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Tribunal judiciaire
[ "24/03166" ]
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2024-10-29
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24/03166
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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PCP JTJ proxi fond
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2024-10-29
72A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Maître Gilles GODIGNON SANTONI, Madame [L] [Y] Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 24/03166 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5CD4 N° MINUTE : 2/2024 DÉSISTEMENT D'INSTANCE du mardi 29 octobre 2024 (Articles 385, 394 à 399 du code de procédure civile) Dans l'affaire opposant : SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE L’IMMEUBLE SITUE [Adresse 2] A [Localité 4], Représenté par son syndic la société NEXITY LAMY dont le siège social est sis- [Adresse 1] ayant pour avocat Maître Gilles GODIGNON SANTONI de la SELARL DOLLA - VIAL & ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : #P0074, non comparant à Madame [L] [Y], demeurant [Adresse 3] non comparante dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 03 mai 2024, Le juge du tribunal judiciaire à l'audience de ce jour, Constate que le demandeur par courriel en date du 30 septembre 2024 se désiste de sa demande en vue de mettre fin à l’instance, Constate que la défenderesse n’a présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste ; Rappelle que l’extinction de l’instance n’emporte pas renonciation à l’action. Constate le dessaisissement de la juridiction par l’effet de l’extinction de l’instance. Dit que les frais de l'instance éteinte seront supportés par le demandeur, sauf convention contraire des parties. Ainsi jugé et prononcé en audience publique le 29 octobre 2024 par Xavier REBOUL, Vice-président assisté de Sirine BOUCHAOUI, Greffière Le greffier Le président
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Tribunal judiciaire
[ "24/00501" ]
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Autre
2024-10-29
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24/00501
Tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand
Désigne un expert ou un autre technicien
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Chambre 6 - Référés Pdt
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2024-10-30
54G
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CG/MLP Ordonnance N° du 29 OCTOBRE 2024 Chambre 6 N° RG 24/00501 - N° Portalis DBZ5-W-B7I-JSEZ du rôle général [P] [E] c/ S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE (ACF) S.A.S. CTA la SELARL AVK ASSOCIES la SELARL FRANCK AVOCATS GROSSES le - la SELARL FRANCK AVOCATS - la SELARL AVK ASSOCIES Copies électroniques : - la SELARL FRANCK AVOCATS - la SELARL AVK ASSOCIES Copies : - Expert - Régie - Dossier TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CLERMONT-FERRAND ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le VINGT NEUF OCTOBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Catherine GROSJEAN, Présidente du Tribunal judiciaire de CLERMONT-FERRAND assistée de Madame Laetitia JOLY, Greffière dans le litige opposant : DEMANDERESSE - Madame [P] [E] [Adresse 9] [Localité 5] représentée par la SELARL FRANCK AVOCATS, avocats au barreau de CLERMONT-FERRAND ET : DEFENDERESSES - La S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE (ACF), prise en la personne de son représentant légal [Adresse 1] [Localité 7] représentée par la SELARL AVK ASSOCIES, avocats au barreau de CLERMONT-FERRAND - La S.A.S. CTA (CONTROLE TRANSACTION ACTIVITE), prise en la personne de son représentant légal [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 8] non comparante, ni représentée Après débats à l’audience publique du 08 Octobre 2024, l’affaire a été mise en délibéré à ce jour, la décision étant rendue par mise à disposition au greffe. ~ ~ ~ ~ ~ ~ EXPOSE DU LITIGE Suivant facture en date du 28 mai 2010, Madame [P] [E] a confié à la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE des travaux d’installation d’un Mur-Tronic MT 300 sur sa maison d’habitation située [Adresse 9] à [Localité 5]. A cette fin, deux interventions ont eu lieu les 20 décembre 2003 et 28 mai 2010. Le coût total de ces travaux s’est élevé à 12.449 euros TTC. Un certificat de garantie du Mur-Tronic a été délivré par la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE. Madame [E] a déploré des désordres affectant les travaux d’assèchement. Madame [E] expose avoir reçu des conclusions d’un rapport d’expertise réalisé à la demande de la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE. Elle a mandaté maître [J], Commissaire de Justice, aux fins de constater les désordres. Maître [J] a établi son procès-verbal de constat le 5 janvier 2024. En dépit des démarches entreprises, aucune solution amiable n’a été trouvée entre les parties. Par acte en date du 30 mai 2024, Madame [P] [E] a assigné la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE devant la Présidente du Tribunal statuant en référé afin d’obtenir, en application de l’article 145 du Code de procédure civile, l’organisation d’une expertise judiciaire avec mission proposée. Appelée à l’audience des référés du 2 juillet, l’affaire a été renvoyée à celle du 10 septembre pour appel en cause. Par acte en date du 8 août 2024, la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE a assigné la S.A.S. CTA, venant aux droits de la S.A.R.L. MUR-TRONIC devant la Présidente du Tribunal statuant en référé afin d’obtenir, sur le fondement des articles 145 et 331 du Code de procédure civile, que les opérations d’expertise lui soient rendues communes et opposables. A l’audience des référés du 10 septembre 2024, la Présidente statuant en référé a prononcé la jonction des procédures et a renvoyé l’affaire à l’audience du 8 octobre à laquelle les débats se sont tenus. Par des conclusions en défense, la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE a conclu au rejet de la demande de Madame [E], à condamner cette dernière à lui payer la somme de 1.500 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. Par des conclusions en réponse, Madame [E] a réitéré sa demande d’expertise judiciaire avec mission proposée et a conclu au débouté de la demande de mise hors de cause de la société ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE et à l’intervention forcée de la S.A.S. CTA. La S.A.S. CTA n’a pas comparu, ni constitué régulièrement avocat. Pour le surplus, il est renvoyé aux assignations et conclusions régulièrement déposées. MOTIFS DE LA DÉCISION 1/ Sur la demande d'expertise L’article 145 du Code de procédure civile dispose que “S’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé”. A l’appui de sa demande, Madame [E] verse notamment aux débats : - une facture établie par la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE le 28 mai 2010, - un certificat de garantie Mur-Tronic en date du 28 mai 2010, - un procès-verbal de constat dressé par Maître [J] en date du 5 janvier 2024, - des conclusions, - des courriers. Il est constant que Madame [E] a confié à la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE des travaux d’assèchement et d’installation d’un Mur-Tronic fourni par la S.A.R.L. MUR-TRONIC, dont le patrimoine a été transmis à la S.A.S. CTA. La S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE oppose que la demande de Madame [E] est prescrite, faisant échec à toute action au fond. Elle soutient que le délai conventionnel de prescription du certificat de garantie délivré n’engage que la S.A.S. CTA, fournisseur du Mur-Tronic litigieux. Madame [E], quant à elle, fait plaider que la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE avait connaissance des garanties que le certificat offrait et qu’il lui est applicable. Elle ajoute que la mise hors de cause de la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE apparaît prématurée au regard des précisions techniques qu’elle pourrait apporter aux opérations d’expertise. S’agissant de la prescription, le certificat de garantie, signé et remis par la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE, stipule un délai de garantie de 30 ans toujours en cours à la date de l’assignation. En effet, la clause 2. a. stipule que « La S.A.R.L. mur-tronic garantit le Mur-Tronic contre tout défaut pendant 30 ans à compter de l’installation du mur-tronic ». Il n’appartient pas au juge des référés de contrôler et de déterminer l’étendue des clauses de garantie octroyant un délai dérogatoire du droit commun, questions nécessitant un examen au fond de la demande. Par conséquent, l’exception de prescription sera écartée. Par ailleurs, le procès-verbal de constat précité et les écrits des parties mettent en exergue l’existence de dégradations affectant les murs de la maison d’habitation de Madame [E]. L’extrait de « conclusion » communiqué par la S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE atteste de « traces d’humidité » sur les murs extérieurs et intérieurs. En conséquence, l’examen des faits et des pièces produites amène à considérer que Madame [E] justifie d’un motif légitime pour voir ordonner une expertise judiciaire, à ses frais avancés, au contradictoires des S.A.S. ASSECHEMENT DU CENTRE FRANCE, chargée de l’installation du Mur-Tronic, et la S.A.S CTA, fournisseur du Mur-Tronic litigieux, selon les modalités précisées au dispositif de la présente décision. 2/ Sur les frais Aucune considération tirée de l’équité n’appelle à faire application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile à ce stade de la procédure. Les dépens de l’instance seront supportés par Madame [E], demanderesse. PAR CES MOTIFS Le juge des référés statuant après débats en audience publique, en premier ressort, par ordonnance réputée contradictoire, prononcée par mise à disposition au greffe, ORDONNE une mesure d’expertise et commet pour y procéder : Monsieur [F] [R] - expert près la Cour d’appel de RIOM - Demeurant [Adresse 10] [Localité 3] OU, A DEFAUT, Monsieur [K] [W] - expert près la Cour d’appel de RIOM - Demeurant [Adresse 2] [Localité 6] Avec mission, en se conformant aux règles du Code de procédure civile, de : 1°) Se rendre sur les lieux situés [Adresse 9] à [Localité 5], en présence des parties et de leurs conseils juridiques ou techniques ou ceux-ci ayant été dûment convoqués, pour y faire toutes constatations utiles sur l’existence des désordres allégués dans l’assignation, et se munir des outils, échelles, ou tous autres équipements permettant de réaliser les investigations nécessaires dès la première réunion sur site ; 2°) Recueillir et consigner les explications des parties, prendre connaissance des documents de la cause, se faire remettre par les parties ou par des tiers tous autres documents utiles, entendre tous sachants et effectuer d’initiative toutes diligences ou vérifications lui paraissant nécessaires à la solution du litige ; 3°) Etablir un historique succinct des éléments du litige en dressant l’inventaire des pièces contractuelles utiles à l’instruction du litige, notamment les polices d’assurances souscrites, et en recherchant les dates de déclaration d’ouverture du chantier, d’achèvement des travaux et de réception de l’ouvrage ; 4°) Indiquer avec précision, pour les travaux litigieux visés dans l’assignation, qui était chargé de les concevoir, de les réaliser, d’exercer le contrôle de leur exécution ou leur coordination ; 5°) S’il y a lieu, inviter les parties dès le début des opérations d’expertise à appeler en la cause les entreprises dont la responsabilité serait susceptible d’être engagée ; 6°) Vérifier l’existence des désordres, malfaçons, non-façons ou non conformités allégués, notamment tels que listés dans le procès-verbal de constat dressé par maître [J] le 5 janvier 2024, et les décrire ; 7°) Le cas échéant, fournir toutes indications utiles permettant de fixer judiciairement la date d’ouverture de chantier et la date de réception de l’ouvrage ; 8°) Pour chacun des désordres, préciser : - leur date d’apparition, et s’ils étaient apparents ou non au moment des visites du bien, à la date du compromis, de la réception de l’ouvrage ou de la prise de possession ; - si les désordres allégués étaient visibles et décelables par un non-professionnel de la construction ; - s’ils ont fait l’objet de réserves et/ou de reprises, et dans l’affirmative à quelle date, en indiquant si les travaux de reprise sont satisfaisants ; - plus précisément en matière de construction, s’ils sont apparus dans l’année qui a suivi la réception des travaux et s’ils ont été dénoncés dans l’année de parfait achèvement ; - leurs conséquences quant à la solidité, et/ou l’habitabilité, et/ou l’esthétique du bâtiment, et, plus généralement quant à l’usage qui peut en être attendu ou quant à la conformité à sa destination ; - si les travaux réalisés présentent un risque de dangerosité pour les personnes et/ou un risque d’effondrement ; 9°) Rechercher les causes et les origines des désordres, malfaçons ou non façons, sans omettre de préciser si les travaux litigieux ont été conduits conformément aux documents contractuels, aux règles de l’art habituelles et communément admises en la matière par les professionnels de la branche concernée ou à la réglementation technique spécifique en matière de DTU et si ces désordres proviennent d’erreurs de conception, de vices de construction, de vices des matériaux ou de malfaçons dans leur mise en œuvre ou s’ils présentent toutes les caractéristiques de vices cachés ; 10°) Décrire les travaux nécessaires pour remédier aux désordres, malfaçons ou non façons constatés, en évaluer le coût, la durée et les contraintes pouvant en résulter pour les occupants, au besoin en s’appuyant sur des devis fournis par les parties et en expliquant précisément les solutions possibles ; 11°) Préconiser en cas d’urgence et de péril imminent pour la sécurité des personnes ou la pérennité des biens toutes mesures et travaux conservatoires lui paraissant utiles, en diffusant dès lors une note sans attendre la formalisation du pré-rapport ou du rapport d’expertise ; 12°) Prescrire si besoin un relogement durant lesdits travaux dans des conditions similaires ; 13°) Donner tous éléments techniques et de fait permettant au tribunal : - de déterminer les responsabilités éventuellement encourues, en proposant en cas de concours de responsabilité entre plusieurs intervenants à la construction des pourcentages de responsabilité ; - d’apprécier les préjudices de toutes natures éventuellement subis, notamment les préjudices financier et moral, ainsi que les troubles de jouissance, et en proposer une évaluation chiffrée ; 14°) S’expliquer techniquement dans le cadre des chefs de mission ci-dessus énoncés sur les dires et observations des parties qu’il aura recueillis après le dépôt de son pré-rapport et, le cas échéant, compléter ses investigations ; 15°) Proposer, sur la base de ses conclusions et le cas échéant, un compte entre les parties ; 16°) Plus généralement, donner tous éléments pouvant apparaître utiles à la solution du litige. DIT que l’expert pourra s’adjoindre tout spécialiste de son choix dans une spécialité autre que la sienne, à charge pour lui d’en informer préalablement les parties, le magistrat chargé du contrôle des expertises et de joindre l’avis du sapiteur à son rapport, DIT que si le sapiteur n’a pas pu réaliser ses opérations de manière contradictoire, son avis devra être immédiatement communiqué aux parties par l’expert, DIT que l’expert fera connaître sans délai son acceptation, qu’en cas de refus ou d’empêchement légitime, il sera pourvu aussitôt à son remplacement, DIT que l’expert commis pourra sur simple présentation de la présente ordonnance requérir la communication, soit par les parties, soit par des tiers de tous documents relatifs à cette affaire, DIT que l’expert commis, saisi par le greffe, devra accomplir sa mission en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs dires et explications, en leur impartissant un délai de rigueur pour déposer leurs dires écrits et fournir leurs pièces justificatives, DIT que Madame [P] [E] fera l’avance des frais d’expertise et devra consigner au greffe une provision de TROIS MILLE EUROS (3.000,00 €) TTC avant le 31 décembre 2024, RAPPELLE qu’à défaut de consignation dans le délai et selon les modalités imparties, la désignation de l’expert sera caduque à moins que le juge, à la demande d’une des parties se prévalant d’un motif légitime, ne décide une prorogation du délai ou un relevé de la caducité, DIT que l’expert devra commencer ses opérations d’expertise dès qu’il sera averti que les parties ont consigné la provision mise à leur charge, DIT que lors de la première réunion d’expertise laquelle devra se dérouler dans un délai de deux mois à compter de l’avis donné par le greffe de la consignation de la provision, l’expert devra, en concertation avec les parties, dresser un programme de ses investigations, et proposer d’une manière aussi précise que possible le montant prévisible de ses honoraires, de ses frais et débours, ainsi que la date de dépôt du rapport avant d’adresser ces informations au juge chargé du contrôle de l’expertise, à l’appui d’une demande d’ordonnance complémentaire fixant le montant de la provision complémentaire ainsi que le délai prévu pour le dépôt du rapport, DIT que l’expert commis devra communiquer aux parties et à leur conseil respectif un pré-rapport contenant l’ensemble de ses appréciations littérales et chiffrées, ainsi que l’ensemble de ses conclusions, au moins un mois avant la date de dépôt du rapport d’expertise, en invitant les parties à présenter leurs observations, DIT qu’après avoir répondu de façon appropriée aux éventuelles observations formulées par les parties, l’expert commis devra déposer au greffe un rapport définitif de ses opérations avant le 30 septembre 2025, date de rigueur, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le juge sur demande de l’expert, DÉSIGNE le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre les opérations d’expertise et statuer sur tous incidents, DIT n'y avoir lieu à référé sur toutes autres demandes, DIT n’y avoir lieu à l’application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile, LAISSE les dépens à la charge de Madame [P] [E], RAPPELLE que la présente décision est exécutoire à titre provisoire. La Greffière, La Présidente,
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Tribunal judiciaire
[ "24/01926" ]
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2024-10-29
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24/01926
Tribunal judiciaire de Nantes
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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Juge libertés & détention
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N° RC 24/01926 Minute n° _____________ Soins psychiatriques relatifs à M. [E] [M] ________ HOSPITALISATION A LA DEMANDE D'UN TIERS (en URGENCE) MINUTES DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES __________________________________ ORDONNANCE DU JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION DU 29 Octobre 2024 ____________________________________ Juge des libertés et de la détention : Marie-Sygne BUNOT-ROUILLARD Greffière : Claire HALES-JENSEN Débats à l’audience du 29 Octobre 2024 au CH SPECIALISE DE [Localité 1] DEMANDEUR : CH UNIVERSITAIRE DE [2] : Non comparant bien que régulièrement convoqué DÉFENDEUR : Personne bénéficiant des soins : M. [E] [M] Non comparant bien que régulièrement convoqué et représenté par Me Annie LOUVEL, avocat au barreau de NANTES, commis d’office, Actuellement hospitalisé au CH UNIVERSITAIRE DE [2] Tiers demandeur à la mesure initiale de soins : Monsieur [X] [M] en sa qualité de père Non comparant, convoqué Ministère Public : non comparant, avisé Observations écrites de Mme [C], en date du 28 octobre 2024 Nous, Marie-Sygne BUNOT-ROUILLARD, Vice-Présidente, juge des libertés et de la détention, chargée du contrôle des mesures privatives et restrictives de libertés prévues par le Code de la Santé Publique, assisté de Claire HALES-JENSEN, Greffière, statuant en audience publique, Vu l’acte de saisine émanant de Monsieur le Directeur du CH UNIVERSITAIRE DE [2] en date du 24 Octobre 2024, reçu au Greffe le 24 Octobre 2024, concernant M. [E] [M] et tendant à la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète dont cette personne fait l’objet sur le fondement des articles L 3212-1 et suivants du Code de la santé publique, Vu les articles L 3211-1, L 3211-12-1 et suivants et R 3211-7 et suivants du Code de la santé publique, Vu les avis et pièces transmises par le directeur de l’établissement, Vu les convocations régulières à l’audience du 29 Octobre 2024 de M. [E] [M], de son conseil, du directeur du CH UNIVERSITAIRE DE [2], de Monsieur [X] [M] et les avis d’audience donnés au Procureur de la République, EXPOSÉ DE LA SITUATION : [E] [M] a été admis en hospitalisation complète sans son consentement sur décision du directeur de l’établissement de santé selon la procédure prévue à l’article L.3212-3 du Code de la santé publique et à la demande d’un tiers en urgence en raison d'un risque grave d'atteinte à l'intégrité du patient, à compter du 18 octobre 2024 avec maintien en date du 21 octobre 2024. Par requête reçue au greffe le 24 octobre 2024, le directeur de l’établissement a saisi le juge aux fins de poursuite de la mesure d’hospitalisation complète à l’égard de [E] [M]. Les parties ont été convoquées à l’audience et les avis adressés. Le procureur de la République s’en rapporte à l’appréciation du juge par observations écrites en date du 28 octobre 2024. A l’audience, [E] [M] n’a pas comparu (refus exprimé dans le cadre du récépissé de convocation). Le conseil de [E] [M], qui n’a formé aucune demande de main-levée de la mesure d’hospitalisation complète tant au titre d’une irrégularité de la procédure de soins psychiatriques sans consentement qu’au fond, a indiqué toutefois s’interroger sur l’état de santé de dernier compte-tenu de l’ancienneté de l’avis psychiatrique. Comme indiqué à l’audience, un certificat de situation a été sollicité et reçu en cours de délibéré ; le conseil de [E] [M] a indiqué, après en avoir pris connaissance et au contradictoire des parties, que ce certificat ne semblait pas faire état des motifs actuels justifiant le maintien de la mesure d’hospitalisation sous contrainte et que [E] [M] ayant fait part aux soignants de sa volonté de sortir, la mainlevée de la mesure était sollicitée. MOTIFS DE LA DECISION : Selon l’article L.3212-1 du Code de la santé publique, une personne atteinte de troubles psychiques ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement de santé que lorsque deux conditions sont réunies : - ses troubles psychiques rendent impossible son consentement, - son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge en hospitalisation à temps partiel, ou sous la forme d’un programme de soins ambulatoires ou à domicile. Les dispositions de l’article L.3211-12-1 du même Code exigent que la poursuite au-delà de douze jours de l’hospitalisation sans son consentement d’un patient fasse l’objet d’un examen par le Juge saisi par le directeur de l’établissement, s’agissant d’une hospitalisation à la demande d’un tiers et en urgence au visa d’un risque grave d’atteinte à l’intégrité du patient. en raison d’un péril imminent pour sa santé. L’article R.3211-24 dispose d’ailleurs que l’avis médical joint à la saisine du juge doit décrire avec précision les manifestations des troubles mentaux dont est atteinte la personne qui bénéficie de soins psychiatriques et les circonstances particulières qui, toutes deux, rendent nécessaire la poursuite de l'hospitalisation complète au regard des conditions posées par l’article L. 3212-1 précité. Le juge contrôle donc la régularité formelle de l’ensemble de la procédure de soins psychiatriques sans consentement sous la forme de l’hospitalisation complète et la réunion des conditions de fond de cette dernière au regard de sa nécessité et de la proportionnalité de la privation de liberté ainsi imposée à la personne hospitalisée. Sur la régularité de la procédure : L'ensemble des certificats médicaux, décisions d'admission et de maintien et notifications étant produits aux débats, la procédure est régulière en la forme et cette régularité n'a pas été discutée en défense. Sur la réunion des conditions de fond : Il résulte du certificat initial joint à la saisine émanant du Dr [V] en date du 18 octobre 2024 que [E] [M] présentait lors de son admission des troubles psychiques nécessitant des soins immédiats (syndrome délirant de persécution, hallucinations visuelles, refus de soins et de rester hospitalisé) auxquels son état ne lui permettait pas de consentir en l’absence de conscience de troubles qualifiés de psychotiques et qu’il existait un risque grave d’atteinte à son intégrité en raison des troubles ainsi présentés. Par avis psychiatrique motivé du Dr [H] en date du 23 octobre 2024 joint à la saisine, sont décrits un contact médiocre (réticence et méfiance), la persévérance d’un discours faussement rassurant concernant sa santé mentale, des idées délirantes de persécution de mécanisme intuitif et interprétatif, non critiquées et centrées sur les soins, la persistance d’une désorganisation cognitive, des troubles du jugement ainsi qu’une ambivalence majeure concernant les soins avec une anosognosie totale. Le maintien de l’hospitalisation complète est préconisé. Le certificat médical de situation en date de ce jour du Dr [S] indique que [E] [M] présente un comportement fluctuant et désorganisé, qu’il est fermé et réticent à l’échange et dans le déni des troubles, ne verbalisant plus aucune plainte en dehors de sa demande de sortie. En l’état, au vu des dernières constatations médicales et des débats à l'audience, il apparaît donc que des soins doivent encore être dispensés à [E] [M] de façon contrainte, dans son intérêt, et sous surveillance constante notamment en raison de la persistance des symptômes de sa pathologie. Dans ces conditions, l’hospitalisation complète ne peut qu’être maintenue. PAR CES MOTIFS, Statuant publiquement, par décision rendue en premier ressort, Autorisons le maintien de l’hospitalisation complète de [E] [M] au CH UNIVERSITAIRE DE [2] ; Rappelons que cette mesure sera réexaminée par l’équipe médicale et la direction de l’établissement dès lors que les conditions le permettront ; Rappelons que cette décision peut être frappée d’appel dans un délai de 10 jours à compter du jour de réception de sa notification et que le recours doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Rennes; Disons que la présente décision est assortie de plein droit de l’exécution provisoire ; Laissons les dépens à la charge du Trésor Public. La Greffière Le Juge des libertés et de la détention Claire HALES-JENSEN Marie-Sygne BUNOT-ROUILLARD Copie conforme de la présente ordonnance a été délivrée le 29 Octobre 2024 à : - M. [E] [M] - Me Annie LOUVEL - M. le Procureur de la République - Monsieur le Directeur du CH UNIVERSITAIRE DE [2] Avis de la présente ordonnance a été donné à : - Monsieur [X] [M] La Greffière,
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Tribunal judiciaire
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12/17002
Tribunal judiciaire de Paris
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4ème chambre 1ère section
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59B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP N° MINUTE : Assignations du : 15 Décembre 2009 24 Septembre 2013 JUGEMENT rendu le 29 Octobre 2024 DEMANDEUR Monsieur [R] [U] chez CAIS [Adresse 9] [Adresse 9] [Localité 6] représenté par Me Sébastien FLEURY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #R0207 DÉFENDEURS S.A.R.L. PRESTIGIAL, représentée par son mandataire ad hoc, Me [K] [F] de la S.E.L.A.R.L. ACTIS MANDATAIRES JUDICIAIRES, [Adresse 7] [Localité 11] représentée par Me Nicolas COHEN-STEINER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C0301 Monsieur [L] [G] [Z] [Adresse 8] [Localité 12] représenté par Me Nicolas COHEN-STEINER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C0301 Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP COMPOSITION DU TRIBUNAL Géraldine DETIENNE, Vice-Présidente Julie MASMONTEIL, Juge Pierre CHAFFENET, Juge assistés de Nadia SHAKI, Greffier, DÉBATS A l’audience du 03 Septembre 2024 tenue en audience publique devant Monsieur CHAFFENET, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seul l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition Contradictoire En premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE Le 1er septembre 2001, la SARL Prestigial a conclu avec M. [U] un contrat d'agent commercial, lequel a été rompu le 2 décembre 2004. Par ordonnance en date du 28 juin 2005, le juge des référés a condamné la société Prestigial à payer à M. [U] notamment une provision de 25.962,50 euros à valoir sur une créance de commissions revendiquée par ce dernier. Suivant acte d’huissier de justice en date du 15 décembre 2009, M. [U] a fait assigner la société Prestigial devant le tribunal de grande instance de Paris afin que soit prononcée la résiliation judiciaire, aux torts exclusifs de celle-ci, du contrat d’agent commercial et que cette dernière soit par conséquent condamnée à lui payer les sommes suivantes : - 13.511,23 euros avec intérêts de retard au taux légal à compter du 10 janvier 2005, - 183.371,90 euros à titre d’indemnité de résiliation, avec intérêts de retard au taux légal à compter du 3 décembre 2004 ou à compter de la décision à intervenir, et anatocisme, - 5.000 euros à titre de dommages et intérêts du fait du préjudice moral subi, - 3.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Par ordonnance du 29 novembre 2010, l’affaire a été radiée du rôle du tribunal. Au terme d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 27 février 2012, la société Prestigial a fait l’objet d’une dissolution anticipée. Sa radiation du registre du commerce et des sociétés après clôture des opérations de liquidation amiable a été effectuée le 1er mars 2012. Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP Par conclusions signifiées le 28 novembre 2012, M. [U] a sollicité la reprise de l’instance. Par ordonnance en date du 28 juin 2013, le président du tribunal de commerce de Paris, saisi par M. [U], a désigné Me [E] [M] en qualité d’administrateur ad hoc de la société Prestigial. Par actes d’huissier de justice en date du 24 septembre 2013, M. [U] a fait assigner en intervention forcée Me [M] ainsi que M. [L] [Z], liquidateur amiable de la société Prestigial, recherchant la responsabilité de ce dernier pour clôture hâtive des opérations de liquidation. Les affaires ont été jointes par ordonnance du 10 février 2014. L’ordonnance de clôture, prononcée le 30 juin 2014, a été révoquée le 8 juillet 2014. Par ordonnance en date du 1er décembre 2014, le juge de la mise en état a rejeté la demande de sursis à statuer présentée par la société Prestigial et par M. [Z], ainsi que la demande de provision formée par M. [U]. Par ordonnance du 29 juin 2015, conformément à l’accord des parties, le juge de la mise en état a ordonné une mesure de médiation, laquelle n’a toutefois pas abouti. Par ordonnance du 26 septembre 2016, le juge de la mise en état a débouté M. [U] de sa demande en communication de pièces comptables. Par ordonnance du 3 avril 2018, le juge de la mise en état a déclaré la société Prestigial et M. [Z] irrecevables en leur demande de péremption de l’instance. L’ordonnance de clôture, de nouveau prononcée le 15 mai 2018, a été révoquée le 4 septembre 2018 pour conclusions des parties sur le sursis à statuer soulevé par la société Prestigial et par M. [Z] dans l’attente de l’appel formé contre l’ordonnance du 3 avril 2018. Par ordonnance du 5 mars 2019, le juge de la mise en état a fait droit à cette demande. Suivant arrêt rendu le 7 janvier 2021, la cour d’appel de Paris a confirmé en toutes ses dispositions l’ordonnance du 3 avril 2018. Par dernières écritures régularisées par la voie électronique le 9 mai 2022, M. [U] demande au tribunal de : « Vu les articles 554 et 555 du code de procédure civile, Vu les articles 1134 et suivant et 2241 du Code civil, Vu les dispositions de la loi du 25 juin 1991, Vu les dispositions de la loi du 17 juin 2008 ; Vu les dispositions des articles L. 134-1 et suivant du code de commerce ; Vu les dispositions de l’article L.237-12 du Code de commerce Vu les pièces jointes selon bordereau ci-après, (...) Recevoir Monsieur [U] en toutes ses demandes, - Dire et juger que la créance de Monsieur [R] [U] à l’encontre de la société PRESTIGIAL s'élève à la somme de 174.761.23 TTC compte tenu du versement intervenu d'une somme de 25.962,50 € TTC, au titre de ses commissions d’agent ; - Dire et juger que Monsieur [Z] a commis une faute dans l’exercice de ses fonctions de liquidateur amiable de la société PRESTIGIAL en clôturant par anticipation les opérations de liquidation de la société PRESTIGIAL au préjudice de Monsieur [U] ; - Dire et juger Monsieur [Z] et la société PRESTIGIAL au paiement conjoint et solidaire de l’ensemble des sommes dues par la société PRESTIGIAL au titre du contrat d’agent commercial ; - Dire et juger conjointement et solidairement la société PRESTIGIAL et Monsieur [Z] au paiement à Monsieur [R] [U] d'une somme de 174.761.23 TTC outre les pénalités de retard prévues à l’article L441-10 du code de commerce sur toutes les factures à compter de leur date d’exigibilité et aux intérêts moratoires de l’article 1153 du code civil à compter de la mise en demeure du 10 janvier 2005 ; - PRONONCER la résiliation judiciaire de la convention d'agent commercial du 1er septembre 2001 aux torts exclusifs de la société PRESTIGIAL à compter du 3 décembre 2004 ; - CONDAMNER conjointement et solidairement la société PRESTIGIAL et Monsieur [Z] au paiement à Monsieur [U] d’une somme de 39.001,67 euros TTC au titre de l’indemnité de préavis de rupture de la convention d’agent commercial du 1er septembre 2001 avec intérêts de retard au taux légal à compter du 3 décembre 2004 ; - CONDAMNER conjointement et solidairement la société PRESTIGIAL et Monsieur [Z] au paiement à Monsieur [U] d'une somme de 288.145,40 € H.T. à titre d'indemnité de résiliation de la convention d'agent commercial du 1 er septembre 2001 avec intérêts de retard au taux légal à compter du 3 décembre 2004 ; - CONDAMNER conjointement et solidairement la société PRESTIGIAL et Monsieur [Z] à payer à Monsieur [U] la somme de 10.000 euros au titre du préjudice moral subi du fait des conditions brutales et vexatoires de la résiliation du contrat d’agent ; - ORDONNER la capitalisation des intérêts et pénalités à compter de l’acte introductif d’instance du 15 décembre 2009 ; - DEBOUTER la société PRESTIGIAL et Monsieur [Z] de l’intégralité de leurs demandes qu’elles soient prescrites ou mal fondées ; - Faire injonction à la société PRESTIGIAL et à M [Z] de communiquer : • La documentation contractuelle relative aux opérations immobilières conclues par la société PRESTIGIAL seule ou avec le concours/via d’autres agences (mandat de vente, promesse et contrat de vente, fiche d’immeuble CERFA 3233, documents sous quelle que forme que ce soit, emails, fax courrier, etc.) sur la période décembre 2001 à janvier 2005 ; • Les comptes annuels et le grand livre comptable permettant de retracer les opérations commerciales client par client intervenues sur la période décembre 2001 à janvier 2005 ; • La certification par un professionnel du chiffre de la sincérité de ces pièces comptables ; dans un délai qui ne saurait être supérieur à 15 jours compter de la signification de du jugement et ce, sous astreinte de 100 euros par jour de retard, Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP • Inviter les parties à conclure et à actualiser les demandes sur la base des éléments qui seront communiqués ; En tout état cause, - CONDAMNER conjointement et solidairement la société PRESTIGIAL et Monsieur [Z] au paiement à Monsieur [R] [U] d'une somme de 22.000 € sur le fondement des dispositions de l'article 700 du Code de Procédure Civile, en en tous les dépens, dont distraction au profit de Maître Sébastien Fleury, en application des dispositions de l'article 699 du Code de Procédure Civile ; - CONDAMNER conjointement et solidairement la société PRESTIGIAL et Monsieur [Z] à rembourser à M [U] les honoraires du mandataire adhoc de PRESTIGIAL et les frais de greffe ainsi que les honoraires du médiateur ; - CONDAMNER les mêmes aux entiers dépens ; - ORDONNER l'exécution provisoire de droit du jugement à intervenir ». Par dernières écritures régularisées par la voie électronique le 8 septembre 2023, la société Prestigial, représentée par son mandataire ad hoc, et M. [Z] demandent au tribunal de : « Vu les articles L.110-4, L.134-11, L.134-12, L.134-13, L.223-23, L.237-12 du Code de commerce Vu l’article 2224 du Code civil, Vu l’article 202 du Code de procédure civile, Vu les bilans de la société PRESTIGIAL des années 2008, 2009, 2010 et 2011, Vu les difficultés de santé rencontrées par Madame [Z], animatrice de la société PRESTIGIAL qui l’ont amené à faire liquider sa retraite le 1 er avril 2009 et dont l’invalidité avec un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80 % a été reconnu à titre définitif à compter du 1er décembre 2011, Vu les témoignages versés aux débats, (...) - DECLARER prescrite l’action introduite par Monsieur [R] [U] à l’encontre de la société PRESTIGIAL, par assignation du 15 décembre 2009, à la suite de la résiliation de son mandat d’agent commercial intervenue le 2 décembre 2004, la prescription triennale prévue par l’article L.223-23 du Code de commerce étant, à cette date, acquise, Ou alors, - DECLARER prescrite l’action introduite par Monsieur [R] [U] à l’encontre de la société PRESTIGIAL, par assignation du 15 décembre 2009, à la suite de la résiliation de son mandat d’agent commercial intervenue le 2 décembre 2004, la prescription quinquennale prévue par l’article L.110-4 du Code de commerce étant, à cette date, acquise, Ou alors, - DECLARER prescrite l’action introduite par Monsieur [R] [U] à l’encontre de la société PRESTIGIAL, par assignation du 15 décembre 2009, à la suite de la résiliation de son mandat d’agent commercial intervenue le 2 décembre 2004, la prescription quinquennale prévue par l’article 2224 du Code civil étant, à cette date, acquise, Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP Subsidiairement, au cas où le Tribunal ne considérerait pas l’action purement et simplement prescrite - JUGER que les demandes présentées aux termes de l’assignation au fond délivrée le 15 décembre 2009, par laquelle Monsieur [U] demande notamment au Tribunal de prononcer la résiliation judiciaire de la convention d’agent commercial du 1 er septembre 2001 aux torts exclusifs de la société PRESTIGIAL et de la condamner au paiement d’une somme de 183.371,90 €, sont distinctes par leur objet de la première demande présentée par Monsieur [U] devant le Juge des référés par assignation du 5 avril 2015, demande tendant au paiement de commissions à laquelle il a été partiellement fait droit à hauteur de 25.962,50 €, - JUGER que l’effet interruptif de la prescription lié à cette première assignation en référé ne peut s’étendre à la deuxième demande présentée au fond tendant au prononcé de la résiliation judiciaire de la convention d’agent commercial et à la réclamation d’une indemnité à ce titre, - JUGER que l’action en référé introduite le 5 avril 2005 par Monsieur [U] ne peut avoir interrompu la prescription concernant l’intégralité des condamnations non demandées dans le cadre de cette instance, la prescription de toutes demandes autres que celles ayant fait l’objet du premier débat judiciaire étant définitivement acquise sur le fondement de la prescription quinquennale, - JUGER, dans cette hypothèse, que la prescription ne peut avoir été interrompue que sur la différence entre le montant de la demande de 39.973,63 € et le montant alloué par l’ordonnance du 28 juin 2005 de 25.962,50 €, soit la somme de 14.011,13 €, - DEBOUTER Monsieur [R] [U] en sa demande de solde de commission de 13.511,23 € TTC compte tenu des sommes qu’il a indûment perçues à hauteur de 12.500 € et des frais qu’il a fait exposer à la société PRESTIGIAL en dehors de tout lien avec son activité d’agent commercial pour des consommations de Minitel rose à hauteur de 2.417,43 €, - DIRE ET JUGER, dans l’hypothèse où l’action serait encore recevable, Monsieur [U] redevable envers la société PRESTIGIAL, en liquidation, de la somme de 1.406,40 € et le condamner à verser cette somme à Maître [F] es-qualité de mandataire ad hoc de la société PRESTIGIAL qui la répartira entre les associés de la société PRESTIGIAL, Plus subsidiairement, au cas où, par impossible, il serait fait droit, ne serait-ce que partiellement à l’une quelconque des demandes de Monsieur [U], - DEBOUTER Monsieur [R] [U] de sa demande de règlement d’une commission de 161.250 € TTC, relative à la vente d’un bien sis [Adresse 5], [Adresse 16], M. [U] n’apportant pas la preuve qu’il ait apporté ledit mandat à l’agence, l’attestation de M. [Y] ne respectant pas les formes prescrites par l’article 202 du Code de procédure civile et étant contredite par trois témoignages concordants, étant rappelé qu’en tout état de cause la commission réellement perçue par l’agence PRESTIGIAL était de 250.000 € et non de 650.000 € comme prétendu par le demandeur. - CONSTATER que les calculs de Monsieur [R] [U] quant aux indemnités de préavis et de résiliation qu’il serait prétendument en droit de percevoir sont erronés puisqu’ils se fondent notamment sur la prétendue perception par l’agence PRESTIGIAL d’une commission de 650.000 € pour la vente d’un bien sis [Adresse 5], [Adresse 16] alors que la commission réellement perçue par l’agence PRESTIGIAL était de 250.000 € ; Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP - DEBOUTER Monsieur [R] [U] de sa demande de règlement d’une indemnité de préavis au titre de l’article L.134-11 du Code de commerce eu égard aux fautes graves qu’il a commises, - DEBOUTER Monsieur [R] [U] de sa demande de règlement d’une indemnité de résiliation de la convention d’agent commercial au titre de l’article L.134-12 du Code de commerce eu égard aux fautes graves qu’il a commises, ou encore PLUS SUBSIDIAIREMENT, limiter cette indemnité à 3 mois de commissions maximum en raison des fautes commises par M. [U], - DEBOUTER Monsieur [R] [U] de sa demande au titre d’un préjudice moral et de sa demande de communication de pièces comptables sous astreinte, - DEBOUTER en conséquence Monsieur [R] [U] en toutes ses demandes dirigées fins et conclusions contraires présentées à l’encontre des défendeurs, et notamment en ce qui concerne l’exécution provisoire de la décision à intervenir, Monsieur [R] [U] étant seul à l’origine de la lenteur de la procédure, - JUGER en tout état de cause en cas de condamnation, que Monsieur [Z] n’a commis aucune faute dans l’exercice de ses fonctions de liquidateur amiable de la société PRESTIGIAL en clôturant les opérations de celle-ci ainsi qu’il résulte du bilan de liquidation du 29 février 2012, Monsieur [U], qui avait délivré une assignation le 15 décembre 2009, ayant laissé l’affaire faire l’objet d’une ordonnance de radiation le 29 novembre 2010, procédure qu’il n’a réactivée que par conclusions signifiées le 28 novembre 2012 à une date où les opérations de liquidation de la société PRESTIGIAL étaient clôturées, - 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[U] et les demandes de celui-ci à l’encontre de M. [Z], qui remontent à des faits ayant eu lieu en 2004, ne pouvant s’analyser comme étant des conséquences dommageables de la dissolution de la société au sens de l’article L.237-12 du Code de commerce, En tout état de cause, - DEBOUTER Monsieur [U] de sa demande de communication sous astreinte de pièces comptables et de documents contractuels intéressant la société PRESTIGIAL à l’encontre de M. [Z] dont le mandat de liquidateur a pris fin lors de la clôture des comptes de liquidation et qui ne représente plus cette société, - CONSTATER qu’eu égard à la date d’introduction de l’instance, l’exécution provisoire n’est pas de droit et, en tout état de cause, DEBOUTER M. [U] de sa demande de voir ordonner celle-ci, - CONDAMNER Monsieur [R] [U] au paiement de la somme de 13.000 € au profit de chaque défendeur sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’en tous les dépens, y compris ceux liés à l’ordonnance du Juge de la mise en état rendue le 26 septembre 2016, outre le montant de la provision destinée au médiateur supportée par la société PRESTIGIAL ». La clôture a été ordonnée le 14 novembre 2023. Pour un plus ample exposé des faits de la cause et des prétentions des parties, il est fait expressément référence aux pièces du dossier et aux dernières écritures des parties conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. MOTIFS A titre liminaire, il convient de rappeler que les demandes tendant à voir “dire et juger”, “juger”, “constater” ou encore “prendre acte” ne constituent pas nécessairement des prétentions au sens des dispositions de l’article 4 du code de procédure civile en ce qu’elles ne sont pas susceptibles d’emporter des conséquences juridiques mais constituent, en réalité, les moyens invoqués par les parties au soutien de leurs demandes. Il ne sera donc pas nécessairement statué sur ces “demandes” qui ne donneront pas lieu à mention au dispositif. Par ailleurs, le tribunal rappelle qu’en vertu de l’article 768 du code de procédure civile, les conclusions doivent comprendre de manière distincte un exposé des faits et de la procédure, une discussion des prétentions et des moyens ainsi qu'un dispositif récapitulant les prétentions, tribunal ne statuant que sur les prétentions énoncées au dispositif et n'examinant les moyens au soutien de ces prétentions que s'ils sont invoqués dans la discussion. En conséquence, le tribunal n’est tenu de répondre qu’aux prétentions figurant dans les dispositifs des dernières conclusions de chacune des parties, et non à celles figurant uniquement dans leurs moyens. Sur la demande en paiement de commissions M. [U] sollicite la condamnation de la société Prestigial à lui payer la somme de 174.761,23 euros au titre de commissions qui lui seraient dues en exécution du mandat du 1er septembre 2001. Il soutient ainsi que son entremise a permis de conclure les ventes suivantes, lesquelles n’ont donné lieu à aucune commission de la part de la défenderesse : - un appartement situé [Adresse 3] à [Localité 14], - un appartement situé [Adresse 2] à [Localité 14], - un appartement situé [Adresse 1] à [Localité 13], - un appartement situé [Adresse 4] à [Localité 14], - un appartement au sein de la [Adresse 16] située [Adresse 5] à [Localité 14] ; en réponse à la prescription invoquée concernant ce dernier bien, M. [U] expose que le succès de son entremise pour cette vente lui a été dissimulé par les défendeurs et qu’il n’en a ainsi eu connaissance qu’en 2018. Il conclut que la société Prestigial est ainsi redevable à son endroit d’une créance totale de 174.761,23 euros, conformément aux stipulations du contrat les liant. En réponse, la société Prestigial et M. [Z] concluent à la prescription de l’action de M. [U]. Ils exposent plus particulièrement, s’agissant de la commission demandée pour l’appartement au sein de la [Adresse 16], que cette vente a eu lieu en 2005 et que l’un des agents immobiliers intervenus dans celle-ci atteste avoir discuté avec lui de son résultat en 2006. Ils en concluent que ce dernier connaissait, dès cette époque, les faits pouvant venir au soutien de sa prétention. Sur le fond, pour cette même vente, ils questionnent les conditions de réalisation de l’attestation produite par M. [U] et sollicitent que celle-ci soit écartée des débats. Ils soutiennent encore que cette attestation est empreinte d’erreurs factuelles et lui opposent alors d’autres témoignages. Ils en concluent qu’elle est insuffisante à rapporter la preuve d’une entremise utile de M. [U] dans la vente. Sur ce, Sur la prescription invoquée par la société Prestigial et M. [Z] Les défendeurs concluent à la prescription de l’action diligentée par M. [U] aux termes de son assignation du 15 décembre 2009, laquelle comprenait une demande en paiement au titre d’un arriéré de commissions. Si le tribunal se trouve ainsi saisi d’une fin de non-recevoir pour cause de prescription sur l’ensemble de la prétention, il résulte du reste de leurs écritures que leurs moyens portent seulement sur la demande au titre de la vente d’un appartement au sein de la villa de Montmorency, formulée pour la première fois dans les écritures régularisées par M. [U] le 8 mars 2021. Le tribunal ne dispose pas de date précise pour cette vente. Toutefois, selon les explications concordantes des parties, cette transaction serait survenue au cours de l’année 2005. Conformément à l’article L. 110-4 I du code de commerce dans sa version alors applicable au litige, « Les obligations nées à l'occasion de leur commerce entre commerçants ou entre commerçants et non-commerçants se prescrivent par dix ans si elles ne sont pas soumises à des prescriptions spéciales plus courtes ». La loi n° 2008-561 du 17 juin 2008 ayant fait évoluer ce délai décennal en délai quinquennal, il convient de faire application de l’alinéa 2 de l’article 2222 du code civil issu de cette même réforme, lequel dispose qu’ « En cas de réduction de la durée du délai de prescription ou du délai de forclusion, ce nouveau délai court à compter du jour de l'entrée en vigueur de la loi nouvelle, sans que la durée totale puisse excéder la durée prévue par la loi antérieure ». En l’espèce, M. [U] invoque le report du point de départ de la prescription en 2018, se prévalant de la dissimulation de la vente par la société Prestigial. Il est en effet constant et désormais énoncé à l’article 2224 du code civil que la prescription d’une action personnelle, telle celle en cause, ne court qu’à compter du jour où le titulaire d’un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l’exercer. Il revient alors à celui qui se prévaut d’un tel report d’en rapporter la preuve. A cet égard, M. [U] produit le témoignage de M. [P] [Y]. Si les défendeurs soulignent que cette attestation ne satisfait pas au formalisme édicté à l’article 202 du code de procédure civile, il est toutefois de principe que ces dispositions ne sont pas prescrites à peine de nullité et le tribunal apprécie alors souverainement la force probante des témoignages qui lui sont soumis. M. [Y] atteste avoir « personnellement mis en relation directe [R] [U] avec Moniseur [C] », propriétaire du bien. Il expose alors « que le jour de la signature en présence de [R] [U] de la vente de la [Adresse 15] [R] [U] était assisté de sa responsable (...) », puis qu’ « alors que [R] [U] ne travaillait plus pour cette agence en 2005 j’ai appris par MR et Mme [C] que Madame [X] avait vendu leur [Adresse 15] ». Il ajoute enfin avoir perdu contact avec M. [U] jusqu’en mai 2018, époque à laquelle il lui a « évoqué la vente [C] ». Il conclut : « la vente ne lui a jamais été payée et la vente de cette villa minutieusement camouflée ». Néanmoins, rien n’explique cette conclusion de M. [Y], lequel n’évoque aucune manoeuvre de la part de la société Prestigial pour dissimuler la vente en cause à M. [U]. Au contraire, il ressort du reste de son témoignage que celui-ci était présent lors de la signature du mandat de vente, voire de la vente elle-même, selon les termes à cet égard contradictoires employés. Ayant ainsi assisté à tout le moins à la conclusion du mandat de vente, M. [U], professionnel, disposait des connaissances nécessaires pour se rapprocher, postérieurement à la résiliation du contrat d’agent commercial, de la société Prestigial elle-même, de M. [Y] ou de toute autre personne impliquée dans la vente du bien et ce, afin d’obtenir les informations relatives à son résultat. A cet égard, le tribunal observe d’ailleurs que M. [U] n’oppose aucune réponse à l’attestation produite en défense de M. [J] [A], lequel relate être intervenu dans la vente en cause en qualité d’agent immobilier et avoir évoqué sa conclusion avec le demandeur en 2006. Dans ces circonstances et en l’absence de plus amples moyens, M. [U] ne justifie pas du report du point de départ de la prescription qu’il sollicite jusqu’à l’année 2018. Le point de départ de la prescription devant être fixé – à suivre le témoignage de M. [A] – au plus tard au 31 décembre 2006, le délai de prescription a couru jusqu’au 18 juin 2013, compte tenu de l’entrée en vigueur le 18 juin 2008 de la loi susvisée et conformément aux dispositions de l’article 2222 du code civil. Le tribunal n’ayant été saisi que postérieurement à cette date de la demande, celle-ci sera déclarée irrecevable comme prescrite. Pour les quatre autres commissions dont le paiement est réclamé, ainsi que préalablement exposé, la société Prestigial et M. [Z] ne développent aucun moyen pour conclure à leur irrecevabilité. En effet, il ressort de la lecture de leurs écritures que, pour le reste, leurs explications portent sur la recevabilité des demandes liées à la résiliation du mandat d’agent commercial, laquelle sera étudiée ci-après. La fin de non-recevoir soulevée par les défendeurs sera donc rejetée pour le surplus. Sur le bien-fondé de la demande en paiement Conformément à l’article 1134 du code civil, dans sa version applicable au jour de la conclusion du mandat en cause, « Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi autorise. Elles doivent être exécutées de bonne foi ». De plus, selon l’article L. 134-6 du code de commerce, « Pour toute opération commerciale conclue pendant la durée du contrat d'agence, l'agent commercial a droit à la commission définie à l'article L. 134-5 lorsqu'elle a été conclue grâce à son intervention ou lorsque l'opération a été conclue avec un tiers dont il a obtenu antérieurement la clientèle pour des opérations du même genre. Lorsqu'il est chargé d'un secteur géographique ou d'un groupe de personnes déterminé, l'agent commercial a également droit à la commission pour toute opération conclue pendant la durée du contrat d'agence avec une personne appartenant à ce secteur ou à ce groupe ». Selon les termes du mandat, M. [U] avait pour mission de prospecter, obtenir mandat, négocier et conclure avec des vendeurs, acheteurs, propriétaires et locataires, des opérations immobilières relevant de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970, dite loi Hoguet. En contrepartie, il devait percevoir un pourcentage sur la commission revenant à la société Prestigial, TVA comprise, à hauteur de : - 20 % pour une opération effectivement conclue, - 25 % pour un mandat procuré entièrement par l’agent commercial, - 12,5 % pour un mandat obtenu dans l’agence. M. [U] verse aux débats les factures établies par ses soins au titre des quatre ventes en cause, desquelles il ressort l’application des pourcentages prévus au mandat et les résultats suivant : - 3.811,23 euros au titre de l’appartement situé [Adresse 3] à [Localité 14], - 3.412,50 euros au titre de l’appartement situé [Adresse 2] à [Localité 14], - 17.000 euros au titre de l’appartement situé [Adresse 1] à [Localité 13], - 15.750 euros au titre de l’appartement situé [Adresse 4] à [Localité 14], soit la somme totale de : 39.373,73 euros. La société Prestigial n’oppose alors aucun moyen pour contester sa dette au titre de ces quatre opérations immobilières, sa demande de débouté étant motivée par une compensation qu’elle entend voir opérer entre cette dette et des créances dont elle se prévaut à l’encontre de M. [U]. Toutefois, compte tenu de leur nature reconventionnelle, ces demandes en paiement de créances et partant, en compensation, seront analysées dans les suites du jugement. En conséquence, la société Prestigial sera condamnée à payer à M. [U] la somme de 39.373,73 euros. Cette condamnation sera prononcée en deniers ou quittances, M. [U] reconnaissant dans ses écritures avoir été payé, par chèque remis le 19 juillet 2005, de la somme de 25.962,50 euros en exécution de l’ordonnance du juge des référés rendue le 28 juin 2005. Par ailleurs, en vertu de l’article L. 441-6 alinéa 3 du code de commerce dans sa version applicable au litige, « Les conditions de règlement doivent obligatoirement préciser les conditions d'application et le taux d'intérêt des pénalités de retard exigibles le jour suivant la date de règlement figurant sur la facture dans le cas où les sommes dues sont réglées après cette date. Sauf disposition contraire qui ne peut toutefois fixer un taux inférieur à une fois et demie le taux d'intérêt légal, ce taux est égal au taux d'intérêt appliqué par la Banque centrale européenne à son opération de refinancement la plus récente majoré de 7 points de pourcentage. Les pénalités de retard sont exigibles sans qu'un rappel soit nécessaire ». Il est constant que la pénalité de retard prévue par ce texte constitue un intérêt moratoire. Ayant la même nature, elle ne se cumule dès lors pas avec les intérêts de retard prévus à l’article 1153 du code civil. Si M. [U] sollicite que le point de départ de cette pénalité d’intérêts soit fixé au 10 janvier 2005, date de sa première mise en demeure, il résulte des pièces mises aux débats que certaines des factures fondant sa demande en paiement ont été établies postérieurement à cette date et au plus tard, le 15 février 2005. En l’absence de plus amples explications de sa part, la date du 16 février 2005 sera retenue comme point de départ des intérêts prévus à l’article L. 441-6 susvisé. Ainsi, il y a lieu de dire que la condamnation portera intérêts à compter du 16 février 2005, et que compte tenu du paiement partiel intervenu, ces intérêts seront arrêtés au 19 juillet 2005 sur la somme de 25.962,50 euros. Ces intérêts seront capitalisés conformément aux dispositions de l’article 1154 ancien du code civil et à compter de la date du 15 décembre 2009, ainsi que sollicité par M. [U]. Sur les demandes indemnitaires au titre de la résiliation du mandat Sur la prescription opposée par la société Prestigial et par M. [Z] La société Prestigial et M. [Z] soutiennent que le point de départ du délai de prescription doit être fixé au jour de la résiliation du contrat d’agent commercial soit le 2 décembre 2004. Ils invoquent alors successivement, comme délai applicable, la prescription triennale prévue à l’article L. 223-23 du code de commerce, soulignant que l’action de M. [U] s’analyse en une action en responsabilité, puis le délai quinquennal prévu à l’article L. 110-4 du code de commerce et enfin, le délai de droit commun de l’article 2224 du code civil. Ils considèrent qu’en tout état de cause, le délai dont disposait M. [U] pour agir était éteint au jour de son assignation délivrée le 15 décembre 2009. Ils opposent l’absence de toute incidence, sur le cours de la prescription, de l’ordonnance de référé du 28 juin 2005, en raison de la différence d’objets et de causes entre les deux instances. Ils ajoutent que les demandes additionnelles formées en cours de procédure par M. [U] sont également sans conséquence sur l’acquisition du délai de prescription concernant ses prétentions liées à la rupture de son contrat. En réponse, M. [U] invoque, d’une part, l’interruption du délai de prescription applicable à son action en raison de l’instance en référé, conformément aux dispositions de l’article 2241 du code civil, et d’autre part, l’absence d’application rétroactive de la loi n° 2008-561 du 17 juin 2008 ayant fait passer à cinq ans le délai de prescription applicable en matière de créances civiles. Il estime en conséquence qu’il disposait d’un délai jusqu’au 17 juin 2013 pour faire valoir ses droits et qu’aucune prescription ne peut donc lui être opposée. Il met également en avant le lien de connexité existant entre ses demandes en paiement de commissions formées devant le juge des référés et les prétentions dont il saisit le juge du fond afin d’être indemnisé du fait de la rupture de son contrat. Sur ce, Conformément aux dispositions de l’article L. 110-4 I du code de commerce ci-avant rappelées, l’action indemnitaire de M. [U], au titre de la résiliation du mandat d’agent commercial survenue le 2 décembre 2004, se prescrivait à l’origine le 2 décembre 2014. Ce délai a été ramené à la date du 18 juin 2013, par l’effet combiné des dispositions de la loi n° 2008-561 du 17 juin 2008 et de l’article 2222 du code civil également susvisées. Sans qu’il soit nécessaire de répondre aux autres moyens développés par les parties, il s’en déduit qu’au jour de la délivrance de son acte introductif d’instance le 15 décembre 2009, la prescription de l’action indemnitaire de M. [U] n’était pas acquise. La fin de non-recevoir soulevée par la société Prestigial et par M. [Z] sera par conséquent rejetée. Sur la résiliation aux torts exclusifs de la société Prestigial et sur la demande indemnitaire en conséquence M. [U] expose qu’à compter du 2 décembre 2004, la société Prestigial a rompu de manière vexatoire et partant fautive leurs relations, procédant sans l’en informer à un changement des serrures de l’agence et recourant aux services d’un huissier de justice pour obtenir communication de fichiers clients ne lui appartenant pas. Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP Il considère que la résiliation du mandat est ainsi intervenue aux torts exclusifs de la société Prestigial et que les conditions brutales de cette rupture, ainsi que les tracas qui en ont découlé, lui ont causé un préjudice moral qu’il évalue à la somme de 10.000 euros. En réponse, la société Prestigial et M. [Z], outre qu’ils reprochent différentes fautes à M. [U] ayant selon eux conduit à la résiliation du mandat, contestent toute démonstration par ce dernier du préjudice moral qu’il allègue. Sur ce, En vertu de l’article 1147 du code civil, dans sa version applicable au litige, « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts, soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, toutes les fois qu'il ne justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu'il n'y ait aucune mauvaise foi de sa part ». Conformément à l’article 1315 du même code et à l’article 9 du code de procédure civile, il incombe à la partie qui recherche la responsabilité de son contractant, de rapporter la preuve d’un manquement de ce dernier à ses obligations découlant de leur convention et d’un préjudice subi en lien causal avec ce manquement. En l’espèce, M. [U] produit pour seuls justificatifs les mises en demeure adressées à la société Prestigial les 10 et 24 janvier 2005, dans lesquelles il expose en effet le changement de serrure de l’agence et le passage d’un huissier de justice à son domicile pour sommation. Néanmoins, dans sa réponse au premier de ces courriers en date du 18 janvier 2005, la société Prestigial n’a reconnu aucun changement brutal des serrures de l’agence, soulignant ne plus avoir de contact professionnel avec M. [U] depuis le 2 décembre 2004 et évoquant les prémisses de leur litige né en juin 2004, notamment en raison de fichiers clients conservés par ce dernier sans motif et de clients apportés à une agence concurrente. La rupture du mandat dans ce contexte déjà manifestement conflictuel rendait alors légitime le recours par la défenderesse à un huissier de justice afin de faire sommation d’avoir à restituer les éventuels documents lui appartenant. Au vu alors de ces seuls éléments, aucun manquement contractuel de la société Prestigial n’est caractérisé par M. [U]. Il sera par conséquent débouté tant de sa demande de résiliation du mandat aux torts exclusifs de la défenderesse que de sa demande indemnitaire. Sur les demandes indemnitaires au titre du préavis et de la résiliation Sur les fautes alléguées à l’encontre de M. [U] La société Prestigial et M. [Z] imputent la résiliation du contrat à une faute grave de M. [U], en raison d’une part, d’une utilisation importante par ce dernier des services de minitel rose à partir de son poste professionnel et d’autre part, de ses tentatives répétées de détournement de commission et de clientèle au préjudice des autres agents de la société Prestigial. Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP Rappelant alors les dispositions des articles L. 134-11 et L. 134-13 du code de commerce, ils en déduisent qu’aucune indemnité de préavis ou pour résiliation n’est due à M. [U]. En réponse, M. [U] réfute toute faute grave de sa part durant l’exécution du mandat. Il expose ne pas être l’utilisateur des services de minitel rose invoqués en défense, estime que ces faits ne caractérisent pas en toute hypothèse une faute grave et conteste enfin les attestations produites en défense pour prétendre à un détournement de clients démarchés par d’autres agents de la société. Sur ce, Selon l’article L. 134-11 du code de commerce, « Un contrat à durée déterminée qui continue à être exécuté par les deux parties après son terme est réputé transformé en un contrat à durée indéterminée. Lorsque le contrat d'agence est à durée indéterminée, chacune des parties peut y mettre fin moyennant un préavis. Les dispositions du présent article sont applicables au contrat à durée déterminée transformé en contrat à durée indéterminée. Dans ce cas, le calcul de la durée du préavis tient compte de la période à durée déterminée qui précède. La durée du préavis est d'un mois pour la première année du contrat, de deux mois pour la deuxième année commencée, de trois mois pour la troisième année commencée et les années suivantes. En l'absence de convention contraire, la fin du délai de préavis coïncide avec la fin d'un mois civil. Les parties ne peuvent convenir de délais de préavis plus courts. Si elles conviennent de délais plus longs, le délai de préavis prévu pour le mandant ne doit pas être plus court que celui qui est prévu pour l'agent. Ces dispositions ne s'appliquent pas lorsque le contrat prend fin en raison d'une faute grave de l'une des parties ou de la survenance d'un cas de force majeure ». Aux termes de l’article L.134-12 du même code, « En cas de cessation de ses relations avec le mandant, l'agent commercial a droit à une indemnité compensatrice en réparation du préjudice subi. L'agent commercial perd le droit à réparation s'il n'a pas notifié au mandant, dans un délai d'un an à compter de la cessation du contrat, qu'il entend faire valoir ses droits. Les ayants droit de l'agent commercial bénéficient également du droit à réparation lorsque la cessation du contrat est due au décès de l'agent ». L’article L. 134-13 de ce code prévoit enfin que: « La réparation prévue à l'article L. 134-12 n'est pas due dans les cas suivants : 1° La cessation du contrat est provoquée par la faute grave de l'agent commercial ; 2° La cessation du contrat résulte de l'initiative de l'agent à moins que cette cessation ne soit justifiée par des circonstances imputables au mandant ou dues à l'âge, l'infirmité ou la maladie de l'agent commercial, par suite desquels la poursuite de son activité ne peut plus être raisonnablement exigée ; 3° Selon un accord avec le mandant, l'agent commercial cède à un tiers les droits et obligations qu'il détient en vertu du contrat d'agence ». Il est constant que constitue une faute grave, au sens de ces dispositions, celle qui porte atteinte à la finalité commune du mandat convenu entre les parties et rend de ce fait impossible le maintien du lien contractuel. Il incombe au mandant, qui se prévaut d’une telle faute, d’en rapporter la preuve. En l’espèce, outre trois factures de la société France Télécom pour les mois d’août, octobre et décembre 2004, les défendeurs produisent deux attestations de Mme [N] [S] et de Mme [V] [W], agents commerciaux. Toutefois, les factures ne précisent pas la nature des services utilisés et les deux témoins n’étaient pas présentes lors de la consultation du minitel par M. [U], mais uniquement lors de la réception de l’une des factures. Il s’en évince que la nature de ces communications n’a été connue que par propos rapportés, Mme [S] évoquant d’ailleurs une hypothèse émise par M. [Z]. Dès lors, à supposer imputables à M. [U] les sur-facturations figurant dans les documents produits, ces pièces sont insuffisantes à établir que celles-ci découleraient de la consultation de minitel rose. Rien ne démontre alors plus généralement que ces consultations auraient empêché le mandataire de mener à bien ses obligations. Il en résulte que ces circonstances n’étaient pas de nature à prévenir toute poursuite des relations contractuelles entre les parties et ne caractérisent donc pas une faute grave au sens de l’article L. 134-13 susvisé. Par ailleurs, pour établir des tentatives de détournement de commission et de clientèle de M. [U], la société Prestigial et M. [Z] produisent deux attestations, la première émanant de nouveau de Mme [W], la seconde, de Mme [B] [D], agent immobilier. Elles évoquent des manoeuvres menées par M. [U] afin d’utiliser leurs fichiers clients et de profiter de manière indue des fruits de leurs démarchages et de leur travail. Elles évoquent également une tentative de M. [U] pour détourner à son profit la commission liée à la vente de la [Adresse 16]. Néanmoins, force est de relever la grande tardiveté de ces deux attestations, établies seulement en avril 2021, date à laquelle le tribunal était déjà saisi du litige opposant les parties depuis près de douze ans, et lesquelles font état d’agissements de M. [U] en 2004, soit dix-sept ans auparavant. Si les défendeurs soulignent que ces témoignages font état de circonstances précises, tant Mme [W] que Mme [D] évoquent en effet que des preuves des détournements allégués ont été apportées aux dirigeants de la société Prestigial, dont M. [Z]. Pour autant, les défendeurs n’ont communiqué, au cours de la présente procédure, aucune autre pièce aux débats susceptible de caractériser les agissements qu’ils reprochent à M. [U] et ce, uniquement depuis leurs conclusions n° 6 régularisées le 19 mai 2021. De l’ensemble de ces circonstances, il y a lieu de retenir que ces deux attestations sont, à elles-seules, insuffisantes à établir la seconde faute grave alléguée à l’encontre de M. [U]. Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP Du tout, il sera retenu que la rupture du mandat d’agent commercial n’est pas imputable à une faute grave de M. [U], de sorte que ce dernier est bien fondé à solliciter les indemnités prévues aux articles L. 134-11 et L. 134-12 susvisés du code de commerce. Sur les indemnités liées à la rupture du mandat M. [U] considère que le préavis avant la fin du mandat aurait dû être de trois mois, période sur laquelle il aurait pu obtenir une rémunération de 39.001,67 euros au regard de ses résultats les mois ayant précédé son départ. S’agissant de l’indemnité de rupture, il sollicite l’application du délai habituel au regard des usages professionnels et de la jurisprudence établie en la matière, soit deux années de relations, et entend que soit ajoutée une année supplémentaire au regard de l’attitude de la société Prestigial. Il réclame en conséquence la somme de 288.145,40 euros. En réponse, la société Prestigial et M. [Z] estiment surévalués les chiffres présentés par M. [U] pour le calcul de ses prétentions, celui-ci ayant intégré la vente de l’appartement au sein de la [Adresse 16] à laquelle il n’a pas contribué. Sur ce, - Sur l’indemnité de rupture Selon le contrat d’agent commercial conclu le 1er septembre 2001, les parties se sont accordées pour respecter un préavis de trois mois à compter de la troisième année d’exécution du mandat. Le mandat ayant été rompu le 2 décembre 2004, cette durée sera donc retenue. S’agissant du montant mensuel de commissions réalisées par M. [U] avant son départ, les défendeurs se bornent à contester l’ajout, au sein de cette somme, de la commission au titre de la vente au sein de la [Adresse 16]. Aucune commission n’ayant effectivement été perçue, ni même réclamée par M. [U] avant acquisition du délai de prescription concernant cette vente, le montant ajouté par le demandeur sera écarté (161.250 euros). Au vu des factures mises aux débats par M. [U], dont la réalité et l’imputabilité à son travail ne sont pas davantage contestées, il y a lieu de retenir qu’il a perçu, sur les deux années précédant son départ, un montant total de commissions de 183.371,90 euros, soit une moyenne mensuelle de 7.640,49 euros. Il lui sera en conséquence alloué la somme de 22.921,47 euros au titre du préavis à respecter par la société Prestigial. - Sur le droit à indemnisation au titre de la rupture Il est d'usage que l'indemnité soit fixée sur la base de vingt-quatre mois de commissions brutes, sans que cet usage ne lie le tribunal. En effet, l’indemnité prévue par le législateur ne présente pas de caractère forfaitaire mais a pour objet de réparer le préjudice subi par l'agent commercial, en compensant la perte de revenus futurs et les efforts fournis pour développer la clientèle du mandant. Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP Il y a ainsi lieu de tenir compte de la durée du mandat, de la réalisation par M. [U], selon ses propres explications non contestées en défense, de douze ventes sur cette période et du montant de commissions générées par ces ventes. Le tribunal observe en revanche que M. [U] n’apporte aucun autre élément pour justifier d’un développement de clientèle dans l’intérêt de la société Prestigial ou, plus généralement, d’un investissement professionnel particulier à l’égard de celle-ci devant à l’avenir porter ses fruits. Le moyen tiré de l’attitude de la société Prestigial, sans incidence sur le préjudice effectivement subi par M. [U], est également inopérant à justifier l’octroi d’une année supplémentaire. Au vu de ces éléments, le tribunal est en mesure de fixer le préjudice à la somme correspondant à douze mois de commissions. Il sera en conséquence alloué à M. [U] la somme de 91.685,95 euros au titre de l’indemnité de rupture. *** En l’absence de mise en demeure préalable à l’assignation sollicitant le paiement de ces deux indemnités, celles-ci porteront intérêts au taux légal à compter du 15 décembre 2009. Les intérêts seront capitalisés dans les conditions de l’article 1154 à compter de cette même date. Sur la demande de communication de pièces M. [U] soutient qu’il lui est nécessaire d’obtenir différents éléments comptables détenus par la société Prestigial afin de pouvoir déterminer le solde des commissions lui restant dues et résultant de son travail. En réponse, la société Prestigial et M. [Z] n’opposent aucun moyen à cette demande. Sur ce, Si M. [U] se prévaut dans ses écritures du bénéfice des dispositions de l’article R. 134-2 du code de commerce, ces dispositions, créées par le décret n° 2007-431 du 25 mars 2007, ne sont donc pas applicables au mandat conclu le 1er septembre 2001 et résilié le 2 décembre 2004. En revanche, il résulte de l’article 3 du décret n°58-1345 du 23 décembre 1958 relatif aux agents commerciaux, en vigueur lors de l’exécution du mandat en cause, que : « Le mandant remet à l'agent commercial un relevé des commissions dues, au plus tard le dernier jour du mois suivant le trimestre au cours duquel elles sont acquises. Ce relevé mentionne tous les éléments sur la base desquels le montant des commissions a été calculé. L'agent commercial a le droit d'exiger de son mandant qu'il lui fournisse toutes les informations, en particulier un extrait des documents comptables, nécessaires pour vérifier le montant des commissions qui lui sont dues ». En l’espèce, M. [U] ne démontre pas avoir été dans l'impossibilité de calculer le montant des commissions qui lui étaient dues, notamment après son départ, sollicitant d’ailleurs dans le cadre de la présente procédure un montant précis au titre de celles-ci, mentionnant dans ses courriers de mise en demeure les clients pour lesquels il est intervenu et produisant enfin les factures établies au titre de ventes réalisées selon lui postérieurement à son départ. Dans ces circonstances, sa demande sera rejetée. Sur la responsabilité de M. [Z], liquidateur amiable Sur la recevabilité de l’action de M. [U] Les défendeurs invoquent dans leurs écritures, au visa de l’article L. 223-23 du code de commerce, la tardiveté de l’action en responsabilité diligentée par M. [U] à l’encontre de M. [Z], ès qualités de liquidateur amiable de la société Prestigial. Toutefois, le tribunal observe que dans le dispositif de leurs dernières conclusions, M. [Z] et la société Prestigial sollicitent du tribunal de : « DECLARER prescrite l’action introduite par Monsieur [R] [U] à l’encontre de la société PRESTIGIAL, par assignation du 15 décembre 2009, à la suite de la résiliation de son mandat d’agent commercial intervenue le 2 décembre 2004, la prescription triennale prévue par l’article L.223-23 du Code de commerce étant, à cette date, acquise ». Il s’en déduit que ces derniers excipent de la prescription uniquement des demandes originellement formées dans l’assignation de M. [U] du 15 décembre 2009, et non de celles contenues dans l’assignation en intervention forcée mettant en la cause M. [Z] ès qualités et délivrée le 24 septembre 2013. En vertu des dispositions de l’article 768 ci-avant rappelées du code de procédure civile, le tribunal n’est donc pas régulièrement saisi de la fin de non-recevoir formulée uniquement dans les moyens des parties et, sauf à violer l’article 4 du même code, n’est pas tenu d’y répondre. Il n’en sera dès lors pas non plus fait mention au dispositif du présent jugement. Sur le bien-fondé de la demande Au visa de l’article L. 237-12 du code de commerce, M. [U] reproche à M. [Z] d’avoir réalisé en seulement deux jours les opérations de liquidation de la société Prestigial, sans procéder à l’apurement des comptes de la société et alors qu’il avait connaissance de leur litige. Il considère que cette liquidation clôturée hâtivement caractérise une faute du liquidateur, laquelle lui a causé un préjudice puisqu’il se retrouve dans l’impossibilité de recouvrer ses créances auprès de la société Prestigial. Il sollicite en conséquence sa condamnation à lui payer l’ensemble des indemnités auxquelles est tenue la société Prestigial. En réponse, M. [Z] estime qu’il était nécessaire de procéder à la liquidation de la société Prestigial en raison des difficultés économiques rencontrées dès avant l’assignation délivrée par M. [U]. Il rappelle que ce dernier a attendu plusieurs années avant d’introduire une instance au fond ; que celle-ci a été radiée le 29 novembre 2010 en raison de son inaction ; que la liquidation est alors intervenue durant cette période ; que pour l’année 2010, l’analyse des comptes établit une absence totale de chiffre d’affaires réalisé par la société mais des charges d’exploitations à hauteur de 158.270 euros, de sorte que la clôture des opérations de liquidation devait intervenir rapidement. Il estime que ces circonstances établissent l’absence de toute faute de sa part dans les choix opérés tant de procéder à la liquidation de la société Prestigial qu’à une clôture rapide des opérations de liquidation. Il expose par ailleurs qu’aucun préjudice en lien causal avec une éventuelle faute n’est établi par M. [U] dès lors que les créances qu’il invoque sont sans lien avec ses fonctions de liquidateur amiable et que compte tenu de la situation financière de la société Prestigial, M. [U] n’a perdu aucune chance de recouvrer les sommes qu’il réclame. Sur ce, Selon l’article L. 237-12 alinéa 1er du code de commerce, « Le liquidateur est responsable, à l'égard tant de la société que des tiers, des conséquences dommageables des fautes par lui commises dans l'exercice de ses fonctions ». Il est par ailleurs constant que la liquidation amiable d'une société impose l'apurement intégral du passif, de sorte que les créances, mêmes litigieuses, doivent être garanties à tout le moins par une provision et ce, jusqu'au terme des procédures les concernant. A défaut de possibilité d'apurement du passif, il incombe au liquidateur de procéder à la déclaration de cessation des paiements afin d’envisager l’ouverture d’une procédure collective. En l’espèce, M. [Z], qui exerçait les fonctions de gérant avant d’être désigné liquidateur amiable de la société Prestigial au cours du mois d’avril 2012, ne pouvait pas ignorer l’instance initiée par M. [U] depuis 2009 et les indemnités réclamées par ce dernier au titre de la résiliation de son mandat d’agent commercial. Peu important alors la situation économique de la société Prestigial, M. [Z], en procédant à la liquidation de la société Prestigial et à sa radiation du registre du commerce et des sociétés, sans tenir compte des créances réclamées par M. [U], a commis une faute en qualité de liquidateur amiable. La mesure de radiation, certes en cours lors des opérations de liquidation, n’étant pas de nature à éteindre l’instance, ce moyen est inopérant à l’exonérer de sa responsabilité. Cependant, la faute de M. [Z] est sans lien causal avec les commissions et indemnités dues à M. [U], lesquelles résultent de l’exécution puis de la résiliation du contrat d’agent commercial. En conséquence, M. [U] se trouve mal fondé à solliciter la condamnation de M. [Z], solidairement avec la société Prestigial, d’avoir à lui payer ces sommes et il ne peut invoquer, à titre de dommage, que la chance dont il a été privé de les percevoir. Si les parties produisent différents bilans et comptes de résultat de la société Prestigial, notamment ceux de clôture de la liquidation, M. [U] n’en tire toutefois aucune conclusion quant aux ressources de la société Prestigial au jour de sa liquidation et partant, sur la chance dont il disposait d’obtenir le paiement par celle-ci de ses indemnités. Il y a également lieu de suivre les explications non contestées de M. [Z], lequel expose qu’au jour de la décision de liquider la société Prestigial, celle-ci présentait un résultat d’exploitation négatif depuis plusieurs années. Il ressort en effet des pièces comptables un report à nouveau débiteur de la somme de 377.719,58 euros lors de la clôture de la liquidation. M. [U] échoue donc à rapporter la preuve lui incombant de ce que la faute de M. [Z] l’aurait privé d’une chance réelle et sérieuse d’obtenir le paiement de ses commissions et indemnités. Il sera par conséquent débouté de l’ensemble de ses demandes à l’encontre de M. [Z]. Sur les demandes reconventionnelles de la société Prestigial La société Prestigial soutient en substance que M. [U] a indûment perçu une commission de 12.500 euros et qu’il est en outre redevable d’une somme de 14.917,43 euros au titre des communications pour minitel rose. Elle estime en conséquence que sa propre créance dépasse celle réclamée en demande et qu’il convient de le condamner, après compensation, à lui payer la somme de 1.406,40 euros. En réponse, M. [U] oppose la prescription de ces demandes, soulignant que les créances alléguées étaient connues de la société Prestigial au jour de la cessation de leurs relations contractuelles, et qu’elle a alors attendu treize ans pour en solliciter le paiement. Sur le fond, il déclare ne pas être l’auteur des communications par minitel et conteste donc être redevable de cette somme. Sur ce, Sur la recevabilité des demandes Le dispositif des dernières écritures régularisées par M. [U] ne contient aucune prétention tendant à ce que le tribunal déclare irrecevables, notamment pour cause de prescription, les demandes reconventionnelles de la société Prestigial. De ce fait, en application des articles 4 et 768 susvisés du code de procédure civile et pour les motifs ci-avant adoptés, le tribunal n’est pas régulièrement saisi de cette prétention et n’a pas à y répondre. Il n’en sera pas fait mention au dispositif du présent jugement. Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP Sur le bien-fondé des demandes La société Prestigial communique, au soutien de sa demande en paiement de la somme de 12.500 euros au titre d’une commission selon elle indûment payée à M. [U], un courrier émanant de Mme [H] en date du 27 janvier 2005, qui se présente comme vendeuse d’une maison située [Adresse 10] à [Localité 14] et qui indique avoir eu un premier contact avec la société Prestigial par l’entremise de Mme [T] [O]. Toutefois, outre que rien ne permet de confirmer l’identité ou la qualité de l’auteur de ce document, celui-ci ne permet d’établir ni que M. [U] aurait effectivement perçu une commission au titre de cette vente, ni que le montant de cette dernière se serait élevée à 12.500 euros. La défenderesse ne rapportant ainsi pas la preuve lui incombant de sa créance en vertu des articles 1315 du code civil et 9 du code de procédure civile, celle-ci ne sera pas retenu. Sur les frais de minitel, ainsi que dit précédemment, les factures produites ne permettent ni de renseigner le tribunal sur l’auteur des communications recensées, ni de confirmer la nature des communications reprochées à M. [U]. A suivre leurs attestations, Mme [W] et Mme [S] auraient été présentes lors de la réception d’une de ces factures par l’agence et auraient alors assisté à un échange entre M. [Z] et M. [U], lequel se serait engagé à la prendre à sa charge. Toutefois, ainsi que précédemment retenu, rien ne confirme que M. [U] aurait admis que les sur-facturations reprochées résulteraient de la consultation de sites de minitel rose. Les attestations demeurent également imprécises quant à la date de cet échange, seule Mme [S] évoquant la période de « début novembre 2004 ». Or, les factures sont datées des mois d’août, octobre et décembre 2004 et le tribunal n’est ainsi pas mis en mesure d’imputer l’une de ces factures à l’échange rapporté. En l’absence alors de plus amples explications de la société Prestigial, il ne peut pas être retenu une quelconque dette de M. [U] au titre de ces factures. Du tout, il y a lieu de débouter la société Prestigial de ses demandes en compensation et en paiement de la somme de 1.406,40 euros. Sur les autres demandes La société Prestigial, succombant seule, sera condamnée aux dépens, en ce compris les frais liés à la désignation de son mandataire ad’hoc. Ces frais pourront par ailleurs être recouvrés conformément aux dispositions de l’article 699 du code de procédure civile. En revanche, les frais résultant de la médiation judiciaire, ne figurant pas à l’article 695 du code de procédure civile, ne constituent pas des dépens, et leur charge a alors été définitivement fixée par le juge de la mise en état conformément à l’article 22-2 de la loi n° 95-125 du 8 février 1995. Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP La demande de M. [U] sera donc rejetée à cet égard. Par ailleurs, il convient, en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, de mettre à la charge de la société Prestigial une partie des frais non compris dans les dépens et exposés par M. [U] à l’occasion de la présente instance. Elle sera ainsi condamnée à lui payer la somme de 5.000 euros à ce titre. Les autres demandes des parties à ce titre seront rejetées. La société Prestigial et M. [Z] s’opposent à ce que soit prononcée l’exécution provisoire du jugement, laquelle entraverait selon eux les possibilités d’en former appel, et soulignent en outre le risque d’insolvabilité de M. [U] en cours de procédure. Néanmoins, les défendeurs ne justifient par aucun élément les conséquences dommageables qu’ils invoquent. De plus, compte tenu du sens de la présente décision, la seule contestation par la société Prestigial de ses obligations n'est pas un motif suffisant pour que soit écartée l'exécution provisoire, par ailleurs justifiée par l’ancienneté du litige opposant les parties. Celle-ci sera en conséquence ordonnée. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par jugement contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition au greffe, Déclare irrecevable la demande de M. [R] [U] en paiement d’une commission de 161.250 euros au titre de la vente survenue en 2005 d’un bien au sein de la [Adresse 16] située [Adresse 5] à [Localité 14], Rejette la fin de non-recevoir soulevée par la SARL Prestigial, représentée par son mandataire la SELARL Actis mandataires judiciaires, et par M. [L] [Z] quant au surplus de la demande en paiement de commissions formulée par M. [R] [U], Rejette la demande de résiliation du mandat conclu le 1er septembre 2001 aux torts exclusifs de la SARL Prestigial, Déboute M. [R] [U] de sa demande indemnitaire au titre des conditions vexatoires de la rupture, Condamne la SARL Prestigial, représentée par son mandataire la SELARL Actis mandataires judiciaires, à payer à M. [R] [U], en deniers ou en quittances, la somme de 39.373,73 euros au titre de son droit à commission, Dit que cette condamnation portera intérêts à compter du 16 février 2005, conformément aux dispositions de l’article L. 441-6 du code de commerce dans leur version en vigueur à cette date, Dit que ces intérêts seront arrêtés à la date du 19 juillet 2005 s’agissant de la somme de 25.962,50 euros, Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 12/17002 - N° Portalis 352J-W-B64-B6VBP Ordonne la capitalisation des intérêts échus à compter du 15 décembre 2009, Rejette la fin de non-recevoir soulevée par la SARL Prestigial, représentée par son mandataire la SELARL Actis mandataires judiciaires, et par M. [L] [Z] quant aux demandes indemnitaires formulées par M. [R] [U] en lien avec la résiliation du mandat d’agent commercial le 2 décembre 2004, Condamne la SARL Prestigial, représentée par son mandataire la SELARL Actis mandataires judiciaires, à payer à M. [R] [U] la somme de 22.921,47 euros au titre son indemnité de préavis, Condamne la SARL Prestigial, représentée par son mandataire la SELARL Actis mandataires judiciaires, à payer à M. [R] [U] la somme de 91.685,95 euros au titre son indemnité de résiliation, Dit que ces condamnations porteront intérêts à compter du 15 décembre 2009, et ordonne la capitalisation des intérêts échus, Déboute M. [R] [U] de sa demande en communication, sous astreinte, de documents comptables, Déboute M. [R] [U] de l’ensemble de ses demandes en paiement et indemnitaires à l’encontre de M. [L] [Z], Déboute la SARL Prestigial, représentée par son mandataire la SELARL Actis mandataires judiciaires, de ses demandes reconventionnelle en compensation de créances et en paiement de la somme de 1.406,40 euros, Condamne la SARL Prestigial, représentée par son mandataire la SELARL Actis mandataires judiciaires, à payer à M. [R] [U] la somme de 5.000 euros au titre de ses frais irrépétibles, Rejette toute autre demande des parties au titre de leurs frais irrépétibles, Condamne la SARL Prestigial, représentée par son mandataire la SELARL Actis mandataires judiciaires, aux dépens comprenant les frais de la désignation du mandataire ad’hoc, lesquels pourront être recouvrés par Me Sébastien Fleury, avocat, conformément aux dispositions de l’article 699 du code de procédure civile, Rappelle que les dépens ne comprennent pas les frais de la médiation judiciaire, Rejette toute autre demande plus ample ou contraire des parties, Ordonne l’exécution provisoire du jugement. Fait et jugé à Paris le 29 Octobre 2024. Le Greffier La Présidente Nadia SHAKI Géraldine DETIENNE
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Tribunal judiciaire
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2024-10-29
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23/13956
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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4ème chambre 1ère section
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2024-10-29
65C
