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Dans les sciences du vivant, la classification scientifique des espèces (nommée également « classification biologique ») correspond autant à la systématique, qui est la méthode ou ensemble de méthodes pour classer le vivant, qu'à la taxinomie, qui est la classification elle-même, résultante de l'application de la méthode. Les méthodes de la classification dite classique ou traditionnelle ont été dominantes jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, marquée par l'apparition, en 1950[1], de la systématique phylogénétique ou cladisme.
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Les termes concernés par les différentes classifications ne bénéficient pourtant pas d'une définition unanimement admise, chaque ouvrage scientifique, chaque dictionnaire et, pour ainsi dire, chaque auteur ayant la sienne. Comme l'a écrit le chercheur scientifique Ernest Small en 1989 [2] : « L'ironie est de constater que les spécialistes en classification biologique n'ont pas réussi à se doter d'une nomenclature claire et systématique à l'intérieur de leur propre champ d'activité et de ses composants […]. »[3]
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C'est par l'observation des organismes vivants et par leur comparaison qu'Homo sapiens a défini des taxons élémentaires correspondant souvent au genre et à l'espèce, eux-mêmes classés dans un système.
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Liée à une culture, à un état d'avancement des connaissances, toute classification évolue avec les sociétés elles-mêmes. En outre, le découpage conceptuel varie avec chaque langue (y compris les langues de métier), chaque civilisation ou spécialité ayant tendance à surestimer l'objectivité de sa pensée classificatrice.
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Alors que la société traditionnelle se modifie peu ou très lentement, les sociétés dites scientifiques sont beaucoup plus changeantes et indépendantes les unes des autres. Ceci expliquant la multiplicité de classifications.
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Première, la parataxonomie remonte aux chasseurs-cueilleurs du Paléolithique[4].
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C'est la classification populaire qui « primitivement » (et vernaculairement) a permis de distinguer les genres et les espèces. Elle conserve encore, de nos jours, son importance. Fondée sur des critères simples (l'apparence, les mœurs supposées, les cris...), elle ne s'embarrasse guère de données scientifiques. Devant l'inconnu, elle procède par extension ou assimilation : par exemple, la souris → la chauve-souris → le kiwi (couvert de poils, le kiwi était, pour les Chinois, assimilable à une souris végétale). Toutefois, le mécanisme universel de l'assimilation, et fondé sur une étape de l'observation, se retrouve aussi dans la formation des noms scientifiques. La science des hommes n'étant, après tout, « qu'une suite d'erreurs… rectifiées » (Georges Becker).
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Elle distingue de même les hiboux des chouettes, les crapauds des grenouilles, les rats des souris..., toutes espèces apparentées qui, dans l'esprit de certains, sont censées être maris et femmes. Ainsi le hibou serait le mâle de la chouette, le crapaud celui de la grenouille, le corbeau celui de la corneille... Bien sûr, cela varie selon les langues et n’a, par exemple, aucun sens en anglais (dans Tom et Jerry, bien qu'il soit une souris, Jerry est un mâle, comme le confirment de nombreux épisodes).
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Les classifications populaires des plantes « ont une fonction opératoire en rapport avec des nécessités d'ordre cognitif (mise en ordre, mémorisation, repérage), mais aussi avec le rôle imparti à chaque plante dans les pratiques techniques et symboliques[5] ».
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Abandonnée par les scientifiques à partir du 20e siècle, la théorie des signatures, qui recherche des similitudes entre la forme d'une plante et son usage supposé en faisant appel à l'isomorphisme et à l'anthropomorphisme, a été un mode de classement des plantes médicinales dont le souvenir perdure pour les nommer et les mémoriser[6].
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La vision ethnocentrique qui préjuge d'une supériorité de l'homme moderne sur le primitif est invalidée par de très nombreux travaux comparatifs en anthropologie moderne.
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Ces études montrent en effet que, dans tous les cas où l'homme prétendu « primitif » ou sauvage (pour son économie de subsistance) est resté intégré à son milieu, son sens aigu d'observation et sa pleine conscience des rapports entre la vie animale et végétale, qui ne laissent pas d'étonner les scientifiques, constitue une science considérable.
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Ainsi, d'après Claude Lévi-Strauss, les indiens Navajos distinguent plus de 500 plantes, les Hanunóo des îles Philippines classent les oiseaux en 75 catégories et divisent leur flore locale, au plus bas niveau, en plus de 1 800 taxons, alors que les botanistes distinguent pour la même flore moins de 1 300 espèces, d'un point de vue scientifique moderne.
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Par exemple, dans une population « arriérée » des îles Ryūkyū, le botaniste A.H. Smith rapporte que « même un enfant peut souvent identifier l'espèce d'un arbre d'après un menu fragment de bois et, qui plus est, le sexe de cet arbre selon les idées qu'entretiennent les indigènes sur le sexe des végétaux ; et cela en observant l'apparence du bois et de l'écorce, l'odeur, la dureté et d'autres caractères du même ordre ». Les observations de ce type abondent.
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L'enseignement qu'on en retire est un rappel de l'évidence : quand on a la prétention de classer scientifiquement l'univers, il importe de recueillir de la façon la plus large possible, l'héritage de tous les classificateurs, qu'ils soient passés ou présents et quel que soit leur niveau d'éducation.
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Continuellement enrichie depuis sa création princeps, la classification traditionnelle (ou classique) des espèces, actuellement obsolète mais encore défendue par quelques auteurs, est issue de celle de Linné. Elle reste importante dans la mesure où elle est présente dans de nombreux ouvrages et est utilisée dans la gestion de collections. Linné commença par diviser les êtres naturels en trois règnes, un pour le monde minéral et deux autres pour le monde vivant, les règnes végétal et animal. Le nombre de règnes eut tendance ensuite à s'accroître au fur et à mesure que les systématiciens prenaient conscience de la complexité du monde vivant. On ajouta ainsi le règne fungi (les champignons) et plus tard les règnes protiste (eucaryotes unicellulaires) et monère (procaryotes unicellulaires). Actuellement, la classification traditionnelle est telle que six règnes divisent le monde vivant :
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La classification traditionnelle est fondée sur des caractères multiples (biologiques, phénotypiques, physiologiques). Dans de nombreux cas, le critère est la présence d'un caractère, s'opposant à son absence, considérée comme primitive (par exemple vertébrés et invertébrés). Mais les taxons définis par l'absence d'un caractère se sont révélés, à l'usage, très fragiles et les méthodes modernes de classification (phylogénétique, cladistique, phénétique ou évolutive, entre autres) ont tendance à les invalider. Le classement des taxons doit répondre à une hiérarchisation des caractères (principe de la subordination des caractères établi par Jussieu).
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La classification traditionnelle repose sur une hiérarchie fixe de catégories (les rangs de taxon), définie de la façon suivante :
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À titre d'exemple, pour l'espèce humaine (Homo sapiens) :
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Un moyen mnémotechnique connu permettant de retenir cette classification est le suivant : « Reste En Classe Ou Fais Grandes Études ». La première lettre de chacun des mots permet de retrouver respectivement :
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La classification classique évolue en tenant compte des avancées en systématique phylogénétique (voir ci-dessous). La classification admet au-dessus du niveau de l'embranchement des sous-règnes, (ainsi que des super-embranchements, et de sous-embranchements en dessous). Au-dessus du règne, on parle maintenant d'empire (bien que souvent non présenté dans les arbres phénétiques car implicite et largement documenté par ailleurs) :
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Depuis la seconde moitié du XXe siècle, la classification traditionnelle s'est vue de plus en plus remplacée par la classification phylogénétique, qui est uniquement fondée sur le modèle évolutif et la notion d'ascendance commune (ou phylogénie). Les taxons sont désormais obtenus par sa méthode, la méthode cladistique. Cette nouvelle classification ne valide que des groupes monophylétiques (ceux qui incluent un ancêtre et tous ses descendants) et permet de mieux visualiser les embranchements du vivant constitués par différenciations successives au cours du temps.
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La hiérarchie fixe de catégories (les rangs taxinomiques : espèce, genre, famille, etc.) est abandonnée au profit d'un système de taxons emboîtés les uns dans les autres, système exprimé par le biais de cladogrammes. Chaque taxon devient ainsi une ramification de taxons subordonnés entre eux, un clade.
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La classification en cinq règnes de Whittaker (1969) a été ramenée à trois domaines, les premiers de la classification de l'ensemble du vivant :
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Savoir lesquels de ces trois groupes partagent un ancêtre commun qui les distingue du troisième est un sujet de recherche, comme le sont d'ailleurs tous les taxons non divisés en deux autres taxons (les « arbres non enracinés »). Certains chercheurs ont déjà proposé leur propre cladogramme, faisant de deux de ces trois clades les deux premiers de leur classification globale du vivant.
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Les premiers travaux de la classification phylogénétique ont d'abord consisté à corriger les taxons de la classification traditionnelle mais en l'état actuel des choses les chercheurs travaillent uniquement sur la construction de cladogrammes, en ayant abandonné les arbres généalogiques et les rangs taxinomiques de l'ancienne classification et en la rendant par là même obsolète. La classification traditionnelle ne survit que dans certains manuels scolaires non actualisés ou chez une minorité d'auteurs qui cherchent encore à la faire appliquer, en attribuant aux anciens rangs taxinomiques (ou même en créant de nouveaux) les nouveaux taxons obtenus par la méthode de la classification phylogénétique[7].
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Les principes et les méthodes de la systématique dite « traditionnelle » ont continué à se moderniser en parallèle de la concurrence du cladisme. Elle prône la reconnaissance formelle des grades évolutifs dans la classification et critique l'holophylie obligatoire des taxons sur laquelle insistent les cladistes[8]. S'appropriant pleinement la mathématisation et l'informatisation de la systématique qui a fait suite à l'introduction de la cladistique et des ordinateurs, voire les raisonnements bayésiens d'une épistémologie renouvelée, certains la distinguent clairement de la systématique classique du début du XXe siècle en parlant de systématique post-phylogénétique[9].
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La langue utilisée par les scientifiques pour décrire (diagnose originale) et nommer les espèces vivantes est le latin. Une espèce est désignée par un nom binominal ou binom[10], combinant un nom de genre commençant par une majuscule suivi d'une épithète spécifique (entièrement en minuscules) et, autant que possible suivie de la citation abrégée du nom de l'auteur (en botanique) ou en entier (en zoologie) qui a le premier décrit l'espèce sous ce nom; le nom complet est en italique. Donnons un exemple pour chaque règne :
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Traditionnellement, et jusqu'à la fin du siècle dernier, les principales langues scientifiques étaient, à égalité : l'allemand, l'anglais, l'espagnol, le français et l'italien (les codes de nomenclatures, par exemple, étant simultanément édités en cinq langues officielles). Mais de nos jours, dans les publications et communications, l'anglais se positionne de plus en plus en concurrence avec le latin et le supplante même parfois.
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La nomenclature de la classification classique a établi une terminologie codifiée qui permet, au vu de la seule terminaison (ou suffixe) d'un taxon quelconque, de savoir quel est son rang taxinomique dans la hiérarchie systématique. L'utilisation de rangs, comme ceux illustrés sur le tableau ci-dessous, ne survit que chez les quelques systématiciens qui expriment leur volonté d'adapter les taxons obtenus par analyse cladistique à l'ancien système linnéen de la classification classique.
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Au-dessous du rang de genre, tous les noms de taxons sont appelés combinaisons.
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Bien qu'elles ne figurent pas dans ce tableau, la plupart reçoivent également une terminaison latine plus ou moins codifiée selon les disciplines. On distingue plusieurs catégories de combinaisons :
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Les terminaisons de ces épithètes suivent les mêmes règles de syntaxe latine et d'exception que les épithètes spécifiques.
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Pour les détails, chaque discipline biologique ayant des règles nomenclaturales sensiblement différentes, voir les articles suivants :
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Le monachisme est l'état et le mode de vie de personnes qui ont prononcé des vœux religieux et font partie d’un ordre dont les membres vivent sous une règle commune, séparés du monde, les moines (moniales au féminin). Le mot vient du grec ancien monos qui signifie « solitaire » et plus particulièrement « célibataire ». La première institution connue du monachisme est celle du bouddhisme theravada, il y a vingt-cinq siècles. Dans le bouddhisme, le monachisme est l'un des trois refuges, particulièrement propice à la méditation qui constitue le cœur de la pratique.
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Dans le christianisme, selon la tradition, le monachisme apparaît autour de Pacôme le Grand, vers 329 en Égypte, à proximité de Nag Hammadi. Avec la persécution de Dioclétien en 306, nombreux avaient été les Alexandrins à se réfugier dans le désert. Même si elle diffère nettement de la vision chrétienne du monachisme, l'Égypte ancienne connut une tradition de reclus (« katochoi ») autour du temple de Sérapis. La naissance du monachisme chrétien en Égypte se situerait donc dans la continuité d'une tradition locale d'ascèse. Selon Philon d'Alexandrie, les Therapeutae seraient les précurseurs des premiers ordres monastiques chrétiens.
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Le monachisme chrétien en tant que tel apparaît en Orient dès le IIIe siècle, en particulier vers 270, avec la retraite d'Antoine le Grand dans le désert égyptien. Son rayonnement attire autour de lui, et malgré lui, de nombreux disciples qui mènent, comme lui une vie érémitique (anachorètes), donc solitaire, ou qui se regroupent en petites communautés (cénobites) que Pacôme le Grand, tout en s'inspirant d'Antoine le Grand, régule de manière méthodique en Haute-Égypte[1]. La règle de Pacôme, codifiée au IVe siècle par Basile de Césarée, influencera tout le monachisme futur. Dès le IVe siècle également, il se développe en Occident notamment sous l'impulsion d'Ambroise de Milan en Italie, de Martin de Tours en Gaule et de Colomban en Irlande, toujours sur le modèle égyptien de Pacôme et selon la spiritualité d'Antoine le Grand. Mais c'est la Règle de saint Benoît, équilibrant vie spirituelle (prière, ascèse, chasteté, pauvreté), travail manuel et culture intellectuelle qui, dès le début du VIe siècle, sert de référence définitive à l'ensemble de la tradition monastique occidentale jusqu'à aujourd'hui.
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Il existe des religieux des deux sexes, appelés moines et moniales, et les communautés étaient en général séparées. L'ordre monastique particulier qui les régit suit en général une règle, dont les plus anciennes sont la règle de saint Basile (aujourd’hui presque uniquement observée par les moines d'Orient) et la règle de saint Benoît, suivie par plus de 30 000 moines et moniales, particulièrement en Occident[2].
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La vie monastique, le plus souvent au sein d'un monastère ou d'un couvent, qui peut être une abbaye lorsqu'il est dirigé par un abbé, varie entre formes cénobitiques (en communauté) et érémitisme.
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Le bouddhisme possède sa propre forme de monachisme.
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Le terme bhikkhu (littéralement mendiant) ne possède pas d’équivalent à connotation religieuse dans les langues occidentales (le mot « prêtre » ne doit jamais être utilisé étant donné qu'il n'y a pas de sacerdoce bouddhiste); une traduction moins erronée en serait celle de « moine », bien qu'il soit également impropre. Quant au terme « bonze », issu du japonais bozu, il reste largement utilisé, bien que lui aussi inadéquat[réf. nécessaire].
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Le terme bhikkhu (littéralement « celui qui recueille les aumônes »), féminin bhikkhuni, désigne les membres de la Communauté monastique bouddhique, pleinement ordonnés, vivant uniquement de ce qui est offert et observant les préceptes définissant une vie de renoncement et de simplicité. Ils ne sont pas autorisés à utiliser de l’argent et ne peuvent manger que ce qui est offert.
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Voici un passage du Coran concernant le monachisme : (sourate 57, verset 27)
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« 27. Ensuite, sur leurs traces, Nous avons fait suivre Nos (autres) messagers, et Nous les avons fait suivre de Jésus fils de Marie et lui avons apporté l'évangile, et avons mis dans les coeurs de ceux qui le suivirent douceur et miséricorde. Et le monachisme qu'ils inventèrent, Nous ne le leur avons nullement prescrit, (Ils devaient) seulement rechercher l'agrément d'Allah. Mais ils ne l'observèrent pas (ce monachisme) comme il se devait. Nous avons alors donné leur récompense à ceux d'entre eux qui crurent. Mais beaucoup d'entre eux (furent des) pervers. »
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Ainsi le Coran affirme que Dieu n'a jamais prescrit aux chrétiens le monachisme qu'ils inventèrent. En islam, il n'existe pas de monachisme. Et le prophète de l'islam, dans un célèbre hadith[Lequel ?], a mis un point d'honneur à préciser que quiconque pratique le monachisme n'est pas des siens. Quant au courant soufiste en soi, rien n'y évoque le monachisme tel qu'il s'est développé dans le christianisme occidental et oriental.
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Dans le christianisme, selon la tradition, le monachisme apparaît autour de Pacôme le Grand, vers 329 en Égypte, à proximité de Nag Hammadi. Avec la persécution de Dioclétien en 306, nombreux avaient été les Alexandrins à se réfugier dans le désert. Même si elle diffère nettement de la vision chrétienne du monachisme, l'Égypte ancienne connut une tradition de reclus (« katochoi ») autour du temple de Sérapis. La naissance du monachisme chrétien en Égypte se situerait donc dans la continuité d'une tradition locale d'ascèse. Selon Philon d'Alexandrie, les Therapeutae seraient les précurseurs des premiers ordres monastiques chrétiens.
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Le monachisme chrétien en tant que tel apparaît en Orient dès le IIIe siècle, en particulier vers 270, avec la retraite d'Antoine le Grand dans le désert égyptien. Son rayonnement attire autour de lui, et malgré lui, de nombreux disciples qui mènent, comme lui une vie érémitique (anachorètes), donc solitaire, ou qui se regroupent en petites communautés (cénobites) que Pacôme le Grand, tout en s'inspirant d'Antoine le Grand, régule de manière méthodique en Haute-Égypte[1]. La règle de Pacôme, codifiée au IVe siècle par Basile de Césarée, influencera tout le monachisme futur. Dès le IVe siècle également, il se développe en Occident notamment sous l'impulsion d'Ambroise de Milan en Italie, de Martin de Tours en Gaule et de Colomban en Irlande, toujours sur le modèle égyptien de Pacôme et selon la spiritualité d'Antoine le Grand. Mais c'est la Règle de saint Benoît, équilibrant vie spirituelle (prière, ascèse, chasteté, pauvreté), travail manuel et culture intellectuelle qui, dès le début du VIe siècle, sert de référence définitive à l'ensemble de la tradition monastique occidentale jusqu'à aujourd'hui.
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Il existe des religieux des deux sexes, appelés moines et moniales, et les communautés étaient en général séparées. L'ordre monastique particulier qui les régit suit en général une règle, dont les plus anciennes sont la règle de saint Basile (aujourd’hui presque uniquement observée par les moines d'Orient) et la règle de saint Benoît, suivie par plus de 30 000 moines et moniales, particulièrement en Occident[2].
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La vie monastique, le plus souvent au sein d'un monastère ou d'un couvent, qui peut être une abbaye lorsqu'il est dirigé par un abbé, varie entre formes cénobitiques (en communauté) et érémitisme.
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Voici un passage du Coran concernant le monachisme : (sourate 57, verset 27)
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« 27. Ensuite, sur leurs traces, Nous avons fait suivre Nos (autres) messagers, et Nous les avons fait suivre de Jésus fils de Marie et lui avons apporté l'évangile, et avons mis dans les coeurs de ceux qui le suivirent douceur et miséricorde. Et le monachisme qu'ils inventèrent, Nous ne le leur avons nullement prescrit, (Ils devaient) seulement rechercher l'agrément d'Allah. Mais ils ne l'observèrent pas (ce monachisme) comme il se devait. Nous avons alors donné leur récompense à ceux d'entre eux qui crurent. Mais beaucoup d'entre eux (furent des) pervers. »
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Ainsi le Coran affirme que Dieu n'a jamais prescrit aux chrétiens le monachisme qu'ils inventèrent. En islam, il n'existe pas de monachisme. Et le prophète de l'islam, dans un célèbre hadith[Lequel ?], a mis un point d'honneur à préciser que quiconque pratique le monachisme n'est pas des siens. Quant au courant soufiste en soi, rien n'y évoque le monachisme tel qu'il s'est développé dans le christianisme occidental et oriental.
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Un astéroïdeÉcouter (du grec ancien ἀστεροειδής / asteroeidḗs, « qui ressemble à une étoile »[1],[2]) est une planète mineure composé de roches, de métaux et de glaces, et dont les dimensions varient de l'ordre du mètre (limite actuelle de détection) à plusieurs centaines de kilomètres. L'appellation « en forme d'étoile » vient de l'aspect irrégulier des astéroïdes au télescope, différent du disque parfait des planètes, lors des premières observations astronomiques.
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En 1801, le premier astéroïde découvert est nommé Cérès. C'est le plus gros astéroïde de la ceinture principale, groupe d'astéroïdes le plus important en nombre d'objets connus (plus de 720 000 en avril 2019 ou environ 750 000 en comptant la périphérie immédiate[JPL 1]), situé entre les orbites de Mars et de Jupiter. Les astéroïdes géocroiseurs (environ 20 000 connus en avril 2019[JPL 2]) constituent le second groupe en nombre, ils croisent l'orbite de la Terre. Les deux groupes rassemblent plus de 95 % des planètes mineures connues[JPL 3].
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Les planètes mineures situées au-delà de Neptune sont parfois considérées comme des astéroïdes mais aussi, de plus en plus souvent, distinguées et désignées comme objets transneptuniens. Leur composition est plus riche en glace et plus pauvre en métaux et en roches, ce qui les apparente à des noyaux cométaires[3].
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Contrairement aux comètes, les astéroïdes ne présentent pas d'activité cométaire. Cependant, quelques-uns ont été observés avec une activité partielle et sont qualifiés d'astéroïdes actifs[4].
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On suppose que les astéroïdes sont des restes du disque protoplanétaire qui ne se sont pas regroupés en planètes.
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Certains astéroïdes géocroiseurs sont considérés comme potentiellement dangereux à cause du risque de collision avec la Terre. Ils sont surveillés par des systèmes automatisés et des études sont menées sur les possibilités de les détourner en cas de menace affirmée.
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Le premier astéroïde est découvert fortuitement par Giuseppe Piazzi, directeur de l’observatoire de Palerme. Le 1er janvier 1801, alors qu’il mène des observations dans la constellation du Taureau afin d’établir un catalogue stellaire, il repère un nouvel astre. Le lendemain, il constate avec surprise que celui-ci s’est déplacé vers l’ouest[5]. Il suit le déplacement de cet objet pendant plusieurs nuits. Son collègue, Carl Friedrich Gauss, utilise ces observations pour déterminer la distance exacte de cet objet inconnu à la Terre. Ses calculs situent l’astre entre les planètes Mars et Jupiter. Piazzi le nomme Cérès, du nom de la déesse romaine qui fait sortir la sève de la terre et qui fait pousser les jeunes pousses au printemps, et également déesse protectrice de la Sicile.
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Selon la loi de Titius-Bode, formulée en 1766 par Johann Daniel Titius et divulguée par Johann Elert Bode, une planète aurait dû graviter entre Mars et Jupiter. Une campagne d’observation, initiée par Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande en 1796, avait été lancée afin de la localiser[5]. Piazzi, sans le vouloir, avait devancé ses collègues avec la découverte de Cérès sur l’orbite de l’hypothétique planète.
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Entre 1802 et 1807, trois autres objets sont découverts sur des orbites voisines : Pallas, Junon et Vesta. Les quatre nouveaux corps sont alors considérés comme de véritables planètes. Le terme de petites planètes est généralement employé ; cependant dès 1802, William Herschel propose l’appellation d’astéroïde, qui signifie littéralement « en forme d’étoile », à cause de leur aspect au télescope, différent de celui en forme de disque régulier des autres planètes[6]. Avec, de plus, leur petite taille ou l’inclinaison orbitale élevée de Pallas, il s’agissait selon lui d’objets du Système solaire à distinguer des planètes.
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Il faut attendre 1845 pour qu’une nouvelle petite planète soit découverte, Astrée, par Karl Ludwig Hencke. Dès lors, les découvertes ne cessent de se multiplier et l’appellation proposée par Herschel s’impose.
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En juillet 1868, cent astéroïdes sont connus. La millième découverte homologuée a lieu en novembre 1921 ((969) Leocadia) et la dix-millième en octobre 1989 ((21030) 1989 TZ11). En règle générale, l’ordre des dates de découverte diffère de l’ordre de numérotation des astéroïdes, car l’affectation d’un numéro se fait après une détermination suffisamment fiable de l’orbite de l’objet.
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La majorité des astéroïdes connus sont situés dans la zone comprise entre Mars et Jupiter, dite ceinture d'astéroïdes (ou ceinture principale). Mais d'autres ont été découverts en dehors de cette zone, soit parce qu’ils possèdent une orbite qui les fait s’éloigner de la ceinture principale, soit parce qu’ils sont situés dans une tout autre zone du Système solaire (voir Principaux groupements). La plupart d'entre eux sont plus éloignés du Soleil, mais on en connaît qui sont moins éloignés que Mars (astéroïdes Amor et astéroïdes Apollon), la Terre (astéroïdes Aton et astéroïdes Atira) et même Vénus (2020 AV2).
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L’étude des astéroïdes fut longtemps délaissée par les astronomes. Nous les connaissons depuis maintenant plus de deux cents ans, mais ils étaient considérés comme les rebuts du Système solaire[7]. On sait maintenant que les astéroïdes sont une clé importante de la compréhension de la formation du Système solaire et c’est pour cette raison que les astronomes montrent un plus grand intérêt envers ces objets.
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La composition des astéroïdes est évaluée d’après leur spectre optique mesurant la lumière réfléchie, qui correspond à la composition de leur surface. Celle des météorites est connue avec l'analyse des fragments retrouvés sur Terre.
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Le système classique de classification spectrale des astéroïdes, élaboré en 1975, les classe selon un système basé sur leur couleur, leur albédo et leur spectre optique. Ces propriétés étaient censées correspondre à la composition de leur surface. Il faut noter, cependant, que certains types sont plus facilement détectables que d'autres. Ainsi, ce n'est pas parce que la proportion d'astéroïdes d'un type donné est plus importante qu'ils sont effectivement plus nombreux. Il existe des systèmes de classification plus récents, dont deux se démarquent : Tholen et SMASS.
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À l'origine, la classification des astéroïdes se basait sur des suppositions au sujet de leur composition :
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Ceci a porté à confusion, car le type spectral d'un astéroïde ne garantit pas sa composition.
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La ceinture principale d'astéroïdes, entre les orbites de Mars et Jupiter, distante de deux à quatre unités astronomiques du Soleil, est le principal groupement d'astéroïdes : environ 720 000 objets y ont été répertoriés à ce jour (avril 2019), auxquels on peut ajouter 30 000 autres gravitant dans sa périphérie immédiate (groupe de Hungaria, groupe de Cybèle et groupe de Hilda notamment). L’influence du champ gravitationnel de Jupiter les a empêchés de former une planète. Cette influence de Jupiter est également à l’origine des lacunes de Kirkwood, zones quasiment vides situées au milieu et sur les bords de la ceinture et dues à des phénomènes de résonance orbitale.
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Les troyens de Jupiter sont situés sur des orbites très proches de celle de Jupiter, à proximité des deux points de Lagrange L4 et L5. On en compte environ 7 200 en avril 2019[MPC 1]. Le nom fait référence à la Guerre de Troie : les points L4 et L5 sont associés respectivement au camp grec et au camp troyen et les astéroïdes y sont nommés, sauf exception, avec des noms de personnages du camp associé.
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Au sens strict, les astéroïdes géocroiseurs sont des astéroïdes dont l’orbite croise celle de la Terre (Earth-crosser asteroid ou ECA en anglais). En pratique, en français, le terme est le plus souvent entendu au sens large et inclut également les astéroïdes dont l'orbite est « proche » de celle de la Terre (passe à moins de 0,3 unités astronomiques) (near Earth asteroid ou NEA en anglais). On en dénombre environ 20 000 (avril 2019[JPL 4]).
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Ces astéroïdes sont classiquement classés en quatre groupes :
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L’intérêt médiatique parfois très fort porté sur les astéroïdes géocroiseurs est lié à la crainte de les voir entrer en collision avec la Terre. Voir section Risques d'impact avec la Terre.
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Les centaures sont des planètes mineures qui gravitent entre les orbites des planètes géantes gazeuses. On en compte en avril 2019 entre 200 et 500 suivant le périmètre précis attribué à ce groupe (frontière non standardisée avec d'autres groupes tels que celui des damocloïdes). Le premier qui fut découvert est (2060) Chiron, en 1977. On suppose généralement que ce sont d'anciens objets transneptuniens ayant été éjectés de leurs trajectoires, suite, par exemple, à un passage à proximité de Neptune.
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On dénombre en avril 2019[JPL 9] environ 3 200 objets transneptuniens. Les principaux groupes de cette zone du Système solaire sont décrits dans l'article Planète mineure.
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Les premières images rapprochées d’astéroïdes sont l’œuvre de la sonde Galileo qui, lors de son transit vers Jupiter, put s'approcher de (951) Gaspra en 1991 puis de (243) Ida en 1993.
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La sonde NEAR Shoemaker est la première dont la mission principale concerne l'étude d'un astéroïde. Lancée le 17 février 1996 par la NASA, elle se met en orbite autour de (433) Éros, l’un des plus gros astéroïdes géocroiseurs. Après en avoir établi une cartographie complète entre avril et octobre 2000, et bien que cela n'ait pas été prévu initialement, la sonde se pose en douceur sur l’astéroïde le 12 février 2001. Son dernier signal est reçu le 28 février.
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En 2003, la JAXA lance la sonde Hayabusa vers l’astéroïde géocroiseur (25143) Itokawa, avec pour objectif de s’y poser en douceur et d’en prélever des échantillons. Malgré plusieurs pannes et incidents[8], la sonde revient sur Terre le 13 juin 2010, sans que l’on sache si elle contient effectivement des échantillons[9]. Finalement, le 16 novembre, la Jaxa annonce que l’analyse des particules récoltées a confirmé leur origine extraterrestre[10]. Le Japon devient ainsi le premier pays à s’être posé sur un astéroïde et en avoir rapporté des échantillons. Deux missions en cours (avril 2019) prévoient également des retours d'échantillon : Hayabusa 2 (prélèvement réussi en 2019 et retour prévu en décembre 2020) et OSIRIS-Rex (prélèvement d'échantillon prévu en 2020 et retour en 2023).
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En 2007, la NASA lance la sonde Dawn en direction de deux des plus gros astéroïdes de la ceinture principale, (4) Vesta et (1) Cérès. Elle se place d'abord en orbite autour de Vesta entre juillet 2011 et août 2012 puis rejoint Cérès autour duquel elle se met en orbite en mars 2015. C'est la première sonde spatiale à se positionner successivement en orbite autour de deux objets différents. Des études approfondies ont notamment concerné la géographie et la géologie des deux astéroïdes.
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Les principaux lancements planifiés concernent la mission DART (test de l'usage d'un impacteur pour dévier un astéroïde, lancement prévu en 2021), la sonde Lucy (étude de troyens de Jupiter, lancement prévu en 2021) et la sonde Psyché (étude de l'astéroïde métallique (16) Psyché, lancement prévu en 2022). Ces trois missions sont développées par la NASA.
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La sonde New Horizons est la première et à ce jour la seule à avoir exploré des objets transneptuniens (surlignés en jaune dans le tableau). Lancée par la NASA en janvier 2006, elle n'arrive au niveau de son objectif principal, Pluton, que 8 ans et demi plus tard en juillet 2015. Des résultats remarquables sont apportés sur la géographie, la géologie, l'atmosphère ou encore les satellites de Pluton. La sonde est ensuite dirigée vers (486958) 2014 MU69 qui devient ainsi le deuxième objet transneptunien photographié de près.
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Remarque : ne sont ici listés que les astéroïdes explorés "de près" par une sonde spatiale (a minima survolés à moins de 20 000 km) ; quelques autres ont été survolés "de loin" tels que les astéroïdes de la ceinture principale (2685) Masursky et (132524) APL ou l'objet transneptunien (15810) Arawn.
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Sonde NEAR Shoemaker peu de temps avant son lancement en 1996.
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Vue d'artiste de la sonde NEAR Shoemaker en orbite autour de (433) Éros.
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Réplique de la capsule de retour d'échantillons de la sonde Hayabusa exposée au centre d'information de la JAXA à Tokyo.
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Entrée dans l'atmosphère de la capsule de retour d'échantillons de la sonde Hayabusa vue depuis le centre spatial de Woomera en Australie, le 13 juin 2010.
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Sonde Dawn peu de temps avant son lancement en 2007.
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Vue d'artiste de la sonde Dawn, avec (4) Vesta à gauche et (1) Cérès à droite.
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Caméra CCD de la sonde Dawn (focale de 150 mm).
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Vue d'artiste de la sonde Hayabusa 2.
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Schéma du tube de prélèvement d'échantillons et de l'impacteur (en vert) de la sonde Hayabusa 2.
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Vue d'artiste de la sonde OSIRIS-REx avec système de prélèvement TAGSAM déployé.
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Spectromètre visible et infrarouge OVIRS de la sonde OSIRIS-REx.
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Les astéroïdes sont presque impossibles à observer à l’œil nu. Ils sont bien plus petits que les planètes, et très peu lumineux. L’astéroïde 4 Vesta en est l’exception, puisque c’est le seul qu’il soit parfois possible d’observer sans appareil optique. Sa luminosité n’étant toutefois pas très grande, il faut donc savoir où poser le regard.
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Un astéroïde ressemble plus ou moins à une étoile qui brille dans le ciel nocturne. Le meilleur moyen pour partir à la chasse aux astéroïdes avec ses jumelles ou son télescope est d’observer le fond étoilé, plusieurs nuits d’affilée, et de détecter les points lumineux qui se déplacent par rapport au fond, qui, lui, paraît stable. Certains catalogues répertorient la position des astéroïdes, et il est alors plus facile de pointer le télescope au bon endroit.
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Au 27 avril 2019[JPL 10], la JPL Small-Body Database recense 20 000 astéroïdes géocroiseurs au sens large (notion de Near Earth Asteroids ou NEA en anglais) dont 12 500 géocroiseurs au sens strict (notion de Earth-Crosser Asteroids ou ECA en anglais).
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Seule une petite partie d'entre eux sont classés comme objets potentiellement dangereux (notion de Potentially Hazardous Asteroids ou PHA en anglais). La définition classique repose sur deux critères : une distance minimale d'intersection de l'orbite terrestre (T-DMIO ou E-MOID en anglais) inférieure à 0,05 ua (soit environ 7 480 000 km ou 19,5 distances lunaires) et une magnitude absolue inférieure à 22,0, ce qui correspond à un diamètre supérieur à 140 m dans le cas d'un albédo moyen de 14%. Le Centre des planètes mineures tient à jour quotidiennement une liste d'astéroïdes répondant à ces deux critères. La liste publiée le 24 avril 2019[List 1] recense 1 969 astéroïdes potentiellement dangereux.
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Les orbites de ces objets n'étant connues qu'avec une incertitude non négligeable, le risque est évalué à travers un calcul de probabilité. Deux échelles normalisées permettent de quantifier ce risque, l'échelle de Palerme et l'échelle de Turin. Cette dernière, reconnue par l'Union astronomique internationale depuis 1999 et couramment utilisée dans les articles de vulgarisation, quantifie le niveau de risque de 0 à 10 en croisant une estimation de la probabilité d'impact et une estimation de l'énergie d'impact. Ces évaluations évoluent en permanence en fonction des réévaluations régulières des orbites. Plusieurs institutions et programmes d'observation étudient ce risque en continu. L’agence spatiale européenne (ESA), par exemple, a initié en 2004 un projet à long terme de protection de la Terre contre les géocroiseurs.
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Chaque année, quelques astéroïdes sont un temps côtés au niveau 1 de l'échelle de Turin par l'un ou l'autre de ces programmes (le plus souvent durant les jours ou semaines qui suivent leur découverte ou une nouvelle observation), avant d'être rétrogradés au niveau 0 une fois l'orbite mieux connue. Entre 2002 et 2018, seuls deux astéroïdes ont dépassé le niveau 1 : (99942) Apophis (un temps côté 4 après sa découverte en 2004, puis resté côté 1 jusqu'en décembre 2006) et (144898) 2004 VD17 (un temps côté 2).
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Parallèlement au développement de programmes visant à mieux connaître les objets potentiellement dangereux (astéroïdes ou comètes), plusieurs stratégies visant à détruire ou dévier un tel objet ont progressivement été étudiées. Les stratégies visant la destruction sont généralement jugées non pertinentes (risques liés à la fragmentation de l'objet, retombée de matière radioactive, coût élevé...). Les stratégies de déviation les plus étudiées reposent sur un impacteur ou sur une explosion à distance de l'objet. La mission DART développée par la NASA (lancement prévu en 2021) vise à tester l'effet d'un impacteur sur la déviation d'un astéroïde. D'autres stratégies reposant sur une déviation lente ont également été proposées (sonde jouant le rôle de tracteur gravitationnel, utilisation de l'effet Yarkovsky, voile solaire, éjection de matière par une catapulte installée sur l'objet, etc.) mais restent conditionnées à une longue anticipation de l’événement.
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Régulièrement, des météoroïdes ou astéroïdes de petite taille pénètrent dans l'atmosphère terrestre, se transforment en bolide (phénomène lumineux intense généré par les frottements), et éventuellement impactent la Terre (généralement après s'être fractionné dans le cas des petits astéroïdes). Le superbolide de Tcheliabinsk observé le 15 février 2013 est un exemple récent et célèbre de ce type de phénomène. Selon les estimations, l'objet à l'origine de l'événement était un astéroïde géocroiseur de type Apollon d'un diamètre compris entre 15 et 17 mètres. Cet astéroïde n'était pas connu avant son impact, ce qui est le cas le plus fréquent : la grande majorité des petits astéroïdes frôlant (ou éventuellement impactant) la Terre ne sont détectés qu'après leur passage ou moins de 24 heures avant.
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On ne compte en 2018 que 3 petits astéroïdes ayant été découverts (moins de 24 heures) avant leur impact (2008 TC3, 2014 AA et 2018 LA). Ce chiffre est à comparer au 556 bolides de diamètre supérieur à 1 mètre s'étant désintégré dans l'atmosphère terrestre entre 1994 et 2013 selon les observations de la NASA.
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Dans les années 2010, des projets d'exploitation minière des astéroïdes sont lancés par des sociétés privées du secteur spatial, Planetary Resources (créée en 2010) et Deep Space Industries (créée en 2013). Les astéroïdes sont en effet riches en matériaux précieux, tels les métaux lourds et les terres rares, présents sur leur surface car ces corps sont trop petits pour avoir subi la différenciation planétaire[11] : la valeur commerciale d'un km3 d'astéroïde, hors frais d'exploitation, est estimée à 5000 milliards d'euros[12]. La NASA a également pour ambition de capturer un petit astéroïde (de 7 à 10 mètres de diamètre, avec un poids maximal de 500 tonnes) et de le mettre en orbite stable autour de la Lune. Les faisabilités et le coût de ces projets font l'objet de débats, seule la sonde Hayabusa ayant réussi en 2010 à ramener quelques poussières de l'astéroïde Itokawa[13].
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La plupart des astéroïdes gravitent de manière anonyme dans la ceinture principale. Quelques-uns accèdent toutefois à la notoriété, en particulier au regard de l'histoire des découvertes, de leur taille, orbite ou propriété atypiques, de leur dangerosité pour la Terre, etc.
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Des tableaux plus complets (avec d'autres caractéristiques singulières et prolongés aux centaures et objets transneptuniens) sont proposés dans l'article Planète mineure.
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Le genre cinématographique du film catastrophe a exploré plusieurs fois le thème du risque d'impact majeur. Les deux principaux représentant du genre sont :
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À noter que d'autres films du même genre mettent en scène une comète et non un astéroïde. C'est notamment le cas du film Deep Impact (1998, Mimi Leder) ou du film pionnier du genre La Fin du monde (1931, Abel Gance).
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Les récits de science-fiction interplanétaires mettent régulièrement en scène des astéroïdes. Plusieurs thèmes sont abordés : traversée de champs d'astéroïdes, exploitation minière, implantation de bases militaires, colonisation, astéroïdes habités par des créatures extra-terrestres, etc.
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Généralités
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Types particuliers d’astéroïdes
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Les astéroïdes et la Terre
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Le nord est un point cardinal, opposé au sud.
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De l’ancien haut-allemand nord provenant de l’unité linguistique proto-indo-européenne « ner- » qui signifie « gauche », se rapportant sans doute à la gauche du soleil levant.
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Le nom de la divinité scandinave Njörd, ayant régné sur une partie du monde pendant un âge d’or, est lié à cette racine[réf. souhaitée]. Cette divinité était connue des Romains sous le nom de Nerthus et avait donné son nom à une des îles du bout du monde, Nérigon.
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En latin, Septemtriones signifie les sept bœufs. L'astérisme le plus brillant de l'actuelle constellation de la Grande Ourse, était autrefois une constellation à part entière appelée constellation des sept bœufs. Ce groupement d'étoiles permettait de trouver l’étoile polaire et donc le Nord avec une bonne précision.
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Le terme septentrion est un synonyme vieilli de nord, faisant référence à cette constellation qui indiquait la direction du nord aux Romains ; mais l’adjectif septentrional, qui en découle, reste très usité.
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Il existe deux nord. Le premier est magnétique (l’axe de symétrie cylindrique du champ magnétique), le second est géographique (l’axe de rotation de la Terre). Ces deux points ne se trouvent pas au même endroit. Mesuré en 2007 par le projet "Poly-Arctique", le pôle Nord magnétique est situé à une latitude de 83,95° N et une longitude de 121,02° O (83°57'00" N, 121°01'12" O)[1]. Il se trouve à 673 km du pôle Nord géographique et ayant une vitesse moyenne de déplacement de 55 km/an (soit une moyenne d'environ 150 m/jour ou 6 m/h). À l'été 2010, il a été estimé qu'il n'était plus qu'à 550 km du pôle Nord géographique.
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La différence d’angle que l’on peut observer sur la boussole entre ces deux nord est appelée déclinaison magnétique. Cette différence varie avec le temps.
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Sur les cartes traditionnelles et en particulier les cartes de l’Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), les méridiens (lignes noires verticales) pointent le nord géographique (NG) ; il y a donc lieu de tenir compte de la déclinaison magnétique pour s’orienter sur la carte à l’aide d’une boussole (NM). Le croquis situé dans la légende de la carte indique la valeur de la déclinaison pour la carte et pour une année donnée, car le pôle magnétique migre en permanence, réduisant chaque année la valeur de la déclinaison (0,8 degré/an).
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Certains cartographes ont contourné cette complication en construisant des cartes tenant compte de cette déclinaison : le nord (N) de la carte ainsi que les lignes verticales en bleu ou en noir pointent le nord magnétique (de la même manière que l’aiguille de la boussole).
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La position du nord magnétique a changé plusieurs fois dans l’histoire de la Terre ; la dernière inversion du champ magnétique terrestre s’est produite il y a 780 000 ans.
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En l’absence de boussole, le moyen traditionnel pour repérer le nord le soir ou la nuit est de se référer à l’étoile polaire dans l'hémisphère nord ou à la croix du Sud dans l'hémisphère sud. Le jour, il est possible de se référer à la position du Soleil en fonction de l'heure locale. Lorsque le ciel est couvert, observer la mousse ou les vents dominants est peu fiable[2].
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Les points cardinaux, qu'ils soient utilisés comme nom ou comme qualificatif, s'écrivent avec :
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Sur les autres projets Wikimedia :
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fr/4171.html.txt
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@@ -0,0 +1,189 @@
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Kongeriket Noreg
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59°55'00'N, 10°43'43'E
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La Norvège (en bokmål : Norge — en nynorsk : Noreg), en forme longue le royaume de Norvège (en bokmål : Kongeriket Norge — en nynorsk : Kongeriket Noreg), est un pays d'Europe du Nord. Située à l'ouest-nord-ouest de la péninsule Scandinave qu'elle partage avec la Suède, elle possède également des frontières avec la Finlande et la Russie au nord-est, et est bordée par l'océan Atlantique à l'ouest-nord-ouest et au sud-est, enfin par l'océan Arctique au nord-est. Avec 5 millions d'habitants pour 385 199 km2, dont 307 860 km2 de terre, la Norvège est après l'Islande et la Russie le pays le moins densément peuplé d'Europe. Sa capitale, et plus grande ville, est Oslo. La Norvège possède pour langues officielles deux dialectes du norvégien, le bokmål et le nynorsk, et pour monnaie la couronne norvégienne (NOK).
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Le pays compte deux territoires insulaires arctiques : l'archipel de Svalbard et l'île Jan Mayen ; par ailleurs il possède une dépendance externe dans l'hémisphère sud, l'île Bouvet dans l'Atlantique sud. L'île Pierre-Ier et la terre de la Reine-Maud en Antarctique sont revendiquées par la Norvège mais ces revendications ne sont pas reconnues internationalement.
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Après la Seconde Guerre mondiale, la Norvège a connu une expansion économique très rapide, et compte aujourd'hui parmi les pays les plus riches du monde, avec une politique sociale très développée. Le progrès économique s'explique en partie par la découverte et le développement de grandes réserves de pétrole et de gaz naturel sur sa côte. Depuis plusieurs décennies, la Norvège est classée première sur l'indice de développement humain (IDH)[3], inégalité ajustée y compris, et est également considérée comme le pays le plus démocratique au monde avec un indice de démocratie de 9,87 en 2018, selon le groupe de presse britannique The Economist Group. Elle a aussi été déclarée pays le plus pacifique du monde en 2007 par le Global Peace Index[4]. Elle est membre fondateur de l'OTAN.
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Beaucoup d'étymologistes pensent que le nom du pays vient de l'expression « chemin du Nord » dans plusieurs langues scandinaves. En vieux norrois, l'expression est « nord veg » ou « norð vegri ». Le nom pour la Norvège en vieux norrois était « Nóreegr », en anglo-saxon « Norþ weg » et en latin médiéval « Nhorvegia ». Le nom actuel de la Norvège est « Norge » en norvégien bokmål et « Noreg » en norvégien nynorsk. Les formes en nynorsk et en vieux norrois sont similaires à un mot same signifiant « le long de la côte » ou « le long de la mer », écrit « nuorrek » en same contemporain. La présence du prosécutif appuie l'idée que le mot same est indigène et non un emprunt des langues scandinaves. Une autre étymologie proposée est « Nór rige », signifiant « royaume de Nór », du nom d'un roi mythique.
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Dans les autres langues de la Norvège, le nom du pays est écrit « Norga » (same du Nord), « Vuodna » (same de Lule), « Nøørje » (same du Sud), et « Norja » (kvène/finnois). Le nom officiel, « royaume de Norvège » en français, s'écrit « Kongeriket Norge » en bokmål, « Kongeriket Noreg » en nynorsk, « Norga gonagasriika » en same du Nord, « Vuona gånågisrijkka » en same de Lule, « Nøørjen gånkarijhke » en same du Sud, et « Norjan kuningaskunta » en kven/finnois.
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La Norvège occupe le côté ouest-nord-ouest de la péninsule Scandinave, en Europe du Nord. Les côtes norvégiennes, d’une longueur de plus de 2 500 km (continent uniquement)[5] ou 83 000 km (littoral des îles de l'archipel inclus), sont ponctuées de fjords et d’une multitude de petites îles (environ 50 000 au total). La Norvège borde majoritairement l' océan Atlantique en se répartissant sur trois étendues d’eau : le Skagerrak au sud, la mer du Nord au sud-sud-ouest et la mer de Norvège à l’ouest-nord-ouest. Elle baigne en outre l'océan Arctique au nord-est par la mer de Barents. Les frontières terrestres du pays mesurent 2 542 km de long, la plupart avec la Suède, mais aussi avec la Finlande et la Russie au nord-est.
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La Norvège est le pays d'Europe le plus septentrional, contenant notamment le très officiel cap Nord, en norvégien Nordkapp, cap situé sur l'île Magerøya dans le Nord du pays. Mais, en fait, d'autres points de sa côte sont légèrement plus au nord.
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Avec 385 155 km2 (y inclus Jan Mayen et Svalbard), la Norvège est un peu plus étendue que l'Allemagne, mais le relief du pays, constitué de montagnes et de glaciers, est très accidenté. La caractéristique la plus connue de sa géographie est le fjord : la Norvège en compte plusieurs centaines sur sa côte, creusés par les glaciers au cours de la période glaciaire. Le plus long fjord est le Sognefjord. La Norvège abrite également beaucoup de glaciers et de chutes d'eau. Le sommet le plus élevé est le mont Galdhøpiggen, d’une altitude de 2 469 m; ce qui en fait par ailleurs le point culminant de toute la Scandinavie.
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Le sol est constitué en grande partie de granite et de gneiss, mais il s'y trouve également beaucoup d'ardoise, de grès, et de calcaire. Les élévations basses contiennent des dépôts marins.
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Le climat norvégien est de type tempéré, en particulier sur le littoral grâce à la douceur apportée par le Gulf Stream et les pluies amenées par les vents de l'ouest. Cette douceur permet notamment aux navires de l'Hurtigruten de naviguer tous les jours de l'année jusqu'à Kirkenes, au Finnmark, alors que les eaux de la mer Baltique (bien plus au sud pourtant) sont prises par les glaces. Les conditions climatiques à l’intérieur des terres, en revanche, peuvent se révéler plus rudes, et le Nord du pays connaît un climat subarctique. L'archipel de Svalbard, par contre, connaît un climat arctique de toundra.
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La Norvège est parfois surnommée « pays du soleil de minuit » en raison de sa situation septentrionale : une partie du pays se trouve en effet au nord du cercle polaire arctique, où le soleil ne se couche pas au moins un jour en été (de mai à fin juillet) et ne se lève pas au moins un jour en hiver (de fin novembre à fin janvier).
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Les parcs nationaux de Norvège sont au nombre de 41, dont 7 dans l'archipel du Svalbard.
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La nation norvégienne affirma pour la première fois son unité et sa volonté d’expansion à l’époque des grands raids vikings, du IXe au XIe siècle. Redoutables navigateurs, les Vikings d’origine norvégienne étendirent rapidement leur influence aux îles Shetland, aux Orcades, aux Hébrides et à l’île de Man. Depuis les Shetland, ils implanteront ensuite des colonies plus durables dans les îles Féroé, en Islande et au Groenland.
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Il n'existe toutefois pas encore d’autorité centrale en Norvège elle-même, où les communications se font d’ailleurs davantage par voie maritime que terrestre. Au VIIIe siècle, la Norvège était encore divisée en vingt-neuf petits royaumes indépendants.
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Le premier roi connu qui aurait régné sur toute la Norvège serait Harald Ier aux Beaux Cheveux (872-933), qui l'emporte, selon les sagas, en 872 sur les ducs (jarl). L'aîné de ses fils, Erik « Hache sanglante », est détrôné en 935 par le chef viking Haakon Ier le Bon. Son petit-fils, Olaf Tryggvason (995-1000), lui succède, mais il est chassé par le roi danois Sven « Barbe fourchue ». La Norvège est alors partagée entre Sven et le jarl de Trondheim. Il faut attendre l’an 1016 pour trouver un vrai père fondateur du royaume norvégien, en la personne du roi Olaf Haraldsson, qui établit sa capitale à Trondheim. Olaf, ancien Viking, rapporte de ses nombreux voyages le christianisme, et convertit la population par la force, ce qui lui vaut d’être canonisé en Olaf II.
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En 1066, le roi de Norvège Harald Hardrada tente de devenir roi d'Angleterre mais il est battu et tué à Stamford Bridge, cela va profiter à Guillaume le Conquérant qui va battre l'armée anglaise affaiblie à la bataille d'Hastings.
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Au XIIIe siècle, un jeune aventurier prénommé Sverre Sigurdsson s’empare du pouvoir et fonde une nouvelle dynastie, installée à Bergen. Néanmoins, en raison du pouvoir croissant détenu par la ligue hanséatique dans cette ville, la capitale du pays se fixa finalement à Oslo au début du XIVe siècle. Au cours du Moyen Âge se forge également l'Empire colonial norvégien.
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L'année 1380 voit l’extinction de la dynastie royale norvégienne, avec la mort du roi Håkon VI. Sa femme Margrethe de Danemark, fille du roi de Danemark, obtient la succession et consacre ainsi l'union du Danemark et de la Norvège. La Suède vient s'ajouter à ce domaine en 1397, formant l'« Union de Kalmar ». Le Danemark, au sein de cette union, exerce une nette domination, et la Norvège n’est plus guère alors qu’une province danoise, avec le danois pour langue officielle.
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L'émancipation de la Suède, avec la révolte de Gustave Vasa, met un terme à l’Union de Kalmar en 1523. La Norvège, elle, reste néanmoins sous domination des Danois. Ces derniers, en 1536, imposent au pays la Réforme luthérienne, ce qui a pour conséquence de tarir le flot des voyageurs se rendant en pèlerinage auprès des reliques de saint Olaf, à Trondheim (anciennement Nidaros), et de couper encore davantage le pays du reste du monde.
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En raison de l'alliance contractée par le royaume dano-norvégien avec Napoléon, les puissances coalisées victorieuses cèdent la Norvège continentale à la Suède en 1814. En réaction, une Convention nationale se réunit à Eidsvoll, dans l'Akershus : elle déclare l’indépendance du royaume de Norvège et adopte une constitution[6] (c'est la seconde constitution écrite la plus ancienne encore en vigueur en Europe après celle de Saint-Marin), avant de désigner comme roi le prince danois Christian-Frédéric de Danemark, le 17 mai 1814. Un compromis est finalement trouvé, et fait de la Norvège un royaume distinct, mais en union personnelle avec le roi de Suède Charles XIII. Toutefois, depuis 1810, c'est le prince héritier de Suède, Charles-Jean, qui joue un rôle décisif. Ce dernier est un ancien maréchal d'Empire de Napoléon, Jean-Baptiste Bernadotte, qui prend fait et cause pour son nouveau royaume et mène une brève campagne en Norvège pour réunir les deux couronnes. Il devient roi en 1818 sous le titre de Charles XIV Jean.
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L'union personnelle Suède-Norvège, malgré plusieurs concessions, entraîna un mécontentement croissant des Norvégiens au cours du XIXe siècle, et fut dissoute sans effusion de sang le 7 juin 1905. À la suite d'un référendum confirmant la nature monarchique du nouveau régime, le gouvernement offrit la couronne à un prince danois, qui fut élu par le Parlement sous le nom de Haakon VII.
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La Norvège parvint à conserver sa neutralité au cours de la Première Guerre mondiale, en raison de sa puissance navale particulièrement dissuasive. Il n’en alla pas de même pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle le pays fut envahi par les troupes allemandes dans le cadre de l’opération Weserübung. La résistance armée dura jusqu’à trois mois dans certaines régions. Le roi et le gouvernement choisirent de s’exiler et de continuer la lutte depuis Londres.
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La Norvège occupée fut dirigée par le chef des forces d'occupation, le Reichskommissar Josef Terboven. Le chef du parti pronazi local, Vidkun Quisling, fut autorisé à former à partir de 1942 un gouvernement collaborationniste, sous supervision allemande. Les Allemands et les collaborateurs se heurtèrent durant cette période à la résistance norvégienne. Après l’intervention des Alliés au sud et au nord — notamment de l'Armée rouge au nord — les forces allemandes capitulèrent le 8 mai 1945.
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L'épisode de l'occupation allemande rendit les Norvégiens plus sceptiques vis-à-vis du concept de neutralité, et le pays adopta une nouvelle stratégie fondée sur la sécurité collective. Après l'échec de l'instauration d'une union de défense scandinave, la Norvège fut l’un des membres fondateurs de l’OTAN, en 1949, et de l’ONU, à laquelle elle fournit son premier Secrétaire général (Trygve Lie).
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La Norvège a refusé à deux reprises par référendum de rejoindre l’Union européenne, en 1972 et en 1994. Le débat européen continue néanmoins à déchaîner les passions, avec environ 50 % de la population dans chaque camp. Le pays fait par ailleurs partie, comme l'Islande, de l'Espace économique européen (EEE), ainsi que de l'espace Schengen depuis 2001.
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Le 22 juillet 2011, le pays subit deux attaques terroristes menées contre le gouvernement. La première a été une explosion à la bombe survenue à Regjeringskvartalet, le quartier gouvernemental de la ville d'Oslo, à 15 h 26. L'explosion a tué huit personnes et blessé plusieurs autres. La seconde attaque a suivi environ deux heures plus tard dans un camp organisé par la Ligue des jeunes du Parti travailliste norvégien, sur l'île d'Utøya. Anders Behring Breivik, déguisé en policier a ouvert le feu sur les campeurs, tuant 69 participants. Ce drame est le plus meurtrier que la Norvège ait connu depuis la Seconde Guerre mondiale, même s'il avait également été fortement marqué en 1973 par l'assassinat d'Ahmed Bouchiki.
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La Norvège est une monarchie constitutionnelle à gouvernement parlementaire.
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La famille royale, originaire du Schleswig-Holstein, descend de la famille princière de Glücksburg. Le roi ne joue pour l’essentiel qu’un rôle honorifique, mais il constitue un symbole fort d’unité nationale. Bien que la Constitution de 1814 lui accorde d’importantes prérogatives dans le domaine de l’exécutif, ces dernières sont presque toujours exercées en son nom par le gouvernement. Les pouvoirs dont le monarque est investi par la constitution de la Norvège ont au cours du XXe siècle été largement symboliques, sauf dans quelques cas importants comme pendant la Seconde Guerre mondiale, où le monarque annonçait qu'il allait abdiquer si le gouvernement capitulait face aux demandes des nazis.
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Le gouvernement est composé du ministre d'État et des ministres, tous nommés par le roi. Mais depuis 1884, l’évolution parlementaire du régime fait que le gouvernement doit obtenir un vote de confiance du Parlement : la désignation du gouvernement par le roi n’est donc qu’une formalité quand il y a une majorité claire au Parlement pour un parti en particulier (ou coalition de partis). Après une élection sans majorité claire, le chef du parti le plus susceptible de créer un gouvernement est nommé ministre d'État par le roi. La Norvège a vu plusieurs de ces gouvernements gouverner en minorité. Le roi assiste aux réunions du gouvernement chaque vendredi au palais royal, mais le gouvernement prend ses décisions en avance, à des conférences présidées par le ministre d'État et tenues chaque mardi et jeudi. Chaque année, le roi ouvre le Parlement en septembre. Il accueille les ambassadeurs à la cour et est symboliquement le commandant en chef des Forces de défense norvégiennes et à la tête de l'Église de Norvège.
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Le parlement norvégien, le Storting, est monocaméral depuis les élections générales de 2009 (amendement de la Constitution du 20 février 2007) et comprend 169 membres (soit quatre membres de plus à la suite des élections du 12 septembre 2005). Les députés sont élus tous les quatre ans dans chacun des 19 fylker du pays, à la représentation proportionnelle. Il y a 19 sièges, les « sièges égalisants », un par fylke, pour faire que la représentation au parlement corresponde mieux au vote populaire. Il y a un seuil électoral de 4 % pour ces sièges.
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L'impeachment est très rare (le dernier cas étant celui du ministre d'État Abraham Berge, acquitté, en 1927), et peut se faire à l'encontre de membres du Conseil d'État, de la Cour suprême, ou du Storting pour des crimes qu'ils auraient commis au pouvoir. Avant l'amendement du 20 février 2007, les accusations étaient formulées au Odelsting et traitées par le Lagting et les juges de la Cour suprême, formant ensemble la « Haute Cour du Royaume ». Dans le nouveau système les impeachments seront traités par les cinq juges les plus importants de la Cour suprême ainsi que six autres personnes, dans l'une des cours de la Cour suprême (avant il se déroulait dans la chambre du Lagting). Les représentants du Storting ne peuvent pas être juges. Les accusations seront formulées par le Storting dans une réunion plénière.
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Le Storting fonctionne sinon en tant que parlement unicaméral, la division en Odelsting et Lagting abolie dès les élections de 2009. La législation devra passer par deux, parfois trois, relectures avant d'être approuvée et passée au roi pour son approbation.
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À la tête du système juridique se trouve la Cour suprême, ou Høyesterett (composée de 18 juges et d’un chief justice). On trouve ensuite les cours d'appel, les tribunaux ordinaires et les juges de paix. Les juges sont nommés par le roi et le gouvernement, sur proposition du ministre de la Justice.
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Jusqu'en 2012, plus de la moitié des membres du gouvernement étaient membres de l'Église de Norvège, soit au moins dix des dix-neuf ministres. Cette disposition a été abrogée, mais la séparation de l'Église et de l'État reste un sujet de controverse en Norvège. Ainsi, le passage de l'école chrétienne à l'école laïque y est débattu depuis 1739, sans qu'une condamnation de l'État norvégien en Cour européenne des droits de l'homme en 2007[7] n'ait abouti à une évolution généralisée des structures éducatives.
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Quoique non membre de l'Union européenne, la Norvège a accès au marché unique européen à travers l'Espace économique européen. Le parlement et le gouvernement sont en dialogue permanent avec les autres pays scandinaves dans le cadre du Conseil nordique.
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La Norvège maintient des ambassades dans 86 pays du monde[8] ainsi que des relations diplomatiques avec beaucoup d'autres sans toutefois y avoir des ambassades. Soixante pays maintiennent à leur tour des ambassades à Oslo[9].
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La Norvège est membre fondateur des Nations unies, de l'OTAN, du Conseil de l'Europe, de l'AELE, de l'OCDE et de l'OSCE. Elle est aussi membre de plusieurs autres organisations internationales.
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La Norvège a participé ou facilité plusieurs négociations de paix internationales, notamment les accords d'Oslo du conflit israélo-palestinien.
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La Norvège sera la première puissance européenne à appliquer la conscription aux femmes[10].
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En juin 2020, la Norvège est élue membre non permanent du conseil de sécurité de l'ONU pour 2021 et 2022[11].
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La Norvège est traditionnellement divisée en cinq Landsdeler, ou grandes régions, dont les délimitations sont fondées sur des critères géographiques et linguistiques : Sørlandet, Østlandet, Vestlandet, Trøndelag, et Nord-Norge.
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Par contre, les subdivisions les plus importantes sont les onze fylker (fylke au singulier), ou comtés, qui assurent d’importantes fonctions administratives. Le fylke est l'administration intermédiaire entre l'État et les kommuner (communes). Le roi est représenté par un Fylkesmann par fylke.
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Ces onze fylker sont :
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Au niveau local, la Norvège compte 356 communes (kommuner) en 2020 (422 communes en 2018)[12], alors qu'il y en avait encore 747 en 1930. Des plans existent pour poursuivre ce processus de fusion. Oslo est considérée à la fois comme une commune et comme un comté. Les communes sont l'unité locale de gouvernement en Norvège et sont responsables d'un certain nombre de domaines : éducation primaire, soins ambulatoires, services aux aînés, chômage et autres services sociaux, zonage, développement économique et routes municipales.
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L’économie norvégienne est un bastion prospère du capitalisme social, offrant une combinaison entre la liberté des marchés et l’intervention de l’État. Le gouvernement, par le biais de grandes entreprises publiques, contrôle quelques domaines particulièrement stratégiques, comme une partie du secteur pétrolier. Mais une vague de privatisations a débuté en 2000, lorsque l’État a vendu un tiers de l’entreprise Statoil, qu’il contrôlait jusqu’alors dans sa totalité.
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Le pays et sa zone économique exclusive regorge de ressources naturelles (pétrole, hydroélectricité, poissons, forêts, minéraux…) et sa prospérité est très dépendante des revenus générés par l’exploitation du pétrole : ce dernier représentait en 1999, avec le gaz, 35 % des exportations du pays. Seules l’Arabie saoudite et la Russie exportent davantage que la Norvège, laquelle ne fait pas partie de l’OPEP.
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La croissance économique, forte, a atteint 4,1 % en 2005.
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Le R.N.B. de la Norvège s'élevait en 2008 à 455,95 milliards de US dollars, ce qui permettait pour la même année un revenu national par habitant de 95 624 US $[13].
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Malgré un niveau de vie comptant parmi les plus élevés au monde, les Norvégiens s’inquiètent à propos des deux prochaines décennies, lorsque leurs réserves de gaz et de pétrole commenceront à s’épuiser. C’est pourquoi le pays engrange, depuis 1990, la totalité des revenus générés par le pétrole dans le fonds pétrolier de Norvège. Le capital ainsi obtenu est investi à l’étranger : à la fin 2016, il est estimé à 850 milliards d'euros.
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La Norvège est proche du plein emploi : en novembre 2006, le taux de chômage est descendu à 2,1 % de la population active soit 50 200 demandeurs d'emploi et il atteignait 3,3 % de la population active en 2014[14]. À l'instar de nombreux pays européens, le pays a cependant un important problème d'emploi avec sa population vieillissante.
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La Norvège présente l'un des taux d'emploi dans les administrations publiques (nombre de fonctionnaires par habitants) les plus élevés des pays de l'OCDE, celui-ci s’élevant en 2018 à 158,8 ‰ (88,5 ‰ en France)[15]
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La forme du territoire norvégien explique sa vocation. Avec, au 1er janvier 2013, près de 1 908 navires (dont 1 494 sous pavillon étranger), la Norvège possède la neuvième flotte marchande du monde[16]. En 2008, l'industrie halieutique norvégienne a produit 3 274 572 tonnes de poissons et autres produits de la mer, dont une petite partie, 843 730 tonnes, provenait de l'élevage.
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L'image du saumon d'élevage norvégien a été ternie en 2011-2012 par la controverse écologique du diflubenzuron, des polluants organiques persistants (comme la dioxine, les pesticides ou les PCB) et de l'éthoxyquine, comme l'explique le documentaire Poisson : élevage en eaux troubles. Si la Norvège n'était en 2007 que le 12e producteur mondial de produits de la mer, elle n'en était pas moins le second exportateur pour un montant dépassant les 6 milliards de dollars américains[17].
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Une grande partie de la morue pêchée en Norvège a pour marché principal le Portugal[18].
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La Norvège compte environ 5 millions d'habitants, chiffre en augmentation de 1,3 % par an. D’un point de vue ethnique, la plupart des Norvégiens sont d’origine germanique. Une minorité saami habite les régions centrales et septentrionales du pays ainsi que la Suède, le Nord de la Finlande et dans la péninsule de Kola en Russie. On trouve aussi une minorité kvène descendue d'un peuple parlant le finnois ayant migré au nord de la Norvège au cours des XVIIe et XIXe siècles. Les Saamis et Kvènes furent tous les deux assujettis à une politique forte d'assimilation de la part du gouvernement norvégien depuis le XIXe siècle jusqu'aux années 1970[19]. Dû à ce processus de « norvégianisation » beaucoup de personnes d'origine saami ou kvène se considèrent maintenant comme ethniquement norvégiens[20]. C'est cela, ainsi que la longue cohabitation des Saamis et Scandinaves sur la péninsule Scandinave, qui fait que les statistiques sur les ethnies ne sont pas aussi claires que suggéré, particulièrement en ce qui concerne les régions centrales et septentrionales de la Norvège. Parmi les autres minorités reconnues, on trouve les juifs, les Skogfinns et les Roms.
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L’immigration, ces dernières années, a assuré plus de la moitié de la croissance démographique. En 2006 Statistisk sentralbyrå, le service de statistiques du gouvernement, a compté 45 800 immigrants arrivés sur le territoire norvégien, soit 30 % de plus qu'en 2005. Au début de l'année 2009 il y avait 508 200 personnes d'origine immigrée en Norvège (immigrants et enfants d'immigrants), soit 10,6 % de la population. En janvier 2009 on compte 244 873 immigrants non-occidentaux légaux en Norvège[21]. Les nationalités les plus représentées parmi la population d'origine immigrée sont les Polonais, les Pakistanais, les Suédois, les Irakiens, les Somaliens, les Allemands, les Vietnamiens et les Danois[21]. Depuis quelques années on voit un plus grand nombre d'immigrants de l'Europe centrale et orientale, dont les Polonais sont la nationalité la plus représentée en Norvège, suivis des Lituaniens[21]. Oslo est la ville avec le plus grand pourcentage d'habitants d'origine immigrée, avec 152 100, soit 25 % de sa population totale[21]. Selon l'Institut norvégien des statistiques, au 4 mars 2015, on comptait en Norvège 669 380 immigrés et 135 583 Norvégiens nés de parents immigrés soit un total de 804 963 personnes immigrées ou nées de parents immigrés, soit 15,6 % de la population norvégienne.
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La Norvège est passée sous le seuil de renouvellement de sa population (2,1 enfants par femme) en 1975. En 2018, le taux de fécondité s'élève à 1,56 enfant par femme[22].
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Le norvégien, langue germanique, a pour racine historique le vieux norrois, qui était pratiqué depuis le Moyen Âge dans les pays scandinaves (Suède, Danemark, Islande et Norvège). Le norvégien actuel se compose en réalité d'un grand nombre de dialectes, et de deux langues écrites officielles : le bokmål (littéralement « langue des livres »), héritier du riksmål (ou « langue du royaume »), c'est-à-dire du dano-norvégien élaboré pendant la longue période de domination danoise, et le nynorsk (ou « néo-norvégien »), héritier du landsmål ou « langue des campagnes » (on peut aussi traduire landsmål par « langue nationale »). Elles sont officiellement égales, les deux étant utilisées dans l'administration publique, aux écoles, dans les églises, à la radio et à la télévision, mais le bokmål est utilisé par une grande majorité de la population (entre 85 et 90 %).
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Cette scission en deux formes écrites s'est produite au moment de l'indépendance de la Norvège, sous l'influence des travaux du linguiste Ivar Aasen qui avait réalisé un relevé particulièrement étendu des différents dialectes du norvégien du XIXe siècle. La Norvège acquit son indépendance vis-à-vis de la Suède à la fin de ce siècle. Après une période de romantisme patriotique effréné, certains voulurent imposer un retour aux sources, c'est-à-dire à un norvégien « originel » des campagnes ; mais les diverses institutions ne purent suivre ce mouvement, toutes leurs archives étant rédigées en danois. Cette tension explique la coexistence, aujourd'hui, de deux formes écrites.
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Actuellement, le bokmål est plus répandu dans le Sud et dans l'Est de la Norvège (les régions les plus urbanisées), alors que le nynorsk se rencontre dans les montagnes de l'Ouest et dans le Nord (les régions rurales).
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Environ 95 % de la population[réf. nécessaire] totale emploie soit le bokmål soit le nynorsk, mais la plupart des Norvégiens parlent dans la vie de tous les jours un ou plusieurs dialectes qui peuvent différer grandement de ceux-ci. Les dialectes norvégiens sont en général mutuellement intelligibles.
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Plusieurs langues sames (de la famille des langues finno-ougriennes) sont parlées et écrites partout dans le pays, particulièrement dans le Nord, par les Samis. L'État reconnaît ces langues comme officielles ; les autochtones ont le droit d'avoir de l'enseignement en langue same où qu'ils soient dans le pays, et les actions du gouvernement leur sont communiquées dans les diverses langues sames. Il existe également une minorité kvène dans le Nord parlant la langue finno-ougrique Kven.
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Le norvégien est très similaire à d'autres langues scandinaves, particulièrement le suédois et le danois. Ces trois langues sont mutuellement compréhensibles et souvent utilisées par les habitants de ces pays pour communiquer entre eux. La coopération avec le Conseil nordique implique que les habitants de tous les pays nordiques, y compris l'Islande et la Finlande, ont le droit de communiquer avec le gouvernement norvégien dans leur propre langue (et vice-versa).
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Les enfants norvégiens de parents immigrés sont encouragés à apprendre la langue norvégienne. En outre, le gouvernement norvégien offre des cours de norvégien aux immigrants souhaitant devenir citoyens. Parmi les langues les plus parlées par la population d'immigrants on trouve l'arabe et le somali.
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Les principales langues enseignées à l'école en tant que langue étrangère sont l'anglais, l'allemand, le russe, et le français. On trouve des cours d'espagnol et de russe dans certaines écoles, particulièrement des grandes villes. Au moins 3/4 des citoyens norvégiens, surtout les plus jeunes, savent parler l'anglais. L'anglais est appris dès la maternelle, mais toutefois, une partie des plus de 60 ans ne connaissent pas la langue. L'anglais est souvent utilisé dans l'administration par les étrangers (Somaliens, Nigérians, Pakistanais, Indiens…).
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Les principaux journaux norvégiens sont Aftenposten, Dagbladet et Verdens Gang.
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La radio-télévision d'État NRK diffuse quatre chaînes de télévision (NRK1, NRK2, NRK3 et NRK Super) et plusieurs stations de radio nationales et régionales tandis que le groupe privé TV2 détient plusieurs chaînes de télévision.
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Initialement et jusqu'à la fin de l'Âge des Vikings, la majorité des habitants de la Norvège actuelle vénéraient les dieux anciens du paganisme nordique, comme dans les autres pays scandinaves. À la fin du XIe siècle, la Norvège est christianisée, le paganisme et ses rites sont alors interdits. Les lois contre le paganisme sont abolies au début du XXe siècle. On voit aujourd'hui beaucoup de traces du paganisme norrois en Norvège, particulièrement dans les toponymes, les noms des jours de la semaine, et dans la langue parlée en général.
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Une partie de la minorité saami continue à pratiquer sa religion jusqu'à leur conversion au protestantisme au XVIIIe siècle par les missionnaires dano-norvégiens.
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Il existe aujourd'hui plusieurs mouvements néopaïens en Norvège, le Åsatrufellesskapet Bifrost fondé en 1996 et Foreningen Forn Sed en 1999. Ils ont été officiellement reconnus par le gouvernement norvégien en tant que sociétés religieuses, ce qui leur permet de conduire légalement des cérémonies civiles (comme des mariages). Forn Sed est un membre du Congrès mondial des religions ethniques depuis 2005, ils comptent près de 400 fidèles.
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Environ 71,5 % des Norvégiens sont membres de l’Église d’État luthérienne, dans laquelle ils sont recensés à leur naissance[23]. Jusqu'en mai 2012, l’Église de Norvège (Den norske kirke), aussi appelée Église luthérienne évangélique de Norvège, était reconnue comme telle par la constitution du pays. Son gouverneur est le roi régnant, qui a donc l’obligation d’être de confession luthérienne. Les lois régissant le fonctionnement et le budget de l’Église de Norvège étaient votés par le Parlement et exécutés par le ministère des Églises. Le 21 mai 2012, les parlementaires norvégiens abolissent cette disposition constitutionnelle qui faisait de l’Église évangélique luthérienne l’Église d’État : l’État n’est plus confessionnel et la notion de « religion publique » disparaît, à l'instar de l'impôt ecclésiastique même si l’État conserve la tâche de soutenir l’Église en tant que communauté de croyants. L’Église norvégienne est substituée à l'État pour la nomination des évêques et doyens tandis qu'il n'est plus nécessaire pour les membres du gouvernement d'appartenir à cette Église[24].
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Selon un sondage Eurobarometer datant de 2005, 32 % des citoyens norvégiens ont répondu qu'ils « croient que Dieu existe », tandis que 47 % disent qu'ils « croient en l'existence d'un esprit ou force de vie » et 17 % « ne croient pas en un esprit, dieu ou force de vie »[25]. Selon un autre sondage, de Gallup, 36 % des Norvégiens sont religieux. C'est la proportion la plus faible des pays occidentaux[26].
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Les autres confessions chrétiennes, Église évangélique luthérienne libre de Norvège, Église catholique, congrégations pentecôtistes et méthodistes, adventistes, mormones, Témoins de Jéhovah regroupent environ 4,5 % de la population.
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En raison d'une immigration récente, l’islam représente 1,5 % de la population norvégienne. Le judaïsme et les autres religions représentent moins de 1 % de la population. Les immigrants indiens ont introduit l'hindouisme en Norvège mais ne comptent que pour 0,5 % de la population du pays. Il y a onze organisations bouddhistes regroupées dans l'organisation mère Buddhistforbundet ; 0,42 % de la population est bouddhiste. Environ 1,5 % des Norvégiens adhèrent à l'Association humaniste norvégienne. Les personnes se déclarant sans confession comptent pour un peu plus de 5 % de la population[27].
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La cuisine norvégienne est, dans sa forme traditionnelle, en grande partie basée sur les matières premières facilement disponibles dans un pays dominé par les montagnes et la mer. Par conséquent, elle diffère à bien des égards de ses homologues continentaux en mettant davantage l'accent sur le gibier et le poisson.
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La cuisine norvégienne moderne, bien que toujours fortement influencée par sa base traditionnelle, porte aujourd'hui les marques de la mondialisation : pâtes, pizzas et autres produits sont d'usage courant au même titre que la morue et les boulettes de viande comme aliments de base.
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En Norvège, le petit déjeuner (frokost) est composé de pain, de confiture, de fromage, de charcuterie, ou de céréales. Le déjeuner (fréquemment un repas froid) se déguste entre 11 h et 14 h selon les disponibilités de chacun. Enfin, le dîner (middag) se prend quant à lui entre 16 h et 18 h. Il peut être accompagné d'un en-cas aux alentours de 21 h ou 22 h (kveldsmat).
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En Norvège, les écoliers se voient offrir une pomme par jour. Le reste de l'alimentation est du ressort des parents. Les enfants norvégiens mangent donc souvent à la mi-journée les traditionnels matpakker (paniers-repas). Ces derniers sont habituellement composés de tranches de kneippbrød. Ce pain est recouvert de margarine et le plus souvent assorti de tranches d'un fromage brun (au goût de caramel) typique (Brunost), de salami ou de jambon[28] (skinke), le pâté de foie (leverpostei) ainsi que le maquereau à la tomate (makrell i tomat) sont également très populaires dans la composition des tartines norvégiennes.
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De nombreux groupes de black metal sont apparus en Norvège dans les années 1990, donnant naissance au black metal norvégien. En voici une liste non exhaustive : Burzum, Darkthrone, Mayhem, Immortal, Gorgoroth, Emperor, Satyricon, Dimmu Borgir et bien d'autres encore. Plus récemment d'autres groupes sont apparus tels que 1349 ou Taake. Le groupe de « deathpunk » Turbonegro est originaire de la ville d'Oslo.
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À noter également, durant cette même période, l'émergence de groupes dit viking metal ou, pour les plus primitifs, Viking/black metal, qui, contrairement aux formations décrites ci-dessus, créeront un style, un visuel et une musique qui les différencient de leurs homologues. Majoritairement originaire de la côte ouest de la Norvège, les groupes les plus réputés tels que : Einherjer, Enslaved ou Borknagar, s'inspirent de l'histoire du pays, voire de l'histoire locale, de la nature et du climat, mais aussi des invasions vikings, pour écrire leur musique et leurs textes, bien souvent dans leur langue natale.
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Cependant plusieurs formations initiales se sont éloignées du black metal traditionnel pour aller vers une forme de musique unique et piochant dans l'électro, le progressif ou l'indus. La Norvège comporte d'autres groupes de metal comme Theatre of Tragedy ou Tristania qui pratiquent du metal gothique.
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Ole Bull (1810-1880) fut certainement le premier violoniste norvégien à atteindre une renommée internationale. Il se produisit en Europe et aux États-Unis et laissa aussi une œuvre variée.
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Mais c'est Edvard Grieg (1843-1907) qui illustre le mieux la musique norvégienne. Il s'inspira dans ses œuvres de la musique traditionnelle norvégienne et assura notamment la mise en musique de pièces d'Henrik Ibsen.
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Le jazz est bien développé en Norvège, la figure majeure étant Jan Garbarek, connu pour son travail avec Keith Jarrett, et sa sonorité si particulière. De la même génération que Garbarek, Arild Andersen, Terje Rypdal, Bjørn Kjellemyr, Eivind Aarset, Ketil Bjørnstad, Odd-Arne Jacobsen, Øystein Sevåg (no), Terje Isungset (no), Per Jørgensen (no), Jon Balke et Jon Christensen sont des musiciens confirmés, avec de nombreuses collaborations internationales. Parmi la jeune génération, Trygve Seim, Arve Henriksen, Christian Wallumrød, Tord Gustavsen, Mathias Eick assurent un renouveau acoustique, tandis que Nils Petter Molvær, Bugge Wesseltoft, Jaga Jazzist et Wibutee expérimentent le mélange avec la musique électronique. Guitariste de blues d'exception, Bjørn Berge est l'un des artistes offrant le plus grand nombre de concerts par an en Europe.
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Enfin, depuis les années 1980, le groupe a-ha reste le représentant de la pop norvégienne à travers le monde. Il est composé de Morten Harket (chanteur et vocaliste), Magne Furuholmen (clavier et compositeur) et Pål Waaktaar-Savoy (né Pål Waaktaar Gamst) (guitariste et principal compositeur). Leur dernier album en date, Cast in Steel, est sorti en septembre 2015. Ils ont vendu plus de 100 millions d'albums et singles depuis 1985.
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Dans le cadre de la pop, on peut trouver des groupes mondialement connus comme Lene Marlin, Kings of Convenience, Röyksopp, Sondre Lerche, Thomas Dybdahl, Madrugada, etc.
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La Norvège est notamment le pays no 1 des sports d'hiver, occupant le premier rang des nations du palmarès des médailles aux Jeux olympiques d'hiver, tandis qu'Ole Einar Bjørndalen (biathlon) et Marit Bjørgen (ski de fond) en sont les athlètes les plus décorés avec respectivement treize et quinze médailles dont huit en or chacun.
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Des passages de cet article sont désuets ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-le ou discutez-en. Vous pouvez également préciser les sections à actualiser en utilisant {{section à actualiser}}.
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La Norvège a pour codes :
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Michel de Nostredame, dit Nostradamus, né le 14 décembre 1503 à Saint-Rémy-de-Provence et mort le 2 juillet 1566 à Salon-de-Provence, est un apothicaire[1] et auteur français. Pratiquant l'astrologie, il est surtout connu pour ses prédictions sur la marche du monde.
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Selon plusieurs sources[2], il aurait également été médecin, bien que son expulsion de la faculté de médecine de Montpellier[3] témoigne qu’il n'était pas possible d’exercer les deux professions à la fois[4].
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Michel de Nostredame, fils de Jaume[5] de Nostredame (1470-1536) et de Reynière (ou Renée) de Saint-Rémy, est né le 14 décembre 1503[6],[7]. Jaume était l'aîné des six (certains disent dix-huit) enfants du couple Pierre de Nostredame[8] et Blanche de Sainte-Marie. Son épouse, Renée de Saint-Rémy, était la fille de René de Saint-Rémy et de Béatrice Torrelli, et la petite-fille de Jean de Saint-Rémy (1428-1504)[9], médecin et trésorier de la cour royale de Saint-Rémy entre 1481 et 1504, date probable de sa mort[10]. Jean de Saint-Rémy a confortablement doté sa petite-fille et a aidé son mari, initialement marchand de céréales et copiste, à devenir notaire, ce dernier étant occasionnellement prêteur sur gages[11]. Michel de Nostredame est né dans la maison de son bisaïeul, rue des Barri, à Saint-Rémy-de-Provence.
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Le nom des Nostredame vient de son grand-père juif, Guy de Gassonet (fils d'Arnauton de Velorges), qui choisit le nom de Pierre de Nostredame lors de sa conversion au catholicisme, probablement vers 1455[12]. Selon les archives d'Avignon, et selon les archives de Carpentras qui parlent souvent de juifs des autres régions, il est suggéré que l'origine du nom Nostredame fut imposée[13] par le cardinal-archevêque d'Arles, Pierre de Foix. Le grand-père de Nostredame, Pierre de Nostredame, était si convaincu de sa foi qu'il a répudié sa femme d'alors (Benastruge Gassonet) qui ne voulait pas quitter le judaïsme. La dissolution du mariage fut prononcée en vertu du privilège paulin à Orange le 14 juin 1463, ce qui lui a permis finalement d'épouser Blanche, fille de Pierre de Sainte-Marie, médecin, savant hébraïsant et helléniste[14].
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Nostredame part très jeune en Avignon pour y obtenir son diplôme de bachelier ès arts à l'université d'Avignon. Il loge alors chez sa tante Marguerite, mariée à un certain Pierre Joannis, teinturier qu'il doit probablement aider en ses moments de loisir : la préparation de produits colorants n'est pas éloignée de l'alchimie[15]. On le dit doué d'une mémoire presque divine, d'un caractère enjoué, plaisant, peut-être un peu moqueur « laetus, facetus estque mordax[16]. » Ses camarades l'auraient appelé « le jeune astrologue », parce « qu'il leur signalait et leur expliquait les phénomènes célestes », mystérieux alors pour beaucoup : les étoiles filantes, les météores, les astres, les brouillards, etc. Il doit apprendre aussi la grammaire, la rhétorique et la philosophie. Mais il doit quitter l'université après un an seulement, et donc sans diplôme, à cause de l'arrivée de la peste (fin 1520)[17].
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Ayant pratiqué comme apothicaire (profession non diplômée), il s'inscrit le 3 octobre 1529 à la faculté de Montpellier pour essayer d'y gagner son doctorat en médecine. Il se fait connaître grâce aux remèdes qu'il a mis au point en tant qu'apothicaire. Mais il est bientôt expulsé pour avoir exercé ce métier « manuel » interdit par les statuts de la faculté.
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Son inscription de 1529 et sa radiation sont les seules traces de son passage à Montpellier, et on ne connaît pas de document attestant qu'il ait été docteur d'une autre université. Mais, sans être affirmatifs, la plupart des érudits du vingtième siècle pensent qu'il n'est pas impossible que l'expulsion de Nostredame ait été temporaire, qu'il se soit réinscrit le 23 octobre 1529 et qu'il soit devenu quand même diplômé de l'université de Montpellier en 1533[18] (comme le prétendaient aussi, en ajoutant des détails supplémentaires peu croyables, certains commentateurs très tardifs comme Guynaud et Astruc), bien qu'il lui ait manqué le premier diplôme nécessaire pour accéder au doctorat, car les noms de plusieurs des diplômés connus de cette université sont absents, eux aussi, de ses registres[19] — à moins que ceux-ci n'en aient pas été de vrais diplômés non plus (le phénomène du « faux docteur » étant très connu à l'époque).
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Vers 1533, il s'établit à Agen[20], où il pratique la médecine de soins à domicile. Il s'y lie d'amitié avec Jules César Scaliger. Cet Italien, installé à Toulouse, érudit de la Renaissance, est « un personnage incomparable, sinon à un Plutarque » selon Nostradamus ; il écrit sur tout. Impertinent, il s'attaque à tout le monde, s'intéresse à la botanique et fabrique des pommades et des onguents. Mais le jeune « imposteur » inquiète les autorités religieuses par ses idées un peu trop progressistes pour l'époque.
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La durée précise de son séjour à Agen est inconnue ; peut-être trois ans, peut-être cinq ans. Les points de repère manquent et l'on ne peut offrir que des dates approximatives. Vers 1534[21], Nostredame s'y choisit une femme, Henriette d'Encausse, avec qui il aurait eu deux enfants : un garçon et une fille[22]. L'épouse et les deux enfants meurent, très rapidement semble-t-il, à l'occasion de quelque épidémie, la peste vraisemblablement.
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D'après certains commentateurs catholiques des Prophéties — Barrere, l'abbé Torne-Chavigny notamment — Nostredame aurait dit en 1534 à un « frère » qui coulait une statue de Notre-Dame dans un moule d'étain qu'en faisant de pareilles images il ne faisait que des diableries. D'aucuns pensent que ses relations avec un certain Philibert Sarrazin, mécréant de l'époque, de la région d'Agen, avaient rendu Nostredame plutôt suspect à la Sainte Inquisition[23]. Celle-ci l'aurait même invité à se présenter devant son tribunal de Toulouse pour « y être jugé du crime d'hérésie ; mais il se garda bien de répondre à cette citation »[24].
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Après la mort de sa première femme, Nostredame se serait remis à voyager. On l'aurait trouvé à Bordeaux, vers l'an 1539. Les commentateurs tardifs Moura et Louvet se le représentent en la compagnie de savants renommés de l'époque et du cru : l'apothicaire Léonard Baudon, Johannes Tarraga, Carolus Seninus et Jean Treilles, avocat.
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Nostredame accomplit de 1540 à 1545 un tour de France qui l'amène à rencontrer de nombreuses personnalités, savants et médecins. La légende signale le passage du futur prophète à Bar-le-Duc. Nostredame y aurait soigné, d'après Étienne Jaubert[25], plusieurs personnes et notamment une célèbre (?) Mademoiselle Terry qui l'aurait souvent entendu « exhorter les catholiques à tenir ferme contre les Luthériens et à ne permettre qu'ils entrassent dans la ville »[26].
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Une tradition très douteuse affirme qu'il a séjourné un temps à l'abbaye d'Orval, qui dépendait de l'Ordre de Cîteaux, située alors au diocèse de Trêves, à deux lieues de l'actuelle sous-préfecture de Montmédy, un séjour que Pagliani, après plusieurs autres, date de 1543[27]. On ne sait s'il faut y ajouter foi, même si, avec Torne-Chavigny et Napoléon lui-même, beaucoup de gens lui attribuent les fameuses prophéties d'Orval, Prévisions d'un solitaire[28], ainsi que celles d'un certain Olivarius. On les aurait « trouvées » à l'abbaye d'Orval en 1792, date approximative de leur style même. La première (de style tardif, elle aussi) serait datée de 1542, antérieure donc de treize ans, comme on le verra plus loin, à la préface des premières Centuries. Mais il semble plus probable que toutes les deux aient été composées au XIXe siècle à la gloire de Napoléon[29].
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Ici se termine le cycle de pérégrinations de Nostredame qui l'a mené en somme, après être rayé de Montpellier, du Sud-Ouest au Nord-Est de la France. Nostredame atteint la quarantaine (1543) et commence une seconde phase de déplacements qui va le rapprocher de la Provence et le pousser vers l'Italie, terre bénie de tous ceux qui connurent à son époque l'ivresse de la Renaissance.
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Les premières étapes de ce périple sont probablement Vienne, puis « Valence des Allobroges », dont parle Nostradamus dans son Traité des fardemens et confitures à propos des célébrités qu'il s'honora d'y avoir rencontrées : « A Vienne, je vis d'aucuns personnages dignes d'une supprême collaudation ; dont l'un estoit Hieronymus, homme digne de louange, et Franciscus Marins, jeune homme d'une expectative de bonne foy. Devers nous, ne avons que Francisons Valeriola pour sa singulière humanité, pour son sçavoir prompt et mémoire ténacissime... Je ne sçays si le soleil, à trente lieues à la ronde, voit ung homme plus plein de sçavoir que luy[30]. »
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En 1544, Nostredame aurait eu l'occasion d'étudier la peste à Marseille[31] sous la direction, a-t-il dit, d'un « autre Hippocrate, le médecin Louis Serres »[32]. Puis, il est « appelé par ceux d'Aix en corps de communauté pour venir dans leur ville traiter les malades de la contagion dont elle est affligée. C'était en l'année mil cinq cent quarante six »[33].
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On le voit certainement à Lyon en 1547 où il s'oppose au médecin lyonnais Philibert Sarrazin[34], à Vienne, Valence, Marseille, Aix-en-Provence et, enfin, à Arles, où il finit par s'établir. Là, il met au point un médicament à base de plantes, capable, selon lui, de prévenir la peste. En 1546, il l'expérimente à Aix lors d'une terrible épidémie : son remède semble efficace comme prophylactique, mais il écrira lui-même plus tard que « les seignées, les medicaments cordiaux, catartiques, ne autres n'avoyent non plus d'efficace que rien. » (Traité des fardemens et confitures, Lyon, 1555, p. 52) Malgré ce succès douteux, Nostredame est appelé sur les lieux où des épidémies sont signalées. À la même époque, il commence à publier des almanachs qui mêlent des prévisions météorologiques, des conseils médicaux et des recettes de beauté par les plantes. Il étudie également les astres.
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Le 11 novembre 1547, il épouse en secondes noces Anne Ponsard, une jeune veuve de Salon-de-Provence, alors appelé Salon-de-Craux. Le couple occupe la maison qui abrite aujourd'hui le Musée Nostradamus. Il aura six enfants, trois filles et trois garçons ; l'aîné, César, deviendra consul de Salon, historien, biographe de son père, peintre et poète.
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Nostredame prend le temps de voyager en Italie, de 1547 à 1549. C'est d'ailleurs en 1549 qu'il rencontre à Milan un spécialiste en alchimie végétale, qui lui fait découvrir les vertus des confitures qui guérissent. Il expérimente des traitements à base de ces confitures végétales et, de retour en France, il publie en 1552 son Traité des confitures et fardements.
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En 1550, il rédige son premier « almanach » populaire – une collection de prédictions dites astrologiques pour l’année, incorporant un calendrier[35] et d’autres informations en style énigmatique et polyglotte qui devait se montrer assez difficile pour les éditeurs, à en juger par les nombreuses coquilles (où certains voient le signe que l'auteur était dyslexique). Dès cette date, Michel de Nostredame signe ses écrits du nom de « Nostradamus ». Ce nom n'est pas l'exacte transcription latine de « Nostredame », qui serait plutôt Domina nostra ou Nostra domina. En latin correct, « Nostradamus » pourrait signifier : « Nous donnons (damus) les choses qui sont nôtres (nostra) » ou « Nous donnons (damus) les panacées » (nostrum, mis au pluriel), mais il est également permis d'y voir un travestissement macaronique (et très heureux) de Nostredame.
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En 1555, installé à Salon-de-Provence, il publie des prédictions perpétuelles (et donc en théorie, selon l'usage de l'époque, cycliques)[36] dans un ouvrage de plus grande envergure et presque sans dates ciblées, publié par l’imprimeur lyonnais Macé (Matthieu) Bonhomme. Ce sont les Prophéties, l'ouvrage qui fait l'essentiel de sa gloire auprès de la postérité. Toujours en 1555, Nostradamus rédige un ouvrage marquant sur la confiserie : le Traité des fardements et confitures où il enseigne comment « confire petits limons et oranges tout entiers, coings en quartiers avec le sucre pour faire du cotignac, du pignolat, du sucre candi, des sirops, des poires confites et de la tarte de massapan »[37],[38].
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Nostredame poursuit au cours des années suivantes ses activités médicales. Le 20 octobre 1559, « faisant son chemin de Province à Narbonne », il s’arrête auprès du cardinal Laurent Strozzi, évêque de Béziers et cousin de la reine Catherine de Médicis, victime d’une crise de goutte. Il délivre alors une consultation médicale, influencée par la médecine humorale, qui demeure l’une des rares ordonnances autographes de Nostredame conservées à ce jour[39].
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Sa renommée est telle que la reine Catherine de Médicis l'appelle à la cour en 1555[40]. Le motif de l'intérêt de la reine était peut-être que, dans son dernier Almanach, Nostradamus avait mis le roi en garde contre des dangers qu'il disait ne pas oser indiquer par écrit[41]. En cette même année 1555, donc, Nostradamus, inquiet des intentions de la cour (il craint d'avoir la tête coupée)[42], se rend à Paris, où il reçoit du couple royal des gratifications qu'en public il qualifiera d'amples mais dont il se plaint en privé qu'elles ne couvrent pas ses frais de voyage. Des nouvelles alarmantes sur l'intérêt que la justice parisienne porte à la source de sa prescience l'incitent à quitter Paris précipitamment. Il se persuade qu'on veut sa mort[43].
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Dans les années qui suivent, il est la cible de plusieurs pamphlets imprimés. « Les attaques fusèrent de partout : de France et d'Angleterre, des milieux protestants et catholiques, des laïcs et des clercs, des poètes et des prosateurs, des adversaires de l'astrologie et des astrologues de métier, des étrangers mais aussi de ses proches[44]. » L'ordonnance d'Orléans du 31 janvier 1561 (dont le rédacteur ou un des rédacteurs fut le chancelier Michel de l'Hospital, hostile à Nostradamus) prévoit des peines contre les auteurs d'almanachs publiés sans l'autorisation de l'archevêque ou de l'évêque[45]. Peut-être une infraction à cette ordonnance est-elle à l'origine d'un incident qui n'a pas été tiré tout à fait au clair[46]. Le jeune roi Charles IX écrit le 23 novembre 1561 au comte de Tende, gouverneur de Provence, apparemment pour lui donner l'ordre d'emprisonner Nostradamus, car le comte de Tende répond au roi le 18 décembre : « Au regard de Nostradamus, je l'ay faict saisir et est avecques moi, luy ayant deffendu de faire plus almanacz et pronostications, ce qu'il m'a promis. Il vous plaira me mander ce qu'il vous plaist que j'en fasse[47]. » Le comte a donc fait arrêter Nostradamus et l'a amené avec lui dans le château de Marignane. Les deux hommes étaient amis et la prison tenait plutôt de la mise en résidence. On ignore ce que le roi répondit au comte de Tende, mais tout indique que l'incident resta sans suites[48].
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Nostradamus rentra pleinement en grâce auprès de la famille royale, puisqu'en 1564, à l'occasion du grand tour de France, Charles IX, accompagné de Catherine de Médicis et de Henri de Navarre (le futur Henri IV), lui rendit visite. À cette occasion, la reine le nomma médecin et conseiller du roi.
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Adam de Craponne finança personnellement les travaux du canal qui porte son nom, mais dut également faire des emprunts, notamment auprès de Nostradamus[49].
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Certains, prenant à la lettre ce que Nostradamus, dans la préface de la première édition de ses Prophéties, dit de sa « comitiale agitation hiraclienne », pensent qu'il souffrait d'épilepsie. Selon d'autres, c'est seulement par image que Nostradamus désignait ainsi un état de transe qui accompagnait ce qu'il croyait être sa révélation prophétique. En revanche, il est vraisemblable (voir Leroy) qu'il fut atteint de la goutte et d'insuffisance cardiaque. Dans le dernier quatrain des Présages, qui parurent en 1568, soit deux ans après sa mort, on peut lire :
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« CXLI. Nouembre.
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Du retour d'Ambassade. dô de Roy. mis au lieu
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Plus n'en fera: sera allé a DIEV:
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Parans plus proches, amis, freres du sang,
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Trouué tout mort prés du lict & du banc. »
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Certains y ont vu la preuve qu'il connaissait les circonstances de sa mort. On dit qu'on le retrouva mort, près de son lit et d'un banc de bois, le 2 juillet 1566, au retour d'un voyage où il avait représenté sa ville auprès du roi (donc une ambassade) et y avait reçu le titre de médecin ordinaire du roi. Ce qui est attesté, c'est qu'il représenta Salon-de-Crau en ambassade[réf. souhaitée] à Arles auprès du roi en 1564, qu'il fut par la suite richement doté par le roi. Il fut retrouvé mort le 2 juillet 1566 au matin, et non en novembre, ce qui laisse cependant entier le doute quant à la prophétie, puisque celle-ci ne sera publiée que deux ans après sa mort, et en forme apparemment rétro-éditée. Il mourut à Salon-de-Provence d'un œdème dit cardio-pulmonaire. On connaît son testament et le devenir exact de sa dépouille : son tombeau fut édifié dans l’église des Cordeliers puis profané en 1793 par des sans-culottes, ses ossements étant pillés et dispersés. Un Marseillais, d’après la tradition locale, se serait emparé du crâne et aurait bu dedans[51]. Finalement le maire David fit transférer les reliques qu'il avait pu sauver dans la collégiale Saint-Laurent[52], à Salon-de-Provence.
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Comme dit précédemment, la première édition des Prophéties est publiée le 4 mai 1555 par l’imprimeur lyonnais Macé (Matthieu) Bonhomme[53]. Plusieurs éditions sont considérées comme piratées ou antidatées, mais on admet en général que l'édition (augmentée) qui porte la date de septembre 1557 fut réellement publiée du vivant de Nostradamus. L'existence d'une édition de 1558 est moins sûre, aucun exemplaire n'ayant survécu. Le livre est partagé en Centuries, une centurie étant, théoriquement, un ensemble de cent quatrains. La septième centurie resta toujours incomplète. La première édition, pleine de références savantes, contient 353 quatrains prophétiques, la dernière, publiée deux ans après la mort de Nostradamus, 942 – soit 58 quatrains de moins que les 1000 qu'il avait annoncés (« parachevant la milliade »). Les Prophéties ont donné lieu à la publication de près de dix mille ouvrages. Parmi les exégètes les plus célèbres, on peut mentionner Anatole Le Pelletier, Vlaicu Ionescu, Jean-Charles de Fontbrune et son père, Serge Hutin et Erika Cheetham, qui croient à la prescience de Nostradamus, et Eugene F. Parker, Edgar Leoni, Louis Schlosser et surtout Pierre Brind'Amour, qui n'y croient pas. D'autres comme Robert Benazra, Michel Chomarat et Daniel Ruzo, se sont appliqués à recenser les éditions de ses œuvres et les ouvrages qui le concernent.
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Une première cause de divergence entre interprètes est qu'en raison des méthodes de composition des imprimeurs du XVIe siècle, les éditions et même les exemplaires particuliers de ces éditions diffèrent tous ou presque, et ne garantissent aucune conformité parfaite avec le texte manuscrit original (perdu depuis lors). Pour ajouter à la difficulté, certains quatrains (comme 10,72, qui indique une date précise) font l'objet de désaccords entre les exégètes, notamment quant au sens des mots.
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La seconde cause de divergences entre les interprètes tient à Nostradamus lui-même. Son style obscur et son vocabulaire, mélange de moyen français, de latin, de grec (très peu ; voir par exemple le quatrain IV, 32) et de provençal, donnent aux exégètes une grande liberté d'interprétation. Nostradamus, peut-être pour ajouter du mystère à ses quatrains, a employé toutes sortes de figures littéraires. Mais la raison principale de ce style nébuleux serait, si on l'en croit, le désir d'assurer la pérennité de l'œuvre[54]. Nostradamus assure cependant qu'un jour le monde verra que la plupart des quatrains se sont accomplis, ce qui laisse entendre qu'ils seront compris clairement par l'humanité[55].
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En attendant, tout évènement cadrant, a posteriori, avec l'une des multiples interprétations possibles d'un quatrain est présenté comme l'interprétation juste — plusieurs interprétations d'une même prophétie cohabitant parfois chez le même exégète[56]. Un bon nombre des interprètes (surtout les sensationnalistes et les amateurs) qui croient à la prescience de Nostradamus semblent persuadés qu'il a surtout parlé de leur époque. Enfin, ces mêmes personnes réinterprètent les prophéties après les faits, par un processus appelé « clairvoyance rétroactive » (postdiction (en)) et sont victimes d'une erreur de jugement cognitif, le biais rétrospectif[57].
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Nostradamus affirmait volontiers avoir appliqué toute une série de procédés divinatoires, parmi lesquels la « fureur poëtique »[58], ou le « subtil esprit du feu »[59] de l'oracle de Delphes ; l'« eau de l'oracle de Didymes »[60] ; l'« astrologie judiciaire »[61] (l'art de juger de l'avenir d'après le mouvement des planètes, mais Nostradamus se disait « astrophile » plutôt qu'astrologue) ; les « sacrées Écritures », ou les « sacrées lettres[62] » (bien qu'il n'ait probablement pas possédé une Bible telle quelle, interdite à l'époque aux laïques : il en aurait utilisé des extraits trouvés dans Eusèbe, Savonarole, Roussat et le Mirabilis Liber) ; « la calculation Astronomique »[63], ou la « supputation des âges »[64], selon de prétendus cycles datant d'Ibn Ezra et de bien avant (Nostradamus prétend arrêter ses prédictions à l'an 3797) ; et le « songe prophétique »[65] ou l'« incubation rituelle »[66].
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Il est cependant douteux qu'il ait vraiment utilisé ces procédés, car il semble se contredire là-dessus (par exemple en rattachant une même prophétie à plusieurs procédés), et il est plus probable que sa méthode principale était la projection dans le futur de prophéties préexistantes et de récits historiques, méthode dont il ne dit presque rien, mais dont l'existence est rendue quasi certaine par un nombre considérable de rapprochements faits depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours (voir Bibliographie[67]).
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Le plus célèbre des quatrains réputés prophétiques de Nostradamus (avec, peut-être le « quatrain de Varennes » IX, 20) est le trente-cinquième de la première centurie (Centurie I, quatrain 35)
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Le lyon ieune le vieux surmontera
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En champ bellique par singulier duelle
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Dans Cage d'or les yeux luy creuera
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Deux playes vne, puis mourir, mors cruelle.
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Selon les adeptes d'une lecture prophétique, ce quatrain annoncerait la mort d'Henri II. En juin 1559, le roi Henri II affronta le comte de Montgomery, lors d'un tournoi de chevalerie. Ils auraient porté (selon ces adeptes) tous deux un lion comme insigne. Henri II reçut la lance de son adversaire dans son casque (selon certains, en or) et aurait eu l'œil transpercé. Il mourut dix jours plus tard.
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L'historien québécois Pierre Brind'Amour (qui, pour sa part, pense que Nostradamus interprète un prodige céleste tel que celui qu'on aperçut en Suisse en 1547, montrant un combat entre deux lions) a été sceptique de l'interprétation courante de ce quatrain : « Ce quatrain, le plus célèbre des Centuries, fait les délices des amateurs d'occultisme, qui veulent y voir l'annonce du tournoi qui opposa Henri II et le sieur Gabriel de Lorge, comte de Montgomery, le 1er juillet[68] 1559. On sait qu'Henri II, blessé à l'œil par son adversaire, mourut de sa blessure le 10 juillet suivant. Les sceptiques, dont je suis, s'émerveillent de la coïncidence ; les adeptes y voient la preuve de ce qu'ils ont toujours su, à savoir que Nostradamus avait un don de clairvoyance. Pourtant personne à l'époque ne fit le rapprochement[69]. » Le professeur de linguistique Bernard Chevignard[70] note lui aussi, que « ni Blaise de Monluc, ni François de Vieilleville, ni Claude de l'Aubespine, ni Brantôme ne mentionnent une quelconque prophétie de l'oracle de Salon à ce propos [la mort d'Henri II], mais font état de leurs propres rêves prémonitoires ou d'une prédiction de l'astrologue napolitain Luca Gaurico ». (Brantôme a bien fait allusion à l'incident, mais ne parle que d'un 'devin' qui n'était pas nécessairement Nostradamus.)
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B. Chevignard[71] relève de plus que, dans ses Présages en prose, à la fin de ce qui concerne le mois de juin 1559 (Henri II fut blessé en juin et mourut en juillet), Nostradamus, après avoir écrit « Quelque grand Prince, Seigneur & dominateur souverain mourir, autres defaillir, & autres grandement pericliter », ce qui fait s'écrier à son dévoué exégète Chavigny : « Icy infailliblement est presagée la mort du Roy Henry II », avait ajouté immédiatement après : « La France grandement augmenter, triompher, magnifier, & beaucoup plus le sien Monarque », d'où ce second commentaire de Chavigny : « Ceci est dit pour deguiser le fait. » Chavigny, d'ailleurs, n'a pas interprété le quatrain I, 35 comme annonçant la mort d'Henri II, non plus que Nostradamus lui-même, qui privilégiait le quatrain III, 55 (après l'avoir rétro-édité, d'ailleurs !). Cette interprétation n'est pas attestée avant 1614[72].
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Dans l'Épître à Henri Second qui précède les trois dernières Centuries de ses Prophéties, Nostradamus semble dire que ses dons de voyant lui révélaient parfois non l'avenir mais le passé : « supputant presque autant des aventures du temps à venir, comme des âges passés »[73]. Son admiratif interprète Chavigny intitula Le Janus françois un livre où il expliquait certains quatrains par des évènements antérieurs à leur publication. Dans des lettres publiées en 1724 par le Mercure de France, un anonyme relevait lui aussi des « prophéties » de Nostradamus qui semblaient tournées vers le passé et, à la différence de Chavigny, il en concluait que Nostradamus se moquait de son lecteur.
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L'existence de « quatrains du passé » a reçu plusieurs confirmations, surtout grâce aux travaux de Pierre Brind'Amour, qui datent des dernières années du XXe siècle. On a ainsi découvert des emprunts très nets à l'astrologue Richard Roussat, à l'érudit florentin Petrus Crinitus et à des auteurs antiques comme Tite-Live, Julius Obsequens, etc. Voici quelques exemples.
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Estant assis de nuit secret estude,
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Seul repousé sur la selle d'ærain,
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Flambe exigue sortant de solitude
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Fait proferer qui n'est à croire vain.
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La verge en main mise au milieu de Branches,
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De l'onde il moulle & le limbe & le pied.
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Vn peur (conjecture : Vapeur) & voix fremissent par les manches,
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Splendeur diuine. Le diuin prés s'assied.
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Petrus Crinitus, De honesta Disciplina (réédité à Lyon en 1543, livre 20) rapporte, d'après Jamblique (traduit en latin par Marsile Ficin), comment les Sibylles pratiquaient la divination « à Branches » (in Branchis). En quelques lignes, il est question d'un « souffle ou feu ténu » (tenuem spiritum et ignem) ; d'une pythie assise « sur un siège d'airain » (super aeream sellam), d'une autre qui tient « une verge dans sa main » (virgam manu gestat), baigne dans l'eau ses pieds et la bordure de ses vêtements (pedes limbumque undis proluit) ou encore aspire la « vapeur » (vaporem) et est emplie de « splendeur divine » (divino splendore)[74].
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Le dix Kalendes d'Apuril de faict Gotique (conjecture : Gnostique)
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Resuscité encor par gens malins :
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Le feu estainct, assemblée diabolique
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Cherchant les or du d'Amant & Pselyn.
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Dans le même livre de Petrus Crinitus (l. 7, ch. 4) il est question de Gnostiques (Gnostici) qui, cherchant à profiter des enseignements de Psellus et d'Origène Adamantius (Psellus, Origenes Adamantius), s'assemblent (convenire) le dix des Calendes d'avril (X. Cal. Apri.) et, toutes lumières éteintes (luminibus extinctis), commettent des abominations[75].
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La grand'estoile par sept iours bruslera,
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Nuée fera deux soleils apparoir :
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Le gros mastin toute nuit hurlera
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Quand grand pontife changera de terroir.
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Julius Obsequens, dans son Livre des Prodiges (réédité en 1552 par Conrad Lycosthenes), raconte qu'après l'assassinat de Jules César, « une étoile brûla pendant sept jours. Trois soleils brillèrent […]. Des hurlements de chiens furent entendus de nuit devant la maison du grand pontife »[76].
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Au roy l'Augur sur le chef la main mettre,
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Viendra prier pour la paix Italique :
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A la main gauche viendra changer le sceptre
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De Roy viendra Empereur pacifique.
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Montera haut sur le bien [conjecture : lieu] plus à dextre,
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Demourra assis sur la pierre quarrée :
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Vers le midy posé à la senestre,
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Baston tortu en main, bouche serrée.
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Tite-Live raconte ainsi l'inauguration du roi Numa Pompilius :
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« Alors, sous la conduite de l'augure […], Numa se rendit à la citadelle et s'assit sur une pierre face au midi. L'augure prit place à sa gauche, la tête voilée et tenant de la main droite un bâton recourbé et sans nœud appelé lituus. De là, embrassant du regard la ville et la campagne, il […] marqua dans le ciel les régions par une ligne tracée de l'est à l'ouest et spécifia que les régions de droite étaient celles du midi, les régions de gauche celles du nord […]. Puis, faisant passer le lituus dans sa main gauche, et plaçant la droite sur la tête de Numa, [il demanda un signe de la part des dieux]»[77].
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Immédiatement après, Tite-Live[78] dit que Numa fut un roi pacifique qui éleva le temple de Janus pour symboliser la paix, et il loue l'empereur régnant, Auguste, d'être lui aussi pacifique[79].
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LEGIS CANTIO CONTRA INEPTOS CRITICOS
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Quos legent hosce versus, maturè censunto :
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Profanum vulgus, & inscium ne attrestato :
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Omnesque Astrologi, Blenni, Barbari procul sunto :
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Qui aliter facit, is ritè, sacer esto.
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Petrus Crinitus, à la fin de son De honesta disciplina, déjà cité, avait mis cette strophe latine[80] :
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Legis cautio contra ineptos criticos
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Quoi legent hosce libros, maturè censunto :
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Profanum uolgus & inscium, ne attrectato :
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Omnesque legulei, blenni, barbari procul sunto :
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Qui aliter faxit, is ritè sacer esto.
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Les os des pieds et des mains enserrés,
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Par bruit maison longtemps inhabitée ;
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Seront par songes concavant déterrés,
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Maison salubre et sans bruit habitée.
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Pline le Jeune, Lettres, VII, 27 (trad. De Sacy et Pierrot) : « Il y avait à Athènes une maison vaste et spacieuse, mais décriée et funeste. Dans le silence de la nuit, on entendait un bruit de fer […] et un froissement de chaînes […]. Bientôt apparaissait le spectre : […] ses pieds étaient chargés d'entraves et ses mains de fers qu'il secouait. […] Aussi, dans la solitude et l'abandon auquel elle était condamnée, cette maison resta livrée tout entière à son hôte mystérieux. […] [Le philosophe Athénodore loue la maison et y veille la nuit. Le spectre survient et l'invite à le suivre dans la cour, où il disparaît. Athénodore marque le lieu.] Le lendemain, il va trouver les magistrats et leur conseille de fouiller en cet endroit. On y trouva des ossements enlacés dans des chaînes. […] On les rassembla, on les ensevelit publiquement et, après ces derniers devoirs, le mort ne troubla plus le repos de la maison. »
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(Noté par E. Gruber[81])
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De nuit viendra par la forest de Reines
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Deux pars vaultorte Herne la pierre blanche,
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Le moine noir en gris dedans Varennes
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Esleu cap. cause tempeste feu, sang tranche.
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Dans La Guide des chemins de France, éditée chez Charles Estienne en 1553, les pages 137 à 140 concernent les confins du Maine et de la Bretagne, à raison de quelques brèves lignes par page. On y trouve mentionnés les toponymes Vaultorte, Heruee (probablement coquille pour l'actuelle Ernée), un ruisseau « faisant le depart (cfr. les deux pars de Nostradamus) de la comté du Maine et de la duché de Bretaigne » (tous p. 137), la « Forest de Renes » (p. 138), Varennes (p. 139) et la « pierre blanche » (p. 140)[82].
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Certaines découvertes dans ce sens ont été présentées directement sur Internet, sans publication antérieure en livre ou en revue. C'est ainsi que L. de Luca[83] a découvert que la strophe latine mise par Nostradamus dans le prologue de sa Paraphrase de Galien est tirée des Inscriptiones sacrosanctae vetustatis, ouvrage de Petrus Apianus et Bartholomeus Amantius, édité à Ingolstadt en 1534[84]. De même, P. Guinard[85] a découvert qu'Ulrich von Hutten est cité très souvent dans les Présages de Nostradamus et qu'il a fourni de la matière à un au moins des quatrains des Prophéties :
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Ulric von Hutten, Poemata[86]:
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Bis petit obscurum et condit se Luna tenebris
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Ipse quoque obducta pallet ferrugine frater.
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Peter Lemesurier[87] et Gary Somai[88] ont également fait des rapprochements intéressants sur leurs sites d'internet.
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Les Sixains, qui furent publiés pour la première fois au XVIIe siècle, sont considérés comme faux même par les partisans de la prescience de Nostradamus, car ils ne sont pas dans son style et son vocabulaire et sont beaucoup plus explicites que les quatrains centuriques. Par exemple, le sixain 52 évoquerait le Massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 :
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La grand'Cité qui n'a pain à demy
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Encor un coup la sainct Barthelemy
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Engravera au profond de son ame :
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Nisme, Rochelle, Geneve & Montpellier,
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Castres Lyon, Mars entrant au Bélier,
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S'entrebatteront : le tout pour une Dame
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D'après cette interprétation, la grand'Cité serait Paris. Nisme, Rochelle, Geneve & Montpellier sont les quatre principales villes protestantes. une Dame indiquerait Catherine de Médicis.
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Juste après les attentats du 11 septembre 2001, le texte suivant a beaucoup circulé sur Internet :
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In the City of God there will be a great thunder,
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Two brothers torn apart by Chaos,
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while the fortress endures,
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the great leader will succumb,
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The third big war will begin when the big city is burning
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Ce texte n'est pas de Nostradamus (ce n'est même pas un quatrain). Il fut écrit en 1997 et publié sur une page web par Neil Marshall, étudiant canadien de Brock University, qui voulait montrer qu'on pouvait fabriquer à la manière de Nostradamus des prophéties assez ambiguës pour supporter de nombreuses interprétations. Ce qui concerne la troisième grande guerre n'est pas de Neil Marshall et fut ajouté après les attentats du 11 septembre[89].
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Il existe aussi la traduction française d'un mélange de canulars, volontairement troublant, répandu en anglais après les attentats du 11 septembre 2001, et qui, il est bien évident, manquent de la rime et la scansion métrique qui caractérisent le « vers commun » qu'utilisait Nostradamus :
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Dans l'année du nouveau siècle et neuf mois,
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Du ciel viendra un grand roi de terreur…
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Le ciel brûlera à quarante-cinq degrés.
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Le feu approche la grande nouvelle ville…
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Dans la ville d'York, il y aura un grand effondrement,
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Deux frères jumeaux déchirés par le chaos
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Tandis que la forteresse tombe le grand chef succombera
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La troisième grande guerre commencera quand la grande ville brûlera.
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Sur les autres projets Wikimedia :
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fr/4173.html.txt
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Localisation dans la constellation : Sagittaire
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La Voie lactée, aussi nommée la Galaxie (avec une majuscule), est une galaxie spirale barrée qui comprend de 200 à 400 milliards d'étoiles et au minimum 100 milliards de planètes. Son diamètre est estimé à environ 100 000 à 120 000 années-lumière, voire à 150 000 ou à 200 000 années-lumière bien que le nombre d'étoiles au-delà de 120 000 années-lumière soit très faible. Elle et son cortège de galaxies satellites font partie du Groupe local, lui-même rattaché au superamas de la Vierge appartenant lui-même à Laniakea. Le Système solaire, qui en fait partie, se situe à environ 27 000 années-lumière du centre de la Voie lactée, lequel est constitué d'un trou noir supermassif.
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Observée de la Terre, la Galaxie ressemble à une bande blanchâtre. Bande parce que le Système solaire est situé sur le bord de sa structure en forme de disque. Blanchâtre en raison de l'accumulation d'une multitude d’étoiles que l'on ne peut distinguer à l’œil nu, comme l'avaient déjà avancé Démocrite et Anaxagore. C'est grâce à sa lunette astronomique que Galilée démontre le premier, en 1610, que cette bande est due à la présence de nombreuses étoiles. L'astronome Thomas Wright élabore, en 1750, un modèle de la Galaxie, qui sera repris par le philosophe Emmanuel Kant, qui avance que les nébuleuses observées dans le ciel sont des « univers-îles ». Dans les années 1920, l'astronome Edwin Hubble prouve qu'elle n'est qu'une galaxie parmi plusieurs et clôt ainsi le Grand Débat qui porte notamment sur la nature des nébuleuses. C'est à partir des années 1930 que le modèle actuel de galaxie spirale avec un bulbe central s'impose pour la Voie lactée.
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Les plus anciennes étoiles de la Galaxie sont apparues après les âges sombres du Big Bang ; elles sont donc presque aussi âgées que l'Univers même. Par exemple, l'âge de HE 1523-0901, la plus vieille étoile de la Voie lactée, est de 13,2 milliards d'années. Selon des référentiels cosmologiques, l'ensemble de la Galaxie se déplace à une vitesse d'environ 600 km/s. Les étoiles et les gaz qui se trouvent à une grande distance de son centre galactique se déplacent à environ 220 km/s par rapport à ce centre. Les lois de Kepler ne pouvant expliquer cette vitesse constante, il est apparu nécessaire d'envisager que la majorité de la masse de la Voie lactée n'émet ni n'absorbe de rayonnement électromagnétique et est donc constituée d'une substance hypothétique, la matière noire.
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Le nom de « Voie lactée » est emprunté, par l'intermédiaire du latin via lactea, au grec ancien γαλαξίας κύκλος / galaxías kýklos signifiant littéralement « cercle galactique », « cercle lacté » ou « cercle laiteux »[2],[3],[4]. Galaxía désignait une offrande de flan au lait selon Garnet et Boulanger[5]. Elle fait partie des onze cercles que les anciens Grecs ont identifiés dans le ciel : le zodiaque, le méridien, l'horizon, l'équateur, les tropiques du Capricorne et du Cancer, les cercles arctique et antarctique et les deux colures passant par les deux pôles célestes[6].
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Cette désignation trouve son origine dans la mythologie grecque : dans le récit le plus courant, Zeus, désirant rendre Héraclès immortel, lui fait téter le sein d'Héra alors endormie. Celle-ci essaye d'arracher Héraclès de son sein, et y parvient en laissant une giclée de lait s'épandre dans le ciel, formant la Voie lactée[7]. Selon une seconde version, peu de temps après la naissance d’Héraclès, Hermès enlève l’enfant et le place dans le lit d’Héra endormie : aucun des fils de Zeus ne peut devenir immortel s'il n'a tété au sein de la déesse[8]. Affamé, le bébé s'approche de celle-ci et commence à téter. Se réveillant, Héra aperçoit l'enfant et, indignée, le repousse ; le lait divin se répand dans le ciel en une traînée blanchâtre, la Voie lactée[9]. Dans une troisième version, Alcmène abandonne son enfant par crainte de la vengeance d'Héra. Athéna convainc cette dernière d'allaiter le bébé, mais Héraclès tète trop goulûment et Athéna doit le rendre à sa mère[10]. Si les interprétations mythologiques de la Voie lactée sont nombreuses et diverses, la Galaxie est presque toujours considérée comme une rivière ou un chemin : « Fleuve » des Arabes, « Rivière de lumière » des Hébreux, « Rivière céleste » des Chinois, « Lit du Gange » dans la tradition sanskrite[11].
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Le mot en grec ancien γαλαξίας, formé de la racine γαλακτ-, dérivée du mot γάλα (« lait »), et du suffixe adjectival -ίας, est aussi la racine étymologique de galaxias, traduit en français par « galaxie », nom de notre galaxie (la Galaxie, avec majuscule[12]) puis, plus tard, de tous les ensembles d'étoiles[2],[13],[4],[14],[15].
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Dans l'Antiquité, les premières observations des comètes donnent naissance à de nombreuses mythologies de la Voie lactée puis à des interprétations issues de la philosophie naturelle grecque. Aristote dans son traité Du ciel divise le cosmos en monde céleste, composé d'éléments sphériques parfaits, et monde sublunaire avec ses objets imparfaits. Dans son traité des Météorologiques, il considère la Voie lactée comme un phénomène atmosphérique placé dans la moyenne région sublunaire[16]. Selon Macrobe, Théophraste, disciple d'Aristote, regarde la Voie lactée comme le point de suture des deux hémisphères qui réunit et forme la sphère céleste ; là où les hémisphères se rejoignent, elle est selon lui plus brillante qu'ailleurs[17]. Mais Démocrite et Anaxagore, bien plus anciens, jugent que cette blancheur céleste doit être produite par une multitude d’étoiles, trop petites pour les distinguer à l’œil nu[18]. Cette conception stellaire de la Voie lactée apparaît d'abord en Inde[19].
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Claude Ptolémée synthétise 500 ans d'observations dans son Almageste rédigé au IIe siècle. Il propose un modèle mathématique où la Terre est au centre de l'Univers (il épouse donc la vision philosophique d'Aristote) et les autres objets célestes tournent autour selon des parcours circulaires. L'influence aristotélicienne, grâce à l’Almageste de Ptolémée, reste prédominante en Occident jusqu'au XVe siècle[20]. Cependant, le philosophe néoplatonicien Olympiodore le Jeune dès le VIe siècle réfute cette conception météorologique par deux arguments principaux : des planètes passent parfois devant la Voie lactée et elle n'a aucun effet sur la parallaxe[21].
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Tandis que plusieurs astronomes arabes et perses du Moyen Âge penchent pour son origine stellaire, Al-Biruni, astronome perse du début du XIe siècle, décrit la Galaxie comme un rassemblement de nombreuses étoiles nébuleuses. Alhazen réfute la théorie d’Aristote en opérant une tentative d’observation et de mesure de la parallaxe[22] et ainsi « détermina que parce que la Voie lactée n’a pas de parallaxe, elle est très éloignée de la Terre et n’appartient pas à son atmosphère[23] ». Au début du XIIe siècle, l'astronome andalou Avempace est d’avis que la Voie lactée est faite d’un grand nombre d’étoiles, mais que la réfraction de l’atmosphère terrestre lui donne l’aspect d'un « voile continu ». Pour appuyer sa thèse, il étudie la conjonction de Mars et de Jupiter de février 1117 : elle a l'aspect d'une figure élancée malgré l’aspect circulaire des deux planètes[24].
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L’observation à l’œil nu de la Voie lactée ne permet de distinguer qu’une très faible partie des étoiles dont elle se compose. Avec sa lunette astronomique, Galilée découvre dès 1610 que la Voie lactée est un « amas de toutes petites étoiles »[25] mais considère à tort qu'elle n'est pas constituée de gaz[26],[27] (alors qu'il s'avérera qu'elle regorge de nombreuses nébuleuses).
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Dans son Opera philosophica & mineralia (1734), le philosophe suédois Emanuel Swedenborg avance que les galaxies sont des univers-îles[28]. En 1750, l'astronome Thomas Wright, dans son ouvrage An Original Theory or New Hypothesis of the Universe, étudie la structure de la Galaxie et imagine qu’elle forme un nuage aplati, disque parsemé d’étoiles parmi lesquelles se trouve le Soleil[29]. L’apparence de la Voie lactée est « un effet optique dû à l’immersion de la Terre dans une couche plate composée d’étoiles de faible luminosité », écrit-il[30]. Le philosophe Jean-Henri Lambert parvient à des conclusions identiques en 1761[31],[28]. Dans un traité de 1755, le philosophe Emmanuel Kant, s'appuyant sur les travaux de Wright[32], spécule correctement que la Voie lactée pourrait être un corps en rotation composé d'un nombre immense d'étoiles retenues par la gravitation, de la même façon que le Soleil retient les planètes du Système solaire, mais à une échelle nettement plus vaste[33]. Le disque d'étoiles ainsi formé serait observé comme une bande dans le ciel depuis la Terre (qui se trouve à l'intérieur du disque). Il conjecture aussi que des nébuleuses, visibles dans le ciel nocturne, seraient des « galaxies » semblables à la nôtre. Il qualifie la Voie lactée et les « nébuleuses extragalactiques » d'« univers-îles »[34],[35],[36],[37].
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Dans son Exposition du système du monde, ouvrage de vulgarisation publié en 1796, Pierre-Simon de Laplace fait l'hypothèse que de « nombreuses « nébuleuses » [...] sont en réalité des galaxies très éloignées, formées de myriades d'étoiles »[38].
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La première tentative de décrire la forme de la Voie lactée et la position du Soleil au sein de celle-ci est effectuée par William Herschel en 1785 en dénombrant les étoiles dans différentes régions du ciel. Il construit un schéma mettant le Soleil près du centre de la Voie lactée[39] (hypothèse fausse selon les données actuelles). Ne connaissant pas la distance des étoiles, il suppose pour élaborer son modèle quantitatif cinq hypothèses de base dont plusieurs se révéleront fausses : toutes les étoiles ont une même luminosité intrinsèque, leur distance décroît en proportion de leur magnitude apparente et absence d'extinction interstellaire[19].
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En 1845, William Parsons construit un télescope plus puissant qui permet de différencier les galaxies elliptiques des galaxies spirales. Son instrument permet d'observer des sources de lumière distinctes dans quelques nébuleuses, ce qui conforte la conjecture de Kant[40],[41].
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En 1917, Heber Curtis observe la nova S Andromedae dans la « Grande nébuleuse d'Andromède ». En analysant les archives photographiques d'Andromède, il découvre onze novas, et calcule qu'elles sont, en moyenne, 10 fois moins lumineuses que celles de la Voie lactée. Il établit la distance des novas de la galaxie d'Andromède à 150 kpc. Il devient un partisan de la théorie des univers-îles, qui avance entre autres que les nébuleuses spirales sont des galaxies indépendantes[42]. En 1920, Harlow Shapley et Heber Curtis engagent le Grand Débat, qui concerne la nature de la Voie lactée, les nébuleuses spirales et la taille de l'Univers. Pour soutenir l'hypothèse que la grande nébuleuse d'Andromède est une galaxie extérieure, Curtis note la présence de bandes sombres (dark lanes) rappelant les nuages de poussières de la Voie lactée et un décalage Doppler élevé[43].
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Les premiers travaux quantitatifs relatifs à la structure détaillée de notre Galaxie remontent à 1918 avec Harlow Shapley. En étudiant la répartition sur la sphère céleste des amas globulaires, il parvient à l’image selon laquelle notre Galaxie est une structure symétrique de part et d’autre de son disque visible, et que son centre est situé dans la direction de la constellation du Sagittaire aux coordonnées approximatives de 17h 30m,
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{\displaystyle \delta }
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= -30°[44],[45]. Ainsi est-il établi que le Soleil ne peut être situé au centre de la Voie lactée[46],[47]. Une dizaine d’années plus tard, Bertil Lindblad puis Jan Oort montrent indépendamment que les étoiles de la Voie lactée tournent autour du centre, mais selon une rotation différentielle (c’est-à-dire que leur période orbitale dépend de leur distance au centre), et qu’un amas globulaire et certaines étoiles ne tournent pas à la même vitesse que le disque, suggérant fortement une structure en spirale[48],[49],[50].
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Grâce à la résolution optique du télescope Hooker de 2,5 mètres de l'observatoire du Mont Wilson, l'astronome Edwin Hubble produit des photographies astronomiques qui montrent des étoiles individuelles dans les parties externes de quelques nébuleuses spirales. Il découvre aussi quelques céphéides, dont une dans la nébuleuse d'Andromède (M31 du catalogue de Messier) qui lui sert de repère pour estimer la distance à la nébuleuse (selon ses calculs, elle se trouve à 275 kpc du Soleil, trop éloignée pour faire partie de la Voie lactée[51]). Toujours dans les années 1920, il publie des articles qui rapportent l'existence d'autres galaxies. Ses travaux mettent fin au Grand Débat[52],[53].
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Une des conséquences du Grand Débat est la tentative de déterminer la nature elliptique ou spirale de la Voie lactée qui fait alors l'objet d'une quarantaine de modèles différents. Jacobus Kapteyn, en utilisant un raffinement de la méthode d’Herschel, propose un modèle en 1920 à l’image d’une petite galaxie elliptique d’environ 15 kpc de diamètre, avec le Soleil près du centre. La mise en évidence du phénomène de rotation galactique par Jacobus Kapteyn en 1922 et d'extinction interstellaire par Robert Jules Trumpler en 1930 aboutissent à l'élaboration dans les années 1930 du modèle actuel de galaxie spirale avec un bulbe central[19].
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Observée de la Terre, la Voie lactée ressemble à une bande blanchâtre qui forme un arc d'environ 30° dans le ciel[54]. Toutes les étoiles que l'on peut discerner à l'œil nu font partie de la Voie lactée[55] ; les étoiles indiscernables à l'œil nu ainsi que d'autres objets célestes dans la direction du plan galactique sont à la source de la lumière diffuse de cette bande. Dans les régions sombres de la bande, telles que le Grand Rift et le Sac de charbon, la lumière des étoiles lointaines est absorbée par la poussière cosmique. La partie du ciel occultée par la Voie lactée est appelée la zone d'évitement[56].
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« Les plus lumineuses des galaxies connues sont environ cent fois plus brillantes que la Voie lactée, qui brille elle-même comme dix milliards de soleils[57]. »
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Pourtant, la brillance de surface de la Voie lactée est relativement faible. Sa visibilité est significativement réduite en présence de pollution lumineuse ou lorsque la Lune éclaire le ciel. La luminosité du ciel doit être plus faible qu'environ 20,2 magnitude par seconde d'arc au carré (mag/as2) pour pouvoir observer la Galaxie[58]. Elle est en général visible quand la magnitude limite visuelle est d'environ +5.1 ou mieux ; plusieurs détails sont visibles lorsqu'elle atteint +6.1[59]. En conséquence, elle est difficile à observer depuis les milieux urbains éclairés de nuit, mais relativement facile à observer dans un milieu rural si la Lune se trouve sous l'horizon[note 6]. Plus d'un tiers de la population humaine ne pourrait observer la Voie lactée à cause de la pollution lumineuse[60].
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Observée de la Terre, la région visible du plan galactique de la Voie lactée comprend 30 constellations[61],[note 7].
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Le plan galactique est incliné d'environ 60° par rapport à l'écliptique (le plan de l'orbite terrestre)[62]. Relativement à l'équateur céleste, il s'étend au nord jusqu'à la constellation de Cassiopée et au sud jusqu'à la constellation de la Croix du Sud, ce qui démontre, relativement au plan galactique, la grande inclinaison du plan équatorial de la Terre et du plan de l'écliptique[63]. Le pôle Nord galactique est proche de β Comae Berenices, alors que le pôle Sud galactique est proche d'α Sculptoris[64]. À cause de cette grande inclinaison, l'arc de la Voie lactée peut apparaître très bas ou très haut dans le ciel nocturne selon le moment de l'année et de la nuit. Pour les observateurs à la surface de la Terre situés entre 65° nord et 65° sud, la Voie lactée passe deux fois par jour au-dessus de leur tête[65].
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L'existence de la Voie lactée a débuté sous la forme d'une ou plusieurs petites masses de densité supérieure à la moyenne peu après le Big Bang. Quelques-unes de ces masses ont fait office de germes pour les amas globulaires où leurs plus vieilles étoiles restantes font maintenant partie du halo galactique de la Voie lactée. Quelques milliards d'années après la naissance des premières étoiles, la masse de la Voie lactée était suffisamment grande pour entretenir une vitesse tangentielle élevée. À cause de la conservation du moment cinétique, le milieu interstellaire gazeux s'est aplati, passant de la forme d'un sphéroïde à un disque. C'est dans ce disque que se sont formées ultérieurement les étoiles. La plupart des jeunes étoiles de la Voie lactée, y compris le Soleil, se trouvent dans le disque galactique[66],[67].
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À la suite de la formation des premières étoiles, la Voie lactée a grandi à la fois par fusion de galaxies (particulièrement dans ses premières années de croissance) et par accrétion du gaz présent dans le halo galactique[67]. À l'heure actuelle, grâce au courant magellanique, elle attire des matériaux de deux galaxies satellitaires, les Petit et Grand nuages de Magellan[68],[69]. Des caractéristiques de la Galaxie, tels la masse stellaire, le moment cinétique et la métallicité des régions très éloignées, laissent penser qu'elle n'a fusionné avec aucune grande galaxie dans les derniers 10 milliards d'années. Cette absence de fusions récentes est inhabituelle parmi les galaxies spirales[70],[71].
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Toutefois la Voie lactée a semble-t-il fusionné avec une autre galaxie il y a, justement, 10 milliards d'années environ. Durant les 22 premiers mois d’observation du télescope spatial Gaia, l’étude de sept millions d’étoiles a permis de découvrir que 30 000 d’entre elles font partie d'un groupe d’étoiles vieilles se déplaçant toutes sur des trajectoires allongées dans la direction opposée à la majorité des autres étoiles de la galaxie, y compris le Soleil. Elles se distinguent également dans le diagramme H-R, ce qui indique qu’elles appartiennent à une population stellaire distincte. Leurs caractéristiques sont en accord avec les simulations informatiques de fusions de galaxies. Des centaines d'étoiles variables et 13 amas globulaires de la Voie lactée suivent des trajectoires similaires, indiquant qu'elles faisaient aussi partie de la galaxie disparue, dénommée Gaia-Enceladus. Les simulations indiquent qu'elle était dix fois plus petite que la Voie lactée actuelle (donc de la taille d'un nuage de Magellan), mais il y a 10 milliards d'années la Voie lactée était elle-même beaucoup plus petite qu'aujourd'hui (peut-être d'un facteur 40 %), ce qui fait de cette fusion un événement majeur de l'histoire de notre galaxie[72],[73].
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Selon des études récentes, la Voie lactée et la galaxie d'Andromède se trouvent dans ce qui est surnommé la « vallée verte » du diagramme couleur-magnitude des galaxies. Cette région est peuplée de galaxies faisant un transit du « nuage bleu » (des galaxies qui créent régulièrement des étoiles) à la « séquence rouge » (des galaxies qui ne créent plus d'étoiles). La naissance d'étoiles dépend de la présence de gaz interstellaire susceptible de servir de matériau. Dans la vallée verte, ce gaz est de moins en moins présent. L'observation de galaxies similaires à la Voie lactée montre qu'elle est parmi les plus rouges et les plus brillantes de toutes les galaxies spirales qui continuent de créer des étoiles et qu'elle est légèrement plus bleue que les galaxies bleues de la séquence rouge[74]. Des simulations numériques indiquent que la formation d'étoiles dans la Voie lactée cessera dans 5 Ga (milliards d'années), après un sursaut de création d'étoiles à la suite de la collision avec la galaxie d'Andromède, d'ici 4 Ga[75].
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Les amas globulaires sont parmi les plus vieux objets de la Galaxie, ce qui permet de fixer une limite inférieure à l'âge de la Voie lactée. L'âge des étoiles peut être déduit en mesurant l'abondance des radioisotopes de longue demi-vie, tels le thorium 232 et l'uranium 238, puis comparer ces résultats à des estimations de leur abondance originelle. Selon cette technique, l'âge de BPS CS 31082-0001 (étoile dite de « Cayrel »), serait 12,5 ± 3 Ga[77], alors qu'il serait de 13,8 ± 4 Ga pour BD +17° 3248[78]. Une autre technique de calcul s'appuie sur l'étude des naines blanches. Lorsqu'elles se forment, elles se refroidissent par émissions de radiations et leur surface refroidit régulièrement. En comparant la température des naines blanches les plus froides aux températures théoriques initiales, il est possible d'estimer leur âge. Selon cette technique, l'âge de l'amas globulaire M4 a été estimé à 12,7 ± 0,7 Ga[79].
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L'âge de plusieurs étoiles solitaires du halo galactique est près de l'âge de l'Univers, soit 13,8 Ga. Par exemple, HE 1523-0901 (une étoile géante rouge[80]) serait âgée de 13,2 Ga. C'est l'étoile la plus âgée de la Galaxie selon les observations de 2007 ; c'est donc l'âge maximal de la Galaxie[81]. Une autre étoile, HD 140283 (une étoile sous-géante[82] dite « étoile-Mathusalem »[83]), serait âgée de 14,46 ± 0,8 Ga ; elle est donc apparue au plus tôt voici 13,66 Ga[84],[85] (en raison de l'incertitude, l'âge de l'étoile n'est pas contradictoire avec l'âge de l'Univers).
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Le disque mince de la Voie lactée se serait formé voici 8,8 ± 1,7 Ga. Les mesures effectuées laissent penser qu'il y aurait eu un hiatus de presque 5 Ga entre les créations du halo galactique et du disque mince[86]. Des scientifiques, après avoir étudié la signature chimique de milliers d'étoiles, ont suggéré que la création stellaire a diminué d'un ordre de grandeur voisin de 10 à 8 Ga. Cette diminution serait survenue au moment où le disque mince se formait, suggérant que le disque et la structure barrée ont brassé le gaz interstellaire au point de le rendre trop chaud pour soutenir le rythme de création des étoiles[87].
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Le chercheur britannique Lynden-Bell démontre en 1976 que les galaxies satellitaires de la Voie lactée ne sont pas distribuées aléatoirement ; leur répartition serait la conséquence du bris d'un système plus grand qui aurait produit une structure annulaire d'un diamètre de 500 000 a.l. et épaisses de 50 000 a.l. Les quasi-collisions entre galaxies, comme celle anticipée avec la galaxie d'Andromède dans 4 Ga, génèrent d'énormes masses de gaz interstellaire qui, sur une longue durée, se contractent de façon à former des galaxies naines perpendiculaires au disque principal[88]. En 2005, des chercheurs, après avoir analysé la répartition des amas globulaires et les minces traces laissées à la suite de la désagrégation des galaxies naines, déterminent qu'ils participent aussi à la création de tels anneaux de matière[89]. En 2013, un autre chercheur démontre qu'un tel anneau existe aussi autour de la galaxie d'Andromède, faisant partie d'une structure en rotation, ce qui suggère qu'elle a été précédemment en contact avec la Voie lactée. Cependant, cette hypothèse est invalide même en tenant compte de l'existence d'un halo de matière noire. Si la théorie MOND était vraie, alors il serait plausible que les deux galaxies soient entrées en contact voici de 11 à 7 Ga[90]. Un chercheur avance que si l'existence de la matière noire implique un condensat de Bose-Einstein superfluide, alors la théorie MOND serait vraie pour certains états de la matière[91].
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Par ailleurs, la Galaxie entrera en collision avec le Grand Nuage de Magellan dans environ un milliard d'années, bien avant la collision anticipée avec la galaxie d'Andromède[92],[93].
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La Voie lactée est la deuxième plus grande galaxie du Groupe local, derrière la galaxie d'Andromède. Le diamètre de son disque est le plus souvent estimé entre 100 000 et 120 000 années-lumière[94].
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Après avoir étudié les données spectroscopiques de LAMOST et de SDSS, des scientifiques indiquent que son diamètre peut atteindre 200 000 années-lumière, même si le nombre d'étoiles au-delà de 120 000 années-lumière est très faible[95],[96].
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L'épaisseur de la Galaxie est en moyenne de 1 000 années-lumière (a.l.)[97],[98]. À titre comparatif, si le Système solaire jusqu'à l'orbite de Neptune était de la taille d'une pièce de monnaie de 25 mm, la Voie lactée aurait la taille des États-Unis[99]. L'anneau de la Licorne, filament d'étoiles qui entoure la Voie lactée en ondulant au-dessus et au-dessous du plan galactique, pourrait appartenir à la Galaxie[100]. Si c'est le cas, le diamètre de la Voie lactée serait plutôt de 150 000 à 180 000 a.l.[100],[101]
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L'estimation de la masse de la Voie lactée varie selon la méthode et les données utilisées. La plus faible valeur est de 5,8 × 1011 M☉ (masses solaires), significativement moins que la galaxie d'Andromède[102],[103],[104]. Les mesures prises par le Very Long Baseline Array en 2009 ont permis d'établir des vitesses aussi élevées que 254 km/s pour des étoiles se trouvant au bord de la Galaxie[105]. Puisque ces vitesses orbitales dépendent de la masse contenue à l'intérieur du rayon orbital, il faut envisager que la masse de la partie s'étendant jusqu'à 160 000 a.l. du centre égale à peu près celle de la galaxie d'Andromède, soit 7 × 1011 M☉[106]. En 2010, une mesure de la vitesse radiale des étoiles du halo galactique a déterminé que la masse à l'intérieur d'une sphère de 80 kpc égale 7 × 1011 M☉[107]. Une autre étude, publiée en 2014, avance une masse de 8,5 × 1011 M☉ pour toute la Galaxie[108], ce qui représente environ la moitié de la masse totale de la galaxie d'Andromède[108]. En 2019, une étude basée sur des observations de Gaia et Hubble a estimé la masse de la Voie lactée dans un rayon de 129 000 a.l. autour du bulbe galactique à entre 1,10 × 1012 et 2,29 × 1012 M☉[109], c'est-à-dire approximativement 1 500 milliards de masses solaires[110]. Mais les incertitudes, notamment sur la masse de la matière noire, restent très grandes et, selon la quantité de cette substance hypothétique, la masse de la Voie lactée pourrait atteindre 2 300 milliards de masses solaires[111].
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Selon le modèle ΛCDM, la majorité de la masse de Galaxie serait constituée de matière noire, une forme de matière hypothétique à la fois invisible et sensible à la gravitation[112]. Le halo de matière noire s'étendrait uniformément jusqu'à une distance d'au moins 100 kpc du centre galactique. En tenant compte de cette hypothèse, les modèles mathématiques avancent une masse totale entre 1 et 1,5 × 1012 M☉[113]. Une étude publiée en 2013 avance une masse aussi élevée que 4,5 × 1012 M☉[114], alors qu'une étude publiée en 2014 avance une masse moindre, 0,8 × 1012 M☉[115].
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La masse de toutes les étoiles de la Voie lactée est approximativement de 4,6 × 1010 M☉[116] ou de 6,43 × 1010 M☉[113]. Les gaz interstellaires forment une partie non négligeable de la Galaxie ; ils sont composés à 90 % d'hydrogène et à 10 % d'hélium par la masse[117]. La masse du gaz interstellaire représente entre 10 %[118] et 15 %[117] de la masse totale des étoiles de la Voie lactée. La poussière interstellaire représente 1 % de la masse totale du gaz[117].
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Malgré sa taille et sa masse, la Galaxie est microscopique à l'échelle de l'Univers. Des observations menées avec des instruments modernes ont permis d'estimer le nombre de galaxies de l'Univers observable à 200 milliards[52],[119]. Une étude publiée en 2016, s'appuyant sur les données recueillies par le télescope spatial Hubble, avance plutôt une quantité dix fois plus élevée, soit 2 000 milliards de galaxies[120].
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Les étoiles de la Voie lactée sont plongées dans le milieu interstellaire, un mélange de gaz, de poussières et de rayons cosmiques. Ce milieu, en forme de disque, s'étend jusqu'à des centaines d'a.l. pour les gaz les plus froids, et jusqu'à des milliers d'a.l. pour les gaz les plus chauds[121],[122]. La concentration d'étoiles dans le disque diminue graduellement en s'éloignant du centre galactique. Au-delà d'un rayon d'environ 40 000 a.l. du centre galactique, pour des raisons inconnues, la densité des étoiles décroît plus rapidement en s'éloignant du centre[123]. Le centre du disque est entouré d'un halo galactique sphérique composé d'étoiles et d'amas globulaires dont la taille est limitée par deux satellites de la Voie lactée, le Grand et le Petit nuage de Magellan, dont les apsides vis-à-vis du centre galactique sont distantes d'environ 180 000 a.l.[124]. À cette distance ou plus loin, l'orbite de la plupart des objets du halo serait sensiblement modifiée par les nuages de Magellan. Dès lors, ces objets échapperaient probablement à l'influence de la Voie lactée[125],[126].
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La Galaxie comprend au moins 100 milliards de planètes[127],[128],[129] et de 200 à 400 milliards d'étoiles[130],[131],[132] (à titre comparatif, la galaxie d'Andromède comprend environ 1 000 milliards d'étoiles[133]). Les quantités exactes dépendent du nombre d'étoiles de masses très faibles, qui sont difficiles à détecter — particulièrement à des distances supérieures à 300 a.l. du Soleil[133]. L'observation de microlentilles gravitationnelles et de transit astronomiques laisse penser qu'il y aurait au moins autant de planètes liées à des étoiles qu'il y a d'étoiles dans la Voie lactée[127],[134] ; l'observation de microlentilles amène à conclure qu'il y a plus d'objets libres de masse planétaire qui ne font pas partie de systèmes planétaires qu'il n'y a d'étoiles[135],[136]. Selon une étude publiée en janvier 2013, qui se base sur des observations du télescope spatial Kepler, il y aurait au minimum une planète par étoile dans la Galaxie, ce qui permet de prédire de 100 à 400 milliards de planètes pour l'ensemble de la Voie lactée[128]. Le nombre de nébuleuses planétaires s'élève à environ 3 000[137].
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Une autre analyse des données de Kepler, aussi publiée en janvier 2013, mentionne un minimum de 17 milliards d'exoplanètes de la taille de la Terre[138]. En novembre 2013, des astronomes annoncent que, selon les données recueillies par Kepler, la Voie lactée pourrait contenir plus de 40 milliards de planètes de la taille de la Terre qui orbiteraient dans la zone habitable de systèmes planétaires centrés sur un jumeau du Soleil ou une naine rouge[139],[140],[141]. 11 milliards de ces planètes seraient en orbite autour d'un jumeau du Soleil[142]. Des scientifiques avancent qu'une planète de ce type se trouverait à 12 a.l. de notre Système solaire[139],[140]. Des exocomètes (comètes hors du Système solaire) ont aussi été observées et pourraient même être courantes dans la Voie lactée[143].
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Dans la Galaxie, 20 étoiles voyagent à près de 2 millions de km/h ; parmi celles-ci, 13 proviennent de l'extérieur de la Galaxie[144] ; leur origine est inconnue en 2018[145].
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La Voie lactée comprend une barre centrale entourée d'un disque composé de gaz, de poussières et d'étoiles. Ces trois types d'objets astronomiques forment des structures en forme de bras, chacun ressemblant grossièrement à une spirale logarithmique. La distribution de la masse est de type Sbc selon la séquence de Hubble et typique des galaxies spirales avec des bras courbes relativement lâches[147]. C'est dans les années 1990 que les astronomes commencent à soupçonner que la Voie lactée est une galaxie spirale barrée, plutôt qu'une galaxie spirale[148]. Leurs soupçons ont été confirmés en 2005 grâce aux observations du télescope spatial Spitzer[149] qui montrent que la barre centrale de la Galaxie est plus prononcée que ne le pensaient les spécialistes. Selon la classification de Vaucouleurs, il s'agit donc d'une galaxie SB(rs)bc II[150].
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On peut diviser la Voie lactée en quatre secteurs circulaires appelés « quadrants galactiques ». Dans la pratique astronomique courante, le Soleil est situé au pôle Nord galactique dans le système de coordonnées galactiques[151]. Les quadrants sont identifiés à l'aide d'un nombre : « 1er quadrant galactique »[152], « 2d quadrant galactique »[153] ou « 3e quadrant de la Voie lactée »[154]. La demi-droite qui part du pôle Nord galactique, donc du Soleil, et qui joint le centre galactique fait par convention un angle de 0°. Les quadrants sont alors définis ainsi :
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La distance séparant le Soleil du centre galactique se situe dans une fourchette allant de 26 000 à 28 000 a.l. Elle est établie en ayant recours à des méthodes géométriques ou en s'appuyant sur la luminosité des chandelles standards, les résultats variant selon la méthode retenue[156],[157],[158],[159],[160]. Le bulbe galactique, assimilé à une sphère d'environ 10 000 a.l. centrée sur le centre galactique, comprend une concentration particulièrement élevée de vieilles étoiles[161]. Quelques scientifiques pensent que la Voie lactée ne possède pas de bulbe galactique, mais plutôt un assemblage de pseudo-bulbes galactiques qui aurait été formé à la suite de fusions galactiques, ce qui pourrait expliquer la présence d'une barre centrale[162].
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Plusieurs études ont démontré que les galaxies dites normales sont centrées sur un trou noir supermassif[163],[164].
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Le centre galactique comprend une radiosource intense appelée Sagittarius A*, découverte en 1974, dont le diamètre est de 45 millions de kilomètres[165].
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En octobre 2018, l'Observatoire européen austral (ESO) annonce que la radiosource comprend un trou noir supermassif[166],[167],[168],[169].
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Il pèserait entre 4,1 et 4,5 millions de fois la masse solaire[157].
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En janvier 2015, la NASA rapporte avoir observé un jet de rayons X 400 fois plus brillant que la normale (un record) dont la source est Sagittarius A*. Ce jet aurait pu être causé par la désintégration d'un astéroïde tombant dans un trou noir ou par le confinement des lignes magnétiques des gaz circulant dans Sagittarius A*[170].
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La nature de la barre de la Galaxie est sujette à débat, l'estimation de sa demi-longueur allant de 3 000 à 16 000 a.l., alors que son inclinaison, relativement à la ligne de vue reliant la Terre au centre galactique, va de 10 à 50°[159],[160],[171]. Certains scientifiques avancent que la Galaxie comprend deux barres, l'une nichée dans l'autre[172]. Cependant, les étoiles variables de type RR Lyrae ne forment pas avec certitude une barre galactique[160],[173],[174]. La barre pourrait être entourée de ce qui est appelé l'« anneau de 5 kpc » (16 000 a.l.) qui contient une grande partie de l'hydrogène moléculaire présent dans la Voie lactée ; elle est aussi le siège de la majorité des phénomènes menant à la naissance des étoiles. Si la Voie lactée était observée de la galaxie d'Andromède, la barre en serait la région la plus lumineuse[175]. Les émissions de rayons X en provenance de son cœur sont alignées sur les étoiles qui entourent la barre centrale[176] et la crête galactique[177].
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En 2010, le Fermi Gamma-ray Space Telescope a permis de découvrir deux gigantesques bulles, sièges de puissantes émissions électromagnétiques, au nord et au sud du cœur galactique. Le diamètre de chaque « bulle de Fermi[178] » est d'environ 25 000 a.l. ; dans le ciel de l'hémisphère sud de la Terre, elles couvrent plus de la moitié du ciel visible, s'étendant de la constellation de la Vierge jusqu'à celle de la Grue[179],[180]. Par la suite, les observations du radiotélescope de Parkes ont permis d'identifier des émissions polarisées typiques des bulles de Fermi. Ce phénomène serait la conséquence d'un flux magnétique sortant consécutif à la formation d'étoiles à l'intérieur d'une sphère de 640 a.l. entourant le centre de la Voie lactée[181].
