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+ République d’Haïti
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+
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+ (ht) Repiblik Dayiti
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+
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+ 18° 32′ 21″ N, 72° 20′ 11″ O
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+
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+ UTC -5 (été -4)
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+ modifier
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+ Haïti, en forme longue République d’Haïti, (en créole haïtien : Ayiti, ou Repiblik Dayiti) est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l’île d'Hispaniola (soit 27 750 km2 environ), les deux tiers orientaux étant occupés par la République dominicaine. Sa capitale est Port-au-Prince et son point culminant est le pic la Selle (2 680 mètres d’altitude).
12
+
13
+ La défaite de l'armée du général de Rochambeau lors de la bataille de Vertières[5] en 1803 est à l’origine de la création de la république d’Haïti, qui devient en 1804 la première République noire indépendante du monde. Haïti est aussi le seul territoire francophone indépendant des Caraïbes.
14
+
15
+ Après avoir été une des premières destinations des Caraïbes dans les années 1950 à 1970 et avoir manqué la transition démocratique après la chute des Duvalier (François Duvalier, dit « Papa Doc », et son fils Jean-Claude Duvalier, dit « Baby Doc »), Haïti, surnommée « la Perle des Antilles » depuis l'époque coloniale, fait l'expérience d'une démocratie renaissante et tente de s’organiser et de se reconstruire après le violent séisme du 12 janvier 2010[6],[7].
16
+
17
+ Haïti est membre observateur et invité permanent de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA). En 2015, selon l'OMS, l'espérance de vie d'un Haïtien est de 63 ans (62 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes).
18
+
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+ En plus de son hymne national, La Dessalinienne, Haïti fait également usage de deux autres hymnes : Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves (ou Hymne présidentiel) et Fière Haïti (ou Hymne à la jeunesse).
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+
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+ Chez les Taïnos, Ayiti signifierait, selon les versions, « terre des hautes montagnes »[8] ou « la montagne dans la mer »[9], ou « âpre terre »[10].
22
+
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+ Lorsque les flibustiers français — qui ont d'abord envahi l'île de la Tortue au nord — migrent vers la partie occidentale de l'île d'Hispaniola, ils francisent en Saint-Domingue le nom de Santo Domingo, qui est celui de la capitale de l'île fondée par les Espagnols au sud-est de celle-ci.
24
+
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+ De 1630 à 1664, ce nom reste informel jusqu'à ce que Colbert incorpore la « colonie de Saint-Domingue » à la Compagnie française des Indes occidentales. Le nom de Saint-Domingue sera confirmé par les traités de Ryswick (1697) et de Bâle (1795) pour désigner la partie occidentale (pars occidentalis) qui, durant cette période coloniale française, est aussi surnommée la « perle des Antilles ».
26
+
27
+ Le 1er janvier 1804, en déclarant l'indépendance du pays, Dessalines lui redonne le nom taïno d'origine, « Haïti », en honneur à ce peuple amérindien[11].
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+
29
+ En créole haïtien, le pays est appelé Ayiti.
30
+
31
+ Situé à 87 km à l'est-sud-est de Cuba et frontalier de la République dominicaine, le territoire d'Haïti est principalement constitué par la partie occidentale de l'île d'Haïti que l'on nomme également « Terre haute ou montagneuse », à laquelle vient s'ajouter un certain nombre d'autres îles et archipels tels que :
32
+
33
+ L'île de la Navasse est considérée comme étant une des îles mineures éloignées des États-Unis, mais est néanmoins revendiquée par Haïti.
34
+
35
+ Le relief de la « Terre montagneuse » est généralement constitué de montagnes escarpées avec de petites plaines côtières et des vallées. Comme pour l'île entière, celui de la république d'Haïti est formé de deux bandes montagneuses principales séparée par la plaine du Cul-de-Sac : l'une au Nord, où s'élèvent la chaîne du Haut-Piton, le massif des Montagnes Noires et la chaîne des Matheux ; l'autre au sud, constituée par le massif du pic la Selle et le massif de la Hotte.
36
+
37
+ Malgré la déforestation à grande échelle sur l'ensemble du territoire national, Haïti possède encore des zones boisées qui s'étendent sur le pays voisin qu'est la République dominicaine. Ainsi ces deux États partagent la forêt de pins de l'île d'Hispaniola qui couvre encore une partie du massif du pic la Selle et du massif de la Hotte.
38
+
39
+ La partie centrale et l'est forment un grand plateau d'altitude. Le principal fleuve haïtien est l'Artibonite.
40
+
41
+ Haïti (comme le reste de l'île d'Hispaniola) se trouve dans une zone sismique active, entre deux plaques tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la plaque caraïbe au sud, rendent le pays particulièrement vulnérable aux tremblements de terre. Celui du 12 janvier 2010, se révéla être le plus grand séisme jamais enregistré dans ce pays, dévastant notamment la région de la capitale Port-au-Prince, faisant plus de 300 000 morts, et des millions de sans abris.
42
+
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+ En 1925, 60 % des forêts originelles d'Haïti étaient déjà détruites, chiffre qui atteint aujourd'hui 70 à 80 %[12], à la fois pour se procurer du bois de feu et pour créer des surfaces agricoles. En outre, l'érosion due à la déforestation a causé des inondations périodiques, comme le 17 septembre 2004, lorsque la tempête tropicale Jeanne a tué plus de 3 000 personnes et détruit des routes, en particulier dans la ville des Gonaïves.
44
+
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+ Dès 1926, apparaissent les premières lois de protection. D’autres espaces seront progressivement ajoutés, notamment en 1969 et en 2013. En 1974, est créé le Parc de la Visite et celui de Macaya.
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+
47
+ décret
48
+
49
+ Le climat est tropical. La saison des pluies s'étend d'avril à juin puis d'octobre à novembre. La saison des ouragans s’étend du mois de juin jusqu’à la fin du mois de novembre. En octobre 2016, l'ouragan Matthew a fait plus de 1 000 morts[14]. Dans l'intérieur du pays, le climat devient rapidement de plus en plus aride du fait de la déforestation.
50
+
51
+ Les précipitations baissent depuis 1980, mais elles deviennent de plus en plus brutales avec des inondations, causées par une terre durcie, qui devient rapidement boueuse. Pendant les périodes estivales, dans l'intérieur des terres, le thermomètre peut rapidement dépasser les 40 °C, mais sur la côte, l'influence des courants marins nuance la température de 30 °C à 35 °C. La pluie et la chaleur provoquent une grande érosion des sols causant régulièrement des glissements de terrains ou des éboulements qui souvent peuvent être meurtriers.
52
+
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+ En Haïti, il existe des espèces endémiques de papillons telles qu’Abaeis nicippiformis (es)[15], de fleurs (orchidées…) et autres propres à l'île. Les gros reptiles sont représentés par le crocodile américain (Crocodylus acutus).
54
+
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+ En 1790, la population de la colonie, alors nommée Saint-Domingue, s’élevait à environ 500 000 personnes dont 38 360 Européens, 433 270 Africains ayant le statut d’esclave et 28 370 hommes de couleur libres. Haïti a même été qualifié de petit « bout d'Afrique »[16].
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+
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+ Dans les années 1880, elle comprenait environ 570 000 habitants.
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+
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+ La population d'Haïti est estimée à 11 911 819 habitants en 2018[17] dont environ 52 % vivent en milieu urbain[18]. La grande majorité de la population est de religion chrétienne[19]. Haïti est le deuxième pays le plus peuplé des Caraïbes, juste derrière Cuba.
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+
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+ La plus grande agglomération est la capitale Port-au-Prince avec près de 2 300 000 habitants (est. 2009), suivie du Cap-Haïtien avec 250 000 habitants environ.
62
+
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+ 80 à 85 % de la population haïtienne est d'ascendance africaine tandis que les 15 à 20 % restants sont issus de métissage (la plus grande proportion se trouvant dans le sud de l'île) ou sont d'origine européenne (française, italienne, allemande, polonaise, portugaise, espagnole). Une proportion de population d'origine arabe, arménienne, juive ou encore indienne (de l'Inde) et asiatique est aussi constatée.
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+
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+ Haïti possède deux langues officielles :
66
+
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+ Quasiment tous les Haïtiens parlent le créole comme leur première langue tandis qu'une minorité d'entre eux, soit 40 %, maîtrise le français appris au cours de leur scolarité ou qu'ils peuvent entendre à la radio et à la télévision et lire dans la presse[22].
68
+
69
+ Haïti fait partie de la francophonie et est membre de l'Organisation internationale de la francophonie depuis sa création. Haïti est également membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.
70
+
71
+ Sur le plan international, l’entrée d’Haïti à l’Union panaméricaine, l'actuelle OEA (Organisation des États américains), a permis au français de devenir l'une des langues officielles de travail de cet organisme ; et lors de la conférence de Bretton Woods, où l'utilisation du français comme langue de travail à l'Organisation des Nations unies naissante ne fut décidée que par une voix de majorité, Haïti avait voté en faveur de cette décision[23].
72
+
73
+ Haïti fut membre fondateur de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), lors de la création de celle-ci le 20 mars 1970.
74
+
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+ Dans chaque chef-lieu de département, il existe un centre de l'Alliance française. Dans la plupart des cas, les locaux sont offerts par la municipalité et des bénévoles haïtiens collaborent au rayonnement culturel de l'Alliance.
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+
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+ Malgré une influence croissante de l’anglais découlant de la proximité géographique avec les États-Unis, le français reste en Haïti une langue vivante et très utilisée.
78
+
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+ En décembre 2010, Max Jean-Louis, jeune Haïtien alors âgé de 20 ans, est élu administrateur du Centre de la francophonie des Amériques, situé à Québec[24].
80
+
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+ Les maires des villes haïtiennes de Cap-Haïtien, Pétion-Ville, Carrefour et Port-au-Prince sont membres de l'Association internationale des maires francophones[25],[26].
82
+
83
+ En 2013, l'écrivain haïtien Dany Laferrière est élu au premier tour à l'Académie française. L'auteur de nombreux succès, Laferrière a notamment commencé sa carrière littéraire par le roman Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer.
84
+
85
+ Enfin, on peut aussi noter la présence de l'Institut français en Haïti, qui veille également au rayonnement de la langue française dans le pays[27].
86
+
87
+ En raison de la diaspora haïtienne installée en République dominicaine, aux États-Unis (notamment à Miami et à New York) et aussi de la forte présence passée de Brésiliens (MINUSTAH et missionnaires) dans le pays, un certain nombre d'Haïtiens savent s'exprimer couramment en espagnol, en anglais ou en portugais.
88
+
89
+ Une autre partie de cette diaspora s'est dirigée vers les pays ou régions francophones comme la France et les départements français d'Amérique, le Canada (au Québec et notamment à Montréal), la Belgique et la Suisse. Récemment, des dizaines de milliers d'Haïtiens se sont installés au Chili et au Brésil.
90
+
91
+ Selon le CIA World factbook[3], la distribution des religions est la suivante :
92
+
93
+ Le vodou (vaudou), religion originaire du Bénin et apportée par les esclaves noirs sur l’Île, a été reconnu officiellement comme religion en 2003 sous l'administration du président Jean-Bertrand Aristide[28]. De nombreux Haïtiens pratiquent le vodou tout en se déclarant d'une autre religion, principalement le catholicisme.
94
+
95
+ Les peuples de culture arawak, caraïbe et taïno occupent l’île avant l’arrivée des Espagnols. Christophe Colomb, débarquant le 5 décembre 1492, la nomme Hispaniola, alors que les indigènes la nommaient de trois façons : Ayiti, Quisqueya et Bohio. On estime qu’environ 100 000 indigènes peuplaient l’île d'Hispaniola à la fin du XVe siècle.
96
+
97
+ Les Espagnols exploitent l’île pour son or. Les Amérindiens refusant de travailler dans les mines sont massacrés et réduits en esclavage ; les rares personnes qui réussissent à s’échapper trouvent refuge dans les montagnes et sont marginalisées et fortement paupérisées. Les maladies infectieuses arrivées avec les Européens font des ravages. Les mauvais traitements, la dénutrition et la baisse de natalité font le reste : la population indigène est exterminée en quelques décennies.
98
+
99
+ Les Espagnols font alors venir d’Afrique des esclaves noirs déportés. En 1517, Charles Quint autorise la traite des esclaves, qu’il interdira dès la décennie suivante, mais sans succès, pas plus qu’ensuite le pape Paul III.
100
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+ La partie ouest d’Hispaniola, dépourvue de minerai, est vite négligée par les colons espagnols, qui la laissent vide. Des boucaniers français s’y installent, malgré plusieurs expéditions militaires espagnoles. Au XVIIe siècle, sous l’autorité du cardinal de Richelieu, l’installation française s’institutionnalise. L’île de la Tortue, au nord-ouest d’Hispaniola, devient le siège de la flibuste. Ces aventuriers gagnent peu à peu la « Grande terre » : en 1654, ils créent la première ville de la future Saint-Domingue : Petit-Goâve. Le premier gouverneur de la colonie est Bertrand d’Ogeron, nommé en 1665. Sachant se faire accepter des flibustiers, il organise la colonisation par la venue de Français qui s’engagent à travailler trois ans avant de devenir propriétaires de terres (on les appelait les « 36 mois ») et celle de « filles à marier »[29]. Il favorise la plantation de tabac. Ainsi, il sédentarise une population de boucaniers et de flibustiers peu portée à accepter l’autorité royale jusqu’aux années 1660. Bertrand d’Ogeron attire aussi des colons de Martinique et de Guadeloupe.
102
+
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+ Mais en 1670-1690 intervient la crise du tabac et un grand nombre de places sont abandonnées. Les rangs de la flibuste grossissent, les pillages, comme ceux de Vera Cruz en 1683 ou de Campêche en 1686, se multiplient et Jean-Baptiste Colbert, ministre de la Marine, ramène l’ordre en prenant un grand nombre de mesures. Il transfère le gouvernement à Port-de-Paix en 1676. Il encourage la création de plantations d’indigo et de canne à sucre. Le premier moulin à sucre est créé en 1685. Enfin, il réglemente l'esclavage en préparant le Code noir (qui sera promulgué en 1685, après sa mort). Avant l'adoption de ce code l'esclavage était théoriquement interdit mais largement pratiqué dans la réalité. L'ensemble de ces actions permet l'essor économique de la colonie.
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+
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+ À la suite du traité de Ryswick de 1697 et à l'accession au trône d'Espagne d'un petit-fils de Louis XIV, les Espagnols renoncent à contester la souveraineté de la France sur le tiers occidental de l'île. La France officialise le nom de Saint-Domingue, pour cette partie. C’est alors que viennent de France de nombreux colons qui développent les plantations ou travaillent dans celles-ci. De 1713 à 1787, 30 000 Français viennent grossir le nombre des colons présents dans la partie ouest de l’île.
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+ Les guerres éclatent en Europe et se prolongent sur les mers jusqu’aux Antilles et aux Caraïbes. En 1756, le commerce est paralysé. Un grand nombre de colons et leurs familles quittent Saint-Domingue pour la Louisiane, où ils s’installent dans des Postes établis par la France et administrés par des militaires.
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+ Vers 1790, Saint-Domingue est la colonie française la plus riche d'Amérique grâce aux profits immenses de l'industrie sucrière et de celle de l’indigo générés par le travail des esclaves. Des dizaines de milliers d'Africains avaient été amenés chaque année comme esclaves pour faire fonctionner ces industries (dans les années 1780, ils sont déportés dans la colonie au rythme de 36 000 par an pour remplacer leurs prédécesseurs morts à la tâche[30][source insuffisante]) ; leur sort est juridiquement encadré par le Code noir, mais, dans les faits, ils subissent des traitements souvent pires que ceux dudit code. Leur nombre (400 000) est dix fois plus élevé que celui des Blancs, avec une centaine de milliers d'Africains amenés à Saint-Domingue pendant les 10 ans précédant la Révolution française[31].
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+
111
+ Avant la Révolution une Société des amis des Noirs est créée en France en 1788, elle se donne pour objectif d'obtenir l'abolition de l'esclavage. La Révolution française entraîne de graves bouleversements sociaux dans les petites Antilles comme à Saint-Domingue. De nombreux députés français réclament l'abolition comme l'abbé Grégoire. S'ensuit une révolte des esclaves qui aboutit en 1793 à l’abolition de l'esclavage par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, décision avalisée et généralisée à l’ensemble des colonies françaises par la Convention six mois plus tard (première abolition de l'esclavage le 16 pluviôse an II, donc le 4 février 1794). Les députés français étaient occupés jusqu'en 1794 par la révolte des Vendéens, des girondins et par la défense et la reconquête du territoire français. La grande majorité des non-esclaves ayant fui la colonie, soient-ils Européens ou gens de couleur, les plantations et habitations du pays sont collectivisées par le gouvernement provisionnel et mises sous le contrôle des cultivateurs[31].
112
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113
+ Toussaint Louverture, nommé gouverneur général à vie de Saint-Domingue par la France, après avoir rétabli la paix, chasse les Espagnols et les Anglais qui menaçaient la colonie. La promulgation d’une constitution autonomiste lui permet de développer la cohésion des citoyens de l'île. L'abolition ayant entraîné le ralliement à l'Angleterre des autres colonies française, Napoléon Bonaparte, sous l’influence des Créoles (Français — et Espagnols — nés sur l’une des îles des Antilles, plus tard en Louisiane aussi) et des négociants, décide de rétablir l'esclavage. Il envoie une expédition de 30 000 hommes sous les ordres de son beau-frère, le général Leclerc, avec pour mission de démettre Louverture et rétablir l'esclavage. Aux États-Unis, les riches planteurs prennent peur et contribuent à financer l’expédition pour mater ce qu'ils perçoivent comme une révolte d'esclaves[32]. Mais, après quelques victoires, l’arrestation (faux rendez-vous diplomatique, avec promesse de Bonaparte de sauf-conduit, non respectée[33]) et la déportation de Toussaint Louverture, arrêté le 7 juin 1802, les troupes françaises commandées par Donatien de Rochambeau, décimées par la fièvre jaune, sont battues à la bataille de Vertières par Jean-Jacques Dessalines, qui avait rejoint l'insurrection.
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+ Au terme d’une double bataille, la Déclaration d’indépendance[34] du pays est proclamée le 1er janvier 1804. Le nom d'Haïti (ancien nom de l'île du temps des Indiens Caraïbes) est donné au pays. Haïti est le premier pays au monde issu d'une révolte d'esclaves.
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+
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+ Dessalines est proclamé gouverneur à vie par ses troupes. L’histoire rapporte qu’il exécuta la plupart des quelque 10 000 Blancs restés sur l’île et gouverna en despote. Il est assassiné à son tour le 17 octobre 1806 par des mulâtres. Le pays se divise alors en deux : un royaume au nord, commandé par le roi Henri Christophe, et une république au sud, dirigée par le mulâtre Alexandre Pétion.
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+ Le président Pétion initie des négociations pour la reconnaissance d’Haïti en 1814. Elles durent jusqu’en 1824. Le 11 juillet 1825, le roi de France Charles X promulgue une ordonnance reconnaissant l’indépendance du pays contre une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée par Louis-Philippe Ier en 1838 à 90 millions de francs). Les efforts d’Haïti pour payer l’indemnité entraveront significativement son développement[35]. En 1822, le président Jean-Pierre Boyer réunifie les deux parties nord et sud et conquiert la partie est de l'île, colonie espagnole. Le 27 février 1844, malgré les attaques incessantes de la part des Haïtiens, la République dominicaine se déclare à nouveau indépendante ; l'occupation de la partie espagnole de l'île d'Hispaniola pendant ces 22 années par les Haïtiens — qui y commettent exactions et abus de pouvoir à répétition — a ainsi laissé un fort mauvais souvenir aux Dominicains.
120
+
121
+ Une longue succession de coups d’État suit le départ de Jean-Pierre Boyer. Le président Louis Pierrot, qui reste moins d'un an au pouvoir, rétablit en 1846 la mémoire de l'empereur Jean-Jacques Dessalines, bannie par ses prédécesseurs. Le pouvoir ne cesse d’être contesté par des factions de l’armée, les élites mulâtre et noires, et la classe marchande, désormais composée majoritairement d’étrangers (Allemands, Américains, Français et Anglais). Le pays s’appauvrit, peu de chefs d’État se préoccupent de son développement. Dès que le pouvoir se fragilise, des révoltes armées se déclenchent, entretenues par les candidats à la succession.
122
+
123
+ En 1847, Faustin Soulouque est élu président de la République : il transforme le pays en empire d'Haïti le 25 août 1849 et devient Faustin Ier. Despote, il fuit le pays à la suite d'un soulèvement populaire en 1859.
124
+
125
+ Depuis 1906, le pays est dans le champ d'application de la « diplomatie du dollar » et le département d’État fait pression en 1910-1911 sur Port-au-Prince pour assurer l'entrée de la Citibank dans le capital de la Banque nationale. Depuis, la National City Bank s’emploie à conquérir de l'intérieur l'institution tout en essayant d'acculer les gouvernements haïtiens, endettés, à accepter le contrôle des douanes. En décembre 1914, des troupes américaines s’emparent de fonds publics contenus dans la banque et les transfèrent aux États-Unis, malgré les protestations haïtiennes contre un « acte de piraterie internationale »[36].
126
+
127
+ Le vice-président de la Banque nationale, Roger L. Farnham, définit le plan qui sera adopté par le département d’État. Il s'agit, à la faveur d'une occupation militaire, de contrôler l’ensemble de l’administration et ainsi de favoriser les intérêts économiques américains dans le pays. En dépit d'une forte pénétration par les capitaux américains de l’économie haïtienne (chemins de fer, transports urbains, électricité, etc.), la Constitution refusait aux étrangers le droit de propriété immobilière, les tenant éloignés de nombreux secteurs (sucre, café, coton, tabac, bois, etc.)[36].
128
+
129
+ En dehors des interférences américaines, le pays est en état d’insurrection quasi permanente. De 1910 à 1915, cinq présidents se succèdent, situation qui culmine dans l'exécution de 167 prisonniers politiques le 27 juillet 1915, suivie d'une révolte populaire qui renverse le gouvernement et met à mort le président Vilbrun Guillaume Sam. Cette révolution, menée par Rosalvo Bobo, qui s'opposait notamment au rapprochement du pays avec les États-Unis, ne plait pas à ces derniers mais la décision d'envahir Haïti était déjà prise avant le renversement de Vilbrun Guillaume Sam[36].
130
+
131
+ Décidant d'intervenir par la force, les États-Unis, dont des soldats étaient présents sur l'île depuis 1914[37], envahissent le pays et établissent par un traité leur domination militaire, commerciale et financière. Une nouvelle Constitution est écrite par les États-Unis et instaurée en 1918. L'instauration du travail forcé et le racisme des Marines favorisent les recrutements par la résistance nationaliste, dirigée par Charlemagne Péralte, qui comprend 5 000 combattants permanents et 15 000 irréguliers. La zone de la guérilla concerne essentiellement le Nord et le Nord-Est du pays[36].
132
+
133
+ Après de multiples combats aux abords de certaines grandes villes, les rebelles donnent l'assaut à la capitale, Port-au-Prince, le 7 octobre 1919. Les forces d'occupation américaines peuvent compter sur leur avantage matériel : utilisation de mitrailleuses, avions de reconnaissance, missions de patrouilles et de mitraillage par des hydravions. La liberté de circulation à l'intérieur du pays est supprimée par l'occupant avec l'instauration de passeports intérieurs, et, surtout, la répression frappe régulièrement la population civile, au point que le commandement général des Marines reconnaisse la réalité de « tueries sans discrimination » dans les campagnes de contre-insurrection. Des paysans sont internés dans des camps de concentration sous prétexte de nécessité militaire de regroupement. En trois ans, 5 500 paysans y seraient morts[36].
134
+
135
+ Charlemagne Péralte est assassiné le 1er novembre 1919, un espion ayant conduit les Marines jusqu'à lui. Benoît Batraville reprend le commandement et parvient à maintenir l'activité de la guérilla, mais est tué au combat le 18 mai 1920. Après la mort de ses chefs, démoralisée, la guérilla s'éteint progressivement. L'occupation prend fin en 1934[36].
136
+
137
+ Après la fin de l'occupation, l’instabilité politique (entre militaires mulâtres et populistes noirs) reprend, et ne s’achève qu’à partir de 1957 avec l'élection de Duvalier, dont le régime, basé sur le principe du pouvoir au plus grand nombre, durera jusqu’en 1986.
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+ Partisan de la lutte contre les mulâtres qui contrôlent l'armée et qui ont précédemment renversé le noiriste Dumarsais Estimé, François Duvalier (surnommé « Papa Doc » pour son passé de médecin de campagne) assied son pouvoir personnel grâce à la délation et alimente la terreur à l’aide de ses partisans, surnommés Tontons Macoutes, véritables escadrons de la mort. Mettant en place un culte de la personnalité, il s'autoproclame président à vie en 1967 et meurt de maladie en 1971 après avoir désigné son fils Jean-Claude comme héritier. Ce dernier deviendra alors le plus jeune président du monde[38] et sera surnommé « Baby Doc ». La dictature de la dynastie Duvalier est responsable de nombreuses tueries, de massacres d’opposants et de civils, tel celui de la ville de Jérémie (connu sous le nom « Vêpres jérémiennes ») en 1964. Elle pousse de nombreux Haïtiens à s'exiler, notamment aux États-Unis et au Canada, où certains, partisans du pouvoir aux plus capables et qui avaient jusque-là monopolisé le pouvoir politique et militaire, se posent en victimes du régime.
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+ En 1986, après avoir répondu par la violence à une suite de manifestations, Jean-Claude Duvalier démissionne et s'exile en France sous la pression du peuple et des États-Unis. Il laisse le pouvoir aux six membres du Conseil national de gouvernement (en) qu'il a formé, et qui est mené par le commandant en chef des armées Henri Namphy. Le régime des Duvalier laisse environ 50 000 morts et le pays ruiné : pour la seule période allant de janvier 1983 à février 1986, Jean-Claude Duvalier et neuf de ses proches avaient détourné à leur profit 120 575 000 dollars dans les caisses des entreprises publiques et de l’État haïtien[35]. En 1988, un tribunal de Miami reconnu que Jean-Claude Duvalier avait « détourné plus de 504 millions de dollars d’argent public »[39].
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+ Après la chute de la dictature, les créditeurs du pays insistèrent pour que les Haïtiens honorent la dette contractée par les Duvalier, estimée à 844 millions de dollars et dont une grande partie était due à des institutions internationales comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. La légalité de ces remboursements, alors qu’une grande partie de cette dette n'a pas été dépensée en Haïti mais détournée par les responsables du régime, a été contestée par certaines hommes politiques et observateurs. Cephas Lumina, l’expert indépendant des Nations-Unies sur la dette extérieure, a soutenu que « le cas d’Haïti est l’un des exemples les plus frappants de dette odieuse dans le monde. Rien que pour cette raison, la dette devrait être annulée sans conditions »[39].
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+ Des élections générales sont organisées pour novembre 1987 mais sont annulées après des tirs de militaires et d'anciens Tontons Macoutes sur des dizaines de civils le jour du vote. Elles sont suivies par des élections en janvier 1988 qui voient Leslie Manigat et son Rassemblement des démocrates nationaux progressistes l’emporter. Toutefois, le gouvernement est renversé en juin par un coup d’État militaire mené par le général Namphy, qui est lui-même démis du pouvoir par un second coup d'État militaire en septembre, mené par le général Prosper Avril, qui avait du quitter le Conseil national de gouvernement après des manifestations populaires protestant contre sa proximité avec les Duvalier. Ce second coup d’État fait suite au massacre de St-Jean-Bosco le 11 septembre, par des hommes non identifiés mais considérés généralement comme d'anciens Macoutes. Des dizaines de fidèles sont ainsi tués dans l'église catholique de St-Jean-Bosco à Port-au-Prince, la paroisse de l'influent prêtre Jean-Bertrand Aristide (qui survit à l'attentat), un des critiques les plus notoires de la famille Duvalier. Ce massacre, qui dure trois heures, est suivi selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme de déclarations à la télévision nationale de participants à l'attentat, qui menacent de commettre à nouveau de tels actes, montrant ainsi la proximité du pouvoir en place avec les ex-Macoutes[40]. Le gouvernement militaire d'Avril se maintient en place jusqu'en mars 1990.
146
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+ Malgré la fuite de Duvalier, ses ex-Macoutes et paramilitaires continuent de mener des opérations punitives contre des journalistes et militants politiques. Entre 1986 et 1990, plus de mille cinq cents personnes sont assassinées par ces groupes[35].
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+ Les élections législatives et présidentielle de décembre 1990 se déroulent de façon régulière et en présence d'observateurs étrangers. Le père Jean-Bertrand Aristide, partisan d'une plus grande justice sociale et proche du courant de la théologie de la libération, est élu à la présidence avec 66, 7 % des voix[41]. Cette consultation marquée par une forte participation, a été boycottée par les duvaliéristes[42]. Ceux-ci considèrent que l'élection de J.-B. Aristide a été un « coup d'État électoral ». En janvier 1991, Roger Lafontant, ancien chef des tontons macoutes, tente de renverser le gouvernement mais les soldats loyalistes parviennent à obtenir sa reddition. Le mandat d'Aristide débute le 7 février 1991, mais un coup d’État sanglant mené par Raoul Cédras et des militaires (soutenus par l'oligarchie marchande) l'oblige en septembre à s’exiler aux États-Unis. Pendant trois ans, les milices (que d'aucuns estiment soutenues par les États-Unis[43],[44],[45]) intimident la population et assassinent les meneurs syndicaux et les militants qui avaient constitué la base de la résistance aux Duvalier et l’appui à l’élection d'Aristide. La plus importante de ces forces paramilitaires, le FRAPH, avait été fondée par un supposé agent de la CIA Emmanuel Constant[46],[47]. La dictature laisse environ quatre mille morts[48].
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+ En octobre 1994, Aristide est rétabli au pouvoir par l'administration de Bill Clinton, lors de l’opération « Rétablir la démocratie »[49] à la condition de renoncer à récupérer les années perdues lors de l’intermède militaire et de se plier à un programme néolibéral[50],[51],[52], surnommé « plan de la mort » par une partie des Haïtiens[53]. Il s’agissait en partie du programme[54] de son opposant lors des dernières élections, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, Marc Bazin[55]. Son retour fut par ailleurs marqué par le démantèlement de l'armée, corrompue, prévaricatrice et vecteur d'instabilité politique.
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+ Aristide quitte la présidence en 1996 et René Préval lui succède. Malgré son appartenance à Lavalas, le parti d'Aristide, il n'est soutenu que du bout des lèvres par l'ancien président. Il applique immédiatement le plan américain[56], ce qui provoque un véritable tollé dans l'île.
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+ Aristide est réélu en 2000, avec une abstention estimée à 90 % par l’ONU[57]. Des inondations provoquent la mort de 2 000 personnes en mai 2004. En septembre de la même année, une tempête tropicale laisse derrière elle 2 200 morts et disparus et quelque 300 000 sinistrés[41].
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+ Après plusieurs mois de pressions exercées par la communauté internationale, plus particulièrement par la France (avec l'intervention de Régis Debray et Véronique de Villepin-Albanel) et les États-Unis, Aristide est obligé, lors de la révolte populaire du 29 février 2004, de quitter le pays avec un commando des forces spéciales des États-Unis[58]. Boniface Alexandre, président de la Cour de cassation, assure ensuite le pouvoir par intérim.
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+ En mars 2004, les résultats d'une commission d'enquête sur Haïti, dirigée par l'ancien procureur général des États-Unis Ramsey Clark, indiquent que « les gouvernements des États-Unis et de la République dominicaine auraient participé à la fourniture d'armes et à la formation des rebelles haïtiens dans ce pays ». La commission a constaté que 200 soldats des forces spéciales américaines avaient été envoyés en République dominicaine pour participer à des exercices militaires en février 2003. Ces exercices, autorisés par le président dominicain Hipólito Mejía Domínguez, ont été menés « près de la frontière, précisément dans une zone à partir de laquelle les rebelles lançaient régulièrement des attaques contre les installations de l'État haïtien »[59].
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+ En février 2006, à la suite d'élections marquées par des incertitudes sur le décompte des bulletins de vote, et grâce à l'appui de manifestations populaires, René Préval est élu.
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+ Du 14 mai 2011 au 6 février 2016, Michel Martelly est président de la République. Durant son mandat, il décide de récréer l'armée haïtienne.
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+ La corruption, déjà importante, devient plus visible sous sa présidence. Le scandale PetroCaribe en est emblématique : des hommes d'affaires et hommes politiques proches du pouvoir détournent à leur profit une grande partie de l'aide économique vénézuélienne (4,2 milliards de dollars) destinée à l’amélioration des services publics[60].
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+ À la fin de son mandat, aucun successeur n'est élu et un gouvernement provisoire lui succède.
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+ En novembre 2016, Jovenel Moïse remporte l'élection présidentielle avec 54 % des voix.
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+ Dès le mois de mai 2017, des milliers d’ouvriers employés par les industries textiles des zones franches prennent régulièrement la rue pour demander une hausse du salaire minimum, alors fixé à 300 gourdes (4 euros) par jour, mais leurs revendications restent ignorées. Les mobilisations sont renforcées en septembre par d'autres secteurs de la population en protestation contre le vote du budget de l’État. Celui-ci prévoit une hausse supplémentaire de taxes affectant l’ensemble de la population. En revanche, les tarifs douaniers qui s’appliquent au riz, par exemple (passés de 35 % à 3 % en 1994), n’évoluent pas, condamnant Haïti à la dépendance : 80 % du riz consommé sur place est importé, dans un marché contrôlé par une poignée d’importateurs richissismes. La libéralisation de l'économique est accentuée afin d'attirer les investissements étrangers, alors que l’environnement, la santé et l’éducation restent délaissés[60].
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+
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+ En février 2019, une hausse, inspirée par le Fonds monétaire international (FMI), allant jusqu’à 50 % des prix des carburants à la pompe et des scandales de corruption impliquant plusieurs ministres et le président lui-même provoquent d'importantes manifestations contre le gouvernement[61].
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+ La majorité des manifestants sont issus des quartiers les plus pauvres. Marc-Arthur Fils-Aimé, directeur général de l’Institut culturel Karl-Lévêque, déclare : « Les revendications se sont radicalisées à un point tel qu’elles ont pris l’allure d’une lutte de classe. Les luttes conjoncturelles se sont superposées à des luttes structurelles. Il est presque impossible de bien cerner le contour des actuelles perturbations si on les sépare de la charpente socio-économique et culturelle du pays où les élites exportatrices ont prospéré au point de réduire l’île à l’état de néo-colonie[62]. Du 15 septembre à début octobre 2019, au moins 17 personnes sont tuées et près de 200 blessées par balles et armes blanches, d'après le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), qui indique : « Les autorités actuelles, depuis leur avènement au pouvoir, bafouent les acquis démocratiques du peuple haïtien et violent systématiquement ses droits. Elles n’ont jamais pris au sérieux les différents mouvements de protestation réalisés dans le pays depuis juillet 2018 par une population en proie à tous les maux et qui réclame la jouissance de ses droits civils, économiques, politiques et sociaux »[62].
176
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177
+ Entre août et septembre 2008, quatre cyclones (« Hanna », « Ike », « Fay » et « Gustave ») frappent le pays[61]. Bien que la contribution d’Haïti au changement climatique soit négligeable (les émissions de CO2 par habitant représentent, en 2010, 1 % de celles des États-Unis), le pays est l'un des plus exposés aux conséquences[39].
178
+
179
+ Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7,0 sur l’échelle de Richter frappe l’Ouest d’Haïti et notamment sa capitale, Port-au-Prince. Le foyer (ou l'hypocentre) du séisme a été localisé à 10 km de profondeur. Ce violent tremblement de terre est survenu à 16 h 53 (16 h 53 min 10,4 s), heure locale. Il est suivi de plus d’une centaine de répliques. Il s'agit du séisme le plus important et le plus meurtrier de l’histoire d’Haïti, allant jusqu'à désorganiser totalement le fonctionnement de l’État, à l’image de l’effondrement de plusieurs bâtiments publics comme le palais présidentiel qui entraîna la mort de plusieurs cadres du gouvernement. Le président Préval et son Premier ministre Jean-Max Bellerive y échappent de peu. De plus, des milliers de détenus alors incarcérés à la prison de Port-au-Prince se sont échappés, à la suite de l’effondrement de celle-ci, fragilisant encore plus une situation sécuritaire déjà précaire.
180
+
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+ La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) fut également dévastée par l’écroulement de son quartier général à Port-au-Prince : plus de 150 Casques bleus dont le chef de mission Hédi Annabi et son adjoint sont morts. Le bilan de ce cataclysme sismique s’élève, au 24 février 2010, à plus de 300 000 morts, 300 000 blessés et 1 000 000 sans-abris. Mais le général Ken Keen, qui dirige la force spéciale américaine en Haïti, a évoqué celui de 150 000 à 200 000 morts comme « hypothèse de travail ». Barack Obama parle « de la plus grande catastrophe humanitaire qu’aient eu à gérer les États-Unis d'Amérique ». Les États-Unis y ont dépêché sur place 16 000 militaires, l’Union européenne 1 500[63].
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+ Étant donné qu’il sera impossible de déblayer tous les gravats à courte échéance, les autorités haïtiennes envisagent de reconstruire plusieurs quartiers de Port-au-Prince aux alentours de la capitale haïtienne.
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+ Le 20 janvier 2010, à six heures (heure locale), une réplique de magnitude 6,1 sur l’échelle de Richter, ressentie à soixante kilomètres à l’ouest de la capitale en ruine, frappe à nouveau le pays.
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+ Le 22 janvier 2010, un effort « mondial » (mobilisant notamment le Canada, les États-Unis et la France) est consenti afin de recueillir plus d’un milliard de dollars dans un fonds d’aide.
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+ Le 16 février 2010, le coût de reconstruction de la capitale haïtienne et de ses environs est estimé entre huit et quatorze milliards de dollars. En septembre 2010, l'ONU indique que Haïti n'a reçu que 20 % de l'aide économique internationale promise[61].
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+ En octobre 2010, dans des circonstances peu claires, une épidémie de choléra a éclaté. Elle a démarré le long d'un affluent du fleuve Artibonite[64], la rivière Meye, et a rapidement atteint toutes les zones en aval le long de l'Artibonite ; un rapport amène à penser que la souche microbienne aurait été importée lors de l'arrivée de soldats népalais de l'ONU[65].
192
+
193
+ En décembre 2011, le ministère haïtien de la Santé et de la Population dénombrait plus de 6 500 morts dues à cette épidémie de choléra. Alors que l'épidémie n'avait pas encore été arrêtée, à la mi-mai 2012, ce même ministère décomptait plus de 540 000 cas de contagions parmi lesquels 7 000 décès[66].
194
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195
+ Après avoir balayé les Caraïbes, fait quatre morts en République dominicaine et poussé à l'évacuation plusieurs milliers d'habitants, le dangereux cyclone Matthew s'abattait sur la presqu'île du Sud faisant de nombreux morts et causant d'importants dégâts matériels dans la nuit du 3 au 4 octobre 2016.
196
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197
+ Matthew a frappé Haïti mardi à 7 h 0 avec des vents atteignant 230 km/h, détruisant des dizaines de maisons et menaçant notamment quatre millions d’enfants dans un pays totalement démuni déjà fragilisé par le séisme dévastateur de 2010.
198
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199
+ Selon un bilan partiel des autorités, 372 morts, des villages et des plantations furent inondés et l'on déplore la perte du bétail emporté par les eaux en furie[67].
200
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201
+ Haïti est une république démocratique indivisible, souveraine, indépendante, coopératiste, libre et sociale. Le droit de vote est accordé à tous les citoyens âgés de dix-huit ans et plus.
202
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203
+ Le pouvoir exécutif est exercé par le président de la République, le Premier ministre et son cabinet, le pouvoir exécutif ayant pour rôle de faire exécuter et respecter les lois.
204
+
205
+ Le président est le chef de l'armée et veille à la bonne marche des institutions de l'État. L'actuel président est Jovenel Moïse.
206
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207
+ Le chef du gouvernement est le Premier ministre, qui conduit la politique de la nation selon la vision du président, nomme et révoque les fonctionnaires de l’État. L'actuel Premier ministre est Joseph Jouthe. Le président ne peut être mis à pied que par une mise en accusation de la Chambre des députés et le Sénat qui l'érige en haute cour de justice. Le Premier ministre ne peut pas être révoqué par le président de la République, mais peut être interpellé par l'une des deux chambres et renvoyé après un vote de censure.
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209
+ Le pouvoir législatif est exercé par l'Assemblée nationale[68] constituée par deux chambres : le Sénat et la Chambre des députés qui sont indépendants.
210
+
211
+ Le parlement vote le budget de la République et déclare la guerre, le Sénat approuve la nomination du chef de la police, du commandant en chef de l'armée, les ambassadeurs et suggère au président une liste des personnages qui doivent faire partie de la cour de cassation et en une seule chambre, ils désignent trois noms pour les représenter au conseil électoral, trois noms au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et à la cour constitutionnelle. L'actuel président du Sénat, qui est aussi de facto le président de l'Assemblée nationale est Carl Murat Cantave.
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+
213
+ Le pouvoir judiciaire est exercé par une Cour de cassation, les Cours d'appel, les tribunaux de première instance, les tribunaux de paix et les tribunaux spéciaux. La plus haute instance juridique du pays est la Cour de cassation et suivant la publication de la nouvelle constitution amendée sous le président René Préval, Haïti se voit dotée d'une Cour constitutionnelle chargée d'assurer la constitutionnalité des lois. Elle est garante de la constitutionnalité de la loi, des règlements et des actes administratifs du Pouvoir exécutif. Ses décisions ne sont susceptibles d'aucun recours. Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire est aussi créé pour renforcer la neutralité de la justice et joue son rôle administratif au sein du pouvoir judiciaire[69].
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215
+ Haïti est divisée en 10 départements, 40 arrondissements, 146 communes et 565 sections communales.
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217
+ Chacune de ces divisions dispose d'un numéro d'identification délivré par l'Ihsi.
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219
+ La capitale d'Haïti est Port-au-Prince, c'est la plus grande ville du pays. La métropole du Nord ou encore Cap-Haïtien est la seconde ville du pays. De par son rang d'ancienne capitale notamment sous la colonie française, de son architecture puis aussi de par son rôle dans les combats pour l'indépendance, elle demeure comme un emblème de l'histoire haïtienne.
220
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221
+ Il existe aussi ce qui est couramment appelé le « onzième département », représentant les quelque deux millions d’Haïtiens vivant à l’extérieur du pays : la diaspora haïtienne.
222
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+ Haïti, surnommée « la perle des Antilles » depuis l'époque coloniale, était la plus prospère des colonies françaises[70]. Après son indépendance en 1804, aucun chef d'État français ne la visite officiellement jusqu'en 2010, lorsque Nicolas Sarkozy s'y rend, suivi en 2015 de François Hollande[71]. Haïti entretient notamment des relations avec la France à travers l'Organisation internationale de la francophonie (voir section Haïti et la francophonie).
224
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225
+ Le déséquilibre entre les riches et les pauvres est marquant. Les personnes fortunées d’Haïti ne représentent que 20 % de la population, mais possèdent à elles seules 63 % de la richesse du pays, ce qui ne laisse que 9 % des richesses aux plus démunis[72].
226
+
227
+ La réduction du chômage reste un défi à relever pour les autorités haïtiennes[73]. De plus, Haïti souffre d’une inflation élevée et d’un manque d’investissement à cause de l’insécurité, des infrastructures limitées et d'un manque de confiance. Le gouvernement dépend en grande partie de l’aide internationale pour construire son budget annuel.
228
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229
+ Chaque année, pour la saison de la récolte de la canne à sucre, environ vingt-cinq mille Haïtiens rejoignent la République dominicaine. Pour beaucoup, ils se retrouvent à la merci des grands propriétaires dominicains ; leurs papiers leur sont confisqués à leur arrivée et ils sont entassés dans des baraquements parfois entourés de barbelés, sans eau potable ni électricité. Ils doivent travailler de l’aube à la tombée de la nuit pour un salaire très faible et les punitions peuvent aller jusqu'aux mutilations. Leur situation est dénoncée comme une forme d'esclavage contemporain par des journalistes[74]. La récolte terminée, la grande majorité de ces travailleurs, endettés et en situation illégale, ne peuvent quitter le pays. Leurs enfants, dont le nombre était estimé à 250 000 en 2008, ne sont pas reconnus par les autorités et sont apatrides, le plus souvent sans accès à l’école ni aux soins médicaux et pour la plupart forcés de travailler dans les plantations dès qu’ils atteignent l’âge de tenir une machette[75].
230
+
231
+ Les transferts d’argent venant de la diaspora haïtienne demeurent néanmoins une importante source de devises pour le pays, puisqu’ils représentent 30 % du produit intérieur brut et deux fois la valeur des exportations. Pour les transferts d'argent vers l'extérieur, un prélèvement de 1,5 dollar américain est fait selon un arrêté présidentiel pour appuyer le programme de scolarité gratuite créé par le président de la République Michel Martelly. En 2017, ces transferts provenaient principalement des États-Unis , du Canada, de la France ainsi que du Chili dont les transferts représentaient selon la Banque centrale chilienne 92 millions de dollars américains, soit 12,65 % des transferts en provenance de cet État sud-américain[76].
232
+
233
+ Dans son rapport de mars 2019, la Mission des Nations unies pour l'appui à la Justice en Haïti constate que « les conditions de vie de la population haïtienne se détériorent de plus en plus ». Pour l’ensemble du pays, 5,5 % et 27 % des personnes se trouvent respectivement dans des situations d’urgence et de crise alimentaire ; 2,26 millions de personnes sont classées comme étant en situation d’insécurité alimentaire « et ont besoin d’une aide humanitaire à cet égard »[61].
234
+
235
+ Les principales ressources naturelles d’Haïti sont la bauxite, le cuivre, le carbonate de calcium, la pierre à chaux, l’or, la marne et l'hydroélectricité. Seule la bauxite a été exploitée commercialement à une échelle significative[77].
236
+
237
+ Cependant, c’est l’agriculture qui emploie l'essentiel de la main-d'œuvre avec plus des deux tiers de la population en âge de travailler. Les exploitations agricoles sont, avant tout, des fermes de subsistance, de dimensions restreintes. Le café, le cacao, le sisal, le coton, les mangues comptent parmi les produits destinés à l'exportation. L’explosion démographique et le manque de compétitivité par rapport aux produits importés ont affaibli considérablement ce secteur, dont la production se trouve de plus en plus destinée au marché intérieur avec des produits tels le maïs, le riz, les fruits.
238
+
239
+ La capitale, Port-au-Prince, concentre la majorité des activités industrielles du pays : les principales productions y sont les composants électroniques, le textile et les balles de baseball.
240
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241
+ Surnommée autrefois la « perle des Antilles », Haïti bénéficie d'un climat tropical, d'une température moyenne de 30 degrés Celsius[réf. nécessaire] et 364 jours de soleil par an[réf. nécessaire]. Le tourisme en Haïti est à la fois culturel, avec des forts, dont la citadelle La Ferrière et le palais de Sans-Souci et des villes comme Labadie ainsi que naturel, avec les plages d'eau turquoise de Jacmel.
242
+
243
+ Après l'embargo contre Cuba décidé par le président américain John Fitzgerald Kennedy en 1962 (et levé partiellement en 2000 seulement), Haïti devient un lieu de villégiatures pour riches touristes américains[78].
244
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245
+ La station balnéaire de Labadie.
246
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247
+ Le paquebot de croisière Liberty of the Seas (classe Freedom), à Labadie.
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249
+ Vue de la citadelle La Ferrière, dans le Nord du pays.
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+ Decameron SPA à Montrouis, sur la cote des Arcadins.
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+ Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.
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+ Les principaux partenaires commerciaux de la république d'Haïti sont les États-Unis, la République dominicaine, le Canada, la France et l’Allemagne.
256
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257
+ En octobre 2008, le Congrès américain a voté la loi HOPE II (HOPE pour Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement : « opportunité hémisphérique par l’encouragement aux partenariats », sachant que « hope » signifie « espoir » en anglais), pour permettre aux produits manufacturiers, particulièrement le textile d’avoir accès sans tarif douanier au marché américain.
258
+
259
+ Les programmes sociaux établis par le gouvernement sont limités, en dépit d’une nette augmentation en 2009. Certaines agences offrent des pensions de retraite et des allocations pour les accidents du travail. L'accès aux emprunts est faible, 2 % du crédit du système bancaire finance le secteur agricole et le développement rural.
260
+
261
+ Haïti reçoit également des aides multiformes venant de l’intérieur de son propre pays. Plusieurs associations, institutions et fondations participent à la reconstruction du pays et à son développement. Parmi ces organismes, la Fondation pour le développement du tourisme alternatif en Haïti (FONDTAH), qui élabore le développement d'un tourisme alternatif adapté aux conditions du pays. La FONDTAH participe avec la Société d’exploitation du Parc naturel Quisqueya (SODEPA) de Fonds-Parisien, l'Association des artistes et artisans de la Croix-des-Bouquets (ADDAC), l'Association pour le développement de Bas-Boën (ADEBABO), le ministère de l’agriculture et celui de l'environnement, au développement du village de réfugiés du cataclysme dans la section communale de Fonds-Parisien située sur la commune de Ganthier dans le département de l'Ouest d'Haïti[79].
262
+
263
+ D’autres organismes et associations contribuent au développement du pays et à l’aide multiforme, notamment depuis le tremblement de terre de 2010. Parmi ces organismes, il y a des institutions haïtiennes parmi lesquelles l'Institut de technologie et d'animation, le Collectif du Financement Populaire (KOFIP), le Conseil national de financement populaire ; ainsi que des associations françaises telles que Handicap International, Aide et Action, sans oublier les actions de l'Unicef , celle du Programme alimentaire mondial et de the 410 Bridge[80], une ONG américaine dont le quartier général est basé à Atlanta. World Vision International (ou Vision du monde) est un organisme international luttant contre la pauvreté un peu partout en Haïti depuis 1959[81].
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265
+ La Banque mondiale (BM), avec l’assistance du gouvernement haïtien, a identifié trois domaines qui demandent le plus de soutien à la suite du tremblement de terre de 2010. Le premier consiste à augmenter les possibilités économiques à l’extérieur de la capitale, c’est-à-dire de développer les énergies renouvelables. Ensuite, le pays doit renforcer l’accès aux services humanitaires avec l’amélioration des écoles et du service de la santé et, finalement, il doit améliorer les protections en cas de catastrophes naturelles, en renforçant les infrastructures, les ponts et les routes[82].
266
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+ Le Venezuela apporte une aide économique de près de 4 milliards de dollars dans le cadre de l'accord Petrocaribe pour financer des projets sociaux. Une part importante de cette aide a été détournée, en particulier sous l'administration de Michel Martelly[61].
268
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269
+ Le 17 avril 1825, le roi de France Charles X concède « l’indépendance pleine et entière » à l’ex-colonie d’esclaves française moyennant une somme de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs). Cette somme sera obtenue après avoir contracté une dette qui ne sera remboursée en totalité qu’en 1972[83].
270
+
271
+ Dans les années 1880, les finances publiques sont dans un extrême désordre vu l'instabilité politique persistante. Le revenu est évalué à 21,5 millions de francs et les dépenses au double de cette somme. La dette publique s'élève alors à 12 millions de piastres fortes (1 piastre valant 5 francs) dont 308 000 piastres pour le solde de la dette française (1 540 000 francs)[84].
272
+
273
+ Le 7 avril 2003, le président Jean-Bertrand Aristide a réclamé officiellement à la France près de 21,7 milliards de dollars en « restitution et réparation » de la dette.
274
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+ Parallèlement une dette extérieure totale de 1,2 milliard de dollars « s’est construite sur la dette de l’indépendance », notamment sous « la dictature des Duvalier entre 1957 et 1986, [qui] a ravagé et fortement endetté le pays », indique encore le Comité pour l'abolition des dettes illégitimes (CADTM)[85]. Cette association estime que le régime des Duvalier est responsable à lui seul de 550 millions de dollars de la dette extérieure du pays.
276
+
277
+ Le 24 décembre 2003, le CADTM a réclamé l’annulation de la dette qualifiée d’« illégitime et odieuse » de Haïti, à la veille du bicentenaire de l’indépendance de la République caraïbe.
278
+
279
+ Sans nier une dette de la France à l’égard de leur pays, l’opposition et les intellectuels de la diaspora refusent de s’associer à une demande émanant d’un régime aussi corrompu et peu démocratique que celui du président Aristide[86].
280
+
281
+ En 2009, à la suite de l’Initiative pays pauvres très endettés, 1,2 milliard de dollars de dette ont été annulés par la Banque mondiale et le FMI[87]. Début 2010, la dette extérieure est évaluée par Oxfam International à 890 millions de dollars soit 734 millions d’euros[88].
282
+
283
+ En 2007, le pays présentait un déficit important en services sociaux de base : éducation, eau, santé, assainissement.
284
+
285
+ La part du budget de l’État consacrée à la santé est passée de 16,6 % en 2004 à 4,3 % en 2018[89].
286
+
287
+ Elle est peu développée mais en 2008, 428 personnes sur 1 000 disposent d'un téléphone mobile, tandis que 300 personnes ont accès à internet et le nombre de postes de télévision est d'environ une soixantaine dans la capitale et les autres villes[90]. Néanmoins, grâce à l'arrivée de nouveaux opérateurs téléphoniques et fournisseurs d'accès à internet à l'instar de la Natcom[91], entreprise haitiano-vietnamienne, en 2011 et l'extension du réseau de la Digicel, beaucoup de progrès sont réalisés dans ce secteur. La jeunesse est très connectée.
288
+
289
+ Le taux d'alphabétisation est évalué à 62 %[92].
290
+
291
+ Le système éducatif haïtien reste confronté à d’énormes défis malgré le bond significatif du niveau de fréquentation scolaire (77 % en 2012, EMMUS V, contre 50 % en 2005, selon EMMUS 4), le Programme scolaire universel gratuit et obligatoire (PSUGO), la forte demande d’éducation et le soutien de la communauté internationale.
292
+
293
+ L’accès demeure encore limité sans compter que la qualité et la gouvernance constituent un défi majeur. Entre autres facteurs ayant conduit à cette situation, on peut citer les contraintes budgétaires se traduisant par un investissement public très limité dans le secteur (autour de 10 % du budget en moyenne), la pauvreté massive de plus de 70 % de la population, une législation inadéquate, des normes et pratiques sociales défavorables, des crises récurrentes telles que les désastres naturels (notamment le séisme du 12 janvier 2010), de même que les capacités organisationnelles et de gestion très limitées du Ministère de l’Éducation nationale.
294
+
295
+ Selon le dernier recensement scolaire (2011) seul 20 % de l’offre éducative vient du secteur public, le reste étant entre les mains du secteur non-public, la plupart du temps géré sans réglementation et opérant en dessous des normes minimales de qualité. Malgré son importance avérée, l’accès à des activités ciblant les jeunes enfants (0–5 ans) demeure très limité (67 % de taux brut de scolarisation au préscolaire 3–5 ans, MENFP 2011). La faiblesse de la qualité se traduit notamment par des taux moyens de redoublement de 15 % et des taux d’abandon autour de 13 %. Combiné aux entrées tardives, ces facteurs augmentent la proportion des sur-âgés à l’école fondamentale (65 %). On note que le taux de survie en 5e année du primaire est faible (25 %). Cette situation préoccupante s’explique en grande partie par la proportion élevée d’enseignants non qualifiés (plus de 65 %), les conditions d’apprentissage défavorables, et la non-application des normes et standards pouvant garantir un enseignement de qualité. Parmi les enfants les plus affectés par l’accès limité ainsi que l’absence de qualité, on peut citer ceux du milieu rural, ceux des familles pauvres des bidonvilles des grands centres urbains, les enfants séparés de leur famille (centres résidentiels, enfants en domesticité, enfants des rues), les enfants handicapés et les enfants déplacés.
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+ Pour l’UNICEF, les principaux défis à relever sont :
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+ L'artisanat haïtien est riche et varié. Citons :
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+ Symbole
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+ Haïti a pour codes :
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+ Le haka est une danse chantée, un rituel pratiqué par les Maoris lors de conflits, de manifestation de protestation, de cérémonies ou de compétitions amicales pour impressionner les adversaires. Les Maoris l'ont rendu mondialement célèbre par l'intermédiaire de l'équipe de rugby à XV de Nouvelle-Zélande, les All Blacks, qui l'interprètent avant leurs matchs depuis 1905.
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+ Selon la mythologie māori, Tama-nui-to-ra, le dieu soleil, avait deux épouses : Hine-raumati, dame de l’été, et Hine-takurua, dame de l'hiver. L’enfant né de Tama-nui-to-ra et de Hine-raumati s’appelait Tane-rore[1]. Il fut crédité de l’origine de la danse. Tane-rore est le tremblement de l’air vu lors des journées chaudes de l’été et est représenté par le tremblement des mains lors de la danse.
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+ Haka est un nom générique pour toutes les danses māori. Étymologiquement, le mot haka signifie « faire »[2]. Et ce type de danse se pratiquait dans toute l'Océanie polynésienne. Il n'était pas rare de trouver dans les paroles des haka des mots crus, et des insultes à destination de l'ennemi.
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+ Aujourd’hui, le haka est défini comme la partie du répertoire de danse où les hommes sont à l’avant et les femmes à l'arrière pour le support vocal. La plupart des haka présentés aujourd’hui sont des haka taparahi ou haka sans armes.
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+ Plus que tout autre aspect de la culture māori, cette danse complexe est une expression de la passion, de la vigueur et de l'identité de ce peuple. Le haka, plus qu'un passe-temps, était une coutume d'importance, particulièrement au moment de souhaiter la bienvenue lors de rencontres sociales. La réputation des tribus reposait en partie sur leur habileté à faire le haka (hamana mahuika).
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+ Le haka, danse rituelle māori, gravure du XIXe siècle
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+ Haka effectué par les soldats du bataillon Maori (en) de l'armée néo-zélandaise lors de la Seconde Guerre mondiale
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+ Le haka est devenu célèbre à travers le monde grâce au rayonnement de l'équipe néo-zélandaise de rugby à XV, les All Blacks. Les joueurs, en tenue noire, interprètent traditionnellement un haka avant le début de chacune de leurs rencontres, dans le but d'impressionner l'adversaire. L'interprétation systématique du haka date de 1987, lors de la première Coupe du monde de rugby. Il était auparavant réservé aux tournées des All Blacks dans les pays étrangers. Les Wheel Blacks, l'équipe nationale néo-zélandaise de rugby en fauteuil roulant, effectuent également un haka en début de match[3]. Ces danses guerrières étaient originalement interprétées sur les champs de bataille, face aux ennemis[4]. L'infériorité numérique de ces peuples était donc comblée par ces danses qui avaient pour but d'effrayer les adversaires, ainsi que de motiver les troupes la performant.
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+ Mais les joueurs de rugby à XV ne sont pas les seuls à l'utiliser avant leur match sportif – les équipes de Nouvelle-Zélande de rugby à XIII[5] ou de basket-ball font de même[6]. Le haka occupe une part très importante dans la vie culturelle des Néo-Zélandais (qu'ils soient māori, métis ou anglo-saxons) et constitue un élément fondamental de leur identité nationale. On pratique le haka partout : dans les lycées, les universités, dans l'armée, etc.
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+ Tana Umaga a conduit le Kapa o Pango, un haka d'un genre nouveau très impressionnant, lors du match Nouvelle-Zélande - Afrique du Sud le samedi 27 août 2005 à Dunedin.
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+ Mais d'autres nations de la zone océanienne effectuent des chorégraphie martiales (appelées à tort des haka[7]) avant d'entamer une rencontre de rugby à XIII ou à XV : ainsi, les Fidji (Cibi), les Samoa (Siva tau), les îles Cook, et les Tonga (Kailao ou Sipi tau) possèdent leur propre « danse » d'avant match. Dans ce cas, quand ces équipes se rencontrent en compétition officielle, les danses de chaque équipe sont exécutées simultanément selon le protocole, comme lorsque les Tonga et les Samoa se sont affrontés, lors de la Coupe du monde de rugby à XIII de 2017[8].
21
+
22
+ Dans le cadre des animations autour de la coupe du monde de rugby 2007, un haka géant a été organisé à Béziers sur la pelouse du stade de la Méditerranée le 30 juin 2007. 525 participants y ont reproduit les gestes de l'association wallisienne Lomipiau. Par ailleurs, lors de la venue des All Blacks au Pavillon noir d'Aix-en-Provence, le chorégraphe de danse contemporaine Angelin Preljocaj a composé spécialement un « haka » pour 15 danseuses[9].
23
+
24
+ Lors du défilé du 14 juillet à Paris en 2011, placé sous le signe de la France d'outre-mer, des militaires de la zone Pacifique ont effectué un haka devant la tribune présidentielle.
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26
+ En 2015, 1 700 élèves d'un lycée pour garçons en Nouvelle-Zélande, ont effectué un haka en l’honneur de leur professeur décédé, Dawson Tamatéa[10].
27
+
28
+ La première prestation du haka moderne, effectuée en 1987 lors de la coupe du monde de rugby qui se déroulait en Nouvelle-Zélande même, fut inspiré du chef de tribu Te Rauparaha qui se cachait d'un village ennemi. Le Ka Mate - « Je meurs » ainsi que le Ka Ora - « Je vis » sont donc créés pour souligner le parcours de cet homme[11].
29
+
30
+ Le haka néo-zélandais est encore utilisé à ce jour, malgré son évolution à travers les années. Son emploi a toutefois gardé les mêmes significations qu'à sa création. Aujourd'hui ces danses sont utilisées lors d'évènements importants tels que les mariages ainsi que les funérailles[12]. Par ailleurs, la récente fusillade qui a eu lieu le 15 mars 2019 en Nouvelle-Zélande faisant plus de 50 morts a été commémorée dans les rues de Christchurch par diverses hakas performés par les étudiants[4], et certains employeurs de compagnie de la ville.
31
+
32
+ Haka effectué par les All Blacks avant un match contre la France en 2006
33
+
34
+ Haka exécuté par les joueuses de l'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby lors de la Coupe du Monde féminine 2014
35
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36
+ L'équipe des îles Cook qui exécute un haka avant une rencontre de rugby à XIII face à Niue
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+ Même si le rituel est actuellement très connu et documenté au sein du monde sportif mondial, il pose un problème certain de protocole d'avant-match[14].
39
+
40
+ En effet, en exécutant le haka face à une équipe qui ne le pratique pas, une équipe sportive peut prendre un ascendant psychologique[15],[16], puisque son but est entre autres de provoquer ou d'impressionner son adversaire. Cependant l'efficacité de l'impact psychologique du haka sur l'adversaire reste à prouver. Par ailleurs, elle rompt un principe d'égalité que sous-tend le protocole, puisque en temps normal les deux équipes sont présentées à égalité à la tribune présidentielle, leurs hymnes nationaux joués. La seule entorse à l'égalité formelle étant que l'on joue pratiquement toujours l'hymne de l'équipe qui reçoit en second, par courtoisie pour l'équipe visiteuse. Toujours pour respecter l'égalité, le tirage au sort est par ailleurs retenu pour déterminer sur quel côté du terrain l'équipe gagnante du « toss » va jouer ou si elle va engager ou recevoir en rugby (à XV ou XIII). En compétition internationale à élimination directe, les tenues sont même tirées au sort (tenue domicile ou extérieure). Le haka est donc une rupture de cette égalité formelle, puisque l'équipe qui l’exécute bénéficie d'un privilège en étant autorisée à accomplir un acte de plus que son adversaire.
41
+
42
+ En conséquence, des équipes sportives ont parfois choisi d'ignorer les joueurs performant le haka, soit en s'échauffant[17], soit en positionnant ses joueurs sur le terrain pour le début de la partie, dans l'attente du coup de sifflet d'engagement, ou en quittant le terrain[18].
43
+
44
+ Les Australiens, en rugby à XIII, ont une sorte de chant de combat appelé le « chant des kangourous » ou « Wallee Mullara Choomooroo Tingal »[19].
45
+
46
+ La plupart des équipes se contentent d'aligner les joueurs ou les joueuses derrière la ligne de milieu de terrain, ceux-ci ou celles-ci se tenant par les épaules, bras dessus, bras dessous, et regardant les adversaires interpréter leur danse. L’équipe de Galles de rugby à XV ayant parfois choisi de rester alignée quelques minutes, après que les joueurs néo-zélandais ont terminé le haka[20].
47
+
48
+ Par le passé, l’Équipe de France de rugby à XV, a choisi plusieurs façons de répondre aux hakas néo-zélandais : alignement des joueurs, port des couleurs nationales, ou comme en coupe du monde, franchissement de la ligne de milieu du terrain[21], en s'inspirant des Irlandais[22], ce qui lui vaut parfois des amendes[23]. Cela va parfois encore plus loin avec un avancement et rapprochement des joueurs presque au contact des joueurs adverses.
49
+
50
+ Ce défi est également fréquent entre équipes océaniennes en rugby à XIII, certains joueurs allant au contact physique des joueurs adverses.
51
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52
+ Quant au public, s'il apprécie toujours ce moment particulier et ce spectacle que constitue le haka, il est édifiant de constater qu'il peut siffler ou se manifester bruyamment pendant son déroulement, et cela même dans les pays anglo-saxons. En Angleterre, les supporters de rugby à XV peuvent même chanter Sweet Chariot[21].
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+ et dans une moindre mesure dans d'autres pays d'Amérique du Nord et d'Europe
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+ Halloween ou l'Halloween en français canadien, est une fête folklorique et païenne traditionnelle originaire des îles Anglos-Celtes célébrée dans la soirée du 31 octobre, veille de la fête chrétienne de la Toussaint. Son nom est une contraction de l'anglais All Hallows-Even qui signifie the eve of All Hallows' Day en anglais contemporain et peut se traduire comme « la veille de tous les saints » ou « la veillée de la Toussaint ».
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+ En dépit de son nom d'origine chrétienne et anglaise, la grande majorité des sources[réf. souhaitée] présentent Halloween comme un héritage de la fête religieuse de Samain qui était célébrée au début de l'automne par les Celtes et constituait pour eux une sorte de fête du nouvel an. Halloween est ainsi connue jusqu'à nos jours sous le nom de Oíche Shamhna en gaélique. Elle est une fête très populaire en Irlande, en Écosse et au Pays de Galles où l'on trouve de nombreux témoignages historiques de son existence. Jack-o'-lantern, la lanterne emblématique d'Halloween, est elle-même issue d'une légende irlandaise.
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+ C'est à partir du VIIIe siècle, sous le pape Grégoire III (731-741) et, au siècle suivant, sous le pape Grégoire IV (827-844), que l'église catholique déplaça la fête de la Toussaint, qui pouvait se fêter jusqu'alors après Pâques ou après la Pentecôte, à la date du 1er novembre, christianisant ainsi la fête de Samain.
10
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+ La fête d'Halloween est introduite aux États-Unis et au Canada après l'arrivée massive d'émigrants irlandais et écossais notamment à la suite de la Grande famine en Irlande (1845-1851). Elle y gagne en popularité à partir des années 1920 et c'est sur le nouveau continent qu'apparaissent les lanternes Jack-o'-lanterns confectionnées à partir de citrouilles, d'origine locale, en remplacement des navets utilisés en Europe.
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+ Halloween est aujourd'hui célébrée principalement en Irlande, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et, dans une moindre mesure, dans de nombreux autres pays. La tradition moderne la plus connue veut que les enfants se déguisent avec des costumes effrayants à l'image des fantômes, des sorcières, des monstres ou des vampires et aillent sonner aux portes en demandant des friandises avec la formule : Trick or treat! qui signifie « des bonbons ou un sort ! »[Note 1]. La soirée peut également être marquée par des feux de joie[2], des feux d'artifices, des jeux d'enfants, la lecture de contes horrifiques ou de poèmes d'Halloween, la diffusion de films d'horreur mais aussi la tenue de messes anticipées de la Toussaint dans sa composante strictement religieuse[2].
14
+
15
+ L'étymologie du mot « Halloween » appartient strictement à la langue anglaise, sans aucun rapport avec le gaélique ou toute autre langue celtique. Son nom actuel est une altération de All Hallows Eve[3], qui signifie littéralement « la veille de tous les saints », c'est-à-dire la veille de la fête chrétienne de la Toussaint[4]. Hallow est une forme archaïque du mot anglais holy et signifie « saint », even est une forme usuelle qui a formé evening, le soir[5]. L'orthographe Hallowe'en est encore parfois utilisée au Canada et au Royaume-Uni[6], « e'en » étant la contraction de even, devenue « een ».
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17
+ Au Canada, le mot « Halloween » est précédé de l'article défini « l' ». Par exemple : « C'est l'Halloween! ». D'après l'Office québécois de la langue française, « en dépit du fait qu'en typographie la majuscule caractérise les noms de fêtes civiles ou religieuses, ce terme est parfois attesté avec une minuscule. D'autre part, même si ce mot est d'origine étrangère, le « h » initial est muet, ce qui entraîne son élision, par exemple dans l'expression des bonbons d'Halloween. »
18
+
19
+ La plupart des historiens considèrent la fête folklorique païenne traditionnelle d'Halloween comme un héritage de Samain, une fête qui était célébrée au début de l'automne par les celtes et constituait pour eux une sorte de fête du nouvel an[7],[8],[9],[10]. Pendant la protohistoire celtique, existait une fête religieuse - Samain en Irlande, Samonios en Gaule –, qui se déroulait sous l'autorité des druides, pendant sept jours : le jour de Samain lui-même et trois jours avant et trois jours après. « C'est une fête de fermeture de l'année écoulée et d'ouverture de l'année à venir[11]. Dans le calendrier celtique basé sur le cycle solaire, la date de Samain correspondait à une des quatre périodes intermédiaires entre les deux équinoxes et les deux solstices, (le vrai nouvel an correspondant au solstice d'hiver). Le temps de Samain est celui du Sidh (l'autre monde) brièvement confondu avec celui de l'humanité[12] ». La nuit de Samain n'appartient ni à l'année qui se termine, ni à celle qui commence. La fête est une période close en dehors du temps. C'est la période où les barrières sont baissées et où, selon les croyances de l'époque, l'irréel côtoie le réel et où les hommes peuvent communiquer avec les gens de l'autre monde (Il s'agit là de démons ou des dieux des Tuatha Dé Danann)[13]. Lors de cette nuit de fermeture, les Gaulois avaient l'habitude de pratiquer une cérémonie afin de s'assurer que la nouvelle année à venir se déroulerait sereinement[14]. Par tradition, ils éteignaient le feu de cheminée dans leur foyer puis se rassemblaient en cercle autour du feu sacré de l'autel, où le feu était aussi étouffé pour éviter l'intrusion d'esprits maléfiques dans le village[14]. Après la cérémonie, chaque foyer recevait des braises encore chaudes pour rallumer le feu dans leurs maisons pour ainsi protéger la famille des dangers de l'année à venir[14].
20
+
21
+ Les fêtes druidiques ont disparu d'Irlande au Ve siècle, avec l'arrivée d'une nouvelle religion, le christianisme.
22
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23
+ La fête catholique de la Toussaint tire son origine d'une commémoration de tous les martyrs instituée à Rome en 613 par le pape Boniface IV ; à l'origine elle était fêtée le 13 mai, jour anniversaire de la dédicace du Panthéon[15]. Elle remplaçait la fête des ‘'Lemuria de la Rome antique célébrée à cette date pour conjurer les spectres malfaisants[16].
24
+
25
+ Au IXe siècle, la fête fut étendue à « tous les saints » par le pape Grégoire IV et décalée au 1er novembre[15]. Les historiens considèrent généralement que cette date a été choisie pour christianiser la fête de Samain[8],[15]. Certains spécialistes considèrent toutefois les festivités de la « veille de la Toussaint » comme devant exclusivement être rattachées à la tradition chrétienne et récusent toute origine païenne à ces célébrations[8].
26
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27
+ La célébration de Toussaint fut suivie localement d'un office des morts dès le IXe siècle. En 998, les moines de Cluny instituèrent une fête des trépassés le 2 novembre, qui entra comme dans la liturgie romaine comme commémoration des fidèles défunts au XIIIe siècle[17]. Le culte des morts resta cependant massivement célébré au 1er novembre[18]. Sur le Continent, l'historienne Nadine Cretin cite une croyance bretonne qui aurait perduré jusqu'au début du XXe siècle, selon laquelle les âmes des morts revenaient à la veille de la Toussaint et lors des nuits de solstice. Avant d'aller se coucher, on leur laissait de la nourriture sur la table et une bûche allumée dans le feu pour qu'ils puissent se chauffer[19]. Cette croyance n'étant pas chrétienne, elle pourrait être, si elle est confirmée, une survivance de Samain.
28
+
29
+ Hors de l'Empire carolingien, le changement de date ne fut pas systématique ; l'Irlande continua à fêter les martyrs au 20 avril et non au 1er novembre[20]. L'abondante littérature irlandaise médiévale, élaborée par les clercs entre les VIIIe et XIIe siècles, ne mentionne que la fête sacrée de Samain.
30
+
31
+ À la suite de la Grande Famine de 1845 en Irlande, plus de 2 millions d'irlandais s'installèrent aux États-Unis et apportèrent avec eux leurs pratiques et coutumes[21].
32
+
33
+ Jack-o'-lantern est probablement le personnage le plus populaire associé à Halloween. Il nous provient d'un vieux conte Irlandais. Jack aurait poursuivi le diable pendant cinq bonnes années. Jack aurait été un avare, un personnage ivrogne, méchant et égocentrique. Un soir, alors qu'il était dans une taverne, le diable lui apparut et lui réclama son âme. Jack demande au diable de lui offrir à boire, un dernier verre avant de partir pour l'enfer. Le diable accepte et se transforme en pièce de six pence. Jack la saisit et la place immédiatement dans sa bourse. Cette dernière ayant une serrure en forme de croix, le diable ne peut s'en échapper. Finalement, Jack accepta de libérer le diable, à condition que ce dernier lui accorde dix ans de plus à vivre. Dix ans plus tard, Jack fit une autre farce au diable, le laissant en haut d'un arbre (sur lequel il avait gravé une croix grâce à son couteau) avec la promesse qu'il ne le poursuivrait plus.
34
+
35
+ Lorsque Jack meurt, l'entrée au paradis lui est refusée, et le diable refuse également de le laisser entrer en enfer. Jack réussit néanmoins à convaincre le diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d'éclairer son chemin dans le noir. Il place le charbon dans un navet creusé en guise de lanterne et est condamné à errer sans but, jusqu'au jour du jugement dernier. Il est alors nommé Jack of the Lantern (Jack à la lanterne, en français), ou Jack-o'-lantern. Il réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween.
36
+
37
+ À l'origine, le symbole d'Halloween était un navet contenant une bougie pour commémorer la légende de Jack-o'-lantern (Jack à la lanterne), condamné à errer éternellement dans l'obscurité entre l'enfer et le paradis en s'éclairant d'un tison posé dans un navet. Le navet fut progressivement remplacé par une citrouille. Même s'il y a une tradition des Îles Britanniques consistant à sculpter une lanterne à partir d'un rutabaga ou d'un navet, la pratique fut associée à Halloween en Amérique du Nord, où la citrouille était plus large et plus facile à sculpter[22].
38
+
39
+ Au début du XXe siècle, les enfants du Finistère, en Bretagne, auraient encore eu pour coutume de sculpter des têtes dans des betteraves et des navets à l'approche de la Toussaint, ainsi que de jouer des tours aux autres villageois, selon une anecdote rapportée par Pierre-Jakez Hélias dans son livre Le Cheval d'orgueil[7].
40
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41
+ Toutefois, les têtes de mort creusées dans des navets ne sont pas une tradition exclusive d'Halloween. Au XIXe siècle, dans les Vosges, on scultpait aussi des têtes de mort dans les navets pour célébrer la Saint-Grégoire (voir lampion).
42
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43
+ L'imagerie qui entoure Halloween est un large amalgame de la saison d'Halloween (saison où les nuits deviennent de plus en plus longues par rapport au jour), d'un siècle ou presque de représentations artistiques (notamment dans les films américains)[23], et une volonté mercantile de commercialiser ce qui a rapport au sombre et au mystérieux. Ceci implique généralement la mort, la magie ou des monstres mythiques. Les personnages couramment associés à Halloween sont les fantômes, les goules, les sorcières, les vampires, les chauves-souris, les hiboux, les corbeaux, les vautours, les maisons hantées, les cimetières, des personnages à tête de citrouille, les chats noirs, les araignées, les gobelins, les zombies, les momies, les squelettes, les loups-garous et les démons. Surtout aux États-Unis, le symbolisme est inspiré par les classiques du cinéma d'horreur, avec des personnages comme Dracula, le monstre de Frankenstein, le Loup-Garou et la Momie. Les maisons sont souvent décorées avec ces symboles[24].
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45
+ L'orange et le noir sont les deux couleurs traditionnellement associées à Halloween. Pour l'historienne Nadine Cretin, ces couleurs ont été adoptées après la rencontre d'Halloween avec l'antique Jour des morts célébré au Mexique[10]. Dans les produits et les images plus récents, les couleurs mauve, vert et rouge peuvent être retrouvées. L'usage de ces couleurs est, en partie, dû à leur usage dans les publicités ayant rapport à cette fête depuis plus d'un siècle[25].
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+ L'événement principal de la fête est la chasse aux bonbons, aussi appelé passage d'Halloween, durant lequel des enfants déguisés vont de porte en porte pour réclamer des friandises. Les petits anglophones crient « Trick or treat ! », qui signifie « Farce ou friandise ! ». En France et en Belgique, l'habitude est de dire une phrase semblable à celle des anglophones « Des bonbons ou un sort ! »[Note 1]. Tandis qu'au Québec, les enfants crient « Bonbons s'il-vous-plaît ! ». En ce sens, Halloween fut d'abord connue sous le nom de « Soirée des tours » dans les premières régions des États-Unis où elle se diffusa. Les costumes des enfants, souvent effrayants, servent à donner l'illusion que les esprits maléfiques d'autrefois reviennent hanter les rues des villes dans lesquelles le porte-à-porte est pratiqué[26].
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+ La tradition du porte-à-porte pour demander de la nourriture existait déjà au Royaume-Uni et en Irlande : les enfants et les pauvres chantaient et récitaient des prières contre soul cakes (gâteaux de l'âme)[27]. La tradition d'Halloween est née au XIXe siècle en Écosse et en Irlande[27]. Aux États-Unis et dans les pays du Commonwealth, le trick-or-treating est une tradition depuis les années 1930.
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+ Les propriétaires de maisons souhaitant participer à cette tradition décorent habituellement leur porte de toiles d'araignées, de squelettes en plastiques ou de Jack-o'-lantern. Les habitants sont eux-mêmes souvent déguisés, donnent des friandises, des barres de chocolat, et parfois même des boissons gazeuses. Certaines personnes utilisent des effets sonores et de la fumée pour ajouter de l'ambiance.
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53
+ À une certaine époque, aux États-Unis, il y eut de nombreuses rumeurs portant sur des enfants qui auraient retrouvé des épingles et des lames de rasoir dans des pommes et des bonbons récoltés la nuit d'Halloween[28]. Bien qu'il existe des preuves de ces incidents, ces actes malveillants sont extrêmement rares et n'ont jamais donné lieu à des blessures graves[29]. Néanmoins, certaines mesures de sécurité ont été mises en place pour rassurer la population[Note 2].
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+ La collecte pour l'UNICEF est devenue une tradition durant Halloween au Canada et aux États-Unis. Débutant en 1948 comme événement local dans une banlieue de Philadelphie, le programme consiste en la distribution de petites boîtes aux écoliers, avec lesquelles ils peuvent solliciter des dons en visitant les maisons. Selon les estimations, les enfants ont amassé plus de 119 millions de dollars américains pour l'UNICEF depuis le début du programme. En 2006, l'UNICEF retire ces boîtes dans certaines parties du monde, citant des problèmes administratifs et de sécurité.
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+ Une tradition qui a survécu jusqu'au temps moderne en Irlande est la cuisson (ou l'achat) d'un barmbrack (báirín breac en irlandais), un gâteau aux fruits léger. Un anneau est placé dans le gâteau avant la cuisson. Il est dit que quiconque trouve l'anneau trouvera le véritable amour durant l'année[2]. La citrouille n'a pas seulement un aspect décoratif. Les graines rôties peuvent être mangées et la chair peut être utilisée pour faire de la tarte, de la soupe, de la confiture ou du pain. D'autres aliments sont associés à la fête, tels que le Colcannon (en Irlande), le bonfire toffee (au Royaume-Uni), le Toffee Apple (en Australie ; en Grande-Bretagne à la place des pommes d'amour), le cidre chaud, le blé d'Inde rôti, les beignets, et le pop-corn.
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+ En France, il y avait, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, un gâteau commercialisé pendant la fête d'Halloween : Le Samain. Il était alors breveté par la société Optos-Opus, qui avait déjà déposé la marque Halloween, et vendu comme étant le gâteau officiel d'Halloween. Le Samain, dont le nom fait référence au Samain de la mythologie celtique, était alors confectionné à base de pâte feuilletée, de pommes, de noisettes grillée, de raisins secs et de caramel. Son aspect lui donnait l'impression d'être illuminé de l'intérieur avec des têtes de citrouille[30].
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+ Enfin, les enfants récoltent les friandises associées au « Trick or treat »[Note 3].
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+ En Irlande, Halloween est une fête très populaire, connue sous le nom Gaélique Oíche Shamhna (littéralement la nuit de la fin de l'été), et célébrée depuis des siècles. Dans la nuit d'Halloween, les enfants et les adultes se déguisent en créatures maléfiques (fantômes, zombis, sorcières, gobelins), des grands feux sont allumés et des feux d'artifices sont tirés partout dans le pays.
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+ L'Écosse, ayant une langue et une culture gaéliques communes avec l'Irlande, célèbre la fête de Samhain depuis des siècles. Robert Burns fit un portrait des différentes coutumes dans son poème Hallowe'en (1785). Halloween, connu en gaélique écossais sous le nom de Oidhche Shamhna, consiste principalement en des enfants déguisés (souvent en sorcière ou en fantôme) faisant du porte-à-porte et offrant des divertissements variés. Si la performance est appréciée, les enfants sont récompensés avec des bonbons, des fruits ou un peu d'argent. Le folklore, incluant Halloween, est centré sur la croyance envers les fées. Les enfants se costument et transportent une Neepy Candle, un visage diabolique gravé dans un rutabaga (neep en anglais) évidé, éclairé de l'intérieur, pour effrayer les mauvaises fées. Un jeu d'enfants populaire durant cette soirée est celui où une pomme doit être attrapée dans un bac d'eau en utilisant seulement sa bouche. Un autre jeu consiste à essayer de manger, en ayant les yeux bandés, un pain enrobé de mélasse pendant au plafond par une ficelle[31].
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+ En Angleterre, la fête d'Halloween était autrefois appelée « la nuit du casse-noisettes » ou « la nuit de la pomme croquante ». Les familles réunies autour du feu racontaient des histoires tout en mangeant des noisettes et des pommes. Ce jour-là, les pauvres recevaient des gâteaux appelés « les gâteaux de l'esprit »[31]. Halloween a été critiquée en Angleterre pendant la période des réformes pour être opposée à la notion de prédestination et sa popularité a baissé dans ce pays[32].
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+ En France, Halloween a été introduit dans les années 1990. Dans certaines régions toutefois des fêtes traditionnelles se rapprochent d'Halloween.
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+ En France, il existait en Bretagne, dans le Finistère, du XVe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle, une coutume chez les enfants, « vers l'approche de la Toussaint, de creuser des betteraves, d'y pratiquer des trous en forme d'yeux, de nez et de bouche, d'y introduire un bout de bougie et de refermer le tout » ; outre ce « lampion à tête humaine, posé la nuit sur un talus ou dissimulé dans les broussailles d'un terrain creux » pour effrayer les gens, le même témoignage évoque des enfants avec cette fois la tête-betterave portée sur leur tête et montés sur des échasses, en une terrifiante procession supposée représenter l'Ankou et les êtres de l'Autre Monde[33].
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+ Dans le Finistère ainsi que dans le vannetais la tradition de la veillée d'Halloween, bien que ne portant évidemment pas ce nom anglais, peut encore être racontée par les personnes âgées. En vannetais, elle s'appelle gouel kalan-gouiañv, la « fête des calendes de l'hiver ». Linguistiquement et culturellement, il est intéressant de noter que les langues gaëliques ont gardé le mot samhain, construit sur la racine sam (été), équivalent du brittonique haf (été), hañv en breton moderne (par aspiration du s et lénition du m, tous deux schémas réguliers du passage du gaëlique au brittonique). Ainsi, que samhain soit composé sur une étymologie (contestée) sam (été) + fuin (fin), ou sur un datif de sam auquel ferait défaut un mot équivalent à « la fin » avant le mot-racine sam, on note que cette fête est dans les langues gaëliques « la fin de l'été », là où elle est « le début de l'hiver » en breton (gouiañv hiver, gouiam en vieux-breton, sur la base gou- (préfixe à valeur diminutive) et ham été, qui donne haf ; cf: correspondance brittonique/gaëlique *giiàmo / gaim-), là où commence les « mois noirs », ar mizioù du. Cette fête s'accompagnait de rituels symboliques, comme celui de chasser les esprits en balayant la poussière accumulée le reste de l'année sur le seuil de la porte avec un balai de genêt, ou de laisser une assiette supplémentaire à table pour les morts qui visiteraient leur famille. C'est ce que décrit Tanguy Malmanche en 1900 dans sa pièce de théâtre Le conte de l'âme qui a faim (bret. : Marvaill ann ene naounek). Dans le Finistère, bien que très vivante, il n'y aurait qu'à Plougastel-Daoulas que la cérémonie de l'arbre à pommes, gwezenn an anaon[34], aurait survécu. Cette tradition pré-chrétienne a, au fil du temps, été intégrée par les cadres catholiques de la paroisse à la date du 1er novembre, au profit de la fête de la Toussaint, donnant ainsi l'occasion de dons sous forme d'aumônes. Elle est décrite comme un rassemblement d'une ou plusieurs familles organisées en breuriez sous un même toit pour partager un repas et faire la fête, en chantant des gwerz et en se racontant les histoires de l'Ankoù auprès du feu. Une breuriez étant une frairie, et sachant que dans les années 1970, après Vatican II, le clergé a voulu que cesse cette cérémonie, et en tenant compte du fait que les breuriez/frairies étaient connues dans toute la Bretagne (au moins bretonnante), on peut se demander s'il ne s'agit pas effectivement, à Plougastell, de la seule survivance d'une célébration jusqu'alors beaucoup plus répandue.
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+ En Moselle, la Rommelbootzennaat (nuit des betteraves grimaçantes en Francique lorrain) est une tradition célébrée la veille de la Toussaint, essentiellement dans le Pays de Nied et dans une partie du land de Sarre voisin. La veille de la Toussaint, les enfants sculptent des têtes grimaçantes dans des betteraves, légumes dont la récolte marque la fin des travaux des champs. Éclairées par la lumière d'une bougie, les têtes sont déposées sur les rebords de fenêtres, des puits, les murs des cimetières ou aux croisements des chemins pour effrayer les passants[35]. Cette fête a continué à être célébrée bien avant le retour en Europe de la mode d'Halloween[Note 4].
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+ En Belgique, Il existait, en milieu rural, des traditions similaires à celles du Jack-O-Lantern. En Flandres, à l'occasion de la Saint-Martin, les enfants creusent en effet des betteraves et y percent des trous pour figurer un visage grimaçant éclairé par une bougie placée à l'intérieur de la betterave. En Wallonie, ces lanternes étaient appelées Grign' Dints. Ces lanternes étaient réalisées au moment de la récolte qui coïncide avec le début de l'automne et avec les fêtes de la Toussaint. Cette pratique tend à disparaître depuis les années 1980. Halloween n'a commencé à être fêtée que depuis le début des années 1990[36].
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+ La ville de Richterswil accueille l'ancienne fête du Räbeliechtli le 2e samedi de novembre où l'on défile dans la ville avec des raves creusées et éclairées par une bougie à l'intérieur[37]. Cette fête fait partie des traditions vivantes de Suisse.
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+ C'est à la fin du XIXe siècle qu'Halloween devint aux États-Unis une source de festivité avec les déguisements et les décorations tournant autour des têtes de morts, fantômes, squelettes, sorcières. Les enfants déguisés en sorcières ou en fantômes défilent dans les rues en frappant aux portes et en revendiquant des petits cadeaux (des bonbons) sous menace de malédiction en cas de refus. La coutume du Trick or treat[Note 3] est apparue aux États-Unis dans les années 1930[38]. Aujourd'hui Halloween est fêté par un américain sur deux, un sur deux décore sa maison, 72,3 % distribuent des bonbons et 40,6 % se déguisent. Ils dépensent en moyenne 62 dollars par personne, ce qui représente un total de 8 milliards de dollars[39].
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+ Au Canada, la fête d'Halloween est largement célébrée. Le 31 octobre, le soir venu, les enfants revêtent des costumes de toutes sortes, amusants ou effrayants, et envahissent les rues pour frapper à chaque porte et demander des friandises. Les foyers qui participent à la fête ornent le pas de leur porte d'une citrouille illuminée ou branchent simplement les décorations pour indiquer que les enfants y sont les bienvenus. Depuis quelques années, cette fête a pris de l'ampleur et donne lieu à de multiples activités pour petits et grands. La fête suscite aussi un engouement croissant pour la création de véritables décors d'horreur devant certaines maisons. Les commerces comme les restaurants et les discothèques se prêtent également au jeu.
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+ Il fallut néanmoins attendre les années 1960-1970 pour qu'elle s'impose réellement dans les régions à grande majorité francophone, comme le Bas-Saint-Laurent. Par ses manifestations, la fête d'Halloween s'apparente à celle du Mardi gras, ou de la Mi-Carême[40], qui donnaient lieu, dans certaines régions du pays, à des déguisements et à la collecte de bonbons, notamment au Goulet (Nouveau-Brunswick) et à Saint-Antoine-de-l'Isle-aux-Grues (Québec)[Note 5].
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+ Halloween est célébré dans les Caraïbes. Dans certaines régions des Antilles britanniques, il y a des célébrations en l'honneur de la Nuit de Guy Fawkes qui ont lieu aux environs d'Halloween. Sur l'île de Bonaire, les enfants d'une ville se rassemblent en groupe, et contrairement aux autres endroits du monde, ils fêtent Halloween dans les confiseries, au lieu de faire du porte-à-porte.
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+ Dans plusieurs pays ne célébrant traditionnellement pas Halloween, son introduction a suscité une opposition plus ou moins forte. Certaines voix se sont élevées pour dénoncer une américanisation croissante du monde, ou pour craindre que les fêtes religieuses autour du 31 octobre, comme la Toussaint, ne soient balayées par cette fête[41].
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+ En France, la tradition indigène de la Rommelbootzennaat (nuit des betteraves grimaçantes) s'est maintenue dans le Pays de Nied, en Moselle.
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+ D'autre part, Halloween était surtout célébré dans les familles ou regroupements anglo-saxons, mais aucun distributeur n'osait commercialiser la fête à grande échelle. Halloween se développe en France à partir de 1991/1992 avec une accélération en 1994/1995. Constatant ce phénomène, Philippe Cahen, créateur de conseil en prospective, décide alors de fonder la société Optos-Opus pour ensuite déposer la marque Halloween[42]. La société commercialise alors des confiseries, des boissons, des gâteaux et divers produits alimentaires, ce qui a permis de valoriser l'image de la fête et de lui donner une visibilité importante auprès des grandes surfaces[43]. La fête d'Halloween devient alors un phénomène visible à partir de 1997.
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+ Tout s'accélère en 1997, lorsque l'opérateur téléphonique France Télécom lance un téléphone mobile de couleur orange baptisé « Olaween »[44]. Une importante campagne publicitaire (8 000 citrouilles sont distribuées au Trocadéro), associée à d'autres initiatives commerciales (comprenant des événements spécifiques au sein du parc à thèmes de Disneyland Paris) donne à cette fête une visibilité médiatique instantanée. Coca-Cola, en partenariat avec d'autres marques, crée l'événement en 1999 en organisant une Halloween Party au Zénith de Paris réservé aux personnes de 15 à 25 ans. La marque organise par la même occasion plus de 400 opérations dans les bars et discothèques de France[43]. D'autres marques importantes, comme Orangina, Haribo, Materne, BN, M&M's ou encore McDonalds tentent eux aussi de profiter de la popularité de la fête pour lancer divers gammes de produits aux couleurs d'Halloween[43]. La Salsa du démon est rééditée en version remixée. Dès 1998, Halloween est adoptée par les commerçants et certains médias, la fête tombant juste au moment de la « période creuse » avant les fêtes de Noël.
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+ Rapidement, cette importation (notamment dans la grande distribution) est critiquée en la dénonçant comme du marketing visant à faire plus de profit auprès des jeunes consommateurs (confiseries, jouets, masques et costumes…) Néanmoins, la fête s'impose en France en moins de quatre ans comme la troisième fête commerciale de l'année, juste derrière Noël et le jour de l'An[45]. La société Optos-Opus, qui avait déposé la marque Halloween au milieu des années 1990, finit par perdre son droit d'exploitation de la marque après un arrêt publié par la chambre commerciale de la Cour de cassation, en 2004[46]. La chambre syndicale nationale de la confiserie déclare que le dépôt d'une marque comme Halloween, qui représente un événement public, est considéré comme un acte à caractère frauduleux et empêche ainsi les autres commerçants de commercialiser des produits au nom de la fête[46]. La société Optos-Opus s'est alors vu infliger une amende de 5 000 € au bénéfice de diverses organisations[46].
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+ Mais dès 2006, de nombreux médias comme L'Express[47] et 20 minutes[48] font état d'un désintérêt progressif des Français pour Halloween. La pure logique commerciale et la survente médiatique de la fête en France sont mises en avant pour expliquer ce rapide retour de balancier. La situation change en 2015 quand plusieurs médias, comme 20 minutes, annoncent un retour en force de la fête avec un regain d'intérêt auprès des Français et un nouveau succès pour les commerçants[49].
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+ Halloween a aussi beaucoup souffert de vives oppositions politiques ou religieuses, la fête entrant en concurrence avec la Toussaint (le 1er novembre) et la fête des morts (le 2 novembre).
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+ L'Église catholique romaine aurait constaté qu'une population non chrétienne s'intéresse au sens de la mort avec Halloween. Pour rappeler le sens de la Toussaint catholique, le diocèse de Paris a instauré, depuis 2002, une manifestation festive baptisée, en anglais approximatif (et ce pour créer un jeu de mot en opposition à Halloween), « Holy wins » (possiblement traduit par « ce qui est saint est victorieux »). Des centaines de personnes y participent chaque année. Une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC), commandée par la Chambre syndicale nationale des arts funéraires et datée de 2005, fait apparaître en parallèle une récente augmentation du succès commercial de la fête de la Toussaint. Au mois d'octobre, les confiseurs vendent leurs bonbons en indice 130 contre 100 les autres mois[50], ce qui montre bien le succès de la fête, du point de vue des confiseurs tout du moins. D'après le directeur du Crédoc même, « le chiffre d'affaires de la fête d'Halloween en France n'a jamais dépassé celui des fleuristes pour la Toussaint »[50].
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+ En Allemagne et en France, le 31 octobre est la fête de la réforme. L'Église évangélique y distribue des bonbons à l'effigie de Martin Luther pour décourager les enfants de célébrer Halloween. Selon l'évêque de Hanovre, il est « absurde de célébrer Halloween, Martin Luther ayant libéré les protestants de la peur des démons et des sorcières[51] ».
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+ En Russie, le Kremlin et l'Église orthodoxe tentent de freiner la popularité grandissante d'Halloween. Il est maintenant interdit de la célébrer dans les écoles de Moscou[51].
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+ En Équateur, le président Rafael Correa a demandé, en 2007, aux fonctionnaires de ne pas célébrer Halloween car, selon lui, le gouvernement équatorien est nationaliste et la population doit célébrer les fêtes locales[51]. Au Venezuela, le président Hugo Chávez a déjà affirmé qu'Halloween répandait la terreur[51] et qu'il fallait que la population résiste à l'envahissement de la culture américaine[52]. Au Brésil, la fête d'Halloween n'est pas célébrée ; sa popularité a cependant augmenté de par l'influence de la culture américaine. Il existe également, parmi les habitants, des oppositions quant à fêter ce jour. Le gouvernement a alors créé en 2005 le « Jour du Saci » (Dia do Saci, en portugais), se déroulant à la même date qu'Halloween et faisant hommage à un personnage du folklore brésilien.
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+ À l'île Maurice, cette quête de friandises est parfois effectuée par les enfants, bien que cela ne soit pas entièrement inscrit dans les mœurs du pays.
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+ Au Maroc, la fête d'Halloween est peu célébrée mais sa popularité augmente rapidement au point de voir des citrouilles dans certains quartiers, des enfants déguisés et des adultes qui organisent des soirées.
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+ À chaque fête d'Halloween, aux États-Unis, il y a des rumeurs persistantes selon lesquelles des gens introduiraient du poison ou des objets dangereux (lames, aiguilles) dans les bonbons. Certains postes de police organisent même une inspection gratuite des friandises. Certains hôpitaux ont aussi offert des scanners aux rayons X pour trouver d'hypothétiques objets malveillants afin de rassurer les enfants et les parents[29]. La plupart de ces rumeurs sont des canulars parfois émis par la propre famille des enfants. Pourtant, chaque année, des reportages avertissant les gens du danger sont diffusés. La version 2014 met en garde contre la distribution de bonbons au cannabis[53].
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+ Les consignes de sécurité élémentaires sont régulièrement rappelées[54] :
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+ À Churchill, au Manitoba, un périmètre de sécurité est établi à l'aide d'automobiles munies de gyrophares pour permettre aux enfants de fêter Halloween à l'abri des ours polaires, qui peuvent parfois se promener dans la ville à la tombée de la nuit[51].
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+ Aux États-Unis, dans l'État du Michigan[55] et à certains endroits des Maritimes canadiennes, certaines personnes prennent très à cœur l'aspect « mauvais coups » de la fête. Il y a des actes de vandalisme tels que le toilet papering (acte de dérouler des rouleaux de papier toilette dans les arbres ou sur la voie publique) ou l'incendie de voitures. À certains endroits, les policiers se laissent lancer des œufs dans l'espoir de réduire le vandalisme[55].
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+ En 2014, quelques jours avant la fête d'Halloween, plusieurs agressions ont été commises par des personnes déguisées en Clown maléfique. Certaines apparitions de clowns visant juste à effrayer les passants, d'autres allant jusqu'aux agressions physiques[56]. Ce phénomène a pris une ampleur importante qui a suscité l'effroi de plusieurs villes françaises où de nombreuses alertes se sont multipliées[57]. Pour Halloween, les autorités ont fortement conseillé à la population de ne pas se costumer en clowns[58], ce qui n'a pas empêché les nombreux signalements de clowns agressifs durant la nuit d'Halloween[59]. La psychose des clowns agressifs recommence l'année suivante, en octobre 2015[60]. Des personnes déguisées en clown se sont ainsi amusées à poursuivre trois jeunes collégiennes en les menaçant avec des couteaux[61].
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+ L'Allemagne, la partie alémanique de la Suisse et l'Autriche connaissent une fête traditionnelle assez semblable nommée « Rübengeistern ».
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+ Une fête semblable existe aussi chez les kabyles en Algérie, avec une chanson bonbons ou monstre.
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+ Halloween n'est pas célébrée traditionnellement en Chine, mais il existe une fête proche, la Fête des fantômes.
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+ Au Mexique, la fête n'est pas célébrée traditionnellement mais les Mexicains fêtent le Jour des morts les 1er et 2 novembre. Malgré le rapport à la mort présent dans les deux cas, les deux fêtes ont des significations distinctes. Premièrement, par leurs origines culturelles et géographiques très différentes (mésoaméricaine préhispanique pour le Jour des morts et celtique pour Halloween). Et deuxièmement, par leur rapport à la famille assez différent, la célébration des morts au Mexique étant avant tout un moyen de réunir les membres de la famille, vivants comme morts, ce qui amène même certains Mexicains à comparer le Jour des morts de préférence avec Noël. Halloween est cependant de plus en plus souvent célébrée au Mexique, par imitation de certaines classes sociales envers les États-Unis, et comme prélude au Jour des morts. De plus, bien que l'iconographie du Jour des morts privilégie de loin les décorations traditionnelles ou d'inspiration traditionnelle mexicaine, il n'est pas rare non plus de croiser des éléments de décoration typiques d'Halloween lors de cette fête.
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132
+ À l'île de Man, le 31 octobre est la fête de Hop-tu-Naa (en)[62].
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+ Il existe en Catalogne la Fête de la châtaigne, ou Castanyada, qui provient d'une ancienne fête rituelle funéraire.
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+ Au Portugal, on célèbre le « Magusto », fête des châtaignes, entre la Toussaint et la Saint Martin[63].
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+ En Galice, la fête du « Magosto » est célébrée de la même façon qu'au Portugal.
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+ Le Japon a sa fête traditionnelle des morts : le O-Bon. C'est l'occasion pour visiter les sépultures des défunts et y déposer des offrandes ou des fleurs. Cette fête se déroule du 13 au 15 août.
141
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142
+ Halloween est le prétexte d'un nombre important d'œuvres, notamment cinématographiques comme It's the Great Pumpkin, Charlie Brown (1966) (de Bill Meléndez), La Nuit des masques (1978) (de John Carpenter) et ses suites, Hocus Pocus (1993), (de David Kirschner et Mick Garris), L'Étrange Noël de monsieur Jack (1993), (de Henry Selick) et Trick 'r Treat, (2008) (de Michael Dougherty) (voir aussi une séquence célèbres de Le Chant du Missouri (1944) de Vincente Minnelli) mais aussi télévisuels comme Les Sorcières d'Halloween et ses suites, Le Fantôme d'Halloween, Le Sauveur d'Halloween ou encore Le Crime d'Halloween.
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+ Pour plus d'informations, voir la catégorie Halloween dans l'art et la culture.
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146
+ Les feuilletons et séries télévisées américains ont souvent un épisode consacré à Halloween, quand ce n'est pas plusieurs (voir Les Simpson par exemple, ou encore la série Friends ou dans des séries policières tel que NCIS : Enquêtes spéciales). Au Canada, notons le clip Halloween des Têtes à claques[64] et de nombreux épisodes de Chair de poule.
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148
+ Dans Buffy contre les vampires, Halloween est le jour que les « démons » détestent, le jour où ils préfèrent ne pas sortir de chez eux, révoltés à l'idée de ne pas être suffisamment pris au sérieux et d'être dévalués par une manifestation commerciale. Ce qui est un curieux contre-sens : dans la tradition celtique, la fête de Samain était justement celle de la réunion du monde visible et du monde invisible, le jour de l'année où les vivants pouvaient avoir accès à l'« Autre Monde ».
149
+
150
+ Dans Charmed, Halloween est considéré comme le jour le plus magique de l'année, nouvel an sorcier. C'est par cette magie que les démons vaincus au cours de l'année précédente peuvent revenir d'entre les morts pour la journée et circuler librement parmi les humains festifs. Pour les sorcières, c'est un jour où la magie primitive peut être invoquée facilement. Un chapeau pointu leur permet ainsi facilement de capter les énergies célestes tandis qu'un balai ou une pomme se trouvent être des moyens de défense et d'attaque inestimables.
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152
+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+
154
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+ Article 1
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+ L'anglais (English en anglais ; prononcé : /ˈɪŋ.ɡlɪʃ/) est une langue indo-européenne germanique originaire d'Angleterre qui tire ses racines de langues du nord de l'Europe (terre d'origine des Angles, des Saxons et des Frisons) dont le vocabulaire a été enrichi et la syntaxe et la grammaire modifiées par le français anglo-normand[Note 1], apporté par les Normands, puis par le français avec les Plantagenêt.
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+ La langue anglaise est ainsi composée d'environ 29 % de mots d'origine normande et française[3],[4]. L'anglais est également très influencé par les langues romanes, en particulier par l'utilisation de l'alphabet latin ainsi que les chiffres arabes.
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+ Langue officielle de facto du Royaume-Uni, de l'Irlande et d'autres îles de l'archipel britannique (Île de Man, îles anglo-normandes), l'anglais est la langue maternelle de tout ou partie de la population, et suivant les cas, la langue ou une des langues officielles de plusieurs pays, totalement ou partiellement issus des anciennes colonies britanniques de peuplement, dont les États-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, que l'on réunit sous l'appellation de « monde anglo-saxon », bien qu'il n'existe pas de définition universelle de cette expression.
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+ Il est également langue officielle ou langue d'échange dans de très nombreux pays issus de l'ancien Empire britannique, même en l'absence de population d'origine anglo-saxonne significative (Kenya, Nigeria, Hong Kong, Inde, Pakistan, etc.). Beaucoup de pays dont l'anglais est la langue officielle sont réunis au sein du Commonwealth (bien que pour certains, il ne soit pas l'unique langue officielle). C'est également l'une des vingt-quatre langues officielles de l'Union européenne et l'une des six langues officielles et des deux langues de travail — avec le français — de l'Organisation des Nations unies (ONU).
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+ L'anglais est la langue la plus parlée au monde ; en tant que langue maternelle, il se classe troisième, après le chinois (mandarin) et l'espagnol.
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+ Considérée par beaucoup comme étant la langue internationale prédominante[5], elle est la langue la plus souvent enseignée en tant que langue étrangère à travers le monde[6]. Elle est également la langue la plus utilisée sur Internet[7].
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+ L’anglais est une langue germanique occidentale dont l'origine se trouve dans les dialectes anglo-frisons apportés sur l’île de Bretagne par les tribus germaniques venues s’y installer, et fortement influencée ensuite, surtout au plan lexical, par les langues des colons originaires de Scandinavie, de Normandie (français anglo-normand) et du nord de la France, en général au Moyen Âge, puis par le français moderne. Comme pour d'autres langues, des emprunts au grec ancien et au latin ont enrichi de manière constante le lexique jusqu'à aujourd'hui. Les autres langues romanes, ainsi que les parlers des anciennes colonies britanniques ont influencé l'anglais britannique de manière beaucoup moins significative, mais continuent d'être utilisés dans leurs territoires d'origine.
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+ Traditionnellement, on distingue :
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+ Le développement de l'empire colonial britannique du XVIIe au XXe siècle a entraîné une expansion de l'anglais dans les territoires conquis ou administrés, en Amérique du Nord, Océanie, Afrique et Asie.
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+ L'anglais est au départ une langue germanique, famille au sein de laquelle les langues vivantes les plus proches sont les langues frisonnes et le scots. Elle a néanmoins subi à plusieurs reprises l'influence d'autres langues germaniques comme le vieux norrois, de diverses langues romanes, tel le latin et surtout le français, influence latino-romane que l'on remarque non seulement dans les mots qui sont a priori des emprunts lexicaux (déjà vu ou rendez-vous, expressions françaises utilisées en anglais ; embargo de l'espagnol ; cupola, folio ou stiletto de l'italien), mais encore dans de très nombreux mots à étymon latin (comme expect ← exspectare, school ← schola, ou scuttle ← scutela).
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+ L'anglais est une langue pluricentrique (ou polycentrique), qui n'est régie par aucune autorité linguistique centrale (comme l'Académie française en France), et de ce fait aucune variété n'est considérée comme « correcte » ou « incorrecte ».
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+ Il y a une large gamme d'accents parlés dans Le Royaume-Uni et le monde anglophone et, quelquefois, ces accents sont difficile à comprendre même entre les anglophones natifs.[8] Toutefois, bien que la variation des accents diminue en Angleterre, par exemple, les locuteurs natifs sont souvent très fiers de leur accent et de l'identité locale qu'il implique. En effet, les accents peuvent varier sensiblement même entre les villes et les comtés d'une même région. (Pour example, 'Geordies', les gens de Newcastle upon Tyne, auront généralement un accent distinct des anglophones des villes voisines; cette variation comprend l'utilisation de «gan» au lieu de «to go», ou «clarts» au lieu de «mud».)[9]
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+ L'anglais a donné naissance :
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+ L'anglais est aussi la langue officielle de certains villages de la République dominicaine, proches de la frontière haïtienne (où l'on parle un anglais du XIXe siècle, issu d'anciens esclaves des États du sud des États-Unis ayant fui la guerre de Sécession).
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+ L'anglais est aussi l'une des premières langues du Belize (avec l'espagnol), du Canada (anglais canadien, avec le français), de l'Inde (hindi et anglais ainsi que 21 autres langues d'État dont le français), de l'Irlande (avec l'irlandais), du Singapour (avec le malais, le mandarin et le tamil), de l'Afrique du Sud (avec le zoulou, le xhosa, l'afrikaans, et le sotho du Nord) et de l'Égypte.
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+ C'est la langue non officielle la plus utilisée en Israël et aux Émirats arabes unis (langue de communication de la population à 74 % étrangère). C'est une langue usuelle dans l'île de Saint-Martin relevant pour partie de la République française et pour partie du royaume des Pays-Bas.
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+ À Hong Kong, c'est une langue officielle et largement utilisée dans le monde des affaires. Apprise dès l'école maternelle, elle est la langue d'instruction de quelques écoles primaires, de nombreuses écoles secondaires et de toutes les universités. Un nombre important d'étudiants acquièrent un niveau de locuteur anglophone. Cette langue y est si largement utilisée qu'il est inadéquat de dire qu'elle n'est qu'une seconde langue ou une langue étrangère.
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+ En Thaïlande, l'anglais est également utilisé pour les affaires mais après le chinois.
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+ Au Viêt Nam, 6,5 % de la population parle l'anglais à des degrés divers (locuteurs en seconde langue, locuteurs partiels)[réf. nécessaire].
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+ L'influence de l'anglais croît depuis plusieurs décennies du fait de la mondialisation des échanges commerciaux et technologiques, dominés par de grandes puissances parlant cette langue, le Royaume-Uni et les États-Unis en particulier. Écrivant en 1989, Maurice Pergnier[12], évoque cette situation en ces termes :
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+ « La suprématie socio-économique des États-Unis, d'où découle une puissante hégémonie culturelle, a fait de l'anglais, en quelques décennies, la langue de communication universelle incontestée. Il n'y a guère de précédents (…) si on excepte le cas (…) du latin, de la fin de l'Antiquité à la Renaissance. »
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+ La prédominance de l'anglais a remplacé celle du français au XXe siècle, à la suite des deux guerres mondiales dont la France est sortie exsangue et du renforcement du poids politique et économique des États-Unis.
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+ L'opinion selon laquelle l'anglais serait la langue de communication universelle incontestée, ainsi que le choix le plus adapté d’un point de vue économique en matière de communication internationale, est très vivement contestée (voir Rapport Grin et espéranto)[13].
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+ L'anglais occupe des positions de plus en plus fortes dans le monde, et en particulier en Europe. Le linguiste Claude Hagège estime que la raison en est le développement considérable, dans l'Europe contemporaine, de l'économie libérale, dont l'anglais est le support. À l'origine des assises libérales de l'anglais, une solidarité naturelle unit la langue anglaise et l'idéologie libre-échangiste, qui a dominé la conception anglaise des relations humaines et commerciales depuis David Hume (1740) et Adam Smith (1776), lesquels ont inspiré les doctrines libérales de David Ricardo (1817) et John Stuart Mill (1848)[14].
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+ Toutefois, la démographie des pays anglo-saxons étant moins dynamique que celle de certains pays émergents, la part de la population mondiale ayant l'anglais pour langue maternelle pourrait diminuer, passant de 9 % en 2000 à 5 % d'ici 2050[15], alors que selon les projections effectuées par les Nations unies en 2002, la part de la population francophone pourrait passer de 3 % de la population mondiale en 2000 à 7 % en 2050[16]. En 2060, la population appartenant aux pays où l’anglais a le statut de langue officielle (« l'espace anglophone ») atteindra quatre milliards d’individus, les cinq principaux espaces linguistiques suivants seront le français (850 millions), l'hindi (700 à 800 millions), l'arabe (700 millions), l'espagnol (600 millions) et le portugais (350 millions)[17].
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70
+ Claude Truchot estime que l'usage de termes anglais dans le discours, qui est une pratique qui s'est renforcée depuis une quinzaine d'années, revêt une dimension idéologique, dans la mesure où son objectif est d'exprimer la modernité et l'internationalité en évitant l'usage de la langue maternelle[18].
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+ Un certain nombre de multinationales ont refusé l'hégémonie de l'anglais comme l'illustrent les propos de Jean-François Dehecq, PDG de Sanofi Aventis, tenus lors d'un entretien accordé au journal L'Expansion (27 juin 2005) qui lui avait demandé quelle était la langue utilisée dans son groupe, celui-ci répondit : « Ce n’est sûrement pas l’anglais. Une multinationale est une entreprise dans laquelle chacun peut parler sa langue. Dans une réunion, c’est du cerveau des gens dont on a besoin. Si vous les obligez à parler anglais, les Anglo-Saxons arrivent avec 100 % de leurs capacités, les gens qui parlent très bien, avec 50 %, et la majorité, avec 10 %. À vouloir tous être anglo-saxons, il ne faut pas s’étonner que ce soient les Anglo-Saxons qui gagnent ».
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+ L'emploi de mots anglais est notable dans des secteurs comme l'informatique, les télécommunications comme le fut (et l'est toujours, d'ailleurs) l'italien pour la musique classique. Mais les nouvelles technologies (DVD multi-langues, mondialisation de l'internet) et l'adaptation des entreprises à leurs clients (CNN diffusant en plusieurs langues, Microsoft fabriquant le logiciel Windows en plusieurs langues) ont porté un coup relatif à cette domination de l'anglais. L'anglais est depuis 1951 la langue utilisée dans l'aviation, sur décision de l'OACI. De plus en plus de travaux de recherches scientifiques (thèses, études, etc.) sont rédigés en anglais ou font l'objet d'une traduction dans cette langue.
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+ Dans certains États non anglophones, l'anglais est devenu langue officielle dans une partie de l'enseignement supérieur. En Suisse, l'anglais est devenu une langue d'enseignement pour certains cours spécifiques, principalement dans des facultés scientifiques et techniques au niveau du Master universitaire. Les langues d'enseignement demeurent toutefois très largement les langues nationales officielles qui ont cours en Suisse, à savoir l'allemand, le français ou l'italien[19].
77
+
78
+ Au cours du XXe siècle, l'anglais a acquis dans le monde la place de la langue la plus fréquemment utilisée dans les rencontres internationales, même si le multilinguisme reste la norme. Alors que le français était jusqu'à la Première Guerre mondiale la langue privilégiée des relations diplomatiques et des relations contractuelles, l'importance croissante des États anglophones dans les relations internationales a favorisé l'emploi de l'anglais au détriment du français ou de l'allemand.
79
+
80
+ L'anglais est la seconde langue, officielle ou de facto, de très nombreux États, dont certains à forte croissance démographique (comme le Nigeria ou l'Ouganda). C'est la langue étrangère la plus apprise au monde, avec un nombre toujours croissant d'apprenants[Note 2].
81
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82
+ Certains chercheurs[réf. nécessaire] s'inquiètent du risque d'évolution non maîtrisée de la langue (changement de sens des mots, simplifications grammaticales, modification de la prononciation) en constatant le poids croissant du nombre de locuteurs ne maîtrisant que peu ou mal la langue par rapport au nombre de locuteurs instruits ayant l'anglais pour langue maternelle.
83
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84
+ Selon le service de la recherche pédagogique de Hanovre, il existe un décalage important dans l'apprentissage de l'anglais comme seconde langue entre le niveau qu'estiment posséder les utilisateurs et leur véritable maîtrise. Ainsi, il a été demandé à des élèves qui pratiquaient depuis 8 à 10 ans d'estimer leur niveau de compétence : 34 % ont répondu « très bien », 38 % ont répondu « bien » ; en revanche, à la suite d'un test d'évaluation on s'est rendu compte que seulement 1 % des étudiants maîtrisaient très bien l'anglais, et seulement 4 % le maîtrisaient bien[20],[21].
85
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86
+ Dans le cadre d’une étude réalisée en 2000 et publiée dans le numéro 26-27, 2002, de Läkartidningen, revue spécialisée destinée aux médecins suédois, 111 médecins généralistes danois, suédois et norvégiens ont lu le même article synoptique pendant 10 minutes. La moitié l’a lu dans sa langue maternelle, l’autre moitié en anglais. Des questions étaient posées tout de suite après la lecture. En général, tous les médecins danois, norvégiens et suédois sont relativement à l’aise avec la langue anglaise grâce à l’enseignement reçu à l’école et grâce également à la télévision, au cinéma et aux chansons. De plus, leur langue est apparentée à l’anglais. Ils lisent également des ouvrages d’études en anglais, sont abonnés à des revues médicales en anglais. Dans le cadre de cette étude, les médecins avaient indiqué qu’ils comprenaient tous l’anglais. 42 % d’entre eux avaient même signalé qu’ils lisaient chaque semaine des communiqués en anglais. Cette étude a révélé que les médecins qui avaient lu le texte en anglais avaient perdu 25 % des informations par rapport au même texte lu dans leur langue maternelle.
87
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88
+ Dans un discours prononcé aux États-Unis en 2000, Margaret Thatcher liait la domination de l'anglais à la domination politique et économique de ce pays[22] : « Au XXIe siècle, le pouvoir dominant est l'Amérique, le langage dominant est l'anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon »[23].
89
+ On peut d'ailleurs noter qu'en 2005 les États-Unis se sont vigoureusement opposés à l'adoption par l'Unesco de la convention sur la diversité culturelle[24]. Ceci semble révéler une volonté d'imposer l'anglais au niveau international.
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+
91
+ Certains chercheurs dénoncent cette domination croissante[25], qu'ils qualifient d'impérialisme linguistique[Note 3], et les risques qui, selon eux, peuvent en découler, notamment le risque d'hégémonie (l'anglais prend la place d'autres langues) ou de sélection sociale (il faut parler anglais pour faire partie de l'élite).
92
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93
+ C'est dans cette perspective qu'est décerné en France le prix de la carpette anglaise destiné à critiquer les personnalités françaises ayant mis un zèle particulier dans l'emploi injustifié de l'anglais. Ainsi en 1999, Louis Schweitzer, l’ex-PDG de Renault, avait reçu ce prix pour avoir décidé que les communications entre les cadres de sa multinationale se feraient exclusivement en anglais. Cependant en avril 2001, l’AFP informait qu’il abandonnait cette voie et reconnaissait que l'anglais fut plus un handicap qu'une aide : « La langue a été une difficulté un peu supérieure à ce que nous pensions. Nous avions choisi l’anglais comme langue de l’alliance mais cela s’est avéré un handicap avec un rendement réduit de part et d’autre ».
94
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+ En particulier depuis le 1er mai 2008, le Protocole de Londres impose de connaître l'anglais ou l'allemand pour ne pas enfreindre la loi sur les brevets[réf. nécessaire], ce qui contreviendrait à la constitution française qui définit le français comme langue nationale.
96
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+ Il existe des études, telles le rapport Grin, qui cherchent à quantifier cette influence et à évaluer certaines solutions alternatives dans le cadre de la politique linguistique de l'Union Européenne.
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+ L'importance prise par l'anglais américain traduit la puissance économique et politique des États-Unis, et leur influence dans le monde, bien plus que celle du Royaume-Uni, berceau de la langue anglaise. Elle s'accompagne plus généralement d'une influence socioculturelle, qui s'exerce, outre la langue, par l'apprentissage de codes sociaux et par le cinéma[26]. Elle peut ainsi avoir un impact non négligeable sur les modes de vie des pays non anglophones, au travers du phénomène d'américanisation[Note 4].
100
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101
+ L'anglais utilise l'alphabet latin (avec, anciennement, des lettres comme ð ou þ ; voir l'histoire de la langue anglaise). Il n'utilise des signes diacritiques que pour écrire les mots d'origine étrangère ; toutefois le tréma est utilisé dans certains textes pour indiquer qu'une deuxième voyelle ne fait pas partie d'un digramme. Par exemple, on trouve parfois coöperate, bien que les graphies cooperate ou co-operate soient plus fréquentes[27].
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+ Son orthographe découle d'un long processus historique et il n'y a souvent plus de correspondance exacte entre celle-ci et la prononciation actuelle.
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+ À partir du XVIe siècle plusieurs personnes ont proposé de simplifier l’orthographe de l’anglais[28] ; quelques-unes, dont Benjamin Franklin[29] et George Bernard Shaw, ont même proposé une écriture phonétique, mais sans succès. Le mot fictif ghoti qui se prononce comme le français « fiche » a été utilisé comme exemple de l’inadéquation de l’orthographe actuelle.
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107
+ Les symboles dans la liste ci-dessous sont ceux de l'alphabet phonétique international tels qu'ils sont utilisés pour la transcription de l'anglais (sauf aux États-Unis) par la plupart des dictionnaires, spécialisés ou non, depuis la fin des années 1970.
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+ Les séquences appelées triphtongues sont en fait quelquefois constituées de deux syllabes : à savoir une diphtongue suivie de /ə/.
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+ Le tableau ci-dessous présente le système des consonnes de l'anglais avec les symboles de l'alphabet phonétique international (API).
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+ Lorsqu'une case contient deux sons, celui du haut est « sourd » ou « non-voisé », celui du bas est « sonore » ou « voisé ».
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+ Selon Jean-Pierre Cléro[30] et Sandra Laugier, certaines caractéristiques de la grammaire anglaise, correspondant à un refus des constructions linguistiques issues de la spéculation philosophique et à la préférence pour la langue ordinaire, rendent cette langue souvent difficile à traduire. Cette intraduisibilité (en particulier vers le français), qui joue un rôle crucial dans le processus d'universalisation d'une langue apparemment simple et universelle, peut être structurée autour de quelques points majeurs[31].
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+ Ces possibilités favoriseraient un langage philosophique stylistiquement neutre et apparemment traduisible de façon transparente. En réalité, la nécessité d'utiliser des constructions plus lourdes pour la traduction encourage à écrire directement en anglais pour éviter l'emploi d'un vernaculaire technique indigeste. C'est ainsi son intraduisibilité, et non sa transparence, qui favorise l'universalisation de l'anglais.
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119
+ Contrairement à d’autres langues, il n'existe pas d’organisme qui recense officiellement les mots anglais. Comme par ailleurs l’importance actuelle de cette langue dans la recherche scientifique fait que de nombreux mots sont créés tous les jours (certains promis à une large diffusion, d’autres restant d’usage confidentiel), il n’existe pas de liste complète. Le dictionnaire Oxford English Dictionary, un des plus complets, recense plus de 600 000 entrées, y compris des mots désuets, des mots techniques et des mots de dialectes locaux. Ce nombre semble confirmé par le Webster's Third New International, qui recensait 450 000 mots en 1961. Cependant, leurs entrées ne coïncident pas entièrement et on estime qu’en les combinant on atteindrait 750 000 mots, total qui est supérieur à celui constaté dans d'autres langues[36].
120
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121
+ Cette large base lexicale provient en grande partie de l'emprunt par l'anglais, à partir de la conquête normande, de nombreux mots franco-normands. On a pu estimer qu'au XIIIe siècle 10 000 de ces mots environ avaient été importés[37]. Souvent, ils dupliquaient les mots d'origine anglo-saxonne déjà existants : dans certains cas, l'un des deux mots supplanta l'autre, alors que dans de nombreux autres cas les deux continuèrent à coexister, amenant à une juxtaposition de mots différents relatifs à une même notion mais avec des sens légèrement différents. Ainsi, à côté de house, mot d'origine germanique (à rapprocher de l'allemand Haus), qui signifie « maison », on trouve mansion, mot d'origine franco-normande qui désigne une « grande demeure », un « manoir »[37], ou encore freedom et liberty, deux mots très proches, le premier ayant un sens général et le second faisant référence à un système politique de droits et de devoirs[38]. De même, on trouvera des paires de mots issues de groupes linguistiques différents, telles que moon et lunar, tooth et dentist, weapon et armament.
122
+
123
+ En 1973, Thomas Finkenstaedt et Dieter Wolff, en se basant sur les 80 000 mots du Shorter Oxford Dictionary (3e édition), ont établi dans Ordered Profusion la répartition suivante[39]:
124
+
125
+ Ces estimations doivent être prises avec beaucoup de prudence car de nombreux mots sont entrés dans l'anglais par l'intermédiaire d'une autre langue (par exemple des mots latins via le franco-normand). Ces problèmes de définition conduisent à des appréciations différentes. Ainsi la linguiste française Henriette Walter affirme de son côté que plus des deux tiers des mots anglais sont d'origine française, alors que les emprunts du français à l'anglais ne dépassent guère plus de 4 %[40]. L'abondance de termes, même courants, issus du français explique qu'une bonne partie du vocabulaire soit plus accessible aux francophones qu'aux locuteurs de langues pourtant germaniques comme le néerlandais, l'allemand ou les langues scandinaves. On compte des mots tirés de l'ancien français (enjoy, challenge, bacon), mais aussi du français moderne voire contemporain (façade, restaurant, encore). Certains mots ont même été empruntés puis réempruntés : « challenge » est un mot français d'origine anglaise (a challenge), issu lui-même de l'ancien français chalenge[41] ; bacon également, sorti de l'usage du français au XVIe siècle et revenu « fumé » d'outre-Manche à la fin du XIXe siècle[42], etc. Selon Melvyn Bragg, auteur de The Adventure of English, l'anglais qui comptait avant l'invasion normande de 1066 quelque 25 000 à 30 000 mots, s'est enrichi au cours des deux à trois siècles suivants d'environ 10 000 à 12 000 mots d'origine française[43].
126
+
127
+ À noter donc un nombre considérable d'emprunts au français qui ont conservé leur orthographe d'origine (justice, miracle, date, silence, machine, regret, surprise, empire, queue, table, intelligent, centre, force, science, nature, portrait, culture, point, royal, image, attention, lion, double, muscle, message, amusement, secret, prairie, journal, saint, page, police...)[44] mais sont prononcés différemment ; également un très grand nombre de mots issus de l'ancien français qui sont restés tels quels en anglais comme chief[45] (devenu chef en français moderne), isle[46] (devenu île) ou encore forest[47] (devenu forêt), hospital[48] (devenu hôpital), ainsi que quest[49], conquest, request, tempest[50], arrest[51] qui ont perdu le « s » en français moderne, « remplacé » par un accent circonflexe ; mais aussi people, issu de l'une des variantes en ancien français (et normand)[52] du mot peuple[53].
128
+
129
+ On peut également évoquer la présence dans la langue anglaise de termes provenant du français mais qui ont cependant disparu de celui-ci alors qu'il évoluait, comme le mot fame[54] signifiant « célébrité », qui n'existe plus en français moderne tout en demeurant présent dans l'adjectif fameux, dont le sens a peu à peu évolué, ou comme quiet[55], disparu du français moderne, tout en y perdurant aux travers du nom quiétude, de son contraire inquiet et du nom dérivé inquiétude. Enfin, notons que de très nombreux verbes anglais sont issus (ou dérivent) du français comme to change, to charge, to employ, to declare, to envoy, to maintain, to claim, to imagine[56], etc. Et des mots décrits comme anglais ne sont parfois que des termes issus du fran��ais lui revenant, à l'image du mot sport, provenant en fait de l'ancien français desport[57] ou encore suspense, issu de l'anglo-français suspens[58] (comme dans en suspens), lui-même provenant du vieux français sospense signifiant « report », « ajournement », « suspension ».
130
+
131
+ Le Français recèle des mots d'origine germanique (francique). Dans le cas du normand viennent se surajouter des termes d'origine scandinave. Ainsi, paradoxalement, nombre de mots anglais issus du normand ou du français sont d'origine germanique, bien qu'ils aient une apparence latine (voir list of English Latinates of Germanic origin (en)).
132
+
133
+ L'apport du vieux norrois, consécutif aux raids et aux peuplements vikings ayant eu lieu de la fin du VIIIe siècle à la fin du Xe siècle, est assez faible numériquement mais a donné à l'anglais moderne certains de ses mots les plus courants : skirt, sky, skin, both, same, get, again, cake, knife, etc[59] et a influencé la phonétique, par exemple : give au lieu de ġi(e)f-an (ġ = y), sister au lieu du vieil anglais sweoster[60].
134
+
135
+ Les emprunts aux langues celtiques sont extrêmement peu nombreux : David Crystal estime qu'ils ne dépassent pas deux douzaines, ce qui est curieux s'il est vrai que ces langues dominaient les îles Britanniques avant l'arrivée des Saxons. Quelques mots subsistent en anglais moderne, comme crag (rocher) ou galore (en abondance), parfois dans des dialectes régionaux et surtout dans des noms de lieux (London, Thames, Kent). On retrouve des racines celtes comme bre et pen (colline), coombe ou combe (vallée), tor (rocher) (dans Torquay), don (rivière) (dans Doncaster), etc.[61].
136
+
137
+ Bien que l'anglais ait absorbé de nombreux mots d'origine étrangère, le cœur du lexique reste anglo-saxon : les 100 premiers mots du Corpus d'anglais américain de l'université Brown, assemblé dans les années 1960, sont anglo-saxons. Les mots les plus courants de la langue anglaise (mots grammaticaux comme in, the, be, ou lexicaux comme father, love, name, etc.) sont des mots d'origine anglo-saxonne[62].
138
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+ Hambourg /ʔɑ̃.buʁ/[1] Écouter (en allemand standard : Hamburg /ˈhambʊɐ̯k/[2] Écouter ou localement /ˈhambʊɪ̯ç/ Écouter ; en bas-allemand : Hamborg /haˑmbɔːχ/), officiellement la ville libre et hanséatique de Hambourg, est une ville et l'un des 16 Länder composant l'Allemagne. Située au nord du pays, près de l'embouchure de l'Elbe et à proximité de la mer du Nord, Hambourg est la deuxième plus grande ville d'Allemagne (après Berlin) et le premier port du pays. Elle est également le troisième port d'Europe quant au volume de marchandises échangées, derrière Rotterdam et Anvers .
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+ La ville s'étend sur 755 km2 et compte plus de 1,8 million d'habitants[3] ; l'agglomération environ 3,5 millions. Hambourg était membre fondateur de la ligue hanséatique. Cette ancienne appartenance est encore aujourd'hui revendiquée par la ville, comme élément caractéristique de son identité. C'est ainsi que le code de la ville sur les plaques d'immatriculation est HH, qui signifie Hansestadt Hamburg et que le nom officiel de la ville est Freie und Hansestadt Hamburg (ville libre et hanséatique de Hambourg).
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+ C'est également une ville au tourisme actif, ce qu'elle doit notamment à son architecture, à son réseau de canaux et aux abords luxuriants de l'Alster, rivière formant un lac artificiel au cœur de la ville. Elle présente de très nombreux théâtres et musées, notamment la célèbre Kunsthalle ou le jeune Bucerius Kunst Forum, qui accueille des expositions temporaires. Hambourg dispose d'un quartier entier voué à la vie nocturne : Sankt Pauli et sa Reeperbahn, lieu de toutes les extravagances et libéralités.
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+ En 2019, Hambourg a rejoint le mouvement Fab City, suivant l'appel lancé par le maire de Barcelone, Xavier Trias, à ce que toutes les villes du monde deviennent autosuffisantes pour 2054[4].
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+ Hambourg se trouve à une latitude de 53°33'2" Nord, longitude de 9°59'36" Est, à l'altitude de 6 m.
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+ Hambourg est située au confluent de l'Alster, de la Bille et de l'Elbe, et à 110 km de l'embouchure de l'Elbe dans la mer du Nord. L'Elbe est navigable même pour les porte-conteneurs de gros tonnage. Le port de Hambourg était en 2013 le quinzième port du monde et deuxième européen derrière Rotterdam, pour le transport de conteneurs[5].
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+ Le territoire urbain s'étend sur 755 km2, soit un peu moins que la surface de la Métropole du Grand Paris, pour quatre fois moins d'habitants (cette dernière en compte environ 7 millions), et moitié moins que la surface du Grand Londres. Les 30 m2 d'espace habitable par personne font de Hambourg la grande ville offrant la plus grande surface habitable moyenne du monde. C'est également une ville très verte, et l'on estime que 14 % de la surface urbaine sont occupés par des espaces verts et de détente[réf. nécessaire].
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+ Le climat de Hambourg est influencé par la proximité de la mer du Nord, avec des masses maritimes venant de l'Atlantique et son emplacement dans la plaine Nord-Européenne à bas-relief. Le climat de Hambourg est ainsi océanique (Cfb selon la classification Köppen-Geiger). Le vent souffle majoritairement du sud-ouest, apportant des pluies fréquentes tombant souvent sous forme de bruine accompagnée d'une forte brise, une caractéristique climatique des pays occidentaux donnant sur la mer du Nord. Ce phénomène est communément appelée Schmuddelwetter (de) en Allemagne du Nord[6].
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+ Les hivers sont froids, bien que plus doux que dans l’Est continental et le Sud vallonné et montagneux de l’Allemagne. C’est ainsi que Hambourg connaît en moyenne un Noël blanc sur neuf, Munich toutes les deux années et Dresde tous les cinq ans[7]. Les températures maximales moyennes varient entre 3 °C et 5 °C. En hiver, le soleil se fait voir entre deux et trois heures par jour. Un ciel couvert est généralement la norme et les quelques heures d'ensoleillement sont souvent associées aux épisodes glaciaux, quand le vent tourne pour souffler de l'est ou du nord-est.
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+ Au printemps, le soleil apparaît plus fréquemment dès le 13 mars[8]. De belles journées associées à des températures atteignant les 20 °C se font plus fréquentes dès la mi-avril. Pour ce qui est du nombre de jours de pluie, le printemps est généralement la saison la moins pluvieuse à Hambourg.
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+ Les étés sont doux, souvent modérés par la brise continue de Hambourg et les averses de pluie qui surviennent 11 jours par mois en moyenne. En revanche, orages et fortes pluies surviennent rarement dans la ville hanséatique[9]. Bien que la moyenne maximale soit de 23 °C durant les mois de juillet et août, des températures allant jusqu'à 28 °C ne sont pas rares. Ainsi, les stations balnéaires de la Baltique et de la mer du Nord telles que Cuxhaven et Sankt Peter-Ording sont des excursions populaires permettant aux Hambourgeois de profiter d'une baignade rafraîchissante durant les jours chauds de l'été.
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+ Hambourg est lente à se refroidir, étant donné sa proximité de l'océan. Les Hambourgeois ont tout de même droit à quelques jours de beau temps grâce à l'Altweibersommer, le fameux été indien allemand. Mais à partir de mi-octobre, la ville hanséatique est exposée à de fréquentes dépressions maritimes de forces comparables à celles d'un ouragan. Récemment, la tempête Christian fin octobre 2013 et la tempête Xaver début décembre 2013 ont balayé la ville de Hambourg[10],[11]. L'ouragan Xaver a entraîné la hausse du niveau de l'Elbe jusqu'à 6,50 m, le plus haut depuis 1962, et par suite inondé plusieurs quartiers de la ville, notamment ceux situés près du port[12].
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+ Antiquité classique
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+ Selon Ptolémée, le nom historique de la ville est Treva.
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+ Début des travaux du centre commercial Europa Passage (en).
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+ La Constitution de la ville libre et hanséatique de Hambourg date de 1952.
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+ Elle confie le pouvoir législatif à la BürgerschaftParlement de Hambourg (Hamburgische Bürgerschaft), composée de 121 membres. Le pouvoir exécutif est exercé par le Sénat (en) (Senat der Freien und Hansestadt Hamburg), qui est dirigé par le Premier bourgmestre, qui préside également le Sénat (Erster Bürgermeister und Präsident des Senats).
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+ Hambourg se décompose en sept arrondissements municipaux disposant chacun d'un conseil élu :
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+ Hambourg compte parmi les centres économiques les plus importants d'Europe. Au fil du temps, la ville de Hambourg s'est spécialisée dans la chimie, la construction aéronautique et navale, et la technologie en général. Hambourg est ainsi numéro 1 dans les domaines de la technique médicale et les biotechnologies. Il héberge notamment les sièges sociaux de groupes comme DVA. Le secteur des services est important et représente 83 % des emplois de la ville. En janvier 2016, le taux de chômage s'élevait à 7,5 % de la population active[15].
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+ D'après le classement établi en 2011 par la revue Manager, vingt-six des trois cents plus grosses fortunes allemandes sont domiciliées à Hambourg, où leur patrimoine cumulé représente 44 milliards d’euros, soit la moitié du PIB de la ville. La fraude fiscale y est particulièrement importante. La ville est l’une de celles qui comptent le plus de pauvres en Allemagne, avec notamment un enfant sur cinq vivant dans la pauvreté[16].
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+ Le port de Hambourg est situé sur l'Elbe. Les installations portuaires sont placées sur les rives, îlots et nombreux polders parcourus par des canaux parfois munis d'écluses. La zone industrialo-portuaire forme ainsi un bulbe dont le large noyau est enserré par deux bras de l'Elbe (la partie de la grande île à l'est du quartier de Wilhelmsburg (de) étant cependant plus résidentielle). Il est équipé de plus de 70 km de quais.
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+ Ce port est surnommé l'« entrée du monde de l'Allemagne ». C'est le plus grand port d'Allemagne, notamment en matière de commerce extérieur et de transit, le 3e plus grand port d'Europe en tonnage (après Rotterdam et Anvers[17]), ainsi que le 9e plus grand port à conteneurs du monde et le 22e plus grand port du monde pour les marchandises échangées.
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+ Le port a une surface de 87 km2. Il est sans conteste un moteur de l'économie dans la mesure où il génère plus de 40 000 emplois : c'est la plaque tournante du commerce avec l'Europe de l’Est et du Nord. Situé à 120 km de la mer, il peut accueillir les plus gros porte-conteneurs internationaux. Il a obtenu autrefois le statut de port franc : les navires ne payaient pas de taxe. Actuellement, une partie du port a gardé ce statut.
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+ Les quais de la rive droite sont essentiellement un lieu de promenade dans le cadre urbain typique de la ville, le long du fleuve et face au panorama monumental de la zone portuaire, notamment près des jetées ou Landungsbrücken de Sankt Pauli. L'église Saint-Michel, à proximité, est un haut lieu architectural : construite de 1751 à 1762, n’est pas seulement l’église baroque la plus connue d’Allemagne du Nord, elle possède également le plus haut clocher d’Allemagne, avec des cadrans d’un périmètre dépassant les 24 mètres. Sa tour, le « Michel », est haute de 132 m et dispose d’une plateforme panoramique qui domine le port et la ville.
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+ Hambourg tient un rôle important dans le domaine des médias : 15 des 20 magazines allemands à plus fort tirage y sont édités. C'est également là-bas que la première chaîne allemande de télévision ARD produit tous les jours le Tagesschau, principal journal télévisé d'Allemagne.
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+ Le tourisme joue un rôle conséquent dans l'économie de la ville. Les visiteurs passent 10,6 millions de nuitées à Hambourg par an. Le secteur du tourisme y emploie 102 000 personnes[18]. La plupart des visiteurs viennent d'Allemagne (6 millions de nuitées). Les plus grands groupes de visiteurs étrangers viennent de Suisse (environ 185 000 nuitées), d'Autriche (environ 181 000 nuitées) et d'Angleterre (177 000 nuitées)[19].
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+ Hambourg dispose d'un réseau de transports en commun développé constitué de 4 lignes de métro, 6 lignes de RER (S-Bahn) et de plus de 600 lignes de bus. Le vélo est également un moyen de transport privilégié, avec un grand réseau de pistes cyclables et un système de location de vélos (Stadtrad).
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+ L'aéroport de Hambourg est le plus ancien encore en service, et le cinquième plus important d'Allemagne en ce qui concerne le nombre de passagers. Les destinations les plus importantes sont Munich, Francfort-sur-le-Main, Stuttgart, Paris et Londres[réf. nécessaire].
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+ Hambourg compte cinq gares ferroviaires : Hauptbahnhof (gare centrale), Dammtor, Altona, Harburg et Bergedorf ainsi que le métro. Les transports en commun dans l'espace urbain sont également assurés par un large réseau de S-Bahn (analogue au RER) et de trains de la Deutsche Bahn, qui sont pour la plupart ouverts aux usagers du réseau urbain en vertu d'un accord entre la HVV (de), gérant les transports urbains, et la Deutsche Bahn.
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+ La ville est un des carrefours importants du réseau ferroviaire européen, et est notamment la plaque tournante des réseaux en partance pour l'Europe du Nord et la Scandinavie (ligne Hambourg-Copenhague au départ d'Altona, dont une partie du trajet sur barge). 207 trains en direction des grandes villes européennes transitent quotidiennement par la gare centrale de Hambourg, auxquels s'ajoutent les trains régionaux.
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+ La vie culturelle à Hambourg est extrêmement variée : la Kunsthalle pour l'art, les nombreux musées dont le Museum für Kunst und Gewerbe qui abrite des arts appliqués, des meubles, des objets de design allant de la vaisselle de l'Empire chinois jusqu'au design moderne scandinave, le Hamburg Museum consacré à l'histoire de la ville, le Deutsches Zoll Museum (« musée allemand des douanes »), la Staatsoper, qui accueille les opéras du monde entier, les clubs de musique, dont le fameux Star-Club où ont joué Gene Vincent, Little Richard, Jerry Lee Lewis, Eric Burdon, Ray Charles, Manfred Mann, Jimi Hendrix et même les Beatles, qui s'y sont produits à intervalles réguliers entre 1960 et 1962, étape décisive de leur carrière débutante. Et bien sûr, la fameuse Reeperbahn, le quartier chaud (die rote Meile) des mariniers avec ses bars, restaurants, théâtres, cabarets et clubs. Le bâtiment baroque du Beylingstift (1751, Petertraße 35-39) abrite le musée Johannes Brahms.
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+ Hambourg n'abrite pas moins de 31 théâtres dont le Deutsches Schauspielhaus, le plus grand théâtre allemand, le prestigieux Thalia Theater, 7 salles de musiques, 10 cabarets et 50 musées privés et publics.
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+ Des 4 000 restaurants, 2 400 proposent une gastronomie étrangère. Il existe notamment un quartier portugais près du port dans la Ditmar-Koel-Strasse, et un autre quartier de bars et restaurants près du Schulterblatt, dans le quartier de Sternschanze, connu également pour sa fête (la Schanzenfest) et une présence marquée de la culture alternative.
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+ Le « Hamburger Stück » était une sorte de petit sandwich que les marins de passage dans la ville prenaient pour leurs longues traversées en mer. Cette spécialité a ensuite été exportée aux États-Unis au XIXe siècle et a donné naissance au désormais célèbre hamburger de fast-food[20].
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+ Le fleuve et ses berges sont des lieux de promenade privilégiés. Des circuits par bateau permettent de visiter l'immense espace portuaire, et les transports en commun de la ville incluent d'ailleurs des navettes sur le fleuve. L'ouest de la ville est très apprécié pour les balades, avec notamment le Jenischpark (de), un site de 42 hectares de forêt dans le quartier d'Othmarschen, et le quartier de Blankenese (de), perché sur le versant d'une colline et parcouru d'allées étroites et d'escaliers. On y compte également un jardin botanique et un zoo : le Tierpark Hagenbeck.
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+ Au cœur de la ville, l'Alster forme un grand lac dont les Hambourgeois sont fiers et qui compte deux bassins, reliés par une passe : la Binnenalster (de) au cœur même de la ville, où l'on trouve l'hôtel de ville, les quais de Jungfernstieg (de) avec les quartiers commerçants les plus chics, ainsi que banques et hôtels de luxe ; et l'Aussenalster (en) plus au nord, lieu de balades et de bases nautiques.
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+ Les environs de Hambourg ont un charme particulier. Altes Land, la plus grande région de culture d'arbres fruitiers en Allemagne, semble tout indiqué, avec ses vieilles fermes bâties par des Vikings au Moyen Âge[réf. nécessaire], pour des promenades en bus ou à vélo. Les vieux centres historiques de Stade ou de Lunebourg (Lüneburg) ne sont qu′à une demi-heure de Hambourg. En voiture, Lübeck et les plages de la Baltique ne sont qu′à une heure.
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+ Considéré comme une des premières scènes du monde lyrique, l'Opéra d'État de Hambourg est une des plus anciennes compagnies d'Allemagne, dirigé entre autres par Gustav Mahler et Rolf Liebermann[21]. Hambourg possède plusieurs orchestres renommés, dont l'Orchestre philharmonique (l'orchestre de l'opéra) et l'Orchestre symphonique de la NDR, autrefois dirigé par Hans Schmidt-Isserstedt et Günter Wand notamment. Christoph von Dohnányi en est désormais le chef.
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+ Une nouvelle salle de concert symphonique, la Philharmonie de l'Elbe, abrite ce dernier ensemble en plein centre du port. Son inauguration, prévue à l'origine pour 2010, maintes fois repoussée, a enfin lieu le 11 janvier 2017 en présence d'Angela Merkel.
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+ Hambourg comprend de nombeux édifices religieux gravement endommagés durant la seconde guerre mondiale et qui ont été restaurés, par exemple l'Église Sainte-Catherine de Hambourg
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+ La ville ne comprend que deux gratte-ciel (immeuble d'au moins 100 mètres de hauteur)
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+ - Le Radisson Blu Hotel Hambourg
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+ - La Philharmonie de l'Elbe
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+ À Hambourg et dans ses environs au nord habitent à peu près 5 000 Français[22]. L'Institut français de Hambourg (Französisches Kulturinstitut)[23] est l'un des lieux où l'on peut apprendre la langue et la civilisation françaises. Hambourg Accueil e. V. avec 800 membres est un cercle où les Français résidant à Hambourg, et les Allemands qui connaissent le français, se rencontrent[24]. Il existe également un autre cercle, Cluny (Deutsch-Französische Gesellschaft CLUNY e. V.), fondé en 1947 utilisant le nom de l'abbaye de Cluny en Bourgogne en référence à la paix[25]. La plupart des membres sont des Allemands cherchant à améliorer et entretenir leur connaissance de la langue française[26]. En outre, Hambourg compte un lycée français[27] nommé Antoine de St.-Exupéry permettant une scolarité de l´école maternelle au lycée. Les gens d'affaires se rencontrent à l'Amicale de Hambourg, le club d'affaires franco-allemand[28]. Les Bretons soignent leurs sources culturelles dans l'Association des Bretonnes et Bretons d'Allemagne du Nord ABBAN e. V[29]. Depuis 2014, il existe un blog d'information francophone[30]. Les Suisses de la Suisse romande se rencontrent dans un « cercle romand »[31].
