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https://fr.wikipedia.org/wiki/Le%20Monde%20diplomatique
Le Monde diplomatique
Le Monde diplomatique est un journal mensuel français fondé en par Hubert Beuve-Méry comme supplément au quotidien Le Monde. La ligne éditoriale du Monde diplomatique est associée à la gauche antilibérale. À ses débuts, il est destiné aux « cercles diplomatiques et aux grandes organisations internationales », créé sur l’initiative de François Honti, journaliste et ancien consul de Hongrie à Genève dans l'immédiat après-guerre ; le journal a pris une tendance altermondialiste à partir de 1973, sous la direction de Claude Julien. C’est aujourd’hui une filiale du Groupe Le Monde. Il est édité par une rédaction et une société distinctes du journal Le Monde. Le Monde SA détient 51 % du capital du Monde diplomatique. En 2020, le journal comptait 31 éditions internationales en 22 langues (26 imprimées et 7 numériques) tirées à environ exemplaires. À ce titre, Le Monde diplomatique est le mensuel français dont les articles sont les plus diffusés dans le monde. En 2019, en France, la diffusion totale moyenne du journal était de exemplaires. En , le mensuel comptait abonnés. Organisation Capital Autrefois simple supplément du quotidien, le « Diplo » a acquis progressivement son autonomie. À la suite de l'accession à la direction du Monde de Jean-Marie Colombani, il en devient en 1996 une filiale à hauteur de 51 %. Le reste du capital est détenu par l'association des Amis du Monde diplomatique représentant les lecteurs (25 %) et par l'équipe rédactionnelle du journal (24 %) regroupée au sein de l'Association Günter-Holzmann, du nom d'un généreux donateur qui permit le lancement de cette opération. Ensemble, ces parts sont supérieures à la minorité de blocage (33,34 %) et confèrent au journal une relative indépendance politique vis-à-vis du groupe Le Monde. Par exemple, le directeur de la publication n'est éligible que sur proposition du personnel du journal. Bien que l'indépendance économique du Monde diplomatique vis-à-vis du groupe Le Monde soit limitée, la ligne éditoriale du journal est devenue largement autonome de celle du quotidien depuis l'arrivée de Claude Julien à la direction de la rédaction en 1973. Par ailleurs, le « Diplo » affirme préserver sa ligne éditoriale vis-à-vis des pressions des annonceurs en limitant la part de ses revenus générée par la publicité. De fait, la part de revenu provenant de la publicité est limitée à 5 %, chiffre largement inférieur à la moyenne de la presse française, qui tire entre 40 et 50 % de son chiffre d’affaires de la publicité. Une équipe de neuf journalistes permanents (en 2006) assure la rédaction d'une petite partie des articles, la majorité étant écrite par des journalistes indépendants ou des intellectuels (universitaires, écrivains) d'origines et de nationalités variées. À partir de 1989, l'impression sur les nouvelles rotatives du Monde à Ivry et le passage au format berlinois ont permis d'introduire la couleur. À l'initiative de Claude Julien, le mensuel a dès lors illustré ses articles de reproductions d'œuvres d'art contemporaines, longtemps choisies par Solange Brand. Le , Le Monde diplomatique est le premier journal français à avoir une édition en ligne. Hébergé par le Cyberport de l’INA, il propose alors les articles de l’année passée. Depuis , le siège du journal se trouve au 1, avenue Stéphen-Pichon dans le de Paris. Le « Diplo » est présent au capital des éditions Cybermonde (33 % de l'édition en Espagne) et Le Monde diplomatique éditions arabes. Une revue thématique bimestrielle appelée Manière de voir compile des articles parus dans le Monde diplomatique et des articles inédits écrits à l'occasion de la publication de cette revue. À rythme triennal, le « Diplo » publie également trois atlas, traitant respectivement de sujets d'ordre environnemental, géopolitique et historique. Le Monde diplomatique a publié, fin , une édition hors série le Monde diplomatique en bande dessinée, sélectionnée pour le Prix France Info de la Bande dessinée d’actualité et de reportage. Le journal a la particularité d'avoir numérisé sur un unique DVD-rom accessible à l'achat l'ensemble des articles publiés : dans son édition en langue française (depuis sa fondation en 1954), allemande (idem depuis 1995), anglaise (idem depuis 1996), espagnole (idem depuis 1997), italienne (idem depuis 1997) et portugaise (idem depuis 1999). Il a pour principe professionnel de recouper ses informations. Le journal ne bénéficie que peu des aides publiques à la presse. En 2012, il se situe au rang des titres les plus soutenus par l’État, ayant reçu 188 339 euros. Alors que, selon la Cour des comptes, les aides publiques représentent entre 7,5 % et 11 % du chiffre d’affaires global des éditeurs, dans le cas du Monde diplomatique, cette proportion tombe à 2 %. Composition du directoire et de la rédaction Composition du directoire Le directoire est composé de Serge Halimi (directeur de la publication), Vincent Caron, Bruno Lombard, Pierre Rimbert & Anne-Cécile Robert. Composition de la rédaction Directeur de la rédaction : Serge Halimi, Rédacteur en chef : Benoît Bréville, Rédacteurs en chef adjoints : Martine Bulard et Renaud Lambert, Cheffe d'édition : Mona Chollet, Rédaction : Akram Belkaïd, Philippe Descamps, Évelyne Pieiller, Hélène Richard, Pierre Rimbert et Anne-Cécile Robert. Parmi les anciens membres du journal, on peut citer Ignacio Ramonet, Philippe Rekacewicz, Bernard Cassen et Alain Gresh. Éditions internationales En , Le Monde diplomatique est publié en 26 langues, dont l'espéranto, à travers 72 éditions internationales, dont 46 imprimées (avec un tirage total de 2,4 millions d’exemplaires) et 26 électroniques, qui couvrent l'essentiel de l'Europe, de l'Amérique du Sud et du monde arabe avec, entre autres, une édition palestinienne. En , il a 47 éditions internationales en 28 langues. Dès les années 1975, deux éditions sont apparues au Portugal et en Grèce, suivies dans les années 1980 par une édition en espagnol et une édition en arabe. À la fin des années 1990, le mouvement se développe : allemand et italien depuis 1995, édition Cône sud en Amérique du Sud, puis grec. Le mouvement s'amplifie avec le russe, le polonais, l'hindi, le coréen, etc. Aux versions imprimées s'ajoutent de nouvelles éditions électroniques (farsi, japonais, catalan, espéranto, etc.). Les éditions étrangères prennent différentes formes : mensuel, supplément mensuel ou hebdomadaire d'un autre titre de presse, trimestriel, etc. À la simple traduction des articles de l'édition française s'ajoutent jusqu'à 20 % d'articles rédigées par l'édition locale. L'édition anglophone est née en 1999 d'un partenariat avec The Guardian Weekly. Les éditions en arabe sont maintenant réalisées à Paris par une filiale partenaire de A Concept Mahfoum. Ligne éditoriale Le Monde diplomatique traite d'une grande variété de sujets : géopolitique, relations internationales : les émeutes au Kenya, la Bolivie, les relations entre les États-Unis et la Russie. économie : la crise alimentaire, Carlos Slim, les fonds souverains. questions sociales : le droit des femmes, la Chine, la protection sociale. écologie : le barrage des Trois Gorges, les conséquences de l'accident radioactif de Tchernobyl. culture : la musique techno, la radio californienne KPFA -emblème de la contre-culture américaine-. médias : la BBC, l'émission Democracy Now!, la liberté de la presse. La ligne éditoriale du journal, en raison de son caractère engagé en faveur d'une gauche de rupture avec le capitalisme, lui vaut de virulentes critiques. Certains détracteurs lui reprochent, par exemple, des positions qualifiées de « propalestiniennes » et d'« antisémites », ou encore des articles jugés favorables à Fidel Castro ou Hugo Chávez. Mais à l'inverse, l'américain Edward Herman qualifie Le Monde diplomatique de « média dissident » et le considère comme « probablement le meilleur journal au monde ». En , Le Figaro désigne le Monde diplomatique comme la matrice idéologique du mouvement de contestation sociale et politique Nuit debout. D'après Le Monde, Le Monde diplomatique « prône un journalisme de temps long, quand une majorité des médias concentrent leur énergie sur leur flux d’information. » Critique du néolibéralisme Jadis tenant d'une ligne éditoriale tiers-mondiste, caractérisée dans les années 1960 par l'intérêt porté aux nouveaux États nés de la décolonisation, le journal se veut critique de tout impérialisme, entre autres américain. Depuis la fin de la guerre froide, le journal s'est rapproché du mouvement alter-mondialisation, se faisant l'un des hérauts de la critique de la mondialisation « néo-libérale ». Il a ainsi soutenu la lutte des zapatistes, mouvement de guérilla mexicaine s'étant soulevé le , le jour même de l'entrée en vigueur de l'ALENA (Accord de Libre-Échange d'Amérique du Nord), entre autres en publiant des articles du sous-commandant Marcos. L'éditorial célèbre d'Ignacio Ramonet, publié en 1995, a ainsi mis en circulation le terme de « pensée unique » pour critiquer le dogme néolibéral. Ainsi, Ignacio Ramonet pouvait écrire : « À cet égard, la Chine constitue un cas d’école et anticipe sur la question qui se posera demain à propos de l’Inde, du Brésil, de la Russie ou de l’Afrique du Sud : comment arracher des milliards de personnes à la détresse du sous-développement sans les plonger dans un modèle productiviste et de consommation « à l’occidentale », néfaste pour la planète et mortel pour l’ensemble de l’humanité ? » La rédaction a pris une part active dans l'émergence, en France, du mouvement altermondialiste. Ainsi, c'est à la suite de la parution d'un éditorial écrit par Ignacio Ramonet en que fut créée l'association ATTAC. Le journal a relayé des campagnes d'ATTAC (par exemple contre les paradis fiscaux et le secret bancaire). Il est également à l'initiative et membre fondateur de l'Observatoire français des médias, créé à la suite du Forum social mondial de Porto Alegre en 2002. Adepte des grandes enquêtes, le journal s'est montré très critique envers les nouvelles stratégies boursières sacrifiant l'emploi à la rentabilité et le Théorème de Schmidt voulant que l'emploi dépende de la rentabilité des entreprises. Le Monde diplomatique entretient un rapport ambigu avec la philosophie de Toni Negri et Michael Hardt et leur concept « d'Empire » néolibéral qui englobe non seulement les États-Unis ou la Triade (États-Unis, Union européenne, Japon) mais aussi l'ensemble des institutions internationales (FMI, Banque mondiale, OMC, etc.). Si le philosophe de la Gauche radicale italienne a pu présenter sa pensée dans les colonnes du Diplo et a été invité à prendre la parole à l'occasion de la célébration des 50 ans du journal, il a été critiqué par André Bellon au nom de la défense des États comme « expression de la souveraineté populaire». Le Monde diplomatique publie aussi régulièrement des articles critiquant l'oligarchie française ou l'« hyperbourgeoisie » mondiale. Certains articles dénoncent un (supposé) manque d'empressement de la COB (Commission des opérations de bourse) à signaler à la justice les opérations douteuses, ou bien les façons multiples qu'ont certains milliardaires (dont François Pinault) d'éviter de payer l'impôt sur le revenu. C'est dans son édition de , dans un article de Frédéric Lordon, que l'idée d'un impôt innovant appelé SLAM est née. Par ailleurs la rédaction du Diplo et l'association des lecteurs du journal ont activement participé à la création des Rencontres déconnomiques d'Aix-en-Provence qui rassemblent depuis 2012, annuellement et dans un esprit clairement satirique, les économistes s'opposant au néo-libéralisme. Un article de Renaud Lambert, publié dans Le Monde diplomatique de dénonçant les liens entre économistes néo-libéraux et groupes bancaires fut d'ailleurs un des éléments déclencheurs de la création des Rencontres déconnomiques. Critique de l'impérialisme américain La ligne anti-impérialisme américain se développe tout naturellement en Amérique du Sud, champ privilégié de l'influence américaine. Le journal défend Castro et Chavez, quitte à prêter le flanc à une critique l'accusant de complaisance excessive. Le journal désapprouve les violations des droits de l'homme à Cuba, mais il les relativise (par rapport à d'autres pays), les explique et les justifie par les pressions américaines et le « blocus » américain sur Cuba. Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, accuse la rédaction du Monde diplomatique, et Ignacio Ramonet en particulier, d'une amitié avec les dirigeants Fidel Castro et Hugo Chávez. Bernard-Henri Lévy dénonce lui aussi une position qui serait, selon lui, modérée vis-à-vis du régime communiste de Fidel Castro à Cuba. Au sujet de ces accusations, Ignacio Ramonet dénonce un « anticastrisme primaire » et répond en : « Sur le plan des libertés [à Cuba], les choses sont loin d'être satisfaisantes, comme Le Monde diplomatique n'a pas manqué de le signaler. Et le dernier rapport d'Amnesty International sur Cuba constate qu'"au moins treize personnes considérées par Amnesty International comme des prisonniers d’opinion se trouvaient derrière les barreaux à la fin de l’année 2000". C'est grave [...] mais c'est loin d'être le « goulag » annoncé. Le rapport ne signale ni torture, ni "disparition", ni assassinat. Pas un cas. Alors que dans des "démocraties" toutes proches — Guatemala, Honduras, Haïti, voire au Mexique ou au Brésil — des syndicalistes, des opposants, des journalistes, des prêtres, des maires continuent d'être assassinés... ». Il est par ailleurs arrivé à plusieurs reprises au Monde diplomatique de critiquer la politique cubaine. Critique de la société sécuritaire Le journal critique la « pression sécuritaire », notamment celle qui pèse sur les « jeunes issus de l'immigration » en France, et plus généralement dans le monde celle dont les attentats du 11 septembre 2001 a été l'occasion au motif de l'antiterrorisme. Regard critique sur l'Histoire Le mensuel se veut engagé dans la lutte contre le révisionnisme historique, notamment pour rappeler les réalités du génocide des Juifs européens, les massacres ou déshumanisations liés au colonialisme (massacre du 17 octobre 1961), critiquer les zoos humains ou la façon dont l'État français gère les archives. Le journal a aussi donné une tribune à l'historienne communiste Annie Lacroix-Riz qui critique l'interprétation de l'Holodomor. En , le Monde diplomatique a édité un « anti-manuel d'histoire ». Ce manuel vise explicitement à réhabiliter le rôle des prises de conscience collectives des peuples dans la fabrication de leur histoire. Il critique dès lors l'importance donnée en ce domaine aux grands personnages par les médias spécialisés. Critique de la politique israélienne Au sujet du conflit israélo-palestinien, le Monde diplomatique a adopté une ligne très critique à l'égard de la politique de l'État d'Israël. En particulier, le journal reproche à ce dernier de ne pas avoir respecté les différentes résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'ONU depuis 1947 ainsi que sa politique de peuplement des territoires palestiniens occupés. Il ouvre régulièrement ses colonnes à des personnalités pro-palestiniennes en faveur du droit international, comme le journaliste Michel Warschawski, la cinéaste Simone Bitton, le médecin et ancien président de Médecins sans frontières Rony Brauman, le journaliste Uri Avnery et l'historien post-sioniste Ilan Pappé. Le Monde diplomatique donne également la parole à plusieurs tendances de la gauche israélienne : Amram Mitzna ou Yossi Beilin du Parti travailliste israélien mais aussi à des intellectuels palestiniens : Edward Saïd, Mahmoud Darwich ou Fayçal Husseini. Une étude de Samuel Ghiles-Meilhac, parue en 2006, retrace l'histoire du Monde diplomatique et de ses prises de position, en particulier à l'égard du Moyen-Orient. Samuel Ghiles-Meilhac rappelle qu’en 1954 le « Journal des cercles consulaires et diplomatiques », mensuel au service des diplomates, était favorable à Israël, de même que le Ministère des Affaires étrangères. Mais tout comme le Ministère des Affaires étrangères après la guerre des Six Jours, le journal a changé après 1967. Sous la direction de Claude Julien, il est devenu, selon Samuel Ghiles-Meilhac, un journal de la gauche radicale, . D'après Samuel Ghiles-Meilhac, beaucoup de collaborateurs du journal sont engagés dans le soutien de la cause palestinienne et en faveur du droit international : Amnon Kapeliouk, Joseph Algazy, Michel Warchawski, Samir Kassir, Éric Rouleau, Edward Saïd, Étienne Balibar, Alain Gresh, Dominique Vidal et Serge Halimi. La position du Monde diplomatique sur le conflit israélo-palestinien est vue par Alexandre Del Valle comme une accusation à l'égard d'Israël d'être l'unique responsable des problèmes d'une paix qui tarde à venir. L'auteur fait le reproche au journal de partager les vues pro-palestiniennes et pour les résolutions de l'Onu d'un certain nombre de personnalités qui interviennent régulièrement dans ses colonnes. Au sujet du sionisme, Alain Finkielkraut a émis une critique virulente, écrivant, sans sourcer ses graves accusations, que Dans un éditorial publié sur le site du journal, Dominique Vidal précise clairement la position du Monde diplomatique à l'égard du sionisme : Concernant l'antisémitisme, un magazine édité par le Fonds social juif unifié et consacré au judaïsme français, L'Arche dénonce en l'attitude de l'association Les Amis du Monde diplomatique pour son soutien au livre d'Alain Ménargues, Le Mur de Sharon, que L'Arche juge antisémite. Le rédacteur en chef de L'Arche, Méir Waïntrater, reprochait le silence de Dominique Vidal depuis la sortie du livre. Cela dit, Dominique Vidal dénonce trois mois plus tard, dans les colonnes du Monde diplomatique, les passages du livre reprenant des thèmes jugés antisémites par L'Arche, écrivant que, L'auteur Alain Ménargues dénonce alors ce qu'il considère comme : Il a dit s'étonner qu'un mensuel qui se veut ouvert au débat comme le Monde diplomatique cède à ce qu'il juge être des . Ces accusations, reprises par la rédaction, ont eu pour effet : la démission en bloc du jury du prix littéraire des Amis du Monde diplomatique (placé sous le parrainage des prix Nobel Dario Fo et José Saramago ainsi que du cinéaste Costa-Gavras et de l’écrivain José Luis Sampedro) qui avait retenu Le Mur de Sharon parmi les 29 sélectionnés pour son prix 2005 une crise interne qui a provoqué un changement à la tête de la rédaction du Monde Diplomatique. Controverses et polémiques Désaccords au sein de la rédaction Fin 2005, des désaccords apparaissent au sein de l'association ATTAC, recoupant ceux au sein du Monde diplomatique. Les divergences entre Bernard Cassen, Jacques Nikonoff, Ignacio Ramonet et Maurice Lemoine d'une part, Dominique Vidal et Alain Gresh d'autre part, amènent ces derniers à démissionner en de leur poste de directeurs de rédaction du Monde diplomatique, restant membres de la rédaction comme journalistes. Le quotidien Libération estime que : « Alain Gresh et Dominique Vidal se situent dans un courant de « gauche internationaliste » qui s'oppose à une mouvance chevènementiste ou « nationale-républicaine », où l'on retrouve, avec des nuances, Bernard Cassen et le nouveau rédacteur en chef, Maurice Lemoine ». Selon le même journal, les tensions viennent notamment : de divergences sur la question de la laïcité et du voile, la position de Ignacio Ramonet au sujet du régime cubain ; et de désaccords au sujet des FARC colombiens. Polémiques sur la publicité Des critiques sur l'apparition d'annonces publicitaires dans le journal émanent parfois d'une partie des lecteurs. Le plus souvent, les reproches concernent des publicités pour des activités dont le journal, par ailleurs, critique le mode de fonctionnement, par exemple les complémentaires santé, les services bancaires ou les produits pharmaceutiques. Ces lecteurs estiment que ces annonces pourraient affecter la ligne éditoriale et, en particulier, limiter la liberté d'expression sur les thèmes en question. Deux campagnes publicitaires ont notamment rencontré un flot important de critiques. En novembre et , des annonces publicitaires pour IBM et pour Renault occupent deux pages complètes. Dans les éditions de février et mars 2004 apparaissent des annonces de Microsoft, pourfendeur du logiciel libre, alors même que le mensuel publie des articles favorables aux logiciels libres et qu'il les utilise pour son site internet (SPIP). En réponse à ces critiques, l'équipe éditoriale apporte les éléments suivants : elle affirme ne pas contrôler le contenu des annonces, qui est décidé par une régie publicitaire (ces annonces publicitaires étant, dans les journaux, l'objet du groupe publicitaire disposant de pages) ; Le Monde Diplomatique veille à ce que les recettes publicitaires n'excèdent pas 5 % de son chiffre d’affaires (la moyenne de la presse généraliste étant plus proche de 40 %). la double page centrale et la dernière page ne sont plus proposées aux annonceurs (depuis ). Le journal a également publié des articles critiques sur la publicité. Diffusion d’un reportage conspirationniste par la version norvégienne en 2006/2007 La version norvégienne du Monde diplomatique de a suscité l’intérêt lorsque les rédacteurs en chefs ont publié, de leur propre initiative, un reportage principal de trois pages sur les attentats du 11 septembre 2001 et ont résumé les différents types de théories du complot du (qui n'étaient pas spécifiquement approuvés par le journal, seulement examinés). Le Réseau Voltaire, qui a quelque peu changé de position depuis les attentats du et dont le directeur, Thierry Meyssan, est devenu le principal défenseur de la théorie du complot sur le , a expliqué que même si la version norvégienne du Monde diplomatique lui avait permis de le traduire et de le publier l'article sur son site web, la maison mère, en France, lui a catégoriquement refusé ce droit, affichant ainsi un débat ouvert entre différentes éditions nationales. En , la version française publie un article de Alexander Cockburn, co-éditeur de CounterPunch, qui critiquait vivement l’approbation des théories du complot par la gauche américaine, affirmant que c’était un signe de « vide théorique ». La version norvégienne a cependant encore marqué sa différence par rapport à l'édition mère en permettant la réponse de David Ray Griffin, défenseur de la théorie présentant les attentats du 11 septembre 2001 comme le fruit d'un complot intérieur, à Cockburn dans son numéro de . Éditions En 2020, « Le Monde diplomatique » compte 31 éditions internationales en 22 langues : 26 imprimées et 7 numériques (sans compter celles dépendant des éditions imprimées). Une édition électronique en Esperanto est éditée à Cuba et en France. En Turquie, sa diffusion est assurée en collaboration avec Cumhuriyet, l'un des journaux de référence du pays. L'édition kurde est relancée en janvier 2020. L'édition du Monde diplomatique est suspendue en Égypte en raison de la censure, menacée par des régimes autoritaires, comme au Brésil, ou par le boycott publicitaire, comme en Serbie. Diffusion Voici la diffusion mensuelle moyenne du Monde diplomatique, selon les données de l'OJD. Lectorat Un sondage sur le lectorat abonné et non-abonné de la version française effectué en 2018 et traité par Ensai Junior Consultant (ENSAI Rennes) a permis de voir sur un panel de individus les conclusions suivantes: Le journal est majoritairement lu par des hommes à 70% et des professions et catégories socioprofessionnelles supérieures, mais également par 7,6 % d'employés et 10,5 % de professions intermédiaires. Le lectorat se situe principalement dans la tranche d'âge 50-65 ans avec une surreprésentation des 25-35 ans par rapport à la population française. La position politique se situe principalement à gauche avec une forte appartenance à la France insoumise (28,6 % pour les non-abonnés et 35,2 % pour les abonnés) et à l'extrême gauche. Toutefois, une part significative déclare ne se sentir proche d'aucun courant politique particulier (10,9 % pour les abonnés et 15,2 % pour les non-abonnés). Le niveau d'étude des lecteurs du Monde Diplomatique est élevé avec une forte présence des personnes ayant un bac +3/+4 (30 % pour les non-abonnés et pour les abonnés) et un bac +5 (37,7 % pour les non-abonnés et 40,5 % pour les abonnés). Cette étude, première réalisée depuis 20 ans, permet aussi de voir que la connaissance du journal se fait principalement par un proche (38,1 %) ou par les études (), qu'ils sont fidèles depuis une longue durée (9,5 % a commencé à lire le journal entre 21 et 30 ans) mais qu'une partie du lectorat est récent (19 % achètent le journal depuis 2 ans ou moins). Aussi, les lecteurs du Monde Diplomatique sont fidèles à d'autres journaux comme Le Monde, Libération ou encore des revues alternatives comme Fakir, Mediapart ou Alternatives économiques. Communication Le , le journal devient le premier en France à avoir une présence sur internet. Le Monde diplomatique possède une plateforme de réseau social dédiée aux Amis du Monde diplomatique. Bibliographie Alexandre Adler, « Le tournant loyolo-islamiste du Monde diplomatique », dans Yves Charles Zarka (dir.), L'Islam en France, Paris, Presses universitaires de France, 2004, p. 355-357. Notes et références Voir aussi Articles connexes Médias alternatifs Liste de médias de l'altermondialisme Journalistes du Monde Diplomatique : Serge Halimi, Maurice Lemoine, Martine Bulard, Philippe Rivière, Anne-Cécile Robert, Mona Chollet, Alain Gresh, Pierre Rimbert, Dominique Vidal, Laurent Bonelli, Philippe Rekacewicz (présent jusqu'en 2014 et jusqu'alors principal cartographe), Benoît Bréville, Selçuk Demirel (illustrateur). Liens externes Site officiel Les Amis du Monde diplomatique Liste des éditions internationales du Monde diplomatique Titre de presse créé en 1954 Presse altermondialiste Presse mensuelle en France Presse subventionnée par l'État français Presse écrite au format berlinois Presse française consacrée à la géopolitique Groupe Le Monde
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie%20des%20groupes
Théorie des groupes
En mathématique, plus précisément en algèbre générale, la théorie des groupes est la discipline qui étudie les structures algébriques appelées groupes. Le développement de la théorie des groupes est issu de la théorie des nombres, de la théorie des équations algébriques et de la géométrie. La théorie des groupes est étroitement liée à la théorie des représentations. Ensemble, elles ont plusieurs applications en physique théorique, chimie, science des matériaux et cryptographie asymétrique. L'une des plus grandes avancées mathématiques du est la classification complète des groupes simples finis. Elle est le fruit d'une collaboration de plus de 100 auteurs à travers . Histoire L'une des origines de l'idée de groupe est l'étude des équations algébriques par Joseph-Louis Lagrange (1771). La terminologie de « groupe » est mise en évidence pour la première fois par Évariste Galois (1830) : on peut « grouper » les automorphismes du corps de décomposition d'un polynôme séparable. L'idée de groupe tient aussi ses sources de l'étude de nouvelles géométries, Felix Klein (1872), et de la théorie des nombres : Leonhard Euler, Carl Friedrich Gauss. Applications La théorie des groupes est très utilisée en chimie. Elle sert par exemple à simplifier l'écriture de l'hamiltonien d'une molécule en exploitant ses symétries. Elle permet de calculer les orbitales moléculaires comme somme d'orbitales atomiques et de prédire le type de déformation que va subir une molécule en spectroscopie infrarouge (IR). En spectroscopie, elle permet de savoir si une transition sera visible dans un spectre infrarouge et/ou dans un spectre Raman, selon la symétrie de sa déformation. Chaque molécule possède une symétrie qui peut être déterminée à l'aide du synoptique dans la boîte déroulante ci-dessous. Une fois le groupe ponctuel de symétrie trouvé, on utilise la table de caractères correspondante. Dans les structures élémentaires de la parenté l’ethnologue Claude Lévi-Strauss, aidé du mathématicien André Weil, dégage le concept de structure élémentaire de parenté en utilisant la notion de groupe (en particulier le groupe de Klein). Dans La Structure des mythes, Lévi-Strauss réutilisera les groupes de Klein pour établir la « formule canonique du mythe ». La théorie des groupes est aussi très utilisée en physique théorique, notamment pour le développement des théories de jauge. Les groupes donnent lieu à des tables de représentation irréductibles. Par exemple, pour l'eau, les symétries se combinent selon : et la table de caractère liée : Chaque mode de vibration moléculaire peut être ramené à une combinaison des représentations irréductibles dont les caractéristiques permettent ensuite d'établir s'ils relèvent de la spectroscopie Raman ou infrarouge. Articles annexes Sarah B. Hart, mathématicienne spécialisée dans cette discipline Notes et références Voir aussi Articles connexes Lexique des groupes Groupe (mathématiques) Théorie géométrique des groupes Évariste Galois Bibliographie Algèbre générale Symétrie Groupe ml:ഗ്രൂപ്പ് സിദ്ധാന്തം
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit%20matriciel
Produit matriciel
Le produit matriciel désigne la multiplication de matrices, initialement appelé la « composition des tableaux ». Produit matriciel ordinaire Il s'agit de la façon la plus fréquente de multiplier des matrices entre elles. En algèbre linéaire, une matrice A de dimensions m lignes et n colonnes (matrice m×n) représente une application linéaire ƒ d'un espace de dimension n vers un espace de dimension m. Une matrice colonne V de n lignes est une matrice n×1, et représente un vecteur v d'un espace vectoriel de dimension n. Le produit A×V représente ƒ(v). Si A et B représentent respectivement les applications linéaires ƒ et g, alors A×B représente la composition des applications ƒog. Cette opération est utilisée notamment en mécanique lors des calculs de torseur statique, ou en informatique pour la matrice d'adjacence d'un graphe. Le produit de deux matrices ne peut se définir que si le nombre de colonnes de la première matrice est le même que le nombre de lignes de la deuxième matrice, c'est-à-dire lorsqu'elles sont de type compatible. Si est une matrice de type et est une matrice de type , alors leur produit, noté est une matrice de type donnée par : La figure suivante montre comment calculer les coefficients et de la matrice produit si est une matrice de type , et est une matrice de type . Exemples En général, la multiplication des matrices n'est pas commutative, c'est-à-dire que n'est pas égal à , comme le montre l'exemple suivant.           tandis que Multiplication de matrices par bloc Si l'on considère les matrices et , où et sont des matrices vérifiant : Le nombre de colonnes de et est égal au nombre de lignes de et Le nombre de colonnes de et est égal au nombre de lignes de et on a alors l'égalité On remarquera l'analogie entre le produit de matrice par blocs et le produit de deux matrices carrées d'ordre 2. N.B. : on ne définit pas ainsi une nouvelle forme de multiplication de matrices. Cela correspond simplement à une méthode de calcul du produit matriciel ordinaire pouvant simplifier les calculs. Produit d'Hadamard Pour deux matrices de même type, nous avons le produit d'Hadamard ou produit composante par composante. Le produit d'Hadamard de deux matrices et de type , noté , est une matrice de type donnée par Par exemple : Ce produit est une sous-matrice du produit de Kronecker (voir ci-dessous). Produit de Kronecker Pour deux matrices arbitraires et , nous avons le produit tensoriel ou produit de Kronecker qui est défini par Si est une matrice de type et est une matrice de type alors est une matrice de type . À nouveau cette multiplication n'est pas commutative. Par exemple . Si et sont les matrices d'applications linéaires et , respectivement, alors représente le produit tensoriel des deux applications, . Propriétés communes Les trois multiplications matricielles précédentes sont associatives , distributives par rapport à l'addition : et compatibles avec la multiplication par un scalaire : Multiplication par un scalaire La multiplication par un scalaire d'une matrice donne le produit . Si nous travaillons avec des matrices sur un anneau, alors la multiplication par un scalaire est parfois appelée la multiplication à gauche tandis que la multiplication à droite est définie par : . Quand l'anneau fondamental est un anneau commutatif, par exemple, le corps des réels ou des complexes, les deux multiplications sont identiques. Cependant, si l'anneau n'est pas commutatif, tel que celui des quaternions, alors ils peuvent être différents. Par exemple Aspects algorithmiques Multiplication efficace de deux matrices Le problème qui consiste, étant donné deux matrices carrées, à les multiplier rapidement, est un problème important en algorithmique. L'algorithme qui découle de la définition a une complexité en temps en , où est le nombre de lignes des matrices. Une borne inférieure est (car chacun des coefficients de la matrices doit être écrit). L'exposant optimal pour la complexité est donc compris entre 2 et 3 mais sa valeur exacte est un problème ouvert. De nombreux algorithmes ont été inventés pour ce problème, citons par exemple l'algorithme de Strassen en , le premier à avoir été découvert, et l'algorithme de Coppersmith-Winograd en . En 1993, Bahar et al. ont donné un algorithme de multiplications de matrices pour des matrices représentées symboliquement à l'aide d'une structure de données appelée Algebraic Decision Diagrams (ADD), qui est une généralisation des diagrammes de décision binaire. Multiplications matricielles enchaînées On se donne une suite de matrices rectangulaires et on souhaite en calculer le produit (on suppose que toutes les matrices ont une taille compatible, c'est-à-dire que le produit est bien défini). Le produit matriciel étant associatif, n'importe quel parenthésage du produit donnera le même résultat. Cependant le nombre de multiplications scalaires à effectuer dépend du parenthésage retenu si les matrices sont de tailles différentes. Ainsi si l'on prend , et on a bien = mais le calcul de nécessite 6 multiplications scalaires tandis que celui de en nécessite 18. Il peut donc être utile d'exécuter un algorithme d'optimisation de produit matriciel enchaîné afin d'identifier le parenthésage le plus efficace avant d'effectuer les produits proprement dits. Vérification d'un produit matriciel Pour vérifier un produit matriciel, il existe des algorithmes plus efficaces que de simplement le recalculer. Par exemple l'algorithme de Freivalds est un algorithme probabiliste qui permet de vérifier le résultat d'un produit matriciel en avec une probabilité d'erreur aussi faible que voulue. Notes et références Voir aussi Article connexe Addition matricielle Liens externes Matrice Multiplication Jacques Hadamard de:Matrix (Mathematik)#Matrizenmultiplikation
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Note%20de%20musique
Note de musique
En musique, une note est un symbole ou une lettre permettant de représenter un fragment de musique par une convention d'écriture de la hauteur et de la durée d'un son. Anatomie du symbole Le symbole visuel d'une note de musique sur une partition est constitué d'une « tête » qui indique la hauteur du son (sa fréquence en hertz), d'une « hampe » qui soutient les crochets et les barres de durée, et d'une « durée », matérialisée par un ou des crochets ou par une ou plusieurs barres horizontales ou inclinées, qui indique sa longueur ou durée temporelle. La « tête » est généralement de forme ronde ovalisée et peut être évidée (ronde, blanche…) ou pleine (noire, croche…). Pour certains instruments, elle peut prendre diverses formes comme pour la percussion (par exemple, croix pour les cymbales, triangle pour l'instrument du même nom, rectangle pour le tambourin…). La « hampe » est un trait vertical fin attaché à toutes les têtes de notes, sauf à la ronde. En règle générale, elle est placée au-dessus et à droite de la tête quand la tête de note est en dessous de la troisième ligne de la portée, et en dessous et à gauche quand la tête de note est sur ou au-dessus de la troisième ligne. La « durée » des notes est matérialisée par un crochet simple ou des crochets multiples superposés, ou par une barre ou plusieurs barres épaisses parallèles, horizontales ou inclinées. L'assemblage des « durées » de notes constitue le rythme : à partir de la croche, le nombre de crochets (pour une note) ou de barres (pour un ensemble de notes) détermine la durée rythmique de la note : un pour la croche, deux pour la double-croche, trois pour la triple-croche Pour la ronde, la blanche et la noire, pointées ou non, qui n'ont pas de symbole de « durée » (crochet ou barres horizontales), la longueur de la note est donnée par le fait que la tête de note soit remplie ou pas, et/ou par le fait qu'elle ait une hampe ou pas. Les notes, la partition et le solfège L'assemblage des « têtes » de notes disposées à différentes hauteurs et des « durées » de notes forment la partition et le solfège, qui sont destinés à être lus et déchiffrés par le musicien interprète. En plus de la hauteur et de la durée, les notes font l'objet d'autres effets acoustiques créés par la manière de jouer du musicien, comme d'une part, l'intensité ou nuance, indiquée sur la partition par des lettres placées à proximité des notes, comme pour piano, pour fortissimo, et du phrasé musical d'autre part (attaques douces, attaques brutales, notes piquées, accents) indiqué par des symboles musicaux spécifiques (points, traits, chevrons). Enfin, une même note jouée par divers instruments, certes de même hauteur, se différencie également par son timbre, spécifique à chaque instrument (timbre doux pour la flûte, percutant pour le piano quand il est martelé, féerique pour le glockenspiel, puissant et cuivré pour la trompette, plus sourd pour le cor). Des « têtes » de notes placées les unes après les autres, de gauche à droite, sont jouées successivement, ce qui forme une mélodie : chaque instrument d'un orchestre joue sa mélodie. Mais lorsque plusieurs « têtes » de notes sont superposées, elle doivent être jouées simultanément, ce qui crée un accord. C'est le cas pour un pianiste qui joue plusieurs notes en même temps avec une main, ou pour un ensemble instrumental où chaque musicien joue une des notes de l'accord. Fréquence d'une note - physique du son (acoustique) Tout son musical (ou note) possède une fréquence fondamentale (nombre de vibrations par seconde calculé en hertz) correspondant à sa hauteur. Tous les instruments de musique fonctionnent selon l'équation des cordes vibrantes, qui donne la fréquence du son joué en fonction des paramètres géométriques de construction de l'instrument (longueur de corde, diamètre de tuyau). Cette équation admet un ensemble de solutions de fréquences multiples de la fréquence dite fondamentale, qui correspond à la vibration du système vibrant (corde, tuyau). Lorsqu'un son donné de fréquence est joué, l'ensemble des fréquences , , , , sont également émises par l'instrument. La note correspondant à la fréquence est appelée fondamentale, et les autres sont ses harmoniques. L'ensemble de ces fréquences, associées à leur intensité (c'est-à-dire si on les entend fort ou non) est appelé spectre, ou plus communément timbre. Dans un son de fondamentale , les harmoniques les plus présentes sont l'octave (), la quinte (), l'octave (), la tierce majeure (). Deux notes dont les fréquences fondamentales ont un rapport qui est une puissance de deux (c'est-à-dire la moitié, le double, le quadruple…) donnent deux sons très similaires et portent le même nom. Cette observation permet de regrouper toutes les notes qui ont cette propriété dans la même catégorie de hauteur. Dans la musique occidentale, douze fréquences fondamentales différentes portent un nom. Sept d'entre elles sont considérées comme les principales et ont pour noms : do, ré, mi, fa, sol, la et si. Elles correspondent aux harmoniques naturels lorsque la note do est jouée. Les cinq notes restantes sont dites « altérations » et sont des notes intermédiaires. Par exemple, est une note de fréquence intermédiaire entre le la et le si. Pour distinguer deux notes de même nom dans deux octaves différentes, on numérote les octaves et donne ce numéro aux notes correspondantes : par exemple, le la3 a une fréquence de dans la norme internationale (bien qu'en pratique, cela puisse parfois varier). Cette fréquence de référence est donnée par un diapason. Depuis le , on considère que les notes sont également réparties sur une octave, c'est-à-dire que le rapport de fréquences entre une note et la suivante est de (exemple : la3 = ; = ). La définition de l'écart entre les notes est ce que l'on appelle le tempérament, et lorsque l'écart entre une note et la suivante (en termes de fréquences) est toujours identique, ce tempérament est dit « égal ». Dans la gamme tempérée, la formule permettant de mesurer la fréquence d'une note par rapport à une note de départ est : . Avec le nombre de demi-tons au-dessus de la note de départ . On s'aperçoit que la fréquence croît de manière géométrique par rapport à la note. De ce fait, chaque demi-ton correspond à une augmentation / diminution de la fréquence suivant un rapport de de la note voisine. Néanmoins, le tempérament égal a ses limites : lorsqu'une note est jouée, les harmoniques 3 et 5 (la quinte et la tierce) sont audibles, et leur fréquence est de et de . Par exemple, pour un la (), on entend également la quinte () et la tierce majeure (). Cette quinte et cette tierce se retrouvent également à la moitié ou le quart de leur fréquence (une octave en dessous) : (mi) et (). Or, dans la gamme tempérée (à tempérament égal), le mi étant la quinte du la, elle est séparée du la d'un facteur , c'est-à-dire que le mi a sa fondamentale à , et le a sa fondamentale à . On remarque alors que si on joue une tierce harmonique (la et simultanément par exemple) avec un tempérament égal, l'harmonique de tierce de la fondamentale et la fréquence fondamentale de la tierce ne sont pas à la même fréquence. Degré et échelles musicales Dans la théorie de la musique, on parle de « degré ». Celui-ci représente une hauteur relative appartenant à une échelle musicale donnée. En effet, il existe de nombreuses possibilités pour choisir les fréquences des notes dans une octave. Le choix des échelles dépend des époques, des instruments et des types de musique. Selon l'échelle, on obtiendra des gammes musicales différentes. La musique classique en utilise deux : l'échelle diatonique et l'échelle chromatique. Noms des notes de musique Pour nommer les notes de musique, la musique occidentale utilise deux systèmes différents, selon le pays : le premier système, inspiré de l'Antiquité, utilise les premières lettres de l'alphabet. Il est en vigueur, dans deux variantes simplifiées (ne différant que par la désignation du si), dans les pays anglophones et germanophones ; le second système utilise les syllabes d'un chant latin. Il a été élaboré pendant la deuxième moitié du Moyen Âge et il est en usage en France, en Italie, etc. Histoire Depuis Guido d'Arezzo, les notes de musique peuvent être désignées par ut, ré, mi, fa, sol, la. Cette pratique a été standardisée par les recommandations du pape Jean XIX. Auparavant, en Occident, divers systèmes de notation existaient. La nouvelle méthode permettait d'apprendre en un jour ce qu'il fallait un an pour apprendre avec la méthode grecque utilisant des lettres pour noter tant les tons que les échelles. La série constituée des syllabes ut, ré, mi, fa, sol, la (le si a été ajouté plus tard), promue par le moine bénédictin italien Guido d'Arezzo au , a été mise en place pour la notation musicale dans les pays de rite catholique dit « latin ». Cette série est constituée des premières syllabes de chaque demi-vers de l’Hymne à saint Jean-Baptiste, un chant religieux latin attribué au moine et érudit Paul Diacre : La septième note si a été nommée ainsi d'après les initiales de Sancte Ioannes dans le dernier vers. C'est plus tard, en Italie, que le nom ut, seule note de la gamme sans consonne en son début pour marquer l'attaque de celle-ci, a été remplacé par la syllabe do, à la diction plus aisée. Son origine exacte reste inconnue, mais do pourrait être la première syllabe de Domine, Seigneur ou Dieu en latin. En outre, selon certains, cette syllabe ouverte contrairement au ut fermé, serait plus facile à chanter, pour les besoins du chant à vue de musiques sans paroles, dans l'apprentissage du solfège. Depuis lors, on parle de la note do (ou do bémol, do dièse, do bécarre, etc.), mais on dit toujours la clé d'ut, et quant aux tonalités, les deux noms coexistent : ut majeur ou do majeur, ut mineur ou do mineur Symbolique En général, la musique est souvent représentée par une ou des notes, que ce soit dans la bande dessinée, pour symboliser un chant, ou dans l'informatique, pour spécifier que le fichier est un fichier musical. Codage informatique La représentation des symboles musicaux en informatique existe dans différents jeux de caractère (Unicode, LaTeX, LilyPond…). Par exemple, l'encodage en Unicode, pour ♩ (une noire), ♪ (une croche), ♫ (deux croches) et ♬ (deux doubles-croches) : Il existe également des notes dans la table des emojis. Cependant, cet encodage ne permet pas le positionnement sur la portée, ni aucune autre manière de distinguer les hauteurs de son. Pour cela, on emploie d'autres normes. Par exemple, un des aspects de la norme MIDI est la numérotation des notes. On dit alors que le la est le numéro 69 et que toute différence de numéro par rapport à cette note est comptée en demi-tons. Par exemple, tous les multiples de 12 sont des do. À l'origine, seuls les numéros de 0 à 127 étaient permis, mais selon la variante de cette échelle, des notes plus graves ou plus aiguës peuvent aussi être permises. À partir du moment où on suppose un tempérament égal (gamme tempérée), on peut aussi représenter des notes intermédiaires en utilisant des fractions (voir la formule de fréquence mentionnée ci-haut). D'autres notations informatisées utilisent les lettres de notes anglaises de A à G et le symbole # tenant lieu de dièse, mais pas de symbole bémol car non-nécessaire (tout bémol a un équivalent dièse). Les notes non-dièse peuvent être suivies d'un trait d'union ou d'une espace. On termine ensuite avec le numéro d'octave, qui augmente de 1 à chaque do comme dans la table ci-haut, mais qui peuvent être décalés (le la 440 pourrait être écrit A-2, A-3 ou A-4 selon l'échelle choisie). C'est ce qui est utilisé visuellement dans les éditeurs de type tracker (à la Amiga), quoique à l'interne, leurs formats utilisent des périodes (inverses de fréquences) comme le format MOD, ou une combinaison note de la gamme et octave (par exemple, les deux parties de la division avec reste d'une note MIDI par 12) comme le format S3M. Notes et références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Acoustique musicale Désignation des notes de musique suivant la langue Histoire de la notation musicale Liens externes Les notes, les altérations, les tons, le B.-A. BA Page contenant une partition
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Poly%C3%A8dre
Polyèdre