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Dans les régions éloignées de l'influence gravitationnelle de la barre centrale, les astronomes organisent le plus souvent la structure stellaire et le milieu interstellaire du disque de la Voie lactée en quatre bras spiraux[182]. Ces bras sont constitués d'un mélange de gaz et de poussières habituellement plus dense que la moyenne galactique ; ils comprennent aussi une plus grande concentration de pouponnières d'étoiles (des régions HII)[183],[184] et de nuages moléculaires[185].
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La structure en spirale de la Voie lactée est hypothétique et aucun consensus ne s'est dégagé sur la nature des bras spiraux[146]. Le modèle d'une spirale logarithmique parfaite n'approxime que très grossièrement les structures proches du Système solaire[184],[186] parce que les bras galactiques peuvent, de façon imprévisible, se diviser, fusionner et se tordre ; de plus, ils présentent souvent des aspects irréguliers[160],[186],[187]. Selon un scénario crédible, le Soleil se trouve d'ailleurs à l'intérieur d'un éperon ou d'un bras local[184] ; ce scénario se répète peut-être ailleurs dans la Galaxie[186].
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Comme dans la plupart des galaxies spirales, chaque bras suit grossièrement une loi logarithmique. L'angle d'inclinaison, relativement au disque galactique, se situe dans une fourchette allant de 7 à 25°[188],[189]. Il y aurait quatre bras spiraux dont l'origine se trouve à proximité du centre galactique[190] :
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La position des bras spiraux Écu-Croix et Sagittaire-Carène fait qu'on peut tracer à partir du Soleil des droites tangentes à ces bras. Si ces bras contenaient une surdensité d'étoiles comparativement au disque galactique, ces surdensités se manifesteraient, sur la voûte céleste, plus particulièrement aux points déterminés par ces droites. Deux études dans l'infrarouge, sensible aux étoiles géantes rouges mais pas à l'extinction causée par la poussière, ont démontré la surdensité dans le bras Écu-Croix mais pas dans Sagittaire-Carène : le premier comprend environ 30 % plus de géantes rouges que ce qui est calculé lorsqu'un bras spiral est absent[189],[192]. En 2008, l'astrophysicien Robert Benjamin s'est appuyé sur cette étude pour suggérer que la Voie lactée ne comprend que deux bras stellaires majeurs : de Persée et Écu-Croix. Les autres bras comprennent un excédent de gaz, mais pas de vieilles étoiles[146]. En décembre 2013, des astronomes, après avoir établi la distribution des jeunes étoiles et des pouponnières d'étoiles, ont conclu que la Galaxie comprend quatre bras spiraux[193],[194],[195]. Deux bras spiraux auraient donc été construits par de vieilles étoiles, et quatre bras par du gaz et de jeunes étoiles. Cette différence est encore inexpliquée en 2013[195].
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Le bras de 3 kpc proche a été découvert dans les années 1950 par l'astronome H. van Woerden et ses collaborateurs grâce à l'analyse de la raie à 21 centimètres de l'hydrogène atomique[196],[197]. Il s'éloigne du bulbe galactique à plus de 50 km/s. Il se trouve dans le 4e quadrant galactique à une distance d'environ 5,2 kpc du Soleil et à 3,3 kpc du centre galactique. Le bras de 3 kpc lointain a été découvert en 2008 par l'astronome Tom Dame du CfA. Il est situé dans le 1er quadrant galactique à une distance d'environ 3 kpc du centre galactique[197],[198].
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Les résultats d'une simulation publiés en 2011 laissent penser que les bras spiraux de la Voie lactée sont le résultat de multiples collisions avec la galaxie naine du Sagittaire[199].
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À la suite d'une simulation numérique, des spécialistes ont suggéré que la Galaxie comprend deux motifs en spirale : une structure interne (composée du bras du Sagittaire) qui pivote rapidement (à l'échelle astronomique) et une structure externe (comprenant les bras de la Carène et de Persée) de vitesse angulaire moindre et dont les bras sont étroitement enroulés. Selon ce scénario, le motif externe mènerait à la création d'un pseudo-anneau selon la classification de Vaucouleurs[200] et ces deux motifs seraient reliés par le bras du Cygne[201].
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L'anneau de la Licorne (ou anneau extérieur) est formé de gaz et d'étoiles arrachés d'autres galaxies voici des milliards d'années. Cependant, des scientifiques avancent que ce n'est qu'une région plus dense produite par un évasement et une torsion du disque épais de la Voie lactée[202]. Un scientifique avance plutôt que ce serait la composante d'un courant stellaire issu de la fusion d'une galaxie avec la Voie lactée[203].
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Le disque galactique est entouré d'un halo sphéroïdal composé de vieilles étoiles et d'amas globulaires, dont 90 % se trouvent à moins de 100 000 a.l. du centre galactique[204]. Cependant, quelques amas globulaires ont été découverts à des distances plus grandes, tels que PAL 4 et AM1 à plus de 200 000 a.l. du centre galactique. Environ 40 % des amas de la Galaxie suivent une orbite rétrograde, et donc tournent en sens inverse de la Voie lactée[205]. Les amas globulaires peuvent suivre une rosette de Klemperer autour de la Voie lactée (alors que les planètes suivent une orbite elliptique autour d'une étoile)[206].
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Même si le disque contient de la poussière qui absorbe certaines longueurs d'onde, ce qui masque des objets célestes, le halo est transparent. La création des étoiles se déroule dans le disque (plus particulièrement dans les bras spiraux, plus denses en jeunes étoiles), mais pas dans le halo parce qu'il comprend trop peu de gaz suffisamment froid, condition essentielle à la naissance des étoiles[207]. Les amas ouverts sont surtout situés dans le disque[208].
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Les découvertes au début du XXIe siècle ont permis de mieux comprendre la structure de la Voie lactée. Après avoir découvert que la galaxie d'Andromède est plus vaste que les études antérieures ne le laissaient supposer[209], il est apparu raisonnable d'avancer que la Voie lactée soit également plus vaste, hypothèse soutenue par la découverte d'une extension au bras du Cygne[191],[210] et d'une extension au bras Écu-Croix[211].
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En janvier 2006, l'astronome Mario Jurić et des collaborateurs annoncent que les observations du SDSS ont mis au jour une énorme structure diffuse — elle occupe une surface 5 000 fois plus grande que la pleine lune — que les modèles actuels ne peuvent expliquer. Cet ensemble d'étoiles s'élève presque perpendiculairement au plan des bras spiraux. Cette structure pourrait être la conséquence d'une fusion entre la Voie lactée et une galaxie naine. Elle se situe dans la direction de la constellation de la Vierge à environ 30 000 a.l. de la Terre et a reçu temporairement le nom de courant stellaire de la Vierge[212].
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Les observations du télescope spatial Chandra, de l'observatoire spatial XMM-Newton et du télescope spatial Suzaku laissent penser que la Voie lactée est entourée d'un halo constitué d'une grande quantité de gaz chauds. Il s'étend sur des centaines de milliers d'années-lumière, notablement plus loin que le halo stellaire, jusqu'à proximité du Petit et du Grand nuages de Magellan. Ce halo gazeux pèse presque autant que la Voie lactée[213],[214],[215]. La température de son gaz se situe entre 1 million et 2,5 millions kelvin[216].
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L'étude de galaxies lointaines permet de conclure que l'Univers contenait six fois moins de matière baryonique (ordinaire) que de matière noire quand il était âgé de quelques milliards d'années. Aujourd'hui, les observations des galaxies proches, telle la Voie lactée, ne permettent que de décompter la moitié de ces baryons[217]. Si l'hypothèse de l'égalité des masses du halo et de la Voie lactée est confirmée, les baryons manquants seraient décomptés[217].
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Le Soleil se trouve dans le Nuage interstellaire local de la bulle locale, près du côté intérieur du bras spiral d'Orion et près de la ceinture de Gould, à 27 200 ± 1 100 a.l. du centre galactique[156],[157],[218]. Il est à une distance de 16 à 98 al du plan principal du disque galactique[219]. Le bras local et le bras le plus proche, celui de Persée, sont distants d'environ 6 500 a.l.[220]. Le Système solaire est situé à l'intérieur de la zone habitable galactique.
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La magnitude absolue de la Voie lactée est de -20,5[221]. Environ 208 étoiles sont plus brillantes que 8,5 en magnitude absolue à l'intérieur d'une sphère d'un rayon de 49 a.l. centrée sur le Soleil, soit une étoile par 2 360 a.l.3. Par ailleurs, 64 étoiles de toute magnitude, mais en excluant 4 naines brunes, se trouvent dans un rayon de 16 al du Soleil, soit 1 étoile par 284 a.l.3. Ces deux calculs montrent qu'il y a notablement plus d'étoiles de faible luminosité que d'étoiles de grande luminosité. Dans tout le ciel terrestre, environ 500 étoiles ont une magnitude apparente supérieure ou égale à 4 alors que 15,5 millions d'étoiles ont une magnitude apparente d'au moins 14[222].
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Le Soleil emprunterait une orbite elliptique qui est perturbée par les bras spiraux et la répartition inégale de la masse dans la Galaxie. De plus, relativement au plan galactique, la trajectoire du Soleil oscille environ 2,7 fois par orbite. Des scientifiques ont posé l'hypothèse que ces oscillations coïncidaient avec des extinctions massives du vivant[223], mais l'analyse du transit du Soleil dans les structures spirales n'a trouvé aucune corrélation[224].
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Le Système solaire complète une orbite autour de la Voie lactée en 240 millions d'années environ (soit une année galactique)[207]. Le Soleil aurait donc accompli de 18 à 20 orbites galactiques depuis sa naissance. La vitesse orbitale du Système solaire autour du centre galactique est d'environ 220 km/s. Le Soleil se déplace dans l'héliosphère à 84 000 km/h. À cette vitesse, il parcourt une année-lumière en 1 400 ans ou encore, il lui suffit de 8 jours pour parcourir une UA (unité astronomique)[225]. Le Système solaire se dirige vers la constellation du Scorpion, qui se trouve sur l'écliptique[226].
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Les étoiles et le gaz de la Voie lactée effectuent une rotation différentielle autour du centre galactique, ce qui signifie que la période de rotation varie selon la position. Comme dans les autres galaxies spirales, la vitesse orbitale de la plupart des étoiles de la Voie lactée ne dépend pas fortement de la distance au centre. À une distance éloignée du bulbe galactique et du bord extérieur, la vitesse orbitale des étoiles se situe entre 210 et 240 km/s[227]. Dans le Système solaire, l'attraction gravitationnelle entre deux corps célestes domine la mécanique céleste : la vitesse d'un corps change selon l'orbite qu'il parcourt. La courbe de rotation galactique de la Voie lactée permet d'observer que les vitesses orbitales près du centre sont trop faibles par rapport à la vitesse théorique, alors qu'à une distance supérieure à 7 kpc (environ 25 000 a.l.), les vitesses sont trop élevées. Ces différences ne peuvent être expliquées par la loi universelle de la gravitation[112],[228],[229].
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Selon les lois de Kepler, si un corps céleste orbite autour d'un corps plus massif, sa vitesse orbitale diminue lorsque la distance entre les deux corps augmente. Selon ces lois, la masse de la Voie lactée, constituée d'étoiles, de gaz interstellaire et de matière ordinaire (baryonique), ne peut expliquer les vitesses orbitales des corps célestes lointains. Puisque la courbe des vitesses observées est relativement plate, ces lois nécessitent d'envisager la présence d'une masse supplémentaire formée d'une matière qui n'émet ni n'absorbe d'ondes électromagnétiques : elle a été appelée « matière noire »[112]. La courbe de rotation de la Voie lactée n'obéit à la loi universelle de rotation des galaxies spirales, que si l'influence de la matière noire est incluse. Cependant, quelques astronomes adoptent d'autres théories, telle que la théorie MOND, qui modifie la loi de la gravitation universelle tout en rejetant l'existence de la matière noire parce qu'elle n'a pas encore été détectée avec certitude[230].
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La Voie lactée et la galaxie d'Andromède appartiennent à un ensemble de 50 galaxies rapprochées qui forment le Groupe local[231],[232], lui-même partie du superamas de la Vierge. Ce dernier appartient à une structure plus grande, le superamas de Laniakea[233],[234].
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Deux petites galaxies et un certain nombre de galaxies naines du Groupe local orbitent autour de la Voie lactée. Le diamètre de la plus grande, le Grand Nuage de Magellan, est de 14 000 années-lumière. Son proche compagnon est le Petit Nuage de Magellan, une galaxie irrégulière. Un pont de matière composé essentiellement de gaz d'hydrogène atomique neutre (non ionisé), le courant magellanique, s'étend sur environ 140 degrés de la sphère céleste et relie la Voie lactée aux deux nuages de Magellan. Les forces de marée s'exerçant entre ces trois galaxies seraient la cause première de l'existence du pont[235]. Des galaxies naines orbitent autour de la Voie lactée, dont le Grand Chien, la galaxie naine du Sagittaire, la Petite Ourse, la galaxie naine du Sculpteur, la galaxie naine du Sextant, la galaxie naine du Fourneau et Lion I. Le diamètre des plus petites galaxies naines de la Voie lactée, la galaxie naine de la Carène, la galaxie naine du Dragon et Lion II, atteignent 500 a.l. D'autres galaxies naines sont peut-être dynamiquement rattachées à la Galaxie, hypothèse soutenue par l'observation en 2015 de neuf satellites inconnus de la Voie lactée[236]. Elle a aussi absorbé des galaxies naines, telle Omega Centauri[237]
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En 2006, des chercheurs rapportent avoir expliqué une déformation du disque de la Voie lactée. Elle est causée par le déplacement des nuages de Magellan, lesquels provoquent des vibrations lorsqu'ils passent près des bords du disque. À cause de leur masse relativement faible, environ 2 % de la masse de la Voie lactée, les scientifiques jugeaient leur influence insignifiante. Selon un modèle informatique, le mouvement de ces deux galaxies crée un sillage de matière noire qui amplifie leur influence sur la Voie lactée[238].
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En 2014, des scientifiques rapportent que la majorité des galaxies satellitaires de la Voie lactée se trouvent à l'intérieur d'un énorme disque, la plupart se déplaçant dans la même direction[239]. Cette découverte remet en question le modèle cosmologique standard qui avance qu'elles se forment dans les halos de matière noire, sont distribuées au hasard et se déplacent dans n'importe quelle direction[240].
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La Galaxie se déplace en direction du Grand attracteur et d'autres amas de galaxies, dont le superamas de Shapley[241]. Des observations complétées en 2014 laissent penser que la galaxie d'Andromède se rapproche de la Voie lactée à une vitesse comprise entre 100 et 140 km/s. D'ici 3 à 4 milliards d'années, les deux pourraient entrer en collision, sauf si d'autres objets célestes ne viennent modifier leur course. Si elles entrent en collision, les probabilités de collisions stellaires sont extrêmement faibles. Il est plus probable que les deux galaxies fusionnent pour former une galaxie elliptique ou peut-être une immense galaxie à disque[242] en l'espace d'environ un milliard d'années[243].
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Même si la relativité restreinte[244] et la relativité générale[245] affirment qu'il ne faut préférer aucun référentiel inertiel, il est utile d'analyser le déplacement de la Voie lactée relativement à un référentiel cosmologique.
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Le flux de Hubble, c'est-à-dire le mouvement apparent des galaxies causé par l'expansion de l'Univers, constitue l'un de ces référentiels cosmologiques. Chaque galaxie, y compris la Voie lactée, est animée d'une vitesse propre, qui diffère du flux de Hubble. Pour comparer la vitesse de la Voie lactée au flux de Hubble, il faut observer un volume suffisamment grand pour que l'influence de l'expansion de l'Univers surpasse celle des déplacements aux échelles galactiques. À cette échelle, le déplacement moyen des galaxies dans ce volume égale le flux de Hubble. Après avoir soustrait le flux de Hubble, des astronomes ont estimé la vitesse de la Voie lactée à 630 km/s[246]. Comparativement au fond diffus cosmologique, un autre référentiel, la vitesse moyenne de la Voie lactée est de 631 ± 20 km/s[247]. Selon les observations des satellites Cosmic Background Explorer (COBE) et Wilkinson Microwave Anisotropy Probe (WMAP), elle se déplace à la vitesse de 552 ± 6 km/s [248]. L'effet conjugué de l'attracteur Shapley et du Répulseur du dipôle expliquerait la vitesse de la Galaxie[247],[249].
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Une toile du Tintoret, L'Origine de la Voie lactée, est dévoilée en 1570[250]. La Fuite en Égypte (1609) du peintre allemand Adam Elsheimer est l'une des premières représentations réalistes et détaillées de la Voie lactée[251]. L'Origine de la Voie lactée est un tableau de Pierre Paul Rubens, peint entre 1636 et 1638[252].
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Abîme - La Voie lactée est un poème de Victor Hugo publié dans le recueil La Légende des siècles (1855-1876)[253]. La Voie lactée est un long poème de Théodore de Banville[254] chantant la gloire des poètes (dans le recueil Les Cariatides publié en 1842[255]). Dans sa Chanson du mal-aimé (parue dans le recueil Alcools en 1913), Guillaume Apollinaire évoque longuement la Voie lactée[256].
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La Voie lactée est le sujet de centaines, sinon de milliers, de photos publiées dans le Web[257]. Des groupes de médias et des particuliers publient des photos de la Voie lactée. Par exemple, le blogue du journal Le Monde publie des photos de la Galaxie[258], alors qu'un photographe amateur publie huit photos de la Voie lactée[259] et un autre se rend à la plaine saline d'Uyuni pour photographier la Galaxie[260]. Par ailleurs, les magazines scientifiques, principalement d'astronomie, publient régulièrement des photos de la Voie lactée. Par exemple, le magazine National Geographic publie des clichés longue exposition pris de nuit où la Voie lactée forme des figures géométriques[261].
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Des associations et des institutions publient des vidéos montrant la Voie lactée. Par exemple, le Réseau canadien d'information sur le patrimoine publie une vidéo sur la Voie lactée[262]. Le magazine National Geographic publie la vidéo Au cœur de la Voie lactée, un voyage imaginaire dans notre Galaxie[263]. Le site YouTube publie des vidéos provenant de tout horizon[264],[265].
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Rudolf Noureev[n 1] (en russe : Рудольф Хаметович Нуреев, Roudolf Khametovitch Noureïev ; en tatar : Рудольф Хәмит улы Нуриев ; en bachkir : Рудольф Хәмит улы Нуриев) est un danseur classique, chorégraphe et directeur de ballet d'origine tatare né le 17 mars 1938 à Irkoutsk (Union soviétique) et mort le 6 janvier 1993 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
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Doué d'une technique exemplaire, Rudolf Noureev est considéré comme l'un des plus grands danseurs classiques[1],[2],[3],[4] et comme l'un des plus grands chorégraphes[n 2]. Il est surnommé le « seigneur de la danse »[1],[5].
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Rudolf Noureev fut l'un des meilleurs interprètes du répertoire classique, mais il affirma aussi son talent dans la danse contemporaine et fut l'un des premiers danseurs à s'intéresser de nouveau au répertoire baroque[6],[7].
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Environ 5 à 6 millions de personnes l'ont vu réellement danser et sa notoriété, acquise grâce à son talent mais aussi grâce au mythe qui a découlé du roman de sa vie, dépassa le monde de la danse[8].
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Il marqua l'histoire du ballet à travers deux couples :
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Rudolf Noureev fut directeur du Ballet de l'Opéra de Paris de 1983 à 1989, et également maître de ballet et chorégraphe en chef jusqu'à 1992. En tant que chorégraphe, il revisita tous les grands ballets classiques, en donnant dans ces derniers une place très importante aux hommes[14], qui jusqu'alors étaient souvent cantonnés à n'être que les faire-valoir des ballerines. Rudolf Noureev introduisit ainsi dans ses chorégraphies des variations pour hommes, comme dans le Lac des Cygnes.
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Rudolf Noureev ramena en France le flambeau du ballet[15],[16], que Marius Petipa avait emporté à Saint-Pétersbourg au milieu du XIXe siècle. Noureev a apporté et renouvelé tout le répertoire de Marius Petipa qui n'apparaissait pas à Paris jusque-là[1],[17]. Les années de Rudolf Noureev à l'Opéra de Paris sont considérées comme un « âge d'or » pour le ballet[3],[17],[18].
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L’Opéra de Paris, « sa maison », ne l’oublie pas. Ses chorégraphies sont régulièrement reprises[18]. Pas une saison ne passe sans que le corps de ballet ne brille dans un spectacle revisité par Rudolf Noureev.
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Une réorganisation et une clarification du contenu paraissent nécessaires. Améliorez-le, discutez des points à améliorer ou précisez les sections à recycler en utilisant {{section à recycler}}.
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Rudolf Noureev raconte dans son autobiographie sa naissance romantique : il naît le 17 mars 1938 en Union soviétique dans un wagon de troisième classe au cours d'un voyage en train en direction de Vladivostok, entre le lac Baïkal et Irkoutsk, de Farida (née à Kazan) et Hamet Noureev (né dans un village près d'Oufa). Farida vient en effet rejoindre en transsibérien son mari qui vient d'obtenir un logement de fonction à Vladivostok pour y accueillir sa famille. Hamet y a été affecté en tant que « politrouk », instructeur politique dans l'Armée rouge[19].
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Sa famille est originaire d'Oufa. C'était à l'origine des paysans bachkirs et tatars de culture musulmane. Le grand-père de Rudolf avait pour nom de famille Fasli. À cause d'une erreur d'enregistrement à la mairie, le patronyme « Noureev » devient son nom de famille. « Nour » signifie la lumière en arabe[20].
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Rudolf Noureev est le benjamin d'une fratrie où il naît après trois sœurs : l'aînée, Rosa qui a dix ans de plus que Rudolf, Lilia qui a cinq ans de plus et qui est sourde, et Razida qui a trois ans de plus[21].
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Il ne garde aucun souvenir de son père dans son enfance car ce dernier est mobilisé, au moment de l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, en 1941, lorsque Noureev n'a que trois ans. Il ne le reverra pas avant 1946, cela explique en partie leur relation père-fils conflictuelle[21].
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En 1941, sa famille est évacuée de Moscou et trouve refuge à Oufa, capitale de la Bachkirie. Ils partagent leur petite isba avec trois autres familles[22]. Les conditions de vie sont précaires : l'habitation est sans eau ni électricité. Le climat y est très rude, froid et sec, la nourriture, rare et composée essentiellement de pommes de terre bouillies. À l'école, on se moque de lui car il n'a pas de chaussures et porte le manteau de l'une de ses sœurs[21].
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Mais Oufa possède un théâtre de bon niveau et dès son plus jeune âge, Rudolf Noureev est passionné de musique. Il a une révélation au soir du Nouvel An de 1945 : il assiste à un ballet patriotique intitulé Le Chant des cigognes avec la danseuse étoile Zaïtouna Nazretdinova. Il a trouvé sa vocation et commence la danse la même année, à l'âge de sept ans[14].
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Il commence à danser des danses folkloriques à l'école dans des groupes amateurs et avec les Pionniers. Puis on le recommande à Anna Oudeltsova qui, au bout de dix-huit mois, l'oriente vers Elena Vaïtovitch[21].
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Toutes deux lui font comprendre que la danse n'est pas seulement une affaire de technique. Voyant son potentiel, elles lui suggèrent de continuer sa formation à l'Académie de ballet Vaganova à Saint-Pétersbourg, considérée par elles comme la meilleure école au monde[21].
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En 1953, à l'âge de 15 ans, Rudolf Noureev commence à faire de la figuration dans les spectacles du théâtre de la ville.
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Pour cela, il est un peu payé, ce qui lui permet de faire ses classes avec la compagnie. Progressant assez vite, il intègre la troupe de ballet.
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La compagnie est invitée pour une tournée de dix jours à Moscou. Noureev put faire partie du voyage, remplaçant au pied levé un danseur blessé dans un solo de danse de caractère. Il n’en connaissait pas les pas, n’eut pas le temps de répéter et ce fut pour lui la première occasion de puiser dans sa mémoire où tout ce qu’il voyait était enregistré instantanément. Mais il se blesse durant une représentation.
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Rudolf Noureev se remet pour passer une audition à l'école de danse du Bolchoï de Moscou où il est accepté, mais il n'y entre pas, refusant aussi de rejoindre la troupe à Oufa qui lui offre un contrat à plein temps.
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Rudolf Noureev préfère passer l'audition pour intégrer l'Académie de ballet Vaganova à Saint-Pétersbourg. Après avoir suivi onze ans de cours de danse, notamment en danse folklorique, à Oufa, où il a grandi, il entre à l'Académie de ballet Vaganova à Saint-Pétersbourg en sixième de huit divisions, en 1955 à l'âge de 17 ans[23]. Il y est accepté avec le commentaire suivant : « Soit vous serez un danseur extraordinaire, soit le modèle des ratés, et plus probablement le modèle des ratés ». Il passe trois années à l'Académie liée au ballet du Mariinsky de Saint-Pétersbourg - appelé alors le Kirov de Leningrad. En deuxième année, il est promu en huitième division, la classe terminale. En troisième année, Rudolf Noureev redouble la classe terminale. Il garde sa spontanéité et son acharnement au travail.
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Diplômé de l'Académie de ballet Vaganova, Rudolf Noureev intègre le ballet du Mariinsky en 1958 ; il y passera 3 ans. Il en devient vite soliste et interprète les premiers rôles dans Le Corsaire, Don Quichotte, Le Lac des cygnes et la Belle au bois dormant.
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Lors d'une tournée du Mariinsky à Paris, le 16 juin 1961, Noureev ulcère les autorités soviétiques par ses frasques, écumant les nuits parisiennes après les représentations. Sommé de rentrer à Moscou - alors que le ballet part pour Londres - il parvient à fausser compagnie à ses gardes du KGB et se jette vers deux policiers français à l'aéroport du Bourget et dépose une demande d'asile[24],[25],[26].
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Suite à sa fuite, Noureev est engagé pour jouer avec Nina Vyroubova dans La belle au bois dormant[27]. Ils se brouilleront durant 5 ans après qu'il aura ajouté quelques mesures au dernier solo de Vyroubova[28].
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Rudolf Noureev accompagne Maria Tallchief à Copenhague où il fait la connaissance du danseur danois Erik Bruhn, qu'il admirait beaucoup pour l'avoir vu dans un film d'amateur. Ils entretiendront une relation amoureuse qui ne cessera qu'à la mort de Bruhn en 1986[29].
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Noureev a fait ses débuts américains avec Sonia Arova en collaboration avec le Chicago Opera Ballet de Ruth Page en 1962. Ensemble, ils ont interprété le grand pas de deux de Don Quichotte à New York[30],[31],[32],[33]. Plus tôt en 1962, Noureev a fait ses débuts à la télévision en Amérique en dansant le pas de deux de "Flower Festival in Genzano" d'Auguste Bournonville avec Maria Tallchief pour le spectacle Bell Telephone Hour[34],[35],[36].
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À partir de 1962, Rudolf Noureev danse pendant plusieurs années au Royal Ballet, Covent Garden, à Londres.
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Étoile du Royal Ballet, Margot Fonteyn alors âgée de 42 ans, deviendra sa plus belle partenaire. Tous les deux vont former le couple le plus célèbre de l'univers de la danse classique. Ils entretiendront des relations amicales étroites pendant les trente années qui suivront.
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Margot Fonteyn et Rudolf Noureev interprètent pour la première fois ensemble Giselle le 21 février 1962. Lorsque le rideau tombe ce soir-là, le public est tellement stupéfait qu’il y a un silence de quelques instants avant que les applaudissements retentissent, suivis de 23 rappels[37].
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En 1964, Rudolf Noureev crée sa première chorégraphie du Lac des cygnes pour l'Opéra d'État de Vienne.
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Dans ce ballet il interprète le rôle du prince aux côtés de Margot Fonteyn qui interprète Odette et Odile.
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À la fin d'une représentation, on compte 89 levées de rideau, événement unique dans l'histoire du ballet[38].
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"Noureev avait un travail de pieds inégalable", explique Mathias Heymann, danseur étoile à l’Opéra de Paris. Sur scène, Rudolf Noureev jaillit, comme monté sur ressorts[18].
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Pour Brigitte Lefèvre, directrice du ballet de l'Opéra national de Paris de 1995 à 2014, Noureev avait « une façon de faire ça, la beauté des lignes, l'exigence, cette façon de faire des grandes difficultés, une technique, cette foule, cette connaissance et cette curiosité. »[1].
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Il est le monstre sacré qui déplace les foules à la manière d'une rock star, personnage au destin rocambolesque[25].
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Rudolf Noureev se produit sur la scène de toutes les grandes compagnies internationales. Il touche 7,9 millions de dollars par an, le plus gros cachet qu'un danseur a jamais reçu[39].
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Le 12 juillet 1967, après une représentation au Royal Ballet de San Francisco, Margot Fonteyn et Rudolf Noureev sont invités par de jeunes « hippies » à venir se joindre à eux pour fêter le Summer of Love, avec son lot de LSD et de marijuana. Arrêtés dans le quartier « hippie » de Haight-Ashbury par la police qui les soupçonne de consommation de drogues, ils ne sont pas poursuivis en justice[40].
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En 1977, on lui propose le poste du directeur du Royal Ballet. Rudolf Noureev refuse cette offre, préférant encore poursuivre sa carrière de danseur étoile[41].
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Dans les années 1980, Rudolf Noureev danse régulièrement à l'Opéra de Paris.
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Il est nommé directeur du ballet de l'Opéra national de Paris à compter du 1er septembre 1983 par Jack Lang, alors ministre de la Culture.
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Ses premières années en tant que directeur soulèvent des critiques jusqu'au sein de l'Opéra[n 3].
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Rudolf Noureev rend le ballet de l'Opéra de Paris plus sexy et connu internationalement[1].
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Il fait entrer un grand nombre de chorégraphes à l'Opéra de Paris comme William Forsythe et Maguy Marin.
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Rudolf Noureev occupe le poste du directeur jusqu'en 1989.
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Rétrospectivement, dans une interview, Sylvie Guillem répond à David Lister, journaliste et co-fondateur du journal The Independent[42],[43] : « Ah oui », répond-elle, « l'enterrement où tous les gens qui ont cherché à le congédier pendant des années disaient à quel point c'était un grand homme. »
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Également chorégraphe, admirateur de l'école française et inconditionnel de Bournonville et de Petipa, Rudolf Noureev remonte en Europe de nombreux ballets d'après Petipa.
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Ces grands ballets étaient pour la plupart alors inconnus des Occidentaux.
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Il fait découvrir au public parisien l'acte III de La Bayadère en 1961, puis remonte ses propres versions d'après Petipa.
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C'est à Vienne que Rudolf Noureev monte son premier Le Lac des cygnes (1964) et son premier Don Quichotte.
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Plus tard, il y reviendra pour monter La Belle au bois dormant (1966), Casse-Noisette et Raymonda.
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En 1982, Rudolf Noureev devient citoyen autrichien et est nommé membre honoraire de l’Opéra de Vienne[44].
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Il apparaît en 1977 sous la direction de Ken Russell dans le rôle principal dans Valentino, qui reçoit un accueil mitigé de la critique et du public malgré quelques scènes remarquables, notamment celle du tango de Valentino et Nijinski joué par Anthony Dowell[45].
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Après de nombreuses demandes, il obtient finalement de Gorbatchev, à la fin de 1989, un visa de quarante-huit heures à Léningrad pour voir sa mère. Il revient pour la première fois à Saint-Pétersbourg, en citant les vers de Ossip Mandelstam : « Revenu dans ma ville connue jusqu'aux larmes... »[46], pour rendre visite à sa mère mourante. Il rapporte de ce voyage la photocopie de la partition complète de La Bayadère de Minkus avec l'intention de le remonter avec les notes originales de Petipa[47].
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Luttant contre la maladie, Rudolf Noureev remonte l'intégralité du ballet La Bayadère de 1977 en octobre 1992.
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Rudolf Noureev fait se rencontrer l'école russe très technique et le style français à l'élégance racée[3].
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Il a avant tout respecté l'école française de danse et su y apporter de la théâtralité[17].
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Pour Mathias Heymann, danseur étoile de l'Opéra de Paris, Rudolf Noureev est le modèle[16].
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Au surplus, Rudolf Noureev a bouleversé la perception de la danse classique masculine, attachant beaucoup d'importance à la chorégraphie des danseurs[14],[48].
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« Le désir de "jusqu’au-boutisme" de Rudolf, appliqué à sa propre personne, jusqu’aux limites les plus dangereuses, valait aussi pour les danseurs qu’il faisait travailler[49]. » Patrice Bart.
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Manuel Legris, qui est nommé étoile du ballet de l'Opéra de Paris par Rudolf Noureev le décrit ainsi : « Rudolf Noureev était un TGV. Après s'être fait huer, il a enfoncé son béret et retravaillé[50]. »
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« Il attendait toujours beaucoup d'un danseur et de sa vie artistique. Rudolf Noureev travaillait tous les jours. Il était là, à l'Opéra, de dix heures du matin à sept heures du soir. [...] Il laisse derrière lui l'image d'un danseur d'exception, exigeant et charismatique[14]. »
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Ses nombreuses chorégraphies de ballets classiques sont aujourd'hui largement reconnues. L'Opéra national de Paris organise chaque année plusieurs représentations de ses ballets.
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Les successeurs de Rudolf Noureev à la direction du Ballet l'Opéra de Paris, Patrick Dupond et Brigitte Lefèvre, ont souvent témoigné de l'héritage et de l'empreinte indélébile laissée par Rudolf Noureev à l'Opéra de Paris[51],[52].
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Alors qu'il est directeur du Ballet de l'Opéra de Paris, Rudolf Noureev nommera cinq danseurs étoiles, parfois appelés des « bébés » Noureev[3] parce que, tout comme leur maître, ils ont une grande carrière :
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Rudolf Noureev fait vivre la tradition du ballet français.
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Nathalie Aubin, sujet à l'époque, note : « À l’Opéra de Paris, c’est Patrice Bart qui incarne le plus parfaitement la descendance de Noureev »[53].
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Le bilan de l'époque Noureev ressort lorsque Benjamin Millepied prend les rênes du Ballet de l'Opéra national de Paris en novembre 2014[n 4].
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« Rudolf Noureev a rendu le Ballet de l'Opéra de Paris sexy. »[54]
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En 2013, inspiré par Rudoph Noureev, Pascal Crantelle, directeur artistique et metteur et scène de la compagnie Alexander Thaliway, écrit et crée Comment j'ai croisé Rudolf Noureev dans l'ascenseur ?, un spectacle théâtral et chorégraphique au théâtre du Marais à Paris[55],[56].
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Rudolf Noureev dit de lui, qu'il est direct et franc[14],[n 5]. Il a une vigilance extrême. Cela a pour conséquence qu'il est critique envers lui-même jusqu'au bout ce qui ressort de son commentaire sur la vidéo « Rudolf Noureev au travail à la barre » : « On dit que je suis le plus grand danseur du monde. - C'est vrai... C'est pas vrai. C'est vrai et c'est pas vrai. Je m'entraîne, ça, c'est vrai. Je m'entraîne chaque jour. Je suis un élève comme les autres. Exact, discipliné, obéissant, ni blanc ni noir[2]. »
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Manuel Legris décrit Rudolf Noureev comme « très généreux avec des yeux qui brillaient »[14].
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Rudolf Noureev devient une figure mythique. Brigitte Lefèvre, directrice du Ballet de l'Opéra de Paris de 1995 à 2014, décrit cet aspect de Rudolf Noureev de la façon suivante : « Lorsque le ballet s'est produit dans les années 1980 aux États-Unis, cela s'est fait sur la notoriété de Rudolf. Les gens ne connaissaient pas ou mal notre troupe. Je trouve formidable que Rudolf Noureev ait pu avoir ce côté mythique. Les gens sont persuadés de l'avoir vu danser... même si ce n'est pas le cas[3]. »
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Rudolf Noureev demeure synonyme de grands ballets aux difficultés techniques redoutables pour les étoiles[3].
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Rudolf Noureev est considéré comme monstre sacré, qui a laissé au Ballet de l’Opéra de Paris un répertoire classique exceptionnel[57].
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Intransigeant et passionné, il redonne au Ballet de l'Opéra de Paris sa première place internationale, organisant après plus de trente ans d'absence, trois tournées consécutives aux États-Unis. Il ramène la Compagnie à son plus haut niveau artistique et donne sa chance aux danseurs les plus jeunes sans toujours respecter la tradition des échelons. Il marque profondément toute une génération de danseurs demandant un total engagement de leur part et repoussant sans cesse les limites du possible.
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« Rudolf Noureev a fait exploser en moi l’amour de la danse, il m’a donné le ballet pour passion[53]. »
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« C’était la découverte absolument magique d’un nouveau monde. Mais en même temps, si nous faisions mal notre travail de danseur, les oreilles nous sifflaient ! Noureev avait sacrifié sa vie à la danse, et il réclamait de nous la même chose. Mais nous étions prêts à nous donner à fond pour ne pas le décevoir. C’était un très grand Monsieur[53]. »
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Pour Rudolf Noureev, la star de la compagnie, c'est le corps de ballet. C'est comme ça que fonctionne Rudolf Noureev[51].
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Patrice Bart devient le bras droit de Rudolf Noureev[53].
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Dans les années de Rudolf Noureev en tant que directeur du ballet, Il est le cœur et Patrice Bart l'âme du Ballet de l'Opéra national de Paris[53],[51].
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Rudolf Noureev repousse sans cesse les limites du possible. Il est toujours très exigeant, mais exigeant envers lui-même déjà[14],[48].
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Ce fait, Manuel Legris l'éprouve avec sa partenaire Élisabeth Maurin. Le couple interprète Romeo et Juliette à l'Opéra de Paris à l'âge de 17 ans. L'impression de Rudolf Noureev est très forte.
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Les deux jeunes danseurs interprètent les rôles Roméo et Juliette pour la première fois.
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Manuel Legris se souvient de Rudolf Noureev, décrivant les circonstances de ces répétitions.
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« Pour la scène du balcon, il était pratiquement avec nous, avec moi et Élisabeth sur scène. J'avais été très impressionné qu'il voulut être là, participer, car il était souvent présent en coulisse, mais du fait de ce théâtre, de son ouverture sur la scène et la conception du décor, j'ai eu la sensation qu'il était là avec nous sur scène. C'était très impressionnant »[10].
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Après sa mission en tant que maître de ballet à l'époque de Rudolf Noureev, Patrice Bart reste gardien du temple[58]. En 1990, il devient maître de ballet associé à la direction du ballet de l'Opéra de Paris et exerce sa fonction jusqu'à sa retraite, le 30 mars 2011.
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Manuel Legris poursuit le style de Noureev jusqu'à aujourd'hui.
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Inspiré par Rudolf Noureev, Manuel Legris fait une grande carrière de danseur étoile. Directeur du ballet de l'Opéra de Vienne depuis le 1er septembre 2010, Manuel Legris suit les pas de son ancien Maître et suit les répétitions du ballet de l'Opéra de Vienne.
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Rudolf Noureev déclenche la carrière de Sylvie Guillem en la nommant étoile alors qu'elle a seulement 19 ans, ce qui fut un évènement sans précédent. Il préférerait lui éviter cette phase, dans laquelle une grande danseuse est considérée comme étoile sans être nommé étoile si bien que la danseuse doit attendre et souffrir parce qu'elle veut danser maintenant au moment où ses ailes sont grandes[12].
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En 1984, alors que Rudolf Noureev perd beaucoup de poids et qu'il est victime d'une fièvre persistante, il effectue des examens médicaux et découvre qu'il est atteint du VIH (SIDA).
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En 1988, lors de la représentation de La Sylphide de Bournonville Flemming Flindt à La Scala, les premières voix critiques, les doutes et les ragots autour de la forme de plus en plus décevante du danseur se font entendre.
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Pendant de nombreuses années, il nie le fait ; lorsque, vers 1990, il devient malade de façon évidente, il combat courageusement sa maladie sans cesser de danser. Il essaie plusieurs traitements expérimentaux qui ne ralentissent pas la dégénérescence inéluctable de son corps. Il apparaît amaigri et a de plus en plus de mal à se déplacer.
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Il doit cependant affronter la réalité. À cette époque, son courage suscite l'admiration de beaucoup de ses détracteurs. Sa déchéance physique le fait souffrir, mais il continue à se battre en se montrant en public. Au cours de sa dernière apparition publique, le 8 octobre 1992, pour la première de sa production de La Bayadère au palais Garnier d'après Marius Petipa, le public lui fait une ovation debout.
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Rudolf Noureev meurt dans une clinique de Levallois-Perret trois mois plus tard, le 6 janvier 1993, à l'âge de 54 ans. Il est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l'Essonne. Entièrement revêtu de mosaïque, son tombeau se présente sous la forme d'un kilim (somptueux tapis qui retombe de chaque côté de la pierre en plis chatoyants) recouvrant les malles de l'errance. Il est l'œuvre d'Ezio Frigerio, décorateur qui a souvent collaboré avec Noureev[59]. Il s'agit d'une des rares tombes non orthodoxes du cimetière russe.
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Les biens et la collection d'art de l'appartement de Noureev, 23 quai Voltaire à Paris (où une plaque lui rend hommage), sont dispersés lors d'une vente aux enchères historique. Sa villa de Capri est léguée à sa sœur après un long procès.
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Le 6 janvier 1993 à l'occasion de la mort de Rudolf Noureev, la présentatrice du journal télévisé de France 3, Christine Ockrent, fait l'annonce[5]:
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« Du fauve, il avait le regard brûlant et les mouvements aussi. Puissant et frémissant, le prince tatar, le seigneur de la danse, qui a fui les communistes, Rudolf Noureev est mort à Paris. Il n'avait que 54 ans. » .
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Au cours de la même émission Pierre Bergé, directeur de l'Opéra national de Paris à l'époque, remarque[5]:
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« Il était danseur comme les autres. C'est formidable d'avoir 19 sur 20. C'est très rare d'avoir 20 sur 20. Mais, d'avoir 21 sur 20, c'est encore beaucoup plus rare. Et ça, c'était le cas de Noureev. »
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Rudolf Noureev est le seigneur de la danse, un danseur inclassable[5].
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Rudolf Noureev est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1988.
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Le 8 octobre 1992, le ministre de la Culture de l'époque, Jack Lang, lui remet la plus haute récompense culturelle, le faisant commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres.
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L'école nationale chorégraphique d'Oufa (Bachkirie) porte son nom depuis 1997. Son nom est également donné au festival annuel de ballet classique de l'opéra d'Oufa, ainsi que celui de Kazan. Une salle de répétition de l'académie Vaganova est baptisée de son nom.
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À l'Opéra national de Paris, une soirée de danse « Hommage à Rudolf Noureev » a lieu tous les dix ans. Elles se sont déroulées les 20 janvier 2003[60] et 6 mars 2013[61]. L'hommage de 2003 a débuté par le défilé du Ballet de l'Opéra de Paris, puis par un film présenté par la Cinémathèque de la danse en collaboration avec l'Institut national de l'audiovisuel[60].
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Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
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Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
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Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.
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De manière générale, la nourriture désigne les aliments d'origine animale, végétale, fongique (parfois bactérienne ou minérale) ou chimique, consommés par des êtres vivants à des fins d'alimentation ou de récréation.
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Les aliments liquides sont appelés « boissons ».
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Dans toute l'Union européenne[1], la notion d'aliment désigne toute substance ou produit, transformé, partiellement transformé ou non transformé, destiné à être ingéré ou raisonnablement susceptible d’être ingéré par l’être humain. Ce terme recouvre les boissons, les gommes à mâcher et toute substance, y compris l’eau, intégrée intentionnellement dans les denrées alimentaires au cours de leur fabrication, de leur préparation ou de leur traitement. Il inclut l’eau au point de conformité défini à l’article 6 de la directive 98/83/CE[2].
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Le terme « denrée alimentaire » n'inclut pas en Europe :
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En Europe toujours, les « denrées alimentaires génétiquement modifiées » sont « les denrées alimentaires contenant des OGM, consistant en de tels organismes ou produites à partir d'OGM »[3] et « on entend par «aliments pour animaux génétiquement modifiés», les aliments contenant des OGM, consistant en de tels organismes ou produits à partir d'OGM, pour animaux ». Elles sont soumises à une traçabilité et un étiquetage spécifique[4].
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Une partie importante des denrées alimentaires est dégradée avant d'être consommée. Beaucoup d'aliments sont gaspillées. La FAO estime que nourrir toute la planète ne sera pas possible sans réduction du gaspillage et des déchets alimentaires[5].
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Alimentaire ou spirituelle, la nourriture désigne ce qui entretient la vie d'un organisme en lui procurant des substances à assimiler.
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Elle assure la subsistance de l'homme.
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Les divers panthéons ont inclus une déesse de la nourriture : ainsi Zywienia, épouse de Radegast, dieu de l'hospitalité, est-elle la déesse de la nourriture dans la mythologie slave.
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Du fait de l'emploi courant dans la société du mot « nourriture », celui-ci s'est vu remplacé par de nombreuses autres dénominations, tantôt techniques, tantôt familières, tantôt argotiques : produit alimentaire, bouffe, rata, casse-dalle, etc.
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En Union européenne, dans le domaine administratif de l'IAA (Industrie agroalimentaire) et de son activité de transformation d'aliments préparés, un Plan de Maîtrise Sanitaire, un agrément sanitaire ou une déclaration[6] avant l'ouverture peuvent être nécessaire pour les établissements produisant ou utilisant des POADAC (produits d'origine animale et denrées alimentaires en contenant) et POVDAC (produits d'origine végétale et denrées alimentaires en contenant).
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On distingue plusieurs grandes familles d'aliments :
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Tous ces aliments sont classées en 4 grandes catégories par la classification NOVA.
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Les aliments sont composés de plusieurs types d'ingrédients, qu'on peut classer selon leur origine :
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Dans cette famille, on trouve tous les minéraux fréquemment utilisés dans les processus de fabrication. Le plus fréquent est le Chlorure de Sodium (le sel). Cette catégorie est répartie en sels minéraux (calcium, sodium, potassium) et en oligo-éléments (fer, magnésium selon les cas, cuivre, cobalt, etc.).
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Il est important de distinguer le potentiel hydrogène (pH) des aliments de leur effet sur le corps humain une fois digérés. Par exemple, certains aliments basiques[réf. nécessaire] (pH élevé) auront pour effet de diminuer l'acidité (augmentation du pH, potentiel alcalinisant), alors que certains aliments acides (pH faible) auront pour effet d'augmenter l'acidité (diminution du pH, potentiel acidifiant).
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La nourriture provient de l'agriculture (élevages et cultures), de la cueillette, de la pêche et de la chasse.
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La qualité des denrées varie selon l'environnement, les modes de productions agricoles mis en œuvre, de la fraîcheur du produit, d'éventuelles contaminations (métaux lourds, pesticides, biocides, bactéries spécifiques, radionucléides, etc.) ou ruptures de la chaine du froid. Dans la plupart des pays, des systèmes plus ou moins poussés de contrôle et surveillance existent, y compris pour les contaminations radioactives[7].
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Pour mettre en surbrillance les différentes natures des aliments dévolus au commerce, il existe quantité de labels sur lesquels le consommateur peut s'appuyer avec plus ou moins de certitude pour avoir une indication sur leurs vertus organoleptiques, sociales, environnementales ou/et sanitaires.
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Des désignations (AOP), des identifications (IGP, STG, LR) et des marques collectives de certification officielles (AB) décernés par des organismes d'état permettent aux consommateurs de faire leur choix en fonction de critères objectifs et répondant à un cahier des charges précis.
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En parallèle, des organisations privées ont créé des marques ou des signes distinctifs (Max Havelaar, Produit de l'année, etc.).
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Dans la plupart des pays existe une législation alimentaire spécifique. C'est un corpus qui inclut des dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant les denrées alimentaires en général et leur sécurité en particulier, au niveau communautaire en Europe ou national. Elle concerne toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution des denrées alimentaires et également des aliments destinés ou donnés à des animaux producteurs de denrées alimentaires
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Dans l'Union européenne, un aliment ou denrée alimentaire est « toute substance ou produit, transformé, partiellement transformé ou non transformé, destiné à être ingéré ou raisonnablement susceptible d'être ingéré par l'être humain. Ce terme recouvre les boissons, les gommes à mâcher et toute substance, y compris l'eau, intégrée intentionnellement dans les denrées alimentaires au cours de leur fabrication, de leur préparation ou de leur traitement. Il inclut l'eau au point de conformité défini à l'article 6 de la directive 98/83/CE, sans préjudice des exigences des directives 80/778/CEE et 98/83/CE » ; le terme « denrée alimentaire » ne couvre pas :
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C'est l'ensemble des cinq règlements communautaires fixant des exigences relatives à l’hygiène des denrées alimentaires et des denrées animales[réf. nécessaire].
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Il impose notamment un système de « traçabilité des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des animaux producteurs de denrées alimentaires et de toute autre substance destinée à être incorporée ou susceptible d’être incorporée dans des denrées alimentaires ou des aliments pour animaux, à toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution »[9], y compris, dans une certaine mesure pour l'alimentation animale[10]. Pour l'alimentation humaine, la traçabilité doit être assurée de la fourche à la fourchette, via :
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En 2002, un règlement a rappelé[11] que la législation alimentaire inclut aussi des exigences relatives aux aliments pour animaux, notamment à leur production et à leur utilisation, lorsque ces aliments sont destinés à des animaux producteurs de denrées alimentaires et ce, « sans préjudice des exigences similaires qui ont été appliquées à ce jour et seront appliquées en matière de législation alimentaire applicable à l'ensemble des animaux, y compris aux animaux de compagnie »[11].
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Un règlement européen (CE 178/2002[11]) vise à renforcer et entretenir le « niveau de protection de la vie et de la santé humaines » dans l'exécution des politiques communautaires, tout en permettant une « libre circulation des denrées » dans la Communauté européenne. Il inclut :
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Alimentaire ou spirituelle, la nourriture désigne ce qui entretient la vie d'un organisme en lui procurant des substances à assimiler.
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En Union européenne, dans le domaine administratif de l'IAA (Industrie agroalimentaire) et de son activité de transformation d'aliments préparés, un Plan de Maîtrise Sanitaire, un agrément sanitaire ou une déclaration[6] avant l'ouverture peuvent être nécessaire pour les établissements produisant ou utilisant des POADAC (produits d'origine animale et denrées alimentaires en contenant) et POVDAC (produits d'origine végétale et denrées alimentaires en contenant).
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Dans la plupart des pays existe une législation alimentaire spécifique. C'est un corpus qui inclut des dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant les denrées alimentaires en général et leur sécurité en particulier, au niveau communautaire en Europe ou national. Elle concerne toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution des denrées alimentaires et également des aliments destinés ou donnés à des animaux producteurs de denrées alimentaires
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Il impose notamment un système de « traçabilité des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des animaux producteurs de denrées alimentaires et de toute autre substance destinée à être incorporée ou susceptible d’être incorporée dans des denrées alimentaires ou des aliments pour animaux, à toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution »[9], y compris, dans une certaine mesure pour l'alimentation animale[10]. Pour l'alimentation humaine, la traçabilité doit être assurée de la fourche à la fourchette, via :
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Le Nouveau-Mexique (en anglais : New Mexico /nju ˈmɛk.sɪ.koʊ/[2] ; en espagnol : Nuevo México /ˈnweβo ˈmexiko/[3] écouter) est un État du sud-ouest des États-Unis, bordé à l'ouest par l'Arizona, au nord par le Colorado, à l'est par le Texas et au sud par les États mexicains de Chihuahua et de Sonora. Faisant partie des quatre États des Four Corners, le Nouveau-Mexique a une superficie de 314 926 km2 et est peuplé de 2 059 179 habitants (2010). Sa forme est proche d'un carré de 550 km de côté. La capitale de l’État est Santa Fe, et la plus grande ville est Albuquerque.
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Le nom « Nouveau-Mexique » a été donné par les Espagnols aux terres situées au nord de la rivière Rio Grande (la région supérieure du Rio Grande a été appelée Nuevo México dès 1561). Le nom a été anglicisé et donné également aux terres cédées aux États-Unis par le Mexique après la guerre américano-mexicaine. Le nom Mexique provient de la langue aztèque et signifie « dans le nombril de la lune ».
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La Tradition Folsom date du début du XXe siècle. À cette époque, pensait-on, l'histoire des Amérindiens commençait vers 10 000 ans, avec l'arrivée des vagues migratoires depuis la Sibérie. Des dizaines de bisons tués au moyen de lances et de pointes retrouvées dans les os des bisons, permettent de dater la découverte dans les années trente d'un campement préhistorique à Lindenmeier (Colorado) qui fut analysé et daté de 12 000 ans.
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La caverne de Pendejo située à une quinzaine de kilomètres de Sacramento, révèle des dates d'occupations humaines encore plus anciennes remontant jusqu'à 55 000 ans.
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La grotte de Sandia, localisée près d'Albuquerque, au Nouveau-Mexique, a été datée de 25 000 ans à 27 000 ans. De nombreux outils, des pointes de lances et des os de mammouths ont permis d'effectuer cette datation.
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Le Nouveau-Mexique fait partie en 1846 de territoires qui furent cédés par le Mexique sous le nom de Cession mexicaine, à la suite de la guerre américano-mexicaine. Par la suite, il est devenu Territoire des États-Unis (sur une très large superficie incluant l'Arizona voisin), ce n'est que depuis le 6 janvier 1912 que le Nouveau-Mexique a le statut d'État.
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Les premiers Amérindiens ont exploité les ressources de la région et ont développé une culture originale il y a plusieurs millénaires. Les ruines amérindiennes témoignent de cette occupation ancienne dans la région de Santa Fe et dans les grottes-montagnes de Sandia dont le sommet le plus élevé est la crête de Sandia (3 255 m d'altitude) près d'Albuquerque. Les Amérindiens Pueblos sont leurs successeurs : ils ont construit des petites villes notamment dans la vallée du río Grande.
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Le premier à prendre contact avec les pueblos est Estevanico d'Azemmour envoyé en éclaireur par le vice-roi du Mexique, Antonio de Mendoza. Marcos de Niza assimila les villages pueblos aux légendaires cités d'or. Le conquistador Francisco Vásquez de Coronado mena alors une expédition pour trouver ces cités en 1540-1542. Il établit son camp dans l'actuel Coronado Historic Site (en) en 1541. Mais son passage souleva l'hostilité des indigènes qui furent finalement écrasés par les Espagnols. Les trois principaux villages pueblos sont Zuni, Santo Domingo, et Laguna.
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Les Espagnols se sont lancés dans l'exploration du Nouveau-Mexique dès le XVIe siècle : Francisco Vásquez de Coronado est l'un des premiers à visiter la région. Juan de Oñate part du Mexique en 1598 et fonde un village appelé San Juan, sur le site actuel de Santo Domingo. Il envoie Vicente de Zaldivar écraser les Indiens Acoma ; il massacre 500 hommes et les survivants sont soit réduits en esclavage, soit amputés d'un pied pour les hommes âgés de plus de 21 ans[4]. Lors des expéditions lancées contre les Indiens Tompiros, 800 indigènes sont tués et leurs pueblos sont rasés[5]. Oñate acquiert une réputation sanguinaire et de nombreux Amérindiens quittent leurs villages pour trouver refuge dans les montagnes, où ils meurent de froid et de faim. Oñate doit quitter son poste de gouverneur. En 1609, Pedro de Peralta fonde la ville de Santa Fe à la tête de 250 Espagnols, militaires et colons et 700 indigènes originaires de Tlaxcala. L'avancée espagnole contraint les Indiens Pueblos à se réfugier auprès des Apaches.
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L'Espagne prit possession des territoires indiens du Nouveau-Mexique qui fut intégré à la Nouvelle-Espagne. Les Espagnols installèrent des missions (Picuris Pueblo, Pecos Pueblo) et des forts (Santa Fe, El Paso) pour encadrer les indigènes, mais cet encadrement ne fut jamais suffisant. Le Nouveau-Mexique ne fut pas une colonie de peuplement : on comptait 250 Espagnols en 1630[6]. Une société esclavagiste se met en place avec le système de l'encomienda. Entre les années 1630 et 1680, un contexte difficile (sécheresse, famine, épidémie de variole, attaques des Apaches) pousse les Pueblos à se révolter. Ils attaquent les colons ou les franciscains à Taos-Jemez (1639), San Juan et Santa Fe. En 1680, la Grande Révolte est organisée par Popé, un chaman de la tribu des Tewa. Il coordonna la rébellion en envoyant des cordelettes nouées pour annoncer le début de l'insurrection contre les Espagnols[7]. Cette dernière aboutit au massacre de près de 400 Espagnols, à la destruction des églises et à la prise de Santa Fe, avec l'aide des Apaches. Les Pueblos exigeaient alors la fin de la présence espagnole et la libération de tous les esclaves de Nouvelle-Espagne. En 1698, le gouverneur finit par rétablir l'ordre après avoir massacré et réduit en esclavage des centaines d'Amérindiens. Seuls les Hopis demeurent insoumis ; les autres doivent verser un tribut en nature et entretenir le palais du gouverneur.
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Les habitants avaient des relations avec la capitale Mexico, par le Camino Real de Tierra Adentro qui arrivait à Santa Fe.
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La plupart des échanges se faisaient avec El Paso del Norte et de la ville de Chihuahua.
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De petits groupes de trappeurs du Canadas et des États-Unis étaient venus à Santa Fe, mais les autorités espagnoles officiellement leur interdisait la résidence.
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Le commerçant William Becknell retourna aux États-Unis en novembre 1821 lorsque le Mexique devint indépendant et que son commerce était maintenant mal vu par Santa Fe.
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William Becknell parti de l'Indépendance, Missouri à Santa Fe au début de 1822 le premier groupe de commerçants. La société commerciale de la Voie de Santa Fe, dirigé par Charles et William Bent et Ceran Saint-Vrain frères, était l'un des plus prospères dans l'Ouest.
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Ils ont établi leur premier poste de traite dans la région en 1826 et dès 1833 avaient construit un poste de fort de boue et de négociation appelé Fort Bent près de la rivière Arkansas. Ce message fort et commercial, situé à environ 320 km au nord-est de Taos, Nouveau-Mexique, a été le seul peuplée par les Américains le long de la piste de Santa Fe avant d'atteindre Taos lieu.
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La Voie historique nationale de Santa Fe suit le tracé de l'ancienne route, avec de nombreux sites marqués ou rétablies.
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La Voie espagnole de Los Angeles, en Californie, à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, a été utilisé principalement par les hispaniques, les commerçants anglo et ex-trappeurs vivant partie de l'année dans ou près de Santa Fe. De 1829 ou alors, la route était dans une chaîne de chevaux effectuant le tour de voyage ardu de 3 800 km à travers le Colorado, l'Utah, le Nevada et la Californie, permettant un seul aller-retour par an. Le commerce se composait principalement de couvertures et de certains produits de Santa Fe qui ont été négociés pour les chevaux en Californie.
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La République du Texas a réclamé le nord de territoire pratiquement inhabitée et l'est du Rio Grande [citation nécessaire] quand il se révolta contre le Mexique en 1836. [citation nécessaire] Les autorités du Nouveau-Mexique a capturé un groupe de Texans qui a entrepris une envahisseurs de l'expédition de faire valoir sa demande à la province en 1841.
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En 1842, le Nouveau-Mexique compte 63 498 âmes dont le tiers est composé d'Indiens[6].
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L'exploitation minière et l'élevage de bétail contribuèrent à l'expansion de la population du Nouveau-Mexique à la fin du XIXe siècle.
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Durant la guerre de Sécession, l'armée confédérée lança sa campagne du Nouveau-Mexique pour tenter d'ouvrir un nouveau front. Entre 1862 et 1863, Kit Carson « pacifie » les Navajos du Nouveau-Mexique pour le compte du général James Henry Carleton, le commandant militaire de la région. Au terme d'une campagne d'une grande brutalité, 10 000 Navajos sont emmenés en captivité. En une seule semaine de 1864, 126 moururent à Fort Canby, des maladies et des privations. En 1868, plus de 2 000 des quelque 10 000 captifs étaient déjà morts[8].
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Le Nouveau-Mexique n'étant pas un État, ses dirigeants sont nommés par Washington. La bande de Santa Fe, comme fut appelée ces hauts fonctionnaires, était réputée pour sa corruption. Elle comprenait le gouverneur Samuel Axtell, le procureur général Thomas Catron, l'agent du gouvernement pour les affaires indiennes, le commandant militaire de la plus grande base militaire de la région, Fort Stanton, et la plupart de leurs subalternes[8].
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L'arrivée des mineurs et des ranchers mena à la création de petites villes typiques du Wild West. Les hors-la-loi et les shérifs défraient régulièrement les manchettes des journaux dont les célèbres Billy the Kid et Pat Garrett. Le territoire est notamment secoué en 1878 par la guerre du comté de Lincoln qui oppose le puissant éleveur James Dolan, soutenu par le gouverneur Samuel Axtell et Thomas Catron, qu'il avait soudoyés, à son rival John Chisum. Les fusillades et assassinats qui s'ensuivirent firent plus d'une centaine de morts, parmi lesquels Billy the Kid[8].
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Carte en relief du Nouveau-Mexique.
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Pic Wheeler (4 011 m).
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San Andres Mountains à l'est de Las Cruces.
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Le Rio Grande dans le White Rock canyon, �� l'est de Los Alamos.
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La Gila dans le sud-ouest du Nouveau-Mexique.
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Dunes de gypse dans les White Sands.
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Cône du volcan Capulin (2 494 m).
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L'État du Nouveau-Mexique est le 5e État des États-Unis par la taille, avec une superficie de 315 194 km2. Ce vaste État, plus grand que l'Italie, se rapproche par sa forme d'un carré. En effet il mesure 595 km de long pour 550 km de large et toutes ses frontières suivent des parallèles et des méridiens excepté pour une petite portion située au nord d'El Paso qui utilise le cours du Rio Grande. L'État s'étend entre 31°20’ et 37°00’ de latitude nord, des latitudes comparables à celles du Maroc et entre 103°05’ et 109°03’de longitude ouest. Il a pour États frontaliers le Colorado au nord, l'Arizona à l'ouest, le Texas et l'Oklahoma à l'est et le Texas et les États mexicains de Chihuahua et de Sonora au sud.
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L'État du Nouveau-Mexique, avec une altitude moyenne égale à 1 735 mètres, est un État essentiellement montagneux. Il se classe au quatrième rang des États américains les plus élevés derrière le Colorado, le Wyoming et l'Utah dont les altitudes moyennes respectives sont égales à 2 073 m, 2 040 m et 1 920 m. Son point le plus haut, le pic Wheeler, dans les Sangre de Cristo Mountains (les montagnes du sang du Christ), culmine à 4 011 mètres et constitue un des plus hauts sommets des Montagnes Rocheuses. C'est l'État américain qui possède la capitale la plus haute. La ville de Santa Fe est en effet située à une altitude de 2 100 m. La plus grande ville de l'État, Albuquerque, est située quant à elle à 1 600 m au-dessus du niveau de la mer.
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Le nord de l'État est occupé par les Sangre de Cristo mountains qui constituent l'extrémité méridionale des Rocheuses. L'est est occupé par de grandes étendues plates appartenant au domaine de la Prairie dont l'altitude est comprise entre 900 m et 1 500 m. Ces hautes plaines prolongent en fait les hautes plaines texanes situées plus à l'est et forment une vaste mesa dénommée la Llano Estacado dont la vallée de la Canadian River marque la limite nord. Le sud et l'ouest sont occupés par des mesas et des montagnes, notamment les Sacramento Mountains dont le plus haut sommet est le Sierra Blanca Peak (3 659 m) et les montagnes San Andres dont le plus haut sommet est le Salinas Peak (2 733 m). Le quart nord-ouest est occupé par le plateau du Colorado au relief déchiqueté par l'érosion. La large vallée du Rio Grande sépare l'État en deux moitiés selon un axe nord sud. Cette vallée a la particularité d'être d'origine tectonique. Il s'agit d'un long fossé d'effondrement que bordent des montagnes. Le Rio Grande coule en effet dans un rift continental vieux de 35 millions d'années et certains scientifiques prédisent même qu'une mer pourrait y voir le jour d'ici quelques millions d'années.
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Les plus importants cours d'eau du Nouveau-Mexique sont le Río Grande, le Rio Pecos, la Canadian River, le San Juan et la Gila. Le Rio Grande, avec 3 060 km de longueur, est le cinquième plus long fleuve des États-Unis et il traverse entièrement l'État du Nouveau-Mexique depuis la frontière nord jusqu'à la frontière sud. Sa large vallée fertile sépare l'État en deux moitiés selon un axe nord-sud. Elle abrite près de la moitié de la population de l'État qui se concentre notamment dans les villes de Albuquerque et Las Cruces. Le deuxième plus important cours d'eau est le Rio Pecos. Il s'agit du principal affluent du Rio Grande. Celui-ci coule de manière parallèle au Rio Grande à plusieurs dizaines de km à l'est dans les Grandes Plaines. Le réservoir de Red Bluff, construit sur son cours, constitue le point le moins élevé du Nouveau-Mexique avec une altitude de 866 m. La Canadian est un sous-affluent du fleuve Mississippi qui prend sa source dans les Sangre de Cristo Mountains et se dirige vers l'est. Le San Juan et la Gila sont deux affluents du fleuve Colorado. Le San Juan traverse le plateau du Colorado dans le nord-ouest de l'État. La Gila prend sa source dans les Black Range dans le sud-ouest de l'État.
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L'État du Nouveau-Mexique est traversé du nord au sud par le Great Divide, une ligne de crêtes qui marque le partage des eaux en Amérique du Nord entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique. En effet tous les cours d'eau situés à l'ouest de cette ligne se dirigent vers l'océan Pacifique. La plupart sont des affluents et des sous-affluents du fleuve Colorado qui se jette dans le golfe de Californie. Tous les cours d'eau situés à l'est de cette ligne se dirigent vers l'océan Atlantique. La plupart sont des affluents ou des sous affluents des fleuves Mississippi et Rio Grande qui se jettent dans le golfe du Mexique.
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Les eaux de certains cours d'eau cependant ne parviennent pas jusqu'à l'océan. C'est notamment le cas de ceux qui coulent dans le bassin de Tularosa. Il s'agit d'un bassin endoréique d'une surface de 16 800 km2 situé entre les Sacramento Mountains et les San Andres Mounts. Les cours d'eau y alimentent des lacs temporaires appelés localement playas. Ce bassin est en fait un fossé tectonique d'effondrement et il a la même origine géologique que la vallée voisine du Rio Grande.
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L'État du Nouveau-Mexique présente une grande variété de paysages. On y trouve de vastes déserts dont les tonalités de couleurs vont du rose à l'ocre mais aussi de hauts sommets enneigés et de vastes plateaux tabulaires aux rebords érodés appelés mesas qui sont typiques des régions arides. Les montagnes sont recouvertes de forêts, en particulier dans le Nord de l'État.
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Dans les plaines semi-désertiques qui couvrent une bonne partie de la moitié sud du Nouveau-Mexique et qui constituent une extension du désert de Chihuahua poussent des plantes adaptées à la sécheresse telles que les créosotiers, les mesquites, les cactus et les yuccas. En altitude poussent des genévriers et des pins ponderosas mais aussi des bouleaux et des épicéas.
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Le Nouveau-Mexique a la particularité d'abriter le plus grand désert de gypse au monde. Son nom, les White Sands, c'est-à-dire les Sables blancs en français, fait référence à la couleur blanche de ses dunes. Celui-ci est situé dans le bassin de Tularosa dans le Sud-Est de l'État.
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Un autre site remarquable est le Capulin Volcano National Monument. Il abrite un cône de cendres volcaniques vieux d'environ 60 000 ans aux formes bien préservées. Il appartient au champ volcanique de Raton-Clayton aujourd'hui éteint qui s'étend dans le nord-ouest du Nouveau-Mexique. Ce volcanisme est associé à l'existence d'un point chaud appelé le Raton hotspot.
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Le climat du Nouveau-Mexique est globalement aride et l'État ne reçoit en moyenne que 380 mm de précipitations par an. Celles-ci se concentrent de juillet à septembre et sont dues à la mousson qui affecte le sud-ouest des États-Unis. Les températures sont modérées par l'altitude si bien qu'en hiver le gel est fréquent la nuit et que les précipitations ont lieu sous forme de neige. L'influence maritime est nulle en raison de l'éloignement des côtes et les températures y connaissent de fait de grands écarts saisonniers mais aussi diurnes.
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Cependant le climat est loin d'être homogène sur l'ensemble du territoire en raison de son importante extension en latitude et longitude et du relief. Ainsi on n'enregistre que 213 mm de précipitations annuelles à Farmington, une localité située sur le plateau du Colorado à l'extrême nord-ouest de l'État. Celles-ci sont égales à 225 mm à Albuquerque et 259 mm à Socorro, deux localités situées dans la vallée du Rio Grande. Elles atteignent 321 mm à Roswell et 469 mm à Clovis, deux localités situées dans les larges plaines de l'est. Cloudcroft, un village situé à une altitude de 2 600 m dans les Sacramento Mountains, avec 716 mm de précipitations annuelles, est la localité la plus arrosée[9]. Les étés sont très chauds, même à une altitude relativement élevée puisque les maximales atteignent 33,3 °C en juillet à Albuquerque, pourtant située à plus de 1 600 m et 29,8 °C à Santa Fe située à plus de 2 000 m. Pour trouver des températures plus clémentes il faut se rendre encore plus haut. À Los Alamos, située à 2 200 m, les maximales ne sont plus que de 26,7 °C en juillet et à Cloudcroft, située à 2 600 m, elles ne sont plus que de 21,6 °C.
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Rocher de Shiprock.
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Vue sur les monts Sandia.
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Lac de Cochiti.
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Route menant vers le pic de Big hatchet.
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On compte 18 aires protégées gérées par le National Park Service au Nouveau-Mexique[10] :
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L'État du Nouveau-Mexique est divisé en 33 comtés[11].
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Le Bureau de la gestion et du budget a défini quatre aires métropolitaines et quatorze aires micropolitaines dans l'État du Nouveau-Mexique[12].
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En 2010, 95,2 % des Néo-Mexicains résidaient dans une zone à caractère urbain, dont 66,6 % dans une aire métropolitaine et 28,7 % dans une aire micropolitaine. L'aire métropolitaine d'Albuquerque regroupait à elle seule 43,1 % de la population de l'État.
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Le Bureau de la gestion et du budget a également défini trois aires métropolitaines combinées dans ou en partie dans l'État du Nouveau-Mexique.
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(1 013 356)
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(1 044 496)
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(3,1 %)
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L'État du Nouveau-Mexique compte 103 municipalités[13], dont 20 de plus de 10 000 habitants.
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La municipalité d'Albuquerque était la 32e municipalité la plus peuplée des États-Unis en 2013.
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Le Bureau du recensement des États-Unis estime la population du Nouveau-Mexique à 2 096 829 habitants au 1er juillet 2019, soit une hausse de 1,83 % depuis le recensement des États-Unis de 2010 qui tablait la population à 2 059 179 habitants[14]. Depuis 2010, l'État connaît la 35e croissance démographique la plus soutenue des États-Unis.
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Avec 2 059 179 habitants en 2010, le Nouveau-Mexique était le 36e État le plus peuplé des États-Unis. Sa population comptait pour 0,67 % de la population du pays. Le centre démographique de l'État était localisé dans l'ouest du comté de Torrance[15].
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Avec 6,55 hab./km2 en 2010, le Nouveau-Mexique était le 6e État le moins dense des États-Unis.
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Le taux d'urbains était de 77,4 % et celui de ruraux de 22,6 %[16].
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En 2010, le taux de natalité s'élevait à 13,5 ‰[17] (13,0 ‰ en 2012[18]) et le taux de mortalité à 7,7 ‰[19] (8,0 ‰ en 2012[20]). L'indice de fécondité était de 2,06 enfants par femme[17] (1,98 en 2012[18]). Le taux de mortalité infantile s'élevait à 5,6 ‰[19] (6,9 ‰ en 2012[20]). La population était composée de 25,19 % de personnes de moins de 18 ans, 9,88 % de personnes entre 18 et 24 ans, 25,05 % de personnes entre 25 et 44 ans, 26,66 % de personnes entre 45 et 64 ans et 13,22 % de personnes de 65 ans et plus. L'âge médian était de 36,7 ans[21].
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Entre 2010 et 2013, l'accroissement de la population (+ 26 104) était le résultat d'une part d'un solde naturel positif (+ 36 121) avec un excédent des naissances (88 993) sur les décès (52 872), et d'autre part d'un solde migratoire négatif (- 9 750) avec un excédent des flux migratoires internationaux (+ 5 837) et un déficit des flux migratoires intérieurs (- 15 587)[22].
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Selon des estimations de 2013, 88,7 % des Néo-Mexicains étaient nés dans un État fédéré, dont 52,0 % dans l'État du Nouveau-Mexique et 36,7 % dans un autre État (12,8 % dans le Sud, 12,7 % dans l'Ouest, 7,3 % dans le Midwest, 3,9 % dans le Nord-Est), 1,2 % étaient nés dans un territoire non incorporé ou à l'étranger avec au moins un parent américain et 10,1 % étaient nés à l'étranger de parents étrangers (78,6 % en Amérique latine, 10,6 % en Asie, 8,3 % en Europe, 1,2 % en Amérique du Nord, 1,0 % en Afrique, 0,3 % en Océanie). Parmi ces derniers, 34,4 % étaient naturalisés américain et 65,6 % étaient étrangers[23],[24].
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Selon des estimations de 2012 effectuées par le Pew Hispanic Center, l'État comptait 70 000 immigrés illégaux, soit 3,4 % de la population[25].
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Selon le recensement des États-Unis de 2010, la population était composée de 68,37 % de Blancs, 9,38 % d'Amérindiens (5,26 % de Navajos, 1,86 % de Pueblos), 3,74 % de Métis, 2,07 % de Noirs, 1,37 % d'Asiatiques, 0,09 % d'Océaniens et 14,98 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories.
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Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (3,51 %), principalement blanche et autre (1,37 %) et blanche et amérindienne (0,81 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (0,23 %).
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Les non-hispaniques représentaient 53,70 % de la population avec 40,49 % de Blancs, 8,52 % d'Amérindiens, 1,72 % de Noirs, 1,45 % de Métis, 1,28 % d'Asiatiques, 0,06 % d'Océaniens et 0,18 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, tandis que les Hispaniques comptaient pour 46,30 % de la population, principalement des personnes originaires du Mexique (28,70 %) et d'Espagne (3,16 %)[21].
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En 2010, l'État du Nouveau-Mexique avait la plus forte proportion d'Hispaniques et la 2e plus forte proportion d'Amérindiens après l'Alaska (14,77 %). A contrario, l'État avait la 3e plus faible proportion de Blancs non hispaniques après Hawaï (22,74 %) et la Californie (40,15 %).
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L'État comptait également le 4e plus grand nombre d'Amérindiens (193 222) après la Californie (362 801), l'Oklahoma (321 687) et l'Arizona (296 529) ainsi que le 9e plus grand nombre d'Hispaniques (953 403) des États-Unis.
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À l'instar du Texas (45,33 %), de la Californie (40,15 %) et d'Hawaï (22,74 %), le Nouveau-Mexique est un État aux minorités majoritaires, concept selon lequel la population blanche non hispanique représente moins de la moitié de la population.
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Depuis 2003, le Nouveau-Mexique compte plus d'Hispaniques que de Blancs non hispaniques.
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En 2013, le Bureau du recensement des États-Unis estime la part des non hispaniques à 52,7 %, dont 39,3 % de Blancs, 8,5 % d'Amérindiens, 1,8 % de Noirs, 1,8 % de Métis et 1,3 % d'Asiatiques, et celle des Hispaniques à 47,3 %[27].
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En 2000, les Néo-Mexicains s'identifiaient principalement comme étant d'origine mexicaine (18,1 %), allemande (9,9 %), anglaise (7,6 %), irlandaise (7,3 %), américaine (5,1 %) et espagnole (4,1 %)[28].
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L'État abrite la 31e communauté juive des États-Unis. Selon le North American Jewish Data Bank, l'État comptait 12 725 Juifs en 2013 (2 700 en 1971), soit 0,6 % de la population. Ils se concentraient principalement dans les agglomérations d'Albuquerque (7 500) et Santa Fe (3 300)[29].
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Les Amérindiens s'identifiaient principalement comme étant Navajos (56,1 %), Pueblos (19,8 %) et Apaches (4,0 %)[30].
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Les Hispaniques étaient principalement originaires du Mexique (62,0 %) et d'Espagne (6,8 %)[31]. Composée à 60,2 % de Blancs, 4,9 % de Métis, 1,9 % d'Amérindiens, 0,7 % de Noirs, 0,2 % d'Asiatiques, 0,1 % d'Océaniens et 32,0 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, la population hispanique représentait 61,3 % des Métis, 40,8 % des Blancs, 31,2 % des Océaniens, 16,7 % des Noirs, 9,2 % des Amérindiens, 6,7 % des Asiatiques et 98,8 % des personnes n'entrant dans aucune de ces catégories.
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L'État avait la plus forte proportion de personnes originaires d'Espagne (3,16 %), la 3e plus forte proportion de personnes originaires du Mexique (28,70 %) et la 9e plus forte proportion de personnes originaires de Cuba (0,21 %).
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L'État comptait également le 3e plus grand nombre de personnes originaires d'Espagne (65 045) et le 8e plus grand nombre de personnes originaires du Mexique (590 890).
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Les Asiatiques s'identifiaient principalement comme étant Chinois (20,3 %), Philippins (17,6 %), Viêts (16,8 %), Indiens (16,1 %), Coréens (8,6 %) et Japonais (7,8 %)[32].
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Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (94,0 %), principalement blanche et autre (36,7 %), blanche et amérindienne (21,7 %), blanche et asiatique (9,9 %), blanche et noire (9,6 %) et amérindienne et autre (5,0 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (6,0 %)[33].
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Selon l'institut de sondage The Gallup Organization, en 2015, 42 % des habitants du Nouveau-Mexique se considèrent comme « très religieux » (40 % au niveau national), 26 % comme « modérément religieux » (29 % au niveau national) et 32 % comme « non religieux » (31 % au niveau national)[35].
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Le Nouveau-Mexique n'a aucune langue officielle. L'anglais est la langue de l'enseignement et du gouvernement, mais il y a de nombreuses communes « à facilités » pour les hispanophones. De plus, toute loi promulguée par le Parlement de cet État est rédigée et en anglais et en espagnol. Les bulletins de vote pour les élections sont également en anglais et en espagnol.
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Bien que seulement 28 % de la population soit de souche anglo-saxonne, l'anglais reste la langue du quotidien, et c'est la première langue de beaucoup des Hispaniques[réf. nécessaire].
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Selon l'American Community Survey, en 2010 63,96 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parler l'anglais à la maison, 28,45 % déclare parler l'espagnol, 3,45 % le navajo, 0,68 % le keres, 0,48 % le zuñi, 0,47 une autre langue amérindienne et 5,61 % une autre langue[36].
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Le Nouveau-Mexique est, par rapport aux autres États des États-Unis, un État pauvre et conservateur du sud-ouest, avec une grande minorité (42 %) hispanique et de tradition démocrate.
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En 2004, 50 % des inscrits sur les listes électorales étaient enregistrés en tant que démocrates contre 33 % de républicains.
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Le Nouveau-Mexique était pour les élections présidentielles considéré comme un état pivot avec ses cinq grands électeurs. L'état est concerné par plusieurs cycles électoraux mais il est remarqué qu'il fut au diapason du vote national, sauf en élection présidentielle de 1976, 2000 et 2016, ces deux derniers ont la particularité d'avoir un candidat minoritaire au nombre de voix[37]. Les résultats du vote populaire étaient souvent serrés mais depuis 2008, il est considéré comme solidement acquis aux démocrates, avec une marge conséquente[38],[39].
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Depuis le 1er janvier 2019, le gouverneur de l'État est la démocrate Michelle Lujan Grisham, deuxième femme à diriger le Nouveau-Mexique. Le lieutenant-gouverneur est le démocrate Howie Morales. La secrétaire d'État, Maggie Toulouse Oliver, ainsi que l'attorney général et le secrétaire au trésor sont également démocrates.
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La législature de l'État comprend le Sénat de 42 sièges et la Chambre des représentants de 70 sièges. Lors de la législature 2019-2021, la chambre est contrôlée par 47 représentants démocrates (face à 23 républicains).
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Les démocrates dominent la région de Santa Fe, l'ouest et le sud de Albuquerque, le nord et l'ouest de l'État ainsi que les réserves indiennes. Les républicains ont leurs places fortes dans l'est et le sud de l'État, dans la région de Rio Rancho et dans la région nord-est de Albuquerque.
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Le 18 mars 2009, le Nouveau-Mexique est devenu le quinzième État américain à avoir renoncé à appliquer la peine de mort (sans effet rétroactif pour les crimes commis avant l'entrée en vigueur de la loi)[40].
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Au niveau fédéral, lors du 114e congrès (législature 2015-2017), la délégation du Nouveau-Mexique au Congrès des États-Unis se compose de deux sénateurs démocrates, Martin Heinrich et Tom Udall, de deux représentants démocrates, Michelle Lujan Grisham et Ben R. Luján, et d'un représentant républicain, Steve Pearce.
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L'architecture traditionnelle, aux formes géométriques est adaptée aux conditions météorologiques difficiles du désert. Elle inspire encore certains architectes contemporains, du Nouveau-Mexique et d'ailleurs.
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Près de Santa Fe, dans le vieux site indien de Tronis, en plein désert, on peut observer un phénomène curieux, très visité depuis sa découverte vers les années 1960, par le professeur West. Dès le solstice d'été, à l'aube, durant une dizaine de minutes, les rayons du soleil passant au travers d'une fissure de la roche éclaire une pierre qui scintille fortement. Les Amérindiens utilisaient peut-être cette pierre comme calendrier. De nombreuses inscriptions y sont gravées, laissant penser à leur vie préhistorique.
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Le Nouveau-Mexique est aussi un lieu d'inspiration d'écrivains. Ainsi, Cormac McCarthy, qui vit près de Santa Fe depuis de nombreuses années, s'est très fortement inspiré de la culture des cow-boys, des paysages, et de la vie dans cet État pour écrire ses romans dont les plus célèbres sont l'importante Trilogie de la frontière (De si jolis chevaux (1992), Le Grand Passage (1994), Des villes dans la plaine (1998), qui ont tous directement trait au Nouveau-Mexique de la première moitié du XXe siècle) et plus récemment Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme (2005) qui fut adapté au cinéma par les frères Coen dans le film No Country for Old Men (2008). La romancière américaine Willa Cather (lauréate du prix Pulitzer en 1923) situe l'action de son roman La Mort de l'archevêque[41] au Nouveau-Mexique. Ce roman, cité par le Times comme étant l'un des 100 meilleurs romans en langue anglaise du XXe siècle[42], s'inspire très librement de la vie de missionnaires français comme Jean-Baptiste Lamy ou Anton Docher[43]. De même l'écrivain français et prix Nobel de littérature 2008 J. M. G. Le Clézio, grand voyageur qui vécut sur les cinq continents, vit depuis plus de quinze ans à Albuquerque où il enseigne et apprécie lui aussi le symbole de la vie à la frontière mexicaine[44].
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Le Nouveau-Mexique est le lieu où se déroule la plupart des scènes des séries Breaking Bad et Better Call Saul.
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La ville de Roswell au Nouveau-Mexique est connue pour l'affaire de Roswell et son tourisme autour des extra-terrestres.
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Le rodéo est un sport pratiqué au Nouveau-Mexique
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Le Nouveau-Mexique a une économie très dépendante des matières premières et de l'agriculture. Le tourisme est également développé.
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Le Nouveau-Mexique dispose d'une fiscalité attractive pour les entreprises.
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L'État produit, grâce à l'irrigation, du blé, du maïs, du coton, des légumes, des fourrages.
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On y élève de manière extensive, des bovins et des moutons.
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Cet État intéresse beaucoup les archéologues en raison d'une occupation préhistorique ancienne.
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Il est surtout connu pour le laboratoire de physique nucléaire de Los Alamos, construit près d'Albuquerque pour produire et tester la bombe atomique américaine qui devait mettre fin à la Seconde Guerre mondiale et aux ambitions hégémoniques d'Hitler. C'est le 16 juillet 1945, que la première bombe atomique test a explosé dans le bassin de Tularosa.
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Les principales ressources minières sont le fer, le cuivre, le plomb, l'argent, l'or et la potasse.
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Les ressources énergétiques consistent en pétrole, gaz naturel, uranium.
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L'industrie, modeste, se consacre au traitement des métaux et à la recherche nucléaire à Los Alamos.
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Le Nouveau-Mexique (en anglais : New Mexico /nju ˈmɛk.sɪ.koʊ/[2] ; en espagnol : Nuevo México /ˈnweβo ˈmexiko/[3] écouter) est un État du sud-ouest des États-Unis, bordé à l'ouest par l'Arizona, au nord par le Colorado, à l'est par le Texas et au sud par les États mexicains de Chihuahua et de Sonora. Faisant partie des quatre États des Four Corners, le Nouveau-Mexique a une superficie de 314 926 km2 et est peuplé de 2 059 179 habitants (2010). Sa forme est proche d'un carré de 550 km de côté. La capitale de l’État est Santa Fe, et la plus grande ville est Albuquerque.
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Le nom « Nouveau-Mexique » a été donné par les Espagnols aux terres situées au nord de la rivière Rio Grande (la région supérieure du Rio Grande a été appelée Nuevo México dès 1561). Le nom a été anglicisé et donné également aux terres cédées aux États-Unis par le Mexique après la guerre américano-mexicaine. Le nom Mexique provient de la langue aztèque et signifie « dans le nombril de la lune ».
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La Tradition Folsom date du début du XXe siècle. À cette époque, pensait-on, l'histoire des Amérindiens commençait vers 10 000 ans, avec l'arrivée des vagues migratoires depuis la Sibérie. Des dizaines de bisons tués au moyen de lances et de pointes retrouvées dans les os des bisons, permettent de dater la découverte dans les années trente d'un campement préhistorique à Lindenmeier (Colorado) qui fut analysé et daté de 12 000 ans.
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La caverne de Pendejo située à une quinzaine de kilomètres de Sacramento, révèle des dates d'occupations humaines encore plus anciennes remontant jusqu'à 55 000 ans.
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La grotte de Sandia, localisée près d'Albuquerque, au Nouveau-Mexique, a été datée de 25 000 ans à 27 000 ans. De nombreux outils, des pointes de lances et des os de mammouths ont permis d'effectuer cette datation.
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Le Nouveau-Mexique fait partie en 1846 de territoires qui furent cédés par le Mexique sous le nom de Cession mexicaine, à la suite de la guerre américano-mexicaine. Par la suite, il est devenu Territoire des États-Unis (sur une très large superficie incluant l'Arizona voisin), ce n'est que depuis le 6 janvier 1912 que le Nouveau-Mexique a le statut d'État.
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Les premiers Amérindiens ont exploité les ressources de la région et ont développé une culture originale il y a plusieurs millénaires. Les ruines amérindiennes témoignent de cette occupation ancienne dans la région de Santa Fe et dans les grottes-montagnes de Sandia dont le sommet le plus élevé est la crête de Sandia (3 255 m d'altitude) près d'Albuquerque. Les Amérindiens Pueblos sont leurs successeurs : ils ont construit des petites villes notamment dans la vallée du río Grande.
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Le premier à prendre contact avec les pueblos est Estevanico d'Azemmour envoyé en éclaireur par le vice-roi du Mexique, Antonio de Mendoza. Marcos de Niza assimila les villages pueblos aux légendaires cités d'or. Le conquistador Francisco Vásquez de Coronado mena alors une expédition pour trouver ces cités en 1540-1542. Il établit son camp dans l'actuel Coronado Historic Site (en) en 1541. Mais son passage souleva l'hostilité des indigènes qui furent finalement écrasés par les Espagnols. Les trois principaux villages pueblos sont Zuni, Santo Domingo, et Laguna.
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Les Espagnols se sont lancés dans l'exploration du Nouveau-Mexique dès le XVIe siècle : Francisco Vásquez de Coronado est l'un des premiers à visiter la région. Juan de Oñate part du Mexique en 1598 et fonde un village appelé San Juan, sur le site actuel de Santo Domingo. Il envoie Vicente de Zaldivar écraser les Indiens Acoma ; il massacre 500 hommes et les survivants sont soit réduits en esclavage, soit amputés d'un pied pour les hommes âgés de plus de 21 ans[4]. Lors des expéditions lancées contre les Indiens Tompiros, 800 indigènes sont tués et leurs pueblos sont rasés[5]. Oñate acquiert une réputation sanguinaire et de nombreux Amérindiens quittent leurs villages pour trouver refuge dans les montagnes, où ils meurent de froid et de faim. Oñate doit quitter son poste de gouverneur. En 1609, Pedro de Peralta fonde la ville de Santa Fe à la tête de 250 Espagnols, militaires et colons et 700 indigènes originaires de Tlaxcala. L'avancée espagnole contraint les Indiens Pueblos à se réfugier auprès des Apaches.
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L'Espagne prit possession des territoires indiens du Nouveau-Mexique qui fut intégré à la Nouvelle-Espagne. Les Espagnols installèrent des missions (Picuris Pueblo, Pecos Pueblo) et des forts (Santa Fe, El Paso) pour encadrer les indigènes, mais cet encadrement ne fut jamais suffisant. Le Nouveau-Mexique ne fut pas une colonie de peuplement : on comptait 250 Espagnols en 1630[6]. Une société esclavagiste se met en place avec le système de l'encomienda. Entre les années 1630 et 1680, un contexte difficile (sécheresse, famine, épidémie de variole, attaques des Apaches) pousse les Pueblos à se révolter. Ils attaquent les colons ou les franciscains à Taos-Jemez (1639), San Juan et Santa Fe. En 1680, la Grande Révolte est organisée par Popé, un chaman de la tribu des Tewa. Il coordonna la rébellion en envoyant des cordelettes nouées pour annoncer le début de l'insurrection contre les Espagnols[7]. Cette dernière aboutit au massacre de près de 400 Espagnols, à la destruction des églises et à la prise de Santa Fe, avec l'aide des Apaches. Les Pueblos exigeaient alors la fin de la présence espagnole et la libération de tous les esclaves de Nouvelle-Espagne. En 1698, le gouverneur finit par rétablir l'ordre après avoir massacré et réduit en esclavage des centaines d'Amérindiens. Seuls les Hopis demeurent insoumis ; les autres doivent verser un tribut en nature et entretenir le palais du gouverneur.
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Les habitants avaient des relations avec la capitale Mexico, par le Camino Real de Tierra Adentro qui arrivait à Santa Fe.
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La plupart des échanges se faisaient avec El Paso del Norte et de la ville de Chihuahua.
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De petits groupes de trappeurs du Canadas et des États-Unis étaient venus à Santa Fe, mais les autorités espagnoles officiellement leur interdisait la résidence.
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Le commerçant William Becknell retourna aux États-Unis en novembre 1821 lorsque le Mexique devint indépendant et que son commerce était maintenant mal vu par Santa Fe.
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William Becknell parti de l'Indépendance, Missouri à Santa Fe au début de 1822 le premier groupe de commerçants. La société commerciale de la Voie de Santa Fe, dirigé par Charles et William Bent et Ceran Saint-Vrain frères, était l'un des plus prospères dans l'Ouest.
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Ils ont établi leur premier poste de traite dans la région en 1826 et dès 1833 avaient construit un poste de fort de boue et de négociation appelé Fort Bent près de la rivière Arkansas. Ce message fort et commercial, situé à environ 320 km au nord-est de Taos, Nouveau-Mexique, a été le seul peuplée par les Américains le long de la piste de Santa Fe avant d'atteindre Taos lieu.
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La Voie historique nationale de Santa Fe suit le tracé de l'ancienne route, avec de nombreux sites marqués ou rétablies.
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La Voie espagnole de Los Angeles, en Californie, à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, a été utilisé principalement par les hispaniques, les commerçants anglo et ex-trappeurs vivant partie de l'année dans ou près de Santa Fe. De 1829 ou alors, la route était dans une chaîne de chevaux effectuant le tour de voyage ardu de 3 800 km à travers le Colorado, l'Utah, le Nevada et la Californie, permettant un seul aller-retour par an. Le commerce se composait principalement de couvertures et de certains produits de Santa Fe qui ont été négociés pour les chevaux en Californie.
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La République du Texas a réclamé le nord de territoire pratiquement inhabitée et l'est du Rio Grande [citation nécessaire] quand il se révolta contre le Mexique en 1836. [citation nécessaire] Les autorités du Nouveau-Mexique a capturé un groupe de Texans qui a entrepris une envahisseurs de l'expédition de faire valoir sa demande à la province en 1841.
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En 1842, le Nouveau-Mexique compte 63 498 âmes dont le tiers est composé d'Indiens[6].
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L'exploitation minière et l'élevage de bétail contribuèrent à l'expansion de la population du Nouveau-Mexique à la fin du XIXe siècle.
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Durant la guerre de Sécession, l'armée confédérée lança sa campagne du Nouveau-Mexique pour tenter d'ouvrir un nouveau front. Entre 1862 et 1863, Kit Carson « pacifie » les Navajos du Nouveau-Mexique pour le compte du général James Henry Carleton, le commandant militaire de la région. Au terme d'une campagne d'une grande brutalité, 10 000 Navajos sont emmenés en captivité. En une seule semaine de 1864, 126 moururent à Fort Canby, des maladies et des privations. En 1868, plus de 2 000 des quelque 10 000 captifs étaient déjà morts[8].
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Le Nouveau-Mexique n'étant pas un État, ses dirigeants sont nommés par Washington. La bande de Santa Fe, comme fut appelée ces hauts fonctionnaires, était réputée pour sa corruption. Elle comprenait le gouverneur Samuel Axtell, le procureur général Thomas Catron, l'agent du gouvernement pour les affaires indiennes, le commandant militaire de la plus grande base militaire de la région, Fort Stanton, et la plupart de leurs subalternes[8].
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L'arrivée des mineurs et des ranchers mena à la création de petites villes typiques du Wild West. Les hors-la-loi et les shérifs défraient régulièrement les manchettes des journaux dont les célèbres Billy the Kid et Pat Garrett. Le territoire est notamment secoué en 1878 par la guerre du comté de Lincoln qui oppose le puissant éleveur James Dolan, soutenu par le gouverneur Samuel Axtell et Thomas Catron, qu'il avait soudoyés, à son rival John Chisum. Les fusillades et assassinats qui s'ensuivirent firent plus d'une centaine de morts, parmi lesquels Billy the Kid[8].
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Carte en relief du Nouveau-Mexique.
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Pic Wheeler (4 011 m).
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San Andres Mountains à l'est de Las Cruces.
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Le Rio Grande dans le White Rock canyon, �� l'est de Los Alamos.
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La Gila dans le sud-ouest du Nouveau-Mexique.
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Dunes de gypse dans les White Sands.
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Cône du volcan Capulin (2 494 m).
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L'État du Nouveau-Mexique est le 5e État des États-Unis par la taille, avec une superficie de 315 194 km2. Ce vaste État, plus grand que l'Italie, se rapproche par sa forme d'un carré. En effet il mesure 595 km de long pour 550 km de large et toutes ses frontières suivent des parallèles et des méridiens excepté pour une petite portion située au nord d'El Paso qui utilise le cours du Rio Grande. L'État s'étend entre 31°20’ et 37°00’ de latitude nord, des latitudes comparables à celles du Maroc et entre 103°05’ et 109°03’de longitude ouest. Il a pour États frontaliers le Colorado au nord, l'Arizona à l'ouest, le Texas et l'Oklahoma à l'est et le Texas et les États mexicains de Chihuahua et de Sonora au sud.
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L'État du Nouveau-Mexique, avec une altitude moyenne égale à 1 735 mètres, est un État essentiellement montagneux. Il se classe au quatrième rang des États américains les plus élevés derrière le Colorado, le Wyoming et l'Utah dont les altitudes moyennes respectives sont égales à 2 073 m, 2 040 m et 1 920 m. Son point le plus haut, le pic Wheeler, dans les Sangre de Cristo Mountains (les montagnes du sang du Christ), culmine à 4 011 mètres et constitue un des plus hauts sommets des Montagnes Rocheuses. C'est l'État américain qui possède la capitale la plus haute. La ville de Santa Fe est en effet située à une altitude de 2 100 m. La plus grande ville de l'État, Albuquerque, est située quant à elle à 1 600 m au-dessus du niveau de la mer.
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Le nord de l'État est occupé par les Sangre de Cristo mountains qui constituent l'extrémité méridionale des Rocheuses. L'est est occupé par de grandes étendues plates appartenant au domaine de la Prairie dont l'altitude est comprise entre 900 m et 1 500 m. Ces hautes plaines prolongent en fait les hautes plaines texanes situées plus à l'est et forment une vaste mesa dénommée la Llano Estacado dont la vallée de la Canadian River marque la limite nord. Le sud et l'ouest sont occupés par des mesas et des montagnes, notamment les Sacramento Mountains dont le plus haut sommet est le Sierra Blanca Peak (3 659 m) et les montagnes San Andres dont le plus haut sommet est le Salinas Peak (2 733 m). Le quart nord-ouest est occupé par le plateau du Colorado au relief déchiqueté par l'érosion. La large vallée du Rio Grande sépare l'État en deux moitiés selon un axe nord sud. Cette vallée a la particularité d'être d'origine tectonique. Il s'agit d'un long fossé d'effondrement que bordent des montagnes. Le Rio Grande coule en effet dans un rift continental vieux de 35 millions d'années et certains scientifiques prédisent même qu'une mer pourrait y voir le jour d'ici quelques millions d'années.
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Les plus importants cours d'eau du Nouveau-Mexique sont le Río Grande, le Rio Pecos, la Canadian River, le San Juan et la Gila. Le Rio Grande, avec 3 060 km de longueur, est le cinquième plus long fleuve des États-Unis et il traverse entièrement l'État du Nouveau-Mexique depuis la frontière nord jusqu'à la frontière sud. Sa large vallée fertile sépare l'État en deux moitiés selon un axe nord-sud. Elle abrite près de la moitié de la population de l'État qui se concentre notamment dans les villes de Albuquerque et Las Cruces. Le deuxième plus important cours d'eau est le Rio Pecos. Il s'agit du principal affluent du Rio Grande. Celui-ci coule de manière parallèle au Rio Grande à plusieurs dizaines de km à l'est dans les Grandes Plaines. Le réservoir de Red Bluff, construit sur son cours, constitue le point le moins élevé du Nouveau-Mexique avec une altitude de 866 m. La Canadian est un sous-affluent du fleuve Mississippi qui prend sa source dans les Sangre de Cristo Mountains et se dirige vers l'est. Le San Juan et la Gila sont deux affluents du fleuve Colorado. Le San Juan traverse le plateau du Colorado dans le nord-ouest de l'État. La Gila prend sa source dans les Black Range dans le sud-ouest de l'État.
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L'État du Nouveau-Mexique est traversé du nord au sud par le Great Divide, une ligne de crêtes qui marque le partage des eaux en Amérique du Nord entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique. En effet tous les cours d'eau situés à l'ouest de cette ligne se dirigent vers l'océan Pacifique. La plupart sont des affluents et des sous-affluents du fleuve Colorado qui se jette dans le golfe de Californie. Tous les cours d'eau situés à l'est de cette ligne se dirigent vers l'océan Atlantique. La plupart sont des affluents ou des sous affluents des fleuves Mississippi et Rio Grande qui se jettent dans le golfe du Mexique.
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Les eaux de certains cours d'eau cependant ne parviennent pas jusqu'à l'océan. C'est notamment le cas de ceux qui coulent dans le bassin de Tularosa. Il s'agit d'un bassin endoréique d'une surface de 16 800 km2 situé entre les Sacramento Mountains et les San Andres Mounts. Les cours d'eau y alimentent des lacs temporaires appelés localement playas. Ce bassin est en fait un fossé tectonique d'effondrement et il a la même origine géologique que la vallée voisine du Rio Grande.
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L'État du Nouveau-Mexique présente une grande variété de paysages. On y trouve de vastes déserts dont les tonalités de couleurs vont du rose à l'ocre mais aussi de hauts sommets enneigés et de vastes plateaux tabulaires aux rebords érodés appelés mesas qui sont typiques des régions arides. Les montagnes sont recouvertes de forêts, en particulier dans le Nord de l'État.
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Dans les plaines semi-désertiques qui couvrent une bonne partie de la moitié sud du Nouveau-Mexique et qui constituent une extension du désert de Chihuahua poussent des plantes adaptées à la sécheresse telles que les créosotiers, les mesquites, les cactus et les yuccas. En altitude poussent des genévriers et des pins ponderosas mais aussi des bouleaux et des épicéas.
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Le Nouveau-Mexique a la particularité d'abriter le plus grand désert de gypse au monde. Son nom, les White Sands, c'est-à-dire les Sables blancs en français, fait référence à la couleur blanche de ses dunes. Celui-ci est situé dans le bassin de Tularosa dans le Sud-Est de l'État.
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Un autre site remarquable est le Capulin Volcano National Monument. Il abrite un cône de cendres volcaniques vieux d'environ 60 000 ans aux formes bien préservées. Il appartient au champ volcanique de Raton-Clayton aujourd'hui éteint qui s'étend dans le nord-ouest du Nouveau-Mexique. Ce volcanisme est associé à l'existence d'un point chaud appelé le Raton hotspot.
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Le climat du Nouveau-Mexique est globalement aride et l'État ne reçoit en moyenne que 380 mm de précipitations par an. Celles-ci se concentrent de juillet à septembre et sont dues à la mousson qui affecte le sud-ouest des États-Unis. Les températures sont modérées par l'altitude si bien qu'en hiver le gel est fréquent la nuit et que les précipitations ont lieu sous forme de neige. L'influence maritime est nulle en raison de l'éloignement des côtes et les températures y connaissent de fait de grands écarts saisonniers mais aussi diurnes.
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Cependant le climat est loin d'être homogène sur l'ensemble du territoire en raison de son importante extension en latitude et longitude et du relief. Ainsi on n'enregistre que 213 mm de précipitations annuelles à Farmington, une localité située sur le plateau du Colorado à l'extrême nord-ouest de l'État. Celles-ci sont égales à 225 mm à Albuquerque et 259 mm à Socorro, deux localités situées dans la vallée du Rio Grande. Elles atteignent 321 mm à Roswell et 469 mm à Clovis, deux localités situées dans les larges plaines de l'est. Cloudcroft, un village situé à une altitude de 2 600 m dans les Sacramento Mountains, avec 716 mm de précipitations annuelles, est la localité la plus arrosée[9]. Les étés sont très chauds, même à une altitude relativement élevée puisque les maximales atteignent 33,3 °C en juillet à Albuquerque, pourtant située à plus de 1 600 m et 29,8 °C à Santa Fe située à plus de 2 000 m. Pour trouver des températures plus clémentes il faut se rendre encore plus haut. À Los Alamos, située à 2 200 m, les maximales ne sont plus que de 26,7 °C en juillet et à Cloudcroft, située à 2 600 m, elles ne sont plus que de 21,6 °C.
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Rocher de Shiprock.
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Vue sur les monts Sandia.
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Lac de Cochiti.
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Route menant vers le pic de Big hatchet.
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On compte 18 aires protégées gérées par le National Park Service au Nouveau-Mexique[10] :
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L'État du Nouveau-Mexique est divisé en 33 comtés[11].
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Le Bureau de la gestion et du budget a défini quatre aires métropolitaines et quatorze aires micropolitaines dans l'État du Nouveau-Mexique[12].
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En 2010, 95,2 % des Néo-Mexicains résidaient dans une zone à caractère urbain, dont 66,6 % dans une aire métropolitaine et 28,7 % dans une aire micropolitaine. L'aire métropolitaine d'Albuquerque regroupait à elle seule 43,1 % de la population de l'État.
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Le Bureau de la gestion et du budget a également défini trois aires métropolitaines combinées dans ou en partie dans l'État du Nouveau-Mexique.
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(1 013 356)
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(1 044 496)
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(3,1 %)
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L'État du Nouveau-Mexique compte 103 municipalités[13], dont 20 de plus de 10 000 habitants.
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La municipalité d'Albuquerque était la 32e municipalité la plus peuplée des États-Unis en 2013.
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Le Bureau du recensement des États-Unis estime la population du Nouveau-Mexique à 2 096 829 habitants au 1er juillet 2019, soit une hausse de 1,83 % depuis le recensement des États-Unis de 2010 qui tablait la population à 2 059 179 habitants[14]. Depuis 2010, l'État connaît la 35e croissance démographique la plus soutenue des États-Unis.
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Avec 2 059 179 habitants en 2010, le Nouveau-Mexique était le 36e État le plus peuplé des États-Unis. Sa population comptait pour 0,67 % de la population du pays. Le centre démographique de l'État était localisé dans l'ouest du comté de Torrance[15].
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Avec 6,55 hab./km2 en 2010, le Nouveau-Mexique était le 6e État le moins dense des États-Unis.
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Le taux d'urbains était de 77,4 % et celui de ruraux de 22,6 %[16].
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En 2010, le taux de natalité s'élevait à 13,5 ‰[17] (13,0 ‰ en 2012[18]) et le taux de mortalité à 7,7 ‰[19] (8,0 ‰ en 2012[20]). L'indice de fécondité était de 2,06 enfants par femme[17] (1,98 en 2012[18]). Le taux de mortalité infantile s'élevait à 5,6 ‰[19] (6,9 ‰ en 2012[20]). La population était composée de 25,19 % de personnes de moins de 18 ans, 9,88 % de personnes entre 18 et 24 ans, 25,05 % de personnes entre 25 et 44 ans, 26,66 % de personnes entre 45 et 64 ans et 13,22 % de personnes de 65 ans et plus. L'âge médian était de 36,7 ans[21].
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Entre 2010 et 2013, l'accroissement de la population (+ 26 104) était le résultat d'une part d'un solde naturel positif (+ 36 121) avec un excédent des naissances (88 993) sur les décès (52 872), et d'autre part d'un solde migratoire négatif (- 9 750) avec un excédent des flux migratoires internationaux (+ 5 837) et un déficit des flux migratoires intérieurs (- 15 587)[22].
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Selon des estimations de 2013, 88,7 % des Néo-Mexicains étaient nés dans un État fédéré, dont 52,0 % dans l'État du Nouveau-Mexique et 36,7 % dans un autre État (12,8 % dans le Sud, 12,7 % dans l'Ouest, 7,3 % dans le Midwest, 3,9 % dans le Nord-Est), 1,2 % étaient nés dans un territoire non incorporé ou à l'étranger avec au moins un parent américain et 10,1 % étaient nés à l'étranger de parents étrangers (78,6 % en Amérique latine, 10,6 % en Asie, 8,3 % en Europe, 1,2 % en Amérique du Nord, 1,0 % en Afrique, 0,3 % en Océanie). Parmi ces derniers, 34,4 % étaient naturalisés américain et 65,6 % étaient étrangers[23],[24].
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Selon des estimations de 2012 effectuées par le Pew Hispanic Center, l'État comptait 70 000 immigrés illégaux, soit 3,4 % de la population[25].
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Selon le recensement des États-Unis de 2010, la population était composée de 68,37 % de Blancs, 9,38 % d'Amérindiens (5,26 % de Navajos, 1,86 % de Pueblos), 3,74 % de Métis, 2,07 % de Noirs, 1,37 % d'Asiatiques, 0,09 % d'Océaniens et 14,98 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories.
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Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (3,51 %), principalement blanche et autre (1,37 %) et blanche et amérindienne (0,81 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (0,23 %).
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Les non-hispaniques représentaient 53,70 % de la population avec 40,49 % de Blancs, 8,52 % d'Amérindiens, 1,72 % de Noirs, 1,45 % de Métis, 1,28 % d'Asiatiques, 0,06 % d'Océaniens et 0,18 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, tandis que les Hispaniques comptaient pour 46,30 % de la population, principalement des personnes originaires du Mexique (28,70 %) et d'Espagne (3,16 %)[21].
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En 2010, l'État du Nouveau-Mexique avait la plus forte proportion d'Hispaniques et la 2e plus forte proportion d'Amérindiens après l'Alaska (14,77 %). A contrario, l'État avait la 3e plus faible proportion de Blancs non hispaniques après Hawaï (22,74 %) et la Californie (40,15 %).
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L'État comptait également le 4e plus grand nombre d'Amérindiens (193 222) après la Californie (362 801), l'Oklahoma (321 687) et l'Arizona (296 529) ainsi que le 9e plus grand nombre d'Hispaniques (953 403) des États-Unis.
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À l'instar du Texas (45,33 %), de la Californie (40,15 %) et d'Hawaï (22,74 %), le Nouveau-Mexique est un État aux minorités majoritaires, concept selon lequel la population blanche non hispanique représente moins de la moitié de la population.
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Depuis 2003, le Nouveau-Mexique compte plus d'Hispaniques que de Blancs non hispaniques.
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En 2013, le Bureau du recensement des États-Unis estime la part des non hispaniques à 52,7 %, dont 39,3 % de Blancs, 8,5 % d'Amérindiens, 1,8 % de Noirs, 1,8 % de Métis et 1,3 % d'Asiatiques, et celle des Hispaniques à 47,3 %[27].
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En 2000, les Néo-Mexicains s'identifiaient principalement comme étant d'origine mexicaine (18,1 %), allemande (9,9 %), anglaise (7,6 %), irlandaise (7,3 %), américaine (5,1 %) et espagnole (4,1 %)[28].
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L'État abrite la 31e communauté juive des États-Unis. Selon le North American Jewish Data Bank, l'État comptait 12 725 Juifs en 2013 (2 700 en 1971), soit 0,6 % de la population. Ils se concentraient principalement dans les agglomérations d'Albuquerque (7 500) et Santa Fe (3 300)[29].
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Les Amérindiens s'identifiaient principalement comme étant Navajos (56,1 %), Pueblos (19,8 %) et Apaches (4,0 %)[30].
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Les Hispaniques étaient principalement originaires du Mexique (62,0 %) et d'Espagne (6,8 %)[31]. Composée à 60,2 % de Blancs, 4,9 % de Métis, 1,9 % d'Amérindiens, 0,7 % de Noirs, 0,2 % d'Asiatiques, 0,1 % d'Océaniens et 32,0 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, la population hispanique représentait 61,3 % des Métis, 40,8 % des Blancs, 31,2 % des Océaniens, 16,7 % des Noirs, 9,2 % des Amérindiens, 6,7 % des Asiatiques et 98,8 % des personnes n'entrant dans aucune de ces catégories.
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L'État avait la plus forte proportion de personnes originaires d'Espagne (3,16 %), la 3e plus forte proportion de personnes originaires du Mexique (28,70 %) et la 9e plus forte proportion de personnes originaires de Cuba (0,21 %).
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L'État comptait également le 3e plus grand nombre de personnes originaires d'Espagne (65 045) et le 8e plus grand nombre de personnes originaires du Mexique (590 890).
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Les Asiatiques s'identifiaient principalement comme étant Chinois (20,3 %), Philippins (17,6 %), Viêts (16,8 %), Indiens (16,1 %), Coréens (8,6 %) et Japonais (7,8 %)[32].
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Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (94,0 %), principalement blanche et autre (36,7 %), blanche et amérindienne (21,7 %), blanche et asiatique (9,9 %), blanche et noire (9,6 %) et amérindienne et autre (5,0 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (6,0 %)[33].
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Selon l'institut de sondage The Gallup Organization, en 2015, 42 % des habitants du Nouveau-Mexique se considèrent comme « très religieux » (40 % au niveau national), 26 % comme « modérément religieux » (29 % au niveau national) et 32 % comme « non religieux » (31 % au niveau national)[35].
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Le Nouveau-Mexique n'a aucune langue officielle. L'anglais est la langue de l'enseignement et du gouvernement, mais il y a de nombreuses communes « à facilités » pour les hispanophones. De plus, toute loi promulguée par le Parlement de cet État est rédigée et en anglais et en espagnol. Les bulletins de vote pour les élections sont également en anglais et en espagnol.
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Bien que seulement 28 % de la population soit de souche anglo-saxonne, l'anglais reste la langue du quotidien, et c'est la première langue de beaucoup des Hispaniques[réf. nécessaire].
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Selon l'American Community Survey, en 2010 63,96 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parler l'anglais à la maison, 28,45 % déclare parler l'espagnol, 3,45 % le navajo, 0,68 % le keres, 0,48 % le zuñi, 0,47 une autre langue amérindienne et 5,61 % une autre langue[36].
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Le Nouveau-Mexique est, par rapport aux autres États des États-Unis, un État pauvre et conservateur du sud-ouest, avec une grande minorité (42 %) hispanique et de tradition démocrate.
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En 2004, 50 % des inscrits sur les listes électorales étaient enregistrés en tant que démocrates contre 33 % de républicains.
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Le Nouveau-Mexique était pour les élections présidentielles considéré comme un état pivot avec ses cinq grands électeurs. L'état est concerné par plusieurs cycles électoraux mais il est remarqué qu'il fut au diapason du vote national, sauf en élection présidentielle de 1976, 2000 et 2016, ces deux derniers ont la particularité d'avoir un candidat minoritaire au nombre de voix[37]. Les résultats du vote populaire étaient souvent serrés mais depuis 2008, il est considéré comme solidement acquis aux démocrates, avec une marge conséquente[38],[39].
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Depuis le 1er janvier 2019, le gouverneur de l'État est la démocrate Michelle Lujan Grisham, deuxième femme à diriger le Nouveau-Mexique. Le lieutenant-gouverneur est le démocrate Howie Morales. La secrétaire d'État, Maggie Toulouse Oliver, ainsi que l'attorney général et le secrétaire au trésor sont également démocrates.
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La législature de l'État comprend le Sénat de 42 sièges et la Chambre des représentants de 70 sièges. Lors de la législature 2019-2021, la chambre est contrôlée par 47 représentants démocrates (face à 23 républicains).
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Les démocrates dominent la région de Santa Fe, l'ouest et le sud de Albuquerque, le nord et l'ouest de l'État ainsi que les réserves indiennes. Les républicains ont leurs places fortes dans l'est et le sud de l'État, dans la région de Rio Rancho et dans la région nord-est de Albuquerque.
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Le 18 mars 2009, le Nouveau-Mexique est devenu le quinzième État américain à avoir renoncé à appliquer la peine de mort (sans effet rétroactif pour les crimes commis avant l'entrée en vigueur de la loi)[40].
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Au niveau fédéral, lors du 114e congrès (législature 2015-2017), la délégation du Nouveau-Mexique au Congrès des États-Unis se compose de deux sénateurs démocrates, Martin Heinrich et Tom Udall, de deux représentants démocrates, Michelle Lujan Grisham et Ben R. Luján, et d'un représentant républicain, Steve Pearce.
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L'architecture traditionnelle, aux formes géométriques est adaptée aux conditions météorologiques difficiles du désert. Elle inspire encore certains architectes contemporains, du Nouveau-Mexique et d'ailleurs.
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Près de Santa Fe, dans le vieux site indien de Tronis, en plein désert, on peut observer un phénomène curieux, très visité depuis sa découverte vers les années 1960, par le professeur West. Dès le solstice d'été, à l'aube, durant une dizaine de minutes, les rayons du soleil passant au travers d'une fissure de la roche éclaire une pierre qui scintille fortement. Les Amérindiens utilisaient peut-être cette pierre comme calendrier. De nombreuses inscriptions y sont gravées, laissant penser à leur vie préhistorique.
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Le Nouveau-Mexique est aussi un lieu d'inspiration d'écrivains. Ainsi, Cormac McCarthy, qui vit près de Santa Fe depuis de nombreuses années, s'est très fortement inspiré de la culture des cow-boys, des paysages, et de la vie dans cet État pour écrire ses romans dont les plus célèbres sont l'importante Trilogie de la frontière (De si jolis chevaux (1992), Le Grand Passage (1994), Des villes dans la plaine (1998), qui ont tous directement trait au Nouveau-Mexique de la première moitié du XXe siècle) et plus récemment Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme (2005) qui fut adapté au cinéma par les frères Coen dans le film No Country for Old Men (2008). La romancière américaine Willa Cather (lauréate du prix Pulitzer en 1923) situe l'action de son roman La Mort de l'archevêque[41] au Nouveau-Mexique. Ce roman, cité par le Times comme étant l'un des 100 meilleurs romans en langue anglaise du XXe siècle[42], s'inspire très librement de la vie de missionnaires français comme Jean-Baptiste Lamy ou Anton Docher[43]. De même l'écrivain français et prix Nobel de littérature 2008 J. M. G. Le Clézio, grand voyageur qui vécut sur les cinq continents, vit depuis plus de quinze ans à Albuquerque où il enseigne et apprécie lui aussi le symbole de la vie à la frontière mexicaine[44].
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Le Nouveau-Mexique est le lieu où se déroule la plupart des scènes des séries Breaking Bad et Better Call Saul.
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La ville de Roswell au Nouveau-Mexique est connue pour l'affaire de Roswell et son tourisme autour des extra-terrestres.
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Le rodéo est un sport pratiqué au Nouveau-Mexique
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Le Nouveau-Mexique a une économie très dépendante des matières premières et de l'agriculture. Le tourisme est également développé.
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Le Nouveau-Mexique dispose d'une fiscalité attractive pour les entreprises.
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L'État produit, grâce à l'irrigation, du blé, du maïs, du coton, des légumes, des fourrages.
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On y élève de manière extensive, des bovins et des moutons.
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Cet État intéresse beaucoup les archéologues en raison d'une occupation préhistorique ancienne.
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Il est surtout connu pour le laboratoire de physique nucléaire de Los Alamos, construit près d'Albuquerque pour produire et tester la bombe atomique américaine qui devait mettre fin à la Seconde Guerre mondiale et aux ambitions hégémoniques d'Hitler. C'est le 16 juillet 1945, que la première bombe atomique test a explosé dans le bassin de Tularosa.
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Les principales ressources minières sont le fer, le cuivre, le plomb, l'argent, l'or et la potasse.
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Les ressources énergétiques consistent en pétrole, gaz naturel, uranium.
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L'industrie, modeste, se consacre au traitement des métaux et à la recherche nucléaire à Los Alamos.
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L’Amérique est un continent de l'hémisphère ouest de la Terre. Elle s'étend depuis l'océan Arctique au nord, jusqu'au cap Horn dans le passage de Drake au sud, à la confluence des océans Atlantique et Pacifique qui la délimitent à l'est et à l'ouest, respectivement. Avec plus de 42 millions de km2, l'Amérique est le deuxième plus vaste continent de la planète[1], couvrant 8,3 % de la superficie totale et 28,2 % des terres émergées. De plus, l'Amérique concentre environ 13,3 % de la population mondiale avec plus d'un milliard de personnes[2]. Ses habitants sont désignés sous le gentilé Américains : ce terme est cependant également employé pour désigner les citoyens des États-Unis d'Amérique ; dès lors, les habitants des différentes parties du continent sont fréquemment distingués en employant des gentilés spécifiques comme Nord-Américains, Sud-Américains ou Latino-Américains. Le terme America est une invention des cartographes allemands Martin Waldseemüller et Mathias Ringmann qui apparaît dans le planisphère qu'ils éditent en 1507, donné en honneur de l'explorateur Amerigo Vespucci au congrès géographique de Saint-Dié.
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En raison de ses caractéristiques géographiques, l'Amérique est traditionnellement considérée du point de vue d'un ensemble de sous-continents désigné sous le nom des Amériques, à savoir l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale, les Caraïbes et l'Amérique du Sud. Compte tenu également de son portrait culturel, elle se divise en Amérique anglo-saxonne et Amérique latine.
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L'Amérique est formée par les cultures de différents pays qui possèdent des influences et un héritage communs. Elle est parfois qualifiée de « Nouveau Monde » par opposition au « Vieux Continent » aussi dit les « Vieux Pays » (l'Europe). À ce titre, elle constitue un espace de civilisation précolombienne forgé par une histoire millénaire, qui devint un lieu de rencontre entre nations autochtones et européennes occidentales des Temps modernes dès sa découverte et exploration en 1492 pour une histoire « moderne » empreinte de violence des colonisateurs envers les populations autochtones et de déplacement contraint de populations africaines pour les mettre en esclavage. La colonisation des Amériques inspira à de nombreux aventuriers les sentiments d'indépendance, de liberté et de prospérité qu'offraient alors les vastes étendues de cette terre neuve dans les cités d'or et contrées mythiques d'Eldorado, Norembergue et Royaume de Saguenay.
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En 1507, Martin Waldseemüller, le cartographe d'une société savante du duché de Lorraine, dénommée Gymnase Vosgien, produisit avec l'aide de l'érudit Mathias Ringmann un planisphère intitulé Universalis Cosmographia représentant la région méridionale de l'Amérique. Cette mappemonde est la première carte sur laquelle apparaît le mot « America », prénom féminisé attribué en l'honneur du navigateur florentin Amerigo Vespucci (Amerigo est l’équivalent italien du prénom d'origine germanique « Aymeric », variante méridionale de « Henri »). Cet explorateur fut en réalité le premier à émettre la thèse d'un nouveau continent lors de son expédition au sud de la Patagonie en 1502. Cette quatrième partie du monde, qui s'ajoutait au supercontinent de l'Afro-Eurasie, venait alors modifier les assertions de Christophe Colomb qui, en 1492, croyant avoir découvert la route des Indes, rencontra plutôt ceux qui, aujourd'hui, sont désignés par métonymie sous l'appellation « Amérindiens » ou « Indiens d'Amérique ».
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L'Amérique est le deuxième plus grand continent de la planète après l'Asie. Elle a une superficie d'environ 42 437 680 km2 et s'étend du nord au sud depuis le cap Columbia (58 ° N, Nunavut, Canada) jusqu'aux îles Diego Ramirez (56 º S, Terre de Feu, Chili). Elle est séparée de la Russie par l'océan Arctique et de l'Antarctique par le passage de Drake. Ses points les plus occidental et oriental correspondent respectivement à l'île Attu (173 ° 11'E) en Alaska (États-Unis) et à la pointe du Seixas (34 ° 47'O) en Paraíba (Brésil).
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Le continent américain se compose de trois sous-continents : Amérique centrale, Amérique du Nord et Amérique du Sud, ainsi que d'un arc insulaire désigné sous le nom des Antilles et faisant office de connexion continentale entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud. De plus, selon la théorie de la dérive des continents et de la tectonique des plaques, ce qui est l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud serait resté séparé pendant des millions d'années. Après la séparation du Gondwana de la Laurasie, deux sous-continents dérivèrent jusqu'à leurs positions actuelles, puis furent unis par l'Amérique centrale. D'abord un arc insulaire, ce pont terrestre émergea entre eux par l'action de la tectonique des plaques et devint plus tard une bande continue de terre. Le point le plus mince de cette union est à l'isthme de Panama, lequel permit le grand échange interaméricain lors de sa formation il y a 3 millions d'années.
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Dans leur déplacement du centre de l'océan Atlantique vers l'ouest, les plaques tectoniques (caraïbe, nord-américaine et sud-américaine) forment la cordillère américaine par subduction de la plaque pacifique sur le pourtour oriental de la ceinture de feu. La chaîne de montagnes ainsi formée est essentiellement composée d'une série de crêtes élevées telles que les montagnes Rocheuses, la Sierra Madre occidentale et la Cordillère des Andes. À l'est de l'Amérique du Nord, les Appalaches s'étendent depuis l'Alabama jusqu'à Terre-Neuve sur plus de 2 300 km, alors qu'au nord s'élève la cordillère arctique.
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Au centre du continent, l'Amérique du Nord est composée de vastes étendues de plaines, dont les basses-terres du Saint-Laurent, le bassin du fleuve Mackenzie et la Prairie. Au nord-est, le plateau Laurentien s'étend sur près de cinq millions de kilomètres carrés et couvrent la majeure partie du Nunavut et du Québec. L'Amérique du Sud est pour sa part composée des basses terres du bassin amazonien au nord-est, du plateau brésilien sur la côte est et des plaines du Gran Chaco et de la Pampa au sud.
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Pirincipales chaînes de montagnes
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Du point de vue de la culture, de l'histoire, de la langue et de la sociologie, on distingue sur le continent américain deux aires linguistiques :
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Avec les religions amérindiennes, la principale religion en Amérique est le christianisme et ses différentes confessions : catholicisme et protestantisme. Selon l'Église catholique, la sainte patronne principale du continent est Notre-Dame de Guadalupe, alors que la patronne secondaire est sainte Rose de Lima.
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Jusque dans les dernières décennies a prévalu la théorie du peuplement tardif qui soutient que l’être humain aurait migré en Amérique depuis l’Asie par la Béringie pendant la dernière ère glaciaire il y a de cela 12 000 à 14 000 ans. Cependant, des traces indiquant la présence d'humains dans le nord du Yukon il y a 24 000 ans ont été retrouvés. Ces données suggéreraient la traversée d'humains en provenance de Sibérie qui auraient occupés les territoires aujourd'hui submergés de la Béringie, et seraient restés isolés par les glaciers quelque 8 000 ans avant de se disperser dans le reste du continent américain[4].
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Des scientifiques soutiennent également la thèse selon laquelle le premier peuplement de l'Amérique se serait produit de 20 000 à 50 000 ans plus tôt et serait aussi le résultat d’une migration au cours de laquelle l’être humain aurait emprunté différents itinéraires, tels que la Mongolie, la Sibérie et la banquise de l'océan Arctique.
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Par la suite, l'humain a rapidement occupé l'ensemble du continent où il a formé des sociétés diverses : en Amérique du Nord, la civilisation du Mississippi et la cité de Cahokia, les villages iroquoiens d’Hochelaga et Stadaconé, ainsi que les cultures inuits, Dorset et Saqqaq. En Amérique du Sud, la ville sacrée de Caral-Supe (la plus ancienne cité américaine) et la vallée sacrée des Incas; en Mésoamérique, les villes mayas de Chichén Itzá et Yaxchilan et la capitale aztèque de Mexico-Tenochtitlan.
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La colonisation viking de l'Amérique est la première tentative d’établissement de l’être humain en provenance de l’Europe à être bien documentée. Selon la saga d’Érik le Rouge, les premières colonies auraient été implantées au Groenland vers l’an 985 (apr. J.-C.). Son fils, Leif Ericson, aurait ensuite exploré le Vinland (île de Terre-Neuve) vers l’an 1000 et serait entré en relation avec les Béothuks. Cependant sont présumés d’autres contacts trans-océaniques précolombiens qui se seraient produits avant même les explorations scandinaves.
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Les Capitulations de Santa Fe ayant été ratifiées par les rois catholiques en 1492, Christophe Colomb débarqua incidemment à l’île San Salvador quelques mois plus tard, alors en quête d’une nouvelle route des Indes, conséquence inéluctable de la chute de Constantinople de 1453. Dès cette découverte et exploration, celui-ci fonda La Navidad sur l’île Hispaniola (Haïti et République Dominicaine) avant que ne soit entamée la colonisation espagnole de la terre ferme d'Amérique, en 1510.
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Suivant le traité de Tordesillas de 1494, les terres du Nouveau Monde étaient alors partagées entre Isabelle Ire de Castille, Ferdinand II d'Aragon et Jean II de Portugal. Ainsi, le Royaume d’Espagne établit ses vice-royautés de Nouvelle-Espagne, Nouvelle-Grenade, Pérou et Río de la Plata sur les côtes de l'océan Pacifique, tandis que le Royaume de Portugal implanta les capitaineries du Brésil sur les côtes de l’Atlantique Sud dès 1500. À partir de 1497, le Royaume d'Angleterre s’établit sur les côtes de l’Atlantique Nord, dans la zone Arctique et dans la mer des Caraïbes. Puis à partir de 1534, le Royaume de France établit ses colonies principalement au nord-est et centre de l’Amérique du Nord jusqu’au golfe du Mexique, ainsi que dans les Antilles et sur le plateau des Guyanes. Les Provinces-Unies conquirent des îles caribéennes (Aruba, Curaçao et Saint-Martin), le Royaume du Danemark et de Norvège s’installa au Groenland et l’Empire russe conquit la région de l’Alaska.
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L'arrivée des colons eu pour conséquence l’introduction d’une série de nouvelles maladies au sein des civilisations précolombiennes, telles que la variole, causant ainsi – de façon similaire à la peste noire en Europe médiéval – le déclin démographique de près de 93 % de la population autochtone.
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Les Jésuites et coureurs des bois contribuèrent à l’expansion du vice-royaume de Nouvelle-France en Amérique du Nord, grâce à la traite des fourrures, l’évangélisation et l’établissement de relations avec les peuples autochtones. De plus, des missions catholiques furent envoyées au pays des Hurons et, dans les empires espagnol et portugais, chez les Guaranis.
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Au nord, les guerres franco-iroquoises et intercoloniales furent directement liées aux affrontements entre les colonies des empires français et britannique. Alors qu’au sud, les Conquistadors menèrent une série d’invasions – telles qu'à la conquête des empires aztèque et inca –, néanmoins repoussées en diverses régions par les peuples autochtones. Plusieurs réussirent en fait à maintenir leur domination sur leurs terres jusqu’à la fin du XIXe siècle. Par exemple, le Royaume d’Araucanie et de Patagonie, la Pampa, le Mato Grosso et l’Amazonie demeurèrent sous la domination de peuples telles que les Mapuches, les Het, les Ranquel, les Wichi, les Tobas, les Amazoniens et les Comanches, etc.
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En Amérique du Sud furent aussi créées par marronnage des mocambos et quilombos (exemple : Palmares), dont les habitants — d’origine africaine — avaient réussi à fuir l’état d’esclavage auquel ils étaient réduits par l’effet du commerce triangulaire.
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De 1754 à 1763 eu lieu la guerre de la Conquête au cours de laquelle les forces armées britanniques s’emparèrent du nord de la Nouvelle-France, s’adonnèrent au siège de Québec en 1759 et se livrèrent à la déportation des Acadiens.
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Après trois siècles de domination coloniale, les peuples américains commencèrent à déclarer leur indépendance politique des nations européennes, réclamant ainsi le droit de constituer des États nationaux. Les premières tentatives vinrent des Treize colonies britanniques dès 1775 grâce à la révolution américaine au terme de laquelle naissaient les États-Unis. Un nouveau type de société était alors créé sur la base de concepts politiques novateurs tels que le constitutionnalisme, les droits de l’homme, le fédéralisme et l’indépendantisme.
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De 1791 à 1804, la révolution haïtienne se termina par la libération des esclaves de leur emprise des autorités françaises, créant ainsi le premier État moderne avec un gouvernement de descendants de l’Afrique noire.
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La bataille de Vertières fut le couronnement de cette guerre héroïquement remportée par les Haïtiens, ouvrant ainsi la voie à divers mouvements diplomatiques de grande ampleur, dont le panaméricanisme.
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À partir de 1809, les peuples sous domination espagnole menèrent les guerres d'indépendance d'Amérique du Sud qui suscitèrent la naissance de diverses nations : Argentine, Bolivie, Colombie, Costa Rica, Chili, Équateur, Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Paraguay, Pérou, Uruguay et Venezuela. Le processus se compléta en 1844, 1883 et 1898 au terme de la guerre d’indépendance dominicaine, de la guerre hispano-sud-américaine et de la guerre d'indépendance cubaine. Alors qu’au Nord, le continent était ravagé par la conquête de l’Ouest, la guerre anglo-américaine de 1812, la rébellion des Patriotes (1837-1838), la guerre de Sécession (1861-1865), la rébellion de la rivière Rouge (1869-1870) et la rébellion du Nord-Ouest (1885).
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En 1819 fut constitué un vaste pays sud-américain désigné sous le nom de Grande Colombie et qui intégrait les terres des actuels Panama, Colombie, Venezuela, Équateur, ainsi que de régions du Brésil, du Costa Rica, de la Guyane, du Honduras, du Nicaragua et du Pérou. Cette république fut dissoute et scindée en trois pays en 1830 : la République bolivarienne du Venezuela et la République d’Équateur, ainsi que successivement la République de Nouvelle-Grenade, la Confédération grenadine, les États-Unis de Colombie et enfin, la République de Colombie.
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En 1822, la principauté du Brésil s’organisa en une monarchie indépendante – l’Empire du Brésil –, dissolvant ainsi le Royaume-Uni du Portugal, du Brésil et de l'Algarve, jusqu’en 1889 où la monarchie fut abolie et remplacée par un régime républicain. Pour leur part, le peuple de l'Amérique du Nord britannique négocia à partir de 1864 avec le Royaume-Uni l'organisation de la Confédération canadienne, dont l’indépendance se confirma en 1867, et dont la pleine souveraineté fut définitivement acquise dans un processus qui se termina en 1982.
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Enfin, au XXe siècle, les dernières colonies, tels les Bahamas, le Suriname, la Guyana, Sainte-Lucie, Trinité-et-Tobago, Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et la Barbade obtinrent leur indépendance, achevant de manière définitive la décolonisation de l'Amérique.
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Alors qu'au début du XXe siècle était franchi le passage du Nord-Ouest, pour la première fois par des explorateurs européens, le canal de Panama ouvrit à la navigation maritime sur l'isthme séparant les océans Atlantique et Pacifique.
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Puis, pendant la seconde moitié du siècle, les sentiments de décolonisation atteignirent plusieurs peuples. Ainsi, des nations acquirent leur indépendance constitutionnelle du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord : Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Grenade, Guyana, Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, ainsi que Trinité-et-Tobago. De plus, le Suriname obtint son indépendance des Pays-Bas. Actuellement, quelques territoires demeurent sous tutelle de nations européennes (britannique, danoise, française et néerlandaise). Pour sa part, le peuple québécois devint la première collectivité nationale à être animé de façon manifeste par un sentiment et volonté de libération politique d’un État américain.
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Après leur émancipation, les pays américains se développèrent séparément et de façon dissemblable. Ainsi, pendant le XIXe siècle, les États-Unis s'affirmèrent en tant que puissance mondiale, remplaçant l’empire européen sur le continent. Alors que le XXe siècle a vu croître une différence de développement entre les diverses régions du continent. Pendant que les États-Unis se convertissaient en une superpuissance mondiale, les peuples d'Amérique latine et des Caraïbes se constituaient en collectivités nationales où les inégalités sociales en termes de disparité de revenus sont les plus élevées du monde, incluant des pays comme le Brésil, la Colombie et le Chili.
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Parmi les évènements politiques les plus importants de l’histoire contemporaine de l’Amérique, notons la guerre hispano-américaine (1898), la révolution mexicaine (1910-1917), la guerre froide (1945-1991), les dictatures militaires d’Amérique latine (juntes), le mouvement afro-américain des droits civiques (1955-1968), la révolution cubaine (1959), la révolution tranquille (1960-1966) et la déclaration des droits des peuples autochtones (1982-2007).
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Depuis la fin du XIXe siècle, plusieurs États d’Amérique s'unirent en un système d’unité panaméricaine, résultant en la création de l’Organisation des États américains (OEA) en 1948. D’autre part, depuis la fin du XXe siècle, les États d’Amérique ont intensifié leurs efforts en vue de coopérations mutuelles en diverses instances régionales, telles que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD), l’Union des nations sud-américaines (UNASUR), le marché commun du Sud (Mercosur), la communauté andine (CAN), le Parlement centraméricain, l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA), ainsi que la communauté caribéenne (CARICOM).
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Nouvelle-France (continentale)
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Antilles françaises (insulaire)
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Ci-dessous, la liste des municipalités de plus d'un million d'habitants (à distinguer des principales aires urbaines d'Amérique), par ordre décroissant de population :
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Les sites culturels et naturels suivants sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.
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L'arrondissement historique du Vieux-Québec à Québec (Canada)
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L'Independence Hall à Philadelphie (États-Unis)
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Le Parc national du Grand Canyon (États-Unis)
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Le Huayna Picchu et la cité perdue du Machu Picchu (Pérou)
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La statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro (Brésil)
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Le Golden Gate Bridge à San Francisco (États-Unis)
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Le Parc national de Yellowstone (États-Unis)
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La Cité préhispanique d'El Tajín (Mexique)
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Le lac Chungará et le volcan Parinacota (Chili)
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Citadelle La Ferrière (Haïti)
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Un astéroïdeÉcouter (du grec ancien ἀστεροειδής / asteroeidḗs, « qui ressemble à une étoile »[1],[2]) est une planète mineure composé de roches, de métaux et de glaces, et dont les dimensions varient de l'ordre du mètre (limite actuelle de détection) à plusieurs centaines de kilomètres. L'appellation « en forme d'étoile » vient de l'aspect irrégulier des astéroïdes au télescope, différent du disque parfait des planètes, lors des premières observations astronomiques.
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En 1801, le premier astéroïde découvert est nommé Cérès. C'est le plus gros astéroïde de la ceinture principale, groupe d'astéroïdes le plus important en nombre d'objets connus (plus de 720 000 en avril 2019 ou environ 750 000 en comptant la périphérie immédiate[JPL 1]), situé entre les orbites de Mars et de Jupiter. Les astéroïdes géocroiseurs (environ 20 000 connus en avril 2019[JPL 2]) constituent le second groupe en nombre, ils croisent l'orbite de la Terre. Les deux groupes rassemblent plus de 95 % des planètes mineures connues[JPL 3].
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Les planètes mineures situées au-delà de Neptune sont parfois considérées comme des astéroïdes mais aussi, de plus en plus souvent, distinguées et désignées comme objets transneptuniens. Leur composition est plus riche en glace et plus pauvre en métaux et en roches, ce qui les apparente à des noyaux cométaires[3].
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Contrairement aux comètes, les astéroïdes ne présentent pas d'activité cométaire. Cependant, quelques-uns ont été observés avec une activité partielle et sont qualifiés d'astéroïdes actifs[4].
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On suppose que les astéroïdes sont des restes du disque protoplanétaire qui ne se sont pas regroupés en planètes.
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Certains astéroïdes géocroiseurs sont considérés comme potentiellement dangereux à cause du risque de collision avec la Terre. Ils sont surveillés par des systèmes automatisés et des études sont menées sur les possibilités de les détourner en cas de menace affirmée.
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Le premier astéroïde est découvert fortuitement par Giuseppe Piazzi, directeur de l’observatoire de Palerme. Le 1er janvier 1801, alors qu’il mène des observations dans la constellation du Taureau afin d’établir un catalogue stellaire, il repère un nouvel astre. Le lendemain, il constate avec surprise que celui-ci s’est déplacé vers l’ouest[5]. Il suit le déplacement de cet objet pendant plusieurs nuits. Son collègue, Carl Friedrich Gauss, utilise ces observations pour déterminer la distance exacte de cet objet inconnu à la Terre. Ses calculs situent l’astre entre les planètes Mars et Jupiter. Piazzi le nomme Cérès, du nom de la déesse romaine qui fait sortir la sève de la terre et qui fait pousser les jeunes pousses au printemps, et également déesse protectrice de la Sicile.
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Selon la loi de Titius-Bode, formulée en 1766 par Johann Daniel Titius et divulguée par Johann Elert Bode, une planète aurait dû graviter entre Mars et Jupiter. Une campagne d’observation, initiée par Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande en 1796, avait été lancée afin de la localiser[5]. Piazzi, sans le vouloir, avait devancé ses collègues avec la découverte de Cérès sur l’orbite de l’hypothétique planète.
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Entre 1802 et 1807, trois autres objets sont découverts sur des orbites voisines : Pallas, Junon et Vesta. Les quatre nouveaux corps sont alors considérés comme de véritables planètes. Le terme de petites planètes est généralement employé ; cependant dès 1802, William Herschel propose l’appellation d’astéroïde, qui signifie littéralement « en forme d’étoile », à cause de leur aspect au télescope, différent de celui en forme de disque régulier des autres planètes[6]. Avec, de plus, leur petite taille ou l’inclinaison orbitale élevée de Pallas, il s’agissait selon lui d’objets du Système solaire à distinguer des planètes.
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Il faut attendre 1845 pour qu’une nouvelle petite planète soit découverte, Astrée, par Karl Ludwig Hencke. Dès lors, les découvertes ne cessent de se multiplier et l’appellation proposée par Herschel s’impose.
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En juillet 1868, cent astéroïdes sont connus. La millième découverte homologuée a lieu en novembre 1921 ((969) Leocadia) et la dix-millième en octobre 1989 ((21030) 1989 TZ11). En règle générale, l’ordre des dates de découverte diffère de l’ordre de numérotation des astéroïdes, car l’affectation d’un numéro se fait après une détermination suffisamment fiable de l’orbite de l’objet.
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La majorité des astéroïdes connus sont situés dans la zone comprise entre Mars et Jupiter, dite ceinture d'astéroïdes (ou ceinture principale). Mais d'autres ont été découverts en dehors de cette zone, soit parce qu’ils possèdent une orbite qui les fait s’éloigner de la ceinture principale, soit parce qu’ils sont situés dans une tout autre zone du Système solaire (voir Principaux groupements). La plupart d'entre eux sont plus éloignés du Soleil, mais on en connaît qui sont moins éloignés que Mars (astéroïdes Amor et astéroïdes Apollon), la Terre (astéroïdes Aton et astéroïdes Atira) et même Vénus (2020 AV2).
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L’étude des astéroïdes fut longtemps délaissée par les astronomes. Nous les connaissons depuis maintenant plus de deux cents ans, mais ils étaient considérés comme les rebuts du Système solaire[7]. On sait maintenant que les astéroïdes sont une clé importante de la compréhension de la formation du Système solaire et c’est pour cette raison que les astronomes montrent un plus grand intérêt envers ces objets.
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La composition des astéroïdes est évaluée d’après leur spectre optique mesurant la lumière réfléchie, qui correspond à la composition de leur surface. Celle des météorites est connue avec l'analyse des fragments retrouvés sur Terre.
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Le système classique de classification spectrale des astéroïdes, élaboré en 1975, les classe selon un système basé sur leur couleur, leur albédo et leur spectre optique. Ces propriétés étaient censées correspondre à la composition de leur surface. Il faut noter, cependant, que certains types sont plus facilement détectables que d'autres. Ainsi, ce n'est pas parce que la proportion d'astéroïdes d'un type donné est plus importante qu'ils sont effectivement plus nombreux. Il existe des systèmes de classification plus récents, dont deux se démarquent : Tholen et SMASS.
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À l'origine, la classification des astéroïdes se basait sur des suppositions au sujet de leur composition :
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Ceci a porté à confusion, car le type spectral d'un astéroïde ne garantit pas sa composition.
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La ceinture principale d'astéroïdes, entre les orbites de Mars et Jupiter, distante de deux à quatre unités astronomiques du Soleil, est le principal groupement d'astéroïdes : environ 720 000 objets y ont été répertoriés à ce jour (avril 2019), auxquels on peut ajouter 30 000 autres gravitant dans sa périphérie immédiate (groupe de Hungaria, groupe de Cybèle et groupe de Hilda notamment). L’influence du champ gravitationnel de Jupiter les a empêchés de former une planète. Cette influence de Jupiter est également à l’origine des lacunes de Kirkwood, zones quasiment vides situées au milieu et sur les bords de la ceinture et dues à des phénomènes de résonance orbitale.
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Les troyens de Jupiter sont situés sur des orbites très proches de celle de Jupiter, à proximité des deux points de Lagrange L4 et L5. On en compte environ 7 200 en avril 2019[MPC 1]. Le nom fait référence à la Guerre de Troie : les points L4 et L5 sont associés respectivement au camp grec et au camp troyen et les astéroïdes y sont nommés, sauf exception, avec des noms de personnages du camp associé.
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Au sens strict, les astéroïdes géocroiseurs sont des astéroïdes dont l’orbite croise celle de la Terre (Earth-crosser asteroid ou ECA en anglais). En pratique, en français, le terme est le plus souvent entendu au sens large et inclut également les astéroïdes dont l'orbite est « proche » de celle de la Terre (passe à moins de 0,3 unités astronomiques) (near Earth asteroid ou NEA en anglais). On en dénombre environ 20 000 (avril 2019[JPL 4]).
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Ces astéroïdes sont classiquement classés en quatre groupes :
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L’intérêt médiatique parfois très fort porté sur les astéroïdes géocroiseurs est lié à la crainte de les voir entrer en collision avec la Terre. Voir section Risques d'impact avec la Terre.
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Les centaures sont des planètes mineures qui gravitent entre les orbites des planètes géantes gazeuses. On en compte en avril 2019 entre 200 et 500 suivant le périmètre précis attribué à ce groupe (frontière non standardisée avec d'autres groupes tels que celui des damocloïdes). Le premier qui fut découvert est (2060) Chiron, en 1977. On suppose généralement que ce sont d'anciens objets transneptuniens ayant été éjectés de leurs trajectoires, suite, par exemple, à un passage à proximité de Neptune.
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On dénombre en avril 2019[JPL 9] environ 3 200 objets transneptuniens. Les principaux groupes de cette zone du Système solaire sont décrits dans l'article Planète mineure.
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Les premières images rapprochées d’astéroïdes sont l’œuvre de la sonde Galileo qui, lors de son transit vers Jupiter, put s'approcher de (951) Gaspra en 1991 puis de (243) Ida en 1993.
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La sonde NEAR Shoemaker est la première dont la mission principale concerne l'étude d'un astéroïde. Lancée le 17 février 1996 par la NASA, elle se met en orbite autour de (433) Éros, l’un des plus gros astéroïdes géocroiseurs. Après en avoir établi une cartographie complète entre avril et octobre 2000, et bien que cela n'ait pas été prévu initialement, la sonde se pose en douceur sur l’astéroïde le 12 février 2001. Son dernier signal est reçu le 28 février.
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En 2003, la JAXA lance la sonde Hayabusa vers l’astéroïde géocroiseur (25143) Itokawa, avec pour objectif de s’y poser en douceur et d’en prélever des échantillons. Malgré plusieurs pannes et incidents[8], la sonde revient sur Terre le 13 juin 2010, sans que l’on sache si elle contient effectivement des échantillons[9]. Finalement, le 16 novembre, la Jaxa annonce que l’analyse des particules récoltées a confirmé leur origine extraterrestre[10]. Le Japon devient ainsi le premier pays à s’être posé sur un astéroïde et en avoir rapporté des échantillons. Deux missions en cours (avril 2019) prévoient également des retours d'échantillon : Hayabusa 2 (prélèvement réussi en 2019 et retour prévu en décembre 2020) et OSIRIS-Rex (prélèvement d'échantillon prévu en 2020 et retour en 2023).
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En 2007, la NASA lance la sonde Dawn en direction de deux des plus gros astéroïdes de la ceinture principale, (4) Vesta et (1) Cérès. Elle se place d'abord en orbite autour de Vesta entre juillet 2011 et août 2012 puis rejoint Cérès autour duquel elle se met en orbite en mars 2015. C'est la première sonde spatiale à se positionner successivement en orbite autour de deux objets différents. Des études approfondies ont notamment concerné la géographie et la géologie des deux astéroïdes.
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Les principaux lancements planifiés concernent la mission DART (test de l'usage d'un impacteur pour dévier un astéroïde, lancement prévu en 2021), la sonde Lucy (étude de troyens de Jupiter, lancement prévu en 2021) et la sonde Psyché (étude de l'astéroïde métallique (16) Psyché, lancement prévu en 2022). Ces trois missions sont développées par la NASA.
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La sonde New Horizons est la première et à ce jour la seule à avoir exploré des objets transneptuniens (surlignés en jaune dans le tableau). Lancée par la NASA en janvier 2006, elle n'arrive au niveau de son objectif principal, Pluton, que 8 ans et demi plus tard en juillet 2015. Des résultats remarquables sont apportés sur la géographie, la géologie, l'atmosphère ou encore les satellites de Pluton. La sonde est ensuite dirigée vers (486958) 2014 MU69 qui devient ainsi le deuxième objet transneptunien photographié de près.
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Remarque : ne sont ici listés que les astéroïdes explorés "de près" par une sonde spatiale (a minima survolés à moins de 20 000 km) ; quelques autres ont été survolés "de loin" tels que les astéroïdes de la ceinture principale (2685) Masursky et (132524) APL ou l'objet transneptunien (15810) Arawn.
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Sonde NEAR Shoemaker peu de temps avant son lancement en 1996.
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Vue d'artiste de la sonde NEAR Shoemaker en orbite autour de (433) Éros.
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Réplique de la capsule de retour d'échantillons de la sonde Hayabusa exposée au centre d'information de la JAXA à Tokyo.
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Entrée dans l'atmosphère de la capsule de retour d'échantillons de la sonde Hayabusa vue depuis le centre spatial de Woomera en Australie, le 13 juin 2010.
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Sonde Dawn peu de temps avant son lancement en 2007.
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Vue d'artiste de la sonde Dawn, avec (4) Vesta à gauche et (1) Cérès à droite.
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Caméra CCD de la sonde Dawn (focale de 150 mm).
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Vue d'artiste de la sonde Hayabusa 2.
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Schéma du tube de prélèvement d'échantillons et de l'impacteur (en vert) de la sonde Hayabusa 2.
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Vue d'artiste de la sonde OSIRIS-REx avec système de prélèvement TAGSAM déployé.
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Spectromètre visible et infrarouge OVIRS de la sonde OSIRIS-REx.
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Les astéroïdes sont presque impossibles à observer à l’œil nu. Ils sont bien plus petits que les planètes, et très peu lumineux. L’astéroïde 4 Vesta en est l’exception, puisque c’est le seul qu’il soit parfois possible d’observer sans appareil optique. Sa luminosité n’étant toutefois pas très grande, il faut donc savoir où poser le regard.
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Un astéroïde ressemble plus ou moins à une étoile qui brille dans le ciel nocturne. Le meilleur moyen pour partir à la chasse aux astéroïdes avec ses jumelles ou son télescope est d’observer le fond étoilé, plusieurs nuits d’affilée, et de détecter les points lumineux qui se déplacent par rapport au fond, qui, lui, paraît stable. Certains catalogues répertorient la position des astéroïdes, et il est alors plus facile de pointer le télescope au bon endroit.
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Au 27 avril 2019[JPL 10], la JPL Small-Body Database recense 20 000 astéroïdes géocroiseurs au sens large (notion de Near Earth Asteroids ou NEA en anglais) dont 12 500 géocroiseurs au sens strict (notion de Earth-Crosser Asteroids ou ECA en anglais).
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Seule une petite partie d'entre eux sont classés comme objets potentiellement dangereux (notion de Potentially Hazardous Asteroids ou PHA en anglais). La définition classique repose sur deux critères : une distance minimale d'intersection de l'orbite terrestre (T-DMIO ou E-MOID en anglais) inférieure à 0,05 ua (soit environ 7 480 000 km ou 19,5 distances lunaires) et une magnitude absolue inférieure à 22,0, ce qui correspond à un diamètre supérieur à 140 m dans le cas d'un albédo moyen de 14%. Le Centre des planètes mineures tient à jour quotidiennement une liste d'astéroïdes répondant à ces deux critères. La liste publiée le 24 avril 2019[List 1] recense 1 969 astéroïdes potentiellement dangereux.
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Les orbites de ces objets n'étant connues qu'avec une incertitude non négligeable, le risque est évalué à travers un calcul de probabilité. Deux échelles normalisées permettent de quantifier ce risque, l'échelle de Palerme et l'échelle de Turin. Cette dernière, reconnue par l'Union astronomique internationale depuis 1999 et couramment utilisée dans les articles de vulgarisation, quantifie le niveau de risque de 0 à 10 en croisant une estimation de la probabilité d'impact et une estimation de l'énergie d'impact. Ces évaluations évoluent en permanence en fonction des réévaluations régulières des orbites. Plusieurs institutions et programmes d'observation étudient ce risque en continu. L’agence spatiale européenne (ESA), par exemple, a initié en 2004 un projet à long terme de protection de la Terre contre les géocroiseurs.
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Chaque année, quelques astéroïdes sont un temps côtés au niveau 1 de l'échelle de Turin par l'un ou l'autre de ces programmes (le plus souvent durant les jours ou semaines qui suivent leur découverte ou une nouvelle observation), avant d'être rétrogradés au niveau 0 une fois l'orbite mieux connue. Entre 2002 et 2018, seuls deux astéroïdes ont dépassé le niveau 1 : (99942) Apophis (un temps côté 4 après sa découverte en 2004, puis resté côté 1 jusqu'en décembre 2006) et (144898) 2004 VD17 (un temps côté 2).
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Parallèlement au développement de programmes visant à mieux connaître les objets potentiellement dangereux (astéroïdes ou comètes), plusieurs stratégies visant à détruire ou dévier un tel objet ont progressivement été étudiées. Les stratégies visant la destruction sont généralement jugées non pertinentes (risques liés à la fragmentation de l'objet, retombée de matière radioactive, coût élevé...). Les stratégies de déviation les plus étudiées reposent sur un impacteur ou sur une explosion à distance de l'objet. La mission DART développée par la NASA (lancement prévu en 2021) vise à tester l'effet d'un impacteur sur la déviation d'un astéroïde. D'autres stratégies reposant sur une déviation lente ont également été proposées (sonde jouant le rôle de tracteur gravitationnel, utilisation de l'effet Yarkovsky, voile solaire, éjection de matière par une catapulte installée sur l'objet, etc.) mais restent conditionnées à une longue anticipation de l’événement.