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+ Depuis 2012 l´association arabesques e.V. organise un Festival culturel franco-allemand[32]. Celui-ci dure 5 semaines. Il débute toujours le 22 janvier, date anniversaire du traité de l'Élysée symbolisant l´amitié franco-allemande, pour s´achever fin février.
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+ L'église Saint-Ansgar (de) surnommée en allemand « Kleiner Michel » fut convertie en église catholique pendant l'occupation de Hambourg par les troupes de Napoléon. Après la destruction de l'église en 1945 par les bombardements, elle fut reconstruite grâce à des dons et à l'aide des chrétiens français. C'est pourquoi elle est devenue un symbole de l'amitié franco-allemande. Toutes les semaines, une messe en langue française y est donnée par la Mission catholique française et francophone de Hambourg[33],[34].
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+ Hambourg est jumelée, entre autres, avec Marseille depuis 1958. Le but de ce jumelage était d'améliorer l'aménagement urbain et les structures économiques des deux villes. Hambourg comme Marseille rencontrent des problèmes communs aux villes portuaires, comme le problème des quartiers en restructuration autour du port et dans le centre-ville, ou celui de l'intégration des immigrants[35].
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+ Hambourg est une ville fluviale où l'on trouve un grand nombre d'espaces verts. Elle offre ainsi une très grande variété de sports et de loisirs, et l'on y rencontre d'ailleurs un nombre important d'unions sportives amateur.
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+ La ville compte plusieurs clubs de football. Les deux principaux clubs sont le FC Sankt Pauli et surtout le Hambourg SV, notamment vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1983 et qui évolue au Volksparkstadion. La rivalité traditionnelle des deux clubs traduit de longue date une polarisation politique, entre le HSV, grand club « bourgeois », et Sankt Pauli, petit club « de gauche ».
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+ Le handball occupe également une très grande place, avec le HSV Hambourg, vainqueur de la Ligue des champions en 2013 et champion d'Allemagne en 2011 devant l'ogre THW Kiel. Le club évolue dans l'O2 World Hamburg, idéale pour recevoir des matchs de la Ligue des champions.
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+ Autres équipes sportives majeures :
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+ La ville accueille également chaque année la Cyclassics de Hambourg, une course cycliste sur route qui est la seule épreuve du calendrier UCI World Tour organisée en Allemagne.
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+ Hambourg s'est un temps portée candidate à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024, avant d'y renoncer à la suite d'un référendum qui s'est conclu par un refus de la population.
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+ À Hambourg, le système scolaire subit depuis 2010 une profonde mutation. Les types d'école traditionnels allemands, Grundschule (primaire), Hauptschule (une sorte de collège), Realschule (collège) et Gymnasium (lycée), disparaissent au profit d'une Grundschule unique suivie par le Gymnasium ou la Stadtteilschule (école de quartier). Le Gymnasium permet aux élèves de préparer l'Abitur en 12 ans, la Stadtteilschule en 13 ans[36].
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+ Il y a trois lycées allemands dans les régions Othmarschen (Gymnasium Othmarschen), Bramfeld (Gymnasium Osterbek) et Neugraben-Fischbek (Gymnasium Süderelbe) où l'on peut faire l’Abibac[37],[38].
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+ Outre les écoles allemandes publiques et privées, il existe aussi un lycée français ainsi qu’une école internationale. Le lycée Antoine-de-Saint-Exupéry de Hambourg[27] offre aux enfants une éducation française de la maternelle au baccalauréat général, ainsi que la possibilité de passer l’Abibac. L’International School Hamburg permet aux élèves de passer le baccalauréat international (Organisation du baccalauréat international)[39].
118
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+ La ville comporte 17 universités et instituts d'études supérieures avec un total de 75 514 étudiants inscrits[40]. L'université de Hambourg accueille à elle seule 40 000 étudiants et est considérée comme la cinquième plus grande université d'Allemagne, mais aussi comme l'une des plus jeunes car elle n'a été créée sur décision de la municipalité qu'en 1919. Les racines de l'université sont cependant anciennes puisqu'il existait des établissements d'enseignement supérieur dans la ville dès le début du XVIIe siècle.
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+ Le campus principal est situé au centre-ville dans le quartier d'Eimsbüttel.
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+ À Hambourg se trouve aussi la prestigieuse Haute école de sciences juridiques (Bucerius Law School) qui a su profiter du rayonnement international de la ville pour créer de nombreux partenariats à l'étranger.
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+ Hambourg est jumelée avec les neuf villes suivantes[41] :
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+ Hammurabi ou Hammourabi, né vers 1810 av. J.-C. à Babylone et mort vers 1750 av. J.-C. dans la même ville, est le sixième roi de Babylone de la première dynastie babylonienne, régnant de 1792 av. J.-C. à sa mort. Il succède à son père, Sin-muballit, qui avait abdiqué en raison de sa santé défaillante. Grâce à de nombreuses campagnes militaires, il étend le contrôle de Babylone sur la Mésopotamie, achevant les conquêtes de Sumer et d'Akkad. Son règne est l'un des plus longs de l'antiquité du Proche-Orient et l'un des plus prestigieux par l'ampleur de son œuvre politique et législative. Il est particulièrement connu pour avoir écrit le Code de Hammurabi, l'un des textes de lois les plus anciens jamais retrouvés.
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+ Le nom de Hammurabi provient de l'amorrite et de l'akkadien ʻAmmurāpi, signifiant « l'aïeul est un guérisseur », lui-même provenant de ʻAmmu, « parent paternel » et Rāpi, « guérisseur ».
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+ Hammurabi est un roi amorrite de la première dynastie de la cité-État de Babylone. Il hérite son trône de son père, Sin-muballit, en -1792[1]. Babylone est l'une des nombreuses cités-États principalement gouvernées par les Amorrites qui parsèment les plaines centrales et méridionales de la Mésopotamie et qui s'affrontent militairement afin de contrôler les terres agricoles fertiles de la région[2]. Bien que de nombreuses cultures coexistent en Mésopotamie, la culture babylonienne gagne un degré d'importance parmi les classes lettrées du Moyen-Orient sous le règne de Hammurabi[3].
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9
+ Les rois qui précèdent Hammurabi ont fondé en 1894 av. J.-C. une cité-État relativement mineure qui contrôle un petit territoire en dehors de la ville elle-même[3]. La petite Babylone est éclipsée pendant une centaine d'années après sa fondation par des royaumes plus anciens, plus grands et plus puissants, tels que l'Élam, l'Assyrie, Isin, Eshnunna et Larsa[3]. Néanmoins le père de Hammurabi, Sin-muballit, commence à consolider son contrôle sur une petite zone du centre-sud de la Mésopotamie et conquiert les cités-États mineures de Borsippa, Kish et Sippar[3].
10
+
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+ Hammurabi devient le dirigeant d'un royaume mineur au milieu d'une situation géopolitique complexe[5]. Le puissant royaume d'Eshnunna contrôle la partie supérieure du Tigre, tandis que Larsa en contrôle le delta[5]. À l'est de la Mésopotamie se trouve le puissant royaume d'Élam qui, régulièrement, envahit et taxe les petits États du sud[5]. Dans le nord de la Mésopotamie, le roi assyrien Shamshi-Adad Ier, qui avait hérité des siècles de colonisations assyriennes en Asie Mineure, étend son territoire au Levant et en Mésopotamie centrale, bien que sa mort prématurée mène à la fragmentation de son empire[5],[6].
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+ Les premières décennies du règne de Hammurabi sont plutôt pacifiques[7]. Il utilise son pouvoir pour entreprendre une série de travaux publics, comme le rehaussement des murs de la ville à des fins défensives et l'agrandissement des temples[7]. Vers 1801 av. J.-C., le royaume d'Élam, qui contrôle d'importantes routes commerciales à travers les monts Zagros, décide d'envahir la plaine mésopotamienne[8]. Grâce au soutien d'États des plaines alliés, l'Élam attaque et détruit le royaume d'Eshnunna, réduisant à néant de nombreuses villes et imposant sa domination sur une importante partie de la plaine pour la première fois[9]. Afin de consolider sa position, l'Élam essaye d'entrer en guerre contre le royaume babylonien de Hammourabi et le royaume de Larsa[10]. Hammurabi et Rîm-Sîn, le roi de Larsa, s'allient lorsqu'ils se rendent compte que cette association peut leur permettre d'écraser les Élamites, même si le royaume de Larsa ne contribue pas grandement à l'effort militaire[10]. Irrité par l'incapacité de Rîm-Sîn à venir à son aide, Hammurabi lance une guerre éclair contre lui avec l'aide de Zimrî-Lîm, le roi de Mari, gagnant ainsi le contrôle de l'ensemble de la plaine inférieure de la Mésopotamie vers -1763[11],[12].
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+ Comme Hammurabi se fait aider lors de ses guerres au sud par ses alliés du nord, tels que Yamkhad et Mari, l'absence de soldats au nord sème la discorde[12]. Continuant son expansion, Hammurabi tourne son attention vers le nord, en commençant par réprimer les agitations, puis en écrasant le royaume d'Eshnunna[13]. Ensuite les armées babyloniennes assiègent le reste des États du nord, dont d'anciens alliés comme Mari, bien qu'il soit possible que la conquête de Mari fut une reddition sans aucun conflit effectif[11],[14],[15],[16].
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+ Hammurabi entre ensuite dans une guerre prolongée contre Ishme-Dagan Ier, souverain du Royaume de Haute Mesopotamie, afin de contrôler l'ensemble de la Mésopotamie, les deux opposants contractant des alliances avec des États mineurs afin de prendre le dessus[16]. Finalement Hammurabi l'emporte, évinçant Ishme-Dagan Ier juste avant la mort de ce dernier[16]. Mut-Ashkur, le nouveau roi d'Assyrie est forcé de payer un impôt à Hammurabi, même si Babylone ne dirige pas l'Assyrie directement[16].
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+ En quelques années, Hammurabi parvient à unir toute la Mésopotamie sous son pouvoir[16]. Le royaume assyrien survit, mais il est forcé à payer un impôt pendant tout le règne de Hammurabi et, des principales cités-États, seules Yamkhad et Qatna maintiennent leur indépendance[16]. Cependant, une stèle de Hammurabi a été trouvée vers Diyarbakır en Turquie, où il revendique le titre de « Roi des Amorrites »[17].
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+ Un grand nombre de tablettes de loi, datées des règnes de Hammurabi et de ses successeurs, sont découvertes, ainsi que cinquante-cinq de ses propres lettres[18]. Ces lettres donnent un aperçu de la difficulté à gouverner un empire, à faire face aux inondations et aux modifications d'un calendrier imparfait, et à prendre soin des énormes troupeaux de bétail de Babylone[19]. Hammurabi meurt vers 1750 av. J.-C. et l'empire échoit à son fils, Samsu-iluna, sous le contrôle duquel la puissance babylonienne commence à décliner[20].
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+ Rédigé vers -1750, le Code de Hammurabi est transcrit sur une stèle placée au milieu d'une place publique de la ville de Babylone, pour que tout le monde puisse la voir, même si, probablement, seule une très petite partie de la population sait lire[21]. Le Code contient deux cent quatre-vingt-deux articles, écrits par des scribes sur douze tablettes[22]. À la différence des lois plus anciennes, le texte est en akkadien, la langue de Babylone, et peut ainsi être compris par toute personne alphabétisée[21].
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+ Dans ce code, chaque délit reçoit sa propre sanction[23]. Ces sanctions ont tendance à être très sévères par rapport aux normes modernes, avec de nombreux délits entraînant des châtiments tels que la mort, la défiguration ou l'application de la Loi du talion (« œil pour œil, dent pour dent »)[23]. Le code est également l'une des plus anciennes mentions de la présomption d'innocence et suggère aussi que l'accusateur et l'accusé ont la possibilité d'apporter des preuves[24]. Cependant, il n'y a aucune prise en compte des circonstances atténuantes pour graduer la peine[24].
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+ Après le déclin du royaume babylonien, la stèle est volée par les Élamites et transportée dans leur capitale, Suse, située de nos jours dans le sud-ouest de l'Iran[21]. Elle est découverte entre décembre 1901 et janvier 1902 par des archéologues français ; elle se trouve actuellement dans le département des antiquités orientales du musée du Louvre à Paris[25],[26].
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+ Une gravure au sommet de la stèle représente Hammurabi en train de recevoir les lois des mains du dieu Shamash ou peut-être Marduk, et l'épilogue du Code déclare que Hammurabi a été choisi par les dieux de son peuple pour lui apporter la loi[27],[28]. Des parallèles sont possibles avec le don de la loi à Moïse par Dieu dans la tradition juive ; les similitudes entre les deux codes juridiques leur suggèrent un ancêtre commun[29]. Même si des fragments de codes juridiques précédents ont été trouvés[30],[31],[32],[33], David P. Wright soutient que le Code de l'Alliance du livre biblique de l'Exode est « directement et entièrement basé sur le Code de Hammurabi »[34]. George Aaron Barton, un ancien professeur de langues sémitiques à l'université de Pennsylvanie, pense, quant à lui, que même s'il y a des similitudes entre les deux textes, une étude de l'entièreté des deux lois peut « convaincre l'étudiant que les lois de l'Ancien Testament ne dépendent en aucun cas essentiellement des lois babyloniennes »[31]. Il affirme que ces ressemblances découlent d'« une similitude d'antécédents et de perspectives intellectuelles générales » entre les deux cultures, mais que « les différences frappantes montrent qu'il n'y a pas d'emprunt direct[31] ».
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+ Des codes similaires existent dans plusieurs civilisations proches, comme les exemples proto-mésopotamiens du Code d'Ur-Nammu, des Lois d'Eshnunna, du Code de Lipit-Ishtar, ou encore les lois hittites antérieures[29].
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+ Pendant le règne de Hammurabi, Babylone récupère une ultime fois le titre de « ville sainte » en Mésopotamie méridionale, titre porté auparavant par Nippur, laquelle l'avait obtenu grâce à la « renaissance sumérienne » auprès des Akkadiens de Babylone[36].
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+ Sous le pouvoir du successeur de Hammurabi, Samsu-iluna, l'empire très récent de Babylone commence à s'effondrer[37]. Dans le nord de la Mésopotamie, les Amorrites et les Babyloniens sont chassés de l'Assyrie par Puzur-Sin, un dirigeant d'origine akkadienne vers -1740[38]. À peu près à la même époque, des Akkadiens se rebellent contre le pouvoir des Amorrites de Babylone dans l'extrême sud de la Mésopotamie, créant la dynastie du Pays de la Mer, à l'emplacement de l'ancienne Sumer[39]. Les successeurs inefficaces de Hammurabi essuient encore d'autres défaites et pertes de territoires du fait de rois assyriens tels que Adasi et Bel-ibni, de la dynastie du Pays de la Mer dans le sud, de l'Élam à l'est et des Kassites au nord-est[37]. Ainsi le royaume de Babylone est-il rapidement réduit au petit État qu'il était peu de temps après sa fondation[37]. Le point d'orgue du déclin de la dynastie amorrite de Hammurabi survient en 1595 av. J.-C., lorsque Babylone est assiégée et conquise par le puissant Empire hittite, mettant ainsi fin à toute présence politique amorrite en Mésopotamie[40]. Cependant, les Hittites, peuple parlant une langue indo-européenne, ne restent pas longtemps, confiant Babylone à leurs alliés, les Kassites, peuple parlant une langue isolée originaire de la région des montagnes Zagros[41]. Cette dynastie kassite gouverne Babylone pendant quatre cents ans, adoptant quelques traits de la culture babylonienne, notamment le code des lois de Hammurabi[42].
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+ En raison de sa réputation de législateur, Hammurabi est représenté dans plusieurs édifices gouvernementaux des États-Unis. Il est l'un des vingt-trois législateurs représentés en bas-relief de marbre dans la chambre des représentants au Capitole des États-Unis[43]. Une frise d'Adolph Weinman, représentant les grands législateurs de l'Histoire, se trouve sur le mur sud du bâtiment de la Cour suprême des États-Unis ; Hammurabi y figure[44].
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+ Une théorie, datant de la première partie du xxe siècle, soutient que Hammurabi est Amraphel, le roi de Shinar, mentionné dans la Genèse 14 : 1[45],[46].
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+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Hammurabi ou Hammourabi, né vers 1810 av. J.-C. à Babylone et mort vers 1750 av. J.-C. dans la même ville, est le sixième roi de Babylone de la première dynastie babylonienne, régnant de 1792 av. J.-C. à sa mort. Il succède à son père, Sin-muballit, qui avait abdiqué en raison de sa santé défaillante. Grâce à de nombreuses campagnes militaires, il étend le contrôle de Babylone sur la Mésopotamie, achevant les conquêtes de Sumer et d'Akkad. Son règne est l'un des plus longs de l'antiquité du Proche-Orient et l'un des plus prestigieux par l'ampleur de son œuvre politique et législative. Il est particulièrement connu pour avoir écrit le Code de Hammurabi, l'un des textes de lois les plus anciens jamais retrouvés.
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+ Le nom de Hammurabi provient de l'amorrite et de l'akkadien ʻAmmurāpi, signifiant « l'aïeul est un guérisseur », lui-même provenant de ʻAmmu, « parent paternel » et Rāpi, « guérisseur ».
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+ Hammurabi est un roi amorrite de la première dynastie de la cité-État de Babylone. Il hérite son trône de son père, Sin-muballit, en -1792[1]. Babylone est l'une des nombreuses cités-États principalement gouvernées par les Amorrites qui parsèment les plaines centrales et méridionales de la Mésopotamie et qui s'affrontent militairement afin de contrôler les terres agricoles fertiles de la région[2]. Bien que de nombreuses cultures coexistent en Mésopotamie, la culture babylonienne gagne un degré d'importance parmi les classes lettrées du Moyen-Orient sous le règne de Hammurabi[3].
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+ Les rois qui précèdent Hammurabi ont fondé en 1894 av. J.-C. une cité-État relativement mineure qui contrôle un petit territoire en dehors de la ville elle-même[3]. La petite Babylone est éclipsée pendant une centaine d'années après sa fondation par des royaumes plus anciens, plus grands et plus puissants, tels que l'Élam, l'Assyrie, Isin, Eshnunna et Larsa[3]. Néanmoins le père de Hammurabi, Sin-muballit, commence à consolider son contrôle sur une petite zone du centre-sud de la Mésopotamie et conquiert les cités-États mineures de Borsippa, Kish et Sippar[3].
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+ Hammurabi devient le dirigeant d'un royaume mineur au milieu d'une situation géopolitique complexe[5]. Le puissant royaume d'Eshnunna contrôle la partie supérieure du Tigre, tandis que Larsa en contrôle le delta[5]. À l'est de la Mésopotamie se trouve le puissant royaume d'Élam qui, régulièrement, envahit et taxe les petits États du sud[5]. Dans le nord de la Mésopotamie, le roi assyrien Shamshi-Adad Ier, qui avait hérité des siècles de colonisations assyriennes en Asie Mineure, étend son territoire au Levant et en Mésopotamie centrale, bien que sa mort prématurée mène à la fragmentation de son empire[5],[6].
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+ Les premières décennies du règne de Hammurabi sont plutôt pacifiques[7]. Il utilise son pouvoir pour entreprendre une série de travaux publics, comme le rehaussement des murs de la ville à des fins défensives et l'agrandissement des temples[7]. Vers 1801 av. J.-C., le royaume d'Élam, qui contrôle d'importantes routes commerciales à travers les monts Zagros, décide d'envahir la plaine mésopotamienne[8]. Grâce au soutien d'États des plaines alliés, l'Élam attaque et détruit le royaume d'Eshnunna, réduisant à néant de nombreuses villes et imposant sa domination sur une importante partie de la plaine pour la première fois[9]. Afin de consolider sa position, l'Élam essaye d'entrer en guerre contre le royaume babylonien de Hammourabi et le royaume de Larsa[10]. Hammurabi et Rîm-Sîn, le roi de Larsa, s'allient lorsqu'ils se rendent compte que cette association peut leur permettre d'écraser les Élamites, même si le royaume de Larsa ne contribue pas grandement à l'effort militaire[10]. Irrité par l'incapacité de Rîm-Sîn à venir à son aide, Hammurabi lance une guerre éclair contre lui avec l'aide de Zimrî-Lîm, le roi de Mari, gagnant ainsi le contrôle de l'ensemble de la plaine inférieure de la Mésopotamie vers -1763[11],[12].
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+ Comme Hammurabi se fait aider lors de ses guerres au sud par ses alliés du nord, tels que Yamkhad et Mari, l'absence de soldats au nord sème la discorde[12]. Continuant son expansion, Hammurabi tourne son attention vers le nord, en commençant par réprimer les agitations, puis en écrasant le royaume d'Eshnunna[13]. Ensuite les armées babyloniennes assiègent le reste des États du nord, dont d'anciens alliés comme Mari, bien qu'il soit possible que la conquête de Mari fut une reddition sans aucun conflit effectif[11],[14],[15],[16].
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+ Hammurabi entre ensuite dans une guerre prolongée contre Ishme-Dagan Ier, souverain du Royaume de Haute Mesopotamie, afin de contrôler l'ensemble de la Mésopotamie, les deux opposants contractant des alliances avec des États mineurs afin de prendre le dessus[16]. Finalement Hammurabi l'emporte, évinçant Ishme-Dagan Ier juste avant la mort de ce dernier[16]. Mut-Ashkur, le nouveau roi d'Assyrie est forcé de payer un impôt à Hammurabi, même si Babylone ne dirige pas l'Assyrie directement[16].
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+ En quelques années, Hammurabi parvient à unir toute la Mésopotamie sous son pouvoir[16]. Le royaume assyrien survit, mais il est forcé à payer un impôt pendant tout le règne de Hammurabi et, des principales cités-États, seules Yamkhad et Qatna maintiennent leur indépendance[16]. Cependant, une stèle de Hammurabi a été trouvée vers Diyarbakır en Turquie, où il revendique le titre de « Roi des Amorrites »[17].
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+ Un grand nombre de tablettes de loi, datées des règnes de Hammurabi et de ses successeurs, sont découvertes, ainsi que cinquante-cinq de ses propres lettres[18]. Ces lettres donnent un aperçu de la difficulté à gouverner un empire, à faire face aux inondations et aux modifications d'un calendrier imparfait, et à prendre soin des énormes troupeaux de bétail de Babylone[19]. Hammurabi meurt vers 1750 av. J.-C. et l'empire échoit à son fils, Samsu-iluna, sous le contrôle duquel la puissance babylonienne commence à décliner[20].
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+ Rédigé vers -1750, le Code de Hammurabi est transcrit sur une stèle placée au milieu d'une place publique de la ville de Babylone, pour que tout le monde puisse la voir, même si, probablement, seule une très petite partie de la population sait lire[21]. Le Code contient deux cent quatre-vingt-deux articles, écrits par des scribes sur douze tablettes[22]. À la différence des lois plus anciennes, le texte est en akkadien, la langue de Babylone, et peut ainsi être compris par toute personne alphabétisée[21].
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+ Dans ce code, chaque délit reçoit sa propre sanction[23]. Ces sanctions ont tendance à être très sévères par rapport aux normes modernes, avec de nombreux délits entraînant des châtiments tels que la mort, la défiguration ou l'application de la Loi du talion (« œil pour œil, dent pour dent »)[23]. Le code est également l'une des plus anciennes mentions de la présomption d'innocence et suggère aussi que l'accusateur et l'accusé ont la possibilité d'apporter des preuves[24]. Cependant, il n'y a aucune prise en compte des circonstances atténuantes pour graduer la peine[24].
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+ Après le déclin du royaume babylonien, la stèle est volée par les Élamites et transportée dans leur capitale, Suse, située de nos jours dans le sud-ouest de l'Iran[21]. Elle est découverte entre décembre 1901 et janvier 1902 par des archéologues français ; elle se trouve actuellement dans le département des antiquités orientales du musée du Louvre à Paris[25],[26].
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+ Une gravure au sommet de la stèle représente Hammurabi en train de recevoir les lois des mains du dieu Shamash ou peut-être Marduk, et l'épilogue du Code déclare que Hammurabi a été choisi par les dieux de son peuple pour lui apporter la loi[27],[28]. Des parallèles sont possibles avec le don de la loi à Moïse par Dieu dans la tradition juive ; les similitudes entre les deux codes juridiques leur suggèrent un ancêtre commun[29]. Même si des fragments de codes juridiques précédents ont été trouvés[30],[31],[32],[33], David P. Wright soutient que le Code de l'Alliance du livre biblique de l'Exode est « directement et entièrement basé sur le Code de Hammurabi »[34]. George Aaron Barton, un ancien professeur de langues sémitiques à l'université de Pennsylvanie, pense, quant à lui, que même s'il y a des similitudes entre les deux textes, une étude de l'entièreté des deux lois peut « convaincre l'étudiant que les lois de l'Ancien Testament ne dépendent en aucun cas essentiellement des lois babyloniennes »[31]. Il affirme que ces ressemblances découlent d'« une similitude d'antécédents et de perspectives intellectuelles générales » entre les deux cultures, mais que « les différences frappantes montrent qu'il n'y a pas d'emprunt direct[31] ».
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+ Des codes similaires existent dans plusieurs civilisations proches, comme les exemples proto-mésopotamiens du Code d'Ur-Nammu, des Lois d'Eshnunna, du Code de Lipit-Ishtar, ou encore les lois hittites antérieures[29].
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+ Pendant le règne de Hammurabi, Babylone récupère une ultime fois le titre de « ville sainte » en Mésopotamie méridionale, titre porté auparavant par Nippur, laquelle l'avait obtenu grâce à la « renaissance sumérienne » auprès des Akkadiens de Babylone[36].
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+ Sous le pouvoir du successeur de Hammurabi, Samsu-iluna, l'empire très récent de Babylone commence à s'effondrer[37]. Dans le nord de la Mésopotamie, les Amorrites et les Babyloniens sont chassés de l'Assyrie par Puzur-Sin, un dirigeant d'origine akkadienne vers -1740[38]. À peu près à la même époque, des Akkadiens se rebellent contre le pouvoir des Amorrites de Babylone dans l'extrême sud de la Mésopotamie, créant la dynastie du Pays de la Mer, à l'emplacement de l'ancienne Sumer[39]. Les successeurs inefficaces de Hammurabi essuient encore d'autres défaites et pertes de territoires du fait de rois assyriens tels que Adasi et Bel-ibni, de la dynastie du Pays de la Mer dans le sud, de l'Élam à l'est et des Kassites au nord-est[37]. Ainsi le royaume de Babylone est-il rapidement réduit au petit État qu'il était peu de temps après sa fondation[37]. Le point d'orgue du déclin de la dynastie amorrite de Hammurabi survient en 1595 av. J.-C., lorsque Babylone est assiégée et conquise par le puissant Empire hittite, mettant ainsi fin à toute présence politique amorrite en Mésopotamie[40]. Cependant, les Hittites, peuple parlant une langue indo-européenne, ne restent pas longtemps, confiant Babylone à leurs alliés, les Kassites, peuple parlant une langue isolée originaire de la région des montagnes Zagros[41]. Cette dynastie kassite gouverne Babylone pendant quatre cents ans, adoptant quelques traits de la culture babylonienne, notamment le code des lois de Hammurabi[42].
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+ En raison de sa réputation de législateur, Hammurabi est représenté dans plusieurs édifices gouvernementaux des États-Unis. Il est l'un des vingt-trois législateurs représentés en bas-relief de marbre dans la chambre des représentants au Capitole des États-Unis[43]. Une frise d'Adolph Weinman, représentant les grands législateurs de l'Histoire, se trouve sur le mur sud du bâtiment de la Cour suprême des États-Unis ; Hammurabi y figure[44].
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+ Une théorie, datant de la première partie du xxe siècle, soutient que Hammurabi est Amraphel, le roi de Shinar, mentionné dans la Genèse 14 : 1[45],[46].
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+ Le handball [ʔɑ̃dbal][3] (de l'allemand : [ˈhantˌbal][4] Écouter
4
+ ) est un sport collectif joué à la main où deux équipes de sept joueurs s'affrontent avec un ballon en respectant plusieurs règles sur un terrain rectangulaire de dimensions 40 m par 20 m, séparé en deux camps.
5
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6
+ Le nom a été emprunté en 1912 à l'allemand[5] : le substantif allemand se décompose avec die Hand (« la main ») et der Ball (« le ballon »), ce qui signifie littérallement « le ballon à la main », décrivant le ballon de handball lui-même. La prononciation en français européen [ʔɑ̃dbal] est influencée par la prononciation allemande d'origine [ˈhantˌbal] Écouter tandis que la prononciation en français canadien [ (h)ɛndbɒɫ] est plus proche de la prononciation en anglo-américain [ˈhɛɐ̯nbɒɫ] Écouter.
7
+
8
+ Les premières traces de jeux similaires au handball remontent à la France médiévale.[réf. nécessaire] Le jeu moderne prend ses sources au XIXe siècle, au Danemark, sous le nom de håndbold. Dans les années 1900, un Irlandais du nom de Casey introduisit un jeu semblable au handball aux États-Unis. Il provoque un tel engouement qu'une compétition aurait même vu le jour en 1919 à Los Angeles. En Tchécoslovaquie, après la fin de la première guerre mondiale prenait naissance le hazena (en)[6]. Cependant, le handball est considéré comme un sport de conception danoise. Le Danois Holger Nielsen créa les premières règles du handball moderne (håndbold) en 1898. En 1919, le professeur allemand Carl Schelenz (de), de l'École normale germanique d'éducation physique de Leipzig, propose une adaptation du torball (sorte de « balle au but » pratiqué par les femmes allemandes)[7] : il créa alors le handball à onze. En général, Schelenz est considéré comme le père du handball.
9
+
10
+ Le jeu se pratique d'abord en extérieur, à 11 contre 11. Le handball à onze est ainsi introduit aux Jeux de Berlin en 1936. En 1938, deux championnats du monde sont organisés en Allemagne et remportés par l'Allemagne : un championnat à onze et un autre à sept, avec quatre équipes européennes (Allemagne, Autriche, Danemark, Suède). Le handball est très peu pratiqué avant la Seconde Guerre mondiale en France, mais en septembre 1941[8] on assiste à la mise en place, avec l'aide du régime de Vichy, d'une fédération française autonome. De plus, le handball fait son entrée dans les programmes du sport scolaire. La fédération est interdite et dissoute fin 1944 au titre de l'Ordonnance d'Alger du 2 octobre 1943 (Statut des groupements sportifs et de jeunesse, Journal officiel de la République française du 7 octobre 1943). Elle ne pourra renaître, après plusieurs enquêtes administratives et financières, qu'en juillet 1952[9]. La Fédération internationale de handball est quant à elle fondée en 1946.
11
+
12
+ Dans les années 1960, le handball à onze est progressivement abandonné au profit du handball à sept pratiqué dans des gymnases. Le dernier championnat du monde à 11 a lieu en 1966. Le handball est admis au programme olympique masculin en 1972 et les femmes entrent en 1976. Le handball fut longtemps considéré comme un sport de complément, pratiqué l'hiver au chaud dans les gymnases. Puis, rapidement, on assista à une véritable progression du handball jusqu'au niveau actuel, notamment grâce aux substrats actifs du milieu scolaire. Le handball doit donc beaucoup aux milieux scolaire et universitaire et tient aujourd'hui encore une place importante dans les programmes de l'Éducation nationale en France.
13
+
14
+ Au handball, le but du jeu est de faire entrer le ballon dans le but adverse plus de fois que son adversaire en utilisant uniquement les mains pour manipuler le ballon. Le principe est de dribbler avec le ballon ou, faire une passe à un coéquipier. Une fois qu'il a le ballon en main, le joueur peut avancer en dribblant mais ne peut effectuer que trois pas sans dribbler et ne peut garder le ballon plus de trois secondes s'il reste immobile.
15
+
16
+ Une rencontre oppose deux équipes et se déroule généralement en deux mi-temps de 30 minutes, chacune séparées par une pause de 15 minutes. Trois temps morts d'une minute sont disponibles par équipe et par match, avec la contrainte pour chaque équipe de deux temps morts maximum par mi-temps et d'un temps mort maximum dans les cinq dernières minutes du match (règle du 1er janvier 2012). Chaque équipe se compose de sept joueurs sur le terrain et de remplaçants (joueurs de champ ou gardiens) jusqu'au nombre de sept[10]. Une équipe est en temps normal constituée d'un gardien de but et de six joueurs de champ, répartis la plupart du temps en deux ailiers (droit et gauche), deux arrières (droit et gauche), un demi-centre (ou arrière-central) et un pivot. Le nombre de remplacements est illimité.
17
+ Remarque : « La Fédération internationale (IHF), les confédérations continentales et nationales ont, dans leur domaine, la possibilité d'alléger la règlementation concernant le nombre de joueurs. Le nombre maximum de joueurs ne doit cependant pas excéder 16. »[10].
18
+
19
+ Les statistiques montrent qu'entre la fin du XXème siècle et 2003, lors des compétitions internationales le nombre de buts marqués a significativement augmenté. Les matches enregistrant 30 buts ou plus sont de plus en plus fréquents. La compétence des gardiens semblait donc alors grandir moins vite que celle des tireurs[11].
20
+
21
+ Sur les autres projets Wikimedia :
22
+
23
+ L'aire de jeu est un rectangle de longueur de 40 mètres et de largeur 20 mètres comprenant une surface de jeu et deux surfaces de but. Les grands côtés sont appelés lignes de touche ; les petits, lignes de but (entre les montants) ou lignes de sortie de but. Une zone de sécurité devrait entourer l'aire de jeu. Sa largeur est au moins d'un mètre le long de la ligne de touche et de deux mètres derrière la ligne de sortie de but. Il n'est pas autorisé de modifier les caractéristiques de l'aire de jeu pendant le match de sorte à avantager une seule équipe.
24
+
25
+ Le but est placé au milieu de chaque ligne de sortie de but. Les buts doivent être solidement fixés au sol ou aux murs derrière eux (s'il y en a). Ils ont une hauteur interne de 2 mètres et une largeur de 3 mètres. Les montants du but sont reliés à une traverse. Leur arête postérieure est alignée sur le côté postérieur de la ligne de but. Les montants et la traverse doivent présenter une section carrée de 8 cm. Ils doivent être peints sur les trois faces visibles du côté de l'aire de jeu en deux couleurs contrastantes (généralement rouge et blanc), se détachant nettement de l'arrière-plan. Le but doit être muni à l'arrière d'un filet suspendu de telle sorte que le ballon qui entre dans le but ne puisse rebondir ou ressortir immédiatement. Un but est marqué si la balle du tireur passe derrière la ligne du but. Les buts sont situés à chaque extrémité du terrain.
26
+
27
+ La ligne de but est tracée entre les poteaux d'un but ; elle fait 3 mètres de long. La ligne extérieure (ligne arrière ou ligne de sortie de but) prolonge la ligne de but au fond du terrain, de façon que le but se situe au milieu de la ligne ; les deux lignes extérieures délimitent le terrain en longueur (40 mètres). Les lignes latérales (lignes de touche) délimitent la largeur du terrain (20 mètres). La ligne médiane relie les milieux des lignes de touche. Ces lignes sont continues.
28
+
29
+ Devant chaque but se trouve la surface de but (appelée aussi « zone »). Elle est délimitée par la ligne de surface de but (ligne des six mètres), tracée de la façon suivante : une ligne de 3 mètres de long, parallèle à la ligne de but et éloignée de 6 mètres du but[12], et deux quarts de cercle de 6 mètres de rayon[13] chacun qui relient la ligne de 3 mètres de long à la ligne extérieure.
30
+ La ligne est continue.
31
+
32
+ La ligne de limitation du gardien de but (ligne des quatre mètres) est une ligne de 15 cm de long tracée parallèlement devant le but, à une distance de 4 mètres[14]. Le gardien peut avancer jusqu'à cette ligne pour se défendre d'un jet de 7 mètres (équivalent du "pénalty" au football), tiré pour l'occasion depuis la ligne de tir (ligne des sept mètres) : une ligne de 1 mètre de long parallèle à la ligne de but, placée à 7 mètres du but[15]. La ligne de jet franc (ligne des neuf mètres) est une ligne discontinue, tracée à 3 mètres de la ligne de surface de but, et donc à 9 mètres du but. Les traits de la ligne de jet franc, ainsi que les intervalles, mesurent 15 cm. La ligne de changement (une partie de la ligne de touche) de chaque équipe s'étend de la ligne médiane à une distance de 3,5 mètres de celle-ci. L'extrémité de cette ligne de changement est marquée par une ligne parallèle à la ligne médiane. Cette ligne se prolonge de 15 cm sur l'aire de jeu et de 15 cm hors de l'aire de jeu (donc seuls ces 30 cm de part et d'autre de la ligne sont visibles).
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+
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+ Toutes les lignes tracées sur l'aire de jeu font partie intégrante de la surface qu'elles délimitent. Les lignes de but doivent présenter une largeur de 8 cm entre les montants du but, alors que toutes les autres lignes ont une largeur de 5 cm.
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+ Les lignes séparant deux zones adjacentes peuvent être remplacées par une différence de couleur entre les zones adjacentes du sol.
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+ Le jeu se pratique avec un ballon rond de[16] :
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+ « Les ballons pour les enfants (en dessous de 8 ans) ont des circonférences et des poids différents en niveau national (taille IHF 0) »[16]
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+ L'équipe gagnante est celle qui comptabilise le plus de buts à la fin du temps réglementaire (60 minutes). Chaque but s'obtient en faisant pénétrer le ballon dans la cage du but adverse (entre les poteaux et derrière la ligne de but), avec les contraintes principales suivantes :
43
+
44
+ L'attaquant a donc le droit de sauter au-dessus de la surface de but et effectuer son tir avant de retoucher le sol, afin d'être plus près du but. Les matchs sont généralement dirigés par deux arbitres (�� partir du niveau régional) aidés par un chronométreur et un secrétaire. Ces derniers forment la « table de marque ».
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+
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+ Au handball, les joueurs de champ ne peuvent jouer le ballon (dont la taille varie selon les différentes catégories d'âges et de sexes) qu'avec les mains (en réalité, ils peuvent très bien user de la tête, du coude, de la cuisse…). Est considéré comme faute tout ballon touchant une partie du corps inférieure aux genoux (mais de nouveaux règlements tendent à ne compter pour faute qu'un contact volontaire de cette dernière partie). Seul le gardien a la possibilité de détourner le ballon du pied (sauf à l'extérieur de sa zone, où il est considéré comme un joueur de champ), mais certainement pas de jouer le ballon au pied. Il est interdit à un de ses équipiers de passer la balle au gardien si ce dernier est encore dans sa zone lorsque le ballon est en jeu, sous peine de jet franc aux neuf mètres pour l'adversaire.
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+
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+ Les joueurs peuvent dribbler avec le ballon, et faire au maximum trois pas, ballon en main. La saisie du ballon par les deux mains à la fois stoppe le dribble (et du coup, impose un tir ou une passe). Également si le ballon passe au-dessus de la main dont se servait le joueur pour dribbler. Cela est considéré comme une « reprise de dribble » et la balle est rendue à l'adversaire.
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+
50
+ Lorsqu'une équipe fait tourner la balle sans intention d'attaquer, les deux arbitres lèvent le bras pour demander aux joueurs concernés d'attaquer. Si l'équipe attaquante ne tient pas compte de l'avertissement, et que le ballon recule, le « jeu passif » est validé, et le ballon rendu aux défenseurs. Si le ballon touche le poteau, est renvoyé par le gardien ou si une sanction est donnée, l'avertissement de jeu passif est enlevé.
51
+
52
+ Par une ligne latérale : l'équipe qui a touché le ballon en dernier concède une touche à l'équipe adverse. La remise en jeu s'effectue par un lancer de ballon depuis l'extérieur du terrain, à l'emplacement de la sortie de ballon, par un joueur de cette équipe adverse devant mettre un pied sur la ligne de touche.
53
+
54
+ Par une ligne arrière : le ballon revient au gardien si c'est un joueur adverse ou le gardien lui-même qui le met derrière la ligne. Si c'est un défenseur qui touche en dernier le ballon, et que le ballon va derrière sa propre ligne de but (en la contrant par exemple), c'est l'équipe adverse qui le récupère par le biais d'un jet de coin (équivalent du corner au football), sauf si le gardien retouche cette balle en restant dans la zone des 6 mètres.
55
+
56
+ La durée d'un match dépend de la catégorie d'âge des acteurs de la rencontre, les textes officiels indiquent[17].
57
+
58
+ (avec arrêt du chronomètre sur les fautes et les sorties de balle si l'arbitre l'exige).
59
+
60
+ La pause entre deux temps de jeu est normalement de dix minutes[18] cependant pour les compétitions professionnelles, elle est généralement de quinze minutes.
61
+
62
+ Au handball, les rencontres sont dirigées par un binôme de deux juges-arbitres, ou par un arbitre jeune en -11 ou -13 ans. Ils sont assistés par deux officiels chargés de tenir la table de marque (un secrétaire et un chronométreur). Dans certaines compétitions nationales et dans toute compétition internationale, par un juge-arbitre délégué de l'instance organisatrice. Les juges-arbitres sont placés de manière à embrasser le jeu de manière globale mais sans en être trop éloignés afin de voir toutes les actions de jeu, régulières et irrégulières, qui sont faites par les joueurs. Chaque juge-arbitre est tour à tour dit de champ et de but et les deux juges-arbitres échangent régulièrement leur place au cours de la rencontre afin que l'arbitrage ainsi rendu soit le plus équitable et homogène possible.
63
+
64
+ En France, c'est la Commission centrale d'arbitrage (CCA), commission de la FFHB, qui est chargée de la formation, du suivi, des désignations et du développement du corps arbitral. Cette commission est relayée au niveau des ligues par des Commissions régionales d'arbitrage (CRA) puis, au niveau des comités départementaux, par des commissions départementales d'arbitrage (CDA).
65
+
66
+ À l'occasion des Jeux olympiques 2016, cinq nouvelles règles ont été introduites par la Fédération internationale de handball[22],[23],[24] :
67
+
68
+ Depuis septembre 2019, les arbitres disposent d’un carton blanc en plus des cartons jaune, rouge et bleu pour signaler un joueur qui a été la victime dune commotion cérébrale. A la suite de son utilisation, un protocole de suivi est mis en place afin de surveiller la santé du joueur concerné[26].
69
+
70
+ Au handball, chaque joueur évolue à un poste singulier (les descriptions ci-dessous sont faites en regardant dans le sens de l'attaque et par rapport à la largeur de terrain).
71
+
72
+ La position des joueurs sur le terrain près du but dépend des tactiques mises en place. En attaque, l’équipe est organisée la majeure partie du temps avec un demi-centre, deux arrières latéraux, deux ailier et un pivot.
73
+
74
+ En défense, la position dite en « 0-6 » est la plus courante : les 6 défenseurs sont alignés autour de la zone afin de contrer les tirs de loin ou de parer les 1 contre 1. La position dite en « 1-5 » est également courante : un joueur est en position avancée pour gêner les passes des adversaires ou prendre un adversaire jugé dangereux en défense individuelle stricte et les 5 autres défenseurs sont alignés autour de la zone. D'autres positions existent, plus rares : la « 2-4 » (2 joueurs avancés), la « 3-3 » (3 joueurs avancés) ou « 1-2-3 » (3 joueurs avancés mais étagés).
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+
76
+ Position dite en « 0-6 ».
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+
78
+ Position dite en « 1-5 ».
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+
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+ Position dite en « 2-4 ».
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+
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+ Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.
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+ Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.
85
+
86
+ Un avertissement.
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+
88
+ Une exclusion pour deux minutes.
89
+
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+ Une disqualification.
91
+
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+ Actions en cause :
93
+
94
+ Un joueur ne devrait pas recevoir plus d'un avertissement. Une équipe ne devrait pas recevoir plus de trois avertissements. Il ne peut y avoir qu'un avertissement contre l'ensemble des officiels d'une même équipe.
95
+
96
+ Un joueur qui a déjà été exclu ne devrait plus recevoir d'avertissement.
97
+
98
+ Actions en cause :
99
+
100
+ Un joueur exclu pour la troisième fois doit être disqualifié. Il ne peut y avoir qu'une exclusion contre l'ensemble des officiels d'une même équipe.
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+ Un joueur exclu doit quitter l'aire de jeu sans être remplacé pendant deux minutes. L'exclusion d'un officiel entraîne la réduction d'un joueur pour l'équipe pendant deux minutes.
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+
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+ Actions en cause :
105
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+ Un joueur disqualifié doit quitter l'aire de jeu et la zone de changement jusqu'à la fin de la rencontre mais peut être remplacé après une durée de deux minutes. Un officiel disqualifié doit quitter la zone de changement. La disqualification d'un officiel entraîne la réduction d'un joueur pour l'équipe pendant deux minutes.
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+
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+ Depuis les Jeux olympiques 2016, les arbitres disposent d’un carton bleu pour apporter plus de précisions à la disqualification d’un joueur. Lorsque les arbitres montrent ce carton (après avoir brandi un carton rouge), un rapport écrit est à joindre à la feuille de match et la commission disciplinaire est responsable des autres actions à entreprendre.
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+
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+ Chaque équipe peut bénéficier de trois temps mort par partie. Symbolisé par un carton vert numéroté T1, T2 ou T3, il est d'une durée de 1 minute. L'obtention de cette coupure de jeu nécessite d'être en possession du ballon et de déposer son carton vert à la table de marque. La table arrête le chronomètre et désigne aux arbitres l'équipe qui vient de déposer le temps mort. L'utilisation d'un temps mort n'est pas obligatoire. Deux temps mort au maximum peuvent être utilisés lors de chaque mi-temps. Un seul est autorisé par équipe dans les cinq dernières minutes du match.
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+
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+ Entre deux temps morts d’une équipe, l’adversaire doit avoir été au moins une fois en possession du ballon. À l'issue du temps mort les équipes reprennent le jeu à l'endroit où il s'est arrêté.
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+
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+ Mis à part la tentative isolée lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936 en handball à onze, le handball moderne (en salle et à sept) fait son entrée au programme olympique en 1972 à Munich, le premier tournoi olympique féminin ayant lieu quatre ans plus tard à Moscou. Auparavant, les championnats du monde à onze puis à sept constituaient les seuls rendez-vous planétaires, bien que peu de pays non-européens aient participé à ces compétitions.
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+ Le handball international étant dominé par les pays européens, son histoire peut être en partie reliée à l'histoire géopolitique de l'Europe. Ainsi, au début des années 1990, la Chute des régimes communistes en Europe, initiée par la chute du Mur de Berlin et achevée par la dislocation de l'URSS, conduit à un déplacement des forces dominantes de l'Est vers l'Ouest. En effet, l'URSS, la Yougoslavie, la l'Allemagne (en tant que RFA, RDA ou équipe unifiée), Tchécoslovaquie ou encore la Roumanie se sont emparés de la majorité des podiums des compétitions des nations et des clubs jusqu'à ce tournant historique.
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+ Depuis lors, si la Russie a assuré l'héritage soviétique dans les années 1990, d'autres pays se sont imposés comme des places fortes du handball mondial, profitant notamment de l'exode de nombreux joueurs soviétiques ou yougoslaves, tel Talant Dujshebaev naturalisé Espagnol en 1996 : l'Allemagne et l'Espagne dominent les coupes d'Europe masculines tandis que chez les femmes, ce sont l'Autriche puis le Danemark qui monopolisent les podiums. Dans les compétitions des nations, ce sont la Norvège chez les femmes et la France chez les hommes qui ont remporté le plus grand nombre de titres.
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+ Seule exception notable à la domination européenne, la Corée du Sud, dont l'équipe féminine est double championne olympique en 1988 et 1992 et championne du monde en 1995 et l'équipe masculine a remporté l'argent olympique en 1988. Parmi les autres nations non-européennes, seuls le Qatar (vice-champion du monde en 2015), la Tunisie et l'Égypte chez les hommes et l'Angola chez les femmes ont eu des résultats probants lors des phases finales des grands tournois internationaux.
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+ Les principales compétitions sont :
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+ Au niveau des clubs, l'épreuve reine est la Ligue des champions, anciennement Coupe d'Europe des clubs champions, qui met aux prises les meilleurs clubs européens depuis 1956 pour les hommes et 1960 pour les femmes. Les autres continents se sont dotés de compétitions similaires, à l'image de la Ligue des champions d'Afrique qui fut créée en 1979.
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+ Localisation des clubs engagés dans leChampionnat de France masculin 2019-2020.
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+ Chez les hommes, les cinq principaux championnats pour la saison 2019/2020 sont :
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+
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+ Devenu premier championnat européen en 2018, la France profite notamment des performances de Paris, Montpellier et Nantes. Longtemps dominateur, le handball en Allemagne est portée par les résultats des équipes de Kiel (vingt fois champion), Mannheim, Flensburg ou, par le passé, Gummersbach. En Espagne, Barcelone est le seul club majeur à avoir survécu à la crise économique qui a fortement touché les clubs du championnat et a conduit à la disparition des ces concurrents : Santander (2008), Pampelune (2013), Ciudad Real (2013), Valladolid (2014)... En Hongrie, le Veszprém KSE domine outrageusement, ne laissant échapper que 4 titres depuis 1992, et seul le SC Pick Szeged lui fait concurrence. De même, le KS Kielce n'a que le Wisła Płock comme adversaire sérieux. En dehors des clubs précités, les Macédoniens du Vardar Skopje font également partie des meilleures équipes européennes. Le Danemark propose également des compétitions de haut niveau, mais avec une importante alternance à la tête du championnat.
131
+
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+ Outre ces quatre épreuves majeures, il existe des compétitions à élimination directe dans ces pays : Coupe d'Allemagne, Coupe de Hongrie, Coupe d'Espagne et Coupe de France.
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+ Chez les femmes, les cinq principaux championnats pour la saison 2019/2020 sont
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+ En Hongrie, Győr domine le championnat autant qu'il domine l'Europe, même si Ferencváros, Érd ou Siófok obtiennent également de bons résultats. En Roumanie, le CSM Bucarest et SCM Râmnicu Vâlcea sont les clubs les plus performants de ces dernières années. En Russie et au Danemark, plusieurs équipes tirent leur épingle du jeu, notamment au gré des apports financiers dont bénéficient ces clubs. En France, Metz, vainqueur de son 23e titre en 2019 domine, Fleury, Issy ou Brest étant les principaux adversaires. En dehors des clubs précités, les Macédoniennes du Vardar Skopje et les Monténégrines du Budućnost Podgorica font également partie des meilleures équipes européennes.
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+ Tir en extension de Christian Zeitz.
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+ Salle de Rhein-Neckar Löwen (Allemagne) SAP Arena Mannheim.
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+ Tir en extension.
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+ Jet de 7 mètres.
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148
+ Le handball possède certains termes spécifiques[27] :
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+ Une liste non exhaustive des principales abréviations utilisées dans le handball, notamment le nom des clubs, est :
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152
+ Les principaux médias spécialisés sur le handball sont :
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ Le handball [ʔɑ̃dbal][3] (de l'allemand : [ˈhantˌbal][4] Écouter
4
+ ) est un sport collectif joué à la main où deux équipes de sept joueurs s'affrontent avec un ballon en respectant plusieurs règles sur un terrain rectangulaire de dimensions 40 m par 20 m, séparé en deux camps.
5
+
6
+ Le nom a été emprunté en 1912 à l'allemand[5] : le substantif allemand se décompose avec die Hand (« la main ») et der Ball (« le ballon »), ce qui signifie littérallement « le ballon à la main », décrivant le ballon de handball lui-même. La prononciation en français européen [ʔɑ̃dbal] est influencée par la prononciation allemande d'origine [ˈhantˌbal] Écouter tandis que la prononciation en français canadien [ (h)ɛndbɒɫ] est plus proche de la prononciation en anglo-américain [ˈhɛɐ̯nbɒɫ] Écouter.
7
+
8
+ Les premières traces de jeux similaires au handball remontent à la France médiévale.[réf. nécessaire] Le jeu moderne prend ses sources au XIXe siècle, au Danemark, sous le nom de håndbold. Dans les années 1900, un Irlandais du nom de Casey introduisit un jeu semblable au handball aux États-Unis. Il provoque un tel engouement qu'une compétition aurait même vu le jour en 1919 à Los Angeles. En Tchécoslovaquie, après la fin de la première guerre mondiale prenait naissance le hazena (en)[6]. Cependant, le handball est considéré comme un sport de conception danoise. Le Danois Holger Nielsen créa les premières règles du handball moderne (håndbold) en 1898. En 1919, le professeur allemand Carl Schelenz (de), de l'École normale germanique d'éducation physique de Leipzig, propose une adaptation du torball (sorte de « balle au but » pratiqué par les femmes allemandes)[7] : il créa alors le handball à onze. En général, Schelenz est considéré comme le père du handball.
9
+
10
+ Le jeu se pratique d'abord en extérieur, à 11 contre 11. Le handball à onze est ainsi introduit aux Jeux de Berlin en 1936. En 1938, deux championnats du monde sont organisés en Allemagne et remportés par l'Allemagne : un championnat à onze et un autre à sept, avec quatre équipes européennes (Allemagne, Autriche, Danemark, Suède). Le handball est très peu pratiqué avant la Seconde Guerre mondiale en France, mais en septembre 1941[8] on assiste à la mise en place, avec l'aide du régime de Vichy, d'une fédération française autonome. De plus, le handball fait son entrée dans les programmes du sport scolaire. La fédération est interdite et dissoute fin 1944 au titre de l'Ordonnance d'Alger du 2 octobre 1943 (Statut des groupements sportifs et de jeunesse, Journal officiel de la République française du 7 octobre 1943). Elle ne pourra renaître, après plusieurs enquêtes administratives et financières, qu'en juillet 1952[9]. La Fédération internationale de handball est quant à elle fondée en 1946.
11
+
12
+ Dans les années 1960, le handball à onze est progressivement abandonné au profit du handball à sept pratiqué dans des gymnases. Le dernier championnat du monde à 11 a lieu en 1966. Le handball est admis au programme olympique masculin en 1972 et les femmes entrent en 1976. Le handball fut longtemps considéré comme un sport de complément, pratiqué l'hiver au chaud dans les gymnases. Puis, rapidement, on assista à une véritable progression du handball jusqu'au niveau actuel, notamment grâce aux substrats actifs du milieu scolaire. Le handball doit donc beaucoup aux milieux scolaire et universitaire et tient aujourd'hui encore une place importante dans les programmes de l'Éducation nationale en France.
13
+
14
+ Au handball, le but du jeu est de faire entrer le ballon dans le but adverse plus de fois que son adversaire en utilisant uniquement les mains pour manipuler le ballon. Le principe est de dribbler avec le ballon ou, faire une passe à un coéquipier. Une fois qu'il a le ballon en main, le joueur peut avancer en dribblant mais ne peut effectuer que trois pas sans dribbler et ne peut garder le ballon plus de trois secondes s'il reste immobile.
15
+
16
+ Une rencontre oppose deux équipes et se déroule généralement en deux mi-temps de 30 minutes, chacune séparées par une pause de 15 minutes. Trois temps morts d'une minute sont disponibles par équipe et par match, avec la contrainte pour chaque équipe de deux temps morts maximum par mi-temps et d'un temps mort maximum dans les cinq dernières minutes du match (règle du 1er janvier 2012). Chaque équipe se compose de sept joueurs sur le terrain et de remplaçants (joueurs de champ ou gardiens) jusqu'au nombre de sept[10]. Une équipe est en temps normal constituée d'un gardien de but et de six joueurs de champ, répartis la plupart du temps en deux ailiers (droit et gauche), deux arrières (droit et gauche), un demi-centre (ou arrière-central) et un pivot. Le nombre de remplacements est illimité.
17
+ Remarque : « La Fédération internationale (IHF), les confédérations continentales et nationales ont, dans leur domaine, la possibilité d'alléger la règlementation concernant le nombre de joueurs. Le nombre maximum de joueurs ne doit cependant pas excéder 16. »[10].
18
+
19
+ Les statistiques montrent qu'entre la fin du XXème siècle et 2003, lors des compétitions internationales le nombre de buts marqués a significativement augmenté. Les matches enregistrant 30 buts ou plus sont de plus en plus fréquents. La compétence des gardiens semblait donc alors grandir moins vite que celle des tireurs[11].
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+
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
22
+
23
+ L'aire de jeu est un rectangle de longueur de 40 mètres et de largeur 20 mètres comprenant une surface de jeu et deux surfaces de but. Les grands côtés sont appelés lignes de touche ; les petits, lignes de but (entre les montants) ou lignes de sortie de but. Une zone de sécurité devrait entourer l'aire de jeu. Sa largeur est au moins d'un mètre le long de la ligne de touche et de deux mètres derrière la ligne de sortie de but. Il n'est pas autorisé de modifier les caractéristiques de l'aire de jeu pendant le match de sorte à avantager une seule équipe.
24
+
25
+ Le but est placé au milieu de chaque ligne de sortie de but. Les buts doivent être solidement fixés au sol ou aux murs derrière eux (s'il y en a). Ils ont une hauteur interne de 2 mètres et une largeur de 3 mètres. Les montants du but sont reliés à une traverse. Leur arête postérieure est alignée sur le côté postérieur de la ligne de but. Les montants et la traverse doivent présenter une section carrée de 8 cm. Ils doivent être peints sur les trois faces visibles du côté de l'aire de jeu en deux couleurs contrastantes (généralement rouge et blanc), se détachant nettement de l'arrière-plan. Le but doit être muni à l'arrière d'un filet suspendu de telle sorte que le ballon qui entre dans le but ne puisse rebondir ou ressortir immédiatement. Un but est marqué si la balle du tireur passe derrière la ligne du but. Les buts sont situés à chaque extrémité du terrain.
26
+
27
+ La ligne de but est tracée entre les poteaux d'un but ; elle fait 3 mètres de long. La ligne extérieure (ligne arrière ou ligne de sortie de but) prolonge la ligne de but au fond du terrain, de façon que le but se situe au milieu de la ligne ; les deux lignes extérieures délimitent le terrain en longueur (40 mètres). Les lignes latérales (lignes de touche) délimitent la largeur du terrain (20 mètres). La ligne médiane relie les milieux des lignes de touche. Ces lignes sont continues.
28
+
29
+ Devant chaque but se trouve la surface de but (appelée aussi « zone »). Elle est délimitée par la ligne de surface de but (ligne des six mètres), tracée de la façon suivante : une ligne de 3 mètres de long, parallèle à la ligne de but et éloignée de 6 mètres du but[12], et deux quarts de cercle de 6 mètres de rayon[13] chacun qui relient la ligne de 3 mètres de long à la ligne extérieure.
30
+ La ligne est continue.
31
+
32
+ La ligne de limitation du gardien de but (ligne des quatre mètres) est une ligne de 15 cm de long tracée parallèlement devant le but, à une distance de 4 mètres[14]. Le gardien peut avancer jusqu'à cette ligne pour se défendre d'un jet de 7 mètres (équivalent du "pénalty" au football), tiré pour l'occasion depuis la ligne de tir (ligne des sept mètres) : une ligne de 1 mètre de long parallèle à la ligne de but, placée à 7 mètres du but[15]. La ligne de jet franc (ligne des neuf mètres) est une ligne discontinue, tracée à 3 mètres de la ligne de surface de but, et donc à 9 mètres du but. Les traits de la ligne de jet franc, ainsi que les intervalles, mesurent 15 cm. La ligne de changement (une partie de la ligne de touche) de chaque équipe s'étend de la ligne médiane à une distance de 3,5 mètres de celle-ci. L'extrémité de cette ligne de changement est marquée par une ligne parallèle à la ligne médiane. Cette ligne se prolonge de 15 cm sur l'aire de jeu et de 15 cm hors de l'aire de jeu (donc seuls ces 30 cm de part et d'autre de la ligne sont visibles).
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+ Toutes les lignes tracées sur l'aire de jeu font partie intégrante de la surface qu'elles délimitent. Les lignes de but doivent présenter une largeur de 8 cm entre les montants du but, alors que toutes les autres lignes ont une largeur de 5 cm.
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+ Les lignes séparant deux zones adjacentes peuvent être remplacées par une différence de couleur entre les zones adjacentes du sol.
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+ Le jeu se pratique avec un ballon rond de[16] :
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+ « Les ballons pour les enfants (en dessous de 8 ans) ont des circonférences et des poids différents en niveau national (taille IHF 0) »[16]
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+ L'équipe gagnante est celle qui comptabilise le plus de buts à la fin du temps réglementaire (60 minutes). Chaque but s'obtient en faisant pénétrer le ballon dans la cage du but adverse (entre les poteaux et derrière la ligne de but), avec les contraintes principales suivantes :
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+ L'attaquant a donc le droit de sauter au-dessus de la surface de but et effectuer son tir avant de retoucher le sol, afin d'être plus près du but. Les matchs sont généralement dirigés par deux arbitres (�� partir du niveau régional) aidés par un chronométreur et un secrétaire. Ces derniers forment la « table de marque ».
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+ Au handball, les joueurs de champ ne peuvent jouer le ballon (dont la taille varie selon les différentes catégories d'âges et de sexes) qu'avec les mains (en réalité, ils peuvent très bien user de la tête, du coude, de la cuisse…). Est considéré comme faute tout ballon touchant une partie du corps inférieure aux genoux (mais de nouveaux règlements tendent à ne compter pour faute qu'un contact volontaire de cette dernière partie). Seul le gardien a la possibilité de détourner le ballon du pied (sauf à l'extérieur de sa zone, où il est considéré comme un joueur de champ), mais certainement pas de jouer le ballon au pied. Il est interdit à un de ses équipiers de passer la balle au gardien si ce dernier est encore dans sa zone lorsque le ballon est en jeu, sous peine de jet franc aux neuf mètres pour l'adversaire.
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+ Les joueurs peuvent dribbler avec le ballon, et faire au maximum trois pas, ballon en main. La saisie du ballon par les deux mains à la fois stoppe le dribble (et du coup, impose un tir ou une passe). Également si le ballon passe au-dessus de la main dont se servait le joueur pour dribbler. Cela est considéré comme une « reprise de dribble » et la balle est rendue à l'adversaire.
49
+
50
+ Lorsqu'une équipe fait tourner la balle sans intention d'attaquer, les deux arbitres lèvent le bras pour demander aux joueurs concernés d'attaquer. Si l'équipe attaquante ne tient pas compte de l'avertissement, et que le ballon recule, le « jeu passif » est validé, et le ballon rendu aux défenseurs. Si le ballon touche le poteau, est renvoyé par le gardien ou si une sanction est donnée, l'avertissement de jeu passif est enlevé.
51
+
52
+ Par une ligne latérale : l'équipe qui a touché le ballon en dernier concède une touche à l'équipe adverse. La remise en jeu s'effectue par un lancer de ballon depuis l'extérieur du terrain, à l'emplacement de la sortie de ballon, par un joueur de cette équipe adverse devant mettre un pied sur la ligne de touche.
53
+
54
+ Par une ligne arrière : le ballon revient au gardien si c'est un joueur adverse ou le gardien lui-même qui le met derrière la ligne. Si c'est un défenseur qui touche en dernier le ballon, et que le ballon va derrière sa propre ligne de but (en la contrant par exemple), c'est l'équipe adverse qui le récupère par le biais d'un jet de coin (équivalent du corner au football), sauf si le gardien retouche cette balle en restant dans la zone des 6 mètres.
55
+
56
+ La durée d'un match dépend de la catégorie d'âge des acteurs de la rencontre, les textes officiels indiquent[17].
57
+
58
+ (avec arrêt du chronomètre sur les fautes et les sorties de balle si l'arbitre l'exige).
59
+
60
+ La pause entre deux temps de jeu est normalement de dix minutes[18] cependant pour les compétitions professionnelles, elle est généralement de quinze minutes.
61
+
62
+ Au handball, les rencontres sont dirigées par un binôme de deux juges-arbitres, ou par un arbitre jeune en -11 ou -13 ans. Ils sont assistés par deux officiels chargés de tenir la table de marque (un secrétaire et un chronométreur). Dans certaines compétitions nationales et dans toute compétition internationale, par un juge-arbitre délégué de l'instance organisatrice. Les juges-arbitres sont placés de manière à embrasser le jeu de manière globale mais sans en être trop éloignés afin de voir toutes les actions de jeu, régulières et irrégulières, qui sont faites par les joueurs. Chaque juge-arbitre est tour à tour dit de champ et de but et les deux juges-arbitres échangent régulièrement leur place au cours de la rencontre afin que l'arbitrage ainsi rendu soit le plus équitable et homogène possible.
63
+
64
+ En France, c'est la Commission centrale d'arbitrage (CCA), commission de la FFHB, qui est chargée de la formation, du suivi, des désignations et du développement du corps arbitral. Cette commission est relayée au niveau des ligues par des Commissions régionales d'arbitrage (CRA) puis, au niveau des comités départementaux, par des commissions départementales d'arbitrage (CDA).
65
+
66
+ À l'occasion des Jeux olympiques 2016, cinq nouvelles règles ont été introduites par la Fédération internationale de handball[22],[23],[24] :
67
+
68
+ Depuis septembre 2019, les arbitres disposent d’un carton blanc en plus des cartons jaune, rouge et bleu pour signaler un joueur qui a été la victime dune commotion cérébrale. A la suite de son utilisation, un protocole de suivi est mis en place afin de surveiller la santé du joueur concerné[26].
69
+
70
+ Au handball, chaque joueur évolue à un poste singulier (les descriptions ci-dessous sont faites en regardant dans le sens de l'attaque et par rapport à la largeur de terrain).
71
+
72
+ La position des joueurs sur le terrain près du but dépend des tactiques mises en place. En attaque, l’équipe est organisée la majeure partie du temps avec un demi-centre, deux arrières latéraux, deux ailier et un pivot.
73
+
74
+ En défense, la position dite en « 0-6 » est la plus courante : les 6 défenseurs sont alignés autour de la zone afin de contrer les tirs de loin ou de parer les 1 contre 1. La position dite en « 1-5 » est également courante : un joueur est en position avancée pour gêner les passes des adversaires ou prendre un adversaire jugé dangereux en défense individuelle stricte et les 5 autres défenseurs sont alignés autour de la zone. D'autres positions existent, plus rares : la « 2-4 » (2 joueurs avancés), la « 3-3 » (3 joueurs avancés) ou « 1-2-3 » (3 joueurs avancés mais étagés).
75
+
76
+ Position dite en « 0-6 ».
77
+
78
+ Position dite en « 1-5 ».
79
+
80
+ Position dite en « 2-4 ».
81
+
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+ Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.
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+
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+ Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.
85
+
86
+ Un avertissement.
87
+
88
+ Une exclusion pour deux minutes.
89
+
90
+ Une disqualification.
91
+
92
+ Actions en cause :
93
+
94
+ Un joueur ne devrait pas recevoir plus d'un avertissement. Une équipe ne devrait pas recevoir plus de trois avertissements. Il ne peut y avoir qu'un avertissement contre l'ensemble des officiels d'une même équipe.
95
+
96
+ Un joueur qui a déjà été exclu ne devrait plus recevoir d'avertissement.
97
+
98
+ Actions en cause :
99
+
100
+ Un joueur exclu pour la troisième fois doit être disqualifié. Il ne peut y avoir qu'une exclusion contre l'ensemble des officiels d'une même équipe.
101
+
102
+ Un joueur exclu doit quitter l'aire de jeu sans être remplacé pendant deux minutes. L'exclusion d'un officiel entraîne la réduction d'un joueur pour l'équipe pendant deux minutes.
103
+
104
+ Actions en cause :
105
+
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+ Un joueur disqualifié doit quitter l'aire de jeu et la zone de changement jusqu'à la fin de la rencontre mais peut être remplacé après une durée de deux minutes. Un officiel disqualifié doit quitter la zone de changement. La disqualification d'un officiel entraîne la réduction d'un joueur pour l'équipe pendant deux minutes.
107
+
108
+ Depuis les Jeux olympiques 2016, les arbitres disposent d’un carton bleu pour apporter plus de précisions à la disqualification d’un joueur. Lorsque les arbitres montrent ce carton (après avoir brandi un carton rouge), un rapport écrit est à joindre à la feuille de match et la commission disciplinaire est responsable des autres actions à entreprendre.
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+
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+ Chaque équipe peut bénéficier de trois temps mort par partie. Symbolisé par un carton vert numéroté T1, T2 ou T3, il est d'une durée de 1 minute. L'obtention de cette coupure de jeu nécessite d'être en possession du ballon et de déposer son carton vert à la table de marque. La table arrête le chronomètre et désigne aux arbitres l'équipe qui vient de déposer le temps mort. L'utilisation d'un temps mort n'est pas obligatoire. Deux temps mort au maximum peuvent être utilisés lors de chaque mi-temps. Un seul est autorisé par équipe dans les cinq dernières minutes du match.
111
+
112
+ Entre deux temps morts d’une équipe, l’adversaire doit avoir été au moins une fois en possession du ballon. À l'issue du temps mort les équipes reprennent le jeu à l'endroit où il s'est arrêté.
113
+
114
+ Mis à part la tentative isolée lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936 en handball à onze, le handball moderne (en salle et à sept) fait son entrée au programme olympique en 1972 à Munich, le premier tournoi olympique féminin ayant lieu quatre ans plus tard à Moscou. Auparavant, les championnats du monde à onze puis à sept constituaient les seuls rendez-vous planétaires, bien que peu de pays non-européens aient participé à ces compétitions.
115
+
116
+ Le handball international étant dominé par les pays européens, son histoire peut être en partie reliée à l'histoire géopolitique de l'Europe. Ainsi, au début des années 1990, la Chute des régimes communistes en Europe, initiée par la chute du Mur de Berlin et achevée par la dislocation de l'URSS, conduit à un déplacement des forces dominantes de l'Est vers l'Ouest. En effet, l'URSS, la Yougoslavie, la l'Allemagne (en tant que RFA, RDA ou équipe unifiée), Tchécoslovaquie ou encore la Roumanie se sont emparés de la majorité des podiums des compétitions des nations et des clubs jusqu'à ce tournant historique.
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+
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+ Depuis lors, si la Russie a assuré l'héritage soviétique dans les années 1990, d'autres pays se sont imposés comme des places fortes du handball mondial, profitant notamment de l'exode de nombreux joueurs soviétiques ou yougoslaves, tel Talant Dujshebaev naturalisé Espagnol en 1996 : l'Allemagne et l'Espagne dominent les coupes d'Europe masculines tandis que chez les femmes, ce sont l'Autriche puis le Danemark qui monopolisent les podiums. Dans les compétitions des nations, ce sont la Norvège chez les femmes et la France chez les hommes qui ont remporté le plus grand nombre de titres.
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+
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+ Seule exception notable à la domination européenne, la Corée du Sud, dont l'équipe féminine est double championne olympique en 1988 et 1992 et championne du monde en 1995 et l'équipe masculine a remporté l'argent olympique en 1988. Parmi les autres nations non-européennes, seuls le Qatar (vice-champion du monde en 2015), la Tunisie et l'Égypte chez les hommes et l'Angola chez les femmes ont eu des résultats probants lors des phases finales des grands tournois internationaux.
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+ Les principales compétitions sont :
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+ Au niveau des clubs, l'épreuve reine est la Ligue des champions, anciennement Coupe d'Europe des clubs champions, qui met aux prises les meilleurs clubs européens depuis 1956 pour les hommes et 1960 pour les femmes. Les autres continents se sont dotés de compétitions similaires, à l'image de la Ligue des champions d'Afrique qui fut créée en 1979.
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+ Localisation des clubs engagés dans leChampionnat de France masculin 2019-2020.
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+ Chez les hommes, les cinq principaux championnats pour la saison 2019/2020 sont :
129
+
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+ Devenu premier championnat européen en 2018, la France profite notamment des performances de Paris, Montpellier et Nantes. Longtemps dominateur, le handball en Allemagne est portée par les résultats des équipes de Kiel (vingt fois champion), Mannheim, Flensburg ou, par le passé, Gummersbach. En Espagne, Barcelone est le seul club majeur à avoir survécu à la crise économique qui a fortement touché les clubs du championnat et a conduit à la disparition des ces concurrents : Santander (2008), Pampelune (2013), Ciudad Real (2013), Valladolid (2014)... En Hongrie, le Veszprém KSE domine outrageusement, ne laissant échapper que 4 titres depuis 1992, et seul le SC Pick Szeged lui fait concurrence. De même, le KS Kielce n'a que le Wisła Płock comme adversaire sérieux. En dehors des clubs précités, les Macédoniens du Vardar Skopje font également partie des meilleures équipes européennes. Le Danemark propose également des compétitions de haut niveau, mais avec une importante alternance à la tête du championnat.
131
+
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+ Outre ces quatre épreuves majeures, il existe des compétitions à élimination directe dans ces pays : Coupe d'Allemagne, Coupe de Hongrie, Coupe d'Espagne et Coupe de France.
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+
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+ Chez les femmes, les cinq principaux championnats pour la saison 2019/2020 sont
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+
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+ En Hongrie, Győr domine le championnat autant qu'il domine l'Europe, même si Ferencváros, Érd ou Siófok obtiennent également de bons résultats. En Roumanie, le CSM Bucarest et SCM Râmnicu Vâlcea sont les clubs les plus performants de ces dernières années. En Russie et au Danemark, plusieurs équipes tirent leur épingle du jeu, notamment au gré des apports financiers dont bénéficient ces clubs. En France, Metz, vainqueur de son 23e titre en 2019 domine, Fleury, Issy ou Brest étant les principaux adversaires. En dehors des clubs précités, les Macédoniennes du Vardar Skopje et les Monténégrines du Budućnost Podgorica font également partie des meilleures équipes européennes.
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+ Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.
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+ Tir en extension de Christian Zeitz.
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+ Salle de Rhein-Neckar Löwen (Allemagne) SAP Arena Mannheim.
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+ Tir en extension.
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+ Jet de 7 mètres.
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+
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+ Le handball possède certains termes spécifiques[27] :
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+
150
+ Une liste non exhaustive des principales abréviations utilisées dans le handball, notamment le nom des clubs, est :
151
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152
+ Les principaux médias spécialisés sur le handball sont :
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ Œuvres principales
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+ Hans Christian Andersen (Odense, 2 avril 1805 - Copenhague, 4 août 1875) est un romancier, dramaturge, conteur et poète danois, célèbre pour ses nouvelles et ses « contes de fées ».
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+
7
+ Longtemps ignoré ou tourné en dérision dans son pays, où l'on a raillé son égocentrisme[1], il n'est reconnu tout d'abord qu'à l'étranger : en Angleterre où il rencontre Charles Dickens et où il devient « le dandy de la saison »[1], en Allemagne où il se lie avec Chamisso[1], en France où il se lie avec Heinrich Heine, Honoré de Balzac et Alphonse de Lamartine chez Virginie Ancelot[1].
8
+
9
+ Ses nombreux voyages (Turquie, Italie, Suisse, Espagne) lui inspirent des récits qui constituent la meilleure partie de son œuvre, après les contes[2]. Mais ses compatriotes lui reprochent justement de parcourir le monde uniquement pour y trouver la célébrité, et ses récits sont mieux accueillis en Allemagne, où le roi lui décerne l'ordre de l'Aigle rouge en 1846, et dans d'autres pays d'Europe. Andersen a un talent particulier pour se faire des amis à l'étranger, ce qu'aucun autre écrivain scandinave ne réussit à faire. Alexandre Dumas l'appelle « le bon, l'aimable poète danois »[3].
10
+
11
+ Bien que ses romans et pièces de théâtres n'aient pas connu le succès qu'il souhaitait, Andersen a tout de même été apprécié et reconnu de son vivant dans son pays grâce à ses contes pour enfants traduits et appréciés dans le monde entier, mais aussi grâce à sa personnalité étrange et attachante[4].
12
+
13
+ En décembre 1860, il est reçu par le roi Christian IX de Danemark à Copenhague comme un membre de la famille et devient le conteur de ses enfants. Il est alors le plus célèbre de tous les Danois vivants[5]. Andersen goûte avec délectation cette revanche sur sa vie d'enfant pauvre et méprisé. « Ma vie est un beau conte de fées, riche et heureux », ainsi commence sa dernière autobiographie (Mit Livs Eventyr) destinée à être lue du monde entier et dans laquelle il déclare voir sa vie sous un angle romanesque[6]. Le comportement anthropomorphique d'animaux dans certains de ses contes ramène à une parabole autobiographique, tel Le Vilain Petit Canard où l'on reconnaît les tribulations d'Andersen avant sa « transformation » en cygne[7].
14
+
15
+ La première publication complète de ses œuvres à Leipzig en 1848 comprend cinq volumes, à laquelle se sont rajoutés les 34 volumes de celle de 1868.
16
+
17
+ Les diverses autobiographies de H.C. Andersen donnent peu de détails sur ses parents, mais beaucoup plus sur ses grands-parents, paysans soi-disant aisés, dont les revers de fortune auraient frappé son imagination. Mais il semble que ceci ne soit qu'affabulations de la grand-mère devenue folle[8]. Hans Christian est né dans le bas quartier d'Odense, principale ville de Fionie à une époque où plus de la moitié de la population vit dans la plus extrême pauvreté.
18
+
19
+ La toute première enfance de l'écrivain est heureuse du vivant de son père, car à ce moment-là, sa mère le choyait. Il n'en alla pas de même par la suite[9].
20
+
21
+ Son père, Hans Andersen, un ouvrier cordonnier « que le mirage des guerres napoléoniennes a entraîné loin de sa famille, est un libre-penseur et un songe-creux »[9]. Il appartient à la catégorie la plus humble des artisans, et entre de ce fait dans la catégorie des ouvriers agricoles[10]. Sa mère, Anne-Marie Andersdatter, a été domestique et fille-mère, devenue veuve, elle s'est remariée avec un gantier[9]. La tante de Hans Christian tient une maison de tolérance à Copenhague[11]. Les conditions de vie du futur écrivain sont sordides dans ce minuscule logement de Munkemøllestræde. Mais déjà Andersen idéalise tout dans ses autobiographies, et pour compenser le manque d'affection de sa demi-sœur Karen, il s'invente une sœur idéale qu'il mettra en scène à ses côtés dans La Reine des neiges (Gerda et Kay)[12]. Sa famille l'entoure pourtant de beaucoup d'affection, qu'il s'agisse de son père, sa mère, ou sa grand-mère.
22
+
23
+ Son père, qui s'est engagé dans l'armée de 1812 à 1814, revient malade et meurt en 1816. Sa mère se place comme blanchisseuse. Andersen, qui a été renvoyé de l'école gratuite pour avoir dessiné un curieux château, passe des journées solitaires. Il se construit un petit théâtre, taille des robes pour ses poupées et lit des œuvres dramatiques. Son intérêt pour le théâtre date de cette époque[13]. Il lit William Shakespeare et commence à composer des pièces dont il fait la lecture à sa mère qui le croit fou.
24
+
25
+ Après de brèves tentatives de travail, dans une fabrique de draps, puis une manufacture de tabac, le garçon qui a alors treize ans, une jolie voix, et une immense envie de devenir célèbre (il a lu toutes les biographies de personnages célèbres), est admis au cours d'éducation religieuse du doyen Tetens, avec des enfants d'une classe sociale très supérieure à la sienne[14]. Ses études terminées, il refuse d'entrer en apprentissage chez un tailleur. Seul le théâtre l'intéresse. En 1818, une troupe du Théâtre royal est venue à Odense, et l'année suivante, après avoir rencontré une comédienne, il part pour Copenhague avec ses maigres économies et une lettre d'introduction pour un membre du Théâtre royal. À son arrivée, le 4 septembre 1819, le garçon tombe en pleine émeute antisémite. Plusieurs troubles du même genre ont éclaté dans d'autres villes du Danemark et durent dix jours[15] : on s'en prend aux commerçants juifs. Ce sera le dernier pogrom qu'Andersen évoque dans son livre Rien qu'un violoneux[16].
26
+
27
+ Après plusieurs visites infructueuses au Théâtre royal, il se souvient qu'à Odense, on avait admiré sa voix, et il se rend chez le ténor italien Giuseppe Siboni qui accepte de lui donner des leçons de chant gratuites[17]. Andersen sera désormais très souvent pris en charge par des bienfaiteurs qui sont touchés par sa personnalité peu commune. Le musicien Christoph Weyse, le professeur Frederik Høegh Guldberg, le ténor Siboni, J.M.Thiele (antiquaire), lui offrent soit des leçons, soit de l'argent. Hans Christian a l'habitude d'aller remercier chacun d'eux en leur récitant un de ses textes[18]. Le garçon devient ainsi élève à l'école de danse de 1820 à 1821, l'acteur Ferdinand Lindgreen accepte également de lui donner des leçons d'art dramatique. En mai 1821, c'est au tour du maître de chant du Théâtre royal de le prendre comme élève. Andersen vit de subsides amicaux, et il a réussi à attendrir sa logeuse Madame Thorgeen en lui faisant la lecture. Lui-même commence à écrire sa première pièce : La Chapelle dans la forêt en 1822[19], année où il se produit comme comédien au théâtre pour la première fois de sa vie.
28
+
29
+ Parmi les personnages influents qui ont aidé Andersen à cette époque, on compte Jonas Collin, membre du comité directeur du Théâtre Royal auquel le jeune écrivain a envoyé un petit poème en 1821. En 1822, Collin sera inondé des pièces de théâtre d'Andersen et les refuse toutes. Notamment Les Voleurs de Vissemberg que le jeune homme lui présente le 16 juin 1822, dont une scène sera publiée dans le journal La Harpe le 9 août 1822[20]. Mais Monsieur Collin considère le garçon avec bienveillance. Il estime que son éducation est encore à faire et il demande pour lui une bourse d'études au roi Frédéric VI. Bourse qui est accordée. Andersen entre au collège de Slagelse le 26 octobre 1822 au moment où est nommé un nouveau directeur : Simon Meisling[21] qui sera terrible pour le jeune poète. Le plus terrible pour Andersen est sans doute qu'il a près de dix-huit ans quand il entre dans une petite classe du collège avec des enfants de douze ans[22].
30
+
31
+ À cette époque, la nièce de Jonas Collins, Eline Bredsdorff (sœur de l'arrière-grand-père du biographe d'Andersen référencé ci-dessous) dit de lui :
32
+
33
+ « Il écrit des tragédies et des histoires que de temps en temps il vient nous lire à haute voix. Il y a de bons passages, mais en règle générale, c'est un tissu d'absurdités. Demain, il vient nous faire la lecture, j'attends ça avec impatience en espérant que je pourrai me retenir de rire, mais c'est presque impossible tellement il se comporte de façon grotesque[23] »
34
+
35
+ De 1822 à 1827, Andersen étudie au collège, écrit un nombre considérable de poèmes, pièces de théâtre, romans, nouvelles.
36
+
37
+ Après ces études qui lui paraissent interminables, Andersen rencontre le poète et auteur dramatique Johan Ludvig Heiberg qui fait à l'époque la pluie et le beau temps dans les milieux littéraires[24]. Il s'intéresse au jeune homme et fait paraître quelques-uns de ses poèmes dans son journal Kjoebenhavns flyvende Post (Kjøbenhavnsposten) en 1827 et 1828. Andersen a aussi écrit le poème : L'Enfant mourant que le poète Ludolph Schley a traduit en allemand à Elseneur. Le texte paraît d'abord sans signature dans un journal allemand, puis avec le nom d'Andersen dans le journal d'Heiberg en 1828[25],[26].
38
+
39
+ Déjà très observateur[22], Andersen profite des trajets qu'il doit faire jusqu'à Christianshavn, dans l'île d'Amager, où il prend des cours chez le professeur Müller, pour écrire son premier récit de voyage : Voyage à pied à Amager publié dans le journal de Heiberg en 1828[27]. Ce voyage parfois intitulé « Voyage à pied du canal de Holmen à la pointe Est d'Amager » correspond approximativement à un voyage depuis la place Saint-Michel jusqu'au bois de Boulogne[22]. Le titre exact est « Promenade du canal de Holmen à la pointe orientale d'Amager » (Fodrejse fra Holmens Canal til Østpynten af Amager[9]) orthographié également Fodreise fra Holmens Canal til Østpynten af Amager.
40
+
41
+ Un éditeur lui offre l'année suivante de publier ce voyage, mais Andersen refuse, et il publie son texte à compte d'auteur. L'affaire se révèle un grand succès puisque les exemplaires se vendent aussitôt[28]. Récit baroque dans le style de E.T.A. Hoffmann qu'Andersen admire[29], il y met en scène un personnage monstrueux[30] dans lequel on reconnait le directeur de l'école de Slagelse qu'il avait détesté.
42
+
43
+ « Il y a aussi une allusion indirecte à Meisling, à un moment donné, le poète rencontre le diable sous l'apparence d'un maître d'école : il avait l'air horrible, ses cheveux hirsutes encadraient un visage violacé, ses yeux avaient un éclat verdâtre et toute sa personne attestait qu'il avait singulièrement besoin de prendre un bain[30]. »
44
+
45
+ Encouragé par ce succès, Andersen rédige un vaudeville : L'Amour dans la Tour Saint-Nicolas qui est sifflé et ne reste à l'affiche que trois jours. Le théâtre sera presque toujours un échec pour l'écrivain.
46
+
47
+ En 1829 il obtient un succès considérable avec son premier récit d’Un voyage à pied depuis le canal Holmen jusqu'au point d'Amager, et malgré l'échec de sa farce il commence à avoir une certaine notoriété au moment où ses amis commençaient à désespérer de lui et de ses excentricités[31].
48
+
49
+ Andersen publie encore un recueil de poèmes sous le titre Digte en 1830, et travaille en même temps à l'écriture de Le Nain de Christian II, roman historique. Mais tout d'un coup, il tombe amoureux d'une jeune fille, Riborg Voigt (1805-1883), qui apprécie les écrits du jeune auteur, mais qui malheureusement a déjà un fiancé[32],[33], et il laisse tomber son roman historique pour se lancer dans l'écriture de nouveaux poèmes un peu mélodramatiques. Il publie en 1831 Les Mélodies du cœur, puis encore Fantaisies et esquisses la même année.
50
+
51
+ Selon Helge Topsøe-Jensen[34],[35], Andersen aurait exagéré les persécutions dont il était victime dans le monde littéraire. Dans la période 1830-1833, il est beaucoup plus estimé par le public qu'il ne le dit dans ses autobiographies, même s'il subit effectivement des attaques. Johannes Carsten Hauch le représente au théâtre sous les traits de Pierrot. Il subit aussi de vives attaques de la part du poète Jens Immanuel Baggesen[36].
52
+
53
+ Mais il reconnaît lui-même qu'il est trop susceptible et qu'il a besoin de prendre du recul. Il se lance alors dans son premier grand voyage : Hambourg, Brunswick, les montagnes du Harz, Dresde, Leipzig et Berlin. Ce qui fournira le sujet d'un récit de voyage Skyggebilleder publié en 1831[37]. La production d'Andersen devient alors très abondante si l'on excepte le roman historique qu'il ne terminera jamais. En 1832, il publie un nouveau recueil de poésies Les Douze mois et l'année suivante Poésies complètes, (1833).
54
+
55
+ À cette époque, Andersen est considéré comme membre de la famille Collin, Jonas Collin lui servant de père, son fils Edvard, tenant lieu de frère raisonnable. Il tomba amoureux du fils Collin, mais celui-ci fut dans l'incapacité de lui rendre son amour[38]. Alors graduellement Andersen tombe amoureux de la fille cadette de Collin, Louise, qui devient une jeune fille[39]. Heureusement, l'écrivain a pris le goût des voyages, ce qui le détourne de problèmes sentimentaux.
56
+
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+ En 1833, il passe douze jours en Allemagne. Il rend visite au compositeur Ludwig Spohr et à Francfort, il se rend au ghetto juif, dans la rue-même où vit la vieille mère des riches Rothschild. Elle refuse de quitter ces lieux par superstition, elle pense qu'il arrivera malheur à ses fils si elle abandonne sa demeure d'origine. L'un d'eux vit d'ailleurs non loin de là, dans une grande maison, avec valet de pied à l'entrée. Andersen utilise le thème des Rothschild pour son Livre d'images sans images[40],[41].
58
+
59
+ Le 10 mai, l'écrivain danois est à Paris, ville décevante au premier abord, mais qui le séduit bientôt quand le soleil brille et que l'on fête le troisième anniversaire de la Révolution de Juillet. Il y rencontre le tout-Paris littéraire, mais aussi le compositeur Luigi Cherubini et Heinrich Heine qui aura tant d'influence sur ses écrits[42]. Il quitte bientôt Paris pour un périple en Suisse, dans le Jura (Le Locle) où il écrit un nouveau poème dramatique Agnès et le Triton, peu apprécié de Jonas et d'Edvard Collin qui lui en font la remarque. Andersen, très fâché, répond :« La critique d'Edvard de la première partie d’Agnès et la vôtre, au sujet de la forme négligée, sont les seuls mots que j'ai entendus si loin de chez moi sur une œuvre dans laquelle j'ai mis de grands espoirs et une grande joie, aussi vos propos m'ont affecté profondément[43]. »
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+ Mais déjà Andersen est reparti pour l'Italie. Il en revient ébloui et publie ses impressions sous forme d'un roman : L'Improvisateur (1834-1835), deux volumes écrits sous l'influence de Germaine de Staël[44]. Ce roman va lui apporter une gloire internationale, avec des traductions en français, anglais, russe, suédois, néerlandais etc.
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+ L'année suivante (1835) il donne la deuxième livraison de ses contes de fées, puis la troisième en 1837, et le Livre d'images sans images en 1839.
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+ La critique danoise est aussi agressive qu'anonyme pour les contes auxquels elle reproche tout et n'importe quoi. Des articles négatifs paraissent non signés :
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+ « Nul ne peut raisonnablement prétendre que le respect de la vie chez un enfant est encouragé par la lecture d'épisodes comme Grand Claus tuant sa grand-mère et Petit Claus le tuant. Cela est raconté comme s'il s'agissait d'un taureau frappé sur la tête. L'histoire de La Princesse au petit pois frappe la critique comme étant non seulement indélicate, mais parfaitement impardonnable[45]. »
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+ On lui préfère les contes moralisateurs de Christian Frederik Molbech, très en vue[46]. Même son ami Johannes Carsten Hauch, quoique bienveillant sur La Princesse au petit pois, dénigre Le Briquet de façon incompréhensible[47]. Selon P.G. La Chesnais « Inspiré du conte des Mille et Une Nuits et du personnage d'Aladin, Andersen aurait ainsi exprimé son sentiment de triomphe après avoir achevé L'Improvisateur[48]. » Pourtant, malgré les réticences de ses compatriotes, ces contes allaient connaître, deux ans plus tard, le succès fulgurant que l'on sait, avec une première traduction illustrée en Allemagne, puis dans le monde entier.
70
+
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+ Dans ces années-là, Andersen continue à voyager, à écrire des récits, et alimente encore la série des contes de fées régulièrement. En 1843, il est à Paris, fêté par les meilleures plumes françaises, les sculpteurs (David d'Angers), les artistes, les peintres. C'est d'ailleurs là qu'il fête son anniversaire, personne au pays n'a pensé à le lui souhaiter, ce qui le rend fou de rage[49].
72
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+ Pendant l'été 1844, Andersen est à Weimar dans la demeure de Freiherr von Beaulieu-Marconnay, grand chambellan du duc de Weimar, en 1846 il est chez le prince Radziwiłł. Mais ce qui le touche le plus, c'est qu'on lui remet cette année-là, dans son pays même, l'importante décoration du Dannebrog, ordre de chevalerie qui remonte au XIIe siècle.
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+ Toutefois, il lui semble que les Collins n'ont pas pris la mesure de sa célébrité et que nul dans son pays n'est fier de lui[50]. Ce qui est totalement injuste comme il va le vérifier par la suite. Après une visite inoubliable en Grande-Bretagne (1847) et un accueil merveilleux, notamment de Charles Dickens[51],[52], il est reçu au Danemark en héros. Malheureusement, le soulèvement du Schleswig-Holstein (qui aboutira à la guerre des Duchés en 1864) assombrit son bonheur. Lors de sa deuxième visite en Grande-Bretagne en 1857, il essaie d'attirer l'attention de ses amis anglais sur le sort de son pays attaqué. Mais il se voit répondre que le Danemark est fort capable de se défendre seul[53].
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+ Du coup, Andersen reprend ses pérégrinations, ses récits : d'abord en Suède, puis en Espagne, et de nouveau à Paris pour l'exposition universelle de 1867. Et il poursuit l'écriture de ses contes, jusqu'en 1872[54].
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+ Le 6 décembre 1867, il avait été nommé citoyen d'honneur de la ville d'Odense[55], ce qui dépasse de loin tous les honneurs dont il a été couvert à l'étranger. Il estime que cette récompense est la plus honorable et la plus diverse. Dans ses Mémoires, il écrit en 1875 :
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+ « J'ai été deux fois à Paris... J'ai été fait conseiller d'État et à Odense, j'ai reçu un hommage qui est parmi les plus rares que ce monde puisse offrir à quiconque[55]. »
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+ Les hommages dans son pays se succèdent ainsi jusqu'à sa mort. Dès 1868, le jeune critique littéraire Georg Brandes vient lui rendre visite et s'intéresse à ses travaux. Rasmus Nielsen (1809-1884), un des enseignants les plus importants de l'Université de Copenhague, commence une série de conférences sur ses contes de fées en 1869[55].
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+ Andersen est maintenant l'homme le plus fêté et le plus choyé du Danemark. Le 6 septembre 1869, qui correspond approximativement au cinquantième anniversaire de son arrivée dans la capitale, ses amis organisent un banquet de deux cent quarante quatre couverts en son honneur[56]. Les voyages lui conviennent moins car il se sent mieux chez lui. Au mois d'octobre de cette même année, il va jusqu'à Toulon, et Nice, mais il écrit qu'il ne s'embarquera plus jamais seul désormais[57]. Le globe-trotter est fatigué. En 1870, il écrit ce qui devrait être son dernier roman : Peer Le Chanceux. Il termine son manuscrit au moment où la Guerre franco-allemande (1870) éclate en France. Andersen écrit dans son journal :
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+ « 15 octobre,- La guerre en France me bouleverse, je souffre d'idées fixes qui me rendent fou ; les horreurs qui se déroulent en France sont perpétuellement devant mes yeux comme si je les vivais moi-même : je vois des baïonnettes qui me percent, des flammes sur la ville, mes amis qui meurent, ou bien je rêve qu'on m'emprisonne[58] ,[59]. »
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+ Le 31 décembre 1870 il écrit : « L'horrible année 1870, pleine de sang[60]. » Andersen se fait maintenant tirer l'oreille pour se déplacer. Il refuse d'abord un voyage en Norvège en 1871, puis il accepte à contrecœur.
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+ Heureux chez lui, Andersen ne vit pourtant pas dans l'aisance, malgré sa notoriété internationale. Les éditeurs étrangers ne lui versent pas d'argent puisqu'il n'y a pas d'accord international sur les droits d'auteur. Andersen n'est payé que s'il publie son manuscrit directement dans un pays, avant d'être édité au Danemark[61]. Ainsi en 1872, lorsque paraît un volume de treize nouveaux contes, huit d'entre eux sont déjà parus aux États-Unis. On y trouve notamment Le Grand serpent de mer, une fantaisie inspirée du câble télégraphique qui relie l'Europe à L'Amérique[62].
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+ En novembre de la même année, il publie ses quatre derniers contes : L'histoire de la vieille Jeanne (ou Ce que racontait la vieille Jeanne), La Clef de la porte (La Clef du portail), L'Infirme (ou l'Éclopé) et Tante Rage-de-dents (ou Tante Pal-de-dents)[63]. Andersen ne voyage plus seul désormais. Il refuse d'aller en Amérique. Mais il rend visite à Ibsen à Dresde, il va ensuite à Vienne, puis à Venise, et il tombe malade pendant l'hiver 1873 auquel il pense qu'il ne survivra pas[64].
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+ Pourtant en mai, il entreprend son dernier voyage en Allemagne et en Suisse en compagnie d'un jeune écrivain danois Nicolaj Boegh (Nicolaj Bøgh).
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+ Il en revient perclus de douleurs. Et malgré le cadeau d'anniversaire du roi qui lui décerne un titre honorifique : Conseiller privé (Konferenceraad), l'écrivain tombe dans un état de mélancolie. De plus, le poète anglais Edmund Gosse, qui souhaite traduire à Londres les derniers contes d'Andersen, se voit opposer un refus catégorique de la part des éditeurs britanniques qui perdent trop d'argent avec la pratique de la contrefaçon, précisément parce que l'auteur est très populaire[65] (à cette époque, plus un auteur était populaire plus grand était le nombre de contrefaçons).
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+ Alors qu'il séjourne au manoir de Bregentved, chez le comte Helmuth Karl Bernhard von Moltke, Andersen reçoit une lettre d'une petite Américaine. Le pli contient un dollar et une coupure de presse où on lance un appel aux enfants d'Amérique pour aider le vieil écrivain à vivre correctement. On y explique que les droits d'auteur qu'on lui verse sont insuffisants[66]. Andersen est très embarrassé, d'autant plus que l'Amérique est le seul pays qui le rémunère. Il cherche à arrêter cette collecte. Mais les lettres d'admiration pleuvent et c'est un véritable raz de marée qui est déclenché aux États-Unis en sa faveur. Andersen, très ému, en perd le sommeil[67] : il veut expliquer qu'il n'est pas dans le besoin, mais ses amis lui conseillent d'attendre. Une souscription nationale est lancée en sa faveur[67]. Finalement l'auteur des contes de fée envoie un message au rédacteur en chef du Philadelphia Evening News pour dissiper le malentendu, mais l'opération dette des enfants a pris une telle ampleur que rien ne l'arrête. L'épisode se termine par un envoi à Andersen d'une somme de deux cents dollars accompagnée d'un luxueux ouvrage en deux volumes illustrés : Picturesque America[68].
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+ En cette dernière année de sa vie, Andersen est contrarié par des tracasseries. Voulant imiter l'Amérique, le Danemark tente de lancer la même opération en faveur de l'écrivain. Mais ses ennemis s'empressent de tourner l'opération en dérision. Il y a aussi la collecte d'argent pour ériger sa statue, les ébauches du sculpteur August Saabye qui ne lui conviennent pas.
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+ Son seul plaisir est d'être invité régulièrement à la table de la famille royale avec les enfants du roi. Le vieil homme est épuisé, il tombe malade le 22 mai, et il ne se relèvera pas, victime "d'un cancer du foie"[69]. Le 4 août 1875, sa fidèle amie Madame Melchior, qui a continué à tenir son journal sous sa dictée, écrit :
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+ « À présent la lumière s'est éteinte. Quelle mort heureuse ! A 11h05, notre cher ami a rendu son dernier soupir[70]. »
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+ Andersen est enterré à Copenhague où il repose dans le cimetière Assistens.
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+ À partir de 1843, l'écrivain s'est défendu d'avoir écrit ses contes seulement pour les enfants. Pourtant les recueils publiés de 1832 à 1842 en six brochures, portent bien le titre : Contes pour enfants, titre qu'il ne reprendra pas, une fois la gloire venue, dans sa deuxième série de 1843-1848[44].
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+ « Andersen écarte pour commencer les modèles livresques en puisant son inspiration dans les contes qu'il a entendus dans son enfance, et s'adressant d'abord aux enfants (Il raconte lui-même, toute sa vie, des contes aux enfants, en les animant avec des papiers découpés). Il sait trouver un style parlé et vif, garder la saveur de la tradition populaire tout en l'affinant pour évoluer ensuite vers des créations originales[44]. »
112
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113
+ Tous ses biographes s'accordent à dire que la renommée d'Andersen repose entièrement sur ses histoires et contes de fées. « Ils ont été traduits dans plus de cent langues et on en republie encore des millions… Mais il importe de bien prendre conscience que lorsqu'on parle des contes de fées d'Andersen, tout le monde ne parle pas nécessairement des mêmes contes. Beaucoup restent encore peu connus au Danemark. Parmi les trente plus connus, on trouve les premiers contes publiés entre 1835 et 1850[71]. »
114
+
115
+ Ce phénomène de conteur était très nouveau à l'époque en littérature, et si Andersen s'attira la sympathie des cercles intellectuels dans tous les pays, c'est parce qu'il venait d'inventer un genre qui se confondait avec la poésie[72].
116
+
117
+ Les cent cinquante-six contes d'Andersen ont tous été traduits en français, mais les titres varient d'une édition à l'autre. Ainsi
118
+ Le Stoïque Soldat de plomb, peut devenir L'Intrépide soldat de plomb ou L'Inébranlable soldat de plomb[73]. La Petite Sirène porte aussi le titre de La Petite ondine[74].
119
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120
+ La Petite Fille aux allumettes a une histoire particulière. Le 18 novembre 1845, alors qu'Andersen est l'hôte du duc d'Augustenborg et vit dans une extrême abondance, il est prié d'écrire un conte dans une lettre où on lui envoie trois illustrations à choisir. Il prend une gravure sur bois représentant une petite fille tenant un paquet d'allumettes soufrées. La petite lui rappelle, par contraste avec la vie princière qu'il mène maintenant, la misérable vie de sa grand-mère enfant, qu'on avait envoyée mendier et qui avait passé toute une journée sous un pont sans manger. Il avait déjà traité ce sujet dans Le Sanglier de bronze, mais il le reprend en plus austère. Son biographe précise que la maison même qu'il habite à Odense forme un renfoncement avec la maison voisine et qu'une petite fille s'y abrite réellement[75],[76].
121
+
122
+ Le Vilain Petit Canard est sans doute le plus inconsciemment autobiographique de tous les contes d'Andersen. Conçu en juillet 1842, après l'échec de sa pièce de théâtre L'Oiseau dans le poirier, qui fut sifflée à la première du 4 juillet de la même année, le Petit Canard commencé fin juillet paraît en octobre de l'année suivante. Andersen y a passé en revue les principales périodes de sa vie, de son enfance à Odense, les années d'étude, l'intimité dans la famille Collin. La poule incarne Madame Drewsen, fille aînée de Jonas Collin[77].
123
+
124
+ L'Escargot et le rosier, (1862) fait aussi partie des contes autobiographiques, inspiration qu'Andersen lui-même revendique : « Ce conte fait partie des contes vécus[78] ». Hans Brix et Anker Jensen précisent : « Le point de départ de l'histoire est une dispute avec Jonas Collin qui accompagnait Andersen dans son voyage à Rome[79]. »
125
+
126
+ La Petite Sirène, paru en 1837, bien que non revendiqué comme tel, est considéré par la critique comme un conte autobiographique, qui illustre son amour impossible pour Édouard Collin, le renonçement aux relations sexuelles et l'homosexualité refoulée de l'auteur, quoique celle-ci est parfois remise en cause pour une bisexualité[38],[80],[81].
127
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128
+ Andersen commence relativement tard (1835) à publier des contes si l'on considère le volume des pièces de théâtre, et autres récits qu'il a écrits auparavant. C'est parce qu'à cette époque-là, le conte n'est pas un genre littéraire. « Les seules affaires d'importance dans la société danoise, au moment des débuts d'Andersen, sont la littérature et la religion. Les grands évènements sont les livres nouveaux, les pièces nouvelles, et le monde littéraire danois est dominé par l'autorité croissante de Heiberg[82]. »
129
+
130
+ Andersen lui-même ne considère pas le conte comme un genre littéraire puisqu'il le déguise sous forme de poème dans un recueil paru en 1830. Sous le titre Le Revenant, il publie un texte qu'il remaniera plus tard et qui paraît en 1835 sous le titre Le Compagnon de voyage dans son premier recueil de contes[82]. Pourtant il a bel et bien créé un genre, car, contrairement à Jacob et Wilhelm Grimm, il n'est pas un compilateur de contes populaires[83], mais un créateur. Le conte est pour lui un mode naturel d'expression, un talent dont Georg Brandes pense « qu'il faut du courage pour l'exprimer librement et aisément[84]. »
131
+
132
+ Son inspiration provient de trois sources principales :
133
+
134
+ Des trois sources, il tire des éléments féériques ou fantastiques[89].
135
+
136
+ Jean-Michel Adam et Ute Heidmann dans leur étude des quatre premiers contes du Premier cahier de 1835 insistent sur la façon dont Andersen réinvente le genre du conte dans un dialogue avec les Grimm (exemples de La Princesse au petit pois et du Briquet), avec le genre du fabliau (pour Le petit Claus et le grand Claus) et, à la fois, le conte fantastique comme Casse-Noisette et le Roi des souris d'E.T.A. Hoffmann et le genres des contes étiologiques (pour Les fleurs de la petite Ida) (Adam & Heidmann 2009)[90]
137
+
138
+ Au théâtre, Andersen connaît de nombreux déboires dès son premier essai en 1828 avec un vaudeville intitulé : L'Amour dans la Tour Saint-Nicolas qui est sifflé et ne reste à l'affiche que trois jours. Autre échec retentissant : La Jeune mauresque qui n'est acceptée qu'après de longues tractations (30 octobre 1840) avec l'actrice, madame Heiberg, qui refuse le rôle principal. Les années 1839 et 1840 sont particulièrement éprouvantes pour lui. Il décrit ses tribulations dans ses Mémoires : « Pendant de nombreuses années, le théâtre a été la cause de beaucoup d'amertume dans ma vie[91]. »
139
+
140
+ Ses œuvres précédentes ont été pourtant assez bien accueillies : Séparation et retrouvailles (comprenant deux pièces distinctes : Les Espagnols à Odense et Vingt ans plus tard), (1836). Et plus tard son vaudeville l'Homme invisible de Sprögo, présenté au Théâtre royal en juin 1839 fait salle comble pendant assez longtemps[92].
141
+
142
+ Mais par la suite, il n'obtient qu'un succès éphémère dans Le Mulâtre, présentée le 3 février 1840, et dont le sujet lui a été fourni par une nouvelle de Fanny Reybaud : Les Épaves[92]. C'est d'abord un grand triomphe populaire. Mais, lorsqu'un journal de Copenhague publie la traduction danoise de la nouvelle française, la pièce n'est plus considérée comme un drame romantique original. La note dans laquelle Andersen reconnaissait sa dette envers l'auteur français a été omise par l'éditeur danois[92]. Cette même année, l'Album sans image pourtant considéré comme charmant ne retient pas davantage le public. Andersen ne persiste d'ailleurs pas longtemps dans la voie du théâtre.
143
+
144
+ Dans Mit Livs Eventyr, Andersen reconnaît qu'il s'est fourvoyé :
145
+
146
+ « Les torts sont peut-être miens, ou peut-être pas, peu importe : le public m'était hostile, j'étais sans cesse manipulé et mal traité. Je me sentais blessé... mal à l'aise chez moi. Je laissai la pièce suivre sa destinée et je me hâtai de partir en voyage[93]. »
147
+
148
+ . Et en effet, le 30 octobre 1840, il n'assiste pas à la première représentation de La Jeune mauresque, et il part le lendemain[94].
149
+
150
+ Il se consacre dès lors aux contes, récits de voyages, nouvelles, dessins et papiers découpés qui lui assurent une plus grande notoriété[95].
151
+
152
+ Andersen avait un don de dessinateur qui reste peu connu du grand public. Bien qu'il n'ait jamais pris de cours de dessins, il faisait de nombreux croquis au crayon ou à la plume. Surtout pendant ses voyages à l'étranger. Les esquisses tenaient lieu de souvenir et lui permettaient de se rappeler les paysages qu'il avait vus[96]. Son tout premier dessin date de 1831 et représente le château de Regenstein en Allemagne. Et d'autres esquisses encore plus nombreuses ont été réalisées en 1833-1834[96], lors de son voyage en Suisse dans les montagnes neuchâteloises au Locle, mais aussi à Rome, Naples.
153
+
154
+ De Rome il écrit à Edvard Collin : « A Rome, tous les artistes m'encouragent en raison de ma bonne perception; quoi qu'il en soit, mes nombreuses esquisses (déjà plus de cent) sont pour moi un trésor qui me donnera beaucoup de plaisir chez moi[96]. ». En tant qu'artiste, Andersen peut être, selon Kjeld Heltorf, rattaché aux naïfs[97]. Il reste 70 esquisses au crayon et 250 dessins à la plume sur l'ensemble de ses dessins.
155
+
156
+ Un autre talent d'Andersen, plus connu, est son habileté à produire des découpages en papier, notamment des silhouettes dont 1 500 ont été conservées par Sir Henry Dickens (1849-1933) qui avait huit ans en 1857, quand Andersen a séjourné chez son père Charles Dickens[97]. Pour Andersen on peut parler de contre-silhouette puisqu'il les réalisait le plus souvent de face et sur papier blanc[réf. nécessaire]. Les motifs extrêmement raffinés et fantaisistes sont souvent repris au Danemark. Rigmor Stampe[98] (qui sera la femme du compositeur danois Victor Bendix) écrit au sujet de ces découpages :
157
+
158
+ « Ils étaient très importants pour les enfants de la famille. Tout en parlant, Andersen pliait une feuille de papier, laissait les ciseaux aller et venir en faisant des courbes, puis il dépliait le papier, et il y avait des figures. C'était, si l'on peut dire, de petits contes de fées, non des illustrations pour ses contes écrits, mais des expressions de la même imagination. Il s'en tient à une série limitée de motifs qu'il ne cesse de répéter. Ses sujets sont principalement des châteaux, des cygnes, des lutins, des anges et autres personnages imaginaires[97]. »
159
+
160
+ Bien que la valeur des romans d'Andersen ait été occultée par l'énorme succès de ses contes, et diminuée par les critiques de ses contemporains, une relecture moderne permet de les éclairer sous un jour nouveau. Johan de Mylius considère que l'écrivain a fait « œuvre de pionnier » en introduisant au Danemark le genre moderne du roman contemporain contrairement aux jugements négatifs portés sur lui par Kierkegaard[99],[100].
161
+
162
+ Selon la compilation réalisée par P.G. La Chesnais, Andersen a écrit cent cinquante six contes[101]. Voir la liste
163
+ intégrale dans l'article détaillé :
164
+
165
+ En juillet 1869, Georg Brandes fait paraître un long essai sur Andersen intitulé : « H.C. Andersen, auteur de contes de fées » dans le journal Illustreret Tidende qui commence ainsi : « Il faut du courage pour avoir du talent. On doit oser se fier à sa propre inspiration, on doit accepter l'idée de votre cerveau est sain, on doit s'appuyer sur la forme qui vous vient naturellement, même si elle est nouvelle, elle a le droit d'exister. (…) Cela exprime de façon confiante le droit qu'a un homme de talent de choisir de nouveaux matériaux, d'établir de nouvelles formes, jusqu'à ce qu'il trouve pour sa construction un emplacement tel que, sans se mettre à la torture, il puisse utiliser toute sa force et s'exprimer librement et aisément. Un tel site pour ses constructions, H.C.Andersen l'a trouvé dans le conte de fées[102]».
166
+
167
+ Son contemporain et compatriote Søren Kierkegaard (1813-1855) se lance dans une critique dévastatrice du roman qu'Andersen a publié en 1838 au Danemark : Rien qu'un violoneux et qui est réédité avec O.T. en Angleterre en 1845. Dans Extraits des papiers d'une personne encore vivante, publiés contre sa volonté (1838), avec pour sous-titre : « Sur Andersen comme romancier avec un constant regard sur son œuvre la plus récente (Rien qu'un violoneux)[103] », seul ouvrage de Kierkegaard traduit en anglais, on trouve une critique considérée comme injuste de nos jours[103]. Il dit au sujet du personnage principal du livre :
168
+
169
+ « Ce qui périt dans le roman d'Andersen, ce n'est pas un génie qui lutte, mais un pleurnicheur à qui on a dit qu'il était un génie et qui partage seulement avec le génie le fait qu'il souffre. »
170
+
171
+ Cependant le livre de Kierkegaard a peu attiré l'attention, de même que celui d'Andersen et on disait à l'époque qu'ils étaient l'un et l'autre les seuls à les avoir lus[104].
172
+
173
+ En janvier 1848, Charles Dickens écrit à Andersen : « J'ai lu et relu cette histoire (la vieille maison) avec le plus indicible plaisir... Revenez bientôt en Angleterre ! Mais quoi que vous fassiez, ne cessez pas d'écrire, car nous ne pouvons nous payer le luxe de perdre aucune de vos pensées. Elles sont trop purement et simplement belles pour être gardées dans votre tête[105]. »
174
+
175
+ En 1882, August Strindberg dans une dédicace à sa fille Anne-Lise écrit :
176
+
177
+ « En Suède, nous ne disons pas Hans Christian, mais seulement Andersen, car nous ne connaissons qu'un seul Andersen. Il est l'Andersen de nos parents, de notre enfance, de notre âge adulte, de nos vieux ans... Dans les contes d'Andersen, j'ai découvert l'existence d'un autre monde, d'un âge d'or tout de justice et de compassion, dans lequel les parents n'avaient pour leurs enfants que des gestes de tendresse... une chose que je n'avais jamais connue jusque-là projetait une douce lumière sur la pauvreté même et la résignation : lumière qui est connue sous le nom bien désuet aujourd'hui d'AMOUR[106]. »
178
+
179
+ Andersen a laissé à ses contemporains l'image d'un gaffeur qui est restée longtemps attachée à sa personnalité hypocondriaque[107], ou maladroite. Dans ses Mémoires sur Andersen, Jonas Collin rapporte qu'à Londres, Dickens avait conseillé à Andersen de noter le nom de la rue où il habitait sur un morceau de papier. Ainsi, s'il se perdait, il pourrait demander son chemin. (L'écrivain danois parlait très peu d'anglais). Andersen suivit le conseil de son ami, et au coin de la rue, il nota les mots suivants : « Ne rien afficher (Stick no bills) ». Évidemment, il perdit son chemin, montra ses notes à un agent qui le prit pour un fou, et l'emmena au commissariat de police. Il fallut que le consul du Danemark vienne le tirer de là en expliquant qu'il n'était pas fou[108].
180
+
181
+ Simon Leys lui rend hommage dans son recueil Essais sur la Chine où il réunit un ensemble de textes dont le plus fameux est Les Habits neufs du président Mao. Il montre comment Mao, écarté du pouvoir après l'échec du grand bond, a repris les commandes avec la révolution culturelle, en manipulant la jeunesse. Le titre est issu de Les Habits neufs de l'empereur, Simon Leys place d'ailleurs en exergue la phrase-clé du conte d'Andersen en citant l'auteur : « -Mais papa, l'Empereur est tout nu ! s'écria l'enfant - Hans Cristian Andersen - Les Habits neufs de l'empereur[109] »
182
+
183
+ L'empereur est nu, essai de William Olivier Desmond, Isabelle Chapman, Marie-Claude Elsen, et Jack Herer, publié en 1985 fait aussi référence au conte Les Habits neufs de l'empereur. L'ouvrage propose de la réhabilitation du chanvre puisqu'on ne peut arrêter sa production[110].
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+
185
+ Le Roi est nu est aussi le titre d'un livre de Laurent Joffrin[111] qui fait encore référence au conte d'Andersen les Habits neufs de l'Empereur, soulignant le peu de marge de manœuvre économique de Nicolas Sarkozy.
186
+
187
+ D'une manière générale, la formule Le Roi est nu ou L'Empereur est nu est passée dans le langage courant pour souligner des apparences trompeuses ou un manque de pouvoir inavoué.
188
+
189
+ La maison où il a passé son enfance dans sa ville natale d'Odense se visite, et à Copenhague on ne compte plus les statues à son effigie. Sur Rådhuspladsen, la place de l'Hôtel de ville, il a son musée : le « H.C. Andersen eventyrhuset » (H.C. Andersen la maison des contes de fées), où l'on peut déambuler dans les rues de l'Odense du XIXe siècle avant d'entendre conter ses histoires au travers de dioramas animés.
190
+
191
+ Au sud des Pays-Bas, le parc d'attractions Efteling abrite (entre autres) le bois des contes dans lequel on peut voir les œuvres de H. C. Andersen s'animer.
192
+
193
+ Les contes d'Andersen ont donné lieu à de nombreuses adaptations théâtrales, des dessins animés, des comédies musicales, des ballets.
194
+ Notamment La Petite Sirène a été adaptée :
195
+
196
+ Les adaptations des autres contes sont mentionnées sur la fiche de chaque titre.
197
+
198
+ Les médias évoluent et les contes s’adaptent aux nouveaux moyens de communication et nouveaux supports. Désormais grand nombre de contes sont traités en version « Livre audio ».
199
+
200
+ (Liste non exhaustive)
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+ Traduction de David Soldi, 49 contes traduits.
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+ Traduction d'Ernest Grégoire et Louis Moland, illustré par Yan' Dargent, 90 contes traduits.
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+
206
+ Traduction d'Étienne Avenard, 56 contes traduits.
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208
+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ Le texte des contes est aujourd'hui dans le domaine public.
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+ Singles de Pharrell Williams
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+ Lose Yourself to Dance(2013) Marilyn Monroe(2014)
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+ Happy est une chanson écrite, produite et chantée par Pharrell Williams pour la bande originale du film Moi, moche et méchant 2. C'est également le 1er single extrait de son second album studio solo Girl.
10
+ En France, avec 22 semaines passées à la première place, Happy est la chanson restée la plus longtemps numéro un des ventes depuis la création du Top 50, et également le titre resté le plus longtemps dans le top 10 (36 semaines)[2].
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+ Trois jours après la sortie de son single le 21 novembre 2013, un clip vidéo de 24 heures est réalisé par We are from L.A. et présenté sur le site 24hoursofhappy.com[3]. Ce clip répète la chanson « Happy » pendant 24 heures en mettant en scène une variété de personnes mimant et dansant la chanson dans la ville de Los Angeles aux États-Unis. Pharrell Williams apparaît à son tour 24 fois dans le clip (une fois toutes les heures). De nombreuses personnalités font également leur apparition : Odd Future, Steve Carell, Jamie Foxx, Ana Ortiz, Miranda Cosgrove, JoJo, Kelly Osbourne, Magic Johnson, Sergio Mendes, Jimmy Kimmel, etc. Une version courte est ensuite montée et diffusée sur YouTube.
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+ Le clip rencontre un succès planétaire. Quelques jours après sa sortie les artistes Ta-Ra et Rohân Houssein décident de produire avec leurs amis un remake de la vidéo à Paris, incitant le public à suivre le mouvement avec la mention « Where are you Happy? » à la fin du clip. Ce remake est immédiatement partagé sur les réseaux sociaux par We are from L.A. Pharrell Williams tweet alors « France is getting happy! ». Un ensemble de villes provenant du monde entier décide alors de réaliser à leur tour une reprise du clip court présentant les habitants, monuments et coutumes de leur ville. Ces clips sont recensés sur le site www.wearehappyfrom.com créé par un couple français. En 2014, une rétrospective de l'année produite par Facebook, et partagée par Mark Zuckerberg, reprend les images de ces différents remakes.
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+ En avril 2014, 1950 vidéos sont recensées dans le monde dont plus de 200 en France[4].
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+ Happy est nommé dans les catégories « Clip de l'année » et « Chanson internationale de l'année » aux NRJ Music Awards 2014, ce qui permet à Pharrell Williams d'obtenir le prix de l'Artiste Masculin International de l'année.
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+ Happy est une chanson écrite, produite et chantée par Pharrell Williams pour la bande originale du film Moi, moche et méchant 2. C'est également le 1er single extrait de son second album studio solo Girl.
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+ En France, avec 22 semaines passées à la première place, Happy est la chanson restée la plus longtemps numéro un des ventes depuis la création du Top 50, et également le titre resté le plus longtemps dans le top 10 (36 semaines)[2].
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+ Trois jours après la sortie de son single le 21 novembre 2013, un clip vidéo de 24 heures est réalisé par We are from L.A. et présenté sur le site 24hoursofhappy.com[3]. Ce clip répète la chanson « Happy » pendant 24 heures en mettant en scène une variété de personnes mimant et dansant la chanson dans la ville de Los Angeles aux États-Unis. Pharrell Williams apparaît à son tour 24 fois dans le clip (une fois toutes les heures). De nombreuses personnalités font également leur apparition : Odd Future, Steve Carell, Jamie Foxx, Ana Ortiz, Miranda Cosgrove, JoJo, Kelly Osbourne, Magic Johnson, Sergio Mendes, Jimmy Kimmel, etc. Une version courte est ensuite montée et diffusée sur YouTube.
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+ Le clip rencontre un succès planétaire. Quelques jours après sa sortie les artistes Ta-Ra et Rohân Houssein décident de produire avec leurs amis un remake de la vidéo à Paris, incitant le public à suivre le mouvement avec la mention « Where are you Happy? » à la fin du clip. Ce remake est immédiatement partagé sur les réseaux sociaux par We are from L.A. Pharrell Williams tweet alors « France is getting happy! ». Un ensemble de villes provenant du monde entier décide alors de réaliser à leur tour une reprise du clip court présentant les habitants, monuments et coutumes de leur ville. Ces clips sont recensés sur le site www.wearehappyfrom.com créé par un couple français. En 2014, une rétrospective de l'année produite par Facebook, et partagée par Mark Zuckerberg, reprend les images de ces différents remakes.
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+ En avril 2014, 1950 vidéos sont recensées dans le monde dont plus de 200 en France[4].
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+ Happy est nommé dans les catégories « Clip de l'année » et « Chanson internationale de l'année » aux NRJ Music Awards 2014, ce qui permet à Pharrell Williams d'obtenir le prix de l'Artiste Masculin International de l'année.
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+ Phaseolus vulgaris
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+
3
+ Espèce
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+
5
+ Classification phylogénétique
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+
7
+ Le Haricot, ou Haricot commun (Phaseolus vulgaris L.), est une espèce de plantes annuelles de la famille des Fabaceae (Papilionacées), du genre Phaseolus, couramment cultivée comme légume ou légumineuse. On en consomme soit le fruit (la gousse), haricot vert ou « mange-tout », soit les graines, riches en protéines. Le terme « haricot » désigne aussi ces parties consommées, les graines (haricots secs) ou les gousses.
8
+
9
+ Cette plante, originaire d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud (Andes), joue un rôle important dans l'alimentation humaine comme source d'amidon (féculent), de protéines et dans la fixation biologique de l'azote. Elle fait l'objet de culture vivrière dans certaines régions d'Afrique et d'Amérique latine, tandis que dans les pays développés, à côté d'une production limitée dans les jardins familiaux, s'est développée une culture en plein champ produisant soit des haricots secs pour la conserverie, soit des haricots verts. Ces derniers, dont la consommation s'est développée depuis le début du XXe siècle, s'intègrent mieux dans la recherche d'une alimentation plus légère. Haricots secs comme haricots verts peuvent soit être nains (et c'est la forme privilégiée en grande culture), soit être à rames donc grimpants avec nécessité de tuteurs.
10
+
11
+ Le Haricot commun appartient au genre Phaseolus, section Phaseolus[1].
12
+
13
+ La première description botanique du Haricot commun, sous le nom de Smilax hortensis, est due aux botanistes Tragus et Fuchs en 1542.
14
+ Dans Species Plantarum de 1753, Carl Linné a classé les haricots connus à son époque sous les genres Phaseolus et Dolichos. Il répertorie 11 espèces de Phaseolus[2] dont 6 espèces cultivées et 5 espèces sauvages. Après diverses révisions taxonomiques, The Plant List[3] a conservé trois noms d'espèce de Linné ( 1) P. vulgaris, le haricot commun, 2) Phaseolus coccineus, le haricot d'Espagne, 3) Phaseolus lunatus, le haricot de Lima et traité les autres binômes comme non acceptés, non résolus ou bien les a reclassé dans les genres Vigna, ou Glycine. Actuellement, les haricots d'origine asiatique du genre Phaseolus ont été transférés au genre Vigna, si bien que l'adoption d'une conception restrictive du genre Phaseolus en fait un genre homogène et exclusivement américain[4].
15
+
16
+ Ces deux variétés correspondent à deux écotypes, qui sont liés aux groupes méso-américain (vulgaris) et andin (aborigineus), difficiles à inter-croiser. Ce début de spéciation[5] est le signe qu'ils ont été domestiqués anciennement. La variété aborigineus se distingue notamment par des grains plus gros.
17
+ Il existe également de nombreux cultivars obtenus par croisements ou sélections horticoles, qu'il ne faut pas confondre avec les variétés spontanées.
18
+
19
+ Comme pour la plupart des espèces du genre, le génome du haricot comprend 11 paires de chromosomes (2n=22). Avec 625 Mpb par génome haploïde, c'est le plus petit de la famille des légumineuses[6].
20
+
21
+ Le haricot est une plante herbacée, annuelle, qui peut prendre plusieurs types de port selon les variétés. On distingue deux grands groupes, les haricots grimpants (dits haricots à rames), au port volubile, qui sont proches du type original, et les haricots nains à port érigé et plus ramifié. Le port de la plante est principalement déterminé par son génome, mais les conditions écologiques aux différents stades phénologiques peuvent l'influencer. Ainsi, une température chaude (30 °C) au stade de la première feuille trifoliolée déclenche toujours le port volubile[7]. On peut également obtenir des plantes à port intermédiaire.
22
+
23
+ Le Haricot a une racine principale non dominante qui est très rapidement complétée de racines latérales. Les racines peuvent atteindre un mètre de profondeur si le sol s'y prête[8]. Elles sont le siège du phénomène de « nodulation », les nodules étant des excroissances provoquées par l'infestation par des bactéries du genre Rhizobium. Ces bactéries vivent en symbiose avec la plante : elles reçoivent par la sève des hydrates de carbone et lui fournissent de l'ammonium synthétisé à partir de l'azote atmosphérique. Les principales espèces nodulant le haricot sont Rhizobium etli et Rhizobium phaseoli. Les conditions optimales pour le développement des nodosités sont une température de 25 à 30 °C et un pH de 6 à 7. La quantité d'azote fixée peut atteindre 200 kg à l'hectare[9].
24
+
25
+ Les tiges grimpantes sont peu ramifiées et s'enroulent autour de leur support dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (tiges volubiles « sinistrorses »[10]). Elles peuvent atteindre deux à trois mètres de haut. Les types nains sont plus ramifiés, prenant un port buissonnant ou dressé, de 40 à 60 cm de haut. Ils se prêtent mieux à la mécanisation des cultures.
26
+
27
+ Les feuilles adultes sont pétiolées, alternes et composées trifoliées, de couleur verte ou pourpre[11]. Les folioles ont une forme ovale-acuminée, presque losangée et ont de 6 à 15 cm de long sur 3 à 11 cm de large. Les pétioles, renflés à la base (coussinet foliaire ou pulvinus) sont munis de stipules, et de petites stipules ou stipelles se trouvent à la base des pétiolules supportant les folioles. Les deux feuilles primordiales qui apparaissent immédiatement au-dessus des cotylédons sont entières et opposées.
28
+
29
+ Les fleurs sont groupées en grappes déterminées (racèmes) de 4 à 10 fleurs, naissant à l'aisselle des feuilles.
30
+ Ce sont des fleurs hermaphrodites, zygomorphes, au calice formé de cinq sépales soudés présentant cinq dents regroupées en deux lèvres, à la corolle caractéristique dite « papilionacée, formée de cinq pétales inégaux et très différenciés : l'étendard est le pétale postérieur très développé et redressé, les ailes sont les deux pétales latéraux extérieurs, et la carène est formée des deux pétales inférieurs, partiellement soudés et recouverts par les ailes. La couleur des pétales varie du blanc verdâtre au carmin.
31
+
32
+ Les étamines, au nombre de dix, sont dites diadelphes, c'est-à-dire organisées en deux groupes : neuf d'entre elles sont soudées par le filet, la dixième étant libre.
33
+
34
+ L'ovaire, supère, est formé d'un seul carpelle à placentation pariétale. Les ovules sont fixés sur la suture ventrale.
35
+
36
+ Les fleurs étant fermées (cléistogamie), la fécondation est principalement autogame. Ce caractère facilite la sélection de lignées pures et le maintien de variétés stables.
37
+
38
+ Les fruits sont des gousses déhiscentes, appelées également « cosses », de forme et de longueur variable. En particulier leur section peut être cylindrique, ovale ou aplatie (haricots plats). Chez certaines variétés, se développent des structures fibreuses qui forment à un stade de maturité plus ou moins avancé le « fil » et le « parchemin ». Les variétés à parchemin ne peuvent être consommées qu'en grain, ou en haricots verts à condition de récolter les gousses très jeunes (haricots « filets »). Celles dépourvues de parchemin sont dites « mangetout » et produisent des haricots verts consommables à un stade de maturité plus avancé correspondant au début de la formation des graines[8].
39
+
40
+ Chaque gousse contient 4 à 8 graines de taille, forme et couleur variable. La forme la plus commune est dite « réniforme », typique des haricots, mais on peut rencontrer des grains plus sphériques (d'où les appellations locales de « pois » données à certaines variétés). Les graines sont plus ou moins grosses, les plus grosses ayant été sélectionnées dans les variétés à écosser. Chez les variétés cultivées, on compte de 14 à 80 graines pour 100 g et 730 à 850 graines par litre[8]. La couleur des graines va du blanc au noir en passant par le rouge et les couleurs panachées. Les flageolets se distinguent par leur couleur verte. Ce sont des graines exalbuminées, c'est-à-dire sans albumen, qui contiennent un embryon à deux cotylédons volumineux dans lesquels s'accumulent les réserves nécessaires à la croissance future de la plantule avant que le relais soit pris par les premières feuilles chlorophylliennes.
41
+
42
+ Les graines peuvent garder leur faculté germinative de 3 à 5 ans. La germination des haricots est dite « épigée ». Tandis que la radicule s'enfonce dans le sol, la croissance de l'hypocotyle entraîne les cotylédons qui se déploient hors du sol. De ce fait la plante apprécie les sols légers qui favorisent une bonne levée. Les cotylédons ne sont jamais chlorophylliens et gardent leur couleur blanche, sauf dans des variétés de flageolets verts.
43
+
44
+ La domestication du haricot commun serait intervenue dans deux centres distincts, d'une part en Amérique centrale (variété vulgaris) et d'autre part en Amérique du Sud dans la région andine (variété aborigineus). Les variétés méso-américaines se distinguent de celles des Andes, notamment par la taille des grains, plus gros chez ces dernières[12].
45
+
46
+ Sa première apparition dans des sites archéologiques est datée de 7000 ans av. J.-C. au Pérou, de 4000 ans av. J.-C. au Tamaulipas (nord-est du Mexique) et de 3000 ans av. J.-C. à Tehuacán (sud-est de Mexico)[13].
47
+
48
+ Le centre mésoaméricain, zone où la quasi-totalité des espèces de haricots ont été retrouvées à l'état sauvage, semble le centre principal de diffusion des haricots et le centre où s'est formé le complexe haricot-maïs-courge (les « trois sœurs » des peuples amérindiens), qui s'est ensuite diffusé vers le Nord[14].
49
+
50
+ La première introduction du haricot en Europe serait due à Christophe Colomb qui le découvrit à Nuevitas (Cuba) lors de son premier voyage en octobre 1492[12]. Par la suite d'autres explorateurs le découvrirent en divers points d'Amérique du Nord et du Sud. La diffusion de la plante en Europe se serait faite par le Vatican. C'est Catherine de Médicis qui l'aurait introduite en France à l'occasion de son mariage avec le roi Henri II en 1533[15]. Dès le XVIe siècle, des navigateurs portugais l'ont introduit en Afrique et en Asie.
51
+
52
+ Le haricot, facile à cultiver et produisant des graines de bonne taille et de longue conservation, a connu rapidement un grand succès en Europe, où il s'est diversifié en d'innombrables variétés locales, se substituant partiellement ou totalement à d'autres légumineuses anciennes (pois chiches, lentilles, dolique mongette). Il s'est également bien implanté en Afrique orientale, notamment dans la région des Grands Lacs (Kenya, Ouganda, Tanzanie) où il retrouvait des conditions écologiques proches de celles des montagnes andines. Cette région est aussi devenue un centre de diversification et le haricot y est encore de nos jours un aliment de base des populations rurales. La plante ne s'est par contre pas imposée en Asie tropicale, face à des légumineuses mieux adaptées au climat telles le haricot mungo et le lablab (appelé « pois antaque » à la Réunion).
53
+
54
+ Le nom de haricot était « ayacotl » en nahuatl, la langue des Aztèques et « purutu » en quechua, la langue des Incas. Pour sa part, Jacques Cartier rapporte que les Iroquoiens du Saint-Laurent le nommaient Sahé.
55
+
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+ L'Europe connaissait la dolique ou dolique mongette dont le nom grec était Phaseolus. Le haricot lui doit son nom savant Phaseolus, son nom régional de mongette ou mogette et son nom familier de fayot[16]. Dès 1585, Castor Durante, médecin et botaniste italien, écrit araco pour des haricots[17]. Ce nom italien araco, qui n'est plus usité, est à rapprocher du aracos cité par Pline l'Ancien, et du arachos cité par Théophraste, et désignait probablement une autre légumineuse européenne, vesce ou gesse, connue, cultivée et cuisinée bien avant l'arrivée du haricot en Europe. D'ailleurs, à la fin du XVIIe siècle, le botaniste Joseph Pitton de Tournefort l'associe à une graine ronde anciennement cultivée en Italie nommée arocatus[18].
57
+ Les divers noms du haricot seraient donc des dérivés de ceux de légumineuses européennes ancestrales.
58
+
59
+ François Rabelais nous en parle au milieu du XVIe siècle, quand Panurge accuse le fazéolz de rendre le carême encore plus déplaisant.
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+
61
+ Le nom de haricot apparaît au XVIIe siècle d'abord nommé fève de haricot par Figuier en 1628, puis haricot en 1640 par César Oudin dans son livre curiosités françaises, nom qui va lui rester. En 1689, de Blégny le nomme aricot, Antoine Furetière dans le dictionnaire de 1690 haricot, mais il fut cependant longtemps appelé fève de haricot ou féverole[17].
62
+
63
+ De nombreux auteurs soutiennent que haricot serait une adaptation phonétique du nom en aztèque ayacotl. C'est José-Maria de Heredia qui le premier affirme avoir découvert le nom en aztèque ayacotl dans un ouvrage d'histoire naturelle du XVIe siècle, le De historia plantarum novi orbis de Hernandez. Mais selon l'équipe de lexicographes autour d'Alain Rey[19], cette forme est totalement imaginaire.
64
+
65
+ Le traité du Jardinier François de 1654 le nomme fève de Caliccot[20] ce qui a donné dans les départements de la Somme, de l'Oise, de l'Eure et de l'Yonne caliquot, caricotte, galligote et aricotte[17].
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+
67
+ L'araco italien serait devenu alicot dans la Vendée, arico dans l'Yonne, aricaou et oricaou dans la Creuse et la Corrèze et divers aricou, aricotte, hariké et aricoy dans la Somme, l'Yonne, l'Oise et le Nord.
68
+
69
+ Dans son Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, en 1600, Olivier de Serres le nomme faziols. Le phaseolus grec puis latin s'est transformé en fajou à Nice, fiajole à Lyon, fayola dans le Dauphiné, fazor à Briançon, fajoula dans l'Ain, fayou dans les Hautes-Alpes et le Var. C'est le fayoul ou fayol provençal, qui devient dans la marine fayol puis fayau ou fayot. En Picardie, il a été nommé fajole, d'où a dérivé flageolet[17].
70
+
71
+ Le haricot est nommé mougette en 1731, mogette en 1762, puis l'abbé Rozier en 1784 décrit sous le nom de mongette plusieurs variétés, le haricot blanc commun, le haricot blanc hâtif et le haricot rond. Le nom local de la dolique mongette a été appliqué au haricot donnant les nombreux dérivés de mongette: mogette ou mongette en Saintonge, mojhète en Poitou (plus le nord et l'est de la Charente), mandzéto dans la Haute-Vienne, mondjéta dans les Pyrénées, mounjou dans la Haute-Garonne, mountso dans le Tarn, et mounzétou dans le Lot.
72
+
73
+ Les haricots ont été appelés aussi « pois » ou « fèves ». Ce dernier terme est resté vivace dans le français du Québec où les « fèves au lard », les « fèves de chantier », se préparent en réalité avec des haricots[21]. Cette confusion entre fève et haricot pourrait venir de l'influence de l'anglais bean ou au fait que le haricot fut importé en France et confondu avec la fève[22] qui désigne aussi la fève (broad bean). Dans le créole des Antilles, le haricot s'écrit pwa.
74
+
75
+ Le nom grec phaseolus puis latin faseolus est à l'origine du nom du haricot dans les autres langues romanes : italien fagiolo, espagnol frijol, portugais feijão, catalan fesol, roumain fasole, dans les langues slaves : russe fasolya, polonais fasola zwykła, ainsi qu'en albanais fasule et en turc fasulye. Haricot se dit en grec moderne φασολάκια, φασόλι.
76
+
77
+ En espagnol, les termes alubia et judia dérivent de l'arabe loubia, qui désignait à l'origine la dolique mongette (genre Vigna) et qui a été transposé au haricot lorsque celui-ci s'est substitué à la précédente. Le terme habichuela, quant à lui,
78
+ dérive de haba qui désigne la fève. Poroto, en espagnol du Chili, vient quant à lui directement du purutu Quechua.
79
+
80
+ En catalan et en occitan, le terme mongeta s'est imposé. En Poitevin, on a moujhette.
81
+
82
+ En breton, le nom fav issu du moyen breton faff emprunté au latin faba, est utilisé pour le haricot comme pour les fèves Vicia faba. Afin de les différencier on précise quelquefois l'aspect : fav-glas (haricot vert), fav-sec'h (haricot sec), fav-munut (fèves minuscules= féveroles); l'usage : fav-marc'h (fèves cheval=fèves pour l'alimentation animale); ou la provenance : fav-brezil (fèves du Brésil=haricot), fav-gall (fèves françaises=fèves)[23],[24]
83
+
84
+ Dans les langues germaniques, les noms du haricot dérivent d'un terme germanique ancien, bauna, désignant à l'origine une sorte de fève[12] : allemand Bohne, anglais bean, néerlandais boon, norvégien Hagebønne, suédois böna… Bean en anglais et Bohne en allemand sont des termes génériques désignant toute légumineuse à graine allongée, un qualificatif est généralement nécessaire pour préciser le haricot : kidney bean, Gartenbohne…
85
+
86
+ Au Japon, le haricot commun est appelé Ingen mame, ou Sasage dans la région de Tohoku (dans le nord-est du pays)[25]. Cependant les « haricots rouges » très employés dans la gastronomie japonaise sont des haricots azukis (genre Vigna).
87
+
88
+ Au Kenya, on parlera d'ukunde en swahili pour les haricots en général et de dengu pour les lentilles.
89
+
90
+ Souvent présent dans les jardins familiaux, le haricot fait aussi l'objet de spéculation en grande culture. Généralement cultivé en monoculture dans les pays occidentaux, il fait aussi souvent l'objet de cultures associées, semé en mélanges avec d'autres plantes, ou en cultures intercalaires, dans les pays du Tiers monde. En Amérique latine, environ 70 % des cultures de haricots sont associées au maïs[11].
91
+
92
+ Le haricot se multiplie par semis, sur un terrain labouré durant l'hiver et après un passage de motoculteur au printemps.
93
+
94
+ Comme toutes les légumineuses, le haricot nécessite peu de fertilisation azotée, grâce à la présence de nodosités symbiotiques dans les racines qui permettent l'assimilation de l'azote de l'air. Cependant en fonction des réserves du sol et des précédents, ainsi que des exportations de la culture, fonction du rendement, une fumure adaptée peut être nécessaire, principalement phospho-potassique. Divers essais ont montré qu'une fumure azotée pouvait dans certaines conditions donner des résultats positifs. Le haricot est en outre sensible aux carences en divers oligo-éléments, notamment cuivre, molybdène, manganèse, zinc, et peu tolérant à la salinité[26].
95
+
96
+ C'est une plante très sensible au froid ; le feuillage gèle à partir de - 1 °C. Il faut attendre pour la semer que la température moyenne atteigne 15 °C, soit vers la mi-mai (dans l'hémisphère nord), classiquement après les « saints de glace » en France moyenne, plus tôt (fin avril) sous climat méditerranéen, plus tard (fin mai) sous climat continental. Les semis peuvent s'échelonner jusqu'à fin juin ou fin juillet voire début août, selon les régions et les variétés, de manière à permettre la récolte avant les premières gelées. Les fortes chaleurs, plus de 32 °C sont préjudiciables au haricot, faisant avorter les fleurs et les gousses[26].
97
+
98
+ Suivant un dicton de Côte-d'Or :
99
+
100
+ « Sème tes haricots à la Sainte-Croix [14 septembre]
101
+ Tu en récolteras plus que pour toi ;
102
+ Sème les à la Saint-Gengoult [17 janvier]
103
+ T'en donnera beaucoup ;
104
+ Sème les à la Saint-Didier [23 mai]
105
+ Pour un tu en auras des milliers »
106
+
107
+ Le haricot préfère les sols neutres (pH optimum égal à 6,5), mais s'accommode de sols plus basiques.
108
+ Pour une bonne levée, il est nécessaire de ne pas trop enterrer les graines (un proverbe jardinier dit : « le haricot doit voir partir son maître[27] ») et d'éviter les terres trop battantes, en effet, lors de la germination, les cotylédons sont soulevés hors de terre par la croissance de la radicelle.
109
+
110
+ En culture potagère, le semis, en poquets ou en sillons, se fait souvent avec des grains préalablement trempés. Ils lèvent plus ou moins vite, il faut alors biner une première fois puis une seconde 15 jours plus tard en butant les pieds jusqu'au niveau des premières feuilles et en créant une rigole pour l'arrosage. Il peut être utile de pailler [28].
111
+
112
+ En culture de plein champ, l'emploi de semoirs pneumatiques monograines est conseillé pour obtenir une levée régulière ; ils permettent en effet de contrôler de manière précise l'espacement des graines et la densité de semis, facteur important du rendement, ainsi que la profondeur d'enfouissement des graines. La grande culture ne cultive que les variétés naines, car le ramage que nécessitent les variétés grimpantes n'est pas facilement mécanisable.
113
+
114
+ L'arrosage est souvent nécessaire car le cycle de végétation se déroule pendant les périodes les plus chaudes de l'année. Il est préférable de le faire par écoulement direct sur le sol sans toucher les feuilles et les fleurs pour éviter le développement des maladies. En culture de plein champ, l'irrigation par aspersion est cependant pratiquée, de préférence sur des variétés résistantes à l'anthracnose et aux virus.
115
+
116
+ La récolte se fait, suivant les variétés, à partir de 40 jours pour la récolte en gousses immatures, et deux mois et demi à trois mois après le semis pour la récolte en grains secs.
117
+
118
+ Pour la récolte en grains secs, il convient d'attendre que les gousses aient jauni mais de récolter avant qu'elles ne soient complètement sèches, pour éviter leur déhiscence et donc la chute de graines au sol. Le taux d'humidité des graines idéal au moment de la récolte se situe à 15-16 %, alors qu'il s'élève à 50 % à leur maturité physiologique[29].
119
+
120
+ Traditionnellement, les plants de haricots grains sont arrachés, liés et mis à sécher suspendus sous un hangar avant d'être écossés. Le battage s'est effectué à la gaule en frêne et au fléau puis au rouleau en pierre. Ce battage était suivi d'un vannage pour éliminer les impuretés. Vers 1950 sont apparues les batteuses mécaniques[17].
121
+
122
+ Depuis les années 1970, la récolte en gousse des haricots mangetout a également été mécanisée grâce à la mise au point de « récolteuses de haricots mangetout » tractées (latérales) ou automotrices (frontales). Ces machines se composent d'un peigne rotatif ou d'un tambour cueilleur qui travaille de bas en haut. les parties recueillies sont envoyés dans un système de nettoyage qui sépare les gousses des feuilles et autres déchets[26].
123
+
124
+ Chez les Amérindiens, il était traditionnellement cultivé en compagnie du maïs et de la courge (on nomme cette association les Trois sœurs, le premier servant de tuteur au haricot et la courge de couvre-sol, tandis que les nodosités des racines du haricot fixent l'azote de l'air, faisant profiter les trois plantes de cette fertilisation). Le haricot est également réputé être répulsif pour le doryphore.
125
+
126
+ Les cultures de haricots sont sujettes à de nombreuses attaques de ravageurs et maladies qui peuvent entraîner d'importants dégâts en l'absence de moyens de lutte appropriés. On estime ainsi qu'en Afrique tropicale plus de 50 % de la production est perdue chaque année[30].
127
+
128
+ De très nombreux ravageurs sont susceptibles de s'attaquer aux cultures de haricots ainsi qu'aux graines entreposées, notamment des gastéropodes, des insectes, acariens et nématodes.
129
+
130
+ Les escargots et les limaces peuvent détruire complètement les plantules.
131
+
132
+ Le tétranyque tisserand, ou acarien jaune commun (Tetranychus urticae), attaque le feuillage les années sèches, provoquant sa décoloration et l'apparition de taches blanchâtres.
133
+
134
+ La mouche des semis (Phorbia platura), qui s'attaque à diverses plantes potagères et céréales, cause des dégâts sur les plantules par ses larves qui rongent cotylédons et bourgeon terminal, provoquant l'atrophie et la mort des plantes. La lutte nécessite le traitement des semences et du sol par divers insecticides.
135
+
136
+ Le puceron des racines (Triphidaphis phaseoli) affaiblit les plants de haricots et d'autres plantes potagères.