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 4ème chambre 1ère section N° RG 23/13956 N° Portalis 352J-W-B7H-C24U2 N° MINUTE : Assignation du : 31 Octobre 2023 JUGEMENT rendu le 29 Octobre 2024 DEMANDEUR Monsieur [D] [S] domicilié : Centre pénitentiaire de [Localité 7] [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 3] représenté par Me Laurence LEGER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #G0209 DÉFENDEUR Monsieur [X] [Z] [Adresse 1] [Localité 4] défaillant COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. Géraldine DETIENNE, Vice-Présidente, statuant en juge unique. assistée de Nadia SHAKI, Greffier, Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 23/13956 - N° Portalis 352J-W-B7H-C24U2 DÉBATS A l’audience du 03 Septembre 2024 tenue en audience publique devant Madame DETIENNE, Vice-Présidente, statuant en juge unique, avis a été rendu que la décision serait prononcée ce jour. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition Réputé contradictoire En premier ressort EXPOSE DU LITIGE Par acte extra-judiciaire du 31 octobre 2023, M. [D] [S] a fait citer M. [X] [Z] devant le tribunal judiciaire de Paris en demandant au tribunal de : « Vu l’article L 211-4-1 du code de l'organisation judiciaire, Vu l’article 1240 du code civil, (...) DECLARER Monsieur [S] recevable en ses demandes ; CONDAMNER Monsieur [Z] à payer à Monsieur [S] la somme de 60 euros au titre de son déficit fonctionnel temporaire totale CONDAMNER Monsieur [Z] à payer à Monsieur [S] la somme de 5.000 euros au titre des souffrances qu’il a endurées ; DIRE n’y avoir lieu à écarter l'exécution provisoire de la décision à intervenir ; CONDAMNER Monsieur [Z] a payer a Monsieur [S] la somme de 1.200 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Et le CONDAMNER aux dépens. ». Au soutien de ses demandes, M. [S] fait valoir pour l'essentiel qu'il a été victime, dans le cadre de ses fonctions de surveillant pénitentiaire, de menaces, d'insultes et de violences de la part de M. [Z] qui était alors incarcéré à la maison d'arrêt de [Localité 7] [Adresse 2] et qui a, lors de la fouille de sa cellule, violemment fermé la porte sur lui puis s'est rebellé et lui a porté des coups lors de sa maîtrise au sol. Il prétend que ces agissements sont constitutifs d'une faute engageant la responsabilité de M. [Z] sur le fondement de l'article 1240 du code civil et justifiant la réparation des préjudices qu'il subit. Il précise que le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Paris avait initialement envisagé de faire citer M. [Z] devant le tribunal correctionnel mais qu'il a finalement décidé de procéder au classement sans suite de l'affaire. L’ordonnance de clôture a été rendue le 30 avril 2024. Assigné dans les formes des articles 656 et 658 du code de procédure civile, M. [Z] n'a pas constitué avocat. La présente décision, susceptible d’appel, sera par conséquent réputée contradictoire. Pour un plus ample exposé des faits et de l'argumentation du demandeur, il est renvoyé, conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, à son assignation valant dernières conclusions. MOTIFS DE LA DÉCISION En application de l’article 472 du code de procédure civile, « Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond et le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée ». Sur la responsabilité de M. [Z] Aux termes de l'article 1240 du code civil, « Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer. ». En application des articles 1353 du code civil et 9 du code de procédure civile, il appartient à M. [S] qui recherche la responsabilité de M. [Z] sur le fondement de cet article de rapporter la preuve d'une faute de ce dernier et d'un préjudice en lien causal avec cette faute. Au soutien de ses demandes, M. [S] verse notamment aux débats : - la fiche pénale de M. [Z], - le compte-rendu d'incident qu'il a rédigé le 21 février 2020 et son procès-verbal de dépôt de plainte du même jour qui décrivent l'incident l'ayant opposé à M. [Z] dans des termes identiques, - la décision prononcée le 24 février 2020 par la commission de discipline considérant que M. [Z] a commis les fautes disciplinaires prévues aux articles R.57-7-1, 3°, 5° et 12° du code de procédure pénale consistant à opposer une résistance violente aux injonctions des personnels, à commettre intentionnellement des actes de nature à mettre en danger la sécurité d'autrui et à proférer des insultes, des menaces ou des propos outrageants à l'encontre d'un membre du personnel de l'établissement, d'une personne en mission ou en visite au sein de l'établissement pénitentiaire ou des autorités administratives ou judiciaires et prononçant à son encontre une sanction de 15 jours de cellule disciplinaire dont 3 jours en prévention. Lors de sa comparution devant la commission de discipline, M. [Z] a contesté les menaces et insultes mais a reconnu avoir involontairement claqué la porte de sa cellule alors que M. [S] était en train de la pousser, - le procès-verbal du 22 octobre 2020 mentionnant que le procureur de la République a sollicité la transmission de la procédure en vue d'une citation directe, - le courrier électronique des services du procureur de la République en date du 27 mai 2022 informant le conseil de M. [S] que la procédure avait fait l'objet d'un classement sans suite le 15 avril 2022, - le rapport établi le 23 février 2020 par le docteur [F], médecin exerçant aux urgences médico-judiciaires de l'[6], concluant à une incapacité totale de travail de deux jours et faisant état d'un certificat médical en date du 21 février 2020 du docteur [J] « (urgences [5]) », documents médicaux dont les constatations sont concordantes et compatibles avec les faits dénoncés par M. [S] notamment des lésions au niveau du bras, du coude et du genou. Ces éléments établissent que M. [Z] a commis une faute de nature à engager sa responsabilité à l’égard de M. [S] sur le fondement de l’article 1240 du code civil en proférant des insultes et menaces et en commettant des violences à son encontre. Sur la liquidation du préjudice de M. [S] Le rapport du docteur [F] indique : « DOLEANCES M. [S] nous rapporte des douleurs du coude gauche, du genou gauche, de l’épaule droite et de la hanche gauche. Absence de : nausées/vomissements ; céphalées ; malaise ; sensation vertigineuse ; troubles de la vision ; sensation d'hypoacousie ; acouphène ; mobilité dentaire ; CERTIFICAT MEDICAL ANTERIEUR -Certificat médical initial en date du 21/02/2020, Dr [J] (urgences [5]) mentionnant : « ecchymose bras droit au niveau tricipital 6 cm, douleur à la palpation de l’olécrane gauche, sans œdème, sans impotence fonctionnelle, douleur du genou gauche avec dermabrasion 2 cm, pas d'indication à un bilan para-clinique ». EXAMEN CLINIQUE RETENTISSEMENT FONCTIONNEL Temps écoulé depuis les faits rapportés : 02 jours L'examen des téguments et l'examen clinique réalisés ce jour permettent de constater : - Une ecchymose bleutée de 4 cm de diamètre face postérieure, tiers moyen bras droit, - Douleur alléguée à la palpation du coude gauche, sans bursite, sans limitation des amplitudes articulaires de l'articulation,... - Auscultation pulmonaire sans particularité, - Une abrasion crouteuse de 2cm de diamètre à la face antérieure du genou gauche; - Une abrasion crouteuse de 2cm de diamètre à la face externe du genou gauche - Douleur alléguée à la palpation du genou gauche, sans limitation des amplitudes articulaires, - Pouls poplité perçu Le reste de l'examen clinique est sans particularité en dehors de cicatrices anciennes sans rapport avec les faits allégués. CONCLUSION (…) Les lésions constatées ce jour ainsi que le retentissement fonctionnel qui en découle entrainent une INCAPACITE TOTALE DE TRAVAIL (I.T.T.) de deux jours (2 jours) à compter de la date des faits (art.222-7 à 222-16 du CP) sous réserve de l'absence de complications. (…). » - Sur le déficit fonctionnel temporaire Ce poste de préjudice indemnise l'invalidité subie par la victime dans sa sphère personnelle pendant la maladie traumatique. Le déficit fonctionnel temporaire inclut pour la période antérieure à la date de consolidation, l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle ainsi que le temps d'hospitalisation et les pertes de qualité de vie et des joies usuelles de la vie courante durant la maladie traumatique. Par conséquent, il inclut les préjudices sexuel et d’agrément durant la période temporaire. Au vu des lésions ci-avant rappelées, la gêne subie par M. [S] dans les actes de la vie courante sera indemnisée sur une base de 25 euros par jour, soit une somme de 50 euros au total. - Sur les souffrances endurées Il s'agit de toutes les souffrances physiques et psychiques, ainsi que des troubles associés, que doit endurer la victime durant la maladie traumatique, c'est-à-dire du jour de l'accident à celui de sa consolidation. A compter de la consolidation, les souffrances endurées vont relever du déficit fonctionnel permanent et seront donc indemnisées à ce titre. En l'espèce, elles sont caractérisées par le traumatisme initial et le retentissement psychique des faits. Il sera précisé que le docteur [E] a indiqué que sur le plan psychologique, aucune plainte n'était formulée par M. [S] à part une colère lors des faits au cours desquels il aurait tapé « d'un coup de poing sur la vitre ». Si ce médecin a précisé qu'une décompensation ultérieure n'était pas exclue et qu'il était souhaitable que M. [S] soit dans ce cas-là évalué à distance des faits par un psychiatre, il n'est produit aucune pièce justifiant d'un examen de ce type. M. [S] évoque en revanche un sentiment de tristesse et de démotivation professionnelle ainsi qu'un stress professionnel et une certaine appréhension à reprendre ses fonctions. Dans ces conditions, il convient de lui allouer la somme de 1.000 euros à ce titre. M. [Z] sera par conséquent condamné à payer à M. [S] la somme de 1.050 euros à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice résultant des faits du 21 février 2020. Sur les demandes accessoires M. [Z] qui succombe sera condamné aux dépens et à verser à M. [S] la somme de 1.200 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire est, en vertu des articles 514-1 à 514-6 du code de procédure civile issus du décret 2019-1333 du 11 décembre 2019, de droit pour les instances introduites comme en l'espèce à compter du 1er janvier 2020. Il n’y a pas lieu de l'écarter. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par jugement réputé contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition au greffe, Déclare M. [X] [Z] responsable des conséquences dommageables des faits commis au préjudice de M. [D] [S] le 21 février 2020 ; Condamne M. [X] [Z] à payer à M. [D] [S] les sommes suivantes en réparation de son préjudice corporel : - 50 euros au titre du déficit fonctionnel temporaire, - 1.000 euros au titre des souffrances endurées ; Condamne M. [X] [Z] à payer à M. [D] [S] la somme de 1.200 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamne M. [X] [Z] aux dépens ; Rappelle que la présente décision bénéficie de plein droit de l'exécution provisoire ; Déboute M. [D] [S] de ses demandes plus amples ou contraires qui ont été reprises dans l’exposé du litige ; Fait et jugé à Paris le 29 Octobre 2024. Le Greffier La Présidente Nadia SHAKI Géraldine DETIENNE
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22/00756
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE - AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° 1ERE CHAMBRE AFFAIRE N° RG 22/00756 - N° Portalis DB3Z-W-B7G-F7FW NAC : 54C JUGEMENT CIVIL DU 29 OCTOBRE 2024 DEMANDERESSE La S.A.R.L. unipersonnelle AVENIR FLUIDES Immatriculée au RCS de SAINT PIERRE sous le numéro 881 179 479, représentée par son gérant [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 3] Rep/assistant : Me Bernard VON PINE, avocat au barreau de SAINT-PIERRE-DE-LA-REUNION DÉFENDERESSE LA CAISSE MUTUELLE COMPLÉMENTAIRE D’ACTION SOCIALE DU PERSONNEL DES INDUSTRIES ÉLECTRIQUES (CMCAS IEG) [Adresse 1] [Localité 4] Rep/assistant : Maître Fabrice SAUBERT de la SCP GAILLARD - SAUBERT, avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Copie exécutoire délivrée le : 29.10.2024 CCC délivrée le : à Maître Fabrice SAUBERT de la SCP GAILLARD - SAUBERT, Me Bernard VON PINE COMPOSITION DE LA JURIDICTION Le Tribunal était composé de : Madame Sophie PARAT, Juge Unique assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière LORS DES DÉBATS L’affaire a été évoquée à l’audience du 16 Septembre 2024. LORS DU DÉLIBÉRÉ ET DU PRONONCÉ A l’issue des débats, les parties présentes et leurs conseils ont été avisés que le jugement serait mis à leur disposition le 29 Octobre 2024. JUGEMENT : Contradictoire, du 29 Octobre 2024 , en premier ressort Prononcé par mise à disposition par Madame Sophie PARAT, Vice-présidente assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière En vertu de quoi, le Tribunal a rendu le jugement dont la teneur suit : FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES : Suivant actes de juin 2017, la SARL AVENIR FLUIDES s’est vu attribuer les lots n°14 - plomberie sanitaire -, n°15 - climatisation et ventilation -, n°16 - eau chaude solaire - et n°18 - cuisine - de l’opération de reconstruction du village vacances de [Localité 5] de la Caisse Mutuelle Complémentaire et d’Action Sociale du personnel des industries électriques et gazières (ci-après CMCAS). Par acte de commissaire de justice délivré le 22 février 2022, la SARL AVENIR FLUIDES a assigné la CMCAS devant le tribunal judiciaire afin, au principal, de la voir condamner à payer la retenue de garantie des quatre lots. Par ordonnance d’incident en date du 14 septembre 2023, la juge de la mise en état a rejeté la fin de non-recevoir tirée du défaut de recours préalable à un arbitrage. Aux termes de ses dernières écritures notifiées électroniquement le 10 mai 2024, la SARL AVENIR FLUIDES demande au tribunal de : CONDAMNER la CMCAS à lui payer la somme de 46.495,23 euros au titre de la retenue de garantie des quatre lots, outre les intérêts au taux légal à compter du 20 janvier 2021 ;ORDONNER la capitalisation des intérêts ;CONDAMNER la CMCAS à lui payer la somme de 10.000 euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive ;La CONDAMNER à lui payer la somme de 3.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La CONDAMNER la même aux entiers dépens ;ORDONNER l’exécution provisoire. Au soutien de ses prétentions, la SARL AVENIR FLUIDES se prévaut d’une réception des travaux au 23 octobre 2020. En réponses aux arguments adverses, elle fait valoir que le procès-verbal de réception des travaux lui aurait été notifié le 23 octobre 2020, mais antidaté par le maître d’ouvrage au 23 octobre 2019. Il en résulterait un départ de la période de garantie de parfait achèvement en 2020 alors qu’elle aurait terminé ses prestations en 2019. Elle n’aurait, de ce fait, pas pu réclamer la restitution de sa retenue de garantie avant signature de ce procès-verbal. Ainsi, aurait-elle signé et daté le PV de réception sur demande de la CMCAS aux dates indiquées afin de pouvoir réaliser sa demande de restitution de retenue de garantie. En outre, elle soutient que l’absence de maître d'œuvre, en raison d’un conflit avec la CMCAS, ne lui a pas permis de transmettre son décompte général définitif conformément aux termes du contrat. Il soutient avoir posé le nombre de panneaux solaires sollicité et indique que le prix du marché aurait été fixé forfaitairement. Il soutient, par ailleurs, ne pas avoir reçu de courrier du maître d’œuvre concernant les pénalités de retard. Ces pénalités ne seraient d’ailleurs pas fondées, car il n’y aurait pas eu, en cours de chantier, de suivi précis du déroulement et une gestion méthodique des retards pour chaque entreprise. En réponse et en l’état de ses dernières conclusions notifiées électroniquement le 26 juin 2024, la CMCAS demande au tribunal de : REJETER les demandes financières de la SARL AVENIR FLUIDES ; CONDAMNER, à titre reconventionnel, la SARL AVENIR FLUIDES à lui régler la somme de 29 239,36 euros, correspondant aux 49 capteurs solaires facturés et non fournis ; La CONDAMNER, à titre reconventionnel, à lui régler une somme de :51 488,22 euros TTC pour le lot n°14 ; 37 124,85 euros TTC pour le lot n°15 ; 36 882,30 euros TTC pour le lot n°16 ; au titre des pénalités de retard prévues au CCAP du marché sur la période allant du 1 er mars au 26 juillet 2019 ; Subsidiairement, la CONDAMNER, à titre reconventionnel, à lui régler une somme de :30 122 ,36 euros TTC pour le lot 14 ; 21 719,30 euros TTC pour le lot 15 ; 21 577,40 euros TTC pour le lot 16 ; au titre des pénalités de retard prévues au CCAP du marché sur la période allant du 26 juillet au 20 octobre 2019 ;La CONDAMNER à lui payer la somme de 3000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens. La CMCAS, reconnaissant que la réception des travaux conduit en principe au remboursement de la retenue de garantie après levée des réserves, expose que la SARL AVENIR FLUIDES n’aurait pas produit de décompte final en raison d’un désaccord qui serait survenu entre maître d’ouvrage et entrepreneur quant à la situation financière du marché et les conditions de réalisation des travaux s’agissant d’un retard d’exécution. Ainsi, elle se considère en droit de solliciter le remboursement d’une somme de 28 498,40 euros concernant le lot n°16 eau chaude solaire, ce qui correspondrait à la surfacturation de 49 panneaux solaires jamais posés sur 110 facturés au prix de 581,60 euros l’unité. Ce faisant, elle soutient que le maître d’œuvre aurait validé l’état d’avancement du mois de mai 2019 sans avoir constaté la réalité du nombre de panneaux posés. Elle soutient avoir fait établir une étude TECSOL préconisant l’installation de 59 panneaux solaires au total. Deux panneaux supplémentaires auraient été ajoutés du fait d’une modification de programme, mais il n’aurait jamais été question d’une pose de 110 panneaux. Le fait que le marché ait été conclu à un prix forfaitaire ne justifierait pas la facturation de prestations non-fournies. En outre, elle fait grief à l’entrepreneur d’avoir accusé un retard dans l’exécution des travaux. L’article 5 de l’acte d’engagement préciserait que les travaux sont prévus en deux phases : une réception partielle pour la phase arrêtée au 8 décembre 2017 et une phase 2 arrêtée au 16 mai 2018. De plus, l’article 7 des CCAP prévoirait l’application de pénalités de retard de 1/1000° du montant du marché par jour de retard plafonné à 20%TTC du marché total. Elle reconnaît toutefois que l’ouvrage devait être terminé pour le mois de mai 2018, puis octobre 2018, puis mars 2019 pour en réalité une ouverture partielle en juillet 2019. Il existerait cependant un décalage entre la date annoncée d’ouverture du site et la date de réception des lots confiés à AVENIR FLUIDES (lot 14, 16 et 18 réceptionnés le 23 octobre 2019 avec levée des réserves le 23 octobre 2020 ; lot 15 réceptionné le 23 octobre 2020 avec effet au 23 octobre 2019). Elle sollicite ce faisant l’application de pénalités sur une période comprise entre la date d’ouverture fixée, après plusieurs reports, en mars 2019 et la date d’ouverture au 26 juillet en retenant un retard de 147 jours s’agissant des lots 14 à 16. Le lot 18 étant excepté en raison d’une reprise par AVENIR FLUIDES d’un lot initialement confié à un autre entrepreneur responsable du retard, il n’y aurait pas lieu à pénalité. Subsidiairement, elle sollicite de prendre en compte la date d’ouverture partielle du site et la date de réception des travaux, pour un retard cumulé de 86 jours. Finalement, elle fait grief à la SARL AVENIR FLUIDES de ne pas avoir produit de décompte avant la réception des travaux en octobre 2019, et même après cette réception notamment au moment de la levée des réserves en octobre 2020, du fait d’un désaccord de principe tant sur la facturation des capteurs solaires que sur l’application des pénalités. Aussi, elle dénie toute résistance abusive. Par ailleurs, elle dénie tout antidatage du procès-verbal de réception des travaux et soutient que l’entrepreneur pouvait tout à fait lui remettre directement un décompte général définitif malgré l’absence du maître d’œuvre. Conformément aux termes de l’article 455 du code de procédure civile, il sera renvoyé aux écritures des parties pour le surplus des moyens développés au soutien de leurs prétentions. L’ordonnance de clôture a été rendue le 9 septembre 2024, a fixé la date de dépôt des dossiers au greffe le 16 septembre 2024 et la date de mise à disposition du jugement au 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION : À titre liminaire, il convient de rappeler les dispositions de l’article 768 du code de procédure civile, aux termes duquel les conclusions des parties doivent formuler expressément leurs prétentions ainsi que les moyens en fait et en droit sur lesquels chacune de ces prétentions est fondée avec indication pour chaque prétention des pièces invoquées et de leur numérotation. Le tribunal ne statue que sur les prétentions énoncées au dispositif et n'examine les moyens au soutien de ces prétentions que s'ils sont invoqués dans la discussion. De plus, il doit être rappelé que l'article 4 du code de procédure civile dispose en son premier alinéa que l’objet du litige est déterminé par les prétentions respectives des parties. Il en résulte que l’opinion formulée par les parties sur un point de pur droit ne constitue pas un terme du litige. Aussi, il n’y a pas lieu à statuer sur les demandes visant à voir dire, juger, donner acte ou constater l’opinion des parties sur la qualification juridique de faits ou d’actes de nature à nourrir les moyens et arguments en débat. Sur la restitution de la retenue de parfaite exécution des travaux Aux termes de l’article 1779 du code civil, il y a trois espèces principales de louage d'ouvrage et d'industrie : 1° Le louage de service ; 2° Celui des voituriers, tant par terre que par eau, qui se chargent du transport des personnes ou des marchandises ; 3° Celui des architectes, entrepreneurs d'ouvrages et techniciens par suite d'études, devis ou marchés. En outre, il résulte des articles 1er et 2 de la loi n°71-584 du 16 juillet 1971 tendant à réglementer les retenues de garantie en matière de marchés de travaux définis par l'article 1779-3° du code civil que les paiements des acomptes sur la valeur définitive de ces marchés de travaux peuvent être amputés d'une retenue égale au plus à 5% de leur montant et garantissant contractuellement l'exécution des travaux, pour satisfaire, le cas échéant, aux réserves faites à la réception par le maître de l'ouvrage. À l'expiration du délai d'une année à compter de la date de réception des travaux, faite avec ou sans réserve, les sommes consignées sont versées à l'entrepreneur, même en l'absence de mainlevée, si le maître de l'ouvrage n'a pas notifié au consignataire, par lettre recommandée, son opposition motivée par l'inexécution des obligations de l'entrepreneur. En application de l’article 1231-6 du code civil, les dommages et intérêts dus à raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent consistent dans l'intérêt au taux légal, à compter de la mise en demeure ; ils sont dus sans que le créancier soit tenu de justifier d'aucune perte. En application de l’article 1343-2 du même code, les intérêts échus, dus au moins pour une année entière, produisent intérêt si le contrat l'a prévu ou si une décision de justice le précise. Aux termes de l’article 9 du code de procédure civile, il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. En l’espèce, la SARL AVENIR FLUIDES produit les procès-verbaux de réception des travaux avec réserves prononcés avec effet au 23 octobre 2019 s’agissant des 4 lots litigieux. La CMCAS ne conteste pas retenir une somme globale de 46 495,23 euros au titre de la retenue de garantie des quatre lots. Elle ne fait état d’aucune opposition motivée au versement des sommes consignées qui aurait été faite à l’entrepreneur par lettre recommandée et ne produit aucun élément en ce sens. L’argument tenant à l’absence de transmission par l’entrepreneur d’un décompte final est dans ce contexte inopérant. En conséquence, il sera fait droit à la demande de la SARL AVENIR FLUIDES quant à la restitution des retenues de garantie d’exécution des travaux. S’agissant des intérêts de retard au sens de l’article 1231-6 précité, la SARL AVENIR FLUIDES entend se prévaloir d’une mise en demeure de la CMCAS en date du 20 janvier 2021. Elle produit toutefois des courriers en date du 20 janvier 2020 et ne justifie pas de leur réception par la CMCAS. Elle produit également une mise en demeure en date du 27 mai 2021 dont la réception, s’il elle n’est pas davantage justifiée par la production de l’avis de réception, n’est pas contestée par la CMCAS. En conséquence, il sera fait droit à la demande de voir porter les retenues à l’intérêt au taux légal à compter du 27 mai 2021. Sur la demande reconventionnelle au titre des panneaux solaires Aux termes des articles 1103 et 1104 du code civil, « les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits » et ils « doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi ». Aux termes de l’article 1793 du même code : « Lorsqu'un architecte ou un entrepreneur s'est chargé de la construction à forfait d'un bâtiment, d'après un plan arrêté et convenu avec le propriétaire du sol, il ne peut demander aucune augmentation de prix, ni sous le prétexte de l'augmentation de la main-d’œuvre ou des matériaux, ni sous celui de changements ou d'augmentations faits sur ce plan, si ces changements ou augmentations n'ont pas été autorisés par écrit, et le prix convenu avec le propriétaire. » Les marchés de rénovation ou de réhabilitation d’un bâtiment sont compatibles avec une fixation du prix au forfait au sens de l’article 1793. Il en résulte que le maître d'ouvrage ne peut contester le prix fixé lorsque tous les travaux ont été réalisés conformément au plan arrêté et convenu, bien que l'entrepreneur, tenu d’exécuter le marché de bonne foi, ne puisse se prévaloir d'une erreur flagrante commise par le maître d'ouvrage à son profit dans la détermination des travaux. L’acte d’engagement concernant le lot n°16 - eau chaude solaire – stipule que les travaux sont exécutés pour un prix global et forfaitaire de 250.895,18 euros. Les articles 6.2. – révision de prix – et 3 – prestation à prix unitaire – sont spécifiés « sans objet ». Cela résulte également des stipulations du cahier des clauses administratives particulières du lot (articles 6-1 et 6-2). En l’espèce, la CMCAS fait grief à la SARL AVENIR FLUIDES d’avoir porté en facturation un total de 110 pièces au prix unitaire de 581,60 euros HT. La SARL AVENIR FLUIDES rétorque que le marché est stipulé à prix forfaitaire et qu’il a toujours été convenu de la pose de 61 pièces, conformément aux préconisations du rapport TECSOL, connu avant la signature de l’acte d’engagement. Elle ne s’explique toutefois pas sur une éventuelle présence de 110 unités à la facturation, fait qu’elle ne conteste pourtant pas. La production partielle du devis sur la base duquel a été attribué le marché litigieux (uniquement la page 5/5, pièce AVENIR FLUIDES n°9) fait état de la pose de 7 capteurs s’agissant du bâtiment restauration, pour un sous-total de 31.159,99 euros HT, ce qui correspond à l’état d’avancement n°15 de mars 2019 (produit en pièce n°2 CMCAS) et tend à indiquer que la surestimation du nombre de panneaux à poser était initiale et connue du maître de l’ouvrage dès la signature de l’acte d’engagement (l’étude TECSOL réalisée en mai 2017 faisant état d’un besoin de 4 panneaux). Le marché du lot n°16 a été stipulé à prix global forfaitaire et il n’est pas allégué que l’entrepreneur solliciterait le paiement d’une somme supérieure à celle convenue. Or, si la surfacturation d’un nombre artificiellement gonflé d’unités apparaît une pratique commerciale questionnable, la CMCAS ne sollicite pas l’établissement d’une facture correcte, mais bien la révision du prix payé. Ce faisant, elle prétend à une requalification du mode de fixation du prix du marché et n’allègue aucune erreur qui aurait été commise dans la détermination du marché, nila mauvaise foi de son cocontractant. Force est toutefois de constater que la CMCAS ne démontre pas que le contenu du contrat exclurait son caractère forfaitaire. Sur ce point, il y a lieu de relever que l’acte d’engagement et le cahier des clauses administratives particulières dont il est question sont des contrats d’adhésion dont elle seule avait la maîtrise. En outre, les documents contractuels particuliers définis à l’article 4.1.1 CCAP, notamment, le descriptif des travaux CCTP ou le devis détaillé de l’entreprise, ne sont pas produits. Par ailleurs, l’état d’avancement ne saurait permettre de définir le contenu du contrat dont elle n’est qu’une pièce justificative de son état d’exécution. Enfin, le fait, à lui seul, que les prestations de l’entrepreneur soient divisibles à l’unité et qu’elles apparaissent chiffrées poste par poste aux décomptes produits est insuffisant à exclure le caractère forfaitaire du contrat. Le maître d’ouvrage sera donc débouté de sa demande en ce sens. Sur les pénalités de retard L’article 7.1 CCAP du lot n°16 stipule : « DÉLAIS CONTRACTUELS : Les stipulations correspondantes sont définies à l’article 5 de l’acte d’engagement et sur le planning contractuel. » L’article 5 de l’acte d’engagement pour le lot n°16 stipule : « DÉLAIS DES TRAVAUX / PHASAGE : les travaux sont prévus en 2 phases, une réception partielle pour la phase 1 arrêtée au 8 décembre 2017 pour la phase 2 arrêtée au 16 mai 2018. » En l’espèce, la CMCAS, qui sollicite l’octroi de pénalité de retards du 1er mars au 26 juillet 2019, subsidiairement, du 26 juillet au 20 octobre 2019, produit un tableau indicatif des pénalités par lot du 26 février au 7 juillet 2019 ainsi que divers procès-verbaux de réunions de chantiers antérieurs au 21 février 2019. Il n’est pas produit de planning contractuel. En l’état des éléments versés aux débats, la CMCAS, qui admet des évolutions du calendrier de chantier, n’établit pas la consistance du planning qui aurait finalement été conclu, pas plus que la réalité des retards et pénalités appliqués sur la période revendiquée. En outre, la lecture du tableau indicatif des pénalités fait apparaître la SARL AVENIR FLUIDES en pénalités théoriques (par opposition aux autres pénalités pour lesquelles les entreprises ont été identifiées responsable des retards). Aussi, échouant à démontrer les délais contractuels ainsi que l’éventuelle responsabilité de la SARL AVENIR FLUIDES dans la survenance de ceux-ci, la CMCAS échoue à démontrer les faits nécessaires au succès de ses prétentions. Sur les dommages-intérêts pour résistance abusive En l’espèce, la SARL AVENIR FLUIDES, qui sollicite l’octroi d’une somme de 10.000 euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive ne propose aucun argumentaire en fait ou en droit au soutien de sa prétention. Elle sera donc déboutée de sa demande. Sur les frais irrépétibles et les dépens L’équité et l’issue du litige commandent un partage par moitié des dépens et que soit écartée l’application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal, CONDAMNE la Caisse Mutuelle Complémentaire et d’Action Sociale du personnel des industries électriques à payer à la SARL AVENIR FLUIDES la somme de 46.495,23 € (quarante-six mille quatre cents quatre-vingt-quinze euros et vingt-trois centimes) à titre de restitution de la retenue de garantie conventionnelle d'exécution des travaux concernant les lots n°14 - plomberie sanitaire -, n°15 - climatisation et ventilation -, n°16 - eau chaude solaire - et n°18 - cuisine - de l’opération de reconstruction du village vacances [Localité 5] ; DIT que cette somme portera intérêts au taux légal à compter du 27 mai 2021 ; ORDONNE la capitalisation des intérêts ; DEBOUTE la SARL AVENIR FLUIDES de sa demande de dommages-intérêts pour procédure abusive ; DÉBOUTE la Caisse Mutuelle Complémentaire et d’Action Sociale du personnel des industries électriques de sa demande reconventionnelle en paiement d’une somme de 29 239,36 euros, au titre des 49 capteurs solaires facturés et non fournis ; DÉBOUTE la Caisse Mutuelle Complémentaire et d’Action Sociale du personnel des industries électriques de sa demande reconventionnelle au titre des pénalités de retard ; REJETTE toute demande plus ample ou contraire, CONDAMNE la SARL AVENIR FLUIDES et la Caisse Mutuelle Complémentaire et d’Action Sociale du personnel des industries électriques à supporter les dépens, chacun par moitié ; DÉBOUTE la SARL AVENIR FLUIDES de sa demande formée au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; DÉBOUTE la Caisse Mutuelle Complémentaire et d’Action Sociale du personnel des industries électriques de sa demande formée au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; RAPPELLE l’exécution provisoire de plein droit du présent jugement ; Et le présent jugement a été signé par Sophie PARAT, Vice-présidente et Isabelle SOUNDRON, Greffière. La Greffière, La Vice-présidente
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION SAISIES IMMOBILIERES JUGEMENT D’ORIENTATION Enrôlement : N° RG 24/00150 N° Portalis DBW3-W-B7I-5HC7 AFFAIRE : Syndic. de copro. DE L’IMMEUBLE [9] C/ S.C.I. JAH AND CO DÉBATS : A l'audience Publique du 17 Septembre 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président :UGOLINI Laëtitia, Vice-Président Greffier lors des débats : KELLER Valérie, greffier A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au : 29 Octobre 2024 PRONONCE : par mise à disposition au Greffe le 29 Octobre 2024 Par Madame UGOLINI, Vice-Président Assistée de Mme GIL, F/F greffier NATURE DE LA DECISION réputée contradictoire et en premier ressort EN LA CAUSE DE Le Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble [9], situé [Adresse 6], représenté par son syndic en exercice la société SAFON immobilier, immatriculée au RCS de Marseille sous le numéro 909239 782, ayant son siège social est situé [Adresse 7] à [Localité 12], agissant poursuites et diligences de son représentant légal domicilié audit siège en cette qualité, CREANCIER POURSUIVANT Ayant Me Pascal CERMOLACCE pour avocat CONTRE La société dénommée SCI JAH AND CO, société civile immobilière immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de Marseille sous le numéro 788 711 802, ayant son siège social sis [Adresse 5] à [Localité 13], pris en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège N’ayant pas constitué avocat DEBITRICE SAISIE ET ENCORE : La société dénommée SOCIETE GENERALE, ayant son siège social au [Adresse 2] à [Localité 15], pris en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, en son domicile élu chez Me [Z] [Y], notaire à [Localité 14], y demeurant [Adresse 8] à [Localité 14], - privilège de prêteur de deniers publié le 11 avril 2013 Volume 2013 V n°1495 suivi d'un bordereau rectificatif valant reprise pour ordre publié le 3 octobre 2013 volume 2013D n°11931, N’ayant pas constitué avocat CREANCIER INSCRIT Le syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 10] poursuit à l’encontre de la SCI JAH AND CO, suivant commandement de payer en date du 26 mars 2024 signifié par Me [X], Commissaire de Justice associé à [Localité 11], et publié le 21 mai 2024 au Service de la Publicité Foncière de Marseille volume 2024 S n° 000138, la vente des biens et droits immobiliers consistant en : - un local à usage commercial dénommé burau 07 au rez-de-chaussée du bâtiment A2 (lot n°5), dépendant d’un ensemble immobilier en copropriété composé de quatre bâtiments chacun élevé d’un étage sur rez-de-chaussée comprenant une cour intérieure, ledit ensemble immobilier se décomposant en 4 bâtiments tous élevé d’un étage sur rez-de-chaussée. Ce bien est situé [Adresse 4] à [Localité 13], cadastré [Adresse 16], section 899 I n°[Cadastre 3], lieudit [Adresse 17], plus amplement désignés dans le cahier des conditions de vente. Par acte d’huissier du 15 juillet 2024 signifié selon procès-verbal de recherches infructueuses , le poursuivant a fait assigner la SCI JAH AND CO à comparaître devant le juge de l’exécution du Tribunal Judiciaire de Marseille à l’audience d’orientation du mardi 17 septembre 2024. La procédure de saisie immobilière a été dénoncée le 16 juillet 2024 à la Société Générale. Le cahier des conditions de vente a été déposé au greffe le 19 juillet 2024; La SCI n’a pas comparu à l’audience et ne s’est pas fait représenter. Le créancier poursuivant a sollicité la vente forcée du bien. SUR CE, Sur la créance Les conditions des articles L 311-2 et L311-6 du Code des Procédures Civiles d’Exécution sont réunies en l’espèce, le créancier justifiant d’un titre exécutoire, à savoir - un jugement du tribunal judiciaire de Marseille en date du 8 février 2021 condamnant la SCI JAH AND CO à payer au syndicat de copropriétaires la somme de 3 007,92 euros au titre de charges de copropriété portant intérêts au taux légal à compter du 9 mai 2019, et 700 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, outre les dépens. Cette décision est devenue définitive. Sur le fondement de ce titre exécutoire, le créancier poursuivant fait valoir, à la date du 6 mars 2024 et selon décompte joint au commandement de payer, une créance d’un montant de 4 268,85 euros en principal, intérêts et accessoires, avec intérêts au taux légal. Le tribunal n’a pas été saisi d’une demande tendant à la vente amiable du bien ; Il convient dès lors d’ordonner la vente forcée et de fixer la date de l’adjudication ; Sur les dépens Les dépens seront frais privilégiés de vente. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL JUDICIAIRE, Juge de l’Exécution, siégeant : Laetitia UGOLINI, Vice-Présidente Fabiola GIL, F/F Greffière Statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi ; CONSTATE que les conditions des articles L 311- 2 et L311-6 du Code des Procédures Civiles d’Exécution sont réunies ; MENTIONNE la créance du syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 10] pour : - 4 268,85 euros en principal, intérêts et accessoires, avec intérêts au taux légal, le tout jusqu’à parfait paiement, - les frais de la présente procédure de saisie ; ORDONNE LA VENTE FORCÉE des biens et droits immobiliers consistant en : - un local à usage commercial dénommé burau 07 au rez-de-chaussée du bâtiment A2 (lot n°5), dépendant d’un ensemble immobilier en copropriété composé de quatre bâtiments chacun élevé d’un étage sur rez-de-chaussée comprenant une cour intérieure, ledit ensemble immobilier se décomposant en 4 bâtiments tous élevé d’un étage sur rez-de-chaussée. Ce bien est situé [Adresse 4] à [Localité 13], cadastré [Adresse 16], section 899 I n°[Cadastre 3], lieudit [Adresse 17], plus amplement désignés dans le cahier des conditions de vente. FIXE la date de l’adjudication au Mercredi 29 Janvier 2025 à 9H30 au Tribunal Judiciaire de Marseille, [Adresse 1] ; DIT que la publicité de la vente sera faite à la diligence du poursuivant conformément aux dispositions des articles R322-31 et suivants du Code des Procédures Civiles d’Exécution ; AUTORISE le poursuivant à faire pratiquer les diagnostics immobiliers par un expert consultant de son choix ; DIT que la visite de l’immeuble pendant une durée de une heure aura lieu dans les quinze jours précédant la vente avec le concours d’un huissier de justice ; DIT qu’à cet effet l’huissier de justice instrumentaire peut pénétrer dans les lieux et le cas échéant faire procéder à l’ouverture des portes et des meubles afin de décrire l’immeuble saisi, et qu’en cas d’absence de l’occupant du local, ou si ce dernier refuse l’accès, l’huissier de justice procédera comme il est dit aux articles L142-1 et L142-2 du code des procédures civiles d’exécution ; DIT que si les lieux sont occupés par un tiers en vertu d’un droit opposable au débiteur, et à défaut d’accord de ce dernier, l’huissier de justice pourra pénétrer dans les lieux avec le concours de la force publique et d’un serrurier, sans qu’il soit nécessaire de solliciter une autre autorisation du juge ; DÉCLARE les dépens frais privilégiés de vente. DIT n’y voir lieu de faire application de l’article 700 du code de procédure civile. AINSI JUGE ET PRONONCE PAR MISE A DISPOSITION AU GREFFE, AU PALAIS DE JUSTICE DE MARSEILLE, LE 29 OCTOBRE 2024. F/F LE GREFFIER LE JUGE DE L’EXÉCUTION
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Tribunal judiciaire
[ "22/00524" ]
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Autre
2024-10-29
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22/00524
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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1ère Chambre
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2024-10-29
54A
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE - AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° 1ERE CHAMBRE AFFAIRE N° RG 22/00524 - N° Portalis DB3Z-W-B7G-F7DI NAC : 54A JUGEMENT CIVIL DU 29 OCTOBRE 2024 DEMANDEURS M. [J] [M] [Adresse 1] [Adresse 6] [Localité 4] Rep/assistant : Me Annabel FEGEAT, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Mme [I] [Z] [F] [S] épouse [M] [Adresse 1] [Adresse 6] [Localité 4] Rep/assistant : Me Annabel FEGEAT, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION DÉFENDERESSE S.A.R.L. LES ESPACES BLEUS [Adresse 2] [Adresse 5] [Localité 3] Rep/assistant : Maître Jean christophe MOLIERE de la SELARL SELLY-MOLIERE AVOCATS ASSOCIES, avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Copie exécutoire délivrée le : 29.10.2024 CCC délivrée le : à Me Annabel FEGEAT, Maître Jean christophe MOLIERE de la SELARL SELLY-MOLIERE AVOCATS ASSOCIES COMPOSITION DE LA JURIDICTION Le Tribunal était composé de : Madame Sophie PARAT, Juge Unique assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière LORS DES DÉBATS L’affaire a été évoquée à l’audience du 16 Septembre 2024. LORS DU DÉLIBÉRÉ ET DU PRONONCÉ A l’issue des débats, les parties présentes et leurs conseils ont été avisés que le jugement serait mis à leur disposition le 29 Octobre 2024. JUGEMENT : Contradictoire, du 29 Octobre 2024 , en premier ressort Prononcé par mise à disposition par Madame Sophie PARAT, Vice-présidente assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière En vertu de quoi, le Tribunal a rendu le jugement dont la teneur suit : FAITS, PROCEDURE ET PRETENTIONS DES PARTIES Monsieur [J] [M] et Madame [I], [Z], [F] [S] épouse [M] ont confié la réalisation d’une piscine à la SARL Les Espaces Bleus, selon devis DE02114 en date du 2 mai 2016, signé le 17 mai 2016, pour un prix total de 31 169,88 euros TTC. Les travaux, qui devaient démarrer en août 2016, ont en réalité débuté en juin 2019 et n’ont jamais été achevés. Par ordonnance du 3 septembre 2020, le président du tribunal judiciaire de Saint-Denis a fait droit à la demande d’expertise des époux [M] et a désigné Monsieur [U] [N] pour y procéder. Initialement, l’expert a déposé son rapport le 28 avril 2021. C’est dans ce contexte que, par acte de commissaire de justice en date du 22 février 2022, les époux [M] ont assigné la SARL Les Espaces Bleus devant le tribunal judiciaire afin d’obtenir la résolution du contrat les liant à cette société et l’indemnisation de leurs préjudices. Par ordonnance du 4 avril 2022, le juge de la mise en état a ordonné la clôture de l’instruction, fixé l’audience de dépôt de dossier au 3 mai 2022 et dit que le jugement serait rendu le 14 juin 2022. Par ordonnance du 2 mai 2022, le juge de la mise en état a rabbatu l’ordonnance de clôture en date du 4 avril 2022 et renvoyé l’affaire à l’audience de mise en état du 11 juillet 2022 pour les conclusions de la défenderesse. Par ordonnance du 14 février 2023, le juge de la mise en état s’est déclaré incompétent pour statuer sur la demande de nullité du rapport d’expertise, relevant du seul tribunal, condamné la SARL Les Espaces Bleus à payer aux époux [M] la somme de 800 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux dépens de l’incident, et renvoyé l’affaire à la mise en état électronique du 13 mars 2023. Aux termes de leurs dernières conclusions notifiées électroniquement le 6 novembre 2023, les époux [M] demandent au tribunal de: in limine litis, - DEBOUTER la société LES ESPACES BLEUS de sa demande de nullité des opérations d’expertise et du rapport d’expertise en date du 28 avril 2021; - A titre infiniment subsidiaire, ORDONNER une nouvelle mesure d’expertise judiciaire confiée à tel expert qu’il plaira au juge avec mission habituelle en la matière et JUGER que la société LES ESPACES BLEUS supportera les frais de cette nouvelle mesure d’instruction; au fond, - HOMOLOGUER le rapport d’expertise de Monsieur [U] [N] en date du 28 avril 2021 ; - PRONONCER la résolution du contrat liant les époux [M] à la société LES ESPACES BLEUS aux torts de cette dernière ; - CONDAMNER la société LES ESPACES BLEUS à payer aux époux [M] la somme totale de 47.419,05 € à titre de dommages et intérêts, se décomposant comme suit : * 39.419,05 € en réparation de leur préjudice matériel, * 5.000 € en réparation du trouble de jouissance subi, * 3.000 € en réparation de leur préjudice moral. - JUGER que ces sommes porteront intérêts au taux légal à compter de la première mise en demeure du 04 mars 2020 ; -JUGER que les intérêts au paiement desquels la défenderesse sera condamnée produiront eux-mêmes intérêts au taux légal s’ils sont dus pour au moins une année entière à compter de la présente demande ; - CONDAMNER enfin la société LES ESPACES BLEUS à payer aux époux [M] la somme de 5.000 € au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile, ainsi qu’aux entiers dépens, lesquels comprendront notamment les frais d’expertise judiciaire qu’ils ont exposés, soit la somme de 2.000 € ; - JUGER n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Au soutien de leurs prétentions, ils font valoir que l’entreprise a manqué à son obligation de résultat prévue par l’article 1231-1 du code civil, du fait des deux malfaçons constatées par l’expert (carrelage du plan incliné du radier qui sonne creux et pose trop haute des sorties des câbles des projecteurs de la piscine) et du non-achèvement des travaux. Ils sollicitent donc la résolution du contrat, en application des dispositions des articles 1221 et 1224 du code civil, ainsi que l’allocation de dommages et intérêts. Aux termes de ses dernières écritures notifiées électroniquement le 6 octobre 2023, la SARL Les Espaces Bleus demande au tribunal de: In limine litis, - PRONONCER la nullité des opérations d'expertise, des rapports des 26 et 29 avril 2021 rendus par Monsieur [U] [N], Expert Judiciaire ; Si par extraordinaire la juridiction de céans devait ordonner une nouvelle mesure d’expertise : - CONSTATER que la société LES ESPACES BLEUS émet les plus grandes réserves et protestations ; - DIRE que les frais afférents à la nouvelle mesure d“expertise sollicitée par les époux [M] seront à leur charge ; Au fond, - DEBOUTER Madame [S] [I], [Z], [F] épouse [M] et Monsieur [M] [J] de toutes leurs prétentions plus amples et contraires ; - DIRE n’y avoir lieu à exécution provisoire ; - CONDAMNER Madame [S] [I], [Z], [F] épouse [M] et Monsieur [M] [J] a verser à la société LES ESPACES BLEUS la somme de de 3.000 euros au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile ; - CONDAMNER Madame [S] [I], [Z], [F] épouse [M] et Monsieur [M] [J] aux entiers dépens. Sur le fond, ils font valoir que les demandes d’indemnisation sont totalement disproportionnées par rapport aux préconisations de l’expert concernant les travaux de reprise, et que les constatations faites le jour de la réunion d’expertise contredisent les demandes au titre du préjudice de jouissance. Pour le surplus des arguments développés par les parties, il convient de renvoyer à leurs dernières écritures, en application des dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. Par jugement du 19 mars 2024, le tribunal judiciaire a dit que les opérations d’expertise étaient affectées d’une nullité de forme tenant à la violation du principe du contradictoire, ordonné la réouverture des débats et la reprise des opérations d’expertise confiées à Monsieur [U] [N], dit que les parties disposeraient d’un délai d’un mois à compter de la décision pour transmettre leurs éventuelles observations à l’expert sur le rapport qu’il leur avait envoyé par mail du 26 avril 2021 à 22h07, dit que l’expert déposerait son rapport définitif au plus tard le 19 mai 2024, en tenant compte des éventuelles observations des parties et renvoyé la cause et les parties à l’audience de mise en état électronique du 9 septembre 2024. L’expert a déposé son rapport définitif le 21 mai 2024. La société défenderesse a transmis à l’expert ses observations sur son projet de rapport le 16 mai 2024. Ces observations, formulées bien au-delà du délai prévu par le tribunal, ont été annexées au rapport mais n’ont pas été retenues par l’expert, qui n’y a donc pas répondu. Aucune des parties n’a reconclu pour l’audience de mise en état du 9 septembre 2024. Par ordonnance du 9 septembre 2024, le juge de la mise en état a ordonné la clôture de l’instruction et autorisé les parties à déposer leur dossier le 16 septembre 2024. Les parties ont été informées que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DECISION A titre liminaire, il sera rappelé qu’il n’y a plus lieu de statuer sur la demande de nullité de l’expertise, le tribunal s’étant déjà prononcé dans son jugement du 19 mars 2024. En outre, il n’y a pas non plus lieu à homologation du rapport d’expertise judiciaire, s’agissant d’une mesure d’instruction dont le résultat ne lie pas la juridiction. Sur la demande de résolution du contrat Aux termes de l’article 1224 du code civil: “La résolution résulte soit de l'application d'une clause résolutoire soit, en cas d'inexécution suffisamment grave, d'une notification du créancier au débiteur ou d'une décision de justice.” Aux termes des articles 1227 et 1228 du même code: “La résolution peut, en toute hypothèse, être demandée en justice” et “Le juge peut, selon les circonstances, constater ou prononcer la résolution ou ordonner l'exécution du contrat, en accordant éventuellement un délai au débiteur, ou allouer seulement des dommages et intérêts.” En l’espèce, il n’est pas contesté que les travaux de construction de la piscine ont démarré le 5 juin 2019, et qu’ils n’ont jamais été achevés, puisque depuis février 2020 l’entreprise n’est plus intervenue sur le chantier. L’expert a relevé qu’il reste à raccorder la sonde de niveau du bac tampon, à poser dans le local technique l’armoire électrique, l’électrolyseur au sel, la pompe doseuse pour l’injection de PH moins et une anode de terre sur la conduite de refoulement de la pompe, ainsi qu’à poser la pompe à chaleur avec tous les raccordements et équipements nécessaires à son fonctionnnement. En outre, l’expert a relevé deux malfaçons, l’une au niveau du carrelage du plan incliné du radier qui sonne creux, sans doute à cause d’un mauvais collage ou d’un décollage dû à la non-mise en eau, l’autre concernant la pose trop haute des sorties des câbles des projecteurs de la piscine empêchant la pose correcte d’une partie des lames du deck en bois. Dans ce contexte, alors que le devis prévoyait un délai d’exécution des travaux de 35 jours, ce qui signifie que les travaux auraient dû être achevés le 10 juillet 2019, et que la société défenderesse n’avance aucun argument pour expliquer l’inachèvement des travaux à la date de l’envoi du premier projet de rapport d’expertise, près de deux ans après, il sera fait droit à la demande de résolution du contrat litigieux, l’obligation de construire la piscine n’ayant nullement été exécutée par la défenderesse. La résolution sera ici qualifiée de résiliation en application des critères de l’article 1229 du code civil, les prestations échangées ayant trouvé leur utilité au fur et à mesure de l’exécution réciproque du contrat. Sur les demandes indemnitaires des époux [M] Aux termes de l’article 1231 du code civil : “A moins que l'inexécution soit définitive, les dommages et intérêts ne sont dus que si le débiteur a préalablement été mis en demeure de s'exécuter dans un délai raisonnable.” Aux termes de l’article 1231-1 du même code: “Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure.” En l’espèce, comme il a été dit plus haut, la société défenderesse ne justifie nullement que l’exécution de ses obligations a été empêchée par la force majeure, de sorte que, sur le principe, la demande de dommages et intérêts est fondée. En outre, il est justifié d’une mise en demeure faite par les clients à la société Les Espaces Bleus de terminer les travaux, sous un délai de huit jours. La lettre recommandée a été retirée le 5 mars 2020. Ainsi, il sera fait droit à la demande de dommages et intérêts au titre du préjudice matériel résultant de l’inexécution de la société Les Espaces Bleus comme suit: - à hauteur de 12 605,92€, sur la base du devis établi par la société Clain Carrelage en juin 2020 durant l’expertise, pour la dépose du carrelage de la piscine, l’étanchéité de la piscine et du bac tampon, la pose de pierrre naturelle dans la piscine et le bac tampon, la pose de margelles; - à hauteur de 3665€ sur la base du devis Nature Energy, correspondant à la fourniture de la pierre naturelle pour le revêtement et des margelles; - à hauteur de 6 971,97€, sur la base du devis VBM en date du 25 mai 2020 versé pendant l’expertise, pour la fourniture, la pose et la mise en service de l’électrolyseur au sel, de l’éclairage de la piscine et de l’alarme de la piscine. Au total, la SARL Les Espaces Bleus sera condamnée à verser la somme de 23 242,89 euros aux époux [M] au titre de leur préjudice matériel. La demande de restitution des 4 570,02 euros que les époux [M] disent avoir réglé à titre d’acompte pour la pompe à chaleur, qui n’est justifiée par aucune facture ni aucun justificatif de paiement, sera rejetée. De même, il ne saurait être fait droit à la demande au titre de la pompe à chaleur, que les époux [M] règleront directement à un prestataire. Il est indéniable que les époux [M] ont subi un préjudice de jouissance consistant dans l’impossibilité de profiter de leur piscine, non achevée - à la date du rapport initial d’expertise judiciaire - près de deux ans après le début des travaux, et qui, du fait de l’eau stagnante au fond du bassin, a constitué un gîte larvaire en saison des pluies. Ce préjudice sera réparé par l’allocation de 3 000 euros de dommages et intérêts. En outre, leur préjudice moral, consécutif aux manquements de l’entreprise à ses obligations, et ce malgré les engagements pris durant les opérations d’expertise de terminer le chantier et de procéder à la mise en eau du bassin, sera réparé par l’allocation d’une somme de 1 000 euros. Les sommes allouées aux demandeurs produiront intérêts au taux légal à compter du 5 mars 2020, et les intérêts échus seront capitalisés par année entière, conformément à l’article 1343-2 du code civil, à compter de la date de l’assignation, conformément à la demande. Sur les dépens, les frais irrépétibles et l’exécution provisoire La société défenderesse, qui succombe, sera condamnée aux entiers dépens, qui comprendront les frais d’expertise judiciaire, ainsi qu’à verser aux demandeurs la somme de 2 500 euros au titre des frais irrépétibles. Enfin, il n’y a pas lieu d’écarter l’exécution provisoire, qui est tout à fait compatible avec la nature de l’affaire, laquelle se résout par le paiement de diverses sommes d’argent, que la société défenderesse, qui a été payée pour un chantier mal exécuté et jamais terminé, devrait pouvoir assumer. PAR CES MOTIFS Le tribunal, PRONONCE la résiliation du contrat signé le 17 mai 2016 entre Monsieur [J] [M] et Madame [I], [Z], [F] [S] épouse [M] d’une part, et la SARL Les Espaces Bleus d’autre part, aux torts exclusifs de celle-ci, CONDAMNE la SARL Les Espaces Bleus à payer à Monsieur [J] [M] et Madame [I], [Z], [F] [S] épouse [M] les sommes de 23 242,89 euros (vingt trois mille deux cent quarante-deux euros et quatre-vingt-neuf centimes) de dommages et intérêts au titre de leur préjudice matériel, 3 000 (trois mille) euros de dommages et intérêts au titre de leur préjudice de jouissance et 1 000 (mille) euros de dommages et intérêts au titre de leur préjudice moral, DIT que ces sommes produiront intérêts au taux légal à compter du 5 mars 2020, ORDONNE la capitalisation des intérêts échus, dus au moins pour une année entière, à compter du 22 février 2022, REJETTE les autres demandes indemnitaires, REJETTE toutes les autres demandes plus amples ou contraires, CONDAMNE la SARL Les Espaces Bleus aux dépens de l’instance, qui comprendront les frais de l’expertise judiciaire, CONDAMNE la SARL Les Espaces Bleus à payer à Monsieur [J] [M] et Madame [I], [Z], [F] [S] épouse [M] la somme de 2 500 (deux mille cinq cents) euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, REJETTE la demande reconventionnelle d’écarter l’exécution provisoire, RAPPELLE que la présente décision bénéficie de l’exécution provisoire de droit, La greffière La présidente
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TRIBUNAL JUDICIAIRE de DIJON 1ère Chambre MINUTE N° DU : 29 Octobre 2024 AFFAIRE N° RG 21/02692 - N° Portalis DBXJ-W-B7F-HN7U Jugement Rendu le 29 OCTOBRE 2024 AFFAIRE : [W] [S] [R] [S] [K] [S] C/ [L] [Y] ENTRE : Madame [W] [S] née le [Date naissance 2] 1956 à [Localité 13], de nationalité Française, demeurant [Adresse 3] représentée par Me Charlotte STANKIEWICZ, avocat au barreau de DIJON plaidant Monsieur [R] [S] né le [Date naissance 6] 1959 à [Localité 8], de nationalité Française, demeurant [Adresse 7] représenté par Me Charlotte STANKIEWICZ, avocat au barreau de DIJON plaidant Monsieur [K] [S] né le [Date naissance 1] 1963 à [Localité 13], de nationalité Française, demeurant [Adresse 10] représenté par Me Charlotte STANKIEWICZ, avocat au barreau de DIJON plaidant DEMANDEURS ET : Monsieur [L] [Y] né le [Date naissance 5] 1943 à [Localité 11], de nationalité Française demeurant [Adresse 9] représenté par Me Catherine BATAILLARD, avocat au barreau de DIJON plaidant DEFENDEUR COMPOSITION DU TRIBUNAL : Madame Chloé GARNIER, Vice-Présidente, statuant à Juge Unique, conformément aux dispositions des articles 812 et suivants du Code de Procédure Civile. GREFFIER : Madame Marine BERNARD, DEBATS : Vu l’ordonnance de clôture en date du 08 octobre 2024, les dispositions de l’article L 212-5-1 du code de l’organisation judiciaire et l’accord express des parties pour qu’il en soit fait application. Le prononcé du jugement a été mis en délibéré au au 29 Octobre 2024 JUGEMENT : - Prononcé publiquement par mise à disposition du jugement au greffe du Tribunal, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile ; - Contradictoire - avant-dire-droit - rédigé par Madame Chloé GARNIER - signé par Madame Chloé GARNIER, Présidente et Madame BERNARD, greffière, à laquelle la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire ; Copie certifiée conforme et copie revêtue de la formule exécutoire délivrée le à Me Catherine BATAILLARD Me Charlotte STANKIEWICZ EXPOSE DU LITIGE Mme [F] [E] veuve [S] est décédée le [Date décès 4] 2020 à [Localité 12] (21). Elle laisse pour lui succéder ses enfants : [W] [S], [R] [S] et [K] [S]. Après son décès, ses enfants ont constaté que de nombreux chèques avaient été émis au profit de M. [L] [Y], voisin de Mme [S], qui l'aidait dans ses démarches administratives et la gestion de ses comptes. Une somme totale de 78.400 euros aurait été encaissée par M. [Y] entre septembre 2017 et septembre 2019. M. [Y] a reconnu devoir une somme d'argent et a signé une reconnaissance de dette dans laquelle il s'engage à rembourser au notaire chargé de la succession, Me [X], le 15 juillet 2020 la somme de 78.400 euros prêtée. Il a par la suite proposé de faire "prochainement" un virement de 74.800 euros à l'étude de Me [X] le 21 juillet 2020, avant d'indiquer que le virement se ferait "au plus tard la 1ère semaine de septembre". Par courrier recommandé du 8 octobre 2021, le conseil des héritiers de Mme [S] a mis en demeure M. [Y] de rembourser la somme due de 78.400 euros. Faute de versement et malgré plusieurs tentatives de démarches amiables, messieurs [R] [S], [K] [S] et Mme [W] [S] ont fait assigner M. [L] [Y] devant le tribunal judiciaire de Dijon aux fins de le voir condamner à leur rembourser la somme de 78.400 euros prêtée par Mme [F] [E] veuve [S], ainsi que la somme de 1.200 euros au titre de leur préjudice moral et la somme de 3.000 euros à titre de résistance abusive, ainsi que la somme de 2.500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Par conclusions notifiées le 13 août 2022, M. [Y] s'est reconnu débiteur de la somme de 49.500 euros et a sollicité un délai de deux ans pour s'acquitter de sa dette. Les parties ont accepté d'entrer en processus de médiation, le juge de la mise en état ayant acté cet accord et ordonné une mesure de médiation judiciaire auprès du Centre de médiation de Côte d'Or le 3 octobre 2022. Par courrier électronique du 28 avril 2023, le médiateur a indiqué qu'une solution avait été trouvée et que la mission du médiateur était achevée. Par conclusions notifiées le 3 novembre 2023, les demandeurs ont sollicité l'homologation de l'accord conclu entre les parties, à savoir que M. [Y] propose de payer la somme de 66.500 euros selon l'échéancier suivant : - la somme de 51.000 euros au plus tard fin octobre 2023 par chèque à l'ordre de la CARPA à son avocat ; - la somme de 5.000 euros au plus tard fin le 31 décembre 2023 par chèque à l'ordre de la CARPA à son avocat ; - la somme de 6.000 euros au plus tard fin le 31 décembre 2024 par chèque à l'ordre de la CARPA à son avocat ; - la somme de 5.000 euros au plus tard fin le 31 décembre 2025 par chèque à l'ordre de la CARPA à son avocat. Ils proposent que chaque parties conservent la charge des frais de défense et dépens. Le conseil de M. [Y] a indiqué ne plus intervenir pour son client par courrier RPVA du 28 juin 2024. Par courrier du 3 septembre 2024, le juge de la mise en état a interrogé les parties si elles acceptaient une procédure sans audience en application de l'article L 212-5-1 du code de l'organisation judiciaire. Le conseil des demandeurs ayant accepté le 12 septembre et les parties ayant remis leurs dossiers le 23 septembre 2024, l'ordonnance de clôture a été rendue le 8 octobre, l'affaire étant mise en délibéré sans audience au 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande d'homologation de l'accord L'article 131-12 du code de procédure civile rappelle qu' "A tout moment, les parties, ou la plus diligente d'entre elles, peuvent soumettre à l'homologation du juge l'accord issu de la médiation. Le juge statue sur la requête qui lui est présentée sans débat, à moins qu'il n'estime nécessaire d'entendre les parties à l'audience." L'article 1565 du code de procédure civile dispose : "L'accord auquel sont parvenues les parties à une médiation, une conciliation ou une procédure participative peut être soumis, aux fins de le rendre exécutoire, à l'homologation du juge compétent pour connaître du contentieux dans la matière considérée. L'accord sur la rémunération du médiateur conclu conformément à l'article 131-13 peut être rendu exécutoire dans les mêmes conditions, à la demande d'une partie ou du médiateur, par le juge qui a ordonné la médiation. Le juge à qui est soumis l'accord ne peut en modifier les termes." En l'espèce, les demandeurs souhaitent voir homologuer l'accord conclu entre les parties devant le médiateur en vertu duquel M. [Y] se reconnaît débiteur de la somme de 66.500 euros et propose de la régler en quatre versements entre fin octobre 2023 et fin décembre 2025. Toutefois, le médiateur n'a pas transmis de protocole d'accord et le conseil de M. [Y] n'a jamais communiqué de conclusions concordantes pour confirmer cette proposition de paiement et l'accord trouvé sur la somme à rembourser. Il n'est pas plus démontré qu'au jour du prononcé de la présente décision, l'accord énoncé a été exécuté partiellement à hauteur de 56.000 euros au titre des versements à effectuer en 2023. Or, il n'y a pas lieu à homologation de l'accord des parties lorsque cette homologation n'est pas prévue par le protocole et n'est demandée que par une des parties. Ainsi et faute de rédaction d'un protocole d'accord par les avocats des parties, il ne peut être homologué l'accord proposé par les seuls demandeurs, qui pourrait se heurter à des difficultés d'exécution d'autant que la demande présentée ne comporte pas l'engagement ferme de M. [Y] de régler la somme mentionnée (mais seulement une proposition de régler selon un échéancier). Aux termes de l'article 803 du Code de procédure civile, l'ordonnance de clôture ne peut être révoquée que s'il se révèle une cause grave depuis qu'elle a été rendue. L'ordonnance de clôture peut être révoquée, d'office ou à la demande des parties, soit par ordonnance motivée du juge de la mise en état, soit, après l'ouverture des débats, par décision du tribunal. L'article 444 du code de procédure civile dispose que le président peut ordonner la réouverture des débats. Il doit le faire à chaque fois que les parties n'ont pas été à même de s'expliquer contradictoirement sur les éclaircissements de droit ou de fait qui leur avaient été demandés. Compte tenu de l'absence de conclusions concordantes d'accord ou de rédaction d'un protocole d'accord par les deux conseils des parties, le tribunal, qui ne peut homologuer l'accord en l'état, ordonne la révocation de l'ordonnance de clôture et la réouverture des débats pour permettre aux demandeurs de conclure différemment. Les demandes et dépens seront réservés. PAR CES MOTIFS Le tribunal, Dit n'y avoir lieu en l'état à homologuer un accord trouvé entre les parties faute de communication de conclusions concordantes par M. [Y] ou de protocole d'accord signé par les parties et leurs conseils ; Ordonne la réouverture des débats, la révocation de l'ordonnance de clôture et le renvoi à la mise en état du 9 décembre 2024 avec avis à Me Charlotte Stankiewicz de conclure à d'autres demandes et de faire signifier au défendeur ses conclusions ; Réserve en l'état les demandes et dépens. LA GREFFIÈRE LA PRÉSIDENTE
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Tribunal judiciaire
[ "24/02494" ]
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Autre
2024-10-29
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24/02494
Tribunal judiciaire de Metz
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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JLD
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2024-10-30
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N° RG 24/02494 - N° Portalis DBZJ-W-B7I-K7NW N° MINUTE : 24/00948 COUR D’APPEL DE METZ TRIBUNAL JUDICIAIRE DE METZ SERVICE DU JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DETENTION ORDONNANCE DU 29 Octobre 2024 HOSPITALISATION SOUS CONTRAINTE Devant nous, Madame Doris BREIT, Vice-Président au tribunal judiciaire de Metz, assistée de Emilie BALLUT, Greffier, après débats au sein des locaux judiciaires du Centre Hospitalier de Jury ; Vu la procédure opposant : DEMANDEUR CHS [Localité 4] [Adresse 2] [Localité 4] non comparante, ni représentée DÉFENDEUR [G] [V] née [M] [Adresse 1] [Localité 3] née le 06 Juin 1951 à [Localité 3] représentée par Maître Gauthier RENOUX, avocat au barreau de METZ Le Ministère Public, régulièrement avisé, a fait valoir ses observations par écrit en date du 28 octobre 2024 ; Vu la requête reçue au greffe le 25 octobre 2024, par laquelle le directeur du Centre Hospitalier de [Localité 4], a saisi le Juge du tribunal judiciaire de Metz aux fins de contrôle de plein droit de la nécessité d'une mesure de soins sans consentement sous la forme d'une hospitalisation complète dont fait l'objet Madame [G] [V], depuis le 20 octobre 2024 (contrôle à 12j) ; Vu le certificat médical initial établi le 20 octobre 2024 par le Dr [T] [P] établissant l’existence d’un péril imminent pour la santé de l’intéressée ; Vu le relevé des démarches de recherche et d’information de tiers pour un patient admis en soins psychiatriques en cas de péril imminent ; Vu la décision du directeur du Centre Hospitalier de [Localité 4] en date du 20 octobre 2024 prononçant l’admission de Madame [G] [V] en hospitalisation complète, notifiée ou information de la personne hospitalisée le 20 octobre 2024 ; Vu le certificat médical dit des 24 heures établi le 21 octobre 2024 par le Dr [Z] [E] [F] ; Vu le certificat médical dit des 72 heures établi le 23 octobre 2024 par le Dr [N] [X] ; Vu la décision du directeur de l’établissement en date du 23 octobre 2024 maintenant pour un mois les soins sous le régime de l’hospitalisation complète de Madame [G] [V], notifiée ou information de la personne hospitalisée le 23 octobre 2024 ; Vu l’avis motivé établi le 25 octobre 2024 par le Dr [Z] [E] [F] ; Vu les réquisitions écrites du ministère public en date du 28 octobre 2024, sollicitant la poursuite de la mesure ; Vu le débat contradictoire en date du 29 octobre 2024 ; Vu l’absence de Madame [G] [V] qui indiquait le 25 octobre 2024 ne pas vouloir être présente à l’audience ; Vu les articles L3211-1 et suivants, L.3212-1 et suivants du code de la santé publique ; Faits et moyens des parties : Madame [G] [V] était hospitalisée au Centre Hospitalier de [Localité 4] sans son consentement dans les conditions rappelées dans l’en-tête de la présente ordonnance. Le certificat médical établi par le Dr [P] le 20 octobre 2024 décrivait en ces termes l’existence de troubles mentaux : “Etat de choc avec vélléités suicidaires suite au décès de son fils cette nuit dans un AVP”. Etait constatée l’existence d’un péril imminent pour la santé de l’intéressé. Les certificats médicaux postérieurs établissaient pendant la période d’observation qu'elle était désorientée, qu'elle exprimait des idées sucidaires, qu'elle était envahie par un état de choc émotionnel, qu'elle n'était pas en capacité d'estimer sa vulnérabilité et que la prise en charge de Madame [G] [V] devait se poursuivre sous le mode de l’hospitalisation complète. L'avis motivé daté du 25 octobre 2024 constatait que la patiente présentait un ralentissement psychomoteur, était désorientée dans le temps et dans l'espace, le choc émotiionnel ayant provoqué un syndrorme dissociatif post-traumatique, qu'elle refusait catégoriquement les soins et que son état nécessitait une investigation psychosomatique justifiant le maintien de son hospitalisation. A l'audience du 29 octobre 2024, le conseil de Madame [G] [V] a été entendu en ses observations. Il a indiqué s'en rapporter. MOTIFS DE LA DECISION : L’hospitalisation sans son consentement d’une personne atteinte de troubles mentaux doit respecter le principe, résultant de l’article 66 de la Constitution, selon lequel la liberté individuelle ne saurait être entravée par une rigueur qui ne soit pas nécessaire (Conseil Constitutionnel, décision 2010/71 QPC du 26 novembre 2010). La protection de la liberté individuelle peut notamment trouver sa limite dans la protection de la sécurité de la personne objet des soins et des tiers auquel elle pourrait porter atteinte. Selon l'article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être admise en soins psychiatriques sans son consentement sur la décision du directeur d’un établissement psychiatrique que si : 1° ses troubles rendent impossible son consentement ; 2° son état impose des soins immédiats assortis soit d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous une autre forme. Le juge doit contrôler en application de l’article L3216-1 du code de la santé publique la régularité des décisions administratives prises en matière d’hospitalisation complète. En application de l’article L3211-3 du code de la santé publique il doit aussi veiller, à ce que les restrictions à l’exercice des libertés individuelles du patient soient adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en oeuvre du traitement requis. Le juge ne peut dans le cadre de son contrôle se substituer à l’autorité médicale s’agissant de l’évaluation du consentement du patient, du diagnostic posé ou des soins. Il résulte de l’ensemble des éléments produits que la procédure relative à l’admission de Madame [G] [V] en hospitalisation complète est régulière ; que les troubles du comportement persistent et rendent impossible son consentement sur la durée ; qu'en effet, le péril imminent est toujours présent, Madame [G] [V] devant faire l'objet d'une investigation psychosomatique suite au syndrome post-traumatique dont elle a été victime, selon l'avis motivé ; que l’état mental de Madame [G] [V] impose la poursuite des soins assortis d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète. PAR CES MOTIFS : statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort, DeclaRE recevable la requête présentée par le Directeur du Centre Hospitalier de [Localité 4] ; MaintIENS la mesure d’hospitalisation complète dont fait l’objet Madame [G] [V] ; RAPPELLE aux parties que : - la présente ordonnance peut faire l’objet d’un appel devant le premier président de la Cour d’Appel et ce, dans un délai de 10 jours à compter de sa notification (articles R. 3211-18 et R. 3211-33 du code de la santé publique) ; - cet appel doit être formé par déclaration transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel de Metz ; - l’appel interjeté par la personne hospitalisée ou son avocat n’est pas suspensif en application de l’article L.3211-12-4 alinéa 2 du code de la santé publique ; LAISSE les éventuels dépens de la présente procédure à la charge du Trésor Public ; Ainsi rédigé au Tribunal Judiciaire de METZ, le 29 octobre 2024 par Doris BREIT, Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de METZ et signé par elle et le Greffier. Le greffier La Vice-Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "20/08254" ]
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Autre
2024-10-29
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20/08254
Tribunal judiciaire de Paris
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
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4ème chambre 1ère section
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2024-10-29
58E
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 4ème chambre 1ère section N° RG 20/08254 N° Portalis 352J-W-B7E-CSVIY N° MINUTE : ORDONNANCE DE REJET DE REVOCATION DE CLÔTURE rendue le 29 Octobre 2024 DEMANDERESSE Société VHV ALLGEMEINE VERSICHERUNGEN AG [Adresse 7] [Localité 2] (ALLEMAGNE) représentée par Me Alexandre GRUBER de l’AARPI LMT AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #R0169 DEFENDERESSES S.A. BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Me Bérangère MONTAGNE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #P0430 S.A. PACIFICA [Adresse 4] [Localité 3] représentée par Me Laure ANGRAND, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #J0046 NOUS, Pierre CHAFFENET, Juge assisté de Nadia SHAKI, Greffier, Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 20/08254 Vu l'ordonnance de clôture rendue le 30 avril 2024 ; Vu les conclusions notifiées par la voie électronique le 15 juillet 2024 par la société PACIFICA, aux termes desquelles celle-ci demande : « Vu les articles 783 et 784 du Code de Procédure Civile. - ORDONNER la révocation de l'ordonnance de clôture rendue le 30 avril 2024 ; - ADMETTRE les présentes écritures ; Vu l'article L121-12 du Code des assurances ensemble avec l'article L124-3 du même code, Vu les articles 1242 et 1346 du Code civil, Vu l'article 1134 ancien du code civil devenu 1103, Vu les articles L113-1, L112-4 du code des assurances, Vu l'article 1190 du code civil, Vu l'arrêt rendu par le Pôle 4, Chambre 8, de la Cour d'Appel de PARIS le 15 novembre 2023 Vu les jugements rendus par le tribunal de SAINT MALO sur l'action publique et les intérêts civils ; (...) - JUGER que VHV ne saurait avoir plus de droits que ceux dont dispose son assuré vis-à-vis des tiers. - JUGER que le tribunal pour enfants de SAINT MALO a fixé le préjudice de la Mairie de [Localité 6] à la somme de 3 000€ si bien que VHV ne saurait avoir plus de droit que son assuré si bien que son recours au-delà de 3 000€ est en voie de rejet, - JUGER que la faute lourde absorbe la faute légère - JUGER que la faute volontaire de [W] [Z] absorbe celle de l'enfant [W] [Z] - DÉBOUTER VHV ALLGEMEINE VERSICHERUNGEN AG de l'intégralité de ses prétentions à l'encontre de PACIFICA mise en cause en qualité d'assureur des parents de l'enfant [W] [Z]. À défaut, Vu l'article L112-6 du Code des Assurances, Vu la police d'assurance souscrite par les époux [Z] auprès de PACIFICA. - JUGER que PACIFICA peut opposer à VHV ALLGEMEINE VERSICHERUNGEN AG la clause d'exclusion suivant laquelle elle ne garantit pas les condamnations in solidum. - LIMITER en conséquence la garantie de PACIFICA à hauteur de l'éventuelle dette de responsabilité retenue à l'encontre de [S] [J] que le Tribunal fixerait dans le cadre de son pouvoir souverain d'appréciation ; - RECEVOIR PACIFICA en son appel en garantie à l'encontre de CNP ASSURANCES IARD (LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD) en qualité d'assureur notamment de [W] [Z]. Vu la pièce n°11.3 de CNP ASSURANCES à savoir les conditions générales CG-H-IARD-2015-01, Vu l'article 6 intitulé Votre Protection et celle de votre famille page 39, Vu l'article 6.1 RESPONSABILITÉS CIVILES, Vu la clause d'exclusion insérée sous l'article 6.1 page 40 ainsi libellée : Ce que nous ne garantissons pas au titre des garanties de responsabilités civiles : Les dommages provoqués : Intentionnellement par Vous ou toute personne ayant la qualité d'Assuré ou avec votre complicité, hormis ceux provoqués par les enfants mineurs. - JUGER que la clause d'exclusion ainsi libellée qui s'interprète en faveur de l'assuré fait sortir du champ de la garantie la faute intentionnelle de l'assuré à l'exception des dommages provoqués intentionnellement par les enfants mineurs ; - JUGER qu'en application de ce tempérament à l'exception, CNP ASSURANCES IARD (LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD) garantit les dommages causés intentionnellement par les enfants mineurs - JUGER que CNP ASSURANCES IARD (LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD) doit couvrir la dette de responsabilité de [W] [Z] à la suite du jugement rendu par le Tribunal pour enfants de Saint Malo - CONDAMNER CNP ASSURANCES IARD (LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD) à relever et garantir PACIFICA de l'ensemble des condamnations mises à sa charge et sommes réglées par elle au titre de l'incendie qui a ravagé le parking de la ville de [Localité 6] dans la nuit du 29 au 30 août 2018 sous le bénéfice de l'exécution provisoire de droit eu égard à la date de délivrance de l'acte par PACIFICA. - CONDAMNER CNP ASSURANCES IARD (LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD) in solidum avec VHV à payer à la compagnie PACIFICA la somme de 3.500 € au titre des dispositions de l'article 700 du Code de procédure civile. - REJETER l'ensemble des prétentions de CNP ASSURANCES IARD (LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD) et de VHV. - CONDAMNER in solidum VHV et CNP ASSURANCES IARD (LA BANQUE POSTALE ASSURANCES IARD) aux entiers dépens et DIRE qu'ils pourront être directement recouvrés par la SARL MANDIN-ANGRAND AVOCATS, Avocats au Barreau de PARIS, en application de l'article 199 du Code de Procédure Civile » ; Vu le message électronique du 16 juillet 2024 invitant les parties à faire valoir leurs observations sur la demande de révocation de l'ordonnance de clôture ; Vu le message électronique transmis par la société VHV Allgemeine Versicherungen AG le 16 juillet 2024 indiquant que les faits à l'origine du litige datent du 29 août 2018, que les évaluations des dommages en lien avec le sinistre ont été contradictoirement signés par tous les assureurs le 29 mars 2019, que sa subrogation remonte également à 2019 et que l'assignation remonte au 28 août 2020, et estimant en conséquence que des délais suffisants ont été laissés aux parties pour échanger leurs moyens et arguments ; Vu le message électronique transmis par la société CNP Assurances le 26 juillet 2024 indiquant s'en rapporter à l'appréciation du juge de la mise en état et sollicitant, en cas de rabat de la clôture et de régularisation des nouvelles conclusions de la société Pacifica, un délai pour y répliquer ; Vu l'article 455 du code de procédure civile ; MOTIFS Au soutien de sa demande, la société Pacifica expose que la société CNP assurance a notifié des conclusions n° 4 le 29 avril 2024 mais qu'elle n'a pu en avoir connaissance que le lendemain, jour de la clôture, en raison d'un dysfonctionnement du RPVA et qu'elle alors sollicité un renvoi pour y répliquer. Elle estime que la clôture prononcée dans ces conditions l'a privée de la possibilité d'apporter toute réponse aux conclusions de son adversaire. Sur ce, Aux termes de l'article 803 du code de procédure civile, « L'ordonnance de clôture ne peut être révoquée que s'il se révèle une cause grave depuis qu'elle a été rendue ; la constitution d'avocat postérieurement à la clôture ne constitue pas, en soi, une cause de révocation. Si une demande en intervention volontaire est formée après la clôture de l'instruction, l'ordonnance de clôture n'est révoquée que si le tribunal ne peut immédiatement statuer sur le tout. L'ordonnance de clôture peut être révoquée, d'office ou à la demande des parties, soit par ordonnance motivée du juge de la mise en état, soit, après l'ouverture des débats, par décision du tribunal ». En l'espèce, ainsi que le souligne avec pertinence la société VHV Allgemeine Versicherungen AG, la présente procédure est en cours depuis le mois d'août 2020. La société Pacifica a en outre fait attraire à l'instance la société CNP Assurances le 10 janvier 2022. Les parties ont ainsi déjà bénéficié des plus larges délais pour échanger leurs écritures et l'ensemble de leurs moyens. Il est ensuite observé que le 2 avril 2024, lors de la mise en état ayant précédé la clôture, les parties avaient été averties de ce qu'il serait impérativement mis fin à l'instruction pour que soit fixée la date des plaidoiries et qu'une décision puisse être rendue sur le fond sous les meilleurs délais ; que la société Pacifica, au bénéfice de cet ultime renvoi, a régularisé ses conclusions le 25 avril 2024, dernier jour du délai laissé par le juge de la mise en état ; que la société CNP Assurances y a répliqué le 29 avril 2024. Si la société Pacifica estime nécessaire de pouvoir répondre à ces conclusions, il est néanmoins relevé qu'aux termes des écritures en cause, la société CNP Assurances n'a aucunement modifié ses prétentions, n'a communiqué aucune nouvelle pièce et que les ajouts dans la partie de ses écritures réservées aux moyens portent uniquement sur une question de lecture, en réponse à celle faite par la société Pacifica, de la police d'assurance déjà produite antérieurement (pages 11-12 des écritures) ou sur de la jurisprudence (pages 13 et 17 des écritures). Le juge de la mise en état note enfin que, dans ses conclusions de révocation de la clôture et portant réponse aux dernières écritures de la société CNP Assurances, la société Pacifica ne fait état d'aucune nouvelle prétention, étant constant que les demandes de « juger » ne constituent pas nécessairement des prétentions au sens de l'article 4 du code de procédure civile, et ne produit non plus aucune nouvelle pièce. Ses seuls ajouts, en page 14 de ses conclusions, se bornent alors à commenter la police d'assurance évoquée par la société CNP Assurances. Enfin, il est à rappeler que le message RPVA de la société Pacifica est parvenu au juge de la mise en état avant l'ouverture de l'audience de mise en état, de sorte que ce dernier a pu en tenir compte dans son appréciation de la nécessité que soit ou non poursuivie l'instruction. Au vu de l'ensemble de ces considérations, la société Pacifica ne justifie pas une cause grave justifiant la révocation de l'ordonnance de clôture. Il n'y a donc pas lieu de révoquer l'ordonnance de clôture prononcée le 30 avril 2024 et les conclusions notifiées par la société Pacifica après le prononcé de cette ordonnance seront déclarées irrecevables. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement par ordonnance contradictoire, mise à disposition au greffe et susceptible de recours dans les conditions de l'article 795 du code de procédure civile, Dit n'y avoir lieu à révoquer l'ordonnance de clôture prononcée le 30 avril 2024 ; Déclare irrecevables les conclusions notifiées par la SA Pacifica le 15 juillet 2024 ; Rappelle que l'audience de plaidoirie est fixée le 7 janvier 2025 à 14 heures ; Fait à PARIS, le 29 Octobre 2024. LE GREFFIER, LE JUGE, Nadia SHAKI Pierre CHAFFENET
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Tribunal judiciaire
[ "24/00937" ]
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Autre
2024-10-29
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24/00937
Tribunal judiciaire d'Évry
Désigne un expert ou un autre technicien
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Chambre des référés
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2024-10-29
50D
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Au Nom du Peuple Français Tribunal judiciaire d’EVRY Pôle des urgences civiles Juge des référés Ordonnance du 29 octobre 2024 MINUTE N° 24/______ N° RG 24/00937 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QLBH PRONONCÉE PAR Francis BOBILLE, Président, Assisté de Alexandre EVESQUE, greffier, lors des débats à l’audience du 8 octobre 2024 et de Fabien DUPLOUY, greffier, lors du prononcé ENTRE : Monsieur [K] [Z] demeurant [Adresse 7] [Localité 11] représenté par Maître Marie-Pierre MONGIN de la SCP HORNY-MONGIN-SERVILLAT, avocate au barreau de l’ESSONNE DEMANDEUR D'UNE PART ET : S.A.R.L. ESSONNE OCCAZ dont le siège social est sis [Adresse 3] [Localité 9] et pour assignation aussi chez Monsieur [R] [O], gérant, au [Adresse 5] [Localité 10] non comparante ni constituée DÉFENDERESSE D'AUTRE PART ORDONNANCE : Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort. ************** EXPOSE DU LITIGE Par acte de commissaire de justice en date du 10 septembre 2024, Monsieur [K] [Z] a assigné en référé la SARL ESSONNE OCCAZ à son siège social et au domicile de Monsieur [R] [O], gérant, au visa de l'article 145 du code de procédure civile, pour obtenir la désignation d'un expert afin de déterminer les vices et défauts de fonctionnement de son véhicule. Il fait valoir que : - Il a acheté un véhicule CITROEN BERLINGO immatriculé [Immatriculation 13] au prix de 10.040 euros en date du 30 octobre 2023, et lui a été remis un procès-verbal de contrôle technique qui fait état de défaillances mineures, - Postérieurement à la vente, des difficultés de fonctionnement qui ont provoqué l'arrêt du véhicule, son immobilisation et son remorquage au garage VETILLE AUTOMOBILES à [Localité 11], lequel a affirmé la nécessité de changer le moteur du véhicule, - Il a donc contacté la société ESSONNE OCCAZ qui n'a pas répondu, puis saisi son assureur, la compagnie MAIF, qui a mandaté, en qualité d'expert, le cabinet ALLIANCE EXPERTS ILE DE FRANCE, - L'expert désigné a convoqué les parties le 28 mars 2024 mais la société ESSONNE OCCAZ n'a pas honoré sa convocation puis a établit un rapport qui fait état de défaillances s'élevant à 13.273,65 euros, montant qui dépasse la valeur du véhicule, en date du 15 mai 2024, - La MAIF a mis en demeure la société ESSONNE OCCAZ, par courrier avec accusé de réception en date du 06 juin 2024, de reprendre le véhicule sous 10 jours et de restituer la totalité du prix versé c'est-à-dire 10.040 euros, en vain. L'affaire a été appelée à l'audience du 8 octobre 2024, lors de laquelle Monsieur [K] [Z], représenté par son avocat, a soutenu son acte introductif d'instance et déposé ses pièces telles que visées dans l'assignation. Bien que régulièrement assignée, la SARL ESSONNE OCCAZ n'a pas comparu ni constitué avocat. Conformément aux articles 446-1 et 455 du code de procédure civile, pour plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance et aux écritures déposées et développées oralement à l'audience ainsi qu'à la note d'audience. L'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DECISION En application des dispositions de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne faisant droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Selon l'article 145 du code de procédure civile, s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé. Justifie d'un motif légitime au sens de ce texte la partie qui démontre la probabilité de faits susceptibles d'être invoqués dans un litige éventuel. En l'espèce, Monsieur [K] [Z] justifie, par la production du bon de commande du 30 octobre 2023, du certificat de cession d'un véhicule du même jour, d'un procès-verbal de contrôle technique du 27 octobre 2023, du courriel du 5 février 2024 préconisant le changement du moteur du véhicule, du rapport d'expertise du 15 mai 2024 et du courrier de mise en demeure, d'un motif légitime pour obtenir la désignation d'un expert en vue d'établir, avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution du litige. Il sera donc fait droit à la demande, au frais avancés de Monsieur [K] [Z], dans les termes du dispositif ci-dessous. En absence de partie perdante, l'équité commande de laisser à chacune des parties la charge des frais qu'elle a exposé. PAR CES MOTIFS Le juge des référés, statuant publiquement par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort ; ORDONNE une expertise et DESIGNE en qualité d'expert : [T] [M] Expert judiciaire près la cour d'appel, Adresse : [Adresse 4] [Localité 6] Tél fixe : [XXXXXXXX01] Fax : [XXXXXXXX02] Mail : [Courriel 12] lequel pourra prendre l'initiative de recueillir l'avis d'un autre technicien, mais seulement dans une spécialité distincte de la sienne ; avec mission de : - procéder à l'examen du véhicule litigieux N° [Immatriculation 13], se trouvant actuellement stationné au garage VETILLE AUTOMOBILES à [Localité 11], - décrire l'état de ce véhicule, rechercher s'il présente une non-conformité, un défaut de fabrication, une anomalie ou tout autre dysfonctionnement, décrire ces désordres et préciser s'ils rendent ou non le véhicule impropre à l'usage auquel il est destiné, - décrire les conditions d'utilisation et d'entretien du véhicule depuis sa mise en circulation et le cas échéant vérifier si elles ont été normales et si elles ont pu jouer un rôle causal dans les dysfonctionnements constatés, - le cas échéant, en déterminer les causes, et rechercher s'ils étaient apparents lors de l'acquisition du véhicule ou s'ils sont apparus postérieurement, - dans le premier cas, indiquer s'ils pouvaient être décelés par un automobiliste profane et si celui-ci pouvait en apprécier la portée, - dans le second cas, s'ils trouvent leur origine dans une situation antérieure à l'acquisition, - décrire les travaux nécessaires pour y remédier et en chiffrer le coût ; indiquer la valeur résiduelle du véhicule, - fournir tous éléments techniques et de fait de nature à déterminer les responsabilités encourues et évaluer les préjudices subis, - fournir toutes les indications sur la durée prévisible des réfections ainsi que sur les préjudices accessoires qu'ils pourraient entraîner tels que privation ou limitation de jouissance, - donner son avis sur les comptes entre les parties. DIT qu'en cas d'urgence reconnue par l'expert, la partie la plus diligente pourra nous en référer pour être autorisée à faire exécuter à ses frais avancés, pour le compte de qui il appartiendra, les travaux estimés indispensables par l'expert, lequel dans ce cas déposera un pré-rapport précisant la nature et l'importance des travaux ; FAIT injonction aux parties de communiquer aux autres parties les documents de toute nature qu'elles adresseront à l'expert pour établir le bien fondé de leurs prétentions ; DIT que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1 du code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original sous format papier et en copie sous la forme d'un fichier PDF enregistré sur un CD-ROM au greffe du service du contrôle des expertises du tribunal judiciaire d'EVRY-COURCOURONNES, [Adresse 8] à [Localité 14], dans le délai de 4 mois à compter de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle (en fonction d'un nouveau calendrier prévisionnel préalablement présenté aux parties) ; DIT que l'expert devra, dès réception de l'avis de versement de la provision à valoir sur sa rémunération, convoquer les parties à une première réunion qui devra se tenir avant l'expiration d'un délai de deux mois, au cours de laquelle il procédera à une lecture contradictoire de sa mission, présentera la méthodologie envisagée, interrogera les parties sur d'éventuelles mises en cause, établira contradictoirement un calendrier de ses opérations et évaluera le coût prévisible de la mission, et qu'à l'issue de cette première réunion il adressera un compte rendu aux parties et au juge chargé du contrôle : - en faisant définir une enveloppe financière pour les investigations à réaliser, de manière à permettre aux parties de préparer le budget nécessaire à la poursuite de ses opérations, - en les informant de l'évolution de l'estimation du montant prévisible de ses frais et honoraires et en les avisant de la saisine du juge du contrôle des demandes de consignation complémentaire qui s'en déduisent, - en fixant aux parties un délai pour procéder aux interventions forcées, - en les informant, le moment venu, de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse. INVITE les parties, dans le but de limiter les frais d'expertise, à utiliser la voie dématérialisée via l'outil OPALEXE, pour leurs échanges contradictoires avec l'expert et la communication des documents nécessaires à la réalisation de la mesure ; DIT que, sauf accord contraire des parties, l'expert devra adresser à celles-ci une note de synthèse dans laquelle il rappellera l'ensemble de ses constatations matérielles, présentera ses analyses et proposera une réponse à chacune des questions posées par la juridiction ; DIT que l'expert devra fixer aux parties un délai pour formuler leurs dernières observations ou réclamations en application de l'article 276 du code de procédure civile et rappelons qu'il ne sera pas tenu de prendre en compte les transmissions tardives ; DESIGNE le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur tous incidents ; DIT que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 et 275 du code de procédure civile ; FIXE à la somme de 1.500 (mille cinq cents) euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert qui devra être consignée par Monsieur [K] [Z] entre les mains du régisseur d'avances et de recettes de ce tribunal, [Adresse 8] à [Localité 14], dans le délai de 6 semaines à compter de la délivrance de la présente ordonnance par le greffe aux parties, sans autre avis ; DIT que, faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet ; DIT qu'en déposant son rapport, l'expert adressera aux parties et à leurs conseils une copie de sa demande de rémunération ; DIT n'y avoir lieu à application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ; LAISSE les dépens à la charge de Monsieur [K] [Z]. Ainsi fait et prononcé par mise à disposition au greffe, le 29 octobre 2024, et nous avons signé avec le greffier. Le Greffier, Le Juge des Référés,
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Tribunal judiciaire
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24/08856
Tribunal judiciaire de Bobigny
Dit n'y avoir lieu à prendre une mesure en raison du défaut de pouvoir
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J.L.D. HSC
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE [Localité 3] ORDONNANCE DISANT N’Y AVOIR LIEU A STATUER (Article L. 3211-12 du Code de la Santé Publique) N° RG 24/08856 - N° Portalis DB3S-W-B7I-2DV2 MINUTE: 24/2156 Nous, Hélène ASTOLFI, Juge des Libertés et de la Détention au Tribunal judiciaire de BOBIGNY, avons rendu la décision suivante concernant : LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Monsieur Amadou [C] [L] né le 10 Octobre 1976 à [Localité 5] (MAURITANIE) [Adresse 1] Association “[4]” [Localité 2] Etablissement d’hospitalisation: L’EPS DE VILLE-EVRARD PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE Madame la directrice de L’EPS DE VILLE-EVRARD Le 23 octobre 2024, la directrice de L’EPS DE VILLE-EVRARD a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Monsieur Amadou [C] [L]. Depuis cette date, Monsieur Amadou [C] [L] faisait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de cet établissement. Le 28 Octobre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Monsieur Amadou [C] [L]. Le 28 octobre 2024, la directrice de L’EPS DE VILLE-EVRARD a informé le greffe du juge des libertés et de la détention par télécopie de la levée de la mesure de soins sans consentement de Monsieur Amadou [C] [L]. Par conséquent la saisine n’a plus lieu d’être. Attendu que la saisine de Madame la directrice de L’EPS DE VILLE-EVRARD est devenue sans objet puisque la mesure d’hospitalisation complète a été levée ; PAR CES MOTIFS DISONS n’y avoir lieu à statuer sur la saisine de Madame la directrice de L’EPS DE VILLE-EVRARD en date du 28 Octobre 2024 concernant Monsieur Amadou [C] [L]. Fait, jugé et signé à [Localité 3], le 29 Octobre 2024 Le juge des libertés et de la détention Hélène ASTOLFI Ordonnance notifiée au parquet le à le greffier Vu et ne s’oppose : Déclare faire appel :
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Tribunal judiciaire
[ "23/00041" ]
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23/00041
Tribunal judiciaire de Marseille
Saisie immobilière - autorisation de vente amiable
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Adjudications