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Régulièrement, des météoroïdes ou astéroïdes de petite taille pénètrent dans l'atmosphère terrestre, se transforment en bolide (phénomène lumineux intense généré par les frottements), et éventuellement impactent la Terre (généralement après s'être fractionné dans le cas des petits astéroïdes). Le superbolide de Tcheliabinsk observé le 15 février 2013 est un exemple récent et célèbre de ce type de phénomène. Selon les estimations, l'objet à l'origine de l'événement était un astéroïde géocroiseur de type Apollon d'un diamètre compris entre 15 et 17 mètres. Cet astéroïde n'était pas connu avant son impact, ce qui est le cas le plus fréquent : la grande majorité des petits astéroïdes frôlant (ou éventuellement impactant) la Terre ne sont détectés qu'après leur passage ou moins de 24 heures avant.
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On ne compte en 2018 que 3 petits astéroïdes ayant été découverts (moins de 24 heures) avant leur impact (2008 TC3, 2014 AA et 2018 LA). Ce chiffre est à comparer au 556 bolides de diamètre supérieur à 1 mètre s'étant désintégré dans l'atmosphère terrestre entre 1994 et 2013 selon les observations de la NASA.
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Dans les années 2010, des projets d'exploitation minière des astéroïdes sont lancés par des sociétés privées du secteur spatial, Planetary Resources (créée en 2010) et Deep Space Industries (créée en 2013). Les astéroïdes sont en effet riches en matériaux précieux, tels les métaux lourds et les terres rares, présents sur leur surface car ces corps sont trop petits pour avoir subi la différenciation planétaire[11] : la valeur commerciale d'un km3 d'astéroïde, hors frais d'exploitation, est estimée à 5000 milliards d'euros[12]. La NASA a également pour ambition de capturer un petit astéroïde (de 7 à 10 mètres de diamètre, avec un poids maximal de 500 tonnes) et de le mettre en orbite stable autour de la Lune. Les faisabilités et le coût de ces projets font l'objet de débats, seule la sonde Hayabusa ayant réussi en 2010 à ramener quelques poussières de l'astéroïde Itokawa[13].
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La plupart des astéroïdes gravitent de manière anonyme dans la ceinture principale. Quelques-uns accèdent toutefois à la notoriété, en particulier au regard de l'histoire des découvertes, de leur taille, orbite ou propriété atypiques, de leur dangerosité pour la Terre, etc.
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Des tableaux plus complets (avec d'autres caractéristiques singulières et prolongés aux centaures et objets transneptuniens) sont proposés dans l'article Planète mineure.
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Le genre cinématographique du film catastrophe a exploré plusieurs fois le thème du risque d'impact majeur. Les deux principaux représentant du genre sont :
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À noter que d'autres films du même genre mettent en scène une comète et non un astéroïde. C'est notamment le cas du film Deep Impact (1998, Mimi Leder) ou du film pionnier du genre La Fin du monde (1931, Abel Gance).
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Les récits de science-fiction interplanétaires mettent régulièrement en scène des astéroïdes. Plusieurs thèmes sont abordés : traversée de champs d'astéroïdes, exploitation minière, implantation de bases militaires, colonisation, astéroïdes habités par des créatures extra-terrestres, etc.
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Généralités
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Types particuliers d’astéroïdes
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Les astéroïdes et la Terre
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fr/4180.html.txt
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@@ -0,0 +1,57 @@
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Le Nouveau Testament (en grec ancien : Ἡ Καινὴ Διαθήκη / Hê Kainề Diathếkê) est l'ensemble des écrits relatifs à la vie de Jésus et à l'enseignement de ses premiers disciples qui ont été reconnus comme « canoniques » par les autorités chrétiennes au terme d'un processus de plusieurs siècles. La liste des textes retenus par l'Église pour former le Nouveau Testament a été fixée en 363 lors du Concile de Laodicée ; cependant, elle ne comprenait pas encore le texte de l'Apocalypse.
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Le mot « testament » vient du latin testamentum, « testament, témoignage », lui-même issu du grec διαθήκη (diathếkê), « testament, contrat, convention ». Le mot grec a un sens plus large que le mot latin, puisqu'il comporte la notion de contrat. Aussi certains préfèrent-ils le traduire par « alliance ».
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Pour le christianisme, la Bible se compose de l'Ancien Testament (c'est-à-dire la Bible hébraïque) et du Nouveau Testament.
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Le Nouveau Testament comprend, selon l'ordre du canon occidental :
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Le canon se clôt à 27 livres par décision de l'Église au Concile de Rome en 382[1]. Le canon a été confirmé aux synodes régionaux de Carthage de 397 et de 419. Jusqu'aux dernières années du IVe siècle, il exclut l'épître aux Hébreux. Cette question n'est pas traitée dans les conciles œcuméniques de la fin du siècle. En dépit des décrets de Gélase, les littératures apocalyptiques autres que celle de Jean seront recopiées et tenues pour partie prenante du Nouveau Testament jusqu'au milieu du Moyen Âge (XIIIe siècle).
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Certaines Églises orthodoxes n'ont pas inclue le livre Apocalypse dans leur canon[2].
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Le classement des livres du Nouveau Testament n'est pas chronologique selon leur date d'écriture — qui n'est d'ailleurs pas connue avec précision (en raison du problème synoptique) — mais répond à une progression logique[3] :
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Les Évangiles synoptiques sont les trois premiers Évangiles : selon Matthieu (Mt), selon Marc (Mc) et selon Luc (Lc). Mt et Lc ont en commun une grande partie de leurs récits et ont été vraisemblablement écrits à partir de deux sources communes : l'Évangile selon Marc et la source Q[4].
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L'Évangile selon Matthieu (Τὸ κατὰ Ματθαῖον εὐαγγέλιον) est le premier des quatre Évangiles canoniques que contient le Nouveau Testament[5]. Il est attribué par la tradition chrétienne à l'apôtre Matthieu, collecteur d'impôt devenu disciple de Jésus-Christ, mais cette attribution n'est pas reconnue par les historiens. En tout état de cause, ce texte date des années 70-80 ou 75-90, selon les chercheurs, et semble provenir d'Antioche, où vivait l'une des toutes premières communautés chrétiennes.
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Ce premier évangile s'adresse avant tout aux Juifs pour leur démontrer à l'aide de l'Ancien Testament que Jésus-Christ est réellement le Fils de Dieu et l'Emmanuel (« Dieu avec nous ») depuis le début, le fils de David, l'héritier de tous les rois d'Israël et le Messie qu'ils espéraient. Dès l'entrée, Jésus est présenté comme Sauveur (cf. Mt 1,21), Emmanuel (1,23), roi (2,2), Messie ou Christ (2,4), Fils de Dieu (2,15), en accomplissement de toutes les prophéties.
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Le nom de fils de David, qui lui est associé et qui revient en dix occurrences[6], présente Jésus comme le nouveau Salomon : en effet, Jésus s'exprime comme la Sagesse incarnée. En vertu du titre de Fils de l'homme, qui parcourt l'évangile, et qui provient du prophète Daniel et du Livre d'Hénoch, Jésus se voit doté de toute autorité divine sur le Royaume de Dieu, aux cieux comme sur la terre.
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L'Évangile selon Marc (Τὸ κατὰ Μάρκον εὐαγγέλιον) est le deuxième (par sa place) des quatre Évangiles canoniques et aussi le plus bref[7]. Il est probablement le plus ancien, avec une date de rédaction située en 65-70 ou 65-75 selon les chercheurs.
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Sa rédaction est attribuée à Marc, identifié par la tradition chrétienne au Marc compagnon de Paul, puis de Pierre, que l'on connaît par le Nouveau Testament, spécialement les Actes des Apôtres et les épîtres de Paul et de Pierre. Pour les historiens, le personnage de Marc est plus difficile à cerner.
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L'Évangile selon Luc (Τὸ κατὰ Λουκᾶν εὐαγγέλιον) a pour auteur Luc (médecin et selon la tradition chrétienne, compagnon de Paul)[8]. C'est le plus long des quatre Évangiles retenus dans le Nouveau Testament. Il raconte la vie du Christ, même s'il ne l'a pas connu personnellement.
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Luc a composé également les Actes des Apôtres, qui sont la suite de son évangile et narrent les débuts de l'Église chrétienne[9]. Les deux livres sont dédiés à « Théophile » (« ami de Dieu »), personnage réel ou fictif, figure de tous les « amis de Dieu ». Le fait que Luc soit l'auteur de ces deux textes est généralement admis par les historiens, non pas en raison de la dédicace commune ni même parce que le livre des Actes se présente comme la suite de l'évangile lucanien, mais parce que leurs styles littéraires sont identiques. Ainsi Raymond E. Brown écrit-il que l'Évangile selon Luc « se continue par le livre des Actes »[9] pendant que Daniel Marguerat voit dans ces deux livres un « ensemble littéraire à deux volets, dont l'homogénéité littéraire est avérée »[10].
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Les deux ouvrages furent rédigés probablement dans les années 80-90.
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L’Évangile selon Jean (en grec Τὸ κατὰ Ἰωάννην εὐαγγέλιον, To kata Iōánnēn euangélion) est le dernier des quatre évangiles du Nouveau Testament. Il a été attribué à l'un des disciples de Jésus, l'apôtre Jean de Zébédée. Cette attribution a été rejetée par des historiens, pour lesquels ce texte provient d'une communauté johannique et date de la fin du Ier siècle. L'attribution de l'évangile à un Jean le Presbytre, distinct du fils de Zébédée, a été défendue par plusieurs exégètes comme Jean Colson[11], Oscar Cullmann[12], François Le Quéré[13], Joseph A. Grassi[14], James H. Charlesworth[15], Xavier Léon-Dufour[16]. Il n'en reste pas moins que les chercheurs s'accordent à voir dans ce texte le plus tardif des quatre évangiles canoniques, daté selon toute vraisemblance des années 90-95.
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Cet évangile se démarque des trois autres par sa composition, son style poétique, sa théologie, et probablement par ses sources[17].
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Dans la doctrine trinitaire, l'Évangile selon Jean est le plus important en matière de christologie, car il énonce la divinité de Jésus[18].
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Le récit des Actes des Apôtres, cinquième livre du Nouveau Testament, est la seconde partie de l’œuvre dédicacée à Théophile et attribuée à Luc, la première partie étant l'Évangile selon Luc[19]. Le récit débute avec l'Ascension suivie de la Pentecôte et relate les débuts de l'Église primitive qui se constitua autour des Apôtres à Jérusalem et se répandit ensuite en Judée, Galilée et Samarie et dans les communautés juives de la diaspora, avant de se séparer d'elles.
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Parmi les Épîtres de Paul, 13 sont explicitement attribuées à Paul (l'Épître aux Hébreux étant anonyme)[20]:
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Seules 7 d'entre elles sont jugées authentiques par la majorité des historiens : Rm, 1 Co, 2 Co, Ga, Ph, 1 Th et Phm. On les appelle « épîtres proto-pauliniennes »[21].
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Les autres sont les 3 « épîtres deutéro-pauliniennes », écrites par des disciples proches de Paul (Ép, Col et 2 Th), et enfin les 3 « épîtres trito-pauliniennes » ou « pastorales », dues à des disciples plus tardifs (1 Tm, 2 Tm et Tt)[21],[22].
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On peut grouper ces lettres selon les thèmes traités et l'époque à laquelle elles ont probablement été écrites :
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Les Épîtres universelles ou Épîtres catholiques viennent immédiatement après les Épîtres de Paul. Ce sont une épître de Jacques, deux de Pierre, trois de Jean et une de Jude[24]. On les appelle universelles ou catholiques car elles étaient adressées à un public plus large que celui des épîtres de Paul, c'est-à-dire à l'Église entière ou universelle au lieu d'une église purement locale comme celle d'Éphèse ou de Corinthe. Les Épîtres catholiques font partie du canon protestant aussi bien que de celui des Églises catholique et orthodoxe.
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L’Apocalypse ou Apocalypse de Jean ou encore livre de la Révélation, également appelé Révélation de Jésus-Christ, est le dernier livre du Nouveau Testament canonique[25].
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L'œuvre a été composée vers la fin du Ier siècle[26] par un auteur nommé Jean, censé résider à Patmos au moment de l’écriture du texte, et que la tradition a identifié parfois à l'apôtre Jean fils de Zébédée ou à Jean le Presbytre.
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Le Nouveau Testament (en grec ancien : Ἡ Καινὴ Διαθήκη / Hê Kainề Diathếkê) est l'ensemble des écrits relatifs à la vie de Jésus et à l'enseignement de ses premiers disciples qui ont été reconnus comme « canoniques » par les autorités chrétiennes au terme d'un processus de plusieurs siècles. La liste des textes retenus par l'Église pour former le Nouveau Testament a été fixée en 363 lors du Concile de Laodicée ; cependant, elle ne comprenait pas encore le texte de l'Apocalypse.
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Le mot « testament » vient du latin testamentum, « testament, témoignage », lui-même issu du grec διαθήκη (diathếkê), « testament, contrat, convention ». Le mot grec a un sens plus large que le mot latin, puisqu'il comporte la notion de contrat. Aussi certains préfèrent-ils le traduire par « alliance ».
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Pour le christianisme, la Bible se compose de l'Ancien Testament (c'est-à-dire la Bible hébraïque) et du Nouveau Testament.
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Le Nouveau Testament comprend, selon l'ordre du canon occidental :
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Le canon se clôt à 27 livres par décision de l'Église au Concile de Rome en 382[1]. Le canon a été confirmé aux synodes régionaux de Carthage de 397 et de 419. Jusqu'aux dernières années du IVe siècle, il exclut l'épître aux Hébreux. Cette question n'est pas traitée dans les conciles œcuméniques de la fin du siècle. En dépit des décrets de Gélase, les littératures apocalyptiques autres que celle de Jean seront recopiées et tenues pour partie prenante du Nouveau Testament jusqu'au milieu du Moyen Âge (XIIIe siècle).
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Certaines Églises orthodoxes n'ont pas inclue le livre Apocalypse dans leur canon[2].
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Le classement des livres du Nouveau Testament n'est pas chronologique selon leur date d'écriture — qui n'est d'ailleurs pas connue avec précision (en raison du problème synoptique) — mais répond à une progression logique[3] :
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Les Évangiles synoptiques sont les trois premiers Évangiles : selon Matthieu (Mt), selon Marc (Mc) et selon Luc (Lc). Mt et Lc ont en commun une grande partie de leurs récits et ont été vraisemblablement écrits à partir de deux sources communes : l'Évangile selon Marc et la source Q[4].
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L'Évangile selon Matthieu (Τὸ κατὰ Ματθαῖον εὐαγγέλιον) est le premier des quatre Évangiles canoniques que contient le Nouveau Testament[5]. Il est attribué par la tradition chrétienne à l'apôtre Matthieu, collecteur d'impôt devenu disciple de Jésus-Christ, mais cette attribution n'est pas reconnue par les historiens. En tout état de cause, ce texte date des années 70-80 ou 75-90, selon les chercheurs, et semble provenir d'Antioche, où vivait l'une des toutes premières communautés chrétiennes.
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Ce premier évangile s'adresse avant tout aux Juifs pour leur démontrer à l'aide de l'Ancien Testament que Jésus-Christ est réellement le Fils de Dieu et l'Emmanuel (« Dieu avec nous ») depuis le début, le fils de David, l'héritier de tous les rois d'Israël et le Messie qu'ils espéraient. Dès l'entrée, Jésus est présenté comme Sauveur (cf. Mt 1,21), Emmanuel (1,23), roi (2,2), Messie ou Christ (2,4), Fils de Dieu (2,15), en accomplissement de toutes les prophéties.
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Le nom de fils de David, qui lui est associé et qui revient en dix occurrences[6], présente Jésus comme le nouveau Salomon : en effet, Jésus s'exprime comme la Sagesse incarnée. En vertu du titre de Fils de l'homme, qui parcourt l'évangile, et qui provient du prophète Daniel et du Livre d'Hénoch, Jésus se voit doté de toute autorité divine sur le Royaume de Dieu, aux cieux comme sur la terre.
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L'Évangile selon Marc (Τὸ κατὰ Μάρκον εὐαγγέλιον) est le deuxième (par sa place) des quatre Évangiles canoniques et aussi le plus bref[7]. Il est probablement le plus ancien, avec une date de rédaction située en 65-70 ou 65-75 selon les chercheurs.
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Sa rédaction est attribuée à Marc, identifié par la tradition chrétienne au Marc compagnon de Paul, puis de Pierre, que l'on connaît par le Nouveau Testament, spécialement les Actes des Apôtres et les épîtres de Paul et de Pierre. Pour les historiens, le personnage de Marc est plus difficile à cerner.
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L'Évangile selon Luc (Τὸ κατὰ Λουκᾶν εὐαγγέλιον) a pour auteur Luc (médecin et selon la tradition chrétienne, compagnon de Paul)[8]. C'est le plus long des quatre Évangiles retenus dans le Nouveau Testament. Il raconte la vie du Christ, même s'il ne l'a pas connu personnellement.
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Luc a composé également les Actes des Apôtres, qui sont la suite de son évangile et narrent les débuts de l'Église chrétienne[9]. Les deux livres sont dédiés à « Théophile » (« ami de Dieu »), personnage réel ou fictif, figure de tous les « amis de Dieu ». Le fait que Luc soit l'auteur de ces deux textes est généralement admis par les historiens, non pas en raison de la dédicace commune ni même parce que le livre des Actes se présente comme la suite de l'évangile lucanien, mais parce que leurs styles littéraires sont identiques. Ainsi Raymond E. Brown écrit-il que l'Évangile selon Luc « se continue par le livre des Actes »[9] pendant que Daniel Marguerat voit dans ces deux livres un « ensemble littéraire à deux volets, dont l'homogénéité littéraire est avérée »[10].
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Les deux ouvrages furent rédigés probablement dans les années 80-90.
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L’Évangile selon Jean (en grec Τὸ κατὰ Ἰωάννην εὐαγγέλιον, To kata Iōánnēn euangélion) est le dernier des quatre évangiles du Nouveau Testament. Il a été attribué à l'un des disciples de Jésus, l'apôtre Jean de Zébédée. Cette attribution a été rejetée par des historiens, pour lesquels ce texte provient d'une communauté johannique et date de la fin du Ier siècle. L'attribution de l'évangile à un Jean le Presbytre, distinct du fils de Zébédée, a été défendue par plusieurs exégètes comme Jean Colson[11], Oscar Cullmann[12], François Le Quéré[13], Joseph A. Grassi[14], James H. Charlesworth[15], Xavier Léon-Dufour[16]. Il n'en reste pas moins que les chercheurs s'accordent à voir dans ce texte le plus tardif des quatre évangiles canoniques, daté selon toute vraisemblance des années 90-95.
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Cet évangile se démarque des trois autres par sa composition, son style poétique, sa théologie, et probablement par ses sources[17].
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Dans la doctrine trinitaire, l'Évangile selon Jean est le plus important en matière de christologie, car il énonce la divinité de Jésus[18].
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Le récit des Actes des Apôtres, cinquième livre du Nouveau Testament, est la seconde partie de l’œuvre dédicacée à Théophile et attribuée à Luc, la première partie étant l'Évangile selon Luc[19]. Le récit débute avec l'Ascension suivie de la Pentecôte et relate les débuts de l'Église primitive qui se constitua autour des Apôtres à Jérusalem et se répandit ensuite en Judée, Galilée et Samarie et dans les communautés juives de la diaspora, avant de se séparer d'elles.
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Seules 7 d'entre elles sont jugées authentiques par la majorité des historiens : Rm, 1 Co, 2 Co, Ga, Ph, 1 Th et Phm. On les appelle « épîtres proto-pauliniennes »[21].
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Les autres sont les 3 « épîtres deutéro-pauliniennes », écrites par des disciples proches de Paul (Ép, Col et 2 Th), et enfin les 3 « épîtres trito-pauliniennes » ou « pastorales », dues à des disciples plus tardifs (1 Tm, 2 Tm et Tt)[21],[22].
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D'après un passage de l'Épître aux Romains, les lettres auraient été dictées à un secrétaire[23].
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Les Épîtres universelles ou Épîtres catholiques viennent immédiatement après les Épîtres de Paul. Ce sont une épître de Jacques, deux de Pierre, trois de Jean et une de Jude[24]. On les appelle universelles ou catholiques car elles étaient adressées à un public plus large que celui des épîtres de Paul, c'est-à-dire à l'Église entière ou universelle au lieu d'une église purement locale comme celle d'Éphèse ou de Corinthe. Les Épîtres catholiques font partie du canon protestant aussi bien que de celui des Églises catholique et orthodoxe.
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L’Apocalypse ou Apocalypse de Jean ou encore livre de la Révélation, également appelé Révélation de Jésus-Christ, est le dernier livre du Nouveau Testament canonique[25].
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L'œuvre a été composée vers la fin du Ier siècle[26] par un auteur nommé Jean, censé résider à Patmos au moment de l’écriture du texte, et que la tradition a identifié parfois à l'apôtre Jean fils de Zébédée ou à Jean le Presbytre.
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Un animal de compagnie est un animal recevant la protection des humains en échange de sa présence, sa beauté, sa jovialité ou encore pour ses talents (oiseaux chanteurs, parleurs…). En raison de leur très longue présence au côté de l'Homme, ces animaux familiers ont souvent fait l'objet d'une domestication à la suite de leur apprivoisement. Ils se distinguent toutefois de l'animal domestique vivant simplement dans le voisinage de la maison, simple commensale de l'homme comme le chien de travail, et par opposition aux dits « animaux de production » utilisés pour leur viande, leur lait ou leurs œufs, telles les vaches ou les poules. Dans les pays occidentaux, les principaux animaux de compagnie sont le chat et le chien qui, avec le furet, sont des animaux classés comme « carnivores domestiques » et donc soumis à une législation particulière.
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Depuis les années 1980[1], on désigne sous le terme « nouveaux animaux de compagnie » (NAC), des espèces qui sont entrées après les années 1970 dans le cercle des animaux de compagnie. Certains de ces animaux, comme le furet ou le lapin, étaient domestiqués depuis longtemps, mais destinés à un autre usage. D'autres sont des animaux exotiques, légalement considérés comme animaux domestiques uniquement dans leur pays d'origine, tandis qu'ailleurs ce sont des individus sauvages qu'il est possible de garder en captivité sous certaines conditions. Depuis le début des années 2000, des animaux de compagnie génétiquement modifiés comme le GloFish font également leur apparition.
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La réglementation diffère d'un pays à l'autre, notamment pour les conditions d'acquisition, de détention, d'importation et d'exportation.
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Le premier animal de compagnie, le chien, est issu de la domestication du loup. Les chasseurs-cueilleurs ramenant chez eux des louveteaux qu'ils n'ont pas tués le confient probablement à leurs femmes qui les élèvent. D'après le biologiste Ray Coppinger, ce serait peut-être même les loups les plus enhardis qui profitèrent de nos restes, devenant ainsi par la suite de plus dociles compagnons. La mode des animaux de compagnie se développe par la suite dans un contexte colonial (civilisation gréco-romaine, mise en place des empires coloniaux), les colons rapportant des pays conquis des animaux exotiques (singes, perroquets, poissons rouges…) ou de races peu connues en Europe (chats, chiens…)[2].
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Vers 1727, avec l'invasion massive du rat gris (qui finit à son tour animal de compagnie) en Europe, les chiens ratiers, comme l'Affenpinscher, prennent la place des chats impuissants face à ce rat plus gros et agressif. Le chat perd ainsi, en partie, son rôle utilitaire de prédateur pour plus devenir progressivement un animal de compagnie en Europe[3]. Sous Louis XV, se développe la mode du « chien de manchon », chien d'une fort petite espèce que les dames portent dans leur manchon, et des « animaux de tendresse »[4].
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Au XIXe siècle, l'animal de compagnie du pauvre est le canari, car il exige peu de nourriture[2].
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Chez les peuples chasseurs-cueilleurs d'Amazonie, il est fréquent de recueillir de jeunes animaux, tels que le pécari, le cabiai ou l'agouti. Une fois apprivoisés, ils vivent en liberté dans la maison et sont les compagnons de jeu des enfants[5].
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Dans les sociétés occidentales, les animaux de compagnie sont devenus un véritable phénomène de société, avec le chien et le chat tenant le rôle d'excellence.
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En 2006, la proportion de foyers possédant un animal familier était de[6] :
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En 2010, en France, un sondage révèle que 48,7 % des foyers posséderaient au moins un animal de compagnie[8], chiffre en constante baisse comparé à 2006. Soit 59 millions d’animaux familiers en 2010. Si le nombre de chiens (7,59 millions, -2,86 % depuis 2008), petits mammifères (3 millions, -7 % depuis 2008) et poissons (31,58 millions, -13 % depuis 2008) est en baisse, en revanche le nombre de chats (10,96 millions, +2,6 % depuis 2008) et d'oiseaux (6,04 millions, soit 70,6 % de plus qu'en 2008) augmente[8].
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Le nombre d'oiseaux a retrouvé son niveau d'avant la crise de la grippe aviaire de 2004 qui avait imposé des contraintes d'isolation aux oiseaux de volière, ceux-ci ayant la faveur au détriment de l'oiseau unique en cage. À l'inverse, le poisson rouge unique dans son bocal progresse de 2,8 % entre 2008 et 2010 au détriment de l'aquarium collectif, malgré les campagnes de sensibilisation[8],[9].
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L'animal de compagnie est un objet d'attachement dont la présence est rassurante. Il rompt la solitude et l'isolement social. C'est une aide précieuse pour certaines catégories sociales, notamment les personnes âgées et les enfants.[réf. nécessaire]
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En France, en 2010, chiens et chats sont adoptés principalement par des familles de taille moyenne vivant en zone rurale dans une maison avec jardin. Les Français ont moins de chiens, notamment les retraités, car ils désirent désormais pouvoir voyager sans contrainte ou estiment ne pas remplir les conditions pour s'en occuper correctement[8].
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En 2011, la France regroupe la plus grande population d'animaux de compagnie de l'Union européenne, avec 61,6 millions d'animaux[10].
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En 2012, en France, on estime que deux foyers sur trois possèdent un animal de compagnie[11].
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Cette liste est loin d'être exhaustive, car l'acquisition, l'importation et la détention des différentes espèces sont soumises aux réglementations internationales et locales. Elle varie aussi selon les époques et les modes.
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Par exemple, le perroquet jaco est quasiment menacé à l'état sauvage à cause des importations excessives et du déboisement ; le furet est totalement interdit en Nouvelle-Zélande, où il constitue une espèce invasive ; on ne peut pas maintenir un hérisson commun en captivité en Europe, alors que c'est un animal de compagnie prisé en Amérique ; il faut obtenir un certificat de capacité pour élever un chien de prairie en France ; le poisson rouge en bocal est interdit à Rome[12], l'écureuil de Corée (Tamias sibiricus), est interdit en Europe depuis 2016 car c'est un vecteur de maladie s'il est relâché dans la nature[13]. etc.
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Voir Catégorie : Oiseau de compagnie
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Le marché des animaux de compagnie se développe rapidement et touche divers aspects :
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En 2013, la valeur marché mondial des animaux de compagnie est estimée à 53 milliards d'euros[16].
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Au Japon, en 2011, le marché des animaux de compagnie est le deuxième au monde après les États-Unis, dont un tiers consacré à l'alimentation. Il est estimé à environ 10 milliards d’euros (1 137 milliards de yens), soit 170 euros (19 000 yens) par foyer japonais et par an. C'est un marché en pleine expansion depuis 2002 pour répondre aux besoins des 29 millions d'animaux de compagnie, nombre qui devrait encore s'accroître avec une préférence pour les petits chiens mais aussi d'autres animaux comme les insectes dont 600 000 individus sont importés par an. Assurances, aliments diététiques, produits de soins et de toilettage connaissent par conséquent un véritable boom[17].
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En France, en 2009, le marché des animaux de compagnie était estimé à 3,5 milliards d'euros par an. En 2010 les français ont dépensé en moyenne 800 € pour leurs chiens et 600 € pour leurs chats et ils ont acheté sur Internet 2,1 % de l'alimentation animale et 5,9 % des accessoires[18]. En 2016, seulement 6 % des animaux de compagnie sont assurés en France[19] (contre 80 % dans d'autres pays européens), majoritairement les chiens et les chats. En 2014, le coût d'une mutuelle « basique » pour animaux est d'environ 15,80 euros pour un chien et d'environ 11,90 euros pour un chat[20][pertinence contestée].
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Ce commerce engendre en outre un des plus importants en volume fiduciaire trafic illégal[réf. nécessaire].
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Les animaux de compagnie peuvent être porteurs de parasites ou infecter d'autres espèces animales voire l'homme (zoonose). Leur détention ou leur passage aux frontières sont très souvent réglementés et des documents officiels avec des certificats vétérinaires peuvent être réclamés au propriétaire par les autorités des pays concernés[21].
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Une identification des animaux est souvent requise, par baguage, puce électronique sous-cutanée, boucle[22], etc.
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En France, il faut un certificat de capacité pour l'entretien d'animaux d'espèces non domestiques.
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Certains spécialistes comme les médecins allergologues de l'ARCAA rappellent que les animaux de compagnie peuvent être impliqués dans les allergies des patients[23]. Par exemple, les urines ou la salive du chat peuvent contenir des allergènes qui entraînent des crises d'Asthme. On parle d'effet cocktail[24] quand un environnement chargé en COV associé aux allergènes de l'animal amplifie le risque de réaction allergique. Pour faire face à ces risques, il convient donc de minimiser les polluants intérieurs si on a un animal chez soi[25]. [pertinence contestée]
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Les animaux vivants sont susceptibles d'agression, de véhiculer des maladies graves (rage ou la grippe aviaire) ou bien encore de ne pas respecter la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. La réglementation de leurs déplacements diffère selon les pays et il convient de se renseigner auprès des ambassades ou des services de douane[26].
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En règle générale, pour voyager avec un animal de compagnie, il est prudent de s'assurer qu'il appartient à une espèce ou une race autorisée dans le pays de destination et de retour, être en possession de documents officiels valides attestant sa bonne santé au cours des mois précédents, voire de son identité et sa propriété. Les conditions de contention durant le transport sont également réglementées.
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Sur le territoire français, sur la voie publique, les races de chiens présumés dangereux (1re et 2e catégories) doivent être tenus en laisse par une personne majeure et être muselés. Ils n’ont pas accès aux transports en commun et aux lieux publics[26]. Les petits animaux (dans un sac ou une cage) ou les chiens guides d'aveugles ont accès aux transports et lieux publics selon certaines conditions[27].
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En Europe, depuis le 1er octobre 2004, les carnivores domestiques (chiens, chats, furets…) doivent être munis d'un passeport pour pouvoir circuler à l'intérieur de l'Union européenne. Ce document est délivré par un vétérinaire habilité et nécessite, depuis 2011, que l'animal soit identifié par une puce électronique sous-cutanée[28]. Les animaux doivent être vaccinés contre la rage. Certains pays (le Royaume-Uni, l'Irlande, la Suède) exigent en outre que leur niveau de protection contre la rage soit évalué par un test sérologique, de façon à vérifier l'efficacité réelle de la vaccination. Le défaut de passeport peut entraîner selon le cas le retour de l'animal aux frais du propriétaire, la mise en quarantaine, voire l'euthanasie. Hors de l'Union européenne, selon les pays de provenance ou de destination, un titrage sérique des anticorps antirabiques qui doit être fait au moins 3 mois avant le voyage[26].
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En France, par exemple, seules certaines espèces sont considérées comme des animaux domestiques en droit français, et donc susceptibles d'accompagner un voyageur en bénéficiant d'une certaine tolérance[29], mais au-delà d'un nombre supérieur à 5 spécimens le service des douanes considère qu'il s'agit d'un mouvement à caractère commercial. Il faut aussi noter que l'importation de certains chiens d'attaque est interdite (Staffordshire bull terrier, american Staffordshire terrier, mastiff ou boerbull, tosa, molosses de type dogue correspondant à la description donnée en annexe de l'arrêté du 27 avril 1999) ainsi que l'introduction de carnivores domestiques de moins de 3 mois, pas encore vaccinés contre la rage. Pour tous les animaux, le passage préalable chez un vétérinaire pour obtenir une attestation de bonne santé est indispensable pour éviter la propagation des maladies et des parasites[26].
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Si l'animal de compagnie est un objet d'attachement, il reste un être qu'on abandonne trop facilement ou, pire, que l'on maltraite. Ce phénomène a entraîné en réaction des actions pour la protection des animaux.
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Citons parmi les lois concernant les animaux de compagnie :
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La première loi en faveur de la protection des animaux, la loi Grammont de 1850, prévoit une amende et même plusieurs jours de prison pour ceux qui maltraitent leurs animaux[30]. La Société protectrice des animaux (SPA), fut reconnue d'utilité publique en 1860 par Napoléon III.
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En 1976, l'animal acquiert un statut d'être sensible et doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce[30]. En 1978 est proclamée la Déclaration universelle des droits de l’animal à Paris, au siège de l’UNESCO[30].
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Depuis 1977, il faut un certificat de capacité pour l'entretien d'animaux d'espèces non domestiques[31]. Il existe 3 sortes de capacités non domestiques : élevage, vente/détention/transit, et présentation au public. La détention pour le plaisir de certaines espèces non domestiques est tolérée dans le cadre d'un élevage d'agrément, pour un nombre limité d'individus, s'il s'agit d'espèces ni dangereuses, ni protégées ou réglementées[32].
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Le 13 novembre 1987, les États membres du Conseil de l'Europe signent, à Strasbourg, la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie. En 1989, la « loi Nallet » (du nom du ministre français de l'Agriculture) double le temps de garde avant euthanasie animale des animaux trouvés (on passe de 4 jours à 8 jours)[30].
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En 1999 est promulguée la loi relative aux animaux dangereux et errants et à la protection des animaux : les animaux errants sont moins maltraités, les conditions de vente et de détention sont plus réglementées, la cruauté est davantage punie et l'animal est distingué de l'objet au regard de la loi[30].
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Depuis octobre 2000 l'exercice des activités liées aux animaux de compagnie nécessite aussi l'obtention par les personnes d'un certificat de capacité pour les animaux domestiques (CCAD)[33].
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En France, 100 000 animaux sont abandonnés chaque année, majoritairement durant l'été[34].
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La loi fédérale du 4 octobre 2002 introduit un nouvel article 641a au Code civil, qui met fin au statut selon lequel les animaux sont des choses[35].
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Voir aussi la Loi fédérale sur la protection des animaux (LPA) du 16 décembre 2005[36]
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Un chien affublé d’un manteau qu’on appelle « mon bébé », « mon fils », « ma fille », « ma fifille », pour qui l’on crée un profil sur les réseaux sociaux d’internet, voilà un schéma qui n'étonne pas dans la société occidentale.
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Gilles Deleuze, dans son Abécédaire, distingue deux gammes de rapports avec les animaux : les rapports humains et les rapports animaux. Avec l’animal de compagnie l'homme entretient un rapport humain, il projette sa condition sur son compagnon. Au contraire le chasseur ou l'éthologue entretient un rapport animal, il incorpore la condition de l’animal pour mieux approcher le sauvage. L’animal de compagnie est un être sujet contrairement à l’animal d'élevage (ou militaire, de laboratoire) qui est considéré un animal-machine ou animal-objet.
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Le premier rapport de l’homme à l’animal est celui de la catégorisation. On détermine le bon soin à porter à l’animal de compagnie en invoquant les arguments de la biologie et de sa nature. Sa nature réifiée dans une catégorie biologique, devient une norme à défendre. Ce rapport est signe d’une domination humaine sur l’animal, en tant qu’être humain je sais ce qu’il y a de mieux pour l’Autre.
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L'anthropomorphisme, au contraire, consiste à nier l’animalité. On attribue à l’animal de compagnie une conscience et des désirs humains. Par exemple avec les produits d’alimentation qui prennent une forme appétente pour les humains, des accessoires qui s’accordent avec l’habillement et les modes humaines.
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Le syndrome de Noé (animal hoarding en anglais, est une maladie mentale qui consiste à posséder trop d'animaux de compagnie pour s'en occuper correctement.
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Sujet qui fait débat, les droits concernant les animaux sont inscrits à la fois dans le Code civil, Code pénal et Code rural. Le statut particulier de l'animal de compagnie oppose radicalement son traitement à celui des animaux d’élevages ou sauvages. Dans le Code civil les lois protègent les animaux domestiques qui sont soumis au régime des biens[37]. Dans le Code rural, l'animal est un être sensible qui doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce[38]. Selon le Code rural, dans le droit relatif aux animaux de compagnie, on entend par animal de compagnie tout animal détenu ou destiné à être détenu par l'homme pour son agrément[39]. Le Code pénal sanctionne les sévices graves ou de nature sexuelle ainsi que tout acte de cruauté sur les animaux domestiques ou apprivoisés ou tenus en captivité[40].
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Il existe une convention européenne pour la protection des animaux de compagnie[41].
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L'abattage de 50 000 chiens en réponse à une épidémie de rage, dans la province chinoise du Yunnan, en juillet 2006, suscite une controverse[42].
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Certains penseurs défendent l'idée qu'il serait nécessaire de créer un droit des animaux.
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Contrairement aux animaux d’élevage, la norme pour les animaux de compagnie n'est pas l'équarrissage. L’homme a créé différentes pratiques de traitement du corps des animaux de compagnie. Lorsqu'un animal de compagnie meurt l’incinération par le vétérinaire est la voie la plus courante.
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On peut laisser la dépouille d’un animal chez un vétérinaire pour une incinération collective, coût entre 15 et 120€ selon le poids de l'animal. L'incinération individuelle doit être effectuée par une société d’incinération. Le coût pour l'enterrement dans un cimetière pour animaux en France comprend le prix du cercueil, de l'inhumation, du caveau et de la redevance annuelle, il s’élève souvent à plusieurs centaines voire milliers d'euros.
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Selon l’article L.226-3 du Code rural il est interdit de déposer le corps d’un animal sur la voie publique ou de le jeter dans les ordures ménagères, ni de le jeter dans les égouts ou dans tout type de plan d'eau. Selon article R. 63-1 du Code pénal, l'amende s'élève à 150€ pour ceux qui ne suivent pas la loi. Il est légal d'enterrer un animal dans un espace privé si l'on suit les règles données par le Code rural.
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Il existe une quarantaine de cimetières animaliers en France. Le plus connu et le plus ancien est le cimetière d’Asnières. Cette pratique est un bon exemple d'anthropomorphisme : cela permet à l’homme d’offrir à son chien, son chat, ou son lapin un hommage mimétique de la pratique pour les humains. Les pierres tombales, les épitaphes sont des imitations des cimetières humains. La cérémonie de mise en bière, les visites du lieu et les bouquets de fleurs posées sur les petites tombes des animaux sont des actions inspirées des pratiques d’enterrements humains.
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Espaces sur internet, sites internet, qui permettent aux propriétaires d'animaux de compagnie d’honorer la mémoire de leurs animaux décédés. Cette alternative au cimetière physique est la plupart du temps gratuite. Ils permettent aux propriétaires de visiter une tombe « virtuelle » de leur animal de compagnie, de publier des commentaires, des photos, de converser avec d'autres individus.
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La présence des animaux de compagnie est importante sur les réseaux sociaux de l’internet. Il existe des groupes sur Facebook dédiés aux races de chiens, des profils Instagram (réseau de partage de photographies et images) qui présentent des animaux personnifiés, auxquels on prête souvent une voix et des comptes Twitter qui sont tenus de manière d'un jeu de rôle par le propriétaires, donnant l'illusion d'une communauté d’animaux discutant des humains entre eux. Ces réseaux permettent aux usagers de diffuser de l’information à propos des animaux de compagnie, mais aussi d'utiliser à des fins promotionnelles l'image de leur compagnon, souvent des chats[43], dont les représentations diffusées deviennent iconiques, comme Grumpy Cat ou Choupette.
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Sur les autres projets Wikimedia :
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Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
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Le Jour de l'an ou Nouvel An[1] est le premier jour d'une année. Par extension le terme désigne aussi les célébrations de ce premier jour de l'année.
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Comme toute date anniversaire d'un calendrier donné, le « Jour de l'an » peut sembler mobile au regard d'un calendrier fonctionnant suivant une autre logique. Par exemple, le Nouvel An du calendrier chinois (luni-solaire) apparaît comme une date mobile dans le calendrier grégorien (calendrier solaire).
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Pour Mircea Eliade, la célébration du Nouvel An correspond au renouvellement annuel de la cosmogonie primitive et de la cosmogonie des origines, que l'on retrouve dans toutes les civilisations primitives, et permet de retrouver la plénitude du monde initial[2].
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Bien que les « Jours de l'an » tombent rarement à la même date d'un calendrier à l'autre, on remarque une relative concordance entre pays.
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En effet, la « disparition » de la végétation durant l'hiver et sa « renaissance » au printemps a nourri le mythe très répandu de la « renaissance cyclique » de l'année. Il n'est donc pas étonnant qu'un grand nombre de « jours de l'An » soient fêtés entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps.
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Cependant, ceci n'est nullement universel, notamment dans les pays tropicaux, où le cycle des saisons est bien moins tangible.
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On peut citer en exemple l'Égypte antique, qui, bien qu'elle utilise un calendrier civil solaire, fête la nouvelle année à l'arrivée annuelle de la crue du Nil. Cette crue étant due aux pluies ayant lieu loin en amont dans les hauts plateaux, sa date est entièrement tributaire de phénomènes météorologiques. Cependant, elle intervient généralement à la même période.
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Différents calendriers avec la correspondance des dates de leur Nouvel An[1] dans le calendrier grégorien :
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Justifiée par la démocratisation du calendrier grégorien, on constate que la date du 1er Janvier est de plus en plus adoptée comme date officielle pour fêter le Nouvel An. En effet, de nombreuses cultures célèbrent l'évènement et le 1er Janvier est souvent imposé comme un jour férié. Valorisant une culture plus régionale ou locale, d'autres calendriers restent toutefois utilisés. On citera par exemple différentes cultures natives de l'Amérique Latine ainsi qu'Israël, la Chine et l'Inde qui continuent de fêter le nouvel an à une date différente. Utilisée comme point pivot entre deux années d'un calendrier, elle est souvent associée à la notion de renouveau et est donc généralement fêtée entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps. Suivant le calendrier utilisé, cette fête peut toutefois ne pas correspondre à un jour fixe. Ainsi, le nouvel an chinois ne correspond pas à un jour donné du calendrier grégorien. Il y avait d'ailleurs des variations en fonction des régions en Europe occidentale au Moyen-Âge, alors que le calendrier Julien restait encore en vigueur. Mars, Avril, Septembre et Décembre ont par exemple été utilisés avant la transition vers le nouveau calendrier ; Établissant la date fixe du premier Janvier comme une constante indépendante de la position géographique.[réf. nécessaire]
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Lorsqu'on visite la partie mésopotamienne du musée du Louvre, on peut observer derrière une vitre deux rouleaux d'argile de l'antique Babylone. La traduction française explique que le Nouvel An était la fête principale des Babyloniens durant laquelle les prêtres de chaque cité entraient dans leur temple et emmenaient en procession leur dieu tribal vers le temple principal de Tammouz à Babylone. Ce jour était marqué par des rites orgiaques et sexuels qui n'étaient pas suivis par les Hébreux dont l'année commençait en mars avec l'arrivée du Printemps et des Semences.
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En Égypte antique, le Jour de l’an est le premier jour du calendrier, soit le premier jour du premier mois de la saison de l’inondation des cultures par le Nil : le I Akhet 1.
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Le I Akhet 1 correspond symboliquement à la crue du Nil, même si ce n'est pas toujours le cas car le calendrier de l'Égypte antique se décale chaque année. Ainsi, cette date porte en elle une forte connotation de renouveau bénéfique, la crue du Nil étant vitale pour les Égyptiens car elle dépose sur les cultures le limon qui laisse présager de bonnes récoltes.
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C’est symboliquement à la date du Jour de l’an (an VII du règne de Thoutmôsis III) qu’Hatchepsout proclame son « couronnement » sur les parois du temple de Deir el-Bahari). En fait, il a réellement eu lieu entre le II Peret 1 et le IV Chemou 30, soit bien plus tard dans l’année, selon les inscriptions de son seul obélisque encore érigé à Karnak. En proclamant donc idéalement son couronnement au Jour de l’an la nouvelle souveraine entend profiter de la portée symbolique de cette date.
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Le Jour de l’an est également l’occasion de faire des offrandes aux défunts et aux dieux, surtout à Rê, dont le jour de naissance est censé correspondre au Jour de l’an. De même, une procession de vases remplis de « l’eau nouvelle » du Nil se déroule depuis le fleuve jusqu’aux temples. Dans les temples, on procède à des rites d’illuminations, et au renouvellement de leur consécration aux dieux[3].
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En 46 avant notre ère, Jules César décide que le Jour de l’an, auparavant célébré en mars, serait fixé au 1er janvier[4]. Les Romains dédient ce jour à Janus, qui se trouve être le Dieu des portes et des commencements : celui-ci avait deux faces, l’une tournée vers l’avant, l’autre vers l’arrière[5]; le mois de janvier doit également son nom à Janus.
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Comme l'indique l'étymologie des mois de septembre (september, septième mois), octobre (october, huitième mois), novembre (november, neuvième mois) et décembre (december, dixième mois), l'antique calendrier romain tient le mois de mars (martius) pour premier mois.
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Cependant, avec l'avènement de la République, les Romains prennent l'habitude de distinguer les années en indiquant le nom d'un consul, le consulat étant une magistrature dont le mandat dure un an. On parle alors d'« année consulaire ». En 153 av. J.-C., le jour de l'investiture des consuls, jusqu'alors fixé au 15 mars, passe au 1er janvier[6].
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Ainsi il semble assez naturel que ce soit un 1er janvier, celui de l'année 45 av. J.-C., que Jules César, qui entame alors son quatrième mandat de consul, fait commencer le calendrier julien qui modifie certaines modalités du calcul des dates.
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Le calendrier julien est encore utilisé aujourd'hui par les églises orthodoxes serbe et russe.
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Grâce à Ovide (né en 43 av. J.-C., mort en 17), qui décrit chaque mois de l'année dans Les Fastes, on connaît certaines des coutumes romaines observées le 1er janvier : un culte est rendu à Janus, dieu des portes et des commencements, avec des sacrifices d'animaux et des offrandes de fruits et de miel. On ouvre les portes des temples. Ce jour est considéré comme le premier de l'année et l'on échange des vœux. Cependant le jour n'est pas férié : on travaille, au moins symboliquement, en signe de prospérité économique. Comme c'est un jour faste, les tribunaux sont en activité. Vêtus de vêtements blancs, les Romains accompagnent en procession les nouveaux consuls de leur domicile au temple de Jupiter Capitolin[7].
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En France, le Jour de l’an n’a pas toujours été le 1er janvier : la nouvelle année commence à cette date en vertu de l'édit de Roussillon du 9 août 1564, promulgué par le roi Charles IX.
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Auparavant le Jour de l’an a beaucoup changé au fil des siècles pour les peuples usant du calendrier solaire et ce, au gré des Églises, des époques et des pays. Le début de l'ère chrétienne (l'Anno Domini), qui ne s'est imposé progressivement en Europe qu'à partir du Ier millénaire, a été fixé d'après les travaux du moine Denys le Petit réalisés au VIe siècle. Ce dernier a placé la naissance de Jésus le 25 décembre de l’an 753 + 1 = 754 ab Urbe condita, ou « 754 depuis la fondation de Rome ». Il en a déduit le début de l'ère chrétienne huit jours plus tard, jour supposé de la circoncision de Jésus[8].
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Aux VIe et VIIe siècles, dans de nombreuses provinces, le Jour de l’an est célébré le 1er mars (style vénitien[9]).
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Sous Charlemagne, l’année commence à Noël (style de la Nativité de Jésus).
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Du temps des rois capétiens, l’année débute le jour de Pâques (style de Pâques). En conséquence, les années sont de longueur très variable.
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Cet usage est quasi-général aux XIIe et XIIIe siècles et même jusqu’au XVe dans certaines provinces. Les généalogistes des rois de France doivent donc jongler avec les dates en fonction des lieux pour raconter l’Histoire puisque le début de l’année varie selon les provinces : à Vienne, par exemple, c'est le 25 mars (style florentin ou style de l'Annonciation, d'où la tradition du poisson d'avril commémorant l'usage de s'échanger des cadeaux en début d'année de ce style)…
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Finalement, l’édit de Roussillon de Charles IX harmonisa les pratiques.
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L'empereur germanique et roi d'Espagne Charles Quint, qui régnait également sur les actuels Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Lombardie, le Mezzogiorno italien et l'Amérique hispanophone, avait déjà fixé le début de l'année au premier janvier pour ses terres quelques décennies plus tôt mais c'est le pape Grégoire XIII qui, en instituant le calendrier grégorien en 1582, généralise cette mesure à l'ensemble du monde chrétien, notamment pour simplifier le calendrier des fêtes religieuses[10].
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Derniers avatars :
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En Occident, il est de coutume de fêter le Nouvel An par un banquet la veille, le soir du 31 décembre : c'est le réveillon de la Saint-Sylvestre. Ce repas comprend généralement du foie gras et du champagne ou tout autre plat « festif » et gastronomique. Au cours de celui-ci ou après, se mêlent danses et lancers de cotillons, boules et serpentins… À minuit, chacun s'embrasse, parfois sous le gui qui décore le lieu des festivités, en se souhaitant les meilleurs vœux possibles et en s'engageant dans d'éventuelles bonnes intentions. Puis, on offre les étrennes, cadeaux de nouvelle année.
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Il existe cependant quelques particularités selon les régions ou pays :
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En Belgique, il est de tradition de faire la tournée de ses amis et familles afin de leur souhaiter la bonne année. Ceux-ci offrent en général, un verre d'alcool (goutte) ainsi qu'une assiette de galettes.
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Les enfants prononcent des vœux (en poème ou non) devant leurs grands parents ou parents et en guise de remerciement, reçoivent une « dringuelle » (du flamand « drink geld ») c'est-à-dire des étrennes.
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En Espagne, la tradition veut que l'on mange un grain de raisin à chacun des 12 coups de minuit, ce qui augure une année prospère[11]. L'ensemble des Espagnols suit cette tradition, qu'ils vivent en Espagne ou à l'étranger. Les campanadas (les coups de cloche) sonnent dans toute l'Espagne, dans chaque ville. Cet événement est aussi diffusé, en direct, à la télévision et à la radio.
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Depuis quelques années, une mode peu répandue en Espagne consiste aussi à porter de la lingerie rouge pour l'occasion. Cette pratique se fait le 31.
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Le jour est férié en France.
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En Savoie, au Jour de l'an et au mois de janvier, on donnait des cornets de friandises ou de l'argent aux enfants, appelés étrennes, à chaque fois que l'on rendait visite à des membres de la famille. Le Jour de l'an, on rendait visite à des amis pour souhaiter la bonne année.
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C'est à ce moment de l'année que le personnel de maison, les gardiens, concierges, etc., reçoivent leurs étrennes, une somme d'argent versée par l'employeur qui récompense ainsi la qualité du service rendu au cours de l'année écoulée.
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À minuit, une tradition veut que les Français se fassent la bise sous une branche de gui.
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On peut présenter ses vœux jusqu'au 31 janvier[12].
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Pour la nouvelle année 2018, environ 90 % des Français consomment de l’alcool le soir du réveillon; 50 % est concerné par la problématique de l’alcool et de la conduite[13]
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Pour éviter ce genre de risques,
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Le jour du Nouvel An, appelé Capodanno, les Italiens ont coutume de manger des plats spéciaux, qui sont réputés apporter richesse et abondance. Ce sont des plats à base de graines, par exemple des brioches, ou des plats de lentilles ou encore des gâteaux enrobés de miel.
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À Naples, on accueille la nouvelle année par une coutume particulière, le soir du 31 décembre. Cette tradition consiste à jeter par la fenêtre de vieux objets, symboles de l'année terminée.
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Oudejaarsavond aussi appelé Oudejaarsdag soit littéralement jour de l'ancienne année (31 décembre) est fêté par un excès de feux d'artifices dès l'aube et jusque tard dans la nuit. C'est le seul jour de l'année où leur usage est autorisé à la suite de leur mise en vente libre uniquement les trois jours précédents. Le jour suivant est appelé Oud en Nieuw soit Ancien et Nouveau
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Au Portugal, la tradition de manger les 12 grains de raisin secs à minuit est aussi pratiquée (doze passas), mais on les mange les deux pieds sur une chaise, ensuite on en descend du pied droit pour porter chance. On peut également jeter par la fenêtre de la vieille vaisselle, en général de la vaisselle bleue avec des dessins traditionnels. Il y a d'autres traditions dans les différentes régions du Portugal.
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Au Canada français et en Acadie, le Nouvel An est un évènement qui se fête en famille. Ainsi, comme dans le « bon vieux temps », les membres des parentés se rassemblent dans de vieilles maisons familiales lors de veillées festives. Chez plusieurs Canadiens français et Acadiens, le temps du Jour de l'an est donc une période particulièrement riche en vieilles traditions. Un hommage spécial est alors rendu à la musique traditionnelle dont les origines remontent à l'époque de la colonie : chanson à répondre, cotillon, gigue, podorythmie, quadrille (set carré), reel, rigodon, etc. Dindes, pâtés de viande, ragoût de pattes de cochon, atocas, betteraves, gâteaux aux fruits, sont parmi les aliments qui composent traditionnellement le menu du repas du Jour de l'an. Mais, avant de commencer la fête et sur demande de l'aîné des enfants, plusieurs familles procèdent d'abord à la bénédiction paternelle.
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Plusieurs personnes préfèrent cependant fêter le passage au nouvel an dans un bar. De plus, au Québec, le Bye Bye est une émission de télévision qui fait une revue humoristique de l'année qui s'achève. Elle est diffusée de 1968 à 1998 et par la suite, depuis 2006. Cette émission est présentée le 31 décembre à 23 h sur les ondes de Radio-Canada, une tradition pour plusieurs Québécois.
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En Équateur et au Pérou, peu avant le Nouvel An, on fabrique des mannequins de chiffons ou de papier mâché qui représentent l'année qui vient de passer. On expose ces mannequins (muñecos) devant chez soi jusqu'au 31 au soir à minuit pour ensuite les brûler dans les rues. On fait aussi exploser toute sorte de chose comme des pétards, feux d'artifice, etc.
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Il existe aussi une superstition qui dit que si l'on porte une couleur en particulier sur soi lors des 12 coups de minuit, cela pourra amener de la chance dans certains domaines pour la nouvelle année, comme le jaune pour l'argent, le rouge pour l'amour, etc. Dans le même ordre d'idées, celui qui souhaite voyager toute l'année doit courir autour de son pâté de maisons une valise à la main à minuit pile.
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La tradition espagnole de manger 12 grains de raisin en faisant un vœu pendant les douze coups de minuit est également observée.
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À la maison, on décore la table avec des corbeilles de fruits, de maïs, de blé, de riz, de cannelle, de fleurs jaunes.
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À Philadelphie (Pennsylvanie), la « parade des mimes » (Mummers Parade en anglais) se tient chaque 1er janvier. Les associations de la ville, appelées New Years Associations, entrent en compétition dans quatre catégories. Elles préparent pendant des mois des costumes et des scènes mobiles. Environ 15 000 personnes assistent au cortège chaque année. La première de ces parades fut organisée en 1901.
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Au Cambodge, le Nouvel An, dénommé Chaul Chhnam, est fêté pendant trois jours, vers le 15 avril.
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En Chine, il suffit d'écrire et de lancer ses vœux dans un « arbre à vœux ». Il faut alors que ce papier tienne toute la soirée pour que le vœu se réalise. Le Nouvel An chinois est aussi célébré par de spectaculaires feux d'artifice et des explosions de pétards. Alors qu'actuellement la journée officielle est fixée au 1er janvier, la date du Nouvel An chinois correspond dans le calendrier grégorien à une date comprise entre le 21 janvier et le 20 février. Les enfants et même des adultes reçoivent également des enveloppes rouges contenant de l'argent, il s'agit bien d'étrennes à l'occasion du Nouvel An.
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Le Jour de l'an en Corée s'appelle Saehae ou Seol-nal. Les Coréens mangent la soupe de tteok (tteokgook).
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Le Nouvel An est célébré le 1er janvier dans la majeure partie de l'Inde. Toutefois, historiquement, cette fête était célébrée selon le calendrier lunaire à différentes dates situées au printemps, selon les ethnies.
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Depuis 1873, avec l'adoption du calendrier grégorien[14], le Nouvel An est célébré le 1er janvier. Le réveillon (Ōmisoka) se passe en général en famille, autour d'un copieux repas arrosé de saké. On y boit une soupe (miso) spéciale. Avant minuit, la famille part pour le temple le plus proche pour partager du saké et assister à la frappe des 108 coups de gong annonçant le passage à la nouvelle année (ce chiffre est censé représenter le nombre de péchés accumulés dans une âme tout au long de l'année, et par ce geste on chasse les péchés un à un des âmes impures. Peu après, chacun rejoint ses pénates et l'on se couche peu après. Le lendemain, le jour du Nouvel An, les japonais se rendent dans les temples shinto. Il est d'usage de visiter ses relations et d'offrir des gâteaux de riz appelés mochis.
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La fête du Nouvel An lunaire, Tsagaan Sar (« mois blanc »), dont la date est fixée tous les ans par les moines bouddhistes du monastère de Gandan, se déroule sur trois jours. Le premier jour est consacré aux préparatifs et au grand ménage des yourtes ; le second jour est celui du réveillon, le troisième est le Nouvel An proprement dit. À cette occasion, les Mongols Halh s'échangent les gâteaux-semelles que les hommes ont préparé selon un long processus de fabrication pendant le mois précédent la fête. Les hommes sont invités à y goûter lors de leurs visites traditionnelles d'hospitalité, et un de ces gâteaux, remplis de bonbons et enveloppé leur est remis solennellement lors de leur départ, afin qu'ils le partagent dans leur foyer. Le Nouvel An était célébré jusqu'à la fin du XIIIe siècle à la fin de l'été, lors de la reprise de la lactation des troupeaux, et a été déplacé aux environs de fin décembre lorsque l’empereur Khubilai adapta le calendrier chinois[15].
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En Russie, pour Novii God, le Nouvel An russe, on boit du champagne sous les douze coups de minuit, après le douzième coup on ouvre la porte ou la fenêtre pour que le Nouvel An entre dans la maison. Cette tradition est également célébrée en Ukraine, en Biélorussie, etc. Le soir de Noël, on mange traditionnellement du Koulibiac, une tourte à base de saumon, de choux, de riz servie avec une crème au citron. La Russie étant un pays immense, on peut trouver une infinité de variantes selon les régions.
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Le Nouvel An, dénommé Songkran, est fêté pendant trois jours ou plus, vers le 15 avril, suivant le calendrier lunaire bouddhique.
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Au Tibet, les fêtes de la nouvelle année (Losar) ont une origine prébouddhiste et remontent au premier roi tibétain Nyatri Tsenpo, dont le règne débuta en l’an -127 au IIe siècle av. J.-C.. L'année de son intronisation marque la première année du calendrier tibétain. C'est donc en l'honneur du premier roi du Tibet qu'est célébré le Nouvel An tibétain, le Losar.
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Le Losar, premier jour de l'an tibétain, coïncide avec le premier jour de la nouvelle année lunaire. La date est choisie conformément à l’astrologie tibétaine, matière étudiée dans le cadre des études en médecine tibétaine traditionnelle.
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Le Têt Nguyên Dán est la fête du Nouvel An vietnamien (en quốc ngữ Tết Nguyên Ðán, en chữ nôm 節元旦), littéralement « fête du premier jour de l'année ».
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Beaucoup de soirées et tous les restaurants sont pleins. Il y a souvent des feux d'artifices. On boit du champagne aux douze coups de minuit ; tous se tiennent par la main en chantant Auld Lang Syne, un chant écossais.
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Nouvelle-Zélande
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La Nouvelle-Zélande est, après quelques îles du Pacifique comme Samoa, Tonga ou Christmas, le premier grand pays à célébrer le passage à la nouvelle année chaque 1er janvier[16]. À Wellington, comme dans les autres villes néo-zélandaises, il est de coutume de sortir dans la rue à minuit et de taper sur des casseroles pour faire le plus de bruit possible[17].
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Le bain du Nouvel An est une tradition que l'on retrouve dans de nombreux pays du monde. La pratique se fait aussi bien en eau froide ou glaciale (dans les pays du nord) qu'en eau tempérée[18].
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Dans les Antilles se pratique le bain démaré qui a pour objectif de se ressourcer et de se débarrasser des éléments négatifs de l'année écoulée [19].
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Le Nouvel An est l'occasion de souhaiter les meilleures choses possibles pour l'année à venir aux gens de son entourage. La version la plus simple consiste simplement à souhaiter « une bonne année », mais il était fréquent d'utiliser des formules plus longues pour exprimer des souhaits plus précis.
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Sur les autres projets Wikimedia :
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fr/4184.html.txt
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Un animal de compagnie est un animal recevant la protection des humains en échange de sa présence, sa beauté, sa jovialité ou encore pour ses talents (oiseaux chanteurs, parleurs…). En raison de leur très longue présence au côté de l'Homme, ces animaux familiers ont souvent fait l'objet d'une domestication à la suite de leur apprivoisement. Ils se distinguent toutefois de l'animal domestique vivant simplement dans le voisinage de la maison, simple commensale de l'homme comme le chien de travail, et par opposition aux dits « animaux de production » utilisés pour leur viande, leur lait ou leurs œufs, telles les vaches ou les poules. Dans les pays occidentaux, les principaux animaux de compagnie sont le chat et le chien qui, avec le furet, sont des animaux classés comme « carnivores domestiques » et donc soumis à une législation particulière.
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Depuis les années 1980[1], on désigne sous le terme « nouveaux animaux de compagnie » (NAC), des espèces qui sont entrées après les années 1970 dans le cercle des animaux de compagnie. Certains de ces animaux, comme le furet ou le lapin, étaient domestiqués depuis longtemps, mais destinés à un autre usage. D'autres sont des animaux exotiques, légalement considérés comme animaux domestiques uniquement dans leur pays d'origine, tandis qu'ailleurs ce sont des individus sauvages qu'il est possible de garder en captivité sous certaines conditions. Depuis le début des années 2000, des animaux de compagnie génétiquement modifiés comme le GloFish font également leur apparition.
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La réglementation diffère d'un pays à l'autre, notamment pour les conditions d'acquisition, de détention, d'importation et d'exportation.
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Le premier animal de compagnie, le chien, est issu de la domestication du loup. Les chasseurs-cueilleurs ramenant chez eux des louveteaux qu'ils n'ont pas tués le confient probablement à leurs femmes qui les élèvent. D'après le biologiste Ray Coppinger, ce serait peut-être même les loups les plus enhardis qui profitèrent de nos restes, devenant ainsi par la suite de plus dociles compagnons. La mode des animaux de compagnie se développe par la suite dans un contexte colonial (civilisation gréco-romaine, mise en place des empires coloniaux), les colons rapportant des pays conquis des animaux exotiques (singes, perroquets, poissons rouges…) ou de races peu connues en Europe (chats, chiens…)[2].
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Vers 1727, avec l'invasion massive du rat gris (qui finit à son tour animal de compagnie) en Europe, les chiens ratiers, comme l'Affenpinscher, prennent la place des chats impuissants face à ce rat plus gros et agressif. Le chat perd ainsi, en partie, son rôle utilitaire de prédateur pour plus devenir progressivement un animal de compagnie en Europe[3]. Sous Louis XV, se développe la mode du « chien de manchon », chien d'une fort petite espèce que les dames portent dans leur manchon, et des « animaux de tendresse »[4].
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Au XIXe siècle, l'animal de compagnie du pauvre est le canari, car il exige peu de nourriture[2].
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Chez les peuples chasseurs-cueilleurs d'Amazonie, il est fréquent de recueillir de jeunes animaux, tels que le pécari, le cabiai ou l'agouti. Une fois apprivoisés, ils vivent en liberté dans la maison et sont les compagnons de jeu des enfants[5].
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Dans les sociétés occidentales, les animaux de compagnie sont devenus un véritable phénomène de société, avec le chien et le chat tenant le rôle d'excellence.
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En 2006, la proportion de foyers possédant un animal familier était de[6] :
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En 2010, en France, un sondage révèle que 48,7 % des foyers posséderaient au moins un animal de compagnie[8], chiffre en constante baisse comparé à 2006. Soit 59 millions d’animaux familiers en 2010. Si le nombre de chiens (7,59 millions, -2,86 % depuis 2008), petits mammifères (3 millions, -7 % depuis 2008) et poissons (31,58 millions, -13 % depuis 2008) est en baisse, en revanche le nombre de chats (10,96 millions, +2,6 % depuis 2008) et d'oiseaux (6,04 millions, soit 70,6 % de plus qu'en 2008) augmente[8].
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Le nombre d'oiseaux a retrouvé son niveau d'avant la crise de la grippe aviaire de 2004 qui avait imposé des contraintes d'isolation aux oiseaux de volière, ceux-ci ayant la faveur au détriment de l'oiseau unique en cage. À l'inverse, le poisson rouge unique dans son bocal progresse de 2,8 % entre 2008 et 2010 au détriment de l'aquarium collectif, malgré les campagnes de sensibilisation[8],[9].
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L'animal de compagnie est un objet d'attachement dont la présence est rassurante. Il rompt la solitude et l'isolement social. C'est une aide précieuse pour certaines catégories sociales, notamment les personnes âgées et les enfants.[réf. nécessaire]
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En France, en 2010, chiens et chats sont adoptés principalement par des familles de taille moyenne vivant en zone rurale dans une maison avec jardin. Les Français ont moins de chiens, notamment les retraités, car ils désirent désormais pouvoir voyager sans contrainte ou estiment ne pas remplir les conditions pour s'en occuper correctement[8].
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En 2011, la France regroupe la plus grande population d'animaux de compagnie de l'Union européenne, avec 61,6 millions d'animaux[10].
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En 2012, en France, on estime que deux foyers sur trois possèdent un animal de compagnie[11].
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Cette liste est loin d'être exhaustive, car l'acquisition, l'importation et la détention des différentes espèces sont soumises aux réglementations internationales et locales. Elle varie aussi selon les époques et les modes.
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Par exemple, le perroquet jaco est quasiment menacé à l'état sauvage à cause des importations excessives et du déboisement ; le furet est totalement interdit en Nouvelle-Zélande, où il constitue une espèce invasive ; on ne peut pas maintenir un hérisson commun en captivité en Europe, alors que c'est un animal de compagnie prisé en Amérique ; il faut obtenir un certificat de capacité pour élever un chien de prairie en France ; le poisson rouge en bocal est interdit à Rome[12], l'écureuil de Corée (Tamias sibiricus), est interdit en Europe depuis 2016 car c'est un vecteur de maladie s'il est relâché dans la nature[13]. etc.
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Voir Catégorie : Oiseau de compagnie
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Le marché des animaux de compagnie se développe rapidement et touche divers aspects :
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En 2013, la valeur marché mondial des animaux de compagnie est estimée à 53 milliards d'euros[16].
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Au Japon, en 2011, le marché des animaux de compagnie est le deuxième au monde après les États-Unis, dont un tiers consacré à l'alimentation. Il est estimé à environ 10 milliards d’euros (1 137 milliards de yens), soit 170 euros (19 000 yens) par foyer japonais et par an. C'est un marché en pleine expansion depuis 2002 pour répondre aux besoins des 29 millions d'animaux de compagnie, nombre qui devrait encore s'accroître avec une préférence pour les petits chiens mais aussi d'autres animaux comme les insectes dont 600 000 individus sont importés par an. Assurances, aliments diététiques, produits de soins et de toilettage connaissent par conséquent un véritable boom[17].
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En France, en 2009, le marché des animaux de compagnie était estimé à 3,5 milliards d'euros par an. En 2010 les français ont dépensé en moyenne 800 € pour leurs chiens et 600 € pour leurs chats et ils ont acheté sur Internet 2,1 % de l'alimentation animale et 5,9 % des accessoires[18]. En 2016, seulement 6 % des animaux de compagnie sont assurés en France[19] (contre 80 % dans d'autres pays européens), majoritairement les chiens et les chats. En 2014, le coût d'une mutuelle « basique » pour animaux est d'environ 15,80 euros pour un chien et d'environ 11,90 euros pour un chat[20][pertinence contestée].
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Ce commerce engendre en outre un des plus importants en volume fiduciaire trafic illégal[réf. nécessaire].
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Les animaux de compagnie peuvent être porteurs de parasites ou infecter d'autres espèces animales voire l'homme (zoonose). Leur détention ou leur passage aux frontières sont très souvent réglementés et des documents officiels avec des certificats vétérinaires peuvent être réclamés au propriétaire par les autorités des pays concernés[21].
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Une identification des animaux est souvent requise, par baguage, puce électronique sous-cutanée, boucle[22], etc.
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En France, il faut un certificat de capacité pour l'entretien d'animaux d'espèces non domestiques.
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Certains spécialistes comme les médecins allergologues de l'ARCAA rappellent que les animaux de compagnie peuvent être impliqués dans les allergies des patients[23]. Par exemple, les urines ou la salive du chat peuvent contenir des allergènes qui entraînent des crises d'Asthme. On parle d'effet cocktail[24] quand un environnement chargé en COV associé aux allergènes de l'animal amplifie le risque de réaction allergique. Pour faire face à ces risques, il convient donc de minimiser les polluants intérieurs si on a un animal chez soi[25]. [pertinence contestée]
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Les animaux vivants sont susceptibles d'agression, de véhiculer des maladies graves (rage ou la grippe aviaire) ou bien encore de ne pas respecter la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. La réglementation de leurs déplacements diffère selon les pays et il convient de se renseigner auprès des ambassades ou des services de douane[26].
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En règle générale, pour voyager avec un animal de compagnie, il est prudent de s'assurer qu'il appartient à une espèce ou une race autorisée dans le pays de destination et de retour, être en possession de documents officiels valides attestant sa bonne santé au cours des mois précédents, voire de son identité et sa propriété. Les conditions de contention durant le transport sont également réglementées.
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Sur le territoire français, sur la voie publique, les races de chiens présumés dangereux (1re et 2e catégories) doivent être tenus en laisse par une personne majeure et être muselés. Ils n’ont pas accès aux transports en commun et aux lieux publics[26]. Les petits animaux (dans un sac ou une cage) ou les chiens guides d'aveugles ont accès aux transports et lieux publics selon certaines conditions[27].
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En Europe, depuis le 1er octobre 2004, les carnivores domestiques (chiens, chats, furets…) doivent être munis d'un passeport pour pouvoir circuler à l'intérieur de l'Union européenne. Ce document est délivré par un vétérinaire habilité et nécessite, depuis 2011, que l'animal soit identifié par une puce électronique sous-cutanée[28]. Les animaux doivent être vaccinés contre la rage. Certains pays (le Royaume-Uni, l'Irlande, la Suède) exigent en outre que leur niveau de protection contre la rage soit évalué par un test sérologique, de façon à vérifier l'efficacité réelle de la vaccination. Le défaut de passeport peut entraîner selon le cas le retour de l'animal aux frais du propriétaire, la mise en quarantaine, voire l'euthanasie. Hors de l'Union européenne, selon les pays de provenance ou de destination, un titrage sérique des anticorps antirabiques qui doit être fait au moins 3 mois avant le voyage[26].
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En France, par exemple, seules certaines espèces sont considérées comme des animaux domestiques en droit français, et donc susceptibles d'accompagner un voyageur en bénéficiant d'une certaine tolérance[29], mais au-delà d'un nombre supérieur à 5 spécimens le service des douanes considère qu'il s'agit d'un mouvement à caractère commercial. Il faut aussi noter que l'importation de certains chiens d'attaque est interdite (Staffordshire bull terrier, american Staffordshire terrier, mastiff ou boerbull, tosa, molosses de type dogue correspondant à la description donnée en annexe de l'arrêté du 27 avril 1999) ainsi que l'introduction de carnivores domestiques de moins de 3 mois, pas encore vaccinés contre la rage. Pour tous les animaux, le passage préalable chez un vétérinaire pour obtenir une attestation de bonne santé est indispensable pour éviter la propagation des maladies et des parasites[26].
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Si l'animal de compagnie est un objet d'attachement, il reste un être qu'on abandonne trop facilement ou, pire, que l'on maltraite. Ce phénomène a entraîné en réaction des actions pour la protection des animaux.
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Citons parmi les lois concernant les animaux de compagnie :
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La première loi en faveur de la protection des animaux, la loi Grammont de 1850, prévoit une amende et même plusieurs jours de prison pour ceux qui maltraitent leurs animaux[30]. La Société protectrice des animaux (SPA), fut reconnue d'utilité publique en 1860 par Napoléon III.
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En 1976, l'animal acquiert un statut d'être sensible et doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce[30]. En 1978 est proclamée la Déclaration universelle des droits de l’animal à Paris, au siège de l’UNESCO[30].
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Depuis 1977, il faut un certificat de capacité pour l'entretien d'animaux d'espèces non domestiques[31]. Il existe 3 sortes de capacités non domestiques : élevage, vente/détention/transit, et présentation au public. La détention pour le plaisir de certaines espèces non domestiques est tolérée dans le cadre d'un élevage d'agrément, pour un nombre limité d'individus, s'il s'agit d'espèces ni dangereuses, ni protégées ou réglementées[32].
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Le 13 novembre 1987, les États membres du Conseil de l'Europe signent, à Strasbourg, la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie. En 1989, la « loi Nallet » (du nom du ministre français de l'Agriculture) double le temps de garde avant euthanasie animale des animaux trouvés (on passe de 4 jours à 8 jours)[30].
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En 1999 est promulguée la loi relative aux animaux dangereux et errants et à la protection des animaux : les animaux errants sont moins maltraités, les conditions de vente et de détention sont plus réglementées, la cruauté est davantage punie et l'animal est distingué de l'objet au regard de la loi[30].
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Depuis octobre 2000 l'exercice des activités liées aux animaux de compagnie nécessite aussi l'obtention par les personnes d'un certificat de capacité pour les animaux domestiques (CCAD)[33].
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En France, 100 000 animaux sont abandonnés chaque année, majoritairement durant l'été[34].
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La loi fédérale du 4 octobre 2002 introduit un nouvel article 641a au Code civil, qui met fin au statut selon lequel les animaux sont des choses[35].
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Voir aussi la Loi fédérale sur la protection des animaux (LPA) du 16 décembre 2005[36]
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Un chien affublé d’un manteau qu’on appelle « mon bébé », « mon fils », « ma fille », « ma fifille », pour qui l’on crée un profil sur les réseaux sociaux d’internet, voilà un schéma qui n'étonne pas dans la société occidentale.
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Gilles Deleuze, dans son Abécédaire, distingue deux gammes de rapports avec les animaux : les rapports humains et les rapports animaux. Avec l’animal de compagnie l'homme entretient un rapport humain, il projette sa condition sur son compagnon. Au contraire le chasseur ou l'éthologue entretient un rapport animal, il incorpore la condition de l’animal pour mieux approcher le sauvage. L’animal de compagnie est un être sujet contrairement à l’animal d'élevage (ou militaire, de laboratoire) qui est considéré un animal-machine ou animal-objet.
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Le premier rapport de l’homme à l’animal est celui de la catégorisation. On détermine le bon soin à porter à l’animal de compagnie en invoquant les arguments de la biologie et de sa nature. Sa nature réifiée dans une catégorie biologique, devient une norme à défendre. Ce rapport est signe d’une domination humaine sur l’animal, en tant qu’être humain je sais ce qu’il y a de mieux pour l’Autre.
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L'anthropomorphisme, au contraire, consiste à nier l’animalité. On attribue à l’animal de compagnie une conscience et des désirs humains. Par exemple avec les produits d’alimentation qui prennent une forme appétente pour les humains, des accessoires qui s’accordent avec l’habillement et les modes humaines.
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Le syndrome de Noé (animal hoarding en anglais, est une maladie mentale qui consiste à posséder trop d'animaux de compagnie pour s'en occuper correctement.
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Sujet qui fait débat, les droits concernant les animaux sont inscrits à la fois dans le Code civil, Code pénal et Code rural. Le statut particulier de l'animal de compagnie oppose radicalement son traitement à celui des animaux d’élevages ou sauvages. Dans le Code civil les lois protègent les animaux domestiques qui sont soumis au régime des biens[37]. Dans le Code rural, l'animal est un être sensible qui doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce[38]. Selon le Code rural, dans le droit relatif aux animaux de compagnie, on entend par animal de compagnie tout animal détenu ou destiné à être détenu par l'homme pour son agrément[39]. Le Code pénal sanctionne les sévices graves ou de nature sexuelle ainsi que tout acte de cruauté sur les animaux domestiques ou apprivoisés ou tenus en captivité[40].
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Il existe une convention européenne pour la protection des animaux de compagnie[41].
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L'abattage de 50 000 chiens en réponse à une épidémie de rage, dans la province chinoise du Yunnan, en juillet 2006, suscite une controverse[42].
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Certains penseurs défendent l'idée qu'il serait nécessaire de créer un droit des animaux.
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Contrairement aux animaux d’élevage, la norme pour les animaux de compagnie n'est pas l'équarrissage. L’homme a créé différentes pratiques de traitement du corps des animaux de compagnie. Lorsqu'un animal de compagnie meurt l’incinération par le vétérinaire est la voie la plus courante.
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On peut laisser la dépouille d’un animal chez un vétérinaire pour une incinération collective, coût entre 15 et 120€ selon le poids de l'animal. L'incinération individuelle doit être effectuée par une société d’incinération. Le coût pour l'enterrement dans un cimetière pour animaux en France comprend le prix du cercueil, de l'inhumation, du caveau et de la redevance annuelle, il s’élève souvent à plusieurs centaines voire milliers d'euros.
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Selon l’article L.226-3 du Code rural il est interdit de déposer le corps d’un animal sur la voie publique ou de le jeter dans les ordures ménagères, ni de le jeter dans les égouts ou dans tout type de plan d'eau. Selon article R. 63-1 du Code pénal, l'amende s'élève à 150€ pour ceux qui ne suivent pas la loi. Il est légal d'enterrer un animal dans un espace privé si l'on suit les règles données par le Code rural.
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Il existe une quarantaine de cimetières animaliers en France. Le plus connu et le plus ancien est le cimetière d’Asnières. Cette pratique est un bon exemple d'anthropomorphisme : cela permet à l’homme d’offrir à son chien, son chat, ou son lapin un hommage mimétique de la pratique pour les humains. Les pierres tombales, les épitaphes sont des imitations des cimetières humains. La cérémonie de mise en bière, les visites du lieu et les bouquets de fleurs posées sur les petites tombes des animaux sont des actions inspirées des pratiques d’enterrements humains.
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Espaces sur internet, sites internet, qui permettent aux propriétaires d'animaux de compagnie d’honorer la mémoire de leurs animaux décédés. Cette alternative au cimetière physique est la plupart du temps gratuite. Ils permettent aux propriétaires de visiter une tombe « virtuelle » de leur animal de compagnie, de publier des commentaires, des photos, de converser avec d'autres individus.
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La présence des animaux de compagnie est importante sur les réseaux sociaux de l’internet. Il existe des groupes sur Facebook dédiés aux races de chiens, des profils Instagram (réseau de partage de photographies et images) qui présentent des animaux personnifiés, auxquels on prête souvent une voix et des comptes Twitter qui sont tenus de manière d'un jeu de rôle par le propriétaires, donnant l'illusion d'une communauté d’animaux discutant des humains entre eux. Ces réseaux permettent aux usagers de diffuser de l’information à propos des animaux de compagnie, mais aussi d'utiliser à des fins promotionnelles l'image de leur compagnon, souvent des chats[43], dont les représentations diffusées deviennent iconiques, comme Grumpy Cat ou Choupette.
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La Nouvelle-Zélande, en anglais New Zealand, en māori Aotearoa, est un pays d'Océanie, au sud-ouest de l'océan Pacifique, constitué de deux îles principales (l'île du Nord et l'île du Sud), et de nombreuses îles beaucoup plus petites (environ 600), notamment l'île Stewart/Rakiura et les îles Chatham. Située à environ 2 000 km de l'Australie dont elle est séparée par la mer de Tasman, la Nouvelle-Zélande est très isolée géographiquement. Cet isolement a permis le développement d'une flore et d'une faune endémiques très riches et variées, allant des kauri géants aux insectes weta en passant par les kaponga et le kiwi, ces deux derniers étant des symboles du pays.
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Alors que le gentilé pour un citoyen de Nouvelle-Zélande est néo-zélandais (en anglais : New Zealander), le terme « kiwi » est couramment utilisé de façon informelle à la fois au niveau international et par la population locale en référence à leur oiseau endémique.
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L'histoire de ce pays est l'une des plus courtes du monde, car il s'agit d'un des derniers territoires découverts par l'Homme : en effet les Maori y sont arrivés entre 1050 et 1300[7], tandis que les Européens y débarquèrent en 1642. De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles-du-Sud, le territoire devient par la suite une colonie britannique à part entière le 6 février 1840 — jour de la fête nationale néo-zélandaise — avec la signature du traité de Waitangi. La Nouvelle-Zélande devient indépendante le 26 septembre 1907 en devenant un dominion, puis accède à la pleine souveraineté en 1947 avec la ratification du Statut de Westminster de 1931. Elle maintient de forts liens avec le Royaume-Uni, ainsi qu'avec l'Australie (pays anglo-saxon le plus proche et partageant une partie de son histoire).
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La Nouvelle-Zélande est depuis son indépendance une monarchie parlementaire, et est membre du Commonwealth. Le pouvoir politique est détenu par le Parlement démocratiquement élu. La langue nationale est l'anglais, mais la langue des signes et le māori ont également un statut officiel, bien que peu utilisées. La capitale est Wellington et la plus grande ville Auckland. La monnaie est le dollar néo-zélandais. La population, estimée à environ 4 millions d'habitants en 2013, est majoritairement d'origine européenne, tandis que les Māoris forment la minorité la plus nombreuse. Les Polynésiens non māoris et les Asiatiques, représentent également d'importantes minorités.
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À l'instar des politiques économiques qui ont eu lieu dans de nombreux pays anglo-saxons comme le Canada, l'Irlande ou l'Australie depuis les années 1980 (caractérisés par une politique favorable à la libéralisation de l'économie), la Nouvelle-Zélande connaît une période similaire à partir de 1984. Entre 2008 et 2011, alors que la conjoncture économique mondiale était mauvaise, la Nouvelle-Zélande a enregistré une progression record de son indice de développement humain, passant de la 21e à la 3e place du classement mondial, derrière la Norvège et l'Australie, faisant suite à une courte période de récession.
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Le rugby à XV est très étroitement lié à l'identité nationale néo-zélandaise et l'équipe nationale surnommée les All Blacks participe largement au rayonnement du pays sur la scène mondiale.
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Si la façon dont les Māoris désignaient la Nouvelle-Zélande avant l'arrivée des Européens est inconnue, on sait qu'ils appelaient l'île du Nord Te Ika-a-Māui (« le poisson de Māui »), et l'île du Sud Te Wai Pounamu (« eaux de jade ») ou Te Waka-a-Māui (« le waka de Māui »). Jusqu'au début du XXe siècle, l'île du Nord était également appelée Aotearoa, souvent traduite comme « pays du long nuage blanc ». En usage māori actuel, ce nom fait référence à tout le pays[8],[9].
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Le premier nom européen de la Nouvelle-Zélande fut Staten Landt (en néerlandais Le Pays des États, d'après les États généraux des Provinces-Unies, responsables pour l'administration des Pays de la Généralité dont dépendait le territoire), donné par l'explorateur néerlandais Abel Tasman, qui fut en 1642 le premier Européen à avoir vu ces îles. Tasman présuma que ces terres faisaient partie d'un continent austral découvert en 1615 au sud du continent sud-américain par Jacob Le Maire[10].
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Le nom de Nouvelle-Zélande (« nouvelle terre des mers ») trouve ses origines chez les cartographes néerlandais de l'époque, qui baptisèrent les îles Nova Zeelandia en honneur de la province néerlandaise de Zélande. L'origine du nom pour ces îles lointaines n'est pas vraiment connue, mais il apparaît pour la première fois en 1645 et peut avoir été le choix du cartographe Johannes Blaeu[11]. L'explorateur anglais James Cook anglicisera le nom en New Zealand[10], d'où vient la traduction française Nouvelle-Zélande.
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Le nom n'a aucun lien avec la région danoise de Seeland.
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La Nouvelle-Zélande est composée de deux îles principales, l'île du Nord et l'île du Sud, et de nombreuses autres plus petites, certaines d'entre elles étant même assez éloignées, près du centre de l'hémisphère maritime. La superficie totale est de 268 680 km2 en incluant les îles des Antipodes, les îles Auckland, les îles Bounty, les îles Campbell, les îles Chatham, les Tokelau et les îles Kermadec[12], soit un peu moins que l'Italie ou la Pologne, et un peu plus que le Royaume-Uni. Le pays s'étend sur plus de 1 600 km sur son axe nord-nord-est et possède 15 134 km de côte[12]. Parmi les autres îles habitées, les plus importantes sont l'île Stewart/Rakiura (au sud de l'île du Sud), l'île Waiheke (dans le golfe de Hauraki), l'île de la Grande Barrière (à l'est dudit golfe), les îles Chatham (à l'est de l'île du Sud) et les Tokelau (au Nord des Samoa).
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L'île du Sud (South Island) est la plus grande ; elle est partagée dans toute sa longueur par les Alpes du Sud (Southern Alps), dont le point culminant est l' Aoraki/Mont Cook avec ses 3 724 mètres d'altitude. Ce mont mesurait 3 754 mètres, mais un glissement de terrain a notamment raboté son sommet d'au moins dix mètres le 14 décembre 1991[13]. De nouvelles mesures en janvier 2014 révèlent que son altitude est désormais de 3 724 m (12 218 pieds)[14]. L'île du Sud possède dix-huit sommets supérieurs à 3 000 mètres.
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L'île du Nord (North Island) est quelque peu montagneuse, mais marquée par le volcanisme et une activité géothermique. Son point culminant, le mont Ruapehu (2 797 m), est d'ailleurs un volcan en activité. Les paysages tourmentés et étranges de la Nouvelle-Zélande lui ont valu l'intérêt des studios de cinéma et de télévision ; son industrie du tourisme a vu un intérêt accru pour le pays après la sortie des films du Seigneur des anneaux, réalisés par Peter Jackson, lui-même néo-zélandais.
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La Nouvelle-Zélande possède d'énormes ressources marines : sa zone économique exclusive est la septième plus grande du monde et recouvre quatre millions de kilomètres carrés, soit plus de quinze fois la taille de sa superficie terrestre[15]. Le pays est parsemé de lacs, particulièrement l'île du Sud, avec notamment le lac Te Anau (344 km2), mais le plus grand est le lac Taupo, dans l'île du Nord, avec 616 km2. L'eau (y compris les rivières, fleuves, lacs et glaciers) recouvre 659 km2[12]. Parmi les cours d'eau les plus importants, on peut citer le Waikato, dans l'île du Nord, plus long fleuve du pays et dans l'île du Sud, le Clarence et le Waimakariri.
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La Nouvelle-Zélande est isolée géographiquement. Son plus proche voisin, l'Australie, est situé à 2 000 km au nord-ouest. Les autres terres les plus proches sont le continent Antarctique au sud, la Nouvelle-Calédonie, les Fidji et les Tonga au nord. Elle fait partie d'un continent appelé Zealandia, à 93 % submergé. Zealandia fait presque la moitié de la taille de l'Australie et est remarquablement longue et étroite. Il y a environ 25 millions d'années, un changement dans les mouvements des plaques tectoniques a commencé à étirer Zealandia avec force. Parmi les régions submergées de Zealandia, on trouve le plateau de Lord Howe, le plateau Challenger, le plateau de Campbell, la ride de Norfolk et le plateau de Chatham.
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La Nouvelle-Zélande fait partie de la Polynésie et constitue l'angle sud-ouest du « triangle polynésien ».
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La température moyenne quotidienne à Wellington — la capitale, au centre du pays — est de 5,9 °C en hiver et 20,2 °C en été[16]. Le climat de la Nouvelle-Zélande est globalement tempéré, océanique sur la majeure partie du pays ; les températures oscillent entre 0 °C et 31 °C[réf. nécessaire]. Les maxima et minima historiques sont 42,4 °C à Rangiora (Canterbury), et −21,6 °C à Ophir (Otago), respectivement[17]. Les conditions climatiques varient beaucoup selon les régions, de très humide dans la région de West Coast sur l'île du Sud à semi-aride dans le bassin de Mackenzie de l'intérieur du Canterbury et subtropical humide au Northland[18]. Des principales villes du pays, Christchurch est la plus aride, ne recevant que 640 mm de précipitations par an, tandis qu'Auckland, la plus humide, reçoit presque le double. Auckland, Wellington et Christchurch ont toutes une moyenne annuelle de 2 000 heures de soleil.
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Avant l’arrivée récente de l’homme (entre 1050 et 1300) et des animaux introduits par l’homme, la faune de l’archipel de la Nouvelle-Zélande ne comptait que deux espèces de mammifères non marins, des chauves-souris, et aucun mammifère prédateur.
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Les prédateurs dominants étaient donc des oiseaux, parmi lesquels l’Aigle géant de Haast était le plus imposant. De par l’absence quasi totale de mammifères, leurs proies étaient également des oiseaux. L’Aigle de Haast chassait des proies pouvant peser de 60 à 100 kg, parfois même jusqu’à 200 kg.
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En raison de son long isolement du reste du monde et à sa biogéographie insulaire, la Nouvelle-Zélande abrite une faune et flore très particulière. Environ 80 % de la flore n'existe que dans le pays, dont plus de quarante genres endémiques[19]. Des 70 000 espèces terrestres du pays, seulement environ 30 000 ont été décrites. Il y a 3 090 plantes, 5 800 champignons, 10 000 insectes, 2 600 arachnides, 61 reptiles[20] et 336 espèces d'oiseaux (dont 64 espèces endémiques)[21].
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L'insularité a protégé cette faune et flore pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des humains et des animaux qui voyageaient avec eux. Les Māoris ont apporté avec eux le chien polynésien (kuri) et la souris polynésienne (kiore). La seconde vague d'immigration mit fin à l'insularité de la Nouvelle-Zélande. La multiplication des échanges entre l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande a permis la propagation d'espèces nouvelles, dont certaines invasives. Aujourd'hui parmi les espèces introduites on trouve 33 mammifères, 33 oiseaux, 1 lézard, trois grenouilles, 20 poissons d'eau douce, environ 1 000 invertébrés et environ 6 000 plantes (dont 2 000 plantes fleurissant à l'état sauvage)[20].
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Pour enrayer la perte de biodiversité en Nouvelle-Zélande, le ministère de la Conservation protège environ 30 % du territoire[22]. Ce chiffre est considérable, mais il doit être relativisé et ce pour deux raisons : tout d'abord, la Nouvelle-Zélande est peu peuplée et, d'autre part, la plupart de ces territoires se situent au sud, de sorte que le DoC évite ainsi les conflits d'usage avec les utilisateurs du territoire. Ces mesures associées à des programmes de recherche très ambitieux commencent à porter leurs fruits.
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Avant l'arrivée des humains environ 80 % des terres étaient recouvertes de forêt. La déforestation a été importante au XIXe siècle. Les deux principaux types de forêt qu'on rencontre aujourd'hui sont celles peuplées majoritairement de podocarpes et/ou de kaoris géants, et dans les régions à climat plus frais par les Nothofagus, genre d'arbres proche des hêtres de l'hémisphère nord. Les autres types de végétation sont celles des plaines et des régions subalpines, ainsi que les arbustes entre les plaines et les forêts. Les fougères du pays sont également très connues (une espèce, Cyathea dealbata aussi connue sous le nom de fougère argentée en raison de sa coloration en sous face de la fronde, étant devenue symbole du pays ainsi que de son équipe nationale de rugby à XV) de même que les étonnantes mégaherbes des îles sub-antarctiques du pays.
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La conversion des terres en pâturage a entraîné une perte de 70 000 hectares de la végétation naturelle, détruisant une partie de la biodiversité[23].
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Les forêts furent autrefois habitées par diverses espèces de mégafaune, dont plusieurs oiseaux incapables de voler, comme le moa.
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Aujourd'hui plusieurs autres oiseaux, dont le kiwi, le kakapo et le takahé, sont en danger d'extinction. Il y a d'autres oiseaux notables : l'aigle géant de Haast (éteint), le nestor superbe (kākā en māori), le kereru et le kéa. Les reptiles sont représentés par les scinques, les geckos et les tuataras. Il y a également quatre espèces de Leiopelma et une seule espèce d'araignée venimeuse, la katipo, rare et habitant les régions côtières ; il n'y a aucune espèce de serpent en Nouvelle-Zélande. À noter également la présence de sand flies (en), notamment sur les plages et près des points d'eau. Les piqûres de ces insectes ressemblent aux piqûres de moustiques.
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Il y a beaucoup d'espèces endémiques d'insectes, dont une, le weta, peut devenir aussi grande qu'une souris et représente l'espèce d'insecte la plus lourde du monde. Quant aux 29 espèces de poisson, 90 % sont endémiques et sont pour la plupart petites et discrètes ; seulement trois font plus de deux kilogrammes : deux espèces d'anguille et le kokopu géant (une autre grande espèce, le grayling, s'est éteinte au début du XXe siècle)[24].
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On a longtemps pensé que, à part trois espèces de chauve-souris dont une est éteinte, il n'y avait jamais eu de mammifères terrestres dans le pays. Toutefois, en 2006, des scientifiques ont trouvé des os appartenant à un animal terrestre éteint depuis longtemps, de la taille d'une souris, dans la région d'Otago sur l'île du Sud[25].
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Un rapport gouvernemental paru en 2019 indique que près de 4 000 espèces de Nouvelle-Zélande sont menacées d'extinction. D'après l'association écologiste ''Forest and Bird'', ces résultats catastrophiques sont dus à « des décennies de procrastination et de déni »[23].
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La Nouvelle-Zélande produit du pétrole, du gaz naturel et du charbon ; elle importe du pétrole (85 % de sa consommation intérieure), exporte du charbon (43 % de sa production) et consomme la totalité de sa production de gaz naturel. Sa production d'électricité est tirée à 79,2 % des énergies renouvelables (hydraulique : 55,9 % ; géothermie : 16,7��% ; éolien : 5,1 %).
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En 2015, l'organisation Global Footprint Network (GFN) indique que la Nouvelle-Zélande est un des 57 pays (sur 181) qui préserve ses ressources naturelles. La biocapacité par personne s'élève à environ 8,9 hag (hectare global par habitant), l'empreinte écologique par personne à 5,1 hag. Si le pays connait un très léger déficit agricole, les réserves de bois sont préservées et l'empreinte carbone est bien inférieure à la capacité forestière, d'où un bon bilan carbone[26].
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En 2007, La Nouvelle-Zélande arrivait en 4e position des pays de l'OCDE pour ce qui est de l'intensité d'émissions de gaz à effet de serre de son économie et ces émissions continuaient d'augmenter[27].
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En 2007, si la qualité de l'air restait bonne dans l'ensemble, elle s'était dégradée dans certaines agglomérations à cause principalement des émissions automobiles et industrielles[27].
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La Nouvelle-Zélande est l'un des territoires les plus tardivement peuplés : les premiers colons sont des Polynésiens de l'est (îles de la Société, îles Cook, les îles australes de Polynésie française[29]) qui arrivent probablement entre 1200 et 1300 apr. J.-C., naviguant dans des waka avec l'aide des systèmes météorologiques subtropicaux[30] ou des oiseaux migrateurs ou des baleines[31],[32] et établissent la culture indigène maori[33]. C'est vers la même époque que d'autres groupes de Polynésiens s'installent aux îles Kermadec et l'île Norfolk ; ce n'est que plusieurs siècles plus tard[30] qu'ils coloniseront les îles Chatham, y développant leur propre culture moriori[34],[35].
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La date de l'arrivée des premiers Maoris varie selon les sources, mais la plupart s'accordent sur le siècle entre 1250 et 1350[36],[37]. L'historien néo-zélandais Michael King suggère le XIIIe siècle[38], tandis qu'un autre historien néo-zélandais, James Belich, suggère le milieu du XIe[39].
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Ils arrivent au nord de l'île du Nord[31] et rencontrent des forêts tempérées et des espèces qu'ils n'avaient pas vues auparavant dans les îles à climat plus doux d'où ils étaient originaires (le moa, l'aigle géant de Haast, la weta...). Ils introduisent le chien et le rat polynésien (kiore), le taro, la variété de patate douce appelée kūmara, le mûrier à papier et l'épinard hawaïen[29].
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Les iwi (tribus) se divisent en hapū (clans) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d'hostilité de la part d'un autre iwi à l'encontre du leur. Les hapū, comportant jusqu'à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés en whānau (parentèle)[40], concept culturel aujourd'hui encore très respecté des Māoris et à la base de la structure de leur société[41]. Les iwi et hapū pouvaient se modifier sous l'effet des conflits (particulièrement sur les ressources exploitables), de l'élargissement ou diminution du nombre de membres, des fusions[42]… Leurs noms pouvaient venir d'un illustre ancêtre (femme ou homme), d'un évènement marquant dans leur histoire, voire du nom des chefs des groupes ayant décidé de resserrer leurs liens et de fusionner[43].
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Les premiers explorateurs européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont les néerlandais Abel Tasman, qui arrive de Batavia en 1642, son équipage (dont Franz Jacobszoon Visscher, pilote-major, et Isaac Gilsemans, qui réalise les premiers dessins de la Nouvelle-Zélande[44]), sur les navires Heemskerck et Zeehaen[45]. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Māoris le 19 décembre de la même année, dans ce qui est aujourd'hui Golden Bay, que Tasman nomme Moordenaers Bay (« Baie des Assassins »)[45]. Quelques jours après leur mort, Tasman écrit dans son journal que c'étaient « de très belles terres »[46] ; ils auraient vu, entre autres régions, les Alpes du Sud[44]. Ils s'arrêtent à l'île d'Urville, où Tasman se doute de l'existence du détroit de Cook mais doit renoncer à explorer les environs en raison du mauvais temps[44].
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Aucun autre Européen ne visite la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaine James Cook à bord de l'Endeavour. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en 1769 et cartographie presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation[47]. Ces cartes très détaillées sont longtemps utilisées par les explorateurs[48]. Joseph Banks l'accompagne et dessine la faune et flore du pays avec Daniel Solander, botaniste, et plusieurs autres dessinateurs ; il ne retourne pas en Nouvelle-Zélande, mais conserve un grand intérêt pour le pays jusqu'à sa mort en 1820[49].
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James Cook y retourne à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne, une fois compris que la Nouvelle-Zélande ne fait pas partie du continent Terra Australis Incognita[50]. Ayant l'esprit plus ouvert à propos des autochtones des pays qu'il visite que la plupart de ses concitoyens, essayant de communiquer avec eux, il les présente à ses supérieurs comme « les possesseurs naturels et légaux des terres qu'ils habitent »[51],[49].
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Sur les traces de Cook, on trouve George Vancouver et William Broughton, qui partent ensemble à bord des navires Discovery et Chatham ; Vancouver découvre les Snares et Broughton les îles Chatham en novembre 1791. En février 1793, l'Italien Alessandro Malaspina, commandant d'une expédition espagnole de deux navires, explore un peu la région, mais dresse peu de cartes. 1820 voit l'arrivée de Fabian Gottlieb von Bellingshausen, commandant deux navires russes, Mirny et Vostok, qui s'arrête au Bassin de la Reine-Charlotte avant de continuer vers sa destination, l'Antarctique[48]. Les Français sont également présents dans la région, de Surville la même année que Cook (il rencontre beaucoup de difficultés et accidents et tue des Māori), Du Fresne (au début en bons termes avec les Māori, mais la fin de l'expédition se solde par un massacre d'Européens et de Māoris), D'Entrecasteaux, Duperrey et D'Urville[52].
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Il est suivi par de nombreux navires de chasse à la baleine et au phoque ainsi que de divers marchands. Ils échangent des produits et des vivres européens, particulièrement des outils métalliques et des armes, contre du bois, des vivres, des artefacts et de l'eau des Māori ; parfois, les Européens échangent leurs produits contre des relations sexuelles[53]. Chez les Maori, l'agriculture et la guerre sont transformées par l'arrivée de la pomme de terre et du mousquet, les Guerres des mousquets qui en résultent cessent quand ces armes sont plus équitablement réparties parmi les Maori. Les missionnaires chrétiens arrivent en Nouvelle-Zélande au début du XIXe siècle, convertissant progressivement la population maorie, mal soutenue par sa foi face à l'invasion de la civilisation occidentale et les maladies européennes auxquelles son système immunitaire n'est pas préparé[54].
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Les iwi deviennent peu à peu plus importantes que les hapu, car moins nombreuses et donc plus faciles à gérer pour les Européens, et partout en Nouvelle-Zélande les Māori se déplacent, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter[55].
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De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie). Se rendant compte du caractère désordonné de la colonisation européenne en Nouvelle-Zélande et de l'intérêt croissant de la France pour ce territoire, le gouvernement britannique envoie William Hobson proclamer la souveraineté britannique et négocier un traité avec les Māoris. Le Traité de Waitangi est signé dans la Baie des Îles le 6 février 1840[56]. Ce traité est écrit rapidement et dans la confusion ; on se dispute encore sur la traduction du document en māori. Le traité est vu comme l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que nation et comme la charte garantissant les droits des Māoris.
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En 1839, la population totale non-māorie était de 2 000 personnes ; en 1852, elle était de 28 000[57]. À partir de 1840, un nombre grandissant de colons européens émigrent en Nouvelle-Zélande, encouragés par les efforts de la Compagnie de Nouvelle-Zélande, qui fonde Wellington un peu avant la signature du Traité ; dans les deux années qui suivent sont fondées Wanganui, Nelson, et New Plymouth. Otago sera fondé en 1848 et Christchurch en 1850[56]. Dans les années 1850, la plus grande partie de l'intérieur de l'île du Nord était connue des Européens ; on attendra les années 1860 et l'arrivée des orpailleurs pour connaître la géographie de l'île du Sud[56]. Deux-tiers des immigrants viendront du sud de l'Angleterre ; peu de personnes d'autres nationalités y émigreront : 281 Allemands à Nelson en 1843-1844, 100 Français à Akaroa en 1840, des Écossais (particulièrement de Glasgow et Édimbourg) en Otago... Moins de 2 % viendront d'Irlande[58].
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Au début les Māoris se lancent avec enthousiasme dans le commerce avec ceux qu'ils appelaient Pakeha, et de nombreux iwi (tribus) deviennent riches. Mais les conflits se multiplient avec l'augmentation du nombre de colons, pour aboutir aux guerres maories des années 1860 et 1870, qui provoquent la perte de beaucoup de terres par les Māoris. Le détail et l'interprétation de la colonisation européenne et de l'acquisition des terres māories demeurent aujourd'hui controversés. Globalement, la population māorie passera de 80 000 à 42 000 personnes entre les années 1840 et 1891[55].
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En 1854, le premier Parlement de Nouvelle-Zélande, établi par le Parlement du Royaume-Uni, à travers la New Zealand Constitution Act de 1852, conduit le pays vers une autonomie partielle, et vers la fin du siècle, elle sera entièrement autonome. Cette période verra une explosion démographique, puisqu'en 1870 la population pākehā atteindra 250 000 alors qu'en 1853 elle était de 30 000[59].
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En 1893, elle est le premier pays à donner le droit de vote aux femmes après notamment une pétition signée par près d'un quart de la population féminine. La Nouvelle-Zélande devient un dominion indépendant en 1907 et le pays est entièrement souverain en 1947 lors de la ratification du Statut de Westminster de 1931 ; en pratique le Royaume-Uni avait cessé depuis longtemps de jouer un quelconque rôle dans la politique du pays. Plus la Nouvelle-Zélande devenait indépendante politiquement, plus elle le devenait aussi économiquement : dans les années 1890, la réfrigération dans le transport des produits commerciaux lui permet de baser toute son économie sur l'exportation de la viande et de produits laitiers vers le Royaume-Uni.
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La Nouvelle-Zélande est un membre enthousiaste de l'Empire colonial britannique, envoyant des hommes lutter dans la Seconde guerre des Boers et la Première et Seconde Guerre mondiale ; elle le soutient également lors de la crise du canal de Suez. Le pays fait partie de l'économie mondiale et souffre comme les autres pendant la Grande Dépression des années 1930. Cette dépression mène à l'élection du premier gouvernement travailliste, qui établit un État-providence et une économie protectionniste.
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La Nouvelle-Zélande entre dans une période de prospérité grandissante après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, certains problèmes sociaux se développent en même temps. Les Maoris commencent à migrer vers les villes et abandonnent peu à peu leur mode de vie traditionnel : en 1936, 83 % habitaient en région rurale et 17 % en ville ; en 1986, les pourcentages étaient presque inversés avec 80 % des Maori en ville[55]. Le recensement de 2001 révèle que 20 % des Maori ne connaissent pas leur iwi d'origine, et beaucoup de ceux qui s'en souviennent ne connaissent pas leur hapu[55]. Privée d'attaches culturelles et familiales, isolée dans la pauvreté urbaine, la jeunesse maorie qui n'avait connu que la ville se rebella en créant et rejoignant des gangs[60], mais aussi des groupes culturels, de soutien et d'éducation sur la culture maorie pour accompagner tous ceux qui veulent se reconnecter avec leurs origines[61]. On construira des marae urbains ouverts à tous, Maori ou Pakeha[62].
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Le mouvement de protestation maori se forme, critiquant l'eurocentrisme et cherchant une meilleure reconnaissance de la culture maorie et du traité de Waitangi, qu'ils considéraient trahi[61]. En 1975 est créé le Tribunal de Waitangi, qui enquête dès 1985 sur les violations du traité. Comme dans les autres pays développés, les mœurs et le comportement politique changent pendant les années 1970 ; le commerce avec le Royaume-Uni est fragilisé par son adhésion à la Communauté européenne. De grands changements économiques et sociaux ont lieu dans les années 1980 sous le quatrième gouvernement travailliste, particulièrement par la politique du ministre des finances, Roger Douglas. Entre 1984 et 1990, la Nouvelle-Zélande, qui avait l'économie « la plus réglementée et la plus planifiée » de l'OCDE, devient « l'une des économies les moins règlementées au monde » : c'est la période des Rogernomics[63].
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Pendant les années 2000, l'économie de la Nouvelle-Zélande étant moins forte que celle de l'Australie et d'autres nations développées[64], on voit une fuite des cerveaux de jeunes Néo-Zélandais vers l'Australie en particulier (35 300 de septembre 2006 à septembre 2007[65]), mais aussi le Royaume-Uni et d'autres pays anglophones ; c'est également le cas des Maori[66]. Dans la même période, on a vu 13 579 Australiens migrer en Nouvelle-Zélande[65].
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Ce phénomène est en passe de disparaître, la Nouvelle-Zélande jouissant depuis 2008 d'un taux de croissance supérieur à tous les autres pays anglo-saxons, dont les économies ont été plus durement touchées par la crise[réf. nécessaire].
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Un séisme d'une magnitude de 7,0 touche Christchurch le 4 septembre 2010, faisant deux blessés graves et endommageant deux maisons sur trois[67]. Ce séisme fragilise certains bâtiments qui se sont finalement écroulés le 22 février 2011, lors d'un nouveau séisme de magnitude 6,3 survenu dans la même ville et qui a fait au moins 148 morts[68] et environ 200 disparus.
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Le 26 mars 2016, plus de cinquante-six pour cent des électeurs néo-zélandais se sont opposés au changement du drapeau national de Nouvelle-Zélande
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Le 16 mars 2019, un terroriste australien écologiste d’extrême droite, Brenton Tarrant, attaque deux mosquées de la ville de Christchurch, tuant 50 personnes.
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La Nouvelle-Zélande est une démocratie parlementaire indépendante et officiellement une monarchie constitutionnelle. La monarque du Royaume-Uni, actuellement Élisabeth II, est la cheffe d'État en tant que monarque de Nouvelle-Zélande. En son absence, elle est représentée par un gouverneur général, poste occupé actuellement par Patsy Reddy. La reine « règne mais ne gouverne pas »[69] ; elle n'a aucune influence politique, sa fonction étant surtout symbolique[70].
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Il n'y a pas de constitution écrite ; le Constitution Act 1986 est le principal document formel qui traite de la structure constitutionnelle du pays ; le premier Constitution Act date de 1852[71]. Le gouverneur général a le pouvoir de nommer et de limoger le Premier ministre et de dissoudre le Parlement. Il est également à la tête du Conseil exécutif (en), un comité formel constitué de tous les ministres de la Couronne. Les membres du Conseil doivent être membres du Parlement, et la plus grande partie sont au cabinet. Le cabinet est l'organe exécutif le plus haut placé ; il est dirigé par le Premier ministre, qui est également le leader parlementaire du parti ou de la coalition au pouvoir.
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Élisabeth II est reine de Nouvelle-Zélande.
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Patsy Reddy est la gouverneuse générale de Nouvelle-Zélande.
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Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande depuis 2017.
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La Première ministre est actuellement, depuis 2017, Jacinda Ardern, cheffe du Parti travailliste qui a remporté les élections législatives, mettant fin à neuf ans de domination du Parti national de John Key et Bill English. Le Parti travailliste gouverne en coalition avec Nouvelle-Zélande d'abord et le Parti vert[72].
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Le Parlement de Nouvelle-Zélande n'a qu'une chambre, la Chambre des représentants, qui réunit normalement 120 députés[73]. L'ancienne chambre haute, le Conseil législatif, a été abolie en 1951. Les élections législatives se tiennent tous les trois ans sous une forme de scrutin proportionnel plurinominal appelé représentation proportionnelle mixte, introduite en 1993 à la suite d'un référendum[73]. Les élections législatives de 2005 ont amené la création d'un siège supplémentaire (overhang) au Parlement, occupé par le Parti māori ; en effet, il a obtenu plus de sièges au scrutin par circonscription que son score au scrutin par liste lui en aurait donné (cf. le système de calcul en représentation proportionnelle mixte).
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Le tribunal supérieur est la Cour suprême de Nouvelle-Zélande, depuis le Supreme Court Act 2003, qui a aboli la possibilité d'appel au comité judiciaire du Conseil privé de Londres[74]. La présidente de la Cour suprême est Dame Sian Elias. Le système judiciaire inclut également la Haute Cour et la Cour d'appel (en) ainsi que des cours inférieures.
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Une des singularités du pays est que tous les postes de premier rang ont déjà été occupés par des femmes : les reines Victoria (1840-1901) puis Élisabeth II (depuis 1952) ; deux anciennes gouverneures générales, les Dames Catherine Tizard (1990-1996) et Silvia Cartwright (2001-2006) ; les Premiers ministres Jenny Shipley (1997-1999), Helen Clark (1999-2008) et Jacinda Ardern ; la présidente (speaker) de la Chambre des représentants Margaret Wilson (2005-2008) ; et la présidente (Chief Justice) de la Cour suprême, Dame Sian Elias (depuis 1999)[75]. La Nouvelle-Zélande est également le premier pays à avoir donné aux femmes le droit de vote, en 1893[73]. Au 30 novembre 2009, elle se positionne comme le 16e pays à la plus forte proportion de femmes parlementaires (41 députées sur 122 sièges à la Chambre des représentants, soit légèrement plus d'un tiers)[76].
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Ce que l'on nomme le « Royaume de Nouvelle-Zélande » (Realm of New Zealand) inclut les îles Cook et Niue, autonomes, mais en association libre, Tokelau, et la dépendance de Ross (la revendication territoriale de la Nouvelle-Zélande en Antarctique).
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Les premiers colons Européens divisèrent la Nouvelle-Zélande en provinces. Celles-ci furent abolies en 1876 pour que le gouvernement puisse être centralisé pour des raisons économiques. Ainsi, la Nouvelle-Zélande n'a pas de divisions administratives (provinces, États ou territoires), à part son administration territoriale. L'esprit des provinces persiste toutefois, avec une rivalité marquée lors des évènements sportifs et culturels. Depuis 1876 l'administration territoriale administre les régions de Nouvelle-Zélande. En 1989 le gouvernement a complètement réorganisé l'administration territoriale, implémentant la structure actuelle à deux niveaux de conseils régionaux et autorités territoriales. En 1991, le Resource Management Act 1991 remplace le Town and Country Planning Act comme législation principale pour l'administration territoriale[77].
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Aujourd'hui la Nouvelle-Zélande a douze conseils régionaux pour l'administration de l'environnement et l'infrastructure et soixante-treize autorités territoriales qui s'occupent des routes, des eaux usées, de la construction et d'autres sujets locaux. Les autorités territoriales comprennent seize conseils communaux, cinquante-sept conseils de district et le conseil du comté des îles Chatham. Quatre des conseils territoriaux (une ville et trois districts) et le conseil du comté des îles Chatham font aussi office de conseils régionaux et sont donc appelés autorités unitaires (en). Les districts d'autorités unitaires ne sont pas des subdivisions des conseils de district régionaux, et certains sont répartis sur plusieurs conseils régionaux.
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Les régions sont : Northland, Auckland, Waikato, Baie de l'Abondance, Gisborne[78], Hawke's Bay, Taranaki, Manawatu-Wanganui, Wellington, Tasman[78], Marlborough[78], Nelson[78], West Coast, Canterbury, Otago, Southland, et les îles Chatham[78].
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Les îles Tokelau sont quant à elles dotées d'un statut spécial. L'archipel est donc qualifié de territoire.
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En tant que nation importante du Pacifique sud, la Nouvelle-Zélande travaille souvent avec plusieurs autres nations insulaires du Pacifique et continue son association politique avec les îles Cook et Niue. La Nouvelle-Zélande possède également la base antarctique Scott dans la dépendance de Ross. D'autres pays utilisent Christchurch et son aéroport pour ravitailler et soutenir leurs bases antarctiques, lui valant le surnom de « porte de l'Antarctique » (Gateway to Antarctica).
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La Nouvelle-Zélande applique une politique développée sur les sujets touchant à l'écologie, les droits de l'homme et le libre-échange, particulièrement en agriculture.
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Elle est membre des organisations géopolitiques suivantes : l'APEC, le Sommet de l'Asie orientale, le Commonwealth, l'OCDE, et les Nations unies. Elle a signé de nombreux accords de libre-échange, dont le plus important est le Closer Economic Relations avec l'Australie.
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Pendant son premier siècle d'existence, la Nouvelle-Zélande s'alignait sur le Royaume-Uni en politique étrangère. Elle déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939 ; le Premier ministre de l'époque, Michael Savage, proclama : « Où elle va, on va ; où elle est, nous sommes[79]. » Toutefois, la guerre finie, l'influence des États-Unis s'accroît ; en même temps la Nouvelle-Zélande commence à ressentir plus clairement son identité nationale. Elle signe le traité de l'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) en 1951 et envoie des troupes participer aux guerres de Corée et du Viêt Nam. Le Royaume-Uni se replie de plus en plus sur l'Europe à la suite de la crise du canal de Suez. La Nouvelle-Zélande se voit ainsi forcée de développer de nouveaux marchés après que le Royaume-Uni a rejoint la Communauté européenne en 1973[80].
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La Nouvelle-Zélande est traditionnellement proche des positions de l'Australie, dont la politique étrangère prenait une tendance historique similaire. De nombreuses îles dans le Pacifique, dont les Samoa, ont à leur tour suivi la direction de la Nouvelle-Zélande. L'influence américaine sur la Nouvelle-Zélande diminue après l'échec de la guerre du Viêt Nam. Les relations avec la France se sont détériorées à la suite de l'affaire du Rainbow Warrior et des essais nucléaires dans l'océan Pacifique.
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Le traité ANZUS prévoyait une coopération militaire complète entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis, mais ce n'est plus le cas. En février 1985, la Nouvelle-Zélande refusa de donner accès à ses ports aux navires nucléaires ou transportant des armes nucléaires. Le pays devient territoire dénucléarisé en juin 1987, le premier État développé à le faire[81],[82],[83]. En 1986, les États-Unis annoncent la suspension de ses obligations définies par le traité avec la Nouvelle-Zélande. Le New Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act 1987 interdit l'installation d'armes nucléaires sur le territoire ainsi que l'entrée dans les eaux territoriales néo-zélandaises de navires nucléaires ou portant des armes nucléaires. Cette législation reste une source de controverse et forme la base du refus constant de la suspension du traité demandée par les États-Unis.
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En plus des nombreuses guerres entre les iwi (tribus), et entre les colons britanniques et les iwi, la Nouvelle-Zélande a participé à la Seconde guerre des Boers, les Première et Seconde Guerres mondiales, la guerre de Corée, l'insurrection communiste malaise (et a envoyé des troupes et des avions dans le conflit qui en découla avec l'Indonésie), la guerre du Viêt Nam, la guerre du Golfe, la guerre d'Afghanistan, et a envoyé une unité d'ingénieurs militaires améliorer l'infrastructure irakienne pendant une année lors de la guerre d'Irak.
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La New Zealand Defence Force comprend trois branches : la New Zealand Army, la Royal New Zealand Navy, et la Royal New Zealand Air Force. Le pays considère que ses besoins en défense nationale doivent être modestes ; il a démantelé ses capacités de combat aérien en 2001. La Nouvelle-Zélande a envoyé des troupes dans plusieurs missions de maintien de la paix récentes, tant régionales qu'internationales : à Chypre, en Somalie, en Bosnie-Herzégovine, au Sinaï, en Angola, au Cambodge, à la frontière Iran-Irak, à l'île Bougainville, au Timor oriental, et aux îles Salomon[84].
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Le 21 octobre 2016, la population est estimée à 4 725 487 habitants[3].
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Lors du recensement de 2006, tenu le 7 mars, Statistics New Zealand a trouvé 4 186 900 personnes habitant la Nouvelle-Zélande, dont 2 049 500 hommes et 2 137 400 femmes[85]. En décembre 2007, la population du pays augmentait d'une personne toutes les 10 minutes et 23 secondes : une naissance toutes les 8 minutes et 49 secondes, un décès toutes les 19 minutes et 35 secondes, et un immigrant toutes les 29 minutes et 26 secondes[86].
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Environ 78 % de la population dit s'être identifié avec des groupes ethniques européens ; ils sont collectivement appelés Pakeha. Le terme se réfère aux Néo-Zélandais d'origine européenne, quoique des Maori l'emploient à propos de tous les non-Maori.
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La plupart des Néo-Zélandais d'origine européenne ont des ancêtres britanniques ou irlandais, mais il y a eu une immigration importante des Pays-Bas, de Dalmatie[87], de l'Italie et de l'Allemagne, ainsi qu'une immigration européenne indirecte par l'Australie, l'Afrique du Sud, et l'Amérique du Nord. Selon les prévisions du recensement de 2001, en 2021 les enfants d'origine européenne compteront pour 63 % de la population mineure, comparé avec 74 % en 2001[88].
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Les Maori forment l'ethnie non européenne la plus importante, soit 14,6 % de la population lors du recensement de 2006. Les personnes peuvent s'identifier avec plus d'un groupe ethnique sur les recensements nationaux ; 53 % des Maori s'identifièrent comme uniquement d'origine maori[89].
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Les personnes revendiquant des origines asiatiques forment 9,2 % de la population en 2006, une augmentation considérable depuis 2001, où ils étaient 6,6 %[90]. En outre, 6,9 % de la population dit avoir des origines polynésiennes non-maori, mélanésiennes ou micronésiennes, une augmentation de 0,4 % depuis 2001[91].
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Les politiques d'immigration de la Nouvelle-Zélande sont relativement souples et accueillantes ; le gouvernement s'est engagé à augmenter la population d'un pour cent par an. Vingt-trois pour cent de la population est née à l'étranger, soit 879 543 personnes lors du recensement de 2006[92]. En 2004-2005, le service d'immigration du pays comptait accueillir 45 000 personnes, soit 1,5 % de la population. En première place des régions dont sont originaires les immigrants on trouve, ex æquo, l'Irlande/le Royaume-Uni et l'Asie, tous les deux à 28,6 % des immigrants[92]. Des Asiatiques, les Chinois sont les plus nombreux[92].
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Une observation souvent faite sur la nature démographique de Nouvelle-Zélande est que le nombre des Néo-Zélandais est surpassé par le nombre de moutons. Vrai depuis le début de la colonisation, le rapport entre la population ovine et humaine est néanmoins passé de 20 à 6 moutons par personne[93].
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L’avortement demeure normalement illégal, bien qu'il soit possible d'obtenir le droit d'interrompre une grossesse si celle-ci menace la santé physique ou psychologique de la personne[94].
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D'après le recensement de 2013[95], le christianisme est la religion la plus répandue en Nouvelle-Zélande (48,01 % de la population)[96]. Dans le même temps la déchristianisation augmente, 41,92 % des habitants se déclarant désormais sans religion[96].
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Les principales subdivisions chrétiennes sont le catholicisme (12,61 %), l'anglicanisme (11,79 %), le presbytérianisme (8,47 %) et le méthodisme ; on trouve également des personnes se reconnaissant dans le pentecôtisme et le baptisme. Il existe aussi des mormons et le mouvement syncrétiste de lointaine inspiration chrétienne Ratana trouve des fidèles parmi les Maoris. Parmi les religions non-chrétiennes les plus répandues, on trouve l'hindouisme (2,11 %), le bouddhisme (1,50 %) et l'islam (1,18 %)[96] et en moindre proportion des personnes de religion juive.
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La religion ne joue pas un rôle important dans la politique : les partis ouvertement chrétiens (dont le Parti de l'héritage chrétien de Nouvelle-Zélande et Destiny) sont peu populaires. Les opinions religieuses des dirigeants politiques, quoique généralement connues, sont considérées comme étant de nature privée et la franc-maçonnerie a une forte influence depuis la fin du XIXe siècle.
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La première langue nationale du pays est l'anglais, suivi du langage māori en deuxième place et enfin, de la langue des signes.
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Après la Seconde Guerre mondiale, les Māoris sont dissuadés de parler le maori, le reléguant au rang de langue communautaire parlée que dans quelques régions éloignées. Depuis les années 1970, il connait un processus de revitalisation[97], et est l'une des langues officielles du pays depuis 1987. En 2018, le maori était parlé par 3,7 % de la population[98].
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Il existe aujourd'hui des écoles d'immersion linguistique maorie et deux chaînes de télévision qui diffusent principalement en maori. Dans de nombreux endroits, les noms maoris et anglais sont officiellement reconnus.
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La Nouvelle-Zélande est un pays industrialisé avec un PIB de 185,8 milliards de dollars américains en 2013. Le niveau de vie est élevé, avec un PIB par personne de 41 555,75 dollars américains en 2013. Elle est principalement un pays d'exportation, en 2013 elle exporte pour 26 746 200 000 $ en produit agricole[99].
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La Nouvelle-Zélande est le deuxième pays de l'OCDE où les inégalités de revenu ont le plus augmenté depuis la seconde moitié des années 1980[100].
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Le secteur tertiaire est le secteur le plus important de l'économie néo-zélandaise (68,8 % du PIB), suivi du secteur secondaire (26,9 %) et du secteur primaire (4,3 %)[12].
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La Nouvelle-Zélande est un pays très dépendant de son commerce extérieur, particulièrement dans le domaine de l'agriculture. Les exportations comptent pour environ 24 % de sa production[12], ce qui est relativement élevé (ce rapport est d'environ 50 % pour plusieurs petits pays européens)[101]. Ceci la rend sensible aux cours internationaux des produits et l'expose aux récessions économiques. Ses principales exportations concernent l'agriculture, l'horticulture, la pêche et l'industrie forestière, qui représentent à elles seules environ la moitié des exportations. Elle exporte principalement à l'Australie (20,5 %), aux États-Unis (13,1 %), au Japon (10,3 %), à la Chine (5,4 %), et au Royaume-Uni (4,9 %)[12].
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Le tourisme joue un rôle important dans l'économie néo-zélandaise, soit 12,8 milliards de dollars au PIB du pays et presque 200 000 personnes à temps plein, soit 9,9 % de la population active du pays[102]. Le ministère du tourisme de la Nouvelle-Zélande prévoit une augmentation de 4 % du nombre de touristes dans les six années à venir[103][Quand ?].
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Les 30 chambres de commerce de Nouvelle-Zélande, pour leur part, regroupent près de 22 000 membres actifs, au niveau local et international. Leur rôle est d'inspirer et d'influencer les entreprises et les conduire à la réussite. De plus, elles favorisent, soutiennent et encouragent une croissance économique durable et rentable. Enfin ces chambres sont divisées en 4 pôles : le nord, le centre, le canterbury et le sud[104][source insuffisante].
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En 2006, le revenu médian des ménages néo-zélandais (corrigé en parité de pouvoir d'achat) était inférieur de 17 % à celui des ménages américains[105]. Depuis 2000, ce revenu a nettement augmenté, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ayant largement échappé à la récession économique du début des années 2000 qui a affecté la plupart des autres pays avancés. Cette croissance du revenu médian, couplée avec sa décroissance aux États-Unis, a entraîné un rétrécissement sensible de l'écart entre les deux pays.
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Malgré un PIB par habitant moins élevé que dans d'autres pays développés, les Néo-Zélandais sont plus satisfaits de leur vie. La Nouvelle-Zélande a été classée 7e sur l'indice de développement humain de 2010[116] et 15e sur l'indice de qualité de vie 2005 du magazine The Economist[117]. Le pays a également été classé premier en satisfaction de vie et cinquième sur l'indice général de prospérité 2007 du Legatum Institute[118],[119]. Le sondage 2007 sur les meilleures villes du monde pour y vivre de Mercer classe Auckland, en 5e position et Wellington en 12e[120].
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Les Néo-Zélandais ont historiquement profité d'un niveau de vie élevé basé sur les relations privilégiées avec le Royaume-Uni, et du marché commercial stable qui en découlait. L'économie néo-zélandaise était bâtie sur une gamme restreinte de produits primaires, dont la laine, la viande et les produits laitiers. La forte demande de ces produits permit de longues périodes de prospérité économique, notamment lors du boom de l'industrie lainière de 1951.
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Toutefois, l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté européenne en 1973 met un terme à ses relations économiques étroites. Pendant les années 1970, d'autres facteurs, dont les chocs pétroliers, réduisent la vitalité de l'économie néo-zélandaise, qui était parvenue à dépasser le niveau de vie de l'Australie et de l'Europe occidentale[121]. Ces évènements aboutissent à une longue et grave crise économique, plaçant le niveau de vie des Néo-Zélandais au-dessous de ceux de l'Australie et de l'Europe occidentale, si bien qu'en 1982, la Nouvelle-Zélande avait le PIB par personne le moins élevé de tous les pays développés sondés par la Banque mondiale[122].
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Depuis 1984, plusieurs gouvernements ont opéré d'importantes réformes structurelles, transformant l'économie protectionniste et régulée en une économie libéralisée et adoptant le libre-échange. Ces changements sont connus sous le nom de Rogernomics et Ruthanasia d'après les ministres de l'économie de l'époque, Roger Douglas et Ruth Richardson. La récession induite par le krach d'octobre 1987 couplée au choc des réformes entraîne une hausse du chômage dans le pays, qui atteint 10 % de la population active au début des années 1990. Les réformes réalisées et un contexte économique régional très favorable permettent à l'économie de se remettre rapidement durant les années 1990, avec un taux de chômage qui devient le second plus faible des vingt-sept pays « riches » de l'OCDE (3,5 % en septembre 2007)[123],[124]. Cependant, le PIB par habitant recule de 10 % par rapport à la moyenne de l’OCDE dans les années 1990[125] et la pauvreté augmente[126].
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Les objectifs du gouvernement actuel en matière d'économie sont de continuer à faire des accords de libre-échange et de créer une économie du savoir. En 2004, il ouvre des pourparlers pour une zone de libre-échange avec la Chine, devenant ainsi l'un des premiers pays à le faire. Les défis économiques actuels de la Nouvelle-Zélande sont un déficit de balance courante de 8,2 % du PIB[127], le lent développement des exportations non-alimentaires et la croissance lente de la productivité. La Nouvelle-Zélande a subi des « fuites des cerveaux » depuis les années 1970[128] où les jeunes diplômés partaient, souvent de manière définitive, travailler en Australie, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Le « style de vie kiwi » et la famille ou whanau sont des facteurs qui incitent certains au retour, tandis que des considérations économiques, culturelles et de carrière personnelle en poussent d'autres à partir et ne pas revenir[129]. On constate également une augmentation de jeunes diplômés étrangers venant de pays en développement et qui s'installent de manière permanente en Nouvelle-Zélande[130].
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La situation économique de la Nouvelle-Zélande devrait évoluer considérablement dans les années à venir à la suite du traité que son gouvernement a signé avec la Chine sur le libre-échange le 7 avril 2008.
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Cet accord est le plus important du genre signé entre la Chine et un pays du monde occidental.
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Le traité libéralise et facilite les échanges de biens et services, il va permettre d'améliorer l'environnement des entreprises et favoriser la coopération entre les deux pays dans un large éventail de secteurs économiques.
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Il a soulevé nombre de polémiques, critiqué en particulier par le Parti vert d'Aotearoa Nouvelle-Zélande et le Parti māori[131],[132] sur le résultat attendu (essor de l'économie néo zélandaise permettant au pays d'acquérir une nouvelle indépendance face aux États-Unis ou à l'Australie).
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Des dizaines de milliardaires et multimillionnaires américains se font construire des bunkers en Nouvelle-Zélande par crainte d'un phénomène apocalyptique ou d'une révolte sociale[133]
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L'agriculture a été et reste l'industrie d'exportation la plus importante de la Nouvelle-Zélande[134]. Dans l'année allant de juin 2006 à juin 2007, les produits laitiers comptaient pour environ 21 % du total des exportations, soit 7,5 milliards de dollars. La viande comptait 13,2 %, le bois 6,3 %, les fruits 3,5 % et la pêche 3,3 %.
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Environ un sixième des exportations néo-zélandaises sont des produits provenant de vaches laitières : poudre de lait, fromage, beurre et mélange protidique. Il y a plus de 4 millions de vaches laitières, principalement dans l'île du Nord (particulièrement dans les régions de Waikato et Taranaki). La laine, autrefois l'exportation la plus importante dominant l'économie, est moins importante depuis les années 1960 et la baisse des prix ; aujourd'hui la moitié des exportations de viande, qui compte un dixième des exportations totales, sont de viande ovine. Les élevages de mouton sont principalement situés dans la région de Canterbury[134]. Le bétail est rarement logé à l'intérieur d'édifices, étant généralement laissé dans les pâturages, où on peut leur apporter du foin et d'autres denrées en complément, particulièrement en hiver. La période de croissance de l'herbe varie selon la saison, la région et le climat, mais est généralement de 8 à 12 mois. Le bétail est également maintenu dans des enclos, avec clôture électrique, autour de la ferme. La naissance des agneaux et des veaux est planifiée pour se produire au printemps, profitant de la repousse de l'herbe.
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Dans les années 1970, on essaya de diversifier l'agriculture, menant à l'établissement d'élevages de cerf, chèvre et porc ; dans les années 1990 l'élevage de chèvre et de porc décline ; le cerf est élevé surtout dans le Canterbury et le Southland. L'élevage de poule est important au niveau national. En 2000, il y eut 5 000 fermes d'apiculture produisant en tout 9 000 tonnes de miel[134].
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En ce qui concerne les plantes utiles, le blé et l'orge dominent le marché national ; ils sont cultivés surtout au Canterbury. Parmi les fruits les plus importants on trouve la pomme (particulièrement dans Hawke's Bay), le kiwi (Baie de l'Abondance), le raisin et les avocats (Bay of Plenty et Northland). La viticulture devient de plus en plus importante, les régions pionnières étant Marlborough, Hawke's Bay et Gisborne. En 2001 il existait 382 vignobles, dont les exportations atteignirent 200 millions de dollars[134].
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Une grande part de la culture contemporaine néo-zélandaise a des racines britanniques, mais cette culture « kiwi » a également vu des apports des cultures américaine, australienne et maori, avec d'autres cultures européennes et asiatiques et polynésiennes non-maori. De grandes fêtes sont tenues chaque année à Auckland et Wellington pour fêter Divali et le Nouvel An chinois, ainsi que le plus grand festival polynésien du monde, Pasifika Festival (en)[135]. Les liens culturels entre la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni et l'Irlande sont maintenus par une langue commune et une migration constante entre ces pays, particulièrement en ce qui concerne les étudiants néo-zélandais passant une année à l'étranger lors de leurs études universitaires. La musique et la cuisine de la Nouvelle-Zélande sont similaires à celles du Royaume-Uni et des États-Unis, quoiqu'avec des détails spécifiques du Pacifique. C'est également le cas en gastronomie, où le pays a toutefois plusieurs plats connus, dont la pavlova et le biscuit ANZAC, des desserts, et la soupe de kumara (une espèce de patate douce).
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La culture maori a considérablement changé depuis l'arrivée des Européens, en particulier depuis l'introduction du christianisme au début du XIXe siècle, qui changea profondément jusqu'à la vie de tous les jours. Toutefois, la perception que les Maori vivent aujourd'hui comme les Pakeha n'est que superficielle. La culture maori est en effet très différente, par exemple en ce qui concerne les marae et leur rôle dans la vie communale et familiale. Comme autrefois, on fait des karakia (prières) pour s'assurer du succès d'un projet, mais aujourd'hui ce sont généralement des prières chrétiennes. Les Maori considèrent encore leur allégeance aux groupes tribaux comme une part essentielle de leur identité ; c'est ainsi que les liens de parenté maori ressemblent à ceux des autres cultures polynésiennes.
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Les arts, chants et danses traditionnels redeviennent populaires à partir de la fin du XXe siècle, particulièrement le kapa haka (chant et danse), la gravure sur bois et le tissage. L'architecture maori connaît également une hausse de popularité. Les Maori maintiennent également leurs liens avec la Polynésie, comme en atteste la popularité grandissante de waka ama (courses de waka), aujourd'hui un sport international impliquant des équipes de tout le Pacifique.
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Le tatouage maori[136] (ta moko) a traversé les époques. Grâce à la beauté et à la symbolique de ses motifs, il s'est popularisé en dehors des frontières de la Nouvelle-Zélande. À l'origine, c'était le visage qui était au centre de l'art du tatouage maori, aujourd'hui, ces motifs spiralés sont systématiquement tatoués sur le corps.
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L'usage du reo māori, autrefois limité à des régions isolées dans l'après-guerre, voit une certaine renaissance, en partie grâce aux écoles d'immersion complète en langue maorie et la chaîne de télévision Māori Television.
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L'industrie cinématographique a débuté au cours des années 1920, mais ce n'est qu'à partir des années 1970 qu'apparaît un authentique cinéma néo-zélandais[137]. Des films tels que Sleeping Dogs et Goodbye Pork Pie connaissent un immense succès et lancèrent les carrières de Sam Neill, Geoff Murphy et Roger Donaldson. Au début des années 1990, plusieurs films néo-zélandais eurent une immense audience internationale et emportèrent plusieurs prix prestigieux : La Leçon de piano de Jane Campion (Oscar, Palme d'or), L'Âme des guerriers de Lee Tamahori, et Créatures célestes de Peter Jackson. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, celui-ci mettra en scène la trilogie du Seigneur des anneaux (Oscar du meilleur film et plusieurs autres) en Nouvelle-Zélande, son pays natal, utilisant des acteurs et une équipe presque entièrement néo-zélandaise. Les lieux du tournage sont aujourd'hui très fréquentés par les touristes. Beaucoup de productions non-néo-zélandaises ont également été filmées dans le pays, que ce soit pour Hollywood ou Bollywood.
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Les médias de Nouvelle-Zélande sont dominés par quelques entreprises, la plupart étrangères. Le Broadcasting Standards Authority et le New Zealand Press Council peuvent faire des enquêtes à la suite d'allégations de non-neutralité et d'inexactitude dans la presse et à la télévision. Ceci, combiné aux dures lois contre la diffamation, font que les médias néo-zélandaises sont plutôt modérés et impartiaux. La télévision néo-zélandaise est dominée par des émissions américaines, avec des émissions australiennes et néo-zélandaises.
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Parmi les symboles de la Nouvelle-Zélande (non officiels, puisque le gouvernement n'en a pas désigné), on trouve le koru (Cyathea dealbata, une fougère utilisée pour le logo des All Blacks), le kiwi, un arbre appelé « pōhutukawa rouge » (Metrosideros excelsa) et le « kōwhai jaune » (Sophora)[2].
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Tous les 6 février et ce depuis 1840, les Néo-zélandais célèbrent la nation[138],[139].
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Célébré le 25 décembre, Noël c'est comme ailleurs avec le père Noël, mais ce dernier est souvent représenté en tenue estivale. En Nouvelle-Zélande, Noël s'accompagne d'un repas constitué de dinde traditionnelle mais aussi de différentes viandes cuites au barbecue accompagnées de frites, salades et de patates douces. Le repas traditionnel est une cuisse de jambon. Enfin le dessert des fêtes est le pavlova[140],[141],[142].
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Le 1er juin, les Néo-Zélandais célèbrent l'anniversaire officiel de la reine même si cette date ne correspond pas à la date réelle de son anniversaire[143],[144].
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La Nouvelle-Zélande célèbre tous les 25 avril la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur durant la Première Guerre mondiale[145].
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Le sport joue un rôle majeur dans la culture néo-zélandaise, particulièrement le rugby à XV. Parmi les autres sports très populaires, on trouve le cricket, le football, le rugby à XIII, le basket-ball, le netball et le boulingrin, ainsi que le golf, le tennis, le cyclisme, le hockey sur gazon, le ski, le snowboard, le softball et plusieurs sports nautiques, dont le surf, le nautisme, le kayak, le surf lifesaving et l'aviron[146],[147]. Elle est également reconnue pour son bon ratio médailles-population aux Jeux olympiques et du Commonwealth.
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Le rugby à XV est très étroitement lié à l'identité nationale néo-zélandaise[148],[147]. Survivance des luttes ancestrales des peuples des îles du Pacifique, des danses guerrières traditionnelles maoris, ou haka, sont exécutées avant chaque match.
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L'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV, surnommée « All Blacks », a les meilleures statistiques de victoires des équipes nationales à travers le monde. Elle accueille en 1987 la première Coupe du monde de rugby à XV, qu'elle remporte, et la septième en 2011, qu'elle remporte aussi. L'équipe nationale de Nouvelle-Zélande réalise même le premier doublé en gagnant la Coupe du monde suivante, qui se déroule en Grande-Bretagne.
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Le cricket est considéré comme le principal sport estival de la Nouvelle-Zélande[149] et l'équipe de Nouvelle-Zélande de cricket (surnommée les Black Caps), est dans les toutes meilleures équipes du monde dans les deux formes du jeu, test cricket et One-day International. Elle accueille, en association avec l'Australie, la Coupe du monde de cricket en 2015.
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La Nouvelle-Zélande est également l'une des nations les plus performantes dans le domaine de la voile, particulièrement dans les courses autour du monde et de longue distance. Emirates Team New Zealand a gagné la Coupe de l'America en 1995, 2000 et 2017[150].
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Le netball est le principal sport féminin : l'équipe nationale, les Silver Ferns, a été plusieurs fois championne du monde. En équitation, on connaît surtout Mark Todd, dit le « Cavalier du Siècle ». Parmi les autres personnalités du sport néo-zélandais, on trouve Sir Richard Hadlee (cricket), Jonah Lomu (rugby à XV), Sir Peter Blake (nautisme), Michael Campbell (golf) et Valerie Adams (athlétisme).
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La Nouvelle-Zélande est considérée par certains comme une destination de sport extrême et tourisme d'aventure. Sa réputation en sport extrême vient de l'établissement de la première organisation de saut à l'élastique du monde, sur le pont de Kawarau près de Queenstown dans l'île du Sud en 1986. Le zorbing est un sport extrême originaire du pays.
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La Nouvelle-Zélande a pour codes :
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Sur les autres projets Wikimedia :
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Australasie
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Îles Ashmore-et-Cartier (Australie) · Australie · Île Christmas (Australie) · Îles Cocos (Australie) · Îles de la mer de Corail (Australie) · Île Norfolk (Australie) · Nouvelle-Zélande
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Mélanésie
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Fidji · Indonésie (Moluques, Nouvelle-Guinée occidentale) · Nouvelle-Calédonie (France) · Papouasie-Nouvelle-Guinée · Îles Salomon · Timor oriental · Vanuatu
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Micronésie
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Guam (États-Unis) · Kiribati · Îles Mariannes du Nord (États-Unis) · Îles Marshall · États fédérés de Micronésie · Nauru · Ogasawara (Japon) · Palaos · Wake (États-Unis)
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Polynésie
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Archipel Juan Fernández (Chili) · Îles Cook · Hawaï (États-Unis) · Îles mineures éloignées des États-Unis (États-Unis) · Niue · Île de Pâques (Chili) · Îles Pitcairn (Royaume-Uni) · Polynésie française (France) · Samoa · Samoa américaines (États-Unis) · Tokelau (Nouvelle-Zélande) · Tonga · Tuvalu · Wallis-et-Futuna (France)
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41° 17′ S, 174° 27′ E
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La Nouvelle-Zélande, en anglais New Zealand, en māori Aotearoa, est un pays d'Océanie, au sud-ouest de l'océan Pacifique, constitué de deux îles principales (l'île du Nord et l'île du Sud), et de nombreuses îles beaucoup plus petites (environ 600), notamment l'île Stewart/Rakiura et les îles Chatham. Située à environ 2 000 km de l'Australie dont elle est séparée par la mer de Tasman, la Nouvelle-Zélande est très isolée géographiquement. Cet isolement a permis le développement d'une flore et d'une faune endémiques très riches et variées, allant des kauri géants aux insectes weta en passant par les kaponga et le kiwi, ces deux derniers étant des symboles du pays.
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Alors que le gentilé pour un citoyen de Nouvelle-Zélande est néo-zélandais (en anglais : New Zealander), le terme « kiwi » est couramment utilisé de façon informelle à la fois au niveau international et par la population locale en référence à leur oiseau endémique.
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L'histoire de ce pays est l'une des plus courtes du monde, car il s'agit d'un des derniers territoires découverts par l'Homme : en effet les Maori y sont arrivés entre 1050 et 1300[7], tandis que les Européens y débarquèrent en 1642. De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles-du-Sud, le territoire devient par la suite une colonie britannique à part entière le 6 février 1840 — jour de la fête nationale néo-zélandaise — avec la signature du traité de Waitangi. La Nouvelle-Zélande devient indépendante le 26 septembre 1907 en devenant un dominion, puis accède à la pleine souveraineté en 1947 avec la ratification du Statut de Westminster de 1931. Elle maintient de forts liens avec le Royaume-Uni, ainsi qu'avec l'Australie (pays anglo-saxon le plus proche et partageant une partie de son histoire).
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La Nouvelle-Zélande est depuis son indépendance une monarchie parlementaire, et est membre du Commonwealth. Le pouvoir politique est détenu par le Parlement démocratiquement élu. La langue nationale est l'anglais, mais la langue des signes et le māori ont également un statut officiel, bien que peu utilisées. La capitale est Wellington et la plus grande ville Auckland. La monnaie est le dollar néo-zélandais. La population, estimée à environ 4 millions d'habitants en 2013, est majoritairement d'origine européenne, tandis que les Māoris forment la minorité la plus nombreuse. Les Polynésiens non māoris et les Asiatiques, représentent également d'importantes minorités.
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À l'instar des politiques économiques qui ont eu lieu dans de nombreux pays anglo-saxons comme le Canada, l'Irlande ou l'Australie depuis les années 1980 (caractérisés par une politique favorable à la libéralisation de l'économie), la Nouvelle-Zélande connaît une période similaire à partir de 1984. Entre 2008 et 2011, alors que la conjoncture économique mondiale était mauvaise, la Nouvelle-Zélande a enregistré une progression record de son indice de développement humain, passant de la 21e à la 3e place du classement mondial, derrière la Norvège et l'Australie, faisant suite à une courte période de récession.
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Le rugby à XV est très étroitement lié à l'identité nationale néo-zélandaise et l'équipe nationale surnommée les All Blacks participe largement au rayonnement du pays sur la scène mondiale.
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Si la façon dont les Māoris désignaient la Nouvelle-Zélande avant l'arrivée des Européens est inconnue, on sait qu'ils appelaient l'île du Nord Te Ika-a-Māui (« le poisson de Māui »), et l'île du Sud Te Wai Pounamu (« eaux de jade ») ou Te Waka-a-Māui (« le waka de Māui »). Jusqu'au début du XXe siècle, l'île du Nord était également appelée Aotearoa, souvent traduite comme « pays du long nuage blanc ». En usage māori actuel, ce nom fait référence à tout le pays[8],[9].
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Le premier nom européen de la Nouvelle-Zélande fut Staten Landt (en néerlandais Le Pays des États, d'après les États généraux des Provinces-Unies, responsables pour l'administration des Pays de la Généralité dont dépendait le territoire), donné par l'explorateur néerlandais Abel Tasman, qui fut en 1642 le premier Européen à avoir vu ces îles. Tasman présuma que ces terres faisaient partie d'un continent austral découvert en 1615 au sud du continent sud-américain par Jacob Le Maire[10].
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Le nom de Nouvelle-Zélande (« nouvelle terre des mers ») trouve ses origines chez les cartographes néerlandais de l'époque, qui baptisèrent les îles Nova Zeelandia en honneur de la province néerlandaise de Zélande. L'origine du nom pour ces îles lointaines n'est pas vraiment connue, mais il apparaît pour la première fois en 1645 et peut avoir été le choix du cartographe Johannes Blaeu[11]. L'explorateur anglais James Cook anglicisera le nom en New Zealand[10], d'où vient la traduction française Nouvelle-Zélande.
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Le nom n'a aucun lien avec la région danoise de Seeland.
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La Nouvelle-Zélande est composée de deux îles principales, l'île du Nord et l'île du Sud, et de nombreuses autres plus petites, certaines d'entre elles étant même assez éloignées, près du centre de l'hémisphère maritime. La superficie totale est de 268 680 km2 en incluant les îles des Antipodes, les îles Auckland, les îles Bounty, les îles Campbell, les îles Chatham, les Tokelau et les îles Kermadec[12], soit un peu moins que l'Italie ou la Pologne, et un peu plus que le Royaume-Uni. Le pays s'étend sur plus de 1 600 km sur son axe nord-nord-est et possède 15 134 km de côte[12]. Parmi les autres îles habitées, les plus importantes sont l'île Stewart/Rakiura (au sud de l'île du Sud), l'île Waiheke (dans le golfe de Hauraki), l'île de la Grande Barrière (à l'est dudit golfe), les îles Chatham (à l'est de l'île du Sud) et les Tokelau (au Nord des Samoa).
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L'île du Sud (South Island) est la plus grande ; elle est partagée dans toute sa longueur par les Alpes du Sud (Southern Alps), dont le point culminant est l' Aoraki/Mont Cook avec ses 3 724 mètres d'altitude. Ce mont mesurait 3 754 mètres, mais un glissement de terrain a notamment raboté son sommet d'au moins dix mètres le 14 décembre 1991[13]. De nouvelles mesures en janvier 2014 révèlent que son altitude est désormais de 3 724 m (12 218 pieds)[14]. L'île du Sud possède dix-huit sommets supérieurs à 3 000 mètres.
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L'île du Nord (North Island) est quelque peu montagneuse, mais marquée par le volcanisme et une activité géothermique. Son point culminant, le mont Ruapehu (2 797 m), est d'ailleurs un volcan en activité. Les paysages tourmentés et étranges de la Nouvelle-Zélande lui ont valu l'intérêt des studios de cinéma et de télévision ; son industrie du tourisme a vu un intérêt accru pour le pays après la sortie des films du Seigneur des anneaux, réalisés par Peter Jackson, lui-même néo-zélandais.
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La Nouvelle-Zélande possède d'énormes ressources marines : sa zone économique exclusive est la septième plus grande du monde et recouvre quatre millions de kilomètres carrés, soit plus de quinze fois la taille de sa superficie terrestre[15]. Le pays est parsemé de lacs, particulièrement l'île du Sud, avec notamment le lac Te Anau (344 km2), mais le plus grand est le lac Taupo, dans l'île du Nord, avec 616 km2. L'eau (y compris les rivières, fleuves, lacs et glaciers) recouvre 659 km2[12]. Parmi les cours d'eau les plus importants, on peut citer le Waikato, dans l'île du Nord, plus long fleuve du pays et dans l'île du Sud, le Clarence et le Waimakariri.
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La Nouvelle-Zélande est isolée géographiquement. Son plus proche voisin, l'Australie, est situé à 2 000 km au nord-ouest. Les autres terres les plus proches sont le continent Antarctique au sud, la Nouvelle-Calédonie, les Fidji et les Tonga au nord. Elle fait partie d'un continent appelé Zealandia, à 93 % submergé. Zealandia fait presque la moitié de la taille de l'Australie et est remarquablement longue et étroite. Il y a environ 25 millions d'années, un changement dans les mouvements des plaques tectoniques a commencé à étirer Zealandia avec force. Parmi les régions submergées de Zealandia, on trouve le plateau de Lord Howe, le plateau Challenger, le plateau de Campbell, la ride de Norfolk et le plateau de Chatham.
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La Nouvelle-Zélande fait partie de la Polynésie et constitue l'angle sud-ouest du « triangle polynésien ».
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La température moyenne quotidienne à Wellington — la capitale, au centre du pays — est de 5,9 °C en hiver et 20,2 °C en été[16]. Le climat de la Nouvelle-Zélande est globalement tempéré, océanique sur la majeure partie du pays ; les températures oscillent entre 0 °C et 31 °C[réf. nécessaire]. Les maxima et minima historiques sont 42,4 °C à Rangiora (Canterbury), et −21,6 °C à Ophir (Otago), respectivement[17]. Les conditions climatiques varient beaucoup selon les régions, de très humide dans la région de West Coast sur l'île du Sud à semi-aride dans le bassin de Mackenzie de l'intérieur du Canterbury et subtropical humide au Northland[18]. Des principales villes du pays, Christchurch est la plus aride, ne recevant que 640 mm de précipitations par an, tandis qu'Auckland, la plus humide, reçoit presque le double. Auckland, Wellington et Christchurch ont toutes une moyenne annuelle de 2 000 heures de soleil.
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Avant l’arrivée récente de l’homme (entre 1050 et 1300) et des animaux introduits par l’homme, la faune de l’archipel de la Nouvelle-Zélande ne comptait que deux espèces de mammifères non marins, des chauves-souris, et aucun mammifère prédateur.
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Les prédateurs dominants étaient donc des oiseaux, parmi lesquels l’Aigle géant de Haast était le plus imposant. De par l’absence quasi totale de mammifères, leurs proies étaient également des oiseaux. L’Aigle de Haast chassait des proies pouvant peser de 60 à 100 kg, parfois même jusqu’à 200 kg.
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En raison de son long isolement du reste du monde et à sa biogéographie insulaire, la Nouvelle-Zélande abrite une faune et flore très particulière. Environ 80 % de la flore n'existe que dans le pays, dont plus de quarante genres endémiques[19]. Des 70 000 espèces terrestres du pays, seulement environ 30 000 ont été décrites. Il y a 3 090 plantes, 5 800 champignons, 10 000 insectes, 2 600 arachnides, 61 reptiles[20] et 336 espèces d'oiseaux (dont 64 espèces endémiques)[21].
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L'insularité a protégé cette faune et flore pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des humains et des animaux qui voyageaient avec eux. Les Māoris ont apporté avec eux le chien polynésien (kuri) et la souris polynésienne (kiore). La seconde vague d'immigration mit fin à l'insularité de la Nouvelle-Zélande. La multiplication des échanges entre l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande a permis la propagation d'espèces nouvelles, dont certaines invasives. Aujourd'hui parmi les espèces introduites on trouve 33 mammifères, 33 oiseaux, 1 lézard, trois grenouilles, 20 poissons d'eau douce, environ 1 000 invertébrés et environ 6 000 plantes (dont 2 000 plantes fleurissant à l'état sauvage)[20].
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Pour enrayer la perte de biodiversité en Nouvelle-Zélande, le ministère de la Conservation protège environ 30 % du territoire[22]. Ce chiffre est considérable, mais il doit être relativisé et ce pour deux raisons : tout d'abord, la Nouvelle-Zélande est peu peuplée et, d'autre part, la plupart de ces territoires se situent au sud, de sorte que le DoC évite ainsi les conflits d'usage avec les utilisateurs du territoire. Ces mesures associées à des programmes de recherche très ambitieux commencent à porter leurs fruits.