137
+
138
+ La bruche du haricot (Acanthoscelides obtectus Say)[31] est un petit insecte coléoptère dont la larve, qui vit à l'intérieur des graines de haricot entreposées, pouvant provoquer des dégâts importants, lui est spécifique. Cet insecte a besoin d'une température supérieure à 14 °C pour se développer. S'il rencontre des conditions favorables, jusqu'à quatre générations peuvent se suivre dans un stock de graines et plusieurs larves peuvent occuper simultanément le même haricot[32]. La lutte contre ce ravageur nécessite des traitements insecticides tant sur les cultures destinées à la récolte de graines, que sur les graines stockées, par fumigations sous vide.
139
+
140
+ De nombreuses maladies cryptogamiques, bactériennes ou virales sont susceptibles d'affecter les cultures de haricots.
141
+
142
+ L'anthracnose du haricot, due à un champignon filamenteux, Colletotrichum lindemuthianum, provoque des nécroses, sous forme de taches noires sur les feuilles, qui peuvent s'étendre sur les tiges et les gousses. Des variétés résistantes ont été sélectionnées.
143
+
144
+ La graisse du haricot, due à des bactéries dont Pseudomonas syringae pv phaseolicola et Xanthomonas campestris pv phaseoli, se traduit par l'apparition de taches huileuses de couleur jaune-orangé sur les feuilles, les gousses et les graines. La prévention passe par l'utilisation de semences saines.
145
+
146
+ La fonte des semis est imputable à divers champignons. La rouille du haricot est due à Uromyces appendiculatus, la pourriture grise à Botrytis cinerea, la sclérotiniose ou pourriture blanche à Sclerotina sclerotiorum et la maladie du pied du haricot à Fusarium phaseoli. L'oïdium américain du haricot, dû à Erysiphe polygoni, est cantonné aux régions chaudes du nouveau Monde.
147
+
148
+ La mosaïque commune du haricot, due à un virus, est transmise par les semences et par les pucerons. Elle provoque l'apparition sur les feuilles de cloques, plus ou moins décolorées, présentant un aspect de mosaïque, et l'enroulement de l'extrémité des folioles. La lutte passe par le choix de variétés résistantes. La mosaïque jaune du haricot, autre maladie virale, est moins fréquente que la précédente. La mosaïque dorée du haricot est propre à l'Amérique tropicale.
149
+
150
+ La lutte contre les ravageurs et maladies repose sur la combinaison de différentes méthodes : l'emploi de variétés résistantes et de semences saines, indemnes de germes pathogènes, traitées par des fongicides, la vernalisation (passage par une période de congélation ou froid constant)la rotation culturale qui permet d'éviter le retour trop rapide de haricots ou d'autres légumineuses sur la même parcelle, une irrigation maîtrisée et sans excès, l'utilisation d auxiliaires de cultures contre les acariens, ou l'emploi de fongicides et d'insecticides adaptés.
151
+
152
+ Les rendements sont actuellement de 2,5 à 3 tonnes/ha en Poitou-Charentes[33]. Ils sont donnés de 2,68 à 3,88 tonne/ha en 90 à 108 jours par le comité ontarien des légumineuses à grain (Canada) [34].
153
+
154
+ Pour les haricots secs, le rendement moyen au niveau mondial s'établit à 7,4 q/ha (FAO, 2006), à 15 q/ha en Europe et à 10 q/ha en Amérique, mais il peut monter à 50 q/ha pour des haricots grimpants dans les meilleures conditions[30]. Pour les haricots verts les rendements dans des conditions optimum peuvent atteindre 7 à 8 t/ha pour les variétés naines et 14 à 16 t/ha pour les variétés à rames[30].
155
+
156
+ En fin de culture, les haricots laissent des reliquats azotés dans le sol qui risquent d'être lessivés en l'absence de culture successive pendant l'hiver suivant. Des cultures intermédiaires de crucifères ou de graminées sont alors indiquées pour piéger les nitrates[35]. Néanmoins ces reliquats sont sous forme de protéines incluses dans la matière organique et sont beaucoup moins sujets au lessivage hivernal que de l'azote minéral. Les faibles températures empêchent la minéralisation et donc la libération de l'azote minéral, qui peut ainsi être conservé pour la culture suivante qui va l'absorber à partir du printemps.
157
+
158
+ On recense de très nombreuses variétés locales de haricots. Plus de 14 000 cultivars ont été répertoriés. Le principal conservatoire de ces variétés est le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) situé à Cali en Colombie[36].
159
+
160
+ Dans le catalogue européen des espèces et variétés, figurent plus de 1400 variétés inscrites de haricots[37], dont plus de 230 (près de 200 nains et de 40 à rames) pour la France[38] et 115 pour l'Italie. Ces variétés se répartissent en haricots à gousses (dont la gousse est sans parchemin), types filets ou mangetout, ou à grain (dont la gousse est ligneuse car à parchemin), et se distinguent aussi par la couleur des grains ou des gousses.
161
+ En France, pour les jardiniers amateurs près de 30 variétés sont inscrites sur la liste SVI destinée à un usage familial en faibles quantités et une variété est inscrite sur la liste des variétés de conservation (menacée d'érosion génétique) : le « Flageolet blanc des Flandres ».
162
+
163
+ Dans le cadre du Phaselieu Project, une classification européenne des types commerciaux du haricot, qu'il s'agisse de variétés commercialisées ou conservées dans les banques de gènes, a été établie. Elle comprend une cinquantaine de types répartis en neuf groupes selon la couleur des graines : blanc, blanc panaché, crème, brun, jaune, rose, rouge, pourpre et noir[39].
164
+
165
+ Certaines variétés amérindiennes sont toujours disponibles, tel le haricot grimpant Kahnawake, rare et toujours cultivé au sein de communautés, en compagnie de ses sœurs, par des gens dévoués à la préservation de ces plantes traditionnelles.
166
+
167
+ Quelques variétés de haricot grimpant sont cultivées uniquement pour leurs fleurs ou leurs graines décoratives.
168
+
169
+ De nombreux caractères différencient les variétés cultivées de haricot. Il s'agit d'abord de critères relatifs au port de la plante et de critères morphologiques concernant principalement les graines : couleur, taille, forme.
170
+
171
+ Les variétés modernes, qui sont le plus souvent des lignées pures, se distinguent aussi par leur capacité de résistances aux maladies et leurs rendements. La plupart sont maintenant résistantes à l'anthracnose et à la mosaïque commune.
172
+
173
+ La sélection a également porté sur des critères de précocité, de productivité, de groupement de maturité (pour faciliter la récolte mécanisée).
174
+
175
+ Pour les haricots verts, l'absence de fil et de parchemin est une critère important, de même que les caractéristiques de la gousse (finesse, longueur, rectitude et couleur).
176
+
177
+ Ils se différencient par la couleur des grains mais aussi en haricots verts et haricots secs nains ou à rames :
178
+
179
+ Les variétés de haricots verts peuvent se répartir en deux groupes, les haricots filets et les haricots mangetout.
180
+
181
+ Les premiers sont des haricots à fil et à parchemin qui se récoltent à un stade précoce, ce qui permet d'obtenir des haricots « extra-fins ». Passé ce stade, les fils apparaissent et ne permettent plus la consommation en haricots verts. Ces haricots verts classiques sont les plus hâtifs. Les gousses, de section cylindrique, longues, droites, sont généralement vert foncé, parfois panachées de violet ou de pourpre. Ces variétés dont la récolte est toujours manuelle sont réservées aux potagers familiaux ou aux cultures sous serre.
182
+
183
+ Les haricots mangetout sont des variétés sans parchemin qui peuvent être consommées en gousse au stade de la graine presque développée. Les gousses, de section ovale, plus courtes, sont de couleur verte ou jaune (haricots beurre), ou parfois pourpre. Ce sont les plus cultivées par les professionnels.
184
+
185
+ Des variétés plus récentes sont issues de croisements entre les deux groupes et sont appelées haricots filet-mangetout ou « filets sans fil » ou « faux filets ». Les gousses rappellent celles des haricots filets en vert plus clair. L'apparition du fil est plus tardive que chez ces derniers.
186
+
187
+ Ces différentes variétés se classent en outre en variétés naines et variétés à rames (grimpantes).
188
+
189
+ Deux haricots français bénéficient d'une protection au niveau européen, le « coco de Paimpol », AOC/AOP, maintenue par l'association du Coco de Paimpol à Paimpol (Côtes-d'Armor) et le « haricot tarbais » (label rouge et IGP) qui a traditionnellement comme tuteur un plant de maïs, maintenu par l'association interprofessionnelle du haricot tarbais à Tarbes (Hautes-Pyrénées) ;
190
+
191
+ Bénéficient du Label rouge la « mogette de Vendée », le « lingot du Nord », produit dans la vallée de la Lys (département du Nord) et le flageolet, produit dans la même zone que le précédent. Ce haricot à grains verts, appelé « chevrier », trouve son origine à Arpajon (Essonne), ville de son inventeur, Gabriel Chevrier
192
+
193
+ D'autres variétés locales ne bénéficient pas d'appellations officielles, mais sont promues par des associations qui s'efforcent de maintenir leur production et leur qualité, telles que la « mojhette de Pont-l'Abbé-d'Arnoult » (Charente-Maritime), soutenue par la « Confrérie de la Mojhette de Pont-l'Abbé-d'Arnoult », le « haricot de Castelnaudary », ingrédient de base du cassoulet de Castelnaudary, le « lingot du pays ariégeois » et le « haricot maïs du Béarn » voisin du haricot tarbais, mais il est cultivé exclusivement sur du maïs, celui-ci servant de tuteur. Il est l'ingrédient de base de la garbure. Sa promotion est assurée par l'Association des producteurs du haricot maïs du Béarn.
194
+
195
+ Le « haricot de Soissons », haricot à grosses graines cultivé dans l'Aisne qui bénéficie d'une renommée ancienne mais dont la culture a fortement décliné, a été relancée en 2003 par un groupe de producteurs. Il est promu par la « Confrérie gastronomique des compagnons du haricot de Soissons »[43].
196
+
197
+ Plusieurs appellations sont protégées au niveau européen (labels AOP/IGP)[44] :
198
+ En Espagne Faba asturiana, haricots blancs crémeux de grande taille de la variété traditionnelle Granja asturiana, ingrédient obligatoire de la fabada asturiana[45]
199
+ et Judias de El Barco de Avila.
200
+
201
+ En Italie, Fagiolo di Lamon della Vallata Bellunese, Fagiolo di Sarconi et Fagiolo di Sorana.
202
+
203
+ En Grèce Fasolia Gigantes-Elefantes Kastorias (haricots géants-éléphants produits dans la région de Kastoria, Macédoine-Occidentale. Ces haricots géants sont en fait des graines de haricot d'Espagne [46](Phaseolus coccineus) sélectionnées pour leur taille, au moins 1 200 g pour 1000 graines, et 1 800 g pour la catégorie des « éléphants »[47]), Fasolia Gigantes Elefantes Kato Nevrokopiou, Fasolia Gigantes Elefantes Prespon Florinas, Fasolia Koina Mesosperma Kato Nevrokopiou et Fasolia Plake Megalosperma Prespon Florinas.
204
+
205
+ D'autres espèces du genre Phaseolus ou d'autres genres proches sont également appelées « haricots » :
206
+
207
+ En 2006, la production mondiale de haricots, selon les statistiques publiées par la FAO, s'est élevée à 28,6 millions de tonnes, dont 19,6 de haricots secs (68 %), 6,4 de haricots frais (22 %) et 2,6 de haricots verts (9 %)[48]. En 2002, ces chiffres étaient respectivement de 25,7, 18,3, 5,7 et 1,7 million de tonnes. Entre 1961 et 2006, la production totale de haricots a doublé passant de 14,4 à 28,6 millions de tonnes, progressant assez régulièrement au taux de 1,5 % par an.
208
+
209
+ Ces chiffres ne sont pas exhaustifs car ils n'englobent pas la production des jardins familiaux et de certaines cultures vivrières pour l'autoconsommation, notamment dans les pays en voie de développement, qui n'entrent pas dans les circuits commerciaux et sont inconnues des statistiques officielles. Il existe par ailleurs une certaine confusion, car dans certains pays sont considérés comme haricots également les graines de certaines espèces de Vigna (niébé, haricot mungo, haricot azuki…). Les chiffres concernant les haricots frais peuvent concerner soit les grains écossés, soit les gousses entières vendues comme telles sur les marchés.
210
+
211
+ Pour les haricots secs, la production mondiale est estimée à 19,6 millions de tonnes en 2006 (source : FAO). La surface totale consacrée à cette production représentait un peu plus de 26 millions d'hectares pour un rendement moyen de 7,4 quintaux par hectare. Les quinze premiers pays représentent plus de 80 % du total mondial. Les trois premiers, Brésil, Inde et Chine représentent 44 % du total et les six premiers (les précédents plus Birmanie, Mexique et États-Unis) près des deux-tiers.
212
+
213
+ En France (2006), la culture du haricot occupe environ 41 000 hectares pour une production de 413 000 tonnes, soit en moyenne 10 t/ha, due principalement aux haricots verts qui représentent les 3/4 des surfaces et 86 % de la production.
214
+
215
+ Les échanges de haricots secs portent sur environ 2,5 millions de tonnes (FAO, 2005) soit environ 13 % de la production mondiale.
216
+
217
+ Les principaux pays exportateurs sont la Chine, la Birmanie, les États-Unis, le Canada et l'Argentine. Ces cinq pays ont réalisé en 2005 les trois quarts des exportations totales.
218
+
219
+ Les principaux pays importateurs sont l'Inde, les États-Unis, Cuba, le Japon, le Royaume-Uni et le Brésil. Ces cinq pays ont réalisé en 2005 38 % des importations totales. Les deux premiers pays producteurs de haricots secs, le Brésil et l'Inde, ne sont pas autosuffisants et figurent parmi les principaux importateurs. Les États-Unis sont à la fois exportateurs et importateurs.
220
+
221
+ Un phénomène relativement récent est le développement dans certains pays africains de la culture de haricots verts pour l'exportation vers l'Europe. Ce phénomène a concerné d'abord l'Afrique orientale, notamment le Kenya, plus récemment l'Égypte, puis les pays du Sahel et l'Afrique du Nord (Maroc). Cette production trouve place sur le marché grâce à des coûts de production réduits et à la production en contre-saison. Au Kenya les haricots verts d'exportation font vivre plus d'un million de personnes[49].
222
+
223
+ Le haricot commun est une culture vivrière de base dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Afrique.
224
+
225
+ Différents organismes internationaux ont été mis en place pour développer la culture de cette plante et améliorer ses performances nutritionnelles et agronomiques.
226
+
227
+ Le centre international d’agriculture tropicale (CIAT) dont le siège est à Cali (Colombie) est l'un des quinze centre de recherches dépendant du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR). Ses activités sont focalisées sur quatre types de cultures : haricots, manioc, fourrages tropicaux et riz. Il dispose d'antennes en Amérique latine, en Afrique et en Asie.
228
+
229
+ En Afrique, l’Alliance panafricaine de recherche sur le haricot (PABRA, Pan-African Beans Reasearch Alliance) est un consortium formé par plusieurs organismes internationaux de recherches : Eastern and Central Africa Bean Research Network (ECABREN), Southern Africa Bean Research Network (SABRN) et CIAT, qui regroupe dix-huit pays de l'Afrique sub-saharienne (Angola, Burundi, Cameroun, RD Congo, Éthiopie, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mozambique, Rwanda, Afrique du Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe)[50]. L’Alliance vise à améliorer la sécurité alimentaire, les revenus et la santé des agriculteurs pauvres en ressources sur le continent africain.
230
+
231
+ En Europe, le projet Phaselieu (acronyme de Improvement of sustainable Phaseolus production in Europe for human comsumption, amélioration de la production durable de Phaseolus en Europe pour la consommation humaine) avait notamment pour but d'établir un catalogue des ressources génétiques du genre Phaseolus[51]. Ce projet soutenu financièrement par la Commission européenne a pris fin en 2001; il regroupait dix pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) plus Israël.
232
+
233
+ Le haricot commun est l'espèce la plus consommée dans le genre Phaseolus et parmi les « haricots » au sens large. Il constitue un aliment de base pour certaines populations de pays en développement, notamment en Amérique latine et en Afrique orientale. Comme tous les légumes secs, il est nourrissant, énergétique (riche en féculents mais pauvre en graisses) et constitue un ingrédient peu onéreux de nombreuses recettes traditionnelles. Il peut se conserver facilement et très longtemps sous forme de grains secs, qui présentent toutefois l'inconvénient de nécessiter un trempage préalable et une cuisson longue pour être digestes.
234
+
235
+ C'est l'un des légumes les plus consommés au monde. En volume de production, le haricot (y compris haricots verts) arrive au dixième rang des légumes après la pomme de terre, le manioc, la tomate, le chou, l'oignon, l'igname, le concombre, la banane plantain et l'aubergine et la première des légumineuses consommées en légumes secs (hors soja) devant le pois, le pois chiche, le pois à vache (niébé) et la fève[52].
236
+
237
+ En 2000, la consommation moyenne de haricots secs au niveau mondial était estimée à 2,2 kg par habitant et par an, avec de fortes variations selon les continents : Amérique latine, 9,4 kg, Amérique du Nord, 5,5 kg, Afrique, 2,2 kg, Asie, 1,3 kg, Europe, 0,7 kg (source FAO)[53].
238
+
239
+ Dans certains pays du Tiers monde où les haricots sont un aliment de base, la consommation peut être très élevée : jusqu'à 55 kg/an au Rwanda et 66 kg/an dans l'ouest du Kenya[54]
240
+
241
+ En France, et plus généralement en Europe, la consommation de haricots secs a régulièrement décliné au cours du XXe siècle, tandis que progressait celle des protéines animales. Aux États-Unis, on constate, après une baisse de la consommation depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, une nette reprise au début des années 1980, liée entre autres à l'immigration hispanique et à un regain d'intérêt pour les cuisines ethniques. La consommation moyenne s'établit à 3,5 kg par habitant et par an en 1999 contre 2,7 kg en 1989 et 5 kg en 1945[55].
242
+
243
+ C'est une des espèces qui peut concentrer certains métaux lourds, qui devrait donc ne pas être consommée quand la plante a poussé sur des sols pollués par ces métaux, bien que la qualité du sol puisse beaucoup modérer ou encourager le passage de ces contaminants indésirables dans la plante[56].
244
+
245
+ Bien que cela ne soit que rarement connu des humains le haricot ne doit pas être consommé cru ; on observe d'ailleurs que les rats n'attaquent jamais les réserves de haricots, au contraire de celles de céréales ou de la plupart des autres plantes cultivées[57].
246
+ En effet les graines de haricots secs contiennent de la phasine[58] et peuvent de ce fait se révéler toxiques à l'état cru[11]. Cette substance, appelée aussi phytohémagglutinine[59] se retrouve également chez d'autres légumineuses. Elle est particulièrement concentrée dans les graines de haricots rouges. Elle est dégradée par la chaleur et pratiquement éliminée par une cuisson de quinze à vingt minutes[57]. C'est une protéine de la famille des lectines qui a notamment la propriété d'agglutiner les globules rouges. L'intoxication à la phasine se manifeste par des nausées, des vomissements et de la diarrhée. De fait, en 1984, le centre antipoison de Berlin a rapporté que le haricot commun cru (en particulier la consommation de ses gousses) occupait le neuvième rang en termes de fréquence d'intoxication due à une plante, toutes espèces confondues[57].
247
+
248
+
249
+
250
+ Les haricots apportent des protéines, des glucides et des fibres alimentaires, ainsi que des sels minéraux. Ils contiennent très peu de lipides.
251
+
252
+ Les haricots contiennent des oligosaccharides (raffinose, stachyose). Ces derniers, et notamment le stachyose, mal digérés dans l'intestin grêle, sont décomposés par la flore bactérienne du gros intestin et sont la cause de flatulences associées à la consommation de haricots[12]. Dans la Physiologie du goût, Brillat-Savarin écrit : « Anathème sur les haricots ! », qu'il considère, à l'instar de tous les féculents, comme l'une des causes de l'obésité[60] (ce qui n'a pas de justification scientifique à l'heure actuelle). L'inconfort digestif peut être diminué par l'utilisation d'enzymes spécifiques (pratique courante en Amérique du Nord)[61], le trempage préalable des graines, une incorporation graduée dans l'alimentation, et d'autres pratiques alimentaires[62]. Les haricots doivent être évités dans un régime faible en FODMAPs, qui cherche à diminuer l'irritabilité de l'intestin. Comme ils sont riches en glucides complexes, les haricots secs se digèrent lentement et sont considérés comme des sucres lents (index glycémique = 42 - par rapport au pain blanc = 100)[63].
253
+
254
+ Les haricots contiennent un certain nombre de composés anti-nutritionnels : les plus importants sont les phytates, saponines, lectines[64] qui rendent leur digestion difficile. Les graines de haricots secs blancs contiennent aussi de la phaséolamine, un inhibiteur de l'alpha-amylase, enzyme qui permet la transformation de l'amidon en sucre dans l'intestin. Cette protéine est efficace en tant que complément alimentaire destiné à lutter contre l'excès de poids[65].
255
+
256
+ Consommés avant cuisson, les graines et le péricarpe du haricot (Phaseolus vulgaris L.) peuvent provoquer des troubles digestifs (vomissements, diarrhées et altérations de la muqueuse intestinale). Cela est dû à la présence, particulièrement dans les graines de haricots rouges, d'une protéine agglutinant les globules rouges, la phasine ou phytohémagglutinine, qui est inactivée par la cuisson.
257
+
258
+ Comme d'autres légumineuses, les haricots contiennent également des phytoestrogènes.
259
+
260
+ Beaucoup moins chers que la viande, riches en protéines, les haricots sont parfois considérés comme la « viande du pauvre ». Les protéines des haricots sont intéressantes par leur teneur en certains acides aminés essentiels, notamment la lysine, et dans une moindre mesure la méthionine et le tryptophane. Elles complètent heureusement celles des céréales, en particulier du maïs, pauvres en lysine, dans un régime à base de maïs pratiqué traditionnellement chez les Amérindiens[66]. En Amérique centrale, le plat traditionnel mélange riz et haricots (arroz con habichuelas, ou arroz con frijoles en espagnol, arroz e feijão en portugais).
261
+
262
+ Les haricots présentent un intérêt dans l'alimentation humaine. Comme beaucoup de légumineuses à graines, ils apportent un sentiment de satiété. Ils sont riches en fibres et en minéraux. Leur indice glycémique est faible. Leur consommation contribue à faire baisser le taux de cholestérol[67],[68] et le risque d'accident cardio-vasculaire[69].
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264
+ Les haricots sont consommés sous trois formes : en grains secs, en grains frais ou en gousses (haricots verts).
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266
+ Les haricots secs sont le mode de consommation traditionnel, le seul que pratiquaient les Amérindiens qui ont domestiqué la plante. Ne titrant que 12 à 14 % d'humidité, ils se conservent facilement, mais nécessitent un trempage avant cuisson pour les réhydrater. La consommation des haricots secs a beaucoup décliné dans les pays occidentaux. On peut les réduire en farine.
267
+
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+ Les haricots en grains frais et demi-secs (à écosser) sont récoltés avant maturité complète, à environ 50 % d'humidité et souvent vendus en gousses à écosser. Ce sont notamment les flageolets, qui sont souvent vendus en conserve.
269
+
270
+ Les haricots verts sont un légume vert (près de 90 % d'humidité) qui est commercialisé aussi bien en frais qu'en conserves ou en surgelés. Ils se consomment cuits, chauds, comme accompagnement classique de nombreux plats, ou froids, en vinaigrette. La consommation du haricot vert, répandue principalement dans les pays occidentaux, est soutenue par la mode du manger « léger ».
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+ Les jeunes feuilles sont parfois consommées, par exemple en Amérique centrale, ou en Afrique, comme aliment de disette.
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+ Les haricots se cuisinent en plat de légume, en plat composé avec ou sans viande, ou en soupe.
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+ Des préférences marquées, d'ordre culturel, pour la couleur des graines de haricots consommées se manifestent dans les diverses régions du monde. En Europe, et particulièrement en France, la préférence va aux graines blanches ou peu colorées. Ainsi, la plupart des variétés traditionnelles faisant l'objet de protection, type AOC ou IGP, sont des haricots blancs. Ce choix peut s'expliquer par la crainte de toxicité faussement liée à la couleur du tégument, ou par le côté jugé peu appétissant des jus de cuisson[12]. Les Amérindiens n'ont pas sélectionné la plante en fonction de la couleur de la graine et ont toujours consommé des haricots fortement colorés. Ceux-ci sont aussi préférés en Afrique. Selon les pays, la préférence va aux haricots noirs (Brésil, Guatemala, Venezuela), aux haricots rouges (Colombie, Honduras) ou aux haricots bruns (Pérou)[11].
277
+
278
+ Les fanes récupérées après la récolte des graines peuvent servir de fourrage pour l'alimentation du bétail[30].
279
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280
+ Fayot est selon le dictionnaire Larousse au début du XXe siècle un rengagé de la marine. L'origine de cette acception, datée de 1833, serait dans l'analogie entre le marin qui revient à l'armée comme les haricots reviennent au menu[76].
281
+
282
+ Fayot, et son dérivé fayoter, dans le sens de faire du zèle, viendrait de la conduite de certains marins pour être mieux servis en fayots durant les périodes de restriction de vivres.
283
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284
+ L'expression apparaît au début du XXè siècle. Elle fait référence aux voyages au long cours du XVIIIè siècle. Les marins consommaient les provisions du plus périssable à ce qui se conservait le plus longtemps. Les haricots secs n'étaient consommés qu'en dernier. Il était alors urgent de se ravitailler quand les légumes secs s'épuisaient. On disait que les marins naviguaient « sous le Cap Fayot »[17],[77].
285
+
286
+ Courir sur le haricot ou l'haricot signifie importuner[78],[79],[80]. Le sens de l'expression, qui remonte au XIXe siècle[81], fait l'objet d'explications divergentes[82]. En 1901, Aristide Bruant lui donne un sens « obscène » et y donne pour synonymes du haricot l'asperge, le flageolet, le kilomètre et le soissons[83]. Pour Claude Duneton, le haricot désigne dans cette expression « l'orteil [...] ou peut-être le pénis »[84] ; pour Clotilde Dusoulier, la graine de haricot y représente, par analogie avec sa forme, « le cerveau ou l'orteil »[85]. Selon Alain Rey, le mot haricot a « pour valeur dominante graine mûre du haricot blanc ; elle donne naissance par analogie de forme à table haricot au sens argotique d'orteil (1883) d'où pied, qui explique en partie courir, taper, sur le haricot, ennuyer(mais haricot a pu signifier testicule, comme l'atteste haricocèle, nom masculin, testicule atrophié, 1907) »[86].
287
+
288
+ Être logé à l'enseigne des Haricots, c'est-à-dire dans une mauvaise auberge, est une expression argotique du XIXe siècle citée par Alfred Delvau dans son Dictionnaire de la langue verte[87] (1867)[84].
289
+
290
+ Avoir la ligne haricot vert, c'est-à-dire être très mince, est une expression relativement récente (1963)[88].
291
+
292
+ Bohnanza est le nom d'un jeu de société créé par Uwe Rosenberg en 1997. En allemand, « le haricot » se dit die Bohne (du genre féminin): le jeu se compose de « 154 cartes haricot » et de 7 cartes 3ème champ. Bohnanza est édité par Amigo Spiele, et en France par Gigamic
293
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294
+ Le collège des haricots pour le collège parisien Montaigu qui accueille au XVIIIe siècle des étudiants pauvres
295
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296
+ En littérature pour adultes : Le dit du haricot ramé dans Beau François de Maurice Genevoix ; Les haricots de Pitalugue, conte de Paul Arène dans ses Contes de Paris et de Provence (1887) – Pitalugue, paysan à Pertuis, village de Provence dont la spécialité sont les haricots, perd sa semence au jeu et cultive des haricots imaginaires[89]… ; dans Tortilla Flat, John Steinbeck met en scène dans la Californie des années 1930 des paysans pauvres dont les enfants étaient nourris exclusivement de haricots et de tortillas – « Une seule chose pouvait menacer la vie et le bonheur de la famille Cortez : c'était une mauvaise récolte de haricots. »[90]
297
+
298
+ En littérature pour enfants : Jack et le haricot magique, conte anglais sur le thème de l'ogre berné, publié en 1809 dans le recueil des Nursery Tales sous le titre de Jack and the Beanstalk ; La Reine des haricots (The Baked Bean Queen, 1986), par Rose Impey et Sue Potter, trad. en français publiée chez Albin Michel en 1987.
299
+
300
+ En BD :
301
+
302
+ « Ah les haricots coco,
303
+ Ça fait d'la bonne soupe,
304
+ Ah les haricots coco,
305
+ Ça fait du bon friquot. »[91]
306
+
307
+ Voir aussi Les Fayots : chant de marin qui relate le quotidien des marins français du début du XXe siècle[92] ; Les Haricots : chanson créée par Bourvil dans l'opérette La Route fleurie (1952), paroles de Raymond Vincy, musique de Francis Lopez ; La Faim des haricots : chanson des Négresses Vertes…
308
+
309
+ Les haricots du Saint-Sacrement sont variété de haricots blancs présentant au hile une figure brunâtre évoquant le Saint-Sacrement. On les appelle aussi « haricots du Saint-Esprit » ou « Nombril de bonne sœur ». Plusieurs légendes populaires expliquent leur origine. En Franche-Comté, ils seraient apparus sur des pieds de haricots semés dans un jardin dans lequel un homme avait enterré un ostensoir volé dans la chapelle voisine. Près de Brest, pendant la Révolution, un bedeau aurait semé des haricots blancs par-dessus des vases sacrés enfouis pour les cacher ; l'auréole évoquant l'ostensoir serait apparue sur les graines récoltées. En Ille-et-Vilaine, ils seraient apparus dans un champ de haricots à l'endroit qui avait été traversé par un vicaire portant le Saint-Sacrement[93].
310
+
311
+ Il existe de nombreuses foires ou fêtes aux haricots dont les plus connues en France sont celle d'Arpajon[94] et celle de Pont-l'Abbé-d'Arnoult où il existe la Confrérie de la Mojhette de Pont-l'Abbé d'Arnoult[95]. La mogette de Vendée, qui bénéficie du label rouge et d'une indication géographique protégée depuis octobre 2010, a de même ses fêtes et sa confrérie dans cette région[96]. On peut citer également la fête du haricot « Soissons et le haricot magique » organisée depuis 2005 par la ville de Soissons soucieuse de promouvoir le haricot de Soissons[97]. Il existe aussi la fête du Haricot tarbais en septembre[98].
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+ Dans le calendrier républicain français, le 23e jour du mois de Messidor est dénommé jour du Haricot[99].
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+ Article 1
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+ L'anglais (English en anglais ; prononcé : /ˈɪŋ.ɡlɪʃ/) est une langue indo-européenne germanique originaire d'Angleterre qui tire ses racines de langues du nord de l'Europe (terre d'origine des Angles, des Saxons et des Frisons) dont le vocabulaire a été enrichi et la syntaxe et la grammaire modifiées par le français anglo-normand[Note 1], apporté par les Normands, puis par le français avec les Plantagenêt.
6
+ La langue anglaise est ainsi composée d'environ 29 % de mots d'origine normande et française[3],[4]. L'anglais est également très influencé par les langues romanes, en particulier par l'utilisation de l'alphabet latin ainsi que les chiffres arabes.
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8
+ Langue officielle de facto du Royaume-Uni, de l'Irlande et d'autres îles de l'archipel britannique (Île de Man, îles anglo-normandes), l'anglais est la langue maternelle de tout ou partie de la population, et suivant les cas, la langue ou une des langues officielles de plusieurs pays, totalement ou partiellement issus des anciennes colonies britanniques de peuplement, dont les États-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, que l'on réunit sous l'appellation de « monde anglo-saxon », bien qu'il n'existe pas de définition universelle de cette expression.
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+ Il est également langue officielle ou langue d'échange dans de très nombreux pays issus de l'ancien Empire britannique, même en l'absence de population d'origine anglo-saxonne significative (Kenya, Nigeria, Hong Kong, Inde, Pakistan, etc.). Beaucoup de pays dont l'anglais est la langue officielle sont réunis au sein du Commonwealth (bien que pour certains, il ne soit pas l'unique langue officielle). C'est également l'une des vingt-quatre langues officielles de l'Union européenne et l'une des six langues officielles et des deux langues de travail — avec le français — de l'Organisation des Nations unies (ONU).
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+ L'anglais est la langue la plus parlée au monde ; en tant que langue maternelle, il se classe troisième, après le chinois (mandarin) et l'espagnol.
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+ Considérée par beaucoup comme étant la langue internationale prédominante[5], elle est la langue la plus souvent enseignée en tant que langue étrangère à travers le monde[6]. Elle est également la langue la plus utilisée sur Internet[7].
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+ L’anglais est une langue germanique occidentale dont l'origine se trouve dans les dialectes anglo-frisons apportés sur l’île de Bretagne par les tribus germaniques venues s’y installer, et fortement influencée ensuite, surtout au plan lexical, par les langues des colons originaires de Scandinavie, de Normandie (français anglo-normand) et du nord de la France, en général au Moyen Âge, puis par le français moderne. Comme pour d'autres langues, des emprunts au grec ancien et au latin ont enrichi de manière constante le lexique jusqu'à aujourd'hui. Les autres langues romanes, ainsi que les parlers des anciennes colonies britanniques ont influencé l'anglais britannique de manière beaucoup moins significative, mais continuent d'être utilisés dans leurs territoires d'origine.
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+ Traditionnellement, on distingue :
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+ Le développement de l'empire colonial britannique du XVIIe au XXe siècle a entraîné une expansion de l'anglais dans les territoires conquis ou administrés, en Amérique du Nord, Océanie, Afrique et Asie.
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+ L'anglais est au départ une langue germanique, famille au sein de laquelle les langues vivantes les plus proches sont les langues frisonnes et le scots. Elle a néanmoins subi à plusieurs reprises l'influence d'autres langues germaniques comme le vieux norrois, de diverses langues romanes, tel le latin et surtout le français, influence latino-romane que l'on remarque non seulement dans les mots qui sont a priori des emprunts lexicaux (déjà vu ou rendez-vous, expressions françaises utilisées en anglais ; embargo de l'espagnol ; cupola, folio ou stiletto de l'italien), mais encore dans de très nombreux mots à étymon latin (comme expect ← exspectare, school ← schola, ou scuttle ← scutela).
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+ L'anglais est une langue pluricentrique (ou polycentrique), qui n'est régie par aucune autorité linguistique centrale (comme l'Académie française en France), et de ce fait aucune variété n'est considérée comme « correcte » ou « incorrecte ».
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36
+ Il y a une large gamme d'accents parlés dans Le Royaume-Uni et le monde anglophone et, quelquefois, ces accents sont difficile à comprendre même entre les anglophones natifs.[8] Toutefois, bien que la variation des accents diminue en Angleterre, par exemple, les locuteurs natifs sont souvent très fiers de leur accent et de l'identité locale qu'il implique. En effet, les accents peuvent varier sensiblement même entre les villes et les comtés d'une même région. (Pour example, 'Geordies', les gens de Newcastle upon Tyne, auront généralement un accent distinct des anglophones des villes voisines; cette variation comprend l'utilisation de «gan» au lieu de «to go», ou «clarts» au lieu de «mud».)[9]
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+ L'anglais a donné naissance :
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+ L'anglais est aussi la langue officielle de certains villages de la République dominicaine, proches de la frontière haïtienne (où l'on parle un anglais du XIXe siècle, issu d'anciens esclaves des États du sud des États-Unis ayant fui la guerre de Sécession).
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48
+ L'anglais est aussi l'une des premières langues du Belize (avec l'espagnol), du Canada (anglais canadien, avec le français), de l'Inde (hindi et anglais ainsi que 21 autres langues d'État dont le français), de l'Irlande (avec l'irlandais), du Singapour (avec le malais, le mandarin et le tamil), de l'Afrique du Sud (avec le zoulou, le xhosa, l'afrikaans, et le sotho du Nord) et de l'Égypte.
49
+
50
+ C'est la langue non officielle la plus utilisée en Israël et aux Émirats arabes unis (langue de communication de la population à 74 % étrangère). C'est une langue usuelle dans l'île de Saint-Martin relevant pour partie de la République française et pour partie du royaume des Pays-Bas.
51
+
52
+ À Hong Kong, c'est une langue officielle et largement utilisée dans le monde des affaires. Apprise dès l'école maternelle, elle est la langue d'instruction de quelques écoles primaires, de nombreuses écoles secondaires et de toutes les universités. Un nombre important d'étudiants acquièrent un niveau de locuteur anglophone. Cette langue y est si largement utilisée qu'il est inadéquat de dire qu'elle n'est qu'une seconde langue ou une langue étrangère.
53
+
54
+ En Thaïlande, l'anglais est également utilisé pour les affaires mais après le chinois.
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+ Au Viêt Nam, 6,5 % de la population parle l'anglais à des degrés divers (locuteurs en seconde langue, locuteurs partiels)[réf. nécessaire].
57
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58
+ L'influence de l'anglais croît depuis plusieurs décennies du fait de la mondialisation des échanges commerciaux et technologiques, dominés par de grandes puissances parlant cette langue, le Royaume-Uni et les États-Unis en particulier. Écrivant en 1989, Maurice Pergnier[12], évoque cette situation en ces termes :
59
+
60
+ « La suprématie socio-économique des États-Unis, d'où découle une puissante hégémonie culturelle, a fait de l'anglais, en quelques décennies, la langue de communication universelle incontestée. Il n'y a guère de précédents (…) si on excepte le cas (…) du latin, de la fin de l'Antiquité à la Renaissance. »
61
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62
+ La prédominance de l'anglais a remplacé celle du français au XXe siècle, à la suite des deux guerres mondiales dont la France est sortie exsangue et du renforcement du poids politique et économique des États-Unis.
63
+
64
+ L'opinion selon laquelle l'anglais serait la langue de communication universelle incontestée, ainsi que le choix le plus adapté d’un point de vue économique en matière de communication internationale, est très vivement contestée (voir Rapport Grin et espéranto)[13].
65
+
66
+ L'anglais occupe des positions de plus en plus fortes dans le monde, et en particulier en Europe. Le linguiste Claude Hagège estime que la raison en est le développement considérable, dans l'Europe contemporaine, de l'économie libérale, dont l'anglais est le support. À l'origine des assises libérales de l'anglais, une solidarité naturelle unit la langue anglaise et l'idéologie libre-échangiste, qui a dominé la conception anglaise des relations humaines et commerciales depuis David Hume (1740) et Adam Smith (1776), lesquels ont inspiré les doctrines libérales de David Ricardo (1817) et John Stuart Mill (1848)[14].
67
+
68
+ Toutefois, la démographie des pays anglo-saxons étant moins dynamique que celle de certains pays émergents, la part de la population mondiale ayant l'anglais pour langue maternelle pourrait diminuer, passant de 9 % en 2000 à 5 % d'ici 2050[15], alors que selon les projections effectuées par les Nations unies en 2002, la part de la population francophone pourrait passer de 3 % de la population mondiale en 2000 à 7 % en 2050[16]. En 2060, la population appartenant aux pays où l’anglais a le statut de langue officielle (« l'espace anglophone ») atteindra quatre milliards d’individus, les cinq principaux espaces linguistiques suivants seront le français (850 millions), l'hindi (700 à 800 millions), l'arabe (700 millions), l'espagnol (600 millions) et le portugais (350 millions)[17].
69
+
70
+ Claude Truchot estime que l'usage de termes anglais dans le discours, qui est une pratique qui s'est renforcée depuis une quinzaine d'années, revêt une dimension idéologique, dans la mesure où son objectif est d'exprimer la modernité et l'internationalité en évitant l'usage de la langue maternelle[18].
71
+
72
+ Un certain nombre de multinationales ont refusé l'hégémonie de l'anglais comme l'illustrent les propos de Jean-François Dehecq, PDG de Sanofi Aventis, tenus lors d'un entretien accordé au journal L'Expansion (27 juin 2005) qui lui avait demandé quelle était la langue utilisée dans son groupe, celui-ci répondit : « Ce n’est sûrement pas l’anglais. Une multinationale est une entreprise dans laquelle chacun peut parler sa langue. Dans une réunion, c’est du cerveau des gens dont on a besoin. Si vous les obligez à parler anglais, les Anglo-Saxons arrivent avec 100 % de leurs capacités, les gens qui parlent très bien, avec 50 %, et la majorité, avec 10 %. À vouloir tous être anglo-saxons, il ne faut pas s’étonner que ce soient les Anglo-Saxons qui gagnent ».
73
+
74
+ L'emploi de mots anglais est notable dans des secteurs comme l'informatique, les télécommunications comme le fut (et l'est toujours, d'ailleurs) l'italien pour la musique classique. Mais les nouvelles technologies (DVD multi-langues, mondialisation de l'internet) et l'adaptation des entreprises à leurs clients (CNN diffusant en plusieurs langues, Microsoft fabriquant le logiciel Windows en plusieurs langues) ont porté un coup relatif à cette domination de l'anglais. L'anglais est depuis 1951 la langue utilisée dans l'aviation, sur décision de l'OACI. De plus en plus de travaux de recherches scientifiques (thèses, études, etc.) sont rédigés en anglais ou font l'objet d'une traduction dans cette langue.
75
+
76
+ Dans certains États non anglophones, l'anglais est devenu langue officielle dans une partie de l'enseignement supérieur. En Suisse, l'anglais est devenu une langue d'enseignement pour certains cours spécifiques, principalement dans des facultés scientifiques et techniques au niveau du Master universitaire. Les langues d'enseignement demeurent toutefois très largement les langues nationales officielles qui ont cours en Suisse, à savoir l'allemand, le français ou l'italien[19].
77
+
78
+ Au cours du XXe siècle, l'anglais a acquis dans le monde la place de la langue la plus fréquemment utilisée dans les rencontres internationales, même si le multilinguisme reste la norme. Alors que le français était jusqu'à la Première Guerre mondiale la langue privilégiée des relations diplomatiques et des relations contractuelles, l'importance croissante des États anglophones dans les relations internationales a favorisé l'emploi de l'anglais au détriment du français ou de l'allemand.
79
+
80
+ L'anglais est la seconde langue, officielle ou de facto, de très nombreux États, dont certains à forte croissance démographique (comme le Nigeria ou l'Ouganda). C'est la langue étrangère la plus apprise au monde, avec un nombre toujours croissant d'apprenants[Note 2].
81
+
82
+ Certains chercheurs[réf. nécessaire] s'inquiètent du risque d'évolution non maîtrisée de la langue (changement de sens des mots, simplifications grammaticales, modification de la prononciation) en constatant le poids croissant du nombre de locuteurs ne maîtrisant que peu ou mal la langue par rapport au nombre de locuteurs instruits ayant l'anglais pour langue maternelle.
83
+
84
+ Selon le service de la recherche pédagogique de Hanovre, il existe un décalage important dans l'apprentissage de l'anglais comme seconde langue entre le niveau qu'estiment posséder les utilisateurs et leur véritable maîtrise. Ainsi, il a été demandé à des élèves qui pratiquaient depuis 8 à 10 ans d'estimer leur niveau de compétence : 34 % ont répondu « très bien », 38 % ont répondu « bien » ; en revanche, à la suite d'un test d'évaluation on s'est rendu compte que seulement 1 % des étudiants maîtrisaient très bien l'anglais, et seulement 4 % le maîtrisaient bien[20],[21].
85
+
86
+ Dans le cadre d’une étude réalisée en 2000 et publiée dans le numéro 26-27, 2002, de Läkartidningen, revue spécialisée destinée aux médecins suédois, 111 médecins généralistes danois, suédois et norvégiens ont lu le même article synoptique pendant 10 minutes. La moitié l’a lu dans sa langue maternelle, l’autre moitié en anglais. Des questions étaient posées tout de suite après la lecture. En général, tous les médecins danois, norvégiens et suédois sont relativement à l’aise avec la langue anglaise grâce à l’enseignement reçu à l’école et grâce également à la télévision, au cinéma et aux chansons. De plus, leur langue est apparentée à l’anglais. Ils lisent également des ouvrages d’études en anglais, sont abonnés à des revues médicales en anglais. Dans le cadre de cette étude, les médecins avaient indiqué qu’ils comprenaient tous l’anglais. 42 % d’entre eux avaient même signalé qu’ils lisaient chaque semaine des communiqués en anglais. Cette étude a révélé que les médecins qui avaient lu le texte en anglais avaient perdu 25 % des informations par rapport au même texte lu dans leur langue maternelle.
87
+
88
+ Dans un discours prononcé aux États-Unis en 2000, Margaret Thatcher liait la domination de l'anglais à la domination politique et économique de ce pays[22] : « Au XXIe siècle, le pouvoir dominant est l'Amérique, le langage dominant est l'anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon »[23].
89
+ On peut d'ailleurs noter qu'en 2005 les États-Unis se sont vigoureusement opposés à l'adoption par l'Unesco de la convention sur la diversité culturelle[24]. Ceci semble révéler une volonté d'imposer l'anglais au niveau international.
90
+
91
+ Certains chercheurs dénoncent cette domination croissante[25], qu'ils qualifient d'impérialisme linguistique[Note 3], et les risques qui, selon eux, peuvent en découler, notamment le risque d'hégémonie (l'anglais prend la place d'autres langues) ou de sélection sociale (il faut parler anglais pour faire partie de l'élite).
92
+
93
+ C'est dans cette perspective qu'est décerné en France le prix de la carpette anglaise destiné à critiquer les personnalités françaises ayant mis un zèle particulier dans l'emploi injustifié de l'anglais. Ainsi en 1999, Louis Schweitzer, l’ex-PDG de Renault, avait reçu ce prix pour avoir décidé que les communications entre les cadres de sa multinationale se feraient exclusivement en anglais. Cependant en avril 2001, l’AFP informait qu’il abandonnait cette voie et reconnaissait que l'anglais fut plus un handicap qu'une aide : « La langue a été une difficulté un peu supérieure à ce que nous pensions. Nous avions choisi l’anglais comme langue de l’alliance mais cela s’est avéré un handicap avec un rendement réduit de part et d’autre ».
94
+
95
+ En particulier depuis le 1er mai 2008, le Protocole de Londres impose de connaître l'anglais ou l'allemand pour ne pas enfreindre la loi sur les brevets[réf. nécessaire], ce qui contreviendrait à la constitution française qui définit le français comme langue nationale.
96
+
97
+ Il existe des études, telles le rapport Grin, qui cherchent à quantifier cette influence et à évaluer certaines solutions alternatives dans le cadre de la politique linguistique de l'Union Européenne.
98
+
99
+ L'importance prise par l'anglais américain traduit la puissance économique et politique des États-Unis, et leur influence dans le monde, bien plus que celle du Royaume-Uni, berceau de la langue anglaise. Elle s'accompagne plus généralement d'une influence socioculturelle, qui s'exerce, outre la langue, par l'apprentissage de codes sociaux et par le cinéma[26]. Elle peut ainsi avoir un impact non négligeable sur les modes de vie des pays non anglophones, au travers du phénomène d'américanisation[Note 4].
100
+
101
+ L'anglais utilise l'alphabet latin (avec, anciennement, des lettres comme ð ou þ ; voir l'histoire de la langue anglaise). Il n'utilise des signes diacritiques que pour écrire les mots d'origine étrangère ; toutefois le tréma est utilisé dans certains textes pour indiquer qu'une deuxième voyelle ne fait pas partie d'un digramme. Par exemple, on trouve parfois coöperate, bien que les graphies cooperate ou co-operate soient plus fréquentes[27].
102
+
103
+ Son orthographe découle d'un long processus historique et il n'y a souvent plus de correspondance exacte entre celle-ci et la prononciation actuelle.
104
+
105
+ À partir du XVIe siècle plusieurs personnes ont proposé de simplifier l’orthographe de l’anglais[28] ; quelques-unes, dont Benjamin Franklin[29] et George Bernard Shaw, ont même proposé une écriture phonétique, mais sans succès. Le mot fictif ghoti qui se prononce comme le français « fiche » a été utilisé comme exemple de l’inadéquation de l’orthographe actuelle.
106
+
107
+ Les symboles dans la liste ci-dessous sont ceux de l'alphabet phonétique international tels qu'ils sont utilisés pour la transcription de l'anglais (sauf aux États-Unis) par la plupart des dictionnaires, spécialisés ou non, depuis la fin des années 1970.
108
+
109
+ Les séquences appelées triphtongues sont en fait quelquefois constituées de deux syllabes : à savoir une diphtongue suivie de /ə/.
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111
+ Le tableau ci-dessous présente le système des consonnes de l'anglais avec les symboles de l'alphabet phonétique international (API).
112
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+ Lorsqu'une case contient deux sons, celui du haut est « sourd » ou « non-voisé », celui du bas est « sonore » ou « voisé ».
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+ Selon Jean-Pierre Cléro[30] et Sandra Laugier, certaines caractéristiques de la grammaire anglaise, correspondant à un refus des constructions linguistiques issues de la spéculation philosophique et à la préférence pour la langue ordinaire, rendent cette langue souvent difficile à traduire. Cette intraduisibilité (en particulier vers le français), qui joue un rôle crucial dans le processus d'universalisation d'une langue apparemment simple et universelle, peut être structurée autour de quelques points majeurs[31].
116
+
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+ Ces possibilités favoriseraient un langage philosophique stylistiquement neutre et apparemment traduisible de façon transparente. En réalité, la nécessité d'utiliser des constructions plus lourdes pour la traduction encourage à écrire directement en anglais pour éviter l'emploi d'un vernaculaire technique indigeste. C'est ainsi son intraduisibilité, et non sa transparence, qui favorise l'universalisation de l'anglais.
118
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119
+ Contrairement à d’autres langues, il n'existe pas d’organisme qui recense officiellement les mots anglais. Comme par ailleurs l’importance actuelle de cette langue dans la recherche scientifique fait que de nombreux mots sont créés tous les jours (certains promis à une large diffusion, d’autres restant d’usage confidentiel), il n’existe pas de liste complète. Le dictionnaire Oxford English Dictionary, un des plus complets, recense plus de 600 000 entrées, y compris des mots désuets, des mots techniques et des mots de dialectes locaux. Ce nombre semble confirmé par le Webster's Third New International, qui recensait 450 000 mots en 1961. Cependant, leurs entrées ne coïncident pas entièrement et on estime qu’en les combinant on atteindrait 750 000 mots, total qui est supérieur à celui constaté dans d'autres langues[36].
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+
121
+ Cette large base lexicale provient en grande partie de l'emprunt par l'anglais, à partir de la conquête normande, de nombreux mots franco-normands. On a pu estimer qu'au XIIIe siècle 10 000 de ces mots environ avaient été importés[37]. Souvent, ils dupliquaient les mots d'origine anglo-saxonne déjà existants : dans certains cas, l'un des deux mots supplanta l'autre, alors que dans de nombreux autres cas les deux continuèrent à coexister, amenant à une juxtaposition de mots différents relatifs à une même notion mais avec des sens légèrement différents. Ainsi, à côté de house, mot d'origine germanique (à rapprocher de l'allemand Haus), qui signifie « maison », on trouve mansion, mot d'origine franco-normande qui désigne une « grande demeure », un « manoir »[37], ou encore freedom et liberty, deux mots très proches, le premier ayant un sens général et le second faisant référence à un système politique de droits et de devoirs[38]. De même, on trouvera des paires de mots issues de groupes linguistiques différents, telles que moon et lunar, tooth et dentist, weapon et armament.
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+ En 1973, Thomas Finkenstaedt et Dieter Wolff, en se basant sur les 80 000 mots du Shorter Oxford Dictionary (3e édition), ont établi dans Ordered Profusion la répartition suivante[39]:
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+ Ces estimations doivent être prises avec beaucoup de prudence car de nombreux mots sont entrés dans l'anglais par l'intermédiaire d'une autre langue (par exemple des mots latins via le franco-normand). Ces problèmes de définition conduisent à des appréciations différentes. Ainsi la linguiste française Henriette Walter affirme de son côté que plus des deux tiers des mots anglais sont d'origine française, alors que les emprunts du français à l'anglais ne dépassent guère plus de 4 %[40]. L'abondance de termes, même courants, issus du français explique qu'une bonne partie du vocabulaire soit plus accessible aux francophones qu'aux locuteurs de langues pourtant germaniques comme le néerlandais, l'allemand ou les langues scandinaves. On compte des mots tirés de l'ancien français (enjoy, challenge, bacon), mais aussi du français moderne voire contemporain (façade, restaurant, encore). Certains mots ont même été empruntés puis réempruntés : « challenge » est un mot français d'origine anglaise (a challenge), issu lui-même de l'ancien français chalenge[41] ; bacon également, sorti de l'usage du français au XVIe siècle et revenu « fumé » d'outre-Manche à la fin du XIXe siècle[42], etc. Selon Melvyn Bragg, auteur de The Adventure of English, l'anglais qui comptait avant l'invasion normande de 1066 quelque 25 000 à 30 000 mots, s'est enrichi au cours des deux à trois siècles suivants d'environ 10 000 à 12 000 mots d'origine française[43].
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+
127
+ À noter donc un nombre considérable d'emprunts au français qui ont conservé leur orthographe d'origine (justice, miracle, date, silence, machine, regret, surprise, empire, queue, table, intelligent, centre, force, science, nature, portrait, culture, point, royal, image, attention, lion, double, muscle, message, amusement, secret, prairie, journal, saint, page, police...)[44] mais sont prononcés différemment ; également un très grand nombre de mots issus de l'ancien français qui sont restés tels quels en anglais comme chief[45] (devenu chef en français moderne), isle[46] (devenu île) ou encore forest[47] (devenu forêt), hospital[48] (devenu hôpital), ainsi que quest[49], conquest, request, tempest[50], arrest[51] qui ont perdu le « s » en français moderne, « remplacé » par un accent circonflexe ; mais aussi people, issu de l'une des variantes en ancien français (et normand)[52] du mot peuple[53].
128
+
129
+ On peut également évoquer la présence dans la langue anglaise de termes provenant du français mais qui ont cependant disparu de celui-ci alors qu'il évoluait, comme le mot fame[54] signifiant « célébrité », qui n'existe plus en français moderne tout en demeurant présent dans l'adjectif fameux, dont le sens a peu à peu évolué, ou comme quiet[55], disparu du français moderne, tout en y perdurant aux travers du nom quiétude, de son contraire inquiet et du nom dérivé inquiétude. Enfin, notons que de très nombreux verbes anglais sont issus (ou dérivent) du français comme to change, to charge, to employ, to declare, to envoy, to maintain, to claim, to imagine[56], etc. Et des mots décrits comme anglais ne sont parfois que des termes issus du fran��ais lui revenant, à l'image du mot sport, provenant en fait de l'ancien français desport[57] ou encore suspense, issu de l'anglo-français suspens[58] (comme dans en suspens), lui-même provenant du vieux français sospense signifiant « report », « ajournement », « suspension ».
130
+
131
+ Le Français recèle des mots d'origine germanique (francique). Dans le cas du normand viennent se surajouter des termes d'origine scandinave. Ainsi, paradoxalement, nombre de mots anglais issus du normand ou du français sont d'origine germanique, bien qu'ils aient une apparence latine (voir list of English Latinates of Germanic origin (en)).
132
+
133
+ L'apport du vieux norrois, consécutif aux raids et aux peuplements vikings ayant eu lieu de la fin du VIIIe siècle à la fin du Xe siècle, est assez faible numériquement mais a donné à l'anglais moderne certains de ses mots les plus courants : skirt, sky, skin, both, same, get, again, cake, knife, etc[59] et a influencé la phonétique, par exemple : give au lieu de ġi(e)f-an (ġ = y), sister au lieu du vieil anglais sweoster[60].
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+ Les emprunts aux langues celtiques sont extrêmement peu nombreux : David Crystal estime qu'ils ne dépassent pas deux douzaines, ce qui est curieux s'il est vrai que ces langues dominaient les îles Britanniques avant l'arrivée des Saxons. Quelques mots subsistent en anglais moderne, comme crag (rocher) ou galore (en abondance), parfois dans des dialectes régionaux et surtout dans des noms de lieux (London, Thames, Kent). On retrouve des racines celtes comme bre et pen (colline), coombe ou combe (vallée), tor (rocher) (dans Torquay), don (rivière) (dans Doncaster), etc.[61].
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+ Bien que l'anglais ait absorbé de nombreux mots d'origine étrangère, le cœur du lexique reste anglo-saxon : les 100 premiers mots du Corpus d'anglais américain de l'université Brown, assemblé dans les années 1960, sont anglo-saxons. Les mots les plus courants de la langue anglaise (mots grammaticaux comme in, the, be, ou lexicaux comme father, love, name, etc.) sont des mots d'origine anglo-saxonne[62].
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+ Phaseolus vulgaris
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+ Espèce
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+ Classification phylogénétique
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+ Le Haricot, ou Haricot commun (Phaseolus vulgaris L.), est une espèce de plantes annuelles de la famille des Fabaceae (Papilionacées), du genre Phaseolus, couramment cultivée comme légume ou légumineuse. On en consomme soit le fruit (la gousse), haricot vert ou « mange-tout », soit les graines, riches en protéines. Le terme « haricot » désigne aussi ces parties consommées, les graines (haricots secs) ou les gousses.
8
+
9
+ Cette plante, originaire d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud (Andes), joue un rôle important dans l'alimentation humaine comme source d'amidon (féculent), de protéines et dans la fixation biologique de l'azote. Elle fait l'objet de culture vivrière dans certaines régions d'Afrique et d'Amérique latine, tandis que dans les pays développés, à côté d'une production limitée dans les jardins familiaux, s'est développée une culture en plein champ produisant soit des haricots secs pour la conserverie, soit des haricots verts. Ces derniers, dont la consommation s'est développée depuis le début du XXe siècle, s'intègrent mieux dans la recherche d'une alimentation plus légère. Haricots secs comme haricots verts peuvent soit être nains (et c'est la forme privilégiée en grande culture), soit être à rames donc grimpants avec nécessité de tuteurs.
10
+
11
+ Le Haricot commun appartient au genre Phaseolus, section Phaseolus[1].
12
+
13
+ La première description botanique du Haricot commun, sous le nom de Smilax hortensis, est due aux botanistes Tragus et Fuchs en 1542.
14
+ Dans Species Plantarum de 1753, Carl Linné a classé les haricots connus à son époque sous les genres Phaseolus et Dolichos. Il répertorie 11 espèces de Phaseolus[2] dont 6 espèces cultivées et 5 espèces sauvages. Après diverses révisions taxonomiques, The Plant List[3] a conservé trois noms d'espèce de Linné ( 1) P. vulgaris, le haricot commun, 2) Phaseolus coccineus, le haricot d'Espagne, 3) Phaseolus lunatus, le haricot de Lima et traité les autres binômes comme non acceptés, non résolus ou bien les a reclassé dans les genres Vigna, ou Glycine. Actuellement, les haricots d'origine asiatique du genre Phaseolus ont été transférés au genre Vigna, si bien que l'adoption d'une conception restrictive du genre Phaseolus en fait un genre homogène et exclusivement américain[4].
15
+
16
+ Ces deux variétés correspondent à deux écotypes, qui sont liés aux groupes méso-américain (vulgaris) et andin (aborigineus), difficiles à inter-croiser. Ce début de spéciation[5] est le signe qu'ils ont été domestiqués anciennement. La variété aborigineus se distingue notamment par des grains plus gros.
17
+ Il existe également de nombreux cultivars obtenus par croisements ou sélections horticoles, qu'il ne faut pas confondre avec les variétés spontanées.
18
+
19
+ Comme pour la plupart des espèces du genre, le génome du haricot comprend 11 paires de chromosomes (2n=22). Avec 625 Mpb par génome haploïde, c'est le plus petit de la famille des légumineuses[6].
20
+
21
+ Le haricot est une plante herbacée, annuelle, qui peut prendre plusieurs types de port selon les variétés. On distingue deux grands groupes, les haricots grimpants (dits haricots à rames), au port volubile, qui sont proches du type original, et les haricots nains à port érigé et plus ramifié. Le port de la plante est principalement déterminé par son génome, mais les conditions écologiques aux différents stades phénologiques peuvent l'influencer. Ainsi, une température chaude (30 °C) au stade de la première feuille trifoliolée déclenche toujours le port volubile[7]. On peut également obtenir des plantes à port intermédiaire.
22
+
23
+ Le Haricot a une racine principale non dominante qui est très rapidement complétée de racines latérales. Les racines peuvent atteindre un mètre de profondeur si le sol s'y prête[8]. Elles sont le siège du phénomène de « nodulation », les nodules étant des excroissances provoquées par l'infestation par des bactéries du genre Rhizobium. Ces bactéries vivent en symbiose avec la plante : elles reçoivent par la sève des hydrates de carbone et lui fournissent de l'ammonium synthétisé à partir de l'azote atmosphérique. Les principales espèces nodulant le haricot sont Rhizobium etli et Rhizobium phaseoli. Les conditions optimales pour le développement des nodosités sont une température de 25 à 30 °C et un pH de 6 à 7. La quantité d'azote fixée peut atteindre 200 kg à l'hectare[9].
24
+
25
+ Les tiges grimpantes sont peu ramifiées et s'enroulent autour de leur support dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (tiges volubiles « sinistrorses »[10]). Elles peuvent atteindre deux à trois mètres de haut. Les types nains sont plus ramifiés, prenant un port buissonnant ou dressé, de 40 à 60 cm de haut. Ils se prêtent mieux à la mécanisation des cultures.
26
+
27
+ Les feuilles adultes sont pétiolées, alternes et composées trifoliées, de couleur verte ou pourpre[11]. Les folioles ont une forme ovale-acuminée, presque losangée et ont de 6 à 15 cm de long sur 3 à 11 cm de large. Les pétioles, renflés à la base (coussinet foliaire ou pulvinus) sont munis de stipules, et de petites stipules ou stipelles se trouvent à la base des pétiolules supportant les folioles. Les deux feuilles primordiales qui apparaissent immédiatement au-dessus des cotylédons sont entières et opposées.
28
+
29
+ Les fleurs sont groupées en grappes déterminées (racèmes) de 4 à 10 fleurs, naissant à l'aisselle des feuilles.
30
+ Ce sont des fleurs hermaphrodites, zygomorphes, au calice formé de cinq sépales soudés présentant cinq dents regroupées en deux lèvres, à la corolle caractéristique dite « papilionacée, formée de cinq pétales inégaux et très différenciés : l'étendard est le pétale postérieur très développé et redressé, les ailes sont les deux pétales latéraux extérieurs, et la carène est formée des deux pétales inférieurs, partiellement soudés et recouverts par les ailes. La couleur des pétales varie du blanc verdâtre au carmin.
31
+
32
+ Les étamines, au nombre de dix, sont dites diadelphes, c'est-à-dire organisées en deux groupes : neuf d'entre elles sont soudées par le filet, la dixième étant libre.
33
+
34
+ L'ovaire, supère, est formé d'un seul carpelle à placentation pariétale. Les ovules sont fixés sur la suture ventrale.
35
+
36
+ Les fleurs étant fermées (cléistogamie), la fécondation est principalement autogame. Ce caractère facilite la sélection de lignées pures et le maintien de variétés stables.
37
+
38
+ Les fruits sont des gousses déhiscentes, appelées également « cosses », de forme et de longueur variable. En particulier leur section peut être cylindrique, ovale ou aplatie (haricots plats). Chez certaines variétés, se développent des structures fibreuses qui forment à un stade de maturité plus ou moins avancé le « fil » et le « parchemin ». Les variétés à parchemin ne peuvent être consommées qu'en grain, ou en haricots verts à condition de récolter les gousses très jeunes (haricots « filets »). Celles dépourvues de parchemin sont dites « mangetout » et produisent des haricots verts consommables à un stade de maturité plus avancé correspondant au début de la formation des graines[8].
39
+
40
+ Chaque gousse contient 4 à 8 graines de taille, forme et couleur variable. La forme la plus commune est dite « réniforme », typique des haricots, mais on peut rencontrer des grains plus sphériques (d'où les appellations locales de « pois » données à certaines variétés). Les graines sont plus ou moins grosses, les plus grosses ayant été sélectionnées dans les variétés à écosser. Chez les variétés cultivées, on compte de 14 à 80 graines pour 100 g et 730 à 850 graines par litre[8]. La couleur des graines va du blanc au noir en passant par le rouge et les couleurs panachées. Les flageolets se distinguent par leur couleur verte. Ce sont des graines exalbuminées, c'est-à-dire sans albumen, qui contiennent un embryon à deux cotylédons volumineux dans lesquels s'accumulent les réserves nécessaires à la croissance future de la plantule avant que le relais soit pris par les premières feuilles chlorophylliennes.
41
+
42
+ Les graines peuvent garder leur faculté germinative de 3 à 5 ans. La germination des haricots est dite « épigée ». Tandis que la radicule s'enfonce dans le sol, la croissance de l'hypocotyle entraîne les cotylédons qui se déploient hors du sol. De ce fait la plante apprécie les sols légers qui favorisent une bonne levée. Les cotylédons ne sont jamais chlorophylliens et gardent leur couleur blanche, sauf dans des variétés de flageolets verts.
43
+
44
+ La domestication du haricot commun serait intervenue dans deux centres distincts, d'une part en Amérique centrale (variété vulgaris) et d'autre part en Amérique du Sud dans la région andine (variété aborigineus). Les variétés méso-américaines se distinguent de celles des Andes, notamment par la taille des grains, plus gros chez ces dernières[12].
45
+
46
+ Sa première apparition dans des sites archéologiques est datée de 7000 ans av. J.-C. au Pérou, de 4000 ans av. J.-C. au Tamaulipas (nord-est du Mexique) et de 3000 ans av. J.-C. à Tehuacán (sud-est de Mexico)[13].
47
+
48
+ Le centre mésoaméricain, zone où la quasi-totalité des espèces de haricots ont été retrouvées à l'état sauvage, semble le centre principal de diffusion des haricots et le centre où s'est formé le complexe haricot-maïs-courge (les « trois sœurs » des peuples amérindiens), qui s'est ensuite diffusé vers le Nord[14].
49
+
50
+ La première introduction du haricot en Europe serait due à Christophe Colomb qui le découvrit à Nuevitas (Cuba) lors de son premier voyage en octobre 1492[12]. Par la suite d'autres explorateurs le découvrirent en divers points d'Amérique du Nord et du Sud. La diffusion de la plante en Europe se serait faite par le Vatican. C'est Catherine de Médicis qui l'aurait introduite en France à l'occasion de son mariage avec le roi Henri II en 1533[15]. Dès le XVIe siècle, des navigateurs portugais l'ont introduit en Afrique et en Asie.
51
+
52
+ Le haricot, facile à cultiver et produisant des graines de bonne taille et de longue conservation, a connu rapidement un grand succès en Europe, où il s'est diversifié en d'innombrables variétés locales, se substituant partiellement ou totalement à d'autres légumineuses anciennes (pois chiches, lentilles, dolique mongette). Il s'est également bien implanté en Afrique orientale, notamment dans la région des Grands Lacs (Kenya, Ouganda, Tanzanie) où il retrouvait des conditions écologiques proches de celles des montagnes andines. Cette région est aussi devenue un centre de diversification et le haricot y est encore de nos jours un aliment de base des populations rurales. La plante ne s'est par contre pas imposée en Asie tropicale, face à des légumineuses mieux adaptées au climat telles le haricot mungo et le lablab (appelé « pois antaque » à la Réunion).
53
+
54
+ Le nom de haricot était « ayacotl » en nahuatl, la langue des Aztèques et « purutu » en quechua, la langue des Incas. Pour sa part, Jacques Cartier rapporte que les Iroquoiens du Saint-Laurent le nommaient Sahé.
55
+
56
+ L'Europe connaissait la dolique ou dolique mongette dont le nom grec était Phaseolus. Le haricot lui doit son nom savant Phaseolus, son nom régional de mongette ou mogette et son nom familier de fayot[16]. Dès 1585, Castor Durante, médecin et botaniste italien, écrit araco pour des haricots[17]. Ce nom italien araco, qui n'est plus usité, est à rapprocher du aracos cité par Pline l'Ancien, et du arachos cité par Théophraste, et désignait probablement une autre légumineuse européenne, vesce ou gesse, connue, cultivée et cuisinée bien avant l'arrivée du haricot en Europe. D'ailleurs, à la fin du XVIIe siècle, le botaniste Joseph Pitton de Tournefort l'associe à une graine ronde anciennement cultivée en Italie nommée arocatus[18].
57
+ Les divers noms du haricot seraient donc des dérivés de ceux de légumineuses européennes ancestrales.
58
+
59
+ François Rabelais nous en parle au milieu du XVIe siècle, quand Panurge accuse le fazéolz de rendre le carême encore plus déplaisant.
60
+
61
+ Le nom de haricot apparaît au XVIIe siècle d'abord nommé fève de haricot par Figuier en 1628, puis haricot en 1640 par César Oudin dans son livre curiosités françaises, nom qui va lui rester. En 1689, de Blégny le nomme aricot, Antoine Furetière dans le dictionnaire de 1690 haricot, mais il fut cependant longtemps appelé fève de haricot ou féverole[17].
62
+
63
+ De nombreux auteurs soutiennent que haricot serait une adaptation phonétique du nom en aztèque ayacotl. C'est José-Maria de Heredia qui le premier affirme avoir découvert le nom en aztèque ayacotl dans un ouvrage d'histoire naturelle du XVIe siècle, le De historia plantarum novi orbis de Hernandez. Mais selon l'équipe de lexicographes autour d'Alain Rey[19], cette forme est totalement imaginaire.
64
+
65
+ Le traité du Jardinier François de 1654 le nomme fève de Caliccot[20] ce qui a donné dans les départements de la Somme, de l'Oise, de l'Eure et de l'Yonne caliquot, caricotte, galligote et aricotte[17].
66
+
67
+ L'araco italien serait devenu alicot dans la Vendée, arico dans l'Yonne, aricaou et oricaou dans la Creuse et la Corrèze et divers aricou, aricotte, hariké et aricoy dans la Somme, l'Yonne, l'Oise et le Nord.
68
+
69
+ Dans son Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, en 1600, Olivier de Serres le nomme faziols. Le phaseolus grec puis latin s'est transformé en fajou à Nice, fiajole à Lyon, fayola dans le Dauphiné, fazor à Briançon, fajoula dans l'Ain, fayou dans les Hautes-Alpes et le Var. C'est le fayoul ou fayol provençal, qui devient dans la marine fayol puis fayau ou fayot. En Picardie, il a été nommé fajole, d'où a dérivé flageolet[17].
70
+
71
+ Le haricot est nommé mougette en 1731, mogette en 1762, puis l'abbé Rozier en 1784 décrit sous le nom de mongette plusieurs variétés, le haricot blanc commun, le haricot blanc hâtif et le haricot rond. Le nom local de la dolique mongette a été appliqué au haricot donnant les nombreux dérivés de mongette: mogette ou mongette en Saintonge, mojhète en Poitou (plus le nord et l'est de la Charente), mandzéto dans la Haute-Vienne, mondjéta dans les Pyrénées, mounjou dans la Haute-Garonne, mountso dans le Tarn, et mounzétou dans le Lot.
72
+
73
+ Les haricots ont été appelés aussi « pois » ou « fèves ». Ce dernier terme est resté vivace dans le français du Québec où les « fèves au lard », les « fèves de chantier », se préparent en réalité avec des haricots[21]. Cette confusion entre fève et haricot pourrait venir de l'influence de l'anglais bean ou au fait que le haricot fut importé en France et confondu avec la fève[22] qui désigne aussi la fève (broad bean). Dans le créole des Antilles, le haricot s'écrit pwa.
74
+
75
+ Le nom grec phaseolus puis latin faseolus est à l'origine du nom du haricot dans les autres langues romanes : italien fagiolo, espagnol frijol, portugais feijão, catalan fesol, roumain fasole, dans les langues slaves : russe fasolya, polonais fasola zwykła, ainsi qu'en albanais fasule et en turc fasulye. Haricot se dit en grec moderne φασολάκια, φασόλι.
76
+
77
+ En espagnol, les termes alubia et judia dérivent de l'arabe loubia, qui désignait à l'origine la dolique mongette (genre Vigna) et qui a été transposé au haricot lorsque celui-ci s'est substitué à la précédente. Le terme habichuela, quant à lui,
78
+ dérive de haba qui désigne la fève. Poroto, en espagnol du Chili, vient quant à lui directement du purutu Quechua.
79
+
80
+ En catalan et en occitan, le terme mongeta s'est imposé. En Poitevin, on a moujhette.
81
+
82
+ En breton, le nom fav issu du moyen breton faff emprunté au latin faba, est utilisé pour le haricot comme pour les fèves Vicia faba. Afin de les différencier on précise quelquefois l'aspect : fav-glas (haricot vert), fav-sec'h (haricot sec), fav-munut (fèves minuscules= féveroles); l'usage : fav-marc'h (fèves cheval=fèves pour l'alimentation animale); ou la provenance : fav-brezil (fèves du Brésil=haricot), fav-gall (fèves françaises=fèves)[23],[24]
83
+
84
+ Dans les langues germaniques, les noms du haricot dérivent d'un terme germanique ancien, bauna, désignant à l'origine une sorte de fève[12] : allemand Bohne, anglais bean, néerlandais boon, norvégien Hagebønne, suédois böna… Bean en anglais et Bohne en allemand sont des termes génériques désignant toute légumineuse à graine allongée, un qualificatif est généralement nécessaire pour préciser le haricot : kidney bean, Gartenbohne…
85
+
86
+ Au Japon, le haricot commun est appelé Ingen mame, ou Sasage dans la région de Tohoku (dans le nord-est du pays)[25]. Cependant les « haricots rouges » très employés dans la gastronomie japonaise sont des haricots azukis (genre Vigna).
87
+
88
+ Au Kenya, on parlera d'ukunde en swahili pour les haricots en général et de dengu pour les lentilles.
89
+
90
+ Souvent présent dans les jardins familiaux, le haricot fait aussi l'objet de spéculation en grande culture. Généralement cultivé en monoculture dans les pays occidentaux, il fait aussi souvent l'objet de cultures associées, semé en mélanges avec d'autres plantes, ou en cultures intercalaires, dans les pays du Tiers monde. En Amérique latine, environ 70 % des cultures de haricots sont associées au maïs[11].
91
+
92
+ Le haricot se multiplie par semis, sur un terrain labouré durant l'hiver et après un passage de motoculteur au printemps.
93
+
94
+ Comme toutes les légumineuses, le haricot nécessite peu de fertilisation azotée, grâce à la présence de nodosités symbiotiques dans les racines qui permettent l'assimilation de l'azote de l'air. Cependant en fonction des réserves du sol et des précédents, ainsi que des exportations de la culture, fonction du rendement, une fumure adaptée peut être nécessaire, principalement phospho-potassique. Divers essais ont montré qu'une fumure azotée pouvait dans certaines conditions donner des résultats positifs. Le haricot est en outre sensible aux carences en divers oligo-éléments, notamment cuivre, molybdène, manganèse, zinc, et peu tolérant à la salinité[26].
95
+
96
+ C'est une plante très sensible au froid ; le feuillage gèle à partir de - 1 °C. Il faut attendre pour la semer que la température moyenne atteigne 15 °C, soit vers la mi-mai (dans l'hémisphère nord), classiquement après les « saints de glace » en France moyenne, plus tôt (fin avril) sous climat méditerranéen, plus tard (fin mai) sous climat continental. Les semis peuvent s'échelonner jusqu'à fin juin ou fin juillet voire début août, selon les régions et les variétés, de manière à permettre la récolte avant les premières gelées. Les fortes chaleurs, plus de 32 °C sont préjudiciables au haricot, faisant avorter les fleurs et les gousses[26].
97
+
98
+ Suivant un dicton de Côte-d'Or :
99
+
100
+ « Sème tes haricots à la Sainte-Croix [14 septembre]
101
+ Tu en récolteras plus que pour toi ;
102
+ Sème les à la Saint-Gengoult [17 janvier]
103
+ T'en donnera beaucoup ;
104
+ Sème les à la Saint-Didier [23 mai]
105
+ Pour un tu en auras des milliers »
106
+
107
+ Le haricot préfère les sols neutres (pH optimum égal à 6,5), mais s'accommode de sols plus basiques.
108
+ Pour une bonne levée, il est nécessaire de ne pas trop enterrer les graines (un proverbe jardinier dit : « le haricot doit voir partir son maître[27] ») et d'éviter les terres trop battantes, en effet, lors de la germination, les cotylédons sont soulevés hors de terre par la croissance de la radicelle.
109
+
110
+ En culture potagère, le semis, en poquets ou en sillons, se fait souvent avec des grains préalablement trempés. Ils lèvent plus ou moins vite, il faut alors biner une première fois puis une seconde 15 jours plus tard en butant les pieds jusqu'au niveau des premières feuilles et en créant une rigole pour l'arrosage. Il peut être utile de pailler [28].
111
+
112
+ En culture de plein champ, l'emploi de semoirs pneumatiques monograines est conseillé pour obtenir une levée régulière ; ils permettent en effet de contrôler de manière précise l'espacement des graines et la densité de semis, facteur important du rendement, ainsi que la profondeur d'enfouissement des graines. La grande culture ne cultive que les variétés naines, car le ramage que nécessitent les variétés grimpantes n'est pas facilement mécanisable.
113
+
114
+ L'arrosage est souvent nécessaire car le cycle de végétation se déroule pendant les périodes les plus chaudes de l'année. Il est préférable de le faire par écoulement direct sur le sol sans toucher les feuilles et les fleurs pour éviter le développement des maladies. En culture de plein champ, l'irrigation par aspersion est cependant pratiquée, de préférence sur des variétés résistantes à l'anthracnose et aux virus.
115
+
116
+ La récolte se fait, suivant les variétés, à partir de 40 jours pour la récolte en gousses immatures, et deux mois et demi à trois mois après le semis pour la récolte en grains secs.
117
+
118
+ Pour la récolte en grains secs, il convient d'attendre que les gousses aient jauni mais de récolter avant qu'elles ne soient complètement sèches, pour éviter leur déhiscence et donc la chute de graines au sol. Le taux d'humidité des graines idéal au moment de la récolte se situe à 15-16 %, alors qu'il s'élève à 50 % à leur maturité physiologique[29].
119
+
120
+ Traditionnellement, les plants de haricots grains sont arrachés, liés et mis à sécher suspendus sous un hangar avant d'être écossés. Le battage s'est effectué à la gaule en frêne et au fléau puis au rouleau en pierre. Ce battage était suivi d'un vannage pour éliminer les impuretés. Vers 1950 sont apparues les batteuses mécaniques[17].
121
+
122
+ Depuis les années 1970, la récolte en gousse des haricots mangetout a également été mécanisée grâce à la mise au point de « récolteuses de haricots mangetout » tractées (latérales) ou automotrices (frontales). Ces machines se composent d'un peigne rotatif ou d'un tambour cueilleur qui travaille de bas en haut. les parties recueillies sont envoyés dans un système de nettoyage qui sépare les gousses des feuilles et autres déchets[26].
123
+
124
+ Chez les Amérindiens, il était traditionnellement cultivé en compagnie du maïs et de la courge (on nomme cette association les Trois sœurs, le premier servant de tuteur au haricot et la courge de couvre-sol, tandis que les nodosités des racines du haricot fixent l'azote de l'air, faisant profiter les trois plantes de cette fertilisation). Le haricot est également réputé être répulsif pour le doryphore.
125
+
126
+ Les cultures de haricots sont sujettes à de nombreuses attaques de ravageurs et maladies qui peuvent entraîner d'importants dégâts en l'absence de moyens de lutte appropriés. On estime ainsi qu'en Afrique tropicale plus de 50 % de la production est perdue chaque année[30].
127
+
128
+ De très nombreux ravageurs sont susceptibles de s'attaquer aux cultures de haricots ainsi qu'aux graines entreposées, notamment des gastéropodes, des insectes, acariens et nématodes.
129
+
130
+ Les escargots et les limaces peuvent détruire complètement les plantules.
131
+
132
+ Le tétranyque tisserand, ou acarien jaune commun (Tetranychus urticae), attaque le feuillage les années sèches, provoquant sa décoloration et l'apparition de taches blanchâtres.
133
+
134
+ La mouche des semis (Phorbia platura), qui s'attaque à diverses plantes potagères et céréales, cause des dégâts sur les plantules par ses larves qui rongent cotylédons et bourgeon terminal, provoquant l'atrophie et la mort des plantes. La lutte nécessite le traitement des semences et du sol par divers insecticides.
135
+
136
+ Le puceron des racines (Triphidaphis phaseoli) affaiblit les plants de haricots et d'autres plantes potagères.
137
+
138
+ La bruche du haricot (Acanthoscelides obtectus Say)[31] est un petit insecte coléoptère dont la larve, qui vit à l'intérieur des graines de haricot entreposées, pouvant provoquer des dégâts importants, lui est spécifique. Cet insecte a besoin d'une température supérieure à 14 °C pour se développer. S'il rencontre des conditions favorables, jusqu'à quatre générations peuvent se suivre dans un stock de graines et plusieurs larves peuvent occuper simultanément le même haricot[32]. La lutte contre ce ravageur nécessite des traitements insecticides tant sur les cultures destinées à la récolte de graines, que sur les graines stockées, par fumigations sous vide.
139
+
140
+ De nombreuses maladies cryptogamiques, bactériennes ou virales sont susceptibles d'affecter les cultures de haricots.
141
+
142
+ L'anthracnose du haricot, due à un champignon filamenteux, Colletotrichum lindemuthianum, provoque des nécroses, sous forme de taches noires sur les feuilles, qui peuvent s'étendre sur les tiges et les gousses. Des variétés résistantes ont été sélectionnées.
143
+
144
+ La graisse du haricot, due à des bactéries dont Pseudomonas syringae pv phaseolicola et Xanthomonas campestris pv phaseoli, se traduit par l'apparition de taches huileuses de couleur jaune-orangé sur les feuilles, les gousses et les graines. La prévention passe par l'utilisation de semences saines.
145
+
146
+ La fonte des semis est imputable à divers champignons. La rouille du haricot est due à Uromyces appendiculatus, la pourriture grise à Botrytis cinerea, la sclérotiniose ou pourriture blanche à Sclerotina sclerotiorum et la maladie du pied du haricot à Fusarium phaseoli. L'oïdium américain du haricot, dû à Erysiphe polygoni, est cantonné aux régions chaudes du nouveau Monde.
147
+
148
+ La mosaïque commune du haricot, due à un virus, est transmise par les semences et par les pucerons. Elle provoque l'apparition sur les feuilles de cloques, plus ou moins décolorées, présentant un aspect de mosaïque, et l'enroulement de l'extrémité des folioles. La lutte passe par le choix de variétés résistantes. La mosaïque jaune du haricot, autre maladie virale, est moins fréquente que la précédente. La mosaïque dorée du haricot est propre à l'Amérique tropicale.
149
+
150
+ La lutte contre les ravageurs et maladies repose sur la combinaison de différentes méthodes : l'emploi de variétés résistantes et de semences saines, indemnes de germes pathogènes, traitées par des fongicides, la vernalisation (passage par une période de congélation ou froid constant)la rotation culturale qui permet d'éviter le retour trop rapide de haricots ou d'autres légumineuses sur la même parcelle, une irrigation maîtrisée et sans excès, l'utilisation d auxiliaires de cultures contre les acariens, ou l'emploi de fongicides et d'insecticides adaptés.
151
+
152
+ Les rendements sont actuellement de 2,5 à 3 tonnes/ha en Poitou-Charentes[33]. Ils sont donnés de 2,68 à 3,88 tonne/ha en 90 à 108 jours par le comité ontarien des légumineuses à grain (Canada) [34].
153
+
154
+ Pour les haricots secs, le rendement moyen au niveau mondial s'établit à 7,4 q/ha (FAO, 2006), à 15 q/ha en Europe et à 10 q/ha en Amérique, mais il peut monter à 50 q/ha pour des haricots grimpants dans les meilleures conditions[30]. Pour les haricots verts les rendements dans des conditions optimum peuvent atteindre 7 à 8 t/ha pour les variétés naines et 14 à 16 t/ha pour les variétés à rames[30].
155
+
156
+ En fin de culture, les haricots laissent des reliquats azotés dans le sol qui risquent d'être lessivés en l'absence de culture successive pendant l'hiver suivant. Des cultures intermédiaires de crucifères ou de graminées sont alors indiquées pour piéger les nitrates[35]. Néanmoins ces reliquats sont sous forme de protéines incluses dans la matière organique et sont beaucoup moins sujets au lessivage hivernal que de l'azote minéral. Les faibles températures empêchent la minéralisation et donc la libération de l'azote minéral, qui peut ainsi être conservé pour la culture suivante qui va l'absorber à partir du printemps.
157
+
158
+ On recense de très nombreuses variétés locales de haricots. Plus de 14 000 cultivars ont été répertoriés. Le principal conservatoire de ces variétés est le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) situé à Cali en Colombie[36].
159
+
160
+ Dans le catalogue européen des espèces et variétés, figurent plus de 1400 variétés inscrites de haricots[37], dont plus de 230 (près de 200 nains et de 40 à rames) pour la France[38] et 115 pour l'Italie. Ces variétés se répartissent en haricots à gousses (dont la gousse est sans parchemin), types filets ou mangetout, ou à grain (dont la gousse est ligneuse car à parchemin), et se distinguent aussi par la couleur des grains ou des gousses.
161
+ En France, pour les jardiniers amateurs près de 30 variétés sont inscrites sur la liste SVI destinée à un usage familial en faibles quantités et une variété est inscrite sur la liste des variétés de conservation (menacée d'érosion génétique) : le « Flageolet blanc des Flandres ».
162
+
163
+ Dans le cadre du Phaselieu Project, une classification européenne des types commerciaux du haricot, qu'il s'agisse de variétés commercialisées ou conservées dans les banques de gènes, a été établie. Elle comprend une cinquantaine de types répartis en neuf groupes selon la couleur des graines : blanc, blanc panaché, crème, brun, jaune, rose, rouge, pourpre et noir[39].
164
+
165
+ Certaines variétés amérindiennes sont toujours disponibles, tel le haricot grimpant Kahnawake, rare et toujours cultivé au sein de communautés, en compagnie de ses sœurs, par des gens dévoués à la préservation de ces plantes traditionnelles.
166
+
167
+ Quelques variétés de haricot grimpant sont cultivées uniquement pour leurs fleurs ou leurs graines décoratives.
168
+
169
+ De nombreux caractères différencient les variétés cultivées de haricot. Il s'agit d'abord de critères relatifs au port de la plante et de critères morphologiques concernant principalement les graines : couleur, taille, forme.
170
+
171
+ Les variétés modernes, qui sont le plus souvent des lignées pures, se distinguent aussi par leur capacité de résistances aux maladies et leurs rendements. La plupart sont maintenant résistantes à l'anthracnose et à la mosaïque commune.
172
+
173
+ La sélection a également porté sur des critères de précocité, de productivité, de groupement de maturité (pour faciliter la récolte mécanisée).
174
+
175
+ Pour les haricots verts, l'absence de fil et de parchemin est une critère important, de même que les caractéristiques de la gousse (finesse, longueur, rectitude et couleur).
176
+
177
+ Ils se différencient par la couleur des grains mais aussi en haricots verts et haricots secs nains ou à rames :
178
+
179
+ Les variétés de haricots verts peuvent se répartir en deux groupes, les haricots filets et les haricots mangetout.
180
+
181
+ Les premiers sont des haricots à fil et à parchemin qui se récoltent à un stade précoce, ce qui permet d'obtenir des haricots « extra-fins ». Passé ce stade, les fils apparaissent et ne permettent plus la consommation en haricots verts. Ces haricots verts classiques sont les plus hâtifs. Les gousses, de section cylindrique, longues, droites, sont généralement vert foncé, parfois panachées de violet ou de pourpre. Ces variétés dont la récolte est toujours manuelle sont réservées aux potagers familiaux ou aux cultures sous serre.
182
+
183
+ Les haricots mangetout sont des variétés sans parchemin qui peuvent être consommées en gousse au stade de la graine presque développée. Les gousses, de section ovale, plus courtes, sont de couleur verte ou jaune (haricots beurre), ou parfois pourpre. Ce sont les plus cultivées par les professionnels.
184
+
185
+ Des variétés plus récentes sont issues de croisements entre les deux groupes et sont appelées haricots filet-mangetout ou « filets sans fil » ou « faux filets ». Les gousses rappellent celles des haricots filets en vert plus clair. L'apparition du fil est plus tardive que chez ces derniers.
186
+
187
+ Ces différentes variétés se classent en outre en variétés naines et variétés à rames (grimpantes).
188
+
189
+ Deux haricots français bénéficient d'une protection au niveau européen, le « coco de Paimpol », AOC/AOP, maintenue par l'association du Coco de Paimpol à Paimpol (Côtes-d'Armor) et le « haricot tarbais » (label rouge et IGP) qui a traditionnellement comme tuteur un plant de maïs, maintenu par l'association interprofessionnelle du haricot tarbais à Tarbes (Hautes-Pyrénées) ;
190
+
191
+ Bénéficient du Label rouge la « mogette de Vendée », le « lingot du Nord », produit dans la vallée de la Lys (département du Nord) et le flageolet, produit dans la même zone que le précédent. Ce haricot à grains verts, appelé « chevrier », trouve son origine à Arpajon (Essonne), ville de son inventeur, Gabriel Chevrier
192
+
193
+ D'autres variétés locales ne bénéficient pas d'appellations officielles, mais sont promues par des associations qui s'efforcent de maintenir leur production et leur qualité, telles que la « mojhette de Pont-l'Abbé-d'Arnoult » (Charente-Maritime), soutenue par la « Confrérie de la Mojhette de Pont-l'Abbé-d'Arnoult », le « haricot de Castelnaudary », ingrédient de base du cassoulet de Castelnaudary, le « lingot du pays ariégeois » et le « haricot maïs du Béarn » voisin du haricot tarbais, mais il est cultivé exclusivement sur du maïs, celui-ci servant de tuteur. Il est l'ingrédient de base de la garbure. Sa promotion est assurée par l'Association des producteurs du haricot maïs du Béarn.
194
+
195
+ Le « haricot de Soissons », haricot à grosses graines cultivé dans l'Aisne qui bénéficie d'une renommée ancienne mais dont la culture a fortement décliné, a été relancée en 2003 par un groupe de producteurs. Il est promu par la « Confrérie gastronomique des compagnons du haricot de Soissons »[43].
196
+
197
+ Plusieurs appellations sont protégées au niveau européen (labels AOP/IGP)[44] :
198
+ En Espagne Faba asturiana, haricots blancs crémeux de grande taille de la variété traditionnelle Granja asturiana, ingrédient obligatoire de la fabada asturiana[45]
199
+ et Judias de El Barco de Avila.
200
+
201
+ En Italie, Fagiolo di Lamon della Vallata Bellunese, Fagiolo di Sarconi et Fagiolo di Sorana.
202
+
203
+ En Grèce Fasolia Gigantes-Elefantes Kastorias (haricots géants-éléphants produits dans la région de Kastoria, Macédoine-Occidentale. Ces haricots géants sont en fait des graines de haricot d'Espagne [46](Phaseolus coccineus) sélectionnées pour leur taille, au moins 1 200 g pour 1000 graines, et 1 800 g pour la catégorie des « éléphants »[47]), Fasolia Gigantes Elefantes Kato Nevrokopiou, Fasolia Gigantes Elefantes Prespon Florinas, Fasolia Koina Mesosperma Kato Nevrokopiou et Fasolia Plake Megalosperma Prespon Florinas.
204
+
205
+ D'autres espèces du genre Phaseolus ou d'autres genres proches sont également appelées « haricots » :
206
+
207
+ En 2006, la production mondiale de haricots, selon les statistiques publiées par la FAO, s'est élevée à 28,6 millions de tonnes, dont 19,6 de haricots secs (68 %), 6,4 de haricots frais (22 %) et 2,6 de haricots verts (9 %)[48]. En 2002, ces chiffres étaient respectivement de 25,7, 18,3, 5,7 et 1,7 million de tonnes. Entre 1961 et 2006, la production totale de haricots a doublé passant de 14,4 à 28,6 millions de tonnes, progressant assez régulièrement au taux de 1,5 % par an.
208
+
209
+ Ces chiffres ne sont pas exhaustifs car ils n'englobent pas la production des jardins familiaux et de certaines cultures vivrières pour l'autoconsommation, notamment dans les pays en voie de développement, qui n'entrent pas dans les circuits commerciaux et sont inconnues des statistiques officielles. Il existe par ailleurs une certaine confusion, car dans certains pays sont considérés comme haricots également les graines de certaines espèces de Vigna (niébé, haricot mungo, haricot azuki…). Les chiffres concernant les haricots frais peuvent concerner soit les grains écossés, soit les gousses entières vendues comme telles sur les marchés.
210
+
211
+ Pour les haricots secs, la production mondiale est estimée à 19,6 millions de tonnes en 2006 (source : FAO). La surface totale consacrée à cette production représentait un peu plus de 26 millions d'hectares pour un rendement moyen de 7,4 quintaux par hectare. Les quinze premiers pays représentent plus de 80 % du total mondial. Les trois premiers, Brésil, Inde et Chine représentent 44 % du total et les six premiers (les précédents plus Birmanie, Mexique et États-Unis) près des deux-tiers.
212
+
213
+ En France (2006), la culture du haricot occupe environ 41 000 hectares pour une production de 413 000 tonnes, soit en moyenne 10 t/ha, due principalement aux haricots verts qui représentent les 3/4 des surfaces et 86 % de la production.
214
+
215
+ Les échanges de haricots secs portent sur environ 2,5 millions de tonnes (FAO, 2005) soit environ 13 % de la production mondiale.
216
+
217
+ Les principaux pays exportateurs sont la Chine, la Birmanie, les États-Unis, le Canada et l'Argentine. Ces cinq pays ont réalisé en 2005 les trois quarts des exportations totales.
218
+
219
+ Les principaux pays importateurs sont l'Inde, les États-Unis, Cuba, le Japon, le Royaume-Uni et le Brésil. Ces cinq pays ont réalisé en 2005 38 % des importations totales. Les deux premiers pays producteurs de haricots secs, le Brésil et l'Inde, ne sont pas autosuffisants et figurent parmi les principaux importateurs. Les États-Unis sont à la fois exportateurs et importateurs.
220
+
221
+ Un phénomène relativement récent est le développement dans certains pays africains de la culture de haricots verts pour l'exportation vers l'Europe. Ce phénomène a concerné d'abord l'Afrique orientale, notamment le Kenya, plus récemment l'Égypte, puis les pays du Sahel et l'Afrique du Nord (Maroc). Cette production trouve place sur le marché grâce à des coûts de production réduits et à la production en contre-saison. Au Kenya les haricots verts d'exportation font vivre plus d'un million de personnes[49].
222
+
223
+ Le haricot commun est une culture vivrière de base dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Afrique.
224
+
225
+ Différents organismes internationaux ont été mis en place pour développer la culture de cette plante et améliorer ses performances nutritionnelles et agronomiques.
226
+
227
+ Le centre international d’agriculture tropicale (CIAT) dont le siège est à Cali (Colombie) est l'un des quinze centre de recherches dépendant du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR). Ses activités sont focalisées sur quatre types de cultures : haricots, manioc, fourrages tropicaux et riz. Il dispose d'antennes en Amérique latine, en Afrique et en Asie.
228
+
229
+ En Afrique, l’Alliance panafricaine de recherche sur le haricot (PABRA, Pan-African Beans Reasearch Alliance) est un consortium formé par plusieurs organismes internationaux de recherches : Eastern and Central Africa Bean Research Network (ECABREN), Southern Africa Bean Research Network (SABRN) et CIAT, qui regroupe dix-huit pays de l'Afrique sub-saharienne (Angola, Burundi, Cameroun, RD Congo, Éthiopie, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mozambique, Rwanda, Afrique du Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe)[50]. L’Alliance vise à améliorer la sécurité alimentaire, les revenus et la santé des agriculteurs pauvres en ressources sur le continent africain.
230
+
231
+ En Europe, le projet Phaselieu (acronyme de Improvement of sustainable Phaseolus production in Europe for human comsumption, amélioration de la production durable de Phaseolus en Europe pour la consommation humaine) avait notamment pour but d'établir un catalogue des ressources génétiques du genre Phaseolus[51]. Ce projet soutenu financièrement par la Commission européenne a pris fin en 2001; il regroupait dix pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) plus Israël.
232
+
233
+ Le haricot commun est l'espèce la plus consommée dans le genre Phaseolus et parmi les « haricots » au sens large. Il constitue un aliment de base pour certaines populations de pays en développement, notamment en Amérique latine et en Afrique orientale. Comme tous les légumes secs, il est nourrissant, énergétique (riche en féculents mais pauvre en graisses) et constitue un ingrédient peu onéreux de nombreuses recettes traditionnelles. Il peut se conserver facilement et très longtemps sous forme de grains secs, qui présentent toutefois l'inconvénient de nécessiter un trempage préalable et une cuisson longue pour être digestes.
234
+
235
+ C'est l'un des légumes les plus consommés au monde. En volume de production, le haricot (y compris haricots verts) arrive au dixième rang des légumes après la pomme de terre, le manioc, la tomate, le chou, l'oignon, l'igname, le concombre, la banane plantain et l'aubergine et la première des légumineuses consommées en légumes secs (hors soja) devant le pois, le pois chiche, le pois à vache (niébé) et la fève[52].
236
+
237
+ En 2000, la consommation moyenne de haricots secs au niveau mondial était estimée à 2,2 kg par habitant et par an, avec de fortes variations selon les continents : Amérique latine, 9,4 kg, Amérique du Nord, 5,5 kg, Afrique, 2,2 kg, Asie, 1,3 kg, Europe, 0,7 kg (source FAO)[53].
238
+
239
+ Dans certains pays du Tiers monde où les haricots sont un aliment de base, la consommation peut être très élevée : jusqu'à 55 kg/an au Rwanda et 66 kg/an dans l'ouest du Kenya[54]
240
+
241
+ En France, et plus généralement en Europe, la consommation de haricots secs a régulièrement décliné au cours du XXe siècle, tandis que progressait celle des protéines animales. Aux États-Unis, on constate, après une baisse de la consommation depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, une nette reprise au début des années 1980, liée entre autres à l'immigration hispanique et à un regain d'intérêt pour les cuisines ethniques. La consommation moyenne s'établit à 3,5 kg par habitant et par an en 1999 contre 2,7 kg en 1989 et 5 kg en 1945[55].
242
+
243
+ C'est une des espèces qui peut concentrer certains métaux lourds, qui devrait donc ne pas être consommée quand la plante a poussé sur des sols pollués par ces métaux, bien que la qualité du sol puisse beaucoup modérer ou encourager le passage de ces contaminants indésirables dans la plante[56].
244
+
245
+ Bien que cela ne soit que rarement connu des humains le haricot ne doit pas être consommé cru ; on observe d'ailleurs que les rats n'attaquent jamais les réserves de haricots, au contraire de celles de céréales ou de la plupart des autres plantes cultivées[57].
246
+ En effet les graines de haricots secs contiennent de la phasine[58] et peuvent de ce fait se révéler toxiques à l'état cru[11]. Cette substance, appelée aussi phytohémagglutinine[59] se retrouve également chez d'autres légumineuses. Elle est particulièrement concentrée dans les graines de haricots rouges. Elle est dégradée par la chaleur et pratiquement éliminée par une cuisson de quinze à vingt minutes[57]. C'est une protéine de la famille des lectines qui a notamment la propriété d'agglutiner les globules rouges. L'intoxication à la phasine se manifeste par des nausées, des vomissements et de la diarrhée. De fait, en 1984, le centre antipoison de Berlin a rapporté que le haricot commun cru (en particulier la consommation de ses gousses) occupait le neuvième rang en termes de fréquence d'intoxication due à une plante, toutes espèces confondues[57].
247
+
248
+
249
+
250
+ Les haricots apportent des protéines, des glucides et des fibres alimentaires, ainsi que des sels minéraux. Ils contiennent très peu de lipides.
251
+
252
+ Les haricots contiennent des oligosaccharides (raffinose, stachyose). Ces derniers, et notamment le stachyose, mal digérés dans l'intestin grêle, sont décomposés par la flore bactérienne du gros intestin et sont la cause de flatulences associées à la consommation de haricots[12]. Dans la Physiologie du goût, Brillat-Savarin écrit : « Anathème sur les haricots ! », qu'il considère, à l'instar de tous les féculents, comme l'une des causes de l'obésité[60] (ce qui n'a pas de justification scientifique à l'heure actuelle). L'inconfort digestif peut être diminué par l'utilisation d'enzymes spécifiques (pratique courante en Amérique du Nord)[61], le trempage préalable des graines, une incorporation graduée dans l'alimentation, et d'autres pratiques alimentaires[62]. Les haricots doivent être évités dans un régime faible en FODMAPs, qui cherche à diminuer l'irritabilité de l'intestin. Comme ils sont riches en glucides complexes, les haricots secs se digèrent lentement et sont considérés comme des sucres lents (index glycémique = 42 - par rapport au pain blanc = 100)[63].
253
+
254
+ Les haricots contiennent un certain nombre de composés anti-nutritionnels : les plus importants sont les phytates, saponines, lectines[64] qui rendent leur digestion difficile. Les graines de haricots secs blancs contiennent aussi de la phaséolamine, un inhibiteur de l'alpha-amylase, enzyme qui permet la transformation de l'amidon en sucre dans l'intestin. Cette protéine est efficace en tant que complément alimentaire destiné à lutter contre l'excès de poids[65].
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+
256
+ Consommés avant cuisson, les graines et le péricarpe du haricot (Phaseolus vulgaris L.) peuvent provoquer des troubles digestifs (vomissements, diarrhées et altérations de la muqueuse intestinale). Cela est dû à la présence, particulièrement dans les graines de haricots rouges, d'une protéine agglutinant les globules rouges, la phasine ou phytohémagglutinine, qui est inactivée par la cuisson.
257
+
258
+ Comme d'autres légumineuses, les haricots contiennent également des phytoestrogènes.
259
+
260
+ Beaucoup moins chers que la viande, riches en protéines, les haricots sont parfois considérés comme la « viande du pauvre ». Les protéines des haricots sont intéressantes par leur teneur en certains acides aminés essentiels, notamment la lysine, et dans une moindre mesure la méthionine et le tryptophane. Elles complètent heureusement celles des céréales, en particulier du maïs, pauvres en lysine, dans un régime à base de maïs pratiqué traditionnellement chez les Amérindiens[66]. En Amérique centrale, le plat traditionnel mélange riz et haricots (arroz con habichuelas, ou arroz con frijoles en espagnol, arroz e feijão en portugais).
261
+
262
+ Les haricots présentent un intérêt dans l'alimentation humaine. Comme beaucoup de légumineuses à graines, ils apportent un sentiment de satiété. Ils sont riches en fibres et en minéraux. Leur indice glycémique est faible. Leur consommation contribue à faire baisser le taux de cholestérol[67],[68] et le risque d'accident cardio-vasculaire[69].
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+
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+ Les haricots sont consommés sous trois formes : en grains secs, en grains frais ou en gousses (haricots verts).
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+
266
+ Les haricots secs sont le mode de consommation traditionnel, le seul que pratiquaient les Amérindiens qui ont domestiqué la plante. Ne titrant que 12 à 14 % d'humidité, ils se conservent facilement, mais nécessitent un trempage avant cuisson pour les réhydrater. La consommation des haricots secs a beaucoup décliné dans les pays occidentaux. On peut les réduire en farine.
267
+
268
+ Les haricots en grains frais et demi-secs (à écosser) sont récoltés avant maturité complète, à environ 50 % d'humidité et souvent vendus en gousses à écosser. Ce sont notamment les flageolets, qui sont souvent vendus en conserve.
269
+
270
+ Les haricots verts sont un légume vert (près de 90 % d'humidité) qui est commercialisé aussi bien en frais qu'en conserves ou en surgelés. Ils se consomment cuits, chauds, comme accompagnement classique de nombreux plats, ou froids, en vinaigrette. La consommation du haricot vert, répandue principalement dans les pays occidentaux, est soutenue par la mode du manger « léger ».
271
+
272
+ Les jeunes feuilles sont parfois consommées, par exemple en Amérique centrale, ou en Afrique, comme aliment de disette.
273
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274
+ Les haricots se cuisinent en plat de légume, en plat composé avec ou sans viande, ou en soupe.
275
+
276
+ Des préférences marquées, d'ordre culturel, pour la couleur des graines de haricots consommées se manifestent dans les diverses régions du monde. En Europe, et particulièrement en France, la préférence va aux graines blanches ou peu colorées. Ainsi, la plupart des variétés traditionnelles faisant l'objet de protection, type AOC ou IGP, sont des haricots blancs. Ce choix peut s'expliquer par la crainte de toxicité faussement liée à la couleur du tégument, ou par le côté jugé peu appétissant des jus de cuisson[12]. Les Amérindiens n'ont pas sélectionné la plante en fonction de la couleur de la graine et ont toujours consommé des haricots fortement colorés. Ceux-ci sont aussi préférés en Afrique. Selon les pays, la préférence va aux haricots noirs (Brésil, Guatemala, Venezuela), aux haricots rouges (Colombie, Honduras) ou aux haricots bruns (Pérou)[11].
277
+
278
+ Les fanes récupérées après la récolte des graines peuvent servir de fourrage pour l'alimentation du bétail[30].
279
+
280
+ Fayot est selon le dictionnaire Larousse au début du XXe siècle un rengagé de la marine. L'origine de cette acception, datée de 1833, serait dans l'analogie entre le marin qui revient à l'armée comme les haricots reviennent au menu[76].
281
+
282
+ Fayot, et son dérivé fayoter, dans le sens de faire du zèle, viendrait de la conduite de certains marins pour être mieux servis en fayots durant les périodes de restriction de vivres.
283
+
284
+ L'expression apparaît au début du XXè siècle. Elle fait référence aux voyages au long cours du XVIIIè siècle. Les marins consommaient les provisions du plus périssable à ce qui se conservait le plus longtemps. Les haricots secs n'étaient consommés qu'en dernier. Il était alors urgent de se ravitailler quand les légumes secs s'épuisaient. On disait que les marins naviguaient « sous le Cap Fayot »[17],[77].
285
+
286
+ Courir sur le haricot ou l'haricot signifie importuner[78],[79],[80]. Le sens de l'expression, qui remonte au XIXe siècle[81], fait l'objet d'explications divergentes[82]. En 1901, Aristide Bruant lui donne un sens « obscène » et y donne pour synonymes du haricot l'asperge, le flageolet, le kilomètre et le soissons[83]. Pour Claude Duneton, le haricot désigne dans cette expression « l'orteil [...] ou peut-être le pénis »[84] ; pour Clotilde Dusoulier, la graine de haricot y représente, par analogie avec sa forme, « le cerveau ou l'orteil »[85]. Selon Alain Rey, le mot haricot a « pour valeur dominante graine mûre du haricot blanc ; elle donne naissance par analogie de forme à table haricot au sens argotique d'orteil (1883) d'où pied, qui explique en partie courir, taper, sur le haricot, ennuyer(mais haricot a pu signifier testicule, comme l'atteste haricocèle, nom masculin, testicule atrophié, 1907) »[86].
287
+
288
+ Être logé à l'enseigne des Haricots, c'est-à-dire dans une mauvaise auberge, est une expression argotique du XIXe siècle citée par Alfred Delvau dans son Dictionnaire de la langue verte[87] (1867)[84].
289
+
290
+ Avoir la ligne haricot vert, c'est-à-dire être très mince, est une expression relativement récente (1963)[88].
291
+
292
+ Bohnanza est le nom d'un jeu de société créé par Uwe Rosenberg en 1997. En allemand, « le haricot » se dit die Bohne (du genre féminin): le jeu se compose de « 154 cartes haricot » et de 7 cartes 3ème champ. Bohnanza est édité par Amigo Spiele, et en France par Gigamic
293
+
294
+ Le collège des haricots pour le collège parisien Montaigu qui accueille au XVIIIe siècle des étudiants pauvres
295
+
296
+ En littérature pour adultes : Le dit du haricot ramé dans Beau François de Maurice Genevoix ; Les haricots de Pitalugue, conte de Paul Arène dans ses Contes de Paris et de Provence (1887) – Pitalugue, paysan à Pertuis, village de Provence dont la spécialité sont les haricots, perd sa semence au jeu et cultive des haricots imaginaires[89]… ; dans Tortilla Flat, John Steinbeck met en scène dans la Californie des années 1930 des paysans pauvres dont les enfants étaient nourris exclusivement de haricots et de tortillas – « Une seule chose pouvait menacer la vie et le bonheur de la famille Cortez : c'était une mauvaise récolte de haricots. »[90]
297
+
298
+ En littérature pour enfants : Jack et le haricot magique, conte anglais sur le thème de l'ogre berné, publié en 1809 dans le recueil des Nursery Tales sous le titre de Jack and the Beanstalk ; La Reine des haricots (The Baked Bean Queen, 1986), par Rose Impey et Sue Potter, trad. en français publiée chez Albin Michel en 1987.
299
+
300
+ En BD :
301
+
302
+ « Ah les haricots coco,
303
+ Ça fait d'la bonne soupe,
304
+ Ah les haricots coco,
305
+ Ça fait du bon friquot. »[91]
306
+
307
+ Voir aussi Les Fayots : chant de marin qui relate le quotidien des marins français du début du XXe siècle[92] ; Les Haricots : chanson créée par Bourvil dans l'opérette La Route fleurie (1952), paroles de Raymond Vincy, musique de Francis Lopez ; La Faim des haricots : chanson des Négresses Vertes…
308
+
309
+ Les haricots du Saint-Sacrement sont variété de haricots blancs présentant au hile une figure brunâtre évoquant le Saint-Sacrement. On les appelle aussi « haricots du Saint-Esprit » ou « Nombril de bonne sœur ». Plusieurs légendes populaires expliquent leur origine. En Franche-Comté, ils seraient apparus sur des pieds de haricots semés dans un jardin dans lequel un homme avait enterré un ostensoir volé dans la chapelle voisine. Près de Brest, pendant la Révolution, un bedeau aurait semé des haricots blancs par-dessus des vases sacrés enfouis pour les cacher ; l'auréole évoquant l'ostensoir serait apparue sur les graines récoltées. En Ille-et-Vilaine, ils seraient apparus dans un champ de haricots à l'endroit qui avait été traversé par un vicaire portant le Saint-Sacrement[93].
310
+
311
+ Il existe de nombreuses foires ou fêtes aux haricots dont les plus connues en France sont celle d'Arpajon[94] et celle de Pont-l'Abbé-d'Arnoult où il existe la Confrérie de la Mojhette de Pont-l'Abbé d'Arnoult[95]. La mogette de Vendée, qui bénéficie du label rouge et d'une indication géographique protégée depuis octobre 2010, a de même ses fêtes et sa confrérie dans cette région[96]. On peut citer également la fête du haricot « Soissons et le haricot magique » organisée depuis 2005 par la ville de Soissons soucieuse de promouvoir le haricot de Soissons[97]. Il existe aussi la fête du Haricot tarbais en septembre[98].
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+ Dans le calendrier républicain français, le 23e jour du mois de Messidor est dénommé jour du Haricot[99].
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1
+ Phaseolus vulgaris
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+
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+ Espèce
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+
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+ Classification phylogénétique
6
+
7
+ Le Haricot, ou Haricot commun (Phaseolus vulgaris L.), est une espèce de plantes annuelles de la famille des Fabaceae (Papilionacées), du genre Phaseolus, couramment cultivée comme légume ou légumineuse. On en consomme soit le fruit (la gousse), haricot vert ou « mange-tout », soit les graines, riches en protéines. Le terme « haricot » désigne aussi ces parties consommées, les graines (haricots secs) ou les gousses.
8
+
9
+ Cette plante, originaire d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud (Andes), joue un rôle important dans l'alimentation humaine comme source d'amidon (féculent), de protéines et dans la fixation biologique de l'azote. Elle fait l'objet de culture vivrière dans certaines régions d'Afrique et d'Amérique latine, tandis que dans les pays développés, à côté d'une production limitée dans les jardins familiaux, s'est développée une culture en plein champ produisant soit des haricots secs pour la conserverie, soit des haricots verts. Ces derniers, dont la consommation s'est développée depuis le début du XXe siècle, s'intègrent mieux dans la recherche d'une alimentation plus légère. Haricots secs comme haricots verts peuvent soit être nains (et c'est la forme privilégiée en grande culture), soit être à rames donc grimpants avec nécessité de tuteurs.
10
+
11
+ Le Haricot commun appartient au genre Phaseolus, section Phaseolus[1].
12
+
13
+ La première description botanique du Haricot commun, sous le nom de Smilax hortensis, est due aux botanistes Tragus et Fuchs en 1542.
14
+ Dans Species Plantarum de 1753, Carl Linné a classé les haricots connus à son époque sous les genres Phaseolus et Dolichos. Il répertorie 11 espèces de Phaseolus[2] dont 6 espèces cultivées et 5 espèces sauvages. Après diverses révisions taxonomiques, The Plant List[3] a conservé trois noms d'espèce de Linné ( 1) P. vulgaris, le haricot commun, 2) Phaseolus coccineus, le haricot d'Espagne, 3) Phaseolus lunatus, le haricot de Lima et traité les autres binômes comme non acceptés, non résolus ou bien les a reclassé dans les genres Vigna, ou Glycine. Actuellement, les haricots d'origine asiatique du genre Phaseolus ont été transférés au genre Vigna, si bien que l'adoption d'une conception restrictive du genre Phaseolus en fait un genre homogène et exclusivement américain[4].
15
+
16
+ Ces deux variétés correspondent à deux écotypes, qui sont liés aux groupes méso-américain (vulgaris) et andin (aborigineus), difficiles à inter-croiser. Ce début de spéciation[5] est le signe qu'ils ont été domestiqués anciennement. La variété aborigineus se distingue notamment par des grains plus gros.
17
+ Il existe également de nombreux cultivars obtenus par croisements ou sélections horticoles, qu'il ne faut pas confondre avec les variétés spontanées.
18
+
19
+ Comme pour la plupart des espèces du genre, le génome du haricot comprend 11 paires de chromosomes (2n=22). Avec 625 Mpb par génome haploïde, c'est le plus petit de la famille des légumineuses[6].
20
+
21
+ Le haricot est une plante herbacée, annuelle, qui peut prendre plusieurs types de port selon les variétés. On distingue deux grands groupes, les haricots grimpants (dits haricots à rames), au port volubile, qui sont proches du type original, et les haricots nains à port érigé et plus ramifié. Le port de la plante est principalement déterminé par son génome, mais les conditions écologiques aux différents stades phénologiques peuvent l'influencer. Ainsi, une température chaude (30 °C) au stade de la première feuille trifoliolée déclenche toujours le port volubile[7]. On peut également obtenir des plantes à port intermédiaire.
22
+
23
+ Le Haricot a une racine principale non dominante qui est très rapidement complétée de racines latérales. Les racines peuvent atteindre un mètre de profondeur si le sol s'y prête[8]. Elles sont le siège du phénomène de « nodulation », les nodules étant des excroissances provoquées par l'infestation par des bactéries du genre Rhizobium. Ces bactéries vivent en symbiose avec la plante : elles reçoivent par la sève des hydrates de carbone et lui fournissent de l'ammonium synthétisé à partir de l'azote atmosphérique. Les principales espèces nodulant le haricot sont Rhizobium etli et Rhizobium phaseoli. Les conditions optimales pour le développement des nodosités sont une température de 25 à 30 °C et un pH de 6 à 7. La quantité d'azote fixée peut atteindre 200 kg à l'hectare[9].
24
+
25
+ Les tiges grimpantes sont peu ramifiées et s'enroulent autour de leur support dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (tiges volubiles « sinistrorses »[10]). Elles peuvent atteindre deux à trois mètres de haut. Les types nains sont plus ramifiés, prenant un port buissonnant ou dressé, de 40 à 60 cm de haut. Ils se prêtent mieux à la mécanisation des cultures.
26
+
27
+ Les feuilles adultes sont pétiolées, alternes et composées trifoliées, de couleur verte ou pourpre[11]. Les folioles ont une forme ovale-acuminée, presque losangée et ont de 6 à 15 cm de long sur 3 à 11 cm de large. Les pétioles, renflés à la base (coussinet foliaire ou pulvinus) sont munis de stipules, et de petites stipules ou stipelles se trouvent à la base des pétiolules supportant les folioles. Les deux feuilles primordiales qui apparaissent immédiatement au-dessus des cotylédons sont entières et opposées.
28
+
29
+ Les fleurs sont groupées en grappes déterminées (racèmes) de 4 à 10 fleurs, naissant à l'aisselle des feuilles.
30
+ Ce sont des fleurs hermaphrodites, zygomorphes, au calice formé de cinq sépales soudés présentant cinq dents regroupées en deux lèvres, à la corolle caractéristique dite « papilionacée, formée de cinq pétales inégaux et très différenciés : l'étendard est le pétale postérieur très développé et redressé, les ailes sont les deux pétales latéraux extérieurs, et la carène est formée des deux pétales inférieurs, partiellement soudés et recouverts par les ailes. La couleur des pétales varie du blanc verdâtre au carmin.
31
+
32
+ Les étamines, au nombre de dix, sont dites diadelphes, c'est-à-dire organisées en deux groupes : neuf d'entre elles sont soudées par le filet, la dixième étant libre.
33
+
34
+ L'ovaire, supère, est formé d'un seul carpelle à placentation pariétale. Les ovules sont fixés sur la suture ventrale.
35
+
36
+ Les fleurs étant fermées (cléistogamie), la fécondation est principalement autogame. Ce caractère facilite la sélection de lignées pures et le maintien de variétés stables.
37
+
38
+ Les fruits sont des gousses déhiscentes, appelées également « cosses », de forme et de longueur variable. En particulier leur section peut être cylindrique, ovale ou aplatie (haricots plats). Chez certaines variétés, se développent des structures fibreuses qui forment à un stade de maturité plus ou moins avancé le « fil » et le « parchemin ». Les variétés à parchemin ne peuvent être consommées qu'en grain, ou en haricots verts à condition de récolter les gousses très jeunes (haricots « filets »). Celles dépourvues de parchemin sont dites « mangetout » et produisent des haricots verts consommables à un stade de maturité plus avancé correspondant au début de la formation des graines[8].
39
+
40
+ Chaque gousse contient 4 à 8 graines de taille, forme et couleur variable. La forme la plus commune est dite « réniforme », typique des haricots, mais on peut rencontrer des grains plus sphériques (d'où les appellations locales de « pois » données à certaines variétés). Les graines sont plus ou moins grosses, les plus grosses ayant été sélectionnées dans les variétés à écosser. Chez les variétés cultivées, on compte de 14 à 80 graines pour 100 g et 730 à 850 graines par litre[8]. La couleur des graines va du blanc au noir en passant par le rouge et les couleurs panachées. Les flageolets se distinguent par leur couleur verte. Ce sont des graines exalbuminées, c'est-à-dire sans albumen, qui contiennent un embryon à deux cotylédons volumineux dans lesquels s'accumulent les réserves nécessaires à la croissance future de la plantule avant que le relais soit pris par les premières feuilles chlorophylliennes.
41
+
42
+ Les graines peuvent garder leur faculté germinative de 3 à 5 ans. La germination des haricots est dite « épigée ». Tandis que la radicule s'enfonce dans le sol, la croissance de l'hypocotyle entraîne les cotylédons qui se déploient hors du sol. De ce fait la plante apprécie les sols légers qui favorisent une bonne levée. Les cotylédons ne sont jamais chlorophylliens et gardent leur couleur blanche, sauf dans des variétés de flageolets verts.
43
+
44
+ La domestication du haricot commun serait intervenue dans deux centres distincts, d'une part en Amérique centrale (variété vulgaris) et d'autre part en Amérique du Sud dans la région andine (variété aborigineus). Les variétés méso-américaines se distinguent de celles des Andes, notamment par la taille des grains, plus gros chez ces dernières[12].
45
+
46
+ Sa première apparition dans des sites archéologiques est datée de 7000 ans av. J.-C. au Pérou, de 4000 ans av. J.-C. au Tamaulipas (nord-est du Mexique) et de 3000 ans av. J.-C. à Tehuacán (sud-est de Mexico)[13].
47
+
48
+ Le centre mésoaméricain, zone où la quasi-totalité des espèces de haricots ont été retrouvées à l'état sauvage, semble le centre principal de diffusion des haricots et le centre où s'est formé le complexe haricot-maïs-courge (les « trois sœurs » des peuples amérindiens), qui s'est ensuite diffusé vers le Nord[14].
49
+
50
+ La première introduction du haricot en Europe serait due à Christophe Colomb qui le découvrit à Nuevitas (Cuba) lors de son premier voyage en octobre 1492[12]. Par la suite d'autres explorateurs le découvrirent en divers points d'Amérique du Nord et du Sud. La diffusion de la plante en Europe se serait faite par le Vatican. C'est Catherine de Médicis qui l'aurait introduite en France à l'occasion de son mariage avec le roi Henri II en 1533[15]. Dès le XVIe siècle, des navigateurs portugais l'ont introduit en Afrique et en Asie.
51
+
52
+ Le haricot, facile à cultiver et produisant des graines de bonne taille et de longue conservation, a connu rapidement un grand succès en Europe, où il s'est diversifié en d'innombrables variétés locales, se substituant partiellement ou totalement à d'autres légumineuses anciennes (pois chiches, lentilles, dolique mongette). Il s'est également bien implanté en Afrique orientale, notamment dans la région des Grands Lacs (Kenya, Ouganda, Tanzanie) où il retrouvait des conditions écologiques proches de celles des montagnes andines. Cette région est aussi devenue un centre de diversification et le haricot y est encore de nos jours un aliment de base des populations rurales. La plante ne s'est par contre pas imposée en Asie tropicale, face à des légumineuses mieux adaptées au climat telles le haricot mungo et le lablab (appelé « pois antaque » à la Réunion).
53
+
54
+ Le nom de haricot était « ayacotl » en nahuatl, la langue des Aztèques et « purutu » en quechua, la langue des Incas. Pour sa part, Jacques Cartier rapporte que les Iroquoiens du Saint-Laurent le nommaient Sahé.
55
+
56
+ L'Europe connaissait la dolique ou dolique mongette dont le nom grec était Phaseolus. Le haricot lui doit son nom savant Phaseolus, son nom régional de mongette ou mogette et son nom familier de fayot[16]. Dès 1585, Castor Durante, médecin et botaniste italien, écrit araco pour des haricots[17]. Ce nom italien araco, qui n'est plus usité, est à rapprocher du aracos cité par Pline l'Ancien, et du arachos cité par Théophraste, et désignait probablement une autre légumineuse européenne, vesce ou gesse, connue, cultivée et cuisinée bien avant l'arrivée du haricot en Europe. D'ailleurs, à la fin du XVIIe siècle, le botaniste Joseph Pitton de Tournefort l'associe à une graine ronde anciennement cultivée en Italie nommée arocatus[18].
57
+ Les divers noms du haricot seraient donc des dérivés de ceux de légumineuses européennes ancestrales.
58
+
59
+ François Rabelais nous en parle au milieu du XVIe siècle, quand Panurge accuse le fazéolz de rendre le carême encore plus déplaisant.
60
+
61
+ Le nom de haricot apparaît au XVIIe siècle d'abord nommé fève de haricot par Figuier en 1628, puis haricot en 1640 par César Oudin dans son livre curiosités françaises, nom qui va lui rester. En 1689, de Blégny le nomme aricot, Antoine Furetière dans le dictionnaire de 1690 haricot, mais il fut cependant longtemps appelé fève de haricot ou féverole[17].
62
+
63
+ De nombreux auteurs soutiennent que haricot serait une adaptation phonétique du nom en aztèque ayacotl. C'est José-Maria de Heredia qui le premier affirme avoir découvert le nom en aztèque ayacotl dans un ouvrage d'histoire naturelle du XVIe siècle, le De historia plantarum novi orbis de Hernandez. Mais selon l'équipe de lexicographes autour d'Alain Rey[19], cette forme est totalement imaginaire.
64
+
65
+ Le traité du Jardinier François de 1654 le nomme fève de Caliccot[20] ce qui a donné dans les départements de la Somme, de l'Oise, de l'Eure et de l'Yonne caliquot, caricotte, galligote et aricotte[17].
66
+
67
+ L'araco italien serait devenu alicot dans la Vendée, arico dans l'Yonne, aricaou et oricaou dans la Creuse et la Corrèze et divers aricou, aricotte, hariké et aricoy dans la Somme, l'Yonne, l'Oise et le Nord.
68
+
69
+ Dans son Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, en 1600, Olivier de Serres le nomme faziols. Le phaseolus grec puis latin s'est transformé en fajou à Nice, fiajole à Lyon, fayola dans le Dauphiné, fazor à Briançon, fajoula dans l'Ain, fayou dans les Hautes-Alpes et le Var. C'est le fayoul ou fayol provençal, qui devient dans la marine fayol puis fayau ou fayot. En Picardie, il a été nommé fajole, d'où a dérivé flageolet[17].
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+ Le haricot est nommé mougette en 1731, mogette en 1762, puis l'abbé Rozier en 1784 décrit sous le nom de mongette plusieurs variétés, le haricot blanc commun, le haricot blanc hâtif et le haricot rond. Le nom local de la dolique mongette a été appliqué au haricot donnant les nombreux dérivés de mongette: mogette ou mongette en Saintonge, mojhète en Poitou (plus le nord et l'est de la Charente), mandzéto dans la Haute-Vienne, mondjéta dans les Pyrénées, mounjou dans la Haute-Garonne, mountso dans le Tarn, et mounzétou dans le Lot.
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+ Les haricots ont été appelés aussi « pois » ou « fèves ». Ce dernier terme est resté vivace dans le français du Québec où les « fèves au lard », les « fèves de chantier », se préparent en réalité avec des haricots[21]. Cette confusion entre fève et haricot pourrait venir de l'influence de l'anglais bean ou au fait que le haricot fut importé en France et confondu avec la fève[22] qui désigne aussi la fève (broad bean). Dans le créole des Antilles, le haricot s'écrit pwa.
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+ Le nom grec phaseolus puis latin faseolus est à l'origine du nom du haricot dans les autres langues romanes : italien fagiolo, espagnol frijol, portugais feijão, catalan fesol, roumain fasole, dans les langues slaves : russe fasolya, polonais fasola zwykła, ainsi qu'en albanais fasule et en turc fasulye. Haricot se dit en grec moderne φασολάκια, φασόλι.
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+ En espagnol, les termes alubia et judia dérivent de l'arabe loubia, qui désignait à l'origine la dolique mongette (genre Vigna) et qui a été transposé au haricot lorsque celui-ci s'est substitué à la précédente. Le terme habichuela, quant à lui,
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+ dérive de haba qui désigne la fève. Poroto, en espagnol du Chili, vient quant à lui directement du purutu Quechua.
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+ En catalan et en occitan, le terme mongeta s'est imposé. En Poitevin, on a moujhette.
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+ En breton, le nom fav issu du moyen breton faff emprunté au latin faba, est utilisé pour le haricot comme pour les fèves Vicia faba. Afin de les différencier on précise quelquefois l'aspect : fav-glas (haricot vert), fav-sec'h (haricot sec), fav-munut (fèves minuscules= féveroles); l'usage : fav-marc'h (fèves cheval=fèves pour l'alimentation animale); ou la provenance : fav-brezil (fèves du Brésil=haricot), fav-gall (fèves françaises=fèves)[23],[24]
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+ Dans les langues germaniques, les noms du haricot dérivent d'un terme germanique ancien, bauna, désignant à l'origine une sorte de fève[12] : allemand Bohne, anglais bean, néerlandais boon, norvégien Hagebønne, suédois böna… Bean en anglais et Bohne en allemand sont des termes génériques désignant toute légumineuse à graine allongée, un qualificatif est généralement nécessaire pour préciser le haricot : kidney bean, Gartenbohne…
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+ Au Japon, le haricot commun est appelé Ingen mame, ou Sasage dans la région de Tohoku (dans le nord-est du pays)[25]. Cependant les « haricots rouges » très employés dans la gastronomie japonaise sont des haricots azukis (genre Vigna).
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+ Au Kenya, on parlera d'ukunde en swahili pour les haricots en général et de dengu pour les lentilles.
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+ Souvent présent dans les jardins familiaux, le haricot fait aussi l'objet de spéculation en grande culture. Généralement cultivé en monoculture dans les pays occidentaux, il fait aussi souvent l'objet de cultures associées, semé en mélanges avec d'autres plantes, ou en cultures intercalaires, dans les pays du Tiers monde. En Amérique latine, environ 70 % des cultures de haricots sont associées au maïs[11].
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+ Le haricot se multiplie par semis, sur un terrain labouré durant l'hiver et après un passage de motoculteur au printemps.
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+ Comme toutes les légumineuses, le haricot nécessite peu de fertilisation azotée, grâce à la présence de nodosités symbiotiques dans les racines qui permettent l'assimilation de l'azote de l'air. Cependant en fonction des réserves du sol et des précédents, ainsi que des exportations de la culture, fonction du rendement, une fumure adaptée peut être nécessaire, principalement phospho-potassique. Divers essais ont montré qu'une fumure azotée pouvait dans certaines conditions donner des résultats positifs. Le haricot est en outre sensible aux carences en divers oligo-éléments, notamment cuivre, molybdène, manganèse, zinc, et peu tolérant à la salinité[26].
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+ C'est une plante très sensible au froid ; le feuillage gèle à partir de - 1 °C. Il faut attendre pour la semer que la température moyenne atteigne 15 °C, soit vers la mi-mai (dans l'hémisphère nord), classiquement après les « saints de glace » en France moyenne, plus tôt (fin avril) sous climat méditerranéen, plus tard (fin mai) sous climat continental. Les semis peuvent s'échelonner jusqu'à fin juin ou fin juillet voire début août, selon les régions et les variétés, de manière à permettre la récolte avant les premières gelées. Les fortes chaleurs, plus de 32 °C sont préjudiciables au haricot, faisant avorter les fleurs et les gousses[26].
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+ Suivant un dicton de Côte-d'Or :
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+
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+ « Sème tes haricots à la Sainte-Croix [14 septembre]
101
+ Tu en récolteras plus que pour toi ;
102
+ Sème les à la Saint-Gengoult [17 janvier]
103
+ T'en donnera beaucoup ;
104
+ Sème les à la Saint-Didier [23 mai]
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+ Pour un tu en auras des milliers »
106
+
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+ Le haricot préfère les sols neutres (pH optimum égal à 6,5), mais s'accommode de sols plus basiques.
108
+ Pour une bonne levée, il est nécessaire de ne pas trop enterrer les graines (un proverbe jardinier dit : « le haricot doit voir partir son maître[27] ») et d'éviter les terres trop battantes, en effet, lors de la germination, les cotylédons sont soulevés hors de terre par la croissance de la radicelle.
109
+
110
+ En culture potagère, le semis, en poquets ou en sillons, se fait souvent avec des grains préalablement trempés. Ils lèvent plus ou moins vite, il faut alors biner une première fois puis une seconde 15 jours plus tard en butant les pieds jusqu'au niveau des premières feuilles et en créant une rigole pour l'arrosage. Il peut être utile de pailler [28].
111
+
112
+ En culture de plein champ, l'emploi de semoirs pneumatiques monograines est conseillé pour obtenir une levée régulière ; ils permettent en effet de contrôler de manière précise l'espacement des graines et la densité de semis, facteur important du rendement, ainsi que la profondeur d'enfouissement des graines. La grande culture ne cultive que les variétés naines, car le ramage que nécessitent les variétés grimpantes n'est pas facilement mécanisable.
113
+
114
+ L'arrosage est souvent nécessaire car le cycle de végétation se déroule pendant les périodes les plus chaudes de l'année. Il est préférable de le faire par écoulement direct sur le sol sans toucher les feuilles et les fleurs pour éviter le développement des maladies. En culture de plein champ, l'irrigation par aspersion est cependant pratiquée, de préférence sur des variétés résistantes à l'anthracnose et aux virus.
115
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+ La récolte se fait, suivant les variétés, à partir de 40 jours pour la récolte en gousses immatures, et deux mois et demi à trois mois après le semis pour la récolte en grains secs.
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+ Pour la récolte en grains secs, il convient d'attendre que les gousses aient jauni mais de récolter avant qu'elles ne soient complètement sèches, pour éviter leur déhiscence et donc la chute de graines au sol. Le taux d'humidité des graines idéal au moment de la récolte se situe à 15-16 %, alors qu'il s'élève à 50 % à leur maturité physiologique[29].
119
+
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+ Traditionnellement, les plants de haricots grains sont arrachés, liés et mis à sécher suspendus sous un hangar avant d'être écossés. Le battage s'est effectué à la gaule en frêne et au fléau puis au rouleau en pierre. Ce battage était suivi d'un vannage pour éliminer les impuretés. Vers 1950 sont apparues les batteuses mécaniques[17].
121
+
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+ Depuis les années 1970, la récolte en gousse des haricots mangetout a également été mécanisée grâce à la mise au point de « récolteuses de haricots mangetout » tractées (latérales) ou automotrices (frontales). Ces machines se composent d'un peigne rotatif ou d'un tambour cueilleur qui travaille de bas en haut. les parties recueillies sont envoyés dans un système de nettoyage qui sépare les gousses des feuilles et autres déchets[26].
123
+
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+ Chez les Amérindiens, il était traditionnellement cultivé en compagnie du maïs et de la courge (on nomme cette association les Trois sœurs, le premier servant de tuteur au haricot et la courge de couvre-sol, tandis que les nodosités des racines du haricot fixent l'azote de l'air, faisant profiter les trois plantes de cette fertilisation). Le haricot est également réputé être répulsif pour le doryphore.
125
+
126
+ Les cultures de haricots sont sujettes à de nombreuses attaques de ravageurs et maladies qui peuvent entraîner d'importants dégâts en l'absence de moyens de lutte appropriés. On estime ainsi qu'en Afrique tropicale plus de 50 % de la production est perdue chaque année[30].
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+ De très nombreux ravageurs sont susceptibles de s'attaquer aux cultures de haricots ainsi qu'aux graines entreposées, notamment des gastéropodes, des insectes, acariens et nématodes.
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+ Les escargots et les limaces peuvent détruire complètement les plantules.
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+ Le tétranyque tisserand, ou acarien jaune commun (Tetranychus urticae), attaque le feuillage les années sèches, provoquant sa décoloration et l'apparition de taches blanchâtres.
133
+
134
+ La mouche des semis (Phorbia platura), qui s'attaque à diverses plantes potagères et céréales, cause des dégâts sur les plantules par ses larves qui rongent cotylédons et bourgeon terminal, provoquant l'atrophie et la mort des plantes. La lutte nécessite le traitement des semences et du sol par divers insecticides.
135
+
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+ Le puceron des racines (Triphidaphis phaseoli) affaiblit les plants de haricots et d'autres plantes potagères.
137
+
138
+ La bruche du haricot (Acanthoscelides obtectus Say)[31] est un petit insecte coléoptère dont la larve, qui vit à l'intérieur des graines de haricot entreposées, pouvant provoquer des dégâts importants, lui est spécifique. Cet insecte a besoin d'une température supérieure à 14 °C pour se développer. S'il rencontre des conditions favorables, jusqu'à quatre générations peuvent se suivre dans un stock de graines et plusieurs larves peuvent occuper simultanément le même haricot[32]. La lutte contre ce ravageur nécessite des traitements insecticides tant sur les cultures destinées à la récolte de graines, que sur les graines stockées, par fumigations sous vide.
139
+
140
+ De nombreuses maladies cryptogamiques, bactériennes ou virales sont susceptibles d'affecter les cultures de haricots.
141
+
142
+ L'anthracnose du haricot, due à un champignon filamenteux, Colletotrichum lindemuthianum, provoque des nécroses, sous forme de taches noires sur les feuilles, qui peuvent s'étendre sur les tiges et les gousses. Des variétés résistantes ont été sélectionnées.
143
+
144
+ La graisse du haricot, due à des bactéries dont Pseudomonas syringae pv phaseolicola et Xanthomonas campestris pv phaseoli, se traduit par l'apparition de taches huileuses de couleur jaune-orangé sur les feuilles, les gousses et les graines. La prévention passe par l'utilisation de semences saines.
145
+
146
+ La fonte des semis est imputable à divers champignons. La rouille du haricot est due à Uromyces appendiculatus, la pourriture grise à Botrytis cinerea, la sclérotiniose ou pourriture blanche à Sclerotina sclerotiorum et la maladie du pied du haricot à Fusarium phaseoli. L'oïdium américain du haricot, dû à Erysiphe polygoni, est cantonné aux régions chaudes du nouveau Monde.
147
+
148
+ La mosaïque commune du haricot, due à un virus, est transmise par les semences et par les pucerons. Elle provoque l'apparition sur les feuilles de cloques, plus ou moins décolorées, présentant un aspect de mosaïque, et l'enroulement de l'extrémité des folioles. La lutte passe par le choix de variétés résistantes. La mosaïque jaune du haricot, autre maladie virale, est moins fréquente que la précédente. La mosaïque dorée du haricot est propre à l'Amérique tropicale.
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150
+ La lutte contre les ravageurs et maladies repose sur la combinaison de différentes méthodes : l'emploi de variétés résistantes et de semences saines, indemnes de germes pathogènes, traitées par des fongicides, la vernalisation (passage par une période de congélation ou froid constant)la rotation culturale qui permet d'éviter le retour trop rapide de haricots ou d'autres légumineuses sur la même parcelle, une irrigation maîtrisée et sans excès, l'utilisation d auxiliaires de cultures contre les acariens, ou l'emploi de fongicides et d'insecticides adaptés.
151
+
152
+ Les rendements sont actuellement de 2,5 à 3 tonnes/ha en Poitou-Charentes[33]. Ils sont donnés de 2,68 à 3,88 tonne/ha en 90 à 108 jours par le comité ontarien des légumineuses à grain (Canada) [34].
153
+
154
+ Pour les haricots secs, le rendement moyen au niveau mondial s'établit à 7,4 q/ha (FAO, 2006), à 15 q/ha en Europe et à 10 q/ha en Amérique, mais il peut monter à 50 q/ha pour des haricots grimpants dans les meilleures conditions[30]. Pour les haricots verts les rendements dans des conditions optimum peuvent atteindre 7 à 8 t/ha pour les variétés naines et 14 à 16 t/ha pour les variétés à rames[30].
155
+
156
+ En fin de culture, les haricots laissent des reliquats azotés dans le sol qui risquent d'être lessivés en l'absence de culture successive pendant l'hiver suivant. Des cultures intermédiaires de crucifères ou de graminées sont alors indiquées pour piéger les nitrates[35]. Néanmoins ces reliquats sont sous forme de protéines incluses dans la matière organique et sont beaucoup moins sujets au lessivage hivernal que de l'azote minéral. Les faibles températures empêchent la minéralisation et donc la libération de l'azote minéral, qui peut ainsi être conservé pour la culture suivante qui va l'absorber à partir du printemps.
157
+
158
+ On recense de très nombreuses variétés locales de haricots. Plus de 14 000 cultivars ont été répertoriés. Le principal conservatoire de ces variétés est le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) situé à Cali en Colombie[36].
159
+
160
+ Dans le catalogue européen des espèces et variétés, figurent plus de 1400 variétés inscrites de haricots[37], dont plus de 230 (près de 200 nains et de 40 à rames) pour la France[38] et 115 pour l'Italie. Ces variétés se répartissent en haricots à gousses (dont la gousse est sans parchemin), types filets ou mangetout, ou à grain (dont la gousse est ligneuse car à parchemin), et se distinguent aussi par la couleur des grains ou des gousses.
161
+ En France, pour les jardiniers amateurs près de 30 variétés sont inscrites sur la liste SVI destinée à un usage familial en faibles quantités et une variété est inscrite sur la liste des variétés de conservation (menacée d'érosion génétique) : le « Flageolet blanc des Flandres ».
162
+
163
+ Dans le cadre du Phaselieu Project, une classification européenne des types commerciaux du haricot, qu'il s'agisse de variétés commercialisées ou conservées dans les banques de gènes, a été établie. Elle comprend une cinquantaine de types répartis en neuf groupes selon la couleur des graines : blanc, blanc panaché, crème, brun, jaune, rose, rouge, pourpre et noir[39].
164
+
165
+ Certaines variétés amérindiennes sont toujours disponibles, tel le haricot grimpant Kahnawake, rare et toujours cultivé au sein de communautés, en compagnie de ses sœurs, par des gens dévoués à la préservation de ces plantes traditionnelles.
166
+
167
+ Quelques variétés de haricot grimpant sont cultivées uniquement pour leurs fleurs ou leurs graines décoratives.
168
+
169
+ De nombreux caractères différencient les variétés cultivées de haricot. Il s'agit d'abord de critères relatifs au port de la plante et de critères morphologiques concernant principalement les graines : couleur, taille, forme.
170
+
171
+ Les variétés modernes, qui sont le plus souvent des lignées pures, se distinguent aussi par leur capacité de résistances aux maladies et leurs rendements. La plupart sont maintenant résistantes à l'anthracnose et à la mosaïque commune.
172
+
173
+ La sélection a également porté sur des critères de précocité, de productivité, de groupement de maturité (pour faciliter la récolte mécanisée).
174
+
175
+ Pour les haricots verts, l'absence de fil et de parchemin est une critère important, de même que les caractéristiques de la gousse (finesse, longueur, rectitude et couleur).
176
+
177
+ Ils se différencient par la couleur des grains mais aussi en haricots verts et haricots secs nains ou à rames :
178
+
179
+ Les variétés de haricots verts peuvent se répartir en deux groupes, les haricots filets et les haricots mangetout.
180
+
181
+ Les premiers sont des haricots à fil et à parchemin qui se récoltent à un stade précoce, ce qui permet d'obtenir des haricots « extra-fins ». Passé ce stade, les fils apparaissent et ne permettent plus la consommation en haricots verts. Ces haricots verts classiques sont les plus hâtifs. Les gousses, de section cylindrique, longues, droites, sont généralement vert foncé, parfois panachées de violet ou de pourpre. Ces variétés dont la récolte est toujours manuelle sont réservées aux potagers familiaux ou aux cultures sous serre.
182
+
183
+ Les haricots mangetout sont des variétés sans parchemin qui peuvent être consommées en gousse au stade de la graine presque développée. Les gousses, de section ovale, plus courtes, sont de couleur verte ou jaune (haricots beurre), ou parfois pourpre. Ce sont les plus cultivées par les professionnels.
184
+
185
+ Des variétés plus récentes sont issues de croisements entre les deux groupes et sont appelées haricots filet-mangetout ou « filets sans fil » ou « faux filets ». Les gousses rappellent celles des haricots filets en vert plus clair. L'apparition du fil est plus tardive que chez ces derniers.
186
+
187
+ Ces différentes variétés se classent en outre en variétés naines et variétés à rames (grimpantes).
188
+
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+ Deux haricots français bénéficient d'une protection au niveau européen, le « coco de Paimpol », AOC/AOP, maintenue par l'association du Coco de Paimpol à Paimpol (Côtes-d'Armor) et le « haricot tarbais » (label rouge et IGP) qui a traditionnellement comme tuteur un plant de maïs, maintenu par l'association interprofessionnelle du haricot tarbais à Tarbes (Hautes-Pyrénées) ;
190
+
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+ Bénéficient du Label rouge la « mogette de Vendée », le « lingot du Nord », produit dans la vallée de la Lys (département du Nord) et le flageolet, produit dans la même zone que le précédent. Ce haricot à grains verts, appelé « chevrier », trouve son origine à Arpajon (Essonne), ville de son inventeur, Gabriel Chevrier
192
+
193
+ D'autres variétés locales ne bénéficient pas d'appellations officielles, mais sont promues par des associations qui s'efforcent de maintenir leur production et leur qualité, telles que la « mojhette de Pont-l'Abbé-d'Arnoult » (Charente-Maritime), soutenue par la « Confrérie de la Mojhette de Pont-l'Abbé-d'Arnoult », le « haricot de Castelnaudary », ingrédient de base du cassoulet de Castelnaudary, le « lingot du pays ariégeois » et le « haricot maïs du Béarn » voisin du haricot tarbais, mais il est cultivé exclusivement sur du maïs, celui-ci servant de tuteur. Il est l'ingrédient de base de la garbure. Sa promotion est assurée par l'Association des producteurs du haricot maïs du Béarn.
194
+
195
+ Le « haricot de Soissons », haricot à grosses graines cultivé dans l'Aisne qui bénéficie d'une renommée ancienne mais dont la culture a fortement décliné, a été relancée en 2003 par un groupe de producteurs. Il est promu par la « Confrérie gastronomique des compagnons du haricot de Soissons »[43].
196
+
197
+ Plusieurs appellations sont protégées au niveau européen (labels AOP/IGP)[44] :
198
+ En Espagne Faba asturiana, haricots blancs crémeux de grande taille de la variété traditionnelle Granja asturiana, ingrédient obligatoire de la fabada asturiana[45]
199
+ et Judias de El Barco de Avila.
200
+
201
+ En Italie, Fagiolo di Lamon della Vallata Bellunese, Fagiolo di Sarconi et Fagiolo di Sorana.
202
+
203
+ En Grèce Fasolia Gigantes-Elefantes Kastorias (haricots géants-éléphants produits dans la région de Kastoria, Macédoine-Occidentale. Ces haricots géants sont en fait des graines de haricot d'Espagne [46](Phaseolus coccineus) sélectionnées pour leur taille, au moins 1 200 g pour 1000 graines, et 1 800 g pour la catégorie des « éléphants »[47]), Fasolia Gigantes Elefantes Kato Nevrokopiou, Fasolia Gigantes Elefantes Prespon Florinas, Fasolia Koina Mesosperma Kato Nevrokopiou et Fasolia Plake Megalosperma Prespon Florinas.