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78A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION SAISIES IMMOBILIERES JUGEMENT D’ORIENTATION Enrôlement : N° RG 23/00041 N° Portalis DBW3-W-B7H-3IQI AFFAIRE : LA CAISSE DE CREDIT MUNICIPAL DE [Localité 15] C/ M. [X] [U], Mme [G] [M] épouse [U] DÉBATS : A l'audience Publique du 17 Septembre 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président :UGOLINI Laëtitia, Vice-Président Greffier lors des débats : KELLER Valérie, greffier A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au : 29 Octobre 2024 PRONONCE : par mise à disposition au Greffe le 29 Octobre 2024 Par Madame UGOLINI, Vice-Président Assistée de Mme GIL, F/F greffier NATURE DE LA DECISION réputée contradictoire et en premier ressort EN LA CAUSE DE LA CAISSE DE CREDIT MUNICIPAL DE TOULON, établissement public communal et d’aide sociale, dont est[Adresse 13], identifiée sous le numéro SIREN 268 300 803, non inscrit au registre du commerce et des sociétés, pris en la personne de son comptable public, Madame [W] [C], domiciliée ès qualité audit siège, CREANCIER POURSUIVANT Ayant Me Raphaël MORENON pour avocat postulant et Me Michel MAS pour avocat plaidant, avocat au Barreau de TOULON CONTRE Madame [X] [P] [U], né le [Date naissance 1] 1962 à [Localité 11] (Yvelines), de nationalité française, gérant de société, Ayant Me Rémi DESBORDES pour avocat Madame [G] [M] épouse [U], née le [Date naissance 4] 1970 à [Localité 12] (Bouches du Rhône), infirmière, Non comparante et n’ayant pas constitué avocat tous deux mariés sous le régime de la séparation de biens pure et simple aux termes de leur contrat reçu par Me [R] [D], notaire à [Localité 9] le 31 mai 2005, préalablement à leur union célébrée le [Date mariage 3] 2005, ledit régime non modifié depuis, demeurant et domiciliée [Adresse 7] à [Localité 14] DEBITEURS SAISIS ET ENCORE : LYONNAISE DE BANQUE, société anonyme immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Lyon sous le numéro 954 507 976, dont le siège social est [Adresse 8] à [Localité 10], prise en sa personne de son représentant légal domicilié ès qualité siège, - hypothèque judiciaire du 5 novembre 2021 et publiée le 26 novembre 2021 volume 2021 V n°12904, Ayant Me Hubert ROUSSEL pour avocat postulant, et Me Victoria CABAYE pour avocat plaidant, Le Comptable Public du Pôle de Recouvrement Spécialisé de [Localité 12], dont les bureaux sont situés [Adresse 6], - hypothèque légale publiée le 17 mai 2021 volume 2021 V n°2287 (IR 2016 et 2017), - hypothèque légale publiée le 2 juillet 2021 volme 2021 V n°5129 et bordereau rectificatif du 15 juin 2022 (majorations), Ayant Me Pascal DELCROIX pour avocat CREANCIERS INSCRITS L’établissement public CAISSE DE CRÉDIT MUNICIPAL DE [Localité 15] poursuit à l’encontre de monsieur [J] [U] , suivant commandement de payer en date du 25 novembre 2022, signifié par Me [F] , Commissaire de Justice associé à [Localité 15] et publié le 24 janvier 2023 au Service de la Publicité Foncière de [Localité 12] 3ème Bureau volume 2023 S n°00013, la vente des biens et droits immobiliers consistant en : - une parcelle terrain sur laquelle est édifiée une maison à usage d’habitation élevée d’un niveau sur rez-de-chaussée, sous-sol et piscine, située [Adresse 7] à [Localité 14], cadastrée section AR n°[Cadastre 2], lieudit [Adresse 7], pour une superficie de 00ha 40a 06ca, plus amplement désignés dans le cahier des conditions de vente. Par acte d’huissier du 21 mars 2023 signifié en étude, le poursuivant a fait assigner monsieur [U] à comparaître devant le juge de l’exécution du Tribunal Judiciaire de Marseille à l’audience d’orientation du mardi 16 mai 2023. Le cahier des conditions de vente a été déposé au greffe le 27 mars 2023. La procédure de saisie immobilière a été dénoncée le 22 mars 2023 à la conjointe du débiteur, et le 22 mars 2023 au Trésor Public (PRS de [Localité 12]) et à la société Lyonnaise de Banque. La société Lyonnaise de Banque a déclaré sa créance par acte du 27 avril 2023 pour un montant total de 55 353,81 euros. Le Trésor Public PRS de [Localité 12] a déclaré sa créance par acte du 20 avril 2023 pour un montant total de 1 010 436, 27 euros au titre des impôts sur le revenu 2016 et 2017. Monsieur [U], par la voix de son Conseil, a soulevé plusieurs contestations. Il relève en premier lieu qu’il n’est pas démontré que le commandement de payer a été publié dans le délai deux mois à compter de sa signification. Il relève également que la créance n’est pas exigible, compte tenu du caractère abusif de la clause de déchéance du terme figurant au contrat de prêt. Sur le fond, il demande la diminution du montant de la clause pénale appliquée par le prêteur et un décompte précis des sommes dues au titre du contrat. Il conteste également la déclaration de créance du Trésor Public dont il demande l’irrecevabilité, indiquant avoir formé un recours devant le Tribunal Administratif de Marseille. Il relève également que la société Lyonnaise de Banque ne verse pas en annexe de sa déclaration de créance la copie du titre qui lui a permis d’inscrire son hypothèque judiciaire provisoire, ce qui rend sa déclaration irrecevable. Subsidiairement, Monsieur [U] sollicite l’autorisation de vendre son bien à l’amiable. Le Crédit Municipal de [Localité 15] conclut au rejet des contestations. Il soutient avoir publié le commandement de payer valant saisie dans les délais légaux. Il relève qu’il n’y a pas eu de déchéance du terme car le prêt était arrivé à son terme. Il indique que le débiteur ne démontre pas en quoi la clause pénale est manifestement excessive. Il ne s’oppose pas à la vente amiable du bien. Le créancier poursuivant a demandé la condamnation de Monsieur [U] à lui payer la somme de 3 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Le Trésor Public conclut à l’incompétence du Juge de L’exécution pour connaître du bien-fondé de ses créances à l’égard de Monsieur [U]. Subsidiairement, il relève que tout créancier inscrit doit déclarer sa créance, peu importe que son exigibilité soit suspendue. Le Trésor Public a demandé la condamnation de Monsieur [U] à lui payer la somme de 1500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La société Lyonnaise de Banque soutient en premier lieu que la contestation à son égard est irrecevable car infondée juridiquement, relevant que l’inscription hypothécaire dont elle se prévaut est antérieure à la publication du commandement de saisie immobilière, que le débiteur ne fonde sur un article inapplicable en l’espèce et que de surcroît l’article R 322-7 qui seul s’applique en l’espèce n’impose pas sous peine d’irrecevabilité la transmission du titre de créance lors du dépôt de la déclaration de créance. De plus, elle rappelle que le titre de créance n’est pas l’ordonnance rendue sur pied de requête autorisant la prise de garantie, mais l’acte de caution initial du solde débiteur contracté auprès de la banque par le débiteur. La société Lyonnaise de Banque a demandé la condamnation de Monsieur [U] à lui payer la somme de 2 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. SUR CE, A titre liminaire Sur la caducité du commandement de payer valant saisie immobilier du 25 novembre 2022 L’article R 321-6 du Code de Procédure Civile d’Exécution dispose que “le commandement de payer valant saisie est publié au fichier immobilier dans un délai de deux mois à compter de sa signification.” Le Crédit Municipal de [Localité 15] produit un état sur formalité qui démontre que le commandement de payer du 25 novembre 2022 a été publié le 24 janvier 2023, soit dans le délai de deux mois après sa publication. La demande de constatation de sa caducité sera donc rejetée. Sur la validité de la clause de déchéance du terme figurant au contrat de prêt et l’absence d’exigibilité du prêt L’article 212-1 du code de la consommation, tel qu’ applicable au contrat de prêt du 22 septembre 2016 dispose : “Dans les contrats conclus entre professionnels et consommateurs, sont abusives les clauses qui ont pour objet ou pour effet de créer, au détriment du consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat. Sans préjudice des règles d'interprétation prévues aux articles 1156 à 1161,1163 et 1164 du code civil, le caractère abusif d'une clause s'apprécie en se référant, au moment de la conclusion du contrat, à toutes les circonstances qui entourent sa conclusion, de même qu'à toutes les autres clauses du contrat. Il s'apprécie également au regard de celles contenues dans un autre contrat lorsque les deux contrats sont juridiquement liés dans leur conclusion ou leur exécution. L'appréciation du caractère abusif des clauses au sens du premier alinéa ne porte ni sur la définition de l'objet principal du contrat ni sur l'adéquation du prix ou de la rémunération au bien vendu ou au service offert pour autant que les clauses soient rédigées de façon claire et compréhensible.” Il est de jurisprudence qu’un délai raisonnable, prévu au contrat, doit être laissé au débiteur pour s’acquitter des échéances impayées avant de prononcer la déchéance du terme. C’est à bon droit que le Crédit Municipal de [Localité 15] rappelle qu’en l’espèce, le prêt était arrivé à échéance et qu’il n’y a pas eu de déchéance du terme. La demande sera donc rejetée. Sur le fond Sur la fixation de la créance Il convient de rappeler que le contrat de prêt porte sur 100 000 euros, les seuls intérêts étant payés sur 60 mensualités, et le capital devant être réglé à terme en une seule et dernière échéance, laquelle n’a pas été réglée. - sur la clause pénale L’article 1231-5 du code civil dispose : “Lorsque le contrat stipule que celui qui manquera de l'exécuter paiera une certaine somme à titre de dommages et intérêts, il ne peut être alloué à l'autre partie une somme plus forte ni moindre. Néanmoins, le juge peut, même d'office, modérer ou augmenter la pénalité ainsi convenue si elle est manifestement excessive ou dérisoire. Lorsque l'engagement a été exécuté en partie, la pénalité convenue peut être diminuée par le juge, même d'office, à proportion de l'intérêt que l'exécution partielle a procuré au créancier, sans préjudice de l'application de l'alinéa précédent. Toute stipulation contraire aux deux alinéas précédents est réputée non écrite. Sauf inexécution définitive, la pénalité n'est encourue que lorsque le débiteur est mis en demeure.” Il apparaît en l’espèce que le montant demandé à ce titre est de 7 056, 25 euros. Il convient de relever que l’échéance impayée était de 100 000 euros. De ce fait, le débiteur ne démontre pas en quoi cette pénalité est manifestement excessive par rapport au montant de l’impayé. La demande de réduction sera rejetée. - sur les frais de procédure Les frais de procédure de saisie immobilière sont mis à la charge de l’acheteur du bien, que ce soit dans le cadre de la vente amiable ou de l’adjudication. Ces frais ne font pas l’objet d’une fixation avec la créance principale, mais d’une taxation ultérieure par le juge de l’exécution. Cette somme sera donc retranchée de la créance. Force est de constater que tel est le cas dans les dernières conclusions du créancier poursuivant. Les conditions des articles L 311-2 et L311-6 du Code des Procédures Civiles d’Exécution sont donc réunies en l’espèce, le créancier justifiant d’un titre exécutoire, à savoir : - un acte notarié passé le 22 septembre 2016 devant Me [T], notaire associé à [Localité 9] et portant prêt immobilier d’un montant de 100 000 euros au taux d’intérêts de 4,50 % l’an. Sur le fondement de ce titre exécutoire, le créancier poursuivant fait valoir, à la date du 23 août 2022 et selon décompte joint au commandement de payer, une créance d’un montant de 111 459,32 euros en principal, intérêts et accessoires, avec intérêts au taux de 4,50 %. La créance a été actualisée par conclusions du 16 septembre 2024 au montant de 120 482,07 euros compte tenu des intérêts, somme arrêtée au 11 septembre 2024. Sur la recevabilité de la déclaration de créance du Trésor Public C’est à bon droit que le Trésor Public rappelle que le Juge de l’exécution ne peut déterminer le bien fondé de sa créance, en vertu du principe de séparation des pouvoirs ainsi rappelé par l’article L 281 du Livre des Procédures Fiscales : “Les contestations relatives au recouvrement des impôts, taxes, redevances, amendes, condamnations pécuniaires et sommes quelconques dont la perception incombe aux comptables publics doivent être adressées à l'administration dont dépend le comptable qui exerce les poursuites. Lorsque les contestations portent sur le recouvrement de créances détenues par les établissements publics de l'Etat, par un de ses groupements d'intérêt public ou par les autorités publiques indépendantes, dotés d'un agent comptable, ces contestations sont adressées à l'ordonnateur de l'établissement public, du groupement d'intérêt public ou de l'autorité publique indépendante pour le compte duquel l'agent comptable a exercé ces poursuites.” Par ailleurs, il est exact qu’une réclamation auprès de l’administration fiscale suspend le recouvrement des créances fiscales, conformément aux dispositions de l’articles L 277 du Livre des Procédures Fiscales. Cependant, il convient de rappeler que le créancier inscrit doit déclarer sa créance dans le délai de deux mois après avoir reçu l’information de la saisie immobilière, sous peine d’être déchu du bénéfice de sa sûreté, peu importe que sa créance soit exigible ou non. De ce fait, il importe peu que le juge administratif n’a pas encore statué sur le bien fondé et le montant de la créance fiscale de Monsieur [U], et la déclaration de créance du PRS de [Localité 12] sera déclarée recevable. Sur la recevabilité de la déclaration de créance de la société Lyonnaise de Banque La société Lyonnaise de Banque démontre qu’elle a inscrit sa sûreté sur l’immeuble objet de la saisie immobilière avant la publication du commandement de payer du 25 novembre 2022, soit le 26 novembre 2021. Seul l’article L’article R 322-7 du code de procédure civile d’exécution s’applique donc: “Outre les mentions prévues par l'article 56 du code de procédure civile, la dénonciation comprend à peine de nullité : 1° L'indication des lieu, jour et heure de l'audience d'orientation ; 2° La sommation de prendre connaissance du cahier des conditions de vente qui peut être consulté au greffe du juge de l'exécution où il est déposé le cinquième jour ouvrable au plus tard après la date de l'assignation du débiteur à l'audience d'orientation ou au cabinet de l'avocat du créancier poursuivant ; 3° L'indication de la mise à prix telle que fixée dans le cahier des conditions de vente ; 4° La sommation d'avoir à déclarer les créances inscrites sur le bien saisi, en principal, frais et intérêts échus, avec l'indication du taux des intérêts moratoires, par acte d'avocat déposé au greffe du juge de l'exécution et accompagné d'une copie du titre de créance et du bordereau d'inscription et à dénoncer le même jour ou le premier jour ouvrable suivant cette déclaration au créancier poursuivant et au débiteur, dans les mêmes formes ou par signification ;” - sur la recevabilité de la contestation Si le fondement juridique sur lequel se fonde la demande est erroné, puisque l’article visé par le débiteur ne s’applique qu’aux garanties prises après la publication du commandement de payer, le juge est en droit de donner aux faits leur exact qualification et de substituer le fondement juridique applicable, les dispositions de la procédure de saisie immobilière étant d’ordre public et les parties ayant eu la possibilité de se positionner sur ce point, la société Lyonnaise de Banque s’en expliquant longuement et concluant sur le fondement de l’article R 322-7. La contestation est donc recevable. - sur le fond de la contestation C’est à bon droit que la société Lyonnaise de Banque rappelle que le “ titre de créance” visé dans l’article R 322-7 du Code de Procédure Civile d’Exécution n’est pas l’ordonnance rendue sur pied de requête qui a autorisé la prise de garantie, mais l’acte qui fonde l’action en recouvrement de la banque, soit l’acte de caution solidaire signé par le débiteur le 5 janvier 2021 en garantie de son compte courant professionnel. Ce document ayant été versé à l’appui de la déclaration de créance, celle-ci est parfaitement recevable. Sur la demande d’autorisation de vente amiable ; Avant d’autoriser la vente amiable, le juge s’assure qu’elle peut être conclue dans des conditions satisfaisantes compte-tenu de la situation du bien, des conditions économiques du marché et des diligences éventuelles du débiteur. Le créancier poursuivant ne s’oppose pas à la vente amiable du bien. Compte tenu de l’état, de la nature et de la situation du bien, il convient d’autoriser la vente amiable projetée, de fixer à 700 000 euros net vendeur le prix en deçà duquel le bien saisi ne pourra être vendu, et de fixer la date de l’audience à laquelle l’affaire sera rappelée aux fins décrites par l’article R322-25 du Code des Procédures Civiles d’Exécution dans la limite du délai de quatre mois prévu par l’article R322-21 du code des procédures civiles d’exécution ; Conformément à l’article R322-24 du code des procédures civiles d’exécution, les frais taxés seront versés directement par l’acquéreur en sus du prix de vente, nonobstant toute stipulation contraire, les parties à l’acte n’ayant pas la possibilité de déroger à ces dispositions impératives et d’ordre public ; Sur les dépens Les dépens seront considérés frais privilégiés de vente. Sur l’article 700 du code de procédure civile Il n’y a pas lieu de faire application de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL JUDICIAIRE, Juge de l’Exécution, siégeant : Laetitia UGOLINI, Vice-Présidente Fabiola GIL, F/F Greffière Statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi ; REJETTE les exceptions de nullité de la procédure de saisie immobilière ; REJETTE la demande de diminution du montant de la clause pénale ; DECLARE recevable la déclaration de créance du PRS de [Localité 12] ; DECLARE recevable la contestation de la déclaration de créance de la société Lyonnaise de Banque, SUR LE FOND, la REJETTE ; CONSTATE que les conditions des articles L 311- 2 et L311-6 du Code des Procédures Civiles d’Exécution sont réunies ; MENTIONNE la créance de l’établissement public CAISSE DE CRÉDIT MUNICIPAL DE [Localité 15] , comme suit : - 120 482,07 euros en principal, intérêts et accessoires, arrêtés au 10 décembre 2019, le tout jusqu’à parfait paiement, - les frais de la présente procédure de saisie ; AUTORISE LA VENTE AMIABLE des biens immobiliers consistant en : - une parcelle terrain sur laquelle est édifiée une maison à usage d’habitation élevée d’un niveau sur rez-de-chaussée, sous-sol et piscine, située [Adresse 7] à [Localité 14], cadastrée section AR n°[Cadastre 2], lieudit [Adresse 7], pour une superficie de 00ha 40a 06ca, plus amplement désignés dans le cahier des conditions de vente. FIXE à la somme de 700 000 euros net vendeur le prix en deçà duquel les biens saisis ne pourront être vendus ; DIT que l’affaire sera rappelée à l’audience du Mardi 25 Février 2025 à 9H30, Tribunal Judiciaire de Marseille, salle n°8, [Adresse 5] ; RAPPELLE que le débiteur doit accomplir les diligences nécessaires à la conclusion de la vente amiable et rendre compte au poursuivant, sur la demande de ce dernier, des démarches accomplies à cette fin, faute de quoi il pourra demander la reprise de la procédure sur vente forcée ; DIT QUE LES FRAIS ET TAXES de poursuite ainsi que les émoluments dûs à l’avocat poursuivant seront versés directement par l’acquéreur en sus du prix de vente ; DIT QUE L’ENTIER PRIX DE VENTE sera consigné par le NOTAIRE rédacteur auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations, les frais de la vente et les frais taxés devant être versés à leurs bénéficiaires respectifs ; DECLARE les dépens frais privilégiés de vente ; DIT n’y voir lieu de faire application de l’article 700 du code de procédure civile. AINSI JUGE ET PRONONCE PAR MISE A DISPOSITION AU GREFFE AU PALAIS DE JUSTICE DE MARSEILLE, LE 29 OCTOBRE 2024. F/F LE GREFFIER LE JUGE DE L’EXÉCUTION
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-10-29
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24/02049
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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1ère Chambre
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2024-10-29
53J
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE - AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° 1ERE CHAMBRE AFFAIRE N° RG 24/02049 - N° Portalis DB3Z-W-B7I-GW54 NAC : 53J JUGEMENT CIVIL DU 29 OCTOBRE 2024 DEMANDERESSE COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS [Adresse 4] [Localité 5] Rep/assistant : Maître Mélodie BAILLIF de la SELARL RAISONNANCE AVOCAT, avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Rep/assistant : Maître Laurent PHILIBIEN de la SELARL FILAO AVOCATS, avocats au barreau de GUADELOUPE/ST MARTIN/ST BART DÉFENDEURS Mme [S] [M] épouse [R] Née le [Date naissance 1] 1989 à [Localité 8] [Adresse 3] [Localité 6] Non représentée M. [D] [R] Né le [Date naissance 2] 1984 à [Localité 7] [Adresse 3] [Localité 6] Non représenté Copie exécutoire délivrée le : 29.10.2024 CCC délivrée le : à Maître Laurent PHILIBIEN de la SELARL FILAO AVOCATS, Maître Mélodie BAILLIF de la SELARL RAISONNANCE AVOCAT COMPOSITION DE LA JURIDICTION Le Tribunal était composé de : Madame Sophie PARAT, Juge Unique assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière LORS DES DÉBATS L’affaire a été évoquée à l’audience du 16 Septembre 2024. LORS DU DÉLIBÉRÉ ET DU PRONONCÉ A l’issue des débats, les parties présentes et leurs conseils ont été avisés que le jugement serait mis à leur disposition le 29 Octobre 2024. JUGEMENT : Réputé contradictoire, du 29 Octobre 2024 , en premier ressort Prononcé par mise à disposition par Madame Sophie PARAT, Vice-présidente assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière En vertu de quoi, le Tribunal a rendu le jugement dont la teneur suit : FAITS, PROCEDURE ET PRETENTIONS DES PARTIES: Suivant acte sous signature privée en date du 25 octobre 2018, Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R] ont souscrit, auprès de la CAISSE D’EPARGNE CEPAC, un prêt immobilier n°5360396 d’un montant de 211 498,50 euros remboursable en 240 mensualités de 1 151,48 euros. La COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS (ci-après CEGC) s’était portée caution solidaire de l’emprunteur. En sa qualité de caution, la CEGC a réglé la somme de 173 386,84€ à la CAISSE D’EPARGNE CEPAC, qui lui a délivré une quittance subrogative le 30 avril 2024. Par courriers en date du 14 mai 2024, la CEGC a mis en demeure Monsieur et Madame [R] de la rembourser, en vain. C’est dans ce contexte que, par actes de commissaire de justice en date du 21 juin 2024, la Compagnie Européenne de Garanties et Cautions a assigné Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R] devant le tribunal judiciaire aux fins de: - Condamner solidairement Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R] à payer à la société SA COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS la somme de 173 386,84 euros (CENT SOIXANTE-TREIZE MILLE TROIS CENT QUATRE-VINGT-SIX EUROS ET QUATRE-VINGT-QUATRE CENTIMES) outre les intérêts au taux légal à compter du 30 avril 2024, date du règlement et ce, jusqu'à parfait paiement. - Condamner solidairement Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R] à payer à la société SA COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS la somme de 4 043 euros (QUATRE MILLE QUARANTE-TROIS EUROS) au titre des frais exposés, subsidiairement au titre de l'article 700 du Code de procédure civile, - Condamner solidairement Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R] à supporter les débours et émoluments exposés par la société SA COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS pour l'inscription d'hypothèque provisoire, - Débouter Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur[D] [R] de toute demande de délais de paiement, - Condamner solidairement Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R] aux dépens, - Rappeler que I'exécution provisoire est de droit. Au soutien de ses prétentions, la CEGC revendique le remboursement par les époux [R] des sommes payées au prêteur en sa qualité de caution, en application de son recours personnel. Elle rappelle que dans ce cadre, elle ne saurait se voir opposer par le débiteur les exceptions qui auraient pu être opposées au créancier. Conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, il sera renvoyé à l’assignation pour un plus ample exposé des moyens développés au soutien des prétentions. Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R], assignés à étude, n’ont pas constitué avocat. L’ordonnance de clôture a été rendue le 2 septembre 2024. Les parties ont été autorisées à déposer leur dossier au greffe le 16 septembre 2024. Les conseils des parties ont été informés que le jugement serait mis à disposition au greffe à la date du 29 octobre 2024, conformément aux dispositions de l’article 450 du Code de procédure civile. MOTIFS DE LA DECISION Il convient de rappeler, à titre liminaire, qu’aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, « Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. » En application de ces dispositions, le juge doit notamment vérifier la régularité de sa saisine à l’égard des parties non comparantes. Sur la régularité de la saisine de ce tribunal à l’égard des parties non comparantes : Il résulte de la combinaison des articles 14, 471 et 655 à 659 du code de procédure civile et 6, § 1, de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, que lorsqu'une partie, citée à comparaître par acte d'huissier de justice, ne comparaît pas, le juge, tenu de s’assurer de ce que cette partie a été régulièrement appelée, doit vérifier que l'acte fait mention des diligences prévues, selon les cas, aux articles 655 à 659 susvisés ; et qu'à défaut pour l'acte de satisfaire à ces exigences, le juge ordonne une nouvelle citation de la partie défaillante (en ce sens : Civ. 2, 1er octobre 2020, n° 18-23.210). L’article 656 du code de procédure civile prévoit, dans sa première partie, que “Si personne ne peut ou ne veut recevoir la copie de l'acte et s'il résulte des vérifications faites par l'huissier de justice, dont il sera fait mention dans l'acte de signification, que le destinataire demeure bien à l'adresse indiquée, la signification est faite à domicile. Dans ce cas, l'huissier de justice laisse au domicile ou à la résidence de celui-ci un avis de passage conforme aux prescriptions du dernier alinéa de l'article 655. Cet avis mentionne, en outre, que la copie de l'acte doit être retirée dans le plus bref délai à l'étude de l'huissier de justice, contre récépissé ou émargement, par l'intéressé ou par toute personne spécialement mandatée.” Force est de constater en l’espèce que les procès-verbaux des assignations mentionnent précisément dans les deux cas les diligences opérées par le commissaire de justice pour vérifier l’exactitude du domicile des destinataires (confirmation du domicile par le voisinage,courriers au nom des destinataires visibles dans la boîte aux lettres). Par suite, le tribunal est régulièrement saisi à l’égard des deux parties non comparantes. Sur la demande en paiement dirigée contre l’emprunteur: Selon l’article 1103 du code civil, dans sa version en vigueur lorsque le cautionnement a été signé, “les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits”. L’article 37 de l’ordonnance n°2021-1192 du 15 septembre 2021 portant réforme du droit des suretés dispose que les cautionnements conclus avant le 1er janvier 2022 sont soumis à la loi ancienne. L’article 2305 du code civil, dans sa version en vigueur lorsque le cautionnement a été signé, dispose: “ La caution qui a payé a son recours contre le débiteur principal, soit que le cautionnement ait été donné au su ou à l'insu du débiteur. Ce recours a lieu tant pour le principal que pour les intérêts et les frais ; néanmoins la caution n'a de recours que pour les frais par elle faits depuis qu'elle a dénoncé au débiteur principal les poursuites dirigées contre elle. Elle a aussi recours pour les dommages et intérêts, s'il y a lieu.” L’article 2308 du même code, dans sa version applicable au cautionnement en litige, dispose: “Lorsque la caution aura payé sans être poursuivie et sans avoir averti le débiteur principal, elle n'aura point de recours contre lui dans le cas où, au moment du paiement, ce débiteur aurait eu des moyens pour faire déclarer la dette éteinte ; sauf son action en répétition contre le créancier.” En l’espèce, il est suffisamment justifié, par les pièces versées aux débats, à savoir l’offre de prêt immobilier, mentionnant que le prêt était garanti par le cautionnement de la société CEGC, ainsi que l’engagement de caution signé le 3 octobre 2018 par ladite société et la quittance subrogative en date du 30 avril 2024 que la société CEGC a payé auprès de la Caisse d’Epargne CEPAC la somme de 173 386,84 euros pour le compte de Monsieur et Madame [R]. Il sera en conséquence fait droit à la demande en paiement de la société Compagnie Européenne de Garanties et Cautions, avec intérêts au taux légal à compter du 30 avril 2024 (date de paiement par la caution). Sur les demandes annexes : Les défendeurs, qui perdent, seront condamné in solidum aux dépens. En revanche, faute pour la demanderesse de justifier d’avoir procédé à l’inscription d’hypothèque provisoire autorisée par le juge de l’exécution le 4 juin 2024, la demande formée au titre des débours et émolument exposés pour cette prise d’hypothèque ne peut qu’être rejetée. S’agissant de la demande faite au titre des frais engagés depuis qu’elle a dénoncé aux débiteurs les poursuites dirigées contre elle (courrier recommandé signé le 29 février 2024 pour Madame [R] et le 8 mars 2024 pour monsieur [R]), il y sera fait droit à hauteur de 3 250 euros HT seulement (soit 3900€ TTC), les sommes de 780€ au titre de la postulation et de 13€ au titre des droits de plaidoirie relevant des débours. PAR CES MOTIFS Le tribunal, CONDAMNE solidairement Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R] à payer à la SA COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS la somme de 173 386,84 € (cent soixante-treize mille trois cent quatre-vingt-six euros et quatre-vingt-quatre centimes), avec intérêts au taux légal à compter du 30 avril 2024; CONDAMNE in solidum Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R] à payer à la SA COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS la somme de 3 900 (trois mille neuf cents) euros au titre des frais exposés; CONDAMNE in solidum Madame [S] [M] épouse [R] et Monsieur [D] [R] aux dépens de l’instance ; REJETTE toutes les demandes plus amples ou contraires des parties ; RAPPELLE que l’exécution provisoire est de droit; La greffière La Présidente
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2024-10-29
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24/00161
Tribunal judiciaire d'Évry
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REPUBLIQUE FRANCAISE Au nom du peuple Français TRIBUNAL JUDICIAIRE d’EVRY ORDONNANCE DE REFERE DU 29 Octobre 2024 MINUTE N° : Références : R.G N° N° RG 24/00161 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QGGQ DEMANDERESSE: Madame [E] [G] [Adresse 3] [Localité 8] représentée par Me Marie-pierre MONGIN, avocat au barreau d’ESSONNE DEFENDERESSES: S.C.P. HLM ESSONNE HABITAT représentée par Mme [D] munie d’un pouvoir [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 6] comparante en personne Madame [C] [F] [Adresse 3] [Localité 8] non comparante, ni représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : Véronique BIOL, Juge des Contentieux de la Protection Greffier : Odile GUIDAT, Greffier DEBATS : Audience publique du 01 Octobre 2024 ORDONNANCE : Réputé contradictoire, avant dire droit et en premier ressort, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, le 29 Octobre 2024, par Véronique BIOL, Juge des Contentieux de la Protection, assistée de Odile GUIDAT, Greffier Copie exécutoire délivrée le : À : Me MONGIN + CCC CCC ESSONNE HABITAT EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé, la société ESPACE HABITAT CONSTRUCTION, aux droits de laquelle est venue la SCP HLM ESSONNE HABITAT à compter du 17 décembre 2018, a donné à bail à Madame [E] [G] et Monsieur [W] [G] la location d'un immeuble à usage d'habitation type F3, sis [Adresse 2] à [Localité 8] à effet du 14 aout 2007. Monsieur [W] [G] a donné régulièrement congé et Madame [E] [G] est restée seule locataire. Madame [E] [G] s'est rapprochée de la SCP HLM ESSONNE HABITAT, afin de lui signaler des désordres dans son logement à la suite d’infiltrations d’eau à compter de la fin 2021. La SCP HLM ESSONNE HABITAT a fait procéder à une recherche de fuites et saisi le 24 décembre 2021 la société ACORUS. Le 10 juin 2022 il était effectué une visite dans l’appartement situé au-dessus de celui occupé par Madame [E] [G], également propriété de la SCP HLM ESSONNE HABITAT, et donné en location à Madame [C] [F]. Il était constaté des problèmes de dégorgement entre l’évacuation de la baignoire et la colonne et une mauvaise fixation de la cuvette WC. Madame [E] [G] a effectué une déclaration de sinistre auprès de son assureur la société BPCE ASSURANCES, l’expertise devant initialement avoir lieu le 7 juillet 2022. La SCP HLM ESSONNE HABITAT a procédé à des travaux de reprises au sein de l’appartement de Madame [C] [F] courant juillet et août 2022 : remplacement pipe WC et joints d’étanchéité avec constat d’un sol gorgé d’eau, refixation des appareils sanitaires, remplacement tuyau évacuation et syphon machine à laver, dégorgement des canalisations de la cuisine. Madame [E] [G] ayant signalé la persistance de fuites, la SCP HLM ESSONNE HABITAT a fait procéder le 21 novembre 2022 à une nouvelle recherche de fuite dans le logement occupé par Madame [C] [F] et ce au droit de la baignoire. Il était procédé à une refixation des appareils sanitaires et il était constaté le mauvais entretien des joints et du logement. Le 06 décembre 2022, la SCP HLM ESSONNE HABITAT a mis en demeure Madame [C] [F] de procéder aux réparations afin de faire cesser les infiltrations. Madame [E] [G] a fait intervenir le service de Prévention Hygiène de la commune d’[Localité 8] qui à l’issue d’une visite du 16 janvier 2023, en présence du bailleur, a constaté la présence de traces d’infiltrations anciennes dans la cuisine, les sanitaires et la salle de bain, ainsi que la présence de moisissure et d’une fissure dans une chambre. Lors d’une nouvelle visite le 21 mars 2023,le service de Prévention Hygiène a constaté une infiltration vive importante présente sur le mur de la cuisine avec une forte humidité et un trou dans la paroi séparative avec la salle bain, ainsi que la présence d’une infiltration dans la salle de bain La SCL HLM ESSONNE HABITAT a mis en demeure Madame [C] [F] de procéder aux réparations afin de faire cesser les infiltrations par courrier en date du 28 février 2023. La SCP HLM ESSONNE HABITAT a fait procéder le 24 juillet 2023 par la société AAD Phenix à une recherche de fuites dans l’appartement de Madame [C] [F]. Il était notamment relevé dans le logement occupé par cette dernière un défaut d’étanchéité des installations sanitaires. Une expertise amiable a été réalisée par la société SARETEC le 31 juillet 2023 à la demande de Madame [E] [G] et de son assureur, en la présence du bailleur. Par courrier en date du 17 janvier 2024, le conseil de Madame [E] [G] au constat de l’importance et de la persistance des désordres a mis en demeure la SCP HLM ESSONNE HABITAT de procéder aux travaux de remise en état ou au relogement de Madame [G]. Par acte d'huissier en date du 26 juin 2024 Madame [E] [G] a fait assigner la SCP HLM ESSONNE HABITAT et par exploit en date de 21 juin 2024 Madame [C] [F], devant le pôle de proximité d’Évry aux fins de : ordonner une expertise judiciaire et désigner un expert avec pour mission de constater la réalité des désordres allégués dans le logement occupé par Madame [G] et d'établir les responsabilités encourues ainsi que toutes indications permettant de remédier aux désordres constatés ; ordonner la suspension du paiement des loyers à compter de la décision à intervenir jusqu’à l’aboutissement du litige, à titre subsidiaire, autoriser la consignation des loyers jusqu’à l’aboutissement de la procédure définitive au fond, en tout état de cause, condamner in solidum la SCP HLM ESSONNE HABITAT et Madame [C] [F] à lui verser la somme 17 178 euros à titre de provision sur dommages et intérêts correspondant à 50 % du loyer payé sans contrepartie depuis la déclaration de sinistre. condamner in solidum la SCP HLM ESSONNE HABITAT et Madame [C] [F] à lui verser la somme de 1 500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ainsi qu'aux entiers dépens. dire n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Les parties ont été convoquées à l'audience du1er octobre 2024, à laquelle l'affaire a été retenue. A l'audience, Madame [E] [G] représentée par son conseil sollicite le bénéficie des termes de son assignation. En vertu de l'article 145 du code de procédure civile, elle sollicite la désignation d'un expert afin qu'il soit fait lumière sur les origines des désordres qu'elle allègue et les responsabilités quant à ceux-ci. Elle sollicite en outre la suspension du paiement du loyer en raison du trouble de jouissance subi. Elle fait valoir, s’appuyant sur le rapport d’expertise amiable de la société SARETEC du 31 juillet 2023, que la SCP HLM ESSONNE HABITAT bailleur manque a son obligation de délivrance d’un logement décent au regard des désordres importants causés par les infiltrations d’eau non résolues, ayant été contrainte de déposer les éléments hauts de sa cuisine en raison de l’état de dégradation du mur. Elle soutient que la SCP HLM ESSONNE HABITAT n’a pas remédié aux désordres constatés et persiste à considérer la responsabilité de son autre locataire Madame [C] [F]. Subsidiairement, elle sollicite la consignation des loyers. La SCP D’HLM ESSONNE HABITAT, représentée par Madame [Z] [U] directrice juridique, sollicite qu’il soit donné acte de ce qu’elle formule les protestations et réserve d’usage sur la demande d’expertise sans y être opposée et sollicite le débouté de Madame [E] [G] de l'ensemble du surplus ses demandes. A titre subsidiaire, elle sollicite la consignation de 50 % du loyer résiduel hors charges dû à compter de la signification de la décision à intervenir auprès du Bâtonnier du Barreau de l’Essonne. Elle fait valoir avoir effectué l'ensemble des travaux nécessaires pour réparer les dégâts des eaux et respecter son obligation de délivrer un logement décent. Elle estime que la responsabilité des désordres incombe à Madame [C] [F] occupant le logement du dessus. En l’absence de manquement du bailleur, et alors qu’il est sollicité une expertise afin de pouvoir déterminer les responsabilités, la demande de suspension du paiement des loyers n’est pas fondée, y ajoutant que Madame [E] [G] n’est pas dans l’impossibilité totale d’occuper les lieux. S’agissant de la demande de dommages et intérêts à titre de provision, elle affirme qu’alors qu’il est sollicité une expertise pour déterminer l’origine précise des dommages et les responsabilités, les conditions de l’articles 835 du code de procédure civile ne sont pas réunies, en présence d’une contestation sérieuse. A Titre subsidiaire, elle fait valoir, que le quantum sollicité n’est pas justifié et ne correspond pas à 50 % des loyers puisqu’incluant le montant de charges dont les consommations de fluides et services dont a bénéficié la locataire, outre les APL qui doivent être déflaquées. Madame [C] [F] régulièrement citée à étude d’huissier, n’a pas comparu. L'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. MOTIFS Sur l'accomplissement d'une mesure d'expertise, Aux termes de l’article 6 de la loi du 06 juillet 1989, le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement décent ne laissant pas apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé et doté des éléments le rendant conforme à l’usage d’habitation. Les articles 2 et 3 du décret n°2002-120 du 30 janvier 2002 définissent les critères qu'un logement doit satisfaire au regard de la sécurité physique et de la santé des locataires : - il assure le clos et le couvert. Le gros œuvre du logement et ses accès est en bon état d’entretien et de solidité et protège les locaux contre les eaux de ruissellement et les remontées d’eau. Les menuiseries extérieures et la couverture avec ses raccords et accessoires assurent la protection contre les infiltrations d’eau dans l’habitation, - la nature et l’état de conservation et d’entretien des matériaux de construction, des canalisations et des revêtements du logement ne présentent pas de risques manifestes pour la santé et la sécurité physique des locataires, - les réseaux et branchements d’électricité et de gaz et les équipements de chauffage et de production d’eau chaude sont conformes aux normes de sécurité définies par les lois et règlements et sont en bon état d’usage et de fonctionnement, - les dispositifs d’ouverture et de ventilation des logements permettent un renouvellement de l’air adapté aux besoins d’une occupation normale du logement et au fonctionnement des équipements. Par ailleurs, aux termes de l’article 6 alinéa 3 c) de la loi du 06 juillet 1989, le bailleur est obligé d’entretenir les locaux en état de servir à l’usage prévu par le contrat et d’y faire toutes les réparations, autres que locatives, nécessaires au maintien en état et à l’entretien normal des locaux loués. Si le bailleur ne remplit pas ses obligations, sa responsabilité civile peut être engagée sur le fondement de l'article 1147 du code civil. Il convient de rappeler que si une expertise amiable contradictoire ne peut, à elle seule, fonder la décision rendue, notamment lorsque les conclusions de l'expertise font l'objet d'une contestation de la part de la partie adverse. En application des articles 232 et 263 du Code de procédure civile, le juge peut ordonner une expertise lorsqu'il doit être éclairé sur une question de faits qui requiert les lumières d'un technicien. En l'espèce, Madame [E] [G] subit depuis 2021 des infiltrations d’eau régulières. Dans son rapport du 14 aout 2023 la société SARETEC a constaté : dans la cuisine au-dessus de l’évier : cloques au plafond et murs abîmés, la cloison est percée du fait des infiltrations, un taux d’humidité relevé de 40/100 dans les WC, les plafonds et murs dont cloqués, sans humidité relevée, dans la salle de bains, les plafonds et murs sont dégradés, le testeur d’humidité est saturé, dans la pièce principale, une auréole est visible au plafond, la toile de verre murale est cloquée, les peintures sont décollées au plafond au niveau de la façade, les supports sont secs, des infiltrations anciennes à partir du balcon couvrant situé au-dessus expliqueraient ces dommages. Elle préconise que le bailleur prenne en charge à ses frais avancés la réparation des équipements dans le logement du dessus occupé par Madame [C] [F] afin de supprimer les sources d’infiltrations ou le relogement de Madame [E] [G]. Il est fait état d’un trouble de jouissance estimé à 50 % du montant du loyer. La SCP HLM ESSONNE HABITAT conteste tout manquement et impute les désordres à son autre locataire. La société AAD Phénix, intervenue à la demande du bailleur, dans son rapport en date du 25 juillet 2023, relève dans le logement de Madame [C] [F] : un défaut d’étanchéité de la bonde d’évacuation de l’évier de la cuisine, un défaut d’étanchéité du joint de silicone situé entre la faïence et l’évier de la cuisine, un défaut d’étanchéité du joint de caoutchouc situé entre la robinetterie et la baignoire un défaut d’étanchéité des joints ciments des faïences situées en périmétrie de la baignoire un problème d’écoulement du lavabo sans provoquer des dégâts des eaux, un défaut de fixation de la cuvette des toilettes. Il était préconisé une réfection des joints silicones et ciment et refixation de la cuvette WC. A la demande de la SCP HLM ESSONNE HABITAT il a été procédé courant juillet et août 2022 au remplacement de la pipe WC et joints d’étanchéité avec constat d’un sol gorgé d’eau, refixation des appareils sanitaires, remplacement tuyau évacuation et syphon machine à laver, dégorgement des canalisations de la cuisine. Il a été procédé à une nouvelle fixation des appareils sanitaires en novembre 2022. L'expertise amiable réalisée en 2023 à l'initiative de la compagnie d'assurance de Madame [E] [G] et le rapport de la société AAD Phénix ne suffisent pas à établir l’origine des désordres, et les responsabilités ni les travaux à réaliser pour remédier aux éventuels désordres alors que le bailleur est déjà intervenu dans le logement incriminé. Il convient donc de recourir à une mesure d’instruction, qui en raison de la nature de l’affaire prendra la forme d’une expertise. En conséquence, il y a lieu d’ordonner, avant dire droit une expertise judiciaire faisant intervenir toutes les parties. L'initiative de ces investigations génératrices de frais revient au demandeur qui y a intérêt. La consignation de la somme au titre de l’avance des frais d’expertise sera donc mise à sa charge. Sur la demande de suspension des loyers et de provisions : S’il est n’est pas contesté que Madame [E] [G] subit des infiltrations d’eau dans son logement, il est constaté que la SCP HLM ESSONNE HABITAT est intervenue pour remédier aux désordres sans pour autant les faire cesser, conteste toute responsabilité et l’impute à un tiers, autre locataire. En outre, il a été ordonné une expertise aux fins de déterminer l’origine des désordres et leur imputation. En conséquence, la demande de suspension du paiement des loyers sera rejetée. L'article 849 alinéa 2 du code de procédure civile dispose que « dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire ». En l'espèce, Madame [E] [G] sollicite une provision de 17 178 euros à valoir sur son préjudice de jouissance, correspondant à 50 % du loyers payé depuis la déclaration de sinistre. S’il est n’est pas contesté que Madame [E] [G] subit des infiltrations d’eau dans son logement, la SCP HLM ESSONNE HABITAT conteste toute responsabilité et l’impute à un tiers. En outre, il a été ordonné une expertise aux fins de déterminer l’origine des désordres et leur imputation. Il résulte de l'ensemble des éléments que l'obligation invoquée par Madame [G] [E] fait l'objet d'une contestation sérieuse, de sorte qu'il ne pourra être fait droit à sa demande de provision. Sur les autres demandes, L'exécution provisoire, compatible avec la nature de l'affaire, sera ordonnée. Il y a lieu de réserver la question du sort des dépens et des frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire, avant dire-droit et en premier ressort, ORDONNE l'accomplissement d'une mesure d'expertise et commet pour y procéder : [J] [X] [Adresse 5] [Localité 7] Tél : [XXXXXXXX01] Email : [Courriel 9] avec pour mission, les parties régulièrement convoquées, après avoir pris connaissance du dossier, s'être fait communiquer tous les documents utiles, avoir entendu les parties ainsi que tout sachant, de : Se rendre sur les lieux litigieux, Examiner le logement appartenant à la SCP HLM ESSONNE HABITAT et donné à bail à Madame [E] [G] , situé [Adresse 2] à [Localité 8] et le logement donné à bail à Madame [C] [F], situé [Adresse 2] à [Localité 8], Préciser les désordres affectant le logement donné à bail à Madame [E] [G] , situé [Adresse 2] à [Localité 8] ; Les caractériser, en imputer l’origine, Dire s'ils sont de nature à troubler la jouissance du locataire, Dire à cet effet si le logement est en bon état d’usage et de réparation et si les équipements mentionnés au contrat de location sont en bon état de fonctionnement, au sens de l’article 6 alinéa 3 a) de la loi du 06 juillet 1989, Dire s'il s'agit d'un logement décent au sens des dispositions de l'article 6 alinéa 1er de la loi du 6 juillet 1989 et son décret d'application du 30 janvier 2002, Dire si certains désordres relèvent des menues réparations ou des réparations locatives incombant au locataire, au bailleur, ou à un tiers ; Préconiser les travaux devant être réalisés pour mettre fin aux désordres et préciser leur durée prévisible, Indiquer dans quelle proportion les désordres sont imputable au bailleur, à un tiers, et privent la locataire de la jouissance des lieux, Apporter tous les éléments utiles à la solution du litige, DIT que l’expert devra déposer son rapport définitif au greffe du tribunal dans le délai de six mois à compter de la date de consignation (sauf prorogation dûment autorisée par le juge chargé du contrôle de l’expertise), et communiquer son rapport définitif aux parties, après avoir mis les parties en capacité d’émettre des observations ; MET l'avance sur frais d'expertise à la charge de Madame [E] [G] , fixée à la somme de 2000 euros ; DIT qu'elle devra consigner au greffe de ce tribunal dans le délai de deux mois à compter de ce jour ; DIT que le défaut de consignation entraînera la caducité de la désignation de l'expert, sauf prorogation du délai ou relevé de la caducité ; DIT que si la consignation apparaît insuffisante, il appartiendra à l’expert de solliciter un complément de consignation et de suspendre ses travaux tant que le complément n’a pas été versé ; DIT que l'affaire sera appelée à la première audience utile, dès le dépôt du rapport d'expertise ; REJETTE les autres demandes ; RESERVE les dépens et les frais irrépétibles. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe, le 29 octobre 2024 La Greffière La Présidente
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Tribunal judiciaire
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24/01566
Tribunal judiciaire de Marseille
Maintien de la mesure de rétention administrative
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Juge des libertés
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14Q
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COUR D’APPEL D’AIX EN PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE 06 Rue Joseph Autran ou 65 rue Grignan - 13281 MARSEILLE CEDEX 6 ORDONNANCE N° RC 24/01566 SUR DEMANDE DE PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (art L. 742-1 à L. 742-3, L. 743-4, L. 743-6, L. 743-7, L. 743-9, L. 743-13 à L. 743-15, L. 743-17, L. 743-19, L. 743-20, L. 743-24, L. 743-25 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile modifié par la loi n°2024-42 du 26 janvier 2024) Nous, Soliman MAKOUH, Vice-Président, Juge des Libertés et de la détention au Tribunal Judiciaire de Marseille, assisté de Anaïs MARSOT, Greffier, siégeant publiquement, dans la salle d'audience aménagée au [Adresse 2] à proximité du Centre de Rétention administrative du [Localité 4] en application des articles L. 742-1, L. 743-4, L 743-6, L. 743-7, L. 743-20 et L. 743-24 du CESEDA Vu les articles L. 742-1 à L. 742-3, L. 743-4, L. 743-6, L. 743-7, L. 743-9, L. 743-13 à L. 743-15, L. 743-17, L. 743-19, L. 743-20 à L. 743-25 et R. 742-1, R. 743-1 à R. 743-8, R. 743-21 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Les avis prévus par l’article R 743-3 du CESEDA ayant été donnés par le Greffier ; Vu la requête reçue au greffe le 28 Octobre 2024 à 14h03, présentée par Monsieur le Préfet du département du PREFET DES ALPES MARITIMES, Attendu que Monsieur le Préfet régulièrement avisé, n’est pas représenté, Attendu que la personne concernée par la requête, avisée de la possibilité de faire choix d'un avocat ou de solliciter la désignation d'un avocat commis d'office , déclare vouloir l'assistance d'un Conseil ; Attendu que la personne concernée par la requête est assistée de Me KRID Adam, avocat désigné, qui a pris connaissance de la procédure et s’est entretenu librement avec son client ; Attendu qu'en application de l'article L. 141-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile la personne étrangère présentée ayant refusé d'indiquer au début de la procédure la langue qu'elle comprend, le français est utilisé dans la présente procédure ; Attendu qu’il est constant que [P] [N], né le 06/01/1970 à [Localité 3] (ALGERIE), étranger de nationalité algérienne A fait l’objet d'une des sept mesures prévues aux articles L. 722-2, L. 731-1, L. 731-2, L. 732-3, L. 733-8 à L. 733-12, 741-1, L. 741-4; L. 741-5, L. 741-7, L. 743-16, L. 744-1, L. 751-2 à L. 751-4, L. 751-9 et L. 751-10 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile , et en l'espèce: a fait l’objet d’une interdiction du territoire français définitive prononcée par un jugement correctionnel du tribunal judiciaire de Nice du 27/12/2021, Et d’un arrêté portant exécution d’une interdiction judiciaire du territoire pris par le préfet des Alpes-Maritimes, en date du 25/10/2024 édicté moins de trois ans avant la décision de placement en rétention en date du 25/10/2024 notifiée le 25/10/2024 à 10h12, Attendu qu'il est rappelé à la personne intéressée , ainsi que dit au dispositif , les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention ; SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE Attendu qu’il résulte de l’examen des pièces de la procédure soumise à appréciation qu'un moyen de transport disponible à destination du pays d’origine de la personne intéressée doit être trouvé avant l'expiration du délai de prolongation sollicité ; SUR LE FOND : Observations de l’avocat : Je préfère une assignation à résidence, car les difficultés actuelles entre la France et l’Algérie, qui ne délivre plus de LPC. Je vous donne un document qui le prouve. Monsieur a une audience correctionnelle le 28/11. L’avocat de monsieur est à [Localité 5], monsieur est au CRA, il y a une difficulté pour pouvoir le rencontrer. Pour une assignation à résidence j’ai une attestation d’hébergement de sa femme qui est italienne, que je vous remets. Il pourrait être placé en assignation à résidence en attendant son audience correctionnelle. La personne étrangère présentée déclare : je n’ai rien à ajouter. MOTIFS DE LA DÉCISION SUR LE FOND : Attendu que la procédure est régulière ; Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ; Attendu que Monsieur [P] [N] fait l’objet d’une interdiction défiitive du territoire français prononcée par le tribunal correctionnel de Nice le 27/06/2024 pour des faits de cession ou offre illicite de substances ou plantes classées comme psychotropes et maintien irrégulier sur le territore français après placement en rétention ou assignation à résidence d’un étranger ayant fait l’objet d’une interdiction judiciaire du territoire; que cette peine est imprescriptible et entraine ipso facto le retrait d’un éventuel titre de séjour attribué à un étranger; Attendu que monsieur [P] [N] ne présente pas de garanties de représentation suffisantes, que l’attestation d’hébergement dont il se prévaut émane d’une personne “madame [M] [O]” dont les liens avec monsieur ne sont pas établis et que madame est ressortissante italienne; Qu’il ressort des pièces de la procédure que l’intéressé est connu judiciairement sous différentes identités, qu’il s’est soustrait à une précédente mesure judiciaire d’interdiction définitive du territoire prononcée le 27/12/2021 par le tribunal correctionnel de Nice; qu’il apparait être revenu sur le territoire français de manière irrégulière et s’être maintenu sans entamer de démarches de régularisation; Attendu que la mesure d’éloignement n’a pu être mise à exécution dans le délai de 96 heures qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ; A l’audience,[P] [N] dit qu’il n’avoir rien à déclarer. Son conseil verse à la procédure un document émanant du consulat d’Algérie à [Localité 5] daté du 17/10/2024 indiquant que si monsieur [P] [N] est bien de nationalité algérienne, le consulat n’est pas en mesure de lui délivrer “pour le moment” un laissez-passer consulaire, Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle a fait l’objet de deux interdictions définitives du territoire français, qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de Police ou à une unité de Gendarmerie un passeport en cours de validité et que si elle verse une attestation d’hébergement d’une personne qu’il indique être sa compagne au [Adresse 1], rien ne permet d’attester des liens de faits ou de droit la liant à cette dernière; Attendu que la Préfecture justifie de ses diligences en ayant saisi le consulat algérien d’une demande de laissez-passer pour lui permettre de mettre à exécution la mesure d’éloignement ; en conséquence il y a lieu de faire droit à la demande de la préfecture ; Que le courrier joint à la procédure émanant du consulat d’Algérie ne permet pas d’anticiper pour un avenir proche la délivrance d’un laissez-passer consulaire ; PAR CES MOTIFS Vu les articles L. 614-1, L. 614- 3 à L. 614-15, L. 732-8, L. 741-10, L. 743-5 et L. 743-20 du Code de l’entrée de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile modifié par la loi n°2024-42 du 26 janvier 2024 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie, statuant par ordonnance unique ; SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE FAISONS DROIT A LA REQUÊTE de Monsieur le Préfet ORDONNONS , pour une durée maximale de 26 jours commençant quatre vingt seize heures après la décision de placement en rétention , le maintien dans des locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, de M. [N] [P] et DISONS que la mesure de rétention prendra fin au plus tard le 24/11/2024 à 10h12 ; RAPPELONS à la personne étrangère que, pendant toute la période de la rétention, elle peut demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ainsi que d'un médecin, et communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix et qu'un espace permettant aux avocats de s'entretenir confidentiellement avec les étrangers retenus est prévu au Centre de Rétention du [Localité 4] ; LUI RAPPELONS qu’il peut déposer une demande d’asile durant tout le temps de sa rétention administrative ; INFORMONS l’intéressé verbalement de la possibilité d’interjeter appel à l’encontre de la présente ordonnance dans les 24 heures suivant la notification de cette décision, par déclaration motivée transmise par tout moyen (article R.743-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) au greffe du service des rétentions administratives de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, 20 place de Verdun, 13616 AIX-EN-PROVENCE Cedex 1, et notamment par télécopie au 04.42.33.81.32 ou par voie électronique à l’adresse structurelle suivante : [email protected], ainsi que la possibilité offerte au Préfet et au Ministère public d’interjeter appel sauf pour le Procureur de la République, dans les 24 heures de la notification, à saisir Madame la Première Présidente de la Cour d’appel ou son délégué d’une demande tendant à faire déclarer son recours suspensif ; FAIT A MARSEILLE En audience publique, le 29 Octobre 2024 À 12 h 45 Le Greffier Le Magistrat du siège du tribunal judiciaire L’interprète Reçu notification le 29/10/2024 L’intéressé
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Tribunal judiciaire
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23/10850
Tribunal judiciaire de Paris
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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2ème chambre 2ème section
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28Z
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : ■ 2ème chambre 2ème section N° RG 23/10850 N° Portalis 352J-W-B7H-C2NSB N° MINUTE : Assignation du : 27 Juillet 2023 ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT rendue le 29 Octobre 2024 DEMANDERESSES Madame [F] [O] épouse [J] [Adresse 1] [Localité 10] Madame [T] [O] [Adresse 5] [Localité 11] ISRAEL Madame [H] [O] [Adresse 5] [Localité 11] ISRAEL Madame [L] [O] [Adresse 5] [Localité 11] ISRAEL Madame [C] [O] [Adresse 8] [Localité 15] Madame [E] [G] épouse [S] [Adresse 7] [Localité 11] ISRAEL Madame [D] [O] [Adresse 5] [Localité 11] ISRAEL Toutes représentées par Maître Elisabeth BENSAID, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #A0841 Madame [N] [O] [Adresse 4] [Localité 11] ISRAEL Madame [A] [O] [Adresse 3] [Localité 14] ISRAEL Madame [W] [O] [Adresse 5] [Localité 11] ISRAEL Madame [V] [O] [Adresse 5] [Localité 11] ISRAEL Toutes représentées par Maître Elisabeth BENSAID, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #A0841 DEFENDERESSE La société [13], SCI, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 2] [Localité 9] représentée par Maître Harry BENSIMON, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #B0740 MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Robin VIRGILE, Juge assisté de Madame Nathalie NGAMI-LIKIBI, Greffier ORDONNANCE Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire en premier ressort Vu l'assignation de [F] [J], [E] [S] et [K], [H], [L], [C], [D], [N], [A], [W], [V] [O] en date du 27 juillet 2023 contre la SCI [13] aux fins essentielles de la condamner à leur payer la somme de 308.000 € au titre de dommages et intérêts pour le préjudice résultant selon eux de la destruction d'un bien sis, [Adresse 6] à [Localité 12] et à la somme de 27.000 euros au titre du préjudice moral ; Vu les conclusions de [F] [J], [E] [S] et [K], [H], [L], [C], [D], [N], [A], [W], [V] [O] aux fins de désistement d'instance et d'action en date du 4 décembre 2023 ; Vu l'absence de défense au fond ou fins de non-recevoir présentées par la SCI [13]  ; SUR CE En application des articles 394 et suivants du même code, le demandeur peut, en toute matière, se désister de son instance. En l'espèce, les demandeurs à l'instance ont formalisé des conclusions aux fins de désistement d'instance et d'action. La société défenderesse n'avait pas présenté de défense au fond ou fins de non-recevoir. Le désistement d’instance et d'action est donc parfait. Conformément à la demande des demandeurs qui n'a reçu aucune contestation, chaque partie conservera à sa charge ses propres dépens de l'instance. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Déclare parfait le désistement de l'instance et d'action de [F] [J], [E] [S] et [K], [H], [L], [C], [D], [N], [A], [W], [V] [O], Constate l'extinction de l'instance et le dessaisissement du tribunal de la procédure enregistrée sous le n° de RG 23/10850, Dit que chaque partie conservera la charge de ses dépens. Faite et rendue à Paris le 29 Octobre 2024 Le Greffier Le Juge de la mise en état
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Tribunal judiciaire
[ "24/02031" ]
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Autre
2024-10-29
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24/02031
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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1ère Chambre
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2024-10-29T16:39:02.802000
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2024-10-29
53B
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE - AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° 1ERE CHAMBRE AFFAIRE N° RG 24/02031 - N° Portalis DB3Z-W-B7I-GYBT NAC : 53B JUGEMENT CIVIL DU 29 OCTOBRE 2024 DEMANDEUR M. [W] [C] [T] [Adresse 2] [Localité 4] Rep/assistant : Maître Georges-andré HOARAU de la SELARL GEORGES-ANDRE HOARAU ET ASSOCIES, avocats au barreau de SAINT-PIERRE-DE-LA-REUNION DÉFENDERESSE Mme [K] [B]-[P] [Adresse 1] [Localité 3] Non représentée Copie exécutoire délivrée le : 29.10.2024 CCC délivrée le : à Maître Georges-andré HOARAU de la SELARL GEORGES-ANDRE HOARAU ET ASSOCIES COMPOSITION DE LA JURIDICTION Le Tribunal était composé de : Madame Sophie PARAT, Juge Unique assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière LORS DES DÉBATS L’affaire a été évoquée à l’audience du 16 Septembre 2024. LORS DU DÉLIBÉRÉ ET DU PRONONCÉ A l’issue des débats, les parties présentes et leurs conseils ont été avisés que le jugement serait mis à leur disposition le 29 Octobre 2024. JUGEMENT : Réputé contradictoire, du 29 Octobre 2024 , en premier ressort Prononcé par mise à disposition par Madame Sophie PARAT, Vice-présidente assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière En vertu de quoi, le Tribunal a rendu le jugement dont la teneur suit : FAITS, PROCEDURE ET PRETENTIONS DES PARTIES: Par acte de commissaire de justice en date du 27 juin 2024, Monsieur [W] [C] [T] a fait assigner Madame [K] [B]-[P] devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis afin de: - Condamner Madame [K] [B]-[P] à lui payer la somme de 6 100 euros en principal, assortie des intérêts au taux légal à compter du 24 mai 2024, - Condamner Madame [K] [B]-[P] à lui payer la somme de 5 000 euros à titre de dommages et intérêts, - ordonner la capitalisation des intérêts, - Condamner Madame [K] [B]-[P] à lui payer la somme de 4 000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile, - condamner Madame [K] [B]-[P] aux entiers dépens, - dire qu’il n’y a point lieu d’écarter l’exécution provisoire. Au soutien de ses prétentions, qu’il fonde exclusivement sur les articles 1341 et 1353 du code civil, il fait valoir que la défenderesse a contracté un emprunt de 6 100 euros auprès de lui le 29 mars 2022. Il prétend que la somme empruntée était remboursable au plus tard début 2024. Il fait valoir que malgré plusieurs demandes, la défenderesse ne lui a jamais réglé sa dette. Madame [K] [B]-[P], assignée à domicile, n’a pas constitué avocat. Conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, il sera renvoyé à l’assignation pour un plus ample exposé des moyens développés au soutien des prétentions. L’ordonnance de clôture a été rendue le 2 septembre 2024. Les parties ont été autorisées à déposer leur dossier au greffe le 16 septembre 2024. Les conseils des parties ont été informés que le jugement serait mis à disposition au greffe à la date du 29 octobre 2024, conformément aux dispositions de l’article 450 du Code de procédure civile. MOTIFS DE LA DECISION Il convient de rappeler, à titre liminaire, qu’aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, « Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. » En application de ces dispositions, le juge doit notamment vérifier la régularité de sa saisine à l’égard de la partie non comparante. Sur la régularité de la saisine de ce tribunal à l’égard de la partie non comparante: Il résulte de la combinaison des articles 14, 471 et 655 à 659 du code de procédure civile et 6, § 1, de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, que lorsqu'une partie, citée à comparaître par acte d'huissier de justice, ne comparaît pas, le juge, tenu de s’assurer de ce que cette partie a été régulièrement appelée, doit vérifier que l'acte fait mention des diligences prévues, selon les cas, aux articles 655 à 659 susvisés ; et qu'à défaut pour l'acte de satisfaire à ces exigences, le juge ordonne une nouvelle citation de la partie défaillante (en ce sens : Civ. 2, 1er octobre 2020, n° 18-23.210). L’article 655 du code de procédure civile prévoit, dans ses deux premiers alinéas, que: “Si la signification à personne s'avère impossible, l'acte peut être délivré soit à domicile, soit, à défaut de domicile connu, à résidence. L'huissier de justice doit relater dans l'acte les diligences qu'il a accomplies pour effectuer la signification à la personne de son destinataire et les circonstances caractérisant l'impossibilité d'une telle signification.” Force est de constater en l’espèce que le procès-verbal de l’assignation mentionne précisément les diligences opérées par le commissaire de justice pour effectuer la signification à personne (transport au domicile, où le frère de la destinataire a été rencontré et a confirmé l’actualité du domicile de l’intéressée) et précise que les raisons rendant impossible une telle signification ne lui ont pas été communiquées. Par suite, le tribunal est régulièrement saisi à l’égard de Madame [B]-[P], non comparante. Sur la demande en paiement Au-delà des textes très généraux relatifs à l’exécution des obligations invoqués par le demandeur, il y a lieu de faire application, d’office, des textes relatifs au prêt, compte tenu de la qualification invoquée. Aux termes de l’article 1902 du code civil: “L'emprunteur est tenu de rendre les choses prêtées, en même quantité et qualité, et au terme convenu.” Aux termes de l’article 1900 du même code: “S'il n'a pas été fixé de terme pour la restitution, le juge peut accorder à l'emprunteur un délai suivant les circonstances.” Aux termes de l’article 1904 du même code: “Si l'emprunteur ne rend pas les choses prêtées ou leur valeur au terme convenu, il en doit l'intérêt du jour de la sommation ou de la demande en justice.” En l’espèce, il ressort des pièces versées aux débats que, par virement en date du 29 mars 2022, Monsieur [T] a versé à Madame [B]-[P] la somme de 6 100 euros, puis, qu’au cours d’échanges de messages électroniques, cette dernière a reconnu devoir la somme de 6 100 euros, puis, s’était engagée à lui verser la somme pour le 4 mai, puis 5 mai. Par conséquent, la demande de remboursement étant bien fondée, il y sera fait droit, à hauteur des 6 100 euros prêtés. En revanche, aucune preuve de l’envoi par lettre recommandée avec avis de réception n’étant annexée au courrier de mise en demeure du 24 mai 2024 versé en pièce 3, cette somme produira intérêts au taux légal seulement à compter de l’assignation. Il sera fait droit à la demande de capitalisation des intérêts, conformément aux dispositions de l’article 1343-2 du code civil. Enfin, en l’absence de toute preuve d’un préjudice distinct de celui qui est réparé par l’allocation des intérêts au taux légal, la demande de dommages et intérêts sera rejetée. Sur les dépens et les frais irrépétibles La défenderesse, qui succombe, sera condamnée aux dépens, ainsi qu’à verser la somme de 1 200 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal, CONDAMNE Madame [K] [B]-[P] à payer à Monsieur [W] [C] [T] la somme de 6 100 (six mille cents) euros, avec intérêts au taux légal à compter du 27 juin 2024, ORDONNE la capitalisation des intérêts échus, dus pour au moins une année entière, à compter du 27 juin 2024, REJETTE la demande de dommages et intérêts formulée par Monsieur , CONDAMNE Madame [K] [B]-[P] aux dépens, CONDAMNE Madame [K] [B]-[P] à payer à Monsieur [W] [C] [T] la somme de 1 200 (mille deux cents) euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, REJETTE toute demande plus ample ou contraire, RAPPELLE que la présente décision bénéficie de l’exécution provisoire, La greffière La présidente
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Tribunal judiciaire
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23/01764
Tribunal judiciaire de Bobigny
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Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 23/01764 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YHAZ Jugement du 29 OCTOBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 29 OCTOBRE 2024 Serv. contentieux social Affaire : N° RG 23/01764 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YHAZ N° de MINUTE : 24/02072 DEMANDEUR Société [11] [Adresse 4] [Localité 7] représentée par Maître Xavier BONTOUX de la SOCIETE CIVILE FAYAN-ROUX BONTOUX & ASSOCIES, avocats au barreau de LYON, vestiaire : 1134 substitué par Me LECOUPANEC DEFENDEUR *CPAM DE SEINE-SAINT-DENIS [Adresse 2] [Localité 6] représentée par Me Mylène BARRERE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D 2104 substituée par Me AMCHI, avocat au barreau de Paris, vestiaire D2104 COMPOSITION DU TRIBUNAL DÉBATS Audience publique du 10 Septembre 2024. M. Cédric BRIEND, Président, assisté de Monsieur Frédéric KAMOWSKI et Monsieur Sylvain DELFOSSE, assesseurs, et de Monsieur Denis TCHISSAMBOU, Greffier. Lors du délibéré : Président : Cédric BRIEND, Assesseur : Frédéric KAMOWSKI, Assesseur salarié Assesseur : Sylvain DELFOSSE, Assesseur employeur JUGEMENT Prononcé publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Cédric BRIEND,Juge, assisté de Denis TCHISSAMBOU, Greffier. Transmis par RPVA à : Maître Xavier BONTOUX de la SOCIETE CIVILE FAYAN-ROUX BONTOUX & ASSOCIES, Me Mylène BARRERE Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 23/01764 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YHAZ Jugement du 29 OCTOBRE 2024 FAITS ET PROCÉDURE M. [G] [M], salarié de la société [11] en qualité d’étancheur a été victime d’un accident du travail le 25 mai 2018. La déclaration d’accident du travail établie le 29 mai 2018 par l’employeur et transmise à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Seine-Saint-Denis, est ainsi rédigée : “- Activité de la victime lors de l’accident : il portait un bidon de résine de 25 kg en montant les escaliers du chantier, - Nature de l’accident : selon la victime, en montant les escaliers, son genou s’est déboité. Il a ressenti une forte douleur et il est tombé. - Objet dont le contact a blessé la victime : aucun - Siège des lésions : genou droit - Nature des lésions : entorse”. Le certificat médical initial du 25 mai 2018 établi par un médecin du service des urgences de l’hôpital [10] constate : “traumatisme genou droit pendant port d’une charge lourde avec [illisible] du genou D : pas d’hématome pas de [...] Entorse LLE doute croisé antérieur lésion immobilisation genou” et prescrit un arrêt de travail jusqu’au 6 septembre 2022. Par décision du 29 juin 2018, la CPAM de Seine-Saint-Denis a pris en charge l’accident au titre de la législation sur les risques professionnels. 382 jours sont inscrits au titre de ce sinistre sur le compte employeur. Par lettre du 3 mai 2023, adressée en recommandée et reçue le 9 mai 2023, la société [11] a saisi la commission médicale de recours amiable aux fins de contester la durée et l’imputabilité des arrêts de travail prescrits à M. [G] [M] à la suite de son accident. Par requête reçue le 2 octobre 2023 au greffe, la société [11] a saisi le service du contentieux social du tribunal judiciaire de Bobigny en l’absence de réponse de la commission, aux fins de contester la durée et l’imputabilité des arrêts de travail prescrits à M. [G] [M]. L’affaire a été évoquée à l’audience du service du contentieux social du tribunal judiciaire de Bobigny du 5 mars 2024, puis renvoyée et retenue à l’audience du 10 septembre 2024, date à laquelle les parties, présentes ou représentées, ont été entendues en leurs observations. Par conclusions et observations formulées oralement à l’audience, la société [11], représentée par son conseil, demande au tribunal de : - à titre principal, juger inopposable l’ensemble des arrêts de travail prescrits à M. [M] au titre de l’accident du travail du 25 mai 2018 pour défaut de transmission du rapport médical au médecin mandaté par la société, - à titre subsidiaire, juger que la prise en charge au titre de la législation professionnelle par la CPAM des arrêts de travail prescrits au-delà du 8 juillet 2018 des suites de l’accident du 25 mai 2018 est inopposable à la société, - à titre infiniment subsidiaire, ordonner avant dire droit une expertise médicale judiciaire sur pièces afin de vérifier la justification des soins et arrêts de travail pris en charge par la CPAM au titre de l’accident du 25 mai 2018. Elle fait valoir que le principe du contradictoire n’a pas été respecté, les certificats médicaux, à l’exception du certificat médical initial, n’ayant pas été transmis au médecin mandaté par elle. A titre subsidiaire, elle indique que le salarié a bénéficié de 382 jours d’arrêt de travail pour des lésions initiales consistant en une entorse du genou droit. Elle se prévaut de l’avis du docteur [J] qui relève une durée anormalement longue des arrêts de travail au regard des documents transmis. Elle soutient qu’en l’absence de transmission de l’intégralité des certificats médicaux, il existe de sérieux doutes quant au caractère professionnel de la totalité des arrêts de travail et soins pris en charge au titre de l’accident et que l’employeur n’a aucun moyen, en dehors de la mise en oeuvre d’une expertise, d’obtenir des informations. Par conclusions en défense déposées et soutenues oralement à l’audience, la CPAM de Seine-Saint-Denis, représentée par son conseil, demande au tribunal de : - débouter la société [11] de sa demande d’inopposabilité de l’ensemble des arrêts et soins délivrés à son salarié Monsieur [G] [M] au titre de l’accident du 25 mai 2018, - déclarer opposables à la société [11] les soins et arrêts relatifs à l’accident du travail du 25 mai 2018, - confirmer la décision implicite de la commission médicale de recours amiable, - débouter la société [11] de l’ensemble de ses demandes, - condamner la société [11] à lui verser la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. Elle fait valoir que l’absence de communication du rapport du médecin conseil ou des certificats de prolongation en phase précontentieuse ne caractérise pas une violation du principe du contradictoire. Elle ajoute qu’aucune sanction n’est prévue dès lors que cette absence ne fait pas obstacle à l’exercice par l’employeur d’un recours effectif. Elle indique que les lésions déclarées bénéficient de la présomption d’imputabilité en application des dispositions de l’article L. 411-1 du code de la sécurité sociale sur toute la durée d’incapacité de travail précédant la guérison et qu’il n’existe aucun doute sur la prise en charge des arrêts quant à la continuité des arrêts et soin. Elle ajoute que la société [11] ne démontre pas l’existence d’une cause étrangère au travail ou une pathologie antérieure évoluant pour son propre compte à l’origine des soins et arrêts de nature à renverser la présomption d’imputabilité. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, le tribunal, conformément à l'article 455 du code de procédure civile, renvoie aux conclusions de celles-ci. L’affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la demande principale d’inopposabilité de l’ensemble des arrêts et soins Aux termes de l’article L. 142-6 code de la sécurité sociale, “pour les contestations de nature médicale, hors celles formées au titre du 8° de l'article L. 142-1, le praticien-conseil du contrôle médical du régime de sécurité sociale concerné transmet, sans que puisse lui être opposé l'article 226-13 du code pénal, à l'attention exclusive de l'autorité compétente pour examiner le recours préalable, lorsqu'il s'agit d'une autorité médicale, l'intégralité du rapport médical reprenant les constats résultant de l'examen clinique de l'assuré ainsi que ceux résultant des examens consultés par le praticien-conseil justifiant sa décision. A la demande de l'employeur, ce rapport est notifié au médecin qu'il mandate à cet effet. La victime de l'accident du travail ou de la maladie professionnelle est informée de cette notification. Un décret en Conseil d'Etat détermine les conditions d'application du présent article.” Aux termes de l’article R. 142-8-2 du même code, “Le secrétariat de la commission médicale de recours amiable transmet dès sa réception la copie du recours préalable au service du contrôle médical fonctionnant auprès de l'organisme dont la décision est contestée. Dans un délai de dix jours à compter de la date de la réception de la copie du recours préalable, le praticien-conseil transmet à la commission, par tout moyen conférant date certaine, l'intégralité du rapport mentionné à l'article L. 142-6 ainsi que l'avis transmis à l'organisme de sécurité sociale ou de mutualité sociale agricole.” Aux termes de l’article R. 142-8-3 du même code, “lorsque le recours préalable est formé par l'employeur, le secrétariat de la commission médicale de recours amiable notifie, dans un délai de dix jours à compter de l'introduction du recours, par tout moyen conférant date certaine, le rapport mentionné à l'article L. 142-6 accompagné de l'avis au médecin mandaté par l'employeur à cet effet. Le secrétariat informe l'assuré ou le bénéficiaire de cette notification. [...] Dans un délai de vingt jours à compter de la réception du rapport mentionné à l'article L. 142-6 accompagné de l'avis ou, si ces documents ont été notifiés avant l'introduction du recours, dans un délai de vingt jours à compter de l'introduction du recours, l'assuré ou le médecin mandaté par l'employeur peut, par tout moyen conférant date certaine, faire valoir ses observations. Il en est informé par le secrétariat de la commission par tout moyen conférant date certaine.” En droit, au stade du recours préalable, l'absence de transmission du rapport médical et de l'avis au médecin mandaté par l'employeur n'entraînent l'inopposabilité à l'égard de ce dernier de la décision de prise en charge par la caisse des soins et arrêts de travail prescrits jusqu'à la date de consolidation ou guérison, dès lors que l'employeur dispose de la possibilité de porter son recours devant la juridiction de sécurité sociale. L’absence de notification du rapport visé à l’article R. 142-8-3 précité n’est assorti d’aucune sanction. Le moyen tiré de la violation du principe du contradictoire en l’absence de transmission des pièces au médecin désigné par l’employeur par le secrétariat de la commission médicale de recours amiable ne peut emporter inopposabilité de la prise en charge de l’ensemble des arrêts et soins. Par suite, la demande principale doit être rejetée. Sur la demande subsidiaire tendant à se voir déclarer inopposable les arrêts et soins sans relation avec l’accident En application de l’article L. 411-1 du code de la sécurité sociale, la présomption d’imputabilité au travail s’attachant aux lésions survenues au temps et sur le lieu de travail, dès lors qu’un arrêt de travail a été initialement prescrit, s’étend sauf preuve contraire à toute la durée d’incapacité de travail précédent soit la guérison complète, soit la consolidation de l’état de la victime. Il appartient alors à l'employeur qui conteste cette présomption d'apporter la preuve contraire, soit celle de l'existence d'un état pathologique préexistant évoluant pour son propre compte sans lien avec l'accident ou d'une cause postérieure totalement étrangère, auxquels se rattacheraient exclusivement les arrêts de travail postérieurs. Cette présomption peut être combattue par le recours à une mesure d'expertise qui ne peut être ordonnée que si l'employeur qui la sollicite apporte au soutien de sa demande des éléments médicaux de nature à accréditer l'existence d'une cause distincte de l'accident du travail et qui serait à l'origine exclusive des prescriptions litigieuses. La simple absence de continuité des symptômes et soins est insuffisante pour écarter la présomption d’imputabilité à l’accident du travail des soins et arrêts. Aux termes de l’article 146 du code de procédure civile, “une mesure d'instruction ne peut être ordonnée sur un fait que si la partie qui l'allègue ne dispose pas d'éléments suffisants pour le prouver. En aucun cas une mesure d'instruction ne peut être ordonnée en vue de suppléer la carence de la partie dans l'administration de la preuve”. En application de ces dispositions, il appartient au juge du fond de rechercher si la présomption d’imputabilité est ou non utilement combattue par une appréciation des éléments de preuve produits. Il peut à cet égard ordonner une expertise s’il l’estime nécessaire. En l’espèce, le certificat médical initial est assorti d’un arrêt de travail. Par conséquent, la présomption d’imputabilité au travail de l’ensemble des arrêts et soins prescrits dans les suites de l’accident du travail s’applique jusqu’à la consolidation. La CPAM ne produit aucune autre pièce que le certificat médical initial et les attestations de versement des indemnités journalières. Le docteur [J] désigné par l’employeur n’a pas été rendu destinataire des pièces médicales du dossier. Dans les circonstances de l’espèce, en s’abstenant de communiquer toute pièce et de transmettre au médecin désigné par l’employeur les certificats médicaux de prolongation, la CPAM ne garantit pas à l’employeur de pouvoir utilement contester la prise en charge de l’ensemble des soins et arrêts en lien avec l’accident. Il convient dès lors de faire droit à la demande d’expertise. Sur les frais d’expertise En application des dispositions de l’article 269 du code de procédure civile, il appartient au juge de déterminer la partie qui consignera la provision à valoir sur les frais d’expertise. En l’espèce, la provision sur les frais de l'expertise sera avancée par l’employeur qui formule la demande de désignation d’un expert. Sur les autres demandes, les dépens et l’exécution provisoire L’exécution provisoire sera ordonnée en application de l’article R. 142-10-6 du code de la sécurité sociale. Les autres demandes ainsi que les dépens seront réservés dans l’attente du dépôt du rapport d’expertise. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par jugement contradictoire, rendu en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Ordonne avant dire droit une expertise médicale judiciaire sur pièces ; Désigne pour y procéder : Docteur [K] [H] , demeurant [Adresse 3] [Localité 5] Tél: [XXXXXXXX01] Courriel: [Courriel 8] Dit que l’expert doit retourner sans délai au service du contentieux social du tribunal judiciaire de Bobigny le coupon réponse par lequel il déclare accepter ou non ladite mission ; Donne mission à l’expert de : Prendre connaissance du dossier médical de M. [G] [I] conservé par le service médical de la caisse primaire d’assurance maladie de Seine-Saint-Denis, et notamment le rapport médical du praticien-conseil ainsi que celui de la commission médicale de recours amiable, s'ils existent, ou encore ceux transmis par le médecin désigné par l'employeur,Se faire communiquer et prendre connaissance de tous documents utiles à sa mission, et notamment le dossier médical de M. [G] [I], même éventuellement détenus par des tiers, médecins, établissements hospitaliers, organismes sociaux,Entendre tous sachants et notamment, en tant que de besoin, les praticiens ayant soigné l’intéressé,Dire si tout ou partie des arrêts de travail et des soins prescrits à M. [G] [I] au titre de l’accident du 25 mai 2018 résulte d'un état pathologique préexistant évoluant pour son propre compte sans lien avec l'accident ou d'une cause postérieure totalement étrangère, auxquels se rattacheraient exclusivement les arrêts de travail postérieurs, et dans l’affirmative, en préciser la nature,En cas de réponse positive à la question précédente, déterminer les arrêts de travail et soins exclusivement imputables à cet état pathologique préexistant évoluant pour son propre compte sans lien avec l'accident ou à cette cause postérieure totalement étrangère,Faire toute observation utile et nécessaire à la résolution du litige ; Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 23/01764 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YHAZ Jugement du 29 OCTOBRE 2024 Fixe à la somme de 800 euros (huit cents euros) le montant de la provision à valoir sur la rémunération de l'expert qui devra être consignée entre les mains du régisseur d'avances et de recettes du tribunal judiciaire de Bobigny, au plus tard le 29 novembre 2024 par la société [11] ; Dit que faute de consignation de la provision dans ce délai impératif, la désignation de l’expert sera caduque et privée de tout effet ; Rappelle qu’en application de l’article R. 142-16-3 du code de la sécurité sociale, la caisse primaire d’assurance maladie doit transmettre au médecin expert par le biais du service médical l’ensemble des éléments ou informations à caractère secret au sens du premier alinéa de l’article L. 142-10 du même code ayant fondé sa décision ; Dit qu’il appartient aux parties de communiquer à l’expert toutes pièces qu’il jugera utile à son expertise ; Rappelle que l’expert doit aviser le praticien-conseil du service médical de la caisse primaire d’assurance maladie et le médecin mandaté par l’employeur de la date à laquelle il débutera ses opérations d’expertise ; Dit que l'expert pourra s'adjoindre tout spécialiste de son choix pour remplir sa mission ; Désigne le magistrat coordonnateur du service du contentieux social pour suivre les opérations d'expertise ; Dit que l'expert devra de ses constatations et conclusions dresser un rapport qu’il adressera au greffe du service du contentieux social du présent tribunal dans le délai de trois mois à compter du présent jugement et au plus tard le 31 janvier 2025 ; Dit que le greffe transmettre copie du rapport au service du contrôle médical de la caisse primaire d'assurance maladie ainsi qu'au médecin désigné par l’employeur ; Renvoie l’affaire à l’audience du 4 mars 2025, à 9 heures, salle d’audience G, Service du Contentieux Social [Adresse 9] [Adresse 9] [Localité 6] Dit que la notification du présent jugement par lettre recommandée avec accusé de réception vaut convocation des parties à l’audience de renvoi ; Dit que les parties devront s’adresser dès notification du rapport d’expertise leurs conclusions sur le fond et leurs pièces pour être en état de plaider à l’audience de renvoi précitée ; Réserve les autres demandes et les dépens ; Ordonne l’exécution provisoire ; Rappelle que tout appel à l'encontre de la présente décision doit, à peine de forclusion, être interjeté dans le délai d'un mois à compter de sa notification, Fait et mis à disposition au greffe, la minute étant signée par : LE GREFFIER LE PRÉSIDENT Denis TCHISSAMBOU Cédric BRIEND
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE Procédure de Soins Psychiatriques Contraints Recours Obligatoire Ordonnance Du Mardi 29 Octobre 2024 N°Minute : 24/1180 N° RG 24/11910 - N° Portalis DBW3-W-B7I-5TLK Demandeur DIRECTEUR DE L’HOPITAL [5] [Adresse 2] [Localité 1] Non comparant Défendeur Monsieur [L] [H] SDF né le 10 Avril 2005 à [Localité 6] (MARTINIQUE) Comparant Partie Jointe Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal judiciaire de Marseille Non comparant Tiers Demandeur [A] [H] [Adresse 3] [Localité 4] Non comparant Nous, Alexandra YTHIER, Magistrat du siège du Tribunal Judiciaire, assistée de Pauline SAMMARTANO, Greffière ; Vu la requête de Monsieur DIRECTEUR DE L’HOPITAL [5] à [Localité 7] en date du 25 Octobre 2024 reçue au greffe du Magistrat du siège du Tribunal Judiciaire le 25 Octobre 2024, tendant à voir examiner la situation de Monsieur [L] [H], dans le cadre du contrôle obligatoire de soins psychiatriques contraints sous le régime de l’hospitalisation complète institué par l’article L 3211-12-1 1°, 2°,3° du Code de la Santé Publique en sa rédaction issue de la loi n° 2011-803 du 05 juillet 2011 modifiée par la Loi n°2013-869 du 27 septembre 2013; Vu les articles L 3211-12 et L 3211-12-1 et R 3211-30 du Code de la Santé Publique résultant du décret n°2014-897 du 15 août 2014; Les communications et les avis prévus et imposés par l’article R 3211-11 du Code de la Santé Publique ayant été faites et donnés par le Greffe ; Vu l’avis écrit de Monsieur le Procureur de la République en date du 28 Octobre 2024 tendant au maintien en soins contraints sous le régime de l’hospitalisation complète ; EXPOSÉ DE LA DEMANDE ET DE LA PROCÉDURE : A l’appel de la cause, les parties n’ont pas sollicité le huis clos ; les débats ont donc été publics ; Monsieur [L] [H], comparant en personne a été entendu et déclare : J’ai appelé mon oncle car il est censé m’aider et ça me blesse. Le jour où il y a eu l’agression, c’est un soir où il venait pour tuer un pote à moi. Cette personne s’appelle [A], il y a sa fille et sa fille s’est faite placer. Moi j’ai tout fait pour que sa fille soit auprès de sa mère et son père. Ensuite il s’est énervé. Moi j’ai carrément dit, j’ai menti mais au final étant donné que lui ne voulait pas coopérer, il s’est levé, il a essayé de me donner un coup de tête mais j’ai esquivé. Il y a une histoire aussi avec le chien. Je ne peux pas m’occuper de mon chien, et je lui ai confié. Tout ce qu’il dit c’est sauvé. Je l’ai sauvé de ses problèmes. Je suis à l’hôpital à cause de mon oncle, parce que je lui ai fait confiance. J’accepte de voir un psychologue. Il y a un truc que j’ai apprécié avec lui, pendant 4 ans il s’est foutu de moi. Il y a un gars qui squatte chez moi. A l’hôpital, ça se passe très bien. J’aimerai sortir et retourner chez moi, pour pouvoir réaménager chez moi. Ca fait trop longtemps que ça dure ce calvaire. Je me débrouille tout seul à [Localité 7]. J’ai du monde à [Localité 8], mais ici je suis seul. Je suis prêt à suivre mon traitement, mais le médicament il est dégueulasse. Me Kim LAVILLE, avocat commis d’office en application de l’article L 3211-12-2 alinéa 2 du Code de la Santé Publique , déclare soulever l’irrégularité de la procédure : Je vous demande de vérifier la délégation de signature de Monsieur [M] [S]. Le certificat d’admission n’est pas très clair, on parle de divagation, mais on ne parle pas de l’agression. Le certificat des 24 heures fait état de bizarrerie sans plus de précisions. Depuis, son état s’améliore. Sur le fond, Monsieur est un peu sédaté, mais on comprends que Monsieur souhaite rentrer chez lui, qu’il souhaite travailler. Son état de santé est calme, il adhère aux soins. Ayant eu la parole en dernier, la personne déclare : Je souhaite aller travailler mais cette personne m’en a empêché. J’ai encaissé, mais à un moment donné j’ai lâché prise. Je ne suis pas quelqu’un de violent, qui cherche des problèmes. A l’issue de l’audience, les parties ont été avisées que la décision est mise en délibéré ; MOTIFS DE LA DÉCISION : Attendu que selon l’article L 3211-12-1 I du Code de la Santé Publique “L'hospitalisation complète d'un patient ne peut se poursuivre sans que le magistrat du siège du tribunal judiciaire, préalablement saisi par le directeur de l'établissement lorsque l'hospitalisation a été prononcée en application du chapitre II ou par le représentant de l'Etat dans le département lorsqu'elle a été prononcée en application du chapitre III du présent titre, de l'article L. 3214-3 du présent code ou de l'article 706-135 du code de procédure pénale, n'ait statué sur cette mesure : « 1° Avant l'expiration d'un délai de douze jours à compter de l'admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l'article L. 3214-3 ; le juge est alors saisi dans un délai de 8 jours à compter de cette admission ; « 2° Avant l'expiration d'un délai de douze jours à compter de la décision modifiant la forme de la prise en charge du patient et procédant à son hospitalisation complète en application, respectivement, du dernier alinéa de l'article L. 3212-4 ou du III de l'article L. 3213-3 ; le juge est alors saisi dans un délai de 8 jours à compter de cette admission “; Attendu en l’espèce que [L] [H] a fait l’objet d’une admission en soins psychiatriques et en hospitalisation complète par décision du 19/10/24 ; Que la période de 12 jours en cours expire donc le 30/10/24 ; Que les conditions énoncées dans ces textes ont été respectées ; Attendu que la saisine en vue du contrôle a été émise dans les formes et délais des articles R 3211-10 du Code de la Santé Publique; SUR LES IRREGULARITES -sur la délégation de signature Attendu que par défaut, en l’absence à l’audience des documents nécessaires aux fins de vérification des délagations de signature , Me [R] [P] a soulevé l’absence de vérification de la délégation de signature; Attendu qu’il ressort de la procédure que Monsieur [S] [M] a signé la décision d’admission des soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète; Attendu que par décision portant délégation de signatur N°276/2022 et signée le 18 mai 2022 par [V] [N], directeur général, Monsieur [S] [M] a délégation de signature pour signer les arrêtés d’hospitalisation sans consentement ; qu’il convient de rejeter cette irrégularité; -sur le certificat médical d’admission non circonstanciée attendu que le certificat médical d’admission indique que Monsieur [H] “aurait présenté des troubles du comportement au domicile, lors de l’entretien le contact est teinté de bizarrerie, on note une méfiance, des idées de persécution, un discours désorganisé, la reconnaisssance des troubles et la necessité de soins est absente, dans ce contexte une hospitalisation sous contrainte est indiquée” en l’espèce ce certificat médical est circonstancié et évoque les raisons qui ont conduit le patient à être admis en hospitalisation sous cohtrainte, qu’il n’est pas nécessaire de faire un lien entre l’agression qu’aurait commise le patient et l’urgence,que ce moyen sera rejeté. SUR LE FOND ATTENDU qu’il résulte du dossier et des débats que l’hospitalisation complète continue à s’imposer; Qu’en effet, [L] [H] a été placé le 19 octobre 2024 en hospitalisation contrainte à la demande d’un tiers pour hétéro agressivité sur son locataire et errance sur la voie publique; A l’audience [L] [H] indique qu’il souhaite sortir de l’hopital, son avocate sollicite la mainlevée de la mesure; Attendu cependant que l’avis médical établi le 25 octobre 2024 par le Dr [O] [T] sollicite le maintien des soins contraint en raison d’une permanence des idées délirantes; [L] [H] n’est toujours pas accesible au discours soignant et ne critique pas le passage à l’acte sur son colocataire; il est sédaté par le traitement et reste imprévisible; Attendu que le juge ne saurait se prononcer sur les soins dont doit bénéficier le patient, qui relèvent de la compétence exclusive des médecins. Il y a lieu dans ces conditions d'autoriser la poursuite de l'hospitalisation complète du patient PAR CES MOTIFS : Nous, Alexandra YTHIER, Magistrat du tribunal judiciaire, statuant par décision réputée contradictoire et en premier ressort ; REJETTONS les irrégularités soulevées; DISONS que les soins psychiatriques dont [L] [H] fait l’objet pourront se poursuivre sous la forme de l’hospitalisation complète ; DISONS que cette décision sera notifiée à [L] [H], au Directeur requérant, à Monsieur le Procureur de la République et au tiers ayant demandé l’hospitalisation, avec copie pour information à Monsieur le Préfet de Bouches du Rhône ; RAPPELONS que la présente décision peut être frappée d’appel devant le Premier Président de la Cour d’Appel d’Aix en Provence dans un délai de 10 jours à compter de sa notification. Le recours doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel d’Aix en Provence, 20 PLACE DE VERDUN - 13616 AIX-EN-PROVENCE CEDEX 1 et notamment par courriel à [email protected] ; Le délai et le recours ne sont pas suspensifs ; seul le Procureur de la république peut demander au Premier Président de déclarer le recours suspensif. LAISSONS les dépens à la charge de l’Etat en application de l’article R93-2 du Code de Procédure Pénale ; LE GREFFIER, LE MAGISTRAT DU SIEGE.