Un polyèdre est une forme géométrique à trois dimensions (un solide géométrique) ayant des faces planes polygonales qui se rencontrent selon des segments de droite qu'on appelle arêtes. Le mot polyèdre, signifiant à plusieurs faces, provient des racines grecques πολύς (polys), « beaucoup » et ἕδρα (hedra), « base », « siège » ou « face ». Un polyèdre est un solide dont toutes les faces sont des polygones. Les côtés de ces polygones sont appelés arêtes. Les extrémités des arêtes sont des points appelés sommets. Historique Comme beaucoup d'autres concepts, la notion de polyèdre a été formellement introduite par les Grecs. Leur étude occupe une place tout à fait significative dans les Éléments d'Euclide et a, pour ce qui est des mathématiques, constitué l'une des préoccupations importantes de Platon. Il suffit cependant de contempler les pyramides pour réaliser que cette notion est perçue depuis des temps encore plus anciens. Après Platon, Euclide et Archimède dans l'Antiquité, l'étude des polyèdres a occupé nombre de bons esprits des temps modernes, et notamment ceux de Kepler, Euler, Poincaré, Hilbert Définition La définition donnée en introduction peut sembler suffisamment claire pour la plupart d'entre nous. Elle ne l'est pas pour un mathématicien. Aussi étrange que cela puisse paraître, dans la mesure où le concept de polyèdre ne fait pas référence à la dimension de l'espace dans lequel il se trouve, il n'existe pas de définition universellement agréée sur ce qui fait que « quelque chose » soit un polyèdre (le cœur du problème vient de ce que la notion intuitive de polyèdre n'est pas exactement la même selon qu'on a dans l'idée une surface ou un volume). Afin d'obvier à cette difficulté, on introduit la notion de simplexe. On peut la considérer comme équivalente à celle de polyèdre en dimension 3 et elle permet des généralisations aux dimensions supérieures. Un polyèdre de dimension est alors la réunion d'un ensemble fini de simplexes de dimension tel que chacune des -faces () d'un simplexe est un élément de , et tel que pour tout couple de simplexe l'intersection est soit vide soit une -face commune à et . Ainsi un simplexe représente-t-il une définition généralisable de la notion intuitive de polyèdre. Il est la réunion de ses -faces, et l'intersection de deux -faces quelconques d'un simplexe est soit vide soit une face de dimension . Par exemple, un triangle, qui est un 2-simplexe, est la réunion de segments, et l'intersection de deux segments adjacents est un point qui est un sommet du triangle. Un polyèdre apparaît ainsi comme construit à partir de différentes sortes d'éléments ou d'entités, présentant un nombre différent de dimensions : 3 dimensions : le corps est limité par les faces et correspond habituellement au volume compris à l'intérieur. 2 dimensions : une face est limitée par un circuit d'arêtes et est habituellement une région plane appelée un polygone. Les faces mises ensemble forment la surface polyédrique. 1 dimension : une arête joint un sommet à un autre et une face à une autre et est habituellement une droite d'une certaine sorte. Les arêtes mises ensemble forment le squelette polyédrique. 0 dimension : un sommet est un point de coin. Il s'ensuit que l'objet ci-dessous n'est pas un polyèdre au sens de cette définition. En effet, la face supérieure de la boîte n'est pas limitée par un mais par deux circuits d'arêtes : l'un qui la limite extérieurement et l'autre qui la limite intérieurement. Plus généralement en mathématiques et dans d'autres disciplines, le terme « polyèdre » est utilisé pour faire référence à une variété de constructions reliées, certaines géométriques et d'autres purement algébriques ou abstraites. En particulier, un polytope est un polyèdre convexe et borné. Dans , et définissent les polyèdres par un ensemble fini de polygones planaires tels que chaque arête d’un polygone est partagée par un seul autre polygone, et aucun autre sous-ensemble des polygones ne possède cette propriété. Cette définition implique des contraintes strictes : par exemple, les polyèdres ne doivent pas présenter d’auto-intersections. Propriétés caractéristiques Nomenclature Les polyèdres sont en général nommés selon leur nombre de faces. La nomenclature est basée sur le grec classique. On a ainsi, par exemple : tétraèdre (4 faces), pentaèdre (5 faces), hexaèdre (6 faces), heptaèdre (7 faces), triacontaèdre (30 faces), et ainsi de suite. Cette méthode de désignation a son équivalent dans la nomenclature des polygones. Arêtes Les arêtes ont deux caractéristiques importantes (à moins que le polyèdre ne soit complexe) : une arête joint simplement deux sommets ; une arête joint simplement deux faces. Ces deux caractéristiques sont duales. Convexité Un polyèdre est dit convexe si tout point de tout segment joignant deux points quelconques du polyèdre appartient au polyèdre. Autrement dit, un polyèdre est convexe si toutes ses diagonales sont entièrement contenues dans son intérieur. Il est possible de donner une définition barycentrique d'un tel polyèdre : c'est l'enveloppe convexe d'un ensemble fini de points non coplanaires. Si un polyèdre est convexe alors toutes ses faces sont convexes. Mais la réciproque est fausse : nombreux sont les polyèdres non convexes ayant des faces convexes comme l'icosaèdre de Jessen ou le polyèdre de Császár. Caractéristique d'Euler Soit un polyèdre. Si l'on note : son nombre de faces, son nombre d'arêtes, son nombre de sommets, on appelle caractéristique d'Euler le nombre Pour un polyèdre convexe, cette caractéristique vaut toujours 2. C'est la relation d'Euler Dualité Pour chaque polyèdre, il existe un polyèdre dual ayant des faces à la place des sommets originaux et vice versa. Dans la plupart des cas, le dual peut être obtenu par le processus de réciprocité sphérique. Le dual d'un polyèdre régulier peut se construire en joignant les centres des faces adjacentes. Polyèdres simples Un polyèdre est une forme tridimensionnelle qui se compose d'un nombre fini de faces polygonales qui sont des parties de plans ; les faces se rencontrent le long des arêtes qui sont des segments de droite, et les arêtes se rencontrent aux points nommés sommets. Les cubes, les prismes et les pyramides sont des exemples de polyèdres. Le plus souvent, le polyèdre délimite un volume limité de l'espace à trois dimensions. Quelquefois, ce volume intérieur est considéré être une partie du polyèdre ; d'autres fois, seule la surface est considérée. Les polyèdres traditionnels incluent les cinq polyèdres convexes réguliers que l'on nomme les solides de Platon : le tétraèdre (4 faces), le cube (ou hexaèdre) (6 faces), l'octaèdre (8 faces), le dodécaèdre régulier (12 faces) et l'icosaèdre (20 faces). Les autres polyèdres traditionnels sont les quatre polyèdres non convexes réguliers (les solides de Kepler-Poinsot), les treize solides d'Archimède convexes (cuboctaèdre, icosidodécaèdre, tétraèdre tronqué, cube tronqué, octaèdre tronqué, dodécaèdre tronqué, icosaèdre tronqué, cuboctaèdre tronqué, icosidodécaèdre tronqué, rhombicuboctaèdre, cube adouci, dodécaèdre adouci et rhombicosidodécaèdre) et les 53 polyèdres uniformes restants. Plus petit polyèdre Un polyèdre possède au moins 4 faces, 4 sommets et 6 arêtes. Le plus petit polyèdre est le tétraèdre. Les polyèdres symétriques On peut définir diverses classes de polyèdres présentant des symétries particulières : polyèdres isogonaux (sommets uniformes) : si tous les sommets sont les mêmes, au sens où pour deux sommets quelconques, il existe une symétrie du polyèdre appliquant le premier isométriquement sur le deuxième ; polyèdres isotoxaux (arêtes uniformes) : si toutes les arêtes sont les mêmes, au sens où pour deux arêtes quelconques, il existe une symétrie du polyèdre appliquant le premier isométriquement sur le deuxième ; polyèdres (faces uniformes) : si toutes les faces sont les mêmes, au sens où pour deux faces quelconques, il existe une symétrie du polyèdre appliquant le premier isométriquement sur le deuxième ; polyèdres quasi réguliers : d'arêtes uniformes mais pas de faces uniformes ou pas de sommets uniformes ; polyèdres semi-réguliers : de sommets uniformes mais pas de faces uniformes, et dont chaque face est un polygone régulier. (C'est une des nombreuses définitions du terme, dépendant de l'auteur, qui chevauchent la catégorie quasi régulière) ; polyèdres réguliers : de sommets uniformes, d'arêtes uniformes et de faces uniformes (l'uniformité des sommets et l'uniformité des arêtes combinées implique que les faces sont régulières) ; polyèdres uniformes : de sommets uniformes et dont chaque face est un polygone régulier, réguliers ou semi-réguliers. On appelle solide uniforme un solide dont toutes les faces sont régulières et tous les sommets identiques. Ainsi sont donc tous les solides réguliers et semi-réguliers précédents. Ils sont en tout 75, auxquels il faut ajouter les deux familles infinies des prismes et des antiprismes. Bien sûr, il est facile de tordre de tels polyèdres, de telle façon qu'ils ne sont plus symétriques. Mais, lorsqu'un nom de polyèdre est donné, tel que l'icosidodécaèdre, la géométrie la plus symétrique est toujours impliquée, sauf indication contraire. Les groupes de symétrie polyédriques sont tous des groupes ponctuels et incluent : T - symétrie tétraédrique chirale ; le groupe des rotations du tétraèdre régulier ; ordre 12. Td - symétrie tétraédrique complète ; le groupe de symétrie du tétraèdre régulier ; ordre 24. Th - symétrie pyritoédrique ; ordre 24. La symétrie d'un pyritoèdre. O - symétrie octaédrique chirale ; le groupe des rotations du cube et de l'octaèdre régulier ; ordre 24. Oh - symétrie octaédrique complète ; le groupe de symétrie du cube et de l'octaèdre régulier ; ordre 48. I - symétrie icosaédrique chirale ; le groupe des rotations de l'icosaèdre et du dodécaèdre régulier ; ordre 60. Ih - symétrie icosaédrique complète ; le groupe de symétrie de l'icosaèdre et du dodécaèdre régulier ; ordre 120. Cnv - symétrie pyramidale à n plis Dnh - symétrie prismatique à n plis Dnv - symétrie antiprismatique à n plis Les polyèdres à symétrie chirale n'ont pas de symétrie axiale et par conséquent ont deux formes énantiomorphes qui sont les réflexions l'un de l'autre. Les polyèdres adoucis ont cette propriété. Polyèdres réguliers Un polyèdre régulier possède des faces régulières et des sommets réguliers. Le dual d'un polyèdre régulier est aussi régulier. Partons d'un sommet et prenons les points situés à une distance donnée sur chacune des arêtes. Relions ces points, nous obtenons le polygone du sommet. Si celui-ci est régulier on dit que le sommet est régulier. Un polyèdre est régulier s'il est constitué de faces toutes identiques et régulières, et que tous ses sommets sont identiques. Ils sont au nombre de neuf, classiquement répartis en deux familles : les cinq solides de Platon, ou polyèdres réguliers convexes : tétraèdre, cube, octaèdre, dodécaèdre régulier et icosaèdre réguliers. Platon considérait ces solides comme l'image de la perfection. Les mathématiques modernes rattachent ces exemples à la notion de groupe. les quatre polyèdres de Kepler-Poinsot, ou polyèdres réguliers étoilés. Polyèdres quasi réguliers et duaux Les polyèdres quasi réguliers sont à faces régulières, de sommet uniforme et d'arête uniforme. Il en existe deux convexes : Les polyèdres duaux quasi réguliers sont d'arête uniforme et de . Il en existe deux convexes, en correspondance avec les deux précédents : Les polyèdres semi-réguliers et leurs duaux Le terme semi-régulier est diversement défini. Une définition consiste en « des polyèdres de sommet uniforme avec deux sortes ou plus de faces polygonales ». Ils sont effectivement les polyèdres uniformes qui ne sont ni réguliers, ni quasi réguliers. Un polyèdre est semi-régulier si ses faces sont constituées de plusieurs sortes de polygones réguliers, et que tous ses sommets sont identiques. Ainsi sont par exemple les solides d'Archimède, les prismes et les antiprismes réguliers. La terminologie ne paraît pas tout à fait arrêtée. On parle parfois de solides semi-réguliers de la première espèce pour désigner ceux de ces solides qui sont convexes, et de solides uniformes pour le cas général. Les polyèdres de Catalan ne sont pas semi-réguliers, mais ont des faces identiques et des sommets réguliers. On dit parfois de tels polyèdres qu'ils sont semi-réguliers de la seconde espèce. Les polyèdres convexes et leurs duaux incluent les ensembles des : Il existe aussi beaucoup de polyèdres uniformes non convexes, incluant des exemples de divers sortes de prismes. Polyèdres nobles Un est à la fois (faces égales) et isogonal (de coins égaux). En plus des polyèdres réguliers, il existe beaucoup d'autres exemples. Le dual d'un polyèdre noble est aussi un polyèdre noble. Autres polyèdres à faces régulières Faces égales régulières Quelques familles de polyèdres, où chaque face est un polygone de même sorte : Les deltaèdres ont des triangles équilatéraux pour faces. En ce qui concerne les polyèdres dont les faces sont toutes des carrés : il n'existe que le cube, si les faces coplanaires ne sont pas permises, même si elles sont déconnectées. Autrement, il existe aussi le résultat du collage de six cubes sur les faces d'un seul, tous les sept de la même taille; il possède 30 faces carrées (comptant pour des faces déconnectées dans le même plan comme séparé). Ceci peut être étendu à une, deux ou trois directions : nous pouvons considérer l'union d'un grand nombre arbitraire de copies de ces structures, obtenues par translations de (exprimé en tailles de cubes) (2,0,0), (0,2,0), et/ou (0,0,2), par conséquent avec chaque paire adjacente ayant un cube en commun. Le résultat peut être un ensemble quelconque de cubes connectés avec les positions (a,b,c), avec les entiers a,b,c ou un au plus est pair. Il n'existe pas de nom particulier pour les polyèdres qui ont toutes les faces en forme de pentagones équilatéraux ou en pentagrammes. Il existe une infinité d'entre eux, mais seulement un est convexe : le dodécaèdre régulier. Le reste est assemblé par (collages) combinaisons de polyèdres réguliers décrit précédemment : le dodécaèdre régulier, le petit dodécaèdre étoilé, le grand dodécaèdre étoilé et le grand icosaèdre. Il n'existe pas de polyèdre dont les faces sont toutes identiques et qui sont des polygones réguliers avec six côtés ou plus car le point de rencontre de trois hexagones réguliers définit un plan. (voir polyèdre oblique infini pour les exceptions). Deltaèdres Un deltaèdre est un polyèdre dont les faces sont toutes des triangles équilatéraux. Il en existe une infinité, mais seuls huit sont convexes : 3 polyèdres réguliers convexes (3 des solides de Platon) tétraèdre octaèdre icosaèdre 5 polyèdres non uniformes convexes (5 des solides de Johnson) diamant triangulaire diamant pentagonal disphénoïde adouci prisme triangulaire triaugmenté diamant carré gyroallongé Les solides de Johnson Norman Johnson a cherché les polyèdres non uniformes ayant des faces régulières. En 1966, il publia une liste de 92 solides convexes, maintenant connus comme les solides de Johnson, et leur donna leurs noms et leurs nombres. Il ne prouva pas qu'ils n'étaient que 92, mais il conjectura qu'il n'y en avait pas d'autres. , en 1969, démontra que la liste de Johnson était complète. Les autres familles de polyèdres Les pyramides Les pyramides sont autoduales. Les stellations et les facettages La stellation d'un polyèdre est le processus d'expansion des faces (dans leurs plans), c’est-à-dire qu'elles se rencontrent pour former un nouveau polyèdre. C'est la réciproque exacte du facettage qui est le processus d'enlèvement de parties d'un polyèdre sans créer de nouveau sommets quelconques. Le facettage permet d'obtenir, entre autres, de nombreux nouveaux solides semi-réguliers concaves. On construit de nouvelles faces régulières en regroupant les arêtes d'un polyèdre semi-régulier. Le plus simple est un héptaèdre construit à partir de l'octaèdre, constitué de trois faces carrées et de quatre faces triangulaires. Troncatures C'est l'opération qui consiste à raboter un sommet ou une arête. Elle conserve les symétries du solide. Troncature des sommets Cette opération permet d'obtenir sept des solides d'Archimède à partir des solides de Platon. On remarque en effet qu'en rabotant de plus en plus les arêtes d'un cube on obtient successivement le cube tronqué, le cuboctaèdre, l'octaèdre tronqué et enfin l'octaèdre. On peut aussi suivre cette série dans l'autre sens. En partant du dodécaèdre régulier on obtient le dodécaèdre tronqué, l'icosidodécaèdre, l'icosaèdre tronqué (qui donne sa forme au ballon de football), puis l'octaèdre. Le tétraèdre donne le tétraèdre tronqué. On peut appliquer cette opération au grand dodécaèdre ou au grand icosaèdre et obtenir des solides uniformes concaves. Troncature des arêtes À partir d'un cube, cette opération donne successivement un cuboctaèdre, puis un dodécaèdre rhombique. À partir d'un dodécaèdre régulier, on obtient l'icosidodécaèdre puis le triacontaèdre rhombique. Les composés Les composés polyédriques sont formés comme des composés de deux polyèdres et plus. Ces composés partagent souvent les mêmes sommets que les autres polyèdres et sont souvent formés par stellation. Certains sont listés dans la . Les zonoèdres Un zonoèdre est un polyèdre convexe où chaque face est un polygone avec une symétrie inverse ou, de manière équivalente, des rotations à 180°. Généralisations de polyèdres Le mot « polyèdre » a été employé pour une variété d'objets ayant des propriétés structurelles similaires aux polyèdres traditionnels. Les polyèdres complexes Un est un polyèdre qui est construit dans un espace à trois dimensions complexes. Cet espace possède six dimensions : trois dimensions réelles correspondant à l'espace ordinaire, avec une dimension imaginaire accompagnant chacune. Les polyèdres courbés Certains champs d'étude permettent aux polyèdres d'avoir des faces et des arêtes courbées. Les polyèdres sphériques La surface d'une sphère peut être divisée par des arcs de grands cercles (délimitant des régions appelées polygones sphériques) pour former un polyèdre sphérique. Ce point de vue est très adapté pour démontrer une grande partie de la théorie des polyèdres symétriques. Les polyèdres courbés remplissant l'espace Les deux types importants sont : Les bulles dans les mousses et l'écume. Les formes remplissant l'espace utilisées en architecture. Les polyèdres généraux Plus récemment, les mathématiciens ont défini un polyèdre comme un ensemble dans un espace affine réel (ou euclidien) de dimension quelconque n qui possède des côtés plats. Il peut être défini comme l'union d'un nombre fini de polyèdres convexes, où un polyèdre convexe est un ensemble quelconque qui est l'intersection d'un nombre fini de demi-espaces. Il peut être borné ou non borné. Dans ce sens, un polytope est un polyèdre borné. Tous les polyèdres traditionnels sont des polyèdres généraux, et en plus, il existe des exemples tels que : Un quadrant dans le plan. Par exemple, la région du plan cartésien constituée de tous les points au-dessus de l'axe des abscisses et à droite de l'axe des ordonnées : { ( x, y ) | x ≥ 0, y ≥ 0 }. Ses côtés sont les deux axes positifs. Un octant dans l'espace à trois dimensions euclidien, { ( x, y, z ) | x ≥ 0, y ≥ 0, z ≥ 0 }. Un prisme d'extension infinie. Par exemple, un prisme carré doublement infini dans l'espace tridimensionnel, constitué d'un carré dans le plan xy balayé le long de l'axe z : { ( x, y, z ) | 0 ≤ x ≤ 1, 0 ≤ y ≤ 1 }. Chaque cellule dans un pavage de Voronoï est un polyèdre convexe. Dans le pavage de Voronoï d'un ensemble S, la cellule A correspondant à un point c∈S est bornée (et est par conséquent un polyèdre traditionnel) lorsque c est placé dans l'intérieur de l'enveloppe convexe de S, et autrement (lorsque c est placé sur la frontière de l'enveloppe convexe de S) A est non bornée. Quelques exemples de polyèdres dans les arts plastiques et l’architecture Pyramides de Gizeh Les polyèdres réguliers dessinés par Léonard de Vinci, pour illustrer la Divine Proportion, de Luca Pacioli Portrait de Luca Pacioli, par Jacopo de’ Barbari, 1495 Melencolia I d’Albrecht Dürer, 1514. Un polyèdre à huit faces est représenté. Il faut noter qu’Albrecht Dürer et Jacopo de’ Barbari se connaissaient. Les "cubes" d'Alberto Giacometti, 1934, qui font référence au polyèdre de Dürer Étoiles de Maurits Cornelis Escher, 1948 De nombreuses peintures et sculptures de Sol LeWitt représentent des polyèdres. Tony Smith, un autre artiste minimaliste, a utilisé ces formes géométriques, par exemple Wandering Rocks, Milwaukee, 1967 Le Kinémax du Futuroscope, 1987, Denis Laming La Pyramide du Louvre, 1988, Ieoh Ming Pei La série Melancholia d'Anselm Kiefer, commence en 1988, et fait référence à Dürer. Marathon de Henk Visch, Rotterdam, 2001. Un polyèdre irrégulier et coloré. Les polyèdres irréguliers appelés Moduloform par le NeoConsortium Les docks - Cité de la Mode et du Design, Paris, 2008, cabinet Jacob + Mac Farlane La Caverne du Pont d'Arc, 2015, Vallon-Pont-d'Arc, cabinet Fabre/Speller Notes et références Voir aussi Bibliographie Guy Le Berre, L'Évasion des polyèdres, Mathématières, Quimper, 2006 Adrien Javary, Traité de géométrie descriptive, vol. 1 : La ligne droite, le plan, les polyèdres, 1881, , (sur Gallica) Louis Joly, Les Polyèdres réguliers, semi-réguliers et composés, Blanchard, 1992 Michèle Minguin-Debray, L'Atelier des polyèdres, ACL-les Éditions du Kangourou, 2001 Les dossiers du PLOT, Polyèdres dans l'espace, APMEP, Articles connexes Polyèdre oblique infini Polyèdre idéal Polytope Polytope abstrait Théorème des quatre couleurs Liens externes Applet Java de projection de polytopes 4D dans l'espace 3D Pages très complètes, en français, avec des applets LiveGraphics3D The Encyclopedia of Polyhedra Ressources de construction de modèles physique Modèles polyédraux en papier Réseau de polyèdres gratuit Instructions simples pour construire plus de 30 polyèdres en papier Polyèdre à l'aide de lamination – Modèles polyédraux construits sans l'aide de colle. Adoptez un polyèdre - Affichage interactif, réseaux et données aux fins d'impression 3d pour tous les types combinatoires de polytopes jusqu'à 9 sommets Surface
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Usage%20des%20majuscules%20en%20fran%C3%A7ais
Usage des majuscules en français
L’usage des majuscules en français est encadré par des conventions orthographiques et typographiques. Il en découle que le non-respect de celles-ci, par l'usage incorrect d'une minuscule ou d'une majuscule, peut être une faute d'orthographe. Pour certains auteurs, qui font la différence entre majuscule et capitale, celle-ci n'est pas régie par ces conventions. En français, une majuscule est un repère visuel qui facilite la lecture d'un texte. Règles générales Principes Traditionnellement, la majuscule ne peut être que la première lettre d'un mot, sauf dans le cas de noms composés (Pays-Bas, le Très-Haut). En outre, si la première lettre est ligaturée, alors toute la ligature est en capitale (Œuvre). Le fait que la première lettre d'un mot soit une majuscule ou une minuscule dépend de la nature du mot et de sa place dans la phrase ou dans le texte. Accentuation des majuscules et des capitales En français, selon l'avis de l'Académie française, « l'accent a pleine valeur orthographique ». Celle-ci recommande donc l'usage d'accent ou tréma sur une majuscule, tout comme l'utilisation de la cédille et de la ligature. Si beaucoup de publications écrivent les majuscules (tout comme les capitales) avec les accents et autres signes diacritiques, au même titre que les minuscules, nombre d'éditeurs (Grasset, Actes Sud, etc.), d'organes de presse (voir Le Monde, Libération, etc.) ou de services officiels (voir le Journal officiel de la République française) s'en dispensent en suivant la tradition typographique (cf. ci-dessous). Par exemple, on trouve écrit en règle générale État, mais Etat dans d'autres publications françaises. Au Québec, « On doit mettre tous les accents et tous les signes diacritiques sur les capitales, excepté sur les sigles et les acronymes quand ils sont écrits en capitales ». Selon l'édition 2015 du Guide du typographe : « Traditionnellement, en Suisse romande notamment, l'initiale capitale d'un mot composé en minuscules n'était pas accentuée (Emile). Il en était de même d'une majuscule isolée (A ce moment-là) ». Les signes diacritiques et ligatures restent reproduits par les éditeurs de publications académiques et dictionnaires. Historique La pratique de l'accentuation a connu une évolution dans la langue française. Elle existe à la fin du Moyen Âge et se normalise tardivement. Dès les débuts de l'imprimerie, les imprimeurs s'efforcent de graver et reproduire les signes diacritiques tels qu'ils apparaissent dans les manuscrits. La bible de Gutenberg les reproduit déjà et la question est réglée dès les années 1470 pour les alphabets plus compliqués comme l'alphabet grec. La pratique tendant à ne pas indiquer les accents sur les majuscules et les capitales trouve sa source dans l'utilisation de caractères de plomb à taille fixe en imprimerie. La hauteur d'une capitale accentuée étant supérieure, la solution était alors soit de graver des caractères spéciaux pour les capitales accentuées en diminuant la hauteur de la lettre, soit de mettre l'accent après la lettre, soit simplement de ne pas mettre l'accent. Les machines à composer étant d'origine anglo-saxonne (Monotype, Linotype), il n'était pas prévu de mettre des accents sur les capitales. En revanche, en composition manuelle, il existait des capitales accentuées avec un accent en crénage débordant du corps du caractère. Il existait aussi – dans les gros corps – des « accents postiches » qui pouvaient être placés, dans l'interligne, au-dessus des capitales. Claviers physiques et logiciels en informatique Les systèmes informatiques et certains claviers d’usage national laissent subsister des problèmes. Par exemple, sur le clavier AZERTY fourni avec Microsoft Windows pour la France, l’accent aigu est associé à sa lettre (é) et n’a pas, comme l’accent grave, de touche morte. La raison est que sur cette disposition de clavier, les touches mortes ‹ accent grave › et ‹ tilde › ont été ajoutées par détournement de caractères informatiques  ; or, aux débuts de l’informatique, le caractère associé à l’accent aigu fut le guillemet simple générique « ' », utilisé pour représenter l’apostrophe en français. Sur cette disposition de clavier sous Windows, l’« É » ne peut être saisi qu’à l’aide du pavé numérique ; +144, ou +0201. D’autres solutions, comme la table des caractères et le clavier virtuel, sont accessibles dans le système ou dans certains logiciels. Un raccourci clavier existe dans Microsoft Word : +, . Pour une utilisation universelle, des raccourcis peuvent être ajoutés via un utilitaire spécialisé, notamment Clavier+. Avec un clavier sous GNU/Linux ou avec un clavier Macintosh, l’« É » est accessible par , et pendant que les capitales sont verrouillées. Si la touche morte pour l’accent aigu n’existe pas sur le clavier AZERTY français, elle est en revanche présente sur le clavier AZERTY belge, le clavier QWERTY canadien et le clavier QWERTZ suisse. Le clavier « canadien français » a des touches mortes pour tous les accents ainsi que la capitale de l’É en de sa minuscule. Le seul pilote de clavier fourni par Microsoft avec Windows qui permette d’écrire directement en français (y compris les ligatures), est le clavier canadien multilingue standard, de type QWERTY, qu’il suffit d’activer via la Barre des langues de Windows. Dans l'environnement X Window (utilisé par GNU/Linux, BSD et autres systèmes apparentés à UNIX), l'utilisation de la touche de composition permet l'obtention des majuscules accentuées. D'autre part, la disposition bépo, disponible en standard sur les distributions récentes de Linux, et téléchargeable pour la plupart des autres systèmes, permet de faire aisément tous les caractères de la langue française (y compris les ligatures e dans l’o et e dans l’a, et les guillemets français « … »). Il possède en particulier les lettres É, È, À, Ç (et Ê pour les claviers de 105 touches) en accès direct. La possibilité de plus en plus grande offerte par les systèmes d'exploitation de changer à sa guise de disposition de clavier, ajoutée au développement d’Unicode désormais implémenté dans tous les systèmes, estompe actuellement ces difficultés. En effet, pour pallier les insuffisances des dispositions de clavier proposées avec Windows (et à l’origine, pour aider les agents de la NSA à transcrire dans des langues tenues secrètes), Microsoft propose un logiciel nommé MSKLC (Microsoft Keyboard Layout Creator) qui permet de créer ses propres pilotes de clavier et ajoute les installateurs nécessaires. Toutefois, cette installation de pilotes de claviers supplémentaires (jusqu’à 60 par machine) nécessite de disposer de droits d’administrateur. Ces derniers peuvent être éludés en installant sur tout poste le logiciel Portable Keyboard Layout (PKL), basé sur plusieurs scripts AutoHotkey permettant un fonctionnement des touches en surcouche, indépendamment du pilote Windows déjà installé. Attribution de la majuscule en fonction de la place du mot Les majuscules s'utilisent : au premier mot d'un texte ; au premier mot d'un alinéa : c'est notamment traditionnellement le cas en poésie au début de chaque vers ; dans le cas d'une phrase divisée en alinéas, cette règle n'est plus toujours respectée aujourd'hui ; au premier mot suivant un point (également après le point d'interrogation, le point d'exclamation et les points de suspension, uniquement quand ils équivalent à un point, c'est-à-dire qu'ils achèvent la phrase, sauf après un point abréviatif ; au premier mot d'une phrase citée, sauf si la citation est intégrée dans une autre phrase, notamment si elle ne forme pas grammaticalement une phrase, une minuscule étant alors utilisée. Quand la majuscule est due à la place du mot, elle ne se place qu'à la première lettre d'un nom composé dont les éléments sont reliés par des traits d'union. Exemple : « Avant-hier, je me suis couché tard. » Attribution de la majuscule en fonction de la nature du mot Règles générales d'attribution Les majuscules s'utilisent : pour les noms propres de personnes (Jean Dupont, le marquis de Sade), d'institutions (la Comédie-Française), de navires (le Tonnant), de marques commerciales et de modèles d'objets (la Caravelle, la Coccinelle), de lieux (Berlin, le mont Blanc, océan Atlantique, les Tropiques), d'objets astronomiques (la Terre, la Voie lactée, Mars), de périodes (le Pliocène, le Carême, la Restauration), des idées divinisées (la Fortune, la Liberté) ; pour les surnoms (Jack l'Éventreur, l'Étrangleur de Boston) ; pour indiquer le sens particulier d'un mot (état et État, la toile et la Toile (le web)) ; pour certains mots comme marque de déférence (ainsi, certains auteurs mettent la majuscule aux possessifs et aux pronoms personnels se rapportant à Dieu) ; pour les noms des objets étudiés dans la terminologie scientifique ; pour distinguer des unités lexicales constituées d'une seule lettre. Quand la majuscule est due à la nature du mot, elle se place à la première lettre d'un nom composé dont les éléments sont reliés par des traits d'union, ainsi qu'aux premières lettres de tous les substantifs, adjectifs et verbes formant ce nom composé. Exemples : le Très-Haut, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, Saint-Jacques-de-Compostelle ou la rue du Cherche-Midi. Règles particulières d'attribution Antonomases De nom propre Certains noms propres sont devenus des noms communs. Le processus s'appelle antonomase. Dans ce cas, ils perdent la majuscule, sauf si le rapport avec la valeur primitive est toujours perceptible. Ainsi, les appellations génériques de certains vins ou fromages sont des noms communs, alors qu'elles viennent de noms de région ou de ville. Par exemple, on écrit un bordeaux pour désigner un vin de Bordeaux et un cantal pour désigner un fromage du Cantal. Des noms de personnes sont également touchés par le phénomène de l'antonomase : un browning désigne une arme inventée par Browning. En revanche, on écrira un Van Dyck pour un tableau peint par Van Dyck. De nom commun Le procédé d’antonomase inverse consiste à transformer un nom commun en un nom propre pour désigner une réalité ou une personne en particulier, et non plus seulement la chose générale définie par le nom commun. Ce nom propre, mis à la place de ce qu'il désigne dans la phrase, peut être composé (voir ci-dessous les règles qui leur sont propres). Le mot prend alors la valeur d’un nom propre, y compris pour l'usage de la majuscule. C’est, par exemple, le cas de « État » et « Homme ». Un « état » est une manière d’être. L’autorité qui gouverne un territoire est l’« État ». En revanche, le mot « états » au sens d'« assemblée provinciale chargée de voter l'impôt en dehors des pays d'élection » garde une minuscule (les états de Bourgogne, les états du Languedoc) : l'État français ; un coup d'État ; une voiture en bon état. En science, on met une majuscule à « homme » lorsque celui-ci désigne l’ensemble du genre Homo, mammifère de l’ordre des Primates : l’homme de Cro-Magnon ; les droits de l’homme ne concernent qu’une partie du genre Homo ; les origines de l’Homme désignent les origines du genre Homo. Autres exemples : le Général (désignant le général Charles de Gaulle ou le général de Gaulle) ; la Pucelle (désignant Jeanne d'Arc) ; l'Empereur (désignant Napoléon Bonaparte) ; l'Élysée (désignant la résidence du président de la République française) ; Monsieur le Prince (désignant Henri-Jules de Bourbon-Condé, prince de Condé) ; Monsieur le Duc (désignant le duc d'Enghien, fils aîné du prince de Condé) ; monsieur le Grand (désignant le grand écuyer, grand officier de la couronne responsable des grandes écuries) ; monsieur le Premier (désignant le premier écuyer, grand officier de la couronne responsable des petites écuries). Au théâtre ou à l'opéra, lorsqu'un protagoniste n'est pas désigné par son nom, et n'est connu que par sa fonction, il prend la majuscule s'il désigne une personne unique dans la distribution, par exemple le Jardinier, le Soldat, la Fée, mais un garde, une fée. Noms composés La majuscule est utilisée pour le premier mot d'un nom composé comme le requiert la règle générale et pour les mots qui, à l’intérieur d’un nom composé, requièrent en eux-mêmes la majuscule : Afrique du Sud ; Stade français Paris rugby ; Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), parce que l’expression Internationale ouvrière employée seule requiert une majuscule ; Organisation des Nations unies (« Nation » ayant ici en fait le sens de « État »). L'adjectif d'un nom composé ne prend de majuscule que dans les cas suivants : s’il est placé devant le mot qu’il détermine et que ce dernier porte une majuscule : le Nouveau Testament, Le Vilain Petit Canard ; s’il est lié par un trait d’union au mot qu’il qualifie, auquel cas il constitue en réalité une seule unité lexicale, et que ce mot porte une majuscule : le massif du Mont-Blanc ; s’il est le seul élément de caractérisation d’un nom de lieu unique (éléments géographiques, hydrographiques, monuments, etc.) : Cette convention souffre des exceptions : massif : le Massif armoricain et le Massif central ; bassin : le Bassin parisien, le Bassin aquitain, mais le bassin d'Aquitaine ; bocage : le Bocage normand ; cordillère : la , mais la cordillère des Andes ; côtes : les Côtes lorraines ; montagne : la , Les Montagnes bleues ; pays : le Pays basque ; plateau : le ; région : la Région parisienne (région économique), mais la région parisienne (région de Paris). Elle suit les différences entre les conventions sur les noms composés. Par exemple, en Suisse romande, l’usage est de lier par un trait d’union l'adjectif aux mots « mont, aiguille, bec, cime, dent, pierre, pointe, rocher, tête, tour » alors qu'en France, l'usage est de ne pas utiliser le trait d'union. Ces usages donnent, par exemple : le Mont-Blanc, en français de Suisse romande ; le mont Blanc, en français de France. Institutions et organismes d'État Il existe plusieurs conventions d'usage des majuscules pour les noms des institutions françaises. Dans la plupart des ouvrages scientifiques, ces noms s’écrivent sans majuscule pour les institutions qui ne sont pas uniques mais avec une majuscule au premier mot de l’entité pour les institutions qui ont un caractère unique : le conseil régional de Bretagne, parce qu'il existe un conseil régional dans chaque région ; la cour d'appel de Paris, parce qu'il existe plusieurs cours d’appel ; la Cour de cassation, parce qu'il n’en existe qu’une ; le Conseil d’État, le Sénat ou la Bourse, quand il s’agit de celui, unique, propre à un pays. Le Journal officiel de la République française (JORF) utilise peu de majuscules : « directeur » et non « Directeur » (mais « Direction », « Premier ministre », « Conseil d'Etat », « Haute Autorité… », « Haut Conseil… ») et écrit le titre d'un ministre ou le nom d'un ministère entièrement en minuscules : « ministre des affaires étrangères et du développement international », « ministère de la défense » (mais écrit « Etat » avec une majuscule non accentuée, contrairement aux règles de la langue), au contraire du portail du Gouvernement, qui met une voire plusieurs majuscules : « secrétaire d’État chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, auprès du ministre de la Défense », « ministre des Affaires étrangères et du Développement international ». Un moyen couramment utilisé dans la presse est de faire suivre de telles appellations par leur sigle entre parenthèses afin d’en marquer la fin : « le Parti socialiste (PS), la Banque centrale européenne (BCE), la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), l’Union européenne (UE) ». Ces conventions ne sont cependant pas suivies par tous les éditeurs. L’usage commercial consiste à mettre une majuscule sur chaque mot autre qu'un mot de liaison. Marques commerciales L'usage des majuscules pour les noms de marques commerciales qui ne sont pas utilisées comme noms communs est celui des noms propres. Il en est de même pour les noms de sociétés, de compagnies, de clubs, de firmes, d'associations (commerciales, industrielles, sportives, etc.) Pour les marques utilisées comme nom commun, cet usage n'est pas une règle. C'est par exemple le cas de Kleenex, Klaxon, Frigidaire, Frigo, Scotch ou Rimmel lorsqu'ils font référence à « mouchoir en papier », « avertisseur », « réfrigérateur », « ruban adhésif » et « fard à cils ». En effet, l'usage de la majuscule se retrouve dans les dictionnaires Larousse et Universalis, dans Le Ramat de la typographie (québécois) et dans le alors qu'il n'en est pas fait état dans des ouvrages tels que Le Petit Robert, le Trésor de la langue française informatisé (TLFi), et le . Langues Les noms et adjectifs désignant une langue ou le locuteur d'une langue ne prennent pas de majuscule. Le locuteur d'une langue (un francophone, par exemple) ne doit pas être confondu avec le gentilé (un Français, par exemple). Cela permet, dans certains cas, une meilleure compréhension ; ainsi, « Le Français (un gentilé) est compliqué » ne veut pas dire la même chose que « Le français (la langue) est compliqué ». Ces distinctions apparaissent dans les exemples suivants : on y perd son latin, c'est du chinois ; la langue chinoise et les écrits tibétains ; le latin a donné les langues romanes ; un anglophone, un francophone ; certains Français ne parlent pas français ; certains Belges ou Canadiens sont francophones ; les Anglais ne parlent pas le même anglais que les Américains ; certains Yougoslaves parlent le serbo-croate. Pays et noms de régime Les conventions typographiques sur l’usage des majuscules pour les dénominations désignant le régime politique d’un pays ou d’une zone géographique peuvent varier selon l’usage suivi. Usage traditionnel L’usage traditionnel est celui qui est notamment préconisé dans plusieurs guides typographiques dont notamment le , le Code typographique, le Mémento typographique ou le Dictionnaire des règles typographiques. Dans ce cadre, les dénominations de pays ou de zone géographique prennent une majuscule initiale s'ils sont immédiatement suivis d'un nom commun (terme spécifique ou complément du nom générique) ou encore d'un ou de plusieurs adjectifs (eux aussi termes spécifiques) : En revanche, le même type de dénomination conserve la minuscule au terme générique lorsqu'il est immédiatement suivi d'un nom propre complément (du générique) : Le terme générique garde sa minuscule si le nom composé ne représente pas une entité unique, plus facile à définir avec un article indéfini surtout au pluriel : Dans les dénominations utilisant un trait d'union, les noms et/ou adjectifs faisant partie du spécifique, prennent une majuscule : le Royaume-Uni est appelé officiellement Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ; la Haute-Volta ; les États-Unis en Amérique du Nord. Utilisés seuls, les différents génériques se voient appliquer la règle de l’antonomase inverse suivant le sens : la République nous appelle ; une république n'est pas dirigée par un roi ; allons enfants de la Patrie ; tout homme aime sa patrie. Usage simplifié Un usage simplifié, recommandé par la division francophone du Groupe d'experts des Nations unies pour les noms géographiques (GENUNG), la diplomatie et le gouvernement français selon l’arrêté français du , l’Académie française, ou l’Office québécois de la langue française, et utilisé par certains groupes de presses comme Le Monde, préconise de capitaliser le nom propre et de toujours capitaliser le nom générique pour les noms de pays, en particulier les noms officiels : la Fédération de Russie ; le Grand-Duché de Luxembourg ; la République arabe unie ; la République démocratique du Congo ; la République française ; le Royaume de Belgique. Périodes importantes Dans une dénomination désignant un événement historique, on met une minuscule au nom générique et une majuscule au nom spécifique : la monarchie de Juillet ; la croisade des Albigeois ; la guerre du Golfe ; la guerre de Cent Ans. Lorsqu’il n’y a pas de nom spécifique dans la dénomination historique, le générique prend la majuscule (ainsi que le ou les adjectif(s) qui le précède éventuellement, mais pas le ou les adjectifs qui le suit) : l'Antiquité ; le Moyen Âge ; jusqu'en 1986 l'Académie écrit moyen âge (Grevisse 1964, § 170 et Grevisse 1986, § 108 b, Grevisse 2011, § 99 b et R18) ; le Haut Moyen Âge ; le Très Haut Moyen Âge ; le Moyen Âge occidental ; la Renaissance ; la Belle Époque ; l’Ancien Régime ; la Première Guerre mondiale ; la Troisième République. Les divisions géologiques (ères, périodes, étages) et archéologiques prennent une capitale : le Néolithique ; le Secondaire ; le Crétacé ; le Turonien supérieur. Par contre, les mouvements littéraires (ou philosophiques) et les courants artistiques prennent la minuscule, car ils ne sont pas considérés comme des événements historiques : Mouvements littéraires : le classicisme ; le romantisme ; le surréalisme. Mouvements philosophiques : le pythagorisme ; le stoïcisme. Courants artistiques : le baroque ; le cubisme ; le rococo ; l’impressionnisme. On emploie une majuscule au premier substantif de la dénomination des grandes manifestations d'ordre artistique, commercial, sportif, etc., ainsi qu’à l'adjectif qui le précède, mais pas à celui qui le suit. ; le Salon du livre de Paris ; le ; les Jeux olympiques. Gentilés, membres de dynastie L'usage général considère que les gentilés (noms des habitants d’un lieu, d’une région, d’une province, d’un pays, d’un continent, ou une identité nationale ou ethnique) et les membres de dynastie constituent des noms propres, qui prennent une majuscule : les Toulousains et les Palois d'origine gasconne sont majoritaires ; les Anglais et les Américains ; à Cayenne, vivent des Français américains, qui sont aussi des Américains français ; les Juifs (en tant que peuple mais pas les juifs en tant qu'adeptes de la religion juive) ; les Arabes ; les Carolingiens succèdent aux Mérovingiens ; un Maasaï ; un Celte ou un Franc. Les noms de gentilés, membres de dynastie employés comme adjectifs prennent toujours une minuscule. Il en va de même pour les fidèles d'une idéologie, d'une philosophie : la cuisine française est réputée ; les communistes ; les stoïciens ; les platoniciens ; la dynastie capétienne ; le peuple maasaï ; un roi franc ; l'art celte. Les mots composés ayant un rapport avec un gentilé, un membre de dynastie, ne sont pas reliés par un trait d'union quand ils sont formés à la fois d'un nom (substantif prenant une majuscule) et d'un adjectif placé après (prenant une minuscule) : les Basques français ; les Canadiens français ; les Suisses alémaniques ; les Belges flamands et les Belges wallons ; les Capétiens directs ; un Franc salien ; le Celte breton ; un Maasaï sédentaire. Les mots composés ayant un rapport avec un gentilé sont reliés par un trait d'union quand ils sont formés soit de deux noms ou de deux adjectifs, soit d’un nom ou d’un adjectif précédés d'un nom de point cardinal (nord, sud, est, ouest). les Franco-Italiens ; les Gallo-Romains ; la frontière franco-allemande ; une Nord-Coréenne ; une ville nord-africaine. Points cardinaux Les points cardinaux sont des noms communs invariables et des adjectifs invariables, et prennent donc généralement une minuscule. ; ; ; ; ; . Ils prennent en revanche une majuscule, quelle que soit leur place dans le texte : s’ils font partie d'un toponyme — : l’Amérique du Sud (mais le sud de l'Amérique ou le Sud de l'Amérique), le Sud-Est asiatique, le pôle Nord, (toponyme suivi d'un point cardinal) s’ils indiquent une région : , , , . Selon certaines sources, les points cardinaux prennent une minuscule s'ils sont employés adjectivement (à l'exception des trois cas « pôle Nord », « pôle Sud », « cap Nord » où ils ont fonction de nom propre géographique) : ; . Selon d'autres sources, : , ; , ; , ; ; ; . Remarques : . On écrit avec une minuscule si la porte est située au nord (d'une ville, d'une enceinte, d'un bâtiment) sans pour autant que cela soit son nom (ici nord est un adjectif) ; mais avec une majuscule si la porte s'appelle Nord au même titre que la porte Dorée de Paris s'appelle Dorée (la porte Dorée de Paris n'est pas de couleur dorée ; c'est simplement son nom). On écrit avec une majuscule lorsque l'on parle du pôle géographique ; mais avec une minuscule lorsqu'il s'agit du pôle d'un aimant. Madame, mademoiselle et monsieur Historique Les règles pour les mots madame, mademoiselle et monsieur sont complexes. Historiquement, l'usage de la majuscule est destiné à marquer dans le discours direct le nom propre d'une personne, celui-ci pouvant comporter plusieurs mots : un patronyme, un prénom, avec des attributs comme un titre, une qualité, un surnom (Philippe le Hardi, Gatsby le Magnifique) qui portent alors tous une majuscule. Lorsqu'il n'y a pas d'ambiguïté, le prénom et le patronyme peuvent se trouver sous-entendu pour ne conserver qu'un attribut qui formera à lui seul le nom propre, et conservera sa majuscule. La distinction entre par exemple un titre qui désigne en propre une personne (le Roi, le Comte, le Maréchal, le Président), et le même titre qui la désigne en général (le roi, le comte, le maréchal, le président), est assez subtile à faire. Jean-Charles de Laveaux indique en 1846 dans son Dictionnaire raisonné des difficultés grammaticales et littéraires de la langue française : De même pour Caspar Hirzel dans sa Grammaire pratique française (1869) : À la même époque, Émile Littré, dans son dictionnaire, n'utilise pas de majuscule de déférence. La majuscule n'est imposée que dans l'emploi où Monsieur n'est plus un nom commun mais désigne le frère du roi. Cet usage s'est peu à peu perdu dans le temps, tant du fait de l'expansion éditoriale que de la généralisation des formes abrégées , toujours pourvues d'une majuscule. Ainsi, Grevisse écrit dans Le Bon Usage : Albert Doppagne reste tout aussi prudent : {{citation bloc|Quand il s'agit d'un supérieur ou d'une personne que l’on désire honorer, l'usage recommande d'user de la majuscule pour le terme qui exprime la qualité de cette personne dans les textes qui lui sont adressés. Pour certains termes (monsieur, madame, docteur, maître) la question se double du problème de l'abréviation. Vous choisirez d'écrire Cher Monsieur ou Cher monsieur selon que vous voulez honorer plus ou moins votre correspondant. Signalons cependant que l'usage de la majuscule se généralise pour éviter que la minuscule ne soit interprétée comme une marque de mépris. Quand on parle d'un tiers, on reste parfaitement libre : J'ai vu monsieur Dubois ou J'ai vu Monsieur Dubois. Une troisième possibilité s'offre à nous et elle réunit la majorité des suffrages : J'ai vu M. Dubois ».