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Avant l'arrivée des humains environ 80 % des terres étaient recouvertes de forêt. La déforestation a été importante au XIXe siècle. Les deux principaux types de forêt qu'on rencontre aujourd'hui sont celles peuplées majoritairement de podocarpes et/ou de kaoris géants, et dans les régions à climat plus frais par les Nothofagus, genre d'arbres proche des hêtres de l'hémisphère nord. Les autres types de végétation sont celles des plaines et des régions subalpines, ainsi que les arbustes entre les plaines et les forêts. Les fougères du pays sont également très connues (une espèce, Cyathea dealbata aussi connue sous le nom de fougère argentée en raison de sa coloration en sous face de la fronde, étant devenue symbole du pays ainsi que de son équipe nationale de rugby à XV) de même que les étonnantes mégaherbes des îles sub-antarctiques du pays.
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La conversion des terres en pâturage a entraîné une perte de 70 000 hectares de la végétation naturelle, détruisant une partie de la biodiversité[23].
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Les forêts furent autrefois habitées par diverses espèces de mégafaune, dont plusieurs oiseaux incapables de voler, comme le moa.
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Aujourd'hui plusieurs autres oiseaux, dont le kiwi, le kakapo et le takahé, sont en danger d'extinction. Il y a d'autres oiseaux notables : l'aigle géant de Haast (éteint), le nestor superbe (kākā en māori), le kereru et le kéa. Les reptiles sont représentés par les scinques, les geckos et les tuataras. Il y a également quatre espèces de Leiopelma et une seule espèce d'araignée venimeuse, la katipo, rare et habitant les régions côtières ; il n'y a aucune espèce de serpent en Nouvelle-Zélande. À noter également la présence de sand flies (en), notamment sur les plages et près des points d'eau. Les piqûres de ces insectes ressemblent aux piqûres de moustiques.
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Il y a beaucoup d'espèces endémiques d'insectes, dont une, le weta, peut devenir aussi grande qu'une souris et représente l'espèce d'insecte la plus lourde du monde. Quant aux 29 espèces de poisson, 90 % sont endémiques et sont pour la plupart petites et discrètes ; seulement trois font plus de deux kilogrammes : deux espèces d'anguille et le kokopu géant (une autre grande espèce, le grayling, s'est éteinte au début du XXe siècle)[24].
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On a longtemps pensé que, à part trois espèces de chauve-souris dont une est éteinte, il n'y avait jamais eu de mammifères terrestres dans le pays. Toutefois, en 2006, des scientifiques ont trouvé des os appartenant à un animal terrestre éteint depuis longtemps, de la taille d'une souris, dans la région d'Otago sur l'île du Sud[25].
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Un rapport gouvernemental paru en 2019 indique que près de 4 000 espèces de Nouvelle-Zélande sont menacées d'extinction. D'après l'association écologiste ''Forest and Bird'', ces résultats catastrophiques sont dus à « des décennies de procrastination et de déni »[23].
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La Nouvelle-Zélande produit du pétrole, du gaz naturel et du charbon ; elle importe du pétrole (85 % de sa consommation intérieure), exporte du charbon (43 % de sa production) et consomme la totalité de sa production de gaz naturel. Sa production d'électricité est tirée à 79,2 % des énergies renouvelables (hydraulique : 55,9 % ; géothermie : 16,7��% ; éolien : 5,1 %).
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En 2015, l'organisation Global Footprint Network (GFN) indique que la Nouvelle-Zélande est un des 57 pays (sur 181) qui préserve ses ressources naturelles. La biocapacité par personne s'élève à environ 8,9 hag (hectare global par habitant), l'empreinte écologique par personne à 5,1 hag. Si le pays connait un très léger déficit agricole, les réserves de bois sont préservées et l'empreinte carbone est bien inférieure à la capacité forestière, d'où un bon bilan carbone[26].
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En 2007, La Nouvelle-Zélande arrivait en 4e position des pays de l'OCDE pour ce qui est de l'intensité d'émissions de gaz à effet de serre de son économie et ces émissions continuaient d'augmenter[27].
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En 2007, si la qualité de l'air restait bonne dans l'ensemble, elle s'était dégradée dans certaines agglomérations à cause principalement des émissions automobiles et industrielles[27].
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La Nouvelle-Zélande est l'un des territoires les plus tardivement peuplés : les premiers colons sont des Polynésiens de l'est (îles de la Société, îles Cook, les îles australes de Polynésie française[29]) qui arrivent probablement entre 1200 et 1300 apr. J.-C., naviguant dans des waka avec l'aide des systèmes météorologiques subtropicaux[30] ou des oiseaux migrateurs ou des baleines[31],[32] et établissent la culture indigène maori[33]. C'est vers la même époque que d'autres groupes de Polynésiens s'installent aux îles Kermadec et l'île Norfolk ; ce n'est que plusieurs siècles plus tard[30] qu'ils coloniseront les îles Chatham, y développant leur propre culture moriori[34],[35].
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La date de l'arrivée des premiers Maoris varie selon les sources, mais la plupart s'accordent sur le siècle entre 1250 et 1350[36],[37]. L'historien néo-zélandais Michael King suggère le XIIIe siècle[38], tandis qu'un autre historien néo-zélandais, James Belich, suggère le milieu du XIe[39].
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Ils arrivent au nord de l'île du Nord[31] et rencontrent des forêts tempérées et des espèces qu'ils n'avaient pas vues auparavant dans les îles à climat plus doux d'où ils étaient originaires (le moa, l'aigle géant de Haast, la weta...). Ils introduisent le chien et le rat polynésien (kiore), le taro, la variété de patate douce appelée kūmara, le mûrier à papier et l'épinard hawaïen[29].
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Les iwi (tribus) se divisent en hapū (clans) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d'hostilité de la part d'un autre iwi à l'encontre du leur. Les hapū, comportant jusqu'à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés en whānau (parentèle)[40], concept culturel aujourd'hui encore très respecté des Māoris et à la base de la structure de leur société[41]. Les iwi et hapū pouvaient se modifier sous l'effet des conflits (particulièrement sur les ressources exploitables), de l'élargissement ou diminution du nombre de membres, des fusions[42]… Leurs noms pouvaient venir d'un illustre ancêtre (femme ou homme), d'un évènement marquant dans leur histoire, voire du nom des chefs des groupes ayant décidé de resserrer leurs liens et de fusionner[43].
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Les premiers explorateurs européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont les néerlandais Abel Tasman, qui arrive de Batavia en 1642, son équipage (dont Franz Jacobszoon Visscher, pilote-major, et Isaac Gilsemans, qui réalise les premiers dessins de la Nouvelle-Zélande[44]), sur les navires Heemskerck et Zeehaen[45]. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Māoris le 19 décembre de la même année, dans ce qui est aujourd'hui Golden Bay, que Tasman nomme Moordenaers Bay (« Baie des Assassins »)[45]. Quelques jours après leur mort, Tasman écrit dans son journal que c'étaient « de très belles terres »[46] ; ils auraient vu, entre autres régions, les Alpes du Sud[44]. Ils s'arrêtent à l'île d'Urville, où Tasman se doute de l'existence du détroit de Cook mais doit renoncer à explorer les environs en raison du mauvais temps[44].
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Aucun autre Européen ne visite la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaine James Cook à bord de l'Endeavour. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en 1769 et cartographie presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation[47]. Ces cartes très détaillées sont longtemps utilisées par les explorateurs[48]. Joseph Banks l'accompagne et dessine la faune et flore du pays avec Daniel Solander, botaniste, et plusieurs autres dessinateurs ; il ne retourne pas en Nouvelle-Zélande, mais conserve un grand intérêt pour le pays jusqu'à sa mort en 1820[49].
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James Cook y retourne à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne, une fois compris que la Nouvelle-Zélande ne fait pas partie du continent Terra Australis Incognita[50]. Ayant l'esprit plus ouvert à propos des autochtones des pays qu'il visite que la plupart de ses concitoyens, essayant de communiquer avec eux, il les présente à ses supérieurs comme « les possesseurs naturels et légaux des terres qu'ils habitent »[51],[49].
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Sur les traces de Cook, on trouve George Vancouver et William Broughton, qui partent ensemble à bord des navires Discovery et Chatham ; Vancouver découvre les Snares et Broughton les îles Chatham en novembre 1791. En février 1793, l'Italien Alessandro Malaspina, commandant d'une expédition espagnole de deux navires, explore un peu la région, mais dresse peu de cartes. 1820 voit l'arrivée de Fabian Gottlieb von Bellingshausen, commandant deux navires russes, Mirny et Vostok, qui s'arrête au Bassin de la Reine-Charlotte avant de continuer vers sa destination, l'Antarctique[48]. Les Français sont également présents dans la région, de Surville la même année que Cook (il rencontre beaucoup de difficultés et accidents et tue des Māori), Du Fresne (au début en bons termes avec les Māori, mais la fin de l'expédition se solde par un massacre d'Européens et de Māoris), D'Entrecasteaux, Duperrey et D'Urville[52].
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Il est suivi par de nombreux navires de chasse à la baleine et au phoque ainsi que de divers marchands. Ils échangent des produits et des vivres européens, particulièrement des outils métalliques et des armes, contre du bois, des vivres, des artefacts et de l'eau des Māori ; parfois, les Européens échangent leurs produits contre des relations sexuelles[53]. Chez les Maori, l'agriculture et la guerre sont transformées par l'arrivée de la pomme de terre et du mousquet, les Guerres des mousquets qui en résultent cessent quand ces armes sont plus équitablement réparties parmi les Maori. Les missionnaires chrétiens arrivent en Nouvelle-Zélande au début du XIXe siècle, convertissant progressivement la population maorie, mal soutenue par sa foi face à l'invasion de la civilisation occidentale et les maladies européennes auxquelles son système immunitaire n'est pas préparé[54].
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Les iwi deviennent peu à peu plus importantes que les hapu, car moins nombreuses et donc plus faciles à gérer pour les Européens, et partout en Nouvelle-Zélande les Māori se déplacent, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter[55].
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De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie). Se rendant compte du caractère désordonné de la colonisation européenne en Nouvelle-Zélande et de l'intérêt croissant de la France pour ce territoire, le gouvernement britannique envoie William Hobson proclamer la souveraineté britannique et négocier un traité avec les Māoris. Le Traité de Waitangi est signé dans la Baie des Îles le 6 février 1840[56]. Ce traité est écrit rapidement et dans la confusion ; on se dispute encore sur la traduction du document en māori. Le traité est vu comme l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que nation et comme la charte garantissant les droits des Māoris.
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En 1839, la population totale non-māorie était de 2 000 personnes ; en 1852, elle était de 28 000[57]. À partir de 1840, un nombre grandissant de colons européens émigrent en Nouvelle-Zélande, encouragés par les efforts de la Compagnie de Nouvelle-Zélande, qui fonde Wellington un peu avant la signature du Traité ; dans les deux années qui suivent sont fondées Wanganui, Nelson, et New Plymouth. Otago sera fondé en 1848 et Christchurch en 1850[56]. Dans les années 1850, la plus grande partie de l'intérieur de l'île du Nord était connue des Européens ; on attendra les années 1860 et l'arrivée des orpailleurs pour connaître la géographie de l'île du Sud[56]. Deux-tiers des immigrants viendront du sud de l'Angleterre ; peu de personnes d'autres nationalités y émigreront : 281 Allemands à Nelson en 1843-1844, 100 Français à Akaroa en 1840, des Écossais (particulièrement de Glasgow et Édimbourg) en Otago... Moins de 2 % viendront d'Irlande[58].
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Au début les Māoris se lancent avec enthousiasme dans le commerce avec ceux qu'ils appelaient Pakeha, et de nombreux iwi (tribus) deviennent riches. Mais les conflits se multiplient avec l'augmentation du nombre de colons, pour aboutir aux guerres maories des années 1860 et 1870, qui provoquent la perte de beaucoup de terres par les Māoris. Le détail et l'interprétation de la colonisation européenne et de l'acquisition des terres māories demeurent aujourd'hui controversés. Globalement, la population māorie passera de 80 000 à 42 000 personnes entre les années 1840 et 1891[55].
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En 1854, le premier Parlement de Nouvelle-Zélande, établi par le Parlement du Royaume-Uni, à travers la New Zealand Constitution Act de 1852, conduit le pays vers une autonomie partielle, et vers la fin du siècle, elle sera entièrement autonome. Cette période verra une explosion démographique, puisqu'en 1870 la population pākehā atteindra 250 000 alors qu'en 1853 elle était de 30 000[59].
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En 1893, elle est le premier pays à donner le droit de vote aux femmes après notamment une pétition signée par près d'un quart de la population féminine. La Nouvelle-Zélande devient un dominion indépendant en 1907 et le pays est entièrement souverain en 1947 lors de la ratification du Statut de Westminster de 1931 ; en pratique le Royaume-Uni avait cessé depuis longtemps de jouer un quelconque rôle dans la politique du pays. Plus la Nouvelle-Zélande devenait indépendante politiquement, plus elle le devenait aussi économiquement : dans les années 1890, la réfrigération dans le transport des produits commerciaux lui permet de baser toute son économie sur l'exportation de la viande et de produits laitiers vers le Royaume-Uni.
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La Nouvelle-Zélande est un membre enthousiaste de l'Empire colonial britannique, envoyant des hommes lutter dans la Seconde guerre des Boers et la Première et Seconde Guerre mondiale ; elle le soutient également lors de la crise du canal de Suez. Le pays fait partie de l'économie mondiale et souffre comme les autres pendant la Grande Dépression des années 1930. Cette dépression mène à l'élection du premier gouvernement travailliste, qui établit un État-providence et une économie protectionniste.
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La Nouvelle-Zélande entre dans une période de prospérité grandissante après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, certains problèmes sociaux se développent en même temps. Les Maoris commencent à migrer vers les villes et abandonnent peu à peu leur mode de vie traditionnel : en 1936, 83 % habitaient en région rurale et 17 % en ville ; en 1986, les pourcentages étaient presque inversés avec 80 % des Maori en ville[55]. Le recensement de 2001 révèle que 20 % des Maori ne connaissent pas leur iwi d'origine, et beaucoup de ceux qui s'en souviennent ne connaissent pas leur hapu[55]. Privée d'attaches culturelles et familiales, isolée dans la pauvreté urbaine, la jeunesse maorie qui n'avait connu que la ville se rebella en créant et rejoignant des gangs[60], mais aussi des groupes culturels, de soutien et d'éducation sur la culture maorie pour accompagner tous ceux qui veulent se reconnecter avec leurs origines[61]. On construira des marae urbains ouverts à tous, Maori ou Pakeha[62].
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Le mouvement de protestation maori se forme, critiquant l'eurocentrisme et cherchant une meilleure reconnaissance de la culture maorie et du traité de Waitangi, qu'ils considéraient trahi[61]. En 1975 est créé le Tribunal de Waitangi, qui enquête dès 1985 sur les violations du traité. Comme dans les autres pays développés, les mœurs et le comportement politique changent pendant les années 1970 ; le commerce avec le Royaume-Uni est fragilisé par son adhésion à la Communauté européenne. De grands changements économiques et sociaux ont lieu dans les années 1980 sous le quatrième gouvernement travailliste, particulièrement par la politique du ministre des finances, Roger Douglas. Entre 1984 et 1990, la Nouvelle-Zélande, qui avait l'économie « la plus réglementée et la plus planifiée » de l'OCDE, devient « l'une des économies les moins règlementées au monde » : c'est la période des Rogernomics[63].
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Pendant les années 2000, l'économie de la Nouvelle-Zélande étant moins forte que celle de l'Australie et d'autres nations développées[64], on voit une fuite des cerveaux de jeunes Néo-Zélandais vers l'Australie en particulier (35 300 de septembre 2006 à septembre 2007[65]), mais aussi le Royaume-Uni et d'autres pays anglophones ; c'est également le cas des Maori[66]. Dans la même période, on a vu 13 579 Australiens migrer en Nouvelle-Zélande[65].
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Ce phénomène est en passe de disparaître, la Nouvelle-Zélande jouissant depuis 2008 d'un taux de croissance supérieur à tous les autres pays anglo-saxons, dont les économies ont été plus durement touchées par la crise[réf. nécessaire].
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Un séisme d'une magnitude de 7,0 touche Christchurch le 4 septembre 2010, faisant deux blessés graves et endommageant deux maisons sur trois[67]. Ce séisme fragilise certains bâtiments qui se sont finalement écroulés le 22 février 2011, lors d'un nouveau séisme de magnitude 6,3 survenu dans la même ville et qui a fait au moins 148 morts[68] et environ 200 disparus.
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Le 26 mars 2016, plus de cinquante-six pour cent des électeurs néo-zélandais se sont opposés au changement du drapeau national de Nouvelle-Zélande
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Le 16 mars 2019, un terroriste australien écologiste d’extrême droite, Brenton Tarrant, attaque deux mosquées de la ville de Christchurch, tuant 50 personnes.
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La Nouvelle-Zélande est une démocratie parlementaire indépendante et officiellement une monarchie constitutionnelle. La monarque du Royaume-Uni, actuellement Élisabeth II, est la cheffe d'État en tant que monarque de Nouvelle-Zélande. En son absence, elle est représentée par un gouverneur général, poste occupé actuellement par Patsy Reddy. La reine « règne mais ne gouverne pas »[69] ; elle n'a aucune influence politique, sa fonction étant surtout symbolique[70].
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Il n'y a pas de constitution écrite ; le Constitution Act 1986 est le principal document formel qui traite de la structure constitutionnelle du pays ; le premier Constitution Act date de 1852[71]. Le gouverneur général a le pouvoir de nommer et de limoger le Premier ministre et de dissoudre le Parlement. Il est également à la tête du Conseil exécutif (en), un comité formel constitué de tous les ministres de la Couronne. Les membres du Conseil doivent être membres du Parlement, et la plus grande partie sont au cabinet. Le cabinet est l'organe exécutif le plus haut placé ; il est dirigé par le Premier ministre, qui est également le leader parlementaire du parti ou de la coalition au pouvoir.
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Élisabeth II est reine de Nouvelle-Zélande.
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Patsy Reddy est la gouverneuse générale de Nouvelle-Zélande.
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Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande depuis 2017.
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La Première ministre est actuellement, depuis 2017, Jacinda Ardern, cheffe du Parti travailliste qui a remporté les élections législatives, mettant fin à neuf ans de domination du Parti national de John Key et Bill English. Le Parti travailliste gouverne en coalition avec Nouvelle-Zélande d'abord et le Parti vert[72].
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Le Parlement de Nouvelle-Zélande n'a qu'une chambre, la Chambre des représentants, qui réunit normalement 120 députés[73]. L'ancienne chambre haute, le Conseil législatif, a été abolie en 1951. Les élections législatives se tiennent tous les trois ans sous une forme de scrutin proportionnel plurinominal appelé représentation proportionnelle mixte, introduite en 1993 à la suite d'un référendum[73]. Les élections législatives de 2005 ont amené la création d'un siège supplémentaire (overhang) au Parlement, occupé par le Parti māori ; en effet, il a obtenu plus de sièges au scrutin par circonscription que son score au scrutin par liste lui en aurait donné (cf. le système de calcul en représentation proportionnelle mixte).
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Le tribunal supérieur est la Cour suprême de Nouvelle-Zélande, depuis le Supreme Court Act 2003, qui a aboli la possibilité d'appel au comité judiciaire du Conseil privé de Londres[74]. La présidente de la Cour suprême est Dame Sian Elias. Le système judiciaire inclut également la Haute Cour et la Cour d'appel (en) ainsi que des cours inférieures.
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Une des singularités du pays est que tous les postes de premier rang ont déjà été occupés par des femmes : les reines Victoria (1840-1901) puis Élisabeth II (depuis 1952) ; deux anciennes gouverneures générales, les Dames Catherine Tizard (1990-1996) et Silvia Cartwright (2001-2006) ; les Premiers ministres Jenny Shipley (1997-1999), Helen Clark (1999-2008) et Jacinda Ardern ; la présidente (speaker) de la Chambre des représentants Margaret Wilson (2005-2008) ; et la présidente (Chief Justice) de la Cour suprême, Dame Sian Elias (depuis 1999)[75]. La Nouvelle-Zélande est également le premier pays à avoir donné aux femmes le droit de vote, en 1893[73]. Au 30 novembre 2009, elle se positionne comme le 16e pays à la plus forte proportion de femmes parlementaires (41 députées sur 122 sièges à la Chambre des représentants, soit légèrement plus d'un tiers)[76].
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Ce que l'on nomme le « Royaume de Nouvelle-Zélande » (Realm of New Zealand) inclut les îles Cook et Niue, autonomes, mais en association libre, Tokelau, et la dépendance de Ross (la revendication territoriale de la Nouvelle-Zélande en Antarctique).
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Les premiers colons Européens divisèrent la Nouvelle-Zélande en provinces. Celles-ci furent abolies en 1876 pour que le gouvernement puisse être centralisé pour des raisons économiques. Ainsi, la Nouvelle-Zélande n'a pas de divisions administratives (provinces, États ou territoires), à part son administration territoriale. L'esprit des provinces persiste toutefois, avec une rivalité marquée lors des évènements sportifs et culturels. Depuis 1876 l'administration territoriale administre les régions de Nouvelle-Zélande. En 1989 le gouvernement a complètement réorganisé l'administration territoriale, implémentant la structure actuelle à deux niveaux de conseils régionaux et autorités territoriales. En 1991, le Resource Management Act 1991 remplace le Town and Country Planning Act comme législation principale pour l'administration territoriale[77].
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Aujourd'hui la Nouvelle-Zélande a douze conseils régionaux pour l'administration de l'environnement et l'infrastructure et soixante-treize autorités territoriales qui s'occupent des routes, des eaux usées, de la construction et d'autres sujets locaux. Les autorités territoriales comprennent seize conseils communaux, cinquante-sept conseils de district et le conseil du comté des îles Chatham. Quatre des conseils territoriaux (une ville et trois districts) et le conseil du comté des îles Chatham font aussi office de conseils régionaux et sont donc appelés autorités unitaires (en). Les districts d'autorités unitaires ne sont pas des subdivisions des conseils de district régionaux, et certains sont répartis sur plusieurs conseils régionaux.
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Les régions sont : Northland, Auckland, Waikato, Baie de l'Abondance, Gisborne[78], Hawke's Bay, Taranaki, Manawatu-Wanganui, Wellington, Tasman[78], Marlborough[78], Nelson[78], West Coast, Canterbury, Otago, Southland, et les îles Chatham[78].
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Les îles Tokelau sont quant à elles dotées d'un statut spécial. L'archipel est donc qualifié de territoire.
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En tant que nation importante du Pacifique sud, la Nouvelle-Zélande travaille souvent avec plusieurs autres nations insulaires du Pacifique et continue son association politique avec les îles Cook et Niue. La Nouvelle-Zélande possède également la base antarctique Scott dans la dépendance de Ross. D'autres pays utilisent Christchurch et son aéroport pour ravitailler et soutenir leurs bases antarctiques, lui valant le surnom de « porte de l'Antarctique » (Gateway to Antarctica).
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La Nouvelle-Zélande applique une politique développée sur les sujets touchant à l'écologie, les droits de l'homme et le libre-échange, particulièrement en agriculture.
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Elle est membre des organisations géopolitiques suivantes : l'APEC, le Sommet de l'Asie orientale, le Commonwealth, l'OCDE, et les Nations unies. Elle a signé de nombreux accords de libre-échange, dont le plus important est le Closer Economic Relations avec l'Australie.
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Pendant son premier siècle d'existence, la Nouvelle-Zélande s'alignait sur le Royaume-Uni en politique étrangère. Elle déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939 ; le Premier ministre de l'époque, Michael Savage, proclama : « Où elle va, on va ; où elle est, nous sommes[79]. » Toutefois, la guerre finie, l'influence des États-Unis s'accroît ; en même temps la Nouvelle-Zélande commence à ressentir plus clairement son identité nationale. Elle signe le traité de l'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) en 1951 et envoie des troupes participer aux guerres de Corée et du Viêt Nam. Le Royaume-Uni se replie de plus en plus sur l'Europe à la suite de la crise du canal de Suez. La Nouvelle-Zélande se voit ainsi forcée de développer de nouveaux marchés après que le Royaume-Uni a rejoint la Communauté européenne en 1973[80].
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La Nouvelle-Zélande est traditionnellement proche des positions de l'Australie, dont la politique étrangère prenait une tendance historique similaire. De nombreuses îles dans le Pacifique, dont les Samoa, ont à leur tour suivi la direction de la Nouvelle-Zélande. L'influence américaine sur la Nouvelle-Zélande diminue après l'échec de la guerre du Viêt Nam. Les relations avec la France se sont détériorées à la suite de l'affaire du Rainbow Warrior et des essais nucléaires dans l'océan Pacifique.
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Le traité ANZUS prévoyait une coopération militaire complète entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis, mais ce n'est plus le cas. En février 1985, la Nouvelle-Zélande refusa de donner accès à ses ports aux navires nucléaires ou transportant des armes nucléaires. Le pays devient territoire dénucléarisé en juin 1987, le premier État développé à le faire[81],[82],[83]. En 1986, les États-Unis annoncent la suspension de ses obligations définies par le traité avec la Nouvelle-Zélande. Le New Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act 1987 interdit l'installation d'armes nucléaires sur le territoire ainsi que l'entrée dans les eaux territoriales néo-zélandaises de navires nucléaires ou portant des armes nucléaires. Cette législation reste une source de controverse et forme la base du refus constant de la suspension du traité demandée par les États-Unis.
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En plus des nombreuses guerres entre les iwi (tribus), et entre les colons britanniques et les iwi, la Nouvelle-Zélande a participé à la Seconde guerre des Boers, les Première et Seconde Guerres mondiales, la guerre de Corée, l'insurrection communiste malaise (et a envoyé des troupes et des avions dans le conflit qui en découla avec l'Indonésie), la guerre du Viêt Nam, la guerre du Golfe, la guerre d'Afghanistan, et a envoyé une unité d'ingénieurs militaires améliorer l'infrastructure irakienne pendant une année lors de la guerre d'Irak.
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La New Zealand Defence Force comprend trois branches : la New Zealand Army, la Royal New Zealand Navy, et la Royal New Zealand Air Force. Le pays considère que ses besoins en défense nationale doivent être modestes ; il a démantelé ses capacités de combat aérien en 2001. La Nouvelle-Zélande a envoyé des troupes dans plusieurs missions de maintien de la paix récentes, tant régionales qu'internationales : à Chypre, en Somalie, en Bosnie-Herzégovine, au Sinaï, en Angola, au Cambodge, à la frontière Iran-Irak, à l'île Bougainville, au Timor oriental, et aux îles Salomon[84].
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Le 21 octobre 2016, la population est estimée à 4 725 487 habitants[3].
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Lors du recensement de 2006, tenu le 7 mars, Statistics New Zealand a trouvé 4 186 900 personnes habitant la Nouvelle-Zélande, dont 2 049 500 hommes et 2 137 400 femmes[85]. En décembre 2007, la population du pays augmentait d'une personne toutes les 10 minutes et 23 secondes : une naissance toutes les 8 minutes et 49 secondes, un décès toutes les 19 minutes et 35 secondes, et un immigrant toutes les 29 minutes et 26 secondes[86].
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Environ 78 % de la population dit s'être identifié avec des groupes ethniques européens ; ils sont collectivement appelés Pakeha. Le terme se réfère aux Néo-Zélandais d'origine européenne, quoique des Maori l'emploient à propos de tous les non-Maori.
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La plupart des Néo-Zélandais d'origine européenne ont des ancêtres britanniques ou irlandais, mais il y a eu une immigration importante des Pays-Bas, de Dalmatie[87], de l'Italie et de l'Allemagne, ainsi qu'une immigration européenne indirecte par l'Australie, l'Afrique du Sud, et l'Amérique du Nord. Selon les prévisions du recensement de 2001, en 2021 les enfants d'origine européenne compteront pour 63 % de la population mineure, comparé avec 74 % en 2001[88].
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Les Maori forment l'ethnie non européenne la plus importante, soit 14,6 % de la population lors du recensement de 2006. Les personnes peuvent s'identifier avec plus d'un groupe ethnique sur les recensements nationaux ; 53 % des Maori s'identifièrent comme uniquement d'origine maori[89].
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Les personnes revendiquant des origines asiatiques forment 9,2 % de la population en 2006, une augmentation considérable depuis 2001, où ils étaient 6,6 %[90]. En outre, 6,9 % de la population dit avoir des origines polynésiennes non-maori, mélanésiennes ou micronésiennes, une augmentation de 0,4 % depuis 2001[91].
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Les politiques d'immigration de la Nouvelle-Zélande sont relativement souples et accueillantes ; le gouvernement s'est engagé à augmenter la population d'un pour cent par an. Vingt-trois pour cent de la population est née à l'étranger, soit 879 543 personnes lors du recensement de 2006[92]. En 2004-2005, le service d'immigration du pays comptait accueillir 45 000 personnes, soit 1,5 % de la population. En première place des régions dont sont originaires les immigrants on trouve, ex æquo, l'Irlande/le Royaume-Uni et l'Asie, tous les deux à 28,6 % des immigrants[92]. Des Asiatiques, les Chinois sont les plus nombreux[92].
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Une observation souvent faite sur la nature démographique de Nouvelle-Zélande est que le nombre des Néo-Zélandais est surpassé par le nombre de moutons. Vrai depuis le début de la colonisation, le rapport entre la population ovine et humaine est néanmoins passé de 20 à 6 moutons par personne[93].
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L’avortement demeure normalement illégal, bien qu'il soit possible d'obtenir le droit d'interrompre une grossesse si celle-ci menace la santé physique ou psychologique de la personne[94].
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D'après le recensement de 2013[95], le christianisme est la religion la plus répandue en Nouvelle-Zélande (48,01 % de la population)[96]. Dans le même temps la déchristianisation augmente, 41,92 % des habitants se déclarant désormais sans religion[96].
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Les principales subdivisions chrétiennes sont le catholicisme (12,61 %), l'anglicanisme (11,79 %), le presbytérianisme (8,47 %) et le méthodisme ; on trouve également des personnes se reconnaissant dans le pentecôtisme et le baptisme. Il existe aussi des mormons et le mouvement syncrétiste de lointaine inspiration chrétienne Ratana trouve des fidèles parmi les Maoris. Parmi les religions non-chrétiennes les plus répandues, on trouve l'hindouisme (2,11 %), le bouddhisme (1,50 %) et l'islam (1,18 %)[96] et en moindre proportion des personnes de religion juive.
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La religion ne joue pas un rôle important dans la politique : les partis ouvertement chrétiens (dont le Parti de l'héritage chrétien de Nouvelle-Zélande et Destiny) sont peu populaires. Les opinions religieuses des dirigeants politiques, quoique généralement connues, sont considérées comme étant de nature privée et la franc-maçonnerie a une forte influence depuis la fin du XIXe siècle.
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La première langue nationale du pays est l'anglais, suivi du langage māori en deuxième place et enfin, de la langue des signes.
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Après la Seconde Guerre mondiale, les Māoris sont dissuadés de parler le maori, le reléguant au rang de langue communautaire parlée que dans quelques régions éloignées. Depuis les années 1970, il connait un processus de revitalisation[97], et est l'une des langues officielles du pays depuis 1987. En 2018, le maori était parlé par 3,7 % de la population[98].
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Il existe aujourd'hui des écoles d'immersion linguistique maorie et deux chaînes de télévision qui diffusent principalement en maori. Dans de nombreux endroits, les noms maoris et anglais sont officiellement reconnus.
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La Nouvelle-Zélande est un pays industrialisé avec un PIB de 185,8 milliards de dollars américains en 2013. Le niveau de vie est élevé, avec un PIB par personne de 41 555,75 dollars américains en 2013. Elle est principalement un pays d'exportation, en 2013 elle exporte pour 26 746 200 000 $ en produit agricole[99].
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La Nouvelle-Zélande est le deuxième pays de l'OCDE où les inégalités de revenu ont le plus augmenté depuis la seconde moitié des années 1980[100].
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Le secteur tertiaire est le secteur le plus important de l'économie néo-zélandaise (68,8 % du PIB), suivi du secteur secondaire (26,9 %) et du secteur primaire (4,3 %)[12].
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La Nouvelle-Zélande est un pays très dépendant de son commerce extérieur, particulièrement dans le domaine de l'agriculture. Les exportations comptent pour environ 24 % de sa production[12], ce qui est relativement élevé (ce rapport est d'environ 50 % pour plusieurs petits pays européens)[101]. Ceci la rend sensible aux cours internationaux des produits et l'expose aux récessions économiques. Ses principales exportations concernent l'agriculture, l'horticulture, la pêche et l'industrie forestière, qui représentent à elles seules environ la moitié des exportations. Elle exporte principalement à l'Australie (20,5 %), aux États-Unis (13,1 %), au Japon (10,3 %), à la Chine (5,4 %), et au Royaume-Uni (4,9 %)[12].
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Le tourisme joue un rôle important dans l'économie néo-zélandaise, soit 12,8 milliards de dollars au PIB du pays et presque 200 000 personnes à temps plein, soit 9,9 % de la population active du pays[102]. Le ministère du tourisme de la Nouvelle-Zélande prévoit une augmentation de 4 % du nombre de touristes dans les six années à venir[103][Quand ?].
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Les 30 chambres de commerce de Nouvelle-Zélande, pour leur part, regroupent près de 22 000 membres actifs, au niveau local et international. Leur rôle est d'inspirer et d'influencer les entreprises et les conduire à la réussite. De plus, elles favorisent, soutiennent et encouragent une croissance économique durable et rentable. Enfin ces chambres sont divisées en 4 pôles : le nord, le centre, le canterbury et le sud[104][source insuffisante].
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En 2006, le revenu médian des ménages néo-zélandais (corrigé en parité de pouvoir d'achat) était inférieur de 17 % à celui des ménages américains[105]. Depuis 2000, ce revenu a nettement augmenté, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ayant largement échappé à la récession économique du début des années 2000 qui a affecté la plupart des autres pays avancés. Cette croissance du revenu médian, couplée avec sa décroissance aux États-Unis, a entraîné un rétrécissement sensible de l'écart entre les deux pays.
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Malgré un PIB par habitant moins élevé que dans d'autres pays développés, les Néo-Zélandais sont plus satisfaits de leur vie. La Nouvelle-Zélande a été classée 7e sur l'indice de développement humain de 2010[116] et 15e sur l'indice de qualité de vie 2005 du magazine The Economist[117]. Le pays a également été classé premier en satisfaction de vie et cinquième sur l'indice général de prospérité 2007 du Legatum Institute[118],[119]. Le sondage 2007 sur les meilleures villes du monde pour y vivre de Mercer classe Auckland, en 5e position et Wellington en 12e[120].
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Les Néo-Zélandais ont historiquement profité d'un niveau de vie élevé basé sur les relations privilégiées avec le Royaume-Uni, et du marché commercial stable qui en découlait. L'économie néo-zélandaise était bâtie sur une gamme restreinte de produits primaires, dont la laine, la viande et les produits laitiers. La forte demande de ces produits permit de longues périodes de prospérité économique, notamment lors du boom de l'industrie lainière de 1951.
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Toutefois, l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté européenne en 1973 met un terme à ses relations économiques étroites. Pendant les années 1970, d'autres facteurs, dont les chocs pétroliers, réduisent la vitalité de l'économie néo-zélandaise, qui était parvenue à dépasser le niveau de vie de l'Australie et de l'Europe occidentale[121]. Ces évènements aboutissent à une longue et grave crise économique, plaçant le niveau de vie des Néo-Zélandais au-dessous de ceux de l'Australie et de l'Europe occidentale, si bien qu'en 1982, la Nouvelle-Zélande avait le PIB par personne le moins élevé de tous les pays développés sondés par la Banque mondiale[122].
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Depuis 1984, plusieurs gouvernements ont opéré d'importantes réformes structurelles, transformant l'économie protectionniste et régulée en une économie libéralisée et adoptant le libre-échange. Ces changements sont connus sous le nom de Rogernomics et Ruthanasia d'après les ministres de l'économie de l'époque, Roger Douglas et Ruth Richardson. La récession induite par le krach d'octobre 1987 couplée au choc des réformes entraîne une hausse du chômage dans le pays, qui atteint 10 % de la population active au début des années 1990. Les réformes réalisées et un contexte économique régional très favorable permettent à l'économie de se remettre rapidement durant les années 1990, avec un taux de chômage qui devient le second plus faible des vingt-sept pays « riches » de l'OCDE (3,5 % en septembre 2007)[123],[124]. Cependant, le PIB par habitant recule de 10 % par rapport à la moyenne de l’OCDE dans les années 1990[125] et la pauvreté augmente[126].
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Les objectifs du gouvernement actuel en matière d'économie sont de continuer à faire des accords de libre-échange et de créer une économie du savoir. En 2004, il ouvre des pourparlers pour une zone de libre-échange avec la Chine, devenant ainsi l'un des premiers pays à le faire. Les défis économiques actuels de la Nouvelle-Zélande sont un déficit de balance courante de 8,2 % du PIB[127], le lent développement des exportations non-alimentaires et la croissance lente de la productivité. La Nouvelle-Zélande a subi des « fuites des cerveaux » depuis les années 1970[128] où les jeunes diplômés partaient, souvent de manière définitive, travailler en Australie, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Le « style de vie kiwi » et la famille ou whanau sont des facteurs qui incitent certains au retour, tandis que des considérations économiques, culturelles et de carrière personnelle en poussent d'autres à partir et ne pas revenir[129]. On constate également une augmentation de jeunes diplômés étrangers venant de pays en développement et qui s'installent de manière permanente en Nouvelle-Zélande[130].
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La situation économique de la Nouvelle-Zélande devrait évoluer considérablement dans les années à venir à la suite du traité que son gouvernement a signé avec la Chine sur le libre-échange le 7 avril 2008.
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Cet accord est le plus important du genre signé entre la Chine et un pays du monde occidental.
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Le traité libéralise et facilite les échanges de biens et services, il va permettre d'améliorer l'environnement des entreprises et favoriser la coopération entre les deux pays dans un large éventail de secteurs économiques.
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Il a soulevé nombre de polémiques, critiqué en particulier par le Parti vert d'Aotearoa Nouvelle-Zélande et le Parti māori[131],[132] sur le résultat attendu (essor de l'économie néo zélandaise permettant au pays d'acquérir une nouvelle indépendance face aux États-Unis ou à l'Australie).
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Des dizaines de milliardaires et multimillionnaires américains se font construire des bunkers en Nouvelle-Zélande par crainte d'un phénomène apocalyptique ou d'une révolte sociale[133]
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L'agriculture a été et reste l'industrie d'exportation la plus importante de la Nouvelle-Zélande[134]. Dans l'année allant de juin 2006 à juin 2007, les produits laitiers comptaient pour environ 21 % du total des exportations, soit 7,5 milliards de dollars. La viande comptait 13,2 %, le bois 6,3 %, les fruits 3,5 % et la pêche 3,3 %.
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Environ un sixième des exportations néo-zélandaises sont des produits provenant de vaches laitières : poudre de lait, fromage, beurre et mélange protidique. Il y a plus de 4 millions de vaches laitières, principalement dans l'île du Nord (particulièrement dans les régions de Waikato et Taranaki). La laine, autrefois l'exportation la plus importante dominant l'économie, est moins importante depuis les années 1960 et la baisse des prix ; aujourd'hui la moitié des exportations de viande, qui compte un dixième des exportations totales, sont de viande ovine. Les élevages de mouton sont principalement situés dans la région de Canterbury[134]. Le bétail est rarement logé à l'intérieur d'édifices, étant généralement laissé dans les pâturages, où on peut leur apporter du foin et d'autres denrées en complément, particulièrement en hiver. La période de croissance de l'herbe varie selon la saison, la région et le climat, mais est généralement de 8 à 12 mois. Le bétail est également maintenu dans des enclos, avec clôture électrique, autour de la ferme. La naissance des agneaux et des veaux est planifiée pour se produire au printemps, profitant de la repousse de l'herbe.
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Dans les années 1970, on essaya de diversifier l'agriculture, menant à l'établissement d'élevages de cerf, chèvre et porc ; dans les années 1990 l'élevage de chèvre et de porc décline ; le cerf est élevé surtout dans le Canterbury et le Southland. L'élevage de poule est important au niveau national. En 2000, il y eut 5 000 fermes d'apiculture produisant en tout 9 000 tonnes de miel[134].
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En ce qui concerne les plantes utiles, le blé et l'orge dominent le marché national ; ils sont cultivés surtout au Canterbury. Parmi les fruits les plus importants on trouve la pomme (particulièrement dans Hawke's Bay), le kiwi (Baie de l'Abondance), le raisin et les avocats (Bay of Plenty et Northland). La viticulture devient de plus en plus importante, les régions pionnières étant Marlborough, Hawke's Bay et Gisborne. En 2001 il existait 382 vignobles, dont les exportations atteignirent 200 millions de dollars[134].
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Une grande part de la culture contemporaine néo-zélandaise a des racines britanniques, mais cette culture « kiwi » a également vu des apports des cultures américaine, australienne et maori, avec d'autres cultures européennes et asiatiques et polynésiennes non-maori. De grandes fêtes sont tenues chaque année à Auckland et Wellington pour fêter Divali et le Nouvel An chinois, ainsi que le plus grand festival polynésien du monde, Pasifika Festival (en)[135]. Les liens culturels entre la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni et l'Irlande sont maintenus par une langue commune et une migration constante entre ces pays, particulièrement en ce qui concerne les étudiants néo-zélandais passant une année à l'étranger lors de leurs études universitaires. La musique et la cuisine de la Nouvelle-Zélande sont similaires à celles du Royaume-Uni et des États-Unis, quoiqu'avec des détails spécifiques du Pacifique. C'est également le cas en gastronomie, où le pays a toutefois plusieurs plats connus, dont la pavlova et le biscuit ANZAC, des desserts, et la soupe de kumara (une espèce de patate douce).
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La culture maori a considérablement changé depuis l'arrivée des Européens, en particulier depuis l'introduction du christianisme au début du XIXe siècle, qui changea profondément jusqu'à la vie de tous les jours. Toutefois, la perception que les Maori vivent aujourd'hui comme les Pakeha n'est que superficielle. La culture maori est en effet très différente, par exemple en ce qui concerne les marae et leur rôle dans la vie communale et familiale. Comme autrefois, on fait des karakia (prières) pour s'assurer du succès d'un projet, mais aujourd'hui ce sont généralement des prières chrétiennes. Les Maori considèrent encore leur allégeance aux groupes tribaux comme une part essentielle de leur identité ; c'est ainsi que les liens de parenté maori ressemblent à ceux des autres cultures polynésiennes.
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Les arts, chants et danses traditionnels redeviennent populaires à partir de la fin du XXe siècle, particulièrement le kapa haka (chant et danse), la gravure sur bois et le tissage. L'architecture maori connaît également une hausse de popularité. Les Maori maintiennent également leurs liens avec la Polynésie, comme en atteste la popularité grandissante de waka ama (courses de waka), aujourd'hui un sport international impliquant des équipes de tout le Pacifique.
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Le tatouage maori[136] (ta moko) a traversé les époques. Grâce à la beauté et à la symbolique de ses motifs, il s'est popularisé en dehors des frontières de la Nouvelle-Zélande. À l'origine, c'était le visage qui était au centre de l'art du tatouage maori, aujourd'hui, ces motifs spiralés sont systématiquement tatoués sur le corps.
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L'usage du reo māori, autrefois limité à des régions isolées dans l'après-guerre, voit une certaine renaissance, en partie grâce aux écoles d'immersion complète en langue maorie et la chaîne de télévision Māori Television.
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L'industrie cinématographique a débuté au cours des années 1920, mais ce n'est qu'à partir des années 1970 qu'apparaît un authentique cinéma néo-zélandais[137]. Des films tels que Sleeping Dogs et Goodbye Pork Pie connaissent un immense succès et lancèrent les carrières de Sam Neill, Geoff Murphy et Roger Donaldson. Au début des années 1990, plusieurs films néo-zélandais eurent une immense audience internationale et emportèrent plusieurs prix prestigieux : La Leçon de piano de Jane Campion (Oscar, Palme d'or), L'Âme des guerriers de Lee Tamahori, et Créatures célestes de Peter Jackson. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, celui-ci mettra en scène la trilogie du Seigneur des anneaux (Oscar du meilleur film et plusieurs autres) en Nouvelle-Zélande, son pays natal, utilisant des acteurs et une équipe presque entièrement néo-zélandaise. Les lieux du tournage sont aujourd'hui très fréquentés par les touristes. Beaucoup de productions non-néo-zélandaises ont également été filmées dans le pays, que ce soit pour Hollywood ou Bollywood.
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Les médias de Nouvelle-Zélande sont dominés par quelques entreprises, la plupart étrangères. Le Broadcasting Standards Authority et le New Zealand Press Council peuvent faire des enquêtes à la suite d'allégations de non-neutralité et d'inexactitude dans la presse et à la télévision. Ceci, combiné aux dures lois contre la diffamation, font que les médias néo-zélandaises sont plutôt modérés et impartiaux. La télévision néo-zélandaise est dominée par des émissions américaines, avec des émissions australiennes et néo-zélandaises.
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Parmi les symboles de la Nouvelle-Zélande (non officiels, puisque le gouvernement n'en a pas désigné), on trouve le koru (Cyathea dealbata, une fougère utilisée pour le logo des All Blacks), le kiwi, un arbre appelé « pōhutukawa rouge » (Metrosideros excelsa) et le « kōwhai jaune » (Sophora)[2].
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Tous les 6 février et ce depuis 1840, les Néo-zélandais célèbrent la nation[138],[139].
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Célébré le 25 décembre, Noël c'est comme ailleurs avec le père Noël, mais ce dernier est souvent représenté en tenue estivale. En Nouvelle-Zélande, Noël s'accompagne d'un repas constitué de dinde traditionnelle mais aussi de différentes viandes cuites au barbecue accompagnées de frites, salades et de patates douces. Le repas traditionnel est une cuisse de jambon. Enfin le dessert des fêtes est le pavlova[140],[141],[142].
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Le 1er juin, les Néo-Zélandais célèbrent l'anniversaire officiel de la reine même si cette date ne correspond pas à la date réelle de son anniversaire[143],[144].
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La Nouvelle-Zélande célèbre tous les 25 avril la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur durant la Première Guerre mondiale[145].
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Le sport joue un rôle majeur dans la culture néo-zélandaise, particulièrement le rugby à XV. Parmi les autres sports très populaires, on trouve le cricket, le football, le rugby à XIII, le basket-ball, le netball et le boulingrin, ainsi que le golf, le tennis, le cyclisme, le hockey sur gazon, le ski, le snowboard, le softball et plusieurs sports nautiques, dont le surf, le nautisme, le kayak, le surf lifesaving et l'aviron[146],[147]. Elle est également reconnue pour son bon ratio médailles-population aux Jeux olympiques et du Commonwealth.
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Le rugby à XV est très étroitement lié à l'identité nationale néo-zélandaise[148],[147]. Survivance des luttes ancestrales des peuples des îles du Pacifique, des danses guerrières traditionnelles maoris, ou haka, sont exécutées avant chaque match.
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L'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV, surnommée « All Blacks », a les meilleures statistiques de victoires des équipes nationales à travers le monde. Elle accueille en 1987 la première Coupe du monde de rugby à XV, qu'elle remporte, et la septième en 2011, qu'elle remporte aussi. L'équipe nationale de Nouvelle-Zélande réalise même le premier doublé en gagnant la Coupe du monde suivante, qui se déroule en Grande-Bretagne.
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Le cricket est considéré comme le principal sport estival de la Nouvelle-Zélande[149] et l'équipe de Nouvelle-Zélande de cricket (surnommée les Black Caps), est dans les toutes meilleures équipes du monde dans les deux formes du jeu, test cricket et One-day International. Elle accueille, en association avec l'Australie, la Coupe du monde de cricket en 2015.
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La Nouvelle-Zélande est également l'une des nations les plus performantes dans le domaine de la voile, particulièrement dans les courses autour du monde et de longue distance. Emirates Team New Zealand a gagné la Coupe de l'America en 1995, 2000 et 2017[150].
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Le netball est le principal sport féminin : l'équipe nationale, les Silver Ferns, a été plusieurs fois championne du monde. En équitation, on connaît surtout Mark Todd, dit le « Cavalier du Siècle ». Parmi les autres personnalités du sport néo-zélandais, on trouve Sir Richard Hadlee (cricket), Jonah Lomu (rugby à XV), Sir Peter Blake (nautisme), Michael Campbell (golf) et Valerie Adams (athlétisme).
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La Nouvelle-Zélande est considérée par certains comme une destination de sport extrême et tourisme d'aventure. Sa réputation en sport extrême vient de l'établissement de la première organisation de saut à l'élastique du monde, sur le pont de Kawarau près de Queenstown dans l'île du Sud en 1986. Le zorbing est un sport extrême originaire du pays.
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La Nouvelle-Zélande a pour codes :
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Australasie
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Îles Ashmore-et-Cartier (Australie) · Australie · Île Christmas (Australie) · Îles Cocos (Australie) · Îles de la mer de Corail (Australie) · Île Norfolk (Australie) · Nouvelle-Zélande
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Mélanésie
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Fidji · Indonésie (Moluques, Nouvelle-Guinée occidentale) · Nouvelle-Calédonie (France) · Papouasie-Nouvelle-Guinée · Îles Salomon · Timor oriental · Vanuatu
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Micronésie
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Guam (États-Unis) · Kiribati · Îles Mariannes du Nord (États-Unis) · Îles Marshall · États fédérés de Micronésie · Nauru · Ogasawara (Japon) · Palaos · Wake (États-Unis)
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Polynésie
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Archipel Juan Fernández (Chili) · Îles Cook · Hawaï (États-Unis) · Îles mineures éloignées des États-Unis (États-Unis) · Niue · Île de Pâques (Chili) · Îles Pitcairn (Royaume-Uni) · Polynésie française (France) · Samoa · Samoa américaines (États-Unis) · Tokelau (Nouvelle-Zélande) · Tonga · Tuvalu · Wallis-et-Futuna (France)
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(en) New Zealand
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41° 17′ S, 174° 27′ E
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La Nouvelle-Zélande, en anglais New Zealand, en māori Aotearoa, est un pays d'Océanie, au sud-ouest de l'océan Pacifique, constitué de deux îles principales (l'île du Nord et l'île du Sud), et de nombreuses îles beaucoup plus petites (environ 600), notamment l'île Stewart/Rakiura et les îles Chatham. Située à environ 2 000 km de l'Australie dont elle est séparée par la mer de Tasman, la Nouvelle-Zélande est très isolée géographiquement. Cet isolement a permis le développement d'une flore et d'une faune endémiques très riches et variées, allant des kauri géants aux insectes weta en passant par les kaponga et le kiwi, ces deux derniers étant des symboles du pays.
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Alors que le gentilé pour un citoyen de Nouvelle-Zélande est néo-zélandais (en anglais : New Zealander), le terme « kiwi » est couramment utilisé de façon informelle à la fois au niveau international et par la population locale en référence à leur oiseau endémique.
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L'histoire de ce pays est l'une des plus courtes du monde, car il s'agit d'un des derniers territoires découverts par l'Homme : en effet les Maori y sont arrivés entre 1050 et 1300[7], tandis que les Européens y débarquèrent en 1642. De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles-du-Sud, le territoire devient par la suite une colonie britannique à part entière le 6 février 1840 — jour de la fête nationale néo-zélandaise — avec la signature du traité de Waitangi. La Nouvelle-Zélande devient indépendante le 26 septembre 1907 en devenant un dominion, puis accède à la pleine souveraineté en 1947 avec la ratification du Statut de Westminster de 1931. Elle maintient de forts liens avec le Royaume-Uni, ainsi qu'avec l'Australie (pays anglo-saxon le plus proche et partageant une partie de son histoire).
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La Nouvelle-Zélande est depuis son indépendance une monarchie parlementaire, et est membre du Commonwealth. Le pouvoir politique est détenu par le Parlement démocratiquement élu. La langue nationale est l'anglais, mais la langue des signes et le māori ont également un statut officiel, bien que peu utilisées. La capitale est Wellington et la plus grande ville Auckland. La monnaie est le dollar néo-zélandais. La population, estimée à environ 4 millions d'habitants en 2013, est majoritairement d'origine européenne, tandis que les Māoris forment la minorité la plus nombreuse. Les Polynésiens non māoris et les Asiatiques, représentent également d'importantes minorités.
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À l'instar des politiques économiques qui ont eu lieu dans de nombreux pays anglo-saxons comme le Canada, l'Irlande ou l'Australie depuis les années 1980 (caractérisés par une politique favorable à la libéralisation de l'économie), la Nouvelle-Zélande connaît une période similaire à partir de 1984. Entre 2008 et 2011, alors que la conjoncture économique mondiale était mauvaise, la Nouvelle-Zélande a enregistré une progression record de son indice de développement humain, passant de la 21e à la 3e place du classement mondial, derrière la Norvège et l'Australie, faisant suite à une courte période de récession.
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Le rugby à XV est très étroitement lié à l'identité nationale néo-zélandaise et l'équipe nationale surnommée les All Blacks participe largement au rayonnement du pays sur la scène mondiale.
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Si la façon dont les Māoris désignaient la Nouvelle-Zélande avant l'arrivée des Européens est inconnue, on sait qu'ils appelaient l'île du Nord Te Ika-a-Māui (« le poisson de Māui »), et l'île du Sud Te Wai Pounamu (« eaux de jade ») ou Te Waka-a-Māui (« le waka de Māui »). Jusqu'au début du XXe siècle, l'île du Nord était également appelée Aotearoa, souvent traduite comme « pays du long nuage blanc ». En usage māori actuel, ce nom fait référence à tout le pays[8],[9].
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Le premier nom européen de la Nouvelle-Zélande fut Staten Landt (en néerlandais Le Pays des États, d'après les États généraux des Provinces-Unies, responsables pour l'administration des Pays de la Généralité dont dépendait le territoire), donné par l'explorateur néerlandais Abel Tasman, qui fut en 1642 le premier Européen à avoir vu ces îles. Tasman présuma que ces terres faisaient partie d'un continent austral découvert en 1615 au sud du continent sud-américain par Jacob Le Maire[10].
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Le nom de Nouvelle-Zélande (« nouvelle terre des mers ») trouve ses origines chez les cartographes néerlandais de l'époque, qui baptisèrent les îles Nova Zeelandia en honneur de la province néerlandaise de Zélande. L'origine du nom pour ces îles lointaines n'est pas vraiment connue, mais il apparaît pour la première fois en 1645 et peut avoir été le choix du cartographe Johannes Blaeu[11]. L'explorateur anglais James Cook anglicisera le nom en New Zealand[10], d'où vient la traduction française Nouvelle-Zélande.
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Le nom n'a aucun lien avec la région danoise de Seeland.
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La Nouvelle-Zélande est composée de deux îles principales, l'île du Nord et l'île du Sud, et de nombreuses autres plus petites, certaines d'entre elles étant même assez éloignées, près du centre de l'hémisphère maritime. La superficie totale est de 268 680 km2 en incluant les îles des Antipodes, les îles Auckland, les îles Bounty, les îles Campbell, les îles Chatham, les Tokelau et les îles Kermadec[12], soit un peu moins que l'Italie ou la Pologne, et un peu plus que le Royaume-Uni. Le pays s'étend sur plus de 1 600 km sur son axe nord-nord-est et possède 15 134 km de côte[12]. Parmi les autres îles habitées, les plus importantes sont l'île Stewart/Rakiura (au sud de l'île du Sud), l'île Waiheke (dans le golfe de Hauraki), l'île de la Grande Barrière (à l'est dudit golfe), les îles Chatham (à l'est de l'île du Sud) et les Tokelau (au Nord des Samoa).
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L'île du Sud (South Island) est la plus grande ; elle est partagée dans toute sa longueur par les Alpes du Sud (Southern Alps), dont le point culminant est l' Aoraki/Mont Cook avec ses 3 724 mètres d'altitude. Ce mont mesurait 3 754 mètres, mais un glissement de terrain a notamment raboté son sommet d'au moins dix mètres le 14 décembre 1991[13]. De nouvelles mesures en janvier 2014 révèlent que son altitude est désormais de 3 724 m (12 218 pieds)[14]. L'île du Sud possède dix-huit sommets supérieurs à 3 000 mètres.
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L'île du Nord (North Island) est quelque peu montagneuse, mais marquée par le volcanisme et une activité géothermique. Son point culminant, le mont Ruapehu (2 797 m), est d'ailleurs un volcan en activité. Les paysages tourmentés et étranges de la Nouvelle-Zélande lui ont valu l'intérêt des studios de cinéma et de télévision ; son industrie du tourisme a vu un intérêt accru pour le pays après la sortie des films du Seigneur des anneaux, réalisés par Peter Jackson, lui-même néo-zélandais.
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La Nouvelle-Zélande possède d'énormes ressources marines : sa zone économique exclusive est la septième plus grande du monde et recouvre quatre millions de kilomètres carrés, soit plus de quinze fois la taille de sa superficie terrestre[15]. Le pays est parsemé de lacs, particulièrement l'île du Sud, avec notamment le lac Te Anau (344 km2), mais le plus grand est le lac Taupo, dans l'île du Nord, avec 616 km2. L'eau (y compris les rivières, fleuves, lacs et glaciers) recouvre 659 km2[12]. Parmi les cours d'eau les plus importants, on peut citer le Waikato, dans l'île du Nord, plus long fleuve du pays et dans l'île du Sud, le Clarence et le Waimakariri.
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La Nouvelle-Zélande est isolée géographiquement. Son plus proche voisin, l'Australie, est situé à 2 000 km au nord-ouest. Les autres terres les plus proches sont le continent Antarctique au sud, la Nouvelle-Calédonie, les Fidji et les Tonga au nord. Elle fait partie d'un continent appelé Zealandia, à 93 % submergé. Zealandia fait presque la moitié de la taille de l'Australie et est remarquablement longue et étroite. Il y a environ 25 millions d'années, un changement dans les mouvements des plaques tectoniques a commencé à étirer Zealandia avec force. Parmi les régions submergées de Zealandia, on trouve le plateau de Lord Howe, le plateau Challenger, le plateau de Campbell, la ride de Norfolk et le plateau de Chatham.
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La Nouvelle-Zélande fait partie de la Polynésie et constitue l'angle sud-ouest du « triangle polynésien ».
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La température moyenne quotidienne à Wellington — la capitale, au centre du pays — est de 5,9 °C en hiver et 20,2 °C en été[16]. Le climat de la Nouvelle-Zélande est globalement tempéré, océanique sur la majeure partie du pays ; les températures oscillent entre 0 °C et 31 °C[réf. nécessaire]. Les maxima et minima historiques sont 42,4 °C à Rangiora (Canterbury), et −21,6 °C à Ophir (Otago), respectivement[17]. Les conditions climatiques varient beaucoup selon les régions, de très humide dans la région de West Coast sur l'île du Sud à semi-aride dans le bassin de Mackenzie de l'intérieur du Canterbury et subtropical humide au Northland[18]. Des principales villes du pays, Christchurch est la plus aride, ne recevant que 640 mm de précipitations par an, tandis qu'Auckland, la plus humide, reçoit presque le double. Auckland, Wellington et Christchurch ont toutes une moyenne annuelle de 2 000 heures de soleil.
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Avant l’arrivée récente de l’homme (entre 1050 et 1300) et des animaux introduits par l’homme, la faune de l’archipel de la Nouvelle-Zélande ne comptait que deux espèces de mammifères non marins, des chauves-souris, et aucun mammifère prédateur.
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Les prédateurs dominants étaient donc des oiseaux, parmi lesquels l’Aigle géant de Haast était le plus imposant. De par l’absence quasi totale de mammifères, leurs proies étaient également des oiseaux. L’Aigle de Haast chassait des proies pouvant peser de 60 à 100 kg, parfois même jusqu’à 200 kg.
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En raison de son long isolement du reste du monde et à sa biogéographie insulaire, la Nouvelle-Zélande abrite une faune et flore très particulière. Environ 80 % de la flore n'existe que dans le pays, dont plus de quarante genres endémiques[19]. Des 70 000 espèces terrestres du pays, seulement environ 30 000 ont été décrites. Il y a 3 090 plantes, 5 800 champignons, 10 000 insectes, 2 600 arachnides, 61 reptiles[20] et 336 espèces d'oiseaux (dont 64 espèces endémiques)[21].
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L'insularité a protégé cette faune et flore pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des humains et des animaux qui voyageaient avec eux. Les Māoris ont apporté avec eux le chien polynésien (kuri) et la souris polynésienne (kiore). La seconde vague d'immigration mit fin à l'insularité de la Nouvelle-Zélande. La multiplication des échanges entre l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande a permis la propagation d'espèces nouvelles, dont certaines invasives. Aujourd'hui parmi les espèces introduites on trouve 33 mammifères, 33 oiseaux, 1 lézard, trois grenouilles, 20 poissons d'eau douce, environ 1 000 invertébrés et environ 6 000 plantes (dont 2 000 plantes fleurissant à l'état sauvage)[20].
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Pour enrayer la perte de biodiversité en Nouvelle-Zélande, le ministère de la Conservation protège environ 30 % du territoire[22]. Ce chiffre est considérable, mais il doit être relativisé et ce pour deux raisons : tout d'abord, la Nouvelle-Zélande est peu peuplée et, d'autre part, la plupart de ces territoires se situent au sud, de sorte que le DoC évite ainsi les conflits d'usage avec les utilisateurs du territoire. Ces mesures associées à des programmes de recherche très ambitieux commencent à porter leurs fruits.
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Avant l'arrivée des humains environ 80 % des terres étaient recouvertes de forêt. La déforestation a été importante au XIXe siècle. Les deux principaux types de forêt qu'on rencontre aujourd'hui sont celles peuplées majoritairement de podocarpes et/ou de kaoris géants, et dans les régions à climat plus frais par les Nothofagus, genre d'arbres proche des hêtres de l'hémisphère nord. Les autres types de végétation sont celles des plaines et des régions subalpines, ainsi que les arbustes entre les plaines et les forêts. Les fougères du pays sont également très connues (une espèce, Cyathea dealbata aussi connue sous le nom de fougère argentée en raison de sa coloration en sous face de la fronde, étant devenue symbole du pays ainsi que de son équipe nationale de rugby à XV) de même que les étonnantes mégaherbes des îles sub-antarctiques du pays.
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La conversion des terres en pâturage a entraîné une perte de 70 000 hectares de la végétation naturelle, détruisant une partie de la biodiversité[23].
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Les forêts furent autrefois habitées par diverses espèces de mégafaune, dont plusieurs oiseaux incapables de voler, comme le moa.
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Aujourd'hui plusieurs autres oiseaux, dont le kiwi, le kakapo et le takahé, sont en danger d'extinction. Il y a d'autres oiseaux notables : l'aigle géant de Haast (éteint), le nestor superbe (kākā en māori), le kereru et le kéa. Les reptiles sont représentés par les scinques, les geckos et les tuataras. Il y a également quatre espèces de Leiopelma et une seule espèce d'araignée venimeuse, la katipo, rare et habitant les régions côtières ; il n'y a aucune espèce de serpent en Nouvelle-Zélande. À noter également la présence de sand flies (en), notamment sur les plages et près des points d'eau. Les piqûres de ces insectes ressemblent aux piqûres de moustiques.
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Il y a beaucoup d'espèces endémiques d'insectes, dont une, le weta, peut devenir aussi grande qu'une souris et représente l'espèce d'insecte la plus lourde du monde. Quant aux 29 espèces de poisson, 90 % sont endémiques et sont pour la plupart petites et discrètes ; seulement trois font plus de deux kilogrammes : deux espèces d'anguille et le kokopu géant (une autre grande espèce, le grayling, s'est éteinte au début du XXe siècle)[24].
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On a longtemps pensé que, à part trois espèces de chauve-souris dont une est éteinte, il n'y avait jamais eu de mammifères terrestres dans le pays. Toutefois, en 2006, des scientifiques ont trouvé des os appartenant à un animal terrestre éteint depuis longtemps, de la taille d'une souris, dans la région d'Otago sur l'île du Sud[25].
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Un rapport gouvernemental paru en 2019 indique que près de 4 000 espèces de Nouvelle-Zélande sont menacées d'extinction. D'après l'association écologiste ''Forest and Bird'', ces résultats catastrophiques sont dus à « des décennies de procrastination et de déni »[23].
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La Nouvelle-Zélande produit du pétrole, du gaz naturel et du charbon ; elle importe du pétrole (85 % de sa consommation intérieure), exporte du charbon (43 % de sa production) et consomme la totalité de sa production de gaz naturel. Sa production d'électricité est tirée à 79,2 % des énergies renouvelables (hydraulique : 55,9 % ; géothermie : 16,7��% ; éolien : 5,1 %).
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En 2015, l'organisation Global Footprint Network (GFN) indique que la Nouvelle-Zélande est un des 57 pays (sur 181) qui préserve ses ressources naturelles. La biocapacité par personne s'élève à environ 8,9 hag (hectare global par habitant), l'empreinte écologique par personne à 5,1 hag. Si le pays connait un très léger déficit agricole, les réserves de bois sont préservées et l'empreinte carbone est bien inférieure à la capacité forestière, d'où un bon bilan carbone[26].
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En 2007, La Nouvelle-Zélande arrivait en 4e position des pays de l'OCDE pour ce qui est de l'intensité d'émissions de gaz à effet de serre de son économie et ces émissions continuaient d'augmenter[27].
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En 2007, si la qualité de l'air restait bonne dans l'ensemble, elle s'était dégradée dans certaines agglomérations à cause principalement des émissions automobiles et industrielles[27].
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La Nouvelle-Zélande est l'un des territoires les plus tardivement peuplés : les premiers colons sont des Polynésiens de l'est (îles de la Société, îles Cook, les îles australes de Polynésie française[29]) qui arrivent probablement entre 1200 et 1300 apr. J.-C., naviguant dans des waka avec l'aide des systèmes météorologiques subtropicaux[30] ou des oiseaux migrateurs ou des baleines[31],[32] et établissent la culture indigène maori[33]. C'est vers la même époque que d'autres groupes de Polynésiens s'installent aux îles Kermadec et l'île Norfolk ; ce n'est que plusieurs siècles plus tard[30] qu'ils coloniseront les îles Chatham, y développant leur propre culture moriori[34],[35].
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La date de l'arrivée des premiers Maoris varie selon les sources, mais la plupart s'accordent sur le siècle entre 1250 et 1350[36],[37]. L'historien néo-zélandais Michael King suggère le XIIIe siècle[38], tandis qu'un autre historien néo-zélandais, James Belich, suggère le milieu du XIe[39].
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Ils arrivent au nord de l'île du Nord[31] et rencontrent des forêts tempérées et des espèces qu'ils n'avaient pas vues auparavant dans les îles à climat plus doux d'où ils étaient originaires (le moa, l'aigle géant de Haast, la weta...). Ils introduisent le chien et le rat polynésien (kiore), le taro, la variété de patate douce appelée kūmara, le mûrier à papier et l'épinard hawaïen[29].
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Les iwi (tribus) se divisent en hapū (clans) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d'hostilité de la part d'un autre iwi à l'encontre du leur. Les hapū, comportant jusqu'à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés en whānau (parentèle)[40], concept culturel aujourd'hui encore très respecté des Māoris et à la base de la structure de leur société[41]. Les iwi et hapū pouvaient se modifier sous l'effet des conflits (particulièrement sur les ressources exploitables), de l'élargissement ou diminution du nombre de membres, des fusions[42]… Leurs noms pouvaient venir d'un illustre ancêtre (femme ou homme), d'un évènement marquant dans leur histoire, voire du nom des chefs des groupes ayant décidé de resserrer leurs liens et de fusionner[43].
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Les premiers explorateurs européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont les néerlandais Abel Tasman, qui arrive de Batavia en 1642, son équipage (dont Franz Jacobszoon Visscher, pilote-major, et Isaac Gilsemans, qui réalise les premiers dessins de la Nouvelle-Zélande[44]), sur les navires Heemskerck et Zeehaen[45]. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Māoris le 19 décembre de la même année, dans ce qui est aujourd'hui Golden Bay, que Tasman nomme Moordenaers Bay (« Baie des Assassins »)[45]. Quelques jours après leur mort, Tasman écrit dans son journal que c'étaient « de très belles terres »[46] ; ils auraient vu, entre autres régions, les Alpes du Sud[44]. Ils s'arrêtent à l'île d'Urville, où Tasman se doute de l'existence du détroit de Cook mais doit renoncer à explorer les environs en raison du mauvais temps[44].
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Aucun autre Européen ne visite la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaine James Cook à bord de l'Endeavour. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en 1769 et cartographie presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation[47]. Ces cartes très détaillées sont longtemps utilisées par les explorateurs[48]. Joseph Banks l'accompagne et dessine la faune et flore du pays avec Daniel Solander, botaniste, et plusieurs autres dessinateurs ; il ne retourne pas en Nouvelle-Zélande, mais conserve un grand intérêt pour le pays jusqu'à sa mort en 1820[49].
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James Cook y retourne à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne, une fois compris que la Nouvelle-Zélande ne fait pas partie du continent Terra Australis Incognita[50]. Ayant l'esprit plus ouvert à propos des autochtones des pays qu'il visite que la plupart de ses concitoyens, essayant de communiquer avec eux, il les présente à ses supérieurs comme « les possesseurs naturels et légaux des terres qu'ils habitent »[51],[49].
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Sur les traces de Cook, on trouve George Vancouver et William Broughton, qui partent ensemble à bord des navires Discovery et Chatham ; Vancouver découvre les Snares et Broughton les îles Chatham en novembre 1791. En février 1793, l'Italien Alessandro Malaspina, commandant d'une expédition espagnole de deux navires, explore un peu la région, mais dresse peu de cartes. 1820 voit l'arrivée de Fabian Gottlieb von Bellingshausen, commandant deux navires russes, Mirny et Vostok, qui s'arrête au Bassin de la Reine-Charlotte avant de continuer vers sa destination, l'Antarctique[48]. Les Français sont également présents dans la région, de Surville la même année que Cook (il rencontre beaucoup de difficultés et accidents et tue des Māori), Du Fresne (au début en bons termes avec les Māori, mais la fin de l'expédition se solde par un massacre d'Européens et de Māoris), D'Entrecasteaux, Duperrey et D'Urville[52].
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Il est suivi par de nombreux navires de chasse à la baleine et au phoque ainsi que de divers marchands. Ils échangent des produits et des vivres européens, particulièrement des outils métalliques et des armes, contre du bois, des vivres, des artefacts et de l'eau des Māori ; parfois, les Européens échangent leurs produits contre des relations sexuelles[53]. Chez les Maori, l'agriculture et la guerre sont transformées par l'arrivée de la pomme de terre et du mousquet, les Guerres des mousquets qui en résultent cessent quand ces armes sont plus équitablement réparties parmi les Maori. Les missionnaires chrétiens arrivent en Nouvelle-Zélande au début du XIXe siècle, convertissant progressivement la population maorie, mal soutenue par sa foi face à l'invasion de la civilisation occidentale et les maladies européennes auxquelles son système immunitaire n'est pas préparé[54].
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Les iwi deviennent peu à peu plus importantes que les hapu, car moins nombreuses et donc plus faciles à gérer pour les Européens, et partout en Nouvelle-Zélande les Māori se déplacent, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter[55].
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De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie). Se rendant compte du caractère désordonné de la colonisation européenne en Nouvelle-Zélande et de l'intérêt croissant de la France pour ce territoire, le gouvernement britannique envoie William Hobson proclamer la souveraineté britannique et négocier un traité avec les Māoris. Le Traité de Waitangi est signé dans la Baie des Îles le 6 février 1840[56]. Ce traité est écrit rapidement et dans la confusion ; on se dispute encore sur la traduction du document en māori. Le traité est vu comme l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que nation et comme la charte garantissant les droits des Māoris.
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En 1839, la population totale non-māorie était de 2 000 personnes ; en 1852, elle était de 28 000[57]. À partir de 1840, un nombre grandissant de colons européens émigrent en Nouvelle-Zélande, encouragés par les efforts de la Compagnie de Nouvelle-Zélande, qui fonde Wellington un peu avant la signature du Traité ; dans les deux années qui suivent sont fondées Wanganui, Nelson, et New Plymouth. Otago sera fondé en 1848 et Christchurch en 1850[56]. Dans les années 1850, la plus grande partie de l'intérieur de l'île du Nord était connue des Européens ; on attendra les années 1860 et l'arrivée des orpailleurs pour connaître la géographie de l'île du Sud[56]. Deux-tiers des immigrants viendront du sud de l'Angleterre ; peu de personnes d'autres nationalités y émigreront : 281 Allemands à Nelson en 1843-1844, 100 Français à Akaroa en 1840, des Écossais (particulièrement de Glasgow et Édimbourg) en Otago... Moins de 2 % viendront d'Irlande[58].
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Au début les Māoris se lancent avec enthousiasme dans le commerce avec ceux qu'ils appelaient Pakeha, et de nombreux iwi (tribus) deviennent riches. Mais les conflits se multiplient avec l'augmentation du nombre de colons, pour aboutir aux guerres maories des années 1860 et 1870, qui provoquent la perte de beaucoup de terres par les Māoris. Le détail et l'interprétation de la colonisation européenne et de l'acquisition des terres māories demeurent aujourd'hui controversés. Globalement, la population māorie passera de 80 000 à 42 000 personnes entre les années 1840 et 1891[55].
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En 1854, le premier Parlement de Nouvelle-Zélande, établi par le Parlement du Royaume-Uni, à travers la New Zealand Constitution Act de 1852, conduit le pays vers une autonomie partielle, et vers la fin du siècle, elle sera entièrement autonome. Cette période verra une explosion démographique, puisqu'en 1870 la population pākehā atteindra 250 000 alors qu'en 1853 elle était de 30 000[59].
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En 1893, elle est le premier pays à donner le droit de vote aux femmes après notamment une pétition signée par près d'un quart de la population féminine. La Nouvelle-Zélande devient un dominion indépendant en 1907 et le pays est entièrement souverain en 1947 lors de la ratification du Statut de Westminster de 1931 ; en pratique le Royaume-Uni avait cessé depuis longtemps de jouer un quelconque rôle dans la politique du pays. Plus la Nouvelle-Zélande devenait indépendante politiquement, plus elle le devenait aussi économiquement : dans les années 1890, la réfrigération dans le transport des produits commerciaux lui permet de baser toute son économie sur l'exportation de la viande et de produits laitiers vers le Royaume-Uni.
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La Nouvelle-Zélande est un membre enthousiaste de l'Empire colonial britannique, envoyant des hommes lutter dans la Seconde guerre des Boers et la Première et Seconde Guerre mondiale ; elle le soutient également lors de la crise du canal de Suez. Le pays fait partie de l'économie mondiale et souffre comme les autres pendant la Grande Dépression des années 1930. Cette dépression mène à l'élection du premier gouvernement travailliste, qui établit un État-providence et une économie protectionniste.
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La Nouvelle-Zélande entre dans une période de prospérité grandissante après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, certains problèmes sociaux se développent en même temps. Les Maoris commencent à migrer vers les villes et abandonnent peu à peu leur mode de vie traditionnel : en 1936, 83 % habitaient en région rurale et 17 % en ville ; en 1986, les pourcentages étaient presque inversés avec 80 % des Maori en ville[55]. Le recensement de 2001 révèle que 20 % des Maori ne connaissent pas leur iwi d'origine, et beaucoup de ceux qui s'en souviennent ne connaissent pas leur hapu[55]. Privée d'attaches culturelles et familiales, isolée dans la pauvreté urbaine, la jeunesse maorie qui n'avait connu que la ville se rebella en créant et rejoignant des gangs[60], mais aussi des groupes culturels, de soutien et d'éducation sur la culture maorie pour accompagner tous ceux qui veulent se reconnecter avec leurs origines[61]. On construira des marae urbains ouverts à tous, Maori ou Pakeha[62].
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Le mouvement de protestation maori se forme, critiquant l'eurocentrisme et cherchant une meilleure reconnaissance de la culture maorie et du traité de Waitangi, qu'ils considéraient trahi[61]. En 1975 est créé le Tribunal de Waitangi, qui enquête dès 1985 sur les violations du traité. Comme dans les autres pays développés, les mœurs et le comportement politique changent pendant les années 1970 ; le commerce avec le Royaume-Uni est fragilisé par son adhésion à la Communauté européenne. De grands changements économiques et sociaux ont lieu dans les années 1980 sous le quatrième gouvernement travailliste, particulièrement par la politique du ministre des finances, Roger Douglas. Entre 1984 et 1990, la Nouvelle-Zélande, qui avait l'économie « la plus réglementée et la plus planifiée » de l'OCDE, devient « l'une des économies les moins règlementées au monde » : c'est la période des Rogernomics[63].
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Pendant les années 2000, l'économie de la Nouvelle-Zélande étant moins forte que celle de l'Australie et d'autres nations développées[64], on voit une fuite des cerveaux de jeunes Néo-Zélandais vers l'Australie en particulier (35 300 de septembre 2006 à septembre 2007[65]), mais aussi le Royaume-Uni et d'autres pays anglophones ; c'est également le cas des Maori[66]. Dans la même période, on a vu 13 579 Australiens migrer en Nouvelle-Zélande[65].
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Ce phénomène est en passe de disparaître, la Nouvelle-Zélande jouissant depuis 2008 d'un taux de croissance supérieur à tous les autres pays anglo-saxons, dont les économies ont été plus durement touchées par la crise[réf. nécessaire].
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Un séisme d'une magnitude de 7,0 touche Christchurch le 4 septembre 2010, faisant deux blessés graves et endommageant deux maisons sur trois[67]. Ce séisme fragilise certains bâtiments qui se sont finalement écroulés le 22 février 2011, lors d'un nouveau séisme de magnitude 6,3 survenu dans la même ville et qui a fait au moins 148 morts[68] et environ 200 disparus.
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Le 26 mars 2016, plus de cinquante-six pour cent des électeurs néo-zélandais se sont opposés au changement du drapeau national de Nouvelle-Zélande
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Le 16 mars 2019, un terroriste australien écologiste d’extrême droite, Brenton Tarrant, attaque deux mosquées de la ville de Christchurch, tuant 50 personnes.
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La Nouvelle-Zélande est une démocratie parlementaire indépendante et officiellement une monarchie constitutionnelle. La monarque du Royaume-Uni, actuellement Élisabeth II, est la cheffe d'État en tant que monarque de Nouvelle-Zélande. En son absence, elle est représentée par un gouverneur général, poste occupé actuellement par Patsy Reddy. La reine « règne mais ne gouverne pas »[69] ; elle n'a aucune influence politique, sa fonction étant surtout symbolique[70].
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Il n'y a pas de constitution écrite ; le Constitution Act 1986 est le principal document formel qui traite de la structure constitutionnelle du pays ; le premier Constitution Act date de 1852[71]. Le gouverneur général a le pouvoir de nommer et de limoger le Premier ministre et de dissoudre le Parlement. Il est également à la tête du Conseil exécutif (en), un comité formel constitué de tous les ministres de la Couronne. Les membres du Conseil doivent être membres du Parlement, et la plus grande partie sont au cabinet. Le cabinet est l'organe exécutif le plus haut placé ; il est dirigé par le Premier ministre, qui est également le leader parlementaire du parti ou de la coalition au pouvoir.
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Élisabeth II est reine de Nouvelle-Zélande.
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Patsy Reddy est la gouverneuse générale de Nouvelle-Zélande.
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Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande depuis 2017.
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La Première ministre est actuellement, depuis 2017, Jacinda Ardern, cheffe du Parti travailliste qui a remporté les élections législatives, mettant fin à neuf ans de domination du Parti national de John Key et Bill English. Le Parti travailliste gouverne en coalition avec Nouvelle-Zélande d'abord et le Parti vert[72].
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Le Parlement de Nouvelle-Zélande n'a qu'une chambre, la Chambre des représentants, qui réunit normalement 120 députés[73]. L'ancienne chambre haute, le Conseil législatif, a été abolie en 1951. Les élections législatives se tiennent tous les trois ans sous une forme de scrutin proportionnel plurinominal appelé représentation proportionnelle mixte, introduite en 1993 à la suite d'un référendum[73]. Les élections législatives de 2005 ont amené la création d'un siège supplémentaire (overhang) au Parlement, occupé par le Parti māori ; en effet, il a obtenu plus de sièges au scrutin par circonscription que son score au scrutin par liste lui en aurait donné (cf. le système de calcul en représentation proportionnelle mixte).
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Le tribunal supérieur est la Cour suprême de Nouvelle-Zélande, depuis le Supreme Court Act 2003, qui a aboli la possibilité d'appel au comité judiciaire du Conseil privé de Londres[74]. La présidente de la Cour suprême est Dame Sian Elias. Le système judiciaire inclut également la Haute Cour et la Cour d'appel (en) ainsi que des cours inférieures.
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Une des singularités du pays est que tous les postes de premier rang ont déjà été occupés par des femmes : les reines Victoria (1840-1901) puis Élisabeth II (depuis 1952) ; deux anciennes gouverneures générales, les Dames Catherine Tizard (1990-1996) et Silvia Cartwright (2001-2006) ; les Premiers ministres Jenny Shipley (1997-1999), Helen Clark (1999-2008) et Jacinda Ardern ; la présidente (speaker) de la Chambre des représentants Margaret Wilson (2005-2008) ; et la présidente (Chief Justice) de la Cour suprême, Dame Sian Elias (depuis 1999)[75]. La Nouvelle-Zélande est également le premier pays à avoir donné aux femmes le droit de vote, en 1893[73]. Au 30 novembre 2009, elle se positionne comme le 16e pays à la plus forte proportion de femmes parlementaires (41 députées sur 122 sièges à la Chambre des représentants, soit légèrement plus d'un tiers)[76].
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Ce que l'on nomme le « Royaume de Nouvelle-Zélande » (Realm of New Zealand) inclut les îles Cook et Niue, autonomes, mais en association libre, Tokelau, et la dépendance de Ross (la revendication territoriale de la Nouvelle-Zélande en Antarctique).
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Les premiers colons Européens divisèrent la Nouvelle-Zélande en provinces. Celles-ci furent abolies en 1876 pour que le gouvernement puisse être centralisé pour des raisons économiques. Ainsi, la Nouvelle-Zélande n'a pas de divisions administratives (provinces, États ou territoires), à part son administration territoriale. L'esprit des provinces persiste toutefois, avec une rivalité marquée lors des évènements sportifs et culturels. Depuis 1876 l'administration territoriale administre les régions de Nouvelle-Zélande. En 1989 le gouvernement a complètement réorganisé l'administration territoriale, implémentant la structure actuelle à deux niveaux de conseils régionaux et autorités territoriales. En 1991, le Resource Management Act 1991 remplace le Town and Country Planning Act comme législation principale pour l'administration territoriale[77].
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Aujourd'hui la Nouvelle-Zélande a douze conseils régionaux pour l'administration de l'environnement et l'infrastructure et soixante-treize autorités territoriales qui s'occupent des routes, des eaux usées, de la construction et d'autres sujets locaux. Les autorités territoriales comprennent seize conseils communaux, cinquante-sept conseils de district et le conseil du comté des îles Chatham. Quatre des conseils territoriaux (une ville et trois districts) et le conseil du comté des îles Chatham font aussi office de conseils régionaux et sont donc appelés autorités unitaires (en). Les districts d'autorités unitaires ne sont pas des subdivisions des conseils de district régionaux, et certains sont répartis sur plusieurs conseils régionaux.
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Les régions sont : Northland, Auckland, Waikato, Baie de l'Abondance, Gisborne[78], Hawke's Bay, Taranaki, Manawatu-Wanganui, Wellington, Tasman[78], Marlborough[78], Nelson[78], West Coast, Canterbury, Otago, Southland, et les îles Chatham[78].
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Les îles Tokelau sont quant à elles dotées d'un statut spécial. L'archipel est donc qualifié de territoire.
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En tant que nation importante du Pacifique sud, la Nouvelle-Zélande travaille souvent avec plusieurs autres nations insulaires du Pacifique et continue son association politique avec les îles Cook et Niue. La Nouvelle-Zélande possède également la base antarctique Scott dans la dépendance de Ross. D'autres pays utilisent Christchurch et son aéroport pour ravitailler et soutenir leurs bases antarctiques, lui valant le surnom de « porte de l'Antarctique » (Gateway to Antarctica).
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La Nouvelle-Zélande applique une politique développée sur les sujets touchant à l'écologie, les droits de l'homme et le libre-échange, particulièrement en agriculture.
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Elle est membre des organisations géopolitiques suivantes : l'APEC, le Sommet de l'Asie orientale, le Commonwealth, l'OCDE, et les Nations unies. Elle a signé de nombreux accords de libre-échange, dont le plus important est le Closer Economic Relations avec l'Australie.
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Pendant son premier siècle d'existence, la Nouvelle-Zélande s'alignait sur le Royaume-Uni en politique étrangère. Elle déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939 ; le Premier ministre de l'époque, Michael Savage, proclama : « Où elle va, on va ; où elle est, nous sommes[79]. » Toutefois, la guerre finie, l'influence des États-Unis s'accroît ; en même temps la Nouvelle-Zélande commence à ressentir plus clairement son identité nationale. Elle signe le traité de l'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) en 1951 et envoie des troupes participer aux guerres de Corée et du Viêt Nam. Le Royaume-Uni se replie de plus en plus sur l'Europe à la suite de la crise du canal de Suez. La Nouvelle-Zélande se voit ainsi forcée de développer de nouveaux marchés après que le Royaume-Uni a rejoint la Communauté européenne en 1973[80].
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La Nouvelle-Zélande est traditionnellement proche des positions de l'Australie, dont la politique étrangère prenait une tendance historique similaire. De nombreuses îles dans le Pacifique, dont les Samoa, ont à leur tour suivi la direction de la Nouvelle-Zélande. L'influence américaine sur la Nouvelle-Zélande diminue après l'échec de la guerre du Viêt Nam. Les relations avec la France se sont détériorées à la suite de l'affaire du Rainbow Warrior et des essais nucléaires dans l'océan Pacifique.
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Le traité ANZUS prévoyait une coopération militaire complète entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis, mais ce n'est plus le cas. En février 1985, la Nouvelle-Zélande refusa de donner accès à ses ports aux navires nucléaires ou transportant des armes nucléaires. Le pays devient territoire dénucléarisé en juin 1987, le premier État développé à le faire[81],[82],[83]. En 1986, les États-Unis annoncent la suspension de ses obligations définies par le traité avec la Nouvelle-Zélande. Le New Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act 1987 interdit l'installation d'armes nucléaires sur le territoire ainsi que l'entrée dans les eaux territoriales néo-zélandaises de navires nucléaires ou portant des armes nucléaires. Cette législation reste une source de controverse et forme la base du refus constant de la suspension du traité demandée par les États-Unis.
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En plus des nombreuses guerres entre les iwi (tribus), et entre les colons britanniques et les iwi, la Nouvelle-Zélande a participé à la Seconde guerre des Boers, les Première et Seconde Guerres mondiales, la guerre de Corée, l'insurrection communiste malaise (et a envoyé des troupes et des avions dans le conflit qui en découla avec l'Indonésie), la guerre du Viêt Nam, la guerre du Golfe, la guerre d'Afghanistan, et a envoyé une unité d'ingénieurs militaires améliorer l'infrastructure irakienne pendant une année lors de la guerre d'Irak.
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La New Zealand Defence Force comprend trois branches : la New Zealand Army, la Royal New Zealand Navy, et la Royal New Zealand Air Force. Le pays considère que ses besoins en défense nationale doivent être modestes ; il a démantelé ses capacités de combat aérien en 2001. La Nouvelle-Zélande a envoyé des troupes dans plusieurs missions de maintien de la paix récentes, tant régionales qu'internationales : à Chypre, en Somalie, en Bosnie-Herzégovine, au Sinaï, en Angola, au Cambodge, à la frontière Iran-Irak, à l'île Bougainville, au Timor oriental, et aux îles Salomon[84].
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Le 21 octobre 2016, la population est estimée à 4 725 487 habitants[3].
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Lors du recensement de 2006, tenu le 7 mars, Statistics New Zealand a trouvé 4 186 900 personnes habitant la Nouvelle-Zélande, dont 2 049 500 hommes et 2 137 400 femmes[85]. En décembre 2007, la population du pays augmentait d'une personne toutes les 10 minutes et 23 secondes : une naissance toutes les 8 minutes et 49 secondes, un décès toutes les 19 minutes et 35 secondes, et un immigrant toutes les 29 minutes et 26 secondes[86].
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Environ 78 % de la population dit s'être identifié avec des groupes ethniques européens ; ils sont collectivement appelés Pakeha. Le terme se réfère aux Néo-Zélandais d'origine européenne, quoique des Maori l'emploient à propos de tous les non-Maori.
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La plupart des Néo-Zélandais d'origine européenne ont des ancêtres britanniques ou irlandais, mais il y a eu une immigration importante des Pays-Bas, de Dalmatie[87], de l'Italie et de l'Allemagne, ainsi qu'une immigration européenne indirecte par l'Australie, l'Afrique du Sud, et l'Amérique du Nord. Selon les prévisions du recensement de 2001, en 2021 les enfants d'origine européenne compteront pour 63 % de la population mineure, comparé avec 74 % en 2001[88].
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Les Maori forment l'ethnie non européenne la plus importante, soit 14,6 % de la population lors du recensement de 2006. Les personnes peuvent s'identifier avec plus d'un groupe ethnique sur les recensements nationaux ; 53 % des Maori s'identifièrent comme uniquement d'origine maori[89].
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Les personnes revendiquant des origines asiatiques forment 9,2 % de la population en 2006, une augmentation considérable depuis 2001, où ils étaient 6,6 %[90]. En outre, 6,9 % de la population dit avoir des origines polynésiennes non-maori, mélanésiennes ou micronésiennes, une augmentation de 0,4 % depuis 2001[91].
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Les politiques d'immigration de la Nouvelle-Zélande sont relativement souples et accueillantes ; le gouvernement s'est engagé à augmenter la population d'un pour cent par an. Vingt-trois pour cent de la population est née à l'étranger, soit 879 543 personnes lors du recensement de 2006[92]. En 2004-2005, le service d'immigration du pays comptait accueillir 45 000 personnes, soit 1,5 % de la population. En première place des régions dont sont originaires les immigrants on trouve, ex æquo, l'Irlande/le Royaume-Uni et l'Asie, tous les deux à 28,6 % des immigrants[92]. Des Asiatiques, les Chinois sont les plus nombreux[92].
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Une observation souvent faite sur la nature démographique de Nouvelle-Zélande est que le nombre des Néo-Zélandais est surpassé par le nombre de moutons. Vrai depuis le début de la colonisation, le rapport entre la population ovine et humaine est néanmoins passé de 20 à 6 moutons par personne[93].
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L’avortement demeure normalement illégal, bien qu'il soit possible d'obtenir le droit d'interrompre une grossesse si celle-ci menace la santé physique ou psychologique de la personne[94].
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D'après le recensement de 2013[95], le christianisme est la religion la plus répandue en Nouvelle-Zélande (48,01 % de la population)[96]. Dans le même temps la déchristianisation augmente, 41,92 % des habitants se déclarant désormais sans religion[96].
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Les principales subdivisions chrétiennes sont le catholicisme (12,61 %), l'anglicanisme (11,79 %), le presbytérianisme (8,47 %) et le méthodisme ; on trouve également des personnes se reconnaissant dans le pentecôtisme et le baptisme. Il existe aussi des mormons et le mouvement syncrétiste de lointaine inspiration chrétienne Ratana trouve des fidèles parmi les Maoris. Parmi les religions non-chrétiennes les plus répandues, on trouve l'hindouisme (2,11 %), le bouddhisme (1,50 %) et l'islam (1,18 %)[96] et en moindre proportion des personnes de religion juive.
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La religion ne joue pas un rôle important dans la politique : les partis ouvertement chrétiens (dont le Parti de l'héritage chrétien de Nouvelle-Zélande et Destiny) sont peu populaires. Les opinions religieuses des dirigeants politiques, quoique généralement connues, sont considérées comme étant de nature privée et la franc-maçonnerie a une forte influence depuis la fin du XIXe siècle.
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La première langue nationale du pays est l'anglais, suivi du langage māori en deuxième place et enfin, de la langue des signes.
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Après la Seconde Guerre mondiale, les Māoris sont dissuadés de parler le maori, le reléguant au rang de langue communautaire parlée que dans quelques régions éloignées. Depuis les années 1970, il connait un processus de revitalisation[97], et est l'une des langues officielles du pays depuis 1987. En 2018, le maori était parlé par 3,7 % de la population[98].
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Il existe aujourd'hui des écoles d'immersion linguistique maorie et deux chaînes de télévision qui diffusent principalement en maori. Dans de nombreux endroits, les noms maoris et anglais sont officiellement reconnus.
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La Nouvelle-Zélande est un pays industrialisé avec un PIB de 185,8 milliards de dollars américains en 2013. Le niveau de vie est élevé, avec un PIB par personne de 41 555,75 dollars américains en 2013. Elle est principalement un pays d'exportation, en 2013 elle exporte pour 26 746 200 000 $ en produit agricole[99].
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La Nouvelle-Zélande est le deuxième pays de l'OCDE où les inégalités de revenu ont le plus augmenté depuis la seconde moitié des années 1980[100].
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Le secteur tertiaire est le secteur le plus important de l'économie néo-zélandaise (68,8 % du PIB), suivi du secteur secondaire (26,9 %) et du secteur primaire (4,3 %)[12].
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La Nouvelle-Zélande est un pays très dépendant de son commerce extérieur, particulièrement dans le domaine de l'agriculture. Les exportations comptent pour environ 24 % de sa production[12], ce qui est relativement élevé (ce rapport est d'environ 50 % pour plusieurs petits pays européens)[101]. Ceci la rend sensible aux cours internationaux des produits et l'expose aux récessions économiques. Ses principales exportations concernent l'agriculture, l'horticulture, la pêche et l'industrie forestière, qui représentent à elles seules environ la moitié des exportations. Elle exporte principalement à l'Australie (20,5 %), aux États-Unis (13,1 %), au Japon (10,3 %), à la Chine (5,4 %), et au Royaume-Uni (4,9 %)[12].
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Le tourisme joue un rôle important dans l'économie néo-zélandaise, soit 12,8 milliards de dollars au PIB du pays et presque 200 000 personnes à temps plein, soit 9,9 % de la population active du pays[102]. Le ministère du tourisme de la Nouvelle-Zélande prévoit une augmentation de 4 % du nombre de touristes dans les six années à venir[103][Quand ?].
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Les 30 chambres de commerce de Nouvelle-Zélande, pour leur part, regroupent près de 22 000 membres actifs, au niveau local et international. Leur rôle est d'inspirer et d'influencer les entreprises et les conduire à la réussite. De plus, elles favorisent, soutiennent et encouragent une croissance économique durable et rentable. Enfin ces chambres sont divisées en 4 pôles : le nord, le centre, le canterbury et le sud[104][source insuffisante].
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En 2006, le revenu médian des ménages néo-zélandais (corrigé en parité de pouvoir d'achat) était inférieur de 17 % à celui des ménages américains[105]. Depuis 2000, ce revenu a nettement augmenté, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ayant largement échappé à la récession économique du début des années 2000 qui a affecté la plupart des autres pays avancés. Cette croissance du revenu médian, couplée avec sa décroissance aux États-Unis, a entraîné un rétrécissement sensible de l'écart entre les deux pays.
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Malgré un PIB par habitant moins élevé que dans d'autres pays développés, les Néo-Zélandais sont plus satisfaits de leur vie. La Nouvelle-Zélande a été classée 7e sur l'indice de développement humain de 2010[116] et 15e sur l'indice de qualité de vie 2005 du magazine The Economist[117]. Le pays a également été classé premier en satisfaction de vie et cinquième sur l'indice général de prospérité 2007 du Legatum Institute[118],[119]. Le sondage 2007 sur les meilleures villes du monde pour y vivre de Mercer classe Auckland, en 5e position et Wellington en 12e[120].
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Les Néo-Zélandais ont historiquement profité d'un niveau de vie élevé basé sur les relations privilégiées avec le Royaume-Uni, et du marché commercial stable qui en découlait. L'économie néo-zélandaise était bâtie sur une gamme restreinte de produits primaires, dont la laine, la viande et les produits laitiers. La forte demande de ces produits permit de longues périodes de prospérité économique, notamment lors du boom de l'industrie lainière de 1951.
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Toutefois, l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté européenne en 1973 met un terme à ses relations économiques étroites. Pendant les années 1970, d'autres facteurs, dont les chocs pétroliers, réduisent la vitalité de l'économie néo-zélandaise, qui était parvenue à dépasser le niveau de vie de l'Australie et de l'Europe occidentale[121]. Ces évènements aboutissent à une longue et grave crise économique, plaçant le niveau de vie des Néo-Zélandais au-dessous de ceux de l'Australie et de l'Europe occidentale, si bien qu'en 1982, la Nouvelle-Zélande avait le PIB par personne le moins élevé de tous les pays développés sondés par la Banque mondiale[122].
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Depuis 1984, plusieurs gouvernements ont opéré d'importantes réformes structurelles, transformant l'économie protectionniste et régulée en une économie libéralisée et adoptant le libre-échange. Ces changements sont connus sous le nom de Rogernomics et Ruthanasia d'après les ministres de l'économie de l'époque, Roger Douglas et Ruth Richardson. La récession induite par le krach d'octobre 1987 couplée au choc des réformes entraîne une hausse du chômage dans le pays, qui atteint 10 % de la population active au début des années 1990. Les réformes réalisées et un contexte économique régional très favorable permettent à l'économie de se remettre rapidement durant les années 1990, avec un taux de chômage qui devient le second plus faible des vingt-sept pays « riches » de l'OCDE (3,5 % en septembre 2007)[123],[124]. Cependant, le PIB par habitant recule de 10 % par rapport à la moyenne de l’OCDE dans les années 1990[125] et la pauvreté augmente[126].
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Les objectifs du gouvernement actuel en matière d'économie sont de continuer à faire des accords de libre-échange et de créer une économie du savoir. En 2004, il ouvre des pourparlers pour une zone de libre-échange avec la Chine, devenant ainsi l'un des premiers pays à le faire. Les défis économiques actuels de la Nouvelle-Zélande sont un déficit de balance courante de 8,2 % du PIB[127], le lent développement des exportations non-alimentaires et la croissance lente de la productivité. La Nouvelle-Zélande a subi des « fuites des cerveaux » depuis les années 1970[128] où les jeunes diplômés partaient, souvent de manière définitive, travailler en Australie, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Le « style de vie kiwi » et la famille ou whanau sont des facteurs qui incitent certains au retour, tandis que des considérations économiques, culturelles et de carrière personnelle en poussent d'autres à partir et ne pas revenir[129]. On constate également une augmentation de jeunes diplômés étrangers venant de pays en développement et qui s'installent de manière permanente en Nouvelle-Zélande[130].
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La situation économique de la Nouvelle-Zélande devrait évoluer considérablement dans les années à venir à la suite du traité que son gouvernement a signé avec la Chine sur le libre-échange le 7 avril 2008.
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Cet accord est le plus important du genre signé entre la Chine et un pays du monde occidental.
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Le traité libéralise et facilite les échanges de biens et services, il va permettre d'améliorer l'environnement des entreprises et favoriser la coopération entre les deux pays dans un large éventail de secteurs économiques.
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Il a soulevé nombre de polémiques, critiqué en particulier par le Parti vert d'Aotearoa Nouvelle-Zélande et le Parti māori[131],[132] sur le résultat attendu (essor de l'économie néo zélandaise permettant au pays d'acquérir une nouvelle indépendance face aux États-Unis ou à l'Australie).
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Des dizaines de milliardaires et multimillionnaires américains se font construire des bunkers en Nouvelle-Zélande par crainte d'un phénomène apocalyptique ou d'une révolte sociale[133]
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L'agriculture a été et reste l'industrie d'exportation la plus importante de la Nouvelle-Zélande[134]. Dans l'année allant de juin 2006 à juin 2007, les produits laitiers comptaient pour environ 21 % du total des exportations, soit 7,5 milliards de dollars. La viande comptait 13,2 %, le bois 6,3 %, les fruits 3,5 % et la pêche 3,3 %.
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Environ un sixième des exportations néo-zélandaises sont des produits provenant de vaches laitières : poudre de lait, fromage, beurre et mélange protidique. Il y a plus de 4 millions de vaches laitières, principalement dans l'île du Nord (particulièrement dans les régions de Waikato et Taranaki). La laine, autrefois l'exportation la plus importante dominant l'économie, est moins importante depuis les années 1960 et la baisse des prix ; aujourd'hui la moitié des exportations de viande, qui compte un dixième des exportations totales, sont de viande ovine. Les élevages de mouton sont principalement situés dans la région de Canterbury[134]. Le bétail est rarement logé à l'intérieur d'édifices, étant généralement laissé dans les pâturages, où on peut leur apporter du foin et d'autres denrées en complément, particulièrement en hiver. La période de croissance de l'herbe varie selon la saison, la région et le climat, mais est généralement de 8 à 12 mois. Le bétail est également maintenu dans des enclos, avec clôture électrique, autour de la ferme. La naissance des agneaux et des veaux est planifiée pour se produire au printemps, profitant de la repousse de l'herbe.
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Dans les années 1970, on essaya de diversifier l'agriculture, menant à l'établissement d'élevages de cerf, chèvre et porc ; dans les années 1990 l'élevage de chèvre et de porc décline ; le cerf est élevé surtout dans le Canterbury et le Southland. L'élevage de poule est important au niveau national. En 2000, il y eut 5 000 fermes d'apiculture produisant en tout 9 000 tonnes de miel[134].
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En ce qui concerne les plantes utiles, le blé et l'orge dominent le marché national ; ils sont cultivés surtout au Canterbury. Parmi les fruits les plus importants on trouve la pomme (particulièrement dans Hawke's Bay), le kiwi (Baie de l'Abondance), le raisin et les avocats (Bay of Plenty et Northland). La viticulture devient de plus en plus importante, les régions pionnières étant Marlborough, Hawke's Bay et Gisborne. En 2001 il existait 382 vignobles, dont les exportations atteignirent 200 millions de dollars[134].
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Une grande part de la culture contemporaine néo-zélandaise a des racines britanniques, mais cette culture « kiwi » a également vu des apports des cultures américaine, australienne et maori, avec d'autres cultures européennes et asiatiques et polynésiennes non-maori. De grandes fêtes sont tenues chaque année à Auckland et Wellington pour fêter Divali et le Nouvel An chinois, ainsi que le plus grand festival polynésien du monde, Pasifika Festival (en)[135]. Les liens culturels entre la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni et l'Irlande sont maintenus par une langue commune et une migration constante entre ces pays, particulièrement en ce qui concerne les étudiants néo-zélandais passant une année à l'étranger lors de leurs études universitaires. La musique et la cuisine de la Nouvelle-Zélande sont similaires à celles du Royaume-Uni et des États-Unis, quoiqu'avec des détails spécifiques du Pacifique. C'est également le cas en gastronomie, où le pays a toutefois plusieurs plats connus, dont la pavlova et le biscuit ANZAC, des desserts, et la soupe de kumara (une espèce de patate douce).
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La culture maori a considérablement changé depuis l'arrivée des Européens, en particulier depuis l'introduction du christianisme au début du XIXe siècle, qui changea profondément jusqu'à la vie de tous les jours. Toutefois, la perception que les Maori vivent aujourd'hui comme les Pakeha n'est que superficielle. La culture maori est en effet très différente, par exemple en ce qui concerne les marae et leur rôle dans la vie communale et familiale. Comme autrefois, on fait des karakia (prières) pour s'assurer du succès d'un projet, mais aujourd'hui ce sont généralement des prières chrétiennes. Les Maori considèrent encore leur allégeance aux groupes tribaux comme une part essentielle de leur identité ; c'est ainsi que les liens de parenté maori ressemblent à ceux des autres cultures polynésiennes.
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Les arts, chants et danses traditionnels redeviennent populaires à partir de la fin du XXe siècle, particulièrement le kapa haka (chant et danse), la gravure sur bois et le tissage. L'architecture maori connaît également une hausse de popularité. Les Maori maintiennent également leurs liens avec la Polynésie, comme en atteste la popularité grandissante de waka ama (courses de waka), aujourd'hui un sport international impliquant des équipes de tout le Pacifique.
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Le tatouage maori[136] (ta moko) a traversé les époques. Grâce à la beauté et à la symbolique de ses motifs, il s'est popularisé en dehors des frontières de la Nouvelle-Zélande. À l'origine, c'était le visage qui était au centre de l'art du tatouage maori, aujourd'hui, ces motifs spiralés sont systématiquement tatoués sur le corps.
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L'usage du reo māori, autrefois limité à des régions isolées dans l'après-guerre, voit une certaine renaissance, en partie grâce aux écoles d'immersion complète en langue maorie et la chaîne de télévision Māori Television.
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L'industrie cinématographique a débuté au cours des années 1920, mais ce n'est qu'à partir des années 1970 qu'apparaît un authentique cinéma néo-zélandais[137]. Des films tels que Sleeping Dogs et Goodbye Pork Pie connaissent un immense succès et lancèrent les carrières de Sam Neill, Geoff Murphy et Roger Donaldson. Au début des années 1990, plusieurs films néo-zélandais eurent une immense audience internationale et emportèrent plusieurs prix prestigieux : La Leçon de piano de Jane Campion (Oscar, Palme d'or), L'Âme des guerriers de Lee Tamahori, et Créatures célestes de Peter Jackson. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, celui-ci mettra en scène la trilogie du Seigneur des anneaux (Oscar du meilleur film et plusieurs autres) en Nouvelle-Zélande, son pays natal, utilisant des acteurs et une équipe presque entièrement néo-zélandaise. Les lieux du tournage sont aujourd'hui très fréquentés par les touristes. Beaucoup de productions non-néo-zélandaises ont également été filmées dans le pays, que ce soit pour Hollywood ou Bollywood.
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Les médias de Nouvelle-Zélande sont dominés par quelques entreprises, la plupart étrangères. Le Broadcasting Standards Authority et le New Zealand Press Council peuvent faire des enquêtes à la suite d'allégations de non-neutralité et d'inexactitude dans la presse et à la télévision. Ceci, combiné aux dures lois contre la diffamation, font que les médias néo-zélandaises sont plutôt modérés et impartiaux. La télévision néo-zélandaise est dominée par des émissions américaines, avec des émissions australiennes et néo-zélandaises.
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Parmi les symboles de la Nouvelle-Zélande (non officiels, puisque le gouvernement n'en a pas désigné), on trouve le koru (Cyathea dealbata, une fougère utilisée pour le logo des All Blacks), le kiwi, un arbre appelé « pōhutukawa rouge » (Metrosideros excelsa) et le « kōwhai jaune » (Sophora)[2].
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Tous les 6 février et ce depuis 1840, les Néo-zélandais célèbrent la nation[138],[139].
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Célébré le 25 décembre, Noël c'est comme ailleurs avec le père Noël, mais ce dernier est souvent représenté en tenue estivale. En Nouvelle-Zélande, Noël s'accompagne d'un repas constitué de dinde traditionnelle mais aussi de différentes viandes cuites au barbecue accompagnées de frites, salades et de patates douces. Le repas traditionnel est une cuisse de jambon. Enfin le dessert des fêtes est le pavlova[140],[141],[142].
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Le 1er juin, les Néo-Zélandais célèbrent l'anniversaire officiel de la reine même si cette date ne correspond pas à la date réelle de son anniversaire[143],[144].
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La Nouvelle-Zélande célèbre tous les 25 avril la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur durant la Première Guerre mondiale[145].
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Le sport joue un rôle majeur dans la culture néo-zélandaise, particulièrement le rugby à XV. Parmi les autres sports très populaires, on trouve le cricket, le football, le rugby à XIII, le basket-ball, le netball et le boulingrin, ainsi que le golf, le tennis, le cyclisme, le hockey sur gazon, le ski, le snowboard, le softball et plusieurs sports nautiques, dont le surf, le nautisme, le kayak, le surf lifesaving et l'aviron[146],[147]. Elle est également reconnue pour son bon ratio médailles-population aux Jeux olympiques et du Commonwealth.
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Le rugby à XV est très étroitement lié à l'identité nationale néo-zélandaise[148],[147]. Survivance des luttes ancestrales des peuples des îles du Pacifique, des danses guerrières traditionnelles maoris, ou haka, sont exécutées avant chaque match.
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L'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV, surnommée « All Blacks », a les meilleures statistiques de victoires des équipes nationales à travers le monde. Elle accueille en 1987 la première Coupe du monde de rugby à XV, qu'elle remporte, et la septième en 2011, qu'elle remporte aussi. L'équipe nationale de Nouvelle-Zélande réalise même le premier doublé en gagnant la Coupe du monde suivante, qui se déroule en Grande-Bretagne.
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Le cricket est considéré comme le principal sport estival de la Nouvelle-Zélande[149] et l'équipe de Nouvelle-Zélande de cricket (surnommée les Black Caps), est dans les toutes meilleures équipes du monde dans les deux formes du jeu, test cricket et One-day International. Elle accueille, en association avec l'Australie, la Coupe du monde de cricket en 2015.
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La Nouvelle-Zélande est également l'une des nations les plus performantes dans le domaine de la voile, particulièrement dans les courses autour du monde et de longue distance. Emirates Team New Zealand a gagné la Coupe de l'America en 1995, 2000 et 2017[150].
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Le netball est le principal sport féminin : l'équipe nationale, les Silver Ferns, a été plusieurs fois championne du monde. En équitation, on connaît surtout Mark Todd, dit le « Cavalier du Siècle ». Parmi les autres personnalités du sport néo-zélandais, on trouve Sir Richard Hadlee (cricket), Jonah Lomu (rugby à XV), Sir Peter Blake (nautisme), Michael Campbell (golf) et Valerie Adams (athlétisme).
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La Nouvelle-Zélande est considérée par certains comme une destination de sport extrême et tourisme d'aventure. Sa réputation en sport extrême vient de l'établissement de la première organisation de saut à l'élastique du monde, sur le pont de Kawarau près de Queenstown dans l'île du Sud en 1986. Le zorbing est un sport extrême originaire du pays.
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La Nouvelle-Zélande a pour codes :
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Îles Ashmore-et-Cartier (Australie) · Australie · Île Christmas (Australie) · Îles Cocos (Australie) · Îles de la mer de Corail (Australie) · Île Norfolk (Australie) · Nouvelle-Zélande
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Mélanésie
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Fidji · Indonésie (Moluques, Nouvelle-Guinée occidentale) · Nouvelle-Calédonie (France) · Papouasie-Nouvelle-Guinée · Îles Salomon · Timor oriental · Vanuatu
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Micronésie
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Guam (États-Unis) · Kiribati · Îles Mariannes du Nord (États-Unis) · Îles Marshall · États fédérés de Micronésie · Nauru · Ogasawara (Japon) · Palaos · Wake (États-Unis)
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Archipel Juan Fernández (Chili) · Îles Cook · Hawaï (États-Unis) · Îles mineures éloignées des États-Unis (États-Unis) · Niue · Île de Pâques (Chili) · Îles Pitcairn (Royaume-Uni) · Polynésie française (France) · Samoa · Samoa américaines (États-Unis) · Tokelau (Nouvelle-Zélande) · Tonga · Tuvalu · Wallis-et-Futuna (France)
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Novembre est le onzième mois des calendriers grégorien et julien. Ce mois dure 30 jours. Il est le troisième mois de l'automne météorologique dans l'hémisphère nord, alors qu'il est associé au printemps dans l'hémisphère sud, mais aussi le premier mois hivernal (estival dans l'hémisphère austral).
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Son nom est issu du latin "novem", qui signifie neuf car il était le neuvième mois de l’ancien calendrier romain.
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À l’origine dans le calendrier romain dit romuléen qui comprend dix mois[1], novembre (en latin November, de novem, neuf et du suffixe bris provenant peut-être du latin ber « porter », ou de l'expression ab imbre, « après les neiges[2] ») est le neuvième mois de l'année. Les Romains ayant pris l'habitude de personnifier et de déifier tous les faits qu'ils ont du mal à expliquer (tel le cycle annuel), ils rangent d'un côté les « bons » dieux, et de l'autre les « mauvais » dieux, et prennent soin de se mettre sous la protection des premiers, pour se préserver des seconds[3]. Ainsi dans ce calendrier romain, seuls les quatre premiers mois de l'année portent (ou se rapportent) à des dieux protecteurs, dont trois sont en réalité des déesses : Martius (mois de mars) consacré au dieu romain Mars, Aprilis (mois d'avril) consacré à Aphrodite, Maius (mois de mai) en l'honneur de Maia, Iunius (mois de juin) en l'honneur de Junon. Les autres mois avaient-ils moins de valeur que les précédents aux yeux des Romains ou, comme le pense Thomas George Tucker (en), l'importance était-elle accordée uniquement aux quatre premiers mois[4] qui commandent la planification des travaux agricoles[5] ? Toujours est-il que les six derniers mois ne sont à cette époque désignés que par le chiffre qui les place et qui permet de les distinguer dans le cours de l'année : Quintilis pour le cinquième mois, Sextilis pour le sixième, September pour septième, October pour le huitième, November pour le neuvième, December pour le dixième. Dans ce contexte, mars est le premier mois de l’année romaine pour honorer le fondateur de Rome Romulus dont le père était le dieu Mars[6] mais également pour honorer le dieu agricole et guerrier[7] : cette divinité romaine préside au printemps, au retour des beaux jours favorables à l'agriculture[8], et inaugure dans le calendrier la nouvelle année qui met un terme à la trêve militaire traditionnelle ouverte d'octobre[9] à la fin février[10]. Selon les traditions relatées par les auteurs latins (Ovide, Varron), le calendrier passe à 12 mois, soit sous Numa Pompilius, soit sous les decemviri vers 450 av. J.-C. et janvier devient le premier mois de ce calendrier dit pompilien afin de rapprocher le début d'année du solstice d'hiver qui met fin à la saison morte et amorce le renouveau solaire. Cependant, les années romaines sont identifiées par la date d'élection des deux consuls, qui prennent leurs fonction le 1er mai et le 15 mars avant 153 av. J.-C.[11]. Le début de l'année consulaire est fixé au 1er janvier lors de la mise en place du calendrier julien en 45 av. J.-C., Jules César le faisant commencer non précisément au solstice d'hiver mais seulement au jour de la nouvelle lune qui suivait directement celui-ci, afin de s'accommoder de la mentalité des Romains, accoutumés à l'année lunaire[12].
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Au Moyen Âge, les pays de la chrétienté utilisent le calendrier julien et commencent la numérotation de l'année à une fête religieuse importante, le 25 décembre (style de la Nativité de Jésus), le 25 mars (style florentin ou style de l'Annonciation), voire à Pâques (style de Pâques) comme dans certaines régions françaises[13]. Cependant, les calendriers médiévaux continuent à afficher les années selon la coutume romaine, en douze colonnes allant de janvier à décembre. Dès le haut Moyen Âge, les autorités religieuses prévoient les temps liturgiques où il est interdit de célébrer le mariage[14] : cela va, selon les régions, depuis l'Avent jusqu'à l'octave de l'Épiphanie du Seigneur, de la Septuagésime à l'octave de Pâques, du dimanche avant les Rogations au septième jour après la Pentecôte, si bien que le mois de novembre, marqué par la Toussaint et la fête de Saint-Martin, est une période moins propice pour les mariages[15]. En France, novembre s'impose comme le 11e mois lorsque le roi Charles IX décide, par l’édit de Roussillon en 1564, que l’année débuterait désormais le 1er janvier[16]. Le pape Grégoire XIII étend cette mesure à l'ensemble de la chrétienté avec l'adoption en 1582 du calendrier grégorien qui se met en place progressivement dans les États catholiques, lentement dans le reste du monde (la Turquie n'adopte cette réforme qu'en 1926)[17]. Mais même dans les pays chrétiens, l'application de cette réforme reste très inégale. Ainsi pendant plusieurs siècles, il n'est pas rare que deux villages voisins puissent fêter Noël à des semaines d'intervalle, ou que des paysans se révoltent contre les jours (de fête, de travail) qu'on leur avait « volés » en ajustant le calendrier[18]. En France, l'ordre des quatre derniers mois de l'année du calendrier est en partie conservé dans l’écriture courante des actes jusqu'à la Révolution et même au cours du XIXe siècle : VIIbre, 7bre ou 7bre (septembre) ; VIIIbre, 8bre ou 8bre (octobre) ; IXbre, 9bre, 9bre ou 9bre (novembre) ; Xbre, 10bre ou 10bre (décembre)[19]. Ainsi, l'étymologie latine du mois de novembre rappelle encore aujourd'hui l'ordre que ce mois tenait dans l'année du calendrier dit pompilien : désormais en onzième position, il était « le neuvième » de l'année[20].
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Dans l'hémisphère nord, le cycle de onze jours de la Toussaint à la Saint-Martin (jadis fête chômée rivalisant d'importance avec la Saint-Jean) est un point tournant dans le cycle des activités agraires et pastorales (en France, il correspond notamment au temps de plusieurs récoltes et cueillettes, des labours et des semailles d'automne, des battages et des vendanges, de la fin des pâtures en plein air)[21]. Mois hivernal marqué par le gel, il voit la disparition des moustiques et des insectes ravageurs[21]. Les symptômes de la dépression saisonnière hivernale se développent chez les sujets prédisposés. Novembre peut débuter le cycle de l'Avent et marque l'arrivée de la morte-saison avec plusieurs rites funéraires (Toussaint, fête des morts, Armistice) qui font de ce mois le temps du souvenir mais aussi de l'angoisse. Les naissances sont à leur étiage naturel, les conceptions en forte baisse[22].
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Plusieurs pays, notamment anglo-saxons, marquent un événement original dénommé movember pendant le mois de novembre.
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Dans le calendrier républicain, novembre était à cheval sur les mois de Brumaire et Frimaire.
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Dans le calendrier japonais, l'appellation traditionnelle de ce mois est Shimo tsuki (霜月) qui se traduit par mois du givre (ou de la gelée tombante), rappelant qu'on entre dans la saison hivernale[23].
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En France, de nombreuses prix littéraires sont remis à cette période pour clore la rentrée littéraire (Prix Goncourt, prix Femina…). Depuis 2016, les Français sont invités en novembre à relever le défi du Moi(s) sans tabac[24].
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Les célébrations à date fixe sont recensées dans la section célébrations des éphémérides de novembre ci-dessus.
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Ce mois est notamment marqué par la Toussaint célébrée le 1er novembre et la fête des morts le lendemain. L'Armistice est célébré le 11 novembre. La fête de la Sainte-Catherine a lieu le 25 novembre. La fête de la Notre Dame de la médaille miraculeuse a lieu le 27 novembre.
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Le 3e dimanche d'octobre a lieu la journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route. Le 2e ou 3e mercredi est célébrée la journée mondiale contre les broncho-pneumopathies chroniques obstructives, le 2e jeudi la Journée mondiale de l'utilisabilité (en),
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le 3e jeudi : journée mondiale de la philosophie (en), le dernier week-end la journée mondiale sans achat.
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Tous les 4 ans, l'Election Day, le mardi qui suit le premier lundi de novembre (donc entre le 2 et le 8 novembre à ne pas confondre avec le super tuesday des élections primaires), se tient l’élection présidentielle aux États-Unis. À mi-période, ce même mardi se tiennent aussi généralement les élections locales des différents États. Le Thanksgiving a lieu le quatrième jeudi du mois aux États-Unis (et le deuxième lundi d'octobre au Canada).
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Le Beaujolais nouveau est célébré tous les 3e jeudis du mois, date à laquelle sort le beaujolais primeur.
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La pierre de naissance (en) associée au mois de novembre est la topaze et la citrine[25]. La fleur de naissance est le Chrysanthème[26].
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Novembre, en astrologie, commence dans le tropique astrologique ouest avec le soleil dans le signe du Scorpion et finit sur le signe Sagittaire.
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En astronomie, le soleil commence dans la constellation de la Balance, traverse la constellation du Scorpion approximativement du 24 au 29 et finit dans la constellation d'Ophiuchus, qui est la seule constellation zodiacale à ne pas être associée à un signe astrologique.
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Les cultures populaires se sont inventés des dictons météorologiques pour conjurer l'incertitude. Dans ces dictons qui ne traduisent une réalité que pour les pays tempérés de l'hémisphère nord, on distingue deux groupes : les prévisions à court terme élaborées généralement à partir d'un savoir empirique (marins, agriculteurs, forestiers) et qui ont une certaine fiabilité ; les prévisions à long terme qui s'appuient sur le calendrier et n'ont aucune fiabilité[27].
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Voici une liste de quelques dictons se rapportant à ce mois et leurs interprétations[28] :
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Le début de novembre marque l'été de la Saint-Martin.
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La chaleur, anormale pour la saison, n'est pas à souhaiter.
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Le temps de novembre annonce celui des mois suivants.
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Novembre est le mois traditionnel de foire aux chevaux qui a lieu aux alentours de la fête de saint Hubert, patron des chasseurs qui préside la bénédiction des animaux sur le parvis des églises.
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Le nom de plusieurs voies, places, sites ou édifices contient le mot Novembre : voir Novembre (homonymie)
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Un astronaute, également appelé cosmonaute pour les Russes, taïkonaute pour les Chinois, spationaute pour les Français ou d'autres termes encore selon les pays, est le membre de l'équipage d'un véhicule spatial. Les astronautes étaient choisis initialement parmi les pilotes militaires. Les critères de recrutement ont évolué par la suite et, si une bonne condition physique est toujours nécessaire, l'accent est désormais mis sur l'équilibre psychologique, la compétence technique ou scientifique selon le poste occupé et la capacité à s'exprimer dans les langues des principales nations spatiales (anglais, russe). Séjourner dans l'espace reste encore un privilège rare puisque après 50 ans d'activité spatiale seules un peu plus de 500 personnes avaient séjourné dans l'espace, en moyenne à deux reprises, dont une cinquantaine de femmes. Le premier homme à être allé dans l'espace est Youri Gagarine en 1961 et deux ans plus tard, Valentina Terechkova fut la première femme.
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Au début de l'ère spatiale dans les années 1960, les États-Unis comme l'Union soviétique vont chercher les candidats astronautes parmi les pilotes d'avions de chasse : ceux-ci sont habitués aux fortes accélérations qui caractérisent les premières missions, aux situations de stress et de désorientation spatiale. Ainsi les premiers astronautes américains, recrutés pour le programme Mercury, doivent être diplômés d'une université et d'une école de pilote d'essai, avoir une expérience du vol sur avion à réaction et plus de 1 500 heures de vol à leur actif, avoir moins de 40 ans, mesurer moins de 1,81 mètre et être en bonne condition physique[1]. Les autorités soviétiques recrutent des pilotes plus jeunes car leurs vaisseaux spatiaux sont complètement automatisés et le rôle du cosmonaute est théoriquement limité à celui d'observateur. Youri Gagarine, qui effectue le premier vol dans l'espace, dispose de commandes manuelles qui sont verrouillées et il doit demander théoriquement un code au contrôle au sol pour pouvoir y accéder[2]. Les premiers candidats soviétiques doivent avoir entre 25 et 30 ans et ne doivent pas mesurer plus de 1,70 à 1,75 mètre[3].
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La grande majorité des pilotes sont des militaires mais en mars 1966, un pilote d'essai civil participe pour la première fois à un vol spatial : en l'occurrence... un certain Neil Armstrong, commandant de la mission Gemini 8.
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En 1961, alors que les Américains travaillent au projet Mercury et que les médias célèbrent le tout premier groupe d'astronautes du monde, la NASA envisage un moment que des femmes soient envoyées dans l'espace. Des tests physiologiques sont effectués sur treize femmes, toutes des pilotes. Ce contingent prendra plus tard le nom Mercury 13 mais ne donnera finalement pas lieu à la création d'un groupe d'astronautes à proprement parler. En 1962, pour maintenir leur avance sur les Américains, les Soviétiques sélectionnent cinq femmes, toutes civiles et pratiquantes du parachutisme ou du vol aérien. L'année suivante, Valentina Terechkova devient la première femme à voler dans l'espace à bord de Vostok 6, en vol groupé avec Vostok 5, piloté par Valeri Bykovski. Cette ouverture aux femmes n'aura cependant pas de suite immédiate : un vol comprenant deux femmes est envisagé en 1966 mais, après la mort de Sergueï Korolev, fondateur du programme spatial russe, restera finalement sans suite. En 1977, dans le cadre de la préparation du projet de navette spatiale, la NASA sélectionne 35 astronautes : six femmes en font partie. Il faudra finalement attendre 1982, soit dix-neuf ans après le vol de Tereshkova, pour qu'une autre Soviétique vole à nouveau dans l'espace, Svetlana Savitskaïa, coiffant à nouveau les Américains sur le poteau puisque ce n'est qu'en 1983, que Sally Ride est mise sur orbite.
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Chez les Soviétiques comme chez les Américains, le métier d'astronaute est uniquement réservé aux pilotes, qu'ils soient militaires ou civils. Mais au tout début des années 1960, alors qu'ils viennent d'envoyer leurs premiers ressortissants dans l'espace, les premières critiques des vols habités émergent : à quoi bon envoyer des hommes dans l'espace ? En 1964, deux scientifiques, Boris Iegorov (médecin) et Konstantin Feoktistov (ingénieur), accompagnent le pilote Komarov pour un vol d'une journée à bord du vol Voskhod 1. C'est la première fois qu'un vaisseau envoie plus d'un homme sur orbite. Mais il s'avèrera par la suite que cette expérience aura été purement médiatique, au mépris total des conditions de sécurité : pour gagner de la place et du poids, les trois hommes partent en effet sans scaphandre ni système de sauvetage de la cabine en cas d'incident. L'événement suscite en tout cas la réaction des Américains, lesquels, dès l'année suivante, procèdent au recrutement d'un premier contingent de six astronautes totalement scientifiques, réduit à cinq peu après avec la démission de l'un d'entre eux.
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De janvier 1969 (Soyouz 5) à juin 1971 (Soyouz 11), les Soviétiques poursuivent l'envoi de scientifiques dans l'espace sans scaphandres et c'est finalement en 1972, avec la toute dernière mission du programme Apollo, Apollo 17, que les Américains envoient leur premier scientifique non seulement dans l'espace mais sur la Lune : le géologue Harrison Schmitt (photo) effectue un séjour de trois journées entières dans la valée Taurus Littrow[4]. L'année suivante, les Américains envoient un médecin et deux physiciens à bord de leur première station spatiale : Skylab. À partir de 1975, les Soviétiques poursuivent l'envoi de scientifiques à bord des stations Saliout puis Mir. Mais le véritable départ des scientifiques dans l'espace est inauguré au milieu des années 1980 avec la navette spatiale américaine, qui peut emporter jusqu'à sept membres d'équipage, dont seulement deux sont chargés du pilotage, les autres étant des spécialistes de mission, dont le rôle requiert des compétences spécifiquement techniques et/ou scientifiques. La première sélection d'astronautes de la navette, en 1978, comprend, à côté de quinze pilotes, vingt spécialistes de missions (militaires ou civils).
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Les différences nationales dans les critères de recrutement tendent aujourd'hui à s'effacer car les missions se déroulent de manière majoritaire dans le cadre de programmes internationaux. Le recrutement est réalisé par les agences spatiales qui sont généralement très exigeantes dans leur sélection car elles n'ont pas droit à l'erreur et la formation d'un astronaute est très coûteuse. Il faut aujourd'hui plusieurs années de formation[5] avant qu'un candidat astronaute soit opérationnel[N 1]. L'astronaute va effectuer quelques missions au cours d'une carrière qui peut durer plus de 20 ans. La défaillance d'un astronaute en cours de mission peut théoriquement coûter plusieurs centaines de millions d'euros. Un astronaute doit être à la fois très polyvalent, avoir un niveau de formation supérieur, être physiquement en bonne forme, maitriser plusieurs langues, être stable et ouvert sur le plan psychologique, accepter des déplacements très longs et fréquents.
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Les connaissances techniques et scientifiques constituent aujourd'hui le premier critère de recrutement car les tâches auxquelles sont confrontés les astronautes sont de plus en plus complexes et nécessitent une bonne culture générale technique et souvent scientifique. Il doit intervenir sur de nombreux systèmes et, pour la Station spatiale internationale, consacre une grande partie de son temps de travail à des expériences scientifiques. La maitrise des ordinateurs est un plus. Ces connaissances ne doivent pas être seulement théoriques mais doivent avoir été mises en pratique dans un cadre professionnel antérieur à la candidature. Les ingénieurs en vol et les pilotes d'essai sont toujours des profils très recherchés même si ce dernier métier a perdu l'exclusivité qu'il détenait au début de la conquête spatiale aux États-Unis[N 2]. La connaissance de plusieurs langues est requise. L'anglais et le russe doivent être maitrisés pour toutes les missions à bord de la station spatiale internationale. Les critères de recrutement des astronautes chinois, qui accomplissent des missions dans un contexte purement national, sont différents.
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Les missions spatiales nécessitent une bonne condition physique car elles sont de longue durée (généralement six mois dans la station spatiale internationale). Durant le séjour dans l'espace le corps est soumis à des moments de stress ou peut être sollicité fortement. Une sortie extravéhiculaire nécessite un effort physique intense[N 3]. Lors du lancement ou au moment du retour sur Terre, l'équipage peut être soumis à des accélérations très violentes pouvant monter à plus de 10 g lorsque le vol ne se déroule pas de manière nominale : lancement avorté ou retour sur Terre selon un profil balistique. Jusqu'il y a quelques années il fallait être ni trop petit ni trop grand pour s'installer dans la cabine relativement exiguë des vaisseaux spatiaux. Ainsi en 2002 une nouvelle version du vaisseau Soyouz a été mise en service pour permettre d'embarquer les astronautes de la NASA (la navette spatiale américaine imposait moins de contraintes et les Américains comprenaient un grand nombre de femmes) : la taille minimale passe de 1,64 à 1,50 mètre, la taille maximale de 1,84 à 1,9 mètre tandis que la masse autorisée est désormais comprise entre 50 et 95 kg (auparavant 56 et 85 kg).
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Les critères psychologiques sont également très importants car les astronautes doivent pouvoir vivre et travailler ensemble dans un espace très confiné tout en étant soumis potentiellement à des moments de stress intenses qui nécessitent de conserver toute sa lucidité. Les séjours dans la station spatiale internationale durent normalement six mois au cours desquels un équipage de 6 personnes doit cohabiter dans l'équivalent d'un quatre/cinq pièces. Un équipage de trois personnes du vaisseau Soyouz doit séjourner plusieurs jours dans un espace vital d'une dizaine de mètres cubes. Le caractère multi-culturel des équipages des missions de la station spatiale contribue à multiplier les incompréhensions et donc à accroitre les tensions. Malgré une sélection sévère prenant en compte le profil psychologique des candidats, plusieurs missions ont été gravement affectées par les tensions au sein de l'équipage (comme plusieurs missions du programme Shuttle-Mir) ou entre l'équipage et le contrôle au sol (par exemple Apollo 7).
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Pour pouvoir effectuer son travail durant les missions longues, un astronaute doit être parfaitement équilibré, d'humeur égale en temps de crise, ouvert aux autres. Il doit pouvoir rapidement s'adapter à des situations changeantes et avoir une grande maturité de jugement. Dans le cadre des missions actuelles, il doit accepter de séjourner loin de son domicile et de son entourage durant de longues périodes que ce soit en période d'entraînement ou dans le cadre des missions. Enfin les astronautes jouent souvent un rôle de porte-parole qui nécessite qu'ils soient à l'aise en public.
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Un astronaute passe la majeure partie de sa vie professionnelle à se former en vue de sa mission. Il lui est dispensé un enseignement générique et, une fois qu'il a été affecté à une mission, un entraînement spécifique à celle-ci.
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Le futur astronaute doit d'abord maitriser les connaissances de base dans des domaines qui touchent à l'astronautique : aérodynamique, technique du vol spatial, électrotechnique, propulsion, mécanique spatiale, matériaux et structures.
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La formation peut également porter sur des disciplines scientifiques souvent mises en œuvre au cours des missions telles que la recherche en impesanteur dans les domaines de la biologie, la physiologie et la science des matériaux, l'observation de la Terre, l'astronomie... Les pilotes qui doivent utiliser leur connaissance dans le cadre du vol spatial continuent à s'entraîner au pilotage : la NASA dispose d'une flotte d'avions à réaction à l'usage exclusif de ses astronautes. Les candidats apprennent les caractéristiques détaillées des systèmes qui composent les vaisseaux qu'ils devront probablement utiliser ou la station spatiale. Cela comprend le système de guidage et de navigation, le contrôle thermique, la génération électrique, le système de support de vie, les systèmes robotiques ainsi que les systèmes associés à l'activité extravéhiculaire et aux charges utiles. Après cette formation théorique, vient une formation pratique qui est généralement effectuée sur des maquettes. Le cycle de formation sur un engin aussi complexe que la station spatiale internationale dure une année entière.
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Les astronautes sont également entraînés physiquement. Ils doivent maitriser les techniques de plongée sous-marine qui leur seront nécessaires pour les entraînements en piscine destinées à répéter les tâches à exécuter notamment lors des sorties extravéhiculaires. Les stages de survie en pleine nature (désert, montagne, marais) doivent leur donner les compétences nécessaires pour survivre si leur vaisseau atterrit en dehors du périmètre prévu. Ils s'habituent aux accélérations importantes dans des centrifugeuses et effectuent de courts vols en apesanteur à bord d'avions effectuant des vols paraboliques.
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Une fois l'astronaute affecté à une mission, il doit apprendre tout ce qui lui est nécessaire pour réaliser les tâches qui lui seront affectées. Tous les membres de l'équipage et leurs doublures suivent ensemble cette formation : ils doivent apprendre à se connaitre et à travailler ensemble tout à la fois pour atteindre l'efficacité maximale et cohabiter en harmonie. Cette phase de l'entraînement dure dix-huit mois pour les missions à destination de la station spatiale internationale.
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Le nombre de personnes ayant effectué un vol dans l'espace est très limité puisque, en juillet 2015, on comptait 543 personnes ayant participé à une mission spatiale (plus 3 ayant fait un vol extra-atmosphérique)[6] dont 12 ont marché sur Lune entre 1969 et 1972[7].
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En date de fin juin 2012, le nombre de participants est 525 personnes[8] dont 56 femmes (45 Américaines)[9]. À cette date, si on écarte les Soviétiques/Russes et les Américains, les ressortissants de 35 nations ont volé à bord soit de la navette spatiale américaine, soit de la station spatiale internationale, soit de la station spatiale Mir soit d'un vaisseau Soyouz. Les plus nombreux sont les Allemands et les Français (10 ressortissants de chacun de ces pays), suivis par les Canadiens et les Japonais (9 ressortissants de chacun de ces pays)[10]. Fin 2011, le corps des astronautes actifs comptait 182 personnes dont une centaine d'Américains et une quarantaine de Russes[11]. Le programme Shenzhou chinois à, en date de mars 2017, envoyé 11 chinois dans l'espace depuis 2003.
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Lorsqu'ils sont en mission dans l'espace les astronautes partagent leur temps entre les travaux de maintenance de leur lieu de séjour, les expériences scientifiques, l'entretien physique (pour les séjours de longue durée) et, lorsqu'ils sont à bord de vaisseaux en déplacement, la préparation et l’exécution des manœuvres. Les journées sont très chargées pour compenser le coût des missions : la semaine de travail d'un membre d'équipage de la station spatiale internationale dure 55 heures et seul le dimanche est libre. Les sorties extra-véhiculaires dans l'espace, dangereuses et nécessitant un long temps de préparation, sont rares (dans la station spatiale internationale il n'y a eu que cinq sorties en 2012) et ne sont effectuées que pour réaliser des travaux d'assemblage ou de réparation. Seuls les astronautes ayant suivi un long entraînement sur Terre sont autorisés à effectuer une sortie qui se fait par paire pour qu'un des deux équipiers puisse porter secours à l'autre en cas de défaillance du matériel.
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Le corps des astronautes subit de nombreux effets au cours de leur séjour. Au début, les astronautes sont souvent sujets au mal de l'espace, qui est assimilable au mal des transports, mais celui-ci disparaît au bout de quelques jours. Durant les séjours longs à bord des stations spatiales (ceux-ci durent généralement six mois, le corps en impesanteur subit à la fois une atrophie musculaire et une décalcification des os. Il n'existe aucune remède à ces problèmes qui ne peuvent être atténués que par la pratique intensive d'exercices sur des tapis roulants et des cycloergomètres (au minimum deux heures par jour).
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L'équipage consomme à bord des vaisseaux et des stations spatiales des aliments lyophilisés agrémentés de quelques légumes ou fruits lorsque le ravitaillement est récent. Même dans la station spatiale internationale qui dispose d'un volume d'espace sans précédent et bénéficie des mises au point effectuées dans les engins qui l'ont précédée (Skylab, Saliout, Mir), les toilettes sont rudimentaires et l'eau contingentée. Les loisirs sont souvent occupés à observer la Terre à travers les hublots ou coupole. Lorsqu'il doit dormir, l'astronaute se glisse généralement dans un sac de couchage qui est fixé sur une cloison pour éviter toute dérive dans le sommeil. Le brassage de l'air par des ventilateurs empêche l'accumulation de gaz carbonique devant la tête du dormeur qui lui serait fatale.
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Les premiers vols spatiaux ont eu lieu durant la guerre froide opposant l'Union soviétique (devenue la Russie) et les États-Unis. Les Soviétiques, premiers à envoyer des hommes dans l'espace, désignèrent tout d'abord leurs voyageurs comme des cosmonautes, mais dans le contexte de la guerre froide, les États-Unis lorsqu'ils envoyèrent leur premier homme dans l'espace quelques années plus tard, préférèrent le nommer différemment. Ce conflit larvé a eu des répercussions indirectes en imposant le recours à des appellations différentes pour désigner la même activité : « astronaute » américain contre « cosmonaute » soviétique (en cyrillique : космонавт). Par effet d'entraînement, des termes différents ont été utilisés par les journalistes pour distinguer les astronautes des principales nations spatiales sans grand souci de cohérence puisque les ressortissants de plusieurs dizaines de nations ont volé sans appellation bien précise avec un tel système de désignation et que d'autres ont été successivement cosmonaute et astronaute.
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À ce propos, en 2008 le linguiste Frédéric Allinne posait la question : « Comment appellera-t-on en français un astronaute suédois ? Ou un cosmonaute rwandais ? Nul ne sait. [...] Certains ont propagé l'idée qu'il faudrait employer des termes différents selon la nationalité de l'homme de l'espace : astronaute pour un citoyen des États-Unis, cosmonaute pour un Russe, spationaute pour un Européen et taïkonaute pour un Chinois. Ce serait le seul exemple dans toute la langue française d'un nom de métier adapté à la nationalité du professionnel ! Un danseur, un cuisinier ou un architecte ne changent pas de nom selon leur pays d'origine. Pas davantage dans le sport - haut lieu du chauvinisme, pourtant. En français journalistique, un patineur et un nageur restent un patineur et un nageur quelle que soit leur nationalité.
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[...] Les professionnels francophones de l'information et leur public sont donc invités à renoncer à cette idée reçue absurde selon laquelle il faudrait employer des mots différents pour qualifier les cosmonautes ou astronautes des différents pays du monde. Cette lubie est d'autant plus sidérante que la navigation spatiale ne connaît ni frontières ni contours territoriaux d'aucune sorte. »[12].
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C'est le terme le plus ancien en français (1927) et systématiquement utilisé jusqu'à l'apparition du terme concurrent cosmonaute en 1961. Le nom astronaute associe les mots grecs ástron (ἄστρον) qui signifie « étoile » et nautes (ναύτης) voulant dire « navigateur ». Le mot peut aussi avoir été inspiré par « aeronaut », un ancien terme pour un voyageur de l'air, utilisé dès 1784 par les aéronautes. L'écrivain américain Neil R. Jones, dans sa nouvelle The Death's Head Meteor publiée dans Wonder Stories en 1930, utilise le terme astronaute avec le sens qu'on lui donne aujourd'hui[13].
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Le terme astronaute a été en fait inventé quelques années plus tôt par J.-H. Rosny aîné. L'adjectif « astronautique » est déjà utilisé dans le roman Les Navigateurs de l'infini publié en 1925. André Hirsch raconte dans une interview le déroulement de la première réunion du Comité pour la promotion des voyages dans l’espace : « En 1927, à la première réunion du comité, nous avions la chance d'avoir parmi nous le président de l'Académie Goncourt qui s'appelait J.-H. Rosny aîné. Robert Esnault-Pelterie avait proposé pour cette science nouvelle, qu'il fallait bien tout de même baptiser, le nom de « sidération » par parallèle avec l'aviation. Mais nous avons trouvé le titre un peu ridicule et, après avoir proposé le mot « cosmonautique », J.-H. Rosny aîné a proposé le mot « astronautique » qui a été adopté à l'unanimité et qui, on peut le dire, a fait le tour du monde. Dans le monde entier, aujourd'hui, cette recherche, cette science nouvelle, s'appelle l'astronautique. »[14]
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En anglais, la NASA choisit d'utiliser ce mot astronaute pour la première fois en décembre 1958 alors qu'il recrute les premiers candidats au voyage dans l'espace. La NASA l'applique à tout membre d'équipage à bord d'un véhicule spatial de la NASA à destination de l'orbite terrestre ou au-delà. L'agence utilise également ce terme pour les personnes sélectionnées pour rejoindre son corps d'astronautes[15]. L'Agence spatiale européenne utilise également ce terme pour les membres de son corps d'astronautes[16].
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Le mot désignait anciennement un astronaute employé par l'Agence spatiale fédérale russe. Dans ce sens, il fut utilisé pour la première fois en français en 1961 pour la mission de Youri Gagarine[17]. C'est un terme anglicisé provenant du russe kosmonavt (космонавт), issu des mots grecs kosmos (κόσμος) qui signifie « univers » et nautes (ναύτης), signifiant « navigateur ». dans l'espace dans le contexte d'un programme spatial russe. Les dictionnaires usuels et spécialisés associent souvent ce concept à l'ancien régime soviétique, compte tenu du fait que le premier cosmonaute a pris part à une mission spatiale effectuée à cette époque. Le terme cosmonaute peut également désigner, dans un contexte plus large, toute personne qui voyage à bord d'un vaisseau spatial, quel que soit le pays responsable de la mission impliquée.
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Les mots cosmonaute et astronaute sont synonymes dans toutes les langues, et leur utilisation est souvent influencée par des raisons politiques. Le 14 mars 1995 lors de la mission Soyouz TM-21, l'astronaute Norman Thagard est devenu le premier Américain à aller dans l'espace à bord d'un lanceur russe, devenant ainsi le premier « cosmonaute américain ».
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Il s'agit d'un mot issu du latin spatium — signifiant « espace » — et du grec nautes pour « navigateur »[18]. Le terme est utilisé dans le cadre du programme Hermès proposé par le Centre national d'études spatiales et par la Cité de l’espace qui en fera usage dans le cadre de ses activités de « tourisme spatial » à Toulouse. Contrairement à une idée répandue ce terme ne désigne pas de manière spécifique un astronaute français. Il n'est pas utilisé par l'agence spatiale française[19],[20],[21].
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Ce terme est une francisation du chinois 太空人 (tàikōngrén) qui signifie littéralement « personne / navigateur de l'espace » (de tàikōng, « espace » ou « cosmos », et rén, « personne » et du grec nautes (ναύτης), signifiant « navigateur »). C'est le nom parfois employé dans les médias pour désigner spécifiquement les voyageurs spatiaux chinois. Quant aux professionnels sinophones du secteur spatial, ils désignent leurs astronautes par le terme 宇航员 (yǔhángyuán), signifiant littéralement « navigateur de l’univers » (de yǔ, « univers », háng, « naviguer », et yuán, « membre »)[22]. Tout cela concourt à ne pas préconiser l'emploi du néologisme « taïkonaute ».
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Astronaute indien travaillant pour un programme spatial indien, du sanskrit व्योम, vyoma (« ciel »).
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Au même titre que le terme « taïkonaute », l'usage de ce néologisme est critiqué par certains linguistes, qui font valoir « l'absurdité de prétendre imposer à la langue française la surcharge inouïe de désigner une même activité professionnelle par un nom différent selon la nationalité de qui exerce la profession ou pratique l'activité »[23] (lire ci-avant le chapitre Terminologie).
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Un atome (grec ancien ἄτομος [átomos], « insécable »)[1] est la plus petite partie d'un corps simple pouvant se combiner chimiquement avec un autre. Les atomes sont les constituants élémentaires de toutes les substances solides, liquides ou gazeuses. Les propriétés physiques et chimiques de ces substances sont déterminées par les atomes qui les constituent ainsi que par l'arrangement tridimensionnel de ces atomes.
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Contrairement à ce que leur étymologie suggère, les atomes ne sont pas indivisibles, mais sont eux-mêmes constitués de particules subatomiques[2]. Les atomes comprennent un noyau, qui concentre plus de 99,9 % de leur masse, autour duquel se distribuent des électrons, qui forment un nuage 10 000 à 100 000 fois plus étendu que le noyau lui-même[3],[4], de sorte que le volume d'un atome, grossièrement sphérique, est presque entièrement vide. Le noyau est formé de protons, porteurs d'une charge électrique positive, et de neutrons, électriquement neutres ; l'hydrogène fait exception, car le noyau de son isotope 1H, appelé protium, ne contient aucun neutron. Protons et neutrons, également appelés nucléons, sont maintenus ensemble dans le noyau par la liaison nucléaire, qui est une manifestation de l'interaction forte. Les électrons occupent des orbitales atomiques en interaction avec le noyau via la force électromagnétique. Le nuage électronique est stratifié en niveaux d'énergie quantifiés autour du noyau, niveaux qui définissent des couches et des sous-couches électroniques ; les nucléons se distribuent également selon des couches nucléaires, bien qu'un modèle approché assez commode popularise la structure nucléaire d'après le modèle de la goutte liquide.
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Plusieurs atomes peuvent établir des liaisons chimiques entre eux grâce à leurs électrons. D'une manière générale, les propriétés chimiques des atomes sont déterminées par leur configuration électronique, laquelle découle du nombre de protons de leur noyau. Ce nombre, appelé numéro atomique, définit un élément chimique. 118 éléments chimiques sont reconnus par l'Union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) depuis le 18 novembre 2016. Les atomes d'éléments différents ont des tailles différentes, ainsi généralement que des masses différentes, bien que les atomes d'un élément chimique donné puissent avoir des masses différentes selon les isotopes considérés. Les atomes les plus lourds, ou dont le noyau présente un déséquilibre trop important entre les deux types de nucléons, tendent à devenir plus instables, et sont alors radioactifs ; le plomb 208 est l'isotope stable le plus lourd.
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La théorie atomiste, qui soutient l'idée d'une matière composée de « grains » indivisibles (contre l'idée d'une matière indéfiniment sécable), est connue depuis l'Antiquité, et fut notamment défendue par Leucippe et son disciple Démocrite, philosophes de la Grèce antique, ainsi qu'en Inde, plus antérieurement, par l'une des six écoles de philosophie hindoue, le vaisheshika, fondé par Kanada. Elle fut disputée jusqu'à la fin du XIXe siècle et n'a plus été remise en cause depuis lors. L'observation directe d'atomes n'est devenue possible qu'au milieu du XXe siècle avec la microscopie électronique en transmission et l'invention du microscope à effet tunnel. C'est ainsi sur les propriétés des atomes que reposent toutes les sciences des matériaux modernes, tandis que l'élucidation de la nature et de la structure des atomes a contribué de manière décisive au développement de la physique moderne, et notamment de la mécanique quantique.
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Le diamètre estimé d'un atome « libre » (hors liaison covalente ou cristalline) est compris entre 62 pm (6,2×10-11 m) pour l'hélium et 596 pm (5,96×10-10 m) pour le césium[5], tandis que celui d'un noyau atomique est compris entre 2,4 fm (2,4×10-15 m) pour l'isotope 1H et 14,8 fm (1,48×10-14 m) environ pour le nucléide 238U[6] : le noyau d'un atome d'hydrogène est donc environ 40 000 fois plus petit que l'atome d'hydrogène lui-même.
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Le noyau concentre cependant l'essentiel de la masse de l'atome[7] : le noyau du lithium 7, par exemple, est environ 4 300 fois plus massif que les trois électrons qui l'entourent, l'atome de 7Li lui-même ayant une masse de l'ordre de 1,172×10−26 kg. Pour fixer les idées, la masse des atomes est comprise entre 1,674×10-27 kg pour le protium et 3,953×10-25 kg pour l'uranium 238, en s'en tenant aux isotopes qui ont une abondance significative dans le milieu naturel (il existe des noyaux plus lourds mais aussi bien plus instables que le nucléide 238U).
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Cette masse est généralement exprimée en unités de masse atomique (« uma », ou « u »), définie comme la douzième partie de la masse d'un atome de 12C non lié et à son état fondamental, soit 1 uma = 1,66054×10-27 kg ; dans cette unité, la masse du nucléide 238U vaut 238,050 782 6 uma. Une unité alternative également très employée en physique des particules est l'électron-volt divisé par le carré de la vitesse de la lumière (eV/c2), qui est homogène à une masse en vertu de la fameuse équation E = mc2 de la relativité restreinte, et qui vaut 1 eV/c2 = 1,783×10-36 kg ; dans cette unité, la masse du noyau 238U est égale à 221,7 GeV/c2.
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Compte tenu de leur taille et de leur masse singulièrement réduites, les atomes sont toujours en très grand nombre dès qu'on manipule une quantité de matière macroscopique. On définit ainsi la mole comme étant la quantité de matière constituée par autant d'unités élémentaires (atomes, molécules, électrons, etc.) qu'il y a d'atomes dans 12 g de carbone 12, soit pas moins de 6,022×1023 unités élémentaires, ce qu'on appelle le nombre d'Avogadro.
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Bien que son étymologie signifie « indivisible » en grec ancien, un atome est en réalité constitué de particules élémentaires plus petites, et peut donc être divisé ; mais il constitue bien la plus petite unité indivisible d'un élément chimique en tant que tel : en brisant, par exemple, un atome d'hélium, on obtiendra des électrons, des protons et des neutrons, mais on n'aura plus un corps simple ayant les propriétés de l'hélium.
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Le modèle standard de la physique des particules décrit les nucléons comme des baryons composés de particules élémentaires appelées quarks :
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Les électrons, quant à eux, sont des leptons, qui constituent, avec les quarks, le groupe des fermions. La grande différence entre quarks et leptons est que seuls les premiers connaissent toutes les interactions élémentaires, y compris l'interaction nucléaire forte, dont les médiateurs sont des bosons de jauge appelés gluons ; les leptons ne connaissent que l'interaction faible (via les bosons Z0 et W+) et l'interaction électromagnétique (via les photons).
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Toutes ces particules connaissent a priori également l'interaction gravitationnelle, mais cette dernière n'a pas encore pu être intégrée au modèle standard de la physique des particules ; son intensité à l'échelle atomique est, quoi qu'il en soit, insignifiante comparée à l'intensité des trois autres interactions.
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L'essentiel des propriétés physiques et chimiques des atomes est dû à leur nuage électronique. C'est la compréhension de la nature et de la structure de ce nuage électronique qui a ouvert la voie à la compréhension de la structure de l'atome lui-même et, in fine, a conduit au développement de la physique des particules.
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Le noyau atomique étant chargé positivement, il forme un puits de potentiel pour les électrons, qui sont chargés négativement. Ce puits de potentiel est constitué de niveaux d'énergie définis par des nombres quantiques dont la combinaison détermine des orbitales atomiques conférant aux fonctions d'onde correspondantes des dimensions et des formes caractéristiques.
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L'électron manifeste, comme tout objet quantique, une dualité onde-corpuscule, en vertu de laquelle il se comporte tantôt comme une particule géométriquement délimitée occupant une position déterminée, tantôt comme une onde susceptible de présenter, par exemple, des phénomènes d'interférences. Ces deux aspects de l'électron coexistent dans l'atome, bien que le modèle de Schrödinger soit exclusivement ondulatoire[8] :
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Par conséquent, un électron ne peut pas « tomber sur le noyau » comme un objet tombe par terre, car cela signifierait que l'extension spatiale de sa fonction d'onde serait réduite à un point, ce qui n'est le cas d'aucune fonction propre de l'équation de Schrödinger : cette dernière impose, au contraire, qu'un électron, au voisinage du noyau, se « dilue » dans un volume (une orbitale) à la géométrie déterminée par les nombres quantiques qui satisfont cette équation. On peut donc considérer qu'un électron dans un atome est déjà tombé sur le noyau, dans la mesure où il est confiné dans son voisinage par le puits de potentiel électrostatique.