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Tribunal judiciaire
[ "24/00754" ]
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Autre
2024-10-29
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24/00754
Tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand
Désigne un expert ou un autre technicien
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Chambre 6 - Référés Pdt
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2024-10-29T21:24:00.400000
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2024-10-30
58E
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CG/AC Ordonnance N° du 29 OCTOBRE 2024 Chambre 6 N° RG 24/00754 - N° Portalis DBZ5-W-B7I-JVW6 du rôle général [N] [K] c/ CRCAM CENTRE FRANCE S.A. PACIFICA la SCP JAFFEUX-LHERITIER-DAUNAT la SELARL TOURNAIRE - MEUNIER GROSSES le - la SCP JAFFEUX-LHERITIER-DAUNAT , la SELARL TOURNAIRE - MEUNIER Copies électroniques : - la SCP JAFFEUX-LHERITIER-DAUNAT , la SELARL TOURNAIRE - MEUNIER Copies : - Expert - Régie - Dossier TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CLERMONT-FERRAND ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le VINGT NEUF OCTOBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Catherine GROSJEAN, Présidente du Tribunal judiciaire de CLERMONT-FERRAND assistée de Madame Laetitia JOLY, greffier dans le litige opposant : DEMANDERESSE Madame [N] [K] [Adresse 2] [Localité 8] représentée par la SCP JAFFEUX-LHERITIER-DAUNAT, avocats au barreau de CLERMONT-FERRAND ET : DEFENDERESSES CRCAM CENTRE FRANCE prise en la personne de son représentant légal [Adresse 3] [Localité 4] non comparante, ni représentée S.A. PACIFICA prise en la personne de son représentant légal [Adresse 7] [Localité 5] représentée par la SELARL TOURNAIRE - MEUNIER, avocats au barreau de CLERMONT-FERRAND Après débats à l’audience publique du 08 Octobre 2024, l’affaire a été mise en délibéré à ce jour, la décision étant rendue par mise à disposition au greffe. EXPOSE DU LITIGE Madame [N] [K] est propriétaire d’une maison d’habitation située [Adresse 2] à [Localité 8], qu’elle a assurée multirisques habitation auprès de la S.A. PACIFICA par un contrat souscrit auprès de la CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE CENTRE FRANCE (CRCAM). Suivant arrêté ministériel en date du 21 mai 2019, publié au journal officiel le 22 juin 2019, la commune d’[Localité 8] a été reconnue en état de catastrophe naturelle pour la période du 1er juillet 2018 au 30 septembre 2018. Madame [K] a constaté l’apparition de fissures sur sa maison d’habitation. Suivant arrêté ministériel en date du 17 juin 2020, publié au journal officiel le 10 juillet 2020, la commune d’[Localité 8] a été reconnue en état de catastrophe naturelle pour la période du 1er janvier 2019 au 30 septembre 2019. Madame [K] a déploré une aggravation des désordres. Elle a déclaré le sinistre à la S.A. PACIFICA qui a mandaté un expert aux fins de réaliser une expertise amiable. Madame [K] indique que l’expert mandaté par la S.A. PACIFICA a conclu que le sinistre n’était pas en rapport avec la sécheresse. Elle a mandaté Monsieur [F] [X] aux fins de réaliser une nouvelle expertise amiable, lequel a établi un rapport le 4 novembre 2021. La S.A. PACIFICA a mandaté la S.A.S. GEOTECHNIQUE aux fins de réaliser une expertise G5 dont le rapport a été établi le 22 septembre 2021. La S.A. PACIFICA a accepté de mobiliser ses garanties et a formulé une proposition d’indemnisation par courrier en date du 8 mars 2024. Madame [K] conteste l’absence de prise en charge par son assureur des désordres affectant les façades de sa maison d’habitation. Elle conteste également la nature des travaux de reprise et le montant de l’indemnisation proposés par la S.A. PACIFICA pour le reste des désordres affectant sa maison d’habitation. Par acte en date des 14 et 21 août 2024, Madame [N] [K] a assigné la CRCAM CENTRE FRANCE et la S.A. PACIFICA devant la Présidente du Tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand statuant en référé aux fins suivantes : Vu l’article 145 du Code de procédure civile, - Ordonner une expertise judiciaire au contradictoire des parties avec, pour l’expert, mission habituelle en la matière et notamment : Convoquer les parties et se rendre sur les lieux ;Se faire remettre tous documents contractuels et de manière générale, tous documents utiles à sa mission ;Décrire la maison d’habitation assurée auprès de la PACIFICA ;Dire si elle est affectée de désordres, non façons ou malfaçons ;Dans la positive, en déterminer les causes et notamment la cause déterminante au sens de l’article L.125-1 du Code des assurances ;Dire si un évènement climatique reconnu par arrêté de catastrophes naturelles est la cause déterminante du dommage ;Préconiser les travaux propres à y remédier ;En chiffrer le coût ;Donner son avis dans la stricte limite de ses compétences techniques, sur les préjudices subis par [N] [K].- Condamner PACIFICA à porter et payer à [N] [K] une somme de 1.500 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ; - Condamner PACIFICA aux entiers dépens d’instance. A l’audience du 8 octobre 2024 à laquelle les débats se sont tenus, les parties sont intervenues au soutien de leur prétention. Par des conclusions en défense, la S.A. PACIFICA a conclu aux fins suivantes : Vu l’article 145 du Code de procédure civile, - Dire n’y avoir lieu à expertise, - Débouter Madame [N] [K] de sa demande concernant les frais irrépétibles, SUBSIDIAIREMENT, - Donner acte à la concluante de ses protestations et réserves concernant l’expertise judiciaire réclamée, - Réserver les dépens. Par des conclusions en réponse, Madame [K] a conclu aux fins suivantes : Vu l’article 145 du Code de procédure civile, - Dire et juger recevable et bien fondé l’ensemble des demandes formulées par [N] [K], - Ordonner une expertise judiciaire au contradictoire des parties avec, pour l’expert, mission habituelle en la matière et notamment : Convoquer les parties et se rendre sur les lieux ;Se faire remettre tous documents contractuels et de manière générale, tous documents utiles à sa mission ;Décrire la maison d’habitation assurée auprès de la PACIFICA ;Dire si elle est affectée de désordres, non façons ou malfaçons ;Dans la positive, en déterminer les causes et notamment la cause déterminante au sens de l’article L.125-1 du Code des assurances ;Dire si un évènement climatique reconnu par arrêté de catastrophes naturelles est la cause déterminante du dommage ;Préconiser les travaux propres à y remédier ;En chiffrer le coût ;Donner son avis dans la stricte limite de ses compétences techniques, sur les préjudices subis par [N] [K].- Débouter PACIFICA de toutes ses demandes, fins et conclusions ; - Condamner PACIFICA à porter et payer à [N] [K] une somme de 1.500 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ; - Condamner PACIFICA aux entiers dépens d’instance. La CRCAM CENTRE FRANCE n’a pas comparu. Pour le surplus, il est renvoyé aux assignations et conclusions régulièrement déposées. MOTIFS DE LA DECISION À titre liminaire, il y a lieu de rappeler que les demandes des parties tendant à voir « dire et juger » ou « donner acte » ne constituent pas des prétentions, hors les cas prévus par la loi, au sens des dispositions de l'article 4 du Code de procédure civile, mais des moyens ou arguments au soutien des véritables prétentions, et ne donneront pas lieu à mention au dispositif. 1/ Sur la demande d’expertise L’article 145 du Code de procédure civile dispose que “S’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé”. A l’appui de la demande, il est notamment versé aux débats : - Une attestation de propriété, - Un extrait du cadastre, - Un rapport d’expertise établi par Monsieur [F] [X] en date du 4 novembre 2021, - Un rapport diagnostic géotechnique G5 établi par la S.A.S. GEOTECHNIQUE en date du 27 septembre 2022, - Une lettre d’acceptation sur indemnité de la S.A. PACIFICA, - Deux devis établis par l’entreprise COREN en date des 9 mai et 28 juillet 2023. En l’espèce, il est constant qu’à la suite des épisodes de sécheresse de 2018 et 2019, Madame [K] a régularisé une déclaration de sinistre auprès de son assureur, la S.A. PACIFICA, qui a sollicité l’avis d’un expert. Il est également constant que des phénomènes de sécheresse sont survenus en 2018 et 2019, donnant à lieu à des arrêtés reconnaissant l’état de catastrophe naturelle en date du 21 mai 2019, publié au journal officiel le 22 juin 2019, et en date du 10 juillet 2020, publié au journal officiel le 17 juin 2020, concernant notamment la commune d’[Localité 8]. Pour s’opposer à l’organisation d’une expertise judiciaire, la S.A. PACIFICA indique que la demande de Madame [K] est prescrite, voire forclose, et ajoute que la demande d’expertise est prématurée en ce que Madame [K] n’a pas établi la conformité de sa maison aux règles de l’art. Madame [K] soutient au contraire que la demande n’est pas prescrite. Elle fait valoir que la S.A. PACIFICA a reconnu sa responsabilité et formulé une proposition d’indemnisation, de sorte qu’elle ne peut sérieusement s’opposer à l’organisation d’une expertise judiciaire en arguant qu’une telle demande serait prématurée. Les questions soulevées par les parties quant à la prescription relèvent d’un débat devant le juge du fond. En l’espèce, il ressort des pièces produites et des écritures des parties que des fissures affectent la maison d’habitation de Madame [K]. Il résulte de ces mêmes éléments qu’un désaccord oppose les parties s’agissant, d’une part, de l’origine et la cause des désordres affectant les façades de la maison d’habitation de Madame [K] et, d’autre part, des travaux de remise en état des parties de la maison d’habitation pour lesquelles la S.A. PACIFICA a accepté de mobiliser sa garantie catastrophe naturelle, ainsi que le coût desdits travaux. En effet, si Monsieur [X] retient, dans le rapport précité, que la sécheresse constitue l’élément déterminant dans l’apparition de l’ensemble désordres affectant la maison d’habitation de Madame [K], la S.A. PACIFICA a formulé une proposition d’indemnisation excluant la prise en charge des désordres situés au niveau des façades de la maison d’habitation. Ainsi, ces éléments mettent en évidence l’existence de multiples désordres affectant la maison d’habitation de Madame [K] sans qu’il soit permis en l’état des pièces produites de déterminer précisément l’origine des désordres allégués, dont la réalité n’est pas contestée. En conséquence, l’examen des faits et des pièces produites amène à considérer que la demanderesse justifie d’un motif légitime pour voir ordonner une expertise judiciaire, à ses frais avancés, selon les modalités précisées au dispositif de la présente décision. 2/ Sur les frais Aucune considération tirée de l’équité n’appelle à faire application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile à ce stade de la procédure. Les dépens de l’instance seront supportés par Madame [K], demanderesse. PAR CES MOTIFS Le juge des référés statuant après débats en audience publique, en premier ressort, par ordonnance réputée contradictoire, prononcée par mise à disposition au greffe, ORDONNE une mesure d’expertise et commet pour y procéder : Monsieur [W] [S] - expert près la Cour d’appel de RIOM – Demeurant [Adresse 9] [Adresse 10] [Localité 1] Ou, à défaut Monsieur [T] [D] - expert auprès de la Cour d’appel de RIOM - Demeurant [Adresse 6] [Localité 4] Avec mission, en se conformant aux règles du Code de procédure civile, de : 1°) Se rendre sur les lieux situés [Adresse 2] à [Localité 8], en présence des parties et de leurs conseils juridiques ou techniques ou ceux-ci ayant été dûment convoqués, pour y faire toutes constatations utiles sur l’existence des désordres allégués dans l’assignation, et se munir des outils, échelles, ou tous autres équipements permettant de réaliser les investigations nécessaires dès la première réunion sur site ; 2°) Recueillir et consigner les explications des parties, prendre connaissance des documents de la cause, se faire remettre par les parties ou par des tiers tous autres documents utiles, et effectuer d’initiative toutes diligences ou vérifications lui paraissant nécessaires à la solution du litige ; 3°) Etablir un historique succinct des éléments du litige en dressant l’inventaire des pièces contractuelles utiles à l’instruction du litige, notamment les polices d’assurances souscrites ; 4°) S’il y a lieu, inviter les parties dès le début des opérations d’expertise à appeler en la cause les entreprises dont la responsabilité serait susceptible d’être engagée ; 5°) Vérifier l’existence des désordres, malfaçons, non-façons ou non conformités allégués, notamment tels que listés dans le rapport d’expertise établi par Monsieur [F] [X] le 4 novembre 2021 et le rapport diagnostic géotechnique G5 établi par la S.A.S. GEOTECHNIQUE le 27 septembre 2022, et les décrire ; 6°) Pour chacun des désordres, préciser : - leur date d’apparition ; - s’ils ont fait l’objet de réserves et/ou de reprises, et dans l’affirmative à quelle date, en indiquant si les travaux de reprise sont satisfaisants ou s’ils ont eu pour effet de les masquer sans les reprendre ; - s’ils ont pour origine déterminante l’intensité anormale des mouvements de terrain par sécheresse et réhydratation des sols, objet de l’arrêté de catastrophe naturelle en date du 21 mai 2019, publié au journal officiel le 22 juin 2019, pour la période du 1er juillet 2018 au 30 septembre 2018 ; - s’ils ont pour origine déterminante l’intensité anormale des mouvements de terrain par sécheresse et réhydratation des sols, objet de l’arrêté de catastrophe naturelle en date du 17 juin 2020, publié au journal officiel le 10 juillet 2020, pour la période du 1er janvier 2019 au 30 septembre 2019 ; - leurs conséquences quant à la solidité, et/ou l’habitabilité, et/ou l’esthétique du bâtiment, et, plus généralement quant à l’usage qui peut en être attendu ou quant à la conformité à sa destination ; - s’ils présentent un risque de dangerosité pour les personnes et/ou un risque d’effondrement, en préconisant le cas échéant toutes mesures conservatoires à exécuter et en donnant son avis sur l’absence de préconisation alléguée à ce jour ; 7°) Rechercher les causes et les origines de ces désordres, malfaçons ou non façons, sans omettre de préciser si les travaux litigieux ont été conduits conformément aux documents contractuels, aux règles de l’art habituelles et communément admises en la matière par les professionnels de la branche concernée ou à la réglementation technique spécifique en matière de DTU et si ces désordres proviennent d’erreurs de conception, de vices de construction, de vices des matériaux ou de malfaçons dans leur mise en œuvre ou encore de l’intensité anormale d’un agent naturel ; 8°) Déterminer si la sécheresse constitue un élément déterminant dans la survenance des désordres constatés ; 9°) Plus précisément, dire si la sécheresse est la cause unique des désordres allégués ou si elle est un élément déclenchant de ces désordres, voire aggravant, en indiquant dans cette hypothèse si l’ouvrage est conforme aux règles de l’art en vigueur au moment de sa construction ; 10°) Pour l’ensemble des désordres allégués décrire les travaux déjà mis en œuvre et envisagés au regard des chiffrages initiaux, ainsi que ceux nécessaires pour remédier aux désordres, malfaçons ou non façons constatés, en évaluer le coût, la durée et les contraintes pouvant en résulter pour les occupants, au besoin en s’appuyant sur des devis fournis par les parties et en expliquant précisément les solutions possibles ; 11°) Préconiser en cas d’urgence et de péril imminent pour la sécurité des personnes ou la pérennité des biens toutes mesures et travaux conservatoires lui paraissant utiles, en diffusant dès lors une note sans attendre la formalisation du pré-rapport ou du rapport d’expertise ; 12°) Donner tous éléments techniques et de fait permettant au tribunal : - de déterminer les responsabilités éventuellement encourues, en proposant en cas de concours de responsabilité entre plusieurs intervenants à la construction des pourcentages de responsabilité ; - d’apprécier les préjudices de toutes natures éventuellement subis, notamment les préjudices financier et moral, ainsi que les troubles de jouissance, et en proposer une évaluation chiffrée ; 13°) S’expliquer techniquement dans le cadre des chefs de mission ci-dessus énoncés sur les dires et observations des parties qu’il aura recueillis après le dépôt de son pré-rapport et, le cas échéant, compléter ses investigations ; 14°) Proposer, sur la base de ses conclusions et le cas échéant, un compte entre les parties ; 15°) Plus généralement, donner tous éléments pouvant apparaître utiles à la solution du litige. DIT que l’expert pourra s’adjoindre tout spécialiste de son choix dans une spécialité autre que la sienne, à charge pour lui d’en informer préalablement les parties, le magistrat chargé du contrôle des expertises et de joindre l’avis du sapiteur à son rapport : dit que si le sapiteur n’a pas pu réaliser ses opérations de manière contradictoire, son avis devra être immédiatement communiqué aux parties par l’expert, DIT que l’expert fera connaître sans délai son acceptation, qu’en cas de refus ou d’empêchement légitime, il sera pourvu aussitôt à son remplacement, DIT que l’expert commis pourra sur simple présentation de la présente ordonnance requérir la communication, soit par les parties, soit par des tiers de tous documents relatifs à cette affaire, DIT que l’expert commis, saisi par le greffe, devra accomplir sa mission en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs dires et explications, en leur impartissant un délai de rigueur pour déposer leurs dires écrits et fournir leurs pièces justificatives, DIT que Madame [N] [K] fera l’avance des frais d’expertise et devra consigner au greffe une provision de 3.500,00 euros TTC avant le 31 décembre 2024, RAPPELLE qu’à défaut de consignation dans le délai et selon les modalités imparties, la désignation de l’expert sera caduque à moins que le juge, à la demande d’une des parties se prévalant d’un motif légitime, ne décide une prorogation du délai ou un relevé de la caducité, DIT que l’expert devra commencer ses opérations d’expertise dès qu’il sera averti que les parties ont consigné la provision mise à leur charge, DIT que lors de la première réunion d’expertise laquelle devra se dérouler dans un délai de deux mois à compter de l’avis donné par le greffe de la consignation de la provision, l’expert devra, en concertation avec les parties, dresser un programme de ses investigations, et proposer d’une manière aussi précise que possible le montant prévisible de ses honoraires, de ses frais et débours, ainsi que la date de dépôt du rapport avant d’adresser ces informations au juge chargé du contrôle de l’expertise, à l’appui d’une demande d’ordonnance complémentaire fixant le montant de la provision complémentaire ainsi que le délai prévu pour le dépôt du rapport, DIT que l’expert commis devra communiquer aux parties et à leur conseil respectif un pré-rapport contenant l’ensemble de ses appréciations littérales et chiffrées, ainsi que l’ensemble de ses conclusions, au moins un mois avant la date de dépôt du rapport d’expertise, en invitant les parties à présenter leurs observations, DIT qu’après avoir répondu de façon appropriée aux éventuelles observations formulées par les parties, l’expert commis devra déposer au greffe un rapport définitif de ses opérations avant le 1er novembre 2025, date de rigueur, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le juge sur demande de l’expert, DÉSIGNE le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre les opérations d’expertise et statuer sur tous incidents, DIT n’y avoir lieu à l’application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile, LAISSE les dépens à la charge de Madame [N] [K], demanderesse, RAPPELLE que la présente décision est exécutoire à titre provisoire. 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2024-10-29
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24/08258
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs en accordant des délais d'exécution au défendeur
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PCP JCP référé
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2024-10-29
53B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 29/10/2024 à : Maître Emilie LARTIGUE Maître Jérôme MARFAING-DIDIER Pôle civil de proximité PCP JCP référé N° RG 24/08258 N° Portalis 352J-W-B7I-C5YRH N° MINUTE : 5/2024 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 29 octobre 2024 DEMANDERESSE Madame [X], [R], [U] [K] épouse [N], demeurant [Adresse 2] représentée par Maître Emilie LARTIGUE de la SELEURL Emilie LARTIGUE Avocate, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : #E0687 DÉFENDERESSE Caisse CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL [Localité 4] 31, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Maître Jérôme MARFAING-DIDIER, avocat au barreau de TOULOUSE, vestiaire : substitué par Maître Alexandra SEIZOVA, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #C1099 COMPOSITION DU TRIBUNAL Clara SPITZ, Juge, juge des contentieux de la protection assistée de Alexandrine PIERROT, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 19 septembre 2024 ORDONNANCE contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 29 octobre 2024 par Clara SPITZ, Juge, juge des contentieux de la protection assistée de Alexandrine PIERROT, Greffière Décision du 29 octobre 2024 PCP JCP référé - N° RG 24/08258 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5YRH EXPOSÉ DU LITIGE Selon acte sous seing privé du 03 janvier 2017, Monsieur et Madame [N] ont souscrit, auprès de la CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL [Localité 4] 31, un prêt immobilier n°00000329197, d'un montant de 604 303 euros, au taux débiteur de 1,10%, remboursable en 239 échéances de 2 806,20 euros et une dernière de 2 805,67 euros, hors assurance. Ce prêt était destiné à financer l'acquisition d'un appartement situé à [Localité 3], à visée locative puisque les emprunteurs avaient déjà fait l'acquisition de leur domicile conjugal, également grâce à divers crédits. Le couple s'est séparé en 2023 et le juge aux affaires familiales a rendu une ordonnance de non-conciliation le 25 octobre 2023 aux termes de laquelle il était prévu que chacun des époux partage par moitié le règlement des charges liées aux biens immobiliers autres que le domicile conjugal dont la jouissance, à titre onéreux, était attribuée à Madame [X] [K], épouse [N]. La CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL [Localité 4] 31 leur a accordé une suspension du crédit immobilier souscrit pour l'acquisition de leur propre domicile jusqu'au mois d’octobre 2025 eu égard aux problématiques financières du couple découlant, d'une part, de la dépression de Madame [X] [K], épouse [N] qui, après son arrêt maladie, a réintégré un poste à moindre responsabilité et à moindres revenus et d'autre part, de l'absence totale de règlement des loyers par les locataires en place dont la dette locative s'élevait au mois de mai 2024, à 38 122 euros. Pour les mêmes raisons, elle leur a accordé une première suspension du remboursement des échéances du crédit n°00000329197 pendant six mois, jusqu'au 05 janvier 2024, renouvelée six mois de plus, jusqu’au 05 juin 2024. C’est dans ce contexte que Madame [X] [K], épouse [N] a fait assigner, par acte de commissaire de justice du 05 juillet 2024, la CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL TOULOUSE 31 devant le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de PARIS statuant en référé, au visa de l'urgence, afin d'obtenir, en substance, la suspension du remboursement des échéances de son emprunt correspondant au crédit n°00000329197 pendant vingt-quatre mois sans que les sommes restant dues ne portent intérêt durant cette période. Elle expose, au visa des articles L 314-20 du code de la consommation et 1345 du code civil notamment, que ses revenus ne lui permettent pas de faire face à ses charges mensuelles incompressibles qui s'élèvent à 8 914 euros hors charges courantes, frais d’habillement et pension alimentaire versée à son ex-compagnon et que ce dernier s'est opposée à une nouvelle suspension amiable, la contraignant ainsi d'introduire la présence instance. À l'audience du 19 septembre 2024, Madame [X] [K], épouse [N], représenté par son conseil, a sollicité le bénéfice de son acte introductif d'instance et a précisé qu'un jugement ordonnant l'expulsion de ses locataires avait été rendu et qu'aucun appel n'avait été formé si bien qu'il existait des perspectives d'un retour à meilleur fortune. Décision du 29 octobre 2024 PCP JCP référé - N° RG 24/08258 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5YRH La CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL [Localité 4] 31, représentée par son conseil lors de l'audience, a déposé des conclusions auxquelles elle s'est référée et par lesquelles il est demandé : de prendre acte qu'elle accepte la suspension sollicitée, à l'exclusion de l'assurance et ce, pour une durée limitée à 12 mois,de prendre acte que les sommes dues au titre des échéances du prêt ne porteront pas intérêt pendant cette période. La décision a été mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 29 octobre 2024. MOTIFS Sur la demande de suspension des échéances des crédits Il résulte de l'article 834 du code de procédure civile que dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence, peuvent ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. Aux termes de l'article L.314-20 du code de la consommation, l’exécution des obligations du débiteur peut être, notamment en cas de licenciement, suspendue par ordonnance du juge des contentieux de la protection dans les conditions prévues aux articles 1343-5 et suivants du code civil. L'ordonnance peut décider que, durant le délai de grâce, les sommes dues ne produiront point intérêt. En outre, le juge peut déterminer dans son ordonnance les modalités de paiement des sommes qui seront exigibles au terme du délai de suspension, sans que le dernier versement puisse excéder de plus de deux ans le terme initialement prévu pour le remboursement du prêt ; il peut, cependant, surseoir à statuer sur ces modalités jusqu'au terme du délai de suspension. L'article 1343-5 du code civil dispose que le juge peut, compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner, dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues. Par décision spéciale et motivée, il peut ordonner que les sommes correspondant aux échéances reportées porteront intérêt à un taux réduit au moins égal au taux légal ou que les paiements s'imputeront d'abord sur le capital. Il peut subordonner ces mesures à l'accomplissement par le débiteur d'actes propres à faciliter ou à garantir le paiement de la dette. La décision du juge suspend les procédures d'exécution qui auraient été engagées par le créancier. Les majorations d'intérêts ou les pénalités prévues en cas de retard ne sont pas encourues pendant le délai fixé par le juge. Toute stipulation contraire est réputée non écrite. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux dettes d'aliment. En l'espèce, la CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL [Localité 4] 31 ne conteste pas les difficultés financières auxquelles fait face Madame [X] [K], épouse [N] puisqu'elle lui a déjà accordé, amiablement, deux suspensions du remboursement des échéances du crédit immobilier litigieux pour une durée de douze mois au total. A l'audience, elle ne s'est pas opposée à la nouvelle suspension sollicitée, judiciairement cette fois, pour une durée de douze mois supplémentaires. En outre, il est établi qu'une procédure d'expulsion à l'encontre des locataires de l’appartement financé via ce crédit est en cours et, selon les dires de la requérante, une décision en sa faveur a été rendue, ce qui est de nature à attester d'une perspective de retour à meilleur fortune. Ainsi, il sera fait droit à la demande formée par Madame [X] [K], épouse [N], à compter de la présente décision, faute pour la banque de justifier sa demande de fixer rétroactivement le début de la suspension au 05 septembre 2024 alors qu'elle indique que la deuxième suspension arrivait à échéant le 05 juin 2024 et ne déclare pas qu'elle a été prorogée. Toutefois, la suspension sollicitée sera limitée à une période de douze mois compte-tenu de l'absence de justificatifs produits par la demanderesse de ses revenus qui ne permettent donc pas de connaître l'ampleur de ses difficultés financières. Il y a lieu de dire, en outre que, conformément à l'accord des parties, les sommes restant dues au titre de ces emprunts ne porteront pas intérêt durant cette période. En revanche, les cotisations d'assurance devront continuer à être réglées. À l'expiration des délais consentis, les contrats reprendront leurs effets, sans pénalité. Sur les mesures accessoires Les dépens resteront à la charge de Madame [X] [K], épouse [N], compte tenu de la nature de sa demande. En l'absence de toute demande en ce sens, il n'y a pas lieu de faire application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire est de droit et sera rappelée. PAR CES MOTIFS Nous, juge des contentieux de la protection, statuant en référé après débats en audience publique, par ordonnance contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition au greffe, Au principal, RENVOYONS les parties à se pourvoir ainsi qu'elles aviseront mais dès à présent et par provision, vu l'urgence, AUTORISONS la suspension pendant douze mois des obligations de Madame [X] [K], épouse [N] découlant du crédit immobilier référencé 00000329197 souscrit auprès de la CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL [Localité 4] 31 le 03 janvier 2017 et ce, à compter de la présente décision, ORDONNONS que les échéances ainsi reportées ne produisent pas d'intérêts pendant toute la durée de la suspension, soit 12 mois, DISONS que Madame [X] [K], épouse [N] devra continuer de s'acquitter des échéances de l'assurance des crédits, RAPPELONS que la présente décision suspend les procédures d'exécution qui auraient été engagées par le créancier et que les majorations d'intérêts ou pénalités prévues en cas de retard ne sont pas encourues pendant le délai fixé par la présente décision, RAPPELONS que cette suspension judiciairement autorisée ne constitue pas un incident de paiement donnant lieu à inscription au FICP, DÉBOUTONS les parties de leurs demandes plus amples ou contraires, LAISSONS à la charge de Madame [X] [K], épouse [N] les dépens d'instance, DISONS n'y avoir lieu à faire application de l'article 700 du code de procédure civile RAPPELONS que Madame [X] [K], épouse [N] devra notifier la présente ordonnance au prêteur, RAPPELONS que la présente ordonnance est assortie de plein droit de l'exécution provisoire, Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe les jour, mois et an susdits, et signé par la Juge et la Greffière susnommées. La Greffière, La Juge des contentieux de la protection,
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Tribunal judiciaire
[ "23/00533" ]
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Autre
2024-10-29
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23/00533
Tribunal judiciaire de Nanterre
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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CTX Protection sociale
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2024-10-29
88A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE ■ PÔLE SOCIAL Affaires de sécurité sociale et aide sociale JUGEMENT RENDU LE 29 Octobre 2024 N° RG 23/00533 - N° Portalis DB3R-W-B7H-YJYX N° Minute : 24/01372 AFFAIRE [K] [U] C/ CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES DES HAUTS DE SEINE Copies délivrées le : DEMANDERESSE Madame [K] [U] [Adresse 1] [Localité 4] Ayant pour avocat Me David BAPCERES, du barreau de LYON, vestiaire: 939 Dispensé de comparution DEFENDERESSE CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES DES HAUTS DE SEINE [Adresse 2] [Localité 3] Représentée par Me Florence CHARLUET-MARAIS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D1721 *** L’affaire a été débattue le 16 Septembre 2024 en audience publique devant le tribunal composé de : Chantal IHUELLOU-LEVASSORT, Première vice-présidente Jean-Marie JOYEUX, Assesseur, représentant les travailleurs salariés Hanene ARBAOUI, Assesseur, représentant les travailleurs non-salariés qui en ont délibéré. Greffier lors des débats et du prononcé : Gaëlle PUTHIER, Greffière. JUGEMENT Prononcé en premier ressort, par décision contradictoire et mise à disposition au greffe du tribunal conformément à l’avis donné à l’issue des débats. EXPOSE DU LITIGE Mme [K] [U] a bénéficié de l'allocation aux adultes handicapés versées par la caisse d'allocations familiales des Hauts-de-Seine à compter du 1er mai 2017. Contestant un indu qui lui était réclamé suivant notification du 20 janvier 2021 pour la période d'avril 2018 à avril 2019 et la somme de 4 730,21 €, elle a saisi la commission de recours amiable. Faute de décision explicite, elle a saisi ce tribunal suivant requête du 13 mars 2023. Aux termes de ses conclusions, Mme [K] [U] demande au tribunal de : - déclarer recevable sa requête, - annuler la décision implicite de la commission de recours amiable, - prononcer la décharge de son obligation de rembourser l'indu prétendu ou, à tout le moins, compte tenu de sa bonne foi, de le limiter à deux années la période de répétition de l'indu, - annuler les décisions de fraude et de pénalité prononcées respectivement le 19 janvier 2022 et 16 octobre 2023 à son encontre, - prononcer la décharge de son obligation de paiement de la pénalité administrative de 874,52€, - ordonner à la caisse de lui restituer les sommes recouvrées au titre de l'indu et de la pénalité, - la rétablir rétroactivement dans ses droits à l'allocation adulte handicapé, - rejeter les demandes de le caisse, - condamner la caisse à lui payer une somme de 1 200 € en application de l'article 700 du code de procédure civile, - condamner la caisse aux dépens. Aux termes de ses conclusions, la caisse d'allocations familiales des Hauts-de-Seine sollicite du tribunal de : - déclarer Mme [U] mal fondée en son recours, - l'en débouter, - la condamner à titre reconventionnel, au paiement de l'indu s'élevant à 4 730,31 €, - la condamner à lui payer une somme de 800 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre sa condamnation aux dépens. Il est fait référence aux écritures ainsi déposées de part et d'autre pour un plus ample exposé des moyens proposés par les parties au soutien de leurs prétentions. MOTIF DE LA DECISION Sur l'étendue de la saisine La saisine de Mme [U] vise une décision implicite de la commission de recours amiable qu'elle avait saisie antérieurement d'une contestation d'indu. Dès lors, les demandes relatives à la pénalité sont irrecevables, ce tribunal n'ayant pas été saisi à cette fin et la commission n'ayant pas compétence en ce domaine. Sur la régularité de la décision implicite de la commission de recours amiable Mme [U] soulève l'irrégularité de la décision implicite, laquelle l'a privé de la garantie substantielle de voir son recours préalablement examiné conformément à la loi. La caisse répond qu'il ne peut y avoir irrégularité, la commission n'ayant pas statué. L'article L. 142-4 du code de la sécurité sociale en sa version en vigueur depuis le 1er janvier 2020 dispose que les recours contentieux formés dans les matières mentionnées aux articles L. 142-1 , à l'exception du 7°, et L. 142-3 sont précédés d'un recours préalable, dans des conditions prévues par décret en Conseil d'Etat. L'article R.142-6 poursuit : Lorsque la décision du conseil, du conseil d'administration, ou de l'instance régionale ou de la commission n'a pas été portée à la connaissance du requérant dans le délai de 2 mois, l'intéressé peut considérer sa demande comme rejetée. Le délai de 2 mois court à compter de la réception de la réclamation par l'organisme de sécurité sociale. Toutefois, si des documents sont produits par le réclamant après le dépôt de la réclamation, le délai ne court qu'à compter de la réception de ces documents. Il s'en déduit que l'existence d'une décision implicite est tout à fait régulière et rien ne justifie d'une cause d'annulation. Sur la prescription évoquée Mme [U] soulève la prescription biennale pour la période comprise entre le 1er mai 2017 et le 3 avril 2019. Cependant, force est de constater que la période réclamée au titre de l'indu est d'avril 2018 à avril 2019. L'article L. 332-1 du code de sécurité sociale fixe à 2 ans courant à compter du paiement des prestations entre les mains du bénéficiaire, le délai de prescription de l'action intentée par un organisme payeur en recouvrement des prestations indûment payées, sauf en cas de fraude ou fausse déclaration. Dans ce dernier cas, on doit appliquer l'article 2224 issu de la loi du 17 juin 2008 applicable au 19 juin 2008, du code civil, lequel dispose que les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par 5 ans à compter du jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l'exercer. Or c'est bien dans le cadre de fausse déclaration de revenus qu'il est réclamé à Mme [U] le remboursement d'un indu. Cette absence de déclarations complètes de revenus n'ayant été révélée que suite à des échanges automatisés avec la DGFIP en 2020, et la notification d'indu datée du 20 janvier 2021, le moyen tiré de la prescription ne saurait être retenu. Sur l'indu Mme [U] invoque d'importants problèmes de santé et des excuses présentées au directeur tout en précisant avoir fourni des justificatifs sur sa situation professionnelle et financière. L'article L.821-1 du code de la sécurité sociale prévoit que le droit à l' AAH est ouvert lorsque la personne ne peut prétendre au titre d'un régime de sécurité sociale, de pension de retraite ou d'une législation particulière, à un avantage vieillesse.., ou d'invalidité..., ou à une rente d'accident du travail, à l'exclusion de la prestation complémentaire pour recours à tiers personne mentionnée à l'article L.434-2, d'un montant au moins égal à cette allocation. Lorsque cet avantage ou le montant mensuel perçu au titre de l'allocation de solidarité aux personnes âgées mentionnée à l'article L. 815-1 est d'un montant inférieur à celui de l'AAH, celle-ci s'ajoute à la prestation sans que le total des deux avantages puisse excéder le montant de L'AAH. Il s'en déduit que le versement de l'AAH est subsidiaire par rapport aux autres pensions et que dès la perception d'un de ces autres avantages limitativement énumérés considérées comme des ressources et non des revenus, le demandeur doit le déclarer et il perd partie au moins de son allocation, puisque le montant de l'AAH devient alors un plafond de ressources. En l'espèce, il est établi que Mme [U] a bénéficié de l'AAH à compter du 1er mai 2017 pour une situation de handicap et de chomage non indemnisé, alors même qu'elle a repris une activité professionnelle en avril 2018 lui procurant des revenus de 54 337 € pour l'année 2018. Or, l'article 1302 du code civil dispose que ce qui a été reçu sans être dû est sujet à répétition. Il en résulte qu'elle ne pouvait cumuler ces deux sources de revenus, de sorte que l'indu est justifié à hauteur du montant réclamé de 4 730,31 €. Sur la demande d'article 700 du code de procédure civile Eu égard à la décision rendue et aux circonstances, il convient de rejeter la demande présentée sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, statuant par jugement contradictoire rendu en dernier ressort, DÉCLARE irrecevables les demandes relatives à la pénalité, DÉBOUTE Mme [U] de l'intégralité de son recours, CONDAMNE Mme [K] [U] à payer à la caisse d'allocations familiales des Hauts-de-Seine la somme de 4 730,31 €, CONDAMNE Mme [K] [U] aux dépens. Et le présent jugement est signé par Chantal IHUELLOU-LEVASSORT, Première vice-présidente et par Gaëlle PUTHIER, Greffière, présentes lors du prononcé. LA GREFFIERE, LA PRÉSIDENTE,
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Tribunal judiciaire
[ "24/01230" ]
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Autre
2024-10-29
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24/01230
Tribunal judiciaire de Lille
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Référés
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72I
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LILLE -o-o-o-o-o-o-o-o-o- Référé N° RG 24/01230 - N° Portalis DBZS-W-B7I-YR5R SL/ST JUGEMENT PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE AU FOND DU 29 OCTOBRE 2024 DEMANDERESSE : SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE LA [Adresse 8] représenté par son syndic, IMMO DE FRANCE HAUTS DE FRANCE [Adresse 3]-[Adresse 4]-[Adresse 6]-[Adresse 7]-[Adresse 1] [Localité 9] représentée par Me Kathia BEULQUE, avocat au barreau de LILLE DÉFENDERESSE : Mme [S] [F] [Adresse 2] [Localité 5] non comparante PRÉSIDENT : Samuel TILLIE, Premier Vice-Président adjoint, suppléant le Président en vertu des articles R. 311-17 et R. 311-21 du Code de l’Organisation Judiciaire GREFFIER : Sébastien LESAGE DÉBATS à l’audience publique du 08 Octobre 2024 JUGEMENT mis en délibéré au 29 Octobre 2024 LE PRÉSIDENT Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil et avoir mis l’affaire en délibéré, a statué en ces termes : La [Adresse 8] située aux numéros [Adresse 3], [Adresse 4], [Adresse 6], [Adresse 7] et [Adresse 1] à [Localité 9] (Nord) est soumise au régime de la copropriété. Le syndicat de copropriétaires en cause a pour syndic la S.A.S. IMMO DE FRANCE - HAUTS DE France. Au sein de cette copropriété, Mme [S] [F] est propriétaire du lot n°342 correspondant à son appartement et du lot n°364 qui est une cave. Des difficultés sont survenues s’agissant du paiement des charges de copropriété conduisant le syndic à lui adresser deux lettres de mise en demeure, la dernière le 27 mars 2024 réclamant le paiement de 1 704,79 € avant d’en faire adresser une troisième par son conseil le 29 mai 2024. Par acte délivré à 30 juillet 2024 à sa demande, le syndicat de copropriétaires de la [Adresse 8], pris en la personne de son représentant, la S.A.S. IMMO DE FRANCE - HAUTS DE FRANCE, a fait assigner Mme [S] [F] devant le président du tribunal judiciaire de Lille selon la procédure accélérée au fond afin d’obtenir, notamment, sa condamnation à lui verser un arriéré au titre des charges de copropriété et des provisions sur charges, outre aux dépens ainsi qu’à lui verser 1 000 € au titre des frais irrépétibles. La défenderesse n’a pas constitué avocat et n’a pas comparu. L’affaire a été retenue à l’audience du 8 octobre 2024 lors de laquelle le syndicat de copropriétaires, représenté par son conseil, a sollicité le bénéfice de son acte introductif d’instance, par lequel il demande que Mme [S] [F] soit condamnée à : - lui payer 4 161,95 € au titre des charges de copropriété échues impayées selon décompte arrêté au 5 juillet 2024, - lui payer 2 034,43 € au titre des provisions non échues devenues exigibles, dont fonds de travaux ALUR, en application de l’article 19-2 de la loi du 19 juillet 1965, - lui verser 1 500 € de dommages et intérêts, - aux dépens, - à lui payer 1 000 € au titre des frais irrépétibles. Il est renvoyé à ces écritures pour plus de précisions sur les prétentions, moyens et arguments débattus au visa de l’article 455 du code de procédure civile. La décision a été mise en délibéré pour être prononcée par mise à disposition du greffe le 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Sur la non-comparution du défendeur et l’office du juge L’article 472 du code de procédure civile énonce que « si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond » et que « le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée ». L’article 473 du même code dispose que « lorsque le défendeur ne comparaît pas, le jugement est rendu par défaut si la décision est en dernier ressort et si la citation n'a pas été délivrée à personne. Le jugement est réputé contradictoire lorsque la décision est susceptible d'appel ou lorsque la citation a été délivrée à la personne du défendeur ». En l’espèce, il convient donc de statuer dans les conditions de l’article 472 par décision réputée contradictoire conformément à l’article 473. Sur les charges de copropriété En vertu de l’article 10 modifié de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis : « Les copropriétaires sont tenus de participer aux charges entraînées par les services collectifs et les éléments d’équipement commun en fonction de l’utilité objective que ces services et éléments présentent à l’égard de chaque lot, dès lors que ces charges ne sont pas individualisées. Ils sont tenus de participer aux charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes, générales et spéciales, et de verser au fonds de travaux mentionné à l’article 14-2-1 la cotisation prévue au même article, proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent des dispositions de l’article 5. Le règlement de copropriété fixe la quote-part afférente à chaque lot dans chacune des catégories de charges et indique les éléments pris en considération ainsi que la méthode de calcul ayant permis de fixer les quotes-parts de parties communes et la répartition des charges. Lorsque le règlement de copropriété met à la seule charge de certains copropriétaires les dépenses d’entretien et de fonctionnement entraînées par certains services collectifs ou éléments d’équipements, il peut prévoir que ces copropriétaires prennent seuls part au vote sur les décisions qui concernent ces dépenses. Chacun d’eux dispose d’un nombre de voix proportionnel à sa participation auxdites dépenses ». L’article 19-2 modifié de cette loi dispose notamment que : « A défaut du versement à sa date d’exigibilité d’une provision due au titre de l’article 14-1, et après mise en demeure restée infructueuse passé un délai de trente jours, les autres provisions non encore échues en application du même article 14-1 ainsi que les sommes restant dues appelées au titre des exercices précédents après approbation des comptes deviennent immédiatement exigibles. Le président du tribunal judiciaire statuant selon la procédure accélérée au fond, après avoir constaté, selon le cas, l’approbation par l’assemblée générale des copropriétaires du budget prévisionnel, des travaux ou des comptes annuels, ainsi que la défaillance du copropriétaire, condamner ce dernier au paiement des provisions ou sommes exigibles. Le présent article est applicable aux cotisations du fonds de travaux mentionné à l’article 14-2-1 (…)». En l’espèce, le défenderesse est copropriétaire, elle a été mise en demeure de régler sa dette à l’égard de la copropriété sans succès. Lors des réunions de son assemblée générale des 4 avril 2022,12 avril 2023 et 3 avril 2024, les budgets prévisionnels, les travaux et les échéanciers d’appels de charges et de fonds ont été approuvés. La défaillance du défendeur est établie. En l’espèce, il convient de déduire du montant demandé par le syndicat de copropriétaires demandeur au titre de l’arriéré des sommes échues, les frais inutiles, répétitifs ou injustifiés n’entrant pas dans les charges de copropriété, dont certains relèvent des frais irrépétibles ou des dépens : - 84 € de frais de mise en demeure, - 50€ de frais de relance, Soit un total de 4 027,95 €. Les provisions non échues exigibles s’élèvent à 2 034,43 €. Par conséquent, il convient de condamner le défendeur au paiement de 4 027,95 € au titre de l’arriéré outre 2 034,43 € au titre des sommes exigibles les deux derniers trimestres 2024 au titre des provisions dues. Sur la demande de dommages et intérêts L’article 1240 du code civil dispose que tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. La défaillance du débiteur ne suffit pas à caractériser un abus de sa part dans le non-paiement des charges de copropriété. Les intérêts moratoires ont vocation à réparer le préjudice résultant du seul retard. Or, le syndicat de copropriétaires allègue sans fournir d’éléments de nature à établir l’existence d’un abus de la part de Mme [S] [F] ou d’une faute au-delà dudit retard. De sorte que le syndicat de copropriétaires demandeur sera débouté de sa demande de dommages et intérêts contre la défenderesse. Sur les dépens Au vu des circonstances de l’espèce, il y a lieu de mettre à la charge du défendeur les dépens. Sur l’article 700 du code de procédure civile Sans que cela soit contraire à l’équité, au vu des circonstances propres à l’espèce, il convient de mettre à la charge du défendeur de payer au syndicat demandeur la somme de 800 € au titre des frais irrépétibles. Sur l’exécution provisoire En l’espèce, il n’y a pas lieu d’écarter l’exécution provisoire du présent jugement. DECISION Par ces motifs, sur délégation du président du tribunal judiciaire de Lille, par jugement réputé contradictoire prononcé par mise à disposition au greffe en premier ressort, Condamne Mme [S] [F] à payer au syndicat de copropriétaires de la [Adresse 8] pris en la personne de son syndic, la S.A.S. IMMO DE FRANCE - HAUTS DE FRANCE, 4 027,95 € (quatre mille vingt-sept euros et quatre-vingt-quinze centimes) au titre des charges de copropriété échues selon décompte arrêté au 5 juillet 2024 et impayées avec intérêt au taux légal à compter de l'assignation ; Condamne Mme [S] [F] à payer au syndicat de copropriétaires de la [Adresse 8] pris en la personne de son syndic, la S.A.S. IMMO DE FRANCE - HAUTS DE FRANCE, 2 034,43 € (deux mille trente-quatre euros et quarante-trois centimes) pour les sommes devenues exigibles au titre des provisions dues à la copropriété sur les deux derniers trimestres 2024 avec intérêt au taux légal à compter de l’assignation ; Déboute le syndicat de copropriétaires de sa demande de dommages et intérêts ; Condamne Mme [S] [F] aux dépens ; Condamne Mme [S] [F] à verser au syndicat de copropriétaires de la [Adresse 8], pris en la personne de son syndic, la S.A.S. IMMO DE FRANCE - HAUTS DE FRANCE, 800 € (huit cents euros) au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelle que le présent jugement est exécutoire par provision. Le présent jugement a été signé par le Président et le greffier. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT Sébastien LESAGE Samuel TILLIE
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Tribunal judiciaire
[ "23/09448" ]
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Autre
2024-10-29
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23/09448
Tribunal judiciaire de Bobigny
Prononce le divorce accepté
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Chambre 2/section 1
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2024-10-29
20L
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COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE BOBIGNY [Adresse 3] [Localité 9] _______________________________ Chambre 2/section 1 R.G. N° RG 23/09448 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YE4B Minute : 24/02097 _______________________________ COPIE CERTIFIÉE CONFORME : Délivrée le : à _______________________________ COPIE EXÉCUTOIRE délivrée à : à le : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS __________ J U G E M E N T du 29 Octobre 2024 Réputé contradictoire en premier ressort Mise à disposition de la décision par Madame Amandine de la HARPE, Première Vice-Présidente Juge aux affaires familiales, assisté e de Madame Joanna OSEI ACQUAH, greffier. Dans l'affaire entre : Madame [T] [I] née le [Date naissance 6] 1984 à [Localité 10] [Adresse 7] [Localité 10] A.J. Totale numéro 2022/023945 du 26/09/2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de BOBIGNY demanderesse : Ayant pour avocat Me Barbara EKOLLO, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, avocat plaidant, vestiaire : PB40 Et Monsieur [E] [W] né en 1978 à [Localité 13] (MAURITANIE) domicilié : chez Monsieur [G] [C] [Adresse 2] [Localité 11] défendeur : N’ayant pas constitué avocat, bien que régulièrement assigné en l’étude du commissaire de justice EXPOSE DU LITIGE Madame [T] [I] et Monsieur [E] [W], tous deux de nationalité française, se sont mariés le [Date mariage 4] 2001 devant l'officier de l'état-civil de la commune de [Localité 12] (Mauritanie). L'acte étranger, transcrit auprès de l'état civil de [Localité 14] le 13 septembre 2003, ne fait pas mention d'un contrat de mariage. De cette union sont issus 3 enfants : - [O] [W], né le [Date naissance 1] 2002 à [Localité 10] (93) ; - [L] [W], né le [Date naissance 5] 2004 à [Localité 10] (93) ; - [P] [W], né le [Date naissance 8] 2011 à [Localité 10] (93). Par acte signifié en étude le 03 octobre 2023, Madame [T] [I] a fait assigner son époux en divorce devant le juge aux affaires familiale, à l'audience d'orientation et sur mesures provisoires du 18 mars 2024, sans indiquer le fondement de sa demande. Par ordonnance sur mesures provisoires du 26 avril 2024, le juge de la mise en état a : débouté Madame [T] [I] de sa demande de pension alimentaire au titre du devoir de secours,rappelé que les parents exercent conjointement l'autorité parentale sur l'enfant mineur,fixé la résidence habituelle de l'enfant mineur chez la mère,réservé les droits de visite et d'hébergement du père, fixé à 150 euros par mois et par enfant soit 450 euros par mois au total la part contributive mise à la charge du père pour l'entretien et l'éducation des enfants. Par conclusions signifiées à Monsieur [E] [W] le 12 juillet 2024, l'acte ayant été remis en étude, Madame [T] [I] sollicite le prononcé du divorce sur le fondement des articles 237 et 238 du Code Civil ainsi que : - le report des effets du divorce à la date du 03 octobre 2023, date de l'assignation, - l'absence de conservation par Madame [T] [I] de l'usage du nom marital, - le renvoi des parties à procéder amiablement aux opérations de liquidation et, en cas de litige, à saisir le juge aux affaires familiales, - la révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui prennent effet à la dissolution du mariage ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort, accordés par un époux envers son conjoint, sauf volonté contraire de l'époux qui les a consentis, - la reconduction des mesures provisoires concernant les enfants - de voir dire que les dépens seront partagés par moitié par chacune des parties. Monsieur [E] [W] n'ayant pas constitué avocat, le présent jugement sera réputé contradictoire conformément à l'article 473 du Code de Procédure Civile. L'ordonnance de clôture a été rendue le 27 septembre 2024. Appelée à l'audience du même jour, l'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS, Le juge aux affaires familiales, statuant publiquement après débats hors la présence du public, par jugement réputé contradictoire et susceptible d'appel, rendu par mise à disposition au greffe, DIT que le juge français est compétent et la loi française applicable ; DÉCLARE Madame [T] [I] recevable en sa demande ; PRONONCE en application des articles 237 et 238 du Code Civil le divorce de : Madame [T] [I] née le [Date naissance 6] 1984 à [Localité 10] (Seine-Saint-Denis) et Monsieur [E] [W] né en 1978 à [Localité 12] (République Islamique de Mauritanie) mariés le [Date mariage 4] 2001à [Localité 12] (République Islamique de Mauritanie) ; ORDONNE la mention du présent jugement dans les conditions énoncées à l'article 1082 du Code de Procédure Civile, en marge de l'acte de mariage, de l'acte de naissance de chacun des époux et, en tant que de besoin, sur les registres du Service du ministère des Affaires Etrangères à [Localité 14] ; RAPPELLE qu'à la suite du divorce, chacun des époux perd l'usage du nom de l'autre ; RENVOIE les parties à procéder amiablement aux opérations de compte, liquidation et partage de leurs intérêts patrimoniaux ; DIT qu'en cas de difficulté il appartiendra aux parties de saisir le juge aux affaires familiales par voie d'assignation en partage selon les règles définies aux articles 1359 et suivants du Code de Procédure Civile ; CONSTATE la révocation des donations et avantages matrimoniaux prévus aux dispositions de l'article 265 du Code Civil ; DIT qu'en ce qui concerne leurs biens le présent jugement prendra effet dans les rapports entre époux à compter du 03 octobre 2023 ; RAPPELLE que l'autorité parentale sur l'enfant mineur [P] [W] est exercée conjointement par les deux parents ; FIXE la résidence habituelle de l'enfant mineur au domicile de sa mère ; RESERVE le droit de visite et d'hébergement du père ; FIXE à la somme de 150 euros par mois et par enfant soit 450 euros par mois, la contribution que doit verser le père chaque mois d'avance à la mère pour l'entretien et l'éducation des enfants ; CONDAMNE, en tant que de besoin, Monsieur [E] [W] au paiement de ladite pension alimentaire ; DIT que la contribution à l'entretien et l'éducation des enfants sera versée par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales et que, dans l'attente de la mise en place effective de l'intermédiation, le parent débiteur devra la régler directement entre les mains du parent créancier ; DIT que ce montant est dû à compter de la présente décision, au prorata du mois restant en cours, et qu'ensuite, pour les mois à venir, il devra être payé d'avance au domicile du créancier, sans frais pour lui, au plus tard le 5 du mois, même pendant les périodes d'exercice du droit de visite et d'hébergement ou en périodes de vacances ; DIT que la contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants est due même au-delà de la majorité de celui-ci, tant qu'il poursuit des études ou demeure à la charge des parents ; DIT que le parent créancier devra justifier à l'autre parent, à compter des 18 ans des enfants, chaque année, par lettre recommandée et avant le 1er novembre, de ce que ceux-ci se trouvent toujours à charge ; INDEXE la contribution sur l'indice national de l'ensemble des prix à la consommation, série France entière, hors tabac, dont la base de calcul a été fixée à 100 en 1998 ; DIT que la pension alimentaire variera de plein droit au 1er janvier de chaque année, et pour la première fois le 1er janvier 2025, en fonction des variations de l'indice mensuel des prix à la consommation de l'ensemble des ménages publié par l'INSEE, selon la formule suivante : (Pension actuelle) X (Dernier indice paru lors de l'indexation) ---------------------------------------------------------------------------- (Indice d'origine paru au jour de la présente décision) dans laquelle l'indice de base est le plus récemment publié au jour de la décision et le nouvel indice est le dernier publié à la date de la revalorisation ; RAPPELLE qu'en cas de manquement à l'obligation de payer la pension alimentaire, le parent créancier peut en obtenir le règlement forcé par l'intermédiaire de l'agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (ARIPA : www.pension-alimentaire.caf.fr) dès le premier incident de paiement en s'adressant à sa caisse d'allocations familiales -CAF - ou caisse de la mutualité sociale agricole -CMSA, afin de lui demander d'agir en son nom pour obtenir le versement des sommes à venir et recouvrer les pensions alimentaires impayées, partiellement ou irrégulièrement payées, dans la limite des vingt-quatre derniers mois. RAPPELLE que le parent créancier peut également utiliser l'une ou plusieurs voies civiles d'exécution suivantes : - saisie-arrêt entre les mains d'un tiers, - autres saisies, - paiement direct entre les mains de l'employeur, - recouvrement public par l'intermédiaire du procureur de la République ; RAPPELLE que les frais de recouvrement sont à la charge du parent qui a l'obligation de régler la pension alimentaire ; RAPPELLE qu'en cas de défaillance dans le règlement des sommes dues le débiteur encourt les peines des articles 227-3 et 227-29 du Code pénal : deux ans d'emprisonnement et 15.000 € d'amende, interdiction des droits civiques, civils et de famille, suspension ou annulation du permis de conduire, interdiction de quitter le territoire de la République ; RAPPELLE que la présente décision est, de droit, exécutoire à titre provisoire, en ses dispositions relatives aux enfants ; CONDAMNE Madame [T] [I] aux dépens lesquels seront recouvrés le cas échéant conformément à la loi sur l'aide juridictionnelle. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES Joanna OSEI-ACQUAH Amandine de la HARPE
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Tribunal judiciaire
[ "24/00810" ]
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24/00810
Tribunal judiciaire d'Évry
Désigne un expert ou un autre technicien
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Chambre des référés
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50D
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Au Nom du Peuple Français Tribunal judiciaire d’EVRY Pôle des urgences civiles Juge des référés Ordonnance du 29 octobre 2024 MINUTE N° 24/______ N° RG 24/00810 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QI4O PRONONCÉE PAR Carol BIZOUARN, Première vice-présidente, Assistée de Alexandre EVESQUE, greffier, lors des débats à l’audience du 4 octobre 2024 et de Fabien DUPLOUY, greffier, lors du prononcé ENTRE : Monsieur [I] [D] demeurant [Adresse 5] représenté par Maître Julien BOUTROY, demeurant [Adresse 7], avocat au barreau de MELUN, vestiaire : M 12, substitué lors de l’audience par Maître Alison SEGONDAT, avocate au barreau de PARIS DEMANDEUR D'UNE PART ET : S.A.S. [Localité 10] AUTOMOBILES dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Maître Sophie DE LA BRIÈRE de la SELEURL DE LA BRIERE AVOCAT, avocate au barreau de PARIS, vestiaire : D0637, substituée lors de l’audience par Maître Anna TCHAVTCHAVADZÉ, avocate au barreau de PARIS DÉFENDERESSE D'AUTRE PART ORDONNANCE : Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, contradictoirement et en premier ressort. ************** EXPOSÉ DU LITIGE Par acte de commissaire de justice du 18 juillet 2024, Monsieur [I] [D] a fait assigner en référé devant le tribunal judiciaire d'Évry la SAS [Localité 10] AUTOMOBILES, au visa de l'article 145 code de procédure civile, aux fins de voir désigner un expert judiciaire avec pour mission d'examiner le véhicule de marque RENAULT modèle CAPTUR immatriculé [Immatriculation 9] et réserver les dépens. A l'appui de ses demandes, Monsieur [I] [D] expose qu'il a acquis le 18 juillet 2022, auprès du garage [Localité 10] AUTOMOBILES, un véhicule de marque RENAULT modèle CAPTUR. Il indique que dès le mois d'octobre suivant, son véhicule a dû faire l'objet d'apports réguliers en huile, compte tenu de l'allumage du voyant d'huile moteur sur son tableau de bord. Il explique qu'au mois d'octobre 2023, son véhicule a fait l'objet d'une panne pour laquelle un devis de réparation a préconisé le remplacement du moteur. Il précise qu'une expertise amiable contradictoire diligentée par son assureur a permis la constatation des désordres, concluant que ce type d'avarie est connue du constructeur. Les démarches amiables étant restées vaines, il s'estime bien fondé à solliciter une expertise judiciaire. Appelée à l'audience du 20 août 2024, l'affaire a été renvoyée à l'audience du 4 octobre 2024, au cours de laquelle Monsieur [I] [D], représenté par avocat substitué, a soutenu son acte introductif d'instance et déposé ses pièces telles que visées dans l'assignation. La SAS [Localité 10] AUTOMOBILES, représentée par avocat substitué, a formé oralement protestations et réserves sur la mesure d'expertise judiciaire sollicitée. Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance et aux écritures déposées et développées oralement à l'audience. L'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Les demandes des parties tendant à voir «dire et juger» ou «constater» ne constituent pas des prétentions au sens des dispositions de l'article 4 du code de procédure civile et ne donneront pas lieu à mention au dispositif. Sur la demande d'expertise judiciaire Selon l'article 145 du code de procédure civile, s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé. Justifie d'un motif légitime au sens de ce texte la partie qui démontre la probabilité de faits susceptibles d'être invoqués dans un litige éventuel. En l'espèce, Monsieur [I] [D] justifie, par les explications données et les pièces produites, notamment la facture d'acquisition du véhicule, le devis de remplacement du moteur adressé le 16 novembre 2023 par la défenderesse, le procès-verbal d'expertise contradictoire amiable réalisé le 12 mars 2024, la carte grise du véhicule, le courrier valant mise en demeure adressé par son conseil le 3 juin 2024, rendant vraisemblable l'existence des désordres invoqués, d'un motif légitime pour obtenir la désignation d'un expert en vue d'établir, avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution du litige au contradictoire de l'ensemble des parties. En conséquence, il y a lieu d'ordonner une expertise judiciaire dans les termes du dispositif ci-dessous. Les mesures réclamées avant tout procès sur le fondement de l'article 145 du code de procédure civile étant prononcées au seul bénéfice de celui qui les sollicite en vue d'un éventuel procès au fond, la provision à valoir sur le coût de cette expertise sera mise à la charge de Monsieur [I] [D]. Sur les dépens Les dépens ne peuvent être réservés. En l'absence de partie succombante au sens de l'article 696 du code de procédure civile, les dépens sont laissés à la charge de Monsieur [I] [D], dans l'intérêt duquel la mesure d'expertise est ordonnée. PAR CES MOTIFS, Le juge des référés, statuant publiquement par décision mise à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort, ORDONNE une mesure d'expertise judiciaire, confiée à : Monsieur [P] [V] Expert près la cour d'appel de PARIS [Adresse 3] [Localité 6] Tél : [XXXXXXXX01] Fax : [XXXXXXXX02] Email : [Courriel 12] Lequel pourra prendre l'initiative de recueillir l'avis d'un autre technicien, mais seulement dans une spécialité distincte de la sienne ; Avec pour mission de : - procéder à l'examen du véhicule litigieux de marque RENAULT modèle CAPTUR immatriculé [Immatriculation 9] remisé au garage [Localité 10] AUTOMOBILES situé [Adresse 4] à [Localité 10], - se faire communiquer tous documents et pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, - décrire l'état de ce véhicule, rechercher s'il présente une non-conformité, un défaut de fabrication, une anomalie ou tout autre dysfonctionnement ; - décrire les désordres affectant le véhicule ; En procédant désordre par désordre : - donner son avis sur les causes à l'origine des désordres, en précisant s'ils proviennent d'un accident, d'une réparation défectueuse ou de toutes autres causes ; - donner son avis sur la gravité des désordres, en précisant s'ils constituent une simple défectuosité sans conséquence au plan technique ou bien des malfaçons ou vices graves susceptibles de rendre le véhicule impropre à son usage et sa destination, ou d'en diminuer l'usage ; - donner son avis sur la date d'apparition des désordres, à tout le moins sur leur apparition après ou avant acquisition du véhicule par le demandeur ; - rechercher si les désordres étaient apparents lors de l'acquisition du véhicule ou s'ils sont apparus postérieurement, - en cas de désordres apparents, indiquer s'ils pouvaient être décelés par un automobiliste profane et si celui-ci pouvait en apprécier la portée, - donner son avis sur les solutions appropriées pour remédier aux désordres et évaluer le coût des travaux utiles à l'aide de devis d'entreprises fournis par les parties, - indiquer la valeur résiduelle du véhicule - fournir tous éléments techniques et de fait de nature à déterminer les responsabilités encourues et évaluer les préjudices subis, - fournir toutes les indications sur la durée prévisible des réfections ainsi que sur les préjudices accessoires qu'ils pourraient entraîner tels que privation ou limitation de jouissance, - donner son avis sur les comptes entre les parties. DIT qu'en cas d'urgence reconnue par l'expert, la partie la plus diligente pourra nous en référer pour être autorisée à faire exécuter à ses frais avancés, pour le compte de qui il appartiendra, les travaux estimés indispensables par l'expert, lequel dans ce cas déposera un pré-rapport précisant la nature et l'importance des travaux ; FAIT injonction aux parties de communiquer aux autres parties les documents de toute nature qu'elles adresseront à l'expert pour établir le bien fondé de leurs prétentions ; DIT que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1 code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original sous format papier et en copie sous la forme d'un fichier PDF enregistré sur un CD-ROM au greffe du service du contrôle des expertises du tribunal judiciaire d'Evry, [Adresse 8] à [Localité 11], dans le délai de 4 mois à compter de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle (en fonction d'un nouveau calendrier prévisionnel préalablement présenté aux parties) ; DIT que l'expert devra, dès réception de l'avis de versement de la provision à valoir sur sa rémunération, convoquer les parties à une première réunion qui devra se tenir avant l'expiration d'un délai de deux mois, au cours de laquelle il procédera à une lecture contradictoire de sa mission, présentera la méthodologie envisagée, interrogera les parties sur d'éventuelles mises en cause, établira contradictoirement un calendrier de ses opérations et évaluera le coût prévisible de la mission, et qu'à l'issue de cette première réunion il adressera un compte rendu aux parties et au juge chargé du contrôle : - en faisant définir une enveloppe financière pour les investigations à réaliser, de manière à permettre aux parties de préparer le budget nécessaire à la poursuite de ses opérations, - en les informant de l'évolution de l'estimation du montant prévisible de ses frais et honoraires et en les avisant de la saisine du juge du contrôle des demandes de consignation complémentaire qui s'en déduisent, - en fixant aux parties un délai pour procéder aux interventions forcées, - en les informant, le moment venu, de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse. INVITE les parties, dans le but de limiter les frais d'expertise, à utiliser la voie dématérialisée via l'outil OPALEXE, pour leurs échanges contradictoires avec l'expert et la communication des documents nécessaires à la réalisation de la mesure ; DIT que, sauf accord contraire des parties, l'expert devra adresser à celles-ci une note de synthèse dans laquelle il rappellera l'ensemble de ses constatations, présentera ses analyses et proposera une réponse à chacune des questions posées par la juridiction ; DIT que l'expert devra fixer aux parties un délai pour formuler leurs dernières observations ou réclamations en application de l'article 276 du code de procédure civile et rappelons qu'il ne sera pas tenu de prendre en compte les transmissions tardives ; DESIGNE le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur tous incidents ; DIT que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 et 275 du code de procédure civile ; FIXE à la somme de 1.500 euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert qui devra être consignée par Monsieur [I] [D] entre les mains du régisseur d'avances et de recettes de ce tribunal, [Adresse 8] à [Localité 11], dans le délai de six semaines à compter de la délivrance de la présente ordonnance par le greffe aux parties, sans autre avis ; DIT que, faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet   ; DIT qu'en déposant son rapport, l'expert adressera aux parties et à leurs conseils une copie de sa demande de rémunération ; CONDAMNE Monsieur [I] [D] aux dépens de la présente instance ; REJETTE toute demande plus ample ou contraire ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit. Ainsi fait et prononcé par mise à disposition au greffe, le 29 octobre 2024, et nous avons signé avec le greffier. Le Greffier, Le Juge des Référés,
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24/05031
Tribunal judiciaire de Paris
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Monsieur [O] [X] Copie exécutoire délivrée le : à : Me Margaux SPORTES Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 24/05031 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5362 N° MINUTE : 2/2024 JUGEMENT rendu le mardi 29 octobre 2024 DEMANDERESSE SCI LES LAURIERS, dont le siège social est sis [Adresse 2] - [Localité 3] représentée par Me Margaux SPORTES, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #G0754 DÉFENDEUR Monsieur [O] [X], demeurant [Adresse 1] - [Localité 5] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Xavier REBOUL, Vice-président, statuant en juge unique assisté de Sirine BOUCHAOUI, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 08 octobre 2024 JUGEMENT réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 29 octobre 2024 par Xavier REBOUL, Vice-président assisté de Sirine BOUCHAOUI, Greffière Décision du 29 octobre 2024 PCP JTJ proxi fond - N° RG 24/05031 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5362 EXPOSE DU LITIGE Vu l'assignation du 19 septembre 2024, délivrée à la demande de la SCI les Lauriers, à M. [O] [X], par laquelle le tribunal judiciaire de Paris a été saisi aux fins de voir : - constater la résiliation du bail du parking situé : [Adresse 4], emplacement n° 359 à [Localité 5], conclu le 10 novembre 2023 à effet du 13 novembre 2023, entre les parties, par application de la clause résolutoire du bail, et ce suite à la délivrance le 2 août 2024, d'un commandement visant cette clause et dont les causes n'ont pas été réglées dans le mois de sa délivrance, - prononcer son expulsion et celle de tous occupants de son chef, sous astreinte de 100 € par jour de retard, - le condamner à payer 1096,05 €, avec acquisition du dépôt de garantie, une indemnité de 10 % des sommes dues, une indemnité d'occupation mensuelle égale à 150 €, et 1500 € en application de l'article 700 du code de procédure civile ainsi que les dépens. MOTIFS Aux termes des articles 1103 et 1104 du code civil : " Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits … Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d'ordre public ". Le paiement des loyers et charges aux termes convenus est une obligation essentielle du locataire, qui résulte du bail signé entre les parties le 10 novembre 2023 à effet du 13 novembre 2023, qui prévoit une clause résolutoire à défaut de respect de cette obligation. Il résulte des pièces produites que des loyers et charges n'ayant pas été réglés, un commandement de payer a été délivré à M. [X] le 2 août 2024, pour paiement de 833,10 €, qui vise cette clause résolutoire du bail. Ses causes n'ont pas été réglées dans le mois de sa délivrance, de telle sorte que les conditions de résiliation du bail étaient réunies de plein droit dès l'expiration de ce délai. Il est produit un historique de compte arrêté à la date du 1er septembre 2024 (septembre 2024 inclus), qui fait apparaître une somme restant due de 1096,05 €, au paiement de laquelle il convient de le condamner, sans acquisition du dépôt de garantie, ni indemnité de 10 %. Il convient d'ordonner la résiliation du bail, l'expulsion de l'emplacement de stationnement n° 359, situé : [Adresse 4], à [Localité 5], sans astreinte, et de le condamner à payer une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant des loyers, majorés des charges et accessoires (indexation annuelle incluse) qui auraient été dus si le bail n'avait pas été résilié, mise à sa charge à compter du 3 septembre 2024, date de la résiliation du bail jusqu'au départ effectif des lieux de tout bien ou de toute personne de son chef, et la remise des clés. PAR CES MOTIFS, Statuant publiquement par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, CONSTATE que les conditions d'acquisition de la clause résolutoire du bail conclu entre les parties le 10 novembre 2023 à effet du 13 novembre 2023, pour l'emplacement de stationnement n° 359, situé : [Adresse 4], à [Localité 5], sont réunies à la date du 3 septembre 2024, et que sa résiliation est acquise à cette date ; ORDONNE l'expulsion, au besoin avec l'aide de la force publique de M. [X] et celle de tous occupants de son chef de ces lieux, sans astreinte, deux mois après la délivrance d'un commandement de quitter les lieux conformément aux dispositions de l'article L412 - 1 du code des procédures civiles d'exécution ; DIT que les meubles trouvés dans les lieux seront traités conformément aux dispositions des articles L433 - 1 et suivants du même code ; CONDAMNE M. [X] à payer 1096,05 € à la SCI les Lauriers, au titre des loyers et charges dus le 1er septembre 2024 (septembre 2024 inclus), sans autre indemnité ; FIXE l'indemnité d'occupation mensuelle due par M. [X] à compter de la résiliation, au montant des loyers majorés des charges et accessoires qui auraient été dus si le bail n'avait pas été résilié (indexation annuelle incluse) et le condamne à payer à la SCI les Lauriers cette indemnité à compter du 3 septembre 2024, jusqu'au départ effectif des lieux de tout bien de toute personne de son chef et la remise des clés ; CONDAMNE M. [X] à payer à la SCI les Lauriers 700 € en application de l'article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE M. [X] aux dépens, qui comprennent notamment le coût du commandement de payer du 2 août 2024 ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit, pour toutes les affaires introduites après le 1er janvier 2020. Le greffier, Le président
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Tribunal judiciaire
[ "24/01271" ]
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Autre
2024-10-29
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24/01271
Tribunal judiciaire de Paris
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
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2ème chambre 2ème section
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2024-10-29
28A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : ■ 2ème chambre 2ème section N° RG 24/01271 N° Portalis 352J-W-B7I-C3XL4 N° MINUTE : Assignation du : 16 Janvier 2024 ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 29 Octobre 2024 DEMANDEURS Madame [C] [B] [Adresse 5] [Localité 1] / SUISSE Monsieur [E] [B] [Adresse 3] [Localité 2] / SUISSE représenté par Maître Renaud SEMERDJIAN de l’AARPI SZPINER TOBY AYELA SEMERDJIAN, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidant, vestiaire #R0049 DEFENDERESSE Madame [K] [H], [D] [B] épouse [A] [Adresse 4] [Localité 6] représentée par Maître Nolwenn LEROUX de la SELAS Soa, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidant, vestiaire #E0667 MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Robin VIRGILE, Juge assisté de Nathalie NGAMI-LIKIBI, Greffière ORDONNANCE Contradictoire et non susceptible de recours Vu l’ordonnance du 10 juillet 2024 ordonnant une médiation et désignant le [Adresse 7] pour y procéder; Attendu que le médiateur désigné par l’ordonnance du 10 juillet 2024 a fait part de la nécessité de proroger sa mission jusqu’au 28 février 2025, compte tenu de l’attente d’une expertise avant la tenue d’une deuxième rendez-vous de médiation ; Attendu que par message RPVA des 17 et 18 octobre 2024, les parties ont indiqué être favorable à la prorogation de la mission du médiateur; Que ces éléments justifient de proroger la mission du médiateur tel que sollicité, jusqu’au 28 février 2025. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant par décision insusceptible de recours, Vu l’ordonnance du 10 juillet 2024 ordonnant une médiation et désignant le centre de médiation des notaires de Paris pour y procéder, Prorogeons la mission du centre de médiation des notaires de Paris jusqu’au 28 février 2025, Disons que les autres modalités prévues à l’ordonnance du 10 juillet 2024 demeurent inchangées, Disons que l’affaire sera rappelée à l'audience du juge de la mise en état du 10 mars 2025 à 13h30 pour information par les parties des suites du processus de médiation, Réservons les dépens. Faite et rendue à Paris le 29 Octobre 2024 La Greffière Le Juge de la mise en état
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Tribunal judiciaire
[ "24/02030" ]
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Autre
2024-10-29
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24/02030
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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1ère Chambre
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2024-10-29
56C
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE - AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° 1ERE CHAMBRE AFFAIRE N° RG 24/02030 - N° Portalis DB3Z-W-B7I-GXCF NAC : 56C JUGEMENT CIVIL DU 29 OCTOBRE 2024 DEMANDEUR M. [E] [D] Né le 17 septembre 1988 à [Localité 6] [Adresse 2] [Localité 4] exerçant à l’enseigne TI MOCHI [Adresse 3] [Localité 4] Rep/assistant : Maître Chendra KICHENIN de la SELARL CHENDRA KICHENIN AVOCAT, avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION DÉFENDEUR M. [C] [U], exerçant à l’enseigne GM FROID DISTRIBUTION SERVICES [Adresse 1] [Localité 5] Non représenté Copie exécutoire délivrée le : 29.10.2024 CCC délivrée le : à Maître Chendra KICHENIN de la SELARL CHENDRA KICHENIN AVOCAT COMPOSITION DE LA JURIDICTION Le Tribunal était composé de : Madame Sophie PARAT, Juge Unique assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière LORS DES DÉBATS L’affaire a été évoquée à l’audience du 16 Septembre 2024. LORS DU DÉLIBÉRÉ ET DU PRONONCÉ A l’issue des débats, les parties présentes et leurs conseils ont été avisés que le jugement serait mis à leur disposition le 29 Octobre 2024. JUGEMENT : Réputé contradictoire, du 29 Octobre 2024 , en premier ressort Prononcé par mise à disposition par Madame Sophie PARAT, Vice-présidente assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière En vertu de quoi, le Tribunal a rendu le jugement dont la teneur suit : FAITS, PROCEDURE ET PRETENTIONS DES PARTIES: Selon devis en date du 22 octobre 2022, accepté le 8 novembre 2022, l’entreprise GM Froid Distribution Services s’était engagé à livrer à Monsieur [E] [D] une cellule frigorifique, avec sol et porte, un équipement frigorifique évaporateur double flux spécial labo et des unités de condensation, une cellule congélation négative avec sol et porte ainsi qu’un équipement frigorifique pour température négative, le tout pour un prix TTC de 23 465,30€. L’acompte de 14 000 euros a été versé le 14 novembre 2022. Par ordonnance en date du 6 juillet 2023, le juge des référés, saisi par monsieur [E] [D], a ordonné une mesure d’expertise et désigné à cette fin M. [F] [M] [W]. L’expert judiciaire a déposé son rapport définitif le 18 décembre 2023. C’est dans ce contexte que, par acte de commissaire de justice en date du 2 juillet 2024, Monsieur [E] [D] a fait assigner Monsieur [C] [U] exerçant à l’enseigne GM Froid Distribution Services, devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis afin de: - CONDAMNER Monsieur [U] à payer a Monsieur [D] la somme de 144 328,45€ à titre de dommages intéréts ; - CONDAMNER Monsieur [U] a payer à Monsieur [D] la somme de 3 000€ au titre de l’article 700 du Code de Procedure Civile et aux dépens qui comportent le coût de la consignation à expertise soit la somme de 2 OOOE. Au soutien de ses prétentions, il fait valoir que monsieur [U] a commis une faute en installant un équipement d’occasion, vendu comme étant du neuf, sans respecter les règles de l’art. Il lui reproche également d’avoir installé un équipement impropre à sa destination et présentant des risques sanitaires pour les usagers. Il demande la réparation de ses divers préjudices découlant de cette faute. Monsieur [C] [U], pourtant assigné à personne, n’a pas constitué avocat. Conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, il sera renvoyé à l’assignation pour un plus ample exposé des moyens développés au soutien des prétentions. L’ordonnance de clôture a été rendue le 2 septembre 2024. Les parties ont été autorisées à déposer leur dossier au greffe le 16 septembre 2024. Les conseils des parties ont été informés que le jugement serait mis à disposition au greffe à la date du 29 octobre 2024, conformément aux dispositions de l’article 450 du Code de procédure civile. MOTIFS DE LA DECISION Il convient de rappeler, à titre liminaire, qu’aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, « Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. » Sur la responsabilité contractuelle de monsieur [U] Aux termes de l’article 1231-1 du code civil: “Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure.” En l’espèce, il ressort du rapport d’expertise judiciaire que les chambres froides installées par monsieur [U] présentent de multiples désodres: joints très détériorés, mal posés et parfois absents entre les panneaux composant les chambres froides, détériorations et chocs sur le bâti, mauvaise mise en place des panneaux, trou dans le sol des chambres froides, absence de joints et mauvais diamètre de réservation pour les canalisations, nombreux points de rouille, porte d’entrée qui ne ferme pas, lames des radiateurs abîmées, boitier électrique cassé, absence de sonde de dégivrage, de soupape de décompression et de système de dégivrage dans la chambre froide négative, absence de coupure thermique entre les plafonds et panneaux verticaux, absence de couvre joints au plafond et au sol, boitier de dérivation électrique repeint. Selon l’expert, l’ensemble de ces désordres conduit à retenir que l’équipement installé était un équipement d’occasion. Il ressort de ces éléments que monsieur [U] a commis une faute d’une part en livrant un équipement qui n’était pas neuf, d’autre part en commettant de nombreuses malfaçons lors de l’installation. Il n’a jamais été contesté par monsieur [U], notamment aux termes de son courrier du 9 janvier 2023, que sa prestation incluait bien l’installation des chambres froides livrées. Sa responsabilité contractuelle est donc engagée. S’agissant des préjudices allégués par le demandeur, son préjudice matériel sera réparé à hauteur de : - 14 000 euros en remboursement de la somme versée au défendeur à titre d’acompte, - 3 860,95 euros au titre des dépenses pour installer une toiture couvrant les chambres froides, - 14 250 euros au titre du préjudice économique. Ce préjudice économique a été calculé en se basant sur la perte de chiffre d’affaires pour 2023, calculée en faisant la différence entre le chiffre d’affaires prévisionnel communiqué à l’expert (70 000 euros pour 2023), et le chiffre d’affaires réalisé sur janvier à octobre 2023 (37 563 euros selon les déclarations à l’URSSAF), et en faisant application du taux de marge de 57% allégué par l’expert-comptable dans la pièce 11. Il sera précisé que le chiffres d’affaires prévisionnel allégué par l’expert-comptable pour 2023, de cinq fois supérieur au chiffre d’affaires allégué pour 2022 (qui n’est d’ailleurs justifié par aucune pièce) n’a pas été retenu comme n’étant pas réaliste. En revanche, il ne saurait être fait droit à la demande formulée au titre de la surconsommation électrique, en l’absence de tout élément démontrant l’existence d’une telle surconsommation. Il ne saurait davantage être fait droit à la demande relative au coût de l’installation d’une nouvelle chambre froide, cette dépense incombant naturellement au demandeur, qui se voit remboursé des sommes versées à monsieur [U] pour l’installation défectueuse. Sur les dépens et les frais irrépétibles Le défendeur, qui succombe, sera condamné aux dépens, ainsi qu’à verser la somme de 2 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal, CONDAMNE Monsieur [C] [U] à verser à Monsieur [E] [D] la somme de 32 110,95€ (trente deux mille cent dix euros et quatre-vingt-quinze centimes) à titre de dommages et intérêts ; CONDAMNE Monsieur [C] [U] aux dépens,en ce compris le coût de l’expertise judiciaire ; CONDAMNE Monsieur [C] [U] à payer à Monsieur [E] [D] la somme de 2 000 (deux mille) euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, REJETTE toute demande plus ample ou contraire, RAPPELLE que la présente décision bénéficie de l’exécution provisoire, La greffière La présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/09347" ]
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Autre
2024-10-29
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23/09347
Tribunal judiciaire de Marseille
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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2ème chambre Cab4
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2024-10-29
60A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE DEUXIEME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N° Enrôlement : N° RG 23/09347 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3QTP AFFAIRE : M. [T] [G] (la SELARL CHICHE R, COHEN S, CHICHE P) C/ MATMUT (la SELARL LESCUDIER & ASSOCIES) DÉBATS : A l'audience Publique du 01 Octobre 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré Président : Monsieur Cyrille VIGNON Greffier : Madame Taklite BENMAMAS, lors des débats A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au : 29 Octobre 2024 Les parties ont été avisées que le prononcé public de la décision aura lieu par mise à disposition au greffe le 29 Octobre 2024 PRONONCE par mise à disposition le 29 Octobre 2024 Par Monsieur Cyrille VIGNON, Vice-Président Assistée de Madame Taklite BENMAMAS, Greffier NATURE DU JUGEMENT réputée contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDEUR Monsieur [T] [G] né le [Date naissance 5] 1975 à [Localité 8], demeurant [Adresse 2] - [Localité 4] immatriculé à la sécurité sociale sous le n° [Numéro identifiant 1] représenté par Maître Patrice CHICHE de la SELARL CHICHE R, COHEN S, CHICHE P, avocats au barreau de MARSEILLE C O N T R E DEFENDERESSES la MATMUT, dont le siège social est sis [Adresse 7], prise en la personne de son représentant légal y domicilié en cette qualité représentée par Maître Julien BERNARD de la SELARL LESCUDIER & ASSOCIES, avocats au barreau de MARSEILLE la CPAM DES BOUCHES DU RHONE, dont le siège social est sis [Adresse 6]- [Localité 3], prise en la personne de son représentant légal défaillante FAITS ET MOYENS DE PROCÉDURE : Le 20 novembre 2021, M. [T] [G] a été victime d’un accident de la circulation dans lequel est impliqué un véhicule assuré auprès de la société MATMUT. Par actes d’huissiers délivrés le 12 septembre 2023, M. [T] [G] a assigné la société MATMUT pour qu’elle soit condamnée à réparer, sur le fondement de la loi du 5 juillet 1985, le préjudice subi à la suite de l’accident de la circulation précité, ainsi que la CPAM des Bouches du Rhône. Le Docteur [K], désigné par ordonnance de référé du 02 mai 2022, ayant déposé son rapport le 11 avril 2023, M. [T] [G] sollicite que lui soient accordées, en réparation de son préjudice corporel, les sommes suivantes : I) Préjudices Patrimoniaux I-A) Préjudices patrimoniaux temporaires - Frais divers 720 € II) Préjudices extra-patrimoniaux II-A) Préjudices extra-patrimoniaux temporaires - Déficit fonctionnel temporaire partiel à 30 % 400 € - Déficit fonctionnel temporaire partiel à 10 % 576,67 € - Souffrances endurées 6 000 € II-B) Préjudices extra-patrimoniaux permanents - Déficit fonctionnel permanent 7 600 € SOIT AU TOTAL 15 296,67 € dont il convient de déduire la somme de 2 200 €, déjà versée à titre de provision. M. [T] [G] demande en outre au tribunal de : - condamner la société MATMUT à lui payer la somme de 3 000 € en application de l’article 700 du code de procédure civile, - dire et juger n’y avoir lieu d’écarter l’exécution provisoire du jugement à intervenir, - condamner la société MATMUT aux entiers dépens dont distraction au profit de Maître Patrice CHICHE, sur son affirmation de droit. Par conclusions notifiées le 11 octobre 2023, la société MATMUT ne conteste pas le droit à indemnisation de M. [T] [G] mais sollicite : - l’acceptation des frais d’assistance à expertise, - la réduction des autres prétentions émises, - que soit retranché le recours des tiers payeurs des postes de préjudice sur lesquels ils doivent s’imputer, - qu’il soit tenu compte de la provision déjà versée d’un montant de 2 200 euros, et qu’il soit dit et jugé que celle-ci constitue une circonstance justifiant que le Tribunal juge que l’exécution provisoire ne saurait être prononcée, à tout le moins en totalité, - le rejet de ses prétentions contraires ou plus amples, - que soit déclarée commune et opposable à l’organisme social appelé en la cause, la décision à intervenir, - le rejet de la demande formulée en vertu de l’article 700 du CPC, - la distraction des dépens au profit de son conseil, L’organisme social bien que régulièrement mis en cause ne comparaît pas mais fait connaître le montant de ses débours, soit la somme de 894,71 euros. MOTIFS DU JUGEMENT : Sur le droit à indemnisation : Il convient de donner acte à la société MATMUT qu’elle ne conteste pas devoir indemniser M. [T] [G] des conséquences dommageables de l’accident du 20 novembre 2021. Sur le montant de l’indemnisation : Aux termes non contestés du rapport d’expertise, l’accident a entraîné pour la victime, les conséquences médico-légales suivantes : - un arrêt temporaire des activités professionnelles du 22/11/2021 au 31/12/2021 - un déficit fonctionnel temporaire partiel à 30 % de 40 jours - un déficit fonctionnel temporaire partiel à 10 % de 173 jours - une consolidation au 22 juin 2022 - une atteinte à l’intégrité physique et psychique de 4 % - des souffrances endurées qualifiées de 2.5/7 Sur la base de ce rapport, contre lequel aucune critique médicalement fondée n’est formée, et compte tenu des conclusions et des pièces produites, le préjudice corporel de M. [T] [G] compte tenu de son âge au moment de sa consolidation, doit être évalué ainsi qu’il suit : I) Les Préjudices Patrimoniaux : I-A) Les Préjudices Patrimoniaux Temporaires : Les frais divers : Les frais divers sont représentés par les honoraires d’assistance à expertise du médecin conseil, soit 720 €, tel qu’admis par les deux parties. II) Les Préjudices Extra Patrimoniaux : II-A) Les Préjudices Extra-Patrimoniaux Temporaires : Le déficit fonctionnel temporaire : Ce poste de préjudice cherche à indemniser l’incapacité fonctionnelle totale ou partielle que subit la victime jusqu’à sa consolidation et correspond à une perte de qualité de vie et des joies usuelles de la vie courante incluant le préjudice d’agrément temporaire pendant cette période. Compte tenu de la nature des lésions subies par M. [T] [G] et de la gêne qu’elles ont entraînées sur sa vie quotidienne, il y a lieu d’indemniser ce poste de préjudice sur la base de 900 € par mois (montants arrondis). - déficit fonctionnel temporaire partiel à 30 % : 360 € - déficit fonctionnel temporaire partiel à 10 % : 519 € Total 879 € Les souffrances endurées : Les souffrances endurées fixées par l’expert à 2.5/7 seront indemnisées par le versement de la somme de 5 000 €. II-B) Les Préjudices Extra-Patrimoniaux Permanents : Le déficit fonctionnel permanent : Ce poste de préjudice cherche à indemniser le préjudice extra-patrimonial découlant de l’incapacité médicalement constatée et à réparer ses incidences touchant exclusivement la sphère personnelle de la victime, soit non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques de celle-ci mais aussi la douleur permanente qu’elle ressent, la perte de la qualité de vie et les troubles dans ses conditions d’existence après consolidation. Compte tenu des séquelles conservées par la victime, il a été estimé par l’expert à 4 %. Il y a donc lieu de l’indemniser par l’allocation de la somme de 6 320 €. RÉCAPITULATIF - frais divers 720 € - déficit fonctionnel temporaire 879 € - souffrances endurées 5 000 € - déficit fonctionnel permanent 6 320 € TOTAL 12 919 € PROVISION A DÉDUIRE 2 200 € RESTE DU 10 719 € En application de l’article 1231-7 du code civil, cette somme portera intérêts au taux légal à compter du prononcé du jugement. Sur les demandes accessoires : L'article 514 du Code de procédure civile, dans sa rédaction issue de l'article 3 du décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019 applicable aux instances introduites après le 1er janvier 2020 prévoit que les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision n’en dispose autrement. Il n'y a pas lieu en l'espèce d'écarter l'exécution provisoire de droit. Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, la société MATMUT, partie succombante, sera condamnée aux entiers dépens de la présente procédure, avec bénéfice de distraction. M. [T] [G] ayant exposé des frais pour obtenir la reconnaissance de ses droits, il est équitable de condamner la société MATMUT à lui payer la somme de 1 500 € en application de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, Statuant par mise à disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire, en matière civile ordinaire, en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi ; Donne acte à la société MATMUT qu’elle ne conteste pas devoir indemniser M. [T] [G] des conséquences dommageables de l’accident du 20 novembre 2021 ; Evalue le préjudice corporel de M. [T] [G], hors débours de la CPAM des Bouches du Rhône, ainsi qu’il suit ; - frais divers 720 € - déficit fonctionnel temporaire 879 € - souffrances endurées 5 000 € - déficit fonctionnel permanent 6 320 € TOTAL 12 919 € dont il convient de déduire la somme de 2 200 euros, versée à titre de provision. EN CONSÉQUENCE : Condamne la société MATMUT à payer avec intérêts au taux légal à compter du présent jugement à M. [T] [G] : - la somme de 10 719 € en réparation de son préjudice corporel, et ce déduction faite de la provision précédemment allouée, - la somme de 1 500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile; Déclare le présent jugement commun et opposable à la CPAM des Bouches du Rhône; Dit qu’il n’y a pas lieu d’écarter l’exécution provisoire de droit de la présente décision; Condamne la société MATMUT aux entiers dépens, avec distraction au profit de Maître Patrice CHICHE, avocat, sur son affirmation de droit ; AINSI JUGE ET PRONONCE PAR MISE A DISPOSITION AU GREFFE DE LA DEUXIÈME CHAMBRE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE 29 OCTOBRE DEUX MILLE VINGT-QUATRE LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "24/06917" ]
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Autre
2024-10-29
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24/06917
Tribunal judiciaire de Paris
Dit n'y avoir lieu à prendre une mesure en raison du défaut de pouvoir
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PCP JCP référé
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2024-10-29
5AB
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 29/10/2024 à : Maître Christian PAUTONNIER Madame [V] [H] Pôle civil de proximité PCP JCP référé N° RG 24/06917 N° Portalis 352J-W-B7I-C5N4J N° MINUTE : 4/2024 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 29 octobre 2024 DEMANDERESSE S.A. RESIDENCES LE LOGEMENT DES FONCTIONNAIRES, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître Christian PAUTONNIER de la SELARL PAUTONNIER ET ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : #L0159 substituée par Maître Emmanuel LANCELOT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #C2020 DÉFENDERESSE Madame [V] [H], demeurant [Adresse 1] non comparante, ni représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Clara SPITZ, Juge, juge des contentieux de la protection assistée de Alexandrine PIERROT, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 19 septembre 2024 ORDONNANCE réputée contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 29 octobre 2024 par Clara SPITZ, Juge, juge des contentieux de la protection assistée de Alexandrine PIERROT, Greffière Décision du 29 octobre 2024 PCP JCP référé - N° RG 24/06917 - N° Portalis 352J-W-B7I-C5N4J EXPOSÉ DU LITIGE Par acte sous seing privé du 12 janvier 2004, la société Résidences le Logement des Fonctionnaires (RLF) a donné à bail à Madame [V] [H] un appartement n°221 situé [Adresse 1]. La bailleresse a vainement sollicité, auprès de sa locataire, l'accès à son logement pour y effectuer des travaux de réhabilitation par courrier recommandé avec accusé de réception du 13 mars 2024. Sa requête aux fins d'autorisation à pénétrer dans les lieux pour y réaliser les travaux a été rejetée par ordonnance du juge des contentieux de la protection du 13 juin 2024. C'est dans ce contexte qu'elle a fait assigner Madame [V] [H] par acte de commissaire de justice du 15 juillet 2024 devant le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de PARIS statuant en référé, afin d'obtenir, la condamnation de Madame [V] [H] à laisser pénétrer autant de fois que nécessaire, sa bailleresse et les entreprises mandatées par cette dernière afin de procéder aux travaux de réhabilitation sous astreinte journalière de 200 euros pendant un délai de 15 jours suivant la signification de la présente décision,à défaut, l'autorisation de pénétrer dans les lieux, avec le cas échéant, le concours de la force publique, d'un serrurier et en présence de deux témoins, aux frais de Madame [V] [H]la condamnation de Madame [V] [H] à lui verser la somme de 1 000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens. Lors de l'audience du 19 septembre 2024, la RLF, représentée par son conseil, a sollicité le bénéfice de son acte introductif d'instance. Elle expose, au visa des articles 544 du code civil, 7 de la loi du 6 juillet 1989 et 835 du code de procédure civile que Madame [V] [H] méconnaît les obligations qui lui incombent en refusant de laisser accès à son logement pour que des travaux y soient réalisés, générant ainsi un trouble manifestement illicite justifiant qu'elle introduise son action en référé. Madame [V] [H], bien que régulièrement assignée en étude, n'a pas comparu et ne s'est pas fait représenter. A l'issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 29 octobre 2024, date à laquelle elle a été mise à disposition des parties au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur les demandes principales Selon les articles 834 et 835 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence, peuvent ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. Le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le trouble manifestement illicite est la perturbation résultant d'un fait matériel ou juridique qui, directement ou indirectement, constitue une violation évidente de la règle de droit. L'article 7 de la loi du 6 juillet 1989 fait notamment obligation au locataire de permettre l'accès aux lieux loués pour la préparation et l'exécution de travaux d'amélioration des parties communes ou des parties privatives du même immeuble, de travaux nécessaires au maintien en état ou à l'entretien normal des locaux loués, de travaux d'amélioration de la performance énergétique à réaliser dans ces locaux et de travaux qui permettent de remplir les obligations mentionnées au premier alinéa de l'article 6 (…). En l'espèce, la RLF sollicite que Madame [V] [H] soit enjointe de lui laisser l'accès à son appartement, ou, à défaut, d'être autorisée à y pénétrer afin de réaliser des travaux dont elle n'expose pas la nature et de la nécessité desquels elle ne justifie pas. En outre, elle ne rapporte pas la preuve d'une particulière résistance de la locataire puisqu’elle ne verse aux débats qu'un seul courrier daté du 13 mars 2024, soit relativement ancien, lui demandant l'accès au logement mais ne portant pas la mention de mise en demeure. Aucune relance ne semble lui avoir été faite ni aucun contact téléphonique pris. Le trouble manifestement illicite qui en découle n'est donc pas caractérisé et non-lieu à référé sera ainsi prononcé sur l'ensemble des demandes formées par la RLF. Sur les demandes accessoires La RLF, partie perdante, sera condamnée aux dépens par application de l'article 696 du code de procédure civile. Elle sera déboutée de sa demande au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire de la présente décision sera rappelée, conformément aux articles 514 et 514-1 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, juge des contentieux de la protection, statuant publiquement, après débats en audience publique, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, prononcée par mise à disposition au greffe : DISONS n'y avoir lieu à référé sur les demandes formées par la société Résidences le Logement des Fonctionnaires tendant, à titre principal, à condamner Madame [V] [H] à laisser l'accès à son logement et à titre subsidiaire, à être autorisée à pénétrer dans les lieux avec le concours de la force publique le cas échéant, RENVOYONS la société Résidences le Logement des Fonctionnaires à mieux se pourvoir au fond, DÉBOUTONS la société Résidences le Logement des Fonctionnaires de sa demande au titre de l'article 700 du code de procédure civile, CONDAMNONS la société Résidences le Logement des Fonctionnaires aux dépens, RAPPELONS que la présente décision est assortie de l'exécution provisoire, Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition les jour, mois et an susdits par le juge et la greffière susnommées. La greffière, La juge des contentieux de la protection,
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Tribunal judiciaire
[ "23/02112" ]
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Autre
2024-10-29
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23/02112
Tribunal judiciaire de Dijon
Déclare la demande ou le recours irrecevable
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1ère Chambre
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2024-10-29T21:29:01.601000
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2024-10-30
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE DIJON --------- -------- 1ère Chambre N° RG 23/02112 - N° Portalis DBXJ-W-B7H-H7XP NATURE AFFAIRE : Autres demandes relatives à la vente ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT RENDUE LE 29 Octobre 2024 Dans l’affaire opposant : Monsieur [K] [J] né le 02 Août 1956 à [Localité 7] demeurant [Adresse 3] - [Localité 4] représenté par Maître Cédric MENDEL de la SCP MENDEL - VOGUE ET ASSOCIES, avocats au barreau de DIJON postulant, Maître Fabrice BERTOLOTTI, avocat au barreau de COMPIEGNE plaidant DEMANDEUR ET : S.A.R.L.U. DESIGN ATTITUDE 21 (ROCHE BOBOIS), inscrite au RCS de DIJON sous le n°451101448, prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualité audit siège. dont le siège social est sis [Adresse 2] - [Localité 1] représentée par Maître Patrice CANNET de la SARL CANNET - MIGNOT, avocats au barreau de DIJON plaidant DEFENDERESSE * * * * Madame Chloé GARNIER, Juge de la mise en état, assistée de Madame Marine BERNARD, greffier, Après avoir entendu les conseils des parties à notre audience du 01 Octobre 2024 et après avoir mis l’affaire en délibéré, avons rendu ce jour par mise à disposition au greffe, l’ordonnance contradictoire susceptible d’appel dans les conditions de l’article 795 du code de procédure civile, ci-après : EXPOSE DU LITIGE Selon bon de commande et facture n°100205065-1 du 21 novembre 2022, M. [F] [J] a passé commande auprès de la société Design Attitude 21, sous l'enseigne Rochebobois, de plusieurs meubles (deux tables de repas, deux buffets, un tapis, 14 chaises, deux tables basses, deux canapés en cuir) pour un prix de 27.435 euros. Un acompte de 8.000 euros a été réglé le 22 novembre 2022. Par courrier électronique du 18 janvier 2023, M. [K] [J] a informé la société du décès accidentel de son fils [F] survenu le 17 janvier 2023 et sollicité le remboursement de l'acompte et l'annulation de la commande. La société, par mail du 15 mars 2023 a refusé la restitution de l'acompte et précisé que la commande avait été livrée en magasin. Elle proposait de maintenir la livraison ou de pratiquer une réduction de 15 % sur le solde dû de 19.435 euros s'il ne souhaitait pas conserver le mobilier. Par courrier recommandé du 16 mars 2023, la société Design Attitude 21, qui mentionne que M. [J] n'a donné aucune suite à la proposition commerciale, a mis en demeure M. [K] [J] de s'acquitter du solde de la facture. Par courrier électronique du 17 mars 2023, M. [J] a indiqué être en mesure d'accepter l'offre de réduction de 15 % si les meubles étaient livrés à [Localité 5]. En réponse, la société a proposé une remise de 20 % soit un solde de facture de 15.548 euros. Le 22 mars 2023, la société [J] Invest a effectué un virement de 15.548 euros au profit de la société Design Attitude 21. Le 6 avril 2023, la société Rochebobois précisait avoir fait établir un devis de livraison de la marchandise à [Localité 5] au lieu de [Localité 6] et proposait de déduire le coût de livraison de 280 euros du devis de 1.702,50 euros. M. [J] n'ayant pas accepté cette prise en charge, son conseil a proposé par courrier recommandé du 14 avril 2023 la résolution de la vente faute de communication d'un bon de commande signé par M. [F] [J] et de la prise en charge par la société des frais de livraison. Par acte du 13 juillet 2023, M. [K] [J] a fait assigner la SARLU Design Attitude 21 devant le tribunal judiciaire de Dijon aux fins la voir condamner à lui rembourser la somme de 23.548 euros et à lui régler une somme de 2.500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Par conclusions du 10 janvier 2024, la SARLU Design Attitude 21 a saisi le juge de la mise en état aux fins de rejeter de la demande présentée faute de qualité à agir de M. [K] [J] et en raison de l'autorité de la chose jugée attachée à la transaction intervenue entre les parties. Elle a sollicité une somme de 4.000 euros au titre des frais irrépétibles. Par dernières conclusions du 10 juin 2024, la société a maintenu ses demandes. Par conclusions en réponse sur incident du 19 juillet 2024, M. [J] souhaite voir débouter la société Design Attitude 21 de ses demandes, voir rejeter les fins de non recevoir invoquées et reconventionnellement condamner la société à lui verser la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et aux dépens. L'affaire a été examinée à l'audience d'incident du 1er octobre 2024 et mise en délibéré au 29 octobre 2024. SUR CE, Sur la fin de non recevoir tirée du défaut de qualité à agir du demandeur L'article 789 du code de procédure civile, dans sa version en vigueur à compter du 1er septembre 2024, tel que modifié par décret n°2024-673 du 3 juillet 2024 et applicable aux instances en cours, dispose : "Le juge de la mise en état est, à compter de sa désignation et, jusqu'à son dessaisissement, seul compétent, à l'exclusion de toute autre formation du tribunal, pour : (...) 6° Statuer sur les fins de non-recevoir.(...)". Constitue une fin de non recevoir, au sens de l'article 122 du code de procédure civile, tout moyen qui tend à faire déclarer l'adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d'agir tel le défaut de qualité, le défaut d'intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée. L'article 31 du code de procédure civile dispose que l'action est ouverte à tous ceux qui ont un intérêt légitime au succès ou au rejet d'une prétention, sous réserve des cas dans lesquels la loi attribue le droit d'agir aux seules personnes qu'elle qualifie pour élever ou combattre une prétention, ou pour défendre un intérêt déterminé. L'article 32 du code de procédure civile rappelle qu'est irrecevable toute prétention émise par ou contre une personne dépourvue du droit d'agir. L'article 1342-1 du code civil prévoit que le paiement peut être fait même par une personne qui n'y est pas tenue, sauf refus légitime du créancier. La société Design Attitude 21 soutient que M. [K] [J] a engagé l'action en restitution de sommes versées au titre du contrat conclu par son fils [F], sans mentionner qu'il agissait es qualité d'héritier de ce dernier, alors que, par ailleurs, son épouse est également héritière. Elle conteste l'existence d'un droit propre de M. [J] qui a pu effectuer un paiement pour le compte de son fils qui est bien son cocontractant en dépit de la signature du bon de commande. M. [J] considère qu'il est légitime à obtenir la restitution des fonds versés au titre d'une commande qui n'a jamais été signée par son fils. Il estime qu'il dispose d'un droit d'agir qui lui est propre, n'intervenant pas dans le cadre d'une action successorale, puisqu'il a réglé aux lieu et place de son fils la somme de 8.000 euros et la somme de 15.548 euros suite aux manoeuvres dolosives de la société qui lui a fait croire que son fils avait passé la commande. En l'espèce, M. [J] conteste agir au titre de l'action successorale au nom de son fils décédé mais affirme qu'il intervient en son nom propre. Toutefois, il doit être relevé que M. [J] ne démontre ni l'existence de relations contractuelles avec la société Design Attitude 21 ni qu'une novation du contrat est intervenue à son profit. Il ressort des pièces communiquées que le bon de commande était au nom de M. [F] [J] et que M. [K] [J] avait connaissance de la commande passée par ce dernier puisque la société Rochebobois a relancé M. [K] [J] le 20 décembre 2022 pour lui indiquer ne pas arriver à "trouver une date avec [F] pour le choix de son salon", le père répondant le relancer. Par la suite, M. [K] [J] a informé la société du décès de son fils souhaitant mettre fin à la commande passée. Il ne peut être contesté le fait qu'un contrat a donc bien été passé entre la société Design Attitude 21 et M. [F] [J]. M. [K] [J] s'est contenté de régler pour le compte de son fils le montant de la facture avec l'accord du créancier sans que ce paiement pour autrui ne modifie les termes du contrat initial par un changement de débiteur. De fait, il doit aussi être constaté que le deuxième paiement qui solde la facture a été effectué par la société [J] Invest et non par M. [K] [J] en personne. Ne disposant pas d'un droit propre pour agir, a fortiori en nullité du contrat pour vice du consentement, alors qu'il n'est pas démontré l'existence de relations contractuelles entre les parties au titre de la commande n°100205065-1 du 21 novembre 2022, M. [K] [J] doit être déclaré irrecevable en son action. Il n'y a pas lieu d'examiner plus avant la fin de non recevoir tirée de l'autorité de la chose jugée. Sur les dépens et frais de procédure M. [K] [J] qui succombe, doit être condamné aux dépens et à verser une somme de 1.500 euros à la SARLU Design Attitude 21 au titre de l'article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, Déclare irrecevable M. [K] [J] en ses demandes faute de qualité à agir en son nom propre contre la SARLU Design Attitude 21 ; Condamne M. [K] [J] aux dépens ; Condamne M. [K] [J] à verser une somme de 1.500 euros à la SARL Design Attitude 21 au titre de l'article 700 du code de procédure civile. LE GREFFIER LE JUGE DE LA MISE EN ETAT Copie délivrée le à Maître Patrice CANNET de la SARL CANNET - MIGNOT Maître Cédric MENDEL de la SCP MENDEL - VOGUE ET ASSOCIES La Greffière
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Tribunal judiciaire
[ "16/06463" ]
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Autre
2024-10-29
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16/06463
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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9ème chambre 2ème section
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2024-10-29
38E
