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    "Transcript": "Laurence FERRARI : Quelle est votre philosophie en termes de nucléaire ? nous allons poser la question à Nicolas Sarkozy qui est en retard sur le temps de parole. Non seulement en termes d'exploitation de centrales mais aussi de solution d'avenir pour les énergies ?   Nicolas SARKOZY : Le nucléaire, depuis le Général De Gaulle, François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, fait l'objet d'un consensus. C'est un atout français. Il y a 58 réacteurs. Nous avons une électricité moins chère de 35 % que nos partenaires allemands. 30 des 58 réacteurs ont été ouverts sous la présidence de François Mitterrand. Personne n'a jamais remis cela en cause. Ce sont 240 000 emplois, c'est un avantage considérable pour notre industrie et pour nos compatriotes qui se chauffent à l'électricité ou qui ont besoin de l'électricité. d'où vient le problème ? Le problème vient de la négociation entre les Socialistes et les Verts qui voient rouge dès qu'on leur parle de nucléaire. Et il a fallu leur donner des gages. Monsieur Hollande propose de revenir de 75 à 50 % de la production nucléaire, c'est-à-dire de fermer 24 réacteurs nucléaires. Par un tour de magie, ces 24 sont tombés sur la centrale de Fessenheim. On se demande pourquoi: la centrale de Fessenheim a une trentaine ou une quarantaine d'années. Elle vient d'être contrôlée par l'ASN, l'Autorité de Sécurité Nucléaire, qui est totalement indépendante et qui fait référence dans le monde entier. Pourquoi sacrifier le nucléaire pour un accord politique misérable ? Car il n'y a aucune raison de fermer le nucléaire en France. Depuis que le nucléaire existe, nous n'avons jamais connu un accident grave. Quand il y a eu l'affaire de Fukushima, nous avons décidé d'auditer la totalité de nos centrales pour voir quelles conclusions nous devions tirer de cela. Mettre à bas le nucléaire parce que Madame Joly fait 2,3 % des voix, c'est un choix gravissime. Nous n'avons pas de pétrole, nous n'avons pas de gaz, nous avons le nucléaire. Enfin, le nucléaire ne nous empêche pas de développer les énergies renouvelables. Depuis que je suis président de la République, nous sommes passés de 10,5 % d'énergies renouvelables dans notre paquet énergétique à 13 %. Nous avons multiplié par quatre notre puissance éolienne et par cent notre puissance voltaïque. Il nous faut le nucléaire et il nous faut le renouvelable. Les deux ensemble, parce que nous n'avons pas de pétrole, parce que nous n'avons pas de gaz et parce que nous n'avons pas d'énergies fossiles.   David PUJADAS : Réponse de François Hollande.   François HOLLANDE : Nous avons en France une double dépendance : une dépendance à l'égard du pétrole, nous en avons parlé, et une dépendance du nucléaire, qui se situe à un niveau très élevé. Cela nous a longtemps protégés. Nous sommes à 75 % de source nucléaire pour la production d'électricité. Le deuxième pays derrière nous est l'Ukraine, puis viennent des pays comme le Japon qui sont à 30 %, ou qui était à 30 % après que se soit produite la catastrophe de Fukushima qui a marqué un certain nombre d'esprits. Vous aviez dit que vous y étiez allé, vous n'y êtes jamais allé mais qu'importe ; cela a tout de même porté un certain nombre de conséquences sur les esprits de nos concitoyens. J'ai donc considéré que nous devions avoir un objectif de long terme, c'est-à-dire garder le nucléaire comme source principale de production de l'électricité mais réduire sa part à mesure que les énergies renouvelables allaient être stimulées et relevées : 50 % de production d'électricité de source nucléaire à l'horizon 2025. Nous sommes à 75 %. Je ferai donc l'effort pour que les énergies renouvelables soient considérablement développées. Vous dites que vous avez favorisé le solaire, c'est faux puisqu'il y a eu l'arrêt de tout ce qui était incitation au photovoltaïque et notamment les prix de rachat. Cela a totalement déstructuré cette industrie et nous avons perdu de nombreux emplois. Il faut savoir que l'Allemagne a 230 000 emplois dans les énergies renouvelables et nous, seulement 50 000. Il