204
+
205
+ D'autres espèces du genre Phaseolus ou d'autres genres proches sont également appelées « haricots » :
206
+
207
+ En 2006, la production mondiale de haricots, selon les statistiques publiées par la FAO, s'est élevée à 28,6 millions de tonnes, dont 19,6 de haricots secs (68 %), 6,4 de haricots frais (22 %) et 2,6 de haricots verts (9 %)[48]. En 2002, ces chiffres étaient respectivement de 25,7, 18,3, 5,7 et 1,7 million de tonnes. Entre 1961 et 2006, la production totale de haricots a doublé passant de 14,4 à 28,6 millions de tonnes, progressant assez régulièrement au taux de 1,5 % par an.
208
+
209
+ Ces chiffres ne sont pas exhaustifs car ils n'englobent pas la production des jardins familiaux et de certaines cultures vivrières pour l'autoconsommation, notamment dans les pays en voie de développement, qui n'entrent pas dans les circuits commerciaux et sont inconnues des statistiques officielles. Il existe par ailleurs une certaine confusion, car dans certains pays sont considérés comme haricots également les graines de certaines espèces de Vigna (niébé, haricot mungo, haricot azuki…). Les chiffres concernant les haricots frais peuvent concerner soit les grains écossés, soit les gousses entières vendues comme telles sur les marchés.
210
+
211
+ Pour les haricots secs, la production mondiale est estimée à 19,6 millions de tonnes en 2006 (source : FAO). La surface totale consacrée à cette production représentait un peu plus de 26 millions d'hectares pour un rendement moyen de 7,4 quintaux par hectare. Les quinze premiers pays représentent plus de 80 % du total mondial. Les trois premiers, Brésil, Inde et Chine représentent 44 % du total et les six premiers (les précédents plus Birmanie, Mexique et États-Unis) près des deux-tiers.
212
+
213
+ En France (2006), la culture du haricot occupe environ 41 000 hectares pour une production de 413 000 tonnes, soit en moyenne 10 t/ha, due principalement aux haricots verts qui représentent les 3/4 des surfaces et 86 % de la production.
214
+
215
+ Les échanges de haricots secs portent sur environ 2,5 millions de tonnes (FAO, 2005) soit environ 13 % de la production mondiale.
216
+
217
+ Les principaux pays exportateurs sont la Chine, la Birmanie, les États-Unis, le Canada et l'Argentine. Ces cinq pays ont réalisé en 2005 les trois quarts des exportations totales.
218
+
219
+ Les principaux pays importateurs sont l'Inde, les États-Unis, Cuba, le Japon, le Royaume-Uni et le Brésil. Ces cinq pays ont réalisé en 2005 38 % des importations totales. Les deux premiers pays producteurs de haricots secs, le Brésil et l'Inde, ne sont pas autosuffisants et figurent parmi les principaux importateurs. Les États-Unis sont à la fois exportateurs et importateurs.
220
+
221
+ Un phénomène relativement récent est le développement dans certains pays africains de la culture de haricots verts pour l'exportation vers l'Europe. Ce phénomène a concerné d'abord l'Afrique orientale, notamment le Kenya, plus récemment l'Égypte, puis les pays du Sahel et l'Afrique du Nord (Maroc). Cette production trouve place sur le marché grâce à des coûts de production réduits et à la production en contre-saison. Au Kenya les haricots verts d'exportation font vivre plus d'un million de personnes[49].
222
+
223
+ Le haricot commun est une culture vivrière de base dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Afrique.
224
+
225
+ Différents organismes internationaux ont été mis en place pour développer la culture de cette plante et améliorer ses performances nutritionnelles et agronomiques.
226
+
227
+ Le centre international d’agriculture tropicale (CIAT) dont le siège est à Cali (Colombie) est l'un des quinze centre de recherches dépendant du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR). Ses activités sont focalisées sur quatre types de cultures : haricots, manioc, fourrages tropicaux et riz. Il dispose d'antennes en Amérique latine, en Afrique et en Asie.
228
+
229
+ En Afrique, l’Alliance panafricaine de recherche sur le haricot (PABRA, Pan-African Beans Reasearch Alliance) est un consortium formé par plusieurs organismes internationaux de recherches : Eastern and Central Africa Bean Research Network (ECABREN), Southern Africa Bean Research Network (SABRN) et CIAT, qui regroupe dix-huit pays de l'Afrique sub-saharienne (Angola, Burundi, Cameroun, RD Congo, Éthiopie, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mozambique, Rwanda, Afrique du Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe)[50]. L’Alliance vise à améliorer la sécurité alimentaire, les revenus et la santé des agriculteurs pauvres en ressources sur le continent africain.
230
+
231
+ En Europe, le projet Phaselieu (acronyme de Improvement of sustainable Phaseolus production in Europe for human comsumption, amélioration de la production durable de Phaseolus en Europe pour la consommation humaine) avait notamment pour but d'établir un catalogue des ressources génétiques du genre Phaseolus[51]. Ce projet soutenu financièrement par la Commission européenne a pris fin en 2001; il regroupait dix pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) plus Israël.
232
+
233
+ Le haricot commun est l'espèce la plus consommée dans le genre Phaseolus et parmi les « haricots » au sens large. Il constitue un aliment de base pour certaines populations de pays en développement, notamment en Amérique latine et en Afrique orientale. Comme tous les légumes secs, il est nourrissant, énergétique (riche en féculents mais pauvre en graisses) et constitue un ingrédient peu onéreux de nombreuses recettes traditionnelles. Il peut se conserver facilement et très longtemps sous forme de grains secs, qui présentent toutefois l'inconvénient de nécessiter un trempage préalable et une cuisson longue pour être digestes.
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235
+ C'est l'un des légumes les plus consommés au monde. En volume de production, le haricot (y compris haricots verts) arrive au dixième rang des légumes après la pomme de terre, le manioc, la tomate, le chou, l'oignon, l'igname, le concombre, la banane plantain et l'aubergine et la première des légumineuses consommées en légumes secs (hors soja) devant le pois, le pois chiche, le pois à vache (niébé) et la fève[52].
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+
237
+ En 2000, la consommation moyenne de haricots secs au niveau mondial était estimée à 2,2 kg par habitant et par an, avec de fortes variations selon les continents : Amérique latine, 9,4 kg, Amérique du Nord, 5,5 kg, Afrique, 2,2 kg, Asie, 1,3 kg, Europe, 0,7 kg (source FAO)[53].
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+ Dans certains pays du Tiers monde où les haricots sont un aliment de base, la consommation peut être très élevée : jusqu'à 55 kg/an au Rwanda et 66 kg/an dans l'ouest du Kenya[54]
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+
241
+ En France, et plus généralement en Europe, la consommation de haricots secs a régulièrement décliné au cours du XXe siècle, tandis que progressait celle des protéines animales. Aux États-Unis, on constate, après une baisse de la consommation depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, une nette reprise au début des années 1980, liée entre autres à l'immigration hispanique et à un regain d'intérêt pour les cuisines ethniques. La consommation moyenne s'établit à 3,5 kg par habitant et par an en 1999 contre 2,7 kg en 1989 et 5 kg en 1945[55].
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+
243
+ C'est une des espèces qui peut concentrer certains métaux lourds, qui devrait donc ne pas être consommée quand la plante a poussé sur des sols pollués par ces métaux, bien que la qualité du sol puisse beaucoup modérer ou encourager le passage de ces contaminants indésirables dans la plante[56].
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+
245
+ Bien que cela ne soit que rarement connu des humains le haricot ne doit pas être consommé cru ; on observe d'ailleurs que les rats n'attaquent jamais les réserves de haricots, au contraire de celles de céréales ou de la plupart des autres plantes cultivées[57].
246
+ En effet les graines de haricots secs contiennent de la phasine[58] et peuvent de ce fait se révéler toxiques à l'état cru[11]. Cette substance, appelée aussi phytohémagglutinine[59] se retrouve également chez d'autres légumineuses. Elle est particulièrement concentrée dans les graines de haricots rouges. Elle est dégradée par la chaleur et pratiquement éliminée par une cuisson de quinze à vingt minutes[57]. C'est une protéine de la famille des lectines qui a notamment la propriété d'agglutiner les globules rouges. L'intoxication à la phasine se manifeste par des nausées, des vomissements et de la diarrhée. De fait, en 1984, le centre antipoison de Berlin a rapporté que le haricot commun cru (en particulier la consommation de ses gousses) occupait le neuvième rang en termes de fréquence d'intoxication due à une plante, toutes espèces confondues[57].
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+
250
+ Les haricots apportent des protéines, des glucides et des fibres alimentaires, ainsi que des sels minéraux. Ils contiennent très peu de lipides.
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+ Les haricots contiennent des oligosaccharides (raffinose, stachyose). Ces derniers, et notamment le stachyose, mal digérés dans l'intestin grêle, sont décomposés par la flore bactérienne du gros intestin et sont la cause de flatulences associées à la consommation de haricots[12]. Dans la Physiologie du goût, Brillat-Savarin écrit : « Anathème sur les haricots ! », qu'il considère, à l'instar de tous les féculents, comme l'une des causes de l'obésité[60] (ce qui n'a pas de justification scientifique à l'heure actuelle). L'inconfort digestif peut être diminué par l'utilisation d'enzymes spécifiques (pratique courante en Amérique du Nord)[61], le trempage préalable des graines, une incorporation graduée dans l'alimentation, et d'autres pratiques alimentaires[62]. Les haricots doivent être évités dans un régime faible en FODMAPs, qui cherche à diminuer l'irritabilité de l'intestin. Comme ils sont riches en glucides complexes, les haricots secs se digèrent lentement et sont considérés comme des sucres lents (index glycémique = 42 - par rapport au pain blanc = 100)[63].
253
+
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+ Les haricots contiennent un certain nombre de composés anti-nutritionnels : les plus importants sont les phytates, saponines, lectines[64] qui rendent leur digestion difficile. Les graines de haricots secs blancs contiennent aussi de la phaséolamine, un inhibiteur de l'alpha-amylase, enzyme qui permet la transformation de l'amidon en sucre dans l'intestin. Cette protéine est efficace en tant que complément alimentaire destiné à lutter contre l'excès de poids[65].
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256
+ Consommés avant cuisson, les graines et le péricarpe du haricot (Phaseolus vulgaris L.) peuvent provoquer des troubles digestifs (vomissements, diarrhées et altérations de la muqueuse intestinale). Cela est dû à la présence, particulièrement dans les graines de haricots rouges, d'une protéine agglutinant les globules rouges, la phasine ou phytohémagglutinine, qui est inactivée par la cuisson.
257
+
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+ Comme d'autres légumineuses, les haricots contiennent également des phytoestrogènes.
259
+
260
+ Beaucoup moins chers que la viande, riches en protéines, les haricots sont parfois considérés comme la « viande du pauvre ». Les protéines des haricots sont intéressantes par leur teneur en certains acides aminés essentiels, notamment la lysine, et dans une moindre mesure la méthionine et le tryptophane. Elles complètent heureusement celles des céréales, en particulier du maïs, pauvres en lysine, dans un régime à base de maïs pratiqué traditionnellement chez les Amérindiens[66]. En Amérique centrale, le plat traditionnel mélange riz et haricots (arroz con habichuelas, ou arroz con frijoles en espagnol, arroz e feijão en portugais).
261
+
262
+ Les haricots présentent un intérêt dans l'alimentation humaine. Comme beaucoup de légumineuses à graines, ils apportent un sentiment de satiété. Ils sont riches en fibres et en minéraux. Leur indice glycémique est faible. Leur consommation contribue à faire baisser le taux de cholestérol[67],[68] et le risque d'accident cardio-vasculaire[69].
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+ Les haricots sont consommés sous trois formes : en grains secs, en grains frais ou en gousses (haricots verts).
265
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266
+ Les haricots secs sont le mode de consommation traditionnel, le seul que pratiquaient les Amérindiens qui ont domestiqué la plante. Ne titrant que 12 à 14 % d'humidité, ils se conservent facilement, mais nécessitent un trempage avant cuisson pour les réhydrater. La consommation des haricots secs a beaucoup décliné dans les pays occidentaux. On peut les réduire en farine.
267
+
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+ Les haricots en grains frais et demi-secs (à écosser) sont récoltés avant maturité complète, à environ 50 % d'humidité et souvent vendus en gousses à écosser. Ce sont notamment les flageolets, qui sont souvent vendus en conserve.
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+
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+ Les haricots verts sont un légume vert (près de 90 % d'humidité) qui est commercialisé aussi bien en frais qu'en conserves ou en surgelés. Ils se consomment cuits, chauds, comme accompagnement classique de nombreux plats, ou froids, en vinaigrette. La consommation du haricot vert, répandue principalement dans les pays occidentaux, est soutenue par la mode du manger « léger ».
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+
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+ Les jeunes feuilles sont parfois consommées, par exemple en Amérique centrale, ou en Afrique, comme aliment de disette.
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+ Les haricots se cuisinent en plat de légume, en plat composé avec ou sans viande, ou en soupe.
275
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+ Des préférences marquées, d'ordre culturel, pour la couleur des graines de haricots consommées se manifestent dans les diverses régions du monde. En Europe, et particulièrement en France, la préférence va aux graines blanches ou peu colorées. Ainsi, la plupart des variétés traditionnelles faisant l'objet de protection, type AOC ou IGP, sont des haricots blancs. Ce choix peut s'expliquer par la crainte de toxicité faussement liée à la couleur du tégument, ou par le côté jugé peu appétissant des jus de cuisson[12]. Les Amérindiens n'ont pas sélectionné la plante en fonction de la couleur de la graine et ont toujours consommé des haricots fortement colorés. Ceux-ci sont aussi préférés en Afrique. Selon les pays, la préférence va aux haricots noirs (Brésil, Guatemala, Venezuela), aux haricots rouges (Colombie, Honduras) ou aux haricots bruns (Pérou)[11].
277
+
278
+ Les fanes récupérées après la récolte des graines peuvent servir de fourrage pour l'alimentation du bétail[30].
279
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280
+ Fayot est selon le dictionnaire Larousse au début du XXe siècle un rengagé de la marine. L'origine de cette acception, datée de 1833, serait dans l'analogie entre le marin qui revient à l'armée comme les haricots reviennent au menu[76].
281
+
282
+ Fayot, et son dérivé fayoter, dans le sens de faire du zèle, viendrait de la conduite de certains marins pour être mieux servis en fayots durant les périodes de restriction de vivres.
283
+
284
+ L'expression apparaît au début du XXè siècle. Elle fait référence aux voyages au long cours du XVIIIè siècle. Les marins consommaient les provisions du plus périssable à ce qui se conservait le plus longtemps. Les haricots secs n'étaient consommés qu'en dernier. Il était alors urgent de se ravitailler quand les légumes secs s'épuisaient. On disait que les marins naviguaient « sous le Cap Fayot »[17],[77].
285
+
286
+ Courir sur le haricot ou l'haricot signifie importuner[78],[79],[80]. Le sens de l'expression, qui remonte au XIXe siècle[81], fait l'objet d'explications divergentes[82]. En 1901, Aristide Bruant lui donne un sens « obscène » et y donne pour synonymes du haricot l'asperge, le flageolet, le kilomètre et le soissons[83]. Pour Claude Duneton, le haricot désigne dans cette expression « l'orteil [...] ou peut-être le pénis »[84] ; pour Clotilde Dusoulier, la graine de haricot y représente, par analogie avec sa forme, « le cerveau ou l'orteil »[85]. Selon Alain Rey, le mot haricot a « pour valeur dominante graine mûre du haricot blanc ; elle donne naissance par analogie de forme à table haricot au sens argotique d'orteil (1883) d'où pied, qui explique en partie courir, taper, sur le haricot, ennuyer(mais haricot a pu signifier testicule, comme l'atteste haricocèle, nom masculin, testicule atrophié, 1907) »[86].
287
+
288
+ Être logé à l'enseigne des Haricots, c'est-à-dire dans une mauvaise auberge, est une expression argotique du XIXe siècle citée par Alfred Delvau dans son Dictionnaire de la langue verte[87] (1867)[84].
289
+
290
+ Avoir la ligne haricot vert, c'est-à-dire être très mince, est une expression relativement récente (1963)[88].
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292
+ Bohnanza est le nom d'un jeu de société créé par Uwe Rosenberg en 1997. En allemand, « le haricot » se dit die Bohne (du genre féminin): le jeu se compose de « 154 cartes haricot » et de 7 cartes 3ème champ. Bohnanza est édité par Amigo Spiele, et en France par Gigamic
293
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294
+ Le collège des haricots pour le collège parisien Montaigu qui accueille au XVIIIe siècle des étudiants pauvres
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+ En littérature pour adultes : Le dit du haricot ramé dans Beau François de Maurice Genevoix ; Les haricots de Pitalugue, conte de Paul Arène dans ses Contes de Paris et de Provence (1887) – Pitalugue, paysan à Pertuis, village de Provence dont la spécialité sont les haricots, perd sa semence au jeu et cultive des haricots imaginaires[89]… ; dans Tortilla Flat, John Steinbeck met en scène dans la Californie des années 1930 des paysans pauvres dont les enfants étaient nourris exclusivement de haricots et de tortillas – « Une seule chose pouvait menacer la vie et le bonheur de la famille Cortez : c'était une mauvaise récolte de haricots. »[90]
297
+
298
+ En littérature pour enfants : Jack et le haricot magique, conte anglais sur le thème de l'ogre berné, publié en 1809 dans le recueil des Nursery Tales sous le titre de Jack and the Beanstalk ; La Reine des haricots (The Baked Bean Queen, 1986), par Rose Impey et Sue Potter, trad. en français publiée chez Albin Michel en 1987.
299
+
300
+ En BD :
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+ « Ah les haricots coco,
303
+ Ça fait d'la bonne soupe,
304
+ Ah les haricots coco,
305
+ Ça fait du bon friquot. »[91]
306
+
307
+ Voir aussi Les Fayots : chant de marin qui relate le quotidien des marins français du début du XXe siècle[92] ; Les Haricots : chanson créée par Bourvil dans l'opérette La Route fleurie (1952), paroles de Raymond Vincy, musique de Francis Lopez ; La Faim des haricots : chanson des Négresses Vertes…
308
+
309
+ Les haricots du Saint-Sacrement sont variété de haricots blancs présentant au hile une figure brunâtre évoquant le Saint-Sacrement. On les appelle aussi « haricots du Saint-Esprit » ou « Nombril de bonne sœur ». Plusieurs légendes populaires expliquent leur origine. En Franche-Comté, ils seraient apparus sur des pieds de haricots semés dans un jardin dans lequel un homme avait enterré un ostensoir volé dans la chapelle voisine. Près de Brest, pendant la Révolution, un bedeau aurait semé des haricots blancs par-dessus des vases sacrés enfouis pour les cacher ; l'auréole évoquant l'ostensoir serait apparue sur les graines récoltées. En Ille-et-Vilaine, ils seraient apparus dans un champ de haricots à l'endroit qui avait été traversé par un vicaire portant le Saint-Sacrement[93].
310
+
311
+ Il existe de nombreuses foires ou fêtes aux haricots dont les plus connues en France sont celle d'Arpajon[94] et celle de Pont-l'Abbé-d'Arnoult où il existe la Confrérie de la Mojhette de Pont-l'Abbé d'Arnoult[95]. La mogette de Vendée, qui bénéficie du label rouge et d'une indication géographique protégée depuis octobre 2010, a de même ses fêtes et sa confrérie dans cette région[96]. On peut citer également la fête du haricot « Soissons et le haricot magique » organisée depuis 2005 par la ville de Soissons soucieuse de promouvoir le haricot de Soissons[97]. Il existe aussi la fête du Haricot tarbais en septembre[98].
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+ Dans le calendrier républicain français, le 23e jour du mois de Messidor est dénommé jour du Haricot[99].
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
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+ En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
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5
+ L’harmonica est un instrument de musique à vent, de la famille des bois, à anches libres, fonctionnant sur le même principe que l'accordéon : des anches (lamelles) métalliques de longueurs différentes, produisent les notes en vibrant au passage de l'air, aspiré ou soufflé cette fois par la bouche, cette conjonction étant peu fréquente pour un instrument à vent.
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+ D'une tessiture normale de trois octaves, il se décline en trois grandes familles :
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+ L’instrumentiste de l’harmonica est l’harmoniciste.
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11
+ L'origine exacte de l'harmonica moderne connu de nos jours est assez vague. Les plus anciennes traces de présence de l'harmonica en Europe semble être avant 1824 à Vienne (voir Anton Reinlein et Anton Haeckl). Certains citent Friedrich Buschmann (1805-1864) en tant qu'inventeur, bien qu'ayant organisé les notes différemment. Toujours est-il que l'harmonica commença à se vendre en Europe vers 1820 et fut rapidement exporté aux États-Unis par les migrants.
12
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+ C'est probablement aussi vers 1820 que Richter eut l'idée de placer deux anches côte à côte permettant de jouer deux notes voisines par trou, obtenues soit en aspirant, soit en soufflant, à l'analogue de l'accordéon diatonique. Par suite, grâce à un nouveau système de tirette sur les chromatiques augmentant la note d'un demi-ton (une altération), chaque trou pourra donner quatre notes. Plusieurs nouvelles techniques permettront de créer de nouvelles notes[1].
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+ Richter perfectionne l'instrument avec un nouvel accordage, permettant d'obtenir aisément les accords de tierce en soufflant sur plusieurs trous voisins à la fois. Cet accordage dit accordage Richter est le plus répandu de nos jours.
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+ On connait peu de choses sur ce fondateur de l'harmonica moderne, ni même son nom complet exact, les sources se contredisant ou ne donnant que des suppositions. On présume qu'il était habitant de la région tchèque de Bohême.
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+ Ainsi naquit l'harmonica diatonique simple sous sa forme moderne.
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+ Les premiers artisans allemands comme Messner en 1833 se lancent dans la fabrication de l'harmonica à Trossingen, village allemand de Bade-Wurtemberg situé en Forêt Noire.
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+ Vers 1830, l'harmonica était plutôt vendu parmi les bijoux que parmi les instruments. Or le voisin horloger de l'artisan de Trossingen, Matthias Hohner, dont la fabrique toujours principale et présente porte son nom devenu célèbre dans le monde entier, décida de se lancer lui-même dans ce commerce en pleine expansion en 1855, sous les exhortations de sa femme Ana. Mais bien que considérés comme bijoux, les harmonicas de sa fabrication étaient au départ moins esthétiques que ceux de Messner.
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+ L'idée vient alors à Ana d'envoyer les harmonicas à Hans, un cousin émigré aux États-Unis, et c'est grâce à eux que se jouera le principal développement de l'harmonica en tant qu'instrument. En 1857 est créée la société Matth HOHNER AG, qui dès la première année produisit 700 harmonicas. Dix ans plus tard, 22 000 modèles sont vendus et en 1887 jusqu'à un million.
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27
+ Progressivement l'harmonica devient l'instrument du voyageur, que tout conquérant de l'Ouest américain pouvait placer dans sa poche côte à côte avec son colt, devenant l'instrument idéal pour le nouveau continent.
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29
+ Malgré la connaissance réduite du grand public pour cet instrument, il semblerait que l'harmonica soit « en quantité » l'instrument le plus vendu au monde. Si la plupart des gens ont déjà vu un harmonica, il garde un peu toutefois le statut de jouet sans intérêt musical primordial pour certains. Paradoxalement, l'harmonica semble mieux considéré hors de l'Europe que sur le vieux continent où il a été créé. Aux États-Unis bien sûr grâce au blues, mais également au Japon et dans bon nombre de pays d'Asie où des orchestres entiers d'harmonicas interprètent les œuvres du répertoire classique.
30
+
31
+ En outre un harmoniciste diatonique possède souvent plusieurs modèles différents complémentaires en tonalités (jusqu'à 12 parfois), auxquels s'ajoutent les harmonicas spéciaux, par exemple ceux de tessiture plus graves ou plus aigues et compte tenu du fait que contrairement à d'autres instruments pouvant être conservés à vie moyennant révisions, l'harmonica s'abime assez vite surtout chez le débutant et doit être changé. Cependant l'usure est moindre en utilisant seulement le bas de la colonne d'air, mais le faible prix de la plupart des modèles incite beaucoup d'harmonicistes à racheter un harmonica neuf plutôt que de remplacer les lamelles (dites « anches ») usées ou cassées.
32
+
33
+ Les anches des instruments à anche libre tels que l'harmonica, l'accordéon chromatique ou diatonique, vibrent comme celles d'une guimbarde.
34
+
35
+ Le plus ancien instrument de musique connu utilisant ce principe, le sheng (ou yu), provient de Chine et remonte au IIIe millénaire av. J.-C.[2]. Le sheng lui-même pourrait être inspiré du khên, un orgue à bouche du Laos[3]. De très nombreux instruments dérivés du sheng et du khên se jouent en Extrême-Orient, comme le saenghwang en Corée ou le shô au Japon.
36
+
37
+ Les techniques de jeu de ces instruments présentent déjà des similitudes avec celles pratiquées avec l'harmonica (trilles vibratos, effets de langue…)[4].
38
+
39
+ Joseph Amiot cite l'introduction du sheng en Europe au XVIIIe siècle[5].
40
+
41
+ Les types sont multiples selon leur choix d'accordage, les matériaux de fabrication et leur taille dont cinq grandes familles principales :
42
+
43
+ C'est l'harmonica traditionnel le plus répandu du moins en Occident, étant pratique à transporter par sa petite taille, les modèles courants étant d'environ 10 cm, d'un bon rapport qualité/prix et ayant prouvé historiquement sa valeur grâce à ses nombreuses techniques dans de nombreux styles musicaux tels que la musique folklorique, le blues, le rock, la musique country et le jazz.
44
+
45
+ Souvent d'une longueur d'environ vingt centimètres, il tient son nom du fait que chaque note est dédoublée par deux anches (lamelles vibrantes) :
46
+
47
+ La technique est toutefois plus ardue pour les altérations, au point que beaucoup la croient irréalisable, alors qu'à l'analogue d'une flûte de Pan, il suffit d'obturer à moitié l'un des deux trous avec l'une des lèvres pour les obtenir, contribuant à l'image populaire d'un instrument limité ou restreint au folklore.
48
+
49
+ Si cette technique d'altération est appliquée sur l'harmonica diatonique à lames simples, un système mécanique est par contre utilisé sur l'harmonica à lames doubles :
50
+
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+ Certains sont liés par paires de deux harmonicas séparés d'une quinte tels qu'en C et en G, soit en do et en sol majeurs, chacun des multiples interprètes synchronisés entre eux jouant en alternance, après moult répétitions au départ... !. Par quintes successives, les accords des différents harmonicas sont donc G, G7, D7, C, Dm et Am (soit sol, sol7, ré7, do, ré mineur et la mineur), ce qui permet une interprétation d'un grand nombre de morceaux populaires.
52
+
53
+ Conceptuellement ce double harmonica rappelle les deux rangées d'un accordéon diatonique. Certains fabricants proposent même des « barillets » de quatre, voire six harmonicas, disposés de quintes en quintes.
54
+
55
+ Certains musiciens surtout asiatiques ont su révéler des qualités impressionnantes par cette méthode. Lors des championnats du monde d'harmonica, des harmonicistes diatoniques double chinois ont réussi à jouer du classique en « jonglant » et combinant plusieurs harmonicas de tonalités différentes en évitant le problème des altérations.
56
+
57
+ Par exemple, un harmonica en Do (C) surmonté d'un autre en Do (C) permet de couvrir la gamme chromatique complète. Mais d'autres juxtapositions peuvent se révéler plus judicieuses, chaque morceau de musique pouvant nécessiter un choix particulier d'harmonicas. Pour compliquer le tout, plusieurs interprètes ne feront peut-être pas les mêmes choix pour un même morceau de musique !
58
+
59
+ Les notes d'un harmonica en do majeur se répartissent ainsi :
60
+
61
+ s : soufflé
62
+ a : aspiré
63
+
64
+ Dernier né de la famille, il permet de jouer facilement toute la gamme chromatique sur deux octaves 1/2. Cependant, la disposition de ses notes réduit ses possibilités de jeux en accords, et offre donc moins de possibilités rythmiques que l'harmonica diatonique.
65
+
66
+ Dans un trio ou quatuor, c'est souvent lui qui joue la mélodie principale, parfois doublé à la tierce par un second harmonica.
67
+
68
+ Les modèles les plus répandus possèdent généralement 24 divisions en 12 trous. Certains à 16 trous possèdent une octave plus grave supplémentaire et quelques-uns sont à 10 ou 14 trous.
69
+
70
+ Chaque trou conduit à 4 lamelles, sélectionnées en soufflant ou aspirant et en poussant un levier sous forme de tirette grillagée alternant les orifices :
71
+
72
+ La tirette au repos maintenue par un ressort, seules les lamelles des notes naturelles sont activées en soufflant ou aspirant.
73
+ Les notes altérées correspondantes sont obtenues un demi-ton au-dessus en poussant la tirette en la décalant en face des autres lames correspondantes sur lesquelles passe l'air.
74
+
75
+ Cela donne :
76
+
77
+ 1. tirette au repos :
78
+
79
+ 2. tirette poussée :
80
+
81
+ Cet harmonica est fréquemment employé pour le jazz et la musique classique, étant apprécié pour sa simplicité d'interprétation de l'ensemble des notes. Il apporte aussi au musicien une certaine cohésion d'ensemble dans la « sonorité » de toutes les notes, à l'inverse du diatonique produisant souvent des effets différents entre une note naturelle ou altérée, une altération valvée ou une overnote.
82
+
83
+ Cet harmonica de forme très mince et longue (59cm) comprend deux rampes de notes; celle du haut comporte: en soufflant, les accords majeurs; en aspirant les accords majeurs de 7ème correspondants. Sur la rampe du bas, en soufflant, les accords mineurs et en aspirant successivement les accords de quinte augmentée et de septième diminués .Il est utilisé pour produire les accords d'accompagnement dans un ensemble tel que trio, quartette ou quintette.
84
+
85
+ Les rangées longitudinales de trous se suivent par quartes successives, à l'analogue des accords joués à la main gauche sur l'accordéon.
86
+
87
+ L'instrumentiste peut produire ainsi des accompagnements du même niveau de complexité harmonique qu'un accordéoniste, ajoutant de nombreuses variantes par roulements de langue, articulations ou ponctuations diverses du souffle ou de la bouche adaptées aux styles musicaux.
88
+
89
+ La marque japonaise TOMBO propose une version très petite appelée Pocket Chord Tombo, conçue uniquement pour accompagner en tonalité de do et la mineur sans altération, ne pouvant donc aller que jusqu'à 8 accords :
90
+
91
+ Il est court et de forme massive, consécutivement à la taille importante des lamelles. Il se joue en soufflant uniquement.
92
+ Il comprend sur la rampe du bas les notes successives classiques de Mi à Mi sur deux octaves et sur la rampe du haut les altérations correspondantes . Il existe deux modèles , l'un de 29 notes et l'autre de 39 notes.
93
+ Il donne la tessiture basse-médium complétant le(s) petit(s) harmonica(s) donnant la mélodie et celui d'accompagnement dans un ensemble.
94
+
95
+ Pour rajouter des basses profondes, il est parfois doublé par une contrebasse à cordes jouant simultanément une octave en dessous.
96
+
97
+ (A compléter...)
98
+
99
+ Historiquement l'harmonica bien qu'originaire d'Europe, en particulier d'Allemagne commercialement, a surtout prospéré aux États-Unis. Il a pris place notamment dans les orchestres de blues en y remplaçant progressivement le violon. Ces deux instruments possèdent en effet des tonalités aux hauteurs assez proches. Son faible coût a probablement contribué à le populariser dans un milieu modeste. Sa grande expressivité en a fait l'un des instruments de prédilection de nombreux bluesmen. Certains interprètes de légende comme Sonny Boy Williamson et Little Walter étaient capables de le faire gémir, pleurer ou parler.
100
+
101
+ C'est l'une des raisons pour lesquelles l'harmonica diatonique reste intimement populairement lié au blues.
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+
103
+ Néanmoins, l'instrument a su se trouver d'autres styles d'expression, notamment dans les musiques folkloriques américaines, comme la musique country. Actuellement ses diverses variantes, telles que chromatique, diatonique double ou autre, lui permettant d'être joués de s'adapter à tous les genres musicaux, favorisé par la découverte relativement récente des diverses techniques.
104
+
105
+ Il joue bien souvent accompagné d'un musicien tel que le piano ou la guitare, ou d'une petite formation, voire d'un grand orchestre.
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+
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+ On dénombre plus de 70 œuvres (principalement des concertos) pour harmonica soliste et orchestre, dont :
108
+
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+ La plupart de ces œuvres sont pour harmonica chromatique.
110
+
111
+ Les formations les plus courantes, y compris celles folkloriques, sont le plus souvent en trio, voire quartette ou quintette, ou parfois même un « orchestre » entier pouvant aller jusqu'à une vingtaine d'harmonicas jouant ensemble, et constitués :
112
+
113
+ Ces formations couvrant ainsi l'ensemble des tonalités d'une mélodie peuvent donc être totalement autonomes sans nécessiter d'autre accompagnement, excepté l'éventuel appui d'une « basse profonde », telle qu'une contrebasse ou une basse électrique et d'une batterie donnant le rythme.
114
+
115
+ À l'heure actuelle, l'harmonica électrique est encore très peu répandu, bien que certains projets commerciaux existent, parmi lesquels celui de la société anglaise harmonix. L'harmonica est donc pour l'instant fondamentalement un instrument acoustique. La sonorisation de l'instrument (pour l'enregistrement, le jeu sur scène, avec des instruments amplifiés ou au son puissant, etc.) implique ainsi des méthodes classiques à l'aide de microphones et d'amplification.
116
+
117
+ Le plus classique reste d'utiliser des microphones à voix, permettant de garder un son pur de l'harmonica sans transformation.
118
+ Cependant les harmonicistes à travers les années se sont essayés à toute sorte de micros qui avaient des utilités diverses (comme les microphones de gare), ou qui étaient destinés à d'autres instruments. Cela permettait aux harmonicistes de trouver des sons intéressants.
119
+
120
+ Depuis quelques années, certaines sociétés ont créé des microphones spécifiques pour l'harmonica. Pourtant cela n'empêche pas énormément d'harmonicistes à continuer à utiliser des microphones d'origine variées. L'un des phénomènes les plus notables est la fabrication artisanale de microphones à partir d'éléments de récupération. Ces microphones, surnommés i-mic, ont en général un son crunch très prononcé, ce qui peut être recherché par de nombreux musiciens.
121
+
122
+ Contrairement aux microphones, où un commerce s'est créé (bien qu'il ne soit pas forcément très réussi), il n'existe aucun système d'amplification spécifiquement destiné à l'harmonica. C'est pourquoi lorsqu'un harmoniciste désire un son spécifique en amplification, il va chercher dans les amplifications d'autres instruments, et la plupart du temps dans les amplificateurs pour guitare.
123
+
124
+ De même que pour l'amplification, il n'existe pas de solution d'effets dédiée à l'harmonica. Encore une fois, les harmonicistes se servent donc dans les effets d'autres instruments qu'ils ont l'occasion d'essayer, notamment les pédales d'effets pour guitares.
125
+
126
+ En France, c'est au début des années 1950 puis durant les années 1960, que l'harmonica chromatique sera popularisé dans la musique de danse, de variétés et de divertissement, jouant principalement dans une formule purement instrumentale, par le trio d'Albert Raisner.
127
+
128
+ Albert Raisner, bien connu aussi pour avoir parallèlement effectué la célèbre émission régulière Âge tendre et tête de bois, joue la mélodie sur « petit » harmonica, accompagné comme pour tout trio, du gros harmonica d'accompagnement et du long harmonica basse. Cet ensemble enregistra de très nombreux disques.
129
+
130
+ Parmi les plus fameux, on peut citer :
131
+
132
+ Dans le folklore suisse, en parallèle des instruments typiques comme les Ländlerkapelles avec clarinette, saxophone et accordéon, les Streichmüsik avec violon fiddle et hackbrett, les yodels, fanfares champêtres et cor des Alpes, les ensembles d'harmonicas Muulörgeli représentent un style de formation très répandu également, pouvant même jouer avec des mandolines dans le folklore suisse-italien.
133
+
134
+ Dans le dialecte allemand, le mot Harmonica correspond plutôt à l'accordéon, l'harmonica se traduisant par Mundharmonica (accordéon à bouche)
135
+
136
+ Parmi les plus célèbres, figure le quintette Marino Manfredini ou le Trio Helmut Hérold. Dans le style du blues, l'harmoniciste Bonny B. multi recordman de l'harmonica diatonique, est le représentant du blues dans le genre de Sonny Boy Williamson en suisse.
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+ Les ensembles d'harmonicas sont parfois aussi usités dans le folklore du Portugal, mêlés aux conjuntos de guitares pour les fados, chants et accordéons.
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+ La harpe est un instrument de musique à cordes pincées de forme le plus souvent triangulaire, muni de cordes tendues de longueurs variables dont les plus courtes donnent les notes les plus aiguës. C'est un instrument asymétrique, contrairement à la lyre dont les cordes sont tendues entre deux montants parallèles. L'instrumentiste qui joue de la harpe est appelé harpiste.
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+ Au début, il existait deux sortes de harpes : la harpe arquée et la harpe angulaire. Elle est, avec la flûte et certains instruments à percussion, l'un des plus anciens instruments de musique. Elle est peut-être née de l’arc musical dont la corde, tendue et relâchée, vibre et émet un son.
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+ L’origine de la harpe remonte à la Mésopotamie. Les premières harpes et lyres ont été trouvées à Sumer vers 3500 av. J.-C.[1]. Plusieurs harpes ont été trouvées dans des sépultures et des tombes royales à Ur[2]. Elle est connue des musiciens de l'Égypte antique, comme de Sumer (actuel Irak) et de Babylone. La harpe s'est répandue à travers les diverses civilisations et tous les continents sous des formes différentes.
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+ La harpe était un instrument universel : on la célèbre sur tous les continents et toutes les catégories sociales s'expriment à travers son art.
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+ En Europe, elle est signalée au sud-est de l'Écosse sur les pierres « pictes » aux alentours du IXe siècle apr. J.-C., et en Irlande pendant le haut Moyen Âge. Elle a alors pris sa forme moderne : triangulaire, apparemment posée sur la pointe, et dotée de la colonne qui relie la console (où s'accrochent les cordes) au bas de la caisse de résonance. Son usage se répand ensuite dans tout le continent.
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+ Le nombre de cordes et la forme variaient en fonction de l’évolution des civilisations, des besoins de la musique, de la technique de fabrication et de l'exigence d'inépuisables raffinements musicaux.
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+ La harpe médiévale reste immuablement diatonique, alors que le chromatisme envahit peu à peu la musique. À la Renaissance on utilise encore des harpes diatoniques (Gargantua de Rabelais apprend à jouer de la harpe). Mais le manque de chromatisme entraîne une désaffection de l'instrument au profit du luth et des instruments à clavier en train de naître. Pour pallier ce handicap, les luthiers italiens construisent la arpa doppia, la harpe double contenant deux rangées de cordes parallèles. C'est alors que, en 1697, un luthier bavarois, Hochbrücker, imagina un mécanisme qui, à l'aide de pédales permit d'effectuer certaines modulations. Cette harpe fut introduite en France en 1749. C'est une harpe à simple mouvement.
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+ C'est vers 1800 que le célèbre facteur de pianos, Sébastien Érard, invente le fameux mouvement à fourchettes qui va permettre à la harpe de rivaliser à nouveau avec les autres instruments chromatiques. Pour des raisons pratiques, en privilégiant de passer une pédale au lieu d'une autre, les harpistes ont souvent recours aux homophones ou notes enharmoniques. Pour répondre à ces critiques, en 1894, Gustave Lyon, directeur de la maison Pleyel, essaya de reprendre le principe des harpes chromatiques à double rangées de cordes croisées. Debussy composa pour cet instrument ses Danses sacrées et profanes. Le succès de cette harpe fut cependant de courte durée et à la mort de Gustave Lyon en 1936, elle disparut presque complètement de la vie musicale. Les danses sont maintenant jouées sur la harpe à pédales (double mouvement), car le système de fourchettes s'est considérablement amélioré.
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+ La harpe à pédales, ou harpe classique, est celle que l'on utilise dans les orchestres symphoniques et dans les formations de musique de chambre. C'est la harpe la plus sophistiquée.
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+ Elle possède de 40 à 46 cordes (pour les harpes d'étude) et 47 cordes (pour les harpes de concert), ce qui lui donne une tessiture de six octaves. Ces cordes sont principalement en boyau, à l'exception des cordes les plus graves (les deux dernières octaves) qui sont en métal, elles sont appelées cordes filées (filetage cuivre sur âme acier), les cordes les plus aiguës sont en nylon. Certaines harpes n'ont pas de cordes en boyau mais des cordes en nylon les remplacent, ce qui donne une autre sonorité à l'instrument ; les concertistes (et les instrumentistes) préfèrent souvent les cordes en boyau, qui donnent une sonorité plus « ronde » et franche, ce qui donne aussi une harmonie de matière à l'orchestre. Certaines cordes sont colorées pour permettre de repérer les notes principales : les do sont rouges et les fa sont noirs ou bleus. Les autres cordes sont incolores.
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+ La harpe à pédales peut être à simple mouvement ou à double mouvement. Dans les deux cas, on fait allusion au mécanisme reliant les pédales aux cordes pour en modifier la longueur et permettre de jouer les altérations musicales, c'est-à-dire les dièses et les bémols. Ces mécanismes ne font que réduire la longueur vibrante de la corde et n'en changent pas (idéalement) la tension.
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+ Sur une harpe double mouvement, inventée par Sébastien Érard en 1810, chaque corde peut jouer trois hauteurs : bémol si la pédale est relâchée (= en haut), bécarre si elle est bloquée sur le cran du milieu, et dièse si elle est tout à fait enfoncée.
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+ Il y a 7 pédales qui modifient les 7 notes de la gamme sur toutes les octaves. De gauche à droite, elles correspondent aux notes ré, do, si, mi, fa, sol, la pour la grande harpe. Les 3 premières pédales sont réservées au pied gauche, les 4 dernières au pied droit. Sur certains modèles, notamment sur les harpes Érard, une huitième pédale servait à actionner les volets de fermeture de la caisse de résonance. La harpe Erard de la photo ci-contre en possédait originellement (ouïes rectangulaires). Cette huitième pédale est appelé « pédale de renforcement ». L'ouverture ou la fermeture des volets changeaient la puissance du son propagé. Jean-Baptiste Krumpholtz a composé une sonate (Sonate dans le style pathétique Op. 14 N°2) spécialement pour harpe à pédale de renforcement.
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+
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+ La harpe à simple mouvement, tout comme la harpe celtique, ne permet que deux hauteurs par corde. L'invention de la harpe à simple mouvement est attribuée au facteur allemand Hochbrücker (1662/73 - 1763). On accorde la harpe à simple mouvement généralement en mi bémol majeur - toutes pédales relâchées - ce qui permet par la suite de jouer jusqu'à 3 bémols ou jusqu'à 4 dièses. Le nombre des tonalités est donc limité, mais le mécanisme, plus simple, permet la fabrication d'instruments moins coûteux.
32
+
33
+ Inventée en 1894 par Gustave Lyon, directeur de la firme Pleyel, pour concurrencer la harpe diatonique à pédales, elle comporte deux plans de cordes croisés : un plan de cordes pour les bécarres, un plan pour les bémols et dièses. Elle permet l'exécution de tous les traits chromatiques avec une grande vitesse, mais contrairement à la harpe diatonique, elle ne permet pas les glissandi dans tous les modes et tonalités.
34
+
35
+ Pour montrer les possibilités de l'instrument, la firme Pleyel commanda en 1904 une œuvre à Claude Debussy qui composa les Danses sacrée et profane pour harpe chromatique et orchestre à cordes. Mais cette œuvre est aussi jouable sur harpe diatonique, avec toutefois de très difficiles passages de pédales. Notons qu'André Caplet composa une première version de son Conte fantastique pour harpe chromatique et orchestre en 1908, intitulée Légende. Il adaptera ensuite l'œuvre pour harpe diatonique et quatuor à cordes en 1924.
36
+
37
+ En riposte et afin de promouvoir les possibilités de la harpe diatonique, la firme Érard passa commande en 1905 d'une œuvre à Maurice Ravel qui composa l'Introduction et Allegro pour harpe avec accompagnement d'un quatuor à cordes, d'une flûte et d'une clarinette.
38
+
39
+ Il avait été prévu une évolution de la harpe chromatique en y ajoutant des pédales, permettant ainsi à la fois les chromatismes rapides et les glissandi de la harpe diatonique. Cette harpe devait voir le jour en 1914, mais la première guerre mondiale mit fin au projet et la harpe chromatique tomba dans l'oubli progressivement dans les années d'après-guerre.
40
+
41
+ Une classe de harpe chromatique a existé au Conservatoire national supérieur de musique de Paris de 1903 à 1933.
42
+
43
+ Une classe de harpe chromatique a perduré au Conservatoire royal de Bruxelles jusqu'en 2005. Elle avait été ouverte en 1900, fermée en 1953, puis rouverte en 1978. Le départ à la retraite de Francette Bartholomée, titulaire de la classe de harpe au Conservatoire royal de Bruxelles (qui enseignait à la fois la harpe diatonique et la harpe chromatique) et son remplacement par un professeur qui ne pratique que la harpe diatonique a signifié la fermeture du Cours de harpe chromatique en 2005.
44
+
45
+ Il est à noter qu'une association (Harpa Nova) a été nouvellement créée en Belgique à l'initiative de Vanessa Gerkens, une élève de Francette Bartholomée, pour soutenir l'enseignement de la harpe chromatique, promouvoir sa facture par de nouveaux luthiers (Pleyel ne construit plus de harpes chromatiques depuis 1930) et la sauvegarde des harpes Pleyel encore en existence. Un nouveau modèle de harpe chromatique de cinq octaves appelé « la Phoenix » a été récemment produit pour Vanessa Gerkens par le luthier français Marc Brûlé.
46
+
47
+ Quelques citations irlandaises du XIIIe siècle :
48
+
49
+ La harpe celtique est un instrument central du monde celte ; plus que « traditionnelle », elle est une expression d'une culture classique celtique et, maintenant, d'une musique celtique contemporaine ; elle possède généralement 32 à 38 cordes. Elle est reconnaissable à son arc, toujours cintré. Les harpes celtiques cordées en métal que l'on trouvait au Moyen Âge, en Irlande et en Écosse notamment, sont toujours fabriquées et jouées de nos jours. Cet instrument médiéval qui se joue avec les ongles, a cependant fortement évolué, pour aboutir à ce qu'on peut appeler aujourd'hui les néo harpes celtiques, cordées en boyau ou nylon et qui se jouent avec la pulpe du doigt, ce qui implique une technique de jeu complètement différente qui se rapproche de la technique de jeu classique. Ce dernier type de harpe celtique sert parfois dans l'apprentissage de la harpe à pédales, sa taille la rendant plus accessible aux enfants, et son prix, plus accessible aux parents.
50
+
51
+ De nos jours, les cordes sont le plus souvent en nylon dont la sonorité est un peu moins puissante et peu avoir une connaissance un peu « chinoise ». Les cordes en nylon ont en revanche l'avantage d'être moins sensibles aux changements de température et de casser moins souvent. Mais on trouve aussi des instruments montés en boyau (de mouton) ou encore en métal. Certaines cordes sont généralement colorées, comme pour la harpe à pédales, ce qui permet de repérer les notes de la gamme. Ainsi, les do sont rouges et les fa sont noirs ou bleus.
52
+
53
+ Des taquets, crochets, clapets (ou palettes), fixés près de la partie supérieure de chaque corde, permettent de modifier la hauteur d'un demi-ton pour jouer les altérations (dièses/bémols). Ces clapets représentent en quelque sorte les touches noires d'un piano. On accorde généralement la harpe celtique en mi bémol majeur avec les taquets en position basse, ce qui permet ensuite de jouer dans les tonalités ayant jusqu'à quatre dièses ou jusqu'à trois bémols.
54
+
55
+ La harpe celtique correspond à tout un répertoire, traditionnel ou savant, irlandais, écossais et, depuis les années 1950, breton. Mais elle s'adapte aussi à des répertoires classiques et contemporains (jazz, folk-rock, « world », électro-rock, pop, new age et métal). Elle accompagne idéalement le chant soliste. Sa petite taille en fait un instrument de choix pour débuter l'apprentissage de la harpe à pédales, bien qu'elle possède une technique de jeu propre, différente du jeu sur harpe classique. La plupart des instruments sont acoustiques mais il existe des harpes électro-acoustiques et purement électriques (cf Alan Stivell).
56
+
57
+ Il existe également de petites harpes, pouvant être sanglées, dont on peut jouer debout et en se déplaçant.
58
+ Traditionnellement, cette harpe dite bardique possède des cordes métalliques.
59
+ Sa période de référence est le Moyen Âge, du Ve siècle au XVe siècle. Son répertoire s'oriente autour de la musique ancienne et traditionnelle celtique.
60
+
61
+ On rencontre aussi un petit instrument moderne au son dynamique et brillant possédant le plus souvent 22 cordes en nylon, dans le registre aigu. Dite « harpe troubadour », elle fait référence aux musiciens qui utilisaient ce type d’instrument pour accompagner chants, danses et récits. Pour jouer des altérations sur cette harpe, il est nécessaire de l'accorder pendant le morceau, car elle ne possède pas de crochets.
62
+
63
+ Cette harpe médiévale comporte deux rangs de cordes parallèles correspondant l'un aux notes naturelles et l'autre aux altérations (comme les touches blanches et les touches noires d'un clavier). Elle n'a rien à voir avec la grande harpe chromatique.
64
+
65
+ On joue de cette harpe au Pays de Galles où c'est un instrument traditionnel. Son enseignement, hors académie, s'est transmis confidentiellement. Dans ce pays, elle bénéficie aujourd'hui d'un regain d'intérêt, avec des joueurs comme Llio Rhydderch ou Robin Huw Bowen qui interprètent un répertoire traditionnel tout en s'ouvrant à d'autres cultures musicales.
66
+
67
+ Cette Harpe est appelée Harpe andine. Elle a été importée par les conquistadors au XVIe siècle. Elle possède 7 octaves et mesure 1,50 m de longueur et 76 cm de largeur.
68
+
69
+ Cette harpe (arpa andina) est un instrument important du patrimoine musical péruvien et sur toute la Cordillère des Andes. Importée par les Conquistadores, elle a été adaptée pour répondre aux besoins d'expression musicale propres à la région. Elle est donc un produit du syncrétisme européo-andin, comme le charango par exemple. Notamment, sa caisse de résonance a été agrandie et la tension sur les cordes est plus faible que sur la harpe occidentale. Instrument diatonique, elle n'a pas de pédale. Essentiellement en bois, elle varie de taille et de forme selon les régions. Elle comporte de 32 à 38 cordes, et l'on trouve sur la même harpe aussi bien des cordages de nylon, de métal ou de boyaux (ces derniers, pour les notes basses seulement, sont en voie de disparition). Elle comporte un chevillier pour l'accordage, comme la guitare.
70
+
71
+ La harpe andine est conçue pour être facile à transporter, et certains musiciens en jouent en marchant, pour accompagner les processions et les danses de carnaval. Elle est utilisée en instrument soliste, en accompagnement de petits ensembles ou avec de grands orchestres, essentiellement dans un registre de musique folklorique.
72
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73
+ Contrairement à la harpe occidentale qui utilise le système tonal, les musiciens andins jouent de la harpe en utilisant un système pentatonique. Elle est largement utilisée dans la musique vernaculaire du Pérou, surtout pour les genres de huayno des cordillères centrale et sud.
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+
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+ Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.
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77
+ Joueur de harpe indienne ou arpa andina à Ollantaytambo au Pérou.
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+ Jeune femme accordant une harpe andine.
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+ Procession du Jour des Rois Mages (célébration de l’Épiphanie à Ollantaytambo, photo Jorge Láscar). Pour accompagner les danseuses, on distingue une mandoline péruvienne ainsi qu'une harpe andine portée sur l'épaule et jouée en marchant.
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+ Proche de la précédente, et donc à mi-chemin en taille entre la harpe des Andes et la harpe européenne, on trouve la harpe paraguayenne. Celle-ci comporte de 32 à 46 cordes (généralement 36), en nylon, qui sont également réparties autour de la ligne médiane de la tête de harpe ː ainsi les forces de tension sont équilibrées, et la fabrication de ce type de harpe est moins lourde que celle des autres types. Elle aussi comporte un chevillier pour l'accordage.
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+ Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.
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+ Monica Lucena, jeune harpiste jouant la harpe paraguayenne sans demi-tons (non chromatique, diatonique donc).
90
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91
+ Autre jeune harpiste paraguayenne.
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93
+ Un des célèbres "anges musiciens" de l'Amérique coloniale joue de la harpe paraguayenne sur le bas-relief au-dessus du porche de la porte principale de l'église de la Mission jésuite de Santísima Trinidad del Paraná (1706-1776), au Paraguay.
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+ Certainement l'une des plus anciennes formes de harpe connue, répandue en Égypte ancienne et en Asie. La caisse de résonance forme avec la console un angle plus ou moins droit qui n'est pas fermé par un joug.
98
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99
+ Appelées aussi « harpes coudées », elles sont aussi fort anciennes et leurs conceptions assez rudimentaires.
100
+
101
+ Ce sont des hybrides de harpe arquée et de harpe angulaire avec deux ou plusieurs manches. On en rencontre en Nouvelle-Guinée et en Afrique. Il ne faut pas les confondre avec les lyres dont le sens des cordes est différent.
102
+
103
+ On en rencontre plusieurs variétés en Afrique noire. Comme leurs noms l'indiquent, il s'agit de harpes hybrides ayant la forme et les caractéristiques d'un luth, mais utilisées avec une technique de jeu de harpe.
104
+
105
+ Cet instrument hybride d'Afrique noire se présente sous la forme d'une variété d'arc musical ou de cithare mais avec des éléments propres à la technique de jeu de la harpe, notamment grâce à un haut chevalet similaire à celui des harpes-luths. Précisons que le terme de cithare ne convient pas à la harpe angulaire d'Afrique centrale qui se joue droite et verticale et non à plat sur les genoux comme se joue une harpe chromatique ou cithare.
106
+
107
+ Il existe depuis deux siècles une multitude de variétés de guitares ornées d'un second manche non fretté et dont on joue en partie avec une technique de harpe.
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+ Harpe classique
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+ Elizabeth Harriet (ou Henriette) Beecher Stowe, née le 14 juin 1811 à Litchfield et morte le 1er juillet 1896 à Hartford, est une femme de lettres américaine, philanthrope, militante abolitionniste et féministe. Son roman d'inspiration chrétienne, humaniste et féministe, La Case de l'oncle Tom (1852), vendu à des millions d'exemplaires est reçu comme un électrochoc pour la conscience publique américaine, il dénonçait le commerce et l'institution de l'esclavage au moment où les tensions légales et sociales entre esclavagistes du Sud et abolitionnistes du Nord devenaient de plus en plus tendues. Elizabeth Harriet Beecher Stowe a écrit plus de vingt livres, dont des romans, trois mémoires de voyage et des collections d'articles et de lettres.
4
+
5
+ Elizabeth Harriet est septième de onze enfants de la fille de Lyman Beecher[1],[2], un pasteur presbytérien[3], et de Roxana Foote Beecher[4]. Parmi les onze enfants, sept fils deviendront des pasteurs, dont Henry Ward Beecher, figure majeure de l'émancipation des Afro-Américains. Sa sœur aînée Catherine Beecher sera une pionnière du droit des femmes à l'éducation[5], et sa sœur cadette Isabella Beecher Hooker (en) sera une des fondatrices de la National Women’s Suffrage Association[6],[7],[8].
6
+
7
+ Bien que sa famille soit puritaine, elle est ouverte aux problèmes sociaux et à la réforme de la société. Sa mère meurt quand elle a cinq ans, son père se remarie avec Harriet Porter Beecher. Dès son enfance, elle est invitée à participer aux débats lors des repas, ce qui lui donne un maniement de l'argumentation, de la rhétorique[7].
8
+
9
+ En 1832, son père fonde un séminaire de théologie à Cincinnati dans l'Ohio. Elizabeth devient alors professeure et se lance dans l'écriture avec les Scènes et types descendant des pèlerins qu'elle publiera en 1843 sous le titre de The Mayflower (Fleur de mai, du nom du navire anglais (Mayflower) d'émigrants arrivé en Amérique du Nord en 1620)[9].
10
+
11
+ En 1833, elle publie son premier livre Primary Geography où elle célèbre les diverses cultures qu'elle pu connaître[10],[11].
12
+
13
+ Avec son mari Calvin Stowe[12], collègue de son père, elle s'engage dans le combat abolitionniste. Leurs opinions anti-esclavagistes ouvertement déclarées font qu'ils doivent quitter la ville de Cincinnati pour se réfugier à Brunswick dans le Maine. La parution de La Case de l'oncle Tom en 1852 se vend la première année à 300 000 exemplaires, durcissant les tensions entre le Sud et le Nord en fustigeant la civilisation sudiste et enflamme les abolitionnistes.
14
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+ Selon Wendell Phillips, Stowe a récolté une audience que les abolitionnistes avaient semé ; cependant, si après son succès littéraire Stowe est restée à l'écart des activités publiques des groupes abolitionnistes, elle a aussi développé une amitié réelle empreinte de respect et de confiance avec le célèbre abolitionniste William Lloyd Garrison[13].
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+ Elle avait auparavant publié quelques contes ou nouvelles. Forte de ce succès, elle tente de publier une suite en 1856, Dred, histoire du grand marais maudit. Mais le titre ne rencontre pas la même ferveur populaire que La Case de L'oncle Tom qui restera son ouvrage incontournable, et qui connut un immense succès en Amérique et en Europe et fut traduit dans de nombreuses langues.
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+ Avec son frère le révérend Henry Ward Beecher, elle soutient moralement et financièrement Myrtilla Miner qui a ouvert à Washington une académie d'enseignement supérieur pour former des jeunes femmes afro-américaines au métier d'institutrice malgré les vives oppositions rencontrées[14]
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+ En 1836, elle épouse un pasteur, le révérend Calvin Stowe, prenant ainsi le nom d'Harriet Beecher Stowe.
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+ Elle repose au Phillips Academy Cemetery d'Andover (Massachusetts), aux côtés de son époux[15].
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+ Dès sa parution en 1852 La case de l'oncle Tom va être traduit en français
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+ traduction abrégée qui sera suivi en 1853 par une traduction en deux volumes :
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+ Ses oeuvres majeures seront régulièrement traduites et rééditées durant le XIX° siècle et début du XX° siècle dont la sélection suivante :
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+ Elizabeth Harriet (ou Henriette) Beecher Stowe, née le 14 juin 1811 à Litchfield et morte le 1er juillet 1896 à Hartford, est une femme de lettres américaine, philanthrope, militante abolitionniste et féministe. Son roman d'inspiration chrétienne, humaniste et féministe, La Case de l'oncle Tom (1852), vendu à des millions d'exemplaires est reçu comme un électrochoc pour la conscience publique américaine, il dénonçait le commerce et l'institution de l'esclavage au moment où les tensions légales et sociales entre esclavagistes du Sud et abolitionnistes du Nord devenaient de plus en plus tendues. Elizabeth Harriet Beecher Stowe a écrit plus de vingt livres, dont des romans, trois mémoires de voyage et des collections d'articles et de lettres.
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+ Elizabeth Harriet est septième de onze enfants de la fille de Lyman Beecher[1],[2], un pasteur presbytérien[3], et de Roxana Foote Beecher[4]. Parmi les onze enfants, sept fils deviendront des pasteurs, dont Henry Ward Beecher, figure majeure de l'émancipation des Afro-Américains. Sa sœur aînée Catherine Beecher sera une pionnière du droit des femmes à l'éducation[5], et sa sœur cadette Isabella Beecher Hooker (en) sera une des fondatrices de la National Women’s Suffrage Association[6],[7],[8].
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+ Bien que sa famille soit puritaine, elle est ouverte aux problèmes sociaux et à la réforme de la société. Sa mère meurt quand elle a cinq ans, son père se remarie avec Harriet Porter Beecher. Dès son enfance, elle est invitée à participer aux débats lors des repas, ce qui lui donne un maniement de l'argumentation, de la rhétorique[7].
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+ En 1832, son père fonde un séminaire de théologie à Cincinnati dans l'Ohio. Elizabeth devient alors professeure et se lance dans l'écriture avec les Scènes et types descendant des pèlerins qu'elle publiera en 1843 sous le titre de The Mayflower (Fleur de mai, du nom du navire anglais (Mayflower) d'émigrants arrivé en Amérique du Nord en 1620)[9].
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+ En 1833, elle publie son premier livre Primary Geography où elle célèbre les diverses cultures qu'elle pu connaître[10],[11].
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+ Avec son mari Calvin Stowe[12], collègue de son père, elle s'engage dans le combat abolitionniste. Leurs opinions anti-esclavagistes ouvertement déclarées font qu'ils doivent quitter la ville de Cincinnati pour se réfugier à Brunswick dans le Maine. La parution de La Case de l'oncle Tom en 1852 se vend la première année à 300 000 exemplaires, durcissant les tensions entre le Sud et le Nord en fustigeant la civilisation sudiste et enflamme les abolitionnistes.
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+ Selon Wendell Phillips, Stowe a récolté une audience que les abolitionnistes avaient semé ; cependant, si après son succès littéraire Stowe est restée à l'écart des activités publiques des groupes abolitionnistes, elle a aussi développé une amitié réelle empreinte de respect et de confiance avec le célèbre abolitionniste William Lloyd Garrison[13].
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+ Elle avait auparavant publié quelques contes ou nouvelles. Forte de ce succès, elle tente de publier une suite en 1856, Dred, histoire du grand marais maudit. Mais le titre ne rencontre pas la même ferveur populaire que La Case de L'oncle Tom qui restera son ouvrage incontournable, et qui connut un immense succès en Amérique et en Europe et fut traduit dans de nombreuses langues.
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+ Avec son frère le révérend Henry Ward Beecher, elle soutient moralement et financièrement Myrtilla Miner qui a ouvert à Washington une académie d'enseignement supérieur pour former des jeunes femmes afro-américaines au métier d'institutrice malgré les vives oppositions rencontrées[14]
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+ En 1836, elle épouse un pasteur, le révérend Calvin Stowe, prenant ainsi le nom d'Harriet Beecher Stowe.
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+ Elle repose au Phillips Academy Cemetery d'Andover (Massachusetts), aux côtés de son époux[15].
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+ Dès sa parution en 1852 La case de l'oncle Tom va être traduit en français
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+ traduction abrégée qui sera suivi en 1853 par une traduction en deux volumes :
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+ Ses oeuvres majeures seront régulièrement traduites et rééditées durant le XIX° siècle et début du XX° siècle dont la sélection suivante :
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+ Harry Potter à l'école des sorciers (titre original : Harry Potter and the Philosopher's Stone) est le premier roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Sorti le 26 juin 1997[2], il est initialement tiré à 500 exemplaires. En France, le roman a été publié le 9 octobre 1998[1].
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+ Il trouve son importance puisqu'il sert de base introductive aux six autres tomes de la série ainsi qu'à la pièce de théâtre Harry Potter et l'Enfant maudit. Il permet à l'auteur de mettre en place l'univers, de familiariser le lecteur avec ses personnages, les lieux, les objets magiques, les mœurs et tout le vocabulaire propre à son monde. Ce premier tome installe progressivement les nœuds de l'intrigue grâce à des indices dissimulés pour ne pas éveiller les soupçons du lecteur dès le début de l'histoire.
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+ Il fut publié pour la première fois le 26 juin 1997. Le livre a été traduit en français, comme les six autres tomes de la série, par Jean-François Ménard et en 73 autres langues et sa couverture a été illustrée dans son édition française par Jean-Claude Götting. La toute première édition française de 1998 contenait des illustrations inédites en têtes de chapitre dessinées par Emily Walcker[Note 1].
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9
+ Le livre, qui est le premier roman de Rowling à être publié, est écrit entre approximativement juin 1990[3],[4] et 1995[5]. En 1990, l'auteur prend un train de Manchester à Londres après une recherche d'appartements, et l'idée de Harry Potter lui vient soudainement. Elle imagine alors un garçon de petite taille, aux cheveux noirs et aux lunettes, apprenant qu'il est un sorcier et bien plus encore[6]. Elle commence a écrire L'école des sorciers le soir même et rédigera l'intégralité du manuscrit sur une machine à écrire[6]. La mère de Rowling meurt à l'âge de quarante-cinq ans, alors que l'auteur rédige le livre depuis environ six mois[4]. Pour faire face à cette douleur, Rowling transfère sa propre angoisse à son héros[6], bien qu'il était prévu dès le début de l'écriture que Harry serait un orphelin[7]. Rowling séjourne au Portugal pour prendre de la distance et y rédige son chapitre préféré de ce premier roman : « Le Miroir du Riséd »[6]. Elle passe environ sept ans à mettre en place son univers sorcier, en commençant par établir les lois et les « limites » de la magie[8].
10
+
11
+ Après que son livre a été accepté par Bloomsbury, elle obtient une subvention de 4 000 livres du Scottish Arts Council, ce qui lui permet de planifier les suites[9]. Bloomsbury passe une année à essayer de vendre le livre à un éditeur, dont la plupart estime que le livre était trop long pour des enfants[10].
12
+
13
+ L'éditeur Barry Cunningham, qui a créé un répertoire des nouveaux auteurs de fantasy les plus distinctifs pour Bloomsbury Children's Books, est moins préoccupé par la longueur du livre que par le nom de son auteure. En effet, le titre Harry Potter and the Philosopher's Stone ressemble selon lui à un titre de livre pour garçons et il est convaincu que ces derniers préféreraient lire des livres écrits par un auteur masculin[11]. Rowling adopte donc le nom de plume « J. K. Rowling » juste avant la publication du premier roman. En juin 1997, Bloomsbury publie le roman avec une impression initiale de 500 exemplaires en version papier, dont trois cents sont distribués aux bibliothèques[12].
14
+
15
+ Gallimard est le premier éditeur étranger à publier le roman[13] le 9 octobre 1998[1].
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17
+ La traduction littérale du titre original (anglais britannique) du livre est « Harry Potter et la pierre philosophale ». L'éditeur français lui a préféré Harry Potter à l'école des sorciers, considérant ainsi un titre français « plus fort et plus explicite que la traduction littérale de l'anglais pour un public français »[14]. Le but étant vraisemblablement d'éveiller l'intérêt des enfants lecteurs scolarisés aux aventures d'un jeune héros auquel ils pourraient facilement s'identifier.
18
+
19
+ Le titre de l'édition américaine, quant à lui, est Harry Potter and the Sorcerer's Stone (« Harry Potter et la pierre du sorcier »). Il aurait également été modifié dans son sens (Philosopher devenant Sorcerer, « sorcier ») dans l'éventualité où les enfants américains seraient rebutés par un livre traitant d'un « philosophe »[14]. J. K. Rowling, qui par reconnaissance envers Scholastic avait d'abord accepté cette tournure, confie par la suite avoir regretté son choix[14].
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+
21
+ Après la mort de ses parents (Lily et James Potter), Harry Potter est recueilli par sa tante maternelle Pétunia et son oncle Vernon à l'âge d'un an. Ces derniers, animés depuis toujours d'une haine féroce envers les parents du garçon qu'ils qualifient de gens « bizarres », voire de « monstres »[15], traitent froidement leur neveu et demeurent indifférents aux humiliations que leur fils Dudley lui fait subir. Harry ignore tout de l'histoire de ses parents, si ce n'est qu'ils ont été, semble-t-il, tués dans un accident de voiture[16]. Cependant, le jour des onze ans de Harry, un demi-géant du nom de Rubeus Hagrid vient le chercher pour l'informer de son inscription à Poudlard, une école de sorcellerie où il est inscrit depuis sa naissance, et lui remettre sa lettre. Il lui révèle qu’il a toujours été un sorcier, tout comme l'étaient ses parents, tués en réalité par le plus puissant mage noir du monde de la sorcellerie : Voldemort (surnommé « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom », « Vous savez qui » ou « Tu sais qui »)[17]. Ce serait Harry lui-même, alors qu'il n'était encore qu'un bébé, qui aurait fait ricocher le sortilège que Voldemort lui destinait, neutralisant ses pouvoirs et le réduisant à l'état de créature insignifiante[18]. Le fait d'avoir vécu son enfance chez son oncle et sa tante dépourvus de pouvoirs magiques lui aurait permis de grandir à l'abri de l'admiration qu'il suscite dans le monde des sorciers. Hagrid l'accompagne ensuite sur le chemin de Traverse pour acheter sa baguette magique et ses fournitures scolaires. Le demi-géant en profite pour récupérer sur ordre de Dumbledore un mystérieux paquet à Gringotts, la banque des sorciers.
22
+
23
+ Harry fait la connaissance de Ron Weasley et Hermione Granger dans le Poudlard Express, le train les conduisant à l'école, et découvre rapidement l'hostilité que semblent lui vouer le jeune Drago Malefoy et le professeur de potions Severus Rogue[19]. À leur arrivée à Poudlard, les élèves sont répartis dans différentes maisons après avoir enfilé le « choixpeau » qui analyse leur personnalité : Harry, Ron et Hermione sont tous les trois répartis dans la maison Gryffondor.
24
+
25
+ Un peu plus tard dans l'année, les trois amis découvrent par hasard qu'un immense chien à trois têtes est hébergé au sein même du château et semble garder quelque chose sous une trappe[20], sans doute l'objet mystérieux que Hagrid a récupéré à la banque des sorciers juste avant la rentrée[21]. Harry est persuadé que le professeur Rogue tente de faire diversion pour essayer de passer devant le chien à trois têtes et récupérer l'objet en question, qui semble concerner Dumbledore et l'un de ses amis, un certain Nicolas Flamel[22].
26
+
27
+ Le jour de Noël, Harry découvre parmi ses cadeaux une cape d'invisibilité ayant appartenu à son père James Potter[23]. Il décide de s'en servir, et pour éviter Rogue et Rusard qui se trouvent sur son chemin dans les couloirs, se cache dans une salle de classe désaffectée où il découvre un miroir étrange, le miroir du Riséd[24], ayant le pouvoir de montrer le désir le plus cher de la personne qui observe son reflet[25]. Harry observe ainsi avec fascination ses parents disparus avec lesquels il peut interagir.
28
+
29
+ Harry, Ron et Hermione comprennent que l'objet si précieux caché sous la trappe est une pierre philosophale créée par Nicolas Flamel, et qui aurait le pouvoir d'offrir l'immortalité[26]. Ils sont persuadés que Voldemort, par le biais du professeur Rogue[27], cherche à s'en emparer. Pour récupérer la pierre en premier, Harry, Ron et Hermione passent sous la trappe gardée par le chien et franchissent une série d'obstacles conçus par les plus talentueux professeurs de Poudlard[28]. Dans la pièce de la dernière énigme, ce n'est pas le professeur Rogue que retrouve Harry mais le professeur Quirrell, professeur de défense contre les forces du Mal, qui se tient devant le miroir du Riséd, placé là par Dumbledore[29].
30
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31
+ Harry est terrifié lorsque Quirrell déroule le turban violet qu'il porte sur la tête : le couvre-chef dissimule en réalité le visage de Voldemort, formé à l'arrière du crâne de Quirrell[30] ; le mage noir avait « emprunté » le corps du professeur pour se rapprocher de la pierre cachée et pour lui transmettre plus aisément ses ordres. Harry parvient à récupérer la pierre grâce au miroir[31]. Voldemort ordonne alors à Quirrell de tuer Harry mais Dumbledore s'interpose in extremis.
32
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33
+ Pour les événements du chapitre 1 qui se déroulent dix ans avant le reste du récit, voir la chronologie principale.
34
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35
+ L'histoire commence juste après le meurtre des parents de Harry Potter, alors que celui-ci est âgé d'un an. Le géant Hagrid retrouve Albus Dumbledore devant le numéro 4 de Privet Drive, à Little Whinging, dans une banlieue du Surrey, où réside Pétunia Dursley, la tante de Harry Potter. Dumbledore décide de lui confier le bébé jusqu'à ce que Harry atteigne l'âge d'aller à Poudlard, ce qui lui permettra d'évoluer à l'écart de sa notoriété et d'être protégé de Voldemort. En grandissant, Harry est logé dans un placard, situé sous l'escalier de la maison[38].
36
+
37
+ La maison est large et carrée, identique à toutes les autres maisons de la même rue[39]. Le salon comporte une télévision et une cheminée condamnée remplacée par un feu électrique, au-dessus duquel sont exposées de nombreuses photos de Dudley[40]
38
+
39
+ J. K. Rowling souhaitait représenter les Dursley comme étant fermement ancrés dans la bourgeoisie et très distinctement séparés du monde « sorcier » qu'elle imaginait[41]. La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[41]. Pour l'intérieur de la maison des Dursley, Stephenie McMillan, la décoratrice des films Harry Potter, s'est amusée à rechercher les meubles, éléments et coloris « les plus affreux qui soient »[42] pour souligner le manque de goût et d'imagination de la famille Dursley.
40
+
41
+ La famille Dursley et Harry se réfugient dans une cabane située au sommet d'un rocher, en pleine mer et à bonne distance de la côte[43], pour ne plus être dérangés par les lettres que Harry reçoit de Poudlard. Mais Hagrid vient les y retrouver et défonce la porte d'entrée[44]. Il s'entretient avec Harry et lui apprend, malgré les réticences des Dursley, la véritable cause de la mort de ses parents[17] et lui transmet sa lettre qui l'informe de son inscription à l'école de magie.
42
+
43
+ Hagrid accompagne Harry acheter ses fournitures scolaires dans les rues marchandes spécialisées du chemin de Traverse à Londres, une sorte de rue parallèle à laquelle on accède par la magie[45]. Harry Potter y visite notamment la banque des sorciers Gringotts, la boutique de vêtements de Madame Guipure, la librairie Fleury et Bott, la boutique de l'apothicaire et la boutique de baguettes magiques Ollivander.
44
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45
+ Le 1er septembre, Harry se rend à la gare de King's Cross et monte à bord du Poudlard Express pour se rendre à l'école. Il y fait la connaissance de Ron Weasley, Hermione Granger et Neville Londubat[53] qui entrent comme lui en première année à l’école de sorcellerie. Il y découvre également quelques unes des confiseries commercialisées dans le monde des sorciers, telles que les chocogrenouilles, les patacitrouilles et les Dragées Surprises de Bertie Crochue[54].
46
+
47
+ Le train comporte une locomotive à vapeur rouge[55] et des wagons à compartiments[56]. Les préfets de Poudlard ont un compartiment réservé à l'avant du train[57]. Pour les films Harry Potter, une vieille locomotive à vapeur (l'Olton Hall n°5972[58]), a été récupérée dans une casse du Pays de Galles en 1997 par l'équipe de tournage.
48
+
49
+ Il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un immense château situé dans les hautes-terres d'Écosse, construit au sommet d'une montagne[59], où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
50
+
51
+ Dans cet épisode, le héros découvre pour la première fois notamment la Grande salle, la salle commune de Gryffondor, les cachots du professeur Rogue, la bibliothèque, le couloir du deuxième étage de l'aile droite, la cabane de Hagrid et la forêt interdite.
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53
+ En excluant le premier chapitre intitulé « Le survivant », qui se déroule dix ans avant le début de l'intrigue principale, l'histoire de L'école des sorciers couvre douze mois, de fin juin 1991 à fin juin 1992[32]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne, à l'exception du premier chapitre qui se déroule lorsque Harry Potter n'est âgé que d'un an. Les informations au cours de l'intrigue principale sont limitées à ce que Harry Potter sait, apprend et ressent.
54
+
55
+ Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[76],[77] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[78].
56
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57
+ Avant la rentrée des classes, Hagrid emmène Harry faire ses achats scolaires sur le chemin de Traverse. Ils font un détour par la banque Gringotts pour récupérer un peu d'argent sorcier et Hagrid en profite pour récupérer dans une chambre forte un petit paquet enveloppé de kraft destiné au professeur Dumbledore[47].
58
+
59
+ Dans le train, Harry apprend qu'un cambriolage de la banque est survenu, mais que rien n'a été volé[79]. En prenant le thé chez Hagrid quelques jours plus tard, il apprend que le cambriolage a eu lieu le même jour que leur visite à la banque, et devine que l'objet convoité par les cambrioleurs était précisément le mystérieux paquet emporté par Hagrid[80]. Tenu par le secret, ce dernier refuse de lui en dire davantage sur le contenu du paquet.
60
+
61
+ Le soir d'Halloween, le professeur Quirrell fait irruption en courant dans la Grande salle où a lieu un banquet festif, en prévenant le directeur qu'un troll est entré dans les cachots[81]. Harry et Ron soupçonnent une mauvaise plaisanterie de la part d'un élève ou d'un professeur, puisque les trolls sont réputés très idiots et vraisemblablement incapables d'entrer seuls aussi facilement.
62
+
63
+ Les garçons viennent en aide à Hermione qui se retrouve enfermée par erreur avec le monstre, et sont rejoints par les professeurs McGonagall, Rogue et Quirrell[82].
64
+
65
+ Quelques jours plus tard, Harry remarque que le professeur Rogue est blessé à la jambe et qu'il mentionne sa rencontre avec le chien à trois têtes[83]. Dès lors, Harry est convaincu que Rogue a tenté de faire diversion le soir d'Halloween pour tenter de s'emparer de ce qui est gardé par le chien[84].
66
+
67
+ Lors du match de quidditch suivant, Harry perd le contrôle de son balai volant qui effectue plusieurs embardées, manquant de le désarçonner[85]. Dans les gradins, Hermione aperçoit aux jumelles le professeur Rogue dont les lèvres remuent comme pour formuler un sortilège[86]. Elle est aussitôt persuadée que Rogue ensorcelle le balai de Harry. Elle vient se placer derrière le professeur et enflamme discrètement sa cape à l'aide d'un sortilège[87]. À cet instant du récit, le lecteur ignore que le professeur Quirrell, bousculé par Hermione dans sa précipitation à atteindre Rogue, était à l'origine du sortilège[88].
68
+
69
+ Lorsque les trois amis discutent des faits avec Hagrid peu avant Noël, celui-ci laisse échapper que l'objet récupéré à Gringotts fin août et gardé par le chien concerne Dumbledore et un certain Nicolas Flamel[22].
70
+
71
+ Le soir du réveillon de Noël[89], Harry se rend dans la réserve interdite de la bibliothèque et manque de se faire attraper par Rusard et le professeur Rogue. Il se cache dans une salle de classe désaffectée et y découvre un immense miroir doré[24]. En regardant son reflet, il aperçoit également les membres de sa famille disparue, notamment ses parents, et interagit avec eux[90].
72
+
73
+ Dumbledore vient retrouver Harry un peu plus tard pour lui expliquer le fonctionnement du miroir du Riséd. Il s'agit de la première rencontre entre Harry et Dumbledore (depuis la nuit où le garçon fut déposé chez son oncle et sa tante, dix ans plus tôt). Harry apprend que le miroir est utile pour montrer le désir le plus cher de la personne qui l'utilise[91], mais Dumbledore, qui conserve le miroir dans l'école pour une raison précise, lui déconseille de l'utiliser davantage.
74
+
75
+ « Les propos d'Albus Dumbledore lorsqu'il discute du miroir du Riséd avec Harry expriment mon propre point de vue. Le conseil de s'accrocher à ses rêves est une idée à la base plutôt saine, mais il peut venir un moment où s'arrêter à ces rêves devient inutile, voire malsain. Dumbledore sait ce que représente le fait de s'accrocher à un désir qui ne pourra jamais - ou ne devrait jamais - être réalisé. L'envie la plus profonde de Harry est quelque chose d'impossible : le retour de ses parents. C'est triste du fait qu'il en a été privé, mais Dumbledore sait qu'être spectateur d'une vision de ce qu'il ne pourra plus jamais obtenir ne fera que nuire à Harry. Le miroir est envoûtant, mais n'apporte pas nécessairement le bonheur[92]. »
76
+
77
+ — J. K. Rowling
78
+
79
+ À la suite de recherches sur Nicolas Flamel, Harry, Ron et Hermione finissent par comprendre que l'objet mystérieux n'est autre que la pierre philosophale fabriquée par le célèbre alchimiste, ayant le pouvoir de transformer tout type de métal en or et surtout de produire un élixir rendant immortel celui qui le boit[26]. Selon Hermione, la pierre serait gardée en lieu sûr à la demande même de Flamel, qui aurait estimé à juste titre que la pierre ne serait plus suffisamment en sécurité à Gringotts[71].
80
+
81
+ Après son excursion dans la forêt interdite, Harry comprend que Voldemort recherche la pierre pour se régénérer et que le professeur Rogue souhaite probablement la voler pour la lui remettre[27].
82
+
83
+ Au terme des différentes épreuves qu'il a franchies sous la trappe du deuxième étage afin de devancer Rogue et récupérer la pierre avant lui, Harry se retrouve finalement face au miroir du Riséd et au professeur Quirrell. Ce dernier lui explique son implication dans l'objectif de Voldemort de récupérer la pierre philosophale, sa manipulation du corps enseignant, ainsi que la détermination de Rogue à anéantir toutes ses tentatives[88], y compris celle de tuer Harry durant le match de quiddich. Rogue se serait ainsi interposé en formulant un sortilège pour tenter de le sauver[29] et Hermione, en bousculant Quirrell le jour du match, aurait également contribué à son échec.
84
+
85
+ Voldemort, qui a pris possession du corps de Quirrell durant toute l'année et dont le visage est dissimulé sous le turban du professeur, ordonne à celui-ci d'utiliser le garçon et le miroir afin d'obtenir la pierre. En effet, Harry, dont le désir le plus profond en cet instant est de récupérer la pierre avant Quirrell[93], possède le moyen de l'obtenir grâce au miroir[71], ce que comprend Voldemort[94]. En regardant son reflet, Harry se voit retirer la pierre philosophale de sa poche et ressent au même instant la pierre tomber dans sa véritable poche. Harry tente de mentir à Quirrell en prétendant qu'il a aperçu un événement tout autre, mais Voldemort perçoit son mensonge et ordonne à Quirrell de le tuer[95]. Dumbledore intervient à temps pour empêcher Quirrell de récupérer la pierre et sauver Harry[96]. Dumbledore et Flamel décident ensuite, d'un commun accord, de détruire définitivement la pierre philosophale[97].
86
+
87
+ Lindsey Fraser, qui a notamment écrit le livre Rencontre avec J. K. Rowling, l'auteur de Harry Potter en 2000, a décrit Harry Potter à l'école des sorciers comme « un thriller extrêmement amusant » et Rowling comme « un écrivain pour enfants de premier ordre »[98],[99]. Un autre critique dans The Herald a déclaré à propos du livre : « Je n'ai pas encore trouvé un enfant qui l'ait laissé de côté ». Des critiques éclatantes apparaissent dans The Guardian, The Sunday Times et The Mail on Sunday[98]. En septembre 1997, Books for Keeps, un magazine spécialisé dans les livres pour enfants, a attribué au roman quatre étoiles sur cinq[98]. The Mail on Sunday a fait mention de « débuts des plus imaginatifs depuis Roald Dahl », un point de vue appuyé par le Sunday Times (« les comparaisons à Dahl sont, cette fois, justifiées[98] »), tandis que The Guardian le qualifie de « roman richement texturé offert par un esprit inventif[98] ». The Scotsman a déclaré qu'il avait « tous les éléments d'un classique »[98].
88
+
89
+ Sandra Beckett précise que les livres populaires auprès des enfants (considérés comme peu exigeants) ne requièrent pas en général des normes littéraires très strictes[100]. En 2003, le roman est classé vingt-deuxième sur l'enquête de la BBC The Big Read[101].
90
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91
+ En 1997, l'édition britannique a remporté le Prix national du livre et une médaille d'or dans la catégorie des neuf ans du prix Nestlé Smarties Book[102]. Ce prix, attribué par des enfants, a contribué à faire connaitre le livre dans les six mois qui ont suivi sa publication, alors que la plupart des livres pour enfants doivent en général attendre des années avant d'obtenir un succès[98]. L'année suivante, le roman a remporté presque tous les autres grands prix britanniques qui ont été décidés par les enfants[98]. Il a également été présélectionné pour des prix de livres pour enfants attribués par des adultes[103].
92
+
93
+ Harry Potter à l'école des sorciers a remporté deux prix de l'industrie de l'édition : le « British Book Awards - Livre pour enfants de l'année » et le prix « Association des booksellers - Auteur bookseller de l'année »[98]. En 1999, le roman reçoit en France le prix Sorcières décerné par les libraires spécialisés jeunesse[104], ainsi que le prix Tam-Tam[105] dans la catégorie roman « Je bouquine » (11-15 ans). En mars de la même année, les éditions britanniques ont vendu plus de 300 000 exemplaires[106] et le livre était encore le roman le plus vendu au Royaume-Uni en décembre 2001[107].
94
+
95
+ En 1999, et après un temps d'hésitation[108], J. K. Rowling fait confiance au producteur David Heyman[109] et vend à Warner Bros. les droits cinématographiques des quatre premiers livres Harry Potter pour un million de livres sterling[110]. Le contrat est finalisé le jour même de la sortie du premier roman aux États-Unis[109].
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+ « Je n'étais pas contre l'idée d'un film. Mais la chose essentielle pour moi était qu'ils restent fidèles au livre et je fais une grande confiance à la Warner pour respecter cela. […] J'ai vu les adaptations du Jardin Secret et de La Petite Princesse qu'ils ont réalisées, et je les trouve très réussies[108]. »
98
+
99
+ — J. K. Rowling
100
+
101
+ L'auteure ne souhaite pas que ses personnages soient dénaturés[108]. Aussi, elle exige que la distribution principale soit strictement britannique et que l'équipe fasse appel, pour les personnages secondaires, à des acteurs de nationalité correspondant à celle de leur personnage dans les livres[111].
102
+
103
+ Après la sélection d'un casting étendu[112], le tournage débute en septembre 2000 aux studios de Leavesden et à Londres. L'équipe envoie régulièrement des cartes et des dessins de Poudlard à l'auteure afin de s'assurer de rester proche de son imagination[108]. La production se termine en juillet 2001[113]. Harry Potter à l'école des sorciers sort sur les écrans le 14 novembre 2001[114],[115]. Les commentaires sont positifs, comme en témoigne une cote de 80 % sur Rotten Tomatoes[116] et le score de 64 % sur Metacritic, représentant des « commentaires généralement favorables »[117].
104
+
105
+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du roman, a été développé sur plusieurs plateformes différentes, et publié entre 2001 et 2003 par Electronic Arts.
106
+
107
+ La version anglaise du roman a fait l'objet, en 2002, d'une édition sous la forme de 7 disques compacts, dont la narration est assurée par Stephen Fry[131].
108
+
109
+ La version française du roman a fait l'objet, en 2004, d'une édition sous la forme de 8 disques compacts, d'une durée totale de 8 heures, dont la narration est assurée par Bernard Giraudeau[132]. Cette narration a été diffusée sur France Culture le 29 novembre 2000, la veille de la parution de la version française du quatrième tome Harry Potter et la Coupe de feu[133].
110
+
111
+ Ci-dessous sont listées toutes les éditions en français de Harry Potter à l'école des sorciers. Elles ont toutes été traduites par Jean-François Ménard.
112
+
113
+ Lecture du texte en intégrale par Bernard Giraudeau d'une durée de 8 heures et 21 minutes au format mp3.
114
+
115
+ Version illustrée en français de Harry Potter à l'école des sorciers sur papier glacé publiée en octobre 2015, comportant des illustrations de Jim Kay[137],[138], lauréat de la Kate Greenaway Medal en 2012. Le livre contient une centaine d'illustrations couleurs.
116
+
117
+ Il existe d'autres traductions de l'ouvrage dans d'autres langues de France (sans statut légal) :
118
+
119
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
120
+
121
+ Roman principal
122
+
123
+ Autour du roman et de l’auteure
124
+
125
+ Autour de l'adaptation
126
+
127
+ Sur les autres projets Wikimedia :
128
+
129
+ L'école des sorciers (1997)
130
+
131
+ La Chambre des secrets (1998)
132
+
133
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
134
+
135
+ La Coupe de feu (2000)
136
+
137
+ L'Ordre du Phénix (2003)
138
+
139
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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141
+ Les Reliques de la Mort (2007)
142
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+ L'Enfant maudit (2016)
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@@ -0,0 +1,143 @@
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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+ Harry Potter à l'école des sorciers (titre original : Harry Potter and the Philosopher's Stone) est le premier roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Sorti le 26 juin 1997[2], il est initialement tiré à 500 exemplaires. En France, le roman a été publié le 9 octobre 1998[1].
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+ Il trouve son importance puisqu'il sert de base introductive aux six autres tomes de la série ainsi qu'à la pièce de théâtre Harry Potter et l'Enfant maudit. Il permet à l'auteur de mettre en place l'univers, de familiariser le lecteur avec ses personnages, les lieux, les objets magiques, les mœurs et tout le vocabulaire propre à son monde. Ce premier tome installe progressivement les nœuds de l'intrigue grâce à des indices dissimulés pour ne pas éveiller les soupçons du lecteur dès le début de l'histoire.
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7
+ Il fut publié pour la première fois le 26 juin 1997. Le livre a été traduit en français, comme les six autres tomes de la série, par Jean-François Ménard et en 73 autres langues et sa couverture a été illustrée dans son édition française par Jean-Claude Götting. La toute première édition française de 1998 contenait des illustrations inédites en têtes de chapitre dessinées par Emily Walcker[Note 1].
8
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9
+ Le livre, qui est le premier roman de Rowling à être publié, est écrit entre approximativement juin 1990[3],[4] et 1995[5]. En 1990, l'auteur prend un train de Manchester à Londres après une recherche d'appartements, et l'idée de Harry Potter lui vient soudainement. Elle imagine alors un garçon de petite taille, aux cheveux noirs et aux lunettes, apprenant qu'il est un sorcier et bien plus encore[6]. Elle commence a écrire L'école des sorciers le soir même et rédigera l'intégralité du manuscrit sur une machine à écrire[6]. La mère de Rowling meurt à l'âge de quarante-cinq ans, alors que l'auteur rédige le livre depuis environ six mois[4]. Pour faire face à cette douleur, Rowling transfère sa propre angoisse à son héros[6], bien qu'il était prévu dès le début de l'écriture que Harry serait un orphelin[7]. Rowling séjourne au Portugal pour prendre de la distance et y rédige son chapitre préféré de ce premier roman : « Le Miroir du Riséd »[6]. Elle passe environ sept ans à mettre en place son univers sorcier, en commençant par établir les lois et les « limites » de la magie[8].
10
+
11
+ Après que son livre a été accepté par Bloomsbury, elle obtient une subvention de 4 000 livres du Scottish Arts Council, ce qui lui permet de planifier les suites[9]. Bloomsbury passe une année à essayer de vendre le livre à un éditeur, dont la plupart estime que le livre était trop long pour des enfants[10].
12
+
13
+ L'éditeur Barry Cunningham, qui a créé un répertoire des nouveaux auteurs de fantasy les plus distinctifs pour Bloomsbury Children's Books, est moins préoccupé par la longueur du livre que par le nom de son auteure. En effet, le titre Harry Potter and the Philosopher's Stone ressemble selon lui à un titre de livre pour garçons et il est convaincu que ces derniers préféreraient lire des livres écrits par un auteur masculin[11]. Rowling adopte donc le nom de plume « J. K. Rowling » juste avant la publication du premier roman. En juin 1997, Bloomsbury publie le roman avec une impression initiale de 500 exemplaires en version papier, dont trois cents sont distribués aux bibliothèques[12].
14
+
15
+ Gallimard est le premier éditeur étranger à publier le roman[13] le 9 octobre 1998[1].
16
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17
+ La traduction littérale du titre original (anglais britannique) du livre est « Harry Potter et la pierre philosophale ». L'éditeur français lui a préféré Harry Potter à l'école des sorciers, considérant ainsi un titre français « plus fort et plus explicite que la traduction littérale de l'anglais pour un public français »[14]. Le but étant vraisemblablement d'éveiller l'intérêt des enfants lecteurs scolarisés aux aventures d'un jeune héros auquel ils pourraient facilement s'identifier.
18
+
19
+ Le titre de l'édition américaine, quant à lui, est Harry Potter and the Sorcerer's Stone (« Harry Potter et la pierre du sorcier »). Il aurait également été modifié dans son sens (Philosopher devenant Sorcerer, « sorcier ») dans l'éventualité où les enfants américains seraient rebutés par un livre traitant d'un « philosophe »[14]. J. K. Rowling, qui par reconnaissance envers Scholastic avait d'abord accepté cette tournure, confie par la suite avoir regretté son choix[14].
20
+
21
+ Après la mort de ses parents (Lily et James Potter), Harry Potter est recueilli par sa tante maternelle Pétunia et son oncle Vernon à l'âge d'un an. Ces derniers, animés depuis toujours d'une haine féroce envers les parents du garçon qu'ils qualifient de gens « bizarres », voire de « monstres »[15], traitent froidement leur neveu et demeurent indifférents aux humiliations que leur fils Dudley lui fait subir. Harry ignore tout de l'histoire de ses parents, si ce n'est qu'ils ont été, semble-t-il, tués dans un accident de voiture[16]. Cependant, le jour des onze ans de Harry, un demi-géant du nom de Rubeus Hagrid vient le chercher pour l'informer de son inscription à Poudlard, une école de sorcellerie où il est inscrit depuis sa naissance, et lui remettre sa lettre. Il lui révèle qu’il a toujours été un sorcier, tout comme l'étaient ses parents, tués en réalité par le plus puissant mage noir du monde de la sorcellerie : Voldemort (surnommé « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom », « Vous savez qui » ou « Tu sais qui »)[17]. Ce serait Harry lui-même, alors qu'il n'était encore qu'un bébé, qui aurait fait ricocher le sortilège que Voldemort lui destinait, neutralisant ses pouvoirs et le réduisant à l'état de créature insignifiante[18]. Le fait d'avoir vécu son enfance chez son oncle et sa tante dépourvus de pouvoirs magiques lui aurait permis de grandir à l'abri de l'admiration qu'il suscite dans le monde des sorciers. Hagrid l'accompagne ensuite sur le chemin de Traverse pour acheter sa baguette magique et ses fournitures scolaires. Le demi-géant en profite pour récupérer sur ordre de Dumbledore un mystérieux paquet à Gringotts, la banque des sorciers.
22
+
23
+ Harry fait la connaissance de Ron Weasley et Hermione Granger dans le Poudlard Express, le train les conduisant à l'école, et découvre rapidement l'hostilité que semblent lui vouer le jeune Drago Malefoy et le professeur de potions Severus Rogue[19]. À leur arrivée à Poudlard, les élèves sont répartis dans différentes maisons après avoir enfilé le « choixpeau » qui analyse leur personnalité : Harry, Ron et Hermione sont tous les trois répartis dans la maison Gryffondor.
24
+
25
+ Un peu plus tard dans l'année, les trois amis découvrent par hasard qu'un immense chien à trois têtes est hébergé au sein même du château et semble garder quelque chose sous une trappe[20], sans doute l'objet mystérieux que Hagrid a récupéré à la banque des sorciers juste avant la rentrée[21]. Harry est persuadé que le professeur Rogue tente de faire diversion pour essayer de passer devant le chien à trois têtes et récupérer l'objet en question, qui semble concerner Dumbledore et l'un de ses amis, un certain Nicolas Flamel[22].
26
+
27
+ Le jour de Noël, Harry découvre parmi ses cadeaux une cape d'invisibilité ayant appartenu à son père James Potter[23]. Il décide de s'en servir, et pour éviter Rogue et Rusard qui se trouvent sur son chemin dans les couloirs, se cache dans une salle de classe désaffectée où il découvre un miroir étrange, le miroir du Riséd[24], ayant le pouvoir de montrer le désir le plus cher de la personne qui observe son reflet[25]. Harry observe ainsi avec fascination ses parents disparus avec lesquels il peut interagir.
28
+
29
+ Harry, Ron et Hermione comprennent que l'objet si précieux caché sous la trappe est une pierre philosophale créée par Nicolas Flamel, et qui aurait le pouvoir d'offrir l'immortalité[26]. Ils sont persuadés que Voldemort, par le biais du professeur Rogue[27], cherche à s'en emparer. Pour récupérer la pierre en premier, Harry, Ron et Hermione passent sous la trappe gardée par le chien et franchissent une série d'obstacles conçus par les plus talentueux professeurs de Poudlard[28]. Dans la pièce de la dernière énigme, ce n'est pas le professeur Rogue que retrouve Harry mais le professeur Quirrell, professeur de défense contre les forces du Mal, qui se tient devant le miroir du Riséd, placé là par Dumbledore[29].
30
+
31
+ Harry est terrifié lorsque Quirrell déroule le turban violet qu'il porte sur la tête : le couvre-chef dissimule en réalité le visage de Voldemort, formé à l'arrière du crâne de Quirrell[30] ; le mage noir avait « emprunté » le corps du professeur pour se rapprocher de la pierre cachée et pour lui transmettre plus aisément ses ordres. Harry parvient à récupérer la pierre grâce au miroir[31]. Voldemort ordonne alors à Quirrell de tuer Harry mais Dumbledore s'interpose in extremis.
32
+
33
+ Pour les événements du chapitre 1 qui se déroulent dix ans avant le reste du récit, voir la chronologie principale.
34
+
35
+ L'histoire commence juste après le meurtre des parents de Harry Potter, alors que celui-ci est âgé d'un an. Le géant Hagrid retrouve Albus Dumbledore devant le numéro 4 de Privet Drive, à Little Whinging, dans une banlieue du Surrey, où réside Pétunia Dursley, la tante de Harry Potter. Dumbledore décide de lui confier le bébé jusqu'à ce que Harry atteigne l'âge d'aller à Poudlard, ce qui lui permettra d'évoluer à l'écart de sa notoriété et d'être protégé de Voldemort. En grandissant, Harry est logé dans un placard, situé sous l'escalier de la maison[38].
36
+
37
+ La maison est large et carrée, identique à toutes les autres maisons de la même rue[39]. Le salon comporte une télévision et une cheminée condamnée remplacée par un feu électrique, au-dessus duquel sont exposées de nombreuses photos de Dudley[40]
38
+
39
+ J. K. Rowling souhaitait représenter les Dursley comme étant fermement ancrés dans la bourgeoisie et très distinctement séparés du monde « sorcier » qu'elle imaginait[41]. La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[41]. Pour l'intérieur de la maison des Dursley, Stephenie McMillan, la décoratrice des films Harry Potter, s'est amusée à rechercher les meubles, éléments et coloris « les plus affreux qui soient »[42] pour souligner le manque de goût et d'imagination de la famille Dursley.
40
+
41
+ La famille Dursley et Harry se réfugient dans une cabane située au sommet d'un rocher, en pleine mer et à bonne distance de la côte[43], pour ne plus être dérangés par les lettres que Harry reçoit de Poudlard. Mais Hagrid vient les y retrouver et défonce la porte d'entrée[44]. Il s'entretient avec Harry et lui apprend, malgré les réticences des Dursley, la véritable cause de la mort de ses parents[17] et lui transmet sa lettre qui l'informe de son inscription à l'école de magie.
42
+
43
+ Hagrid accompagne Harry acheter ses fournitures scolaires dans les rues marchandes spécialisées du chemin de Traverse à Londres, une sorte de rue parallèle à laquelle on accède par la magie[45]. Harry Potter y visite notamment la banque des sorciers Gringotts, la boutique de vêtements de Madame Guipure, la librairie Fleury et Bott, la boutique de l'apothicaire et la boutique de baguettes magiques Ollivander.
44
+
45
+ Le 1er septembre, Harry se rend à la gare de King's Cross et monte à bord du Poudlard Express pour se rendre à l'école. Il y fait la connaissance de Ron Weasley, Hermione Granger et Neville Londubat[53] qui entrent comme lui en première année à l’école de sorcellerie. Il y découvre également quelques unes des confiseries commercialisées dans le monde des sorciers, telles que les chocogrenouilles, les patacitrouilles et les Dragées Surprises de Bertie Crochue[54].
46
+
47
+ Le train comporte une locomotive à vapeur rouge[55] et des wagons à compartiments[56]. Les préfets de Poudlard ont un compartiment réservé à l'avant du train[57]. Pour les films Harry Potter, une vieille locomotive à vapeur (l'Olton Hall n°5972[58]), a été récupérée dans une casse du Pays de Galles en 1997 par l'équipe de tournage.
48
+
49
+ Il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un immense château situé dans les hautes-terres d'Écosse, construit au sommet d'une montagne[59], où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
50
+
51
+ Dans cet épisode, le héros découvre pour la première fois notamment la Grande salle, la salle commune de Gryffondor, les cachots du professeur Rogue, la bibliothèque, le couloir du deuxième étage de l'aile droite, la cabane de Hagrid et la forêt interdite.
52
+
53
+ En excluant le premier chapitre intitulé « Le survivant », qui se déroule dix ans avant le début de l'intrigue principale, l'histoire de L'école des sorciers couvre douze mois, de fin juin 1991 à fin juin 1992[32]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne, à l'exception du premier chapitre qui se déroule lorsque Harry Potter n'est âgé que d'un an. Les informations au cours de l'intrigue principale sont limitées à ce que Harry Potter sait, apprend et ressent.
54
+
55
+ Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[76],[77] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[78].
56
+
57
+ Avant la rentrée des classes, Hagrid emmène Harry faire ses achats scolaires sur le chemin de Traverse. Ils font un détour par la banque Gringotts pour récupérer un peu d'argent sorcier et Hagrid en profite pour récupérer dans une chambre forte un petit paquet enveloppé de kraft destiné au professeur Dumbledore[47].
58
+
59
+ Dans le train, Harry apprend qu'un cambriolage de la banque est survenu, mais que rien n'a été volé[79]. En prenant le thé chez Hagrid quelques jours plus tard, il apprend que le cambriolage a eu lieu le même jour que leur visite à la banque, et devine que l'objet convoité par les cambrioleurs était précisément le mystérieux paquet emporté par Hagrid[80]. Tenu par le secret, ce dernier refuse de lui en dire davantage sur le contenu du paquet.
60
+
61
+ Le soir d'Halloween, le professeur Quirrell fait irruption en courant dans la Grande salle où a lieu un banquet festif, en prévenant le directeur qu'un troll est entré dans les cachots[81]. Harry et Ron soupçonnent une mauvaise plaisanterie de la part d'un élève ou d'un professeur, puisque les trolls sont réputés très idiots et vraisemblablement incapables d'entrer seuls aussi facilement.
62
+
63
+ Les garçons viennent en aide à Hermione qui se retrouve enfermée par erreur avec le monstre, et sont rejoints par les professeurs McGonagall, Rogue et Quirrell[82].
64
+
65
+ Quelques jours plus tard, Harry remarque que le professeur Rogue est blessé à la jambe et qu'il mentionne sa rencontre avec le chien à trois têtes[83]. Dès lors, Harry est convaincu que Rogue a tenté de faire diversion le soir d'Halloween pour tenter de s'emparer de ce qui est gardé par le chien[84].
66
+
67
+ Lors du match de quidditch suivant, Harry perd le contrôle de son balai volant qui effectue plusieurs embardées, manquant de le désarçonner[85]. Dans les gradins, Hermione aperçoit aux jumelles le professeur Rogue dont les lèvres remuent comme pour formuler un sortilège[86]. Elle est aussitôt persuadée que Rogue ensorcelle le balai de Harry. Elle vient se placer derrière le professeur et enflamme discrètement sa cape à l'aide d'un sortilège[87]. À cet instant du récit, le lecteur ignore que le professeur Quirrell, bousculé par Hermione dans sa précipitation à atteindre Rogue, était à l'origine du sortilège[88].
68
+
69
+ Lorsque les trois amis discutent des faits avec Hagrid peu avant Noël, celui-ci laisse échapper que l'objet récupéré à Gringotts fin août et gardé par le chien concerne Dumbledore et un certain Nicolas Flamel[22].
70
+
71
+ Le soir du réveillon de Noël[89], Harry se rend dans la réserve interdite de la bibliothèque et manque de se faire attraper par Rusard et le professeur Rogue. Il se cache dans une salle de classe désaffectée et y découvre un immense miroir doré[24]. En regardant son reflet, il aperçoit également les membres de sa famille disparue, notamment ses parents, et interagit avec eux[90].
72
+
73
+ Dumbledore vient retrouver Harry un peu plus tard pour lui expliquer le fonctionnement du miroir du Riséd. Il s'agit de la première rencontre entre Harry et Dumbledore (depuis la nuit où le garçon fut déposé chez son oncle et sa tante, dix ans plus tôt). Harry apprend que le miroir est utile pour montrer le désir le plus cher de la personne qui l'utilise[91], mais Dumbledore, qui conserve le miroir dans l'école pour une raison précise, lui déconseille de l'utiliser davantage.
74
+
75
+ « Les propos d'Albus Dumbledore lorsqu'il discute du miroir du Riséd avec Harry expriment mon propre point de vue. Le conseil de s'accrocher à ses rêves est une idée à la base plutôt saine, mais il peut venir un moment où s'arrêter à ces rêves devient inutile, voire malsain. Dumbledore sait ce que représente le fait de s'accrocher à un désir qui ne pourra jamais - ou ne devrait jamais - être réalisé. L'envie la plus profonde de Harry est quelque chose d'impossible : le retour de ses parents. C'est triste du fait qu'il en a été privé, mais Dumbledore sait qu'être spectateur d'une vision de ce qu'il ne pourra plus jamais obtenir ne fera que nuire à Harry. Le miroir est envoûtant, mais n'apporte pas nécessairement le bonheur[92]. »
76
+
77
+ — J. K. Rowling
78
+
79
+ À la suite de recherches sur Nicolas Flamel, Harry, Ron et Hermione finissent par comprendre que l'objet mystérieux n'est autre que la pierre philosophale fabriquée par le célèbre alchimiste, ayant le pouvoir de transformer tout type de métal en or et surtout de produire un élixir rendant immortel celui qui le boit[26]. Selon Hermione, la pierre serait gardée en lieu sûr à la demande même de Flamel, qui aurait estimé à juste titre que la pierre ne serait plus suffisamment en sécurité à Gringotts[71].
80
+
81
+ Après son excursion dans la forêt interdite, Harry comprend que Voldemort recherche la pierre pour se régénérer et que le professeur Rogue souhaite probablement la voler pour la lui remettre[27].
82
+
83
+ Au terme des différentes épreuves qu'il a franchies sous la trappe du deuxième étage afin de devancer Rogue et récupérer la pierre avant lui, Harry se retrouve finalement face au miroir du Riséd et au professeur Quirrell. Ce dernier lui explique son implication dans l'objectif de Voldemort de récupérer la pierre philosophale, sa manipulation du corps enseignant, ainsi que la détermination de Rogue à anéantir toutes ses tentatives[88], y compris celle de tuer Harry durant le match de quiddich. Rogue se serait ainsi interposé en formulant un sortilège pour tenter de le sauver[29] et Hermione, en bousculant Quirrell le jour du match, aurait également contribué à son échec.
84
+
85
+ Voldemort, qui a pris possession du corps de Quirrell durant toute l'année et dont le visage est dissimulé sous le turban du professeur, ordonne à celui-ci d'utiliser le garçon et le miroir afin d'obtenir la pierre. En effet, Harry, dont le désir le plus profond en cet instant est de récupérer la pierre avant Quirrell[93], possède le moyen de l'obtenir grâce au miroir[71], ce que comprend Voldemort[94]. En regardant son reflet, Harry se voit retirer la pierre philosophale de sa poche et ressent au même instant la pierre tomber dans sa véritable poche. Harry tente de mentir à Quirrell en prétendant qu'il a aperçu un événement tout autre, mais Voldemort perçoit son mensonge et ordonne à Quirrell de le tuer[95]. Dumbledore intervient à temps pour empêcher Quirrell de récupérer la pierre et sauver Harry[96]. Dumbledore et Flamel décident ensuite, d'un commun accord, de détruire définitivement la pierre philosophale[97].
86
+
87
+ Lindsey Fraser, qui a notamment écrit le livre Rencontre avec J. K. Rowling, l'auteur de Harry Potter en 2000, a décrit Harry Potter à l'école des sorciers comme « un thriller extrêmement amusant » et Rowling comme « un écrivain pour enfants de premier ordre »[98],[99]. Un autre critique dans The Herald a déclaré à propos du livre : « Je n'ai pas encore trouvé un enfant qui l'ait laissé de côté ». Des critiques éclatantes apparaissent dans The Guardian, The Sunday Times et The Mail on Sunday[98]. En septembre 1997, Books for Keeps, un magazine spécialisé dans les livres pour enfants, a attribué au roman quatre étoiles sur cinq[98]. The Mail on Sunday a fait mention de « débuts des plus imaginatifs depuis Roald Dahl », un point de vue appuyé par le Sunday Times (« les comparaisons à Dahl sont, cette fois, justifiées[98] »), tandis que The Guardian le qualifie de « roman richement texturé offert par un esprit inventif[98] ». The Scotsman a déclaré qu'il avait « tous les éléments d'un classique »[98].
88
+
89
+ Sandra Beckett précise que les livres populaires auprès des enfants (considérés comme peu exigeants) ne requièrent pas en général des normes littéraires très strictes[100]. En 2003, le roman est classé vingt-deuxième sur l'enquête de la BBC The Big Read[101].
90
+
91
+ En 1997, l'édition britannique a remporté le Prix national du livre et une médaille d'or dans la catégorie des neuf ans du prix Nestlé Smarties Book[102]. Ce prix, attribué par des enfants, a contribué à faire connaitre le livre dans les six mois qui ont suivi sa publication, alors que la plupart des livres pour enfants doivent en général attendre des années avant d'obtenir un succès[98]. L'année suivante, le roman a remporté presque tous les autres grands prix britanniques qui ont été décidés par les enfants[98]. Il a également été présélectionné pour des prix de livres pour enfants attribués par des adultes[103].
92
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93
+ Harry Potter à l'école des sorciers a remporté deux prix de l'industrie de l'édition : le « British Book Awards - Livre pour enfants de l'année » et le prix « Association des booksellers - Auteur bookseller de l'année »[98]. En 1999, le roman reçoit en France le prix Sorcières décerné par les libraires spécialisés jeunesse[104], ainsi que le prix Tam-Tam[105] dans la catégorie roman « Je bouquine » (11-15 ans). En mars de la même année, les éditions britanniques ont vendu plus de 300 000 exemplaires[106] et le livre était encore le roman le plus vendu au Royaume-Uni en décembre 2001[107].
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+
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+ En 1999, et après un temps d'hésitation[108], J. K. Rowling fait confiance au producteur David Heyman[109] et vend à Warner Bros. les droits cinématographiques des quatre premiers livres Harry Potter pour un million de livres sterling[110]. Le contrat est finalisé le jour même de la sortie du premier roman aux États-Unis[109].
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+ « Je n'étais pas contre l'idée d'un film. Mais la chose essentielle pour moi était qu'ils restent fidèles au livre et je fais une grande confiance à la Warner pour respecter cela. […] J'ai vu les adaptations du Jardin Secret et de La Petite Princesse qu'ils ont réalisées, et je les trouve très réussies[108]. »
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+ — J. K. Rowling
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+ L'auteure ne souhaite pas que ses personnages soient dénaturés[108]. Aussi, elle exige que la distribution principale soit strictement britannique et que l'équipe fasse appel, pour les personnages secondaires, à des acteurs de nationalité correspondant à celle de leur personnage dans les livres[111].
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+ Après la sélection d'un casting étendu[112], le tournage débute en septembre 2000 aux studios de Leavesden et à Londres. L'équipe envoie régulièrement des cartes et des dessins de Poudlard à l'auteure afin de s'assurer de rester proche de son imagination[108]. La production se termine en juillet 2001[113]. Harry Potter à l'école des sorciers sort sur les écrans le 14 novembre 2001[114],[115]. Les commentaires sont positifs, comme en témoigne une cote de 80 % sur Rotten Tomatoes[116] et le score de 64 % sur Metacritic, représentant des « commentaires généralement favorables »[117].
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105
+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du roman, a été développé sur plusieurs plateformes différentes, et publié entre 2001 et 2003 par Electronic Arts.
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+ La version anglaise du roman a fait l'objet, en 2002, d'une édition sous la forme de 7 disques compacts, dont la narration est assurée par Stephen Fry[131].
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+ La version française du roman a fait l'objet, en 2004, d'une édition sous la forme de 8 disques compacts, d'une durée totale de 8 heures, dont la narration est assurée par Bernard Giraudeau[132]. Cette narration a été diffusée sur France Culture le 29 novembre 2000, la veille de la parution de la version française du quatrième tome Harry Potter et la Coupe de feu[133].
110
+
111
+ Ci-dessous sont listées toutes les éditions en français de Harry Potter à l'école des sorciers. Elles ont toutes été traduites par Jean-François Ménard.
112
+
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+ Lecture du texte en intégrale par Bernard Giraudeau d'une durée de 8 heures et 21 minutes au format mp3.
114
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115
+ Version illustrée en français de Harry Potter à l'école des sorciers sur papier glacé publiée en octobre 2015, comportant des illustrations de Jim Kay[137],[138], lauréat de la Kate Greenaway Medal en 2012. Le livre contient une centaine d'illustrations couleurs.
116
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117
+ Il existe d'autres traductions de l'ouvrage dans d'autres langues de France (sans statut légal) :
118
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119
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
120
+
121
+ Roman principal
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+
123
+ Autour du roman et de l’auteure
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+
125
+ Autour de l'adaptation
126
+
127
+ Sur les autres projets Wikimedia :
128
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129
+ L'école des sorciers (1997)
130
+
131
+ La Chambre des secrets (1998)
132
+
133
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
134
+
135
+ La Coupe de feu (2000)
136
+
137
+ L'Ordre du Phénix (2003)
138
+
139
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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141
+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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@@ -0,0 +1,143 @@
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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+ Harry Potter à l'école des sorciers (titre original : Harry Potter and the Philosopher's Stone) est le premier roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Sorti le 26 juin 1997[2], il est initialement tiré à 500 exemplaires. En France, le roman a été publié le 9 octobre 1998[1].
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+ Il trouve son importance puisqu'il sert de base introductive aux six autres tomes de la série ainsi qu'à la pièce de théâtre Harry Potter et l'Enfant maudit. Il permet à l'auteur de mettre en place l'univers, de familiariser le lecteur avec ses personnages, les lieux, les objets magiques, les mœurs et tout le vocabulaire propre à son monde. Ce premier tome installe progressivement les nœuds de l'intrigue grâce à des indices dissimulés pour ne pas éveiller les soupçons du lecteur dès le début de l'histoire.
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+ Il fut publié pour la première fois le 26 juin 1997. Le livre a été traduit en français, comme les six autres tomes de la série, par Jean-François Ménard et en 73 autres langues et sa couverture a été illustrée dans son édition française par Jean-Claude Götting. La toute première édition française de 1998 contenait des illustrations inédites en têtes de chapitre dessinées par Emily Walcker[Note 1].
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+ Le livre, qui est le premier roman de Rowling à être publié, est écrit entre approximativement juin 1990[3],[4] et 1995[5]. En 1990, l'auteur prend un train de Manchester à Londres après une recherche d'appartements, et l'idée de Harry Potter lui vient soudainement. Elle imagine alors un garçon de petite taille, aux cheveux noirs et aux lunettes, apprenant qu'il est un sorcier et bien plus encore[6]. Elle commence a écrire L'école des sorciers le soir même et rédigera l'intégralité du manuscrit sur une machine à écrire[6]. La mère de Rowling meurt à l'âge de quarante-cinq ans, alors que l'auteur rédige le livre depuis environ six mois[4]. Pour faire face à cette douleur, Rowling transfère sa propre angoisse à son héros[6], bien qu'il était prévu dès le début de l'écriture que Harry serait un orphelin[7]. Rowling séjourne au Portugal pour prendre de la distance et y rédige son chapitre préféré de ce premier roman : « Le Miroir du Riséd »[6]. Elle passe environ sept ans à mettre en place son univers sorcier, en commençant par établir les lois et les « limites » de la magie[8].
10
+
11
+ Après que son livre a été accepté par Bloomsbury, elle obtient une subvention de 4 000 livres du Scottish Arts Council, ce qui lui permet de planifier les suites[9]. Bloomsbury passe une année à essayer de vendre le livre à un éditeur, dont la plupart estime que le livre était trop long pour des enfants[10].
12
+
13
+ L'éditeur Barry Cunningham, qui a créé un répertoire des nouveaux auteurs de fantasy les plus distinctifs pour Bloomsbury Children's Books, est moins préoccupé par la longueur du livre que par le nom de son auteure. En effet, le titre Harry Potter and the Philosopher's Stone ressemble selon lui à un titre de livre pour garçons et il est convaincu que ces derniers préféreraient lire des livres écrits par un auteur masculin[11]. Rowling adopte donc le nom de plume « J. K. Rowling » juste avant la publication du premier roman. En juin 1997, Bloomsbury publie le roman avec une impression initiale de 500 exemplaires en version papier, dont trois cents sont distribués aux bibliothèques[12].
14
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15
+ Gallimard est le premier éditeur étranger à publier le roman[13] le 9 octobre 1998[1].
16
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17
+ La traduction littérale du titre original (anglais britannique) du livre est « Harry Potter et la pierre philosophale ». L'éditeur français lui a préféré Harry Potter à l'école des sorciers, considérant ainsi un titre français « plus fort et plus explicite que la traduction littérale de l'anglais pour un public français »[14]. Le but étant vraisemblablement d'éveiller l'intérêt des enfants lecteurs scolarisés aux aventures d'un jeune héros auquel ils pourraient facilement s'identifier.
18
+
19
+ Le titre de l'édition américaine, quant à lui, est Harry Potter and the Sorcerer's Stone (« Harry Potter et la pierre du sorcier »). Il aurait également été modifié dans son sens (Philosopher devenant Sorcerer, « sorcier ») dans l'éventualité où les enfants américains seraient rebutés par un livre traitant d'un « philosophe »[14]. J. K. Rowling, qui par reconnaissance envers Scholastic avait d'abord accepté cette tournure, confie par la suite avoir regretté son choix[14].
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21
+ Après la mort de ses parents (Lily et James Potter), Harry Potter est recueilli par sa tante maternelle Pétunia et son oncle Vernon à l'âge d'un an. Ces derniers, animés depuis toujours d'une haine féroce envers les parents du garçon qu'ils qualifient de gens « bizarres », voire de « monstres »[15], traitent froidement leur neveu et demeurent indifférents aux humiliations que leur fils Dudley lui fait subir. Harry ignore tout de l'histoire de ses parents, si ce n'est qu'ils ont été, semble-t-il, tués dans un accident de voiture[16]. Cependant, le jour des onze ans de Harry, un demi-géant du nom de Rubeus Hagrid vient le chercher pour l'informer de son inscription à Poudlard, une école de sorcellerie où il est inscrit depuis sa naissance, et lui remettre sa lettre. Il lui révèle qu’il a toujours été un sorcier, tout comme l'étaient ses parents, tués en réalité par le plus puissant mage noir du monde de la sorcellerie : Voldemort (surnommé « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom », « Vous savez qui » ou « Tu sais qui »)[17]. Ce serait Harry lui-même, alors qu'il n'était encore qu'un bébé, qui aurait fait ricocher le sortilège que Voldemort lui destinait, neutralisant ses pouvoirs et le réduisant à l'état de créature insignifiante[18]. Le fait d'avoir vécu son enfance chez son oncle et sa tante dépourvus de pouvoirs magiques lui aurait permis de grandir à l'abri de l'admiration qu'il suscite dans le monde des sorciers. Hagrid l'accompagne ensuite sur le chemin de Traverse pour acheter sa baguette magique et ses fournitures scolaires. Le demi-géant en profite pour récupérer sur ordre de Dumbledore un mystérieux paquet à Gringotts, la banque des sorciers.
22
+
23
+ Harry fait la connaissance de Ron Weasley et Hermione Granger dans le Poudlard Express, le train les conduisant à l'école, et découvre rapidement l'hostilité que semblent lui vouer le jeune Drago Malefoy et le professeur de potions Severus Rogue[19]. À leur arrivée à Poudlard, les élèves sont répartis dans différentes maisons après avoir enfilé le « choixpeau » qui analyse leur personnalité : Harry, Ron et Hermione sont tous les trois répartis dans la maison Gryffondor.
24
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25
+ Un peu plus tard dans l'année, les trois amis découvrent par hasard qu'un immense chien à trois têtes est hébergé au sein même du château et semble garder quelque chose sous une trappe[20], sans doute l'objet mystérieux que Hagrid a récupéré à la banque des sorciers juste avant la rentrée[21]. Harry est persuadé que le professeur Rogue tente de faire diversion pour essayer de passer devant le chien à trois têtes et récupérer l'objet en question, qui semble concerner Dumbledore et l'un de ses amis, un certain Nicolas Flamel[22].
26
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27
+ Le jour de Noël, Harry découvre parmi ses cadeaux une cape d'invisibilité ayant appartenu à son père James Potter[23]. Il décide de s'en servir, et pour éviter Rogue et Rusard qui se trouvent sur son chemin dans les couloirs, se cache dans une salle de classe désaffectée où il découvre un miroir étrange, le miroir du Riséd[24], ayant le pouvoir de montrer le désir le plus cher de la personne qui observe son reflet[25]. Harry observe ainsi avec fascination ses parents disparus avec lesquels il peut interagir.
28
+
29
+ Harry, Ron et Hermione comprennent que l'objet si précieux caché sous la trappe est une pierre philosophale créée par Nicolas Flamel, et qui aurait le pouvoir d'offrir l'immortalité[26]. Ils sont persuadés que Voldemort, par le biais du professeur Rogue[27], cherche à s'en emparer. Pour récupérer la pierre en premier, Harry, Ron et Hermione passent sous la trappe gardée par le chien et franchissent une série d'obstacles conçus par les plus talentueux professeurs de Poudlard[28]. Dans la pièce de la dernière énigme, ce n'est pas le professeur Rogue que retrouve Harry mais le professeur Quirrell, professeur de défense contre les forces du Mal, qui se tient devant le miroir du Riséd, placé là par Dumbledore[29].
30
+
31
+ Harry est terrifié lorsque Quirrell déroule le turban violet qu'il porte sur la tête : le couvre-chef dissimule en réalité le visage de Voldemort, formé à l'arrière du crâne de Quirrell[30] ; le mage noir avait « emprunté » le corps du professeur pour se rapprocher de la pierre cachée et pour lui transmettre plus aisément ses ordres. Harry parvient à récupérer la pierre grâce au miroir[31]. Voldemort ordonne alors à Quirrell de tuer Harry mais Dumbledore s'interpose in extremis.
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+
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+ Pour les événements du chapitre 1 qui se déroulent dix ans avant le reste du récit, voir la chronologie principale.
34
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+ L'histoire commence juste après le meurtre des parents de Harry Potter, alors que celui-ci est âgé d'un an. Le géant Hagrid retrouve Albus Dumbledore devant le numéro 4 de Privet Drive, à Little Whinging, dans une banlieue du Surrey, où réside Pétunia Dursley, la tante de Harry Potter. Dumbledore décide de lui confier le bébé jusqu'à ce que Harry atteigne l'âge d'aller à Poudlard, ce qui lui permettra d'évoluer à l'écart de sa notoriété et d'être protégé de Voldemort. En grandissant, Harry est logé dans un placard, situé sous l'escalier de la maison[38].
36
+
37
+ La maison est large et carrée, identique à toutes les autres maisons de la même rue[39]. Le salon comporte une télévision et une cheminée condamnée remplacée par un feu électrique, au-dessus duquel sont exposées de nombreuses photos de Dudley[40]
38
+
39
+ J. K. Rowling souhaitait représenter les Dursley comme étant fermement ancrés dans la bourgeoisie et très distinctement séparés du monde « sorcier » qu'elle imaginait[41]. La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[41]. Pour l'intérieur de la maison des Dursley, Stephenie McMillan, la décoratrice des films Harry Potter, s'est amusée à rechercher les meubles, éléments et coloris « les plus affreux qui soient »[42] pour souligner le manque de goût et d'imagination de la famille Dursley.
40
+
41
+ La famille Dursley et Harry se réfugient dans une cabane située au sommet d'un rocher, en pleine mer et à bonne distance de la côte[43], pour ne plus être dérangés par les lettres que Harry reçoit de Poudlard. Mais Hagrid vient les y retrouver et défonce la porte d'entrée[44]. Il s'entretient avec Harry et lui apprend, malgré les réticences des Dursley, la véritable cause de la mort de ses parents[17] et lui transmet sa lettre qui l'informe de son inscription à l'école de magie.
42
+
43
+ Hagrid accompagne Harry acheter ses fournitures scolaires dans les rues marchandes spécialisées du chemin de Traverse à Londres, une sorte de rue parallèle à laquelle on accède par la magie[45]. Harry Potter y visite notamment la banque des sorciers Gringotts, la boutique de vêtements de Madame Guipure, la librairie Fleury et Bott, la boutique de l'apothicaire et la boutique de baguettes magiques Ollivander.
44
+
45
+ Le 1er septembre, Harry se rend à la gare de King's Cross et monte à bord du Poudlard Express pour se rendre à l'école. Il y fait la connaissance de Ron Weasley, Hermione Granger et Neville Londubat[53] qui entrent comme lui en première année à l’école de sorcellerie. Il y découvre également quelques unes des confiseries commercialisées dans le monde des sorciers, telles que les chocogrenouilles, les patacitrouilles et les Dragées Surprises de Bertie Crochue[54].
46
+
47
+ Le train comporte une locomotive à vapeur rouge[55] et des wagons à compartiments[56]. Les préfets de Poudlard ont un compartiment réservé à l'avant du train[57]. Pour les films Harry Potter, une vieille locomotive à vapeur (l'Olton Hall n°5972[58]), a été récupérée dans une casse du Pays de Galles en 1997 par l'équipe de tournage.
48
+
49
+ Il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un immense château situé dans les hautes-terres d'Écosse, construit au sommet d'une montagne[59], où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
50
+
51
+ Dans cet épisode, le héros découvre pour la première fois notamment la Grande salle, la salle commune de Gryffondor, les cachots du professeur Rogue, la bibliothèque, le couloir du deuxième étage de l'aile droite, la cabane de Hagrid et la forêt interdite.
52
+
53
+ En excluant le premier chapitre intitulé « Le survivant », qui se déroule dix ans avant le début de l'intrigue principale, l'histoire de L'école des sorciers couvre douze mois, de fin juin 1991 à fin juin 1992[32]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne, à l'exception du premier chapitre qui se déroule lorsque Harry Potter n'est âgé que d'un an. Les informations au cours de l'intrigue principale sont limitées à ce que Harry Potter sait, apprend et ressent.
54
+
55
+ Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[76],[77] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[78].
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57
+ Avant la rentrée des classes, Hagrid emmène Harry faire ses achats scolaires sur le chemin de Traverse. Ils font un détour par la banque Gringotts pour récupérer un peu d'argent sorcier et Hagrid en profite pour récupérer dans une chambre forte un petit paquet enveloppé de kraft destiné au professeur Dumbledore[47].
58
+
59
+ Dans le train, Harry apprend qu'un cambriolage de la banque est survenu, mais que rien n'a été volé[79]. En prenant le thé chez Hagrid quelques jours plus tard, il apprend que le cambriolage a eu lieu le même jour que leur visite à la banque, et devine que l'objet convoité par les cambrioleurs était précisément le mystérieux paquet emporté par Hagrid[80]. Tenu par le secret, ce dernier refuse de lui en dire davantage sur le contenu du paquet.
60
+
61
+ Le soir d'Halloween, le professeur Quirrell fait irruption en courant dans la Grande salle où a lieu un banquet festif, en prévenant le directeur qu'un troll est entré dans les cachots[81]. Harry et Ron soupçonnent une mauvaise plaisanterie de la part d'un élève ou d'un professeur, puisque les trolls sont réputés très idiots et vraisemblablement incapables d'entrer seuls aussi facilement.
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63
+ Les garçons viennent en aide à Hermione qui se retrouve enfermée par erreur avec le monstre, et sont rejoints par les professeurs McGonagall, Rogue et Quirrell[82].
64
+
65
+ Quelques jours plus tard, Harry remarque que le professeur Rogue est blessé à la jambe et qu'il mentionne sa rencontre avec le chien à trois têtes[83]. Dès lors, Harry est convaincu que Rogue a tenté de faire diversion le soir d'Halloween pour tenter de s'emparer de ce qui est gardé par le chien[84].
66
+
67
+ Lors du match de quidditch suivant, Harry perd le contrôle de son balai volant qui effectue plusieurs embardées, manquant de le désarçonner[85]. Dans les gradins, Hermione aperçoit aux jumelles le professeur Rogue dont les lèvres remuent comme pour formuler un sortilège[86]. Elle est aussitôt persuadée que Rogue ensorcelle le balai de Harry. Elle vient se placer derrière le professeur et enflamme discrètement sa cape à l'aide d'un sortilège[87]. À cet instant du récit, le lecteur ignore que le professeur Quirrell, bousculé par Hermione dans sa précipitation à atteindre Rogue, était à l'origine du sortilège[88].
68
+
69
+ Lorsque les trois amis discutent des faits avec Hagrid peu avant Noël, celui-ci laisse échapper que l'objet récupéré à Gringotts fin août et gardé par le chien concerne Dumbledore et un certain Nicolas Flamel[22].
70
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71
+ Le soir du réveillon de Noël[89], Harry se rend dans la réserve interdite de la bibliothèque et manque de se faire attraper par Rusard et le professeur Rogue. Il se cache dans une salle de classe désaffectée et y découvre un immense miroir doré[24]. En regardant son reflet, il aperçoit également les membres de sa famille disparue, notamment ses parents, et interagit avec eux[90].
72
+
73
+ Dumbledore vient retrouver Harry un peu plus tard pour lui expliquer le fonctionnement du miroir du Riséd. Il s'agit de la première rencontre entre Harry et Dumbledore (depuis la nuit où le garçon fut déposé chez son oncle et sa tante, dix ans plus tôt). Harry apprend que le miroir est utile pour montrer le désir le plus cher de la personne qui l'utilise[91], mais Dumbledore, qui conserve le miroir dans l'école pour une raison précise, lui déconseille de l'utiliser davantage.
74
+
75
+ « Les propos d'Albus Dumbledore lorsqu'il discute du miroir du Riséd avec Harry expriment mon propre point de vue. Le conseil de s'accrocher à ses rêves est une idée à la base plutôt saine, mais il peut venir un moment où s'arrêter à ces rêves devient inutile, voire malsain. Dumbledore sait ce que représente le fait de s'accrocher à un désir qui ne pourra jamais - ou ne devrait jamais - être réalisé. L'envie la plus profonde de Harry est quelque chose d'impossible : le retour de ses parents. C'est triste du fait qu'il en a été privé, mais Dumbledore sait qu'être spectateur d'une vision de ce qu'il ne pourra plus jamais obtenir ne fera que nuire à Harry. Le miroir est envoûtant, mais n'apporte pas nécessairement le bonheur[92]. »
76
+
77
+ — J. K. Rowling
78
+
79
+ À la suite de recherches sur Nicolas Flamel, Harry, Ron et Hermione finissent par comprendre que l'objet mystérieux n'est autre que la pierre philosophale fabriquée par le célèbre alchimiste, ayant le pouvoir de transformer tout type de métal en or et surtout de produire un élixir rendant immortel celui qui le boit[26]. Selon Hermione, la pierre serait gardée en lieu sûr à la demande même de Flamel, qui aurait estimé à juste titre que la pierre ne serait plus suffisamment en sécurité à Gringotts[71].
80
+
81
+ Après son excursion dans la forêt interdite, Harry comprend que Voldemort recherche la pierre pour se régénérer et que le professeur Rogue souhaite probablement la voler pour la lui remettre[27].
82
+
83
+ Au terme des différentes épreuves qu'il a franchies sous la trappe du deuxième étage afin de devancer Rogue et récupérer la pierre avant lui, Harry se retrouve finalement face au miroir du Riséd et au professeur Quirrell. Ce dernier lui explique son implication dans l'objectif de Voldemort de récupérer la pierre philosophale, sa manipulation du corps enseignant, ainsi que la détermination de Rogue à anéantir toutes ses tentatives[88], y compris celle de tuer Harry durant le match de quiddich. Rogue se serait ainsi interposé en formulant un sortilège pour tenter de le sauver[29] et Hermione, en bousculant Quirrell le jour du match, aurait également contribué à son échec.
84
+
85
+ Voldemort, qui a pris possession du corps de Quirrell durant toute l'année et dont le visage est dissimulé sous le turban du professeur, ordonne à celui-ci d'utiliser le garçon et le miroir afin d'obtenir la pierre. En effet, Harry, dont le désir le plus profond en cet instant est de récupérer la pierre avant Quirrell[93], possède le moyen de l'obtenir grâce au miroir[71], ce que comprend Voldemort[94]. En regardant son reflet, Harry se voit retirer la pierre philosophale de sa poche et ressent au même instant la pierre tomber dans sa véritable poche. Harry tente de mentir à Quirrell en prétendant qu'il a aperçu un événement tout autre, mais Voldemort perçoit son mensonge et ordonne à Quirrell de le tuer[95]. Dumbledore intervient à temps pour empêcher Quirrell de récupérer la pierre et sauver Harry[96]. Dumbledore et Flamel décident ensuite, d'un commun accord, de détruire définitivement la pierre philosophale[97].
86
+
87
+ Lindsey Fraser, qui a notamment écrit le livre Rencontre avec J. K. Rowling, l'auteur de Harry Potter en 2000, a décrit Harry Potter à l'école des sorciers comme « un thriller extrêmement amusant » et Rowling comme « un écrivain pour enfants de premier ordre »[98],[99]. Un autre critique dans The Herald a déclaré à propos du livre : « Je n'ai pas encore trouvé un enfant qui l'ait laissé de côté ». Des critiques éclatantes apparaissent dans The Guardian, The Sunday Times et The Mail on Sunday[98]. En septembre 1997, Books for Keeps, un magazine spécialisé dans les livres pour enfants, a attribué au roman quatre étoiles sur cinq[98]. The Mail on Sunday a fait mention de « débuts des plus imaginatifs depuis Roald Dahl », un point de vue appuyé par le Sunday Times (« les comparaisons à Dahl sont, cette fois, justifiées[98] »), tandis que The Guardian le qualifie de « roman richement texturé offert par un esprit inventif[98] ». The Scotsman a déclaré qu'il avait « tous les éléments d'un classique »[98].
88
+
89
+ Sandra Beckett précise que les livres populaires auprès des enfants (considérés comme peu exigeants) ne requièrent pas en général des normes littéraires très strictes[100]. En 2003, le roman est classé vingt-deuxième sur l'enquête de la BBC The Big Read[101].
90
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91
+ En 1997, l'édition britannique a remporté le Prix national du livre et une médaille d'or dans la catégorie des neuf ans du prix Nestlé Smarties Book[102]. Ce prix, attribué par des enfants, a contribué à faire connaitre le livre dans les six mois qui ont suivi sa publication, alors que la plupart des livres pour enfants doivent en général attendre des années avant d'obtenir un succès[98]. L'année suivante, le roman a remporté presque tous les autres grands prix britanniques qui ont été décidés par les enfants[98]. Il a également été présélectionné pour des prix de livres pour enfants attribués par des adultes[103].
92
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93
+ Harry Potter à l'école des sorciers a remporté deux prix de l'industrie de l'édition : le « British Book Awards - Livre pour enfants de l'année » et le prix « Association des booksellers - Auteur bookseller de l'année »[98]. En 1999, le roman reçoit en France le prix Sorcières décerné par les libraires spécialisés jeunesse[104], ainsi que le prix Tam-Tam[105] dans la catégorie roman « Je bouquine » (11-15 ans). En mars de la même année, les éditions britanniques ont vendu plus de 300 000 exemplaires[106] et le livre était encore le roman le plus vendu au Royaume-Uni en décembre 2001[107].
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95
+ En 1999, et après un temps d'hésitation[108], J. K. Rowling fait confiance au producteur David Heyman[109] et vend à Warner Bros. les droits cinématographiques des quatre premiers livres Harry Potter pour un million de livres sterling[110]. Le contrat est finalisé le jour même de la sortie du premier roman aux États-Unis[109].
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+ « Je n'étais pas contre l'idée d'un film. Mais la chose essentielle pour moi était qu'ils restent fidèles au livre et je fais une grande confiance à la Warner pour respecter cela. […] J'ai vu les adaptations du Jardin Secret et de La Petite Princesse qu'ils ont réalisées, et je les trouve très réussies[108]. »
98
+
99
+ — J. K. Rowling
100
+
101
+ L'auteure ne souhaite pas que ses personnages soient dénaturés[108]. Aussi, elle exige que la distribution principale soit strictement britannique et que l'équipe fasse appel, pour les personnages secondaires, à des acteurs de nationalité correspondant à celle de leur personnage dans les livres[111].
102
+
103
+ Après la sélection d'un casting étendu[112], le tournage débute en septembre 2000 aux studios de Leavesden et à Londres. L'équipe envoie régulièrement des cartes et des dessins de Poudlard à l'auteure afin de s'assurer de rester proche de son imagination[108]. La production se termine en juillet 2001[113]. Harry Potter à l'école des sorciers sort sur les écrans le 14 novembre 2001[114],[115]. Les commentaires sont positifs, comme en témoigne une cote de 80 % sur Rotten Tomatoes[116] et le score de 64 % sur Metacritic, représentant des « commentaires généralement favorables »[117].
104
+
105
+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du roman, a été développé sur plusieurs plateformes différentes, et publié entre 2001 et 2003 par Electronic Arts.
106
+
107
+ La version anglaise du roman a fait l'objet, en 2002, d'une édition sous la forme de 7 disques compacts, dont la narration est assurée par Stephen Fry[131].
108
+
109
+ La version française du roman a fait l'objet, en 2004, d'une édition sous la forme de 8 disques compacts, d'une durée totale de 8 heures, dont la narration est assurée par Bernard Giraudeau[132]. Cette narration a été diffusée sur France Culture le 29 novembre 2000, la veille de la parution de la version française du quatrième tome Harry Potter et la Coupe de feu[133].
110
+
111
+ Ci-dessous sont listées toutes les éditions en français de Harry Potter à l'école des sorciers. Elles ont toutes été traduites par Jean-François Ménard.
112
+
113
+ Lecture du texte en intégrale par Bernard Giraudeau d'une durée de 8 heures et 21 minutes au format mp3.
114
+
115
+ Version illustrée en français de Harry Potter à l'école des sorciers sur papier glacé publiée en octobre 2015, comportant des illustrations de Jim Kay[137],[138], lauréat de la Kate Greenaway Medal en 2012. Le livre contient une centaine d'illustrations couleurs.
116
+
117
+ Il existe d'autres traductions de l'ouvrage dans d'autres langues de France (sans statut légal) :
118
+
119
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
120
+
121
+ Roman principal
122
+
123
+ Autour du roman et de l’auteure
124
+
125
+ Autour de l'adaptation
126
+
127
+ Sur les autres projets Wikimedia :
128
+
129
+ L'école des sorciers (1997)
130
+
131
+ La Chambre des secrets (1998)
132
+
133
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
134
+
135
+ La Coupe de feu (2000)
136
+
137
+ L'Ordre du Phénix (2003)
138
+
139
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
140
+
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+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et la Chambre des secrets (titre original : Harry Potter and the Chamber of Secrets) est le deuxième roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 2 juillet 1998 par Bloomsbury et le 23 mars 1999 en France.
4
+
5
+ Le livre a été traduit en français, comme les six autres tomes de la série, par Jean-François Ménard et sa couverture a été illustrée dans son édition française par Jean-Claude Götting. La toute première édition française de 1999 contient des illustrations inédites en têtes de chapitre dessinées par Emily Walcker.
6
+
7
+ J. K. Rowling rencontre des difficultés pour terminer La Chambre des Secrets, craignant de ne pas répondre aux attentes nourries par L'école des sorciers, le tome précédent et amorce de la série. Après avoir livré le manuscrit à Bloomsbury dans les délais prévus, elle le reprend pour l'examiner davantage, au besoin de six semaines supplémentaires[1].
8
+
9
+ Dans les premières ébauches du livre, le fantôme Nick Quasi-Sans-Tête chante une chanson à propos de son état et des circonstances de sa mort. Ce passage est réduit sur le souhait de l’éditeur, mais publié ultérieurement sur le site officiel de J. K. Rowling[2]. Les origines du personnage de Dean Thomas sont supprimées, considérées comme une « digression inutile », tandis que le parcours de Neville Londubat est jugé en revanche « plus important pour l'intrigue centrale »[3].
10
+
11
+ La Chambre des secrets est publié le 2 juillet 1998 au Royaume-Uni, le 23 mars 1999 en France et le 2 juin 1999 aux États-Unis[4],[5]. Il prend immédiatement la première place dans les listes britanniques des best-sellers, en détrônant des auteurs populaires comme John Grisham, Tom Clancy[1] et Terry Pratchett[6] et faisant de Rowling la première auteure à gagner le British Book Awards dans la catégorie Meilleur livre jeunesse durant deux années consécutives[7]. En juin 1999, le livre atteint directement le sommet de trois listes américaines de best-seller[8], dont celle publiée par le New York Times[9].
12
+
13
+ Les impressions des premières éditions comportent plusieurs erreurs (comme Dumbledore déclarant que Voldemort est le dernier « ancêtre » vivant de Salazar Serpentard au lieu de son « descendant » par exemple), corrigées dans les éditions suivantes[10].
14
+
15
+ Fin juillet, Harry reçoit la visite de Dobby, un elfe de maison, qui le met en garde et lui conseille de ne pas retourner à Poudlard où un dangereux complot se préparerait[11]. Mais Harry choisit d'ignorer cet avertissement. En réponse, Dobby provoque un incident dans la cuisine des Dursley[12]. Furieux, l'oncle Vernon enferme Harry dans sa chambre en lui interdisant de retourner à Poudlard. Ron et ses deux frères Fred et George viennent donc le libérer à l'aide d'une vieille voiture volante[13], empruntée à leur père, et Harry rejoint le Terrier, la maison familiale des Weasley, pour y passer le restant de l'été[14].
16
+
17
+ Au moment de prendre le Poudlard Express pour l'école, Harry et Ron ne parviennent pas à franchir la barrière du quai 9 ¾[15] (Harry apprendra plus tard que Dobby avait bloqué le passage[16]) et décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking de la gare. En arrivant à l'école, la voiture s'écrase sur un saule cogneur[17].
18
+
19
+ Durant l'année, Harry entend à plusieurs reprises une voix étrange à travers les murs du château[18],[19]. Le soir d'Halloween, il découvre sur un mur l'inscription : « La chambre des secrets a été ouverte. Ennemis de l'héritier, prenez garde »[20], ainsi que Miss Teigne, la chatte du concierge, pétrifiée. Hermione demande au professeur Binns de leur raconter la légende de la Chambre des secrets[21], et les élèves apprennent que la Chambre fut construite par Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de l’école, dans le but de purger Poudlard des élèves indignes, selon lui, d'y étudier la magie : ceux qui ne sont pas de sang pur (les sang-de-bourbe) et les cracmols. Selon le mythe, elle ne peut être rouverte que par l'héritier de Serpentard[22]. À la suite de cette révélation, Harry se souvient que le Choixpeau Magique avait hésité à l'envoyer à Serpentard l'année précédente[23] et commence à éprouver des doutes. Mais il se rallie à ses amis qui soupçonnent Malefoy d'être l'héritier dont parle la légende, après qu'il a insulté Hermione de « sang-de-bourbe »[24]. Hermione a alors l'idée de préparer une potion de Polynectar[25] afin de prendre l'apparence de trois élèves de Serpentard, et ainsi interroger Malefoy.
20
+
21
+ Tandis que Dumbledore hésite à faire rentrer les élèves chez eux après une seconde agression (d'un élève cette fois[26]), Gilderoy Lockhart, le nouveau professeur de défense contre les forces du Mal, a alors l'idée d'ouvrir un club de duels pour apprendre aux élèves à se défendre face au danger potentiel. En souhaitant repousser un serpent lancé par son adversaire Malefoy, Harry se rend compte qu'il parle Fourchelang, l'une des facultés de Salazar Serpentard. Il est alors immédiatement soupçonné d'être son héritier par la majorité des élèves, d'autant qu'il est le premier à être vu un peu plus tard sur les lieux d'une double agression : celle d'un autre élève et du fantôme Nick Quasi-Sans-Tête[27]. Durant les vacances de Noël, Ron et Harry boivent le Polynectar enfin prêt, et prennent alors l'apparence de Crabbe et Goyle[28] en ajoutant à leur potion un cheveu des deux serpentard. Hermione, de son côté, a ajouté par mégarde un poil de chat dans sa potion et préfère donc rester cachée[29]. Le plan fonctionne plutôt bien et Malefoy livre aux garçons transformés ce qu'il sait sur la Chambre des secrets : il ignore l'identité de l'héritier[30], et la dernière fois que la Chambre aurait été ouverte (c'est-à-dire une cinquantaine d'années plus tôt), un élève moldu de l'école aurait été tué et le responsable, dont on ignore le nom, renvoyé[31].