}} Tout en reconnaissant qu'« il ne s'agit pas toujours d'une règle figée et son usage, comme celui de la langue en général, évolue. Cet usage est même parfois flottant, et les codes typographiques eux-mêmes divergent sur bien des points » ; de nombreux grammairiens préconisent l'usage modéré de la majuscule afin de préserver cette notion de déférence, ce que Doppagne résume ainsi : Règle générale Dans le texte courant, les mots madame, mademoiselle et monsieur s’abrègent généralement lorsqu'ils sont suivis d'un nom de personne ou de qualité en , et , et au pluriel en , et Albert Doppagne précise que . Les abréviations « Mr » et « Mrs » pour monsieur et messieurs, utilisées jusqu'au milieu du , sont généralement considérées aujourd'hui comme fautives. Lorsqu'ils sont écrits au long (c'est-à-dire en entier), le préconise la majuscule lorsque : ils constituent un titre honorifique consacré par l'Histoire : « Madame Mère » ; « Monsieur, frère du roi ». ils constituent le premier mot d'un titre d'ouvrage : « En 1857, paraissait Madame Bovary. ». On peut toutefois écrire « La Soirée avec M. Edmond Teste de Paul Valéry ». Il préconise la minuscule lorsque : les mots sont inclus « dans le corps d'une lettre, d'une circulaire, de faire-part divers ou d'autres formules de correspondance » : « Veuillez agréer, monsieur, l'expression… ». on emploie la forme de politesse à la troisième personne (et plus généralement quand on s'adresse à la personne) : « Non madame, monsieur n'est pas encore rentré. » ; « Je vous écoute, madame. » En revanche, le préconise la majuscule dans ces mêmes cas : « Veuillez agréer, Madame, l'assurance… » ; « J'ai l'honneur d'annoncer à Monsieur que le carrosse de Monsieur est avancé. » Dans les autres cas, ces mots prennent une minuscule, notamment lorsque : ils sont utilisés comme noms communs : « C'est un vilain monsieur. » on s'adresse à la personne dans un dialogue : « D'ailleurs, mademoiselle Marie, je prescris à Richard quelques jours de repos complet à la montagne. » (où l'on peut noter l'abréviation dans le texte, s'agissant de Richard, à qui le dialogue ne s'adresse pas). Fonctions et titres civils Les mots caractérisant une fonction ou un titre civil ou administratif prennent généralement une minuscule : le président-directeur général de la société Untel ; le gérant du magasin ; le secrétaire général de l'association ; le président de la République. Dans le Journal officiel de la République française, les titres uniques prennent la majuscule, mais pas les noms de ministère : le Président de la République ; le Premier ministre ; ministre des affaires étrangères et européennes. Mais les publications non officielles utilisent souvent une majuscule pour les mots caractérisant la fonction d'un ministre car c'est là sa caractéristique et en quelque sorte son nom propre, elles conservent la minuscule pour le titre lui-même (ministre) : le ministre de la Santé ; le ministre des Transports ; le secrétaire d'État au Commerce. Quand plusieurs éléments différents ont fusionné en un seul titre, la règle du parallélisme implique que l'on mette alors une majuscule à tous ces éléments (ou aucune) : le ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille ; le ministre délégué à la cohésion sociale et à la parité. Cas particuliers Le Premier ministreAu Canada, le terme s’écrit tout en minuscules, sauf lorsqu'on s'adresse par écrit directement à la personne auquel cas il prend deux majuscules. Exemples : le premier ministre du Québec ; Monsieur le Premier Ministre. Voir aussi la section « Fonctions et titres civils » des recommandations typographiques. Religion Noms de religions et leurs membres Les noms de religions ainsi que leurs membres prennent toujours la minuscule : le bouddhisme, le catholicisme, l'islam, le judaïsme ; les bouddhistes, les catholiques, les musulmans, les protestants, les juifs (juif s'écrit en minuscule quand on parle de la religion, mais avec une majuscule quand on parle du peuple juif : les Juifs) Les dirigeants et leurs hiérarchies Le titre de fonction des dirigeants et de leurs hiérarchies, lorsqu'il désigne une personne précise en se substituant à son nom propre prend une majuscule, mais utilisé au sens généraliste, le titre de la fonction prend toujours la minuscule : au Moyen Âge le pape sacre les rois ; en 800, le pape couronne Charlemagne ; les cardinaux élisent le pape ; le cardinal de Richelieu est soutenu par Marie de Médicis ; dans l'Église catholique, archevêque est un titre honorifique ; en , dans une lettre pastorale, écrit… ; le rabbin, l’imam ; les dalaï-lamas ; le dalaï-lama (Tenzin Gyatso, en 2017). Si on s'adresse à ces mêmes personnes oralement (transcrit), ou par écrit, le titre de fonction prend une majuscule : pour un abbé crossé et mitré, Mon Révérendissime Père ; pour un archevêque, Monseigneur, Votre Excellence (Son Excellence) ; pour un aumônier, Monsieur l'Aumônier ; pour un cardinal, Monsieur le Cardinal, Votre Éminence (Son Éminence) ; pour un chanoine, Monsieur le Chanoine ; pour un curé, Monsieur le Curé ; pour un évêque, Monseigneur ; pour un général des jésuites, Mon Très Révérend Père ; pour un imam, Monsieur l'Imam ; pour un pape, Très Saint Père, Votre Sainteté (Sa Sainteté) ; pour un pasteur, Monsieur le Pasteur ; pour un rabbin, Monsieur le Rabbin ; pour une religieuse, Ma Mère, Ma Sœur ; pour un supérieur de couvent ou de Maison provinciale, Mon Révérend Père ; pour une supérieure de couvent ou de Maison provinciale, Ma Révérende Mère ; pour un supérieur général de l'ordre des bénédictins, Révérendissime Père Abbé ; pour un supérieur général de l'ordre des dominicains, Mon Très Révérend Père. De plus en plus de religieux se font appeler plus simplement « Père, Mère » ou « Mon Père, Ma Mère ». Ces formules sont à employer seulement pour les personnes qui vous en ont fait personnellement la demande. Textes sacrés Les noms des textes sacrés prennent une majuscule : la Bible ; les Évangiles ; la Genèse ; les Écritures saintes, les Écritures (dans le même sens) ; Le Coran ; la Tora ou la Torah, Thora. Église Le mot « église » prend une minuscule pour désigner un bâtiment mais une majuscule pour désigner une institution. Cette règle s’applique au pluriel : l’Église catholique ; les Églises du monde ; l’église du village ; les églises de Paris. Dans les toponymes (noms de lieu) et les odonymes (voies de circulation), seul le terme spécifique prend la majuscule initiale, le terme générique, pour sa part, conservant la minuscule : la rue de l'Église ; la place de l'Église ; le village de Colombey-les-Deux-Églises. Fêtes religieuses Les noms de fêtes religieuses prennent une majuscule. Si le nom de la fête est suivi d'un adjectif, ce dernier prend une minuscule. Mais s'il est précédé d'un adjectif, ce dernier prend une majuscule : le Noël (désigne la fête de la nativité du Christ) ; la Noël (désigne la fête qui en découle) ; le Noël orthodoxe ; le Vendredi saint ; . Les noms de fêtes religieuses composés de deux noms prennent une minuscule au générique et une majuscule au spécifique : le lundi de Pâques ; l'Épiphanie, appelée aussi le jour des Rois ; le mercredi des Cendres. En revanche, les noms des temps liturgiques prennent une minuscule : le carême ; l’avent ; le ramadan. Dieu Dans les religions monothéistes, le terme dieu est devenu un nom propre (antonomase inverse) puisqu’il ne désigne plus qu’une seule entité unique (ainsi que tous les autres termes qui le désignent) ; il prend donc une majuscule. Zeus est le roi des dieux dans la mythologie grecque ; la Bible nous parle de Dieu ; Yahvé ; Jéhovah ; Allah ; le Saint-Esprit ; le Grand Architecte de l'Univers. Dans le même esprit, pour certains termes désignant une entité ayant un rapport avec Dieu, la règle s'applique : le Christ (désignant Jésus mis en croix) ; la Vierge (désignant Marie mère de Jésus) ou la Sainte Vierge ; le Diable (désignant l'ange déchu) ; la Terre sainte ou Terre Sainte, désigne les pays où Jésus vécut. En revanche, dans une expression comme « refuser d'enterrer les excommuniés en terre sainte », il y a lieu d'utiliser une minuscule. Saints Quand on parle de la personne, le mot saint est un adjectif, qui suit donc les règles pour les adjectifs. Il ne prend pas de majuscule. La même règle est valable pour les dénominations, moins fréquentes, de « vénérable » et « bienheureux ». Par ailleurs, on ne met pas de trait d'union. On peut éventuellement abréger « saint » en « St » (auquel cas le S est en majuscule), toujours sans trait d'union : l'apôtre saint Paul ; St Paul. On écrit toutefois Sainte Vierge. Certains grammairiens comme Adolphe Victor Thomas font aussi une exception de Saint Louis (Louis IX), probablement par imitation des autres surnoms de souverain, qui prennent la majuscule : Philippe le Bel, Charles le Chauve. Par contre, dans les noms de lieux, de fêtes (sauf les fêtes fictives qui prennent le trait d'union, mais pas la majuscule), d'églises, d'institutions, il est intégré au nom du saint. Il prend donc une majuscule, et est lié avec un trait d'union à ce nom : le col du Grand-Saint-Bernard ; la Saint-Valentin, mais la saint-glinglin ou la sainte-paie ; l' ; la ville de Saint-Étienne. Enfin, en cas d'antonomase, surtout pour les vins (saint-émilion) et les fromages (saint-paulin), ainsi que quelques autres noms (saint-bernard [chien], saint-honoré [pâtisserie], saint-pierre [poisson], etc.), le nom obtenu est un nom commun, et ne doit donc plus prendre de majuscule. Titres d’œuvres ou de périodiques La règle générale dit que, pour un titre d'œuvre ou de périodique, les règles applicables aux noms propres s'appliquent et que les mots autres que les noms propres ne prennent une majuscule que s'ils sont le premier mot du titre. On écrira, par exemple, Mon oncle, Une saison en enfer ou Voyage au centre de la Terre. Grevisse est à cet égard le plus radical : il indique dans Le Bon Usage que « pour éviter l'arbitraire et les discordances, l'usage le plus simple et le plus clair est de mettre la majuscule au premier mot seulement, quel qu'il soit. » (123). Cependant les conventions d'usage des majuscules pour les titres d'œuvres restent mal établies. Par exemple, les règles typographiques édictées par le sont contredites dans certains cas par l'usage flottant et parfois excessif de la capitalisation parmi les éditeurs. Jacques Leclerc indique à ce sujet que : « sur la couverture d’un livre, par exemple, le graphiste peut décider de n'employer que des bas de casse (minuscules d’imprimerie), même dans les noms propres ; il peut mettre des majuscules à tous les mots ou même utiliser systématiquement les capitales sur toute la page. […] Il ne convient pas, dans un texte, de restituer l’effet visuel, esthétique ou calligraphique, car il faut demeurer fonctionnel et neutre. Pour cette raison, on ne doit jamais se fier à la façon dont on a orthographié ou présenté le titre d'un livre ou d'une revue sur la page de couverture, voire le titre d’un film dans le générique. Il est préférable d'appliquer intégralement les règles de la majuscule, qui régissent l’emploi des titres dans un texte ». Règles traditionnelles Les règles traditionnelles d’usage des majuscules pour les titres d’œuvres varient selon les cas de figure. Si le titre commence par un article indéfini (un, une, des) ou une préposition, alors seul le premier mot prend une majuscule :À la recherche du temps perduUn taxi mauveSi le titre forme une phrase, alors seul le premier mot prend une majuscule :Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvagesLa guerre de Troie n'aura pas lieuLe soleil se lève aussiLe train sifflera trois foisSi le titre est composé seulement d'un adjectif suivi d'un substantif, alors le substantif prend également une majuscule :Tendre VoyouTristes TropiquesSi le titre est composé seulement de deux substantifs successifs, alors chaque substantif prend une majuscule :Paris-PresseFrance-SoirSi le titre commence par un article défini (le, la, les) et qu'il ne constitue pas une phrase verbale : alors le premier substantif prend une majuscule :Les Liaisons dangereusesL'Homme qui ritLa Liberté éclairant le mondeLe Beau Danube bleu tout adjectif ou adverbe précédant le premier substantif prend alors une majuscule :Le Grand MeaulnesLes Très Riches Heures du duc de BerryLes Cinq Dernières MinutesSi le titre est constitué de substantifs énumérés ou mis en opposition (et, ou, ni), chaque substantif prend une majuscule : La Belle et la Bête Le Renard, le Loup et le Cheval Guerre et Paix Néanmoins, on écrira : Être et avoir, « avoir » étant un verbe et non un substantif. En cas de sous-titre, les principes précédents s'appliquent à chaque partie : Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile Candide ou l’Optimisme Émile ou De l'éducationLes titres professionnels (« professeur », « docteur », « avocat », etc.), officiels (« ministre », « député », « président », etc.), religieux (« abbé », « rabbin », etc.) ainsi que les grades militaires (« général », « capitaine », etc.) ou honorifiques (« chevalier », « commandeur », etc.) prennent une minuscule sauf lorsqu'ils sont placés en début de titre. Les Quatre Filles du docteur March La Faute de l'abbé MouretQuand l'auteur a clairement choisi une typographie originale, il est préférable de la respecter si cette graphie est justifiée. Exemple : eXistenZ de David Cronenberg. L'Université Laval précise cependant : « Au cinéma, on peut même non seulement privilégier la couleur, mais surtout le mouvement et toutes sortes d’effets visuels laissés à l’imagination de l’artiste. On comprendra que le graphiste ou l’artiste a tout avantage à jouer sur les formes graphiques, notamment les majuscules, les capitales, les bas de casse, l'esperluette (&), etc. Il s'agit là de procédés strictement calligraphiques qui ne tiennent pas nécessairement compte des règles relatives aux titres. » Règles simplifiées Des règles simplifiées pour les titres d’œuvres, s’appliquant à tous les cas de figure, sont aussi dans l’usage. La majuscule est limitée au premier mot du titre, quel qu’il soit, ainsi qu’aux noms propres figurant dans ce titre. Les misérables La symphonie pastorale À l'ombre des jeunes filles en fleurs Du côté de chez Swann Le pain noir Les grands cimetières sous la luneDans une phrase, lorsque le mot commençant le titre est élidé ou supprimé, le premier mot cité prend la majuscule  : « J’ai relu quelques chapitres des Misérables ». Pour Guéry, . Pour Doppagne, la majuscule au seul premier mot s’applique aussi aux titres en deux parties, donnant comme exemple Le rouge et le noir. Les titres de journaux et périodiques font exception à ces règles, correspondant plus ou moins à des noms propres. Selon certains, ceux-ci gardent leur majuscule au substantif : le Soir, le Monde, la Presse, la Revue musicale. Pour d’autres, ils prennent une majuscule au premier mot, au premier substantif et, le cas échéant, à un adjectif précédant ce substantif : Le Soir, Le Monde, La Presse, La Revue musicale''. Sigle Qu'il soit écrit en minuscule ou en capitale, le sigle suit les règles d'usage des majuscules applicables aux noms propres. Jours de la semaine et mois de l'année À l'inverse des règles typographiques utilisées en anglais, les noms de jours ou de mois ne prennent pas de majuscule en français. Le mardi . Le krach du est appelé le jeudi noir. Le dimanche de la Toussaint, le lundi de Pâques et le Vendredi saint (notez la majuscule dans ce dernier exemple, en accord avec la règle typographique pour les fêtes religieuses). Notes et références Notes Références Bibliographie et autres sources Ouvrages traitant principalement de l’usage des majuscules en français (une bibliographie plus générale est fournie dans l’article Code typographique) . . . Autres ouvrages . . . . . . . Articles . . . . Sites web ou : . . . . Voir aussi Articles connexes Capitale et majuscule Marque utilisée comme nom Liens externes Règles du classement alphabétique en langue française . Sur l’accentuation des majuscules et des patronymes. Code de rédaction interinstitutionnel, Office des publications de l’Union européenne. Grammaire française Norme Typographie Orthographe en français Histoire du français
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Instrument%20%C3%A0%20cordes%20pinc%C3%A9es
Instrument à cordes pincées
Un instrument à cordes pincées est un instrument de musique dont les cordes sont pincées, le plus souvent manuellement (à mains nues ou à l'aide de plectre(s)), ou mécaniquement. Ceci inclut différentes familles tels que : Pour les instruments pincés manuellement : Les cithares : guqin, guzheng, kannel, valiha… les luths : Balalaïka, banjo, chanza, guitare, kora, mandoline, pipa, sanxian, sitar, théorbe… Pour les instruments à cordes pincées mécaniquement : le clavecin, l'épinette… En synthèse sonore et plus largement en musique électronique, l'aspect des cordes pincées peut être simulé à l'aide de différents algorithmes de synthèse par modélisation physique, tels que l'algorithme de Karplus-Strong et ses dérivés. Bibliographie Notes et références Sujets connexes Instrument de musique Instrument à cordes Liste des instruments à cordes (musique classique) Liste des instruments à cordes Liste des cordophones dans le système Hornbostel-Sachs
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanguine
Sanguine
La sanguine est une famille de pigments de couleur rouge terre. La sanguine se décline également en orange, ocre, marron et beige. On trouve des craies, des crayons et des pastels de couleur sanguine. La couleur sanguine est produite historiquement à partir de l'hématite, une roche contenant de l'oxyde de fer. Par extension, une œuvre (monochrome) exécutée avec de la sanguine porte le nom de sanguine. Historique On trouve des traces de l'utilisation de la sanguine dès la Renaissance pour la coloration ou pour l'exécution de dessins. L'apogée de son utilisation se situe au , puis la technique de la sanguine connaît un net déclin. Parmi les peintres utilisant la sanguine, on peut citer Nicolas Poussin, Antoine Watteau, Jean Honoré Fragonard, Jacques-Louis David, Dominique Ingres et Léonard de Vinci (utilisée dans son autoportrait). Technique La sanguine trouve son utilisation naturelle dans la production de croquis, de modèles vivants et de scènes rustiques. Elle est idéale pour le rendu des modelés et des volumes. La sanguine sous forme de craie s'étale facilement et a une utilisation proche de celle du fusain ou du pastel. Elle nécessite ainsi d'être fixée à la fin de l'exécution de l'œuvre. Comme pour le pastel, le ton du papier est primordial pour l'exécution d'une sanguine. Ainsi, une technique picturale ayant été mise au point pendant la Renaissance, la technique des trois crayons, consiste à représenter un modèle vivant à l'aide d'une craie sanguine, d'une pierre noire et d'une craie blanche sur un papier teinté (couleur crème par exemple). La combinaison de ces couleurs permet de rendre toutes les nuances carnées du modèle vivant avec le plus grand réalisme. Articles connexes Les pigments en peinture Matériel de peinture Matériel d'écriture
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Peinture%20%C3%A0%20l%27huile
Peinture à l'huile
La peinture à l'huile est une peinture dont le liant ou véhicule est une huile siccative qui enveloppe complètement les particules de pigment. On appelle aussi « peinture » les travaux d'enduction d'une surface par ce genre de produit. Les autorités normatives françaises demandent qu'on dise peinturage, mais ce terme n'a jamais pris. La « peinture à l'huile » est donc aussi l'activité de nombreux artistes peintres passés et présents, ainsi qu'une technique picturale. Enfin, une « peinture à l'huile » est un tableau peint avec cette technique. Utilisée autrefois pour tous les revêtements de protection et de décoration qui devaient résister à l'eau, en même temps que pour les beaux-arts, la peinture à l'huile a été remplacée partout au cours de la seconde moitié du , sauf en peinture artistique. Considérée en Occident comme la technique picturale reine, elle a montré une solidité remarquable ; des œuvres exposées depuis cinq cents ans et plus sont encore en bon état. La formulation des peintures à l'huile affecte la facilité d'application et l'aspect de l'ouvrage terminé et s'adapte à l'ouvrage envisagé. Les pigments et les charges déterminent l'opacité ou la transparence de la pellicule de peinture sèche ; les médiums à peindre lui donnent une consistance plus ou moins liquide ou pâteuse, influant sur son état de surface. La fabrication de la peinture, à partir d'ingrédients achetés chez les apothicaires, est demeurée le domaine des ateliers d'artistes jusqu'à la fin du , pour être progressivement remplacée par des produits industriels. Au milieu du , l'invention du tube de peinture souple a facilité la peinture de plein-air et la peinture d'amateur. La peinture à l'huile a supplanté la technique de la tempera à la fin du Moyen Âge ; les primitifs flamands en ont généralisé l'usage, qui s'est ensuite répandu en Occident. À partir du , les artistes se répartissent entre deux approches : la superposition de couches transparentes ou glacis, et le travail en pâtes opaques. Au fil des époques, la technique de la peinture à l'huile a connu des changements considérables, liés aux progrès techniques et aux évolutions esthétiques. La peinture d'un seul coup, alla prima, autrefois caractéristique des pochades, a supplanté la lente superposition de couches transparentes. Histoire Bien qu'aujourd'hui, la peinture à l'huile désigne exclusivement celle , autrefois, le mot « huile » désignait aussi bien les huiles « fixes » ou grasses que les huiles dites « essentielles », ou volatiles que nous appelons essences. L'« huile » de la peinture pouvait être toute espèce de liant non aqueux. L'intérêt de l'huile grasse et de diverses résines pour la peinture était connu dès le , mais son emploi malaisé, la consistance de la peinture, la nécessité d'attendre longuement entre chaque couche, s'opposaient à son emploi. Vasari attribue au peintre flamand Jan van Eyck (1390-1441) l'invention de la peinture à l’huile, suivi par de nombreux auteurs. Il est certain que le procédé existait avant lui. Le moine Theophilus Presbyter mentionne ses difficultés au . Van Eyck l'a perfectionné associant des résines transparentes, durables et souples, à l'huile, entraînant son adoption générale. Ce procédé a permis d'utiliser l'huile pour des commandes pérennes, et plus tard de peindre sur châssis et non plus sur panneau. Il est vraisemblable que le modèle oriental des laques chinoises ait influencé les artistes européens. L'avènement de la peinture à l'huile en Occident a été progressif. Les peintres du Moyen Âge utilisèrent la tempera qu'ils recouvraient parfois d'une couche huileuse protectrice. Au fil des générations, cette couche d'huile s'est progressivement chargée en pigment donnant ce que l'on peut qualifier de premier glacis. On retrouve d'ailleurs dans les tableaux des frères Van Eyck, sous d'innombrables couches de glacis cette sous-couche a tempera. Les panneaux destinés à être peints étaient imprégnés de plusieurs couches de colle et d’enduit, lorsque le bois était imparfait, ce qui était souvent le cas dans les pays du sud (Italie, Espagne) ; ils étaient préalablement marouflés d’une fine toile afin de limiter les effets de dilatation ou de rétraction du bois. Le passage de la tempera à l'huile voit aussi le passage du bois à la toile. Le bois avait pour inconvénient de limiter les dimensions des tableaux, d'une part à cause de la grandeur maximale qui pouvait être atteinte avec des planches, d'autre part par le poids des œuvres. La toile montée sur châssis fait son apparition à partir du . On en trouve les premières utilisations sur des volets d'orgue à Venise. Ce sont d'ailleurs les Vénitiens qui diffuseront cette pratique en Italie dans le courant du et en Flandres par Rubens. La toile, généralement de lin, doit être recouverte d’une couche d’enduit qui permet à la peinture de s’accrocher. La peinture à l'huile qui produit un film souple convient parfaitement à ce support souple, qu'il est alors possible de rouler pour son transport. Jusqu'au , les peintres prépareront leurs couleurs dans leurs propres ateliers. Les procédés sont issus de l'expérience, relèvent d'un savoir transmis par l'apprentissage dans l'atelier d'un maître, et varient de l'un à l'autre, par le choix des huiles, essences et résines, et les méthodes de préparation et d'application. La formulation varie selon l'usage qu'on en fait. Le précepte gras sur maigre en témoigne : les fonds se peignent avec des mélanges plus riches en résine (maigres), le dessus et notamment les glacis peuvent incorporer plus d'huiles (au sens moderne du terme, grasses). Van Eyck superpose de fines couches transparentes sur un fond clair, et utilise plus de résines que d'huile grasse. Rubens emploie du blanc, opaque, pour les lumières. Léonard de Vinci utilise moins de résines, et peint en couches très fines de pâte lisse et opaque. Titien abandonne les résines, sauf pour les glacis, peint opaque, revient sur ses peintures après des mois de séchage. Watteau peint plus rapidement, avec beaucoup de siccatifs, d'où un noircissement progressif des tableaux. Cette tendance s'amplifie au . . Composition Les couleurs à l'huile sont composées de pigments qui forment la matière colorée et d'un liant composé d'huile de lin purifiée ou d'œillette qui les lie et les agglomère. Le diluant ou solvant de la peinture à l'huile est l'essence de térébenthine ou l'essence de pétrole (ou des équivalents modernes non allergènes). L'huile utilisée est généralement l'huile de lin ou l'huile d'œillette, voire l'huile de carthame ou de l’huile de noix. Ce que l'on appelle « séchage » est en réalité un phénomène de siccativation ou oxydation de l'huile, qui se polymérise et durcit, sans changer l'aspect de l'œuvre, et en quelque sorte, emprisonne les pigments et permet la conservation de la peinture. La peinture à l'huile est une technique lente à sécher (on devrait dire siccativer), par opposition à la peinture acrylique ou à l'aquarelle, qui sont des techniques aqueuses. Cette particularité permet à l'artiste de prendre le temps de mélanger ses couleurs, de récupérer une erreur et de retravailler son motif pendant plusieurs jours jusqu'à obtenir le fondu, le modelé de la forme, la touche qu'il désire. Des substances visant à accélérer le séchage, parfois toxiques comme la céruse, pouvaient s'ajouter aux huiles naturellement siccatives. Les frères van Eyck créèrent la technique associant des résines transparentes, durables et souples, à l'huile. Il est également possible d'obtenir des effets de matière ou de reliefs avec une pâte assez consistante. L'utilisation d'une spatule appelée aussi couteau permet d'obtenir du relief et d'augmenter ainsi la matière de l'œuvre. On peut améliorer la consistance de la pâte par l'ajout de médiums à peindre, eux-mêmes fabriqués à partir du liant (huile) et de solvant (essence) auxquels on rajoute, éventuellement, pour améliorer la souplesse du film, une résine. Le médium rend la matière plus malléable et donc plus facile à étaler. La présence de résines ne change pas la dénomination courante de peinture à l'huile. Les médiums à peindre permettent aussi de respecter la règle du « gras sur maigre » (propre à la peinture à l'huile) qui veut que chaque couche de couleur soit plus grasse que la précédente afin que l'accroche soit solide et durable. L'explication en est très simple : les couches maigres, qui mettent peu de temps à sécher, entreraient en conflit avec les précédentes plus grasses et toujours en train de sécher, provoquant un phénomène variant entre la peau d'orange et celle du reptile au cours de la mue... À éviter, selon les traditions. Dans les premières étapes, la pâte sera donc maigre, par adjonction d'essence et progressivement deviendra plus grasse, par ajout d'huile ou de médium. L'œuvre sera finalement vernie grâce à un vernis à retoucher puis un vernis définitif. L'utilisation de résines (gomme dammar, gomme mastic, térébenthine et térébenthine de Venise...) rend la peinture durable. Sans ces médiums la couche picturale se dégrade rapidement. Broyage En peinture à l'huile, on appelle broyage le mélange du pigment en poudre avec le liant. Broyer un matériau, c'est le réduire en poudre ; autrefois, cette opération se faisait sur une pierre polie, avec adjonction d'un liquide pour maintenir la poussière de pigment. Pour la peinture à l'huile, on broyait généralement à l'eau, puis on laissait sécher les pains de poudre pigmentaire, avant de les broyer à nouveau, avec de l'huile ; certains pigments comme le massicot ou le minium devaient se broyer directement à l'huile pour ne pas perdre leur couleur. Jusqu'au , les peintres, ou leurs élèves, broyaient eux-mêmes les pigments en poudre avec le liant et ils les employaient rapidement. Chacun développait sa technique, à base de différentes huiles, plus ou moins jaunissantes, utilisées crues ou cuites. Ainsi l'huile de lin, siccative et peu jaunissante, fut adoptée devant l'huile d'œillette et l'huile de noix, plus claires, mais moins siccatives. À partir du des marchands de couleurs préparent les pâtes à peindre qu'ils vendent avec d'autres fournitures pour artistes et pour peintres décorateurs. Au le commerce des couleurs se transforme en une industrie. Les couleurs fines, pour artistes, se vendent dans des vessies de porc puis dans des tubes de peinture souple à partir de 1841. Aujourd'hui, la fabrication des couleurs à l'huile est principalement industrielle (Lefranc et Bourgeois, Sennelier, Winsor et Newton, Talens). Quelques fabricants ont gardé ou repris des manières traditionnelles afin de produire des couleurs plus proches de celles d'autrefois (Leroux, Blockx, Old Holland, Isaro, Michael Harding). Les peintures à liant résine ont supplanté la peinture à l'huile pour les usages de protection et de décoration. Les contraintes de stockage ont cependant eu une influence regrettable : les peintres de la Renaissance faisaient cuire des huiles, qui étaient dès le départ faites de graines torréfiées. Les peintures à l'huile prêtes à l'emploi modernes contiennent une huile crue, à base de graines étuvées, peu adhésive et peu siccative, qui permettent une plus longue conservation. Emploi La technique est restée longtemps immuable : le peintre dessinait sa composition sur la toile ou sur le panneau de cuivre ou de bois préparé puis, après une éventuelle grisaille, montait son sujet avec les couleurs à l'huile, en couches minces, en donnant l'effet de lumière par le jeu des ombres et des reflets. Puis, une fois ces premières couches bien sèches, il les recouvrait de glacis teintés, transparents, qui harmonisaient la coloration générale. Le tout formait une surface bien unie, comme une toile cirée. La technique a ensuite évolué, dès la fin de la Renaissance, les peintres commençant à expérimenter la pâte afin d'accentuer les lumières en leur donnant par exemple plus d'épaisseur. Ce procédé devint général et de nouvelles techniques sont nées : peinture en pleine pâte, à la touche, par touches séparées, avec ou sans ébauche préparatoire. Les peintres baroques (Rubens, Van Dyck) puis rococo (Boucher, Fragonard) et les Romantiques (Delacroix, Géricault) ont su exploiter avec brio cette écriture enlevée qui s'oppose à une manière plus lisse et « léchée » de traiter le sujet (peinture néo-classique, style pompier, surréalistes). La peinture à l'huile a la particularité de permettre les deux approches, entre autres. Les Impressionnistes, et la peinture moderne par la suite, abandonnent le traditionnel procédé par couches superposées pour une technique plus spontanée et directe, considérée autrefois comme pochade, dite alla prima - autrement dit, peindre en une seule séance, sans séchage entre les couches. Ces courants n'ont cessé d'explorer les limites de la peinture à l'huile. Né des ateliers classiques et des grands formats, le métier traditionnel du peintre fut et demeure la base référentielle de la technique de l'huile. Les couches picturales du tableau sont superposées selon le principe du et exploitent les transparences de certains pigments, alliées à celle des médiums. On les appelle « jus » (très peu de pigment et beaucoup de diluant), « glacis » (très peu de pigment et beaucoup de médium corsé en résine), « vélatures » (très peu de pigment, beaucoup de médium corsé en résine et un petit peu de blanc). Par opposition à « pâte », « matière », « charge ». La peinture en plein air ou « sur le motif » La peinture en plein air date du début du ; les peintres de l'école de Barbizon adoptent cette pratique sous l'influence des aquarellistes anglais comme Constable et Bonington. Elle se généralise avec l'invention du tube de peinture. Dès le début du apparurent des vessies de porc destinées à contenir et à conserver les couleurs à l'huile. Les tubes d'étain ont été inventés en 1841. Ces nouveaux récipients étaient beaucoup plus pratiques que les vessies de porc et permettaient de conserver les couleurs intactes plus longtemps. Les tubes d'étain ont permis aux peintres impressionnistes de sortir de leur atelier pour aller peindre des paysages « sur le motif », c'est-à-dire dans la nature. La conséquence directe sur la révolution impressionniste est cependant à nuancer : le brevet d'invention date de 1841 tandis que la première exposition impressionniste date de 1874. Supports . Une préparation de la surface est indispensable avant de peindre. Il existe deux grands types de préparation pour la peinture artistique à l'huile : la préparation grasse, à base d'huile de lin et de céruse (composé de plomb toxique, aujourd'hui interdit dans la plupart des pays), complexe et longue à mettre en œuvre, qui n'est pas conforme aux techniques traditionnelles. la préparation maigre, conforme aux traditions, à base de colle de peau et gesso à base de craie, de plâtre mort, ou de poudre de calcaire tendre (qui convient aussi pour l'acrylique), ou, plus moderne, à base de médium et de gesso acrylique Depuis le , les supports du commerce sont déjà enduits (préparation universelle ou synthétique) : on peut donc peindre directement. Bibliographie Ouvrages modernes notamment « Huile (peinture à l'~) », pp. 348~380. Ouvrages historiques . . Liens externes Notes et références Liens externes Huile Technique picturale
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Fusain
Fusain
Le fusain est une branche de saule ou de fusain d'Europe carbonisée en vase clos, destiné au dessin. Le fusain donne des traits et des aplats noirs d'une densité facile à moduler et qui s'effacent sans difficulté, ce qui en fait un instrument classique pour l'apprentissage et pour l'esquisse. Il permet un grand nombre de repentirs et de corrections. Le dessin au fusain se reporte, inversé, sur un support en contact avec le papier et s'estompe facilement. Ces facilités favorisent un ouvrage moins précis que le dessin au crayon, et qui se conserve mal, à moins qu'on l'ait fixé par une vaporisation de vernis. Dessin au fusain Dans l'art préhistorique, le trait de fusain délimite les contours d'une forme et l'estompe confère à la figure peinte des effets de mouvement et de relief. Si beaucoup d'artistes depuis la Renaissance ont utilisé le fusain (Léonard de Vinci, Verrocchio, Dürer, Pontormo), peu d'œuvres ont été conservées parmi lesquelles celles de Carrache, Baroche, Reni ou Dominiquin. Le mot fusain ou fusin, comme instrument de dessin, est attesté en français depuis 1704. Les artistes le désignaient aussi sous le nom de charbon de Garais. Cependant, pour , . Cet usage n'est pas sans rapport avec le goût de l'époque pour le rendu des lumières. Plus que les crayons, la pierre noire, la sanguine, en effet, le fusain se prète aux aplats et au rendu du modelé (). Classiques (Prud'hon) et Romantiques (Delacroix, Goya) s'en servirent comme instrument de dessin. Les post-impressionnistes en firent un usage plus approfondi, tels Degas, Redon et surtout Seurat. Ce dernier réalisa de nombreuses études préparatoires à ses œuvres pointillistes et (et c’est la majorité) de dessins indépendants (série des 'Noirs') au fusain qui lui permettaient de travailler la composition par plans de valeurs, recherchant les volumes sans avoir recours à la ligne et analysant les jeux d’ombres et de lumières au seul moyen des gris. Auguste Allongé fut un des maîtres du fusain au . Il enseigna le dessin au fusain et publia en 1873 un traité sur cet art qui fut traduit en plusieurs langues. Technique Le fusain est depuis le l'outil de dessin le plus simple et le plus utilisé dans le dessin d'art, les études, les esquisses, car il est bon marché et permet d'obtenir des noirs très profonds, des tracés précis, fins ou au contraire très larges, selon la façon dont il est utilisé. Les peintres esquissent au fusain sur la toile destinée à recevoir la peinture. L'excès de poudre s'enlève d'un coup de chiffon pour laisser un dessin léger dont la trace disparaitra sous la couleur. Les traces laissées par le fusain naturel peuvent être enlevées ou atténuées avec une gomme mie de pain, gomme la mieux adaptée, puisqu'elle n'étale pas le carbone très poudreux. Conservation des dessins La marque du fusain sur le support est fugace, ce qui a l'avantage de permettre repentirs et corrections, mais oblige, pour conserver un dessin au fusain, à utiliser un fixatif, afin d'éviter que le carbone ne se décolle, lorsqu'un quelconque objet est frotté sur le support. Autrefois, on fixait le travail en imprégnant le papier par derrière avec un vernis fluide. Il existe aujourd'hui des produits en bombe ou en flacons (à utiliser avec un petit vaporisateur à bouche). On peut par économie utiliser de la laque à cheveux mais, n'étant pas destinée à cet usage, elle peut entraîner des désagréments comme, à terme, le jaunissement de la feuille. S'il n'est pas encadré, le dessin au fusain sur papier sera conservé entre deux feuilles de papier cristal. Fabrication du fusain Arbres Le bois le plus utilisé aujourd'hui est le saule car il permet une grande variété de diamètres, une homogénéité de tendreté et une bonne densité de noirs. D'autres arbres peuvent servir : fusain d'Europe bien sûr, bouleau, épicéa (en Finlande), tilleul mais aussi noyer, figuier, prunier, myrte (en Grèce) ou romarin (en Italie) et buis. Des imitations de fusain proviennent d'arbres divers : les branches plus épaisses sont coupées dans leur longueur pour imiter la taille de fusains. On reconnait un fusain naturel à l'anneau entourant son rond central (marque de son âge : un an). Préparation Le dessinateur le fabriquait autrefois lui-même. La recette de Cennino Cennini est simple : lier les baguettes et les placer dans un pot fermé que l'on porte au four du boulanger. Les procédés industriels sont similaires : il s'agit de fabriquer un charbon de bois par pyrolyse en chauffant sans apport d'oxygène. Catégories Selon la partie de la branche dans laquelle il a été découpé, les bâtonnets peuvent être de différentes grosseurs/diamètres : fin ou mignonette (2-3 mm), moyen ou petit buisson (4-6 mm), gros ou moyen buisson (7-9 mm), très gros ou gros buisson (12-14 mm) jusqu'à géant pour la scénographie (16-24 mm). Le fusain peut être plus ou moins tendre, selon le degré de cuisson. Comme pour le crayon mine, dur, il laisse moins de trace, mais peut marquer le papier, et à l'opposé, tendre, il le noircit. Fusain compressé Il existe également du fusain compressé ou comprimé : plus dur, il se compose de poudre de fusain mélangée à un liant. Il est plus difficile à effacer. Il se trouve soit en bâtons, soit dans des crayons-fusains. Annexes Le mot « fusain » Le mot « fusain » (), dont une variante passée est « fusin » (), est tiré du latin fusago, fusaginis. Dans le projet de calendrier républicain, le mot Fusain correspondait au du mois de floréal. Bibliographie Notes et références Matériel de peinture Outil de dessin
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Peinture%20acrylique
Peinture acrylique
La peinture acrylique est un type de peinture (matière) composée de pigments mélangés à une émulsion aqueuse de résines synthétiques polyacryliques ou polyvinyliques développées au milieu du . Ces peintures servent en décoration intérieure et extérieure et dans les arts visuels. Histoire Les premières peintures synthétiques sont des nitro-celluloses, phase solvant, qui apparaissent au milieu des années 1930 aux États-Unis pour l'industrie automobile et le bâtiment (peintures utilisées par les peintres mexicains et Charles Pollock). Le second type de peinture, qui apparaît en 1927, comporte de l'alkyde pour le bâtiment (utilisée par De Kooning en particulier). Les polyvinyle-acétate seront introduits également dans les années 1930. Les imprimeurs américains Leonor Colour et Sam Golden développent une peinture acrylique et la mettent sur le marché en 1949 sous la marque commerciale Magma. Cette peinture se dilue avec de l'essence de térébenthine, elle est utilisée par les peintres Rothko, de Kooning, Barnett Newman, Kenneth Noland ou Morris Louis. Le chimiste Henry Levinson crée en 1963 la peinture acrylique pour artiste diluable à l'eau sous la marque Liquitex. Les peintres Andy Warhol, David Hockney l'utilisent immédiatement. Au Mexique elle avait été inventée vers 1950. Des chimistes de l'Institut National Polytechnique de Mexico, en collaboration avec les maîtres peintres muralistes mexicains, l'ont mise au point lors de la réalisation des fresques sur les façades de l'université de Mexico. Les écrits de David Alfaro Siqueiros (peintre-muraliste mexicain) : « L'art et la Révolution », racontent dans le détail la mise au point de cette technique picturale mise sur le marché en 1950. Elle n'apparaît pas en Europe avant les années 1960 : Pierre Alechinsky la découvre à New York en 1965. Composition La peinture acrylique est constituée de deux éléments principaux : les pigments : similaires à ceux de la peinture à l'huile, d'origine minérale ou organique, naturels (rare) ou synthétiques ; le liant : une émulsion d'eau et de résine acrylique ou polymère. Une variante est le liant acrylo-vinylique (peinture vinylique). La texture du liant est plus ou moins fluide selon le fabricant. À cette pâte pourra ensuite être ajoutée une charge afin d'en augmenter le volume, la consistance ou l'opacité. Caractéristiques La principale qualité de la peinture acrylique est sa docilité : dilution à l'eau (sans excès), miscibilité, mélanges faciles à préparer, facilité d'application, polyvalence de supports, faible odeur. Elle est très solide et indélébile. Elle a la particularité de sécher très vite, en quelques minutes. C'est un avantage lorsqu'il s'agit de travailler plus rapidement les différentes couches, mais peut constituer un inconvénient en empêchant les retouches. Aujourd'hui, on peut trouver des acryliques à séchage ralenti (d'une heure à plusieurs jours). Elle se différencie ainsi de la peinture à l'huile, très lente à sécher mais qui permet les fondus et les repentirs. La véritable limitation de l'acrylique est face à un corps gras. Ainsi on ne peut pas la mélanger ou la diluer avec de l'huile, ni de l'essence. Toutefois, selon la règle du « gras sur maigre », il est possible de peindre à l'huile sur une couche d'acrylique. On peut ainsi commencer un tableau à l'acrylique et le continuer à l'huile (mais non l'inverse). Certaines marques spécialisées dans le maquettisme utilisent des médiums à base d'alcool isopropyle (isopropanol) pour une utilisation avec pistolet ou aérographe. Une peinture acrylique, une fois sèche, macule irrémédiablement un support. On ne pourra la nettoyer qu'avec des solvants puissants. Si elle est encore fraîche, il est assez simple de faire partir immédiatement l'acrylique de tissus avec de l'eau chaude et des savons végétaux de type savon de Marseille ou d'Alep. L'acétone permet de nettoyer les ustensiles de peinture laissés même plusieurs jours en l'état, précaution prise avec certaines matières plastiques solubles à son contact. Médiums et additifs Beaucoup d'effets sont possibles avec la peinture acrylique. D'où un grand éventail de médiums proposés par les fabricants. Certains facilitent l'application (médiums polyvalents), d'autres modifient le rendu (brillant ou satiné) ou la texture (médium gel, médium d'empâtement, pâte de texture). D'autres permettent la réalisation de glacis (médium à glacis). Parmi les additifs courants, existent des fluidifiants ou agent d'étalement, des épaississants, des retardateurs de séchage mais aussi des médiums filants et des médiums de lissage (pour effets marbrés, coulures, fondus). Les mortiers de structures ou pâte de texture permettent d'augmenter le volume de la pâte et donc de créer des empâtements et autres effets de texture. Ils sont constitués de liant acrylique et d'une charge (poudre de pierre ponce, poudre de marbre). On peut fabriquer soi-même sa pâte de texture en mélangeant du liant ou du médium gel à une charge : sable neutre, poudre de marbre, de pierre ponce, de bois, mica, talc, craie. Pour des effets plus originaux existent les gels de textures prêts à l'emploi qui contiennent des particules diverses : mica, grenat, résines, fibres, sable, lave, billes, flocons. Notes et références Voir aussi Bibliographie Patrick Danion, La peinture acrylique : phénomène artistique, Paris, Fleurus, 1991. Hazel Harrison (trad. Dominique Saran), L'Encyclopédie de la peinture acrylique, Paris, Fleurus, 2003. Xavier de Langlais, La Technique de la peinture a l'huile..., suivie d'une étude sur La peinture acrylique, Paris, Flammarion, 1973. Bernard Rancillac, Peindre à l'acrylique, Paris, Bordas, 1987. Liens externes Comparaison huile/acrylique Acrylique Technique picturale
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9%20d%27agglom%C3%A9ration
Communauté d'agglomération
Une communauté d'agglomération est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) français à fiscalité propre, qui prévoit une importante intégration des communes membres. Elle est définie comme étant : Par la population comme par le degré de coopération, elle se trouve à un niveau intermédiaire entre la communauté de communes et la communauté urbaine. Histoire Si les syndicats de communes existent depuis 1890 et les syndicats intercommunaux à vocation multiple (SIVOM) depuis le , il faut attendre 1992 pour qu'une nouvelle conception de l'intercommunalité fasse place à la liberté de négociation contractuelle et à la libre association de communes. La loi du crée deux nouvelles catégories d'EPCI à fiscalité propre : les « communautés de communes » et les « communautés de villes ». La loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale du , dite « loi Chevènement ».contribue à accélérer la création de nouvelles structures. Elle supprime les districts et les communautés de villes. Ces dernières n'avaient pas rencontré le succès escompté : cinq communautés de villes seulement avaient été créées depuis 1992. Elle crée une nouvelle catégorie d'EPCI à fiscalité propre, les communautés d'agglomération, réservée aux groupements de plus de . Elle recentre les communautés urbaines sur les ensembles de population les plus importants : au lieu de . Enfin, elle élargit les compétences des communautés de communes. Leur régime est modifié, comme pour toutes les communautés, par la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, qui prévoit l'élection directe des conseillers communautaires des communes de plus de à partir des élections municipales de 2014. La loi a également assoupli le seuil démographique de création des communautés d'agglomération, en le réduisant notamment à lorsqu'elles comprennent le chef-lieu de département. Dénombrement Au , on recensait d'agglomération sur les à fiscalité propre. L'évolution du nombre de communautés d'agglomération depuis 2000 est la suivante : Création Les communes concernées et le préfet de département peuvent créer une communauté d'agglomération si le critère de continuité territoriale est respecté (une zone géographiquement d'un seul tenant et sans enclave) et si l'ensemble territorial répond à l'une des configurations suivante : comporte un minimum de ; forme un ensemble d'au moins et comprend la Commune la plus peuplée du département (disposition à titre expérimental et pendant une durée maximale de trois ans) ; forme un ensemble d'au moins autour d'une commune de plus de (disposition à titre expérimentale et pendant une durée maximale de trois ans et ne concerne que les Communes littorales au sens de l'article L. 321-2 du Code de l'environnement). L'article L. 5111-3 du code général des collectivités territoriales précise que ces conditions ne sont pas exigées si les communautés d'agglomération sont issues de la transformation d'un EPCI à fiscalité propre existant à la date de publication de la loi (district, communauté de communes ou communauté de villes). Par exemple, la création de l'une des toutes premières, la communauté d'agglomération du pays de Flers (janvier 1994), ne satisfaisait pas à la première condition car elle comportait moins de avant 2017. Fonctionnement La communauté d'agglomération est gérée par un conseil communautaire ou conseil de communauté, composé de conseillers municipaux des communes membres. Jusqu'aux élections municipales de 2014, les conseillers communautaires étaient des conseillers municipaux élus par chaque conseil municipal des communes membres de la Communauté. Ce système était critiqué, étant donnée l'importance des compétences transférées, et l'absence de débat sur ces politiques en raison de l'élection des conseillers communautaires au suffrage indirect. C'est ainsi qu'à l'unanimité, les présidents des communautés se sont prononcés lors des journées communautaires de Strasbourg en 2007 pour l'élection au suffrage universel direct dès 2014, et ce pour renforcer la légitimité des communautés et leur transparence de fonctionnement. La loi du de réforme des collectivités territoriales a prévu que les conseillers communautaires des communes de plus de seront élus au suffrage universel direct, dans le cadre des élections municipales. Les représentants des communes de plus petite taille resteront élus en leur seins par les conseils municipaux. Ces dispositions ont été modifiées par la loi du , qui a défini le régime suivant : À compter des élections municipales de 2014, chaque commune est représentée au conseil communautaire par un nombre de représentants tenant compte de sa population défini aux articles L. 5211-6-1 et L. 5211-6-2 du code général des collectivités territoriales : commune de moins de : les représentants de la commune au conseil communautaire sont les membres du conseil municipal désignés dans l'ordre du tableau. Il n'y a donc pas d'élection directe de leurs représentants au conseil de l'intercommunalité dont elles sont membres, mais, en fonction du nombre de représentants attribués à la commune, le maire, des maires-adjoints et éventuellement des conseillers municipaux sont de droit membres du conseil communautaire ; commune de plus de : les conseillers communautaires sont élus lors des élections municipales, en même temps et sur la même liste de candidats que les conseillers municipaux. Les bulletins de vote de ces communes comprennent, dans leur partie gauche, la liste des candidats au conseil municipal, et, dans la partie droite, la liste des candidats au conseil communautaire. Compétences L'article L. 5216-5 du Code général des collectivités territoriales impose aux communautés d'agglomération l'exercice de certaines compétences : développement économique ; aménagement de l'espace communautaire ; équilibre social de l'habitat ; politique de la ville ; Transport urbain; GEMAPI, ou gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations. La communauté doit par ailleurs exercer au moins trois des six compétences suivantes : création ou aménagement d'entretien de voirie ; assainissement ; eau potable ; protection et mise en valeur de l'environnement ; action sociale d'intérêt communautaire ; équipements culturels et sportifs. Elle peut se donner compétence en matière de droit de préemption urbain ou recevoir délégation du département pour exercer des fonctions d'aide sociale. Les communes peuvent, par ailleurs, déléguer à la communauté d'autres compétences. L'exercice de certaines compétences nécessite que soient définies les actions et équipements « reconnus d'intérêt communautaire ». cette déclaration d'intérêt communautaire est faite par une délibération du conseil communautaire prise à la majorité des deux tiers du conseil de la communauté d'agglomération. C'est une différence importante par rapport aux communautés de communes, où la déclaration d'intérêt communautaire résulte du vote d'une majorité qualifiée des conseils municipaux, qui donne ainsi plus de pouvoir aux communes. Chaque intercommunalité exerce des compétences en nombre inégal et de niveaux inégaux. Là où le SIVU ne gère qu'une seule et unique compétence, la communauté d'agglomération peut dépasser la trentaine. De façon plus générale, elles se distinguent sous les appellations intercommunalité de service (compétence unique et technique) et intercommunalité de projet (compétences multiples au service d'un projet de territoire). Ressources Les recettes des communautés d'agglomération sont : les impôts directs et les taxes assimilées avec notamment la TPU (Taxe Professionnelle Unique). L'ensemble étant mentionné aux articles nonies C et 1609 nonies D du code général des impôts ; les revenus de ses biens meubles et immeubles ; les sommes qu'elle reçoit des administrations publiques, associations, particuliers, en échange d'un service rendu ; les dotations, subventions et participations de l'Union européenne, de l'État, de diverses collectivités territoriales et d'autres institutions ; les produits des dons et legs ; le produit des taxes, redevances et contributions correspondant aux services assurés, notamment pour l'assainissement et les ordures ménagères ; le produit du versement destiné aux transports en commun prévu à l'article L. 2333-64 du Code général des collectivités territoriales ; le produit des emprunts. Il est à noter que, de 1999 à 2009, la ressource principale des communautés d'agglomération fut la taxe professionnelle, dont le taux devait devenir unique sur son territoire, après une période transitoire de quelques années. Depuis la mise en place de la contribution économique territoriale en 2011 (2010 étant une année transitoire à régime spécial), les communautés d'agglomération perçoivent une partie de la cotisation foncière des entreprises et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Évolution territoriale La communauté d'agglomération offre une nouvelle conception du pouvoir local, en intégrant l'idée de projet, là où il n'y avait que de la gestion. En effet, les SIVU ou les SIVOM n'ont d'autres vocations que de gérer des équipements ou infrastructures, souvent de réseau, tels le gaz, l'électricité, l'eau ou les déchets. Cependant, il est fréquent pour une commune de rester membre d'un ou deux SIVU, d'un SIVOM ou d'un syndicat mixte et d'une communauté d'agglomération. Une commune adhère en général à plusieurs structures intercommunales, mais ne peut appartenir qu'à un seul EPCI à fiscalité propre. Si la communauté d'agglomération acquiert une compétence gérée par une autre intercommunalité, celle-ci est dissoute si elle ne gérait que cette compétence (SIVU), ou est retirée des compétences de ladite intercommunalité, au titre du principe de spécialité et d'exclusivité des EPCI à fiscalité propre. La communauté d'agglomération, avec sa fiscalité propre à TPU a évidemment des compétences de gestion, mais également d'élaboration, de création, bref, de projet. Cet état de fait est encore plus valable pour les communautés urbaines, mais moins développé au sein des communautés de communes. L'intercommunalité a donc évolué, puisque le projet, à l'exception de l'ancien district, ancêtre communautés d'agglomération, n'a jamais été une vocation intercommunale, et ce depuis les premières formes en 1837 et les commissions syndicales de gestion pour les biens indivis entre communes. Notes et références Notes Références Bibliographie Ouvrages Marie-Christine Steckel-Assouère, (dir.), Regards croisés sur les mutations de l'intercommunalité, Éditions L'Harmattan, coll. GRALE, avril 2014, 484 p. Rapports . Voir aussi Articles connexes Administration territoriale Intercommunalité Intercommunalité en France Syndicat intercommunal Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) Syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) Syndicat mixte Communauté de communes Communauté urbaine Métropole Intérêt communautaire Liste des communautés d'agglomération par région Liens externes Base de données sur l'intercommunalité du ministère de l'intérieur Cartographies de l'intercommunalité urbaine Assemblée des communautés de France Répertoire des pays et agglomération de l'association ETD Rubrique Décentralisation & Intercommunalité du Bulletin des communes Liste et composition 2014 Forme d'intercommunalité