y aura donc une réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité. Quelles seront les conséquences pour le prochain quinquennat ? Moi, je ne suis candidat que pour les cinq prochaines années : une seule centrale fermera, Fessenheim. On me dit : pourquoi Fessenheim ? Vous le dites souvent, vous faites un certain nombre de plaisanteries là-dessus par rapport à Fukushima. Une centrale : c'est la plus vieille de France. Elle se trouve en plus sur une zone sismique, à côté du canal d'Alsace. Tout autour, les mobilisations sont très fortes pour sa fermeture. Je comprends parfaitement la position des travailleurs de Fessenheim, qui veulent garder cette centrale. Tous les emplois seront préservés puisqu'il y aura une réutilisation de tous ces travailleurs par rapport à d'autres activités qui leur seront proposées sur place et notamment à l'Institut de démantèlement des centrales nucléaires. Il y a 400 centrales qu'il va falloir fermer à l'échelle du monde et nous devons être les meilleurs dans cette activité. Je lis une motion qui a été faite pour la fermeture de Fessenheim du groupe UMP, Nouveau Centre, du Conseil municipal de Strasbourg et il y en a plein comme ça. Ce n'est donc pas un problème Gauche-Droite. Votre propre porte-parole de campagne ? puisque vous avez cité le mien ? Madame Kosciusko-Morizet, disait qu'il était possible de fermer Fessenheim, que cela était prévu mais qu'elle n'avait pu y décider le Gouvernement. Ce que je dis : une seule centrale fermera durant le prochain quinquennat. Par ailleurs, je ne suis pas lié sur cette question avec les Verts puisque sur cette partie du nucléaire, dans l'accord qui avait été passé, je ne l'ai pas reconnu.   Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas Michel Sapin qui l'a signé pour vous ?   François HOLLANDE : Ce n'est pas Michel Sapin qui l'a signé, c'est Martine Aubry qui a signé ce point. j'ai dit que dans mon projet présidentiel, je ne retiendrai qu'une seule centrale pour le prochain quinquennat.   Nicolas SARKOZY : Je ne comprends pas : soit le nucléaire est dangereux, soit il ne l'est pas. Si le nucléaire est dangereux, il faut le fermer. Il ne faut pas fermer simplement Fessenheim, parce que Fessenheim avec trente ans d'âge est plus sûr que Fessenheim quand elle a été inaugurée. Pourquoi ? Parce que l'Autorité indépendante, dès qu'il y a un accident dans le monde applique la règle de précaution, tire les conséquences de cet accident pour augmenter la sécurité. Pour vous, seul Fessenheim est dangereux. Il se trouve que l'ASN vient de terminer l'examen décennal et post-Fukushima de Fessenheim. Que dit l'Autorité indépendante qui s'impose à nous ? Elle dit : « Fessenheim ne pose aucun problème, voici les travaux qu'il faut faire ». Fessenheim peut continuer : pourquoi voulez-vous la fermer ? Pour faire plaisir à Madame Joly. Ce n'est pas la seule qui ait trente ans !   François HOLLANDE : Madame Joly n'a rien demandé là-dessus. Je veux la mettre hors de cause. Je veux la fermer pour deux raisons : la première est que c'est la centrale la plus ancienne. Une centrale était prévue normalement pour trente ans. Par ailleurs, je vais ajouter un autre argument. Nous sommes obligés de faire des travaux sur les vieilles centrales. Et à mesure qu'elles sont prolongées, il faut faire des investissements. Et donc le choix qui va se faire pour les prochaines années, et qui engagera toute la collectivité nationale, c'est est-ce que nous faisons des travaux sur les vieilles centrales pour les prolonger ou est-ce que nous investissons davantage pour les énergies renouvelables ? Et c'est le rôle d'Areva, c'est le rôle d'EDF. Vous avez affaibli considérablement Areva, et donc il nous faudra remettre un certain nombre de moyens dans Areva pour que nous ayons à la fois du nucléaire, plus sûr encore ? parce que nous devons donner cette garantie ? et des énergies renouvelables.   Laurence FERRARI : Il nous reste deux grands chapitres à aborder.   David PUJADAS : Une brève réponse de Nicolas Sarkozy et on arrête le débat sur le nucléaire.   