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le 29/10/2024 A Me FLECHEUX Me JOURDE Me PATRIMONIO ■ 9ème chambre 2ème section N° RG : N° RG 16/06463 - N° Portalis 352J-W-B7A-CHXGG N° MINUTE : JUGEMENT rendu le 29 Octobre 2024 DEMANDEUR Monsieur [U] [A] [Adresse 2] [Localité 5] représenté par Me Xavier FLECHEUX, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #P0537 DÉFENDERESSES ABN AMRO BANK NV vient aux droits de la banque Neuflize obc ABN AMRO BANK NV , [Adresse 1] [Localité 4] PAYS-BAS représentée par Me Georges JOURDE, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #T0006 Société ALLIANZ IARD [Adresse 6] [Localité 3] représentée par Maître Matthieu PATRIMONIO de la SCP RAFFIN & ASSOCIES, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #P0133 Décision du 29 Octobre 2024 9ème chambre 2ème section N° RG 16/06463 - N° Portalis 352J-W-B7A-CHXGG COMPOSITION DU TRIBUNAL Gilles MALFRE, Premier Vice-président adjoint, Augustin BOUJEKA, Vice-Président Alexandre PARASTATIDIS, Juge assistés de Madame Alise CONDAMINE, Greffière lors de l’audience, et de Madame Camille CHAUMONT, Greffière lors de la mise à disposition DÉBATS A l’audience du 27 Août 2024 tenue en audience publique devant Gilles MALFRE, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seul l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. Avis a été donné aux avocats que la décision serait rendue le 22 octobre 2024, date prorogée au 29 octobre 2024. JUGEMENT Rendu publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire En premier ressort EXPOSE DU LITIGE M. [A] est un ressortissant français qui demeure aux Etats- Unis. Il a confié la gestion de ses liquidités à la BNP PARIBAS à compter de l'année 2000 puis, successivement, à la BANQUE PRIVEE FIDEURAM WARGNY, à la DEXIA BANQUE et, à compter du 10 septembre 2007, à la banque NEUFLIZE OBC. Son conseiller était dans chacune de ces banques M. [Z]. Le 7 décembre 2010, la banque NEUFLIZE OBC a licencié M. [Z] pour faute grave, à la suite d'une mise à pied du 19 novembre 2010. M. [A] précise qu'au mois de février 2011, à l'occasion d'un contact avec M. [W], préposé de la banque NEUFLIZE OBC, il a été informé du détournement total de ses actifs alors évalués à la somme de 2 256 765 euros. La banque NEUFLIZE OBC a déposé plainte le 16 mars 2011 contre M. [Z], des chefs de faux, usage de faux, abus de confiance et escroquerie, soupçonné d'être à l'origine de ce détournement. M. [A] a déposé plainte contre M. [Z] le 18 avril 2012, pour escroquerie, faux et usage de faux. Le 1er juin 2012, M. [Z] a été mis en examen des chefs des délits de faux, usage de faux, abus de confiance et escroquerie et exercice illégal de la profession de banquier. M. [A] s'est constitué partie civile le 29 juin 2012 et la banque NEUFLIZE OBC le 26 juillet 2012. Par acte du 13 novembre 2012, M. [A] a fait assigner la banque NEUFLIZE OBC devant le tribunal de grande instance de Paris, en tant que dépositaire, sur le fondement de l'article 1937 du code civil, afin qu'elle soit condamnée à lui payer la somme en principal de 2 289 585 euros, outre celle de 100 000 euros à titre de dommages-intérêts, pour la perte occasionnée par le défaut de placement des fonds déposés. Par ordonnance du 19 décembre 2013, le juge de la mise en état a ordonné un sursis à statuer sur l'ensemble des demandes des parties, dans l'attente d'une décision définitive à intervenir dans le cadre de la procédure pénale pendante devant le tribunal de grande instance de Paris sous le numéro de parquet 1107793001 et sous le numéro d'instruction 2077/12/4. Par ordonnance du 15 décembre 2016, le juge de la mise en état a maintenu ce sursis à statuer. L'événement ayant donné lieu au sursis à statuer est intervenu. En effet, l'instance pénale ayant motivé ce sursis a fait l'objet d'un jugement du tribunal correctionnel de Paris du 16 octobre 2019, confirmé par un arrêt d'appel du 9 mars 2022, cet arrêt n'ayant pas été frappé de pourvoi. Dans son jugement du 16 octobre 2019, le tribunal correctionnel a reçu M. [A] en sa constitution de partie civile, ce dernier ayant sollicité la condamnation de M. [Z] à lui payer la somme de 2 313 325 euros en réparation de son préjudice matériel et celle de 50 000 euros en réparation de son préjudice moral. Le tribunal a avalisé l'évaluation faite par les experts selon laquelle le préjudice matériel s'élève à la somme de 2 353 148 euros, dont il doit être déduit celle de 39 823 euros restituée par la BNP PARIBAS dans le cadre d'un accord transactionnel. Le tribunal a en outre condamné M. [Z] à payer à M. [A] la somme de 15 000 euros en réparation de son préjudice moral, du fait de la confiance trahie et de la privation de l'usage des fonds placés. La cour d'appel a notamment été saisie de l'appel de M. [Z] contre M. [A], sur l'entier dispositif et sur l'action civile quant au préjudice matériel. La banque NEUFLIZE OBC n'a pas interjeté appel du jugement du 16 octobre 2019. Dans son arrêt du 9 mars 2022, la cour a confirmé la condamnation de M. [Z] à payer à M. [A] la somme de 2 313 325 euros, en réparation de son préjudice matériel, et celle de 15 000 euros au titre du préjudice moral. Par acte du 7 décembre 2022, la banque NEUFLIZE a assigné en intervention forcée la société ALLIANZ IARD, afin qu'elle la garantisse des condamnations pouvant être prononcées à son encontre, au bénéfice de M. [A]. Cette instance a été jointe à l'instance initiale par ordonnance du juge de la mise en état du 15 décembre 2022. Par ordonnance du 18 janvier 2024, le juge de la mise en état a ordonné la communication, par la société ABN AMRO BANK NV de l'intégralité des échanges intervenus suite au courriel de la société HCC du 26 juin 2012, autre assureur de la banque. Par conclusions du 7 septembre 2023, M. [A] demande au tribunal : - à titre principal, de condamner in solidum la banque NEUFLIZE OBC et la société ALLIANZ à lui payer la totalité des sommes débitées sur les comptes ouverts dans les livres de la banque, majorée de 8% l'an pour la période du 18 novembre 2010 au 18 mai 2023, soit la somme de 4 552 850 euros, ou bien, si le tribunal estimait que la perte subie en raison du défaut de placement ne devait commencer à courir qu'à compter de la saisine de la juridiction, de condamner in solidum les défenderesses à lui payer, à ce titre, pour la période du 13 novembre 2012 au 13 mai 2023, la somme de 4 188 622 euros. - à titre subsidiaire, si le rendement devait être ramené à 5%, de condamner in solidum les parties adverses à lui payer la totalité des sommes débitées sur les comptes ouverts dans les livres de la banque, majorée du rendement de 5% l'an, pour la période du 18 novembre 2010 au 18 mai 2023, soit la somme de 3 699 190,62 euros ou bien, si le tribunal estimait que la perte subie en raison du défaut de placement ne devait commencer à courir qu'à compter de la saisine de la juridiction, de condamner in solidum les défenderesses à lui payer, à ce titre,pour la période du 13 novembre 2012 au 13 mai 2023, la somme de 3 471 548,12 euros ; - En tout état de cause, d'assortir les condamnations des intérêts au taux légal à compter de la décision à intervenir, d'ordonner la publication du jugement sur le site web du défendeur et dans trois revues professionnelles financières, au choix du demandeur et aux frais de la banque NEUFLIZE OBC, de condamner cette dernière, in solidum avec la société ALLIANZ, à lui payer la somme de 50 000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et d'ordonner l'exécution provisoire du jugement à intervenir. Par conclusions du 31 mai 2024, la ABN AMRO BANK, venant aux droits de la banque NEUFLIZE OBC, demande au tribunal, à titre principal, de débouter M. [A] de ses demandes et de le condamner à lui payer la somme de 10 000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile. Subsidiairement, elle demande au tribunal de limiter la demande principale de M. [A] à la somme de 1 627 947 euros et de limiter la perte de chance au montant des intérêts au taux légal à compter de son assignation. Plus subsidiairement, elle entend que la société ALLIANZ la relève et la garantisse de toutes condamnations prononcées à son encontre et qu'elle soit invitée, si elle l'estime utile, à mettre en cause la société HCC EUROPE. Elle entend par ailleurs que la société ALLIANZ soit condamnée à lui payer la somme de 10 000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile. Par conclusions du 10 juin 2024, la société ALLIANZ IARD demande au tribunal, à titre principal de débouter la banque NEUFLIZE OBC de ses demandes dirigées à son encontre. Subsidiairement, s'il était jugé que la police d'assurance s'applique, elle s'oppose à la demande de la banque tendant à obtenir la couverture de la société ALLIANZ au titre de la privation de plus-value et au titre des frais et dépens qui seraient mis à sa charge. S'agissant des pertes pour lesquelles la société ALLIANZ doit sa garantie, elle s'oppose aux demandes de la banque. A titre infiniment subsidiaire, elle entend qu'il soit déduit la franchise d'un montant de 750 000 euros de toute condamnation prononcée à son encontre. En tout état de cause, elle demande au tribunal de condamner la banque NEUFLIZE OBC à lui payer la somme de 10 000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L'ordonnance de clôture a été rendue le 27 juin 2024. SUR CE Il convient de rectifier d'office, dans le dispositif des conclusions des parties, la référence à la banque NEUFLIZE OBC, alors qu'il n'est pas discuté qu'à la suite d'une fusion, la ABN AMRO BANK vient aux droits de cette banque. Sur la demande principale de M. [A] à l'encontre de la ABN AMRO BANK : A l'appui de sa demande de restitution par la banque des sommes irrégulièrement prélevées sur ses comptes, M. [A] se fonde sur l'article 1937 du code civil, soulignant que la banque n'a pas pu valablement se dessaisir des fonds sur la base de faux ordres de paiement. Il souligne qu'en sa qualité de dépositaire, la banque est tenue d'une obligation de garde de la chose confiée, de non-utilisation de cette chose sans instruction expresse de son propriétaire et de restitution, sous peine d'engager sa responsabilité. Il fait valoir que ces prélèvements s'élèvent à la somme totale reprise dans le jugement du tribunal correctionnel de Paris, confirmé en appel, soit 2 276 425 euros, pour la période comprise entre le 25 mars 2008 et le 18 novembre 2010 pendant laquelle il avait confié la gestion de ses liquidités à la banque NEUFLIZE OBC. Il relève que le jugement correctionnel rappelle que l'ensemble des chèques détournés ont été falsifiés par le préposé de la banque, aucun de ces chèques n'étant revêtu de la signature authentique de M. [A]. Il ajoute que le préposé de la banque a vendu ses titres puis a utilisé le produit de cette vente à des fins frauduleuses et ce, à son insu. Il souligne que l'information judiciaire a établi qu'il recevait à son domicile aux USA des relevés de compte qui se sont avérés être des faux, M. [Z] ayant organisé le détournement des courriers. Sur les fautes que la banque lui oppose, M. [A] conteste en premier lieu l'existence de liens privilégiés avec M. [Z], qui auraient imbriqué vie professionnelle et personnelle, relevant que ce point n'a pas été retenu par le juge pénal qui a, au contraire, caractérisé les manœuvres du préposé à l'origine des détournements. Sur l'absence de contrôle des documents administratifs, il réplique qu'au contraire les documents d'entrée en relation étaient irréguliers ou faux. Sur sa domiciliation extérieure, le requérant fait valoir que ses lettres, notamment les relevés de comptes, ont été adressés successivement à l'adresse d'un cabinet d'avocats qu'il ne connaît pas puis à une société NTS créée par M. [Z], à l'initiative de ce dernier et à son insu. M. [A] rappelle n'avoir jamais sollicité l'envoi de ses relevés de comptes chez un avocat qu'il ne connaissait pas, la secrétaire de cet avocat ayant ultérieurement admis qu'elle rendait ainsi service à M. [Z], à l'insu de son employeur. Il ajoute qu'il n'avait pas non plus eu connaissance de sa domiciliation, à son insu, [Adresse 7], pas plus qu'il n'est l'auteur et le signataire de la correspondance adressée à la banque privée ANJOU le 1er décembre 2007, qui constitue un faux. Le requérant oppose le fait que la réalité de sa domiciliation n'a pas fait l'objet de vérifications de la banque, la hiérarchie de M. [Z] entérinant un formulaire sur lequel apparaissait l'existence de fonds d'origine américaine détenus en USD, une quittance de domicile manifestement contrefaite, mentionnant une adresse londonienne, un passeport partiellement reproduit, et une domiciliation fictive au nom de la réceptionniste d'un cabinet d'avocats inconnu. Pour ce qui concerne l'absence de contrôle de ses relevés bancaires, M. [A] souligne que l'instance pénale a établi l'envoi de faux relevés de compte. Il indique que, de plus, de nombreux courriels de son banquier le tenant informé de ses investissements se sont avérés contenir de faux bilans trimestriels ou annuels, ainsi que l'a reconnu M. [Z]. Il conteste tout refus de dénoncer les agissements délictueux, soulignant que ce n'est que lors de sa première audition par les enquêteurs, au mois d'avril 2012, qu'il a été complètement informé de la réalité des faits. Il rappelle ne pas avoir été indemnisé par M. [Z], en exécution du jugement correctionnel. M. [A] nie avoir aggravé son préjudice, en soutenant la demande de restitution de Mme [V] devant le magistrat instructeur et la chambre de l'instruction, relevant que le juge d'instruction a ordonné la libération, au profit de cette autre victime, des fonds saisis sur un compte ouvert à la BANQUE TRANSATLANTIQUE et dont un rapport d'expertise avait établi qu'ils lui appartenaient. Il estime dès lors ne pas être comptable de cette décision. En réplique, la ABN AMRO BANK rappelle que, contrairement à ce que soutient M. [A], le juge pénal n'a pas désigné la banque NEUFLIZE OBC civilement responsable des détournements opérés par M. [Z]. Elle soutient que la complaisance fautive de M. [A] envers M. [Z] est à l'origine directe de son préjudice. Elle reproche au demandeur une absence de contrôle des documents administratifs, en ce que, lors du transfert de ses avoirs à la banque NEUFLIZE OBC, au mois de novembre 2007, les questionnaires de " connaissance client " ont été remplis par M. [Z] ainsi que l'a déclaré le directeur de la conformité à la BRDA le 4 mai 2011. Sur la domiciliation extérieure, la banque rappelle que les experts ont précisé dans leur rapport que M. [A] effectuait très peu d'opérations en dehors des placements et que son courrier était domicilié chez M. [Z] ou chez l'une des sociétés que ce dernier avait créées. Elle précise que l'instruction pénale a révélé que M. [A] avait demandé à ce que ses relevés soient domiciliés au cabinet de Maître [Y], ce que M. [Z] a confirmé lors de la confrontation du 5 mars 2015 devant le juge d'instruction, ajoutant que cette domiciliation est celle qui figure dans la lettre du 1er décembre 2007 de transfert et clôture des comptes, adressée à la banque privée ANJOU, lettre également rédigée par M. [Z]. La banque note qu'au mois de juin 2008, à la suite du retour d'une lettre de la banque portant la mention " N'habite pas à l'adresse indiquée ", M. [Z] a domicilié M. [A] au siège social d'une de ses sociétés, la société NTS, domiciliation extérieure confirmée par le directeur de la conformité de la banque dans son audition du 4 mai 2011, estimant à cet égard qu'il ne lui appartenait pas d'investiguer sur cette société NTS. La banque reproche à M. [A] de ne pas s'être inquiété du fait qu'il n'a jamais reçu les relevés de ses comptes pendant près de 10 ans, se contentant de ne recevoir que de simples informations épisodiques par courriels, avec de simples " photographies " de son portefeuille, sans détail des opérations. Elle observe en outre que le requérant a refusé de dénoncer les agissements délictueux malgré des inquiétudes formulées dès le mois de février 2011, quant à son absence d'informations sur ses comptes, prétendant dans un premier temps ne pas être victime, pour ne déposer plainte que le 18 avril 2012. Ceci étant exposé. Il est relevé à titre liminaire que le seul fondement juridique de cette demande principale est l'article 1937 du code civil. En effet, si M. [A] vise au dispositif de ses conclusions l'article 1242 5° du code civil, il n'articule dans ses conclusions aucun moyen sur cet autre fondement. La banque ne conteste pas ses obligations en qualité de dépositaire des fonds remis par M. [A] mais estime qu'il convient d'effectuer un partage de responsabilité, voire une exonération de cette responsabilité, du fait de la négligence fautive de M. [Z]. Il résulte de l'instance pénale que M. [Z], pour accorder des prêts à court terme à des personnalités du monde du spectacle, a, dans un premier temps, utilisé les fonds déposés en banque par M. [A] et dont il avait la gestion. Sa clientèle s'élargissant, il a dû utiliser les fonds déposés sur d'autres comptes par d'autres clients. Il a perdu la maîtrise du système mis en place à partir du moment où certains de ces clients du monde du spectacle ne lui ont pas remboursé les prêts accordés. Il est donc établi que M. [Z] a dissipé les fonds de M. [A] dont il avait la gestion, ce qui a eu pour conséquence que la banque n'a pas respecté ses obligations en qualité de dépositaire puisqu'elle n'a pas restitué ces fonds déposés dans ses livres. Sur l'utilisation des comptes de M. [A] par M. [Z], il a définitivement été retenu par le juge pénal que pour masquer l'utilisation des fonds dont il avait la gestion, les relevés bancaires et les chéquiers de M. [A] étaient adressés à un cabinet d'avocat dont la secrétaire, ayant accepté de rendre service à M. [Z], venait les récupérer. Le jugement correctionnel précise ensuite que M. [Z] a fait adresser ces relevés et chéquiers à une de ses société, la société NTS. Ce sont ensuite des faux relevés bancaires qui ont été adressés à M. [A], qui les recevait à son adresse américaine (relevés de décembre 2007 à décembre 2009). La banque NEUFLIZE OBC a d'ailleurs expliqué avoir retrouvé dans l'ordinateur de M. [Z] les " bandeaux " de tous les établissements bancaires à partir desquels ces faux relevés de comptes ont été fabriqués. Elle a confirmé que les relevés reçus par M. [A], pour les mois de février, mars, juin et septembre 2010, étaient des faux documents. M. [Z] a reconnu que pour justifier auprès de M. [A] de la gestion de son patrimoine, il lui remettait des relevés bancaires ou des situations de compte qui étaient des faux documents. Le juge pénal a retenu que M. [Z] avait mis en place des stratagèmes sophistiqués destinés à endormir la vigilance de M. [A] (fausses situations ou faux relevés bancaires, appels téléphoniques et courriels adressés sous une fausse identité), afin d'utiliser les fonds placés. La banque n'est pas fondée à remettre en cause ces éléments retenus par le juge pénal, en sollicitant du présent tribunal qu'il examine à nouveau les pièces de l'instruction ouverte à l'encontre de M. [Z]. La ABN AMRO BANK ne saurait par conséquent soutenir que M. [A] serait à l'origine de sa domiciliation auprès d'un cabinet d'avocat, alors que le juge pénal a estimé que M. [Z] était responsable de cette domiciliation, afin de masquer ses agissements. De même, il ne peut être imputé à M. [A] une domiciliation auprès d'une société NTS, alors que le juge pénal a retenu que M. [Z] était à l'origine de cette manœuvre. C'est également à tort que la banque soutient que M. [A] aurait dû réagir à l'absence de réception des relevés bancaires de ses comptes pendant dix ans. En effet, les fonds de M. [A] n'ont été déposés dans les livres de la banque NEUFLIZE OBC qu'à compter du mois de novembre 2007, de sorte que la banque ne peut pas reprocher à M. [A] une absence de réactions, du fait d'un défaut de réception des relevés de compte pour une période antérieure à cette date. Par ailleurs, la banque a déposé plainte contre M. [Z] dès le 16 mars 2011. De plus, il a été définitivement retenu par le juge pénal que des faux relevés bancaires ont été adressés à M. [A] à son adresse américaine, de décembre 2007 à décembre 2009, ainsi que pour les mois de février, mars, juin et septembre 2010, la réception de ces derniers relevés résultant d'ailleurs des propres déclarations de la banque reprises dans le jugement correctionnel. Sur les négligences qu'elle reproche à M. [A], la banque évoque le fait que lors du transfert de ses avoirs à la banque NEUFLIZE OBC, au mois de novembre 2007, les questionnaires de connaissance client ont été remplis par M. [Z], alors que le requérant reproche désormais à la banque de ne pas avoir été vigilante quant aux documents produits à l'appui de ces questionnaires, qui seraient des faux. La banque mentionne également le fait que la demande de carte Visa Premier du 1er juin 2008, qu'utilisait régulièrement le requérant, a été remplie par M. [Z]. Ces éléments pourraient être de nature à imputer une faute de la banque dans le contrôle des agissements de son préposé, M. [Z], mais ne constituent pas une faute de M. [A] propre à atténuer la responsabilité de la ABN AMRO BANK dans ses obligations de dépositaire. Par ailleurs, la banque oppose au demandeur une faute, en ce qu'il a tardé à dénoncer les agissements de M. [Z]. Sur ce point, il est relevé que M. [A] a été informé du détournement de ses fonds au mois de février 2011 mais qu'il n'a déposé plainte contre M. [Z] que le 18 avril 2012. Ce retard est cependant compréhensible dans la mesure où, manifestement, des liens d'amitié s'étaient tissés entre eux, M. [Z] gérant les fonds du requérant depuis l'année 2000 et ce, sans problème particulier. C'est à compter de l'année 2003 que M. [Z] a mis en place son système de prêts à court terme au profit de personnalités du spectacle, en utilisant dans un premier temps les fonds de M. [A]. Ainsi que cela a été précédemment rappelé, le juge pénal a retenu que M. [Z] avait mis en place un stratagème sophistiqué pour masquer ces agissements avec succès et pendant de nombreuses années. Il ne saurait donc être reproché à M. [A] de n'avoir déposé plainte que plus d'un an après la découverte du détournement de ses fonds. Enfin, la ABN AMRO BANK reproche à M. [A] d'avoir aggravé son préjudice en soutenant la demande de restitution de fonds de Mme [V], alors qu'il avait été remboursé partiellement par un virement sur ses comptes à la BANQUE TRANSATLANTIQUE, restitution pourtant rejetée à deux reprises par la chambre de l'instruction. Sur ce point, il est justifié que par ordonnance du 8 août 2013, le juge d'instruction a refusé de faire droit à une première demande de restitution formée par Mme [V]. Cette ordonnance a été confirmée par un arrêt de la chambre de l'instruction du 15 mai 2014, qui a opposé à cette restitution, comme le premier juge, la fongibilité des montants inscrits au crédit des comptes bancaires saisis empêchant une individualisation des avoirs de Mme [V]. Il ne résulte pas des termes de cet arrêt que M. [A], représenté par son conseil, aurait soutenu cette demande de restitution. Par une ordonnance du 8 août 2017, le juge d'instruction a fait droit à cette demande de restitution, étant relevé que devant le premier juge l'avis des autres parties civiles n'est pas sollicité. Cette ordonnance n'a pas été frappée d'appel. Cette ordonnance évoque une deuxième ordonnance du juge d'instruction du 16 juillet 2015, ayant fait droit à la requête de Mme [V] mais infirmée par un arrêt de la chambre de l'instruction du 19 mai 2016. Cet arrêt n'étant pas versé aux débats, il ne peut être établi que M. [A] aurait appuyé, à hauteur d'appel, cette autre demande de restitution. Dès lors, contrairement à ce que soutient la banque, il n'est nullement établi que M. [A] aurait soutenu cette demande de restitution de fonds et aurait, dès lors, contribué à aggraver son préjudice. Il résulte de l'ensemble de ces éléments qu'il ne saurait être retenu à l'encontre de M. [A] des négligences fautives de nature à exonérer ou atténuer la responsabilité de la ABN AMRO BANK, en sa qualité de dépositaire. Sur les préjudices subis : M. [A] rappelle que le juge correctionnel a évalué à 2 276 425 euros le montant des sommes détournées mais que la banque ne lui a rien versé. Il conteste qu'il doive être déduit de cette somme celle de 648 478 euros qui correspondrait à des mouvements créditeurs intervenus sur le compte, le juge pénal ayant écarté cette prétention. Il soutient que la résistance abusive de la banque à lui payer le montant des sommes détournées lui a causé un préjudice, en ce qu'il a perdu une chance de faire fructifier cette somme, perte de chance qu'il évalue à 100 % des sommes détournées, ajoutant que ses banquiers américains lui ont indiqué que les titres confiés à la banque NEUFLIZE OBC, s'ils avaient été placés conformément à ce qui était convenu, auraient bénéficié d'un rendement annuel de 8,50%, pour la période de 2010 à 2020. M. [A] évalue par conséquent son préjudice à la somme de 4 552 850 d'euros, en appliquant ce rendement de 8,50 % sur la somme de 2 276 425 d'euros, à compter du 18 novembre 2010 jusqu'au 18 mai 2023. Il souligne que dès le 18 novembre 2010, la banque avait connaissance de son obligation de restitution de la somme de 2 276 425 d'euros puisqu'elle l'avait provisionnée à cette date. Le requérant précise que si le point du départ du préjudice de rendement était fixé à la date de l'assignation, soit le 13 novembre 2022, la somme qu'il réclame s'élève alors à 4 188 622 euros. Si le tribunal devait ramener le taux de rendement à 5%, comme il l'a jugé pour une autre victime de M. [Z], M. [A] évalue son préjudice à la somme de 3 699 190,62 euros, en prenant comme point de départ de la période de préjudice le 18 novembre 2010, ou bien la somme de 3 471 548,12 euros, en fixant ce point de départ au 13 novembre 2022. En réponse, la ABN AMRO BANK fait valoir que le préjudice de M. [A] a été fixé définitivement par le jugement correctionnel, qui a force de chose jugée. Elle soutient que si elle venait à s'acquitter de la réparation du préjudice subi par M. [A], elle libérerait M. [Z] vis-à-vis de M. [A], quand bien même elle pourrait alors se retourner contre M. [Z] dans le cadre d'un recours subrogatoire, mais qu'elle ne pourrait alors opposer une créance qu'à hauteur du montant de la condamnation de M. [Z]. Elle ajoute que M. [Z], débiteur sur qui pèse la charge définitive de la dette, pourra lui opposer les exceptions et moyens de défense qu'il pouvait opposer au créancier subrogé, M. [A], de sorte que lors du recours subrogatoire de la banque, M. [Z] pourra opposer la décision pénale limitant le montant de sa condamnation à la somme de 2 276 425 euros au titre du préjudice matériel, outre celle de 15 000 euros au titre du préjudice moral, notamment pour défaut de rendement de la somme détournée. La ABN AMRO BANK estime que M. [A] ne saurait être doublement indemnisé, tant du montant de son préjudice matériel évalué par les experts à la somme de 2 276 425 euros, somme à laquelle a été condamné M. [Z], ni surtout quant au préjudice complémentaire dont il sollicite désormais l'indemnisation, demande qu'il n'a pas formée devant les juridictions pénales, à l'encontre de l'auteur des détournements. Elle rappelle à cet égard que les autres victimes de M. [Z], clientes de la banque NEUFLIZE OBC, ont été spontanément indemnisées de leur préjudice lorsqu'elles se sont manifestées auprès d'elle, ce qui a permis à la banque de se retourner contre M. [Z] dans l'instance pénale pour obtenir remboursement des sommes avancées à ses clients, le tribunal correctionnel ayant appliqué une minoration de 30%, au vu de la responsabilité des victimes pour absence de contrôle. Elle ajoute que ses clients qu'elle a indemnisés se sont constitués parties civiles à l'instance pénale et ont limité leur demande de condamnation à l'encontre de M. [Z] au reliquat de leur préjudice non remboursé par la banque. Si le tribunal ne s'estimait pas lié par l'évaluation du préjudice faite par le juge correctionnel, la banque considère qu'il doit être déduit de la somme de 2 276 425 euros, celle de 648 478 euros retenue par l'expertise dans le cadre de l'instance pénale et correspondant à deux remises de chèques dont les émetteurs étaient la SCI PLUME d'ANGE pour un montant de 298 082 euros et Mme [L] [O] pour un montant de 350 395 euros, rappelant que l'expertise a estimé qu'il ne devait pas être tenu compte de ces crédits puisque les émetteurs ne faisaient pas partie du cercle connu de M. [Z], outre que M. [A] ne soutient pas que ces deux chèques dont il est bénéficiaire correspondraient à des opérations qu'il aurait eues avec les deux émetteurs. Sur la perte de chance de faire fructifier le principal précédemment minoré, la banque relève que le rendement de 8 % ou 5 % par an et même de 5 % est hypothétique, estimant que le retard dans l'indemnisation ne peut être réparé que par l'allocation de l'intérêt au taux légal à compter du 13 novembre 2012. La ABN AMRO BANK conteste que le point de départ de ces intérêts soit fixé au 18 novembre 2010, alors qu'à cette date M. [A] ne contestait pas les agissements de M. [Z]. Ceci étant exposé. Il résulte des termes du jugement correctionnel (pages 44 et 45) que pour fixer à la somme de 2 313 325 euros le préjudice matériel de M. [A], il a été tenu compte des périodes antérieures au mois de novembre 2007, au cours desquelles le demandeur avait placé ses fonds entre les mains de la BANQUE PRIVEE FIDEURAM WARGNY et de la DEXIA BANQUE. Pour la période postérieure au mois de novembre 2007 et qui concerne uniquement la banque NEUFLIZE OBC, ce préjudice a été définitivement évalué à la somme de 2 276 425 euros. En sa qualité de dépositaire des fonds de son client, la ABN AMRO BANK doit être condamnée à lui rembourser cette somme. Contrairement à ce que soutient la banque, cette condamnation n'a pas pour conséquence d'indemniser deux fois le même préjudice. En effet, la condamnation prononcée par le juge pénal à l'encontre de M. [Z] résulte des faits d'abus de confiance et de faux commis par ce dernier à l'encontre de M. [A], outre que cette condamnation porte également sur l'indemnisation du préjudice matériel pour des périodes au cours desquelles les fonds n'étaient pas placés dans les livres de la banque NEUFLIZE OBC, soit pour un montant supérieur à celui précédemment visé. En outre, la présente condamnation de la ABN AMRO BANK résulte de sa responsabilité contractuelle en qualité de dépositaire. La demande formée devant le présent tribunal n'a donc pas le même fondement juridique et est d'un montant différent. M. [A] aurait d'ailleurs pu solliciter devant le juge pénal la condamnation solidaire de M. [Z] et de la banque NEUFLIZE OBC à l'indemniser de son préjudice matériel, tout en limitant le quantum de sa demande à l'encontre de la banque à la somme de 2 276 425 euros. C'est d'ailleurs la demande qui a été formée devant le juge pénal par M. [N], sollicitant la condamnation solidaire de M. [Z] et de la BNP PARIBAS à l'indemniser de ses préjudices, mettant en cause la responsabilité civile de la banque. Si le juge pénal n'a pas fait droit à sa demande, c'est uniquement parce que M. [N] n'avait pas régulièrement mis en cause la BNP PARIBAS de ce chef de condamnation. Le tribunal a d'ailleurs renvoyé cette demande de condamnation de la banque à une audience ultérieure sur intérêts civils. Il ne saurait être reproché à M. [A] de ne pas avoir formé ses demandes à l'encontre de la banque devant le juge pénal, alors que la voie civile lui est toujours ouverte. Par ailleurs, il n'est nullement attesté que M. [Z] aurait indemnisé M. [A] des sommes que le juge pénal l'a condamné à payer. S'agissant du préjudice résultant de la perte de chance, c'est également à tort que la ABN AMRO BANK soutient que sa condamnation à ce titre aurait pour conséquence d'indemniser deux fois le même préjudice. En effet, outre que la somme de 15 000 euros accordée par le juge pénal, au titre du préjudice moral, n'indemnise pas uniquement le fait d'avoir été privé de l'usage des fonds placés, les fondements juridiques des demandes ne sont pas identiques, étant ajouté que M. [A] conserve la possibilité d'exercer son action civile à l'encontre de la banque, alors qu'il pouvait solliciter, devant le juge pénal, la condamnation solidaire de M. [Z] et de la banque à l'indemniser de ce préjudice. Pour justifier que ses fonds auraient normalement bénéficié d'un rendement annuel de 8,50% dont il a été privé, M. [A] verse aux débats une attestation en pièce n° 21, en anglais, sans traduction, cette pièce n'étant ni datée ni signée. Ce rendement n'est donc nullement justifié. S'agissant du rendement de 5% par an, le requérant fait état d'une décision judiciaire rendue au profit d'une autre victime. Il vise sur ce point sa pièce n°23, constituée de la dernière page d'une audition par les services de police de M. [Z], sans lien avec le rendement allégué. Alors que le demandeur ne vise pas cette pièce dans ses conclusions, il est manifeste qu'il fait référence au jugement du tribunal de céans du 15 mai 2014, produit en pièce n° 24 par la ABN AMRO BANK, et qui condamne notamment la banque NEUFLIZE OBC à rembourser à M. [X] la somme de 635 500 euros au titre des fonds débités irrégulièrement sur son compte par des chèques falsifiés. Le tribunal a retenu un préjudice complémentaire, du fait que les sommes détournées n'ont pas pu être placées, fixant le rendement perdu à 5 %. Cependant, il appartient à M. [A] de prouver que sa situation personnelle est équivalente à celle de M. [X], en ce que les titres composant les fonds placés auraient également pu bénéficier de ce rendement, ce qu'il ne fait pas, faute de pièces justificatives. Dans ces conditions, il lui sera uniquement accordé, à ce titre, les intérêts au taux légal et ce, à compter de l'assignation qui, seule, vaut mise en demeure de payer à l'encontre de la banque. Sur la mise en cause de l'assureur de la banque : M. [A] fait valoir que la garantie de l'assureur étant indépendante de la faute du préposé, elle doit viser tous les types de faute. La ABN AMRO BANK considère que c'est à tort que l'assureur met en doute la réalité d'un profit illicite pour M. [Z], au vu des constatations du juge correctionnel, peu important les conclusions de M. [Z] devant la cour d'appel. Elle soutient que les dispositions de la police se limitent à exiger la démonstration d'un profit illicite, sans que celui-ci soit à concurrence de la perte alléguée. En réponse, la société ALLIANZ rappelle que la police souscrite auprès de la société GAN EUROCOURTAGE, aux droits de laquelle elle se trouve, couvre le risque de fraude. Elle précise que cette garantie porte sur les pertes subies par la banque en cas de fraude commise à son encontre ou en cas de fraude commise à l'encontre d'un assuré additionnel. Elle souligne que la garantie des condamnations pécuniaires prononcées à l'encontre de la banque ne sont couvertes que s'il est rapporté la preuve qu'un des clients de l'assuré a été victime d'un acte frauduleux au sens de la police. Or, elle soutient que pour retenir l'acte frauduleux, la banque doit démontrer que pour tout mouvement de fonds sur le compte de M. [A] au préjudice de ce dernier, il existe, corrélativement, un profit illicite pour M. [Z]. Elle note qu'en ce qui concerne les sommes créditées sur le compte personnel de M. [Z] par ses sociétés, le tribunal correctionnel a relevé que l'activité des sociétés gérées de fait ou de droit par M. [Z] n'avait pas fait l'objet d'investigations, ajoutant que ce dernier a indiqué à de nombreuses reprises que les sommes ayant transité à partir de comptes " clients " sur les comptes de ses sociétés et les chèques tirés, avaient bénéficié à ses clients, au titre des prêts à cours termes qu'il leur avait consentis. Elle ajoute que sur cette question, la cour d'appel a constaté que, s'agissant des profits résiduels, il n'en figure pas de traces au dossier, ce profit matériel n'étant de toute façon pas l'essentiel de ce que M. [Z] recherchait. Elle affirme que la situation dans laquelle l'auteur de la fraude ne tire pas de profit illicite au sens du contrat, pour lui-même, mais agit au profit d'autres clients non complices de la fraude, ici les bénéficiaires de prêts, est une situation qui n'est pas garantie. Elle en conclut que la banque doit en ce cas solliciter exclusivement la mobilisation de la police de responsabilité civile, souscrite auprès de la société HCC. Ceci étant exposé. La police souscrite par la banque auprès de la société ALLIANZ couvre le risque de fraude, c'est-à-dire qu'elle garantit : " le préjudice de l'assuré consécutif à une fraude commise directement à l'encontre de l'assuré et/ou de l'assuré additionnel, par tout moyen et par toute personne identifiée ou non, préposé de l'assuré ou tiers, agissant avec ou sans complicité. Par préjudice on entend les pertes financières directes, comptablement quantifiables, subies soit directement par l'assuré lorsque la fraude a porté sur un ou des comptes de l'assuré, soit indirectement lorsque la fraude a été commise à l'encontre de l'assuré additionnel ". La fraude est définie comme suit : " Tout acte frauduleux et/ou tout acte de malveillance, commis directement à l'encontre de l'assuré et/ou de l'assuré additionnel et relevant des sanctions pénales prévues en France par le code pénal ou toute autre loi (…) ". L'acte frauduleux est défini comme étant : " Tout acte intentionnel générant un préjudice pour l'assuré et/ou l'assuré additionnel et un profit illicite pour son auteur ou toute autre personne physique complice, qu'ils soient identifiés ou non ". La police précise que le profit illicite est constitué de : " Toute somme d'argent perçue ou acquise indûment, autre que salaires, primes, honoraires, commissions ou toute autre forme d'émolument et de toute dette effacée illégalement ". Appliquées au cas d'espèce, ces stipulations imposent à la banque de rapporter la preuve que les mouvements de fonds sur le compte M. [A], dans le cadre d'un acte frauduleux, ont entraîné corrélativement un profit illicite pour M. [Z]. Sur cette question du profit illicite, le jugement correctionnel du 16 octobre 2019 mentionne en pages 30 et 31, que M. [Z] a détourné les fonds à des usages autres : prêts, avances de trésorerie, cavalerie pour combler les comptes ponctionnés mais également pour son profit personnel (augmentation de son portefeuille de clientèle, achat d'un véhicule, transfert par les comptes de ses sociétés créant ainsi artificiellement de la trésorerie). Il est indiqué en pages 32 et 33, que M. [Z], dans le cadre de l'exercice illégal de la profession de banquier, a retiré un avantage financier puisque les clients auxquels il a consenti de tels prêts lui ont amené des clients " normaux " dont les capitaux sont venus augmenter son portefeuille, lui permettant d'obtenir une augmentation de salaires et primes. Page 34 de ce jugement, sur le bénéfice pour M. [Z], il est rappelé qu'il a récupéré des clients " classiques " qui ont grossi son portefeuille, lui permettant de remplir ses objectifs et de percevoir des primes et d'être régulièrement augmenté. Il est ajouté que les faits lui ont apporté un bénéfice financier puisque son salaire a régulièrement augmenté et que ses primes étaient calculées sur le volume de son portefeuille. Il est de plus relevé qu'en 2008, il a acheté un véhicule LEXUS avec les fonds de M. [A], véhicule revendu pour 48 000 euros parce qu'il avait un besoin urgent de fonds. Il a également acheté, toujours avec les fonds de M. [A], un véhicule C4 pour 20 000 euros. Par ailleurs, si l'activité des sociétés gérées par M. [Z] n'a pas fait l'objet d'investigations, le tribunal estime que les fonds frauduleux ont alimenté les comptes de ces sociétés, avant d'être transférés sur les comptes des clients, créant nécessairement de la trésorerie. Sur ce profit illicite retiré par M. [Z], l'arrêt d'appel du 9 mars 2022 retient l'importance du préjudice causé, déjà souligné à juste titre par les premiers juges et que M. [Z] n'a pas contesté, au même titre que les liens privilégiés qu'il avait noués avec les victimes. L'arrêt ajoute que la question du gain financier a été mise en exergue par le tribunal correctionnel. La cour considère à cet égard que M. [Z] a tiré des faits un profit évident pour sa carrière. Elle note qu'il a aussi bénéficié d'une trésorerie. S'agissant des profits résiduels en espèces, elle considère qu'il n'en figure pas de traces au dossier, malgré la durée et la finesse des investigations. Pour la cour, ainsi que l'expertise psychiatrique le souligne, ce profit matériel n'était de toute façon pas l'essentiel de ce que M. [Z] recherchait. Il résulte des termes de cet arrêt d'appel que, contrairement à ce qu'a retenu d'une manière d'ailleurs accessoire et imprécise le jugement correctionnel, il n'est pas caractérisé le profit illicite qu'aurait retiré M. [Z] des mouvements de fonds pratiqués sur le compte bancaire de M. [A], et constitué de sommes autre que des salaires, primes, honoraires, commissions ou toute autre forme d'émolument. Au surplus, la police définit ce profit illicite comme étant “toute somme d'argent perçue ou acquise indûment”, ce qui nécessite donc une évaluation précise de ces montants, ce qui n’est pas établi en l’espèce. Il est manifeste que le compte bancaire de M. [A] a été avant tout utilisé par M. [Z] comme un compte " pivot ", pour encaisser et décaisser des sommes dans le cadre des prêts à court terme accordés aux clients du prévenu. Par conséquent, la garantie de la société ALLIANZ ne peut pas être mobilisée, de sorte que les demandes formées à l'encontre de cette société seront rejetées. Sur les autres demandes : Il n'y a pas lieu de faire droit à la demande de publication du présent jugement, formée par M. [A] et non motivée. Au titre des frais exposés et non compris dans les dépens, la ABN AMRO BANK sera condamnée à payer à M. [A] la somme de 5 000 euros. Sur le même fondement, elle sera condamnée à payer à la société ALLIANZ une somme identique. L'ancienneté de l'affaire nécessite d'ordonner l'exécution provisoire. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement contradictoire et en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Condamne la société de droit néerlandais ABN AMRO BANK NV à payer à M. [U] [A] la somme de 2 276 425 euros, avec intérêts au taux légal à compter du 13 novembre 2012 ; Déboute les parties du surplus de leurs demandes ; Condamne la société de droit néerlandais ABN AMRO BANK NV aux dépens, ainsi qu'à payer à M. [U] [A] et à la SA ALLIANZ IARD, à chacun, la somme de 5 000 euros au titre des frais irrépétibles ; Ordonne l'exécution provisoire. Fait à Paris, le 29 octobre 2024. La Greffière Le Tribunal
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Tribunal judiciaire
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Autre
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24/08748
Tribunal judiciaire de Bobigny
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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J.L.D. HSC
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE - DÉLAI DE 12 JOURS ADMISSION A LA DEMANDE D’UN TIERS OU EN CAS DE PÉRIL IMMINENT N° RG 24/08748 - N° Portalis DB3S-W-B7I-2DFG MINUTE: 24/2146 Nous, Hélène ASTOLFI, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, assistée de Lucie BEAUROY-EUSTACHE, greffier, avons rendu la décision suivante concernant: LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Madame [G] [J] née le 24 Septembre 2004 à CHINE (99) [Adresse 1] [Localité 4] Etablissement d’hospitalisation: L’EPS DE [5], sis [Adresse 3] absent représente par Me Maurille OKILASSALI, avocat commis d’office, assistée d’un interprète en langue MANDARIN PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE Madame la directrice de L’EPS DE [5] Absente TIERS A L’ORIGINE DE L’HOSPITALISATION Madame [K] [J] Absente MINISTÈRE PUBLIC Absent A fait parvenir ses observations par écrit le 28 octobre 2024 Le 18 octobre 2024, la directrice de L’EPS DE [5] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Madame [G] [J]. Depuis cette date, Madame [G] [J] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de L’EPS DE [5]. Le 24 octobre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Madame [G] [J]. Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 28 octobre 2024 A l’audience du 29 octobre 2024, Me Maurille OKILASSALI, conseil de Madame [G] [J], a été entendu en ses observations. L’affaire a été mise en délibéré à ce jour. MOTIFS Sur la poursuite de la mesure de soins psychiatriques Aux termes de l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 du même code que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies : 1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ; 2° Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1. L’article L. 3211-12-1 du même code dispose que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure, avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l’article L. 3214-3 ou à compter de la décision par laquelle le directeur de l’établissement a modifié la forme de la prise en charge du patient en procédant à son hospitalisation complète. Il résulte des pièces du dossier que Madame [G] [J] a été hospitalisée sans son consentement sur demande d’un tiers (mère), suivant décision de la directrice d’établissement en date du 19 octobre 2024 avec prise d’effets au 18 octobre 2024. Il résulte des certificats médicaux initiaux que la patiente présentait une rupture avec son état antérieur. Son entourage mentionnait une claustration et des conduites auto-agressives par scarifications. A l’entretien, il était constaté une discordance idéo-affective avec des rires immotivés. Son discours était flou, avec désorganisation cognitive s’observant par des latences de réponses importantes et des troubles de la logique. Elle faisait état d’un sentiment de persécution, et pensait être menacée sans donner plus de précisions. Elle contestait le fait d’être enceinte en dépit d’une sérologie positive. Le risque suicidaire n’était pas évaluable. Il était rapporté deux antécédents de tenative de suicide et la mise en place d’un suivi psychiatrique et d’un traitement arrêtés depuis plusieurs mois. L’avis motivé en date du 25 octobre 2024 mentionne que la patiente est de mauvais contact. Sa pensée est désorganisée. Elle présente un délire persécutif à l’encontre de son compagnon. Elle est enceinte et nie sa grossesse. Madame [G] [J] n’est pas présente à l’audience. Il ressort du certificat de situation du 29 octobre 2024 que son transport n’a pas pu être mis en place pour sa comparution. Il résulte des éléments médicaux ci dessus rappelés, lesquels ne peuvent être remis en cause par le juge des libertés et de la détention, que Madame [G] [J] présente des troubles médicalement attestés qui rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins assortis d’une surveillance médicale constante justifiant le maintien d’une hospitalisation complète. En conséquence, il convient d’ordonner la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [G] [J]. PAR CES MOTIFS Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé de [5], au centre Henri Duchêne situé [Adresse 2], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel, Ordonne la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [G] [J], Laisse les dépens à la charge de l’Etat, Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. Fait et jugé à Bobigny, le 29 Octobre 2024 Le Greffier Lucie BEAUROY-EUSTACHE La vice-présidente Juge des libertés et de la détention Hélène ASTOLFI Ordonnance notifiée au parquet le à le greffier Vu et ne s’oppose : Déclare faire appel :
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-10-29
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24/00840
Tribunal judiciaire de Nîmes
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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Juge Libertés Détention
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2024-10-30
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ORDONNANCE DU : 29 Octobre 2024 DOSSIER N° : N° RG 24/00840 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KXGW TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NIMES magistrat du tribunal judiciaire de NIMES ORDONNANCE En matière de soins sans consentement Nous, Laure CAVAIGNAC, vice-présidente, magistrat du tribunal judiciaire de NIMES, siégeant au tribunal judiciaire de NIMES assistée de Monsieur PAINSET, Greffier, Vu la procédure concernant : Monsieur [J] [K] [C] né le 21 Mai 2002 à [Localité 4] domicilié : chez [O] [B] [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 1] actuellement hospitalisé sans consentement au CHU de [Localité 3] depuis le 18 octobre 2024; Vu la décision portant admission en soins psychiatriques prise le 18 octobre 2024 en urgence par Monsieur le Directeur de l’Etablissement à la demande d’un tiers ; Vu la saisine en date du 23 Octobre 2024 de Monsieur le Directeur de l’Etablissement hospitalier tendant au contrôle de la mesure d’hospitalisation complète ; Vu le dossier prévu à l’article R 3211-11 du Code de la Santé Publique ; Vu la convocation adressée, à monsieur [B] [O], personne chargée d’une mesure de protection ; Vu l’audience publique en date du 29 Octobre 2024 à laquelle n’a pas comparu le patient, Monsieur [J] [K] [C] , dûment avisé, représenté par Me Laurie LE SAGERE, avocat commis d’office Vu le certificat médical de non présentation en date du 29/10/2024 du Dr [I] [D] ; Vu les observations écrites de Monsieur le Procureur de la République, favorable à la poursuite de la mesure, absent à l’audience ; MOTIFS Selon l'article L.3212-1 du Code de la Santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être admise en soins psychiatriques sans son consentement sur la décision du directeur d'un établissement psychiatrique que si : 1° Ses troubles rendent impossible son consentement ; 2° son état impose des soins immédiats assortis soit d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d'une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous une autre forme. Monsieur [J] [K] [C] a été hospitalisé sans son consentement au vu du certificat médical établi par le Docteur [Y] [A] en date du 18 octobre 2024 faisant état de : “schizophrène en rupture de traitement avec hallucinations auditives et hétéro-agressivité” état nécessitant une prise en charge médicale ; Monsieur [J] [K] [C] a été maintenu en hospitalisation complète au regard du certificat médical établi par le docteur [G] [Z] en date du 21 octobre 2024 ; Aux termes de l'avis motivé du [E] [F] en date du 23 octobre 2024, ce médecin indique : “L’évaluation ce jour est limitée par la sédation du patient. Dans les moments où il n’est pas sédaté, il persiste une hostilité évidente à l’encontre de l’ensemble de l’équipe avec des menaces. S’y associent une symptomatologie psychotique encore très envahissante avec éléments délirants et hallucinations ainsi qu’une désorganisation majeure de la pensée rendant son raisonnement difficile à comprendre. Tous ces éléments conferent à Monsieur [K] [C] un potentiel d’agressivité majeur et surtout une incapacité totale à consentir aux soins. ll est donc justifié de maintenir la mesure de soins sans consentement à la demande d’un tiers et pour le moment de maintenir la mesure d’isolement et de contention afin de prévenir un passage à l’acte auto ou hétéro agressif” ; Lors de l’audience, le conseil de Monsieur [J] [K] [C] s’est exprimé . Il résulte des éléments médicaux versés au soutien de la requête que les troubles mentaux décrits aux certificats médicaux rappelés ci-dessus sont persistants à ce jour et rendent impossible son consentement sur la durée. L’état de la personne nécessite une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète. P A R C E S M O T I F S Statuant publiquement et en premier ressort ; Vu les articles L 3212-1 et suivants du code de la santé publique; Disons que les conditions légales de l’hospitalisation sans consentement de Monsieur [J] [K] [C] sont remplies depuis son admission et demeurent remplies à ce jour. Disons n’y avoir lieu à ordonner la mainlevée de cette mesure. Ordonnons la poursuite de la mesure sous la forme d’une hospitalisation complète La présente ordonnance est susceptible d’appel dans les 10 jours de sa notification devant le Premier Président de la Cour d’Appel de NÎMES. Cet appel ne suspend pas l’exécution de la présente décision sauf demande expresse de Monsieur le Procureur de la République formulée dans le délai de 6 h. Fait en notre Cabinet au Palais de Justice de NIMES le 29 Octobre 2024. Le Greffier La Présidente Copie de la présente ordonnance a été adressée par mail à Monsieur le Directeur de l’Etablissement Copie de la présente ordonnance a été portée à la connaissance de Monsieur [J] [K] [C] par notification et remise d’une copie par l’intermédiaire du Directeur de l’Etablissement Copie de la présente Ordonnance a été adressée par mail à l’avocat Copie de la présente Ordonnance a été adressée par lettre simple au tiers demandeur + à la personne chargée d’une mesure de protection Monsieur le Procureur de la république a été avisé par mail de la présente décision Le 29 Octobre 2024 Le Greffier
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Tribunal judiciaire
[ "22/01007" ]
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22/01007
Tribunal judiciaire de Nanterre
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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CTX Protection sociale
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE ■ PÔLE SOCIAL Affaires de sécurité sociale et aide sociale JUGEMENT RENDU LE 29 Octobre 2024 N° RG 22/01007 - N° Portalis DB3R-W-B7G-XT2A N° Minute : 24/01368 AFFAIRE [T] [U] C/ CAMIEG Copies délivrées le : DEMANDERESSE Madame [T] [U] [Adresse 1] [Localité 3] Comparante et non représentée DEFENDERESSE CAMIEG [Localité 2] Représentée par Mme [V] [S], muni d'un pouvoir régulier, *** L’affaire a été débattue le 16 Septembre 2024 en audience publique devant le tribunal composé de : Chantal IHUELLOU-LEVASSORT, Première vice-présidente Jean-Marie JOYEUX, Assesseur, représentant les travailleurs salariés Hanene ARBAOUI, Assesseur, représentant les travailleurs non-salariés qui en ont délibéré. Greffier lors des débats et du prononcé : Gaëlle PUTHIER, Greffière. JUGEMENT Prononcé en premier ressort, par décision contradictoire et mise à disposition au greffe du tribunal conformément à l’avis donné à l’issue des débats. EXPOSE DU LITIGE Mme [T] [U] a été affiliée au régime complémentaire de la Caisse d'Assurance Maladie des Industries Electriques et Gazières jusqu'au 31 décembre 2020, et à compter du 20 décembre 2021. Le 20 décembre 2021, elle a sollicité rétroactivement son affiliation du 1er janvier au 19 décembre 2021, ce qui lui a été refusé par décision du 3 février 2022. Elle a alors saisi la commission de recours amiable de la caisse, laquelle a rejeté sa contestation par décision du 16 mai 2022. Suivant requête du 9 juin 2022,elle a alors saisi ce tribunal d'un recours à l'encontre de cette dernière décision. Aux termes de ses observations présentées à l'audience, Mme [T] [U] demande de condamner la caisse à l'affilier sur la période intermédiaire. Aux termes de ses conclusions reprises oralement à l'audience, la CAMIEG requiert de confirmer la décision prise par la commission et de débouter Mme [U] de l'ensemble de ses demandes. Il est fait référence aux écritures déposées pour un plus ample exposé des moyens proposés par les parties au soutien de leurs prétentions. MOTIF DE LA DECISION Les parties s'accordent pour reconnaître qu'avant la période litigieuse, Mme [U] était automatiquement affiliée au régime complémentaire de la CAMIEG, dont dépendait son père, sans aucune démarche à faire. Cette affiliation étant conditionnée par un plafond de ressources, et Mme [U] n'étant pas reconnue comme foyer fiscal, la caisse indique lui avoir écrit, pour la première fois, le 1er octobre 2023, pour lui réclamer copie de son avis d'imposition 2020 sur les revenus 2019. Mme [U] soutient ne jamais avoir reçu ce courrier. La caisse explique que ce courrier a été déposé sur son compte Ameli, ce qui a dû générer un mail envoyé à l'intéressée pour lui faire savoir qu'elle devait se rendre sur le site pour consulter le dossier et y répondre. Cependant, si une copie de courrier est bien produite aux débats en date du 1er octobre 2020, aucun élément ne justifie de qu'un courriel a été adressé à Mme [U] aux fins précités. Aussi, compte tenu de l'automaticité de l'affiliation antérieure et de l'absence de preuve quant à la demande d'avis d'imposition, il sera fait droit à la demande d'affiliation du 1er janvier au 19 décembre 2021. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, par jugement contradictoire rendu en premier ressort, ORDONNE l'affiliation rétroactive au régime complémentaire de la Caisse d'Assurance Maladie des Industries Electriques et Gazières de Mme [T] [U] du 1er janvier au 19 décembre 2021, LAISSE les dépens à la charge des parties qui les ont exposés. Et le présent jugement est signé par Chantal IHUELLOU-LEVASSORT, Première vice-présidente et par Gaëlle PUTHIER, Greffière, présentes lors du prononcé. LA GREFFIERE, LA PRÉSIDENTE,
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Tribunal judiciaire
[ "21/35250" ]
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2024-10-29
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21/35250
Tribunal judiciaire de Paris
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ Pôle famille Etat des personnes N° RG 21/35250 - N° Portalis 352J-W-B7F-CURQ2 ND N° MINUTE : [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : AIDE JURIDICTIONNELLE JUGEMENT rendu le 29 Octobre 2024 DEMANDEUR Monsieur [B] [G] [Adresse 8] [Localité 11] représenté par Me Laurent SIDOBRE, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #D0514 DÉFENDEURS Madame [Z] [E] en son nom personnel et en qualité de représentante légale de l’enfant [K], [H], [M] [Y], née le [Date naissance 3] 2014 à [Localité 14] (Essonne) [Adresse 7] [Localité 10] non représentée Monsieur [T] [Y] [Adresse 4] [Localité 12] non représenté Décision du 29 Octobre 2024 Pôle famille Etat des personnes N° RG 21/35250 - N° Portalis 352J-W-B7F-CURQ2 PARTIE INTERVENANTE Madame [N] [S] en qualité d’administrateur ad hoc aux fins de représenter l’enfant mineur [K], [H], [M] [Y], née le [Date naissance 3] 2014 à [Localité 14] (Essonne) [Adresse 6] [Localité 9] représentée par Me Carole SULLI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C2619 (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2021/055006 du 10 Février 2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Paris) MINISTÈRE PUBLIC Isabelle MULLER-HEYM COMPOSITION DU TRIBUNAL Nastasia DRAGIC, Vice-Présidente Sabine CARRE, Vice-Présidente Anne FREREJOUAN DU SAINT, Juge assistées de Emeline LEJUSTE, Greffière lors des débats et de Karen VIEILLARD, Greffière lors du prononcé. DÉBATS A l’audience du 08 octobre 2024 tenue en chambre du conseil. Avis a été donné aux parties que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 29 octobre 2024. JUGEMENT Réputé contradictoire en premier ressort Prononcé publiquement, par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Signé par Nastasia DRAGIC, Présidente et par Karen VIEILLARD, Greffière, auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. EXPOSÉ DU LITIGE Le 27 mars 2014, l’enfant [K], [H], [M] [Y] a été inscrite sur les registres de l’état civil de la mairie de [Localité 14] (Essonne), comme étant née le [Date naissance 3] 2014 de [Z] [E], née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 16] (Algérie), et de [T] [Y], né le [Date naissance 2] 1981 à [Localité 13] (Essonne), qui l’ont reconnue le 23 septembre 2013 devant l’officier de l’état civil de la mairie de [Localité 17] (Essonne). M. [B] [G], né le [Date naissance 5] 1985 à [Localité 15] (Yonne), de nationalité française, a fait assigner devant ce tribunal, par acte d’huissier de justice délivré le 20 mai 2021, Mme [E], et par acte délivré le 26 mai 2021, M. [Y], aux fins de contestation de la paternité de ce dernier à l’égard de l’enfant [K] et d’établissement de sa propre paternité. Suivant décision mixte en date du 3 octobre 2023, le tribunal a notamment : - écartant la loi algérienne et faisant application de la loi française, déclaré M. [G] recevable en son action en contestation de paternité ; - avant-dire droit, ordonné une mesure d’expertise comparative des empreintes génétiques ; - sursis à statuer sur les autres demandes présentées jusqu’au dépôt du rapport d’expertise ; - réservé les dépens. Le 1er mars 2024, l’expert a déposé son rapport aux termes duquel il indique que M. [Y] n’a pas participé à l’expertise, en dépit des deux convocations qui lui ont été adressées et dont les accusés de réception sont revenus signés, et que la probabilité de paternité de M. [G] à l’égard de l’enfant est supérieure à 99,9999 %. Suivant conclusions notifiées par la voie électronique le 5 juin 2024 et signifiées les 10 et 11 juin 2024 aux défendeurs non constitués, M. [G] demande au tribunal de : - dire et juger que M. [Y] n’est pas le père de l’enfant [K] ; - dire et juger qu’il est le père biologique de l’enfant et que cette dernière portera son nom ; - ordonner la mention du jugement en marge de l’acte de naissance de l’enfant ; - ordonner l’exécution provisoire du jugement à intervenir ; - mettre les dépens à la charge du trésor public. Au soutien de ses prétentions, M. [G] rappelle avoir entretenu une relation intime avec Mme [E] à compter de la fin de l’année 2012 ; que le couple s’est séparé au mois de septembre 2013, sans qu’il ne soit informé à cette époque de la grossesse de la mère ; que contre toute attente, l’enfant a été reconnue par M. [Y] ; que ce dernier ainsi que la mère de l’enfant ont admis, dans des courriers adressés à son conseil, qu’il n’était pas le père biologique de [K] ; que l’expertise a mis en évidence que lui-même avait plus de 99,9999 % de chances d’être le père de l’enfant ; que la filiation paternelle de [K] étant établie avec certitude, il convient d’en tirer toutes les conséquences de droit ; qu’enfin, il est dans l’intérêt de l’enfant de porter son nom de famille d’autant plus qu’elle le rencontre régulièrement. Suivant conclusions notifiées par la voie électronique le 16 avril 2024 et signifiées les 18 avril et 13 août 2024 aux défendeurs non constitués, Mme [S], ès qualités d’administrateur ad hoc de l’enfant, demande au tribunal de : - la déclarer recevable et bien fondée en ses demandes ; - juger que [K] n’est pas l’enfant de M. [Y] ; - juger que M. [G] est le père de [K] ; - statuer ce que de droit s’agissant du nouveau nom de famille de l’enfant ; - ordonner la mention de ces dispositions du jugement à intervenir en marge de l’acte de naissance et de l’acte de reconnaissance de l’enfant ; - statuer ce que de droit sur les dépens. A l’appui de ses demandes, Mme [S] rappelle qu’au regard du jeune âge de l’enfant, l’avis prévu à l’article 388-1 du code civil n’a pas pu lui être donné ; que compte tenu du rapport d’expertise, la filiation paternelle de l’enfant est établie avec certitude, de sorte qu’il convient d’en tirer toutes les conséquences de droit ; qu’elle est recevable et bien fondée, ès qualités d’administrateur ad hoc de l’enfant, en son action en recherche de paternité ; que s’agissant du nom de l’enfant, Mme [E] n’a pas constitué avocat et ne s’est pas positionnée sur cette demande ; qu’il n’apparait pas contraire à l’intérêt de l’enfant qu’elle porte le nom de M. [G], ce qui l’inscrira également clairement aux yeux des tiers dans sa filiation paternelle. Mme [E] et M. [Y], assignés à étude, n’ont pas constitué avocat. Le ministère public, à qui l’affaire a été communiquée conformément aux dispositions de l’article 425 1° du code de procédure civile, n’a pas formulé d’observations. L’ordonnance de clôture est intervenue le 10 septembre 2024. L’affaire est venue pour être plaidée à l’audience du 8 octobre 2024 et a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le tribunal, Dit que M. [T] [Y], né le [Date naissance 2] 1981 à [Localité 13] (Essonne), n’est pas le père de l’enfant [K], [H], [M] [Y], née le [Date naissance 3] 2014 à [Localité 14] (Essonne), de Mme [Z] [E], née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 16] (Algérie) ; Ordonne la mention de cette disposition sur l’acte de naissance de [K], [H], [M] [Y], née le [Date naissance 3] 2014 à [Localité 14] (Essonne), de Mme [Z] [E], née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 16] (Algérie), dressé le 27 mars 2014 sur les registres de l’état civil de la mairie [Localité 14] (Essonne) sous le numéro 716 ainsi que sur l’acte de reconnaissance de l’enfant établi le 23 septembre 2013 sur les registres de l’état civil de la mairie de [Localité 17] (Essonne) sous le numéro 119 ; Ecartant la loi algérienne et faisant application de la loi française ; Déclare Mme [N] [S], ès qualités d’administrateur ad hoc de l’enfant, recevable en son action en établissement de paternité ; Déclare M. [B] [G] irrecevable en son action en établissement de paternité ; Dit que M. [B] [G], né le [Date naissance 5] 1985 à [Localité 15] (Yonne), est le père de l’enfant [K], [H], [M] [Y], née le [Date naissance 3] 2014 à [Localité 14] (Essonne), de Mme [Z] [E], née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 16] (Algérie) ; Dit que l’enfant se nommera « [G] » ; Ordonne la mention de ces dispositions sur l’acte de naissance de l’enfant [K], [H], [M] [Y], née le [Date naissance 3] 2014 à [Localité 14] (Essonne), de Mme [Z] [E], née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 16] (Algérie), dressé le 27 mars 2014 sur les registres de l’état civil de la mairie [Localité 14] (Essonne) sous le numéro 716 ; Rejette la demande formée au titre de l’exécution provisoire ; Condamne Mme [Z] [E] et M. [T] [Y] aux dépens, en ce compris les frais d’expertise et les frais de désignation de l’administrateur ad hoc pour l’enfant ; Fait et jugé à Paris le 29 octobre 2024. La Greffière La Présidente Karen VIEILLARD Nastasia DRAGIC
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Tribunal judiciaire
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Tribunal judiciaire de Paris
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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4ème chambre 1ère section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 4ème chambre 1ère section N° RG 22/09279 - N° Portalis 352J-W-B7G-CXJYF N° MINUTE : Assignation du : 29 Juin 2022 JUGEMENT rendu le 29 Octobre 2024 DEMANDERESSE Madame [H] [F] épouse [J] [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Me Djourhem SEMARA, avocat au barreau de MEAUX, vestiaire #83 DÉFENDERESSE S.A. PACIFICA [Adresse 3] [Localité 2] représentée par Me Eric MANDIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #J0046 COMPOSITION DU TRIBUNAL Géraldine DETIENNE, Vice-Présidente Julie MASMONTEIL, Juge Pierre CHAFFENET, Juge assistés de Nadia SHAKI, Greffier, Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 22/09279 - N° Portalis 352J-W-B7G-CXJYF DÉBATS A l’audience du 03 Septembre 2024 tenue en audience publique devant Monsieur CHAFFENET, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seul l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition Contradictoire En premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE Le 31 juillet 2021, Mme [H] [F] épouse [J], assurée auprès de la SA Pacifica au titre d’un contrat multirisque habitation n° 10321576907 à effet au 6 septembre 2018, a été victime d’un vol avec effraction au sein de son domicile situé [Adresse 1] à [Localité 4]. Le 2 août 2021, Mme [J] a déclaré ce sinistre auprès de la SA Pacifica et a rempli les 22 et 30 août 2021 trois tableaux listant ses effets volés. Le 8 décembre 2021, la société Pacifica, après réalisation d’une enquête privée concluant à des anomalies dans les listes de biens remplies par Mme [J], a opposé à cette dernière la déchéance de sa garantie et a sollicité la restitution d’une provision versée le 15 septembre 2021. Les échanges ayant suivi entre les parties n’ayant pas permis d’aboutir à une résolution amiable de leur litige, par acte d’huissier de justice en date du 29 juin 2022, Mme [J] a fait citer devant le tribunal judiciaire de Paris la société Pacifica. Par dernières écritures régularisées par la voie électronique le 25 mai 2023, Mme [J] demande au tribunal de : « Vu les articles 1103, 1104 et 1240 du Code Civil, Vu l’article 700 du CPC, - Condamner la société CREDIT AGRICOLE ASSURANCES EXERCANT SOUS LA FILIALE PACIFICA à payer à Madame [H] [J] la somme de 50.643€ euros correspondant à la valeur des objets qui lui ont été dérobés lors du cambriolage dont elle a été victime le 31 juillet 2021 au sein de son domicile, - Condamner la société CREDIT AGRICOLE ASSURANCES EXERCANT SOUS LA FILIALE PACIFICA à payer à Madame [H] [J] la somme de 10.000€ pour le préjudice moral du fait de la résistance abusive, - Condamner la société CREDIT AGRICOLE ASSURANCES EXERCANT SOUS LA FILIALE PACIFICA à payer à Madame [H] [J] la somme de 3.500€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile, - Ordonner l'exécution provisoire du jugement - Condamner la société CREDIT AGRICOLE ASSURANCES EXERCANT SOUS LA FILIALE PACIFICA aux entiers dépens ». Elle soutient en substance que la société Pacifica n’établit aucune intention manifeste de sa part d’effectuer des fausses déclarations sur la nature, les causes, les circonstances et les conséquences du sinistre dont elle a été victime. Elle rappelle alors avoir apporté une réponse argumentée et justifiée à chacune des suspicions opposées par la société Pacifica. Elle expose ainsi : - que la télévision présente dans son appartement après le vol résulte d’un prêt de son frère ; - que n’ayant pas conservé l’ensemble des tickets de caisse de ses achats, elle a dû se rapprocher des enseignes concernées de manière précipitée ; qu’elle n’a alors pas pu vérifier l’exactitude de l’ensemble des justificatifs adressés en retour ; qu’à supposer démontrées les erreurs reprochées par la société Pacifica, c’est ainsi en parfaite bonne foi qu’elle a pu se tromper dans certaines de ses déclarations ; que ces erreurs portent sur une somme totale de 510,90 euros et ne peuvent dès lors caractériser une manoeuvre d’exagération de son préjudice ; - que le rapport produit en défense résulte d’une expertise privée diligentée à la seule initiative de la société Pacifica ; que l’expert s’appuie pour ses conclusions notamment sur des échanges verbaux ou téléphoniques avec certaines boutiques ; que, dans ces conditions, ce rapport ne peut valoir preuve suffisante des fausses déclarations volontaires telles qu’alléguées par la défenderesse ; - que s’agissant du vol des deux Ipads, les arguments émanant de la défenderesse ne s’appuient sur aucune base factuelle ; - que l’entreprise missionnée pour les réparations à la suite du sinistre a confirmé les modalités de son paiement, et notamment avoir accepté d’attendre que la société Pacifica verse des acomptes à Mme [J] avant d’encaisser un chèque donné par celle-ci. Elle fait dès lors valoir que la garantie pour vol prévue au contrat d’assurance s’applique au sinistre du 31 juillet 2021, et qu’elle est ainsi légitime à lui réclamer la somme de 50.643 euros application faite de la franchise. Elle ajoute que le refus illégitime et partant, abusif de son assureur de l’indemniser lui a causé un préjudice moral qu’elle évalue à la somme de 10.000 euros. Par dernières écritures régularisées par la voie électronique le 16 juin 2023, la société Pacifica demande au tribunal de : « Vu les articles 1103 et 1104 du Code civil, Vu l’article 202 du Code de procédure civile, Vu l’article L441-9 du Code de commerce, Vu les pièces versées au débat, Vu la jurisprudence citée. (...) - JUGER PACIFICA bien fondée dans ses demandes. - DIRE, que la déchéance de garantie opposée par PACIFICA est valable. Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 22/09279 - N° Portalis 352J-W-B7G-CXJYF Par conséquent : - DEBOUTER, Madame [J] de ses demandes formulées au titre de son contrat multirisques habitations. - DEBOUTER, Madame [J] de ses demandes au titre de la résistance abusive. - CONDAMNER, Madame [J] à la restitution de la somme de 2 500€ versée par PACIFICA à titre de provision. - DEBOUTER, Madame [J] de ses demandes au titre de l’article 700 du Code de procédure civile et sur les dépens. - CONDAMNER, Madame [J] à la somme de 1 500€ au titre de l’article 700 du Code de Procédure civile et aux entiers dépens ». Invoquant les éléments produits par Mme [J] pour justifier du vol de ses biens ainsi que les conclusions de son enquêteur privé, elle estime que son assurée a procédé à des déclarations mensongères afin d’exagérer son préjudice. A cet égard, elle relève que : - le téléviseur prétendument dérobé est visible sur la vidéo prise dans les suites immédiates du vol et visionnée par son enquêteur ; - les explications données par Mme [J] quant à un sac offert par sa soeur apparaissent incohérentes avec les factures produites, pour partie tronquées ; - certains des effets déclarés volés ont été retournés avant le sinistre aux boutiques concernées ; que d’autres achats listés ont été annulées ; - les factures de réparation font égard d’un acquittement total de leurs montants par Mme [J], alors que cette entreprise déclare par ailleurs ne pas avoir perçu l’ensemble de ces sommes, exposant avoir attendu l’aval des époux [J] pour encaisser un chèque ; que si copie de ce dernier est versée aux débats, il apparaît que sa date a été manifestement corrigée. Elle souligne en outre que toute fausse déclaration intentionnelle, peu important le montant sur lequel celle-ci porte, est de nature à entraîner la déchéance de garantie, de sorte qu’est indifférent le moyen opposé par Mme [J] quant à la portée limitée de ses erreurs par rapport à l’ensemble des biens non contestés comme volés. Elle considère dans ces circonstances suffisamment justifiée la déchéance de garantie qu’elle invoque et conclut au débouté des demandes formées à son encontre. Sur la résistance abusive, elle oppose l’absence de démonstration d’une faute lourde susceptible de justifier l’engagement de sa responsabilité, outre que son refus de prise en charge était selon elle justifié au regard des circonstances du litige. La clôture a été ordonnée le 3 octobre 2023. Pour un plus ample exposé des faits de la cause et des prétentions des parties, il est fait expressément référence aux pièces du dossier et aux dernières écritures des parties conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. MOTIFS Sur la prise en charge du sinistre déclaré le 2 août 2021 Aux termes de l'article 1103 du code civil, « Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits ». L’article 1104 du même code dispose : « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d'ordre public ». En application de l’article 1353 de ce code, « Celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation ». En matière d’assurance, il appartient à celui qui réclame le bénéfice de l’assurance d’établir que sont réunies les conditions requises par la police pour mettre en jeu cette garantie et à l’assureur qui invoque une clause d’exclusion de démontrer la réunion des conditions de fait de cette exclusion. En l’espèce, la matérialité du vol n’est pas en débats et il est constant entre les parties que le contrat d’assurance habitation souscrit par Mme [J] garantit un tel sinistre. La clause de déchéance de garantie insérée aux conditions générales du contrat versées aux débats, dont la société Pacifica se prévaut et dont Mme [J] ne conteste ni la validité, ni l’opposabilité, stipule que : « Votre attention est tout spécialement attirée sur le fait que si vous faites intentionnellement de fausses déclarations sur la nature, les causes, les circonstances, les conséquences du sinistre ou sur l’état du bien assuré, ou si vous produisez des documents falsifiés, la garantie ne vous sera pas acquise, et ce pour la totalité du sinistre. Vous perdrez également tout droit à garantie pour la totalité du sinistre si celui-ci est volontairement provoqué. Ainsi, la déchéance de garantie est notamment encourue à l’égard de l’assuré qui prétendrait détruits des biens non existants lors du sinistre, dissimulerait des objets assurés, userait de moyens frauduleux ou d’un faux document pour justifier du dommage ou d’éléments mensongers concernant la nature, les causes, circonstances ou conséquences du sinistre. Nonobstant toute action judiciaire de l’assureur contre l’assuré, ce dernier est entièrement déchu de ses droits à garantie concernant le sinistre en question ». Pour justifier l’application de cette clause, la société Pacifica invoque alors les « anomalies » suivantes, selon elle contenues dans les états de biens volés remplis par son assurée et caractérisant son intention frauduleuse : - Concernant le téléviseur déclaré volé par Mme [J] La société Pacifica cite à cet égard les conclusions de son enquêteur privé. Toutefois, il convient de rappeler que si le tribunal n’a pas à refuser d'examiner un rapport d’expertise ou d’enquête non judiciaire réalisé à la demande de l'une des parties par un technicien de son choix, dès lors que cette pièce est régulièrement versée aux débats et soumise à la discussion contradictoire, il ne peut pas toutefois se fonder exclusivement sur un tel rapport, en particulier en cas de contestation de ses conclusions par la partie adverse. La partie qui s’en prévaut doit donc fournir d'autres éléments déterminants afin de corroborer les informations qu'il contient. Or, la société Pacifica ne produit aucun autre élément de nature à douter du vol d’une télévision tel que déclaré par Mme [J], outre que les explications en demande, tenant au prêt d’un autre téléviseur par son frère, sont étayées par une attestation de ce dernier et ne sont alors pas plus amplement contestées par l’assureur. Aucune déclaration frauduleuse n’est par conséquent caractérisée. - Concernant le sac Jacquemus Il y a lieu de souligner que Mme [J] n’a pas varié dans ses déclarations quant à l’origine de ce bien, qui lui aurait été offert pour son anniversaire par sa soeur. Cette dernière confirme d’ailleurs cette circonstance dans une attestation non débattue par la société d’assurance. Il en résulte que l’erreur, admise par Mme [J], porte uniquement sur le justificatif produit pour déterminer la valeur du sac en cause. Elle verse alors aux débats le document émanant de la boutique d’achat et valant selon elle facture. Si la société Pacifica relève que ce document ne comporte pas l’ensemble des mentions devant apparaître sur une facture au visa de l’article L. 441-9 du code de commerce, cette circonstance n’est toutefois pas imputable à Mme [J]. Ce document est en outre revêtu d’un tampon de la boutique l’ayant réalisé, sur lequel figure notamment son numéro d’enregistrement au registre du commerce et des sociétés. En l’absence de plus amples critiques de la société Pacifica, il n’y a pas lieu de douter de son authenticité. Au vu de cette facture, la défenderesse n’a pas mené davantage d’investigations, et ne critique ainsi ni le montant facturé, ni la cohérence des explications désormais données par Mme [J]. Dans ces circonstances, la seule confusion commise par Mme [J] quant au justificatif d’achat correspondant au sac en cause est insuffisante à établir son intention frauduleuse. - Concernant les articles The Kooples Sport et Gucci remboursés Si Mme [J] admet avoir déclaré comme volés quatre effets des marques visées et achetés auprès du magasin Galeries Lafayette, leur éventuelle restitution avant le cambriolage résulte des déclarations de l’enquêteur privé, lequel expose avoir échangé téléphoniquement avec le magasin. Pour les motifs ci-avant adoptés, ce seul rapport, non corroboré par d’autres éléments et dont les conclusions sont contestées, ne constitue pas une preuve suffisante des faits allégués. La société Pacifica ne justifie pas dans ces conditions d’une fausse déclaration intentionnelle de son assurée. - Concernant l’achat annulé d’articles The Kooples Sport Mme [J] ne conteste pas avoir sollicité une indemnité au titre de trois autres articles The Kooples Sport dont l’achat a été annulé. Toutefois, il n’est pas contesté que Mme [J] avait initialement déclaré comme volés tous les vêtements appartenant à son époux. Les états des biens dérobés qu’elle a remplis et l’ensemble des justificatifs qu’elle produit démontrent qu’elle s’est attachée à justifier auprès de son assureur la disparition de plus de soixante biens. Ces mêmes pièces établissent également qu'elle et son mari sont, ainsi qu’elle le déclare elle-même, consommateurs de marques renommées. Enfin, le tribunal observe que l’annulation de certains achats pouvait se déduire des tickets de caisse transmis par Mme [J] puisqu’il y est fait état d’un « abandon ticket », avec le motif « pas de mode de paiement » pour l’un d’eux. Ainsi, outre que Mme [J] a donc pu faire preuve de confusion compte tenu du nombre de justificatifs remis dans un délai restreint à son assureur, il s’en déduit qu’elle a d’elle-même mis la défenderesse en mesure de vérifier ses déclarations et de relever son erreur. Dans ce contexte particulier, étant rappelé que l’assuré demeure présumé de bonne foi, cette erreur ne justifie pas une intention frauduleuse de Mme [J]. - Concernant les Ipads des enfants de Mme [J] Les moyens développés à cet égard par la société Pacifica, qui estime peu probable que les enfants de Mme [J] soient partis en vacances sans emporter leurs Ipads, résultent uniquement de ses affirmations et de celles de son expert privé. Aucune déclaration frauduleuse ne peut être retenue dans ces circonstances. - Concernant les réparations effectuées par l’entreprise Mike Depannage La société Pacifica, si elle oppose l’absence de paiement des montants facturés, en dépit de la mention sur les documents remis de leur acquittement total, ne conteste toutefois ni la réalité et le coût des réparations effectuées par l’entreprise Mike Depannage, ni leur lien avec le cambriolage subi par son assurée. Dans ces conditions et en exécution des garanties souscrites, la société Pacifica devait donc en toute hypothèse inclure le montant facturé au titre de l’indemnisation à verser à Mme [J]. La seule circonstance invoquée, tenant à un accord entre l’entreprise et Mme [J] pour un paiement différé d’une partie du prix fixé dans l’attente de provisions complémentaires versées par l’assureur, ne constitue donc pas une exagération mensongère des conséquences du sinistre et ne permet pas d’établir une quelconque intention frauduleuse de l’assurée. *** Du tout, il y a lieu de retenir que la société Pacifica ne justifie pas de l’application de la clause de déchéance prévue à la police. La société Pacifica ne développe pour le reste aucun moyen en droit comme en fait pour discuter du montant sollicité par Mme [J] en exécution de la garantie contre le vol prévue au contrat. Elle sera par conséquent condamnée à lui payer la somme réclamée de 50.643 euros, en deniers ou quittances compte tenu de la provision de 2.500 euros déjà versée. Sur la demande indemnitaire pour résistance abusive Si Mme [J] vise dans ses écritures l’article 1240 du code civil relatif à la responsabilité délictuelle, sa demande se fonde nécessairement, compte tenu du contrat la liant à la société Pacifica, sur l’éventuel engagement de la responsabilité contractuelle de cette dernière. Il y a alors lieu, en application de l’article 12 du code de procédure civile, de restituer à sa demande son juste fondement. Ainsi, en vertu de l’article 1231-1 du code civil, « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure ». Il incombe à la partie qui recherche la responsabilité de son contractant de rapporter la preuve d’un manquement de ce dernier à ses obligations découlant de leur convention et d’un préjudice subi en lien causal avec ce manquement. Compte tenu des différentes erreurs, pour partie admises en demande, dans les listes établies des objets dérobés et de l’évolution en conséquence des explications données par Mme [J], celle-ci ne justifie pas en quoi la faculté, contractuellement convenue, pour l’assureur de se prévaloir d’une déchéance de garantie pour fausse déclaration aurait dégénéré en un abus. De plus, Mme [J] soutient subir un stress post-traumatique en raison du refus d’indemnisation et de la suspicion de fraude opposés par la société Pacifica. Toutefois, la seule pièce qu’elle communique, à savoir un extrait de compte Ameli, ne renseigne aucunement sur la nature ou les causes de l’affection longue durée mentionnée dans cet extrait. Elle ne rapporte ainsi pas la preuve du préjudice qu’elle prétend subir en lien avec les moyens opposés par la société Pacifica. Dans ces circonstances, sa demande sera rejetée. Sur la demande reconventionnelle de la société Pacifica Aucune déchéance de garantie n’ayant été retenue, la société Pacifica se trouve nécessairement mal fondée à solliciter la restitution de la provision de 2.500 euros versée à Mme [J] à titre d’indemnisation pour le vol subi. Cette demande sera par conséquent rejetée. Sur les autres demandes La société Pacifica, succombant, sera condamnée aux dépens. Il convient, en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, de mettre à sa charge une partie des frais non compris dans les dépens et exposés par Mme [J] à l’occasion de la présente instance. Elle sera ainsi condamnée à lui payer la somme de 3.000 euros à ce titre. L'exécution provisoire est, en vertu des articles 514-1 à 514-6 du code de procédure civile issus du décret n° 2019-1333 du 11 décembre 2019, de droit pour les instances introduites comme en l'espèce à compter du 1er janvier 2020. Il n’y a pas lieu de l'écarter. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par jugement contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition au greffe, Condamne la SA Pacifica à payer, en deniers ou quittances, à Mme [H] [F] épouse [J] la somme de 50.643 euros, Déboute Mme [H] [F] épouse [J] de sa demande indemnitaire pour résistance abusive, Déboute la SA Pacifica de sa demande en restitution de la somme de 2.500 euros, Condamne la SA Pacifica à payer Mme [H] [F] épouse [J] la somme de 3.000 euros au titre de ses frais irrépétibles, Condamne la SA Pacifica aux dépens, Rejette toute autre demande plus ample ou contraire des parties, Rappelle que la présente décision bénéficie, de plein droit, de l’exécution provisoire. Fait et jugé à Paris le 29 Octobre 2024. Le Greffier La Présidente Nadia SHAKI Géraldine DETIENNE
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-10-29
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24/02707
Tribunal judiciaire de Béthune
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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1ère Chambre civile
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1ère chambre civile [B] [Y] c/ [M] [O] , [C] [D] copies et grosses délivrées le à Me CROQUELOIS (LILLE) à Me ROBIQUET (ARRAS) à copie à service de la publicité foncière TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BÉTHUNE N° RG 24/02707 - N° Portalis DBZ2-W-B7I-IHXI Minute: /2024 JUGEMENT EN DATE DU 29 OCTOBRE 2024 Dans l’instance concernant : DEMANDEUR Monsieur [B] [Y] né le 08 Septembre 1998 à ARRAS (PAS-DE-CALAIS), demeurant 28 rue des bauges - 62175 BOIRY STE RICTRUDE représenté par Me Marine CROQUELOIS, avocat au barreau de LILLE DEFENDEURS Monsieur [M] [O] né le 08 Janvier 1975 à CANNES (ALPES MARITIMES), demeurant 484 rue de la bruyère - 62110 HENIN-BEAUMONT représenté par Me Camille ROBIQUET, avocat au barreau d’ARRAS Madame [C] [D] née le 13 Janvier 1982 à BOIS BERNARD (PAS-DE-CALAIS), demeurant 57 rue de la souchez - 62110 HENIN-BEAUMONT défaillante Composition du tribunal lors des débats et du délibéré : Présidente : CATTEAU Carole, Vice-Présidente, Assesseurs : LAMBERT Sabine, Vice-présidente (juge rapporteur), LEJEUNE Blandine, Juge Assistés lors des débats de SOUPART Luc, greffier principal DÉBATS: L’affaire ayant été fixée à l’audience collégiale pour plaidoirie ce mercredi 24 Septembre 2024 à 9 heures 30. A la clôture des débats, l’affaire a été mise en délibéré et les parties ont été avisées que le jugement serait mis à la disposition au Greffe au 29 Octobre 2024. Le tribunal après avoir délibéré, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort. EXPOSE DU LITIGE M. [M] [O] et Mme [C] [D], propriétaires indivis pour moitié chacun d’un bien immobilier à usage d'habitation situé 976, rue Philippe Robiaud à Hénin Beaumont ont conclu le 14 avril 2023 un compromis de vente avec M. [B] [Y] au prix principal de 195.000 euros, frais d'acquisition en sus, comprenant le coût d'objets mobiliers pour 8.000 euros. La réalisation de cet acte était conditionnée à l’obtention d’un crédit immobilier, la réitération par acte authentique devant intervenir au plus tard le 14 juillet 2023, en l'étude de Maître [P] [N], notaire à Hénin-Beaumont. L’acte prévoyait en outre la réalisation d'un contrôle de l'installation des eaux usées et d'assainissement, les vendeurs s'engageant à prendre en charge l'ensemble des travaux qui se révéleraient nécessaires en cas de non-conformité attestée par Veolia, ce qui a été constaté le 24 avril 2023. En l’absence de réitération de l’acte, M. [B] [Y] a fait délivrer sommation aux vendeurs de se présenter le 2 novembre 2023 devant Maître [P] [N] pour la signature de la vente par acte de commissaire de justice en date du 30 octobre 2023. À cette date, le notaire a dressé un procès-verbal de difficulté en raison de la contestation des vendeurs sur l’étendue des travaux à réaliser. C'est dans ces conditions que par exploits signifiés les 22 et 23 avril 2024 sur autorisation donnée par ordonnance du 11 avril 2024, M.[B] [Y] a fait assigner à jour fixe M. [M] [O] et Mme [C] [D] devant la première chambre civile du tribunal judiciaire d'Arras à l'audience du 5 juin 2024, pour obtenir, au visa des articles 1583, 1101 et suivants et 1231-1 et suivants du code civil : - le constat de la perfection de la vente intervenue entre eux portant sur l'immeuble situé 976, rue Philippe Robiaud à Hénin Beaumont, - la déclaration que la vente sera concrétisée par le jugement à intervenir et que ce jugement sera publié au service de la publicité foncière et vaudra titre de propriété à son profit, - la condamnation in solidum de M. [M] [O] et Mme [C] [D] à lui payer les sommes de : - 22.893,04 euros TTC au titre des travaux de mise en conformité de l'installation suivant devis de Veolia et Sogea Environnement, -5.000 euros de dommages et intérêts, -5.000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile, outre les frais et dépens. M. [M] [O] a comparu à l’instance. Citée à étude, Mme [C] [D] n’a pas comparu. Par jugement en date du 19 juin 2024, le tribunal judiciaire d’Arras s’est déclaré territorialement incompétent au profit du tribunal judiciaire de Béthune, auquel il a transmis l’entier dossier, l’ensemble des demandes ayant été réservé. L’affaire a été fixée et retenue à l’audience collégiale de la première chambre civile du tribunal judiciaire de Béthune du 24 septembre 2024. Les parties ont développé oralement leurs écritures et la clause énoncée au compromis de vente selon laquelle la perfection de la vente et le transfert de propriété sont subordonnés à la signature de l'acte authentique, avec le paiement du prix et des frais, a été mise dans les débats. A l’issue des débats, l'affaire a été renvoyée pour plus ample délibéré au 29 octobre 2024. Par conclusions signifiées le 24 septembre 2024 avant l’ouverture des débats, M. [B] [Y] sollicite : -le bénéfice de son exploit introductif d’instance, -le débouté de l’ensemble des demandes tendant à voir déclarer la vente caduque ainsi que l’ensemble des demandes, fins et conclusions dirigées à son encontre, -le rejet de la demande tendant à limiter la condamnation de M. [M] [O] au titre des travaux de mise en conformité à la somme de 8.938,20 euros TTC. Par conclusions signifiées par RPVA le 23 septembre 2024, M. [M] [O] demande de : - à titre principal débouter M. [Y] de toutes ses demandes et conclusions et de dire la vente caduque : *en raison de l’absence d’accomplissement des conditions suspensives *du fait de l’expiration du délai de réitération à titre subsidiaire, limiter la condamnation de M. [M] [O] pour les travaux de conformité à la somme de 8.938,20 euros TTC et de débouter M. [Y] de sa demande de dommages et intérêts, en tout état de cause, -constater que M. [M] [O] n'a commis aucune faute, -condamner M. [Y] à lui payer 5.000 euros en réparation de son préjudice, -condamner M. [Y] à lui payer 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile outre les dépens dont frais de signification. Pour la bonne compréhension du litige, il est précisé que M. [B] [Y] fait valoir que la vente est parfaite, les parties étant d’accord sur le prix et sur la chose, la condition suspensive d’obtention du prêt ayant été réalisée avant le 30 juin 2023, conformément aux dispositions contractuelles. Il précise que les parties étaient d’accord pour proroger le délai de réitération et que la caducité ne peut être prononcée à ce titre. Il indique que les vendeurs se sont clairement engagés dans le compromis de vente à supporter le coût des travaux de mise en conformité d’assainissement, lequel a été chiffré suivant devis communiqués à son initiative aux sommes de 5.777,04 euros TTC pour la partie publique et 17.116 euros pour la partie privative, les devis transmis par les vendeurs ne correspondant pas à des travaux suffisants pour assurer la conformité de l’installation. Il justifie sa demande de dommages et intérêts par le fait qu’il sera contraint de subir les travaux de mise en conformité et estime que M. [M] [O] inverse les situations en réclamant une indemnisation. De son côté, M. [M] [O] expose d’une part que la vente n’est pas parfaite, l’acquéreur ne lui ayant pas transmis les offres de prêt suite à sa mise en demeure en date du 21 novembre 2023, ce qui l’autorise à se délier de son engagement. De seconde part, il invoque la caducité de la promesse de vente en considérant que les parties ont fait de la réitération par acte authentique un élément constitutif de leur consentement, que le compromis de vente a fixé la date limite de réitération de la vente au 14 juillet 2023 et qu’il ne comporte aucune mention sur la possibilité de mise en demeure pour réitérer la vente, qui n’a pu avoir lieu en raison de la carence de l’acquéreur. Subsidiairement, il ne conteste pas son engagement de prise en charge du coût des travaux d’assainissement, mais estime que la mise en conformité ne nécessite que la réalisation d’un branchement individuel, de sorte que s’il valide sur le principe le montant des travaux sur le domaine public, tel n’est pas le cas des prestations à effectuer sur le domaine privé qu’il évalue à la somme de 3.152,72 euros TTC. Il soutient qu’il a toujours accepté de prendre en charge les réparations, M. [B] [Y] n’ayant jamais donné suite à ses propositions, retardant ainsi la vente. MOTIFS Conformément à l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. En l’espèce, l’action est régulière et recevable quant aux demandes dont le tribunal est saisi. En application de l’article 474 du code de procédure civile, le présent jugement sera réputé contradictoire. Sur la demande de réitération forcée de la vente .Sur le caractère parfait de la vente Selon l'article 1103 du code civil, les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. Aux termes des dispositions de l’article 1582 du code civil, la vente est une convention par laquelle l’un s’oblige à livrer une chose, et l’autre à la payer. Elle peut être faite par acte authentique ou sous seing privé. L’article 1583 du même code dispose que la vente est parfaite entre les parties et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à l’égard du vendeur, dès qu’on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n’ait pas encore été livrée ni le prix payé. Selon l’article 1589, la promesse de vente vaut vente lorsqu’il y a consentement réciproque des deux parties sur la chose et sur le prix. Ce consentement, qui n’est soumis à aucune condition de forme, doit également porter sur les éléments essentiels du contrat. Les contractants sont libres d’écarter cette règle supplétive de volontés en décidant de faire de la réitération en la forme authentique de la promesse synallagmatique, non un terme suspensif à l’arrivée duquel se réalisera le transfert de propriété et interviendra le paiement du prix, mais une condition de formation de la vente. Le juge du fond apprécie souverainement les circonstances de nature à démontrer si les parties ont voulu faire de la signature de l’acte authentique une modalité accessoire d’exécution de la vente ou une condition essentielle de la formation du contrat. L’annulation de la vente ne peut toutefois être prononcée pour caducité de la promesse de vente que si le terme fixé pour la signature de l’acte authentique était assorti de cette sanction. En l’espèce, si les parties se sont accordées sur la chose et le prix au jour de la signature de la promesse synallagmatique de vente, elles ont toutefois décidé que la vente ne serait parfaite qu'à la date où elle serait reçue par acte notarié et elle ont réservé le transfert de propriété au jour de la signature de cet acte (page 20 : « conditions suspensives ; dans l’intérêt du vendeur : la perfection de la vente et le transfert de propriété sont subordonnés à la signature de l’acte avec le paiement du prix et des frais » (…) propriété-jouissance : conformément à l'article 1304-6 du code civil issu de l'ordonnance numéro 2016-131 du 10 février 2016, le transfert de propriété de l'immeuble aura lieu le jour de la signature de l'acte authentique »). Il est encore précisé en page 5 : « Ce prix sera payable comptant le jour de l’acte authentique constatant la réalisation de la vente » et en page 21 suite aux dispositions relatives à la clause pénale : « le tout sans que cette stipulation puisse nuire en aucune façon au droit de la partie non défaillante de poursuivre judiciairement la réalisation de la cession et de réclamer tous autres dommages-intérêts auxquels elle pourrait prétendre. ». Dès lors la vente n’était pas parfaite au jour de la signature de la promesse contrairement à ce qu’affirme le demandeur. Il est par ailleurs constant que la date de réalisation prévue le 14 juillet 2023 n’a pas été expressément prorogée. Toutefois, les parties n’ont pas contractuellement prévu que la promesse serait caduque à l’arrivée du terme fixé pour la signature de l’acte authentique. Elles ont toutefois prévu que si le notaire rédacteur n’était pas en possession de toutes les pièces administratives nécessaires à la rédaction de l’acte authentique, le délai prévu pourrait être prorogé de huit jours. Elles ont également convenu de manière distincte que la promesse serait nulle et non avenue dans l’hypothèse où l’acquéreur ne justifierait pas, après avoir été mis en demeure, de l’obtention d’un prêt conforme aux conditions fixées. Au regard de ce qui précède, la date de réitération doit donc être analysée non comme un terme extinctif affectant la validité de la promesse, mais comme un terme suspensif, simple délai d'exécution. La promesse a quant à elle engagé les parties et si elle contenait comme l’a relevé le tribunal une condition suspensive tenant à la réitération par acte authentique, cette condition avait été convenue dans le seul intérêt du vendeur, qui ne l’invoque toutefois pas. En tout état de cause, cette clause ne pouvait présenter un caractère purement potestatif. . Sur la caducité de la promesse de vente Au cas d’espèce la vente a été conclue sous les conditions suspensives suivantes : « - Dans l’intérêt de l’acquéreur : - Que les dispositions d'urbanisme et les servitudes d'utilité publique résultant soit d'un certi?cat d'urbanisme soit d'une note d'urbanisme, soit encore d'un certi?cat d'alignement ou de tout autre document d'urbanisme ne portent pas atteinte à l'intégrité de l'immeuble vendu, n'en déprécient pas la valeur, ne mettent pas en cause à plus ou moins long terme, même partiellement, le droit de propriété et de jouissance de l'acquéreur ou ne le rendent pas impropre à la destination que l'acquéreur envisage de donner à l’immeuble. - Que les droits de préemption dont l'immeuble objet des présentes peut faire l'objet, ne soient pas exercés par leurs titulaires respectifs. En cas d'exercice du droit de préemption sur tout ou partie dudit immeuble, la présente convention sera considérée comme caduque, sans indemnité de part ni d'autre. Il est convenu entre les parties que la saisie par un titulaire de droit de préemption, d'une juridiction aux ?ns de modi?cation des conditions de la vente sera considérée comme entrainant la non-réalisation de la condition suspensive, au même titre que l'exercice pur et simple du droit de préemption ; - Que les titres de propriété antérieurs ne révèlent aucune servitude susceptible de nuire au droit de propriété ou de jouissance de l'acquéreur. - Que le vendeur justi?e d'une origine de propriété trentenaire et régulière. - Que les états délivrés en vue de la réalisation de la vente ne révèlent pas d'obstacle à celle-ci ou d'inscription de privilège ou d'hypothèque garantissant des créances dont le solde, en capital et intérêts et accessoires, ne pourrait être remboursé à l'aide du prix de vente, sauf si les créanciers inscrits dispensaient de procéder à la purge. Ces conditions suspensives sont stipulées dans l'intérêt exclusif de l’acquéreur. En conséquence, en cas de non-réalisation d'une seule d'entre elles, au jour fixé pour la réalisation de l'acte authentique de vente, il aura seul qualité pour s'en prévaloir et, s'il le désire, se trouver délié de tout engagement. Dans cette hypothèse, la présente convention sera considérée comme nulle et non avenue, sans indemnité de part ni d'autre, et la somme versée lui sera restituée purement et simplement. ( …) 3°- Protection de l’emprunteur immobilier : L'acquéreur déclare qu'il paiera le prix de la vente avec l'aide d'un ou plusieurs prêts présentant les caractéristiques suivantes : -Etablissement(s) financier(s) sollicité(s) : Tout établissement financier. -Montant du prêt : cent cinquante-cinq mille euros (155.000,00 euros) -Taux d'intérêt maximum : 3,65 % hors assurances. -Durée maximale du prêt : 25 ans. -L'acquéreur s'oblige à déposer ses demandes de prêt dans un délai raisonnable et à en justifier aussitôt au Notaire désigné pour la rédaction de l'acte en lui en adressant le double. Par suite, et conformément aux dispositions des articles L-312-1 et suivants du Code de la consommation, la présente convention est soumise à la condition suspensive d’obtention de ces prêts, aux conditions ci-dessus, d’ici le 30/5/2023 (attestation) aux modalités ci-après définies, faute de quoi la condition suspensive sera considérée comme non réalisée. Le ou les prêts seront considérés comme obtenus par la réception par l’acquéreur des offres de prêts établies conformément aux dispositions des articles L-312-7 et suivants du Code de la consommation et répondant aux conditions ci-dessus, et l’agrément par l’assureur du ou des emprunteurs aux contrats obligatoires d’assurances collectives liées à ces prêts. ll s’oblige également à notifier audit notaire, par lettre recommandée avec d’avis de réception ou remise contre récépissé, au plus tard le 30/6/2023 (offre) les offres à lui faites ou le refus opposé aux demandes de prêt. Passé ce délai, si le notaire n’a pas reçu de notification, le présent compromis sera nul et non avenu une semaine après la réception par l'acquéreur d'une mise en demeure adressée par lettre recommandée par le vendeur ou son mandataire d’avoir à justi?er de l’obtention du ou des prêts ou de la renonciation à cette condition. La condition suspensive sera réputée non réalisée. Chacune des parties retrouvera alors son entière Iiberté sans indemnité de part ni d'autre. Si l’acquéreur est contraint de signer la vente et que la régularisation de l’acte authentique intervient après le délai prévu aux présentes, les sommes versées à titre d’acompte seront acquises au vendeur à titre de dommages et intérêts. Si l’acquéreur veut renoncer à la condition suspensive ci-dessus stipulée, il devra noti?er au Notaire désigné pour la rédaction de l’acte, dans les formes et délais sus-indiqués, qu’il dispose désormais des sommes nécessaires pour payer le prix sans l’aide d’un prêt. L’acquéreur déclare être spécialement informé qu’en application des dispositions de l’article 1178 du Code civil, la condition suspensive sera réputée réalisée si le défaut d’obtention du ou des prêts lui était imputable, et notamment s’il a négligé d’en faire la demande ou de donner les justifications utiles. » Il est communiqué à la procédure une offre de prêt de la Banque CIC antérieure à la date d'expiration de validité de la condition suspensive, datée du 6 mai 2023 acceptée le 17 mai 2023 par M. [B] [Y], d'un montant de 154.552,53 euros sur 25 ans au taux de 3,650 % et comprenant l’assurance obligatoire. Au regard de cette offre ferme et sans réserve, il est établi que M. [B] [Y] a satisfait aux obligations mises à sa charge en sollicitant un prêt dont les modalités correspondent à celles définies au compromis de vente. Par courrier du 21 septembre 2023, M. [M] [O] s’est prévalu de la clause selon laquelle, en cas de non-respect par l’acquéreur de son obligation de communication de l’offre de prêt au notaire au 30 juin 2023, la condition suspensive sera réputée non réalisée une semaine à compter de la réception d’une mise en demeure par le vendeur d’avoir à justifier l’obtention du prêt ou la renonciation à cette condition. M. [B] [Y] lui a répondu par courrier réceptionné le 28 septembre 2023 qu’il s’en remettait à la réponse déjà apportée par le notaire « fin juillet ». Si les pièces versées aux débats ne permettent pas de rapporter la preuve de la notification de l’offre de prêt au notaire avant le 30 juin 2023, il est en revanche établi qu’au moment de la mise en demeure, le notaire était en possession de cette pièce, ainsi qu’il l’a indiqué le 8 août 2023 à M. [M] [O], de sorte que cette clause n’avait pas vocation à être invoquée. Avant la date butoir, M. [B] [Y] disposait d’un prêt accepté conforme aux dispositions contractuelles dès le 17 mai 2023. La condition suspensive était dès lors réalisée et sa nullité (ou sa caducité) ne pouvait être invoquée. Il n’est pas discuté ni même allégué que les autres conditions suspensives ne se seraient pas réalisées et en réalité l’acte authentique n’a pu être signé non pas du fait de la défaillance de l’acquéreur, mais du fait du désaccord né entre les parties sur l’étendue et le coût des travaux de mise en conformité de l'installation des eaux usées et d'assainissement mis à la charge du vendeur, lesquels ne conditionnaient toutefois pas la réitération de la vente et ne constituaient pas une condition de sa réalisation. Par suite de la levée des conditions suspensives la promesse engageait de manière ferme les parties. La vente sera en conséquence déclarée parfaite. . Sur la réitération de la vente En application de l’article 1221 du code civil, le créancier d'une obligation peut, après mise en demeure, en poursuivre l'exécution en nature sauf si cette exécution est impossible ou s'il existe une disproportion manifeste entre son coût pour le débiteur de bonne foi et son intérêt pour le créancier. L’acquéreur justifie d’une interpellation suffisante des vendeurs par la sommation de se présenter chez le notaire pour régulariser l’acte de vente ainsi que par la délivrance de l’acte introductif d’instance. Les parties ayant entendu reporter le transfert de propriété à la signature de l’acte authentique, elles seront renvoyées chez le notaire afin de régulariser l'acte authentique de vente, lequel devra être conforme aux termes et conditions de la promesse de vente, et ce dans le délai d’un mois de la signification du présent jugement. Il sera jugé qu’à défaut de conclusion de l'acte authentique dans les trois mois de la signification de la décision, celle-ci vaudra acte authentique de vente et titre translatif de propriété aux charges et conditions de la promesse de vente et contre versement du prix de vente de 195.000 euros. Sur la mise en conformité de l’assainissement Aux termes de l’article 1103 du code civil les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. En vertu de l'article 1104 du même code, ils doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Il résulte des articles L 1331-1 et suivants du code de la santé publique que les propriétaires ont obligation de raccorder leur immeuble aux réseaux publics de collecte des eaux usées dans les deux ans de la mise en service du réseau public de collecte, puis, dès raccordement au réseau public et en application de l'article L.1331–5 du code de la santé publique, de mettre à leurs frais, les installations antérieures hors d'état de servir ou de créer des nuisances à venir. L’analyse des termes de la promesse établit que l’obligation à laquelle le vendeur s’est engagé est limitée aux seuls travaux de mise en conformité légale du réseau d’assainissement de sorte qu’il n’y a pas lieu de prendre en charge d’éventuelles anomalies constatées dans l’installation. Suite au contrôle réalisé le 24 avril 2023 à l’initiative de M. [M] [O] et Mme [C] [D], la société Veolia a fait le constat des défauts suivants : -absence de regard de branchement unitaire en limite de propriété sur le domaine public, -rejet des eaux usées et des eaux pluviales vers le réseau unitaire via la parcelle voisine, -rejet des eaux pluviales d'une partie de la toiture vers la parcelle voisine et a conclu que la mise en conformité des rejets des installations intérieures d'assainissement nécessitera l'exécution des travaux consistant en la création d'un branchement individuel unitaire. M. [B] [Y] réclame le paiement d’une somme de 22.893,04 euros correspondant à la mise en conformité d’un réseau unitaire avec déconnection du réseau d’assainissement voisin et la gestion des eaux pluviales par infiltration. M. [M] [O] demande à titre subsidiaire de limiter sa condamnation à la somme de 8.938,20 euros TTC, en produisant notamment un devis de Veolia en date du 9 octobre 2023 à hauteur de 5.785,48 euros pour l’intervention sur le domaine public et un devis de l’entreprise Colas du 23 octobre 2023 à hauteur de 3.152,72 euros TTC pour l’intervention sur le domaine privé prévoyant la création d’un branchement individuel unitaire conformément aux préconisations de Veolia. Les devis proposés par les vendeurs apparaissent donc les plus adaptés pour répondre à l’objectif de mise en conformité attendu. Cela étant, M. [M] [O] accepte de fait d’augmenter sa participation. Sa demande subsidiaire, qui correspond à l’engagement contractuel, sera en conséquence accueillie et M. [M] [O] et Mme [C] [D] seront condamnés in solidum au paiement de la somme de 8.938,20 euros au titre des travaux de mise en conformité. Sur les demandes de dommages-intérêts Ces demandes supposent d’établir l’existence d’une faute, d’un dommage et d’un lien de causalité entre cette faute et ce dommage, ce qui n’apparaît pas être le cas en l’espèce. M. [B] [Y] qui a contesté l’étendue des travaux à la charge des propriétaires du bien n’établit pas subir un préjudice, ni passé ni futur, en ce qu’il avait vocation à subir les désagréments des travaux si la vente avait été réitérée à bonne date, les premiers devis ayant été établis peu de temps avant le 14 juillet 2023. M. [M] [O] qui n’a pas été diligent pour établir les devis, malgré son engagement de prendre en charge les travaux, le premier devis concernant le domaine public datant du 13 juillet 2023, ne peut utilement se prévaloir du retard de la vente pour réclamer une indemnisation. Les parties seront donc déboutées de leur demande à ce titre. Sur les frais du procès En application des articles 696 et 700 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une partie. Elle peut également être condamnée à payer à l'autre une somme que le juge détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. A cet égard, le juge tient compte, dans tous les cas, de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. M. [M] [O] et Mme [C] [D], qui sont parties perdantes au sens des dispositions susvisées, seront condamnés in solidum aux dépens. L’équité commande de rejeter les demandes formulées de part et d’autre au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en audience publique, par jugement réputé contradictoire, prononcé par mise à disposition au greffe et rendu en premier ressort REJETTE la demande de M. [M] [O] visant à voir prononcer la caducité de la promesse synallagmatique de vente ; DECLARE parfaite la vente consentie par M. [M] [O] et Mme [C] [D] au profit de M. [B] [Y] aux termes de la promesse synallagmatique conclue le 14 avril 2023 portant sur l’immeuble sis à Hénin Beaumont 62110, 976 rue Philibert Robiaud figurant au cadastre section AI n°59 pour une contenance de 8 ares et 36 centiares au prix de 195.000 euros, frais d’acquisition en sus, aux charges et conditions de ladite promesse de vente ; ORDONNE à M. [M] [O] et Mme [C] [D] de se rendre à l’étude de maître [P] [N], notaire à Hénin-Beaumont dans le mois de la transmission du présent jugement par le greffe aux fins de régulariser l’acte authentique de vente contre le paiement du prix, en présence de M. [B] [Y] ; DIT qu’à défaut de signature de l'acte authentique de vente dans le délai de trois mois de la signification du présent jugement, celui-ci vaudra acte authentique de vente et titre translatif de propriété aux charges et conditions de la promesse de vente, contre versement du prix de vente de 195.000 euros ; ORDONNE la publication du présent jugement au service de la publicité foncière du lieu de situation de l’immeuble ; CONDAMNE in solidum M. [M] [O] et Mme [C] [D] à payer à M. [B] [Y] la somme de 8.938,20 euros au titre des frais de mise en conformité de l’assainissement ; DEBOUTE M. [M] [O] de sa demande de dommages-intérêts ; DEBOUTE M. [B] [Y] de sa demande de dommages-intérêts ; REJETTE les demandes d’indemnité procédurale ; CONDAMNE in solidum M. [M] [O] et Mme [C] [D] aux dépens. LE GREFFIER LE PRESIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "24/00890" ]
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Autre
2024-10-29
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24/00890
Tribunal judiciaire de Pontoise
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Référés
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2024-10-29
30B
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DU 29 octobre 2024 Minute numéro : N° RG 24/00890 - N° Portalis DB3U-W-B7I-N27I Code NAC : 30B SCI FAMILY C/ S.A.S. REAL COOK TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PONTOISE ---===ooo§ooo===--- RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS ---===ooo§ooo===--- ORDONNANCE RÉFÉRÉ LA JUGE DES REFERES : Marie VAUTRAVERS, première vice-présidente adjointe LE GREFFIER : Xavier GARBIT LES PARTIES : DEMANDEUR(S) SCI FAMILY, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Maître Noémie DE BOISMARNIN, avocat au barreau de VAL D’OISE, vestiaire : 15, SELARL VINCI représentée par Maître Jérôme BENYOUNES, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : L047 DÉFENDEUR(S) S.A.S. REAL COOK, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Maître Julie GASPARRI, avocat au barreau de VAL D’OISE, vestiaire : 32, Maître Delphine MARATRAY-BACCUZAT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B 1066 ***ooo§ooo*** Débats tenus à l’audience du : 9 octobre 2024 Date de délibéré indiquée par la Présidente par mise à disposition au greffe le 29 octobre 2024 ***ooo§ooo*** Faits, moyens et prétentions des parties : Suivant acte sous seing privé en date du 4 avril 2023, la SCI Family a donné à bail commercial à la SAS Real Cook un local situé [Adresse 1] à [Localité 2]. Cette location étant consentie pour une durée de 9 ans à compter du 3 avril 2023 et moyennant un loyer annuel de 46 800 euros hors taxes. Le 16 avril 2023, le propriétaire a fait dénoncer à son locataire un commandement le mettant en demeure de payer la somme principale de 36 185,65 euros, à titre d’arriéré locatif au 3 avril 2024, la clause résolutoire du contrat de location et les dispositions de l’article L. 145-41 du Code de commerce s’y trouvant expressément rappelées. Cette injonction n’ayant pas été suivie d’effet, la SCI Family a, suivant exploit du 20 juin 2024, fait assigner la SAS Real Cook en référé en acquisition de la clause résolutoire. Lors de l’audience du 9 octobre 2024, la SCI Family demande au tribunal judiciaire de Pontoise de : - constater l’acquisition de la clause résolutoire du bail ; - ordonner son expulsion ainsi que celle de tous occupants de son chef, et ce, au besoin, avec le concours de la force publique et l’assistance d'un serrurier et sous astreinte de 500 euros par jour de retard à compter de la signification de la décision à intervenir ; - ordonner la séquestration et le transport des meubles ; -condamner la SAS Real Cook au paiement d’une provision de à 63 998,81 euros, comprenant les loyers, charges, dépôts de garantie, indemnités d’occupation et coûts des commandement de payer, à valoir sur les termes arriérés selon décompte au 9 octobre 2024, d’une indemnité d’occupation provisionnelle journalière de 234,73 euros jusqu’au 2 avril 2025 puis d’un montant de 240.65 euros à compter du 3 avril 2025 et jusqu’à la libération définitive des lieux, et ce avec intérêt au taux légal plus cinq point;- l’autoriser à conserver le dépôt de garantie conformément aux stipulations du bail ; - rejeter la demande de délais de paiement. A titre subsidiaire si des délais étaient accordés, elle demande qu’en cas de non-respect de l’échéancier fixé, il soit fait droit à l’ensemble de ses demandes principales. - condamner la SAS Real Cook aux dépens et à payer une somme de 6 000 euros, sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. La SAS Real Cook demande à titre principal le renvoi de l’affaire compte tenu de la communication tardive du décompte actualisé. A titre subsidiaire, elle demande une médiation judiciaire. Plus subsidiairement, elle le rejet des demandes de la SCI Family et plus subsidiairement encore un délai pour s'acquitter des sommes dues et la suspension des effets de la clause résolutoire pendant ce délai. A l’appui de sa demande de médiation, elle fait valoir sa bonne foi et sa capacité à purger l’arriéré. Au soutien de sa demande de rejet, elle soulève une contestation sérieuse et notamment la la nullité du commandement de payer et conteste également à l’audience les montants réclamés. Elle fait valoir que la SAS Real Cook vient de débuter son activité, a réalisé d’importants travaux dans le local, s’est considérablement endettée, mais que le chiffre d’affaires est en constante augmentation. MOTIFS L’article 834 du code de procédure civile permet au président du tribunal judiciaire, statuant en référé, d’ordonner dans tous les cas d’urgence toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse. La juridiction des référés n'est toutefois pas tenue de caractériser l'urgence, au sens de l'article 834 du code de procédure civile, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d'un bail. L’article L. 145-41 du code de commerce dispose que toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Le bailleur, au titre d'un bail commercial, demandant la constatation de l'acquisition de la clause résolutoire comprise dans le bail doit rapporter la preuve de sa créance. Selon l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, si l’existence et le montant de l’obligation ne sont pas sérieusement contestables, le juge des référés peut accorder une provision au bailleur à valoir sur le passif locatif du preneur. Sur la demande de renvoi La SAS Real Cook indique avoir été informée de l’assignation en référé tardivement et a sollicité un renvoi à l’audience du 9 octobre 2024. L’assignation en référé a été délivrée le 20 juin 2024 à l’étude avec avis de passage laissé au siège de la société. La société Real Cook indique n’avoir été informée de la procédure que le 23 septembre 2024, sans toutefois expliquer ce délai de trois mois entre la délivrance de l’assignation et son information. La demande de renvoi a donc été rejetée à l’audience. Sur la demande de médiation judiciaire. La société Real Cook demande une médiation judiciaire au motif qu’elle a effectué de très lourds investissements et que ses dirigeants se sont considérablement endettés. Elle ne fournit cependant aucun élément permettant d’établir que la médiation judiciaire pourrait aboutir, et notamment ne démontre pas avoir montré une volonté active d’exécuter ses obligations contractuelles après la délivrance du commandement de payer, et sa demande sera donc rejetée. Sur la mauvaise foi du bailleur et l’existence d’une contestation sérieuse Le commandement de payer délivré le 16 avril 2024 correspond exactement au détail des montants réclamés préalablement au preneur par le bailleur. En annexe du commandement, figure en effet le détail complet des loyers et charges dus et le décompte des versements effectués. Ces montants sont identiques aux factures adressées par le bailleur au preneur pour les premiers et deuxièmes trimestres 2024 ainsi que pour la taxe foncière. Les montants réclamés dans le commandement de payer sont inférieurs au montant des factures délivrées pour les 3ème et 4ème trimestres 2023, probablement en raison d’un paiement partiel de ces loyers mais sans explication des parties sur ce point. Le commandement précise qu'à défaut de paiement dans le délai d'un mois, le bailleur entend expressément se prévaloir de la clause résolutoire incluse dans le bail, la reproduction de la clause résolutoire et de l'article L. 145-17 alinéa 1 du code de commerce y figurent. Le commandement contient ainsi toutes les précisions permettant au locataire de connaître la nature, les causes et le montant des sommes réclamées, de procéder au règlement des sommes dues ou de motiver la critique du décompte. En faisant délivrer ce commandement, la SCI Family n’a donc fait qu’exercer ses droits légitimes de bailleur face à un locataire ne respectant pas les clauses du bail alors que celles-ci avaient été acceptées en toute connaissance de cause. Ce commandement porte sur une créance d'un montant de 36 185,65 euros, arrêtée au 16 avril 2024. Les causes de ce commandement n’ont pas été acquittées dans le mois de sa délivrance. Dès lors, la clause résolutoire est acquise et le bail se trouve résilié de plein droit avec toutes conséquences de droit. Aux termes de l’article 835, alinéa 1er du code de procédure civile, le président peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le maintien dans un immeuble, sans droit ni titre du fait de la résiliation du bail, constitue un trouble manifestement illicite. L’expulsion de la SAS Real Cook et de tout occupant de son chef doit donc être ordonnée en cas de non restitution volontaire des lieux dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance sans qu’il soit justifié de la nécessité de prononcer une astreinte, le recours à la force publique étant suffisamment comminatoire. Le sort des meubles trouvés dans les lieux sera régi en cas d’expulsion conformément aux dispositions du code des procédures civiles d’exécution et selon les modalités précisées au dispositif de l’ordonnance. Sur le paiement par provision de l’arriéré locatif S’agissant du paiement, par provision, de l’arriéré locatif, il convient de rappeler qu’une demande en paiement de provision au titre d'une créance non sérieusement contestable relève du pouvoir du juge des référés sans condition de l'existence d'une urgence, aux termes de l’article 835 du code de procédure civile. Le montant de la provision allouée en référé n'a d'autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée. Sur les loyers impayés En l’espèce, au vu du décompte produit par la SCI Family, l'obligation de la société Real Cook au titre des loyers, charges, taxes, accessoires et indemnités d'occupation au 16 avril n'est pas sérieusement contestable à hauteur de 24 886,73 euros, correspondant selon les déclarations du bailleur aux loyers et à la taxe foncière impayés à cette date. Les frais du commandement de payer qui sont inclus dans les dépens ainsi que le versement de 3 000 euros effectué par le preneur dans le délai d’un mois doivent en effet être déduits du montant figurant au commandement de payer du 16 avril 2024. Il convient dès lors de condamner la SAS Real Cook au paiement d’une provision de 24 886,73 euros au titre des arriérés locatifs. Sur le montant de l’indemnité d’occupation A compter de la résiliation du bail par l'effet de la clause résolutoire, c’est-à-dire le 16 avril 2024, le preneur n'est plus débiteur de loyers mais d'une indemnité d'occupation. L’article 34. 3 du bail d’occupation stipule « en outre, le refus du preneur de quitter les lieux au jour de la résiliation, comme d’ailleurs à l’échéance du congé, l’obligera au profit du bailleur, de plein droit et sans préavis, à une indemnité d’occupation établie forfaitairement sur la base du dernier loyer en cours majoré de cinquante pour cents (50%), des charges et de la taxe sur la valeur ajoutée, et ce jusqu’à la libération effective des locaux, le tout sans préjudice de tous autres dommages et intérêts ». Le bailleur sollicite une indemnité d’occupation égale au montant du loyer en cours majoré de 50% en cas d’expulsion. Toutefois, cette somme excède le revenu locatif dont il se trouve privé du fait de la résiliation du bail et est susceptible de s'analyser en une clause pénale en vertu de l’article 1231-5 du code civil, que le juge du fond peut réduire si elle est manifestement excessive au regard de la situation financière du locataire. Elle relève donc de l'appréciation de ce juge et ne peut donc être accueillie devant le juge des référés, juge de l'évidence, qu'à concurrence du montant du loyer courant, charges et taxes en sus, auquel le bailleur peut prétendre en cas de maintien dans les lieux après résiliation du bail. Le loyer annuel entre le 16 avril 2024 et le 9 octobre 2024 est de 45 600 euros HT, soit 54 720 euros TTC, et mensuellement d’un montant de 4560 euros. Entre le 17 avril (jour suivant l’acquisition de la clause résolutoire et la résiliation du bail) et le 9 octobre 2024 (date de l’audience), le montant de l’indemnité d’occupation provisionnelle peut être calculé comme suit : (13/30)x4560 + 4x4560 + (9/31)x4650 = 21 539,87 euros Il convient en conséquence de condamner la SARL Real Cook à une provision au titre des loyers et indemnités d’occupation impayés d’un montant total de 46 426,60 euros, avec intérêts au taux légal depuis la date de délivrance du commandement le 16 avril 2024 pour le montant de 24 886,73 euros. Les intérêts au taux légal commenceront à compter de l'assignation pour le solde. Sur le taux d’intérêt L’article 32 du bail prévoit qu’à défaut de paiement des loyers, les sommes dues seront productives d’un intérêt de retard égal au taux de l’intérêt légal majoré de cinq points. Cette clause pénale contractuelle est susceptible d’être modérée par le juge du fond, en application des dispositions de l’article 1231-5 du code civil. Il n’y a donc pas lieu à référé sur ce point. Sur le dépôt de garantie et la clause pénale : La clause pénale contractuelle dont il est demandé de faire application est susceptible comme telle d’être modérée par le juge du fond, en application des dispositions de l’article 1231-5 du code civil, de sorte qu’il n'y a pas lieu à référé sur ce point. La clause du bail relative à la conservation du dépôt de garantie à titre de pénalité est également susceptible de s’analyser comme une clause pénale. A ce titre, elle est susceptible d’être modérée par le juge du fond, en application des dispositions de l’article 1231-5 du code civil. En conséquence, il n’y a pas lieu à référé sur ce point. Sur les délais de paiement Aux termes de l’article L. 145-41 du code de commerce, les juges saisis d'une demande de délai de paiement présentée dans les formes et conditions prévues à l'article 1343-5 du code civil, peuvent, en accordant des délais, suspendre la réalisation et les effets des clauses de résiliation, lorsque la résiliation n'est pas constatée ou prononcée par une décision de justice ayant acquis l'autorité de la chose jugée. La société Real Cook explique l’absence de paiement des loyers par des difficultés, et notamment le fait qu’elle a débuté son activité en 2023 et s’est fortement endettée pour rénover le local et l’adapter à son activité de restauration. Elle produit le bilan comptable pour 2023 et un tableau des charges et produits de janvier à août 2024 établi par son comptable, qui mentionne un résultat déficitaire mais un chiffre d’affaires en augmentation. Compte tenu des circonstances de la cause qui démontrent une activité récente mais soutenue, un réel effort du locataire pour la continuation de son commerce, la bonne foi du preneur doit être reconnue tandis que la résiliation du bail entraînerait pour elle de très lourdes conséquences économiques. Ainsi, il y a lieu d’accorder un délai de 24 mois à la SAS Real Cook pour s’acquitter de sa dette, dans les conditions précisées au dispositif de la présente ordonnance et de suspendre rétroactivement pendant le cours de ces délais, les effets de la clause résolutoire. Par ailleurs, en cas de défaut de paiement des sommes dues à l'échéance fixée, la clause résolutoire retrouverait son plein effet et le bail serait résilié de plein droit à compter du 16 mai 2024. Le maintien dans les lieux de la SAS Real Cook en dépit de la résiliation du bail causerait encore à la SCI Family un préjudice financier incontestable puisqu’il ne pourrait tirer profit de son bien faute d’être en mesure de le relouer. Ce dommage serait réparé par l’allocation d’une indemnité d’occupation provisionnelle mensuelle égale au montant du loyer outre les charges, ladite indemnité étant exigible depuis le 16 mai 2024 et jusqu’à la libération définitive des lieux par la remise des clés et selon les modalités fixées par le contrat. En outre, la SAS Real Cook sera condamnée à payer les frais non compris dans les dépens, que la SCI Family a été contraint d’exposer à hauteur de 1 000 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile. La SAS Real Cook sera également condamnée aux dépens qui incluront le coût du commandement du 16 avril 2023. PAR CES MOTIFS Statuant par ordonnance contradictoire mise à disposition au greffe, en premier ressort, Constatons que la résiliation du bail commercial, liant la SCI Family à la SAS Real Cook, est acquise à la date du 16 mai 2024 ; Condamnons la SAS Real Cook à payer à la SCI Family, à titre provisionnel, 46 426,60 euros, avec intérêts au taux légal depuis la date de délivrance du commandement le 16 avril 2024 pour le montant de 24 886,73 euros, et à compter de l'assignation pour le solde, à valoir sur les arriérés de loyers et de charges en 24 mensualités égales, en sus du loyer courant, à compter de sept jours suivant la signification de la présente ordonnance ; Suspendons rétroactivement les effets de la clause résolutoire pendant ce délai ; Disons qu'à défaut de paiement de tout ou partie de ces sommes à chaque échéance fixée, la clause résolutoire reprendra tous ses effets sans qu'il soit besoin d'une nouvelle action en justice, dans cette hypothèse, et en tant que de besoin : Condamnons la SAS Real Cook à payer à la SCI Family une indemnité provisionnelle d'occupation mensuelle d’un montant de 4860 euros jusqu’au 2 avril 2025 4980 euros à compter du 3 avril 2025, soit l’équivalent du loyer actuel avec charges, du 16 mai 2024 jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés ; Ordonnons à la SAS Real Cook, ainsi que tous occupants de son chef, de quitter et vider les lieux reçus à bail dans les huit jours suivant le défaut de paiement de l’une des 24 mensualités, faute de quoi ils pourront y être contraints par un huissier assisté de la force publique et d'un serrurier ; Autorisons la SCI Family à faire transporter dans tout lieu approprié les objets mobiliers trouvés dans les locaux reçus à bail, aux frais et risques de la SAS Real Cook ; En toute hypothèse : Disons n’y avoir lieu à référé sur l’augmentation du taux d’intérêt à titre de pénalité et la restitution du dépôt de garantie ; Condamnons la SAS Real Cook aux entiers dépens, en ce compris le coût de signification de la présente ordonnance et du commandement de payer visant la clause résolutoire délivré le 16 avril 2023, ainsi que les frais d'expulsion éventuels ; Condamnons la SAS Real Cook à payer à la SCI Family une somme de 1.000 euros en application de l'article 700 du Code de procédure civile. Et l’ordonnance est signée par la présidente et le greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
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CG/MLP Ordonnance N° du 29 OCTOBRE 2024 Chambre 6 N° RG 24/00705 - N° Portalis DBZ5-W-B7I-JVDX du rôle général [P] [I] c/ [V] [R] la SELARL AUVERJURIS la SELARL EVEZARD LEPY - MANDEVILLE GROSSES le - la SELARL AUVERJURIS - la SELARL EVEZARD LEPY - MANDEVILLE Copies électroniques : - la SELARL AUVERJURIS - la SELARL EVEZARD LEPY - MANDEVILLE Copies : - Expert - Régie - Dossier TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CLERMONT-FERRAND ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le VINGT NEUF OCTOBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Catherine GROSJEAN, Présidente du Tribunal judiciaire de CLERMONT-FERRAND assistée de Madame Laetitia JOLY, Greffière dans le litige opposant : DEMANDEUR - Monsieur [P] [I] [Adresse 1] [Localité 6] représenté par la SELARL AUVERJURIS, avocats au barreau de CLERMONT-FERRAND ET : DEFENDEUR Monsieur [V] [R] [Adresse 7] [Localité 5] représenté par la SELARL EVEZARD LEPY - MANDEVILLE, avocats au barreau de CLERMONT-FERRAND Après débats à l’audience publique du 08 Octobre 2024, l’affaire a été mise en délibéré à ce jour, la décision étant rendue par mise à disposition au greffe. EXPOSÉ DU LITIGE Monsieur [P] [I] a acquis le 27 octobre 2022 un véhicule utilitaire FIAT DUCATO immatriculé [Immatriculation 8] auprès de la société BS DRIVER. Le certificat d'immatriculation a été établi au nom de monsieur [P] [I] le 28 novembre 2022. Lors de l'achat du véhicule, celui-ci présentait un kilométrage de 342 000 km. Un contrôle technique a été réalisé le 28 novembre 2022, date à laquelle le véhicule présentait un kilométrage de 342 220 km. Deux défaillances majeures et deux défaillances mineures ont été relevées. Une contre-visite favorable de contrôle technique a été établie le 12 janvier 2023, le véhicule présentant alors un kilométrage de 345 009 KM. Le 25 septembre 2023, Monsieur [P] [I] a acquis auprès de la société CARTER CASH un kit distribution, pompe à eau et courroie accessoire selon facture du 25 septembre 2023, d'un montant de 166,40 euros TTC. Le 02 octobre 2023, une courroie accessoire a été achetée, toujours auprès de la société CARTER CASH pour un montant de 17,90 euros TTC. Monsieur [I] s’est adressé à monsieur [V] [R], exerçant sous la dénomination VP AUTO, lequel a proposé ses services pour la réalisation, à domicile, de travaux de mécanique automobile. Monsieur [R] a établi, le 19 octobre 2023, un devis pour le remplacement du kit de distribution et pompe à eau, démontage / remontage pompe haute pression, pour remplacement joint spi d'axe de poulie, remplacement filtre à gasoil, les pièces étant fournies par le client, pour un montant au titre de la main d'œuvre de 600 euros. Ce devis a été accepté par monsieur [I] le 19 octobre 2023. Monsieur [I] a acquis auprès de la société ELECTRO DIESEL D'AUVERGNE, le 20 octobre 2023 le joint spi de pompe HP pour un montant de 13,20 euros TTC. Monsieur [R] a dû déposer la pompe HP pour remplacer le joint spi. Toutefois, monsieur [I] expose qu’il a été impossible de faire redémarrer le véhicule après repose de la pompe HP. Le 06 novembre 2023, monsieur [I] a adressé un courrier à la compagnie MMA, assureur de monsieur [R], rappelant avoir confié son véhicule pour réalisation de travaux de remplacement du kit complet de distribution, ainsi que le joint spi de la pompe haute pression sur le véhicule FIAT DUCATO immatriculé [Immatriculation 8]. II a rappelé que depuis cette date et malgré différentes interventions, toutes les tentatives faites par monsieur [R] pour tenter de faire démarrer le véhicule, se sont soldées par un échec. Parallèlement, monsieur [I] s’est adressé à son assureur protection juridique lequel a missionné le Cabinet EVALYS, en qualité d'expert technique. Un rapport d’expertise a été dressé le 10 mai 2024 par le Cabinet EVALYS 63. Par acte en date du 05 août 2024, monsieur [P] [I] a assigné monsieur [V] [R] devant la Présidente du tribunal statuant en référé afin d’obtenir, en application de l’article 145 du Code de procédure civile, l’organisation d’une mesure d’expertise judiciaire. A l’audience de référé du 08 octobre2024 à laquelle les débats se sont tenus, le demandeur a repris le contenu de son assignation. Par des conclusions en défense, monsieur [R] a formulé ses plus expresses protestations et réserves, sans que cela vaille reconnaissance de responsabilité et/ou de garantie. Pour un plus ample exposé des moyens, il est renvoyé à l’assignation et aux conclusions régulièrement déposées par les parties. MOTIFS DE LA DÉCISION 1/ Sur la demande d’expertise L’article 145 du Code de procédure civile dispose que « S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. » A l’appui de sa demande, monsieur [I] produit notamment : un certificat de cession du 27 octobre 2022un procès-verbal de contrôle technique du 12 janvier 2023un devis accepté de VP AUTO du 19 octobre 2023un rapport d’expertise EVALYS 63 du 10 mai 2024. Il est constant que monsieur [I] le 19 octobre 2023 a accepté un devis établi par monsieur [R] exerçant sous l’enseigne VP AUTO pour le remplacement du kit de distribution et pompe à eau, démontage / remontage pompe haute pression, pour remplacement joint spi d'axe de poulie, remplacement filtre à gasoil, les pièces étant fournies par le client, pour un montant au titre de la main d'œuvre de 600 euros. Il ressort du rapport précité que le véhicule appartenant à monsieur [I] présente depuis lors des désordres. L’expert amiable relève notamment que le refus de démarrage du moteur provient de l’insuffisance des compressions moteur. Il indique que la courroie de distribution remplacée par monsieur [R] a mal été calée, « ce qui a généré un contact des têtes de soupapes sur les têtes de pistons, puis le manque de compression ». L’expert retient la responsabilité de monsieur [R] et évalue la remise en état du véhicule par le remplacement du moteur à la somme de 6000 euros TTC pièces et main d’œuvre. Aussi, l’examen des faits et des pièces produites amène à considérer que monsieur [I] justifie d’un motif légitime pour voir ordonner une mesure d’expertise judiciaire à ses frais avancés. 2/ Sur les frais Les dépens de l’instance seront supportés par monsieur [I], demandeur. PAR CES MOTIFS Le juge des référés, statuant après débats en audience publique et en premier ressort, par ordonnance contradictoire, prononcée par mise à disposition au greffe, ORDONNE une mesure d’expertise et commet pour y procéder : Monsieur [G] [X] - expert près la Cour d’appel de RIOM - Demeurant [Adresse 9] [Localité 4] OU, A DEFAUT, Monsieur [F] [Z] - expert près la Cour d’appel de RIOM - Demeurant [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 3] Avec mission, en se conformant aux règles du Code de procédure civile, de : 1°) Entendre les parties et tous sachants, 2°) Se faire communiquer l’ensemble des documents nécessaires à sa mission, 3°) Examiner le véhicule utilitaire de marque FIAT modèle DUCATO immatriculé [Immatriculation 8] appartenant à monsieur [P] [I], 4°) Examiner les désordres et dommages allégués, 5°) Déterminer si ce véhicule est ou était affecté lors de la vente d’un ou plusieurs vices affectant son usage ou de défauts de conformité, 6°) Dans l’affirmative, en rechercher l’origine, les causes, la nature, la gravité, en précisant s’ils découlent d’un défaut d’entretien ou un entretien non-conforme, un défaut d’utilisation, une intervention non-conforme aux prescriptions du constructeur et/ou aux règles de l’art, une intervention incomplète, un vice originaire de conception, fabrication réalisation ou mise en œuvre d’un élément composant le véhicule ou son moteur, à des post-montages qui auraient été apportés au véhicule, à un choc antérieur, ou dans toute autre cause extérieure au véhicule, 7°) Préciser si le véhicule est impropre à l’usage auquel il est destiné ou si les anomalies diminuent notamment sa valeur, 08°) Indiquer les travaux nécessaires de remise en état du véhicule ainsi que leur coût, 11°) Dans la limite de sa compétence technique, donner son avis sur le préjudice de monsieur [P] [I], 12°) Fournir les éléments techniques et de fait de nature à permettre à la juridiction éventuellement saisie d'apprécier les responsabilités encourues, 13°) Proposer, sur la base de ses conclusions et le cas échéant, un compte entre les parties ; 14°) Plus généralement, donner toutes indications techniques et de fait pouvant apparaître utiles à la solution du litige. AUTORISE l'expert : - à s'adjoindre tout technicien de son choix dans une spécialité autre que la sienne, - à se faire assister dans l’accomplissement de sa mission par la personne de son choix qui intervient sous son contrôle et sa responsabilité, DIT que l'expert commis pourra sur simple présentation de la présente ordonnance requérir la communication, soit par les parties, soit par des tiers de tous documents relatifs à cette affaire, DIT que l’expert fera connaître sans délai son acceptation, qu’en cas de refus ou d’empêchement légitime, il sera pourvu aussitôt à son remplacement, DIT que l'expert commis, saisi par le greffe, devra accomplir sa mission en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs dires et explications, en leur impartissant un délai de rigueur pour déposer leurs dires écrits et fournir leurs pièces justificatives, DIT qu’en application de l’article 38 du décret n°2005-1678 du 28 décembre 2005, les dernières observations ou réclamations des parties doivent rappeler sommairement le contenu de celles qu’elles ont présentées antérieurement ; qu’à défaut, elles sont réputées abandonnées par elles, RAPPELLE en tant que de besoin à l’expert judiciaire commis son obligation de répondre à tout dire dûment formalisé par écrit par l’une quelconque des parties par une note elle-même écrite et motivée, DIT que monsieur [P] [I] fera l'avance des frais d'expertise et devra consigner au secrétariat-greffe une provision de MILLE HUIT CENTS EUROS (1.800,00 €) T.T.C avant le 31 décembre 2024, DIT qu'à défaut de consignation dans le délai et selon les modalités imparties, la désignation de l'expert sera CADUQUE à moins que le juge, à la demande d'une des parties se prévalant d'un motif légitime, ne décide une prorogation du délai ou un relevé de la caducité, DIT que l’expert devra commencer ses opérations d’expertise dès qu’il sera averti que les parties ont consigné la provision mise à leur charge, DIT que lors de la première réunion d’expertise laquelle devra se dérouler dans un délai de deux mois à compter de l’avis donné par le greffe de la consignation de la provision, l’expert devra, en concertation avec les parties, dresser un programme de ses investigations, et proposer d’une manière aussi précise que possible le montant prévisible de ses honoraires, de ses frais et débours, ainsi que la date de dépôt du rapport avant d’adresser ces informations au juge chargé du contrôle de l’expertise, à l’appui d’une demande d’ordonnance complémentaire fixant le montant de la provision complémentaire ainsi que le délai prévu pour le dépôt du rapport, DIT que l’expert commis devra communiquer aux parties et à leur conseil respectif un pré-rapport contenant l’ensemble de ses appréciations littérales et chiffrées, ainsi que l’ensemble de ses conclusions, au moins un mois avant la date de dépôt du rapport d’expertise, en invitant les parties à présenter leurs observations, DIT qu’après avoir répondu de façon appropriée aux éventuelles observations formulées par les parties, l’expert commis devra déposer au greffe un rapport définitif de ses opérations avant le 1er mai 2025, date de rigueur, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le juge sur demande de l’expert, DÉSIGNE le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre les opérations d’expertise et statuer sur tous incidents, LAISSE les dépens à la charge de monsieur [P] [I], RAPPELLE que la présente décision est exécutoire à titre provisoire. La Greffière, La Présidente,
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Tribunal judiciaire
[ "24/02514" ]
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24/02514
Tribunal judiciaire de Metz
Maintien de la mesure de rétention administrative
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JLD
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2024-10-30
14Q
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE METZ [N] [D] service du juge des libertes et de la detention N° RG 24/02514 - N° Portalis DBZJ-W-B7I-K7QT ORDONNANCE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION 1ère SAISINE : 26 JOURS Le 29 Octobre 2024, Nous, Caroline CORDIER, magistrat du siège au Tribunal judiciaire de METZ, assistée de Tanya PIOT, greffier, statuant en audience publique au Palais de Justice, Vu la décision du PREFET DE LA MARNE prononçant le placement en rétention pour une durée de quatre jours de la personne identifiée en l’état comme étant : [C] [U] [M] né le 02 Juillet 1989 à DROBETA (ROUMANIE) de nationalité Roumaine Notifiée à l'intéressé(e) le : 25 octobre 2024 à 17:00 Vu la requête du PREFET DE LA MARNE en prolongation de la rétention administrative de la personne pour une période de 26 jours ; Vu les articles L.741-1, L.742-1 à L.742-3, L.742-10, L.743-3 à L.743-17, R.743-1 et suivants du Code de l’Entrée et de Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile ; Vu les débats qui se sont tenus à l'audience de ce jour et au cours de laquelle : - le Préfet, représenté par son avocat, a sollicité la prolongation de la rétention administrative ; - la personne retenue, assistée de Me Hélène NICOLAS, avocat, s’est opposée à la demande de prolongation de la rétention administrative ; - le Procureur de la République n'était pas présent malgré avis régulier ; Vu les pièces versées aux débats ; MOTIFS Attendu que la requête de la Préfecture de la Marne est datée, accompagnée de toutes les pièces utiles et signée par [Z] [S], signataire délégué par arrêté en date du 07 octobre 2024, régulièrement publié ; Qu'elle est donc régulière et recevable ; Attendu que Monsieur [C] [U] [M], de nationalité roumaine, fait l’objet d’une interdiction judiciaire définitive du territoire prononcée, à titre de peine principale ou complémentaire par la Cour d'Assises du Var le 04 avril 2017, en application du deuxième alinéa de l'article 131-30 du code pénal; Qu'afin de garantir l'exécution de cette décision d’éloignement, Monsieur [C] [U] [M] a été placé en rétention administrative le 25 octobre 2024; Que des contraintes matérielles ne permettent pas à la personne retenue de quitter le territoire dans les 4 jours suivant la notification de la décision de placement la concernant ; Que son éloignement demeure néanmoins une perspective raisonnable dans la mesure où l'intéressé dispose d’une carte d'identité roumaine en cours de validité et qu’un routing à destination de la Roumanie a été sollicité dès le 26 octobre 2024 avec une première disponibilité de vol à partir du 02 novembre 2024; Attendu par ailleurs que Monsieur [C] [U] [M] ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir le risque de le voir se soustraire à son obligation consistant à quitter le territoire en ce qu'il est en situation irrégulière sur le territoire français ; Qu'il a été éloigné du territoire français le 06 mai 2024, à sa levée d’écrou, et est revenu malgré l'interdiction judiciaire définitive du territoire dont il fait l'objet ; Qu'il ne dispose pas d’un passeport en original et en cours de validité ; Qu'il ne peut justifier d'une résidence effective ou d'un hébergement stable en France ; Qu'il ne satisfait donc pas aux conditions prévues par les articles L.743-13 et L.743-14 du Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile, pour bénéficier d'une assignation à résidence judiciaire ; Qu'il a par ailleurs affirmé être revenu en France pour travailler, n’ayant pas connaissance de l’interdiction définitive du territoire prononcée à son encontre ; qu’il ajoute ne pas être certain de vouloir retourner dans son pays d’origine ; Que dès lors, il est à craindre que Monsieur [C] [U] [M] ne se soustraie à la mesure d'éloignement dont il fait l'objet s'il devait être livré à lui-même hors de tout cadre contraint ; Qu'en tout état de cause, une mesure d'assignation à résidence serait manifestement insuffisante à en garantir l'exécution ; Qu'en conséquence, il y a lieu de faire droit à la demande en ordonnant la prolongation de la mesure de placement en rétention administrative pour une durée de 26 jours ; PAR CES MOTIFS Statuant publiquement et en premier ressort, par ordonnance réputée contradictoire et assortie de l’exécution provisoire, DÉCLARONS régulière et recevable la requête préfectorale ; ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [C] [U] [M] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de 26 jours : à compter du 29 octobre 2024 inclus jusqu’au 24 novembre 2024 inclus INFORMONS l’intéressé(e) que la présente décision est susceptible d’appel dans le délai de 24 heures à compter de ce jour par acte motivé devant le Premier Président de la Cour d’Appel de Metz et que le recours n’est pas suspensif. LE GREFFIER LE PRESIDENT Reçu notification et copie de la présente ordonnance le 29 Octobre 2024 à 10h41. L’INTÉRESSÉ(E) L’AVOCAT LE REPRÉSENTANT DE LA PRÉFECTURE Copie de la présente décision est transmise au procureur de la République, au Tribunal Administratif de Nancy et à la Cour d’Appel de Metz, service JLD, pour information.