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9%20urbaine
Communauté urbaine
Une communauté urbaine est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) français à fiscalité propre, qui prévoit une importante intégration des communes membres, bien davantage que les communautés de communes ou les communautés d'agglomération. Les communautés urbaines étaient, jusqu'à la loi du de réforme des collectivités territoriales, la forme la plus intégrée des intercommunalités françaises. Ce n'est plus le cas avec la création, par cette loi, des métropoles, qui reçoivent des compétences déléguées par les communes, mais également par le ou les départements et régions où elles sont situées. L'article 68 de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles du , dite « loi MAPAM » ou « loi MAPTAM », abaisse le seuil démographique de création des communautés urbaines de . Histoire Les premières communautés urbaines ont été créées par la loi 66-1069 du , pour plusieurs villes (Bordeaux, Lille, Lyon et Strasbourg). À l'époque, l'objectif était de remédier au décalage entre les structures administratives existantes et la réalité géographique de ces agglomérations. Ces premières communautés ont été imposées. Dunkerque a ensuite innové : en effet, la communauté urbaine de Dunkerque est créée en 1968, sur le modèle lillois, à l'initiative des élus. Ont suivi d'autres créations avec, en 1970, la communauté urbaine Creusot-Montceau et la communauté urbaine de Cherbourg, puis celle du Mans en 1972 et celle de Brest en 1973. La loi 95-1350 du a permis de transformer les districts urbains en communautés urbaines, ce qui a été le cas de la communauté urbaine du Grand Nancy en 1996, de celle d'Alençon en 1997 et de la communauté urbaine d'Arras en 1998. Les communautés urbaines restent régies, pour l'essentiel, par les dispositions de la Loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale (dite loi Chevènement) du , qui réservait toutefois ces structures aux territoires de plus de . En 2000, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole a remplacé une communauté de communes. À Nantes, la communauté urbaine Nantes Métropole a été créée en 2001, remplaçant un district urbain. Deux nouvelles communautés urbaines sont créées en 2008 en replacement de communautés d'agglomération : la communauté urbaine Nice Côte d'Azur et celle du Grand Toulouse. Depuis la loi du de réforme des collectivités territoriales, la communauté urbaine est définie comme étant : Le , la communauté urbaine Nice Côte d'Azur, créée le et qui regroupe , s'est transformée la première en Métropole, sous le nom de Métropole Nice Côte d'Azur, en fusionnant avec les communautés de communes de La Tinée, des stations du Mercantour et de Vésubie-Mercantour ainsi qu'avec la commune de La Tour. La loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles du abaisse le seuil démographique de création des communautés urbaines de . Les communautés urbaines de Bordeaux, Lille, Nantes, Strasbourg et Toulouse ont accédé au au statut de métropoles, du fait de l'automaticité de la création de ces dernières depuis le vote de la loi du . Cette loi a ouvert également cette possibilité, de façon volontaire, à la communauté urbaine de Brest, qui est effectivement devenue une métropole à cette date. Le Grand Lyon est devenu à cette même date une métropole à statut particulier, la métropole de Lyon. Les EPCI de l'agglomération d'Aix-Marseille, dont la communauté urbaine de Marseille, ont été intégrées à une métropole à statut particulier, la métropole d'Aix-Marseille-Provence, le . Sous certaines conditions, les EPCI comprenant une commune ayant perdu la qualité de chef‑lieu de région peuvent déroger au seuil des . Besançon, Caen, Limoges et Poitiers sont ainsi devenues des communautés urbaines, tandis que Clermont-Ferrand, Metz et Montpellier ont pris le statut de métropoles. L'abaissement du seuil a, en outre, permis aux Communautés d'agglomération de Perpignan Méditerranée et d'Angers Loire de devenir une communauté urbaine au 1er janvier 2016. À la suite de l'adoption de la loi du qui assouplit les conditions de création des métropoles, les communautés urbaines de Tours, Orléans, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne et Dijon sont devenues des métropoles. De plus, les communautés d'agglomération de Toulon et Metz sont devenues directement des métropoles le . La dernière communauté urbaine créée est celle de Besançon, le . Fonctionnement La communauté urbaine est gérée par un conseil communautaire ou conseil de communauté, composé de conseillers municipaux des communes membres. Jusqu'aux élections municipales de 2014, les conseillers communautaires étaient des conseillers municipaux élus par chaque conseil municipal des communes membres de la Communauté. Ce système était critiqué, étant donnée l'importance des compétences transférées, et l'absence de débat sur ces politiques en raison de l'élection des conseillers communautaires au suffrage indirect. C'est ainsi qu'à l'unanimité, les présidents des communautés se sont prononcés lors des journées communautaires de Strasbourg en 2007 pour l'élection au suffrage universel direct dès 2014, et ce pour renforcer la légitimité des communautés et leur transparence de fonctionnement. La loi du de réforme des collectivités territoriales a prévu que les conseillers communautaires des communes de plus de seront élus au suffrage universel direct, dans le cadre des élections municipales. Les représentants des communes de plus petite taille resteront élus en leur seins par les conseils municipaux. Ces dispositions ont été modifiées par la loi du , qui a défini le régime suivant : À compter des élections municipales de 2014, chaque commune est représentée au conseil communautaire par un nombre de représentants tenant compte de sa population défini aux articles article L. 5211-6-2 code général des collectivités territoriales : commune de moins de : les représentants de la commune au conseil communautaire sont les membres du conseil municipal désignés dans l'ordre du tableau. Il n'y a donc pas d'élection directe de leurs représentants au conseil de l'intercommunalité dont elles sont membres, mais, en fonction du nombre de représentants attribués à la commune, le maire, des maires-adjoints et éventuellement des conseillers municipaux sont de droit membres du conseil communautaire ; commune de plus de : les conseillers communautaires sont élus lors des élections municipales, en même temps et sur la même liste de candidats que les conseillers municipaux. Les bulletins de vote de ces communes comprennent, dans leur partie gauche, la liste des candidats au conseil municipal, et, dans la partie droite, la liste des candidats au conseil communautaire. Compétences La communauté urbaine exerce de plein droit, au lieu et place des communes membres, les compétences suivantes : En matière de développement et d'aménagement économique, social et culturel de l'espace communautaire : Création, aménagement, entretien et gestion de zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire ou aéroportuaire ; Actions de développement économique ; Construction ou aménagement, entretien, gestion et animation d'équipements, de réseaux d'équipements ou d'établissements culturels, socioculturels, socio-éducatifs, sportifs, lorsqu'ils sont d'intérêt communautaire ; Promotion du tourisme, dont la création d’offices de tourisme ; Programme de soutien et d’aides aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche et aux programmes de recherche. En matière d'aménagement de l'espace communautaire : Schéma de cohérence territoriale et schéma de secteur ; plan local d'urbanisme et documents d'urbanisme en tenant lieu ; définition, création et réalisation d’opérations d’aménagement d’intérêt communautaire; et après avis des conseils municipaux, constitution de réserves foncières d'intérêt communautaire ; Organisation de la mobilité ; création, aménagement et entretien de voirie ; signalisation ; parcs et aires de stationnement ; plan de déplacements urbains. En matière d'équilibre social de l'habitat sur le territoire communautaire : Programme local de l'habitat ; Politique du logement ; aides financières au logement social ; actions en faveur du logement social ; action en faveur du logement des personnes défavorisées ; Opérations programmées d'amélioration de l'habitat, actions de réhabilitation et résorption de l'habitat insalubre ; Aménagement, entretien et gestion des aires d’accueil des gens du voyage. En matière de politique de la ville dans la communauté : Dispositifs contractuels de développement urbain, de développement local et d'insertion économique et sociale ; Dispositifs locaux de prévention de la délinquance. En matière de gestion des services d'intérêt collectif : Assainissement et eau ; Création, extension et translation des cimetières, ainsi que création et extension des crématoriums et des sites cinéraires ; Abattoirs, abattoirs marchés et marchés d'intérêt national ; Contribution à la transition énergétique ; Création, aménagement, entretien et gestion de réseaux de chaleur ou de froid urbains ; Concessions de la distribution publique d’électricité et de gaz ; Création et entretien des infrastructures de charge de véhicules électriques ; Services d'incendie et de secours. En matière de protection et mise en valeur de l'environnement et de politique du cadre de vie Élimination et valorisation des déchets des ménages et déchets assimilés ; Lutte contre la pollution de l'air ; Lutte contre les nuisances sonores ; Soutien aux actions de maîtrise de la demande d'énergie. Le conseil de la communauté urbaine est consulté lors de l’élaboration, de la révision et de la modification des schémas et documents de planification en matière d’aménagement, de développement économique et d’innovation, d’enseignement supérieur et de recherche, de transports et d’environnement. Les communautés urbaines créées avant la loi Chevènement restent soumises à l'ancien régime, moins étendu. La communauté urbaine peut recevoir d'autres compétences de la part des communes si celles-ci le souhaitent. Elle peut gérer tout ou partie de l'aide sociale, en cas d'accord avec le département. Ressources Les recettes des communautés urbaines sont : Les ressources fiscales mentionnées aux articles nonies C et 1609 nonies D du code général des impôts ; Les revenus de ses biens meubles et immeubles ; Les sommes qu'elle reçoit des administrations publiques, associations, particuliers, en échange d'un service rendu ; Les dotations, subventions et participations de l'Union européenne, de l'État, de diverses collectivités territoriales et d'autres institutions ; Les produits des dons et legs ; Le produit des taxes, redevances et contributions correspondant aux services assurés, notamment pour l'assainissement et les ordures ménagères ; Le produit du versement destiné aux transports en commun prévu à l'article L.2333-64 du Code Général des Collectivités Territoriales ; Le produit des emprunts. Il est à noter que, de 1999 à 2009, la ressource principale des communautés d'agglomération fut la taxe professionnelle unique (TPU) dont la perception était transférée des communes à la communauté. Son taux devait devenir unique sur son territoire, après une période transitoire - dite de « lissage » - de quelques années. Depuis la mise en place de la contribution économique territoriale en 2011 (2010 étant une année transitoire à régime spécial), les communautés urbaines perçoivent une partie de la cotisation foncière des entreprises et de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Liste NB. Plusieurs communautés urbaines portent le nom de "métropole". Elles n'ont cependant pas les caractéristiques ni les compétences de la réelle métropole, qui est un autre type d'EPCI en France. Communautés urbaines potentielles La loi du abaissant le seuil de création des communautés urbaines de , neuf communautés d'agglomération remplissent les critères pour pouvoir devenir des communautés urbaines. Sous certaines conditions, les EPCI comprenant une commune ayant perdu la qualité de chef‑lieu de région (Amiens, Châlons-en-Champagne) peuvent déroger au seuil des . Anciennes communautés urbaines Association L'Association des communautés urbaines de France regroupait en 2015 les vingt-et-une communautés urbaines et métropoles. Depuis le et pour un mandat de trois ans renouvelable, son président était Gérard Collomb, président du Grand Lyon. Elle fusionne en novembre 2015 avec l'Association des maires de grandes villes de France au sein de France urbaine, dirigée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole. Plusieurs communautés urbaines sont également membres de l'Assemblée des communautés de France, avec d'autres intercommunalités. Communautés urbaines hors de France Si elle recouvre des réalités institutionnelles différentes, l'appellation « communauté urbaine » possède des équivalents en Europe et dans le monde. L'intitulé a été inspiré en général par l'exemple français auquel les structures sont postérieures. Les plus anciennes, les communautés urbaines québécoises, ont disparu à la suite des fusions municipales de 2002 comme la Communauté urbaine de Montréal (CUM) (ou Montreal Urban Community en anglais), créée en 1970, qui a été remplacée par un « nouveau Montréal » composé d'anciennes municipalités fusionnées, et étendu à la périphérie. Le continent africain a, par son histoire, fréquemment suivi la réalité institutionnelle française. De nombreuses métropoles y sont organisées en communautés urbaines. Le président de Bamako est le « maire central » de la capitale malienne. Yaoundé, Douala et Ngaoundéré, métropoles camerounaises sont aussi organisées en communautés urbaines créées par la loi en 1987. Il en est de même pour Niamey (Niger), Antananarivo (Madagascar) et Abidjan (Côte d'Ivoire). Quant à la capitale sénégalaise, précédemment communauté urbaine, elle a connu des modifications institutionnelles faisant d'elle la Communauté d'agglomération de Dakar (CADAK). Fès, Casablanca, les grandes métropoles marocaines sont aussi organisées en communautés urbaines. En Belgique francophone, ce type d'organisation date des années 1990 avec quatre communautés urbaines en Région wallonne : régions de Charleroi, Liège, le Centre et Mons-Borinage. Sous statut associatif, les missions sont ponctuelles. Notes et références Voir aussi Articles connexes Organisation territoriale de la France Intercommunalité en France Syndicat intercommunal Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) Syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) Communauté de communes Communauté d'agglomération Métropole Intérêt communautaire Assemblée des communautés de France Liens externes Base de données sur l'intercommunalité du ministère de l'Intérieur Association des communautés urbaines de France Site de l'Assemblée des communautés de France Forme d'intercommunalité Administration territoriale par type
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Bizanos
Bizanos
Bizanos (Prononcer ; en béarnais Visanòs ou Bisanos) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. Le gentilé est Bizanosien. Géographie Localisation La commune de Bizanos se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine. Elle se situe à par la route de Pau, préfecture du département. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau. Les communes les plus proches sont : Mazères-Lezons (), Gelos (), Pau (), Uzos (), Aressy (), Jurançon (), Idron (), Rontignon (). Sur le plan historique et culturel, Bizanos fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté. Hydrographie La commune est drainée par le gave de Pau, le Lagoin, le Ousse, Canal des Moulins, le ruisseau Merdé, un bras du gave de Pau, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de de longueur totale. Le gave de Pau, d'une longueur totale de , prend sa source dans la commune de Gavarnie-Gèdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Laurent-de-Gosse, après avoir traversé . Le Lagoin, d'une longueur totale de , prend sa source dans la commune de Saint-Vincent et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau sur le territoire communal, après avoir traversé . Le Ousse, d'une longueur totale de , prend sa source dans la commune de Bartrès et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Gelos, après avoir traversé . Climat Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs. Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après. Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et qui se trouve à à vol d'oiseau, où la température moyenne annuelle évolue de pour la période 1971-2000, à pour 1981-2010, puis à pour 1991-2020. Milieux naturels et biodiversité Réseau Natura 2000 Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau », d'une superficie de , un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues encore vivace. Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de est recensée sur la commune : le « réseau hydrographique du gave de Pau et ses annexes hydrauliques » (), couvrant dont 10 dans les Landes, 59 dans les Pyrénées-Atlantiques et 2 dans les Hautes-Pyrénées. Urbanisme Typologie Bizanos est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau, une agglomération intra-départementale regroupant et en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe , est catégorisée dans les aires de à moins de . Occupation des sols L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (70,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (58,7 %), zones agricoles hétérogènes (18,1 %), forêts (10,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,5 %), terres arables (0,9 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %). L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui). Lieux-dits et hameaux Pont-long Voies de communication et transports Routes La commune est desservie par les routes départementales 100, 937 et 938. Transports La ligne 804 du réseau interurbain des Pyrénées-Atlantiques, qui part de Pau et mène jusqu'à Asson, s'arrête à Bizanos. Bizanos est desservie par le réseau de bus Idelis : Serres-Castet — Liben ↔ Bizanos — Mairie Lescar — Soleil ↔ Bizanos — Beau Soleil / Artigueloutan — Salle des Fêtes Poey-de-Lescar — Z.A. D817 / Lescar — Collège S. Palay ↔ Idron — Mairie Morlaàs — Communauté de Communes ↔ Bizanos — Rives du Gave Pau — Porte des Pyrénées ↔ Mazères-Lezons — Lezons Chemins de randonnée Le chemin Henri- est un chemin de randonnée qui relie le château de Franqueville à Bizanos au lac de Lourdes (Hautes-Pyrénées). Il alterne pistes forestières et chemins de terre et offre aux randonneurs une vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées, le piémont et les plaines. Long d'environ , le parcours du chemin peut être fractionné grâce à diverses routes qui le croisent. Il est possible de l'arpenter à pied, à cheval ou à vélo mais il est interdit à tout véhicule à moteur. Toponymie Le toponyme Bizanos apparaît sous les formes Bisanos (, fors de Béarn), Bisanoss (1270, cartulaire du château de Pau), Visanos (1385, censier de Béarn), Sent-Gran de Bisanos (1491, notaires de Pau), Vissanos (1539, notaires d'Assat), Bizenos et Visenos (respectivement 1546 et 1683, réformation de Béarn) et Bisanos (1793 et Bulletin des lois en 1801). Son nom béarnais est Visanòs ou Bisanos. Les Garaux était un hameau de Bizanos. Histoire Le village existait déjà à l'époque gallo-romaine, les premières références au nom Bizanos remontant au début du avec la famille de Raymond de Bisanos. Paul Raymond note qu'en 1385, Bizanos comptait treize feux et dépendait du bailliage de Pau. Le fief de Bizanos relevait de la vicomté de Béarn. Jusqu'au milieu du c'est un village maraîcher et agricole comptant moins de . Après la Révolution française, la construction de la route reliant Pau à Nay contribue au développement démographique et économique de la ville. Héraldique Politique et administration Tendances politiques et résultats Liste des maires Intercommunalité Bizanos fait partie de neuf structures intercommunales : l’agence publique de gestion locale ; la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées ; le syndicat AEP de la région de Jurançon ; le syndicat d'aménagement hydraulique du bassin de l'Ousse ; le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ; le syndicat intercommunal centre de loisirs de Narcastet ; le syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau ; le syndicat intercommunal pour la construction et le fonctionnement du C.E.S. de Bizanos ; le syndicat mixte de la crèche l'Arche. Bizanos accueille le siège du syndicat d'aménagement hydraulique du bassin de l'Ourse, du syndicat intercommunal pour la construction et le fonctionnement du C.E.S. de Bizanos et du syndicat mixte de la crèche l'Arche. Population et société Démographie Bizanos fait partie de l'aire urbaine de Pau. Économie La commune fait partiellement partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty. Agriculture Vigne le Vignoble du Château : ce vignoble a été créé sous forme associative, il a pris la place d'un vieux vignoble détruit par l'oïdium en 1833. Il est composé de trois parties : 75 ares de Petit Manseng 36 ares de Riesling 20 ares de conservatoires de vieux cépages blancs de la région : Miusape, Gras, Blandame, Lercate, Pé de Perdrix, Ahumate, etc. Plus de y participent 65 d'entre eux entretiennent la parcelle. La production est vinifiée par le Domaine Bellegarde de Monein et commercialisée sur place le mercredi matin sous le nom d'où Bi de la Casta. Culture locale et patrimoine Patrimoine civil Parmi les éléments marquants de la ville, il faut noter le château de Franqueville, ainsi que la mairie construite en 1928. Patrimoine religieux L'église Saint-Magne fut édifiée en 1874. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel. Équipements Enseignement Bizanos dispose de deux écoles primaires et d'un collège, le collège des Lavandières, qui regroupe en 2016, pour 22 classes. Sports et équipements sportifs L'Avenir de Bizanos évolue dans le championnat de France de division fédérale de rugby. Le stade d'eaux vives Pau Béarn Pyrénées dédié aux compétitions sportives de slalom et de canoë-kayak, ainsi qu'aux activités nautiques de loisirs, a été construit en 2008 le long du gave de Pau. Personnalités liées à la commune Bertrand d'Abbadie d'Ithorrotz (1687-1760), seigneur de Bizanos, président à mortier du Parlement de Navarre. André Marcel Lévêque, né en 1896 à Beauvais et décédé en 1930 à Bizanos est un ingénieur français. Albert de Franqueville, noble normand, alpiniste premier vainqueur de l'Aneto. Il s'installe en 1854 à Bizanos, au château auquel il a donné son nom. Henri Barrio, né en 1912 à Bizanos, pyrénéiste. Jean-Michel Larqué, né en 1947 à Bizanos, est un footballeur français reconverti dans le journalisme sportif. Notes et références Notes et cartes Notes Cartes Références Voir aussi Articles connexes Liste des communes des Pyrénées-Atlantiques Liens externes Commune dans les Pyrénées-Atlantiques Commune dans l'arrondissement de Pau Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées Commune du Béarn Unité urbaine de Pau Aire urbaine de Pau
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouloc%20%28Haute-Garonne%29
Bouloc (Haute-Garonne)
Bouloc est une commune française située dans le Sud-Ouest de la France, dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. La commune se situe entre Toulouse et Montauban, dans le nord de la Haute-Garonne, dans l'aire urbaine de Toulouse. Bouloc connaît depuis la fin du une importante croissance démographique. Jusqu'au milieu du siècle, la commune n'était qu'un petit village. Aujourd'hui, c'est une ville à part entière. Cette croissance s'explique par la proximité de la commune avec Toulouse, mais aussi par l'étalement urbain, la périurbanisation, et l'apparition de zones d'emplois importantes à proximité, comme Eurocentre par exemple. Ses habitants sont appelés les Boulocains. Géographie Localisation La commune de Bouloc se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Elle se situe à à vol d'oiseau de Toulouse, préfecture du département, et à de Villemur-sur-Tarn, bureau centralisateur du canton de Villemur-sur-Tarn dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Toulouse. Les communes les plus proches sont : Villeneuve-lès-Bouloc (), Saint-Sauveur (), Castelnau-d'Estrétefonds (), Cépet (), Saint-Jory (), Gargas (), Villaudric (), Vacquiers (). Sur le plan historique et culturel, Bouloc fait partie du Frontonnais, un pays entre Garonne et Tarn constitué d'une succession de terrasses caillouteuses qui ont donné naissance à de riches terroirs, réputés pour leurs vins et leurs fruits. Bouloc est limitrophe de six autres communes. Géologie et relief La superficie de la commune est de 1 855 hectares. Son altitude varie de 127 à 226 mètres. Hydrographie La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le ruisseau de Magnanac, le ruisseau de Sayrac, le ruisseau de la Canette, le ruisseau de la Seube, le ruisseau de l'Orbi, le ruisseau d'engages et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de de longueur totale. Le ruisseau de Magnanac, d'une longueur totale de , prend sa source dans la commune et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Villemur-sur-Tarn, après avoir traversé . Le ruisseau de Sayrac, d'une longueur totale de , prend sa source dans la commune et s'écoule vers l'ouest puis se réoriente au nord-est. Il traverse la commune et se jette dans le ruisseau de Magnanac à Villemur-sur-Tarn, après avoir traversé . Climat Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs. Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après. Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villematier », sur la commune de Villematier, mise en service en 1994 et qui se trouve à à vol d'oiseau, où la température moyenne annuelle est de et la hauteur de précipitations de pour la période 1981-2010. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Blagnac », sur la commune de Blagnac, mise en service en 1947 et à , la température moyenne annuelle évolue de pour la période 1971-2000, à pour 1981-2010, puis à pour 1991-2020. Urbanisme Typologie Bouloc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse, une agglomération inter-départementale regroupant et en , dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Toulouse est la cinquième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence et Lille (partie française). Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe , est catégorisée dans les aires de ou plus (hors Paris). Occupation des sols L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,2 %), forêts (22,4 %), zones urbanisées (17,5 %), terres arables (15 %), prairies (8,2 %), cultures permanentes (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %). L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui). Morphologie urbaine L'essentiel des constructions sont situées au sud du territoire communal, autour de la mairie. La ville s'étendant de plus en plus, le centre-ville commence à gagner du terrain, particulièrement au nord-ouest de la mairie. Logement En 2014, le nombre total de logements dans la commune était de 1 791, alors qu'il était de 1 601 en 2009. Parmi ces logements, 93,9 % étaient des résidences principales, 0,7 % des résidences secondaires et 5,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 89,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 10,6 % des appartements. La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 79,7 %, en légère baisse par rapport à 2009 (82,1 %). La part de logements HLM loués vides était de 2,7 % contre 2 %, leur nombre étant croissant 45 contre 30. Risques naturels et technologiques Bouloc est situé en zone inondable. Cependant, la commune n'est pas un territoire à risque important d'inondation, n'étant pas traversée par un fleuve ou une rivière. La commune est également concerné par un risque de mouvement de terrain et de retrait-gonflement des sols argileux. On compte également un risque de séisme de 1/5 (très faible). Voies de communication et transports La commune est traversée par la route départementale 4, qui relie Fronton à Barrière de Paris, à Toulouse, en passant par le centre-ville. On compte également la route départementale 30, qui relie la zone Eurocentre à Montpitol, et la route départementale 77, qui relie le centre-ville à Saint-Rustice. Bouloc est traversée au sud-ouest par l'autoroute A62, accessible à partir de la . La gare la plus proche est la gare de Castelnau-d'Estretefonds, située sur la ligne de Bordeaux à Sète, et desservie par le réseau TER Occitanie. La ligne express Hop!301 du réseau Arc-en-Ciel relie la commune à la station Borderouge du métro de Toulouse et à Villemur-sur-Tarn, et la ligne 351 relie la commune à la gare routière de Toulouse et à Villemur-sur-Tarn également. Enfin, Bouloc est située à 22 km de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Milieux naturels et biodiversité L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de est recensée sur la commune : les « friches et landes du Frontonnais » (), couvrant du département. Toponymie Bou-, altération de bon « bon » et loc « lieu » en gascon, d'où le sens global de « bon lieu », c'est-à-dire « lieu agréable » ou « lieu propice ». Homonymie avec les Bonlieu (Jura, [Conventui] Boni Loci 1319; Drôme, Bonus locus 1170), ainsi que Bonloc. Histoire Bouloc fut l'hôte de visiteurs célèbres, parmi lesquels Alphonse de Poitiers en 1144, le pape Calixte II en 1119, Philippe le Bel en 1303, le roi Charles IX accompagné de Catherine de Médicis et de Michel de l'Hospital en 1565, et enfin Louis XIII le , jour de l'exécution du Duc de Montmorency à Toulouse. La commune fait partie de la région historique de l'Occitanie et du Languedoc. Héraldique Politique et administration Tendances politiques et résultats Bouloc est une commune avec une sensibilité de gauche, malgré une montée récente de l'extrême droite. Administration municipale Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre et , le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt-sept. Liste des maires Rattachements administratifs et électoraux Bouloc fait partie du canton de Villemur-sur-Tarn. Avant le redécoupage départemental de 2014, Bouloc faisait partie de l'ex-canton de Fronton. La commune fait également partie de la cinquième circonscription de la Haute-Garonne. La commune est membre de la communauté de communes du Frontonnais. Politique environnementale La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes du Frontonnais. Depuis , la communauté de commune mit en place la collecte du tri sélectif en porte à porte. Finances locales Jumelages : avec les communes de Villeneuve-lès-Bouloc et Vacquiers. Depuis la mise en place de la nouvelle municipalite en 2014, le jumelage n'existe plus. Population et société Démographie Enseignement La commune compte une école élémentaire et une école maternelle. À la rentrée 2013-2014, 489 enfants étaient scolarisés en 18 classes. 7 à l'école maternelle et 11 à l'école élémentaire avec également 1 CLIS (CLasse d'Inclusion Scolaire de 12 places). Bouloc compte également un centre de loisirs et une crèche. Les élèves de la commune dépendent du collège Alain Savary de Fronton. Les lycées les plus proches sont : Le lycée Pierre Bourdieu de Fronton, situé à 6,5 km. Le lycée Toulouse Lautrec de Toulouse, situé à 20 km. Manifestations culturelles et festivités Plusieurs fois dans l'année, l'association « APOIRC » organise son « Salon Musical » dans la salle des fêtes de Bouloc, le dimanche après-midi à 16 h. L'association « Les Amis de la Radio » gère une Webradio installée sur la commune et diffuse des émissions culturelles et sportive sur CETA Radio. Associations Bouloc possède plus de cinquante associations. La commune est reconnue pour avoir une vie associative importante. Santé On compte trois médecins généralistes sur la commune, ainsi qu'un centre médico-social géré par le département et une pharmacie. Les hôpitaux les plus proches sont situés sur Toulouse et Montauban. Sports Bouloc possède plusieurs associations sportives : basketball, football, karaté, judo/ju-jitsu, futsal, tennis, sport équestre, etc. Médias La commune est couverte par le journal local La Dépêche du Midi et son édition locale nord-est de la Haute-Garonne,le petit journal (hebdomadaire) ainsi que par France 3 Occitanie. Cultes La commune compte une église catholique, l'église Notre-Dame. Economie Revenus de la population et fiscalité En 2014, le revenu fiscal médian par ménage était de 23 475 €. 63,6 % des foyers fiscaux étaient imposables. Emploi En 2014, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 2 868 personnes, parmi lesquelles on comptait 78 % d'actifs dont 71,6 % ayant un emploi et 6,4 % de chômeurs. On comptait 639 emplois dans la zone d'emploi, contre 585 en 2009. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 2 068, l'indicateur de concentration d'emploi est de 30,9 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu moins d'un emploi pour trois habitants actifs. Activités hors agriculture Secteurs d'activités 398 établissements sont implantés à Bouloc au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,4 % du nombre total d'établissements de la commune (105 sur les 398 entreprises implantées à Bouloc), contre 25,9 % au niveau départemental. Entreprises et commerces Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont : Travaux De Voies Ferrees En Abrege TVF, construction de voies ferrées de surface et souterraines () Jibla, supermarchés () Armaing Chauffage Climatisation, travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation () LTRC, conseil en systèmes et logiciels informatiques () Viareno Developpement, autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. () Agriculture La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-est du département de la Haute-Garonne, dont les coteaux portent des grandes cultures en sec avec une dominante blé dur et tournesol. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage. Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 41 lors du recensement agricole de 1988 à 25 en 2000 puis à 15 en 2010 et enfin à 21 en 2020, soit une baisse de 49 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de en 1988 à en 2020. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 18 à . Entreprises et commerces Au , Bouloc comptait 379 établissements : 17 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 25 dans l'industrie, 65 dans la construction, 232 dans le commerce-transports-services divers et 40 étaient relatifs au secteur administratif. En 2016, 49 entreprises ont été créées à Bouloc, dont 29 par des autoentrepreneurs. Économie Revenus En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte fiscaux, regroupant . La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de ( dans le département). 60 % des ménages fiscaux sont imposés (55,3 % dans le département). Emploi En 2018, la population âgée de s'élève à , parmi lesquelles on compte 77,3 % d'actifs (70,5 % ayant un emploi et 6,8 % de chômeurs) et 22,7 % d'inactifs. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des est inférieur à celui de la France et du département. La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Elle compte en 2018, contre 642 en 2013 et 549 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de , soit un indicateur de concentration d'emploi de 41,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63,6 %. Sur ces actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 364 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants. Pour se rendre au travail, 92,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,4 % les transports en commun, 1,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile). Culture locale et patrimoine Lieux et monuments Église Notre-Dame de Bouloc, avec son clocher-mur. Le retable à ailes du maître-autel () est classé au titre des monuments historiques; il a été intégralement restauré. Le Lavoir du Personnalités liées à la commune Sicard Alaman. Pour approfondir Bibliographie Articles connexes Liste des communes de la Haute-Garonne Massacres perpétrés par les Allemands en France durant la Seconde Guerre mondiale Liens externes Mairie de Bouloc Notes et références Notes et cartes Notes Cartes Références Site de l'Insee Autres sources Commune en Haute-Garonne Commune dans l'arrondissement de Toulouse Bastide médiévale Unité urbaine de Toulouse Unité urbaine de Bouloc Aire urbaine de Toulouse
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Potentiel%20hydrog%C3%A8ne
Potentiel hydrogène
Le potentiel hydrogène, noté pH, est une mesure de l'activité chimique des hydrons (appelés aussi couramment protons ou ions hydrogène) en solution. Notamment, en solution aqueuse, ces ions sont présents sous la forme de l'ion hydronium (le plus simple des ions oxonium). Plus souvent, le pH mesure l’acidité ou la basicité d’une solution. Ainsi, dans un milieu aqueux à : une solution de pH = 7 est dite neutre ; une solution de pH < 7 est dite acide ; plus son pH diminue, plus elle est acide ; une solution de pH > 7 est dite basique ; plus son pH augmente, plus elle est basique. Historique En 1909, le chimiste danois Søren Sørensen, qui travaille alors au laboratoire Carlsberg à Copenhague sur les effets des concentrations de quelques ions sur des protéines lors des processus de fabrication de la bière, remarque l’importance des ions hydrogène et décide d’introduire le concept de pH. Dans l’article où est évoqué le pH pour la première fois, Sørensen utilise la notation p. Dans cette publication, il donne au sigle la signification en latin (« poids de l’hydrogène ») ; mais dans les comptes-rendus de travaux qu’il rédige au sein du laboratoire Carlsberg de l’université de Copenhague la même année, p est l’abréviation du mot allemand (potentiel) et H est le symbole de l’hydrogène. Sørensen définit alors l’acidité d’une solution comme étant le cologarithme décimal de la concentration molaire (exprimée en moles par litre) en ions hydrogène : Ainsi, le pH calculé pour la bière Carlsberg "typique" est d'environ 4,3. Le principe d’une telle échelle de pH est accepté par la communauté scientifique, notamment grâce au chimiste allemand Leonor Michaelis, qui publie en 1909 un livre sur la concentration en ion hydronium (H3O+). En 1924, à la suite de l’introduction du concept d’activité, Sørensen publie un nouvel article précisant que le pH dépend plutôt de l’activité que de la concentration en H. Entretemps, la notation pH a été adoptée, sans que l’on sache vraiment qui en a été l’initiateur : Par la suite, la lettre « p » est reprise dans plusieurs notations usuelles en chimie, pour désigner le cologarithme : pK, pOH, pCl La signification du sigle « pH » a été adaptée par chaque langue. Ainsi, par pH, on entendra « potentiel hydrogène » en français, « » en allemand, « » en anglais, ou « » en espagnol. La notion d’acidité, qui était à la base uniquement qualitative, s’est vue dotée d’un caractère quantitatif avec les apports de la théorie de Brønsted-Lowry et du pH. Alors qu’au début du on utilisait uniquement des indicateurs de pH pour justifier du caractère acide ou basique d’une solution, les évolutions en électrochimie ont permis à l’IUPAC de se tourner dans les années 1990 vers une nouvelle définition du pH, permettant des mesures plus précises. Définitions Définition classique Depuis le milieu du , l’IUPAC reconnaît officiellement la définition de Sørensen du pH. Elle est utilisée dans les programmes scolaires (études supérieures) et les dictionnaires : où a (également noté a(H) ou {H}) désigne l’activité des ions hydrogène H, sans dimension. Le pH est lui-même une grandeur sans dimension. Cette définition formelle ne permet pas des mesures directes de pH, ni même des calculs. Le fait que le pH dépende de l’activité des ions hydrogène induit que le pH dépend de plusieurs autres facteurs, tels que l’influence du solvant. Toutefois, il est possible d’obtenir des valeurs approchées de pH par le calcul, à l’aide de définitions plus ou moins exactes de l’activité. Loi de Nernst L’IUPAC donne aujourd’hui une définition du pH à partir d’une méthode électrochimique expérimentale. Elle consiste à utiliser la relation de Nernst dans la cellule électrochimique suivante : Électrode de référence | Solution de KCl concentré | Solution X | H | Pt (électrode à hydrogène) À l’aide de mesures de la force électromotrice (notée fem ou f.e.m.) de la cellule avec une solution X et une solution S de référence, on obtient : avec : pH(X) : pH de la solution inconnue ; pH(S) : pH tabulé de la solution de référence S ; E : f.e.m. de la cellule avec la solution inconnue X ; E : f.e.m. de la cellule avec la solution de référence S à la place de la solution X ; F = : constante de Faraday ; R = : constante universelle des gaz parfaits ; T : température absolue, en kelvins. Cette définition du pH a été standardisée par la norme ISO 31-8 en 1992, puis remplacée par la norme ISO-CEI 80000-9. En solution aqueuse Définitions approximatives Les manipulations liées au pH en chimie étant le plus souvent réalisées en milieu aqueux, on peut déterminer plusieurs définitions approchées du pH en solution aqueuse. En utilisant deux définitions différentes de l’activité chimique, on peut écrire les deux relations ci-dessous. Elles sont valables dans le domaine limité des solutions aqueuses de concentrations en ions inférieures à et n’étant ni trop acide, ni trop basique, c’est-à-dire pour des pH entre 2 et 12 environ. où γ est le coefficient d’activité des ions H, sans dimension [H] est la concentration molaire en ions H, en mol·L C = est la concentration standard et où γ est le coefficient d’activité des ions H, sans dimension m est la molalité des ions H, en mol·kg m = est la molalité standard Pour des concentrations encore plus faibles en ions en solution, on peut assimiler l’activité des ions H à leur concentration (le coefficient d’activité tend vers 1). On peut écrire : Par abus d’écriture, l’écriture n’est pas homogène, La concentration standard C étant souvent omise pour simplifier la notation. Cette relation est la plus connue et est la plus utilisée dans l’enseignement secondaire. Pour des acides forts en solution aqueuse à des concentrations supérieures à , l'approximation précédente n'est plus valable : il faut se ramener à la définition où l'activité des ions oxonium tend vers 1 quand la concentration augmente, soit un pH qui tend vers . De même pour des bases fortes en solution aqueuse à des concentrations supérieures à , l'activité des ions hydroxyde HO tend vers 1 ; or, par définition de K, produit ionique de l'eau valant 10 à , on a donc ne peut être inférieure à K, soit un pH qui tend vers 14 quand la concentration en base forte augmente. Ceci n'est vrai que lorsque le solvant (ici l'eau) reste très majoritaire par rapport aux autres espèces. Dans le cas de solutions très concentrées, ceci n'est plus vrai, et des pH extrêmes peuvent être observés, comme il sera précisé plus loin. Hydratation des ions H Acides et bases Brønsted et Lowry ont donné une définition simple des concepts d’acide et de base comme étant respectivement un donneur et un accepteur de proton. D’autres conceptions de l’acidité sont utilisées dans les milieux non protiques (milieux où l’espèce échangeable n’est pas le proton), telles la théorie de Lewis : Exemples : HO est une base d’Arrhenius, Brønsted et Lewis ; est une base de Brønsted et Lewis, mais pas d’Arrhenius ; est un acide de Lewis, mais ni d’Arrhenius, ni de Brønsted. Autoprotolyse Le pH varie dans l’intervalle défini grâce à la constante d’auto-protolyse du solvant. En solution aqueuse, à température et pression standard (CNTP), un pH de 7,0 indique la neutralité car l’eau, amphotère, se dissocie naturellement en ions H et HO aux concentrations de . Cette dissociation est appelée autoprotolyse de l’eau : l’eau est un acide : (l) = H (aq) + HO (aq) ; l’eau est une base : (l) + H (aq) = (aq) ; d’où la réaction : (l) + (l) = (aq) + HO (aq). Dans les conditions normales de température et de pression (TPN), le produit ionique de l’eau ([H][HO]) vaut , d’où . On peut également définir le pOH (-log a), de sorte que . Le pH doit être redéfini – à partir de l’équation de Nernst – en cas de changement de conditions de température, de pression ou de solvant. Influence de la pression et de la température Le produit ionique de l’eau ([H][HO]) varie avec la pression et la température : sous et à (TPN), le produit ionique vaut , d’où pK = 13,995 ; sous et à , pK n’est que de 7,68 : le pH d’une eau neutre est alors de 3,84. Sous une atmosphère de (pression de vapeur d’eau saturante), on a : à : pK = 14,938, d’où le pH de la neutralité = 7,4690 ; à : pK = 13,995, d’où le pH de la neutralité = 6,9975 ; à : pK = 12,265, d’où le pH de la neutralité = 6,1325. Par conséquent, le pOH varie de la même façon et pour la même raison : la plus grande fragmentation de l'eau en proton H (en réalité ion hydronium ) et en HO. Dire que l'eau devient « plus acide » est donc assurément vrai, mais il est non moins vrai qu'elle devient en même temps et pour des raisons de parité « plus basique ». Néanmoins le résultat est bien qu'elle devient plus corrosive, problème étudié avec soin pour les échangeurs de centrales thermiques. Le produit ionique de l’eau varie selon l’équation suivante : dans laquelle K = K/(mol⋅kg) et d=d/(g⋅cm). Avec : T en kelvins ; d : la masse volumique de l'eau exprimée en g⋅cm. Domaine d'application de la formule : T compris entre , P compris entre abs. Une autre formulation pour le calcul du pK est celle de l'IAPWS Influence du solvant Dans d’autres solvants que l’eau, le pH n’est pas fonction de la dissociation de l’eau. Par exemple, le pH de neutralité de l’acétonitrile est de 27 (TPN) et non de 7,0. Le pH est défini en solution non aqueuse par rapport à la concentration en protons solvatés et non pas par rapport à la concentration en protons non dissociés. En effet, dans certains solvants peu solvatants, le pH d’un acide fort et concentré n’est pas nécessairement bas. D’autre part, selon les propriétés du solvant, l’échelle de pH se trouve décalée par rapport à l’eau. Ainsi, dans l’eau, l’acide sulfurique est un acide fort, tandis que dans l’éthanol, c’est un acide faible. Travailler en milieu non aqueux rend le calcul du pH très compliqué. Acidité et alcalinité Un pH moins élevé que celui de la neutralité (par exemple 5 pour une solution aqueuse) indique une augmentation de l’acidité, et un pH plus élevé (par exemple 9 pour une solution aqueuse) indique une augmentation de l’alcalinité, c’est-à-dire de la basicité. Un acide diminuera le pH d’une solution neutre ou basique ; une base augmentera le pH d’une solution acide ou neutre. Lorsque le pH d’une solution est peu sensible aux acides et aux bases, on dit qu’il s’agit d’une solution tampon (de pH) ; c’est le cas du sang, du lait ou de l’eau de mer, qui renferment des couples acido-basiques susceptibles d’amortir les fluctuations du pH, tels anhydride carbonique / hydrogénocarbonate / carbonate, acide phosphorique / hydrogénophosphate / phosphate, acide borique / borate. Le pH d’une solution dite physiologique est de 7,41. Activité et concentration Pour des concentrations ioniques importantes, l’activité ne peut plus être assimilée à la concentration et on doit tenir compte de la force ionique, par exemple grâce à la théorie de Debye-Hückel. Le pH d’une solution décamolaire d’acide fort n’est donc pas égal à -1, tout comme le pH d’une solution décamolaire de base forte n’est pas égal à 15. L’agressivité de telles solutions et leur force ionique importante rend la mesure du pH délicate avec les habituelles électrodes de verre. On a donc recours à d’autres méthodes s’appuyant sur les indicateurs colorés (spectroscopie UV ou RMN). Pour des concentrations élevées de H, on peut définir par analogie d’autres échelles de mesure d’acidité, telles l’échelle de Hammett H. Mesure D’après la loi de Nernst établie plus haut : dans laquelle X est la solution dont le pH est inconnu et S, la solution de référence ; avec à (R est la constante des gaz parfaits, T, la température et F, la constante de Faraday). Généralement, le pH est mesuré par électrochimie avec un pH-mètre, appareil comportant une électrode combinée spéciale, dite électrode de verre, ou deux électrodes séparées. L’électrode de référence est en général l'électrode au calomel saturée (ECS). Il existe de nombreuses façons de mesurer l’acidité, on utilise fréquemment des indicateurs de pH. Formules de calcul approché du pH pour des solutions aqueuses À pK = 14. Cas d'un acide fort où est la concentration en acide en mol/L. Cette relation n’est pas valable pour des concentrations inférieures à et ne devrait s’appliquer qu’avec des concentrations supérieures à . Son application à une solution diluée à 10 donne en effet , ce qui est absurde puisque la solution est acide et non alcaline (le pH d’une telle solution est de 6,98). Dans le cas d’un monoacide, le pH se calcule en résolvant l’équation du troisième degré suivante : . Dans le cas limite , l’équation précédente devient d’où on déduit que . Lorsque , . Cas d'une base forte où est la concentration en base en mol·L. Cette relation est soumise aux mêmes remarques que pour le cas d’un acide fort. Cas d'un acide faible où le est celui de l’acide. Cas d'une base faible où le est celui de l’acide créé. Cas d'un mélange de solutions de pH connus Cette formule est très approximative, notamment si les acides ou bases utilisés sont faibles, et devrait être utilisée avec la plus grande prudence. pH négatif Dans des solutions assez peu concentrées (on dit « solution diluée »), l’acidité est mesurée par la concentration en ions hydronium (oxonium) ou [], car les ions H s’associent avec []. Cependant, aux fortes concentrations, cet effet est en partie contrebalancé par les coefficients d’activité qui s’effondrent aux concentrations élevées. Néanmoins, il est possible d’obtenir des pH négatifs, y compris dans le contexte des séquelles minières en cas de drainage minier acide extrême. L'échelle 0-14 pour le pH est une limite conventionnelle. Ainsi une solution concentrée d'acide chlorhydrique à a un pH d'environ quand une solution saturée d'hydroxyde de sodium a un pH d'environ 15,0. Les produits plus acides que l’acide sulfurique à 100 %, sont qualifiés de superacides. Ceux-ci sont couramment utilisés, notamment comme catalyseurs pour l’isomérisation et le craquage des alcanes. pH d'un sol Le pH d’un sol est le résultat de la composition du sol (sol calcaire, résineux) et de ce qu'il reçoit (pluie, engrais). Il a une influence sur l’assimilation des nutriments et oligo-éléments par une plante. Notes et références Notes Références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Acidification des océans Diagramme E/pH Indicateur universel Pluie acide Liens externes pK de 70 couples acide/base usuels Calcul du pH et des coefficients d'activité des ions des solutions aqueuses - feuille de calcul avec Excel, pK de acide-base en anglais ou portugais Acidité et basicité Propriété chimique Échelle logarithmique