Nicolas SARKOZY : Juste un mot. Les centrales nucléaires en Suisse, qui ne sont pas connus pour être des gens qui aiment le risque, ont 60 ans. Donc le problème n'est pas l'âge. c'est l'Autorité de sécurité qui doit dire si on peut continuer ou si on ne peut pas continuer.   François HOLLANDE : On peut continuer uniquement avec des investissements de plus en plus importants. c'est cela qu'elle dit.   Nicolas SARKOZY : Et deuxièmement, fermer Fessenheim, ce sont 8 000 éoliennes en Alsace pour remplacer Fessenheim, il ne nous faut pas le nucléaire ou le renouvelable, il nous faut le nucléaire et le renouvelable.   François HOLLANDE : Nous aurons pendant mon quinquennat et le nucléaire et le renouvelable, puisqu'il n'y aura qu'une centrale qui fermera. Par ailleurs, vous savez que j'ai accepté, et ce n'était pas facile, j'ai accepté de prolonger le chantier de l'EPR ? chantier qui est quand même extrêmement lourd, qui a connu un certain nombre de vicissitudes, mais j'ai considéré, parce que je suis attaché au progrès technologique, que ce nouveau réacteur de troisième réaction devait être   David PUJADAS : Vous avez de l'avance, François Hollande. Nicolas Sarkozy, un mot ? Et on tourne la page.   Nicolas SARKOZY : Je veux juste dire un mot. Vous inventez la règle des 30 ans sur Fessenheim. Quelle est l'histoire que nous avons ?   François HOLLANDE : Des 40 ans, parce que c'est 40 ans.   Nicolas SARKOZY : Quelle est l'histoire que nous avons vue ? Il n'y avait aucun problème entre la Gauche et la Droite. Cela faisait consensus sur le nucléaire. Pourquoi ? Parce que vous imaginiez la nécessité d'un accord législatif entre les Verts.   François HOLLANDE : Non. Parce qu'il s'est passé Fukushima d'une part et que les énergies renouvelables doivent être développées dans notre pays.   Nicolas SARKOZY : Vous avez vendu?   François HOLLANDE : Je n'ai rien vendu du tout et je n'accepte pas ce vocabulaire.   Nicolas SARKOZY : Vous avez vendu les ouvriers de Fessenheim et du nucléaire sur le thème d'un accord méprisable, politicien.   François HOLLANDE : Non, puisque cet accord n'est pas celui que j'ai moi-même intégré dans mon projet.   Nicolas SARKOZY : Ce n'est pas vous, donc cela ne vous engage pas.   François HOLLANDE : Donc ne laissez pas penser qu'il y ait là de ma part quelque concession que ce soit à une organisation politique. Cela ne m’engage pas.   David PUJADAS : Nicolas Sarkozy vous répond.   Nicolas SARKOZY : Depuis que je suis président de la République, j'avais pris l'engagement « un euro dans le nucléaire, un euro dans le renouvelable ».   François HOLLANDE : Cela n'a pas été fait.   Nicolas SARKOZY : Mais enfin, c'est exactement ce qui a été fait : la puissance voltaïque multipliée par 100. Mais enfin vous considérez quand même que la cinquième puissance du monde ne va pas fonctionner uniquement avec le voltaïque et l'éolien.   François HOLLANDE : Ai-je dit cela ?   Nicolas SARKOZY : Vous comprenez ?   François HOLLANDE : Je maintiens l'industrie nucléaire, et à 50 %. Ne caricaturez pas les positions, ce n'est pas la peine.   Nicolas SARKOZY : Mais, Monsieur Hollande, vous ramenez le nucléaire de 75 à 50 %. Vous le réduisez.   François HOLLANDE : En 2025   Nicolas SARKOZY : Mais oui, mais quand un président de la République prend une décision, elle s'impose aux autres qui le suivent. Il faut au contraire le développer.   François HOLLANDE : c'est ce que je fais avec l'EPR.   Nicolas SARKOZY : Vous imagez l'engagement que je prends au nom de la France d'avoir dans le paquet énergétique français 23 % d'énergies renouvelables en 2020. c'est un engagement considérable. La vérité est là, elle vous gêne.   François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai.   Nicolas SARKOZY : Le nucléaire ne pose aucun problème de sécurité en France.   François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai.   David PUJADAS : Laissez terminer Nicolas Sarkozy et on tourne la page. On est en retard.   