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De surcroît, la fonction d'onde d'un électron n'est pas nulle à l'intérieur du noyau, bien que sa probabilité de s'y trouver soit faible, car le noyau est de taille très réduite comparée à celle des orbitales atomiques. Les fonctions d'ondes possibles pour les électrons d'un atome étant centrées sur le noyau, on peut donc dire que l'électron est en fait tombé dans le noyau, bien qu'il ne s'y trouve que très rarement : du point de vue quantique, plusieurs particules peuvent en effet occuper le même espace en vertu de leur nature ondulatoire. Une façon imagée — mais approchée — de voir les choses est d'imaginer, par analogie, que la fonction d'onde de l'électron serait comme « diffractée » par le noyau atomique, ce qui lui donnerait différentes formes, selon son état quantique, par lesquelles la probabilité de présence de l'électron atteindrait son maximum en certaines zones plus ou moins éloignées du noyau — typiquement, plusieurs dizaines de milliers de fois le rayon nucléaire[9].
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Chaque électron est décrit, dans un atome, par un quadruplet de nombres quantiques (n, ℓ, mℓ, ms) satisfaisant l'équation de Schrödinger et appelés respectivement :
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Le principe d'exclusion de Pauli stipule que deux fermions appartenant au même système de fermions (ici, au même atome) ne peuvent avoir tous leurs nombres quantiques égaux en même temps. Ce principe est fondamental car il est à l'origine de la configuration électronique des atomes : les électrons qui « s'empilent » dans l'atome doivent avoir chacun un état quantique distinct des autres, ce qui explique que toutes les orbitales atomiques sont progressivement occupées de la plus liée à la moins liée au noyau au fur et à mesure qu'on ajoute des électrons à l'atome ; c'est le principe d'Aufbau (« édification » en allemand) matérialisé par la règle de Klechkowski (appelée aussi règle de Madelung), qui sous-tend l'agencement du tableau périodique des éléments chimiques en blocs et en périodes :
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Sa structure électronique confère à l'atome ses propriétés chimiques et magnétiques. Ainsi, les éléments chimiques sont communément classés dans un tableau périodique organisé en fonction de leurs propriétés chimiques et dont l'agencement est en réalité déterminé par la distribution des électrons sur les niveaux d'énergie des atomes.
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Le recouvrement de deux orbitales atomiques appartenant chacune à un atome distinct peut conduire à la formation d'une orbitale moléculaire constituant une liaison chimique entre deux atomes ; si les orbitales atomiques en recouvrement appartiennent au même atome, on dit qu'il y a hybridation.
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Une orbitale moléculaire est dite liante lorsque les phases d'électron des orbitales atomiques sont de même signe (interférence constructive) ; elle est dite antiliante lorsque les orbitales atomiques ont des phases de signe opposé (interférence destructive).
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Protons et neutrons forment un noyau atomique de dimension femtométrique. Le rayon nucléaire d'un atome dont le nombre de masse est A vaut environ
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,
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A
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{\displaystyle {\begin{smallmatrix}1,2{\sqrt[{3}]{A}}\end{smallmatrix}}}
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fm, alors que l'atome lui-même a un rayon de l'ordre de la centaine de picomètres (environ 35 000 à 40 000 fois plus grand). Les protons étant chargés positivement, ils se repoussent au sein du noyau, mais l'intensité de cette répulsion électrostatique est très inférieure à celle de l'attraction entre nucléons induite par l'interaction nucléaire forte à des distances inférieures à 2,5 fm.
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75 |
+
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76 |
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La géométrie des noyaux atomiques est généralement sphérique, bien que certains noyaux stables suffisamment massifs adoptent également des formes sphéroïdes étirées en ballon de rugby ou, au contraire, aplaties. Certains noyaux instables, dits noyaux à halo, sont caractérisés par un ou plusieurs nucléons aux fonctions d'ondes très distendues, qui donnent au noyau des contours flous et un volume apparent très augmenté ; ces noyaux ont une cohésion nucléaire à la limite extrême du champ d'action de l'interaction forte.
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Dans le modèle de la goutte liquide, les protons tendent à se repousser les uns les autres et, par conséquent, à se concentrer vers l'extérieur des noyaux (aux « pôles » ou à l'« équateur » dans le cas de sphéroïdes), tandis que les neutrons tendent à s'accumuler au centre du noyau. Des dizaines de modèles ont été proposés afin d'expliquer les données expérimentales sur la nature et la structure des noyaux atomiques, mais aucun, à ce jour, ne suffit seul à rendre compte de l'ensemble des observations[10].
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79 |
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80 |
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Le volume nucléaire, estimé expérimentalement par des techniques de diffraction de faisceaux d'électrons, correspond à peu près à l'empilement de sphères dures représentant les nucléons, avec une densité nucléaire constante, ce qui se conceptualise très bien avec le modèle de la goutte liquide. Néanmoins, certaines propriétés quantiques de la structure nucléaire semblent mieux décrites par le modèle en couches, élaboré par les physiciens allemands Maria Goeppert-Mayer et Hans Daniel Jensen, qui ont obtenu le prix Nobel de physique en 1963 pour cette avancée. Leur modèle considère les nucléons comme des fermions soumis au principe d'exclusion de Pauli et répartis sur des niveaux d'énergie quantifiés — les « couches nucléaires » — de façon similaire aux électrons à l'échelle de l'atome. Dans le noyau, protons et neutrons constituent deux populations de fermions distinctes vis-à-vis du principe d'exclusion de Pauli.
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81 |
+
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82 |
+
L'analogie avec les électrons a cependant ses limites, car, si les électrons interagissent entre eux et avec le noyau via l'interaction électromagnétique, les nucléons interagissent entre eux essentiellement via l'interaction nucléaire forte et l'interaction faible. Les niveaux d'énergie au sein du noyau ont ainsi une distribution différente de celle des niveaux d'énergie des électrons d'un atome. De plus, les phénomènes de couplage spin-orbite sont bien plus sensibles pour les nucléons que pour les électrons, ce qui redistribue les sous-couches nucléaires en fonction du spin (indiqué en indice dans le tableau ci-dessous)[11] :
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83 |
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84 |
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La saturation d'une couche nucléaire confère au noyau atomique une stabilité supérieure à celle calculée par la formule de Weizsäcker, issue du modèle de la goutte liquide — ce qui n'est pas sans rappeler l'inertie chimique des gaz rares, caractérisés par la saturation de leur sous-couche électronique p périphérique. Le nombre de nucléons d'une population donnée correspondant à la saturation d'une couche nucléaire est appelé « nombre magique » ; le noyau du plomb 208, qui est le plus lourd des isotopes stables, est ainsi constitué de 82 protons et 126 neutrons : 82 et 126 sont deux nombres magiques, ce qui explique la stabilité de ce nucléide par rapport à ceux qui n'en diffèrent que d'un ou deux nucléons.
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85 |
+
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86 |
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Chimie et physique se rejoignent sur ce point, de sorte que les notions relatives à ces deux domaines des sciences se recouvrent à leur sujet. Ainsi, en physique nucléaire, on appelle nucléide un noyau atomique défini par un nombre déterminé de protons et de neutrons, terme souvent confondu avec la notion équivalente d'isotope, qui relève davantage de la chimie.
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87 |
+
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88 |
+
Un élément chimique se définit comme l'ensemble des atomes et des ions dont le noyau comporte un nombre donné de protons. Ce nombre est le numéro atomique, noté Z, de l'atome ou de l'élément chimique correspondant. Ainsi, tous les atomes n'ayant qu'un seul proton dans leur noyau (Z = 1) correspondent à l'élément chimique hydrogène. Il en existe trois variétés principales : le protium 1H, couramment appelé hydrogène (seul nucléide stable dépourvu de neutron), le deutérium 2H (stable, dont le noyau est constitué d'un proton et d'un neutron), le tritium 3H (radioactif, dont le noyau est constitué d'un proton et de deux neutrons). Ces nucléides sont des isotopes, car leur noyau compte le même nombre de protons mais un nombre différent de neutrons.
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89 |
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90 |
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La classification des atomes suit celle des éléments chimiques, dont les propriétés chimiques — mais aussi physiques — présentent une périodicité découverte au XIXe siècle et à l'origine du tableau périodique des éléments. On emploie indifféremment les termes isotope stable et nucléide stable, radioisotope et radionucléide, ou encore élément superlourd et atome superlourd.
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91 |
+
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92 |
+
Les particules élémentaires possèdent un nombre quantique appelé spin, analogue à un moment angulaire et mesuré en unités de constante de Planck réduite (parfois appelée « constante de Dirac ») désignée par le symbole ℏ, qui se lit « h barre ». C'est également le cas des protons et des neutrons du noyau atomique, dont la résultante des spins se manifeste par un moment magnétique nucléaire. La valeur de ce dernier est spécifique à chaque noyau ; à l'état fondamental, elle est nulle pour les nucléides ayant à la fois un nombre pair de protons et un nombre pair de neutrons.
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93 |
+
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94 |
+
Cette propriété est mise à profit en imagerie par résonance magnétique (IRM), fondée sur la résonance magnétique nucléaire (RMN) : un matériau soumis d'une part à un rayonnement électromagnétique, et d'autre part à un champ magnétique intense (de l'ordre du tesla) qui oriente les noyaux atomiques dans une direction privilégiée (mais en les séparant en deux populations correspondant aux deux sens de cette direction), absorbe une partie du rayonnement électromagnétique à une fréquence déterminée par le rapport gyromagnétique du noyau ciblé, ce qui permet de déterminer par spectroscopie la concentration spatiale de ce noyau — typiquement dans le domaine des radiofréquences pour les champs magnétiques ne dépassant pas 20 T.
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95 |
+
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96 |
+
La liaison nucléaire est généralement décrite comme une manifestation résiduelle entre nucléons de l'interaction nucléaire forte qui maintient ensemble les quarks constituant les nucléons. L'énergie de liaison nucléaire est définie comme l'énergie nécessaire pour arracher un nucléon quelconque au noyau considéré. Elle est de l'ordre de quelques mégaélectron-volts par nucléon, partant de 0 (par définition) pour le protium 1H pour atteindre 7,57 MeV/A avec l'uranium 238 en passant par un maximum à 8,795 MeV/A pour le nickel 62[12]. Cette propriété fondamentale explique pourquoi ce sont uniquement les atomes légers qui libèrent de l'énergie par fusion nucléaire tandis que ce sont uniquement les atomes lourds qui libèrent de l'énergie par fission nucléaire :
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97 |
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La physique des noyaux atomiques est gouvernée par les trois interactions fondamentales du modèle standard de la physique des particules : l'interaction forte, l'interaction faible et l'l'interaction électromagnétique. Chaque noyau atomique est défini par le nombre de protons et de neutrons qu'il contient, ainsi que par son énergie totale, l'ensemble définissant les différents « arrangements » des particules selon lesquels l'énergie totale du système peut être distribuée. Plus il y a d'arrangements possibles et plus le système est stable : l'état présentant le plus grand nombre d'arrangements possibles est appelé état fondamental ; c'est celui vers lequel tendent tous les autres états de ce système.
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99 |
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100 |
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Toute transition d'un état du système vers un autre requiert une énergie d'activation, fournie, dans le cas des noyaux atomiques, par les fluctuations du vide quantique. Lorsque de telles fluctuations suffisent à faire basculer un noyau atomique d'un état donné vers un état d'énergie inférieure, ce noyau est dit instable : on a affaire à un radionucléide. Jusqu'au calcium (Z = 20), les éléments chimiques ont des isotopes stables pour lesquels le nombre N de neutrons est à peu près égal au nombre Z de protons, tandis qu'au-delà de Z = 20 le ratio N/Z tend vers 3/2. Les isotopes instables, appelé radioisotopes, connaissent une désintégration radioactive qui leur permet de se rapprocher d'un état de plus grande stabilité.
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101 |
+
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102 |
+
La radioactivité désigne l'ensemble des phénomènes physiques par lesquels un nucléide instable réorganise sa structure nucléaire afin de gagner en stabilité. Ces phénomènes de désintégration radioactive peuvent être les suivants :
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103 |
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104 |
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Chaque radioisotope est caractérisé par une période radioactive, qui correspond au temps nécessaire pour que la moitié des atomes de cet isotope se soit désintégrée. Un même nucléide peut connaître plusieurs modes de désintégration, la proportion relative de chacun de ces modes étant appelée rapport de branchement.
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106 |
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Certaines théories extrapolent les résultats du modèle en couches et les propriétés des nombres magiques en prédisant l'existence d'un îlot de stabilité parmi les nucléides superlourds, pour un nombre magique de 184 neutrons et — selon les théories et les modèles — 114, 120, 122 ou 126 protons. Une approche plus moderne de la stabilité nucléaire montre toutefois, par des calculs fondés sur l'effet tunnel, que, si de tels noyaux superlourds doublement magiques seraient probablement stables du point de vue de la fission spontanée, ils devraient cependant connaître des désintégrations α avec une période radioactive de quelques microsecondes[13],[14],[15] Un îlot de relative stabilité pourrait néanmoins exister autour du darmstadtium 293, correspondant aux nucléides définis par Z compris entre 104 et 116, et N compris entre 176 et 186 : ces éléments pourraient avoir des isotopes présentant des périodes radioactives atteignant quelques minutes.
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107 |
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Le plus lourd des nucléides synthétisés jusqu'à présent est l'isotope 294Og[16],[17],[18],[19],[20] et les recherches se poursuivent au GSI afin de produire l'isotope 302120. On ignore précisément jusqu'à combien de nucléons un noyau atomique peut contenir : on estime habituellement la limite d'observabilité expérimentale à environ Z ≈ 130[21] et la limite théorique à Z = 173 : un 174e proton (ou neutron) conférerait à la couche nucléaire 1s1/2 une énergie de −511 keV, égale à la masse au repos d'un électron ou d'un positron ; un tel noyau serait donc instable par rapport à la désintégration β[22],[23].
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+
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110 |
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Si les propriétés nucléaires de l'atome (masse, énergie nucléaire, radioactivité, etc.) relèvent de la physique, et particulièrement de la physique nucléaire et de la physique des particules, les propriétés des nuages électroniques des atomes (taille, énergie d'ionisation, conductivité électrique, valence, etc.) relèvent essentiellement de la chimie et de la science des matériaux.
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Le nuage électronique d'un atome n'a pas de dimensions bien définies car il consiste en une superposition d'orbitales atomiques de nature probabiliste. Il n'existe donc pas de définition unique ni de mesure définitive de la taille des atomes : celle-ci est généralement définie en termes de distance moyenne entre noyaux d'atomes liés entre eux, mais cette distance varie en fonction de la nature chimique des atomes environnants, du nombre et de la géométrie des liaisons dans lesquelles l'atome est engagé, ou encore de la nature de ces liaisons (métallique, covalente, ionique, etc.). Une valeur théorique de l'extension des orbitales atomiques peut néanmoins être calculée pour chaque noyau atomique, ce qui donne une valeur en excès par rapport aux méthodes empiriques fondées sur la géométrie des mailles cristallines, ou aux mesures effectuées sur des molécules :
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Au-delà des valeurs numériques, qui ne doivent être vues ici que comme indicatives, ce tableau permet d'illustrer deux tendances :
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La contraction des lanthanides illustre bien ce dernier phénomène, et est à l'origine du fait que les atomes des métaux de transition des cinquième et sixième périodes ont des tailles à peu près égales : à peine deux picomètres de plus pour le hafnium et le tantale que pour le zirconium et le niobium ; il s'ensuit une augmentation sensible de la masse volumique des métaux correspondants, par exemple 6,5 et 13,3 g/cm3 respectivement pour le zirconium et le hafnium — soit plus qu'un doublement.
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L'une des propriétés les plus remarquables des atomes est leur propension à former toute une variété de liaisons chimiques avec d'autres atomes, afin de constituer des édifices moléculaires, des cristaux, voire des agrégats atomiques (clusters, « superatomes »). Ces liaisons résultent du recouvrement d'orbitales atomiques appartenant à deux atomes pour former une orbitale moléculaire occupée par deux électrons provenant chacun d'un des deux atomes engagés dans la liaison (on parle dans ce cas de liaison covalente), mais peuvent aussi provenir de l'attraction électrostatique entre atomes de charge électrique opposée (un cation positif et un anion négatif : on parle alors de liaison ionique).
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La réactivité chimique des atomes dépend du nombre d'électrons qu'ils possèdent dans leurs sous-couches électroniques périphériques (sous-couches s et p) — les électrons de valence. En vertu de la règle de l'octet, chaque atome tend en effet à atteindre un état où ses sous-couches s et p périphériques sont saturées d'électrons : deux électrons dans la sous-couche s et six électrons dans la sous-couche p. Par exemple, l'hydrogène n'a qu'un unique électron dans sa sous-couche 1s, de sorte qu'il s'associe avec un autre atome pour acquérir le second électron qu'il manque à cette sous-couche pour être saturée : on dit que l'hydrogène est monovalent. L'oxygène, lui, a quatre électrons dans sa sous-couche 2p, et s'associe donc avec deux autres atomes pour acquérir les deux électrons qui manquent à cette sous-couche pour être saturée : l'oxygène est donc divalent. Le carbone, ayant deux électrons dans sa sous-couche 2p, est tétravalent. Les gaz rares les plus légers tels que l'hélium et le néon, avec respectivement deux électrons dans la sous-couche 1s et six électrons dans la sous-couche 2p, sont à peu près inertes chimiquement car leur configuration électronique est déjà saturée d'électrons de valence — mais il existe une chimie des gaz rares concernant les gaz rares plus lourds, qui présentent une réactivité chimique non nulle en raison de l'écrantage du noyau par les électrons de cœur qui rend les électrons périphériques plus mobilisables.
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La liaison covalente est une liaison forte : celle qui unit les deux atomes d'iode de la molécule I2 n'est que de 151 kJ/mol, mais atteint 436 kJ/mol pour la molécule H2, 498 kJ/mol pour O2, et 945 kJ/mol pour N2.
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Un autre type de liaison chimique s'observe dans les métaux : la liaison métallique. Les atomes métalliques ont en effet la propriété, lorsqu'ils s'assemblent, de faire apparaître, par recouvrement de leurs orbitales atomiques périphériques, une « bande de conduction » qui peut être occupée par des électrons délocalisés (on parle « d'aromaticité métallique ») issus des orbitales les moins liées de ces atomes ; la conductivité électrique des métaux résulte du fait qu'il existe un nombre bien plus élevé de configurations électroniques possibles (on parle de densité d'états électroniques) qu'il y a d'électrons dans cette bande de conduction, de sorte que ces derniers y constituent un « gaz d'électrons ».
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Des atomes appartenant à des molécules distinctes peuvent également interagir avec leur nuage électronique autrement que par liaison covalente ou ionique. Ainsi, un atome d'halogène déficitaire en électrons et facilement polarisable peut former une liaison halogène avec les atomes ou groupements fonctionnels riches en électrons, tels que des dérivés oxygénés ou azotés. De même, une molécule ayant un atome d'hydrogène acide peut former une liaison faible (de 5 à 20 kJ/mol) avec un atome électronégatif ayant des doublets non liants. Enfin, l'interaction des moments dipôlaires de deux atomes est à l'origine de la force de van der Waals, dont la force est du même ordre de grandeur que celle de la liaison hydrogène.
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Compte tenu de leur configuration électronique, certains atomes auront davantage tendance que d'autres à attirer des électrons en formant des liaisons chimiques covalentes. Cette propriété est appelée l'électronégativité d'un atome. Elle dépend en premier lieu de leur nombre de masse et, corrélativement, de l'intensité de la liaison entre le noyau atomique et des électrons de valence. Elle est généralement évaluée à l'aide de l'échelle de Pauling, du nom de Linus Pauling qui la mit au point en 1932[25]. D'autres méthodes d'évaluation donnent des résultats légèrement différents, mais toutes révèlent les mêmes tendances à travers le tableau périodique.
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La lecture de ce tableau permet de dégager deux tendances principales :
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Le cas des gaz rares eux-mêmes est particulier car les plus légers d'entre eux sont chimiquement inertes, une véritable chimie des gaz rares n'existant que pour le krypton et, surtout, le xénon — le radon est trop radioactif pour présenter une chimie significative.
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L'électronégativité n'est pas une notion atomique absolue, mais plutôt une propriété chimique relative aux atomes engagés dans une liaison avec d'autres atomes. La propriété atomique stricto sensu correspondant à l'électronégativité est appelée affinité électronique et correspond à l'énergie libérée par l'adjonction d'un électron à un atome neutre pour former un anion. Il s'agit donc d'une grandeur physique mesurable, contrairement à l'électronégativité.
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Les valeurs représentées par un astérisque dans le tableau ci-dessus sont voisines de zéro d'après l'interprétation quantique de la configuration électronique des atomes correspondants. On note que l'affinité électronique ne présente pas la périodicité régulière de l'électronégativité, mais qu'elle est tout de même la plus élevée pour les halogènes et sensiblement plus faible pour les métaux alcalins et, surtout, alcalino-terreux.
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Comme les nucléons, les électrons possèdent un spin, analogue à un moment angulaire, intrinsèque à chaque électron, auquel se superpose un moment angulaire orbital, représenté par le nombre quantique secondaire, généré par la distribution probabiliste de l'électron dans son orbitale atomique, qui s'assimile à un « mouvement ». Ces deux moments angulaires se combinent pour constituer un champ magnétique autour de l'atome. Lorsque deux électrons occupent une case quantique de l'atome, ils ont chacun un spin opposé en vertu du principe d'exclusion de Pauli, ce qui annule le moment angulaire résultant ; mais les atomes et les ions qui ont un nombre impair d'électrons ont par conséquent un moment magnétique résultant non nul provenant du spin de leurs électrons.
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Les matériaux ferromagnétiques ont la particularité d'orienter dans la même direction les moments magnétiques de leurs atomes par interaction d'échange, ce qui crée un champ magnétique macroscopique : c'est le cas, par exemple, de la magnétite Fe3O4. Certains matériaux orientent au contraire les moments magnétiques de leur atomes dans des directions alternativement opposées, ce qu'on appelle « antiferromagnétisme ».
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Les matériaux paramagnétiques révèlent leur magnétisme intrinsèque uniquement sous l'effet d'un champ magnétique extérieur, qui aligne le moment magnétique de leurs atomes tant qu'il est présent (susceptibilité magnétique positive) ; dès que ce champ magnétique extérieur cesse d'être appliqué, la magnétisation d'un matériau paramagnétique disparaît. Les atomes ayant des électrons non appariés dans leurs sous-couches d et f ont des propriétés magnétiques intenses car ces électrons sont fortement localisés ; en particulier, les lanthanides font des aimants particulièrement puissants en raison de leur moment magnétique induit par jusqu'à sept électrons non appariés — notamment le néodyme et le samarium. Il existe une méthode d'analyse spectroscopique sous champ magnétique analogue à la résonance magnétique nucléaire (RMN) qui fait intervenir le spin des électrons au lieu de celui des noyaux : la résonance paramagnétique électronique (également appelée de façon plus propre « résonance de spin électronique »).
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Le diamagnétisme, quant à lui, est un phénomène assez général dû au moment angulaire orbital des électrons et non au spin de ces derniers, qui consiste en l'apparition d'un champ magnétique de direction opposée à tout champ magnétique extérieur ; c'est un phénomène généralement de faible intensité, hormis quelques cas particuliers tels que, par exemple, l'or, le mercure, le bismuth et surtout les matériaux supraconducteurs (effet Meissner).
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Un électron d'un atome peut être excité par absorption d'un photon incident, ce qui le fait occuper une orbitale atomique d'énergie supérieure à celle de son état fondamental. De nombreuses molécules aromatiques ou présentant des liaisons π conjuguées sont susceptibles d'être ainsi excitées simplement par éclairage ; leur relaxation vers l'état fondamental se traduit alors par l'émission d'un ou plusieurs photons, selon deux mécanismes distincts :
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L'interaction d'atomes avec un rayonnement électromagnétique peut également se traduire par l'apparition de raies d'absorption ou d'émission à certaines longueurs d'onde particulières sur un spectre par ailleurs continu. Ces longueurs d'onde correspondent à l'énergie de transition entre couches électroniques et sous-couches électroniques : lorsqu'un atome est atteint par un photon ayant une énergie égale à l'une de ces transitions entre niveaux d'énergie électroniques, un électron peut absorber ce photon et passer à un niveau d'énergie supérieur, laissant une longueur d'onde déficitaire en photons, ce qui se matérialise dans le spectre par une raie d'absorption.
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Chaque atome, chaque ion, et même chaque molécule ou radical libre, possède ainsi une signature spectrale caractéristique, très employée par exemple en astrophysique pour détecter leur présence et déterminer leur concentration dans le milieu interstellaire, voire l'espace intergalactique : la disposition des raies spectrales, leur éventuel décalage (décalage vers le rouge), leur largeur, leur netteté et leur éventuelle séparation en plusieurs composantes (ce qu'on appelle leur structure fine) sont ainsi des paramètres riches d'informations sur le milieu traversé par le rayonnement analysé entre sa source et sa détection par les instruments de spectroscopie.
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La matière baryonique peut exister à l'état solide, liquide ou gazeux selon sa température et sa pression : les transitions entre ces états surviennent à des niveaux de température et de pression directement en rapport avec les propriétés des atomes et de leurs arrangements moléculaires qui constituent chaque matériau. Les états solide et liquide sont qualifiés d’états condensés, tandis que les états liquide et gazeux sont qualifiés d’états fluides. Les cristaux liquides (une mésophase) sont un état intermédiaire entre solide et liquide.
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Il existe par ailleurs des états de la matière moins courants sur Terre et qui dérivent des précédents :
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Les atomes constituent environ 4 % de l'énergie totale observable de l'univers, avec une concentration moyenne d'un atome pour quatre mètres cubes[28]. Dans le milieu interstellaire d'une galaxie telle que la Voie lactée, la concentration d'atomes varie selon les régions entre cent mille et un milliard d'atomes par mètre cube, bien que l'environnement immédiat du Soleil soit bien plus ténu : à peine cinquante mille atomes par mètre cube, ce qui définit précisément la bulle locale comme une cavité dans le milieu interstellaire formée par l'explosion de supernovas voisines il y a deux à quatre millions d'années[29]. Les étoiles se forment à partir de nuages denses, et les réactions de fusion nucléaire qui se déroulent en leur sein conduisent à la formation d'éléments chimiques plus lourds que l'hydrogène, l'hélium et le lithium produits à la suite du Big Bang.
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Plus de 95 % des atomes de la Voie lactée se trouvent dans les étoiles, et les atomes « visibles » de notre galaxie représentent environ 10 % de sa masse : le reste de cette masse serait constitué d'une mystérieuse matière noire.
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Dans les premières minutes de l'existence de l'univers, les quatre éléments les plus légers se sont formés au cours de la nucléosynthèse primordiale : environ 75 % d'hydrogène 1H, 25 % d'hélium 4He, 0,01 % de deutérium 2H, et des traces (de l'ordre de 10-10) de lithium 7Li. Cette nucléosynthèse aurait été trop brève pour permettre la synthèse d'éléments plus lourds que le lithium et pour permettre la fusion du deutérium. Les atomes proprement dits, avec leur nuage électronique, se seraient formés lors de la recombinaison, environ 377 000 ans après le Big Bang, et les premiers quasars et étoiles se seraient formés après 150 millions d'années.
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La nucléosynthèse stellaire aurait alors pris le relais pour former tous les éléments chimiques jusqu'au fer par fusion successive de noyaux d'hélium :
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À ce stade, la fusion cesse d'être exothermique et des réactions nécessitant un milieu très énergétique interviennent pour former les éléments plus lourds : capture neutronique (processus r, processus s), protonique (processus rp), et photodésintégration (processus p), qui interviennent tout à la fin de vie des étoiles, même peu massives, et surtout lors de l'explosion de supernovas.
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Selon toute vraisemblance, la grande majorité des atomes qui constituent la Terre étaient déjà présents dans la nébuleuse solaire, dont l'effondrement gravitationnel aurait engendré le système solaire. Les atomes apparus depuis proviennent le plus souvent de la désintégration radioactive d'éléments primordiaux instables, et les rapports isotopiques des éléments correspondants offrent le moyen d'évaluer l'âge de la Terre par datation radiométrique[30]. Par ailleurs, l'abondance naturelle de l'hélium 3 sur Terre par rapport à l'hélium 4 des gisements de gaz naturel permet de déduire que 99 % de l'hélium 4 terrestre provient de la radioactivité α[31]. D'autres atomes, qualifiés de « cosmogéniques, » proviennent de l'interaction des rayons cosmiques avec l'atmosphère terrestre : c'est le cas bien connu du carbone 14, mais aussi, par exemple, du béryllium 10. Enfin, de très nombreux atomes synthétiques sont produits en laboratoire à des fins essentiellement scientifiques, parfois militaires, rarement industrielles (en raison du coût prohibitif des matériaux ainsi produits), tels que le silicium 42 (pour valider certaines hypothèses sur le modèle en couches décrivant la structure nucléaire), le plutonium 239 (matériau de choix pour les armes nucléaires), le technétium 99m (très utilisé en médecine nucléaire) ou encore l'américium 241 (employé industriellement dans les détecteurs de fumée).
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Sous certaines conditions, il est possible d'exciter des atomes, par exemple avec un laser à colorant, pour placer certains de leurs électrons dans des orbitales atomiques correspondant à un nombre quantique principal n égal à plusieurs dizaines d'unités, voire supérieur à 100[32]. De tels atomes sont appelés atomes de Rydberg. Ils ont des propriétés remarquables, telles qu'une très grande susceptibilité électrique et magnétique[33], une relative stabilité, et des fonctions d'onde électroniques approchant, dans une certaine mesure, l'orbite décrite par un électron en mécanique classique autour du noyau. Les électrons de cœur écrantent le champ électrostatique du noyau du point de vue de l'électron périphérique, pour lequel le potentiel du noyau est identique à celui d'un atome d'hydrogène[34]. Le comportement de cet électron particulier est particulièrement bien décrit par le modèle de Bohr, pourtant très insuffisant pour modéliser les atomes « conventionnels ».
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Les atomes de Rydberg ont une taille très supérieure à celle des atomes à l'état fondamental : l'état d'excitation jusqu'à n = 137 d'un atome d'hydrogène correspond à un rayon atomique d'environ 1 μm, soit cinq ordres de grandeur au-dessus du rayon d'un atome d'hydrogène à l'état fondamental (n = 1). Ils ne peuvent exister dans le milieu naturel terrestre car leur énergie d'ionisation y est bien inférieure à l'énergie thermique, mais représentent une partie importante de la matière du milieu interstellaire, où ils peuvent persister longtemps sans interaction avec d'autres atomes ni avec des champs électriques ou magnétiques susceptible de provoquer leur retour à l'état fondamental. La raie spectrale à 2,4 GHz révélatrice de la transition de nombre quantique principal entre n = 109 et n = 108 de l'atome d'hydrogène est ainsi très fréquemment observée par les astronomes[35].
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Compte tenu de leur susceptibilité électrique et magnétique très élevée, les propriétés électriques et magnétiques des milieux contenant une proportion significative d'atomes de Rydberg sont sensiblement altérées par leur présence.
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Différentes formes d'atomes exotiques ont été conjecturées, et parfois observées. C'est le cas, par exemple, des atomes muoniques, dans lesquels un électron est remplacé par un muon : ce dernier étant plus massif qu'un électron, il présente des orbitales plus proches du noyau, ce qui donne des « atomes » plus petits. De la même façon, un électron peut être remplacé par un hadron, tel qu'un méson, une particule Σ-, voire un antiproton. Le seul atome exotique ayant une durée de vie significative — qui n'excède cependant pas 2,2 μs — est le muonium, résultant de l'interaction d'un électron avec un muon μ+ servant de « noyau ». Ces formes d'atomes sont utiles pour vérifier certains aspects du modèle standard de la physique des particules, notamment les interactions élémentaires.
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L'interaction d'un positron avec un antiproton donne un atome d'antihydrogène, qui est un atome d'antimatière. Il existe a priori un « antiatome » pour chaque atome ; la production d'antimatière demeure néanmoins une expérience particulièrement coûteuse en énergie, et seul l'antihydrogène 1H a été synthétisé à ce jour.
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Il existe également tout une variété d'atomes « conventionnels » mais néanmoins absents du milieu naturel et donc produits artificiellement. Ces éléments synthétiques sont, à deux exceptions près[36], des transuraniens, qui sont de plus en plus instables à mesure que leur numéro atomique augmente.
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La notion d'atome est particulièrement bien admise par le grand public, pourtant, paradoxalement, les atomes ne peuvent pas être observés par des moyens optiques et seuls quelques rares physiciens manipulent des atomes isolés. L'atome est donc un modèle essentiellement théorique. Bien que ce modèle ne soit plus aujourd'hui remis en cause, il a beaucoup évolué au cours du temps pour répondre aux exigences des nouvelles théories physiques et rendre compte des résultats expérimentaux obtenus au fil du temps.
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Il est possible que divers peuples aient développé la notion de « grain composant la matière », tant ce concept peut sembler évident lorsque l'on morcelle une motte de terre, ou en regardant une dune. Dans la culture européenne, ce concept apparaît pour la première fois dans la Grèce antique au Ve siècle av. J.-C., chez les philosophes présocratiques, notamment Leucippe (environ 460-370 av. J.-C.), Démocrite et plus tard Épicure. La théorie atomiste sera ensuite magnifiquement exposée par le Romain Lucrèce dans son œuvre De rerum natura[37], qu’il résume en affirmant que « les corps premiers sont [...] d’une simplicité impénétrable, et forment un ensemble homogène et étroitement cohérent de particules irréductibles [...] dont la nature ne permet pas qu’on puisse encore rien retrancher ni soustraire. [38]» Un des arguments majeurs développé par les atomistes est la permanence de l'univers qui suggère l'existence d'objets ultimement insécables rendant nécessaire une certaine quantité d'énergie pour disséquer la matière. Dans le cas contraire, toute énergie non nulle suffirait à dégrader la matière et userait l'univers qui prendrait peu à peu la forme de poussières impalpables. L'univers étant pensé ancien par les Grecs, cette idée d'une continuité de la matière était donc incompatible avec la stabilité du monde observée[39].
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Il s'agit d'une conception du monde qui fait partie de la recherche des principes de la réalité, recherche qui caractérise les premiers philosophes : on suppose que la matière ne peut se diviser indéfiniment, qu'il y a donc une conservation des éléments du monde, qui se transforment ou se combinent selon des processus variés. La décomposition du monde en quatre éléments (eau, air, terre, feu) peut donc compléter cette thèse. L'atomisme est une solution concurrente, qui naît de l'opposition de l'être et du néant : l'atome est une parcelle d'être qui se conserve éternellement, sans quoi les choses finiraient par disparaître. Les atomes sont indivisibles ; ils composent la matière comme les lettres composent les mots. Ce fut sans doute un tournant philosophique majeur, à l'origine du matérialisme et de la séparation de la science et de la religion. Cependant, même si l'empirisme épicurien tente d'établir cette hypothèse sur des bases scientifiques, l'atome demeure une intuition sans confirmation.
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Depuis des millénaires, on a remarqué que les produits se transforment : le feu, la métallurgie, la corrosion, la vie, la cuisson des aliments, la décomposition de la matière organique, etc. Par exemple, pour Empédocle, les transformations de la matière s'expliquaient de la manière suivante : il y avait quatre types d'éléments (eau, air, terre, feu) qui s'associaient et se dissociaient, en fonction de l'amour ou de la haine qu'ils se portaient — les fameux « atomes crochus ». Au Moyen Âge, les alchimistes ont étudié ces transformations et remarqué qu'elles suivent des règles bien précises. Vers 1760, des chimistes britanniques commencent à s'intéresser aux gaz produits par les réactions, afin d'en mesurer le volume et de les peser. Ainsi, Joseph Black, Henry Cavendish et Joseph Priestley découvrent différents « airs » (c'est-à-dire gaz) : l'« air fixe » (le dioxyde de carbone), l'« air inflammable » (le dihydrogène), l'« air phlogistiqué » (le diazote), l'« air déphlogistiqué » (le dioxygène)… (Le terme « phlogistique » provient de la théorie du chimiste allemand Georg Ernst Stahl, au début du XVIIIe siècle, pour expliquer la combustion ; cette théorie fut balayée par Lavoisier.)
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Antoine Laurent de Lavoisier (chimiste français) énonce en 1775 que[40] : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » (formulé d'une manière légèrement différente à l'époque) signifiant par là que :
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Cette notion marque la véritable naissance de la chimie. Les chimistes ont donc commencé à recenser les éléments dont sont composées toutes les substances et à créer une nomenclature systématique — oxygène : qui produit des acides (οξυs signifie « acide » en grec) — hydrogène : qui produit de l'eau… Par exemple, en 1774, Lavoisier, en suivant les travaux des chimistes britanniques, établit que l'air se compose d'« air vital » (dioxygène) et d'« air vicié et méphitique, mofette » (diazote) ; en 1785, il décompose l'eau (en faisant passer de la vapeur d'eau sur du fer chauffé au rouge) et montre donc que ce n'est pas un élément, mais que l'eau est décomposable en éléments (c'est en fait une pyrolyse). Le terme d'« analyse » provient d'ailleurs de cette notion de décomposition, lusis (λυσιs) signifie « dissolution » en grec : on décompose les produits (par attaque acide, en les brûlant, en les distillant, etc.) jusqu'à obtenir des substances simples reconnaissables facilement (l'hydrogène, l'oxygène, le carbone, le fer, etc.).
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On a donc la première constatation expérimentale de la décomposition de la matière en substances élémentaires.
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Un autre pas, fait en parallèle, vient de l'étude des propriétés des gaz et de la chaleur (thermodynamique).
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Les fluides (liquides et gaz) sont étudiés en Europe depuis l'Antiquité, mais c'est au milieu du XVIIe siècle que l'on commence vraiment à cerner leurs propriétés, avec l'invention du thermomètre (thermoscope de Santorre Santario, 1612), du baromètre et du vide pompé (Evangelista Torricelli, 1643), l'étude de l'expansion des gaz (Gilles Personne de Roberval, 1647), la pression atmosphérique (Blaise Pascal et Florin Perrier, 1648), les relations entre pression et volume (Robert Boyle en 1660, Edmé Mariotte en 1685), la notion de zéro absolu (Guillaume Amontons, 1702), etc.
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René Descartes (mathématicien, physicien et philosophe français) émet l'idée, en 1644, que les gaz sont composés de particules tourbillonnantes. Mais il ne s'agit là encore que d'une conception imagée, sans appui expérimental ; dans le même ordre d'idées, Descartes pensait que c'était aussi un tourbillon de « matière subtile » qui entraînait la rotation des planètes (ceci fut mis en défaut par Isaac Newton avec l'attraction universelle en 1687).
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Cependant, cette notion de corpuscules inspira d'autres scientifiques. Les mathématiciens suisses Jakob Hermann (1716) et Leonhard Euler (1729), mais surtout le physicien suisse Daniel Bernoulli (1733), effectuent des calculs en supposant que les gaz sont formés de particules s'entrechoquant, et leurs résultats sont en accord avec l'expérience. C'est la conception « cinétique » des gaz, c'est-à-dire l'explication de la température et de la pression par des particules en mouvement.
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Une autre science se développe à la fin du XVIIIe siècle : la cristallographie. Ce qui intrigue les scientifiques, c'est l'observation des formes géométriques des cristaux naturels, et leur capacité à se cliver selon des plans lisses respectant ces symétries. Reprenant l'idée de classification des êtres vivants de Carl von Linné, on commence à rechercher et classer les minéraux (Jean-Baptiste Romé de L'Isle, minéralogiste français, 1772). L'abbé René-Just Haüy (cristallographe français), en 1781, suppose que la forme des cristaux reflète la symétrie d'une « brique élémentaire », le cristal étant un assemblage de ces briques. On retrouve ici cette notion de composant élémentaire de la matière.
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À ce stade, ressortaient trois notions :
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Ces notions ont en commun le fait que la matière homogène est composée de corpuscules tous semblables entre eux, mais trop petits pour être visibles. Les découvertes du XIXe siècle vont permettre de faire converger ces trois notions, et d'établir les notions de molécule et d'atome.
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John Dalton (chimiste et physicien britannique), en 1804, mesure les masses des réactifs et des produits de réaction, et en déduit que les substances sont composées d'atomes sphériques, identiques pour un élément, mais différents d'un élément à l'autre, notamment par la masse de ces atomes. Il découvre également la notion de pression partielle (dans un mélange de gaz, la contribution d'un gaz donné à la pression totale). Il fut le premier à émettre les idées de la théorie atomique.
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En 1807, Louis Joseph Gay-Lussac (physicien et chimiste français), établit la loi reliant la température et la pression d'un gaz. En 1808, il établit que les gaz réagissent en proportions déterminées ; les rapports des volumes des réactifs et des produits de réaction sont des nombres entiers petits. Le fait que ce soit des nombres entiers, a induit fortement à penser que la matière n'est pas « continue » (pensée dominante à cette époque), mais faite d'éléments discontinus.
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Amedeo Avogadro (physicien italien), en 1811, énonce, sans preuve, que pour une température et une pression fixées, un volume donné de gaz contient toujours le même nombre de molécules, et ce quel que soit le gaz. Il fait également l'hypothèse que les gaz sont polyatomiques, et définit nettement molécules et atomes. André-Marie Ampère (1814), Jean-Baptiste Dumas (1827) et William Prout (1834) arrivent à la même conclusion.
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En 1813, Jöns Jacob Berzelius inventa et fit admettre universellement des formules chimiques analogues aux formules algébriques pour exprimer la composition des corps ; le système actuel de notation fut adopté grâce à lui qui le proposa.
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En 1821, John Herapath (en) (mathématicien britannique) publie une théorie cinétique des gaz pour expliquer la propagation des sons, les changements de phase (vaporisation, liquéfaction) et la diffusion des gaz.
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Robert Brown (botaniste britannique), en 1827, observe le mouvement de particules à l'intérieur de grains de pollen ; ceux-ci vont en ligne droite, et ne changent de direction que lors d'un choc avec un autre grain ou bien contre une paroi. C'est de ce comportement, le « mouvement brownien », que s'inspireront les physiciens pour décrire le mouvement des molécules de gaz.
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Gabriel Delafosse, en 1840, suppose que l'on peut dissocier la composante élémentaire du cristal et son organisation ; ainsi, la brique élémentaire de Haüy pourrait être un réseau aux nœuds duquel se trouveraient des « molécules » ; ce serait la forme du réseau qui donnerait la forme au cristal et non pas nécessairement la forme des molécules.
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Louis Pasteur (chimiste et biologiste français), en 1847, établit le lien entre la forme des molécules et la forme des cristaux (en fait, la molécule donne sa forme au réseau, et le réseau sa forme au cristal). Auguste Bravais (physicien français), en 1849, détermine les 32 réseaux cristallins possibles.
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En 1858, Stanislao Cannizzaro insiste sur la distinction, précédemment émise par Avogadro sous forme d'hypothèse, entre le poids moléculaire et atomique et montre comment le poids atomique des éléments contenus dans des composés volatils peut être déduit de la connaissance de leur chaleur spécifique et comment le poids atomique des composés dont la densité de vapeur est inconnue peut aussi être déduite de la chaleur spécifique. La même année, Rudolf Clausius (physicien allemand) définit le libre parcours moyen d'une molécule dans un gaz (distance moyenne parcourue entre deux chocs). Partant de là, en 1859, James Clerk Maxwell (physicien écossais) introduit la notion de dispersion statistique des vitesses des molécules dans la cinétique des gaz. Ceci permit à Ludwig Boltzmann (physicien autrichien), en 1858, d'estimer la taille des molécules et de définir la répartition statistique des vitesses dans un gaz.
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En 1863, John Alexander Reina Newlands publie le premier tableau périodique des éléments, ordonnés en fonction de leur masses atomiques relatives, et émit l'hypothèse, en 1865, de la « loi des octaves » selon laquelle les propriétés chimiques d'un élément de la table se retrouvent tous les huit éléments. Personne n'y croit à l'époque.
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Dimitri Ivanovitch Mendeleïev (chimiste russe), en 1869, classe les atomes par masse croissante, et remarque qu'il y a bien une périodicité dans leurs propriétés chimiques. Il établit donc un tableau classant les éléments ; les trous dans ce tableau permirent de découvrir de nouveaux éléments.
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La notion d'atome et de molécule a donc permis le succès de la thermodynamique statistique, de la chimie et de la cristallographie. À cette notion, vont correspondre des modèles qui seront affinés au cours du développement de la physique et particulièrement précisés par les découvertes de la physique quantique durant le XXe siècle, et notamment :
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Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
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Dans l'histoire des sciences, plusieurs modèles de l'atome ont été développés, au fur et à mesure des découvertes des propriétés de la matière. Aujourd'hui encore, on utilise plusieurs modèles différents ; en effet, le modèle le plus récent est assez complexe, l'utilisation de modèles « anciens » ou partiellement faux, mais plus simples, facilite la compréhension, donc l'apprentissage et la réflexion.
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Depuis l'antiquité grecque, on supposait que la matière pouvait se fractionner en petits morceaux jusqu'à obtenir des grains indivisibles, qu'elle était comme « de la poussière dans la lumière ». C'est avec l'expérience de Rutherford que l'on atteint enfin ce grain : les particules α, en traversant la matière, voient leur trajectoire perturbée, ce qui va permettre enfin de savoir comment est organisée cette « poussière »…
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Les modèles présentés dans cette section sont trop éloignés de la réalité pour pouvoir être utilisés. Ils ne sont présentés ici qu'à titre historique.
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Avec la découverte de l’électron en 1897, on savait que la matière était composée de deux parties : une négative, les électrons, et une positive, le noyau. Dans le modèle imaginé alors par Joseph John Thomson, les électrons, particules localisées, baignaient dans une « soupe » positive, à l’image des pruneaux dans le far breton (ou dans le plum-pudding pour les Britanniques ou encore comme des raisins dans un gâteau). Ce modèle fut invalidé en 1911 par l'expérience d’un de ses anciens étudiants, Ernest Rutherford.
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L'expérience de Rutherford met en évidence que les charges positives ne sont pas « étalées » entre les électrons, mais sont concentrées en de petits points. Il bombarda une fine feuille d'or par un faisceau de particules alpha (particules de charges électriques positives). Il observa que les particules étaient déviées faiblement, ce qui ne correspondait pas au résultat prévu par le modèle de Thomson, pour lequel, elles n'auraient pas dû la traverser.
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Rutherford imagine donc un modèle planétaire : l'atome est constitué d'un noyau positif autour duquel tournent des électrons négatifs. Entre le noyau — très petit par rapport à l'atome (environ 100 000 fois) — et ses électrons, un très grand vide existe.
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Ce modèle fut très vite mis en défaut par les équations de Maxwell d'une part, qui prédisent que toute charge accélérée rayonne de l'énergie, et par les expériences montrant la quantification des niveaux d'énergie d'autre part.
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Le modèle le plus simple pour représenter un atome est une boule indéformable. Ce modèle est très utilisé en cristallographie. Une molécule peut se voir comme plusieurs boules accolées, un cristal comme des boules empilées. On utilise parfois une représentation « éclatée » : les atomes sont représentés comme des petites boules espacées, reliées par des traits, permettant de faire ressortir les directions privilégiées, les angles et de visualiser le nombre des liaisons.
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Ce modèle correspond bien à certaines propriétés de la matière, comme la difficulté de comprimer les liquides et les solides, ou bien le fait que les cristaux ont des faces bien lisses. En revanche, il ne permet pas d'expliquer d'autres propriétés, comme la forme des molécules : si les atomes n'ont pas de direction privilégiée, comment expliquer que les liaisons chimiques révèlent des angles bien définis ?
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Un modèle fut développé par Niels Bohr en 1913 à partir des propriétés mises en évidence par Planck et Rutherford. Dans le modèle des sphères dures, l’atome est un objet entier, indécomposable. Or, on sait depuis le milieu du XIXe siècle que l’on peut en « arracher » des particules portant une charge électrique négative, les électrons. Dans le modèle de Bohr, l’atome est composé d’un noyau chargé positivement, et d’électrons tournant autour, les rayons des orbites des électrons ne pouvant prendre que des valeurs bien précises.
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Le noyau est très compact, d’un diamètre d’environ 10-15 à 10-14 m, c’est-à-dire que le noyau est cent mille à un million de fois plus petit que l’atome ; il porte une charge électrique positive. C’est aussi la partie la plus lourde de l’atome, puisque le noyau représente au moins 99,95 % de la masse de l’atome. Les électrons sont ponctuels, c’est-à-dire que leur rayon est admis quasi nul (tout du moins plus petit que ce que l’on peut estimer). Ils portent une charge négative. Pour des raisons de lisibilité, le schéma ci-dessous n’est donc pas à l’échelle, en ce qui concerne les dimensions du noyau et des électrons, ni aussi pour les rayons des différentes orbites (on notera ici que le nombre d’électrons sur les orbites n’est pas prédit par le modèle).
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Cette vision permet de décrire les phénomènes spectroscopiques fondamentaux, c’est-à-dire le fait que les atomes absorbent ou émettent seulement certaines longueurs d’onde (ou couleur) de lumière ou de rayons X. En effet, le système {noyau+électrons} étant stable et confiné, d’énergie négative, il ne possède qu’un ensemble discret d’états (et donc de niveaux) d’énergie : c’est le passage d’un état à l’autre de l’atome qui provoque une émission discrète d’énergie, ce qui explique donc les raies spectroscopiques des atomes. Le modèle de Bohr, décomposant l’atome en deux parties, un noyau et un nuage d'électrons, est plus précis que le modèle des sphères dures, pour lequel la surface de la sphère correspond à l’orbite des électrons extérieurs.
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Cependant, très vite, le modèle de l’atome de Bohr ne permettra pas d’expliquer l’ensemble des observations (effet Zeeman, etc.). Il faut attendre 1924-1926 pour qu’avec Schrödinger, les orbites deviennent orbitales avec des énergies stationnaires : la mécanique quantique est née.
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La naissance de la mécanique ondulatoire de Louis de Broglie en 1924, généralisée par Erwin Schrödinger en 1926 amène à proposer un nouveau modèle, dont les aspects relativistes furent décrits par Paul Dirac en 1928 ; il permet d'expliquer la stabilité de l'atome et la description des termes spectroscopiques.
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Dans ce modèle, les électrons ne sont plus des billes localisées en orbite, mais des nuages de probabilité de présence. Ce point de vue, révolutionnaire, peut choquer en première approche. Cependant la représentation que l'on pouvait se faire d'un électron — une petite bille ? — était dictée par les formes observées dans le monde macroscopique, transposées sans preuves dans le monde microscopique. Il faut bien se douter du fait que ce que l'on connaît de l'électron ne repose que sur des manifestations indirectes : courant électrique, tube cathodique (télévision)…
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Depuis les années 1930, on modélise ainsi l'électron par une « fonction d'onde », généralement notée Ψ, dont le carré de la norme représente la densité de probabilité de présence. Pour représenter fidèlement les propriétés de l'électron, on ne dispose que de fonctions mathématiques compliquées ; cette abstraction rebute encore bien des physiciens. Nous essayons ci-dessous de donner une image de la notion de fonction d'onde, image nécessairement imparfaite.
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De manière un peu plus exacte : un électron, hors d'un atome, est représenté par un paquet d'ondes, qui peut être considéré, dans certaines limites, comme une petite bille. La mécanique quantique démontre qu'un tel paquet d'ondes s'étale au cours du temps ; au contraire, un électron d'un atome conserve la structure de la fonction d'onde associée à l'orbite qu'il occupe (tant qu'il n'est pas éjecté de l'atome). La mécanique quantique postule donc, non la conservation de la forme (non connue) de l'électron, mais la conservation de l'intégrale de la probabilité de présence.
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Dans le modèle de Schrödinger, les nuages correspondant aux différents électrons s'interpénètrent ; il n'est pas question de se donner une représentation individuelle des électrons chacun sur son orbite, comme cela était dans le cas du modèle de Bohr. Cela est d'autant plus vrai que les électrons sont des particules identiques indiscernables. Les effets d'échange amènent à considérer que chaque électron de l'atome est à la fois sur chaque orbitale occupée (correspondant à une configuration électronique donnée). L'ionisation de l'atome (l'arrachement d'un électron de l'atome) peut alors être représentée par le schéma simplifié ci-dessous.
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Pour éviter des complications inutiles, on considérera l'atome le plus simple afin de montrer quelques schémas dévoilant les points fondamentaux du modèle :
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Soit ρ(r, θ, φ) la densité de probabilité de présence au point de coordonnées sphériques (r, θ, φ). Pour l'état fondamental, la densité de probabilité, ρ, est maximale au centre de l'atome. Considérons maintenant la densité radiale de probabilité de présence (à la distance r du noyau, toutes les directions confondues) :
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cette densité radiale est maximale pour r = r1 de la première orbite du modèle de Bohr (dans l'expression ci-dessus, on a tenu compte de la symétrie sphérique de ρ, identique pour toutes les directions). On a en fait :
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En fonction de l'état quantique de l'électron (fondamental, excité…) ces nuages peuvent prendre différentes formes, qui sont décrites en particulier par les harmoniques sphériques. La forme la plus simple est la symétrie sphérique, montrée en particulier, ci-dessus, dans le cas de l'état fondamental, |1s>.
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Des combinaisons linéaires de fonctions d'onde, utilisant des harmoniques sphériques distinctes, permettent l'apparition d'une anisotropie qui va devenir essentielle pour le passage de la notion d'atome à celle de molécule. Le schéma ci-contre montre une coupe de la densité de probabilité de présence de l'orbitale hybride |
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{\displaystyle 2sp_{z}}
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> de l'atome d'hydrogène, coupe contenant Oz axe de symétrie de l'orbitale atomique. Pour cet exemple, l'axe Oz devient une direction privilégiée, mais de plus la densité de probabilité de présence s'étale plus loin pour une orientation donnée.
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Ce modèle permet d'expliquer :
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On notera pour terminer que des corrections relativistes sont à apporter, dans le cas des atomes de numéro atomique élevé, pour la détermination des niveaux internes (les vitesses des électrons sur les orbites du modèle de Bohr sont alors importantes).
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Si la mécanique quantique permit d'expliquer rapidement les caractéristiques spectroscopiques des atomes et des molécules, le cœur de l'atome, son noyau, fut plus difficile à comprendre. Les difficultés sont ici de deux ordres : l'une correspondant à l'importance de l'énergie des particules sondes permettant d'atteindre les dimensions de l'ordre du fermi, l'autre à la nécessaire invention d'au moins une interaction supplémentaire permettant la stabilité d'un noyau constitué de protons (qui se repoussent électriquement) et de neutrons.
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Cette compréhension de la cohésion du noyau devait aussi expliquer les phénomènes de radioactivité alpha, bêta et gamma, dont les premières observations dataient de la dernière décennie du XIXe siècle.
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La décennie qui précéda la Seconde Guerre mondiale mena à la découverte des deux interactions maîtresses de la stabilité du cœur : l'interaction forte et l'interaction faible. La petitesse de la portée de ces deux interactions, respectivement 10-15 m et 10-18 m explique les difficultés expérimentales rencontrées. Les difficultés théoriques ne manquent pas, non plus ; il ne s'agit pas de lois physiques aussi simples que celles de l'électromagnétisme, même compliquées par la mécanique quantique, mais de la compréhension de toutes les particules élémentaires… L'invention des quarks et des gluons donne ainsi la vision actuelle de l'interaction qui maintient ensemble les nucléons.
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Cette physique nucléaire mène aussi à l'explication de la nucléosynthèse, expliquant les aspects nucléaires du tableau de Mendeleïev. On se retrouve là dans le foisonnement de la naissance de l'univers et de la dynamique des étoiles.
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Un atome est couramment désigné par son symbole chimique, complété par son nombre de masse A (égal au nombre de nucléons de l'atome) placé en haut et à gauche du symbole.
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Exemple : le carbone 12 de nombre de masse 12 est noté
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{\displaystyle {}^{12}\mathrm {C} \,}
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Il est d'usage de compléter cette écriture par le numéro atomique Z, placé en bas et à gauche du symbole, pour décrire une réaction nucléaire dans laquelle intervient un isotope.
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Le carbone 12 est ainsi noté
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{\displaystyle {}_{\ 6}^{12}\mathrm {C} \,}
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.
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Ainsi, le carbone 14
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C
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{\displaystyle {}_{\ 6}^{14}\mathrm {C} \,}
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et le carbone 12
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{\displaystyle {}_{\ 6}^{12}\mathrm {C} \,}
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sont deux isotopes.
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Sur les autres projets Wikimedia :
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Un atome (grec ancien ἄτομος [átomos], « insécable »)[1] est la plus petite partie d'un corps simple pouvant se combiner chimiquement avec un autre. Les atomes sont les constituants élémentaires de toutes les substances solides, liquides ou gazeuses. Les propriétés physiques et chimiques de ces substances sont déterminées par les atomes qui les constituent ainsi que par l'arrangement tridimensionnel de ces atomes.
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Contrairement à ce que leur étymologie suggère, les atomes ne sont pas indivisibles, mais sont eux-mêmes constitués de particules subatomiques[2]. Les atomes comprennent un noyau, qui concentre plus de 99,9 % de leur masse, autour duquel se distribuent des électrons, qui forment un nuage 10 000 à 100 000 fois plus étendu que le noyau lui-même[3],[4], de sorte que le volume d'un atome, grossièrement sphérique, est presque entièrement vide. Le noyau est formé de protons, porteurs d'une charge électrique positive, et de neutrons, électriquement neutres ; l'hydrogène fait exception, car le noyau de son isotope 1H, appelé protium, ne contient aucun neutron. Protons et neutrons, également appelés nucléons, sont maintenus ensemble dans le noyau par la liaison nucléaire, qui est une manifestation de l'interaction forte. Les électrons occupent des orbitales atomiques en interaction avec le noyau via la force électromagnétique. Le nuage électronique est stratifié en niveaux d'énergie quantifiés autour du noyau, niveaux qui définissent des couches et des sous-couches électroniques ; les nucléons se distribuent également selon des couches nucléaires, bien qu'un modèle approché assez commode popularise la structure nucléaire d'après le modèle de la goutte liquide.
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Plusieurs atomes peuvent établir des liaisons chimiques entre eux grâce à leurs électrons. D'une manière générale, les propriétés chimiques des atomes sont déterminées par leur configuration électronique, laquelle découle du nombre de protons de leur noyau. Ce nombre, appelé numéro atomique, définit un élément chimique. 118 éléments chimiques sont reconnus par l'Union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) depuis le 18 novembre 2016. Les atomes d'éléments différents ont des tailles différentes, ainsi généralement que des masses différentes, bien que les atomes d'un élément chimique donné puissent avoir des masses différentes selon les isotopes considérés. Les atomes les plus lourds, ou dont le noyau présente un déséquilibre trop important entre les deux types de nucléons, tendent à devenir plus instables, et sont alors radioactifs ; le plomb 208 est l'isotope stable le plus lourd.
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La théorie atomiste, qui soutient l'idée d'une matière composée de « grains » indivisibles (contre l'idée d'une matière indéfiniment sécable), est connue depuis l'Antiquité, et fut notamment défendue par Leucippe et son disciple Démocrite, philosophes de la Grèce antique, ainsi qu'en Inde, plus antérieurement, par l'une des six écoles de philosophie hindoue, le vaisheshika, fondé par Kanada. Elle fut disputée jusqu'à la fin du XIXe siècle et n'a plus été remise en cause depuis lors. L'observation directe d'atomes n'est devenue possible qu'au milieu du XXe siècle avec la microscopie électronique en transmission et l'invention du microscope à effet tunnel. C'est ainsi sur les propriétés des atomes que reposent toutes les sciences des matériaux modernes, tandis que l'élucidation de la nature et de la structure des atomes a contribué de manière décisive au développement de la physique moderne, et notamment de la mécanique quantique.
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Le diamètre estimé d'un atome « libre » (hors liaison covalente ou cristalline) est compris entre 62 pm (6,2×10-11 m) pour l'hélium et 596 pm (5,96×10-10 m) pour le césium[5], tandis que celui d'un noyau atomique est compris entre 2,4 fm (2,4×10-15 m) pour l'isotope 1H et 14,8 fm (1,48×10-14 m) environ pour le nucléide 238U[6] : le noyau d'un atome d'hydrogène est donc environ 40 000 fois plus petit que l'atome d'hydrogène lui-même.
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Le noyau concentre cependant l'essentiel de la masse de l'atome[7] : le noyau du lithium 7, par exemple, est environ 4 300 fois plus massif que les trois électrons qui l'entourent, l'atome de 7Li lui-même ayant une masse de l'ordre de 1,172×10−26 kg. Pour fixer les idées, la masse des atomes est comprise entre 1,674×10-27 kg pour le protium et 3,953×10-25 kg pour l'uranium 238, en s'en tenant aux isotopes qui ont une abondance significative dans le milieu naturel (il existe des noyaux plus lourds mais aussi bien plus instables que le nucléide 238U).
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Cette masse est généralement exprimée en unités de masse atomique (« uma », ou « u »), définie comme la douzième partie de la masse d'un atome de 12C non lié et à son état fondamental, soit 1 uma = 1,66054×10-27 kg ; dans cette unité, la masse du nucléide 238U vaut 238,050 782 6 uma. Une unité alternative également très employée en physique des particules est l'électron-volt divisé par le carré de la vitesse de la lumière (eV/c2), qui est homogène à une masse en vertu de la fameuse équation E = mc2 de la relativité restreinte, et qui vaut 1 eV/c2 = 1,783×10-36 kg ; dans cette unité, la masse du noyau 238U est égale à 221,7 GeV/c2.
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Compte tenu de leur taille et de leur masse singulièrement réduites, les atomes sont toujours en très grand nombre dès qu'on manipule une quantité de matière macroscopique. On définit ainsi la mole comme étant la quantité de matière constituée par autant d'unités élémentaires (atomes, molécules, électrons, etc.) qu'il y a d'atomes dans 12 g de carbone 12, soit pas moins de 6,022×1023 unités élémentaires, ce qu'on appelle le nombre d'Avogadro.
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Bien que son étymologie signifie « indivisible » en grec ancien, un atome est en réalité constitué de particules élémentaires plus petites, et peut donc être divisé ; mais il constitue bien la plus petite unité indivisible d'un élément chimique en tant que tel : en brisant, par exemple, un atome d'hélium, on obtiendra des électrons, des protons et des neutrons, mais on n'aura plus un corps simple ayant les propriétés de l'hélium.
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Le modèle standard de la physique des particules décrit les nucléons comme des baryons composés de particules élémentaires appelées quarks :
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Les électrons, quant à eux, sont des leptons, qui constituent, avec les quarks, le groupe des fermions. La grande différence entre quarks et leptons est que seuls les premiers connaissent toutes les interactions élémentaires, y compris l'interaction nucléaire forte, dont les médiateurs sont des bosons de jauge appelés gluons ; les leptons ne connaissent que l'interaction faible (via les bosons Z0 et W+) et l'interaction électromagnétique (via les photons).
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Toutes ces particules connaissent a priori également l'interaction gravitationnelle, mais cette dernière n'a pas encore pu être intégrée au modèle standard de la physique des particules ; son intensité à l'échelle atomique est, quoi qu'il en soit, insignifiante comparée à l'intensité des trois autres interactions.
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L'essentiel des propriétés physiques et chimiques des atomes est dû à leur nuage électronique. C'est la compréhension de la nature et de la structure de ce nuage électronique qui a ouvert la voie à la compréhension de la structure de l'atome lui-même et, in fine, a conduit au développement de la physique des particules.
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Le noyau atomique étant chargé positivement, il forme un puits de potentiel pour les électrons, qui sont chargés négativement. Ce puits de potentiel est constitué de niveaux d'énergie définis par des nombres quantiques dont la combinaison détermine des orbitales atomiques conférant aux fonctions d'onde correspondantes des dimensions et des formes caractéristiques.
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L'électron manifeste, comme tout objet quantique, une dualité onde-corpuscule, en vertu de laquelle il se comporte tantôt comme une particule géométriquement délimitée occupant une position déterminée, tantôt comme une onde susceptible de présenter, par exemple, des phénomènes d'interférences. Ces deux aspects de l'électron coexistent dans l'atome, bien que le modèle de Schrödinger soit exclusivement ondulatoire[8] :
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Par conséquent, un électron ne peut pas « tomber sur le noyau » comme un objet tombe par terre, car cela signifierait que l'extension spatiale de sa fonction d'onde serait réduite à un point, ce qui n'est le cas d'aucune fonction propre de l'équation de Schrödinger : cette dernière impose, au contraire, qu'un électron, au voisinage du noyau, se « dilue » dans un volume (une orbitale) à la géométrie déterminée par les nombres quantiques qui satisfont cette équation. On peut donc considérer qu'un électron dans un atome est déjà tombé sur le noyau, dans la mesure où il est confiné dans son voisinage par le puits de potentiel électrostatique.
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De surcroît, la fonction d'onde d'un électron n'est pas nulle à l'intérieur du noyau, bien que sa probabilité de s'y trouver soit faible, car le noyau est de taille très réduite comparée à celle des orbitales atomiques. Les fonctions d'ondes possibles pour les électrons d'un atome étant centrées sur le noyau, on peut donc dire que l'électron est en fait tombé dans le noyau, bien qu'il ne s'y trouve que très rarement : du point de vue quantique, plusieurs particules peuvent en effet occuper le même espace en vertu de leur nature ondulatoire. Une façon imagée — mais approchée — de voir les choses est d'imaginer, par analogie, que la fonction d'onde de l'électron serait comme « diffractée » par le noyau atomique, ce qui lui donnerait différentes formes, selon son état quantique, par lesquelles la probabilité de présence de l'électron atteindrait son maximum en certaines zones plus ou moins éloignées du noyau — typiquement, plusieurs dizaines de milliers de fois le rayon nucléaire[9].
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Chaque électron est décrit, dans un atome, par un quadruplet de nombres quantiques (n, ℓ, mℓ, ms) satisfaisant l'équation de Schrödinger et appelés respectivement :
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Le principe d'exclusion de Pauli stipule que deux fermions appartenant au même système de fermions (ici, au même atome) ne peuvent avoir tous leurs nombres quantiques égaux en même temps. Ce principe est fondamental car il est à l'origine de la configuration électronique des atomes : les électrons qui « s'empilent » dans l'atome doivent avoir chacun un état quantique distinct des autres, ce qui explique que toutes les orbitales atomiques sont progressivement occupées de la plus liée à la moins liée au noyau au fur et à mesure qu'on ajoute des électrons à l'atome ; c'est le principe d'Aufbau (« édification » en allemand) matérialisé par la règle de Klechkowski (appelée aussi règle de Madelung), qui sous-tend l'agencement du tableau périodique des éléments chimiques en blocs et en périodes :
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Sa structure électronique confère à l'atome ses propriétés chimiques et magnétiques. Ainsi, les éléments chimiques sont communément classés dans un tableau périodique organisé en fonction de leurs propriétés chimiques et dont l'agencement est en réalité déterminé par la distribution des électrons sur les niveaux d'énergie des atomes.
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+
Le recouvrement de deux orbitales atomiques appartenant chacune à un atome distinct peut conduire à la formation d'une orbitale moléculaire constituant une liaison chimique entre deux atomes ; si les orbitales atomiques en recouvrement appartiennent au même atome, on dit qu'il y a hybridation.
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Une orbitale moléculaire est dite liante lorsque les phases d'électron des orbitales atomiques sont de même signe (interférence constructive) ; elle est dite antiliante lorsque les orbitales atomiques ont des phases de signe opposé (interférence destructive).
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Protons et neutrons forment un noyau atomique de dimension femtométrique. Le rayon nucléaire d'un atome dont le nombre de masse est A vaut environ
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,
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A
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{\displaystyle {\begin{smallmatrix}1,2{\sqrt[{3}]{A}}\end{smallmatrix}}}
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fm, alors que l'atome lui-même a un rayon de l'ordre de la centaine de picomètres (environ 35 000 à 40 000 fois plus grand). Les protons étant chargés positivement, ils se repoussent au sein du noyau, mais l'intensité de cette répulsion électrostatique est très inférieure à celle de l'attraction entre nucléons induite par l'interaction nucléaire forte à des distances inférieures à 2,5 fm.
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75 |
+
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76 |
+
La géométrie des noyaux atomiques est généralement sphérique, bien que certains noyaux stables suffisamment massifs adoptent également des formes sphéroïdes étirées en ballon de rugby ou, au contraire, aplaties. Certains noyaux instables, dits noyaux à halo, sont caractérisés par un ou plusieurs nucléons aux fonctions d'ondes très distendues, qui donnent au noyau des contours flous et un volume apparent très augmenté ; ces noyaux ont une cohésion nucléaire à la limite extrême du champ d'action de l'interaction forte.
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78 |
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Dans le modèle de la goutte liquide, les protons tendent à se repousser les uns les autres et, par conséquent, à se concentrer vers l'extérieur des noyaux (aux « pôles » ou à l'« équateur » dans le cas de sphéroïdes), tandis que les neutrons tendent à s'accumuler au centre du noyau. Des dizaines de modèles ont été proposés afin d'expliquer les données expérimentales sur la nature et la structure des noyaux atomiques, mais aucun, à ce jour, ne suffit seul à rendre compte de l'ensemble des observations[10].
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79 |
+
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80 |
+
Le volume nucléaire, estimé expérimentalement par des techniques de diffraction de faisceaux d'électrons, correspond à peu près à l'empilement de sphères dures représentant les nucléons, avec une densité nucléaire constante, ce qui se conceptualise très bien avec le modèle de la goutte liquide. Néanmoins, certaines propriétés quantiques de la structure nucléaire semblent mieux décrites par le modèle en couches, élaboré par les physiciens allemands Maria Goeppert-Mayer et Hans Daniel Jensen, qui ont obtenu le prix Nobel de physique en 1963 pour cette avancée. Leur modèle considère les nucléons comme des fermions soumis au principe d'exclusion de Pauli et répartis sur des niveaux d'énergie quantifiés — les « couches nucléaires » — de façon similaire aux électrons à l'échelle de l'atome. Dans le noyau, protons et neutrons constituent deux populations de fermions distinctes vis-à-vis du principe d'exclusion de Pauli.
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81 |
+
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82 |
+
L'analogie avec les électrons a cependant ses limites, car, si les électrons interagissent entre eux et avec le noyau via l'interaction électromagnétique, les nucléons interagissent entre eux essentiellement via l'interaction nucléaire forte et l'interaction faible. Les niveaux d'énergie au sein du noyau ont ainsi une distribution différente de celle des niveaux d'énergie des électrons d'un atome. De plus, les phénomènes de couplage spin-orbite sont bien plus sensibles pour les nucléons que pour les électrons, ce qui redistribue les sous-couches nucléaires en fonction du spin (indiqué en indice dans le tableau ci-dessous)[11] :
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83 |
+
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84 |
+
La saturation d'une couche nucléaire confère au noyau atomique une stabilité supérieure à celle calculée par la formule de Weizsäcker, issue du modèle de la goutte liquide — ce qui n'est pas sans rappeler l'inertie chimique des gaz rares, caractérisés par la saturation de leur sous-couche électronique p périphérique. Le nombre de nucléons d'une population donnée correspondant à la saturation d'une couche nucléaire est appelé « nombre magique » ; le noyau du plomb 208, qui est le plus lourd des isotopes stables, est ainsi constitué de 82 protons et 126 neutrons : 82 et 126 sont deux nombres magiques, ce qui explique la stabilité de ce nucléide par rapport à ceux qui n'en diffèrent que d'un ou deux nucléons.
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85 |
+
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86 |
+
Chimie et physique se rejoignent sur ce point, de sorte que les notions relatives à ces deux domaines des sciences se recouvrent à leur sujet. Ainsi, en physique nucléaire, on appelle nucléide un noyau atomique défini par un nombre déterminé de protons et de neutrons, terme souvent confondu avec la notion équivalente d'isotope, qui relève davantage de la chimie.
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87 |
+
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88 |
+
Un élément chimique se définit comme l'ensemble des atomes et des ions dont le noyau comporte un nombre donné de protons. Ce nombre est le numéro atomique, noté Z, de l'atome ou de l'élément chimique correspondant. Ainsi, tous les atomes n'ayant qu'un seul proton dans leur noyau (Z = 1) correspondent à l'élément chimique hydrogène. Il en existe trois variétés principales : le protium 1H, couramment appelé hydrogène (seul nucléide stable dépourvu de neutron), le deutérium 2H (stable, dont le noyau est constitué d'un proton et d'un neutron), le tritium 3H (radioactif, dont le noyau est constitué d'un proton et de deux neutrons). Ces nucléides sont des isotopes, car leur noyau compte le même nombre de protons mais un nombre différent de neutrons.
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89 |
+
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90 |
+
La classification des atomes suit celle des éléments chimiques, dont les propriétés chimiques — mais aussi physiques — présentent une périodicité découverte au XIXe siècle et à l'origine du tableau périodique des éléments. On emploie indifféremment les termes isotope stable et nucléide stable, radioisotope et radionucléide, ou encore élément superlourd et atome superlourd.
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91 |
+
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92 |
+
Les particules élémentaires possèdent un nombre quantique appelé spin, analogue à un moment angulaire et mesuré en unités de constante de Planck réduite (parfois appelée « constante de Dirac ») désignée par le symbole ℏ, qui se lit « h barre ». C'est également le cas des protons et des neutrons du noyau atomique, dont la résultante des spins se manifeste par un moment magnétique nucléaire. La valeur de ce dernier est spécifique à chaque noyau ; à l'état fondamental, elle est nulle pour les nucléides ayant à la fois un nombre pair de protons et un nombre pair de neutrons.
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93 |
+
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94 |
+
Cette propriété est mise à profit en imagerie par résonance magnétique (IRM), fondée sur la résonance magnétique nucléaire (RMN) : un matériau soumis d'une part à un rayonnement électromagnétique, et d'autre part à un champ magnétique intense (de l'ordre du tesla) qui oriente les noyaux atomiques dans une direction privilégiée (mais en les séparant en deux populations correspondant aux deux sens de cette direction), absorbe une partie du rayonnement électromagnétique à une fréquence déterminée par le rapport gyromagnétique du noyau ciblé, ce qui permet de déterminer par spectroscopie la concentration spatiale de ce noyau — typiquement dans le domaine des radiofréquences pour les champs magnétiques ne dépassant pas 20 T.
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95 |
+
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96 |
+
La liaison nucléaire est généralement décrite comme une manifestation résiduelle entre nucléons de l'interaction nucléaire forte qui maintient ensemble les quarks constituant les nucléons. L'énergie de liaison nucléaire est définie comme l'énergie nécessaire pour arracher un nucléon quelconque au noyau considéré. Elle est de l'ordre de quelques mégaélectron-volts par nucléon, partant de 0 (par définition) pour le protium 1H pour atteindre 7,57 MeV/A avec l'uranium 238 en passant par un maximum à 8,795 MeV/A pour le nickel 62[12]. Cette propriété fondamentale explique pourquoi ce sont uniquement les atomes légers qui libèrent de l'énergie par fusion nucléaire tandis que ce sont uniquement les atomes lourds qui libèrent de l'énergie par fission nucléaire :
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97 |
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La physique des noyaux atomiques est gouvernée par les trois interactions fondamentales du modèle standard de la physique des particules : l'interaction forte, l'interaction faible et l'l'interaction électromagnétique. Chaque noyau atomique est défini par le nombre de protons et de neutrons qu'il contient, ainsi que par son énergie totale, l'ensemble définissant les différents « arrangements » des particules selon lesquels l'énergie totale du système peut être distribuée. Plus il y a d'arrangements possibles et plus le système est stable : l'état présentant le plus grand nombre d'arrangements possibles est appelé état fondamental ; c'est celui vers lequel tendent tous les autres états de ce système.
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99 |
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100 |
+
Toute transition d'un état du système vers un autre requiert une énergie d'activation, fournie, dans le cas des noyaux atomiques, par les fluctuations du vide quantique. Lorsque de telles fluctuations suffisent à faire basculer un noyau atomique d'un état donné vers un état d'énergie inférieure, ce noyau est dit instable : on a affaire à un radionucléide. Jusqu'au calcium (Z = 20), les éléments chimiques ont des isotopes stables pour lesquels le nombre N de neutrons est à peu près égal au nombre Z de protons, tandis qu'au-delà de Z = 20 le ratio N/Z tend vers 3/2. Les isotopes instables, appelé radioisotopes, connaissent une désintégration radioactive qui leur permet de se rapprocher d'un état de plus grande stabilité.
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101 |
+
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102 |
+
La radioactivité désigne l'ensemble des phénomènes physiques par lesquels un nucléide instable réorganise sa structure nucléaire afin de gagner en stabilité. Ces phénomènes de désintégration radioactive peuvent être les suivants :
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103 |
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104 |
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Chaque radioisotope est caractérisé par une période radioactive, qui correspond au temps nécessaire pour que la moitié des atomes de cet isotope se soit désintégrée. Un même nucléide peut connaître plusieurs modes de désintégration, la proportion relative de chacun de ces modes étant appelée rapport de branchement.
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105 |
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106 |
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Certaines théories extrapolent les résultats du modèle en couches et les propriétés des nombres magiques en prédisant l'existence d'un îlot de stabilité parmi les nucléides superlourds, pour un nombre magique de 184 neutrons et — selon les théories et les modèles — 114, 120, 122 ou 126 protons. Une approche plus moderne de la stabilité nucléaire montre toutefois, par des calculs fondés sur l'effet tunnel, que, si de tels noyaux superlourds doublement magiques seraient probablement stables du point de vue de la fission spontanée, ils devraient cependant connaître des désintégrations α avec une période radioactive de quelques microsecondes[13],[14],[15] Un îlot de relative stabilité pourrait néanmoins exister autour du darmstadtium 293, correspondant aux nucléides définis par Z compris entre 104 et 116, et N compris entre 176 et 186 : ces éléments pourraient avoir des isotopes présentant des périodes radioactives atteignant quelques minutes.
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107 |
+
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108 |
+
Le plus lourd des nucléides synthétisés jusqu'à présent est l'isotope 294Og[16],[17],[18],[19],[20] et les recherches se poursuivent au GSI afin de produire l'isotope 302120. On ignore précisément jusqu'à combien de nucléons un noyau atomique peut contenir : on estime habituellement la limite d'observabilité expérimentale à environ Z ≈ 130[21] et la limite théorique à Z = 173 : un 174e proton (ou neutron) conférerait à la couche nucléaire 1s1/2 une énergie de −511 keV, égale à la masse au repos d'un électron ou d'un positron ; un tel noyau serait donc instable par rapport à la désintégration β[22],[23].
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109 |
+
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110 |
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Si les propriétés nucléaires de l'atome (masse, énergie nucléaire, radioactivité, etc.) relèvent de la physique, et particulièrement de la physique nucléaire et de la physique des particules, les propriétés des nuages électroniques des atomes (taille, énergie d'ionisation, conductivité électrique, valence, etc.) relèvent essentiellement de la chimie et de la science des matériaux.
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111 |
+
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112 |
+
Le nuage électronique d'un atome n'a pas de dimensions bien définies car il consiste en une superposition d'orbitales atomiques de nature probabiliste. Il n'existe donc pas de définition unique ni de mesure définitive de la taille des atomes : celle-ci est généralement définie en termes de distance moyenne entre noyaux d'atomes liés entre eux, mais cette distance varie en fonction de la nature chimique des atomes environnants, du nombre et de la géométrie des liaisons dans lesquelles l'atome est engagé, ou encore de la nature de ces liaisons (métallique, covalente, ionique, etc.). Une valeur théorique de l'extension des orbitales atomiques peut néanmoins être calculée pour chaque noyau atomique, ce qui donne une valeur en excès par rapport aux méthodes empiriques fondées sur la géométrie des mailles cristallines, ou aux mesures effectuées sur des molécules :
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Au-delà des valeurs numériques, qui ne doivent être vues ici que comme indicatives, ce tableau permet d'illustrer deux tendances :
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La contraction des lanthanides illustre bien ce dernier phénomène, et est à l'origine du fait que les atomes des métaux de transition des cinquième et sixième périodes ont des tailles à peu près égales : à peine deux picomètres de plus pour le hafnium et le tantale que pour le zirconium et le niobium ; il s'ensuit une augmentation sensible de la masse volumique des métaux correspondants, par exemple 6,5 et 13,3 g/cm3 respectivement pour le zirconium et le hafnium — soit plus qu'un doublement.
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L'une des propriétés les plus remarquables des atomes est leur propension à former toute une variété de liaisons chimiques avec d'autres atomes, afin de constituer des édifices moléculaires, des cristaux, voire des agrégats atomiques (clusters, « superatomes »). Ces liaisons résultent du recouvrement d'orbitales atomiques appartenant à deux atomes pour former une orbitale moléculaire occupée par deux électrons provenant chacun d'un des deux atomes engagés dans la liaison (on parle dans ce cas de liaison covalente), mais peuvent aussi provenir de l'attraction électrostatique entre atomes de charge électrique opposée (un cation positif et un anion négatif : on parle alors de liaison ionique).
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La réactivité chimique des atomes dépend du nombre d'électrons qu'ils possèdent dans leurs sous-couches électroniques périphériques (sous-couches s et p) — les électrons de valence. En vertu de la règle de l'octet, chaque atome tend en effet à atteindre un état où ses sous-couches s et p périphériques sont saturées d'électrons : deux électrons dans la sous-couche s et six électrons dans la sous-couche p. Par exemple, l'hydrogène n'a qu'un unique électron dans sa sous-couche 1s, de sorte qu'il s'associe avec un autre atome pour acquérir le second électron qu'il manque à cette sous-couche pour être saturée : on dit que l'hydrogène est monovalent. L'oxygène, lui, a quatre électrons dans sa sous-couche 2p, et s'associe donc avec deux autres atomes pour acquérir les deux électrons qui manquent à cette sous-couche pour être saturée : l'oxygène est donc divalent. Le carbone, ayant deux électrons dans sa sous-couche 2p, est tétravalent. Les gaz rares les plus légers tels que l'hélium et le néon, avec respectivement deux électrons dans la sous-couche 1s et six électrons dans la sous-couche 2p, sont à peu près inertes chimiquement car leur configuration électronique est déjà saturée d'électrons de valence — mais il existe une chimie des gaz rares concernant les gaz rares plus lourds, qui présentent une réactivité chimique non nulle en raison de l'écrantage du noyau par les électrons de cœur qui rend les électrons périphériques plus mobilisables.
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La liaison covalente est une liaison forte : celle qui unit les deux atomes d'iode de la molécule I2 n'est que de 151 kJ/mol, mais atteint 436 kJ/mol pour la molécule H2, 498 kJ/mol pour O2, et 945 kJ/mol pour N2.
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Un autre type de liaison chimique s'observe dans les métaux : la liaison métallique. Les atomes métalliques ont en effet la propriété, lorsqu'ils s'assemblent, de faire apparaître, par recouvrement de leurs orbitales atomiques périphériques, une « bande de conduction » qui peut être occupée par des électrons délocalisés (on parle « d'aromaticité métallique ») issus des orbitales les moins liées de ces atomes ; la conductivité électrique des métaux résulte du fait qu'il existe un nombre bien plus élevé de configurations électroniques possibles (on parle de densité d'états électroniques) qu'il y a d'électrons dans cette bande de conduction, de sorte que ces derniers y constituent un « gaz d'électrons ».
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Des atomes appartenant à des molécules distinctes peuvent également interagir avec leur nuage électronique autrement que par liaison covalente ou ionique. Ainsi, un atome d'halogène déficitaire en électrons et facilement polarisable peut former une liaison halogène avec les atomes ou groupements fonctionnels riches en électrons, tels que des dérivés oxygénés ou azotés. De même, une molécule ayant un atome d'hydrogène acide peut former une liaison faible (de 5 à 20 kJ/mol) avec un atome électronégatif ayant des doublets non liants. Enfin, l'interaction des moments dipôlaires de deux atomes est à l'origine de la force de van der Waals, dont la force est du même ordre de grandeur que celle de la liaison hydrogène.
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Compte tenu de leur configuration électronique, certains atomes auront davantage tendance que d'autres à attirer des électrons en formant des liaisons chimiques covalentes. Cette propriété est appelée l'électronégativité d'un atome. Elle dépend en premier lieu de leur nombre de masse et, corrélativement, de l'intensité de la liaison entre le noyau atomique et des électrons de valence. Elle est généralement évaluée à l'aide de l'échelle de Pauling, du nom de Linus Pauling qui la mit au point en 1932[25]. D'autres méthodes d'évaluation donnent des résultats légèrement différents, mais toutes révèlent les mêmes tendances à travers le tableau périodique.
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La lecture de ce tableau permet de dégager deux tendances principales :
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Le cas des gaz rares eux-mêmes est particulier car les plus légers d'entre eux sont chimiquement inertes, une véritable chimie des gaz rares n'existant que pour le krypton et, surtout, le xénon — le radon est trop radioactif pour présenter une chimie significative.
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L'électronégativité n'est pas une notion atomique absolue, mais plutôt une propriété chimique relative aux atomes engagés dans une liaison avec d'autres atomes. La propriété atomique stricto sensu correspondant à l'électronégativité est appelée affinité électronique et correspond à l'énergie libérée par l'adjonction d'un électron à un atome neutre pour former un anion. Il s'agit donc d'une grandeur physique mesurable, contrairement à l'électronégativité.
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Les valeurs représentées par un astérisque dans le tableau ci-dessus sont voisines de zéro d'après l'interprétation quantique de la configuration électronique des atomes correspondants. On note que l'affinité électronique ne présente pas la périodicité régulière de l'électronégativité, mais qu'elle est tout de même la plus élevée pour les halogènes et sensiblement plus faible pour les métaux alcalins et, surtout, alcalino-terreux.
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Comme les nucléons, les électrons possèdent un spin, analogue à un moment angulaire, intrinsèque à chaque électron, auquel se superpose un moment angulaire orbital, représenté par le nombre quantique secondaire, généré par la distribution probabiliste de l'électron dans son orbitale atomique, qui s'assimile à un « mouvement ». Ces deux moments angulaires se combinent pour constituer un champ magnétique autour de l'atome. Lorsque deux électrons occupent une case quantique de l'atome, ils ont chacun un spin opposé en vertu du principe d'exclusion de Pauli, ce qui annule le moment angulaire résultant ; mais les atomes et les ions qui ont un nombre impair d'électrons ont par conséquent un moment magnétique résultant non nul provenant du spin de leurs électrons.
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Les matériaux ferromagnétiques ont la particularité d'orienter dans la même direction les moments magnétiques de leurs atomes par interaction d'échange, ce qui crée un champ magnétique macroscopique : c'est le cas, par exemple, de la magnétite Fe3O4. Certains matériaux orientent au contraire les moments magnétiques de leur atomes dans des directions alternativement opposées, ce qu'on appelle « antiferromagnétisme ».
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Les matériaux paramagnétiques révèlent leur magnétisme intrinsèque uniquement sous l'effet d'un champ magnétique extérieur, qui aligne le moment magnétique de leurs atomes tant qu'il est présent (susceptibilité magnétique positive) ; dès que ce champ magnétique extérieur cesse d'être appliqué, la magnétisation d'un matériau paramagnétique disparaît. Les atomes ayant des électrons non appariés dans leurs sous-couches d et f ont des propriétés magnétiques intenses car ces électrons sont fortement localisés ; en particulier, les lanthanides font des aimants particulièrement puissants en raison de leur moment magnétique induit par jusqu'à sept électrons non appariés — notamment le néodyme et le samarium. Il existe une méthode d'analyse spectroscopique sous champ magnétique analogue à la résonance magnétique nucléaire (RMN) qui fait intervenir le spin des électrons au lieu de celui des noyaux : la résonance paramagnétique électronique (également appelée de façon plus propre « résonance de spin électronique »).
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Le diamagnétisme, quant à lui, est un phénomène assez général dû au moment angulaire orbital des électrons et non au spin de ces derniers, qui consiste en l'apparition d'un champ magnétique de direction opposée à tout champ magnétique extérieur ; c'est un phénomène généralement de faible intensité, hormis quelques cas particuliers tels que, par exemple, l'or, le mercure, le bismuth et surtout les matériaux supraconducteurs (effet Meissner).
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Un électron d'un atome peut être excité par absorption d'un photon incident, ce qui le fait occuper une orbitale atomique d'énergie supérieure à celle de son état fondamental. De nombreuses molécules aromatiques ou présentant des liaisons π conjuguées sont susceptibles d'être ainsi excitées simplement par éclairage ; leur relaxation vers l'état fondamental se traduit alors par l'émission d'un ou plusieurs photons, selon deux mécanismes distincts :
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L'interaction d'atomes avec un rayonnement électromagnétique peut également se traduire par l'apparition de raies d'absorption ou d'émission à certaines longueurs d'onde particulières sur un spectre par ailleurs continu. Ces longueurs d'onde correspondent à l'énergie de transition entre couches électroniques et sous-couches électroniques : lorsqu'un atome est atteint par un photon ayant une énergie égale à l'une de ces transitions entre niveaux d'énergie électroniques, un électron peut absorber ce photon et passer à un niveau d'énergie supérieur, laissant une longueur d'onde déficitaire en photons, ce qui se matérialise dans le spectre par une raie d'absorption.
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Chaque atome, chaque ion, et même chaque molécule ou radical libre, possède ainsi une signature spectrale caractéristique, très employée par exemple en astrophysique pour détecter leur présence et déterminer leur concentration dans le milieu interstellaire, voire l'espace intergalactique : la disposition des raies spectrales, leur éventuel décalage (décalage vers le rouge), leur largeur, leur netteté et leur éventuelle séparation en plusieurs composantes (ce qu'on appelle leur structure fine) sont ainsi des paramètres riches d'informations sur le milieu traversé par le rayonnement analysé entre sa source et sa détection par les instruments de spectroscopie.
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La matière baryonique peut exister à l'état solide, liquide ou gazeux selon sa température et sa pression : les transitions entre ces états surviennent à des niveaux de température et de pression directement en rapport avec les propriétés des atomes et de leurs arrangements moléculaires qui constituent chaque matériau. Les états solide et liquide sont qualifiés d’états condensés, tandis que les états liquide et gazeux sont qualifiés d’états fluides. Les cristaux liquides (une mésophase) sont un état intermédiaire entre solide et liquide.
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Il existe par ailleurs des états de la matière moins courants sur Terre et qui dérivent des précédents :
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Les atomes constituent environ 4 % de l'énergie totale observable de l'univers, avec une concentration moyenne d'un atome pour quatre mètres cubes[28]. Dans le milieu interstellaire d'une galaxie telle que la Voie lactée, la concentration d'atomes varie selon les régions entre cent mille et un milliard d'atomes par mètre cube, bien que l'environnement immédiat du Soleil soit bien plus ténu : à peine cinquante mille atomes par mètre cube, ce qui définit précisément la bulle locale comme une cavité dans le milieu interstellaire formée par l'explosion de supernovas voisines il y a deux à quatre millions d'années[29]. Les étoiles se forment à partir de nuages denses, et les réactions de fusion nucléaire qui se déroulent en leur sein conduisent à la formation d'éléments chimiques plus lourds que l'hydrogène, l'hélium et le lithium produits à la suite du Big Bang.
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Plus de 95 % des atomes de la Voie lactée se trouvent dans les étoiles, et les atomes « visibles » de notre galaxie représentent environ 10 % de sa masse : le reste de cette masse serait constitué d'une mystérieuse matière noire.
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Dans les premières minutes de l'existence de l'univers, les quatre éléments les plus légers se sont formés au cours de la nucléosynthèse primordiale : environ 75 % d'hydrogène 1H, 25 % d'hélium 4He, 0,01 % de deutérium 2H, et des traces (de l'ordre de 10-10) de lithium 7Li. Cette nucléosynthèse aurait été trop brève pour permettre la synthèse d'éléments plus lourds que le lithium et pour permettre la fusion du deutérium. Les atomes proprement dits, avec leur nuage électronique, se seraient formés lors de la recombinaison, environ 377 000 ans après le Big Bang, et les premiers quasars et étoiles se seraient formés après 150 millions d'années.
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La nucléosynthèse stellaire aurait alors pris le relais pour former tous les éléments chimiques jusqu'au fer par fusion successive de noyaux d'hélium :
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À ce stade, la fusion cesse d'être exothermique et des réactions nécessitant un milieu très énergétique interviennent pour former les éléments plus lourds : capture neutronique (processus r, processus s), protonique (processus rp), et photodésintégration (processus p), qui interviennent tout à la fin de vie des étoiles, même peu massives, et surtout lors de l'explosion de supernovas.
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Selon toute vraisemblance, la grande majorité des atomes qui constituent la Terre étaient déjà présents dans la nébuleuse solaire, dont l'effondrement gravitationnel aurait engendré le système solaire. Les atomes apparus depuis proviennent le plus souvent de la désintégration radioactive d'éléments primordiaux instables, et les rapports isotopiques des éléments correspondants offrent le moyen d'évaluer l'âge de la Terre par datation radiométrique[30]. Par ailleurs, l'abondance naturelle de l'hélium 3 sur Terre par rapport à l'hélium 4 des gisements de gaz naturel permet de déduire que 99 % de l'hélium 4 terrestre provient de la radioactivité α[31]. D'autres atomes, qualifiés de « cosmogéniques, » proviennent de l'interaction des rayons cosmiques avec l'atmosphère terrestre : c'est le cas bien connu du carbone 14, mais aussi, par exemple, du béryllium 10. Enfin, de très nombreux atomes synthétiques sont produits en laboratoire à des fins essentiellement scientifiques, parfois militaires, rarement industrielles (en raison du coût prohibitif des matériaux ainsi produits), tels que le silicium 42 (pour valider certaines hypothèses sur le modèle en couches décrivant la structure nucléaire), le plutonium 239 (matériau de choix pour les armes nucléaires), le technétium 99m (très utilisé en médecine nucléaire) ou encore l'américium 241 (employé industriellement dans les détecteurs de fumée).
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Sous certaines conditions, il est possible d'exciter des atomes, par exemple avec un laser à colorant, pour placer certains de leurs électrons dans des orbitales atomiques correspondant à un nombre quantique principal n égal à plusieurs dizaines d'unités, voire supérieur à 100[32]. De tels atomes sont appelés atomes de Rydberg. Ils ont des propriétés remarquables, telles qu'une très grande susceptibilité électrique et magnétique[33], une relative stabilité, et des fonctions d'onde électroniques approchant, dans une certaine mesure, l'orbite décrite par un électron en mécanique classique autour du noyau. Les électrons de cœur écrantent le champ électrostatique du noyau du point de vue de l'électron périphérique, pour lequel le potentiel du noyau est identique à celui d'un atome d'hydrogène[34]. Le comportement de cet électron particulier est particulièrement bien décrit par le modèle de Bohr, pourtant très insuffisant pour modéliser les atomes « conventionnels ».
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Les atomes de Rydberg ont une taille très supérieure à celle des atomes à l'état fondamental : l'état d'excitation jusqu'à n = 137 d'un atome d'hydrogène correspond à un rayon atomique d'environ 1 μm, soit cinq ordres de grandeur au-dessus du rayon d'un atome d'hydrogène à l'état fondamental (n = 1). Ils ne peuvent exister dans le milieu naturel terrestre car leur énergie d'ionisation y est bien inférieure à l'énergie thermique, mais représentent une partie importante de la matière du milieu interstellaire, où ils peuvent persister longtemps sans interaction avec d'autres atomes ni avec des champs électriques ou magnétiques susceptible de provoquer leur retour à l'état fondamental. La raie spectrale à 2,4 GHz révélatrice de la transition de nombre quantique principal entre n = 109 et n = 108 de l'atome d'hydrogène est ainsi très fréquemment observée par les astronomes[35].
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Compte tenu de leur susceptibilité électrique et magnétique très élevée, les propriétés électriques et magnétiques des milieux contenant une proportion significative d'atomes de Rydberg sont sensiblement altérées par leur présence.
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Différentes formes d'atomes exotiques ont été conjecturées, et parfois observées. C'est le cas, par exemple, des atomes muoniques, dans lesquels un électron est remplacé par un muon : ce dernier étant plus massif qu'un électron, il présente des orbitales plus proches du noyau, ce qui donne des « atomes » plus petits. De la même façon, un électron peut être remplacé par un hadron, tel qu'un méson, une particule Σ-, voire un antiproton. Le seul atome exotique ayant une durée de vie significative — qui n'excède cependant pas 2,2 μs — est le muonium, résultant de l'interaction d'un électron avec un muon μ+ servant de « noyau ». Ces formes d'atomes sont utiles pour vérifier certains aspects du modèle standard de la physique des particules, notamment les interactions élémentaires.
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L'interaction d'un positron avec un antiproton donne un atome d'antihydrogène, qui est un atome d'antimatière. Il existe a priori un « antiatome » pour chaque atome ; la production d'antimatière demeure néanmoins une expérience particulièrement coûteuse en énergie, et seul l'antihydrogène 1H a été synthétisé à ce jour.
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Il existe également tout une variété d'atomes « conventionnels » mais néanmoins absents du milieu naturel et donc produits artificiellement. Ces éléments synthétiques sont, à deux exceptions près[36], des transuraniens, qui sont de plus en plus instables à mesure que leur numéro atomique augmente.
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La notion d'atome est particulièrement bien admise par le grand public, pourtant, paradoxalement, les atomes ne peuvent pas être observés par des moyens optiques et seuls quelques rares physiciens manipulent des atomes isolés. L'atome est donc un modèle essentiellement théorique. Bien que ce modèle ne soit plus aujourd'hui remis en cause, il a beaucoup évolué au cours du temps pour répondre aux exigences des nouvelles théories physiques et rendre compte des résultats expérimentaux obtenus au fil du temps.
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Il est possible que divers peuples aient développé la notion de « grain composant la matière », tant ce concept peut sembler évident lorsque l'on morcelle une motte de terre, ou en regardant une dune. Dans la culture européenne, ce concept apparaît pour la première fois dans la Grèce antique au Ve siècle av. J.-C., chez les philosophes présocratiques, notamment Leucippe (environ 460-370 av. J.-C.), Démocrite et plus tard Épicure. La théorie atomiste sera ensuite magnifiquement exposée par le Romain Lucrèce dans son œuvre De rerum natura[37], qu’il résume en affirmant que « les corps premiers sont [...] d’une simplicité impénétrable, et forment un ensemble homogène et étroitement cohérent de particules irréductibles [...] dont la nature ne permet pas qu’on puisse encore rien retrancher ni soustraire. [38]» Un des arguments majeurs développé par les atomistes est la permanence de l'univers qui suggère l'existence d'objets ultimement insécables rendant nécessaire une certaine quantité d'énergie pour disséquer la matière. Dans le cas contraire, toute énergie non nulle suffirait à dégrader la matière et userait l'univers qui prendrait peu à peu la forme de poussières impalpables. L'univers étant pensé ancien par les Grecs, cette idée d'une continuité de la matière était donc incompatible avec la stabilité du monde observée[39].
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Il s'agit d'une conception du monde qui fait partie de la recherche des principes de la réalité, recherche qui caractérise les premiers philosophes : on suppose que la matière ne peut se diviser indéfiniment, qu'il y a donc une conservation des éléments du monde, qui se transforment ou se combinent selon des processus variés. La décomposition du monde en quatre éléments (eau, air, terre, feu) peut donc compléter cette thèse. L'atomisme est une solution concurrente, qui naît de l'opposition de l'être et du néant : l'atome est une parcelle d'être qui se conserve éternellement, sans quoi les choses finiraient par disparaître. Les atomes sont indivisibles ; ils composent la matière comme les lettres composent les mots. Ce fut sans doute un tournant philosophique majeur, à l'origine du matérialisme et de la séparation de la science et de la religion. Cependant, même si l'empirisme épicurien tente d'établir cette hypothèse sur des bases scientifiques, l'atome demeure une intuition sans confirmation.
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Depuis des millénaires, on a remarqué que les produits se transforment : le feu, la métallurgie, la corrosion, la vie, la cuisson des aliments, la décomposition de la matière organique, etc. Par exemple, pour Empédocle, les transformations de la matière s'expliquaient de la manière suivante : il y avait quatre types d'éléments (eau, air, terre, feu) qui s'associaient et se dissociaient, en fonction de l'amour ou de la haine qu'ils se portaient — les fameux « atomes crochus ». Au Moyen Âge, les alchimistes ont étudié ces transformations et remarqué qu'elles suivent des règles bien précises. Vers 1760, des chimistes britanniques commencent à s'intéresser aux gaz produits par les réactions, afin d'en mesurer le volume et de les peser. Ainsi, Joseph Black, Henry Cavendish et Joseph Priestley découvrent différents « airs » (c'est-à-dire gaz) : l'« air fixe » (le dioxyde de carbone), l'« air inflammable » (le dihydrogène), l'« air phlogistiqué » (le diazote), l'« air déphlogistiqué » (le dioxygène)… (Le terme « phlogistique » provient de la théorie du chimiste allemand Georg Ernst Stahl, au début du XVIIIe siècle, pour expliquer la combustion ; cette théorie fut balayée par Lavoisier.)
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Antoine Laurent de Lavoisier (chimiste français) énonce en 1775 que[40] : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » (formulé d'une manière légèrement différente à l'époque) signifiant par là que :
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Cette notion marque la véritable naissance de la chimie. Les chimistes ont donc commencé à recenser les éléments dont sont composées toutes les substances et à créer une nomenclature systématique — oxygène : qui produit des acides (οξυs signifie « acide » en grec) — hydrogène : qui produit de l'eau… Par exemple, en 1774, Lavoisier, en suivant les travaux des chimistes britanniques, établit que l'air se compose d'« air vital » (dioxygène) et d'« air vicié et méphitique, mofette » (diazote) ; en 1785, il décompose l'eau (en faisant passer de la vapeur d'eau sur du fer chauffé au rouge) et montre donc que ce n'est pas un élément, mais que l'eau est décomposable en éléments (c'est en fait une pyrolyse). Le terme d'« analyse » provient d'ailleurs de cette notion de décomposition, lusis (λυσιs) signifie « dissolution » en grec : on décompose les produits (par attaque acide, en les brûlant, en les distillant, etc.) jusqu'à obtenir des substances simples reconnaissables facilement (l'hydrogène, l'oxygène, le carbone, le fer, etc.).
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On a donc la première constatation expérimentale de la décomposition de la matière en substances élémentaires.
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Un autre pas, fait en parallèle, vient de l'étude des propriétés des gaz et de la chaleur (thermodynamique).
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Les fluides (liquides et gaz) sont étudiés en Europe depuis l'Antiquité, mais c'est au milieu du XVIIe siècle que l'on commence vraiment à cerner leurs propriétés, avec l'invention du thermomètre (thermoscope de Santorre Santario, 1612), du baromètre et du vide pompé (Evangelista Torricelli, 1643), l'étude de l'expansion des gaz (Gilles Personne de Roberval, 1647), la pression atmosphérique (Blaise Pascal et Florin Perrier, 1648), les relations entre pression et volume (Robert Boyle en 1660, Edmé Mariotte en 1685), la notion de zéro absolu (Guillaume Amontons, 1702), etc.
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René Descartes (mathématicien, physicien et philosophe français) émet l'idée, en 1644, que les gaz sont composés de particules tourbillonnantes. Mais il ne s'agit là encore que d'une conception imagée, sans appui expérimental ; dans le même ordre d'idées, Descartes pensait que c'était aussi un tourbillon de « matière subtile » qui entraînait la rotation des planètes (ceci fut mis en défaut par Isaac Newton avec l'attraction universelle en 1687).
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Cependant, cette notion de corpuscules inspira d'autres scientifiques. Les mathématiciens suisses Jakob Hermann (1716) et Leonhard Euler (1729), mais surtout le physicien suisse Daniel Bernoulli (1733), effectuent des calculs en supposant que les gaz sont formés de particules s'entrechoquant, et leurs résultats sont en accord avec l'expérience. C'est la conception « cinétique » des gaz, c'est-à-dire l'explication de la température et de la pression par des particules en mouvement.
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Une autre science se développe à la fin du XVIIIe siècle : la cristallographie. Ce qui intrigue les scientifiques, c'est l'observation des formes géométriques des cristaux naturels, et leur capacité à se cliver selon des plans lisses respectant ces symétries. Reprenant l'idée de classification des êtres vivants de Carl von Linné, on commence à rechercher et classer les minéraux (Jean-Baptiste Romé de L'Isle, minéralogiste français, 1772). L'abbé René-Just Haüy (cristallographe français), en 1781, suppose que la forme des cristaux reflète la symétrie d'une « brique élémentaire », le cristal étant un assemblage de ces briques. On retrouve ici cette notion de composant élémentaire de la matière.
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À ce stade, ressortaient trois notions :
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Ces notions ont en commun le fait que la matière homogène est composée de corpuscules tous semblables entre eux, mais trop petits pour être visibles. Les découvertes du XIXe siècle vont permettre de faire converger ces trois notions, et d'établir les notions de molécule et d'atome.
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John Dalton (chimiste et physicien britannique), en 1804, mesure les masses des réactifs et des produits de réaction, et en déduit que les substances sont composées d'atomes sphériques, identiques pour un élément, mais différents d'un élément à l'autre, notamment par la masse de ces atomes. Il découvre également la notion de pression partielle (dans un mélange de gaz, la contribution d'un gaz donné à la pression totale). Il fut le premier à émettre les idées de la théorie atomique.
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En 1807, Louis Joseph Gay-Lussac (physicien et chimiste français), établit la loi reliant la température et la pression d'un gaz. En 1808, il établit que les gaz réagissent en proportions déterminées ; les rapports des volumes des réactifs et des produits de réaction sont des nombres entiers petits. Le fait que ce soit des nombres entiers, a induit fortement à penser que la matière n'est pas « continue » (pensée dominante à cette époque), mais faite d'éléments discontinus.
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Amedeo Avogadro (physicien italien), en 1811, énonce, sans preuve, que pour une température et une pression fixées, un volume donné de gaz contient toujours le même nombre de molécules, et ce quel que soit le gaz. Il fait également l'hypothèse que les gaz sont polyatomiques, et définit nettement molécules et atomes. André-Marie Ampère (1814), Jean-Baptiste Dumas (1827) et William Prout (1834) arrivent à la même conclusion.
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En 1813, Jöns Jacob Berzelius inventa et fit admettre universellement des formules chimiques analogues aux formules algébriques pour exprimer la composition des corps ; le système actuel de notation fut adopté grâce à lui qui le proposa.
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En 1821, John Herapath (en) (mathématicien britannique) publie une théorie cinétique des gaz pour expliquer la propagation des sons, les changements de phase (vaporisation, liquéfaction) et la diffusion des gaz.
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Robert Brown (botaniste britannique), en 1827, observe le mouvement de particules à l'intérieur de grains de pollen ; ceux-ci vont en ligne droite, et ne changent de direction que lors d'un choc avec un autre grain ou bien contre une paroi. C'est de ce comportement, le « mouvement brownien », que s'inspireront les physiciens pour décrire le mouvement des molécules de gaz.
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Gabriel Delafosse, en 1840, suppose que l'on peut dissocier la composante élémentaire du cristal et son organisation ; ainsi, la brique élémentaire de Haüy pourrait être un réseau aux nœuds duquel se trouveraient des « molécules » ; ce serait la forme du réseau qui donnerait la forme au cristal et non pas nécessairement la forme des molécules.
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Louis Pasteur (chimiste et biologiste français), en 1847, établit le lien entre la forme des molécules et la forme des cristaux (en fait, la molécule donne sa forme au réseau, et le réseau sa forme au cristal). Auguste Bravais (physicien français), en 1849, détermine les 32 réseaux cristallins possibles.
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En 1858, Stanislao Cannizzaro insiste sur la distinction, précédemment émise par Avogadro sous forme d'hypothèse, entre le poids moléculaire et atomique et montre comment le poids atomique des éléments contenus dans des composés volatils peut être déduit de la connaissance de leur chaleur spécifique et comment le poids atomique des composés dont la densité de vapeur est inconnue peut aussi être déduite de la chaleur spécifique. La même année, Rudolf Clausius (physicien allemand) définit le libre parcours moyen d'une molécule dans un gaz (distance moyenne parcourue entre deux chocs). Partant de là, en 1859, James Clerk Maxwell (physicien écossais) introduit la notion de dispersion statistique des vitesses des molécules dans la cinétique des gaz. Ceci permit à Ludwig Boltzmann (physicien autrichien), en 1858, d'estimer la taille des molécules et de définir la répartition statistique des vitesses dans un gaz.
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En 1863, John Alexander Reina Newlands publie le premier tableau périodique des éléments, ordonnés en fonction de leur masses atomiques relatives, et émit l'hypothèse, en 1865, de la « loi des octaves » selon laquelle les propriétés chimiques d'un élément de la table se retrouvent tous les huit éléments. Personne n'y croit à l'époque.
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Dimitri Ivanovitch Mendeleïev (chimiste russe), en 1869, classe les atomes par masse croissante, et remarque qu'il y a bien une périodicité dans leurs propriétés chimiques. Il établit donc un tableau classant les éléments ; les trous dans ce tableau permirent de découvrir de nouveaux éléments.
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La notion d'atome et de molécule a donc permis le succès de la thermodynamique statistique, de la chimie et de la cristallographie. À cette notion, vont correspondre des modèles qui seront affinés au cours du développement de la physique et particulièrement précisés par les découvertes de la physique quantique durant le XXe siècle, et notamment :
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Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
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Dans l'histoire des sciences, plusieurs modèles de l'atome ont été développés, au fur et à mesure des découvertes des propriétés de la matière. Aujourd'hui encore, on utilise plusieurs modèles différents ; en effet, le modèle le plus récent est assez complexe, l'utilisation de modèles « anciens » ou partiellement faux, mais plus simples, facilite la compréhension, donc l'apprentissage et la réflexion.
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Depuis l'antiquité grecque, on supposait que la matière pouvait se fractionner en petits morceaux jusqu'à obtenir des grains indivisibles, qu'elle était comme « de la poussière dans la lumière ». C'est avec l'expérience de Rutherford que l'on atteint enfin ce grain : les particules α, en traversant la matière, voient leur trajectoire perturbée, ce qui va permettre enfin de savoir comment est organisée cette « poussière »…
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Les modèles présentés dans cette section sont trop éloignés de la réalité pour pouvoir être utilisés. Ils ne sont présentés ici qu'à titre historique.
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Avec la découverte de l’électron en 1897, on savait que la matière était composée de deux parties : une négative, les électrons, et une positive, le noyau. Dans le modèle imaginé alors par Joseph John Thomson, les électrons, particules localisées, baignaient dans une « soupe » positive, à l’image des pruneaux dans le far breton (ou dans le plum-pudding pour les Britanniques ou encore comme des raisins dans un gâteau). Ce modèle fut invalidé en 1911 par l'expérience d’un de ses anciens étudiants, Ernest Rutherford.
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L'expérience de Rutherford met en évidence que les charges positives ne sont pas « étalées » entre les électrons, mais sont concentrées en de petits points. Il bombarda une fine feuille d'or par un faisceau de particules alpha (particules de charges électriques positives). Il observa que les particules étaient déviées faiblement, ce qui ne correspondait pas au résultat prévu par le modèle de Thomson, pour lequel, elles n'auraient pas dû la traverser.
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Rutherford imagine donc un modèle planétaire : l'atome est constitué d'un noyau positif autour duquel tournent des électrons négatifs. Entre le noyau — très petit par rapport à l'atome (environ 100 000 fois) — et ses électrons, un très grand vide existe.
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Ce modèle fut très vite mis en défaut par les équations de Maxwell d'une part, qui prédisent que toute charge accélérée rayonne de l'énergie, et par les expériences montrant la quantification des niveaux d'énergie d'autre part.
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Le modèle le plus simple pour représenter un atome est une boule indéformable. Ce modèle est très utilisé en cristallographie. Une molécule peut se voir comme plusieurs boules accolées, un cristal comme des boules empilées. On utilise parfois une représentation « éclatée » : les atomes sont représentés comme des petites boules espacées, reliées par des traits, permettant de faire ressortir les directions privilégiées, les angles et de visualiser le nombre des liaisons.
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Ce modèle correspond bien à certaines propriétés de la matière, comme la difficulté de comprimer les liquides et les solides, ou bien le fait que les cristaux ont des faces bien lisses. En revanche, il ne permet pas d'expliquer d'autres propriétés, comme la forme des molécules : si les atomes n'ont pas de direction privilégiée, comment expliquer que les liaisons chimiques révèlent des angles bien définis ?
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Un modèle fut développé par Niels Bohr en 1913 à partir des propriétés mises en évidence par Planck et Rutherford. Dans le modèle des sphères dures, l’atome est un objet entier, indécomposable. Or, on sait depuis le milieu du XIXe siècle que l’on peut en « arracher » des particules portant une charge électrique négative, les électrons. Dans le modèle de Bohr, l’atome est composé d’un noyau chargé positivement, et d’électrons tournant autour, les rayons des orbites des électrons ne pouvant prendre que des valeurs bien précises.
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Le noyau est très compact, d’un diamètre d’environ 10-15 à 10-14 m, c’est-à-dire que le noyau est cent mille à un million de fois plus petit que l’atome ; il porte une charge électrique positive. C’est aussi la partie la plus lourde de l’atome, puisque le noyau représente au moins 99,95 % de la masse de l’atome. Les électrons sont ponctuels, c’est-à-dire que leur rayon est admis quasi nul (tout du moins plus petit que ce que l’on peut estimer). Ils portent une charge négative. Pour des raisons de lisibilité, le schéma ci-dessous n’est donc pas à l’échelle, en ce qui concerne les dimensions du noyau et des électrons, ni aussi pour les rayons des différentes orbites (on notera ici que le nombre d’électrons sur les orbites n’est pas prédit par le modèle).
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Cette vision permet de décrire les phénomènes spectroscopiques fondamentaux, c’est-à-dire le fait que les atomes absorbent ou émettent seulement certaines longueurs d’onde (ou couleur) de lumière ou de rayons X. En effet, le système {noyau+électrons} étant stable et confiné, d’énergie négative, il ne possède qu’un ensemble discret d’états (et donc de niveaux) d’énergie : c’est le passage d’un état à l’autre de l’atome qui provoque une émission discrète d’énergie, ce qui explique donc les raies spectroscopiques des atomes. Le modèle de Bohr, décomposant l’atome en deux parties, un noyau et un nuage d'électrons, est plus précis que le modèle des sphères dures, pour lequel la surface de la sphère correspond à l’orbite des électrons extérieurs.
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Cependant, très vite, le modèle de l’atome de Bohr ne permettra pas d’expliquer l’ensemble des observations (effet Zeeman, etc.). Il faut attendre 1924-1926 pour qu’avec Schrödinger, les orbites deviennent orbitales avec des énergies stationnaires : la mécanique quantique est née.
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La naissance de la mécanique ondulatoire de Louis de Broglie en 1924, généralisée par Erwin Schrödinger en 1926 amène à proposer un nouveau modèle, dont les aspects relativistes furent décrits par Paul Dirac en 1928 ; il permet d'expliquer la stabilité de l'atome et la description des termes spectroscopiques.
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Dans ce modèle, les électrons ne sont plus des billes localisées en orbite, mais des nuages de probabilité de présence. Ce point de vue, révolutionnaire, peut choquer en première approche. Cependant la représentation que l'on pouvait se faire d'un électron — une petite bille ? — était dictée par les formes observées dans le monde macroscopique, transposées sans preuves dans le monde microscopique. Il faut bien se douter du fait que ce que l'on connaît de l'électron ne repose que sur des manifestations indirectes : courant électrique, tube cathodique (télévision)…
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Depuis les années 1930, on modélise ainsi l'électron par une « fonction d'onde », généralement notée Ψ, dont le carré de la norme représente la densité de probabilité de présence. Pour représenter fidèlement les propriétés de l'électron, on ne dispose que de fonctions mathématiques compliquées ; cette abstraction rebute encore bien des physiciens. Nous essayons ci-dessous de donner une image de la notion de fonction d'onde, image nécessairement imparfaite.
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De manière un peu plus exacte : un électron, hors d'un atome, est représenté par un paquet d'ondes, qui peut être considéré, dans certaines limites, comme une petite bille. La mécanique quantique démontre qu'un tel paquet d'ondes s'étale au cours du temps ; au contraire, un électron d'un atome conserve la structure de la fonction d'onde associée à l'orbite qu'il occupe (tant qu'il n'est pas éjecté de l'atome). La mécanique quantique postule donc, non la conservation de la forme (non connue) de l'électron, mais la conservation de l'intégrale de la probabilité de présence.
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Dans le modèle de Schrödinger, les nuages correspondant aux différents électrons s'interpénètrent ; il n'est pas question de se donner une représentation individuelle des électrons chacun sur son orbite, comme cela était dans le cas du modèle de Bohr. Cela est d'autant plus vrai que les électrons sont des particules identiques indiscernables. Les effets d'échange amènent à considérer que chaque électron de l'atome est à la fois sur chaque orbitale occupée (correspondant à une configuration électronique donnée). L'ionisation de l'atome (l'arrachement d'un électron de l'atome) peut alors être représentée par le schéma simplifié ci-dessous.
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Pour éviter des complications inutiles, on considérera l'atome le plus simple afin de montrer quelques schémas dévoilant les points fondamentaux du modèle :
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Soit ρ(r, θ, φ) la densité de probabilité de présence au point de coordonnées sphériques (r, θ, φ). Pour l'état fondamental, la densité de probabilité, ρ, est maximale au centre de l'atome. Considérons maintenant la densité radiale de probabilité de présence (à la distance r du noyau, toutes les directions confondues) :
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cette densité radiale est maximale pour r = r1 de la première orbite du modèle de Bohr (dans l'expression ci-dessus, on a tenu compte de la symétrie sphérique de ρ, identique pour toutes les directions). On a en fait :
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En fonction de l'état quantique de l'électron (fondamental, excité…) ces nuages peuvent prendre différentes formes, qui sont décrites en particulier par les harmoniques sphériques. La forme la plus simple est la symétrie sphérique, montrée en particulier, ci-dessus, dans le cas de l'état fondamental, |1s>.
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Des combinaisons linéaires de fonctions d'onde, utilisant des harmoniques sphériques distinctes, permettent l'apparition d'une anisotropie qui va devenir essentielle pour le passage de la notion d'atome à celle de molécule. Le schéma ci-contre montre une coupe de la densité de probabilité de présence de l'orbitale hybride |
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p
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{\displaystyle 2sp_{z}}
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> de l'atome d'hydrogène, coupe contenant Oz axe de symétrie de l'orbitale atomique. Pour cet exemple, l'axe Oz devient une direction privilégiée, mais de plus la densité de probabilité de présence s'étale plus loin pour une orientation donnée.
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Ce modèle permet d'expliquer :
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On notera pour terminer que des corrections relativistes sont à apporter, dans le cas des atomes de numéro atomique élevé, pour la détermination des niveaux internes (les vitesses des électrons sur les orbites du modèle de Bohr sont alors importantes).
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Si la mécanique quantique permit d'expliquer rapidement les caractéristiques spectroscopiques des atomes et des molécules, le cœur de l'atome, son noyau, fut plus difficile à comprendre. Les difficultés sont ici de deux ordres : l'une correspondant à l'importance de l'énergie des particules sondes permettant d'atteindre les dimensions de l'ordre du fermi, l'autre à la nécessaire invention d'au moins une interaction supplémentaire permettant la stabilité d'un noyau constitué de protons (qui se repoussent électriquement) et de neutrons.
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Cette compréhension de la cohésion du noyau devait aussi expliquer les phénomènes de radioactivité alpha, bêta et gamma, dont les premières observations dataient de la dernière décennie du XIXe siècle.
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La décennie qui précéda la Seconde Guerre mondiale mena à la découverte des deux interactions maîtresses de la stabilité du cœur : l'interaction forte et l'interaction faible. La petitesse de la portée de ces deux interactions, respectivement 10-15 m et 10-18 m explique les difficultés expérimentales rencontrées. Les difficultés théoriques ne manquent pas, non plus ; il ne s'agit pas de lois physiques aussi simples que celles de l'électromagnétisme, même compliquées par la mécanique quantique, mais de la compréhension de toutes les particules élémentaires… L'invention des quarks et des gluons donne ainsi la vision actuelle de l'interaction qui maintient ensemble les nucléons.
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Cette physique nucléaire mène aussi à l'explication de la nucléosynthèse, expliquant les aspects nucléaires du tableau de Mendeleïev. On se retrouve là dans le foisonnement de la naissance de l'univers et de la dynamique des étoiles.
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Un atome est couramment désigné par son symbole chimique, complété par son nombre de masse A (égal au nombre de nucléons de l'atome) placé en haut et à gauche du symbole.
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Exemple : le carbone 12 de nombre de masse 12 est noté
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{\displaystyle {}^{12}\mathrm {C} \,}
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Il est d'usage de compléter cette écriture par le numéro atomique Z, placé en bas et à gauche du symbole, pour décrire une réaction nucléaire dans laquelle intervient un isotope.
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Le carbone 12 est ainsi noté
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Ainsi, le carbone 14
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et le carbone 12
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{\displaystyle {}_{\ 6}^{12}\mathrm {C} \,}
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sont deux isotopes.
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Sur les autres projets Wikimedia :
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En biologie cellulaire, le noyau est une structure cellulaire présente dans la majorité des cellules eucaryotes et chez tous les organismes eucaryotes, et contenant l'essentiel du matériel génétique de la cellule (ADN). Il a pour fonction principale de stocker le génome nucléaire ainsi que la machinerie nécessaire à la réplication des chromosomes et à l'expression de l'information contenue dans les gènes. Il disparaît temporairement pendant le processus de division cellulaire pour se reconstituer dans les cellules filles. Il a un diamètre variant de 5 à 7 micromètres. En comparaison à certains organites, il s'agit donc d'une importante structure cellulaire. Généralement c'est la plus visible de la cellule à l'échelle microscopique[1].
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Tous les eucaryotes sont composés de cellules majoritairement dotées de noyaux.
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D'aucun à plusieurs noyaux, leur nombre par cellule diffère, et est tributaire de la spécialisation de la cellule.
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Certaines cellules ne possèdent pas de noyau ou le perdent ; par exemple, chez les mammifères, les érythroblastes perdent leur noyau mais survivent néanmoins ensuite pendant 120 jours, sous le nom d'érythrocytes. Ils sont alors appelés communément globules rouges et ont pour fonction le transport du dioxygène et du dioxyde de carbone. Les cellules du cristallin, la lentille convergente de l’œil, sont elles aussi anucléées, car ayant le passage de la lumière pour fonction première. En effet, la présence d'un noyau serait un obstacle à la translucidité de la lentille.
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Les kératinocytes superficiels (couche la plus extérieure de la peau) sont aussi anucléés car ayant perdu leurs organites au cours du processus qui mène à la mort cellulaire programmée. Ainsi, après leur apoptose, la couche superficielle se détache. C'est la desquamation[2].
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Certaines cellules peuvent posséder plusieurs noyaux. Lorsque ceux-ci proviennent de la fusion de plusieurs cellules individuelles, on les appelle des syncytiums (ou syncytia). L'exemple le plus répandu en est les rhabdomyocytes, les cellules contractiles des fibres des muscles striés squelettiques. Elles peuvent comporter en périphérie de leur cytoplasme plusieurs centaines de noyaux issus de la fusion de nombreuses cellules précurseurs. Chez les mammifères, les cellules hépatiques ont également souvent deux noyaux[3].
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Certains ciliés, comme les paramécies, possèdent systématiquement deux types noyaux de fonctions différentes, le micro-noyau qui conserve le patrimoine génétique et permet la reproduction sexuée et le macro-noyau qui sert à la transcription des ARN et à l'expression des gènes. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'un syncytium, le macro noyau étant produit à partir du micro noyau.
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Le noyau est, selon la fonction de la cellule, au centre ou en périphérie. Il est entouré du réticulum endoplasmique, rugueux puis lisse, autour duquel circulent des polyribosomes libres.
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Le noyau est en relation avec le centrosome, et le plus souvent au centre de la cellule. Dans les cellules ayant une fonction de sécrétion exocrine, il est refoulé à la base de la cellule. Le noyau est de forme très variable selon les types cellulaires : plutôt sphérique dans les neurones, il est ovoïde dans les fibroblastes. Son diamètre est de quelques micromètres (5 à 6 μm), et il représente en général moins de 10 % du volume cellulaire. Le rapport nucléo-cytoplasmique est le rapport
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Le noyau occupe une plus grande place dans la cellule dans les tissus cancéreux[4] ou dans les cellules jeunes et donc peu différenciées.
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Le noyau contient le matériel génétique (ADN), sous la forme d'un complexe ADN-protéines appelé chromatine et composé de plusieurs unités discontinues appelées chromosomes. La chromatine apparaît sous forme diffuse[3] pendant les phases séparant les divisions cellulaires (interphase). Elle se condense au moment de la division cellulaire.
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La chromatine baigne dans un gel aqueux appelé le nucléoplasme, similaire au cytoplasme, dans lequel de nombreuses composés sont dissous. Parmi ceux-ci, on retrouve des métabolites comme les nucléotides triphosphates, des enzymes, des facteurs de transcription et d'autres protéines.
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Il y a deux types de chromatine : l'euchromatine et l'hétérochromatine.
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Le noyau est entouré par une double membrane appelée "membrane" ou "enveloppe nucléaire". Elle disparaît (désassemblée) en prométaphase, puis réapparaît en télophase.
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La membrane interne, est recouverte par la lamina sur sa face nucléoplasmique et comporte des canaux calciques qui permettent la libération d'ions calcium Ca2+ dans le noyau. La lamina est un réseau de protéines qui joue un rôle de soutien et qui est constituée de deux types de composants : les lamines dont il existe trois sortes (lamines A, B et C) et des protéines membranaires associées aux lamines. Ces dernières assurent la continuité mécanique entre l'enveloppe nucléaire et la lamina, nécessaire à la forme et à la solidité du noyau et de la cellule entre le nucléosquelette et le cytosquelette.
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Elle participerait aussi, selon des recherches récentes à l'organisation des mouvements de la chromatine pendant les différentes phases du cycle cellulaire.
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La membrane nucléaire externe est en continuité avec le réticulum endoplasmique granuleux ou rugueux (REG) et peut être, comme ce dernier, parsemée de ribosomes sur sa face cytoplasmique. Leurs compositions et leurs fonctions sont similaires. Elle interagit avec le cytosquelette grâce à des protéines[5].
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L'espace entre les deux membranes (appelé l'espace périnucléaire) est de l'ordre de 20 à 40 nm environ et est en continuité avec la lumière (espace interne) du réticulum endoplasmique ; une de ses fonctions est le stockage du calcium intracellulaire sous forme d'ions Ca2+.
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Les membranes internes et externes de cette enveloppe fusionnent à intervalles irréguliers, formant les pores nucléaires.
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Ces derniers permettent les échanges nucléo-cytoplasmiques dans les deux sens, comme la sortie des ARNm (ARN messagers) vers le cytoplasme et l'entrée de nucléotides dans le noyau, nécessaires à la synthèse des ARN. Ainsi, l'enveloppe nucléaire régule et facilite le transport entre le noyau et le cytoplasme, tout en séparant les réactions chimiques se déroulant dans le cytoplasme de celles se déroulant à l'intérieur du noyau. Le complexe du pore nucléaire est une structure constituée de quelques dizaines de protéines, renfermé dans un pore et mesurant environ 120 nm de diamètre par 50 de hauteur. Il régule le passage de certaines macromolécules et particules[3]. Les pores sont composées de nucléoporines, famille d'une trentaine de protéines connues, s'organisant en une structure symétrique d'ordre 8. Ces protéines sont synthétisées dans le réticulum endoplasmique ou dans le cytosol.
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Un transporteur central est le lieu de passage des molécules de plus de 40 kDa alors que les canaux latéraux font passer les molécules de moins de 40kDa.
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Des filaments composent une structure nommée « la cage », ou « le panier nucléoplasmique », fermé côté nucléoplasme par le petit anneau nucléoplasmique.
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Le nucléole est un compartiment spécifique du noyau où s'effectue la transcription des ARN ribosomiques et l'assemblage des ribosomes. Le nucléole apparaît comme une région dense du noyau, riche en ARN et en chromatine condensée.
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C'est au sein du nucléole que sont rassemblées les régions des chromosomes qui portent les gènes codant les précurseurs de ces ARN ribosomiques. Ils y sont transcrits sous forme de précurseurs par l'ARN polymérase I et maturés par clivage ribonucléolytique. Le nucléole contient aussi des protéines spécifiques et des particules ribonucléoprotéiques nécessaires à l'incorporation de nucléotides modifiés dans les ARNr (pseudouridines, 2'-O-méthyl ribose). Ces dernières sont appelées snoRNP (small nucleolar ribonucleoprotein).
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En biologie cellulaire, le noyau est une structure cellulaire présente dans la majorité des cellules eucaryotes et chez tous les organismes eucaryotes, et contenant l'essentiel du matériel génétique de la cellule (ADN). Il a pour fonction principale de stocker le génome nucléaire ainsi que la machinerie nécessaire à la réplication des chromosomes et à l'expression de l'information contenue dans les gènes. Il disparaît temporairement pendant le processus de division cellulaire pour se reconstituer dans les cellules filles. Il a un diamètre variant de 5 à 7 micromètres. En comparaison à certains organites, il s'agit donc d'une importante structure cellulaire. Généralement c'est la plus visible de la cellule à l'échelle microscopique[1].
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Tous les eucaryotes sont composés de cellules majoritairement dotées de noyaux.
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D'aucun à plusieurs noyaux, leur nombre par cellule diffère, et est tributaire de la spécialisation de la cellule.
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Certaines cellules ne possèdent pas de noyau ou le perdent ; par exemple, chez les mammifères, les érythroblastes perdent leur noyau mais survivent néanmoins ensuite pendant 120 jours, sous le nom d'érythrocytes. Ils sont alors appelés communément globules rouges et ont pour fonction le transport du dioxygène et du dioxyde de carbone. Les cellules du cristallin, la lentille convergente de l’œil, sont elles aussi anucléées, car ayant le passage de la lumière pour fonction première. En effet, la présence d'un noyau serait un obstacle à la translucidité de la lentille.
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Les kératinocytes superficiels (couche la plus extérieure de la peau) sont aussi anucléés car ayant perdu leurs organites au cours du processus qui mène à la mort cellulaire programmée. Ainsi, après leur apoptose, la couche superficielle se détache. C'est la desquamation[2].
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Certaines cellules peuvent posséder plusieurs noyaux. Lorsque ceux-ci proviennent de la fusion de plusieurs cellules individuelles, on les appelle des syncytiums (ou syncytia). L'exemple le plus répandu en est les rhabdomyocytes, les cellules contractiles des fibres des muscles striés squelettiques. Elles peuvent comporter en périphérie de leur cytoplasme plusieurs centaines de noyaux issus de la fusion de nombreuses cellules précurseurs. Chez les mammifères, les cellules hépatiques ont également souvent deux noyaux[3].
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Certains ciliés, comme les paramécies, possèdent systématiquement deux types noyaux de fonctions différentes, le micro-noyau qui conserve le patrimoine génétique et permet la reproduction sexuée et le macro-noyau qui sert à la transcription des ARN et à l'expression des gènes. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'un syncytium, le macro noyau étant produit à partir du micro noyau.
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Le noyau est, selon la fonction de la cellule, au centre ou en périphérie. Il est entouré du réticulum endoplasmique, rugueux puis lisse, autour duquel circulent des polyribosomes libres.
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Le noyau est en relation avec le centrosome, et le plus souvent au centre de la cellule. Dans les cellules ayant une fonction de sécrétion exocrine, il est refoulé à la base de la cellule. Le noyau est de forme très variable selon les types cellulaires : plutôt sphérique dans les neurones, il est ovoïde dans les fibroblastes. Son diamètre est de quelques micromètres (5 à 6 μm), et il représente en général moins de 10 % du volume cellulaire. Le rapport nucléo-cytoplasmique est le rapport
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Certaines cellules peuvent posséder plusieurs noyaux. Lorsque ceux-ci proviennent de la fusion de plusieurs cellules individuelles, on les appelle des syncytiums (ou syncytia). L'exemple le plus répandu en est les rhabdomyocytes, les cellules contractiles des fibres des muscles striés squelettiques. Elles peuvent comporter en périphérie de leur cytoplasme plusieurs centaines de noyaux issus de la fusion de nombreuses cellules précurseurs. Chez les mammifères, les cellules hépatiques ont également souvent deux noyaux[3].
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La membrane nucléaire externe est en continuité avec le réticulum endoplasmique granuleux ou rugueux (REG) et peut être, comme ce dernier, parsemée de ribosomes sur sa face cytoplasmique. Leurs compositions et leurs fonctions sont similaires. Elle interagit avec le cytosquelette grâce à des protéines[5].
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L'espace entre les deux membranes (appelé l'espace périnucléaire) est de l'ordre de 20 à 40 nm environ et est en continuité avec la lumière (espace interne) du réticulum endoplasmique ; une de ses fonctions est le stockage du calcium intracellulaire sous forme d'ions Ca2+.
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Les membranes internes et externes de cette enveloppe fusionnent à intervalles irréguliers, formant les pores nucléaires.
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Ces derniers permettent les échanges nucléo-cytoplasmiques dans les deux sens, comme la sortie des ARNm (ARN messagers) vers le cytoplasme et l'entrée de nucléotides dans le noyau, nécessaires à la synthèse des ARN. Ainsi, l'enveloppe nucléaire régule et facilite le transport entre le noyau et le cytoplasme, tout en séparant les réactions chimiques se déroulant dans le cytoplasme de celles se déroulant à l'intérieur du noyau. Le complexe du pore nucléaire est une structure constituée de quelques dizaines de protéines, renfermé dans un pore et mesurant environ 120 nm de diamètre par 50 de hauteur. Il régule le passage de certaines macromolécules et particules[3]. Les pores sont composées de nucléoporines, famille d'une trentaine de protéines connues, s'organisant en une structure symétrique d'ordre 8. Ces protéines sont synthétisées dans le réticulum endoplasmique ou dans le cytosol.
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Un transporteur central est le lieu de passage des molécules de plus de 40 kDa alors que les canaux latéraux font passer les molécules de moins de 40kDa.
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Des filaments composent une structure nommée « la cage », ou « le panier nucléoplasmique », fermé côté nucléoplasme par le petit anneau nucléoplasmique.
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Le nucléole est un compartiment spécifique du noyau où s'effectue la transcription des ARN ribosomiques et l'assemblage des ribosomes. Le nucléole apparaît comme une région dense du noyau, riche en ARN et en chromatine condensée.
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C'est au sein du nucléole que sont rassemblées les régions des chromosomes qui portent les gènes codant les précurseurs de ces ARN ribosomiques. Ils y sont transcrits sous forme de précurseurs par l'ARN polymérase I et maturés par clivage ribonucléolytique. Le nucléole contient aussi des protéines spécifiques et des particules ribonucléoprotéiques nécessaires à l'incorporation de nucléotides modifiés dans les ARNr (pseudouridines, 2'-O-méthyl ribose). Ces dernières sont appelées snoRNP (small nucleolar ribonucleoprotein).
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Le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (en allemand : Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, désigné sous le sigle NSDAP)[4], souvent dénommé simplement « parti nazi » ou « parti national-socialiste » était un parti politique allemand d'extrême droite nationaliste et rattaché à la famille politique du fascisme[5]. Son nom est également traduit par Parti national-socialiste ouvrier allemand[6] ou Parti ouvrier allemand national-socialiste[7],[8].
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Fondé en 1920, il est arrivé au pouvoir le 30 janvier 1933 avec la nomination de son chef, Adolf Hitler, au poste de chancelier du Reich par le maréchal Hindenburg, président du Reich. Le terme « nazi » (abréviation de l'allemand nationalsozialistisch, soit « national-socialiste ») est utilisé en référence aux membres de ce parti ou aux adhérents de l'idéologie politique du national-socialisme, couramment désignée par l'abréviation « nazisme ».
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Apparu au début de la république de Weimar, le NSDAP fut la seule force politique autorisée dans le Reich entre juillet 1933 et la fin de la Seconde Guerre mondiale en mai 1945. Le parti fut alors déclaré illégal et ses représentants arrêtés et jugés au procès de Nuremberg. Le NSDAP y fut condamné en tant que personne morale et reconnu comme organisation criminelle. Les vainqueurs procédèrent ensuite à une dénazification de la société allemande.
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Le NSDAP, à l'époque un « groupuscule extrémiste de droite »[9], est apparu en 1920 à Munich. Il est le successeur de l'éphémère DAP (Parti ouvrier allemand) fondé en 1919, très probablement à l'instigation[10] d'une société occulte munichoise, la société Thulé, dont le but est de protéger le « sang aryen » des Juifs et des francs-maçons. Celle-ci inspire l'usage de symboles comme les runes et la croix gammée et attire des hommes comme Alfred Rosenberg, Hans Frank, Dietrich Eckart et même le moine défroqué Bernhard Stempfle[11]. Thulé compte une centaine de membres, pour la plupart issus de la bonne société munichoise[12]. La société financera modestement[13] le jeune Parti ouvrier allemand.
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Le 5 janvier 1919, Anton Drexler, serrurier dans un atelier de réparation des Chemins de fer bavarois[14],[15], ainsi que le journaliste sportif Karl Harrer du München-Augsburger Abendzeitung[16],[17], fondent le Parti ouvrier allemand (DAP Deutsche Arbeiter Partei) au sein du Cercle politique ouvrier (Politischer Arbeiterzirkel) qu'ils avaient eux-mêmes fondé quelques mois auparavant. Dirigé par Harrer, le parti compte à sa création une bonne vingtaine de membres[18]. D'orientation pangermaniste, il se réclame d'un « socialisme germanique » mal défini mais conçu d'emblée comme opposé au marxisme[19]. Parmi les autres membres ayant participé à la création du DAP, on trouve aussi Dietrich Eckart et Gottfried Feder, membres ou associés de la société Thulé[20],[21]. Le DAP est l'un des nombreux mouvements völkisch[12] à la fois nationalistes, antisémites, anticommunistes et anticapitalistes qui émergent en Allemagne après la défaite du pays à la fin de la Première Guerre mondiale et cherchent à se rallier la classe ouvrière[19]. Il recrute parmi les couches moyennes inférieures. On y prêche la lutte contre la finance internationale et « l'esclavage de l'intérêt ».
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En septembre 1919, la Bavière sort à peine d'une période révolutionnaire mouvementée, qui fut marquée par l'éphémère existence d'une république des conseils et par l'impitoyable répression qui suivit sa chute. Le chef de la propagande du service d'information de la Reichswehr, le capitaine Karl Mayr charge le caporal Hitler et l'adjudant Alois Grillmeier d'une mission de propagande[22] au sein du DAP. Le 12 septembre 1919, Hitler se rend à une réunion du parti en compagnie de l'adjudant Alois Grillmeier ainsi que six autres anciens agents de propagande[23][24] placés sous le ordre de Karl Mayer. Ce dernier était également attendu à cette réunion, comme l'atteste une note sur la liste de présence[23]. À la fin de cette réunion, Hitler prend la parole à l'improviste pour fustiger la proposition d'un intervenant, favorable à une sécession de la Bavière[25]. Remarqué par Drexler, il adhère au DAP (Deutsche Arbeiterpartei : le Parti ouvrier allemand), probablement aussi sur ordre de ses supérieurs. Notons qu'une demande d'adhésion de Hitler au Parti socialiste-allemand (Deutschsozialistische Partei), un autre parti d'extrême droite, avait été rejetée cette même année[26]. Contrairement à ce qu'il prétendra par la suite, Adolf Hitler n'est pas le 7e membre du parti. La carte de membre de Hitler portait le numéro 555[27] et les premiers numéros ne furent pas attribués dans l'ordre d'arrivée des membres mais, aux alentours de fin 1919 début 1920, en suivant l'ordre alphabétique des membres du moment. Ce n'est qu'à partir de la carte de membre 714 (25 janvier 1920) que les numéros suivirent l'ordre chronologique[28]. La seule chose dont nous soyons certain c'est que Hitler faisait partie des quelque deux cent premiers membres qui rejoignirent le parti avant la fin de l'année 1919[29].
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Hitler devient vite l'orateur principal du groupuscule. Il a lu la Psychologie des foules de Gustave Le Bon. Il en tire la conclusion que pour s'adresser aux masses, il ne faut pas argumenter mais séduire et frapper les esprits. Il se distingue par ses discours passionnés, par son refus des discussions et sa répétition des mêmes thèmes[30].
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La structure et les thèmes de ses discours ne variaient quasiment jamais[31] : il commençait le plus souvent par comparer la situation de l'Allemagne avant la guerre et sa situation présente, moins réjouissante et dépeinte aussi théâtralement que possible. Il s'attardait ensuite longuement sur les causes de la guerre (dont il attribuait l'origine aux Alliés), la défaite et la révolution, sur l'injustice du traité de Versailles et l'impuissance du gouvernement face aux vexations des vainqueurs de la guerre. Selon Hitler, les « responsables » de tout cela étaient avant tout les Juifs. Inspiré par Feder et sa critique du « capital financier », Hitler s'enflammait alors contre le « grand capital juif international », qui dirigeait la politique de guerre des Alliés, ainsi que contre les « trafiquants » et les « usuriers » juifs qui étaient largement responsables de la misère économique, divisaient la patrie et la faisaient tomber de plus en plus bas. Hitler distinguait ensuite systématiquement les différences insurmontables entre l'Allemagne et les puissances occidentales dominées par « les Juifs ». Si la France était « l'ennemi historique », à cette époque, la Grande-Bretagne représentait à ses yeux « l'adversaire absolu ». D'où l'idée de chercher à coopérer avec la Russie, mais il fallait que ce soit une Russie libérée du « bolchévisme juif » : « notre salut ne vient jamais de l'Ouest. Nous devons chercher à nous rapprocher de la Russie nationale, antisémite. Pas du soviétisme. » Ce motif est présent dans ses discours jusqu’au printemps 1922, probablement sous l'influence du cercle d’immigrants allemands originaires des pays baltes réuni autour d'Alfred Rosenberg et de Max Erwin von Scheubner-Richter, fortement représenté à Munich[32].
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Jusqu'en automne 1919, le parti végète et l'auditoire de ses conférences est clairsemé ; les talents oratoires de Hitler attirent l'intérêt d'un public d'une tout autre ampleur. Ainsi, lors de la proclamation du Programme en 25 points du 24 février 1920, l'assemblée réunit près de 2 000 personnes.[réf. nécessaire]
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En 1920, Adolf Hitler, chef de propagande du NSDAP, dessine le drapeau du parti (fond rouge, cercle blanc, svastika noir). Dans Mein Kampf, il détaille cet épisode, et notamment son choix du rouge et du noir, couleurs de l'Empire allemand, mais aussi pour ne pas laisser le monopole du rouge au communisme. Il compose aussi les premières affiches du parti[33].
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Le 24 février 1920, Hitler fait approuver le programme du parti par l'assistance. Le Programme en 25 points, qu'il a rédigé avec Drexler, entend modifier les bases économiques, politiques et sociales de l'Allemagne. Proche du programme du Deutschsozialistische Partei (DSP) publié en 1919, il reprend les idées Völkisch de l'époque en proposant de « réunir tous les Allemands » dans une « Grande Allemagne », d'abroger le traité de Versailles et de Saint-Germain et d'obtenir des colonies. Le programme prône l'interdiction de la nationalité allemande aux Juifs car ils n'étaient pas de « sang allemand » et n'étaient ainsi pas des Volksgenosse (« concitoyens »). À la lecture du programme, il apparaît que toute une série de points sont incontestablement antisémites, même s'ils visent expressément les « non-Allemands »[34] : ce sont des « hôtes » selon la législation sur les étrangers et ils ne doivent pas avoir le droit d'occuper une fonction publique ou d'occuper le poste de journaliste. En cas de pénurie alimentaire, ils doivent être expulsés et tous les non-Allemands qui ont immigré depuis le début de la guerre doivent être forcés à quitter le Reich. En chassant les juifs, en démantelant les grands magasins au profit des petits commerçants, en supprimant « l'esclavage des intérêts », en demandant la « suppression du revenu du non travail et de la paresse » et la « confiscation de tous les butins de guerre », en germanisant le droit public, les nazis désignent ainsi des « ennemis » responsables de tous les maux dont souffre le pays. Le programme prévoit aussi de contrôler l'enseignement, lutter contre l'esprit critique et instaurer un pouvoir central fort. Ce programme vise les couches populaires, mais en fait Hitler ne s'intéresse qu'à la partie nationaliste et antisémite[35]. D'un point de vue économique, le programme exige la participation au profit des grandes entreprises, la « municipalisation des grands entrepôts » et leur location à de petits artisans et commerçants, l'arrêt de la « spéculation sur les terres », la peine de mort pour « les auteurs de crimes contre le peuple, les usuriers, les trafiquants, etc. » mais aussi, par exemple, la hausse des pensions pour les personnes âgées. Ceci dit, l'économie n'était, semble-t-il, à cette époque, qu'« une chose d'importance secondaire » pour Hitler[36].
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Le 24 février 1920 restera de fait dans les annales du parti comme le jour où le NSDAP fut fondé. Il se proclame « socialiste » mais est violemment anti-marxiste et anti-communiste[37]. Hitler quitte l'armée en mars 1920. La première section locale non munichoise fut fondée en avril 1920 à Rosenheim, suivie par d'autres à Stuttgart, Dortmund, Starnberg, Tegernsee, Landsberg et Landshut la même année[38]. Entre le mois de janvier et la fin de l'année 1920, le nombre d'adhésions au parti passa de 200 à plus de 2100[39].
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En 1921, une épreuve de force s'engage entre le comité du parti, qui veut fusionner avec d'autres partis d'extrême droite, et Hitler, qui ne veut pas d'une fusion sur des bases programmatiques. Hitler sort vainqueur de la confrontation et obtient le pouvoir de nommer seul un comité d'action de trois personnes pour épurer le parti. Il en profite pour évincer Anton Drexler et prend la tête du mouvement. Il s'entoure de quelques fidèles comme Ernst Röhm, Dietrich Eckart, Alfred Rosenberg. Il le réorganise totalement pour en faire un parti de masse, recrutant des cadres, rachetant un journal, le Völkischer Beobachter (grâce à des fonds de l’armée fournis par l'officier Franz von Epp[40]), créant des groupes en dehors de Munich, formant une véritable milice chargée d'assurer l'ordre dans les rassemblements politiques et dans la rue, les Sturmabteilungen (« sections d'assaut ») ou SA, dirigées par Ernst Röhm. En 1922, le vocable Führer (« guide ») devient la règle pour dénommer Hitler[41]. À cette époque déjà, les manifestations du NSDAP se distinguent par leur violence. Le parti se dote de ses grands symboles : le drapeau rouge déployé lors des défilés, la croix gammée, symbole du renouveau aryen combinée aux couleurs de l'Allemagne impériale : noir, blanc, rouge. En application de leur idéologie officielle, les SA brutalisent leurs adversaires politiques dans la rue[42]. Les 14 et 15 octobre 1922, 400 SA dirigés par Hitler lui-même parviennent à faire reculer une manifestation du SPD[43]. Cet épisode confère une aura de supériorité au NSDAP.
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Les membres du parti sont plutôt jeunes (32 ans en moyenne), ont tous un passé dans les organisations Völkisch[44]. D'un point de vue sociologique, le parti est composé d'un tiers d'artisans et d'ouvriers qualifiés, de 14,5 % de fonctionnaires et d'employés, de la même proportion de membres des professions libérales, de 13 % de soldats ou d'anciens soldats, de 7 % d'étudiants, de 4 % de boutiquiers et de 2,5 % d'ouvriers non qualifiés[45]. Mais c'est surtout une alliance entre les activistes de la SA et de la bourgeoisie moyenne qui fournit au parti naissant, et à Hitler, leurs premières troupes, malgré les nombreuses divergences qui existent entre ces deux groupes, les premiers souhaitant tout détruire sur leur passage, les seconds aspirant à une réintégration au sein de la société bourgeoise[46]. Cette alliance n'est possible qu'en raison d'une haine commune à l'égard des Juifs et des Prussiens et de la présence de Hitler qui est proche des deux groupes à la fois : il appartient au premier par son passé dans l'armée et les positions développées avant 1923, tout en étant en mesure de se rapprocher du second, surtout à partir de l'échec du putsch de 1923[46].
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En 1923, un an après l'assassinat de l'ancien ministre Walter Rathenau assassiné par un extrémiste antisémite membre d'un groupe clandestin, le NSDAP compte 55 000 membres et les SA 30 000 hommes[47]. La violence politique est dès le départ une marque de fabrique du parti. Les militants du NSDAP n'hésitant pas à « faire le coup de poing » et à commettre des meurtres (le journaliste Hugo Bettauer, comme tant d'autres, est assassiné en 1925, à Vienne, par un membre du NSDAP).
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En novembre 1923, à la suite de l'occupation de la Ruhr par les troupes françaises et belges et de l'effondrement du mark, Adolf Hitler profite de l'émoi des Allemands et tente de renverser le gouvernement de Bavière le 8 novembre. Les militants du NSDAP font irruption dans une grande brasserie où 3 000 bourgeois sont réunis pour écouter les trois principaux dirigeants du Land. Hitler, revolver au poing, entraîne les dirigeants bavarois dans une arrière-salle et leur intime l'ordre de lui céder le pouvoir[48]. Après la fuite des hommes politiques, la police met fin au putsch de la Brasserie dans le sang. Dès le lendemain le NSDAP est interdit. Hitler est condamné à cinq ans de prison et incarcéré durant 13 mois. La propagande du Troisième Reich fera plus tard de ce jour un événement historique. Le 9 novembre deviendra le jour anniversaire du parti.
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Alors qu'il est emprisonné, Hitler tire la conclusion que c'est par le jeu politique qu'il parviendra à prendre le pouvoir[49]. Il profite de son emprisonnement pour rédiger la première partie de Mein Kampf, à la fois autobiographie et ouvrage de théorie politique. Il bénéficie d'une libération anticipée le 20 décembre 1924.
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Le 18 juillet 1925, paraît le premier volume de Mein Kampf (« Mon combat »). Le second sort le 11 décembre 1926. À sa parution, le livre ne connaît qu'un succès modeste : jusqu'en 1929, seuls 23 000 exemplaires du premier volume et 13 000 du second sont vendus. Après 1930, le tirage augmente fortement : jusqu'en 1935, il s'en vend 1,5 million exemplaires. À partir de 1936, il devient le cadeau de mariage de l'État aux couples allemands. On estime son tirage à près de 10 millions d'exemplaires jusqu'en 1945, auxquels s'ajoutent les traductions, autorisées ou non, en seize langues étrangères. Cependant Mein Kampf reste peu lu par les Allemands[50]. Hitler y expose d'une façon très crue et très directe une conception du monde fondée sur la lutte des races, sa vision du monde, Weltanschauung, fondée sur la conquête du Lebensraum (l'« espace vital ») de la nation allemande aux dépens des Slaves, l'idéal pangermaniste, l'antisémitisme et l'antichristianisme[51]. Il annonce aux Allemands « une paix garantie par l'épée victorieuse d'un peuple de maîtres qui mettra le monde entier au service d'une civilisation supérieure ». Mais Hitler sait laisser de côté ses idées les plus violentes pour se consacrer à son premier objectif, la conquête du pouvoir par les voies légales. De ce fait, ses propos, lors des réunions publiques, ressemblent à ce que pense l'Allemand moyen, la passion et la conviction en plus[52].
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Dans le même temps, le programme de 1920, déclaré inviolable, est progressivement mis de côté, à la fois par Hitler qui ne souhaite pas se lier les mains par un programme trop précis[53] et par le parti, lorsque des propositions de lois sont votées dans les parlements, le Reichstag ou les chambres des États fédérés[54]. De plus, l'organisation de groupes d'adhérents par professions ou catégories sociales contribue à brouiller le message politique du parti, à masquer l'absence de programme politique précis pour le Reich dans son ensemble derrière la formule de défense du Reich, un certain nombre de distinctions symboliques entre les militants et l'usage de formules destinées à renforcer le sentiment de camaraderie au sein de la communauté du parti[55].
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Alors que Hitler est emprisonné, le parti éclate en deux tendances, la NS-Freiheitsbewegung dans le Nord de l'Allemagne dirigé par Gregor Strasser et Erich Ludendorff, la Grossdeutsche Volksgemeinschaft au sud, dirigée par Hermann Esser et Streicher. Chacune de ces tendances renvoie en réalité à un recrutement spécifique dans le Reich : la tendance regroupée autour de Strasser, Goebbels et Muchow (en), est urbaine, socialisante, révolutionnaire, tentée par une alliance avec le KPD, alors que la tendance regroupée autour d’Esser et Streicher est populiste, raciste, rurale et opposée aux évolutions de la société industrielle[44]. En 1925, le débat sur l'expropriation des familles princières menace de faire éclater le parti : en effet, malgré la présence de Feder, les dirigeants du nord du Reich, Strasser, Goebbels, Kaufmann, Hildebrandt, Koch, Kerrl et Rust sont favorables à l'expropriation[56].
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Le 27 janvier 1925, Hitler refonde le NSDAP, mais il doit lutter contre l'aile gauche des frères Strasser qui se sont efforcés de noyauter les SA dirigés par Röhm.
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Pour se protéger, il s'entoure d'une garde rapprochée de fidèles, les SS (Schutzstaffel, les « brigades de protection »). Ceux-ci sont à cette époque soumis aux SA dont ils forment l'élite.