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Base
Base
Dans le langage courant, la base est la partie inférieure d'un objet, sur laquelle il repose. Sciences et techniques Biologie Une base azotée est le composant des nucléotides (formant la molécule d'ADN) qui permet l'association des deux brins. Il existe 4 bases azotées différentes sur l'ADN ce qui permet à cette molécule de porter une information dans la séquence de ces différentes bases azotées. La paire de bases sert d'unité de mesure de la taille d'une molécule (ADN ou ARN) et se voit préfixée comme les autres unités de mesure (kilobase, mégabase). En phylogénie, une base est le clade apparu le plus tôt dans un clade plus grand. Chimie Une base est un composé chimique. Selon Lewis, un composé capable de fournir des électrons (un nucléophile possédant un doublet non liant généralement). Selon Brönsted, c'est un composé capable de capter un ou plusieurs ions H+. Une base est un ensemble d'objets physico-mathématiques (gaussiennes, fonctions d'ondes) qui sert à la description d'un système étudié par des méthodes de chimie numérique de type quantique. Électronique La base est l'électrode de commande du transistor bipolaire. La base commune est un type d'amplificateur électronique utilisant un transistor bipolaire dont la base est reliée à la masse. Informatique Une base de données est un système de stockage ordonné d'informations, généralement géré par ordinateur et exploité à l'aide du langage de requêtes SQL Une base de faits est la mémoire dynamique d'un système expert, généralement organisée de manière structurée telle qu'une base de données Une base de connaissances est le cœur d'un système expert contenant les connaissances d'une application experte, généralement exploitées à l'aide d'un moteur d'inférence Base (1985-2011) est une base de données relationnelle proposée par la suite bureautique OpenOffice.org (OOo) Base (2011) est une base de données relationnelle proposée par la suite bureautique LibreOffice (LO), suite issue de la précédente BASE est une interface web permettant la gestion des alertes générées par le système de détection d'intrusion Snort Mathématiques En géométrie, la base désigne le côté inférieur d’une figure plane ou bien la face inférieure d’un solide. En arithmétique, la base désigne la valeur dont les puissances successives interviennent dans l'écriture des nombres. En analyse, une base est un paramètre servant à définir les fonctions logarithme et exponentielle. En algèbre linéaire, une base est une famille de vecteurs libre et génératrice d'un espace vectoriel. En théorie des corps, une base de transcendance est de même une famille d'éléments algébriquement indépendants d'un corps, "engendrant" algébriquement ce corps. En topologie, une base d'une topologie est une famille d'ouverts telle que tout ouvert de la topologie soit l'union d'éléments de cette famille, tandis qu'une base de voisinages d'un point est une base du filtre de ses voisinages. Météorologie La base d'un nuage est sa partie inférieure. Culture et société Architecture La base est la partie basse d'une colonne. Armées Une base militaire est un site aménagé pour accueillir une ou plusieurs unités militaires. Mobilier Une base est la partie inférieure d'un récipient. Entreprises et produits BASE est le opérateur téléphonique belge. Base est une boisson énergisante canadienne. Musique Base est le premier EP du membre du boys band sud-coréen SHINee, Jonghyun sorti en 2015. Sports La base, ou coussin, désigne un élément d'un terrain de baseball. Le BASE jump, ou base, est un sport extrême consistant à sauter depuis des objets fixes équipé d'un parachute et non depuis des aéronefs. Les bases sont les deux tubes reliant le pédalier à l'axe de la roue arrière sur un cadre de vélo. Toponyme La Base est un cours d’eau du Rwanda.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Sion%20%28Valais%29
Sion (Valais)
Sion () est une ville et une commune de Suisse, chef-lieu et ville la plus peuplée du canton du Valais et du district homonyme. Géographie Selon l'Office fédéral de la statistique, Sion mesure . La vallée est traversée par le Rhône. Climat On compte 93,6 jours par an de gel à Sion. La température maximale y est inférieure à 7,6 jours par an. Elle y est supérieure à + 68,8 jours par an et supérieure à + 16 jours par an. La durée d'ensoleillement moyen est de 2091,6 heures par année. Transport Sion est un nœud intermodal (gare CFF et gare routière). La gare ferroviaire se trouve sur la ligne du Simplon (Lausanne-Milan). L' y correspond à la route européenne 62, sorties : et . Un aérodrome est présent mais aucune desserte lointaine n'est disponible. Histoire La ville de Sion fut occupée dès le néolithique (nécropole du Petit-Chasseur), mais celle-ci semble avoir pris son essor surtout à l'époque celte. Elle tire son nom actuel du latin Sedunum, lui-même dérivé de celui du peuple celte qui vivait là, les Sédunes (en latin : Sedunii). Ceux-ci construisirent sur le site de Sion un oppidum habituellement identifié avec le Drousomagos, signifiant peut-être marché de Drusus ou marché des buissons, cité par Ptolémée et qu'il situe en amont de Martigny. Jusqu'à la fin de l'époque romaine, Sion reste dans l'ombre de Massongex puis de Martigny, alors appelée Octodure, qui ont l'avantage de se trouver sur la route stratégique du Grand-Saint-Bernard. Ce n'est qu'au , lorsque l'évêque y déplace le siège épiscopal, que la ville devient le centre socio-culturel de la région. Dès 999, l'évêque de Sion devint comte du Valais. En 1032, le comté est intégré au Saint-Empire romain germanique. À partir de 1189, le comté devient la principauté épiscopale de Sion. Le Moyen Âge et la Renaissance voient s'affronter, sur le terrain de l'unification du Valais et de la lutte de pouvoir, l'évêque et la Diète, qui siège aussi à Sion. La ville de Sion fut détruite et pillée à plusieurs reprises jusqu'en 1475, date à laquelle les troupes savoyardes furent repoussées à ses portes lors de la bataille de la Planta. La ville croît alors lentement jusqu'au terrible incendie de 1788. Elle est reconstruite, mais ses remparts sont abattus au (il n'en reste aujourd'hui plus guère que la Tour des Sorciers et la Tour de Guet). Elle connaît un essor important avec l'arrivée du train. En 1968, la commune et le village de Bramois ont fusionné avec la municipalité de Sion, tout comme celle de Salins en 2013 et des Agettes en 2017. Sion tenta à trois reprises d'obtenir les Jeux olympiques d'hiver, mais fut trois fois le dauphin du vainqueur (Denver qui finalement refusa en 1976 au profit d'Innsbruck, Salt Lake City en 2002 et Turin en 2006). Politique Conseil municipal Le Conseil municipal est le pouvoir exécutif de la commune. Ses 9 membres, non permanents à l'exception du Président, sont élus tous les 4 ans par le peuple. Le , lors des élections, le libéral-radical Marcel Maurer est élu à la présidence de la ville de Sion avec , devenant le premier président non démocrate-chrétien de la ville. Le , c'est Philippe Varone qui est élu à ce poste avec . Liste des présidents de la ville de Sion Conseil général Le Conseil général est le pouvoir législatif de la commune. Ses 60 membres sont élus tous les 4 ans par le peuple. Bourgeoisie La commune de Sion comporte aussi une corporation de droit public issue de la commune médiévale : la Bourgeoisie. Le Conseil bourgeoisial compte sept personnes : un président, un vice-président et cinq conseillers ; un chancelier les assiste. Économie Le secteur tertiaire est la principale activité de la ville, en raison notamment de la présence de l'administration cantonale, du parlement valaisan, et du tribunal cantonal. Le tourisme (nombreux châteaux et musées) est également une activité importante. Le secteur secondaire est peu représenté, même si une certaine activité horlogère existe (sous-traitance). Le secteur primaire, bien que marginalisé, n'est pas négligeable : Sion est la troisième commune viticole de Suisse, la culture maraîchère y est également notable. Néanmoins, les surfaces consacrées à l'agriculture et à la viticulture sont en constante régression, à mesure que l'urbanisation progresse. Finalement, il convient de signaler la présence d'un important site médical, l'hôpital de Sion-Région, qui regroupe les disciplines médicales de pointe, est membre du Réseau Santé Valais, et collabore avec le Centre hospitalier universitaire vaudois de Lausanne. Toujours dans le secteur médical, on trouve à Sion l'Institut central des Hôpitaux valaisans (ICHV), la Clinique romande de réadaptation physique de la SUVA, et l'Institut de recherche en ophtalmologie (IRO - laboratoires en optique, biophysique et oculogénétique). La commune abrite une usine d'incinération des déchets qui dessert 44 communes avoisinantes. Cette usine est équipée d'un catalyseur qui ramène les émissions de au-dessous des valeurs limites tolérées. En outre, la chaleur de combustion est convertie en énergie électrique qui est injectée dans le réseau local. Jumelages Colón (Entre Ríos) Philippi (Virginie-Occidentale) Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher) Population et société Démographie Selon l'Office fédéral de la statistique, Sion compte habitants fin . Sa densité de population atteint hab./km. ; . Éducation Enseignement secondaire La ville de Sion possède deux écoles de maturité pour la formation des étudiants : le lycée-collège de la Planta (LCP) ; le lycée-collège des Creusets (LCC). L'École des métiers du Valais est également implantée à Sion (ainsi qu'à Viège). Autres écoles l'École cantonale d'agriculture, située à Châteauneuf / Sion ; l'École de Commerce (EC), de Culture Générale (ECG) et Préprofessionnelle (EPP) ; l'École de Cirque de Sion sous son chapiteau rouge et jaune. Enseignement professionnel La ville de Sion possède deux écoles professionnelles : l'École professionnelle technique et des métiers (EPTM) ; l'École professionnelle commerciale et artisanale (EPCA). Enseignement supérieur et recherche Haute École spécialisée de Suisse occidentale Valais (HES-SO Valais/Wallis) Sciences de l'ingénieur Systèmes industriels, Technologies du vivant Économie et services Informatique de gestion, Économie d'entreprise Santé-Social Mobilité et réhabilitation, Travail social, Soins et éducation à la santé École supérieure de Commerce de Sion. Haute école de Musique (HEM-Vs) (également connue sous le nom de Conservatoire supérieur et Académie de musique Tibor Varga) Conservatoire cantonal de musique de Sion IRO, Institut de Recherche en Ophtalmologie (www.irovision.ch) UNIL Valais Campus UNIGE Valais Campus Sports Athlétisme Chaque deuxième samedi de décembre a lieu la Course Titzé de Noël, une course populaire à travers les rues de la vieille-ville qui comprend également un plateau élites. Basketball Le club de la ville est Sion Basket et évolue en LNB féminine ( suisse). Escrime La Société d'escrime de Sion existe depuis 1945. Fondée par Michel Evéquoz, elle a formé plusieurs escrimeurs qui ont obtenu des médailles lors de la tenue des Jeux olympiques : 2000 - JO de Sydney : Sophie Lamon, par équipe, épée dame ; 1976 - JO de Montréal : Jean-Blaise Evéquoz, par équipe, épée ; 1972 - JO de Munich : Guy Evéquoz, par équipe, épée homme ; 2011 - Championnats d'Europe : Tiffany Géroudet, en individuel, épée dame. Elle a également remporté 9 fois le championnat suisse à l'épée masculine, 3 fois à l'épée féminine, et 4 fois au fleuret masculin. La ville de Sion a posé sa candidature pour les Jeux olympiques d'hiver de 2002 et de 2006 mais a perdu contre Salt Lake City (Utah, USA) et contre Turin (Italie). Football Les clubs de la ville sont le FC Sion, le FC Bramois et le FC Châteauneuf. Le FC Sion possédait la particularité d'avoir remporté 13 finales de la Coupe de Suisse sur 13 participations, dont la dernière en 2015 contre le FC Bâle. Cependant, le FC Sion fut battu par le FC Bâle 3 à 0 lors de la finale de la Coupe de Suisse 2017. Ce nombre est symbolique, représentant ainsi les 13 étoiles du drapeau du Valais. Le club évolue actuellement en première division (Super League) et joue ses matches au stade de Tourbillon. Hockey sur glace Le club de la ville est le HC Sion-Nendaz 4 Vallées (fusion entre le HC Sion et le HC Nendaz en 2013). Il évolue dans le championnat de Suisse de hockey sur glace D3. Il dispute ses rencontres à domicile à la patinoire de l'Ancien Stand (près de ). Montagne Club alpin suisse (CAS) Sion section Monte Rosa Pétanque Le club de Sion Pétanque organise chaque année le Grand Prix du Valais. Médias Le Nouvelliste est le quotidien valaisan édité à Sion ; Canal 9, (Sierre) télévision régionale valaisanne ; Rhône FM, radio privée valaisanne ; RTS Valais région, la rédaction valaisanne de la télévision publique suisse ; Le Journal de Sion, publié mensuellement. Culture et patrimoine Patrimoine bâti La basilique (mineure) ou château de Valère (ancienne résidence des chanoines du chapitre) et le château de Tourbillon surplombent la ville. La Vieille-ville est un bourg médiéval particulièrement bien conservé : outre les châteaux sis sur les deux collines, de nombreux bâtiments importants s'y trouvent. On peut citer : le château de la Majorie, l'hôtel de ville, la Maison Supersaxo, le casino de Sion abritant le parlement cantonal valaisan, la cathédrale Notre-Dame (ou du Glarier) de Sion avec en face l'Évêché qui est le siège du diocèse de Sion, la Maison du Chapitre, l'église Saint-Théodule, le palais du gouvernement valaisan, la maison de la Diète et la Tour des Sorciers, un des rares vestiges du dernier mur d'enceinte avec la Tour du Guet située au pied du rocher de Valère. Espaces d'exposition La Ville de Sion abrite les musées cantonaux - musée d'histoire, musée de la nature et musée d'art - ainsi que la Maison de la nature de Montorge. Le centre artistique et culturel de la Ferme-Asile, la Fondation Fellini pour le cinéma et la Galerie de la Grenette complètent l'offre en arts visuels. Le Théâtre de Valère et le Petithéâtre occupent la Place des Théâtres sur la colline de Valère. Musique Le chœur Novantiqua de Sion s'est fait connaître en Suisse et à l'étranger, interprétant les grandes pages du répertoire classique, mais également de la musique contemporaine. Festivals et évènements Divers festivals de musique y ont lieu, dont le Sion Festival et le concours international de violon Tibor Varga, le Sion sous les étoiles, le Guinness Irish Festival, le PALP Festival ou encore le Festival de l'orgue ancien, dédié au plus vieil orgue jouable du monde (c. 1390-1430) qui se trouve dans la Basilique de Valère. Depuis , la vieille ville de Sion est également dotée d'un marché traditionnel tous les vendredis de 8 h à 14 h. Le carnaval de Sion est le plus grand carnaval du Valais central, attirant chaque année près de . Personnalités Joseph François Ignace Maximilien Schiner (1761-1845), général de division de la Révolution et de l'Empire né à Sion. Roger Bonvin, président de Sion en 1955, conseiller national puis conseiller fédéral de 1962 à 1973 Fernand Dubuis (1908-1991), peintre-dessinateur Hermann Geiger, pilote des glaciers et chef de place à l'aérodrome civil de Sion, mort accidentellement en 1966 Arnaud Jacquemet, joueur de hockey Frédéric Recrosio, humoriste, comédien et écrivain Shlomo Mintz, violoniste virtuose, directeur artistique du Festival international de musique de Sion Valais et président du jury du Concours international de violon de Sion Valais Henri Schwery, cardinal, membre de la Congrégation pour les causes des saints. Il est également grand-prieur de l'ordre des Chevaliers du Saint-Sépulcre en Suisse Tibor Varga, violoniste qui fonda le Festival international de musique Tibor Varga, mort à Sion en 2003 Maurice Zermatten, écrivain valaisan Gilberte Favre, écrivain suisse Alain Geiger, footballeur le deuxième joueur suisse le plus capé de tous les temps (112 sélections). André Filippini, bobeur, médaillé olympique de bronze en bobsleigh aux Jeux olympiques de 1952 et ancien président du FC Sion de 1971 à 1977. Guy Evéquoz, escrimeur vice-champion olympique par équipe en escrime aux Jeux olympiques d'été de 1972. Jean-Blaise Evéquoz, escrimeur, médaillé olympique de bronze par équipe en escrime aux Jeux olympiques d'été de 1976. Jonathan Fumeaux (1988), coureur cycliste suisse, membre de l'équipe Roth-Akros. Sophie Lamon, champion d'escrime, médaillée olympique de bronze par équipe en escrime aux Jeux olympiques d'été de 2000. Steve Locher, champion de ski, médaillé olympique de bronze, il sauve l’honneur en obtenant la seule médaille suisse en ski alpin aux Jeux olympiques de 1992. Sylviane Berthod, championne de ski Samael, groupe de black metal fondé en 1987 Noémie Schmidt, actrice Suzanne Chappaz-Wirthner, ethnologue suisse Edmée Buclin-Favre, femme politique et féministe valaisanne Johanna Rittiner Sermier y est née. Notes et références Voir aussi Fonds d'archives Bibliographie Trois faces de la tour sont garnies d’un cadran, sur www.patrimoine-horloge.fr/ La nécropole du Petit-Chasseur, sur www.lieux-insolites.fr/suisse/ Liens externes Ville en Suisse Commune du canton du Valais Chef-lieu de canton en Suisse Commune située au bord du Rhône
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Assainissement%20en%20France
Assainissement en France
Cet article traite essentiellement des aspects institutionnels de l'assainissement en France. Pour les aspects techniques, voir les articles épuration des eaux et hydraulique urbaine. Histoire de l'assainissement en France Si les techniques d’assainissement ont été mises en œuvre depuis l’époque romaine (l'égout le plus ancien du monde romain est la fameuse cloaca maxima de Rome), les pot de chambre, latrines ont été utilisés durant des siècles. Du Moyen Âge, jusqu'au , tous les déchets domestiques étaient dispersés dans la rue … Ce n'est que lors de la seconde moitié du que s'élabore la conception moderne de l'assainissement, lorsque John Snow découvrit la véritable origine du choléra lors de l'épidémie de 1854 à Londres. Les techniques d'assainissement évoluent en permanence : on a réalisé des puits perdus, des fossés d'irrigation, puis des réseaux souterrains et enfin des installations d'assainissement de plus en plus performantes qu’elles soient individuelles, semi collectives ou collectives. Un bilan annuel est publié chaque année depuis 2009 (108 pages en 2015). Les grandes formes d'assainissement (autonomes et collectives) en France L'assainissement non collectif (ou individuel ou autonome) : il est préconisé pour les habitations isolées qui ne peuvent être reliées (coût trop élevé) au réseau d'assainissement collectif (réseau collectant et transportant les eaux usées domestiques, les eaux usées industrielles et, selon le type de réseau, les eaux pluviales vers un système de traitement collectif des eaux usées: station d'épuration, lagune..). Ces maisons isolées doivent être équipées d'un système autonome de prétraitement et de traitement de leurs eaux usées. On distingue, selon divers paramètres (capacité d'accueil, nature du sol, occupation de la parcelle, etc.), plusieurs ouvrages de traitement, à positionner à l'aval d'un prétraitement par fosse toutes eaux le plus souvent : les tranchées d'épandage, les lits d'épandage, les filtres à sable verticaux non drainés, les filtres à sable verticaux drainés, les tertres d'infiltration non drainés. La loi sur l'eau 92-3 du modifiée instaure l'obligation pour les collectivités (communes, communautés de communes, syndicats intercommunaux) de contrôle des installations d'assainissement non collectif. La construction ou la mise aux normes des installations d'assainissement non collectif restent à la charge des particuliers (propriétaire de l'habitation) sauf dans le cas où la collectivité fait le choix de prendre en charge les travaux. La norme française actuelle de traitement individuel des eaux usées est le DTU 64-1. Le prochain règlement, d’origine européenne, a été francisé par l’AFNOR le 20/11/2005 en NF EN 12566-3 indice de classement P 16-800-3/ICS 13.060.30. Il sera applicable dès sa promulgation et au plus tard en . Depuis, la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du , la loi dite Grenelle II et les trois arrêtés du sont venus compléter cette réglementation. L'assainissement collectif : en raison des enjeux de sécurité et de salubrité publiques qu'il soulève, il est une compétence dévolue aux communes ou à leurs groupements. Elle porte sur la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées. La commune n’a aucune obligation en matière pluviale, mais il lui appartient de définir les zones de son territoire où des mesures particulières doivent être prises pour limiter le ruissellement, cela afin de lutter contre les inondations. Les réseaux de collecte des eaux usées On distingue deux grands types de réseaux : les réseaux séparatifs dans lesquels les eaux usées et pluviales circulent dans des conduites différentes les réseaux unitaires dans lesquels il n’y a qu’une seule conduite Diverses approches intermédiaires sont possibles (pseudo-séparatif). Les deux solutions présentent des avantages et des inconvénients tant techniques que financiers. C’est souvent ce second point, et notamment le régime des subventions, qui détermine les choix. Responsabilités dans le choix du type d'assainissement C’est à la commune qu’il appartient de choisir, après enquête publique, les secteurs de son territoire qui seront équipés d’un réseau collectif ou de dispositifs individuels tels que la fosse septique, à travers les zonages d'assainissement. La loi confie aux collectivités le soin de vérifier la conformité des installations individuelles et les a donc obligées de mettre en place un service public d'assainissement non collectif (SPANC) avant le . Elles peuvent aussi décider d'assurer l’entretien des ouvrages non collectifs. Le financement de l’assainissement Il est assuré par la perception d’une redevance qui couvre à la fois les investissements et le fonctionnement du service. Elle est perçue par l’intermédiaire de la facture d’eau. Cette redevance doit correspondre à la réalité des prestations apportées à l’usager en distinguant le domaine collectif du domaine individuel (donc au besoin deux redevances différentes doivent être instituées). Si un usager ne bénéficie d’aucun service (pas de réseau dans sa rue ou pas d’intervention sur son installation individuelle), il ne doit donc pas être assujetti. Le Code de la santé publique français oblige les riverains à se raccorder dans les deux ans qui suivent la construction d'un nouveau réseau dans leur rue. Un arrêté interministériel détermine les catégories d'immeubles pour lesquelles un arrêté du maire, approuvé par le représentant de l'État dans le département, peut accorder soit des prolongations de délais qui ne peuvent excéder une durée de dix ans, soit des exonérations de l'obligation. La redevance est exigible dès la mise en place du nouvel équipement. Elle peut être majorée si le raccordement n'intervient pas dans le délai prescrit. La gestion du service assainissement peut être assurée directement par la collectivité (régie) ou déléguée à une société privée (affermage) ou concession). En région parisienne L'assainissement constitue une problématique majeure en Île-de-France compte tenu de la très forte densité de la région. Cette tâche est gérée par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP), établissement public à caractère administratif français créé en 1971 par le conseil municipal de Paris et les conseils généraux des départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne dans le cadre de la suppression du Département de la Seine. Le SIAAP traite 2,3 millions de mètres cubes par jour en temps sec et 3 millions de mètres cubes en temps de pluie. Le volume peut par ailleurs atteindre 7 millions de mètres cubes pendant un fort orage dans quatre stations régionales de traitement : Achères (Yvelines) Colombes (Hauts-de-Seine) Valenton (Val-de-Marne) Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) Perspectives À la suite du Grenelle de l'environnement (2007), le projet de loi Grenelle II a retenu de nombreuses propositions concernant la trame bleue et trois propositions sur l'assainissement déclinés par 3 articles qui sont (sous réserve de modification lors du processus d'examen de la loi) : Art 56 : il concerne la coopération intercommunale dans le domaine de l’eau et encourage les établissements publics territoriaux de bassin à former des services unifiés d’assainissement. Il encourage aussi un service unifié d'assainissement dans les agglos. Art 57 : cet article permet des travaux d’office de mise en conformité des assainissements individuels par les communes Art 65 ; qui propose que des recherches de nouvelles technologies pour l’alimentation en eau ou l’assainissement puissent être financées par les services d’assainissement eux-mêmes, compris hors de leur territoire. Voir aussi Articles connexes Liens externes Textes règlementaires, La réglementation française en assainissement diffusée par le Ministère chargé de l'écologie Portail sur l'assainissement communal, La situation des systèmes de traitement des eaux usées des collectivités diffusée par le Ministère chargé de l'écologie Bibliographie indicative Barles, S, La Ville délétère, Seyssel : Champ Vallon, 1999. Benevolo, L. Histoire de l'architecture moderne, tome II, Paris, Dunod, 1980. Bourdelais, P, Les Hygiénistes : enjeux, modèles, pratiques, Paris : Belin, 2001. Bourgeois-Gavardin, J, Les Boues de Paris sous l'Ancien Régime. 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Mory, P, 2001, « Architecture et hygiénisme à Paris au début du 20e siècle. L’architecte entre savoir médical et pouvoir politique » dans Patrice Bourdelais (dir.), Les hygiénistes : enjeux, modèles et pratiques, Belin. RAGON, M. Histoire mondiale de l'architecture et de l'urbanisme moderne, tome II, Paris, Casterman, 1972. Rasmussen, A, 2001, « L’hygiène en congrès (1852-1912) : circulation et configuration internationale » dans Patrice Bourdelais (dir.), Les hygiénistes : enjeux, modèles et pratiques, Paris, Belin. Scherrer, F, L’Égout, patrimoine urbain. L’évolution dans la longue durée du réseau d’assainissement de Lyon. Thèse de doctorat d’urbanisme, Créteil : Université de Paris XII – Val de Marne, 1992. Silguy (de), C, La Saga des ordures du Moyen Âge à nos jours, Montrouge : Instant, 1989. Notes et références
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment%20V
Clément V
Bertrand de Got (ou de Goth, de Gotz, de Gout), fils de Béraud de Goth et d'Ide de Blanquefort, naquit vers 1264 en Guyenne, près de Villandraut (actuellement en Gironde). Il fut évêque de Saint-Bertrand-de-Comminges, puis archevêque de Bordeaux, avant d'être couronné à Lyon, en 1305, devenant, sous le nom de , le de l’Église catholique. Il meurt le à Roquemaure (actuellement dans le Gard). Son tombeau se trouve dans l'église collégiale qu'il avait fait bâtir à Uzeste. Sous son égide furent construits, dans le sud de l'actuel département de la Gironde, les châteaux dits « clémentins » : Villandraut, Roquetaillade, Budos, Fargues, La Trave et Duras. Il ne siégea jamais à Avignon, restant itinérant dans le sud de la France tout au long de son pontificat. On retient de lui l'image d'un pape de bonne foi, qui manquait toutefois d'audace et d'esprit de décision, autant par tempérament qu'en raison d'une santé déclinante, et qui permit l’abrogation de l'ordre du Temple lors du Concile de Vienne, en se soumettant au roi Philippe le Bel. Il a donné son nom au vin de Bordeaux Château Pape Clément. Biographie Son élection Après un court pontificat, la mort de en fit ouvrir le conclave de Pérouse et laissa éclater les dissensions du Sacré Collège entre cardinaux bonifaciens et anti-bonifaciens. Les discussions durèrent jusqu’au mois de , et les cardinaux se mirent d'accord pour choisir un pontife hors de leurs rangs, qui n'aurait pas été mêlé aux problèmes de la politique bonifacienne. Ainsi, le désignèrent-ils l’archevêque de Bordeaux, dont le nom fut choisi par Napoléon Orsini, parmi trois prélats choisis hors du Sacré Collège. Différents récits se contredisent sur le déroulement de l'élection. Selon le récit du chroniqueur Giovanni Villani, le parti italien du Sacré Collège, bonifacien, devait nommer trois évêques de France, et le parti français choisir celui des trois qu'il préférerait. Mis au courant de la liste, Philippe le Bel alla trouver Bertrand de Got pour s'accorder avec lui, en échange de son élection au trône pontifical. Selon Villani, ils se seraient rencontrés en forêt près de Saint-Jean-d'Angély et le roi de France aurait fait promettre au cardinal de réaliser six actions dès lors qu'il débuterait son pontificat : révoquer les actions de à son encontre, redonner aux Colonna leur honneur et dignité, ou encore accorder à la France les décimes du Clergé pour une durée de cinq ans. Cependant, cette rencontre n'a pu être vérifiée et serait contredite par plusieurs chroniques prouvant que les deux hommes ne se trouvaient pas à Saint-Jean-d'Angély à cette date. D'après Ferretto de Vicente, les habitants de Pérouse, las de voir les cardinaux préférer leurs maisons personnelles au palais pontifical et à son conclave, les poussèrent à se réunir à nouveau au palais, les y enfermèrent, et les privèrent du toit et des vivres tant qu'ils ne se seraient pas accordés. Un troisième récit fait intervenir Robert d’Anjou à la tête de « trois cents cavaliers aragonais armés et d’une multitude d’Almogavres qui ne l’étaient pas moins ». Impressionnés par tant de lances, les cardinaux français et italiens qui étaient représentés à égalité dans le conclave s’empressèrent de se mettre d’accord sur une seule chose : choisir un pontife hors de leurs rangs. Selon Jean Favier, enfin, la nomination de Bertrand de Got est à la fois désirée par le roi de France et considérée comme acceptable par Francesco Caetani, neveu de et chef de file de son parti depuis la sortie du conclave de Matteo Rosso, malade, qui s'opposait à un candidat extérieur au Sacré Collège. Napoléon Orsini, allié des Colonna, convainc Caetani de favoriser de Got, et de rallier son parti à cette candidature. Le nouveau pape choisit de régner sous le nom de Clément, le cinquième, le . Son refus de rejoindre Rome Bertrand de Got aurait voulu se faire couronner à Vienne (Dauphiné) comme son lointain prédécesseur Gui de Bourgogne qui en fut l’archevêque de 1083 à 1110 et qui régna, jusqu’en 1124, sous le nom de . Mais Philippe le Bel préféra Lyon et le nouveau pape obtempéra. Dans un froid glacial, se dirigeait vers la vallée du Rhône, puis remonta vers Lyon pour son couronnement. La cérémonie déploya ses fastes devant le roi de France, en la basilique Saint-Just, le dimanche . C'est alors que se produisit un événement qui devait coûter la vie au duc de Bretagne , venu à Lyon pour le sacre du pape afin de régler ses différends avec l'épiscopat breton. Au retour de l'église Saint-Just, alors que le duc tenait la bride de la mule pontificale, un mur sur lequel une foule de spectateurs s'était placée s'effondra, renversa le souverain pontife et ensevelit : on l'en retira mourant, il expira quatre jours plus tard, entre le 16 et le . Peu décidé à se rendre à Rome où régnait le marasme le plus total (les troupes pontificales étant en guerre contre Venise pour le contrôle de Ferrare), il semblerait que la prime intention de fut de passer son pontificat à Bordeaux. Rome au n'était pas encore la capitale politique et administrative de l'Église, la cour pontificale étant itinérante, mais elle gardait la prééminence car elle conservait les reliques des apôtres Pierre et Paul. Entre février et mars, il séjourna à Cluny, Nevers et Bourges avant de rejoindre son ancien archevêché, traînant d’abbayes en diocèses de France et nommant des cardinaux à sa dévotion. Quand il s'approcha de Bordeaux les Gascons tout au long du chemin le saluaient et l'acclamaient. Il trouva une ville en liesse lors de son arrivée en juillet 1306. Cela entraîna la prise de mesures de sécurité et de ravitaillement par le sénéchal d'Aquitaine. Le , le pape quitta son ancienne ville épiscopale et, en chemin, passa à Villandraut où il était né et dont il était le seigneur. L'affaire des Templiers Cf. aussi Les Rois maudits. fut d'abord le pape du procès de l'ordre du Temple. Philippe le Bel, le , avait fait parvenir à les aveux de hauts dignitaires templiers. En Guyenne, le pape, malade, malgré ces premiers aveux et la promesse royale de lui remettre tous les coupables, manquait d’enthousiasme. Cela était insupportable à Guillaume de Nogaret. Le garde des Sceaux pensa avoir trouvé la parade en faisant prononcer par Pierre Dubois, avocat de Coutances, une diatribe en place publique « contre ceux qui refusaient de faire manger le pain du roi » aux chevaliers du Temple. Le pape s'installe près d'Avignon dans le Comtat Venaissin Troublé par la tournure des événements et pour tenter d’amadouer le roi de France, décida de s’installer provisoirement en pays plus neutre que la Guyenne anglaise. Il choisit le Comtat Venaissin, fief pontifical. Le Comtat Venaissin avait été cédé, en 1229 selon les termes du traité de Paris, par à la papauté. Rome en prit officiellement possession quelques décennies plus tard, en 1274, après la mort d’Alphonse de Poitiers et de son épouse, Jeanne de Toulouse, fille du comte Raymond. y arriva avec sa suite le et s’installa d’abord dans le couvent des dominicains hors les murs d'Avignon. Seul le Comtat Venaissin (ex-marquisat de Provence des comtes de Toulouse) était terre pontificale : Avignon était une possession du comte de Provence, roi de Naples et à ce titre vassal du Saint-Siège. Malgré les positions favorables à son égard du comte de Provence et du Dauphin du Viennois, n’avait pas pris en compte que la pression française sur ses fiefs de la rive gauche du Rhône devenait de plus en plus prégnante. Au bas de Villeneuve-lès-Avignon elle était matérialisée par la tour Philippe le Bel, véritable donjon contrôlant le pont Saint-Bénézet. Elle venait d’être achevée en 1307 après quinze ans de travaux. Quant au pont, qui reliait Avignon (terre d’Empire) à Villeneuve-lès-Avignon (royaume de France), il avait été construit entre 1177 et 1184. Cet ouvrage mesurait neuf cent quinze mètres de long, avait vingt-deux piles et de nombreuses arches de bois. Personne ne se doutait à cet instant que neuf pontifes allaient se succéder dans cette ville pendant plus d’un siècle. Le concile de Vienne temporisait tant qu’en définitive le concile au cours duquel le premier pape du Comtat devait condamner les Templiers ne fut convoqué qu’en 1311 et ceci sur ferme injonction du roi de France. Le Souverain Pontife quitta sa résidence de Notre-Dame du Groseau, près de Malaucène, le pour rejoindre Vienne. Le verdict si prévisible fut seulement proclamé le , en séance plénière du concile de Vienne, et en présence du roi de France il promulgua la bulle « Vox in excelso » qui supprimait l'ordre du Temple. Ce qui n’était pas prévu par le roi de France était que tous les biens des templiers fussent attribués aux chevaliers de Rhodes. Un mois plus tard, le Pape décréta, par la bulle « Ad providam » la dévolution des biens du Temple à l'ordre de l'Hôpital Saint-Jean de Jérusalem, et régla le sort des Templiers par la bulle « Considerantes dudum » fulminée le . En Provence qui jouxtait Avignon et le Comtat Venaissin, ni ni son successeur Robert d’Anjou ne cédèrent de bonne grâce les commanderies templières aux Hospitaliers. Certaines d’entre elles étaient encore en possession du comte de Provence en 1319. La mort de Dans le Comtat Venaissin tomba malade, sans doute atteint d'un cancer de l'intestin. Ses « physiciens » (médecins), pour tenter d’apaiser ses douleurs, lui faisaient ingurgiter des émeraudes pilées. Rongé par la maladie, il publia le les décrétales du concile et quitta sa retraite de Monteux, avec l’espoir de rejoindre Villandraut le fief de sa famille près de Langon. Le pape atteignit les rives du Rhône le pour s’éteindre, quinze jours plus tard le à Roquemaure (rue Louis Chambon anciennement rue des avocats) dans la demeure du chevalier Guillaume de Ricavi qui l’avait hébergé. La dépouille de fut ramenée à Carpentras pour des hommages solennels. Durant la veillée funèbre, un cierge renversé mit le feu au catafalque et carbonisa le mollet du pontife défunt. Son transfert en Aquitaine Le , le Sacré Collège arriva à Carpentras pour élire un nouveau pape. On sait que le jeune Pétrarque assista au défilé préalable au conclave qui réunissait vingt-trois cardinaux dont quinze cisalpins et huit transalpins. Les luttes de tendances entre Italiens, Gascons et Français furent telles que deux longs mois passèrent sans qu’un accord fût possible pour trouver un successeur à . Sous prétexte de donner une vraie sépulture au pontife défunt le , le conclave fut attaqué aux cris de « Patria Venaissini ! Mort aux Italiens ! Nous voulons un pape ! ». Les responsables de ce coup de force étaient Bertrand de Got, seigneur de Monteux et Raymond Guilhem de Budos, recteur du Comtat, neveux de . Ils pillèrent la ville, incendièrent nombre de demeures et surtout emportèrent avec eux le trésor de guerre de leur oncle, un million de florins destinés à la croisade. Affolés, les cardinaux s’égaillèrent comme des moineaux. À la fin du mois d’, ses restes furent transférés à Uzeste, dans la collégiale comme il en avait exprimé le souhait dans son codicille du . Dante Alighieri, qui ne l’aimait pas, le plaça en son Enfer tout en le traitant, pour sa servilité face au roi de France, de pasteur sans principe capable des œuvres les plus basses. Les faits marquants de son pontificat Cardinaux ayant participé au conclave de Pérouse et qui élurent Niccolò Alberti di Prato, évêque d’Ostie et Velletri, doyen du Sacré Collège, Giovanni Minio, évêque de Porto et Sainte-Rufine, sous-doyen du Sacré Collège, Giovanni Boccamazza (ou Boccamiti), évêque de Frascati, Teodorico Ranieri de Orvieto, évêque de Palestrina, Leonardo Patrasso, évêque d’, Pedro Rodríguez, le cardinal d’Espagne, évêque de , Robert de Pontigny, titulaire de Sainte-Pudentienne, Gentile Portino da Montefiore, titulaire des saints Sylvestre et Martin au Mont, Walter Winterbourne, titulaire de Sainte-Sabine, Napoleone Orsini Frangipani, diacre de Saint Adrien, Landolfo Brancaccio, diacre de Saint-Angelo in Pescheria, Guglielmo de Longhi, diacre de Saint-Nicolas in Carcere Tulliano, Francesco Napoleone Orsini, diacre de Sainte-Lucie in Silice (alias in Orphea), Francesco Caetani, diacre de Sainte-Marie in Cosmedin, Luca Fieschi des comtes de Lavagna, diacre de Sainte-Marie in Via Lata. Cardinaux absents Ne purent participer au conclave : Matteo Orsini Rosso, diacre de Sainte-Marie in Portico, Jean Lemoine, titulaire des saints Marcellin et Pierre, Giacomo Caetani Stefaneschi, diacre de Saint-Georges in Velabro, Riccardo Petroni, diacre de Saint-Eustache. Se trouvaient dans l’impossibilité de participer les cardinaux déposés par : Giacomo Colonna Pietro Colonna. Les trois consistoires Le , à Lyon, le nouveau pontife désigne ses premiers cardinaux. Il remet leurs chapeaux à cinq de ses neveux : Bérenger Frédol le Vieux, Arnaud Frangier de Chanteloup, Arnaud de Pellegrue, Raymond de Got et Guillaume Ruffat de Fargues. Sont aussi de la promotion : Pierre de La Chapelle-Taillefert, Pierre Arnaud, Thomas Jorz, dit Anglicus, confesseur d’, Nicolas Caignet de Fréauville, confesseur de Philippe le Bel et Étienne de Suisy, vice-chancelier du roi de France. Le , il procède à sa seconde nomination de cardinaux. Ils sont au nombre de cinq : Arnaud de Faugères (ou Falguières), Bertrand des Bordes, Arnaud Nouvel, Raymond-Guilhem de Fargues, son neveu, et Bernard Jarre (ou Garve) de Sainte-Livrade, son parent. Le , pour la troisième fois, il désigne ses cardinaux. Entrent dans le Sacré et Antique Collège : Guillaume de Mandagout, Arnaud d’Aux de Lescout, Jacques Arnaud Duèze, le futur , Béranger Frédol le Jeune, petit-cousin du pape, Michel de Bec-Crespin, Guillaume-Pierre Gaudin, Vital du Four et Raymond Pierre. est passé dans l'histoire pour avoir ordonné la suppression (sous la pression de Philippe le Bel) de l'ordre du Temple et pour avoir, en 1309, installé le Saint-Siège à Avignon. Or, ce dernier point est une erreur largement répandue : en effet, sous la curie était itinérante. Le premier pape qui fixa la curie à Avignon fut en fait son successeur qui, avant d'être pape, fut évêque de la ville (voir la liste des évêques et archevêques d'Avignon). Famille et népotisme est resté célèbre pour avoir couvert de bienfaits, d'honneurs, de charges juteuses et autres faveurs, sa famille proche ou plus éloignée, des amis de confiance, ou des compatriotes aquitains. Par exemple : son oncle Bertrand (II) de Goth, qui était évêque d'Agen (vers 1292-1306), fut promu évêque-pair de Langres (1305-1306), avant de retrouver l'évêché d'Agen (1306-1313) son frère aîné Arnaud-Garsie (Garcie) de Goth, fut nommé vicomte de Lomagne et d'Auvillar par en 1305, et devint recteur du duché de Spolète ; mari de Miramonde de Mauléon et père de : Béraud de Goth († dès 1305) : son gendre (ou beau-frère) Reginald/Renaud vicomte de Bruniquel, mari de sa fille (ou sœur) Brayda de Got , fut vicaire pontifical à Ferrare Bertrand de Got, vicomte de Lomagne et d'Auvillar, gouverneur de la marche d'Ancône, fait seigneur de Duras par le roi de France, et de Blanquefort par le roi d'Angleterre qui lui octroya aussi Puyguilhem et Monségur en 1313, aussi fieffé dans le royaume de Naples, était père — par sa deuxième femme Béatrix vicomtesse de Lautrec, aussi femme de Philippe de Lévis-Mirepoix et de Roger de Labarthe — de Reine/Régine de Got, la première épouse (sans postérité) de Raimond de Got, † 1310, fut créé cardinal en 1305 Reine de Got avait épousé Sansaniers de Pins, un parent de Raimond de Pins – nonce en Angleterre - et de Jean de Pins, chanoine de Bazas Marquise/Marquèse de Gout avait marié Arnaud de Durfort, d'où Reine/Régine de Durfort ci-dessous ; la dernière sœur de Marquise, autre Reine de Goth, était la femme de Bernard de Durfort de Flamarens : ils étaient des parents de Gaillard de Durfort, chanoine de Saintes et d'Agen, archidiacre d'Orléans et de Tours Indie de Goth, dame de Veyrines, était la femme d'Amanieu/Armaudin/ de Varesio alias de Barès, sire de Montferrand à St-Louis et Bassens : parents de de Montferrand (marié à Reine de Durfort ci-dessus), lui-même père de et grand-père de Elise/Alix/Elips de Gout avait convolé avec Amanieu de Lamothe (La Motte)-Langon-Roquetaillade (Rochetaillée), d'où : - Amanieu de La Motte (archevêque de Bordeaux en 1351-1360, nommé sous , cardinal) ; - Gaillard de La Motte, chanoine de Compostelle, Narbonne, Bordeaux, Bazas, Chartres, Chichester, archidiacre de Poitiers et de Narbonne, cardinal en 1316 ; et - Guillaume-Arnaud de La Motte, évêque de Bazas en 1302-1313 et 1319, et de Saintes en 1313-1322 son frère aîné Bérard (Béraud) de Goth, † dès 1297, archevêque de Lyon et cardinal-évêque d'Albano : il favorisa la carrière du futur qui fut son vicaire général à Lyon et qu'il recommanda à comme chapelain son frère cadet Gaillard de Got, † dès 1305 : x Brayda de Barthe, et x Olpaïs veuve d'Arnaud de Durfort Le pape Clément avait aussi de nombreux neveux et petits-neveux maternels, les familles alliées à ses sœurs étant aussi favorisées : sa sœur Marquise de Goth épouse Bérenger-Guilhem de Farg(u)es (de Fargis), d'où : - Raimond-Arnaud de Farges sire de Pessac ; - Raimond-Guilhem, chanoine de St-Seurin de Bordeaux, de Compostelle, Palencia, Soissons, Cambrai, Lincoln, Bordeaux, cardinal en 1310 ; - Bernard, évêque d'Agen en 1306, puis archevêque de Rouen en 1306-1311 et de Narbonne en 1311-1341 ; - Amanieu, évêque d'Agen en 1313-1356 ; - Béraud de Farges, évêque d'Albi en 1314-1333, cardinal, chanoine de Loudun et d'Agen ; sa sœur Congie de Goth marie Bertrand de Savignac seigneur de Mérens, d'où de Savignac Bertrand de Sauviac, un autre neveu maternel du pape Clément souvent confondu avec le précédent, probable fils d'une de ses autres sœurs Asarice/Ararice ou Gaillarde ou Agnès de Goth) est comte de Campagne et Maritime (Campanie et Maremme, Campagna e Marittima), recteur du duché de Spolète, prévôt de Bazas sa sœur Jeanne de Goth épouse Guillaume-Raimond de Budos : parents de Raymond Guilhem de Budos recteur du Comtat Venaissin et de Bénévent, sire de Beaumes, Bédoin, Caromb et Loriol par son deuxième mariage, x Esclarmonde de Lamothe, et x Cécile Rascasse des Baux de Caromb sa sœur Vidal/Vitale/Gailharde de Got, femme d' de Préchac (Préchac et Preyssac à Daignac), soudan de la Trau : d'où - , aussi sire d'Uzeste, un ancêtre d'Isabelle de Préchac — la femme de de Montferrand ci-dessus — sans doute le même qu'Arnaud-Bernard de Préchac recteur de Massa Trabaria, Urbino et Città di Castello ; - Gaillard de Préchac, évêque de Toulouse en 1305 mais déchu par car impliqué dans le complot d'Hugues Géraud, oncle semble-t-il d'un autre Gaillard de Préchac chanoine d'Evreux, Bordeaux, Poitiers, Tours et Comminges ; - et peut-être aussi un autre Arnaud-Bernard de Préchac assimilé à Arnaud-Buard abbé de Saint-Maixent ? parmi ses parents plus éloignés : - Arnaud de Canteloup puis son neveu furent archevêques de Bordeaux (respectivement en 1305 et en 1306-1332 ; étant aussi cardinal en 1305) ; - Arnaud de Pellegrue, légat en Italie en 1307, cardinal en 1305 ; et liés aux de Farg(u)es/de Fargis : - Guillaume Ruffat, cardinal en 1305, doyen de Salisbury, † 1311, et son neveu Robert de Mauvoisin/Malvoisin évêque de Salerne en 1310-1313 puis d'Aix-en-Provence en 1313-1318. Représentation de Il ne reste que deux statues le représentant : l'une a la tête mutilée et est située sur son tombeau à Uzeste, et l'autre à Bordeaux. Giambattista Tiepolo a peint vers 1735, un retable pour la chapelle du palais de Nymphenburg, à l'extérieur de Munich. Il est aujourd'hui conservé à l'Alte Pinakothek. Une esquisse se trouve à National Gallery de Londres. Clément s'agenouille au premier plan, une vision de la Trinité au-dessus de lui. Dieu le Père et le Christ, qui porte un linceul et tient la croix, sont assis sur un nuage ; la colombe du Saint-Esprit plane en dessous. Bibliographie Chroniques contemporaines G. de. Nangis, Chronique latine de Guillaume de Nangis de 1113 à 1300 avec les continuations de cette chronique de 1300 à 1368, et , Société de l’Histoire de France, Paris, 1843. Études générales É. Baluze, Vitæ paparum Avenionensium, sive collectio actorum veterum, et . Paris, 1693. Tessier, Histoire des souverains pontifes qui ont siégé dans Avignon, Avignon, 1774. Abbé André, Histoire de la monarchie pontificale au ou la Papauté à Avignon, Paris, 1845. J. B. Christophe, Histoire de la papauté pendant le avec des notes et des pièces justificatives, et , Paris, 1853. J. B. Joudou, Histoire des souverains pontifes qui ont siégé à Avignon, Avignon, et , 1855. Guillaume Mollat, Les papes d’Avignon 1305-1378, Letouzey & Ané, Paris, 1949, neuvième édition, 598 Y. Renouard, La papauté à Avignon, Paris, 1954. É. G. Léonard, Les angevins de Naples, Presses Universitaires de France, Paris, 1954, 576 B. Guillemain, La cour pontificale d’Avignon (1309 – 1376). Étude d’une société, Paris, 1962. D. Paladilhe, Les papes en Avignon, Paris, 1975. R. L. Mouliérac-Lamoureux, Le comtat Venaissin pontifical, 1229-1791, Publications de l’institut vauclusien d’études rhodaniennes, Vedène, 1977. B. Guillemain, Les papes d’Avignon (1309 – 1376), Paris, 1998. Florian Mazel, La noblesse et l’église en Provence, fin - début , Comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, 2002. Jean Favier, Les papes d’Avignon, Fayard, Paris, 2006, 826 Yannick Boutot, Le pape en son château bordelais, Gunten, 2018, 110 Études particulières Edgard Boutaric, , Philippe le Bel et les Templiers, Éd. Victor Palmé, Paris, édition de 1874 et 1910. Georges Lizerand, et Philippe le Bel, Éd. Hachette, Paris, 1910, disponible en ligne. Alain Pujol, , le pape maudit, Éd. Vivisques, Bordeaux, 1988, . Claude Mossé et Nicole Pallanchard, , premier pape d'Avignon (1265-1314), Éd. Stock, Paris, 1998, . Julien Théry, « Le pionnier de la théocratie royale. Guillaume de Nogaret et les conflits de Philippe le Bel avec la papauté », dans Guillaume de Nogaret. Un Languedocien au service de la monarchie capétienne, éd. B. Moreau, Nîmes, Lucie éditions, 2012, , disponible en ligne. Julien Théry, « Une hérésie d’État. Philippe le Bel, le procès des « perfides templiers » et la pontificalisation de la royauté française », dans Les templiers dans l’Aube, Troyes, La Vie en Champagne, 2013, , disponible en ligne. Notes et références Notes Références Voir aussi Article connexe Héthoum de Korikos Liens externes , un pape français pour Avignon. , pape d'Avignon. Naissance en Guyenne Archevêque de Bordeaux Clément V Date de naissance non renseignée (XIIIe siècle) Étudiant de l'ancienne université d'Orléans Évêque de Comminges Papauté d'Avignon Pape du Moyen Âge Pape français Personnage cité dans la Divine Comédie (Enfer) Personnage cité dans la Divine Comédie (Paradis) Personnalité française du XIVe siècle Personnalité inhumée dans une église Personnalité inhumée en Gironde Personnalité liée à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem Personnalité provençale du XIVe siècle Procès de l'ordre du Temple Décès en avril 1314 Décès à Roquemaure (Gard)