Nicolas SARKOZY : Nous avons le nucléaire le plus sûr du monde, reconnu comme tel. A Fukushima, cela n'a pas été un problème nucléaire, cela a été un problème de tsunami qui a cassé les pompes de refroidissement. Dans la centrale, qui est pourtant une vieille centrale à Fukushima, le moteur s'est parfaitement arrêté. c'est un problème de tsunami. Et je ne pense pas qu'aux frontières du Rhin il y ait un problème de tsunami. En vérité, c'est un accord politicien.   François HOLLANDE : Pour vous, ce n'est pas un problème ! Une zone sismique, ce n'est pas un problème. Vous ne pensez pas que tous les élus autour se mobilisent parce que c'est un sujet ?   David PUJADAS : On a compris vos divergences, Messieurs.   François HOLLANDE : Nicolas Sarkozy, franchement. Soyez pour le tout nucléaire, vous avez parfaitement le droit. Certains sont pour la sortie du nucléaire, ils en ont parfaitement le droit. Moi je suis pour une position équilibrée, parce que je crois que c'est la plus intelligente.   David PUJADAS : s'il vous plaît, on ne va pas repartir là-dessus.   Nicolas SARKOZY : Non, Monsieur Hollande. Vous avez pris un accord. Dans ce cas-là, il faut fermer toutes les centrales nucléaires.   François HOLLANDE : Mais non, je vous dis qu'il vaut mieux une position intelligente qu'une position dogmatique.   Nicolas SARKOZY : Je peux terminer ? Dans ce cas-là, il faut fermer toutes les centrales nucléaires qui sont proches d'une zone sismique, puisque toutes nos centrales nucléaires sont construites.   François HOLLANDE : Pas toutes.   Nicolas SARKOZY : Pour éviter.   François HOLLANDE : Citez-moi une autre centrale qui soit dans une zone sismique. Je n'en connais pas d'autre. Je n'en connais pas d'autre.   Nicolas SARKOZY : Monsieur Hollande, quant à l'EPR, c'est moi qui l'ai signé. Mais l'énergie nucléaire, plus nous travaillons, plus nous investissons, plus elle est solide, stable et sûre.   David PUJADAS : Ce sera le mot de la fin là-dessus.   Nicolas SARKOZY : Quel message envoyer à l'industrie nucléaire dans le monde ? il y a 300 projets de construction de centrales en ce moment ? que de dire, Monsieur Hollande dit « ma première décision, ce sera de fermer une centrale nucléaire ».   François HOLLANDE : La plus vieille.   David PUJADAS : Laurence, on enchaîne, s'il vous plaît.   François HOLLANDE : Ma décision c'est de fermer la plus vieille centrale et de continuer la plus moderne. c'est ce qui est quand même la meilleure des situations pour exporter des nouvelles centrales.   Nicolas SARKOZY : Mais non.   François HOLLANDE : Celles qui ont un saut technologique.   David PUJADAS : Nous avons compris vos divergences.   François HOLLANDE : Ne me laissez pas dans la situation où je serais, moi, en train de défendre une industrie nucléaire?   David PUJADAS : On enchaîne sur la vie politique, ça vous intéresse aussi.   François HOLLANDE : j'ai une grande confiance pour l'industrie nucléaire mais elle doit être portée sur les réacteurs de nouvelle génération et pas sur les vieilles centrales.   David PUJADAS : On ne va pas vous laisser les clés Messieurs.   Nicolas SARKOZY : C'est extrêmement important d'en terminer par là. Il y a une autorité indépendante de sûreté nucléaire, il me semble que le devoir de Président de la République, c'est d'écouter ce que cette autorité a à dire.   François HOLLANDE : Je l'ai fait : elle dit qu'il faudra faire des travaux très importants dans les vieilles centrales.   David PUJADAS : On y va sur la vie publique.   Laurence FERRARI : On fait un petit point sur les temps de parole?   Nicolas SARKOZY : Juste un mot pour terminer. l'autorité s'est prononcée sur toutes les centrales à la demande du gouvernement.   François HOLLANDE : Avec des demandes d'investissements très importantes.   Nicolas SARKOZY : c'est une folie de fermer une centrale de 30 ans d'âge !   François HOLLANDE : Elle aura 40 ans d'âge. 40 ans d'âge.   Nicolas SARKOZY : Alors qu'elle peut continuer pour les dix années qui viennent, aux dires même de l'Autorité de sûreté nucléaire.   François HOLLANDE : Nous ne sommes pas d'accord. Vous voulez garder une centrale. Je veux en fermer une autre. ",