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Tribunal judiciaire
[ "24/00856" ]
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24/00856
Tribunal judiciaire d'Évry
Désigne un expert ou un autre technicien
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Chambre des référés
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50D
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Au Nom du Peuple Français Tribunal judiciaire d’EVRY Pôle des urgences civiles Juge des référés Ordonnance du 29 octobre 2024 MINUTE N° 24/______ N° RG 24/00856 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QIN7 PRONONCÉE PAR Carol BIZOUARN, Première vice-présidente, Assistée de Alexandre EVESQUE, greffier, lors des débats à l’audience du 4 octobre 2024 et de Fabien DUPLOUY, greffier, lors du prononcé ENTRE : Madame [N] [G] demeurant [Adresse 4] [Localité 10] représentée par Maître Stéphane DA CUNHA, avocat au barreau de l’ESSONNE DEMANDERESSE D'UNE PART ET : S.A.R.L. NEGOCE AUTO dont le siège social est sis [Adresse 3] [Localité 10] représentée par Maître Marjorie VARIN de la SELARL BERNADEAUX-VARIN, avocate au barreau de l’ESSONNE DÉFENDERESSE D'AUTRE PART ORDONNANCE : Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, contradictoirement et en premier ressort. ************** EXPOSÉ DU LITIGE Par acte de commissaire de justice du 31 juillet 2024, Madame [N] [G] a fait assigner en référé devant le tribunal judiciaire d'Évry la SARL NEGOCE AUTO, au visa des articles 145, 834 et 835 du code de procédure civile, aux fins de voir : - Désigner un expert judiciaire avec pour mission d'examiner le véhicule de marque CITROEN modèle C3 1.1L COLLECTION immatriculé [Immatriculation 8] ; - Fixer la provision à consigner au greffe, à titre d'avance sur les honoraires de l'expert, qui sera supportée par le trésor public au titre de l'aide juridictionnelle ; - Attraire les défenderesses à l'expertise qu'il ordonnera ; - Condamner à titre provisionnel la SARL NEGOCE AUTO à verser à Madame [N] [G] la somme de 2.279,54 euros correspondant au coût des travaux à réaliser ; - Condamner à titre provisionnel la SARL NEGOCE AUTO à verser à Madame [N] [G] la somme de 314,21 euros correspondant aux frais de dépannage non pris en charge par l'assistance ; - Condamner à titre provisionnel la SARL NEGOCE AUTO à verser à Madame [N] [G] la somme de 1.075,20 euros au titre des frais de gardiennage du véhicule accidenté ; - Réserver en l'état le montant des dépens. A l'appui de ses demandes, Madame [N] [G] expose qu'elle a acquis le 10 février 2024 auprès de la SARL NEGOCE AUTO un véhicule de marque CITROEN modèle C3 immatriculé [Immatriculation 8] ayant fait l'objet d'un contrôle technique favorable réalisé par la société AUTOVISION le 5 février 2024. Elle explique que lorsqu'elle a souhaité utiliser les freins de son véhicule, ils se sont avérés défaillants de sorte qu'elle a percuté un autre véhicule occasionnant des dégâts matériels tant sur celui-ci que sur des objets matériels appartenant au domaine public. Elle précise que le coût des réparations a été estimé à la somme de 2.270 euros selon devis réalisé par la société GAD le 13 mars 2024 et qu'elle a dû exposer de très nombreux frais parmi lesquels des frais de gardiennage. Malgré une tentative de règlement amiable du litige par la voie d'un courrier recommandé adressé à la société défenderesse le 18 mars 2024, aucune solution n'a pu être trouvée entre les parties de sorte qu'elle s'estime bien fondée à solliciter une expertise judiciaire. Appelée à l'audience du 3 septembre 2024, l'affaire a été renvoyée à l'audience du 4 octobre 2024 au cours de laquelle Madame [N] [G], représentée par son conseil, a soutenu son acte introductif d'instance et déposé ses pièces telles que visées dans l'assignation. La SARL NEGOCE AUTO, représentée par son conseil, s'est référée à ses conclusions aux termes desquelles elle sollicite du juge des référés de : - Constater qu'elle formule protestations et réserves à la demande d'expertise judiciaire ; - Dire que l'expert aura pour mission de déterminer les causes de l'accident survenu le 10 février 2024 ; - Rejeter les demandes de condamnations provisionnelles formulées par Madame [G] à l'encontre de la SARL NEGOCE AUTO, celles-ci se heurtant à l'existence de contestations sérieuses ; - Laisser les dépens à la charge de la demanderesse. Pour s'opposer aux demandes provisionnelles en paiement, la SARL NEGOCE AUTO soutient que l'octroi de ces provisions supposent que soit établie sa responsabilité ce qui n'est pas le cas en l'espèce. Elle fait valoir que la mesure d'expertise a justement pour objet de procéder à l'examen du véhicule et rechercher s'il présentait des désordres antérieurs à sa vente. Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance et aux écritures déposées et développées oralement à l'audience. L'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Les demandes des parties tendant à voir «dire et juger» ou «constater» ne constituent pas des prétentions au sens des dispositions de l'article 4 du code de procédure civile et ne donneront pas lieu à mention au dispositif. Sur la demande d'expertise judiciaire Selon l'article 145 du code de procédure civile, s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé. Justifie d'un motif légitime au sens de ce texte la partie qui démontre la probabilité de faits susceptibles d'être invoqués dans un litige éventuel. En l'espèce, Madame [N] [G] justifie, par les explications données et les pièces produites, notamment la carte grise du véhicule, la facture du véhicule établie par la SARL NEGOCE AUTO le 10 février 2024, le procès-verbal de contrôle technique du 5 février 2024, le constat amiable du 12 février 2024, la main courante déposée le 14 février 2024, le courrier recommandé valant mise en demeure adressé le 18 mars 2024, le devis estimatif des réparations nécessaires et l'ensemble des photographies jointes au dossier, rendant vraisemblable l'existence des désordres invoqués, d'un motif légitime pour obtenir la désignation d'un expert en vue d'établir, avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution du litige au contradictoire de l'ensemble des parties. Concernant la mission confiée à l'expert il convient de rappeler que, conformément à l'article 265 du code de procédure civile, le juge, après s'être prononcé sur la nécessité de recourir à l'expertise et après avoir choisi l'expert, fixe les termes et l'étendue de la mission. En l'espèce, il y a lieu de considérer qu'il n'appartient pas à l'expert d'autoriser une partie à faire procéder à des réparations qu'il estimerait indispensables. Dès lors, il convient d'écarter ce point du champ de la mission confiée à l'expert. En conséquence, il y a lieu d'ordonner une expertise judiciaire dans les termes du dispositif ci-dessous, Madame [N] [G], bénéficiaire de l'aide juridictionnelle totale, sera dispensée d'en avancer les frais. Sur la demande de provision Conformément à l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge des référés peut accorder une provision au créancier. Le montant de la provision allouée en référé n'a d'autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée. Le juge des référés fixe discrétionnairement à l'intérieur de cette limite la somme qu'il convient d'allouer au requérant. En l'espèce, l'expertise judiciaire sollicitée par Madame [N] [G] et ordonnée, a précisément pour objet d'établir la réalité, l'étendue et les causes des désordres allégués et est nécessaire pour permettre d'établir, le cas échéant, les responsabilités. Aucune responsabilité ne pouvant être établie à ce stade de la procédure, il convient donc de retenir que les demandes provisionnelles en paiement se heurtent à une contestation sérieuse et sont prématurées. Par conséquent, il convient de dire n'y avoir lieu à référé sur l'ensemble des demandes provisionnelles en paiement formées par Madame [N] [G]. Sur les dépens, Conformément à l'article 40 de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991, l'aide juridictionnelle concerne tous les frais afférents aux instances, procédures ou actes pour lesquels elle a été accordée. Le bénéficiaire de l'aide est dispensé du paiement, de l'avance ou de la consignation de ces frais. Les frais occasionnés par les mesures d'instruction sont avancés par l'État. En l'espèce, Madame [N] [G] bénéficie de l'aide juridictionnelle totale selon décision du bureau d'aide juridictionnelle du tribunal judiciaire d'Évry en date du 10 mai 2024 (n°2024/003165). En conséquence, dès lors qu'elle bénéficie de l'aide juridictionnelle totale, elle est dispensée du paiement, de l'avance ou de la consignation de ces frais qui sont avancés par l'État de sorte qu'il n'y a pas lieu de la condamner aux dépens. PAR CES MOTIFS, Le juge des référés, statuant publiquement par décision mise à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort, ORDONNE une mesure d'expertise judiciaire, confiée à : Monsieur [X] [S] Expert près la cour d'appel de Paris ISMEP-SUPMECA-LISMMA [Adresse 5] [Localité 7] Tél : [XXXXXXXX01] Fax : [XXXXXXXX02] Email : [Courriel 11] Lequel pourra prendre l'initiative de recueillir l'avis d'un autre technicien, mais seulement dans une spécialité distincte de la sienne ; Avec pour mission de : - procéder à l'examen du véhicule litigieux de marque CITROEN modèle C3 immatriculé [Immatriculation 8] remisé à son domicile situé [Adresse 4] à [Localité 10], - se faire communiquer tous documents et pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, - décrire l'état de ce véhicule, rechercher s'il présente une non-conformité, un défaut de fabrication, une anomalie ou tout autre dysfonctionnement ; - décrire les désordres affectant le véhicule ; En procédant désordre par désordre : - donner son avis sur les causes à l'origine des désordres, en précisant s'ils proviennent d'un accident, d'une réparation défectueuse ou de toutes autres causes ; - donner son avis sur la gravité des désordres, en précisant s'ils constituent une simple défectuosité sans conséquence au plan technique ou bien des malfaçons ou vices graves susceptibles de rendre le véhicule impropre à son usage et sa destination, ou d'en diminuer l'usage ; - donner son avis sur la date d'apparition des désordres, à tout le moins sur leur apparition après ou avant acquisition du véhicule par le demandeur ; - rechercher si les désordres étaient apparents lors de l'acquisition du véhicule ou s'ils sont apparus postérieurement, - en cas de désordres apparents, indiquer s'ils pouvaient être décelés par un automobiliste profane et si celui-ci pouvait en apprécier la portée, - donner son avis sur les solutions appropriées pour remédier aux désordres et évaluer le coût des travaux utiles à l'aide de devis d'entreprises fournis par les parties, - indiquer la valeur résiduelle du véhicule - fournir tous éléments techniques et de fait de nature à déterminer les responsabilités encourues et évaluer les préjudices subis, - fournir toutes les indications sur la durée prévisible des réfections ainsi que sur les préjudices accessoires qu'ils pourraient entraîner tels que privation ou limitation de jouissance, - donner son avis sur les comptes entre les parties. DIT qu'en cas d'urgence reconnue par l'expert, la partie la plus diligente pourra nous en référer pour être autorisée à faire exécuter à ses frais avancés, pour le compte de qui il appartiendra, les travaux estimés indispensables par l'expert, lequel dans ce cas déposera un pré-rapport précisant la nature et l'importance des travaux ; FAIT injonction aux parties de communiquer aux autres parties les documents de toute nature qu'elles adresseront à l'expert pour établir le bien fondé de leurs prétentions ; DIT que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1 code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original sous format papier et en copie sous la forme d'un fichier PDF enregistré sur un CD-ROM au greffe du service du contrôle des expertises du tribunal judiciaire d'Evry, [Adresse 6] à [Localité 9], dans le délai de 4 mois à compter de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle (en fonction d'un nouveau calendrier prévisionnel préalablement présenté aux parties) ; DIT que l'expert devra, dès réception de l'avis de versement de la provision à valoir sur sa rémunération, convoquer les parties à une première réunion qui devra se tenir avant l'expiration d'un délai de deux mois, au cours de laquelle il procédera à une lecture contradictoire de sa mission, présentera la méthodologie envisagée, interrogera les parties sur d'éventuelles mises en cause, établira contradictoirement un calendrier de ses opérations et évaluera le coût prévisible de la mission, et qu'à l'issue de cette première réunion il adressera un compte rendu aux parties et au juge chargé du contrôle : - en faisant définir une enveloppe financière pour les investigations à réaliser, de manière à permettre aux parties de préparer le budget nécessaire à la poursuite de ses opérations, - en les informant de l'évolution de l'estimation du montant prévisible de ses frais et honoraires et en les avisant de la saisine du juge du contrôle des demandes de consignation complémentaire qui s'en déduisent, - en fixant aux parties un délai pour procéder aux interventions forcées, - en les informant, le moment venu, de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse. INVITE les parties, dans le but de limiter les frais d'expertise, à utiliser la voie dématérialisée via l'outil OPALEXE, pour leurs échanges contradictoires avec l'expert et la communication des documents nécessaires à la réalisation de la mesure ; DIT que, sauf accord contraire des parties, l'expert devra adresser à celles-ci une note de synthèse dans laquelle il rappellera l'ensemble de ses constatations, présentera ses analyses et proposera une réponse à chacune des questions posées par la juridiction ; DIT que l'expert devra fixer aux parties un délai pour formuler leurs dernières observations ou réclamations en application de l'article 276 du code de procédure civile et rappelons qu'il ne sera pas tenu de prendre en compte les transmissions tardives ; DESIGNE le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur tous incidents ; DIT que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 et 275 du code de procédure civile ; DISPENSE Madame [N] [G] de toute consignation, celle-ci étant bénéficiaire de l'aide juridictionnelle ; DIT en conséquence que la somme qu'il lui incombe de consigner au titre de la provision à valoir sur la rémunération de l'expert devra être avancée par l'État ; DIT qu'en déposant son rapport, l'expert adressera aux parties et à leurs conseils une copie de sa demande de rémunération ; DIT n'y avoir lieu à référé sur l'ensemble des demandes provisionnelles en paiement formées par Madame [N] [G] ; CONDAMNE Madame [N] [G] aux dépens de la présente instance qui seront recouvrés conformément aux dispositions relatives à l'aide juridictionnelle ; REJETTE toute demande plus ample ou contraire ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit. Ainsi fait et prononcé par mise à disposition au greffe, le 29 octobre 2024, et nous avons signé avec le greffier. Le Greffier, Le Juge des Référés,
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-10-29
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24/08751
Tribunal judiciaire de Bobigny
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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J.L.D. HSC
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE - DÉLAI DE 12 JOURS ADMISSION A LA DEMANDE D’UN TIERS OU EN CAS DE PÉRIL IMMINENT N° RG 24/08751 - N° Portalis DB3S-W-B7I-2DFL MINUTE: 24/2148 Nous, Hélène ASTOLFI, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, assistée de Lucie BEAUROY-EUSTACHE, greffier, avons rendu la décision suivante concernant: LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Madame [W] [X] née le 13 Avril 1971 à [Localité 4] [Adresse 3] [Adresse 3] Etablissement d’hospitalisation: L’EPS DE [6], sis [Adresse 2] présente assistée de Me Maurille OKILASSALI, avocat commis d’office PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE Madame la directrice de L’EPS DE [6] Absente MINISTÈRE PUBLIC Absent A fait parvenir ses observations par écrit le 28 octobre 2024 Le 19 octobre 2024, la directrice de L’EPS DE [6] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Madame [W] [X]. Depuis cette date, Madame [W] [X] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de L’EPS DE [6]. Le 24 octobre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Madame [W] [X]. Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 28 octobre 2024 A l’audience du 29 octobre 2024, Me Maurille OKILASSALI, conseil de Madame [W] [X], a été entendu en ses observations. L’affaire a été mise en délibéré à ce jour. MOTIFS Sur la poursuite de la mesure de soins psychiatriques Aux termes de l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 du même code que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies : 1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ; 2° Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1. L’article L. 3211-12-1 du même code dispose que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure, avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l’article L. 3214-3 ou à compter de la décision par laquelle le directeur de l’établissement a modifié la forme de la prise en charge du patient en procédant à son hospitalisation complète. Il résulte des pièces du dossier que Madame [W] [X] a été hospitalisée sans son consentement sur le fondement du péril imminent, suivant décision de la directrice d’établissement en date du 19 octobre 2024, dans un contexte de rupture de soins depuis sa dernière hospitalisation en avril 2024. A l’examen initial, il était constaté un état d’agitation massif nécessitant une contention physique et un traitement en urgence. Elle vociférait, insultait les soignants. Le contact avec elle était impossible. Son état de santé mentale était manifestement altéré et elle nécessitait des soins en milieu spécialisé, sans pouvoir donner son consentement. L’avis motivé en date du 24 octobre 2024 mentionne que la patiente est calme sur le plan moteur, irritable. Elle verbalise des propos de persécution envers l’entourage et rapporte des hallucinations auditives. Elle banalise son trouble du comportement. Elle présente une anosognosie totale et une compliance partielle aux soins. A l’audience, Madame [W] [X] indique que les pompiers sont venus la chercher à la demande de sa gardienne. Elle ne se souvient pas réellement de ce qui s’est passé. Elle conteste avoir été hospitalisée en avril 2024. Elle date sa dernière hospitalisation d’il y a deux ans. Elle déclare qu’elle a été hospitalisée presque chaque année parce qu’elle refuse parfois d’aller au CMP. Elle indique qu’elle ne se sent pas schizophrène. Elle n’est pas d’accord avec le diagnostic des médecins. Elle estime que son hospitalisation est injuste. Elle indique qu’elle ne prend pas tout le temps son traitement quand elle est chez elle. Elle le prend à l’hôpital parce qu’elle est forcée mais elle indique que cela ne change rien. Elle demande à sortir de l’hôpital. Elle demande si la loi prévoit un âge à partir duquel il n’est plus possible d’hospitaliser une personne adulte et équilibrée comme elle. Elle pense que les médecins ne sont pas honnêtes. Il résulte des éléments médicaux ci dessus rappelés, lesquels ne peuvent être remis en cause par le juge des libertés et de la détention, que Madame [W] [X] présente des troubles médicalement attestés qui rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins assortis d’une surveillance médicale constante justifiant le maintien d’une hospitalisation complète. En conséquence, il convient d’ordonner la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [W] [X]. PAR CES MOTIFS Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé de [6], au centre [5] situé [Adresse 1], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel, Ordonne la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [W] [X], Laisse les dépens à la charge de l’Etat, Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. Fait et jugé à Bobigny, le 29 Octobre 2024 Le Greffier Lucie BEAUROY-EUSTACHE La vice-présidente Juge des libertés et de la détention Hélène ASTOLFI Ordonnance notifiée au parquet le à le greffier Vu et ne s’oppose : Déclare faire appel :
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Tribunal judiciaire
[ "24/02033" ]
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Autre
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24/02033
Tribunal judiciaire de Paris
Radie l'affaire pour défaut d'exécution de la décision de première instance
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PCP JTJ proxi fond
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58C
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Me Lydie NAVENNEC-NORMAND, Me Benoît DESCOURS Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond Références à rappeler N° RG 24/02033 - N° Portalis 352J-W-B7H-C4O33 N° MINUTE : 1/2024 RADIATION du mardi 29 octobre 2024 Dans l'affaire opposant : Monsieur [M] [G], Madame [L] [B], demeurant tous deux [Adresse 1] ayants pour avocat Me Lydie NAVENNEC-NORMAND, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE, vestiaire : #PC299, non comparant à S.A.S.U. SFAM prise en la personne de son représentant légal la SARL SFK GROUP, dont le siège social est sis [Adresse 2] ayant pour avocat Me Benoît DESCOURS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P209, non comparant dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 27 novembre 2023, Vu les articles 381, 383 et 470 du code de procédure civile ; Attendu que les parties, qui ont été destinataires de l'avis prévu par l'article 470 susvisé, ont sollicité un nouveau renvoi ; Attendu que les parties n’ont pas comparu à l’audience ; PAR CES MOTIFS le Tribunal judiciaire A l'audience de ce jour, Ordonne la radiation de l'affaire ; Rappelle que la présente décision emporte suppression de l'affaire du rang des affaires en cours. Dit qu'en vertu de l'article 383 du Code de procédure civile, l’affaire pourra être rétablie à la demande de l’une des parties, déclarant que le dossier sera en état d'être jugé, sur justification des écritures que les parties ont déclaré vouloir échanger, Ainsi jugé et prononcé en audience publique le 29 octobre 2024 par Xavier REBOUL, Vice-président, et Sirine BOUCHAOUI, Greffière Le greffier Le président Décision du 29 octobre 2024 Pôle civil de proximité - PCP JTJ proxi fond - N° RG 24/02033 - N° Portalis 352J-W-B7H-C4O33
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Tribunal judiciaire
[ "23/00918" ]
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Autre
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23/00918
Tribunal judiciaire de Bobigny
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
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Chambre 2/section 1
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20L
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COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE BOBIGNY [Adresse 3] [Localité 9] _______________________________ Chambre 2/section 1 R.G. N° RG 23/00918 - N° Portalis DB3S-W-B7G-W7GH Minute : 24/02181 _______________________________ COPIE CERTIFIÉE CONFORME : Délivrée le : à _______________________________ COPIE EXÉCUTOIRE délivrée à : à le : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS __________ J U G E M E N T du 29 Octobre 2024 Contradictoire en premier ressort Mise à disposition de la décision par Madame Amandine de la HARPE, Première Vice-Présidente Juge aux affaires familiales, assisté e de Madame Joanna OSEI ACQUAH, greffier. Dans l'affaire entre : Madame [F] [G] née le [Date naissance 4] 1990 à [Localité 11] (ALGERIE) [Adresse 1] [Localité 10] demanderesse : Ayant pour avocat Me Aline JESSEN, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, avocat plaidant, vestiaire : PB 26 Et Monsieur [J] [I] né le [Date naissance 8] 1989 à [Localité 12] (ALGERIE) [Adresse 5] [Localité 7] défendeur : Ayant pour avocat Me Samia AOUNI, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : 286 EXPOSÉ DES FAITS ET DE LA PROCÉDURE Monsieur [J] [I], né le [Date naissance 8] 1989 à [Localité 12] (Algérie), de nationalité française et Madame [F] [G], née le [Date naissance 4] 1990 à [Localité 11] (Algérie), de nationalité algérienne, se sont mariés le [Date mariage 6] 2018 à [Localité 11] (Algérie) sans contrat préalable. De cette union est issu l'enfant [Z] [I], née le [Date naissance 2] 2020 à [Localité 7] (Moselle). Par acte de commissaire de justice signifié à personne le 19 janvier 2023, Madame [F] [G] a fait assigner Monsieur [J] [I] en divorce devant le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire de Bobigny, à l'audience d'orientation et sur mesures provisoires du 25 mai 2023, sans indiquer le fondement de sa demande. Par ordonnance sur mesures provisoires en date du 26 juin 2023, le juge de la mise en état a ainsi statué : DISONS que le juge français est compétent et la loi française applicable ; ATTRIBUONS la jouissance du domicile conjugal sis [Adresse 5] à [Localité 7] et du mobilier, à Monsieur [J] [I], à charge pour lui d'assumer le loyer et les charges ; CONDAMNONS Monsieur [J] [I] à régler à Madame [F] [G] la somme de 300 euros par mois au titre du devoir de secours ; CONSTATONS l'exercice conjoint de l'autorité parentale sur l'enfant [Z] [I]; RAPPELONS que l'exercice en commun de l'autorité parentale implique que les parents ont les mêmes droits et devoirs à l'égard de l'enfant et doivent notamment : - prendre ensemble les décisions importantes concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, - s'informer réciproquement, dans le souci d'une indispensable communication entre les parents, sur l'organisation de la vie de l'enfant (vie scolaire, sportive, culturelle, traitements médicaux, loisirs, vacances…), - permettre et préserver les échanges entre l'enfant et l'autre parent dans le respect de la vie de chacun ; FIXONS la résidence habituelle de l'enfant [Z] [I] au domicile maternel ; DISONS que le droit de visite et d'hébergement de Monsieur [J] [I] s'exercera : -L'intégralité des vacances scolaires de la Toussaint et de Pâques, à compter du samedi 10h jusqu'au dimanche veille de la reprise des classes à 10h ; -La moitié des vacances de Noël : première moitié les années paires, deuxième moitié les années impaires, du dimanche 10h au dimanche 10h ; -Les 1er et 3ème quarts des vacances d'été les années paires, les 2ème et 4ème quarts des vacances d'été les années impaires, du dimanche 10h au dimanche 10h ; A charge pour Monsieur [J] [I] de prendre en charge les trajets de l'enfant; RAPPELONS que tout changement de résidence de l'un des parents dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent ; qu'en cas de désaccord le parent le plus diligent saisit le juge aux affaires familiales qui statue selon ce qu'exige l'intérêt de l'enfant; RAPPELONS que le parent chez lequel réside effectivement l'enfant pendant la période de résidence à lui attribuée est habilité à prendre toute décision nécessitée par l'urgence (intervention chirurgicale...) ou relative à l'entretien courant de l'enfant et qu'il apparaît par conséquent nécessaire que les documents d'identité ou de santé de l'enfant le suivent à chaque changement de domicile ; RAPPELONS aux parents que les modalités d'exercice de l'autorité parentale telles que fixées ne valent qu'à défaut de meilleur accord et que par conséquent, en cas d'accord entre eux, ils demeurent toujours libres de modifier ces modalités ; FIXONS à 200 euros par mois le montant de la contribution due par Monsieur [J] [I] pour l'entretien et d'éducation de l'enfant et au besoin l'y condamnons ; RAPPELONS que le versement de la contribution à l'éducation et l'entretien de l'enfant s'effectue par l'intermédiaire de la caisse d'allocations familiales de la Seine-Saint-Denis; DÉBOUTONS Monsieur [J] [I] de sa demande d'interdiction de sortie du territoire de l'enfant [Z] [I]. Aux termes de ses dernières conclusions signifiées par voie électronique le 6 août 2024, Madame [F] [G] demande en particulier au juge aux affaires familiales de : - prononcer le divorce des époux sur le fondement de l'altération du lien conjugal en application des articles 237 et 238 du code civil ; - reporter les effets du divorce entre époux au 26 mai 2022 ; - dire qu'elle ne conservera pas l'usage du nom marital ; - accorder à Monsieur [J] [I] le droit au bail afférent au domicile conjugal; - condamner Monsieur [J] [I] à lui verser une prestation compensatoire de 30.000 euros ; - rappeler que l'autorité parentale est exercée en commun ; - débouter Monsieur [J] [I] de sa demande d'interdiction de sortie du territoire français de l'enfant sans l'accord des deux parents ; - fixer la résidence habituelle de l'enfant au domicile de sa mère ; - accorder à Monsieur [J] [I] un droit de visite et d'hébergement s'exerçant pendant les vacances scolaires, à charge pour lui de régler les frais de trajet ; - fixer la contribution de Monsieur [J] [I] à l'entretien et l'éducation de l'enfant à la somme de 200 euros par mois. Aux termes de ses dernières écritures notifiées par voie électronique le 26 août 2024, Monsieur [J] [I] demande à voir : - prononcer le divorce des époux sur le fondement de l'altération définitive du lien conjugal en application des articles 237 et 238 du code civil ; - reporter les effets patrimoniaux du divorce au 26 mai 2022 ; - dire que chacune des parties perdra l'usage du nom marital ; - débouter Madame [F] [G] de sa demande de prestation compensatoire ; - rappeler que l'exercice de l'autorité parentale sur l'enfant mineur s'exerce conjointement; - ordonner l'interdiction de sortie du territoire de l'enfant sans l'accord des deux parents ; - fixer la résidence habituelle de l'enfant au domicile de sa mère ; - lui attribuer un droit de visite et d'hébergement pendant les vacances scolaires ; - ordonner le partage par moitié des frais de trajet ; - mettre à sa charge une contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants de 200 euros par mois. En application des dispositions de l'article 455 du code de procédure civile, il est intégralement renvoyé aux conclusions des parties pour un plus ample exposé de leurs prétentions et un exposé de leurs moyens. L'absence de dossier d'assistance éducative en cours a été vérifiée conformément aux exigences de l'article 1072-1 du code de procédure civile. En raison de son très jeune âge, l'enfant mineure n'est pas capable de discernement de sorte qu'il n'y a pas lieu de vérifier qu'elle a été informée de son droit à être entendue et assistée d'un avocat, conformément aux dispositions des articles 388-1 du code civil et 338-1 du code de procédure civile. La procédure étant en état et l'affaire susceptible d'être jugée au fond, l'ordonnance de clôture a été rendue le 27 septembre 2024. Appelée à l'audience du même jour, l'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024 par mise à disposition au greffe. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant publiquement, après débats en chambre du conseil, par jugement contradictoire et en premier ressort, mis à disposition au greffe, DIT que le juge français est compétent et la loi française applicable ; DECLARE l'assignation en divorce recevable ; PRONONCE, pour altération définitive du lien conjugal, le divorce de : Madame [F] [G], née le [Date naissance 4] 1990 à [Localité 11] (Algérie) et de Monsieur [J] [I], né le [Date naissance 8] 1989 à [Localité 12] (Algérie), lesquels se sont mariés le [Date mariage 6] 2018 à [Localité 11] (Algérie) ; ORDONNE la mention du divorce en marge de l'acte de mariage ainsi qu'en marge de l'acte de naissance de chacun des époux, conformément aux dispositions de l'article 1082 du code de procédure civile ; DIT que seul le dispositif du jugement pourra être reproduit pour la transcription de la décision dans un acte authentique ou dans un acte public ; RAPPELLE que chacune des parties perd l'usage du nom de l'autre ; DIT que le jugement prendra effet, dans les rapports entre les époux concernant leurs biens, au 26 mai 2022 ; DEBOUTE Madame [F] [G] de sa demande d'attribution à Monsieur [J] [I] du droit au bail afférent à l'ancien domicile conjugal ; CONDAMNE Monsieur [J] [I] à régler à Madame [F] [G] la somme de 4.800 euros à titre de prestation compensatoire ; CONSTATE que l'autorité parentale est exercée en commun par les deux parents à l'égard de l'enfant [Z] [I], née le [Date naissance 2] 2020 à [Localité 7] (Moselle) ; RAPPELLE que l'exercice en commun de l'autorité parentale implique que les parents ont les mêmes droits et devoirs à l'égard des enfants et doivent notamment : - prendre ensemble les décisions importantes concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence des enfants, - s'informer réciproquement, dans le souci d'une indispensable communication entre les parents, sur l'organisation de la vie des enfants (vie scolaire, sportive, culturelle, traitements médicaux, loisirs, vacances…), - permettre les échanges entre les enfants et l'autre parent dans le respect de vie de chacun; FIXE la résidence habituelle de l'enfant mineure au domicile de Madame [F] [G]; RAPPELLE que tout changement de résidence de l'un des deux parents, dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent, et que le défaut de notification d'un tel changement de domicile est passible de sanctions pénales, prévues par l'article 227-6 du code pénal ; DIT que, sauf meilleur accord, le droit de visite et d'hébergement de Monsieur [J] [I] s'exercera : -L'intégralité des vacances scolaires de la Toussaint et de Pâques, à compter du samedi 10h jusqu'au dimanche veille de la reprise des classes à 10h ; -La moitié des vacances de Noël : première moitié les années paires, deuxième moitié les années impaires, du dimanche 10h au dimanche 10h ; -Les 1er et 3ème quarts des vacances d'été les années paires, les 2ème et 4ème quarts des vacances d'été les années impaires, du dimanche 10h au dimanche 10h ; A charge pour Monsieur [J] [I] de prendre en charge les trajets de l'enfant; RAPPELLE que les périodes d'hébergement ainsi fixées s'étendent aux jours fériés les précédent ou les suivant immédiatement ; PRÉCISE que la moitié des vacances scolaires est décomptée à partir du premier jour de la date officielle des vacances de l'académie dont dépend l'établissement scolaire fréquenté par l'enfant, à défaut de l'académie sur le ressort de laquelle il réside ; DIT qu'à défaut de meilleur accord entre les parents, le droit de visite et d'hébergement pendant les périodes de vacances scolaires s'exercera à compter du lendemain de la date officielle des vacances, à partir de 10 heures ; DIT qu'à défaut pour le bénéficiaire du droit d'accueil d'avoir, de son fait, exercé son droit au cours de la première heure de la fin de semaine qui lui est attribuée, ou au cours de la première journée de la période de vacances qui lui est dévolue, il sera, sauf cas de force majeure ou accord contraire des parties, présumé y avoir renoncé pour toute la période concernée ; RAPPELLE que le refus injustifié de représenter un enfant à la personne qui a le droit de le réclamer constitue un délit puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende, et de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros si l'enfant est retenu pendant plus de cinq jours ou hors du territoire de la République française, en application des articles 227-5 et 227-9 du code pénal ; FIXE à 200 euros par mois le montant de la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant que Monsieur [J] [I] doit verser à Madame [F] [G], et au besoin l'y CONDAMNE ; RAPPELLE que la pension alimentaire restera due au-delà de la majorité des enfants, en cas d'études normalement poursuivies et justifiées ou jusqu'à l'obtention d'un emploi rémunéré leur permettant de subvenir à leurs besoins ; DIT que le parent créancier devra justifier à l'autre parent, à compter des 18 ans des enfants, chaque année scolaire, par lettre recommandée et avant le 1er novembre, de ce que celui-ci se trouve toujours à sa charge ; RAPPELLE que la contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants est due tout au long de l'année, même durant la période où s'exerce le droit de visite et d'hébergement ; INDEXE le montant de cette contribution sur les variations de l'indice mensuel national des prix à la consommation des ménages urbains (Hors Tabac), série France entière, publié par l'INSEE, et révisé chaque année en fonction de la variation de cet indice au 1er juin de chaque année et pour la première fois le 1er juin 2024, selon la formule suivante : Pension revalorisée = montant initial de la pension X nouvel indice publié indice de base publié au jour de la présente décision DIT que la contribution à l'entretien et l'éducation de l'enfant sera versée par l'intermédiaire de la caisse d'allocations familiales de la Seine-Saint-Denis à Madame [F] [G]; En conséquence, DIT que Monsieur [J] [I] versera directement à la caisse d'allocations familiales de la Seine-Saint-Denis le montant mis à sa charge par la présente décision ; RAPPELLE, conformément aux dispositions de l'article 465-1 du code de procédure civile, qu'en cas de défaillance dans le règlement des sommes dues : 1. Le parent créancier peut en obtenir le règlement forcé par l'intermédiaire de l'agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (ARIPA : www.pension-alimentaire.caf.fr) dès le premier incident de paiement en s'adressant sa caisse d'allocations familiales - CAF - ou caisse de la mutualité sociale agricole - CMSA, afin de lui demander d'agir en son nom pour obtenir le versement des sommes à venir et recouvrer les pensions alimentaires impayées, partiellement ou irrégulièrement payées, dans la limite des vingt-quatre derniers mois. 2.Le parent créancier peut également utiliser l'une ou plusieurs voies civiles d'exécution : - saisie-arrêt entre les mains d'un tiers, - autres saisies, - paiement direct entre les mains de l'employeur, - recouvrement public par l'intermédiaire du procureur de la République, 3.Le débiteur encourt les peines des articles 227-3 et 227-29 du code pénal : deux ans d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende, interdiction des droits civiques, civils et de famille, suspension ou annulation du permis de conduire, interdiction de quitter le territoire de la République ; RAPPELLE que les parents peuvent d'un commun accord modifier l'ensemble de ces modalités d'exercice de l'autorité parentale pour les adapter à des circonstances nouvelles, sans qu'il soit besoin de saisir à nouveau le Juge aux affaires familiales ; RAPPELLE aussi qu'en application du décret du 11 mars 2015, pour saisir à nouveau le Juge aux affaires familiales, et sauf urgence, il faut préciser dans la requête les diligences entreprises en vue de parvenir à une résolution amiable du litige, en justifiant par exemple de l'échec d'une mesure de médiation ; DEBOUTE Monsieur [J] [I] de sa demande d'interdiction de sortie du territoire français de l'enfant sans l'accord des deux parents ; RAPPELLE que les mesures portant sur l'autorité parentale et sur la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant sont exécutoires de droit à titre provisoire ; DIT n'y avoir lieu à exécution provisoire pour le surplus ; CONDAMNE les parties aux dépens à hauteur de 50 % pour Madame [F] [G] et 50 % pour Monsieur [J] [I], recouvrés, le cas échéant, conformément aux règles applicables en matière d'aide juridictionnelle ; DIT que, conformément à l'article 1074-3 du code de procédure civile, la présente décision sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec avis de réception, aux fins de mise en œuvre de la mesure d'intermédiation financière ordonnée ; DIT que le jugement sera porté à la connaissance des représentants des parties par remise d'une copie de la décision par le greffe. LE GREFFIER, LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES Joanna OSEI-ACQUAH Amandine de la HARPE
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Tribunal judiciaire
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24/02704
Tribunal judiciaire de Versailles
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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TRIBUNAL JUDICIAIRE de VERSAILLES ORDONNANCE DE MAINTIEN D'UNE HOSPITALISATION COMPLETE (Art L. 3211-12-1 code de la santé publique) Dossier N° RG 24/02704 - N° Portalis DB22-W-B7I-SPDJ N° de Minute : 24/2606 M. le PREFET DES YVELINES c/ [J] [X] NOTIFICATION par courriel contre récépissé au défendeur par remise de copie contre signature LE : 29 Octobre 2024 - NOTIFICATION par courriel contre récépissé à : - l'avocat - monsieur le directeur de l’établissement hospitalier - à M. le Préfet des Yvelines LE : 29 Octobre 2024 - NOTIFICATION par remise de copie à Madame le Procureur de la République LE : 29 Octobre 2024 ______________________________ Le greffier RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS ORDONNANCE Hospitalisation sous contrainte l'an deux mil vingt quatre et le vingt neuf Octobre Devant Nous, Madame Aurélia GANDREY, Vice-Présidente, au tribunal judiciaire de Versailles statuant en application du code de la santé publique assistée de Mme Juline LEPAGE, greffier, à l’audience du DEMANDEUR Monsieur le PREFET DES YVELINES régulièrement convoqué, absent non représenté DÉFENDEUR Monsieur [J] [X] Sans domicile connu actuellement hospitalisé au CENTRE HOSPITALIER [6] régulièrement convoqué, absent et représenté par Me Dominique KAZI TANI, avocat au barreau de VERSAILLES. PARTIES INTERVENANTES - Madame le Procureur de la République près le Tribunal Judiciaire de Versailles régulièrement avisée, absente non représentée - CENTRE HOSPITALIER [6] régulièrement avisé, absent Monsieur [J] [X], né le 02 Avril 1974 à , demeurant Sans domicile connu - , fait l'objet, depuis le 18 octobre 2024 au CENTRE HOSPITALIER [6], d'une mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation complète, sur décision du représentant de l’Etat, en application des dispositions de l'article L. 3213-1 du code de la santé publique. Le 23 octobre 2024, Monsieur le PREFET DES YVELINES a saisi le juge des libertés et de la détention afin qu'il soit statué, conformément aux dispositions des articles L 3211-12-1 à L 3212-12 et des articles L 3213-1 à L 3213-11 du code de la santé publique, sur cette mesure. Madame le Procureur de la République, avisée, a fait connaître son avis favorable au maintien de la mesure. A l'audience, Monsieur [J] [X] était absent et représenté par Me Dominique KAZI TANI, avocat au barreau de Versailles; Les débats ont été tenus en audience publique. La cause entendue à l'audience, l'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024, par mise à disposition de l'ordonnance au greffe du juge des libertés et de la détention. DISCUSSION Il résulte des dispositions de l'article L 3211-12-1 du code de la santé publique qu'il appartient au juge des libertés et de la détention de statuer systématiquement sur la situation des patients faisant l'objet de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète, sans leur consentement. L'article L 3212-1 de ce même code prévoit l'admission d'une personne en soins psychiatrique sous le régime de l'hospitalisation complète, sur décision du directeur d'un établissement habilité, lorsque ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins immédiats assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, ou d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge adaptée. Sur le fond Vu le certificat médical initial, dressé le 18 octobre 2024, par le Docteur [W] ; Vu le certificat médical dit des 24 heures, dressé le 19 octobre 2024, par le Docteur [H] ; Vu le certificat médical dit des 72 heures, dressé le 21 octobre 2024, par le Docteur [L] ; Dans un avis motivé établi le 23 octobre 2024, le Docteur [L] conclut à la nécessité du maintien des soins sous la forme d'une hospitalisation complète. Il est notamment relevé que le patient présente un discours diffluent et désorganisé, qu'il manifeste un délire de persécution vraisemblablement chronique. Il convient, au regard de ces éléments, les restrictions à l'exercice des libertés individuelles de Monsieur [J] [X], né le 02 Avril 1974 à , demeurant Sans domicile connu - étant adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en oeuvre du traitement requis, l'intéressé se trouvant dans l'impossibilité de consentir aux soins en raison des troubles décrits, son état nécessitant des soins assortis d'une surveillance constante, de dire que la mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation complète sera, en l'état, maintenue. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Ordonnons le maintien de la mesure de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète de Monsieur [J] [X] ; Rappelons que l'ordonnance du juge des libertés et de la détention est susceptible d'appel devant le Premier Président de la Cour d'Appel de Versailles dans un délai de dix jours à compter de sa notification. Seules les parties à la procédure définies à l'article R.3211-13 du CSP peuvent faire appel (requérant, personne sous soins psychiatriques, préfet ou directeur d'établissement le cas échéant). Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai. La déclaration d'appel motivée est transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de Versailles qui en avise sur-le-champ le greffier du tribunal judiciaire et fait connaître la date et l'heure de l'audience aux parties, à leurs avocats, au tiers qui a demandé l'admission en soins et au directeur d'établissement. A moins qu'il n'ait été donné un effet suspensif à l'appel, le premier président statue dans les douze jours de sa saisine. Ce délai est porté à vingt-cinq jours si une expertise est ordonnée. Adresse : Monsieur le Premier Président - Cour d'Appel de Versailles - [Adresse 4] - [Localité 5] (télécopie : [XXXXXXXX02] - téléphone : [XXXXXXXX01] et [XXXXXXXX03] ). Rappelons que sur le fondement des dispositions des articles L 3211-12-4, R. 3211-16 et R 3211-20 du code de la santé publique le recours n'est pas suspensif d'exécution, sauf décision du Premier Président de la Cour d'appel de Versailles déclarant le recours suspensif à la demande du Procureur de la République ;Laissons les éventuels dépens à la charge du Trésor Public ; Prononcée par mise à disposition au greffe le 29 octobre 2024 par Madame Aurélia GANDREY, Vice-Présidente, assisté(e) de Mme Juline LEPAGE, greffier, qui ont signé la minute de la présente décision. Le greffier Le président
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24/00137
Tribunal judiciaire de Marseille
Saisie immobilière - Ordonne la vente forcée
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION SAISIES IMMOBILIERES JUGEMENT D’ORIENTATION Enrôlement : N° RG 24/00137 N° Portalis DBW3-W-B7I-5D5R AFFAIRE : LA CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL ALPES PROVENCE C/ Mme [H] [D] DÉBATS : A l'audience Publique du 17 Septembre 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président :UGOLINI Laëtitia, Vice-Président Greffier lors des débats : KELLER Valérie, greffier A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au : 29 Octobre 2024 PRONONCE : par mise à disposition au Greffe le 29 Octobre 2024 Par Madame UGOLINI, Vice-Président Assistée de Mme GIL, F/F greffier NATURE DE LA DECISION réputée contradictoire et en premier ressort EN LA CAUSE DE La CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL ALPES PROVENCE, établissement de crédit coopératif et mutualiste au capital de 114 304 972.35 euros, immatriculée au RCS d’Aix en Provence sous le numéro 381 976 448, dont le siège social est sis [Adresse 5], prise en la personne de son président en exercice domicilié en cette qualité audit siège, CREANCIER POURSUIVANT Ayant Me Patrice BIDAULT pour avocat CONTRE Madame [H] [D], née le [Date naissance 1] 1987 à [Localité 9] (13), de nationalité française, technicienne de laboratoire, domiciliée [Adresse 2] à [Localité 9], Non comparante et n’ayant pas constitué avocat DEBITRICE SAISIE ET ENCORE : Le Syndicat des copropriétaires de l’ensemble immobilier en copropriété dénommé “LE PANORAMA” - [Adresse 4], agissant par son syndic en exercice FONCIA MARSEILLE, dont le siège social est [Adresse 11], société par actions simplifiée au capital de 600 000 euros, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Marseille sous le numéro B 067 803 916, poursuites et diligences de son représentant légal en exercice audit siège domicilié, - hypothèque légale publiée le 14 août 2020 volume 2020 V n°2361, - hypothèque légale publiée le 31 janvier 2023 volume 2023 V n°1516, Ayant Me Anne cécile NAUDIN pour avocat CREANCIER INSCRIT La CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL ALPES PROVENCE poursuit à l’encontre de Madame [H] [D] suivant commandement de payer en date du 11 avril 2024 signifié par Me [U], Commissaire de Justice associé à [Localité 9], et publié le 17 mai 2024 au Service de la Publicité Foncière de [Localité 9] volume 2024 S n° 000134, la vente des biens et droits immobiliers consistant en : - un appartement de deux pièces avec balcon situé au troisième étage escalier C et BC et portant le numéro 304C au plan annexé au réglement de copropriété (lot n°164) et un emplacement de parking de catégorie B portant le numéro 28 sur le plan au rez-de-chaussée (lot n°22), dépendant d’un ensemble immobilier en copropriété situé [Adresse 3] à [Localité 9], cadastré [Adresse 10], section [Cadastre 7] A n°[Cadastre 8], plus amplement désignés dans le cahier des conditions de vente. Par acte d’huissier du 24 juin 2024 signifié en étude , le poursuivant a fait assigner Madame [H] [D] à comparaître devant le juge de l’exécution du Tribunal Judiciaire de Marseille à l’audience d’orientation du mardi 17 septembre 2024. Le cahier des conditions de vente a été déposé au greffe le 27 juin 2024. La procédure de saisie immobilière a été dénoncée le 24 juin 2024 au syndicat des copropriétaires de l’immeuble Le Panorama [Localité 9] qui a déclaré sa créance par acte du 19 août 2024 pour un montant total de 7 565,92 euros. Madame [H] [D] n’a pas comparu à l’audience. Le créancier poursuivant a sollicité la vente forcée du bien. SUR CE, Sur la validité de la clause de déchéance du terme en cas d’échéances impayée figurant au contrat de prêt du 22 mai 2013 Le créancier poursuivant a été invité à conclure sur la validité de la déchéance du terme figurant dans le contrat de prêt qui constitue le titre exécutoire sur lequel il fonde la poursuite. Il relève que deux lettres de mises en demeure ont été adressées à la débitrice avant de prononcer la déchéance du terme. L’ancien article L 132-1 du code de la consommation, applicable au contrat de prêt qui a été conclu le 22 mai 2013, dispose : “Dans les contrats conclus entre professionnels et non-professionnels ou consommateurs, sont abusives les clauses qui ont pour objet ou pour effet de créer, au détriment du non-professionnel ou du consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat. Un décret en Conseil d'Etat, pris après avis de la commission instituée à l'article L. 534-1, détermine une liste de clauses présumées abusives ; en cas de litige concernant un contrat comportant une telle clause, le professionnel doit apporter la preuve du caractère non abusif de la clause litigieuse. Un décret pris dans les mêmes conditions détermine des types de clauses qui, eu égard à la gravité des atteintes qu'elles portent à l'équilibre du contrat, doivent être regardées, de manière irréfragable, comme abusives au sens du premier alinéa. Ces dispositions sont applicables quels que soient la forme ou le support du contrat. Il en est ainsi notamment des bons de commande, factures, bons de garantie, bordereaux ou bons de livraison, billets ou tickets, contenant des stipulations négociées librement ou non ou des références à des conditions générales préétablies. Sans préjudice des règles d'interprétation prévues aux articles 1156 à 1161,1163 et 1164 du code civil, le caractère abusif d'une clause s'apprécie en se référant, au moment de la conclusion du contrat, à toutes les circonstances qui entourent sa conclusion, de même qu'à toutes les autres clauses du contrat. Il s'apprécie également au regard de celles contenues dans un autre contrat lorsque la conclusion ou l'exécution de ces deux contrats dépendent juridiquement l'une de l'autre. Les clauses abusives sont réputées non écrites. L'appréciation du caractère abusif des clauses au sens du premier alinéa ne porte ni sur la définition de l'objet principal du contrat ni sur l'adéquation du prix ou de la rémunération au bien vendu ou au service offert pour autant que les clauses soient rédigées de façon claire et compréhensible. Le contrat restera applicable dans toutes ses dispositions autres que celles jugées abusives s'il peut subsister sans lesdites clauses. Les dispositions du présent article sont d'ordre public.” Le droit positif communautaire considère que le juge national est tenu d’examiner d’office la caractère abusif d’une clause contractuelle dès qu’il dispose des éléments de droit et de fait qui lui permettent de le déterminer, et que lorsqu’il considère une telle clause comme étant abusive, le juge ne l’applique pas, sauf si le consommateur s’y oppose. En l’espèce, la clause figurant en page 9 du contrat édicte : “Le remboursement du prêt pourra être exigé immédiatement et en totalité en cas de survenance de l’un ou l’autre des événements ci-après : - en cas de non paiement des sommes exigibles.” L’absence de délai pour permettre au débiteur de s’acquitter de sa créance, et ce quelque soit le montant demandé crée en l’espèce un déséquilibre significatif entre le professionnel et le non professionnel qui se trouve confronté à une aggravation soudaine des conditions de remboursement de son prêt dans un délai court. De même, il importe peu, comme en l’espèce, que les modalités utilisées par la banque pour obtenir le paiement des échéances sont plus favorables à la débitrice. En effet, il n’appartient pas au professionnel de modifier les modalités d’exécution du contrat, dont les termes sont intangibles. Cette clause, abusive, sera donc considérée comme non écrite. Cependant, il n’en demeure pas moins qu’en présence d’un titre exécutoire, c’est valablement que le créancier poursuivant rappelle que les échéances du prêt restent dues et peuvent faire l’objet d’une procédure de saisie immobilière, ces échéances étant elles-mêmes certaines, liquides et exigibles. De même, la clause n’est considérée en l’espèce comme abusive qu’en ce qu’elle s’applique en cas d’échances impayées, cause du contentieux qui a donné lieu à la saisie immobilière. Sur la créance Les conditions des articles L 311-2 et L311-6 du Code des Procédures Civiles d’Exécution sont réunies en l’espèce, le créancier justifiant d’un titre exécutoire, à savoir - un acte notarié passé le 22 mai 2013 devant Me [K], notaire associé à [Localité 9] et portant prêts immobiliers : - d’un montant de 30 420 euros au taux zero - d’un montant de 135 996 euros portant taux d’intérêts de 2,710 % l’an. Sur le fondement de ce titre exécutoire, le créancier poursuivant fait valoir, et selon décompte joint au commandement de payer, une créance d’un montant de : - 130 651,91 euros en principal, intérêts et accessoires, avec intérêts au taux de 2,71 % - 20 696,48 euros en principal, intérêts et accessoires, avec intérêts au taux zéro. Cependant, la créance certaine, liquide et exigible est seulement consituée des sommes qui n’ont pas été payées à leur échéance ; soit, au 28 février 2024 : - 2 997,11 euros au titre du prêt à taux zero, - 12 911,50 euros au titre du prêt au taux de 2,71 % l’an, Le tribunal n’a pas été saisi d’une demande tendant à la vente amiable du bien ; Il convient dès lors d’ordonner la vente forcée et de fixer la date de l’adjudication ; Sur les dépens Les dépens seront frais privilégiés de vente. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL JUDICIAIRE, Juge de l’Exécution, siégeant : Laetitia UGOLINI, Vice-Présidente Fabiola GIL, F/F Greffière Statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi ; DÉCLARE NON ECRITES les dispositions, incluses dans la clause “DECHEANCE DU TERME “, en page 9 du contrat de prêt immobilier en date du 22 mai 2013 passé devant Me [K], notaire associé à [Localité 9], en qu’elles stipulent que “Le remboursement du prêt pourra être exigé immédiatement et en totalité en cas de survenance de l’un ou l’autre des événements ci-après : - en cas de non paiement des sommes exigibles.” CIRCONSCRIT cette invalidation au cas de “non paiement des sommes exigibles,” INVALIDE la déchéance du terme en date du 21 février 2024 ; CONSTATE que les conditions des articles L 311- 2 et L311-6 du Code des Procédures Civiles d’Exécution sont réunies ; MENTIONNE la créance de la CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL ALPES PROVENCE pour : - 2 997,11 euros au titre du prêt à taux zero, - 12 911,50 euros au titre du prêt au taux de 2,71 % l’an, le tout jusqu’à parfait paiement, - les frais de la présente procédure de saisie ; ORDONNE LA VENTE FORCÉE des biens et droits immobiliers consistant en : - un appartement de deux pièces avec balcon situé au troisième étage escalier C et BC et portant le numéro 304C au plan annexé au réglement de copropriété (lot n°164) et un emplacement de parking de catégorie B portant le numéro 28 sur le plan au rez-de-chaussée (lot n°22), dépendant d’un ensemble immobilier en copropriété situé [Adresse 3] à [Localité 9], cadastré [Adresse 10], section [Cadastre 7] A n°[Cadastre 8], plus amplement désignés dans le cahier des conditions de vente. FIXE la date de l’adjudication au Mercredi 29 Janvier 2025 à 9H30 au Tribunal Judiciaire de Marseille, [Adresse 6] ; DIT que la publicité de la vente sera faite à la diligence du poursuivant conformément aux dispositions des articles R322-31 et suivants du Code des Procédures Civiles d’Exécution ; AUTORISE le poursuivant à faire pratiquer les diagnostics immobiliers par un expert consultant de son choix ; DIT que la visite de l’immeuble pendant une durée de une heure aura lieu dans les quinze jours précédant la vente avec le concours d’un huissier de justice ; DIT qu’à cet effet l’huissier de justice instrumentaire peut pénétrer dans les lieux et le cas échéant faire procéder à l’ouverture des portes et des meubles afin de décrire l’immeuble saisi, et qu’en cas d’absence de l’occupant du local, ou si ce dernier refuse l’accès, l’huissier de justice procédera comme il est dit aux articles L142-1 et L142-2 du code des procédures civiles d’exécution ; DIT que si les lieux sont occupés par un tiers en vertu d’un droit opposable au débiteur, et à défaut d’accord de ce dernier, l’huissier de justice pourra pénétrer dans les lieux avec le concours de la force publique et d’un serrurier, sans qu’il soit nécessaire de solliciter une autre autorisation du juge ; DÉCLARE les dépens frais privilégiés de vente. AINSI JUGE ET PRONONCE PAR MISE A DISPOSITION AU GREFFE, AU PALAIS DE JUSTICE DE MARSEILLE, LE 29 OCTOBRE 2024. F/F LE GREFFIER LE JUGE DE L’EXÉCUTION
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE - DÉLAI DE 12 JOURS ADMISSION A LA DEMANDE D’UN TIERS OU EN CAS DE PÉRIL IMMINENT N° RG 24/08747 - N° Portalis DB3S-W-B7I-2DFE MINUTE: 24/2145 Nous, Hélène ASTOLFI, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, assistée de Lucie BEAUROY-EUSTACHE, greffier, avons rendu la décision suivante concernant: LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Madame [Z] [I] née le 18 Février 2005 à [Adresse 2] [Localité 3] Etablissement d’hospitalisation: LE CENTRE HOSPITALIER [6], sis [Adresse 4] présente assistée de Me Hugo ESTEVENY, avocat commis d’office PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE Madame la directrice du CENTRE HOSPITALIER [6] Absente TIERS A L’ORIGINE DE L’HOSPITALISATION Madame [C] [V] Absente MINISTÈRE PUBLIC Absent A fait parvenir ses observations par écrit le 28 octobre 2024 Le 19 octobre 2024, la directrice du CENTRE HOSPITALIER [6] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Madame [Z] [I]. Depuis cette date, Madame [Z] [I] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein du CENTRE HOSPITALIER [6]. Le 24 octobre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Madame [Z] [I]. Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 28 octobre 2024. A l’audience du 29 octobre 2024, Me Hugo ESTEVENY, conseil de Madame [Z] [I], a été entendu en ses observations. L’affaire a été mise en délibéré à ce jour. MOTIFS Sur la régularité de la procédure Le conseil de Madame [Z] [I] soutient que la mesure est irrégulière en ce que l’examen de la demande de soins sans consentement signée par la mère de l’intéressée ne comporte pas la mention manuscrite qui doit être rédigée par la personne en demande “demande l’admission en soins psychiatrique dans un établissement de santé régi par l’article L.32222-1 du Code de la santé publique de...” de sorte qu’il ne serait pas possible de s’assurer que la mère de l’intéressée entendait bien solliciter son hospitalisation. Il convient de constater que Madame [C] [V], mère de [Z] [I], a bien pris soin de remplir le formulaire de demande d’admission d’un tiers en soins contraints dans les parties concernant les identités et de signer ce formulaire. Les mentions de ce dernier, particulièrement son entête, ainsi que les démarches effectuées ne laissent aucun doute possible sur la nature de la demande qui est formulée. Il s’en déduit donc que Madame [C] [V] entendait bien demander l’hospitalisation de sa fille. Le moyen sera rejeté. Sur la poursuite de la mesure de soins psychiatriques Aux termes de l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 du même code que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies : 1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ; 2° Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1. L’article L. 3211-12-1 du même code dispose que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure, avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l’article L. 3214-3 ou à compter de la décision par laquelle le directeur de l’établissement a modifié la forme de la prise en charge du patient en procédant à son hospitalisation complète. Il résulte des pièces du dossier que Madame [Z] [I] a été hospitalisée sans son consentement sur demande d’un tiers (mère) et dans le cas d’urgence, suivant décision de la directrice d’établissement en date du 19 octobre 2024 dans un contexte de rupture de traitement. A l’examen initial, il était relevé un état d’agitation très intense, avec des violences verbales et physiques. Le risque de passage à l’acte était majeur. L’avis motivé en date du 24 octobre 2024 mentionne que la patiente est calme. Elle s’exprime avec un discret retard de langage qui peut parfois rendre difficile sa compréhension. Elle évoque des disputes avec sa mère sans en donner plus d’explications. Elle n’exprime aucune idée délirante, ni trouble de l’humeur. Il est constaté quelques traits d’immaturité, en particulier en ce qui concerne la mesure d’hospitalisation sous contrainte. Elle demande à aller dans une clinique et se montre presque indifférente. Il n’est pas relevé à l’examen l’extrême agitation signalée dans les certificats précédents, néanmoins la consolidation de son évolution reste imprédictible ce qui justifie la prolongation de la mesure de contrainte. A l’audience, Madame [Z] [I] indique que sa mère a demandé son hospitalisation parce qu’elle s’est disputée avec elle. Elle a déjà été hospitalisée par le passé. Elle explique être suivie depuis plusieurs années. Elle indique qu’elle avait arrêté de prendre son traitement parce qu’il ne faisait plus effet. Elle n’en avait pas parlé à son médecin. Elle indique que sa mère a eu raison de la faire hospitaliser mais qu’elle va mieux et ne veut plus rester à l’hôpital. Il résulte des éléments médicaux ci dessus rappelés, lesquels ne peuvent être remis en cause par le juge des libertés et de la détention, que Madame [Z] [I] présente des troubles médicalement attestés qui rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins assortis d’une surveillance médicale constante justifiant le maintien d’une hospitalisation complète. En conséquence, il convient d’ordonner la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [Z] [I]. PAR CES MOTIFS Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé de [7], au centre [5] situé [Adresse 1], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel, Rejette le moyen de nullité soulevé, Ordonne la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [Z] [I], Laisse les dépens à la charge de l’Etat, Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. Fait et jugé à Bobigny, le 29 octobre 2024 Le Greffier Lucie BEAUROY-EUSTACHE La vice-présidente Juge des libertés et de la détention Hélène ASTOLFI Ordonnance notifiée au parquet le à le greffier Vu et ne s’oppose : Déclare faire appel :
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Tribunal judiciaire
[ "24/00805" ]
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Autre
2024-10-29
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24/00805
Tribunal judiciaire d'Évry
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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Chambre des référés
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2024-10-29T20:14:06.310000
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2024-10-29
30B
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Au Nom du Peuple Français Tribunal judiciaire d’EVRY Pôle des urgences civiles Juge des référés Ordonnance du 29 octobre 2024 MINUTE N° 24/______ N° RG 24/00805 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QJY5 PRONONCÉE PAR Francis BOBILLE, Président, Assisté de Alexandre EVESQUE, greffier, lors des débats à l’audience du 8 octobre 2024 et de Fabien DUPLOUY, greffier, lors du prononcé ENTRE : S.C.I. BPREM2 dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître Julien DUPUY de la SELARL DBA AVOCATS, avocat postulant au barreau de l’ESSONNE, et par Maître Dominique COHEN-TRUMER de la SELAS CABINET COHEN-TRUMER, avocat plaidant au barreau de PARIS, vestiaire : A 0009 DEMANDERESSE D'UNE PART ET : S.A.R.L. KSV dont le siège social est sis [Adresse 1] non comparante ni constituée DÉFENDERESSE D'AUTRE PART ORDONNANCE : Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort. ************** EXPOSE DU LITIGE Par acte délivré le 31 juillet 2024, la SCI BPREM2 a fait assigner en référé devant le président du tribunal judiciaire d'Évry la SARL KSV, au visa de l'article 1103 du code civil et de l'article 835 du code de procédure, aux fins de voir : - Juger et constater que le jeu de la clause résolutoire est acquis à effet du 21 mars 2024 et ordonner en conséquence l'expulsion de la SARL KSV ainsi que celle de tous occupants de son chef, au besoin avec le concours de la force publique et l'aide d'un serrurier, du local à usage commercial qu'elle exploite, d'une superficie d'environ 74,4m², au rez-de chaussée d'un ensemble immobilier soumis au statut de la copropriété formant les lots n°119, 122, 123, 125 et 126 situés [Adresse 1] à [Localité 3] ; - Juger que la SCI BPREM2 pourra procéder à l'enlèvement et au déménagement des objets mobiliers garnissant les lieux, soit dans l'immeuble, soit chez un garde-meubles, au choix de la demanderesse, aux frais, risques et périls de la SARL KSV ; - Condamner la SARL KSV à payer à titre provisionnel à la SCI BPREM2 la somme totale de 19.704,81 euros au titre de son arriéré de loyers, charges et accessoires arrêtée au 17 juillet 2024 ; - Condamner la SARL KSV à payer à la SCI BPREM2 une indemnité d'occupation mensuelle provisionnelle correspondant au double du montant du loyer global de la dernière année de location majoré, augmentée des charges et accessoires, prorata temporis, conformément à l'article 18 des conditions générales du bail ; - Juger que le dépôt de garantie restera acquis à la SCI BPREM2 ; - Condamner la SARL KSV à payer à la SCI BPREM2 la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; - Condamner la SARL KSV en tous les dépens, en ce compris le coût du commandement de payer, les frais de délivrance de la présente assignation, de la notification éventuelle à créanciers inscrits et de la signification de l'ordonnance à intervenir. Au soutien de ses demandes, la SCI BPREM2 expose que, par acte sous seing privé du 14 avril 2021, elle a donné à bail à la SARL CROUSTIS, aux droits de laquelle vient la SARL KSV selon acte de cession de fonds de commerce du 22 avril 2023, des locaux commerciaux, moyennant un loyer annuel de 12.000 euros hors taxes et hors charges, payable trimestriellement et d'avance. Elle explique que sa locataire ne réglant pas ses loyers et charges de manière régulière, elle a été contrainte de lui faire délivrer le 20 février 2024 par commissaire de justice un commandement visant la clause résolutoire d'avoir à payer la somme en principal de 11.417,54 euros, lequel est demeuré infructueux dans le délai imparti. Elle estime en conséquence la clause résolutoire acquise au 21 mars 2024 précisant que sa locataire reste lui devoir la somme de 19.704,81 euros au titre des arriérés locatifs, terme du troisième trimestre 2024 inclus. L'affaire a été appelée à l'audience du 8 octobre 2024 au cours de laquelle la SCI BPREM2, représentée par son conseil, a soutenu son acte introductif d'instance et déposé ses pièces telles que visées dans l'assignation. Bien que régulièrement assignée, la SARL KSV n'a pas comparu ni constitué avocat. Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance, aux écritures déposées et développées oralement à l'audience ainsi qu'à la note d'audience. L'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la procédure En application des dispositions de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne faisant droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Les demandes des parties tendant à voir "dire et juger" ou "constater" ne constituent pas des prétentions au sens des dispositions de l'article 4 du code de procédure civile et ne donneront pas lieu à mention au dispositif. Sur la demande relative à l'acquisition de la clause résolutoire Conformément à l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge des référés peut accorder une provision au créancier ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. L'article L.145-41 du code de commerce dispose que toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. En l'espèce, la SCI BPREM2 justifie, par la production du bail commercial du 14 avril 2021, de l'acte de cession de fonds de commerce du 22 avril 2023, du commandement de payer du 20 février 2024 que sa locataire, la SARL KSV, a cessé de payer ses loyers, charges et taxes. L'acte de cession de fonds de commerce liant les parties reprend en intégralité la clause résolutoire figurant à l'article CG17 du bail laquelle stipule qu'à défaut de paiement d'un terme du loyer à son échéance, le contrat est résilié de plein droit un mois après la délivrance d'un commandement de payer demeuré infructueux. La SCI BPREM2 a fait délivrer le 20 février 2024 à sa locataire un commandement de payer visant la clause résolutoire insérée au contrat de bail et reproduisant les dispositions de l'article L.145-41 du code de commerce d'avoir à payer la somme en principal de 11.417,54 euros au titre des loyers et charges impayés. Le commandement de payer, délivré dans les formes prévues à l'article L.145-41 du code de commerce le 20 février 2024 est demeuré infructueux. Par conséquent, le bail s'est trouvé résilié de plein droit à compter du 21 mars 2024. L'obligation de la SARL KSV de quitter les lieux n'étant dès lors pas contestable, il convient d'accueillir la demande d'expulsion et de considérer la SARL KSV occupante sans droit ni titre et dire qu'elle devra libérer les lieux et les rendre libres de tous occupants de son chef à défaut la SCI BPREM2 étant alors autorisée à faire procéder à son expulsion et à celle de tous occupants de son chef, immédiatement, au besoin par la force publique et avec l'aide d'un serrurier. Sur le sort des meubles et objets mobiliers Comme demandé, il convient de rappeler que le sort des meubles et objets se trouvant dans les lieux loués sera régi par les dispositions des articles L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution. Sur la demande d'indemnité d'occupation majorée Il est rappelé qu'à compter de la résiliation du bail par l'effet de la clause résolutoire le preneur n'est plus débiteur de loyers mais d'une indemnité d'occupation. En l'espèce, le maintien dans les lieux de la SARL KSV causant un préjudice à la SCI BPREM2, cette dernière est fondée à obtenir, à titre provisionnel, une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant du loyer augmentée des charges et taxes afférentes qu'elle aurait perçue si le bail ne s'était pas trouvé résilié, à compter du 21 mars 2024 et ce jusqu'à libération effective et définitive des lieux loués caractérisée par la reprise des lieux ou la restitution des clefs. Par conséquent, il convient de condamner la SARL KSV au paiement de ladite indemnité à compter du 1er octobre 2024, celles dues depuis le 21 mars 2024 seront comprises au titre de la provision. La majoration de l'indemnité d'occupation sollicitée s'analyse en une clause pénale qui, même prévue au contrat, est susceptible d'être réduite voir supprimée par le juge du fond en raison des circonstances, et dès lors ne présente pas de caractère incontestable. Il n'y a donc pas lieu à référé sur la demande formée à ce titre. Sur la demande de provision Aux termes de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge des référés peut accorder une provision au créancier ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. En l'espèce, il ressort du décompte produit daté du 17 juillet 2024 que sont réclamés en paiement les loyers et charges depuis le troisième trimestre 2023 inclus ainsi que le montant de la taxe foncière à hauteur de la somme totale de 19.704,81 euros. En conséquence, il convient de condamner la SARL KSV à payer à la SCI BPREM2 la somme provisionnelle non sérieusement contestable de 19.704,81 euros au titre des impayés locatifs et indemnités d'occupation arrêtée au mois de troisième trimestre 2024 inclus. Sur la demande de conservation du dépôt de garantie La demande de conservation du dépôt de garantie s'analyse en une clause pénale, qui, même prévue au contrat, est susceptible d'être réduite voire supprimée par le juge du fond en raison des circonstances, ne présente pas de caractère incontestable. Il n'y a donc pas lieu à référé sur ce point. Sur les autres demandes La SARL KSV qui succombe à la présente instance, est condamnée aux dépens comprenant notamment les frais de commissaire de justice, conformément aux dispositions de l'article 696 du code de procédure civile. Elle est également condamnée à payer à la SCI BPREM2 la somme de 1.500 euros au titre des frais irrépétibles non compris dans les dépens conformément à l'article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des référés, statuant publiquement par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort : CONSTATE l'acquisition de la clause résolutoire du bail portant sur les locaux commerciaux situés [Adresse 1] (rez-de chaussée - lots n°119, 122, 123, 125 et 126) à [Localité 3] à la date du 21 mars 2024 ; ORDONNE, si besoin avec le concours de la force publique et d'un serrurier, l'expulsion immédiate de la SARL KSV et/ou de tous occupants de son chef des locaux commerciaux situés [Adresse 1] (rez-de chaussée - lots n°119, 122, 123, 125 et 126) à [Localité 3] ; RAPPELLE que le sort des meubles et objets se trouvant dans les lieux loués sera régi par les dispositions de l'article L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ; FIXE à titre provisionnel, l'indemnité mensuelle d'occupation due par la SARL KSV à une somme égale au montant du loyer contractuel mensuel, outre les taxes, charges et accessoires que la SCI BPREM2 aurait perçue si le bail ne s'était pas trouvé résilié, et ce à compter du 21 mars 2024 ; CONDAMNE la SARL KSV à payer à la SCI BPREM2 à titre provisionnel, l'indemnité d'occupation à compter du 1er octobre 2024 et ce, jusqu'à la libération effective des lieux caractérisée par la reprise des lieux ou la restitution des clefs ; DIT n'y avoir lieu à référé sur la demande majoration de l'indemnité d'occupation ; CONDAMNE la SARL KSV à payer à la SCI BPREM2 la somme provisionnelle de 19.704,81 euros au titre des loyers, charges et indemnités d'occupation impayés arrêtés au mois de septembre 2024 inclus ; DIT n'y avoir lieu à référé sur la demande de conservation du dépôt de garantie ; CONDAMNE la SARL KSV aux dépens, comprenant notamment les frais de commissaire de justice ; CONDAMNE la SARL KSV à payer à la SCI BPREM2 la somme de 1.500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit ; REJETTE toute autre demande plus ample ou contraire. Ainsi fait et prononcé par mise à disposition au greffe, le 29 octobre 2024, et nous avons signé avec le greffier. Le Greffier, Le Juge des Référés,
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Tribunal judiciaire
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Autre
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24/01679
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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1ère Chambre
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64A
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE - AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° 1ERE CHAMBRE AFFAIRE N° RG 24/01679 - N° Portalis DB3Z-W-B7I-GWVC NAC : 64A JUGEMENT CIVIL DU 29 OCTOBRE 2024 DEMANDEURS M. [E] [V] [Adresse 6] » [Localité 5] Rep/assistant : Maître Didier ANTELME de la SCP CANALE-GAUTHIER-ANTELME-BENTOLILA, avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Mme [B] [F] [Y] épouse [V] [Adresse 6] » [Localité 5] Rep/assistant : Maître Didier ANTELME de la SCP CANALE-GAUTHIER-ANTELME-BENTOLILA, avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION DÉFENDEUR M. [W] [X] [Adresse 3] [Localité 4] Non représenté Copie exécutoire délivrée le : 29.10.2024 CCC délivrée le : à Maître Didier ANTELME de la SCP CANALE-GAUTHIER-ANTELME-BENTOLILA COMPOSITION DE LA JURIDICTION Le Tribunal était composé de : Madame Sophie PARAT, Juge Unique assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière LORS DES DÉBATS L’affaire a été évoquée à l’audience du 16 Septembre 2024. LORS DU DÉLIBÉRÉ ET DU PRONONCÉ A l’issue des débats, les parties présentes et leurs conseils ont été avisés que le jugement serait mis à leur disposition le 29 Octobre 2024. JUGEMENT : Réputé contradictoire, du 29 Octobre 2024 , en premier ressort Prononcé par mise à disposition par Madame Sophie PARAT, Vice-présidente assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière En vertu de quoi, le Tribunal a rendu le jugement dont la teneur suit : FAITS, PROCEDURE ET PRETENTIONS DES PARTIES: Monsieur [E] [V] et Madame [B] [F] [Y] épouse [V] sont propriétaires d’une parcelle de terrain bâtie d’une maison type T3, située à [Localité 5], lieudit « [Adresse 6] » cadastrée section DM, n° [Cadastre 2] en vertu d’un acte authentique reçu le 08 mars 2002 par Maître [D], notaire à [Localité 5], Allégant subir des troubles liés notamment à des odeurs d’excréments provenant de la propriété voisine, donnée en location, ils ont dans un premier temps fait dresser un constat d’huissier puis saisi le juge des référés. Par ordonnance en date du 23 septembre 2021, le juge des référés a fait droit à leur demande d’expertise et désigné à cette fin M. [Z] [C] [U]. L’expert judiciaire a déposé son rapport définitif le 27 janvier 2022. C’est dans ce contexte que, par acte de commissaire de justice en date du 17 mai 2024, Monsieur[E] [V] et Madame [B] [F] [Y] épouse [V] ont fait assigner Monsieur [W] [X] devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis afin de: - CONDAMNER M. [W] [X] à procéder au remplacement de sa fosse septique et à en justifier par la production d’une attestation de conformité délivré par le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC), le tout dans le délai d’UN MOIS suivant la signification du jugement à intervenir ; - DECIDER que faute par lui d’avoir justifié de l’exécution des obligations ci-avant énoncées dans ledit délai d’un mois, M. [X] sera redevable d’une astreinte provisoire de 500, 00 € par jour de retard jusqu’à complète exécution de ses obligations ; - CONDAMNER M. [W] [X] à verser aux Epoux [V] la somme de 20 000, 00 € à titre de dommages & intérêts ; - CONDAMNER M. [W] [X] à verser aux Epoux [V] la somme de 5 500, 00 € en application de l’article 700 du CPC ; - CONDAMNER M. [W] [X] aux entiers dépens, en ce compris le coût de l’expertise judiciaire, avec distraction, pour ceux dont elle aura fait l’avance, au profit de la SCP CANALE-GAUTHIER-ANTELME-BENTOLILA-CLOTAGATIDE, Avocat aux offres de droit. Ils s’appuient sur le rapport d’expertise qui a établi que le système de traitement et d’évacuation des eaux usées du défendeur est affecté de graves non-coformités et dysfonctionnements. Ils soulignent que malgré une mise en demeure adressée dans le mois suivant le dépôt du rapport d’expertise, le défendeur n’a jamais procédé à aucun travaux. Ils soutiennent subir un préjudice de jouissance lié aux nuisances olfactives provenant de la fosse septique du défendeur, accentuées en été austral, alors qu’ils dorment fenêtres ouvertes, ainsi qu’un préjudice moral lié au fait que le propriétaire du fonds voisin n’a que faire de la situation. Monsieur [W] [X], pourtant assigné à personne, n’a pas constitué avocat. Conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, il sera renvoyé à l’assignation pour un plus ample exposé des moyens développés au soutien des prétentions. L’ordonnance de clôture a été rendue le 2 septembre 2024. Les parties ont été autorisées à déposer leur dossier au greffe le 16 septembre 2024. Les conseils des parties ont été informés que le jugement serait mis à disposition au greffe à la date du 29 octobre 2024, conformément aux dispositions de l’article 450 du Code de procédure civile. MOTIFS DE LA DECISION Il convient de rappeler, à titre liminaire, qu’aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, « Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. » Sur la responsabilité au titre d’un trouble anormal du voisinage La jurisprudence a dégagé le principe, autonome par rapport à la responsabilité civile délictuelle fondée sur l’article 1240 du code civil, selon lequel nul ne doit causer à autrui un trouble excédant les inconvénients normaux de voisinage. En outre, aux termes de l’article 1253 du code civil, dans sa version en vigueur depuis le 17 avril 2024: “Le propriétaire, le locataire, l'occupant sans titre, le bénéficiaire d'un titre ayant pour objet principal de l'autoriser à occuper ou à exploiter un fonds, le maître d'ouvrage ou celui qui en exerce les pouvoirs qui est à l'origine d'un trouble excédant les inconvénients normaux de voisinage est responsable de plein droit du dommage qui en résulte.” En l’espèce, il ressort du rapport d’expertise judiciaire que la fosse septique de la maison de monsieur [X] n’est pas conforme, en raison de l’âge de l’installation, qui date, comme la maison, des années 1960, qui a donné lieu à des travaux mais pour lesquels monsieur [X] n’a fourni aucune facture d’une entreprise, ni donc, aucun rapport de conformité du service public de l’assainissement non collectif, qui n’a jamais fait l’objet de visites périodiques dudit service public ni de vidanges par une entreprise agréée. Lors de la visite sur site le 30 novembre 2021, des nuisances olfactives évaluées à 1 sur 10 ont été relevées, exclusivement dans le logement de monsieur [X], non dans celui des époux [V]. Néanmoins, des nuisances olfactives avaient été relevées par l’huissier de justice qui s’était déplacé le 14 août 2020. En outre, la configuration des lieux, la proximité des maisons et l’emplacement de la fosse, coincée entre les deux habitations, implique que les nuisances puissent perdurer, en l’absence de mise aux normes. Ces nuisances olfactives constituent indéniablement un trouble excédant les inconvénients normaux du voisinage, notamment en raison de leur caractère récurrent et durable. Par conséquent, il sera fait droit à la demande de condamner le défendeur, sous astreinte de 150 euros par jour de retard passé un délai de deux mois, à remplacer sa fosse septique et à produire l’attestation de conformité délivrée par le service public de l’assainissement non collectif. Le trouble de jouissance subi par les demandeurs, caractérisé par les nuisances olfactives persistantes depuis plus de quatre années, sera réparé par l’allocation d’une somme de 4000 euros de dommages et intérêts. Sur les dépens et les frais irrépétibles Le défendeur, qui succombe, sera condamné aux dépens, ainsi qu’à verser la somme de 2 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal, CONDAMNE Monsieur [W] [X] à procéder au remplacement de sa fosse septique installée au [Adresse 1] à [Localité 5] et à en justifier par la transmission à Monsieur [E] [V] et Madame [B] [F] [Y] épouse [V] d’une attestation de conformité délivrée par le Service Public d’Assainissement Non Collectif, DIT que ce remplacement et cette transmission devront intervenir dans un délai de deux mois à compter de la signification de la présente décision, ASSORTIT cette obligation, passé le délai de deux mois, d’une astreinte provisoire de 150 euros par jour de retard, pour une durée de trois mois, CONDAMNE Monsieur [W] [X] à verser à Monsieur [E] [V] et Madame [B] [F] [Y] épouse [V] la somme de 4 000 (quatre mille) euros à titre de dommages et intérêts, CONDAMNE Monsieur [W] [X] aux dépens,en ce compris le coût de l’expertise judiciaire, avec distraction, pour ceux dont elle aura fait l’avance, au profit de la SCP CANALE-GAUTHIER-ANTELME-BENTOLILA-CLOTAGATIDE, Avocat aux offres de droit. CONDAMNE Monsieur [W] [X] à payer à Monsieur [E] [V] et Madame [B] [F] [Y] épouse [V] la somme de 2 500 (deux mille cinq cents) euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, REJETTE toute demande plus ample ou contraire, RAPPELLE que la présente décision bénéficie de l’exécution provisoire, La greffière La présidente
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Tribunal judiciaire
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2024-10-29
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24/11428
Tribunal judiciaire de Marseille
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
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Hospitalisation d'office
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE Procédure de Soins Psychiatriques Contraints Recours Obligatoire Ordonnance Du Mardi 29 Octobre 2024 N°Minute : 24/1177 N° RG 24/11428 - N° Portalis DBW3-W-B7I-5R35 Demandeur Monsieur le PREFET - ARS (AGENCE RÉGIONALE DE LA SANTE) [Adresse 3] [Adresse 3] [Localité 1] Non comparant Défendeur Monsieur 200420240813 TA X Sdf né le 31 Décembre 1990 Non comparant Partie Jointe Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal judiciaire de Marseille Non comparant En Présence de : DIRECTEUR DE HOPITAL PSYCHIATRIQUE [7] Solaris - Pôle psychiatrique [Adresse 5] [Localité 2] Non comparant Nous, Alexandra YTHIER, Magistrat du Siège du Tribunal Judiciaire, assistée de Pauline SAMMARTANO, Greffière ; Vu la requête de Monsieur le PREFET - ARS (AGENCE RÉGIONALE DE LA SANTE) à Marseille en date du 11 Octobre 2024 reçue au greffe du Magistrat du Siège du Tribunal Judiciaire le 15 Octobre 2024, tendant à voir examiner la situation de Monsieur 200420240813 TA X, dans le cadre du contrôle obligatoire de soins psychiatriques contraints sous le régime de l’hospitalisation complète institué par l’article L 3211-12-1 1°, 2°,3° du Code de la Santé Publique en sa rédaction issue de la loi n° 2011-803 du 05 juillet 2011 modifiée par la Loi n°2013-869 du 27 septembre 2013; Vu les articles L 3211-12 et L 3211-12-1 et R 3211-30 du Code de la Santé Publique résultant du décret n°2014-897 du 15 août 2014; Les communications et les avis prévus et imposés par l’article R 3211-11 du Code de la Santé Publique ayant été faites et donnés par le Greffe ; Vu l’avis écrit de Monsieur le Procureur de la République en date du 17 Octobre 2024 tendant au maintien en soins contraints sous le régime de l’hospitalisation complète; EXPOSÉ DE LA DEMANDE ET DE LA PROCÉDURE : A l’appel de la cause, les parties n’ont pas sollicité le huis clos ; les débats ont donc été publics ; Monsieur 200420240813 TA X, étant en fugue, n’a pas été entendu ; Me Kim LAVILLE, avocat commis d’office en application de l’article L 3211-12-2 alinéa 2 du Code de la Santé Publique , déclare soulever l’irrégularité de la procédure : Je soulève les délégations de signature que je vous laisse le soin de vérifier. Sur la dernière ordonnance du 03 mai 2024, on mentionne un certificat médical qui contre indique sa compatibilité pour l’audience, mais je ne l’ai pas au dossier. Ensuite, concernant les autres certificats médicaux, ce sont tous des copiés-collés, et ils ne sont pas assez motivés. Pour ces raisons, je vous demande la mainlevée de la mesure. Sur le fond, je m’en rapporte. A l’issue de l’audience, les parties ont été avisées que la décision est mise en délibéré ; MOTIFS DE LA DÉCISION : Attendu que selon l’article L 3211-12-1 I du Code de la Santé Publique “L'hospitalisation complète d'un patient ne peut se poursuivre sans que le magistrat du siège du tribunal judiciaire, préalablement saisi par le directeur de l'établissement lorsque l'hospitalisation a été prononcée en application du chapitre II ou par le représentant de l'Etat dans le département lorsqu'elle a été prononcée en application du chapitre III du présent titre, de l'article L. 3214-3 du présent code ou de l'article 706-135 du code de procédure pénale, n'ait statué sur cette mesure : « 1° Avant l'expiration d'un délai de douze jours à compter de l'admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l'article L. 3214-3 ; le juge est alors saisi dans un délai de 8 jours à compter de cette admission ; « 2° Avant l'expiration d'un délai de douze jours à compter de la décision modifiant la forme de la prise en charge du patient et procédant à son hospitalisation complète en application, respectivement, du dernier alinéa de l'article L. 3212-4 ou du III de l'article L. 3213-3 ; le juge est alors saisi dans un délai de 8 jours à compter de cette admission “3° Avant l'expiration d'un délai de six mois à compter soit de toute décision judiciaire prononçant l'hospitalisation en application de l'article 706-135 du code de procédure pénale, soit de toute décision prise par le juge en application du présent I ou des articles L. 3211-12, L. 3213-3, L. 3213-8 ou L. 3213-9-1 du présent code, lorsque le patient a été maintenu en hospitalisation complète de manière continue depuis cette décision. Toute décision du juge prise avant l'expiration de ce délai en application du 2° du présent I ou de l'un des mêmes articles L. 3211-12, L. 3213-3, L. 3213-8 ou L. 3213-9-1, ou toute nouvelle décision judiciaire prononçant l'hospitalisation en application de l'article 706-135 du code de procédure pénale fait courir à nouveau ce délai. Le juge est alors saisi quinze jours au moins avant l'expiration du délai de six mois prévu au présent 3°” Attendu en l’espèce que 200420240813 TA X a fait l’objet d’une admission en soins psychiatriques et en hospitalisation complète par décision du 20/04/2024 ; que la mesure a été prolongée par décision du 03/05/2024 ; Que la période de 6 mois en cours expire donc le 03/11/2024 ; Que les conditions énoncées dans ces textes ont été respectées ; Attendu que la saisine en vue du contrôle a été émise dans les formes et délais des articles R 3211-10 du Code de la Santé Publique; -sur la délégation de signature Attendu que par défaut, en l’absence à l’audience des documents nécessaires aux fins de vérification des délagations de signature , Me Kim LAVILLE a soulevé l’absence de vérification de la délégation de signature; Attendu qu’il ressort de la procédure que Monsieur [X] [K] a signé la décision d’admission et la décision de maintien des soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète; Attendu que par décision portant délégation de signature signée le 11 septembre 2023 le préfet [R] [H], Monsieur [X] [K] a délégation de signature pour signer les arrêtés d’hospitalisation sans consentement ; qu’il convient de rejeter cette irrégularité; Sur l’absence de certificat médical visé parl’ ordonnance du 3 mai 2024 Attendu qu’il résulte des termes de l’article L 3216-1 que l’irrégularité affectant une décision administrative n’entraîne la mainlevée de la mesure que s’il en est résulté une atteinte auux droits de la personne qui en fsiait l’objet; Qu’en l’espèce, il n’est démontré aucun grief tiré de l’absence de certificat médical contre l’audition du patient lors de l’audience devant le juge des libertés et de la détention du 3 mai 2024; que par ailleurs, le patient avait la possibilité de faire appel de cette décision, ce qu’il n’a pas fait; Qu’en conséquence,l’irrégularité soulevée est rejetée. Sur les similitudes entre les certificats médicaux Attendu que la relative similitude des certificats du patient, portant sur les constatations médicales, est parfaitement censée, dès lors que son état global n’a pas évolué pour les périodes considérées étant en fugue depuis le 11 mai 2024 ; il n’y a donc aucune conséquence à tirer de cet élément de fait sur la régularité de la procédure ou sur la poursuite de l’hospitalisation ; Que ce moyen sera rejeté; SUR LE FOND ATTENDU qu’il résulte du dossier et des débats que l’hospitalisation complète continue à s’imposer; Qu’en effet, 200420240813 TA X a fugué depuis le 11 mai 2024, qu’il est de fait en rupture de soins , la mainlevée de la mesure ne peut être ordonnée en raison de l'absence d'élément médical actualisé dès lors que celle-ci résulte de la fugue de l'intéressé, sans caractériser l'amélioration des troubles dont il souffrait, sa fugue témoignant au contraire de son refus de soin et du déni de sa pathologie. Il y a lieu dans ces conditions d'autoriser la poursuite de l'hospitalisation complète du patient PAR CES MOTIFS Nous, Alexandra YTHIER, Magistrat du Siège du Tribunal Judiciaire, statuant par décision réputée contradictoire et en premier ressort ; REJETONS les irrégularités ; DISONS que les soins psychiatriques dont 200420240813 TA X fait l’objet pourront se poursuivre sous la forme de l’hospitalisation complète ; DISONS que cette décision sera notifiée à 200420240813 TA X, à Monsieur le Préfet de Bouches du Rhône requérant, à Monsieur le Procureur de la République, avec copie pour information au Directeur de l’établissement dans lequel les soins sont prodigués ; RAPPELONS que la présente décision peut être frappée d’appel devant le Premier Président de la Cour d’Appel d’Aix en Provence dans un délai de 10 jours à compter de sa notification. Le recours doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel d’Aix en Provence, [Adresse 4] et notamment par courriel à [Courriel 6] ; Le délai et le recours ne sont pas suspensifs ; seul le Procureur de la république peut demander au Premier Président de déclarer le recours suspensif. LAISSONS les dépens à la charge de l’Etat en application de l’article R93-2 du Code de Procédure Pénale ; LE GREFFIER, LE MAGISTRAT DU SIEGE.