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https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%B8ren%20S%C3%B8rensen
Søren Sørensen
Søren Peder Lauritz Sørensen, dit S. P. L. Sørensen (né à Havrebjerg au Danemark le et mort le ), est un chimiste danois. Il est connu principalement pour avoir introduit la notion de potentiel hydrogène (plus couramment appellé pH) en 1909. Il montre que si une solution gagne ou perd des ions hydrogène, elle évolue vers l'acidité ou au contraire vers la basicité. Biographie Sørensen d'abord étudie la médecine à l'université de Copenhague, mais se tourne rapidement vers la chimie, domaine dans lequel il obtient son doctorat en 1899. Il travaillait alors sous la direction de Sophus Mads Jørgensen sur les synthèses inorganiques. De 1901 à 1938, il dirige le laboratoire de Carlsberg à Copenhague. Il commence bientôt à étudier les acides aminés, les protéines, les enzymes et notamment l'effet de la concentration des ions dans l'analyse de ces protéines. La concentration des ions hydrogène jouant un rôle central dans les réactions enzymatiques, il trouve un moyen simple d'exprimer celle-ci : il s'aperçoit qu'une échelle convenable peut être établie en prenant la réciproque du logarithme décimal de la concentration de ces ions. C'est ainsi qu'en 1909, il introduit le concept du potentiel hydrogène. Dans l'article où il introduit cette échelle, il utilise la notation p et décrit deux nouvelles méthodes pour mesurer l'acidité. La première utilise des électrodes tandis que la seconde consiste à comparer la couleur d'échantillons à un ensemble d'indicateurs de référence. Par la suite, Sørensen devient un protagoniste dans l'application de la thermodynamique à la chimie des protéines. Il est aidé dans ce travail par sa femme, Margrethe Høyrup Sørensen. Il développe également des solutions tampons permettant de maintenir constant le pH d'une solution. Avant que Sørensen ne développe l'échelle de pH, il n'y avait aucune méthode communément admise pour exprimer la concentration en ions hydrogène. Notes et références Liens externes Chimiste danois Carlsberg Naissance en janvier 1868 Naissance au Danemark Décès en février 1939 Personnalité liée à la bière Décès à 71 ans Décès à Copenhague
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Festival%20international%20du%20film%20d%27animation%20d%27Annecy
Festival international du film d'animation d'Annecy
Le festival international du film d'animation d'Annecy (FIFA), créé en 1960, se déroule au début du mois de juin dans la ville d'Annecy, en Haute-Savoie. D'abord tous les deux ans, le festival devient annuel en 1997. CITIA est la structure organisatrice du Festival. Principe Le festival propose une sélection officielle avec un panel de films d'animation utilisant des techniques diverses : dessins animés, papiers découpés, pâte à modeler, stop motion, 3D... classés dans différentes catégories : Longs métrages Courts métrages Films de télévision et de commande Films de fin d'études Ce festival est un rendez-vous important de l'image en mouvement. En parallèle à la compétition, se tiennent des avant-premières mondiales, des rétrospectives, des hommages, des rencontres autour des films et des auteurs, des dédicaces, des expositions, des projections en plein air chaque soir sur le Pâquier. Concomitamment, un marché international du film d'animation est organisé également à Annecy, depuis 1986. Historique Dans les années 1960, l'existence sur le territoire savoyard d'un ciné-club très actif, combinée à la rencontre de ses animateurs avec l'équipe des Journées du cinéma, ont facilité l'installation des Journées internationales du cinéma d'animation (Jica) à Annecy. Pierre Barbin, André Martin et Michel Boschet en sont les membres fondateurs. En 1956, les dirigeants du ciné-club sont présents à Cannes pour assister à la édition des Jica en marge du grand festival. Les journées de l'animation organisées pendant le Festival de Cannes ne fonctionnaient pas : les stars du cinéma accaparaient l'attention du public et des journalistes.De la rencontre des deux équipes germe l'idée de l'installation d'un festival d'animation à Annecy. En 1968, le festival, comme beaucoup d'autres cette année-là, est interrompu par les événements de mai. En 1971, des discussions entre les organisateurs et l'ASIFA (Association internationale du film d'animation) portent sur le mode de sélection des films présentés. Jusqu'en 1975, le Festival connaît une forte hausse de participation, aussi bien du côté des professionnels, délégations étrangères, abonnés et spectateurs. L'arrivée des premières images réalisées à l'aide de l'ordinateur crée une scission entre les artistes conventionnels et les plus modernes. À la fin des années 1970, il est évident qu'il faut se tourner vers l'avenir, changer d'orientation. En 1982, trois objectifs sont présentés à l'assemblée générale : "contribuer au développement du cinéma d'animation; assurer à Annecy une manifestation culturelle de niveau international, être un moyen d'action culturelle pour la ville, la région et la France". Jean-Luc Xiberras est engagé pour mettre en place ces nouvelles orientations. Le secrétariat permanent est ramené de Paris à Annecy. En 1983, l'édition se tient au centre culturel de Bonlieu, permettant ainsi des projections simultanées, dans différents formats de films et sur différents supports. En parallèle, les prémices d'un marché du film apparaissent, ainsi que quelques conférences thématiques. Cette édition, en s'ouvrant à toutes les fonctions du cinéma d'animation, à toutes les cultures et techniques, se révèlent être un véritable succès. À la suite de l'ouverture de la compétition aux films de commande en 1983, une compétition est également créée pour les films de télévision en 1985. En 1985, la première édition du Marché international du film d'animation (MIFA) est ainsi concomitamment, avec un rôle complémentaire. Les studios américains deviennent de plus en plus visibles sur la manifestation, avec notamment une diffusion auprès du public d'un programme de 9 films de Disney oscarisés, avec un hommage à la Warner en 1987, et avec l'accueil d'une délégation importante de Walt Disney Pictures pour la première fois en 1989. Entre 1983 et 1997, le nombre de participants passe de 900 accrédités en 1983 à en 1997 et le nombre de films reçus de 386 à . Ces facteurs entraînent une couverture médiatique de plus en plus importante avec près de 300 journalistes présents à la fin des années 1990. Dès 1983, le succès de la manifestation entraîne une augmentation du nombre de professionnels d'orientation culturelle ou économique. En 1993, un écran géant en plein air est installé, sur le Pâquier pour des projections publiques. En 1997, le conseil d'administration vote l'annualisation de l'événement pour plusieurs raisons : augmentation du volume de production, difficulté de la sélection, concurrence des autres événements, besoin d'un marché annuel et nécessité d'une équipe organisatrice permanente. Par la suite, Annecy conforte sa position de leader international des festivals compétitifs consacrés au cinéma d'animation. En 1999, Serge Bromberg est nommé délégué artistique, à la suite du décès de Jean-Luc Xiberras survenu en . Dans les années 2000, le festival d'Annecy est en plein essor, les avant-premières se multiplient et entraînent ainsi une plus grande couverture médiatique de l'événement. La France et l'Europe se lancent dans la production de films d'animation. En 2006 est créée la CITIA, la cité de l'image en mouvement. Son projet s'articulant autour de 3 axes (culture, économie, formation), diverses actions sont mises en place au niveau local : exposition permanente sur le cinéma d'animation, développement des opérations d'éducation artistique, implantation de formations supérieures avec les Gobelins, l'école de l'image, création d'un événement dédié aux contenus et nouveaux supports, le Forum Blanc, mise en place d'un fonds d'aide à la production d’œuvres numériques, etc. À la fin de l'édition 2012 du festival, Marcel Jean est nommé délégué artistique. Il succède ainsi à Serge Bromberg qui occupait le poste depuis 1999. En 2015, il décide de mettre les femmes à l'honneur et compose notamment un jury exclusivement féminin, consacrant de nombreux programmes patrimoniaux aux réalisatrices qui ont marqué l'histoire. Il crée de nouvelles sections compétitives dans le but de valoriser la présence des films en sélection. C'est ainsi qu'apparaissent les sections de courts métrages Off Limits (2014), Perspectives (2017) et Jeune public (2017), ainsi qu'une deuxième section compétitive consacrée aux longs métrages et nommée Contrechamp (2019). La soixantième édition, initialement prévue du 15 au , est annulée le 7 avril, en raison de la pandémie de maladie à coronavirus. Par ailleurs, l'édition suivante est programmée du 14 au , selon l'annonce faite par le comité d'organisation du festival. Portée et influence du festival La promotion de la diversité : patrimoine culturel et émergence de nouvelles œuvres Le Festival a depuis ses origines cherché à faire connaître les créations étrangères. Dans un contexte de guerre froide, les courts métrages soviétiques, étaient difficiles, voire impossible à être projetés. Aujourd'hui, le festival continue dans sa programmation à valoriser ce patrimoine. Parallèlement, des nouveaux genres ou de nouvelles techniques d'animation sont présentés au public. Le Marché international du film d'animation L'augmentation des productions, notamment avec la télévision, a conduit à l'apparition du Marché international du film d'animation d'Annecy (MIFA) en marge du festival dans les années 1980. Depuis, le MIFA est devenu un rendez-vous pour le développement de projets, permettre aux divers acteurs du secteur de se faire connaître et aux étudiants de l'animation de trouver stages et emplois. Le Mifa accueille « plus de 800 sociétés exposantes internationales ». Chiffres Chiffres en 2017 Le Festival compte : plus de projetés sélectionnés représentés Prix officiels Longs métrages Cristal du long métrage Prix du jury Mention du jury Prix du public Prix Contrechamp Courts métrages Cristal du court métrage Prix du jury Prix Jean-Luc Xiberras de la première œuvre Mention du jury Prix du public Prix du film Off-limits Films de télévision et de commande Cristal pour une production TV Cristal pour un film de commande Prix du jury pour une série TV Prix du jury pour un spécial TV Prix du jury Films de fin d'études Cristal du film de fin d'études Prix du jury Mention du jury Autres prix Prix Festival connexion - Région Rhône-Alpes en partenariat avec Lumières numériques Prix du jury junior pour un film de fin d'études Prix du jury junior pour un court métrage Prix Fipresci Prix Aide à la Fondation Gan à la diffusion pour un Work in Progress Prix Sacem de la musique originale Prix Canal + aide à la création pour un court métrage Palmarès Cristal d'Annecy (court métrage) Cristal du long métrage Notes et références Voir aussi Bibliographie Articles . . . . . . . Jean-Baptiste Scherrer, « Le Festival et le Marché international du film d’animation d’Annecy, un exemple de réconciliation entre la loi du marché et l’intervention institutionnelle », Entrelacs, 2018, URL : http://journals.openedition.org/entrelacs/4290 Ouvrage . Articles connexes Animation (audiovisuel) Dessin animé Liste de sociétés d'animation Marché international du film d'animation d'Annecy Liens externes Festival fondé en 1960
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Sant%C3%A9
Santé
La santé est . Dans cette définition par l'Organisation mondiale de la santé, OMS, depuis 1946, la santé représente . Elle implique la satisfaction de tous les besoins fondamentaux de la personne, qu'ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels.. Mais cette définition confond les notions de santé et de bien-être. Par ailleurs, et représente donc . René Dubos présente en 1973 la santé comme Pour René Leriche en 1936, Histoire Dans les sociétés traditionnelles (« primitives »), la santé relève généralement autant de l'individu que du groupe. Elle est imbriquée avec les croyances animistes et religieuses, et le rôle des guérisseurs (chamans, sorciers, etc.) qui utilisent à la fois la pharmacopée locale, le toucher et des pratiques relevant de la magie, de la divination, ou de la psychologie. À partir du , la maladie cesse progressivement d'être considérée comme une fatalité et le corps redevient un sujet de préoccupation. Ce mouvement concerne d'abord les élites, puis s'étend progressivement à l'ensemble de la société. La santé devient alors un droit que les États se doivent de garantir. Concepts, principaux thèmes de santé L'état de santé se recherche à la fois pour chaque individu, avec la médecine clinique, ou pour une population, avec la santé publique. La santé d'une population est classiquement évaluée d'abord par les taux de mortalité et de morbidité, avec l’espérance de vie. Notion relative La santé est une notion relative, « État de santé ressentie » : c'est l'un des indicateurs d'état de santé. Il est publié tous les deux ans depuis 2002, pour les pays de l'OCDE. Après une tendance à la hausse de 2002 à 2008, il a chuté de plusieurs points en 2010 . En 2008, 74,9 % des hommes se jugeaient en bonne ou très bonne santé, contre 70,6 % en 2010. Pour les femmes ce taux est passé de 70,1 % à 66,5 %. Santé mentale La santé mentale peut être considérée comme un facteur très important de la santé physique pour les effets qu'elle produit sur les fonctions corporelles. Ce type de santé concerne le bien-être émotionnel et cognitif ou une absence de trouble mental. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé mentale en tant qu'. Il n'existe aucune définition officielle de la santé mentale. Il existe différents types de problèmes sur la santé mentale, dont certains sont communément partageables, comme la dépression et les troubles de l'anxiété, et d'autres non communs, comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire. Santé reproductive Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé reproductive est une composante du droit à la santé. Cette notion récente évoque la bonne transmission du patrimoine génétique d'une génération à l'autre. Elle passe par la qualité du génome, des spermatozoïdes et des ovules, mais aussi par une maternité sans risque, l'absence de violences sexuelles et sexistes, l'absence de maladies sexuellement transmissibles (MST), la planification familiale, l'éducation sexuelle, l'accès aux soins, la diminution de l'exposition aux perturbateurs endocriniens, etc. Un certain nombre de polluants (dioxines, pesticides, radiations, leurres hormonaux, etc.) sont suspectés d'être, éventuellement à faibles ou très faibles doses, responsables d'une délétion de la spermatogenèse ou d'altération des ovaires ou des processus de fécondation puis de développement de l'embryon. Certains sont également cancérigènes ou mutagènes (ils contribuent à l'augmentation du risque de malformation et d'avortement spontané). Les soins de santé reproductive recouvrent un ensemble de services, définis dans le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) tenue au Caire (Égypte) en : conseils, information, éducation, communication et services de planification familiale ; consultations pré et postnatales, accouchements en toute sécurité et soins prodigués à la mère et à l’enfant; prévention et traitement approprié de la stérilité ; prévention de l’avortement et prise en charge de ses conséquences ; traitement des infections génitales, maladies sexuellement transmissibles y compris le VIH/SIDA ; le cancer du sein et les cancers génitaux, ainsi que tout autre trouble de santé reproductive ; et dissuasion active de pratiques dangereuses telles que les mutilations sexuelles féminines. Santé au travail La santé au travail fait partie des principaux thèmes de santé identifiés par l'OMS. Santé et environnement Santé planétaire Facteurs déterminants Un déterminant de santé est un facteur qui influence l’état de santé d'une population soit isolément, soit en association avec d’autres facteurs. Hygiène L'hygiène est l'ensemble des comportements concourant à maintenir les individus en bonne santé. Ils demandent de pouvoir notamment faire la part entre les « bons microbes » et ceux qui sont pathogènes ou peuvent le devenir dans certaines circonstances. Ces circonstances l'hygiène cherche à les rendre moins probables, moins fréquentes ou supprimées. Après une phase hygiéniste, dont l'efficacité de court terme est indiscutable, sont apparus une augmentation des allergies, des maladies auto-immunes, des antibiorésistances et des maladies nosocomiales jugées préoccupantes. La recherche de juste équilibre entre exposition au risque et solution médicale usuelle est rendue difficile dans un contexte d'exposition accrue à des cocktails de polluants complexes (pesticides en particulier) et perturbateurs hormonaux, de modifications sociétales et climatiques planétaires (cf. maladies émergentes, risque pandémique, zoonoses, risque de bioterrorisme, etc.). La lutte contre les infections nosocomiales à l'hôpital, ou contre les toxi-infections alimentaires par exemple, est née après la découverte de l'asepsie sous l'influence par exemple de Ignace Semmelweis ou Louis Pasteur. Les comportements individuels et collectifs sont de toute première importance dans la lutte contre les épidémies ou les pandémies. Cette discipline de l'hygiène vise donc à maîtriser les facteurs environnementaux pouvant contribuer à une altération de la santé, comme la pollution par exemple, avec des problèmes paradoxaux à gérer : par exemple, l'amélioration des conditions d'hygiène semble avoir paradoxalement pu favoriser la réapparition de maladies comme la poliomyélite et diverses maladies auto-immunes et allergies. Alimentation et mode de vie De nombreux facteurs de risque sont intrinsèquement liés au mode de vie. Les soins corporels, l'activité physique, l'alimentation, le travail, les problèmes de toxicomanie, notamment, ont un impact global sur la santé des individus. Nutrition : Aliments - Oligo-élément - Alicament Produits d'hygiène : Crème solaire - Dentifrice - Préservatif - Savon Toxicomanies & dépendances : Alcool - Cannabis - Cocaïne - Tabac - Jeu pathologique De nombreux risques et dangers sont liés au domaine de la santé, l'évolution humaine et également les changements de son mode de vie ne sont pas sans conséquences. L'alimentation et les nouvelles technologies sont également des facteurs de risques en France et dans le reste du monde. Les rythmes, les cadences de travail ; les gestes inadaptés sont des facteurs très importants sur la santé. Ils entraînent des troubles psychosomatiques et parfois des handicaps pour la vie. Quatre facteurs permettraient d'allonger considérablement la durée de la vie : absence de tabac, consommation d'alcool égale ou inférieure à un demi verre par jour, consommation de 5 fruits et légumes par jour, exercice physique d'une demi-heure par jour. Le tout donnerait une majoration de l'espérance de vie de 14 ans par rapport au non-respect de ces facteurs. Du strict point de vue de l'alimentation, de nombreuses études concordantes concluent qu'une alimentation exclusivement végétarienne permet de limiter les risques de cancer et de maladies cardio-vasculaires, et donc d'avoir une espérance de vie en bonne santé plus longue. Les études mettent à la fois en évidence les bénéfices d'une alimentation riche en légumes et fruits et les risques relatifs liés à la consommation de viande, poisson et produits laitiers. Les compléments alimentaires synthétiques ne seraient absolument pas nécessaires. D'autres pistes sont explorées pour allonger la durée de vie en bonne santé : le jeûne, le jeûne intermittent et la restriction calorique. Par ailleurs, l'« hygiénisme moral » trans-national débuté au (à ne pas confondre avec la médecine alternative créée par Herbert Shelton) est une doctrine contre le « relâchement des mœurs », ce qui serait le meilleur moyen de garantir la santé. C'est ce courant qui a par exemple déclaré la lutte contre la syphilis ou l'alcoolisme comme priorité nationale. C'est également lui qui déclare que si les obèses sont gros, c'est qu'ils sont gourmands et paresseux, ou encore que les fumeurs n'ont pas de volonté; Il semble persister dans certaines politiques et campagnes d'information et d'éducation des citoyens à l'hygiène. Environnement C'est un domaine, parfois nommé « santé environnementale », qui se développe depuis la fin du , à la suite de la prise de conscience du fait que l'environnement, notamment lorsqu'il est pollué, est un déterminant majeur de la santé. La pollution aiguë ou chronique, qu'elle soit biologique, chimique, due aux radiations ionisantes, ou due aux sons ou la lumière (ces facteurs pouvant additionner ou multiplier leurs effets) est une source importante de maladies. Dans l'Union européenne, la Commission a adopté () une « stratégie communautaire en matière de santé et d'environnement », traduite le , en un « Plan d'action » (2004-2010), qui vise notamment les maladies dites « environnementales ». Cela concerne l'asthme et les allergies respiratoires, en cherchant plus généralement à « mieux prévenir les altérations de la santé dues aux risques environnementaux » (dont l'exposition aux pesticides et à leurs résidus). Des systèmes de veille sanitaire permanente doivent identifier les menaces émergentes (dont nanotechnologies, OGM, maladies émergentes, impacts des modifications climatiques, etc.) et en évaluer l'impact sanitaire selon des actions réalisées au niveau communautaire mais aussi national. Un « plan d'action environnement et santé » va être développé afin de mettre en œuvre cette stratégie ; de plus un processus de consultation a été lancé. Le plan d'action vise à faire le point sur les connaissances scientifiques existantes et à évaluer la cohérence et les progrès réalisés dans l'installation du cadre législatif communautaire en matière de santé et d'environnement. Un nouveau système d'information sur la santé est prévu « qui fonctionnera également dans le domaine de l'environnement » et veut devenir « la plus importante source de données fiables pour l'évaluation de l'impact des facteurs environnementaux sur la santé ». Ces aspects seront coordonnés avec les systèmes de réaction rapide et une approche intégrée « visant à juguler les déterminants environnementaux de la santé ». En ce qui concerne plus spécifiquement la France, un premier Plan national santé-environnement a été lancé en 2004 et un second en 2009, à la suite du Grenelle de l'environnement. Le bilan des actions menées devrait être fait en 2013. Enjeu collectif La santé publique désigne à la fois l'état sanitaire d'une population apprécié via des indicateurs de santé (quantitatifs et qualitatifs, dont l'accès aux soins) et l'ensemble des moyens collectifs susceptibles de soigner, promouvoir la santé et d'améliorer les conditions de vie. Domaines de la santé publique La notion de santé publique regroupe plusieurs champs : la santé au travail incluant la médecine du travail et parfois des démarches épidémiologiques ; la gestion des campagnes de prévention, qui doivent influencer les autres secteurs de la société pour y promouvoir la santé (économie, écoles, trafic, habitation, environnement, style de vie, etc.), la vaccination... ; l'organisation des réseaux de soins : premiers secours, hôpitaux, médecine libérale, médecine d'urgence... ; la formation initiale et continue des professions médicales et paramédicales ; la sécurité sociale et l'assurance maladie (Sécurité sociale en France) ; la recherche médicale et pharmacologique. Politiques de santé dans le monde Les règles en matière de santé font l'objet de textes internationaux édictés par l'OMS ou la FAO (Codex alimentarius pour l'alimentation). L'Union européenne a produit de nombreuses directives, règlements ou décisions pour protéger la santé des consommateurs ou d'animaux consommés. La promotion de la santé telle que définie par l'OMS est le « processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d'améliorer celle-ci ». Cette démarche relève d'un concept définissant la « santé » comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d'une part réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins, et d'autre part évoluer avec le milieu ou s'adapter à celui-ci. La santé est prise en compte par le droit, y compris du point de vue des Conditions de travail. Crises sanitaires Les crises sanitaires sont des pandémies importantes, qui touchent entre une dizaine de personnes (cas des crises très médiatisées qui touchent les pays développés, comme certaines crises alimentaires) et des millions de personnes. Elles peuvent avoir des coûts économiques, sociaux et politiques considérables. L'OMS a d'ailleurs été créée pour qu'une pandémie telle que celle produite par la grippe espagnole ne se reproduise pas avec les mêmes effets (30 à 100 millions de morts selon les sources). Économie Les sommes en jeu dans le domaine de la santé sont considérables, tant pour les coûts induits par les maladies, les pollutions et l'absentéisme, que par le marché des soins et des médicaments (en 2002, le marché mondial du médicament a été évalué à 430,3 milliards de dollars, contre 220 milliards en 1992). Le marché pharmaceutique a augmenté de 203 milliards d'euros. Et la consommation médicale progresse plus rapidement que le PIB dans les pays développés. Des crises sanitaires telles qu'une pandémie peuvent avoir des coûts économiques, sociaux et politiques considérables. Dimensions sociales et culturelles de la santé La santé comme concept peut être un objet d’étude anthropologique. Tel que rapporté par Roy, elle est souvent conceptualisée comme une construction sociale par les anthropologues puisque le rapport que les sociétés ont avec elle est très variable d’une à l’autre, et selon les époques également. Le travail anthropologique cherchera donc à mieux comprendre l’expérience que font les groupes sociaux et culturels de la santé. Cet objet d’étude, pour faire preuve de rigueur méthodologique, doit être replacé dans son contexte global, notamment à travers les changements sociaux. On cherche alors à comprendre les phénomènes de relation santé/maladie, bien que de plus en plus le schéma santé/vie prend place. Pour dire autrement, selon Massé, l’anthropologie médicale s’intéresse à comment les acteurs sociaux définissent la bonne ou la mauvaise santé, et comment les maladies sont soignées dans ce contexte. Quelques approches théoriques sont nées en anthropologie médicale, rapportées par Roy. Parmi elles, celle de la théorie médico-écologique, celle de la phénoménologie et celle de la critique de la médecine et de la santé internationale. La théorie médico-écologique est formulée par Alexander Alland au début des années 1970, mais est reprise par d’autres quelques années après. Elle part du principe que les groupes humains adaptent leur culture à l’environnement. Cette théorie propose l'idée que l’adaptation culturelle est intimement liée à l’adaptation biologique en fonction de l'environnement et du milieu dans lequel le groupe se trouve. Ainsi, la santé est liée à ces transformations externes. L’approche phénoménologique se développe en parallèle à cette dernière. Des auteurs comme Kleinman et Good en sont un point d’origine, en cherchant à redonner une subjectivité à l’expérience humaine de la santé, s’éloignant de l’objectivité préconisée par la médecine. Pour ce faire, des perspectives expérientielles et sémantiques sont mobilisées. L’approche critique de la médecine et de la santé internationale se développe dans les années 1960. Elle a pour objet les conditions notamment politiques et économiques, donc globales, dans lesquelles sont vécues la santé et la maladie : les inégalités sociales façonnent l’accès à l’information, aux ressources de maintien de la santé et aux traitements. Un texte clé pour comprendre ce mouvement est notamment celui de Baer, Singer et Johnsen. Médias De nombreux médias et émissions sont spécialisés dans les thèmes de la santé. En voici une sélection : Télévision Le Magazine de la santé, sur France 5 36.9, sur la Radio télévision suisse Quoi de neuf doc ?, sur TV5 Monde Radio Radio Public Santé Radio France internationale, émission Priorité santé Radio Canada première chaîne, émission RDI Santé Place à la santé Magazine Santé Magazine Alternative santé Environnement, Risques et Santé Internet Health On the Net Foundation est fondation qui indique aux internautes dans quels sites internet, ils peuvent obtenir des informations justes et sérieuses dans le domaine de la santé. PubMed Santepratique Portail Santé-UE Fasosante.net Carenity (réseau social santé sur internet destiné aux malades et à leurs proches). Notes et références Notes Références Voir aussi Bibliographie André Rauch, Histoire de la santé, PUF, Que-sais-je ?, 1995 Georges Canguilhem, La santé, concept vulgaire et question philosophique, Sables, Pin-Balma, 1990 Articles connexes Liens externes Liste des thèmes de santé, site de l'OMS Global Health, site Our World in Data''
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Varicelle
Varicelle
La varicelle, classique sous sa forme de maladie infantile éruptive fréquente en milieu tempéré, touche plus tardivement l'adulte en milieu tropical où elle est tout aussi caractérisée par sa très grande contagiosité, exposant ainsi femme enceinte et fœtus. Elle traduit la primo-infection par le virus varicelle-zona ou VZV, virus de la famille Herpesviridae. Ce n'est qu'en milieu tempéré et sans doute urbain, loin de l'équateur, sauf vaccination, qu'elle survient spontanément dans plus de 90 % des cas chez l'enfant entre 1 et 15 ans. Sa période d’incubation est de 14 jours en moyenne (de 10 à 21 jours). Il existe un vaccin qui n'est pas recommandé en routine en France. Généralement bénigne chez l'enfant bien portant, elle peut être redoutable et mortelle chez l'adulte non immunisé, l'immunodéprimé, la femme enceinte et le nouveau-né. Histoire En 1553, l'italien Giovanni Ingrassia aurait été le premier à distinguer la varicelle de la scarlatine, d'autres attribuent cette distinction à l'allemand Daniel Sennert, dans les années 1610. En 1764 ou 1772, , professeur de l'Université de Göttingen lui donne son nom de varicella en la considérant, comme tous les auteurs de son temps, comme une forme atténuée de variole (variola lymphatica selon Boissier de Sauvages). L'anglais William Heberden est le premier, en 1785, à donner une description précise de la varicelle pour la distinguer de la variole ; la démonstration de cette distinction est faite par Desoteux et Valentin (Traité de l'inoculation, 1799) : la variole ne protège pas de la varicelle, de même la vaccine ne protège pas non plus de la varicelle. En 1832, Jean-Louis Alibert inclut la varicelle dans son groupe des dermatoses à exanthème contagieux. En 1924, T.M. Rivers et W.S.Tillett démontrent la nature virale de l'agent de la varicelle. En 1952, le virus de la varicelle est isolé à partir de cultures cellulaires par Thomas Weller. Dès 1892, Janus von Bokay signale que des cas de varicelle surviennent en contact étroit avec des personnes atteintes de zona. En 1925, Karl Kundratitz montre que l'inoculation du contenu de vésicule de zona provoque une varicelle chez le sujet non immunisé. En 1943, Joseph Garland suggère que le zona pourrait être une réactivation du virus varicelle acquis plus tôt dans la vie. En 1958, Thomas Weller démontre que les virus de la varicelle et du zona sont les mêmes (virus varicelle-zona). En 1974, Takahashi, de l'Université d'Osaka, réussit à atténuer une souche de virus varicelle, dite souche OKA, souche vaccinale utilisée dans les vaccins contre la varicelle. À partir de 1984, les études de génétique moléculaire confirment que le virus du zona est bien une réactivation d'un virus varicelle latent. Cause Le virus de la varicelle-zona, comme son nom l'indique, est à l'origine de la varicelle et du zona. Il fait partie du groupe des Herpesviridae. L'homme est le seul réservoir de ce virus, hautement contagieux. La transmission est principalement aérienne par inhalation de gouttelettes de salive (postillons, toux, éternuements...), plus rarement par contact direct avec les lésions cutanées (à partir du liquide des vésicules, il n'y a pas de virus dans les croûtes). Le taux de reproduction de la varicelle (calcul du nombre moyen d'individus qu'une personne infectée peut contaminer tant qu'elle sera contagieuse) dans une population non-immunisée est estimé entre 10 et 12, et son taux d'attaque intrafamilial est de 86%, ce qui en fait une maladie très contagieuse. La contagiosité débute entre 2 et 3 jours avant l'éruption, où elle est maximum, et elle se poursuit durant la phase d'apparition de l'éruption, soit 4 à 5 jours après l'éruption. Elle peut être prolongée (plusieurs semaines) dans les formes graves chez l'immunodéprimé. La varicelle est habituellement bénigne chez l'enfant immunocompétent. Les formes compliquées plus graves concernent les adultes non immunisés, surtout les femmes enceintes et personnes immunodéprimées. Pathogénie Le virus pénètre dans l'organisme à travers les voies respiratoires, rejoignant les ganglions lymphatiques régionaux pour s'y multiplier. Il se dissémine dans le sang (première virémie au -) et les viscères, puis se multiplie à nouveau dans les cellules du système réticulo-endothélial. Cette phase est silencieuse (phase d'incubation). Une deuxième virémie survient vers le jour, où le virus se dissémine au niveau nasopharyngé et cutané (contagiosité maximum) en produisant l'éruption caractéristique (tableau clinique de la varicelle). Puis le virus se réfugie dans les ganglions nerveux sensitifs où il peut rester latent durant des décennies. Sa réactivation secondaire est responsable du zona. La défense de l'organisme contre la varicelle est basée sur l'immunité cellulaire (activation des lymphocytes T) et non sur l'immunité humorale. En cas de contrôle insuffisant (adulte non immunisé), le virus peut toucher le poumon, le foie et le système nerveux central (formes graves compliquées). Épidémiologie Dans les zones tempérées, plus de 90 % des adultes ont eu la varicelle durant l'enfance ou l'adolescence (le plus souvent entre ). 50 % des enfants l'ont avant l'âge de 5 ans et 90 % avant l'âge de . La maladie se déclare souvent plus tard dans les zones tropicales, et les adultes sont plus exposés. L'incidence est plus élevée en hiver et au printemps, avec des épidémies plus fortes tous les 2 à 5 ans. La surveillance de l'évolution de l'incidence en France est effectuée par le réseau Sentinelles de l'INSERM depuis 1990. Chaque année, en France, on compte environ près de 700 000 cas de varicelle (90 % ont moins de 10 ans), 3 000 hospitalisations (75 % ont moins de 10 ans) et 20 décès (30 % ont moins de 10 ans). Ces données montrent que la varicelle est habituellement bénigne, presque obligatoire chez l'enfant ; mais aussi que la gravité de la varicelle peut augmenter avec l’âge, le risque de décès (complications pulmonaires et neurologiques) étant le plus élevé aux âges extrêmes de la vie. Clinique Le malaise général et la fièvre peu élevée (environ ) peuvent apparaître quelques heures avant l’éruption cutanée. Cette éruption cutanée inclut : petites macules (rosées sur les peaux blanches) apparaissent initialement. Elles vont vite se recouvrir de vésicules en gouttes de rosée, qui dans les trois jours vont se dessécher et former une croûte. Il peut rester des lésions hypopigmentées transitoires, ou des cicatrices. Généralement, ces lésions apparaissent en premier sur le cuir chevelu, puis sur le thorax et les muqueuses, ensuite sur les membres, avec respect des régions palmo-plantaires, et enfin au visage. Les différentes séries de lésions décalées dans le temps font que coexistent les différents types de lésions sur tout le corps. L'importance de l'éruption est très variable d'un individu à l'autre. Les autres symptômes peuvent inclure : difficulté à s’alimenter en raison des vésicules qui se forment parfois dans la bouche, fortes démangeaisons (prurit) et toux importante dans certains cas. Des symptômes similaires à ceux de la grippe peuvent s'y associer : céphalées, douleur abdominale et sensation générale de fatigue et parfois même une conjonctivite. Diagnostic Il est le plus souvent clinique devant l'aspect de l'éruption et la notion d'un contact dans les deux semaines qui précèdent avec un autre malade. À titre exceptionnel, le diagnostic peut être confirmé par la recherche du virus dans les vésicules. La recherche d'anticorps contre la varicelle (sérologie) peut être faite mais il existe quelques réactions croisées avec les anticorps dirigés contre les autres herpèsvirus. Cette recherche peut être utile afin de cibler les personnes à vacciner (absence d'anticorps). Évolution et complications Guérison en 7 à 16 jours pour adultes et enfants. Généralement l'immunité est définitive mais il est possible, quoique rarissime, d'observer une deuxième varicelle chez un sujet immunodéprimé ou chez les enfants l'ayant fait une première fois avant 2 ans, quand le système immunitaire est moins réactif et ne développe pas suffisamment d'anticorps efficaces. Le virus reste en sommeil dans les ganglions nerveux paravertébraux et peut plus tard se trouver à l’origine d’un zona pendant une période de dépression immunitaire (maladies infectieuses, chimiothérapie, dépression). Bien que bénigne dans la très grande majorité des cas, la varicelle peut se compliquer, en particulier chez les sujets immunodéprimés, les nourrissons, les adultes, les femmes enceintes. La complication la plus fréquente est la surinfection bactérienne favorisée par le grattage des lésions cutanées, comme l'impétigo ou l'érysipèle. Complications spécifiques Pneumopathie varicelleuse : elle n’est pas rare chez l’adulte, et se manifeste par des symptômes pulmonaires aigus aspécifiques (toux, fièvre élevée, difficultés à respirer, hémoptysie), elle serait plus fréquente et plus sévère chez la femme enceinte. Ataxie cérébelleuse aiguë : se voit chez l’enfant, d’évolution bénigne (un cas sur ). Syndrome de Reye : c’est une encéphalite gravissime, exceptionnelle, due à la prise d'anti-inflammatoires, tels que l'aspirine. L'infection par le virus varicelle-zona est un facteur déclenchant rare du syndrome de Guillain-Barré. Une modification de l'équilibre des lymphocytes auxiliaires et suppresseurs peut être un mécanisme pathogénique important. Certains évoquent, à terme, une discrète majoration du risque de survenue de sclérose en plaques. Cependant en 2013, il n'existe pas vraiment d'argument pour une piste infectieuse dans la genèse de la sclérose en plaques. Varicelle congénitale Chez la femme enceinte, le risque, dans les 20 premières semaines, est de contaminer le fœtus qui peut développer une varicelle congénitale. Après la , si l'enfant est contaminé, il est susceptible de présenter un zona dans les premières semaines ou mois de sa vie. Chez la femme enceinte cette maladie est grave pour la femme et le fœtus si la mère n'a pas eu la varicelle, sachant que la maladie reste souvent inapparente. Entre 97 et 99 % des femmes sont en fait immunisées à l'âge adulte. Chez le fœtus, la varicelle peut provoquer des malformations si la maladie est contractée avant cinq mois. Chez le nouveau-né, une varicelle congénitale néonatale peut survenir si sa mère a eu la varicelle quelques jours avant ou après la naissance. Cette varicelle congénitale néonatale est très grave avec une mortalité de 20 %. Traitement Formes banales de l'enfance Chez les formes banales de l'enfance, la maladie n'est pas grave et ne relève que de la prise en charge des symptômes : fièvre, démangeaisons. Le traitement repose surtout sur les soins locaux et la prévention des surinfections. Fièvre La fièvre est généralement modérée, si nécessaire seul le paracétamol est autorisé dans la varicelle. Si une fièvre élevée persiste ou réapparait en dehors d'une poussée éruptive, une consultation médicale est nécessaire, pour rechercher une éventuelle surinfection. Il est très important de ne pas donner d'anti-inflammatoires contenant de l'acide acétylsalicylique, type aspirine, qui est formellement contre-indiqué du fait du risque – rare – de syndrome de Reye. De même les anti-inflammatoires stéroïdiens (corticoïdes, aussi bien en application locale que par voie orale – ce qui arrive chez les enfants souffrant d’eczéma sévère –) et non stéroïdiens (de type ibuprofène) sont déconseillés en rapport avec un risque de survenue ou d'aggravation d'infections microbiennes. Démangeaisons Les anti-histaminiques peuvent être utiles contre un prurit invalidant. Les ongles gardés propres et coupés court (voire l'utilisation de moufles chez le petit enfant) permettent de réduire le risque de surinfection, en évitant les lésions de grattage. Soins locaux Une ou deux douches quotidiennes avec savon dermatologique sont préférables aux bains plus ou moins prolongés qui facilitent la macération cutanée et le risque de surinfection. L'application locale d'un antiseptique cutané (comme la chlorhexidine) est possible, sous forme de lotion. Aucun autre produit ne doit être appliqué sur les lésions cutanées : il faut éviter les poudres (en particulier le talc), pommades, gels, colorants aqueux... au mieux ils sont inutiles, sinon ils retiennent les débris surinfectés. Formes plus graves La plupart des surinfections cutanées sont bénignes et traités par antibiothérapie par voie orale. Les plus graves par antibiothérapie par voie intraveineuse, et les très graves, comme la fasciite nécrosante sont traitées par antibiothérapie et chirurgie. Dans les formes graves et selon le terrain (nouveau-né, femme enceinte, immunodéprimé...), un traitement antiviral est prescrit : l'aciclovir est régulièrement efficace, avec des résistances exceptionnelles. Prévention En France, l’éviction scolaire légale, ou de collectivité, a été supprimée, car la contagion est maximum un à deux jours avant l'éruption puis décroit jusqu'au stade de croûtes. Toutefois, si l'éviction a été jugée inutile, la fréquentation de la collectivité lors de la phase aiguë d'une varicelle (5 jours après le début de l'éruption) n'est pas souhaitable. Les sujets atteints de varicelle doivent éviter le contact avec des immunodéprimés, des femmes enceintes et adultes n’ayant pas été infectés lors de leur enfance. Vaccination La vaccination se fait en une injection chez l'enfant de moins de 12 ans, et en deux injections espacées d'un à deux mois, chez l'enfant plus âgé. Elle peut être faite de manière isolée, ou groupée (vaccination anti-varicelle, rubéole, oreillons et rougeole). Chaque année aux États-Unis, la vaccination évite quelques milliers d'hospitalisations ; le taux d'hospitalisations est passé de 2,5/100 000 cas en 1995 à 1/100 000 cas en 2002. De même, une vaccination faite précocement après un contact avec une personne porteuse du virus peut diminuer sensiblement le risque de développer la maladie et faire en sorte que cette dernière soit moins grave. L'efficacité varie de 95 % à 100 %, et en cas de varicelle, cette dernière serait sensiblement moins grave. Autres traitements préventifs Il s'agit de la prise en charge d'un cas-contact (personne à risque exposée à un contact avec une varicelle). Outre la vaccination, il existe les immunoglobulines spécifiques et les antiviraux. En France, les immunoglobulines anti-varicelle sont réservés aux immunodéprimés, femmes enceintes, nouveau-nés et prématurés. Les antiviraux, comme l’aciclovir, peuvent être proposés en fonction du terrain du sujet exposé. En France, en dehors des cas précédents, ces traitements ne sont pas indiqués chez l'enfant sain et l'adulte immunocompétents. Notes et références Voir aussi U Heininger, J Seward « Varicella » Lancet 2006;368:1365-76. « Chickenpox and Pregnancy » Royal College ob Obstetricians and Gynaecologists, Maladie virale Infection en dermatologie Maladie en pédiatrie
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Joannes%20Br%C3%B8nsted
Joannes Brønsted