    "Abstractive_1": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent de leur plan pour le nucléaire. Nicolas Sarkozy débute en expliquant que le nucléaire est un atout français, qui permet à la France de payer l'électricité trente cinq pour cent moins cher que les Allemands. Nicolas Sarkozy explique que le nucléaire a créé 240 mille emplois, et que François Hollande souhaite fermer la centrale de Fessenheim. François Hollande répond en expliquant que la France dépend trop du pétrole et du nucléaire. François Hollande souhaite baisser de 75% à 50% l'utilisation du nucléaire dans la part énergétique française, et explique qu'il souhaite fermer Fessenheim qui est la centrale la plus vieille de France, et qui est construite sur une zone sismique. François Hollande souhaite améliorer la part d'énergie renouvelable. François Hollande explique que l'argent à dépenser pour rénover les vieilles centrales est mieux utiliser pour les énergies renouvelables, mais qu'il continuera le chantier de l'EPR. Nicolas Sarkozy explique que si les centrales sont dangereuses, il faut les fermer, ce à quoi François Hollande répond qu'il ne souhaite fermer Fessenheim que car c'est la centrale la plus ancienne, et que la rénover coûterait trop cher. Il explique qu'il faut huit mille éoliennes pour remplacer Fessenheim, et que la France a besoin des deux. Nicolas Sarkozy explique que le nucléaire Français est reconnu comme le plus sûr du monde, et qu'il faut écouter les autorités sur la question.\n",
    "Abstractive_2": "Ce débat entre François Hollande et Nicolas Sarkozy porte sur le nucléaire. Selon Nicolas Sarkozy, le nucléaire est une force de la France qui a toujours fait consensus, et qui permet à la France d'avoir une électricité moins chère. Le nucléaire représente 240 000 emplois, et il critique le choix de François Hollande de vouloir faire baisser la portion du nucléaire dans la production énergétique en voulant fermer des réacteurs. Selon Nicolas Sarkozy, il faut à la fois le nucléaire et le renouvelable car la France n'a pas de gaz ou de pétrole, et il explique avoir augmenté la part des énergies renouvelables pendant son mandat. François Hollande explique que la France est dépendante à l'égard du pétrole et du nucléaire, et souhaite baisser la part du nucléaire dans la production énergétique à 50% d'ici 2025. Il souhaite développer les énergies renouvelables, et accuse Nicolas Sarkozy de ne pas avoir fait assez pour cela. Il explique qu'il souhaite fermer une seule centrale, celle de Fessenheim, qui est trop dangereuse. Selon Nicolas Sarkozy, si Fessenheim est dangereuse, il faut fermer tous les réacteurs. Pour lui, le nucléaire Français est le plus sûr du monde. François Hollande termine en expliquant continuer d'investir dans l'innovation nucléaire à travers le projet des EPR.\n",
    "Abstractive_3": "Dans ce débat Nicolas Sarkozy et François Hollande discutent de la filière nucléaire française. Nicolas Sarkozy explique que cette question a jusque-là fait consensus, et ce depuis le Général De Gaulle. Elle permet à la France d’avoir une électricité 35 % moins cher qu’en Allemagne, vectrice d’emplois. Il s’indigne que son adversaire veuille réduire la part du nucléaire de 75 à 50 % ; il n’y a jamais eu d’accidents graves, et cela n’empêche en rien de développer parallèlement les énergies renouvelables. Pour François Hollande la France est à la fois dépendante au nucléaire, et au pétrole. Il accuse Nicolas Sarkozy de n’avoir pas favorisé la filière photovoltaïque et explique ne vouloir fermer dans le quinquennat qu’une seule centrale, à savoir celle de Fessenheim, plus vieille centrale nucléaire de France, située du reste en zone sismique, ce qui est dangereux. Avec les 400 centrales à fermer à terme dans le monde, la France doit pouvoir maîtriser les technologies de démantèlement. Pour Sarkozy, il n’y a aucune raison de fermer Fessenheim ; une autorité indépendante l’a jugé dépourvue du moindre problème et ne propose que quelques travaux à effectuer. François Hollande répond toutefois que plus les centrales vieillissent, plus les investissements nécessaires deviennent conséquents ; il n’est donc pas souhaitable de prolonger leur durée de vie. Or, Nicolas Sarkozy souligne que les centrales suisses ont 60 ans déjà. Par ailleurs, pour remplacer Fessenheim, il faudrait 8000 