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L'élection présidentielle de 1925, pour la première fois au suffrage universel direct, ne permet pas à Adolf Hitler encore sous interdit judiciaire et n'ayant pas la nationalité allemande, de se présenter. Le NSDAP propose la candidature d'Erich Ludendorff, qui échoue au premier tour avec un résultat de 1,1 % et se discrédite complètement.
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Hitler s'efforce de réorganiser le NSDAP de manière à contrôler tout ce qui se passe dans le parti. Cette réorganisation se manifeste de plusieurs manières : refonte des circonscriptions du parti, reprise en main de l'appareil, grande souplesse de l'appareil et création de structures pour chaque électorat potentiel et mise en place d'un cérémonial axé sur le culte au Führer.
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Il installe des gauleiter dans chaque division administrative du parti, le Gau lui-même divisé en districts, les Kreise. Cette organisation est basée sur les circonscriptions électorales du Reich. Au sommet, il existe deux organismes : les PO I (organisation politique no 1) et le PO II (organisation politique no 2). Elles ont comme mission de séparer le pouvoir en place et de former un « gouvernement fantôme » avec des sections correspondant aux différents ministères[57]. Le parti comporte alors 27 000 membres divisés en 607 groupements locaux dont la moitié en Bavière.
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La reprise en main de l'appareil du parti se fait selon deux axes : l'élimination des concurrents potentiels et la création d'un entourage personnellement lié au Führer et exerçant les responsabilités au sein du parti. Les deux concurrents les plus importants du groupe de Munich, qui entoure Hitler, sont Gregor et Otto Strasser. Organisateurs, ils font progresser les effectifs dans les régions industrielles du Nord-Ouest, défendant l'idée que le nazisme constitue la voie allemande du socialisme[58]. Ils professent un nationalisme anticapitaliste que partage aussi Joseph Goebbels qui les soutient à l'époque. Mais, en février 1926, lors de la tentative de réconciliation sous les auspices de Streicher, dans son fief de Bamberg, les nazis du Nord du Reich, emmenés par Strasser, font leur soumission[59].
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En mai 1926, sorti victorieux des luttes internes, Hitler obtient le pouvoir de désigner seul les membres dirigeants du parti. Il parvient à s'attacher Goebbels qu'il envoie à Berlin avec la mission de discipliner les SA. Le congrès de Weimar de juillet 1926, prévu par les statuts, fournit l'occasion de l'affirmation du lien entre les membres du parti et le Führer et de l'évocation du souvenir sanglant du putsch de la Brasserie[60]. On y inaugure le serment de fidélité par le toucher du drapeau du 9 novembre 1923, qui « bénit » les drapeaux, et le salut fasciste. Lors du congrès de Nuremberg de 1927, le décorum du NSDAP se met en place. Hitler, en chemise brune, occupe une position centrale. Le parti militarisé défile au milieu d'un déploiement de drapeaux donnant une impression de force.
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Si le parti donne une impression de force, c'est aussi en raison de la lutte extrême que les instances centrales laissent se développer en son sein. En effet, pour Hitler, un chef, à quelque échelon que ce soit, a conquis sa place et doit être en mesure de la défendre contre les prétentions d'autres membres du mouvement ; selon cette logique inspirée du darwinisme social, seuls les plus féroces et les plus efficaces parviennent à se maintenir longtemps à leur poste dans cette lutte constante[61]. L'absence de programme précis est cachée par le mythe du Führer. Celui-ci exalte surtout la communauté du peuple uni, Volksgemeinschaft, sous la direction du chef. Il cherche avant tout à provoquer une communion avec son auditoire[62]. Les thèmes antisémites et anti-internationalistes sont toujours très présents. Au sein du parti, Gregor Strasser développe les associations socio-professionnelles : étudiants, médecins, instituteurs, femmes… En 1929, il existe une structure d'accueil pour chaque catégorie de citoyens. Cela permet au NSDAP de conquérir une partie du monde paysan et un grand nombre d'étudiants issus de la classe moyenne très antisémite[63]. Cette conquête de pans de plus en plus importants de la population est masquée par l'absence de succès électoraux : le parti compte en 1928 178 000 adhérents (il en comptait 25 000 en 1925), répartis dans l'ensemble de la société, fournissant les cadres pour l'expansion future[64].
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Dans le même temps, l'aile nordiste du parti, défaite en 1925-1926, obtient qu'une réflexion soit organisée autour de l'opportunité de l'organisation de syndicats nazis : en 1928, Adolf Wagner est nommé référent pour les problèmes syndicaux[65], et Goebbels reconnaît l'existence de syndicats nationaux-socialistes au congrès de Berlin au mois de juillet[66]. Au congrès de Nuremberg en 1929, les cellules d'entreprises sont fédérées dans une organisation spécifique, mais leur propagande est limitée en raison de l'absence de fonds envoyés depuis Munich[66].
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Aux élections générales de 1928, le NSDAP obtient seulement 800 000 voix représentant 2,6 % du corps électoral, ce qui lui vaut douze sièges au Reichstag. Cela ne représente que huit fois le nombre d'adhérents[67]. Bien que recrutant dans toutes les couches, le parti attire surtout les classes moyennes indépendantes et les petits-bourgeois[67].
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La montée du nazisme est due à la conjonction des deux crises, l'une politique et l'autre économique. En mai 1928, la gauche a fortement progressé en Allemagne, entraînant l'accession au pouvoir du socialiste Hermann Müller. Sa présence est insupportable aux ultra-conservateurs comme le président Hindenburg qui va soutenir la campagne des nationalistes et des nationaux-socialistes contre le plan Young, pourtant un beau succès diplomatique. En novembre-décembre 1929, Hindenburg va même jusqu'à financer des rassemblements politiques de Hitler contre le plan qui prévoit le rééchelonnement du paiement des réparations[68]. L'activisme du parti national-socialiste attire une importante clientèle électorale. À elle seule, la campagne contre le plan Young apporte 20 000 nouveaux adhérents au NSDAP. Un des slogans du NSDAP est à ce moment : « Du travail et du pain »[69]. Les nationaux-socialistes obtiennent quelques succès aux élections régionales de 1929[70]. Au printemps 1930, le parti compte 200 000 membres.
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Au même moment, la crise économique de 1929 prive l'Allemagne et l'Autriche des capitaux américains investis après-guerre. Ceci provoque la faillite du système bancaire allemand et la chute de la production industrielle. En décembre 1931, il y a six millions de chômeurs à 100 % et 8 millions de chômeurs partiels. La politique menée par Brüning, baisse de l'allocation chômage et des allocations sociales, entraîne une sévère déflation qui favorise la radicalisation politique[71]. En 1931 l'économie allemande chute de 7,7 %, en 1932 de 7,5 %[72]. Des historiens et économistes (Maury Klein (en), Daniel Cohen, Joseph Stiglitz, entre autres) expliquent que le krach boursier de Wall Street en 1929 eut un impact majeur sur la jeune démocratie allemande : le retrait des capitaux américains d’Allemagne, qui soutenaient alors une économie allemande balbutiante, a déclenché une crise économique terrible, poussant la classe moyenne dans la misère et laissant un espace politique libre pour le parti nazi[73].
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Les premiers succès du parti sont locaux et localisés dans les régions rurales et arriérées du Reich, la Thuringe, pays marqué par le travail à domicile et le chômage : Wilhelm Frick est élu au parlement, exerce des responsabilités et se place dans son action en réaction à la modernisation des années 1920, dont Weimar avait été l'un des centres, politiques et artistiques[74].
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Josef Goebbels et Walter Darré sont chargés de la propagande aux élections de 1930. Darré, chargé du milieu rural, fait campagne sur les thèmes de la défense et de la propriété agricole, de l'aide de l'État à la production et au soutien des prix[42]. Aux élections générales de septembre 1930, le NSDAP obtient 6,4 millions de voix, grâce à une poussée dans le monde paysan, représentant 18,3 % du corps électoral et remporte 107 sièges au Reichstag. Il recueille son meilleur score dans les campagnes protestantes en Prusse, Schleswig-Holstein, dans les villages protestants de Franconie et de Bade[75]. Hitler affirme en septembre 1930 qu'il compte arriver au pouvoir par le suffrage universel, et il ajoute : « Alors nous construirons l'État tel que nous le souhaitons[76]. » Mais les SA réclament de l'action. Sous l'impulsion de leur chef Stennes, les SA de Berlin se révoltent contre l'abandon du volet social du NSDAP. Les SS, dirigés par Heinrich Himmler, circonscrivent la rébellion et commencent à assurer la police interne. Ils répriment une autre révolte de SA au nord du pays. Cela permet à Hitler de se donner une image de chef modéré, soucieux de contenir ses troupes. Contre la politique d'austérité de Brüning, les nationalistes (des associations d'anciens combattants, des agrariens, quelques hommes d'affaires, etc.) et les nationaux-socialistes se rassemblent en octobre 1931 dans le Front de Harzburg, faisant de Hitler un personnage de premier plan[68]. Hitler, soucieux de respectabilité, a depuis 1926 désavoué la partie « anticapitaliste » des 25 points du programme de 1920. Mais il n'obtient que peu de succès auprès des grands capitalistes. Les quelques ralliements d'industriels sont toujours individuels avant 1933. C'est le cas de Fritz Thyssen, d'Emil Kirdorf (en) et de Friedrich Flick[77]. Du côté des banquiers, il faut noter le ralliement d'Emil Georg von Stauss (en) et de Kurt von Schroeder qui prend en main le programme économique du parti[78]. Le ralliement de Hjalmar Schacht, qui avait jugulé l'hyperinflation en 1924, vers 1930, est certainement le plus prestigieux[79]. Ces ralliements entraînent une refonte des orientations du parti, et donc un risque de perte de contrôle du parti par Hitler et par le groupe de Munich[55] : pour éviter cet écueil, généré par la contradiction entre les aspirations de la base du parti, et les souhaits de ses bailleurs de fonds, Hitler s'appuie sur la SA, radicalise son discours, exploite politiquement la composition du cabinet Papen, le cabinet des Barons et lance le parti dans un rapprochement avec les communistes lors la grève des transports berlinois de 1932[55].
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Au fil des mois de l'année 1930 et de l'année 1931, marqués par la montée du chômage, la paupérisation de pans de plus en plus importants de la population, le parti connaît des succès électoraux de plus en plus nombreux, liés en partie à l'élargissement de la base du parti, qui ne s'opère pas partout sur les mêmes bases ; ainsi dans les régions proches de la frontière polonaise, marquées par un fort nationalisme, son essor se fait aux dépens des conservateurs[74], dans les régions centrales du Reich, ce sont les petits propriétaires qui passent du vote conservateur ou libéral au vote nazi[74].
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Début 1932, le parti compte 1,5 million d'adhérents, dont 350 000 SA et SS qui multiplient les exactions et les démonstrations de force. Les batailles de rue contre les communistes se multiplient. En 1931, elles font 300 morts pour la seule Prusse. Les Jeunesses hitlériennes de leur côté enrôlent plus de 107 956 jeunes[réf. nécessaire]. En 1931, le Zentrum, le parti catholique, pense pouvoir amadouer les nationaux-socialistes en associant Hitler au pouvoir. Le président Hindenburg reçoit même celui-ci le 10 octobre 1931 pour lui proposer un poste[80]. En vain. Le Führer refuse les seconds rôles. Le succès du parti entraîne une lente mutation sociale de ses adhérents. La proportion d'ouvriers augmente par la suite de la création du syndicat Betriebszellen-Organisation (NSBO) qui compte 100 000 membres en 1932[76]. Ceux-ci restent cependant sous-représentés par rapport à la petite bourgeoisie. Les jeunes, surtout ceux issus des classes moyennes qui n'ont jamais intégré le monde du travail, affluent vers le NSDAP, mais le parti se définit surtout comme un parti de trentenaires[81]. Quant à l'électorat, il est beaucoup plus important dans les régions protestantes du Nord et de l'Est que dans l'Ouest et le Sud catholiques, dans les campagnes et les petites villes, les banlieues petit-bourgeoises que dans les centres urbains et les banlieues ouvrières[82]. En 1933, un protestant sur deux vote national-socialiste, un catholique sur trois[83] ; toutes choses égales par ailleurs, les protestants sont au moins deux fois et demi plus enclins à voter pour les nazis que les catholiques, ce qui s'explique notamment par l’attitude offensive à l'égard des nazis de la hiérarchie catholique, très liée au Zentrum[84]. La répartition par âge et par catégorie socio-professionnelle varie d'une région à l'autre voire d'une ville à l'autre et dépend des particularismes locaux[85]. En réalité, ces succès doivent beaucoup au fait que le NSDAP promet tout à tout le monde, donc rien à personne, tout en renvoyant à plus tard, c'est-à-dire après la prise du pouvoir, les mesures concrètes à mettre en œuvre une fois cet objectif atteint[86].
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Le 25 février 1932 Hitler obtient la nationalité allemande, et à l’élection présidentielle de mars-avril, il obtient 13 418 517 voix au second tour, représentant 36,7 % du corps électoral, mais il est battu par le maréchal Hindenburg. Aussitôt après les élections, un décret-loi du chancelier Heinrich Brüning interdit les SA et les SS. Mais Brüning qui dirige le gouvernement depuis octobre 1930 s'est fait beaucoup d'ennemis à droite, car il s'appuie sur le SPD pour gouverner. Schleicher rencontre Hitler et conclut un accord avec lui. Le NSDAP ne s'oppose pas à un cabinet sans Brüning. En échange, le Reichstag est dissous et les SS et SA sont de nouveau autorisés[87]. La campagne électorale qui s'ensuit est extrêmement violente. Entre le 14 juin et le 20 juillet, les combats de rue font 99 morts rien qu'en Prusse. Le 17 juillet à Altona (Hambourg), a lieu un affrontement dont le bilan est terrible : 17 morts et 100 blessés à cause des violences nationales-socialistes[88]. Les élections du 31 juillet 1932 donnent au NSDAP 37,3 % des voix. Papen et Schleicher proposent aux nationaux-socialistes deux ministères, mais Hitler réclame la chancellerie. De ce fait, les SA multiplient leurs violences[89]. Un décret-loi instaure alors la peine de mort pour les auteurs de violences de rue mortelles. Lorsqu'un mineur communiste est piétiné à mort par neuf SA, ils sont condamnés à mort. Hitler réclame leur libération. Finalement graciés, ils ne feront que quelques mois de prison[90]. Hitler dicte désormais sa loi au pouvoir légitime.
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Dès sa réunion, le Reichstag s'en prend au nouveau chancelier von Papen et l'oblige à dissoudre de nouveau l'assemblée et à procéder à de nouvelles élections. À ce moment-là, le parti national-socialiste est traversé par des courants contradictoires. Hitler, soutenu par Goebbels, réclame le pouvoir pour le seul NSDAP. Gregor Strasser milite pour une participation à un gouvernement selon les conditions d'Hindenburg et von Papen[90]. Il cherche aussi à établir sur le parti une structure hiérarchique pour contrôler les gauleiter. Mais cette démarche va à l'encontre des intérêts de Hitler qui, grâce à son charisme, contrôle personnellement les responsables régionaux. Pendant la campagne électorale, a lieu un événement improbable. Les communistes et les nationaux-socialistes s'unissent pour faire grève dans les tramways berlinois, s'opposant ainsi aux syndicats et au SPD qui appellent au travail. Cette alliance incroyable montre que l'union des partis de gauche est impossible en Allemagne même pour contrer la menace d'extrême-droite. À l'automne 1932, les nationaux-socialistes mènent une campagne très violente avec, entre autres, des thèmes anticapitalistes, populistes et proagrairiens. Les grands patrons inquiets proposent une union de toutes les forces nationalistes sauf les nationaux-socialistes[79].
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Les élections générales de novembre marquent un recul du NSDAP avec ses 11,74 millions de voix, soit 33,1 % du corps électoral. Les nationaux-socialistes perdent deux millions de voix[91]. Les partis communiste et socialiste dépassent le NSDAP de plus de 1,5 million de voix, mais ils sont divisés. Les caisses du parti national-socialiste sont vides. Le recul aux élections de novembre le laisse dans un certain désarroi. Le nouveau chancelier Schleicher tente de faire éclater le parti en proposant à Gregor Strasser le poste de vice-chancelier[92]. Mais soumis à la pression de Goebbels, Strasser quitte le parti national-socialiste en dénonçant la politique de Hitler.
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Après les élections de novembre, Hitler sait que pour arriver au pouvoir, il doit pactiser avec les milieux d'affaires, très insatisfaits des politiques menées par les chanceliers successifs. Au cours de l'année 1932, il a acquis une certaine respectabilité auprès des grands patrons qu'il a rencontrés à Düsseldorf le 27 janvier 1932 grâce à Schroeder. Il bénéficie aussi des intrigues de von Papen, mécontent d'avoir été écarté du pouvoir par Schleicher, et qui espère revenir aux affaires dans le sillage de Hitler. Les deux hommes se rencontrent à deux reprises les 4 et 18 janvier 1933. Hindenburg est hostile à la nomination de Hitler comme chancelier, mais une coterie fait pression sur le président pour qu'il remplace Schleicher par le chef des nationaux-socialistes. Hindenburg finit par demander à von Papen de clarifier la situation politique. Celui-ci propose un gouvernement avec Hitler comme chancelier. Il assure le vieux président que Hitler sera neutralisé par les ministres conservateurs. Le 30 janvier 1933, après une dernière intrigue de von Papen, Hitler devient chancelier[93]. L'importance de l'hypothèse d'un soutien des milieux financiers et patronaux à Hitler est discutée pour ce qui concerne la période avant 1933[94] ; elle est avérée par la suite[95].
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Pour les militants du NSDAP, Hitler est le rédempteur de l'Allemagne. Ils s'efforcent dans leurs actions d'en convaincre les électeurs. Les défilés dans les rues, les rassemblements politiques sont de plus en plus ritualisés.
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Joseph Goebbels, responsable de la propagande nazie, est l'un des maîtres d'œuvre des succès électoraux. Il parvient à mythifier le militant nazi en le transformant en héros prêt à donner sa vie pour la cause. Pour exemple, le cas du SA Horst Wessel : au cours d'une rixe pour une prostituée, ce dernier est tué par un communiste et Goebbels en fait un martyr du national-socialisme. Alors que le SA se débat encore entre la vie et la mort dans un hôpital de Berlin, Goebbels fait publier de ses nouvelles deux fois par semaine dans l'organe de presse local du NSDAP. Il organise même le 7 février 1930, un rassemblement de plus de 10 000 personnes. À la fin de la réunion, la foule entonne un chant écrit par le SA blessé, le Horst-Wessel-Lied qui deviendra l'hymne du parti et le deuxième hymne national allemand. Lors de l'enterrement de Wessel, des milliers de sympathisants font le salut hitlérien au passage du cercueil. Goebbels fait ainsi de Wessel un preux chevalier des temps modernes[96].
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Lors de l'élection de 1930, les nationaux-socialistes n'ont pas encore accès à la radio et la presse nationale. Goebbels compense ce handicap en inondant le pays de tracts, d'affiches, de journaux distribués par les SA. En 1932, pour la campagne présidentielle, les nationaux-socialistes collent près d'un million d'affiches à travers toute l'Allemagne. Huit millions de tracts et douze millions de journaux sont distribués[97]. Dans les régions isolées, des voitures tapissées d'affiches du NSDAP sillonnent les routes tandis que des haut-parleurs scandent les slogans nationaux-socialistes. Les réunions électorales sont aussi un moyen très efficace de propager les thèmes nationaux-socialistes. En 1932, il s'en tient 300 par jour pendant la campagne. La mise en scène soignée : multiplications des drapeaux rouge et blanc avec des croix gammées, chants, uniformes, parades de SA, fanfares, lumières des torches, donnent à la foule un sentiment d'unité et de force qui emporte l'adhésion[97]. Pour donner à Hitler une image moderne, Goebbels affrète un avion qui transporte Hitler, candidat à la présidentielle, de rassemblements en rassemblements avec comme slogan : « Le Führer au-dessus de l'Allemagne »[98].
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À partir de 1929, le NSDAP sous l'inspiration de Goebbels s'en prend aux intellectuels et aux artistes jugés « néfastes » pour l'Allemagne. Les étudiants nationaux-socialistes, pourtant minoritaires dans les universités, dressent des listes d'enseignants juifs, comme les étudiants nazis de Göttingen[81], entretiennent une agitation constante et peu réprimée. Ils empêchent les professeurs juifs ou libéraux de faire cours. Les présidents d'université en viennent à en renvoyer certains dans l'espoir que les agitateurs nationaux-socialistes laissent enfin l'université en paix. Les spectacles, théâtres, cinémas ou cabarets jugés contraires à « l'honneur allemand » sont régulièrement perturbés par les SA. Ils finissent par être retirés de l'affiche par les directeurs de salle[99]. Les journaux du NSDAP publient des listes noires d'artistes ou d'écrivains en leur promettant un châtiment exemplaire le jour où Hitler arrivera au pouvoir (parmi les plus menacés : Kurt Tucholsky, Erich Kästner, Bertolt Brecht, Erwin Piscator, Vassily Kandinsky, Ossietsky…). En 1929, Wilhelm Frick devient ministre de l'Instruction publique du Land de Thuringe dans un gouvernement de coalition de droite mené par Erwin Baum (de). Il fait interdire les œuvres des artistes honnis par le national-socialisme. Mais son action suscite une telle réprobation qu'il est obligé de démissionner au bout de quelques semaines. En fait, entre 1929 et 1933, les campagnes d'intimidation sont bien plus efficaces qu'une censure directe[100].
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En France, en janvier 1932, le député Paul Faure intervint vivement à la Chambre des députés en accusant le groupe Creusot-Schneider d’aider au réarmement allemand, via ses implantations en Tchécoslovaquie et en Hongrie, tandis qu’un de ses associés aux Pays-Bas drainait des fonds pour le NSDAP[101]. Fritz Thyssen verse un million de marks au parti en 1931, mais parce qu'il finance tous les partis sans distinction. En 1932, sur les plusieurs millions qu'il verse aux différents partis, le NSDAP en reçoit 3 % contre 8 % aux partis de droite, 6 % à ceux de gauche et 83 % aux partis du centre[102]. Plusieurs auteurs ont évoqué la parution aux Pays-Bas d’un opuscule sous le pseudonyme de Sydney Warburg, De Geldbronnen van het nationaal-sozialism: drie gesprenken met Hitler (les ressources du national-socialisme, trois conversations avec Hitler) et traitant des ressources financières du nazisme en 1929, 1931 et 1933, apparemment rédigé par un infiltré et désignant des bailleurs de fonds liés à la haute-finance américaine[101]. Le NSDAP bénéficie aussi de l'appui financier de l'industriel Emil Kirdorf et de l'ancien président de la Reichsbank Hjalmar Schacht[103].
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Le but du NSDAP est la prise du pouvoir afin d’instaurer une dictature autour d’Adolf Hitler. Selon le Führer, ce régime est seul capable de lancer un vaste programme d’économie de guerre, avec pour objectif le réarmement massif du pays, afin de lui permettre de se lancer dans une série de conquêtes militaires et d’élargir ce qu’il appelle son « espace vital ». L’idéologie du parti nazi était nationaliste, raciste et antisémite. Une fois le pouvoir obtenu, le parti se trouve confronté à ses contradictions de la période précédente, balloté entre un programme flou, axé autour de la « création d'une autorité centrale forte » et des aspirations divergentes au sein du parti : certains, la majorité, veulent refonder le Reich sur les bases de celui de 1871, d'autres veulent la remise en place de l'État allemand, sous leur contrôle, d'autres encore, autour de Röhm, souhaitent l'initialisation d'un processus révolutionnaire[104].
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À l'annonce de la nomination de Hitler comme chancelier, des milliers de SA défilent sous les fenêtres de leur chef et devant la porte de Brandebourg dans une longue retraite aux flambeaux qui dure 5 heures[105]. Goebbels note dans son journal « C'est comme dans un rêve »[106]. Le 30 janvier, il n'y a, en plus de Hitler, que deux autres nationaux-socialistes dans le nouveau gouvernement : Frick à l'Intérieur et Hermann Göring au ministère de l'Aviation, qu'il cumule avec celui de l'Intérieur de Prusse, le principal État fédéré du Reich. Les autres ministres sont à peu près ceux du gouvernement précédent. Dès le 1er février 1933, le nouveau chancelier Hitler obtient du président Hindenburg la dissolution du Parlement. Grâce à l'argent fourni par les industriels (3 millions de marks), le NSDAP multiplie la propagande. Goebbels s'assure le contrôle de la radio d'État et multiplie les rassemblements grandioses. Le 5 février, il organise des funérailles nationales pour deux militants tués durant le défilé aux flambeaux du 30 janvier au soir. Tous les moyens sont bons pour glorifier les deux héros : présence des plus hauts dirigeants nationaux-socialistes dont Hitler accompagnés des fils de l'empereur Guillaume II, survol du cortège funèbre par deux avions parés de croix gammées, cérémonie dans la cathédrale et enfin, hommage funèbre prononcé par Goebbels en personne[107]. Tout en tenant un discours rassurant, le parti s'emploie à prendre le contrôle de toutes les institutions du pays, à partir du ministère du Reich à l'Intérieur, détenu par Frick[108]. Ainsi Göring signe un décret, le 22 février 1933, en tant que ministre de l'Intérieur de Prusse, qui fait des SA et des SS du Land des auxiliaires de police. 40 000 nazis peuvent ainsi se livrer en toute impunité à la violence en pleine campagne électorale.
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Le 27 février, le palais du Reichstag est totalement détruit par un incendie criminel. L'incendiaire étant un jeune Hollandais d'extrême-gauche, les nationaux-socialistes en profitent pour développer la thèse de la préparation d'un soulèvement communiste. Dès le lendemain, une réunion ministérielle décide d'adopter le décret « pour la protection du peuple et de l'État » qui supprime la quasi-totalité des droits fondamentaux. Plus de 4 000 militants du Parti communiste d'Allemagne (KPD) sont arrêtés ainsi que bon nombre de dirigeants de la gauche : ils sont assassinés ou seront envoyés vers les premiers camps de concentration nazis[109]. Les journaux sont suspendus et les rassemblements interdits. Les SA multiplient les brutalités. Ils ouvrent même des « centres privés de détention » où ils torturent en toute impunité leurs prisonniers personnels[110]. Environ 50 000 personnes sont internés dans ces camps improvisés[111]. Goebbels multiplie la propagande à la radio.
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Aux élections fédérales de mars 1933, le NSDAP obtient 17,28 millions de voix représentant 43,9 % du corps électoral. Il n'a donc pas la majorité absolue, ce qui constitue un demi-échec, vu les conditions du scrutin. Dès le lendemain des élections, les SA s'attaquent aux gouvernements locaux qui ne sont pas aux ordres du NSDAP. Ils envahissent les gouvernements locaux, les directions de la police régionale où ils hissent le drapeau national-socialiste. Aussitôt, Frick considère que le gouvernement local n'est plus en mesure de maintenir l'ordre dans le Land et nomme à sa place un commissaire du Reich nazi[112]. Les partisans de Hitler déstabilisent ainsi le pouvoir légal pour pouvoir le remplacer. Le stratagème est utilisé à Hambourg le 5 mars, à Brême, Lübeck le 6, en Hesse le 7, en Saxe, Wurtemberg et Bade le 8. Seule la Bavière tente de résister mais se soumet le 16 mars au pouvoir national-socialiste. Au sein des Länder sont nommés des Reichsstatthalter, dépendant directement du pouvoir central, le plus souvent recrutés parmi les gauleiter des régions concernés[108], disposant des pleins pouvoirs, dont ceux de nommer et de dissoudre les gouvernements des États fédérés, leurs assemblées, de nommer et de révoquer les fonctionnaires, de pourchasser ou d'amnistier des citoyens du Reich ou encore de promulguer des lois[113].
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Certains conservateurs finissent par protester contre les violences de SA. Mais Hitler prend ouvertement leur défense et menace à mots couverts les protestataires.
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Goebbels, désormais ministre de l'Éducation du peuple et de la Propagande, met au point les derniers stratagèmes pour désarmer toute opposition. Lors d'une cérémonie à la mise en scène soignée, Hitler rend hommage devant toutes les forces sociales et religieuses, sauf les partis de gauche, aux « martyrs » du parti national-socialiste. Il s'agenouille ensuite devant le président Hindenburg, symbole de l'Allemagne éternelle[114]. Cette mise en scène, filmée et radiodiffusée dans toute l'Allemagne donne aux Allemands un sentiment d'unité. Le 20 mars, les nationaux-socialistes obtiennent le soutien du Zentrum. Le 23 mars, le Reichstag, réuni à l'opéra Kroll, est entouré par les SA et les SS qui exigent le vote des pleins pouvoirs pour leur chef. Il lui faut réunir les deux tiers des suffrages des députés. Hitler lui-même apparaît en tenue de SA. Seuls les 94 députés du parti social-démocrate (SPD) osent s'opposer (les députés communistes étant emprisonnés). 444 députés votent l'« acte d'habilitation ». La Gleichschaltung (« mise au pas » du pays) est en marche. Le même jour est ouvert à Dachau, en Bavière, le premier camp de concentration. Il reçoit les opposants politiques[115].
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Le 29 mars, les libertés fondamentales sont abolies. Peu à peu, tous les partis et syndicats, autres que ceux d'inspiration nazie, sont dissous. Le NSDAP met la main sur la presse communiste et socialiste. Le 14 juillet, il est proclamé parti unique par la loi contre la formation de nouveaux partis[116]. La loi du 1er décembre 1933 sur « l'unité du parti et de l'État » dicte : « Le NSDAP est étroitement lié à l'État ». Il devient donc une institution de l'État. Il existe désormais un chevauchement de compétences entre l'État et le parti national-socialiste. Les gauleiter peuvent ainsi s'adresser directement au Führer pour les affaires politiques. Tout tourne désormais autour de Hitler.
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La classe ouvrière est contrôlée grâce à la création du Front du travail, Deutsche Arbeitsfront ou DAF dont le chef est le docteur Robert Ley, et auquel tous les ouvriers ont l'obligation d'adhérer. Le DAF ne peut s'occuper que de l'amélioration du cadre de travail, sans pouvoir faire de revendications salariales[117]. Les nationaux-socialistes prennent aussi le contrôle des organisations des petites entreprises par l'intermédiaire du N-S Kampfbund für den Gewerblichen Mittelstand. Les organisations agricoles étant déjà infiltrées en 1933, il est très facile pour les nationaux-socialistes de les contrôler totalement. Walter Darré devient à la fois, le responsable du NSDAP pour les affaires agricoles, le chef des organisations agricoles et le ministre de l'Agriculture du Reich. Le patronat est lui aussi en grande partie nazifié. L'industriel Gustav Krupp, président du Reichsverband der Deutschen Industrie ou RDI, le syndicat de la grande industrie allemande, écrit en février 1933 à Hitler : « L'évolution politique coïncide avec les vœux que moi-même et le bureau avons formés depuis longtemps »[118]. Le 1er avril 1933, les SA occupent le siège du RDI et en font chasser les membres juifs. Le RDI est dissous le 22 mai et devient la corporation de l'industrie allemande. Elle conserve une certaine autonomie, car Hitler a besoin de la grande industrie pour mener sa politique de réarmement.
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Le nazisme exerce une fascination sur certains intellectuels qui, par carriérisme (comme le chef d'orchestre Herbert von Karajan) ou par conviction, adhèrent au NSDAP. C'est le cas du philosophe Martin Heidegger, qui adhère au NSDAP le 1er mai 1933 et en restera membre jusqu’en 1945, payant régulièrement ses cotisations[119]. D'autres artistes et intellectuels sont victimes d'une épuration qui commence dès le 1er février 1933. Ils sont arrêtés ou préfèrent fuir à l'étranger. Les SA et les étudiants, souvent encouragés par certains de leurs enseignants, brûlent dans des autodafés les ouvrages interdits : le 10 mai 1933, Goebbels assiste à celui de Berlin où, à la tombée de la nuit, dans une atmosphère hystérique, plus de 20 000 livres sont brûlés[120].
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Au sein du NSDAP, il existe encore une opposition à Hitler. Elle est menée par Ernst Röhm, le chef des SA qui veut faire de ses troupes une milice populaire à la base d'une nouvelle armée. La majorité des SA ambitionnent une promotion sociale. Ils souhaitent une « seconde révolution » que redoute le Führer. À partir du printemps 1934, les SA deviennent incontrôlables. La Reichswehr qui s'est très rapidement « nazifiée » parvient à éviter l’incorporation des SA dans ses rangs. En même temps, se noue une alliance entre Reichswehr et SS.
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Les Allemands connaissent des difficultés d'approvisionnement. Ils tournent alors leur mécontentement contre le parti unique, le NSDAP. La droite traditionnelle relève la tête et ses responsables, à l'instar de von Papen, critiquent ouvertement le pouvoir[121]. Hitler choisit alors de s'allier à l'armée pour consolider son pouvoir et lâche les SA.
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Heinrich Himmler, Reinhard Heydrich et Werner von Blomberg, alors ministre de la Reichswehr, s'efforcent de persuader Hitler que Röhm met en place un complot contre lui. Malgré l'absence de preuves, le Führer se décide à agir fin juin 1934. Il demande une réunion des chefs SA à Bad Wiessee en Bavière. Dans la nuit du vendredi 29 juin 1934 au samedi 30 juin 1934, il lance les SS de Himmler, avec le soutien de l'armée, dans une opération d'envergure qui ne s'interrompt que le lundi 2 juillet 1934 suivant : de Berlin à Munich, plusieurs centaines de SA et d'opposants sont arrêtés ou assassinés, Ernst Röhm est exécuté dans sa prison après avoir refusé le suicide, en même temps que de vieux adversaires de Hitler, tels Gregor Strasser, l'ancien chancelier Kurt von Schleicher, Gustav von Kahr, responsable de l'échec du putsch de la Brasserie, et des collaborateurs de Franz von Papen. Au total, sur ces trois nuits et trois jours de purge, on compte 89 victimes[122]. De nombreux généraux de la Reichswehr se sont montrés complices actifs de cette opération et deviennent dès lors liés à Hitler par un « pacte du sang ». Les SA continuent d'exister, mais ont ensuite un rôle mineur dans la structure du parti : Hitler a désormais tout le pouvoir à la fois sur le parti et sur l'Allemagne.
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De janvier à mai 1933, le nombre d'adhérents au NSDAP triple. Il atteint 2,5 millions de membres en 1935. Du coup, le parti freine le recrutement le réservant dans un premier temps aux jeunes issus des jeunesses hitlériennes. En 1939, le parti compte 5 339 567 adhérents[123],[124]. Durant la guerre, le nombre d'adhérents ne cesse de croître : entre 1939 et 1941, ce sont 1,8 millions d'Allemands qui rejoignent ses rangs, auxquels s'ajoutent 200 000 nouveaux membres entre 1941 et 1943 ; en 1945, 8 millions d'Allemands sont membres du NSDAP[123]. La composition du parti se rapproche de plus en plus de la composition sociale de la population allemande. On peut considérer comme nationaux-socialistes « authentiques » ceux qui ont adhéré aux organisations politiques et sociales les plus typiquement nationales-socialistes : Frauenschaft, SA, SS, Gestapo et SD[125] ; ceux qui ont donné leur adhésion très tôt soit avant, soit peu après la « prise du pouvoir » (30 janvier 1933) ; et enfin ceux qui ont occupé des postes importants. Ils sont pénétrés de l'idéologie nationale-socialiste dont ils acceptent sans réserve principes et méthodes[126]. Les motivations des nouveaux adhérents sont, elles, surtout professionnelles et liées à un désir de promotion sociale. Ceci provoque l'amertume et la désaffection des anciens membres du parti[127]. La hiérarchie des cadres reflète celle de la société traditionnelle. Parmi les responsables nationaux, on ne trouve plus aucun ouvrier. Une des fonctions du parti est de faire la liaison entre le peuple et le Führer[127].
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Avec la loi du 1er décembre 1933, se termine le processus qui transforme la gestion du parti en affaire d'État[113]. En effet, d'un côté, le parti est en surimposition par rapport aux administrations publiques, d'autre, il en est totalement exclu. Une fois la fonction publique épurée de ses membres juifs et opposants au nazisme, de nombreux conflits éclatent entre responsables de la hiérarchie de l'État et responsables de la hiérarchie du parti : ainsi, alors que deux chancelleries, celle du Reich et celle du parti, subsistent, la chancellerie du Reich prend rapidement le pas sur la seconde[108]. De même, l'État doit accueillir en son sein des cohortes de vieux militants du parti, souvent méprisés ; dans le cas du ministère des Affaires étrangères, c'est essentiellement par le biais d'agences partisanes que le NSDAP prend pied dans ce domaine réservé des conservateurs[108].
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Mais les ministres nationaux-socialistes se mettent vite à défendre leur bureaucratie contre le parti, d'où de nombreux conflits. Lors du congrès de Nuremberg de 1935, Hitler précise sa pensée sur le partage du pouvoir entre l'État et le parti : « Ce que l'État ne peut réaliser, sera fait par le parti »[128]. Cette phrase obscure ne permet pas de trancher le problème. D'ailleurs aux plus hautes fonctions de l'État, le cumul avec une fonction dans le parti est la règle. Du fait de l'imprécision de la hiérarchie et des compétences de chacun, les dignitaires se font concurrence pour légiférer. Ceci n'empêche pas le régime d'être autoritaire. Les nouveaux fonctionnaires sont presque tous liés au parti. En effet, les examens, les promotions dépendent de plus en plus de l'appartenance au parti. L'exclusion du NSDAP entraîne souvent la perte de l'emploi. Le 26 janvier 1937, une loi permet au Führer de licencier tout fonctionnaire dont la fidélité est mise en doute par le parti. De plus les fonctionnaires sont obligés de signaler au NSDAP tout fait risquant de nuire au parti même s'ils en ont eu connaissance en dehors de leur travail. Ils deviennent donc des puissants instruments de délation. Ils ont aussi interdiction d'acheter dans les magasins juifs. En 1937, 63 % des fonctionnaires allemands sont membres du NSDAP alors qu'ils n'étaient que 6,7 % en 1933[129].
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Après son accession au pouvoir, Hitler choisit Rudolf Hess comme suppléant à la tête du NSDAP. Il est aussi ministre sans portefeuille avec le droit de contrôler la nomination des hauts fonctionnaires[130]. En 1935, il se trouve à la tête de 25 000 employés dont 1 600 pour le seul siège de Munich. Mais Hess doit compter avec l'ambition des autres dirigeants nationaux socialistes. Il a beaucoup à faire avec Robert Ley, le responsable du Front du travail, qui étend son autorité sur 23 millions de travailleurs et 40 000 fonctionnaires[131] et à qui il demande notamment d'organiser les Ordenburgen. Le parti encadre étroitement la population.
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Le Blockleiter chapeaute les habitants de l'immeuble, le Zellenleiter ceux du quartier. L'Ortsgruppenleiter surveille les habitants et les administratifs de la commune. Le Kreisleiter a un rôle d'animateur politique, d'organisateur de fêtes et de quêtes diverses dans une circonscription plus vaste, l'arrondissement (Kreisleitung). Enfin le gauleiter est nommé parmi les fidèles de Hitler. Bien payé, il contrôle l'administration régionale. D'ailleurs, le plus souvent, les gouverneurs, les Statthalter, sont souvent issus de leur rang. Ils disposent d'une vingtaine de services spécialisés et s'attachent une cohorte de fidèles[132]. En 1935, le Reich compte 33 gauleiter, 827 Kreisleiter, 21 000 Ortsgruppenleiter, 250 000 Zellenleiter et Blockleiter[133]. En 1943, ce sont 43 Gaue, 869 Kreise, 26 103 Ortsgruppen, 106 118 Zellen et 559 029 Blockgruppen que compte le parti, l'expansion géographique du Reich se reflétant dans les structures du parti[123].
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En ajoutant les maires et les conseillers municipaux, tous membres du parti nazi, le total des responsables politiques du NSDAP atteint les 700 000 en 1935. Cette même année, le parti emploie 25 000 permanents dont 1 600 uniquement pour le siège à Munich. L'État n'a aucun contrôle sur les finances du parti. Le parti exerce essentiellement une activité de contrôle et de propagande auprès de la population. Les Politische Leiter ont par exemple pour fonction de délivrer de certificats de fiabilité politique pour ceux qui postulent une fonction. Ils en profitent souvent pour s'enrichir aux dépens de la population. La corruption est un fléau récurrent. En 1935, le trésorier du NSDAP dénonce 2 350 cas, tous réglés par des tribunaux internes.
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Le Führerprinzip s'étend à tous les échelons. Chaque domaine de compétence est centré sur une personne dévouée personnellement à Hitler[134]. Lui seul peut garantir la bonne marche du système. En 1937, il rappelle aux membres du parti que les qualités d'un chef politique sont l'obéissance aveugle, le courage physique et l'autorité. Elles doivent être valorisées par rapport aux compétences administratives[135].
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Au sein du parti, Heinrich Himmler, assisté de Reinhard Heydrich devenu chef de la sécurité, Sicherheitsdienst-SD, est à la tête d'un véritable État dans l'État. En 1937, les polices politiques de toute l'Allemagne passent sous le commandement d'Himmler. Pour Heydrich, l'État SS garantit « la prise en main totale et permanente de tous les habitants du Reich ». Ce désir de contrôle totalitaire de la population fait partie des objectifs du NSDAP et non seulement des SS. Un manuel de formation des militants de 1936 précise qu'un des devoirs de la police est de contrôler « l'ensemble des devoirs d'un individu à l'égard de la communauté populaire »[136]. Les SS sont indépendants de l'appareil d'État et dépendent directement de Hitler. Ils sont 238 000 en 1938. Après la disparition des SA, ce sont eux qui s'occupent des camps de concentration ouverts dès 1933. En 1938, il y a quatre camps, dont Dachau et Sachsenhausen. Le travail forcé y est instauré.
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Le ministère de la Propagande, dirigé par Joseph Goebbels, utilise les moyens de communication les plus modernes, comme la radio ou le cinéma pour diffuser l'idéologie nationale-socialiste. Des rassemblements spectaculaires et impressionnants de militants sont organisés à la gloire du national-socialisme. En effet, les grandes cérémonies sont un élément essentiel de l'esprit communautaire voulu par Hitler. Elles sont mises en scène par l'architecte Albert Speer. Il construit des stades gigantesques. Il utilise des projecteurs pour créer des faisceaux lumineux de 1 000 mètres[137]. Les fêtes sont toujours mises en scène soigneusement et se déroulent le plus souvent la nuit, ce qui permet de mettre en valeur les symboles et les chefs par les jeux de lumière. Le calendrier tourne donc autour de fêtes célébrant le national-socialisme. L'objectif de l'aile radicale du NSDAP est de remplacer les fêtes chrétiennes par les fêtes nationales-socialistes. Le 30 janvier, est célébrée la prise de pouvoir de Hitler et le 24 février, la fondation du parti. Le putsch de Munich est commémoré le 9 novembre[138]. La seule fête chrétienne préservée dans le calendrier officiel est Noël.
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En septembre, huit jours sont consacrés au congrès du parti à Nuremberg. Hitler est au centre des cérémonies. Il s'adresse à une foule ordonnée en colonnes impeccables. Ceci donne l'image d'un dictateur absolu maître d'une organisation dévouée et disciplinée[139]. C'est à l'occasion du congrès de 1934 que Leni Riefenstahl réalise Le Triomphe de la volonté. Ce film poursuit les mêmes objectifs que les cérémonies qui y sont filmées, absorber l'individu dans la masse, lui faire perdre tout recul, pour qu'il souhaite consacrer sa vie au triomphe du national-socialisme. Les nazis ont compris que les rites et l'émotion poussent les hommes à l'action collective[140].
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Les SS, troupes d'élites du NSDAP, sont dotées par Himmler d'un cérémonial initiatique dont le but est d'augmenter la cohésion et le fanatisme du groupe. On peut citer la cérémonie du Blutfahne. Elle tire son origine de la mort du SA Andreas Bauriedl (chapelier de son état) lors du putsch de la Brasserie de 1923. Lorsqu'il est abattu par la police, son sang se répand sur un drapeau national-socialiste, qui devient une relique sacrée servant à « baptiser » les fanions des nouvelles unités SS[141].
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À côté de ces grands-messes, d'autres réunions rythment la vie politique au sein du NSDAP : une fois par an, se tient le congrès des gauleiter, celui de 1944, par exemple, est largement marqué par l'attentat du 20 juillet[142].
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L'un des objectifs de Hitler est la création d'un espace vital d'où les Juifs seraient absents. La politique de persécution menée dans les années trente vise à leur faire quitter l'Allemagne.
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À partir de la prise du pouvoir en janvier 1933, le NSDAP est avant tout utilisé pour populariser les thèmes développés dans la propagande[143]. Dès mars 1933, la propagande est confiée au ministre Joseph Goebbels, qui signe de nombreux écrits antisémites[144] : éditorialiste régulier du Völkischer Beobachter, il rédige à partir de 1940 les éditoriaux hebdomadaires de l'autre journal du parti, Das Reich[145]. De plus, l'interpénétration entre le parti et l'État durant le Troisième Reich[144] se manifeste aussi dans les multiples campagnes de propagande orchestrées par le bureau de presse du Reich, confié à Otto Dietrich, vétéran du parti dont le pouvoir dépend avant tout des liens qu'il a su tisser avec Adolf Hitler[146] ; ses consignes énoncées lors de conférences de presse quotidiennes[147] étaient relayées à tous les échelons du parti[147].
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Dès l'arrivée au pouvoir de Hitler, des agressions contre les Juifs sont orchestrées par les nazis, principalement les SA. Dès le 10 février, Göring dans un discours laisse entendre une relative impunité à ceux qui s'en prendraient aux Juifs. Dès lors, le SA commence à molester certains Juifs et à confisquer leurs biens. Le 1er mars à Mannheim, les SA font fermer les magasins juifs[148]. Le gauleiter Julius Streicher organise une vaste campagne antisémite sous le prétexte de défense contre les « violences juives ». Le 1er avril 1933, les SA se postent devant les magasins juifs. Ils dressent des pancartes incitant à ne pas acheter chez les Juifs. Les médecins et les avocats juifs subissent les mêmes intimidations. Le soir même, des nationaux-socialistes défilent pour protester contre les « agissements des Juifs ». Comme la population se montre peu réceptive au boycott antijuif, l'opération est vite arrêtée[149]. En 1935, sous l'impulsion de Goebbels et de Julius Streicher, des « manifestations spontanées » sont organisées contre les Juifs. Elles aboutissent à la publication des lois de Nuremberg qui privent les Juifs de leurs droits civiques. Le harcèlement est atténué au moment des Jeux olympiques de Berlin en 1936 mais reprend de plus belle à partir de 1938 : pillages, arrestations de « Juifs délinquants » se multiplient pendant l'été 1938[150].
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Le 7 novembre 1938, Ernst vom Rath, conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris est assassiné par un jeune Juif polonais qui voulait protester contre le sort fait aux Juifs allemands. Le soir du 9 novembre, Goebbels jette les militants hitlériens dans les rues pour venger la mort de vom Rath. Les SA, les SS et les Jeunesses hitlériennes pillent les synagogues et les locaux des organisations juives allemandes, les magasins et les biens des Juifs. Près d'une centaine de personnes sont tuées pendant la nuit de Cristal. Une centaine de synagogues sont brûlées et 7 500 magasins sont pillés. Trente-cinq mille Juifs sont aussi arrêtés, déportés dans des camps de concentration, Dachau, Buchenwald et Sachsenhausen, et pour la plupart libérés après versement d'une rançon[151]. À cette époque, l'objectif est l'émigration totale des Juifs d'Allemagne[152]. Entre 1933 et 1939, environ la moitié des 500 000 Juifs d'Allemagne quittent le Reich.
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Dans les campagnes, les mesures antisémites vexatoires sont le plus souvent le fait des maires avec l'appui des militants locaux du NSDAP : pancartes insultantes, interdiction de la commune aux Juifs de passage… En ville, les violences sont le fait des SA et des membres du parti régulièrement excités et manipulés par leur encadrement[153].
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Un NSDAP autrichien est créé dès 1926. Devenu chancelier d'Autriche le 20 mai 1932, le dictateur Engelbert Dollfuss lutte contre les nationaux-socialistes autrichiens qui réclament l'Anschluss, n'hésitant pas à les arrêter. Le 25 juillet 1934, 154 SS autrichiens, peut-être commandités par Hitler[154] font irruption dans la Chancellerie, revêtus d'uniformes militaires autrichiens et tirent sur Dollfuss, le blessant mortellement. Mais les forces gouvernementales arrêtent les assassins. Treize d'entre eux seront condamnés à mort et exécutés[155]. Les arrestations et les interdictions de Kurt von Schuschnigg, le successeur de Dollfuss, n'empêchent les nationaux-socialistes autrichiens de continuer les campagnes annexionnistes. Après le rapprochement entre Benito Mussolini et Hitler, le gouvernement autrichien est obligé de tolérer les agissements du NSDAP pourtant interdit. Le 11 mars 1938, sous la pression allemande, Schuschnigg cède la place au national-socialiste Arthur Seyss-Inquart. Celui-ci ouvre le lendemain, les frontières aux troupes allemandes[156]. L’Anschluss s'accompagne de la venue de 25 000 militants nationaux-socialistes qui exproprient les Juifs, en profitant souvent pour s'enrichir.
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Deux semaines après son entrée dans Vienne, Hitler demande à Konrad Henlein, le chef du NSDAP des Sudètes, de déstabiliser la Tchécoslovaquie. Hitler menace ensuite d'intervenir pour défendre les intérêts de la minorité allemande de Tchécoslovaquie. C'est à l'occasion de la crise des Sudètes que les accords de Munich sont signés le 30 septembre 1938. Les Sudètes sont annexées à l'Allemagne.
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Au Royaume-Uni, Oswald Mosley est le chef de la British Union of Fascists qui ne compte en 1934 qu'une vingtaine de milliers de membres. Aux Pays-Bas, Anton Mussert dirige le mouvement national-socialiste qui a 40 000 membres et obtient 8 % des voix en 1935. Pendant la crise économique, des organisations nationales-socialistes connaissent un certain succès en Suisse, au Danemark, en Norvège, en Irlande. Mais leurs popularité reflue avec la reprise économique et la résistance des partis démocrates[157].
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une partie des pays occupés, les Allemands s'appuient sur les partis s'inspirant du NSDAP. En Norvège, occupée depuis avril 1940, Vidkun Quisling, chef du Nasjonal Samling, mouvement d'extrême-droite norvégien et sympathisant du national-socialisme allemand, se proclame chef du « gouvernement national » en 1942. Il tente de convertir l'Église luthérienne, les écoles et les jeunes au national-socialisme, mais se heurte à l'opposition farouche de la grande majorité des Norvégiens. Son parti, proclamé parti unique et qui n'avait obtenu aucun résultat électoral probant avant la guerre, ne parvient cependant pas à devenir un mouvement de masse en Norvège.
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Aux Pays-Bas occupés, Seyss-Inquart devient Reichskommissar. Il accorde un large soutien au Mouvement national-socialiste aux Pays-Bas (NSB), qui collabore activement avec l'occupant. En France, le Parti populaire français, d'inspiration fasciste, prône la collaboration active avec l'Allemagne après la défaite française de 1940. Le Rassemblement national populaire de Marcel Déat voit dans l'Allemagne nationale-socialiste un modèle à suivre, de même que le petit Parti franciste. Ils incitent les Français à s'engager dans la Légion des volontaires français contre le bolchevisme puis directement dans la Waffen-SS dans la division Charlemagne. Ces partis sont cependant, jusqu'aux derniers mois de l'occupation, tenus à l'écart du gouvernement de Vichy et Marcel Déat ne devient ministre qu'en 1944. Un parti national-socialiste français, dirigé par Christian Message, existe durant les premiers mois de l'occupation, mais ne constitue qu'un groupuscule sans aucune importance[158]. Au sud-est de l'Europe, l'Allemagne nationale-socialiste s'appuie sur les oustachis croates, parti unique de l'État indépendant de Croatie. En 1944, le Parti des Croix fléchées est mis au pouvoir en Hongrie par les Allemands après le renversement du régent Horthy.
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À la faveur de la guerre, le parti ouvre de nouveau les inscriptions. Celles-ci se multiplient pour atteindre 8 millions en 1944. Le parti devient plus populaire et plus ouvrier, même si le pourcentage d'adhérents ouvriers est inférieur à la place qu'ils occupent dans la société[159]. De plus, la proportion de femmes augmente sans arrêt et contribue au rajeunissement de l'âge moyen des membres du NSDAP.
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Dès le début du conflit, le parti participe à la propagande de guerre et sert de caisse de résonance à la propagande antisémite du IIIe Reich : selon le ministère de l'Éducation du peuple et de la Propagande du Reich, durant les treize premiers mois du conflit, entre le 1er septembre 1939 et le 1er octobre 1940, le parti aurait organisé environ 200 000 rassemblements politiques dans tout le Reich, et 30 000 projections cinématographiques réunissant près de 4 millions et demi de spectateurs ; de plus, durant cette période, neuf séries de diapositives et plus de trente millions de la citation hebdomadaire du parti sont produites et diffusées dans la population[160].
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En 1943, le parti, non content d'avoir rempli la salle du Sportpalast de nazis fanatiques, diffuse largement dans la population le texte du discours : en novembre, quatorze millions d'exemplaires sont distribués à travers le Reich[161]. Mais l'action de propagande du parti ne s'arrête pas : le ministère de la Propagande adresse à l'ensemble des responsables du partis, orateurs, Ortgruppenleiter, Kreisleiter et gauleiter, des directives de propagande. Ainsi, le 5 mai 1943, l'ensemble de ces cadres reçoivent une directive intitulée La question juive en tant qu'arme de politique intérieure et étrangère, qui insiste sur la nécessité de maintenir l'attention de la population sur les Juifs, par l'organisation de réunions publiques sur la question de la responsabilité des Juifs dans le déclenchement du conflit, et par la popularisation au sein du parti de l'essai de Goebbels intitulé : « La Guerre et les Juifs »[162].
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Confronté à une baisse de moral au sein de la population à la fin de l'hiver 1944-1945, le NSDAP tente de relever l'esprit combattif de la Wehrmacht et de la population civile : ainsi, au mois de mars 1945, est mise en place l'action orateurs. Des orateurs du parti sont dépêchés auprès des unités combattantes et développent auprès des troupes un argumentaire mis au point par Goebbels, destiné à apporter des réponses aux questions soulevée par les soldats du front : les réserves du Reich en armes et en vivres doivent permettre au Reich de tenir, l'efficacité des armes miracles et l'immense superficie nécessaire au déploiement des armées alliées, censée les affaiblir[163]. Ces orateurs ont aussi pour tâche de détourner les critiques vers les Alliés et se voient fournir des argumentaires pour répondre aux objections des soldats ; toutes les réponses contournent les réalités du rapport de force du printemps 1945 pour marteler la certitude de la victoire du Reich, sans rencontrer aucun succès devant les civils (à quelques exceptions près) et les soldats du front[164]. Prenant conscience de l'inutilité de ces actions, Goebbels souhaite à partir du 11 mars 1945 que des mesures brutales soient adoptées contre le défaitisme ambiant qui règne dans le Reich[165].
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Sous l'impulsion de Goebbels et de Rosenberg, le parti accentue son inflexion anti-chrétienne. Les sections locales développent le dimanche matin, au moment du culte chrétien, des cérémonies en l'honneur des héros morts à la guerre ou dans le combat politique. Les nationaux-socialistes convaincus, seuls participants à ces cérémonies, écoutent de la musique, de la poésie, des commentaires des citations de Hitler et chantent les hymnes du parti[166]. Ces réunions semblent avoir connu un certain succès. Ce n'est pas le cas des fêtes néo-païennes devant remplacer les fêtes chrétiennes comme Pâques, les mariages ou les baptêmes. La réticence de la population vis-à-vis de la « nouvelle foi » n'empêche pas le parti d'intensifier sa politique de déchristianisation. Le gauleiter de Bavière supprime les prières et les crucifix des écoles publiques ; en réponse, les mères de familles menacent de boycotter les magasins tenus par des membres du parti et d'informer leurs maris au front, ce qui oblige le gauleiter à revenir sur ces décisions. Début 1941, 123 couvents sont fermés. Ce n'est que lorsque Hitler comprend que la guerre va durer, après l'invasion de l'URSS, qu'il renonce à sa politique anticatholique[167] : dans un contexte de guerre totale, le besoin d'unité du peuple se fait plus important.
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Cadre traditionnel par excellence, l'armée suscite dès 1933 de fortes réserves de la part du parti. Après l'échec des projets militaires de Röhm, l'armée constitue un soutien solide du régime et du parti. Les succès diplomatiques et militaires des années 1935-1941 renforcent cette alliance, non exempte d'arrière-pensées de part et d'autre. Cependant, à partir de la bataille de Stalingrad, la censure allemande contrôle les lettres de soldats envoyées depuis la ville assiégée à leurs familles restées en Allemagne ; les lettres des officiers en poste dans Stalingrad montrent de la part de ces derniers un fort ressentiment contre le NSDAP, son idéologie et son chef[168] ; la lecture de ces lettres renforce les préventions des dirigeants nazis, essentiellement Goebbels et Hitler, à l'encontre des officiers de carrière[169]. L'attentat raté contre Hitler du 20 juillet 1944 donne l’occasion de mener une violente campagne contre les militaires et les nobles de haut rang. De plus, des rassemblements de soutien au régime sont organisés avec des succès mitigés[170]. Pour renforcer le contrôle du parti sur les militaires, deux directions sont explorées : le contrôle par le parti de la Volkssturm, et la création, effective après bien des tergiversations, des officiers d'action psychologique ou NSFO chargés de diffuser auprès des soldats, sur le front ou en garnison, la propagande national-socialiste[169].
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À La faveur des annexions entre 1938 et 1943, le NSDAP étend son réseau de militants dans les régions annexées. Ainsi, en 1938, l'Autriche, puis les Sudètes connaissent une division en Gaue ; en 1939, l'annexion de larges portions de la Pologne entraîne l'agrandissement du Gau de Prusse-Orientale vers le sud ; le Gau de Silésie se voit agrandi vers l'est, tandis que deux Gaue sont créés, celui de Posnanie et celui de Prusse-Occidentale[171]. Recrutés parmi les vétérans du parti, les gauleiter des Gaue nouvellement constitués cumulent leurs fonctions au sein du parti avec les fonctions de gouverneur, comme l'ensemble de leurs subordonnés[171].
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Hitler confie à ses proches, membres du parti avant 1925 pour la plupart, créés Reichsleiter ou Gauleiter, l'administration des régions conquises destinées à être intégrées au Reich. Il leur donne des pouvoirs étendus. Dans l'Est de l'Europe, des militants du parti viennent encadrer les minorités allemandes qui y vivaient avant la guerre. Ainsi, dans le gouvernement général de Pologne, 15 000 nationaux-socialistes venus d'Allemagne occupent des postes dans l'administration. Mais en général, le parti envoie les plus médiocres de ses militants pour se débarrasser d'eux. Incapables de gérer le gouvernement général, ils finissent par céder le pouvoir aux SS[172]. Eupen, Malmedy, le grand-duché de Luxembourg, l'Alsace, la Moselle sont annexés de fait et dépendent de gauleiter du Reich. Ceux-ci y introduisent dès 1941 les organisations nationales-socialistes et cherchent à germaniser les populations[173].
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Les pouvoirs de ces chefs territoriaux sont renforcés encore au mois de juillet 1944., puis après le 20 juillet 1944. En effet, dans la semaine précédant l'attentat, un décret de Hitler intronise ces derniers commissaires à la défense du Reich, ce qui leur confère une autorité sur les militaires en cas d'invasion d'une partie du territoire du Reich[174]. L'attentat renforce encore leur pouvoir, car ils reçoivent par délégation une partie des nouveaux pouvoirs de Goebbels, créé plénipotentiaire pour la guerre totale[175]. Ainsi, ils exercent un contrôle de plus en plus fort sur la vie politique et administrative du Reich, matérialisée par leur congrès tenu le 3 aout 1944, au château de Poznań[176].
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De plus, en octobre 1944, sur proposition de Heinz Guderian, Hitler avalise la création du Volkssturm dont la commandement est confiée aux gauleiter. Face à l'avancée des troupes alliées, ces derniers ordonnent une défense acharnée des villes, parfois contre l'avis des militaires et de l'administration civile. Celui de Brême, par exemple, oblige la population à résister jusqu'au bout. Mais, dans d'autres régions du Reich, à l'Est notamment, complètement discrédités[177], ils ne sont capables d'organiser ni une véritable défense, à quelques exceptions près, comme Karl Hanke à Breslau, par exemple, ni une évacuation dans des conditions correctes des populations civiles[178] qui prennent la fuite dans des conditions effroyables[179].
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Dans les dernières semaines du conflit, en raison des fréquents changements d'adresse des administrations de l'État[180], Les gauleiter prennent en charge l'administration du Reich et proposent des solutions pour tenter de retourner le cours des évènements : certains proposent la mise en place de commandos suicide, d'autres des organisations de partisans, tous cependant incarnent la volonté de résister jusqu'au bout[181].
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Dans le même temps, le décret du 15 février 1945, promulgué par Thierack, à la demande de Hitler, les Gauleiter se voient confier la responsabilité de la mise en œuvre des cours martiales d’exception, composées d'un responsable du NSDAP (ou d'une organisation satellite) et d'un officier[182].
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Substitut de l'administration depuis le milieu des années 1930, le parti nazi occupe de plus en plus des périmètres dévolus à l'administration de l'État. À tous les échelons, du chef de bloc, installé dans son immeuble, au gauleiter, dans son Gau, les membres du parti tentent de maintenir la mobilisation de la population : les responsables nazis organisent ainsi à la fois le déblaiement des décombres dans les villes bombardées, les services de la population dans les batteries antiaériennes, ou encore la répartition de l'aide sociale du parti (différente de celle organisée par l'État)[183]. Ces multiples domaines d'intervention du parti contribuent, avec la terreur qui se déchaîne dans le Reich, à maintenir dans la population un sentiment de docilité envers le régime, lors que celui-ci apparaît davantage chaque jour des quatre premiers mois de l'année 1945, en état de dislocation avancée[184].
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Dans les premières semaines de l'année 1945, dans le contexte de l'écroulement du front de l'Est et d'échec définitif de l'offensive des Ardennes à l'ouest, les gauleiter se retrouvent chargés de passer leur Gau au peigne fin pour débusquer les soldats débandés et les renvoyer sur le front[185].
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Parallèlement à ce travail d'appui aux civils et aux militaires, le parti tente de définir, jusqu'aux derniers jours du conflit, les modalités du travail politique, comme le rappelle le Kreisleiter de Freiberg, dans ses instructions du 28 avril 1945, ou encore Goebbels dans Berlin lorsque, début avril 1945, il organise des réunions politiques pour diminuer l'impact des pillages dans la capitale du Reich[186].
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Malgré ces actions, les permanents du parti ont cependant très mauvaise réputation. L'opinion publique les considère comme des planqués. En 1942, sur 85 000 chefs politiques à plein temps, seuls 15 000 sont mobilisables[187]. En 1943, les Allemands sont indignés d'apprendre qu'ils échappent aussi à la réquisition pour le travail à l'usine. Des rumeurs courent, en Bavière, sur le train de vie princier des dignitaires du parti. Certains militants de ce Land vont jusqu'à ne plus porter l'insigne du parti pour éviter les moqueries de la population et renâclent même devant la formation idéologique[188]. En Bavière, Paul Giesler doit rappeler non seulement aux membres, mais aussi aux permanents du partis, qu'ils doivent porter en permanence leur insigne pour les uns, leur uniforme de service pour les autres[189].
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Les permanents du parti ont une mission de propagande et présentent la guerre de façon optimiste. Ils font un portrait dévalorisant ou terrifiant des ennemis du Reich. Anglais et Américains sont présentés comme les instruments de la finance juive, l'URSS comme le pays dans lequel la figure du judéo-bolchevique règne en maître et soumet les civils à un régime de terreur. En ce qui concerne l'URSS, Goebbels accrédite l'idée de la bienveillance des peuples conquis. Quand l'armée allemande commence à reculer, la propagande se lance dans des appels à la guerre totale pour la survie du pays. Puis, pour soutenir le moral de la population, elle développe le thème des armes miracles qui renverseront la situation. Cependant pour la population, les héros ne sont pas les membres du NSDAP, mais les militaires. Les soldats eux-mêmes semblent haïr les représentants du parti : à Himmler qui propose de mettre en place des commissaires politiques au sein des unités du front de l'Est, les officiers répondent que ces derniers seraient très probablement assassinés par les hommes dont ils auraient la charge[189].
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Dans les derniers mois du conflit, les dirigeants et les membres du parti sont les cibles de la colère de la population allemande : tout d'abord en raison de l'acharnement à vouloir continuer inutilement un conflit qui est perçu, même par de nombreux Allemands, comme perdu[190], ensuite en raison de l'incapacité à organiser correctement la Volkssturm, puis en raison de l'inaction dans les évacuations des civils devant les avances alliées et enfin à cause de la propension des membres éminents du parti à fuir vers l'ouest.
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La fuite vers l'ouest, abondamment rapportée par les populations en fuite vers l'ouest joue un grand rôle dans le discrédit du parti. Ainsi, Arthur Greiser, Gauleiter du Wartheland, le premier Gauleiter à fuir devant l'avance alliée, se replie, après l'accord de Bormann, le 20 janvier 1945, avec son administration, à Francfort-sur-l'Oder : il abandonne ainsi une population civile à elle-même, dans un contexte de débâcle militaire et de fuite éperdue de la population civile vers l'ouest, fuite qu'il a interdite jusqu'au 17 janvier, tout en ne donnant pas de publicité à cette décision[191]. De même, Hans Frank, le prédateur et corrompu gouverneur général de Pologne, se réfugie-t-il à SeichauSichów, en Silésie ; après avoir festoyé dans le château, au grand scandale de la population de la ville, il reprend la route de l'ouest, avec le fruit de ses rapines en Pologne, jusqu'en Bavière[192].
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Alors que les cadres fuient vers l'ouest et que les coups de boutoir soviétiques se font de plus en plus pressants, les Gauleiter des régions directement menacés, responsables en dernier ressort des décisions d'évacuation des populations civiles, refusent à donner des ordres d'évacuation générale de la population civile, comme Koch, Gauleiter de Prusse-Orientale, à Memel[193], ce qui accentue le discrédit des Gauleiter et, plus généralement du parti, incapable aux yeux des réfugiés (et de proche en proche de l'ensemble de la population du Reich, de mener à bien l'évacuation de la population des Gaue menacés par l'Armée rouge[194]. Refusant de prendre ces mesures, montrant leur incapacité lorsqu'il a fallu encadrer les réfugiés, les cadres du parti sont largement tenus responsables de la confusion régnant dans les provinces orientales à partir de l'automne 1944[195]. Sur le front, la suggestion de Himmler de faire servir les cadres du parti comme officier de la propagande est simplement écartée par les commandants responsables de ce front, qui mettent en avant le risque pour ces cadres de se faire tuer par les soldats de la Wehrmacht[189].
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Les populations des Gaue occidentaux connaissent eux aussi le même sort : en dépit de proclamations à la guerre à outrance, les responsables territoriaux du parti sont parmi les premiers à fuir à partir du mois de mars.
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À Vienne, les rapports envoyés à Bormann mentionnent une atmosphère de quasi rébellion et d'insécurité de plus en plus grande pour les militants du NSDAP, qui n'osent plus sortir de chez eux désarmés ; les insultes, les menaces et les crachats semblent devenus leur lot quotidien[196].
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Pour faire face à ce discrédit, issu du comportement de certains membres du NSDAP, Bormann édicte au cours du mois de février 1945 de nombreuses directives détaillant les sanctions encourues par les responsables ayant abandonné leur poste : ainsi, le 24 février, Bormann rappelle dans une circulaire interne que les défaillants doivent être considérés comme des traîtres[197].
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Pour tenter de pallier la diffusion de ce discrédit qui pèse sur les responsables, Bormann édicte un certain nombre de circulaires insistant sur l'exemplarité dont doivent faire preuve les cadres et militants du NSDAP[198], notamment celle du 24 février 1945, rendant les fonctionnaires et militants responsables de traîtrise en cas d'abandon de poste[197].
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Ni le discrédit qui frappe les membres du parti, ni la répression qui s'abat sur ceux qui souhaitent la fin des combats ne masque le processus de désintégration que connaît le parti durant les dernières semaines du conflit[186]. Le contrôle de la chancellerie du parti vole en éclats avec la désorganisation des communications qui sévit dans ce qui reste du Reich à partir du mois de mars 1945 : ainsi, les consignes du pouvoir central à destination des Gauleiter du sud du Reich, relatives à l'accueil et à l'approvisionnement des populations du sud du Reich en fuite devant l'avance de l'Armée rouge, restent-elles lettre morte, malgré les courriers insistantes de Bormann aux Gauleiter du Sud du Reich[199].
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Cette désintégration est aussi le fait des Gauleiter eux-mêmes, par la politique qu'il mènent : certains abandonnent tout simplement leur circonscription, comme Albert Hoffmann (en), Gauleiter de Westphalie du Sud, ou Erich Koch[200], d'autres se battent jusqu'au bout, comme Karl Hanke à Breslau (avant de prendre la fuite, quelques heures avant la reddition de la ville le 5 mai 1945[201]), Karl Holz en Franconie, mort dans les ruines du siège de police de Nuremberg[202], d'autres, enfin, se rapprochent de Walther Model, comme Josef Grohé, Gauleiter de Cologne-Aix-la-Chapelle, ou Albert Hoffmann[200]. Ce dernier prononce même, de son propre chef, la dissolution du NSDAP dans son Gau le 13 avril, à l'issue d'une réunion avec les Kreisleiter de son district, avant de fuir vers le centre du Reich[200].
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La fin du conflit exacerbe également certaines rancœurs entre responsables territoriaux : ainsi, à Bayreuth, Fritz Wächtler, est-il exécuté sur ordre de son adjoint et rival Ludwig Ruckdeschel, pour abandon de poste, alors qu'il avait déménagé ses services près de la frontière tchèque[203].
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Des suicides en masse touchent, entre autres, des cadres du parti devant la débâcle.
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Ce n'est que le 20 septembre 1945, plusieurs mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, que le NSDAP, qui a déjà disparu dans les faits, est officiellement interdit, dans le cadre d'un accord entre les gouvernements alliés responsables de l'occupation de l'Allemagne[204]. Le procès de Nuremberg (20 novembre 1945-10 octobre 1946) déclare criminelles quatre organisations nazies : le NSDAP, la SS, le SD et la Gestapo. Cela implique que le simple fait d'en avoir fait partie est un crime[205]. En ce qui concerne le NSDAP, seul le corps de chefs du parti est déclaré criminel à savoir, le Führer, la Reichsleitung, les gauleiter et leurs principaux collaborateurs, les Kreitsleiter et leurs collaborateurs, les Ortsgruppenleiter, les Zellenleiter et les Blockleiter. Les simples membres ne sont pas inquiétés s'ils se sont bornés à avoir une carte du NSDAP[206].
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Dans l'immédiat après-guerre, beaucoup de nationaux-socialistes, et en particulier de SS, furent ainsi détenus dans des camps de prisonniers ou exécutés, soit par la Résistance, soit après procès. Une partie, cependant, échappa à toute condamnation. Si dès 1943, les Alliés avaient mis en place la Commission des crimes de guerre des Nations unies (UNWCS) chargée de dresser une liste des criminels de guerre nazis, celle-ci, ainsi que d'autres organismes nationaux, durent faire face à d'importants problèmes pratiques d'organisation, en particulier après 1947 et le déclenchement officiel de la guerre froide. L'échec du CROWCASS (Registre central des criminels de guerre et des suspects pour la sécurité), créé en mars 1945, est symptomatique de ce changement de priorité politique. De leur côté, certains d'entre eux s'organisaient, par exemple dans l'association d'entre-aide des ex-membres de la Waffen-SS, la Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit der ehemaligen Angehörigen der Waffen-SS créée en 1951 et dissoute en 1992.
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Les nazis qui échappèrent à la justice dans l'immédiat après-guerre peuvent ainsi être classés en plusieurs catégories :
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Parmi ces fugitifs, on peut citer, parmi les plus connus, Josef Mengele (mort en 1979), Barbie (qui travailla pour la dictature bolivienne avant d'être rattrapé par la justice française), Eichmann (jugé à Jérusalem), Alois Brunner, Aribert Heim (toujours recherché mais peut-être mort), le commandant de Treblinka Franz Stangl, l'aviateur letton Herberts Cukurs (assassiné par le Mossad), etc. Une partie des fugitifs a été rattrapée par la justice.
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Enfin, une partie, certes marginale, des anciens cadres nationaux-socialistes réussirent à dissimuler leur passé et à obtenir des postes politiques plus ou moins importants après la guerre. Ces faits ont souvent suscité le scandale et la démission des personnalités concernées quand furent révélées les fonctions qu'ils avaient exercées pendant le national-socialisme. On peut ainsi citer :
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Kurt Waldheim, secrétaire général des Nations unies de 1972 à 1981 et président de l'Autriche de 1986 à 1992, est sans doute l'ex-nazi ayant eu les fonctions les plus importantes après-guerre. Waldheim, qui avait été inscrit comme suspect sur la liste de l'UNWCS[207], était membre de la SA et fut Oberleutnant de la Wehrmacht sur le front de l'Est, et on s'intéressa beaucoup à son rôle lors de la bataille de Kozara (Bosnie), dans la 714e division d'infanterie dirigée par le général Friedrich Stahl (it). Bien que l'unité militaire de laquelle il fit partie se fût rendue coupable d'exactions nombreuses, aucune preuve ne l'impliquant directement dans des crimes de guerre n'a pu cependant être fournie[207]. Le département de la Justice des États-Unis refusa toutefois en 1987 de le laisser entrer sur le territoire national, en affirmant qu'il avait pris part à la déportation, au mauvais traitement et à l'exécution de civils et de soldats alliés durant la guerre[207].
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En 1953, le Sozialistische Reichspartei, qui se présente comme successeur du NSDAP, est interdit. En 1964, le NPD (Nationaldemokratische Partei Deutschlands) est créé. Malgré des propos racistes et d'extrême-droite, le parti n'est toujours pas interdit, même si cette question occupe régulièrement la classe politique allemande.
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Aux États-Unis, en 1979, suite à de nombreux dysfonctionnements dans la recherche d'anciens criminels nazis parmi les immigrés, la représentante Elizabeth Holtzman a fait voter une loi instituant le Bureau d'enquêtes spéciales (en) (en anglais : Office of Special Investigations), optimisant les procédures d'investigation et renforçant les pouvoirs de sanction du département de la Justice.
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Le Royaume-Uni, également, vota, après un long débat, le War Crimes Act 1991 (en), qui accordait à ses tribunaux une compétence juridictionnelle sur les personnes soupçonnées de crimes de guerre commis lors de la guerre et ayant par la suite acquis la citoyenneté britannique. La seule personne jugée - et condamnée - en vertu de cette loi fut l'ex-SS Anthony Sawoniuk (en) (Polonais ou Biélorusse).
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Actuellement, les Européens ne parviennent pas à s'entendre sur une loi commune à propos du nazisme. En janvier 2007, le projet d’interdiction des symboles nazis par tous les pays membres de l'Union européenne a été rejeté. En effet, pour la communauté hindoue britannique, le svastika est avant tout un symbole de paix, et ceci depuis 5 000 ans.
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L’incitation à la haine raciale et à la xénophobie sont passibles des délits punis de la même manière dans les 27 États membres, par des peines de 1 à 3 ans de prison. Mais le négationnisme n’est délictueux qu’en France, en Allemagne et en Autriche[208].
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En météorologie, un nuage est une masse visible constituée initialement d'une grande quantité de gouttelettes d’eau (parfois de cristaux de glace associés à des aérosols chimiques ou des minéraux) en suspension dans l’atmosphère au-dessus de la surface d'une planète. L’aspect d'un nuage dépend de sa nature, de sa dimension, de la lumière qu’il reçoit, ainsi que du nombre et de la répartition des particules qui le constituent. Les gouttelettes d’eau d’un nuage proviennent de la condensation de la vapeur d'eau contenue dans l’air. La quantité maximale de vapeur d’eau (gaz invisible) qui peut être contenue dans une masse d'air est fonction de la température : plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau.(Voir les articles Pression de vapeur saturante et Formule de Clapeyron)
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L'histoire des représentations des nuages présente les différentes perceptions des nuages au cours des siècles.
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La majorité des philosophes de l'Antiquité considèrent que les nuages sont issus des exhalaisons humides que dégagent la mer et les cours d'eau[1]. Ainsi Aristote dans son traité des Météorologiques utilise sa théorie des quatre éléments pour classer les nuages dans les météores aqueux (les hydrométéores). L'explication aristotélicienne repose sur la double exhalaison tellurique provoquée par l'aspiration du soleil : des vapeurs naissent des lieux humides et se concentrent dans l'air pour former les météores humides, des exhalaisons sèches naissent de la terre pour former les météores secs (vents, foudre, tonnerre, météores ignés tels que comètes, étoiles filantes et voie lactée)[2].
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Au XIIe siècle, appelé nue[3], le nuage est perçu dans une perspective théologique comme la « nuée mystique », c'est-à-dire le voile de Dieu (allant jusqu'à dévoiler le paradis lors d'un éclair)[4] ou selon une perspective plus naturelle (classification selon les couleurs[a] en nuages noirs apportant la pluie selon la métaphore des nimborum naves, « navires de pluie », nuages lumineux et blancs s'étant vidé de leur eau, éventuellement en nuages rouges de l'aurore et du crépuscule) mais sa nature fait débat[5]. La renaissance du XIIe siècle voit la diffusion des ouvrages d'Aristote, notamment les Météorologiques dans lesquels il décrit les nuages sans parvenir à expliquer pourquoi ces particules restent en suspension dans l'atmosphère[6] : à partir du XIIIe siècle, les scolastiques et les encyclopédistes envisagent alors le nuage non plus simplement comme un objet dans le ciel mais comme une matière faite d'air, d'eau, voire de feu selon la théorie aristotélicienne des Quatre éléments, tel Barthélemy l'Anglais dans son Livre des propriétés des choses[7].
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À la fin du Moyen Âge, la littérature qui a jusque-là du mal à saisir le caractère éphémère et mobile du nuage, développe ce thème qui correspond encore plus aux inspirations des siècles suivants (période baroque et romantisme, notamment le Sturm und Drang allemand)[8]. Néanmoins, le nuage représenté dans les arts reste essentiellement du domaine du sacré jusqu'au XIXe siècle (hiérophanie de l'ascension du Christ, visions mystiques)[9]. À partir du XIXe siècle et jusqu'à aujourd'hui, les artistes comme Claude Monet, John Constable ou Olafur Eliasson utilisent les observations scientifiques des nuages (notamment à partir de montées en ballons) dans leurs œuvres[10]. Quant à Charles Baudelaire, il représente les nuages comme la quintessence de la vie d'un étranger dans son poème L'Étranger : « - Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ? - Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère. - Tes amis ? - Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu. - Ta patrie ? - J'ignore sous quelle latitude elle est située. - La beauté ? - Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle. - L'or ? - Je le hais comme vous haïssez Dieu. - Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? - J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages ! ».
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Avant le XIXe siècle, les nuages sont donc avant tout des objets esthétiques. Les savants tentent de les décrire subjectivement mais leur nature trop diverse, complexe et leur fugacité est un obstacle à leur catégorisation bien qu'il y ait eu quelques tentatives pour les utiliser dans les prévisions météorologiques. Jean-Baptiste de Lamarck propose en 1802 la première classification scientifique des nuages[11] par une liste de termes descriptifs[12] en français, mais c'est le système de Luke Howard, utilisant le latin universel de la classification binomiale de Carl von Linné, qui connaît le succès dès sa parution en 1803 et dont la terminologie est toujours utilisée aujourd'hui[13]. En 1855, Émilien Renou[14] proposa l’ajout des genres Altocumulus et Altostratus. En septembre 1896, cette version élargie de la classification originelle de Howard fut officiellement adoptée et publiée dans le premier Atlas international des nuages de 1896. L’édition actuelle publiée par l’Organisation météorologique mondiale date de 1956 pour le volume I et de 1987 pour le volume II. C’est elle qui fait foi dans les différents services météorologiques nationaux.
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La formation de nuages résulte du refroidissement d’un volume d’air jusqu’à la condensation d’une partie de sa vapeur d’eau. Si le processus de refroidissement se produit au sol (par contact avec une surface froide, par exemple), on assiste à la formation de brouillard. Dans l’atmosphère libre, le refroidissement se produit généralement par soulèvement, en vertu du comportement des gaz parfaits dans une atmosphère hydrostatique, selon lequel un gaz se refroidit spontanément lorsque la pression baisse. Les nuages peuvent aussi perdre une partie de leur masse sous forme de précipitations, par exemple sous forme de pluie, grêle ou neige.
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La condensation de la vapeur d'eau, en eau liquide ou en glace, se produit initialement autour de certains types de microparticules de matière solide (aérosols), qu'on appelle des noyaux de condensation ou de congélation. La formation de ces aérosols a été spécifiquement étudiée par l’expérience CLOUD du CERN, qui a mis principalement en évidence l'importance des vapeurs organiques. L'expérience souligna également le rôle potentiellement important des rayons cosmiques galactiques dans le processus complexe de création des nuages[15]. La congélation spontanée de l'eau liquide en glace, dans une atmosphère très pure, ne se produit pas au-dessus de −40 °C. Entre 0 et −40 °C, les gouttes d'eau restent dans un état métastable (surfusion), qui cesse dès qu'elles entrent en contact avec un noyau de condensation (poussière, cristal de glace, obstacle). Lorsque ce phénomène se produit au sol, on assiste à des brouillards givrants.
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Juste après la condensation ou la congélation, les particules sont encore très petites. Pour des particules de cette taille, les collisions et l’agrégation ne peuvent pas être les facteurs principaux de croissance. Il se produit plutôt un phénomène connu sous le nom de « effet Bergeron ». Ce mécanisme repose sur le fait que la pression partielle de saturation de la glace est inférieure à celle de l’eau liquide. Ceci signifie que, dans un milieu où coexistent des cristaux de glace et des gouttelettes d’eau surfondue, la vapeur d’eau ambiante se condensera en glace sur les cristaux de glace déjà existants, et que les gouttelettes d’eau s’évaporeront d’autant. On voit ainsi que le soulèvement est doublement important dans la formation de nuages et de précipitations : en premier lieu comme mécanisme de refroidissement, et ensuite comme porteur de gouttelettes d’eau liquide jusqu’au niveau où elles deviennent surfondues.
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Le soulèvement peut être dû à la convection atmosphérique, à la présence de terrains montagneux faisant obstacle à l’écoulement de l’air ou à des facteurs de la dynamique atmosphérique, comme les ondes baroclines (aussi appelées « ondes frontales »).
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La dissipation des nuages à l'inverse de leur formation se produit lorsque l'air environnant subit un réchauffement et donc un assèchement relatif de son contenu en vapeur d'eau puisqu'un air chaud peut contenir plus de vapeur d'eau qu'un air froid. Ce processus est favorable à l'évaporation, ce qui dissipe les nuages. Le réchauffement de l'air environnant est souvent causé par une subsidence de l'air qui entraîne une compression adiabatique de celui-ci.
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À l'échelle mondiale, il y a plus de nuages le long de la zone de convergence intertropicale qui entoure la Terre près de l'équateur, ainsi qu'à proximité des 50e parallèles de latitude dans les hémisphères nord et sud car l'air y suit un mouvement vertical ascendant dans des zones dépressionnaires[16]. La convergence horizontale de l'air près du sol dans ces zones mène à une accumulation qui doit être compensée par sa montée en altitude pour donner plus de nuages par le processus de refroidissement adiabatique[17]. Ceci est particulièrement vrai dans les zones océaniques où l'humidité est plus importante.
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À l'opposé, autour des 20e parallèles nord et sud se trouvent la région des crêtes subtropicales et à haute latitudes celles des anticyclones arctiques et antarctiques. L'air y suit un mouvement vertical descendant par subsidence qui l'assèche et dissipe les nuages[17]. Se retrouvent dans ces zones des déserts comme le Sahara et celui du plateau Antarctique qui sont essentiellement sans nuages.
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La distribution des nuages va également varier selon certains effets topographiques. Par exemple, le flux d'air le long d'une pente montante va augmenter la production de nuages et de précipitations à cet endroit car l'air est forcé en altitude. À l'inverse, l'air descendant des montagnes par effet de foehn va s'assécher et dissiper les nuages. Ceci donne des régions plus nuageuses que d'autres avec un même système météorologique à grande échelle : les régions côtières sont plus nuageuses que celles en aval des montagnes.
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Finalement, selon la stabilité de l'air, des nuages convectifs se formeront à certaines saisons et pas à d'autres sur une région.
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Les nuages se forment selon deux processus : la convection et le soulèvement progressif de la masse d'air.
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Le soulèvement convectif est dû à l'instabilité de l'air. Il est souvent vigoureux et au déclenchement abrupt. Il produit des nuages caractérisés par une extension verticale élevée, mais une extension horizontale limitée. Ces nuages sont désignés génériquement par le terme « cumulus ». Ils peuvent se développer à différents niveaux de la troposphère, là où l'instabilité existe.
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Le soulèvement dit synoptique est le résultat des processus de la dynamique en atmosphère stable, dans un écoulement stratifié. Ce soulèvement est graduel, produisant des systèmes nuageux d'une texture uniforme, pouvant couvrir des milliers de kilomètres carrés. Ces nuages sont désignés génériquement par le terme « stratus ». Il arrive parfois que ce soulèvement graduel déstabilise la couche atmosphérique, donnant lieu à des nuages convectifs imbriqués dans le nuage stratiforme.
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Pour les types de nuages sans développement vertical important, cette nomenclature a été organisée selon la hauteur de leur base au-dessus du sol en trois niveaux appelées « étages », et non l'altitude de leur sommet, ainsi qu'en quatre familles qui sont décrites ci-dessous. Chaque nuage d'une famille est rattaché à un genre et une espèce. Il peut également être associé à un descriptif supplémentaire appelé variété.
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Un étage de nuage est une couche ou région de l'atmosphère dans laquelle les nuages de certains familles apparaissent normalement. La troposphère a été divisée verticalement en trois étages dont les limites se chevauchent quelque peu et varient selon la latitude des régions : polaires, tempérées et tropicales. Les hauteurs approximatives de ces limites sont[18] :
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Les nuages dans l'Atlas international des nuages sont classés en dix genres illustrés dans l'image ci-contre[19] :
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Pour chaque genre de nuages, on note des subdivisions appelées espèces qui s'excluent mutuellement. Elles sont déterminées selon au moins une des caractéristiques suivantes[21] :
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Chaque espèce et genre peuvent encore être divisés. Ces divisions sont nommées variétés et ne s'excluent pas mutuellement, sauf les variétés translucidus (translucide) et opacus (opaque). Elles sont déterminées selon l'une des deux caractéristiques suivantes[22] :
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En plus de cette classification formelle, il existe des nuages accompagnant un autre nuage, généralement plus petits que ce dernier, et séparés de sa partie principale ou parfois partiellement soudés à elle. Un nuage donné peut être accompagné d'un ou de plusieurs de ces nuages annexes dont les principaux sont [23] : l'arcus, l'entonnoir nuageux, le mur de foehn, le mamma, le nuage-mur (Wall cloud), le pannus, le pileus, le sommet protubérant et le velum. La traînée de condensation produite par le passage d'un avion en haute altitude n'est pas un nuage en elle-même mais peut se transformer en nuage du genre cirrus.
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Genitus et mutatus sont des suffixes utilisés dans le nom d'un nuage pour indiquer son origine ou sa transformation :
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Ils se forment au-dessus de 5 000 mètres dans la région froide de la troposphère. Ils sont classés en utilisant le préfixe cirro- ou cirrus. À cette altitude, l'eau gèle quasiment toujours : les nuages sont donc composés de cristaux de glace.
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Ils se développent entre 2 000 et 7 000 mètres (dans les régions tempérées) et sont classés en utilisant le préfixe alto-. Ils sont formés de gouttelettes d'eau.
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Ce sont des nuages de basses altitudes (jusqu'à 2 000 mètres). Lorsque ces derniers rencontrent la terre, on les appelle brouillard.
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Ce sont des nuages de basses à moyennes altitudes (base jusqu'à 3 000 mètres, sommet jusqu'à 6 000 mètres)[30]. Les cumulus mediocris et congestus se forment généralement à basse altitude sauf lorsque l'air est très sec et ils peuvent alors se retrouver à l'étage moyen. Ils sont formés de gouttelettes surfondues et présentent des protubérances ou des bourgeonnements[30]. Ceux-ci sont peu ou modérément développés dans le cas des mediocris et fortement développés dans celui du congestus. Les dimensions de ces protubérances peuvent varier notablement d'un nuage à l'autre.
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Le nimbostratus se forme à partir d'altostratus d'altitude moyenne qui s'épaississent et dont la base s'approche du sol avec les précipitations. Son sommet va atteindre 4 kilomètres dans les régions arctiques et plus de 7 kilomètres dans les régions tempérées et tropicales[31]. La constitution physique de ce nuage est analogue à celle de l'altostratus, mais ses particules constitutives sont généralement plus grosses et leur concentration plus forte. Par suite de l'extension verticale généralement grande du nimbostratus, ce dernier est assez sombre dans sa région inférieure. Bien qu'il soit essentiellement un nuage stratiforme avec faible mouvement vertical interne, des masses nuageuses d'origine convective, à grande extension verticale, peuvent se former dans son sein[31].
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Les cumulonimbus peuvent avoir de forts courants verticaux et s'élèvent bien au-dessus de leur base (généralement de basse à moyenne altitude jusqu'à 3 000 mètres). Leur sommet est de plus de 7 000 mètres et peut même atteindre les 15 kilomètres[32]. Ils sont constitués par des gouttelettes d'eau et, dans leurs régions supérieures, par des cristaux de glace. L'eau des gouttelettes et des gouttes de pluie peut être fortement surfondue et mener à la formation d'un rapide dépôt de glace sur les aéronefs. Les cumulonimbus donnent de grosses gouttes de pluie, du grésil ou de la grêle.
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La classification des nuages date du XIXe siècle et était à l'origine purement visuelle. À cette époque il n'y avait ni radiosondage, satellite ou planeur. Depuis, de grands progrès ont été faits et à titre d'exemple les sondages atmosphériques (définissant la physique des nuages) sont de nos jours monnaie courante et aisément accessibles sur Internet, affichés sous forme de SkewTs, téphigrammes ou émagrammes.
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La dernière version de l'Atlas international des nuages date de 1975 pour le premier volume et de 1982 pour le second mais contient le même classement[33],[34]. Ainsi, l'Atlas définit les cumulus comme étant des nuages de l'étage inférieur (i.e. leur base est généralement à moins de 2 km de hauteur) tandis que les altocumulus castellanus sont des nuages de l'étage moyen (i.e. leur base est entre 2 et 5 km). Cette définition fait fi de leur mode de formation et peut provoquer des confusions. Par exemple, en Arizona les cumulus formés par le réchauffement diurne peuvent avoir leur base à 4 km de hauteur à cause de l'air très sec en surface tandis que certains altocumulus castellanus peuvent avoir leur base à 2 km, voire moins (dans ce cas, ce sont des stratocumulus castellanus). C'est pourquoi des auteurs comme Scorer[35]
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ou Corfidi[36]
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plaident pour une définition physique des nuages. Ceci est aussi le cas pour les pilotes de planeur. Le même problème apparaît pour les cumulonimbus.
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En 1976, la National Aeronautics and Space Administration américaine a d'ailleurs publié son propre classement qui place la structure physique devant la plage d'altitude pour les critères de définition des classes. Cinq familles ou catégories ont été identifiées : Cirriforme, cumuliforme, stratiforme, stratocumuliforme, et cumulonimbiforme[37].
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Depuis le début de la Révolution industrielle, l'utilisation de combustible fossile ajoute humidité et particules dans l'atmosphère ce qui va servir à la formation de nuages. Ces nuages peuvent se développer seuls ou augmenter la production de la nébulosité naturelle[38]. Les nuages anthropogéniques, ou homogenitus selon l'Atlas international des nuages de 2017[28], sont ainsi des nuages artificiellement produits par l'activité humaine.
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Le type de nuages anthropogéniques le plus courant est la traînée de condensation qui se forme à haute altitude dans le sillage des avions. La formation des traînées change l'albédo de l'atmosphère et l’augmentation du trafic aérien mondial produit ainsi un effet sur les échanges énergétiques de l'atmosphère, d'autant plus que le transport aérien tend à augmenter[39],[40],[41]. Ces traînées, par leurs impacts en termes d'effet de serre[42],[43],[44], doubleraient la responsabilité du trafic aérien en termes de contribution au réchauffement[45] (sachant qu'en 2010, les émissions provenant de l'aviation représentaient environ 3 % du total annuel des émissions de CO2 provenant des carburants fossiles)[45], augmentant ainsi une part qu'on estimait autrefois faible par rapport à d'autres modes de transport[46].
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Plus bas dans l'atmosphère, les usines, les centrales électriques au charbon et au pétrole, ainsi que les transports produisent localement beaucoup d'humidité et de particules. Même les centrales nucléaires et géothermiques produisent de l'humidité pour leur refroidissement. Dans des conditions d'air très stable, la production de stratus, de brouillard et de smog sera augmenté. Un exemple est celui des traînées de condensation de navires qui augmente l'albédo le long des couloirs maritimes.
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Des nuages convectifs se forment aussi lors de feux de forêts (pyrocumulus) ou d'explosions (nuage en champignon). Finalement, les nuages artificiels peuvent aussi être produits volontairement. Les nombreuses expériences de modification du temps impliquent l'augmentation de la nébulosité ou sa diminution par divers moyens.
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Enfin les grandes villes créent aussi leurs propres nuages, comme le montrent l'imagerie satellitaire de conurbations comme celles de Londres et de Paris. Au printemps et en été ces zones sont toujours plus nuageuses l'après-midi et le soir (de plusieurs points de pourcentage) que ne le sont les zones rurales périphériques. Alors que l'évaporation est moindre en ville, l'empoussièrement et la chaleur y sont plus élevés et augmentent au cours de la journée. La chaleur forme des turbulences au dessus des villes, qui peuvent attirer l'air plus humide périphérique alors que les particules peuvent faciliter la nucléation de microgouttelettes dans l'air. On a aussi constaté que les Week-end présentent une météorologie différente[47].
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Les nuages nacrés sont des nuages qui se forment dans la stratosphère à une altitude située entre 15 000 et 25 000 mètres. Les nuages nacrés sont rares et se forment surtout l'hiver à proximité des pôles. Ils ont été décrits par l'astronome Robert Leslie dès 1885. Ils sont impliqués dans la formation de trous dans la couche d'ozone car ils supportent les réactions chimiques qui produisent des molécules de composés chlorés. Ces molécules servent de catalyseur à la réaction détruisant les molécules d'ozone.
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Les nuages noctulescents, aussi connus sous le nom de nuages polaires mésosphériques[48], nuages nocturnes lumineux[49] ou de nuages noctiluques[48], sont des formations atmosphériques de très haute altitude. Pour un observateur terrestre, ils se présentent comme de brillants nuages en forme de filaments ou de nappes, visibles durant le crépuscule profond c'est-à-dire le crépuscule astronomique. La plupart du temps, ces nuages sont observés durant les mois d'été entre les latitudes 50° et 70° au nord et au sud de l'équateur. Ils se trouvent entre 75 et 90 kilomètres d'altitude[49].
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Dans les rapports météorologiques, les METAR, la nébulosité et l'opacité des nuages sont signalés. La nébulosité, ou couverture nuageuse, est la fraction du ciel couverte par les nuages d'un certain genre, d'une certaine espèce, d'une certaine variété, d'une certaine couche, ou d'une certaine combinaison de nuages. La nébulosité totale est la fraction du ciel cachée par l'ensemble des nuages visibles[50]. Les deux se mesurent en octas, soit le un huitième de la voûte céleste, ou en dixièmes.
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L’opacité est la visibilité verticale à travers les nuages. Les nuages peuvent être minces et transparents comme les cirrus ou bloquer complètement la lumière.
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La nébulosité et l'opacité sont estimées en général par un observateur, utilisant parfois des lunettes d'obscurité pour éviter les reflets. Cependant, la nébulosité peut être calculée par la fraction de l'heure où un célomètre enregistre des nuages. De façon alternative, la nébulosité totale peut être estimée par un instrument qui mesure E, l'éclairement sur une surface horizontale, par des estimations de la forme[51] :
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L'état du ciel est la description de la nébulosité, de l'opacité, de la hauteur et du type de nuages, ainsi que les obstructions à la visibilité comme le brouillard, les précipitations ou la fumée, à un moment déterminé aux différents étages nuageux[52].
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La nébulosité est cumulative, c'est-à-dire qu'elle est la fraction, en octats ou dixièmes de la voûte céleste, couverte par des couches situées à ce niveau et au-dessous. Par exemple, si une couche de nuages de l'étage bas couvre 3 octats, la couche rapporté au niveau moyen sera de 3 octats ou plus. L'opacité est rapportée de la même façon[53].
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L'état du ciel total peut être décrit comme la somme des caractéristiques de la somme des couches de nuages et d'obstruction à visibilité où[54] :
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Une couche doit être décrite comme « mince » lorsque les deux conditions suivantes s’y retrouvent[54] :
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Les obstructions à la visibilité, les précipitations, la hauteur des couches, etc. seront ajoutées dans un rapport METAR de l'état du ciel.
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La diffusion de la lumière par les gouttelettes des nuages selon la théorie de Mie se fait surtout vers la direction d'où vient la lumière et dans la direction où elle va, c'est la luminance du nuage[55]. Cette lumière provient, pour la plus grande part, directement de l'astre éclairant ou du ciel, mais une part appréciable peut provenir également de la surface terrestre. Ainsi, la blancheur des nuages est maximale lorsque l'observateur dirige son regard dans un axe aligné avec le soleil, soit dans le dos ou devant lui. À tout autre angle, il reçoit seulement une fraction de la luminosité. Naturellement, l'épaisseur et la densité du nuage (notion d'opacité précédemment évoquée) intervient également, d'où la base parfois extrêmement sombre des cumulonimbus.
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La dispersion de la lumière à travers les cristaux de glace des cirrostratus, obéit quant à elle à la diffusion de Rayleigh qui est isotrope selon l'angle mais dépend de la longueur d'onde. C'est pourquoi on voit souvent des halos circulaires autour du soleil ou des parhélies (ou faux soleils) lorsque ce type de nuage s'interpose.
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La Terre n'est pas le seul corps céleste à avoir une atmosphère où se forment des nuages. De façon générale, la plupart des planètes et lunes du Système solaire possédant une atmosphère importante ont des nuages, mais leur composition est souvent fort différente puisque leur atmosphère est formée de gaz variés. Ainsi par exemple, les nuages épais qui recouvrent Vénus sont formés de dioxyde de soufre, de vapeur d'eau et de gouttelettes d'acide sulfurique, alors que ceux de Jupiter et de Saturne sont faits d'ammoniaque à l'extérieur, de hydrosulfure d'ammonium au milieu et d'eau à l'intérieur[56],[57]. Des nuages semblent également avoir été détectés autour de planètes extrasolaires, et il est très probable que la plupart des planètes des autres systèmes planétaires en possèdent si elles ont une atmosphère, même si des planètes à l'atmosphère « transparente » (sans nuage) semblent également avoir été détectées, y compris des géantes gazeuses.
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La formation et la classification de ces nuages extraterrestres varient également avec la composition de l'atmosphère considérée.
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En météorologie, un nuage est une masse visible constituée initialement d'une grande quantité de gouttelettes d’eau (parfois de cristaux de glace associés à des aérosols chimiques ou des minéraux) en suspension dans l’atmosphère au-dessus de la surface d'une planète. L’aspect d'un nuage dépend de sa nature, de sa dimension, de la lumière qu’il reçoit, ainsi que du nombre et de la répartition des particules qui le constituent. Les gouttelettes d’eau d’un nuage proviennent de la condensation de la vapeur d'eau contenue dans l’air. La quantité maximale de vapeur d’eau (gaz invisible) qui peut être contenue dans une masse d'air est fonction de la température : plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau.(Voir les articles Pression de vapeur saturante et Formule de Clapeyron)
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L'histoire des représentations des nuages présente les différentes perceptions des nuages au cours des siècles.
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La majorité des philosophes de l'Antiquité considèrent que les nuages sont issus des exhalaisons humides que dégagent la mer et les cours d'eau[1]. Ainsi Aristote dans son traité des Météorologiques utilise sa théorie des quatre éléments pour classer les nuages dans les météores aqueux (les hydrométéores). L'explication aristotélicienne repose sur la double exhalaison tellurique provoquée par l'aspiration du soleil : des vapeurs naissent des lieux humides et se concentrent dans l'air pour former les météores humides, des exhalaisons sèches naissent de la terre pour former les météores secs (vents, foudre, tonnerre, météores ignés tels que comètes, étoiles filantes et voie lactée)[2].
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Au XIIe siècle, appelé nue[3], le nuage est perçu dans une perspective théologique comme la « nuée mystique », c'est-à-dire le voile de Dieu (allant jusqu'à dévoiler le paradis lors d'un éclair)[4] ou selon une perspective plus naturelle (classification selon les couleurs[a] en nuages noirs apportant la pluie selon la métaphore des nimborum naves, « navires de pluie », nuages lumineux et blancs s'étant vidé de leur eau, éventuellement en nuages rouges de l'aurore et du crépuscule) mais sa nature fait débat[5]. La renaissance du XIIe siècle voit la diffusion des ouvrages d'Aristote, notamment les Météorologiques dans lesquels il décrit les nuages sans parvenir à expliquer pourquoi ces particules restent en suspension dans l'atmosphère[6] : à partir du XIIIe siècle, les scolastiques et les encyclopédistes envisagent alors le nuage non plus simplement comme un objet dans le ciel mais comme une matière faite d'air, d'eau, voire de feu selon la théorie aristotélicienne des Quatre éléments, tel Barthélemy l'Anglais dans son Livre des propriétés des choses[7].
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À la fin du Moyen Âge, la littérature qui a jusque-là du mal à saisir le caractère éphémère et mobile du nuage, développe ce thème qui correspond encore plus aux inspirations des siècles suivants (période baroque et romantisme, notamment le Sturm und Drang allemand)[8]. Néanmoins, le nuage représenté dans les arts reste essentiellement du domaine du sacré jusqu'au XIXe siècle (hiérophanie de l'ascension du Christ, visions mystiques)[9]. À partir du XIXe siècle et jusqu'à aujourd'hui, les artistes comme Claude Monet, John Constable ou Olafur Eliasson utilisent les observations scientifiques des nuages (notamment à partir de montées en ballons) dans leurs œuvres[10]. Quant à Charles Baudelaire, il représente les nuages comme la quintessence de la vie d'un étranger dans son poème L'Étranger : « - Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ? - Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère. - Tes amis ? - Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu. - Ta patrie ? - J'ignore sous quelle latitude elle est située. - La beauté ? - Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle. - L'or ? - Je le hais comme vous haïssez Dieu. - Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? - J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages ! ».
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Avant le XIXe siècle, les nuages sont donc avant tout des objets esthétiques. Les savants tentent de les décrire subjectivement mais leur nature trop diverse, complexe et leur fugacité est un obstacle à leur catégorisation bien qu'il y ait eu quelques tentatives pour les utiliser dans les prévisions météorologiques. Jean-Baptiste de Lamarck propose en 1802 la première classification scientifique des nuages[11] par une liste de termes descriptifs[12] en français, mais c'est le système de Luke Howard, utilisant le latin universel de la classification binomiale de Carl von Linné, qui connaît le succès dès sa parution en 1803 et dont la terminologie est toujours utilisée aujourd'hui[13]. En 1855, Émilien Renou[14] proposa l’ajout des genres Altocumulus et Altostratus. En septembre 1896, cette version élargie de la classification originelle de Howard fut officiellement adoptée et publiée dans le premier Atlas international des nuages de 1896. L’édition actuelle publiée par l’Organisation météorologique mondiale date de 1956 pour le volume I et de 1987 pour le volume II. C’est elle qui fait foi dans les différents services météorologiques nationaux.
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La formation de nuages résulte du refroidissement d’un volume d’air jusqu’à la condensation d’une partie de sa vapeur d’eau. Si le processus de refroidissement se produit au sol (par contact avec une surface froide, par exemple), on assiste à la formation de brouillard. Dans l’atmosphère libre, le refroidissement se produit généralement par soulèvement, en vertu du comportement des gaz parfaits dans une atmosphère hydrostatique, selon lequel un gaz se refroidit spontanément lorsque la pression baisse. Les nuages peuvent aussi perdre une partie de leur masse sous forme de précipitations, par exemple sous forme de pluie, grêle ou neige.
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La condensation de la vapeur d'eau, en eau liquide ou en glace, se produit initialement autour de certains types de microparticules de matière solide (aérosols), qu'on appelle des noyaux de condensation ou de congélation. La formation de ces aérosols a été spécifiquement étudiée par l’expérience CLOUD du CERN, qui a mis principalement en évidence l'importance des vapeurs organiques. L'expérience souligna également le rôle potentiellement important des rayons cosmiques galactiques dans le processus complexe de création des nuages[15]. La congélation spontanée de l'eau liquide en glace, dans une atmosphère très pure, ne se produit pas au-dessus de −40 °C. Entre 0 et −40 °C, les gouttes d'eau restent dans un état métastable (surfusion), qui cesse dès qu'elles entrent en contact avec un noyau de condensation (poussière, cristal de glace, obstacle). Lorsque ce phénomène se produit au sol, on assiste à des brouillards givrants.
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Juste après la condensation ou la congélation, les particules sont encore très petites. Pour des particules de cette taille, les collisions et l’agrégation ne peuvent pas être les facteurs principaux de croissance. Il se produit plutôt un phénomène connu sous le nom de « effet Bergeron ». Ce mécanisme repose sur le fait que la pression partielle de saturation de la glace est inférieure à celle de l’eau liquide. Ceci signifie que, dans un milieu où coexistent des cristaux de glace et des gouttelettes d’eau surfondue, la vapeur d’eau ambiante se condensera en glace sur les cristaux de glace déjà existants, et que les gouttelettes d’eau s’évaporeront d’autant. On voit ainsi que le soulèvement est doublement important dans la formation de nuages et de précipitations : en premier lieu comme mécanisme de refroidissement, et ensuite comme porteur de gouttelettes d’eau liquide jusqu’au niveau où elles deviennent surfondues.
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Le soulèvement peut être dû à la convection atmosphérique, à la présence de terrains montagneux faisant obstacle à l’écoulement de l’air ou à des facteurs de la dynamique atmosphérique, comme les ondes baroclines (aussi appelées « ondes frontales »).
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La dissipation des nuages à l'inverse de leur formation se produit lorsque l'air environnant subit un réchauffement et donc un assèchement relatif de son contenu en vapeur d'eau puisqu'un air chaud peut contenir plus de vapeur d'eau qu'un air froid. Ce processus est favorable à l'évaporation, ce qui dissipe les nuages. Le réchauffement de l'air environnant est souvent causé par une subsidence de l'air qui entraîne une compression adiabatique de celui-ci.
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À l'échelle mondiale, il y a plus de nuages le long de la zone de convergence intertropicale qui entoure la Terre près de l'équateur, ainsi qu'à proximité des 50e parallèles de latitude dans les hémisphères nord et sud car l'air y suit un mouvement vertical ascendant dans des zones dépressionnaires[16]. La convergence horizontale de l'air près du sol dans ces zones mène à une accumulation qui doit être compensée par sa montée en altitude pour donner plus de nuages par le processus de refroidissement adiabatique[17]. Ceci est particulièrement vrai dans les zones océaniques où l'humidité est plus importante.
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À l'opposé, autour des 20e parallèles nord et sud se trouvent la région des crêtes subtropicales et à haute latitudes celles des anticyclones arctiques et antarctiques. L'air y suit un mouvement vertical descendant par subsidence qui l'assèche et dissipe les nuages[17]. Se retrouvent dans ces zones des déserts comme le Sahara et celui du plateau Antarctique qui sont essentiellement sans nuages.
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La distribution des nuages va également varier selon certains effets topographiques. Par exemple, le flux d'air le long d'une pente montante va augmenter la production de nuages et de précipitations à cet endroit car l'air est forcé en altitude. À l'inverse, l'air descendant des montagnes par effet de foehn va s'assécher et dissiper les nuages. Ceci donne des régions plus nuageuses que d'autres avec un même système météorologique à grande échelle : les régions côtières sont plus nuageuses que celles en aval des montagnes.
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Finalement, selon la stabilité de l'air, des nuages convectifs se formeront à certaines saisons et pas à d'autres sur une région.
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Les nuages se forment selon deux processus : la convection et le soulèvement progressif de la masse d'air.
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Le soulèvement convectif est dû à l'instabilité de l'air. Il est souvent vigoureux et au déclenchement abrupt. Il produit des nuages caractérisés par une extension verticale élevée, mais une extension horizontale limitée. Ces nuages sont désignés génériquement par le terme « cumulus ». Ils peuvent se développer à différents niveaux de la troposphère, là où l'instabilité existe.
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Le soulèvement dit synoptique est le résultat des processus de la dynamique en atmosphère stable, dans un écoulement stratifié. Ce soulèvement est graduel, produisant des systèmes nuageux d'une texture uniforme, pouvant couvrir des milliers de kilomètres carrés. Ces nuages sont désignés génériquement par le terme « stratus ». Il arrive parfois que ce soulèvement graduel déstabilise la couche atmosphérique, donnant lieu à des nuages convectifs imbriqués dans le nuage stratiforme.
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Pour les types de nuages sans développement vertical important, cette nomenclature a été organisée selon la hauteur de leur base au-dessus du sol en trois niveaux appelées « étages », et non l'altitude de leur sommet, ainsi qu'en quatre familles qui sont décrites ci-dessous. Chaque nuage d'une famille est rattaché à un genre et une espèce. Il peut également être associé à un descriptif supplémentaire appelé variété.
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Un étage de nuage est une couche ou région de l'atmosphère dans laquelle les nuages de certains familles apparaissent normalement. La troposphère a été divisée verticalement en trois étages dont les limites se chevauchent quelque peu et varient selon la latitude des régions : polaires, tempérées et tropicales. Les hauteurs approximatives de ces limites sont[18] :
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Les nuages dans l'Atlas international des nuages sont classés en dix genres illustrés dans l'image ci-contre[19] :
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Pour chaque genre de nuages, on note des subdivisions appelées espèces qui s'excluent mutuellement. Elles sont déterminées selon au moins une des caractéristiques suivantes[21] :
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Chaque espèce et genre peuvent encore être divisés. Ces divisions sont nommées variétés et ne s'excluent pas mutuellement, sauf les variétés translucidus (translucide) et opacus (opaque). Elles sont déterminées selon l'une des deux caractéristiques suivantes[22] :
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En plus de cette classification formelle, il existe des nuages accompagnant un autre nuage, généralement plus petits que ce dernier, et séparés de sa partie principale ou parfois partiellement soudés à elle. Un nuage donné peut être accompagné d'un ou de plusieurs de ces nuages annexes dont les principaux sont [23] : l'arcus, l'entonnoir nuageux, le mur de foehn, le mamma, le nuage-mur (Wall cloud), le pannus, le pileus, le sommet protubérant et le velum. La traînée de condensation produite par le passage d'un avion en haute altitude n'est pas un nuage en elle-même mais peut se transformer en nuage du genre cirrus.
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Genitus et mutatus sont des suffixes utilisés dans le nom d'un nuage pour indiquer son origine ou sa transformation :
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Ils se forment au-dessus de 5 000 mètres dans la région froide de la troposphère. Ils sont classés en utilisant le préfixe cirro- ou cirrus. À cette altitude, l'eau gèle quasiment toujours : les nuages sont donc composés de cristaux de glace.
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Ils se développent entre 2 000 et 7 000 mètres (dans les régions tempérées) et sont classés en utilisant le préfixe alto-. Ils sont formés de gouttelettes d'eau.
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Ce sont des nuages de basses altitudes (jusqu'à 2 000 mètres). Lorsque ces derniers rencontrent la terre, on les appelle brouillard.
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Ce sont des nuages de basses à moyennes altitudes (base jusqu'à 3 000 mètres, sommet jusqu'à 6 000 mètres)[30]. Les cumulus mediocris et congestus se forment généralement à basse altitude sauf lorsque l'air est très sec et ils peuvent alors se retrouver à l'étage moyen. Ils sont formés de gouttelettes surfondues et présentent des protubérances ou des bourgeonnements[30]. Ceux-ci sont peu ou modérément développés dans le cas des mediocris et fortement développés dans celui du congestus. Les dimensions de ces protubérances peuvent varier notablement d'un nuage à l'autre.
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Le nimbostratus se forme à partir d'altostratus d'altitude moyenne qui s'épaississent et dont la base s'approche du sol avec les précipitations. Son sommet va atteindre 4 kilomètres dans les régions arctiques et plus de 7 kilomètres dans les régions tempérées et tropicales[31]. La constitution physique de ce nuage est analogue à celle de l'altostratus, mais ses particules constitutives sont généralement plus grosses et leur concentration plus forte. Par suite de l'extension verticale généralement grande du nimbostratus, ce dernier est assez sombre dans sa région inférieure. Bien qu'il soit essentiellement un nuage stratiforme avec faible mouvement vertical interne, des masses nuageuses d'origine convective, à grande extension verticale, peuvent se former dans son sein[31].
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Les cumulonimbus peuvent avoir de forts courants verticaux et s'élèvent bien au-dessus de leur base (généralement de basse à moyenne altitude jusqu'à 3 000 mètres). Leur sommet est de plus de 7 000 mètres et peut même atteindre les 15 kilomètres[32]. Ils sont constitués par des gouttelettes d'eau et, dans leurs régions supérieures, par des cristaux de glace. L'eau des gouttelettes et des gouttes de pluie peut être fortement surfondue et mener à la formation d'un rapide dépôt de glace sur les aéronefs. Les cumulonimbus donnent de grosses gouttes de pluie, du grésil ou de la grêle.
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La classification des nuages date du XIXe siècle et était à l'origine purement visuelle. À cette époque il n'y avait ni radiosondage, satellite ou planeur. Depuis, de grands progrès ont été faits et à titre d'exemple les sondages atmosphériques (définissant la physique des nuages) sont de nos jours monnaie courante et aisément accessibles sur Internet, affichés sous forme de SkewTs, téphigrammes ou émagrammes.
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La dernière version de l'Atlas international des nuages date de 1975 pour le premier volume et de 1982 pour le second mais contient le même classement[33],[34]. Ainsi, l'Atlas définit les cumulus comme étant des nuages de l'étage inférieur (i.e. leur base est généralement à moins de 2 km de hauteur) tandis que les altocumulus castellanus sont des nuages de l'étage moyen (i.e. leur base est entre 2 et 5 km). Cette définition fait fi de leur mode de formation et peut provoquer des confusions. Par exemple, en Arizona les cumulus formés par le réchauffement diurne peuvent avoir leur base à 4 km de hauteur à cause de l'air très sec en surface tandis que certains altocumulus castellanus peuvent avoir leur base à 2 km, voire moins (dans ce cas, ce sont des stratocumulus castellanus). C'est pourquoi des auteurs comme Scorer[35]
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ou Corfidi[36]
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plaident pour une définition physique des nuages. Ceci est aussi le cas pour les pilotes de planeur. Le même problème apparaît pour les cumulonimbus.
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En 1976, la National Aeronautics and Space Administration américaine a d'ailleurs publié son propre classement qui place la structure physique devant la plage d'altitude pour les critères de définition des classes. Cinq familles ou catégories ont été identifiées : Cirriforme, cumuliforme, stratiforme, stratocumuliforme, et cumulonimbiforme[37].
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Depuis le début de la Révolution industrielle, l'utilisation de combustible fossile ajoute humidité et particules dans l'atmosphère ce qui va servir à la formation de nuages. Ces nuages peuvent se développer seuls ou augmenter la production de la nébulosité naturelle[38]. Les nuages anthropogéniques, ou homogenitus selon l'Atlas international des nuages de 2017[28], sont ainsi des nuages artificiellement produits par l'activité humaine.
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Le type de nuages anthropogéniques le plus courant est la traînée de condensation qui se forme à haute altitude dans le sillage des avions. La formation des traînées change l'albédo de l'atmosphère et l’augmentation du trafic aérien mondial produit ainsi un effet sur les échanges énergétiques de l'atmosphère, d'autant plus que le transport aérien tend à augmenter[39],[40],[41]. Ces traînées, par leurs impacts en termes d'effet de serre[42],[43],[44], doubleraient la responsabilité du trafic aérien en termes de contribution au réchauffement[45] (sachant qu'en 2010, les émissions provenant de l'aviation représentaient environ 3 % du total annuel des émissions de CO2 provenant des carburants fossiles)[45], augmentant ainsi une part qu'on estimait autrefois faible par rapport à d'autres modes de transport[46].
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Plus bas dans l'atmosphère, les usines, les centrales électriques au charbon et au pétrole, ainsi que les transports produisent localement beaucoup d'humidité et de particules. Même les centrales nucléaires et géothermiques produisent de l'humidité pour leur refroidissement. Dans des conditions d'air très stable, la production de stratus, de brouillard et de smog sera augmenté. Un exemple est celui des traînées de condensation de navires qui augmente l'albédo le long des couloirs maritimes.
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Des nuages convectifs se forment aussi lors de feux de forêts (pyrocumulus) ou d'explosions (nuage en champignon). Finalement, les nuages artificiels peuvent aussi être produits volontairement. Les nombreuses expériences de modification du temps impliquent l'augmentation de la nébulosité ou sa diminution par divers moyens.
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Enfin les grandes villes créent aussi leurs propres nuages, comme le montrent l'imagerie satellitaire de conurbations comme celles de Londres et de Paris. Au printemps et en été ces zones sont toujours plus nuageuses l'après-midi et le soir (de plusieurs points de pourcentage) que ne le sont les zones rurales périphériques. Alors que l'évaporation est moindre en ville, l'empoussièrement et la chaleur y sont plus élevés et augmentent au cours de la journée. La chaleur forme des turbulences au dessus des villes, qui peuvent attirer l'air plus humide périphérique alors que les particules peuvent faciliter la nucléation de microgouttelettes dans l'air. On a aussi constaté que les Week-end présentent une météorologie différente[47].
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Les nuages nacrés sont des nuages qui se forment dans la stratosphère à une altitude située entre 15 000 et 25 000 mètres. Les nuages nacrés sont rares et se forment surtout l'hiver à proximité des pôles. Ils ont été décrits par l'astronome Robert Leslie dès 1885. Ils sont impliqués dans la formation de trous dans la couche d'ozone car ils supportent les réactions chimiques qui produisent des molécules de composés chlorés. Ces molécules servent de catalyseur à la réaction détruisant les molécules d'ozone.
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Les nuages noctulescents, aussi connus sous le nom de nuages polaires mésosphériques[48], nuages nocturnes lumineux[49] ou de nuages noctiluques[48], sont des formations atmosphériques de très haute altitude. Pour un observateur terrestre, ils se présentent comme de brillants nuages en forme de filaments ou de nappes, visibles durant le crépuscule profond c'est-à-dire le crépuscule astronomique. La plupart du temps, ces nuages sont observés durant les mois d'été entre les latitudes 50° et 70° au nord et au sud de l'équateur. Ils se trouvent entre 75 et 90 kilomètres d'altitude[49].
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Dans les rapports météorologiques, les METAR, la nébulosité et l'opacité des nuages sont signalés. La nébulosité, ou couverture nuageuse, est la fraction du ciel couverte par les nuages d'un certain genre, d'une certaine espèce, d'une certaine variété, d'une certaine couche, ou d'une certaine combinaison de nuages. La nébulosité totale est la fraction du ciel cachée par l'ensemble des nuages visibles[50]. Les deux se mesurent en octas, soit le un huitième de la voûte céleste, ou en dixièmes.
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L’opacité est la visibilité verticale à travers les nuages. Les nuages peuvent être minces et transparents comme les cirrus ou bloquer complètement la lumière.
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La nébulosité et l'opacité sont estimées en général par un observateur, utilisant parfois des lunettes d'obscurité pour éviter les reflets. Cependant, la nébulosité peut être calculée par la fraction de l'heure où un célomètre enregistre des nuages. De façon alternative, la nébulosité totale peut être estimée par un instrument qui mesure E, l'éclairement sur une surface horizontale, par des estimations de la forme[51] :
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L'état du ciel est la description de la nébulosité, de l'opacité, de la hauteur et du type de nuages, ainsi que les obstructions à la visibilité comme le brouillard, les précipitations ou la fumée, à un moment déterminé aux différents étages nuageux[52].
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La nébulosité est cumulative, c'est-à-dire qu'elle est la fraction, en octats ou dixièmes de la voûte céleste, couverte par des couches situées à ce niveau et au-dessous. Par exemple, si une couche de nuages de l'étage bas couvre 3 octats, la couche rapporté au niveau moyen sera de 3 octats ou plus. L'opacité est rapportée de la même façon[53].
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L'état du ciel total peut être décrit comme la somme des caractéristiques de la somme des couches de nuages et d'obstruction à visibilité où[54] :
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Une couche doit être décrite comme « mince » lorsque les deux conditions suivantes s’y retrouvent[54] :
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Les obstructions à la visibilité, les précipitations, la hauteur des couches, etc. seront ajoutées dans un rapport METAR de l'état du ciel.
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La diffusion de la lumière par les gouttelettes des nuages selon la théorie de Mie se fait surtout vers la direction d'où vient la lumière et dans la direction où elle va, c'est la luminance du nuage[55]. Cette lumière provient, pour la plus grande part, directement de l'astre éclairant ou du ciel, mais une part appréciable peut provenir également de la surface terrestre. Ainsi, la blancheur des nuages est maximale lorsque l'observateur dirige son regard dans un axe aligné avec le soleil, soit dans le dos ou devant lui. À tout autre angle, il reçoit seulement une fraction de la luminosité. Naturellement, l'épaisseur et la densité du nuage (notion d'opacité précédemment évoquée) intervient également, d'où la base parfois extrêmement sombre des cumulonimbus.
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La dispersion de la lumière à travers les cristaux de glace des cirrostratus, obéit quant à elle à la diffusion de Rayleigh qui est isotrope selon l'angle mais dépend de la longueur d'onde. C'est pourquoi on voit souvent des halos circulaires autour du soleil ou des parhélies (ou faux soleils) lorsque ce type de nuage s'interpose.
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La Terre n'est pas le seul corps céleste à avoir une atmosphère où se forment des nuages. De façon générale, la plupart des planètes et lunes du Système solaire possédant une atmosphère importante ont des nuages, mais leur composition est souvent fort différente puisque leur atmosphère est formée de gaz variés. Ainsi par exemple, les nuages épais qui recouvrent Vénus sont formés de dioxyde de soufre, de vapeur d'eau et de gouttelettes d'acide sulfurique, alors que ceux de Jupiter et de Saturne sont faits d'ammoniaque à l'extérieur, de hydrosulfure d'ammonium au milieu et d'eau à l'intérieur[56],[57]. Des nuages semblent également avoir été détectés autour de planètes extrasolaires, et il est très probable que la plupart des planètes des autres systèmes planétaires en possèdent si elles ont une atmosphère, même si des planètes à l'atmosphère « transparente » (sans nuage) semblent également avoir été détectées, y compris des géantes gazeuses.
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La formation et la classification de ces nuages extraterrestres varient également avec la composition de l'atmosphère considérée.
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En météorologie, un nuage est une masse visible constituée initialement d'une grande quantité de gouttelettes d’eau (parfois de cristaux de glace associés à des aérosols chimiques ou des minéraux) en suspension dans l’atmosphère au-dessus de la surface d'une planète. L’aspect d'un nuage dépend de sa nature, de sa dimension, de la lumière qu’il reçoit, ainsi que du nombre et de la répartition des particules qui le constituent. Les gouttelettes d’eau d’un nuage proviennent de la condensation de la vapeur d'eau contenue dans l’air. La quantité maximale de vapeur d’eau (gaz invisible) qui peut être contenue dans une masse d'air est fonction de la température : plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau.(Voir les articles Pression de vapeur saturante et Formule de Clapeyron)
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L'histoire des représentations des nuages présente les différentes perceptions des nuages au cours des siècles.
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La majorité des philosophes de l'Antiquité considèrent que les nuages sont issus des exhalaisons humides que dégagent la mer et les cours d'eau[1]. Ainsi Aristote dans son traité des Météorologiques utilise sa théorie des quatre éléments pour classer les nuages dans les météores aqueux (les hydrométéores). L'explication aristotélicienne repose sur la double exhalaison tellurique provoquée par l'aspiration du soleil : des vapeurs naissent des lieux humides et se concentrent dans l'air pour former les météores humides, des exhalaisons sèches naissent de la terre pour former les météores secs (vents, foudre, tonnerre, météores ignés tels que comètes, étoiles filantes et voie lactée)[2].
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Au XIIe siècle, appelé nue[3], le nuage est perçu dans une perspective théologique comme la « nuée mystique », c'est-à-dire le voile de Dieu (allant jusqu'à dévoiler le paradis lors d'un éclair)[4] ou selon une perspective plus naturelle (classification selon les couleurs[a] en nuages noirs apportant la pluie selon la métaphore des nimborum naves, « navires de pluie », nuages lumineux et blancs s'étant vidé de leur eau, éventuellement en nuages rouges de l'aurore et du crépuscule) mais sa nature fait débat[5]. La renaissance du XIIe siècle voit la diffusion des ouvrages d'Aristote, notamment les Météorologiques dans lesquels il décrit les nuages sans parvenir à expliquer pourquoi ces particules restent en suspension dans l'atmosphère[6] : à partir du XIIIe siècle, les scolastiques et les encyclopédistes envisagent alors le nuage non plus simplement comme un objet dans le ciel mais comme une matière faite d'air, d'eau, voire de feu selon la théorie aristotélicienne des Quatre éléments, tel Barthélemy l'Anglais dans son Livre des propriétés des choses[7].
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À la fin du Moyen Âge, la littérature qui a jusque-là du mal à saisir le caractère éphémère et mobile du nuage, développe ce thème qui correspond encore plus aux inspirations des siècles suivants (période baroque et romantisme, notamment le Sturm und Drang allemand)[8]. Néanmoins, le nuage représenté dans les arts reste essentiellement du domaine du sacré jusqu'au XIXe siècle (hiérophanie de l'ascension du Christ, visions mystiques)[9]. À partir du XIXe siècle et jusqu'à aujourd'hui, les artistes comme Claude Monet, John Constable ou Olafur Eliasson utilisent les observations scientifiques des nuages (notamment à partir de montées en ballons) dans leurs œuvres[10]. Quant à Charles Baudelaire, il représente les nuages comme la quintessence de la vie d'un étranger dans son poème L'Étranger : « - Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ? - Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère. - Tes amis ? - Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu. - Ta patrie ? - J'ignore sous quelle latitude elle est située. - La beauté ? - Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle. - L'or ? - Je le hais comme vous haïssez Dieu. - Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? - J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages ! ».
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Avant le XIXe siècle, les nuages sont donc avant tout des objets esthétiques. Les savants tentent de les décrire subjectivement mais leur nature trop diverse, complexe et leur fugacité est un obstacle à leur catégorisation bien qu'il y ait eu quelques tentatives pour les utiliser dans les prévisions météorologiques. Jean-Baptiste de Lamarck propose en 1802 la première classification scientifique des nuages[11] par une liste de termes descriptifs[12] en français, mais c'est le système de Luke Howard, utilisant le latin universel de la classification binomiale de Carl von Linné, qui connaît le succès dès sa parution en 1803 et dont la terminologie est toujours utilisée aujourd'hui[13]. En 1855, Émilien Renou[14] proposa l’ajout des genres Altocumulus et Altostratus. En septembre 1896, cette version élargie de la classification originelle de Howard fut officiellement adoptée et publiée dans le premier Atlas international des nuages de 1896. L’édition actuelle publiée par l’Organisation météorologique mondiale date de 1956 pour le volume I et de 1987 pour le volume II. C’est elle qui fait foi dans les différents services météorologiques nationaux.
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La formation de nuages résulte du refroidissement d’un volume d’air jusqu’à la condensation d’une partie de sa vapeur d’eau. Si le processus de refroidissement se produit au sol (par contact avec une surface froide, par exemple), on assiste à la formation de brouillard. Dans l’atmosphère libre, le refroidissement se produit généralement par soulèvement, en vertu du comportement des gaz parfaits dans une atmosphère hydrostatique, selon lequel un gaz se refroidit spontanément lorsque la pression baisse. Les nuages peuvent aussi perdre une partie de leur masse sous forme de précipitations, par exemple sous forme de pluie, grêle ou neige.
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La condensation de la vapeur d'eau, en eau liquide ou en glace, se produit initialement autour de certains types de microparticules de matière solide (aérosols), qu'on appelle des noyaux de condensation ou de congélation. La formation de ces aérosols a été spécifiquement étudiée par l’expérience CLOUD du CERN, qui a mis principalement en évidence l'importance des vapeurs organiques. L'expérience souligna également le rôle potentiellement important des rayons cosmiques galactiques dans le processus complexe de création des nuages[15]. La congélation spontanée de l'eau liquide en glace, dans une atmosphère très pure, ne se produit pas au-dessus de −40 °C. Entre 0 et −40 °C, les gouttes d'eau restent dans un état métastable (surfusion), qui cesse dès qu'elles entrent en contact avec un noyau de condensation (poussière, cristal de glace, obstacle). Lorsque ce phénomène se produit au sol, on assiste à des brouillards givrants.
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Juste après la condensation ou la congélation, les particules sont encore très petites. Pour des particules de cette taille, les collisions et l’agrégation ne peuvent pas être les facteurs principaux de croissance. Il se produit plutôt un phénomène connu sous le nom de « effet Bergeron ». Ce mécanisme repose sur le fait que la pression partielle de saturation de la glace est inférieure à celle de l’eau liquide. Ceci signifie que, dans un milieu où coexistent des cristaux de glace et des gouttelettes d’eau surfondue, la vapeur d’eau ambiante se condensera en glace sur les cristaux de glace déjà existants, et que les gouttelettes d’eau s’évaporeront d’autant. On voit ainsi que le soulèvement est doublement important dans la formation de nuages et de précipitations : en premier lieu comme mécanisme de refroidissement, et ensuite comme porteur de gouttelettes d’eau liquide jusqu’au niveau où elles deviennent surfondues.
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Le soulèvement peut être dû à la convection atmosphérique, à la présence de terrains montagneux faisant obstacle à l’écoulement de l’air ou à des facteurs de la dynamique atmosphérique, comme les ondes baroclines (aussi appelées « ondes frontales »).
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La dissipation des nuages à l'inverse de leur formation se produit lorsque l'air environnant subit un réchauffement et donc un assèchement relatif de son contenu en vapeur d'eau puisqu'un air chaud peut contenir plus de vapeur d'eau qu'un air froid. Ce processus est favorable à l'évaporation, ce qui dissipe les nuages. Le réchauffement de l'air environnant est souvent causé par une subsidence de l'air qui entraîne une compression adiabatique de celui-ci.
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À l'échelle mondiale, il y a plus de nuages le long de la zone de convergence intertropicale qui entoure la Terre près de l'équateur, ainsi qu'à proximité des 50e parallèles de latitude dans les hémisphères nord et sud car l'air y suit un mouvement vertical ascendant dans des zones dépressionnaires[16]. La convergence horizontale de l'air près du sol dans ces zones mène à une accumulation qui doit être compensée par sa montée en altitude pour donner plus de nuages par le processus de refroidissement adiabatique[17]. Ceci est particulièrement vrai dans les zones océaniques où l'humidité est plus importante.
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À l'opposé, autour des 20e parallèles nord et sud se trouvent la région des crêtes subtropicales et à haute latitudes celles des anticyclones arctiques et antarctiques. L'air y suit un mouvement vertical descendant par subsidence qui l'assèche et dissipe les nuages[17]. Se retrouvent dans ces zones des déserts comme le Sahara et celui du plateau Antarctique qui sont essentiellement sans nuages.
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La distribution des nuages va également varier selon certains effets topographiques. Par exemple, le flux d'air le long d'une pente montante va augmenter la production de nuages et de précipitations à cet endroit car l'air est forcé en altitude. À l'inverse, l'air descendant des montagnes par effet de foehn va s'assécher et dissiper les nuages. Ceci donne des régions plus nuageuses que d'autres avec un même système météorologique à grande échelle : les régions côtières sont plus nuageuses que celles en aval des montagnes.
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Finalement, selon la stabilité de l'air, des nuages convectifs se formeront à certaines saisons et pas à d'autres sur une région.
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Les nuages se forment selon deux processus : la convection et le soulèvement progressif de la masse d'air.
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Le soulèvement convectif est dû à l'instabilité de l'air. Il est souvent vigoureux et au déclenchement abrupt. Il produit des nuages caractérisés par une extension verticale élevée, mais une extension horizontale limitée. Ces nuages sont désignés génériquement par le terme « cumulus ». Ils peuvent se développer à différents niveaux de la troposphère, là où l'instabilité existe.
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Le soulèvement dit synoptique est le résultat des processus de la dynamique en atmosphère stable, dans un écoulement stratifié. Ce soulèvement est graduel, produisant des systèmes nuageux d'une texture uniforme, pouvant couvrir des milliers de kilomètres carrés. Ces nuages sont désignés génériquement par le terme « stratus ». Il arrive parfois que ce soulèvement graduel déstabilise la couche atmosphérique, donnant lieu à des nuages convectifs imbriqués dans le nuage stratiforme.
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Pour les types de nuages sans développement vertical important, cette nomenclature a été organisée selon la hauteur de leur base au-dessus du sol en trois niveaux appelées « étages », et non l'altitude de leur sommet, ainsi qu'en quatre familles qui sont décrites ci-dessous. Chaque nuage d'une famille est rattaché à un genre et une espèce. Il peut également être associé à un descriptif supplémentaire appelé variété.
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Un étage de nuage est une couche ou région de l'atmosphère dans laquelle les nuages de certains familles apparaissent normalement. La troposphère a été divisée verticalement en trois étages dont les limites se chevauchent quelque peu et varient selon la latitude des régions : polaires, tempérées et tropicales. Les hauteurs approximatives de ces limites sont[18] :
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Les nuages dans l'Atlas international des nuages sont classés en dix genres illustrés dans l'image ci-contre[19] :
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Pour chaque genre de nuages, on note des subdivisions appelées espèces qui s'excluent mutuellement. Elles sont déterminées selon au moins une des caractéristiques suivantes[21] :
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Chaque espèce et genre peuvent encore être divisés. Ces divisions sont nommées variétés et ne s'excluent pas mutuellement, sauf les variétés translucidus (translucide) et opacus (opaque). Elles sont déterminées selon l'une des deux caractéristiques suivantes[22] :
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En plus de cette classification formelle, il existe des nuages accompagnant un autre nuage, généralement plus petits que ce dernier, et séparés de sa partie principale ou parfois partiellement soudés à elle. Un nuage donné peut être accompagné d'un ou de plusieurs de ces nuages annexes dont les principaux sont [23] : l'arcus, l'entonnoir nuageux, le mur de foehn, le mamma, le nuage-mur (Wall cloud), le pannus, le pileus, le sommet protubérant et le velum. La traînée de condensation produite par le passage d'un avion en haute altitude n'est pas un nuage en elle-même mais peut se transformer en nuage du genre cirrus.
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Genitus et mutatus sont des suffixes utilisés dans le nom d'un nuage pour indiquer son origine ou sa transformation :
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Ils se forment au-dessus de 5 000 mètres dans la région froide de la troposphère. Ils sont classés en utilisant le préfixe cirro- ou cirrus. À cette altitude, l'eau gèle quasiment toujours : les nuages sont donc composés de cristaux de glace.
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Ils se développent entre 2 000 et 7 000 mètres (dans les régions tempérées) et sont classés en utilisant le préfixe alto-. Ils sont formés de gouttelettes d'eau.
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Ce sont des nuages de basses altitudes (jusqu'à 2 000 mètres). Lorsque ces derniers rencontrent la terre, on les appelle brouillard.
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Ce sont des nuages de basses à moyennes altitudes (base jusqu'à 3 000 mètres, sommet jusqu'à 6 000 mètres)[30]. Les cumulus mediocris et congestus se forment généralement à basse altitude sauf lorsque l'air est très sec et ils peuvent alors se retrouver à l'étage moyen. Ils sont formés de gouttelettes surfondues et présentent des protubérances ou des bourgeonnements[30]. Ceux-ci sont peu ou modérément développés dans le cas des mediocris et fortement développés dans celui du congestus. Les dimensions de ces protubérances peuvent varier notablement d'un nuage à l'autre.
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Le nimbostratus se forme à partir d'altostratus d'altitude moyenne qui s'épaississent et dont la base s'approche du sol avec les précipitations. Son sommet va atteindre 4 kilomètres dans les régions arctiques et plus de 7 kilomètres dans les régions tempérées et tropicales[31]. La constitution physique de ce nuage est analogue à celle de l'altostratus, mais ses particules constitutives sont généralement plus grosses et leur concentration plus forte. Par suite de l'extension verticale généralement grande du nimbostratus, ce dernier est assez sombre dans sa région inférieure. Bien qu'il soit essentiellement un nuage stratiforme avec faible mouvement vertical interne, des masses nuageuses d'origine convective, à grande extension verticale, peuvent se former dans son sein[31].
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Les cumulonimbus peuvent avoir de forts courants verticaux et s'élèvent bien au-dessus de leur base (généralement de basse à moyenne altitude jusqu'à 3 000 mètres). Leur sommet est de plus de 7 000 mètres et peut même atteindre les 15 kilomètres[32]. Ils sont constitués par des gouttelettes d'eau et, dans leurs régions supérieures, par des cristaux de glace. L'eau des gouttelettes et des gouttes de pluie peut être fortement surfondue et mener à la formation d'un rapide dépôt de glace sur les aéronefs. Les cumulonimbus donnent de grosses gouttes de pluie, du grésil ou de la grêle.
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La classification des nuages date du XIXe siècle et était à l'origine purement visuelle. À cette époque il n'y avait ni radiosondage, satellite ou planeur. Depuis, de grands progrès ont été faits et à titre d'exemple les sondages atmosphériques (définissant la physique des nuages) sont de nos jours monnaie courante et aisément accessibles sur Internet, affichés sous forme de SkewTs, téphigrammes ou émagrammes.
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La dernière version de l'Atlas international des nuages date de 1975 pour le premier volume et de 1982 pour le second mais contient le même classement[33],[34]. Ainsi, l'Atlas définit les cumulus comme étant des nuages de l'étage inférieur (i.e. leur base est généralement à moins de 2 km de hauteur) tandis que les altocumulus castellanus sont des nuages de l'étage moyen (i.e. leur base est entre 2 et 5 km). Cette définition fait fi de leur mode de formation et peut provoquer des confusions. Par exemple, en Arizona les cumulus formés par le réchauffement diurne peuvent avoir leur base à 4 km de hauteur à cause de l'air très sec en surface tandis que certains altocumulus castellanus peuvent avoir leur base à 2 km, voire moins (dans ce cas, ce sont des stratocumulus castellanus). C'est pourquoi des auteurs comme Scorer[35]
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ou Corfidi[36]
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plaident pour une définition physique des nuages. Ceci est aussi le cas pour les pilotes de planeur. Le même problème apparaît pour les cumulonimbus.
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En 1976, la National Aeronautics and Space Administration américaine a d'ailleurs publié son propre classement qui place la structure physique devant la plage d'altitude pour les critères de définition des classes. Cinq familles ou catégories ont été identifiées : Cirriforme, cumuliforme, stratiforme, stratocumuliforme, et cumulonimbiforme[37].
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Depuis le début de la Révolution industrielle, l'utilisation de combustible fossile ajoute humidité et particules dans l'atmosphère ce qui va servir à la formation de nuages. Ces nuages peuvent se développer seuls ou augmenter la production de la nébulosité naturelle[38]. Les nuages anthropogéniques, ou homogenitus selon l'Atlas international des nuages de 2017[28], sont ainsi des nuages artificiellement produits par l'activité humaine.
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Le type de nuages anthropogéniques le plus courant est la traînée de condensation qui se forme à haute altitude dans le sillage des avions. La formation des traînées change l'albédo de l'atmosphère et l’augmentation du trafic aérien mondial produit ainsi un effet sur les échanges énergétiques de l'atmosphère, d'autant plus que le transport aérien tend à augmenter[39],[40],[41]. Ces traînées, par leurs impacts en termes d'effet de serre[42],[43],[44], doubleraient la responsabilité du trafic aérien en termes de contribution au réchauffement[45] (sachant qu'en 2010, les émissions provenant de l'aviation représentaient environ 3 % du total annuel des émissions de CO2 provenant des carburants fossiles)[45], augmentant ainsi une part qu'on estimait autrefois faible par rapport à d'autres modes de transport[46].
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Plus bas dans l'atmosphère, les usines, les centrales électriques au charbon et au pétrole, ainsi que les transports produisent localement beaucoup d'humidité et de particules. Même les centrales nucléaires et géothermiques produisent de l'humidité pour leur refroidissement. Dans des conditions d'air très stable, la production de stratus, de brouillard et de smog sera augmenté. Un exemple est celui des traînées de condensation de navires qui augmente l'albédo le long des couloirs maritimes.
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Des nuages convectifs se forment aussi lors de feux de forêts (pyrocumulus) ou d'explosions (nuage en champignon). Finalement, les nuages artificiels peuvent aussi être produits volontairement. Les nombreuses expériences de modification du temps impliquent l'augmentation de la nébulosité ou sa diminution par divers moyens.
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Enfin les grandes villes créent aussi leurs propres nuages, comme le montrent l'imagerie satellitaire de conurbations comme celles de Londres et de Paris. Au printemps et en été ces zones sont toujours plus nuageuses l'après-midi et le soir (de plusieurs points de pourcentage) que ne le sont les zones rurales périphériques. Alors que l'évaporation est moindre en ville, l'empoussièrement et la chaleur y sont plus élevés et augmentent au cours de la journée. La chaleur forme des turbulences au dessus des villes, qui peuvent attirer l'air plus humide périphérique alors que les particules peuvent faciliter la nucléation de microgouttelettes dans l'air. On a aussi constaté que les Week-end présentent une météorologie différente[47].
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Les nuages nacrés sont des nuages qui se forment dans la stratosphère à une altitude située entre 15 000 et 25 000 mètres. Les nuages nacrés sont rares et se forment surtout l'hiver à proximité des pôles. Ils ont été décrits par l'astronome Robert Leslie dès 1885. Ils sont impliqués dans la formation de trous dans la couche d'ozone car ils supportent les réactions chimiques qui produisent des molécules de composés chlorés. Ces molécules servent de catalyseur à la réaction détruisant les molécules d'ozone.
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Les nuages noctulescents, aussi connus sous le nom de nuages polaires mésosphériques[48], nuages nocturnes lumineux[49] ou de nuages noctiluques[48], sont des formations atmosphériques de très haute altitude. Pour un observateur terrestre, ils se présentent comme de brillants nuages en forme de filaments ou de nappes, visibles durant le crépuscule profond c'est-à-dire le crépuscule astronomique. La plupart du temps, ces nuages sont observés durant les mois d'été entre les latitudes 50° et 70° au nord et au sud de l'équateur. Ils se trouvent entre 75 et 90 kilomètres d'altitude[49].
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Dans les rapports météorologiques, les METAR, la nébulosité et l'opacité des nuages sont signalés. La nébulosité, ou couverture nuageuse, est la fraction du ciel couverte par les nuages d'un certain genre, d'une certaine espèce, d'une certaine variété, d'une certaine couche, ou d'une certaine combinaison de nuages. La nébulosité totale est la fraction du ciel cachée par l'ensemble des nuages visibles[50]. Les deux se mesurent en octas, soit le un huitième de la voûte céleste, ou en dixièmes.
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L’opacité est la visibilité verticale à travers les nuages. Les nuages peuvent être minces et transparents comme les cirrus ou bloquer complètement la lumière.
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La nébulosité et l'opacité sont estimées en général par un observateur, utilisant parfois des lunettes d'obscurité pour éviter les reflets. Cependant, la nébulosité peut être calculée par la fraction de l'heure où un célomètre enregistre des nuages. De façon alternative, la nébulosité totale peut être estimée par un instrument qui mesure E, l'éclairement sur une surface horizontale, par des estimations de la forme[51] :
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L'état du ciel est la description de la nébulosité, de l'opacité, de la hauteur et du type de nuages, ainsi que les obstructions à la visibilité comme le brouillard, les précipitations ou la fumée, à un moment déterminé aux différents étages nuageux[52].
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La nébulosité est cumulative, c'est-à-dire qu'elle est la fraction, en octats ou dixièmes de la voûte céleste, couverte par des couches situées à ce niveau et au-dessous. Par exemple, si une couche de nuages de l'étage bas couvre 3 octats, la couche rapporté au niveau moyen sera de 3 octats ou plus. L'opacité est rapportée de la même façon[53].
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L'état du ciel total peut être décrit comme la somme des caractéristiques de la somme des couches de nuages et d'obstruction à visibilité où[54] :
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Une couche doit être décrite comme « mince » lorsque les deux conditions suivantes s’y retrouvent[54] :
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Les obstructions à la visibilité, les précipitations, la hauteur des couches, etc. seront ajoutées dans un rapport METAR de l'état du ciel.
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La diffusion de la lumière par les gouttelettes des nuages selon la théorie de Mie se fait surtout vers la direction d'où vient la lumière et dans la direction où elle va, c'est la luminance du nuage[55]. Cette lumière provient, pour la plus grande part, directement de l'astre éclairant ou du ciel, mais une part appréciable peut provenir également de la surface terrestre. Ainsi, la blancheur des nuages est maximale lorsque l'observateur dirige son regard dans un axe aligné avec le soleil, soit dans le dos ou devant lui. À tout autre angle, il reçoit seulement une fraction de la luminosité. Naturellement, l'épaisseur et la densité du nuage (notion d'opacité précédemment évoquée) intervient également, d'où la base parfois extrêmement sombre des cumulonimbus.
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La dispersion de la lumière à travers les cristaux de glace des cirrostratus, obéit quant à elle à la diffusion de Rayleigh qui est isotrope selon l'angle mais dépend de la longueur d'onde. C'est pourquoi on voit souvent des halos circulaires autour du soleil ou des parhélies (ou faux soleils) lorsque ce type de nuage s'interpose.
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La Terre n'est pas le seul corps céleste à avoir une atmosphère où se forment des nuages. De façon générale, la plupart des planètes et lunes du Système solaire possédant une atmosphère importante ont des nuages, mais leur composition est souvent fort différente puisque leur atmosphère est formée de gaz variés. Ainsi par exemple, les nuages épais qui recouvrent Vénus sont formés de dioxyde de soufre, de vapeur d'eau et de gouttelettes d'acide sulfurique, alors que ceux de Jupiter et de Saturne sont faits d'ammoniaque à l'extérieur, de hydrosulfure d'ammonium au milieu et d'eau à l'intérieur[56],[57]. Des nuages semblent également avoir été détectés autour de planètes extrasolaires, et il est très probable que la plupart des planètes des autres systèmes planétaires en possèdent si elles ont une atmosphère, même si des planètes à l'atmosphère « transparente » (sans nuage) semblent également avoir été détectées, y compris des géantes gazeuses.
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La formation et la classification de ces nuages extraterrestres varient également avec la composition de l'atmosphère considérée.
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Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
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Pour une position géographique donnée, la nuit est la période comprise entre le coucher et le lever du soleil. Cette période commence par le crépuscule (du soir) se poursuit par la nuit complète (défaut total de lumière solaire, qu'elle soit directe ou réfléchie) et se termine par l'aube. Le lever du soleil marque le début du jour. L'évènement caractérisant la nuit est l'absence d'éclairage direct par les rayons solaires.
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Trois définitions (civile, nautique et astronomique) du début de l'aube et de la fin du crépuscule existent ce qui implique trois définitions possibles de la nuit. Les législations font, sauf mention contraire[1], référence à l'aube et au crépuscule civils[2] soit à une position du soleil à 6° sous l'horizon, seuil en dessous duquel l'éclairage artificiel devient nécessaire. Par temps clair, les premières et dernières lueurs du soleil sont néanmoins clairement visibles dès le début de l'aube nautique et jusqu'à la fin du crépuscule nautique, lorsque le soleil est à 12° sous l'horizon. Enfin, même si l'aube et le crépuscule nautiques bornent la « nuit visible », pour définir la nuit astronomique, on utilise la référence de 18° sous l'horizon car ce n'est qu'en dessous de ce seuil que les étoiles de faible magnitude apparente peuvent être observées.
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La nuit se traduit par l'assombrissement significatif du ciel, qui laisse alors apercevoir, quand le ciel est dégagé, la Lune, les étoiles, les planètes, et parfois même la Voie lactée.
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Sur la Terre, la nuit, au sens traditionnel, couvre à tout instant une moitié de la planète. Ainsi lorsqu'il fait nuit sur une moitié de la planète il fait jour sur l'autre moitié. Du fait de la rotation de la Terre autour de son axe, il fait alternativement jour et nuit, les deux formant une journée de 24 heures. Les nuits sont d'autant plus longues en hiver et plus courtes en été qu'on se rapproche des pôles. Ceci vaut pour les hémisphères nord et sud, mais les saisons sont inversées. Autour des équinoxes de printemps et d'automne, le jour et la nuit sont exactement de même durée. Les solstices d'été et d'hiver marquent respectivement la nuit la plus courte et la nuit la plus longue de l'année.
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Mais si on appelle nuit l'intervalle durant laquelle l'obscurité est totale, il s'agit de la période où l'intensité de la lumière solaire diffusée par les hautes couches de l'atmosphère est inférieure à la luminosité intrinsèque des étoiles. Cet intervalle est séparé du coucher du Soleil le soir et de son lever le matin par le crépuscule, l'aube étant le crépuscule du matin. on peut également définir la nuit comme un laps de temps séparant deux jours différents.
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L'obscurité peut ne pas être totale ou même ne pas exister aux alentours du solstice d'été quand on se rapproche des pôles. En effet la durée de la nuit varie selon la saison mais aussi selon l'endroit où l'on se situe. Plus on se trouve proche du Pôle Nord ou du Pôle Sud, plus la durée des nuits varie. À l'équateur nuit et jour sont toujours égaux. En fait, après l'équinoxe, les différences de durée entre le jour et la nuit changent plus rapidement aux pôles que dans les régions situées entre le tropique du Cancer et le tropique du Capricorne. Ainsi, dans l'hémisphère nord, le Danemark a-t-il des nuits plus courtes que l'Inde, en juin par exemple. Dans l'hémisphère sud, l'Antarctique connaît au même moment (en juin), des nuits plus longues que le Chili. Les deux hémisphères connaissent les mêmes modèles de durée de la nuit en fonction de leur latitude mais avec les cycles inversés, décalés de six mois : un hémisphère connaît donc des nuits longues (hiver) pendant que l'autre jouit de nuits plus courtes (été).
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Près des pôles, chaque année, il y a une période estivale où il n'existe qu'une période diurne, le Soleil ne se couche pas, et une période hivernale où seule la nuit règne.
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La nuit arbore une couleur bleu foncé, du fait de la disparition du soleil. Cette couleur est plus communément appelé « bleu nuit ». La période de transition entre la journée et la nuit se nomme l'heure bleue.
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La nuit est l'un des évènements ayant plus ou moins des incidences directes sur la faune et la flore :
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La nuit, les végétaux ne font pas la photosynthèse (transformation par l'action de la lumière du CO₂ et de l'eau en O₂ et en sucre), puisqu'il n'y a plus de lumière, mais uniquement la respiration (absorption de dioxygène et rejet de dioxyde de carbone).
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Pendant longtemps, la nuit a été considérée comme une période de repos, l'absence de lumière empêchant toute activité. On sait maintenant que le sommeil est indispensable à la santé et que l'alternance jour/nuit régule la production de mélatonine, hormone essentielle pour presque tous les organismes animaux, qui synchronise notamment l'horloge biologique des organismes à la saison. Certaines espèces animales dites « nocturnes » ne sont actives que la nuit. Ainsi la seule lumière de la pleine Lune suffit à inhiber l'activité de certains insectes aquatiques.
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L'œil animal, grâce aux cellules en bâtonnets de la rétine, peut dans une certaine mesure et après quelques minutes (10-15 min environ pour l'œil humain) s'adapter à la nuit. Même sans lumière artificielle, il est alors possible de voyager ou de travailler de nuit lorsque la Lune (clair de lune suffisant ou pleine lune) renvoie une partie de la lumière du Soleil sur Terre.