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Tribunal judiciaire
[ "22/10712" ]
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Autre
2024-10-29
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22/10712
Tribunal judiciaire de Paris
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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4ème chambre 1ère section
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2024-10-29
56B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 4ème chambre 1ère section N° RG 22/10712 N° Portalis 352J-W-B7G-CXN5C N° MINUTE : Assignation du : 02 Août 2022 JUGEMENT rendu le 29 Octobre 2024 DEMANDERESSE S.A.R.L. SGLC-SGBVI [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Me Roxane DEHALLE, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #E2253, et par Me Davide PADULA, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire E2253 DÉFENDERESSE Madame [R] [E] veuve [K] [Adresse 3] [Localité 5] représentée par Me François CORNETTE DE SAINT CYR, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C0221 COMPOSITION DU TRIBUNAL Géraldine DETIENNE, Vice-Présidente Julie MASMONTEIL, Juge Pierre CHAFFENET, Juge assistés de Nadia SHAKI, Greffier, Décision du 29 Octobre 2024 4ème chambre 1ère section N° RG 22/10712 - N° Portalis 352J-W-B7G-CXN5C DÉBATS A l’audience du 04 Septembre 2024 tenue en audience publique devant Madame MASMONTEIL, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seule l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au greffe Contradictoire En premier ressort EXPOSE DES FAITS Suivant acte sous seing privé du 3 novembre 2020, Mme [R] [E] veuve [K] a confié à la SARL SLGC-SGBVI un mandat exclusif de recherche et de présentation d’un acquéreur pour le local commercial loué dont elle est propriétaire, situé [Adresse 1]. Les parties ont convenu d’un prix minimum de vente de 1.400.000 euros, hors frais de notaires. La rémunération du mandataire a été fixée, sauf variation du prix précité, à la somme de 100.000 euros. Le 10 novembre 2020, la société civile SIMENE a formulé une offre d’achat au prix demandé. Le 1er février 2021, Mme [K] a transmis à son mandataire le projet de promesse de vente formalisé par son notaire, la SAS 14 Pyramides Notaires. Le 15 février 2022, la société SLGC-SGBVI a mis en demeure sa mandante de reprendre les diligences nécessaires à la finalisation de la vente, le cas échéant en faisant appel à un autre notaire. Par courriel du 18 mai 2022, la société 14 Pyramides Notaires a informé Mme [K] de son intention de ne plus l’accompagner dans la formalisation de la vente litigieuse, constatant son hésitation à signer la promesse et à prendre position sur le projet d’acte tel qu’il lui était présenté. Le 31 mai 2022, la société SLGC-SGBVI a informé Mme [K] de la volonté de l’acquéreur de se désister de son offre pour « délai déraisonnable et obstruction ». Par courrier du 27 juin 2022, la société SIMENE a reproché à Mme [K] sa mauvaise volonté répétée, son retard et son désengagement manifeste à conclure la vente. Par jugement du tribunal de commerce de Paris prononcé le 27 juin 2022, une procédure de sauvegarde judiciaire a été ouverte à l’égard de la société SLGC-SGBVI. Dans ce contexte, faisant grief à Mme [K] d’avoir adopté un comportement d’obstruction à la vente ayant conduit à son échec et à la perte de sa commission, la SARL SLGC-SGBVI a assigné cette dernière devant le tribunal judiciaire de Paris par acte d’huissier de justice du 2 août 2022. Aux termes du dispositif de ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 28 août 2023, la société SLGC-SGBVI demande au tribunal de : « Vu les articles 1104, 1217, 1231 et suivants du Code civil, Vu l’article 4 et 768 du Code de procédure civile, Vu la jurisprudence précitée, (…) CONDAMNER Madame [K] à payer à la société SLGC-SGBVI la somme de 98.000€ à titre de dommages et intérêts en réparation de la perte de chance subie, DEBOUTER Madame [K] de ses demandes reconventionnelles CONDAMNER Madame [K] à payer à la société SLGC-SGBVI la somme de 5.000€ au titre des frais irrépétibles ainsi qu’aux entiers dépens ». Aux termes du dispositif de ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 10 octobre 2023, Mme [K] demande à ce tribunal de : « Débouter la SARL SGLC -SGVBI de toutes ses demandes Vu les articles 1231 et 1231-1 du Code civil et les articles 6 de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 et 72 et 73 du décret n° 72-678 du 20 juillet 1972 Condamner la SARL SGLC -SGVBI actuellement sous procédure de sauvegarde à payer à Madame [R] [E] veuve [K] la somme de 5 000.00€ de dommages-intérêts au titre de la responsabilité contractuelle et 5000.00€ au titre de la responsabilité délictuelle La condamner 12 000.00€ TTC au titre de l’art 700 du CPC Ordonner l’exécution provisoire de la décision à intervenir La condamnez-le en tous les dépens ». La clôture a été prononcée le 19 décembre 2023. L’audience de plaidoirie s’est tenue le 4 septembre 2024. Au cours de l’audience, le juge rapporteur a sollicité de la demanderesse des informations sur l’état d’avancement de la procédure collective ouverte à son égard et l’a ainsi autorisée à formuler ses observations par note en délibéré avant le 13 septembre 2024. Il a été permis à la partie défenderesse d’y répondre avant le 20 septembre 2024. Par note en délibéré du 13 septembre 2024, la société SLGC-SGVBI indique que la procédure de sauvegarde ouverte à son égard le 27 juin 2022 par le tribunal de commerce de Paris est toujours en cours et que le plan de sauvegarde fixé le 20 juillet 2023 a été modifié par jugement du 22 août 2024 de la même juridiction. Au visa des articles L. 622-21 alinéa 1er et L. 622-22 alinéa 1er du code de commerce, elle en déduit que les demandes formulées de manière reconventionnelle par Mme [K] visant à la voir condamner à lui payer plusieurs sommes à titre de dommages et intérêts, ainsi que sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, et au titre des dépens, sont irrecevables. Elle observe en tout état de cause que Mme [K] n’a pas effectué de déclaration de créances au passif de la procédure collective de la société SLGC-SGVBI. Par note en délibéré du 19 septembre 2024, Mme [K] soutient que les demandes de dommages et intérêts et celles faites sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile trouvent leurs faits générateurs en réaction à la demande principale de la société SLGC-SGVBI et qu’elles prendront naissance à compter du jugement. Elle indique que s’agissant de créances nées postérieurement à l’adoption du plan de sauvegarde, le créancier peut les recouvrer par voie de saisie. Elle demande au tribunal, à titre principal, de rejeter la demande d’irrecevabilité soulevée par la société SLGC-SGVBI et de faire droit à ses demandes reconventionnelles, et à titre subsidiaire, de fixer sa créance indemnitaire de 22.000 euros au passif de la procédure collective de la demanderesse. De manière encore plus subsidiaire, elle demande la réouverture des débats. Pour un plus ample exposé des faits de la cause et des prétentions des parties, il est fait expressément référence aux pièces du dossier et aux dernières écritures des parties conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande en paiement de la somme de 98.000 euros à titre de dommages et intérêts A titre liminaire, la société SLGC-SGVBI soutient que l’article 6 de la loi Hoguet ne fait pas obstacle à l’octroi de dommages et intérêts au bénéfice de l’agent immobilier, dès lors que sa demande indemnitaire ne trouve pas sa cause dans l’exercice, par le propriétaire, du droit de disposer librement de son bien. Au visa de l’article 1104 du code civil, la société SLGC-SGVBI reproche à Mme [K] d’avoir systématiquement repoussé la signature de la promesse de vente tout en continuant d’affirmer qu’elle souhaitait vendre son bien, l’obligeant, en tant que mandataire, à poursuivre ses diligences en vain. Elle expose que la venderesse a contesté chaque clause de l’acte de promesse et qu’elle a refusé qu’une signature intervienne avec la société SIMENE avant la cession du fonds de commerce attaché au local objet de la vente souhaitée, obligeant au renouvellement de la purge du droit de préemption auprès du nouveau preneur. Se référant au courriel du notaire du 18 mai 2022, elle prétend que le comportement de Mme [K] est la cause exclusive de l’impossibilité de formaliser la vente avec la société SIMENE. Elle estime qu’une telle obstruction constitue une violation de l’article 5 alinéa 1er du contrat les liant, sa mauvaise foi étant à l’origine du désistement de l’acheteur. En réponse aux arguments de la défenderesse, la société SLGC-SGVBI observe qu’elle a respecté son mandat en transmettant l’ensemble des documents sollicités par le notaire dans les temps impartis. En réponse, Mme [K] indique qu’elle n’a jamais rompu le mandat et qu’en réclamant sa commission par la voie d’une mise en demeure, le mandataire a commis un délit contrevenant à l’article 16 de la loi n°70-9 du 2 janvier 1970 dite “loi Hoguet”. Elle observe qu’il résulte de la combinaison des articles 6 de cette loi et 72 et 73 du décret n°72-678 du 20 juillet 1972, d’ordre public, qu’une agence ne peut pas toucher une commission avant la réalisation de la vente projetée. Elle explique avoir respecté les termes du contrat la liant avec la société SLGC-SGVBI. S’agissant de la cession du fonds de commerce, elle rappelle qu’elle a respecté les termes de l’article 4 § 7 dudit contrat et qu’il ressortait de son droit le plus strict de ne pas risquer un contentieux avec le nouveau preneur. Elle réfute l’argumentaire adverse tendant à faire croire qu’elle n’a pas effectué toutes les diligences nécessaires pour faire avancer le dossier de vente, observant qu’aucun reproche ne lui a été formulé avant le mois de juin 2022. Elle mentionne que le mandat ne contenait aucune clause l’obligeant à vendre avant une date convenue. Elle attribue l’échec de la vente à la réunion de plusieurs facteurs à savoir : - le retard dans la communication de certaines pièces par la société SLG-SGVBI et le syndic ; - le renoncement de son propre notaire à l’accompagner dans cette vente ; - le désistement de l’acheteur. Sur ce, L’article 1er de la loi n°70-9 du 2 janvier 1970 réglementant les conditions d’exercice des activités relatives à certaines opérations portant sur les immeubles et les fonds de commerce, dite « Loi Hoguet », prévoit que : « Les dispositions de la présente loi s'appliquent aux personnes physiques ou morales qui, d'une manière habituelle, se livrent ou prêtent leur concours, même à titre accessoire, aux opérations portant sur les biens d'autrui et relatives à : 1° L'achat, la vente, la recherche, l'échange, la location ou sous-location, saisonnière ou non, en nu ou en meublé d'immeubles bâtis ou non bâtis ; (…) » En vertu de l’article 6. I de ladite loi « Aucun bien, effet, valeur, somme d'argent, représentatif d'honoraires, de frais de recherche, de démarche, de publicité ou d'entremise quelconque, n'est dû aux personnes indiquées à l'article 1er ou ne peut être exigé ou accepté par elles, avant qu'une des opérations visées audit article ait été effectivement conclue et constatée dans un seul acte écrit contenant l'engagement des parties ». Il résulte du rapprochement de ces textes qu'aucune somme d'argent n'est due, à quelque titre que ce soit, à l'agent immobilier avant que l'opération pour laquelle il a reçu un mandat écrit ait été effectivement conclue et constatée dans un seul acte contenant l'engagement des parties ; que le refus du mandant de réaliser cette opération aux conditions convenues dans le mandat ne peut lui être imputé à faute pour justifier sa condamnation au paiement de dommages-intérêts, hormis s'il est établi que le mandant a conclu l'opération en privant le mandataire de la rémunération à laquelle il aurait pu légitimement prétendre. Les dispositions de la loi Hoguet sont d’ordre public. En l’espèce, il n’est pas contesté que Mme [K] a formulé des observations sur la formulation de plusieurs clauses stipulées au sein du projet de promesse de vente de son bien. Toutefois, la société demanderesse, qui se contente d’évoquer des « oppositions systématiques et réitérées » ne développe pas d’argumentaire précis permettant au tribunal d’en déduire qu’elles manifesteraient la mauvaise foi de Mme [K], qui est non professionnelle du droit et de ce fait légitime à s’informer sur les conditions exactes de la vente de son bien. De la même manière, la société SLGC-SGVBI ne peut pas reprocher à Mme [K] d’avoir fait retarder la vente du local en décidant de ne pas programmer la signature de la promesse avant la cession du fonds de commerce attaché dès lors qu’il ressort des courriels versés aux débats qu’elle a interrogé son notaire sur cette cession et que celui-ci lui a indiqué qu’il n’était pas possible « d’acter » une renonciation du futur preneur dans l’acte de cession du fonds. Dans ces conditions, Mme [K], qui était indirectement invitée à respecter le droit de préemption du futur preneur, pouvait légitimement décider de reporter la signature de la vente de son local afin de se prémunir de tout contentieux. Enfin, à supposer qu’une signature ait pu être envisageable dès le mois de mars 2022, aux conditions prévues par le mandat, Mme [K] conservait toute latitude pour émettre des observations sur le projet d’acte qui lui était proposé. Il était d’ailleurs loisible à la société SLGC-SGVBI, à l’instar du notaire de Mme [K], de prendre acte des hésitations de Mme [K] à conclure la vente, voire d’y lire son refus, et de mettre un terme au contrat à durée indéterminée les liant afin de cesser toute diligence au profit de la mandante, conformément à la faculté de résiliation offerte à l’article 8 dudit contrat. Dans ce contexte et en l’absence de tout délai prédéfini par les parties venant encadrer la vente, ses éventuelles tergiversations ou interrogations ne présentent pas une gravité suffisante pour retenir un quelconque manquement contractuel de sa part. Enfin, et surtout, en sollicitant l’indemnisation d’un préjudice correspondant à la perte de chance de toucher une commission, qu’elle évalue à la somme de 98.000 euros soit 98% de la commission prévue au contrat, la société SLGC-SGVBI entend en réalité obtenir le paiement de la rémunération qu’elle aurait obtenue en cas de vente. Or, conformément aux principes ci-avant rappelés, l’agent immobilier ne peut prétendre à sa commission qu’en cas de conclusion de la vente. La société SLGC-SGVBI sera donc déboutée de sa demande tendant à voir condamner Mme [K] à lui payer la somme de 98.000 euros à titre de dommages et intérêts en réparation de la perte de chance subie. Sur les demandes reconventionnelles de Mme [K]En lien avec les notes en délibéré dont le contenu a été précédemment rappelé, la société SLGC-SGVBI conclut à l’irrecevabilité des prétentions de Mme [K], notamment en l’absence de déclaration de créances préalable au passif de la procédure. En réponse, Mme [K] soutient que ces créances sont nées après le jugement d’ouverture de la sauvegarde, trouvant leurs faits générateurs en réaction à la demande principale de la société SLGC-SGVBI, et que ses créances prendront donc naissance à compter du présent jugement. Sur ce, En vertu de l’article L. 622-7 I du code de commerce, « Le jugement ouvrant la procédure emporte, de plein droit, interdiction de payer toute créance née antérieurement au jugement d'ouverture, à l'exception du paiement par compensation de créances connexes. Il emporte également, de plein droit, interdiction de payer toute créance née après le jugement d'ouverture, non mentionnée au I de l'article L. 622-17. Ces interdictions ne sont pas applicables au paiement des créances alimentaires ». Il résulte de ce texte que la règle de l'arrêt des poursuites individuelles, consécutive à l'ouverture d'une procédure de sauvegarde, constitue une fin de non-recevoir pouvant être opposée en tout état de cause et dont le caractère d'ordre public impose au juge de la relever d'office. Aussi lorsqu'une demande en paiement n'a pas été formée à l'occasion d'une instance en cours avant l'ouverture de la procédure collective du débiteur, mais seulement après cette ouverture, le créancier ne peut faire constater le principe de sa créance et en faire fixer le montant, autrement qu'en la déclarant et en se soumettant à la procédure de vérification du passif. Par exception à cette règle, l’article L. 622-17 I du code de commerce dispose que : « Les créances nées régulièrement après le jugement d'ouverture pour les besoins du déroulement de la procédure ou de la période d'observation, ou en contrepartie d'une prestation fournie au débiteur pendant cette période, sont payées à leur échéance ». En l’espèce, Mme [K] recherche la responsabilité tant délictuelle que contractuelle de la société SLGC-SGBVI, considérant, d’une part, que la demanderesse a fait pression sur elle et a de ce fait violé les dispositions régissant la profession d’agent immobilier et, d’autre part, qu’elle a commis différents manquements en lien selon elle avec l’exécution du mandat les liant. Il en résulte, contrairement à ce que soutient Mme [K], que le fait générateur des préjudices qu’elle invoque résulte directement de l’exécution du mandat et de leurs relations autour de ce contrat. Or, force est d’observer que selon les déclarations de la défenderesse, la dernière correspondance de la société SLGC-SGBVI lui a été adressée le 8 juin 2022, soit antérieurement à l’ouverture de la procédure de sauvegarde judiciaire le 27 juin 2022. Dans ces circonstances, les créances dont Mme [K] sollicite le paiement sont nées avant l’ouverture de la procédure collective, de sorte qu’elle ne peut pas se prévaloir de l’exception prévue à l’article L. 622-17 I précitée. Mme [K] ne conteste pas ne pas s’être soumise à la procédure de vérification du passif de la société SLGC-SGBVI et partant, ne pas avoir valablement déclaré ses créances alléguées. En conséquence, il y a lieu de déclarer les demandes indemnitaires reconventionnelles de Mme [K] irrecevables. Si la défenderesse sollicite à titre subsidiaire une réouverture des débats, il convient de rappeler qu’en vertu de l’article 2 du code de procédure civile, les parties ont la charge de conduire l’instance en réalisant les actes de la procédure, dans les formes et délais requis, et que selon l’article 444 alinéa 1er du même code, le tribunal doit rouvrir les débats uniquement si les parties n'ont pas été à même de s'expliquer contradictoirement sur les éclaircissements sollicités par la juridiction. Au cas présent, la publication régulière des décisions liées à la procédure collective n’est pas en débats entre les parties et ces dernières ont été à même de s’expliquer contradictoirement, par voie de notes en délibérés, sur les conséquences de cette procédure sur la recevabilité des demandes de Mme [K]. En conséquence, la demande de réouverture des débats sera rejetée. Sur les demandes accessoires Sur les dépens Aux termes de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge de l’autre partie. En l’espèce, la société SLGC-SGVBI, partie perdante, sera condamnée aux dépens. Sur les frais irrépétibles Aux termes de l’article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a lieu à condamnation. En l’espèce, l’équité commande de débouter chacune des parties de sa demande au titre de ses frais irrépétibles. Sur l’exécution provisoire Aux termes de l'article 514 du code de procédure civile, issu du décret n° 2019-1333 du 11 décembre 2019, applicable aux instances engagées à compter du 1er janvier 2020, « les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n’en dispose autrement ». En l’espèce, rien ne s’y oppose. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement contradictoire et en premier ressort, mis à disposition au greffe : DEBOUTE la SARL SLGC-SGVBI de sa demande tendant à voir condamner Mme [R] [E] veuve [K] à lui payer la somme de 98.000 euros à titre de dommages et intérêts ; DECLARE IRRECEVABLE Mme [R] [E] veuve [K] en sa demande tendant à voir condamner la SARL SLGC-SGVBI à lui payer la somme de 5.000 euros à titre de dommages et intérêts sur le fondement de sa responsabilité contractuelle ; DECLARE IRRECEVABLE Mme [R] [E] veuve [K] en sa demande tendant à voir condamner la SARL SLGC-SGVBI à lui payer la somme de 5.000 euros à titre de dommages et intérêts sur le fondement de sa responsabilité délictuelle ; REJETTE la demande de réouverture des débats formée à titre subsidiaire par Mme [R] [E] veuve [K] ; DEBOUTE les parties de leurs demandes au titre de leurs frais irrépétibles ; CONDAMNE la SARL SLGC-SGVBI aux dépens ; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de plein droit par provision ; DEBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires qui ont été reprises dans l’exposé du litige. Fait et jugé à Paris le 29 Octobre 2024. Le Greffier La Présidente Nadia SHAKI Géraldine DETIENNE
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Tribunal judiciaire
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2024-10-29
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23/06643
Tribunal judiciaire de Bordeaux
Renvoi à la mise en état
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5ème CHAMBRE CIVILE
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66B
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N° RG 23/06643 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDU3 INCIDENT TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 5EME CHAMBRE CIVILE 66B N° RG 23/06643 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDU3 Minute n° 2024/00 AFFAIRE : S.A.R.L. [F] INVESTISSEMENTS C/ [K] [M] Grosse Délivrée le : à Avocats : Me Servane LE BOURCE Me Louis TANDONNET ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT Le VINGT NEUF OCTOBRE DEUX MIL VINGT QUATRE Nous, Madame Marie WALAZYC, Vice-Présidente, Juge de la Mise en Etat de la 5EME CHAMBRE CIVILE, Isabelle SANCHEZ, Greffier lors des débats et Pascale BUSATO, Greffier lors du prononcé DÉBATS A l’audience d’incident du 17 septembre 2024 Vu la procédure entre : DEMANDERESSE AU FOND DEFENDERESSE A L’INCIDENT S.A.R.L. [F] INVESTISSEMENTS Prise en la personne de son représentant légal domicilié ès qualité audit siège 22 place faubourguesse 33210 PREIGNAC représentée par Me Servane LE BOURCE, avocat au barreau de BORDEAUX DEFENDEUR AU FOND DEMANDEUR A L’INCIDENT Monsieur [K] [M] né le 20 Juin 1961 à ROUEN (76) 29 Place Gambetta 33000 BORDEAUX représenté par Me Louis TANDONNET, avocat au barreau de BORDEAUX EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE Monsieur [K] [M], la SAS [M], la SCI LA MAISON BLANCHE et la SARL [F] INVESTISSEMENTS sont associés de la SCCV LE DOMAINE DE SAINT GENES. Maître [C] [N] est intervenue en qualité de notaire pour la rédaction des actes constitutifs de la SCCV LE DOMAINE SAINT GENES, à savoir, la rédaction des statuts, l’accomplissement des formalités d’enregistrement et le séquestre des sommes versées en compte courants. En vue de la création de la SCCV LE DOMAINE DE SAINT GENES et afin de garantir une avance de trésorerie à la nouvelle société, la SARL [F] INVESTISSEMENTS a effectué un apport en compte-courant d’associé d’un montant de 400.000 euros et procédé au virement de cette même somme sur le compte bancaire de l’étude notariale de Maître [C] [N]. Le 23 avril 2021, la somme de 400.000 euros a été créditée par cette dernière sur un compte bancaire hébergé dans les livres de la banque QONTO. Par jugement du 26 janvier 2022, un jugement d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire a été ouvert à l’égard de la SAS [M]. A la suite de l’annulation de l’opération d’investissement immobilier de la SCCV LE DOMAINE DE SAINT GENES, la SARL [F] INVESTISSEMENTS et monsieur [L] [F] ont, par acte du 21 mars 2022, fait citer directement monsieur [K] [M], la SAS [M], son mandataire judiciaire la SELARL PHILAE, et la SCI MAISON BLANCHE devant le tribunal correctionnel de Bordeaux aux fins de condamnation pour escroquerie en bande organisée. Le 25 mars 2022, le conseil de la SARL [F] INVESTISSEMENTS a déclaré sa créance d’un montant de 425.000 euros auprès du mandataire judiciaire de la SAS [M]. Par jugement du 1er juin 2023, le tribunal correctionnel de Bordeaux a renvoyé monsieur [K] [M], la SAS [M] et la SCI LA MAISON BLANCHE des fins de la poursuite. Par cette même décision, les constitutions de parties civiles de monsieur [L] [F] et de la SARL [F] INVESTISSEMENTS ont été déclarées irrecevables et leurs demandes ont été rejetées. Un certificat de non-appel a été établi le 06 août 2023. Par acte délivré le 2 août 2023, la SARL [F] INVESTISSEMENTS a fait assigner monsieur [K] [M] sur le fondement des articles 1302 et suivants du code civil devant le tribunal judiciaire de Bordeaux afin de solliciter sa condamnation à lui verser la somme en principal de 400.000 euros au titre du paiement de l’indu. Elle demande à titre subsidiaire que monsieur [K] [M] soit condamné à verser cette somme sur le compte séquestre de l’étude du notaire de Maître [C] [N]. Enfin, la SARL [F] INVESTISSEMENTS sollicite que l’exécution provisoire ne soit pas écartée et que monsieur [K] [M] soit condamné aux dépens. Par conclusions signifiées par RPVA le 25 mars 2024, la société SARL [F] INVESTISSEMENTS a demandé la jonction de cette instance avec l’affaire pendante devant la 1ère chambre civile de ce tribunal, l’opposant au notaire, maître [N]. Par conclusions au fond notifiées par RPVA le 28 mars 2024, la SARL [F] INVESTISSEMENTS a maintenu sa demande principale fondée sur l’article 1302 du code civil relatif à la répétition de l’indu, et formulé des demandes subsidiaires fondées sur la responsabilité contractuelle (article 1217 du code civil) et à titre infiniment subsidiaire sur la responsabilité délictuelle de monsieur [M] (article 1240 du code civil). Par conclusions spécialement adressées au juge de la mise en état le 29 mai 2024, monsieur [K] [M] a soulevé un incident de mise en état, lequel a été audiencé le 17 septembre 2024. PRETENTIONS ET MOYENS DES PARTIES Par conclusions signifiées par RPVA le 25 mars 2024, la SARL [F] INVESTISSEMENT a demandé la jonction de la présente instance avec l’affaire pendante devant la 1ère chambre de ce tribunal, dans laquelle elle recherche la responsabilité délictuelle du notaire qui a versé la somme de 400 000 euros sur un compte ouvert dans les livres de la banque Qonto. Monsieur [M] ne s’est pas prononcé sur la demande de jonction. Par conclusions d’incident notifiées par voie électronique le 29 mai 2024, monsieur [K] [M] demande au juge de la mise en état de : Juger irrecevables les demandes nouvelles de la SARL [F] INVESTISSEMENTS ; Condamner la SARL [F] INVESTISSEMENTS à lui payer la somme de 1.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, outre sa condamnation aux dépens.Au soutien de l’irrecevabilité, monsieur [K] [M] fait valoir, au visa des dispositions de l’article 1355 du code civil, que l’autorité de la chose jugée d’une décision rendue par une juridiction pénale a, au civil, un caractère absolu à l’égard de tous concernant ce qui a été jugé quant au fait incriminé, sa qualification, la culpabilité ou l’innocence de la personne poursuivie. Il ajoute que cette autorité s’étend aux motifs qui sont le soutien nécessaire du chef du dispositif prononçant la décision. Monsieur [K] [M] affirme par ailleurs qu’en vertu du principe « electa una via, non datur recursus ad alternam », dès lors que l’instance pénale est arrivée à terme, la partie civile ne peut agir devant le juge civil pour former les mêmes demandes indemnitaires, en dépit de la différence de fondement juridique et de demande indemnitaire. Il ajoute que cette nouvelle demande est contraire à la jurisprudence de la Cour de cassation en matière de concentration des moyens, imposant de présenter tous les moyens utiles dans la première instance, et d’autorité de la chose jugée. Monsieur [M] en déduit que la partie civile citant un mis en cause devant le tribunal correctionnel doit exposer l’ensemble des moyens et fondements juridiques au soutien de ses demandes d’indemnisation devant cette juridiction. Il rappelle à cet égard que l’objet de la demande, sa cause et les parties doivent être identiques dans les deux instances. Monsieur [M] fait valoir qu’en l’espèce, la SARL [F] INVESTISSEMENTS a formé des demandes nouvelles d’indemnisation formulées dans ses dernières conclusions au fond du 28 mars 2024, fondées sur une série de fautes qu’il aurait commises résultant du non-respect de ses obligations contractuelles et de manquements commis au visa de l’article 1240 du code civil. Il affirme que la demande indemnitaire a déjà été formée devant de tribunal correctionnel de Bordeaux, de sorte que la SARL [F] INVESTISSEMENTS n’est plus autorisée à agir devant le juge civil pour former la même demande reposant sur le même objet et la cause entre les mêmes parties, quand bien même les fondements et les moyens juridiques seraient différents. Il rappelle que la SARL [F] INVESTISSEMENT a été déboutée de sa demande par le tribunal correctionnel de Bordeaux compte tenu de la relaxe prononcée à l’égard de monsieur [K] [M] et de la SAS [M]. Par conclusions notifiées par voie électronique le 11 juillet 2024, la SARL [F] INVESTISSEMENTS demande au juge de la mise en état de : Débouter monsieur [K] [M] de l’ensemble de ses demandes formées à son encontre, Condamner monsieur [K] [M] à lui verser la somme de 1.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, outre la condamnation aux dépens. D’une part, s’agissant de la recevabilité de ses demandes, la SARL [F] INVESTISSEMENTS soutient qu’elle n’a formé aucune demande nouvelle depuis la délivrance de l’assignation et que les « demandes nouvelles » dont monsieur [K] [M] sollicite l’irrecevabilité ne sont pas explicitées, la comparaison du dispositif de l’assignation avec celui de ses dernières conclusions permettant de constater qu’aucune nouvelle demande n’a été formée depuis la délivrance de l’assignation et que les demandes sont strictement identiques en ce qu’elles tendent à obtenir la condamnation de monsieur [K] [M] à lui verser la somme de 400.000 euros en réparation du préjudice subi. La SARL [F] INVESTISSEMENTS fait également valoir que monsieur [K] [M] fait une application erronée du principe de l’autorité de la chose jugée consacré à l’article 1355 du code civil. Elle précise à cet égard que l’autorité de la chose jugée du pénal sur le civil ne signifie pas que le juge pénal se prononce sur l’existence d’une faute civile, d’autant que la jurisprudence distingue la faute pénale et la faute civile. Elle soutient ainsi que l’action civile est l’accessoire de l’action publique et qu’en l’espèce le tribunal correctionnel de Bordeaux n’a été saisi d’aucune demande d’indemnisation résultant d’une faute civile et qu’il s’est exclusivement prononcé sur les conséquences de l’escroquerie. La SARL [F] INVESTISSEMENTS explique que le tribunal correctionnel ne s’est donc pas prononcé sur l’existence d’une faute civile, n’écartant pas pour autant son existence dans la motivation de sa décision. Elle conclut qu’il ne saurait y avoir autorité de la chose jugée vu que le tribunal correctionnel ne s’est pas prononcé sur l’existence d’une telle faute et qu’en conséquence, monsieur [K] [M] ne saurait lui opposer ni le principe de concentration des moyens ni celui de l’autorité de la chose jugée. D’autre part, s’agissant de la demande de monsieur [K] [M] formée au titre des frais irrépétibles, la SARL [F] INVESTISSEMENTS s’y oppose en rappelant qu’elle n’est pas à l’initiative de cet incident et qu’elle ne saurait en supporter la charge définitive. MOTIVATION Sur la recevabilité des demandes formées par la SARL [F] INVESTISSEMENTS Selon les dispositions de l’article 789 du code de procédure civile, « Lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu’à son dessaisissement, seul compétent, à l’exclusion de toute autre formation du tribunal, pour : (…) 6° Statuer sur les fins de non-recevoir ». Aux termes de l’article 122 du code de procédure civile : « Constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l'adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d'agir, tel le défaut de qualité, le défaut d'intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée ». En application de l’article 1355 du code civil : « L'autorité de la chose jugée n'a lieu qu'à l'égard de ce qui a fait l'objet du jugement. Il faut que la chose demandée soit la même ; que la demande soit fondée sur la même cause ; que la demande soit entre les mêmes parties, et formée par elles et contre elles en la même qualité ». Cette règle ne s'applique que lorsqu'il y a identité de parties, de cause et d'objet entre les deux actions. En l’espèce, la société [F] INVESTISSEMENT a assigné monsieur [M] devant la présente juridiction aux fins d’obtenir la restitution d’une somme indûment versée. Si monsieur [M] a été relaxé des faits d’escroquerie par la juridiction répressive, faute de caractérisation de l’élément intentionnel, cette décision ne fait pas obstacle à ce que la victime saisisse la juridiction civile fondée sur une autre cause, le juge civil pouvant retenir une faute distincte de celle visée par la loi pénale. Ainsi, la Cour de cassation, dans un arrêt ancien (2e civ. 14 janvier 1987, n°85-15.866, publié au Bulletin), a déjà admis qu’une personne relaxée du chef d’escroquerie, pour défaut d’intention frauduleuse, reste exposée à l’exercice ultérieur, devant le juge civil, d’une action en répétition de l’indu pour les mêmes sommes. Dans ses dernières conclusions signifiées le 28 mars 2024, la société [F] INVESTISSEMENT, bien qu’elle soutienne le contraire, sollicite à titre subsidiaire une indemnisation fondée non pas sur la répétition de l’indu prévue à l’article 1302 du code civil mais sur un nouveau fondement, l’article 1217 du code civil (inexécution contractuelle), au motif que monsieur [M] n’a pas transféré les fonds sur le compte ouvert au nom de la SCCV alors que le contrat de société le prévoyait. A titre infiniment subsidiaire, elle fonde sa demande sur l’article 1240 du code civil (responsabilité délictuelle), au titre de sa légèreté, négligence et imprudence telle que relevée par le tribunal correctionnel. Ces demandes subsidiaires et infiniment subsidiaires, fondées sur de nouveaux moyens par rapport à ceux exposés dans l’assignation, peuvent également être soumises au juge civil sans que l’autorité de la chose jugée puisse utilement être opposée, dès lors que les fautes avancées n’ont pas pour but de démontrer un vice du consentement résultant d’un dol civil et diffèrent ainsi de la faute pénale, qui suppose des manœuvres frauduleuses et l’intention de tromper la victime en vue de se faire remettre des fonds. Par ailleurs, si monsieur [M] fait valoir que le principe « electa una via, non datur recursus ad alternam » empêche la partie civile de saisir le juge civil lorsque la procédure pénale est arrivée à son terme, il convient de rappeler que selon l’article 5 du code de procédure pénale, cette interdiction ne vaut que pour la partie qui a exercé son action initialement devant la juridiction civile, ce qui l’empêche ensuite de porter sa demande devant la juridiction répressive. En conséquence, le moyen invoqué par monsieur [K] [M] tendant à démontrer qu’en application de ce principe, la SARL [F] INVESTISSEMENTS ne peut plus agir devant le juge civil, est inopérant. Il en va de même du principe de concentration des moyens invoqué par monsieur [M] qui ne peut conduire au cas présent à considérer que les fautes civiles auraient du être présentées devant le juge pénal. Il résulte de l’ensemble de ces éléments que la fin de non-recevoir tirée de l’autorité de la chose jugée soulevée par monsieur [K] [M] sera en conséquence écartée. Sur la demande de jonctionEn application de l’article 367 du code de procédure civile, le juge peut ordonner la jonction de plusieurs instances pendantes devant lui s’il existe entre les litiges un lien tel qu’il soit de l’intérêt d’une bonne administration de la justice de les faire instruire ensemble. En l’espèce, l’affaire enrôlée devant la première chambre civile sous le numéro RG 23/01798, à l’initiative de monsieur [F] et de la société [F] INVESTISSEMENT, a pour objet l’engagement de la responsabilité professionnelle d’un auxiliaire de justice. La présente instance a pour objet de demander la restitution de sommes indûment perçues, versées par le notaire à monsieur [M] ou l’octroi de dommages et intérêts fondés sur la responsabilité contractuelle et délictuelle de monsieur [M]. Si les deux affaires ont un contexte lié, il n’apparaît pas impératif de les juger ensemble. Le cas échéant, si les parties estiment que la question de l’engagement de la responsabilité du notaire dépend de l’issue du présent litige, une demande de sursis à statuer pourra être présentée devant le juge de la mise en état de la première chambre civile, dans l’attente du jugement au fond de la cinquième chambre civile. Dès lors, il n’y a pas lieu d’ordonner la jonction demandée. N° RG 23/06643 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDU3 Sur les frais de la procédure d’incident En application de l’article 790 du code de procédure civile, le juge de la mise en état peut statuer sur les dépens et les demandes formées par application de l’article 700 du code de procédure civile. DépensEn l’espèce, la procédure poursuivant son cours, il convient de réserver les dépens de l’incident, qui suivront le sort de ceux de l’instance au fond. Frais irrépétiblesEn application de l’article 700 du code du procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens […]. Dans tous les cas, le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations dire qu’il n’y a pas lieu à ces condamnations. Les parties peuvent produire les justificatifs des sommes qu’elles demandent. En l’espèce, les dépens étant réservés, il convient de débouter les parties de leurs demandes formées au titre des frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant par ordonnance contradictoire, susceptible de recours selon les modalités de l’article 795 du code de procédure civile, dans sa rédaction en vigueur au 1er septembre 2024, prononcée par mise à disposition au greffe, ÉCARTE la fin de non-recevoir tirée de l’autorité de la chose jugée soulevée par monsieur [K] [M] ; RÉSERVE les dépens ; DÉBOUTE la SARL [F] INVESTISSEMENTS et monsieur [K] [M] de leurs demandes formées sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; REJETTE la demande de jonction avec le dossier RG 23/01798, RENVOIE le dossier à la mise en état continue du 22 JANVIER 2025 avec injonction de conclure au fond pour monsieur [K] [M]. 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Tribunal judiciaire de Marseille
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE DEUXIEME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N° Enrôlement : N° RG 23/04151 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3CQE AFFAIRE : M. [V] [Y] (Maître David HAZZAN de la SAS HAZZAN & BOUCHAREU) C/ S.A. ALLIANZ IARD (l’ASSOCIATION WILSON/DAUMAS) DÉBATS : A l'audience Publique du 01 Octobre 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré Président : Monsieur Cyrille VIGNON Greffier : Madame Taklite BENMAMAS, lors des débats A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au : 29 Octobre 2024 Les parties ont été avisées que le prononcé public de la décision aura lieu par mise à disposition au greffe le 29 Octobre 2024 PRONONCE par mise à disposition le 29 Octobre 2024 Par Monsieur Cyrille VIGNON, Vice-Président Assistée de Madame Taklite BENMAMAS, Greffier NATURE DU JUGEMENT réputée contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDEUR Monsieur [V] [Y] né le [Date naissance 3] 2000 à [Localité 6] (13), demeurant [Adresse 5] immatriculé à la sécurité sociale sous le n° [Numéro identifiant 2] représenté par Maître David HAZZAN de la SAS HAZZAN & BOUCHAREU, avocats au barreau de MARSEILLE C O N T R E DEFENDERESSES la société ALLIANZ IARD, S.A. dont le siège social est sis [Adresse 1], prise en la personne de son représentant légal représentée par Maître Jean-mathieu LASALARIE de l’ASSOCIATION WILSON/DAUMAS, avocats au barreau de MARSEILLE la CPAM DES BOUCHES DU RHONE, dont le siège social est sis [Adresse 4], prise en la personne de son représentant légal défaillante FAITS ET MOYENS DE PROCÉDURE : Le 13 mai 2022, M. [V] [Y] a été victime d’un accident de la circulation dans lequel est impliqué un véhicule assuré auprès de la SA ALLIANZ IARD. Par actes d’huissiers délivrés le 14 avril 2023, M. [V] [Y] a assigné la SA ALLIANZ IARD pour qu’elle soit condamnée à réparer, sur le fondement de la loi du 5 juillet 1985, le préjudice subi à la suite de l’accident de la circulation précité, ainsi que la CPAM des Bouches du Rhône. Le Docteur [D] désigné par protocole d’accord amiable, ayant déposé son rapport le 20 janvier 2023, M. [V] [Y] sollicite que lui soient accordées, en réparation de son préjudice corporel, les sommes suivantes : I) Préjudices Patrimoniaux I-A) Préjudices patrimoniaux temporaires - Frais divers 540 € - assistance tierce personne temporaire 319 € II) Préjudices extra-patrimoniaux II-A) Préjudices extra-patrimoniaux temporaires - Déficit fonctionnel temporaire partiel à 25 % 216 € - Déficit fonctionnel temporaire partiel à 10 % 362 € - Souffrances endurées 5 000 € - Préjudice esthétique temporaire 800 € II-B) Préjudices extra-patrimoniaux permanents - Déficit fonctionnel permanent 6.300 € SOIT AU TOTAL 13 537 € dont il convient de déduire la somme de 1 000 €, déjà versée à titre de provision. M. [V] [Y] demande en outre au tribunal de : - condamner la SA ALLIANZ IARD à lui payer la somme de 1 500 € en application de l’article 700 du code de procédure civile, - dire n’y avoir lieu d’écarter l’exécution provisoire du jugement à intervenir, - condamner la SA ALLIANZ IARD aux entiers dépens dont distraction au profit de Maître David HAZZAN, sur son affirmation de droit. Par conclusions notifiées le 20 octobre 2023, la SA ALLIANZ IARD ne conteste pas le droit à indemnisation de M. [V] [Y] mais sollicite : - l’acceptation des frais d’assistance à expertise, - la réduction des autres prétentions émises, - le rejet de toutes demandes, fins et conclusions supérieures, - le rejet de la demande formulée en vertu de l’article 700 du CPC et au titre des dépens, - l’exclusion de l’exécution provisoire, L’organisme social bien que régulièrement mis en cause ne comparaît pas mais fait connaître le montant de ses débours, soit la somme de 1 075,47 euros. MOTIFS DU JUGEMENT : Sur le droit à indemnisation : Il convient de donner acte à la SA ALLIANZ IARD qu’elle ne conteste pas devoir indemniser M. [V] [Y] des conséquences dommageables de l’accident du 13 mai 2022 Sur le montant de l’indemnisation : Aux termes non contestés du rapport d’expertise, l’accident a entraîné pour la victime, les conséquences médico-légales suivantes : - un déficit fonctionnel temporaire partiel à 25 % de 32 jours - un déficit fonctionnel temporaire partiel à 10 % de 134 jours - assistance tierce personne temporaire de 4 heures par semaine pendant 32 jours - une consolidation au 25 octobre 2022 - une atteinte à l’intégrité physique et psychique de 3 % - des souffrances endurées qualifiées de 2.5/7 - un préjudice esthétique temporaire qualifié de 1.5/7 Sur la base de ce rapport, contre lequel aucune critique médicalement fondée n’est formée, et compte tenu des conclusions et des pièces produites, le préjudice corporel de M. [V] [Y] compte tenu de son âge au moment de sa consolidation, doit être évalué ainsi qu’il suit : I) Les Préjudices Patrimoniaux : I-A) Les Préjudices Patrimoniaux Temporaires : Les frais divers : Les frais divers sont représentés par les honoraires d’assistance à expertise du médecin conseil, soit 540 €, tel qu’admis par les deux parties. La tierce personne temporaire : Ces dépenses sont liées à l’assistance temporaire d’une tierce personne pour aider la victime handicapée à effectuer les démarches et plus généralement les actes de la vie quotidienne. L’expert a retenu la nécessité d’une aide humaine temporaire à raison de 4 heures par semaine pendant 32 jours. Compte tenu du coût moyen de l’emploi d’une personne non qualifiée à domicile, en dehors du recours à une association prestataire, le coût horaire de 20 € sera retenu. Le préjudice de M. [V] [Y] s’élève ainsi à la somme suivante : 4 heures x 32 jours x 20 € = 319 € II) Les Préjudices Extra Patrimoniaux : II-A) Les Préjudices Extra-Patrimoniaux Temporaires : Le déficit fonctionnel temporaire : Ce poste de préjudice cherche à indemniser l’incapacité fonctionnelle totale ou partielle que subit la victime jusqu’à sa consolidation et correspond à une perte de qualité de vie et des joies usuelles de la vie courante incluant le préjudice d’agrément temporaire pendant cette période. Compte tenu de la nature des lésions subies par M. [V] [Y] et de la gêne qu’elles ont entraînées sur sa vie quotidienne, il y a lieu d’indemniser ce poste de préjudice sur la base de 900 € par mois (montants arrondis). - déficit fonctionnel temporaire partiel à 25 % : 216 € - déficit fonctionnel temporaire partiel à 10 % : 362 € Total 578 € Les souffrances endurées : Les souffrances endurées fixées par l’expert à 2.5/7 seront indemnisées par le versement de la somme de 5 000 €. Le préjudice esthétique temporaire : Ce poste vise à réparer le préjudice né de l’obligation pour la victime de se présenter temporairement au regard des tiers dans une apparence physique altérée en raison de ses blessures. Fixé par l’expert à 1.5/7 pendant 32 jours en raison du port d’un collier cervical et d’une écharpe coude au corps durant un mois, ce préjudice sera indemnisé à hauteur de 500 €. II-B) Les Préjudices Extra-Patrimoniaux Permanents : Le déficit fonctionnel permanent : Ce poste de préjudice cherche à indemniser le préjudice extra-patrimonial découlant de l’incapacité médicalement constatée et à réparer ses incidences touchant exclusivement la sphère personnelle de la victime, soit non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques de celle-ci mais aussi la douleur permanente qu’elle ressent, la perte de la qualité de vie et les troubles dans ses conditions d’existence après consolidation. Compte tenu des séquelles conservées par la victime, il a été estimé par l’expert à 3 %. Il y a donc lieu de l’indemniser par l’allocation de la somme de 5 880 €. RÉCAPITULATIF - frais divers 540 € - assistance tierce personne 319 € - déficit fonctionnel temporaire 578 € - souffrances endurées 5 000 € - préjudice esthétique temporaire 500 € - déficit fonctionnel permanent 5 880 € TOTAL 12 817 € PROVISION A DÉDUIRE 1 000 € RESTE DU 11 817 € En application de l’article 1231-7 du code civil, cette somme portera intérêts au taux légal à compter du prononcé du jugement. Sur les demandes accessoires : L'article 514 du Code de procédure civile, dans sa rédaction issue de l'article 3 du décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019 applicable aux instances introduites après le 1er janvier 2020 prévoit que les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision n’en dispose autrement. Il n'y a pas lieu en l'espèce d'écarter l'exécution provisoire de droit. Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, la SA ALLIANZ IARD, partie succombante, sera condamnée aux entiers dépens de la présente procédure, avec bénéfice de distraction. M. [V] [Y] ayant exposé des frais pour obtenir la reconnaissance de ses droits, il est équitable de condamner la SA ALLIANZ IARD à lui payer la somme de 1 500 € en application de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, Statuant par mise à disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire, en matière civile ordinaire, en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi ; Donne acte à la SA ALLIANZ IARD qu’elle ne conteste pas devoir indemniser M. [V] [Y] des conséquences dommageables de l’accident du 13 mai 2022 ; Evalue le préjudice corporel de M. [V] [Y], hors débours de la CPAM des Bouches du Rhône, ainsi qu’il suit ; - frais divers 540 € - assistance tierce personne 319 € - déficit fonctionnel temporaire 578 € - souffrances endurées 5 000 € - préjudice esthétique temporaire 500 € - déficit fonctionnel permanent 5 880 € TOTAL 12 817 € dont il convient de déduire la somme de 1 000 euros, versée à titre de provision. EN CONSÉQUENCE : Condamne la SA ALLIANZ IARD à payer avec intérêts au taux légal à compter du présent jugement à M. [V] [Y] : - la somme de 11 817 € en réparation de son préjudice corporel, et ce déduction faite de la provision précédemment allouée, - la somme de 1 500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile; Déclare le présent jugement commun et opposable à la CPAM des Bouches du Rhône; Dit qu’il n’y a pas lieu d’écarter l’exécution provisoire de droit de la présente décision; Condamne la SA ALLIANZ IARD aux entiers dépens, avec distraction au profit de Maître David HAZZAN, avocat, sur son affirmation de droit ; AINSI JUGE ET PRONONCE PAR MISE A DISPOSITION AU GREFFE DE LA DEUXIÈME CHAMBRE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE 29 OCTOBRE DEUX MILLE VINGT-QUATRE LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "24/02515" ]
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Autre
2024-10-29
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24/02515
Tribunal judiciaire de Metz
Maintien de la mesure de rétention administrative
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JLD
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2024-10-29T21:49:00.627000
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2024-10-30
14Q
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE METZ Caroline CORDIER service du juge des libertes et de la detention N° RG 24/02515 - N° Portalis DBZJ-W-B7I-K7QW ORDONNANCE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION 1ère SAISINE : 26 JOURS Le 29 Octobre 2024, Nous, Caroline CORDIER, magistrat du siège au Tribunal judiciaire de METZ, assistée de Tanya PIOT, greffier, statuant en audience publique au Palais de Justice, Vu la décision du PREFET DE L’ISERE prononçant le placement en rétention pour une durée de quatre jours de la personne identifiée en l’état comme étant : [N] [F] née le 19 Septembre 2004 à ORADEA (ROUMANIE) de nationalité Roumaine Notifiée à l'intéressé(e) le : 25 octobre 2024 à 15:45 Vu la requête du PREFET DE L’ISERE en prolongation de la rétention administrative de la personne pour une période de 26 jours ; Vu les articles L.741-1, L.742-1 à L.742-3, L.742-10, L.743-3 à L.743-17, R.743-1 et suivants du Code de l’Entrée et de Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile ; Vu les débats qui se sont tenus à l'audience de ce jour et au cours de laquelle : - le Préfet, représenté par son avocat, a sollicité la prolongation de la rétention administrative ; - la personne retenue, assistée de Me Hélène NICOLAS, avocat, s’est opposée à la demande de prolongation de la rétention administrative ; - le Procureur de la République n'était pas présent malgré avis régulier ; Vu les pièces versées aux débats ; MOTIFS Attendu que la requête de la Préfecture de l'Isère est datée, accompagnée de toutes les pièces utiles et signée par [Z] [W], signataire délégué par arrêté en date du 03 septembre 2024, publié le 12 septembre 2024 ; Qu'elle est donc régulière et recevable ; Attendu que Madame [N] [F], de nationalité roumaine, fait l'objet d'une interdiction de circulation sur le territoire français, pour une durée de deux ans ayant pris effet le 07 mai 2024, date de son éloignement; Qu'afin de garantir l'exécution de cette décision d’éloignement, Madame [N] [F] a été placée en rétention administrative le 25 octobre 2024 ; Que des contraintes matérielles ne permettent pas à la personne retenue de quitter le territoire dans les 4 jours suivant la notification de la décision de placement la concernant ; Que son éloignement demeure néanmoins une perspective raisonnable dans la mesure où un routing à destination de la Roumanie a été sollicité dès le 26 octobre 2024 avec une première disponibilité de vol à partir du 02 novembre 2024 ; Attendu par ailleurs que Madame [N] [F] ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir le risque de la voir se soustraire à son obligation consistant à quitter le territoire en ce qu'elle est en situation irrégulière sur le territoire français ; Qu'elle est de nouveau présente sur le territoire malgré son éloignement le 07 mai 2024, et la mesure d'interdiction de circulation sur le territoire d'une durée de deux ans ; qu'elle n'avait pas respecté les obligations de pointage d'une précédente assignation à résidence notifiée le 26 février 202 , ainsi qu'en atteste le procès-verbal de carence du commissariat de police de Grenoble du 22 mars 2024 ; Qu'elle ne dispose pas d’un passeport en original et en cours de validité ; Qu'elle ne peut justifier d'une résidence effective ou d'un hébergement stable en France ; Qu'elle ne satisfait donc pas aux conditions prévues par les articles L.743-13 et L.743-14 du Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile, pour bénéficier d'une assignation à résidence judiciaire ; Qu'elle a par ailleurs affirmé vouloir quitter le territoire français par ses propres moyens afin de retourner en Roumanie ; Qu’elle ne justifie cependant pas des moyens notamment financiers qu’elle aurait pour cela ; Que cependant, au regard de son retour sur le territoire national après son éloignement, malgré l’interdiction de circulation d’une durée de deux ans prononcée à son encontre, et de l’absence de toute garantie de représentation , il est à craindre que Madame [N] [F] ne se soustraie à la mesure d'éloignement dont elle fait l'objet si elle devait être livrée à elle-même hors de tout cadre contraint ; Qu'en tout état de cause, une mesure d'assignation à résidence serait manifestement insuffisante à en garantir l'exécution ; Qu'en conséquence, il y a lieu de faire droit à la demande en ordonnant la prolongation de la mesure de placement en rétention administrative pour une durée de 26 jours ; PAR CES MOTIFS Statuant publiquement et en premier ressort, par ordonnance réputée contradictoire et assortie de l’exécution provisoire, DÉCLARONS régulière et recevable la requête préfectorale ; ORDONNONS la prolongation du maintien de Madame [N] [F] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de 26 jours : à compter du 29 octobre 2024 inclus jusqu’au 24 novembre 2024 inclus INFORMONS l’intéressé(e) que la présente décision est susceptible d’appel dans le délai de 24 heures à compter de ce jour par acte motivé devant le Premier Président de la Cour d’Appel de Metz et que le recours n’est pas suspensif. LE GREFFIER LE PRESIDENT Reçu notification et copie de la présente ordonnance le 29 Octobre 2024 à 10h43. L’INTÉRESSÉ(E) L’AVOCAT LE REPRÉSENTANT DE LA PRÉFECTURE Copie de la présente décision est transmise au procureur de la République, au Tribunal Administratif de Nancy et à la Cour d’Appel de Metz, service JLD, pour information.
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Tribunal judiciaire
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Autre
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24/00365
Tribunal judiciaire de Bobigny
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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Serv. contentieux social
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Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 24/00365 - N° Portalis DB3S-W-B7I-Y4Z5 Jugement du 29 OCTOBRE 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 29 OCTOBRE 2024 Serv. contentieux social Affaire : N° RG 24/00365 - N° Portalis DB3S-W-B7I-Y4Z5 N° de MINUTE : 24/02076 DEMANDEUR S.A.S. [4] [Adresse 1] [Localité 2] représentée par son président Monsieur [S] [R] DEFENDEUR *URSSAF ILE DE FRANCE Département des Contentieux Amiables et Judiciaires (D126) TSA 80028 [Localité 3] représentée par Monsieur [H] [E], audiencier COMPOSITION DU TRIBUNAL DÉBATS Audience publique du 10 Septembre 2024. M. Cédric BRIEND, Président, assisté de Monsieur Frédéric KAMOWSKI et Monsieur Sylvain DELFOSSE, assesseurs, et de Monsieur Denis TCHISSAMBOU, Greffier. Lors du délibéré : Président: Cédric BRIEND, Assesseur : Frédéric KAMOWSKI, Assesseur salarié Assesseur : Sylvain DELFOSSE, Assesseur employeur JUGEMENT Prononcé publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Cédric BRIEND, Juge, assisté de Denis TCHISSAMBOU, Greffier. Transmis par RPVA à : FAITS ET PROCÉDURE Par courrier du 16 mai 2023, l’URSSAF d’Ile-de-France a notifié à la société par actions simplifiée (SAS) [4] son inéligibilité aux mesures exceptionnelles liées à la crise sanitaire. Par courrier recommandé du 11 décembre 2023 réceptionné le 13 décembre 2023, l’URSSAF d’Ile-de-France a mis en demeure la SAS [4] de lui payer la somme de 6.334 euros correspondant à 8.805 euros de cotisations et contributions sociales, 72 euros de majorations déduction faite de la somme versée de 2.543 euros dues pour les mois suivants : février, mars, avril, octobre et novembre 2020. La S.A.S [4] a saisi la commission de recours amiable d’une contestation portant sur la décision du 16 mai 2023, laquelle a, par décision du 16 janvier 2024, notifiée le 29 janvier 2024, rejeté la contestation. A défaut de règlement, le directeur de l’URSSAF d’Ile-de-France a émis une contrainte le 1er février 2024, signifiée le 2 février 2024, à l’encontre de la S.A.S [4] pour le même montant, les mêmes périodes et les mêmes causes. Par courrier reçu le 30 janvier 2024 au greffe, la S.A.S [4] a saisi le service du contentieux social du tribunal judiciaire de Bobigny d’une contestation de la mise en demeure adressée par l’URSSAF le 11 décembre 2023. L’affaire a été appelée et retenue à l’audience du 10 septembre 2024, date à laquelle les parties, présentes ou représentées, ont été entendues en leurs observations. A l’audience, l’URSSAF d’Ile-de-France demande au tribunal de : - constater que la contrainte signifiée le 2 février 2024 est définitive, - déclarer irrecevable le recours, - à titre subsidiaire, rejeter le recours et valider la mise en demeure du 11 décembre 2023, Elle fait valoir que la contrainte émise est définitive et comporte tous les effets d’un jugement de sorte que le recours intenté à l’encontre de la décision administrative est irrecevable. Elle soutient également qu’aucune contestation de la mise en demeure n’ayant été portée devant la commission de recours amiable, cette demande portée devant la présente juridiction est irrecevable. Par observations oralement développées à l’audience, la S.A.S [4], représentée par son président, reconnaît que la procédure n’a pas été respectée. Elle fait valoir qu’il ne comprend pas ce que l’organisme de sécurité sociale lui demande de rembourser. L’affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la recevabilité du recours Selon l’article L244-9 du code de la sécurité sociale, “la contrainte décernée par le directeur d'un organisme de sécurité sociale pour le recouvrement des cotisations et majorations de retard comporte, à défaut d'opposition du débiteur devant le tribunal judiciaire spécialement désigné en application de l'article L. 211-16 du code de l'organisation judiciaire, dans les délais et selon des conditions fixés par décret, tous les effets d'un jugement et confère notamment le bénéfice de l'hypothèque judiciaire. Le délai de prescription de l'action en exécution de la contrainte non contestée et devenue définitive est de trois ans à compter de la date à laquelle la contrainte a été notifiée ou signifiée, ou un acte d'exécution signifié en application de cette contrainte”. En l’espèce, il résulte des pièces versées aux débats que l’URSSAF Ile-de-France a adressé une mise en demeure à la SAS [4], en date du 11 décembre 2023, par lettre recommandée avec accusé de réception revenu signé le 13 décembre 2023, d’avoir à payer la somme de 6.334 euros correspondant à 8.805 euros de cotisations et contributions sociales, 72 euros de majorations déduction faite de la somme versée de 2.543 euros, dues pour les mois suivants : février, mars, avril, octobre et novembre 2020. Il est constant que l’URSSAF d’Ile-de-France a émis une contrainte le 1er février 2024, signifiée le 2 février 2024, à l’encontre de la S.A.S [4] pour le même montant, les mêmes périodes et les mêmes causes. Par ailleurs, conformément à l’article L244-9 du code de la sécurité sociale précité, la contrainte porte bien mention régulière des délais et voies de recours. Les montants et les périodes figurant sur la contrainte sont identiques à ceux de la mise en demeure de telle sorte que la SAS [4] qui a contesté la mise en demeure, ne pouvait donc pas ignorer les causes et la nature des sommes réclamées au titre de la contrainte qui lui a été délivrée. Au vu de l’ensemble des éléments ci-dessus développés, il convient de constater que la contrainte est régulière et définitive, de sorte qu’elle comporte tous les effets d'un jugement. En conséquence, la contestation de la mise en demeure, à l’origine de la contrainte, n’est pas recevable. Sur les mesures accessoires En application des dispositions de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens. L’exécution provisoire sera ordonnée en application de l’article R. 142-10-6 du code de la sécurité sociale. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement contradictoire, rendu en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Déclare irrecevable le recours formé par la S.A.S [4] le 30 janvier 2024 à l’encontre de la de mise en demeure de l’URSSAF du 11 décembre 2023 portant sur la somme de 6.334 euros correspondant à 8.805 euros de cotisations et contributions sociales, 72 euros de majorations déduction faite de la somme versée de 2.543 euros dues pour les mois suivants : février, mars, avril, octobre et novembre 2020. Condamne la S.A.S [4] aux dépens ; Ordonne l’exécution provisoire ; Rappelle que tout appel à l'encontre de la présente décision doit, à peine de forclusion, être interjeté dans le délai d'un mois à compter de sa notification. Fait et mis à disposition au greffe, la Minute étant signée par : LE GREFFIER LE PRÉSIDENT Denis TCHISSAMBOU Cédric BRIEND
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Tribunal judiciaire
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Autre
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19/00108
Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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1ère Chambre
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE - AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° 1ERE CHAMBRE AFFAIRE N° RG 19/00108 - N° Portalis DB3Z-W-B7C-FCX5 NAC : 60A JUGEMENT CIVIL DU 29 OCTOBRE 2024 DEMANDEUR M. [X] [F] [Adresse 1] [Localité 11] Rep/assistant : Maître Aurélien ROCHAMBEAU de l’AARPI ROBERT & ROCHAMBEAU, avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Rep/assistant : Me Marc André CECCALDI, avocat au barreau de MARSEILLE DÉFENDEURS M. [N] [S] [Adresse 2] [Localité 11] CGSSR [Adresse 4] [Localité 10] S.A.S.U. EURODOMMAGES [Adresse 15] [Adresse 15] [Localité 3] Rep/assistant : Me Lénaïg LABOURÉ, avocat au barreau de SAINT-PIERRE-DE-LA-REUNION La société QUEST GROUP [Adresse 13] [Adresse 13] [Localité 16] Rep/assistant : Me Lénaïg LABOURÉ, avocat au barreau de SAINT-PIERRE-DE-LA-REUNION La CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DU PUY DE DOME venant aux droits et obligations du RSI et de la CLDSSTI [Adresse 12] [Adresse 12] [Localité 6] Rep/assistant : Me Ariane BOUVET, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Rep/assistant : Me Sylvain NIEL, avocat au barreau de PARIS Le FONDS DE GARANTIE DES ASSURANCES OBLIGATOIRES DE DOMMAGES [Adresse 8] [Localité 9] Rep/assistant : Maître Diane MARCHAU de l’ASSOCIATION LAGOURGUE - MARCHAU, avocats au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION LA CAISSE LOCALE DELEGUEE POUR LA SECURITE SOCIALE DES TRAVAILLEURS INDEPENDANTS, venant aux droits et obligations du RSI [Adresse 12] [Adresse 12] [Localité 7] Rep/assistant : Me Ariane BOUVET, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Rep/assistant : Me Sylvain NIEL, avocat au barreau de PARIS M. [K] [H] [A] [Z], es qualité de liquidateur de la société ENTERPRISE INSURANCE COMPANY Chez GRANT THORNTON LIMITED [Adresse 5] [Localité 14] Rep/assistant : Me Lénaïg LABOURÉ, avocat au barreau de SAINT-PIERRE-DE-LA-REUNION Copie exécutoire délivrée le : 29.10.2024 CCC délivrée le : à Me Ariane BOUVET, Me Marc André CECCALDI, Me Lénaïg LABOURÉ, Maître Diane MARCHAU de l’ASSOCIATION LAGOURGUE - MARCHAU, Me Sylvain NIEL, Me Elise QUINTRIE LAMOTHE, Maître Aurélien ROCHAMBEAU de l’AARPI ROBERT & ROCHAMBEAU COMPOSITION DE LA JURIDICTION Le Tribunal était composé de : Madame Sophie PARAT, Juge Unique assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière LORS DES DÉBATS L’affaire a été évoquée à l’audience du 16 Septembre 2024. LORS DU DÉLIBÉRÉ ET DU PRONONCÉ A l’issue des débats, les parties présentes et leurs conseils ont été avisés que le jugement serait mis à leur disposition le 29 Octobre 2024. JUGEMENT : Réputé contradictoire, du 29 Octobre 2024 , en premier ressort Prononcé par mise à disposition par Madame Sophie PARAT, Vice-présidente assistée de Madame Isabelle SOUNDRON, greffière En vertu de quoi, le Tribunal a rendu le jugement dont la teneur suit : FAITS, PROCEDURE ET PRETENTIONS DES PARTIES Monsieur [X] [F], en sa qualité de conducteur, et sa fille [L] [F], en qualité de passagère, ont été victimes le 11 décembre 2013 d’un accident de la circulation impliquant le véhicule de Monsieur [N] [S], assuré auprès d’ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, compagnie d’assurance de droit étranger. A cette occasion, Monsieur [F] et sa fille ont été blessés. A la suite de cet accident, la société EURODOMMAGES, courtier régleur et représentant en France d’ENTERPRISE INSURANCE COMPANY a mis en place une expertise contradictoire amiable confiée au Docteur [I]. Celui-ci a remis un rapport le 26 février 2016. Parallèlement, Monsieur [F] a perçu la somme provisionnelle de 19.000 € et Madame [L] [F] la somme provisionnelle de 200 €. Le 26 octobre 2016, ENTERPRISE INSURANCE COMPANY a été placée en liquidation judiciaire par décision désignant Monsieur [K] [H] [A] [Z] en qualité de liquidateur. Le liquidateur a ensuite transmis les dossiers au Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (ci-après, FGAO) conformément aux dispositions de l’article L. 421-1 du Code des assurances. A cette occasion, le Fonds de garantie a désigné le Docteur [D] afin de procéder à l’examen de Monsieur [F]. Après une expertise contradictoire, le Docteur [D] a déposé son rapport le 28 novembre 2017. Par assignation en date du 11 septembre 2018, Monsieur [F] et sa fille ont sollicité devant le Juge des référés une expertise judiciaire et l’allocation d’une provision. Par ordonnance en date du 15 novembre 2018, le Juge des référés a déclaré leurs demandes irrecevables. Par assignation en date du 18 décembre 2018, Monsieur [F] et sa fille ont formulé les mêmes demandes devant la présente juridiction. Par jugement en date du 2 juin 2020, le Tribunal judiciaire de Saint-Denis a : - Déclaré irrecevable l’intervention forcée du Fonds de Garantie, - Déclaré recevable l’intervention volontaire de Monsieur [K] [A] [Z] en qualité de liquidateur et de la Caisse locale déléguée pour la sécurité sociale des Travailleurs Indépendants, - Mis hors de cause les sociétés EURODOMMAGES et QUEST GROUPE ainsi que la CGSSR, - Ordonné une expertise sur la personne de Monsieur [X] [F] et Madame [L] [F] et commis pour y procéder le Docteur [V], - Condamné Monsieur [S] à verser à titre provisionnel la somme de 30.000 € à Monsieur [F] et 500 € à [L] [F], -Condamné Monsieur [S] à payer à la Caisse locale déléguée pour la sécurité sociale des Travailleurs Indépendants la somme provisionnelle de 10.307,97€ en remboursement des prestations en nature constitutives de dépenses actuelles prises en charge et avec intérêt légal à compter du 14/1/2020, -Dit que Monsieur [K] [A] [Z] en qualité de liquidateur de la société ENTREPRISE INSURANCE COMPANY devra garantir Monsieur [S] [N] de l’ensemble des condamnations mises à sa charge, - Dit que ces provisions seront fixées au passif de la société ENTREPRISE INSURANCE COMPANY, - Renvoyé l’affaire à l’audience de mise en état, - Réservé le surplus des demandes et les dépens. L’expert a déposé son rapport le 18 décembre 2020. Par ordonnance du 26 octobre 2021, le juge de la mise en état a déclaré parfait le désistement de M.[F] de son incident visant à obtenir une contre-expertise, et constaté l’extinction de l’incident. Par jugement du 28 juin 2022, le tribunal judiciaire a: - RÉVOQUÉ l’ordonnance de clôture et rouvert les débats - DECLARÉ recevables les interventions volontaires du FGAO, compte tenu de la liquidation judiciaire de la société d’assurance du tiers responsable de l’accident , la société ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, et de la caisse primaire venant aux droits et obligations du RSI et de la Caisse locale Déléguée à la Sécurité Sociale des travailleurs indépendants, Avant dire droit, - ORDONNÉ une mesure de contre-expertise médicale sur la personne de M.[F] [X] et commis pour y procéder M. [J] [O] [E] et M. [C] [W] [B] [Y], - DIT que M.[F] [X] devrait consigner la somme de 4000€ à valoir sur les frais et honoraires de l’expert avant le 30/8/2022, faute de quoi la désignation des experts serait caduque, - CONDAMNÉ M.[S] [N] à verser à titre provisionnel la somme de 20.000€ à M.[F] [X], - DIT que la société d’assurance ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, représentée par son mandataire liquidateur Monsieur [K] [H] [A] [Z], es qualité, devrait garantir Monsieur [N] [S] de l’ensemble des condamnations mises à sa charge, - DIT que cette provision serait fixée au passif de la la société d’assurance ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, - DECLARÉ opposable la décision au FGAO, - RENVOYÉ l’affaire à l’audience de mise en état du 12 septembre 2022 à 9h00, - RESERVÉ le surplus des demandes et dépens. Par ordonnance d’incident du 13 juin 2023, le juge de la mise en état a donné acte à Madame [L] [F] de son désistement d’instance, rejeté la demande de contre-expertise judiciaire formulée par Monsieur [X] [F] et renvoyé l’affaire à l’audience de mise en état électronique du 11 septembre 2023 pour les conclusions au fond du demandeur. Par ordonnance d’incident du 9 avril 2024, le juge de la mise en état a rejeté la fin de non-recevoir tirée de l’autorité de la chose jugée du jugement du 28 juin 2022, soulevée par la FGAO. Aux termes de ses dernières écritures notifiées électroniquement le 26 juin 2024, Monsieur [X] [F] demande au tribunal de: A titre principal - DESIGNER tel collège d’experts qu’il plaira au Tribunal, constitué d’un psychiatre et d’un orthopédiste, notamment le Dr [O] [E] [J] et le Dr [U] [M], avec la mission habituelle en la matière telle que prévue dans le jugement du 28 juin 2022. - ALLOUER à M. [F] la somme provisionnelle de 5.000 € à titre de provision à valoir sur la réparation de son préjudice, et la somme de 2.000 € à titre de provision ad litem à valoir sur les honoraires des experts judiciaires, A titre subsidiaire - CONDAMNER Monsieur [N] [S] à payer à Monsieur [X] [F] les sommes suivantes : * Dépenses de santé actuelles : sursis à statuer * Frais divers : sursis à statuer * Perte de gains professionnels actuels : sursis à statuer * Aide humaine avant consolidation : 239.760,00 € * Dépenses de santé futures : sursis à statuer * Assistance tierce personne après consolidation : 476.861,18 € * Perte de gains professionnels futurs : sursis à statuer * Incidence professionnelle : 50.000 € + sursis à statuer concernant la perte de droits à retraite * Frais de véhicule adapté : sursis à statuer * Déficit fonctionnel temporaire : 50.640,00 € * Souffrances endurées : 35.000,00 € * Préjudice esthétique temporaire : 5.000,00 € * Déficit fonctionnel permanent : 137.940,00 € * Préjudice esthétique permanent : 2.000,00 € * Préjudice d’agrément : 20.000,00 € * Préjudice sexuel : 20.000,00 € - CONDAMNER Monsieur [N] [S] à payer à Monsieur [X] [F] la somme de 3.000 € au titre des dispositions de l’article 700 du CPC, ainsi qu’aux entiers dépens, - CONDAMNER Monsieur [N] [S] aux intérêts au taux légal à compter de la demande en Justice, avec capitalisation par année entière à compter de cette même date, en application des dispositions de l’article 1343-2 du Code Civil. - DECLARER la décision à intervenir opposable au FGAO, - RAPPELER le caractère exécutoire de la décision à intervenir, Au soutien de ses prétentions, il expose qu’il n’a pas été en mesure de consigner les sommes mises à sa charge par le jugement du 28 juin 2022 en raison du versement trop tardif de la provision par le FGAO. Il précise encore qu’il avait sollicité un relevé de caducité, que le juge chargé du contrôle des expertises a refusé, par ordonnance insusceptible d’appel. Il fait valoir que l’insuffisance et la carence du rapport du Dr [V] ont déjà été relevées par le tribunal dans le jugement du 28 juin 2022, de sorte que le principe d’une nouvelle expertise judiciaire reste acquis. A titre subsidiaire, il demande la liquidation de ses préjudices sur la base du rapport du Dr [T] et non de celui de l’expert judiciaire, dont les conclusions sont réductrices. Il demande également l’application du barème de la Gazette du Palais du 31 octobre 2022 au taux -1. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées électroniquement le 19 juillet 2024, le FGAO demande au tribunal de: A titre principal : - CONSTATER la caducité de la désignation d’un collège d’experts conformément à l’ordonnance du 16 novembre 2022 ; En conséquence, - JUGER que les préjudices de Monsieur [F] seront liquidés sur la base du rapport judiciaire du Docteur [V] déposé le 14 décembre 2020 ; - CONSTATER que le Fonds de garantie propose d’indemniser les préjudices de Monsieur [F] comme suit : - Dépenses de santé actuelles : sursis à statuer - Frais divers : Sursis à statuer - Perte de gains professionnels actuels : sursis à statuer : - Tierce personne avant consolidation : 1.638 € - Incidence professionnelle : 5.000 € - Frais de véhicule adapté : 3.825,68 € - Déficit fonctionnel temporaire total : 100 € - Déficit fonctionnel temporaire partiel : 3.409,75 € - Souffrances endurées : 13.000 € - Préjudice esthétique temporaire : 500 € - Déficit fonctionnel permanent : 11 120 € - Préjudice d’agrément : 1.500 € - Préjudice esthétique permanent : 1.500 € - REJETER les demandes de Monsieur [F] au titre des dépenses de santé futures, des pertes de gains professionnels futurs et du préjudice sexuel ; - REJETER la demande de Monsieur [F] au titre de la capitalisation des intérêts au taux légal ; A titre subsidiaire : - DELOCALISER les opérations d’expertise en métropole avec la désignation d’un collège constitué d’experts inscrits en métropole avec la mission détaillée au dispositif de ses écritures, En tout état de cause, -STATUER ce que de droit sur les dépens. Au soutien de ses prétentions, il fait valoir que la désignation des experts par le tribunal est caduque, en l’absence de consignation par le demandeur dans les délais, ce en application de l’article 271 du code de procédure civile, et souligne que le juge chargé du contrôle des expertises a déjà refusé de relever monsieur [F] de la caducité, de sorte que l’instance doit se poursuivre. Il souligne d’ailleurs que la provision allouée à Monsieur [F] n’était pas une provision ad litem, destinée à couvrir les frais de la nouvelle expertise, mais une provision classique, venant en déduction de ses préjudices. Sur le fond, il reprend l’offre d’indemnisation déjà formulée, sur la base du rapport de l’expert judiciaire déjà commis et s’étonne que le demandeur chiffre pour partie ses demandes sur la base d’un rapport émanant de son médecin conseil, qui n’est pas expert judiciaire. Aux termes de ses dernières écritures notifiées électroniquement le 11 avril 2024, la CPAM du Puy-de-Dôme demande au tribunal de: - RECEVOIR la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy de Dôme en son intervention volontaire et la déclarant bien fondée : - CONDAMNER Monsieur [N] [S] à payer à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy de Dôme : * La somme de 3 796, 24 € en remboursement des prestations en nature constitutives de dépense de santé actuelle prises en charge, avec intérêts de droit à compter de sa première demande en justice le 15 mars 2019; * La somme de 468,27€ en remboursement des prestations en nature constitutives de dépense de santé futures déjà prises en charge, avec intérêts de droit à compter de sa première demande en justice le 15 mars 2019 ; * La somme de 1 191,00 € au titre de l’indemnité forfaitaire de l’article L 376-1 du Code de la Sécurité Sociale ; - DIRE que les intérêts échus pour une année entière à compter de la décision produiront eux-mêmes intérêts dans les conditions de l’article 1343-2 du code civil tel qu'issu de l'ordonnance du 10 février 2016, - DIRE ET JUGER que Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy de Dôme exerce son recours : * En ce qui concerne les prestations en nature prises en charge avant consolidation, sur le poste dépenses de santé actuelles (DSA) qui sera fixé à la somme de 3 796, 24 euros; * En ce qui concerne les prestations en nature prises en charge après consolidation, sur le poste dépenses de santé actuelles (DSF) qui sera fixé à la somme de 468, 27 euros; - CONDAMNER Monsieur [N] [S] à payer à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy de Dôme la somme de 3 000,00€ sur le fondement de l’article 700 Code de Procédure Civile. - CONDAMNER Monsieur [N] [S] aux entiers dépens dont distraction au profit de Maître Elise QUINTRIE LAMOTHE, en application des dispositions de l’article 699 du Code de Procédure Civile. -ORDONNER l’exécution provisoire de la décision, y compris sur la condamnation au titre des frais irrépétibles et des dépens. - FIXER, dans le cadre de sa condamnation in solidum, et au profit de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy de Dôme, au passif de la société ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, représentée par son mandataire liquidateur [K] [H] [A] [Z], es qualité, les sommes de 3 796,24€ et 468,27€, au titre du remboursement de la créance de la Caisse, de 1 114,00€ au titre de l’indemnité forfaitaire, et de 3 000,00 au titre des frais irrépétibles et les dépens et le cas échant la condamner aux mêmes sommes; En tout état de cause, CONDAMNER la société d’assurance ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, représentée par son mandataire liquidateur Monsieur [K] [H] [A] [Z], es qualité, à garantir Monsieur [N] [S] de l’ensemble des condamnations mises à sa charge, - DIRE opposable la décision au Fonds de Garantie des Assurances Obligatoire et en temps que de besoin le CONDAMNER à garantir Monsieur [N] [S] de l’ensemble des condamnations mises à sa charge. Au soutien de ses prétentions, elle fait valoir qu’elle vient aux droits du RSI et de la caisse locale déléguée de sécurité sociale des travailleurs indépendants. Elle précise que sa créance définitive est moins importante que la provision qui lui avait été accordée par le jugement du 2 juin 2020, le détail de certains soins chiffrés par le RSI n’ayant pas pu être retrouvé. Elle précise encore que les intérêts de retard doivent courir à compter du 15 mars 2019, correspondant à la date de la première demande formulée par la Caisse locale déléguée aux droits de laquelle elle vient. Aux termes de ses dernières écritures notifiées électroniquement le 9 mars 2022, Monsieur [K] [H] [A] [Z], es qualité de liquidateur d’ENTERPRISE INSURANCE COMPANY demande au tribunal de: - REJETER la demande de contre-expertise formulée par Monsieur [X] [F]. - REJETER la demande de provision complémentaire et en tout état de cause, REJETER toute demande de condamnation financière dirigée contre Monsieur [Z], es qualité. - Subsidiairement, inviter le médecin expert à compléter, préciser ou expliquer, ses constatations ou ses conclusions sur les points sur lesquels le Tribunal ne s’estimerait pas suffisamment éclairé. - REJETER pour le surplus. Conformément aux termes de l’article 455 du code de procédure civile, il sera renvoyé aux écritures des parties pour le surplus des moyens et arguments développés au soutien de leurs prétentions. Monsieur [N] [S], assigné selon procès-verbal de l’article 659 du code de procédure civile, n’a pas constitué avocat. Par ordonnance du 9 septembre 2024, le juge de la mise en état a clôturé l’instruction et autorisé les parties à déposer leur dossier le 16 septembre 2024. Les parties ont été informées que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 29 octobre 2024. Par ordonnance du 16 septembre 2024, le juge de la mise en état a rejeté la demande tendant à la révocation de l’ordonnance de clôture formulée par Me LABOURE le 15 septembre 2024, pour QUEST GROUP, EURODOMMAGES et Monsieur [K] [Z], en sa qualité de liquidateur d’ENTERPRISE INSURANCE COMPANY. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande de contre-expertise Aux termes de l’article 144 du code de procédure civile: “Les mesures d'instruction peuvent être ordonnées en tout état de cause, dès lors que le juge ne dispose pas d'éléments suffisants pour statuer.” Aux termes de l’article 146 du même code: “Une mesure d'instruction ne peut être ordonnée sur un fait que si la partie qui l'allègue ne dispose pas d'éléments suffisants pour le prouver. En aucun cas une mesure d'instruction ne peut être ordonnée en vue de suppléer la carence de la partie dans l'administration de la preuve.” Aux termes de l’article 147 du même code: “Le juge doit limiter le choix de la mesure à ce qui est suffisant pour la solution du litige, en s'attachant à retenir ce qui est le plus simple et le moins onéreux.” Aux termes de l’article 271 du même code: “A défaut de consignation dans le délai et selon les modalités impartis, la désignation de l'expert est caduque à moins que le juge, à la demande d'une des parties se prévalant d'un motif légitime, ne décide une prorogation du délai ou un relevé de la caducité. L'instance est poursuivie sauf à ce qu'il soit tiré toute conséquence de l'abstention ou du refus de consigner.” En l’espèce, dans son précédent jugement, le tribunal avait décidé d’ordonner une contre-expertise en désignant un binome d’experts, orthopédiste et psychiatre, notamment afin de prendre mieux en compte les troubles psychologiques et psychiatriques subis par la victime à la suite de l’accident. Le délai pour consigner expirait le 30 août 2022. Or, à la date du 30 août 2022, monsieur [F], qui était en demande de cette mesure de contre-expertise, n’avait pas versé la consignation fixée par le tribunal. Monsieur [F] a sollicité du juge chargé du contrôle des expertises d’être relevé de la caducité, en arguant d’une part d’un changement de conseil durant la période estivale, d’autre part de l’attente du versement par le FGAO de la provision complémentaire fixée par le tribunal. Le juge chargé du contrôle des expertises a considéré qu’il ne justifiait d’aucun motif légitime pour que soit prononcé un relevé de caducité. A ce jour, la désignation des experts est donc caduque et l’instance doit se poursuivre. Si les motifs retenus par le tribunal pour envisager d’ordonner une contre-expertise restent d’actualité, il n’en reste pas moins que plus de deux années se sont écoulées depuis lors, et que monsieur [F] a raté l’occasion de pouvoir soumettre à un binome d’experts incluant la dimension psychiatrique ses observations sur les postes de préjudice qui restent discutés. Alors que c’est lui qui avait sollicité la contre-expertise, sans demander de provision ad litem, ce qu’il aurait dû faire s’il n’était pas en mesure de verser la consignation, il ne saurait être pallié à sa carence en ordonnant à nouveau une contre-expertise. Le tribunal rejettera donc sa demande et liquidera son préjudice sur la base non seulement du rapport d’expertise judiciaire, qui ne la lie pas, mais également des autres éléments de preuve apportés aux débats par les parties. Sur l’indemnisation du préjudice corporel de Monsieur [F] Il convient d’examiner, poste de préjudice par poste de préjudice, les demandes formulées par Monsieur [F]. Pour ce faire, le tribunal utilisera le barème de capitalisation publié dans la Gazette du Palais du 31 octobre 2022, le mieux adapté, à savoir celui fondé sur les tables d’espérance de vie France entière 2017-2019 publiées par l’INSEE, sur un taux d’intérêt de 0 % et une différenciation des sexes. A titre liminaire, il sera précisé que le tribunal ne saurait faire droit aux demandes de “sursis à statuer” , qui sont libellées comme telles mais qui, s’agissant d’incidents de procédure, devraient avoir été soulevés in limine litis, devant le juge de la mise en état, conformément aux dispositions de l’article 789 1° du code de procédure civile. Ces demandes seront déclarées irrecevables. SUR LES PRÉJUDICES PATRIMONIAUX TEMPORAIRES : Sur les dépenses de santé actuelles Les dépenses de santé prises en charge et justifiées par l’organisme social se sont élevées à 3 796,24€ et la victime ne demande aucune somme à ce titre. Sur l’assistance par tierce personne temporaire L’expert a retenu la nécessité d’une assistance par tierce personne à raison de deux heures par jour pendant les périodes de déficit fonctionnel temporaire partiel de classe III, soit durant 63 jours. Sur la base d’un coût horaire de 20€ calculé sur 412 jours par an, le coût annuel s’élève à 16 480€. Ce poste de préjudice sera réparé par l’allocation d’une somme de 2 844,49€. SUR LES PRÉJUDICES PATRIMONIAUX PERMANENTS Sur les dépenses de santé futures: En l’espèce, les dépenses de santé futures justifiées par l’organisme social s’élèvent à 468,27 euros et la victime ne formule aucune demande à ce titre. Sur l’incidence professionnelle Ce poste de préjudice a pour objet d’indemniser non la perte de revenus liée à l’invalidité, mais les incidences périphériques du dommage touchant à la sphère professionnelle comme le préjudice subi par la victime en raison de sa dévalorisation sur le marché du travail, de l’augmentation de la pénibilité de l’emploi qu’elle occupe imputable au dommage ou encore du préjudice subi qui a trait à l’obligation de devoir abandonner la profession qu’elle exerçait avant le dommage au profit d’une autre qu’elle a dû choisir en raison de la survenance de son handicap. En l’espèce, l’expert a retenu l’existence de conséquences professionnelles sur son activité d’osthéopathe kinésithérapeute, tout en précisant qu’il était apte à des activités professionnelles rémunératrices. Monsieur [F], qui exerçait comme osthéopathe depuis 1998, subit des séquelles, notamment physiques, au poignet droit, qui l’empêchent de reprendre son activité professionnelle antérieure. En outre, les séquelles psychologiques retenues par l’expert ont nécessairement une incidence professionnelle. Néanmoins, monsieur [F] était âgé de 53 ans au jour de l’accident, 55 ans au jour de la consolidation, de sorte que l’incidence professionnelle est moindre, puisqu’elle ne porte que sur une dizaine d’années d’exercice professionnelle. Pour l’ensemble de ces raisons, il sera alloué une somme de 15 000 € à ce titre. Pour la dimension perte de droits à la retraite, aucune demande n’est formulée actuellement. Sur l'assistance par tierce personne: Il s'agit d'indemniser la victime du coût lié à l’embauche d'une tierce personne l'assistant dans les démarches et plus généralement les actes de la vie quotidienne. Ces dépenses visent à indemniser le coût pour la victime de la présence nécessaire, de manière définitive, d’une tierce personne à ses côtés pour l’assister dans les actes de la vie quotidienne, préserver sa sécurité, contribuer à restaurer sa dignité et suppléer sa perte d’autonomie. En l’espèce, l’expert n’a pas retenu la nécessité d’une assistance par tierce personne à titre viager. Le demandeur ne saurait sérieusement solliciter, en s’appuyant sur le rapport de son médecin conseil (qui n’est pas expert judiciaire), établi non contradictoirement, l’indemnisation à hauteur de deux heures par jour alors qu’il sollicitait dans son dire adressé à l’expert en 2020 une heure par semaine. Compte tenu du déficit fonctionnel permanent retenu et des doléances exprimées par la victime au cours de l’expertise, la nécessité d’une assistance par tierce personne sera retenue à hauteur d’une heure par semaine, en particulier s’agissant de l’entretien de son jardin et de sa maison. Sur la base d’un coût horaire de 20€ calculé sur 412 jours par an, le coût annuel s’élève à 1173,91€. Ce poste de préjudice se chiffre donc à la somme totale de 41 828,47€, correspondant à 10 306,45€ pour les sommes échues, de la consolidation à la date du présent jugement, et 31 522,02€ pour le capital à échoir à compter de la date du présent jugement. SUR LES PRÉJUDICES EXTRA- PATRIMONIAUX TEMPORAIRES : Sur le déficit fonctionnel temporaire: Il s'agit du préjudice résultant de l’invalidité subie par la victime dans sa sphère personnelle jusqu’à sa consolidation et correspondant notamment à la perte de qualité de vie et à celle des joies usuelles de la vie courante durant cette période. L'expert conclut à : - 4 jours de déficit fonctionnel temporaire total - 63 jours d’incapacité partielle de travail en classe III réduisant les possibilités physiologiques de 50% - 271 jours d’incapacité partielle de travail en classe II réduisant les possibilités physiologiques de 25% - 393 jours d’incapacité partielle de travail en classe I réduisant les possibilités physiologiques de 10% Sur la base de 30 € par jour pour l'incapacité totale, ce poste de préjudice sera justement indemnisé par l’allocation de la somme de 4 276,50€. Sur les souffrances endurées: Il s’agit de toutes les souffrances physiques et psychiques, ainsi que des troubles associés, que doit endurer la victime du jour de l'accident à la date de consolidation. L'expert a évalué le préjudice de souffrances à 4 sur une échelle de sept degrés. Néanmoins, les répercussions psychologiques et psychiatriques, quoique prises en compte, ayant pu être minorées par l’expert, qui ne s’était pas adjoint de sapiteur psychiatre, il conviendra d’allouer la somme de 25 000€ à ce titre, qui paraît adaptée pour tenir compte du syndrome de stress post-traumatique chronique, de la dépression et des remaniements de la personnalité décrits par le psychiatre traitant de la victime dans son certificat médical du 1er septembre 2020. Sur le préjudice esthétique temporaire: Il s’agit de l’altération de l'apparence physique subie jusqu’à la date de consolidation. L'expert l’a évalué à un sur une échelle de sept degrés, en considération des orthèses d’immobilisation durant les périodes de déficit fonctionnel temporaire de classe III (soit 63 jours). Il lui sera alloué la somme de 500€. SUR LES PRÉJUDICES EXTRA- PATRIMONIAUX PERMANENTS: Sur le déficit fonctionnel permanent: Il s'agit du préjudice résultant de la réduction définitive du potentiel physique, psycho-sensoriel, ou intellectuel résultant de l'atteinte à l'intégrité anatomo-physiologique médicalement constatable à laquelle s'ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques, normalement liées à l'atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte dans la vie de tous les jours. L’expert judiciaire a retenu un taux de 8%, qui tient compte des séquelles psychologiques chiffrées à 6%, majorées de 2% pour les discrets troubles résiduels de la main et du poignet droit. Néanmoins, le Docteur [D], dans son rapport établi le 28 novembre 2017 à la demande du Fonds de Garantie, avait retenu un taux de 26%, basé sur une raideur moyenne à importante au poignet droit, chez un droitier avec douleurs résiduelles importantes et déficit d’enroulement des doigts, le poignet en flexion, une petite baisse de la force de préhension (4ème et 5ème doigts), une discrète baisse de la force à la main gauche, une discrète aggravation séquellaire de sa cheville droite, un très discret syndrome post-traumatique. Il convient de souligner que la victime a fait une tentative de suicide par pendaison en janvier 2019. Dans son dire adressé fin 2020 à l’expert judiciaire, le conseil de la victime sollicitait que soit retenu un taux minimal de 23,58%, incluant la raideur du poignet pour 5%, l’arthrose trapézo-métacarpienne pour 4%, les séquelles psychologiques pour 10% (stress post-traumatique) et 5% (état dépressif) et l’aggravation de sa cheville droite pour 2%. Le rapport “d’analyse critique” du Docteur [T] versé par la victime, qui retient un taux de 57%, fixe des taux qui ne sont corroborés par aucun autre élément du dossier, outre, que, comme il a déjà été dit, son rapport n’a pas été établi contradictoirement. Au vu de l’ensemble de ces éléments, même en ne retenant que les séquelles physiques strictement liées à l’accident, à savoir celles au niveau de la main et du poignet droit, en prenant en compte les séquelles psychiatriques et psychologiques à leur juste valeur, compte tenu de l’absence d’antécédents psychiatriques, des séquelles incluant un passage à l’acte suicidaire, un taux de déficit fonctionnel permanent à 20% peut être retenu. Ainsi, compte tenu de l'âge de la victime (55 ans révolus à la date de la consolidation), il convient de fixer la valeur du point à 1 890 € et de chiffrer ce poste de préjudice à la somme de 37 800€. Sur le préjudice d'agrément: Ce poste vise exclusivement à réparer le préjudice lié à l’impossibilité pour la victime de pratiquer régulièrement une activité spécifique sportive ou de loisirs, ou encore à la gêne dans la pratique de ces mêmes activités. L'expert conclut à l’existence d’un préjudice d'agrément, au titre de ses activités de kite surf, VTT, vélo et saxophone. En l’état, la victime justifie par diverses attestations et licences qu’il pratiquait régulièrement plusieurs activités sportives en particulier le kite surf et le VTT. Il justifie également qu’il voyageait pour pratiquer de façon intensive ses activités sportives. Il justifie enfin qu’il suivait en 2012-2013 des cours de saxophone. L’ensemble de ces activités sportives et musicales sont désormais impossibles. Le préjudice d’agrément subi à ce titre sera réparé par l’allocation d’une somme de 8 000€. Sur le préjudice esthétique permanent: Il s’agit du préjudice lié aux éléments de nature à altérer l’apparence physique de la victime. L’expert évalue le préjudice esthétique permanent à un sur une échelle de sept degrés. Le rapport d’expertise relève qu’il présente au niveau des poignets et des mains une partie dépigmentée, correspondant à la voie d’abord chirurgicale antérieure de 8 centimètres de long, ainsi qu’une cicatrice en S allongé de 14 centimètres sur la face dorsale du poignet droit. En cet état, il convient d'accorder la somme de 1 500€. Sur le préjudice sexuel Ce poste de préjudice recouvre trois aspects pouvant être altérés séparément ou cumulativement, partiellement ou totalement : l’aspect morphologique lié à l’atteinte aux organes sexuels, le préjudice lié à l’acte sexuel (libido, perte de capacité physique, frigidité), et la fertilité (fonction de reproduction). En l’espèce, l’expert a retenu le principe d’un préjudice sexuel, lié à certaines positions sollicitant le poignet droit. Dans ses doléances, la victime décrit une baisse importante de sa libido et précise que la position sur le dos, la tête sur un oreiller, est la seule supportable. Au vu de l’ensemble de ces éléments et de l’âge de la victime, ce poste de préjudice sera réparé par l’allocation d’une somme de 7 000€. Au total, la somme de 143 749,46€ sera allouée à Monsieur [F], provisions non déduites. Monsieur [S] sera condamné à lui régler cette somme, qui sera assortie des intérêts au taux légal à compter de la date du jugement, le montant de la créance de monsieur [F] n’étant pas connu antérieurement. Il sera fait droit à la demande de capitalisation des intérêts, dans les conditions prévues par l’article 1343-2 du code civil. Enfin, monsieur [S] sera condamné en outre à verser les sommes réclamées par l’organisme social, qui en justifie. Les intérêts au taux légal courront, s’agissant d’une créance déjà payée, à compter du 19 mars 2019, date de notification des écritures où une demande a été formulée pour la première fois. Il sera également alloué à la CPAM la somme de 1 191,00 € au titre de l’indemnité forfaitaire de l’article L. 376-1 du Code de la Sécurité Sociale. La société d’assurance ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, représentée par son mandataire liquidateur, es qualité, devra garantir monsieur [S] de ces condamnations et ces sommes seront fixées au passif de la société d’assurance. La décision sera déclarée opposable au FGAO, qui est intervenu dans la cause. Sur les dépens et l’article 700 du code de procédure civile Monsieur [S], qui succombe, sera condamné aux entiers dépens, qui incluront les frais d’expertise, ainsi qu’à verser à la victime la somme de 3 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et à la CPAM du Puy-de-Dôme la somme de 1 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. S’agissant de cette dernière condamnation, elle sera en outre fixée au passif de la société ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, assureur de monsieur [S] en liquidation judiciaire. PAR CES MOTIFS Le tribunal, REJETTE la demande de contre-expertise formulée par monsieur [X] [F] ; DECLARE irrecevables les demandes de sursis à statuer relatives aux postes de dépenses de santé actuelles, frais divers, pertes de gains professionnels actuels, dépenses de santé futures, pertes de gains professionnels futurs, incidence professionnelle en ce qui concerne la perte de droits à la retraite, frais de véhicule adapté; CONDAMNE Monsieur [N] [S] à payer à Monsieur [X] [F] la somme de 143 749,46€ (cent quarante trois mille sept cent quarante-neuf euros et quarante-six centimes) à titre de réparation de son préjudice corporel, en deniers ou quittances, provisions non déduites, avec intérêts au taux légal à compter de ce jour; ORDONNE la capitalisation des intérêts échus sur l’indemnité allouée et dus pour au moins une année entière ; CONDAMNE Monsieur [N] [S] à payer à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy de Dôme les sommes suivantes: - la somme de 3 796, 24€ (trois mille sept cent quatre-vingt-seize euros et vingt quatre centimes) au titre des dépenses de santé actuelles, avec intérêts de droit à compter de la première demande en justice le 19 mars 2019; * La somme de 468,27€ (quatre cent soixante huit euros et vingt sept centimes) au titre des dépenses de santé futures déjà prises en charge, avec intérêts au taux légal à compter de la première demande en justice le 19 mars 2019 ; * La somme de 1 191,00€ (mille cent quatre-vingt-onze euros) au titre de l’indemnité forfaitaire de l’article L. 376-1 du code de la sécurité sociale ; CONDAMNE Monsieur [N] [S] aux dépens qui comprendront les frais d’expertise ; CONDAMNE Monsieur [N] [S] à payer à Monsieur [X] [F] la somme de 3 000 (trois mille) euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile; DIT que la société ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, représentée par son mandataire liquidateur [K] [H] [A] [Z], es qualité, devra garantir Monsieur [N] [S] des condamnations mises à sa charge au profit de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy de Dôme, FIXE au profit de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy de Dôme, au passif de la société ENTERPRISE INSURANCE COMPANY, représentée par son mandataire liquidateur [K] [H] [A] [Z], es qualité, les sommes de 3 796,24€ et 468,27€, au titre du remboursement de la créance de la Caisse, de 1 191,00€ au titre de l’indemnité forfaitaire, et de 1 000,00€ au titre des frais irrépétibles et les dépens, REJETTE toutes autres demandes plus amples ou contraires des parties, DECLARE le présent jugement opposable au Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires ; RAPPELLE que la présente décision est assortie de l’exécution provisoire, La greffière La présidente
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Tribunal judiciaire
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Autre
2024-10-29
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24/00865
Tribunal judiciaire d'Évry
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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Chambre des référés
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2024-10-29
51A