éoliennes ; il est évident pour lui qu’il faut développer en même temps le nucléaire et le renouvelable. François Hollande se défend toutefois ; il a accepté de prolonger le chantier de l’EPR. Toutefois, Nicolas Sarkozy l’attaque derechef sur Fessenheim : en fermant la centrale, François Hollande n’aurait en fait cherché qu’à remplir sa part du marché dans le cadre d’un accord politicien, ce qu’François Hollande nie ; cet accord n’est pas dans son programme. Nicolas Sarkozy martèle que le nucléaire est sans risque, ce que conteste Hollande. Pour illustrer son propos, Nicolas Sarkozy explique que le problème de Fukushima vient du tsunami, non de la centrale en elle-même. François Hollande termine en se disant favorable au nucléaire en soi ; simplement, il faut que cette énergie passe par une nouvelle génération de réacteurs. En somme, les deux candidats défendent la filière nucléaire, mais François Hollande souhaite en réduire la part, en commençant par fermer la centrale de Fessenheim.\n",
    "Extractive_1": "P1 : Quelle est votre philosophie en termes de nucléaire ?   NS : Le nucléaire, depuis le Général De Gaulle, François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, fait l'objet d'un consensus.  NS : C'est un atout français.  NS : Nous avons une électricité moins chère de 35 % que nos partenaires allemands.  NS : Ce sont 240 000 emplois, c'est un avantage considérable pour notre industrie et pour nos compatriotes qui se chauffent à l'électricité ou qui ont besoin de l'électricité.  NS : Monsieur Hollande propose de revenir de 75 à 50 % de la production nucléaire, c'est-à-dire de fermer 24 réacteurs nucléaires.  NS : Enfin, le nucléaire ne nous empêche pas de développer les énergies renouvelables.  NS : Depuis que je suis président de la République, nous sommes passés de 10,5 % d'énergies renouvelables dans notre paquet énergétique à 13 %.  NS : Les deux ensemble, parce que nous n'avons pas de pétrole, parce que nous n'avons pas de gaz et parce que nous n'avons pas d'énergies fossiles.  FH : Nous avons en France une double dépendance : une dépendance à l'égard du pétrole, nous en avons parlé, et une dépendance du nucléaire, qui se situe à un niveau très élevé.  FH : J'ai donc considéré que nous devions avoir un objectif de long terme, c'est-à-dire garder le nucléaire comme source principale de production de l'électricité mais réduire sa part à mesure que les énergies renouvelables allaient être stimulées et relevées : 50 % de production d'électricité de source nucléaire à l'horizon 2025.  FH : Je ferai donc l'effort pour que les énergies renouvelables soient considérablement développées.  FH : Vous dites que vous avez favorisé le solaire, c'est faux puisqu'il y a eu l'arrêt de tout ce qui était incitation au photovoltaïque et notamment les prix de rachat.  FH : Moi, je ne suis candidat que pour les cinq prochaines années : une seule centrale fermera, Fessenheim.  NS : Je ne comprends pas : soit le nucléaire est dangereux, soit il ne l'est pas.  NS : Si le nucléaire est dangereux, il faut le fermer.  FH : Je veux la fermer pour deux raisons : la première est que c'est la centrale la plus ancienne.  FH : Vous avez affaibli considérablement Areva, et donc il nous faudra remettre un certain nombre de moyens dans Areva pour que nous ayons à la fois du nucléaire, plus sûr encore ?  NS : Et deuxièmement, fermer Fessenheim, ce sont 8 000 éoliennes en Alsace pour remplacer Fessenheim, il ne nous faut pas le nucléaire ou le renouvelable, il nous faut le nucléaire et le renouvelable.  FH : Par ailleurs, vous savez que j'ai accepté, et ce n'était pas facile, j'ai accepté de prolonger le chantier de l'EPR ?  NS : Nous avons le nucléaire le plus sûr du monde, reconnu comme tel.  NS : C'est extrêmement important d'en terminer par là. Il y a une autorité indépendante de sûreté nucléaire, il me semble que le devoir de Président de la République, c'est d'écouter ce que cette autorité a à dire. ",