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La nuit a une grande importance dans toutes les civilisations. Certains peuples animistes interdisent à leurs membres de sortir du village la nuit, sauf pour certaines cérémonies, d'initiation par exemple. Certaines tribus amérindiennes, en pleine jungle amazonienne, ne semblent pas avoir de peurs irraisonnées la nuit. Ailleurs, c'est le royaume des esprits et des génies qu'il faut éviter de troubler.
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« Bonsoir », « Bonne nuit » « Avez-vous bien dormi ? » sont des formules de politesse, rituelles et quasi universelles.
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En Occident, quand la nuit n'est pas le domaine de l'astronome ou du naturaliste spécialiste des espèces nocturnes, elle est tantôt associée à des images positives, tantôt associée aux dangers.
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Les images positives sont notamment : le repos, l'amour, les rêves, les promenades romantiques (promenade sous le clair de Lune, déclarations d'amour tels Roméo et Juliette, « bains de minuit », fête de la Saint-Jean, etc., magie des ciels étoilés...).
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L'idée de danger vient du fait que le noir peut cacher des dangers réels ou alimenter la peur et le fantasme. Les contes et légendes, les mythes puis le roman et le cinéma évoquent souvent la nuit pleine de mystères ou chargée d'angoisse. La nuit est un cadre apprécié pour les histoires évoquant les pouvoirs maléfiques, une certaine magie, des créatures fantastiques : korrigans, gnomes, vampires ou les loup-garous et autres esprits ou monstres.
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Psychologues et psychanalystes ont à traiter des angoisses, cauchemars ou phobies nocturnes généralement liés à des traumatismes plus ou moins refoulés.
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La découverte du feu, l'utilisation de torches, de bougies puis plus tard de l'électricité ont repoussé les limites de l'obscurité. La lumière artificielle permet aux hommes de développer des activités nocturnes qui constituent désormais une part non négligeable des économies de beaucoup de pays, non sans conséquences pour l'environnement nocturne. L'illumination des villes est telle qu'elle empêche dans certains endroits de voir les étoiles et peut perturber la nature, l'alternance jour-nuit n'existant pratiquement plus dans certaines grandes métropoles. On parle de nuisance quand l'éclairage artificiel est une gêne et de pollution lumineuse lorsqu'il perturbe la faune nocturne ou la santé humaine.
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Face à une pollution lumineuse croissante qui affecte la santé et les écosystèmes, tout en nuisant à l'observation astronomique et naturelle du ciel étoilé, l'idée de la nuit comme bien commun et patrimoine de l'humanité ; un « bien environnemental » à protéger avance depuis la fin du XXe siècle avec notamment la création de réserves de ciel nocturne, réserves étoilées, et l'introduction progressive dans la loi de mesures contre la pollution lumineuse[3]. L'environnement nocturne commence aussi à apparaitre comme une des caractéristiques de la plupart des biotopes[3]. Ainsi dans les réseaux écologiques que l'on cherche à protéger, gérer ou restaurer dans un nombre croissant de pays, une dimension "trame noire" s'ajoute progressivement à celles de trame verte et de trame bleue, dont en France[4].
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La nuit est un moment important dans la journée en ce qui concerne le domaine de l'évènementiel et de la fête. En effet, les boîtes de nuit ne sont ouvertes que durant la nuit et d'autres festivités, comme les feux d'artifices et les spectacles de lumières, se déroulent aussi uniquement la nuit. L'obscurité permettant ainsi de bien apercevoir les jeux de lumières et les feux d'artifices.
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Adele Laurie Blue Adkins MBE, dite Adele [əˈdɛl][1], née le 5 mai 1988 dans le quartier londonien de Tottenham, est une autrice-compositrice-interprète britannique.
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En 2008, elle sort son premier album 19 (le titre de son album) qui se vend à plus de 7 millions d’exemplaires. Elle est la première à recevoir le prix Critics’ Choice (prix de la critique) des Brit Awards, distinguée « découverte de l’année 2008 » dans un vote des critiques musicales de BBC, Sound of 2009. En 2009, Adele remporte deux prix de la 51e édition des Grammy Awards, celui du meilleur nouvel artiste et celui de la meilleure prestation pop féminine[2],[3]. Elle est présentée par la presse britannique, comme Duffy et d'autres artistes montantes de 2007-2008, « New Amys », ou la « Nouvelle Amy Winehouse ».
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En 2011, elle sort son second album intitulé 21 qui se vend à plus de 31 millions d’exemplaires dont 1,85 million en France[4]. L'album a été le plus vendu dans le monde en 2011 et 2012, il se classe 6e dans le classement des plus grands albums de tous les temps de la catégorie Women who rock par le Rolling Stone Magazine et devient l'album le plus vendu au monde de cette décennie. Elle remporte six Grammy Awards lors de la 54e cérémonie, devenant la deuxième femme, après Beyoncé, à accomplir un tel exploit. En 2012, elle interprète la chanson du film Skyfall grâce auquel elle remporte pour la meilleure chanson originale, un Golden Globe et un Oscar. En février 2013, elle remporte le Grammy Award de la meilleure performance pop solo pour Set Fire to the Rain.
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Son troisième album, 25, est vendu a plus de 22 millions d'exemplaires dans le monde, l'album se classe au sommet des meilleures ventes de disques dans de nombreux pays. Adele est l'artiste ayant vendu le plus de disques dans le monde en 2015[5]. En février 2017, elle est la grande gagnante des Grammy Awards, remportant 5 Grammys sur 5 pour l'album de l'année, chanson de l'année, record de l'année, meilleure prestation pop solo et le meilleur album pop vocal. Son album est certifié disque de diamant en novembre 2016 aux États-Unis avec 10 millions d'exemplaires vendus.
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Avec plus de 100 millions d'exemplaires de disques vendus à travers le monde, Adele fait partie en 2016 des plus grandes vendeuses de disques de la planète[6]. Elle a reçu 147 récompenses sur 301 nominations au fil de sa carrière[7]. Ses singles Rolling in the Deep, Hello et Someone Like You ont atteint les milliards de vues sur YouTube. Adele détient onze enregistrements dans le Guinness World Records. Elle a été nommée 18 fois aux Grammy Awards et a remporté 15 trophées au fil de sa carrière.
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En 2016, la Fédération Internationale de l'Industrie Phonographique nomme Adele artiste musicale la plus populaire au monde de l'année 2015. Elle fait partie en 2016 des célébrités les plus riches du Royaume-Uni[8]. En 2017, avec sa tournée Adele Live 2017, elle a gagné plus de 10 millions d'euros : elle devient la deuxième chanteuse la plus payée en 2017.
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Adele est née dans le quartier populaire de Tottenham dans le nord de Londres[9] d'une mère anglaise, Penny Adkins, à la fois masseuse et fabricante de meubles, et d'un père gallois, Marc Evans, plombier[10]. Marc Evans, grand amateur de blues, veut lui donner comme premier prénom Blue en référence à cette musique mais le couple s'accorde finalement sur Adele Laurie Blue Adkins[11]. Elle a trois ans quand son père quitte le domicile familial pour retourner à Cardiff. Sa mère qui l'élève seule déménage alors plusieurs fois. Elle quitte ainsi Tottenham en 1997, part pour Brighton puis retourne dans la banlieue de Londres en 1999 (Brixton[12], puis West Norwood, des quartiers du district de Lambeth). Elle chante dès l’âge de quatre ans et affirme qu’elle fut obsédée par les voix[13],[14]. Elle cite les Spice Girls comme influence majeure en rapport à son amour et sa passion pour la musique et mentionne qu’elles ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui[15]. Elle les imite d’ailleurs lors de fêtes[16]. Elle aime aussi beaucoup la chanteuse britannique Gabrielle[17], dont elle reprend les chansons à ses débuts. Pour la faire ressembler à cette dernière, Penny Adkins qui forme un duo fusionnel avec sa fille, lui fait un cache-œil avec des paillettes, ce qui, selon Adele, lui faisait plutôt honte[18]. Adele dira par la suite avoir été influencée par la musique des Spice Girls, de Jeff Buckley, du groupe The Cure et d’artistes comme Billy Bragg, Etta James et Peggy Lee durant l’adolescence, alors qu’elle découvrait les disques de ces artistes dans un magasin HMV local. Elle affirme également être une grande fan de Beyoncé depuis l'âge de onze ans : Adele souhaiterait collaborer avec cette dernière[19]. À seize ans, Adele écrit sa première chanson, Hometown Glory qui figure dans son album 19[20].
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Adele intègre en 2002 la BRIT School (en), seule école secondaire des arts du spectacle publique et gratuite du Royaume-Uni[21]. Diplômée en 2006 de cette école, elle publie quatre mois plus tard deux chansons en ligne sur le site PlatformsMagazine.com. Ayant enregistré une démo de trois chansons pour un projet en classe, elle la remet à un ami qui la publie sur Myspace. Devant le succès rencontré sur cette plateforme musicale, elle attire l’attention de Nick Huggett, découvreur de talents[22]. Ce label signe son premier album, 19 qui bénéficie d'une reconnaissance tant commerciale que de la part des critiques. Cet album se classe numéro un directement, et est certifié platine trois fois au Royaume-Uni[23]. Sa première prestation télévisuelle a lieu le 8 juin 2007 dans l'émission Later... with Jools Holland[24].
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La chanson ayant contribué à la percée de Adele, Hometown Glory, est lancée au mois d’octobre 2007[25]. Adele fait les chœurs sur My Yvonne, le premier album de Jack Peñate[26]. Elle lance son deuxième single, Chasing Pavements, le 14 janvier 2008, deux semaines avant le lancement de son premier album, 19. Chasing Pavements atteint le numéro deux au classement en Grande-Bretagne et y reste quatre semaines, puis dans le top 40 durant 14 semaines après son lancement[27]. L’album entra au top des charts britanniques. L’encyclopédie de la musique moderne The Times considère 19 comme un disque de Blue-eyed soul « essentiel »[28].
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Le 19 mars 2008, Adele signe un accord impliquant un partenariat entre Columbia Records et XL Recordings pour son incursion aux États-Unis et en mars 2008. Elle embarque pour une courte tournée nord-américaine[29]. Le 20 juin, l’album est lancé aux États-Unis[21],[30]. L’album est certifié « or » en février 2009 par le Recording Industry Association of America[31]. Rien qu'en juillet 2009, l’album se vend à plus de deux millions d'exemplaires à travers la planète[32].
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Par la suite, Adele annule une tournée aux États-Unis pour être avec un ancien petit ami. Elle mentionne au magazine Nylon qu’elle buvait beaucoup trop et que c’était la base de sa relation avec ce garçon. Comme elle ne pouvait pas supporter de ne pas être avec lui, elle s’était dit « ok, je vais annuler mes affaires dans ce cas », mais regretta rapidement sa décision, la qualifiant d’ingrate. En novembre 2008, elle déménage à Notting Hill après avoir quitté le domicile de sa mère, un changement qui la pousse à arrêter de boire rapidement[33].
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En octobre 2008, la tentative d'Adele de percer en Amérique paraît être un échec[34],[35]. Cependant, Adele est invitée pour l’épisode du 18 octobre de Saturday Night Live, qui connaît sa meilleure cote d’écoute en 14 ans avec un total de 17 millions de téléspectateurs pour cet épisode, peut-être aussi parce que Sarah Palin y participe alors qu’elle est candidate à la vice-présidence des États-Unis. Adele interprète Chasing Pavements et Cold Shoulder[36], et la journée suivante, 19 atteint le sommet sur iTunes et se classe numéro un sur Amazon.com, tandis que la chanson Chasing Pavement se classe à la vingt-cinquième place[37]. Durant la semaine du 26 octobre, l’album atteint la onzième place au « Billboard 200 », un saut de vingt-cinq places par rapport à la semaine précédente[38]. Plusieurs semaines plus tard, Adele retourne aux États-Unis pour une tournée dans onze villes[39].
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En 2008, Adele est également proposée pour un « Mercury » pour son album 19[40]. Elle gagne aussi un prix au « Urban Music Award » pour la « meilleure prestation Jazz »[41], ainsi qu’aux Q Awards dans la catégorie « Découverte de l’année »[42] et une autre fois au « Music of Black Origin » dans la catégorie « meilleure chanteuse britannique »[43].
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En 2009, à la 51e cérémonie des Grammy Awards, Adele est élue « meilleure nouvelle artiste » et « meilleure chanteuse pop »[2],[44]. Elle est proposée également dans la catégorie « chanson de l’année », record de l'année [45].
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Du côté britannique, Adele est proposée dans trois catégories aux BRIT Awards 2009, soit « meilleure artiste féminine », « meilleur single britannique » et « meilleur nouveau spectacle britannique »[46]. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, envoie d’ailleurs une lettre de remerciement à Adele : il affirme que, dans la crise économique que connaît le pays, elle apparaît comme « une lumière au bout du tunnel »[47].
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Le 9 mars 2009, Adele commence une tournée nord-américaine dans quinze villes[48]. En juin, elle relance la série MTV Unplugged avec six chansons acoustiques[49]. Le 28 juin, Adele fait les manchettes des journaux en étant la tête d’affiche d'une pièce de théâtre en trois actes au Hollywood Bowl à Los Angeles en Californie. Adele chante en duo avec Daniel Merriweather une chanson intitulée Water and A Flam de son premier album, Love & War[50].
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Au total 19 se vend à 10 millions d'exemplaires dans le monde[réf. nécessaire].
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Adele lance son deuxième album, 21, le 24 janvier 2011 au Royaume-Uni et le 22 février aux États-Unis[51],[52]. L’album fut un succès commercial[53] en se vendant à 208 000 exemplaires durant la première semaine au Royaume-Uni, en débutant au numéro un sur le UK Album Chart (Classements des albums britanniques), et en se classant à la même position dans neuf autres pays[54]. L’album débuta aussi à la première place du Billboard 200 aux États-Unis, en se vendant à 352 000 exemplaires en première semaine[52],[55].
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Après un spectacle acclamé aux BRIT Awards 2011, la chanson Someone Like You de l’album 21 fut classée directement numéro un au Royaume-Uni, tandis que l’album restait numéro un. Someone Like You a maintenu sa première position durant quatre semaines consécutives[56],[57]. La Official Charts Company annonça qu'Adele était la première artiste vivante à accomplir l’exploit d’avoir deux hits dans le top cinq sur le Official Singles Chart et le Official Albums Chart simultanément depuis les Beatles en 1964[56],[57],[58]. Le 7 septembre 2011, elle devient la première artiste à vendre 3 millions d'albums à l'intérieur d'une année civile depuis l'établissement de l'Official Albums Chart en 1960[59][source insuffisante].
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En 2010, Adele reçoit une proposition aux Grammy dans la catégorie de la meilleure prestation vocale pop d'une chanteuse pour la chanson Hometown Glory[60]. En avril, sa chanson My Same fait son entrée sur la German Singles Chart après avoir été interprétée par Lena Meyer-Landrut dans l’émission de découverte Unser Star für Oslo, où fut choisie la chanson allemande pour le 55e concours Eurovision de la Chanson[61],[62]. À la fin du mois de septembre, après être passée dans l’émission The X Factor, l'interprétation d'Adele de la chanson Make You Feel My Love de Bob Dylan refait son apparition dans le classement des singles britanniques à la quatrième place[63].
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Le deuxième album studio de Adele, 21, est lancé le 24 janvier 2011 au Royaume-Uni et le 22 février de la même année aux États-Unis[64],[65]. Le son de l’album est décrit comme ayant des racines classique, contemporaine et de musique country. Le changement de son par rapport au premier album résulte de l'influence de son chauffeur d’autobus qui jouait de la musique contemporaine de Nashville alors qu’elle était en tournée dans le sud des États-Unis. Adele raconte d’ailleurs au magazine Spin qu’il écoutait toujours cette musique country et qu’ils en jouaient jusque tard le soir, fumant cigarette après cigarette en écoutant les Rascal Flatts. Elle raconte aussi que c'était très excitant pour elle car elle n’a pas grandi en écoutant cette musique[51].
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En expliquant le choix du titre pour son deuxième album, Adele affirme qu'il reflète le succès croissant qu’elle a connu durant les deux dernières années[65]. Le premier single, Rolling in the Deep, est une chanson au goût de revanche : Adele la décrit comme étant sombre, à saveur de « blues gospel disco »[65],[66]. L’album 21 atteint la première place des ventes en Irlande, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Suisse, Autriche, Belgique ainsi qu’aux Pays-Bas et en mars 2011, il débute numéro 1 aux États-Unis pendant deux semaines avant de descendre à la deuxième place[67]. Au Royaume-Uni, où l’album a aussi été classé numéro un, 208 000 exemplaires ont été vendus dans sa première semaine, faisant de 21 l’album lancé en janvier le plus vendu en cinq ans. Le single Rolling in the Deep est bien reçu par la critique et atteint la treizième place au « Billboard 100 »[68],[53]. Mi-février 2011, après une prestation aux Brit Awards, la chanson Someone Like You se classe directement numéro 1 au classement des singles britanniques, alors que l’album 21 est aussi toujours numéro 1. Adele est donc reconnue comme la seule artiste vivante à avoir deux hits dans le Top 5 sur l'« Official Singles Chart » et l'« Official Albums Chart » simultanément depuis les Beatles en 1964[69],[70]. Adele demeure numéro 1 pour la deuxième semaine avec Someone Like You et l’album 21 reste au sommet du hit-parade des albums cinq semaines de suite, la chanson Rolling in the Deep ne quittant pas le Top 5 du classement des singles et l’album 19 montant jusqu’à la deuxième place du hit-parade des albums, bien que lancé trois ans auparavant[71]. C’est la première fois qu’un artiste tient les deux premières positions au classement des albums britanniques depuis The Corrs en 1999[72],[73].
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La semaine du 24 janvier, Adele réussit à placer les chansons Someone Like You, Rolling in the Deep et Set Fire to the Rain sur les trois premières places des vidéos les plus vues de la semaine sur YouTube.*
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Au total, 21 s'est vendu a plus de 31 millions d'exemplaires, faisant de cet album le plus vendu depuis 2000[74],[75]. En France, l'album se vend à 1,85 million, le plus gros score d'un album en anglais depuis Dangerous de Michael Jackson en 1991[4].
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Elle collabore avec le rappeur Tyga sur le morceau Reminded, sorti en mars 2011, et prévu sur le nouvel album de ce dernier[76].
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En novembre 2011, Adele subit une opération des cordes vocales. L'aggravation d'une laryngite puis une hémorragie interne à hauteur de ces organes ont conduit le chirurgien Steven M. Zeitels (en) à lui retirer un polype sur une corde vocale[77]. Cette opération lui a donné une voix plus claire[78].
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Le 28 janvier 2012, elle reçoit deux NRJ Music Award de la révélation internationale de l'année et de la meilleure chanson internationale de l'année pour Someone like you. Elle reçoit également 6 Grammy Awards le 12 février 2012, ainsi que 2 Brit Awards le 21 février 2012. Au total Adele reçoit 36 Awards, elle signe plus de 40 records en une année.
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En février 2012, Adele a gagné 6 Grammys sur 6 pour son album 21.
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Son single Rolling In The Deep a été vendu à plus de 8 200 000 exemplaires[réf. nécessaire].
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Rumor has it est vendu à 500 000 exemplaires (aux États-Unis) et certifié disque d'or par la Recording Industry Association of America.
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Someone like you s'est vendu à 500 000 exemplaires aux États-Unis.
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Depuis sa sortie 21 s'est vendu à plus de 35 millions d'exemplaires dans le monde.
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Someone Like You atteint le milliard de vues sur YouTube en 2017 .
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En juin 2012, Adele annonce sur son blog qu'elle et son compagnon, Simon Konecki, attendent un enfant[79]. Elle donne naissance à un garçon prénommé Angelo James[80], le vendredi 19 octobre 2012[81].
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Le 5 octobre 2012 sort le single Skyfall, dont la chanson est utilisée pour le générique du film du même nom, 23e opus de la saga James Bond.
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Le 25 février 2013, Adele interprète pour la première fois en live le single Skyfall, à la cérémonie des Oscars 2013 et reçoit l'Oscar de la meilleure chanson originale.
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Elle reçoit également le Brit Award pour la chanson britannique de l'année. Et en 2014 elle gagne le Grammy Award pour la meilleure chanson écrite pour un film.
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Skyfall a été classé no 1 sur la plateforme de téléchargement iTunes Store 12 heures après sa sortie, surpassant le record de Rihanna avec Diamonds en 2012 (au Royaume-Uni) et Taylor Swift avec Red aux États-Unis. En octobre 2012, la chanson se place en 4e position dans les charts anglais alors que la chanson n'était en vente que depuis deux jours avec 80 000 copies.
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En France, Skyfall entre en 3e position du top single, puis atteint la première position du classement. Les ventes du titre doublent en une semaine. Skyfall décroche par la même occasion le record historique des ventes numériques (en France) avec 22 718 téléchargements. Le morceau reste à la première pendant six semaines non consécutives. Skyfall s'est écoulé au total à 334 500 exemplaires.
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En 2013, Set Fire to the Rain remporte le Grammy Awards de la meilleure performance pop solo. Le single rencontre un grand succès : il atteint la première place des Charts dans plusieurs pays européens ainsi que celle du Billboard Hot 100, et la onzième place au UK Singles Chart. Lors de cette cérémonie, Adele présente l'Album de l'année et remet ce prix à Mumford and son pour leur album Babel.
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Le 19 décembre 2013, Adele est faite membre de l'ordre de l'Empire britannique (MBE) par le prince Charles au palais de Buckingham[82]. Cette décoration est le premier échelon des distinctions honorifiques décernées par la famille royale, et elle lui a été remise pour ses « services rendus à la musique », mais également afin de saluer son extraordinaire talent et sa carrière sans fausse note[82].
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Le 20 novembre 2015 sort son nouvel album, 25. En décembre, Adele déclare au New York Times que c'est la lecture d'un article sur Kate Bush et sa série de concerts Before the Dawn qui l'ont inspiré à élaborer ce nouvel album[83],[84]. Le 22 octobre 2015, Adele dévoile le premier single, Hello, par le biais d'un clip réalisé par Xavier Dolan. Avec 27 millions de vues pour son premier jour sur YouTube, le clip explose le record de vues sur 24 heures. Dès sa sortie, la chanson se classe no 1 sur iTunes dans 73 pays. En 88 jours[85], Hello atteint plus de 1 milliard de vues sur YouTube. En juillet 2017, elle a été visionnée plus de 2 milliards de fois sur la plateforme vidéo. En termes de record, Hello est le premier morceau à se vendre à plus d'1 million d'exemplaires en une semaine et est classé no 1 sur iTunes dans plus de 103 pays. Il s'agit également du single qui s'est vendu le plus rapidement en 2015. En France, le single se vend à 28 534 exemplaires (ventes + streams) la semaine de sa sortie, signant ainsi le no 1 le plus haut depuis mars 2014. La deuxième semaine, il se vend 28 134 exemplaires (ventes + streams).
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Adele fait en exclusivité mondiale sa première interprétation de son dernier single Hello lors des NRJ Music Awards 2015 le 7 novembre à Cannes sur TF1 et repart avec un NRJ Music Awards d'honneur. Sa dernière apparition télévisuelle était lors de la cérémonie des Oscars en 2013 pour lequel elle était récompensée pour son titre Skyfall.
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Le 18 janvier 2016, Hello passe le cap du milliard de vues sur YouTube, nouveau record pour Adele[86], et bat le record auparavant détenu par Psy en atteignant le milliard en 88 jours.
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Adele remporte en février 2016, 4 Brit Awards pour le meilleur single britannique, la meilleure artiste solo britannique, le meilleur succès global et le meilleur album britannique pour 25, Adele a même reçu les félicitations de l'astronaute britannique Tim Peake, depuis l'ISS. Et elle remporte de nouveau en 2017 le Brit awards du meilleur succès global.
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Sa troisième tournée, l'Adele Live 2016, débute le 29 février 2016.
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Son album s'est vendu à plus 20 millions d'exemplaires dans le monde. Il succède à son autre album intitulé 21 qui était également un succès planétaire. En septembre 2016, l'album est certifié disque de diamant[87]. Le succès de cet opus ne se dément pas presque deux ans après sa sortie puisqu'il devient disque de platine pour la onzième fois aux États-Unis.
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En juin 2016, elle signe un contrat record de 117 millions d'euros avec Sony Music[88]. De plus, ce contrat est l'un des plus gros accords jamais signés dans l'industrie musicale dépassant même les 104 millions d'euros entre Robbie Williams et EMI, et les 91 millions d'euros de Whitney Houston et Arista Records.
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Le 12 février 2017, lors de la 59e édition des Grammy Awards, Adele tient à rendre hommage au chanteur George Michael, mort le 25 décembre 2016, en interprétant Fast Love avec des photos du chanteur britannique sur l'écran. Envahie par l'émotion et sa tristesse, la chanteuse britannique s'arrête dès les premières secondes, tient à s'excuser pour cet arrêt et recommence le live. Elle remporte dans la soirée 5 Awards pour l'album de l'année, la chanson de l'année, le record de l'année, la meilleure performance pop et le meilleur album pop vocal.
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Le 5 mars 2017, elle confirme lors d'un concert à Brisbane des rumeurs selon lesquelles elle vient de se marier avec le père de son enfant Simon Konecki[89].
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Par ailleurs, Adele a dû annuler deux de ses dernières dates de concert au stade de Wembley à Londres en juillet 2017 pour cause d'affection des cordes vocales.
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En 2017, Adele reprend la chanson Fastlove de George Michael pour le documentaire Freedom.
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Adele arrive en 2017 à la 19e position avec une fortune estimée à 147 millions d'euros, elle est la seule femme chanteuse à figurer dans le classement et également, le plus jeune artiste du Top 20. Grâce à sa tournée et son dernier album elle récolte un peu plus 47 millions d’euros.
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Le 4 septembre 2018, Adele recoit sa pierre gravée au Royal Albert Hall Walk of Fame (elle s'était produite dans cette salle le 22 septembre 2011) ; elle est la plus jeune artiste à y être récompensée[90].
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Adele a, avec son compagnon Simon Konecki, un fils né le 19 octobre 2012 et prénommé Angelo. Le 5 mars 2017, lors d'un concert donné en Australie, elle confirme être mariée à Simon Konecki sans préciser la date de la cérémonie. En avril 2019, un communiqué officiel annonce la rupture du couple.
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Adele soutient Will Young au MENCAP Little Noise Sessions en 2007, un concert de charité à l'Union Chapel à Londres. En 2008, elle est la tête d’affiche et livre une interprétation acoustique, soutenue par Damien Rice[91],[92]. En juillet 2008, Adele achète 8 000 £ une peinture de Stella Vine lors de l'évènement Keep a Child Alive, d'une œuvre de charité dédiée aux enfants africains et leurs familles qui vivent avec le SIDA. Adele dit qu’elle compte demander à Vine de peindre un portrait d’elle et sa mère[93]. Le 17 septembre 2009, Adele chante au Brooklyn Academy of Music pour l’événement VH1 Divas, un concert visant à réunir des fonds pour l’œuvre de charité Save The Music Foundation[94],[95]. Le 6 décembre de la même année, Adele fait l’ouverture avec un set de 40 minutes du 2nd Annual Holiday Charity Revue de John Mayer qui se tient au Nokia Theatre à Los Angeles en Californie[96].
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La tessiture d'Adele était autrefois décrite comme étant une sensuelle contralto[97]. Adele décrit son style musical comme de la « soul de cœur brisé »[21]. Elle s'accorde aux critiques pour dire que sa technique vocale est plus développée et captivante que son habileté en tant que compositrice[98]. Elle reçoit aussi les éloges de Paul Rees, rédacteur en chef du magazine Q, pour lequel il est rafraîchissant d’entendre quelque chose de nouveau, après des années de groupes similaires qui veulent sonner comme The Libertines[99].
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Le succès d'Adele arrive en même temps que plusieurs autres chanteuses de soul britanniques. La presse la surnomme d’ailleurs la nouvelle Amy Winehouse[22]. Adele est liée aussi à une troisième invasion musicale britannique aux États-Unis[100]. Malgré ce phénomène imprévu, elle déclare être fière d’en faire partie et bien heureuse de suivre la vague. En décembre, elle considère Duffy comme étant « The Sound of 2008 (le son de 2008) », par comparaison avec d’autres artistes féminines similaires[21],[34],[101]. Adele, se comparant à Amy Winehouse et Duffy, dit « Je trouve qu'Amy est « hardcore » et je trouve que Duffy est très « soft » – elle a la beauté pour elle. C’est une bonne fille. Personnellement, je pense être vraiment contemporaine, et je n’ai vraiment pas la langue dans ma poche !. »[102]
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Début 2009, auditeurs et critiques s'entendent pour dire qu'Adele est unique : Allmusic la décrit comme « simplement trop magique pour être comparée à quelqu’un d’autre »[20] ; Venus Zine a mis Adele sur sa liste des « 25 (femmes de) moins de 25 ans » (« 25 under 25 ») pour sa « voix distinctive et peu commune » qui « mélange la clarté pétillante de la pop avec le phrasé sophistiqué du jazz et du blues[103]. »
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La chanteuse Adele a été nominée plus de 300 fois pour des récompenses et a remporté une centaine de ces prix. Ici sont répertoriées uniquement les récompenses remportées par la chanteuse.
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L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant à expliquer leur origine, leur évolution, ainsi que leurs propriétés physiques et chimiques. Avec plus de 5 000 ans d’histoire[1], les origines de l’astronomie remontent au-delà de l’Antiquité dans les pratiques religieuses préhistoriques. L’astronomie est l’une des rares sciences où les amateurs jouent encore un rôle actif. Elle est pratiquée à titre de loisir par un large public d’astronomes amateurs.
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L'astronomie est considérée comme la plus ancienne des sciences[1]. L'archéologie révèle en effet que certaines civilisations de l'Âge du bronze, et peut-être du Néolithique, avaient déjà des connaissances en astronomie. Elles avaient compris le caractère périodique des équinoxes et sans doute leur relation avec le cycle des saisons, elles savaient également reconnaître certaines constellations. L'astronomie moderne doit son développement à celui des mathématiques depuis l'Antiquité grecque et à l'invention d'instruments d'observation à la fin du Moyen Âge. Si l'astronomie est pratiquée pendant plusieurs siècles parallèlement à l'astrologie, le siècle des Lumières et la redécouverte de la pensée grecque voient naître la distinction entre la raison et la foi, si bien que l'astrologie n'est plus pratiquée par les astronomes.
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Au Néolithique, tous les grands cercles mégalithiques sont en fait des observatoires astronomiques. Les plus connus sont Nabta Playa, vieux de 6 000 à 6 500 ans, et Stonehenge (Wiltshire, Angleterre), 1 000 ans plus tard. Flammarion, qui le comprit l’un des premiers, parlera au sujet des cercles mégalithiques de « monuments à vocation astronomique » et d'« observatoires de pierre » ;
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Les systèmes les mieux connus sinon les plus développés sont :
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Toutes les observations se faisaient à l'œil nu puisque les Anciens étaient aidés dans cette tâche par l'absence de pollution industrielle et surtout lumineuse. C'est pour cette raison que la plupart des observations à l'antique seraient impossibles aujourd'hui. Les dessins de la Grotte de Lascaux sont en étude, on a pensé que les dessins servaient d'emplacements de constellations.
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Ces observations, parfois relativement simples en apparence (simple dessin de quatre ou cinq astres), supposent déjà une haute avancée dans la civilisation, à savoir l’existence d’un ensemble regroupant au minimum : une écriture ou tout au moins de son ébauche (une proto-écriture regroupant conjointement un ensemble de signes représentant les principaux objets et évènements) et un « système » comprenant une cosmogonie, une cosmologie, une carte du ciel connu, sans oublier un calendrier, parfois très développé, et un observatoire, souvent rudimentaire. Sans ces préalables, il ne saurait exister d’observation astronomique enregistrable[réf. nécessaire].
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Durant des millénaires, l'astronomie est couramment associée à l'astrologie, qui en est d'ailleurs souvent le primum movens. Le divorce n'interviendra qu'au siècle des Lumières pour se perpétuer de nos jours.
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L'invention de l'astronomie remonte aux Chaldéens[2]. À ses débuts, l'astronomie consiste simplement en l'observation et en la prédiction du mouvement des objets célestes visibles à l'œil nu. Ces différentes civilisations ont légué de nombreux apports et découvertes.
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En Mésopotamie, l'astronomie voit apparaître ses premiers fondements mathématiques. Le repérage des trajets des astres errants se fait d'abord sur trois voies parallèles à l'équateur. Puis, après les premières observations systématiques de la fin du IIe millénaire (vers -1200), les trajets du Soleil et de la Lune sont mieux connus. Vers le VIIIe siècle av. J.-C. apparaît la notion d'écliptique et plus tard encore une première forme de zodiaque à douze parties égales (dans le temps, pas encore dans l'espace). Vers le milieu du Ier millénaire on voit ainsi cohabiter un repérage en douze signes très pratiques pour les calculs de position des astres, et un repérage en constellations utilisé pour les interprétations de la divination astrale. On détermine seulement vers ce moment-là les périodes des cycles des planètes. Apparaît aussi le découpage en 360° de l'écliptique. L'astronomie mésopotamienne est différenciée en général de l'astronomie grecque par son caractère arithmétique : elle est empirique. On ne cherche pas les causes des mouvements, on ne crée donc pas de modèles pour en rendre compte, les phénomènes ne sont pas perçus comme des apparences résultant d'un cosmos représentable géométriquement. Les astronomes mésopotamiens ont cependant le grand mérite d'avoir consigné soigneusement de nombreuses observations dès le VIIIe siècle au moins. Ces observations seront très utiles aux astronomes grecs.
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Socrate considère l’astronomie comme futile[3],[4], au contraire de l’Athènes antique : les anciens Grecs, dont Ératosthène, Eudoxe de Cnide, Apollonios, Hipparque et Ptolémée, construisent progressivement une théorie géocentrique très élaborée. Aristarque de Samos formule les bases d'une théorie héliocentrique. En ce qui concerne le Système solaire, grâce à la théorie des épicycles et à l'élaboration de tables fondées sur cette théorie, il est possible, dès l'époque alexandrine, de calculer de manière assez précise les mouvements des astres, y compris les éclipses lunaires et solaires. Concernant l'astronomie stellaire, ils apportent d'importantes contributions, notamment la définition du système de magnitude. L’Almageste de Ptolémée contient déjà une liste de quarante-huit constellations et 1 022 étoiles.
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L'astronomie ne peut être étudiée sans l'apport d'autres sciences qui lui sont complémentaires et nécessaires : les mathématiques (géométrie, trigonométrie), ainsi que la philosophie. Elle sert au calcul du temps.
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Sur les sciences et l'éducation en général au Moyen Âge :
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L'astronomie indienne aurait culminé vers 500, avec l'Āryabhaṭīya, qui présente un système mathématique quasi-copernicien, dans lequel la Terre tourne sur son axe. Ce modèle considère le mouvement des planètes par rapport au Soleil.
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Pour s'orienter sur mer mais aussi dans le désert, les civilisations arabo-persanes ont besoin de données très précises. Dérivée des astronomies indienne et grecque, l'astronomie islamique culminera vers le Xe siècle.
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Boèce est le fondateur dès le VIe siècle du quadrivium, qui inclut l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie.
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Après les invasions barbares, l'astronomie se développe relativement peu en Occident.
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Elle est par contre florissante dans le monde musulman à partir du IXe siècle. L'astronome persan al-Farghani (805-880) écrit beaucoup sur le mouvement des corps célestes ; il effectue une série d'observations qui lui permettent de calculer l'obliquité de l'écliptique. Al-Kindi (801-873), philosophe et scientifique encyclopédique, écrit 16 ouvrages d'astronomie. Al-Battani (855-923) est astronome et mathématicien. Al-Hasib Al Misri (850-930) est mathématicien égyptien. Al-Razi (864-930) est scientifique persan. Enfin, Al-Fârâbî (872-950) est un grand philosophe et scientifique iranien.
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À la fin du Xe siècle, un grand observatoire est construit près de Téhéran par l'astronome perse al-Khujandi.
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La philosophie (Platon et Aristote) fait partie intégrante, avec l'ensemble des autres sciences (médecine, géographie, mécanique, etc.) de ce grand mouvement de renaissance appelé Âge d'or de l'Islam.
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Saint Bède le Vénérable, au VIIIe siècle, développe en Occident les arts libéraux (trivium et quadrivium). Il établit les règles du comput pour le calcul des fêtes mobiles et pour le calcul du temps, qui nécessitent des éléments d'astronomie.
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D'autres éléments sont introduits en Occident par l'intermédiaire de Gerbert d'Aurillac (Sylvestre II) un peu avant l'an mille, avec la philosophie d'Aristote. Il est difficile de savoir exactement quels astronomes musulmans sont alors connus de Gerbert d'Aurillac.
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L'œuvre d'Al-Farghani est traduite en latin au XIIe siècle, en même temps que bien d'autres traités arabes et que la philosophie d'Aristote.
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Dans le monde musulman, on peut citer :
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Pendant la Renaissance, Copernic propose un modèle héliocentrique du Système solaire ayant de nombreux points communs avec la thèse de Nasir ad-Din at-Tusi, avec le De revolutionibus publié en 1543 après sa mort.
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Près d'un siècle plus tard, cette idée est défendue, étendue et corrigée par Galilée et Kepler. Galilée imagine une lunette astronomique, en s'inspirant des travaux du hollandais Hans Lippershey (dont la lunette ne grossissait que trois fois et déformait les objets), pour améliorer ses observations. S'appuyant sur des relevés d'observation très précis faits par le grand astronome Tycho Brahe, Kepler est le premier à imaginer un système de lois régissant les détails du mouvement des planètes autour du Soleil, mais n'est pas capable de formuler une théorie allant au-delà de la simple description présentée dans ses lois.
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C'est Isaac Newton qui, en formulant la loi de l'attraction des corps (la loi de la gravitation) associée à ses lois du mouvement permet finalement de donner une explication théorique au mouvement des planètes. Il invente aussi le télescope réflecteur, qui améliore les observations.
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Le passage du modèle géocentrique de Ptolémée au modèle héliocentrique avec Copernic / Galilée / Newton est décrit par le philosophe des sciences Thomas Samuel Kuhn comme une révolution scientifique[5].
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On découvre que les étoiles sont des objets très lointains : l'étoile la plus proche du Système solaire, Proxima du Centaure, est à plus de quatre années-lumière.
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Avec l'introduction de la spectroscopie, on montre qu'elles sont similaires au Soleil, mais dans une grande gamme de températures, de masses et de tailles. L'existence de notre galaxie, la Voie lactée, en tant qu'ensemble distinct d'étoiles, n'est prouvée qu'au début du XXe siècle du fait de l'existence d'autres galaxies.
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Peu après, on découvre l'expansion de l'Univers, conséquence de la loi de Hubble établissant une relation entre la vitesse d'éloignement des autres galaxies par rapport au Système solaire et leur distance.
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La cosmologie fait de grands progrès durant le XXe siècle, notamment avec la théorie du Big Bang, largement supportée par l'astronomie et la physique, comme le rayonnement thermique cosmologique (ou rayonnement fossile), et les différentes théories de nucléosynthèse expliquant l'abondance des éléments chimiques et de leurs isotopes.
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Dans les dernières décennies du XXe siècle, l'apparition des radiotélescopes, de la radioastronomie et des moyens de traitement informatique autorise de nouveaux types d'expérimentations sur les corps célestes éloignés, par analyse spectroscopique des raies d'émission émises par les atomes et leurs différents isotopes lors des sauts quantiques, et transmis à travers l'espace par les ondes électromagnétiques.
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L'UNESCO décrète 2009 comme étant l'Année mondiale de l'astronomie.
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À son début, durant l'Antiquité, l'astronomie consiste principalement en l'astrométrie, c'est-à-dire la mesure de la position dans le ciel des étoiles et des planètes.
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Plus tard, des travaux de Kepler et de Newton naît la mécanique céleste qui permet la prévision mathématique des mouvements des corps célestes sous l'action de la gravitation, en particulier les objets du Système solaire. La plus grande partie du travail dans ces deux disciplines (l'astrométrie et la mécanique céleste), auparavant effectué à la main, est maintenant fortement automatisée grâce aux ordinateurs et aux capteurs CCD, au point que maintenant elles sont rarement considérées comme des disciplines distinctes. Dorénavant, le mouvement et la position des objets peuvent être rapidement connus, si bien que l'astronomie moderne est beaucoup plus concernée par l'observation et la compréhension de la nature physique des objets célestes.
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Depuis le XXe siècle, l'astronomie professionnelle a tendance à se séparer en deux disciplines : astronomie d'observation et astrophysique théorique. Bien que la plupart des astronomes utilisent les deux dans leurs recherches, du fait des différents talents nécessaires, les astronomes professionnels tendent à se spécialiser dans l'un ou l'autre de ces domaines. L'astronomie d'observation est concernée principalement par l'acquisition de données, ce qui comprend la construction et la maintenance des instruments et le traitement des résultats. L'astrophysique théorique s'intéresse à la recherche des implications observationnelles de différents modèles, c'est-à-dire qu'elle cherche à comprendre et à prédire les phénomènes observés.
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L'astrophysique est la branche de l'astronomie qui détermine les phénomènes physiques déduits par l'observation des astres. Actuellement, les astronomes ont tous une formation poussée en astrophysique et leurs observations sont presque toujours étudiées dans un contexte astrophysique. En revanche, il existe un certain nombre de chercheurs et chercheuses qui étudient exclusivement l'astrophysique. Le travail des astrophysiciens est d'analyser des données d'observations astronomiques et d'en déduire des phénomènes physiques.
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Les domaines d'études de l'astronomie sont aussi classés en deux autres catégories :
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L'étoile la plus étudiée est le Soleil, une petite étoile typique de la séquence principale de type spectral G2V et vieille d'environ 4,6 milliards d'années. Le Soleil n'est pas considéré comme une étoile variable, mais il subit des changements périodiques de son activité, ce qui peut être vu grâce aux taches solaires. Ce cycle solaire de fluctuation du nombre de taches dure 11 ans. Les taches solaires sont des régions plus froides que la normale qui sont associées à une activité magnétique intense[6].
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La luminosité du Soleil a régulièrement augmenté au cours de sa vie. Aujourd'hui, il est en effet 40 % plus brillant qu'au moment où il est devenu une étoile de la séquence principale[Quand ?]. Le Soleil a également subi des changements périodiques de luminosité ayant eu un impact significatif sur la Terre[7]. Par exemple, on soupçonne le minimum de Maunder d'être la cause du petit âge glaciaire survenu durant le Moyen Âge[8].
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Au centre du Soleil se trouve le cœur, une zone où la température et la pression sont suffisantes pour permettre la fusion nucléaire. Au-dessus du noyau se trouve la zone de radiations, où le plasma transporte les flux d'énergie au moyen de radiations. La couche recouvrant la zone de radiations forme la zone de convection où l'énergie est conduite vers la photosphère grâce à la convection, autrement dit, les déplacements physiques du gaz. On croit que cette zone de convection est à l'origine de l'activité magnétique qui génère les taches[6].
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La surface extérieure du Soleil est appelée photosphère. Juste au-dessus de cette couche se trouve une mince région appelée chromosphère. Enfin se trouve la couronne solaire.
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Le vent solaire, un flux de plasma constitué essentiellement de particules chargées, « souffle » constamment à partir du Soleil jusqu'à l'héliopause. Il interagit avec la magnétosphère terrestre pour créer les ceintures de Van Allen[9]. Les aurores polaires sont également une conséquence de ce vent solaire.
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Ce domaine de la planétologie s'intéresse à l'ensemble des planètes, des lunes, des planètes naines, des comètes, des astéroïdes, et des autres corps orbitant autour du soleil ; ainsi qu'aux exoplanètes. Le Système solaire a été relativement bien étudié, d'abord à l'aide de télescopes puis aux moyens de sondes. Cela a fourni une bonne compréhension globale de la formation et de l'évolution de ce système planétaire, bien qu'un grand nombre de découvertes soient encore à accomplir[10].
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88 |
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Le Système solaire est subdivisé en cinq parties : le Soleil, les planètes internes, la ceinture d'astéroïdes, les planètes externes et le nuage d'Oort. Les planètes internes sont toutes telluriques, il s'agit de Mercure, Vénus, la Terre, et Mars. Les planètes externes, des géantes gazeuses, sont Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune[11]. Derrière Neptune se trouve la ceinture de Kuiper, et finalement, le nuage d'Oort, qui s'étend probablement sur une année-lumière.
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+
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Les planètes ont été formées par un disque protoplanétaire qui entourait le Soleil lorsqu'il venait de se former. Grâce à un processus combinant attraction gravitationnelle, collision, et accrétion, le disque forma des amalgames de matières qui allaient devenir, avec le temps, des protoplanètes. À ce moment-là, la pression de radiation du vent solaire a expulsé la majorité de la matière qui ne s'était pas assemblée, et seules les planètes munies d'une masse suffisante purent retenir leur atmosphère gazeuse. Les planètes ont continué d'éjecter la matière restante durant une période d'intense bombardement météoritique, comme en témoignent les nombreux cratères trouvés, entre autres, sur la Lune. Durant cette période, quelques protoplanètes ont pu entrer en collision, et selon l'hypothèse majeure, c'est ainsi que la Lune fut formée[12].
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Une fois qu'une planète atteint une masse suffisante, les matériaux de différentes densités commencent à se séparer entre eux, c'est la différenciation planétaire. Ce processus peut former un noyau rocheux ou métallique, entouré par un manteau et une croûte. Le cœur peut inclure des régions solides et liquides, et dans certains cas, il peut générer son propre champ magnétique, qui protège la planète et son atmosphère des attaques du vent solaire[13].
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L'étude des étoiles et de l'évolution stellaire est fondamentale pour notre compréhension de l'univers. L'astrophysique des étoiles a été déterminée grâce à l'observation et à la compréhension théorique ainsi que par des simulations informatiques.
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Une étoile se forme dans des régions denses de poussières et de gaz, connues sous le nom de nuages moléculaires géants. Lorsqu'ils sont déstabilisés, les fragments peuvent s'effondrer sous l'influence de la gravité pour former une protoétoile. Une région suffisamment dense et chaude provoquera une fusion nucléaire, créant ainsi une étoile de la séquence principale[14].
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Presque tous les éléments plus lourds que l'hydrogène et l'hélium ont été créés dans le noyau des étoiles.
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Les caractéristiques de l'étoile résultant dépendent d'abord de sa masse de départ. Plus l'étoile est massive, plus sa luminosité est importante et plus elle videra le stock d'hydrogène présent dans son noyau rapidement. Au fil du temps, cette réserve est entièrement convertie en hélium, et l'étoile commence alors à évoluer. La fusion de l'hélium requiert une plus grande température dans le noyau, de cette façon, l'étoile s'agrandit et son noyau se densifie en même temps. Devenue une géante rouge, notre étoile consume alors son hélium. Cette phase est relativement courte. Les étoiles très massives peuvent aussi subir une série de phases rétrécissantes, où la fusion se poursuit en éléments de plus en plus lourds.
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Le destin final de l'étoile dépend de sa masse: les étoiles qui sont plus de 8 fois plus massives que le soleil peuvent s'effondrer en supernova ; alors que les étoiles plus légères forment des nébuleuses planétaires et évoluent en naines blanches. Ce qui reste d'une très grosse étoile est une étoile à neutrons, ou dans certains cas un trou noir[15]. Les étoiles binaires proches peuvent suivre des chemins plus complexes dans leur évolution, comme un transfert de masse par le compagnon d'une naine blanche pouvant causer une supernova. Les phases finales de la vie des étoiles, y compris les nébuleuses planétaires et les supernovas, sont nécessaires à la distribution de métaux dans le milieu interstellaire; sans cela, toutes les nouvelles étoiles (leur système planétaire y compris) seraient uniquement formées à partir d'hydrogène et d'hélium.
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Le Système solaire orbite au sein de la Voie lactée, une galaxie spirale barrée qui est un membre important du Groupe local. C'est une masse tournante formée de gaz, d'étoiles et d'autres objets maintenus ensemble par une attraction gravitationnelle mutuelle. Étant donné que la Terre est située dans un bras extérieur poussiéreux, il y a une grande partie de la Voie lactée que l'on ne peut pas voir.
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Au centre de la Voie lactée se trouve le noyau, un bulbe de forme étirée qui d'après de nombreux astronomes abriterait un trou noir supermassif en son centre gravitationnel. Celui-ci est entouré de quatre bras spiraux majeurs démarrant du noyau. C'est une région active de la galaxie qui contient beaucoup d'étoiles jeunes appartenant à la population II. Le disque est entouré par un halo sphéroïdal d'étoiles plus vieilles de population I, ainsi que par une concentration relativement dense d'amas globulaires[16],[17].
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Entre les étoiles se trouve le milieu interstellaire, une région de matière éparpillée. Dans les régions les plus denses, des nuages moléculaires formés principalement d'hydrogène moléculaire contribuent à la formation de nouvelles étoiles. Cela commence avec des nébuleuses sombres qui se densifient puis s'effondrent (en un volume déterminé par la longueur de Jeans) pour former des protoétoiles compactes[18].
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Quand des étoiles plus massives apparaissent, elles transforment le nuage en une région HII de gaz et de plasma luminescent. Le vent stellaire et les explosions de supernova servent finalement à disperser le nuage, laissant souvent derrière lui un ou plusieurs amas ouverts. Ces amas se dispersent graduellement et les étoiles rejoignent la population de la Voie lactée.
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Les études cinématiques de la matière présente dans la Voie lactée ont démontré qu'il y a plus de masse qu'il n'y parait. Un halo de matière noire semble dominer la masse, bien que la nature de cette matière noire reste indéterminée[19].
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L'étude des objets situés en dehors de notre galaxie est une branche de l'astronomie concernée par la formation et l'évolution des galaxies ; leur morphologie et classification ; l'examen des galaxies actives ; ainsi que par les groupes et amas de galaxies. Ces derniers sont importants pour la compréhension des structures à grande échelle de l'Univers.
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La plupart des galaxies sont organisées en formes distinctes, ce qui permet d'établir un schéma de classification. Elles sont communément divisées en galaxies spirales, elliptiques et irrégulières[20].
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Comme son nom l'indique, une galaxie elliptique a la forme d'une ellipse. Ses étoiles se déplacent sur une orbite choisie au hasard sans aucune direction préférée. Ces galaxies ne contiennent que peu ou pas de gaz interstellaire, peu de régions de formation d'étoiles, et généralement des étoiles âgées. On trouve généralement des étoiles dans les noyaux d'amas galactiques qui peuvent se former à partir de la fusion de plus grandes galaxies.
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Une galaxie spirale est organisée comme un disque plat en rotation, avec généralement un bulbe proéminent ou une barre en son centre, ainsi que des bras spiraux qui s'étendent vers l'extérieur. Ces bras sont des régions poussiéreuses de formations d'étoiles où les jeunes étoiles massives produisent une teinte bleue. Les galaxies spirales sont typiquement entourées d'un halo d'étoiles plus vieilles. La Voie lactée et la galaxie d'Andromède sont des galaxies spirales.
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Les galaxies irrégulières sont chaotiques en apparence et ne sont ni spirales, ni elliptiques. Environ un quart des galaxies sont irrégulières. La forme si particulière peut être le résultat d'une interaction gravitationnelle.
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Une galaxie active est une structure dont une partie significative de l'énergie qu'elle émet ne provient pas de ses étoiles, de son gaz ou de sa poussière. Ce type de galaxie est alimenté par une région compacte en son noyau, généralement grâce à un trou noir supermassif, pense-t-on, qui émettrait des radiations grâce aux matériaux qu'il avale.
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Une radiogalaxie est une galaxie active qui est vraiment très lumineuse dans le domaine radio du spectre électromagnétique et qui produit de gigantesques lobes de gaz. Les galaxies actives émettant des radiations très énergétiques incluent les galaxies de Seyfert, les quasars et les blazars. Les quasars semblent être les objets les plus lumineux de l'univers connu[21].
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Les grandes structures du cosmos sont représentées par des groupes et des amas de galaxies. Cette structure est organisée de manière hiérarchique, dont les plus grandes connues à ce jour sont les superamas. Le tout est agencé en filaments et en murs, laissant d'immenses régions vides entre eux[22].
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La cosmologie (du grec κοσμος, « monde, univers » et λογος, « mot, étude ») pourrait être considérée comme l'étude de l'Univers comme étant un tout.
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Les observations de la structure de l'Univers à grande échelle, une branche appelée cosmologie physique, a donné une profonde connaissance de la formation et de l'évolution du cosmos. La théorie bien acceptée du Big Bang est fondamentale à la cosmologie moderne qui dit que l'univers a commencé comme un simple point et qu'il s'est ensuite agrandi durant 13,7 milliards d'années jusqu'à son état actuel. Le concept du Big Bang peut être retracé jusqu'à la découverte du fond diffus cosmologique en 1965.
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Dans ce processus d'expansion, l'univers a connu plusieurs stades d'évolution. Dans les tout premiers temps, nos théories actuelles montrent une inflation cosmique extrêmement rapide, ce qui a homogénéisé les conditions de départ. Ensuite, la nucléosynthèse primordiale a produit les éléments de base de l'univers nouveau-né.
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Lorsque les premiers atomes furent formés, l'espace devint transparent aux radiations, libérant ainsi de l'énergie, perçue aujourd'hui à travers le fond diffus cosmologique. L'expansion de l'univers connut alors un âge Sombre dû au manque de sources d'énergie stellaires[23].
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Une structure hiérarchique de la matière commença à se former à partir de variations minuscules de la densité de matière. La matière s'accumula alors dans les régions les plus denses, formant des nuages de gaz interstellaire et les toutes premières étoiles. Ces étoiles massives déclenchèrent alors le processus du réionisation et semblent être à l'origine de la création de beaucoup d'éléments lourds du jeune univers.
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L'attraction gravitationnelle a regroupé la matière en filaments, laissant ainsi d'immenses régions vides dans les lacunes. Graduellement, des organisations de gaz et de poussière ont émergé pour former les premières galaxies primitives. Au fil du temps, celles-ci ont attiré plus de matière, et se sont souvent organisées en amas de galaxies, puis en superamas[24].
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L'existence de la matière noire et de l'énergie sombre est fondamentale à la structure de l'univers. On pense maintenant qu'elles sont les composantes dominantes, formant 96 % de la densité de l'univers. Pour cette raison, beaucoup d'efforts sont déployés dans le but de découvrir la composition et la physique régissant ces éléments[25].
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En astronomie, l'information provient principalement de la détection et de l'analyse de la lumière visible ou d'une autre onde électromagnétique[26]. L'astronomie d'observation peut être divisée selon les régions observées du spectre électromagnétique. Certaines parties du spectre peuvent être observées depuis la surface de la Terre, alors que d'autres sont seulement observables à de hautes altitudes voire dans l'espace. Des informations spécifiques sur ces sous-branches sont données ci-dessous.
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La radioastronomie étudie les radiations d'une longueur d'onde supérieure au millimètre[27]. La radioastronomie est différente des autres formes d'observations astronomiques dans la mesure où les ondes radio sont traitées davantage comme des ondes plutôt que comme des photons discrets. Il est plus facile de mesurer l'amplitude et la phase des ondes radio que celles de longueurs d'onde plus courtes[27].
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Bien que certaines ondes radio soient produites par certains objets astronomiques sous forme d'émissions thermiques, la plupart des émissions radio qui sont observées depuis la Terre sont vues sous forme de rayonnement synchrotron, qui est produit lorsque les électrons oscillent autour de champs magnétiques[27]. En outre, un certain nombre de raies spectrales produites par le gaz interstellaire, notamment la raie d'hydrogène à 21 cm, sont observables dans le domaine radio[28],[27].
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Une grande variété d'objets sont observables en ondes radio, ce qui inclut les supernovae, le gaz interstellaire, les pulsars et les noyaux galactiques actifs[28],[27].
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L'astronomie infrarouge s'occupe de la détection et de l'analyse du rayonnement infrarouge (longueurs d'onde plus longues de celle de la lumière rouge). Excepté pour les longueurs d'onde situées près de la lumière visible, le rayonnement infrarouge est fortement absorbé par l'atmosphère ; d'autre-part, celle-ci produit des émissions d'infrarouge significatives. Par conséquent, les observatoires infrarouges doivent être situés sur des lieux très élevés et secs, ou dans l'espace.
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L'astronomie infrarouge est particulièrement utile pour l'observation des régions galactiques entourées de poussière et pour les études des gaz moléculaires. Sollicitée dans le cadre de l'observation d'objets froids (moins de quelques centaines de kelvins) elle est donc également utile à l'observation des atmosphères planétaires.
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Parmi les observatoires à infrarouge, on peut citer les télescopes spatiaux Spitzer et Herschel.
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D'un point de vue historique, l'astronomie optique, également appelée astronomie de la lumière visible, est la plus ancienne forme d'astronomie[29]. À l'origine, les images optiques étaient dessinées à la main. À la fin du XIXe siècle et durant une bonne partie du XXe siècle, les images furent faites en utilisant un équipement photographique. Les images modernes sont produites grâce à des détecteurs digitaux, particulièrement les caméras CCD. Bien que la lumière visible s'étende elle-même approximativement de 4 000 Å à 7 000 Å (400 à 700 nm)[29], le même équipement peut être utilisé pour observer les ultraviolets proches ainsi que le proche-infrarouge.
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En réalité, l'atmosphère n'est pas tout à fait transparente à la lumière visible. En effet, les images obtenues sur Terre dans ces longueurs d'onde souffrent de distorsions dues aux turbulences atmosphériques. C'est ce phénomène qui est responsable du scintillement des étoiles. Le pouvoir de résolution ainsi que la magnitude limite théoriques d'un télescope terrestre sont donc diminués à cause de ces mêmes perturbations. Pour remédier à ce problème, il est donc nécessaire de quitter l'atmosphère terrestre. Une autre solution, l'optique adaptative, permet également de réduire la perte de qualité de l'image.
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L'astronomie en ultraviolets fait référence aux observations aux longueurs d'onde correspondant à l'ultraviolet, c'est-à-dire entre ~ 100 et 3 200 Å (10 à 320 nm)[27]. La lumière de ces longueurs est absorbée par l'atmosphère de la Terre, les observations de ces longueurs d'onde se font donc depuis la haute atmosphère ou depuis l'espace. L'astronomie à ultraviolets est plus indiquée pour l'observation du rayonnement thermique et des raies spectrales des étoiles bleues chaudes (étoiles OB) qui sont très lumineuses dans ce domaine. Cela comprend les étoiles bleues des autres galaxies, qui ont été les cibles de plusieurs études sur le sujet. D'autres objets sont aussi couramment observés en UV, comme les nébuleuses planétaires, les rémanents de supernovae ou les noyaux galactiques actifs[27]. Cependant, la lumière ultraviolette est facilement absorbée par la poussière interstellaire, les mesures ont donc besoin d'être corrigées de l'extinction[27].
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L'astronomie en rayons X consiste en l'étude des objets astronomiques à des longueurs d'onde correspondant aux rayons X, autrement dit allant d'environ 0,1 à 100 Å (0,01 à 10 nm). Typiquement, les objets émettent des rayons X comme des émissions synchrotron (produit par des électrons oscillant autour des lignes d'un champ magnétique), des émissions thermiques provenant de gaz fins (appelé rayonnement continu de freinage) qui est au-dessus de 107 kelvins, ainsi que des émissions thermiques de gaz épais (appelé rayonnement du corps noir) dont la température est supérieure à 107 K[27]. Puisque les rayons X sont absorbés par l'atmosphère de la terre, toute observation en rayons X doit être effectuée par des ballons de haute altitude, par des fusées, ou par un engin spatial. Parmi les sources de rayons X notables, nous pouvons citer les binaires X, les pulsars, les rémanents de supernovae, les galaxies elliptiques ou actives, et les amas de galaxies[27].
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L'astronomie des rayons gamma concerne les plus petites longueurs d'onde du spectre électromagnétique. Les rayons gamma peuvent être directement observées par des satellites tels que le Compton Gamma-Ray Observatory.
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Les rémanents de supernovae, les pulsars, et le Centre galactique sont des exemples de sources de rayonnement gamma dans la Voie Lactée, tandis que les blazars (une sous-catégorie de galaxies actives) constituent la principale classe de sources de rayonnement extra-galactiques. Finalement, les sursauts gamma forment également une importante population de sources transitoires qu'il est possible d'observer dans ce régime d'énergie lumineuse.
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L’astronomie gravitationnelle, ou astronomie des ondes gravitationnelles, est la branche de l'astronomie qui observe les objets célestes grâce aux ondes gravitationnelles, soit de faibles perturbations de l'espace-temps se propageant dans l'espace et pouvant être détectées à l'aide d'interféromètre de grande envergure.
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Un total de 6 sources d'ondes gravitationnelles ont à ce jour été détectées[30], toutes issues de la fusion d'objets célestes compactes : la fusion de deux trous noirs (GW150914) et la fusion de deux étoiles à neutrons.
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L’astronomie des neutrinos est une branche de l'astronomie cherchant à étudier les objets célestes capables de produire des neutrinos de très hautes énergies (de l'ordre de quelques centaines de TeV à plusieurs PeV).
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L'astronomie et l'astrophysique ont développé d'importants liens avec d'autres champs d'études scientifiques, à savoir :
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Les astronomes amateurs observent une variété d'objets célestes, au moyen d'un équipement qu'ils construisent parfois eux-mêmes. Les cibles les plus communes pour un astronome amateur sont la Lune, les planètes, les étoiles, les comètes, les essaims météoritiques, ainsi que les objets du ciel profond que sont les amas stellaires, les galaxies et les nébuleuses. Une branche de l'astronomie amateur est l'astrophotographie, consistant à photographier le ciel nocturne. Une partie des amateurs aime se spécialiser dans l'observation d'un type d'objet particulier[31],[32].
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La plupart des amateurs observent le ciel aux longueurs d’onde visibles, mais une minorité travaille avec des rayonnements hors du spectre visible. Cela comprend l'utilisation de filtres infrarouges sur des télescopes conventionnels, ou l'utilisation de radiotélescopes. Le pionnier de la radioastronomie amateur était Karl Jansky qui a commencé à observer le ciel en ondes radio dans les années 1930. Un certain nombre d'amateurs utilisent soit des télescopes fabriqués de leurs mains, soit des télescopes qui ont été construits à l'origine pour la recherche astronomique mais qui leur sont maintenant ouverts (par exemple le One-Mile Telescope)[33],[34].
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Une certaine frange de l'astronomie amateur continue de faire progresser l'astronomie. En fait, il s'agit de l'une des seules sciences où les amateurs peuvent contribuer de manière significative[réf. nécessaire]. Ceux-ci peuvent effectuer les calculs d'occultation qui servent à préciser les orbites des planètes mineures. Ils peuvent aussi découvrir des comètes, effectuer des observations régulières d'étoiles doubles ou multiples. Les avancées en technologie numérique ont permis aux amateurs de faire des progrès impressionnants dans le domaine de l'astrophotographie[35],[36],[37].
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Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
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Pour une position géographique donnée, la nuit est la période comprise entre le coucher et le lever du soleil. Cette période commence par le crépuscule (du soir) se poursuit par la nuit complète (défaut total de lumière solaire, qu'elle soit directe ou réfléchie) et se termine par l'aube. Le lever du soleil marque le début du jour. L'évènement caractérisant la nuit est l'absence d'éclairage direct par les rayons solaires.
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Trois définitions (civile, nautique et astronomique) du début de l'aube et de la fin du crépuscule existent ce qui implique trois définitions possibles de la nuit. Les législations font, sauf mention contraire[1], référence à l'aube et au crépuscule civils[2] soit à une position du soleil à 6° sous l'horizon, seuil en dessous duquel l'éclairage artificiel devient nécessaire. Par temps clair, les premières et dernières lueurs du soleil sont néanmoins clairement visibles dès le début de l'aube nautique et jusqu'à la fin du crépuscule nautique, lorsque le soleil est à 12° sous l'horizon. Enfin, même si l'aube et le crépuscule nautiques bornent la « nuit visible », pour définir la nuit astronomique, on utilise la référence de 18° sous l'horizon car ce n'est qu'en dessous de ce seuil que les étoiles de faible magnitude apparente peuvent être observées.
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La nuit se traduit par l'assombrissement significatif du ciel, qui laisse alors apercevoir, quand le ciel est dégagé, la Lune, les étoiles, les planètes, et parfois même la Voie lactée.
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Sur la Terre, la nuit, au sens traditionnel, couvre à tout instant une moitié de la planète. Ainsi lorsqu'il fait nuit sur une moitié de la planète il fait jour sur l'autre moitié. Du fait de la rotation de la Terre autour de son axe, il fait alternativement jour et nuit, les deux formant une journée de 24 heures. Les nuits sont d'autant plus longues en hiver et plus courtes en été qu'on se rapproche des pôles. Ceci vaut pour les hémisphères nord et sud, mais les saisons sont inversées. Autour des équinoxes de printemps et d'automne, le jour et la nuit sont exactement de même durée. Les solstices d'été et d'hiver marquent respectivement la nuit la plus courte et la nuit la plus longue de l'année.
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Mais si on appelle nuit l'intervalle durant laquelle l'obscurité est totale, il s'agit de la période où l'intensité de la lumière solaire diffusée par les hautes couches de l'atmosphère est inférieure à la luminosité intrinsèque des étoiles. Cet intervalle est séparé du coucher du Soleil le soir et de son lever le matin par le crépuscule, l'aube étant le crépuscule du matin. on peut également définir la nuit comme un laps de temps séparant deux jours différents.
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L'obscurité peut ne pas être totale ou même ne pas exister aux alentours du solstice d'été quand on se rapproche des pôles. En effet la durée de la nuit varie selon la saison mais aussi selon l'endroit où l'on se situe. Plus on se trouve proche du Pôle Nord ou du Pôle Sud, plus la durée des nuits varie. À l'équateur nuit et jour sont toujours égaux. En fait, après l'équinoxe, les différences de durée entre le jour et la nuit changent plus rapidement aux pôles que dans les régions situées entre le tropique du Cancer et le tropique du Capricorne. Ainsi, dans l'hémisphère nord, le Danemark a-t-il des nuits plus courtes que l'Inde, en juin par exemple. Dans l'hémisphère sud, l'Antarctique connaît au même moment (en juin), des nuits plus longues que le Chili. Les deux hémisphères connaissent les mêmes modèles de durée de la nuit en fonction de leur latitude mais avec les cycles inversés, décalés de six mois : un hémisphère connaît donc des nuits longues (hiver) pendant que l'autre jouit de nuits plus courtes (été).
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Près des pôles, chaque année, il y a une période estivale où il n'existe qu'une période diurne, le Soleil ne se couche pas, et une période hivernale où seule la nuit règne.
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La nuit arbore une couleur bleu foncé, du fait de la disparition du soleil. Cette couleur est plus communément appelé « bleu nuit ». La période de transition entre la journée et la nuit se nomme l'heure bleue.
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La nuit est l'un des évènements ayant plus ou moins des incidences directes sur la faune et la flore :
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La nuit, les végétaux ne font pas la photosynthèse (transformation par l'action de la lumière du CO₂ et de l'eau en O₂ et en sucre), puisqu'il n'y a plus de lumière, mais uniquement la respiration (absorption de dioxygène et rejet de dioxyde de carbone).
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Pendant longtemps, la nuit a été considérée comme une période de repos, l'absence de lumière empêchant toute activité. On sait maintenant que le sommeil est indispensable à la santé et que l'alternance jour/nuit régule la production de mélatonine, hormone essentielle pour presque tous les organismes animaux, qui synchronise notamment l'horloge biologique des organismes à la saison. Certaines espèces animales dites « nocturnes » ne sont actives que la nuit. Ainsi la seule lumière de la pleine Lune suffit à inhiber l'activité de certains insectes aquatiques.
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L'œil animal, grâce aux cellules en bâtonnets de la rétine, peut dans une certaine mesure et après quelques minutes (10-15 min environ pour l'œil humain) s'adapter à la nuit. Même sans lumière artificielle, il est alors possible de voyager ou de travailler de nuit lorsque la Lune (clair de lune suffisant ou pleine lune) renvoie une partie de la lumière du Soleil sur Terre.
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La nuit a une grande importance dans toutes les civilisations. Certains peuples animistes interdisent à leurs membres de sortir du village la nuit, sauf pour certaines cérémonies, d'initiation par exemple. Certaines tribus amérindiennes, en pleine jungle amazonienne, ne semblent pas avoir de peurs irraisonnées la nuit. Ailleurs, c'est le royaume des esprits et des génies qu'il faut éviter de troubler.
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« Bonsoir », « Bonne nuit » « Avez-vous bien dormi ? » sont des formules de politesse, rituelles et quasi universelles.
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En Occident, quand la nuit n'est pas le domaine de l'astronome ou du naturaliste spécialiste des espèces nocturnes, elle est tantôt associée à des images positives, tantôt associée aux dangers.
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Les images positives sont notamment : le repos, l'amour, les rêves, les promenades romantiques (promenade sous le clair de Lune, déclarations d'amour tels Roméo et Juliette, « bains de minuit », fête de la Saint-Jean, etc., magie des ciels étoilés...).
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L'idée de danger vient du fait que le noir peut cacher des dangers réels ou alimenter la peur et le fantasme. Les contes et légendes, les mythes puis le roman et le cinéma évoquent souvent la nuit pleine de mystères ou chargée d'angoisse. La nuit est un cadre apprécié pour les histoires évoquant les pouvoirs maléfiques, une certaine magie, des créatures fantastiques : korrigans, gnomes, vampires ou les loup-garous et autres esprits ou monstres.
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Psychologues et psychanalystes ont à traiter des angoisses, cauchemars ou phobies nocturnes généralement liés à des traumatismes plus ou moins refoulés.
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La découverte du feu, l'utilisation de torches, de bougies puis plus tard de l'électricité ont repoussé les limites de l'obscurité. La lumière artificielle permet aux hommes de développer des activités nocturnes qui constituent désormais une part non négligeable des économies de beaucoup de pays, non sans conséquences pour l'environnement nocturne. L'illumination des villes est telle qu'elle empêche dans certains endroits de voir les étoiles et peut perturber la nature, l'alternance jour-nuit n'existant pratiquement plus dans certaines grandes métropoles. On parle de nuisance quand l'éclairage artificiel est une gêne et de pollution lumineuse lorsqu'il perturbe la faune nocturne ou la santé humaine.
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Face à une pollution lumineuse croissante qui affecte la santé et les écosystèmes, tout en nuisant à l'observation astronomique et naturelle du ciel étoilé, l'idée de la nuit comme bien commun et patrimoine de l'humanité ; un « bien environnemental » à protéger avance depuis la fin du XXe siècle avec notamment la création de réserves de ciel nocturne, réserves étoilées, et l'introduction progressive dans la loi de mesures contre la pollution lumineuse[3]. L'environnement nocturne commence aussi à apparaitre comme une des caractéristiques de la plupart des biotopes[3]. Ainsi dans les réseaux écologiques que l'on cherche à protéger, gérer ou restaurer dans un nombre croissant de pays, une dimension "trame noire" s'ajoute progressivement à celles de trame verte et de trame bleue, dont en France[4].
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La nuit est un moment important dans la journée en ce qui concerne le domaine de l'évènementiel et de la fête. En effet, les boîtes de nuit ne sont ouvertes que durant la nuit et d'autres festivités, comme les feux d'artifices et les spectacles de lumières, se déroulent aussi uniquement la nuit. L'obscurité permettant ainsi de bien apercevoir les jeux de lumières et les feux d'artifices.
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La numération romaine est un système de numération additive utilisé par les anciens Romains. Les nombres sont représentés à l'aide de symboles combinés entre eux, notamment par les signes I, V, X, L, C, D et M, appelés chiffres romains, qui représentent respectivement les nombres 1, 5, 10, 50, 100, 500 et 1 000. Ces « abréviations destinées à notifier et à retenir les nombres » ne permettaient pas à leurs utilisateurs de faire des calculs, qui étaient effectués au moyen d'abaques[1].
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Un nombre écrit en chiffres romains se lit de gauche à droite. En première approximation, sa valeur se détermine en faisant la somme des valeurs individuelles de chaque symbole, sauf quand l'un des symboles précède un symbole de valeur supérieure ; dans ce cas, on soustrait la valeur du premier symbole au deuxième.
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Contrairement à une idée reçue, les chiffres romains ne sont pas des acronymes mais, comme l'attestent les chiffres d’autres langues et écritures de peuples italiques, des symboles bien précis ensuite confondus avec des lettres. Ainsi, en numération étrusque, qui a constitué l'un des apports des Étrusques aux Romains avec l’alphabet, on trouve des signes ressemblant à I, Λ, X, ⋔, 8 et ⊕ pour I, V, X, L, C et M.
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La critique moderne reconnaît que la numération romaine est une survivance d'une pratique antérieure à l'invention de l'écriture (et donc, à strictement parler, préhistorique) que l'on retrouve dans de nombreuses civilisations[2]. Ces chiffres seraient liés à la nécessité de faire figurer des repères sur un support, par exemple un bâton : un berger qui veut compter ses bêtes sans savoir énumérer prend simplement un bâton de comptage sur lequel figurent des encoches, fait passer son troupeau devant lui, et décale son ongle d'une encoche à chaque fois qu'une bête passe devant lui ; la dernière des marques de dénombrement correspond au nombre de bêtes. Avec ce système, les premiers chiffres sont toujours des encoches simples, ultérieurement transcrites par des « I », pas nécessairement placés verticalement les uns à la suite des autres, sinon parfois superposés horizontalement.
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Le repérage devient malaisé dès que le nombre d’encoches dépasse une poignée, parce que IIIIIIII est naturellement plus difficile à lire que VIII. Le berger peut naturellement être conduit à intercaler des encoches de formes différentes servant de repères visuels :
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Avec un bâton marqué, le berger repère assez facilement l'encoche sur laquelle s'est arrêté son décompte : par exemple, s'il a treize bêtes, son ongle s'arrête sur la troisième encoche après la première dizaine, ce qui se retranscrit en XIII ; s'il en a vingt-neuf, son ongle est à une encoche avant la troisième dizaine, ce qui se note XXIX ; s'il en a cinquante-neuf, son doigt a passé la première cinquantaine et se trouve à une encoche avant la dizaine suivante, soit LIX. Ce repérage primitif peut mener à des écritures atypiques : par exemple, un cran avant la dizaine avant cinquante se noterait IXL (pour trente-neuf). Il est régularisé par la suite, pour former le système connu de nos jours.
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La notation romaine simplifie les anciens systèmes grecs et phéniciens en utilisant les lettres de l’alphabet latin les plus ressemblantes aux anciens systèmes unaires (c'est-à-dire à base d'un seul signe, comme l'encoche). Les signes les plus communs sont indiqués dans le tableau suivant.
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Les nombres romains sont majoritairement représentés selon les principes suivants :
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L'épigraphie prouve que plusieurs graphies ont coexisté librement et le mode opératoire décrit ci-dessus ne s'est fixé que tardivement. Certains nombres peuvent s'écrire sous différentes formes, comme 4 écrit IIII plutôt que IV[4], 8 écrit IIX plutôt que VIII, 40 écrit XXXX plutôt que XL, 95 écrit LXXXXV plutôt que XCV, ou 400 écrit CCCC plutôt que CD. La monnaie romaine privilégie d'ailleurs les formes additives, préférant IIII à IV et VIIII à IX[5].
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Les mathématiciens de l'époque ne se servent pas de cette notation pour faire des additions ou des multiplications : ils ont recours à des abaques, utilisant de ce fait une notation positionnelle sans avoir conscience qu'elle pourrait servir à écrire les nombres de façon permanente. Il est également possible que les utilisateurs de ce système aient appris certains résultats par cœur (comme aujourd'hui nous apprenons des tables de multiplication)[réf. souhaitée].
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Une barre horizontale similaire à un macron suscrit, appelée vinculum ou virgula en latin, indique un facteur multiplicatif de 1 000. Ces traits peuvent s'étendre sur plusieurs nombres et ainsi multiplier un ensemble de chiffres. Exemples :
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Cette notation peut être utilisée conjointement à deux traits verticaux à gauche et à droite du nombre, indiquant quant à eux un facteur multiplicatif de 100. L'épigraphie latine montre ainsi un comptage par centaines de milliers noté en encadrant le chiffre sur trois côtés ; ainsi, ce fragment des Fastes d'Ostie découvert en 1941 (Degrassi, p. 185) publie le chiffre du recensement d'Auguste et Tibère de 14 ap. J.-C. de la façon suivante[6] :
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Ce qui se lit « Censa Sunt Civium Romanorum Kapitum quadragies semel centum milia DCCCC », traduit en « Les citoyens romains sont recensés : quarante-et-une fois cent-mille et neuf-cents têtes » soit 4 100 900 (Nicolet 2000, p. 189-190). Cette représentation est d'ailleurs conforme à ce que Pline l'Ancien écrit dans son Histoire naturelle : « Non erat apud antiquos numerus ultra centum millia : itaque et hodie multiplicantur haec, ut decies centena millia, aut saepius dicantur », soit « Les anciens n'avaient pas de nombre au-delà de cent mille ; aussi aujourd'hui encore compte-t-on par multiples de cent mille, et l'on dit dix fois cent mille, ou plus »[7].
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L'usage d'un trait suscrit doit être considéré avec prudence : parfois il sert simplement à mieux distinguer les chiffres des lettres, voire à signaler une multiplication par 100 si le chiffre surligné précède une abréviation indiquant déjà les milliers (XIII mill. = 13 × 100 mill. = 1 300 000)[8].
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Dans l'ancienne notation romaine, le chiffre 1 000 s'écrit de nombreuses façons : ⊗, ⊕, Φ, CIↃ, CꟾↃ, ↀ, ∞, ou ⋈ ; de même, le chiffre 500 peut se représenter avec des équivalents aux symboles 1 000 divisés en deux, comme D, IↃ, ou ꟾↃ. De plus, les Romains encadrent de traits les nombres qu'ils désirent voir multipliés. S'inspirant de ces pratiques, les notations du Moyen Âge et de la Renaissance s'enrichissent de nouvelles notations en plus de la notation classique.
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Ces notations peuvent s'utiliser de façon additive (CIↃIↃCXXX ou CꟾↃꟾↃCXXX = CꟾↃ + ꟾↃ + C + XXX = 1000 + 500 + 100 + 30 = 1630), mais pas de façon soustractive : 4 000 s'écrit MMMM et non MIↃↃ (5000 - 1000).
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Le tracé utilisant un C retourné en Ↄ et placé après la lettre I s’impose rapidement[réf. nécessaire] : en imprimerie, cela ne nécessite pas de fonte de caractères supplémentaire et améliore la lisibilité des nombres ; et cela est plus facile à tracer à la plume, mal adaptée au tracé de petits cercles. Les formes C ou Ↄ peuvent aussi prendre l'aspect de parenthèses[réf. souhaitée].
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Enfin, l'une des hypothèses expliquant la forme du symbole ∞, représentant l'infini, serait l’évolution du signe CIↃ en écriture manuscrite onciale[réf. souhaitée] (l'usage de milliers pour désigner de grandes quantités non dénombrées précisément peut se comparer aux expressions « des mille et des mille » ou « des mille et des cent », qui s'entendent aujourd'hui).
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La graphie •M (M précédé d'un point médian) indique un facteur multiplicatif de 1 000. Exemples :
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Au Moyen Âge, l’écriture des chiffres romains évolue : on compte et on écrit par vingtaines (système vicésimal), le chiffre vingt étant placé en exposant : soit IIIIXX pour 80[réf. nécessaire] (l’hôpital des Quinze-Vingts à Paris doit son nom à cette façon de compter : il pouvait accueillir 300 (15 × 20) patients). De même, les centaines peuvent être notées avec le nombre de centaines suivi du marqueur des centaines (c ou, au pluriel, ctz pour centz) en exposant : donc 300 s’écrit IIIc ou IIIctz[réf. nécessaire].
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À partir du IVe siècle, l'écriture onciale, facile à tracer à la plume, réduit progressivement l'usage des écritures en capitales romaines ou en quadrata ; les chiffres s'écrivent en lettres minuscules comme le reste du texte, et les majuscules sont rares (pas même en début de phrase) et plutôt réservées aux lettrines décoratives. Dans le texte, les nombres sont donc encadrés de points médians afin de les distinguer plus facilement des mots ; par exemple, ·xxvıı· représente le nombre 27 (le i n'était pas encore surmonté d'un point, qui apparait bien plus tard en écriture gothique pour faciliter la distinction entre ı, m, n, et u).
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La position de ces points varie suivant les auteurs (l’usage de la ponctuation, et notamment la distinction du point et de la virgule, n’ayant été bien régulé que bien plus tard), et est parfois impossible à distinguer de la ponctuation normale (c'est particulièrement vrai pour les manuscrits en catalan, en ancien occitan, en vieux français, et les manuscrits médiévaux en Angleterre et du Saint-Empire). L'usage du point médian, qui prenait souvent l’allure de petits tirets, se retrouve sur les inscriptions monumentales en latin qui mêlent les nombres avec le texte.
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Plus tard, quand la lettre J se différencie de la lettre I, les documents officiels commencent à marquer la fin d'un nombre par un J au lieu d'un I (le nombre ne pouvait alors plus être allongé). Comme l'onciale ne distingue pas encore les minuscules des majuscules, on écrit vııȷ, voire ·vııȷ, au lieu de vııı (la lettre j s’écrivait également sans point suscrit ; celui-ci apparaîtra bien plus tard, par similitude avec le i).
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(Cette modification du i final en j est également à l'origine du digramme ij utilisé en néerlandais pour noter initialement un i long (devenu une diphtongue) et éviter l'ambiguïté d'un digramme ii qui aurait été difficile à distinguer en écriture cursive du ü.)
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Les Romains utilisent un système duodécimal pour noter les fractions : en effet, 12 se divise facilement par les entiers 2, 3, 4, 6 et 12, ce qui facilite donc le partage en moitiés, en tiers, en quarts, en sixièmes, et en douzièmes (par rapport à un système décimal, où 10 ne se divise que par 2, 5 et 10).
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La valeur des monnaies est notamment indiquée en douzièmes du poids de la valeur de référence, l'as, grâce à des points (•) ou, lorsqu'il s'agissait d'abréger 6 points, grâce à un S (pour semis signifiant « moitié »). Ces points ne sont pas forcément alignés.
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L'usage des chiffres romains a décliné au profit des chiffres indo-européens, dits « chiffres arabes », plus faciles à utiliser (10 signes seulement, notation positionnelle, présence du zéro). Les chiffres romains restent néanmoins régulièrement utilisés pour noter :
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Ils sont également parfois utilisés :
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Les chiffres romains classiques peuvent être représentés par les lettres de base de l’alphabet latin.
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Les symboles suivants: ↀ (mille), ↁ (cinq-mille), ↂ (dix-mille), Ↄ (C renversé), ↄ (C renversé minuscule) sont encodés en Unicode dans la plage U+2180 à U+2184.
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Des variantes précomposées sont codées en Unicode dans la plage U+2160 à U+217F pour compatibilité avec des codages est-asiatiques. Si l’utilisation des lettres latines de base est habituellement recommandée pour la plupart des usages, les variantes précomposées peuvent être utiles dans des textes verticaux conservant leur orientation ou lorsque leur largeur doit être uniforme[10].
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Pour les tables détaillées, voir :
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Sur les autres projets Wikimedia :
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fr/4202.html.txt
ADDED
@@ -0,0 +1,93 @@
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La numération romaine est un système de numération additive utilisé par les anciens Romains. Les nombres sont représentés à l'aide de symboles combinés entre eux, notamment par les signes I, V, X, L, C, D et M, appelés chiffres romains, qui représentent respectivement les nombres 1, 5, 10, 50, 100, 500 et 1 000. Ces « abréviations destinées à notifier et à retenir les nombres » ne permettaient pas à leurs utilisateurs de faire des calculs, qui étaient effectués au moyen d'abaques[1].
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Un nombre écrit en chiffres romains se lit de gauche à droite. En première approximation, sa valeur se détermine en faisant la somme des valeurs individuelles de chaque symbole, sauf quand l'un des symboles précède un symbole de valeur supérieure ; dans ce cas, on soustrait la valeur du premier symbole au deuxième.
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Contrairement à une idée reçue, les chiffres romains ne sont pas des acronymes mais, comme l'attestent les chiffres d’autres langues et écritures de peuples italiques, des symboles bien précis ensuite confondus avec des lettres. Ainsi, en numération étrusque, qui a constitué l'un des apports des Étrusques aux Romains avec l’alphabet, on trouve des signes ressemblant à I, Λ, X, ⋔, 8 et ⊕ pour I, V, X, L, C et M.
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La critique moderne reconnaît que la numération romaine est une survivance d'une pratique antérieure à l'invention de l'écriture (et donc, à strictement parler, préhistorique) que l'on retrouve dans de nombreuses civilisations[2]. Ces chiffres seraient liés à la nécessité de faire figurer des repères sur un support, par exemple un bâton : un berger qui veut compter ses bêtes sans savoir énumérer prend simplement un bâton de comptage sur lequel figurent des encoches, fait passer son troupeau devant lui, et décale son ongle d'une encoche à chaque fois qu'une bête passe devant lui ; la dernière des marques de dénombrement correspond au nombre de bêtes. Avec ce système, les premiers chiffres sont toujours des encoches simples, ultérieurement transcrites par des « I », pas nécessairement placés verticalement les uns à la suite des autres, sinon parfois superposés horizontalement.
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Le repérage devient malaisé dès que le nombre d’encoches dépasse une poignée, parce que IIIIIIII est naturellement plus difficile à lire que VIII. Le berger peut naturellement être conduit à intercaler des encoches de formes différentes servant de repères visuels :
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Avec un bâton marqué, le berger repère assez facilement l'encoche sur laquelle s'est arrêté son décompte : par exemple, s'il a treize bêtes, son ongle s'arrête sur la troisième encoche après la première dizaine, ce qui se retranscrit en XIII ; s'il en a vingt-neuf, son ongle est à une encoche avant la troisième dizaine, ce qui se note XXIX ; s'il en a cinquante-neuf, son doigt a passé la première cinquantaine et se trouve à une encoche avant la dizaine suivante, soit LIX. Ce repérage primitif peut mener à des écritures atypiques : par exemple, un cran avant la dizaine avant cinquante se noterait IXL (pour trente-neuf). Il est régularisé par la suite, pour former le système connu de nos jours.
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La notation romaine simplifie les anciens systèmes grecs et phéniciens en utilisant les lettres de l’alphabet latin les plus ressemblantes aux anciens systèmes unaires (c'est-à-dire à base d'un seul signe, comme l'encoche). Les signes les plus communs sont indiqués dans le tableau suivant.
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L'épigraphie prouve que plusieurs graphies ont coexisté librement et le mode opératoire décrit ci-dessus ne s'est fixé que tardivement. Certains nombres peuvent s'écrire sous différentes formes, comme 4 écrit IIII plutôt que IV[4], 8 écrit IIX plutôt que VIII, 40 écrit XXXX plutôt que XL, 95 écrit LXXXXV plutôt que XCV, ou 400 écrit CCCC plutôt que CD. La monnaie romaine privilégie d'ailleurs les formes additives, préférant IIII à IV et VIIII à IX[5].
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Les mathématiciens de l'époque ne se servent pas de cette notation pour faire des additions ou des multiplications : ils ont recours à des abaques, utilisant de ce fait une notation positionnelle sans avoir conscience qu'elle pourrait servir à écrire les nombres de façon permanente. Il est également possible que les utilisateurs de ce système aient appris certains résultats par cœur (comme aujourd'hui nous apprenons des tables de multiplication)[réf. souhaitée].
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Une barre horizontale similaire à un macron suscrit, appelée vinculum ou virgula en latin, indique un facteur multiplicatif de 1 000. Ces traits peuvent s'étendre sur plusieurs nombres et ainsi multiplier un ensemble de chiffres. Exemples :
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Cette notation peut être utilisée conjointement à deux traits verticaux à gauche et à droite du nombre, indiquant quant à eux un facteur multiplicatif de 100. L'épigraphie latine montre ainsi un comptage par centaines de milliers noté en encadrant le chiffre sur trois côtés ; ainsi, ce fragment des Fastes d'Ostie découvert en 1941 (Degrassi, p. 185) publie le chiffre du recensement d'Auguste et Tibère de 14 ap. J.-C. de la façon suivante[6] :
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Ce qui se lit « Censa Sunt Civium Romanorum Kapitum quadragies semel centum milia DCCCC », traduit en « Les citoyens romains sont recensés : quarante-et-une fois cent-mille et neuf-cents têtes » soit 4 100 900 (Nicolet 2000, p. 189-190). Cette représentation est d'ailleurs conforme à ce que Pline l'Ancien écrit dans son Histoire naturelle : « Non erat apud antiquos numerus ultra centum millia : itaque et hodie multiplicantur haec, ut decies centena millia, aut saepius dicantur », soit « Les anciens n'avaient pas de nombre au-delà de cent mille ; aussi aujourd'hui encore compte-t-on par multiples de cent mille, et l'on dit dix fois cent mille, ou plus »[7].
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L'usage d'un trait suscrit doit être considéré avec prudence : parfois il sert simplement à mieux distinguer les chiffres des lettres, voire à signaler une multiplication par 100 si le chiffre surligné précède une abréviation indiquant déjà les milliers (XIII mill. = 13 × 100 mill. = 1 300 000)[8].
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Dans l'ancienne notation romaine, le chiffre 1 000 s'écrit de nombreuses façons : ⊗, ⊕, Φ, CIↃ, CꟾↃ, ↀ, ∞, ou ⋈ ; de même, le chiffre 500 peut se représenter avec des équivalents aux symboles 1 000 divisés en deux, comme D, IↃ, ou ꟾↃ. De plus, les Romains encadrent de traits les nombres qu'ils désirent voir multipliés. S'inspirant de ces pratiques, les notations du Moyen Âge et de la Renaissance s'enrichissent de nouvelles notations en plus de la notation classique.
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Ces notations peuvent s'utiliser de façon additive (CIↃIↃCXXX ou CꟾↃꟾↃCXXX = CꟾↃ + ꟾↃ + C + XXX = 1000 + 500 + 100 + 30 = 1630), mais pas de façon soustractive : 4 000 s'écrit MMMM et non MIↃↃ (5000 - 1000).
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Le tracé utilisant un C retourné en Ↄ et placé après la lettre I s’impose rapidement[réf. nécessaire] : en imprimerie, cela ne nécessite pas de fonte de caractères supplémentaire et améliore la lisibilité des nombres ; et cela est plus facile à tracer à la plume, mal adaptée au tracé de petits cercles. Les formes C ou Ↄ peuvent aussi prendre l'aspect de parenthèses[réf. souhaitée].
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Enfin, l'une des hypothèses expliquant la forme du symbole ∞, représentant l'infini, serait l’évolution du signe CIↃ en écriture manuscrite onciale[réf. souhaitée] (l'usage de milliers pour désigner de grandes quantités non dénombrées précisément peut se comparer aux expressions « des mille et des mille » ou « des mille et des cent », qui s'entendent aujourd'hui).
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À partir du IVe siècle, l'écriture onciale, facile à tracer à la plume, réduit progressivement l'usage des écritures en capitales romaines ou en quadrata ; les chiffres s'écrivent en lettres minuscules comme le reste du texte, et les majuscules sont rares (pas même en début de phrase) et plutôt réservées aux lettrines décoratives. Dans le texte, les nombres sont donc encadrés de points médians afin de les distinguer plus facilement des mots ; par exemple, ·xxvıı· représente le nombre 27 (le i n'était pas encore surmonté d'un point, qui apparait bien plus tard en écriture gothique pour faciliter la distinction entre ı, m, n, et u).
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La position de ces points varie suivant les auteurs (l’usage de la ponctuation, et notamment la distinction du point et de la virgule, n’ayant été bien régulé que bien plus tard), et est parfois impossible à distinguer de la ponctuation normale (c'est particulièrement vrai pour les manuscrits en catalan, en ancien occitan, en vieux français, et les manuscrits médiévaux en Angleterre et du Saint-Empire). L'usage du point médian, qui prenait souvent l’allure de petits tirets, se retrouve sur les inscriptions monumentales en latin qui mêlent les nombres avec le texte.
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Plus tard, quand la lettre J se différencie de la lettre I, les documents officiels commencent à marquer la fin d'un nombre par un J au lieu d'un I (le nombre ne pouvait alors plus être allongé). Comme l'onciale ne distingue pas encore les minuscules des majuscules, on écrit vııȷ, voire ·vııȷ, au lieu de vııı (la lettre j s’écrivait également sans point suscrit ; celui-ci apparaîtra bien plus tard, par similitude avec le i).
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(Cette modification du i final en j est également à l'origine du digramme ij utilisé en néerlandais pour noter initialement un i long (devenu une diphtongue) et éviter l'ambiguïté d'un digramme ii qui aurait été difficile à distinguer en écriture cursive du ü.)
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Les Romains utilisent un système duodécimal pour noter les fractions : en effet, 12 se divise facilement par les entiers 2, 3, 4, 6 et 12, ce qui facilite donc le partage en moitiés, en tiers, en quarts, en sixièmes, et en douzièmes (par rapport à un système décimal, où 10 ne se divise que par 2, 5 et 10).
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La valeur des monnaies est notamment indiquée en douzièmes du poids de la valeur de référence, l'as, grâce à des points (•) ou, lorsqu'il s'agissait d'abréger 6 points, grâce à un S (pour semis signifiant « moitié »). Ces points ne sont pas forcément alignés.
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L'usage des chiffres romains a décliné au profit des chiffres indo-européens, dits « chiffres arabes », plus faciles à utiliser (10 signes seulement, notation positionnelle, présence du zéro). Les chiffres romains restent néanmoins régulièrement utilisés pour noter :
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Ils sont également parfois utilisés :
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Les chiffres romains classiques peuvent être représentés par les lettres de base de l’alphabet latin.
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Les symboles suivants: ↀ (mille), ↁ (cinq-mille), ↂ (dix-mille), Ↄ (C renversé), ↄ (C renversé minuscule) sont encodés en Unicode dans la plage U+2180 à U+2184.
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Des variantes précomposées sont codées en Unicode dans la plage U+2160 à U+217F pour compatibilité avec des codages est-asiatiques. Si l’utilisation des lettres latines de base est habituellement recommandée pour la plupart des usages, les variantes précomposées peuvent être utiles dans des textes verticaux conservant leur orientation ou lorsque leur largeur doit être uniforme[10].
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Pour les tables détaillées, voir :
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Le numéro atomique (Z) représente, en chimie et en physique, le nombre de protons d'un atome. Ce dernier peut être schématisé, en première approche, par une agglomération compacte (noyau atomique) de protons (p+) et de neutrons (n), autour de laquelle circulent des électrons (e−).
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Dans un atome de charge électrique neutre, le nombre d'électrons est égal au numéro atomique[note 1]. Comme les protons sont les seuls éléments du noyau avec une charge, le nombre de protons est égal au nombre d'électrons.
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À l'origine, ce numéro déterminait la position d'un élément chimique dans le tableau périodique. Quand Dmitri Mendeleïev ordonna les corps chimiques connus en fonction de leurs propriétés, il s'aperçut que le classement dans l'ordre strict de masse atomique pouvait conduire à des situations illogiques : par exemple, l'iode et le tellure doivent être inversés par rapport à leur masse atomique. Ce classement selon les propriétés chimiques détermine le numéro atomique et transmissible tout de suite, approximativement proportionnel à la masse de l'atome, mais comme le prouvent les quelques inversions relevées, représentatif d'autres propriétés que la masse.
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, A est le nombre de masse : il représente la somme du nombre de protons et du nombre de neutrons, A est donc le nombre de nucléons ; Z est le numéro atomique : il correspond au nombre de protons ; X est le symbole de l'élément[1].
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Ces anomalies entre les classements par numéro atomique et par masse atomique ont été finalement expliquées par les travaux d'Henry Moseley en 1913, qui mit en évidence une corrélation stricte entre le spectre de diffraction des rayons X des éléments et leur emplacement dans le tableau périodique. Il a été montré par la suite que le numéro atomique correspond à la charge électrique du noyau (c’est-à-dire au nombre de protons). C'est bien la charge qui détermine les propriétés d'un élément, et non sa masse.
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Le numéro atomique est corrélé au nombre de masse (même s'ils ne doivent pas être confondus, de même que le nombre de masse ne doit pas être confondu avec la masse atomique), puisque le nombre de masse correspond à la somme du nombre de protons et du nombre de neutrons dans le noyau d'un atome. Le nombre de masse est fréquemment mentionné après le nom de l'élément : on parle par exemple de « carbone 14 » (utilisé par exemple pour dater des objets d'origine organique en archéologie) pour faire la distinction avec le carbone « 12 » (son isotope le plus courant dans la nature).
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Le Nunavut (de l'inuktitut : ᓄᓇᕗᑦ /ˈnunavut/, signifiant « notre terre ») est un territoire fédéral du Nord du Canada, bordé au sud par le Manitoba et à l'ouest par les Territoires du Nord-Ouest dont il est séparé le 1er avril 1999, par la loi sur le Nunavut[3], ainsi que par la loi concernant l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut[4], bien que les frontières soient établies en 1993. Il s'agit du 3e territoire canadien par ordre de création ; avec une superficie de 2 093 190 km2[5], il est la plus grande entité territoriale du pays mais aussi une des moins peuplées, avec une population de 35 994 habitants en 2016[2]. Sa capitale est Iqaluit.
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Ce territoire est traditionnellement habité par le peuple autochtone des Inuits.
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La région actuellement connue comme Nunavut est peuplée continuellement depuis 4 000 ans. La plupart des historiens identifient l'île de Baffin avec le Helluland des sagas scandinaves. Il est donc possible que les habitants de la région aient eu des contacts occasionnels avec des marins scandinaves.
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L'histoire écrite du Nunavut commence en 1576. Martin Frobisher, en dirigeant une expédition pour trouver le passage du Nord-Ouest, crut avoir découvert du minerai d'or près de l'actuelle baie de Frobisher sur la côte de l'île de Baffin. Le minerai était sans valeur, mais Frobisher fut le premier contact européen connu avec les Inuit. Le contact fut agressif : Frobisher captura quatre Inuits et les ramena en Angleterre, où ils périrent.
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D'autres explorateurs vinrent au XVIIe siècle en quête du passage du Nord-Ouest, dont Henry Hudson, William Baffin et Robert Bylot, ou encore, au XIXe siècle, l'expédition Franklin financée par la Couronne britannique. En 1871, les États-Unis subventionnent l'expédition Polaris menée par Charles Francis Hall pour trouver le Pôle Nord ; puis Henry W. Howgate mène plusieurs expéditions scientifiques, visant entre autres à rencontrer les Inuits, atteignant la baie de Cumberland ainsi que le Groenland.
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En 1893, Joseph Burr Tyrrell et James Williams Tyrrell, employés par la Commission géologique du Canada pour explorer l'intérieur des terres du Keewatin, partirent du lac Athabasca situé à la frontière de l'Alberta et de la Saskatchewan, descendirent la rivière Dubawnt, traversèrent la région de Chesterfield Inlet et longèrent la côte de la baie d'Hudson jusqu'à Churchill. L'année suivante, Joseph Burr Tyrrell explora et cartographia la partie sud de l'intérieur des terres du Keewatin.
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Pendant la période de colonisation par les Canadiens, les Inuits ont été contraints à la sédentarisation à l'aide de méthodes coercitives, dont le massacre des chiens esquimaux.
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Des négociations pour un accord sur les revendications territoriales commencent en 1976 entre le gouvernement fédéral et l'Inuit Tapiriit Kanatami. En avril 1982, une majorité des résidents des Territoires du Nord-Ouest votent en faveur de la scission, et le gouvernement fédéral l'approuve conditionnellement sept mois après. L'accord sur les revendications territoriales est conclu en septembre 1992 et ratifié par près de 85 % des électeurs du futur Nunavut. En juin 1993, le Parlement du Canada adopte la loi concernant l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut et la loi sur le Nunavut. La transition débouche sur la création du Nunavut le 1er avril 1999.
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Le Nunavut est le plus oriental des trois territoires du Canada. Il couvre au total 2 093 190 km2, dont 1 932 255 km2 de terres et 160 935 km2 d'eaux, ce qui en fait la 5e plus grande entité subétatique du monde (après la République de Sakha, l'Australie-Occidentale, le kraï de Krasnoïarsk et le Groenland), plus grande que le Mexique.
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Situé à l'extrémité septentrionale du Canada, le Nunavut s'étend sur la partie nord du continent américain, immédiatement à l'ouest de la baie d'Hudson, ainsi que sur la majeure partie de l'archipel Arctique et sur toutes les îles des baies d'Hudson, James (y compris les îles Belcher) et d'Ungava. Il est bordé à l'ouest par les Territoires du Nord-Ouest et par le Manitoba au sud. À l'est, le Nunavut et Terre-Neuve-et-Labrador possèdent une courte frontière terrestre sur l'île de Killiniq. Le Nunavut possède également des frontières maritimes avec le Groenland à l'est (à travers le détroit de Davis, la baie de Baffin et le passage Kennedy) et le Québec au sud-est (à travers le détroit d'Hudson et par ses îles méridionales). La frontière sud-ouest avec les Territoires du nord emprunte la longitude 102° O ; le 60e parallèle nord forme la frontière avec le Manitoba. L'intersection de ces deux lignes, au sud-ouest du territoire, forme un quadripoint nommé Four Corners entre les frontières du Nunavut, du Manitoba, des Territoires du Nord-Ouest et de la Saskatchewan.
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Le territoire occupant une partie de l'archipel Arctique est traversé par le Passage du Nord-Ouest. Celui-ci est emprunté par les navires pétroliers et de marchandises de nombreuses nations qui considèrent ces eaux libres. Cette situation est l'objet d'un enjeu économique important pour le Canada qui revendique sa souveraineté sur ses eaux intérieures.
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Les montagnes de la côte orientale du Nunavut font partie de la cordillère Arctique, qui s'étend du nord de l'île d'Ellesmere à la pointe nord du Labrador. Le point culminant du territoire est le mont Barbeau, sur l'île d'Ellesmere (2 616 mètres).
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Géologiquement, le Nunavut est situé sur le bouclier canadien, avec très peu de sol meuble reposant au-dessus du substrat rocheux et de nombreux affleurements nus. Cette disposition résulte des glaciers pendant la dernière glaciation, qui recouvraient le bouclier et ont mis à nu la roche.
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Le substrat rocheux du Nunavut est très ancien, remontant au précambrien. Le territoire abonde en filons de minerai.
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Le Nunavut possède de nombreux cours d'eau et lacs. Quasiment tous les bassins versants se déversent dans la baie d'Hudson ou l'océan Arctique.
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La toundra arctique recouvre presque tout le Nunavut, à l'exception d'une zone réduite au sud-ouest près des Four Corners où une taïga marginale existe. La végétation du Nunavut comprend de rares baies, des lichens, des saules arctiques, des herbes dures et des petits buissons de saules. Des calottes glaciaires subsistent dans certaines des grandes îles de l'archipel Arctique à des altitudes suffisamment élevées (principalement les îles de Baffin, Devon et d'Ellesmere).
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La densité de population du Nunavut n'atteint que 0,017 hab./km2 soit une densité d'un habitant pour près de 70 km2. Il s'agit de l'une des plus faibles au monde. En comparaison, le Groenland à l'est fait à peu près la même superficie mais abrite deux fois plus d'habitants.
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La capitale du Nunavut est Iqaluit (anciennement Frobisher Bay), sur l'île de Baffin à l'est. Iqaluit est la plus grande ville du territoire et abrite 6 200 habitants. Il existe 26 communautés officiellement reconnues. Elles sont regroupées en trois régions : Kitikmeot, Kivalliq et Qikiqtaaluk.
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Selon le recensement fédéral de 2016, la population du Nunavut est de 35 944 habitants[2]. Le Nunavut est le 2e territoire le moins peuplé des territoires du Canada, tout juste devant le Yukon. D'une superficie équivalente à celle de l'Europe occidentale, le Nunavut est également la moins densément peuplée de toutes les entités subnationales du pays.
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Environ 40 % des Nunavummiut ont moins de 15 ans[8]. La population du Nunavut est touchée par des problèmes sociaux importants : chômage, pénurie de logements, délinquance, alcoolisme, suicides. Si le chômage a récemment sensiblement diminué au Nunavut, passant de 16,2 à 12,5 % entre janvier 2016 et janvier 2017, il reste très supérieur à la moyenne canadienne, en particulier chez les plus jeunes[9]. Les causes du chômage sont multiples. De récentes recherches suggèrent la faiblesse du niveau scolaire et les carences du système de formation, le coût très élevé de la vie pour la couverture des besoins de base dans cette région inhospitalière et vaste, le faible nombre de structures d'accueil de la petite enfance, ou encore la mauvaise qualité des logements[10]. L'importance des langues anglaise et française sur le marché du travail de la région ne semble pas constituer une barrière majeure pour l'accès à l'emploi, 94 % des Nunavummiut ayant connaissance d'une langue officielle canadienne et pouvant soutenir une conversation en anglais et/ou en français[8]. Il reste que dans certains cas la barrière de la langue peut rendre plus difficile l'accès à certains services spécialisés indispensables, par exemple en matière de santé, aussi bien pour ceux parlant l'inuktitut que le français et ayant des difficultés à s'exprimer en anglais, l'interprétation d'un diagnostic pouvant dépendre des références culturelles réciproques du médecin et du patient et les traductions étant parfois peu professionnelles[11].
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Bien que le Nunavut compte quelques migrants intérieurs depuis le reste du Canada (ces migrants sont généralement présents temporairement), il existe peu d'immigration depuis l'extérieur du pays vers le territoire.
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En 2016, le Nunavut ne compte que 920 immigrants, dont 370 d'Asie, 180 d'Europe, 190 d'Afrique, 160 d'Amérique et dix d'Océanie[13].
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4 940 ont émigré du Nunavut vers d'autres régions du Canada entre 1996 et 2006, tandis que 5 615 se déplaçaient dans le sens inverse[14],[15].
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Selon le recensement fédéral de 2001, les principales affiliations religieuses du Nunavut sont[16] :
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Les catholiques du Nunavut sont représentés au sein de la Conférence des évêques catholiques du Canada par l'Assemblée des évêques catholiques de l'Ouest. Les anglicans sont pour leurs part représentés au sein de l'Église anglicane du Canada par le diocèse anglican de l’Arctique.
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Les langues officielles du Nunavut sont l'inuktitut, l'inuinnaqtun, l'anglais et le français.
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Les francophones du territoire sont, entre autres, représentés par l'Association des francophones du Nunavut. Si l'anglais est parlé en langue maternelle par 26,5 % de la population, 63,5 % (2013) parle anglais en seconde langue : 90 % de la population sait donc parler l'anglais à des degrés divers[19].
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Le représentant de la reine au Nunavut est le commissaire choisi par le gouvernement fédéral ; comme dans les autres territoires, son rôle est symbolique. L'actuelle commissaire du gouvernement fédéral est Nellie Kusugak.
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Le chef du gouvernement est le Premier ministre, actuellement Joe Savikataaq, élu, ainsi que ses ministres, par l'Assemblée législative du territoire.
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Les vingr-deux députés qui siègent à l'Assemblée législative monocamérale sont élus individuellement. Les dernières élections générales ont eu lieu le 30 octobre 2017. Aucun parti local n'existe au Nunavut et la législature opère par un système de consensus. Face aux critiques sur sa politique, le Premier ministre Paul Okalik a institué un conseil de onze aînés : le inuit qaujimajatuquangit. Ce groupe conseille le gouvernement pour intégrer la culture inuite dans les lois et décisions politiques.
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Le budget annuel du territoire est d'environ sept cents millions de dollars canadiens (environ 441,6 millions d'euros) qui proviennent presque entièrement du gouvernement fédéral. L'ancien Premier ministre canadien, Paul Martin, a inscrit « le soutien au Grand Nord canadien » comme une priorité de son gouvernement pour 2004 : cinq cents millions de dollars par an à répartir entre les différents territoires nordiques.
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Comme les autres territoires, le Nunavut consiste en une seule circonscription électorale fédérale, également nommée Nunavut, dont le député est Hunter Tootoo du Parti libéral du Canada. Le sénateur du Nunavut est Dennis Glen Patterson du Parti conservateur du Canada.
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Le Produit intérieur brut (PIB) du Nunavut s'élevait à 1,75 milliards de dollars canadiens en 2010 et plus de 2,846 milliards en 2017, soit une hausse de 62,6 %. Plus de 71 % du PIB sont destinés aux dépenses publiques[20].
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Les exploitations minérales et pétrolières sont la base de l'économie du Nunavut, rapportant plus de 420 millions de dollars en 2011. Le problème est que le gouvernement canadien et plusieurs compagnies privées explorent les sols du Nunavut sans rien demander aux autochtones.
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À partir de 1960, le Canada aide au développement des entreprises coopératives, comme la coopérative de pêche de Cambridge Bay, le but est de créer des emplois pour les Inuits[20],[21].
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La nutrition (du latin nutrire : nourrir) est l'ensemble des processus par lesquels un être vivant transforme des aliments pour assurer son fonctionnement. La nutrition est également une science pluridisciplinaire, comportant deux grands axes. D'une part, la physiologie de la nutrition traite de la façon dont l'organisme opère la transformation des aliments, c'est-à-dire des processus métaboliques. Ceci comporte l'étude du rôle des macronutriments et des micronutriments au niveau des mécanismes biochimiques cellulaires, et les conséquences sur les tissus d'un déséquilibre entre l'énergie absorbée et l’énergie dépensée par l'organisme. D'autre part, la psychologie de la nutrition analyse le comportement alimentaire de l'individu ou du groupe. Elle met l'accent sur des questions telles que « pourquoi mangeons-nous ? » ou « comment choisissons-nous nos aliments ? ». Chez l'homme, ces questions sont en rapport avec des facteurs environnementaux tels que l'environnement construit, les médias et politiques de santé, ainsi qu'avec ses particularités tels que ses revenus ou sa culture.
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La nutrition s'intéressant aux relations entre les organismes vivants et leurs aliments, il est nécessaire de définir ce qui est considéré comme un aliment. Il existe deux définitions, selon l'approche physiologique ou psychologique. Dans la première, la nourriture englobe tout ce qui est nutritif, c'est-à-dire dont « l'ingestion est nécessaire pour la survie, la bonne santé et la croissance des jeunes »[1]. L'approche psychologique est plus restrictive, en considérant que « la substance la plus nutritive peut difficilement compter comme aliment si personne ne la mange [car] les gens ne pensent généralement pas à ce qu'ils mangent en termes de nutriments »[1]. Autrement dit, un aliment au sens de la vie courante dépend du contexte culturel : par exemple, des yeux de baleine sont nutritifs puisqu'ils contiennent des protéines et de la vitamine A[A 1], mais un individu pourrait ne pas considérer cela comme une nourriture acceptable.
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Il existe de nombreux nutriments différents, divisés en deux catégories : les macronutriments et les micronutriments.
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L'organisme puise son énergie dans les sucres (ou glucides), les corps gras (ou lipides) et les protéines (ou protides). Ces trois nutriments énergétiques forment la classe des macronutriments. L'organisme peut également puiser son énergie dans l'alcool (ou éthanol) mais celui-ci n'entre pas nécessairement dans un régime recommandé, contrairement aux trois nutriments précédents. L'énergie se mesure en joules ou calories, dont les symboles sont respectivement J et cal. La conversion est 1 kcal pour 4,186 kJ, ou 1 kJ pour 0,289 kcal. L'énergie est apportée à l'organisme par réaction avec l'oxygène, c'est-à-dire par oxydation, ce qui engendre 9,44 kcal par gramme de corps gras, 5,6 kcal par mL d'alcool, et varie selon le type de glucide : 4,18 kcal par gramme d'amidon, 3,94 kcal par gramme de saccharose et 3,72 kcal par gramme de glucose. L'énergie obtenue par oxydation d'un gramme de protéine est 5,6 kcal mais cela ne correspond pas à ce que le corps en retire, qui est 4,70 kcal pour ce cas particulier[A 2]. L'ensemble des organes assurant l'extraction d'énergie est le système digestif, qui transforme les sucres en glucose (ou galactose), les protéines en acides aminés et les corps gras en acides gras. Chacune de ces transformations se divise en plusieurs blocs fonctionnels : par exemple, la transformation en glucose est constituée de la digestion, la régulation hormonale (c'est-à-dire les hormones présentes dans le plasma), l'utilisation et le stockage (dans le foie, le tissu adipeux et les muscles)[A 3].
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Les glucides se trouvent dans des aliments tels que le riz (à hauteur de 79,95 g pour 100 g de riz blanc à long grain non cuit[A 1]) ou le pain (essentiellement présents sous la forme d'amidon[A 4]). Selon la fondation britannique de nutrition, les trois principales sources sont les céréales à 45 %, les pommes de terre et le grignotage salé à 12 % puis les boissons à 10 %[A 5]. Les glucides se divisent en catégories selon le nombre d'unités de sucre : monosaccharide (ou ose) pour une unité, disaccharides (ou diholoside tel le saccharose) pour deux, et polysaccharides (ou glycanes) au-delà. Une classification similaire est obtenue en considérant le degré de polymérisation DP : monosaccharide pour DP de 1 à 2, oligosaccharide pour DP à 3 à 9 et polysaccharide au-delà.
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Le lieu d'absorption de glucides dépend principalement de la catégorie, mais aussi d'autres facteurs liés au sujet ou à la quantité. Par exemple, les monosaccharides tels que le lactose sont normalement absorbés dans l'intestin grêle, mais si le sujet a une intolérance au lactose (glucide présent dans le lait) alors le lactose continuera sa course de l'intestin grêle vers le gros intestin où il est fermenté pour produire des acides gras volatils ; les gaz dégagés par ce processus engendrent entre autres des ballonnements, et servent au diagnostic de l'intolérance au lactose en testant la présence d'hydrogène. Environ 75 % des adultes ont une intolérance au lactose, par exemple dans les populations asiatiques, et d'autres problèmes liés à l'absorption de sucres existent tels que la déficience en sucrase-isomaltase qui touche 10 % des inuits du Groenland[A 6].
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Les glucides sont nécessaires pour le corps, et la concentration dans le sang (généralement entre 70 mg/dl et 100 mg/dl) doit être maintenue à un niveau assez élevé car le cerveau en dépend intégralement[A 3]. Selon la consommation moyenne nécessaire par le cerveau, un apport journalier de 130 g est recommandé chez les adultes. En pratique, cet apport est largement dépassé, la médiane étant de 220 g à 330 g chez les hommes et 180 g à 230 g chez les femmes[A 7]. Un des centres d'intérêt de la physiologie de la nutrition est de voir comment le corps s'adapte selon la quantité des nutriments fournis. Dans le cas du glucide, si la quantité est faible alors le corps tente de l'économiser en puisant davantage d'énergie à partir des corps gras ; dans le cas contraire, l'énergie peut être prise à partir des glucides, qui sont alors transférés du sang aux cellules par l'insuline, et les excédents peuvent être convertis par le foie via un processus appelé de novo lipogenesis (DNL). Les excédents sont stockés sous forme de gras et non comme glucides, une explication par l'évolution étant que la densité en énergie du gras est supérieure à celle des sucres, ce qui minimise ainsi le gain en poids afin de conserver la mobilité de l'organisme[A 3].
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La plupart des corps gras ne sont pas solubles dans l'eau, ce qui les distingue des glucides et des protéines. La classification des lipides de Bloor distingue quatre catégories. Les corps gras simples sont des acides gras unis par une liaison ester à des alcools. Par exemple, le triglycéride résulte d'une molécule de glycérol estérifiée à trois molécules d'acide gras, et il se trouve dans l'huile végétale et les graisses animales. Les corps gras complexes ont la même composition mais avec des molécules supplémentaires : un glycérol estérifié avec deux molécules d'acide gras et un phosphate donne un complexe phosphoglycéride. Les dérivés sont obtenus par hydrolyse des deux précédents, et ce qui ne rentre dans aucune des trois catégories est autre (comme le squalène). La structure des acides gras est aussi classée selon la longueur de leur chaîne de carbone (court, moyen, long, très long) et la présence d'au moins une double liaison carbone-carbone (l'acide est alors insaturé et cette classe contient les acide gras trans).
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Il est considéré comme acceptable que 20 à 35 % de l'énergie provienne de corps gras. Le rôle de tous les acides gras n'est pas encore bien compris, et il n'est donc pas possible de déterminer des niveaux appropriés quant à leur consommation en général. Cependant, des niveaux sont jugés adéquats (ce qui ne constitue pas une recommandation) pour certains acide gras essentiels : pour l'acide α-linolénique, du groupe Oméga-3, il s'agit de 1,6 g par jour pour les jeunes hommes et 1,1 g pour les jeunes femmes, et pour l'acide γ-linolénique, du groupe Oméga-6, les quantités sont respectivement 17 g et 12 g par jour. Contrairement aux précédents, le groupe Oméga-9 ne comporte pas d'acides gras essentiels, mais plus de recherches sont nécessaires quant à des bénéfices pour la santé[A 8].
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Lors de la digestion, les corps gras sont émulsifiés dans l'intestin grêle (duodénum). L'émulsifiant est la bile, produite par le foie et stockée dans la vésicule biliaire. L'émulsion passe ensuite dans l'intestin grêle où les lipides sont dégradés par un processus appelé lipolyse et associés à d'autres molécules au sein d'une lipoprotéine pour être transportés dans le sang[A 9]. Une lipoprotéine est montrée dans le schéma ci-contre : les lipides sont à l'intérieur, et l'extérieur est formé d'apolipoprotéines de différents types, notés Apo, et de phospholipides.
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Il existe cinq classes de lipoprotéines, remplissant différentes fonctions. Par exemple, les lipoprotéines de haute densité notées HDL évitent que le cholestérol s'accumule dans les vaisseaux sanguins en l'amenant au foie qui l'élimine ; ces lipoprotéines sont appelées bon cholestérol, et celles faisant le chemin inverse sont le mauvais cholestérol, noté LDL. La concentration de LDL augmente avec la prise d'acides saturés ou d'acide gras trans, ce qui augmente également le risque de maladie cardio-vasculaire[A 8]. Enlever ces acides du régime peut nécessiter des changements profonds pouvant donner lieu à des carences, mais il est possible d'en réduire la quantité, par exemple dans le régime méditerranéen.
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Une protéine est formée d'acides aminés liés par des liaisons peptidiques. Ces acides aminés sont séparés en deux catégories : indispensables, c'est-à-dire ceux que le corps ne peut synthétiser et qui doivent être apportés par l'alimentation, ou non-indispensables. Ce qui est indispensable dépend de l'organisme considéré : par exemple, l'arginine est nécessaire à la survie d'un chat mais pas pour l'homme passé le stade du nourrisson. Ces catégories sont affinées en considérant les acides aminés indispensables sous conditions. En effet, certains acides aminés peuvent être synthétisés mais avec des capacités limitées en général et variants selon les conditions du sujet : par exemple, la synthèse de proline est limitée chez les grands brûlés[A 10].
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Les protéines sont un composant essentiel du corps et remplissent un très grand nombre de rôles. Par exemple, un cheveu est composé de kératine, qui est une protéine ; elle est impliquée avec une autre protéine, le collagène, dans la force et l'élasticité de la peau. Des problèmes liés aux protéines peuvent aussi être associés à des pathologies, tel le glutamate qui est impliqué dans les crises de convulsion épileptique[A 11]. Un apport inapproprié en protéines peut donc avoir des conséquences fortes et variées sur le corps. La quantité conseillée de protéines est donnée de façon empirique pour 0,80 g chaque jour par kilogramme de masse corporelle. Il est recommandé que le régime alimentaire ne dépasse pas 35 % de protéines[A 12].
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Le PDCAAS (protein digestibility corrected amino acid scoring pattern) résume les quantités par acide aminé mais, en raison de controverses et d'évolutions techniques, les quantités conseillées par la FAO et l'OMS peuvent différer fortement selon les rapports. Ainsi, en 1985, il était conseillé de prendre chaque jour moins de 10 mg/kg de thréonine, puis presque 30 mg/kg en 1991 et environ 15 mg/kg en 2001[A 13]. Le rapport technique 935 FAO/OMS dresse un état des lieux en 2007[A 14]. La digestion des protéines se passe principalement dans l'intestin grêle et libère les acides aminés qui continuent vers d'autres organes. En cas de sous-alimentation, certains acides aminés peuvent être transformés en glucose par néoglucogenèse.
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Les protéines d'origine animale sont la principale source en Amérique du Nord et Europe de l'ouest. L'origine animale inclut aussi bien la viande que ce qui est produit par les animaux, tel que les œufs (13,62 g de protéines pour 100 g d'œuf frit[A 1]) ou le fromage (19,80 g de protéines dans 100 g de camembert[A 1]). Les végétariens, ne consommant pas de viandes, et les végétaliens rejetant l'ensemble des produits d'origine animale, leurs protéines doivent provenir des légumes et des céréales, qui sont également les deux principales sources en Afrique, Asie et Amérique Latine[A 10].
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Les sels minéraux sont essentiels au bon fonctionnement du corps. On les retrouve dans l'eau sous forme de composés chimiques. On peut aussi les retrouver dans la viande et les légumes. Une carence peut entraîner des maladies par exemple, un manque de fer dans le sang cause l'anémie. Les minéraux sont des éléments du tableau périodique. Les sels minéraux sont un des éléments nécessaires à la photosynthèse.
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Une vitamine est un composé nécessaire au métabolisme d'un organisme, dans le sens où « un sujet en étant privé développera des maladies de carence et des signes d'un métabolisme anormal, et restaurer le composé manquant empêchera ou remédiera aux maladies et rendra le métabolisme normal »[B 1]. Le fait qu'une vitamine soit un composé la distingue par exemple des minéraux, et la nécessité signifie qu'elle ne peut pas être synthétisée. Les organismes étant capables de différentes synthèses, la dénomination de vitamine est relative à l'organisme considéré. Ainsi, la vitamine C peut-être synthétisée par la plupart des animaux à partir de glucose, et elle n'est donc considérée comme vitamine que pour les espèces incapables de cette synthèse telles que l'homme et autres espèces du taxon Haplorrhini, les chauves-souris ou les cochons d'inde[B 2]. La raison de cette déficience chez l'homme vient de l'inactivité du gène responsable de l'enzyme L-gulonolactone oxidase, nécessaire pour la synthèse à partir du glucose, sur le chromosome 8.
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La vitamine C se trouve dans les légumes et les fruits, tels que le kiwi (105,4 mg pour 100 g) ou le cantaloup (36,7 mg pour 100 g)[A 1]. Les légumes et fruits frais et crus sont la meilleure source, puisque la teneur en vitamine C décroît très fortement avec le vieillissement ou la coupe, et fortement en cuisinant[B 1].
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Un antioxydant est une molécule qui diminue ou empêche l'oxydation d'autres substances chimiques. Les antioxydants les plus connus sont le ß-carotène (provitamines A), l'acide ascorbique (vitamine C), le tocophérol (vitamine E), les polyphénols et le lycopène. Ceux-ci incluent les flavonoïdes (très répandus dans les végétaux), les tanins (dans le cacao, le café, le thé, le raisin, etc.), les anthocyanes (notamment dans les fruits rouges) et les acides phénoliques (dans les céréales, les fruits et les légumes).
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Les composés phytochimiques sont des composés chimiques organiques qu'on peut trouver dans des aliments d'origine végétale.
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La malnutrition se réfère à une consommation insuffisante ou excessive des nutriments par un organisme. Dans les pays développés, la malnutrition est souvent associée à l'insuffisance ou l'excès dans la consommation.
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Bien qu'il existe des maladies liées à la sous-alimentation, d'autres organismes souffrent d'une nutrition excessive. Des travaux de recherche[réf. nécessaire] ont montré que les personnes qui sont physiquement actives, qui ne fument pas, qui ont une consommation modérée d’alcool et qui mangent beaucoup de fruits et légumes ont un risque de décès qui n’atteint pas le quart du risque de décès auquel s’exposent les personnes ayant systématiquement des habitudes de vie nocives pour la santé. La mortalité augmente de manière abrupte dès que les individus dépassent le seuil du surpoids. La durée de vie d’une personne obèse est inférieure de huit à dix ans (pour un IMC de 40-45) à celle d’une personne de poids normal, ce qui correspond à la perte d’espérance de vie à laquelle s’exposent les fumeurs[2].
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La sensation de soif se comprend en étudiant les mécanismes des globules rouges. L'intérieur d'un globule rouge, nommé cytoplasme, est séparé de l'extérieur par une membrane qui laisse passer l'eau, et est appelée pour cette raison semi-perméable. Une pression s'exerce entre l'intérieur de la cellule et l'extérieur, selon les concentrations respectives en solutés. Si la concentration à l'extérieur est moins élevée que dans la cellule, alors celle-ci se met à gonfler en raison du phénomène d'osmose et peut éventuellement exploser puisque sa membrane n'est pas extensible. L'extérieur, c'est-à-dire le plasma, est alors qualifié d'hypotonique. À l'inverse, il peut être hypertonique et la cellule essaye alors de rétablir la pression en laissant passer de l'eau vers l'extérieur. Ce second cas de figure se pose lorsqu'il n'y a pas assez d'eau dans l'organisme : moins d'eau signifie une concentration en solutés plus élevée à l'extérieur des cellules. Cette pression est un mécanisme extrêmement sensible pour déclencher des sensations de soif : une augmentation de 2 à 3 % est suffisante pour ressentir un besoin fort de boire, aussi bien chez l'homme que le singe ou le rat. Cet effet est vérifiable en injectant une solution avec une concentration élevée en sel, et l'intensité de la soif est proportionnelle à la pression[1].
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Cependant, le corps a également ses mécanismes de régulation : la base du cerveau réagit en sécrétant une hormone antidiurétique qui agit sur les reins en conservant de l'eau par filtrage des urines. Cette pression augmente lorsqu'un individu mange, et cette action agit aussi sur les reins qui ont besoin de plus d'eau pour les déchets. Ainsi, boire avant ou pendant le repas contribue à l'équilibre. Par ailleurs, une autre réponse du corps à l'augmentation de pression est une bouche sèche due à une réduction de salive. Cependant, il ne peut être conclu qu'avoir une bouche sèche est un mécanisme du corps pour s'assurer que l'individu boive : un contre-exemple simple est que les individus ayant des glandes salivaires défaillantes boivent des quantités appropriées, et ainsi la sensation qu'ils éprouvent ne les pousse pas à boire[1].
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La compréhension de la pression osmotique offre un aperçu des mécanismes de base, mais de nombreux problèmes restent ouverts, tels que savoir comment un organisme détermine la quantité d'eau à boire.
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La nutrition se définit ici comme étant la science qui analyse les rapports entre la nourriture et la santé : étude de la composition des aliments, de leurs propriétés, et de leur utilisation par l'organisme. Ces études conduisent à la diététique. On prend également en compte, dans le cadre de la nutrition, les comportements alimentaires des individus, notamment lors des repas ou lors de grignotage.
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Cependant, à partir de l'observation clinique de maladies dont l'origine était une carence alimentaire (par exemple, le scorbut), la nutrition concerne également aujourd'hui des maladies tels que les problèmes cardio-vasculaires et le cancer (avec la méthode Kousmine par exemple), l'ostéoporose et l'hypertension artérielle (excès de sel notamment), le diabète de type 2, l'obésité, les maladies auto-immunes, la maladie d'Alzheimer[3].
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La nutrition joue un rôle essentiel dans la prévention de nombreuses maladies. Par exemple, plus de 100 000 cas de cancers[4] pourraient être évités en France chaque année, en changeant simplement d'habitudes alimentaires.
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Il faut également rappeler que l'état nutritionnel est un facteur pronostique dans l'évolution des cancers. Une personne sous alimentée sera plus à risque de complications qu'une personne bénéficiant d'une alimentation conforme aux besoins de l'organisme.
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Les processus complexes auxquels les éléments nutritifs sont soumis — interactions entre les aliments, dégradation, transformation en énergie et libération de cette énergie, transport et utilisation des composés chimiques pour la construction (anabolisme = construction; catabolisme = élimination des déchets) des tissus spécialisés et le maintien d'une bonne santé globale — ne sont qu’en partie élucidés. Des choix nutritionnels importants doivent cependant être faits pour assurer la bonne santé des individus, comme les très jeunes enfants et les personnes âgées, et de populations entières qui souffrent de malnutrition.
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L'adaptation des pratiques alimentaires à la satisfaction des besoins physiologiques est la diététique.
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L'alimentation de la mère influe sur les nutriments captés par le fœtus, l'embryon, comme l'allaitement et la qualité du lait influe sur la santé du bébé. Certains toxiques (dont certains apportés par le tabac ou l'alcool) passent la barrière placentaire ou peuvent passer dans le lait maternel. Pour l'embryon et le fœtus, certains perturbateurs endocriniens peuvent avoir des impacts importants, même à faible dose.
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Des personnes ont aussi confirmé par l'expérimentation animale qu'une sous-nutrition de la femme enceinte ou allaitante peut entraîner des modifications autour de l’ADN induisant des pathologies métaboliques jusqu'à l'âge adulte (obésité, diabète ou hypertension). On a récemment montré que le gène de la leptine (hormone de la satiété et du métabolisme) était effectivement affecté (déméthylation) en cas de sous-nutrition du fœtus, via des mécanismes moléculaires de « programmation » encore mal compris[5].
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A — Macronutriments :
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Une oasis (du grec ancien ὄασις / óasis) désigne, en géographie, une zone de végétation isolée dans un désert, créée et entretenue par l'homme. On la trouve à proximité d'une source d'eau, lorsqu'une nappe phréatique est suffisamment proche de la surface du sol ou encore parfois sur le lit d'une rivière venant se perdre dans le désert.
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Le mot « oasis » est passé dans le langage commun pour désigner un espace réduit au milieu du désert rendu fertile par la présence d’eau. Or, dans sa définition anthropologique et archéologique, une oasis est un terroir créé par la main de l’homme et entretenu par l’introduction d’un système de gestion technique et sociale de la ressource en eau. Cet espace, mis en culture grâce à l'irrigation (avec par exemple des seguias ou les foggaras en Algérie) est donc parfaitement artificiel, et sa création et son maintien impliquent une présence humaine et un apport continu de travail; une oasis peut donc être définie comme l’association d’une agglomération humaine et d’une zone cultivée (souvent une palmeraie) en milieu désertique ou semi-désertique[1],[2],[3].
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Une palmeraie d’oasis est un espace fortement anthropisé et irrigué qui supporte une agriculture classiquement intensive et en polyculture[1]. L’oasis est intégrée à son environnement désertique par une association souvent étroite avec l’élevage transhumant des nomades (très souvent populations pastorales et sédentaires se distinguent nettement). Cependant, l'oasis s’émancipe du désert par une structure sociale et écosystémique toute particulière. Répondant à des contraintes environnementales, c’est une agriculture intégrée qui est menée avec la superposition (dans sa forme typique) de deux ou trois strates créant ce que l'on appelle « l'effet oasis »[1] :
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Une autre constante de la structure oasienne est le travail en planches de culture, une organisation de l’espace appropriée à l’irrigation par inondation[1].
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La présence d’eau en surface ou en sous-sol est nécessaire et la gestion locale ou régionale de cette essentielle ressource est stratégique[4]. mais non suffisante à la création de tels espaces. Le Sahara, dont les oasis n'occupent qu'un millième de la surface, est l'exemple type de l'actualisation de cette potentialité par l'homme, mais pas l'unique. À travers le monde, le système oasien nourrit au moins dix millions de personnes. A contrario, il existe des régions désertiques sans oasis, malgré la présence d’eau (le Kalahari, par exemple).
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La création d’oasis est aussi contingente de l'Histoire : de nombreuses oasis ont été créées ou se sont développées pour leur rôle de relais sur des routes commerciales alors en développement (route saharienne de l'or ou route asiatique de la soie)[5].
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Les oasis ont sans doute joué un rôle important dans l'établissement des routes commerciales empruntées par les caravanes (transport de marchandises et de voyageurs/pèlerins), qui y trouvaient de quoi se désaltérer et se restaurer. À l'inverse, des oasis ont pu être créées ou développées parce qu'elles pouvaient servir de relais sur ces routes du désert.
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Les oasis n'étaient donc pas des points isolés et perdus dans les déserts, mais toujours de véritables plaques tournantes[6]. Ces fonctions ont largement diminué avec la diminution de ce mode de transport. Il n'en reste pas moins qu'elles sont le foyer d'établissements humains très importants dans le désert (voire des relais pour les migrations contemporaines: les migrants d'Afrique subsaharienne à destination de l'Europe)[6] et d'une production agricole très loin d'être négligeable.
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Les oasis sont l'objet régulier de projets de développement, nationaux ou internationaux, visant ces territoires comme potentiels agricoles ou touristiques, et témoignant de l'intérêt porté à ces écosystèmes limites en milieu désertique.
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Au niveau des ONG et associations, il existe par exemple le Réseau associatif de développement durable des oasis, (RADDO) créé en 2001 qui rassemble des associations de Tunisie, d'Algérie, du Maroc, de Mauritanie, du Niger et du Tchad. Son but — emblématique des approches environnementalistes récentes — est d'enrayer le déclin des oasis du Maghreb et la dégradation de leur écosystème par la mise en place d'actions d'amélioration de la gestion de l'eau et de la production de semences, d'aide à la diversification des activités et à la formation à l'agrobiologie.
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L'extension des zones cultivées peut amener à une surexploitation de réserves d'eau souvent fossiles ou peu renouvelables.
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Ce fut largement le cas en Tunisie, par exemple, où la région du Jérid (Sud-Ouest, gouvernorat de Tozeur) vivait de l'eau de ses sources « naturelles »; elle ne dépend plus aujourd'hui que de forages modernes équipés de puissants moteurs: la surexploitation des nappes aquifères profondes (Complexe terminal et Continental intercalaire) a finalement épuisé ces sources « naturelles » (elles sont toutes à sec aujourd'hui) et, si l'on peut dire, leurs gestions locales techniques et sociales[4],[7].
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L’obésité résulte du fait d'ingérer plus de substances caloriques que l'organisme n'en dépense sur le long terme, ce qui conduit à une augmentation de la masse adipeuse et à un « excès de poids pour une stature donnée ». Elle est évaluée au moyen de l'indice de masse corporelle (IMC), à partir duquel l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini des seuils de surcharge pondérale, correspondant à un IMC compris entre 25 et 30 kg/m2, d'obésité, correspondant à un IMC entre 30 et 40, et d’obésité massive lorsque l'IMC dépasse 40[1],[2]. Statistiquement, un simple surpoids (surcharge pondérale) n'est pas source de maladies particulières, mais peut être un facteur d'aggravation d'une maladie, alors que l'obésité, en plus de son retentissement social et psychologique, est directement associée à des maladies, reflétant notamment l'excès de risque de diabète de type 2 et de maladie cardiovasculaire[3].
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En 1997, l'OMS a classé l'obésité comme maladie chronique, et a défini « le surpoids et l'obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ». Sa prévention est un problème de santé publique dans les pays développés.
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Cet état multifactoriel est considéré aujourd'hui par métaphore comme une pandémie, bien qu'il ne s'agisse pas d'une maladie infectieuse[4].
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Le mot « obésité » apparaît en 1550[6].
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Les formes cliniques sont nombreuses, avec des mécanismes physiopathologiques et des conséquences pathologiques différentes, il est donc plus judicieux de parler « des obésités ». Pour évaluer ces obésités il convient d'analyser deux paramètres qui influent sur les complications de la maladie d'une manière indépendante l'un de l'autre : l'excès de masse grasse et la répartition du tissu adipeux.
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La Cour de justice de l’Union européenne a posé une définition du handicap dans un arrêt du 11 juillet 2006[7]. La notion de « handicap » au sens de la directive[8]
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« doit être entendue comme visant une limitation, résultant notamment d'atteintes physiques, mentales ou psychiques et entravant la participation de la personne concernée à la vie professionnelle. Toutefois, en utilisant la notion de “handicap” à l'article 1er de cette directive, le législateur a délibérément choisi un terme qui diffère de celui de “maladie”. Une assimilation pure et simple des deux notions est donc exclue[9],[10]. »
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L’obésité se situe à la frontière de ces deux notions. Elle peut tantôt être définie comme une maladie, tantôt comme un handicap.
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En 1997, l’OMS a d'abord défini l’obésité comme une maladie chronique (« le surpoids et l’obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. »).
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En France, l’obésité est considérée comme une maladie chronique et constitue un problème de société. Pour l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM),
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« [c'est] un excès de masse grasse qui entraîne des inconvénients pour la santé et réduit l’espérance de vie. Ses causes sont complexes : au-delà de la nutrition et de la génétique, de nombreux facteurs environnementaux semblent en effet impliqués dans le développement et l’installation de cette maladie chronique[11]. »
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En 2014, la CJUE (arrêt du 18 décembre 2014[12]) a reconnu qu’un licenciement pour obésité pouvait être jugé comme discriminatoire[13]. Pour que l'obésité d'un travailleur puisse relever de la notion de « handicap » au sens de l’Union européenne[14] elle doit être durable, et atteindre un degré tel qu’elle rend clairement difficile sa participation à la vie professionnelle sur un pied d’égalité avec ses collègues.
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Aucun principe général du droit de l’Union européenne n'interdit en soi les discriminations fondées sur l’obésité, mais un salarié licencié en raison de celle-ci pourrait donc invoquer une discrimination fondée sur le handicap[15], notamment à l'embauche[16].
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L'histoire des représentations de l'obésité est décrite par l'historien Georges Vigarello dans son ouvrage Les Métamorphoses du gras. Histoire de l'obésité du Moyen Âge au XXe siècle en six parties.
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Quatre types d'obésité sont décrits :
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L'obésité est associée à une inflammation systémique chronique subaiguë : il a en effet été constaté que dans l'organisme des personnes obèses circulent continuellement des médiateurs de l'inflammation tels que le TNF-alpha et l'interleukine-6 et que leurs concentrations se normalisent avec la perte de poids. Il est reconnu que les tissus adipeux hypertrophiés sont une source de ces médiateurs et que ceux-ci, en retour, entravent la lipolyse et la perte de poids[29].
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Une autre source récemment mise en évidence est l'intestin grêle, qui entre dans un état inflammatoire lorsqu'il est exposé à une alimentation à haute teneur en gras ; cette transformation pourrait précéder l'apparition de l'obésité, selon de récents résultats[30]. Il y a un excès de bactéries du phylum des Bacteroidetes et trop peu du phylum des Firmicutes dans le colon des personnes obèses[31]. La consommation de fortes doses de lipides cause, au moins chez les animaux, une diminution marquée de plusieurs familles de bactéries du côlon, dont les Bactéroides et les bifidobactéries. La baisse de bifidobactéries est, à son tour, corrélée avec l'inflammation et l'endotoxémie[32].
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L'inflammation systémique contribuerait en grande partie à expliquer l'association entre l'obésité et le diabète[33], l'asthme[34], le cancer[35] et la dépression[36], entre autres comorbidités.
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L'intestin, chez la personne obèse, n'est pas seulement dans un état d'inflammation mais est aussi une source de calories plus importante que chez la personne ayant un poids normal. La flore intestinale obésogène est apte à extraire plus d'énergie de l'alimentation que la flore normale. Il s'y produit également plus de fermentation. Si cette flore intestinale est transplantée à un hôte sain, la colonisation provoquera un gain de masse adipeuse[31].
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Les cellules adipeuses sécrètent également des médiateurs appelés adipokines qui régulent la masse corporelle : plus les cellules adipeuses sont nombreuses, plus abondants seront ces adipokines et, notamment, la leptine (du grec leptos, mince), qui signaleront au système nerveux la possibilité de dépenser l'énergie emmagasinée et de ne pas en consommer plus. Or, les humains et les animaux obèses souffrent d'une résistance à la leptine. Le noyau arqué, situé dans la région médiobasale de l'hypothalamus, ne répond pas aux fortes concentrations de leptine circulant dans l'organisme de la personne obèse, si bien que celui-ci se comporte comme s'il n'y avait pas de surplus calorique. Limiter à la normale la consommation de lipides atténuerait ce phénomène[37]. Cependant, en raison de son état de résistance à la leptine, la dépense et la consommation énergétiques d'une personne obèse tendent à demeurer dans un équilibre caractéristique d'une personne mince. De plus, l'exposition continuelle à de fortes concentrations de leptine est en soi une cause d'obésité, puisque les récepteurs hypothalamiques de ce médiateur tendent à diminuer en réactivité à la leptine, comme cela se produit dans le syndrome de résistance à l'insuline. Enfin, la barrière hémato-encéphalique tend alors à être moins perméable à cet adipokine.
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Contrairement à l'opinion répandue que la leptine est essentiellement un stimulateur de la satiété et de la dépense énergétique agissant sur l'hypothalamus, il est récemment devenu clair que d'autres parties du cerveau régissant le plaisir de manger à jeun étaient inhibées par la leptine. Ce mécanisme, tout comme celui qui préside au maintien du surpoids, serait un trait conservé pour ses avantages pendant l'évolution : la leptine ferait maigrir en situation d'excès de lipides (modéré) mais ferait outre-manger en situation de disette[38].
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Les prébiotiques, une classe de fibres alimentaires nécessaires au métabolisme du microbiote humain, sont doublement impliqués dans la régulation du poids : d'une part, ils augmentent la sensation de satiété, modulant les concentrations de médiateurs dérivés de l'intestin comme le peptide YY, la ghréline et le glucagon-like peptide-1 (GLP-1)[39] ; d'autre part, des prébiotiques comme l'inuline et des oligosaccharides analogues ont une action anti-inflammatoire et régulatrice de la flore intestinale[32].
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Comme d'autres pathologies caractérisées par une inflammation chronique, l'obésité est associée à une altération de la composition de la membrane cellulaire. Les concentrations d'acides gras polyinsaturés oméga-3 et oméga-6, précurseurs de deux familles de messagers paracrines/autocrines impliqués dans l'inflammation (voir prostaglandines), traduisent un déclin particulièrement marqué des concentrations et du métabolisme, globalement anti-inflammatoire, des oméga-3 (tandis que les oméga-6, précurseurs de la prostaglandine E2, notamment, sont inchangés par rapport aux sujets sains)[40]. C'est l'équilibre entre les deux classes de lipides qui détermine la tendance de la cellule à générer et entretenir l'inflammation. Les acides gras polyinsaturés sont qualifiés de pléiotropes parce qu'ils agissent sur une grande variété de mécanismes physiologiques. Outre leur rôle structurel et protecteur, comme constituants de la membrane, et leur fonction dans la réponse immunitaire, ils interviennent aux niveaux de l'expression génique et de la transduction des signaux. Ainsi les oméga-6 stimuleraient, et les oméga-3 inhiberaient, la formation de tissus adipeux pendant la période périnatale[41]. En seulement quatre générations, toutes choses étant égales par ailleurs, un ratio oméga-3/oméga-6 diminué augmente l'expression de gènes des tissus adipeux impliqués dans le surplus de poids[42].
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Les effets d'un manque d'oméga-3 s'étendent également à la neurophysiologie de l'obésité. À la suite de la découverte de l'importance de la transmission endocannabinoïde (ce qui a mené à la mise sur le marché du Rimonabant, qui a ensuite été retiré en raison de ses effets psychiatriques indésirables), des chercheurs ont voulu savoir si les oméga-3, dont l'importance en neurologie est indéniable mais mal comprise au niveau synaptique, pourraient être impliqués dans ce système. Il fut démontré que les oméga-3 étaient essentiels à l'action des endocannabinoïdes : en état de carence, les animaux ne pouvaient atteindre l'état de dépression (dans certaines régions) normalement causé par les endocannabinoïdes et les altérations du comportement qui en découlaient étaient analogues à celles causées par un régime Occidental typique, c'est-à-dire causant un déficit en oméga-3[43].
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Pour être en mesure de brûler les calories en trop, la personne souffrant d'un excès de poids doit non seulement augmenter sa dépense énergétique mais également disposer de muscles capables de répondre adéquatement à l'effort. Des biopsies musculaires ont montré que, dans l'obésité, ce n'est pas le nombre de mitochondries — les centrales énergétiques de la cellule — qui est insuffisant mais leur rendement. L’exercice et la restriction calorique permettent, comme chez la personne saine, d'augmenter le nombre de mitochondries. Cependant, la respiration cellulaire demeure entravée, si bien que les enzymes de la pyruvate déshydrogénase et du cycle de Krebs, en amont, génèrent un excès de métabolites, et leur traitement est d'autant plus inadéquat qu'il dépend d'une conversion de la NADH en NAD+, opération assurée par la mitochondrie[44]. La respiration cellulaire est également entravée dans la graisse viscérale, chez les obèses, ce qui donne lieu à l'obésité abdominale[45]. Selon des études sur des animaux, de tels dérangements mitochondriaux, au niveau hépatique, précéderaient la stéatose hépatique et l'insulinorésistance observées chez les personnes obèses — et le gain de poids[46].
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Les graisses (et autres lipides), tout comme les sucres (glucides), servent à stocker l'énergie dans le corps. Les sucres fournissent une énergie rapidement utilisable, les graisses permettent de stocker beaucoup d'énergie dans peu d'espace. La graisse est stockée dans des cellules appelées lipocytes ou adipocytes. En cas de stock important, deux situations sont distinguées : le surpoids (les adipocytes stockent de plus en plus de graisse et grossissent) et l'obésité (lorsque les adipocytes arrivent à saturation, ils se multiplient).
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Les évaluations courantes de l'obésité font intervenir la masse (ce qui est souvent appelé le « poids ») et la taille. La solution idéale serait de déterminer plus précisément la masse grasse, sachant que l'adiposité est le vrai facteur de risque surtout lorsque sa répartition est viscérale[47].
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Le principal indicateur de mesure utilisé est l'indice de masse corporelle (IMC). Il tient compte de la morphologie de l'individu même s'il peut être exceptionnellement biaisé dans le cas de sportifs avec une masse musculaire très importante.
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Pour les adultes, l'indice de masse corporelle est égal à la masse (exprimée en kilogrammes) divisée par le carré de la taille de la personne (en mètres)[48] :
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Exemple : 75 kg / (1,75 m)2 = 75 / (1,75 x 1,75) = 75 / 3.0625 = 24,49 (le résultat final a été arrondi et il est en kg/m2, mais il est courant de ne pas rappeler l'unité)
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Toutefois, l'IMC présente une variation non négligeable à l'échelle planétaire. La norme de l'IMC se base principalement sur une population de type européen. Cet indice n'est donc pas forcément applicable à d'autres types de population. Les populations asiatiques, notamment, montrent des conséquences négatives de l'obésité sur la santé à partir d'IMC plus bas que ceux des populations européennes ; de ce fait, certains pays asiatiques ont redéfini l'obésité : le Japon a ainsi défini l'obésité comme étant tout indice corporel supérieur à 25[49], la Chine faisant appel de son côté à un IMC supérieur à 28[50].
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L'IMC est l'un des outils de mesure du risque de l'obésité pour les professionnels de santé, car il permet d'évaluer rapidement et simplement le risque d'obésité en ce qui concerne la très grande majorité de la population.
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+
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Sa seule limitation, qui reste cependant exceptionnelle, concerne les athlètes et les sportifs de haut niveau, pour lesquels l'IMC n'est pas pertinent dans le cas d'une masse musculaire importante. Par exemple un joueur de rugby qui mesure 1,95 m et fait 125 kg a un IMC de 33. Selon cet indice, il souffre d'obésité associé à une augmentation du risque de comorbidité alors qu'il a seulement 12 % de graisse corporelle et que son excès de poids est dû à son muscle, non à son tissu adipeux[51].
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Il ne faut pas confondre obésité et syndrome métabolique. En effet, pour être concerné par ce syndrome, il faut présenter trois des facteurs de risques ci-contre[52]. Il est donc possible de souffrir du syndrome métabolique sans être obèse, de même qu'un individu peut être obèse sans souffrir du syndrome métabolique. Il existe également d'autres indicateurs de surpoids : le rapport tour de taille/tour de hanches. Il doit être inférieur à 1 chez l'homme et à 0,85 chez la femme. Le diamètre du cou (ou Tour de cou) peut donner un indice fiable d'IMC anormalement élevé chez l'enfant de plus de 8 ans. Il est également associé à l'apnée obstructive du sommeil, au diabète et à l'hypertension chez les adultes.
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71 |
+
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+
La masse de graisse se répartit différemment chez l'homme et la femme. Elle représente 10 à 15 % du poids corporel de l'homme et 20 à 25 % du poids de la femme. Elle s'accumule plutôt sur l'abdomen et le thorax chez l'homme, sur les hanches et les cuisses chez la femme.
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+
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Auparavant le surpoids et l'obésité étaient considérés comme des problèmes spécifiques aux pays à hauts revenus, mais ils augmentent spectaculairement dans les pays disposant de faibles ou moyens revenus, essentiellement en milieu urbain[54].
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Évolution de la prévalence (ajustée pour l'âge) de l'obésité dans le monde de 1975 à 2016 (par ordre descendant en 2016)[55] :
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D'après les estimations mondiales de l’OMS publiées en 2006, il y avait en 2005 environ 1,6 milliard d’adultes (âgés de plus de 15 ans) et au moins 20 millions d’enfants de moins de cinq ans en surpoids (IMC > 25), dont au moins 400 millions d’adultes obèses (IMC > 30). La même étude estimait que d'ici 2015, environ 2,3 milliards d'adultes seraient en surpoids, dont plus de 700 millions seraient obèses[54].
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En 2010, selon l'OMS[57], le surpoids concernait 43 millions d'enfants de moins de cinq ans.
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En 2013, une étude estimait que le nombre de personnes en surpoids et obèses avait atteint 2,1 milliards[58].
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De nouvelles estimations concernant les adultes (âgés de 18 ans et plus) étaient publiées en avril 2016 à partir de données nationales standardisées par âge et sexe sur la base de la structure démographique au niveau mondial. Ces estimations sont accompagnées d'un « intervalle crédible à 95 % » indiqué ici entre parenthèses[59],[60].
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Selon certains auteurs, la proportion d'obèses tend à se stabiliser depuis la fin des années 2000 aux États-Unis[61]. Cependant, selon l'agence fédérale américaine National Center for Health Statistics, le taux d'obésité entre 2000 et 2016 est passé de 30,5 % à 39,6 % chez les adultes, et de 13,9 % à 18,5 % chez les enfants[62]. L'étude de l'OCDE[63] donne des projections où le taux d'obésité continue de progresser pour tous les pays, y compris aux Etats-Unis.
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En France, en 1965, seuls 3 % des enfants d'âge scolaire étaient obèses selon l'IMC ; ils étaient 13,3 % en 2000[64], 26 % au Canada (obésité et surpoids)[65] et 16 % aux États-Unis[66]. L'obésité de l'enfant est un problème majeur : acquise avant 5 ans, elle persiste à l'âge adulte. Les derniers chiffres pour les adultes français[67] comptabilisent 14,5 % de la population adulte obèse (6,5 millions d'individus) contre 8,7 % en 1997. Cette progression est plus rapide chez les femmes (+81,9 % en 12 ans). Au Canada, la situation est plus critique: 36 % des adultes font de l’embonpoint (IMC>25) et 25 % sont obèses (IMC>30)[68].
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Une étude de la Direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (DRASS) menée en 2002 en région parisienne a affiné ce constat : 6,2 % des élèves de grande section (4 à 5 ans) scolarisés en école publique souffraient d’une obésité de degré I et 3,3 % de degré II. 11,8 % des enfants de réseaux d'éducation prioritaire (REP, populations défavorisées), contre 8,7 % de la population globale, sont atteints d’obésité de degré I ; 4,5 % contre 2,9 % de degré II.
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L'INVS note début 2008 une stabilisation du surpoids chez l'enfant, mais un adulte sur six est encore obèse[69].
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D'après un rapport de l'International Association for the Study of Obesity (2007), 22,5 % des Allemands et 23,3 % des Allemandes sont obèses ; 75,4 % des hommes et 58,9 % des femmes souffrent d'un excès de poids en Allemagne, les plaçant ainsi en première place en Europe occidentale[70]. Toujours en Europe, la population du Royaume-Uni compte 27 % d'obèses, un taux proche de celui des États-Unis[71].
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Selon les chiffres de 2016 publiés par l'agence européenne Eurostat, 15,9 % des européens sont considérés comme obèses[72].
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Dans les pays en développement, l'obésité a quadruplé depuis 1980, portant à plus de 900 millions les personnes trop grosses dans le monde en développement, et, plus globalement à un humain sur trois le nombre de personnes en surpoids[74],[75].
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115 millions d'individus obèses sont dénombrés dans les pays en développement[réf. souhaitée] ; paradoxalement dans certains de ces pays, des personnes souffrant d'obésité et d'autres souffrant de dénutrition se côtoient[75]. Ceci s'explique, en partie, par deux phénomènes d'origine économique : la chute du cours mondial du sucre et la fabrication d'huile est une activité subventionnée par les États dans nombre de ces pays. Par conséquent, l'huile et le sucre sont les denrées les moins chères, ce qui facilite leur accès pour ces populations, au détriment d'autres produits, ce qui peut se traduire par des carences en protéines, vitamines, oligo-éléments, etc.