22
+
23
+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec ce dernier. Il apprend ainsi de Jedusor que Hagrid aurait ouvert la Chambre des secrets cinquante ans plus tôt[32]. Peu de temps après, le journal intime est volé[33]. Remarquant que Harry semble le seul à entendre la voix derrière les murs, Hermione se rend précipitamment à la bibliothèque, persuadée d'avoir élucidé quelque chose. Elle est retrouvée à son tour pétrifiée, ainsi qu'une élève de Serdaigle[34], avec un miroir posé par terre[35]. Harry et Ron sont bouleversés. Cachés sous la cape d'invisibilité, les deux garçons assistent impuissants à l'arrestation de Hagrid et à la suspension des fonctions de directeur de Dumbledore[36]. Suivant un indice laissé par Hagrid[37], Harry et Ron se rendent dans la forêt interdite et y rencontrent Aragog, une Acromantule, que Hagrid avait été soupçonné cinquante ans plus tôt d'avoir libéré de la Chambre. Ils apprennent que le monstre n'était pas une araignée géante, mais une créature particulièrement redoutée par celles-ci.
24
+
25
+ Grâce aux recherches d'Hermione, Harry et Ron comprennent que le monstre de la chambre est un basilic[38]. Peu après, Ginny, la sœur de Ron, est capturée et emmenée dans la Chambre. Une inscription écrite avec du sang sur un mur de l'école le précise et menace même d'y laisser reposer son squelette à tout jamais[39]. Grâce aux recherches d'Hermione, et avec l'aide de Ron et de Mimi Geignarde, Harry découvre un passage dans les toilettes des filles, derrière l'un des lavabos, menant probablement à la Chambre. Il ouvre le passage en parlant fourchelang. Aussitôt, le lavabo bascule, dévoilant une plomberie suffisamment large pour permettre à un homme d'y glisser. Harry ouvre la porte d'entrée de la Chambre et y retrouve le corps inanimé de Ginny, ainsi que Tom Jedusor (ou plutôt une forme matérialisée de son souvenir, conservé par le biais de son journal). Jedusor avoue à Harry s'être servi de Ginny Weasley pour rouvrir la Chambre et libérer le monstre, par ses simples discussions avec elle. Il avoue également son véritable nom : Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort » (en anglais : Tom Marvolo Riddle, « I am Lord Voldemort »), et le fait qu'il soit le véritable héritier de Salazar Serpentard[41].
26
+
27
+ Harry affronte le basilic libéré par Jedusor. Grâce à l'intervention du phénix de Dumbledore qui le guérit de ses blessures[42] et lui transmet l'épée de Gryffondor, il parvient à le vaincre et détruit le journal (et par conséquent le souvenir de Jedusor) avec l'un de ses crochets. La silhouette disparaît définitivement et Ginny reprend connaissance[43]. Le lecteur apprendra plus tard dans la saga que ce journal était l'un des Horcruxes de Voldemort.
28
+
29
+ Quand Dumbledore reprend ses fonctions de directeur, il reçoit dans son bureau Lucius Malefoy, qui vient accompagné de son elfe Dobby, et l'accuse d'avoir voulu compromettre la carrière d'Arthur Weasley par le biais de sa fille Ginny Weasley, en cherchant à la rendre responsable des événements menaçant les enfants de moldus[44]. Harry comprend que Lucius Malefoy est le maître de Dobby et que ce dernier a tenté tout au long de l'année de le prévenir du danger. Par la ruse, Harry parvient à faire en sorte que Malefoy libère Dobby.
30
+
31
+ Hagrid revient à Poudlard[45], innocenté et prêt à retrouver ses fonctions. Harry et Ron retrouvent également Hermione et les autres élèves ayant été pétrifiés, soignés par un philtre de mandragores.
32
+
33
+ L'histoire commence chez les Dursley, au 4 Privet Drive, à Little Whinging, dans le Surrey. L'elfe Dobby apparaît dans la chambre de Harry, puis provoque un incident dans la cuisine, alors qu'un riche promoteur immobilier et sa femme sont invités pour dîner[50]. Vernon Dursley, pour punir Harry, l'enferme dans sa chambre avec l'interdiction de retourner à Poudlard. Ron et ses frères viennent le libérer en voiture volante.
34
+
35
+ La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure J. K. Rowling a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[51]. Dans l'histoire, Little Whinging est un lieu ancré dans la bourgeoisie et très distinctement séparé du monde « sorcier » imaginé par l'auteure[51].
36
+
37
+ Après avoir été libéré de chez les Dursley, Harry est conduit au Terrier, la maison de famille des Weasley. Il y retrouve Madame Weasley et fait la rencontre de Monsieur Weasley, un sorcier passionné par les objets moldus, travaillant au ministère de la Magie. Harry passe le restant de l'été chez eux. Il y déjeune en famille, s’entraîne au quidditch sur la colline avec Ron, Fred et George[52] et aide à « dégnomer » le jardin[53].
38
+
39
+ La maison, imaginée dans un style Tudor par Stuart Craig[54], est située près du village fictif de Loutry Ste Chaspoule[55], localisé par J. K. Rowling quelque part dans le comté du Devon, au Sud-Ouest de l'Angleterre. Malgré l'apparence délabrée de la maison, Harry, qui ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec la maison de son oncle et sa tante où il a toujours résidé, juge à sa première visite que c'est la plus belle qu'il ait jamais vue[56]. La maison est très accueillante et douillette et l'ambiance y est animée.
40
+
41
+ J. K. Rowling a souhaité créer un contraste fort entre la maison familiale des Weasley, chaleureuse et atypique, et celle austère et impersonnelle des Dursley où Harry a vécu caché jusqu'à ses onze ans[57]. Le Terrier représente la maison de famille par excellence. L'amour que Mrs Weasley porte à Harry et la nourriture à la fois abondante, saine et réconfortante qu'elle lui offre sans restriction sont des détails marquants du livre[57].
42
+
43
+ Dans cet épisode, la partie de l'intrigue se déroulant au chemin de Traverse à Londres présente deux espaces principaux : l'allée des embrumes et la librairie Fleury et Bott.
44
+
45
+ Harry se rend à la gare de King's Cross de Londres avec les Weasley afin de monter dans le Poudlard Express qui le ramènera à l'école. Lui et Ron sont les derniers à essayer de franchir la barrière pour se rendre sur le quai 9 ¾, mais pour une raison qu'ils ignorent, le passage vers la voie magique reste clos sur leur passage et ils se retrouvent coincés du côté moldu de la gare[15]. En dernier recours, ils décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking.
46
+
47
+ Comme pour le roman précédent de la série, il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un château situé dans les hautes-terres d'Écosse, où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
48
+
49
+ Dans cet épisode, le héros découvre de nouvelles pièces du château, notamment la Chambre des secrets, la salle commune de Serpentard, les toilettes de Mimi Geignarde et le bureau de Dumbledore.
50
+
51
+ L'histoire de la Chambre des secrets couvre environ onze mois, de fin juillet 1992 à mi-juin 1993[46]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne, en limitant les informations à ce que le personnage de Harry Potter sait, apprend et ressent. Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[65],[66] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[67].
52
+
53
+ Dans cet épisode, le lecteur suit le cheminement évolutif du jeune héros en découvrant avec lui des capacités qu'il ignorait sur lui-même (comme celle de parler une autre langue sans s'en rendre compte). Tout au long de l'histoire, le lecteur est amené à éprouver lui aussi des doutes sur la véritable personnalité de Harry Potter (par l'éventualité d'une erreur de répartition) et sur son lien de parenté envisageable avec le sombre co-fondateur de Poudlard, Salazar Serpentard[23].
54
+
55
+ Peu avant la rentrée, Harry et les Weasley se rendent à la librairie Fleury et Bott pour y acheter leurs nouveaux livres[68], et y rencontrent Drago Malefoy, ainsi que son père Lucius, avec qui Arthur Weasley a une altercation[60]. Au même moment, Lucius Malefoy touche aux livres de Ginny Weasley[69], jugeant avec orgueil de la qualité de ses volumes, et y glisse discrètement le journal de Jedusor dans les affaires de Ginny. Il condamne ainsi la fille d'Arthur Weasley à devenir l'instrument de Voldemort dans sa tentative de rouvrir la Chambre des secrets à Poudlard.
56
+
57
+ À la fin de l’année, L'elfe Dobby essaie de faire comprendre à Harry par signes que le journal appartient à Malefoy, son maître. Harry se souvient alors de la manipulation des livres de Ginny par Malefoy à la librairie, du fait qu'il aurait très bien pu en dissimuler un de plus dans le chaudron qui les contenait, et également au fait que Dobby ait souhaité le mettre en garde dès le début de l’année. Il ne peut cependant pas prouver la complicité de Malefoy, mais les soupçons de Dumbledore à la fin de l'histoire permettent d'appuyer cette hypothèse[47].
58
+
59
+ Il est révélé dans le sixième tome que Malefoy ignorait probablement la véritable nature du journal (en tant qu'horcruxe), ne souhaitant que servir ses propres intérêts en discréditant Arthur Weasley et en se débarrassant d'un objet fortement compromettant[70].
60
+
61
+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec son ancien propriétaire. En effet, lorsqu'il écrit quelque chose à l'intérieur, les mots disparaissent, comme aspirés par le papier, puis de nouveaux mots se forment à la place, d'un auteur mystérieux (que Harry devine comme étant Jedusor lui-même). Une forme étrange de communication s'amorce entre eux[71]. Harry apprend de Jedusor qu'une élève a été tuée cinquante ans plus tôt. Lorsque Harry demande l'identité de la personne ayant ouvert la Chambre durant ces années là, il est transporté par le biais du journal dans un souvenir datant d'un 13 juin[72] et découvre de ses propres yeux que le coupable n'était autre que Hagrid[32], à l'époque où il était élève et que Armando Dippet était le directeur de l'école[73]. Il découvre également que le monstre dont tout le monde parle serait vraisemblablement une araignée géante[74], libérée par Hagrid.
62
+
63
+ En se rendant dans la forêt interdite, Harry et Ron rencontrent Aragog, l'araignée géante étant apparue dans le souvenir. En discutant avec lui, ils apprennent que Hagrid voulait seulement le protéger en le cachant dans un placard de l'école alors que tout le monde croyait qu'il était le monstre de la Chambre. La jeune fille tuée cinquante ans plus tôt aurait été découverte dans les toilettes, alors que l'araignée elle-même ne quittait jamais le placard où Hagrid la cachait.
64
+
65
+ Lorsque Harry lui demande s'il connait l'identité du responsable, Aragog répond seulement que la créature vit dans le château et que c'est une créature très ancienne, crainte par les araignées[75]. Harry et Ron font alors le lien entre la première victime du monstre retrouvée dans les toilettes, et le fantôme qui les occupe encore à ce jour : Mimi Geignarde[76].
66
+
67
+ Harry et Ron remarquent qu'Hermione, juste après son agression, tient dans sa main figée une page arrachée d'un livre[77] qu'elle a consulté à la bibliothèque. Le contenu de la page mentionne le basilic, une créature gigantesque pouvant vivre plusieurs centaines d'années, qui effraie les araignées et aurait le pouvoir de tuer d'un simple regard[38]. Hermione a ajouté à la main le mot « tuyau » et Harry comprend alors, tout comme Hermione, la nature du monstre de la Chambre des secrets. Parce qu'il s'agissait d'un serpent géant, Harry (qui est un Fourchelang) était effectivement le seul à pouvoir l'entendre murmurer à travers les murs, par lesquels il se déplaçait (grâce à la plomberie).
68
+ Les élèves avaient tous été pétrifiés, et non pas tués, parce qu'ils avaient croisé le regard du basilic par un intermédiaire[78] : le chat à travers une flaque d'eau sur le sol, le premier élève à travers son appareil photo, le second à travers le fantôme de Nick Quasi-Sans-Tête, et Hermione et l'élève de Serdaigle à travers le miroir retrouvé à côté d'elles. Harry déduit que le basilic utilise la plomberie pour aller et venir de la Chambre. Grâce à l'aide de Mimi Geignarde, il localise son entrée dans les toilettes des filles[79].
69
+
70
+ En se rendant dans la Chambre pour y chercher Ginny Weasley, Harry rencontre Tom Jedusor, l'auteur du journal intime. En réalité, la silhouette que Harry aperçoit est un souvenir, matérialisé grâce aux pouvoirs de persuasion du journal[80]. Suivant les instructions de celui-ci, Ginny, envoûtée, aurait ouvert la Chambre des secrets[49]. Voldemort, dont le vrai nom est Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort », est le véritable héritier de Salazar Serpentard[41], et a laissé une partie de son âme dans le journal pour que soit poursuivie la tâche entamée cinquante ans plus tôt : « débarrasser Poudlard des sang-de-bourbe ».
71
+
72
+ Dans The Times, Deborah Loudon décrit La Chambre des secrets comme un livre pour enfants qui serait « relu à l'âge adulte » et souligne ses « passages forts, personnages engageants, excellentes blagues et message moral découlant naturellement de l'histoire »[81]. L'auteur fantastique Charles de Lint appuie ce point de vue et considère le deuxième livre de Harry Potter aussi bien que son prédécesseur, et comme un succès rare parmi les séries romanesques[82]. Thomas Wagner considère l'intrigue comme très semblable à celle du premier livre, basée sur la recherche d'une pièce secrète cachée sous l'école. Cependant, il apprécie la parodie des célébrités et de leurs fans par l'image de Gilderoy Lockhart et approuve la réponse au racisme faite par le livre[83]. Tammy Nezol trouve ce second roman plus inquiétant que le précédent, en particulier par le comportement téméraire de Harry et de ses amis après que Harry ait obtenu les informations de Dumbledore. Néanmoins, elle considère la deuxième histoire aussi agréable que la première[84].
73
+
74
+ Mary B. Stuart estime que le conflit final contre Tom Jedusor est presque aussi effrayant que dans certaines œuvres de Stephen King, voire peut-être trop pour des enfants jeunes ou timides. Elle ajoute qu'il y a « assez de surprises et de détails imaginatifs pour remplir cinq livres moins bons que celui-ci ». Comme d'autres critiques, elle pense que le livre donnerait plaisir aux enfants et aux lecteurs adultes[85]. Selon Philip Nel, les études sont convenues que le livre était exceptionnel[86].
75
+
76
+ En 2008, après la publication des sept romans de la série, Graeme Davis considère La Chambre des secrets comme étant le moins bon de la série et que la structure de l'intrigue ressemble beaucoup à celle de L'école des sorciers. Il décrit l'apparition du phénix comme le Deus ex machina. Selon lui, le livre n'explique pas comment Fumseck savait où trouver Harry, et le timing devait être très précis, car une intervention plus rapide de sa part aurait probablement empêché la bataille avec le basilic, tandis que son arrivée plus tardive aurait été fatale à Harry et Ginny[87].
77
+
78
+ Harry Potter et la Chambre des secrets a reçu plusieurs récompenses[88]. L'American Library Association a fait figurer le roman parmi ses 2000 livres pour enfants les plus notables[89], ainsi que parmi les meilleurs livres pour jeunes adultes[90]. En 1999, Booklist a nommé Harry Potter et la Chambre des secrets comme l'un des Choix d'éditeurs[91] et comme faisant partie du Top Dix des romans de fantasy pour la jeunesse[88]. Le Centre coopératif du livre pour enfants a fait du roman son choix de l'année 2000 dans la catégorie « fiction pour enfants »[92]. Le roman a également remporté le British Book Award du « livre pour enfant de l'année »[93] et a été présélectionné pour le Guardian Children's Award et Carnegie Award de 1998[88].
79
+
80
+ Harry Potter et la Chambre des secrets, tout comme son prédécesseur, a remporté la médaille d'or du prix Nestlé Smarties Book en 1998 pour la tranche d'âges 9-11 ans[93]. Le Scottish Arts Council lui décerne en 1999 son premier prix du livre pour enfants[94] et le roman remporte également le prix Whitaker's Platinum en 2001[88],[95]. En 2003, le roman a été classé vingt-troisième sur l'enquête de la BBC, The Big Read[96].
81
+
82
+ La version cinématographique de Harry Potter et la Chambre des secrets, réalisée par l'américain Chris Columbus et écrite par Steve Kloves, a été diffusée en 2002. Il est devenu le troisième film à dépasser 600 millions de dollars au box-office mondial, après Titanic sorti en 1997, et Harry Potter à l'école des sorciers en 2001[97]. Le film a été nommé aux Saturn Award pour le meilleur film fantastique[97].
83
+
84
+ Selon Metacritic, le film a reçu des commentaires « généralement favorables » avec un score moyen de 63%[98], et Rotten Tomatoes lui attribue un score de 82%[99].
85
+
86
+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du roman, a été développé pour sept plateformes différentes, et publié en 2002 par Electronic Arts.
87
+
88
+ « […] Strong plots, engaging characters, excellent jokes and a moral message which flows naturally from the story »
89
+
90
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
91
+
92
+ Roman principal
93
+
94
+ Autour de l'adaptation
95
+
96
+ Sur les autres projets Wikimedia :
97
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98
+ L'école des sorciers (1997)
99
+
100
+ La Chambre des secrets (1998)
101
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102
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
103
+
104
+ La Coupe de feu (2000)
105
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106
+ L'Ordre du Phénix (2003)
107
+
108
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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110
+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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1
+ En géométrie, la notion générale d'angle se décline en plusieurs concepts.
2
+
3
+ Dans son sens ancien, l'angle est une figure plane, portion de plan délimitée par deux demi-droites. C'est ainsi qu'on parle des angles d'un polygone. Cependant, l'usage est maintenant d'employer le terme « secteur angulaire » pour une telle figure. L'angle peut désigner également une portion de l'espace délimitée par deux plans (angle dièdre). La mesure de tels angles porte couramment mais abusivement le nom d'angle, elle aussi.
4
+
5
+ En un sens plus abstrait, l'angle est une classe d'équivalence, c'est-à-dire un ensemble obtenu en assimilant entre eux tous les angles-figures identifiables par isométrie. L'une quelconque des figures identifiées est alors appelée représentant de l'angle. Tous ces représentants ayant même mesure, on peut parler de mesure de l'angle abstrait.
6
+
7
+ Il est possible de définir une notion d'angle orienté en géométrie euclidienne du plan, ainsi que d'étendre la notion d'angle au cadre des espaces vectoriels préhilbertiens ou des variétés riemanniennes.
8
+
9
+ Il y a plusieurs sortes d'angles : Angle droit, Angle aigu et Angle obtus
10
+
11
+ Le mot angle dérive du latin angulus, mot qui signifie « le coin ». Selon le mathématicien Carpos d'Antioche, l'angle est une quantité et l'intervalle des lignes ou des surfaces qui le comprennent ; cet intervalle est dimensionné d'une seule manière, et pourtant l'angle n'est pas une ligne pour cela.
12
+
13
+ Dans le plan, deux demi-droites de même origine délimitent deux régions, appelées secteurs angulaires.
14
+
15
+ On dit que deux secteurs angulaires définissent le même angle lorsqu'ils sont superposables (plus formellement : l'angle d'un secteur angulaire est sa classe de congruence). On parle traditionnellement d'angle géométrique pour cette notion d'angle[1] mais ce terme peut aussi désigner, dans la terminologie moderne, une notion voisine moins fine (voir infra).
16
+
17
+ Un angle est dit saillant si les secteurs angulaires qui le représentent sont convexes, et rentrant sinon.
18
+
19
+ Une paire de demi-droites de même origine définit donc en général deux angles : l'un saillant et l'autre rentrant (le cas exceptionnel est celui de l'angle plat).
20
+
21
+ Dans le plan, on peut parler de l'angle de deux droites sécantes. Deux droites sécantes découpent le plan en 4 secteurs angulaires saillants, correspondant à deux paires d'angles opposés par le sommet. Les angles opposés sont égaux et les angles adjacents sont supplémentaires[2]. Il y a en général deux valeurs possibles pour ces angles. On choisit parfois de privilégier le plus petit des angles, c'est-à-dire l'angle aigu ou droit
22
+
23
+ La mesure de l'angle d'un secteur angulaire est le nombre réel positif qui mesure la proportion du plan occupée par le secteur angulaire. Les unités utilisées pour le quantifier sont le radian, le quadrant et ses subdivisions, le degré, ses sous-unités et le grade. Les angles sont fréquemment notés par une lettre grecque minuscule, par exemple α, β, θ, ρ… Lorsque l'angle est au sommet d'un polygone et qu'il n'y a pas d'ambiguïté, on utilise alors le nom du sommet surmonté d'un chapeau, par exemple Â.
24
+
25
+ Pour évaluer cet angle, cette « proportion de surface », on prend un disque centré au point d'intersection, et on effectue le rapport entre l'aire de la portion de disque interceptée par le secteur angulaire et l'aire totale du disque. On peut montrer que cela revient également à faire le rapport entre la longueur de l'arc intercepté et la circonférence du cercle ; cette valeur inférieure à 1 est appelée nombre de tour. La valeur 1/4 (quart de tour) correspond au quadrant.
26
+
27
+ Une unité couramment utilisée est le degré, qui est le résultat de la division du quadrant en 90 parts égales. Le tour complet correspond donc à 360 degrés. La minute d'arc est un sous-multiple du degré, égale à 1/60 de degré. De même, la seconde d'arc est égale à 1/60 de la minute d'arc, soit 1/3 600 de degré. On utilise plus rarement le grade, qui correspond à une subdivision centésimale du quadrant.
28
+
29
+ L'unité internationale de mesure des angles est cependant le radian, défini comme le rapport entre la longueur de l'arc intercepté et le rayon du cercle. Le tour complet correspond donc à
30
+
31
+
32
+
33
+ 2
34
+ π
35
+
36
+
37
+ {\displaystyle 2\pi }
38
+
39
+ radians.
40
+
41
+ Les angles peuvent être calculés à partir des longueurs des côtés de polygones, notamment de triangles, en utilisant la trigonométrie.
42
+
43
+ L'unité de mesure des angles utilisée principalement par les militaires est le millième. Il est l'angle sous lequel on voit 1 mètre à 1 kilomètre. 6283 millièmes correspond à 2π radians ou 360 degrés, soit 360°/arctan(1 m/1 000 m). Autrement-dit, millième = mrad (milliradian).
44
+
45
+ « Sur le terrain », les angles peuvent être mesurés avec un appareil appelé goniomètre ; il comporte en général une règle courbe graduée en degrés, appelée rapporteur.
46
+
47
+ En informatique, le 1/16ième de degré peut être utilisé, soit 5760 pour 360°.
48
+
49
+ Les angles correspondant à un nombre entier de quadrants portent un nom particulier. Le tableau suivant représente les valeurs des angles particuliers dans les diverses unités.
50
+
51
+ L'angle droit est obtenu en considérant deux droites qui divisent le plan en quatre secteurs égaux. De telles droites sont dites orthogonales ou perpendiculaires.
52
+
53
+ On confond fréquemment l'angle avec sa mesure. Ainsi par exemple un angle plat est abusivement dit « égal » à 180°. Cet abus est pratiqué largement dans la suite de cet article.
54
+
55
+ Les qualificatifs suivants sont employés pour les angles prenant des valeurs intermédiaires entre ces valeurs remarquables :
56
+
57
+ Pour qualifier les valeurs relatives de deux angles, on emploie les expressions suivantes :
58
+
59
+ On emploie encore d'autres expressions pour qualifier la position des angles sur une figure, c'est-à-dire plus justement, la position relative de secteurs angulaires :
60
+
61
+ Remarque, deux angles complémentaires ou supplémentaires ne sont pas nécessairement adjacents :
62
+ Par exemple, dans un triangle ABE rectangle en B, les angles  et Ê sont complémentaires.
63
+
64
+ Par extension, on définit également les angles entre des demi-droites, des segments de droite et des vecteurs, en prolongeant les droites portant ces objets jusqu'à leur intersection. La définition par des demi-droites ou des vecteurs permet de lever l'indétermination entre les angles supplémentaires, c'est-à-dire de définir sans ambiguïté quel secteur angulaire utiliser pour définir l'inclinaison des directions.
65
+
66
+ Un angle géométrique est, dans la terminologie actuelle, la classe d'équivalence d'un couple de demi-droites de même origine, deux tels couples étant considérées comme équivalents s'ils sont superposables[3].
67
+
68
+ Si l'on note
69
+
70
+
71
+
72
+
73
+
74
+
75
+
76
+ x
77
+ O
78
+ y
79
+
80
+ ^
81
+
82
+
83
+
84
+
85
+
86
+ {\displaystyle {\widehat {xOy}}}
87
+
88
+ l'angle géométrique associé au couple de demi-droites
89
+
90
+
91
+
92
+
93
+ (
94
+
95
+ [
96
+ O
97
+ x
98
+ )
99
+ ,
100
+ [
101
+ O
102
+ y
103
+ )
104
+
105
+ )
106
+
107
+
108
+
109
+ {\displaystyle \left([Ox),[Oy)\right)}
110
+
111
+ , on a (par symétrie par rapport à la bissectrice) :
112
+
113
+
114
+
115
+
116
+
117
+
118
+
119
+ x
120
+ O
121
+ y
122
+
123
+ ^
124
+
125
+
126
+
127
+ =
128
+
129
+
130
+
131
+
132
+ y
133
+ O
134
+ x
135
+
136
+ ^
137
+
138
+
139
+
140
+
141
+
142
+ {\displaystyle {\widehat {xOy}}={\widehat {yOx}}}
143
+
144
+ , c'est-à-dire que cet angle ne dépend que de la paire
145
+
146
+
147
+
148
+ {
149
+ [
150
+ O
151
+ x
152
+ )
153
+ ,
154
+ [
155
+ O
156
+ y
157
+ )
158
+ }
159
+
160
+
161
+ {\displaystyle \{[Ox),[Oy)\}}
162
+
163
+ .
164
+
165
+ L'angle saillant et l'angle rentrant associés à une telle paire (voir supra) correspondent donc, avec cette nouvelle terminologie, à un même « angle géométrique », dont le représentant privilégié est l'angle saillant[4],[5] (de mesure comprise entre 0 et 180°).
166
+
167
+ On peut l'interpréter de plusieurs façons : divergence entre deux directions, directions des faces d'un objet (coin), direction visée par rapport au nord (angle donné par une boussole)… L'angle peut aussi s'interpréter comme l'ouverture du secteur angulaire. C'est la mesure de l'inclinaison d'une demi-droite par rapport à l'autre.
168
+
169
+ Si une translation transforme
170
+
171
+
172
+
173
+ [
174
+ O
175
+ x
176
+ )
177
+
178
+
179
+ {\displaystyle [Ox)}
180
+
181
+ en
182
+
183
+
184
+
185
+ [
186
+
187
+ O
188
+
189
+
190
+
191
+ x
192
+
193
+
194
+ )
195
+
196
+
197
+ {\displaystyle [O'x')}
198
+
199
+ et
200
+
201
+
202
+
203
+ [
204
+ O
205
+ y
206
+ )
207
+
208
+
209
+ {\displaystyle [Oy)}
210
+
211
+ en
212
+
213
+
214
+
215
+ [
216
+
217
+ O
218
+
219
+
220
+
221
+ y
222
+
223
+
224
+ )
225
+
226
+
227
+ {\displaystyle [O'y')}
228
+
229
+ , elle ne modifie pas l'angle géométrique :
230
+
231
+
232
+
233
+
234
+
235
+
236
+
237
+
238
+ x
239
+
240
+
241
+
242
+ O
243
+
244
+
245
+
246
+ y
247
+
248
+
249
+
250
+ ^
251
+
252
+
253
+
254
+ =
255
+
256
+
257
+
258
+
259
+ x
260
+ O
261
+ y
262
+
263
+ ^
264
+
265
+
266
+
267
+
268
+
269
+ {\displaystyle {\widehat {x'O'y'}}={\widehat {xOy}}}
270
+
271
+ . On peut donc définir l'angle géométrique
272
+
273
+
274
+
275
+
276
+
277
+
278
+
279
+ (
280
+
281
+
282
+
283
+ u
284
+
285
+
286
+
287
+
288
+ ,
289
+
290
+
291
+
292
+ v
293
+
294
+
295
+
296
+
297
+ )
298
+
299
+ ^
300
+
301
+
302
+
303
+
304
+
305
+ {\displaystyle {\widehat {({\vec {u}},{\vec {v}})}}}
306
+
307
+ de deux vecteurs non nuls
308
+
309
+
310
+
311
+
312
+
313
+
314
+ u
315
+
316
+
317
+
318
+
319
+
320
+
321
+ {\displaystyle {\vec {u}}}
322
+
323
+ et
324
+
325
+
326
+
327
+
328
+
329
+
330
+ v
331
+
332
+
333
+
334
+
335
+
336
+
337
+ {\displaystyle {\vec {v}}}
338
+
339
+ comme l'angle entre deux demi-droites dirigées par ces deux vecteurs, et d'origine commune arbitraire. Ou encore : deux couples
340
+
341
+
342
+
343
+ (
344
+
345
+
346
+
347
+ u
348
+
349
+
350
+
351
+
352
+ ,
353
+
354
+
355
+
356
+ v
357
+
358
+
359
+
360
+
361
+ )
362
+
363
+
364
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
365
+
366
+ et
367
+
368
+
369
+
370
+ (
371
+
372
+
373
+
374
+
375
+ u
376
+
377
+
378
+
379
+
380
+
381
+
382
+ ,
383
+
384
+
385
+
386
+
387
+ v
388
+
389
+
390
+
391
+
392
+
393
+
394
+ )
395
+
396
+
397
+ {\displaystyle ({\vec {u}}',{\vec {v}}')}
398
+
399
+ de vecteurs non nuls sont équivalents (représentent le même angle géométrique) s'il existe une isométrie vectorielle qui transforme les vecteurs unitaires
400
+
401
+
402
+
403
+
404
+
405
+
406
+
407
+ u
408
+
409
+
410
+
411
+
412
+
413
+
414
+
415
+
416
+ u
417
+
418
+
419
+
420
+
421
+
422
+
423
+
424
+
425
+
426
+
427
+ {\displaystyle {\frac {\vec {u}}{\|{\vec {u}}\|}}}
428
+
429
+ et
430
+
431
+
432
+
433
+
434
+
435
+
436
+
437
+ v
438
+
439
+
440
+
441
+
442
+
443
+
444
+
445
+
446
+ v
447
+
448
+
449
+
450
+
451
+
452
+
453
+
454
+
455
+
456
+
457
+ {\displaystyle {\frac {\vec {v}}{\|{\vec {v}}\|}}}
458
+
459
+ en
460
+
461
+
462
+
463
+
464
+
465
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466
+
467
+
468
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469
+ u
470
+
471
+
472
+
473
+
474
+
475
+
476
+
477
+
478
+
479
+
480
+
481
+
482
+ u
483
+
484
+
485
+
486
+
487
+
488
+
489
+
490
+
491
+
492
+
493
+
494
+
495
+ {\displaystyle {\frac {{\vec {u}}'}{\|{\vec {u}}'\|}}}
496
+
497
+ et
498
+
499
+
500
+
501
+
502
+
503
+
504
+
505
+
506
+
507
+ v
508
+
509
+
510
+
511
+
512
+
513
+
514
+
515
+
516
+
517
+
518
+
519
+
520
+ v
521
+
522
+
523
+
524
+
525
+
526
+
527
+
528
+
529
+
530
+
531
+
532
+
533
+ {\displaystyle {\frac {{\vec {v}}'}{\|{\vec {v}}'\|}}}
534
+
535
+ . (On définit bien ainsi une relation d'équivalence entre couples, parce que les isométries vectorielles forment un groupe.)
536
+
537
+ La présentation des angles orientés dans un plan peut se faire de manière intuitive ou plus formaliste.
538
+
539
+ La première approche consiste à voir l'angle comme la trace d'une rotation : la rotation qui envoie la demi-droite (Ox) sur la demi-droite (Oy) est en général différente de celle envoyant (Oy) sur (Ox). On considère alors comme distincts les angles (Ox, Oy) et (Oy, Ox) en signalant qu'ils ont même mesure mais des sens de parcours différents[6].
540
+
541
+ Une autre approche consiste à confondre l'angle orienté et sa mesure[7]. Cette démarche nécessite de définir une orientation préalable du plan pour pouvoir définir le sens dit positif. C'est ce type d'approche que l'on retrouve quand on définit la mesure de l'angle orienté d'un couple de vecteurs unitaires à l'aide de la longueur de l'arc de cercle orienté qu'il détermine sur un cercle unité[8].
542
+
543
+ La dernière approche, plus formalisée consiste à voir un angle orienté comme une classe d'équivalence de couple de demi-droites vectorielles modulo les rotations planes, ou ce qui revient au même, comme des orbites de couples de demi-droites vectorielles par l'action de groupe des isométries positives[9].
544
+
545
+ Par la suite seront présentées les approches par les longueurs d'arcs de cercle et comme classes d'équivalence. Par les mêmes techniques que ci-dessus, il revient au même, lorsqu'on parle d'angles, de considérer deux demi-droites de même origine, deux vecteurs non nuls, ou deux vecteurs unitaires. Nous limitons donc l'exposé à ce dernier cas.
546
+
547
+ Dans un cercle de centre O et de rayon 1, on définit un sens de parcours dit positif, en général le sens inverse des aiguilles d'une montre, appelé sens trigonométrique. Si A et B sont deux points du cercle, on appelle longueur de l'arc orienté AB, la longueur de tout parcours sur le cercle partant de A et arrivant à B. Il existe plusieurs parcours possibles consistant à ajouter des tours complets du cercle parcourus dans le sens positif ou dans le sens négatif.
548
+ Une longueur a étant connue, les autres longueurs de l'arc orienté sont donc toutes de la forme a + 2kπ où k est un entier relatif quelconque. La longueur correspondant au trajet le plus court pour se rendre de A à B est appelé la mesure principale de l'arc AB (s'il existe deux trajets possibles, on choisit celui de mesure positive). La mesure principale est donc un nombre appartenant à l'intervalle ]-π, π].
549
+
550
+ Soient
551
+
552
+
553
+
554
+
555
+
556
+
557
+ u
558
+
559
+
560
+
561
+
562
+
563
+
564
+ {\displaystyle {\vec {u}}}
565
+
566
+ et
567
+
568
+
569
+
570
+
571
+
572
+
573
+ v
574
+
575
+
576
+
577
+
578
+
579
+
580
+ {\displaystyle {\vec {v}}}
581
+
582
+ deux vecteurs unitaires, et A et B les points tels que
583
+
584
+
585
+
586
+
587
+
588
+
589
+ u
590
+
591
+
592
+
593
+
594
+ =
595
+
596
+
597
+
598
+ O
599
+ A
600
+
601
+
602
+
603
+
604
+
605
+
606
+ {\displaystyle {\vec {u}}={\overrightarrow {OA}}}
607
+
608
+ et
609
+
610
+
611
+
612
+
613
+
614
+
615
+ v
616
+
617
+
618
+
619
+
620
+ =
621
+
622
+
623
+
624
+ O
625
+ B
626
+
627
+
628
+
629
+
630
+
631
+
632
+ {\displaystyle {\vec {v}}={\overrightarrow {OB}}}
633
+
634
+ , on appelle mesure de l'angle orienté
635
+
636
+
637
+
638
+ (
639
+
640
+
641
+
642
+ u
643
+
644
+
645
+
646
+
647
+ ,
648
+
649
+
650
+
651
+ v
652
+
653
+
654
+
655
+
656
+ )
657
+
658
+
659
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
660
+
661
+ toute longueur de l'arc orienté AB. La mesure principale de l'angle
662
+
663
+
664
+
665
+ (
666
+
667
+
668
+
669
+ u
670
+
671
+
672
+
673
+
674
+ ,
675
+
676
+
677
+
678
+ v
679
+
680
+
681
+
682
+
683
+ )
684
+
685
+
686
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
687
+
688
+ a donc pour valeur absolue la mesure de l'angle géométrique
689
+
690
+
691
+
692
+
693
+
694
+
695
+
696
+
697
+
698
+
699
+ u
700
+
701
+
702
+
703
+
704
+ ,
705
+
706
+
707
+
708
+ v
709
+
710
+
711
+
712
+
713
+
714
+ ^
715
+
716
+
717
+
718
+
719
+
720
+ {\displaystyle {\widehat {{\vec {u}},{\vec {v}}}}}
721
+
722
+ . Le signe de cette mesure principale est positif si le plus court chemin pour se rendre de A vers B est dans le sens direct , il est négatif dans le cas contraire. Deux couples de vecteurs ayant même mesure définissent le même angle orienté.
723
+
724
+ Dans cette approche, il est nécessaire que soit perçu comme naturel l'«enroulement» de la droite réelle sur le cercle[10], enroulement qu'il resterait à formaliser.
725
+
726
+ Le plan a la particularité suivante, par rapport aux dimensions supérieures : on peut y affiner la relation de congruence définie pour l'angle géométrique de telle façon que les couples
727
+
728
+
729
+
730
+ (
731
+
732
+
733
+
734
+ u
735
+
736
+
737
+
738
+
739
+ ,
740
+
741
+
742
+
743
+ v
744
+
745
+
746
+
747
+
748
+ )
749
+
750
+
751
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
752
+
753
+ et
754
+
755
+
756
+
757
+ (
758
+
759
+
760
+
761
+ v
762
+
763
+
764
+
765
+
766
+ ,
767
+
768
+
769
+
770
+ u
771
+
772
+
773
+
774
+
775
+ )
776
+
777
+
778
+ {\displaystyle ({\vec {v}},{\vec {u}})}
779
+
780
+ ne représentent plus le même angle en général[11]. Pour cela, on évite de faire intervenir les réflexions parmi les isométries autorisées pour définir une nouvelle relation entre les couples, c'est-à-dire qu'on se limite au sous-groupe des rotations du plan vectoriel (en dimension 3 par exemple, cette limitation échouerait car les deux couples sont transformés l'un de l'autre non seulement par réflexion par rapport au plan bissecteur, mais aussi par une rotation d'un demi-tour). Cela conduit à la définition suivante :
781
+
782
+ (On se dispense désormais des traditionnelles flèches sur les vecteurs.)
783
+
784
+ Deux couples (u, v) et (u', v') de vecteurs unitaires du plan représentent le même angle orienté s'il existe une rotation g telle que u' = g(u) et v' = g(v).
785
+
786
+ En confondant abusivement un couple et l'angle orienté qu'il représente, on a par exemple : (–u, –v) = (u, v) par le demi-tour g = –Id.
787
+
788
+ Cette nouvelle relation d'équivalence est plus fine que celle qui définit les angles géométriques. Plus précisément, en tant que classe d'équivalence, l'angle géométrique
789
+
790
+
791
+
792
+
793
+
794
+
795
+
796
+ (
797
+ u
798
+ ,
799
+ v
800
+ )
801
+
802
+ ^
803
+
804
+
805
+
806
+
807
+
808
+ {\displaystyle {\widehat {(u,v)}}}
809
+
810
+ est la réunion des deux angles orientés
811
+
812
+
813
+
814
+ (
815
+ u
816
+ ,
817
+ v
818
+ )
819
+
820
+
821
+ {\displaystyle (u,v)}
822
+
823
+ et
824
+
825
+
826
+
827
+ (
828
+ v
829
+ ,
830
+ u
831
+ )
832
+
833
+
834
+ {\displaystyle (v,u)}
835
+
836
+ .
837
+
838
+ Étant donnés deux vecteurs unitaires, il existe une unique rotation du plan qui envoie le premier sur le second[12].
839
+
840
+ Cette unicité permet de définir une application qui au couple (u, v) de vecteurs unitaires associe la rotation f telle que f(u) = v.
841
+
842
+ Cette application T : (u, v) ↦ f, des couples de vecteurs vers les rotations, « passe au quotient », et définit ainsi une bijection S, des angles orientés vers les rotations. En effet :
843
+
844
+ Théorème — (u, v) et (u', v') représentent le même angle orienté si et seulement si la rotation qui envoie u sur v est la même que celle qui envoie u' sur v'.
845
+
846
+ Cela est dû au fait que le groupe des rotations du plan vectoriel est abélien.
847
+
848
+ Par définition, (u, v) et (u', v') représentent le même angle orienté si et seulement si la rotation qui envoie u sur u' est la même que celle qui envoie v sur v', autrement dit : T(u,u') = T(v,v'). Par commutativité du groupe des rotations, ceci équivaut à T(u',v)∘T(u,u') = T(v,v')∘T(u',v), c.-à-d. T(u,v) = T(u',v').
849
+
850
+ En utilisant cette bijection S, on peut alors « plaquer » la structure (en) de groupe abélien du groupe des rotations sur l'ensemble des angles, c'est-à-dire définir l'addition des angles à partir de la composition des rotations, en posant[13] :
851
+
852
+ On va définir, sur les angles orientés, une mesure, de telle façon que la mesure de la somme soit égale à la somme des mesures (pour les angles géométriques, on pouvait définir partiellement une addition des angles et des mesures correspondantes : seulement pour des angles « pas trop grands »).
853
+
854
+ Le choix de l'une des deux orientations possibles du plan détermine l'un des deux isomorphismes du groupe des rotations avec le groupe SO(2) des matrices de rotations planes ou encore avec le groupe U des nombres complexes de module 1. L'exponentielle complexe permet alors de définir la mesure de l'angle d'une rotation à 2π près, ou « modulo 2π » (en radians). Si θ est une mesure de l'angle de la rotation f = T(u, v), on dira que θ est aussi une mesure de l'angle orienté de vecteurs (u, v).
855
+
856
+ Par exemple, la mesure de l'angle droit de sens direct est notée :
857
+
858
+ ou bien
859
+
860
+ En résumé, une orientation du plan étant choisie, la mesure d'un angle orienté de vecteurs est définie par :
861
+
862
+ où la matrice est celle de T(u, v) dans n'importe quelle base orthonormée directe.
863
+
864
+ C'est un isomorphisme du groupe des angles orientés dans le groupe additif des « réels modulo 2π ». Ainsi, la mesure des angles est enfin additive.
865
+
866
+ Rappelons cependant qu'elle dépend d'un choix d'orientation du plan : inverser ce choix change toutes les mesures en leurs opposées. On retrouve ici le fait qu'un angle géométrique, de mesure α comprise entre 0 et π, correspond à deux angles orientés opposés, l'attribution (modulo 2π) de la mesure α à l'un et donc –α à l'autre étant fonction de l'orientation du plan.
867
+
868
+ De plus, Daniel Perrin et Jean Dieudonné font remarquer que l'on ne peut parler stricto sensu de mesure car aucune comparaison entre deux mesures d'angles n'est possible[15].
869
+
870
+ Dans un plan, l'angle orienté de deux droites est la classe modulo π de l'angle orienté formé par leurs vecteurs directeurs. Ce travail modulo π provient du fait que l'on peut prendre comme vecteur directeur d'une droite u ou -u et que changer un vecteur en son opposé revient à ajouter π à la mesure de l'angle correspondant[16].
871
+
872
+ Les angles orientés de droites sont utilisés pour déterminer l'angle d'une rotation composée de deux réflexions. Cette notion est également utile pour tous les problèmes d'alignement et de cyclicité[16].
873
+
874
+ Deux droites sécantes sont nécessairement coplanaires, donc l'angle entre les droites est défini dans ce plan, de la même manière que ci-dessus.
875
+
876
+ Dans l'espace, il n'existe pas de notion d'angle orienté de droites mais on peut définir l'angle deux droites quelconques de l'espace, sécantes ou non, à condition de travailler sur leurs vecteurs directeurs. On appelle angle de deux droites l'angle géométrique formé par leurs vecteurs directeurs. Il y a en général deux valeurs possibles pour cet angle, selon les vecteurs directeurs choisis. Il arrive que l'on privilégie le plus petit des angles[17]. Ainsi l'angle entre deux droites parallèles est nul et celui entre deux droites orthogonales est de 90° ou π/2 rad.
877
+
878
+ L'angle de deux droites de vecteurs directeurs u et v peut se déterminer à l'aide du produit scalaire : c'est l'angle dont le cosinus vaut
879
+
880
+
881
+
882
+
883
+
884
+
885
+
886
+ |
887
+
888
+ u
889
+
890
+ v
891
+
892
+ |
893
+
894
+
895
+
896
+
897
+ u
898
+
899
+
900
+ v
901
+
902
+
903
+
904
+
905
+
906
+
907
+ {\displaystyle {\frac {|u\cdot v|}{\|u\|\|v\|}}}
908
+
909
+ [17].
910
+
911
+ On peut aussi considérer la notion voisine d'angle de deux axes, dans laquelle l'orientation des axes impose une unique valeur à l'angle qu'ils forment[18].
912
+
913
+ Pour définir l'angle entre deux plans, ou angle dièdre, on considère l'angle que font leurs normales.
914
+
915
+ Pour définir l'angle entre un plan et une droite, on considère l'angle α entre la droite et sa projection orthogonale sur le plan, ou encore l'angle complémentaire entre la droite et la normale au plan : on retranche l'angle β entre la droite et la normale au plan de l'angle droit (α = π/2 – β en radians).
916
+
917
+ On définit également les angles solides : on prend un point (parfois appelé « point d'observation ») et une surface dans l'espace (la « surface observée »), l'angle solide est la portion de l'espace délimitée par le cône ayant pour sommet le point considéré et s'appuyant sur le contour de la surface. On mesure l'angle solide en calculant l'aire de la calotte découpée par le cône sur la sphère de rayon un et de centre le sommet du cône. L'unité de mesure d'angle solide est le stéradian (sr en abrégé), l'espace complet fait 4π sr.
918
+
919
+ Sur les autres projets Wikimedia :
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1
+
2
+
3
+ Harry Potter et la Chambre des secrets (titre original : Harry Potter and the Chamber of Secrets) est le deuxième roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 2 juillet 1998 par Bloomsbury et le 23 mars 1999 en France.
4
+
5
+ Le livre a été traduit en français, comme les six autres tomes de la série, par Jean-François Ménard et sa couverture a été illustrée dans son édition française par Jean-Claude Götting. La toute première édition française de 1999 contient des illustrations inédites en têtes de chapitre dessinées par Emily Walcker.
6
+
7
+ J. K. Rowling rencontre des difficultés pour terminer La Chambre des Secrets, craignant de ne pas répondre aux attentes nourries par L'école des sorciers, le tome précédent et amorce de la série. Après avoir livré le manuscrit à Bloomsbury dans les délais prévus, elle le reprend pour l'examiner davantage, au besoin de six semaines supplémentaires[1].
8
+
9
+ Dans les premières ébauches du livre, le fantôme Nick Quasi-Sans-Tête chante une chanson à propos de son état et des circonstances de sa mort. Ce passage est réduit sur le souhait de l’éditeur, mais publié ultérieurement sur le site officiel de J. K. Rowling[2]. Les origines du personnage de Dean Thomas sont supprimées, considérées comme une « digression inutile », tandis que le parcours de Neville Londubat est jugé en revanche « plus important pour l'intrigue centrale »[3].
10
+
11
+ La Chambre des secrets est publié le 2 juillet 1998 au Royaume-Uni, le 23 mars 1999 en France et le 2 juin 1999 aux États-Unis[4],[5]. Il prend immédiatement la première place dans les listes britanniques des best-sellers, en détrônant des auteurs populaires comme John Grisham, Tom Clancy[1] et Terry Pratchett[6] et faisant de Rowling la première auteure à gagner le British Book Awards dans la catégorie Meilleur livre jeunesse durant deux années consécutives[7]. En juin 1999, le livre atteint directement le sommet de trois listes américaines de best-seller[8], dont celle publiée par le New York Times[9].
12
+
13
+ Les impressions des premières éditions comportent plusieurs erreurs (comme Dumbledore déclarant que Voldemort est le dernier « ancêtre » vivant de Salazar Serpentard au lieu de son « descendant » par exemple), corrigées dans les éditions suivantes[10].
14
+
15
+ Fin juillet, Harry reçoit la visite de Dobby, un elfe de maison, qui le met en garde et lui conseille de ne pas retourner à Poudlard où un dangereux complot se préparerait[11]. Mais Harry choisit d'ignorer cet avertissement. En réponse, Dobby provoque un incident dans la cuisine des Dursley[12]. Furieux, l'oncle Vernon enferme Harry dans sa chambre en lui interdisant de retourner à Poudlard. Ron et ses deux frères Fred et George viennent donc le libérer à l'aide d'une vieille voiture volante[13], empruntée à leur père, et Harry rejoint le Terrier, la maison familiale des Weasley, pour y passer le restant de l'été[14].
16
+
17
+ Au moment de prendre le Poudlard Express pour l'école, Harry et Ron ne parviennent pas à franchir la barrière du quai 9 ¾[15] (Harry apprendra plus tard que Dobby avait bloqué le passage[16]) et décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking de la gare. En arrivant à l'école, la voiture s'écrase sur un saule cogneur[17].
18
+
19
+ Durant l'année, Harry entend à plusieurs reprises une voix étrange à travers les murs du château[18],[19]. Le soir d'Halloween, il découvre sur un mur l'inscription : « La chambre des secrets a été ouverte. Ennemis de l'héritier, prenez garde »[20], ainsi que Miss Teigne, la chatte du concierge, pétrifiée. Hermione demande au professeur Binns de leur raconter la légende de la Chambre des secrets[21], et les élèves apprennent que la Chambre fut construite par Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de l’école, dans le but de purger Poudlard des élèves indignes, selon lui, d'y étudier la magie : ceux qui ne sont pas de sang pur (les sang-de-bourbe) et les cracmols. Selon le mythe, elle ne peut être rouverte que par l'héritier de Serpentard[22]. À la suite de cette révélation, Harry se souvient que le Choixpeau Magique avait hésité à l'envoyer à Serpentard l'année précédente[23] et commence à éprouver des doutes. Mais il se rallie à ses amis qui soupçonnent Malefoy d'être l'héritier dont parle la légende, après qu'il a insulté Hermione de « sang-de-bourbe »[24]. Hermione a alors l'idée de préparer une potion de Polynectar[25] afin de prendre l'apparence de trois élèves de Serpentard, et ainsi interroger Malefoy.
20
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21
+ Tandis que Dumbledore hésite à faire rentrer les élèves chez eux après une seconde agression (d'un élève cette fois[26]), Gilderoy Lockhart, le nouveau professeur de défense contre les forces du Mal, a alors l'idée d'ouvrir un club de duels pour apprendre aux élèves à se défendre face au danger potentiel. En souhaitant repousser un serpent lancé par son adversaire Malefoy, Harry se rend compte qu'il parle Fourchelang, l'une des facultés de Salazar Serpentard. Il est alors immédiatement soupçonné d'être son héritier par la majorité des élèves, d'autant qu'il est le premier à être vu un peu plus tard sur les lieux d'une double agression : celle d'un autre élève et du fantôme Nick Quasi-Sans-Tête[27]. Durant les vacances de Noël, Ron et Harry boivent le Polynectar enfin prêt, et prennent alors l'apparence de Crabbe et Goyle[28] en ajoutant à leur potion un cheveu des deux serpentard. Hermione, de son côté, a ajouté par mégarde un poil de chat dans sa potion et préfère donc rester cachée[29]. Le plan fonctionne plutôt bien et Malefoy livre aux garçons transformés ce qu'il sait sur la Chambre des secrets : il ignore l'identité de l'héritier[30], et la dernière fois que la Chambre aurait été ouverte (c'est-à-dire une cinquantaine d'années plus tôt), un élève moldu de l'école aurait été tué et le responsable, dont on ignore le nom, renvoyé[31].
22
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23
+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec ce dernier. Il apprend ainsi de Jedusor que Hagrid aurait ouvert la Chambre des secrets cinquante ans plus tôt[32]. Peu de temps après, le journal intime est volé[33]. Remarquant que Harry semble le seul à entendre la voix derrière les murs, Hermione se rend précipitamment à la bibliothèque, persuadée d'avoir élucidé quelque chose. Elle est retrouvée à son tour pétrifiée, ainsi qu'une élève de Serdaigle[34], avec un miroir posé par terre[35]. Harry et Ron sont bouleversés. Cachés sous la cape d'invisibilité, les deux garçons assistent impuissants à l'arrestation de Hagrid et à la suspension des fonctions de directeur de Dumbledore[36]. Suivant un indice laissé par Hagrid[37], Harry et Ron se rendent dans la forêt interdite et y rencontrent Aragog, une Acromantule, que Hagrid avait été soupçonné cinquante ans plus tôt d'avoir libéré de la Chambre. Ils apprennent que le monstre n'était pas une araignée géante, mais une créature particulièrement redoutée par celles-ci.
24
+
25
+ Grâce aux recherches d'Hermione, Harry et Ron comprennent que le monstre de la chambre est un basilic[38]. Peu après, Ginny, la sœur de Ron, est capturée et emmenée dans la Chambre. Une inscription écrite avec du sang sur un mur de l'école le précise et menace même d'y laisser reposer son squelette à tout jamais[39]. Grâce aux recherches d'Hermione, et avec l'aide de Ron et de Mimi Geignarde, Harry découvre un passage dans les toilettes des filles, derrière l'un des lavabos, menant probablement à la Chambre. Il ouvre le passage en parlant fourchelang. Aussitôt, le lavabo bascule, dévoilant une plomberie suffisamment large pour permettre à un homme d'y glisser. Harry ouvre la porte d'entrée de la Chambre et y retrouve le corps inanimé de Ginny, ainsi que Tom Jedusor (ou plutôt une forme matérialisée de son souvenir, conservé par le biais de son journal). Jedusor avoue à Harry s'être servi de Ginny Weasley pour rouvrir la Chambre et libérer le monstre, par ses simples discussions avec elle. Il avoue également son véritable nom : Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort » (en anglais : Tom Marvolo Riddle, « I am Lord Voldemort »), et le fait qu'il soit le véritable héritier de Salazar Serpentard[41].
26
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27
+ Harry affronte le basilic libéré par Jedusor. Grâce à l'intervention du phénix de Dumbledore qui le guérit de ses blessures[42] et lui transmet l'épée de Gryffondor, il parvient à le vaincre et détruit le journal (et par conséquent le souvenir de Jedusor) avec l'un de ses crochets. La silhouette disparaît définitivement et Ginny reprend connaissance[43]. Le lecteur apprendra plus tard dans la saga que ce journal était l'un des Horcruxes de Voldemort.
28
+
29
+ Quand Dumbledore reprend ses fonctions de directeur, il reçoit dans son bureau Lucius Malefoy, qui vient accompagné de son elfe Dobby, et l'accuse d'avoir voulu compromettre la carrière d'Arthur Weasley par le biais de sa fille Ginny Weasley, en cherchant à la rendre responsable des événements menaçant les enfants de moldus[44]. Harry comprend que Lucius Malefoy est le maître de Dobby et que ce dernier a tenté tout au long de l'année de le prévenir du danger. Par la ruse, Harry parvient à faire en sorte que Malefoy libère Dobby.
30
+
31
+ Hagrid revient à Poudlard[45], innocenté et prêt à retrouver ses fonctions. Harry et Ron retrouvent également Hermione et les autres élèves ayant été pétrifiés, soignés par un philtre de mandragores.
32
+
33
+ L'histoire commence chez les Dursley, au 4 Privet Drive, à Little Whinging, dans le Surrey. L'elfe Dobby apparaît dans la chambre de Harry, puis provoque un incident dans la cuisine, alors qu'un riche promoteur immobilier et sa femme sont invités pour dîner[50]. Vernon Dursley, pour punir Harry, l'enferme dans sa chambre avec l'interdiction de retourner à Poudlard. Ron et ses frères viennent le libérer en voiture volante.
34
+
35
+ La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure J. K. Rowling a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[51]. Dans l'histoire, Little Whinging est un lieu ancré dans la bourgeoisie et très distinctement séparé du monde « sorcier » imaginé par l'auteure[51].
36
+
37
+ Après avoir été libéré de chez les Dursley, Harry est conduit au Terrier, la maison de famille des Weasley. Il y retrouve Madame Weasley et fait la rencontre de Monsieur Weasley, un sorcier passionné par les objets moldus, travaillant au ministère de la Magie. Harry passe le restant de l'été chez eux. Il y déjeune en famille, s’entraîne au quidditch sur la colline avec Ron, Fred et George[52] et aide à « dégnomer » le jardin[53].
38
+
39
+ La maison, imaginée dans un style Tudor par Stuart Craig[54], est située près du village fictif de Loutry Ste Chaspoule[55], localisé par J. K. Rowling quelque part dans le comté du Devon, au Sud-Ouest de l'Angleterre. Malgré l'apparence délabrée de la maison, Harry, qui ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec la maison de son oncle et sa tante où il a toujours résidé, juge à sa première visite que c'est la plus belle qu'il ait jamais vue[56]. La maison est très accueillante et douillette et l'ambiance y est animée.
40
+
41
+ J. K. Rowling a souhaité créer un contraste fort entre la maison familiale des Weasley, chaleureuse et atypique, et celle austère et impersonnelle des Dursley où Harry a vécu caché jusqu'à ses onze ans[57]. Le Terrier représente la maison de famille par excellence. L'amour que Mrs Weasley porte à Harry et la nourriture à la fois abondante, saine et réconfortante qu'elle lui offre sans restriction sont des détails marquants du livre[57].
42
+
43
+ Dans cet épisode, la partie de l'intrigue se déroulant au chemin de Traverse à Londres présente deux espaces principaux : l'allée des embrumes et la librairie Fleury et Bott.
44
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45
+ Harry se rend à la gare de King's Cross de Londres avec les Weasley afin de monter dans le Poudlard Express qui le ramènera à l'école. Lui et Ron sont les derniers à essayer de franchir la barrière pour se rendre sur le quai 9 ¾, mais pour une raison qu'ils ignorent, le passage vers la voie magique reste clos sur leur passage et ils se retrouvent coincés du côté moldu de la gare[15]. En dernier recours, ils décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking.
46
+
47
+ Comme pour le roman précédent de la série, il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un château situé dans les hautes-terres d'Écosse, où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
48
+
49
+ Dans cet épisode, le héros découvre de nouvelles pièces du château, notamment la Chambre des secrets, la salle commune de Serpentard, les toilettes de Mimi Geignarde et le bureau de Dumbledore.
50
+
51
+ L'histoire de la Chambre des secrets couvre environ onze mois, de fin juillet 1992 à mi-juin 1993[46]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne, en limitant les informations à ce que le personnage de Harry Potter sait, apprend et ressent. Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[65],[66] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[67].
52
+
53
+ Dans cet épisode, le lecteur suit le cheminement évolutif du jeune héros en découvrant avec lui des capacités qu'il ignorait sur lui-même (comme celle de parler une autre langue sans s'en rendre compte). Tout au long de l'histoire, le lecteur est amené à éprouver lui aussi des doutes sur la véritable personnalité de Harry Potter (par l'éventualité d'une erreur de répartition) et sur son lien de parenté envisageable avec le sombre co-fondateur de Poudlard, Salazar Serpentard[23].
54
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55
+ Peu avant la rentrée, Harry et les Weasley se rendent à la librairie Fleury et Bott pour y acheter leurs nouveaux livres[68], et y rencontrent Drago Malefoy, ainsi que son père Lucius, avec qui Arthur Weasley a une altercation[60]. Au même moment, Lucius Malefoy touche aux livres de Ginny Weasley[69], jugeant avec orgueil de la qualité de ses volumes, et y glisse discrètement le journal de Jedusor dans les affaires de Ginny. Il condamne ainsi la fille d'Arthur Weasley à devenir l'instrument de Voldemort dans sa tentative de rouvrir la Chambre des secrets à Poudlard.
56
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57
+ À la fin de l’année, L'elfe Dobby essaie de faire comprendre à Harry par signes que le journal appartient à Malefoy, son maître. Harry se souvient alors de la manipulation des livres de Ginny par Malefoy à la librairie, du fait qu'il aurait très bien pu en dissimuler un de plus dans le chaudron qui les contenait, et également au fait que Dobby ait souhaité le mettre en garde dès le début de l’année. Il ne peut cependant pas prouver la complicité de Malefoy, mais les soupçons de Dumbledore à la fin de l'histoire permettent d'appuyer cette hypothèse[47].
58
+
59
+ Il est révélé dans le sixième tome que Malefoy ignorait probablement la véritable nature du journal (en tant qu'horcruxe), ne souhaitant que servir ses propres intérêts en discréditant Arthur Weasley et en se débarrassant d'un objet fortement compromettant[70].
60
+
61
+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec son ancien propriétaire. En effet, lorsqu'il écrit quelque chose à l'intérieur, les mots disparaissent, comme aspirés par le papier, puis de nouveaux mots se forment à la place, d'un auteur mystérieux (que Harry devine comme étant Jedusor lui-même). Une forme étrange de communication s'amorce entre eux[71]. Harry apprend de Jedusor qu'une élève a été tuée cinquante ans plus tôt. Lorsque Harry demande l'identité de la personne ayant ouvert la Chambre durant ces années là, il est transporté par le biais du journal dans un souvenir datant d'un 13 juin[72] et découvre de ses propres yeux que le coupable n'était autre que Hagrid[32], à l'époque où il était élève et que Armando Dippet était le directeur de l'école[73]. Il découvre également que le monstre dont tout le monde parle serait vraisemblablement une araignée géante[74], libérée par Hagrid.
62
+
63
+ En se rendant dans la forêt interdite, Harry et Ron rencontrent Aragog, l'araignée géante étant apparue dans le souvenir. En discutant avec lui, ils apprennent que Hagrid voulait seulement le protéger en le cachant dans un placard de l'école alors que tout le monde croyait qu'il était le monstre de la Chambre. La jeune fille tuée cinquante ans plus tôt aurait été découverte dans les toilettes, alors que l'araignée elle-même ne quittait jamais le placard où Hagrid la cachait.
64
+
65
+ Lorsque Harry lui demande s'il connait l'identité du responsable, Aragog répond seulement que la créature vit dans le château et que c'est une créature très ancienne, crainte par les araignées[75]. Harry et Ron font alors le lien entre la première victime du monstre retrouvée dans les toilettes, et le fantôme qui les occupe encore à ce jour : Mimi Geignarde[76].
66
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67
+ Harry et Ron remarquent qu'Hermione, juste après son agression, tient dans sa main figée une page arrachée d'un livre[77] qu'elle a consulté à la bibliothèque. Le contenu de la page mentionne le basilic, une créature gigantesque pouvant vivre plusieurs centaines d'années, qui effraie les araignées et aurait le pouvoir de tuer d'un simple regard[38]. Hermione a ajouté à la main le mot « tuyau » et Harry comprend alors, tout comme Hermione, la nature du monstre de la Chambre des secrets. Parce qu'il s'agissait d'un serpent géant, Harry (qui est un Fourchelang) était effectivement le seul à pouvoir l'entendre murmurer à travers les murs, par lesquels il se déplaçait (grâce à la plomberie).
68
+ Les élèves avaient tous été pétrifiés, et non pas tués, parce qu'ils avaient croisé le regard du basilic par un intermédiaire[78] : le chat à travers une flaque d'eau sur le sol, le premier élève à travers son appareil photo, le second à travers le fantôme de Nick Quasi-Sans-Tête, et Hermione et l'élève de Serdaigle à travers le miroir retrouvé à côté d'elles. Harry déduit que le basilic utilise la plomberie pour aller et venir de la Chambre. Grâce à l'aide de Mimi Geignarde, il localise son entrée dans les toilettes des filles[79].
69
+
70
+ En se rendant dans la Chambre pour y chercher Ginny Weasley, Harry rencontre Tom Jedusor, l'auteur du journal intime. En réalité, la silhouette que Harry aperçoit est un souvenir, matérialisé grâce aux pouvoirs de persuasion du journal[80]. Suivant les instructions de celui-ci, Ginny, envoûtée, aurait ouvert la Chambre des secrets[49]. Voldemort, dont le vrai nom est Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort », est le véritable héritier de Salazar Serpentard[41], et a laissé une partie de son âme dans le journal pour que soit poursuivie la tâche entamée cinquante ans plus tôt : « débarrasser Poudlard des sang-de-bourbe ».
71
+
72
+ Dans The Times, Deborah Loudon décrit La Chambre des secrets comme un livre pour enfants qui serait « relu à l'âge adulte » et souligne ses « passages forts, personnages engageants, excellentes blagues et message moral découlant naturellement de l'histoire »[81]. L'auteur fantastique Charles de Lint appuie ce point de vue et considère le deuxième livre de Harry Potter aussi bien que son prédécesseur, et comme un succès rare parmi les séries romanesques[82]. Thomas Wagner considère l'intrigue comme très semblable à celle du premier livre, basée sur la recherche d'une pièce secrète cachée sous l'école. Cependant, il apprécie la parodie des célébrités et de leurs fans par l'image de Gilderoy Lockhart et approuve la réponse au racisme faite par le livre[83]. Tammy Nezol trouve ce second roman plus inquiétant que le précédent, en particulier par le comportement téméraire de Harry et de ses amis après que Harry ait obtenu les informations de Dumbledore. Néanmoins, elle considère la deuxième histoire aussi agréable que la première[84].
73
+
74
+ Mary B. Stuart estime que le conflit final contre Tom Jedusor est presque aussi effrayant que dans certaines œuvres de Stephen King, voire peut-être trop pour des enfants jeunes ou timides. Elle ajoute qu'il y a « assez de surprises et de détails imaginatifs pour remplir cinq livres moins bons que celui-ci ». Comme d'autres critiques, elle pense que le livre donnerait plaisir aux enfants et aux lecteurs adultes[85]. Selon Philip Nel, les études sont convenues que le livre était exceptionnel[86].
75
+
76
+ En 2008, après la publication des sept romans de la série, Graeme Davis considère La Chambre des secrets comme étant le moins bon de la série et que la structure de l'intrigue ressemble beaucoup à celle de L'école des sorciers. Il décrit l'apparition du phénix comme le Deus ex machina. Selon lui, le livre n'explique pas comment Fumseck savait où trouver Harry, et le timing devait être très précis, car une intervention plus rapide de sa part aurait probablement empêché la bataille avec le basilic, tandis que son arrivée plus tardive aurait été fatale à Harry et Ginny[87].
77
+
78
+ Harry Potter et la Chambre des secrets a reçu plusieurs récompenses[88]. L'American Library Association a fait figurer le roman parmi ses 2000 livres pour enfants les plus notables[89], ainsi que parmi les meilleurs livres pour jeunes adultes[90]. En 1999, Booklist a nommé Harry Potter et la Chambre des secrets comme l'un des Choix d'éditeurs[91] et comme faisant partie du Top Dix des romans de fantasy pour la jeunesse[88]. Le Centre coopératif du livre pour enfants a fait du roman son choix de l'année 2000 dans la catégorie « fiction pour enfants »[92]. Le roman a également remporté le British Book Award du « livre pour enfant de l'année »[93] et a été présélectionné pour le Guardian Children's Award et Carnegie Award de 1998[88].
79
+
80
+ Harry Potter et la Chambre des secrets, tout comme son prédécesseur, a remporté la médaille d'or du prix Nestlé Smarties Book en 1998 pour la tranche d'âges 9-11 ans[93]. Le Scottish Arts Council lui décerne en 1999 son premier prix du livre pour enfants[94] et le roman remporte également le prix Whitaker's Platinum en 2001[88],[95]. En 2003, le roman a été classé vingt-troisième sur l'enquête de la BBC, The Big Read[96].
81
+
82
+ La version cinématographique de Harry Potter et la Chambre des secrets, réalisée par l'américain Chris Columbus et écrite par Steve Kloves, a été diffusée en 2002. Il est devenu le troisième film à dépasser 600 millions de dollars au box-office mondial, après Titanic sorti en 1997, et Harry Potter à l'école des sorciers en 2001[97]. Le film a été nommé aux Saturn Award pour le meilleur film fantastique[97].
83
+
84
+ Selon Metacritic, le film a reçu des commentaires « généralement favorables » avec un score moyen de 63%[98], et Rotten Tomatoes lui attribue un score de 82%[99].
85
+
86
+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du roman, a été développé pour sept plateformes différentes, et publié en 2002 par Electronic Arts.
87
+
88
+ « […] Strong plots, engaging characters, excellent jokes and a moral message which flows naturally from the story »
89
+
90
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
91
+
92
+ Roman principal
93
+
94
+ Autour de l'adaptation
95
+
96
+ Sur les autres projets Wikimedia :
97
+
98
+ L'école des sorciers (1997)
99
+
100
+ La Chambre des secrets (1998)
101
+
102
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
103
+
104
+ La Coupe de feu (2000)
105
+
106
+ L'Ordre du Phénix (2003)
107
+
108
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
109
+
110
+ Les Reliques de la Mort (2007)
111
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112
+ L'Enfant maudit (2016)
fr/2391.html.txt ADDED
@@ -0,0 +1,112 @@
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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3
+ Harry Potter et la Chambre des secrets (titre original : Harry Potter and the Chamber of Secrets) est le deuxième roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 2 juillet 1998 par Bloomsbury et le 23 mars 1999 en France.
4
+
5
+ Le livre a été traduit en français, comme les six autres tomes de la série, par Jean-François Ménard et sa couverture a été illustrée dans son édition française par Jean-Claude Götting. La toute première édition française de 1999 contient des illustrations inédites en têtes de chapitre dessinées par Emily Walcker.
6
+
7
+ J. K. Rowling rencontre des difficultés pour terminer La Chambre des Secrets, craignant de ne pas répondre aux attentes nourries par L'école des sorciers, le tome précédent et amorce de la série. Après avoir livré le manuscrit à Bloomsbury dans les délais prévus, elle le reprend pour l'examiner davantage, au besoin de six semaines supplémentaires[1].
8
+
9
+ Dans les premières ébauches du livre, le fantôme Nick Quasi-Sans-Tête chante une chanson à propos de son état et des circonstances de sa mort. Ce passage est réduit sur le souhait de l’éditeur, mais publié ultérieurement sur le site officiel de J. K. Rowling[2]. Les origines du personnage de Dean Thomas sont supprimées, considérées comme une « digression inutile », tandis que le parcours de Neville Londubat est jugé en revanche « plus important pour l'intrigue centrale »[3].
10
+
11
+ La Chambre des secrets est publié le 2 juillet 1998 au Royaume-Uni, le 23 mars 1999 en France et le 2 juin 1999 aux États-Unis[4],[5]. Il prend immédiatement la première place dans les listes britanniques des best-sellers, en détrônant des auteurs populaires comme John Grisham, Tom Clancy[1] et Terry Pratchett[6] et faisant de Rowling la première auteure à gagner le British Book Awards dans la catégorie Meilleur livre jeunesse durant deux années consécutives[7]. En juin 1999, le livre atteint directement le sommet de trois listes américaines de best-seller[8], dont celle publiée par le New York Times[9].
12
+
13
+ Les impressions des premières éditions comportent plusieurs erreurs (comme Dumbledore déclarant que Voldemort est le dernier « ancêtre » vivant de Salazar Serpentard au lieu de son « descendant » par exemple), corrigées dans les éditions suivantes[10].
14
+
15
+ Fin juillet, Harry reçoit la visite de Dobby, un elfe de maison, qui le met en garde et lui conseille de ne pas retourner à Poudlard où un dangereux complot se préparerait[11]. Mais Harry choisit d'ignorer cet avertissement. En réponse, Dobby provoque un incident dans la cuisine des Dursley[12]. Furieux, l'oncle Vernon enferme Harry dans sa chambre en lui interdisant de retourner à Poudlard. Ron et ses deux frères Fred et George viennent donc le libérer à l'aide d'une vieille voiture volante[13], empruntée à leur père, et Harry rejoint le Terrier, la maison familiale des Weasley, pour y passer le restant de l'été[14].
16
+
17
+ Au moment de prendre le Poudlard Express pour l'école, Harry et Ron ne parviennent pas à franchir la barrière du quai 9 ¾[15] (Harry apprendra plus tard que Dobby avait bloqué le passage[16]) et décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking de la gare. En arrivant à l'école, la voiture s'écrase sur un saule cogneur[17].
18
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19
+ Durant l'année, Harry entend à plusieurs reprises une voix étrange à travers les murs du château[18],[19]. Le soir d'Halloween, il découvre sur un mur l'inscription : « La chambre des secrets a été ouverte. Ennemis de l'héritier, prenez garde »[20], ainsi que Miss Teigne, la chatte du concierge, pétrifiée. Hermione demande au professeur Binns de leur raconter la légende de la Chambre des secrets[21], et les élèves apprennent que la Chambre fut construite par Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de l’école, dans le but de purger Poudlard des élèves indignes, selon lui, d'y étudier la magie : ceux qui ne sont pas de sang pur (les sang-de-bourbe) et les cracmols. Selon le mythe, elle ne peut être rouverte que par l'héritier de Serpentard[22]. À la suite de cette révélation, Harry se souvient que le Choixpeau Magique avait hésité à l'envoyer à Serpentard l'année précédente[23] et commence à éprouver des doutes. Mais il se rallie à ses amis qui soupçonnent Malefoy d'être l'héritier dont parle la légende, après qu'il a insulté Hermione de « sang-de-bourbe »[24]. Hermione a alors l'idée de préparer une potion de Polynectar[25] afin de prendre l'apparence de trois élèves de Serpentard, et ainsi interroger Malefoy.
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+ Tandis que Dumbledore hésite à faire rentrer les élèves chez eux après une seconde agression (d'un élève cette fois[26]), Gilderoy Lockhart, le nouveau professeur de défense contre les forces du Mal, a alors l'idée d'ouvrir un club de duels pour apprendre aux élèves à se défendre face au danger potentiel. En souhaitant repousser un serpent lancé par son adversaire Malefoy, Harry se rend compte qu'il parle Fourchelang, l'une des facultés de Salazar Serpentard. Il est alors immédiatement soupçonné d'être son héritier par la majorité des élèves, d'autant qu'il est le premier à être vu un peu plus tard sur les lieux d'une double agression : celle d'un autre élève et du fantôme Nick Quasi-Sans-Tête[27]. Durant les vacances de Noël, Ron et Harry boivent le Polynectar enfin prêt, et prennent alors l'apparence de Crabbe et Goyle[28] en ajoutant à leur potion un cheveu des deux serpentard. Hermione, de son côté, a ajouté par mégarde un poil de chat dans sa potion et préfère donc rester cachée[29]. Le plan fonctionne plutôt bien et Malefoy livre aux garçons transformés ce qu'il sait sur la Chambre des secrets : il ignore l'identité de l'héritier[30], et la dernière fois que la Chambre aurait été ouverte (c'est-à-dire une cinquantaine d'années plus tôt), un élève moldu de l'école aurait été tué et le responsable, dont on ignore le nom, renvoyé[31].
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+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec ce dernier. Il apprend ainsi de Jedusor que Hagrid aurait ouvert la Chambre des secrets cinquante ans plus tôt[32]. Peu de temps après, le journal intime est volé[33]. Remarquant que Harry semble le seul à entendre la voix derrière les murs, Hermione se rend précipitamment à la bibliothèque, persuadée d'avoir élucidé quelque chose. Elle est retrouvée à son tour pétrifiée, ainsi qu'une élève de Serdaigle[34], avec un miroir posé par terre[35]. Harry et Ron sont bouleversés. Cachés sous la cape d'invisibilité, les deux garçons assistent impuissants à l'arrestation de Hagrid et à la suspension des fonctions de directeur de Dumbledore[36]. Suivant un indice laissé par Hagrid[37], Harry et Ron se rendent dans la forêt interdite et y rencontrent Aragog, une Acromantule, que Hagrid avait été soupçonné cinquante ans plus tôt d'avoir libéré de la Chambre. Ils apprennent que le monstre n'était pas une araignée géante, mais une créature particulièrement redoutée par celles-ci.
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+ Grâce aux recherches d'Hermione, Harry et Ron comprennent que le monstre de la chambre est un basilic[38]. Peu après, Ginny, la sœur de Ron, est capturée et emmenée dans la Chambre. Une inscription écrite avec du sang sur un mur de l'école le précise et menace même d'y laisser reposer son squelette à tout jamais[39]. Grâce aux recherches d'Hermione, et avec l'aide de Ron et de Mimi Geignarde, Harry découvre un passage dans les toilettes des filles, derrière l'un des lavabos, menant probablement à la Chambre. Il ouvre le passage en parlant fourchelang. Aussitôt, le lavabo bascule, dévoilant une plomberie suffisamment large pour permettre à un homme d'y glisser. Harry ouvre la porte d'entrée de la Chambre et y retrouve le corps inanimé de Ginny, ainsi que Tom Jedusor (ou plutôt une forme matérialisée de son souvenir, conservé par le biais de son journal). Jedusor avoue à Harry s'être servi de Ginny Weasley pour rouvrir la Chambre et libérer le monstre, par ses simples discussions avec elle. Il avoue également son véritable nom : Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort » (en anglais : Tom Marvolo Riddle, « I am Lord Voldemort »), et le fait qu'il soit le véritable héritier de Salazar Serpentard[41].
26
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27
+ Harry affronte le basilic libéré par Jedusor. Grâce à l'intervention du phénix de Dumbledore qui le guérit de ses blessures[42] et lui transmet l'épée de Gryffondor, il parvient à le vaincre et détruit le journal (et par conséquent le souvenir de Jedusor) avec l'un de ses crochets. La silhouette disparaît définitivement et Ginny reprend connaissance[43]. Le lecteur apprendra plus tard dans la saga que ce journal était l'un des Horcruxes de Voldemort.
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29
+ Quand Dumbledore reprend ses fonctions de directeur, il reçoit dans son bureau Lucius Malefoy, qui vient accompagné de son elfe Dobby, et l'accuse d'avoir voulu compromettre la carrière d'Arthur Weasley par le biais de sa fille Ginny Weasley, en cherchant à la rendre responsable des événements menaçant les enfants de moldus[44]. Harry comprend que Lucius Malefoy est le maître de Dobby et que ce dernier a tenté tout au long de l'année de le prévenir du danger. Par la ruse, Harry parvient à faire en sorte que Malefoy libère Dobby.
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31
+ Hagrid revient à Poudlard[45], innocenté et prêt à retrouver ses fonctions. Harry et Ron retrouvent également Hermione et les autres élèves ayant été pétrifiés, soignés par un philtre de mandragores.
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+ L'histoire commence chez les Dursley, au 4 Privet Drive, à Little Whinging, dans le Surrey. L'elfe Dobby apparaît dans la chambre de Harry, puis provoque un incident dans la cuisine, alors qu'un riche promoteur immobilier et sa femme sont invités pour dîner[50]. Vernon Dursley, pour punir Harry, l'enferme dans sa chambre avec l'interdiction de retourner à Poudlard. Ron et ses frères viennent le libérer en voiture volante.
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35
+ La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure J. K. Rowling a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[51]. Dans l'histoire, Little Whinging est un lieu ancré dans la bourgeoisie et très distinctement séparé du monde « sorcier » imaginé par l'auteure[51].
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+ Après avoir été libéré de chez les Dursley, Harry est conduit au Terrier, la maison de famille des Weasley. Il y retrouve Madame Weasley et fait la rencontre de Monsieur Weasley, un sorcier passionné par les objets moldus, travaillant au ministère de la Magie. Harry passe le restant de l'été chez eux. Il y déjeune en famille, s’entraîne au quidditch sur la colline avec Ron, Fred et George[52] et aide à « dégnomer » le jardin[53].
38
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39
+ La maison, imaginée dans un style Tudor par Stuart Craig[54], est située près du village fictif de Loutry Ste Chaspoule[55], localisé par J. K. Rowling quelque part dans le comté du Devon, au Sud-Ouest de l'Angleterre. Malgré l'apparence délabrée de la maison, Harry, qui ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec la maison de son oncle et sa tante où il a toujours résidé, juge à sa première visite que c'est la plus belle qu'il ait jamais vue[56]. La maison est très accueillante et douillette et l'ambiance y est animée.
40
+
41
+ J. K. Rowling a souhaité créer un contraste fort entre la maison familiale des Weasley, chaleureuse et atypique, et celle austère et impersonnelle des Dursley où Harry a vécu caché jusqu'à ses onze ans[57]. Le Terrier représente la maison de famille par excellence. L'amour que Mrs Weasley porte à Harry et la nourriture à la fois abondante, saine et réconfortante qu'elle lui offre sans restriction sont des détails marquants du livre[57].
42
+
43
+ Dans cet épisode, la partie de l'intrigue se déroulant au chemin de Traverse à Londres présente deux espaces principaux : l'allée des embrumes et la librairie Fleury et Bott.
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45
+ Harry se rend à la gare de King's Cross de Londres avec les Weasley afin de monter dans le Poudlard Express qui le ramènera à l'école. Lui et Ron sont les derniers à essayer de franchir la barrière pour se rendre sur le quai 9 ¾, mais pour une raison qu'ils ignorent, le passage vers la voie magique reste clos sur leur passage et ils se retrouvent coincés du côté moldu de la gare[15]. En dernier recours, ils décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking.
46
+
47
+ Comme pour le roman précédent de la série, il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un château situé dans les hautes-terres d'Écosse, où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
48
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49
+ Dans cet épisode, le héros découvre de nouvelles pièces du château, notamment la Chambre des secrets, la salle commune de Serpentard, les toilettes de Mimi Geignarde et le bureau de Dumbledore.
50
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51
+ L'histoire de la Chambre des secrets couvre environ onze mois, de fin juillet 1992 à mi-juin 1993[46]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne, en limitant les informations à ce que le personnage de Harry Potter sait, apprend et ressent. Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[65],[66] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[67].
52
+
53
+ Dans cet épisode, le lecteur suit le cheminement évolutif du jeune héros en découvrant avec lui des capacités qu'il ignorait sur lui-même (comme celle de parler une autre langue sans s'en rendre compte). Tout au long de l'histoire, le lecteur est amené à éprouver lui aussi des doutes sur la véritable personnalité de Harry Potter (par l'éventualité d'une erreur de répartition) et sur son lien de parenté envisageable avec le sombre co-fondateur de Poudlard, Salazar Serpentard[23].
54
+
55
+ Peu avant la rentrée, Harry et les Weasley se rendent à la librairie Fleury et Bott pour y acheter leurs nouveaux livres[68], et y rencontrent Drago Malefoy, ainsi que son père Lucius, avec qui Arthur Weasley a une altercation[60]. Au même moment, Lucius Malefoy touche aux livres de Ginny Weasley[69], jugeant avec orgueil de la qualité de ses volumes, et y glisse discrètement le journal de Jedusor dans les affaires de Ginny. Il condamne ainsi la fille d'Arthur Weasley à devenir l'instrument de Voldemort dans sa tentative de rouvrir la Chambre des secrets à Poudlard.
56
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57
+ À la fin de l’année, L'elfe Dobby essaie de faire comprendre à Harry par signes que le journal appartient à Malefoy, son maître. Harry se souvient alors de la manipulation des livres de Ginny par Malefoy à la librairie, du fait qu'il aurait très bien pu en dissimuler un de plus dans le chaudron qui les contenait, et également au fait que Dobby ait souhaité le mettre en garde dès le début de l’année. Il ne peut cependant pas prouver la complicité de Malefoy, mais les soupçons de Dumbledore à la fin de l'histoire permettent d'appuyer cette hypothèse[47].
58
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59
+ Il est révélé dans le sixième tome que Malefoy ignorait probablement la véritable nature du journal (en tant qu'horcruxe), ne souhaitant que servir ses propres intérêts en discréditant Arthur Weasley et en se débarrassant d'un objet fortement compromettant[70].
60
+
61
+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec son ancien propriétaire. En effet, lorsqu'il écrit quelque chose à l'intérieur, les mots disparaissent, comme aspirés par le papier, puis de nouveaux mots se forment à la place, d'un auteur mystérieux (que Harry devine comme étant Jedusor lui-même). Une forme étrange de communication s'amorce entre eux[71]. Harry apprend de Jedusor qu'une élève a été tuée cinquante ans plus tôt. Lorsque Harry demande l'identité de la personne ayant ouvert la Chambre durant ces années là, il est transporté par le biais du journal dans un souvenir datant d'un 13 juin[72] et découvre de ses propres yeux que le coupable n'était autre que Hagrid[32], à l'époque où il était élève et que Armando Dippet était le directeur de l'école[73]. Il découvre également que le monstre dont tout le monde parle serait vraisemblablement une araignée géante[74], libérée par Hagrid.
62
+
63
+ En se rendant dans la forêt interdite, Harry et Ron rencontrent Aragog, l'araignée géante étant apparue dans le souvenir. En discutant avec lui, ils apprennent que Hagrid voulait seulement le protéger en le cachant dans un placard de l'école alors que tout le monde croyait qu'il était le monstre de la Chambre. La jeune fille tuée cinquante ans plus tôt aurait été découverte dans les toilettes, alors que l'araignée elle-même ne quittait jamais le placard où Hagrid la cachait.
64
+
65
+ Lorsque Harry lui demande s'il connait l'identité du responsable, Aragog répond seulement que la créature vit dans le château et que c'est une créature très ancienne, crainte par les araignées[75]. Harry et Ron font alors le lien entre la première victime du monstre retrouvée dans les toilettes, et le fantôme qui les occupe encore à ce jour : Mimi Geignarde[76].
66
+
67
+ Harry et Ron remarquent qu'Hermione, juste après son agression, tient dans sa main figée une page arrachée d'un livre[77] qu'elle a consulté à la bibliothèque. Le contenu de la page mentionne le basilic, une créature gigantesque pouvant vivre plusieurs centaines d'années, qui effraie les araignées et aurait le pouvoir de tuer d'un simple regard[38]. Hermione a ajouté à la main le mot « tuyau » et Harry comprend alors, tout comme Hermione, la nature du monstre de la Chambre des secrets. Parce qu'il s'agissait d'un serpent géant, Harry (qui est un Fourchelang) était effectivement le seul à pouvoir l'entendre murmurer à travers les murs, par lesquels il se déplaçait (grâce à la plomberie).
68
+ Les élèves avaient tous été pétrifiés, et non pas tués, parce qu'ils avaient croisé le regard du basilic par un intermédiaire[78] : le chat à travers une flaque d'eau sur le sol, le premier élève à travers son appareil photo, le second à travers le fantôme de Nick Quasi-Sans-Tête, et Hermione et l'élève de Serdaigle à travers le miroir retrouvé à côté d'elles. Harry déduit que le basilic utilise la plomberie pour aller et venir de la Chambre. Grâce à l'aide de Mimi Geignarde, il localise son entrée dans les toilettes des filles[79].
69
+
70
+ En se rendant dans la Chambre pour y chercher Ginny Weasley, Harry rencontre Tom Jedusor, l'auteur du journal intime. En réalité, la silhouette que Harry aperçoit est un souvenir, matérialisé grâce aux pouvoirs de persuasion du journal[80]. Suivant les instructions de celui-ci, Ginny, envoûtée, aurait ouvert la Chambre des secrets[49]. Voldemort, dont le vrai nom est Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort », est le véritable héritier de Salazar Serpentard[41], et a laissé une partie de son âme dans le journal pour que soit poursuivie la tâche entamée cinquante ans plus tôt : « débarrasser Poudlard des sang-de-bourbe ».
71
+
72
+ Dans The Times, Deborah Loudon décrit La Chambre des secrets comme un livre pour enfants qui serait « relu à l'âge adulte » et souligne ses « passages forts, personnages engageants, excellentes blagues et message moral découlant naturellement de l'histoire »[81]. L'auteur fantastique Charles de Lint appuie ce point de vue et considère le deuxième livre de Harry Potter aussi bien que son prédécesseur, et comme un succès rare parmi les séries romanesques[82]. Thomas Wagner considère l'intrigue comme très semblable à celle du premier livre, basée sur la recherche d'une pièce secrète cachée sous l'école. Cependant, il apprécie la parodie des célébrités et de leurs fans par l'image de Gilderoy Lockhart et approuve la réponse au racisme faite par le livre[83]. Tammy Nezol trouve ce second roman plus inquiétant que le précédent, en particulier par le comportement téméraire de Harry et de ses amis après que Harry ait obtenu les informations de Dumbledore. Néanmoins, elle considère la deuxième histoire aussi agréable que la première[84].
73
+
74
+ Mary B. Stuart estime que le conflit final contre Tom Jedusor est presque aussi effrayant que dans certaines œuvres de Stephen King, voire peut-être trop pour des enfants jeunes ou timides. Elle ajoute qu'il y a « assez de surprises et de détails imaginatifs pour remplir cinq livres moins bons que celui-ci ». Comme d'autres critiques, elle pense que le livre donnerait plaisir aux enfants et aux lecteurs adultes[85]. Selon Philip Nel, les études sont convenues que le livre était exceptionnel[86].
75
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76
+ En 2008, après la publication des sept romans de la série, Graeme Davis considère La Chambre des secrets comme étant le moins bon de la série et que la structure de l'intrigue ressemble beaucoup à celle de L'école des sorciers. Il décrit l'apparition du phénix comme le Deus ex machina. Selon lui, le livre n'explique pas comment Fumseck savait où trouver Harry, et le timing devait être très précis, car une intervention plus rapide de sa part aurait probablement empêché la bataille avec le basilic, tandis que son arrivée plus tardive aurait été fatale à Harry et Ginny[87].
77
+
78
+ Harry Potter et la Chambre des secrets a reçu plusieurs récompenses[88]. L'American Library Association a fait figurer le roman parmi ses 2000 livres pour enfants les plus notables[89], ainsi que parmi les meilleurs livres pour jeunes adultes[90]. En 1999, Booklist a nommé Harry Potter et la Chambre des secrets comme l'un des Choix d'éditeurs[91] et comme faisant partie du Top Dix des romans de fantasy pour la jeunesse[88]. Le Centre coopératif du livre pour enfants a fait du roman son choix de l'année 2000 dans la catégorie « fiction pour enfants »[92]. Le roman a également remporté le British Book Award du « livre pour enfant de l'année »[93] et a été présélectionné pour le Guardian Children's Award et Carnegie Award de 1998[88].
79
+
80
+ Harry Potter et la Chambre des secrets, tout comme son prédécesseur, a remporté la médaille d'or du prix Nestlé Smarties Book en 1998 pour la tranche d'âges 9-11 ans[93]. Le Scottish Arts Council lui décerne en 1999 son premier prix du livre pour enfants[94] et le roman remporte également le prix Whitaker's Platinum en 2001[88],[95]. En 2003, le roman a été classé vingt-troisième sur l'enquête de la BBC, The Big Read[96].
81
+
82
+ La version cinématographique de Harry Potter et la Chambre des secrets, réalisée par l'américain Chris Columbus et écrite par Steve Kloves, a été diffusée en 2002. Il est devenu le troisième film à dépasser 600 millions de dollars au box-office mondial, après Titanic sorti en 1997, et Harry Potter à l'école des sorciers en 2001[97]. Le film a été nommé aux Saturn Award pour le meilleur film fantastique[97].
83
+
84
+ Selon Metacritic, le film a reçu des commentaires « généralement favorables » avec un score moyen de 63%[98], et Rotten Tomatoes lui attribue un score de 82%[99].
85
+
86
+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du roman, a été développé pour sept plateformes différentes, et publié en 2002 par Electronic Arts.
87
+
88
+ « […] Strong plots, engaging characters, excellent jokes and a moral message which flows naturally from the story »
89
+
90
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
91
+
92
+ Roman principal
93
+
94
+ Autour de l'adaptation
95
+
96
+ Sur les autres projets Wikimedia :
97
+
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+ L'école des sorciers (1997)
99
+
100
+ La Chambre des secrets (1998)
101
+
102
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
103
+
104
+ La Coupe de feu (2000)
105
+
106
+ L'Ordre du Phénix (2003)
107
+
108
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
109
+
110
+ Les Reliques de la Mort (2007)
111
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et la Chambre des secrets (titre original : Harry Potter and the Chamber of Secrets) est le deuxième roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 2 juillet 1998 par Bloomsbury et le 23 mars 1999 en France.
4
+
5
+ Le livre a été traduit en français, comme les six autres tomes de la série, par Jean-François Ménard et sa couverture a été illustrée dans son édition française par Jean-Claude Götting. La toute première édition française de 1999 contient des illustrations inédites en têtes de chapitre dessinées par Emily Walcker.
6
+
7
+ J. K. Rowling rencontre des difficultés pour terminer La Chambre des Secrets, craignant de ne pas répondre aux attentes nourries par L'école des sorciers, le tome précédent et amorce de la série. Après avoir livré le manuscrit à Bloomsbury dans les délais prévus, elle le reprend pour l'examiner davantage, au besoin de six semaines supplémentaires[1].
8
+
9
+ Dans les premières ébauches du livre, le fantôme Nick Quasi-Sans-Tête chante une chanson à propos de son état et des circonstances de sa mort. Ce passage est réduit sur le souhait de l’éditeur, mais publié ultérieurement sur le site officiel de J. K. Rowling[2]. Les origines du personnage de Dean Thomas sont supprimées, considérées comme une « digression inutile », tandis que le parcours de Neville Londubat est jugé en revanche « plus important pour l'intrigue centrale »[3].
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+
11
+ La Chambre des secrets est publié le 2 juillet 1998 au Royaume-Uni, le 23 mars 1999 en France et le 2 juin 1999 aux États-Unis[4],[5]. Il prend immédiatement la première place dans les listes britanniques des best-sellers, en détrônant des auteurs populaires comme John Grisham, Tom Clancy[1] et Terry Pratchett[6] et faisant de Rowling la première auteure à gagner le British Book Awards dans la catégorie Meilleur livre jeunesse durant deux années consécutives[7]. En juin 1999, le livre atteint directement le sommet de trois listes américaines de best-seller[8], dont celle publiée par le New York Times[9].
12
+
13
+ Les impressions des premières éditions comportent plusieurs erreurs (comme Dumbledore déclarant que Voldemort est le dernier « ancêtre » vivant de Salazar Serpentard au lieu de son « descendant » par exemple), corrigées dans les éditions suivantes[10].
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15
+ Fin juillet, Harry reçoit la visite de Dobby, un elfe de maison, qui le met en garde et lui conseille de ne pas retourner à Poudlard où un dangereux complot se préparerait[11]. Mais Harry choisit d'ignorer cet avertissement. En réponse, Dobby provoque un incident dans la cuisine des Dursley[12]. Furieux, l'oncle Vernon enferme Harry dans sa chambre en lui interdisant de retourner à Poudlard. Ron et ses deux frères Fred et George viennent donc le libérer à l'aide d'une vieille voiture volante[13], empruntée à leur père, et Harry rejoint le Terrier, la maison familiale des Weasley, pour y passer le restant de l'été[14].
16
+
17
+ Au moment de prendre le Poudlard Express pour l'école, Harry et Ron ne parviennent pas à franchir la barrière du quai 9 ¾[15] (Harry apprendra plus tard que Dobby avait bloqué le passage[16]) et décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking de la gare. En arrivant à l'école, la voiture s'écrase sur un saule cogneur[17].
18
+
19
+ Durant l'année, Harry entend à plusieurs reprises une voix étrange à travers les murs du château[18],[19]. Le soir d'Halloween, il découvre sur un mur l'inscription : « La chambre des secrets a été ouverte. Ennemis de l'héritier, prenez garde »[20], ainsi que Miss Teigne, la chatte du concierge, pétrifiée. Hermione demande au professeur Binns de leur raconter la légende de la Chambre des secrets[21], et les élèves apprennent que la Chambre fut construite par Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de l’école, dans le but de purger Poudlard des élèves indignes, selon lui, d'y étudier la magie : ceux qui ne sont pas de sang pur (les sang-de-bourbe) et les cracmols. Selon le mythe, elle ne peut être rouverte que par l'héritier de Serpentard[22]. À la suite de cette révélation, Harry se souvient que le Choixpeau Magique avait hésité à l'envoyer à Serpentard l'année précédente[23] et commence à éprouver des doutes. Mais il se rallie à ses amis qui soupçonnent Malefoy d'être l'héritier dont parle la légende, après qu'il a insulté Hermione de « sang-de-bourbe »[24]. Hermione a alors l'idée de préparer une potion de Polynectar[25] afin de prendre l'apparence de trois élèves de Serpentard, et ainsi interroger Malefoy.
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21
+ Tandis que Dumbledore hésite à faire rentrer les élèves chez eux après une seconde agression (d'un élève cette fois[26]), Gilderoy Lockhart, le nouveau professeur de défense contre les forces du Mal, a alors l'idée d'ouvrir un club de duels pour apprendre aux élèves à se défendre face au danger potentiel. En souhaitant repousser un serpent lancé par son adversaire Malefoy, Harry se rend compte qu'il parle Fourchelang, l'une des facultés de Salazar Serpentard. Il est alors immédiatement soupçonné d'être son héritier par la majorité des élèves, d'autant qu'il est le premier à être vu un peu plus tard sur les lieux d'une double agression : celle d'un autre élève et du fantôme Nick Quasi-Sans-Tête[27]. Durant les vacances de Noël, Ron et Harry boivent le Polynectar enfin prêt, et prennent alors l'apparence de Crabbe et Goyle[28] en ajoutant à leur potion un cheveu des deux serpentard. Hermione, de son côté, a ajouté par mégarde un poil de chat dans sa potion et préfère donc rester cachée[29]. Le plan fonctionne plutôt bien et Malefoy livre aux garçons transformés ce qu'il sait sur la Chambre des secrets : il ignore l'identité de l'héritier[30], et la dernière fois que la Chambre aurait été ouverte (c'est-à-dire une cinquantaine d'années plus tôt), un élève moldu de l'école aurait été tué et le responsable, dont on ignore le nom, renvoyé[31].
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23
+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec ce dernier. Il apprend ainsi de Jedusor que Hagrid aurait ouvert la Chambre des secrets cinquante ans plus tôt[32]. Peu de temps après, le journal intime est volé[33]. Remarquant que Harry semble le seul à entendre la voix derrière les murs, Hermione se rend précipitamment à la bibliothèque, persuadée d'avoir élucidé quelque chose. Elle est retrouvée à son tour pétrifiée, ainsi qu'une élève de Serdaigle[34], avec un miroir posé par terre[35]. Harry et Ron sont bouleversés. Cachés sous la cape d'invisibilité, les deux garçons assistent impuissants à l'arrestation de Hagrid et à la suspension des fonctions de directeur de Dumbledore[36]. Suivant un indice laissé par Hagrid[37], Harry et Ron se rendent dans la forêt interdite et y rencontrent Aragog, une Acromantule, que Hagrid avait été soupçonné cinquante ans plus tôt d'avoir libéré de la Chambre. Ils apprennent que le monstre n'était pas une araignée géante, mais une créature particulièrement redoutée par celles-ci.
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25
+ Grâce aux recherches d'Hermione, Harry et Ron comprennent que le monstre de la chambre est un basilic[38]. Peu après, Ginny, la sœur de Ron, est capturée et emmenée dans la Chambre. Une inscription écrite avec du sang sur un mur de l'école le précise et menace même d'y laisser reposer son squelette à tout jamais[39]. Grâce aux recherches d'Hermione, et avec l'aide de Ron et de Mimi Geignarde, Harry découvre un passage dans les toilettes des filles, derrière l'un des lavabos, menant probablement à la Chambre. Il ouvre le passage en parlant fourchelang. Aussitôt, le lavabo bascule, dévoilant une plomberie suffisamment large pour permettre à un homme d'y glisser. Harry ouvre la porte d'entrée de la Chambre et y retrouve le corps inanimé de Ginny, ainsi que Tom Jedusor (ou plutôt une forme matérialisée de son souvenir, conservé par le biais de son journal). Jedusor avoue à Harry s'être servi de Ginny Weasley pour rouvrir la Chambre et libérer le monstre, par ses simples discussions avec elle. Il avoue également son véritable nom : Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort » (en anglais : Tom Marvolo Riddle, « I am Lord Voldemort »), et le fait qu'il soit le véritable héritier de Salazar Serpentard[41].
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27
+ Harry affronte le basilic libéré par Jedusor. Grâce à l'intervention du phénix de Dumbledore qui le guérit de ses blessures[42] et lui transmet l'épée de Gryffondor, il parvient à le vaincre et détruit le journal (et par conséquent le souvenir de Jedusor) avec l'un de ses crochets. La silhouette disparaît définitivement et Ginny reprend connaissance[43]. Le lecteur apprendra plus tard dans la saga que ce journal était l'un des Horcruxes de Voldemort.
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29
+ Quand Dumbledore reprend ses fonctions de directeur, il reçoit dans son bureau Lucius Malefoy, qui vient accompagné de son elfe Dobby, et l'accuse d'avoir voulu compromettre la carrière d'Arthur Weasley par le biais de sa fille Ginny Weasley, en cherchant à la rendre responsable des événements menaçant les enfants de moldus[44]. Harry comprend que Lucius Malefoy est le maître de Dobby et que ce dernier a tenté tout au long de l'année de le prévenir du danger. Par la ruse, Harry parvient à faire en sorte que Malefoy libère Dobby.
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+ Hagrid revient à Poudlard[45], innocenté et prêt à retrouver ses fonctions. Harry et Ron retrouvent également Hermione et les autres élèves ayant été pétrifiés, soignés par un philtre de mandragores.
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33
+ L'histoire commence chez les Dursley, au 4 Privet Drive, à Little Whinging, dans le Surrey. L'elfe Dobby apparaît dans la chambre de Harry, puis provoque un incident dans la cuisine, alors qu'un riche promoteur immobilier et sa femme sont invités pour dîner[50]. Vernon Dursley, pour punir Harry, l'enferme dans sa chambre avec l'interdiction de retourner à Poudlard. Ron et ses frères viennent le libérer en voiture volante.
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+ La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure J. K. Rowling a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[51]. Dans l'histoire, Little Whinging est un lieu ancré dans la bourgeoisie et très distinctement séparé du monde « sorcier » imaginé par l'auteure[51].
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+ Après avoir été libéré de chez les Dursley, Harry est conduit au Terrier, la maison de famille des Weasley. Il y retrouve Madame Weasley et fait la rencontre de Monsieur Weasley, un sorcier passionné par les objets moldus, travaillant au ministère de la Magie. Harry passe le restant de l'été chez eux. Il y déjeune en famille, s’entraîne au quidditch sur la colline avec Ron, Fred et George[52] et aide à « dégnomer » le jardin[53].
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+ La maison, imaginée dans un style Tudor par Stuart Craig[54], est située près du village fictif de Loutry Ste Chaspoule[55], localisé par J. K. Rowling quelque part dans le comté du Devon, au Sud-Ouest de l'Angleterre. Malgré l'apparence délabrée de la maison, Harry, qui ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec la maison de son oncle et sa tante où il a toujours résidé, juge à sa première visite que c'est la plus belle qu'il ait jamais vue[56]. La maison est très accueillante et douillette et l'ambiance y est animée.
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+ J. K. Rowling a souhaité créer un contraste fort entre la maison familiale des Weasley, chaleureuse et atypique, et celle austère et impersonnelle des Dursley où Harry a vécu caché jusqu'à ses onze ans[57]. Le Terrier représente la maison de famille par excellence. L'amour que Mrs Weasley porte à Harry et la nourriture à la fois abondante, saine et réconfortante qu'elle lui offre sans restriction sont des détails marquants du livre[57].
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43
+ Dans cet épisode, la partie de l'intrigue se déroulant au chemin de Traverse à Londres présente deux espaces principaux : l'allée des embrumes et la librairie Fleury et Bott.
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45
+ Harry se rend à la gare de King's Cross de Londres avec les Weasley afin de monter dans le Poudlard Express qui le ramènera à l'école. Lui et Ron sont les derniers à essayer de franchir la barrière pour se rendre sur le quai 9 ¾, mais pour une raison qu'ils ignorent, le passage vers la voie magique reste clos sur leur passage et ils se retrouvent coincés du côté moldu de la gare[15]. En dernier recours, ils décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking.
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+ Comme pour le roman précédent de la série, il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un château situé dans les hautes-terres d'Écosse, où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
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+ Dans cet épisode, le héros découvre de nouvelles pièces du château, notamment la Chambre des secrets, la salle commune de Serpentard, les toilettes de Mimi Geignarde et le bureau de Dumbledore.
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+ L'histoire de la Chambre des secrets couvre environ onze mois, de fin juillet 1992 à mi-juin 1993[46]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne, en limitant les informations à ce que le personnage de Harry Potter sait, apprend et ressent. Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[65],[66] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[67].
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53
+ Dans cet épisode, le lecteur suit le cheminement évolutif du jeune héros en découvrant avec lui des capacités qu'il ignorait sur lui-même (comme celle de parler une autre langue sans s'en rendre compte). Tout au long de l'histoire, le lecteur est amené à éprouver lui aussi des doutes sur la véritable personnalité de Harry Potter (par l'éventualité d'une erreur de répartition) et sur son lien de parenté envisageable avec le sombre co-fondateur de Poudlard, Salazar Serpentard[23].
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55
+ Peu avant la rentrée, Harry et les Weasley se rendent à la librairie Fleury et Bott pour y acheter leurs nouveaux livres[68], et y rencontrent Drago Malefoy, ainsi que son père Lucius, avec qui Arthur Weasley a une altercation[60]. Au même moment, Lucius Malefoy touche aux livres de Ginny Weasley[69], jugeant avec orgueil de la qualité de ses volumes, et y glisse discrètement le journal de Jedusor dans les affaires de Ginny. Il condamne ainsi la fille d'Arthur Weasley à devenir l'instrument de Voldemort dans sa tentative de rouvrir la Chambre des secrets à Poudlard.
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57
+ À la fin de l’année, L'elfe Dobby essaie de faire comprendre à Harry par signes que le journal appartient à Malefoy, son maître. Harry se souvient alors de la manipulation des livres de Ginny par Malefoy à la librairie, du fait qu'il aurait très bien pu en dissimuler un de plus dans le chaudron qui les contenait, et également au fait que Dobby ait souhaité le mettre en garde dès le début de l’année. Il ne peut cependant pas prouver la complicité de Malefoy, mais les soupçons de Dumbledore à la fin de l'histoire permettent d'appuyer cette hypothèse[47].
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+ Il est révélé dans le sixième tome que Malefoy ignorait probablement la véritable nature du journal (en tant qu'horcruxe), ne souhaitant que servir ses propres intérêts en discréditant Arthur Weasley et en se débarrassant d'un objet fortement compromettant[70].
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61
+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec son ancien propriétaire. En effet, lorsqu'il écrit quelque chose à l'intérieur, les mots disparaissent, comme aspirés par le papier, puis de nouveaux mots se forment à la place, d'un auteur mystérieux (que Harry devine comme étant Jedusor lui-même). Une forme étrange de communication s'amorce entre eux[71]. Harry apprend de Jedusor qu'une élève a été tuée cinquante ans plus tôt. Lorsque Harry demande l'identité de la personne ayant ouvert la Chambre durant ces années là, il est transporté par le biais du journal dans un souvenir datant d'un 13 juin[72] et découvre de ses propres yeux que le coupable n'était autre que Hagrid[32], à l'époque où il était élève et que Armando Dippet était le directeur de l'école[73]. Il découvre également que le monstre dont tout le monde parle serait vraisemblablement une araignée géante[74], libérée par Hagrid.
62
+
63
+ En se rendant dans la forêt interdite, Harry et Ron rencontrent Aragog, l'araignée géante étant apparue dans le souvenir. En discutant avec lui, ils apprennent que Hagrid voulait seulement le protéger en le cachant dans un placard de l'école alors que tout le monde croyait qu'il était le monstre de la Chambre. La jeune fille tuée cinquante ans plus tôt aurait été découverte dans les toilettes, alors que l'araignée elle-même ne quittait jamais le placard où Hagrid la cachait.
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65
+ Lorsque Harry lui demande s'il connait l'identité du responsable, Aragog répond seulement que la créature vit dans le château et que c'est une créature très ancienne, crainte par les araignées[75]. Harry et Ron font alors le lien entre la première victime du monstre retrouvée dans les toilettes, et le fantôme qui les occupe encore à ce jour : Mimi Geignarde[76].
66
+
67
+ Harry et Ron remarquent qu'Hermione, juste après son agression, tient dans sa main figée une page arrachée d'un livre[77] qu'elle a consulté à la bibliothèque. Le contenu de la page mentionne le basilic, une créature gigantesque pouvant vivre plusieurs centaines d'années, qui effraie les araignées et aurait le pouvoir de tuer d'un simple regard[38]. Hermione a ajouté à la main le mot « tuyau » et Harry comprend alors, tout comme Hermione, la nature du monstre de la Chambre des secrets. Parce qu'il s'agissait d'un serpent géant, Harry (qui est un Fourchelang) était effectivement le seul à pouvoir l'entendre murmurer à travers les murs, par lesquels il se déplaçait (grâce à la plomberie).
68
+ Les élèves avaient tous été pétrifiés, et non pas tués, parce qu'ils avaient croisé le regard du basilic par un intermédiaire[78] : le chat à travers une flaque d'eau sur le sol, le premier élève à travers son appareil photo, le second à travers le fantôme de Nick Quasi-Sans-Tête, et Hermione et l'élève de Serdaigle à travers le miroir retrouvé à côté d'elles. Harry déduit que le basilic utilise la plomberie pour aller et venir de la Chambre. Grâce à l'aide de Mimi Geignarde, il localise son entrée dans les toilettes des filles[79].
69
+
70
+ En se rendant dans la Chambre pour y chercher Ginny Weasley, Harry rencontre Tom Jedusor, l'auteur du journal intime. En réalité, la silhouette que Harry aperçoit est un souvenir, matérialisé grâce aux pouvoirs de persuasion du journal[80]. Suivant les instructions de celui-ci, Ginny, envoûtée, aurait ouvert la Chambre des secrets[49]. Voldemort, dont le vrai nom est Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort », est le véritable héritier de Salazar Serpentard[41], et a laissé une partie de son âme dans le journal pour que soit poursuivie la tâche entamée cinquante ans plus tôt : « débarrasser Poudlard des sang-de-bourbe ».
71
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72
+ Dans The Times, Deborah Loudon décrit La Chambre des secrets comme un livre pour enfants qui serait « relu à l'âge adulte » et souligne ses « passages forts, personnages engageants, excellentes blagues et message moral découlant naturellement de l'histoire »[81]. L'auteur fantastique Charles de Lint appuie ce point de vue et considère le deuxième livre de Harry Potter aussi bien que son prédécesseur, et comme un succès rare parmi les séries romanesques[82]. Thomas Wagner considère l'intrigue comme très semblable à celle du premier livre, basée sur la recherche d'une pièce secrète cachée sous l'école. Cependant, il apprécie la parodie des célébrités et de leurs fans par l'image de Gilderoy Lockhart et approuve la réponse au racisme faite par le livre[83]. Tammy Nezol trouve ce second roman plus inquiétant que le précédent, en particulier par le comportement téméraire de Harry et de ses amis après que Harry ait obtenu les informations de Dumbledore. Néanmoins, elle considère la deuxième histoire aussi agréable que la première[84].
73
+
74
+ Mary B. Stuart estime que le conflit final contre Tom Jedusor est presque aussi effrayant que dans certaines œuvres de Stephen King, voire peut-être trop pour des enfants jeunes ou timides. Elle ajoute qu'il y a « assez de surprises et de détails imaginatifs pour remplir cinq livres moins bons que celui-ci ». Comme d'autres critiques, elle pense que le livre donnerait plaisir aux enfants et aux lecteurs adultes[85]. Selon Philip Nel, les études sont convenues que le livre était exceptionnel[86].
75
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76
+ En 2008, après la publication des sept romans de la série, Graeme Davis considère La Chambre des secrets comme étant le moins bon de la série et que la structure de l'intrigue ressemble beaucoup à celle de L'école des sorciers. Il décrit l'apparition du phénix comme le Deus ex machina. Selon lui, le livre n'explique pas comment Fumseck savait où trouver Harry, et le timing devait être très précis, car une intervention plus rapide de sa part aurait probablement empêché la bataille avec le basilic, tandis que son arrivée plus tardive aurait été fatale à Harry et Ginny[87].
77
+
78
+ Harry Potter et la Chambre des secrets a reçu plusieurs récompenses[88]. L'American Library Association a fait figurer le roman parmi ses 2000 livres pour enfants les plus notables[89], ainsi que parmi les meilleurs livres pour jeunes adultes[90]. En 1999, Booklist a nommé Harry Potter et la Chambre des secrets comme l'un des Choix d'éditeurs[91] et comme faisant partie du Top Dix des romans de fantasy pour la jeunesse[88]. Le Centre coopératif du livre pour enfants a fait du roman son choix de l'année 2000 dans la catégorie « fiction pour enfants »[92]. Le roman a également remporté le British Book Award du « livre pour enfant de l'année »[93] et a été présélectionné pour le Guardian Children's Award et Carnegie Award de 1998[88].
79
+
80
+ Harry Potter et la Chambre des secrets, tout comme son prédécesseur, a remporté la médaille d'or du prix Nestlé Smarties Book en 1998 pour la tranche d'âges 9-11 ans[93]. Le Scottish Arts Council lui décerne en 1999 son premier prix du livre pour enfants[94] et le roman remporte également le prix Whitaker's Platinum en 2001[88],[95]. En 2003, le roman a été classé vingt-troisième sur l'enquête de la BBC, The Big Read[96].
81
+
82
+ La version cinématographique de Harry Potter et la Chambre des secrets, réalisée par l'américain Chris Columbus et écrite par Steve Kloves, a été diffusée en 2002. Il est devenu le troisième film à dépasser 600 millions de dollars au box-office mondial, après Titanic sorti en 1997, et Harry Potter à l'école des sorciers en 2001[97]. Le film a été nommé aux Saturn Award pour le meilleur film fantastique[97].
83
+
84
+ Selon Metacritic, le film a reçu des commentaires « généralement favorables » avec un score moyen de 63%[98], et Rotten Tomatoes lui attribue un score de 82%[99].
85
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86
+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du roman, a été développé pour sept plateformes différentes, et publié en 2002 par Electronic Arts.
87
+
88
+ « […] Strong plots, engaging characters, excellent jokes and a moral message which flows naturally from the story »
89
+
90
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
91
+
92
+ Roman principal
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+
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+ Autour de l'adaptation
95
+
96
+ Sur les autres projets Wikimedia :
97
+
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+ L'école des sorciers (1997)
99
+
100
+ La Chambre des secrets (1998)
101
+
102
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
103
+
104
+ La Coupe de feu (2000)
105
+
106
+ L'Ordre du Phénix (2003)
107
+
108
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
109
+
110
+ Les Reliques de la Mort (2007)
111
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et la Chambre des secrets (titre original : Harry Potter and the Chamber of Secrets) est le deuxième roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 2 juillet 1998 par Bloomsbury et le 23 mars 1999 en France.
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5
+ Le livre a été traduit en français, comme les six autres tomes de la série, par Jean-François Ménard et sa couverture a été illustrée dans son édition française par Jean-Claude Götting. La toute première édition française de 1999 contient des illustrations inédites en têtes de chapitre dessinées par Emily Walcker.
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7
+ J. K. Rowling rencontre des difficultés pour terminer La Chambre des Secrets, craignant de ne pas répondre aux attentes nourries par L'école des sorciers, le tome précédent et amorce de la série. Après avoir livré le manuscrit à Bloomsbury dans les délais prévus, elle le reprend pour l'examiner davantage, au besoin de six semaines supplémentaires[1].
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9
+ Dans les premières ébauches du livre, le fantôme Nick Quasi-Sans-Tête chante une chanson à propos de son état et des circonstances de sa mort. Ce passage est réduit sur le souhait de l’éditeur, mais publié ultérieurement sur le site officiel de J. K. Rowling[2]. Les origines du personnage de Dean Thomas sont supprimées, considérées comme une « digression inutile », tandis que le parcours de Neville Londubat est jugé en revanche « plus important pour l'intrigue centrale »[3].
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11
+ La Chambre des secrets est publié le 2 juillet 1998 au Royaume-Uni, le 23 mars 1999 en France et le 2 juin 1999 aux États-Unis[4],[5]. Il prend immédiatement la première place dans les listes britanniques des best-sellers, en détrônant des auteurs populaires comme John Grisham, Tom Clancy[1] et Terry Pratchett[6] et faisant de Rowling la première auteure à gagner le British Book Awards dans la catégorie Meilleur livre jeunesse durant deux années consécutives[7]. En juin 1999, le livre atteint directement le sommet de trois listes américaines de best-seller[8], dont celle publiée par le New York Times[9].
12
+
13
+ Les impressions des premières éditions comportent plusieurs erreurs (comme Dumbledore déclarant que Voldemort est le dernier « ancêtre » vivant de Salazar Serpentard au lieu de son « descendant » par exemple), corrigées dans les éditions suivantes[10].
14
+
15
+ Fin juillet, Harry reçoit la visite de Dobby, un elfe de maison, qui le met en garde et lui conseille de ne pas retourner à Poudlard où un dangereux complot se préparerait[11]. Mais Harry choisit d'ignorer cet avertissement. En réponse, Dobby provoque un incident dans la cuisine des Dursley[12]. Furieux, l'oncle Vernon enferme Harry dans sa chambre en lui interdisant de retourner à Poudlard. Ron et ses deux frères Fred et George viennent donc le libérer à l'aide d'une vieille voiture volante[13], empruntée à leur père, et Harry rejoint le Terrier, la maison familiale des Weasley, pour y passer le restant de l'été[14].
16
+
17
+ Au moment de prendre le Poudlard Express pour l'école, Harry et Ron ne parviennent pas à franchir la barrière du quai 9 ¾[15] (Harry apprendra plus tard que Dobby avait bloqué le passage[16]) et décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking de la gare. En arrivant à l'école, la voiture s'écrase sur un saule cogneur[17].
18
+
19
+ Durant l'année, Harry entend à plusieurs reprises une voix étrange à travers les murs du château[18],[19]. Le soir d'Halloween, il découvre sur un mur l'inscription : « La chambre des secrets a été ouverte. Ennemis de l'héritier, prenez garde »[20], ainsi que Miss Teigne, la chatte du concierge, pétrifiée. Hermione demande au professeur Binns de leur raconter la légende de la Chambre des secrets[21], et les élèves apprennent que la Chambre fut construite par Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de l’école, dans le but de purger Poudlard des élèves indignes, selon lui, d'y étudier la magie : ceux qui ne sont pas de sang pur (les sang-de-bourbe) et les cracmols. Selon le mythe, elle ne peut être rouverte que par l'héritier de Serpentard[22]. À la suite de cette révélation, Harry se souvient que le Choixpeau Magique avait hésité à l'envoyer à Serpentard l'année précédente[23] et commence à éprouver des doutes. Mais il se rallie à ses amis qui soupçonnent Malefoy d'être l'héritier dont parle la légende, après qu'il a insulté Hermione de « sang-de-bourbe »[24]. Hermione a alors l'idée de préparer une potion de Polynectar[25] afin de prendre l'apparence de trois élèves de Serpentard, et ainsi interroger Malefoy.
20
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21
+ Tandis que Dumbledore hésite à faire rentrer les élèves chez eux après une seconde agression (d'un élève cette fois[26]), Gilderoy Lockhart, le nouveau professeur de défense contre les forces du Mal, a alors l'idée d'ouvrir un club de duels pour apprendre aux élèves à se défendre face au danger potentiel. En souhaitant repousser un serpent lancé par son adversaire Malefoy, Harry se rend compte qu'il parle Fourchelang, l'une des facultés de Salazar Serpentard. Il est alors immédiatement soupçonné d'être son héritier par la majorité des élèves, d'autant qu'il est le premier à être vu un peu plus tard sur les lieux d'une double agression : celle d'un autre élève et du fantôme Nick Quasi-Sans-Tête[27]. Durant les vacances de Noël, Ron et Harry boivent le Polynectar enfin prêt, et prennent alors l'apparence de Crabbe et Goyle[28] en ajoutant à leur potion un cheveu des deux serpentard. Hermione, de son côté, a ajouté par mégarde un poil de chat dans sa potion et préfère donc rester cachée[29]. Le plan fonctionne plutôt bien et Malefoy livre aux garçons transformés ce qu'il sait sur la Chambre des secrets : il ignore l'identité de l'héritier[30], et la dernière fois que la Chambre aurait été ouverte (c'est-à-dire une cinquantaine d'années plus tôt), un élève moldu de l'école aurait été tué et le responsable, dont on ignore le nom, renvoyé[31].
22
+
23
+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec ce dernier. Il apprend ainsi de Jedusor que Hagrid aurait ouvert la Chambre des secrets cinquante ans plus tôt[32]. Peu de temps après, le journal intime est volé[33]. Remarquant que Harry semble le seul à entendre la voix derrière les murs, Hermione se rend précipitamment à la bibliothèque, persuadée d'avoir élucidé quelque chose. Elle est retrouvée à son tour pétrifiée, ainsi qu'une élève de Serdaigle[34], avec un miroir posé par terre[35]. Harry et Ron sont bouleversés. Cachés sous la cape d'invisibilité, les deux garçons assistent impuissants à l'arrestation de Hagrid et à la suspension des fonctions de directeur de Dumbledore[36]. Suivant un indice laissé par Hagrid[37], Harry et Ron se rendent dans la forêt interdite et y rencontrent Aragog, une Acromantule, que Hagrid avait été soupçonné cinquante ans plus tôt d'avoir libéré de la Chambre. Ils apprennent que le monstre n'était pas une araignée géante, mais une créature particulièrement redoutée par celles-ci.
24
+
25
+ Grâce aux recherches d'Hermione, Harry et Ron comprennent que le monstre de la chambre est un basilic[38]. Peu après, Ginny, la sœur de Ron, est capturée et emmenée dans la Chambre. Une inscription écrite avec du sang sur un mur de l'école le précise et menace même d'y laisser reposer son squelette à tout jamais[39]. Grâce aux recherches d'Hermione, et avec l'aide de Ron et de Mimi Geignarde, Harry découvre un passage dans les toilettes des filles, derrière l'un des lavabos, menant probablement à la Chambre. Il ouvre le passage en parlant fourchelang. Aussitôt, le lavabo bascule, dévoilant une plomberie suffisamment large pour permettre à un homme d'y glisser. Harry ouvre la porte d'entrée de la Chambre et y retrouve le corps inanimé de Ginny, ainsi que Tom Jedusor (ou plutôt une forme matérialisée de son souvenir, conservé par le biais de son journal). Jedusor avoue à Harry s'être servi de Ginny Weasley pour rouvrir la Chambre et libérer le monstre, par ses simples discussions avec elle. Il avoue également son véritable nom : Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort » (en anglais : Tom Marvolo Riddle, « I am Lord Voldemort »), et le fait qu'il soit le véritable héritier de Salazar Serpentard[41].
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27
+ Harry affronte le basilic libéré par Jedusor. Grâce à l'intervention du phénix de Dumbledore qui le guérit de ses blessures[42] et lui transmet l'épée de Gryffondor, il parvient à le vaincre et détruit le journal (et par conséquent le souvenir de Jedusor) avec l'un de ses crochets. La silhouette disparaît définitivement et Ginny reprend connaissance[43]. Le lecteur apprendra plus tard dans la saga que ce journal était l'un des Horcruxes de Voldemort.
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29
+ Quand Dumbledore reprend ses fonctions de directeur, il reçoit dans son bureau Lucius Malefoy, qui vient accompagné de son elfe Dobby, et l'accuse d'avoir voulu compromettre la carrière d'Arthur Weasley par le biais de sa fille Ginny Weasley, en cherchant à la rendre responsable des événements menaçant les enfants de moldus[44]. Harry comprend que Lucius Malefoy est le maître de Dobby et que ce dernier a tenté tout au long de l'année de le prévenir du danger. Par la ruse, Harry parvient à faire en sorte que Malefoy libère Dobby.
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31
+ Hagrid revient à Poudlard[45], innocenté et prêt à retrouver ses fonctions. Harry et Ron retrouvent également Hermione et les autres élèves ayant été pétrifiés, soignés par un philtre de mandragores.
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33
+ L'histoire commence chez les Dursley, au 4 Privet Drive, à Little Whinging, dans le Surrey. L'elfe Dobby apparaît dans la chambre de Harry, puis provoque un incident dans la cuisine, alors qu'un riche promoteur immobilier et sa femme sont invités pour dîner[50]. Vernon Dursley, pour punir Harry, l'enferme dans sa chambre avec l'interdiction de retourner à Poudlard. Ron et ses frères viennent le libérer en voiture volante.
34
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35
+ La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure J. K. Rowling a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[51]. Dans l'histoire, Little Whinging est un lieu ancré dans la bourgeoisie et très distinctement séparé du monde « sorcier » imaginé par l'auteure[51].
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37
+ Après avoir été libéré de chez les Dursley, Harry est conduit au Terrier, la maison de famille des Weasley. Il y retrouve Madame Weasley et fait la rencontre de Monsieur Weasley, un sorcier passionné par les objets moldus, travaillant au ministère de la Magie. Harry passe le restant de l'été chez eux. Il y déjeune en famille, s’entraîne au quidditch sur la colline avec Ron, Fred et George[52] et aide à « dégnomer » le jardin[53].
38
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39
+ La maison, imaginée dans un style Tudor par Stuart Craig[54], est située près du village fictif de Loutry Ste Chaspoule[55], localisé par J. K. Rowling quelque part dans le comté du Devon, au Sud-Ouest de l'Angleterre. Malgré l'apparence délabrée de la maison, Harry, qui ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec la maison de son oncle et sa tante où il a toujours résidé, juge à sa première visite que c'est la plus belle qu'il ait jamais vue[56]. La maison est très accueillante et douillette et l'ambiance y est animée.
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41
+ J. K. Rowling a souhaité créer un contraste fort entre la maison familiale des Weasley, chaleureuse et atypique, et celle austère et impersonnelle des Dursley où Harry a vécu caché jusqu'à ses onze ans[57]. Le Terrier représente la maison de famille par excellence. L'amour que Mrs Weasley porte à Harry et la nourriture à la fois abondante, saine et réconfortante qu'elle lui offre sans restriction sont des détails marquants du livre[57].
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43
+ Dans cet épisode, la partie de l'intrigue se déroulant au chemin de Traverse à Londres présente deux espaces principaux : l'allée des embrumes et la librairie Fleury et Bott.
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+ Harry se rend à la gare de King's Cross de Londres avec les Weasley afin de monter dans le Poudlard Express qui le ramènera à l'école. Lui et Ron sont les derniers à essayer de franchir la barrière pour se rendre sur le quai 9 ¾, mais pour une raison qu'ils ignorent, le passage vers la voie magique reste clos sur leur passage et ils se retrouvent coincés du côté moldu de la gare[15]. En dernier recours, ils décident donc de se rendre à Poudlard avec la voiture volante restée sur le parking.
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+ Comme pour le roman précédent de la série, il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un château situé dans les hautes-terres d'Écosse, où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
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+ Dans cet épisode, le héros découvre de nouvelles pièces du château, notamment la Chambre des secrets, la salle commune de Serpentard, les toilettes de Mimi Geignarde et le bureau de Dumbledore.
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+ L'histoire de la Chambre des secrets couvre environ onze mois, de fin juillet 1992 à mi-juin 1993[46]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne, en limitant les informations à ce que le personnage de Harry Potter sait, apprend et ressent. Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[65],[66] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[67].
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53
+ Dans cet épisode, le lecteur suit le cheminement évolutif du jeune héros en découvrant avec lui des capacités qu'il ignorait sur lui-même (comme celle de parler une autre langue sans s'en rendre compte). Tout au long de l'histoire, le lecteur est amené à éprouver lui aussi des doutes sur la véritable personnalité de Harry Potter (par l'éventualité d'une erreur de répartition) et sur son lien de parenté envisageable avec le sombre co-fondateur de Poudlard, Salazar Serpentard[23].
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55
+ Peu avant la rentrée, Harry et les Weasley se rendent à la librairie Fleury et Bott pour y acheter leurs nouveaux livres[68], et y rencontrent Drago Malefoy, ainsi que son père Lucius, avec qui Arthur Weasley a une altercation[60]. Au même moment, Lucius Malefoy touche aux livres de Ginny Weasley[69], jugeant avec orgueil de la qualité de ses volumes, et y glisse discrètement le journal de Jedusor dans les affaires de Ginny. Il condamne ainsi la fille d'Arthur Weasley à devenir l'instrument de Voldemort dans sa tentative de rouvrir la Chambre des secrets à Poudlard.
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57
+ À la fin de l’année, L'elfe Dobby essaie de faire comprendre à Harry par signes que le journal appartient à Malefoy, son maître. Harry se souvient alors de la manipulation des livres de Ginny par Malefoy à la librairie, du fait qu'il aurait très bien pu en dissimuler un de plus dans le chaudron qui les contenait, et également au fait que Dobby ait souhaité le mettre en garde dès le début de l’année. Il ne peut cependant pas prouver la complicité de Malefoy, mais les soupçons de Dumbledore à la fin de l'histoire permettent d'appuyer cette hypothèse[47].
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+ Il est révélé dans le sixième tome que Malefoy ignorait probablement la véritable nature du journal (en tant qu'horcruxe), ne souhaitant que servir ses propres intérêts en discréditant Arthur Weasley et en se débarrassant d'un objet fortement compromettant[70].
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+ Harry trouve dans les toilettes un journal intime appartenant à un certain T.E. Jedusor et découvre qu'il peut "dialoguer" avec son ancien propriétaire. En effet, lorsqu'il écrit quelque chose à l'intérieur, les mots disparaissent, comme aspirés par le papier, puis de nouveaux mots se forment à la place, d'un auteur mystérieux (que Harry devine comme étant Jedusor lui-même). Une forme étrange de communication s'amorce entre eux[71]. Harry apprend de Jedusor qu'une élève a été tuée cinquante ans plus tôt. Lorsque Harry demande l'identité de la personne ayant ouvert la Chambre durant ces années là, il est transporté par le biais du journal dans un souvenir datant d'un 13 juin[72] et découvre de ses propres yeux que le coupable n'était autre que Hagrid[32], à l'époque où il était élève et que Armando Dippet était le directeur de l'école[73]. Il découvre également que le monstre dont tout le monde parle serait vraisemblablement une araignée géante[74], libérée par Hagrid.
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+ En se rendant dans la forêt interdite, Harry et Ron rencontrent Aragog, l'araignée géante étant apparue dans le souvenir. En discutant avec lui, ils apprennent que Hagrid voulait seulement le protéger en le cachant dans un placard de l'école alors que tout le monde croyait qu'il était le monstre de la Chambre. La jeune fille tuée cinquante ans plus tôt aurait été découverte dans les toilettes, alors que l'araignée elle-même ne quittait jamais le placard où Hagrid la cachait.
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+ Lorsque Harry lui demande s'il connait l'identité du responsable, Aragog répond seulement que la créature vit dans le château et que c'est une créature très ancienne, crainte par les araignées[75]. Harry et Ron font alors le lien entre la première victime du monstre retrouvée dans les toilettes, et le fantôme qui les occupe encore à ce jour : Mimi Geignarde[76].
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+ Harry et Ron remarquent qu'Hermione, juste après son agression, tient dans sa main figée une page arrachée d'un livre[77] qu'elle a consulté à la bibliothèque. Le contenu de la page mentionne le basilic, une créature gigantesque pouvant vivre plusieurs centaines d'années, qui effraie les araignées et aurait le pouvoir de tuer d'un simple regard[38]. Hermione a ajouté à la main le mot « tuyau » et Harry comprend alors, tout comme Hermione, la nature du monstre de la Chambre des secrets. Parce qu'il s'agissait d'un serpent géant, Harry (qui est un Fourchelang) était effectivement le seul à pouvoir l'entendre murmurer à travers les murs, par lesquels il se déplaçait (grâce à la plomberie).
68
+ Les élèves avaient tous été pétrifiés, et non pas tués, parce qu'ils avaient croisé le regard du basilic par un intermédiaire[78] : le chat à travers une flaque d'eau sur le sol, le premier élève à travers son appareil photo, le second à travers le fantôme de Nick Quasi-Sans-Tête, et Hermione et l'élève de Serdaigle à travers le miroir retrouvé à côté d'elles. Harry déduit que le basilic utilise la plomberie pour aller et venir de la Chambre. Grâce à l'aide de Mimi Geignarde, il localise son entrée dans les toilettes des filles[79].
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70
+ En se rendant dans la Chambre pour y chercher Ginny Weasley, Harry rencontre Tom Jedusor, l'auteur du journal intime. En réalité, la silhouette que Harry aperçoit est un souvenir, matérialisé grâce aux pouvoirs de persuasion du journal[80]. Suivant les instructions de celui-ci, Ginny, envoûtée, aurait ouvert la Chambre des secrets[49]. Voldemort, dont le vrai nom est Tom Elvis Jedusor[40], anagramme de « Je suis Voldemort », est le véritable héritier de Salazar Serpentard[41], et a laissé une partie de son âme dans le journal pour que soit poursuivie la tâche entamée cinquante ans plus tôt : « débarrasser Poudlard des sang-de-bourbe ».
71
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72
+ Dans The Times, Deborah Loudon décrit La Chambre des secrets comme un livre pour enfants qui serait « relu à l'âge adulte » et souligne ses « passages forts, personnages engageants, excellentes blagues et message moral découlant naturellement de l'histoire »[81]. L'auteur fantastique Charles de Lint appuie ce point de vue et considère le deuxième livre de Harry Potter aussi bien que son prédécesseur, et comme un succès rare parmi les séries romanesques[82]. Thomas Wagner considère l'intrigue comme très semblable à celle du premier livre, basée sur la recherche d'une pièce secrète cachée sous l'école. Cependant, il apprécie la parodie des célébrités et de leurs fans par l'image de Gilderoy Lockhart et approuve la réponse au racisme faite par le livre[83]. Tammy Nezol trouve ce second roman plus inquiétant que le précédent, en particulier par le comportement téméraire de Harry et de ses amis après que Harry ait obtenu les informations de Dumbledore. Néanmoins, elle considère la deuxième histoire aussi agréable que la première[84].
73
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74
+ Mary B. Stuart estime que le conflit final contre Tom Jedusor est presque aussi effrayant que dans certaines œuvres de Stephen King, voire peut-être trop pour des enfants jeunes ou timides. Elle ajoute qu'il y a « assez de surprises et de détails imaginatifs pour remplir cinq livres moins bons que celui-ci ». Comme d'autres critiques, elle pense que le livre donnerait plaisir aux enfants et aux lecteurs adultes[85]. Selon Philip Nel, les études sont convenues que le livre était exceptionnel[86].
75
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76
+ En 2008, après la publication des sept romans de la série, Graeme Davis considère La Chambre des secrets comme étant le moins bon de la série et que la structure de l'intrigue ressemble beaucoup à celle de L'école des sorciers. Il décrit l'apparition du phénix comme le Deus ex machina. Selon lui, le livre n'explique pas comment Fumseck savait où trouver Harry, et le timing devait être très précis, car une intervention plus rapide de sa part aurait probablement empêché la bataille avec le basilic, tandis que son arrivée plus tardive aurait été fatale à Harry et Ginny[87].
77
+
78
+ Harry Potter et la Chambre des secrets a reçu plusieurs récompenses[88]. L'American Library Association a fait figurer le roman parmi ses 2000 livres pour enfants les plus notables[89], ainsi que parmi les meilleurs livres pour jeunes adultes[90]. En 1999, Booklist a nommé Harry Potter et la Chambre des secrets comme l'un des Choix d'éditeurs[91] et comme faisant partie du Top Dix des romans de fantasy pour la jeunesse[88]. Le Centre coopératif du livre pour enfants a fait du roman son choix de l'année 2000 dans la catégorie « fiction pour enfants »[92]. Le roman a également remporté le British Book Award du « livre pour enfant de l'année »[93] et a été présélectionné pour le Guardian Children's Award et Carnegie Award de 1998[88].
79
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80
+ Harry Potter et la Chambre des secrets, tout comme son prédécesseur, a remporté la médaille d'or du prix Nestlé Smarties Book en 1998 pour la tranche d'âges 9-11 ans[93]. Le Scottish Arts Council lui décerne en 1999 son premier prix du livre pour enfants[94] et le roman remporte également le prix Whitaker's Platinum en 2001[88],[95]. En 2003, le roman a été classé vingt-troisième sur l'enquête de la BBC, The Big Read[96].
81
+
82
+ La version cinématographique de Harry Potter et la Chambre des secrets, réalisée par l'américain Chris Columbus et écrite par Steve Kloves, a été diffusée en 2002. Il est devenu le troisième film à dépasser 600 millions de dollars au box-office mondial, après Titanic sorti en 1997, et Harry Potter à l'école des sorciers en 2001[97]. Le film a été nommé aux Saturn Award pour le meilleur film fantastique[97].
83
+
84
+ Selon Metacritic, le film a reçu des commentaires « généralement favorables » avec un score moyen de 63%[98], et Rotten Tomatoes lui attribue un score de 82%[99].
85
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86
+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du roman, a été développé pour sept plateformes différentes, et publié en 2002 par Electronic Arts.
87
+
88
+ « […] Strong plots, engaging characters, excellent jokes and a moral message which flows naturally from the story »
89
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90
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Roman principal
93
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94
+ Autour de l'adaptation
95
+
96
+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ L'école des sorciers (1997)
99
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100
+ La Chambre des secrets (1998)
101
+
102
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
103
+
104
+ La Coupe de feu (2000)
105
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106
+ L'Ordre du Phénix (2003)
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+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et la Coupe de feu (titre original : Harry Potter and the Goblet of Fire) est le quatrième tome de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 29 novembre 2000 en France.
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+ Juste avant d'assister à la coupe du Monde de Quidditch opposant les équipes d'Irlande et de Bulgarie, Harry Potter fait un rêve étrange dans lequel il est témoin du meurtre d'un vieux jardinier moldu par Voldemort, alors que le jardinier surprenait une conversation au sujet de Harry.
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+ Au camping de la coupe du Monde, juste après le match, des mangemorts font irruption en pleine nuit et provoquent la panique parmi les supporters, en faisant apparaître la Marque des Ténèbres dans le ciel, et annonçant le retour du mage noir.
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9
+ Harry passe le reste des vacances d'été au Terrier sous haute surveillance, et entame une nouvelle année à Poudlard, annoncée comme une véritable année de compétition. En effet, l'école accueille exceptionnellement un grand évènement : le Tournoi des Trois Sorciers. À cette occasion, Poudlard accueille également des délégations de deux autres écoles de magie : celles de Durmstrang et de Beauxbâtons. Contre toute attente, alors que les trois champions sont choisis par la Coupe de feu (Viktor Krum pour Durmstrang, Fleur Delacour pour Beauxbâtons et Cedric Diggory pour Poudlard), un deuxième champion de Poudlard est désigné, et il s'agit de Harry Potter.
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+ De mystérieux meurtres ont été perpétrés dans la maison des Jedusor il y a cinquante ans[1]. Franck Bryce, un vieil homme moldu qui continue à entretenir le jardin de la demeure, avait été accusé de ces meurtres[1] puis relâché faute de preuves. La maison des Jedusor, quant à elle, s'est dégradée par manque d'entretien. Un soir, Frank surprend une sinistre réunion entre Voldemort et Peter Pettigrow. Il est assassiné alors qu'il espionne Voldemort[1] et entend de vagues fragments d'informations. Harry se réveille après avoir vu la scène de l'assassinat dans son cauchemar et sa cicatrice le brûle. Il décide d'écrire une lettre à Sirius Black, son parrain, pour l’en avertir.
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+
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+ Les Dursley reçoivent une lettre de Mrs Weasley[2] qui invite Harry à rester au Terrier pour le reste des vacances et à assister à la finale de la Coupe du monde de Quidditch qui opposera l'Irlande à la Bulgarie. Les Weasley arrivent à Privet Drive en utilisant la Poudre de cheminette et ont la mauvaise surprise de rester bloqués dans la cheminée condamnée des Dursley. Mr Weasley fait exploser le mur qui ferme la cheminée[3] et charge Fred ou George d'escorter Harry jusqu'au Terrier par le Réseau de cheminées. Juste au moment où Harry disparaît, Dudley mange un bonbon magique laissé volontairement derrière par Fred[3] et sa langue enfle démesurément. Mr Weasley répare les dégâts tandis que l'oncle Vernon commence à leur jeter des objets à la figure[3].
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+ Au Terrier, la maison douillette de sa famille de cœur, Harry rencontre pour la première fois les aînés des enfants Weasley, Bill et Charlie. Mr Weasley est furieux contre les jumeaux Fred et George à cause de la farce faite au cousin de Harry. Il menace d'en parler à leur mère, mais lorsque celle-ci arrive dans la pièce, avec Ginny et Hermione Granger, il renonce à mettre sa menace à exécution car il sait que le sujet des plaisanteries des jumeaux est déjà suffisamment houleux avec son épouse. Dans l'une des chambres, Ron et Ginny expliquent à Harry ce que sont les Farces pour sorciers facétieux : des produits que les jumeaux ont conçu et qui sont destinés à être commercialisés[4]. Mrs Weasley a trouvé leurs bons de commande dans leur chambre et les a détruits, furieuse qu'ils n'aient pas obtenu autant de BUSE qu'elle l'aurait voulu et parce qu'ils ne souhaitent pas entrer au ministère de la Magie comme leur frère aîné Percy. Elle est convaincue qu'ils n'ont aucune ambition, alors que Fred et George ont déjà pour projet d'ouvrir leur propre boutique de farces et attrapes[4].
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+ Un matin d'été, Arthur Weasley emmène Harry, Hermione, les Weasley et les Diggory sur la colline de Têtafouine[5] et leur explique comment se servir d'un portoloin. Tous se regroupent ainsi autour d'une vieille botte, qui est alors le portoloin désigné pour se rendre directement à l'endroit où a lieu la finale de la Coupe du monde de Quidditch[5].
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19
+ Harry, Hermione et les deux familles arrivent au campement du tournoi et installent leurs tentes. Pendant une promenade avant le match, ils rencontrent Ludo Verpey (avec qui Fred et George font des paris sur le match), qui discutait avec Barty Croupton. L'excitation monte au fur et à mesure que l'heure du match approche. En s'installant dans le stade, Harry rencontre Winky (l'elfe de maison de Barty Croupton), les Malefoy et Mr Oblansk (le ministre bulgare de la magie). Le spectacle d'ouverture est réalisé par les mascottes irlandaises et bulgares. Il est suivi par la présentation des équipes et le match en lui-même. L'Irlande mène rapidement et gagne malgré les fautes répétées des joueurs bulgares et le fait que Viktor Krum, l'attrapeur bulgare, ait attrapé le Vif d'or (trop tôt). Fred et George ont gagné leur pari avec Verpey.
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21
+ Des Mangemorts font irruption au campement au milieu de la nuit et provoquent la panique[6], tandis que des sorciers du ministère tentent de les arrêter. Harry, Ron et Hermione se réfugient dans la forêt toute proche et rencontrent Drago Malefoy. Un peu plus tard, Harry se rend compte qu'il n'a plus sa baguette[6]. Ils croisent ensuite Verpey, entendent du bruit dans la forêt et aperçoivent la Marque des Ténèbres. Les sorciers du ministère arrivent au même instant, lancent des sortilèges de stupéfixion dans toutes les directions, atteignent l'elfe Winky qu'ils accusent alors d'avoir lancé la Marque des Ténèbres, bien qu'ils comprennent rapidement que cela soit improbable[6].
22
+
23
+ Harry, Hermione et les Weasley utilisent le Portoloin pour rentrer au Terrier et Harry parle de son rêve à Ron et Hermione. Le trio se prépare à partir pour commencer leur quatrième année à Poudlard. Mrs Weasley accompagne tout le monde à la gare en taxis moldus pour plus de sécurité[7]. Le trio retrouve dans le Poudlard Express de vieux amis et de vieux ennemis, notamment Drago Malefoy qui, par ses moqueries envers Ron, laisse sous-entendre la préparation d'un évènement majeur qui se déroulera à Poudlard : le Tournoi des Trois Sorciers[7].
24
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25
+ Le professeur Dumbledore annonce dès le banquet de début d'année qu'une nouvelle édition du Tournoi des Trois Sorciers va se dérouler cette année à Poudlard et que le professeur Maugrey Fol Œil sera le nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Au programme scolaire : recueillement de pus de Bubobulb en cours de botanique[8], découverte des Scroutts à pétard en soins aux créatures magiques avec Hagrid[8] et étude de l'astrologie en divination[8]. Un jour, Maugrey, après avoir vu Malefoy s'en prendre à Harry, le métamorphose en fouine[8] et le fait rebondir autour du hall d'entrée jusqu'à ce que le professeur McGonagall intervienne. Durant le premier cours de défense contre les forces du mal, Maugrey Fol Œil fait découvrir aux élèves les trois Sortilèges Impardonnables. Le premier est le sortilège de l’Impérium qui soumet la victime par la force à sa volonté, et le professeur leur fait même subir un exercice pratique[9] pour les entraîner à résister. Le deuxième est le sortilège Doloris : il inflige une douleur terrible à la personne qui le subit. Le dernier est l'Avada Kedavra, le sortilège de la mort. Il permet de tuer d'un éclair vert sans laisser de trace. Maugrey Fol Œil fait une démonstration de ces deux derniers sortilèges uniquement sur de grosses araignées qui lui servent de cobayes[10].
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27
+ Harry envoie un hibou à Sirius pour lui dire que tout va bien. En défense contre les forces du mal, seul Harry réussit à résister au sortilège de l’Impérium[9]. La quantité de devoirs s'accroît. En octobre[9], Poudlard accueille les délégations étrangères pour le Tournoi : L'institut Durmstrang et l'Académie de Magie de Beauxbâtons. Les élèves de Beauxbâtons arrivent en carrosse volant et ceux de Durmstrang en vaisseau maritime (qui émerge de la surface du lac[9]). Les élèves se rendent compte que Viktor Krum, l'attrapeur de l'équipe nationale de Quidditch de Bulgarie, fait partie de la délégation de Durmstrang. Des informations sont ensuite données sur le déroulement et le réglement du Tournoi des trois sorciers, qui dispose entre autres qu'aucun élève de moins de dix-sept ans n'est en droit de s'inscrire[11]. Fred et George fabriquent une potion de vieillissement mais échouent dans leur tentative de tromper la Coupe de feu[12]. Harry, Ron et Hermione rendent visite à Hagrid et découvrent qu'il est tombé sous le charme de Madame Maxime, la demi-géante et directrice de Beauxbâtons. Après la fête de Halloween, la Coupe de feu choisit les champions : Viktor Krum pour Durmstrang, Fleur Delacour pour Beauxbâtons, Cedric Diggory pour Poudlard, et un quatrième champion inattendu, Harry Potter[12]. Les juges du tournoi essaient de déterminer comment Harry a pu être sélectionné. Celui-ci n'a pas l'âge minimum pour participer et selon les règles et la tradition, la Coupe n'aurait dû sélectionner que trois sorciers. La décision de la coupe est souveraine et ils finissent donc par accepter ce fait. La majorité (y compris Ron[13]) pense que Harry a mis lui-même son nom dans la Coupe. Hermione essaie d'aider Harry et le persuade d'écrire à Sirius. Les autres maisons de Poudlard, y compris celle de Gryffondor, ne montrent plus aucune amitié envers Harry mais celui-ci trouve un autre réconfort auprès de Hagrid et de Sirius.