Joannes Nicolaus Brønsted est un chimiste danois né le à Varde et mort le à Copenhague. Il est connu pour ses travaux sur la réaction chimique, et la formulation en 1923 de la théorie de Brønsted-Lowry des acides qui étend la théorie d'Arrhenius. Celle-ci définit les acides comme substances qui ont tendance à donner un proton et les bases comme substances qui ont tendance à accepter un proton. Cette théorie a été publiée à quelques mois d'intervalle par Brønsted et Lowry. Comme ils obtinrent les mêmes conclusions de manière indépendante, leurs deux noms furent associés à celle-ci. Biographie Il reçut son diplôme de chimie réactionnelle en 1899 et son doctorat en 1908 à l'université de Copenhague, où il fut directement nommé professeur. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'opposa aux nazis, et fut élu à cet égard au parlement danois en 1947. Il n'y siégea cependant pas pour cause de maladie et mourut peu après, le à Copenhague (Danemark) Liens externes Naissance au Danemark Naissance en février 1879 Décès en décembre 1947 Décès à 68 ans Décès à Copenhague Chimiste danois Physico-chimiste
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaissement%20et%20effondrement%20miniers
Affaissement et effondrement miniers
Les affaissements et effondrements miniers sont des phénomènes mécaniques résultant des comblements spontanés ou provoqués des vides souterrains laissés par l'exploitation minière. Ils font partie des risques miniers (et quand le risque s'est exprimé des « séquelles minières »). Éléments de définition Ces comblements conduisent à deux types de désordres en surface : des affaissements, sans ouverture de cavité en surface ; des effondrements dans le cas contraire. Le phénomène d'affaissement L'affaissement est relativement lent et progressif (pouvant durer des décennies). Il se produit lorsque les terrains sont plutôt plastiques et que la profondeur d'exploitation est importante par rapport à l'épaisseur de la taille. Il résulte le plus souvent d'un choix délibéré d'exploitation (méthode dite « du foudroyage » (exploitation totale du minerai à l’aide d’un coffrage marchant). Ce phénomène est par exemple observé à grande échelle dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Le phénomène d'effondrement L'effondrement est au contraire plus rapide, voire brutal. Il se traduit en surface par une variation instantanée de la topographie locale (cuvette d’affaissement), voire à un trou béant en surface qualifié de « fontis » (à ne pas confondre avec les dolines qui sont dues à un phénomène naturel de dissolution karstique). L’effondrement peut être délibéré mais il est généralement la conséquence accidentelle de l’évolution des chambres à piliers après l’abandon de l’exploitation (cas de certaines mines lorraines ou des carrières souterraines de craie en Normandie par exemple). La capacité de résistance des piliers se dégrade en effet sensiblement à long terme : leur aire de soutènement peut diminuer par écaillement et leurs propriétés mécaniques peuvent changer en présence d'eau. Selon l'Ineris , en France, les piliers et cavités souterraines situés au niveau de la battance du plafond de la nappe pourraient être rendus plus vulnérables dans un futur proche, à cause des dérèglements climatiques qui selon les météorologues induiront des pluies plus fortes et fréquentes en hiver, et des sécheresses plus fréquentes en été. Pour les populations touchées et sur le moment, un effondrement peut être confondu avec un tremblement de terre. Les sismographes et l'identification de l'épicentre permettent de les différencier des vrais séismes. le BRGM a listé les « faux séismes » survenus en France. Ils sont souvent dû à des affaissements miniers. Il peut être accompagné d'un séisme induit (autrefois dénommé pseudoséisme). L'effondrement peut intervenir par rupture brusque du toit de l'exploitation. Il peut se produire longtemps après la fin de l'exploitation (comme avec l'« effondrement tardif » du Petit Clos près de Saint-Étienne qui s'est produit plus de cent ans après l'exploitation de couches situées à moins de de profondeur, avec dans ce cas, en outre, un feu de mine (combustion du charbon dans des cavités abandonnés). Des effondrements et affaissements sont fréquents dans tous les types de mines au-dessus de cavités anciennes ou récentes, ou de cavités naturelles, mais les feux de mines aussi appelés feux de « vieux travaux » sont plus rares et spécifiques des gisements d'hydrocarbures. Influence de l’eau sur la stabilité mécanique des sites miniers à l'abandon L’exploitation minière exige souvent un pompage d’assèchement (exhaure) pour rabattre la nappe phréatique et éviter l'inondation des galeries et autres excavations. Au terme de l’exploitation, si l'on ne poursuit pas l’exhaure, le niveau de la nappe remonte jusqu'à trouver un nouvel état d’équilibre hydrogéologique (le temps nécessaire au rééquilibrage du niveau phréatique pouvant varier de quelques mois à quelques décennies, voire plus d'un siècle dans les mines profondes (celles du Nord-Pas-de-Calais par exemple). L'effet de l'eau sur la stabilité mécanique des exploitations minières abandonnées est complexe, car pouvant se traduire positivement et négativement. Une roche saturée en eau perd de sa résistance, dans des proportions variable selon le type de roche (les matériaux siliceux sont généralement plus sensibles à l'eau que les matériaux calcaires). Mais la pression hydrostatique peut aussi jouer un rôle de support du toit (déjaugeage), qui soulage les piliers, à condition que cet effet ne soit pas contrebalancé par la perte de confinement horizontal à l'intérieur des piliers. Le risque est accru lors de la phase transitoire d’ennoyage, durant laquelle de fortes pressions hydrauliques peuvent augmenter sensiblement la fracturation du milieu. Quand la nappe remonte dans les réseaux miniers souterrains et le proche sous-sol, elle peut avoir deux effets antagonistes : Une aggravation des affaissements observables en surface ; Un gonflement de certains terrains superficiels (ou de certains substrats plus profonds qui ont été désaturés de leur eau, durant plusieurs décennies en général, voire durant plus d'un siècle). Ce gonflement est toutefois de moindre importance que l'effet d'affaissement (10 % environ de l'effet d'affaissement). Dans un bassin minier comme celui du Nord-Pas-de-Calais, les affaissements de l'après-minier devraient toutefois être bien moins importants ( à environ en 30 à ) qu'ils ne l'ont été durant les (jusqu'à ) d'activité. Bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais L'exploitation houillère a duré plus de ; du premier puits ouvert en 1620 (dans le Boulonnais) à la production industrielle massive des années 1720 à 1990. Elle a concerné des veines épaisses de quelques mètres au maximum, et souvent à grande profondeur (plusieurs centaines de mètres). On estime qu'environ de tonnes de charbon ont été ainsi extraites de ce bassin, laissant des cavités plus ou moins importantes sous environ (122 dans le Nord et 158 dans le Pas-de-Calais) . Sauf très localement quelques exploitation en galeries soutenues par des piliers épargnés, la méthode d’exploitation consistait à enlever tout le charbon facilement disponible. Les galeries étaient initialement remblayés (jusqu’en 1930), période à partir de laquelle les galeries ont été traités selon la technique du foudroyage, plus rapide et bien moins coûteuse que le remblayage. On laissait simplement s'affaisser le plafond des galeries après enlèvement de leur soutènement. Selon la DRIRE, l'essentiel des mouvements de sol (retrait - gonflement des sols) étaient stabilisés cinq ans après l’arrêt des travaux, ce que semblent confirmer les relevés topographiques faits dans les . Au-dessus des grandes zones d'effondrement, de vastes cuvettes se sont constituées, atteignant jusqu'à de profondeur (en règle générale, on estime que l'affaissement total atteint 80 % des épaisseurs cumulées des différentes veines exploitées) se sont alors formées au-dessus des veines exploitées. Ces déformations sont si larges qu'elles n'ont pas eu conséquences majeures sur les constructions (habitations, ouvrages d'art, etc.) situées au cœur des zones affaissements. Mais en périphérie, au contraire, des mouvements de bascule et de traction et l'étirement des sols ont entraîné de graves dommages et souvent la ruine des structures bâties. Les canalisations ont été touchées aussi (certains réseaux d'assainissement ont même vu une inversion de leur sens d'écoulement, et se sont rompus, aggravant la pollution du sous-sol et de la nappe phréatique de l'ancien bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais, notamment par les nitrates. Cela d'autant plus que, conscientes de la vulnérabilité des réseaux et de leur manque d'efficacité en de pareilles circonstances, les compagnies minières s'étaient souvent dispensées d'en construire (hors centres urbains). Les puits ont théoriquement tous été remblayés. Mais des « bouchons » de remblais s'effondrent parfois, notamment à la suite de la remontée de la nappe. Ils sont alors stabilisé par injection de béton à la base du cône d'effondrement. Quatorze des répertoriés dans ce bassin se sont ainsi effondrés, sans victimes à ce jour. 10 à 15 % des puits sont situés sous des zones aujourd'hui habitées et 200 environ ne sont pas géoréférencés avec exactitude, à cause de pertes d'archives (« Certains sont remblayés depuis le , les plans dont nous disposons pour les situer sont très approximatifs.». D'une façon générale, les affaissements miniers sont à l'origine de modifications irréversibles des écoulements de surface qui ont nécessité la construction de stations de relevage des eaux usées et pluviales. Cette situation a compliqué le développement urbain puisque les populations sont exposées aux inondations en cas de défaillance des équipements. Tout au début du , Charbonnages de France gérait encore 54 stations de dénoiement par relevage des eaux. Les problèmes hydrauliques dans l'ancien Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sont encore suffisamment présents pour que le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) lui consacre un volet spécifique. Il s'agit à la fois de préoccupations liées aux affaissements miniers, eaux de surface (postes de relèvements) et « remontée » de nappe phréatique mais également de préoccupations liées à la mise en communication de la nappe du carbonifère avec la nappe phréatique de la craie. À titre d'exemple, à Noyelles-sous-Lens, il a fallu rehausser plusieurs fois les berges du canal de Lens (la Deûle) pour maintenir son écoulement en dépit des affaissements miniers. Les terrains voisins sont désormais six mètres en dessous du niveau du canal. Une station de relèvement a dû être construite ; elle pompe non seulement les eaux pluviales qui n'ont plus d'exutoire gravitaire, mais aussi la nappe phréatique aujourd'hui résurgente dans ce secteur et donc source potentielle d'inondation elle aussi. La situation est identique sur l'autre rive, à Loison-sous-Lens où existe un autre poste de relèvement. Bassin ferrifère de Lorraine L'exploitation minière (environ de tonnes extraites de 1856 à 2004 est désormais terminée, mais elle a laissé, du fait de la méthode employée « par chambres et piliers » de grands volumes de galeries abandonnées (environ de de vides résiduels). Ces galeries et cavités se trouvent à des profondeurs variant, selon les zones de quelques mètres à près de deux cents mètres de profondeur. La nappe remontante les ennoie progressivement depuis l'arrêt des pompages d'exhaures (en 2006). La méthode d'exploitation était basée sur le principe que, en laissant des piliers de dimensions suffisantes, ces piliers seraient capables de résister dans le temps, sans s'effondrer. Les experts de l'époque avaient cependant sous-estimé la perte de résistance de ces piliers dans le temps. Des sinistres récents, à partir de 1996 à Auboué notamment, ont amené à reconsidérer complètement le problème et à étudier le risque de mouvements et affaissements de terrain. Des études menées depuis 1997 ont permis de caractériser plusieurs types de risques. En Belgique L'exploitation du charbon en Belgique remonte au Moyen Âge pour les bassins du Borinage et de Liège. À partir du et jusqu'à la seconde moitié du , le charbon est extrait dans les bassins du Borinage, du Centre, de Charleroi-Basse Sambre et de Liège. En Flandre, le charbon est extrait à partir de 1907 dans la Campine limbourgeoise. L'exploitation cesse de manière générale dans les années 1950-1960 et définitive en 1984 en Wallonie et en 1992 en Flandre. Durant leur période d'activité, ces charbonnages ont un impact important sur la surface, causant de nombreux « dégâts miniers ». L'affaissement de terrain constitue le type de « dégât minier » qui suscite le plus de réaction de la part des habitants de la surface, notamment à cause des dommages causés par ces affaissements aux terrains et aux constructions. Les personnes lésées peuvent recourir aux tribunaux civils pour régler le différend qui les lient aux charbonnages. Les charbonnages, soit par conciliation, soit par contrainte juridique, sont tenus de réparer financièrement ou physiquement les dégâts causés par leur activité extractive. Toutefois, en 1934, la situation change. En 1934, la ville de Gosselies est déclarée sinistrée à la suite des affaissements causés par le Charbonnage du Grand-Conty et Spinois. Les deux tiers des bâtiments de la ville sont déclarés comme sévèrement endommagés et menaçant ruines. Le charbonnage se trouve dans l'incapacité de payer le montant des dommages. L'État décide d'assurer une grande partie des dédommagements afin de faire face à cette catastrophe. La catastrophe de Gosselies se trouve à l'origine de la création du Fonds national de garantie pour la réparation des dégâts houillers et de la prise en charge par l'État belge de la question des affaissements de terrains et des « dégâts miniers ». La loi du institue un Fonds national de garantie pour la réparation des dégâts houillers « destiné exclusivement à pourvoir, en cas d’insolvabilité des concessionnaires de mines de charbon, à l’exécution des obligations qui leur incombent en vertu de l’ des lois sur les mines, minières et carrières, coordonnées par l’arrêté royal du  ». Le Fonds de garantie est un établissement d’utilité publique géré par un conseil d’administration. La moitié de ses membres sont nommés par les concessionnaires, l’autre moitié par le ministre chargé des mines. Ce ministre préside le conseil et est assisté dans ses décisions par un comité permanent des dommages miniers. Ce fonds est alimenté par les concessionnaires des charbonnages en fonction de leur production. Neuf dixièmes de leurs contributions alimentent leur compte personnel (dit Fonds A), le dernier dixième est versé dans un compte commun (dit Fonds B) qui intervient si le fonds A s’avère insuffisant. Le Fonds national de garantie pour la réparation des dégâts houillers intervient dans les demandes d’indemnisation si la concession responsable des dommages a participé à l’alimentation du fonds pendant au moins trois ans et si cette concession a cessé ses activités extractives sur le site concerné. Les compétences du Fonds national de garantie sont transférées en 1947 au ministère du Combustible et de l’Énergie. En 1949, le Fonds est transféré au ministère de la Coordination économique. Après la suppression de ce ministère la même année, le Fonds passe au sein du ministère des Affaires économiques. À cause des événements liés à la Seconde guerre mondiale et à la Reconstruction, le Fonds ne devient véritablement actif qu'à partir de 1952, date à partir de laquelle il est régulièrement alimenté par les charbonnages. Le Fonds national de garantie pour la réparation des dégâts houillers est supprimé le . Les archives relatives à ces thématiques ont fait l'objet d'une recension dans le guide Garden des Archives de l'État en Belgique (Guide des archives relatives à l'environnement en Belgique entre 1700 et 1980, produites par les institutions publiques). Le fontis Le fontis est l'apparition soudaine en surface d'un entonnoir de quelques mètres de rayon et quelques mètres de profondeur. Les dimensions du fontis dépendent de l'importance du vide et de la nature des terrains qui le séparent de la surface. Le fontis fait suite à une dégradation progressive de la voûte d'une galerie qui remonte peu à peu dans le recouvrement, jusqu'à percer au jour. Le fontis ne se produira pas si la galerie est suffisamment profonde, car le foisonnement des blocs du toit vient combler le vide avant qu'il n'atteigne la surface. Le risque de fontis peut également être écarté si un banc épais et résistant arrête la dégradation progressive. L'affaissement progressif L'affaissement progressif peut survenir au-dessus d'une exploitation par chambres et piliers. Il se traduit par la formation en surface d'une cuvette de quelques dizaines à quelques centaines de mètres de diamètre. Au centre de la cuvette les terrains descendent verticalement. Sur les bords, les terrains se mettent en pente avec un étirement sur les bords extérieurs (ouverture de fractures) et un raccourcissement sur les bords intérieurs (apparition de bourrelets). L'affaissement de la surface se produit généralement progressivement en quelques jours ou en quelques mois selon une dynamique propre au contexte minier et géologique. Les bâtiments en surface sont sensibles à la mise en pente des terrains ainsi qu'aux effets d'extension dans la zone d'étirement et de compression dans la zone de raccourcissement. Les effets sont d'autant plus élevés que l'amplitude de l'affaissement au centre de la cuvette est grande et que la profondeur des travaux miniers est faible. Les bâtiments sont d'autant plus vulnérables qu'ils sont longs et élancés. L'effondrement brutal Dans certains cas, la ruine de l'édifice minier ne se fait pas progressivement mais on observe l'effondrement en bloc de l'ensemble des terrains compris entre le fond et la surface. L'effondrement de la surface se produit alors de manière dynamique, en quelques secondes. Une forte secousse tellurique est ressentie. Les bords de la zone affectée sont plus abrupts que dans le cas de la cuvette d'affaissement, des crevasses ouvertes y apparaissent. Pour qu'un effondrement brutal se produise, deux conditions au moins doivent être remplies : les travaux du fond doivent être très fragiles (fort taux de défruitement, piliers élancés) : ceci constitue le critère géométrique ; un banc épais et résistant doit exister dans le recouvrement. La rupture de ce banc qui protégeait les piliers du poids des terrains déclenche le processus d'effondrement. Ceci constitue le critère géologique. Affaissement et zones humides De nombreux affaissements deviennent des points bas topographiques qui peuvent devenir des zones humides d'intérêt écologique. Ces zones, si elles sont pérennes, sont alimentées passivement (ou activement, dans le cas d'un pompage d'exhaure) par au moins l'une des trois voies suivantes : remontée de la nappe, éventuellement à la suite de l'arrêt de pompages ; affaissement topographique descendu sous le niveau piézométrique zéro (plafond naturel de la nappe sous-jacente la plus superficielle) ; tassement de sols relativement imperméable formant une cuvette conservant l'eau de ruissellement de ce néo-bassin versant. Ces eaux et zones sont souvent plus vulnérables à diverses pollutions, étant donné leur origine et contexte de fonctionnement écologique, mais elles peuvent aussi jouer un rôle épurateur important pour les nitrates, phosphates et matières organiques (fonction de lagunage naturel). Par contre les métaux lourds ou polluants organiques persistants peuvent s'accumuler dans les sédiments et contaminer le réseau trophique(bioaccumulation, bioconcentration…) Effets matériels (dégâts) Toutes les infrastructures locales aériennes (poteaux électrique, routes), terrestres, aquatiques ou souterraines (réseaux de câbles et fibres optiques enterrées, tuyaux d'eau et de gaz, égouts, etc.) Les bâtiments en surface sont plus ou moins affectés selon leur type de fondation et la gravité du phénomène. Les dégâts présentent des formes différentes selon qu'ils adviennent sur une zone d'étirement (fentes ouvertes) ou sur une zone de compression (raccourcissement/écrasement). Plus l'amplitude de l'affaissement au centre de la cuvette est importante, et moins la couche de sous-sol située au-dessus des travaux miniers est épaisse, plus les dégâts seront marqués et importants . La prévention et gestion des risques Le risque d'effondrement brutal est jugé relativement stabilisé dans les bassins houillers français, sans certitude absolue, mais les mouvements de terrain dans les bassins ferrifères peuvent encore se produire. Ils constituent donc des risques que l'État doit gérer en prenant différents types de mesures. Des mesures préventives de surveillance et de maîtrise de l'urbanisme. L'INERIS a instrumenté de nombreux capteurs entre 2005 à 2008 une carrière souterraine de sel exploitée par dissolution du sel par l'eau et destinée à un effondrement volontaire, près de Nancy en France. Il s'agit de repérer les signes précurseurs de l'effondrement d'une grande cavité (ici située à moins de de profondeur et mesurant 150 à de diamètre et une hauteur d'environ ), pour ailleurs mieux les détecter. Des mesures d'information des élus et du public. Depuis 2016, en application de la loi Alur, des doivent être mis en place par département, sous l'égide des préfets et selon une procédure cadrée par un décret , pris en application de la loi Alur. Il ne semble pas y avoir de problème d'acidification minière en France, mais ce phénomène peut avoir de graves conséquences là où il existe (sur un site aux États-Unis, un lac extrêmement acide () s'est ainsi formé, l'acidité du milieu favorisant la circulation des métaux lourds toxiques). Restent des problèmes liés à la pollution des sols et donc des nappes, et au fait que les affaissements ont souvent fracturé les réseaux de distribution d'eau potable et les réseaux d'égouts qui fuient abondamment. Enfin dans les bassins houillers dont celui du Nord-Pas-de-Calais, une production continue de méthane (CH4, dit grisou en zone minière) perdurera longtemps. Dans le Nord de la France (plus grand bassin minier souterrain exploité du monde), une partie est récupérée par Méthamine (GIE racheté par Gazonor en 2007) et injectée dans le réseau de gaz, mais aux extrémités est et ouest du bassin, une certaine quantité de grisou s'enfuit probablement dans l'air, or le méthane est plus actif pour l'effet de serre que le . Notes et références Voir aussi Articles connexes Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . Liens externes Rapport parlementaire de l'assemblée nationale sur les mines et les cavités souterraines Page "Après Mines" du site de la DRIRE Lorraine Page "Mines" du Conseil Général des Mines Industrie minière Minier
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiers%20monde
Tiers monde
L'expression tiers monde, ou tiers-monde, lancée en 1952, se rapporte à l'ensemble des pays africains, asiatiques, océaniens ou du continent américain en carence de développement. Ce terme est considéré comme obsolète par certains au profit de celui de pays les moins avancés (PMA). Les termes premier monde, second monde et tiers monde ont été employés pour regrouper les nations de la Terre en trois grandes catégories. Ces trois termes ne sont pas apparus simultanément. Après la Seconde Guerre mondiale, l’OTAN et le Pacte de Varsovie ont été considérés comme les deux grands blocs. Le nombre de pays faisant partie de ces deux blocs n’étant pas fixé de manière précise, on s’est finalement aperçu qu’un grand nombre de pays ne rentraient dans aucune de ces deux catégories. En 1952, le démographe français Alfred Sauvy invente le terme « tiers monde » pour désigner ces pays. La fameuse expression « Tiers Monde », est initialement publiée dans un article dans l'Observateur écrit en 1952 par Sauvy : . L'expression « le tiers monde », du fait de son caractère générique ne doit toutefois pas occulter les spécificités historiques et le contexte socio-politique de chacun des pays censés y correspondre. Définitions Le tiers-monde décrit la réalité complexe, transitoire et chaotique s'inscrivant dans le décalage croissant qui nait entre monde traditionnel et monde moderne à partir de la révolution industrielle (qui débute en Angleterre vers la fin du ). On remarque cependant qu'à cette époque, si en Amazonie, et dans certaines régions d'Afrique, et d'Asie, les hommes vivent dans un âge proche de l’âge de la pierre taillée, d’autres en Chine et en Inde se trouvent à un niveau de vie supérieur à celui de l’Angleterre du -. L’historien Christopher Alan Bayly l’a éminemment montré dans son ouvrage « La naissance du monde moderne ». Certains insistent sur le fait qu'il s'agit d'une réalité très hétérogène, et concluent à l'existence de « plusieurs » tiers mondes. Cela en fonction des perspectives envisagées. Dans l'inégalité économique, l'expression correspond à l'ensemble des pays pauvres, soit les pays les moins avancés et les pays en développement. Dans cet esprit, le quart monde (proposé par Joseph Wresinski en 1969) fait référence à cette couche de population la plus défavorisée, ne disposant pas des mêmes droits que les autres, et existant dans tous les pays, qu'ils soient riches ou pauvres. Dans les rapports nord-sud avec « des Suds » faisant face à « un Nord » plutôt occidental et compris comme « développé », l'expression fait alors référence à des « pays dépendants du monde capitaliste », ou des « pays appauvris et surexploités ». Ils « ont le trait commun de n'avoir pas ou peu connu, pour des raisons diverses, la révolution industrielle au », ou la prospérité qui a suivi la Renaissance en Europe, et favorisé la colonisation ou la domination des autres territoires. On notera également que cette vision doit être réactualisée avec l'apparition des pays émergents et des nouveaux pays industrialisés, ainsi que des organisations ou des regroupements à caractère économique et/ou politique (comme les pays pétroliers). Dans la géopolitique comme Georges Balandier (en 1956), l'expression désigne « la revendication des tierces nations qui veulent s'inscrire dans l'Histoire ». À la suite de la décolonisation et de la Conférence de Bandung, certains de ces pays se sont regroupés au sein de l'organisation internationale du mouvement des non alignés. Terminologie L'expression « tiers monde » apparait, comme une formule, dans la chute d'une chronique de l'économiste et démographe français Alfred Sauvy en 1952, en référence au tiers état de l'Ancien Régime français dont parlait l'abbé Sieyès dans son pamphlet. L'auteur de l'expression la désavoue cependant en 1988 dans un article du Monde : « Que l'on permette au créateur de l'expression tiers-monde, il y a déjà près de quarante ans, de la répudier, tant elle fait oublier la diversité croissante des cas. Englober dans le même terme les pays d'Afrique noire et « les quatre dragons » ne peut mener bien loin ». Le terme est à nouveau très discuté après sa reprise par Georges Balandier en 1956, dans leur publication à l'INED (voir en bibliographie). Il désigne les pays du globe considérés alors comme « sous-développés ». On interprète dès le début leur proposition, à tort (Balandier, 2003), comme le regroupement des pays n'appartenant ni au bloc occidental (Amérique du Nord, Europe de l'Ouest, Japon, Israël, Australie…), ni au bloc communiste (URSS, Chine, Europe de l'Est…). La chute du mur de Berlin et la dislocation de l'Union soviétique ont de toute façon rendu ce caractère obsolète. En 2003, dans sa réponse à une question de Jean-Marc Biais « Peut-on encore parler de « tiers-monde », mot que vous avez inventé, en 1956, avec Alfred Sauvy ? », Balandier maintient son terme : « Cette expression a connu un succès planétaire. Mais, souvent, elle a suscité des malentendus. Pour nous, il ne s'agissait pas de définir un troisième ensemble de nations, à côté des deux blocs (capitaliste et soviétique) en guerre froide. Non, c'était une référence au tiers état de l'Ancien Régime, cette partie de la société qui refusait de « n'être rien », selon le pamphlet de l'abbé Sieyès. Cette notion désigne donc la revendication des tierces nations qui veulent s'inscrire dans l'Histoire. Après une longue éclipse, l'initiative est reprise aujourd'hui par quelques pays en cours de modernisation : le Brésil, l'Inde, l'Afrique du Sud. Lors de la récente conférence de Cancun, ils ont affirmé une forte identité face aux puissances occidentales. N'est-ce pas le début d'une renaissance du tiers-monde ? ». Cependant, dans le cadre des sciences géographiques, démographiques, sociales ou économiques, l'expression « Tiers-Monde » est désuète depuis 1997 : on parle de pays les moins avancés (PMA). Débats actuels Certains hommes et femmes politiques et économistes s'interrogent sur « la fin du tiers monde » dans la perspective d'un monde multipolaire où la pauvreté serait « combattue » (Robert Zoellick). Effectivement, l'expression tiers monde est de plus en plus rarement utilisée en économie (voir la typologie économique des pays), bien que l'on parle toujours de la dette du tiers monde. Cependant, son usage perdure dans divers contextes (politiques, historiques, anthropologiques, sociologiques, idéologiques), mais y est critiquée comme étant, alternativement, idéaliste, révolutionnaire ou néo-impérialiste. Conférences internationales Plusieurs réunions, dont certaines sont dites « Sommets du mouvement des non alignés » ou d'autres « Conférences Tricontinentales », ont parfois réuni ces pays autour d'une politique commune : Conférence asiatique de New Delhi de 1947, Conférence asiatique de New Delhi de 1949, Conférence de Bandung de 1955, Conférence de Brioni de 1956, Conférence du Caire de 1957, Conférence de Belgrade de 1961, Conférence tricontinentale de La Havane de 1966, et Conférence d'Alger de 1973. Agriculture L'agriculture est, dans les pays du tiers-monde, un facteur économique primordial. Bibliographie Sur le tiers monde Vijay Prashad, Les nations obscures. Une histoire populaire du tiers-monde, Montréal, 2009 (compte rendu) ; trad. de The darker nations : a people's history of the third world, New York, 2007 . René Gallissot, « Mehdi Ben Barka et la Tricontinentale », Le Monde diplomatique, , 21 (en ligne). John M. Hobson, The Eastern origins of Western civilisation, Cambridge (U.K.) et New York, 2004 (partiellement en ligne). Le développement a-t-il un avenir ? : pour une économie solidaire et économe [Attac], dir. Jean-Marie Harribey, Paris, 2004 . Sophie Bessis, L'Occident et les autres : histoire d'une suprématie, Paris, 2001 ; éd. 2006 . Immanuel Wallerstein, « C’était quoi, le tiers-monde ? », Le Monde diplomatique, , 18-19 (en ligne). Arturo Escobar, Encountering Development. The Making and Unmaking of the Third World. Princeton (NJ), 1994 ; repr. 1995 (compte rendu par Marie France Labrecque). Eric Hobsbawm, L'âge des extrêmes : le court vingtième siècle 1914-1991, Paris, 1999, 449-482 (chap. 12), 563-596 (chap. 15) et 805 (index) ; repr. 2008 ; trad. de The Age of extremes : the short twentieth century, 1914-1991, 1994 . Jean-Jacques Friboulet, « Tiers Monde », dans Encyclopædia Universalis, Paris, 2004 [env. 1994] (avec bibliographie). Frantz Fanon, Les damnés de la terre, Paris, 1961 ; nouv. éd. 2002 . Sur l'origine du terme Jacques Veron, « L'INED et le Tiers Monde », dans Population, 6, Paris, 1995, 1565-1578 (en ligne). Le Tiers-Monde : sous-développement et développement [dit Cahier sur les pays sous-développés], sous la dir. de Georges Balandier, Paris, 1956 (Travaux et documents de l’INED, 27) (présentation dans la revue Population en 1956) ; éd. avec un avant-propos d'Alfred Sauvy, 1961. . « Professor Alfred Sauvy », dans Revista Brasileira de Estatística, 12, vol. 47, Rio de Janeiro, 1951, p. 366-367 (en ligne). Sur les tiers-mondistes Maxime Szczepanski-Huillery, « L’idéologie tiers-mondiste ». Constructions et usages d’une catégorie intellectuelle en « crise », dans Raisons politiques, 18, vol. 2005-2, Paris, 2005, p. 27-48 (en ligne). Benjamin Buclet, Le Marché international de la solidarité : les organisations non gouvernementales en Amazonie brésilienne [Thèse, EHESS, ], sous la dir. Afrânio Garcia, Paris, 2004 (en ligne). Yves Lacoste, Contre les anti-tiersmondistes et contre certains tiersmondistes, Paris, 1985. Notes et références Voir aussi Articles connexes Géopolitique, Typologie économique des pays et Théorie de la dépendance Aide publique au développement, Objectifs du millénaire pour le développement et État en déliquescence Dette du tiers monde, Dette odieuse et Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM) Pays en développement, Sous-développement, Critique du développement et Freins au développement Conférence de Bandung et Mouvement des non alignés Indépendantisme et Liste des mouvements autonomistes ou séparatistes actifs Liens externes Alfred Sauvy Trois mondes, une planète, L'Observateur, n°118, , p.14 (aussi ici). Les sujets Tiers-monde et Nord-Sud sur le site du Monde diplomatique, dont Vies et mort du tiers-monde (2006). Sur les empires, de l'Institut des hautes études des communications sociales (Bruxelles). Fiche : le tiers-monde sur hisgeo.com. Développement humain Économie du développement Économie internationale Pauvreté
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Bi%C3%A8re
Bière
La bière est une boisson alcoolisée obtenue par fermentation alcoolique d'un moût de produits végétaux amylacés tels que l'orge, le maïs, le riz, la banane, le manioc... Ce moût est obtenu à l'issue d'une étape importante de la fabrication de la bière, le brassage, opération à l'origine des vocables brasseur et brasserie. C'est la plus ancienne boisson alcoolisée connue au monde et la boisson la plus consommée après l'eau et le thé. La bière actuelle (à partir du Moyen Âge) est généralement produite à partir d’eau, de malt d'orge (parfois additionnée d'autres céréales) et de houblon. Ce dernier, en particulier, apporte un parfum et de l'amertume à la bière et agit comme conservateur. Cette boisson est consommée à la pression, en bouteille ou en canette. La production de bière est réalisée industriellement ou artisanalement dans une brasserie, tout en étant possible par le particulier. En Europe francophone, les régions traditionnelles de la bière sont l'Alsace, le Nord-Pas-de-Calais et la Belgique. La consommation de bière est à l'origine de nombreux évènements festifs tels que la Fête de la bière, le Mondial de la bière, la Journée internationale de la bière ; et suscite également de nombreux jeux à boire comme le bière-pong, le , le , la ou le barathon. Des versions très faiblement alcoolisées (variant de 2° à 0°) sont présentes sur le marché. Contrairement aux autres boissons « sans alcool », elles sont élaborées par les mêmes procédés que la bière classique. Histoire L'histoire de la bière est intimement liée à celle de ses ingrédients, ainsi qu'aux avancées technologiques qui firent de cette boisson le breuvage que l'on connaît aujourd’hui. Les premières cultures de céréales, notamment de l'orge et de l'épeautre (une variété de blé), ont été attestées en 8000 en Mésopotamie. Tous les ingrédients étant disponibles dès cette époque, la bière pouvait donc exister et l'on estime son invention/découverte à 6000 Cependant, les preuves formelles de son existence, découvertes dans la province de Sumer, remontent au À cette époque, la bière, alors appelée « sikaru » (dont la traduction littérale est « pain liquide ») était à la base de l'alimentation quotidienne. On la fabriquait par cuisson de galettes à base d'épeautre et d'orge que l'on mettait à tremper dans de l'eau, afin de déclencher la fermentation nécessaire à la production d'alcool, et que l'on assaisonnait avec de la cannelle, du miel ou toutes autres épices en fonction des préférences des clients. La bière, connue des peuples de Chaldée (maintenant Irak, Koweït) et d'Assyrie (Irak, Syrie, Liban, Palestine), devenue monnaie d'échange, commença sa dissémination. Des recherches archéologiques ont pu démontrer que les Provençaux brassaient déjà leur bière au . Consommée en famille et utilisée comme moyen de paiement à Babylone, boisson des dieux en Égypte (où on l'appelait heneqet), la bière devint dans la Grèce antique (Diodore de Sicile dit qu'elle fut inventée par Dionysos) et dans l’Empire romain celle du pauvre, et le vin celle des dieux. Elle resta cependant la boisson de choix des peuples du Nord, Celtes et Germains. La préférence pour le vin se confirma dans l’Europe chrétienne au début du Moyen Âge, notamment grâce au concile d’Aix-la-Chapelle de 816 qui encouragea les viticultures épiscopales et monastiques dans le but de célébrer l’eucharistie. Il fallut attendre le pour voir le brassage de la bière y reprendre de l’importance, en particulier en Bavière. Par la suite, aux environs du , certains monastères (par exemple en Alsace et en Bavière) se spécialisèrent dans le brassage de la bière, bue par la population à la place d’une eau souvent non potable. Aujourd’hui, la bière jouit d’un succès mondial en tant que boisson désaltérante et de dégustation. Ce succès remonte au où la maîtrise de la fermentation basse grâce à la réfrigération et la pasteurisation permirent la production de nouvelles variétés de bière ainsi que leur exportation. Usages La bière est une boisson qui intervient également dans de nombreuses recettes de cuisine à la bière comme ingrédient premier (exemple : soupe à la bière) ou secondaire apportant une caractéristique particulière au mets (exemple : carbonade flamande). La bière est utilisée pour le lavage ou l’affinage de certains fromages (exemple : le Cochon 'nez et le Bergues). Elle a aussi été utilisée pour la conservation de la viande. Elle peut aussi être distillée afin de faire de l'eau-de-vie de bière. Elle sert de badigeon après chaulage des murs. Élaboration L'élaboration de la bière a évolué à travers les âges. Ce que l’on considérait comme de la bière il y a est sans aucun doute très éloigné de ce que nous connaissons aujourd’hui. Les « migrations » de ce breuvage à travers le monde et le temps ont obligé les brasseurs à adapter le mode de fabrication en fonction des évolutions techniques et des matières premières disponibles. Ce qui n’était autrefois qu’une sorte de « bouillie » alcoolisée, plus proche des aliments solides que des boissons, est devenu, notamment grâce aux progrès de la microbiologie et des techniques industrielles au , la boisson limpide que l’on connaît aujourd’hui. Les méthodes de fabrication actuelles sont cependant très proches de celles de ces derniers siècles ce qui dénote une normalisation dans le processus de fabrication. Ingrédients Pour produire de la bière, il faut certaines matières premières qui vont être transformées tout au long du processus de fabrication. Il est nécessaire de disposer : d’eau de bonne qualité : l’eau constitue de 85 à 95 % de la bière (le solde après fermentation, décantation et filtration étant essentiellement constitué d'alcool éthylique (éthanol) et de sucre). La qualité de l'eau est importante et affecte le goût de la bière. Le rôle de l'eau comme solvant permet au malt et au houblon de libérer leurs sucres et leurs arômes ; de malt (essentiellement d’orge mais également de froment pour la Weizenbier, et parfois d'avoine, surtout à titre de complément) ; de houblon : il contient des acides — isohumulone et lupulone — qui stabilisent la bière et lui procurent son amertume, ainsi que des huiles essentielles qui enrichissent ses arômes. En outre, le houblon est un conservateur naturel ; et finalement de levures (champignons microscopiques), micro-organismes à la base même du processus de fermentation. D’autre part, on peut aussi utiliser : des grains crus (non maltés mais cuits, notamment du froment pour la bière blanche et le lambic, du riz pour la budweiser) ; des épices telles que la coriandre, l’écorce d’orange, le chanvre, le miel, le caramel, etc. ; depuis peu existent des bières sans gluten à base de malt de riz, de sorgho malté ou non malté (la Redbridge) et de sarrasin (bière « La Messagère ») ; des protéines issues de vessies natatoires de poisson pour clarifier l'apparence (collage). Selon le Reinheitsgebot édicté le , les brasseurs allemands ne pouvaient utiliser que l'orge, le houblon et l'eau. Processus Pour transformer ces matières premières par voies enzymatiques et microbiologiques, on utilise diverses techniques de chauffage et de trempage, ainsi que des levures afin de permettre la fermentation du moût (production d’alcool). Les étapes sont les suivantes : le maltage ; la saccharification ; l’ébullition (également appelée « houblonnage ») ; la fermentation ; la garde ; le conditionnement (pouvant être précédé d’une filtration et suivi d’une pasteurisation). Fermentation On distingue quatre types de fermentations : les bières de fermentation basse sont couramment appelées lagers. On les appelle souvent pils bien que cela soit un abus de langage, la pils étant en fait elle-même une lager ; les bières de fermentation haute sont appelées ales. Ces dernières ont des arômes plus complexes et peuvent atteindre un degré d’alcool plus élevé. Les ales et les lagers sont généralement fermentées grâce à des levures de cultures ; les bières de fermentation spontanée sont par contre fermentées grâce à des levures sauvages présentes naturellement dans l’air environnant. Le lambic est une des principales bières encore produites de cette manière dans les pays développés. Il sert ensuite de base pour la fabrication du faro, de la gueuze et de bières fruitées et aromatisées telle la kriek ; les bières de fermentation mixte combinent la fermentation haute et la fermentation spontanée. Certaines bières, notamment en Belgique, subissent une nouvelle fermentation après la mise en bouteille. Une levure, potentiellement différente de la première, peut être ajoutée à cette occasion. Il existe des bières triples ou tripel, qui ne sont pas des bières ayant subi une triple fermentation, mais des bières pour lesquelles on a ajouté du sucre par rapport à une bière classique, cela vaut aussi pour les bières doubles ou dubbel. Ces bières atteignent généralement un pourcentage relativement élevé d'alcool (plus de 7 %). Cette appellation de "bière triple" provient d'une tradition datant du où les moines préparaient trois jus différents à partir des mêmes céréales. La première bière fabriquée à partir du premier jus était plus concentrée en céréales donc en sucre. Elle était appelée la triple ou la "Prima melior". La double appelée la secunda, faite à partir du second jus, était donc deux fois moins forte. Et la dernière issue du troisième rinçage était appelée la tertia, la bière la moins prestigieuse et la plus légère en alcool. Caractéristiques Couleur La couleur résulte des types de malts de spécialité utilisés. À peine 10 % de malt black patent, mélangé à un malt de base, est suffisant pour produire une bière noire comme l’ébène : les blondes sont brassées avec des malts blonds très pâles, donnant des arômes fruités et floraux. La plupart des lagers sont des bières blondes ; les ambrées et les rousses sont brassées avec du malt légèrement torréfié, donnant une couleur oscillant entre l’or cuivré et le roux franc, procurant des saveurs caramélisées, des notes de réglisse et de noisette ; les brunes font généralement intervenir un malt torréfié, de couleur foncée variant du brun acajou au noir ébène. Au goût, un équilibre entre l’amertume des sucres caramélisés et celle du houblon ; les noires (principalement les stouts) sont à base de malts très torréfiés (malt noir de EBC, voire plus) ; les blanches, souvent non filtrées, doivent leur aspect à l’utilisation de froment (malté ou cru) et à la levure en suspension. Les bières sont naturellement troubles, cependant, la tendance actuelle tend à généraliser la filtration de la bière en post-fermentation, ce qui explique la limpidité de nos boissons actuelles. C’est notamment le cas des pils ou de la Kölsch. À l’opposé de cette logique de marché, certains brasseurs continuent de produire des bières non (ou peu) filtrées. Les bières trappistes, qui sont fermentées une nouvelle fois durant leur période de garde, font partie de ces bières troubles. Une garde prolongée sans filtration permet d’obtenir une bière parfaitement limpide sans toutefois occasionner la perte de saveurs souvent obtenue lors de la filtration. Degrés En France, on note généralement la bière par son degré d’alcool, mais également par d’autres degrés indiquant la proportion de céréales dans le moût : le degré d’alcool correspond au pourcentage d’éthanol en volume contenu dans la boisson ; le degré Balling correspond au pourcentage d’extrait sec du moût avant fermentation (utilisé en Allemagne et dans certains pays d’Europe centrale pour déterminer l’impôt sur la bière) ; le degré Régie français correspond à la densité du moût avant fermentation : une densité de 1,10 équivaut à 10° Régie. Il ne faut pas confondre ces degrés entre eux. Par exemple, l’Eku 28 titre 28° Balling et environ 11° d’alcool. On peut retenir que le degré alcoolique est généralement un peu plus du tiers du degré Balling. Goût On peut regrouper les bières par structure de goût : les douces ; les amères ; les acides ; les liquoreuses ; les saugrenues (surprenantes et inclassables). Caractéristiques nutritives La bière en tant qu'aliment possède à la fois une valeur nutritive et énergétique qui dépend du type de bière et du type de consommation qui en est fait : boisson ou ingrédient culinaire. Issue de l'orge commune, une céréale peu panifiable, la bière a toujours eu ce caractère nutritif de pain liquide depuis son usage par les moines lors du carême, ou encore sa confection domestique par des ménagères telle que Katharina von Bora au Moyen Âge. Certains brasseurs perpétuent cette tradition en refusant toute filtration et en proposant ainsi des bières plus rustiques (Kellerbier, Zwickelbier, Zoigl). Une tendance récente, représentée notamment par le gastronome suisse Harry Schraemli favorise en outre le développement de la cuisine à la bière. Effets de la bière sur la santé En Égypte ancienne, les femmes utilisaient la bière à des fins cosmétiques ou dermatologiques (cette tradition est toujours vivante en République tchèque sous forme de bain de bière). En Grèce antique, Hippocrate utilisait la bière pour faciliter la diurèse et combattre la fièvre. Arétée la conseillait en cas de diabète et de migraine. Au Moyen Âge, cet alcool était réputé pour stimuler l’humeur et l’appétit, calmer et favoriser le sommeil. La bière remplaçait aussi avantageusement l'eau souvent contaminée en ce temps, et jusqu'aux réformes des hygiénistes au , car les germes infectieux étaient détruits lors du brassage. Au , la bière était encore fabriquée et vendue en pharmacie, additionnée de plantes telles que le gruit aux vertus diverses. Au , la médecine dénonce les conséquences nocives de l’abus d’alcool et les médicaments ont remplacé l’alcool en tant que remède. Classification Pour des raisons pratiques, les consommateurs ont rapidement classé les bières afin de s’y retrouver parmi le nombre important de bières sur le marché. Il existe deux types principaux de classement : le « classement par couleur », et le « classement par fermentation ». Le « classement par couleur » correspond uniquement à la couleur de la bière, indépendamment de sa méthode de fabrication, de sa composition, ou de sa provenance. Au contraire, le « classement par fermentation » correspond au type de fermentation de la bière, ainsi que, dans certains cas, de la couleur. Certaines catégories sont sans rapport avec les caractéristiques intrinsèques de la bière : l’appellation bière trappiste est strictement réservée aux bières brassées sous la supervision de monastères ayant adopté la règle de l’ordre cistercien de la stricte observance. Il est à remarquer que les bières trappistes peuvent être brassées par des laïcs, à condition qu’elles le soient sous supervision trappiste ; la bière d’abbaye porte le nom d’une abbaye mais est de nos jours généralement fabriquée en dehors de celle-ci. Certaines abbayes prêtant leur nom à ces bières n’existent plus, ou n’ont même jamais existé ; la bière de saison, qui se distingue du style saison, est produite à l’occasion d’un événement particulier de l’année (bière de Noël, bière de la Saint-Sylvestre, bière de mars, etc.). Certains spécialistes ainsi que diverses associations ont tenté d’établir un classement le plus complet possible des différents types de bières existants (voir article détaillé). Le classement créé conjointement par le Beer Judge Certification Program (BJCP) et l’Institut de la bière décrit par exemple 23 types et 78 sous-types de bières. Contenants Verres Il existe sept grands types de verres. Les flûtes pour servir les pils, les verres calices pour servir les bières d’abbaye et trappistes, les godets de différentes grosseur pour la witbier, le lambic ( et gueuze) pour les ales britanniques, les chopes (ou bocks) pour les ales anglaises et pour le service de grandes quantités de bières lors de festivals, les tulipes pour certaines blanches, les ballons pour les bières liquoreuses et les verres fantaisistes (verre de cocher, verre en forme de botte). La contenance des verres à bière oscille entre et . La contenance standard varie d’une région à l’autre, tout comme les appellations que l’on donne aux différentes contenances. La bière est parfois servie au mètre : un présentoir de de long est percé de façon à pouvoir y présenter une douzaine de verres de (). Dans les pubs et les bars, on peut également trouver un mode de service original : la « girafe » ( photo ci-contre). La « girafe » est un cylindre transparent, d’une contenance de , monté sur un présentoir et muni d’un robinet pour assurer le service. Bien que le mot soit une expression entrée dans le langage courant, elle est en fait une marque déposée par la société PMP Innovation. Il existe également des verres « trompeurs » en forme de botte, de spirale, que l’on peut