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Au Nom du Peuple Français Tribunal judiciaire d’EVRY Pôle des urgences civiles Juge des référés Ordonnance du 29 octobre 2024 MINUTE N° 24/______ N° RG 24/00865 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QKXL PRONONCÉE PAR Francis BOBILLE, Président, Assisté de Alexandre EVESQUE, greffier, lors des débats à l’audience du 8 octobre 2024 et de Fabien DUPLOUY, greffier, lors du prononcé ENTRE : S.A. [Localité 6] dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Maître Jeanine HALIMI, demeurant [Adresse 2], avocate plaidante au barreau des HAUTS-DE-SEINE, vestiaire : PN 397, et par Maître Kenza HAMDACHE, avocate postulante au barreau de PARIS, vestiaire : A0220 DEMANDERESSE D'UNE PART ET : Monsieur [V] [P] demeurant [Adresse 1] non comparant ni constitué DÉFENDEUR D'AUTRE PART ORDONNANCE : Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort. ************** EXPOSÉ DU LITIGE Par acte délivré le 14 août 2024, la SA d'HLM [Localité 6] a fait assigner en référé devant le président du tribunal judiciaire d'Évry Monsieur [V] [P], au visa de l'article 1103 du code civil, des articles L.131-1 et R.131-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution, des articles 696 et 700 du code de procédure civile, aux fins de voir : - Condamner Monsieur [V] [P] à payer à la SA d'HLM [Localité 6] la somme provisionnelle de 740,58 euros au titre des loyers, charges et indemnités d'occupation selon décompte arrêté au 18 juin 2024, terme du mois de mai 2024 inclus ; - Constater la clause résolutoire acquise au profit de la société requérante ; - Ordonner en conséquence l'expulsion du cité et de tous occupants de son chef des lieux sis [Adresse 5], emplacement n°PO46 à [Localité 3], en la forme ordinaire et accoutumée et même avec l'assistance du commissaire de police, d'un serrurier et de la force publique, si besoin est ; - Dire qu'à compter de la date de l'acquisition de la clause résolutoire ou de la date du prononcé de la décision à intervenir en cas de la résiliation judiciaire, et jusqu'à son départ définitif, le cité devra mensuellement, à titre d'indemnité d'occupation, une somme provisionnelle égale au loyer de l'emplacement de stationnement litigieux sans préjudice des charges ; subsidiairement dire que cette indemnité ne saurait être inférieure au montant du loyer ; - Condamner le sus nommé au paiement, au profit de la société requérante, d'une astreinte définitive de 8 euros par jour de retard au cas où il ne quitterait pas les lieux dans les deux mois de la signification de la décision à intervenir ; - Autoriser la séquestration des biens et objets mobiliers se trouvant éventuellement dans les lieux lors de l'expulsion dans tel garde meubles ou local de son choix, aux frais, risques et périls du cité, sous réserve des dispositions des articles L.433-1 et R.433-1 du code des procédures civiles d'exécution ; - Condamner le cité à payer à la société requérante la somme de 360 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; - Condamner le cité aux entiers dépens qui comprendront notamment le coût du commandement, de l'assignation et, plus généralement, de tous actes rendus nécessaires à l'occasion de la présente procédure. Au soutien de sa demande, la SA [Localité 6] expose que, par acte du 2 octobre 2019, elle a donné à bail à Monsieur [V] [P] un emplacement de stationnement situé [Adresse 5] à [Localité 3], moyennant un loyer mensuel de 46,67 euros hors charges et hors taxes, payable mensuellement et à terme échu. Elle explique que son locataire ne payant pas de manière régulière ses loyers et charges, elle a été contrainte de lui faire délivrer le 10 avril 2024 par commissaire de justice un commandement, visant la clause résolutoire, d'avoir à payer la somme en principal de 546,22 euros, lequel est resté infructueux dans le délai imparti. Elle estime en conséquence la clause résolutoire acquise précisant que sa locataire reste lui devoir la somme de 740,58 euros, terme du mois de mai 2024 inclus. A l'audience du 8 octobre 2024, la SA d'HLM [Localité 6] a soutenu son acte introductif d'instance et déposé ses pièces telles que visées dans l'assignation. Bien que régulièrement assigné par acte remis à personne, Monsieur [V] [P] n'a pas comparu et n'a pas constitué avocat. Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance et aux écritures déposées et développées oralement à l'audience. L'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DECISION En application des dispositions de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne faisant droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la demande relative à l'acquisition de la clause résolutoire Aux termes de l'article 835 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, il peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation, même s'il s'agit d'une obligation de faire. Aux termes de l'article 1728 du code civil, le preneur est tenu de deux obligations principales : user de la chose louée raisonnablement, et suivant la destination qui lui a été donnée par le bail, ou suivant celle présumée d'après les circonstances, à défaut de convention et de payer le prix du bail aux termes convenus. En l'espèce, la SA d'HLM [Localité 6] justifie, par la production du contrat de bail du 2 octobre 2019, du commandement de payer visant la clause résolutoire délivré le 10 avril 2024, du décompte actualisé au 18 juin 2024 que son locataire a cessé de payer ses loyers, charges et taxes. Le bail stipule en dernière page qu'à défaut de paiement, le contrat est résilié de plein droit huit jours après sommation restée infructueuse. La SA d'HLM [Localité 6] a fait délivrer, le 10 avril 2024, à Monsieur [V] [P] un commandement visant la clause résolutoire d'avoir à payer, dans les huit jours à compter de la délivrance dudit acte, la somme de 546,22 euros au titre des loyers et charges impayés au 31 mars 2024 inclus. Le commandement de payer étant demeuré infructueux, le bail s'est trouvé résilié de plein droit à compter du 19 avril 2024 conformément au délai rappelé ci-dessus. L'obligation de Monsieur [V] [P] de quitter les lieux n'étant dès lors pas contestable, il convient d'accueillir la demande d'expulsion et de considérer Monsieur [V] [P] occupant sans droit ni titre et dire qu'il devra libérer les lieux et les rendre libres de tous occupants de son chef, sans délai, à défaut la SA d'HLM [Localité 6] étant alors autorisée à faire procéder à son expulsion et à celle de tous occupants de son chef, au besoin par la force publique et avec l'aide d'un serrurier. L'expulsion étant garantie par le recours à la force publique, il n'y a pas lieu de prononcer une astreinte. Sur le sort des biens mobiliers Conformément à la demande, il convient de rappeler que le sort des meubles et objets se trouvant dans les lieux loués est régi par les dispositions des articles L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution. Sur la demande d'indemnité d'occupation Il est rappelé qu'à compter de la résiliation du bail par l'effet de la clause résolutoire le preneur n'est plus débiteur de loyers mais d'une indemnité d'occupation. En l'espèce, le maintien dans les lieux de Monsieur [V] [P] causant un préjudice à la SA d'HLM [Localité 6], cette dernière est fondée à obtenir, à titre provisionnel, une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant du loyer contractuellement dû augmentée des charges et taxes afférentes qu'elle aurait perçues si le bail ne s'était pas trouvé résilié, à compter du 19 avril 2024 jusqu'à libération effective et définitive des lieux loués caractérisée par la reprise des lieux ou la restitution des clefs. Il convient en conséquence de condamner Monsieur [V] [P] à payer à la SA d'HLM [Localité 6] une indemnité d'occupation à compter du 1er juin 2024, celles dues depuis le 19 avril 2024 seront comprises au titre de la provision. Sur la demande de provision Aux termes de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge des référés peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. En l'espèce, il ressort du décompte actualisé au 18 juin 2024 que sont réclamés en paiement les loyers des mois de mai 2023 à mai 2024 ainsi des frais intitulés "CTX" à hauteur de la somme totale de 133,79 euros. Or la somme réclamée au titre des frais "CTX" n'étant pas justifiée, il convient de la déduire du montant provisionnel réclamé. Il convient en conséquence de condamner Monsieur [V] [P] à payer à la SA d'HLM [Localité 6] au titre des loyers, charges et indemnités d'occupation arrêtés au mois de mai 2024 inclus la somme non sérieusement contestable de 606,79 euros. Sur les dépens et les frais irrépétibles Monsieur [V] [P] qui succombe à la présente instance est condamné aux entiers dépens comprenant notamment les frais de commissaire de justice, conformément aux dispositions de l'article 696 du code de procédure civile. Monsieur [V] [P] est également condamné à payer à la SA d'HLM [Localité 6] la somme de 360 euros au titre de ses frais de procédure non compris dans les dépens conformément à l'article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des référés, statuant par mise à disposition au greffe par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, CONSTATE l'acquisition de la clause résolutoire du bail portant sur la place de stationnement (emplacement n°PO46) située [Adresse 5] à [Localité 3] au 19 avril 2024 ; ORDONNE l'expulsion, sans délai, de Monsieur [V] [P] et de tous occupants de son chef de la place de stationnement (emplacement n°PO46) située [Adresse 5] à [Localité 3] avec le concours de la force publique et l'assistance d'un serrurier en tant que besoin ; DIT n'y avoir lieu à référé sur le prononcé d'une astreinte ; RAPPELLE que les meubles et objets mobiliers se trouvant sur place donneront lieu à l'application des dispositions des articles L.433-1 et R.433-1 du code des procédures civiles d'exécution ; FIXE, à titre provisionnel, l'indemnité mensuelle d'occupation due par Monsieur [V] [P] à une somme égale au montant du loyer contractuel, outre les taxes, charges et accessoires que la SA d'HLM [Localité 6] aurait perçus si le bail ne s'était pas trouvé résilié, et ce à compter du 19 avril 2024 ; CONDAMNE par provision Monsieur [V] [P] à payer à la SA d'HLM [Localité 6] une indemnité d'occupation, égale au montant du loyer mensuel, outre les provisions de charges, les taxes et la TVA normalement dus contractuellement, à compter du 1er juin 2024, et ce jusqu'à libération effective des lieux caractérisée par la reprise des lieux ou la restitution des clés ; CONDAMNE par provision Monsieur [V] [P] à payer à la SA d'HLM [Localité 6] une somme de 606,79 euros au titre des loyers, charges et indemnités d'occupation arrêtée au mois de mai 2024 inclus ; CONDAMNE Monsieur [V] [P] aux dépens en ce compris les frais de commissaire de justice ; CONDAMNE Monsieur [V] [P] à payer à la SA d'HLM [Localité 6] la somme de 360 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire par provision ; REJETTE toute demande plus ample ou contraire. Ainsi fait et prononcé par mise à disposition au greffe, le 29 octobre 2024, et nous avons signé avec le greffier. Le Greffier, Le Juge des Référés,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 22/57259 RG 24/54683 N° Portalis 352J-W-B7G-CXTTL N° : 10 Assignation du : 09 Août 2022 27 Juin 2024 [1] [1] Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 29 octobre 2024 par Fabrice VERT, Premier Vice-Président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Pascale GARAVEL, Greffier. RG 22/57259 DEMANDERESSE LA SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] Société civile immobilière [Adresse 1] [Localité 2] représentée par Maître Philippe CHEMOUNY de l’AARPI CHEMOUNY ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS - #B0505 DEFENDERESSE L’AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD EN REPUBLIQUE FRANCAISE prise en la personne de son ambassadeur [Adresse 4] [Localité 3] représentée par la SELARL MAKOSSO ORHON & FERNANDES BENCHETRIT, prise en la personne de Maître Lucien MAKOSSO, avocat au barreau duVAL-DE-MARNE - #PC370 RG 24/54683 DEMANDERESSE LA SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] Société civile immobilière [Adresse 1] [Localité 2] représentée par Maître Philippe CHEMOUNY de l’AARPI CHEMOUNY ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS - #B0505 DEFENDERESSE LA REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD représentée par son Président, Monsieur [W] [H] [M] domicilié en cette qualité au Palais Présidentiel de [Localité 6] [Adresse 7] [Localité 5] SOUDAN DU SUD et au vu des conclusions, prise en la personne de son Ministre des Affaires Etrangères Ministère des Affaires Etrangères [Localité 6], SOUDAN DU SUD représentée par la SELARL MAKOSSO ORHON & FERNANDES BENCHETRIT, prise en la personne de Maître Lucien MAKOSSO, avocat au barreau duVAL-DE-MARNE - #PC370 DÉBATS A l’audience du 27 Août 2024, tenue publiquement, présidée par Fabrice VERT, Premier Vice-Président, assisté de Pascale GARAVEL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Vu l’assignation en référé enrôlée sous le N°RG 24/54683, délivrée à la requête de la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] , cette instance ayant été jointe à l’instance enrôlée sous le N°RG 22/57259, Vu les observations écrites, visées le 27 août 2024, de la SCI DU [Adresse 4] et ses observations orales à cette même audience devant le Président du Tribunal judiciaire de Paris statuant en référé, aux fins de voir : -« constater l’acquisition de la clause résolutoire prévue à l’article 17 du bail commercial et visée dans les commandements de payer du 27 juin 2022 et du 8 mars 2023 ; -prononcer la résiliation du bail commercial liant la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] à l’AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD EN REPUBLIQUE FRANCAISE et partant, à la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD ; -ordonner l’expulsion de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD, de tous occupants de son chef, de l’immeuble situé [Adresse 4], sous astreinte de 1.770,21 euros par jour de retard à compter du prononcé de la décision à intervenir, avec au besoin le concours de la force publique et l’assistance d’un serrurier ; -ordonner le transport et la séquestration des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux dans un garde-meuble qu’il désignera ou dans un autre lieu au choix de la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] et ce, en garantie de toutes sommes qui pourront être dues et ce, aux frais de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD ; -fixer le montant de l’indemnité mensuelle d’occupation due par la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD au montant du loyer mensuel, charges en sus, et ce jusqu’à libération effective des lieux par remise des clefs ; -condamner la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD à payer à titre provisionnel à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] ladite indemnité d’occupation ; -condamner la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD à payer à titre provisionnel à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] la somme, sauf à parfaire, de 775.890,22 euros au titre des loyers, charges et taxes impayés arrêtés au 18 juillet 2024 ; -déclarer acquis à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] le dépôt de garantie, conformément à l’article 16 du bail ayant lié les parties ; -débouter l’AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD EN REPUBLIQUE FRANCAISE et la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD de leurs demandes, fins et conclusions plus amples ou contraires à ce dispositif ; -condamner la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD à payer à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] la somme de 20.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; -condamner la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD aux entiers frais et dépens des instances jointes. » Vu, les observations écrites, visées le 27 août 2024, de l’AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD EN REPUBLIQUE FRANCAISE et de LA REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD, et leurs observations orales à cette même audience devant le président du Tribunal judiciaire de céans, statuant en référé, aux fins de voir  : -« déclarer irrecevables les demandes formulées à l’encontre de l’AMBASSADE DU SOUDAN DU SUD par la SCI du [Adresse 4] ; -déclarer la juridiction de céans incompétente sur le fondement de l’immunité de juridiction de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD ; -déclarer nulle l’assignation délivrée à l’encontre de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD par la SCI du [Adresse 4] le 27 juin 2024 pour l’audience du 27 août 2024 pour cause de non-respect du délai de comparution ; -déclarer nuls le bail commercial du 1er août 2013 et les commandements de payer du 27 juin 2022 et du 8 mars 2023 ; -débouter la SCI du [Adresse 4] de ses prétentions à raison de la nullité du bail commercial du 1er août 2013, et des commandements de payer du 27 juin 2022 et du 8 mars 2023 ; -débouter la SCI du [Adresse 4] de ses prétentions à raison des contestations sérieuses ; -condamner la SCI du [Adresse 4] aux dépens ». Conformément aux dispositions de l'article 446-1 du code de procédure civile, pour un plus ample exposé du litige, il est renvoyé à l'acte introductif d'instance et aux conclusions des parties développées oralement à l'audience. SUR CE, Il résulte des dispositions conjuguées des articles 834 et 835 du code de procédure civile, que le juge des référés peut, dans tous les cas d'urgence, ordonner toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend et que, même en présence d'une contestation sérieuse, il peut prescrire les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Aux termes de l'article 835, alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. L'octroi d'une provision suppose le constat préalable par le juge de l'existence d'une obligation non sérieusement contestable au titre de laquelle la provision est demandée. Cette condition intervient à un double titre : elle ne peut être ordonnée que si l'obligation sur laquelle elle repose n'est pas sérieusement contestable et ne peut l'être qu'à hauteur du montant non sérieusement contestable de cette obligation, qui peut d'ailleurs correspondre à la totalité de l'obligation. Une contestation sérieuse est caractérisée lorsque l'un des moyens de défense opposé aux prétentions du demandeur n'apparaît pas immédiatement vain et laisse subsister un doute sur le sens de la décision au fond qui pourrait éventuellement intervenir par la suite sur ce point si les parties entendaient saisir les juges du fond. Si aucune contestation n'apparaît sérieusement opposable, la provision peut être octroyée, quelle que soit l'obligation en cause. La nature de l'obligation sur laquelle est fondée la demande de provision est indifférente, elle peut donc être contractuelle, quasi-délictuelle ou délictuelle. En outre, la juridiction de céans ne peut se livrer à l’interprétation d’un acte sans outrepasser ses pouvoirs ; elle peut, en revanche tirer les conséquences d’un acte clair. Enfin, il est rappelé que le caractère sérieux de la contestation s’apprécie à la date de la décision et non à celle de la saisine. Au cas présent, il résulte des pièces versées aux débats qu’aux termes d’un acte sous seing privé signé le 1er août 2013, la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] a donné à bail commercial à l’AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD EN REPUBLIQUE FRANCAISE, des locaux situés au [Adresse 4], moyennant un loyer annuel de 168.345,00 euros, hors charges et hors taxes, payable trimestriellement d’avance. Des loyers étant demeurés impayés, le bailleur a fait délivrer au preneur, par exploit du 27 juin 2022, un commandement de payer la somme en principal de 467.166,59 euros, échue à cette date au titre des loyers, charges et taxes impayés et visant la clause résolutoire. Se prévalant de l’absence de régularisation intégrale des causes du commandement dans le délai imparti, le bailleur a par exploit du 09 août 2022, assigné l’AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD EN REPUBLIQUE FRANCAISE devant la juridiction de céans. Afin de régulariser l’éventuelle irrecevabilité des demandes de la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4], alléguée par la défenderesse sur le fondement de l’article 32 du code de procédure civile, le bailleur a fait délivrer à la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD, par exploit du 08 mars 2023 un second commandement de payer la somme en principal de 422.889,00 euros échue à cette date au titre des loyers, charges et taxes impayés et visant la clause résolutoire. Se prévalant de l’absence de régularisation intégrale des causes du commandement dans le délai imparti, le bailleur a, par exploit du 27 juin 2024, assigné la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD devant la juridiction de céans et a sollicité la jonction des deux instances à l’audience du 27 août 2024. Sur l’irrecevabilité des demandes formulées à l’encontre de l’AMBASSADE DU SOUDAN DU SUD par la SCI du [Adresse 4]  Aux termes de l’article 122 du code de procédure civile « constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l'adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d'agir ». L’article 32 du code de procédure civile dispose qu’« est irrecevable toute prétention émise par ou contre une personne dépourvue du droit d'agir », qu’il en est ainsi d’une partie dépourvue de la personnalité juridique telle que l’ambassade d’un pays étranger en France. En revanche, les demandes formulées directement à l’encontre de l’État accréditant, véritable débiteur des obligations contractées par ses ambassades en son nom et pour son compte, sont recevables. En l’espèce, le bailleur a fait délivrer directement, par exploits, à la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD, conformément à l’article 684 du code de procédure civile, un commandement de payer visant la clause résolutoire le 08 mars 2023, et une assignation devant la juridiction de céans le 27 juin 2024 et a sollicité la jonction des deux instances qui lui a été accordée à l’audience du 27 août 2024. L’état accréditant est donc partie à l’instance et les demandes du demandeur sont formulées directement à son encontre et doivent donc être regardées comme recevables . La fin de non recevoir tirée du chef susvisée sera donc rejetée. Sur la fin de non recevoir tirée de l’immunité de juridiction de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD Selon le droit international coutumier, tel que reflété par la Convention des Nations Unies du 2 décembre 2004 sur l'immunité juridictionnelle des Etats et de leurs biens, l'immunité de juridiction dont peut bénéficier un Etat étranger et un organisme qui en constitue l'émanation n'est pas absolue. Elle ne peut être invoquée que par l'Etat ou l'organisme lorsqu'ils n'y ont pas renoncé de façon certaine, expresse et non équivoque. Aux termes de l’article 122 du code de procédure civile « constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l'adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d'agir ». Or l’immunité de juridiction n’affecte pas seulement la compétence juridictionnelle du juge mais son pouvoir juridictionnel ce qui atteint le droit d’agir du demandeur. L’immunité de juridiction constitue donc une fin de non-recevoir au sens de l’article 122 du code de procédure civile. En l’espèce, il résulte des pièces versées aux débats qu’aux termes d’un acte sous seing privé signé le 1er août 2013, la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] a donné à bail commercial à l’AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD EN REPUBLIQUE FRANCAISE, agissant au nom et pour le compte de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD, des locaux situés au [Adresse 4]. L’article 23 de ce bail stipule que « l’ambassade de la République du Soudan du Sud renonce, en connaissance de cause, au bénéfice de l’immunité de juridiction et de l’immunité d’exécution qui lui sont conférées par le droit international. Néanmoins, il est expressément convenu que cette renonciation aux deux immunités susvisées restera limitée aux seules actions qui pourraient être engagées dans le cadre du non-respect des obligations contractuelles visées aux présentes ». Cette clause dont les termes sont clairs et dénués d’ambiguïté ne nécessite pas d’interprétation et caractérise une renonciation certaine, expresse et non équivoque au bénéfice de l’immunité de juridiction de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD d’où il suit que les demandes formulées par le demandeur sont recevables et que la fin de non recevoir tirée du chef susvisé sera rejetée. Sur l’exception de nullité de l’assignation délivrée à l’encontre de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD par la SCI DU [Adresse 4] le 27 juin 2024 pour l’audience du 27 août 2024 pour cause de non-respect du délai de comparution En vertu de la combinaison des articles 73 et 74 du code de procédure civile, « constitue une exception de procédure tout moyen qui tend soit à faire déclarer la procédure irrégulière ou éteinte, soit à en suspendre le cours. Les exceptions doivent, à peine d'irrecevabilité, être soulevées simultanément et avant toute défense au fond ou fin de non-recevoir. Il en est ainsi alors même que les règles invoquées au soutien de l'exception seraient d'ordre public. » Aux termes de l’article 112 du code de procédure civile, « la nullité des actes de procédure peut être invoquée au fur et à mesure de leur accomplissement ; mais elle est couverte si celui qui l'invoque a, postérieurement à l'acte critiqué, fait valoir des défenses au fond ou oppose une fin de non-recevoir sans soulever la nullité ». En vertu de l’article 114 du code de procédure civile, « un acte de procédure ne peut être déclaré nul pour vice de forme si la nullité n'en est pas expressément prévue par la loi, sauf en cas d'inobservation d'une formalité substantielle ou d'ordre public. La nullité ne peut être prononcée qu'à charge pour l'adversaire qui l'invoque de prouver le grief que lui cause l'irrégularité, même lorsqu'il s'agit d'une formalité substantielle ou d'ordre public ». Aux termes de l’article 754 du code de procédure civile « la juridiction est saisie, à la diligence de l'une ou l'autre partie, par la remise au greffe d'une copie de l'assignation. Sous réserve que la date de l'audience soit communiquée plus de quinze jours à l'avance, la remise doit être effectuée au moins quinze jours avant cette date. La remise doit avoir lieu dans ce délai sous peine de caducité de l'assignation constatée d'office par ordonnance du juge, ou, à défaut, à la requête d'une partie ». Et en vertu de l’article 643 du code de procédure civile, « lorsque la demande est portée devant une juridiction qui a son siège en France métropolitaine, les délais de comparution, d'appel, d'opposition, de tierce opposition dans l'hypothèse prévue à l'article 586 alinéa 3, de recours en révision et de pourvoi en cassation sont augmentés de deux mois pour les personnes qui demeurent à l'étranger. » Cependant, les prorogations de délai prévues à l’article 643 du code de procédure civile ne s’appliquent pas devant le juge des référés, qui doit seulement s'assurer qu'il s'est écoulé un temps suffisant entre l'assignation et l'audience pour que les parties assignées aient pu préparer leur défense. En l’espèce, l’assignation a été enrôlée en respectant les délais imposés par l’article 754 du code de procédure civile. La REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD, représentée à l’audience, a pu faire valoir ses observations écrites et orales et a disposé d’un temps suffisant pour préparer sa défense d’où il suit que l’exception de nullité de l’assignation délivrée à l’encontre de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD par la SCI DU [Adresse 4] le 27 juin 2024 pour l’audience du 27 août 2024 pour cause de non-respect du délai de comparution ne peut être accueillie. À titre surabondant, l’exception de nullité invoquée par les défendeurs n’a pas été soulevée avant toute défense au fond ou fin de non-recevoir et est par conséquent, irrecevable. De surcroit, la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD, représentée à l’audience, a pu faire valoir ses observations écrites et orales, a disposé d’un temps suffisant pour préparer sa défense et ne rapporte pas la preuve de l’existence d’un grief d’où il suit que l’exception de nullité ne peut être accueillie et sera rejetée. Sur la demande de nullité du bail commercial du 1er août 2013 et des commandements de payer du 27 juin 2022 et du 8 mars 2023 La juridiction de référé de céans ne peut prononcer la nullité, ni d’un bail commercial, ni d’un commandement de payer, sans outrepasser ses pouvoirs. Par conséquent, il n’y a pas lieu a référé sur ces chefs de demandes. Sur la demande de constatation de l’acquisition de la clause résolutoire Aux termes de l’article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. Le juge des référés n'est toutefois pas tenu de caractériser l'urgence, au sens de l'article 834 du code de procédure civile, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d'un bail. L'article L.145-41 du code de commerce dispose que « toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai ». Le juge des référés doit constater la résiliation de plein droit du bail au titre de la clause résolutoire s’il n’existe aucune contestation sérieuse sur la nature et l’étendue de l’obligation du bail que le preneur n’a pas respectée, sur le contenu de la clause résolutoire en elle-même, et sur la façon dont le bailleur la met en œuvre. Il est par conséquent nécessaire que : *le bailleur soit en situation d'invoquer de bonne foi la mise en jeu de cette clause, *la clause résolutoire soit dénuée d'ambiguïté et ne nécessite pas interprétation ; *les obligations du bail dont la violation desquelles la clause résolutoire est la sanction ne soient l’objet d’aucune contestation sérieuse du preneur quant à leur charge et à leur étendue. Une contestation sérieuse est caractérisée lorsque l'un des moyens de défense opposé aux prétentions du demandeur n'apparaît pas immédiatement vain et laisse subsister un doute sur le sens de la décision au fond qui pourrait éventuellement intervenir par la suite sur ce point si les parties entendaient saisir les juges du fond. En l’espèce, l’article 17 du bail commercial stipule « qu’à défaut de paiement à son échéance d’un seul terme de loyer, ou en cas d’inexécution ou de violation d’une seule des conditions du bail, et un mois après une simple sommation de payer ou d’exécuter restée infructueuse, signifiée à personne ou à domicile ci-après élu, aux frais du preneur, le présent bail pourra être résilié de plein droit, s’il plaît au bailleur, sans qu’il soit besoin de remplir aucune formalité judiciaire autre qu’une simple ordonnance rendue par Monsieur le Président du Tribunal de Grande Instance dans le ressort duquel se trouvent les lieux loués, statuant en référé, et sans que les offres réelles d’exécution ou de versement, même suivies de consignation, faites postérieurement audit délai, puissent nuire à l’application de la présente clause ». Il résulte des pièces versées aux débats que le commandement de payer du 8 mars 2023 mentionne bien le délai d’un mois pour régler ses causes et vise la clause résolutoire qui y est reproduite. Il reprend les dispositions des articles L.145-41 et L.145-17 du code de commerce et comprend également un décompte permettant au preneur d’en contester éventuellement les termes. Le preneur allègue que les décomptes produits par le bailleur sont incohérents et ne mentionnent pas de solde progressif. Cependant, il sera relevé que le décompte inclus dans le commandement de payer du 8 mars 2023 ne comprend aucune reprise de solde antérieure non justifiée, la première échéance facturée partiellement est celle du 3ème trimestre 2013, ce qui correspond à la première échéance due par le preneur au titre du bail commercial. De surcroit, le décompte inclus dans le commandement de payer du 8 mars 2023, contient l’intégralité des opérations de crédit et de débit ainsi que leurs imputations respectives ce qui permet au preneur d’en contester les termes et de déterminer le solde progressif. Par conséquent, les contestations tenant à l’incohérence et à l’absence de solde progressif dans le décompte du commandement de payer du 8 mars 2023 ne sont pas fondées. Le preneur allègue également que le décompte annexé au commandement de payer du 8 mars 2023 inclus des sommes qu’il conteste à savoir des rappels de régularisation, la taxe sur les bureaux, la taxe foncière et des compléments de dépôt de garantie dont le bailleur ne justifierait pas. Il résulte de l’examen des pièces versées aux débats que le bailleur ne fournit pas de justificatif de ces sommes et que l’obligation pour le preneur de les acquitter est sérieusement contestable. Cependant, déduction faite de ces créances sérieusement contestables, au regard des pièces versées aux débats, le preneur reste redevable, afin d’apurer les causes du commandement de payer, de la somme de 334.761,58 euros, au titre des loyers, charges et taxes applicables impayés. Le preneur allègue, en outre, que s’agissant d’un bail commercial « le bailleur ne peut réclamer aucun loyer sur la période du 15 mars 2020 au 11 mai 2020, puis sur la période du 30 octobre 2020 au 27 novembre 2020 et enfin en dernier lieu sur la période du 3 avril 2021 au 19 mai 2021 ». Ce moyen, dénué de fondement juridique ne peut constituer une contestation sérieuse, étant observé que l’interdiction de recevoir du public pendant les périodes de fermeture administrative liées à la crise sanitaire ne constitue, ni une perte de la chose louée, ni un manquement du bailleur à son obligation de délivrance justifiant que le preneur puisse se prévaloir du mécanisme de l’exception d’inexécution, ni un cas de force majeure permettant au preneur de s’exonérer de son obligation. Par conséquent, l’obligation du preneur de payer les loyers pendant ces périodes n’est pas sérieusement contestable. Par conséquent, les contestations alléguées par le preneur ne sont pas en mesure d’éteindre l’intégralité des causes du commandement et par conséquent ne constituent pas des contestations sérieuses. MB -1479924797Il est également possible de traiter les contestations alléguées par le preneur séparément. La REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD, constituée, ne justifie pas avoir régularisé l’intégralité des causes du commandement dans le délai d’un mois suivant la délivrance de commande de payer visant la clause résolutoire, de sorte que le contrat de bail s’est trouvé résilié de plein droit, à la date du 9 avril 2023, par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire. En conséquence de la résiliation du bail, l’obligation de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD de quitter les lieux n’étant dès lors pas contestable, il convient d’accueillir la demande d’expulsion, sans qu'elle soit assortie d'une astreinte, le concours de la force publique étant suffisamment comminatoire pour contraindre la défenderesse à quitter les lieux volontairement. Sur la provision Aux termes de l'article 835 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. En occupant sans droit ni titre les lieux loués depuis l’acquisition de la clause résolutoire, la défenderesse cause un préjudice au propriétaire, résultant de l'indisponibilité du bien et de la perte des loyers et charges qui sera réparé, jusqu'au départ définitif du preneur, par l'octroi d'une indemnité d'occupation provisionnelle, équivalente au montant trimestriel non sérieusement contestable du loyer indexé, augmenté des charges et des taxes applicables. Le preneur allègue que les décomptes produits par le bailleur sont incohérents et ne mentionnent pas de solde progressif, cependant le décompte inclus dans le commandement de payer du 8 mars 2023 ne comprend aucune reprise de solde antérieure, la première échéance facturée partiellement est celle du 3ème trimestre 2013 ce qui correspond à la première échéance due par le preneur au titre du bail commercial. De surcroit, les différents décomptes produits par le bailleur contiennent l’intégralité des opérations de crédit et de débit ainsi que leurs imputations respectives ce qui permet au preneur d’en contester les termes et de déterminer le solde progressif. Par conséquent, les contestations tenant à l’incohérence et à l’absence de solde progressif dans les différents décomptes produits par le bailleur ne sont pas fondées. Il résulte des différents décomptes produits par le bailleur que la dette locative s’élève à 775.890,22 euros, selon décompte arrêté au 18 juillet 2024, 3ème trimestre 2024 inclus, correspondant au loyers, indemnités d’occupation charges et taxes impayés. Cependant, le preneur allègue que les différents décomptes produits par le bailleur inclus des sommes qu’il conteste, à savoir, des rappels de régularisation, la taxe sur les bureaux, la taxe foncière et des compléments de dépôt de garantie dont le bailleur ne justifierait pas. Il résulte des pièces versées aux débats que le bailleur ne fournit pas de justificatif de ces sommes et que ces dernières doivent donc être défalquées de la dette alléguée du preneur pour un montant de 41.558,72 euros. Déduction faite de ces sommes, le preneur reste redevable, de la somme non sérieusement contestable de 734.331,50 euros, au titre des loyers, indemnités d’occupation charges et taxes applicables impayés au 3ème trimestre 2024 , auquel il sera donc condamné à titre de provision à payer. Sur la demande de conservation du dépôt de garantie En vertu de l’article 1231-5 du code civil, lorsque le contrat stipule que celui qui manquera de l'exécuter paiera une certaine somme à titre de dommages et intérêts, il ne peut être alloué à l'autre partie une somme plus forte ni moindre. Néanmoins, le juge peut, même d'office, modérer ou augmenter la pénalité ainsi convenue si elle est manifestement excessive ou dérisoire. En l’espèce, le contrat de bail stipule à son article 16 « dans le cas de résiliation du bail pour inexécution de ses conditions ou pour une cause quelconque imputable au preneur, ce versement de garantie restera acquis au bailleur à titre de premiers dommages et intérêts sans préjudice de tous autres ». Cependant, cette stipulation s'analyse comme une clause pénale, susceptible d’être modérée ou supprimée par le juge du fond dans le cas où elle pourrait revêtir un caractère manifestement excessif au sens de l'article 1231-5 du code civil. En conséquence, il n’y a pas lieu à référé sur ce chef de demande. Sur le surplus des demandes Partie perdante, la défenderesse sera condamnée au paiement des dépens, en vertu de l'article 696 du code de procédure civile. Il est équitable de condamner la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD au paiement de la somme de 5.000 euros MBQuantum ? au titre des frais non compris dans les dépens exposés par la partie requérante, en vertu de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, Juge des référés, par ordonnance contradictoire, rendue publiquement et en premier ressort, par mise à disposition au greffe Renvoyons les parties à se pourvoir au fond ainsi qu'elles en aviseront, mais dès à présent par provision, tous les moyens des parties étant réservés : Rejetons les fins de non-recevoir tirées du défaut de droit d’agir et de l’immunité de juridiction de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD ; Rejetons l’exception de nullité de l’assignation délivrée à l’encontre de la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD par la SCI du [Adresse 4] ; Constatons l’acquisition de plein droit de la clause résolutoire stipulée au contrat de bail à la date du 9 avril 2023 ; Disons que la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD, devra libérer les locaux situés [Adresse 4] dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance et, faute de l'avoir fait, ordonnons son expulsion ainsi que celle de tous occupants de son chef, avec le cas échéant, le concours de la force publique ; Disons n’y avoir lieu au prononcé d’une astreinte ; Rappelons que le sort des meubles sera réglé conformément aux dispositions des articles L.433-1 et suivants et R.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ; Condamnons la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD à verser à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] la somme de 734.331,50 euros à titre de provision à valoir sur les loyers, indemnités d’occupation, taxes et charges arrêtés au 18 juillet 2024, troisième trimestre 2024 inclus ; Condamnons la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD à verser à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] une indemnité d'occupation provisionnelle trimestrielle postérieure au 3eme trimestre 2024 équivalente au montant du dernier loyer contractuel, majoré des charges et des taxes applicables, dûment justifié au stade de l'exécution, jusqu'à la libération effective des lieux ; Disons n’y avoir lieu à référé sur la demande de conservation du dépôt de garantie ; Disons n’y avoir lieu à référé sur la demande du défendeur de déclarer nuls le bail commercial du 1er août 2013 et les commandements de payer du 27 juin 2022 et du 8 mars 2023 ; Condamnons la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD à verser à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU [Adresse 4] la somme de 5.000 euros au titre des frais irrépétibles ; Condamnons la REPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD au paiement des entiers dépens de l’instance.MBDemande particulière du demandeur Rappelons que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l'exécution provisoire. Fait à Paris le 29 octobre 2024 Le Greffier, Le Président, Pascale GARAVEL Fabrice VERT
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Tribunal judiciaire
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Autre
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24/02326
Tribunal judiciaire de Lille
Maintien de la mesure de rétention administrative
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Juge libertés & détention
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LILLE ___________________ Le magistrat délégué par la présidente du Tribunal judicaire NOTE D’AUDIENCE Articles L.614-1, L.614-13, L.741-10, L.743-5, L.743-20 du CESEDA Audience publique DATE D’AUDIENCE : 29 Octobre 2024 DOSSIER : N° RG 24/02326 - N° Portalis DBZS-W-B7I-Y4WS - M. LE PREFET DU PAS-DE-CALAIS / M. [H] [E] MAGISTRAT : Aurore JEAN BAPTISTE GREFFIER : Maud BENOIT PARTIES : M. [H] [E] Assisté de Maître Mickaël MOKROWIECKI, avocat commis d’office En présence de M. [X] [W], interprète en langue kurde, M. LE PREFET DU PAS-DE-CALAIS Représenté par M. [F] [Y] __________________________________________________________________________ DEROULEMENT DES DEBATS L’intéressé déclare : je suis M. [H] [E] né le 10 Juillet 1982 à [Localité 1] (IRAK) de nationalité Irakienne. PREMIÈRE PARTIE: SUR LA DEMANDE D’ANNULATION DE LA DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION L’avocat soulève les moyens suivants : - Insuffisance de motivation en fait et défaut d’examen sérieux de sa situation personnelle : le préfet n’a pas pris en compte la présence de ses deux filles en bas âge nées en France (13 ans et 1 an 1/2). Son épouse est aussi présente en France. - Absence de perspective d’éloignement : le contexte géopolitique n’a pas été pris en compte par la préfecture puisque le trafic aérien vers l’Irak est aujourd’hui fermé. - Caractère disproportionné du placement en rétention : le placement en rétention est disproportionné puisqu’il n’est pas envisageable de l’éloigner vers l’Irak et sa présence en France est nécessaire sauf à violer l’article 8 de la CESDH puisque Monsieur a ses deux filles et son épouse en France. Le représentant de l’administration, entendu en ses observations : - Trouble à l’ordre public : Monsieur sortait de la maison d’arrêt de [Localité 4], peine assortie d’une interdiction du territoire pendant deux ans laquelle est exécutoire. - Article 8 : cela dépend de l’appréciation du TA. - Perspectives d’éloignement : elles peuvent être levées compte tenu du contexte international. Le vol initial a été annulé du fait d’une grève du personnel des aéroports. Un nouveau routing a été demandé le 25/10. DEUXIÈME PARTIE : SUR LA REQUÊTE DE LA PRÉFECTURE A FIN DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION L’avocat soulève les moyens suivants : - Moyen de nullité : les droits en rétention ont été notifiés par un interprète au téléphone (L141-3 CESEDA), donc il faut que les coordonnées de l’interprète soient communiqués à l’étranger, ce qui n’est pas le cas ici (on a son nom, mais pas son numéro de téléphone). La procédure est donc irrégulière. Le représentant de l’administration répond à l’avocat : - Absence de coordonnées de l’interprète : l’organisme est agréé. Moyen inopérant. L’intéressé entendu en dernier déclare : je suis journaliste, je travaille pour un journal, j’écris plein de choses. J’ai quitté mon pays en 2015 quand Daech est arrivé. Ça fait 9 mois que je n’ai pas vu mes enfants et ma femme. Ils m’appellent une fois par mois, c’est tout. J’ai fait une erreur une faute. C’est la première fois de ma vie, je suis désolé. Le 26/11, je passe devant le tribunal administratif pour une interdiction de 10 ans. DECISION Sur la demande d’annulation de la décision de placement en rétention : o RECEVABLE o IRRECEVABLE o REJET o ANNULATION Sur la demande de prolongation de la rétention : o RECEVABLE o IRRECEVABLE o MAINTIEN o REJET o ASSIGNATION A RÉSIDENCE Le greffier Le magistrat du siège Maud BENOIT Aurore JEAN BAPTISTE COUR D’APPEL DE DOUAI TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LILLE ────────── LE JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION ──── Dossier n° N° RG 24/02326 - N° Portalis DBZS-W-B7I-Y4WS ORDONNANCE STATUANT SUR LE CONTRÔLE DE LA RÉGULARITÉ D’UNE DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION ET SUR LA PROLONGATION D’UNE MESURE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE Articles L.614-1, L.614-13, L.741-10, L.743-5, L.743-20 du CESEDA Nous, Aurore JEAN BAPTISTE, magistrat délégué par la présidente du Tribunal judiciaire de LILLE, assisté de Maud BENOIT, greffier ; Vu les dispositions des articles suivants du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) : - L.614-1, L.614-13, L.741-10, L.743-5, L.743-20 - L. 741-1, L.741-4, L.741-5, L.741-7, L.744-1, L.751-9, L.751-10 - L. 743-14, L.743-15, L.743-17 - L. 743-19, L. 743-25 - R. 741-3 - R.742-1, R. 743-1 à R. 743-8, R. 743-21 Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 26 octobre 2024 par M. LE PREFET DU PAS-DE-CALAIS ; Vu la requête de M. [H] [E] en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 28 octobre 2024 réceptionnée par le greffe du juge des libertés et de la détention le 28 octobre 2024 à 16h15 (cf. Timbre du greffe) ; Vu la requête en prolongation de l’autorité administrative en date du 28 octobre 2024 reçue et enregistrée le 28 octobre 2024 à 15h52 (cf. Timbre du greffe) tendant à la prolongation de la rétention de M. [H] [E] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire pour une durée de vingt-six jours ; Vu l’extrait individualisé du registre prévu à l’article L. 744-2 du CESEDA émargé par l’intéressé ; PARTIES AUTORITE ADMINISTRATIVE QUI A ORDONNE LE PLACEMENT EN RETENTION M. LE PREFET DU PAS-DE-CALAIS préalablement avisé, représenté par Monsieur [F] [Y], représentant de l’administration PERSONNE RETENUE M. [H] [E] né le 10 Juillet 1982 à [Localité 1] (IRAK) de nationalité Irakienne actuellement maintenu en rétention administrative préalablement avisé et présent à l’audience, assisté de Maître Mickaël MOKROWIECKI, avocat commis d’office, en présence de M. [X] [W], interprète en langue kurde, LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE, préalablement avisé, n’est pas présent à l’audience. DÉROULEMENT DES DÉBATS A l’audience publique, le magistrat a procédé au rappel de l’identité des parties ; Après avoir rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile pendant sa rétention et l’avoir informée des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; L’intéressé a été entendu en ses explications ; Le représentant du préfet a été entendu en ses observations ; L’avocat a été entendu en sa plaidoirie ; Le représentant du préfet ayant répondu à l’avocat ; L’étranger ayant eu la parole en dernier ; EXPOSE DU LITIGE Par décision en date du 26 octobre 2024 notifiée le même jour à 11 heures 40, l’autorité administrative a ordonné le placement de [E] [G] né le 10 juillet 1982 à [Localité 1] (Irak) de nationalité irakienne en rétention dans des locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire. I - La contestation de la décision de placement en rétention (art L741-10 du ceseda) Par requête en date du 28 octobre 2024, reçue le même jour à 16h15, le conseil de [E] [G] a saisi le magistrat du sigèe aux fins de contester la régularité de la décision de placement en rétention administrative. A l’audience le conseil de [E] [G] soutient les moyens suivants : - sur l’absence de perspective d’éloignement en ce que l’espace aérien vers l’Irak est actuellement fermé sur le fondement de l’article L641-4 CESEDA - sur l’insuffisance de motivation en fait et le défaut d’examen de la situation personnelle en ce que le préfet ne mentionne aucun élément de contexte géolopolitique malgré l’absence de transport aérien vers l’Irak ; qu’il est père de deux enfants mineurs ; - sur le caractère disproportionné du placement en rétention au regard de l’absence de perspective d’éloignement et que [E] [G] est père de 2 enfants en bas âge ; - sur la violation de l’article 8 de la CESDH en ce qu’il est père de deux enfants mineurs et une compagne en France ; Le représentant de l’administration demande le rejet du recours. [E] [G] a été placé en rétention sur le critère du trouble à l’ordre public, celui-ci ayant été condamné par le tribunal correctionnel et s’étant vu prononcé une interdiction du territoire national. Il était sortant de détention. II - La requête en prolongation de la rétention (art L742-1 du ceseda) Par requête en date du 28 octobre 2024, reçue au greffe le même jour à 15 heures 52, l’autorité administrative a saisi le magistrat du siège aux fins de voir ordonner la prolongation de la rétention pour une durée de vingt-six jours. Le conseil de [E] [G] sollicite le rejet de la prolongation de la rétention sur les moyens suivants : - sur la notification du placement et des droits en rétention par un interprète par téléphone : les coordonnées de l’interprète ne sont pas indiquées. Le représentant de l’administration demande la prolongation de la mesure. [E] [G] dit qu’il travaille depuis 2005 pour un journal. Il a quitté son pays en 2015. *** Il convient de statuer en une seule et même décision sur ces deux demandes dont la jonction sera ordonnée. MOTIFS DE LA DÉCISION I - Sur la décision de placement en rétention Sur l’absence de perspective d’éloignement : Si l’étranger ne peut être maintenu en rétention que pour le temps strictement nécessaire à son départ il ne résulte pas de l’argumentation du conseil de [E] [G] que les perspectives d’éloignement du territoire français de l’intéressé sont à ce jour inexistantes, quand bien même l’espace aérien vers l’Irak serait actuellement fermé en raison du conflit armé avec l’Israël. Le choix du pays de destination ne relève en outre pas de la compétence du juge judiciaire comme l’a rappelé la 1ère chambre civile de la cour de cassation dans sa décision du 23 novembre 2016 (Pourvoi n°15-28.275). En conséquence ce moyen sera rejeté. Sur l’insuffisante motivation et le défaut d’examen de la situation de l’étranger : Aux termes de l’article L741-1 du CESEDA, l’autorité administrative peut placer en rétention pour une durée de quarante-huit heures. L’étranger qui se trouve dans l'un des ces cas prévus à l’article L. 73 I-l lorsqu'il ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir unn risque de soustraction à l’exécution de la décision d’éloignement et qu’aucune autre mesure n’apparait suffisante à garantir efficacement l’exécution effective de cette décision. Le risque mentionné au premier alinéa est apprécié selon les mêmes critères que ceux prévus à l’article L612-3. Aux termes de l’article L731-1 du CESEDA, l’autorité administrative peut assigner à résidence l’étranger qui ne peut quitter immédiatement le territoire français mais dont l' éloignement demeure une perspective raisonnable, dans les cas prévus par le présent article. L’existence d’un seul des critères posés par l’article L731-14 du CESEDA, définissant les garanties de représentation de l’étranger en situation irrégulière ou par l’article L751-10 du même code définissant les risques de fuite présentés par l’étranger en situation irrégulière, est nécessaire pour que l’autorité préfectorale constitue le placement en rétention administrative. Cependant, la mesure de privation de liberté que constitue le placement en rétention administrative doit rester proportionnée au regard de l’ensemble des éléments de fait et de personnalité présentés par l’étranger en situation irrégulière avec les impératifs de bonne exécution de la mesure d’éloignement. En l’espèce, le conseil de [E] [G] soutient que l’administration ne motive pas suffisamment en droit et en fait sa décision au regard du conflit armé actuellement en cours qui a entrainé la fermeture de l’espace aérien vers l’Irak et que [E] [G] est père de deux enfants mineurs en France. Dans l’arrêté de placement en rétention de [E] [G] du 26 octobre 2024, la motivation de l’administration repose principalement sur la menace pour l’ordre publique que représente le comportement de [E] [G]. En effet, il est retenu que l’intéressé a été condamné le 26 février 2024 par le tribunal correctionnel de Boulogne sur Mer à la peine de 14 mois d’emprisonnement et à une interdiction du territoire français pendant 2 ans pour des faits d’aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier d’un étranger en France et dans l’espace Schengen dans des conditions l’exposant à un risque immédiat de mort ou d’infirmité permanente et de refus par le conducteur d’un véhicule d’obtempérer. Pour ces faits, [E] [G] a été placé en détention du 26 février 2024 au 26 octobre 2024. Il ne dispose également pas de garanties suffisantes de représentation pour envisager une assignation à résidence, étant sans domicile fixe en France et ayant manifesté son opposition à son départ du territoire. Il présente ainsi un risque de se soustraire à l’exécution de la mesure d’éloignement. S’il apparait effectivement que l’administration n’a pas exposé dans sa motivation la situation personnelle et familiale de [E] [G], il convient de rappeler que l’administration n’est pas tenue d’aborder tous les aspects de la situation de l’étranger tant que sa décision apparait suffisamment motivée en droit et en fait. Il est aussi à noter que l’existence d’un seul des critères posés par l’article L731-14 du CESEDA, définissant les garanties de représentation de l’étranger en situation irrégulière ou par l’article L751-10 du même code définissant les risques de fuite présentés par l’étranger en situation irrégulière, est nécessaire pour que l’autorité préfectorale constitue le placement en rétention administrative. Aussi, il ressort que la motivation de l’administration reposant sur le critère de la menace pour l’ordre publique suffit à justifier le placement en rétention de [E] [G], d’autant que sa situation familiale sur le territoire est sans incidence, ce dernier ayant été condamné par le tribunal correctionnel de Boulogne sur Mer, oute à une peine d’emprisonnement de 14 mois, mais aussi à une interdiction du territoire national pendant 2 ans, pour laquelle [E] [G] ne semble pas avoir fait appel et étant dépourvu de garantie de représentation, celui-ci étant sans domicile fixe. S’agissant du contexte géopolitique et du conflit armé actuels, le choix du pays de destination ne relève pas de la compétence du juge judiciaire comme l’a rappelé la 1ère chambre civile de la cour de cassation dans sa décision du 23 novembre 2016 (Pourvoi n°15-28.275) et l’administration n’a aucune obligation de motiver sa décision en tenant compte de la situation actuelle dans le pays de retour. En conséquence, la décision de placement en rétention administrative de [E] [G] sera déclarée régulière, l’administration ayant motivé suffisamment en droit et en fait son arrêté et n’ayant pas commis de défaut d’examen de sa situation personnelle et familiale. Le moyen sera donc rejeté. Sur le caractère injustifié et disproportionné du placement en rétention : Le conseil de [E] [G] soulève qu’il n’y a pas de perspective d’éloignement vers l’Irak en raison du conflit armé qui a causé la fermeture de l’espace aérien vers l’Irak et que [E] [G] est père de deux enfants mineurs en France. La jurisrprudence a établi que la légalité de la possibilité ou de l'opportunité du renvoi d'un étranger vers le pays fixé par une décision administrative ne relève pas du juge judiciaire (1re Civ., 5 decembre 2018, pourvoi n 17-30.978, publié). Par ailleurs, la question d'apprécier la destination de renvoi fixée par l'administration est une compétence du juge administratif. En effet dans sa décision du 23 novembre 2016 (Pourvoi n°15-28.275) la 1ère chambre civile de la cour de cassation a rappelé qu’il n’apppartient pas au juge judiciaire d’apprécier les diligences de l’administration en fonction du choix de pays de renvoi opéré par l'administration. Même si l’étranger ne peut être maintenu en rétention que pour le temps strictement nécessaire à son départ, il ne résulte pas de l’argumentation du conseil de [E] [G] que les perspectives d’éloignement du territoire français de l’intéressé sont à ce jour inexistantes. De même, si [E] [G] fait état qu’il est père de deux enfants mineurs vivant en France, il n’en justifie pas et il apparait qu’il est sans domicile fixe et est sortant de prison. En conséquence ce moyen sera rejeté, le placement en rétention de [E] [G] n’apparaissant pas injustifié et disproportionné par rapport à sa situation. Sur le moyen tiré de la violation de l 'article 8 de la CESDH : Le contrôle du respect de l’article 8 de la CESDH, accordant à toute personne le droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance, parlejugejudiciaire ne doit s’entendre qu'au regard de l’arrêté préfectoral de placement en rétention contesté et non au regard du titre d'éloignement ou du choix du pays de retour, critères de la compétence du juge administratif. Le moyen ne doit pas être apprécié en fonction du titre d’éloignement puisque cette analyse relève exclusivement de la juridiction administrative, mais sur les seules bases du placement en rétention administrative. Toute privation de liberté est en soi une atteinte à la vie privée et familiale de la persorme qui en fait l’objet. Cependant le seuil d’application de l’article 8 de la CESDH nécessite qu’il soit démontrée une atteinte disproportionnée à ce droit, c'est à dire une atteinte trop importante et sans rapport avec l’objectif de la privation de liberté. Le placement en rétention est justifié au cas d’espèce par la nécessité de s’assurer de la personne sur qui pèse une obligation de quitter le territoire et qui n’entend pas s’y conformer volontairement. Les droits des étrangers en rétention prévus par les articles L 744-4 et suivants du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, accordent à la personne placée en rétention un large droit de visite et de contacts familiaux. ll ne saurait donc être considéré, au cas d’espèce, que le placement en rétention administrative de [E] [G] soit constitutif d’une atteinte disproportionnée au droit au respect de sa vie privée et familiale au sens de l’article 8 de la CESDH, ce d'autant que si [E] [G] se prévaut d’être le père de deux enfants mineurs en France dont il n’en justifie pas à l’audience. En conséquence, l’autorité préfectorale n’a pas commis d’erreur d’appréciation sur sa situation familiale en ordonnant le placement en rétention administrative de l’intéressé. Ce moyen est rejeté. II - Sur la prolongation de la mesure de rétention Sur le défaut de mention du nom et de la langue de l’interprète sur le procès-verbal de notification de placement en rétention : Le conseil de [E] [G] fait état que ces mentions, notamment les coordonnées de l’interprète sont manquantes sur le procès-verbal de notification de placement en rétention. L’article R744-17 du CESEDA dispose que “L'administration met un interprète à la disposition des étrangers maintenus en centre ou en local de rétention administrative qui ne comprennent pas le français, dans le seul cadre des procédures d'éloignement dont ils font l'objet et des demandes d'asile. Dans les autres cas, la rétribution du prestataire est à la charge de l'étranger. Lorsque l'assistance d'un interprète se fait par téléphone ou un autre moyen de télécommunication, le nom et les coordonnées de l'interprète, ainsi que la langue utilisée, sont mentionnés par procès-verbal, dont une copie est remise à l'étranger”. En l’espèce, il ressort que [E] [G] a été placé en rétention administrative le 26 octobre 2024 à 11h35. Il s’est vu notifier son placement en rétention et ses droits par le truchement d’un interprète par téléphone dont le nom “[V] [Z]” a été inscrit. Même la langue parlée par cet interprète et ses coordonnées ne sont pas précisées sur la notification des droits en rétention administrative, il convient de se référer aux procès-verbaux précédents qui relatent que [E] [G] a été pris en charge par les services de police de [Localité 5] le 26 octobre 2024 à 11h00 pour être placé en rétention administrative. Il est en outre mentionné qu’après une prise d’attache téléphonique avec plusieurs interprètes en langue kurde par les policiers, aucun n’était disponible pour se déplacer dans leurs services. Ils prenaient ensuite attache avec “Monsieur [V] [Z], interprète en langue kurde qui a fait la traduction par le truchement téléphonique en langue kurde”. En conséquence, il en résulte que l’interpète intervenu lors de la notification des droits en rétention administrative est parfaitement identifié en procédure et que l’absence de l’inscription de ses coordonnées sur le procès-verbal de notification des droits en rétention n’est pas une irrégularité procédurale de nature suffisante pour avoir porté atteintes aux droits de [E] [G] et donc d’avoir causé un grief ce qui n’est en outre pas démontré en l’espèce. Par conséquent, le moyen soulevé est inopérant et sera rejeté. Sur la prolongation de la rétention : Une demande de routing a été effectuée le 25 octobre 2024 ainsi qu’une demande de laissez-passer consulaire le 5 juillet 2024 avec une relance le 23 octobre 2024, et la situation de l’intéressé, sans garanties de représentation effectives, justifie la prolongation de la mesure de rétention. Il sera donc fait droit à la requête de l’administration. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire, ORDONNONS la jonction du dossier 24/2327 au dossier n° N° RG 24/02326 - N° Portalis DBZS-W-B7I-Y4WS ; DÉCLARONS recevable la demande d’annulation du placement en rétention ; DÉCLARONS recevable la requête en prolongation de la rétention administrative ; DÉCLARONS régulier le placement en rétention de M. [H] [E] ; ORDONNONS LA PROLONGATION DE LA RETENTION de M. [H] [E] pour une durée de vingt-six jours à compter du 30 octobre 2024 à 11h00 Fait à LILLE, le 29 Octobre 2024 Notifié ce jour à h mn LE GREFFIER LE MAGISTRAT DU SIEGE NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE AUX PARTIES DOSSIER : N° RG 24/02326 - N° Portalis DBZS-W-B7I-Y4WS - M. LE PREFET DU PAS-DE-CALAIS / M. [H] [E] DATE DE L’ORDONNANCE : 29 Octobre 2024 NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance aux parties, qui en émargeant ci-après, attestent en avoir reçu copie et les avisons de la possibilité de faire appel, devant le Premier président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de son prononcé ; les informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 3]) ; leur indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier président de la cour d’appel ou son délégué. Information est donnée à M. [H] [E] qu’il est maintenu à disposition de la justice pendant un délai de vingt-quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République, lorsqu’il est mis fin à sa rétention ou lors d’une assignation à résidence. Durant cette période, l’intéressé peut, s'il le souhaite, contacter son avocat et un tiers, rencontrer un médecin et s'alimenter. Traduction orale faite par l’interprète. LE REPRESENTANT DU PRÉFET L’INTERESSE Par mail le 29/10/24 Par visio le 29/10/24 L’INTERPRETE LE GREFFIER L’AVOCAT Par mail le 29/10/24 _____________________________________________________________________________ RÉCÉPISSÉ M. [H] [E] retenu au Centre de Rétention de [Localité 2] reconnait avoir reçu notification de ladite ordonnance en date du 29 Octobre 2024 date de remise de l’ordonnance : le : signature de l’intéressé
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Tribunal judiciaire de Nanterre
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE ■ PÔLE SOCIAL Affaires de sécurité sociale et aide sociale JUGEMENT RENDU LE 29 Octobre 2024 N° RG 20/02112 - N° Portalis DB3R-W-B7E-WJQD N° Minute : 24/01362 AFFAIRE S.A.S.U. [5] C/ CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DE L’ARTOIS, CPAM DES FLANDRES Copies délivrées le : DEMANDERESSE S.A.S.U. [5] [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 3] Représentée par Maître Anne-laure DENIZE de la SELEURL Anne-Laure Denize, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : D0276 Substituée par Me TREVET Sophie , avocat au barreau de PARIS, DEFENDERESSES CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DES FLANDRES Commission de recours Amiable [Adresse 1] [Localité 2] Non comparante et non représentée Dispense de comaprution *** L’affaire a été débattue le 16 Septembre 2024 en audience publique devant le tribunal composé de : Chantal IHUELLOU-LEVASSORT, Première vice-présidente Jean-Marie JOYEUX, Assesseur, représentant les travailleurs salariés Hanene ARBAOUI, Assesseur, représentant les travailleurs non-salariés qui en ont délibéré. Greffier lors des débats et du prononcé : Gaëlle PUTHIER, Greffière. JUGEMENT Prononcé en premier ressort, par décision contradictoire et mise à disposition au greffe du tribunal conformément à l’avis donné à l’issue des débats. EXPOSE DU LITIGE Selon la déclaration du 31 octobre 2019, Mme [U] [T] [C], opératrice polyvalente au sein de la SAS [5], a indiqué à la caisse primaire d'assurance maladie des Flandres être victime d'une tendinopathie épaule droite qu'elle a souhaité voir reconnaître au titre d'une maladie professionnelle. Elle a joint un certificat médical initial du 31 mai 2019, constatant cette pathologie. Le 26 février 2020, la caisse a pris en charge cette pathologie au titre du tableau 57 des maladies professionnelles. Contestant l'opposabilité de cette décision, la société a saisi le 18 août 2020, la commission de recours amiable de la caisse, laquelle n'a pas rendu de décision explicite. Par requête enregistrée le 23 décembre 2020, elle a alors saisi le pôle social du tribunal judiciaire de Nanterre. L'affaire a été appelée à l'audience du 16 septembre 2024. Aux termes de sa requête, la SAS [5] demande au tribunal : - De déclarer recevable et bien fondé son recours ; - A titre principal, lui déclarer inopposable la prise en charge de la maladie de Mme [T] [C] par la caisse en raison de l'absence d'une instruction contradictoire, du non-respect du contradictoire sur le changement de date de la maladie professionnelle et de l'absence de preuve rapportée par la caisse que la maladie correspond à celle du tableau 57 A ; - A titre subsidiaire, lui déclarer inopposable les décisions prises en charge des lésions, soins et arrêts de travail par la caisse ; - A titre infiniment subsidiaire, ordonner avant dire-droit, la mise en œuvre d'une expertise médicale judiciaire afin de déterminer si les lésions, soins et arrêts de travail sont imputables à l'accident ; - D'ordonner, dans le cadre du respect du contradictoire, la communication de l'entier dossier médical de Mme [T] [C] par la caisse au Dr [K], médecin conseil de la société; En réplique, la caisse primaire d'assurance maladie des Flandres sollicite de : - Débouter le demandeur de l'intégralité de ses demandes, - Constater que la concluante démontre le caractère professionnel de la maladie de Mme [C], - Confirmer que la condition relative à la désignation de la maladie du tableau 57 est remplie, - Dire que la prise en charge de cette maladie est opposable à la société, - Dire que la concluante a respecté le principe du contradictoire, - Constater que la prise en charge des arrêts de travail de Mme [C] du 31 mai 2019 au 31 juillet 2020 est justifiée et opposable à la société, - Rejeter la demande d'expertise de la société. A l'issue des débats, l'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre 2024 par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DECISION En premier lieu, la société fait grief à la caisse d'avoir diligenté une instruction par questionnaire sans lui en avoir adressé un, violant ainsi le principe du contradictoire de la procédure. La caisse soutient le contraire. En vertu de l'article R. 441-11 III du code de la sécurité sociale, en cas de réserves motivées de la part de l'employeur ou si elle l'estime nécessaire, la caisse envoie avant décision à l'employeur et à la victime un questionnaire portant sur les circonstances ou la cause de l'accident ou procède à une enquête auprès des intéressés. En l'espèce, il n'est pas contesté que la caisse a diligenté une instruction et même prorogé celle-ci le 31 janvier 2020. Elle indique avoir procédé par questionnaires adressés aux deux parties. Pour en justifier, elle verse au débat une écran de son logiciel Orphée sur lesquelles sont mentionnées acte de gestion " demander rens. MP employeur " et " rappeler Dem Rens MP Employeur ". Or cette copie d'écran est insuffisante à démontrer qu'un questionnaire a été effectivement envoyé à l'employeur, se limitant à indiquer une tâche à réaliser comme acte de gestion et non à justifier de l'envoi auprès de l'employeur. Dès lors, il résulte des éléments versés aux débats que la caisse ne démontre pas avoir justifié du respect du principe du contradictoire dans l'instruction qu'elle a diligenté. Par suite et sans qu'il ne soit nécessaire d'examiner les autres moyens soulevés par la demanderesse, il y a lieu de déclarer inopposable à la société la décision de prise en charge de la caisse du 26 février 2020. Il sera rappelé que la procédure devant ce tribunal est exempte de dépens. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, statuant par jugement contradictoire, rendu en premier ressort et mis à disposition au secrétariat, DÉCLARE le recours de la SAS [5] recevable ; DÉCLARE inopposable à la SAS [5] la décision de la caisse primaire d'assurance maladie des Flandres du 26 février 2020 de prendre en charge l'affection déclarée par Mme [U] [T] [C] au titre de la législation sur les risques professionnels ; CONDAMNE la caisse primaire d'assurance maladie des Flandres aux dépens. Et le présent jugement est signé par Chantal IHUELLOU-LEVASSORT, Première vice-présidente et par Gaëlle PUTHIER, Greffière, présentes lors du prononcé. LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
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Tribunal judiciaire
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Autre
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24/02393
Tribunal judiciaire de Toulouse
Maintien de la mesure de rétention administrative
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J.L.D.
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TJ TOULOUSE - rétentions administratives RG N° RG 24/02393 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TOEZ Page COUR D’APPEL DE TOULOUSE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOULOUSE ────────── LE VICE-PRESIDENT ──── Cabinet de Monsieur COLOMAR Dossier n° N° RG 24/02393 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TOEZ ORDONNANCE STATUANT SUR LE CONTRÔLE DE LA RÉGULARITÉ D’UNE DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION ET SUR LA PROLONGATION D’UNE MESURE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE Nous, Matthieu COLOMAR, vice-président désigné par le président du tribunal judiciaire de TOULOUSE, assisté de Virginie BASTIER, greffier ; Vu les dispositions des articles L731-1, L741-1, L741-10, L742-1 à L742-3, L743-1 à L743-17, R743-1 à R743-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) ; Vu l’arrêté de M. LE PREFET DE LA HAUTE-GARONNE en date du 18 décembre 2023 portant refus de séjour, assorti de l’obligation de quitter le territoire et fixant le pays de renvoi concernant Monsieur X se disant [Z] [V], né le 18 Mars 1982 à [Localité 2] (ALGERIE), de nationalité Algérienne ; Vu la décision de placement en rétention de l’autorité administrative concernant M. X se disant [Z] [V] né le 18 Mars 1982 à [Localité 2] (ALGERIE) de nationalité Algérienne prise le 23 octobre 2024 par M. LE PREFET DE LA HAUTE-GARONNE notifiée le 24 octobre 2024 à 10 heures 02 ; Vu la requête de M. X se disant [Z] [V] en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 25 Octobre 2024 réceptionnée par le greffe du vice-président le 25 Octobre 2024 à 15 heures 16 ; Vu la requête de l’autorité administrative en date du 27 octobre 2024 reçue et enregistrée le 27 octobre 2024 à 14 heures 54 tendant à la prolongation de la rétention de M. X se disant [Z] [V] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire pour une durée de vingt-six jours ; Vu l’extrait individualisé du registre prévu à l’article L744-2 du CESEDA émargé par l’intéressé ; DÉROULEMENT DES DÉBATS A l’audience publique, le vice-président a procédé au rappel de l’identité des parties ; En présence de [Y] [X] [W], interprète en langue arabe, qui prête serment conformément à la loi ; Le Procureur de la République, préalablement avisé, n’est pas présent à l’audience ; TJ TOULOUSE - rétentions administratives RG N° RG 24/02393 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TOEZ Page Le représentant du Préfet a été entendu ; La personne retenue a été entendue en ses explications ; Me Marie-Léa BOUKOULOU, avocat de M. X se disant [Z] [V], a été entendu en sa plaidoirie. RAPPEL DES FAITS ET DE LA PROCEDURE : Monsieur X se disant [Z] [V], né le 18 mars 1982 à [Localité 2] (Algérie), de nationalité algérienne, a fait l'objet d'un arrêté portant obligation de quitter le territoire assorti d'une interdiction de retour pendant 2 ans, prononcé par le préfet de la Haute-Garonne le 18 décembre 2023 et notifié à l'intéressé le 04 janvier 2024 par LR AR. X se disant [Z] [V], alors écroué au centre pénitentiaire de [Localité 3], a fait l'objet, le 23 octobre 2024, d'une décision de placement en rétention dans un local ne relevant pas de l'administration pénitentiaire prise par le préfet de la Haute-Garonne, notifiée à l'intéressé le 24 octobre 2024 à 10h02 à sa levée d'écrou. Par requête datée du 27 octobre 2024, le préfet de la Haute-Garonne a demandé la prolongation de la rétention de X se disant [Z] [V] pour une durée de 26 jours (première prolongation). Par requête du 24 octobre 2024, X se disant [Z] [V] a soulevé les moyens suivants : incompétence de l'auteur de la requêtedéfaut de pièces utilesdéfaut de motivation et d'examen personnel de sa situation dans la décision de placement, A l'audience du 29 octobre 2024, X se disant [Z] [V] indique être malade et vouloir se faire soigner en France. Il indique avoir déposé un dossier en préfecture pour obtenir une régularisation et être en attente d'une décision du tribunal administratif. Le conseil de X se disant [Z] [V] renonce à l'ensemble de moyens de contestation de son client, à l'exception de celui tiré de l'absence de prise en considération de sa vulnérabilité. Au fond, il s'en rapporte. Le représentant de la préfecture conclut au rejet des moyens de contestation de l'arrêté de placement. Il soutient la demande de prolongation. MOTIFS DE LA DÉCISION : Vu les dispositions de l'article L. 743-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, et ayant été saisi à la fois par X se disant [Z] [V] aux fins de contestation de la décision le plaçant en rétention en application de l'article L. 741-10 du CESEDA et par le préfet de la Haute-Garonne aux fins de prolongation de la rétention en application de l'article L. 742-1 du même code, l'audience ayant été commune aux deux procédures, il convient de statuer par ordonnance unique. Sur la contestation de l'arrêté de placement Sur l'absence de prise en considération de l'état de vulnérabilité : Selon l'article L. 741-1 du CESEDA, l'autorité administrative peut placer en rétention, pour une durée de quatre-vingt-seize heures, l'étranger qui se trouve dans l'un des cas prévus à l'article L. 731-1 lorsqu'il ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l'exécution de la décision d'éloignement et qu'aucune autre mesure n'apparaît suffisante à garantir efficacement l'exécution effective de cette décision. Le risque mentionné au premier alinéa est apprécié selon les mêmes critères que ceux prévus à l'article L. 612-3 ou au regard de la menace pour l'ordre public que l'étranger représente. L'article L. 741-4 dispose que la décision de placement en rétention prend en compte l'état de vulnérabilité et tout handicap de l'étranger. Aux termes de l'article L. 211-5 du Code des relations entre le public et l'administration, la motivation des actes administratifs exigée doit être écrite et comporter l'énoncé des considérations de droit et de fait qui en constituent le fondement, ce qui doit s'entendre comme les éléments factuels qui justifient le recours à la mesure. Par ailleurs, aux termes de l'article L. 741-6 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, la décision de placement en rétention est écrite et motivée. En l'espèce, il est fait grief à la décision de placement en rétention, de ne pas avoir sérieusement pris en compte l'état de vulnérabilité de X se disant [Z] [V]. Le conseil de l'intéressé produit à cet effet plusieurs certificats médicaux établissant un suivi psychiatrique de l'intéressé en CMP, et à l'UCSA lors de sa détention. Il résulte néanmoins du dossier que l'intéressé a été auditionné sur sa situation personnelle le 20 octobre 2023 et avait déclaré, quant à un éventuel handicap ou état de vulnérabilité « j'ai eu un accident à la main gauche et à la jambe droite ». A nouveau auditionné sur sa situation personnelle au centre pénitentiaire de [Localité 3] le 11 juillet 2024, l'intéressé a refusé de s'exprimer sur sa situation personnelle, indiquant seulement « si vous voulez me renvoyer, j'accepte de partir chez moi ». Dès lors, en mentionnant dans son arrêté de placement en rétention du 24 octobre 2024 que X se disant [Z] [V] « n'avait pas de handicap mais qu'il avait eu un accident se blessant à la main gauche et à la jambe droite ne faisant pas obstacle à son placement en rétention administrative, ses conditions de placement pouvant être adaptées à sa situation en cas de besoin », le préfet de la Haute-Garonne a procédé, sans erreur ni insuffisance, à une évaluation individuelle de la situation de X se disant [Z] [V] au vu des éléments dont il disposait au jour de sa décision. Dans ces conditions, l'autorité administrative n'a commis aucune erreur manifeste d'appréciation ni manquement à son obligation de motivation sur la prise en considération de l'état de vulnérabilité ou de handicap de l'étranger en le plaçant en rétention administrative. L'arrêté de placement sera en conséquence déclaré régulier. Sur la prolongation de la rétention Aux termes de l'article L741-3 du CESEDA un étranger ne peut être placé ou maintenu en rétention que pour le temps strictement nécessaire à son départ. L'administration exerce toute diligence à cet effet. Dès lors que le maintien en rétention ne se conçoit que s’il existe des perspectives raisonnables d’éloignement, il convient de se demander non seulement si la préfecture a effectué les diligences nécessaires mais également si les diligences ont une chance d’aboutir dans un délai ne dépassant pas la durée légale de la rétention. Il appartient ainsi au juge judiciaire d'apprécier concrètement au regard des données de chaque situation à la date où il statue, si l'administration justifie de diligences qui présentent un caractère suffisant et si la mesure de rétention et sa poursuite sont justifiées par des perspectives raisonnables de mise à exécution de la mesure d’éloignement, étant précisé que ces perspectives doivent s'entendre comme celles qui peuvent être réalisées dans le délai maximal de rétention applicable à l'intéressé, soit 90 jours. En l'espèce, l'autorité administrative justifie avoir saisi l'autorité consulaire algérienne dès le 17 octobre 2024 aux fins d'audition, d'identification et de délivrance de documents de voyage. Ces éléments suffisent à établir à ce stade les diligences utiles, nécessaires et suffisantes initiées par l’administration pour mettre à exécution la mesure d’éloignement Par ailleurs, au stade actuel de la procédure, qui débute, rien ne permet de présumer ou d’affirmer que l’éloignement de X se disant [Z] [V] ne pourra avoir lieu avant l’expiration de la durée légale de la rétention, les perspectives raisonnables d’éloignement s’entendant comme celles qui peuvent être réalisées dans le délai maximal de la rétention applicable à l’intéressé. Il convient donc d'ordonner la prolongation de la rétention de l'intéressé pour une durée de 26 jours. PAR CES MOTIFS : Statuant par ordonnance unique sur les requêtes présentées par X se disant [Z] [V] aux fins de contestation de la décision de placement en rétention et par l'autorité administrative aux fins de prolongation de la rétention, publiquement et en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire, DÉCLARONS régulier l'arrêté portant placement en rétention administrative ; ORDONNONS la prolongation de la rétention de X se disant [Z] [V] pour une durée de VINGT-SIX jours. Fait à TOULOUSE Le 29 Octobre 2024 à LE GREFFIER LE VICE-PRÉSIDENT TJ TOULOUSE - rétentions administratives RG N° RG 24/02393 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TOEZ Page NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE AUX PARTIES NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance aux parties, qui en émargeant ci-après, attestent en avoir reçu copie et les avisons de la possibilité de faire appel, devant le Premier président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de son prononcé ; les informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tous moyens au greffe de la Cour d’appel de Toulouse et de manière privilégiée sur la boîte structurelle [Courriel 1] ; leur indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier président de la cour d’appel ou son délégué. Leur indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier président de la cour d’appel ou son délégué. L’INTÉRESSÉ L’INTERPRÈTE LE REPRÉSENTANT DU PRÉFET L’AVOCAT avisé par mail avisé par RPVA
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[ "24/00740" ]
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24/00740
Tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand
Désigne un expert ou un autre technicien
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Chambre 6 - Référés Pdt
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2024-10-29T21:24:01.632000
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72D
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CG/MLP Ordonnance N° du 29 OCTOBRE 2024 Chambre 6 N° RG 24/00740 - N° Portalis DBZ5-W-B7I-JVQB du rôle général [B] [G] [J] [C] c/ Syndicat DES COPROPRIETAIRES DE LA RESIDENCE [15] S.A. AXA FRANCE IARD Me Charlotte DEPARDIEU la SCP LANGLAIS BRUSTEL LEDOUX & ASSOCIES la ELARL RACINE LYON GROSSES le - la SCP LANGLAIS BRUSTEL LEDOUX & ASSOCIES - la SELARL RACINE LYON (Lyon) - Me Charlotte DEPARDIEU Copies électroniques : - la SCP LANGLAIS BRUSTEL LEDOUX & ASSOCIES - Me Charlotte DEPARDIEU Copies : - Expert - Régie - Dossier TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CLERMONT-FERRAND ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le VINGT NEUF OCTOBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Catherine GROSJEAN, Présidente du Tribunal judiciaire de CLERMONT-FERRAND assistée de Madame Laetitia JOLY, Greffière dans le litige opposant : DEMANDEURS - Madame [B] [G] [Adresse 3] [Localité 11] représentée par la SCP LANGLAIS BRUSTEL LEDOUX & ASSOCIES, avocats au barreau de CLERMONT-FERRAND - Monsieur [J] [C] [Adresse 4] [Localité 10] représenté par la SCP LANGLAIS BRUSTEL LEDOUX & ASSOCIES, avocats au barreau de CLERMONT-FERRAND ET : DEFENDEURS - Le Syndicat DES COPROPRIETAIRES DE LA RESIDENCE [15], représenté par son syndic en exercice le cabinet NEYRET IMMOBILIER [Localité 14], pris en la personne de son représentant légal [Adresse 6] [Localité 12] ayant pour conseils la SELARL RACINE LYON, avocats au barreau de LYON, plaidant et Me Charlotte DEPARDIEU, avocat au barreau de CLERMONT-FERRAND, postulant - La S.A. AXA FRANCE IARD, ès qualités d’assureur dommages-ouvrages et ès qualités d’assureur CNR/CCRD, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 5] [Localité 13] non comparante, ni représentée Après débats à l’audience publique du 08 Octobre 2024, l’affaire a été mise en délibéré à ce jour, la décision étant rendue par mise à disposition au greffe. ~ ~ ~ ~ ~ ~ EXPOSÉ DU LITIGE Suivant acte authentique en date du 26 février 2018, monsieur [J] [C] et madame [B] [G] ont acquis une maison individuelle en duplex avec terrain au sein de la copropriété dénommée [15] située [Adresse 3] à [Localité 11] (69). Le bien a été acquis auprès de la SNC SEMS, immatriculée au RCS de Lyon sous le numéro 527 666 335 et radiée du RCS depuis le 25 janvier 2024. La copropriété est située sur un terrain en pente figurant au cadastre section AY n°[Cadastre 9]. L’ensemble du programme immobilier est assuré au titre de la garantie dommages-ouvrages auprès de la compagnie AXA FRANCE IARD (contrat 7004768504 – sinistre 13236420173). La SNC SEMS a en outre souscrit, en sa qualité de constructeur non réalisation (CNR) et de venderesse professionnelle d’un ouvrage soumis à l’assurance obligatoire des constructeurs : une assurance CNR auprès de la compagnie AXA FRANCE IARDune assurance couvrant la responsabilité civile et la responsabilité décennale CCRD auprès de la même compagnie. En 2019, monsieur [C] et madame [G] ont constaté des désordres consistant notamment en des infiltrations en rez-de-chaussée enterré de leur maison et de manière marquée dans les toilettes. La partie enterrée de leur maison est séparée de la partie habitation par un vide-sanitaire qui forme une partie commune appartenant à la copropriété. Monsieur [C] et madame [G] ont régularisé une déclaration de sinistre auprès de l’assureur dommages-ouvrages AXA FRANCE IARD qui a mandaté le cabinet 3C EXPERTISES (3C RHÔNE ALPES). L’assureur a refusé de mobiliser sa garantie s’agissant des infiltrations dans la 2ème chambre du rez-de-chaussée. L’assureur a toutefois validé sa garantie s’agissant des infiltrations dans les toilettes du rez-de-chaussée, précisant que l’expert devait poursuivre sa mission afin de chiffrer le coût des réparations nécessaires. En 2021, monsieur [C] et madame [G] ont signalé une aggravation du sinistre conduisant le cabinet 3C EXPERTISES à se déplacer une nouvelle fois en janvier 2022. Dans un rapport intermédiaire du 25 janvier 2022, l’expert amiable a conclu à des venues d’eau dans le vide-sanitaire, notamment lors de fortes pluies. Le syndic de la copropriété a mandaté l’entreprise 69 TRAVAUX afin d’intervenir sur les parties communes et privatives. Constatant une extension des infiltrations à d’autres pièces, monsieur [C] et madame [G] ont sollicité une nouvelle intervention du cabinet d’expertise 3C EXPERTISES au mois de juin 2022. A la suite de sondages destructifs réalisés par l’expert dommages-ouvrages, la présence de rats a été constatée, lesquels se sont infiltrés par une gaine venant des parties communes et ont commencé à ronger certains joints des conduites d’eau. Le 27 juin 2023, la compagnie AXA FRANCE IARD a refusé de mobiliser sa garantie arguant de l’existence d’une cause étrangère quant à la survenance des désordres. Monsieur [C] et madame [G] ont alors mandaté le cabinet JM2C afin d’examiner les désordres affectant leur maison d’habitation. Dans un rapport rédigé le 18 juin 2024, l’expert a relevé la présence de traces d’humidité dans diverses pièces ainsi que différentes non-conformités et malfaçons susceptibles d’être à l’origine des désordres constatés dans l’habitation. Par actes séparés en date des 09 et 27 août 2024, monsieur [J] [C] et madame [B] [G] ont assigné la SA AXA FRANCE IARD ès qualités d’assureur dommages-ouvrages et ès qualités d’assureur CNR/CCRD et le syndicat des copropriétaires de la résidence [15], pris en la personne de son syndic le cabinet NEYRET IMMOBILIER LYON, devant la Présidente du tribunal statuant en référé afin d’obtenir, en application de l’article 145 du Code de procédure civile, l’organisation d’une mesure d’expertise judiciaire, avec mission proposée. A l’audience de référé du 08 octobre 2024 à laquelle les débats se sont tenus, les demandeurs ont repris le contenu de leur assignation. Par des conclusions en défense, le syndicat des copropriétaires de la résidence [15] a formulé des protestations et réserves d’usages concernant la mesure d’expertise sollicitée. La SA AXA FRANCE IARD n’a pas comparu. Pour un plus ample exposé des moyens, il est renvoyé à l’assignation et aux conclusions régulièrement déposées par les parties. MOTIFS DE LA DÉCISION 1/ Sur la demande d’expertise L’article 145 du Code de procédure civile dispose que « S’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé ». A l’appui de leur demande, monsieur [C] et madame [G] produisent notamment : un acte authentique du 26 février 2018un courrier d’AXA du 20 août 2019un rapport intermédiaire 3C EXPERTISES du 25 janvier 2022un courrier de refus de garantie AXA du 27 juin 2023 un rapport 3C EXPERTISES du 23 juin 2023un rapport JM2C du 18 juin 2024une attestation d’assurance DO-CNR-CCR AXA FRANCE IARD. Il est constant que monsieur [J] [C] et madame [B] [G] ont acquis, le 26 février 2018, une maison individuelle en duplex avec terrain au sein de la copropriété dénommée [15] située [Adresse 3] à [Localité 11] (69). L’ensemble du programme immobilier est assuré au titre de la garantie dommages-ouvrages auprès de la compagnie AXA FRANCE IARD (contrat 7004768504 – sinistre 13236420173). Il ressort du rapport intermédiaire en date du 25 janvier 2022 dressé par le cabinet 3C EXPERTISES que de l’eau s’infiltre au niveau de la gaine technique se trouvant dans le vide sanitaire, partie commune de la copropriété. Dans son rapport préliminaire en date du 23 juin 2023, l’expert du cabinet 3C EXPERTISES relève que la persistance de l’humidité dans les toilettes est due à la fuite sur l’évacuation EU, le tampon étant détérioré par des rongeurs. Par ailleurs, l’expert du cabinet JM2C indique dans son rapport du 18 juin 2024 que l’absence de tampon rend l’installation non étanche et fuyarde. Il relève que de l’eau usée provenant des évacuations des appareils sanitaires de l’étage se déverse sur le sol et que ces fuites peuvent être à l’origine des désordres observés dans les chambres n°3 et n°5 au niveau des parquets, des plinthes et des bas de cloisons. En outre, l’expert indique que les odeurs d’eaux de vanne se répandant dans la gaine technique et par extension dans la buanderie, les WC et le couloir distribuant les cambres du rez-de-chaussée rendent le logement insalubre et impropre à destination. Le rapport du cabinet JM2C fait également état de la présence de micro-organismes sur l’ensemble des doublages en plaques de plâtre du rez-de-chaussée « susceptibles d’avoir de sérieuses conséquences sur le plan de la santé et du confort des occupants, mais aussi au niveau de la conservation du bâti ». L’expert conclut à l’impropriété à destination liée au dysfonctionnement de la VMC et sa non-conformité au DTU 68.3. Enfin, l’expert constate le non-respect des règles de l’art s’agissant de l’arrivée de l’alimentation générale en eau de l’habitation des requérants. En conséquence, l’examen des faits et des pièces produites amène à considérer que les demandeurs justifient d’un motif légitime pour voir ordonner une expertise judiciaire, à leurs frais avancés in solidum, selon les modalités précisées au dispositif de la présente décision. 2/ Sur les frais Monsieur [C] et madame [G], demandeurs à l’acte, supporteront in solidum les dépens. PAR CES MOTIFS Le juge des référés statuant après débats en audience publique, en premier ressort, par ordonnance réputée contradictoire, prononcée par mise à disposition au greffe, ORDONNE une mesure d’expertise et commet pour y procéder : Monsieur [P] [T] - expert près la Cour d’appel de RIOM - Demeurant [Adresse 1] [Localité 7] OU A DEFAUT Monsieur [M] [X] - expert près la Cour d’appel de RIOM - Demeurant [Adresse 2] [Localité 8] Avec mission, en se conformant aux règles du Code de procédure civile, de : 1°) Se rendre sur les lieux, à savoir propriété de Madame [B] [G] et de Monsieur [J] [C] - [Adresse 3], cela après avoir convoqué les parties ; y faire toutes constatations utiles sur l'existence d'une part, des désordres et de seconde part, des vices et/ou non-conformités allégués par les demandeurs, 2°) décrire d'une part, les désordres, de seconde part, les vices et de troisième part, les non-conformités, 3°) Etablir la chronologie des opérations de construction et, notamment, les dates de déclaration d'ouverture de chantier, d'achèvement des travaux, de prise de possession de l’ouvrage, de réception des parties communes, 4°) Préciser la date de livraison de l'habitation aux Consorts [G]-[C] en précisant, notamment, la date de vente du bien immobilier, 5°) Dresser la liste des intervenants à l'opération de construction concernée par les désordres, 6°) Enumérer les polices d'assurances souscrites par chacun des intervenants, en sollicitant la communication des attestations d'assurance correspondantes, 7°) Prendre connaissance de tous documents utiles à l’accomplissement de la mission confiée, 8°) En indiquer, pour chacun d'eux, la nature, l'origine et la gravité. 9°) Préciser, pour chacun, s'il provient : - D'une insuffisance de conception ; - D'une usure normale de la chose ; - Des travaux de construction qui ont été effectués ; - D'une insuffisance de diagnostic dans le cadre des opérations d'expertise dommages-ouvrages. 10°) Rechercher la date d'apparition objective du ou des désordres et de leur origine réelle, notamment par rapport à la date de conclusion du contrat de vente, 11°) Préciser à quelle date les acquéreurs ont eu connaissance de ces désordres, 12°) donner tous éléments de fait ou technique permettant de déterminer si les acquéreurs pouvaient déceler les désordres lors de la vente, 13°) donner tous éléments de fait ou technique permettant de déterminer si l'Expert dommages-ouvrages pouvait, à l'occasion de ses différentes visites, prévenir l’aggravation des désordres, 14°) donner tous éléments de fait et technique décrivant les travaux engagés par le Syndic de la Copropriété, et la date de leur mise en oeuvre, 15°) S'agissant des non-conformités, indiquer, dans le rapport, tous les éléments permettant d'en apprécier l'importance et les conséquences au regard de l'usage attendu de l'immeuble. 16°) Préciser les solutions et travaux nécessaires pour remédier à l'ensemble des désordres et non-conformités, malfaçons ou non-façons, ainsi que des vices relevés dans le cadre des opérations d'expertise, 17°) Préciser, pour chacun des désordres, s'ils affectent l'ouvrage d'une telle manière qu'ils peuvent compromettre la solidité ou la destination de l'immeuble, ainsi que son habitabilité. 18°) Proposer tous travaux de nature à faire cesser définitivement les troubles occasionnés, en indiquant à la juridiction le coût desdits travaux, au besoin en s'appuyant sur la base de devis établis par des Entreprises tiers, 19°) donner tous éléments de fait ou techniques permettant d’évaluer les moins-values résultant, le cas échéant, des désordres non réparables, 20°) donner tous éléments de fait ou techniques permettant d’évaluer les préjudices de toutes natures résultant des désordres, notamment le préjudice de jouissance subi ou pouvant résulter des travaux de remise en état, en indiquant le délai raisonnable de reprise de possession de l'ouvrage, 21°) Fournir tous éléments techniques ou de fait de nature à permettre à la Juridiction, éventuellement compétente sur le fond, de déterminer les responsabilités éventuellement encourues, DIT que l’expert pourra s’adjoindre tout spécialiste de son choix dans une spécialité autre que la sienne, à charge pour lui d’en informer préalablement les parties, le magistrat chargé du contrôle des expertises et de joindre l’avis du sapiteur à son rapport, DIT que si le sapiteur n’a pas pu réaliser ses opérations de manière contradictoire, son avis devra être immédiatement communiqué aux parties par l’expert, DIT que l’expert fera connaître sans délai son acceptation, qu’en cas de refus ou d’empêchement légitime, il sera pourvu aussitôt à son remplacement, DIT que l’expert commis pourra sur simple présentation de la présente ordonnance requérir la communication, soit par les parties, soit par des tiers de tous documents relatifs à cette affaire, DIT que l’expert commis, saisi par le greffe, devra accomplir sa mission en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs dires et explications, en leur impartissant un délai de rigueur pour déposer leurs dires écrits et fournir leurs pièces justificatives, DIT que monsieur [J] [C] et madame [B] [G] feront l’avance des frais d’expertise in solidum et devront consigner au greffe une provision de TROIS MILLE CINQ CENTS EUROS (3.500,00 €) TTC avant le 31 décembre 2024, RAPPELLE qu’à défaut de consignation dans le délai et selon les modalités imparties, la désignation de l’expert sera caduque à moins que le juge, à la demande d’une des parties se prévalant d’un motif légitime, ne décide une prorogation du délai ou un relevé de la caducité, DIT que l’expert devra commencer ses opérations d’expertise dès qu’il sera averti que les parties ont consigné la provision mise à leur charge, DIT que lors de la première réunion d’expertise laquelle devra se dérouler dans un délai de deux mois à compter de l’avis donné par le greffe de la consignation de la provision, l’expert devra, en concertation avec les parties, dresser un programme de ses investigations, et proposer d’une manière aussi précise que possible le montant prévisible de ses honoraires, de ses frais et débours, ainsi que la date de dépôt du rapport avant d’adresser ces informations au juge chargé du contrôle de l’expertise, à l’appui d’une demande d’ordonnance complémentaire fixant le montant de la provision complémentaire ainsi que le délai prévu pour le dépôt du rapport, DIT que l’expert commis devra communiquer aux parties et à leur conseil respectif un pré-rapport contenant l’ensemble de ses appréciations littérales et chiffrées, ainsi que l’ensemble de ses conclusions, au moins un mois avant la date de dépôt du rapport d’expertise, en invitant les parties à présenter leurs observations, DIT qu’après avoir répondu de façon appropriée aux éventuelles observations formulées par les parties, l’expert commis devra déposer au greffe un rapport définitif de ses opérations avant le 1er juillet 2025, date de rigueur, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le juge sur demande de l’expert, DÉSIGNE le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre les opérations d’expertise et statuer sur tous incidents, CONDAMNE in solidum monsieur [J] [C] et madame [B] [G], demandeurs, au paiement des dépens, RAPPELLE que la présente décision est exécutoire à titre provisoire. La Greffière, La Présidente,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LILLE -o-o-o-o-o-o-o-o-o- Référé N° RG 24/01150 - N° Portalis DBZS-W-B7I-YPZV SL/ST ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ DU 29 OCTOBRE 2024 DEMANDERESSE : Mme [N] [Y] épouse [I] [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Me Pierre VANDENBUSSCHE, avocat au barreau de LILLE DÉFENDERESSES : S.A.M.C.V. MAIF [Adresse 3] [Adresse 3] [Localité 6] représentée par Me Patrick DELBAR, avocat au barreau de LILLE CPAM DE [Localité 4]-[Localité 7] [Adresse 2] [Localité 4] non comparante JUGE DES RÉFÉRÉS : Samuel TILLIE, Premier Vice-Président adjoint, suppléant le Président en vertu des articles R. 212-4 et R. 212-5 du Code de l’Organisation Judiciaire GREFFIER : Sébastien LESAGE DÉBATS à l’audience publique du 01 Octobre 2024 ORDONNANCE du 29 Octobre 2024 LE JUGE DES RÉFÉRÉS Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil et avoir mis l’affaire en délibéré, a statué en ces termes : Le 13 février 2024, alors qu’elle circulait à vélo, Mme [N] [Y] ép. [I] a été victime d’un accident de la circulation dans lequel est impliqué un véhicule automobile assuré par la S.A.M.C.V. LA MAIF. Par actes délivrés à sa demande les 28 juin 2024 et 4 juillet 2024, Mme [N] [Y] ép. [I] a fait assigner la S.A.M.C.V. LA MAIF et la C.P.A.M. de [Localité 4]-[Localité 7] devant le juge des référés de Lille notamment pour réclamer une provision complémentaire à valoir sur la réparation de son préjudice. La S.A.M.C.V. LA MAIF a constitué avocat. La C.P.A.M. de [Localité 4]-[Localité 7] n’a pas constitué avocat et n’a pas comparu. L’affaire a été appelée la première fois à l’audience du 10 septembre 2024. Elle a été retenue à l’audience du 1er octobre 2024 après un renvoi accordé sur la demande d’au moins l’une des parties. Lors de cette audience, les deux parties constituées, représentées par leur conseil, ont soutenu leurs demandes détaillées dans leurs écritures respectives. Conformément à son assignation, Mme [N] [Y] ép. [I] demande : - la condamnation de la S.A.M.C.V. LA MAIF à lui verser une provision complémentaire de 5 000 € à valoir sur l’indemnisation de son préjudice, - la condamnation de la S.A.M.C.V. LA MAIF à lui verser 1 000 € au titre des frais irrépétibles. Dans ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 29 septembre 2024, la S.A.M.C.V. LA MAIF sollicite : - la fixation à 3 000 € de la provision complémentaire qu’elle versera à Mme [N] [Y] ép. [I] à valoir sur la réparation de son préjudice, - le débouté de la demanderesse de ses autres demandes, - la conservation par chacune des parties de ses dépens. Au visa de l’article 455 du code de procédure civile, il y est renvoyé pour plus de précisions sur les prétentions, moyens et arguments soulevés. A l’issue du débat, la décision a été mise en délibéré pour être prononcée par mise à disposition au greffe le 29 octobre 2024. MOTIFS DE LA DECISION Sur la non-comparution du défendeur et l’office du juge L’article 472 du code de procédure civile énonce que « si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond » et que « le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée ». L’article 473 du même code dispose que « lorsque le défendeur ne comparaît pas, le jugement est rendu par défaut si la décision est en dernier ressort et si la citation n'a pas été délivrée à personne. Le jugement est réputé contradictoire lorsque la décision est susceptible d'appel ou lorsque la citation a été délivrée à la personne du défendeur ». En l’espèce, il convient donc de statuer dans les conditions de l’article 472 par décision réputée contradictoire conformément à l’article 473. Sur la demande de provision complémentaire Mme [N] [Y] ép. [I] fait valoir qu’elle poursuit toujours à ce jour sa rééducation et être, depuis avril 2024, admise en hôpital de jour trois demi-journées par semaine à ce titre. De ce fait, elle explique n’avoir pas repris son activité professionnelle d’infirmière et que sa rémunération n’est que partiellement maintenue sans compter la perte des primes attachées aux heures supplémentaires. Elle rappelle avoir déjà perçu 2 000 € de provision versée par la S.A.M.C.V. LA MAIF. La S.A.M.C.V. LA MAIF soutient que Mme [N] [Y] ép. [I] a « peut-être souscrit » un contrat de prévoyance de nature à compenser sa perte de revenus et estime que les documents qu’elle produit sont peu exploitables tandis qu’elle considère comme non quantifiable la perte de revenus alléguée par la demanderesse. En vertu de l’article 835 du code de procédure civile, le président du tribunal judiciaire peut toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. En outre, dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, il peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l’exécution de l’obligation même s’il s’agit d’une obligation de faire. En l’espèce, la perte de revenus comme la disponibilité requise par la rééducation sont étayées par des éléments objectifs et clairs. L’obligation de la S.A.M.C.V. LA MAIF d’indemniser Mme [N] [Y] ép. [I] n’est pas sérieusement contestable de même que l’existence du préjudice qu’elle subit, notamment sous forme de perte de revenus, lié à un arrêt de travail qui se prolonge au vu de la rééducation qui se poursuit. Au vu de ces éléments, il y a lieu de condamner la S.A.M.C.V. LA MAIF à verser à Mme [N] [Y] ép. [I] une provision de 5 000 € à valoir sur l’indemnisation de son préjudice subi suite à l’accident du 13 février 2024. Sur les dépens L’article 491 du code de procédure civile fait obligation au juge des référés de statuer sur les dépens. En l’espèce, il convient de laisser les dépens à la charge de la S.A.M.C.V. LA MAIF. Sur l’article 700 du code de procédure civile En vertu de l’article 700 du code de procédure civile, lorsqu’il statue sur une demande formulée au titre des frais irrépétibles, le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a pas lieu à ces condamnations. Au vu des circonstances de l’espèce, sans que cela soit contraire à l’équité, il convient de condamner la S.A.M.C.V. LA MAIF à verser à Mme [N] [Y] ép. [I] 1 000 € au titre des frais irrépétibles. Sur l’exécution provisoire En vertu de l’article 514 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont exécutoires de droit à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n’en dispose autrement. Toutefois, l’article 514-1 du même code précise le juge ne peut écarter l’exécution provisoire de droit lorsqu’il statue en référé. La présente ordonnance sera donc exécutoire par provision. DECISION Par ces motifs, le juge des référés, statuant après débat en audience publique, par ordonnance réputée contradictoire prononcée par mise à disposition au greffe rendue en premier ressort, Condamne la S.A.M.C.V. LA MAIF à verser à Mme [N] [Y] ép. [I] une provision complémentaire de 5 000 € à valoir sur l’indemnisation de son préjudice suite à l’accident qu’elle a subi le 13 février 2024 ; Condamne la S.A.M.C.V. LA MAIF aux dépens ; Condamne la S.A.M.C.V. LA MAIF à verser à Mme [N] [Y] ép. [I] 1 000 € (mille euros) au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelle que la présente ordonnance est exécutoire par provision ; La présente ordonnance a été signée par le juge et le greffier. LE GREFFIER LE JUGE DES RÉFÉRÉS Sébastien LESAGE Samuel TILLIE
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