    "Extractive_2": "Laurence FERRARI : Quelle est votre philosophie en termes de nucléaire ?  Nicolas SARKOZY : Le nucléaire, depuis le Général De Gaulle, François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, fait l'objet d'un consensus.  Nicolas SARKOZY : Nous avons une électricité moins chère de 35 % que nos partenaires allemands.  Nicolas SARKOZY : Ce sont 240 000 emplois, c'est un avantage considérable pour notre industrie et pour nos compatriotes qui se chauffent à l'électricité ou qui ont besoin de l'électricité.   Nicolas SARKOZY : Monsieur Hollande propose de revenir de 75 à 50 % de la production nucléaire, c'est-à-dire de fermer 24 réacteurs nucléaires.   Nicolas SARKOZY : Depuis que le nucléaire existe, nous n'avons jamais connu un accident grave.  Nicolas SARKOZY : Enfin, le nucléaire ne nous empêche pas de développer les énergies renouvelables.   François HOLLANDE : Nous avons en France une double dépendance : une dépendance à l'égard du pétrole, nous en avons parlé, et une dépendance du nucléaire, qui se situe à un niveau très élevé.  François HOLLANDE : Je ferai donc l'effort pour que les énergies renouvelables soient considérablement développées.  François HOLLANDE : Vous dites que vous avez favorisé le solaire, c'est faux puisqu'il y a eu l'arrêt de tout ce qui était incitation au photovoltaïque et notamment les prix de rachat.   François HOLLANDE : Moi, je ne suis candidat que pour les cinq prochaines années : une seule centrale fermera, Fessenheim.  François HOLLANDE : Une centrale : c'est la plus vieille de France.  François HOLLANDE : Elle se trouve en plus sur une zone sismique, à côté du canal d'Alsace.   François HOLLANDE :  Il y a 400 centrales qu'il va falloir fermer à l'échelle du monde et nous devons être les meilleurs dans cette activité.  Nicolas SARKOZY : Que dit l'Autorité indépendante qui s'impose à nous ?   Nicolas SARKOZY : Elle dit : « Fessenheim ne pose aucun problème, voici les travaux qu'il faut faire ».   François HOLLANDE : Et à mesure qu'elles sont prolongées, il faut faire des investissements.  Nicolas SARKOZY : Les centrales nucléaires en Suisse, qui ne sont pas connus pour être des gens qui aiment le risque, ont 60 ans.   Nicolas SARKOZY : Et deuxièmement, fermer Fessenheim, ce sont 8 000 éoliennes en Alsace pour remplacer Fessenheim, il ne nous faut pas le nucléaire ou le renouvelable, il nous faut le nucléaire et le renouvelable.  François HOLLANDE :  Par ailleurs, vous savez que j'ai accepté, et ce n'était pas facile, j'ai accepté de prolonger le chantier de l'EPR ?  Nicolas SARKOZY : Vous avez vendu les ouvriers de Fessenheim et du nucléaire sur le thème d'un accord méprisable, politicien.   François HOLLANDE : Non, puisque cet accord n'est pas celui que j'ai moi-même intégré dans mon projet.  Nicolas SARKOZY : Le nucléaire ne pose aucun problème de sécurité en France.   François HOLLANDE : Ce n'est pas vrai.  Nicolas SARKOZY :  Dans la centrale, qui est pourtant une vieille centrale à Fukushima, le moteur s'est parfaitement arrêté.   Nicolas SARKOZY : c'est un problème de tsunami.  François HOLLANDE : j'ai une grande confiance pour l'industrie nucléaire mais elle doit être portée sur les réacteurs de nouvelle génération et pas sur les vieilles centrales. ",
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                "text": "Dans ce débat, François Hollande et Nicolas Sarkozy discutent de leur plan pour le nucléaire."
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                "text": "Pour François Hollande la France est à la fois dépendante au nucléaire, et au pétrole."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Nous avons en France une double dépendance : une dépendance à l'égard du pétrole, nous en avons parlé, et une dépendance du nucléaire, qui se situe à un niveau très élevé."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "Il accuse Nicolas Sarkozy de n’avoir pas favorisé la filière photovoltaïque et explique ne vouloir fermer dans le quinquennat qu’une seule centrale, à savoir celle de Fessenheim, plus vieille centrale nucléaire de France, située du reste en zone sismique, ce qui est dangereux."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Je ferai donc l'effort pour que les énergies renouvelables soient considérablement développées."