28
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29
+ On vient chercher Harry en cours de potions pour l'examen des baguettes avant le début des épreuves du tournoi. Il fait la rencontre de Rita Skeeter[14], une journaliste de la Gazette du Sorcier, qui médiatise l'événement. Rita Skeeter attise les tensions et les moqueries des élèves envers Harry et trouve même que Hermione Granger représente une petite amie idéale pour Harry[15]. Hermione échoue dans sa tentative de réconcilier ses deux meilleurs amis. Pour se changer les idées, Harry se cache sous sa cape d'invisibilité pour accompagner Hermione à Pré-au-Lard, mais se rend compte que Maugrey parvient à le voir à travers la cape[15]. Au pub des Trois Balais, Hagrid demande à Harry de venir le voir à minuit. Il lui révèle alors que la première tâche consistera à affronter un dragon[13]. Sirius donne quelques avertissements à Harry lorsqu'il communique avec lui par la cheminée de la salle commune de Gryffondor.
30
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31
+ Harry, avec l'aide d'Hermione, tente sans succès de trouver un sort utilisable contre les dragons. Par fair-play, il prévient Cedric Diggory de ce qui les attend. Maugrey donne alors un indice supplémentaire à Harry[16] et Hermione l'aide à produire un sortilège d'attraction pour faire venir son balais jusqu'à lui le jour de l'épreuve et pouvoir esquiver le dragon. Chaque champion réussit l'épreuve, qui consiste à récupérer un œuf d'or gardé par chaque créature, mais Harry est le plus rapide[16]. Ron et Harry se réconcilient et Verpey annonce aux champions que l'indice pour la deuxième tâche se trouve dans l’œuf doré qu'ils ont chacun récupéré. Une fête surprise est organisée pour Harry dans la salle commune de Gryffondor. Il y ouvre l’œuf mais le son qui en ressort est inintelligible. En cours de soins aux créatures magiques, les Scroutts à pétard refusent d'hiberner et Rita Skeeter prend rendez-vous avec Hagrid pour une interview.
32
+
33
+ Le bal de Noël est annoncé et Harry apprend qu'il est censé avoir une partenaire pour ouvrir le bal avec les autres champions. Harry essaie de trouver le courage d'inviter Cho Chang, l'attrapeuse de l'équipe de Serdaigle, mais elle est déjà retenue par Cedric Diggory. Finalement, Harry invite Parvati Patil. Lors du bal, les émotions sont exacerbées et Ron se met en colère contre Hermione pour avoir accepté l'invitation de Viktor Krum[17]. Rita Skeeter publie un article diffamatoire sur Hagrid. Celui-ci préfère alors démissionner[18] et se fait remplacer momentanément à son poste d'enseignant. Harry, Ron et Hermione essaient sans succès de lui rendre visite. Ils rencontrent Ludo Verpey à Pré-au-Lard. Verpey propose son aide pour gagner le tournoi à Harry mais celui-ci refuse. Le trio retrouve Dumbledore chez Hagrid et ils convainquent ensemble Hagrid de reprendre le travail. Harry, suivant le conseil de Cédric, tente de résoudre l'énigme de l’œuf dans la salle de bain des préfets avec l'aide de Mimi Geignarde. Il voit alors Croupton sur la carte du maraudeur et en essayant de le retrouver sous sa cape d'invisibilité, se coince le pied dans une marche d'escalier. Severus Rogue, qui fait sa ronde dans les couloirs, devine sa présence mais n'a pas le temps de le trouver car Maugrey lui vient en aide et parvient à éloigner Rogue[19]. Maugrey souhaite néanmoins lui emprunter sa carte et Harry accepte de la lui prêter.
34
+
35
+ Harry, Ron et Hermione discutent de la situation durant le cours de sortilèges et réfléchissent à des solutions pour la deuxième tâche du tournoi. Hagrid reprend son poste. Harry continue de rechercher des sorts pendant la nuit précédant l'épreuve et est réveillé par Dobby qui lui donne de la branchiflore pour qu'il puisse respirer sous l'eau[20]. Harry réalise alors qu'il doit plonger dans les profondeurs du lac de Poudlard pour reprendre aux Êtres de l'eau ce qui lui a été pris, à lui comme à chaque champion. Après avoir avalé la branchiflore, Harry évolue très facilement sous l'eau et sauve Ron. Ne voyant pas apparaître Fleur Delacour, il sauve également la sœur de celle-ci[20]. Il se retrouve au coude à coude avec Krum en termes de points. Ron devient une célébrité, Skeeter écrit un article sur la prétendue vie amoureuse entre Harry et Hermione que le professeur Rogue se fait un plaisir de lire à haute voix devant toute la classe[21]. Un peu plus tard, Harry surprend une conversation entre Rogue et Igor Karkaroff, le directeur de Durmstrang, au sujet de la marque des ténèbres et de Voldemort[21]. Harry, Ron et Hermione rencontrent Sirius à l'écart de Pré-au-Lard et apprennent que le fils de Barty Croupton est apparemment mort durant un séjour à Azkaban[21], la prison des sorciers d'Angleterre.
36
+
37
+ Harry, Ron et Hermione se rendent aux cuisines et Hermione est bouleversée par la situation de l'elfe Winky qui, comme tous les elfes de maison, travaille sans le moindre salaire, mais qui de plus, semble visiblement déprimée. Elle s'engage pour le « Front de Libération des Elfes de Maison ». Harry envoie de la nourriture par hibou à Sirius et Hermione reçoit des lettres de menace. Hagrid fait étudier les Niffleurs en classe de soins aux créatures magiques. Harry apprend qu'un labyrinthe attend les champions pour la troisième tâche. Viktor Krum interroge Harry sur la nature de ses relations avec Hermione, tandis que Croupton apparaît subitement, ensanglanté, l'allure désordonnée et s'exprimant de manière incohérente[22]. Harry quitte Krum pour aller chercher Dumbledore et le prévenir mais pendant ce temps, Croupton semble avoir attaqué Krum et s'être enfui[22]. Harry se prépare pour la troisième tâche et rêve de Voldemort durant cours de divination[23]. Il préfère parler de son rêve au professeur Dumbledore. Harry, seul dans le bureau du directeur en l’attendant, voit des fragments de souvenirs du vieil homme dans la Pensine laissée en évidence : Igor Karkaroff donnant des éléments de preuves contre les Mangemorts devant un tribunal[24] et la condamnation de Bartemius Croupton Junior à Azkaban[24]. Dumbledore revient dans le bureau et extirpe Harry de ses souvenirs. Harry raconte alors son rêve à Dumbledore qui spécule sur sa signification.
38
+
39
+ Rita Skeeter écrit un autre article sur Harry. Hermione, de son côté, comprend comment la journaliste a obtenu toutes ses informations et décide de la piéger. Tout le monde se rassemble pour assister à la troisième et ultime tâche du tournoi. Les quatre champions entrent dans le labyrinthe où des épreuves les attendent avant de pouvoir trouver le trophée placé en son centre. Fleur Delacour crie soudainement[25] et Viktor Krum semble s'attaquer à Cedric Diggory[25]. Harry résout l'énigme d'un sphinx[25] mais est ensuite attaqué par une araignée géante. Harry et Cedric, arrivés tout près du trophée, se mettent d'accord pour le saisir en même temps, ce qui ferait d'eux les gagnants ex æquo.
40
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41
+ Il se trouve que la coupe est en réalité un Portoloin ensorcelé qui transporte Harry et Cedric dans un cimetière[26]. Peter Pettigrow apparaît et prépare une potion. Les évènements s'enchainent alors très rapidement. Cedric se fait tuer[26]. Harry est ligoté sur une pierre tombale en marbre par Pettigrow sous les ordres d'une voix aiguë et glacée qui provient d'une chose informe que tient Pettigrow dans ses bras. Le serviteur récupère les ossements présents sous la pierre tombale où est ligoté Harry pour les verser dans la préparation, puis tranche ensuite sa propre main comme ingrédient supplémentaire. Enfin, il entaille Harry au bras avec un couteau afin de recueillir quelques gouttes de son sang, qu'il verse dans la potion pour achever le rituel[26]. La potion se façonne et prend une forme humaine avec un visage maléfique aux yeux rouges et aux narines semblables à celles d'un serpent. Harry assiste impuissant à la renaissance de Lord Voldemort[26].
42
+
43
+ Voldemort explique à Harry qu'ils se trouvent dans le village où habitaient ses parents et que Harry est ligoté au-dessus de la tombe de son père. Il lui précise qu'il est né d'une mère sorcière et d'un père moldu et que celui-ci a quitté la mère de Voldemort lorsqu'elle lui a avoué sa vraie nature. La mère de Voldemort est morte en lui donnant la vie[27]. On apprend que Voldemort a grandi dans un orphelinat et qu'il a tué son père pour se venger.
44
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45
+ Les Mangemorts, dont Lucius Malefoy, sont convoqués et arrivent en transplanant. Voldemort les châtie et leur reproche pour certains d'entre eux de l'avoir abandonné, le croyant mort alors qu'il avait été réduit à un esprit errant pendant treize ans à la suite de la tentative d'assassinat de Harry étant bébé. Il leur révèle ses plans et leur explique également comment il est revenu à la vie. Il était réduit à moins qu'un esprit ou qu'un fantôme et avait survécu en prenant possession du corps des autres depuis que la mère de Harry s'était sacrifiée pour sauver son fils[27]. Il est parvenu, grâce à Pettigrow, à piéger Bertha Jorkins, une employée du ministère de la Magie (donc seul Sirius Black semblait soucieux de la mystérieuse disparition en début d'année[21]), et à lui soutirer des informations essentielles sur l'organisation du Tournoi des Trois Sorciers[27].
46
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+ Après son discours, Voldemort libère Harry et le défie en duel par simple jeu[28]. Il finit par lui lancer le sortilège de l'Avada Kedavra tandis que Harry, au même moment, se défend en lançant le sortilège de désarmement. Les deux sorts, émanant des deux baguettes jumelles, se percutent en plein air et une puissante lumière jaillit de la collision. Des formes humaines et transparentes sortent de la lumière (phénomène du Priori Incantatum[28]), sous le regard étonné de toutes les personnes présentes : il s'agit des anciennes victimes du Seigneur des Ténèbres, dont Cedric Diggory, Franck Bryce (le jardinier moldu), Bertha Jorkins et enfin, les parents de Harry (James et Lily Potter). La baguette de Harry, qui contient la même plume de phénix que celle de Voldemort, oblige celle du mage noir à régurgiter les sortilèges qu'elle a jetés en remontant le temps[29]. Les fantômes ainsi réapparus soutiennent Harry et l'encouragent à ne pas perdre espoir. Le fantôme de Cedric Diggory lui demande de ramener son corps auprès de ses parents à Poudlard. Harry, au signal de ses parents, brise le lien des baguettes d'un geste vif au moment même où les fantômes encerclent Voldemort pour permettre à Harry de rester invisible durant quelques secondes avant de disparaître[28]. Harry court et rejoint le cadavre de son camarade. Les Mangemorts tentent en vain de le stupéfixer. Alors que Voldemort n'est plus qu'à quelques mètres de lui, Harry lance un sort d'attraction sur le Portoloin et s'échappe de justesse.
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+ De retour à Poudlard, Harry est profondément choqué et refuse de lâcher le corps de Cedric lorsque Dumbledore le rejoint et tente de le réconforter. Maugrey le prend en charge et l'emmène à l'écart de la foule qui s'est regroupée autour du cadavre. Harry lui raconte ce qui s'est produit mais Maugrey ne semble pas surpris. Harry comprend rapidement que c'est en réalité le professeur qui a mis son nom dans la Coupe de feu[30]. Dumbledore, McGonagall et Rogue rejoignent Harry à temps pour empêcher Maugrey de le tuer. Dumbledore charge McGonagall d'aller chercher Sirius Black et Rogue d'aller chercher du Veritaserum. Il ouvre ensuite la malle aux sept serrures de l'usurpateur et trouve le véritable Alastor Maugrey dans une fosse[30]. Comme l'effet du Polynectar se dissipe, le faux Maugrey dévoile sa véritable identité : il s'agit du fils présumé mort de Mr Croupton, Bartemius Croupton Junior[30]. Toute l'histoire est éclaircie grâce au Veritaserum apporté par Rogue.
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+ Harry raconte les détails de ce qui s'est produit à Dumbledore et Sirius, puis est envoyé chez Madame Pomfresh, l'infirmière. Cornelius Fudge, le ministre de la magie, se dispute avec Dumbledore et refuse de croire que Voldemort est revenu. Par conséquent, il refuse de prendre les mesures nécessaires. Fudge, qui considère le fils Croupton comme fou et dangereux, décide de l'interroger, accompagné de deux détraqueurs qui aspirent alors son âme, ce qui empêche le mangemort de témoigner du retour de Voldemort[29]. La fin de l'année approche. Durant le discours du grand banquet, Dumbledore évoque la mort de Cedric et met en garde les élèves contre le retour de Voldemort. Durant le trajet de retour à Londres, Hermione révèle qu'elle a capturé Rita Skeeter dans un bocal (sous une forme de scarabée). Hermione a découvert que la journaliste fouineuse était un Animagus non déclaré[31]. Harry donne la somme d'argent remportée par sa victoire au tournoi à Fred et George pour leur permettre de financer leur boutique de farces et attrapes. Voldemort est de retour et Hagrid déclare solennellement qu'il faudra se préparer à l'affronter réellement.
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+ On relève dès le début du livre l'influence d'Edgar Allan Poe[réf. nécessaire] : la maison « des Jeux du sort » et l'atmosphère qui y règne font songer à une autre demeure délabrée, la Maison Usher :
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+ « (...) j'étais passé seul, à dos de cheval, par un sentier du pays singulièrement sinistre, et à la longue je me trouvais, pendant que les ombres du soir descendaient, à portée de vue de la mélancolique Maison des Usher. Je ne sais pas comment cela eut lieu - mais, dès le premier coup d'œil sur l'édifice, une sensation d'obscurité insupportable envahit mon esprit. »
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+ — La Chute de la maison Usher, Poe.
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+ On peut trouver dans le tome quelques indices de caricature sociale. Hermione veut créer le Front de Libération des Elfes de maison, et la journaliste Rita Skeeter rédige des articles mensongers pour faire vendre La Gazette du Sorcier.
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+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Roman principal
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+ J. K. Rowling (trad. de l'anglais), Harry Potter et la Coupe de feu, Paris, Gallimard, 2001, 768 p. (ISBN 2-07-054351-X).
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+ Liés à l'intrigue de La Coupe de feu :
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+ Personnages : Alastor Maugrey • Cedric Diggory • Peter Pettigrow • Barty Croupton • Bartemius Croupton Junior • Rita Skeeter • Viktor Krum • Fleur Delacour • Ludo Verpey • Madame Maxime • Igor Karkaroff • Bertha Jorkins • Mangemorts
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+ Lieux : Institut Durmstrang • Académie de Magie de Beauxbâtons • prison d'Azkaban • cimetière de Little Angleton • pub des Trois Balais • Le Terrier • Salle de bain des préfets • Ministère de la Magie
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+ Événements : Coupe du monde de Quidditch • Tournoi des Trois Sorciers • Bal de Noël
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+ Objets : Coupe de feu • carte du maraudeur • Portoloin
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+ Sortilèges : Sortilèges Impardonnables • Imperium • Doloris • Avada Kedavra • Priori Incantatum
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+ Créatures : Magyar à pointes • Branchiflore • détraqueur • Animagus
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+ Autour du roman :
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ L'école des sorciers (1997)
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+ La Chambre des secrets (1998)
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87
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
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89
+ La Coupe de feu (2000)
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+ L'Ordre du Phénix (2003)
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+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et la Coupe de feu (titre original : Harry Potter and the Goblet of Fire) est le quatrième tome de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 29 novembre 2000 en France.
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+ Juste avant d'assister à la coupe du Monde de Quidditch opposant les équipes d'Irlande et de Bulgarie, Harry Potter fait un rêve étrange dans lequel il est témoin du meurtre d'un vieux jardinier moldu par Voldemort, alors que le jardinier surprenait une conversation au sujet de Harry.
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+ Au camping de la coupe du Monde, juste après le match, des mangemorts font irruption en pleine nuit et provoquent la panique parmi les supporters, en faisant apparaître la Marque des Ténèbres dans le ciel, et annonçant le retour du mage noir.
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+ Harry passe le reste des vacances d'été au Terrier sous haute surveillance, et entame une nouvelle année à Poudlard, annoncée comme une véritable année de compétition. En effet, l'école accueille exceptionnellement un grand évènement : le Tournoi des Trois Sorciers. À cette occasion, Poudlard accueille également des délégations de deux autres écoles de magie : celles de Durmstrang et de Beauxbâtons. Contre toute attente, alors que les trois champions sont choisis par la Coupe de feu (Viktor Krum pour Durmstrang, Fleur Delacour pour Beauxbâtons et Cedric Diggory pour Poudlard), un deuxième champion de Poudlard est désigné, et il s'agit de Harry Potter.
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+ De mystérieux meurtres ont été perpétrés dans la maison des Jedusor il y a cinquante ans[1]. Franck Bryce, un vieil homme moldu qui continue à entretenir le jardin de la demeure, avait été accusé de ces meurtres[1] puis relâché faute de preuves. La maison des Jedusor, quant à elle, s'est dégradée par manque d'entretien. Un soir, Frank surprend une sinistre réunion entre Voldemort et Peter Pettigrow. Il est assassiné alors qu'il espionne Voldemort[1] et entend de vagues fragments d'informations. Harry se réveille après avoir vu la scène de l'assassinat dans son cauchemar et sa cicatrice le brûle. Il décide d'écrire une lettre à Sirius Black, son parrain, pour l’en avertir.
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+ Les Dursley reçoivent une lettre de Mrs Weasley[2] qui invite Harry à rester au Terrier pour le reste des vacances et à assister à la finale de la Coupe du monde de Quidditch qui opposera l'Irlande à la Bulgarie. Les Weasley arrivent à Privet Drive en utilisant la Poudre de cheminette et ont la mauvaise surprise de rester bloqués dans la cheminée condamnée des Dursley. Mr Weasley fait exploser le mur qui ferme la cheminée[3] et charge Fred ou George d'escorter Harry jusqu'au Terrier par le Réseau de cheminées. Juste au moment où Harry disparaît, Dudley mange un bonbon magique laissé volontairement derrière par Fred[3] et sa langue enfle démesurément. Mr Weasley répare les dégâts tandis que l'oncle Vernon commence à leur jeter des objets à la figure[3].
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+ Au Terrier, la maison douillette de sa famille de cœur, Harry rencontre pour la première fois les aînés des enfants Weasley, Bill et Charlie. Mr Weasley est furieux contre les jumeaux Fred et George à cause de la farce faite au cousin de Harry. Il menace d'en parler à leur mère, mais lorsque celle-ci arrive dans la pièce, avec Ginny et Hermione Granger, il renonce à mettre sa menace à exécution car il sait que le sujet des plaisanteries des jumeaux est déjà suffisamment houleux avec son épouse. Dans l'une des chambres, Ron et Ginny expliquent à Harry ce que sont les Farces pour sorciers facétieux : des produits que les jumeaux ont conçu et qui sont destinés à être commercialisés[4]. Mrs Weasley a trouvé leurs bons de commande dans leur chambre et les a détruits, furieuse qu'ils n'aient pas obtenu autant de BUSE qu'elle l'aurait voulu et parce qu'ils ne souhaitent pas entrer au ministère de la Magie comme leur frère aîné Percy. Elle est convaincue qu'ils n'ont aucune ambition, alors que Fred et George ont déjà pour projet d'ouvrir leur propre boutique de farces et attrapes[4].
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+ Un matin d'été, Arthur Weasley emmène Harry, Hermione, les Weasley et les Diggory sur la colline de Têtafouine[5] et leur explique comment se servir d'un portoloin. Tous se regroupent ainsi autour d'une vieille botte, qui est alors le portoloin désigné pour se rendre directement à l'endroit où a lieu la finale de la Coupe du monde de Quidditch[5].
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+ Harry, Hermione et les deux familles arrivent au campement du tournoi et installent leurs tentes. Pendant une promenade avant le match, ils rencontrent Ludo Verpey (avec qui Fred et George font des paris sur le match), qui discutait avec Barty Croupton. L'excitation monte au fur et à mesure que l'heure du match approche. En s'installant dans le stade, Harry rencontre Winky (l'elfe de maison de Barty Croupton), les Malefoy et Mr Oblansk (le ministre bulgare de la magie). Le spectacle d'ouverture est réalisé par les mascottes irlandaises et bulgares. Il est suivi par la présentation des équipes et le match en lui-même. L'Irlande mène rapidement et gagne malgré les fautes répétées des joueurs bulgares et le fait que Viktor Krum, l'attrapeur bulgare, ait attrapé le Vif d'or (trop tôt). Fred et George ont gagné leur pari avec Verpey.
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+ Des Mangemorts font irruption au campement au milieu de la nuit et provoquent la panique[6], tandis que des sorciers du ministère tentent de les arrêter. Harry, Ron et Hermione se réfugient dans la forêt toute proche et rencontrent Drago Malefoy. Un peu plus tard, Harry se rend compte qu'il n'a plus sa baguette[6]. Ils croisent ensuite Verpey, entendent du bruit dans la forêt et aperçoivent la Marque des Ténèbres. Les sorciers du ministère arrivent au même instant, lancent des sortilèges de stupéfixion dans toutes les directions, atteignent l'elfe Winky qu'ils accusent alors d'avoir lancé la Marque des Ténèbres, bien qu'ils comprennent rapidement que cela soit improbable[6].
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+ Harry, Hermione et les Weasley utilisent le Portoloin pour rentrer au Terrier et Harry parle de son rêve à Ron et Hermione. Le trio se prépare à partir pour commencer leur quatrième année à Poudlard. Mrs Weasley accompagne tout le monde à la gare en taxis moldus pour plus de sécurité[7]. Le trio retrouve dans le Poudlard Express de vieux amis et de vieux ennemis, notamment Drago Malefoy qui, par ses moqueries envers Ron, laisse sous-entendre la préparation d'un évènement majeur qui se déroulera à Poudlard : le Tournoi des Trois Sorciers[7].
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+ Le professeur Dumbledore annonce dès le banquet de début d'année qu'une nouvelle édition du Tournoi des Trois Sorciers va se dérouler cette année à Poudlard et que le professeur Maugrey Fol Œil sera le nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Au programme scolaire : recueillement de pus de Bubobulb en cours de botanique[8], découverte des Scroutts à pétard en soins aux créatures magiques avec Hagrid[8] et étude de l'astrologie en divination[8]. Un jour, Maugrey, après avoir vu Malefoy s'en prendre à Harry, le métamorphose en fouine[8] et le fait rebondir autour du hall d'entrée jusqu'à ce que le professeur McGonagall intervienne. Durant le premier cours de défense contre les forces du mal, Maugrey Fol Œil fait découvrir aux élèves les trois Sortilèges Impardonnables. Le premier est le sortilège de l’Impérium qui soumet la victime par la force à sa volonté, et le professeur leur fait même subir un exercice pratique[9] pour les entraîner à résister. Le deuxième est le sortilège Doloris : il inflige une douleur terrible à la personne qui le subit. Le dernier est l'Avada Kedavra, le sortilège de la mort. Il permet de tuer d'un éclair vert sans laisser de trace. Maugrey Fol Œil fait une démonstration de ces deux derniers sortilèges uniquement sur de grosses araignées qui lui servent de cobayes[10].
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+ Harry envoie un hibou à Sirius pour lui dire que tout va bien. En défense contre les forces du mal, seul Harry réussit à résister au sortilège de l’Impérium[9]. La quantité de devoirs s'accroît. En octobre[9], Poudlard accueille les délégations étrangères pour le Tournoi : L'institut Durmstrang et l'Académie de Magie de Beauxbâtons. Les élèves de Beauxbâtons arrivent en carrosse volant et ceux de Durmstrang en vaisseau maritime (qui émerge de la surface du lac[9]). Les élèves se rendent compte que Viktor Krum, l'attrapeur de l'équipe nationale de Quidditch de Bulgarie, fait partie de la délégation de Durmstrang. Des informations sont ensuite données sur le déroulement et le réglement du Tournoi des trois sorciers, qui dispose entre autres qu'aucun élève de moins de dix-sept ans n'est en droit de s'inscrire[11]. Fred et George fabriquent une potion de vieillissement mais échouent dans leur tentative de tromper la Coupe de feu[12]. Harry, Ron et Hermione rendent visite à Hagrid et découvrent qu'il est tombé sous le charme de Madame Maxime, la demi-géante et directrice de Beauxbâtons. Après la fête de Halloween, la Coupe de feu choisit les champions : Viktor Krum pour Durmstrang, Fleur Delacour pour Beauxbâtons, Cedric Diggory pour Poudlard, et un quatrième champion inattendu, Harry Potter[12]. Les juges du tournoi essaient de déterminer comment Harry a pu être sélectionné. Celui-ci n'a pas l'âge minimum pour participer et selon les règles et la tradition, la Coupe n'aurait dû sélectionner que trois sorciers. La décision de la coupe est souveraine et ils finissent donc par accepter ce fait. La majorité (y compris Ron[13]) pense que Harry a mis lui-même son nom dans la Coupe. Hermione essaie d'aider Harry et le persuade d'écrire à Sirius. Les autres maisons de Poudlard, y compris celle de Gryffondor, ne montrent plus aucune amitié envers Harry mais celui-ci trouve un autre réconfort auprès de Hagrid et de Sirius.
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+ On vient chercher Harry en cours de potions pour l'examen des baguettes avant le début des épreuves du tournoi. Il fait la rencontre de Rita Skeeter[14], une journaliste de la Gazette du Sorcier, qui médiatise l'événement. Rita Skeeter attise les tensions et les moqueries des élèves envers Harry et trouve même que Hermione Granger représente une petite amie idéale pour Harry[15]. Hermione échoue dans sa tentative de réconcilier ses deux meilleurs amis. Pour se changer les idées, Harry se cache sous sa cape d'invisibilité pour accompagner Hermione à Pré-au-Lard, mais se rend compte que Maugrey parvient à le voir à travers la cape[15]. Au pub des Trois Balais, Hagrid demande à Harry de venir le voir à minuit. Il lui révèle alors que la première tâche consistera à affronter un dragon[13]. Sirius donne quelques avertissements à Harry lorsqu'il communique avec lui par la cheminée de la salle commune de Gryffondor.
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+ Harry, avec l'aide d'Hermione, tente sans succès de trouver un sort utilisable contre les dragons. Par fair-play, il prévient Cedric Diggory de ce qui les attend. Maugrey donne alors un indice supplémentaire à Harry[16] et Hermione l'aide à produire un sortilège d'attraction pour faire venir son balais jusqu'à lui le jour de l'épreuve et pouvoir esquiver le dragon. Chaque champion réussit l'épreuve, qui consiste à récupérer un œuf d'or gardé par chaque créature, mais Harry est le plus rapide[16]. Ron et Harry se réconcilient et Verpey annonce aux champions que l'indice pour la deuxième tâche se trouve dans l’œuf doré qu'ils ont chacun récupéré. Une fête surprise est organisée pour Harry dans la salle commune de Gryffondor. Il y ouvre l’œuf mais le son qui en ressort est inintelligible. En cours de soins aux créatures magiques, les Scroutts à pétard refusent d'hiberner et Rita Skeeter prend rendez-vous avec Hagrid pour une interview.
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+ Le bal de Noël est annoncé et Harry apprend qu'il est censé avoir une partenaire pour ouvrir le bal avec les autres champions. Harry essaie de trouver le courage d'inviter Cho Chang, l'attrapeuse de l'équipe de Serdaigle, mais elle est déjà retenue par Cedric Diggory. Finalement, Harry invite Parvati Patil. Lors du bal, les émotions sont exacerbées et Ron se met en colère contre Hermione pour avoir accepté l'invitation de Viktor Krum[17]. Rita Skeeter publie un article diffamatoire sur Hagrid. Celui-ci préfère alors démissionner[18] et se fait remplacer momentanément à son poste d'enseignant. Harry, Ron et Hermione essaient sans succès de lui rendre visite. Ils rencontrent Ludo Verpey à Pré-au-Lard. Verpey propose son aide pour gagner le tournoi à Harry mais celui-ci refuse. Le trio retrouve Dumbledore chez Hagrid et ils convainquent ensemble Hagrid de reprendre le travail. Harry, suivant le conseil de Cédric, tente de résoudre l'énigme de l’œuf dans la salle de bain des préfets avec l'aide de Mimi Geignarde. Il voit alors Croupton sur la carte du maraudeur et en essayant de le retrouver sous sa cape d'invisibilité, se coince le pied dans une marche d'escalier. Severus Rogue, qui fait sa ronde dans les couloirs, devine sa présence mais n'a pas le temps de le trouver car Maugrey lui vient en aide et parvient à éloigner Rogue[19]. Maugrey souhaite néanmoins lui emprunter sa carte et Harry accepte de la lui prêter.
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+ Harry, Ron et Hermione discutent de la situation durant le cours de sortilèges et réfléchissent à des solutions pour la deuxième tâche du tournoi. Hagrid reprend son poste. Harry continue de rechercher des sorts pendant la nuit précédant l'épreuve et est réveillé par Dobby qui lui donne de la branchiflore pour qu'il puisse respirer sous l'eau[20]. Harry réalise alors qu'il doit plonger dans les profondeurs du lac de Poudlard pour reprendre aux Êtres de l'eau ce qui lui a été pris, à lui comme à chaque champion. Après avoir avalé la branchiflore, Harry évolue très facilement sous l'eau et sauve Ron. Ne voyant pas apparaître Fleur Delacour, il sauve également la sœur de celle-ci[20]. Il se retrouve au coude à coude avec Krum en termes de points. Ron devient une célébrité, Skeeter écrit un article sur la prétendue vie amoureuse entre Harry et Hermione que le professeur Rogue se fait un plaisir de lire à haute voix devant toute la classe[21]. Un peu plus tard, Harry surprend une conversation entre Rogue et Igor Karkaroff, le directeur de Durmstrang, au sujet de la marque des ténèbres et de Voldemort[21]. Harry, Ron et Hermione rencontrent Sirius à l'écart de Pré-au-Lard et apprennent que le fils de Barty Croupton est apparemment mort durant un séjour à Azkaban[21], la prison des sorciers d'Angleterre.
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+ Harry, Ron et Hermione se rendent aux cuisines et Hermione est bouleversée par la situation de l'elfe Winky qui, comme tous les elfes de maison, travaille sans le moindre salaire, mais qui de plus, semble visiblement déprimée. Elle s'engage pour le « Front de Libération des Elfes de Maison ». Harry envoie de la nourriture par hibou à Sirius et Hermione reçoit des lettres de menace. Hagrid fait étudier les Niffleurs en classe de soins aux créatures magiques. Harry apprend qu'un labyrinthe attend les champions pour la troisième tâche. Viktor Krum interroge Harry sur la nature de ses relations avec Hermione, tandis que Croupton apparaît subitement, ensanglanté, l'allure désordonnée et s'exprimant de manière incohérente[22]. Harry quitte Krum pour aller chercher Dumbledore et le prévenir mais pendant ce temps, Croupton semble avoir attaqué Krum et s'être enfui[22]. Harry se prépare pour la troisième tâche et rêve de Voldemort durant cours de divination[23]. Il préfère parler de son rêve au professeur Dumbledore. Harry, seul dans le bureau du directeur en l’attendant, voit des fragments de souvenirs du vieil homme dans la Pensine laissée en évidence : Igor Karkaroff donnant des éléments de preuves contre les Mangemorts devant un tribunal[24] et la condamnation de Bartemius Croupton Junior à Azkaban[24]. Dumbledore revient dans le bureau et extirpe Harry de ses souvenirs. Harry raconte alors son rêve à Dumbledore qui spécule sur sa signification.
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+ Rita Skeeter écrit un autre article sur Harry. Hermione, de son côté, comprend comment la journaliste a obtenu toutes ses informations et décide de la piéger. Tout le monde se rassemble pour assister à la troisième et ultime tâche du tournoi. Les quatre champions entrent dans le labyrinthe où des épreuves les attendent avant de pouvoir trouver le trophée placé en son centre. Fleur Delacour crie soudainement[25] et Viktor Krum semble s'attaquer à Cedric Diggory[25]. Harry résout l'énigme d'un sphinx[25] mais est ensuite attaqué par une araignée géante. Harry et Cedric, arrivés tout près du trophée, se mettent d'accord pour le saisir en même temps, ce qui ferait d'eux les gagnants ex æquo.
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+ Il se trouve que la coupe est en réalité un Portoloin ensorcelé qui transporte Harry et Cedric dans un cimetière[26]. Peter Pettigrow apparaît et prépare une potion. Les évènements s'enchainent alors très rapidement. Cedric se fait tuer[26]. Harry est ligoté sur une pierre tombale en marbre par Pettigrow sous les ordres d'une voix aiguë et glacée qui provient d'une chose informe que tient Pettigrow dans ses bras. Le serviteur récupère les ossements présents sous la pierre tombale où est ligoté Harry pour les verser dans la préparation, puis tranche ensuite sa propre main comme ingrédient supplémentaire. Enfin, il entaille Harry au bras avec un couteau afin de recueillir quelques gouttes de son sang, qu'il verse dans la potion pour achever le rituel[26]. La potion se façonne et prend une forme humaine avec un visage maléfique aux yeux rouges et aux narines semblables à celles d'un serpent. Harry assiste impuissant à la renaissance de Lord Voldemort[26].
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+ Voldemort explique à Harry qu'ils se trouvent dans le village où habitaient ses parents et que Harry est ligoté au-dessus de la tombe de son père. Il lui précise qu'il est né d'une mère sorcière et d'un père moldu et que celui-ci a quitté la mère de Voldemort lorsqu'elle lui a avoué sa vraie nature. La mère de Voldemort est morte en lui donnant la vie[27]. On apprend que Voldemort a grandi dans un orphelinat et qu'il a tué son père pour se venger.
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+ Les Mangemorts, dont Lucius Malefoy, sont convoqués et arrivent en transplanant. Voldemort les châtie et leur reproche pour certains d'entre eux de l'avoir abandonné, le croyant mort alors qu'il avait été réduit à un esprit errant pendant treize ans à la suite de la tentative d'assassinat de Harry étant bébé. Il leur révèle ses plans et leur explique également comment il est revenu à la vie. Il était réduit à moins qu'un esprit ou qu'un fantôme et avait survécu en prenant possession du corps des autres depuis que la mère de Harry s'était sacrifiée pour sauver son fils[27]. Il est parvenu, grâce à Pettigrow, à piéger Bertha Jorkins, une employée du ministère de la Magie (donc seul Sirius Black semblait soucieux de la mystérieuse disparition en début d'année[21]), et à lui soutirer des informations essentielles sur l'organisation du Tournoi des Trois Sorciers[27].
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+ Après son discours, Voldemort libère Harry et le défie en duel par simple jeu[28]. Il finit par lui lancer le sortilège de l'Avada Kedavra tandis que Harry, au même moment, se défend en lançant le sortilège de désarmement. Les deux sorts, émanant des deux baguettes jumelles, se percutent en plein air et une puissante lumière jaillit de la collision. Des formes humaines et transparentes sortent de la lumière (phénomène du Priori Incantatum[28]), sous le regard étonné de toutes les personnes présentes : il s'agit des anciennes victimes du Seigneur des Ténèbres, dont Cedric Diggory, Franck Bryce (le jardinier moldu), Bertha Jorkins et enfin, les parents de Harry (James et Lily Potter). La baguette de Harry, qui contient la même plume de phénix que celle de Voldemort, oblige celle du mage noir à régurgiter les sortilèges qu'elle a jetés en remontant le temps[29]. Les fantômes ainsi réapparus soutiennent Harry et l'encouragent à ne pas perdre espoir. Le fantôme de Cedric Diggory lui demande de ramener son corps auprès de ses parents à Poudlard. Harry, au signal de ses parents, brise le lien des baguettes d'un geste vif au moment même où les fantômes encerclent Voldemort pour permettre à Harry de rester invisible durant quelques secondes avant de disparaître[28]. Harry court et rejoint le cadavre de son camarade. Les Mangemorts tentent en vain de le stupéfixer. Alors que Voldemort n'est plus qu'à quelques mètres de lui, Harry lance un sort d'attraction sur le Portoloin et s'échappe de justesse.
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+ De retour à Poudlard, Harry est profondément choqué et refuse de lâcher le corps de Cedric lorsque Dumbledore le rejoint et tente de le réconforter. Maugrey le prend en charge et l'emmène à l'écart de la foule qui s'est regroupée autour du cadavre. Harry lui raconte ce qui s'est produit mais Maugrey ne semble pas surpris. Harry comprend rapidement que c'est en réalité le professeur qui a mis son nom dans la Coupe de feu[30]. Dumbledore, McGonagall et Rogue rejoignent Harry à temps pour empêcher Maugrey de le tuer. Dumbledore charge McGonagall d'aller chercher Sirius Black et Rogue d'aller chercher du Veritaserum. Il ouvre ensuite la malle aux sept serrures de l'usurpateur et trouve le véritable Alastor Maugrey dans une fosse[30]. Comme l'effet du Polynectar se dissipe, le faux Maugrey dévoile sa véritable identité : il s'agit du fils présumé mort de Mr Croupton, Bartemius Croupton Junior[30]. Toute l'histoire est éclaircie grâce au Veritaserum apporté par Rogue.
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+ Harry raconte les détails de ce qui s'est produit à Dumbledore et Sirius, puis est envoyé chez Madame Pomfresh, l'infirmière. Cornelius Fudge, le ministre de la magie, se dispute avec Dumbledore et refuse de croire que Voldemort est revenu. Par conséquent, il refuse de prendre les mesures nécessaires. Fudge, qui considère le fils Croupton comme fou et dangereux, décide de l'interroger, accompagné de deux détraqueurs qui aspirent alors son âme, ce qui empêche le mangemort de témoigner du retour de Voldemort[29]. La fin de l'année approche. Durant le discours du grand banquet, Dumbledore évoque la mort de Cedric et met en garde les élèves contre le retour de Voldemort. Durant le trajet de retour à Londres, Hermione révèle qu'elle a capturé Rita Skeeter dans un bocal (sous une forme de scarabée). Hermione a découvert que la journaliste fouineuse était un Animagus non déclaré[31]. Harry donne la somme d'argent remportée par sa victoire au tournoi à Fred et George pour leur permettre de financer leur boutique de farces et attrapes. Voldemort est de retour et Hagrid déclare solennellement qu'il faudra se préparer à l'affronter réellement.
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+ On relève dès le début du livre l'influence d'Edgar Allan Poe[réf. nécessaire] : la maison « des Jeux du sort » et l'atmosphère qui y règne font songer à une autre demeure délabrée, la Maison Usher :
54
+ « (...) j'étais passé seul, à dos de cheval, par un sentier du pays singulièrement sinistre, et à la longue je me trouvais, pendant que les ombres du soir descendaient, à portée de vue de la mélancolique Maison des Usher. Je ne sais pas comment cela eut lieu - mais, dès le premier coup d'œil sur l'édifice, une sensation d'obscurité insupportable envahit mon esprit. »
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+ — La Chute de la maison Usher, Poe.
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+ On peut trouver dans le tome quelques indices de caricature sociale. Hermione veut créer le Front de Libération des Elfes de maison, et la journaliste Rita Skeeter rédige des articles mensongers pour faire vendre La Gazette du Sorcier.
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+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Roman principal
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+ J. K. Rowling (trad. de l'anglais), Harry Potter et la Coupe de feu, Paris, Gallimard, 2001, 768 p. (ISBN 2-07-054351-X).
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+ Liés à l'intrigue de La Coupe de feu :
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+ Personnages : Alastor Maugrey • Cedric Diggory • Peter Pettigrow • Barty Croupton • Bartemius Croupton Junior • Rita Skeeter • Viktor Krum • Fleur Delacour • Ludo Verpey • Madame Maxime • Igor Karkaroff • Bertha Jorkins • Mangemorts
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+ Lieux : Institut Durmstrang • Académie de Magie de Beauxbâtons • prison d'Azkaban • cimetière de Little Angleton • pub des Trois Balais • Le Terrier • Salle de bain des préfets • Ministère de la Magie
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+ Événements : Coupe du monde de Quidditch • Tournoi des Trois Sorciers • Bal de Noël
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+ Objets : Coupe de feu • carte du maraudeur • Portoloin
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+ Sortilèges : Sortilèges Impardonnables • Imperium • Doloris • Avada Kedavra • Priori Incantatum
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+ Créatures : Magyar à pointes • Branchiflore • détraqueur • Animagus
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+ Autour du roman :
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ L'école des sorciers (1997)
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+ La Chambre des secrets (1998)
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+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
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+ La Coupe de feu (2000)
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+ L'Ordre du Phénix (2003)
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+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et la Coupe de feu (titre original : Harry Potter and the Goblet of Fire) est le quatrième tome de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 29 novembre 2000 en France.
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+ Juste avant d'assister à la coupe du Monde de Quidditch opposant les équipes d'Irlande et de Bulgarie, Harry Potter fait un rêve étrange dans lequel il est témoin du meurtre d'un vieux jardinier moldu par Voldemort, alors que le jardinier surprenait une conversation au sujet de Harry.
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+ Au camping de la coupe du Monde, juste après le match, des mangemorts font irruption en pleine nuit et provoquent la panique parmi les supporters, en faisant apparaître la Marque des Ténèbres dans le ciel, et annonçant le retour du mage noir.
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+ Harry passe le reste des vacances d'été au Terrier sous haute surveillance, et entame une nouvelle année à Poudlard, annoncée comme une véritable année de compétition. En effet, l'école accueille exceptionnellement un grand évènement : le Tournoi des Trois Sorciers. À cette occasion, Poudlard accueille également des délégations de deux autres écoles de magie : celles de Durmstrang et de Beauxbâtons. Contre toute attente, alors que les trois champions sont choisis par la Coupe de feu (Viktor Krum pour Durmstrang, Fleur Delacour pour Beauxbâtons et Cedric Diggory pour Poudlard), un deuxième champion de Poudlard est désigné, et il s'agit de Harry Potter.
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+ De mystérieux meurtres ont été perpétrés dans la maison des Jedusor il y a cinquante ans[1]. Franck Bryce, un vieil homme moldu qui continue à entretenir le jardin de la demeure, avait été accusé de ces meurtres[1] puis relâché faute de preuves. La maison des Jedusor, quant à elle, s'est dégradée par manque d'entretien. Un soir, Frank surprend une sinistre réunion entre Voldemort et Peter Pettigrow. Il est assassiné alors qu'il espionne Voldemort[1] et entend de vagues fragments d'informations. Harry se réveille après avoir vu la scène de l'assassinat dans son cauchemar et sa cicatrice le brûle. Il décide d'écrire une lettre à Sirius Black, son parrain, pour l’en avertir.
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+ Les Dursley reçoivent une lettre de Mrs Weasley[2] qui invite Harry à rester au Terrier pour le reste des vacances et à assister à la finale de la Coupe du monde de Quidditch qui opposera l'Irlande à la Bulgarie. Les Weasley arrivent à Privet Drive en utilisant la Poudre de cheminette et ont la mauvaise surprise de rester bloqués dans la cheminée condamnée des Dursley. Mr Weasley fait exploser le mur qui ferme la cheminée[3] et charge Fred ou George d'escorter Harry jusqu'au Terrier par le Réseau de cheminées. Juste au moment où Harry disparaît, Dudley mange un bonbon magique laissé volontairement derrière par Fred[3] et sa langue enfle démesurément. Mr Weasley répare les dégâts tandis que l'oncle Vernon commence à leur jeter des objets à la figure[3].
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+
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+ Au Terrier, la maison douillette de sa famille de cœur, Harry rencontre pour la première fois les aînés des enfants Weasley, Bill et Charlie. Mr Weasley est furieux contre les jumeaux Fred et George à cause de la farce faite au cousin de Harry. Il menace d'en parler à leur mère, mais lorsque celle-ci arrive dans la pièce, avec Ginny et Hermione Granger, il renonce à mettre sa menace à exécution car il sait que le sujet des plaisanteries des jumeaux est déjà suffisamment houleux avec son épouse. Dans l'une des chambres, Ron et Ginny expliquent à Harry ce que sont les Farces pour sorciers facétieux : des produits que les jumeaux ont conçu et qui sont destinés à être commercialisés[4]. Mrs Weasley a trouvé leurs bons de commande dans leur chambre et les a détruits, furieuse qu'ils n'aient pas obtenu autant de BUSE qu'elle l'aurait voulu et parce qu'ils ne souhaitent pas entrer au ministère de la Magie comme leur frère aîné Percy. Elle est convaincue qu'ils n'ont aucune ambition, alors que Fred et George ont déjà pour projet d'ouvrir leur propre boutique de farces et attrapes[4].
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+ Un matin d'été, Arthur Weasley emmène Harry, Hermione, les Weasley et les Diggory sur la colline de Têtafouine[5] et leur explique comment se servir d'un portoloin. Tous se regroupent ainsi autour d'une vieille botte, qui est alors le portoloin désigné pour se rendre directement à l'endroit où a lieu la finale de la Coupe du monde de Quidditch[5].
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+ Harry, Hermione et les deux familles arrivent au campement du tournoi et installent leurs tentes. Pendant une promenade avant le match, ils rencontrent Ludo Verpey (avec qui Fred et George font des paris sur le match), qui discutait avec Barty Croupton. L'excitation monte au fur et à mesure que l'heure du match approche. En s'installant dans le stade, Harry rencontre Winky (l'elfe de maison de Barty Croupton), les Malefoy et Mr Oblansk (le ministre bulgare de la magie). Le spectacle d'ouverture est réalisé par les mascottes irlandaises et bulgares. Il est suivi par la présentation des équipes et le match en lui-même. L'Irlande mène rapidement et gagne malgré les fautes répétées des joueurs bulgares et le fait que Viktor Krum, l'attrapeur bulgare, ait attrapé le Vif d'or (trop tôt). Fred et George ont gagné leur pari avec Verpey.
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+ Des Mangemorts font irruption au campement au milieu de la nuit et provoquent la panique[6], tandis que des sorciers du ministère tentent de les arrêter. Harry, Ron et Hermione se réfugient dans la forêt toute proche et rencontrent Drago Malefoy. Un peu plus tard, Harry se rend compte qu'il n'a plus sa baguette[6]. Ils croisent ensuite Verpey, entendent du bruit dans la forêt et aperçoivent la Marque des Ténèbres. Les sorciers du ministère arrivent au même instant, lancent des sortilèges de stupéfixion dans toutes les directions, atteignent l'elfe Winky qu'ils accusent alors d'avoir lancé la Marque des Ténèbres, bien qu'ils comprennent rapidement que cela soit improbable[6].
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+ Harry, Hermione et les Weasley utilisent le Portoloin pour rentrer au Terrier et Harry parle de son rêve à Ron et Hermione. Le trio se prépare à partir pour commencer leur quatrième année à Poudlard. Mrs Weasley accompagne tout le monde à la gare en taxis moldus pour plus de sécurité[7]. Le trio retrouve dans le Poudlard Express de vieux amis et de vieux ennemis, notamment Drago Malefoy qui, par ses moqueries envers Ron, laisse sous-entendre la préparation d'un évènement majeur qui se déroulera à Poudlard : le Tournoi des Trois Sorciers[7].
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+ Le professeur Dumbledore annonce dès le banquet de début d'année qu'une nouvelle édition du Tournoi des Trois Sorciers va se dérouler cette année à Poudlard et que le professeur Maugrey Fol Œil sera le nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Au programme scolaire : recueillement de pus de Bubobulb en cours de botanique[8], découverte des Scroutts à pétard en soins aux créatures magiques avec Hagrid[8] et étude de l'astrologie en divination[8]. Un jour, Maugrey, après avoir vu Malefoy s'en prendre à Harry, le métamorphose en fouine[8] et le fait rebondir autour du hall d'entrée jusqu'à ce que le professeur McGonagall intervienne. Durant le premier cours de défense contre les forces du mal, Maugrey Fol Œil fait découvrir aux élèves les trois Sortilèges Impardonnables. Le premier est le sortilège de l’Impérium qui soumet la victime par la force à sa volonté, et le professeur leur fait même subir un exercice pratique[9] pour les entraîner à résister. Le deuxième est le sortilège Doloris : il inflige une douleur terrible à la personne qui le subit. Le dernier est l'Avada Kedavra, le sortilège de la mort. Il permet de tuer d'un éclair vert sans laisser de trace. Maugrey Fol Œil fait une démonstration de ces deux derniers sortilèges uniquement sur de grosses araignées qui lui servent de cobayes[10].
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+ Harry envoie un hibou à Sirius pour lui dire que tout va bien. En défense contre les forces du mal, seul Harry réussit à résister au sortilège de l’Impérium[9]. La quantité de devoirs s'accroît. En octobre[9], Poudlard accueille les délégations étrangères pour le Tournoi : L'institut Durmstrang et l'Académie de Magie de Beauxbâtons. Les élèves de Beauxbâtons arrivent en carrosse volant et ceux de Durmstrang en vaisseau maritime (qui émerge de la surface du lac[9]). Les élèves se rendent compte que Viktor Krum, l'attrapeur de l'équipe nationale de Quidditch de Bulgarie, fait partie de la délégation de Durmstrang. Des informations sont ensuite données sur le déroulement et le réglement du Tournoi des trois sorciers, qui dispose entre autres qu'aucun élève de moins de dix-sept ans n'est en droit de s'inscrire[11]. Fred et George fabriquent une potion de vieillissement mais échouent dans leur tentative de tromper la Coupe de feu[12]. Harry, Ron et Hermione rendent visite à Hagrid et découvrent qu'il est tombé sous le charme de Madame Maxime, la demi-géante et directrice de Beauxbâtons. Après la fête de Halloween, la Coupe de feu choisit les champions : Viktor Krum pour Durmstrang, Fleur Delacour pour Beauxbâtons, Cedric Diggory pour Poudlard, et un quatrième champion inattendu, Harry Potter[12]. Les juges du tournoi essaient de déterminer comment Harry a pu être sélectionné. Celui-ci n'a pas l'âge minimum pour participer et selon les règles et la tradition, la Coupe n'aurait dû sélectionner que trois sorciers. La décision de la coupe est souveraine et ils finissent donc par accepter ce fait. La majorité (y compris Ron[13]) pense que Harry a mis lui-même son nom dans la Coupe. Hermione essaie d'aider Harry et le persuade d'écrire à Sirius. Les autres maisons de Poudlard, y compris celle de Gryffondor, ne montrent plus aucune amitié envers Harry mais celui-ci trouve un autre réconfort auprès de Hagrid et de Sirius.
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+ On vient chercher Harry en cours de potions pour l'examen des baguettes avant le début des épreuves du tournoi. Il fait la rencontre de Rita Skeeter[14], une journaliste de la Gazette du Sorcier, qui médiatise l'événement. Rita Skeeter attise les tensions et les moqueries des élèves envers Harry et trouve même que Hermione Granger représente une petite amie idéale pour Harry[15]. Hermione échoue dans sa tentative de réconcilier ses deux meilleurs amis. Pour se changer les idées, Harry se cache sous sa cape d'invisibilité pour accompagner Hermione à Pré-au-Lard, mais se rend compte que Maugrey parvient à le voir à travers la cape[15]. Au pub des Trois Balais, Hagrid demande à Harry de venir le voir à minuit. Il lui révèle alors que la première tâche consistera à affronter un dragon[13]. Sirius donne quelques avertissements à Harry lorsqu'il communique avec lui par la cheminée de la salle commune de Gryffondor.
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+ Harry, avec l'aide d'Hermione, tente sans succès de trouver un sort utilisable contre les dragons. Par fair-play, il prévient Cedric Diggory de ce qui les attend. Maugrey donne alors un indice supplémentaire à Harry[16] et Hermione l'aide à produire un sortilège d'attraction pour faire venir son balais jusqu'à lui le jour de l'épreuve et pouvoir esquiver le dragon. Chaque champion réussit l'épreuve, qui consiste à récupérer un œuf d'or gardé par chaque créature, mais Harry est le plus rapide[16]. Ron et Harry se réconcilient et Verpey annonce aux champions que l'indice pour la deuxième tâche se trouve dans l’œuf doré qu'ils ont chacun récupéré. Une fête surprise est organisée pour Harry dans la salle commune de Gryffondor. Il y ouvre l’œuf mais le son qui en ressort est inintelligible. En cours de soins aux créatures magiques, les Scroutts à pétard refusent d'hiberner et Rita Skeeter prend rendez-vous avec Hagrid pour une interview.
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+ Le bal de Noël est annoncé et Harry apprend qu'il est censé avoir une partenaire pour ouvrir le bal avec les autres champions. Harry essaie de trouver le courage d'inviter Cho Chang, l'attrapeuse de l'équipe de Serdaigle, mais elle est déjà retenue par Cedric Diggory. Finalement, Harry invite Parvati Patil. Lors du bal, les émotions sont exacerbées et Ron se met en colère contre Hermione pour avoir accepté l'invitation de Viktor Krum[17]. Rita Skeeter publie un article diffamatoire sur Hagrid. Celui-ci préfère alors démissionner[18] et se fait remplacer momentanément à son poste d'enseignant. Harry, Ron et Hermione essaient sans succès de lui rendre visite. Ils rencontrent Ludo Verpey à Pré-au-Lard. Verpey propose son aide pour gagner le tournoi à Harry mais celui-ci refuse. Le trio retrouve Dumbledore chez Hagrid et ils convainquent ensemble Hagrid de reprendre le travail. Harry, suivant le conseil de Cédric, tente de résoudre l'énigme de l’œuf dans la salle de bain des préfets avec l'aide de Mimi Geignarde. Il voit alors Croupton sur la carte du maraudeur et en essayant de le retrouver sous sa cape d'invisibilité, se coince le pied dans une marche d'escalier. Severus Rogue, qui fait sa ronde dans les couloirs, devine sa présence mais n'a pas le temps de le trouver car Maugrey lui vient en aide et parvient à éloigner Rogue[19]. Maugrey souhaite néanmoins lui emprunter sa carte et Harry accepte de la lui prêter.
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+ Harry, Ron et Hermione discutent de la situation durant le cours de sortilèges et réfléchissent à des solutions pour la deuxième tâche du tournoi. Hagrid reprend son poste. Harry continue de rechercher des sorts pendant la nuit précédant l'épreuve et est réveillé par Dobby qui lui donne de la branchiflore pour qu'il puisse respirer sous l'eau[20]. Harry réalise alors qu'il doit plonger dans les profondeurs du lac de Poudlard pour reprendre aux Êtres de l'eau ce qui lui a été pris, à lui comme à chaque champion. Après avoir avalé la branchiflore, Harry évolue très facilement sous l'eau et sauve Ron. Ne voyant pas apparaître Fleur Delacour, il sauve également la sœur de celle-ci[20]. Il se retrouve au coude à coude avec Krum en termes de points. Ron devient une célébrité, Skeeter écrit un article sur la prétendue vie amoureuse entre Harry et Hermione que le professeur Rogue se fait un plaisir de lire à haute voix devant toute la classe[21]. Un peu plus tard, Harry surprend une conversation entre Rogue et Igor Karkaroff, le directeur de Durmstrang, au sujet de la marque des ténèbres et de Voldemort[21]. Harry, Ron et Hermione rencontrent Sirius à l'écart de Pré-au-Lard et apprennent que le fils de Barty Croupton est apparemment mort durant un séjour à Azkaban[21], la prison des sorciers d'Angleterre.
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+ Harry, Ron et Hermione se rendent aux cuisines et Hermione est bouleversée par la situation de l'elfe Winky qui, comme tous les elfes de maison, travaille sans le moindre salaire, mais qui de plus, semble visiblement déprimée. Elle s'engage pour le « Front de Libération des Elfes de Maison ». Harry envoie de la nourriture par hibou à Sirius et Hermione reçoit des lettres de menace. Hagrid fait étudier les Niffleurs en classe de soins aux créatures magiques. Harry apprend qu'un labyrinthe attend les champions pour la troisième tâche. Viktor Krum interroge Harry sur la nature de ses relations avec Hermione, tandis que Croupton apparaît subitement, ensanglanté, l'allure désordonnée et s'exprimant de manière incohérente[22]. Harry quitte Krum pour aller chercher Dumbledore et le prévenir mais pendant ce temps, Croupton semble avoir attaqué Krum et s'être enfui[22]. Harry se prépare pour la troisième tâche et rêve de Voldemort durant cours de divination[23]. Il préfère parler de son rêve au professeur Dumbledore. Harry, seul dans le bureau du directeur en l’attendant, voit des fragments de souvenirs du vieil homme dans la Pensine laissée en évidence : Igor Karkaroff donnant des éléments de preuves contre les Mangemorts devant un tribunal[24] et la condamnation de Bartemius Croupton Junior à Azkaban[24]. Dumbledore revient dans le bureau et extirpe Harry de ses souvenirs. Harry raconte alors son rêve à Dumbledore qui spécule sur sa signification.
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+
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+ Rita Skeeter écrit un autre article sur Harry. Hermione, de son côté, comprend comment la journaliste a obtenu toutes ses informations et décide de la piéger. Tout le monde se rassemble pour assister à la troisième et ultime tâche du tournoi. Les quatre champions entrent dans le labyrinthe où des épreuves les attendent avant de pouvoir trouver le trophée placé en son centre. Fleur Delacour crie soudainement[25] et Viktor Krum semble s'attaquer à Cedric Diggory[25]. Harry résout l'énigme d'un sphinx[25] mais est ensuite attaqué par une araignée géante. Harry et Cedric, arrivés tout près du trophée, se mettent d'accord pour le saisir en même temps, ce qui ferait d'eux les gagnants ex æquo.
40
+
41
+ Il se trouve que la coupe est en réalité un Portoloin ensorcelé qui transporte Harry et Cedric dans un cimetière[26]. Peter Pettigrow apparaît et prépare une potion. Les évènements s'enchainent alors très rapidement. Cedric se fait tuer[26]. Harry est ligoté sur une pierre tombale en marbre par Pettigrow sous les ordres d'une voix aiguë et glacée qui provient d'une chose informe que tient Pettigrow dans ses bras. Le serviteur récupère les ossements présents sous la pierre tombale où est ligoté Harry pour les verser dans la préparation, puis tranche ensuite sa propre main comme ingrédient supplémentaire. Enfin, il entaille Harry au bras avec un couteau afin de recueillir quelques gouttes de son sang, qu'il verse dans la potion pour achever le rituel[26]. La potion se façonne et prend une forme humaine avec un visage maléfique aux yeux rouges et aux narines semblables à celles d'un serpent. Harry assiste impuissant à la renaissance de Lord Voldemort[26].
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+ Voldemort explique à Harry qu'ils se trouvent dans le village où habitaient ses parents et que Harry est ligoté au-dessus de la tombe de son père. Il lui précise qu'il est né d'une mère sorcière et d'un père moldu et que celui-ci a quitté la mère de Voldemort lorsqu'elle lui a avoué sa vraie nature. La mère de Voldemort est morte en lui donnant la vie[27]. On apprend que Voldemort a grandi dans un orphelinat et qu'il a tué son père pour se venger.
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+ Les Mangemorts, dont Lucius Malefoy, sont convoqués et arrivent en transplanant. Voldemort les châtie et leur reproche pour certains d'entre eux de l'avoir abandonné, le croyant mort alors qu'il avait été réduit à un esprit errant pendant treize ans à la suite de la tentative d'assassinat de Harry étant bébé. Il leur révèle ses plans et leur explique également comment il est revenu à la vie. Il était réduit à moins qu'un esprit ou qu'un fantôme et avait survécu en prenant possession du corps des autres depuis que la mère de Harry s'était sacrifiée pour sauver son fils[27]. Il est parvenu, grâce à Pettigrow, à piéger Bertha Jorkins, une employée du ministère de la Magie (donc seul Sirius Black semblait soucieux de la mystérieuse disparition en début d'année[21]), et à lui soutirer des informations essentielles sur l'organisation du Tournoi des Trois Sorciers[27].
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+ Après son discours, Voldemort libère Harry et le défie en duel par simple jeu[28]. Il finit par lui lancer le sortilège de l'Avada Kedavra tandis que Harry, au même moment, se défend en lançant le sortilège de désarmement. Les deux sorts, émanant des deux baguettes jumelles, se percutent en plein air et une puissante lumière jaillit de la collision. Des formes humaines et transparentes sortent de la lumière (phénomène du Priori Incantatum[28]), sous le regard étonné de toutes les personnes présentes : il s'agit des anciennes victimes du Seigneur des Ténèbres, dont Cedric Diggory, Franck Bryce (le jardinier moldu), Bertha Jorkins et enfin, les parents de Harry (James et Lily Potter). La baguette de Harry, qui contient la même plume de phénix que celle de Voldemort, oblige celle du mage noir à régurgiter les sortilèges qu'elle a jetés en remontant le temps[29]. Les fantômes ainsi réapparus soutiennent Harry et l'encouragent à ne pas perdre espoir. Le fantôme de Cedric Diggory lui demande de ramener son corps auprès de ses parents à Poudlard. Harry, au signal de ses parents, brise le lien des baguettes d'un geste vif au moment même où les fantômes encerclent Voldemort pour permettre à Harry de rester invisible durant quelques secondes avant de disparaître[28]. Harry court et rejoint le cadavre de son camarade. Les Mangemorts tentent en vain de le stupéfixer. Alors que Voldemort n'est plus qu'à quelques mètres de lui, Harry lance un sort d'attraction sur le Portoloin et s'échappe de justesse.
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+
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+ De retour à Poudlard, Harry est profondément choqué et refuse de lâcher le corps de Cedric lorsque Dumbledore le rejoint et tente de le réconforter. Maugrey le prend en charge et l'emmène à l'écart de la foule qui s'est regroupée autour du cadavre. Harry lui raconte ce qui s'est produit mais Maugrey ne semble pas surpris. Harry comprend rapidement que c'est en réalité le professeur qui a mis son nom dans la Coupe de feu[30]. Dumbledore, McGonagall et Rogue rejoignent Harry à temps pour empêcher Maugrey de le tuer. Dumbledore charge McGonagall d'aller chercher Sirius Black et Rogue d'aller chercher du Veritaserum. Il ouvre ensuite la malle aux sept serrures de l'usurpateur et trouve le véritable Alastor Maugrey dans une fosse[30]. Comme l'effet du Polynectar se dissipe, le faux Maugrey dévoile sa véritable identité : il s'agit du fils présumé mort de Mr Croupton, Bartemius Croupton Junior[30]. Toute l'histoire est éclaircie grâce au Veritaserum apporté par Rogue.
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+
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+ Harry raconte les détails de ce qui s'est produit à Dumbledore et Sirius, puis est envoyé chez Madame Pomfresh, l'infirmière. Cornelius Fudge, le ministre de la magie, se dispute avec Dumbledore et refuse de croire que Voldemort est revenu. Par conséquent, il refuse de prendre les mesures nécessaires. Fudge, qui considère le fils Croupton comme fou et dangereux, décide de l'interroger, accompagné de deux détraqueurs qui aspirent alors son âme, ce qui empêche le mangemort de témoigner du retour de Voldemort[29]. La fin de l'année approche. Durant le discours du grand banquet, Dumbledore évoque la mort de Cedric et met en garde les élèves contre le retour de Voldemort. Durant le trajet de retour à Londres, Hermione révèle qu'elle a capturé Rita Skeeter dans un bocal (sous une forme de scarabée). Hermione a découvert que la journaliste fouineuse était un Animagus non déclaré[31]. Harry donne la somme d'argent remportée par sa victoire au tournoi à Fred et George pour leur permettre de financer leur boutique de farces et attrapes. Voldemort est de retour et Hagrid déclare solennellement qu'il faudra se préparer à l'affronter réellement.
52
+
53
+ On relève dès le début du livre l'influence d'Edgar Allan Poe[réf. nécessaire] : la maison « des Jeux du sort » et l'atmosphère qui y règne font songer à une autre demeure délabrée, la Maison Usher :
54
+ « (...) j'étais passé seul, à dos de cheval, par un sentier du pays singulièrement sinistre, et à la longue je me trouvais, pendant que les ombres du soir descendaient, à portée de vue de la mélancolique Maison des Usher. Je ne sais pas comment cela eut lieu - mais, dès le premier coup d'œil sur l'édifice, une sensation d'obscurité insupportable envahit mon esprit. »
55
+ — La Chute de la maison Usher, Poe.
56
+
57
+ On peut trouver dans le tome quelques indices de caricature sociale. Hermione veut créer le Front de Libération des Elfes de maison, et la journaliste Rita Skeeter rédige des articles mensongers pour faire vendre La Gazette du Sorcier.
58
+
59
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
60
+
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+ Roman principal
62
+
63
+ J. K. Rowling (trad. de l'anglais), Harry Potter et la Coupe de feu, Paris, Gallimard, 2001, 768 p. (ISBN 2-07-054351-X).
64
+
65
+ Liés à l'intrigue de La Coupe de feu :
66
+
67
+ Personnages : Alastor Maugrey • Cedric Diggory • Peter Pettigrow • Barty Croupton • Bartemius Croupton Junior • Rita Skeeter • Viktor Krum • Fleur Delacour • Ludo Verpey • Madame Maxime • Igor Karkaroff • Bertha Jorkins • Mangemorts
68
+
69
+ Lieux : Institut Durmstrang • Académie de Magie de Beauxbâtons • prison d'Azkaban • cimetière de Little Angleton • pub des Trois Balais • Le Terrier • Salle de bain des préfets • Ministère de la Magie
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71
+ Événements : Coupe du monde de Quidditch • Tournoi des Trois Sorciers • Bal de Noël
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+ Objets : Coupe de feu • carte du maraudeur • Portoloin
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+ Sortilèges : Sortilèges Impardonnables • Imperium • Doloris • Avada Kedavra • Priori Incantatum
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+ Créatures : Magyar à pointes • Branchiflore • détraqueur • Animagus
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+ Autour du roman :
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ L'école des sorciers (1997)
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+ La Chambre des secrets (1998)
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+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
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+ La Coupe de feu (2000)
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+ L'Ordre du Phénix (2003)
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+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (titre original : Harry Potter and the Half-Blood Prince) est le sixième tome de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. La version anglaise est sortie simultanément, le 16 juillet 2005, à minuit, dans un grand nombre de pays anglophones. La version française est sortie le 1er octobre 2005, à minuit. Il s'en est vendu 800 000 exemplaires dans les 24 heures qui ont suivi sa mise en vente, un record historique.
4
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5
+ Harry rentre en sixième année à l'école de sorcellerie Poudlard (Hogwarts, en anglais). Il entre alors en possession d'un livre de potion portant le mot « propriété du Prince de sang-mêlé » et commence à en savoir plus sur le sombre passé de Voldemort qui était encore connu sous le nom de Tom Jedusor.
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7
+ Rufus Scrimgeour a remplacé Cornelius Fudge au poste de Ministre de la Magie[1].
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9
+ Severus Rogue fait le serment Inviolable envers Narcissa Malefoy: ce serment engage Rogue à aider Drago Malefoy (le fils de Narcissa) à accomplir la mission que Voldemort lui a confiée[2].
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11
+ Harry est en vacances chez les Dursley depuis peu[3] lorsque Dumbledore vient le chercher[3] pour l'emmener passer le reste de ses vacances chez les Weasley. En chemin, Dumbledore et Harry rendent visite à Horace Slughorn, un ancien professeur de potions et directeur de la maison de Serpentard[4]. Dumbledore lui demande de reprendre son poste d'enseignant à Poudlard. Slughorn accepte la proposition.̩
12
+
13
+ Lors de courses au Chemin de Traverse, Harry, Ron et Hermione surprennent Drago Malefoy dans l'allée des Embrumes, allée entièrement dédiée à la magie noire. Harry pense que Drago est devenu un Mangemort[5].
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+ À Poudlard, les élèves découvrent que Slughorn est le nouveau professeur pour les cours de Potions[6]. Rogue, quant à lui, récupère le poste de professeur de défense contre les forces du mal[6]. En cours de potions, Harry récupère le vieux livre du « Prince de sang-mêlé »[7]. Les annotations du prince lui permettent de devenir le premier de sa classe en potions et l'élève préféré de Slughorn. Des annotations du livres suggèrent que le « Prince » a inventé des sortilèges, comme le « Levicorpus ». L'identité du Prince est inconnue et Harry en vient à penser que le « Prince » pourrait être son père, James Potter.
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+ Harry rejoint régulièrement[8] Dumbledore et plonge avec lui dans la Pensine. Dumbledore lui montre certains souvenirs ; certains de ces souvenirs sont des souvenirs de Dumbledore lui-même, tandis que d'autres souvenirs sont des souvenirs appartenant à d'autres personnages, Dumbledore ayant réussi à obtenir ces souvenirs par divers moyens. Ces souvenirs sont directement liés au passé de Voldemort.
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+ Harry découvre notamment un souvenir de Dumbledore qui concerne l'enfance de Voldemort. Voldemort, alors connu sous le nom de Tom Jedusor, était un enfant orphelin. Il ignorait qu'il était un sorcier jusqu'au jour où Dumbledore (alors professeur à Poudlard) est venu le chercher dans son orphelinat pour lui apprendre qu'une place l'attendait à Poudlard[9].
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21
+ Alors que Tom Jedusor était élève à Poudlard, il participait au club de Slughorn. Un soir, Tom Jedusor demande alors à Slughorn ce que sont les horcruxes. Slughorn lui répond qu'il ne sait rien des horcruxes, et interdit à Tom Jedusor de prononcer à nouveau le mot horcruxe. Dumbledore pense que ce souvenir est en réalité faux : il pense que Slughorn a volontairement modifié ce souvenir, afin que personne ne découvre la conversation qu'il a eue avec Tom Jedusor ce soir là. Dumbledore demande alors à Harry de convaincre Slughorn de livrer son vrai souvenir[10].
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23
+ Grâce à la potion de Félix Félicis ou chance liquide, Harry parvient à récuperer le vrai souvenir de Slughorn concernant les horcruxes[11]. Ce souvenir révèle que Slughorn a expliqué à Tom que les horcruxes étaient une forme de magie très noire. Un horcruxe est un objet (ou créature) dans lequel on peut cacher une partie de son âme, afin de ne pas mourir : si on est tué, on peut continuer à vivre tant que l'horcruxe est intact. Slughorn révèle également qu'il est nécessaire de tuer quelqu'un pour pouvoir créer un horcruxe[12].
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+
25
+ Dumbledore dit à Harry qu'il pense que Voldemort, sur sa volonté initiale de créer sept horcruxes, est parvenu a n'en créer que six[12]. Dumbledore en a découvert au moins deux, qui sont déjà détruits : le journal intime de Tom Jedusor détruit par Harry dans de la Chambre des Secrets, et la bague des Gaunt que Dumbledore a détruite[12].
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27
+ Harry découvre ses sentiments pour Ginny, laquelle ayant à ce moment déjà un petit ami, Dean Thomas. Ginny se révèle être une excellente poursuiveuse et Harry, capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor, la recrute. Ron sort avec Lavande Brown. Ron se fâche aussi pendant un temps avec Hermione, blessée de la relation de Ron avec Lavande.
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29
+ Harry constate que Malefoy agit bizarrement et le soupçonne de préparer quelque chose en rapport avec Voldemort. Lorsque Harry utilise la Carte du Maraudeur, il constate à plusieurs reprises l'inexplicable absence de Drago du château. Grâce à Dobby et Kreattur, il apprend finalement que Drago va régulièrement dans la Salle sur Demande, mais lui ne parvient pas à y entrer pour découvrir ce qu'il s'y passe.
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31
+ Un jour, Harry trouve Malefoy en train de pleurer. Malefoy tente de jeter le sortilège Endoloris contre Harry, mais Harry se défend et lui jette un sortilège figurant dans le livre du Prince de sang-mêlé, Sectumsempra[13]. Severus Rogue surprend Harry et lui donne des heures de retenues en punition. Harry va cacher le livre du Prince dans la Salle sur Demande afin que ce livre ne lui attire plus d'ennuis[13].
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33
+ Ginny rompt avec Dean et après un match de Quidditch remporté par les Gryffondor, Harry et Ginny s'embrassent devant les autres élèves réunis pour fêter la victoire du match[13].
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35
+ Dumbledore propose à Harry de l'accompagner pour partir à la recherche d'un horcruxe, dans une caverne où Tom Jedusor avait un jour emmené deux de ses camarades de son orphelinat[14]. Sur place, Dumbledore et Harry découvrent le médaillon de Serpentard au fond d'un bassin contenant une potion. Afin de le récupérer, Dumbledore oblige Harry à lui faire boire la potion qui l'affaiblit considérablement. De plus, Harry et Dumbledore doivent affronter une meute d'Inferi. À leur retour à Poudlard, ils découvrent au-dessus de l'école la Marque des Ténèbres. Ils découvrent que l'école a été prise d'assaut par des Mangemorts. Drago Malefoy, dont la mission était de faire entrer les Mangemorts dans Poudlard (il avait découvert une faille dans la protection du château, utilisait la Salle sur Demande à cet effet et empruntait l'armoire à disparaître de chez Barjow et Beurk) et de se débarrasser du directeur de l'école, tente de tuer Dumbledore, mais ne fait que le désarmer. Finalement, Severus Rogue tue Dumbledore[15] sous les yeux impuissants de Harry, caché sous sa cape d'invisibilité et immobilisé par un sortilège que lui a jeté Dumbledore pour le protéger. C'est en s'enfuyant avec Drago Malefoy que Rogue révèle à Harry qu'il est le Prince de sang-mêlé.
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37
+ Harry découvre que le médaillon rapporté par Dumbledore n'est qu'une réplique, déposée par le mystérieux R. A. B.[16]. Après l'enterrement de Dumbledore, Harry prend la décision de ne pas revenir à Poudlard l'année suivante et de partir à la recherche des autres horcruxes[17]. Il rompt avec Ginny, ne voulant pas la mettre en danger, mais est heureux de bénéficier du soutien de ses amis Hermione et Ron.
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+ Le titre du chapitre 27 est une référence à une carte de tarot : la Maison Dieu, ou encore la Tour frappée par la foudre, tour d'où tombent les hommes. Elle symbolise la présomption humaine.
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41
+ Le fait qu'Horace Slughorn parle de Ron Weasley en l'appelant « Rupert »[23] constitue sans doute un clin d'œil de l'auteur à l'acteur Rupert Grint qui incarne Ron dans l'adaptation cinématographique de la saga.
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+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Roman principal
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47
+ J. K. Rowling (trad. de l'anglais), Harry Potter et le Prince de sang-mêlé, Paris, Gallimard, 2005, 714 p. (ISBN 2-07-057267-6).
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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51
+ L'école des sorciers (1997)
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53
+ La Chambre des secrets (1998)
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55
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
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+ La Coupe de feu (2000)
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+ L'Ordre du Phénix (2003)
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+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (titre original : Harry Potter and the Half-Blood Prince) est le sixième tome de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. La version anglaise est sortie simultanément, le 16 juillet 2005, à minuit, dans un grand nombre de pays anglophones. La version française est sortie le 1er octobre 2005, à minuit. Il s'en est vendu 800 000 exemplaires dans les 24 heures qui ont suivi sa mise en vente, un record historique.
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5
+ Harry rentre en sixième année à l'école de sorcellerie Poudlard (Hogwarts, en anglais). Il entre alors en possession d'un livre de potion portant le mot « propriété du Prince de sang-mêlé » et commence à en savoir plus sur le sombre passé de Voldemort qui était encore connu sous le nom de Tom Jedusor.
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7
+ Rufus Scrimgeour a remplacé Cornelius Fudge au poste de Ministre de la Magie[1].
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+ Severus Rogue fait le serment Inviolable envers Narcissa Malefoy: ce serment engage Rogue à aider Drago Malefoy (le fils de Narcissa) à accomplir la mission que Voldemort lui a confiée[2].
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11
+ Harry est en vacances chez les Dursley depuis peu[3] lorsque Dumbledore vient le chercher[3] pour l'emmener passer le reste de ses vacances chez les Weasley. En chemin, Dumbledore et Harry rendent visite à Horace Slughorn, un ancien professeur de potions et directeur de la maison de Serpentard[4]. Dumbledore lui demande de reprendre son poste d'enseignant à Poudlard. Slughorn accepte la proposition.̩
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+ Lors de courses au Chemin de Traverse, Harry, Ron et Hermione surprennent Drago Malefoy dans l'allée des Embrumes, allée entièrement dédiée à la magie noire. Harry pense que Drago est devenu un Mangemort[5].
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+ À Poudlard, les élèves découvrent que Slughorn est le nouveau professeur pour les cours de Potions[6]. Rogue, quant à lui, récupère le poste de professeur de défense contre les forces du mal[6]. En cours de potions, Harry récupère le vieux livre du « Prince de sang-mêlé »[7]. Les annotations du prince lui permettent de devenir le premier de sa classe en potions et l'élève préféré de Slughorn. Des annotations du livres suggèrent que le « Prince » a inventé des sortilèges, comme le « Levicorpus ». L'identité du Prince est inconnue et Harry en vient à penser que le « Prince » pourrait être son père, James Potter.
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+ Harry rejoint régulièrement[8] Dumbledore et plonge avec lui dans la Pensine. Dumbledore lui montre certains souvenirs ; certains de ces souvenirs sont des souvenirs de Dumbledore lui-même, tandis que d'autres souvenirs sont des souvenirs appartenant à d'autres personnages, Dumbledore ayant réussi à obtenir ces souvenirs par divers moyens. Ces souvenirs sont directement liés au passé de Voldemort.
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+ Harry découvre notamment un souvenir de Dumbledore qui concerne l'enfance de Voldemort. Voldemort, alors connu sous le nom de Tom Jedusor, était un enfant orphelin. Il ignorait qu'il était un sorcier jusqu'au jour où Dumbledore (alors professeur à Poudlard) est venu le chercher dans son orphelinat pour lui apprendre qu'une place l'attendait à Poudlard[9].
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+ Alors que Tom Jedusor était élève à Poudlard, il participait au club de Slughorn. Un soir, Tom Jedusor demande alors à Slughorn ce que sont les horcruxes. Slughorn lui répond qu'il ne sait rien des horcruxes, et interdit à Tom Jedusor de prononcer à nouveau le mot horcruxe. Dumbledore pense que ce souvenir est en réalité faux : il pense que Slughorn a volontairement modifié ce souvenir, afin que personne ne découvre la conversation qu'il a eue avec Tom Jedusor ce soir là. Dumbledore demande alors à Harry de convaincre Slughorn de livrer son vrai souvenir[10].
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+ Grâce à la potion de Félix Félicis ou chance liquide, Harry parvient à récuperer le vrai souvenir de Slughorn concernant les horcruxes[11]. Ce souvenir révèle que Slughorn a expliqué à Tom que les horcruxes étaient une forme de magie très noire. Un horcruxe est un objet (ou créature) dans lequel on peut cacher une partie de son âme, afin de ne pas mourir : si on est tué, on peut continuer à vivre tant que l'horcruxe est intact. Slughorn révèle également qu'il est nécessaire de tuer quelqu'un pour pouvoir créer un horcruxe[12].
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+ Dumbledore dit à Harry qu'il pense que Voldemort, sur sa volonté initiale de créer sept horcruxes, est parvenu a n'en créer que six[12]. Dumbledore en a découvert au moins deux, qui sont déjà détruits : le journal intime de Tom Jedusor détruit par Harry dans de la Chambre des Secrets, et la bague des Gaunt que Dumbledore a détruite[12].
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+ Harry découvre ses sentiments pour Ginny, laquelle ayant à ce moment déjà un petit ami, Dean Thomas. Ginny se révèle être une excellente poursuiveuse et Harry, capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor, la recrute. Ron sort avec Lavande Brown. Ron se fâche aussi pendant un temps avec Hermione, blessée de la relation de Ron avec Lavande.
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+ Harry constate que Malefoy agit bizarrement et le soupçonne de préparer quelque chose en rapport avec Voldemort. Lorsque Harry utilise la Carte du Maraudeur, il constate à plusieurs reprises l'inexplicable absence de Drago du château. Grâce à Dobby et Kreattur, il apprend finalement que Drago va régulièrement dans la Salle sur Demande, mais lui ne parvient pas à y entrer pour découvrir ce qu'il s'y passe.
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+ Un jour, Harry trouve Malefoy en train de pleurer. Malefoy tente de jeter le sortilège Endoloris contre Harry, mais Harry se défend et lui jette un sortilège figurant dans le livre du Prince de sang-mêlé, Sectumsempra[13]. Severus Rogue surprend Harry et lui donne des heures de retenues en punition. Harry va cacher le livre du Prince dans la Salle sur Demande afin que ce livre ne lui attire plus d'ennuis[13].
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+ Dumbledore propose à Harry de l'accompagner pour partir à la recherche d'un horcruxe, dans une caverne où Tom Jedusor avait un jour emmené deux de ses camarades de son orphelinat[14]. Sur place, Dumbledore et Harry découvrent le médaillon de Serpentard au fond d'un bassin contenant une potion. Afin de le récupérer, Dumbledore oblige Harry à lui faire boire la potion qui l'affaiblit considérablement. De plus, Harry et Dumbledore doivent affronter une meute d'Inferi. À leur retour à Poudlard, ils découvrent au-dessus de l'école la Marque des Ténèbres. Ils découvrent que l'école a été prise d'assaut par des Mangemorts. Drago Malefoy, dont la mission était de faire entrer les Mangemorts dans Poudlard (il avait découvert une faille dans la protection du château, utilisait la Salle sur Demande à cet effet et empruntait l'armoire à disparaître de chez Barjow et Beurk) et de se débarrasser du directeur de l'école, tente de tuer Dumbledore, mais ne fait que le désarmer. Finalement, Severus Rogue tue Dumbledore[15] sous les yeux impuissants de Harry, caché sous sa cape d'invisibilité et immobilisé par un sortilège que lui a jeté Dumbledore pour le protéger. C'est en s'enfuyant avec Drago Malefoy que Rogue révèle à Harry qu'il est le Prince de sang-mêlé.
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+ Le titre du chapitre 27 est une référence à une carte de tarot : la Maison Dieu, ou encore la Tour frappée par la foudre, tour d'où tombent les hommes. Elle symbolise la présomption humaine.
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+ Le fait qu'Horace Slughorn parle de Ron Weasley en l'appelant « Rupert »[23] constitue sans doute un clin d'œil de l'auteur à l'acteur Rupert Grint qui incarne Ron dans l'adaptation cinématographique de la saga.
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+ Roman principal
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+ J. K. Rowling (trad. de l'anglais), Harry Potter et le Prince de sang-mêlé, Paris, Gallimard, 2005, 714 p. (ISBN 2-07-057267-6).
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+ L'école des sorciers (1997)
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+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
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+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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+ Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (titre original : Harry Potter and the Half-Blood Prince) est le sixième tome de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. La version anglaise est sortie simultanément, le 16 juillet 2005, à minuit, dans un grand nombre de pays anglophones. La version française est sortie le 1er octobre 2005, à minuit. Il s'en est vendu 800 000 exemplaires dans les 24 heures qui ont suivi sa mise en vente, un record historique.
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+ Harry rentre en sixième année à l'école de sorcellerie Poudlard (Hogwarts, en anglais). Il entre alors en possession d'un livre de potion portant le mot « propriété du Prince de sang-mêlé » et commence à en savoir plus sur le sombre passé de Voldemort qui était encore connu sous le nom de Tom Jedusor.
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+ Rufus Scrimgeour a remplacé Cornelius Fudge au poste de Ministre de la Magie[1].
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+ Severus Rogue fait le serment Inviolable envers Narcissa Malefoy: ce serment engage Rogue à aider Drago Malefoy (le fils de Narcissa) à accomplir la mission que Voldemort lui a confiée[2].
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+ Harry est en vacances chez les Dursley depuis peu[3] lorsque Dumbledore vient le chercher[3] pour l'emmener passer le reste de ses vacances chez les Weasley. En chemin, Dumbledore et Harry rendent visite à Horace Slughorn, un ancien professeur de potions et directeur de la maison de Serpentard[4]. Dumbledore lui demande de reprendre son poste d'enseignant à Poudlard. Slughorn accepte la proposition.̩
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+ À Poudlard, les élèves découvrent que Slughorn est le nouveau professeur pour les cours de Potions[6]. Rogue, quant à lui, récupère le poste de professeur de défense contre les forces du mal[6]. En cours de potions, Harry récupère le vieux livre du « Prince de sang-mêlé »[7]. Les annotations du prince lui permettent de devenir le premier de sa classe en potions et l'élève préféré de Slughorn. Des annotations du livres suggèrent que le « Prince » a inventé des sortilèges, comme le « Levicorpus ». L'identité du Prince est inconnue et Harry en vient à penser que le « Prince » pourrait être son père, James Potter.
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+ Harry rejoint régulièrement[8] Dumbledore et plonge avec lui dans la Pensine. Dumbledore lui montre certains souvenirs ; certains de ces souvenirs sont des souvenirs de Dumbledore lui-même, tandis que d'autres souvenirs sont des souvenirs appartenant à d'autres personnages, Dumbledore ayant réussi à obtenir ces souvenirs par divers moyens. Ces souvenirs sont directement liés au passé de Voldemort.
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+ Harry découvre notamment un souvenir de Dumbledore qui concerne l'enfance de Voldemort. Voldemort, alors connu sous le nom de Tom Jedusor, était un enfant orphelin. Il ignorait qu'il était un sorcier jusqu'au jour où Dumbledore (alors professeur à Poudlard) est venu le chercher dans son orphelinat pour lui apprendre qu'une place l'attendait à Poudlard[9].
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+ Dumbledore dit à Harry qu'il pense que Voldemort, sur sa volonté initiale de créer sept horcruxes, est parvenu a n'en créer que six[12]. Dumbledore en a découvert au moins deux, qui sont déjà détruits : le journal intime de Tom Jedusor détruit par Harry dans de la Chambre des Secrets, et la bague des Gaunt que Dumbledore a détruite[12].
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+ Roman principal
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+ J. K. Rowling (trad. de l'anglais), Harry Potter et le Prince de sang-mêlé, Paris, Gallimard, 2005, 714 p. (ISBN 2-07-057267-6).
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+ L'école des sorciers (1997)
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+ La Chambre des secrets (1998)
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+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
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+ La Coupe de feu (2000)
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+ L'Ordre du Phénix (2003)
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+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ Accra (prononcé en anglais : /əˈkɹɑː/) est la capitale du Ghana. Il s'agit de la ville la plus peuplée du pays (1 658 937 habitants en 2000[1], 2 263 785 en 2009[2]) dont elle constitue le centre politique, administratif, économique et financier.
4
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5
+ Le site d'Accra se trouve en territoire Ga, une ethnie encore aujourd'hui dominante dans la Région du Grand Accra.
6
+ Le site s'est développé à partir des forts qui ont été bâtis par les Européens pour la traite négrière
7
+ (Portugais, Britanniques, Néerlandais et Danois) au XVe siècle[3].
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+
9
+ Le premier fut Fort Christiansborg, ou Fort Osu, construit par le marchand néerlandais Henry Caerlof en 1652 avec la permission du roi d'Accra, son partenaire en affaires. En 1660, le contrôle est passé à la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales puis au Danemark, au service duquel, en 1657, Henry Caerlof s'était placé.
10
+
11
+ En 1677, Accra devient la capitale de l'état de Ga[4].
12
+
13
+ En 1877, Accra remplace Cape Coast comme capitale de la colonie britannique de Côte-de-l'Or. Elle devient un centre économique avec la construction d'une voie ferrée vers l'arrière-pays minier et agricole.
14
+ Elle demeure la capitale lorsque le Ghana accède à l'indépendance, le 6 mars 1957.
15
+
16
+ En 1958, la Conférence panafricaine des Peuples, réunissant l'Afrique subsaharienne ainsi que le Maghreb et l'Égypte, se réunit à Accra et décida de soutenir les mouvements d'indépendance en Afrique. La commission de la Défense de l'Organisation de l'unité africaine est basée à Accra depuis.
17
+
18
+ Accra est une ville côtière sise sur le Golfe de Guinée. La ligne de la côte est faite de plages et de lagons dont l'un - le lagon de Korle - pénètre jusqu'aux abords du marché de Makola, au cœur de la ville.
19
+
20
+ La zone d'Accra est arrosée par une moyenne de 725 mm d'eau par an[5] qui tombe principalement durant une première saison des pluies qui s'étend d'avril à juin et d'une seconde saison des pluies moins marquée de septembre à novembre.
21
+ Les températures maximales sont en moyenne comprises entre 24 °C et 31 °C[5] mais peuvent atteindre près de 40 °C. Elles sont observées avant la saison des pluies, pendant les mois de février et mars. Les minimales sont en moyenne comprises entre 23 °C et 27 °C[5], pendant la période estivale située entre les deux saisons des pluies (juillet et août).
22
+
23
+ L'agglomération d'Accra est entourée par 3 districts de la Région du Grand Accra et est bordée par le Golfe de Guinée au Sud :
24
+
25
+ Ce quartier est le cœur de la ville, le centre d'activité principal où de très nombreux ghanéens se rendent pour faire leurs affaires ou leurs achats, à tel point que la population locale désigne cette partie de la ville par le nom de la ville elle-même. Bâti le long de deux avenues orientées nord-sud (avenue Kwame Nkrumah et avenue Kojo Thompson), Accra Central abrite les marchés de Makola, Makola II (ou Agbogbloshie), Kantamanto ou June-4th ainsi que de nombreux bâtiments publics comme le siège de Cocobod. La ville abrite aussi certaines attractions comme le Mausolée de Kwame Nkrumah ou encore le Square de l'Indépendance.
26
+
27
+ Situé juste au Nord d'Accra Central et s'étendant jusqu'à Ring Road, le quartier d'Adabraka est un ancien quartier résidentiel d'Accra dominé depuis les années 1990 par la tour Trust Tower. Ce quartier abrite à présent quelques industries, des bureaux de PME et des résidences populaires, logées dans d'anciennes maisons autrefois cossues.
28
+
29
+ Ce quartier est un quartier résidentiel où on trouve également de nombreux bureaux d'organisations internationales et de sociétés privées. C'est un des quartiers les plus chics de la ville, bâti en vis-à-vis du site de l'Aéroport international de Kotoka par rapport à l'avenue de l'Indépendance.
30
+
31
+ Ce quartier est une zone résidentielle relativement ancienne où se trouvent de nombreuses ambassades, notamment l'imposante ambassade des États-Unis. C'est un quartier très boisé.
32
+
33
+ Ce quartier, situé au pied du château du même nom, est un des plus anciens de la ville. Il est peuplé par une population majoritairement Ga. Christianborg abrite également le quartier cosmopolite d'Osu, à la fois populaire et branché, avec ses stylistes, comme Aisha Ayensu, ses designers, ses architectes, et autres artistes, ainsi que ses nombreux magasins et restaurants, notamment le long d'Oxford Street[6],[7].
34
+
35
+ L'architecture d'Accra est caractérisée par une faible concentration verticale, notamment en raison de l'espace disponible à la construction. Le centre de la ville recèle de nombreux bâtiments de l'époque coloniale, bâtis des années 1920 aux années 1950.
36
+
37
+ La ville d'Accra est une ville à forte croissance qui attire une population nombreuse : plus de 200 migrants viendraient s'y établir chaque jour[11], en provenance de l'ensemble des régions du Ghana, mais aussi des pays limitrophes, notamment le Togo, le Burkina Faso ou encore la Côte d'Ivoire.
38
+ La ville joue ce rôle d'aimant économique depuis de nombreuses années. Déjà à l'époque coloniale, à partir des années 1910, les vagues successives de migrations de "gold-coastiers" venus de l'Afrique-Occidentale française pour travailler dans les grandes entreprises d'État ont débouché sur la création de quartiers entiers de la ville, tels Nima ou Sabon Zongo[12],[13]
39
+
40
+ L'économie d'Accra est riche et variée. Si les bureaux sont disséminés dans la ville (notamment les quartiers d'Accra Central, Adabraka, Cantonments et Airport Residential), l'activité manufacturière est elle concentrée dans la North Industrial Area du quartier de Kaneshie, et dans une moindre mesure dans le quartier d'Adabraka. Les activités industrielles principales sont la transformation alimentaire de produits agricoles, les industries du bois et la fabrication de contreplaqué, le textile, l'habillement et l'industrie chimique.
41
+
42
+ La ville dispose de nombreux marchés dont les plus importants sont ceux de Makola I et Makola II (Agbogbloshie), Kaneshie et dans une moindre mesure Nima et Dansoman.
43
+ Accra possède une bourse.
44
+
45
+ Dans la ville s'est mise en place une chaîne marchande autour de la gestion des déchets électroniques. Selon Nyaba Ouedraogo, photographe franco-burkinabé, « Les Ghanéens installés en Europe et aux États-Unis récupèrent les vieux ordinateurs et les envoient par bateau au port de Tema, où des grossistes rachètent les stocks. Les machines sont ensuite acheminées vers la décharge d’Accra, où des acheteurs les récupèrent pour les faire brûler par des enfants. »[14]
46
+
47
+ En avril 2019, Google ouvre un centre d'intelligence artificielle à Accra[15].
48
+
49
+ Accra se situe sur le corridor routier ouest-africain Abidjan-Lagos. Une route de qualité la relie donc à Aflao en Région de la Volta (ville frontière avec le Togo) ainsi qu'avec la métropole côtière de l'Ouest, Takoradi via la ville historique de Cape Coast.
50
+ Le tronçon routier entre Accra et le port de Tema est une autoroute à deux fois deux voies avec un terre-plein central, baptisée Kwame Nkrumah Motorway.
51
+ La route de Kumasi est quant à elle le principal axe de circulation pour les véhicules allant ou venant du Nord, reliant ainsi Accra aux villes de Nsawam et Nkawkaw en Région Orientale, Kumasi en Région d'Ashanti, Techiman et Sunyani en Région de Brong Ahafo, Wa en Région du Haut Ghana occidental, Tamale en Région du Nord, Bolgatanga et Navrongo en Région du Haut Ghana oriental. C'est également cet axe qui est emprunté par les voyageurs et les transporteurs qui relient Accra et Tema aux voisins sahéliens du Ghana comme le Burkina Faso, le Mali ou le Niger.
52
+
53
+ À l'intérieur de la ville, de nombreux axes sont de qualité comparables aux grands boulevards des capitales occidentales. Le squelette du réseau urbain est formé par Ring Road, un boulevard circulaire qui enserre la ville en partant du littoral pour finir sur le littoral en dessinant un arc de cercle collé à la côte. Parsemés le long de ce petit périphérique on trouve 5 intersections majeures qui sont autant de points de passage pour le trafic entrant ou sortant du centre-ville.
54
+
55
+ Le modeste réseau ferré ghanéen, qui date de l'époque coloniale, part d'Accra et est relié au principal port en eaux profondes du pays, Tema, ainsi qu'au second port ghanéen Takoradi, à la deuxième ville du pays, Kumasi et aux champs aurifères des régions Ashanti et occidentale.
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+
57
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58
+
59
+ Accra est le hub principal du Ghana et abrite l'Aéroport international de Kotoka (code AITA : ACC et code OACI : DGAA). Cet aéroport dispose également d'un terminal domestique d'où sont opérés des vols commerciaux vers les villes de Tamale, Kumasi et Takoradi.
60
+
61
+ L'Aéroport de Kotoka, situé au nord-est du centre-ville à 62 mètres d'altitude, accueille aussi bien des vols civils que des vols militaires sur son unique piste de 3 403 mètres de long et 61 mètres de large[16].
62
+
63
+ Accra accueille plusieurs institutions culturelles parmi les plus prestigieuses du pays : le Musée National, l'Académie Ghanéenne des Arts et des Sciences et la Bibliothèque Nationale.
64
+ On y trouve en outre les Archives Nationales du Ghana, le Théâtre National, Accra Centre for National Culture et la Librairie Centrale du Ghana.
65
+ L'agglomération regroupe également de nombreux centres culturels tels Artists Alliance à La, sur la route de Teshie, ou encore l'Atelier Kane Kwei, creuset de la culture du « cercueil fantaisie » Ga à Teshie.
66
+ La présence culturelle étrangère est également représentée par le British Council, le Goethe-Institut et l'Alliance française d'Accra.
67
+
68
+ On trouve à Accra une scène musicale assez riche dans différents répertoires, notamment la musique gospel, hiplife et le highlife, dont le musicien le plus illustre est Ebo Taylor.
69
+
70
+ Le centre du cinéma ghanéen, parfois nommé Ghallywood, se situe à Accra, où de nombreux films et séries télévisuelles sont tournés, la plupart du temps en anglais ou en langue twi.
71
+
72
+ On trouve à Accra le siège des médias les plus importants du pays : les journaux The Daily Graphic, The Ghanaian Time, mais aussi celui de la Ghana Broadcasting Corporation.
73
+
74
+ Accra est une destination touristique de relative importance au Ghana. La ville offre les atouts d'une capitale, à savoir une offre d'hébergement de standard international dans les grands hôtels, ainsi qu'un certain nombre de lieux d'intérêt au nombre desquels on trouve le Mausolée de Kwame Nkrumah, situé dans le centre-ville, en bordure de mer, face à la Cour Suprême, l'Arche de l'Indépendance ou encore le phare de Jamestown.
75
+ Quelques plages aménagées dans les secteurs de La et Labadi sont également des lieux de distraction connus des locaux, tandis que des restaurants offrant des cuisines variées sont disponibles dans différentes parties de la ville, notamment à Osu.
76
+
77
+ Accra regroupe les meilleures établissements du pays comme l'Université du Ghana, basée à Legon dans la périphérie d'Accra, ainsi que la prestigieuse École d'Achimota, fondée en 1924 et basée à Achimota, dans la banlieue Nord d'Accra.
78
+ La ville accueille également des établissements secondaires comme Ghana International School (GIS), une structure privée à but non lucratif établie en 1955, Lincoln Community School, de type privé à but non lucratif également et établie en 1968, ainsi que l'American International School of Accra et l'École française Jacques-Prévert.
79
+
80
+ Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Church of the Province of West Africa (Communion anglicane), Evangelical Presbyterian Church, Ghana (Communion mondiale d'Églises réformées), Convention baptiste du Ghana (Alliance baptiste mondiale), Lighthouse Chapel International, Église de la Pentecôte, Assemblées de Dieu, Archidiocèse d’Accra (Église catholique) [17]. Il y a aussi des mosquées musulmanes.
81
+
82
+ On trouve à Accra de nombreuses équipes de football ainsi qu'un stade de 44 000 places, l'Accra Sports Stadium, qui accueille l'équipe de la ville, Hearts of Oak mais aussi l'équipe nationale des Black Stars.
83
+
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+ La Coupe d'Afrique des nations de football 2008 a été organisée par le Ghana. Accra a été un temps le centre du monde du football africain puisque 9 matches de cette compétition s'y sont joués.
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+ Enfin, un marathon annuel, le Accra International Marathon, est organisé depuis 2007 entre le village côtier de Prampram et la ville.
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+ Accra est jumelée avec :
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1
+ En géométrie, la notion générale d'angle se décline en plusieurs concepts.
2
+
3
+ Dans son sens ancien, l'angle est une figure plane, portion de plan délimitée par deux demi-droites. C'est ainsi qu'on parle des angles d'un polygone. Cependant, l'usage est maintenant d'employer le terme « secteur angulaire » pour une telle figure. L'angle peut désigner également une portion de l'espace délimitée par deux plans (angle dièdre). La mesure de tels angles porte couramment mais abusivement le nom d'angle, elle aussi.
4
+
5
+ En un sens plus abstrait, l'angle est une classe d'équivalence, c'est-à-dire un ensemble obtenu en assimilant entre eux tous les angles-figures identifiables par isométrie. L'une quelconque des figures identifiées est alors appelée représentant de l'angle. Tous ces représentants ayant même mesure, on peut parler de mesure de l'angle abstrait.
6
+
7
+ Il est possible de définir une notion d'angle orienté en géométrie euclidienne du plan, ainsi que d'étendre la notion d'angle au cadre des espaces vectoriels préhilbertiens ou des variétés riemanniennes.
8
+
9
+ Il y a plusieurs sortes d'angles : Angle droit, Angle aigu et Angle obtus
10
+
11
+ Le mot angle dérive du latin angulus, mot qui signifie « le coin ». Selon le mathématicien Carpos d'Antioche, l'angle est une quantité et l'intervalle des lignes ou des surfaces qui le comprennent ; cet intervalle est dimensionné d'une seule manière, et pourtant l'angle n'est pas une ligne pour cela.
12
+
13
+ Dans le plan, deux demi-droites de même origine délimitent deux régions, appelées secteurs angulaires.
14
+
15
+ On dit que deux secteurs angulaires définissent le même angle lorsqu'ils sont superposables (plus formellement : l'angle d'un secteur angulaire est sa classe de congruence). On parle traditionnellement d'angle géométrique pour cette notion d'angle[1] mais ce terme peut aussi désigner, dans la terminologie moderne, une notion voisine moins fine (voir infra).
16
+
17
+ Un angle est dit saillant si les secteurs angulaires qui le représentent sont convexes, et rentrant sinon.
18
+
19
+ Une paire de demi-droites de même origine définit donc en général deux angles : l'un saillant et l'autre rentrant (le cas exceptionnel est celui de l'angle plat).
20
+
21
+ Dans le plan, on peut parler de l'angle de deux droites sécantes. Deux droites sécantes découpent le plan en 4 secteurs angulaires saillants, correspondant à deux paires d'angles opposés par le sommet. Les angles opposés sont égaux et les angles adjacents sont supplémentaires[2]. Il y a en général deux valeurs possibles pour ces angles. On choisit parfois de privilégier le plus petit des angles, c'est-à-dire l'angle aigu ou droit
22
+
23
+ La mesure de l'angle d'un secteur angulaire est le nombre réel positif qui mesure la proportion du plan occupée par le secteur angulaire. Les unités utilisées pour le quantifier sont le radian, le quadrant et ses subdivisions, le degré, ses sous-unités et le grade. Les angles sont fréquemment notés par une lettre grecque minuscule, par exemple α, β, θ, ρ… Lorsque l'angle est au sommet d'un polygone et qu'il n'y a pas d'ambiguïté, on utilise alors le nom du sommet surmonté d'un chapeau, par exemple Â.
24
+
25
+ Pour évaluer cet angle, cette « proportion de surface », on prend un disque centré au point d'intersection, et on effectue le rapport entre l'aire de la portion de disque interceptée par le secteur angulaire et l'aire totale du disque. On peut montrer que cela revient également à faire le rapport entre la longueur de l'arc intercepté et la circonférence du cercle ; cette valeur inférieure à 1 est appelée nombre de tour. La valeur 1/4 (quart de tour) correspond au quadrant.
26
+
27
+ Une unité couramment utilisée est le degré, qui est le résultat de la division du quadrant en 90 parts égales. Le tour complet correspond donc à 360 degrés. La minute d'arc est un sous-multiple du degré, égale à 1/60 de degré. De même, la seconde d'arc est égale à 1/60 de la minute d'arc, soit 1/3 600 de degré. On utilise plus rarement le grade, qui correspond à une subdivision centésimale du quadrant.
28
+
29
+ L'unité internationale de mesure des angles est cependant le radian, défini comme le rapport entre la longueur de l'arc intercepté et le rayon du cercle. Le tour complet correspond donc à
30
+
31
+
32
+
33
+ 2
34
+ π
35
+
36
+
37
+ {\displaystyle 2\pi }
38
+
39
+ radians.
40
+
41
+ Les angles peuvent être calculés à partir des longueurs des côtés de polygones, notamment de triangles, en utilisant la trigonométrie.
42
+
43
+ L'unité de mesure des angles utilisée principalement par les militaires est le millième. Il est l'angle sous lequel on voit 1 mètre à 1 kilomètre. 6283 millièmes correspond à 2π radians ou 360 degrés, soit 360°/arctan(1 m/1 000 m). Autrement-dit, millième = mrad (milliradian).
44
+
45
+ « Sur le terrain », les angles peuvent être mesurés avec un appareil appelé goniomètre ; il comporte en général une règle courbe graduée en degrés, appelée rapporteur.
46
+
47
+ En informatique, le 1/16ième de degré peut être utilisé, soit 5760 pour 360°.
48
+
49
+ Les angles correspondant à un nombre entier de quadrants portent un nom particulier. Le tableau suivant représente les valeurs des angles particuliers dans les diverses unités.
50
+
51
+ L'angle droit est obtenu en considérant deux droites qui divisent le plan en quatre secteurs égaux. De telles droites sont dites orthogonales ou perpendiculaires.
52
+
53
+ On confond fréquemment l'angle avec sa mesure. Ainsi par exemple un angle plat est abusivement dit « égal » à 180°. Cet abus est pratiqué largement dans la suite de cet article.
54
+
55
+ Les qualificatifs suivants sont employés pour les angles prenant des valeurs intermédiaires entre ces valeurs remarquables :
56
+
57
+ Pour qualifier les valeurs relatives de deux angles, on emploie les expressions suivantes :
58
+
59
+ On emploie encore d'autres expressions pour qualifier la position des angles sur une figure, c'est-à-dire plus justement, la position relative de secteurs angulaires :
60
+
61
+ Remarque, deux angles complémentaires ou supplémentaires ne sont pas nécessairement adjacents :
62
+ Par exemple, dans un triangle ABE rectangle en B, les angles  et Ê sont complémentaires.
63
+
64
+ Par extension, on définit également les angles entre des demi-droites, des segments de droite et des vecteurs, en prolongeant les droites portant ces objets jusqu'à leur intersection. La définition par des demi-droites ou des vecteurs permet de lever l'indétermination entre les angles supplémentaires, c'est-à-dire de définir sans ambiguïté quel secteur angulaire utiliser pour définir l'inclinaison des directions.
65
+
66
+ Un angle géométrique est, dans la terminologie actuelle, la classe d'équivalence d'un couple de demi-droites de même origine, deux tels couples étant considérées comme équivalents s'ils sont superposables[3].
67
+
68
+ Si l'on note
69
+
70
+
71
+
72
+
73
+
74
+
75
+
76
+ x
77
+ O
78
+ y
79
+
80
+ ^
81
+
82
+
83
+
84
+
85
+
86
+ {\displaystyle {\widehat {xOy}}}
87
+
88
+ l'angle géométrique associé au couple de demi-droites
89
+
90
+
91
+
92
+
93
+ (
94
+
95
+ [
96
+ O
97
+ x
98
+ )
99
+ ,
100
+ [
101
+ O
102
+ y
103
+ )
104
+
105
+ )
106
+
107
+
108
+
109
+ {\displaystyle \left([Ox),[Oy)\right)}
110
+
111
+ , on a (par symétrie par rapport à la bissectrice) :
112
+
113
+
114
+
115
+
116
+
117
+
118
+
119
+ x
120
+ O
121
+ y
122
+
123
+ ^
124
+
125
+
126
+
127
+ =
128
+
129
+
130
+
131
+
132
+ y
133
+ O
134
+ x
135
+
136
+ ^
137
+
138
+
139
+
140
+
141
+
142
+ {\displaystyle {\widehat {xOy}}={\widehat {yOx}}}
143
+
144
+ , c'est-à-dire que cet angle ne dépend que de la paire
145
+
146
+
147
+
148
+ {
149
+ [
150
+ O
151
+ x
152
+ )
153
+ ,
154
+ [
155
+ O
156
+ y
157
+ )
158
+ }
159
+
160
+
161
+ {\displaystyle \{[Ox),[Oy)\}}
162
+
163
+ .
164
+
165
+ L'angle saillant et l'angle rentrant associés à une telle paire (voir supra) correspondent donc, avec cette nouvelle terminologie, à un même « angle géométrique », dont le représentant privilégié est l'angle saillant[4],[5] (de mesure comprise entre 0 et 180°).
166
+
167
+ On peut l'interpréter de plusieurs façons : divergence entre deux directions, directions des faces d'un objet (coin), direction visée par rapport au nord (angle donné par une boussole)… L'angle peut aussi s'interpréter comme l'ouverture du secteur angulaire. C'est la mesure de l'inclinaison d'une demi-droite par rapport à l'autre.
168
+
169
+ Si une translation transforme
170
+
171
+
172
+
173
+ [
174
+ O
175
+ x
176
+ )
177
+
178
+
179
+ {\displaystyle [Ox)}
180
+
181
+ en
182
+
183
+
184
+
185
+ [
186
+
187
+ O
188
+
189
+
190
+
191
+ x
192
+
193
+
194
+ )
195
+
196
+
197
+ {\displaystyle [O'x')}
198
+
199
+ et
200
+
201
+
202
+
203
+ [
204
+ O
205
+ y
206
+ )
207
+
208
+
209
+ {\displaystyle [Oy)}
210
+
211
+ en
212
+
213
+
214
+
215
+ [
216
+
217
+ O
218
+
219
+
220
+
221
+ y
222
+
223
+
224
+ )
225
+
226
+
227
+ {\displaystyle [O'y')}
228
+
229
+ , elle ne modifie pas l'angle géométrique :
230
+
231
+
232
+
233
+
234
+
235
+
236
+
237
+
238
+ x
239
+
240
+
241
+
242
+ O
243
+
244
+
245
+
246
+ y
247
+
248
+
249
+
250
+ ^
251
+
252
+
253
+
254
+ =
255
+
256
+
257
+
258
+
259
+ x
260
+ O
261
+ y
262
+
263
+ ^
264
+
265
+
266
+
267
+
268
+
269
+ {\displaystyle {\widehat {x'O'y'}}={\widehat {xOy}}}
270
+
271
+ . On peut donc définir l'angle géométrique
272
+
273
+
274
+
275
+
276
+
277
+
278
+
279
+ (
280
+
281
+
282
+
283
+ u
284
+
285
+
286
+
287
+
288
+ ,
289
+
290
+
291
+
292
+ v
293
+
294
+
295
+
296
+
297
+ )
298
+
299
+ ^
300
+
301
+
302
+
303
+
304
+
305
+ {\displaystyle {\widehat {({\vec {u}},{\vec {v}})}}}
306
+
307
+ de deux vecteurs non nuls
308
+
309
+
310
+
311
+
312
+
313
+
314
+ u
315
+
316
+
317
+
318
+
319
+
320
+
321
+ {\displaystyle {\vec {u}}}
322
+
323
+ et
324
+
325
+
326
+
327
+
328
+
329
+
330
+ v
331
+
332
+
333
+
334
+
335
+
336
+
337
+ {\displaystyle {\vec {v}}}
338
+
339
+ comme l'angle entre deux demi-droites dirigées par ces deux vecteurs, et d'origine commune arbitraire. Ou encore : deux couples
340
+
341
+
342
+
343
+ (
344
+
345
+
346
+
347
+ u
348
+
349
+
350
+
351
+
352
+ ,
353
+
354
+
355
+
356
+ v
357
+
358
+
359
+
360
+
361
+ )
362
+
363
+
364
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
365
+
366
+ et
367
+
368
+
369
+
370
+ (
371
+
372
+
373
+
374
+
375
+ u
376
+
377
+
378
+
379
+
380
+
381
+
382
+ ,
383
+
384
+
385
+
386
+
387
+ v
388
+
389
+
390
+
391
+
392
+
393
+
394
+ )
395
+
396
+
397
+ {\displaystyle ({\vec {u}}',{\vec {v}}')}
398
+
399
+ de vecteurs non nuls sont équivalents (représentent le même angle géométrique) s'il existe une isométrie vectorielle qui transforme les vecteurs unitaires
400
+
401
+
402
+
403
+
404
+
405
+
406
+
407
+ u
408
+
409
+
410
+
411
+
412
+
413
+
414
+
415
+
416
+ u
417
+
418
+
419
+
420
+
421
+
422
+
423
+
424
+
425
+
426
+
427
+ {\displaystyle {\frac {\vec {u}}{\|{\vec {u}}\|}}}
428
+
429
+ et
430
+
431
+
432
+
433
+
434
+
435
+
436
+
437
+ v
438
+
439
+
440
+
441
+
442
+
443
+
444
+
445
+
446
+ v
447
+
448
+
449
+
450
+
451
+
452
+
453
+
454
+
455
+
456
+
457
+ {\displaystyle {\frac {\vec {v}}{\|{\vec {v}}\|}}}
458
+
459
+ en
460
+
461
+
462
+
463
+
464
+
465
+
466
+
467
+
468
+
469
+ u
470
+
471
+
472
+
473
+
474
+
475
+
476
+
477
+
478
+
479
+
480
+
481
+
482
+ u
483
+
484
+
485
+
486
+
487
+
488
+
489
+
490
+
491
+
492
+
493
+
494
+
495
+ {\displaystyle {\frac {{\vec {u}}'}{\|{\vec {u}}'\|}}}
496
+
497
+ et
498
+
499
+
500
+
501
+
502
+
503
+
504
+
505
+
506
+
507
+ v
508
+
509
+
510
+
511
+
512
+
513
+
514
+
515
+
516
+
517
+
518
+
519
+
520
+ v
521
+
522
+
523
+
524
+
525
+
526
+
527
+
528
+
529
+
530
+
531
+
532
+
533
+ {\displaystyle {\frac {{\vec {v}}'}{\|{\vec {v}}'\|}}}
534
+
535
+ . (On définit bien ainsi une relation d'équivalence entre couples, parce que les isométries vectorielles forment un groupe.)
536
+
537
+ La présentation des angles orientés dans un plan peut se faire de manière intuitive ou plus formaliste.
538
+
539
+ La première approche consiste à voir l'angle comme la trace d'une rotation : la rotation qui envoie la demi-droite (Ox) sur la demi-droite (Oy) est en général différente de celle envoyant (Oy) sur (Ox). On considère alors comme distincts les angles (Ox, Oy) et (Oy, Ox) en signalant qu'ils ont même mesure mais des sens de parcours différents[6].
540
+
541
+ Une autre approche consiste à confondre l'angle orienté et sa mesure[7]. Cette démarche nécessite de définir une orientation préalable du plan pour pouvoir définir le sens dit positif. C'est ce type d'approche que l'on retrouve quand on définit la mesure de l'angle orienté d'un couple de vecteurs unitaires à l'aide de la longueur de l'arc de cercle orienté qu'il détermine sur un cercle unité[8].
542
+
543
+ La dernière approche, plus formalisée consiste à voir un angle orienté comme une classe d'équivalence de couple de demi-droites vectorielles modulo les rotations planes, ou ce qui revient au même, comme des orbites de couples de demi-droites vectorielles par l'action de groupe des isométries positives[9].
544
+
545
+ Par la suite seront présentées les approches par les longueurs d'arcs de cercle et comme classes d'équivalence. Par les mêmes techniques que ci-dessus, il revient au même, lorsqu'on parle d'angles, de considérer deux demi-droites de même origine, deux vecteurs non nuls, ou deux vecteurs unitaires. Nous limitons donc l'exposé à ce dernier cas.
546
+
547
+ Dans un cercle de centre O et de rayon 1, on définit un sens de parcours dit positif, en général le sens inverse des aiguilles d'une montre, appelé sens trigonométrique. Si A et B sont deux points du cercle, on appelle longueur de l'arc orienté AB, la longueur de tout parcours sur le cercle partant de A et arrivant à B. Il existe plusieurs parcours possibles consistant à ajouter des tours complets du cercle parcourus dans le sens positif ou dans le sens négatif.
548
+ Une longueur a étant connue, les autres longueurs de l'arc orienté sont donc toutes de la forme a + 2kπ où k est un entier relatif quelconque. La longueur correspondant au trajet le plus court pour se rendre de A à B est appelé la mesure principale de l'arc AB (s'il existe deux trajets possibles, on choisit celui de mesure positive). La mesure principale est donc un nombre appartenant à l'intervalle ]-π, π].
549
+
550
+ Soient
551
+
552
+
553
+
554
+
555
+
556
+
557
+ u
558
+
559
+
560
+
561
+
562
+
563
+
564
+ {\displaystyle {\vec {u}}}
565
+
566
+ et
567
+
568
+
569
+
570
+
571
+
572
+
573
+ v
574
+
575
+
576
+
577
+
578
+
579
+
580
+ {\displaystyle {\vec {v}}}
581
+
582
+ deux vecteurs unitaires, et A et B les points tels que
583
+
584
+
585
+
586
+
587
+
588
+
589
+ u
590
+
591
+
592
+
593
+
594
+ =
595
+
596
+
597
+
598
+ O
599
+ A
600
+
601
+
602
+
603
+
604
+
605
+
606
+ {\displaystyle {\vec {u}}={\overrightarrow {OA}}}
607
+
608
+ et
609
+
610
+
611
+
612
+
613
+
614
+
615
+ v
616
+
617
+
618
+
619
+
620
+ =
621
+
622
+
623
+
624
+ O
625
+ B
626
+
627
+
628
+
629
+
630
+
631
+
632
+ {\displaystyle {\vec {v}}={\overrightarrow {OB}}}
633
+
634
+ , on appelle mesure de l'angle orienté
635
+
636
+
637
+
638
+ (
639
+
640
+
641
+
642
+ u
643
+
644
+
645
+
646
+
647
+ ,
648
+
649
+
650
+
651
+ v
652
+
653
+
654
+
655
+
656
+ )
657
+
658
+
659
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
660
+
661
+ toute longueur de l'arc orienté AB. La mesure principale de l'angle
662
+
663
+
664
+
665
+ (
666
+
667
+
668
+
669
+ u
670
+
671
+
672
+
673
+
674
+ ,
675
+
676
+
677
+
678
+ v
679
+
680
+
681
+
682
+
683
+ )
684
+
685
+
686
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
687
+
688
+ a donc pour valeur absolue la mesure de l'angle géométrique
689
+
690
+
691
+
692
+
693
+
694
+
695
+
696
+
697
+
698
+
699
+ u
700
+
701
+
702
+
703
+
704
+ ,
705
+
706
+
707
+
708
+ v
709
+
710
+
711
+
712
+
713
+
714
+ ^
715
+
716
+
717
+
718
+
719
+
720
+ {\displaystyle {\widehat {{\vec {u}},{\vec {v}}}}}
721
+
722
+ . Le signe de cette mesure principale est positif si le plus court chemin pour se rendre de A vers B est dans le sens direct , il est négatif dans le cas contraire. Deux couples de vecteurs ayant même mesure définissent le même angle orienté.
723
+
724
+ Dans cette approche, il est nécessaire que soit perçu comme naturel l'«enroulement» de la droite réelle sur le cercle[10], enroulement qu'il resterait à formaliser.
725
+
726
+ Le plan a la particularité suivante, par rapport aux dimensions supérieures : on peut y affiner la relation de congruence définie pour l'angle géométrique de telle façon que les couples
727
+
728
+
729
+
730
+ (
731
+
732
+
733
+
734
+ u
735
+
736
+
737
+
738
+
739
+ ,
740
+
741
+
742
+
743
+ v
744
+
745
+
746
+
747
+
748
+ )
749
+
750
+
751
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
752
+
753
+ et
754
+
755
+
756
+
757
+ (
758
+
759
+
760
+
761
+ v
762
+
763
+
764
+
765
+
766
+ ,
767
+
768
+
769
+
770
+ u
771
+
772
+
773
+
774
+
775
+ )
776
+
777
+
778
+ {\displaystyle ({\vec {v}},{\vec {u}})}
779
+
780
+ ne représentent plus le même angle en général[11]. Pour cela, on évite de faire intervenir les réflexions parmi les isométries autorisées pour définir une nouvelle relation entre les couples, c'est-à-dire qu'on se limite au sous-groupe des rotations du plan vectoriel (en dimension 3 par exemple, cette limitation échouerait car les deux couples sont transformés l'un de l'autre non seulement par réflexion par rapport au plan bissecteur, mais aussi par une rotation d'un demi-tour). Cela conduit à la définition suivante :
781
+
782
+ (On se dispense désormais des traditionnelles flèches sur les vecteurs.)
783
+
784
+ Deux couples (u, v) et (u', v') de vecteurs unitaires du plan représentent le même angle orienté s'il existe une rotation g telle que u' = g(u) et v' = g(v).
785
+
786
+ En confondant abusivement un couple et l'angle orienté qu'il représente, on a par exemple : (–u, –v) = (u, v) par le demi-tour g = –Id.
787
+
788
+ Cette nouvelle relation d'équivalence est plus fine que celle qui définit les angles géométriques. Plus précisément, en tant que classe d'équivalence, l'angle géométrique
789
+
790
+
791
+
792
+
793
+
794
+
795
+
796
+ (
797
+ u
798
+ ,
799
+ v
800
+ )
801
+
802
+ ^
803
+
804
+
805
+
806
+
807
+
808
+ {\displaystyle {\widehat {(u,v)}}}
809
+
810
+ est la réunion des deux angles orientés
811
+
812
+
813
+
814
+ (
815
+ u
816
+ ,
817
+ v
818
+ )
819
+
820
+
821
+ {\displaystyle (u,v)}
822
+
823
+ et
824
+
825
+
826
+
827
+ (
828
+ v
829
+ ,
830
+ u
831
+ )
832
+
833
+
834
+ {\displaystyle (v,u)}
835
+
836
+ .
837
+
838
+ Étant donnés deux vecteurs unitaires, il existe une unique rotation du plan qui envoie le premier sur le second[12].
839
+
840
+ Cette unicité permet de définir une application qui au couple (u, v) de vecteurs unitaires associe la rotation f telle que f(u) = v.
841
+
842
+ Cette application T : (u, v) ↦ f, des couples de vecteurs vers les rotations, « passe au quotient », et définit ainsi une bijection S, des angles orientés vers les rotations. En effet :
843
+
844
+ Théorème — (u, v) et (u', v') représentent le même angle orienté si et seulement si la rotation qui envoie u sur v est la même que celle qui envoie u' sur v'.
845
+
846
+ Cela est dû au fait que le groupe des rotations du plan vectoriel est abélien.
847
+
848
+ Par définition, (u, v) et (u', v') représentent le même angle orienté si et seulement si la rotation qui envoie u sur u' est la même que celle qui envoie v sur v', autrement dit : T(u,u') = T(v,v'). Par commutativité du groupe des rotations, ceci équivaut à T(u',v)∘T(u,u') = T(v,v')∘T(u',v), c.-à-d. T(u,v) = T(u',v').
849
+
850
+ En utilisant cette bijection S, on peut alors « plaquer » la structure (en) de groupe abélien du groupe des rotations sur l'ensemble des angles, c'est-à-dire définir l'addition des angles à partir de la composition des rotations, en posant[13] :
851
+
852
+ On va définir, sur les angles orientés, une mesure, de telle façon que la mesure de la somme soit égale à la somme des mesures (pour les angles géométriques, on pouvait définir partiellement une addition des angles et des mesures correspondantes : seulement pour des angles « pas trop grands »).
853
+
854
+ Le choix de l'une des deux orientations possibles du plan détermine l'un des deux isomorphismes du groupe des rotations avec le groupe SO(2) des matrices de rotations planes ou encore avec le groupe U des nombres complexes de module 1. L'exponentielle complexe permet alors de définir la mesure de l'angle d'une rotation à 2π près, ou « modulo 2π » (en radians). Si θ est une mesure de l'angle de la rotation f = T(u, v), on dira que θ est aussi une mesure de l'angle orienté de vecteurs (u, v).
855
+
856
+ Par exemple, la mesure de l'angle droit de sens direct est notée :
857
+
858
+ ou bien
859
+
860
+ En résumé, une orientation du plan étant choisie, la mesure d'un angle orienté de vecteurs est définie par :
861
+
862
+ où la matrice est celle de T(u, v) dans n'importe quelle base orthonormée directe.
863
+
864
+ C'est un isomorphisme du groupe des angles orientés dans le groupe additif des « réels modulo 2π ». Ainsi, la mesure des angles est enfin additive.
865
+
866
+ Rappelons cependant qu'elle dépend d'un choix d'orientation du plan : inverser ce choix change toutes les mesures en leurs opposées. On retrouve ici le fait qu'un angle géométrique, de mesure α comprise entre 0 et π, correspond à deux angles orientés opposés, l'attribution (modulo 2π) de la mesure α à l'un et donc –α à l'autre étant fonction de l'orientation du plan.
867
+
868
+ De plus, Daniel Perrin et Jean Dieudonné font remarquer que l'on ne peut parler stricto sensu de mesure car aucune comparaison entre deux mesures d'angles n'est possible[15].
869
+
870
+ Dans un plan, l'angle orienté de deux droites est la classe modulo π de l'angle orienté formé par leurs vecteurs directeurs. Ce travail modulo π provient du fait que l'on peut prendre comme vecteur directeur d'une droite u ou -u et que changer un vecteur en son opposé revient à ajouter π à la mesure de l'angle correspondant[16].
871
+
872
+ Les angles orientés de droites sont utilisés pour déterminer l'angle d'une rotation composée de deux réflexions. Cette notion est également utile pour tous les problèmes d'alignement et de cyclicité[16].
873
+
874
+ Deux droites sécantes sont nécessairement coplanaires, donc l'angle entre les droites est défini dans ce plan, de la même manière que ci-dessus.
875
+
876
+ Dans l'espace, il n'existe pas de notion d'angle orienté de droites mais on peut définir l'angle deux droites quelconques de l'espace, sécantes ou non, à condition de travailler sur leurs vecteurs directeurs. On appelle angle de deux droites l'angle géométrique formé par leurs vecteurs directeurs. Il y a en général deux valeurs possibles pour cet angle, selon les vecteurs directeurs choisis. Il arrive que l'on privilégie le plus petit des angles[17]. Ainsi l'angle entre deux droites parallèles est nul et celui entre deux droites orthogonales est de 90° ou π/2 rad.
877
+
878
+ L'angle de deux droites de vecteurs directeurs u et v peut se déterminer à l'aide du produit scalaire : c'est l'angle dont le cosinus vaut
879
+
880
+
881
+
882
+
883
+
884
+
885
+
886
+ |
887
+
888
+ u
889
+
890
+ v
891
+
892
+ |
893
+
894
+
895
+
896
+
897
+ u
898
+
899
+
900
+ v
901
+
902
+
903
+
904
+
905
+
906
+
907
+ {\displaystyle {\frac {|u\cdot v|}{\|u\|\|v\|}}}
908
+
909
+ [17].
910
+
911
+ On peut aussi considérer la notion voisine d'angle de deux axes, dans laquelle l'orientation des axes impose une unique valeur à l'angle qu'ils forment[18].
912
+
913
+ Pour définir l'angle entre deux plans, ou angle dièdre, on considère l'angle que font leurs normales.
914
+
915
+ Pour définir l'angle entre un plan et une droite, on considère l'angle α entre la droite et sa projection orthogonale sur le plan, ou encore l'angle complémentaire entre la droite et la normale au plan : on retranche l'angle β entre la droite et la normale au plan de l'angle droit (α = π/2 – β en radians).
916
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+ On définit également les angles solides : on prend un point (parfois appelé « point d'observation ») et une surface dans l'espace (la « surface observée »), l'angle solide est la portion de l'espace délimitée par le cône ayant pour sommet le point considéré et s'appuyant sur le contour de la surface. On mesure l'angle solide en calculant l'aire de la calotte découpée par le cône sur la sphère de rayon un et de centre le sommet du cône. L'unité de mesure d'angle solide est le stéradian (sr en abrégé), l'espace complet fait 4π sr.
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+ Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (titre original : Harry Potter and the Half-Blood Prince) est le sixième tome de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. La version anglaise est sortie simultanément, le 16 juillet 2005, à minuit, dans un grand nombre de pays anglophones. La version française est sortie le 1er octobre 2005, à minuit. Il s'en est vendu 800 000 exemplaires dans les 24 heures qui ont suivi sa mise en vente, un record historique.
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+ Harry rentre en sixième année à l'école de sorcellerie Poudlard (Hogwarts, en anglais). Il entre alors en possession d'un livre de potion portant le mot « propriété du Prince de sang-mêlé » et commence à en savoir plus sur le sombre passé de Voldemort qui était encore connu sous le nom de Tom Jedusor.
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+ Rufus Scrimgeour a remplacé Cornelius Fudge au poste de Ministre de la Magie[1].
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+ Severus Rogue fait le serment Inviolable envers Narcissa Malefoy: ce serment engage Rogue à aider Drago Malefoy (le fils de Narcissa) à accomplir la mission que Voldemort lui a confiée[2].
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+ Harry est en vacances chez les Dursley depuis peu[3] lorsque Dumbledore vient le chercher[3] pour l'emmener passer le reste de ses vacances chez les Weasley. En chemin, Dumbledore et Harry rendent visite à Horace Slughorn, un ancien professeur de potions et directeur de la maison de Serpentard[4]. Dumbledore lui demande de reprendre son poste d'enseignant à Poudlard. Slughorn accepte la proposition.̩
12
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+ Lors de courses au Chemin de Traverse, Harry, Ron et Hermione surprennent Drago Malefoy dans l'allée des Embrumes, allée entièrement dédiée à la magie noire. Harry pense que Drago est devenu un Mangemort[5].
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15
+ À Poudlard, les élèves découvrent que Slughorn est le nouveau professeur pour les cours de Potions[6]. Rogue, quant à lui, récupère le poste de professeur de défense contre les forces du mal[6]. En cours de potions, Harry récupère le vieux livre du « Prince de sang-mêlé »[7]. Les annotations du prince lui permettent de devenir le premier de sa classe en potions et l'élève préféré de Slughorn. Des annotations du livres suggèrent que le « Prince » a inventé des sortilèges, comme le « Levicorpus ». L'identité du Prince est inconnue et Harry en vient à penser que le « Prince » pourrait être son père, James Potter.
16
+
17
+ Harry rejoint régulièrement[8] Dumbledore et plonge avec lui dans la Pensine. Dumbledore lui montre certains souvenirs ; certains de ces souvenirs sont des souvenirs de Dumbledore lui-même, tandis que d'autres souvenirs sont des souvenirs appartenant à d'autres personnages, Dumbledore ayant réussi à obtenir ces souvenirs par divers moyens. Ces souvenirs sont directement liés au passé de Voldemort.
18
+
19
+ Harry découvre notamment un souvenir de Dumbledore qui concerne l'enfance de Voldemort. Voldemort, alors connu sous le nom de Tom Jedusor, était un enfant orphelin. Il ignorait qu'il était un sorcier jusqu'au jour où Dumbledore (alors professeur à Poudlard) est venu le chercher dans son orphelinat pour lui apprendre qu'une place l'attendait à Poudlard[9].
20
+
21
+ Alors que Tom Jedusor était élève à Poudlard, il participait au club de Slughorn. Un soir, Tom Jedusor demande alors à Slughorn ce que sont les horcruxes. Slughorn lui répond qu'il ne sait rien des horcruxes, et interdit à Tom Jedusor de prononcer à nouveau le mot horcruxe. Dumbledore pense que ce souvenir est en réalité faux : il pense que Slughorn a volontairement modifié ce souvenir, afin que personne ne découvre la conversation qu'il a eue avec Tom Jedusor ce soir là. Dumbledore demande alors à Harry de convaincre Slughorn de livrer son vrai souvenir[10].
22
+
23
+ Grâce à la potion de Félix Félicis ou chance liquide, Harry parvient à récuperer le vrai souvenir de Slughorn concernant les horcruxes[11]. Ce souvenir révèle que Slughorn a expliqué à Tom que les horcruxes étaient une forme de magie très noire. Un horcruxe est un objet (ou créature) dans lequel on peut cacher une partie de son âme, afin de ne pas mourir : si on est tué, on peut continuer à vivre tant que l'horcruxe est intact. Slughorn révèle également qu'il est nécessaire de tuer quelqu'un pour pouvoir créer un horcruxe[12].
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+
25
+ Dumbledore dit à Harry qu'il pense que Voldemort, sur sa volonté initiale de créer sept horcruxes, est parvenu a n'en créer que six[12]. Dumbledore en a découvert au moins deux, qui sont déjà détruits : le journal intime de Tom Jedusor détruit par Harry dans de la Chambre des Secrets, et la bague des Gaunt que Dumbledore a détruite[12].
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+
27
+ Harry découvre ses sentiments pour Ginny, laquelle ayant à ce moment déjà un petit ami, Dean Thomas. Ginny se révèle être une excellente poursuiveuse et Harry, capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor, la recrute. Ron sort avec Lavande Brown. Ron se fâche aussi pendant un temps avec Hermione, blessée de la relation de Ron avec Lavande.
28
+
29
+ Harry constate que Malefoy agit bizarrement et le soupçonne de préparer quelque chose en rapport avec Voldemort. Lorsque Harry utilise la Carte du Maraudeur, il constate à plusieurs reprises l'inexplicable absence de Drago du château. Grâce à Dobby et Kreattur, il apprend finalement que Drago va régulièrement dans la Salle sur Demande, mais lui ne parvient pas à y entrer pour découvrir ce qu'il s'y passe.
30
+
31
+ Un jour, Harry trouve Malefoy en train de pleurer. Malefoy tente de jeter le sortilège Endoloris contre Harry, mais Harry se défend et lui jette un sortilège figurant dans le livre du Prince de sang-mêlé, Sectumsempra[13]. Severus Rogue surprend Harry et lui donne des heures de retenues en punition. Harry va cacher le livre du Prince dans la Salle sur Demande afin que ce livre ne lui attire plus d'ennuis[13].
32
+
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+ Ginny rompt avec Dean et après un match de Quidditch remporté par les Gryffondor, Harry et Ginny s'embrassent devant les autres élèves réunis pour fêter la victoire du match[13].
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35
+ Dumbledore propose à Harry de l'accompagner pour partir à la recherche d'un horcruxe, dans une caverne où Tom Jedusor avait un jour emmené deux de ses camarades de son orphelinat[14]. Sur place, Dumbledore et Harry découvrent le médaillon de Serpentard au fond d'un bassin contenant une potion. Afin de le récupérer, Dumbledore oblige Harry à lui faire boire la potion qui l'affaiblit considérablement. De plus, Harry et Dumbledore doivent affronter une meute d'Inferi. À leur retour à Poudlard, ils découvrent au-dessus de l'école la Marque des Ténèbres. Ils découvrent que l'école a été prise d'assaut par des Mangemorts. Drago Malefoy, dont la mission était de faire entrer les Mangemorts dans Poudlard (il avait découvert une faille dans la protection du château, utilisait la Salle sur Demande à cet effet et empruntait l'armoire à disparaître de chez Barjow et Beurk) et de se débarrasser du directeur de l'école, tente de tuer Dumbledore, mais ne fait que le désarmer. Finalement, Severus Rogue tue Dumbledore[15] sous les yeux impuissants de Harry, caché sous sa cape d'invisibilité et immobilisé par un sortilège que lui a jeté Dumbledore pour le protéger. C'est en s'enfuyant avec Drago Malefoy que Rogue révèle à Harry qu'il est le Prince de sang-mêlé.
36
+
37
+ Harry découvre que le médaillon rapporté par Dumbledore n'est qu'une réplique, déposée par le mystérieux R. A. B.[16]. Après l'enterrement de Dumbledore, Harry prend la décision de ne pas revenir à Poudlard l'année suivante et de partir à la recherche des autres horcruxes[17]. Il rompt avec Ginny, ne voulant pas la mettre en danger, mais est heureux de bénéficier du soutien de ses amis Hermione et Ron.
38
+
39
+ Le titre du chapitre 27 est une référence à une carte de tarot : la Maison Dieu, ou encore la Tour frappée par la foudre, tour d'où tombent les hommes. Elle symbolise la présomption humaine.
40
+
41
+ Le fait qu'Horace Slughorn parle de Ron Weasley en l'appelant « Rupert »[23] constitue sans doute un clin d'œil de l'auteur à l'acteur Rupert Grint qui incarne Ron dans l'adaptation cinématographique de la saga.
42
+
43
+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
44
+
45
+ Roman principal
46
+
47
+ J. K. Rowling (trad. de l'anglais), Harry Potter et le Prince de sang-mêlé, Paris, Gallimard, 2005, 714 p. (ISBN 2-07-057267-6).
48
+
49
+ Sur les autres projets Wikimedia :
50
+
51
+ L'école des sorciers (1997)
52
+
53
+ La Chambre des secrets (1998)
54
+
55
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
56
+
57
+ La Coupe de feu (2000)
58
+
59
+ L'Ordre du Phénix (2003)
60
+
61
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
62
+
63
+ Les Reliques de la Mort (2007)
64
+
65
+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (titre original : Harry Potter and the Prisoner of Azkaban) est le troisième roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 19 octobre 1999 en France.
4
+
5
+ Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban est le troisième livre de la série Harry Potter. Ce livre a été le plus rapide à écrire des trois premiers volets, puisqu'il n'a nécessité qu'une année de travail[1]. J. K. Rowling en a commencé l'écriture au printemps 1998, le lendemain de l’achèvement du livre précédent, La Chambre des Secrets[1].
6
+
7
+ L'aspect attendu de Rowling dans ce livre était d'introduire le personnage de Remus Lupin[2], qui est l'un de ses préférés[3]. Rowling a ajouté que Le Prisonnier d'Azkaban était « la meilleure expérience d'écriture » qu'elle ait jamais eue : « J'étais dans un endroit très confortable en train d'écrire un troisième tome. Les inquiétudes étaient derrière moi, et l'attention de la presse n'était pas encore excessive »[4].
8
+
9
+ Le Prisonnier d'Azkaban (The Prisoner of Azkaban) s'est vendu à plus de 68 000 exemplaires au Royaume-Uni dans les trois jours qui ont suivi sa publication (entre le 8 et le 10 juillet 1999), ce qui en a fait à cette époque le livre britannique le plus rapidement vendu de l'histoire[5]. Le total des ventes du livre en 2012 est estimé par The Guardian à 3 377 906 exemplaires[6]. Le jour de sortie du Prisonnier d'Azkaban est tant attendu que l'éditeur Bloomsbury doit interdire aux libraires de mettre le livre en vente avant la sortie des classes de 17h, afin d'éviter que les enfants ne sèchent les cours pour aller l'acheter[7].
10
+
11
+ L'édition américaine de Scholastic est publiée le 8 septembre 1999 et l'édition française de Gallimard, traduite par Jean-François Ménard, est publiée le 19 octobre 1999.
12
+
13
+ Le roman comporte vingt-deux chapitres. Dès le début de l'intrigue, le héros et le lecteur sont informés de l'évasion d'un très dangereux prisonnier d'Azkaban du nom de Sirius Black. Harry apprend rapidement que Black s'est échappé pour le retrouver. Il semblerait que l'homme veuille tuer Harry afin de permettre à Lord Voldemort, son maître, de retrouver l'étendue de son pouvoir.
14
+
15
+ Au cours de l'été, les informations télévisées du monde non magique annoncent l'évasion d'un très dangereux prisonnier du nom de Sirius Black[8]. En parallèle, Harry se rend responsable d'un incident magique avec la tante Marge, la sœur de Vernon, et s'enfuit de la maison de son oncle et sa tante[8]. Il rencontre dans la rue une sorte de chien errant caché dans la pénombre, avec de grands yeux scintillants[9]. Dans sa panique, il fait apparaître le Magicobus par erreur, et en profite pour demander à être conduit au Chaudron Baveur, à Londres. Dans le bus, Harry apprend que Sirius Black était un fidèle partisan de lord Voldemort[9]. Peu avant la rentrée, Harry surprend une conversation entre Mr et Mrs. Weasley, les parents de Ron, et est surpris d'apprendre que Black s'est en réalité échappé d'Azkaban pour le retrouver, persuadé que tuer Harry permettrait à Voldemort de retrouver son pouvoir[10].
16
+
17
+ Dans le Poudlard Express, Harry, Ron et Hermione sont secourus par un nouveau professeur de Poudlard, Remus Lupin, qui produit un patronus au moment où un Détraqueur d'Azkaban, à la recherche de Sirius Black, attaque leur compartiment[11].
18
+
19
+ De nouvelles matières sont enseignées à Poudlard, dont la divination par le professeur Trelawney et les soins aux créatures magiques par Hagrid. Durant le premier cours de ce dernier, Drago Malefoy provoque un hippogriffe et se fait attaquer par l'animal[12]. Il menace Hagrid d'un procès. Lors de leur premier cours de défense contre les forces du mal, Lupin, le nouveau professeur, apprend aux élèves de troisième année à affronter leur peur face à un épouvantard en obligeant celui-ci à prendre une forme amusante, qui provoquerait le rire. Lupin empêche cependant Harry de participer à l'exercice[13] et lui explique un peu plus tard, en l'invitant à boire un thé, qu'il redoutait que la créature adopte l'apparence de Voldemort[14] et terrifie la classe entière. Lorsque Harry confie à Lupin que sa plus grande peur du moment est plutôt de se retrouver à nouveau face à un Détraqueur (qui se nourrit de tout souvenir heureux), Lupin en déduit que Harry est effrayé par la peur elle-même, et qu'il fait preuve de sagesse[14]. En obtenant les confidences de Harry un peu plus tard, notamment sur le fait qu'il entend les cris de sa mère dès que les Détraqueurs s'approchent de lui, Lupin accepte de lui donner des cours particuliers pour s'en défendre. Il lui apprend à produire son propre patronus[15].
20
+
21
+ Fred et George Weasley offrent une curieuse carte à Harry, la carte du Maraudeur, créée par quatre mystérieux sorciers : Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, dont les noms sont inscrits sur le parchemin[15]. La carte est un plan détaillé du château de Poudlard et de son parc environnant qui localise chacune des personnes présentes dans son enceinte par un petit point mouvant et nominatif[15]. Elle montre également les passages secrets de Poudlard, notamment un qui lui permet de se rendre discrètement au village voisin de Pré-au-Lard en compagnie de Ron et d'Hermione, malgré son interdiction de sortir du château. Lors d'une sortie au village, au pub des Trois Balais, il surprend une conversation entre les professeurs Minerva McGonagall, Filius Flitwick, Hagrid, Madame Rosmerta et le ministre de la Magie à propos de Sirius Black. Harry est révolté contre Black, qui est tenu pour responsable de la mort de ses parents. De son côté, Ron constate que son rat Croûtard a disparu et accuse le chat d'Hermione de l'avoir dévoré. Ron et Hermione se disputent fortement[16], puis ne s'adressent plus la parole.
22
+
23
+ Le professeur Rogue surprend Harry au retour de l'une de ses excursions à Pré-au-Lard et l'interroge sur la carte du Maraudeur qu'il trouve en sa possession. Comme Harry ne dit rien, Rogue convoque le professeur Lupin pour lui montrer l'objet. Lupin, semblant reconnaître la carte, prend la défense de Harry, mais le réprimande ensuite pour les risques qu'il a pris et décide de lui confisquer le parchemin[17]. Harry, qui devine une sorte de lien entre Lupin et la carte, tente de le questionner sur les « maraudeurs », mais Lupin reste discret, l'informant simplement les avoir déjà rencontrés.
24
+
25
+ Quelques jours plus tard, Ron retrouve Croûtard, son rat[18], qui tente de prendre la fuite. Un énorme chien noir, semblable à celui que Harry avait rencontré errant à Privet Drive, surgit et emporte Ron, tenant Croûtard dans ses mains, vers l'entrée d'un passage secret situé entre les racines du Saule cogneur[19]. Harry et Hermione s'engouffrent à leur tour dans le passage et aboutissent dans la cabane hurlante de Pré-au-Lard. Les trois adolescents sont alors confrontés à Sirius Black en personne, qui possède la faculté de se transformer en chien[19]. Un combat s'engage entre Harry et Black[19], mais le professeur Lupin intervient. La vérité est révélée sur les circonstances de la mort de James et Lily Potter, et Sirius Black prouve son innocence. Le lecteur apprend également la lycanthropie dont souffre Lupin. Avec l'autorisation de Ron, Lupin et Sirius Black lancent ensemble un sort au rat Croûtard, qui reprend sa forme normale de petit homme replet : Peter Pettigrow, l'homme qui s'est fait passer pour mort douze ans plus tôt en accusant Black à sa place de la trahison des Potter.
26
+
27
+ Plus tard dans la soirée, la pleine Lune apparaît dans le ciel et Lupin se transforme en loup-garou. Sirius reprend son apparence de chien pour pouvoir repousser la créature et laisser le temps aux adolescents de s'enfuir. Peter Pettigrow parvient à s'échapper. Sirius, de son côté, est rejoint par des Détraqueurs. Harry tente de les éloigner en produisant un Patronus, mais n'y parvient pas. Il aperçoit une lueur argentée, faisant fuir les Détraqueurs avant de retourner auprès de son auteur, que Harry croit reconnaître comme étant son père[20]. Épuisé, il s'évanouit.
28
+
29
+ Harry, Ron et Hermione sont amenés à l'infirmerie par le professeur Rogue[21] et Sirius est fait prisonnier dans un bureau au septième étage. Le professeur Dumbledore, convaincu à son tour par le récit de Sirius Black, sollicite discrètement Hermione pour qu'elle utilise le retourneur de temps[21] dont elle s'est servie toute l'année pour suivre l'ensemble de ses cours[21], ce qui lui permettrait ainsi de sauver à la fois la vie de Sirius Black et celle de l'hippogriffe de Hagrid, exécuté suite à son procès. Ron, blessé à la jambe, reste à l'infirmerie, tandis qu'Hermione et Harry retournent donc trois heures en arrière. Les deux adolescents libèrent l'hippogriffe et revivent tous les événements passés d'un regard extérieur. Harry attend de pouvoir revoir son père, mais, constatant que personne ne vient les sauver, il comprend que c'était lui-même[21] qu'il avait aperçu trois heures plus tôt. Il prononce alors la formule, sachant cette fois qu'il ne pourrait pas échouer, et un cerf argenté étincelle d'une lumière aveuglante, éloignant les détraqueurs de Sirius. Grâce à l'hippogriffe, Harry et Hermione parviennent à s'élever jusqu'à la fenêtre du bureau dans lequel est enfermé Sirius. L'homme les remercie, promet à Harry, son filleul, de le revoir un jour, puis s'envole avec la créature[21].