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En 2013, et d'après un rapport de la Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Mexique a dépassé les États-Unis en tant que pays ayant la proportion d'obèses la plus élevée, avec 38,2 % (contre 31,8 % pour les États-Unis)[76].
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En 2002, la Chine connaît une importante augmentation de l'obésité (2,6 % de la population à un IMC supérieur ou égale à 30) et de surpoids en général (14,7 % de la population à un IMC supérieur ou égal à 25), qui touche ainsi environ 215 millions de Chinois. Le problème est principalement présent chez les jeunes (entre 7 et 18 ans) où il connaît une très forte augmentation, de l'ordre de 28 fois entre 1985 et 2000, principalement chez les garçons. Les causes sont similaires à celles des pays occidentaux[77]. Les chiffres de 2008 confirment la forte progression de l'obésité en Chine : 90 millions de Chinois sont obèses et 200 millions en surcharge pondérale[78]. Désormais un quart des adultes sont en surpoids ou obèses en 2008, alors qu'ils n'étaient que 8,8 % en 1989[79],[80].
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En 2013, Nuria Urquia publie un rapport stipulant que le taux d'obésité au Mexique s'élevait désormais à 32,8 %, soit plus que celui des États-Unis qui est de 31,8%[81]. La cause première étant que le soda est la boisson la plus consommée, depuis que son prix est inférieur à celui de l'eau.
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Dans les pays les plus pauvres, l'obésité est socialement valorisée. Par exemple, en Mauritanie, les jeunes filles en âge de se marier sont engraissées afin d'être plus séduisantes et de maximiser leur chance de trouver un conjoint. Contrairement aux pays développés, elle concerne les populations aisées, elle est par conséquent signe de réussite et de richesse[82].
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Les deux grands facteurs – « the Big Two »[83] – traditionnellement impliqués dans le développement de l'obésité sont la consommation et la dépense énergétiques :
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Dans ce cadre d'analyse, le maintien d'un poids-santé est une stricte question de comptabilité énergétique.
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Lorsque l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense, il stocke une partie de l'apport, sous forme de graisses dans le tissu adipeux. Cependant le métabolisme, très différent selon les individus, joue un rôle important, et certaines personnes vont donc plus facilement devenir obèses que d'autres.
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La prise en compte des deux grands facteurs n'explique pas l'explosion de l'obésité contemporaine. Il y a eu bien d'autres périodes d'abondance alimentaire dans l'histoire qui n'ont pas été accompagnées d'obésité. Il faut donc prendre en compte des dérèglements de la régulation, dérèglements qui peuvent être de différentes origines combinées entre elles : hormonales (hyperinsulinisme), psychologiques (boulimie par exemple), métaboliques (perturbateurs endocriniens), alimentaires (aliments nouveaux à l'échelle historique, comme le sucre, les sodas, les jus de fruits, le chocolat, les crèmes glacées), déstructuration des repas, grignotage, environnementales (sédentarité, chauffage, automobile, marketing, télévision, publicité, stress, manque de sommeil, phénomènes inhérents à la vie moderne).
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Par ailleurs, certains chercheurs considèrent que l'obésité n'est qu'une manifestation visible du syndrome métabolique[86], maladie de la régulation métabolique concernant essentiellement le foie et le pancréas mais ayant un impact sur tout le corps.
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Outre les effets secondaires des médicaments psychotropes, des troubles du comportement alimentaire sont souvent associés à l'obésité. Des carences socio-affectives, mais aussi des psycho-traumatismes dans l'enfance ou l'adolescence sont souvent retrouvées dans les antécédents d'adultes obèses[87].
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Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, une grande proportion des humains peuvent s'alimenter à suffisance, voire se suralimenter ou s'alimenter sans tenir compte de leurs besoins (par exemple en mangeant trop vite, ce qui ne permet pas de ressentir la satiété et d'interrompre le repas). Auparavant, des épisodes de disettes et de famines étaient plus répandus.
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Cette surabondance de nourriture est attribuable aux moyens industriels de production de nourriture.
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Lutter contre l'obésité, pas contre tous les gras Types de lipides et fonctions dans l'organisme
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De très nombreux aliments sont accessibles, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, indépendamment des repas, ce qui peut favoriser un grignotage de produits alimentaires à fortes charges caloriques. Le grignotage le plus usité est sans conteste celui à base de produits sucrés et gras (confiseries, chips…). Ces produits sont généralement riches en glucides simples et en lipides. Alors que les apports énergétiques sont largement comblés par ces produits, la sensation de satiété n'est toujours pas obtenue. Enfin, lors d'un repas, toujours les mêmes aliments (ce qui était le cas traditionnellement), la satiété (perte d'envie de manger) indique qu'un individu a un apport énergétique suffisant ; lorsque les aliments consommés sont inhabituels, cette information est faussée. L'industrie agroalimentaire a transformé nombres d'aliments qui ont vu leur index glycémique augmenter et ce faisant a introduit un biais dans l'unité de compte que constitue la calorie : les calories apportées par les protéines ne sont pas les mêmes, au niveau bilan global, que celles apportées par les glucides. Résultat: beaucoup de produits « light », sans graisses mais aussi très pauvres en protéines et chargés en édulcorants. Le raffinage et la présence du goût sucré dans ces nouveaux aliments industriels crée une véritable « toxicodépendance » qui, au long des ans, amène à une souffrance physiochimique quand l'organisme obèse en est privé.
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Les critiques s'adressent également au rôle de la télévision, à la fois par l'inactivité physique qu'elle entraîne pour le spectateur et par l'effet de la publicité pour des produits alimentaires souvent gras et sucrés. Concernant l'influence de la publicité, un groupe de scientifiques français responsables de questions de nutrition affirmait en 2008, dans une tribune intitulée « Engraisser les enfants pour sauver la télévision[90] », et se référant à « des rapports récents » : « Il existe même un lien entre une forte exposition aux publicités télévisées et l'obésité des enfants âgés de 2 à 11 ans ainsi que des adolescents de 12 à 18 ans. L'exposition à la publicité télévisée portant sur des aliments de haute densité énergétique (notamment sucrés et gras) est associée à une prévalence plus élevée de l'obésité. »
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Les sociétés contemporaines sont source de stress. De nombreux individus peuvent alors ressentir un vide moral en eux, qu'ils compensent par la nourriture. (Voir boulimie).
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En ce qui concerne l'alimentation, plusieurs facteurs sont en jeu: disponibilité permanente d'aliments, publicité portant essentiellement sur des aliments sucrés et/ou gras (en particulier auprès des enfants), et augmentation de la consommation de sucre et/ou de fructose.
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La quantité de sucre consommé n'est pas le seul critère, leur qualité (index glycémique, sucre complet versus raffiné) joue beaucoup ; de même la teneur en graisses n'est pas le seul critère, leur qualité joue également un grand rôle : les huiles de première pression à froid sont par exemple beaucoup plus favorables que les huiles raffinées (extraites à chaud, ce qui élimine une bonne partie des apports bénéfiques, anti-oxydants notamment, et/ou avec des solvants), et plus favorables que les graisses saturées.
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Régimes : ils peuvent paradoxalement parfois favoriser l'obésité. En effet, les mauvais régimes (pauvres en protéines et trop restrictifs) favorisent la perte de masse musculaire, qui est directement liée au métabolisme. Après ces mauvais régimes, il y a ralentissement du métabolisme et reprise accélérée du poids. Ces mauvais régimes sont carencés, principalement en apport protéique. Aucun régime n'apporte de solution durable (voir plus bas).
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De nombreux travaux scientifiques mettent en cause le fructose, qu'il soit présent dans le sucre ou extrait industriellement du maïs[91],[92]
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Il existe une corrélation entre la consommation de fructose et la fréquence de l'obésité[93]. Le fructose, même s'il est « naturel », reste un glucide (un sucre) à consommer avec mesure. La consommation de fructose a beaucoup augmenté dans la deuxième moitié du XXe siècle. Le fructose n'induit pas ou peu de sécrétion d'insuline, et pas non plus de sécrétion de leptine (du grec, leptos, mince) qui est une hormone intervenant dans la satiété. L'insuline et la leptine sont deux éléments majeurs de la régulation de la prise alimentaire. Ainsi, à quantité égale, le fructose apporte autant de calories que le sucre de cuisine ou le glucose, mais n'induit pas aussi rapidement la satiété, ce qui aboutit en une consommation plus importante, avec pour conséquence une prise de poids qui n'aurait probablement pas eu lieu si le goût sucré avait été dû au sucre de cuisine ou au glucose[94]. Le fructose augmente les taux de ghréline, hormone qui stimule l'appétit[95]… Il existe des rapports faisant état d'une corrélation entre la consommation de fructose et l'obésité, spécialement l'obésité centrale (aussi appelée « obésité abdominale ») qui est habituellement vue comme la plus délétère[96],[97],[98],[99],[100],[101].
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Les mécanismes du métabolisme cellulaire seraient également en cause et particulièrement le niveau élevé d'insuline qui favoriserait l'accumulation des graisses dans les adipocytes, et empêcherait la mobilisation rapide des graisses[102],[103]. Les niveaux élevés d'insuline seraient liés à l'alimentation plus raffinée qu'historiquement[104], ainsi qu'à la multiplication des en-cas, jus et prises alimentaires entre les repas[105].
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De nombreuses études ont été conduites sur la relation entre la consommation de boissons alcoolisées et l'obésité[106]. Bien que ces boissons apportent des quantités de calories non négligeables (1 gramme d'alcool apportant 7 kcal alors que les glucides apportent 4 kcal par gramme), la plupart des études concordent sur le fait que les consommateurs "raisonnables" sont moins touchés par l'obésité que les abstinents.
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Ce résultat contre-intuitif pourrait provenir d'une thermogénèse augmentée par l'absorption d'alcool, mais cette explication ne semble pas suffisante[107]. Les sujets qui consomment de l'alcool pourraient aussi être plus actifs que la moyenne[108], ou moins bien se nourrir. Les abstinents pourraient consommer plus de boissons sucrées, par rapport aux personnes qui consomment de l'alcool. L'alcool - un composé toxique à court terme et à long terme - pourrait aussi avoir d'autres effets sur certains processus physiologiques, par exemple le foie endommagé pourrait moins bien absorber les nutriments.
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La consommation excessive de boissons alcoolisées, en particulier celles qui sont également riches en sucres (cocktails sucrés, vins doux, bières), est elle corrélée à l'obésité[109].
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Le mode de vie sédentaire est un facteur de risque d'obésité : l'activité physique s'est réduite en raison du développement des transports (voiture, transports en commun, ascenseurs…), des nouvelles technologies (télécommandes) et du temps passé devant les écrans (télévision, ordinateur, tablette, smartphone…) ne permettant souvent plus d'équilibrer le bilan énergétique[110],[111]. L'abondance alimentaire n'a pas nécessairement occasionné une hausse des apports énergétiques qui expliquerait la pandémie de l'obésité[réf. nécessaire]. Les apports énergétiques journaliers tendent même à diminuer, tout en restant supérieure aux dépenses énergétiques journalières[réf. nécessaire]. C'est ce dernier élément qui reste un facteur d'obésité[réf. nécessaire].
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Des études récentes suggèrent cependant que, contrairement à une idée reçue, que le manque d'activité physique ne serait pas le facteur clé de l'apparition de l'obésité[112],[113],[114], que les populations plus physiquement actives ne dépensent pas plus d'énergie que celles plus sédentaires[115],[116] et que le sport a un faible impact sur le poids corporel (en l'absence de modification de l'alimentation)[116].
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La thermorégulation assistée : les nouvelles technologies depuis les années 1980 ont permis la mise en place de climatisation et de chauffage facilitant la stabilisation de la température corporelle. Le corps ne lutte pas contre les variations de températures ce qui n'occasionne pas de dépenses énergétiques importantes au niveau du tissu adipeux brun, affaiblit le système de thermorégulation et modifie le taux métabolique de base[117].
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Les dérèglements du sommeil causent plusieurs modifications neuroendocriniennes obésogènes causant la surconsommation des aliments, mais aussi d'autres modifications plus subtiles de la gestion métabolique de l'énergie[83] ; une durée inférieure à 6 heures de sommeil est reconnue comme étant à risque de prise de poids[118], ceci étant dû à un taux de leptine plus faible que celui que prédit le pourcentage de graisse corporelle chez les patients de l'étude[119]. Il est prouvé que la réduction du temps de sommeil diminue les bénéfices d'un régime[120] amaigrissant.
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Une étude australienne confirme ce rôle du manque de sommeil chez l'enfant : chaque heure de sommeil en moins entre 3 et 5 ans se traduit par 0,7 kg en plus à l'âge de 7 ans par rapport à la moyenne du poids d'une population de référence du même âge[121].
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Les perturbations du rythme circadien entraînent également une diminution du métabolisme[122],[123].
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Le stress chronique est corrélé avec une mauvaise qualité du sommeil. Plusieurs études établissent une relation entre le stress et les "fringales", des envies soudaines et parfois incontrôlables de certains aliments, souvent gras et sucrés[124].
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La lumière bleue rayonnant des écrans des téléphones portables et des ordinateurs a fait l'objet d'études qui ont été validées par l'INSERM et qui attestent de l’impact négatif de l’utilisation intensive le soir des écrans générateurs de lumière bleue associée à une heure trente de sommeil en moins, générant ainsi risque accru de surpoids et d’obésité corrélé avec la durée passée sur ces écrans.
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Selon deux études respectivement publiées en 2010[125] et 2011, la seconde étant basée sur 101 enfants, un surpoids de la mère affecte déjà le métabolisme du fœtus et de l'embryon, en annonçant déjà des troubles du métabolisme pour l'enfant et le futur adulte (toute la vie), ce qui fait dire à certains chercheurs de l’Imperial College de Londres que la prévention devrait commencer in utero.
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Un IMC élevé de la mère avant la grossesse prédispose statistiquement à des bébés plus gros, et dont le foie est plus riche en graisse, ainsi qu'à un risque augmenté de troubles du métabolisme[126], reste à faire la part des causes génétiques et seulement liées à l'obésité de la mère et à comprendre les liens de causes à effets.
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On a statistiquement constaté chez l'Humain que l'exposition à la pollution particulaire de l'air renforce le risque d'obésité, probablement pour des raisons cardiovasculaires[127] tout comme elle favorise le diabète de type 2[128] et hypertension[128].
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Une augmentation de la prévalence de l'obésité est aussi observée chez d'autres espèces animales que l'humain. Elle indique qu'il existe bien des causes environnementales au phénomène. Une étude de 2011 a porté sur plus de 20 000 animaux appartenant à 12 espèces (singes, grands primates, chats, chiens, marmottes, rats, souris, notamment) vivant dans des environnements divers. Elle a constaté une augmentation hautement significative de la prévalence de l'obésité. Des perturbateurs endocriniens ou métaboliques (voir ci-dessous), et certaines infections virales (en particulier à l'adénovirus AD-36 (en)) sont deux types de causes environnementales identifiées. Mais la reprogrammation épigénétique pourrait aussi être en cause, en réponse à la pollution de l'air[127], à des changements dans l'abondance de nourriture, à l'absence de prédateurs et à l'apparition de nouveaux stresseurs[129].
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Des facteurs « obésogènes » ont été soupçonnés puis détectés (ex : dérivés du butylétain) dans le corps humain et étudiés[130],[131],[132] par les épidémiologistes depuis quelque temps.
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Ils ne sont pas encore bien identifiés, mais le rôle d'un environnement obésogène semble être l'une des causes[133] (février 2012), à la suite du constat[61] d'une augmentation régulière de la prévalence de l'obésité aux États-Unis (depuis 150 ans, avec une nouvelle hausse légère mais statistiquement significative en 2000-2010[134]). En 2011, aux États-Unis, plus de 35 % des adultes et près de 17 % des enfants de 2 à 19 ans sont obèses[135], et un autre tiers est en surpoids[136]. De plus, chez les humains, même ceux qui sont à l'extrémité basse de l'IMC [indice de masse corporelle] tendent à prendre du poids[137]. Ce fléau touche de nombreux pays, et de plus en plus les pays en développement, ce qui inquiète l'OMS[138].
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Les animaux de compagnie, et les animaux de laboratoire (rats, singes), ainsi que les rats urbains commensaux de l'Homme en sont aussi victimes. Le poids corporel moyen du rat des villes a augmenté durant la seconde moitié XXe siècle, ce qui selon YC Klimentidis (biosatisticiens et généticien de l'université d'Alabama de Birmingham) devrait nous alerter, tout comme les canaris alertaient les mineurs de la présence de grisou dans les mines au XIXe siècle[139]. L'ensemble de ces tendances[140] ne semble pas uniquement pouvoir s'expliquer par des facteurs comportementaux (choix alimentaires, exercice), et appelle une explication et un « déclencheur » environnemental.
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Il existe donc maintenant un faisceau de preuves convaincantes que des produits chimiques « obésogènes », toxiques[141] ou non, d'origine agricole et/ou industrielle et introduit dans l'alimentation, l'eau, l'air et l'environnement global[142] peuvent altérer les processus métaboliques et prédisposer certaines personnes à grossir[143],[144] Ce sont notamment des produits chimiques, dont médicamenteux et dits phytosanitaires.
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Un autre changement récent dans l'histoire humaine est la contamination du système endocrinien par des dizaines à centaines de produits chimiques de synthèse. Depuis le milieu du XXe siècle environ, les perturbateurs endocriniens, et surtout certains polluants organiques persistants, ne cessent d'augmenter en nombre et en quantité dans l'environnement (et donc dans les organismes). Leur capacité à imiter ou à contrecarrer certaines hormones (œstrogènes, testostérone, hormones thyroïdiennes, notamment) est démontrée ; plusieurs types de preuves les désignent comme suspects dans la récente « épidémie » mondiale d'obésité[83]. Ils interagissent avec d'autres facteurs hormonaux qui régulent normalement le poids tout au long de la vie marquée par des évènements tels que le développement intra-utérin, la naissance, la puberté, les grossesses, les accouchements, la ménopause ou l'andropause, le vieillissement... qui ont une influence notable sur le poids via la modification des taux d'hormones sexuelles et thyroïdiennes. Fait notable, la première prise de contraception hormonale entraînera fréquemment la prise de quelques kilos.
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En raison de cette accumulation de preuves in vitro, in vivo, et épidémiologiques que ces pesticides, plastifiants, antimicrobiens, et retardateurs de flammes agissent comme des perturbateurs du métabolisme dans l'obésité, mais aussi le syndrome métabolique, et le diabète de type 2, il est maintenant convenu de les qualifier de perturbateurs métaboliques ou du métabolisme (metabolic disruptors)[145].
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Des facteurs iatrogènes (voir iatrogénèse) sont connus.
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Des psychotropes :
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Des traitements hormonaux (dont contraceptifs oraux ou injectables), dont :
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Mais aussi certains antiépileptiques et antalgiques neurotropes, des médicaments anti-cancéreux, des antidiabétiques (en particulier les glitazones), certains antihistaminiques, les corticoïdes, certains dérivés de l'ergot de seigle utilisés dans le traitement de fond des migraines[146],[147].
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Des travaux récents ont montré qu'un déséquilibre dans l'écologie microbienne du microbiote intestinal peut induire ou exacerber l'obésité ; la perte de poids s'accompagnant d'ailleurs souvent d'un rétablissement de la flore intestinale qui a des impacts sur l'inflammation, la sensibilité à l'insuline et l'accumulation des graisses, trois facteurs impliqués dans l'obésité[148].
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La perturbation du microbiote par des traitements antibiotiques - surtout dans l'enfance - favoriserait parfois l'obésité[149],[150]. Ceci concorde avec le fait qu'en élevage intensif les antibiotiques à faible dose sont utilisés pour améliorer le gain pondéral des animaux.
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Les enfants nés par césarienne sont privés d'une partie du microbiote de leur mère. Ils sont plus susceptibles de devenir obèses[151].
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La contribution de l'hérédité est peu à peu mieux connue. 6 ou 7 gènes seraient impliqués dans les formes monogéniques (dues à un seul gène) de l’obésité. Une vingtaine d'autres - à faible effet - causeraient ou faciliteraient des obésités dues à l'action conjointe de plusieurs gènes. Mais cela n’explique encore ni tous les mécanismes, ni toute l'héritabilité liée à cette maladie[152]. Tous ces gènes codent des protéines exprimées dans le cerveau (dans l'hypothalamus ou dans les neurones régulant l'appétit)[152].
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Des gènes responsables ont été identifiés, qui interviennent sur la production par les adipocytes de leptine, une hormone (protéine) agissant au niveau du système nerveux central sur le contrôle de l'appétit et de la dépense énergétique.
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Une mutation touchant le gène codant les récepteurs β3-Adrenergiques[153], ceux-ci principalement retrouvés à la surface des adipocytes, pourrait être également une des causes de l'obésité. En effet, lors d'un effort physique, ceux-ci ont en temps normal pour fonction de déclencher la libération d'acides gras (stockés sous forme de triglycérides) par les tissus adipeux, à la suite d'une stimulation du récepteur par un agoniste (adrénaline). Une fois ce processus enclenché (β3-Adr → protéine Gs→ adénylate cyclase → AMPc → protéine kinase A → lipase), des acides gras sont libérés dans la circulation sanguine. Les différentes cellules de l'organisme peuvent ainsi capter ces acides gras (qui diffusent librement à travers la membrane plasmique), les diriger vers la matrice mitochondriale (via la transformation en acyl-CoA → acylcarnitine → acyl-CoA), et les convertir en acétyl-coenzyme A (β-oxydation), qui sera utilisé dans le cycle de Krebs et la chaîne respiratoire dans le but de produire de l'énergie (ATP). Il semble ainsi logique qu'un défaut de fonctionnement de ces récepteurs soit une des causes de la persistance de tissus adipeux chez les personnes concernées.
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Une des formes rares et sévère d’obésité (1 % des cas, associée à un retard mental) est associée au manque (délétion) d'un morceau du chromosome 16 ; quand ces 30 gènes manquent, le fait de ne disposer que d'une seule copie de ces gènes multiplie par 50 le risque de surpoids[152].
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Le mode de vie influe aussi sur les facteurs génétiques. Une hypothèse est que le corps a été habitué depuis des millénaires à devoir faire face au manque ; la sélection naturelle aurait alors favorisé des personnes capables de stocker en période d'abondance pour faire face aux périodes de disette. Paradoxalement ces personnes seraient alors les moins adaptées à une abondance régulière. Le meilleur exemple de cette interaction entre génétique et mode de vie est fourni par les indiens Pimas. En effet, ce peuple est divisé en 2 communautés, l'une vivant en Arizona aux États-Unis et l'autre dans la Sierra Madre au Mexique[154]. La moitié des adultes Pimas d'Arizona sont diabétiques et 95 % de ceux-ci sont obèses[155] ; le différentiel de l'IMC est d'environ de 10 (34,2 et 24,9) entre les Pimas d'Arizona et ceux du Mexique[156], et la prévalence de l'obésité est de 70 %[157].
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Par ailleurs, avec une même alimentation et une même pratique physique, la prise de masse varie selon les individus (selon leur métabolisme). L'obésité est plus importante dans les familles Pimas où un ralentissement du métabolisme énergétique au repos a été mis en évidence[158].
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Une mutation du gène FTO augmenterait très sensiblement le risque d'obésité, et d'autant plus que cette mutation est homozygote (c'est-à-dire, présente sur les deux chromosomes)[159].
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Chez les très jeunes enfants, des facteurs de risque de surcharge pondérale dès la période prénatale peuvent être diagnostiqués[160]. Ils incluent la surcharge pondérale de la mère en début de grossesse, la prise de poids excessive en cours de grossesse, le diabète gestationnel et le tabagisme.
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L'arrêt du tabac entraînerait une prise de poids de quelques kilos en lien avec l'action métabolique de la nicotine. Cet effet, connu du public, apparaît d'ailleurs comme un frein - chez des femmes en particulier - à la décision d'arrêter de fumer.
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Le microbiote intestinal des sujets atteints d'obésité est spécifique[161].
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Facteurs culturels, en Mauritanie, l'obésité est un canon de la beauté féminine chanté par les poètes : les filles sont « gavées » dès leur plus jeune âge[162].
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Environnement économique : l'obésité affecte en France 7,5 % des enfants d’ouvriers, contre 2,7 % des enfants de cadres selon une étude publiée en aout 2019 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees)[163].
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Un individu souffrant d'obésité court plusieurs risques. Selon les résultats (publiés en 2019) d'un suivi de 2,8 millions de Britanniques : l'obésité sévère de classe III (IMC de 40 à 45 kg/m2) rend l'adulte 12 fois plus susceptibles de développer un diabète de type 2, et le rend 22 fois plus à risque d'apnée du sommeil (par rapport aux pairs de poids normal). L'obésité de classe I (30–35 kg/m2) expose à 70% de risques supplémentaires d'insuffisance cardiaque[164]. La mortalité croît dès que l'indice de masse corporelle dépasse 25 kg m−2 et l'espérance de vie diminue d'autant plus que cet indice est haut[165] ; cette réduction est évaluée à 8 ans chez les grands obèses[166].
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Le niveau optimal serait un indice compris entre 22,5 et 25 kg m−2. En dessous de ce seuil, la mortalité augmenterait également sensiblement[167].
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En 1992, l'obésité a été la cause estimée de 55 000 décès en France, essentiellement par maladies cardiovasculaires et diabète[183]. Par ailleurs, du fait des complications du diabète, l'obésité est la première cause de cécité avant 65 ans en France, et la première cause d'amputation. Cette sur-mortalité se retrouve chez tous les âges, ethnies ou sexes[184].
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L'index de masse corporelle chez l'enfant serait directement corrélé avec le risque de développer une maladie cardiovasculaire, une fois adulte[185], mais il semble que si on parvient à normaliser le poids chez l'enfant, on atténue voire on élimine le sur-risque cardiovasculaire lié à l'obésité infantile[186].
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L'homme le plus lourd du monde à ce jour, l'américain Robert Earl Hughes, est mort en 1958 à 32 ans d'un arrêt cardiaque lors d'une crise d'urémie[187].
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L'obésité peut entraîner dépression, mal-être, complexes, inhibition, rejet de son corps et de sa propre personnalité. L'individu obèse risque de souffrir de discrimination et de mise à l'écart. Celui-ci pâtit de sa condition dans sa vie amoureuse. Selon une étude présentée à la Conférence internationale sur l'obésité d'Amsterdam en 2009, « les hommes obèses à 18 ans ont quasiment 50 % de chances en moins d'être mariés à l'âge de 30 ou 40 ans »[188].
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L'obésité a un coût économique, provenant notamment de l'accroissement des dépenses médicales induites et d'une plus faible productivité au travail. Selon un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT) :
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« Les études ont montré que le risque d'absentéisme est deux fois plus élevé chez les travailleurs obèses que chez les travailleurs sains. L'obésité représente 2 à 7 pour cent des dépenses totales de santé dans les pays industrialisés. Aux États-Unis, le coût occasionné par l'obésité est estimé à 99,2 milliards de dollars[189]. »
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Aux États-Unis, les dépenses médicales d'une personne obèse en 2008 sont supérieures de 36 % à celle des personnes ayant un poids normal[190]. Dans ce même pays en 2005, près de 16 % du budget de la santé serait consacré aux maladies en rapport avec l'obésité[191].
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Les personnes obèses sont victimes de moqueries, de harcèlement et de mises à l'écart en raison de leur apparence physique (à l'école, au travail, pour accéder à une boite de nuit, pour réserver une place dans un avion, etc.)[192].
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Les femmes à forte corpulence sont particulièrement victimes de ces comportements et de discriminations à l'embauche. Les tests par envoi de CV de l'observatoire des discriminations ont montré ce phénomène, qui est confirmé par les sondages disponibles de la Sofres, en particulier. Selon l'universitaire Jean-François Amadieu[193], cette stigmatisation des personnes obèses ou en surpoids s'apparente à une tyrannie de la minceur.
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La discrimination dans les transports est très répandue avec, par exemple, l'obligation faite aux personnes obèses de payer deux sièges sur beaucoup de compagnies aériennes.
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Dans la sphère professionnelle, l’obésité est un problème majeur. L’obésité peut entraîner des conséquences néfastes, comme :
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En effet, une étude menée par l’IFOP[194], sur les inégalités concernant le domaine de l’emploi en 2015 révèle des discriminations liées aux personnes obèses en augmentation de 63%. Menée sur 1002 salariés de 18 ans et plus, et environ 500 demandeurs d’emploi, cette étude confirme les difficultés et les inégalités rencontrées par les individus obèses dans le milieu du travail.
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En France, les salariés en situation d’obésité ou les personnes s’estimant discriminées dans l’emploi ou à l’embauche peuvent se prévaloir de l’article L. 1132-1 du Code du travail. Ce texte énumère les nombreux motifs de discriminations prohibés, soit : l’état de santé, le handicap et l’apparence physique.
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Il en résulte qu’un salarié licencié en raison de son obésité peut agir sur le terrain de la discrimination fondée sur l’apparence physique pour obtenir la nullité de son licenciement, peu important que cette obésité constitue ou non un handicap au sens de la directive 2000/78[195].
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Le développement de l'obésité constitue, aux yeux de certains spécialistes, l'un des signes de décadence d'une société. Ce thème est notamment développé par l'historien britannique Niall Ferguson[196] qui se réfère aux conclusions classiques de l'historien britannique Edward Gibbon sur la décadence physique des citoyens à la fin de l'Empire romain.
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La question de l'obésité comme signe de déclin des États-Unis est également mise en avant par des géopolitologues, tel le Français Dominique Moïsi, qui cite en 2008 l'obésité parmi les signes de recul des États-Unis :
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« L’évolution de leur corps, avec le nombre toujours plus grand d’obèses, l’approfondissement de leur endettement, le manque d’appétence des soldats américains pour des aventures extérieures sont autant de symboles de ce qui pourrait s’apparenter à un déclin[197]. »
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Les autorités américaines commencent à prendre conscience des implications stratégiques du problème. Ainsi, le 1er mars 2006, lors d'une conférence à l'université de Caroline du Sud, le surgeon general (responsable fédéral en matière de santé) des États-Unis, Richard Carmona, a comparé l'obésité avec un « terrorisme de l'intérieur », s'interrogeant notamment, concernant l'avenir des Américains :
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« D'où viendront nos soldats, nos marins, nos aviateurs ? D'où viendront nos policiers, nos pompiers […][198] ? »
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L'obésité est un problème qui se traite sur le moyen et le long terme, avec un suivi médical voire psychologique. Le suivi médical et psychologique ont pour but de surveiller à ce que l'obésité et ses complications ne s'aggravent pas. L'obésité peut être en grande partie évitée en équilibrant son apport énergétique pour conserver un poids normal. À titre préventif, une alimentation régulière, basée sur le respect des heures des repas, permet de mieux contrôler ce qui peut être consommé. Le Programme national nutrition santé a été créé en France pour lutter contre ce fléau. Il propose des repères nutritionnels sur son site internet[199].
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L'industrie agroalimentaire a tendance à mettre des matières premières bon marché dans les plats préparés afin de réduire le coût de fabrication, et notamment du sel, des sucres et des graisses produites à partir d'huiles hydrogénées contenant des acides gras insaturés trans, augmentant fortement les risques cardiovasculaires. Il est aussi vivement recommandé d'avoir une activité physique minimale. À défaut de pratiquer un sport, faire au moins une demi-heure de marche à pied par jour[199].
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Enfin les facteurs psychologiques (plaisir de manger) et sociaux (manger ensemble, au cours d'un bon repas) jouent très favorablement[200]. En effet, l'acte alimentaire ne devrait pas être uniquement un acte physiologique mais également une source de plaisir. La culpabilité peut être un facteur aggravant de l'obésité.
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Il a fallu attendre les années 2000 pour voir apparaître une définition internationale de l'obésité de l'enfant[201]. Les maladies cardiaques, l'hypertension artérielle (hypertension) et les problèmes articulaires se retrouvent souvent chez les enfants en surpoids. Le diabète de type 2 n'est pas rare, il est souvent précédé d’une tolérance au glucose. L’augmentation du taux de cholestérol favorise aussi les calculs biliaires et les inflammations du foie[202].
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La prévention auprès des enfants est importante. Ils sont les plus sensibles aux sollicitations publicitaires pour les aliments, ils sont naturellement attirés par les goûts sucrés, et une bonne partie des enfants a été habituée très tôt à un déséquilibre de l'alimentation, y compris dans le ventre de leur mère, si elle avait une alimentation déséquilibrée. C'est d'autant plus difficile de contrarier ces mauvaises habitudes qu'elles sont plus anciennes, cela demande plus de temps et de patience, pour eux et pour leur entourage.
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En raison du mode de vie moderne, il devient difficile pour les parents de contribuer à une bonne nutrition de leurs enfants :
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L'Association santé environnement France (ASEF) et ses médecins ont mené une enquête révélant que les enfants avaient de mauvaises habitudes alimentaires et des connaissances culinaires limitées[203],[204]. Selon cette enquête, à table près d’un enfant sur quatre boit du sirop, du jus de fruit ou du soda et 10 % rajoutent des sauces systématiquement (mayonnaise ou ketchup). Quatre-vingt-sept pour cent (87 %) des enfants ne savent pas ce qu’est une betterave et un écolier sur trois ne reconnaît pas un poireau, une courgette, une figue ou un artichaut. Un quart des enfants ne savent pas que les frites sont des pommes de terre et 40 % ne connaissent pas la composition des chips, du jambon ou des nuggets[203].
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C'est pourquoi l'éducation à la nutrition est très importante, à l'école. Les expériences menées dans plusieurs villes françaises (programme E.P.O.D.E. : « Ensemble, prévenons l'obésité des enfants »[205]) montrent l'utilité et l'efficacité de cette éducation, à la fois pour les enfants et pour leurs parents : ce sont les enfants qui se font les ambassadeurs d'une alimentation équilibrée auprès de leurs parents. Pour les enfants obèses, une prise en charge familiale, psychologique et médicale est primordiale.
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Pour favoriser la recherche sur l'obésité enfantine, l'European Childhood Obesity Group (ECOG) et la Fondation Louis-Bonduelle décernent un prix qui récompense une recherche sur l'obésité enfantine[206].
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Dans plusieurs pays du monde (Allemagne, Angleterre, Autriche, Australie, Danemark, Écosse, États-Unis, Japon, Luxembourg[207], Norvège, Royaume-Uni, République tchèque, Suède et Suisse) existent des « crèches en forêt ». Les enfants y passent leur temps en plein air (dans une forêt) – ils y ont assez d’espace pour bouger, courir et s’amuser. Leur motricité, système immunitaire et le niveau de la santé sont beaucoup plus élevés que dans les crèches ou garderies traditionnelles[réf. souhaitée].
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Il existe de nombreuses associations de lutte contre l'obésité aux États-Unis : Stop Obesity Alliance (Alliance contre l'obésité) est basée à Washington DC.
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En Californie, le code de l'éducation prévoit des cours d'éducation physique dans les écoles publiques : 200 minutes de sport au moins tous les 10 jours d'école dans le primaire ; 400 minutes dans le secondaire. Les États de Floride, Arkansas et Pennsylvanie ont récemment lancé des programmes de sensibilisation des parents sur l'obésité infantile, par l'intermédiaire des écoles : par exemple, les établissements scolaires de l'Arkansas envoient aux familles un courrier les avertissant de l'obésité de leurs enfants depuis 2003. Les écoles ont introduit plus de fruits et de légumes dans les menus et ont augmenté les boissons sans sucre. Le gouverneur de l'Arkansas, Mike Huckabee et Bill Clinton ont annoncé en 2006 que les producteurs de soda ont décidé de remplacer les boissons sucrées dans les distributeurs. Cette politique a permis d'arrêter la progression de l'obésité chez les enfants[208]. Cadburry Schweppes, Pepsi et Coca-Cola ont annoncé qu'ils retireront leurs sodas des écoles à la rentrée 2008[209]. Coca-Cola a également lancé une nouvelle boisson qui ferait maigrir appelée Enviga[209].
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L'entreprise McDonald's, considérée comme en partie responsable de l'obésité de par la taille de ses menus ainsi que ses pratiques commerciales (vu dans Super Size Me) a décidé de financer la lutte contre l'obésité et le diabète en faisant un don de deux millions de dollars au Scripps Research Institute[210].
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En 2002, la sortie du livre Fast Food Nation relance le débat sur l'obésité aux États-Unis. En 2004, le film documentaire Super Size Me de l'Américain Morgan Spurlock met en relief les dangers du fast-food qui entraînent l'accroissement de l'obésité. Les autorités sanitaires de la municipalité de New York ont décidé d'interdire les graisses d’origine industrielle dans les 24 000 restaurants que compte la ville[211]. Elles imposent également aux fast-food d'afficher en grand les calories sur leurs menus. À Chicago, un projet d'interdiction des graisses issues d'hydrogénation industrielle sont à l'étude en 2006. La chaîne de restauration rapide Kentucky Fried Chicken a annoncé en octobre 2006, la substitution de ces graisses par une huile de soja dans ses 5 500 restaurants américains à partir d'avril 2007[212]. Les fast-food de Manhattan ont l'obligation d'afficher les calories contenues dans leurs menus[213].
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La municipalité de Los Angeles envisage en septembre 2007 de proposer un « moratoire de deux ans sur la construction de nouveaux fast-foods dans les quartiers défavorisés du sud de la ville »[214].
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En 2013, les maires de 18 grandes villes américaines[215] et des autorités de certains États[216],[217] proposent que les food stamps (aides sociales fédérales bénéficiant à 47 millions d'américains pauvres, administrées par les États) ne permettent plus d'acheter des boissons sucrées. Cette idée progresse au Congrès.
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En France, une campagne de sensibilisation lancée en 2002 incite les gens à manger au moins cinq fruits et légumes par jour et à pratiquer l'équivalent d'une 1/2 heure de marche par jour (Programme national nutrition-santé — PNNS, puis PNNS 2). En 2007, les publicités destinées aux produits alimentaires pour enfants doivent être moins nombreuses et un message doit indiquer les risques que l'excès de ce genre de produits peut engendrer : sur les chaînes destinées aux enfants et lors des programmes pour la jeunesse, sont diffusés en petits caractères au bas des spots publicitaires les conseils « manger 5 fruits et légumes par jour », « dépense toi bien » et « évite de manger trop gras, trop sucré, trop salé ». L'efficacité de ce message sanitaire est sujette à caution, « la moitié des consommateurs ne le comprennent pas et pensent qu'il signale un aliment bon pour la santé »[218].
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En 2005 les distributeurs automatiques de boissons dans les écoles ont été interdits. En 2012, une taxe spécifique sur les boissons sucrées et/ou édulcorées a été créée[219], cela alors même que le vin est deux fois moins taxé[220] mais est soumis au taux de TVA normal. Selon une étude commanditée par l'industrie des boissons, la taxe n'a pas eu l'effet recherché[221]. Le Sénat produit un rapport sur la fiscalité comportementale et poursuit ses travaux[222], le Sénat recommande d'augmenter la TVA sur les boissons sucrées et d'éliminer la taxe sur les boissons édulcorées.
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Afin de prévenir l'obésité infantile, le 2e Plan national nutrition santé (PNNS) 2006/2010 a été mis en place. Ce plan comporte trois grandes mesures. Supprimer la publicité pour certains aliments et certaines boissons sucrés lors des programmes jeunesse. Inciter le retrait des sucreries aux caisses des magasins alimentaires. Et instaurer de nouvelles recommandations nutritionnelles pour la restauration scolaire. Concernant la suppression de la publicité, celle-ci n'est toujours pas à l'ordre du jour, la loi dite « Hôpital, patients, santé et territoire », promulguée en 2009, en ayant rejeté le principe[218]. Le PNNS est entré dans sa troisième phase[223] en 2011 et est complété par un Plan Obésité (PO)[224].
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La Haute Autorité de santé a publié en septembre 2011 une recommandation de bonne pratique sur le Surpoids et l'obésité de l'enfant et l'adolescent(actualisation de ses recommandations de 2003) visant à améliorer la qualité de la prise en charge médicale des enfants et adolescents ayant un surpoids ou une obésité. Selon cette recommandation, en France, la prévalence estimée du surpoids incluant l’obésité était en 2006, d'après les références de l'International Obesity Task Force (IOTF), de 18 % chez les enfants de 3 à 17 ans, dont 3,5 % présentaient une obésité et est supérieure dans les populations défavorisées. La probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie selon les études de 20 à 50 % avant la puberté, à 50 à 70 % après la puberté.
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La Haute Autorité de santé a également publié en septembre 2011 une recommandation de bonne pratique sur Le surpoids et l'obésité de l'adulte : prise en charge médicale de premier recours. En 2009, pour l’étude Obépi-Roche citée par cette recommandation, la prévalence de l’obésité (IMC ≥ 30 kg/m2) chez les adultes français de 18 ans et plus était de 14,5 % et celle du surpoids (25 ≤ IMC ≤ 30 kg/m2)de 31,9 % (16). La prévalence de l’obésité était plus élevée chez les femmes (15,1 %) que chez les hommes(13,9 %)et augmentait avec l’âge dans les deux sexes avec un pic pour la tranche d’âge 55-64 ans.
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En 2012, si l’obésité continue à progresser, elle semble le faire de façon beaucoup plus modérée qu’au cours des 10 dernières années[225]. En effet, la Haute Autorité de santé, dans la mise à jour de 2011 de ses recommandations constate que depuis les années 2000 les observations suggèrent une stabilisation de la prévalence du surpoids et de l'obésité en France, chez l'enfant.
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Alors que l’on comptait 6,5 millions d’obèses hexagonaux, il y en a aujourd'hui 6,9. Le taux d’obésité est donc passé de 14,5 % à 14,9 % avec un différentiel de plus en plus marqué entre les classes sociales les plus favorisées et celles qui le sont moins. L’accalmie ne concerne pas non plus les 18–24 ans. Dans cette tranche d’âge au contraire, l���incidence a véritablement bondi : + 35 %.
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La Belgique met au point son Programme PNNS-B 2006-2010[226].
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Au Royaume-Uni on évoque officiellement la possibilité d'une taxe sur le sucre pour combattre l'obésité[227]. Une limitation plus importante de la publicité destinée aux enfants est également à l'étude[228].
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Les traitements visent, en principe, la restriction calorique pour obtenir une réduction pondérale. Parmi les moyens utilisés, il y a le régime, l'activité physique et le soutien personnalisé[229].
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Les régimes amaigrissants sont de plusieurs sortes :
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L'évaluation de l'efficacité de ces différents régimes est délicate, car les études publiées tentant de le faire sont « ouvertes » (le patient sait à quel type de régime il est soumis) et leur interprétation est donc susceptible de certains biais. De plus, elles sont de courte durée. Aucune étude n'a suivi le maintien de l'efficacité d'un programme de réduction pondérale sur plus de 5 ans. Les études les plus prolongées ont montré qu'au bout de cinq ans seuls 5 % des patients avaient maintenu leur poids initial, et 64 % des patients avaient tout repris. En pratique, les conseils diététiques sans accompagnement sont d'une efficacité modérée et limitée dans le temps (forte probabilité de reprise de poids)[246],[231]. Il semble médicalement raisonnable de viser au maximum une perte de poids de 5 à 10 % du poids initial[231].
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L'engouement pour chacun de ces types de régimes (annoncés souvent comme nouveaux et miraculeux) varie dans le temps selon des effets de mode. La plupart des régimes alimentaires récemment mis en avant sont des régimes d'exclusion (on interdit une ou plusieurs catégories d'aliments, seuls ceux autorisés peuvent être consommés). Exemples : Mayo[247], Atkins, South Beach/Miami, Dukan, Montignac, Scarsdale[248], Hollywood, Jenny Craig, Low-carb, Détox, sans gluten, sans produits laitiers (ou la combinaison des deux), Seignalet/paléo, etc.
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Techniquement il est quasiment impossible de perdre plus de 200 g de graisse par jour (150 g pour une femme)[249] - le corps humain étant essentiellement composé d'eau (66 % environ), de graisse (lipides), de protéines et de sels minéraux (surtout du phosphate de calcium dans les os et les dents) - les résultats acquis les premiers jours étant reliés à la consommation du stock de glycogène et de l'eau associée, de l'évacuation des selles et à une alimentation moins riche en sel (qui fait perdre de l'eau également). Cela explique aussi les reprises spectaculaires de poids par évolution inverse.
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Dans son avis relatif à la demande d’évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement[250] rendu le 4 mai 2011, l'ANSES met en garde contre les risques « d'apparition de conséquences néfastes pour la santé » des régimes amaigrissants, « des perturbations physiologiques somatiques (d'ordres osseux, musculaire, hépatique et rénal), des modifications profondes du métabolisme énergétique et de la régulation physiologique du comportement alimentaire, ainsi que des perturbations psychologiques (troubles du comportement alimentaire). Ces dernières modifications sont souvent à l'origine du « cercle vicieux » d'une reprise de poids, éventuellement plus sévère, à plus ou moins long terme ». Soulignant en particulier que « la reprise de poids concerne 80 % des sujets après un an et augmente avec le temps » et que, sur le plan psychologique, « la dépression et la perte de l’estime de soi sont des conséquences psychologiques fréquentes des échecs à répétition des régimes amaigrissants ».
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Sur le plan somatique, l'agence souligne en particulier que « l’amaigrissement ne se fait pas uniquement aux dépens des réserves de masse adipeuse mais conduit rapidement à l’affaiblissement du sujet par perte de masse maigre, notamment musculaire et osseuse, quel que soit le niveau d’apport protéique » (ce qui veut dire : régimes hyperprotéinés compris) et que « les pratiques des régimes amaigrissants, en particulier lorsqu'elles sont répétées dans le temps, sont délétères pour l’intégrité du capital osseux : ainsi, pour une perte de poids de 10 %, il est observé en moyenne une diminution de un à deux pour cent de la densité minérale osseuse » d'où à long terme, risque d'ostéoporose et de fracture. L'avis de l'ANSES n'évalue pas le jeûne ni le jeûne intermittent cependant.
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Une étude signale un taux de succès moyen à long terme des régimes de 15%[251], avec un meilleur taux de succès pour des régimes accompagnés de support collectif (type WeightWatchers), de modifications de comportements et un suivi actif pendant plusieurs années (par exemple par un coach, un nutritionniste ou un diététicien).
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Sans parler de restriction calorique, diverses actions au niveau des aliments ingérés sont envisageables :
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Les phytothérapeutes conseillent l'utilisation de certaines plantes médicinales ou d'extraits de plantes, en complément d'un régime hypocalorique bien équilibré[277][réf. à confirmer] :
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L'activité physique, sans restriction calorique, permet à elle seule d'avoir une baisse modérée du poids. L'association de l'activité physique à un régime est plus efficace que chacun des éléments pris séparément[278]. Elle n'est pas nécessairement sportive. Il est nécessaire d'encourager l'activité physique régulière. Cette dernière permet le maintien, au long terme, de la perte de poids[279].
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D'autres actions contre l'obésité, tenant compte de l'échec relatif des régimes amaigrissants, visent à modifier les modes de vie et à rétablir un équilibre entre les apports alimentaires et le métabolisme[280]. Dans le cadre d'un régime avec restriction calorique raisonnable avec ré-équilibrage[281] des repas par diminution des apports au dîner et accroissement des apports au petit-déjeuner, le métabolisme de base qui représente 70 % du métabolisme doit être augmenté[282], parallèlement au métabolisme d'effort correspondant à la pratique d'activités physiques, mais qui ne constitue que 20 % environ du métabolisme.
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On peut aussi agir sur certains aspects du mode de vie (meilleur sommeil[283],[284], moins de stress[285], moins de luminosité nocturne[286], moins de sédentarité[287], remplacement de temps passé assis par du temps passé debout[288], diminution de l'exposition à la publicité[289], diminution du temps passé devant la télévision[290], etc.).
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Il a été démontré qu'un soutien actif de type thérapie comportementale améliore l'efficacité des mesures diététiques par rapport à des groupes sans thérapie (-4 à -8 kg)[291]. Les thérapies familiales avec le conjoint ont été légèrement plus efficaces, contrairement aux thérapies de groupe qui ne sont pas plus efficaces que les thérapies individuelles.
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Au-delà du traitement comportemental, certains psychanalystes lèvent les causes inconscientes de l’enfermement dans ce symptôme et permettent alors le respect de modes de vie plus propices au respect des préconisations d’alimentation et d’exercice physique. Catherine Grangeard montre que diverses problématiques ne permettent en rien de définir une « personnalité obèse »[292].
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Le bilan des thérapies médicamenteuses de l'obésité est peu reluisant : tous les médicaments promus dans les dernières décennies ont été qualifiés de percées majeures mais ont tous déçu en raison, principalement, de leurs effets secondaires[293]. Aucun de ces médicaments n'est supérieur par rapport à l'autre. Ils doivent être pris pendant au moins plusieurs années[réf. nécessaire] et leur arrêt provoque souvent une reprise du poids ; certains diminueraient divers facteurs de risque cardiovasculaire : ainsi l'orlistat diminuerait la progression du diabète[294] (grâce à son action dans le système digestif) chez les sujets à haut risque et le rimonabant diminuerait le tour de taille et améliorerait les taux en HDL cholestérol et en triglycérides[295]. Néanmoins, ces critères sont appelés en épidémiologie critères intermédiaires, ce qui veut dire que diminuer ces facteurs de risque ne prouve pas qu'on améliore l'espérance de vie des personnes.
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La chirurgie bariatrique consiste à restreindre l'absorption des aliments, diminuant, de fait, l'apport calorique journalier.
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L'anneau gastrique réduit la prise de nourriture et la gastroplastie consiste à réduire la taille de l'estomac en supprimant une partie, de manière à réduire la prise de nourriture, mais aussi la production d'une hormone sécrétée par l'estomac (la ghréline) qui est à l'origine de la sensation de faim quand l'estomac est vide (le taux de cette hormone augmente quand l'estomac est vide et diminue après le repas).
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La stimulation électrique du nerf vague permet de couper la sensation de faim, entraînant une perte de poids. Un dispositif de cette sorte a eu l'agrément de la Food and Drug Administration pour cette indication en 2015[312].
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L’obésité résulte du fait d'ingérer plus de substances caloriques que l'organisme n'en dépense sur le long terme, ce qui conduit à une augmentation de la masse adipeuse et à un « excès de poids pour une stature donnée ». Elle est évaluée au moyen de l'indice de masse corporelle (IMC), à partir duquel l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini des seuils de surcharge pondérale, correspondant à un IMC compris entre 25 et 30 kg/m2, d'obésité, correspondant à un IMC entre 30 et 40, et d’obésité massive lorsque l'IMC dépasse 40[1],[2]. Statistiquement, un simple surpoids (surcharge pondérale) n'est pas source de maladies particulières, mais peut être un facteur d'aggravation d'une maladie, alors que l'obésité, en plus de son retentissement social et psychologique, est directement associée à des maladies, reflétant notamment l'excès de risque de diabète de type 2 et de maladie cardiovasculaire[3].
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En 1997, l'OMS a classé l'obésité comme maladie chronique, et a défini « le surpoids et l'obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ». Sa prévention est un problème de santé publique dans les pays développés.
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Cet état multifactoriel est considéré aujourd'hui par métaphore comme une pandémie, bien qu'il ne s'agisse pas d'une maladie infectieuse[4].
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Le mot « obésité » apparaît en 1550[6].
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Les formes cliniques sont nombreuses, avec des mécanismes physiopathologiques et des conséquences pathologiques différentes, il est donc plus judicieux de parler « des obésités ». Pour évaluer ces obésités il convient d'analyser deux paramètres qui influent sur les complications de la maladie d'une manière indépendante l'un de l'autre : l'excès de masse grasse et la répartition du tissu adipeux.
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La Cour de justice de l’Union européenne a posé une définition du handicap dans un arrêt du 11 juillet 2006[7]. La notion de « handicap » au sens de la directive[8]
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« doit être entendue comme visant une limitation, résultant notamment d'atteintes physiques, mentales ou psychiques et entravant la participation de la personne concernée à la vie professionnelle. Toutefois, en utilisant la notion de “handicap” à l'article 1er de cette directive, le législateur a délibérément choisi un terme qui diffère de celui de “maladie”. Une assimilation pure et simple des deux notions est donc exclue[9],[10]. »
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L’obésité se situe à la frontière de ces deux notions. Elle peut tantôt être définie comme une maladie, tantôt comme un handicap.
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En 1997, l’OMS a d'abord défini l’obésité comme une maladie chronique (« le surpoids et l’obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. »).
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En France, l’obésité est considérée comme une maladie chronique et constitue un problème de société. Pour l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM),
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« [c'est] un excès de masse grasse qui entraîne des inconvénients pour la santé et réduit l’espérance de vie. Ses causes sont complexes : au-delà de la nutrition et de la génétique, de nombreux facteurs environnementaux semblent en effet impliqués dans le développement et l’installation de cette maladie chronique[11]. »
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En 2014, la CJUE (arrêt du 18 décembre 2014[12]) a reconnu qu’un licenciement pour obésité pouvait être jugé comme discriminatoire[13]. Pour que l'obésité d'un travailleur puisse relever de la notion de « handicap » au sens de l’Union européenne[14] elle doit être durable, et atteindre un degré tel qu’elle rend clairement difficile sa participation à la vie professionnelle sur un pied d’égalité avec ses collègues.
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Aucun principe général du droit de l’Union européenne n'interdit en soi les discriminations fondées sur l’obésité, mais un salarié licencié en raison de celle-ci pourrait donc invoquer une discrimination fondée sur le handicap[15], notamment à l'embauche[16].
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L'histoire des représentations de l'obésité est décrite par l'historien Georges Vigarello dans son ouvrage Les Métamorphoses du gras. Histoire de l'obésité du Moyen Âge au XXe siècle en six parties.
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Quatre types d'obésité sont décrits :
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L'obésité est associée à une inflammation systémique chronique subaiguë : il a en effet été constaté que dans l'organisme des personnes obèses circulent continuellement des médiateurs de l'inflammation tels que le TNF-alpha et l'interleukine-6 et que leurs concentrations se normalisent avec la perte de poids. Il est reconnu que les tissus adipeux hypertrophiés sont une source de ces médiateurs et que ceux-ci, en retour, entravent la lipolyse et la perte de poids[29].
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Une autre source récemment mise en évidence est l'intestin grêle, qui entre dans un état inflammatoire lorsqu'il est exposé à une alimentation à haute teneur en gras ; cette transformation pourrait précéder l'apparition de l'obésité, selon de récents résultats[30]. Il y a un excès de bactéries du phylum des Bacteroidetes et trop peu du phylum des Firmicutes dans le colon des personnes obèses[31]. La consommation de fortes doses de lipides cause, au moins chez les animaux, une diminution marquée de plusieurs familles de bactéries du côlon, dont les Bactéroides et les bifidobactéries. La baisse de bifidobactéries est, à son tour, corrélée avec l'inflammation et l'endotoxémie[32].
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L'inflammation systémique contribuerait en grande partie à expliquer l'association entre l'obésité et le diabète[33], l'asthme[34], le cancer[35] et la dépression[36], entre autres comorbidités.
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L'intestin, chez la personne obèse, n'est pas seulement dans un état d'inflammation mais est aussi une source de calories plus importante que chez la personne ayant un poids normal. La flore intestinale obésogène est apte à extraire plus d'énergie de l'alimentation que la flore normale. Il s'y produit également plus de fermentation. Si cette flore intestinale est transplantée à un hôte sain, la colonisation provoquera un gain de masse adipeuse[31].
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Les cellules adipeuses sécrètent également des médiateurs appelés adipokines qui régulent la masse corporelle : plus les cellules adipeuses sont nombreuses, plus abondants seront ces adipokines et, notamment, la leptine (du grec leptos, mince), qui signaleront au système nerveux la possibilité de dépenser l'énergie emmagasinée et de ne pas en consommer plus. Or, les humains et les animaux obèses souffrent d'une résistance à la leptine. Le noyau arqué, situé dans la région médiobasale de l'hypothalamus, ne répond pas aux fortes concentrations de leptine circulant dans l'organisme de la personne obèse, si bien que celui-ci se comporte comme s'il n'y avait pas de surplus calorique. Limiter à la normale la consommation de lipides atténuerait ce phénomène[37]. Cependant, en raison de son état de résistance à la leptine, la dépense et la consommation énergétiques d'une personne obèse tendent à demeurer dans un équilibre caractéristique d'une personne mince. De plus, l'exposition continuelle à de fortes concentrations de leptine est en soi une cause d'obésité, puisque les récepteurs hypothalamiques de ce médiateur tendent à diminuer en réactivité à la leptine, comme cela se produit dans le syndrome de résistance à l'insuline. Enfin, la barrière hémato-encéphalique tend alors à être moins perméable à cet adipokine.
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Contrairement à l'opinion répandue que la leptine est essentiellement un stimulateur de la satiété et de la dépense énergétique agissant sur l'hypothalamus, il est récemment devenu clair que d'autres parties du cerveau régissant le plaisir de manger à jeun étaient inhibées par la leptine. Ce mécanisme, tout comme celui qui préside au maintien du surpoids, serait un trait conservé pour ses avantages pendant l'évolution : la leptine ferait maigrir en situation d'excès de lipides (modéré) mais ferait outre-manger en situation de disette[38].
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Les prébiotiques, une classe de fibres alimentaires nécessaires au métabolisme du microbiote humain, sont doublement impliqués dans la régulation du poids : d'une part, ils augmentent la sensation de satiété, modulant les concentrations de médiateurs dérivés de l'intestin comme le peptide YY, la ghréline et le glucagon-like peptide-1 (GLP-1)[39] ; d'autre part, des prébiotiques comme l'inuline et des oligosaccharides analogues ont une action anti-inflammatoire et régulatrice de la flore intestinale[32].
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Comme d'autres pathologies caractérisées par une inflammation chronique, l'obésité est associée à une altération de la composition de la membrane cellulaire. Les concentrations d'acides gras polyinsaturés oméga-3 et oméga-6, précurseurs de deux familles de messagers paracrines/autocrines impliqués dans l'inflammation (voir prostaglandines), traduisent un déclin particulièrement marqué des concentrations et du métabolisme, globalement anti-inflammatoire, des oméga-3 (tandis que les oméga-6, précurseurs de la prostaglandine E2, notamment, sont inchangés par rapport aux sujets sains)[40]. C'est l'équilibre entre les deux classes de lipides qui détermine la tendance de la cellule à générer et entretenir l'inflammation. Les acides gras polyinsaturés sont qualifiés de pléiotropes parce qu'ils agissent sur une grande variété de mécanismes physiologiques. Outre leur rôle structurel et protecteur, comme constituants de la membrane, et leur fonction dans la réponse immunitaire, ils interviennent aux niveaux de l'expression génique et de la transduction des signaux. Ainsi les oméga-6 stimuleraient, et les oméga-3 inhiberaient, la formation de tissus adipeux pendant la période périnatale[41]. En seulement quatre générations, toutes choses étant égales par ailleurs, un ratio oméga-3/oméga-6 diminué augmente l'expression de gènes des tissus adipeux impliqués dans le surplus de poids[42].
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Les effets d'un manque d'oméga-3 s'étendent également à la neurophysiologie de l'obésité. À la suite de la découverte de l'importance de la transmission endocannabinoïde (ce qui a mené à la mise sur le marché du Rimonabant, qui a ensuite été retiré en raison de ses effets psychiatriques indésirables), des chercheurs ont voulu savoir si les oméga-3, dont l'importance en neurologie est indéniable mais mal comprise au niveau synaptique, pourraient être impliqués dans ce système. Il fut démontré que les oméga-3 étaient essentiels à l'action des endocannabinoïdes : en état de carence, les animaux ne pouvaient atteindre l'état de dépression (dans certaines régions) normalement causé par les endocannabinoïdes et les altérations du comportement qui en découlaient étaient analogues à celles causées par un régime Occidental typique, c'est-à-dire causant un déficit en oméga-3[43].
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Pour être en mesure de brûler les calories en trop, la personne souffrant d'un excès de poids doit non seulement augmenter sa dépense énergétique mais également disposer de muscles capables de répondre adéquatement à l'effort. Des biopsies musculaires ont montré que, dans l'obésité, ce n'est pas le nombre de mitochondries — les centrales énergétiques de la cellule — qui est insuffisant mais leur rendement. L’exercice et la restriction calorique permettent, comme chez la personne saine, d'augmenter le nombre de mitochondries. Cependant, la respiration cellulaire demeure entravée, si bien que les enzymes de la pyruvate déshydrogénase et du cycle de Krebs, en amont, génèrent un excès de métabolites, et leur traitement est d'autant plus inadéquat qu'il dépend d'une conversion de la NADH en NAD+, opération assurée par la mitochondrie[44]. La respiration cellulaire est également entravée dans la graisse viscérale, chez les obèses, ce qui donne lieu à l'obésité abdominale[45]. Selon des études sur des animaux, de tels dérangements mitochondriaux, au niveau hépatique, précéderaient la stéatose hépatique et l'insulinorésistance observées chez les personnes obèses — et le gain de poids[46].
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Les graisses (et autres lipides), tout comme les sucres (glucides), servent à stocker l'énergie dans le corps. Les sucres fournissent une énergie rapidement utilisable, les graisses permettent de stocker beaucoup d'énergie dans peu d'espace. La graisse est stockée dans des cellules appelées lipocytes ou adipocytes. En cas de stock important, deux situations sont distinguées : le surpoids (les adipocytes stockent de plus en plus de graisse et grossissent) et l'obésité (lorsque les adipocytes arrivent à saturation, ils se multiplient).
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Les évaluations courantes de l'obésité font intervenir la masse (ce qui est souvent appelé le « poids ») et la taille. La solution idéale serait de déterminer plus précisément la masse grasse, sachant que l'adiposité est le vrai facteur de risque surtout lorsque sa répartition est viscérale[47].
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Le principal indicateur de mesure utilisé est l'indice de masse corporelle (IMC). Il tient compte de la morphologie de l'individu même s'il peut être exceptionnellement biaisé dans le cas de sportifs avec une masse musculaire très importante.
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60 |
+
Pour les adultes, l'indice de masse corporelle est égal à la masse (exprimée en kilogrammes) divisée par le carré de la taille de la personne (en mètres)[48] :
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Exemple : 75 kg / (1,75 m)2 = 75 / (1,75 x 1,75) = 75 / 3.0625 = 24,49 (le résultat final a été arrondi et il est en kg/m2, mais il est courant de ne pas rappeler l'unité)
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63 |
+
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Toutefois, l'IMC présente une variation non négligeable à l'échelle planétaire. La norme de l'IMC se base principalement sur une population de type européen. Cet indice n'est donc pas forcément applicable à d'autres types de population. Les populations asiatiques, notamment, montrent des conséquences négatives de l'obésité sur la santé à partir d'IMC plus bas que ceux des populations européennes ; de ce fait, certains pays asiatiques ont redéfini l'obésité : le Japon a ainsi défini l'obésité comme étant tout indice corporel supérieur à 25[49], la Chine faisant appel de son côté à un IMC supérieur à 28[50].
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L'IMC est l'un des outils de mesure du risque de l'obésité pour les professionnels de santé, car il permet d'évaluer rapidement et simplement le risque d'obésité en ce qui concerne la très grande majorité de la population.
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Sa seule limitation, qui reste cependant exceptionnelle, concerne les athlètes et les sportifs de haut niveau, pour lesquels l'IMC n'est pas pertinent dans le cas d'une masse musculaire importante. Par exemple un joueur de rugby qui mesure 1,95 m et fait 125 kg a un IMC de 33. Selon cet indice, il souffre d'obésité associé à une augmentation du risque de comorbidité alors qu'il a seulement 12 % de graisse corporelle et que son excès de poids est dû à son muscle, non à son tissu adipeux[51].
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Il ne faut pas confondre obésité et syndrome métabolique. En effet, pour être concerné par ce syndrome, il faut présenter trois des facteurs de risques ci-contre[52]. Il est donc possible de souffrir du syndrome métabolique sans être obèse, de même qu'un individu peut être obèse sans souffrir du syndrome métabolique. Il existe également d'autres indicateurs de surpoids : le rapport tour de taille/tour de hanches. Il doit être inférieur à 1 chez l'homme et à 0,85 chez la femme. Le diamètre du cou (ou Tour de cou) peut donner un indice fiable d'IMC anormalement élevé chez l'enfant de plus de 8 ans. Il est également associé à l'apnée obstructive du sommeil, au diabète et à l'hypertension chez les adultes.
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La masse de graisse se répartit différemment chez l'homme et la femme. Elle représente 10 à 15 % du poids corporel de l'homme et 20 à 25 % du poids de la femme. Elle s'accumule plutôt sur l'abdomen et le thorax chez l'homme, sur les hanches et les cuisses chez la femme.
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Auparavant le surpoids et l'obésité étaient considérés comme des problèmes spécifiques aux pays à hauts revenus, mais ils augmentent spectaculairement dans les pays disposant de faibles ou moyens revenus, essentiellement en milieu urbain[54].
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Évolution de la prévalence (ajustée pour l'âge) de l'obésité dans le monde de 1975 à 2016 (par ordre descendant en 2016)[55] :
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D'après les estimations mondiales de l’OMS publiées en 2006, il y avait en 2005 environ 1,6 milliard d’adultes (âgés de plus de 15 ans) et au moins 20 millions d’enfants de moins de cinq ans en surpoids (IMC > 25), dont au moins 400 millions d’adultes obèses (IMC > 30). La même étude estimait que d'ici 2015, environ 2,3 milliards d'adultes seraient en surpoids, dont plus de 700 millions seraient obèses[54].
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En 2010, selon l'OMS[57], le surpoids concernait 43 millions d'enfants de moins de cinq ans.
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En 2013, une étude estimait que le nombre de personnes en surpoids et obèses avait atteint 2,1 milliards[58].
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De nouvelles estimations concernant les adultes (âgés de 18 ans et plus) étaient publiées en avril 2016 à partir de données nationales standardisées par âge et sexe sur la base de la structure démographique au niveau mondial. Ces estimations sont accompagnées d'un « intervalle crédible à 95 % » indiqué ici entre parenthèses[59],[60].
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Selon certains auteurs, la proportion d'obèses tend à se stabiliser depuis la fin des années 2000 aux États-Unis[61]. Cependant, selon l'agence fédérale américaine National Center for Health Statistics, le taux d'obésité entre 2000 et 2016 est passé de 30,5 % à 39,6 % chez les adultes, et de 13,9 % à 18,5 % chez les enfants[62]. L'étude de l'OCDE[63] donne des projections où le taux d'obésité continue de progresser pour tous les pays, y compris aux Etats-Unis.
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En France, en 1965, seuls 3 % des enfants d'âge scolaire étaient obèses selon l'IMC ; ils étaient 13,3 % en 2000[64], 26 % au Canada (obésité et surpoids)[65] et 16 % aux États-Unis[66]. L'obésité de l'enfant est un problème majeur : acquise avant 5 ans, elle persiste à l'âge adulte. Les derniers chiffres pour les adultes français[67] comptabilisent 14,5 % de la population adulte obèse (6,5 millions d'individus) contre 8,7 % en 1997. Cette progression est plus rapide chez les femmes (+81,9 % en 12 ans). Au Canada, la situation est plus critique: 36 % des adultes font de l’embonpoint (IMC>25) et 25 % sont obèses (IMC>30)[68].
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Une étude de la Direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (DRASS) menée en 2002 en région parisienne a affiné ce constat : 6,2 % des élèves de grande section (4 à 5 ans) scolarisés en école publique souffraient d’une obésité de degré I et 3,3 % de degré II. 11,8 % des enfants de réseaux d'éducation prioritaire (REP, populations défavorisées), contre 8,7 % de la population globale, sont atteints d’obésité de degré I ; 4,5 % contre 2,9 % de degré II.
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L'INVS note début 2008 une stabilisation du surpoids chez l'enfant, mais un adulte sur six est encore obèse[69].
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D'après un rapport de l'International Association for the Study of Obesity (2007), 22,5 % des Allemands et 23,3 % des Allemandes sont obèses ; 75,4 % des hommes et 58,9 % des femmes souffrent d'un excès de poids en Allemagne, les plaçant ainsi en première place en Europe occidentale[70]. Toujours en Europe, la population du Royaume-Uni compte 27 % d'obèses, un taux proche de celui des États-Unis[71].
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Selon les chiffres de 2016 publiés par l'agence européenne Eurostat, 15,9 % des européens sont considérés comme obèses[72].
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Dans les pays en développement, l'obésité a quadruplé depuis 1980, portant à plus de 900 millions les personnes trop grosses dans le monde en développement, et, plus globalement à un humain sur trois le nombre de personnes en surpoids[74],[75].
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115 millions d'individus obèses sont dénombrés dans les pays en développement[réf. souhaitée] ; paradoxalement dans certains de ces pays, des personnes souffrant d'obésité et d'autres souffrant de dénutrition se côtoient[75]. Ceci s'explique, en partie, par deux phénomènes d'origine économique : la chute du cours mondial du sucre et la fabrication d'huile est une activité subventionnée par les États dans nombre de ces pays. Par conséquent, l'huile et le sucre sont les denrées les moins chères, ce qui facilite leur accès pour ces populations, au détriment d'autres produits, ce qui peut se traduire par des carences en protéines, vitamines, oligo-éléments, etc.
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En 2013, et d'après un rapport de la Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Mexique a dépassé les États-Unis en tant que pays ayant la proportion d'obèses la plus élevée, avec 38,2 % (contre 31,8 % pour les États-Unis)[76].
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En 2002, la Chine connaît une importante augmentation de l'obésité (2,6 % de la population à un IMC supérieur ou égale à 30) et de surpoids en général (14,7 % de la population à un IMC supérieur ou égal à 25), qui touche ainsi environ 215 millions de Chinois. Le problème est principalement présent chez les jeunes (entre 7 et 18 ans) où il connaît une très forte augmentation, de l'ordre de 28 fois entre 1985 et 2000, principalement chez les garçons. Les causes sont similaires à celles des pays occidentaux[77]. Les chiffres de 2008 confirment la forte progression de l'obésité en Chine : 90 millions de Chinois sont obèses et 200 millions en surcharge pondérale[78]. Désormais un quart des adultes sont en surpoids ou obèses en 2008, alors qu'ils n'étaient que 8,8 % en 1989[79],[80].
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En 2013, Nuria Urquia publie un rapport stipulant que le taux d'obésité au Mexique s'élevait désormais à 32,8 %, soit plus que celui des États-Unis qui est de 31,8%[81]. La cause première étant que le soda est la boisson la plus consommée, depuis que son prix est inférieur à celui de l'eau.
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Dans les pays les plus pauvres, l'obésité est socialement valorisée. Par exemple, en Mauritanie, les jeunes filles en âge de se marier sont engraissées afin d'être plus séduisantes et de maximiser leur chance de trouver un conjoint. Contrairement aux pays développés, elle concerne les populations aisées, elle est par conséquent signe de réussite et de richesse[82].
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Les deux grands facteurs – « the Big Two »[83] – traditionnellement impliqués dans le développement de l'obésité sont la consommation et la dépense énergétiques :
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Dans ce cadre d'analyse, le maintien d'un poids-santé est une stricte question de comptabilité énergétique.
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Lorsque l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense, il stocke une partie de l'apport, sous forme de graisses dans le tissu adipeux. Cependant le métabolisme, très différent selon les individus, joue un rôle important, et certaines personnes vont donc plus facilement devenir obèses que d'autres.
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La prise en compte des deux grands facteurs n'explique pas l'explosion de l'obésité contemporaine. Il y a eu bien d'autres périodes d'abondance alimentaire dans l'histoire qui n'ont pas été accompagnées d'obésité. Il faut donc prendre en compte des dérèglements de la régulation, dérèglements qui peuvent être de différentes origines combinées entre elles : hormonales (hyperinsulinisme), psychologiques (boulimie par exemple), métaboliques (perturbateurs endocriniens), alimentaires (aliments nouveaux à l'échelle historique, comme le sucre, les sodas, les jus de fruits, le chocolat, les crèmes glacées), déstructuration des repas, grignotage, environnementales (sédentarité, chauffage, automobile, marketing, télévision, publicité, stress, manque de sommeil, phénomènes inhérents à la vie moderne).
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Par ailleurs, certains chercheurs considèrent que l'obésité n'est qu'une manifestation visible du syndrome métabolique[86], maladie de la régulation métabolique concernant essentiellement le foie et le pancréas mais ayant un impact sur tout le corps.
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Outre les effets secondaires des médicaments psychotropes, des troubles du comportement alimentaire sont souvent associés à l'obésité. Des carences socio-affectives, mais aussi des psycho-traumatismes dans l'enfance ou l'adolescence sont souvent retrouvées dans les antécédents d'adultes obèses[87].
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Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, une grande proportion des humains peuvent s'alimenter à suffisance, voire se suralimenter ou s'alimenter sans tenir compte de leurs besoins (par exemple en mangeant trop vite, ce qui ne permet pas de ressentir la satiété et d'interrompre le repas). Auparavant, des épisodes de disettes et de famines étaient plus répandus.
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Cette surabondance de nourriture est attribuable aux moyens industriels de production de nourriture.
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Lutter contre l'obésité, pas contre tous les gras Types de lipides et fonctions dans l'organisme
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De très nombreux aliments sont accessibles, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, indépendamment des repas, ce qui peut favoriser un grignotage de produits alimentaires à fortes charges caloriques. Le grignotage le plus usité est sans conteste celui à base de produits sucrés et gras (confiseries, chips…). Ces produits sont généralement riches en glucides simples et en lipides. Alors que les apports énergétiques sont largement comblés par ces produits, la sensation de satiété n'est toujours pas obtenue. Enfin, lors d'un repas, toujours les mêmes aliments (ce qui était le cas traditionnellement), la satiété (perte d'envie de manger) indique qu'un individu a un apport énergétique suffisant ; lorsque les aliments consommés sont inhabituels, cette information est faussée. L'industrie agroalimentaire a transformé nombres d'aliments qui ont vu leur index glycémique augmenter et ce faisant a introduit un biais dans l'unité de compte que constitue la calorie : les calories apportées par les protéines ne sont pas les mêmes, au niveau bilan global, que celles apportées par les glucides. Résultat: beaucoup de produits « light », sans graisses mais aussi très pauvres en protéines et chargés en édulcorants. Le raffinage et la présence du goût sucré dans ces nouveaux aliments industriels crée une véritable « toxicodépendance » qui, au long des ans, amène à une souffrance physiochimique quand l'organisme obèse en est privé.
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Les critiques s'adressent également au rôle de la télévision, à la fois par l'inactivité physique qu'elle entraîne pour le spectateur et par l'effet de la publicité pour des produits alimentaires souvent gras et sucrés. Concernant l'influence de la publicité, un groupe de scientifiques français responsables de questions de nutrition affirmait en 2008, dans une tribune intitulée « Engraisser les enfants pour sauver la télévision[90] », et se référant à « des rapports récents » : « Il existe même un lien entre une forte exposition aux publicités télévisées et l'obésité des enfants âgés de 2 à 11 ans ainsi que des adolescents de 12 à 18 ans. L'exposition à la publicité télévisée portant sur des aliments de haute densité énergétique (notamment sucrés et gras) est associée à une prévalence plus élevée de l'obésité. »
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Les sociétés contemporaines sont source de stress. De nombreux individus peuvent alors ressentir un vide moral en eux, qu'ils compensent par la nourriture. (Voir boulimie).
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En ce qui concerne l'alimentation, plusieurs facteurs sont en jeu: disponibilité permanente d'aliments, publicité portant essentiellement sur des aliments sucrés et/ou gras (en particulier auprès des enfants), et augmentation de la consommation de sucre et/ou de fructose.
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La quantité de sucre consommé n'est pas le seul critère, leur qualité (index glycémique, sucre complet versus raffiné) joue beaucoup ; de même la teneur en graisses n'est pas le seul critère, leur qualité joue également un grand rôle : les huiles de première pression à froid sont par exemple beaucoup plus favorables que les huiles raffinées (extraites à chaud, ce qui élimine une bonne partie des apports bénéfiques, anti-oxydants notamment, et/ou avec des solvants), et plus favorables que les graisses saturées.
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Régimes : ils peuvent paradoxalement parfois favoriser l'obésité. En effet, les mauvais régimes (pauvres en protéines et trop restrictifs) favorisent la perte de masse musculaire, qui est directement liée au métabolisme. Après ces mauvais régimes, il y a ralentissement du métabolisme et reprise accélérée du poids. Ces mauvais régimes sont carencés, principalement en apport protéique. Aucun régime n'apporte de solution durable (voir plus bas).
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De nombreux travaux scientifiques mettent en cause le fructose, qu'il soit présent dans le sucre ou extrait industriellement du maïs[91],[92]
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Il existe une corrélation entre la consommation de fructose et la fréquence de l'obésité[93]. Le fructose, même s'il est « naturel », reste un glucide (un sucre) à consommer avec mesure. La consommation de fructose a beaucoup augmenté dans la deuxième moitié du XXe siècle. Le fructose n'induit pas ou peu de sécrétion d'insuline, et pas non plus de sécrétion de leptine (du grec, leptos, mince) qui est une hormone intervenant dans la satiété. L'insuline et la leptine sont deux éléments majeurs de la régulation de la prise alimentaire. Ainsi, à quantité égale, le fructose apporte autant de calories que le sucre de cuisine ou le glucose, mais n'induit pas aussi rapidement la satiété, ce qui aboutit en une consommation plus importante, avec pour conséquence une prise de poids qui n'aurait probablement pas eu lieu si le goût sucré avait été dû au sucre de cuisine ou au glucose[94]. Le fructose augmente les taux de ghréline, hormone qui stimule l'appétit[95]… Il existe des rapports faisant état d'une corrélation entre la consommation de fructose et l'obésité, spécialement l'obésité centrale (aussi appelée « obésité abdominale ») qui est habituellement vue comme la plus délétère[96],[97],[98],[99],[100],[101].
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Les mécanismes du métabolisme cellulaire seraient également en cause et particulièrement le niveau élevé d'insuline qui favoriserait l'accumulation des graisses dans les adipocytes, et empêcherait la mobilisation rapide des graisses[102],[103]. Les niveaux élevés d'insuline seraient liés à l'alimentation plus raffinée qu'historiquement[104], ainsi qu'à la multiplication des en-cas, jus et prises alimentaires entre les repas[105].
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De nombreuses études ont été conduites sur la relation entre la consommation de boissons alcoolisées et l'obésité[106]. Bien que ces boissons apportent des quantités de calories non négligeables (1 gramme d'alcool apportant 7 kcal alors que les glucides apportent 4 kcal par gramme), la plupart des études concordent sur le fait que les consommateurs "raisonnables" sont moins touchés par l'obésité que les abstinents.
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Ce résultat contre-intuitif pourrait provenir d'une thermogénèse augmentée par l'absorption d'alcool, mais cette explication ne semble pas suffisante[107]. Les sujets qui consomment de l'alcool pourraient aussi être plus actifs que la moyenne[108], ou moins bien se nourrir. Les abstinents pourraient consommer plus de boissons sucrées, par rapport aux personnes qui consomment de l'alcool. L'alcool - un composé toxique à court terme et à long terme - pourrait aussi avoir d'autres effets sur certains processus physiologiques, par exemple le foie endommagé pourrait moins bien absorber les nutriments.
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La consommation excessive de boissons alcoolisées, en particulier celles qui sont également riches en sucres (cocktails sucrés, vins doux, bières), est elle corrélée à l'obésité[109].
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Le mode de vie sédentaire est un facteur de risque d'obésité : l'activité physique s'est réduite en raison du développement des transports (voiture, transports en commun, ascenseurs…), des nouvelles technologies (télécommandes) et du temps passé devant les écrans (télévision, ordinateur, tablette, smartphone…) ne permettant souvent plus d'équilibrer le bilan énergétique[110],[111]. L'abondance alimentaire n'a pas nécessairement occasionné une hausse des apports énergétiques qui expliquerait la pandémie de l'obésité[réf. nécessaire]. Les apports énergétiques journaliers tendent même à diminuer, tout en restant supérieure aux dépenses énergétiques journalières[réf. nécessaire]. C'est ce dernier élément qui reste un facteur d'obésité[réf. nécessaire].
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Des études récentes suggèrent cependant que, contrairement à une idée reçue, que le manque d'activité physique ne serait pas le facteur clé de l'apparition de l'obésité[112],[113],[114], que les populations plus physiquement actives ne dépensent pas plus d'énergie que celles plus sédentaires[115],[116] et que le sport a un faible impact sur le poids corporel (en l'absence de modification de l'alimentation)[116].
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La thermorégulation assistée : les nouvelles technologies depuis les années 1980 ont permis la mise en place de climatisation et de chauffage facilitant la stabilisation de la température corporelle. Le corps ne lutte pas contre les variations de températures ce qui n'occasionne pas de dépenses énergétiques importantes au niveau du tissu adipeux brun, affaiblit le système de thermorégulation et modifie le taux métabolique de base[117].
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Les dérèglements du sommeil causent plusieurs modifications neuroendocriniennes obésogènes causant la surconsommation des aliments, mais aussi d'autres modifications plus subtiles de la gestion métabolique de l'énergie[83] ; une durée inférieure à 6 heures de sommeil est reconnue comme étant à risque de prise de poids[118], ceci étant dû à un taux de leptine plus faible que celui que prédit le pourcentage de graisse corporelle chez les patients de l'étude[119]. Il est prouvé que la réduction du temps de sommeil diminue les bénéfices d'un régime[120] amaigrissant.
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Une étude australienne confirme ce rôle du manque de sommeil chez l'enfant : chaque heure de sommeil en moins entre 3 et 5 ans se traduit par 0,7 kg en plus à l'âge de 7 ans par rapport à la moyenne du poids d'une population de référence du même âge[121].
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Les perturbations du rythme circadien entraînent également une diminution du métabolisme[122],[123].
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Le stress chronique est corrélé avec une mauvaise qualité du sommeil. Plusieurs études établissent une relation entre le stress et les "fringales", des envies soudaines et parfois incontrôlables de certains aliments, souvent gras et sucrés[124].
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La lumière bleue rayonnant des écrans des téléphones portables et des ordinateurs a fait l'objet d'études qui ont été validées par l'INSERM et qui attestent de l’impact négatif de l’utilisation intensive le soir des écrans générateurs de lumière bleue associée à une heure trente de sommeil en moins, générant ainsi risque accru de surpoids et d’obésité corrélé avec la durée passée sur ces écrans.
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Selon deux études respectivement publiées en 2010[125] et 2011, la seconde étant basée sur 101 enfants, un surpoids de la mère affecte déjà le métabolisme du fœtus et de l'embryon, en annonçant déjà des troubles du métabolisme pour l'enfant et le futur adulte (toute la vie), ce qui fait dire à certains chercheurs de l’Imperial College de Londres que la prévention devrait commencer in utero.
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Un IMC élevé de la mère avant la grossesse prédispose statistiquement à des bébés plus gros, et dont le foie est plus riche en graisse, ainsi qu'à un risque augmenté de troubles du métabolisme[126], reste à faire la part des causes génétiques et seulement liées à l'obésité de la mère et à comprendre les liens de causes à effets.
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On a statistiquement constaté chez l'Humain que l'exposition à la pollution particulaire de l'air renforce le risque d'obésité, probablement pour des raisons cardiovasculaires[127] tout comme elle favorise le diabète de type 2[128] et hypertension[128].
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Une augmentation de la prévalence de l'obésité est aussi observée chez d'autres espèces animales que l'humain. Elle indique qu'il existe bien des causes environnementales au phénomène. Une étude de 2011 a porté sur plus de 20 000 animaux appartenant à 12 espèces (singes, grands primates, chats, chiens, marmottes, rats, souris, notamment) vivant dans des environnements divers. Elle a constaté une augmentation hautement significative de la prévalence de l'obésité. Des perturbateurs endocriniens ou métaboliques (voir ci-dessous), et certaines infections virales (en particulier à l'adénovirus AD-36 (en)) sont deux types de causes environnementales identifiées. Mais la reprogrammation épigénétique pourrait aussi être en cause, en réponse à la pollution de l'air[127], à des changements dans l'abondance de nourriture, à l'absence de prédateurs et à l'apparition de nouveaux stresseurs[129].
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Des facteurs « obésogènes » ont été soupçonnés puis détectés (ex : dérivés du butylétain) dans le corps humain et étudiés[130],[131],[132] par les épidémiologistes depuis quelque temps.
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Ils ne sont pas encore bien identifiés, mais le rôle d'un environnement obésogène semble être l'une des causes[133] (février 2012), à la suite du constat[61] d'une augmentation régulière de la prévalence de l'obésité aux États-Unis (depuis 150 ans, avec une nouvelle hausse légère mais statistiquement significative en 2000-2010[134]). En 2011, aux États-Unis, plus de 35 % des adultes et près de 17 % des enfants de 2 à 19 ans sont obèses[135], et un autre tiers est en surpoids[136]. De plus, chez les humains, même ceux qui sont à l'extrémité basse de l'IMC [indice de masse corporelle] tendent à prendre du poids[137]. Ce fléau touche de nombreux pays, et de plus en plus les pays en développement, ce qui inquiète l'OMS[138].
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Les animaux de compagnie, et les animaux de laboratoire (rats, singes), ainsi que les rats urbains commensaux de l'Homme en sont aussi victimes. Le poids corporel moyen du rat des villes a augmenté durant la seconde moitié XXe siècle, ce qui selon YC Klimentidis (biosatisticiens et généticien de l'université d'Alabama de Birmingham) devrait nous alerter, tout comme les canaris alertaient les mineurs de la présence de grisou dans les mines au XIXe siècle[139]. L'ensemble de ces tendances[140] ne semble pas uniquement pouvoir s'expliquer par des facteurs comportementaux (choix alimentaires, exercice), et appelle une explication et un « déclencheur » environnemental.
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Il existe donc maintenant un faisceau de preuves convaincantes que des produits chimiques « obésogènes », toxiques[141] ou non, d'origine agricole et/ou industrielle et introduit dans l'alimentation, l'eau, l'air et l'environnement global[142] peuvent altérer les processus métaboliques et prédisposer certaines personnes à grossir[143],[144] Ce sont notamment des produits chimiques, dont médicamenteux et dits phytosanitaires.
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Un autre changement récent dans l'histoire humaine est la contamination du système endocrinien par des dizaines à centaines de produits chimiques de synthèse. Depuis le milieu du XXe siècle environ, les perturbateurs endocriniens, et surtout certains polluants organiques persistants, ne cessent d'augmenter en nombre et en quantité dans l'environnement (et donc dans les organismes). Leur capacité à imiter ou à contrecarrer certaines hormones (œstrogènes, testostérone, hormones thyroïdiennes, notamment) est démontrée ; plusieurs types de preuves les désignent comme suspects dans la récente « épidémie » mondiale d'obésité[83]. Ils interagissent avec d'autres facteurs hormonaux qui régulent normalement le poids tout au long de la vie marquée par des évènements tels que le développement intra-utérin, la naissance, la puberté, les grossesses, les accouchements, la ménopause ou l'andropause, le vieillissement... qui ont une influence notable sur le poids via la modification des taux d'hormones sexuelles et thyroïdiennes. Fait notable, la première prise de contraception hormonale entraînera fréquemment la prise de quelques kilos.
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En raison de cette accumulation de preuves in vitro, in vivo, et épidémiologiques que ces pesticides, plastifiants, antimicrobiens, et retardateurs de flammes agissent comme des perturbateurs du métabolisme dans l'obésité, mais aussi le syndrome métabolique, et le diabète de type 2, il est maintenant convenu de les qualifier de perturbateurs métaboliques ou du métabolisme (metabolic disruptors)[145].
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Des facteurs iatrogènes (voir iatrogénèse) sont connus.
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Des psychotropes :
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Des traitements hormonaux (dont contraceptifs oraux ou injectables), dont :
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Mais aussi certains antiépileptiques et antalgiques neurotropes, des médicaments anti-cancéreux, des antidiabétiques (en particulier les glitazones), certains antihistaminiques, les corticoïdes, certains dérivés de l'ergot de seigle utilisés dans le traitement de fond des migraines[146],[147].
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Des travaux récents ont montré qu'un déséquilibre dans l'écologie microbienne du microbiote intestinal peut induire ou exacerber l'obésité ; la perte de poids s'accompagnant d'ailleurs souvent d'un rétablissement de la flore intestinale qui a des impacts sur l'inflammation, la sensibilité à l'insuline et l'accumulation des graisses, trois facteurs impliqués dans l'obésité[148].
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La perturbation du microbiote par des traitements antibiotiques - surtout dans l'enfance - favoriserait parfois l'obésité[149],[150]. Ceci concorde avec le fait qu'en élevage intensif les antibiotiques à faible dose sont utilisés pour améliorer le gain pondéral des animaux.
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Les enfants nés par césarienne sont privés d'une partie du microbiote de leur mère. Ils sont plus susceptibles de devenir obèses[151].
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La contribution de l'hérédité est peu à peu mieux connue. 6 ou 7 gènes seraient impliqués dans les formes monogéniques (dues à un seul gène) de l’obésité. Une vingtaine d'autres - à faible effet - causeraient ou faciliteraient des obésités dues à l'action conjointe de plusieurs gènes. Mais cela n’explique encore ni tous les mécanismes, ni toute l'héritabilité liée à cette maladie[152]. Tous ces gènes codent des protéines exprimées dans le cerveau (dans l'hypothalamus ou dans les neurones régulant l'appétit)[152].
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Des gènes responsables ont été identifiés, qui interviennent sur la production par les adipocytes de leptine, une hormone (protéine) agissant au niveau du système nerveux central sur le contrôle de l'appétit et de la dépense énergétique.
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Une mutation touchant le gène codant les récepteurs β3-Adrenergiques[153], ceux-ci principalement retrouvés à la surface des adipocytes, pourrait être également une des causes de l'obésité. En effet, lors d'un effort physique, ceux-ci ont en temps normal pour fonction de déclencher la libération d'acides gras (stockés sous forme de triglycérides) par les tissus adipeux, à la suite d'une stimulation du récepteur par un agoniste (adrénaline). Une fois ce processus enclenché (β3-Adr → protéine Gs→ adénylate cyclase → AMPc → protéine kinase A → lipase), des acides gras sont libérés dans la circulation sanguine. Les différentes cellules de l'organisme peuvent ainsi capter ces acides gras (qui diffusent librement à travers la membrane plasmique), les diriger vers la matrice mitochondriale (via la transformation en acyl-CoA → acylcarnitine → acyl-CoA), et les convertir en acétyl-coenzyme A (β-oxydation), qui sera utilisé dans le cycle de Krebs et la chaîne respiratoire dans le but de produire de l'énergie (ATP). Il semble ainsi logique qu'un défaut de fonctionnement de ces récepteurs soit une des causes de la persistance de tissus adipeux chez les personnes concernées.
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Une des formes rares et sévère d’obésité (1 % des cas, associée à un retard mental) est associée au manque (délétion) d'un morceau du chromosome 16 ; quand ces 30 gènes manquent, le fait de ne disposer que d'une seule copie de ces gènes multiplie par 50 le risque de surpoids[152].
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Le mode de vie influe aussi sur les facteurs génétiques. Une hypothèse est que le corps a été habitué depuis des millénaires à devoir faire face au manque ; la sélection naturelle aurait alors favorisé des personnes capables de stocker en période d'abondance pour faire face aux périodes de disette. Paradoxalement ces personnes seraient alors les moins adaptées à une abondance régulière. Le meilleur exemple de cette interaction entre génétique et mode de vie est fourni par les indiens Pimas. En effet, ce peuple est divisé en 2 communautés, l'une vivant en Arizona aux États-Unis et l'autre dans la Sierra Madre au Mexique[154]. La moitié des adultes Pimas d'Arizona sont diabétiques et 95 % de ceux-ci sont obèses[155] ; le différentiel de l'IMC est d'environ de 10 (34,2 et 24,9) entre les Pimas d'Arizona et ceux du Mexique[156], et la prévalence de l'obésité est de 70 %[157].
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Par ailleurs, avec une même alimentation et une même pratique physique, la prise de masse varie selon les individus (selon leur métabolisme). L'obésité est plus importante dans les familles Pimas où un ralentissement du métabolisme énergétique au repos a été mis en évidence[158].
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Une mutation du gène FTO augmenterait très sensiblement le risque d'obésité, et d'autant plus que cette mutation est homozygote (c'est-à-dire, présente sur les deux chromosomes)[159].
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Chez les très jeunes enfants, des facteurs de risque de surcharge pondérale dès la période prénatale peuvent être diagnostiqués[160]. Ils incluent la surcharge pondérale de la mère en début de grossesse, la prise de poids excessive en cours de grossesse, le diabète gestationnel et le tabagisme.
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L'arrêt du tabac entraînerait une prise de poids de quelques kilos en lien avec l'action métabolique de la nicotine. Cet effet, connu du public, apparaît d'ailleurs comme un frein - chez des femmes en particulier - à la décision d'arrêter de fumer.
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Le microbiote intestinal des sujets atteints d'obésité est spécifique[161].
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Facteurs culturels, en Mauritanie, l'obésité est un canon de la beauté féminine chanté par les poètes : les filles sont « gavées » dès leur plus jeune âge[162].
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Environnement économique : l'obésité affecte en France 7,5 % des enfants d’ouvriers, contre 2,7 % des enfants de cadres selon une étude publiée en aout 2019 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees)[163].
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Un individu souffrant d'obésité court plusieurs risques. Selon les résultats (publiés en 2019) d'un suivi de 2,8 millions de Britanniques : l'obésité sévère de classe III (IMC de 40 à 45 kg/m2) rend l'adulte 12 fois plus susceptibles de développer un diabète de type 2, et le rend 22 fois plus à risque d'apnée du sommeil (par rapport aux pairs de poids normal). L'obésité de classe I (30–35 kg/m2) expose à 70% de risques supplémentaires d'insuffisance cardiaque[164]. La mortalité croît dès que l'indice de masse corporelle dépasse 25 kg m−2 et l'espérance de vie diminue d'autant plus que cet indice est haut[165] ; cette réduction est évaluée à 8 ans chez les grands obèses[166].
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Le niveau optimal serait un indice compris entre 22,5 et 25 kg m−2. En dessous de ce seuil, la mortalité augmenterait également sensiblement[167].
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En 1992, l'obésité a été la cause estimée de 55 000 décès en France, essentiellement par maladies cardiovasculaires et diabète[183]. Par ailleurs, du fait des complications du diabète, l'obésité est la première cause de cécité avant 65 ans en France, et la première cause d'amputation. Cette sur-mortalité se retrouve chez tous les âges, ethnies ou sexes[184].
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L'index de masse corporelle chez l'enfant serait directement corrélé avec le risque de développer une maladie cardiovasculaire, une fois adulte[185], mais il semble que si on parvient à normaliser le poids chez l'enfant, on atténue voire on élimine le sur-risque cardiovasculaire lié à l'obésité infantile[186].
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L'homme le plus lourd du monde à ce jour, l'américain Robert Earl Hughes, est mort en 1958 à 32 ans d'un arrêt cardiaque lors d'une crise d'urémie[187].
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L'obésité peut entraîner dépression, mal-être, complexes, inhibition, rejet de son corps et de sa propre personnalité. L'individu obèse risque de souffrir de discrimination et de mise à l'écart. Celui-ci pâtit de sa condition dans sa vie amoureuse. Selon une étude présentée à la Conférence internationale sur l'obésité d'Amsterdam en 2009, « les hommes obèses à 18 ans ont quasiment 50 % de chances en moins d'être mariés à l'âge de 30 ou 40 ans »[188].
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L'obésité a un coût économique, provenant notamment de l'accroissement des dépenses médicales induites et d'une plus faible productivité au travail. Selon un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT) :
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« Les études ont montré que le risque d'absentéisme est deux fois plus élevé chez les travailleurs obèses que chez les travailleurs sains. L'obésité représente 2 à 7 pour cent des dépenses totales de santé dans les pays industrialisés. Aux États-Unis, le coût occasionné par l'obésité est estimé à 99,2 milliards de dollars[189]. »
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Aux États-Unis, les dépenses médicales d'une personne obèse en 2008 sont supérieures de 36 % à celle des personnes ayant un poids normal[190]. Dans ce même pays en 2005, près de 16 % du budget de la santé serait consacré aux maladies en rapport avec l'obésité[191].
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Les personnes obèses sont victimes de moqueries, de harcèlement et de mises à l'écart en raison de leur apparence physique (à l'école, au travail, pour accéder à une boite de nuit, pour réserver une place dans un avion, etc.)[192].
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Les femmes à forte corpulence sont particulièrement victimes de ces comportements et de discriminations à l'embauche. Les tests par envoi de CV de l'observatoire des discriminations ont montré ce phénomène, qui est confirmé par les sondages disponibles de la Sofres, en particulier. Selon l'universitaire Jean-François Amadieu[193], cette stigmatisation des personnes obèses ou en surpoids s'apparente à une tyrannie de la minceur.
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La discrimination dans les transports est très répandue avec, par exemple, l'obligation faite aux personnes obèses de payer deux sièges sur beaucoup de compagnies aériennes.
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Dans la sphère professionnelle, l’obésité est un problème majeur. L’obésité peut entraîner des conséquences néfastes, comme :
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En effet, une étude menée par l’IFOP[194], sur les inégalités concernant le domaine de l’emploi en 2015 révèle des discriminations liées aux personnes obèses en augmentation de 63%. Menée sur 1002 salariés de 18 ans et plus, et environ 500 demandeurs d’emploi, cette étude confirme les difficultés et les inégalités rencontrées par les individus obèses dans le milieu du travail.
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En France, les salariés en situation d’obésité ou les personnes s’estimant discriminées dans l’emploi ou à l’embauche peuvent se prévaloir de l’article L. 1132-1 du Code du travail. Ce texte énumère les nombreux motifs de discriminations prohibés, soit : l’état de santé, le handicap et l’apparence physique.
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Il en résulte qu’un salarié licencié en raison de son obésité peut agir sur le terrain de la discrimination fondée sur l’apparence physique pour obtenir la nullité de son licenciement, peu important que cette obésité constitue ou non un handicap au sens de la directive 2000/78[195].
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Le développement de l'obésité constitue, aux yeux de certains spécialistes, l'un des signes de décadence d'une société. Ce thème est notamment développé par l'historien britannique Niall Ferguson[196] qui se réfère aux conclusions classiques de l'historien britannique Edward Gibbon sur la décadence physique des citoyens à la fin de l'Empire romain.
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La question de l'obésité comme signe de déclin des États-Unis est également mise en avant par des géopolitologues, tel le Français Dominique Moïsi, qui cite en 2008 l'obésité parmi les signes de recul des États-Unis :
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« L’évolution de leur corps, avec le nombre toujours plus grand d’obèses, l’approfondissement de leur endettement, le manque d’appétence des soldats américains pour des aventures extérieures sont autant de symboles de ce qui pourrait s’apparenter à un déclin[197]. »
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Les autorités américaines commencent à prendre conscience des implications stratégiques du problème. Ainsi, le 1er mars 2006, lors d'une conférence à l'université de Caroline du Sud, le surgeon general (responsable fédéral en matière de santé) des États-Unis, Richard Carmona, a comparé l'obésité avec un « terrorisme de l'intérieur », s'interrogeant notamment, concernant l'avenir des Américains :
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« D'où viendront nos soldats, nos marins, nos aviateurs ? D'où viendront nos policiers, nos pompiers […][198] ? »
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L'obésité est un problème qui se traite sur le moyen et le long terme, avec un suivi médical voire psychologique. Le suivi médical et psychologique ont pour but de surveiller à ce que l'obésité et ses complications ne s'aggravent pas. L'obésité peut être en grande partie évitée en équilibrant son apport énergétique pour conserver un poids normal. À titre préventif, une alimentation régulière, basée sur le respect des heures des repas, permet de mieux contrôler ce qui peut être consommé. Le Programme national nutrition santé a été créé en France pour lutter contre ce fléau. Il propose des repères nutritionnels sur son site internet[199].
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L'industrie agroalimentaire a tendance à mettre des matières premières bon marché dans les plats préparés afin de réduire le coût de fabrication, et notamment du sel, des sucres et des graisses produites à partir d'huiles hydrogénées contenant des acides gras insaturés trans, augmentant fortement les risques cardiovasculaires. Il est aussi vivement recommandé d'avoir une activité physique minimale. À défaut de pratiquer un sport, faire au moins une demi-heure de marche à pied par jour[199].
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Enfin les facteurs psychologiques (plaisir de manger) et sociaux (manger ensemble, au cours d'un bon repas) jouent très favorablement[200]. En effet, l'acte alimentaire ne devrait pas être uniquement un acte physiologique mais également une source de plaisir. La culpabilité peut être un facteur aggravant de l'obésité.
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Il a fallu attendre les années 2000 pour voir apparaître une définition internationale de l'obésité de l'enfant[201]. Les maladies cardiaques, l'hypertension artérielle (hypertension) et les problèmes articulaires se retrouvent souvent chez les enfants en surpoids. Le diabète de type 2 n'est pas rare, il est souvent précédé d’une tolérance au glucose. L’augmentation du taux de cholestérol favorise aussi les calculs biliaires et les inflammations du foie[202].
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La prévention auprès des enfants est importante. Ils sont les plus sensibles aux sollicitations publicitaires pour les aliments, ils sont naturellement attirés par les goûts sucrés, et une bonne partie des enfants a été habituée très tôt à un déséquilibre de l'alimentation, y compris dans le ventre de leur mère, si elle avait une alimentation déséquilibrée. C'est d'autant plus difficile de contrarier ces mauvaises habitudes qu'elles sont plus anciennes, cela demande plus de temps et de patience, pour eux et pour leur entourage.
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En raison du mode de vie moderne, il devient difficile pour les parents de contribuer à une bonne nutrition de leurs enfants :
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L'Association santé environnement France (ASEF) et ses médecins ont mené une enquête révélant que les enfants avaient de mauvaises habitudes alimentaires et des connaissances culinaires limitées[203],[204]. Selon cette enquête, à table près d’un enfant sur quatre boit du sirop, du jus de fruit ou du soda et 10 % rajoutent des sauces systématiquement (mayonnaise ou ketchup). Quatre-vingt-sept pour cent (87 %) des enfants ne savent pas ce qu’est une betterave et un écolier sur trois ne reconnaît pas un poireau, une courgette, une figue ou un artichaut. Un quart des enfants ne savent pas que les frites sont des pommes de terre et 40 % ne connaissent pas la composition des chips, du jambon ou des nuggets[203].
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C'est pourquoi l'éducation à la nutrition est très importante, à l'école. Les expériences menées dans plusieurs villes françaises (programme E.P.O.D.E. : « Ensemble, prévenons l'obésité des enfants »[205]) montrent l'utilité et l'efficacité de cette éducation, à la fois pour les enfants et pour leurs parents : ce sont les enfants qui se font les ambassadeurs d'une alimentation équilibrée auprès de leurs parents. Pour les enfants obèses, une prise en charge familiale, psychologique et médicale est primordiale.
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Pour favoriser la recherche sur l'obésité enfantine, l'European Childhood Obesity Group (ECOG) et la Fondation Louis-Bonduelle décernent un prix qui récompense une recherche sur l'obésité enfantine[206].
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Dans plusieurs pays du monde (Allemagne, Angleterre, Autriche, Australie, Danemark, Écosse, États-Unis, Japon, Luxembourg[207], Norvège, Royaume-Uni, République tchèque, Suède et Suisse) existent des « crèches en forêt ». Les enfants y passent leur temps en plein air (dans une forêt) – ils y ont assez d’espace pour bouger, courir et s’amuser. Leur motricité, système immunitaire et le niveau de la santé sont beaucoup plus élevés que dans les crèches ou garderies traditionnelles[réf. souhaitée].
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Il existe de nombreuses associations de lutte contre l'obésité aux États-Unis : Stop Obesity Alliance (Alliance contre l'obésité) est basée à Washington DC.
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En Californie, le code de l'éducation prévoit des cours d'éducation physique dans les écoles publiques : 200 minutes de sport au moins tous les 10 jours d'école dans le primaire ; 400 minutes dans le secondaire. Les États de Floride, Arkansas et Pennsylvanie ont récemment lancé des programmes de sensibilisation des parents sur l'obésité infantile, par l'intermédiaire des écoles : par exemple, les établissements scolaires de l'Arkansas envoient aux familles un courrier les avertissant de l'obésité de leurs enfants depuis 2003. Les écoles ont introduit plus de fruits et de légumes dans les menus et ont augmenté les boissons sans sucre. Le gouverneur de l'Arkansas, Mike Huckabee et Bill Clinton ont annoncé en 2006 que les producteurs de soda ont décidé de remplacer les boissons sucrées dans les distributeurs. Cette politique a permis d'arrêter la progression de l'obésité chez les enfants[208]. Cadburry Schweppes, Pepsi et Coca-Cola ont annoncé qu'ils retireront leurs sodas des écoles à la rentrée 2008[209]. Coca-Cola a également lancé une nouvelle boisson qui ferait maigrir appelée Enviga[209].
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L'entreprise McDonald's, considérée comme en partie responsable de l'obésité de par la taille de ses menus ainsi que ses pratiques commerciales (vu dans Super Size Me) a décidé de financer la lutte contre l'obésité et le diabète en faisant un don de deux millions de dollars au Scripps Research Institute[210].
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En 2002, la sortie du livre Fast Food Nation relance le débat sur l'obésité aux États-Unis. En 2004, le film documentaire Super Size Me de l'Américain Morgan Spurlock met en relief les dangers du fast-food qui entraînent l'accroissement de l'obésité. Les autorités sanitaires de la municipalité de New York ont décidé d'interdire les graisses d’origine industrielle dans les 24 000 restaurants que compte la ville[211]. Elles imposent également aux fast-food d'afficher en grand les calories sur leurs menus. À Chicago, un projet d'interdiction des graisses issues d'hydrogénation industrielle sont à l'étude en 2006. La chaîne de restauration rapide Kentucky Fried Chicken a annoncé en octobre 2006, la substitution de ces graisses par une huile de soja dans ses 5 500 restaurants américains à partir d'avril 2007[212]. Les fast-food de Manhattan ont l'obligation d'afficher les calories contenues dans leurs menus[213].
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La municipalité de Los Angeles envisage en septembre 2007 de proposer un « moratoire de deux ans sur la construction de nouveaux fast-foods dans les quartiers défavorisés du sud de la ville »[214].
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En 2013, les maires de 18 grandes villes américaines[215] et des autorités de certains États[216],[217] proposent que les food stamps (aides sociales fédérales bénéficiant à 47 millions d'américains pauvres, administrées par les États) ne permettent plus d'acheter des boissons sucrées. Cette idée progresse au Congrès.
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En France, une campagne de sensibilisation lancée en 2002 incite les gens à manger au moins cinq fruits et légumes par jour et à pratiquer l'équivalent d'une 1/2 heure de marche par jour (Programme national nutrition-santé — PNNS, puis PNNS 2). En 2007, les publicités destinées aux produits alimentaires pour enfants doivent être moins nombreuses et un message doit indiquer les risques que l'excès de ce genre de produits peut engendrer : sur les chaînes destinées aux enfants et lors des programmes pour la jeunesse, sont diffusés en petits caractères au bas des spots publicitaires les conseils « manger 5 fruits et légumes par jour », « dépense toi bien » et « évite de manger trop gras, trop sucré, trop salé ». L'efficacité de ce message sanitaire est sujette à caution, « la moitié des consommateurs ne le comprennent pas et pensent qu'il signale un aliment bon pour la santé »[218].
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En 2005 les distributeurs automatiques de boissons dans les écoles ont été interdits. En 2012, une taxe spécifique sur les boissons sucrées et/ou édulcorées a été créée[219], cela alors même que le vin est deux fois moins taxé[220] mais est soumis au taux de TVA normal. Selon une étude commanditée par l'industrie des boissons, la taxe n'a pas eu l'effet recherché[221]. Le Sénat produit un rapport sur la fiscalité comportementale et poursuit ses travaux[222], le Sénat recommande d'augmenter la TVA sur les boissons sucrées et d'éliminer la taxe sur les boissons édulcorées.
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Afin de prévenir l'obésité infantile, le 2e Plan national nutrition santé (PNNS) 2006/2010 a été mis en place. Ce plan comporte trois grandes mesures. Supprimer la publicité pour certains aliments et certaines boissons sucrés lors des programmes jeunesse. Inciter le retrait des sucreries aux caisses des magasins alimentaires. Et instaurer de nouvelles recommandations nutritionnelles pour la restauration scolaire. Concernant la suppression de la publicité, celle-ci n'est toujours pas à l'ordre du jour, la loi dite « Hôpital, patients, santé et territoire », promulguée en 2009, en ayant rejeté le principe[218]. Le PNNS est entré dans sa troisième phase[223] en 2011 et est complété par un Plan Obésité (PO)[224].
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La Haute Autorité de santé a publié en septembre 2011 une recommandation de bonne pratique sur le Surpoids et l'obésité de l'enfant et l'adolescent(actualisation de ses recommandations de 2003) visant à améliorer la qualité de la prise en charge médicale des enfants et adolescents ayant un surpoids ou une obésité. Selon cette recommandation, en France, la prévalence estimée du surpoids incluant l’obésité était en 2006, d'après les références de l'International Obesity Task Force (IOTF), de 18 % chez les enfants de 3 à 17 ans, dont 3,5 % présentaient une obésité et est supérieure dans les populations défavorisées. La probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie selon les études de 20 à 50 % avant la puberté, à 50 à 70 % après la puberté.
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La Haute Autorité de santé a également publié en septembre 2011 une recommandation de bonne pratique sur Le surpoids et l'obésité de l'adulte : prise en charge médicale de premier recours. En 2009, pour l’étude Obépi-Roche citée par cette recommandation, la prévalence de l’obésité (IMC ≥ 30 kg/m2) chez les adultes français de 18 ans et plus était de 14,5 % et celle du surpoids (25 ≤ IMC ≤ 30 kg/m2)de 31,9 % (16). La prévalence de l’obésité était plus élevée chez les femmes (15,1 %) que chez les hommes(13,9 %)et augmentait avec l’âge dans les deux sexes avec un pic pour la tranche d’âge 55-64 ans.
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En 2012, si l’obésité continue à progresser, elle semble le faire de façon beaucoup plus modérée qu’au cours des 10 dernières années[225]. En effet, la Haute Autorité de santé, dans la mise à jour de 2011 de ses recommandations constate que depuis les années 2000 les observations suggèrent une stabilisation de la prévalence du surpoids et de l'obésité en France, chez l'enfant.
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Alors que l’on comptait 6,5 millions d’obèses hexagonaux, il y en a aujourd'hui 6,9. Le taux d’obésité est donc passé de 14,5 % à 14,9 % avec un différentiel de plus en plus marqué entre les classes sociales les plus favorisées et celles qui le sont moins. L’accalmie ne concerne pas non plus les 18–24 ans. Dans cette tranche d’âge au contraire, l���incidence a véritablement bondi : + 35 %.
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La Belgique met au point son Programme PNNS-B 2006-2010[226].
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Au Royaume-Uni on évoque officiellement la possibilité d'une taxe sur le sucre pour combattre l'obésité[227]. Une limitation plus importante de la publicité destinée aux enfants est également à l'étude[228].
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Les traitements visent, en principe, la restriction calorique pour obtenir une réduction pondérale. Parmi les moyens utilisés, il y a le régime, l'activité physique et le soutien personnalisé[229].
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Les régimes amaigrissants sont de plusieurs sortes :
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L'évaluation de l'efficacité de ces différents régimes est délicate, car les études publiées tentant de le faire sont « ouvertes » (le patient sait à quel type de régime il est soumis) et leur interprétation est donc susceptible de certains biais. De plus, elles sont de courte durée. Aucune étude n'a suivi le maintien de l'efficacité d'un programme de réduction pondérale sur plus de 5 ans. Les études les plus prolongées ont montré qu'au bout de cinq ans seuls 5 % des patients avaient maintenu leur poids initial, et 64 % des patients avaient tout repris. En pratique, les conseils diététiques sans accompagnement sont d'une efficacité modérée et limitée dans le temps (forte probabilité de reprise de poids)[246],[231]. Il semble médicalement raisonnable de viser au maximum une perte de poids de 5 à 10 % du poids initial[231].
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L'engouement pour chacun de ces types de régimes (annoncés souvent comme nouveaux et miraculeux) varie dans le temps selon des effets de mode. La plupart des régimes alimentaires récemment mis en avant sont des régimes d'exclusion (on interdit une ou plusieurs catégories d'aliments, seuls ceux autorisés peuvent être consommés). Exemples : Mayo[247], Atkins, South Beach/Miami, Dukan, Montignac, Scarsdale[248], Hollywood, Jenny Craig, Low-carb, Détox, sans gluten, sans produits laitiers (ou la combinaison des deux), Seignalet/paléo, etc.
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Techniquement il est quasiment impossible de perdre plus de 200 g de graisse par jour (150 g pour une femme)[249] - le corps humain étant essentiellement composé d'eau (66 % environ), de graisse (lipides), de protéines et de sels minéraux (surtout du phosphate de calcium dans les os et les dents) - les résultats acquis les premiers jours étant reliés à la consommation du stock de glycogène et de l'eau associée, de l'évacuation des selles et à une alimentation moins riche en sel (qui fait perdre de l'eau également). Cela explique aussi les reprises spectaculaires de poids par évolution inverse.
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Dans son avis relatif à la demande d’évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement[250] rendu le 4 mai 2011, l'ANSES met en garde contre les risques « d'apparition de conséquences néfastes pour la santé » des régimes amaigrissants, « des perturbations physiologiques somatiques (d'ordres osseux, musculaire, hépatique et rénal), des modifications profondes du métabolisme énergétique et de la régulation physiologique du comportement alimentaire, ainsi que des perturbations psychologiques (troubles du comportement alimentaire). Ces dernières modifications sont souvent à l'origine du « cercle vicieux » d'une reprise de poids, éventuellement plus sévère, à plus ou moins long terme ». Soulignant en particulier que « la reprise de poids concerne 80 % des sujets après un an et augmente avec le temps » et que, sur le plan psychologique, « la dépression et la perte de l’estime de soi sont des conséquences psychologiques fréquentes des échecs à répétition des régimes amaigrissants ».
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Sur le plan somatique, l'agence souligne en particulier que « l’amaigrissement ne se fait pas uniquement aux dépens des réserves de masse adipeuse mais conduit rapidement à l’affaiblissement du sujet par perte de masse maigre, notamment musculaire et osseuse, quel que soit le niveau d’apport protéique » (ce qui veut dire : régimes hyperprotéinés compris) et que « les pratiques des régimes amaigrissants, en particulier lorsqu'elles sont répétées dans le temps, sont délétères pour l’intégrité du capital osseux : ainsi, pour une perte de poids de 10 %, il est observé en moyenne une diminution de un à deux pour cent de la densité minérale osseuse » d'où à long terme, risque d'ostéoporose et de fracture. L'avis de l'ANSES n'évalue pas le jeûne ni le jeûne intermittent cependant.
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Une étude signale un taux de succès moyen à long terme des régimes de 15%[251], avec un meilleur taux de succès pour des régimes accompagnés de support collectif (type WeightWatchers), de modifications de comportements et un suivi actif pendant plusieurs années (par exemple par un coach, un nutritionniste ou un diététicien).
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Sans parler de restriction calorique, diverses actions au niveau des aliments ingérés sont envisageables :
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Les phytothérapeutes conseillent l'utilisation de certaines plantes médicinales ou d'extraits de plantes, en complément d'un régime hypocalorique bien équilibré[277][réf. à confirmer] :
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L'activité physique, sans restriction calorique, permet à elle seule d'avoir une baisse modérée du poids. L'association de l'activité physique à un régime est plus efficace que chacun des éléments pris séparément[278]. Elle n'est pas nécessairement sportive. Il est nécessaire d'encourager l'activité physique régulière. Cette dernière permet le maintien, au long terme, de la perte de poids[279].
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D'autres actions contre l'obésité, tenant compte de l'échec relatif des régimes amaigrissants, visent à modifier les modes de vie et à rétablir un équilibre entre les apports alimentaires et le métabolisme[280]. Dans le cadre d'un régime avec restriction calorique raisonnable avec ré-équilibrage[281] des repas par diminution des apports au dîner et accroissement des apports au petit-déjeuner, le métabolisme de base qui représente 70 % du métabolisme doit être augmenté[282], parallèlement au métabolisme d'effort correspondant à la pratique d'activités physiques, mais qui ne constitue que 20 % environ du métabolisme.
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On peut aussi agir sur certains aspects du mode de vie (meilleur sommeil[283],[284], moins de stress[285], moins de luminosité nocturne[286], moins de sédentarité[287], remplacement de temps passé assis par du temps passé debout[288], diminution de l'exposition à la publicité[289], diminution du temps passé devant la télévision[290], etc.).
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Il a été démontré qu'un soutien actif de type thérapie comportementale améliore l'efficacité des mesures diététiques par rapport à des groupes sans thérapie (-4 à -8 kg)[291]. Les thérapies familiales avec le conjoint ont été légèrement plus efficaces, contrairement aux thérapies de groupe qui ne sont pas plus efficaces que les thérapies individuelles.
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Au-delà du traitement comportemental, certains psychanalystes lèvent les causes inconscientes de l’enfermement dans ce symptôme et permettent alors le respect de modes de vie plus propices au respect des préconisations d’alimentation et d’exercice physique. Catherine Grangeard montre que diverses problématiques ne permettent en rien de définir une « personnalité obèse »[292].
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Le bilan des thérapies médicamenteuses de l'obésité est peu reluisant : tous les médicaments promus dans les dernières décennies ont été qualifiés de percées majeures mais ont tous déçu en raison, principalement, de leurs effets secondaires[293]. Aucun de ces médicaments n'est supérieur par rapport à l'autre. Ils doivent être pris pendant au moins plusieurs années[réf. nécessaire] et leur arrêt provoque souvent une reprise du poids ; certains diminueraient divers facteurs de risque cardiovasculaire : ainsi l'orlistat diminuerait la progression du diabète[294] (grâce à son action dans le système digestif) chez les sujets à haut risque et le rimonabant diminuerait le tour de taille et améliorerait les taux en HDL cholestérol et en triglycérides[295]. Néanmoins, ces critères sont appelés en épidémiologie critères intermédiaires, ce qui veut dire que diminuer ces facteurs de risque ne prouve pas qu'on améliore l'espérance de vie des personnes.
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Les molécules étudiées sont :
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La chirurgie bariatrique consiste à restreindre l'absorption des aliments, diminuant, de fait, l'apport calorique journalier.
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L'anneau gastrique réduit la prise de nourriture et la gastroplastie consiste à réduire la taille de l'estomac en supprimant une partie, de manière à réduire la prise de nourriture, mais aussi la production d'une hormone sécrétée par l'estomac (la ghréline) qui est à l'origine de la sensation de faim quand l'estomac est vide (le taux de cette hormone augmente quand l'estomac est vide et diminue après le repas).
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La stimulation électrique du nerf vague permet de couper la sensation de faim, entraînant une perte de poids. Un dispositif de cette sorte a eu l'agrément de la Food and Drug Administration pour cette indication en 2015[312].
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L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant à expliquer leur origine, leur évolution, ainsi que leurs propriétés physiques et chimiques. Avec plus de 5 000 ans d’histoire[1], les origines de l’astronomie remontent au-delà de l’Antiquité dans les pratiques religieuses préhistoriques. L’astronomie est l’une des rares sciences où les amateurs jouent encore un rôle actif. Elle est pratiquée à titre de loisir par un large public d’astronomes amateurs.
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L'astronomie est considérée comme la plus ancienne des sciences[1]. L'archéologie révèle en effet que certaines civilisations de l'Âge du bronze, et peut-être du Néolithique, avaient déjà des connaissances en astronomie. Elles avaient compris le caractère périodique des équinoxes et sans doute leur relation avec le cycle des saisons, elles savaient également reconnaître certaines constellations. L'astronomie moderne doit son développement à celui des mathématiques depuis l'Antiquité grecque et à l'invention d'instruments d'observation à la fin du Moyen Âge. Si l'astronomie est pratiquée pendant plusieurs siècles parallèlement à l'astrologie, le siècle des Lumières et la redécouverte de la pensée grecque voient naître la distinction entre la raison et la foi, si bien que l'astrologie n'est plus pratiquée par les astronomes.
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Au Néolithique, tous les grands cercles mégalithiques sont en fait des observatoires astronomiques. Les plus connus sont Nabta Playa, vieux de 6 000 à 6 500 ans, et Stonehenge (Wiltshire, Angleterre), 1 000 ans plus tard. Flammarion, qui le comprit l’un des premiers, parlera au sujet des cercles mégalithiques de « monuments à vocation astronomique » et d'« observatoires de pierre » ;
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Les systèmes les mieux connus sinon les plus développés sont :
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Toutes les observations se faisaient à l'œil nu puisque les Anciens étaient aidés dans cette tâche par l'absence de pollution industrielle et surtout lumineuse. C'est pour cette raison que la plupart des observations à l'antique seraient impossibles aujourd'hui. Les dessins de la Grotte de Lascaux sont en étude, on a pensé que les dessins servaient d'emplacements de constellations.
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Ces observations, parfois relativement simples en apparence (simple dessin de quatre ou cinq astres), supposent déjà une haute avancée dans la civilisation, à savoir l’existence d’un ensemble regroupant au minimum : une écriture ou tout au moins de son ébauche (une proto-écriture regroupant conjointement un ensemble de signes représentant les principaux objets et évènements) et un « système » comprenant une cosmogonie, une cosmologie, une carte du ciel connu, sans oublier un calendrier, parfois très développé, et un observatoire, souvent rudimentaire. Sans ces préalables, il ne saurait exister d’observation astronomique enregistrable[réf. nécessaire].
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Durant des millénaires, l'astronomie est couramment associée à l'astrologie, qui en est d'ailleurs souvent le primum movens. Le divorce n'interviendra qu'au siècle des Lumières pour se perpétuer de nos jours.
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L'invention de l'astronomie remonte aux Chaldéens[2]. À ses débuts, l'astronomie consiste simplement en l'observation et en la prédiction du mouvement des objets célestes visibles à l'œil nu. Ces différentes civilisations ont légué de nombreux apports et découvertes.
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En Mésopotamie, l'astronomie voit apparaître ses premiers fondements mathématiques. Le repérage des trajets des astres errants se fait d'abord sur trois voies parallèles à l'équateur. Puis, après les premières observations systématiques de la fin du IIe millénaire (vers -1200), les trajets du Soleil et de la Lune sont mieux connus. Vers le VIIIe siècle av. J.-C. apparaît la notion d'écliptique et plus tard encore une première forme de zodiaque à douze parties égales (dans le temps, pas encore dans l'espace). Vers le milieu du Ier millénaire on voit ainsi cohabiter un repérage en douze signes très pratiques pour les calculs de position des astres, et un repérage en constellations utilisé pour les interprétations de la divination astrale. On détermine seulement vers ce moment-là les périodes des cycles des planètes. Apparaît aussi le découpage en 360° de l'écliptique. L'astronomie mésopotamienne est différenciée en général de l'astronomie grecque par son caractère arithmétique : elle est empirique. On ne cherche pas les causes des mouvements, on ne crée donc pas de modèles pour en rendre compte, les phénomènes ne sont pas perçus comme des apparences résultant d'un cosmos représentable géométriquement. Les astronomes mésopotamiens ont cependant le grand mérite d'avoir consigné soigneusement de nombreuses observations dès le VIIIe siècle au moins. Ces observations seront très utiles aux astronomes grecs.
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Socrate considère l’astronomie comme futile[3],[4], au contraire de l’Athènes antique : les anciens Grecs, dont Ératosthène, Eudoxe de Cnide, Apollonios, Hipparque et Ptolémée, construisent progressivement une théorie géocentrique très élaborée. Aristarque de Samos formule les bases d'une théorie héliocentrique. En ce qui concerne le Système solaire, grâce à la théorie des épicycles et à l'élaboration de tables fondées sur cette théorie, il est possible, dès l'époque alexandrine, de calculer de manière assez précise les mouvements des astres, y compris les éclipses lunaires et solaires. Concernant l'astronomie stellaire, ils apportent d'importantes contributions, notamment la définition du système de magnitude. L’Almageste de Ptolémée contient déjà une liste de quarante-huit constellations et 1 022 étoiles.
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L'astronomie ne peut être étudiée sans l'apport d'autres sciences qui lui sont complémentaires et nécessaires : les mathématiques (géométrie, trigonométrie), ainsi que la philosophie. Elle sert au calcul du temps.
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Sur les sciences et l'éducation en général au Moyen Âge :
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L'astronomie indienne aurait culminé vers 500, avec l'Āryabhaṭīya, qui présente un système mathématique quasi-copernicien, dans lequel la Terre tourne sur son axe. Ce modèle considère le mouvement des planètes par rapport au Soleil.
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Pour s'orienter sur mer mais aussi dans le désert, les civilisations arabo-persanes ont besoin de données très précises. Dérivée des astronomies indienne et grecque, l'astronomie islamique culminera vers le Xe siècle.
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Boèce est le fondateur dès le VIe siècle du quadrivium, qui inclut l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie.
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Après les invasions barbares, l'astronomie se développe relativement peu en Occident.
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Elle est par contre florissante dans le monde musulman à partir du IXe siècle. L'astronome persan al-Farghani (805-880) écrit beaucoup sur le mouvement des corps célestes ; il effectue une série d'observations qui lui permettent de calculer l'obliquité de l'écliptique. Al-Kindi (801-873), philosophe et scientifique encyclopédique, écrit 16 ouvrages d'astronomie. Al-Battani (855-923) est astronome et mathématicien. Al-Hasib Al Misri (850-930) est mathématicien égyptien. Al-Razi (864-930) est scientifique persan. Enfin, Al-Fârâbî (872-950) est un grand philosophe et scientifique iranien.
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À la fin du Xe siècle, un grand observatoire est construit près de Téhéran par l'astronome perse al-Khujandi.
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La philosophie (Platon et Aristote) fait partie intégrante, avec l'ensemble des autres sciences (médecine, géographie, mécanique, etc.) de ce grand mouvement de renaissance appelé Âge d'or de l'Islam.
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Saint Bède le Vénérable, au VIIIe siècle, développe en Occident les arts libéraux (trivium et quadrivium). Il établit les règles du comput pour le calcul des fêtes mobiles et pour le calcul du temps, qui nécessitent des éléments d'astronomie.
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D'autres éléments sont introduits en Occident par l'intermédiaire de Gerbert d'Aurillac (Sylvestre II) un peu avant l'an mille, avec la philosophie d'Aristote. Il est difficile de savoir exactement quels astronomes musulmans sont alors connus de Gerbert d'Aurillac.
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L'œuvre d'Al-Farghani est traduite en latin au XIIe siècle, en même temps que bien d'autres traités arabes et que la philosophie d'Aristote.
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Dans le monde musulman, on peut citer :
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Pendant la Renaissance, Copernic propose un modèle héliocentrique du Système solaire ayant de nombreux points communs avec la thèse de Nasir ad-Din at-Tusi, avec le De revolutionibus publié en 1543 après sa mort.
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Près d'un siècle plus tard, cette idée est défendue, étendue et corrigée par Galilée et Kepler. Galilée imagine une lunette astronomique, en s'inspirant des travaux du hollandais Hans Lippershey (dont la lunette ne grossissait que trois fois et déformait les objets), pour améliorer ses observations. S'appuyant sur des relevés d'observation très précis faits par le grand astronome Tycho Brahe, Kepler est le premier à imaginer un système de lois régissant les détails du mouvement des planètes autour du Soleil, mais n'est pas capable de formuler une théorie allant au-delà de la simple description présentée dans ses lois.
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C'est Isaac Newton qui, en formulant la loi de l'attraction des corps (la loi de la gravitation) associée à ses lois du mouvement permet finalement de donner une explication théorique au mouvement des planètes. Il invente aussi le télescope réflecteur, qui améliore les observations.
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Le passage du modèle géocentrique de Ptolémée au modèle héliocentrique avec Copernic / Galilée / Newton est décrit par le philosophe des sciences Thomas Samuel Kuhn comme une révolution scientifique[5].
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On découvre que les étoiles sont des objets très lointains : l'étoile la plus proche du Système solaire, Proxima du Centaure, est à plus de quatre années-lumière.
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Avec l'introduction de la spectroscopie, on montre qu'elles sont similaires au Soleil, mais dans une grande gamme de températures, de masses et de tailles. L'existence de notre galaxie, la Voie lactée, en tant qu'ensemble distinct d'étoiles, n'est prouvée qu'au début du XXe siècle du fait de l'existence d'autres galaxies.
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Peu après, on découvre l'expansion de l'Univers, conséquence de la loi de Hubble établissant une relation entre la vitesse d'éloignement des autres galaxies par rapport au Système solaire et leur distance.
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La cosmologie fait de grands progrès durant le XXe siècle, notamment avec la théorie du Big Bang, largement supportée par l'astronomie et la physique, comme le rayonnement thermique cosmologique (ou rayonnement fossile), et les différentes théories de nucléosynthèse expliquant l'abondance des éléments chimiques et de leurs isotopes.
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Dans les dernières décennies du XXe siècle, l'apparition des radiotélescopes, de la radioastronomie et des moyens de traitement informatique autorise de nouveaux types d'expérimentations sur les corps célestes éloignés, par analyse spectroscopique des raies d'émission émises par les atomes et leurs différents isotopes lors des sauts quantiques, et transmis à travers l'espace par les ondes électromagnétiques.
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L'UNESCO décrète 2009 comme étant l'Année mondiale de l'astronomie.
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À son début, durant l'Antiquité, l'astronomie consiste principalement en l'astrométrie, c'est-à-dire la mesure de la position dans le ciel des étoiles et des planètes.
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Plus tard, des travaux de Kepler et de Newton naît la mécanique céleste qui permet la prévision mathématique des mouvements des corps célestes sous l'action de la gravitation, en particulier les objets du Système solaire. La plus grande partie du travail dans ces deux disciplines (l'astrométrie et la mécanique céleste), auparavant effectué à la main, est maintenant fortement automatisée grâce aux ordinateurs et aux capteurs CCD, au point que maintenant elles sont rarement considérées comme des disciplines distinctes. Dorénavant, le mouvement et la position des objets peuvent être rapidement connus, si bien que l'astronomie moderne est beaucoup plus concernée par l'observation et la compréhension de la nature physique des objets célestes.
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Depuis le XXe siècle, l'astronomie professionnelle a tendance à se séparer en deux disciplines : astronomie d'observation et astrophysique théorique. Bien que la plupart des astronomes utilisent les deux dans leurs recherches, du fait des différents talents nécessaires, les astronomes professionnels tendent à se spécialiser dans l'un ou l'autre de ces domaines. L'astronomie d'observation est concernée principalement par l'acquisition de données, ce qui comprend la construction et la maintenance des instruments et le traitement des résultats. L'astrophysique théorique s'intéresse à la recherche des implications observationnelles de différents modèles, c'est-à-dire qu'elle cherche à comprendre et à prédire les phénomènes observés.
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L'astrophysique est la branche de l'astronomie qui détermine les phénomènes physiques déduits par l'observation des astres. Actuellement, les astronomes ont tous une formation poussée en astrophysique et leurs observations sont presque toujours étudiées dans un contexte astrophysique. En revanche, il existe un certain nombre de chercheurs et chercheuses qui étudient exclusivement l'astrophysique. Le travail des astrophysiciens est d'analyser des données d'observations astronomiques et d'en déduire des phénomènes physiques.
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Les domaines d'études de l'astronomie sont aussi classés en deux autres catégories :
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L'étoile la plus étudiée est le Soleil, une petite étoile typique de la séquence principale de type spectral G2V et vieille d'environ 4,6 milliards d'années. Le Soleil n'est pas considéré comme une étoile variable, mais il subit des changements périodiques de son activité, ce qui peut être vu grâce aux taches solaires. Ce cycle solaire de fluctuation du nombre de taches dure 11 ans. Les taches solaires sont des régions plus froides que la normale qui sont associées à une activité magnétique intense[6].
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La luminosité du Soleil a régulièrement augmenté au cours de sa vie. Aujourd'hui, il est en effet 40 % plus brillant qu'au moment où il est devenu une étoile de la séquence principale[Quand ?]. Le Soleil a également subi des changements périodiques de luminosité ayant eu un impact significatif sur la Terre[7]. Par exemple, on soupçonne le minimum de Maunder d'être la cause du petit âge glaciaire survenu durant le Moyen Âge[8].
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Au centre du Soleil se trouve le cœur, une zone où la température et la pression sont suffisantes pour permettre la fusion nucléaire. Au-dessus du noyau se trouve la zone de radiations, où le plasma transporte les flux d'énergie au moyen de radiations. La couche recouvrant la zone de radiations forme la zone de convection où l'énergie est conduite vers la photosphère grâce à la convection, autrement dit, les déplacements physiques du gaz. On croit que cette zone de convection est à l'origine de l'activité magnétique qui génère les taches[6].
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La surface extérieure du Soleil est appelée photosphère. Juste au-dessus de cette couche se trouve une mince région appelée chromosphère. Enfin se trouve la couronne solaire.
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Le vent solaire, un flux de plasma constitué essentiellement de particules chargées, « souffle » constamment à partir du Soleil jusqu'à l'héliopause. Il interagit avec la magnétosphère terrestre pour créer les ceintures de Van Allen[9]. Les aurores polaires sont également une conséquence de ce vent solaire.
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Ce domaine de la planétologie s'intéresse à l'ensemble des planètes, des lunes, des planètes naines, des comètes, des astéroïdes, et des autres corps orbitant autour du soleil ; ainsi qu'aux exoplanètes. Le Système solaire a été relativement bien étudié, d'abord à l'aide de télescopes puis aux moyens de sondes. Cela a fourni une bonne compréhension globale de la formation et de l'évolution de ce système planétaire, bien qu'un grand nombre de découvertes soient encore à accomplir[10].
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Le Système solaire est subdivisé en cinq parties : le Soleil, les planètes internes, la ceinture d'astéroïdes, les planètes externes et le nuage d'Oort. Les planètes internes sont toutes telluriques, il s'agit de Mercure, Vénus, la Terre, et Mars. Les planètes externes, des géantes gazeuses, sont Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune[11]. Derrière Neptune se trouve la ceinture de Kuiper, et finalement, le nuage d'Oort, qui s'étend probablement sur une année-lumière.
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Les planètes ont été formées par un disque protoplanétaire qui entourait le Soleil lorsqu'il venait de se former. Grâce à un processus combinant attraction gravitationnelle, collision, et accrétion, le disque forma des amalgames de matières qui allaient devenir, avec le temps, des protoplanètes. À ce moment-là, la pression de radiation du vent solaire a expulsé la majorité de la matière qui ne s'était pas assemblée, et seules les planètes munies d'une masse suffisante purent retenir leur atmosphère gazeuse. Les planètes ont continué d'éjecter la matière restante durant une période d'intense bombardement météoritique, comme en témoignent les nombreux cratères trouvés, entre autres, sur la Lune. Durant cette période, quelques protoplanètes ont pu entrer en collision, et selon l'hypothèse majeure, c'est ainsi que la Lune fut formée[12].
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Une fois qu'une planète atteint une masse suffisante, les matériaux de différentes densités commencent à se séparer entre eux, c'est la différenciation planétaire. Ce processus peut former un noyau rocheux ou métallique, entouré par un manteau et une croûte. Le cœur peut inclure des régions solides et liquides, et dans certains cas, il peut générer son propre champ magnétique, qui protège la planète et son atmosphère des attaques du vent solaire[13].
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L'étude des étoiles et de l'évolution stellaire est fondamentale pour notre compréhension de l'univers. L'astrophysique des étoiles a été déterminée grâce à l'observation et à la compréhension théorique ainsi que par des simulations informatiques.
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Une étoile se forme dans des régions denses de poussières et de gaz, connues sous le nom de nuages moléculaires géants. Lorsqu'ils sont déstabilisés, les fragments peuvent s'effondrer sous l'influence de la gravité pour former une protoétoile. Une région suffisamment dense et chaude provoquera une fusion nucléaire, créant ainsi une étoile de la séquence principale[14].
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Presque tous les éléments plus lourds que l'hydrogène et l'hélium ont été créés dans le noyau des étoiles.
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Les caractéristiques de l'étoile résultant dépendent d'abord de sa masse de départ. Plus l'étoile est massive, plus sa luminosité est importante et plus elle videra le stock d'hydrogène présent dans son noyau rapidement. Au fil du temps, cette réserve est entièrement convertie en hélium, et l'étoile commence alors à évoluer. La fusion de l'hélium requiert une plus grande température dans le noyau, de cette façon, l'étoile s'agrandit et son noyau se densifie en même temps. Devenue une géante rouge, notre étoile consume alors son hélium. Cette phase est relativement courte. Les étoiles très massives peuvent aussi subir une série de phases rétrécissantes, où la fusion se poursuit en éléments de plus en plus lourds.
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Le destin final de l'étoile dépend de sa masse: les étoiles qui sont plus de 8 fois plus massives que le soleil peuvent s'effondrer en supernova ; alors que les étoiles plus légères forment des nébuleuses planétaires et évoluent en naines blanches. Ce qui reste d'une très grosse étoile est une étoile à neutrons, ou dans certains cas un trou noir[15]. Les étoiles binaires proches peuvent suivre des chemins plus complexes dans leur évolution, comme un transfert de masse par le compagnon d'une naine blanche pouvant causer une supernova. Les phases finales de la vie des étoiles, y compris les nébuleuses planétaires et les supernovas, sont nécessaires à la distribution de métaux dans le milieu interstellaire; sans cela, toutes les nouvelles étoiles (leur système planétaire y compris) seraient uniquement formées à partir d'hydrogène et d'hélium.
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Le Système solaire orbite au sein de la Voie lactée, une galaxie spirale barrée qui est un membre important du Groupe local. C'est une masse tournante formée de gaz, d'étoiles et d'autres objets maintenus ensemble par une attraction gravitationnelle mutuelle. Étant donné que la Terre est située dans un bras extérieur poussiéreux, il y a une grande partie de la Voie lactée que l'on ne peut pas voir.
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Au centre de la Voie lactée se trouve le noyau, un bulbe de forme étirée qui d'après de nombreux astronomes abriterait un trou noir supermassif en son centre gravitationnel. Celui-ci est entouré de quatre bras spiraux majeurs démarrant du noyau. C'est une région active de la galaxie qui contient beaucoup d'étoiles jeunes appartenant à la population II. Le disque est entouré par un halo sphéroïdal d'étoiles plus vieilles de population I, ainsi que par une concentration relativement dense d'amas globulaires[16],[17].
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Entre les étoiles se trouve le milieu interstellaire, une région de matière éparpillée. Dans les régions les plus denses, des nuages moléculaires formés principalement d'hydrogène moléculaire contribuent à la formation de nouvelles étoiles. Cela commence avec des nébuleuses sombres qui se densifient puis s'effondrent (en un volume déterminé par la longueur de Jeans) pour former des protoétoiles compactes[18].
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Quand des étoiles plus massives apparaissent, elles transforment le nuage en une région HII de gaz et de plasma luminescent. Le vent stellaire et les explosions de supernova servent finalement à disperser le nuage, laissant souvent derrière lui un ou plusieurs amas ouverts. Ces amas se dispersent graduellement et les étoiles rejoignent la population de la Voie lactée.
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Les études cinématiques de la matière présente dans la Voie lactée ont démontré qu'il y a plus de masse qu'il n'y parait. Un halo de matière noire semble dominer la masse, bien que la nature de cette matière noire reste indéterminée[19].
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L'étude des objets situés en dehors de notre galaxie est une branche de l'astronomie concernée par la formation et l'évolution des galaxies ; leur morphologie et classification ; l'examen des galaxies actives ; ainsi que par les groupes et amas de galaxies. Ces derniers sont importants pour la compréhension des structures à grande échelle de l'Univers.
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La plupart des galaxies sont organisées en formes distinctes, ce qui permet d'établir un schéma de classification. Elles sont communément divisées en galaxies spirales, elliptiques et irrégulières[20].
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Comme son nom l'indique, une galaxie elliptique a la forme d'une ellipse. Ses étoiles se déplacent sur une orbite choisie au hasard sans aucune direction préférée. Ces galaxies ne contiennent que peu ou pas de gaz interstellaire, peu de régions de formation d'étoiles, et généralement des étoiles âgées. On trouve généralement des étoiles dans les noyaux d'amas galactiques qui peuvent se former à partir de la fusion de plus grandes galaxies.
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Une galaxie spirale est organisée comme un disque plat en rotation, avec généralement un bulbe proéminent ou une barre en son centre, ainsi que des bras spiraux qui s'étendent vers l'extérieur. Ces bras sont des régions poussiéreuses de formations d'étoiles où les jeunes étoiles massives produisent une teinte bleue. Les galaxies spirales sont typiquement entourées d'un halo d'étoiles plus vieilles. La Voie lactée et la galaxie d'Andromède sont des galaxies spirales.
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Les galaxies irrégulières sont chaotiques en apparence et ne sont ni spirales, ni elliptiques. Environ un quart des galaxies sont irrégulières. La forme si particulière peut être le résultat d'une interaction gravitationnelle.
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Une galaxie active est une structure dont une partie significative de l'énergie qu'elle émet ne provient pas de ses étoiles, de son gaz ou de sa poussière. Ce type de galaxie est alimenté par une région compacte en son noyau, généralement grâce à un trou noir supermassif, pense-t-on, qui émettrait des radiations grâce aux matériaux qu'il avale.
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Une radiogalaxie est une galaxie active qui est vraiment très lumineuse dans le domaine radio du spectre électromagnétique et qui produit de gigantesques lobes de gaz. Les galaxies actives émettant des radiations très énergétiques incluent les galaxies de Seyfert, les quasars et les blazars. Les quasars semblent être les objets les plus lumineux de l'univers connu[21].
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Les grandes structures du cosmos sont représentées par des groupes et des amas de galaxies. Cette structure est organisée de manière hiérarchique, dont les plus grandes connues à ce jour sont les superamas. Le tout est agencé en filaments et en murs, laissant d'immenses régions vides entre eux[22].
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La cosmologie (du grec κοσμος, « monde, univers » et λογος, « mot, étude ») pourrait être considérée comme l'étude de l'Univers comme étant un tout.
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Les observations de la structure de l'Univers à grande échelle, une branche appelée cosmologie physique, a donné une profonde connaissance de la formation et de l'évolution du cosmos. La théorie bien acceptée du Big Bang est fondamentale à la cosmologie moderne qui dit que l'univers a commencé comme un simple point et qu'il s'est ensuite agrandi durant 13,7 milliards d'années jusqu'à son état actuel. Le concept du Big Bang peut être retracé jusqu'à la découverte du fond diffus cosmologique en 1965.
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Dans ce processus d'expansion, l'univers a connu plusieurs stades d'évolution. Dans les tout premiers temps, nos théories actuelles montrent une inflation cosmique extrêmement rapide, ce qui a homogénéisé les conditions de départ. Ensuite, la nucléosynthèse primordiale a produit les éléments de base de l'univers nouveau-né.
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Lorsque les premiers atomes furent formés, l'espace devint transparent aux radiations, libérant ainsi de l'énergie, perçue aujourd'hui à travers le fond diffus cosmologique. L'expansion de l'univers connut alors un âge Sombre dû au manque de sources d'énergie stellaires[23].
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Une structure hiérarchique de la matière commença à se former à partir de variations minuscules de la densité de matière. La matière s'accumula alors dans les régions les plus denses, formant des nuages de gaz interstellaire et les toutes premières étoiles. Ces étoiles massives déclenchèrent alors le processus du réionisation et semblent être à l'origine de la création de beaucoup d'éléments lourds du jeune univers.
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L'attraction gravitationnelle a regroupé la matière en filaments, laissant ainsi d'immenses régions vides dans les lacunes. Graduellement, des organisations de gaz et de poussière ont émergé pour former les premières galaxies primitives. Au fil du temps, celles-ci ont attiré plus de matière, et se sont souvent organisées en amas de galaxies, puis en superamas[24].
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L'existence de la matière noire et de l'énergie sombre est fondamentale à la structure de l'univers. On pense maintenant qu'elles sont les composantes dominantes, formant 96 % de la densité de l'univers. Pour cette raison, beaucoup d'efforts sont déployés dans le but de découvrir la composition et la physique régissant ces éléments[25].
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En astronomie, l'information provient principalement de la détection et de l'analyse de la lumière visible ou d'une autre onde électromagnétique[26]. L'astronomie d'observation peut être divisée selon les régions observées du spectre électromagnétique. Certaines parties du spectre peuvent être observées depuis la surface de la Terre, alors que d'autres sont seulement observables à de hautes altitudes voire dans l'espace. Des informations spécifiques sur ces sous-branches sont données ci-dessous.
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La radioastronomie étudie les radiations d'une longueur d'onde supérieure au millimètre[27]. La radioastronomie est différente des autres formes d'observations astronomiques dans la mesure où les ondes radio sont traitées davantage comme des ondes plutôt que comme des photons discrets. Il est plus facile de mesurer l'amplitude et la phase des ondes radio que celles de longueurs d'onde plus courtes[27].
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Bien que certaines ondes radio soient produites par certains objets astronomiques sous forme d'émissions thermiques, la plupart des émissions radio qui sont observées depuis la Terre sont vues sous forme de rayonnement synchrotron, qui est produit lorsque les électrons oscillent autour de champs magnétiques[27]. En outre, un certain nombre de raies spectrales produites par le gaz interstellaire, notamment la raie d'hydrogène à 21 cm, sont observables dans le domaine radio[28],[27].
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Une grande variété d'objets sont observables en ondes radio, ce qui inclut les supernovae, le gaz interstellaire, les pulsars et les noyaux galactiques actifs[28],[27].
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L'astronomie infrarouge s'occupe de la détection et de l'analyse du rayonnement infrarouge (longueurs d'onde plus longues de celle de la lumière rouge). Excepté pour les longueurs d'onde situées près de la lumière visible, le rayonnement infrarouge est fortement absorbé par l'atmosphère ; d'autre-part, celle-ci produit des émissions d'infrarouge significatives. Par conséquent, les observatoires infrarouges doivent être situés sur des lieux très élevés et secs, ou dans l'espace.
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L'astronomie infrarouge est particulièrement utile pour l'observation des régions galactiques entourées de poussière et pour les études des gaz moléculaires. Sollicitée dans le cadre de l'observation d'objets froids (moins de quelques centaines de kelvins) elle est donc également utile à l'observation des atmosphères planétaires.
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Parmi les observatoires à infrarouge, on peut citer les télescopes spatiaux Spitzer et Herschel.
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D'un point de vue historique, l'astronomie optique, également appelée astronomie de la lumière visible, est la plus ancienne forme d'astronomie[29]. À l'origine, les images optiques étaient dessinées à la main. À la fin du XIXe siècle et durant une bonne partie du XXe siècle, les images furent faites en utilisant un équipement photographique. Les images modernes sont produites grâce à des détecteurs digitaux, particulièrement les caméras CCD. Bien que la lumière visible s'étende elle-même approximativement de 4 000 Å à 7 000 Å (400 à 700 nm)[29], le même équipement peut être utilisé pour observer les ultraviolets proches ainsi que le proche-infrarouge.
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En réalité, l'atmosphère n'est pas tout à fait transparente à la lumière visible. En effet, les images obtenues sur Terre dans ces longueurs d'onde souffrent de distorsions dues aux turbulences atmosphériques. C'est ce phénomène qui est responsable du scintillement des étoiles. Le pouvoir de résolution ainsi que la magnitude limite théoriques d'un télescope terrestre sont donc diminués à cause de ces mêmes perturbations. Pour remédier à ce problème, il est donc nécessaire de quitter l'atmosphère terrestre. Une autre solution, l'optique adaptative, permet également de réduire la perte de qualité de l'image.
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L'astronomie en ultraviolets fait référence aux observations aux longueurs d'onde correspondant à l'ultraviolet, c'est-à-dire entre ~ 100 et 3 200 Å (10 à 320 nm)[27]. La lumière de ces longueurs est absorbée par l'atmosphère de la Terre, les observations de ces longueurs d'onde se font donc depuis la haute atmosphère ou depuis l'espace. L'astronomie à ultraviolets est plus indiquée pour l'observation du rayonnement thermique et des raies spectrales des étoiles bleues chaudes (étoiles OB) qui sont très lumineuses dans ce domaine. Cela comprend les étoiles bleues des autres galaxies, qui ont été les cibles de plusieurs études sur le sujet. D'autres objets sont aussi couramment observés en UV, comme les nébuleuses planétaires, les rémanents de supernovae ou les noyaux galactiques actifs[27]. Cependant, la lumière ultraviolette est facilement absorbée par la poussière interstellaire, les mesures ont donc besoin d'être corrigées de l'extinction[27].
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L'astronomie en rayons X consiste en l'étude des objets astronomiques à des longueurs d'onde correspondant aux rayons X, autrement dit allant d'environ 0,1 à 100 Å (0,01 à 10 nm). Typiquement, les objets émettent des rayons X comme des émissions synchrotron (produit par des électrons oscillant autour des lignes d'un champ magnétique), des émissions thermiques provenant de gaz fins (appelé rayonnement continu de freinage) qui est au-dessus de 107 kelvins, ainsi que des émissions thermiques de gaz épais (appelé rayonnement du corps noir) dont la température est supérieure à 107 K[27]. Puisque les rayons X sont absorbés par l'atmosphère de la terre, toute observation en rayons X doit être effectuée par des ballons de haute altitude, par des fusées, ou par un engin spatial. Parmi les sources de rayons X notables, nous pouvons citer les binaires X, les pulsars, les rémanents de supernovae, les galaxies elliptiques ou actives, et les amas de galaxies[27].
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L'astronomie des rayons gamma concerne les plus petites longueurs d'onde du spectre électromagnétique. Les rayons gamma peuvent être directement observées par des satellites tels que le Compton Gamma-Ray Observatory.
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Les rémanents de supernovae, les pulsars, et le Centre galactique sont des exemples de sources de rayonnement gamma dans la Voie Lactée, tandis que les blazars (une sous-catégorie de galaxies actives) constituent la principale classe de sources de rayonnement extra-galactiques. Finalement, les sursauts gamma forment également une importante population de sources transitoires qu'il est possible d'observer dans ce régime d'énergie lumineuse.
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L’astronomie gravitationnelle, ou astronomie des ondes gravitationnelles, est la branche de l'astronomie qui observe les objets célestes grâce aux ondes gravitationnelles, soit de faibles perturbations de l'espace-temps se propageant dans l'espace et pouvant être détectées à l'aide d'interféromètre de grande envergure.
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Un total de 6 sources d'ondes gravitationnelles ont à ce jour été détectées[30], toutes issues de la fusion d'objets célestes compactes : la fusion de deux trous noirs (GW150914) et la fusion de deux étoiles à neutrons.
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L’astronomie des neutrinos est une branche de l'astronomie cherchant à étudier les objets célestes capables de produire des neutrinos de très hautes énergies (de l'ordre de quelques centaines de TeV à plusieurs PeV).
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L'astronomie et l'astrophysique ont développé d'importants liens avec d'autres champs d'études scientifiques, à savoir :
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Les astronomes amateurs observent une variété d'objets célestes, au moyen d'un équipement qu'ils construisent parfois eux-mêmes. Les cibles les plus communes pour un astronome amateur sont la Lune, les planètes, les étoiles, les comètes, les essaims météoritiques, ainsi que les objets du ciel profond que sont les amas stellaires, les galaxies et les nébuleuses. Une branche de l'astronomie amateur est l'astrophotographie, consistant à photographier le ciel nocturne. Une partie des amateurs aime se spécialiser dans l'observation d'un type d'objet particulier[31],[32].
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La plupart des amateurs observent le ciel aux longueurs d’onde visibles, mais une minorité travaille avec des rayonnements hors du spectre visible. Cela comprend l'utilisation de filtres infrarouges sur des télescopes conventionnels, ou l'utilisation de radiotélescopes. Le pionnier de la radioastronomie amateur était Karl Jansky qui a commencé à observer le ciel en ondes radio dans les années 1930. Un certain nombre d'amateurs utilisent soit des télescopes fabriqués de leurs mains, soit des télescopes qui ont été construits à l'origine pour la recherche astronomique mais qui leur sont maintenant ouverts (par exemple le One-Mile Telescope)[33],[34].
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Une certaine frange de l'astronomie amateur continue de faire progresser l'astronomie. En fait, il s'agit de l'une des seules sciences où les amateurs peuvent contribuer de manière significative[réf. nécessaire]. Ceux-ci peuvent effectuer les calculs d'occultation qui servent à préciser les orbites des planètes mineures. Ils peuvent aussi découvrir des comètes, effectuer des observations régulières d'étoiles doubles ou multiples. Les avancées en technologie numérique ont permis aux amateurs de faire des progrès impressionnants dans le domaine de l'astrophotographie[35],[36],[37].
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