                },
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Vous dites que vous avez favorisé le solaire, c'est faux puisqu'il y a eu l'arrêt de tout ce qui était incitation au photovoltaïque et notamment les prix de rachat."
                },
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Moi, je ne suis candidat que pour les cinq prochaines années : une seule centrale fermera, Fessenheim."
                },
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Une centrale : c'est la plus vieille de France."
                },
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Elle se trouve en plus sur une zone sismique, à côté du canal d'Alsace."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "Avec les 400 centrales à fermer à terme dans le monde, la France doit pouvoir maîtriser les technologies de démantèlement."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Il y a 400 centrales qu'il va falloir fermer à l'échelle du monde et nous devons être les meilleurs dans cette activité."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "Pour Sarkozy, il n’y a aucune raison de fermer Fessenheim ; une autorité indépendante l’a jugé dépourvue du moindre problème et ne propose que quelques travaux à effectuer."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "Nicolas Sarkozy",
                    "text": "Que dit l'Autorité indépendante qui s'impose à nous ?"
                },
                {
                    "speaker": "Nicolas Sarkozy",
                    "text": "Elle dit : « Fessenheim ne pose aucun problème, voici les travaux qu'il faut faire »."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "François Hollande répond toutefois que plus les centrales vieillissent, plus les investissements nécessaires deviennent conséquents ; il n’est donc pas souhaitable de prolonger leur durée de vie."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Et à mesure qu'elles sont prolongées, il faut faire des investissements."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "Or, Nicolas Sarkozy souligne que les centrales suisses ont 60 ans déjà."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "Nicolas Sarkozy",
                    "text": "Les centrales nucléaires en Suisse, qui ne sont pas connus pour être des gens qui aiment le risque, ont 60 ans."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "Par ailleurs, pour remplacer Fessenheim, il faudrait 8000 éoliennes ; il est évident pour lui qu’il faut développer en même temps le nucléaire et le renouvelable."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "Nicolas Sarkozy",
                    "text": "Et deuxièmement, fermer Fessenheim, ce sont 8 000 éoliennes en Alsace pour remplacer Fessenheim, il ne nous faut pas le nucléaire ou le renouvelable, il nous faut le nucléaire et le renouvelable."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "François Hollande se défend toutefois ; il a accepté de prolonger le chantier de l’EPR."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Par ailleurs, vous savez que j'ai accepté, et ce n'était pas facile, j'ai accepté de prolonger le chantier de l'EPR ?"
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "Toutefois, Nicolas Sarkozy l’attaque derechef sur Fessenheim : en fermant la centrale, François Hollande n’aurait en fait cherché qu’à remplir sa part du marché dans le cadre d’un accord politicien, ce qu’François Hollande nie ; cet accord n’est pas dans son programme."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "Nicolas Sarkozy",
                    "text": "Vous avez vendu les ouvriers de Fessenheim et du nucléaire sur le thème d'un accord méprisable, politicien."
                },
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Non, puisque cet accord n'est pas celui que j'ai moi-même intégré dans mon projet."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "Nicolas Sarkozy martèle que le nucléaire est sans risque, ce que conteste Hollande."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "Nicolas Sarkozy",
                    "text": "Le nucléaire ne pose aucun problème de sécurité en France."
                },
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "Ce n'est pas vrai."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "Pour illustrer son propos, Nicolas Sarkozy explique que le problème de Fukushima vient du tsunami, non de la centrale en elle-même."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "Nicolas Sarkozy",
                    "text": "Dans la centrale, qui est pourtant une vieille centrale à Fukushima, le moteur s'est parfaitement arrêté."
                },
                {
                    "speaker": "Nicolas Sarkozy",
                    "text": "c'est un problème de tsunami."
                }
            ]
        },
        {
            "abstractive": {
                "text": "François Hollande termine en se disant favorable au nucléaire en soi ; simplement, il faut que cette énergie passe par une nouvelle génération de réacteurs."
            },
            "extractive": [
                {
                    "speaker": "François Hollande",
                    "text": "j'ai une grande confiance pour l'industrie nucléaire mais elle doit être portée sur les réacteurs de nouvelle génération et pas sur les vieilles centrales"
                }
            ]
        }
    ]
}