30
+
31
+ Au plus grand regret de Harry, le professeur Lupin donne sa démission le lendemain suite aux événements de la nuit. Il redonne la carte du Maraudeur à Harry et lui garantit également des retrouvailles prochaines. Harry est rejoint par Dumbledore, qui devine ses regrets face à l'impossibilité de prouver l'innocence de son parrain aux yeux du ministère (à cause de la fuite de Pettigrow). Il lui fait comprendre que même si Peter Pettigrow a réussi à s'échapper, il aura une dette envers lui et s'en souviendra dans un futur proche où Harry aura peut-être besoin de lui[22].
32
+
33
+ Les événements du Prisonnier d'Azkaban se déroulent du 30 juillet 1993 au soir (veille des treize ans de Harry Potter) au 18 juin 1994[23].
34
+
35
+ L'histoire de ce troisième tome s'amorce au moment où le personnage de Harry Potter rédige une dissertation d'Histoire de la magie dans sa chambre, au 4 Privet Drive, à Little Whinging, dans le comté du Surrey. Il s'agit de la ville de résidence de son oncle et sa tante moldus, Vernon et Pétunia Dursley, et où il passe ses vacances scolaires. C'est à cet endroit que le garçon apprend l'évasion de Sirius Black à la télévision et qu'il lance involontairement un sortilège à la tante Marge, qui a pour effet de la faire gonfler comme un ballon.
36
+
37
+ La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure J. K. Rowling a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[24]. Dans l'histoire, Little Whinging est un lieu ancré dans la bourgeoisie et très distinctement séparé du monde « sorcier » imaginé par l'auteure[24].
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+ Après s'être enfui de chez son oncle et sa tante, Harry est accueilli au Chaudron Baveur par le ministre de la magie Cornelius Fudge, qui lui demande de rester sur le chemin de Traverse jusqu'à la rentrée des classes du 1er septembre. En attendant le retour de vacances de Ron et d'Hermione, Harry se promène donc seul dans les boutiques de la grande rue commerçante et retourne le soir dans sa chambre au Chaudron Baveur. Il achète notamment son exemplaire du Monstrueux livre des monstres dans la librairie Fleury et Bott et passe beaucoup de temps sur la terrasse ensoleillée du glacier Florian Fortarôme, qui l'aide à travailler sur ses devoirs durant les après-midis ensoleillées en lui offrant toutes les demi-heures des sundaes gratuits[10].
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+ Les façades des boutiques présentes sur le chemin de Traverse sont apparentées au style Dickensien[25]à l'époque victorienne. L'auteur confie avoir été influencée par l'ambiance de Charing Cross Road à Londres pour concevoir l'artère magique et en particulier son entrée par le pub du Chaudron Baveur[26].
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+ Comme pour les romans précédents de la série, il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un château situé dans les hautes-terres d'Écosse, où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
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+ Dans cet épisode, Harry et ses amis découvrent de nouveaux endroits comme la salle de divination du professeur Trelawney : une salle ronde étouffante où des tables sont disposées comme dans un salon de thé, entourées par des fauteuils et des poufs confortables. Ils découvrent également le tunnel sous le Saule cogneur du parc (contre lequel Harry et Ron se sont écrasés en voiture volante au tout début de l'année précédente). En cours d'année, Sirius Black fait plusieurs intrusions au château pour tenter de pénétrer dans la salle commune de Gryffondor. Le trio retrouve le rat Croûtard que Ron croyait mort dans la cabane de Hagrid, située dans le parc. Ils s'y réfugient un peu plus tard avec l’hippogriffe Buck pour échapper à Remus Lupin transformé en loup-garou[21].
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+ Grâce à la carte du Maraudeur héritée de Fred et George Weasley, Harry a pour la première fois la possibilité de découvrir des recoins encore méconnus du château et plusieurs passages secrets. L'un d'eux, situé derrière une statue de sorcière borgne, mène à la cave de Honeydukes, la confiserie du village voisin de Pré-au-Lard, par un chemin de terre battue assez long et inégal aboutissant sur un escalier aux marches usées, sous la trappe de la cave de Honeydukes.
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+ Harry, Ron et Hermione se rendent au village de Pré-au-Lard pour la première fois dans Le Prisonnier d'Azkaban. C'est un village pittoresque, voisin de l'école et situé sur la rive opposée du lac. Harry n'a pas d'autorisation pour s'y rendre avec les autres élèves de troisième année. Il se sert donc de la cape d'invisibilité et de la carte du Maraudeur pour utiliser les passages secrets de l'école permettant d'accéder au village par la cave de la confiserie Honeydukes. Le village est décrit principalement durant la période de Noël de cette même année, où les cottages et boutiques sont recouverts de neige, donnant au village des allures de « carte postale[15] ». Le trio y visite également la boutique de farces et attrapes Zonko, le bureau de poste et le pub des Trois Balais.
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+ C'est dans ce village que se trouve également la cabane hurlante, un peu en retrait des chaumières. Sirius Black y attire Harry et Hermione en emportant Ron à l'intérieur sous sa forme de chien. Pour cela, ils empruntent le tunnel placé sous le Saule cogneur de Poudlard, reliant la cabane à l'école.
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+ Azkaban est la plus célèbre prison de sorciers gardée par des détraqueurs. Elle n'est cependant jamais visitée par les héros et le lecteur n'en obtient pas de description précise. Sirius Black s'en évade dès le début de l'intrigue en utilisant ses pouvoirs d'Animagus pour se transformer en chien et se glisser entre les barreaux de sa cellule lorsque les détraqueurs lui apportent sa nourriture[27].
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+ Le bâtiment, construit au XVe siècle, est soumis à de puissants sortilèges qui rendent sa localisation sur une carte impossible[28]. Selon Lupin, la forteresse est située sur un minuscule îlot au large des côtes britanniques et la plupart des incarcérés y deviennent fous en quelques semaines[15].
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+ Selon J. K. Rowling, Azkaban s'inspire de la prison d'Alcatraz[28], également située sur une île. Le nom s'inspire du mot hébreu « Abaddon », signifiant « lieu de destruction » ou « profondeurs de l'enfer ». Elle ajoute que l'utilisation des Détraqueurs pour garder les prisonniers était un symbole de la corruption du ministère de la Magie[29].
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+ L'histoire du Prisonnier d'Azkaban couvre environ onze mois, de fin juillet 1993 à mi-juin 1994[23]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne : le narrateur limite les informations à ce que le personnage de Harry Potter connaît, comprend et ressent. Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[30],[31] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[32]. Le personnage de Harry Potter acquiert une conscience plus grande de son identité et une meilleure connaissance de son histoire et de celle de ses parents, à travers le regard et l'expérience de deux amis de jeunesse de ces derniers : Sirius Black et Remus Lupin.
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+ Le nouveau professeur de défense contre les forces du mal de troisième année, le professeur Lupin, montre un attachement particulier envers Harry Potter[15], qui est aussi le fils de son ami de jeunesse James Potter[16]. Les conversations entre les deux personnages tout au long de l'année, dans le bureau de Lupin ou durant leurs cours particuliers, permettent à Harry d'évoquer le souvenir de ses parents[16], ce qu'il ne fait que rarement au cours de la série, excepté en présence de Dumbledore. Durant cette troisième année, Lupin fait à la fois figure d'autorité[17], de confident et de protecteur[15].
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+ Peu avant Noël, Harry surprend une conversation entre McGonagall, Hagrid, Flitwick, le ministre de la Magie et Madame Rosmerta à l'auberge de Pré-au-Lard. À cet instant, Harry apprend que Sirius Black était le meilleur ami de son père, James Potter[15] alors qu'ils étaient tous deux élèves à Poudlard. L'homme avait plus tard été témoin au mariage de ses parents et devenu même le parrain de Harry, puis le Gardien du Secret des Potter qui leur permettait de rester cachés de Voldemort. En effet, celui-ci ayant pris connaissance de la prophétie qui annonçait que le fils des Potter pourrait anéantir son ascension au pouvoir, il était devenu primordial que James et Lily Potter maintiennent leur fils en sécurité. Mais selon les témoins, Black aurait trahis les parents de Harry. Un sorcier du nom de Peter Pettigrow, un autre ami des Potter, aurait tenté de se lancer à la poursuite de Sirius Black[15] mais celui-ci l'aurait exterminé en ne laissant de Pettigrow qu'un seul doigt de sa main.
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+ Lorsque Lupin vient retrouver Harry, Ron et Hermione piégés dans la cabane hurlante, il étreint Sirius Black comme un frère, et Harry pense être trahi. Hermione se révolte et dévoile à ses amis ce qu'elle a appris plusieurs mois plus tôt au sujet de Lupin : c'est un loup-garou[19]. Lupin reconnaît ce fait et tente de clamer l'innocence de Sirius en expliquant aux trois adolescents que le rat de Ron est en réalité un Animagus du nom de Peter Pettigrow[19], celui-là même qui était censé être mort douze ans plus tôt en tentant soi-disant d'arrêter Black. Lupin explique qu'il a vu Peter Pettigrow sur la carte du Maraudeur confisquée à Harry. Lorsque celui-ci lui demande comment il a eu connaissance du fonctionnement de la carte (qui reste vierge tant qu'une formule n'est pas prononcée), Lupin lui explique qu'il en est l'un de ses créateurs[19] et qu'il répondait au surnom de Lunard (tout comme Sirius Black était Patmol, James Potter Cornedrue et Peter Pettigrow Queudver). Les quatre sorciers étaient des amis d'enfance, du temps où ils étaient eux-mêmes élèves à Poudlard, et cette carte avait été établie à l'époque où il était essentiel que Lupin reste caché des autres élèves à cause de sa condition de loup-garou.
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+ Sirius Black explique avoir reconnu Pettigrow sur un cliché de journal, en compagnie de Ron, sous son apparence de rat, alors qu'il se trouvait en prison[27]. Pettigrow s'était coupé lui-même un doigt pour faire croire à sa mort, après qu'il a trahi les Potter[27]. Le lecteur apprend que Black avait convaincu au dernier moment les parents de Harry, cachés de Voldemort, de faire de Peter Pettigrow leur Gardien du Secret à sa place[27], pensant duper Voldemort qui n'aurait alors jamais imaginé qu'une personne aussi vulnérable et sans talent telle que Pettigrow puisse devenir le Gardien du Secret[27]. Lupin et Sirius Black rendent à Pettigrow sa véritable apparence et Harry doit s'interposer pour empêcher les deux meilleurs amis de son père de devenir des meurtriers pour sa cause[27].
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+ En septembre 1999, Gregory Maguire écrit dans le New York Times que « jusqu'à présent, en termes d'intrigue, les livres ne produisent rien de nouveau, mais ils le font brillamment… et sont tellement bons »[33]. Selon une revue de presse du New York Times publiée en octobre de la même année, Le Prisonnier d'Azkaban serait « le meilleur livre de Harry Potter »[34]. Un critique de Kidsreads.com a déclaré que « Le fantasme croissant donne faim pour les quatre livres Harry Potter supplémentaires à venir […]. La troisième année de Harry est un véritable charme à ne pas manquer »[35]. Kirkus Reviews n'a pas donné de critique étoilée mais a déclaré qu'il s'agissait d'un « point culminant de la pulsion. Les personnages principaux et l'histoire continuent de se poser avec tant d'intelligence que le livre semble plus court que son nombre de pages laisse entrevoir »[36]. Martha V. Parravano a également laissé un avis positif sur The Horn Book Magazine, le caractérisant de « bon livre »[37]. En outre, Publishers Weekly a déclaré que « l'esprit de Rowling ne porte jamais de drapeaux : qu'il s'agisse de construire le fonctionnement du monde des sorciers ou de jeter des blagues rapides, le sortilège Harry Potter se maintient dans sa puissance »[38].
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+ Le Prisonnier d'Azkaban a remporté plusieurs prix en 1999, dont le prix Booklist Editors' Choice'[39], le prix Bram-Stoker dans la catégorie meilleur roman pour jeunes adultes[40], le prix FCGB Children's Book[41] et le Whitbread du meilleur livre pour enfants[42]. Il remporte le Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 2000[43]. Il a également été nommé pour le Prix Hugo du meilleur roman la même année, remporté par Au tréfonds du ciel[44]. Le livre a en outre remporté en 2004 le Prix Indian Paintbrush Book[45] et le Prix Colorado Blue Spruce dans la catégorie du livre pour jeunes adultes[46].
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+ Comme pour les deux livres précédents de la série, Le Prisonnier d'Azkaban a remporté la médaille d'or au prix du livre Nestlé Smarties et a atteint le sommet du New York Times Best Seller list[47]. En 2003, le roman est classé 24e sur l'enquête de la BBC, The Big Read[48].
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+ La version cinématographique de Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, réalisée par le mexicain Alfonso Cuarón, sort en 2004. Le film débute à la première place du box-office et occupe cette place durant deux semaines[49]. Il totalise 796,7 millions de dollars à travers le monde[50], ce qui en fait le deuxième film de 2004 le plus élevé après Shrek 2. Cependant, parmi les huit adaptations de la franchise Harry Potter, Le Prisonnier d'Azkaban a été celui qui a enregistré le nombre d'entrées le plus faible[51]. En 2008, le magazine cinématographique Empire classe le film au numéro 471 dans la liste des 500 meilleurs films de tous les temps[52].
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+ Le nom de Cuarón est suggéré au studio par J. K. Rowling, qui apprécie sa vision cinématographique de La Petite Princesse ainsi que sa compréhension des garçons adolescents dans Y tu mamá también[53]. L'auteure est séduite par les retouches qu'il apporte au scénario et la précision de sa mise en scène. Elle avoue plus tard avoir eu des frissons par sa façon singulière de conduire le récit en laissant transparaître des indices sur ses futurs livres qu'elle-même n'avait pas laissé entrevoir[53].
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+ Certains détails inédits figurent par ailleurs dans le film, notamment lors de la scène où Harry Potter et Remus Lupin discutent sur un pont au sujet des parents de Harry. Alors que seule l'amitié avec le père de Harry, James Potter, est abordée dans le roman, Lupin mentionne dans le film l'amitié qu'il partageait également avec la mère de Harry, Lily Potter, durant sa jeunesse (ce que l'auteure a confirmé par la suite[54]) :
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+ « La première fois que je vous ai vu Harry, je vous ai tout de suite reconnu. Pas à votre cicatrice, mais à vos yeux. Vous avez les yeux de votre mère... […] Je l'ai connue. Votre mère m'a aidé à une époque où les autres me tournaient le dos. Elle n'était pas seulement une sorcière extrêmement douée, elle était aussi d'une très grande bonté. Elle avait l'art de voir la beauté chez les autres, et peut-être même plus particulièrement quand la personne ne voyait pas ce qu'il y avait de beau en elle[55]. »
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+ — Remus Lupin à Harry Potter dans le film Le Prisonnier d'Azkaban.
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+ Alfonso Cuarón suggère également l'apparition de têtes réduites et de plusieurs autres détails visuels et sonores inédits dont Rowling apprécie l'originalité[53].
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+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du livre, a été développé pour cinq plateformes différentes en 2004.
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+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Romans principal
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+ Liés �� l'intrigue du Prisonnier d'Azkaban :
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+ Personnages : Sirius Black • Remus Lupin • Peter Pettigrow • James Potter • Lily Potter
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+ Lieux : prison d'Azkaban • Pré-au-Lard • cabane hurlante
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+ Objets : carte du maraudeur • retourneur de temps
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+ Créatures : détraqueur • l'hippogriffe Buck • le rat Croûtard • épouvantard • saule cogneur • loup-garou • Animagus
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+ Autour du roman :
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ L'école des sorciers (1997)
108
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109
+ La Chambre des secrets (1998)
110
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+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
112
+
113
+ La Coupe de feu (2000)
114
+
115
+ L'Ordre du Phénix (2003)
116
+
117
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
118
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119
+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (titre original : Harry Potter and the Prisoner of Azkaban) est le troisième roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 19 octobre 1999 en France.
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+ Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban est le troisième livre de la série Harry Potter. Ce livre a été le plus rapide à écrire des trois premiers volets, puisqu'il n'a nécessité qu'une année de travail[1]. J. K. Rowling en a commencé l'écriture au printemps 1998, le lendemain de l’achèvement du livre précédent, La Chambre des Secrets[1].
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7
+ L'aspect attendu de Rowling dans ce livre était d'introduire le personnage de Remus Lupin[2], qui est l'un de ses préférés[3]. Rowling a ajouté que Le Prisonnier d'Azkaban était « la meilleure expérience d'écriture » qu'elle ait jamais eue : « J'étais dans un endroit très confortable en train d'écrire un troisième tome. Les inquiétudes étaient derrière moi, et l'attention de la presse n'était pas encore excessive »[4].
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9
+ Le Prisonnier d'Azkaban (The Prisoner of Azkaban) s'est vendu à plus de 68 000 exemplaires au Royaume-Uni dans les trois jours qui ont suivi sa publication (entre le 8 et le 10 juillet 1999), ce qui en a fait à cette époque le livre britannique le plus rapidement vendu de l'histoire[5]. Le total des ventes du livre en 2012 est estimé par The Guardian à 3 377 906 exemplaires[6]. Le jour de sortie du Prisonnier d'Azkaban est tant attendu que l'éditeur Bloomsbury doit interdire aux libraires de mettre le livre en vente avant la sortie des classes de 17h, afin d'éviter que les enfants ne sèchent les cours pour aller l'acheter[7].
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+ L'édition américaine de Scholastic est publiée le 8 septembre 1999 et l'édition française de Gallimard, traduite par Jean-François Ménard, est publiée le 19 octobre 1999.
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13
+ Le roman comporte vingt-deux chapitres. Dès le début de l'intrigue, le héros et le lecteur sont informés de l'évasion d'un très dangereux prisonnier d'Azkaban du nom de Sirius Black. Harry apprend rapidement que Black s'est échappé pour le retrouver. Il semblerait que l'homme veuille tuer Harry afin de permettre à Lord Voldemort, son maître, de retrouver l'étendue de son pouvoir.
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+ Au cours de l'été, les informations télévisées du monde non magique annoncent l'évasion d'un très dangereux prisonnier du nom de Sirius Black[8]. En parallèle, Harry se rend responsable d'un incident magique avec la tante Marge, la sœur de Vernon, et s'enfuit de la maison de son oncle et sa tante[8]. Il rencontre dans la rue une sorte de chien errant caché dans la pénombre, avec de grands yeux scintillants[9]. Dans sa panique, il fait apparaître le Magicobus par erreur, et en profite pour demander à être conduit au Chaudron Baveur, à Londres. Dans le bus, Harry apprend que Sirius Black était un fidèle partisan de lord Voldemort[9]. Peu avant la rentrée, Harry surprend une conversation entre Mr et Mrs. Weasley, les parents de Ron, et est surpris d'apprendre que Black s'est en réalité échappé d'Azkaban pour le retrouver, persuadé que tuer Harry permettrait à Voldemort de retrouver son pouvoir[10].
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+ Dans le Poudlard Express, Harry, Ron et Hermione sont secourus par un nouveau professeur de Poudlard, Remus Lupin, qui produit un patronus au moment où un Détraqueur d'Azkaban, à la recherche de Sirius Black, attaque leur compartiment[11].
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+ De nouvelles matières sont enseignées à Poudlard, dont la divination par le professeur Trelawney et les soins aux créatures magiques par Hagrid. Durant le premier cours de ce dernier, Drago Malefoy provoque un hippogriffe et se fait attaquer par l'animal[12]. Il menace Hagrid d'un procès. Lors de leur premier cours de défense contre les forces du mal, Lupin, le nouveau professeur, apprend aux élèves de troisième année à affronter leur peur face à un épouvantard en obligeant celui-ci à prendre une forme amusante, qui provoquerait le rire. Lupin empêche cependant Harry de participer à l'exercice[13] et lui explique un peu plus tard, en l'invitant à boire un thé, qu'il redoutait que la créature adopte l'apparence de Voldemort[14] et terrifie la classe entière. Lorsque Harry confie à Lupin que sa plus grande peur du moment est plutôt de se retrouver à nouveau face à un Détraqueur (qui se nourrit de tout souvenir heureux), Lupin en déduit que Harry est effrayé par la peur elle-même, et qu'il fait preuve de sagesse[14]. En obtenant les confidences de Harry un peu plus tard, notamment sur le fait qu'il entend les cris de sa mère dès que les Détraqueurs s'approchent de lui, Lupin accepte de lui donner des cours particuliers pour s'en défendre. Il lui apprend à produire son propre patronus[15].
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+ Fred et George Weasley offrent une curieuse carte à Harry, la carte du Maraudeur, créée par quatre mystérieux sorciers : Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, dont les noms sont inscrits sur le parchemin[15]. La carte est un plan détaillé du château de Poudlard et de son parc environnant qui localise chacune des personnes présentes dans son enceinte par un petit point mouvant et nominatif[15]. Elle montre également les passages secrets de Poudlard, notamment un qui lui permet de se rendre discrètement au village voisin de Pré-au-Lard en compagnie de Ron et d'Hermione, malgré son interdiction de sortir du château. Lors d'une sortie au village, au pub des Trois Balais, il surprend une conversation entre les professeurs Minerva McGonagall, Filius Flitwick, Hagrid, Madame Rosmerta et le ministre de la Magie à propos de Sirius Black. Harry est révolté contre Black, qui est tenu pour responsable de la mort de ses parents. De son côté, Ron constate que son rat Croûtard a disparu et accuse le chat d'Hermione de l'avoir dévoré. Ron et Hermione se disputent fortement[16], puis ne s'adressent plus la parole.
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+ Le professeur Rogue surprend Harry au retour de l'une de ses excursions à Pré-au-Lard et l'interroge sur la carte du Maraudeur qu'il trouve en sa possession. Comme Harry ne dit rien, Rogue convoque le professeur Lupin pour lui montrer l'objet. Lupin, semblant reconnaître la carte, prend la défense de Harry, mais le réprimande ensuite pour les risques qu'il a pris et décide de lui confisquer le parchemin[17]. Harry, qui devine une sorte de lien entre Lupin et la carte, tente de le questionner sur les « maraudeurs », mais Lupin reste discret, l'informant simplement les avoir déjà rencontrés.
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+ Quelques jours plus tard, Ron retrouve Croûtard, son rat[18], qui tente de prendre la fuite. Un énorme chien noir, semblable à celui que Harry avait rencontré errant à Privet Drive, surgit et emporte Ron, tenant Croûtard dans ses mains, vers l'entrée d'un passage secret situé entre les racines du Saule cogneur[19]. Harry et Hermione s'engouffrent à leur tour dans le passage et aboutissent dans la cabane hurlante de Pré-au-Lard. Les trois adolescents sont alors confrontés à Sirius Black en personne, qui possède la faculté de se transformer en chien[19]. Un combat s'engage entre Harry et Black[19], mais le professeur Lupin intervient. La vérité est révélée sur les circonstances de la mort de James et Lily Potter, et Sirius Black prouve son innocence. Le lecteur apprend également la lycanthropie dont souffre Lupin. Avec l'autorisation de Ron, Lupin et Sirius Black lancent ensemble un sort au rat Croûtard, qui reprend sa forme normale de petit homme replet : Peter Pettigrow, l'homme qui s'est fait passer pour mort douze ans plus tôt en accusant Black à sa place de la trahison des Potter.
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+ Plus tard dans la soirée, la pleine Lune apparaît dans le ciel et Lupin se transforme en loup-garou. Sirius reprend son apparence de chien pour pouvoir repousser la créature et laisser le temps aux adolescents de s'enfuir. Peter Pettigrow parvient à s'échapper. Sirius, de son côté, est rejoint par des Détraqueurs. Harry tente de les éloigner en produisant un Patronus, mais n'y parvient pas. Il aperçoit une lueur argentée, faisant fuir les Détraqueurs avant de retourner auprès de son auteur, que Harry croit reconnaître comme étant son père[20]. Épuisé, il s'évanouit.
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+ Harry, Ron et Hermione sont amenés à l'infirmerie par le professeur Rogue[21] et Sirius est fait prisonnier dans un bureau au septième étage. Le professeur Dumbledore, convaincu à son tour par le récit de Sirius Black, sollicite discrètement Hermione pour qu'elle utilise le retourneur de temps[21] dont elle s'est servie toute l'année pour suivre l'ensemble de ses cours[21], ce qui lui permettrait ainsi de sauver à la fois la vie de Sirius Black et celle de l'hippogriffe de Hagrid, exécuté suite à son procès. Ron, blessé à la jambe, reste à l'infirmerie, tandis qu'Hermione et Harry retournent donc trois heures en arrière. Les deux adolescents libèrent l'hippogriffe et revivent tous les événements passés d'un regard extérieur. Harry attend de pouvoir revoir son père, mais, constatant que personne ne vient les sauver, il comprend que c'était lui-même[21] qu'il avait aperçu trois heures plus tôt. Il prononce alors la formule, sachant cette fois qu'il ne pourrait pas échouer, et un cerf argenté étincelle d'une lumière aveuglante, éloignant les détraqueurs de Sirius. Grâce à l'hippogriffe, Harry et Hermione parviennent à s'élever jusqu'à la fenêtre du bureau dans lequel est enfermé Sirius. L'homme les remercie, promet à Harry, son filleul, de le revoir un jour, puis s'envole avec la créature[21].
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+ Au plus grand regret de Harry, le professeur Lupin donne sa démission le lendemain suite aux événements de la nuit. Il redonne la carte du Maraudeur à Harry et lui garantit également des retrouvailles prochaines. Harry est rejoint par Dumbledore, qui devine ses regrets face à l'impossibilité de prouver l'innocence de son parrain aux yeux du ministère (à cause de la fuite de Pettigrow). Il lui fait comprendre que même si Peter Pettigrow a réussi à s'échapper, il aura une dette envers lui et s'en souviendra dans un futur proche où Harry aura peut-être besoin de lui[22].
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+ Les événements du Prisonnier d'Azkaban se déroulent du 30 juillet 1993 au soir (veille des treize ans de Harry Potter) au 18 juin 1994[23].
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+ L'histoire de ce troisième tome s'amorce au moment où le personnage de Harry Potter rédige une dissertation d'Histoire de la magie dans sa chambre, au 4 Privet Drive, à Little Whinging, dans le comté du Surrey. Il s'agit de la ville de résidence de son oncle et sa tante moldus, Vernon et Pétunia Dursley, et où il passe ses vacances scolaires. C'est à cet endroit que le garçon apprend l'évasion de Sirius Black à la télévision et qu'il lance involontairement un sortilège à la tante Marge, qui a pour effet de la faire gonfler comme un ballon.
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+ La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure J. K. Rowling a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[24]. Dans l'histoire, Little Whinging est un lieu ancré dans la bourgeoisie et très distinctement séparé du monde « sorcier » imaginé par l'auteure[24].
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+ Après s'être enfui de chez son oncle et sa tante, Harry est accueilli au Chaudron Baveur par le ministre de la magie Cornelius Fudge, qui lui demande de rester sur le chemin de Traverse jusqu'à la rentrée des classes du 1er septembre. En attendant le retour de vacances de Ron et d'Hermione, Harry se promène donc seul dans les boutiques de la grande rue commerçante et retourne le soir dans sa chambre au Chaudron Baveur. Il achète notamment son exemplaire du Monstrueux livre des monstres dans la librairie Fleury et Bott et passe beaucoup de temps sur la terrasse ensoleillée du glacier Florian Fortarôme, qui l'aide à travailler sur ses devoirs durant les après-midis ensoleillées en lui offrant toutes les demi-heures des sundaes gratuits[10].
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+ Les façades des boutiques présentes sur le chemin de Traverse sont apparentées au style Dickensien[25]à l'époque victorienne. L'auteur confie avoir été influencée par l'ambiance de Charing Cross Road à Londres pour concevoir l'artère magique et en particulier son entrée par le pub du Chaudron Baveur[26].
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+ Comme pour les romans précédents de la série, il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un château situé dans les hautes-terres d'Écosse, où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
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+ Dans cet épisode, Harry et ses amis découvrent de nouveaux endroits comme la salle de divination du professeur Trelawney : une salle ronde étouffante où des tables sont disposées comme dans un salon de thé, entourées par des fauteuils et des poufs confortables. Ils découvrent également le tunnel sous le Saule cogneur du parc (contre lequel Harry et Ron se sont écrasés en voiture volante au tout début de l'année précédente). En cours d'année, Sirius Black fait plusieurs intrusions au château pour tenter de pénétrer dans la salle commune de Gryffondor. Le trio retrouve le rat Croûtard que Ron croyait mort dans la cabane de Hagrid, située dans le parc. Ils s'y réfugient un peu plus tard avec l’hippogriffe Buck pour échapper à Remus Lupin transformé en loup-garou[21].
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+ Grâce à la carte du Maraudeur héritée de Fred et George Weasley, Harry a pour la première fois la possibilité de découvrir des recoins encore méconnus du château et plusieurs passages secrets. L'un d'eux, situé derrière une statue de sorcière borgne, mène à la cave de Honeydukes, la confiserie du village voisin de Pré-au-Lard, par un chemin de terre battue assez long et inégal aboutissant sur un escalier aux marches usées, sous la trappe de la cave de Honeydukes.
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+ Harry, Ron et Hermione se rendent au village de Pré-au-Lard pour la première fois dans Le Prisonnier d'Azkaban. C'est un village pittoresque, voisin de l'école et situé sur la rive opposée du lac. Harry n'a pas d'autorisation pour s'y rendre avec les autres élèves de troisième année. Il se sert donc de la cape d'invisibilité et de la carte du Maraudeur pour utiliser les passages secrets de l'école permettant d'accéder au village par la cave de la confiserie Honeydukes. Le village est décrit principalement durant la période de Noël de cette même année, où les cottages et boutiques sont recouverts de neige, donnant au village des allures de « carte postale[15] ». Le trio y visite également la boutique de farces et attrapes Zonko, le bureau de poste et le pub des Trois Balais.
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+ C'est dans ce village que se trouve également la cabane hurlante, un peu en retrait des chaumières. Sirius Black y attire Harry et Hermione en emportant Ron à l'intérieur sous sa forme de chien. Pour cela, ils empruntent le tunnel placé sous le Saule cogneur de Poudlard, reliant la cabane à l'école.
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+ Azkaban est la plus célèbre prison de sorciers gardée par des détraqueurs. Elle n'est cependant jamais visitée par les héros et le lecteur n'en obtient pas de description précise. Sirius Black s'en évade dès le début de l'intrigue en utilisant ses pouvoirs d'Animagus pour se transformer en chien et se glisser entre les barreaux de sa cellule lorsque les détraqueurs lui apportent sa nourriture[27].
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+ Le bâtiment, construit au XVe siècle, est soumis à de puissants sortilèges qui rendent sa localisation sur une carte impossible[28]. Selon Lupin, la forteresse est située sur un minuscule îlot au large des côtes britanniques et la plupart des incarcérés y deviennent fous en quelques semaines[15].
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+ Selon J. K. Rowling, Azkaban s'inspire de la prison d'Alcatraz[28], également située sur une île. Le nom s'inspire du mot hébreu « Abaddon », signifiant « lieu de destruction » ou « profondeurs de l'enfer ». Elle ajoute que l'utilisation des Détraqueurs pour garder les prisonniers était un symbole de la corruption du ministère de la Magie[29].
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+ L'histoire du Prisonnier d'Azkaban couvre environ onze mois, de fin juillet 1993 à mi-juin 1994[23]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne : le narrateur limite les informations à ce que le personnage de Harry Potter connaît, comprend et ressent. Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[30],[31] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[32]. Le personnage de Harry Potter acquiert une conscience plus grande de son identité et une meilleure connaissance de son histoire et de celle de ses parents, à travers le regard et l'expérience de deux amis de jeunesse de ces derniers : Sirius Black et Remus Lupin.
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+ Le nouveau professeur de défense contre les forces du mal de troisième année, le professeur Lupin, montre un attachement particulier envers Harry Potter[15], qui est aussi le fils de son ami de jeunesse James Potter[16]. Les conversations entre les deux personnages tout au long de l'année, dans le bureau de Lupin ou durant leurs cours particuliers, permettent à Harry d'évoquer le souvenir de ses parents[16], ce qu'il ne fait que rarement au cours de la série, excepté en présence de Dumbledore. Durant cette troisième année, Lupin fait à la fois figure d'autorité[17], de confident et de protecteur[15].
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+ Peu avant Noël, Harry surprend une conversation entre McGonagall, Hagrid, Flitwick, le ministre de la Magie et Madame Rosmerta à l'auberge de Pré-au-Lard. À cet instant, Harry apprend que Sirius Black était le meilleur ami de son père, James Potter[15] alors qu'ils étaient tous deux élèves à Poudlard. L'homme avait plus tard été témoin au mariage de ses parents et devenu même le parrain de Harry, puis le Gardien du Secret des Potter qui leur permettait de rester cachés de Voldemort. En effet, celui-ci ayant pris connaissance de la prophétie qui annonçait que le fils des Potter pourrait anéantir son ascension au pouvoir, il était devenu primordial que James et Lily Potter maintiennent leur fils en sécurité. Mais selon les témoins, Black aurait trahis les parents de Harry. Un sorcier du nom de Peter Pettigrow, un autre ami des Potter, aurait tenté de se lancer à la poursuite de Sirius Black[15] mais celui-ci l'aurait exterminé en ne laissant de Pettigrow qu'un seul doigt de sa main.
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+ Lorsque Lupin vient retrouver Harry, Ron et Hermione piégés dans la cabane hurlante, il étreint Sirius Black comme un frère, et Harry pense être trahi. Hermione se révolte et dévoile à ses amis ce qu'elle a appris plusieurs mois plus tôt au sujet de Lupin : c'est un loup-garou[19]. Lupin reconnaît ce fait et tente de clamer l'innocence de Sirius en expliquant aux trois adolescents que le rat de Ron est en réalité un Animagus du nom de Peter Pettigrow[19], celui-là même qui était censé être mort douze ans plus tôt en tentant soi-disant d'arrêter Black. Lupin explique qu'il a vu Peter Pettigrow sur la carte du Maraudeur confisquée à Harry. Lorsque celui-ci lui demande comment il a eu connaissance du fonctionnement de la carte (qui reste vierge tant qu'une formule n'est pas prononcée), Lupin lui explique qu'il en est l'un de ses créateurs[19] et qu'il répondait au surnom de Lunard (tout comme Sirius Black était Patmol, James Potter Cornedrue et Peter Pettigrow Queudver). Les quatre sorciers étaient des amis d'enfance, du temps où ils étaient eux-mêmes élèves à Poudlard, et cette carte avait été établie à l'époque où il était essentiel que Lupin reste caché des autres élèves à cause de sa condition de loup-garou.
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+ Sirius Black explique avoir reconnu Pettigrow sur un cliché de journal, en compagnie de Ron, sous son apparence de rat, alors qu'il se trouvait en prison[27]. Pettigrow s'était coupé lui-même un doigt pour faire croire à sa mort, après qu'il a trahi les Potter[27]. Le lecteur apprend que Black avait convaincu au dernier moment les parents de Harry, cachés de Voldemort, de faire de Peter Pettigrow leur Gardien du Secret à sa place[27], pensant duper Voldemort qui n'aurait alors jamais imaginé qu'une personne aussi vulnérable et sans talent telle que Pettigrow puisse devenir le Gardien du Secret[27]. Lupin et Sirius Black rendent à Pettigrow sa véritable apparence et Harry doit s'interposer pour empêcher les deux meilleurs amis de son père de devenir des meurtriers pour sa cause[27].
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+ En septembre 1999, Gregory Maguire écrit dans le New York Times que « jusqu'à présent, en termes d'intrigue, les livres ne produisent rien de nouveau, mais ils le font brillamment… et sont tellement bons »[33]. Selon une revue de presse du New York Times publiée en octobre de la même année, Le Prisonnier d'Azkaban serait « le meilleur livre de Harry Potter »[34]. Un critique de Kidsreads.com a déclaré que « Le fantasme croissant donne faim pour les quatre livres Harry Potter supplémentaires à venir […]. La troisième année de Harry est un véritable charme à ne pas manquer »[35]. Kirkus Reviews n'a pas donné de critique étoilée mais a déclaré qu'il s'agissait d'un « point culminant de la pulsion. Les personnages principaux et l'histoire continuent de se poser avec tant d'intelligence que le livre semble plus court que son nombre de pages laisse entrevoir »[36]. Martha V. Parravano a également laissé un avis positif sur The Horn Book Magazine, le caractérisant de « bon livre »[37]. En outre, Publishers Weekly a déclaré que « l'esprit de Rowling ne porte jamais de drapeaux : qu'il s'agisse de construire le fonctionnement du monde des sorciers ou de jeter des blagues rapides, le sortilège Harry Potter se maintient dans sa puissance »[38].
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+ Le Prisonnier d'Azkaban a remporté plusieurs prix en 1999, dont le prix Booklist Editors' Choice'[39], le prix Bram-Stoker dans la catégorie meilleur roman pour jeunes adultes[40], le prix FCGB Children's Book[41] et le Whitbread du meilleur livre pour enfants[42]. Il remporte le Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 2000[43]. Il a également été nommé pour le Prix Hugo du meilleur roman la même année, remporté par Au tréfonds du ciel[44]. Le livre a en outre remporté en 2004 le Prix Indian Paintbrush Book[45] et le Prix Colorado Blue Spruce dans la catégorie du livre pour jeunes adultes[46].
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+ Comme pour les deux livres précédents de la série, Le Prisonnier d'Azkaban a remporté la médaille d'or au prix du livre Nestlé Smarties et a atteint le sommet du New York Times Best Seller list[47]. En 2003, le roman est classé 24e sur l'enquête de la BBC, The Big Read[48].
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+ La version cinématographique de Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, réalisée par le mexicain Alfonso Cuarón, sort en 2004. Le film débute à la première place du box-office et occupe cette place durant deux semaines[49]. Il totalise 796,7 millions de dollars à travers le monde[50], ce qui en fait le deuxième film de 2004 le plus élevé après Shrek 2. Cependant, parmi les huit adaptations de la franchise Harry Potter, Le Prisonnier d'Azkaban a été celui qui a enregistré le nombre d'entrées le plus faible[51]. En 2008, le magazine cinématographique Empire classe le film au numéro 471 dans la liste des 500 meilleurs films de tous les temps[52].
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+ Le nom de Cuarón est suggéré au studio par J. K. Rowling, qui apprécie sa vision cinématographique de La Petite Princesse ainsi que sa compréhension des garçons adolescents dans Y tu mamá también[53]. L'auteure est séduite par les retouches qu'il apporte au scénario et la précision de sa mise en scène. Elle avoue plus tard avoir eu des frissons par sa façon singulière de conduire le récit en laissant transparaître des indices sur ses futurs livres qu'elle-même n'avait pas laissé entrevoir[53].
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+ Certains détails inédits figurent par ailleurs dans le film, notamment lors de la scène où Harry Potter et Remus Lupin discutent sur un pont au sujet des parents de Harry. Alors que seule l'amitié avec le père de Harry, James Potter, est abordée dans le roman, Lupin mentionne dans le film l'amitié qu'il partageait également avec la mère de Harry, Lily Potter, durant sa jeunesse (ce que l'auteure a confirmé par la suite[54]) :
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+ « La première fois que je vous ai vu Harry, je vous ai tout de suite reconnu. Pas à votre cicatrice, mais à vos yeux. Vous avez les yeux de votre mère... […] Je l'ai connue. Votre mère m'a aidé à une époque où les autres me tournaient le dos. Elle n'était pas seulement une sorcière extrêmement douée, elle était aussi d'une très grande bonté. Elle avait l'art de voir la beauté chez les autres, et peut-être même plus particulièrement quand la personne ne voyait pas ce qu'il y avait de beau en elle[55]. »
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+ — Remus Lupin à Harry Potter dans le film Le Prisonnier d'Azkaban.
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+ Alfonso Cuarón suggère également l'apparition de têtes réduites et de plusieurs autres détails visuels et sonores inédits dont Rowling apprécie l'originalité[53].
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+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du livre, a été développé pour cinq plateformes différentes en 2004.
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+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Romans principal
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+ Liés �� l'intrigue du Prisonnier d'Azkaban :
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+ Personnages : Sirius Black • Remus Lupin • Peter Pettigrow • James Potter • Lily Potter
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+ Lieux : prison d'Azkaban • Pré-au-Lard • cabane hurlante
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+ Objets : carte du maraudeur • retourneur de temps
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+ Créatures : détraqueur • l'hippogriffe Buck • le rat Croûtard • épouvantard • saule cogneur • loup-garou • Animagus
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+ Autour du roman :
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ L'école des sorciers (1997)
108
+
109
+ La Chambre des secrets (1998)
110
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111
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
112
+
113
+ La Coupe de feu (2000)
114
+
115
+ L'Ordre du Phénix (2003)
116
+
117
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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119
+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (titre original : Harry Potter and the Prisoner of Azkaban) est le troisième roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 19 octobre 1999 en France.
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+ Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban est le troisième livre de la série Harry Potter. Ce livre a été le plus rapide à écrire des trois premiers volets, puisqu'il n'a nécessité qu'une année de travail[1]. J. K. Rowling en a commencé l'écriture au printemps 1998, le lendemain de l’achèvement du livre précédent, La Chambre des Secrets[1].
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7
+ L'aspect attendu de Rowling dans ce livre était d'introduire le personnage de Remus Lupin[2], qui est l'un de ses préférés[3]. Rowling a ajouté que Le Prisonnier d'Azkaban était « la meilleure expérience d'écriture » qu'elle ait jamais eue : « J'étais dans un endroit très confortable en train d'écrire un troisième tome. Les inquiétudes étaient derrière moi, et l'attention de la presse n'était pas encore excessive »[4].
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+ Le Prisonnier d'Azkaban (The Prisoner of Azkaban) s'est vendu à plus de 68 000 exemplaires au Royaume-Uni dans les trois jours qui ont suivi sa publication (entre le 8 et le 10 juillet 1999), ce qui en a fait à cette époque le livre britannique le plus rapidement vendu de l'histoire[5]. Le total des ventes du livre en 2012 est estimé par The Guardian à 3 377 906 exemplaires[6]. Le jour de sortie du Prisonnier d'Azkaban est tant attendu que l'éditeur Bloomsbury doit interdire aux libraires de mettre le livre en vente avant la sortie des classes de 17h, afin d'éviter que les enfants ne sèchent les cours pour aller l'acheter[7].
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+ L'édition américaine de Scholastic est publiée le 8 septembre 1999 et l'édition française de Gallimard, traduite par Jean-François Ménard, est publiée le 19 octobre 1999.
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+ Le roman comporte vingt-deux chapitres. Dès le début de l'intrigue, le héros et le lecteur sont informés de l'évasion d'un très dangereux prisonnier d'Azkaban du nom de Sirius Black. Harry apprend rapidement que Black s'est échappé pour le retrouver. Il semblerait que l'homme veuille tuer Harry afin de permettre à Lord Voldemort, son maître, de retrouver l'étendue de son pouvoir.
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+ Au cours de l'été, les informations télévisées du monde non magique annoncent l'évasion d'un très dangereux prisonnier du nom de Sirius Black[8]. En parallèle, Harry se rend responsable d'un incident magique avec la tante Marge, la sœur de Vernon, et s'enfuit de la maison de son oncle et sa tante[8]. Il rencontre dans la rue une sorte de chien errant caché dans la pénombre, avec de grands yeux scintillants[9]. Dans sa panique, il fait apparaître le Magicobus par erreur, et en profite pour demander à être conduit au Chaudron Baveur, à Londres. Dans le bus, Harry apprend que Sirius Black était un fidèle partisan de lord Voldemort[9]. Peu avant la rentrée, Harry surprend une conversation entre Mr et Mrs. Weasley, les parents de Ron, et est surpris d'apprendre que Black s'est en réalité échappé d'Azkaban pour le retrouver, persuadé que tuer Harry permettrait à Voldemort de retrouver son pouvoir[10].
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+ Dans le Poudlard Express, Harry, Ron et Hermione sont secourus par un nouveau professeur de Poudlard, Remus Lupin, qui produit un patronus au moment où un Détraqueur d'Azkaban, à la recherche de Sirius Black, attaque leur compartiment[11].
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+ De nouvelles matières sont enseignées à Poudlard, dont la divination par le professeur Trelawney et les soins aux créatures magiques par Hagrid. Durant le premier cours de ce dernier, Drago Malefoy provoque un hippogriffe et se fait attaquer par l'animal[12]. Il menace Hagrid d'un procès. Lors de leur premier cours de défense contre les forces du mal, Lupin, le nouveau professeur, apprend aux élèves de troisième année à affronter leur peur face à un épouvantard en obligeant celui-ci à prendre une forme amusante, qui provoquerait le rire. Lupin empêche cependant Harry de participer à l'exercice[13] et lui explique un peu plus tard, en l'invitant à boire un thé, qu'il redoutait que la créature adopte l'apparence de Voldemort[14] et terrifie la classe entière. Lorsque Harry confie à Lupin que sa plus grande peur du moment est plutôt de se retrouver à nouveau face à un Détraqueur (qui se nourrit de tout souvenir heureux), Lupin en déduit que Harry est effrayé par la peur elle-même, et qu'il fait preuve de sagesse[14]. En obtenant les confidences de Harry un peu plus tard, notamment sur le fait qu'il entend les cris de sa mère dès que les Détraqueurs s'approchent de lui, Lupin accepte de lui donner des cours particuliers pour s'en défendre. Il lui apprend à produire son propre patronus[15].
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+ Fred et George Weasley offrent une curieuse carte à Harry, la carte du Maraudeur, créée par quatre mystérieux sorciers : Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, dont les noms sont inscrits sur le parchemin[15]. La carte est un plan détaillé du château de Poudlard et de son parc environnant qui localise chacune des personnes présentes dans son enceinte par un petit point mouvant et nominatif[15]. Elle montre également les passages secrets de Poudlard, notamment un qui lui permet de se rendre discrètement au village voisin de Pré-au-Lard en compagnie de Ron et d'Hermione, malgré son interdiction de sortir du château. Lors d'une sortie au village, au pub des Trois Balais, il surprend une conversation entre les professeurs Minerva McGonagall, Filius Flitwick, Hagrid, Madame Rosmerta et le ministre de la Magie à propos de Sirius Black. Harry est révolté contre Black, qui est tenu pour responsable de la mort de ses parents. De son côté, Ron constate que son rat Croûtard a disparu et accuse le chat d'Hermione de l'avoir dévoré. Ron et Hermione se disputent fortement[16], puis ne s'adressent plus la parole.
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+ Le professeur Rogue surprend Harry au retour de l'une de ses excursions à Pré-au-Lard et l'interroge sur la carte du Maraudeur qu'il trouve en sa possession. Comme Harry ne dit rien, Rogue convoque le professeur Lupin pour lui montrer l'objet. Lupin, semblant reconnaître la carte, prend la défense de Harry, mais le réprimande ensuite pour les risques qu'il a pris et décide de lui confisquer le parchemin[17]. Harry, qui devine une sorte de lien entre Lupin et la carte, tente de le questionner sur les « maraudeurs », mais Lupin reste discret, l'informant simplement les avoir déjà rencontrés.
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+ Quelques jours plus tard, Ron retrouve Croûtard, son rat[18], qui tente de prendre la fuite. Un énorme chien noir, semblable à celui que Harry avait rencontré errant à Privet Drive, surgit et emporte Ron, tenant Croûtard dans ses mains, vers l'entrée d'un passage secret situé entre les racines du Saule cogneur[19]. Harry et Hermione s'engouffrent à leur tour dans le passage et aboutissent dans la cabane hurlante de Pré-au-Lard. Les trois adolescents sont alors confrontés à Sirius Black en personne, qui possède la faculté de se transformer en chien[19]. Un combat s'engage entre Harry et Black[19], mais le professeur Lupin intervient. La vérité est révélée sur les circonstances de la mort de James et Lily Potter, et Sirius Black prouve son innocence. Le lecteur apprend également la lycanthropie dont souffre Lupin. Avec l'autorisation de Ron, Lupin et Sirius Black lancent ensemble un sort au rat Croûtard, qui reprend sa forme normale de petit homme replet : Peter Pettigrow, l'homme qui s'est fait passer pour mort douze ans plus tôt en accusant Black à sa place de la trahison des Potter.
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+ Plus tard dans la soirée, la pleine Lune apparaît dans le ciel et Lupin se transforme en loup-garou. Sirius reprend son apparence de chien pour pouvoir repousser la créature et laisser le temps aux adolescents de s'enfuir. Peter Pettigrow parvient à s'échapper. Sirius, de son côté, est rejoint par des Détraqueurs. Harry tente de les éloigner en produisant un Patronus, mais n'y parvient pas. Il aperçoit une lueur argentée, faisant fuir les Détraqueurs avant de retourner auprès de son auteur, que Harry croit reconnaître comme étant son père[20]. Épuisé, il s'évanouit.
28
+
29
+ Harry, Ron et Hermione sont amenés à l'infirmerie par le professeur Rogue[21] et Sirius est fait prisonnier dans un bureau au septième étage. Le professeur Dumbledore, convaincu à son tour par le récit de Sirius Black, sollicite discrètement Hermione pour qu'elle utilise le retourneur de temps[21] dont elle s'est servie toute l'année pour suivre l'ensemble de ses cours[21], ce qui lui permettrait ainsi de sauver à la fois la vie de Sirius Black et celle de l'hippogriffe de Hagrid, exécuté suite à son procès. Ron, blessé à la jambe, reste à l'infirmerie, tandis qu'Hermione et Harry retournent donc trois heures en arrière. Les deux adolescents libèrent l'hippogriffe et revivent tous les événements passés d'un regard extérieur. Harry attend de pouvoir revoir son père, mais, constatant que personne ne vient les sauver, il comprend que c'était lui-même[21] qu'il avait aperçu trois heures plus tôt. Il prononce alors la formule, sachant cette fois qu'il ne pourrait pas échouer, et un cerf argenté étincelle d'une lumière aveuglante, éloignant les détraqueurs de Sirius. Grâce à l'hippogriffe, Harry et Hermione parviennent à s'élever jusqu'à la fenêtre du bureau dans lequel est enfermé Sirius. L'homme les remercie, promet à Harry, son filleul, de le revoir un jour, puis s'envole avec la créature[21].
30
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31
+ Au plus grand regret de Harry, le professeur Lupin donne sa démission le lendemain suite aux événements de la nuit. Il redonne la carte du Maraudeur à Harry et lui garantit également des retrouvailles prochaines. Harry est rejoint par Dumbledore, qui devine ses regrets face à l'impossibilité de prouver l'innocence de son parrain aux yeux du ministère (à cause de la fuite de Pettigrow). Il lui fait comprendre que même si Peter Pettigrow a réussi à s'échapper, il aura une dette envers lui et s'en souviendra dans un futur proche où Harry aura peut-être besoin de lui[22].
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+ Les événements du Prisonnier d'Azkaban se déroulent du 30 juillet 1993 au soir (veille des treize ans de Harry Potter) au 18 juin 1994[23].
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+ L'histoire de ce troisième tome s'amorce au moment où le personnage de Harry Potter rédige une dissertation d'Histoire de la magie dans sa chambre, au 4 Privet Drive, à Little Whinging, dans le comté du Surrey. Il s'agit de la ville de résidence de son oncle et sa tante moldus, Vernon et Pétunia Dursley, et où il passe ses vacances scolaires. C'est à cet endroit que le garçon apprend l'évasion de Sirius Black à la télévision et qu'il lance involontairement un sortilège à la tante Marge, qui a pour effet de la faire gonfler comme un ballon.
36
+
37
+ La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure J. K. Rowling a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[24]. Dans l'histoire, Little Whinging est un lieu ancré dans la bourgeoisie et très distinctement séparé du monde « sorcier » imaginé par l'auteure[24].
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+ Après s'être enfui de chez son oncle et sa tante, Harry est accueilli au Chaudron Baveur par le ministre de la magie Cornelius Fudge, qui lui demande de rester sur le chemin de Traverse jusqu'à la rentrée des classes du 1er septembre. En attendant le retour de vacances de Ron et d'Hermione, Harry se promène donc seul dans les boutiques de la grande rue commerçante et retourne le soir dans sa chambre au Chaudron Baveur. Il achète notamment son exemplaire du Monstrueux livre des monstres dans la librairie Fleury et Bott et passe beaucoup de temps sur la terrasse ensoleillée du glacier Florian Fortarôme, qui l'aide à travailler sur ses devoirs durant les après-midis ensoleillées en lui offrant toutes les demi-heures des sundaes gratuits[10].
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+ Les façades des boutiques présentes sur le chemin de Traverse sont apparentées au style Dickensien[25]à l'époque victorienne. L'auteur confie avoir été influencée par l'ambiance de Charing Cross Road à Londres pour concevoir l'artère magique et en particulier son entrée par le pub du Chaudron Baveur[26].
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+ Comme pour les romans précédents de la série, il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un château situé dans les hautes-terres d'Écosse, où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
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45
+ Dans cet épisode, Harry et ses amis découvrent de nouveaux endroits comme la salle de divination du professeur Trelawney : une salle ronde étouffante où des tables sont disposées comme dans un salon de thé, entourées par des fauteuils et des poufs confortables. Ils découvrent également le tunnel sous le Saule cogneur du parc (contre lequel Harry et Ron se sont écrasés en voiture volante au tout début de l'année précédente). En cours d'année, Sirius Black fait plusieurs intrusions au château pour tenter de pénétrer dans la salle commune de Gryffondor. Le trio retrouve le rat Croûtard que Ron croyait mort dans la cabane de Hagrid, située dans le parc. Ils s'y réfugient un peu plus tard avec l’hippogriffe Buck pour échapper à Remus Lupin transformé en loup-garou[21].
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47
+ Grâce à la carte du Maraudeur héritée de Fred et George Weasley, Harry a pour la première fois la possibilité de découvrir des recoins encore méconnus du château et plusieurs passages secrets. L'un d'eux, situé derrière une statue de sorcière borgne, mène à la cave de Honeydukes, la confiserie du village voisin de Pré-au-Lard, par un chemin de terre battue assez long et inégal aboutissant sur un escalier aux marches usées, sous la trappe de la cave de Honeydukes.
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+ Harry, Ron et Hermione se rendent au village de Pré-au-Lard pour la première fois dans Le Prisonnier d'Azkaban. C'est un village pittoresque, voisin de l'école et situé sur la rive opposée du lac. Harry n'a pas d'autorisation pour s'y rendre avec les autres élèves de troisième année. Il se sert donc de la cape d'invisibilité et de la carte du Maraudeur pour utiliser les passages secrets de l'école permettant d'accéder au village par la cave de la confiserie Honeydukes. Le village est décrit principalement durant la période de Noël de cette même année, où les cottages et boutiques sont recouverts de neige, donnant au village des allures de « carte postale[15] ». Le trio y visite également la boutique de farces et attrapes Zonko, le bureau de poste et le pub des Trois Balais.
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+ C'est dans ce village que se trouve également la cabane hurlante, un peu en retrait des chaumières. Sirius Black y attire Harry et Hermione en emportant Ron à l'intérieur sous sa forme de chien. Pour cela, ils empruntent le tunnel placé sous le Saule cogneur de Poudlard, reliant la cabane à l'école.
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+ Azkaban est la plus célèbre prison de sorciers gardée par des détraqueurs. Elle n'est cependant jamais visitée par les héros et le lecteur n'en obtient pas de description précise. Sirius Black s'en évade dès le début de l'intrigue en utilisant ses pouvoirs d'Animagus pour se transformer en chien et se glisser entre les barreaux de sa cellule lorsque les détraqueurs lui apportent sa nourriture[27].
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+ Le bâtiment, construit au XVe siècle, est soumis à de puissants sortilèges qui rendent sa localisation sur une carte impossible[28]. Selon Lupin, la forteresse est située sur un minuscule îlot au large des côtes britanniques et la plupart des incarcérés y deviennent fous en quelques semaines[15].
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+ Selon J. K. Rowling, Azkaban s'inspire de la prison d'Alcatraz[28], également située sur une île. Le nom s'inspire du mot hébreu « Abaddon », signifiant « lieu de destruction » ou « profondeurs de l'enfer ». Elle ajoute que l'utilisation des Détraqueurs pour garder les prisonniers était un symbole de la corruption du ministère de la Magie[29].
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+ L'histoire du Prisonnier d'Azkaban couvre environ onze mois, de fin juillet 1993 à mi-juin 1994[23]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne : le narrateur limite les informations à ce que le personnage de Harry Potter connaît, comprend et ressent. Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[30],[31] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[32]. Le personnage de Harry Potter acquiert une conscience plus grande de son identité et une meilleure connaissance de son histoire et de celle de ses parents, à travers le regard et l'expérience de deux amis de jeunesse de ces derniers : Sirius Black et Remus Lupin.
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+ Le nouveau professeur de défense contre les forces du mal de troisième année, le professeur Lupin, montre un attachement particulier envers Harry Potter[15], qui est aussi le fils de son ami de jeunesse James Potter[16]. Les conversations entre les deux personnages tout au long de l'année, dans le bureau de Lupin ou durant leurs cours particuliers, permettent à Harry d'évoquer le souvenir de ses parents[16], ce qu'il ne fait que rarement au cours de la série, excepté en présence de Dumbledore. Durant cette troisième année, Lupin fait à la fois figure d'autorité[17], de confident et de protecteur[15].
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+ Peu avant Noël, Harry surprend une conversation entre McGonagall, Hagrid, Flitwick, le ministre de la Magie et Madame Rosmerta à l'auberge de Pré-au-Lard. À cet instant, Harry apprend que Sirius Black était le meilleur ami de son père, James Potter[15] alors qu'ils étaient tous deux élèves à Poudlard. L'homme avait plus tard été témoin au mariage de ses parents et devenu même le parrain de Harry, puis le Gardien du Secret des Potter qui leur permettait de rester cachés de Voldemort. En effet, celui-ci ayant pris connaissance de la prophétie qui annonçait que le fils des Potter pourrait anéantir son ascension au pouvoir, il était devenu primordial que James et Lily Potter maintiennent leur fils en sécurité. Mais selon les témoins, Black aurait trahis les parents de Harry. Un sorcier du nom de Peter Pettigrow, un autre ami des Potter, aurait tenté de se lancer à la poursuite de Sirius Black[15] mais celui-ci l'aurait exterminé en ne laissant de Pettigrow qu'un seul doigt de sa main.
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+ Lorsque Lupin vient retrouver Harry, Ron et Hermione piégés dans la cabane hurlante, il étreint Sirius Black comme un frère, et Harry pense être trahi. Hermione se révolte et dévoile à ses amis ce qu'elle a appris plusieurs mois plus tôt au sujet de Lupin : c'est un loup-garou[19]. Lupin reconnaît ce fait et tente de clamer l'innocence de Sirius en expliquant aux trois adolescents que le rat de Ron est en réalité un Animagus du nom de Peter Pettigrow[19], celui-là même qui était censé être mort douze ans plus tôt en tentant soi-disant d'arrêter Black. Lupin explique qu'il a vu Peter Pettigrow sur la carte du Maraudeur confisquée à Harry. Lorsque celui-ci lui demande comment il a eu connaissance du fonctionnement de la carte (qui reste vierge tant qu'une formule n'est pas prononcée), Lupin lui explique qu'il en est l'un de ses créateurs[19] et qu'il répondait au surnom de Lunard (tout comme Sirius Black était Patmol, James Potter Cornedrue et Peter Pettigrow Queudver). Les quatre sorciers étaient des amis d'enfance, du temps où ils étaient eux-mêmes élèves à Poudlard, et cette carte avait été établie à l'époque où il était essentiel que Lupin reste caché des autres élèves à cause de sa condition de loup-garou.
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+ Sirius Black explique avoir reconnu Pettigrow sur un cliché de journal, en compagnie de Ron, sous son apparence de rat, alors qu'il se trouvait en prison[27]. Pettigrow s'était coupé lui-même un doigt pour faire croire à sa mort, après qu'il a trahi les Potter[27]. Le lecteur apprend que Black avait convaincu au dernier moment les parents de Harry, cachés de Voldemort, de faire de Peter Pettigrow leur Gardien du Secret à sa place[27], pensant duper Voldemort qui n'aurait alors jamais imaginé qu'une personne aussi vulnérable et sans talent telle que Pettigrow puisse devenir le Gardien du Secret[27]. Lupin et Sirius Black rendent à Pettigrow sa véritable apparence et Harry doit s'interposer pour empêcher les deux meilleurs amis de son père de devenir des meurtriers pour sa cause[27].
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+ En septembre 1999, Gregory Maguire écrit dans le New York Times que « jusqu'à présent, en termes d'intrigue, les livres ne produisent rien de nouveau, mais ils le font brillamment… et sont tellement bons »[33]. Selon une revue de presse du New York Times publiée en octobre de la même année, Le Prisonnier d'Azkaban serait « le meilleur livre de Harry Potter »[34]. Un critique de Kidsreads.com a déclaré que « Le fantasme croissant donne faim pour les quatre livres Harry Potter supplémentaires à venir […]. La troisième année de Harry est un véritable charme à ne pas manquer »[35]. Kirkus Reviews n'a pas donné de critique étoilée mais a déclaré qu'il s'agissait d'un « point culminant de la pulsion. Les personnages principaux et l'histoire continuent de se poser avec tant d'intelligence que le livre semble plus court que son nombre de pages laisse entrevoir »[36]. Martha V. Parravano a également laissé un avis positif sur The Horn Book Magazine, le caractérisant de « bon livre »[37]. En outre, Publishers Weekly a déclaré que « l'esprit de Rowling ne porte jamais de drapeaux : qu'il s'agisse de construire le fonctionnement du monde des sorciers ou de jeter des blagues rapides, le sortilège Harry Potter se maintient dans sa puissance »[38].
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+ Le Prisonnier d'Azkaban a remporté plusieurs prix en 1999, dont le prix Booklist Editors' Choice'[39], le prix Bram-Stoker dans la catégorie meilleur roman pour jeunes adultes[40], le prix FCGB Children's Book[41] et le Whitbread du meilleur livre pour enfants[42]. Il remporte le Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 2000[43]. Il a également été nommé pour le Prix Hugo du meilleur roman la même année, remporté par Au tréfonds du ciel[44]. Le livre a en outre remporté en 2004 le Prix Indian Paintbrush Book[45] et le Prix Colorado Blue Spruce dans la catégorie du livre pour jeunes adultes[46].
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+ Comme pour les deux livres précédents de la série, Le Prisonnier d'Azkaban a remporté la médaille d'or au prix du livre Nestlé Smarties et a atteint le sommet du New York Times Best Seller list[47]. En 2003, le roman est classé 24e sur l'enquête de la BBC, The Big Read[48].
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+ La version cinématographique de Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, réalisée par le mexicain Alfonso Cuarón, sort en 2004. Le film débute à la première place du box-office et occupe cette place durant deux semaines[49]. Il totalise 796,7 millions de dollars à travers le monde[50], ce qui en fait le deuxième film de 2004 le plus élevé après Shrek 2. Cependant, parmi les huit adaptations de la franchise Harry Potter, Le Prisonnier d'Azkaban a été celui qui a enregistré le nombre d'entrées le plus faible[51]. En 2008, le magazine cinématographique Empire classe le film au numéro 471 dans la liste des 500 meilleurs films de tous les temps[52].
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+ Le nom de Cuarón est suggéré au studio par J. K. Rowling, qui apprécie sa vision cinématographique de La Petite Princesse ainsi que sa compréhension des garçons adolescents dans Y tu mamá también[53]. L'auteure est séduite par les retouches qu'il apporte au scénario et la précision de sa mise en scène. Elle avoue plus tard avoir eu des frissons par sa façon singulière de conduire le récit en laissant transparaître des indices sur ses futurs livres qu'elle-même n'avait pas laissé entrevoir[53].
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+ Certains détails inédits figurent par ailleurs dans le film, notamment lors de la scène où Harry Potter et Remus Lupin discutent sur un pont au sujet des parents de Harry. Alors que seule l'amitié avec le père de Harry, James Potter, est abordée dans le roman, Lupin mentionne dans le film l'amitié qu'il partageait également avec la mère de Harry, Lily Potter, durant sa jeunesse (ce que l'auteure a confirmé par la suite[54]) :
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+ « La première fois que je vous ai vu Harry, je vous ai tout de suite reconnu. Pas à votre cicatrice, mais à vos yeux. Vous avez les yeux de votre mère... […] Je l'ai connue. Votre mère m'a aidé à une époque où les autres me tournaient le dos. Elle n'était pas seulement une sorcière extrêmement douée, elle était aussi d'une très grande bonté. Elle avait l'art de voir la beauté chez les autres, et peut-être même plus particulièrement quand la personne ne voyait pas ce qu'il y avait de beau en elle[55]. »
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+ — Remus Lupin à Harry Potter dans le film Le Prisonnier d'Azkaban.
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+ Alfonso Cuarón suggère également l'apparition de têtes réduites et de plusieurs autres détails visuels et sonores inédits dont Rowling apprécie l'originalité[53].
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+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du livre, a été développé pour cinq plateformes différentes en 2004.
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+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Romans principal
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+ Liés �� l'intrigue du Prisonnier d'Azkaban :
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+ Personnages : Sirius Black • Remus Lupin • Peter Pettigrow • James Potter • Lily Potter
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+ Lieux : prison d'Azkaban • Pré-au-Lard • cabane hurlante
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+ Objets : carte du maraudeur • retourneur de temps
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+ Créatures : détraqueur • l'hippogriffe Buck • le rat Croûtard • épouvantard • saule cogneur • loup-garou • Animagus
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+ Autour du roman :
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ L'école des sorciers (1997)
108
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109
+ La Chambre des secrets (1998)
110
+
111
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
112
+
113
+ La Coupe de feu (2000)
114
+
115
+ L'Ordre du Phénix (2003)
116
+
117
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
118
+
119
+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (titre original : Harry Potter and the Prisoner of Azkaban) est le troisième roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. Il a été publié le 19 octobre 1999 en France.
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+ Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban est le troisième livre de la série Harry Potter. Ce livre a été le plus rapide à écrire des trois premiers volets, puisqu'il n'a nécessité qu'une année de travail[1]. J. K. Rowling en a commencé l'écriture au printemps 1998, le lendemain de l’achèvement du livre précédent, La Chambre des Secrets[1].
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7
+ L'aspect attendu de Rowling dans ce livre était d'introduire le personnage de Remus Lupin[2], qui est l'un de ses préférés[3]. Rowling a ajouté que Le Prisonnier d'Azkaban était « la meilleure expérience d'écriture » qu'elle ait jamais eue : « J'étais dans un endroit très confortable en train d'écrire un troisième tome. Les inquiétudes étaient derrière moi, et l'attention de la presse n'était pas encore excessive »[4].
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+ Le Prisonnier d'Azkaban (The Prisoner of Azkaban) s'est vendu à plus de 68 000 exemplaires au Royaume-Uni dans les trois jours qui ont suivi sa publication (entre le 8 et le 10 juillet 1999), ce qui en a fait à cette époque le livre britannique le plus rapidement vendu de l'histoire[5]. Le total des ventes du livre en 2012 est estimé par The Guardian à 3 377 906 exemplaires[6]. Le jour de sortie du Prisonnier d'Azkaban est tant attendu que l'éditeur Bloomsbury doit interdire aux libraires de mettre le livre en vente avant la sortie des classes de 17h, afin d'éviter que les enfants ne sèchent les cours pour aller l'acheter[7].
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+ L'édition américaine de Scholastic est publiée le 8 septembre 1999 et l'édition française de Gallimard, traduite par Jean-François Ménard, est publiée le 19 octobre 1999.
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+ Le roman comporte vingt-deux chapitres. Dès le début de l'intrigue, le héros et le lecteur sont informés de l'évasion d'un très dangereux prisonnier d'Azkaban du nom de Sirius Black. Harry apprend rapidement que Black s'est échappé pour le retrouver. Il semblerait que l'homme veuille tuer Harry afin de permettre à Lord Voldemort, son maître, de retrouver l'étendue de son pouvoir.
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+ Au cours de l'été, les informations télévisées du monde non magique annoncent l'évasion d'un très dangereux prisonnier du nom de Sirius Black[8]. En parallèle, Harry se rend responsable d'un incident magique avec la tante Marge, la sœur de Vernon, et s'enfuit de la maison de son oncle et sa tante[8]. Il rencontre dans la rue une sorte de chien errant caché dans la pénombre, avec de grands yeux scintillants[9]. Dans sa panique, il fait apparaître le Magicobus par erreur, et en profite pour demander à être conduit au Chaudron Baveur, à Londres. Dans le bus, Harry apprend que Sirius Black était un fidèle partisan de lord Voldemort[9]. Peu avant la rentrée, Harry surprend une conversation entre Mr et Mrs. Weasley, les parents de Ron, et est surpris d'apprendre que Black s'est en réalité échappé d'Azkaban pour le retrouver, persuadé que tuer Harry permettrait à Voldemort de retrouver son pouvoir[10].
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+ Dans le Poudlard Express, Harry, Ron et Hermione sont secourus par un nouveau professeur de Poudlard, Remus Lupin, qui produit un patronus au moment où un Détraqueur d'Azkaban, à la recherche de Sirius Black, attaque leur compartiment[11].
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+ De nouvelles matières sont enseignées à Poudlard, dont la divination par le professeur Trelawney et les soins aux créatures magiques par Hagrid. Durant le premier cours de ce dernier, Drago Malefoy provoque un hippogriffe et se fait attaquer par l'animal[12]. Il menace Hagrid d'un procès. Lors de leur premier cours de défense contre les forces du mal, Lupin, le nouveau professeur, apprend aux élèves de troisième année à affronter leur peur face à un épouvantard en obligeant celui-ci à prendre une forme amusante, qui provoquerait le rire. Lupin empêche cependant Harry de participer à l'exercice[13] et lui explique un peu plus tard, en l'invitant à boire un thé, qu'il redoutait que la créature adopte l'apparence de Voldemort[14] et terrifie la classe entière. Lorsque Harry confie à Lupin que sa plus grande peur du moment est plutôt de se retrouver à nouveau face à un Détraqueur (qui se nourrit de tout souvenir heureux), Lupin en déduit que Harry est effrayé par la peur elle-même, et qu'il fait preuve de sagesse[14]. En obtenant les confidences de Harry un peu plus tard, notamment sur le fait qu'il entend les cris de sa mère dès que les Détraqueurs s'approchent de lui, Lupin accepte de lui donner des cours particuliers pour s'en défendre. Il lui apprend à produire son propre patronus[15].
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21
+ Fred et George Weasley offrent une curieuse carte à Harry, la carte du Maraudeur, créée par quatre mystérieux sorciers : Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, dont les noms sont inscrits sur le parchemin[15]. La carte est un plan détaillé du château de Poudlard et de son parc environnant qui localise chacune des personnes présentes dans son enceinte par un petit point mouvant et nominatif[15]. Elle montre également les passages secrets de Poudlard, notamment un qui lui permet de se rendre discrètement au village voisin de Pré-au-Lard en compagnie de Ron et d'Hermione, malgré son interdiction de sortir du château. Lors d'une sortie au village, au pub des Trois Balais, il surprend une conversation entre les professeurs Minerva McGonagall, Filius Flitwick, Hagrid, Madame Rosmerta et le ministre de la Magie à propos de Sirius Black. Harry est révolté contre Black, qui est tenu pour responsable de la mort de ses parents. De son côté, Ron constate que son rat Croûtard a disparu et accuse le chat d'Hermione de l'avoir dévoré. Ron et Hermione se disputent fortement[16], puis ne s'adressent plus la parole.
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23
+ Le professeur Rogue surprend Harry au retour de l'une de ses excursions à Pré-au-Lard et l'interroge sur la carte du Maraudeur qu'il trouve en sa possession. Comme Harry ne dit rien, Rogue convoque le professeur Lupin pour lui montrer l'objet. Lupin, semblant reconnaître la carte, prend la défense de Harry, mais le réprimande ensuite pour les risques qu'il a pris et décide de lui confisquer le parchemin[17]. Harry, qui devine une sorte de lien entre Lupin et la carte, tente de le questionner sur les « maraudeurs », mais Lupin reste discret, l'informant simplement les avoir déjà rencontrés.
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+ Quelques jours plus tard, Ron retrouve Croûtard, son rat[18], qui tente de prendre la fuite. Un énorme chien noir, semblable à celui que Harry avait rencontré errant à Privet Drive, surgit et emporte Ron, tenant Croûtard dans ses mains, vers l'entrée d'un passage secret situé entre les racines du Saule cogneur[19]. Harry et Hermione s'engouffrent à leur tour dans le passage et aboutissent dans la cabane hurlante de Pré-au-Lard. Les trois adolescents sont alors confrontés à Sirius Black en personne, qui possède la faculté de se transformer en chien[19]. Un combat s'engage entre Harry et Black[19], mais le professeur Lupin intervient. La vérité est révélée sur les circonstances de la mort de James et Lily Potter, et Sirius Black prouve son innocence. Le lecteur apprend également la lycanthropie dont souffre Lupin. Avec l'autorisation de Ron, Lupin et Sirius Black lancent ensemble un sort au rat Croûtard, qui reprend sa forme normale de petit homme replet : Peter Pettigrow, l'homme qui s'est fait passer pour mort douze ans plus tôt en accusant Black à sa place de la trahison des Potter.
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+ Plus tard dans la soirée, la pleine Lune apparaît dans le ciel et Lupin se transforme en loup-garou. Sirius reprend son apparence de chien pour pouvoir repousser la créature et laisser le temps aux adolescents de s'enfuir. Peter Pettigrow parvient à s'échapper. Sirius, de son côté, est rejoint par des Détraqueurs. Harry tente de les éloigner en produisant un Patronus, mais n'y parvient pas. Il aperçoit une lueur argentée, faisant fuir les Détraqueurs avant de retourner auprès de son auteur, que Harry croit reconnaître comme étant son père[20]. Épuisé, il s'évanouit.
28
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29
+ Harry, Ron et Hermione sont amenés à l'infirmerie par le professeur Rogue[21] et Sirius est fait prisonnier dans un bureau au septième étage. Le professeur Dumbledore, convaincu à son tour par le récit de Sirius Black, sollicite discrètement Hermione pour qu'elle utilise le retourneur de temps[21] dont elle s'est servie toute l'année pour suivre l'ensemble de ses cours[21], ce qui lui permettrait ainsi de sauver à la fois la vie de Sirius Black et celle de l'hippogriffe de Hagrid, exécuté suite à son procès. Ron, blessé à la jambe, reste à l'infirmerie, tandis qu'Hermione et Harry retournent donc trois heures en arrière. Les deux adolescents libèrent l'hippogriffe et revivent tous les événements passés d'un regard extérieur. Harry attend de pouvoir revoir son père, mais, constatant que personne ne vient les sauver, il comprend que c'était lui-même[21] qu'il avait aperçu trois heures plus tôt. Il prononce alors la formule, sachant cette fois qu'il ne pourrait pas échouer, et un cerf argenté étincelle d'une lumière aveuglante, éloignant les détraqueurs de Sirius. Grâce à l'hippogriffe, Harry et Hermione parviennent à s'élever jusqu'à la fenêtre du bureau dans lequel est enfermé Sirius. L'homme les remercie, promet à Harry, son filleul, de le revoir un jour, puis s'envole avec la créature[21].
30
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31
+ Au plus grand regret de Harry, le professeur Lupin donne sa démission le lendemain suite aux événements de la nuit. Il redonne la carte du Maraudeur à Harry et lui garantit également des retrouvailles prochaines. Harry est rejoint par Dumbledore, qui devine ses regrets face à l'impossibilité de prouver l'innocence de son parrain aux yeux du ministère (à cause de la fuite de Pettigrow). Il lui fait comprendre que même si Peter Pettigrow a réussi à s'échapper, il aura une dette envers lui et s'en souviendra dans un futur proche où Harry aura peut-être besoin de lui[22].
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33
+ Les événements du Prisonnier d'Azkaban se déroulent du 30 juillet 1993 au soir (veille des treize ans de Harry Potter) au 18 juin 1994[23].
34
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35
+ L'histoire de ce troisième tome s'amorce au moment où le personnage de Harry Potter rédige une dissertation d'Histoire de la magie dans sa chambre, au 4 Privet Drive, à Little Whinging, dans le comté du Surrey. Il s'agit de la ville de résidence de son oncle et sa tante moldus, Vernon et Pétunia Dursley, et où il passe ses vacances scolaires. C'est à cet endroit que le garçon apprend l'évasion de Sirius Black à la télévision et qu'il lance involontairement un sortilège à la tante Marge, qui a pour effet de la faire gonfler comme un ballon.
36
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37
+ La maison est similaire à celle dans laquelle l'auteure J. K. Rowling a vécu durant une partie de son enfance, dans la banlieue de Winterbourne, près de Bristol[24]. Dans l'histoire, Little Whinging est un lieu ancré dans la bourgeoisie et très distinctement séparé du monde « sorcier » imaginé par l'auteure[24].
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+ Après s'être enfui de chez son oncle et sa tante, Harry est accueilli au Chaudron Baveur par le ministre de la magie Cornelius Fudge, qui lui demande de rester sur le chemin de Traverse jusqu'à la rentrée des classes du 1er septembre. En attendant le retour de vacances de Ron et d'Hermione, Harry se promène donc seul dans les boutiques de la grande rue commerçante et retourne le soir dans sa chambre au Chaudron Baveur. Il achète notamment son exemplaire du Monstrueux livre des monstres dans la librairie Fleury et Bott et passe beaucoup de temps sur la terrasse ensoleillée du glacier Florian Fortarôme, qui l'aide à travailler sur ses devoirs durant les après-midis ensoleillées en lui offrant toutes les demi-heures des sundaes gratuits[10].
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+ Les façades des boutiques présentes sur le chemin de Traverse sont apparentées au style Dickensien[25]à l'époque victorienne. L'auteur confie avoir été influencée par l'ambiance de Charing Cross Road à Londres pour concevoir l'artère magique et en particulier son entrée par le pub du Chaudron Baveur[26].
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+ Comme pour les romans précédents de la série, il s'agit du lieu principal de l'intrigue. C'est un château situé dans les hautes-terres d'Écosse, où les élèves vivent au rythme d'une année scolaire à partir du 1er septembre de chaque année.
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+ Dans cet épisode, Harry et ses amis découvrent de nouveaux endroits comme la salle de divination du professeur Trelawney : une salle ronde étouffante où des tables sont disposées comme dans un salon de thé, entourées par des fauteuils et des poufs confortables. Ils découvrent également le tunnel sous le Saule cogneur du parc (contre lequel Harry et Ron se sont écrasés en voiture volante au tout début de l'année précédente). En cours d'année, Sirius Black fait plusieurs intrusions au château pour tenter de pénétrer dans la salle commune de Gryffondor. Le trio retrouve le rat Croûtard que Ron croyait mort dans la cabane de Hagrid, située dans le parc. Ils s'y réfugient un peu plus tard avec l’hippogriffe Buck pour échapper à Remus Lupin transformé en loup-garou[21].
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+ Grâce à la carte du Maraudeur héritée de Fred et George Weasley, Harry a pour la première fois la possibilité de découvrir des recoins encore méconnus du château et plusieurs passages secrets. L'un d'eux, situé derrière une statue de sorcière borgne, mène à la cave de Honeydukes, la confiserie du village voisin de Pré-au-Lard, par un chemin de terre battue assez long et inégal aboutissant sur un escalier aux marches usées, sous la trappe de la cave de Honeydukes.
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+ Harry, Ron et Hermione se rendent au village de Pré-au-Lard pour la première fois dans Le Prisonnier d'Azkaban. C'est un village pittoresque, voisin de l'école et situé sur la rive opposée du lac. Harry n'a pas d'autorisation pour s'y rendre avec les autres élèves de troisième année. Il se sert donc de la cape d'invisibilité et de la carte du Maraudeur pour utiliser les passages secrets de l'école permettant d'accéder au village par la cave de la confiserie Honeydukes. Le village est décrit principalement durant la période de Noël de cette même année, où les cottages et boutiques sont recouverts de neige, donnant au village des allures de « carte postale[15] ». Le trio y visite également la boutique de farces et attrapes Zonko, le bureau de poste et le pub des Trois Balais.
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51
+ C'est dans ce village que se trouve également la cabane hurlante, un peu en retrait des chaumières. Sirius Black y attire Harry et Hermione en emportant Ron à l'intérieur sous sa forme de chien. Pour cela, ils empruntent le tunnel placé sous le Saule cogneur de Poudlard, reliant la cabane à l'école.
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53
+ Azkaban est la plus célèbre prison de sorciers gardée par des détraqueurs. Elle n'est cependant jamais visitée par les héros et le lecteur n'en obtient pas de description précise. Sirius Black s'en évade dès le début de l'intrigue en utilisant ses pouvoirs d'Animagus pour se transformer en chien et se glisser entre les barreaux de sa cellule lorsque les détraqueurs lui apportent sa nourriture[27].
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+ Le bâtiment, construit au XVe siècle, est soumis à de puissants sortilèges qui rendent sa localisation sur une carte impossible[28]. Selon Lupin, la forteresse est située sur un minuscule îlot au large des côtes britanniques et la plupart des incarcérés y deviennent fous en quelques semaines[15].
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57
+ Selon J. K. Rowling, Azkaban s'inspire de la prison d'Alcatraz[28], également située sur une île. Le nom s'inspire du mot hébreu « Abaddon », signifiant « lieu de destruction » ou « profondeurs de l'enfer ». Elle ajoute que l'utilisation des Détraqueurs pour garder les prisonniers était un symbole de la corruption du ministère de la Magie[29].
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+ L'histoire du Prisonnier d'Azkaban couvre environ onze mois, de fin juillet 1993 à mi-juin 1994[23]. Elle est écrite, comme les autres romans de la série, selon un point de vue narratif interne à la troisième personne : le narrateur limite les informations à ce que le personnage de Harry Potter connaît, comprend et ressent. Le livre appartient à un genre littéraire britannique décrivant la vie en internat, dans la lignée directe du roman d'apprentissage[30],[31] des époques victorienne et édouardienne sur la vie à l'école publique britannique[32]. Le personnage de Harry Potter acquiert une conscience plus grande de son identité et une meilleure connaissance de son histoire et de celle de ses parents, à travers le regard et l'expérience de deux amis de jeunesse de ces derniers : Sirius Black et Remus Lupin.
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+ Le nouveau professeur de défense contre les forces du mal de troisième année, le professeur Lupin, montre un attachement particulier envers Harry Potter[15], qui est aussi le fils de son ami de jeunesse James Potter[16]. Les conversations entre les deux personnages tout au long de l'année, dans le bureau de Lupin ou durant leurs cours particuliers, permettent à Harry d'évoquer le souvenir de ses parents[16], ce qu'il ne fait que rarement au cours de la série, excepté en présence de Dumbledore. Durant cette troisième année, Lupin fait à la fois figure d'autorité[17], de confident et de protecteur[15].
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+ Peu avant Noël, Harry surprend une conversation entre McGonagall, Hagrid, Flitwick, le ministre de la Magie et Madame Rosmerta à l'auberge de Pré-au-Lard. À cet instant, Harry apprend que Sirius Black était le meilleur ami de son père, James Potter[15] alors qu'ils étaient tous deux élèves à Poudlard. L'homme avait plus tard été témoin au mariage de ses parents et devenu même le parrain de Harry, puis le Gardien du Secret des Potter qui leur permettait de rester cachés de Voldemort. En effet, celui-ci ayant pris connaissance de la prophétie qui annonçait que le fils des Potter pourrait anéantir son ascension au pouvoir, il était devenu primordial que James et Lily Potter maintiennent leur fils en sécurité. Mais selon les témoins, Black aurait trahis les parents de Harry. Un sorcier du nom de Peter Pettigrow, un autre ami des Potter, aurait tenté de se lancer à la poursuite de Sirius Black[15] mais celui-ci l'aurait exterminé en ne laissant de Pettigrow qu'un seul doigt de sa main.
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+ Lorsque Lupin vient retrouver Harry, Ron et Hermione piégés dans la cabane hurlante, il étreint Sirius Black comme un frère, et Harry pense être trahi. Hermione se révolte et dévoile à ses amis ce qu'elle a appris plusieurs mois plus tôt au sujet de Lupin : c'est un loup-garou[19]. Lupin reconnaît ce fait et tente de clamer l'innocence de Sirius en expliquant aux trois adolescents que le rat de Ron est en réalité un Animagus du nom de Peter Pettigrow[19], celui-là même qui était censé être mort douze ans plus tôt en tentant soi-disant d'arrêter Black. Lupin explique qu'il a vu Peter Pettigrow sur la carte du Maraudeur confisquée à Harry. Lorsque celui-ci lui demande comment il a eu connaissance du fonctionnement de la carte (qui reste vierge tant qu'une formule n'est pas prononcée), Lupin lui explique qu'il en est l'un de ses créateurs[19] et qu'il répondait au surnom de Lunard (tout comme Sirius Black était Patmol, James Potter Cornedrue et Peter Pettigrow Queudver). Les quatre sorciers étaient des amis d'enfance, du temps où ils étaient eux-mêmes élèves à Poudlard, et cette carte avait été établie à l'époque où il était essentiel que Lupin reste caché des autres élèves à cause de sa condition de loup-garou.
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+ Sirius Black explique avoir reconnu Pettigrow sur un cliché de journal, en compagnie de Ron, sous son apparence de rat, alors qu'il se trouvait en prison[27]. Pettigrow s'était coupé lui-même un doigt pour faire croire à sa mort, après qu'il a trahi les Potter[27]. Le lecteur apprend que Black avait convaincu au dernier moment les parents de Harry, cachés de Voldemort, de faire de Peter Pettigrow leur Gardien du Secret à sa place[27], pensant duper Voldemort qui n'aurait alors jamais imaginé qu'une personne aussi vulnérable et sans talent telle que Pettigrow puisse devenir le Gardien du Secret[27]. Lupin et Sirius Black rendent à Pettigrow sa véritable apparence et Harry doit s'interposer pour empêcher les deux meilleurs amis de son père de devenir des meurtriers pour sa cause[27].
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+ En septembre 1999, Gregory Maguire écrit dans le New York Times que « jusqu'à présent, en termes d'intrigue, les livres ne produisent rien de nouveau, mais ils le font brillamment… et sont tellement bons »[33]. Selon une revue de presse du New York Times publiée en octobre de la même année, Le Prisonnier d'Azkaban serait « le meilleur livre de Harry Potter »[34]. Un critique de Kidsreads.com a déclaré que « Le fantasme croissant donne faim pour les quatre livres Harry Potter supplémentaires à venir […]. La troisième année de Harry est un véritable charme à ne pas manquer »[35]. Kirkus Reviews n'a pas donné de critique étoilée mais a déclaré qu'il s'agissait d'un « point culminant de la pulsion. Les personnages principaux et l'histoire continuent de se poser avec tant d'intelligence que le livre semble plus court que son nombre de pages laisse entrevoir »[36]. Martha V. Parravano a également laissé un avis positif sur The Horn Book Magazine, le caractérisant de « bon livre »[37]. En outre, Publishers Weekly a déclaré que « l'esprit de Rowling ne porte jamais de drapeaux : qu'il s'agisse de construire le fonctionnement du monde des sorciers ou de jeter des blagues rapides, le sortilège Harry Potter se maintient dans sa puissance »[38].
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+ Le Prisonnier d'Azkaban a remporté plusieurs prix en 1999, dont le prix Booklist Editors' Choice'[39], le prix Bram-Stoker dans la catégorie meilleur roman pour jeunes adultes[40], le prix FCGB Children's Book[41] et le Whitbread du meilleur livre pour enfants[42]. Il remporte le Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 2000[43]. Il a également été nommé pour le Prix Hugo du meilleur roman la même année, remporté par Au tréfonds du ciel[44]. Le livre a en outre remporté en 2004 le Prix Indian Paintbrush Book[45] et le Prix Colorado Blue Spruce dans la catégorie du livre pour jeunes adultes[46].
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+ Comme pour les deux livres précédents de la série, Le Prisonnier d'Azkaban a remporté la médaille d'or au prix du livre Nestlé Smarties et a atteint le sommet du New York Times Best Seller list[47]. En 2003, le roman est classé 24e sur l'enquête de la BBC, The Big Read[48].
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+ La version cinématographique de Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, réalisée par le mexicain Alfonso Cuarón, sort en 2004. Le film débute à la première place du box-office et occupe cette place durant deux semaines[49]. Il totalise 796,7 millions de dollars à travers le monde[50], ce qui en fait le deuxième film de 2004 le plus élevé après Shrek 2. Cependant, parmi les huit adaptations de la franchise Harry Potter, Le Prisonnier d'Azkaban a été celui qui a enregistré le nombre d'entrées le plus faible[51]. En 2008, le magazine cinématographique Empire classe le film au numéro 471 dans la liste des 500 meilleurs films de tous les temps[52].
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+ Le nom de Cuarón est suggéré au studio par J. K. Rowling, qui apprécie sa vision cinématographique de La Petite Princesse ainsi que sa compréhension des garçons adolescents dans Y tu mamá también[53]. L'auteure est séduite par les retouches qu'il apporte au scénario et la précision de sa mise en scène. Elle avoue plus tard avoir eu des frissons par sa façon singulière de conduire le récit en laissant transparaître des indices sur ses futurs livres qu'elle-même n'avait pas laissé entrevoir[53].
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+ Certains détails inédits figurent par ailleurs dans le film, notamment lors de la scène où Harry Potter et Remus Lupin discutent sur un pont au sujet des parents de Harry. Alors que seule l'amitié avec le père de Harry, James Potter, est abordée dans le roman, Lupin mentionne dans le film l'amitié qu'il partageait également avec la mère de Harry, Lily Potter, durant sa jeunesse (ce que l'auteure a confirmé par la suite[54]) :
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+ « La première fois que je vous ai vu Harry, je vous ai tout de suite reconnu. Pas à votre cicatrice, mais à vos yeux. Vous avez les yeux de votre mère... […] Je l'ai connue. Votre mère m'a aidé à une époque où les autres me tournaient le dos. Elle n'était pas seulement une sorcière extrêmement douée, elle était aussi d'une très grande bonté. Elle avait l'art de voir la beauté chez les autres, et peut-être même plus particulièrement quand la personne ne voyait pas ce qu'il y avait de beau en elle[55]. »
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+ — Remus Lupin à Harry Potter dans le film Le Prisonnier d'Azkaban.
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+ Alfonso Cuarón suggère également l'apparition de têtes réduites et de plusieurs autres détails visuels et sonores inédits dont Rowling apprécie l'originalité[53].
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+ Un jeu vidéo, basé sur l'intrigue du livre, a été développé pour cinq plateformes différentes en 2004.
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+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Romans principal
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+ Liés �� l'intrigue du Prisonnier d'Azkaban :
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+ Personnages : Sirius Black • Remus Lupin • Peter Pettigrow • James Potter • Lily Potter
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+ Lieux : prison d'Azkaban • Pré-au-Lard • cabane hurlante
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+ Objets : carte du maraudeur • retourneur de temps
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+ Créatures : détraqueur • l'hippogriffe Buck • le rat Croûtard • épouvantard • saule cogneur • loup-garou • Animagus
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+ Autour du roman :
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+ Sur les autres projets Wikimedia :
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+ L'école des sorciers (1997)
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+ La Chambre des secrets (1998)
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+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
112
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+ La Coupe de feu (2000)
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+ L'Ordre du Phénix (2003)
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+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et les Reliques de la Mort (Harry Potter and the Deathly Hallows) est le septième et dernier roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. La version anglaise est sortie le 21 juillet 2007 à 0 h 1 et fait 607 pages. La version française a été mise en vente le 26 octobre 2007, également à 0 h 1.
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+ Il est suivi par une pièce de théâtre, Harry Potter et l'Enfant maudit, écrite par Jack Thorne et basée sur une histoire de J. K. Rowling, dont la date de sortie originale fut le 31 juillet 2016.
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+ Le livre est adapté en film en deux parties, sorties respectivement en 2010 et 2011.
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+ Cette année, Harry a 17 ans et ne retourne pas à l'école de Poudlard après la mort de Dumbledore. Avec Ron et Hermione il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore, la chasse aux horcruxes. Le Seigneur des Ténèbres règne en maître et traque les fidèles amis qui sont réduits à la clandestinité. D'épreuves en révélations, le courage, les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal.
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+ Le livre s'ouvre par une réunion de Mangemorts dans le manoir de Lucius Malefoy, à laquelle assistent Rogue ainsi qu'un fonctionnaire du ministère nommé Yaxley[1]. Cette réunion a pour but de mettre au point un plan pour capturer Harry Potter lors de son transfert vers un lieu plus sûr, puisque le charme de protection dont il bénéficie en habitant chez sa tante et son oncle, les Dursley, va prendre fin lors de son 17e anniversaire[1],[2]. Pour cela, Voldemort réclame la baguette de Lucius Malefoy, car il a remarqué les étranges phénomènes qui lient sa propre baguette à celle de Harry[1]. On sent également que Voldemort n'a toujours pas pardonné aux Malefoy leurs échecs et qu’il se plaît à les humilier. Pendant cette réunion, Charity Burbage, professeur d'étude des Moldus à Poudlard, désignée alors comme « invitée d'honneur » est tuée par Voldemort pour le plus grand plaisir de ses fidèles[1].
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+ Après que les Dursley eurent été escortés en lieu sûr par des sorciers, et que Dudley ait surpris Harry en lui exprimant respect et gratitude, plusieurs membres de l'Ordre du Phénix se rendent au 4, Privet Drive pour emmener Harry[2]. Le plan consiste à donner à six membres de l'Ordre (Mondingus Fletcher, Ron Weasley, Hermione Granger, Fleur Delacour, Fred et George Weasley) l'apparence de Harry grâce à du Polynectar et à faire escorter chacun d'entre eux par un membre plus expérimenté[2]. Tous devront conduire leur « Harry » dans un lieu différent où un Portoloin leur permettra de se rendre au Terrier, la demeure des Weasley[2]. Hélas, l'heure du transfert étant connue de Voldemort grâce aux informations de Rogue, des Mangemorts s'attaquent aux différents groupes dès leur départ[3]. Pendant la bataille qui s'ensuit, George Weasley perd une oreille à cause de Rogue qui lui jette un sort de Sectumsempra[4] ; Hedwige, la chouette de Harry, est tuée par un Avada Kedavra qui visait Hagrid[3] ; Alastor Maugrey, dit Fol-Œil, est tué par Voldemort[4]. Le vrai Harry est identifié lorsqu'il lance un Expelliarmus contre Stan Rocade (vraisemblablement soumis au sortilège de l'Imperium)[4]. Voldemort se lance à sa poursuite mais échoue à nouveau à le tuer lorsque la baguette de Harry, semblant agir de sa propre volonté, retourne le sort contre l'assaillant et détruit la baguette de Lucius Malefoy[3]. Après une course folle, Harry, atteint la maison des parents de Tonks, où Voldemort ne peut le suivre grâce aux sortilèges de protections dont l'habitation fait l'objet[4]. De là, ils rejoignent les autres survivants au Terrier à l'aide d'un Portoloin. Une fois au Terrier, Harry, Ron et Hermione commencent à penser aux Horcruxes[5]. Les horcruxes sont des objets chers à Voldemort dans lesquels ce dernier a placé des fragments de sa propre âme, ce qui est censé le rendre immortel. Les trois jeunes sorciers sont désormais fermement décidés à quitter Poudlard pour se consacrer pleinement à la quête des Horcruxes confiée par Dumbledore[5].
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+ Quelques jours plus tard, le nouveau ministre de la Magie, Rufus Scrimgeour, arrive au Terrier pour leur donner les legs que Dumbledore leur a réservés : Ron reçoit le Déluminateur de Dumbledore, objet qui possède le pouvoir de capturer les lumières, Hermione reçoit Les Contes de Beedle le Barde, un livre d’histoires pour enfants écrites en runes antiques ; Harry a hérité de l’épée de Godric Gryffondor et du vif d'or qu’il avait attrapé lors de son premier match de Quidditch[6]. Néanmoins, le ministère refuse de lui donner l'épée, prétextant que celle-ci n'a jamais vraiment appartenu à Dumbledore[6]. Les trois jeunes sorciers décident alors de partir à la recherche des Horcruxes après les noces de Bill et Fleur[7].
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+ À la réception du mariage, le Patronus de Kingsley (un lynx) vient informer les Weasley que Voldemort et ses complices se sont rendus maîtres du Ministère de la Magie et que le ministre lui-même a été tué. Ainsi le Ministère tombe aux mains de Voldemort[7]. Une attaque de Mangemorts étant imminente, Harry, Ron et Hermione transplanent à Londres, sur Tottenham Court Road, et se retrouvent d’abord dans un café moldu. Harry, sous la Cape d’invisibilité, aperçoit alors deux Mangemorts assis à côté d’eux[8]. Ces Mangemorts ont réussi à les localiser car Harry, Ron et Hermione avaient prononcé « Voldemort » à voix haute, et ce nom est désormais tabou ; quiconque le prononce est poursuivi par une bande de Rafleurs[8],[9]. Une courte bataille s'engage et les trois jeunes gens transplanent au 12, Square Grimmaurd. Dans les jours qui suivent, le trio découvre par hasard le sens des initiales « R.A.B. » qui signent la lettre contenue dans le médaillon de Serpentard trouvé par Harry et Dumbledore dans la grotte : il s’agit de Regulus Arcturus Black, le frère de Sirius, ancien Mangemort depuis longtemps décédé[10]. Harry interroge alors Kreattur sur l’histoire de son ancien maître[10]. L’elfe de maison raconte que Voldemort avait demandé à Regulus de lui prêter son elfe afin d’accomplir une mission, qui n’était autre que de cacher le médaillon de Serpentard dans une grotte[10]. Après avoir bu tout le poison, Kreattur, sur le point de mourir, avait transplané chez les Black suivant ainsi l'ordre de son maître de revenir[10]. De là, il l'avait informé sur les agissements du Seigneur des Ténèbres, et Regulus était reparti à la recherche de l’Horcruxe avec l’elfe de maison[10]. Mais, contrairement à Voldemort, il avait décidé de boire lui-même le poison et avait fini noyé dans le lac par les Inferi après avoir confié à Kreattur la tâche d’échanger le médaillon et de détruire l'original[10]. Mais Kreattur n’avait jamais réussi à accomplir cette action[10]. Il informe Harry, Ron et Hermione que Mondingus Fletcher a volé le médaillon peu de temps après la mort de Sirius[10]. Fletcher, attrapé par Kreattur sur les ordres de Harry, indique à contrecœur que c'est Dolores Ombrage qui lui a confisqué le médaillon et le détient maintenant[11]. Sur les conseils d'Hermione, Harry se réconcilie peu à peu avec l'elfe en lui donnant le faux médaillon et en lui disant qu'il lui revenait de droit[12].
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+ Durant leur séjour au 12 Square Grimmaurd, ils apprennent que Voldemort a installé un ministre fantoche et fait rechercher Harry, soupçonné d’être l’assassin de Dumbledore[11]. Rogue est devenu Directeur de Poudlard et des Mangemorts (le frère et la sœur Carrow) sont devenus professeurs[11]. Ils reçoivent également Lupin, qui propose de se joindre à eux[11]. Mais Harry refuse de manière violente (il reproche à Lupin sa lâcheté) : Lupin est marié à Tonks depuis peu, et ils attendent un bébé et si Lupin part avec eux, il abandonnera son bébé et Harry ne peut le supporter[11]. Parallèlement, Harry fait de nombreux rêves où il remarque que Voldemort recherche un fabricant de baguette (Gregorovitch), pour trouver une solution contre celle de Harry[11].
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+ Après avoir espionné pendant un mois le ministère de la Magie, qui a désormais institué un régime de terreur pourchassant et emprisonnant tous les sorciers nés Moldus, Harry, Ron et Hermione tentent d'y pénétrer, espérant que Dolores Ombrage ait le médaillon de Serpentard sur elle au ministère[12]. À cet effet, ils utilisent à nouveau le polynectar et retrouvent Ombrage alors qu’elle interroge des sorciers nés de parents moldus[13]. Ils réussissent à récupérer l’Horcruxe[13]. Toutefois, la cachette du 12 square Grimmaurd est découverte lors de leur retour. Le trio est donc contraint de fuir et se met à vagabonder dans la campagne anglaise, car ils sont maintenant recherchés[14].
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+ Alors qu'ils sont cachés, ils surprennent une conversation entre plusieurs proscrits, dont Dean Thomas, Ted Tonks et deux gobelins, qui leur révèle que Dumbledore a joué un tour au Ministère : il a substitué à l'épée de Gryffondor une copie et a caché la vraie. Le lieu où se trouve la véritable épée reste secret[15]. Phineas Nigellus, dont le trio a emporté le portait du square Grimmaurd car il en existe un double dans le bureau du directeur de Poudlard, leur dévoile que Dumbledore a utilisé l'épée afin de briser la bague des Gaunt[15].
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+ L'épée a donc le pouvoir de détruire les Horcruxes : le trio décide de s'en emparer afin de détruire le médaillon récupéré, d'autant plus que celui-ci semble avoir une emprise néfaste (mauvaise humeur, agressivité) sur celui qui le porte, notamment sur Ron[15]. À la suite d'une énième dispute, ce dernier transplane en abandonnant ses deux camarades. Harry et Hermione décident d'aller à Godric's Hollow (le village de naissance de Harry, où a aussi vécu Dumbledore) en espérant que Dumbledore y ait laissé l’épée[16].
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+ Arrivés à Godric’s Hollow, Harry et Hermione se rendent au cimetière pour y chercher des indices[16]. Ils découvrent la tombe des parents de Harry, ainsi que celles de la mère et de la sœur d’Albus Dumbledore[16]. Ils rencontrent Bathilda Tourdesac, une vieille amie de famille de Dumbledore qui a écrit l'Histoire de la magie. Pensant que Dumbledore a pu lui confier l'épée, ils la suivent chez elle[17]. Malheureusement, Bathilda a été assassinée et son corps est en fait habité par Nagini, le serpent de Voldemort[17]. Après un combat contre le serpent, durant lequel Hermione brise accidentellement la baguette magique de Harry, ils s'enfuient et échappent de peu à Voldemort. Au passage, Harry revit intégralement l'assassinat de ses parents tel que se le rappelle Voldemort[17].
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+ Ils doivent donc se cacher à nouveau dans les forêts anglaises[18]. C'est alors qu'un Patronus en forme de biche apparaît tout près de leur campement au tour de garde de Harry et guide celui-ci jusqu'à la véritable épée de Godric Gryffondor, cachée dans un lac gelé de la forêt[9]. Harry plonge pour la récupérer, mais le médaillon de Serpentard, qu’il porte autour du cou, se comporte bizarrement à l'approche de l'épée et essaie de l'étrangler[9]. Ron arrive au bon moment pour sauver Harry de la noyade, et sort l'épée de l'eau. Harry ouvre le médaillon grâce au Fourchelang, et laisse à Ron l'honneur de le détruire. Mais une voix surgit de l'Horcruxe : elle se sert des craintes les plus sombres de Ron pour le mettre à l'épreuve[9]. Malgré tout, Ron trouve la force de frapper et de détruire l'Horcruxe[9]. De retour sous la tente, Ron explique à Harry et Hermione qu'il a voulu revenir dès la seconde suivant son départ, mais qu'il n'a pas pu les retrouver avant, du fait des sortilèges de protection dont ils s'entourent[9]. Il découvre aussi que le Déluminateur ne sert pas qu'à éteindre les lumières : il lui a montré le chemin pour les retrouver[9]. Ron leur explique également que le nom de Voldemort est devenu tabou, c'est-à-dire qu'il est marqué et que les Mangemorts peuvent localiser quiconque le prononce[9]. C'est de cette manière que le trio a été localisé à Tottenham Court Road[9],[8].
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+ La prochaine étape de leur périple consiste à se rendre auprès de Xenophilius Lovegood, le père de leur amie Luna, pour en savoir plus sur la marque de Grindelwald, un symbole apparaissant dans le livre que Dumbledore a légué à Hermione, et qu'ils ont vu à plusieurs occasions pendant leur voyage à Godric's Hollow[19].
32
+
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+ Harry, Hermione et Ron arrivent à la maison de M. Lovegood, qui leur apprend que le symbole est celui des reliques de la Mort, trois objets particulièrement puissants évoqués dans les Contes de Beedle le barde : la baguette de sureau, la pierre de résurrection et la cape d'invisibilité[19],[20]. Harry prend conscience que la cape qui lui vient de son père est une des trois reliques[20]. Xenophilius trahit les trois sorciers en les dénonçant au ministère dans l'espoir que sa fille Luna, prise en otage par les Mangemorts, soit libérée[20]. Harry, Ron et Hermione parviennent néanmoins à échapper aux Mangemorts[20]. Harry décide alors qu'ils doivent rassembler les reliques de la Mort afin de vaincre Voldemort[20].
34
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35
+ Plus tard, ils parviennent à obtenir des nouvelles du ministère et du monde des sorciers par une émission de radio clandestine, Potterveille[21]. Ils apprennent notamment que Ted Tonks, Dirk Cresswell et Gornuk, un gobelin, sont morts[21]. Le même jour, Harry prononce machinalement le nom de Voldemort[21]. Un groupe de rafleurs, menés par le loup-garou Fenrir Greyback, apparaît soudainement autour d’eux et les attrape[21]. Les rafleurs se rendent alors compte qu'ils détiennent Harry Potter, dont la capture est récompensée par la somme de 10 000 Gallions d’or[21]. Ils emmènent alors le trio au manoir des Malefoy, le quartier général des Mangemorts[22].
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+
37
+ Harry et Ron sont emprisonnés dans un cachot avec d’autres captifs, alors qu’Hermione est torturée par Bellatrix Lestrange[22]. Désespéré, Harry lance un appel au secours en utilisant le miroir légué par Sirius[22]. Dobby apparaît alors et libère Dean Thomas, ancien élève de Poudlard, un gobelin nommé Gripsec, Ollivander (le fabricant de baguettes qui a disparu depuis plus d'un an), et Luna Lovegood[22]. Pettigrow arrive, alerté par le bruit, mais hésite à tuer Harry car il lui est redevable de sa propre survie[22]. Puni à cause de sa trahison, Pettigrow est étranglé par sa propre main magique, façonnée par Voldemort trois ans plus tôt dans le cimetière[22]. Tous transplanent chez Bill et Fleur dans leur maison au bord de la plage[22]. Mais Bellatrix a blessé mortellement Dobby en lui lançant son couteau au moment où il quittait le Manoir[22].
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+
39
+ Harry enterre Dobby et grave sur une pierre : « Ci-gît Dobby, elfe libre »[23]. Au cours des semaines qui suivent, Harry, Ron et Hermione complotent avec Gripsec pour pénétrer par effraction dans la chambre forte de la famille Lestrange, chez Gringotts, dans laquelle ils pensent qu’un Horcruxe est caché[24]. Gripsec veut bien aider les trois sorciers à condition que lui soit rendue l'épée de Gryffondor, créée par les Gobelins[23]. Après réflexion, Harry accepte, en prenant bien soin de « ne pas lui préciser à quel moment exactement il pourra la récupérer » : l'épée est le seul moyen qu'ils aient trouvé pour détruire les Horcruxes, ils prévoient donc de la rendre à Gripsec une fois leur tâche accomplie[23]. Ils parviennent à pénétrer dans la chambre et, après de nombreuses complications, Harry réussit à s'emparer de la coupe d’Helga Poufsouffle, que Voldemort a transformée en Horcruxe[25]. Gripsec s'enfuit en emportant l'épée[25]. Harry, Ron et Hermione réussissent à sortir de la chambre et s’échappent de Gringotts sur le dos du dragon aveugle qui gardait le coffre[25],[26].
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+ Voldemort comprend alors que Harry et ses amis sont à la recherche des Horcruxes et qu’ils tentent de les détruire[26]. Il part donc vérifier une à une ses cachettes et se rend compte que deux Horcruxes ont déjà disparu[26]. Grâce au lien télépathique qui le lie à Harry, il indique accidentellement à celui-ci où trouver le dernier Horcruxe : à Poudlard[26].
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+ En arrivant à Pré-au-Lard, le trio est sauvé des sentinelles Mangemorts par le tenancier de la Tête de Sanglier[27]. Harry se rend compte que c'est son regard bleu qu'il a aperçu dans son fragment de miroir et l'identifie : le barman est Abelforth Dumbledore, le frère d'Albus[27]. Abelforth ouvre un passage secret vers Poudlard, par lequel Neville Londubat vient les rejoindre[27]. Le passage mène à la Salle sur Demande, où Neville, à la tête de l'Armée de Dumbledore reconstituée, s'est retranché[28].
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+ Harry, guidé par la suggestion de Luna, a l'intuition que le dernier Horcruxe est le diadème perdu de Rowena Serdaigle et part à la recherche du diadème, pendant que Voldemort arrive et lance ses Mangemorts, ainsi que deux géants, à l'assaut du château[29]. La Dame Grise, le Fantôme de Serdaigle, accepte de renseigner Harry et lui apprend qu'elle n'est autre que la fille de Rowena Serdaigle, à qui elle avait volé l'objet avant de s'enfuir en Albanie et de l'y cacher[29]. Harry se rappelle subitement que le jour où il avait lui-même caché un livre dans la Salle sur demande, il avait marqué la cachette avec une vieille tiare[29]. C'était le diadème[29].
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+ De son côté, Ron a eu l'idée de pénétrer avec Hermione dans la Chambre des Secrets afin d'y prendre des crochets encore envenimés du Basilic avec lesquels Hermione a pu détruire la coupe de Poufsouffle. Lorsque Ron prend l'initiative d'aller mettre à l'abri les elfes de maison, Hermione se jette sur lui et l'embrasse[29]. Puis le trio se rend à la Salle sur demande pour y récupérer le diadème-Horcruxe, et y rencontre Drago Malefoy, Vincent Crabbe et Gregory Goyle[29]. Crabbe utilise un sort de feu extrêmement puissant, le Feudeymon, qui incendie le contenu de la salle[29]. Harry et ses amis parviennent à s'échapper sur deux balais, récupérant le diadème et sauvant Malefoy et Goyle. Crabbe ne parvient pas à s'échapper et est tué par son propre feu[29].
48
+
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+ Harry assiste à l'assassinat de Severus Rogue, tué par Voldemort[30]. En effet, Voldemort pense que Dumbledore étant le précédent propriétaire de la Baguette de Sureau, son assassin lui a succédé[30]. Voldemort parti, le professeur mourant confie des souvenirs à Harry qui les recueille dans une fiole[30]. Dans un ultime effort, Rogue demande alors à Harry de le regarder dans les yeux et meurt quelques secondes plus tard[30].
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+ De retour au château, Harry aperçoit dans la Grande Salle Fred Weasley, Remus Lupin, Nymphadora Tonks et Colin Crivey parmi les victimes de la bataille[30]. Abattu par leurs morts et pressé par l'ultimatum d'une heure que Voldemort lui a lancé, il se dirige vers le bureau de Dumbledore pour utiliser la Pensine et voir les pensées que Rogue lui a confiées[30]. Il découvre alors que Rogue était du côté de Dumbledore depuis longtemps, motivé par son amour de toujours pour Lily Evans, la mère de Harry[31]. Rogue et Lily se connaissaient depuis l'enfance, mais à la fin de leur scolarité à Poudlard, Rogue avait suivi la voie des Mangemorts et Lily s'était détournée de lui[31]. S’étant rendu compte que la prophétie qu'il avait livrée à Voldemort visait le fils de Lily, il avait offert ses services à Dumbledore pour la protéger[31]. À la suite de l'assassinat de Lily, Rogue avait promis de protéger Harry à tout moment, au nom de son amour pour elle et pour se racheter[31]. Harry apprend aussi que c’est Dumbledore qui avait demandé à Rogue de le tuer[31]. Il était en effet condamné à mourir rapidement à cause du maléfice de la bague qui lui avait brûlé la main, et ne souhaitait pas que le jeune Malefoy devienne un assassin[31]. Rogue se montrerait ainsi plus convaincant auprès de Voldemort, et pourrait continuer à infiltrer les rangs des Mangemorts et être nommé Directeur de Poudlard, pour protéger l'école et ses élèves autant que possible[31]. Dumbledore avait aussi confié à Rogue que la nuit du meurtre des parents de Harry, Voldemort a transformé accidentellement ce dernier en Horcruxe, ce qui explique les visions de Harry et sa capacité à parler le Fourchelang[31]. Mais Voldemort ne le savait pas (et ne le sut jamais) et transféra donc encore un autre morceau de son âme après cet épisode, dans Nagini[31].
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+ Voldemort ne peut pas être vaincu tant que Harry est vivant[31]. Dumbledore avait même demandé à Rogue de s'arranger pour que l'Ordre eût l'idée d'utiliser du polynectar lors du transfert de Harry[31]. C'était aussi Rogue qui avait envoyé le Patronus en forme de biche, le même que celui de Lily, et qui avait guidé Harry jusqu’à l'Épée de Gryffondor[31].
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+ Ébranlé mais résigné face à sa destinée, Harry se dirige vers la forêt interdite, où Voldemort l'attend entouré de ses Mangemorts[32]. En sortant du château, il rencontre Neville et l'informe que le serpent Nagini doit être tué à tout prix[32].
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+ Sur le point de mourir, Harry résout l'énigme du vif d'or, l'ouvre et y découvre la Pierre de Résurrection[32]. Il utilise alors la pierre pour retrouver les esprits de ses parents, de Sirius Black et de Remus Lupin, qui le suivent et restent à ses côtés tandis qu’il approche de Voldemort[32]. Prêt à mourir sans se défendre ni bouger, il permet à Voldemort de lui lancer le sortilège de l’Avada Kedavra[32]. Il se retrouve alors dans ce qui semble être la gare de King's Cross à Londres[33]. Dans ce lieu, Harry retrouve Albus Dumbledore, qui explique qu'en utilisant le sang de Harry pour recréer son corps, Voldemort a transféré lui-même une partie du charme de protection de Lily en lui[33]. Par conséquent, tant que ce charme est présent dans le corps de Voldemort, tant que Voldemort existe, Harry ne peut pas mourir[33]. Harry a le choix entre « laisser la mort venir » ou continuer de vivre et d'arrêter Voldemort[33]. Il choisit la vie[33].
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+ Lors de son retour dans le monde des vivants, Harry dupe Voldemort en se faisant passer pour mort[34]. Ce dernier est néanmoins méfiant au départ, car il a lui aussi été renversé par l'Avada Kedavra, et envoie Narcissa Malefoy vérifier la mort de Harry[34]. Sentant que son cœur bat, Narcissa lui demande tout bas si Drago est vivant[34]. La réponse positive de Harry l'incite à le déclarer mort à Voldemort, car le seul espoir de récupérer Drago est pour elle d'entrer à Poudlard parmi les vainqueurs[34]. Voldemort humilie le prétendu cadavre de Harry en lui lançant à plusieurs reprises le sortilège Doloris, mais Harry ne ressent pas ses effets habituels[34].
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+ Sur les ordres de Voldemort, Hagrid porte Harry, toujours inerte, à Poudlard comme trophée[34]. Voldemort tente d'obtenir la reddition définitive de ses adversaires, mais il échoue face à leur détermination[34]. Neville ayant défié Voldemort personnellement, il est ligoté et coiffé par ce dernier du Choixpeau qui est alors enflammé pour le torturer[34]. À ce moment, des renforts arrivent : les familles des étudiants et les habitants du village de Pré-au-Lard, ameutés, les centaures, les sombrals, Buck l'Hippogriffe et les Elfes de Maison dirigés par Kreattur viennent se joindre aux professeurs de Poudlard, aux membres de l’Ordre du Phénix ainsi qu'aux étudiants restés pour se battre. Une gigantesque bataille se déroule[34]. Dans la confusion, Harry parvient à se couvrir de sa Cape d’invisibilité pour « disparaître »[34]. Neville tire l'épée de Godric Gryffondor du Choixpeau comme Harry avant lui et s'en sert pour trancher la tête de Nagini, détruisant le dernier des Horcruxes, comme Harry le lui avait demandé[34].
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+ La bataille continue dans le château et le mouvement de la foule repousse Voldemort et ses fidèles dans la grande salle[34]. Bellatrix Lestrange ayant tenté de s’en prendre à Ginny, Molly Weasley l'affronte en combat singulier et la tue d'un sort en plein cœur[34]. Voldemort, enragé d'avoir perdu son meilleur soutien, tente de tuer Molly, mais Harry intervient en jetant un Charme du Bouclier qui sépare Voldemort des autres belligérants[34]. Harry se révèle alors face à Voldemort, le provoque et l'humilie devant tous en l'appelant par son nom original, Jedusor, qu’il a depuis longtemps renié, et en lui expliquant ses multiples erreurs[34]. En laissant Voldemort le tuer dans la forêt, Harry a protégé ses proches comme l'avait fait sa mère pour lui : Voldemort est à présent incapable de les tuer, d'où la survie de Neville[34].
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+ Comme le lui explique Harry, la Baguette de Sureau ne lui appartient pas et son pouvoir n’est pas à lui, bien qu’il ait tué Rogue[34]. Puisque Rogue n'a tué Dumbledore que sur les ordres de ce dernier, il n'a jamais été maître de la baguette[34]. C'est Drago Malefoy qui, ayant désarmé Dumbledore en haut de la tour d’astronomie, en était le maître[34]. Cependant, Harry ayant à son tour désarmé Drago Malefoy lors de son évasion du manoir des Malefoy, le pouvoir et la maîtrise de la baguette lui reviennent donc. Voldemort lance tout de même contre Harry le sortilège de la Mort, au moment même où Harry lui envoie le sortilège de Désarmement[34]. La rencontre des deux sortilèges fait voler la Baguette de Sureau des mains de Voldemort, Harry la rattrape, et Voldemort meurt, tué par son propre maléfice[34].
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+ Harry et Ginny ont trois enfants appelés James Sirius de 14 ans (né en 2004 et nommé ainsi en l'honneur du père de Harry, James Potter, et de Sirius Black, parrain de Harry), Albus Severus de 11 ans (né en 2006, baptisé ainsi en l'honneur d'Albus Dumbledore et de Severus Rogue, que Harry décrit à son fils comme l'homme le plus courageux qu'il ait jamais connu) et Lily Luna de 10 ans (née en 2008 et qui porte ce nom en l'honneur de Lily Potter, la mère de Harry, et de Luna Lovegood, amie de Harry et de Ginny)[35],[36].
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+ Ron et Hermione ont également deux enfants appelés Rose, qui fait aussi sa rentrée, et Hugo, qui a l'âge de Lily Luna[35]. Les deux familles se retrouvent à la gare de King’s Cross pour le départ du train de Poudlard[35]. Ron explique à Harry comment il a fait pour décrocher son permis de conduire moldu en jetant un Sortilège de Confusion à l'examinateur[35]. Lily est trop jeune pour y aller, alors qu’Albus entre en première année à l'école, et James est déjà à Gryffondor depuis 2 ans[35]. James embête Albus en disant qu'il ira à Serpentard au lieu de Gryffondor[35]. Albus panique et Harry lui explique que ça n'a aucune importance, mais que s'il le souhaite vraiment, le Choixpeau tiendra compte de ses préférences : c'est ce qui s'est passé pour lui[35]. James découvre que Teddy Lupin, (baptisé du nom du père de Nymphadora, Ted Tonks), le fils de Lupin et Tonks, et filleul de Harry, embrasse Victoire, qui est la fille de Bill et Fleur[35]. Neville Londubat est maintenant professeur de botanique à l'école[35]. À la gare, Harry, Ginny, Ron et Hermione aperçoivent Drago Malefoy avec un manteau boutonné de l’autre côté du quai avec son épouse, Astoria Greengrass, et leur fils Scorpius Hyperion qui ressemble beaucoup à son père ; Drago leur fait un bref signe de tête[35].
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+ Après le départ du train, Harry touche instinctivement sa cicatrice, qui ne l’a plus fait souffrir depuis 19 ans[35].
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+ Au cours d'un chat le 30 juillet 2007[39], J.K. Rowling a précisé ce qu'étaient devenus plusieurs personnages :
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+ D'autres informations éclairent l'histoire de Dumbledore révélée dans ce tome :
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+ Pour ce qui est des personnages principaux :
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+ Durant le week-end suivant la sortie du livre, 20 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde, dont 8,3 millions pendant les 24 premières heures aux États-Unis et 3 millions durant la même période au Royaume-Uni.
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+ 72 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde dans la semaine qui a suivi sa sortie, et ceci seulement en version originale.
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+ En France, ce tome s'est écoulé à 1,1 million d'exemplaires dès les deux premiers jours qui ont suivi sa sortie. Le tome précédent s'était vendu à 800 000 exemplaires en 48 heures, ce qui constituait un record à cette époque. L'éditeur, Gallimard, a précisé que la moitié de son stock initial était déjà écoulé durant ces deux jours. Le record de vente a également été battu au Québec et au Canada où les librairies ont écoulé 60 % des exemplaires reçus, ce qui correspond à une augmentation de 15 % par rapport aux autres tomes.
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+ Trois jours avant sa sortie officielle, les médias annonçaient que le livre était déjà disponible sur Internet sur les réseaux de peer-to-peer après qu'un pirate américain a pris en photo chaque page du livre. L'éditeur n'a « ni confirmé ni infirmé »[41] tandis que Le Monde considérait que « l'authenticité laisse peu de doute »[42].
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+ La vente aux États-Unis d'environ 1 200 exemplaires du dernier opus des aventures de Harry Potter, 24 heures avant la sortie officielle, a consterné la maison d'édition américaine de Harry Potter. Scholastic, détentrice des droits de publication aux États-Unis, a donc porté plainte contre les deux sociétés contrevenantes — Levy Home Entertainment et sa filiale deepdiscount.com — censées participer à l'écoulement de quelque 12 millions d'exemplaires sur le sol américain. Aussi, plusieurs journaux américains dont le New York Times et The Sun de Baltimore ont même publié avant sa sortie des critiques du livre. Le New York Times révèle notamment la mort d'au moins sept personnages, bons ou mauvais, sans préciser lesquels, avançant que d'autres sont « blessés ou torturés ». L'auteur J.K. Rowling s'est dite « atterrée » de ce parti pris choisi « au mépris du souhait de millions de lecteurs, particulièrement des enfants ».
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+ D'autres rumeurs concernant le piratage informatique du livre par un hacker à l'idéologie douteuse, se cachant derrière le pseudonyme de Gabriel, se sont révélées fausses, mais auront été énormément relayées par les médias.
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+ En France, un adolescent a mis en ligne une version entièrement traduite par lui-même du livre en anglais peu après sa sortie. Après quelques jours, le site fut supprimé par les autorités. L'adolescent indiquera qu'il a fait ça comme un « défi personnel ». Il n'a pas encouru de sanction[43].
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+
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+ Le magasin GB (du groupe Carrefour) d'Herstal (en Belgique) a mis en vente dans ses rayons le dernier opus des aventures de Harry Potter 24 heures avant sa sortie officielle. Une vingtaine d'exemplaires ont été achetés et les employés les ont immédiatement retirés des rayons à la suite d'une plainte.
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+ L'école des sorciers (1997)
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96
+ La Chambre des secrets (1998)
97
+
98
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
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+
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+ La Coupe de feu (2000)
101
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102
+ L'Ordre du Phénix (2003)
103
+
104
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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106
+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et les Reliques de la Mort (Harry Potter and the Deathly Hallows) est le septième et dernier roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. La version anglaise est sortie le 21 juillet 2007 à 0 h 1 et fait 607 pages. La version française a été mise en vente le 26 octobre 2007, également à 0 h 1.
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+ Il est suivi par une pièce de théâtre, Harry Potter et l'Enfant maudit, écrite par Jack Thorne et basée sur une histoire de J. K. Rowling, dont la date de sortie originale fut le 31 juillet 2016.
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+ Le livre est adapté en film en deux parties, sorties respectivement en 2010 et 2011.
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+ Cette année, Harry a 17 ans et ne retourne pas à l'école de Poudlard après la mort de Dumbledore. Avec Ron et Hermione il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore, la chasse aux horcruxes. Le Seigneur des Ténèbres règne en maître et traque les fidèles amis qui sont réduits à la clandestinité. D'épreuves en révélations, le courage, les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal.
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+ Le livre s'ouvre par une réunion de Mangemorts dans le manoir de Lucius Malefoy, à laquelle assistent Rogue ainsi qu'un fonctionnaire du ministère nommé Yaxley[1]. Cette réunion a pour but de mettre au point un plan pour capturer Harry Potter lors de son transfert vers un lieu plus sûr, puisque le charme de protection dont il bénéficie en habitant chez sa tante et son oncle, les Dursley, va prendre fin lors de son 17e anniversaire[1],[2]. Pour cela, Voldemort réclame la baguette de Lucius Malefoy, car il a remarqué les étranges phénomènes qui lient sa propre baguette à celle de Harry[1]. On sent également que Voldemort n'a toujours pas pardonné aux Malefoy leurs échecs et qu’il se plaît à les humilier. Pendant cette réunion, Charity Burbage, professeur d'étude des Moldus à Poudlard, désignée alors comme « invitée d'honneur » est tuée par Voldemort pour le plus grand plaisir de ses fidèles[1].
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+
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+ Après que les Dursley eurent été escortés en lieu sûr par des sorciers, et que Dudley ait surpris Harry en lui exprimant respect et gratitude, plusieurs membres de l'Ordre du Phénix se rendent au 4, Privet Drive pour emmener Harry[2]. Le plan consiste à donner à six membres de l'Ordre (Mondingus Fletcher, Ron Weasley, Hermione Granger, Fleur Delacour, Fred et George Weasley) l'apparence de Harry grâce à du Polynectar et à faire escorter chacun d'entre eux par un membre plus expérimenté[2]. Tous devront conduire leur « Harry » dans un lieu différent où un Portoloin leur permettra de se rendre au Terrier, la demeure des Weasley[2]. Hélas, l'heure du transfert étant connue de Voldemort grâce aux informations de Rogue, des Mangemorts s'attaquent aux différents groupes dès leur départ[3]. Pendant la bataille qui s'ensuit, George Weasley perd une oreille à cause de Rogue qui lui jette un sort de Sectumsempra[4] ; Hedwige, la chouette de Harry, est tuée par un Avada Kedavra qui visait Hagrid[3] ; Alastor Maugrey, dit Fol-Œil, est tué par Voldemort[4]. Le vrai Harry est identifié lorsqu'il lance un Expelliarmus contre Stan Rocade (vraisemblablement soumis au sortilège de l'Imperium)[4]. Voldemort se lance à sa poursuite mais échoue à nouveau à le tuer lorsque la baguette de Harry, semblant agir de sa propre volonté, retourne le sort contre l'assaillant et détruit la baguette de Lucius Malefoy[3]. Après une course folle, Harry, atteint la maison des parents de Tonks, où Voldemort ne peut le suivre grâce aux sortilèges de protections dont l'habitation fait l'objet[4]. De là, ils rejoignent les autres survivants au Terrier à l'aide d'un Portoloin. Une fois au Terrier, Harry, Ron et Hermione commencent à penser aux Horcruxes[5]. Les horcruxes sont des objets chers à Voldemort dans lesquels ce dernier a placé des fragments de sa propre âme, ce qui est censé le rendre immortel. Les trois jeunes sorciers sont désormais fermement décidés à quitter Poudlard pour se consacrer pleinement à la quête des Horcruxes confiée par Dumbledore[5].
14
+
15
+ Quelques jours plus tard, le nouveau ministre de la Magie, Rufus Scrimgeour, arrive au Terrier pour leur donner les legs que Dumbledore leur a réservés : Ron reçoit le Déluminateur de Dumbledore, objet qui possède le pouvoir de capturer les lumières, Hermione reçoit Les Contes de Beedle le Barde, un livre d’histoires pour enfants écrites en runes antiques ; Harry a hérité de l’épée de Godric Gryffondor et du vif d'or qu’il avait attrapé lors de son premier match de Quidditch[6]. Néanmoins, le ministère refuse de lui donner l'épée, prétextant que celle-ci n'a jamais vraiment appartenu à Dumbledore[6]. Les trois jeunes sorciers décident alors de partir à la recherche des Horcruxes après les noces de Bill et Fleur[7].
16
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+ À la réception du mariage, le Patronus de Kingsley (un lynx) vient informer les Weasley que Voldemort et ses complices se sont rendus maîtres du Ministère de la Magie et que le ministre lui-même a été tué. Ainsi le Ministère tombe aux mains de Voldemort[7]. Une attaque de Mangemorts étant imminente, Harry, Ron et Hermione transplanent à Londres, sur Tottenham Court Road, et se retrouvent d’abord dans un café moldu. Harry, sous la Cape d’invisibilité, aperçoit alors deux Mangemorts assis à côté d’eux[8]. Ces Mangemorts ont réussi à les localiser car Harry, Ron et Hermione avaient prononcé « Voldemort » à voix haute, et ce nom est désormais tabou ; quiconque le prononce est poursuivi par une bande de Rafleurs[8],[9]. Une courte bataille s'engage et les trois jeunes gens transplanent au 12, Square Grimmaurd. Dans les jours qui suivent, le trio découvre par hasard le sens des initiales « R.A.B. » qui signent la lettre contenue dans le médaillon de Serpentard trouvé par Harry et Dumbledore dans la grotte : il s’agit de Regulus Arcturus Black, le frère de Sirius, ancien Mangemort depuis longtemps décédé[10]. Harry interroge alors Kreattur sur l’histoire de son ancien maître[10]. L’elfe de maison raconte que Voldemort avait demandé à Regulus de lui prêter son elfe afin d’accomplir une mission, qui n’était autre que de cacher le médaillon de Serpentard dans une grotte[10]. Après avoir bu tout le poison, Kreattur, sur le point de mourir, avait transplané chez les Black suivant ainsi l'ordre de son maître de revenir[10]. De là, il l'avait informé sur les agissements du Seigneur des Ténèbres, et Regulus était reparti à la recherche de l’Horcruxe avec l’elfe de maison[10]. Mais, contrairement à Voldemort, il avait décidé de boire lui-même le poison et avait fini noyé dans le lac par les Inferi après avoir confié à Kreattur la tâche d’échanger le médaillon et de détruire l'original[10]. Mais Kreattur n’avait jamais réussi à accomplir cette action[10]. Il informe Harry, Ron et Hermione que Mondingus Fletcher a volé le médaillon peu de temps après la mort de Sirius[10]. Fletcher, attrapé par Kreattur sur les ordres de Harry, indique à contrecœur que c'est Dolores Ombrage qui lui a confisqué le médaillon et le détient maintenant[11]. Sur les conseils d'Hermione, Harry se réconcilie peu à peu avec l'elfe en lui donnant le faux médaillon et en lui disant qu'il lui revenait de droit[12].
18
+
19
+ Durant leur séjour au 12 Square Grimmaurd, ils apprennent que Voldemort a installé un ministre fantoche et fait rechercher Harry, soupçonné d’être l’assassin de Dumbledore[11]. Rogue est devenu Directeur de Poudlard et des Mangemorts (le frère et la sœur Carrow) sont devenus professeurs[11]. Ils reçoivent également Lupin, qui propose de se joindre à eux[11]. Mais Harry refuse de manière violente (il reproche à Lupin sa lâcheté) : Lupin est marié à Tonks depuis peu, et ils attendent un bébé et si Lupin part avec eux, il abandonnera son bébé et Harry ne peut le supporter[11]. Parallèlement, Harry fait de nombreux rêves où il remarque que Voldemort recherche un fabricant de baguette (Gregorovitch), pour trouver une solution contre celle de Harry[11].
20
+
21
+ Après avoir espionné pendant un mois le ministère de la Magie, qui a désormais institué un régime de terreur pourchassant et emprisonnant tous les sorciers nés Moldus, Harry, Ron et Hermione tentent d'y pénétrer, espérant que Dolores Ombrage ait le médaillon de Serpentard sur elle au ministère[12]. À cet effet, ils utilisent à nouveau le polynectar et retrouvent Ombrage alors qu’elle interroge des sorciers nés de parents moldus[13]. Ils réussissent à récupérer l’Horcruxe[13]. Toutefois, la cachette du 12 square Grimmaurd est découverte lors de leur retour. Le trio est donc contraint de fuir et se met à vagabonder dans la campagne anglaise, car ils sont maintenant recherchés[14].
22
+
23
+ Alors qu'ils sont cachés, ils surprennent une conversation entre plusieurs proscrits, dont Dean Thomas, Ted Tonks et deux gobelins, qui leur révèle que Dumbledore a joué un tour au Ministère : il a substitué à l'épée de Gryffondor une copie et a caché la vraie. Le lieu où se trouve la véritable épée reste secret[15]. Phineas Nigellus, dont le trio a emporté le portait du square Grimmaurd car il en existe un double dans le bureau du directeur de Poudlard, leur dévoile que Dumbledore a utilisé l'épée afin de briser la bague des Gaunt[15].
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+
25
+ L'épée a donc le pouvoir de détruire les Horcruxes : le trio décide de s'en emparer afin de détruire le médaillon récupéré, d'autant plus que celui-ci semble avoir une emprise néfaste (mauvaise humeur, agressivité) sur celui qui le porte, notamment sur Ron[15]. À la suite d'une énième dispute, ce dernier transplane en abandonnant ses deux camarades. Harry et Hermione décident d'aller à Godric's Hollow (le village de naissance de Harry, où a aussi vécu Dumbledore) en espérant que Dumbledore y ait laissé l’épée[16].
26
+
27
+ Arrivés à Godric’s Hollow, Harry et Hermione se rendent au cimetière pour y chercher des indices[16]. Ils découvrent la tombe des parents de Harry, ainsi que celles de la mère et de la sœur d’Albus Dumbledore[16]. Ils rencontrent Bathilda Tourdesac, une vieille amie de famille de Dumbledore qui a écrit l'Histoire de la magie. Pensant que Dumbledore a pu lui confier l'épée, ils la suivent chez elle[17]. Malheureusement, Bathilda a été assassinée et son corps est en fait habité par Nagini, le serpent de Voldemort[17]. Après un combat contre le serpent, durant lequel Hermione brise accidentellement la baguette magique de Harry, ils s'enfuient et échappent de peu à Voldemort. Au passage, Harry revit intégralement l'assassinat de ses parents tel que se le rappelle Voldemort[17].
28
+
29
+ Ils doivent donc se cacher à nouveau dans les forêts anglaises[18]. C'est alors qu'un Patronus en forme de biche apparaît tout près de leur campement au tour de garde de Harry et guide celui-ci jusqu'à la véritable épée de Godric Gryffondor, cachée dans un lac gelé de la forêt[9]. Harry plonge pour la récupérer, mais le médaillon de Serpentard, qu’il porte autour du cou, se comporte bizarrement à l'approche de l'épée et essaie de l'étrangler[9]. Ron arrive au bon moment pour sauver Harry de la noyade, et sort l'épée de l'eau. Harry ouvre le médaillon grâce au Fourchelang, et laisse à Ron l'honneur de le détruire. Mais une voix surgit de l'Horcruxe : elle se sert des craintes les plus sombres de Ron pour le mettre à l'épreuve[9]. Malgré tout, Ron trouve la force de frapper et de détruire l'Horcruxe[9]. De retour sous la tente, Ron explique à Harry et Hermione qu'il a voulu revenir dès la seconde suivant son départ, mais qu'il n'a pas pu les retrouver avant, du fait des sortilèges de protection dont ils s'entourent[9]. Il découvre aussi que le Déluminateur ne sert pas qu'à éteindre les lumières : il lui a montré le chemin pour les retrouver[9]. Ron leur explique également que le nom de Voldemort est devenu tabou, c'est-à-dire qu'il est marqué et que les Mangemorts peuvent localiser quiconque le prononce[9]. C'est de cette manière que le trio a été localisé à Tottenham Court Road[9],[8].
30
+
31
+ La prochaine étape de leur périple consiste à se rendre auprès de Xenophilius Lovegood, le père de leur amie Luna, pour en savoir plus sur la marque de Grindelwald, un symbole apparaissant dans le livre que Dumbledore a légué à Hermione, et qu'ils ont vu à plusieurs occasions pendant leur voyage à Godric's Hollow[19].
32
+
33
+ Harry, Hermione et Ron arrivent à la maison de M. Lovegood, qui leur apprend que le symbole est celui des reliques de la Mort, trois objets particulièrement puissants évoqués dans les Contes de Beedle le barde : la baguette de sureau, la pierre de résurrection et la cape d'invisibilité[19],[20]. Harry prend conscience que la cape qui lui vient de son père est une des trois reliques[20]. Xenophilius trahit les trois sorciers en les dénonçant au ministère dans l'espoir que sa fille Luna, prise en otage par les Mangemorts, soit libérée[20]. Harry, Ron et Hermione parviennent néanmoins à échapper aux Mangemorts[20]. Harry décide alors qu'ils doivent rassembler les reliques de la Mort afin de vaincre Voldemort[20].
34
+
35
+ Plus tard, ils parviennent à obtenir des nouvelles du ministère et du monde des sorciers par une émission de radio clandestine, Potterveille[21]. Ils apprennent notamment que Ted Tonks, Dirk Cresswell et Gornuk, un gobelin, sont morts[21]. Le même jour, Harry prononce machinalement le nom de Voldemort[21]. Un groupe de rafleurs, menés par le loup-garou Fenrir Greyback, apparaît soudainement autour d’eux et les attrape[21]. Les rafleurs se rendent alors compte qu'ils détiennent Harry Potter, dont la capture est récompensée par la somme de 10 000 Gallions d’or[21]. Ils emmènent alors le trio au manoir des Malefoy, le quartier général des Mangemorts[22].
36
+
37
+ Harry et Ron sont emprisonnés dans un cachot avec d’autres captifs, alors qu’Hermione est torturée par Bellatrix Lestrange[22]. Désespéré, Harry lance un appel au secours en utilisant le miroir légué par Sirius[22]. Dobby apparaît alors et libère Dean Thomas, ancien élève de Poudlard, un gobelin nommé Gripsec, Ollivander (le fabricant de baguettes qui a disparu depuis plus d'un an), et Luna Lovegood[22]. Pettigrow arrive, alerté par le bruit, mais hésite à tuer Harry car il lui est redevable de sa propre survie[22]. Puni à cause de sa trahison, Pettigrow est étranglé par sa propre main magique, façonnée par Voldemort trois ans plus tôt dans le cimetière[22]. Tous transplanent chez Bill et Fleur dans leur maison au bord de la plage[22]. Mais Bellatrix a blessé mortellement Dobby en lui lançant son couteau au moment où il quittait le Manoir[22].
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39
+ Harry enterre Dobby et grave sur une pierre : « Ci-gît Dobby, elfe libre »[23]. Au cours des semaines qui suivent, Harry, Ron et Hermione complotent avec Gripsec pour pénétrer par effraction dans la chambre forte de la famille Lestrange, chez Gringotts, dans laquelle ils pensent qu’un Horcruxe est caché[24]. Gripsec veut bien aider les trois sorciers à condition que lui soit rendue l'épée de Gryffondor, créée par les Gobelins[23]. Après réflexion, Harry accepte, en prenant bien soin de « ne pas lui préciser à quel moment exactement il pourra la récupérer » : l'épée est le seul moyen qu'ils aient trouvé pour détruire les Horcruxes, ils prévoient donc de la rendre à Gripsec une fois leur tâche accomplie[23]. Ils parviennent à pénétrer dans la chambre et, après de nombreuses complications, Harry réussit à s'emparer de la coupe d’Helga Poufsouffle, que Voldemort a transformée en Horcruxe[25]. Gripsec s'enfuit en emportant l'épée[25]. Harry, Ron et Hermione réussissent à sortir de la chambre et s’échappent de Gringotts sur le dos du dragon aveugle qui gardait le coffre[25],[26].
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+ Voldemort comprend alors que Harry et ses amis sont à la recherche des Horcruxes et qu’ils tentent de les détruire[26]. Il part donc vérifier une à une ses cachettes et se rend compte que deux Horcruxes ont déjà disparu[26]. Grâce au lien télépathique qui le lie à Harry, il indique accidentellement à celui-ci où trouver le dernier Horcruxe : à Poudlard[26].
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+ En arrivant à Pré-au-Lard, le trio est sauvé des sentinelles Mangemorts par le tenancier de la Tête de Sanglier[27]. Harry se rend compte que c'est son regard bleu qu'il a aperçu dans son fragment de miroir et l'identifie : le barman est Abelforth Dumbledore, le frère d'Albus[27]. Abelforth ouvre un passage secret vers Poudlard, par lequel Neville Londubat vient les rejoindre[27]. Le passage mène à la Salle sur Demande, où Neville, à la tête de l'Armée de Dumbledore reconstituée, s'est retranché[28].
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+ Harry, guidé par la suggestion de Luna, a l'intuition que le dernier Horcruxe est le diadème perdu de Rowena Serdaigle et part à la recherche du diadème, pendant que Voldemort arrive et lance ses Mangemorts, ainsi que deux géants, à l'assaut du château[29]. La Dame Grise, le Fantôme de Serdaigle, accepte de renseigner Harry et lui apprend qu'elle n'est autre que la fille de Rowena Serdaigle, à qui elle avait volé l'objet avant de s'enfuir en Albanie et de l'y cacher[29]. Harry se rappelle subitement que le jour où il avait lui-même caché un livre dans la Salle sur demande, il avait marqué la cachette avec une vieille tiare[29]. C'était le diadème[29].
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+ De son côté, Ron a eu l'idée de pénétrer avec Hermione dans la Chambre des Secrets afin d'y prendre des crochets encore envenimés du Basilic avec lesquels Hermione a pu détruire la coupe de Poufsouffle. Lorsque Ron prend l'initiative d'aller mettre à l'abri les elfes de maison, Hermione se jette sur lui et l'embrasse[29]. Puis le trio se rend à la Salle sur demande pour y récupérer le diadème-Horcruxe, et y rencontre Drago Malefoy, Vincent Crabbe et Gregory Goyle[29]. Crabbe utilise un sort de feu extrêmement puissant, le Feudeymon, qui incendie le contenu de la salle[29]. Harry et ses amis parviennent à s'échapper sur deux balais, récupérant le diadème et sauvant Malefoy et Goyle. Crabbe ne parvient pas à s'échapper et est tué par son propre feu[29].
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+
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+ Harry assiste à l'assassinat de Severus Rogue, tué par Voldemort[30]. En effet, Voldemort pense que Dumbledore étant le précédent propriétaire de la Baguette de Sureau, son assassin lui a succédé[30]. Voldemort parti, le professeur mourant confie des souvenirs à Harry qui les recueille dans une fiole[30]. Dans un ultime effort, Rogue demande alors à Harry de le regarder dans les yeux et meurt quelques secondes plus tard[30].
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+ De retour au château, Harry aperçoit dans la Grande Salle Fred Weasley, Remus Lupin, Nymphadora Tonks et Colin Crivey parmi les victimes de la bataille[30]. Abattu par leurs morts et pressé par l'ultimatum d'une heure que Voldemort lui a lancé, il se dirige vers le bureau de Dumbledore pour utiliser la Pensine et voir les pensées que Rogue lui a confiées[30]. Il découvre alors que Rogue était du côté de Dumbledore depuis longtemps, motivé par son amour de toujours pour Lily Evans, la mère de Harry[31]. Rogue et Lily se connaissaient depuis l'enfance, mais à la fin de leur scolarité à Poudlard, Rogue avait suivi la voie des Mangemorts et Lily s'était détournée de lui[31]. S’étant rendu compte que la prophétie qu'il avait livrée à Voldemort visait le fils de Lily, il avait offert ses services à Dumbledore pour la protéger[31]. À la suite de l'assassinat de Lily, Rogue avait promis de protéger Harry à tout moment, au nom de son amour pour elle et pour se racheter[31]. Harry apprend aussi que c’est Dumbledore qui avait demandé à Rogue de le tuer[31]. Il était en effet condamné à mourir rapidement à cause du maléfice de la bague qui lui avait brûlé la main, et ne souhaitait pas que le jeune Malefoy devienne un assassin[31]. Rogue se montrerait ainsi plus convaincant auprès de Voldemort, et pourrait continuer à infiltrer les rangs des Mangemorts et être nommé Directeur de Poudlard, pour protéger l'école et ses élèves autant que possible[31]. Dumbledore avait aussi confié à Rogue que la nuit du meurtre des parents de Harry, Voldemort a transformé accidentellement ce dernier en Horcruxe, ce qui explique les visions de Harry et sa capacité à parler le Fourchelang[31]. Mais Voldemort ne le savait pas (et ne le sut jamais) et transféra donc encore un autre morceau de son âme après cet épisode, dans Nagini[31].
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+ Voldemort ne peut pas être vaincu tant que Harry est vivant[31]. Dumbledore avait même demandé à Rogue de s'arranger pour que l'Ordre eût l'idée d'utiliser du polynectar lors du transfert de Harry[31]. C'était aussi Rogue qui avait envoyé le Patronus en forme de biche, le même que celui de Lily, et qui avait guidé Harry jusqu’à l'Épée de Gryffondor[31].
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+ Ébranlé mais résigné face à sa destinée, Harry se dirige vers la forêt interdite, où Voldemort l'attend entouré de ses Mangemorts[32]. En sortant du château, il rencontre Neville et l'informe que le serpent Nagini doit être tué à tout prix[32].
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+ Sur le point de mourir, Harry résout l'énigme du vif d'or, l'ouvre et y découvre la Pierre de Résurrection[32]. Il utilise alors la pierre pour retrouver les esprits de ses parents, de Sirius Black et de Remus Lupin, qui le suivent et restent à ses côtés tandis qu’il approche de Voldemort[32]. Prêt à mourir sans se défendre ni bouger, il permet à Voldemort de lui lancer le sortilège de l’Avada Kedavra[32]. Il se retrouve alors dans ce qui semble être la gare de King's Cross à Londres[33]. Dans ce lieu, Harry retrouve Albus Dumbledore, qui explique qu'en utilisant le sang de Harry pour recréer son corps, Voldemort a transféré lui-même une partie du charme de protection de Lily en lui[33]. Par conséquent, tant que ce charme est présent dans le corps de Voldemort, tant que Voldemort existe, Harry ne peut pas mourir[33]. Harry a le choix entre « laisser la mort venir » ou continuer de vivre et d'arrêter Voldemort[33]. Il choisit la vie[33].
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+ Lors de son retour dans le monde des vivants, Harry dupe Voldemort en se faisant passer pour mort[34]. Ce dernier est néanmoins méfiant au départ, car il a lui aussi été renversé par l'Avada Kedavra, et envoie Narcissa Malefoy vérifier la mort de Harry[34]. Sentant que son cœur bat, Narcissa lui demande tout bas si Drago est vivant[34]. La réponse positive de Harry l'incite à le déclarer mort à Voldemort, car le seul espoir de récupérer Drago est pour elle d'entrer à Poudlard parmi les vainqueurs[34]. Voldemort humilie le prétendu cadavre de Harry en lui lançant à plusieurs reprises le sortilège Doloris, mais Harry ne ressent pas ses effets habituels[34].
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+ Sur les ordres de Voldemort, Hagrid porte Harry, toujours inerte, à Poudlard comme trophée[34]. Voldemort tente d'obtenir la reddition définitive de ses adversaires, mais il échoue face à leur détermination[34]. Neville ayant défié Voldemort personnellement, il est ligoté et coiffé par ce dernier du Choixpeau qui est alors enflammé pour le torturer[34]. À ce moment, des renforts arrivent : les familles des étudiants et les habitants du village de Pré-au-Lard, ameutés, les centaures, les sombrals, Buck l'Hippogriffe et les Elfes de Maison dirigés par Kreattur viennent se joindre aux professeurs de Poudlard, aux membres de l’Ordre du Phénix ainsi qu'aux étudiants restés pour se battre. Une gigantesque bataille se déroule[34]. Dans la confusion, Harry parvient à se couvrir de sa Cape d’invisibilité pour « disparaître »[34]. Neville tire l'épée de Godric Gryffondor du Choixpeau comme Harry avant lui et s'en sert pour trancher la tête de Nagini, détruisant le dernier des Horcruxes, comme Harry le lui avait demandé[34].
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+ La bataille continue dans le château et le mouvement de la foule repousse Voldemort et ses fidèles dans la grande salle[34]. Bellatrix Lestrange ayant tenté de s’en prendre à Ginny, Molly Weasley l'affronte en combat singulier et la tue d'un sort en plein cœur[34]. Voldemort, enragé d'avoir perdu son meilleur soutien, tente de tuer Molly, mais Harry intervient en jetant un Charme du Bouclier qui sépare Voldemort des autres belligérants[34]. Harry se révèle alors face à Voldemort, le provoque et l'humilie devant tous en l'appelant par son nom original, Jedusor, qu’il a depuis longtemps renié, et en lui expliquant ses multiples erreurs[34]. En laissant Voldemort le tuer dans la forêt, Harry a protégé ses proches comme l'avait fait sa mère pour lui : Voldemort est à présent incapable de les tuer, d'où la survie de Neville[34].
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+ Comme le lui explique Harry, la Baguette de Sureau ne lui appartient pas et son pouvoir n’est pas à lui, bien qu’il ait tué Rogue[34]. Puisque Rogue n'a tué Dumbledore que sur les ordres de ce dernier, il n'a jamais été maître de la baguette[34]. C'est Drago Malefoy qui, ayant désarmé Dumbledore en haut de la tour d’astronomie, en était le maître[34]. Cependant, Harry ayant à son tour désarmé Drago Malefoy lors de son évasion du manoir des Malefoy, le pouvoir et la maîtrise de la baguette lui reviennent donc. Voldemort lance tout de même contre Harry le sortilège de la Mort, au moment même où Harry lui envoie le sortilège de Désarmement[34]. La rencontre des deux sortilèges fait voler la Baguette de Sureau des mains de Voldemort, Harry la rattrape, et Voldemort meurt, tué par son propre maléfice[34].
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+ Harry et Ginny ont trois enfants appelés James Sirius de 14 ans (né en 2004 et nommé ainsi en l'honneur du père de Harry, James Potter, et de Sirius Black, parrain de Harry), Albus Severus de 11 ans (né en 2006, baptisé ainsi en l'honneur d'Albus Dumbledore et de Severus Rogue, que Harry décrit à son fils comme l'homme le plus courageux qu'il ait jamais connu) et Lily Luna de 10 ans (née en 2008 et qui porte ce nom en l'honneur de Lily Potter, la mère de Harry, et de Luna Lovegood, amie de Harry et de Ginny)[35],[36].
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+ Ron et Hermione ont également deux enfants appelés Rose, qui fait aussi sa rentrée, et Hugo, qui a l'âge de Lily Luna[35]. Les deux familles se retrouvent à la gare de King’s Cross pour le départ du train de Poudlard[35]. Ron explique à Harry comment il a fait pour décrocher son permis de conduire moldu en jetant un Sortilège de Confusion à l'examinateur[35]. Lily est trop jeune pour y aller, alors qu’Albus entre en première année à l'école, et James est déjà à Gryffondor depuis 2 ans[35]. James embête Albus en disant qu'il ira à Serpentard au lieu de Gryffondor[35]. Albus panique et Harry lui explique que ça n'a aucune importance, mais que s'il le souhaite vraiment, le Choixpeau tiendra compte de ses préférences : c'est ce qui s'est passé pour lui[35]. James découvre que Teddy Lupin, (baptisé du nom du père de Nymphadora, Ted Tonks), le fils de Lupin et Tonks, et filleul de Harry, embrasse Victoire, qui est la fille de Bill et Fleur[35]. Neville Londubat est maintenant professeur de botanique à l'école[35]. À la gare, Harry, Ginny, Ron et Hermione aperçoivent Drago Malefoy avec un manteau boutonné de l’autre côté du quai avec son épouse, Astoria Greengrass, et leur fils Scorpius Hyperion qui ressemble beaucoup à son père ; Drago leur fait un bref signe de tête[35].
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+ Après le départ du train, Harry touche instinctivement sa cicatrice, qui ne l’a plus fait souffrir depuis 19 ans[35].
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+ Au cours d'un chat le 30 juillet 2007[39], J.K. Rowling a précisé ce qu'étaient devenus plusieurs personnages :
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+ D'autres informations éclairent l'histoire de Dumbledore révélée dans ce tome :
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+ Pour ce qui est des personnages principaux :
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+ Durant le week-end suivant la sortie du livre, 20 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde, dont 8,3 millions pendant les 24 premières heures aux États-Unis et 3 millions durant la même période au Royaume-Uni.
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+ 72 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde dans la semaine qui a suivi sa sortie, et ceci seulement en version originale.
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82
+ En France, ce tome s'est écoulé à 1,1 million d'exemplaires dès les deux premiers jours qui ont suivi sa sortie. Le tome précédent s'était vendu à 800 000 exemplaires en 48 heures, ce qui constituait un record à cette époque. L'éditeur, Gallimard, a précisé que la moitié de son stock initial était déjà écoulé durant ces deux jours. Le record de vente a également été battu au Québec et au Canada où les librairies ont écoulé 60 % des exemplaires reçus, ce qui correspond à une augmentation de 15 % par rapport aux autres tomes.
83
+
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+ Trois jours avant sa sortie officielle, les médias annonçaient que le livre était déjà disponible sur Internet sur les réseaux de peer-to-peer après qu'un pirate américain a pris en photo chaque page du livre. L'éditeur n'a « ni confirmé ni infirmé »[41] tandis que Le Monde considérait que « l'authenticité laisse peu de doute »[42].
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+ La vente aux États-Unis d'environ 1 200 exemplaires du dernier opus des aventures de Harry Potter, 24 heures avant la sortie officielle, a consterné la maison d'édition américaine de Harry Potter. Scholastic, détentrice des droits de publication aux États-Unis, a donc porté plainte contre les deux sociétés contrevenantes — Levy Home Entertainment et sa filiale deepdiscount.com — censées participer à l'écoulement de quelque 12 millions d'exemplaires sur le sol américain. Aussi, plusieurs journaux américains dont le New York Times et The Sun de Baltimore ont même publié avant sa sortie des critiques du livre. Le New York Times révèle notamment la mort d'au moins sept personnages, bons ou mauvais, sans préciser lesquels, avançant que d'autres sont « blessés ou torturés ». L'auteur J.K. Rowling s'est dite « atterrée » de ce parti pris choisi « au mépris du souhait de millions de lecteurs, particulièrement des enfants ».
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+
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+ D'autres rumeurs concernant le piratage informatique du livre par un hacker à l'idéologie douteuse, se cachant derrière le pseudonyme de Gabriel, se sont révélées fausses, mais auront été énormément relayées par les médias.
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90
+ En France, un adolescent a mis en ligne une version entièrement traduite par lui-même du livre en anglais peu après sa sortie. Après quelques jours, le site fut supprimé par les autorités. L'adolescent indiquera qu'il a fait ça comme un « défi personnel ». Il n'a pas encouru de sanction[43].
91
+
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+ Le magasin GB (du groupe Carrefour) d'Herstal (en Belgique) a mis en vente dans ses rayons le dernier opus des aventures de Harry Potter 24 heures avant sa sortie officielle. Une vingtaine d'exemplaires ont été achetés et les employés les ont immédiatement retirés des rayons à la suite d'une plainte.
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+
94
+ L'école des sorciers (1997)
95
+
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+ La Chambre des secrets (1998)
97
+
98
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
99
+
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+ La Coupe de feu (2000)
101
+
102
+ L'Ordre du Phénix (2003)
103
+
104
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
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+
106
+ Les Reliques de la Mort (2007)
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et les Reliques de la Mort (Harry Potter and the Deathly Hallows) est le septième et dernier roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. La version anglaise est sortie le 21 juillet 2007 à 0 h 1 et fait 607 pages. La version française a été mise en vente le 26 octobre 2007, également à 0 h 1.
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5
+ Il est suivi par une pièce de théâtre, Harry Potter et l'Enfant maudit, écrite par Jack Thorne et basée sur une histoire de J. K. Rowling, dont la date de sortie originale fut le 31 juillet 2016.
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+ Le livre est adapté en film en deux parties, sorties respectivement en 2010 et 2011.
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9
+ Cette année, Harry a 17 ans et ne retourne pas à l'école de Poudlard après la mort de Dumbledore. Avec Ron et Hermione il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore, la chasse aux horcruxes. Le Seigneur des Ténèbres règne en maître et traque les fidèles amis qui sont réduits à la clandestinité. D'épreuves en révélations, le courage, les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal.
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+ Le livre s'ouvre par une réunion de Mangemorts dans le manoir de Lucius Malefoy, à laquelle assistent Rogue ainsi qu'un fonctionnaire du ministère nommé Yaxley[1]. Cette réunion a pour but de mettre au point un plan pour capturer Harry Potter lors de son transfert vers un lieu plus sûr, puisque le charme de protection dont il bénéficie en habitant chez sa tante et son oncle, les Dursley, va prendre fin lors de son 17e anniversaire[1],[2]. Pour cela, Voldemort réclame la baguette de Lucius Malefoy, car il a remarqué les étranges phénomènes qui lient sa propre baguette à celle de Harry[1]. On sent également que Voldemort n'a toujours pas pardonné aux Malefoy leurs échecs et qu’il se plaît à les humilier. Pendant cette réunion, Charity Burbage, professeur d'étude des Moldus à Poudlard, désignée alors comme « invitée d'honneur » est tuée par Voldemort pour le plus grand plaisir de ses fidèles[1].
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+
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+ Après que les Dursley eurent été escortés en lieu sûr par des sorciers, et que Dudley ait surpris Harry en lui exprimant respect et gratitude, plusieurs membres de l'Ordre du Phénix se rendent au 4, Privet Drive pour emmener Harry[2]. Le plan consiste à donner à six membres de l'Ordre (Mondingus Fletcher, Ron Weasley, Hermione Granger, Fleur Delacour, Fred et George Weasley) l'apparence de Harry grâce à du Polynectar et à faire escorter chacun d'entre eux par un membre plus expérimenté[2]. Tous devront conduire leur « Harry » dans un lieu différent où un Portoloin leur permettra de se rendre au Terrier, la demeure des Weasley[2]. Hélas, l'heure du transfert étant connue de Voldemort grâce aux informations de Rogue, des Mangemorts s'attaquent aux différents groupes dès leur départ[3]. Pendant la bataille qui s'ensuit, George Weasley perd une oreille à cause de Rogue qui lui jette un sort de Sectumsempra[4] ; Hedwige, la chouette de Harry, est tuée par un Avada Kedavra qui visait Hagrid[3] ; Alastor Maugrey, dit Fol-Œil, est tué par Voldemort[4]. Le vrai Harry est identifié lorsqu'il lance un Expelliarmus contre Stan Rocade (vraisemblablement soumis au sortilège de l'Imperium)[4]. Voldemort se lance à sa poursuite mais échoue à nouveau à le tuer lorsque la baguette de Harry, semblant agir de sa propre volonté, retourne le sort contre l'assaillant et détruit la baguette de Lucius Malefoy[3]. Après une course folle, Harry, atteint la maison des parents de Tonks, où Voldemort ne peut le suivre grâce aux sortilèges de protections dont l'habitation fait l'objet[4]. De là, ils rejoignent les autres survivants au Terrier à l'aide d'un Portoloin. Une fois au Terrier, Harry, Ron et Hermione commencent à penser aux Horcruxes[5]. Les horcruxes sont des objets chers à Voldemort dans lesquels ce dernier a placé des fragments de sa propre âme, ce qui est censé le rendre immortel. Les trois jeunes sorciers sont désormais fermement décidés à quitter Poudlard pour se consacrer pleinement à la quête des Horcruxes confiée par Dumbledore[5].
14
+
15
+ Quelques jours plus tard, le nouveau ministre de la Magie, Rufus Scrimgeour, arrive au Terrier pour leur donner les legs que Dumbledore leur a réservés : Ron reçoit le Déluminateur de Dumbledore, objet qui possède le pouvoir de capturer les lumières, Hermione reçoit Les Contes de Beedle le Barde, un livre d’histoires pour enfants écrites en runes antiques ; Harry a hérité de l’épée de Godric Gryffondor et du vif d'or qu’il avait attrapé lors de son premier match de Quidditch[6]. Néanmoins, le ministère refuse de lui donner l'épée, prétextant que celle-ci n'a jamais vraiment appartenu à Dumbledore[6]. Les trois jeunes sorciers décident alors de partir à la recherche des Horcruxes après les noces de Bill et Fleur[7].
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+ À la réception du mariage, le Patronus de Kingsley (un lynx) vient informer les Weasley que Voldemort et ses complices se sont rendus maîtres du Ministère de la Magie et que le ministre lui-même a été tué. Ainsi le Ministère tombe aux mains de Voldemort[7]. Une attaque de Mangemorts étant imminente, Harry, Ron et Hermione transplanent à Londres, sur Tottenham Court Road, et se retrouvent d’abord dans un café moldu. Harry, sous la Cape d’invisibilité, aperçoit alors deux Mangemorts assis à côté d’eux[8]. Ces Mangemorts ont réussi à les localiser car Harry, Ron et Hermione avaient prononcé « Voldemort » à voix haute, et ce nom est désormais tabou ; quiconque le prononce est poursuivi par une bande de Rafleurs[8],[9]. Une courte bataille s'engage et les trois jeunes gens transplanent au 12, Square Grimmaurd. Dans les jours qui suivent, le trio découvre par hasard le sens des initiales « R.A.B. » qui signent la lettre contenue dans le médaillon de Serpentard trouvé par Harry et Dumbledore dans la grotte : il s’agit de Regulus Arcturus Black, le frère de Sirius, ancien Mangemort depuis longtemps décédé[10]. Harry interroge alors Kreattur sur l’histoire de son ancien maître[10]. L’elfe de maison raconte que Voldemort avait demandé à Regulus de lui prêter son elfe afin d’accomplir une mission, qui n’était autre que de cacher le médaillon de Serpentard dans une grotte[10]. Après avoir bu tout le poison, Kreattur, sur le point de mourir, avait transplané chez les Black suivant ainsi l'ordre de son maître de revenir[10]. De là, il l'avait informé sur les agissements du Seigneur des Ténèbres, et Regulus était reparti à la recherche de l’Horcruxe avec l’elfe de maison[10]. Mais, contrairement à Voldemort, il avait décidé de boire lui-même le poison et avait fini noyé dans le lac par les Inferi après avoir confié à Kreattur la tâche d’échanger le médaillon et de détruire l'original[10]. Mais Kreattur n’avait jamais réussi à accomplir cette action[10]. Il informe Harry, Ron et Hermione que Mondingus Fletcher a volé le médaillon peu de temps après la mort de Sirius[10]. Fletcher, attrapé par Kreattur sur les ordres de Harry, indique à contrecœur que c'est Dolores Ombrage qui lui a confisqué le médaillon et le détient maintenant[11]. Sur les conseils d'Hermione, Harry se réconcilie peu à peu avec l'elfe en lui donnant le faux médaillon et en lui disant qu'il lui revenait de droit[12].
18
+
19
+ Durant leur séjour au 12 Square Grimmaurd, ils apprennent que Voldemort a installé un ministre fantoche et fait rechercher Harry, soupçonné d’être l’assassin de Dumbledore[11]. Rogue est devenu Directeur de Poudlard et des Mangemorts (le frère et la sœur Carrow) sont devenus professeurs[11]. Ils reçoivent également Lupin, qui propose de se joindre à eux[11]. Mais Harry refuse de manière violente (il reproche à Lupin sa lâcheté) : Lupin est marié à Tonks depuis peu, et ils attendent un bébé et si Lupin part avec eux, il abandonnera son bébé et Harry ne peut le supporter[11]. Parallèlement, Harry fait de nombreux rêves où il remarque que Voldemort recherche un fabricant de baguette (Gregorovitch), pour trouver une solution contre celle de Harry[11].
20
+
21
+ Après avoir espionné pendant un mois le ministère de la Magie, qui a désormais institué un régime de terreur pourchassant et emprisonnant tous les sorciers nés Moldus, Harry, Ron et Hermione tentent d'y pénétrer, espérant que Dolores Ombrage ait le médaillon de Serpentard sur elle au ministère[12]. À cet effet, ils utilisent à nouveau le polynectar et retrouvent Ombrage alors qu’elle interroge des sorciers nés de parents moldus[13]. Ils réussissent à récupérer l’Horcruxe[13]. Toutefois, la cachette du 12 square Grimmaurd est découverte lors de leur retour. Le trio est donc contraint de fuir et se met à vagabonder dans la campagne anglaise, car ils sont maintenant recherchés[14].
22
+
23
+ Alors qu'ils sont cachés, ils surprennent une conversation entre plusieurs proscrits, dont Dean Thomas, Ted Tonks et deux gobelins, qui leur révèle que Dumbledore a joué un tour au Ministère : il a substitué à l'épée de Gryffondor une copie et a caché la vraie. Le lieu où se trouve la véritable épée reste secret[15]. Phineas Nigellus, dont le trio a emporté le portait du square Grimmaurd car il en existe un double dans le bureau du directeur de Poudlard, leur dévoile que Dumbledore a utilisé l'épée afin de briser la bague des Gaunt[15].
24
+
25
+ L'épée a donc le pouvoir de détruire les Horcruxes : le trio décide de s'en emparer afin de détruire le médaillon récupéré, d'autant plus que celui-ci semble avoir une emprise néfaste (mauvaise humeur, agressivité) sur celui qui le porte, notamment sur Ron[15]. À la suite d'une énième dispute, ce dernier transplane en abandonnant ses deux camarades. Harry et Hermione décident d'aller à Godric's Hollow (le village de naissance de Harry, où a aussi vécu Dumbledore) en espérant que Dumbledore y ait laissé l’épée[16].
26
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27
+ Arrivés à Godric’s Hollow, Harry et Hermione se rendent au cimetière pour y chercher des indices[16]. Ils découvrent la tombe des parents de Harry, ainsi que celles de la mère et de la sœur d’Albus Dumbledore[16]. Ils rencontrent Bathilda Tourdesac, une vieille amie de famille de Dumbledore qui a écrit l'Histoire de la magie. Pensant que Dumbledore a pu lui confier l'épée, ils la suivent chez elle[17]. Malheureusement, Bathilda a été assassinée et son corps est en fait habité par Nagini, le serpent de Voldemort[17]. Après un combat contre le serpent, durant lequel Hermione brise accidentellement la baguette magique de Harry, ils s'enfuient et échappent de peu à Voldemort. Au passage, Harry revit intégralement l'assassinat de ses parents tel que se le rappelle Voldemort[17].
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+ Ils doivent donc se cacher à nouveau dans les forêts anglaises[18]. C'est alors qu'un Patronus en forme de biche apparaît tout près de leur campement au tour de garde de Harry et guide celui-ci jusqu'à la véritable épée de Godric Gryffondor, cachée dans un lac gelé de la forêt[9]. Harry plonge pour la récupérer, mais le médaillon de Serpentard, qu’il porte autour du cou, se comporte bizarrement à l'approche de l'épée et essaie de l'étrangler[9]. Ron arrive au bon moment pour sauver Harry de la noyade, et sort l'épée de l'eau. Harry ouvre le médaillon grâce au Fourchelang, et laisse à Ron l'honneur de le détruire. Mais une voix surgit de l'Horcruxe : elle se sert des craintes les plus sombres de Ron pour le mettre à l'épreuve[9]. Malgré tout, Ron trouve la force de frapper et de détruire l'Horcruxe[9]. De retour sous la tente, Ron explique à Harry et Hermione qu'il a voulu revenir dès la seconde suivant son départ, mais qu'il n'a pas pu les retrouver avant, du fait des sortilèges de protection dont ils s'entourent[9]. Il découvre aussi que le Déluminateur ne sert pas qu'à éteindre les lumières : il lui a montré le chemin pour les retrouver[9]. Ron leur explique également que le nom de Voldemort est devenu tabou, c'est-à-dire qu'il est marqué et que les Mangemorts peuvent localiser quiconque le prononce[9]. C'est de cette manière que le trio a été localisé à Tottenham Court Road[9],[8].
30
+
31
+ La prochaine étape de leur périple consiste à se rendre auprès de Xenophilius Lovegood, le père de leur amie Luna, pour en savoir plus sur la marque de Grindelwald, un symbole apparaissant dans le livre que Dumbledore a légué à Hermione, et qu'ils ont vu à plusieurs occasions pendant leur voyage à Godric's Hollow[19].
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+ Harry, Hermione et Ron arrivent à la maison de M. Lovegood, qui leur apprend que le symbole est celui des reliques de la Mort, trois objets particulièrement puissants évoqués dans les Contes de Beedle le barde : la baguette de sureau, la pierre de résurrection et la cape d'invisibilité[19],[20]. Harry prend conscience que la cape qui lui vient de son père est une des trois reliques[20]. Xenophilius trahit les trois sorciers en les dénonçant au ministère dans l'espoir que sa fille Luna, prise en otage par les Mangemorts, soit libérée[20]. Harry, Ron et Hermione parviennent néanmoins à échapper aux Mangemorts[20]. Harry décide alors qu'ils doivent rassembler les reliques de la Mort afin de vaincre Voldemort[20].
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+ Plus tard, ils parviennent à obtenir des nouvelles du ministère et du monde des sorciers par une émission de radio clandestine, Potterveille[21]. Ils apprennent notamment que Ted Tonks, Dirk Cresswell et Gornuk, un gobelin, sont morts[21]. Le même jour, Harry prononce machinalement le nom de Voldemort[21]. Un groupe de rafleurs, menés par le loup-garou Fenrir Greyback, apparaît soudainement autour d’eux et les attrape[21]. Les rafleurs se rendent alors compte qu'ils détiennent Harry Potter, dont la capture est récompensée par la somme de 10 000 Gallions d’or[21]. Ils emmènent alors le trio au manoir des Malefoy, le quartier général des Mangemorts[22].
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+ Harry et Ron sont emprisonnés dans un cachot avec d’autres captifs, alors qu’Hermione est torturée par Bellatrix Lestrange[22]. Désespéré, Harry lance un appel au secours en utilisant le miroir légué par Sirius[22]. Dobby apparaît alors et libère Dean Thomas, ancien élève de Poudlard, un gobelin nommé Gripsec, Ollivander (le fabricant de baguettes qui a disparu depuis plus d'un an), et Luna Lovegood[22]. Pettigrow arrive, alerté par le bruit, mais hésite à tuer Harry car il lui est redevable de sa propre survie[22]. Puni à cause de sa trahison, Pettigrow est étranglé par sa propre main magique, façonnée par Voldemort trois ans plus tôt dans le cimetière[22]. Tous transplanent chez Bill et Fleur dans leur maison au bord de la plage[22]. Mais Bellatrix a blessé mortellement Dobby en lui lançant son couteau au moment où il quittait le Manoir[22].
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+ Harry enterre Dobby et grave sur une pierre : « Ci-gît Dobby, elfe libre »[23]. Au cours des semaines qui suivent, Harry, Ron et Hermione complotent avec Gripsec pour pénétrer par effraction dans la chambre forte de la famille Lestrange, chez Gringotts, dans laquelle ils pensent qu’un Horcruxe est caché[24]. Gripsec veut bien aider les trois sorciers à condition que lui soit rendue l'épée de Gryffondor, créée par les Gobelins[23]. Après réflexion, Harry accepte, en prenant bien soin de « ne pas lui préciser à quel moment exactement il pourra la récupérer » : l'épée est le seul moyen qu'ils aient trouvé pour détruire les Horcruxes, ils prévoient donc de la rendre à Gripsec une fois leur tâche accomplie[23]. Ils parviennent à pénétrer dans la chambre et, après de nombreuses complications, Harry réussit à s'emparer de la coupe d’Helga Poufsouffle, que Voldemort a transformée en Horcruxe[25]. Gripsec s'enfuit en emportant l'épée[25]. Harry, Ron et Hermione réussissent à sortir de la chambre et s’échappent de Gringotts sur le dos du dragon aveugle qui gardait le coffre[25],[26].
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+ Voldemort comprend alors que Harry et ses amis sont à la recherche des Horcruxes et qu’ils tentent de les détruire[26]. Il part donc vérifier une à une ses cachettes et se rend compte que deux Horcruxes ont déjà disparu[26]. Grâce au lien télépathique qui le lie à Harry, il indique accidentellement à celui-ci où trouver le dernier Horcruxe : à Poudlard[26].
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+ En arrivant à Pré-au-Lard, le trio est sauvé des sentinelles Mangemorts par le tenancier de la Tête de Sanglier[27]. Harry se rend compte que c'est son regard bleu qu'il a aperçu dans son fragment de miroir et l'identifie : le barman est Abelforth Dumbledore, le frère d'Albus[27]. Abelforth ouvre un passage secret vers Poudlard, par lequel Neville Londubat vient les rejoindre[27]. Le passage mène à la Salle sur Demande, où Neville, à la tête de l'Armée de Dumbledore reconstituée, s'est retranché[28].
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+
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+ Harry, guidé par la suggestion de Luna, a l'intuition que le dernier Horcruxe est le diadème perdu de Rowena Serdaigle et part à la recherche du diadème, pendant que Voldemort arrive et lance ses Mangemorts, ainsi que deux géants, à l'assaut du château[29]. La Dame Grise, le Fantôme de Serdaigle, accepte de renseigner Harry et lui apprend qu'elle n'est autre que la fille de Rowena Serdaigle, à qui elle avait volé l'objet avant de s'enfuir en Albanie et de l'y cacher[29]. Harry se rappelle subitement que le jour où il avait lui-même caché un livre dans la Salle sur demande, il avait marqué la cachette avec une vieille tiare[29]. C'était le diadème[29].
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+ De son côté, Ron a eu l'idée de pénétrer avec Hermione dans la Chambre des Secrets afin d'y prendre des crochets encore envenimés du Basilic avec lesquels Hermione a pu détruire la coupe de Poufsouffle. Lorsque Ron prend l'initiative d'aller mettre à l'abri les elfes de maison, Hermione se jette sur lui et l'embrasse[29]. Puis le trio se rend à la Salle sur demande pour y récupérer le diadème-Horcruxe, et y rencontre Drago Malefoy, Vincent Crabbe et Gregory Goyle[29]. Crabbe utilise un sort de feu extrêmement puissant, le Feudeymon, qui incendie le contenu de la salle[29]. Harry et ses amis parviennent à s'échapper sur deux balais, récupérant le diadème et sauvant Malefoy et Goyle. Crabbe ne parvient pas à s'échapper et est tué par son propre feu[29].
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+
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+ Harry assiste à l'assassinat de Severus Rogue, tué par Voldemort[30]. En effet, Voldemort pense que Dumbledore étant le précédent propriétaire de la Baguette de Sureau, son assassin lui a succédé[30]. Voldemort parti, le professeur mourant confie des souvenirs à Harry qui les recueille dans une fiole[30]. Dans un ultime effort, Rogue demande alors à Harry de le regarder dans les yeux et meurt quelques secondes plus tard[30].
50
+
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+ De retour au château, Harry aperçoit dans la Grande Salle Fred Weasley, Remus Lupin, Nymphadora Tonks et Colin Crivey parmi les victimes de la bataille[30]. Abattu par leurs morts et pressé par l'ultimatum d'une heure que Voldemort lui a lancé, il se dirige vers le bureau de Dumbledore pour utiliser la Pensine et voir les pensées que Rogue lui a confiées[30]. Il découvre alors que Rogue était du côté de Dumbledore depuis longtemps, motivé par son amour de toujours pour Lily Evans, la mère de Harry[31]. Rogue et Lily se connaissaient depuis l'enfance, mais à la fin de leur scolarité à Poudlard, Rogue avait suivi la voie des Mangemorts et Lily s'était détournée de lui[31]. S’étant rendu compte que la prophétie qu'il avait livrée à Voldemort visait le fils de Lily, il avait offert ses services à Dumbledore pour la protéger[31]. À la suite de l'assassinat de Lily, Rogue avait promis de protéger Harry à tout moment, au nom de son amour pour elle et pour se racheter[31]. Harry apprend aussi que c’est Dumbledore qui avait demandé à Rogue de le tuer[31]. Il était en effet condamné à mourir rapidement à cause du maléfice de la bague qui lui avait brûlé la main, et ne souhaitait pas que le jeune Malefoy devienne un assassin[31]. Rogue se montrerait ainsi plus convaincant auprès de Voldemort, et pourrait continuer à infiltrer les rangs des Mangemorts et être nommé Directeur de Poudlard, pour protéger l'école et ses élèves autant que possible[31]. Dumbledore avait aussi confié à Rogue que la nuit du meurtre des parents de Harry, Voldemort a transformé accidentellement ce dernier en Horcruxe, ce qui explique les visions de Harry et sa capacité à parler le Fourchelang[31]. Mais Voldemort ne le savait pas (et ne le sut jamais) et transféra donc encore un autre morceau de son âme après cet épisode, dans Nagini[31].
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+ Voldemort ne peut pas être vaincu tant que Harry est vivant[31]. Dumbledore avait même demandé à Rogue de s'arranger pour que l'Ordre eût l'idée d'utiliser du polynectar lors du transfert de Harry[31]. C'était aussi Rogue qui avait envoyé le Patronus en forme de biche, le même que celui de Lily, et qui avait guidé Harry jusqu’à l'Épée de Gryffondor[31].
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+
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+ Ébranlé mais résigné face à sa destinée, Harry se dirige vers la forêt interdite, où Voldemort l'attend entouré de ses Mangemorts[32]. En sortant du château, il rencontre Neville et l'informe que le serpent Nagini doit être tué à tout prix[32].
56
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+ Sur le point de mourir, Harry résout l'énigme du vif d'or, l'ouvre et y découvre la Pierre de Résurrection[32]. Il utilise alors la pierre pour retrouver les esprits de ses parents, de Sirius Black et de Remus Lupin, qui le suivent et restent à ses côtés tandis qu’il approche de Voldemort[32]. Prêt à mourir sans se défendre ni bouger, il permet à Voldemort de lui lancer le sortilège de l’Avada Kedavra[32]. Il se retrouve alors dans ce qui semble être la gare de King's Cross à Londres[33]. Dans ce lieu, Harry retrouve Albus Dumbledore, qui explique qu'en utilisant le sang de Harry pour recréer son corps, Voldemort a transféré lui-même une partie du charme de protection de Lily en lui[33]. Par conséquent, tant que ce charme est présent dans le corps de Voldemort, tant que Voldemort existe, Harry ne peut pas mourir[33]. Harry a le choix entre « laisser la mort venir » ou continuer de vivre et d'arrêter Voldemort[33]. Il choisit la vie[33].
58
+
59
+ Lors de son retour dans le monde des vivants, Harry dupe Voldemort en se faisant passer pour mort[34]. Ce dernier est néanmoins méfiant au départ, car il a lui aussi été renversé par l'Avada Kedavra, et envoie Narcissa Malefoy vérifier la mort de Harry[34]. Sentant que son cœur bat, Narcissa lui demande tout bas si Drago est vivant[34]. La réponse positive de Harry l'incite à le déclarer mort à Voldemort, car le seul espoir de récupérer Drago est pour elle d'entrer à Poudlard parmi les vainqueurs[34]. Voldemort humilie le prétendu cadavre de Harry en lui lançant à plusieurs reprises le sortilège Doloris, mais Harry ne ressent pas ses effets habituels[34].
60
+
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+ Sur les ordres de Voldemort, Hagrid porte Harry, toujours inerte, à Poudlard comme trophée[34]. Voldemort tente d'obtenir la reddition définitive de ses adversaires, mais il échoue face à leur détermination[34]. Neville ayant défié Voldemort personnellement, il est ligoté et coiffé par ce dernier du Choixpeau qui est alors enflammé pour le torturer[34]. À ce moment, des renforts arrivent : les familles des étudiants et les habitants du village de Pré-au-Lard, ameutés, les centaures, les sombrals, Buck l'Hippogriffe et les Elfes de Maison dirigés par Kreattur viennent se joindre aux professeurs de Poudlard, aux membres de l’Ordre du Phénix ainsi qu'aux étudiants restés pour se battre. Une gigantesque bataille se déroule[34]. Dans la confusion, Harry parvient à se couvrir de sa Cape d’invisibilité pour « disparaître »[34]. Neville tire l'épée de Godric Gryffondor du Choixpeau comme Harry avant lui et s'en sert pour trancher la tête de Nagini, détruisant le dernier des Horcruxes, comme Harry le lui avait demandé[34].
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+
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+ La bataille continue dans le château et le mouvement de la foule repousse Voldemort et ses fidèles dans la grande salle[34]. Bellatrix Lestrange ayant tenté de s’en prendre à Ginny, Molly Weasley l'affronte en combat singulier et la tue d'un sort en plein cœur[34]. Voldemort, enragé d'avoir perdu son meilleur soutien, tente de tuer Molly, mais Harry intervient en jetant un Charme du Bouclier qui sépare Voldemort des autres belligérants[34]. Harry se révèle alors face à Voldemort, le provoque et l'humilie devant tous en l'appelant par son nom original, Jedusor, qu’il a depuis longtemps renié, et en lui expliquant ses multiples erreurs[34]. En laissant Voldemort le tuer dans la forêt, Harry a protégé ses proches comme l'avait fait sa mère pour lui : Voldemort est à présent incapable de les tuer, d'où la survie de Neville[34].
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+ Comme le lui explique Harry, la Baguette de Sureau ne lui appartient pas et son pouvoir n’est pas à lui, bien qu’il ait tué Rogue[34]. Puisque Rogue n'a tué Dumbledore que sur les ordres de ce dernier, il n'a jamais été maître de la baguette[34]. C'est Drago Malefoy qui, ayant désarmé Dumbledore en haut de la tour d’astronomie, en était le maître[34]. Cependant, Harry ayant à son tour désarmé Drago Malefoy lors de son évasion du manoir des Malefoy, le pouvoir et la maîtrise de la baguette lui reviennent donc. Voldemort lance tout de même contre Harry le sortilège de la Mort, au moment même où Harry lui envoie le sortilège de Désarmement[34]. La rencontre des deux sortilèges fait voler la Baguette de Sureau des mains de Voldemort, Harry la rattrape, et Voldemort meurt, tué par son propre maléfice[34].
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+
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+ Harry et Ginny ont trois enfants appelés James Sirius de 14 ans (né en 2004 et nommé ainsi en l'honneur du père de Harry, James Potter, et de Sirius Black, parrain de Harry), Albus Severus de 11 ans (né en 2006, baptisé ainsi en l'honneur d'Albus Dumbledore et de Severus Rogue, que Harry décrit à son fils comme l'homme le plus courageux qu'il ait jamais connu) et Lily Luna de 10 ans (née en 2008 et qui porte ce nom en l'honneur de Lily Potter, la mère de Harry, et de Luna Lovegood, amie de Harry et de Ginny)[35],[36].
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+
69
+ Ron et Hermione ont également deux enfants appelés Rose, qui fait aussi sa rentrée, et Hugo, qui a l'âge de Lily Luna[35]. Les deux familles se retrouvent à la gare de King’s Cross pour le départ du train de Poudlard[35]. Ron explique à Harry comment il a fait pour décrocher son permis de conduire moldu en jetant un Sortilège de Confusion à l'examinateur[35]. Lily est trop jeune pour y aller, alors qu’Albus entre en première année à l'école, et James est déjà à Gryffondor depuis 2 ans[35]. James embête Albus en disant qu'il ira à Serpentard au lieu de Gryffondor[35]. Albus panique et Harry lui explique que ça n'a aucune importance, mais que s'il le souhaite vraiment, le Choixpeau tiendra compte de ses préférences : c'est ce qui s'est passé pour lui[35]. James découvre que Teddy Lupin, (baptisé du nom du père de Nymphadora, Ted Tonks), le fils de Lupin et Tonks, et filleul de Harry, embrasse Victoire, qui est la fille de Bill et Fleur[35]. Neville Londubat est maintenant professeur de botanique à l'école[35]. À la gare, Harry, Ginny, Ron et Hermione aperçoivent Drago Malefoy avec un manteau boutonné de l’autre côté du quai avec son épouse, Astoria Greengrass, et leur fils Scorpius Hyperion qui ressemble beaucoup à son père ; Drago leur fait un bref signe de tête[35].
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+ Après le départ du train, Harry touche instinctivement sa cicatrice, qui ne l’a plus fait souffrir depuis 19 ans[35].
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73
+ Au cours d'un chat le 30 juillet 2007[39], J.K. Rowling a précisé ce qu'étaient devenus plusieurs personnages :
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+ D'autres informations éclairent l'histoire de Dumbledore révélée dans ce tome :
76
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77
+ Pour ce qui est des personnages principaux :
78
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79
+ Durant le week-end suivant la sortie du livre, 20 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde, dont 8,3 millions pendant les 24 premières heures aux États-Unis et 3 millions durant la même période au Royaume-Uni.
80
+ 72 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde dans la semaine qui a suivi sa sortie, et ceci seulement en version originale.
81
+
82
+ En France, ce tome s'est écoulé à 1,1 million d'exemplaires dès les deux premiers jours qui ont suivi sa sortie. Le tome précédent s'était vendu à 800 000 exemplaires en 48 heures, ce qui constituait un record à cette époque. L'éditeur, Gallimard, a précisé que la moitié de son stock initial était déjà écoulé durant ces deux jours. Le record de vente a également été battu au Québec et au Canada où les librairies ont écoulé 60 % des exemplaires reçus, ce qui correspond à une augmentation de 15 % par rapport aux autres tomes.
83
+
84
+ Trois jours avant sa sortie officielle, les médias annonçaient que le livre était déjà disponible sur Internet sur les réseaux de peer-to-peer après qu'un pirate américain a pris en photo chaque page du livre. L'éditeur n'a « ni confirmé ni infirmé »[41] tandis que Le Monde considérait que « l'authenticité laisse peu de doute »[42].
85
+
86
+ La vente aux États-Unis d'environ 1 200 exemplaires du dernier opus des aventures de Harry Potter, 24 heures avant la sortie officielle, a consterné la maison d'édition américaine de Harry Potter. Scholastic, détentrice des droits de publication aux États-Unis, a donc porté plainte contre les deux sociétés contrevenantes — Levy Home Entertainment et sa filiale deepdiscount.com — censées participer à l'écoulement de quelque 12 millions d'exemplaires sur le sol américain. Aussi, plusieurs journaux américains dont le New York Times et The Sun de Baltimore ont même publié avant sa sortie des critiques du livre. Le New York Times révèle notamment la mort d'au moins sept personnages, bons ou mauvais, sans préciser lesquels, avançant que d'autres sont « blessés ou torturés ». L'auteur J.K. Rowling s'est dite « atterrée » de ce parti pris choisi « au mépris du souhait de millions de lecteurs, particulièrement des enfants ».
87
+
88
+ D'autres rumeurs concernant le piratage informatique du livre par un hacker à l'idéologie douteuse, se cachant derrière le pseudonyme de Gabriel, se sont révélées fausses, mais auront été énormément relayées par les médias.
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90
+ En France, un adolescent a mis en ligne une version entièrement traduite par lui-même du livre en anglais peu après sa sortie. Après quelques jours, le site fut supprimé par les autorités. L'adolescent indiquera qu'il a fait ça comme un « défi personnel ». Il n'a pas encouru de sanction[43].
91
+
92
+ Le magasin GB (du groupe Carrefour) d'Herstal (en Belgique) a mis en vente dans ses rayons le dernier opus des aventures de Harry Potter 24 heures avant sa sortie officielle. Une vingtaine d'exemplaires ont été achetés et les employés les ont immédiatement retirés des rayons à la suite d'une plainte.
93
+
94
+ L'école des sorciers (1997)
95
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96
+ La Chambre des secrets (1998)
97
+
98
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
99
+
100
+ La Coupe de feu (2000)
101
+
102
+ L'Ordre du Phénix (2003)
103
+
104
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
105
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106
+ Les Reliques de la Mort (2007)
107
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+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et les Reliques de la Mort (Harry Potter and the Deathly Hallows) est le septième et dernier roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. La version anglaise est sortie le 21 juillet 2007 à 0 h 1 et fait 607 pages. La version française a été mise en vente le 26 octobre 2007, également à 0 h 1.
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+ Il est suivi par une pièce de théâtre, Harry Potter et l'Enfant maudit, écrite par Jack Thorne et basée sur une histoire de J. K. Rowling, dont la date de sortie originale fut le 31 juillet 2016.
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7
+ Le livre est adapté en film en deux parties, sorties respectivement en 2010 et 2011.
8
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9
+ Cette année, Harry a 17 ans et ne retourne pas à l'école de Poudlard après la mort de Dumbledore. Avec Ron et Hermione il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore, la chasse aux horcruxes. Le Seigneur des Ténèbres règne en maître et traque les fidèles amis qui sont réduits à la clandestinité. D'épreuves en révélations, le courage, les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal.
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+ Le livre s'ouvre par une réunion de Mangemorts dans le manoir de Lucius Malefoy, à laquelle assistent Rogue ainsi qu'un fonctionnaire du ministère nommé Yaxley[1]. Cette réunion a pour but de mettre au point un plan pour capturer Harry Potter lors de son transfert vers un lieu plus sûr, puisque le charme de protection dont il bénéficie en habitant chez sa tante et son oncle, les Dursley, va prendre fin lors de son 17e anniversaire[1],[2]. Pour cela, Voldemort réclame la baguette de Lucius Malefoy, car il a remarqué les étranges phénomènes qui lient sa propre baguette à celle de Harry[1]. On sent également que Voldemort n'a toujours pas pardonné aux Malefoy leurs échecs et qu’il se plaît à les humilier. Pendant cette réunion, Charity Burbage, professeur d'étude des Moldus à Poudlard, désignée alors comme « invitée d'honneur » est tuée par Voldemort pour le plus grand plaisir de ses fidèles[1].
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+
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+ Après que les Dursley eurent été escortés en lieu sûr par des sorciers, et que Dudley ait surpris Harry en lui exprimant respect et gratitude, plusieurs membres de l'Ordre du Phénix se rendent au 4, Privet Drive pour emmener Harry[2]. Le plan consiste à donner à six membres de l'Ordre (Mondingus Fletcher, Ron Weasley, Hermione Granger, Fleur Delacour, Fred et George Weasley) l'apparence de Harry grâce à du Polynectar et à faire escorter chacun d'entre eux par un membre plus expérimenté[2]. Tous devront conduire leur « Harry » dans un lieu différent où un Portoloin leur permettra de se rendre au Terrier, la demeure des Weasley[2]. Hélas, l'heure du transfert étant connue de Voldemort grâce aux informations de Rogue, des Mangemorts s'attaquent aux différents groupes dès leur départ[3]. Pendant la bataille qui s'ensuit, George Weasley perd une oreille à cause de Rogue qui lui jette un sort de Sectumsempra[4] ; Hedwige, la chouette de Harry, est tuée par un Avada Kedavra qui visait Hagrid[3] ; Alastor Maugrey, dit Fol-Œil, est tué par Voldemort[4]. Le vrai Harry est identifié lorsqu'il lance un Expelliarmus contre Stan Rocade (vraisemblablement soumis au sortilège de l'Imperium)[4]. Voldemort se lance à sa poursuite mais échoue à nouveau à le tuer lorsque la baguette de Harry, semblant agir de sa propre volonté, retourne le sort contre l'assaillant et détruit la baguette de Lucius Malefoy[3]. Après une course folle, Harry, atteint la maison des parents de Tonks, où Voldemort ne peut le suivre grâce aux sortilèges de protections dont l'habitation fait l'objet[4]. De là, ils rejoignent les autres survivants au Terrier à l'aide d'un Portoloin. Une fois au Terrier, Harry, Ron et Hermione commencent à penser aux Horcruxes[5]. Les horcruxes sont des objets chers à Voldemort dans lesquels ce dernier a placé des fragments de sa propre âme, ce qui est censé le rendre immortel. Les trois jeunes sorciers sont désormais fermement décidés à quitter Poudlard pour se consacrer pleinement à la quête des Horcruxes confiée par Dumbledore[5].
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+ Quelques jours plus tard, le nouveau ministre de la Magie, Rufus Scrimgeour, arrive au Terrier pour leur donner les legs que Dumbledore leur a réservés : Ron reçoit le Déluminateur de Dumbledore, objet qui possède le pouvoir de capturer les lumières, Hermione reçoit Les Contes de Beedle le Barde, un livre d’histoires pour enfants écrites en runes antiques ; Harry a hérité de l’épée de Godric Gryffondor et du vif d'or qu’il avait attrapé lors de son premier match de Quidditch[6]. Néanmoins, le ministère refuse de lui donner l'épée, prétextant que celle-ci n'a jamais vraiment appartenu à Dumbledore[6]. Les trois jeunes sorciers décident alors de partir à la recherche des Horcruxes après les noces de Bill et Fleur[7].
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+ À la réception du mariage, le Patronus de Kingsley (un lynx) vient informer les Weasley que Voldemort et ses complices se sont rendus maîtres du Ministère de la Magie et que le ministre lui-même a été tué. Ainsi le Ministère tombe aux mains de Voldemort[7]. Une attaque de Mangemorts étant imminente, Harry, Ron et Hermione transplanent à Londres, sur Tottenham Court Road, et se retrouvent d’abord dans un café moldu. Harry, sous la Cape d’invisibilité, aperçoit alors deux Mangemorts assis à côté d’eux[8]. Ces Mangemorts ont réussi à les localiser car Harry, Ron et Hermione avaient prononcé « Voldemort » à voix haute, et ce nom est désormais tabou ; quiconque le prononce est poursuivi par une bande de Rafleurs[8],[9]. Une courte bataille s'engage et les trois jeunes gens transplanent au 12, Square Grimmaurd. Dans les jours qui suivent, le trio découvre par hasard le sens des initiales « R.A.B. » qui signent la lettre contenue dans le médaillon de Serpentard trouvé par Harry et Dumbledore dans la grotte : il s’agit de Regulus Arcturus Black, le frère de Sirius, ancien Mangemort depuis longtemps décédé[10]. Harry interroge alors Kreattur sur l’histoire de son ancien maître[10]. L’elfe de maison raconte que Voldemort avait demandé à Regulus de lui prêter son elfe afin d’accomplir une mission, qui n’était autre que de cacher le médaillon de Serpentard dans une grotte[10]. Après avoir bu tout le poison, Kreattur, sur le point de mourir, avait transplané chez les Black suivant ainsi l'ordre de son maître de revenir[10]. De là, il l'avait informé sur les agissements du Seigneur des Ténèbres, et Regulus était reparti à la recherche de l’Horcruxe avec l’elfe de maison[10]. Mais, contrairement à Voldemort, il avait décidé de boire lui-même le poison et avait fini noyé dans le lac par les Inferi après avoir confié à Kreattur la tâche d’échanger le médaillon et de détruire l'original[10]. Mais Kreattur n’avait jamais réussi à accomplir cette action[10]. Il informe Harry, Ron et Hermione que Mondingus Fletcher a volé le médaillon peu de temps après la mort de Sirius[10]. Fletcher, attrapé par Kreattur sur les ordres de Harry, indique à contrecœur que c'est Dolores Ombrage qui lui a confisqué le médaillon et le détient maintenant[11]. Sur les conseils d'Hermione, Harry se réconcilie peu à peu avec l'elfe en lui donnant le faux médaillon et en lui disant qu'il lui revenait de droit[12].
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+ Durant leur séjour au 12 Square Grimmaurd, ils apprennent que Voldemort a installé un ministre fantoche et fait rechercher Harry, soupçonné d’être l’assassin de Dumbledore[11]. Rogue est devenu Directeur de Poudlard et des Mangemorts (le frère et la sœur Carrow) sont devenus professeurs[11]. Ils reçoivent également Lupin, qui propose de se joindre à eux[11]. Mais Harry refuse de manière violente (il reproche à Lupin sa lâcheté) : Lupin est marié à Tonks depuis peu, et ils attendent un bébé et si Lupin part avec eux, il abandonnera son bébé et Harry ne peut le supporter[11]. Parallèlement, Harry fait de nombreux rêves où il remarque que Voldemort recherche un fabricant de baguette (Gregorovitch), pour trouver une solution contre celle de Harry[11].
20
+
21
+ Après avoir espionné pendant un mois le ministère de la Magie, qui a désormais institué un régime de terreur pourchassant et emprisonnant tous les sorciers nés Moldus, Harry, Ron et Hermione tentent d'y pénétrer, espérant que Dolores Ombrage ait le médaillon de Serpentard sur elle au ministère[12]. À cet effet, ils utilisent à nouveau le polynectar et retrouvent Ombrage alors qu’elle interroge des sorciers nés de parents moldus[13]. Ils réussissent à récupérer l’Horcruxe[13]. Toutefois, la cachette du 12 square Grimmaurd est découverte lors de leur retour. Le trio est donc contraint de fuir et se met à vagabonder dans la campagne anglaise, car ils sont maintenant recherchés[14].
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23
+ Alors qu'ils sont cachés, ils surprennent une conversation entre plusieurs proscrits, dont Dean Thomas, Ted Tonks et deux gobelins, qui leur révèle que Dumbledore a joué un tour au Ministère : il a substitué à l'épée de Gryffondor une copie et a caché la vraie. Le lieu où se trouve la véritable épée reste secret[15]. Phineas Nigellus, dont le trio a emporté le portait du square Grimmaurd car il en existe un double dans le bureau du directeur de Poudlard, leur dévoile que Dumbledore a utilisé l'épée afin de briser la bague des Gaunt[15].
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+ L'épée a donc le pouvoir de détruire les Horcruxes : le trio décide de s'en emparer afin de détruire le médaillon récupéré, d'autant plus que celui-ci semble avoir une emprise néfaste (mauvaise humeur, agressivité) sur celui qui le porte, notamment sur Ron[15]. À la suite d'une énième dispute, ce dernier transplane en abandonnant ses deux camarades. Harry et Hermione décident d'aller à Godric's Hollow (le village de naissance de Harry, où a aussi vécu Dumbledore) en espérant que Dumbledore y ait laissé l’épée[16].
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+ Arrivés à Godric’s Hollow, Harry et Hermione se rendent au cimetière pour y chercher des indices[16]. Ils découvrent la tombe des parents de Harry, ainsi que celles de la mère et de la sœur d’Albus Dumbledore[16]. Ils rencontrent Bathilda Tourdesac, une vieille amie de famille de Dumbledore qui a écrit l'Histoire de la magie. Pensant que Dumbledore a pu lui confier l'épée, ils la suivent chez elle[17]. Malheureusement, Bathilda a été assassinée et son corps est en fait habité par Nagini, le serpent de Voldemort[17]. Après un combat contre le serpent, durant lequel Hermione brise accidentellement la baguette magique de Harry, ils s'enfuient et échappent de peu à Voldemort. Au passage, Harry revit intégralement l'assassinat de ses parents tel que se le rappelle Voldemort[17].
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+
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+ Ils doivent donc se cacher à nouveau dans les forêts anglaises[18]. C'est alors qu'un Patronus en forme de biche apparaît tout près de leur campement au tour de garde de Harry et guide celui-ci jusqu'à la véritable épée de Godric Gryffondor, cachée dans un lac gelé de la forêt[9]. Harry plonge pour la récupérer, mais le médaillon de Serpentard, qu’il porte autour du cou, se comporte bizarrement à l'approche de l'épée et essaie de l'étrangler[9]. Ron arrive au bon moment pour sauver Harry de la noyade, et sort l'épée de l'eau. Harry ouvre le médaillon grâce au Fourchelang, et laisse à Ron l'honneur de le détruire. Mais une voix surgit de l'Horcruxe : elle se sert des craintes les plus sombres de Ron pour le mettre à l'épreuve[9]. Malgré tout, Ron trouve la force de frapper et de détruire l'Horcruxe[9]. De retour sous la tente, Ron explique à Harry et Hermione qu'il a voulu revenir dès la seconde suivant son départ, mais qu'il n'a pas pu les retrouver avant, du fait des sortilèges de protection dont ils s'entourent[9]. Il découvre aussi que le Déluminateur ne sert pas qu'à éteindre les lumières : il lui a montré le chemin pour les retrouver[9]. Ron leur explique également que le nom de Voldemort est devenu tabou, c'est-à-dire qu'il est marqué et que les Mangemorts peuvent localiser quiconque le prononce[9]. C'est de cette manière que le trio a été localisé à Tottenham Court Road[9],[8].
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+ La prochaine étape de leur périple consiste à se rendre auprès de Xenophilius Lovegood, le père de leur amie Luna, pour en savoir plus sur la marque de Grindelwald, un symbole apparaissant dans le livre que Dumbledore a légué à Hermione, et qu'ils ont vu à plusieurs occasions pendant leur voyage à Godric's Hollow[19].
32
+
33
+ Harry, Hermione et Ron arrivent à la maison de M. Lovegood, qui leur apprend que le symbole est celui des reliques de la Mort, trois objets particulièrement puissants évoqués dans les Contes de Beedle le barde : la baguette de sureau, la pierre de résurrection et la cape d'invisibilité[19],[20]. Harry prend conscience que la cape qui lui vient de son père est une des trois reliques[20]. Xenophilius trahit les trois sorciers en les dénonçant au ministère dans l'espoir que sa fille Luna, prise en otage par les Mangemorts, soit libérée[20]. Harry, Ron et Hermione parviennent néanmoins à échapper aux Mangemorts[20]. Harry décide alors qu'ils doivent rassembler les reliques de la Mort afin de vaincre Voldemort[20].
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+ Plus tard, ils parviennent à obtenir des nouvelles du ministère et du monde des sorciers par une émission de radio clandestine, Potterveille[21]. Ils apprennent notamment que Ted Tonks, Dirk Cresswell et Gornuk, un gobelin, sont morts[21]. Le même jour, Harry prononce machinalement le nom de Voldemort[21]. Un groupe de rafleurs, menés par le loup-garou Fenrir Greyback, apparaît soudainement autour d’eux et les attrape[21]. Les rafleurs se rendent alors compte qu'ils détiennent Harry Potter, dont la capture est récompensée par la somme de 10 000 Gallions d’or[21]. Ils emmènent alors le trio au manoir des Malefoy, le quartier général des Mangemorts[22].
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+
37
+ Harry et Ron sont emprisonnés dans un cachot avec d’autres captifs, alors qu’Hermione est torturée par Bellatrix Lestrange[22]. Désespéré, Harry lance un appel au secours en utilisant le miroir légué par Sirius[22]. Dobby apparaît alors et libère Dean Thomas, ancien élève de Poudlard, un gobelin nommé Gripsec, Ollivander (le fabricant de baguettes qui a disparu depuis plus d'un an), et Luna Lovegood[22]. Pettigrow arrive, alerté par le bruit, mais hésite à tuer Harry car il lui est redevable de sa propre survie[22]. Puni à cause de sa trahison, Pettigrow est étranglé par sa propre main magique, façonnée par Voldemort trois ans plus tôt dans le cimetière[22]. Tous transplanent chez Bill et Fleur dans leur maison au bord de la plage[22]. Mais Bellatrix a blessé mortellement Dobby en lui lançant son couteau au moment où il quittait le Manoir[22].
38
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39
+ Harry enterre Dobby et grave sur une pierre : « Ci-gît Dobby, elfe libre »[23]. Au cours des semaines qui suivent, Harry, Ron et Hermione complotent avec Gripsec pour pénétrer par effraction dans la chambre forte de la famille Lestrange, chez Gringotts, dans laquelle ils pensent qu’un Horcruxe est caché[24]. Gripsec veut bien aider les trois sorciers à condition que lui soit rendue l'épée de Gryffondor, créée par les Gobelins[23]. Après réflexion, Harry accepte, en prenant bien soin de « ne pas lui préciser à quel moment exactement il pourra la récupérer » : l'épée est le seul moyen qu'ils aient trouvé pour détruire les Horcruxes, ils prévoient donc de la rendre à Gripsec une fois leur tâche accomplie[23]. Ils parviennent à pénétrer dans la chambre et, après de nombreuses complications, Harry réussit à s'emparer de la coupe d’Helga Poufsouffle, que Voldemort a transformée en Horcruxe[25]. Gripsec s'enfuit en emportant l'épée[25]. Harry, Ron et Hermione réussissent à sortir de la chambre et s’échappent de Gringotts sur le dos du dragon aveugle qui gardait le coffre[25],[26].
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+ Voldemort comprend alors que Harry et ses amis sont à la recherche des Horcruxes et qu’ils tentent de les détruire[26]. Il part donc vérifier une à une ses cachettes et se rend compte que deux Horcruxes ont déjà disparu[26]. Grâce au lien télépathique qui le lie à Harry, il indique accidentellement à celui-ci où trouver le dernier Horcruxe : à Poudlard[26].
42
+
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+ En arrivant à Pré-au-Lard, le trio est sauvé des sentinelles Mangemorts par le tenancier de la Tête de Sanglier[27]. Harry se rend compte que c'est son regard bleu qu'il a aperçu dans son fragment de miroir et l'identifie : le barman est Abelforth Dumbledore, le frère d'Albus[27]. Abelforth ouvre un passage secret vers Poudlard, par lequel Neville Londubat vient les rejoindre[27]. Le passage mène à la Salle sur Demande, où Neville, à la tête de l'Armée de Dumbledore reconstituée, s'est retranché[28].
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+
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+ Harry, guidé par la suggestion de Luna, a l'intuition que le dernier Horcruxe est le diadème perdu de Rowena Serdaigle et part à la recherche du diadème, pendant que Voldemort arrive et lance ses Mangemorts, ainsi que deux géants, à l'assaut du château[29]. La Dame Grise, le Fantôme de Serdaigle, accepte de renseigner Harry et lui apprend qu'elle n'est autre que la fille de Rowena Serdaigle, à qui elle avait volé l'objet avant de s'enfuir en Albanie et de l'y cacher[29]. Harry se rappelle subitement que le jour où il avait lui-même caché un livre dans la Salle sur demande, il avait marqué la cachette avec une vieille tiare[29]. C'était le diadème[29].
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+ De son côté, Ron a eu l'idée de pénétrer avec Hermione dans la Chambre des Secrets afin d'y prendre des crochets encore envenimés du Basilic avec lesquels Hermione a pu détruire la coupe de Poufsouffle. Lorsque Ron prend l'initiative d'aller mettre à l'abri les elfes de maison, Hermione se jette sur lui et l'embrasse[29]. Puis le trio se rend à la Salle sur demande pour y récupérer le diadème-Horcruxe, et y rencontre Drago Malefoy, Vincent Crabbe et Gregory Goyle[29]. Crabbe utilise un sort de feu extrêmement puissant, le Feudeymon, qui incendie le contenu de la salle[29]. Harry et ses amis parviennent à s'échapper sur deux balais, récupérant le diadème et sauvant Malefoy et Goyle. Crabbe ne parvient pas à s'échapper et est tué par son propre feu[29].
48
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+ Harry assiste à l'assassinat de Severus Rogue, tué par Voldemort[30]. En effet, Voldemort pense que Dumbledore étant le précédent propriétaire de la Baguette de Sureau, son assassin lui a succédé[30]. Voldemort parti, le professeur mourant confie des souvenirs à Harry qui les recueille dans une fiole[30]. Dans un ultime effort, Rogue demande alors à Harry de le regarder dans les yeux et meurt quelques secondes plus tard[30].
50
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+ De retour au château, Harry aperçoit dans la Grande Salle Fred Weasley, Remus Lupin, Nymphadora Tonks et Colin Crivey parmi les victimes de la bataille[30]. Abattu par leurs morts et pressé par l'ultimatum d'une heure que Voldemort lui a lancé, il se dirige vers le bureau de Dumbledore pour utiliser la Pensine et voir les pensées que Rogue lui a confiées[30]. Il découvre alors que Rogue était du côté de Dumbledore depuis longtemps, motivé par son amour de toujours pour Lily Evans, la mère de Harry[31]. Rogue et Lily se connaissaient depuis l'enfance, mais à la fin de leur scolarité à Poudlard, Rogue avait suivi la voie des Mangemorts et Lily s'était détournée de lui[31]. S’étant rendu compte que la prophétie qu'il avait livrée à Voldemort visait le fils de Lily, il avait offert ses services à Dumbledore pour la protéger[31]. À la suite de l'assassinat de Lily, Rogue avait promis de protéger Harry à tout moment, au nom de son amour pour elle et pour se racheter[31]. Harry apprend aussi que c’est Dumbledore qui avait demandé à Rogue de le tuer[31]. Il était en effet condamné à mourir rapidement à cause du maléfice de la bague qui lui avait brûlé la main, et ne souhaitait pas que le jeune Malefoy devienne un assassin[31]. Rogue se montrerait ainsi plus convaincant auprès de Voldemort, et pourrait continuer à infiltrer les rangs des Mangemorts et être nommé Directeur de Poudlard, pour protéger l'école et ses élèves autant que possible[31]. Dumbledore avait aussi confié à Rogue que la nuit du meurtre des parents de Harry, Voldemort a transformé accidentellement ce dernier en Horcruxe, ce qui explique les visions de Harry et sa capacité à parler le Fourchelang[31]. Mais Voldemort ne le savait pas (et ne le sut jamais) et transféra donc encore un autre morceau de son âme après cet épisode, dans Nagini[31].
52
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53
+ Voldemort ne peut pas être vaincu tant que Harry est vivant[31]. Dumbledore avait même demandé à Rogue de s'arranger pour que l'Ordre eût l'idée d'utiliser du polynectar lors du transfert de Harry[31]. C'était aussi Rogue qui avait envoyé le Patronus en forme de biche, le même que celui de Lily, et qui avait guidé Harry jusqu’à l'Épée de Gryffondor[31].
54
+
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+ Ébranlé mais résigné face à sa destinée, Harry se dirige vers la forêt interdite, où Voldemort l'attend entouré de ses Mangemorts[32]. En sortant du château, il rencontre Neville et l'informe que le serpent Nagini doit être tué à tout prix[32].
56
+
57
+ Sur le point de mourir, Harry résout l'énigme du vif d'or, l'ouvre et y découvre la Pierre de Résurrection[32]. Il utilise alors la pierre pour retrouver les esprits de ses parents, de Sirius Black et de Remus Lupin, qui le suivent et restent à ses côtés tandis qu’il approche de Voldemort[32]. Prêt à mourir sans se défendre ni bouger, il permet à Voldemort de lui lancer le sortilège de l’Avada Kedavra[32]. Il se retrouve alors dans ce qui semble être la gare de King's Cross à Londres[33]. Dans ce lieu, Harry retrouve Albus Dumbledore, qui explique qu'en utilisant le sang de Harry pour recréer son corps, Voldemort a transféré lui-même une partie du charme de protection de Lily en lui[33]. Par conséquent, tant que ce charme est présent dans le corps de Voldemort, tant que Voldemort existe, Harry ne peut pas mourir[33]. Harry a le choix entre « laisser la mort venir » ou continuer de vivre et d'arrêter Voldemort[33]. Il choisit la vie[33].
58
+
59
+ Lors de son retour dans le monde des vivants, Harry dupe Voldemort en se faisant passer pour mort[34]. Ce dernier est néanmoins méfiant au départ, car il a lui aussi été renversé par l'Avada Kedavra, et envoie Narcissa Malefoy vérifier la mort de Harry[34]. Sentant que son cœur bat, Narcissa lui demande tout bas si Drago est vivant[34]. La réponse positive de Harry l'incite à le déclarer mort à Voldemort, car le seul espoir de récupérer Drago est pour elle d'entrer à Poudlard parmi les vainqueurs[34]. Voldemort humilie le prétendu cadavre de Harry en lui lançant à plusieurs reprises le sortilège Doloris, mais Harry ne ressent pas ses effets habituels[34].
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+ Sur les ordres de Voldemort, Hagrid porte Harry, toujours inerte, à Poudlard comme trophée[34]. Voldemort tente d'obtenir la reddition définitive de ses adversaires, mais il échoue face à leur détermination[34]. Neville ayant défié Voldemort personnellement, il est ligoté et coiffé par ce dernier du Choixpeau qui est alors enflammé pour le torturer[34]. À ce moment, des renforts arrivent : les familles des étudiants et les habitants du village de Pré-au-Lard, ameutés, les centaures, les sombrals, Buck l'Hippogriffe et les Elfes de Maison dirigés par Kreattur viennent se joindre aux professeurs de Poudlard, aux membres de l’Ordre du Phénix ainsi qu'aux étudiants restés pour se battre. Une gigantesque bataille se déroule[34]. Dans la confusion, Harry parvient à se couvrir de sa Cape d’invisibilité pour « disparaître »[34]. Neville tire l'épée de Godric Gryffondor du Choixpeau comme Harry avant lui et s'en sert pour trancher la tête de Nagini, détruisant le dernier des Horcruxes, comme Harry le lui avait demandé[34].
62
+
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+ La bataille continue dans le château et le mouvement de la foule repousse Voldemort et ses fidèles dans la grande salle[34]. Bellatrix Lestrange ayant tenté de s’en prendre à Ginny, Molly Weasley l'affronte en combat singulier et la tue d'un sort en plein cœur[34]. Voldemort, enragé d'avoir perdu son meilleur soutien, tente de tuer Molly, mais Harry intervient en jetant un Charme du Bouclier qui sépare Voldemort des autres belligérants[34]. Harry se révèle alors face à Voldemort, le provoque et l'humilie devant tous en l'appelant par son nom original, Jedusor, qu’il a depuis longtemps renié, et en lui expliquant ses multiples erreurs[34]. En laissant Voldemort le tuer dans la forêt, Harry a protégé ses proches comme l'avait fait sa mère pour lui : Voldemort est à présent incapable de les tuer, d'où la survie de Neville[34].
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+ Comme le lui explique Harry, la Baguette de Sureau ne lui appartient pas et son pouvoir n’est pas à lui, bien qu’il ait tué Rogue[34]. Puisque Rogue n'a tué Dumbledore que sur les ordres de ce dernier, il n'a jamais été maître de la baguette[34]. C'est Drago Malefoy qui, ayant désarmé Dumbledore en haut de la tour d’astronomie, en était le maître[34]. Cependant, Harry ayant à son tour désarmé Drago Malefoy lors de son évasion du manoir des Malefoy, le pouvoir et la maîtrise de la baguette lui reviennent donc. Voldemort lance tout de même contre Harry le sortilège de la Mort, au moment même où Harry lui envoie le sortilège de Désarmement[34]. La rencontre des deux sortilèges fait voler la Baguette de Sureau des mains de Voldemort, Harry la rattrape, et Voldemort meurt, tué par son propre maléfice[34].
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+
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+ Harry et Ginny ont trois enfants appelés James Sirius de 14 ans (né en 2004 et nommé ainsi en l'honneur du père de Harry, James Potter, et de Sirius Black, parrain de Harry), Albus Severus de 11 ans (né en 2006, baptisé ainsi en l'honneur d'Albus Dumbledore et de Severus Rogue, que Harry décrit à son fils comme l'homme le plus courageux qu'il ait jamais connu) et Lily Luna de 10 ans (née en 2008 et qui porte ce nom en l'honneur de Lily Potter, la mère de Harry, et de Luna Lovegood, amie de Harry et de Ginny)[35],[36].
68
+
69
+ Ron et Hermione ont également deux enfants appelés Rose, qui fait aussi sa rentrée, et Hugo, qui a l'âge de Lily Luna[35]. Les deux familles se retrouvent à la gare de King’s Cross pour le départ du train de Poudlard[35]. Ron explique à Harry comment il a fait pour décrocher son permis de conduire moldu en jetant un Sortilège de Confusion à l'examinateur[35]. Lily est trop jeune pour y aller, alors qu’Albus entre en première année à l'école, et James est déjà à Gryffondor depuis 2 ans[35]. James embête Albus en disant qu'il ira à Serpentard au lieu de Gryffondor[35]. Albus panique et Harry lui explique que ça n'a aucune importance, mais que s'il le souhaite vraiment, le Choixpeau tiendra compte de ses préférences : c'est ce qui s'est passé pour lui[35]. James découvre que Teddy Lupin, (baptisé du nom du père de Nymphadora, Ted Tonks), le fils de Lupin et Tonks, et filleul de Harry, embrasse Victoire, qui est la fille de Bill et Fleur[35]. Neville Londubat est maintenant professeur de botanique à l'école[35]. À la gare, Harry, Ginny, Ron et Hermione aperçoivent Drago Malefoy avec un manteau boutonné de l’autre côté du quai avec son épouse, Astoria Greengrass, et leur fils Scorpius Hyperion qui ressemble beaucoup à son père ; Drago leur fait un bref signe de tête[35].
70
+
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+ Après le départ du train, Harry touche instinctivement sa cicatrice, qui ne l’a plus fait souffrir depuis 19 ans[35].
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73
+ Au cours d'un chat le 30 juillet 2007[39], J.K. Rowling a précisé ce qu'étaient devenus plusieurs personnages :
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75
+ D'autres informations éclairent l'histoire de Dumbledore révélée dans ce tome :
76
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77
+ Pour ce qui est des personnages principaux :
78
+
79
+ Durant le week-end suivant la sortie du livre, 20 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde, dont 8,3 millions pendant les 24 premières heures aux États-Unis et 3 millions durant la même période au Royaume-Uni.
80
+ 72 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde dans la semaine qui a suivi sa sortie, et ceci seulement en version originale.
81
+
82
+ En France, ce tome s'est écoulé à 1,1 million d'exemplaires dès les deux premiers jours qui ont suivi sa sortie. Le tome précédent s'était vendu à 800 000 exemplaires en 48 heures, ce qui constituait un record à cette époque. L'éditeur, Gallimard, a précisé que la moitié de son stock initial était déjà écoulé durant ces deux jours. Le record de vente a également été battu au Québec et au Canada où les librairies ont écoulé 60 % des exemplaires reçus, ce qui correspond à une augmentation de 15 % par rapport aux autres tomes.
83
+
84
+ Trois jours avant sa sortie officielle, les médias annonçaient que le livre était déjà disponible sur Internet sur les réseaux de peer-to-peer après qu'un pirate américain a pris en photo chaque page du livre. L'éditeur n'a « ni confirmé ni infirmé »[41] tandis que Le Monde considérait que « l'authenticité laisse peu de doute »[42].
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86
+ La vente aux États-Unis d'environ 1 200 exemplaires du dernier opus des aventures de Harry Potter, 24 heures avant la sortie officielle, a consterné la maison d'édition américaine de Harry Potter. Scholastic, détentrice des droits de publication aux États-Unis, a donc porté plainte contre les deux sociétés contrevenantes — Levy Home Entertainment et sa filiale deepdiscount.com — censées participer à l'écoulement de quelque 12 millions d'exemplaires sur le sol américain. Aussi, plusieurs journaux américains dont le New York Times et The Sun de Baltimore ont même publié avant sa sortie des critiques du livre. Le New York Times révèle notamment la mort d'au moins sept personnages, bons ou mauvais, sans préciser lesquels, avançant que d'autres sont « blessés ou torturés ». L'auteur J.K. Rowling s'est dite « atterrée » de ce parti pris choisi « au mépris du souhait de millions de lecteurs, particulièrement des enfants ».
87
+
88
+ D'autres rumeurs concernant le piratage informatique du livre par un hacker à l'idéologie douteuse, se cachant derrière le pseudonyme de Gabriel, se sont révélées fausses, mais auront été énormément relayées par les médias.
89
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90
+ En France, un adolescent a mis en ligne une version entièrement traduite par lui-même du livre en anglais peu après sa sortie. Après quelques jours, le site fut supprimé par les autorités. L'adolescent indiquera qu'il a fait ça comme un « défi personnel ». Il n'a pas encouru de sanction[43].
91
+
92
+ Le magasin GB (du groupe Carrefour) d'Herstal (en Belgique) a mis en vente dans ses rayons le dernier opus des aventures de Harry Potter 24 heures avant sa sortie officielle. Une vingtaine d'exemplaires ont été achetés et les employés les ont immédiatement retirés des rayons à la suite d'une plainte.
93
+
94
+ L'école des sorciers (1997)
95
+
96
+ La Chambre des secrets (1998)
97
+
98
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
99
+
100
+ La Coupe de feu (2000)
101
+
102
+ L'Ordre du Phénix (2003)
103
+
104
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
105
+
106
+ Les Reliques de la Mort (2007)
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108
+ L'Enfant maudit (2016)
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+ Harry Potter et les Reliques de la Mort (Harry Potter and the Deathly Hallows) est le septième et dernier roman de la série littéraire centrée sur le personnage de Harry Potter créé par J. K. Rowling. La version anglaise est sortie le 21 juillet 2007 à 0 h 1 et fait 607 pages. La version française a été mise en vente le 26 octobre 2007, également à 0 h 1.
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+ Il est suivi par une pièce de théâtre, Harry Potter et l'Enfant maudit, écrite par Jack Thorne et basée sur une histoire de J. K. Rowling, dont la date de sortie originale fut le 31 juillet 2016.
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+ Le livre est adapté en film en deux parties, sorties respectivement en 2010 et 2011.
8
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9
+ Cette année, Harry a 17 ans et ne retourne pas à l'école de Poudlard après la mort de Dumbledore. Avec Ron et Hermione il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore, la chasse aux horcruxes. Le Seigneur des Ténèbres règne en maître et traque les fidèles amis qui sont réduits à la clandestinité. D'épreuves en révélations, le courage, les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal.
10
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11
+ Le livre s'ouvre par une réunion de Mangemorts dans le manoir de Lucius Malefoy, à laquelle assistent Rogue ainsi qu'un fonctionnaire du ministère nommé Yaxley[1]. Cette réunion a pour but de mettre au point un plan pour capturer Harry Potter lors de son transfert vers un lieu plus sûr, puisque le charme de protection dont il bénéficie en habitant chez sa tante et son oncle, les Dursley, va prendre fin lors de son 17e anniversaire[1],[2]. Pour cela, Voldemort réclame la baguette de Lucius Malefoy, car il a remarqué les étranges phénomènes qui lient sa propre baguette à celle de Harry[1]. On sent également que Voldemort n'a toujours pas pardonné aux Malefoy leurs échecs et qu’il se plaît à les humilier. Pendant cette réunion, Charity Burbage, professeur d'étude des Moldus à Poudlard, désignée alors comme « invitée d'honneur » est tuée par Voldemort pour le plus grand plaisir de ses fidèles[1].
12
+
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+ Après que les Dursley eurent été escortés en lieu sûr par des sorciers, et que Dudley ait surpris Harry en lui exprimant respect et gratitude, plusieurs membres de l'Ordre du Phénix se rendent au 4, Privet Drive pour emmener Harry[2]. Le plan consiste à donner à six membres de l'Ordre (Mondingus Fletcher, Ron Weasley, Hermione Granger, Fleur Delacour, Fred et George Weasley) l'apparence de Harry grâce à du Polynectar et à faire escorter chacun d'entre eux par un membre plus expérimenté[2]. Tous devront conduire leur « Harry » dans un lieu différent où un Portoloin leur permettra de se rendre au Terrier, la demeure des Weasley[2]. Hélas, l'heure du transfert étant connue de Voldemort grâce aux informations de Rogue, des Mangemorts s'attaquent aux différents groupes dès leur départ[3]. Pendant la bataille qui s'ensuit, George Weasley perd une oreille à cause de Rogue qui lui jette un sort de Sectumsempra[4] ; Hedwige, la chouette de Harry, est tuée par un Avada Kedavra qui visait Hagrid[3] ; Alastor Maugrey, dit Fol-Œil, est tué par Voldemort[4]. Le vrai Harry est identifié lorsqu'il lance un Expelliarmus contre Stan Rocade (vraisemblablement soumis au sortilège de l'Imperium)[4]. Voldemort se lance à sa poursuite mais échoue à nouveau à le tuer lorsque la baguette de Harry, semblant agir de sa propre volonté, retourne le sort contre l'assaillant et détruit la baguette de Lucius Malefoy[3]. Après une course folle, Harry, atteint la maison des parents de Tonks, où Voldemort ne peut le suivre grâce aux sortilèges de protections dont l'habitation fait l'objet[4]. De là, ils rejoignent les autres survivants au Terrier à l'aide d'un Portoloin. Une fois au Terrier, Harry, Ron et Hermione commencent à penser aux Horcruxes[5]. Les horcruxes sont des objets chers à Voldemort dans lesquels ce dernier a placé des fragments de sa propre âme, ce qui est censé le rendre immortel. Les trois jeunes sorciers sont désormais fermement décidés à quitter Poudlard pour se consacrer pleinement à la quête des Horcruxes confiée par Dumbledore[5].
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+ Quelques jours plus tard, le nouveau ministre de la Magie, Rufus Scrimgeour, arrive au Terrier pour leur donner les legs que Dumbledore leur a réservés : Ron reçoit le Déluminateur de Dumbledore, objet qui possède le pouvoir de capturer les lumières, Hermione reçoit Les Contes de Beedle le Barde, un livre d’histoires pour enfants écrites en runes antiques ; Harry a hérité de l’épée de Godric Gryffondor et du vif d'or qu’il avait attrapé lors de son premier match de Quidditch[6]. Néanmoins, le ministère refuse de lui donner l'épée, prétextant que celle-ci n'a jamais vraiment appartenu à Dumbledore[6]. Les trois jeunes sorciers décident alors de partir à la recherche des Horcruxes après les noces de Bill et Fleur[7].
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+ À la réception du mariage, le Patronus de Kingsley (un lynx) vient informer les Weasley que Voldemort et ses complices se sont rendus maîtres du Ministère de la Magie et que le ministre lui-même a été tué. Ainsi le Ministère tombe aux mains de Voldemort[7]. Une attaque de Mangemorts étant imminente, Harry, Ron et Hermione transplanent à Londres, sur Tottenham Court Road, et se retrouvent d’abord dans un café moldu. Harry, sous la Cape d’invisibilité, aperçoit alors deux Mangemorts assis à côté d’eux[8]. Ces Mangemorts ont réussi à les localiser car Harry, Ron et Hermione avaient prononcé « Voldemort » à voix haute, et ce nom est désormais tabou ; quiconque le prononce est poursuivi par une bande de Rafleurs[8],[9]. Une courte bataille s'engage et les trois jeunes gens transplanent au 12, Square Grimmaurd. Dans les jours qui suivent, le trio découvre par hasard le sens des initiales « R.A.B. » qui signent la lettre contenue dans le médaillon de Serpentard trouvé par Harry et Dumbledore dans la grotte : il s’agit de Regulus Arcturus Black, le frère de Sirius, ancien Mangemort depuis longtemps décédé[10]. Harry interroge alors Kreattur sur l’histoire de son ancien maître[10]. L’elfe de maison raconte que Voldemort avait demandé à Regulus de lui prêter son elfe afin d’accomplir une mission, qui n’était autre que de cacher le médaillon de Serpentard dans une grotte[10]. Après avoir bu tout le poison, Kreattur, sur le point de mourir, avait transplané chez les Black suivant ainsi l'ordre de son maître de revenir[10]. De là, il l'avait informé sur les agissements du Seigneur des Ténèbres, et Regulus était reparti à la recherche de l’Horcruxe avec l’elfe de maison[10]. Mais, contrairement à Voldemort, il avait décidé de boire lui-même le poison et avait fini noyé dans le lac par les Inferi après avoir confié à Kreattur la tâche d’échanger le médaillon et de détruire l'original[10]. Mais Kreattur n’avait jamais réussi à accomplir cette action[10]. Il informe Harry, Ron et Hermione que Mondingus Fletcher a volé le médaillon peu de temps après la mort de Sirius[10]. Fletcher, attrapé par Kreattur sur les ordres de Harry, indique à contrecœur que c'est Dolores Ombrage qui lui a confisqué le médaillon et le détient maintenant[11]. Sur les conseils d'Hermione, Harry se réconcilie peu à peu avec l'elfe en lui donnant le faux médaillon et en lui disant qu'il lui revenait de droit[12].
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+ Durant leur séjour au 12 Square Grimmaurd, ils apprennent que Voldemort a installé un ministre fantoche et fait rechercher Harry, soupçonné d’être l’assassin de Dumbledore[11]. Rogue est devenu Directeur de Poudlard et des Mangemorts (le frère et la sœur Carrow) sont devenus professeurs[11]. Ils reçoivent également Lupin, qui propose de se joindre à eux[11]. Mais Harry refuse de manière violente (il reproche à Lupin sa lâcheté) : Lupin est marié à Tonks depuis peu, et ils attendent un bébé et si Lupin part avec eux, il abandonnera son bébé et Harry ne peut le supporter[11]. Parallèlement, Harry fait de nombreux rêves où il remarque que Voldemort recherche un fabricant de baguette (Gregorovitch), pour trouver une solution contre celle de Harry[11].
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+ Après avoir espionné pendant un mois le ministère de la Magie, qui a désormais institué un régime de terreur pourchassant et emprisonnant tous les sorciers nés Moldus, Harry, Ron et Hermione tentent d'y pénétrer, espérant que Dolores Ombrage ait le médaillon de Serpentard sur elle au ministère[12]. À cet effet, ils utilisent à nouveau le polynectar et retrouvent Ombrage alors qu’elle interroge des sorciers nés de parents moldus[13]. Ils réussissent à récupérer l’Horcruxe[13]. Toutefois, la cachette du 12 square Grimmaurd est découverte lors de leur retour. Le trio est donc contraint de fuir et se met à vagabonder dans la campagne anglaise, car ils sont maintenant recherchés[14].
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+ Alors qu'ils sont cachés, ils surprennent une conversation entre plusieurs proscrits, dont Dean Thomas, Ted Tonks et deux gobelins, qui leur révèle que Dumbledore a joué un tour au Ministère : il a substitué à l'épée de Gryffondor une copie et a caché la vraie. Le lieu où se trouve la véritable épée reste secret[15]. Phineas Nigellus, dont le trio a emporté le portait du square Grimmaurd car il en existe un double dans le bureau du directeur de Poudlard, leur dévoile que Dumbledore a utilisé l'épée afin de briser la bague des Gaunt[15].
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+ L'épée a donc le pouvoir de détruire les Horcruxes : le trio décide de s'en emparer afin de détruire le médaillon récupéré, d'autant plus que celui-ci semble avoir une emprise néfaste (mauvaise humeur, agressivité) sur celui qui le porte, notamment sur Ron[15]. À la suite d'une énième dispute, ce dernier transplane en abandonnant ses deux camarades. Harry et Hermione décident d'aller à Godric's Hollow (le village de naissance de Harry, où a aussi vécu Dumbledore) en espérant que Dumbledore y ait laissé l’épée[16].
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+ Arrivés à Godric’s Hollow, Harry et Hermione se rendent au cimetière pour y chercher des indices[16]. Ils découvrent la tombe des parents de Harry, ainsi que celles de la mère et de la sœur d’Albus Dumbledore[16]. Ils rencontrent Bathilda Tourdesac, une vieille amie de famille de Dumbledore qui a écrit l'Histoire de la magie. Pensant que Dumbledore a pu lui confier l'épée, ils la suivent chez elle[17]. Malheureusement, Bathilda a été assassinée et son corps est en fait habité par Nagini, le serpent de Voldemort[17]. Après un combat contre le serpent, durant lequel Hermione brise accidentellement la baguette magique de Harry, ils s'enfuient et échappent de peu à Voldemort. Au passage, Harry revit intégralement l'assassinat de ses parents tel que se le rappelle Voldemort[17].
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+ Ils doivent donc se cacher à nouveau dans les forêts anglaises[18]. C'est alors qu'un Patronus en forme de biche apparaît tout près de leur campement au tour de garde de Harry et guide celui-ci jusqu'à la véritable épée de Godric Gryffondor, cachée dans un lac gelé de la forêt[9]. Harry plonge pour la récupérer, mais le médaillon de Serpentard, qu’il porte autour du cou, se comporte bizarrement à l'approche de l'épée et essaie de l'étrangler[9]. Ron arrive au bon moment pour sauver Harry de la noyade, et sort l'épée de l'eau. Harry ouvre le médaillon grâce au Fourchelang, et laisse à Ron l'honneur de le détruire. Mais une voix surgit de l'Horcruxe : elle se sert des craintes les plus sombres de Ron pour le mettre à l'épreuve[9]. Malgré tout, Ron trouve la force de frapper et de détruire l'Horcruxe[9]. De retour sous la tente, Ron explique à Harry et Hermione qu'il a voulu revenir dès la seconde suivant son départ, mais qu'il n'a pas pu les retrouver avant, du fait des sortilèges de protection dont ils s'entourent[9]. Il découvre aussi que le Déluminateur ne sert pas qu'à éteindre les lumières : il lui a montré le chemin pour les retrouver[9]. Ron leur explique également que le nom de Voldemort est devenu tabou, c'est-à-dire qu'il est marqué et que les Mangemorts peuvent localiser quiconque le prononce[9]. C'est de cette manière que le trio a été localisé à Tottenham Court Road[9],[8].
30
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+ La prochaine étape de leur périple consiste à se rendre auprès de Xenophilius Lovegood, le père de leur amie Luna, pour en savoir plus sur la marque de Grindelwald, un symbole apparaissant dans le livre que Dumbledore a légué à Hermione, et qu'ils ont vu à plusieurs occasions pendant leur voyage à Godric's Hollow[19].
32
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33
+ Harry, Hermione et Ron arrivent à la maison de M. Lovegood, qui leur apprend que le symbole est celui des reliques de la Mort, trois objets particulièrement puissants évoqués dans les Contes de Beedle le barde : la baguette de sureau, la pierre de résurrection et la cape d'invisibilité[19],[20]. Harry prend conscience que la cape qui lui vient de son père est une des trois reliques[20]. Xenophilius trahit les trois sorciers en les dénonçant au ministère dans l'espoir que sa fille Luna, prise en otage par les Mangemorts, soit libérée[20]. Harry, Ron et Hermione parviennent néanmoins à échapper aux Mangemorts[20]. Harry décide alors qu'ils doivent rassembler les reliques de la Mort afin de vaincre Voldemort[20].
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+ Plus tard, ils parviennent à obtenir des nouvelles du ministère et du monde des sorciers par une émission de radio clandestine, Potterveille[21]. Ils apprennent notamment que Ted Tonks, Dirk Cresswell et Gornuk, un gobelin, sont morts[21]. Le même jour, Harry prononce machinalement le nom de Voldemort[21]. Un groupe de rafleurs, menés par le loup-garou Fenrir Greyback, apparaît soudainement autour d’eux et les attrape[21]. Les rafleurs se rendent alors compte qu'ils détiennent Harry Potter, dont la capture est récompensée par la somme de 10 000 Gallions d’or[21]. Ils emmènent alors le trio au manoir des Malefoy, le quartier général des Mangemorts[22].
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+ Harry et Ron sont emprisonnés dans un cachot avec d’autres captifs, alors qu’Hermione est torturée par Bellatrix Lestrange[22]. Désespéré, Harry lance un appel au secours en utilisant le miroir légué par Sirius[22]. Dobby apparaît alors et libère Dean Thomas, ancien élève de Poudlard, un gobelin nommé Gripsec, Ollivander (le fabricant de baguettes qui a disparu depuis plus d'un an), et Luna Lovegood[22]. Pettigrow arrive, alerté par le bruit, mais hésite à tuer Harry car il lui est redevable de sa propre survie[22]. Puni à cause de sa trahison, Pettigrow est étranglé par sa propre main magique, façonnée par Voldemort trois ans plus tôt dans le cimetière[22]. Tous transplanent chez Bill et Fleur dans leur maison au bord de la plage[22]. Mais Bellatrix a blessé mortellement Dobby en lui lançant son couteau au moment où il quittait le Manoir[22].
38
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39
+ Harry enterre Dobby et grave sur une pierre : « Ci-gît Dobby, elfe libre »[23]. Au cours des semaines qui suivent, Harry, Ron et Hermione complotent avec Gripsec pour pénétrer par effraction dans la chambre forte de la famille Lestrange, chez Gringotts, dans laquelle ils pensent qu’un Horcruxe est caché[24]. Gripsec veut bien aider les trois sorciers à condition que lui soit rendue l'épée de Gryffondor, créée par les Gobelins[23]. Après réflexion, Harry accepte, en prenant bien soin de « ne pas lui préciser à quel moment exactement il pourra la récupérer » : l'épée est le seul moyen qu'ils aient trouvé pour détruire les Horcruxes, ils prévoient donc de la rendre à Gripsec une fois leur tâche accomplie[23]. Ils parviennent à pénétrer dans la chambre et, après de nombreuses complications, Harry réussit à s'emparer de la coupe d’Helga Poufsouffle, que Voldemort a transformée en Horcruxe[25]. Gripsec s'enfuit en emportant l'épée[25]. Harry, Ron et Hermione réussissent à sortir de la chambre et s’échappent de Gringotts sur le dos du dragon aveugle qui gardait le coffre[25],[26].
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+ Voldemort comprend alors que Harry et ses amis sont à la recherche des Horcruxes et qu’ils tentent de les détruire[26]. Il part donc vérifier une à une ses cachettes et se rend compte que deux Horcruxes ont déjà disparu[26]. Grâce au lien télépathique qui le lie à Harry, il indique accidentellement à celui-ci où trouver le dernier Horcruxe : à Poudlard[26].
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+ En arrivant à Pré-au-Lard, le trio est sauvé des sentinelles Mangemorts par le tenancier de la Tête de Sanglier[27]. Harry se rend compte que c'est son regard bleu qu'il a aperçu dans son fragment de miroir et l'identifie : le barman est Abelforth Dumbledore, le frère d'Albus[27]. Abelforth ouvre un passage secret vers Poudlard, par lequel Neville Londubat vient les rejoindre[27]. Le passage mène à la Salle sur Demande, où Neville, à la tête de l'Armée de Dumbledore reconstituée, s'est retranché[28].
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+ Harry, guidé par la suggestion de Luna, a l'intuition que le dernier Horcruxe est le diadème perdu de Rowena Serdaigle et part à la recherche du diadème, pendant que Voldemort arrive et lance ses Mangemorts, ainsi que deux géants, à l'assaut du château[29]. La Dame Grise, le Fantôme de Serdaigle, accepte de renseigner Harry et lui apprend qu'elle n'est autre que la fille de Rowena Serdaigle, à qui elle avait volé l'objet avant de s'enfuir en Albanie et de l'y cacher[29]. Harry se rappelle subitement que le jour où il avait lui-même caché un livre dans la Salle sur demande, il avait marqué la cachette avec une vieille tiare[29]. C'était le diadème[29].
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+ De son côté, Ron a eu l'idée de pénétrer avec Hermione dans la Chambre des Secrets afin d'y prendre des crochets encore envenimés du Basilic avec lesquels Hermione a pu détruire la coupe de Poufsouffle. Lorsque Ron prend l'initiative d'aller mettre à l'abri les elfes de maison, Hermione se jette sur lui et l'embrasse[29]. Puis le trio se rend à la Salle sur demande pour y récupérer le diadème-Horcruxe, et y rencontre Drago Malefoy, Vincent Crabbe et Gregory Goyle[29]. Crabbe utilise un sort de feu extrêmement puissant, le Feudeymon, qui incendie le contenu de la salle[29]. Harry et ses amis parviennent à s'échapper sur deux balais, récupérant le diadème et sauvant Malefoy et Goyle. Crabbe ne parvient pas à s'échapper et est tué par son propre feu[29].
48
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+ Harry assiste à l'assassinat de Severus Rogue, tué par Voldemort[30]. En effet, Voldemort pense que Dumbledore étant le précédent propriétaire de la Baguette de Sureau, son assassin lui a succédé[30]. Voldemort parti, le professeur mourant confie des souvenirs à Harry qui les recueille dans une fiole[30]. Dans un ultime effort, Rogue demande alors à Harry de le regarder dans les yeux et meurt quelques secondes plus tard[30].
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+ De retour au château, Harry aperçoit dans la Grande Salle Fred Weasley, Remus Lupin, Nymphadora Tonks et Colin Crivey parmi les victimes de la bataille[30]. Abattu par leurs morts et pressé par l'ultimatum d'une heure que Voldemort lui a lancé, il se dirige vers le bureau de Dumbledore pour utiliser la Pensine et voir les pensées que Rogue lui a confiées[30]. Il découvre alors que Rogue était du côté de Dumbledore depuis longtemps, motivé par son amour de toujours pour Lily Evans, la mère de Harry[31]. Rogue et Lily se connaissaient depuis l'enfance, mais à la fin de leur scolarité à Poudlard, Rogue avait suivi la voie des Mangemorts et Lily s'était détournée de lui[31]. S’étant rendu compte que la prophétie qu'il avait livrée à Voldemort visait le fils de Lily, il avait offert ses services à Dumbledore pour la protéger[31]. À la suite de l'assassinat de Lily, Rogue avait promis de protéger Harry à tout moment, au nom de son amour pour elle et pour se racheter[31]. Harry apprend aussi que c’est Dumbledore qui avait demandé à Rogue de le tuer[31]. Il était en effet condamné à mourir rapidement à cause du maléfice de la bague qui lui avait brûlé la main, et ne souhaitait pas que le jeune Malefoy devienne un assassin[31]. Rogue se montrerait ainsi plus convaincant auprès de Voldemort, et pourrait continuer à infiltrer les rangs des Mangemorts et être nommé Directeur de Poudlard, pour protéger l'école et ses élèves autant que possible[31]. Dumbledore avait aussi confié à Rogue que la nuit du meurtre des parents de Harry, Voldemort a transformé accidentellement ce dernier en Horcruxe, ce qui explique les visions de Harry et sa capacité à parler le Fourchelang[31]. Mais Voldemort ne le savait pas (et ne le sut jamais) et transféra donc encore un autre morceau de son âme après cet épisode, dans Nagini[31].
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+ Voldemort ne peut pas être vaincu tant que Harry est vivant[31]. Dumbledore avait même demandé à Rogue de s'arranger pour que l'Ordre eût l'idée d'utiliser du polynectar lors du transfert de Harry[31]. C'était aussi Rogue qui avait envoyé le Patronus en forme de biche, le même que celui de Lily, et qui avait guidé Harry jusqu’à l'Épée de Gryffondor[31].
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+ Ébranlé mais résigné face à sa destinée, Harry se dirige vers la forêt interdite, où Voldemort l'attend entouré de ses Mangemorts[32]. En sortant du château, il rencontre Neville et l'informe que le serpent Nagini doit être tué à tout prix[32].
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+ Sur le point de mourir, Harry résout l'énigme du vif d'or, l'ouvre et y découvre la Pierre de Résurrection[32]. Il utilise alors la pierre pour retrouver les esprits de ses parents, de Sirius Black et de Remus Lupin, qui le suivent et restent à ses côtés tandis qu’il approche de Voldemort[32]. Prêt à mourir sans se défendre ni bouger, il permet à Voldemort de lui lancer le sortilège de l’Avada Kedavra[32]. Il se retrouve alors dans ce qui semble être la gare de King's Cross à Londres[33]. Dans ce lieu, Harry retrouve Albus Dumbledore, qui explique qu'en utilisant le sang de Harry pour recréer son corps, Voldemort a transféré lui-même une partie du charme de protection de Lily en lui[33]. Par conséquent, tant que ce charme est présent dans le corps de Voldemort, tant que Voldemort existe, Harry ne peut pas mourir[33]. Harry a le choix entre « laisser la mort venir » ou continuer de vivre et d'arrêter Voldemort[33]. Il choisit la vie[33].
58
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+ Lors de son retour dans le monde des vivants, Harry dupe Voldemort en se faisant passer pour mort[34]. Ce dernier est néanmoins méfiant au départ, car il a lui aussi été renversé par l'Avada Kedavra, et envoie Narcissa Malefoy vérifier la mort de Harry[34]. Sentant que son cœur bat, Narcissa lui demande tout bas si Drago est vivant[34]. La réponse positive de Harry l'incite à le déclarer mort à Voldemort, car le seul espoir de récupérer Drago est pour elle d'entrer à Poudlard parmi les vainqueurs[34]. Voldemort humilie le prétendu cadavre de Harry en lui lançant à plusieurs reprises le sortilège Doloris, mais Harry ne ressent pas ses effets habituels[34].
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+ Sur les ordres de Voldemort, Hagrid porte Harry, toujours inerte, à Poudlard comme trophée[34]. Voldemort tente d'obtenir la reddition définitive de ses adversaires, mais il échoue face à leur détermination[34]. Neville ayant défié Voldemort personnellement, il est ligoté et coiffé par ce dernier du Choixpeau qui est alors enflammé pour le torturer[34]. À ce moment, des renforts arrivent : les familles des étudiants et les habitants du village de Pré-au-Lard, ameutés, les centaures, les sombrals, Buck l'Hippogriffe et les Elfes de Maison dirigés par Kreattur viennent se joindre aux professeurs de Poudlard, aux membres de l’Ordre du Phénix ainsi qu'aux étudiants restés pour se battre. Une gigantesque bataille se déroule[34]. Dans la confusion, Harry parvient à se couvrir de sa Cape d’invisibilité pour « disparaître »[34]. Neville tire l'épée de Godric Gryffondor du Choixpeau comme Harry avant lui et s'en sert pour trancher la tête de Nagini, détruisant le dernier des Horcruxes, comme Harry le lui avait demandé[34].
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+ La bataille continue dans le château et le mouvement de la foule repousse Voldemort et ses fidèles dans la grande salle[34]. Bellatrix Lestrange ayant tenté de s’en prendre à Ginny, Molly Weasley l'affronte en combat singulier et la tue d'un sort en plein cœur[34]. Voldemort, enragé d'avoir perdu son meilleur soutien, tente de tuer Molly, mais Harry intervient en jetant un Charme du Bouclier qui sépare Voldemort des autres belligérants[34]. Harry se révèle alors face à Voldemort, le provoque et l'humilie devant tous en l'appelant par son nom original, Jedusor, qu’il a depuis longtemps renié, et en lui expliquant ses multiples erreurs[34]. En laissant Voldemort le tuer dans la forêt, Harry a protégé ses proches comme l'avait fait sa mère pour lui : Voldemort est à présent incapable de les tuer, d'où la survie de Neville[34].
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+ Comme le lui explique Harry, la Baguette de Sureau ne lui appartient pas et son pouvoir n’est pas à lui, bien qu’il ait tué Rogue[34]. Puisque Rogue n'a tué Dumbledore que sur les ordres de ce dernier, il n'a jamais été maître de la baguette[34]. C'est Drago Malefoy qui, ayant désarmé Dumbledore en haut de la tour d’astronomie, en était le maître[34]. Cependant, Harry ayant à son tour désarmé Drago Malefoy lors de son évasion du manoir des Malefoy, le pouvoir et la maîtrise de la baguette lui reviennent donc. Voldemort lance tout de même contre Harry le sortilège de la Mort, au moment même où Harry lui envoie le sortilège de Désarmement[34]. La rencontre des deux sortilèges fait voler la Baguette de Sureau des mains de Voldemort, Harry la rattrape, et Voldemort meurt, tué par son propre maléfice[34].
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+ Harry et Ginny ont trois enfants appelés James Sirius de 14 ans (né en 2004 et nommé ainsi en l'honneur du père de Harry, James Potter, et de Sirius Black, parrain de Harry), Albus Severus de 11 ans (né en 2006, baptisé ainsi en l'honneur d'Albus Dumbledore et de Severus Rogue, que Harry décrit à son fils comme l'homme le plus courageux qu'il ait jamais connu) et Lily Luna de 10 ans (née en 2008 et qui porte ce nom en l'honneur de Lily Potter, la mère de Harry, et de Luna Lovegood, amie de Harry et de Ginny)[35],[36].
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+ Ron et Hermione ont également deux enfants appelés Rose, qui fait aussi sa rentrée, et Hugo, qui a l'âge de Lily Luna[35]. Les deux familles se retrouvent à la gare de King’s Cross pour le départ du train de Poudlard[35]. Ron explique à Harry comment il a fait pour décrocher son permis de conduire moldu en jetant un Sortilège de Confusion à l'examinateur[35]. Lily est trop jeune pour y aller, alors qu’Albus entre en première année à l'école, et James est déjà à Gryffondor depuis 2 ans[35]. James embête Albus en disant qu'il ira à Serpentard au lieu de Gryffondor[35]. Albus panique et Harry lui explique que ça n'a aucune importance, mais que s'il le souhaite vraiment, le Choixpeau tiendra compte de ses préférences : c'est ce qui s'est passé pour lui[35]. James découvre que Teddy Lupin, (baptisé du nom du père de Nymphadora, Ted Tonks), le fils de Lupin et Tonks, et filleul de Harry, embrasse Victoire, qui est la fille de Bill et Fleur[35]. Neville Londubat est maintenant professeur de botanique à l'école[35]. À la gare, Harry, Ginny, Ron et Hermione aperçoivent Drago Malefoy avec un manteau boutonné de l’autre côté du quai avec son épouse, Astoria Greengrass, et leur fils Scorpius Hyperion qui ressemble beaucoup à son père ; Drago leur fait un bref signe de tête[35].
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+ Après le départ du train, Harry touche instinctivement sa cicatrice, qui ne l’a plus fait souffrir depuis 19 ans[35].
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+ Au cours d'un chat le 30 juillet 2007[39], J.K. Rowling a précisé ce qu'étaient devenus plusieurs personnages :
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+ D'autres informations éclairent l'histoire de Dumbledore révélée dans ce tome :
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77
+ Pour ce qui est des personnages principaux :
78
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79
+ Durant le week-end suivant la sortie du livre, 20 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde, dont 8,3 millions pendant les 24 premières heures aux États-Unis et 3 millions durant la même période au Royaume-Uni.
80
+ 72 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde dans la semaine qui a suivi sa sortie, et ceci seulement en version originale.
81
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82
+ En France, ce tome s'est écoulé à 1,1 million d'exemplaires dès les deux premiers jours qui ont suivi sa sortie. Le tome précédent s'était vendu à 800 000 exemplaires en 48 heures, ce qui constituait un record à cette époque. L'éditeur, Gallimard, a précisé que la moitié de son stock initial était déjà écoulé durant ces deux jours. Le record de vente a également été battu au Québec et au Canada où les librairies ont écoulé 60 % des exemplaires reçus, ce qui correspond à une augmentation de 15 % par rapport aux autres tomes.
83
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84
+ Trois jours avant sa sortie officielle, les médias annonçaient que le livre était déjà disponible sur Internet sur les réseaux de peer-to-peer après qu'un pirate américain a pris en photo chaque page du livre. L'éditeur n'a « ni confirmé ni infirmé »[41] tandis que Le Monde considérait que « l'authenticité laisse peu de doute »[42].
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86
+ La vente aux États-Unis d'environ 1 200 exemplaires du dernier opus des aventures de Harry Potter, 24 heures avant la sortie officielle, a consterné la maison d'édition américaine de Harry Potter. Scholastic, détentrice des droits de publication aux États-Unis, a donc porté plainte contre les deux sociétés contrevenantes — Levy Home Entertainment et sa filiale deepdiscount.com — censées participer à l'écoulement de quelque 12 millions d'exemplaires sur le sol américain. Aussi, plusieurs journaux américains dont le New York Times et The Sun de Baltimore ont même publié avant sa sortie des critiques du livre. Le New York Times révèle notamment la mort d'au moins sept personnages, bons ou mauvais, sans préciser lesquels, avançant que d'autres sont « blessés ou torturés ». L'auteur J.K. Rowling s'est dite « atterrée » de ce parti pris choisi « au mépris du souhait de millions de lecteurs, particulièrement des enfants ».
87
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88
+ D'autres rumeurs concernant le piratage informatique du livre par un hacker à l'idéologie douteuse, se cachant derrière le pseudonyme de Gabriel, se sont révélées fausses, mais auront été énormément relayées par les médias.
89
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90
+ En France, un adolescent a mis en ligne une version entièrement traduite par lui-même du livre en anglais peu après sa sortie. Après quelques jours, le site fut supprimé par les autorités. L'adolescent indiquera qu'il a fait ça comme un « défi personnel ». Il n'a pas encouru de sanction[43].
91
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92
+ Le magasin GB (du groupe Carrefour) d'Herstal (en Belgique) a mis en vente dans ses rayons le dernier opus des aventures de Harry Potter 24 heures avant sa sortie officielle. Une vingtaine d'exemplaires ont été achetés et les employés les ont immédiatement retirés des rayons à la suite d'une plainte.
93
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94
+ L'école des sorciers (1997)
95
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96
+ La Chambre des secrets (1998)
97
+
98
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
99
+
100
+ La Coupe de feu (2000)
101
+
102
+ L'Ordre du Phénix (2003)
103
+
104
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
105
+
106
+ Les Reliques de la Mort (2007)
107
+
108
+ L'Enfant maudit (2016)
fr/241.html.txt ADDED
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1
+ En géométrie, la notion générale d'angle se décline en plusieurs concepts.
2
+
3
+ Dans son sens ancien, l'angle est une figure plane, portion de plan délimitée par deux demi-droites. C'est ainsi qu'on parle des angles d'un polygone. Cependant, l'usage est maintenant d'employer le terme « secteur angulaire » pour une telle figure. L'angle peut désigner également une portion de l'espace délimitée par deux plans (angle dièdre). La mesure de tels angles porte couramment mais abusivement le nom d'angle, elle aussi.
4
+
5
+ En un sens plus abstrait, l'angle est une classe d'équivalence, c'est-à-dire un ensemble obtenu en assimilant entre eux tous les angles-figures identifiables par isométrie. L'une quelconque des figures identifiées est alors appelée représentant de l'angle. Tous ces représentants ayant même mesure, on peut parler de mesure de l'angle abstrait.
6
+
7
+ Il est possible de définir une notion d'angle orienté en géométrie euclidienne du plan, ainsi que d'étendre la notion d'angle au cadre des espaces vectoriels préhilbertiens ou des variétés riemanniennes.
8
+
9
+ Il y a plusieurs sortes d'angles : Angle droit, Angle aigu et Angle obtus
10
+
11
+ Le mot angle dérive du latin angulus, mot qui signifie « le coin ». Selon le mathématicien Carpos d'Antioche, l'angle est une quantité et l'intervalle des lignes ou des surfaces qui le comprennent ; cet intervalle est dimensionné d'une seule manière, et pourtant l'angle n'est pas une ligne pour cela.
12
+
13
+ Dans le plan, deux demi-droites de même origine délimitent deux régions, appelées secteurs angulaires.
14
+
15
+ On dit que deux secteurs angulaires définissent le même angle lorsqu'ils sont superposables (plus formellement : l'angle d'un secteur angulaire est sa classe de congruence). On parle traditionnellement d'angle géométrique pour cette notion d'angle[1] mais ce terme peut aussi désigner, dans la terminologie moderne, une notion voisine moins fine (voir infra).
16
+
17
+ Un angle est dit saillant si les secteurs angulaires qui le représentent sont convexes, et rentrant sinon.
18
+
19
+ Une paire de demi-droites de même origine définit donc en général deux angles : l'un saillant et l'autre rentrant (le cas exceptionnel est celui de l'angle plat).
20
+
21
+ Dans le plan, on peut parler de l'angle de deux droites sécantes. Deux droites sécantes découpent le plan en 4 secteurs angulaires saillants, correspondant à deux paires d'angles opposés par le sommet. Les angles opposés sont égaux et les angles adjacents sont supplémentaires[2]. Il y a en général deux valeurs possibles pour ces angles. On choisit parfois de privilégier le plus petit des angles, c'est-à-dire l'angle aigu ou droit
22
+
23
+ La mesure de l'angle d'un secteur angulaire est le nombre réel positif qui mesure la proportion du plan occupée par le secteur angulaire. Les unités utilisées pour le quantifier sont le radian, le quadrant et ses subdivisions, le degré, ses sous-unités et le grade. Les angles sont fréquemment notés par une lettre grecque minuscule, par exemple α, β, θ, ρ… Lorsque l'angle est au sommet d'un polygone et qu'il n'y a pas d'ambiguïté, on utilise alors le nom du sommet surmonté d'un chapeau, par exemple Â.
24
+
25
+ Pour évaluer cet angle, cette « proportion de surface », on prend un disque centré au point d'intersection, et on effectue le rapport entre l'aire de la portion de disque interceptée par le secteur angulaire et l'aire totale du disque. On peut montrer que cela revient également à faire le rapport entre la longueur de l'arc intercepté et la circonférence du cercle ; cette valeur inférieure à 1 est appelée nombre de tour. La valeur 1/4 (quart de tour) correspond au quadrant.
26
+
27
+ Une unité couramment utilisée est le degré, qui est le résultat de la division du quadrant en 90 parts égales. Le tour complet correspond donc à 360 degrés. La minute d'arc est un sous-multiple du degré, égale à 1/60 de degré. De même, la seconde d'arc est égale à 1/60 de la minute d'arc, soit 1/3 600 de degré. On utilise plus rarement le grade, qui correspond à une subdivision centésimale du quadrant.
28
+
29
+ L'unité internationale de mesure des angles est cependant le radian, défini comme le rapport entre la longueur de l'arc intercepté et le rayon du cercle. Le tour complet correspond donc à
30
+
31
+
32
+
33
+ 2
34
+ π
35
+
36
+
37
+ {\displaystyle 2\pi }
38
+
39
+ radians.
40
+
41
+ Les angles peuvent être calculés à partir des longueurs des côtés de polygones, notamment de triangles, en utilisant la trigonométrie.
42
+
43
+ L'unité de mesure des angles utilisée principalement par les militaires est le millième. Il est l'angle sous lequel on voit 1 mètre à 1 kilomètre. 6283 millièmes correspond à 2π radians ou 360 degrés, soit 360°/arctan(1 m/1 000 m). Autrement-dit, millième = mrad (milliradian).
44
+
45
+ « Sur le terrain », les angles peuvent être mesurés avec un appareil appelé goniomètre ; il comporte en général une règle courbe graduée en degrés, appelée rapporteur.
46
+
47
+ En informatique, le 1/16ième de degré peut être utilisé, soit 5760 pour 360°.
48
+
49
+ Les angles correspondant à un nombre entier de quadrants portent un nom particulier. Le tableau suivant représente les valeurs des angles particuliers dans les diverses unités.
50
+
51
+ L'angle droit est obtenu en considérant deux droites qui divisent le plan en quatre secteurs égaux. De telles droites sont dites orthogonales ou perpendiculaires.
52
+
53
+ On confond fréquemment l'angle avec sa mesure. Ainsi par exemple un angle plat est abusivement dit « égal » à 180°. Cet abus est pratiqué largement dans la suite de cet article.
54
+
55
+ Les qualificatifs suivants sont employés pour les angles prenant des valeurs intermédiaires entre ces valeurs remarquables :
56
+
57
+ Pour qualifier les valeurs relatives de deux angles, on emploie les expressions suivantes :
58
+
59
+ On emploie encore d'autres expressions pour qualifier la position des angles sur une figure, c'est-à-dire plus justement, la position relative de secteurs angulaires :
60
+
61
+ Remarque, deux angles complémentaires ou supplémentaires ne sont pas nécessairement adjacents :
62
+ Par exemple, dans un triangle ABE rectangle en B, les angles  et Ê sont complémentaires.
63
+
64
+ Par extension, on définit également les angles entre des demi-droites, des segments de droite et des vecteurs, en prolongeant les droites portant ces objets jusqu'à leur intersection. La définition par des demi-droites ou des vecteurs permet de lever l'indétermination entre les angles supplémentaires, c'est-à-dire de définir sans ambiguïté quel secteur angulaire utiliser pour définir l'inclinaison des directions.
65
+
66
+ Un angle géométrique est, dans la terminologie actuelle, la classe d'équivalence d'un couple de demi-droites de même origine, deux tels couples étant considérées comme équivalents s'ils sont superposables[3].
67
+
68
+ Si l'on note
69
+
70
+
71
+
72
+
73
+
74
+
75
+
76
+ x
77
+ O
78
+ y
79
+
80
+ ^
81
+
82
+
83
+
84
+
85
+
86
+ {\displaystyle {\widehat {xOy}}}
87
+
88
+ l'angle géométrique associé au couple de demi-droites
89
+
90
+
91
+
92
+
93
+ (
94
+
95
+ [
96
+ O
97
+ x
98
+ )
99
+ ,
100
+ [
101
+ O
102
+ y
103
+ )
104
+
105
+ )
106
+
107
+
108
+
109
+ {\displaystyle \left([Ox),[Oy)\right)}
110
+
111
+ , on a (par symétrie par rapport à la bissectrice) :
112
+
113
+
114
+
115
+
116
+
117
+
118
+
119
+ x
120
+ O
121
+ y
122
+
123
+ ^
124
+
125
+
126
+
127
+ =
128
+
129
+
130
+
131
+
132
+ y
133
+ O
134
+ x
135
+
136
+ ^
137
+
138
+
139
+
140
+
141
+
142
+ {\displaystyle {\widehat {xOy}}={\widehat {yOx}}}
143
+
144
+ , c'est-à-dire que cet angle ne dépend que de la paire
145
+
146
+
147
+
148
+ {
149
+ [
150
+ O
151
+ x
152
+ )
153
+ ,
154
+ [
155
+ O
156
+ y
157
+ )
158
+ }
159
+
160
+
161
+ {\displaystyle \{[Ox),[Oy)\}}
162
+
163
+ .
164
+
165
+ L'angle saillant et l'angle rentrant associés à une telle paire (voir supra) correspondent donc, avec cette nouvelle terminologie, à un même « angle géométrique », dont le représentant privilégié est l'angle saillant[4],[5] (de mesure comprise entre 0 et 180°).
166
+
167
+ On peut l'interpréter de plusieurs façons : divergence entre deux directions, directions des faces d'un objet (coin), direction visée par rapport au nord (angle donné par une boussole)… L'angle peut aussi s'interpréter comme l'ouverture du secteur angulaire. C'est la mesure de l'inclinaison d'une demi-droite par rapport à l'autre.
168
+
169
+ Si une translation transforme
170
+
171
+
172
+
173
+ [
174
+ O
175
+ x
176
+ )
177
+
178
+
179
+ {\displaystyle [Ox)}
180
+
181
+ en
182
+
183
+
184
+
185
+ [
186
+
187
+ O
188
+
189
+
190
+
191
+ x
192
+
193
+
194
+ )
195
+
196
+
197
+ {\displaystyle [O'x')}
198
+
199
+ et
200
+
201
+
202
+
203
+ [
204
+ O
205
+ y
206
+ )
207
+
208
+
209
+ {\displaystyle [Oy)}
210
+
211
+ en
212
+
213
+
214
+
215
+ [
216
+
217
+ O
218
+
219
+
220
+
221
+ y
222
+
223
+
224
+ )
225
+
226
+
227
+ {\displaystyle [O'y')}
228
+
229
+ , elle ne modifie pas l'angle géométrique :
230
+
231
+
232
+
233
+
234
+
235
+
236
+
237
+
238
+ x
239
+
240
+
241
+
242
+ O
243
+
244
+
245
+
246
+ y
247
+
248
+
249
+
250
+ ^
251
+
252
+
253
+
254
+ =
255
+
256
+
257
+
258
+
259
+ x
260
+ O
261
+ y
262
+
263
+ ^
264
+
265
+
266
+
267
+
268
+
269
+ {\displaystyle {\widehat {x'O'y'}}={\widehat {xOy}}}
270
+
271
+ . On peut donc définir l'angle géométrique
272
+
273
+
274
+
275
+
276
+
277
+
278
+
279
+ (
280
+
281
+
282
+
283
+ u
284
+
285
+
286
+
287
+
288
+ ,
289
+
290
+
291
+
292
+ v
293
+
294
+
295
+
296
+
297
+ )
298
+
299
+ ^
300
+
301
+
302
+
303
+
304
+
305
+ {\displaystyle {\widehat {({\vec {u}},{\vec {v}})}}}
306
+
307
+ de deux vecteurs non nuls
308
+
309
+
310
+
311
+
312
+
313
+
314
+ u
315
+
316
+
317
+
318
+
319
+
320
+
321
+ {\displaystyle {\vec {u}}}
322
+
323
+ et
324
+
325
+
326
+
327
+
328
+
329
+
330
+ v
331
+
332
+
333
+
334
+
335
+
336
+
337
+ {\displaystyle {\vec {v}}}
338
+
339
+ comme l'angle entre deux demi-droites dirigées par ces deux vecteurs, et d'origine commune arbitraire. Ou encore : deux couples
340
+
341
+
342
+
343
+ (
344
+
345
+
346
+
347
+ u
348
+
349
+
350
+
351
+
352
+ ,
353
+
354
+
355
+
356
+ v
357
+
358
+
359
+
360
+
361
+ )
362
+
363
+
364
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
365
+
366
+ et
367
+
368
+
369
+
370
+ (
371
+
372
+
373
+
374
+
375
+ u
376
+
377
+
378
+
379
+
380
+
381
+
382
+ ,
383
+
384
+
385
+
386
+
387
+ v
388
+
389
+
390
+
391
+
392
+
393
+
394
+ )
395
+
396
+
397
+ {\displaystyle ({\vec {u}}',{\vec {v}}')}
398
+
399
+ de vecteurs non nuls sont équivalents (représentent le même angle géométrique) s'il existe une isométrie vectorielle qui transforme les vecteurs unitaires
400
+
401
+
402
+
403
+
404
+
405
+
406
+
407
+ u
408
+
409
+
410
+
411
+
412
+
413
+
414
+
415
+
416
+ u
417
+
418
+
419
+
420
+
421
+
422
+
423
+
424
+
425
+
426
+
427
+ {\displaystyle {\frac {\vec {u}}{\|{\vec {u}}\|}}}
428
+
429
+ et
430
+
431
+
432
+
433
+
434
+
435
+
436
+
437
+ v
438
+
439
+
440
+
441
+
442
+
443
+
444
+
445
+
446
+ v
447
+
448
+
449
+
450
+
451
+
452
+
453
+
454
+
455
+
456
+
457
+ {\displaystyle {\frac {\vec {v}}{\|{\vec {v}}\|}}}
458
+
459
+ en
460
+
461
+
462
+
463
+
464
+
465
+
466
+
467
+
468
+
469
+ u
470
+
471
+
472
+
473
+
474
+
475
+
476
+
477
+
478
+
479
+
480
+
481
+
482
+ u
483
+
484
+
485
+
486
+
487
+
488
+
489
+
490
+
491
+
492
+
493
+
494
+
495
+ {\displaystyle {\frac {{\vec {u}}'}{\|{\vec {u}}'\|}}}
496
+
497
+ et
498
+
499
+
500
+
501
+
502
+
503
+
504
+
505
+
506
+
507
+ v
508
+
509
+
510
+
511
+
512
+
513
+
514
+
515
+
516
+
517
+
518
+
519
+
520
+ v
521
+
522
+
523
+
524
+
525
+
526
+
527
+
528
+
529
+
530
+
531
+
532
+
533
+ {\displaystyle {\frac {{\vec {v}}'}{\|{\vec {v}}'\|}}}
534
+
535
+ . (On définit bien ainsi une relation d'équivalence entre couples, parce que les isométries vectorielles forment un groupe.)
536
+
537
+ La présentation des angles orientés dans un plan peut se faire de manière intuitive ou plus formaliste.
538
+
539
+ La première approche consiste à voir l'angle comme la trace d'une rotation : la rotation qui envoie la demi-droite (Ox) sur la demi-droite (Oy) est en général différente de celle envoyant (Oy) sur (Ox). On considère alors comme distincts les angles (Ox, Oy) et (Oy, Ox) en signalant qu'ils ont même mesure mais des sens de parcours différents[6].
540
+
541
+ Une autre approche consiste à confondre l'angle orienté et sa mesure[7]. Cette démarche nécessite de définir une orientation préalable du plan pour pouvoir définir le sens dit positif. C'est ce type d'approche que l'on retrouve quand on définit la mesure de l'angle orienté d'un couple de vecteurs unitaires à l'aide de la longueur de l'arc de cercle orienté qu'il détermine sur un cercle unité[8].
542
+
543
+ La dernière approche, plus formalisée consiste à voir un angle orienté comme une classe d'équivalence de couple de demi-droites vectorielles modulo les rotations planes, ou ce qui revient au même, comme des orbites de couples de demi-droites vectorielles par l'action de groupe des isométries positives[9].
544
+
545
+ Par la suite seront présentées les approches par les longueurs d'arcs de cercle et comme classes d'équivalence. Par les mêmes techniques que ci-dessus, il revient au même, lorsqu'on parle d'angles, de considérer deux demi-droites de même origine, deux vecteurs non nuls, ou deux vecteurs unitaires. Nous limitons donc l'exposé à ce dernier cas.
546
+
547
+ Dans un cercle de centre O et de rayon 1, on définit un sens de parcours dit positif, en général le sens inverse des aiguilles d'une montre, appelé sens trigonométrique. Si A et B sont deux points du cercle, on appelle longueur de l'arc orienté AB, la longueur de tout parcours sur le cercle partant de A et arrivant à B. Il existe plusieurs parcours possibles consistant à ajouter des tours complets du cercle parcourus dans le sens positif ou dans le sens négatif.
548
+ Une longueur a étant connue, les autres longueurs de l'arc orienté sont donc toutes de la forme a + 2kπ où k est un entier relatif quelconque. La longueur correspondant au trajet le plus court pour se rendre de A à B est appelé la mesure principale de l'arc AB (s'il existe deux trajets possibles, on choisit celui de mesure positive). La mesure principale est donc un nombre appartenant à l'intervalle ]-π, π].
549
+
550
+ Soient
551
+
552
+
553
+
554
+
555
+
556
+
557
+ u
558
+
559
+
560
+
561
+
562
+
563
+
564
+ {\displaystyle {\vec {u}}}
565
+
566
+ et
567
+
568
+
569
+
570
+
571
+
572
+
573
+ v
574
+
575
+
576
+
577
+
578
+
579
+
580
+ {\displaystyle {\vec {v}}}
581
+
582
+ deux vecteurs unitaires, et A et B les points tels que
583
+
584
+
585
+
586
+
587
+
588
+
589
+ u
590
+
591
+
592
+
593
+
594
+ =
595
+
596
+
597
+
598
+ O
599
+ A
600
+
601
+
602
+
603
+
604
+
605
+
606
+ {\displaystyle {\vec {u}}={\overrightarrow {OA}}}
607
+
608
+ et
609
+
610
+
611
+
612
+
613
+
614
+
615
+ v
616
+
617
+
618
+
619
+
620
+ =
621
+
622
+
623
+
624
+ O
625
+ B
626
+
627
+
628
+
629
+
630
+
631
+
632
+ {\displaystyle {\vec {v}}={\overrightarrow {OB}}}
633
+
634
+ , on appelle mesure de l'angle orienté
635
+
636
+
637
+
638
+ (
639
+
640
+
641
+
642
+ u
643
+
644
+
645
+
646
+
647
+ ,
648
+
649
+
650
+
651
+ v
652
+
653
+
654
+
655
+
656
+ )
657
+
658
+
659
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
660
+
661
+ toute longueur de l'arc orienté AB. La mesure principale de l'angle
662
+
663
+
664
+
665
+ (
666
+
667
+
668
+
669
+ u
670
+
671
+
672
+
673
+
674
+ ,
675
+
676
+
677
+
678
+ v
679
+
680
+
681
+
682
+
683
+ )
684
+
685
+
686
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
687
+
688
+ a donc pour valeur absolue la mesure de l'angle géométrique
689
+
690
+
691
+
692
+
693
+
694
+
695
+
696
+
697
+
698
+
699
+ u
700
+
701
+
702
+
703
+
704
+ ,
705
+
706
+
707
+
708
+ v
709
+
710
+
711
+
712
+
713
+
714
+ ^
715
+
716
+
717
+
718
+
719
+
720
+ {\displaystyle {\widehat {{\vec {u}},{\vec {v}}}}}
721
+
722
+ . Le signe de cette mesure principale est positif si le plus court chemin pour se rendre de A vers B est dans le sens direct , il est négatif dans le cas contraire. Deux couples de vecteurs ayant même mesure définissent le même angle orienté.
723
+
724
+ Dans cette approche, il est nécessaire que soit perçu comme naturel l'«enroulement» de la droite réelle sur le cercle[10], enroulement qu'il resterait à formaliser.
725
+
726
+ Le plan a la particularité suivante, par rapport aux dimensions supérieures : on peut y affiner la relation de congruence définie pour l'angle géométrique de telle façon que les couples
727
+
728
+
729
+
730
+ (
731
+
732
+
733
+
734
+ u
735
+
736
+
737
+
738
+
739
+ ,
740
+
741
+
742
+
743
+ v
744
+
745
+
746
+
747
+
748
+ )
749
+
750
+
751
+ {\displaystyle ({\vec {u}},{\vec {v}})}
752
+
753
+ et
754
+
755
+
756
+
757
+ (
758
+
759
+
760
+
761
+ v
762
+
763
+
764
+
765
+
766
+ ,
767
+
768
+
769
+
770
+ u
771
+
772
+
773
+
774
+
775
+ )
776
+
777
+
778
+ {\displaystyle ({\vec {v}},{\vec {u}})}
779
+
780
+ ne représentent plus le même angle en général[11]. Pour cela, on évite de faire intervenir les réflexions parmi les isométries autorisées pour définir une nouvelle relation entre les couples, c'est-à-dire qu'on se limite au sous-groupe des rotations du plan vectoriel (en dimension 3 par exemple, cette limitation échouerait car les deux couples sont transformés l'un de l'autre non seulement par réflexion par rapport au plan bissecteur, mais aussi par une rotation d'un demi-tour). Cela conduit à la définition suivante :
781
+
782
+ (On se dispense désormais des traditionnelles flèches sur les vecteurs.)
783
+
784
+ Deux couples (u, v) et (u', v') de vecteurs unitaires du plan représentent le même angle orienté s'il existe une rotation g telle que u' = g(u) et v' = g(v).
785
+
786
+ En confondant abusivement un couple et l'angle orienté qu'il représente, on a par exemple : (–u, –v) = (u, v) par le demi-tour g = –Id.
787
+
788
+ Cette nouvelle relation d'équivalence est plus fine que celle qui définit les angles géométriques. Plus précisément, en tant que classe d'équivalence, l'angle géométrique
789
+
790
+
791
+
792
+
793
+
794
+
795
+
796
+ (
797
+ u
798
+ ,
799
+ v
800
+ )
801
+
802
+ ^
803
+
804
+
805
+
806
+
807
+
808
+ {\displaystyle {\widehat {(u,v)}}}
809
+
810
+ est la réunion des deux angles orientés
811
+
812
+
813
+
814
+ (
815
+ u
816
+ ,
817
+ v
818
+ )
819
+
820
+
821
+ {\displaystyle (u,v)}
822
+
823
+ et
824
+
825
+
826
+
827
+ (
828
+ v
829
+ ,
830
+ u
831
+ )
832
+
833
+
834
+ {\displaystyle (v,u)}
835
+
836
+ .
837
+
838
+ Étant donnés deux vecteurs unitaires, il existe une unique rotation du plan qui envoie le premier sur le second[12].
839
+
840
+ Cette unicité permet de définir une application qui au couple (u, v) de vecteurs unitaires associe la rotation f telle que f(u) = v.
841
+
842
+ Cette application T : (u, v) ↦ f, des couples de vecteurs vers les rotations, « passe au quotient », et définit ainsi une bijection S, des angles orientés vers les rotations. En effet :
843
+
844
+ Théorème — (u, v) et (u', v') représentent le même angle orienté si et seulement si la rotation qui envoie u sur v est la même que celle qui envoie u' sur v'.
845
+
846
+ Cela est dû au fait que le groupe des rotations du plan vectoriel est abélien.
847
+
848
+ Par définition, (u, v) et (u', v') représentent le même angle orienté si et seulement si la rotation qui envoie u sur u' est la même que celle qui envoie v sur v', autrement dit : T(u,u') = T(v,v'). Par commutativité du groupe des rotations, ceci équivaut à T(u',v)∘T(u,u') = T(v,v')∘T(u',v), c.-à-d. T(u,v) = T(u',v').
849
+
850
+ En utilisant cette bijection S, on peut alors « plaquer » la structure (en) de groupe abélien du groupe des rotations sur l'ensemble des angles, c'est-à-dire définir l'addition des angles à partir de la composition des rotations, en posant[13] :
851
+
852
+ On va définir, sur les angles orientés, une mesure, de telle façon que la mesure de la somme soit égale à la somme des mesures (pour les angles géométriques, on pouvait définir partiellement une addition des angles et des mesures correspondantes : seulement pour des angles « pas trop grands »).
853
+
854
+ Le choix de l'une des deux orientations possibles du plan détermine l'un des deux isomorphismes du groupe des rotations avec le groupe SO(2) des matrices de rotations planes ou encore avec le groupe U des nombres complexes de module 1. L'exponentielle complexe permet alors de définir la mesure de l'angle d'une rotation à 2π près, ou « modulo 2π » (en radians). Si θ est une mesure de l'angle de la rotation f = T(u, v), on dira que θ est aussi une mesure de l'angle orienté de vecteurs (u, v).
855
+
856
+ Par exemple, la mesure de l'angle droit de sens direct est notée :
857
+
858
+ ou bien
859
+
860
+ En résumé, une orientation du plan étant choisie, la mesure d'un angle orienté de vecteurs est définie par :
861
+
862
+ où la matrice est celle de T(u, v) dans n'importe quelle base orthonormée directe.
863
+
864
+ C'est un isomorphisme du groupe des angles orientés dans le groupe additif des « réels modulo 2π ». Ainsi, la mesure des angles est enfin additive.
865
+
866
+ Rappelons cependant qu'elle dépend d'un choix d'orientation du plan : inverser ce choix change toutes les mesures en leurs opposées. On retrouve ici le fait qu'un angle géométrique, de mesure α comprise entre 0 et π, correspond à deux angles orientés opposés, l'attribution (modulo 2π) de la mesure α à l'un et donc –α à l'autre étant fonction de l'orientation du plan.
867
+
868
+ De plus, Daniel Perrin et Jean Dieudonné font remarquer que l'on ne peut parler stricto sensu de mesure car aucune comparaison entre deux mesures d'angles n'est possible[15].
869
+
870
+ Dans un plan, l'angle orienté de deux droites est la classe modulo π de l'angle orienté formé par leurs vecteurs directeurs. Ce travail modulo π provient du fait que l'on peut prendre comme vecteur directeur d'une droite u ou -u et que changer un vecteur en son opposé revient à ajouter π à la mesure de l'angle correspondant[16].
871
+
872
+ Les angles orientés de droites sont utilisés pour déterminer l'angle d'une rotation composée de deux réflexions. Cette notion est également utile pour tous les problèmes d'alignement et de cyclicité[16].
873
+
874
+ Deux droites sécantes sont nécessairement coplanaires, donc l'angle entre les droites est défini dans ce plan, de la même manière que ci-dessus.
875
+
876
+ Dans l'espace, il n'existe pas de notion d'angle orienté de droites mais on peut définir l'angle deux droites quelconques de l'espace, sécantes ou non, à condition de travailler sur leurs vecteurs directeurs. On appelle angle de deux droites l'angle géométrique formé par leurs vecteurs directeurs. Il y a en général deux valeurs possibles pour cet angle, selon les vecteurs directeurs choisis. Il arrive que l'on privilégie le plus petit des angles[17]. Ainsi l'angle entre deux droites parallèles est nul et celui entre deux droites orthogonales est de 90° ou π/2 rad.
877
+
878
+ L'angle de deux droites de vecteurs directeurs u et v peut se déterminer à l'aide du produit scalaire : c'est l'angle dont le cosinus vaut
879
+
880
+
881
+
882
+
883
+
884
+
885
+
886
+ |
887
+
888
+ u
889
+
890
+ v
891
+
892
+ |
893
+
894
+
895
+
896
+
897
+ u
898
+
899
+
900
+ v
901
+
902
+
903
+
904
+
905
+
906
+
907
+ {\displaystyle {\frac {|u\cdot v|}{\|u\|\|v\|}}}
908
+
909
+ [17].
910
+
911
+ On peut aussi considérer la notion voisine d'angle de deux axes, dans laquelle l'orientation des axes impose une unique valeur à l'angle qu'ils forment[18].
912
+
913
+ Pour définir l'angle entre deux plans, ou angle dièdre, on considère l'angle que font leurs normales.
914
+
915
+ Pour définir l'angle entre un plan et une droite, on considère l'angle α entre la droite et sa projection orthogonale sur le plan, ou encore l'angle complémentaire entre la droite et la normale au plan : on retranche l'angle β entre la droite et la normale au plan de l'angle droit (α = π/2 – β en radians).
916
+
917
+ On définit également les angles solides : on prend un point (parfois appelé « point d'observation ») et une surface dans l'espace (la « surface observée »), l'angle solide est la portion de l'espace délimitée par le cône ayant pour sommet le point considéré et s'appuyant sur le contour de la surface. On mesure l'angle solide en calculant l'aire de la calotte découpée par le cône sur la sphère de rayon un et de centre le sommet du cône. L'unité de mesure d'angle solide est le stéradian (sr en abrégé), l'espace complet fait 4π sr.
918
+
919
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1
+
2
+
3
+ Harry Potter et l'Ordre du Phénix (titre original : Harry Potter and the Order of the Phoenix) est le cinquième tome de la série littéraire Harry Potter créée par J. K. Rowling et centrée sur le personnage du même nom. Il a été publié le 3 décembre 2003 en France.
4
+
5
+ Quelques semaines après la renaissance de Voldemort, Harry et ses amis Ron et Hermione font leur entrée en 5e année à Poudlard, de plus en plus contrôlé par le ministère qui refuse de croire au retour du mage noir et fait en sorte de discréditer Albus Dumbledore. Dolores Ombrage, sous-secrétaire du ministre et nouveau professeur de défense contre les forces du mal, instaure une forme de régime dictatorial à Poudlard en interdisant aux élèves de s'exercer aux sortilèges de défense, autant que de répandre l'idée du retour de Voldemort. Hermione crée alors « l'armée de Dumbledore », une association d'élèves clandestine dans le but de se préparer aux dangers extérieurs. Les membres de l'Ordre du Phénix de leur côté, sous la direction de Dumbledore, se rassemblent régulièrement à Londres chez Sirius Black, pour organiser la défense du pays et l’éveil des consciences, tout en contrant les mesures instaurées par le ministère.
6
+
7
+ Lors de la rédaction de cette cinquième histoire, J. K. Rowling avait déjà signé un contrat avec la Warner pour l'adaptation de l'ensemble de sa série[1] (le contrat a été signé le jour de la sortie du premier tome aux États-Unis, en septembre 1998[2],[1]).
8
+
9
+ Les fans de la série ont attendu trois ans entre la sortie du quatrième livre et celle du cinquième[3],[4]. Avant la publication de L'Ordre du Phénix, 200 millions d'exemplaires des quatre premiers livres avaient déjà été vendus et traduits en 55 langues dans 200 pays[5]. Comme la série était déjà un phénomène mondial, la sortie du livre a engendré de nouveaux enregistrements de pré-commande, avec des milliers de personnes en file d'attente hors des librairies le 20 juin 2003 pour être certains d'obtenir leur copie à minuit[5]. Malgré la haute surveillance, des milliers d'exemplaires ont été volés dans un entrepôt six jours avant sa sortie[6].
10
+
11
+ L'Ordre du Phénix est publié le 21 juin 2003. Il est le roman le plus imposant de la série, comportant près de 1031 pages dans sa version française de poche et 983 pages dans sa version française brochée.
12
+
13
+ En un jour, près de 1,8 million d'exemplaires de L'Ordre du Phénix sont vendus. Ses pré-commandes sont dix fois plus élevées que pour le précédent volume, faisant du cinquième tome l’un des plus grands succès de l’histoire de l’édition[7].
14
+
15
+ Un grand nombre de fans francophones n'attendent pas sa traduction, publiée quant à elle le 3 décembre 2003[8]. Pour la première fois avec L'Ordre du Phénix, un livre anglais figure parmi les meilleures ventes de livres en France[9].
16
+
17
+ Le roman comporte trente-huit chapitres. Dès le début de l'intrigue, le héros et le lecteur sont plongés dans le contexte du retour de Voldemort, survenu en fin d'année précédente. Tandis qu'Albus Dumbledore reforme un ancien groupe de personnes pour organiser la défense, le ministère de la magie refuse de son côté d'accepter le retour de Voldemort et fait en sorte de discréditer les propos de Harry (témoin direct des événements de l’année précédente) et de Dumbledore, notamment au moyen de médias populaires tels que la Gazette du sorcier.
18
+
19
+ Harry reçoit en fin d'été une convocation disciplinaire du ministère de la magie pour avoir fait usage de la magie à Little Whinging en présence de son cousin moldu[10]. En attendant l'audience, il passe le reste de ses vacances au Square Grimmaurd avec Sirius Black, Hermione, Remus Lupin et la famille Weasley à l'endroit où est installé le QG[11] de l'Ordre du Phénix, dont les membres tentent d'éveiller les consciences chez les autres sorciers et faire connaître publiquement le retour de Voldemort[12]. Les charges pesant contre Harry durant son audience sont finalement abandonnées, grâce au témoignage de Mrs Figg[13], membre de l'Ordre et voisine des Dursley, et à l'intervention d'Albus Dumbledore.
20
+
21
+ De retour à Poudlard, les élèves découvrent que Dolores Ombrage, sous-secrétaire d'état du ministre et personne ayant assisté à l'audience de Harry, est le nouveau professeur de défense contre les forces du mal. En cours, cette dernière refuse de laisser ses élèves pratiquer la magie, ne leur faisant étudier que la théorie par la lecture des manuels[14], ce qui révolte Hermione et Harry. Harry reçoit des nombreuses heures de retenue de la part d'Ombrage pour son insubordination, et en particulier lorsqu'il insiste sur le retour de Voldemort[14]. Ombrage trouve le moyen de contrôler l'école et l'autorité de Dumbledore en instaurant des décrets d'éducation[15]. Par ailleurs, Percy Weasley envoie une lettre à son frère Ron, où il lui recommande de suivre Ombrage et d'abandonner Harry. Elle est nommée Grande Inquisitrice de Poudlard par le ministre de la Magie, procède à des inspections des différents professeurs[16] et forme une brigade inquisitoriale avec quelques élèves volontaires (essentiellement de Serpentard) tenus de surveiller et rendre compte du comportement des autres élèves. Hermione a alors l'idée de créer une organisation, nommée « Armée de Dumbledore » (ou « AD ») pour apprendre et surtout pratiquer la défense contre les forces du mal à l'insu de Dolores Ombrage[17]. Elle suggère que Harry soit leur professeur. Une trentaine d'élèves se réunissent ainsi régulièrement dans la Salle sur Demande, où ils peuvent s'entraîner discrètement.
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+ Redoutant la connexion qui existe depuis quatorze ans entre l'esprit de Harry et celui de Voldemort, Dumbledore demande à Severus Rogue de donner des leçons d'occlumancie à Harry, pour lui permettre de fermer son esprit. Mais l'animosité de Harry envers Rogue, et la haine réciproque que ce dernier lui porte, font que leurs leçons demeurent infructueuses. Ombrage découvre en fin d'année l'existence du groupe clandestin[18]. Harry et d'autres membres de l'A.D sont arrêtés et interrogés en présence de Dumbledore, qui endosse alors toute responsabilité[18] ; permettant à Harry et aux autres membres de ne pas se faire renvoyer de Poudlard. Dumbledore est contraint de s'enfuir pour ne pas être détenu à la prison d'Azkaban. Ombrage prend sa place et devient directrice de Poudlard[19].
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+ Harry aperçoit dans son esprit son parrain se faire torturer par Voldemort au ministère[20]. Il tente aussitôt d'avertir l'Ordre. Retenu un temps par Ombrage, il prévient Severus Rogue en dernier recours, par un langage codé[21], que Sirius a été capturé alors que le professeur apparaît dans le bureau d'Ombrage. Rogue, qui devine que Harry s'est fait piéger, fait semblant de ne pas comprendre ses allusions devant Ombrage mais prévient rapidement l'Ordre de ses intentions.
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+ Ron, Hermione, Neville Londubat, Ginny et Luna Lovegood accompagnent Harry au ministère. À la recherche de Sirius, Harry découvre dans l'une des salles une étrange sphère à son nom[22] mais n'a pas le temps de l'étudier davantage car des mangemorts émergent de l'obscurité. Au moment où ils sont pris au piège, Remus Lupin, Sirius, Tonks, Kingsley Shacklebolt et Maugrey, prévenus par Rogue[23], font irruption dans la pièce. Ils se livrent à une bataille contre les mangemorts, au cours de laquelle Bellatrix Lestrange tue Sirius, qui traverse le voile d'une arcade en pierre[24]. Dans le chaos général, la sphère finit par se briser, mais personne ne peut entendre le contenu de la prophétie dans le vacarme[25]. Dumbledore arrive à temps pour neutraliser les mangemorts. Un duel l'oppose à Voldemort et Harry est mis à l'écart du combat. Voldemort et Lestrange prennent la fuite à l'arrivée du ministre de la magie[25]. De retour à Poudlard, Dumbledore fait entendre à Harry le contenu de la prophétie de Sibylle Trelawney, qu'il a lui-même entendu peu avant la naissance du garçon. Cette prophétie désigne Harry comme la seule personne à avoir une chance de vaincre définitivement Voldemort. Après les événements du ministère, le ministre Cornelius Fudge admet le retour de Voldemort et Dumbledore retrouve son poste à Poudlard. La deuxième guerre commence.
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+ En 2004, le livre a été cité par l'American Library Association comme meilleur livre pour les jeunes adultes ainsi que comme livre notable[28],[29]. Il a également reçu la médaille d'or Oppenheim Toy Portfolio 2004 et plusieurs autres récompenses[30].
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+ Le roman a été bien accueilli par les critiques. Deirdre Donahue de USA Today a loué J. K. Rowling pour son imagination[31]. La plupart des critiques négatives concernent la violence contenue dans le roman et les problèmes de moralité qui se produiraient tout au long de l'intrigue[32].
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+ John Leonard du New York Times a fait l'éloge du roman en disant : « L'Ordre du Phénix commence lentement, prend de la vitesse, puis fait du skateboard jusqu'à sa conclusion furieuse... Alors que Harry grandit, Rowling s'améliore »[33]. Cependant, il critique aussi « la tonalité unique de Drago Malefoy » et le côté prévisible de Lord Voldemort[33].
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+ : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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+ Roman principal
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+ Autour de l'adaptation
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+ Liés à l'intrigue de L'Ordre du Phénix :
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+ Personnages : Dolores Ombrage • Ministre de la magie • Kingsley Shacklebolt • Sirius Black • Nymphadora Tonks • Bellatrix Lestrange • Lucius Malefoy • Remus Lupin • Neville Londubat • Luna Lovegood • Mrs Figg • Arthur Weasley • Marietta Edgecombe • Kreattur
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+ Lieux : Ministère de la magie • Département des mystères • 12, Square Grimmaurd • Salle sur Demande
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+ Organisations : Ordre du Phénix • Armée de Dumbledore • Brigade Inquisitoriale
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+ Objets : Pensine
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51
+ Sortilèges : Patronus • Legilimancie/Occlumancie • Avada Kedavra
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53
+ Créatures : Détraqueurs • Sombrals
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+ Autour du roman :
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57
+ Sur les autres projets Wikimedia :
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59
+ L'école des sorciers (1997)
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61
+ La Chambre des secrets (1998)
62
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63
+ Le Prisonnier d'Azkaban (1999)
64
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65
+ La Coupe de feu (2000)
66
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67
+ L'Ordre du Phénix (2003)
68
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69
+ Le Prince de sang-mêlé (2005)
70
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71
+ Les Reliques de la Mort (2007)
72
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73
+ L'Enfant maudit (2016)