trouver en Allemagne par exemple et qui sont utilisés lors des fêtes de la bière. Le contenu du verre se renverse sur le buveur si celui-ci n’y prend pas garde. Bouteilles Depuis l’origine de la bière, le problème majeur a été de conserver et transporter ce liquide fragile. Au début, les Égyptiens et les Romains utilisaient des amphores en terre cuite, ce qui a permis le commerce de la « bière ». Mais le transport était délicat du fait de la relative fragilité de la terre cuite. L’utilisation par la suite du tonneau en bois inventé par les Gaulois permit d’améliorer la transportabilité. Par la suite, les moyens de stockage n’ont guère évolué jusqu’au où les premiers fûts métalliques furent utilisés. Les fûts métalliques sont toujours utilisés par les débitants de boissons (de ) et par certaines brasseries pour les périodes de garde (jusqu’à ). Le véritable engouement pour la consommation à domicile de la bière est arrivé grâce à l’invention de la bouteille de en 1949 suivi de près par la bouteille de et de la canette métallique en 1953. Mais, il existe de nombreuses autres déclinaisons de ces contenants individuels qui sont parfois endémiques à certaines régions du globe. La bouteille de bière s’appelle également une canette. La lumière, en provoquant la photolyse des isomères de l’humulone (un composé du houblon) contenu dans la bière, donne à cette dernière une odeur de mouffette. Seul un contenant de verre coloré ou – mieux encore – opaque, protège la bière adéquatement contre ce phénomène, ce qui explique la coloration de la plupart des bouteilles. La chimie ayant permis la production de dérivés du houblon plus stables à la lumière, certaines marques vendent désormais leurs produits dans des bouteilles transparentes, dans le but de développer un marketing plus efficace. Économie Production Évolution des principaux pays producteurs de bière entre 2002 et 2013 en millions d'hectolitres : La France est le cinquième producteur européen de bière avec une production de d’hectolitres en 2004 dont elle exporte 10 %. Le secteur brassicole génère près de d’euros de chiffre d’affaires annuel et entretient plus de . L’essentiel de la production est assurée en Alsace (60 % de la production française), en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais mais aussi en Bretagne et en Bourgogne. En 2010, quatre entreprises (Kronenbourg, Heineken, Champigneulles, Saint-Omer) dépassent la production annuelle du million d'hectolitre et cumulent ensemble 88,6 % de la production nationale avec d’hectolitres. Malgré un marché de petite taille et une forte tradition vinicole, plus de différentes sont produites sur le sol français. Il faut également noter qu’au , plus de ont existé en France, dont au moins rien que pour la région Nord/Pas-de-Calais. Avec les d’hectolitres d’importation en 2004, la consommation moyenne par an et par habitant atteint les ce qui situe les Français parmi les plus faibles consommateurs de bière d’Europe. En effet, la consommation de bière en France a chuté de 30 % entre 1980 et 2010. La Belgique est souvent reconnue comme étant le pays de la bière. Il s’y produit plus de mille bières différentes dont six des dix bières trappistes reprenant le logo officiel : Orval, Chimay, Westvleteren, Rochefort, Westmalle et Achel. La consommation annuelle par habitant est de en 2003. Le plus important brasseur en quantité est : Anheuser-Busch InBev (souvent appelé AB InBev) issu de la fusion de Anheuser-Busch et InBev. Consommation Si l'on regarde plus loin que la Consommation annuelle de bière par habitant par pays, la production mondiale, bien qu’en baisse ces dernières années, avoisine actuellement les d’hectolitres, dont près de 507 millions d´hectolitres consommés en Chine. Cette production est aux mains d’un nombre de plus en plus réduit de firmes internationales. Parts de marché en France En 2009, les ventes de bières en grande distribution se concentrent sur les marques suivantes : Heineken 18,50 % Kronenbourg 18,40 % 1664 10,90 % Leffe 7,70 % Desperados 6,70 % MDD et premiers prix 4,00 % 33 Export 3,90 % Pelforth 2,80 % Bavaria 2,00 % Grimbergen 2,10 % Brasseurs industriels Palmarès par année En 2014 : Anheuser-Busch InBev (Belgique) - 411,5 millions d’hectolitres SABMiller (Royaume-Uni) - 187,8 millions d’hectolitres Heineken (Pays-Bas) - 181,3 millions d’hectolitres Carlsberg (Danemark) - 122,8 millions d’hectolitres China Resources (Chine) - 118,4 millions d’hectolitres En 2007 InBev (marques Stella Artois, Leffe) - 14,4 milliards d'euros de chiffre d’affaires (BE-BR) ; Heineken - 12,6 milliards (NL) ; SABMiller - 11 milliards (US-ZA) ; Anheuser-Busch (marque Budweiser) - 10,8 milliards (US) ; Carlsberg - 6 milliards (DK) ; Scottish & Newcastle - 3,8 milliards (UK). En 2005 : InBev - 235,6 millions d’hectolitres (BE-BR) : InBev - 233,5 millions d’hectolitres (BE-BR) ; Anheuser-Busch - 152 millions d’hectolitres (US) ; SABMiller - 135 millions d’hectolitres (US-ZA) ; Heineken - 107 millions d’hectolitres (NL) ; Carlsberg - 78 millions d’hectolitres (DK) ; Scottish & Newcastle - 52 millions d’hectolitres (UK). : Anheuser-Busch - 121 millions d’hectolitres (US) ; Heineken - 74 millions d’hectolitres (NL) ; Ambev - 63 millions d’hectolitres (BR) ; Miller Brewing - 53 millions d’hectolitres (US) ; SAB () - 43 millions d’hectolitres (ZA) ; Interbrew - 37 millions d’hectolitres (BE). Compte tenu de la baisse de consommation dans les pays développés, le secteur connaît une opération de concentration rapide : en , Heineken et Carlsberg ont offert 10 milliards d'euros pour racheter Scottish & Newcastle et s'en partager les actifs. en , Inbev a proposé le rachat d'Anheuser-Busch pour 30 milliards d'euros. en , SABMiller annonce avoir accepté l'offre d'acquisition de Anheuser-Busch InBev de 96 milliards d'euros. Innovation autour de la bière L'industrie de la bière connaît de nombreuses innovations, tant sur le produit, que sur le packaging. Concernant les innovations autour du produit, les bières sans alcool ont vu le jour en 2000, les bières aromatisées (ex. la Pietra rouge en juillet 2014) et le concentré en sachet en février 2014. Concernant les innovations autour du packaging il y a eu les tonnelets sous pression et le kit de préparation à domicile. Bière antique En mai 2019, des chercheurs et microbiologistes israéliens parviennent à recréer une bière dite « bière des pharaons » avec une teneur en alcool de 6 % et un hydromel à 14 % à partir de souches de levures datant d'il y a environ 3 000 ans et retrouvées dans des jarres antiques découvertes sur des sites archéologiques dans le centre d'Israël (près du lieu de combat de David et Goliath raconté dans la Bible hébraïque), dans la région de Jérusalem, à Tel Aviv ainsi que dans le désert du Néguev (faisant partie anciennement de l'Egypte des pharaons), qu'ils ont brassées selon les méthodes modernes. Les chercheurs de l'Autorité des antiquités israéliennes et les trois universités du pays qui ont participé à l'expérience se sont aperçus que l'une des levures découvertes ressemblait à celle utilisée dans la bière traditionnelle du Zimbabwe et une autre à celle utilisée dans la fabrication du Tedj, un hydromel éthiopien. C'est la première fois au monde que des chercheurs parviennent à recréer des aliments à partir d'ingrédients de cette époque antique. Notes et références Voir aussi Bibliographie Claude Bourgeois, La Bière et la brasserie, PUF, 1998. Mario D’Eer, Atlas mondial de la bière, Trécarré, 2005. Kilien Stengel, Le Grand Quiz de la bière, Éditions Lanore Delagrave, (Groupe Flammarion), 2008. (Gourmand Cookbook Awards 2010, catégorie Beerbook) Robert Dutin, Annuaire 2008 des Brasseries françaises, ErCéDé Éditions, 2008. Robert Dutin, Dictionnaire historique de la Brasserie française au , ErCéDé Éditions, 2003. Katherine Khodorowsky et Hervé Robert, La Bière, 2002. Bertrand Hell, Bière & Alchimie, Paris, L'Œil d'or, Paris, 2015, 240 pages Liens externes "Aux origines de la bière", Sur les épaules de Darwin, France Inter, 10 novembre 2018. Dérivé de céréale
17754
https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas%20Lowry
Thomas Lowry
Thomas Martin Lowry ( - ), est un chimiste anglais. Biographie Il étudie la chimie de 1896 à 1912 au Central Technical College à Londres sous la direction de Henry Armstrong dont il est l'assistant, un chimiste anglais qui s'intéresse tout particulièrement à la chimie organique mais aussi à la nature des ions et aux solutions aqueuses. Puis il dirige à partir de 1913 le département de chimie du Guy's Hospital à Londres, devenant ainsi le premier professeur de chimie de l'histoire des universités de Londres. En 1914, il est élu Membre de la Royal Society, et en 1920 il est nommé premier professeur de chimie physique de l'université de Cambridge. Il est connu pour sa théorie des acides-bases qu'il formule en 1923 en même temps, mais de manière indépendante, que le chimiste danois Joannes Nicolaus Brønsted. Il reste à Cambridge jusqu'à la fin de ses jours. Liens externes Naissance en octobre 1874 Naissance à Bradford Décès en novembre 1936 Décès à Cambridge Chimiste britannique Membre de la Royal Society Physico-chimiste Universitaire britannique Décès à 62 ans
17755
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tempera
Tempera
Le terme tempera ou tempéra (du , « détremper ») désigne une technique de peinture fondée sur une émulsion, qu'elle soit grasse ou maigre : peinture « a tempera ». Pour préciser la nature de l'émulsion, on énonce simplement les composants : tempera à l'œuf, tempera grasse à la colle de peau, etc. Cette technique de peinture a longtemps suscité une extrême confusion, les uns confondant détrempe et tempera, les autres restreignant uniquement ce terme à la peinture à l'œuf ou à la graisse. Aujourd'hui, la tempera, évoquant l'idée d'émulsion, est distinguée de la détrempe, peinture strictement aqueuse (mais incluant nécessairement un liant). Ce débat n’existe toutefois qu’en français, la plupart des autres langues utilisent le mot « tempera », quel que soit le liant. Le terme « tempera » est également employé actuellement par quelques fabricants de peinture pour désigner la peinture ordinaire utilisée pour des affiches et qui est une forme bon marché de gouache (peinture à l'eau opaque) qui n'a rien à voir avec la véritable peinture tempera à l’œuf. Histoire La tempera est une technique de peinture à l'eau très ancienne, utilisée notamment en Égypte antique, par les peintres d'icônes byzantines, et en Europe durant le Moyen Âge. Le procédé original est celui d'une peinture utilisant le jaune d'œuf, émulsion naturelle, ou l'œuf entier comme médium pour lier les pigments. On l'utilise sur du plâtre ou sur des panneaux de bois recouverts de nombreuses couches de gesso, enduit à base de colle de collagène et de carbonate de calcium dans le nord de l'Europe, ou sulfate de calcium dans le sud de l'Europe. Quand la peinture à l'huile se développa vers la fin du Moyen Âge, jusqu'en 1500 la tempera continua encore à être employée pendant un certain temps en tant que sous-couche recouverte par un vernis à l'huile translucide ou transparent. Cette technique transitoire mixte fut suivie par une technique de peinture à l'huile pure, qui remplaça presque totalement la tempera au . Cette technique était principalement utilisée pour des peintures religieuses. Galerie Voir aussi Articles connexes Détrempe Cerra-colla Pictura Translucida Antoon Catrie Pastiglia Liens externes Peinture (matière) Technique picturale
17760
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amber
Amber
Amber ou Amer (आमेर en hindi et en rajasthani) est une petite ville de l'Inde, l'ancienne capitale de l'État de Dhundhar, renommée en 1727 Jaipur lors du déplacement de sa capitale, dans le Rajputana. Histoire Le nom d'Amber est mentionné pour la première fois par Ptolémée. Fondée par la tribu des Minas, elle est prise, en 1037, par les Rajputs Kachhwâhâ, qui en font leur capitale jusqu'à ce qu'ils l'abandonnent au profit de Jaipur. Patrimoine Amber est située au débouché d'une gorge de montagne, dans laquelle se niche un lac. Le vieux palais a été commencé par Man Singh . Le bâtiment principal est le Diwan-i-Khas construit par Mirza Râja. « Aussitôt, » est-il raconté « que Mirza eut achevé le Diwan-i-Khas, il vint aux oreilles de l'empereur Jahângîr que son vassal l'avait surpassé en magnificence, et que ce dernier chef-d’œuvre éclipsait toutes les merveilles de la ville impériale ; les colonnes de grès rouge avaient particulièrement frappé par leur ornementation sculptée d'un goût exquis et avec une richesse de détails. Dans une explosion de jalousie, l'empereur commanda que ce chef-d’œuvre soit jeté à bas et que des émissaires soient envoyés à Amber pour exécuter cet ordre ; Apprenant cela, Mirza, afin de sauvegarder son œuvre, fit recouvrir les colonnes de stuc, de sorte que les messagers d'Âgrâ, de retour vers l'empereur, témoignèrent que cette ^prétendue magnificence, dont on avait tellement parlé, n'était qu'une invention pure et simple. Depuis lors, ses successeurs avaient négligé de remettre à jour ce splendide travail ; c'est seulement à l'occasion de la chute d'une partie du plâtre qu'on put redécouvrir les sculptures, parfaites comme au jour où elles ont été terminées. » La ville connaît depuis les années 1960 de nouveau une hausse de population : 6500 en 1961, 20.460 en 1991. Elle comprend de nombreux temples hindouistes comme le Jagat Shiromani (vers 1610), jaïns et la mosquée d'Akbar (1569) restaurée par Aurangzeb. Galerie Fort en Inde Histoire du monde indien Ville au Rajasthan
17762
https://fr.wikipedia.org/wiki/Administration%20territoriale
Administration territoriale
L'administration territoriale est l'organisation institutionnelle et administrative d'une zone géographique, d'un pays ou d'une confédération de pays. Elle est constituée d’autorités dont les décisions sont valables sur des portions du territoire appelées circonscriptions. Ainsi donc, c'est la portée de leurs décisions qui différencie l'administration centrale de l’État et l'administration territoriale de l’État. L'existence de l'administration territoriale de l’État se justifie par un constat d’évidence : un État ne saurait être administré uniquement à partir de sa capitale par les autorités administratives centrales. Celles-ci s'appuient donc sur des autorités placées à la tête de différentes portions du territoire national dénommées circonscriptions. Les autorités qui dirigent ces circonscriptions forment l’administration territoriale de l’État ; elles sont soumises au contrôle hiérarchique des autorités administratives centrales. La diversité des modèles dans le monde La façon dont est conçue l'administration territoriale peut fortement varier d'un pays à l'autre, selon la conception de répartition des pouvoirs et des organes dans les territoires (liste non exhaustive) : système centralisé décentralisation régionalisation territorialisation système de confédération système de fédération, selon le nombre d'échelons administratifs qui peut varier d'un pays à l'autre. Le mode d'organisation territoriale peut aussi amener à des conflits de pouvoirs entre différents échelons. De même, il peut exister dans certains cas des échelons superposés sur un même territoire, sans que ces échelons n'aient les mêmes limites géographiques. Une réflexion est actuellement en cours à l'échelle de l'Union européenne, pour instaurer un système d'eurodistricts, également appelés eurorégions. Ce dispositif aurait pour objectif de créer des liens administratifs entre des régions transfrontalières reflétant des intérêts communs. Plus généralement, dans le cadre de la mondialisation, les grandes agglomérations prennent conscience de leurs intérêts propres et de leur potentiel international, sur le plan économique (géographie économique). Par souci d'autonomie, elles commencent - comme l'avait prévu le futurologue Alvin Toffler - à tisser des relations transversales entre elles, indépendamment des régions et des états. Cela peut contribuer à faire évoluer l'organisation territoriale, dans les pays comme dans le monde, vers un système de pôles multiples et de maillage. Une architecture en réseau apparaît, même si sur le papier elle reste pyramidale. L’administration locale et territoriale en Europe Par la Charte européenne de l’autonomie locale, Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux a mis en place des règles communes aux pays membres du Conseil de l’Europe ayant apposé leur signature sur la Charte, le but étant de garantir l’acceptation et la protection de l’autonomie politique, administrative et financière des pouvoirs locaux. L’application de ces règles est réalisée selon le droit interne de chaque pays. Cette charte constitue une protection importante des droits des pouvoirs locaux qui occupent une place fondamentale dans le développement de la démocratie locale et l’efficacité dans l’administration. Dans ce sens, la Charte insiste sur plusieurs points dont l’insistance sur le fait que l’autonomie du pouvoir local doit être assurée par la loi et la Constitution, et sur le fait que les pouvoirs locaux doivent disposer de ressources financières proportionnelles à leurs besoins. Administration territoriale par pays Les principales divisions administratives traditionnelles du territoire français sont les suivantes : la commune, issue de l'ancienne paroisse, depuis 1789. le canton, depuis 1793. l'arrondissement, division du département instaurée en 1800 correspondant plus ou moins aux districts créé au début de la Révolution. le département, depuis 1789. la région, qui était initialement un regroupement de départements dont le découpage a été fixé pour l'essentiel en 1960, institutionnalisée en 1982 et réformée en 2014 passant de 22 à 13 régions. Les États-Unis étant une république fédérale, l'organisation territoriale dépend de la loi de chacun des 50 États fédérés. Comtés : dans 48 États, la subdivision principale est le comté (county), appelé parish en Louisiane et borough en Alaska. Cependant, dans les États de Nouvelle-Angleterre, ce niveau n'a plus de rôle de gouvernement territorial. Excepté en Alaska, ce niveau de gouvernement couvre l'ensemble du territoire américain. Municipalités : le niveau de gouvernement local en dessous du comté varie lui grandement selon les États, et possède des degrés d'autonomie divers. Excepté en Nouvelle-Angleterre, il ne couvre pas l'ensemble du territoire. Dans ce cas, c'est au comté que revient l'intégralité du gouvernement local. Notes et références Voir aussi Bibliographie Guillaume Bernard, Jean-Pierre Deschodt et Michel Verpeaux (dir.), Dictionnaire de la politique et de l'administration, Paris, PUF, 2011. Joël Thalineau, La France, collectivité locale de l'Union européenne, Revue Politique et Parlementaire, 979 (1995) 56-63, hal.archives-ouvertes.fr. Articles connexes Liens externes Les jumelages en Europe Site de l'INET (Institut national des études territoriales, l'école de formation des administrateurs territoriaux
17763
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt%20W%C3%BCthrich
Kurt Wüthrich
Kurt Wüthrich, né le à Aarberg en Suisse, est un chimiste suisse. Il est colauréat du prix Nobel de chimie de 2002. Biographie Né à Aarberg en Suisse, Wüthrich étudie la chimie, la physique et les mathématiques à l'université de Berne, avant de poursuivre un doctorat sous la direction de Silvio Fallab à l'université de Bâle, où il soutient sa thèse en 1964. Il continue après son doctorat un travail avec Fallab pendant un court moment avant de partir travailler à l'université de Californie à Berkeley) de 1965 à 1967 avec , puis aux laboratoires Bell à Murray Hill de 1967 à 1969. Wüthrich retourne en Suisse en 1969, à Zurich, où il commence sa carrière à l'École polytechnique fédérale de Zurich, et où il devient professeur de biophysique en 1980. Il reçoit le Prix Louis-Jeantet de médecine en 1993 et est lauréat du prix de Kyoto en 1998. Il est lauréat de la moitié du prix Nobel de chimie de 2002 (l'autre moitié a été remise à Kōichi Tanaka et à John B. Fenn) . Il est élu associé étranger à l'Académie française des sciences, le . Prix et distinctions 1999 : prix Günther-Laukien Notes et références Liens externes Chimiste suisse Personnalité liée au canton de Berne Docteur honoris causa de l'université d'État de Moscou Étudiant de l'université de Bâle Étudiant de l'université de Berne Enseignant à l'École polytechnique fédérale de Zurich Lauréat suisse du prix Nobel Lauréat du prix Nobel de chimie Lauréat du prix de Kyoto Membre de l'Académie des sciences (France) Membre de l'Académie des sciences et des arts de Rhénanie-du-Nord-Westphalie Membre de l'Académie allemande des sciences Leopoldina Membre étranger de la Royal Society Membre de l'Academia Europaea Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences Membre de l'Académie nationale des sciences Résonance magnétique nucléaire Naissance en octobre 1938 Naissance dans le canton de Berne
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Louis-Philippe (homonymie)
Personnes Louis-Philippe (avec ou sans tiret) est un prénom composé français, formé à partir des prénoms Louis et Philippe. Ce prénom fut porté par un souverain français et par divers princes : Louis Philippe d'Orléans (1725-1785), duc d'Orléans, de Valois, etc. ; Louis-Philippe d'Orléans (1747-1793), appelé « Philippe Égalité » pendant la Révolution française, duc d'Orléans, fils de Louis-Philippe d'Orléans (1725-1785) ; Louis-Philippe (1773-1850), duc d'Orléans devenu roi des Français ; Louis Philippe d'Orléans, (1838-1894), duc d'Orléans, dit le « comte de Paris » (son prénom usuel devint par la suite Philippe tout court) ; Louis Philippe d'Orléans (1845-1866), dit le « prince de Condé », fils aîné d'Henri d'Orléans (1822-1897), duc d'Aumale ; Louis Philippe d'Orléans (1979-1980), second fils de Thibaut d'Orléans (1948-1983), lui-même dernier enfant d'Henri d'Orléans (1908-1999) ; Louis-Philippe de Belgique (1833-1834), fils de Léopold I et de Louise-Marie, prince héritier de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg et Gotha ; Louis-Philippe de Bragance, fils aîné de Charles de Portugal et d’Amélie d'Orléans. Divers Style Louis-Philippe, se réfère aux meubles d’ébénisterie fabriqués sous le règne du roi Louis-Philippe ; Musée Louis-Philippe du château d'Eu, musée situé en Normandie ; « Louis-Philippe », nom de scène du chanteur et journaliste français Philippe Auclair. Homonymie de prénom
17766
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vignoble%20de%20la%20vall%C3%A9e%20du%20Rh%C3%B4ne
Vignoble de la vallée du Rhône
Le vignoble de la vallée du Rhône est un vignoble français s'étendant de part et d'autre du Rhône, de Vienne au nord jusqu'à Avignon au sud, sur un total de 1317 communes. C'est le deuxième vignoble en France quant au volume de production de vins d'appellation d'origine contrôlée, après le Bordelais. Il s'étend sur six départements : Rhône, Loire, Ardèche et Gard, sur la rive droite du Rhône, Drôme et Vaucluse, sur la rive gauche. Ces départements font partie des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Du nord au sud, ce vignoble se divise en deux ensembles d'appellations : d'une part la vallée du Rhône septentrionale, de Vienne jusqu'à Livron-sur-Drôme (appellations Côte-Rôtie, Condrieu, Saint-Joseph, Crozes-Hermitage) ; d'autre part la vallée du Rhône méridionale, de Montélimar à Avignon (appellations Grignan-les-adhémar, Châteauneuf-du-pape, Gigondas, Beaumes-de-venise Muscat de Beaumes-de-Venise, Vacqueyras). S'y rajoutent les vallées des affluents du Rhône, d'abord celle de la Drôme qui forme le Diois (appellations Clairette de Die, Crémant de Die, Coteaux-de-die et Châtillon-en-diois), ensuite celle entre le Mont Ventoux et la rive droite du Calavon (appellation Ventoux), celle entre la rive gauche du Calavon et la rive droite de la Basse-Durance, englobant le massif du Luberon (appellation Luberon) et enfin une partie du Gard (appellations Costières-de-nîmes et Clairette de Bellegarde). Historique Antiquité Par vocation la vallée du Rhône a toujours été un passage privilégié entre le monde méditerranéen et l'Europe septentrionale ou atlantique. Dès l'Antiquité, les Grecs s'infiltrent au cœur de la Gaule, où ils pratiquent des échanges commerciaux. La culture de la vigne et du vin se poursuit avec l'arrivée des Romains en 125 avant notre ère. Dès le , la concurrence entre les vignes reprend entre l'Italie et la Gaule narbonnaise. C'est dans ce contexte qu'il convient de dater la construction de la villa gallo-romaine du Mollard, à Donzère et les ateliers d'amphores de la région. La plus importante unité viti-vinicole antique de la région, la villa du Mollard a été mise à jour au sud de Donzère. Elle s’étendait sur deux hectares. L’entrepôt des vins de contenait deux travées abritant 204 dolia disposés en six alignements ayant chacune une contenance de . À chaque extrémité, un grand fouloir de , y étaient adjoints deux pressoirs. L’exploitation, qui a été datée entre 50 et 80 de notre ère, produisait hectolitres de vin par an. Le rendement des vignes romaines ayant été estimé à , le domaine possédait 300 hectares ce qui nécessitait le travail de 150 esclaves. Tout ou partie de sa production était expédiée par le Rhône en tonneaux, à l’exemple de la scène représentée sur la stèle de Saint-Pierre-ès-Liens de Colonzelle () toute proche. Située sur le porche d’un prieuré clunisien, elle représente le levage de quatre tonneaux et leur embarquement sur un navire marchand. Ces amphores fabriquées sur place, servaient au transport des vins et des sauces de poisson. Ces découvertes archéologiques, alliées à une étude historique déjà ancienne, permettent de situer l'origine des Côtes du Rhône comme antérieure à bien d'autres régions viticoles françaises. Les Romains créent Vienne, puis le vignoble correspondant dont la renommée était grande. Ils mettent en valeur la campagne viennoise avec d'immenses travaux de défonçage, de plantation de la vigne et de construction de murettes protégeant les terrasses. Les coteaux très accidentés de la rive droite séduisent les Romains et s'annexent plus tard ceux de la rive gauche . Ils font de cette région une des plus belles de la Gaule narbonnaise. Dès le ils ont donné l'impulsion d'un vignoble commercial. Moyen Âge En 611 est fondé le monastère de Prébayon, réservée aux moniales. La charte accordée par Artemius, évêque de Vaison, à l'abbesse Rusticule, de Saint-Césaire d'Arles et compagne de la reine Radegonde, mentionne la présence de vignes dans ses domaines. C'est la plus ancienne trace écrite d'un vignoble lié à une appellation « Sablet » dans la région. À Saint-Péray, le vignoble est attesté depuis 936. Le Cartulaire de Saint-Chaffre mentionne la donation à cette abbaye d'une villa et de ses vignes sise sous le castrum de Crussol. Dès le , installés à Avignon, les papes firent appel aux vignobles de proximité pour leurs besoins. Clément V s’installa au pied du Ventoux, à Malaucène, près de la fontaine du Groseau, où il fit planter le premier vignoble pontifical. Jean XXII, le deuxième pontife avignonnais, fit bâtir le château de Châteauneuf-du-Pape. Il avait amené avec lui à Avignon des banquiers et des vignerons de Cahors dans le but de renforcer les richesses de la papauté. Les Cadurciens récupérèrent à Châteauneuf d’anciennes parcelles laissées par les templiers chassés par Philippe le Bel et plantèrent les premiers vignobles pontificaux. Au tout début, le vignoble de Châteauneuf ne fournit que quatre puis six tonneaux par an de vin papalin. Dès 1325 la production atteignit douze tonneaux. Trois ans plus tard Jean XXII pouvait partager sa récolte avec son neveu Jacques de Via, le cardinal-évêque d’Avignon. Les spécialistes ont calculé que le vignoble pontifical devait alors couvrir huit hectares. Ce pape fit venir son vin nouveau de Tournon (Hermitage), des Costières (Saint-Gilles, Nîmes, Beaucaire avec son cru renommé de Cante-Perdrix), de la Côte du Rhône (Roquemaure, Saint-Laurent-des-Arbres), du Comtat Venaissin (Carpentras), de l’État d’Avignon (Bédarrides) et de l’Enclave des Papes (Valréas). Son vin vieux provenait de Malaucène dont le vignoble fournissait chaque année sept saumées de vin liquoreux. Benoît XII, son successeur, ancra encore plus radicalement la papauté en Avignon en décidant la construction du premier palais des papes dominé par la Tour du Trouillas (du pressoir). Homme austère et sévère, il garnit sa table uniquement des vins de la rive droite du Rhône. Ce fut sous le pontificat de Clément VI, en 1344, que le premier terroir connu de Châteauneuf-du-Pape fut répertorié. Il était dit Vieille Vigne (de nos jours Bois de la Vieille). Innocent VI apprécia fort le Châteauneuf autant blanc que rouge comme en témoignent les comptes de la Révérende Chambre Apostolique, au cours de son pontificat. Aux vins de ses prédécesseurs, il ajouta ceux de Pont-Saint-Esprit, Bellegarde, Rochefort-du-Gard, Villeneuve-lès-Avignon et Tavel (Prieuré de Montézargues). Urbain V donna une nouvelle impulsion au vignoble de Châteauneuf en ordonnant qu’y fut planté du raisin muscat. Ce qui n’empêcha point le pontife et sa Cour de découvrir et d’apprécier le vin d’Apt lors du concile qui s’y tint en juin 1365. De plus il donna une nouvelle impulsion au vignoble de Châteauneuf en ordonnant qu’y fut planté du raisin muscat. Afin de préparer son départ à Rome, il fit passer un accord avec Marco Cornaro, le doge de Venise, pour le libre passage des vins pontificaux dans les ports vénitiens. Ce qui lui permit, lors de son séjour italien, de 1367 à 1369, d’approvisionner la Cour romaine de vin de Saint-Gilles. Grégoire XI resta fidèle aux muscats de Beaumes-de-Venise, Velorgues et Carpentras, dans le Comtat Venaissin, continua à commander des vins d’Apt, de Saint-Gilles et de la Côte du Rhône (Laudun, Bagnols-sur-Cèze). Et lors de son retour à Rome . Le retour de la papauté à Rome n’empêcha point les différents pontifes qui se succédèrent sur le trône de Saint-Pierre de conserver l’habitude de se fournir en vins de Provence et du Comtat Venaissin. Période moderne Les marquent le progrès de la viticulture rhodanienne. Au , la « Côte du Rhône » est le nom d'une circonscription administrative de la Viguerie d'Uzès (département du Gard) dont les vins sont réputés. Une réglementation intervient en 1650 pour protéger leur authenticité de provenance et garantir leur qualité. Un édit du roi de France prescrit, en 1737, que tous les fûts destinés à la vente et au transport doivent être marqués au feu par les lettres « C.D.R. ». Ce n'est qu'au milieu du que la Côte du Rhône devient les Côtes du Rhône en s'étendant aux vignobles situés sur la rive gauche du Rhône. Cette notoriété, acquise au fil des siècles, est validée par les Tribunaux de Grande Instance de Tournon et d'Uzès en 1936. Période contemporaine Au dans les années 1930, sous l'impulsion du Baron Le Roy — homme audacieux et visionnaire — cette notoriété s'accentuera et prendra forme en 1937 par la consécration de l'AOC côtes-du-rhône. L'AOC, c'est la reconnaissance d'une réalité et d'une tradition rassemblant plusieurs éléments : un ou plusieurs cépages, un terroir, un savoir-faire viti-vinicole. Un organisme officiel national, l'INAO, fixe et contrôle les règles qui garantissent que les produits d'AOC sont conformes aux critères de : production, délimitation parcellaire, cépages, méthodes culturales, récoltes, vinification. Pour avoir le droit à l'AOC, un vin doit de plus être soumis obligatoirement à une analyse et à une dégustation qui contrôlent sa typicité et sa qualité. Vignoble Présentation Appellations génériques des côtes-du-rhône L'appellation Côtes-du-Rhône, créée par un décret de 1937, se répartit sur hectares sur les départements du Rhône, de la Loire, de l'Ardèche, de la Drôme, du Vaucluse et du Gard. L'appellation côtes-du-rhône villages, créée par un décret de 1966, concerne 95 communes de l'aire géographique des départements :Ardèche, Drôme, Vaucluse et Gard. Appellations locales Dénominations de l'appellation Côtes-du-Rhône villages Cru au sein des Côtes-du-Rhône Brézème (Drôme) Vins doux naturels Muscat de Beaumes-de-Venise (Vaucluse) Rasteau (Vaucluse) Autres appellations de la vallée du Rhône En plus de ces appellations, il existe des vins de pays (IGP). Géologie Orographie Le vignoble septentrional s’étend de Vienne à Valence au sud. Deux unités se distinguent au sein de ce vignoble. L’une se situe de Vienne à Montélimar. Ses vignes dominent le fleuve, c’est le secteur des Côtes du Rhône. L’autre se situe sur les versants face à la Drôme, c’est le secteur du Diois. Le vignoble méridional est regroupé autour de la ville d’Orange entre Montélimar au nord et Avignon au sud. Il débute après le défilé de Donzère. Il repose sur des terroirs complexes et variés. Ce vignoble est délimité par des hauts reliefs : Le plateau ardéchois avec ses garrigues à l’ouest, Les chaînons subalpins des Baronnies et du Ventoux à l’est, Le massif des Alpilles au sud. Le Luberon au sud-est qui marque la limite avec le vignoble provençal. Climat Lyon Le climat de Lyon est de type semi-continental avec des influences méditerranéennes : les étés sont chauds et ensoleillés et les hivers rigoureux, la sensation de froid est renforcée par la bise. À Bron, la température moyenne annuelle a été, entre 1920 et 2008, de avec un minimum de en janvier et un maximum de en juillet. La température minimale y a été de - le et la plus élevée de le . Le 19 août 2009, la température enregistrée à Lyon Bron est . La ville fut ce jour-là parmi les 5 villes les plus chaudes d'Europe. L'ensoleillement y est de par an en moyenne, soit environ 164 jours par an. Tournon-sur-Rhône Tournon-sur-Rhône bénéficie d'un climat tempéré dont la principale caractéristique est un vent quasi permanent qui souffle et assèche l'air le long du couloir rhodanien. Baptisé Mistral lorsqu'il vient du nord, il apporte beau temps et fraîcheur en été, mais une impression de froid glacial en hiver. Lorsqu'il provient du sud, il annonce généralement l'arrivée de perturbations orageuses. Il s'appelle alors le vent du midi ou le vent des fous car, pour certaines personnes, il rend l'atmosphère pénible à supporter, surtout en été. À partir de cette latitude, l'influence du climat méditerranéen se fait directement sentir. L'ensoleillement annuel est élevé (environ à Valence, (estimation de Météofrance). Les étés y sont chauds et secs. La température moyenne du mois de juillet est de (Montélimar ). Les hivers froids sans excès s'inscrivent plutôt dans un climat de type semi-continental dégradé. La température moyenne du mois le plus froid (janvier) est ainsi de . La pluviométrie annuelle est modérée : environ . Les pluies sont particulièrement importantes à la fin de l'été (particulièrement en septembre à cause de l'effet cévenol ou orage cévenol qui déverse des trombes d'eau). Avignon Avignon, ville située dans la zone d’influence du climat méditerranéen, est soumise à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en fin d'hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare. Selon Météo-France, le nombre par an de jours de pluies supérieures à par mètre carré est de 45 et la quantité d'eau, pluie et neige confondues, est de par mètre carré. Les températures moyennes oscillent entre 0 et selon la saison. Le record de température depuis l'existence de la station de l'INRA est de lors de la canicule européenne de 2003 le 5 août (et le ) et le . Les relevés météorologiques ont lieu à l'Agroparc d'Avignon. Le mistral Le vent principal est le mistral, dont la vitesse peut aller au-delà des . Il souffle entre 120 et 160 jours par an, avec une vitesse de par rafale en moyenne. Il souffle depuis le nord vers le sud de la vallée du Rhône. En Provence et dans le Comtat Venaissin aucun vigneron ne se plaint du mistral - même violent - car celui-ci a des avantages bénéfiques pour le vignoble. Appelé le mango-fango, le mangeur de boue, il élimine toute humidité superflue après les orages, dégage le ciel et lui donne sa luminosité, préserve les vignes de nombre de maladies cryptogamiques et les débarrasse d'insectes parasites. Conduite du vignoble Méthodes culturales Encépagement La réglementation de l'appellation côtes-du-Rhône admet l'utilisation de 21 cépages dont 13 noirs et 8 blancs, certains à titre principal, d'autres à titre secondaire. Le muscat à petit grain est uniquement réservé à l'appellation Beaume-de-Venise à l'exclusion de tout autre. Rendements Production et exploitation 60 % de vin rouge, 31 % de blanc et 9 % de rosé. Surface : hectares dont hectares en production. Production moyenne en volume d'environ 1,53 million d'hectolitres. 204 millions de bouteilles environ sont commercialisés par an. La surface de production est de hectares. La production annuelle est en moyenne de 3,5 millions hectolitres (465 millions de bouteilles). La production provient de exploitations viticoles, dont la superficie moyenne est de 10 ha. Seules de ces exploitations sont des caves indépendantes ; les autres sont regroupées en coopératives. Vinification C'est l'ensemble des opérations nécessaires à la transformation du moût (nom du jus de raisin) et à l'élaboration du vin. Certaines de ces opérations sont nécessaires, telle la fermentation alcoolique, et d'autres permettent d'affiner le profil du vin, tant au niveau aromatique (olfactif) que gustatif (goûts). Vinification en rouge La vinification en rouge consiste à faire un pressurage après que la fermentation ait commencé. Pendant toute cette phase, le moût est en contact avec les solides de la vendange. Celles-ci sont très riches en tanins, matières colorantes, odorantes, minérales et azotées. Ces substances vont alors se dissoudre plus ou moins dans le moût et se retrouver dans le vin. C'est la cuvaison pendant laquelle les sucres se transforment en alcool (fermentation alcoolique) et le jus se voit enrichi par les composants du moût. Plus la macération est longue, plus la coloration du vin sera intense. Se disolvent également les tanins, leur taux sera aussi fonction du temps de la cuvaison. Plus elle sera longue, plus les vins seront aptes à vieillir. Durant cette phase, se produit une forte élévation de la température. Celle-ci est de plus en plus contrôlée par la technique de maîtrise des températures. Vinification en blanc Dans la vinification en blanc la fermentation se déroule en dehors de tout contact avec les parties solides de la vendange (pépins, peaux du raisin, rafles). Le but de cette vinification est de faire ressortir le maximum des arômes contenus d'abord dans le raisin, ensuite en cours de fermentation, enfin lors du vieillissement. L'extraction du jus et sa séparation des parties solides peuvent être précédés par un éraflage, un foulage et un égouttage, pour passer ensuite au pressurage. Mais ces phases sont évités par nombre de vinificateurs pour éviter l'augmentation des bourbes. Le choix se porte sur une extraction progressive du jus puis un débourbage qui permet d'éliminer toute particule en suspension. Là aussi, encore plus que pour une vinification en rouge, s'impose la maîtrise des températures lors de la fermentation alcoolique. Elle se déroule entre 18 et 20° et dure entre 8 et 30 jours selon le type de vin désiré. Vinification en rosé La vinification en rosé se produit par macération, limitée dans le temps, de cépages à pellicule noire avec possible ajout de cépages blancs. Le vin rosé n'a pas de définition légale. Mais ses techniques de vinification sont très strictes et n'autorisent en rien en Europe le mélange de vin rouge et blanc. La première se fait par saignée. C'est le jus qui s'égoutte sous le poids de la vendange - entre 20 et 25 % - et qui va macérer durant 3 à 24 heures. La seconde est le pressurage. Une vendange bien mûre pourra colorer le jus et sa vinification se fait en blanc. La troisième méthode implique une courte macération à froid. Puis sont assemblés jus de goutte (première méthode) et jus de presse (seconde méthode). Obtenu par ses trois types de vinification, où la maîtrise des températures est une nécessité, un vin rosé a une robe qui s'apparente à celle d'un vin rouge très clair, plus le fruit et la fraîcheur des vins blancs. Vinification des vins effervescents La vinification des vins effervescents (champagne, mousseux, crémant) a pour but de permettre d'embouteiller un vin dont les sucres et les levures vont déclencher une seconde fermentation en bouteilles. Celle-ci et son bouchon doivent pouvoir résister au gaz carbonique qui se forme sous pression. C'est lui au débouchage qui provoquera la formation de mousse. On utilise un vin tranquille auquel est ajouté une liqueur de tirage, constituée de levures, d'adjuvants de remuage (pour faciliter la récupération et l'éjection du dépôt au dégorgement) et de sucre (de 15 à /l) selon la pression finalement désirée. La bouteille est rebouchée hermétiquement et déposée sur des clayettes afin que les levures transforment le sucre en alcool et en gaz carbonique. Vinification des vins doux naturels La vinification des vins doux naturel se fait à partir de moûts de raisins frais auxquels est rajouté de l'alcool. C'est le mutage. Il doit être fait pendant la fermentation pour obtenir des vins doux naturels. Avec cette façon de procéder, les vins sont d'une grande richesse alcoolique (15° acquis minimum) et d'un fort taux de sucre. Titre alcoométrique volumique Les titres alcoométriques volumiques (TAV) sont exprimés en pour cent volume (ou : % vol). Ce sont les degrés du vin. Œnotourisme L'œnotourisme recouvre de nombreuses activités de découverte : dégustation des vins, visite de caves, rencontre avec les propriétaires, découverte des métiers et techniques de la vigne, connaissance des cépages, des terroirs, des appellations, de la gastronomie locale. À cet aspect festif s'ajoutent les activités sportives et de loisirs : promenades et randonnées dans les vignobles. Pour les touristes, une charte de qualité des caveaux de dégustation a été mise en place dans la vallée du Rhône pour l'ensemble des vignobles par Inter Rhône. Elle propose trois catégories différentes d'accueil en fonction des prestations offertes par les caves. La première - dite accueil de qualité - définit les conditions de cet accueil. Un panneau à l'entrée doit signaler que celui-ci est adhérent à la charte. Ce qui exige que ses abords soient en parfait état et entretenus et qu'il dispose d'un parking proche. L'intérieur du caveau doit disposer d'un sanitaire et d'un point d'eau, les visiteurs peuvent s'asseoir et ils ont de plus l'assurance que locaux et ensemble du matériel utilisé sont d'une propreté irréprochable (sols, table de dégustation, crachoirs, verres). L'achat de vin à l'issue de la dégustation n'est jamais obligatoire. Celle-ci s'est faite dans des verres de qualité (minimum INAO). Les vins ont été servis à température idéale et les enfants se sont vu proposer des jus de fruits ou des jus de raisin. Outre l'affichage de ses horaires et des permanences, le caveau dispose de fiches techniques sur les vins, affiche les prix et offre des brochures touristiques sur l'appellation. La seconde - dite accueil de service - précise que le caveau est ouvert cinq jours sur sept toute l'année et six jours sur sept de juin à septembre. La dégustation se fait dans des verres cristallins voire en cristal. Accessible aux personnes à mobilité réduite, il est chauffé l'hiver et frais l'été, de plus il dispose d'un éclairage satisfaisant (néons interdits). Sa décoration est en relation avec la vigne et le vin, une carte de l'appellation est affichée. Il dispose d'un site internet et fournit à sa clientèle des informations sur la gastronomie et les produits agroalimentaires locaux, les lieux touristiques et les autres caveaux adhérant à la charte. Des plus les fiches techniques sur les vins proposés sont disponibles en anglais. La troisième - dite accueil d'excellence - propose d'autres services dont la mise en relation avec d'autres caveaux, la réservation de restaurants ou d'hébergements. Le caveau assure l'expédition en France pour un minimum de vingt-quatre bouteilles. Il dispose d'un site Internet en version anglaise et le personnel d'accueil parle au moins l'anglais. Types de vins et gastronomie Types de vins Rouges Blancs Rosés Effervescents Vins doux naturels Millésimes Ils sont notés : année exceptionnelle , grande année , bonne année ***, année moyenne **, année médiocre *. Soit sur 90 ans, 24 années exceptionnelles, 26 grandes années, 16 bonnes années, 22 années moyennes et 2 années médiocres. Gastronomie Commercialisation En dépit d'une conjoncture économique mondiale difficile, les ventes se maintiennent à un niveau élevé. Il a été commercialisé 376 millions de bouteilles de vins de la Vallée du Rhône. Toutes appellations confondues, la production a mis en marché : Dans ce cadre les ventes sont assurées par trois grands secteurs : Le marché intérieur Sur le marché français la demande reste forte avec 75, 8 % des ventes, soit 282 millions de bouteilles commercialisées. La restauration absorbe 47 millions de cols, soit 14, 7 %, tandis que la consommation par ménage représente 271 millions, soit 85, 3 % des ventes. Les principaux secteurs de distributions sont : L'exportation Ce marché absorbe 24,2 % des ventes soit 101 millions de bouteilles. L'Union Européenne reste le plus important client avec une demande qui dépasse 50 %. Les principaux pays acheteurs sont : Fêtes du vin en vallée du Rhône Les fêtes de la vigne et du vin en vallée du Rhône sont des festivités inscrites à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2019. Notes et références Notes Références Annexes Bibliographie Philippe Huguier, Vins des Côtes-du-Rhône, Éd. A. Robert, Marseille, 1973. Pierre Le Roy de Boiseaumarié, Histoire de l'appellation Côtes du Rhône, Éd. Reflets Méditerranées, Avignon, 1978. Ouvrage collectif, Vins, vignes et vignerons du Diois, Cahiers culturels du Parc du Vercors, 4, Éd. La Manufacture, Die, 1983. Pierre Charnay, Vignobles et vins des Côtes-du-Rhône, Éd. Aubanel, Avignon, 1985. Jean-Luc Berger, Les filières de la vinification, in La vigne et le vin, numéro hors série trimestriel de Science & Vie, 155, septembre 1986, 72 à 79, . Robert W. Mayberry, Wines of the Rhône Valley, a guide to origins, Rowman & Littlefield Publishers, Totawa, New Jersey, États-Unis, 1987. Paul Chauvel, Sites et vins des côtes-du-rhône. Zone septentrionale, Éd. Curandera, Voreppe, 1988. . Guy Jacquemont et Patrick Galant, Le Grand Livre des Côtes-du-Rhône, Éd. du Chêne, Paris, 1988. Colette Navarre, L'œnologie, Éd. J. H. Baillière, (Technique et Documentation - Lavoisier), Paris, 1988, . Charles Pomerol, sous la direction de, Terroirs et vins de France. Itinéraires œnologiques et géologiques, Éd. du BRGM, Orléans, 1990. . Articles connexes Viticulture en France Inter Rhône Concours des vins d'Orange Concours des vins du Grand Delta à Avignon Liens externes Internet Site officiel des vignobles de la vallée du Rhône Vidéos . . . Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Commune%20%28France%29
Commune (France)
En France, la commune est, sur le plan institutionnel, à la fois une collectivité territoriale, à savoir une autorité administrative décentralisée bénéficiant de la personnalité morale, et disposant d'affaires propres, distinctes des affaires de l'État, et une circonscription administrative, à savoir une division administrative dépourvue de personnalité juridique, territoire d'exercice d'un service déconcentré de l'administration étatique ou d'un de ses représentants. Chacun de ces organes est caractérisé par une identité (un nom, un territoire et une population) et par des compétences qui leur sont dévolues par la loi. Sur le plan géographique, la commune est une division élémentaire du territoire national qui peut également servir de division de gestion ou de connaissance du territoire. En tant que collectivité territoriale, la commune est composée d'une assemblée délibérante, le conseil municipal, et d'un exécutif, le maire, élu par le conseil municipal. Élu au suffrage universel direct, le conseil municipal dispose de compétences étendues pour administrer la commune. Les modalités d'élection sont variables selon la population et le statut propre de la commune, comme ceux de Paris, Lyon ou Marseille. Au , territoriales ressortent de la catégorie des communes, selon la direction générale des collectivités locales (DGCL), dont en France métropolitaine (Corse comprise) et 129 dans les départements et régions d'outre-mer (Mayotte comprise). En tant que circonscription administrative, la commune constitue l'organe élémentaire d'exercice de l'État sur le territoire national. Le maire, en sus de ses fonctions d'exécutif de la collectivité, y exerce en effet certaines prérogatives ressortant des compétences de l'État. À ce titre il est notamment chargé de l'état civil, de la révision et de la tenue des listes électorales, de l’organisation des élections ainsi que du recensement pour le service national. En outre, il dispose d’attributions spécifiques en matière de police et de sécurité civile. Au , administratives ressortent de la catégorie des communes. En tant que division géographique du territoire, la commune sert de maille élémentaire pour de nombreuses statistiques, comme le recensement de la population. Elle peut également être découpée en divisions infracommunales : fractions cantonales, quartiers, sections, etc. Historiquement, la commune française est l'héritière de la paroisse de l'Ancien Régime ou de la « communauté » (circonscription fiscale qui portait aussi le nom de « paroisse fiscale », dans les villes à deux ou plusieurs clochers, ou de « collecte »). Au , la commune peut correspondre à une pluralité d'espaces humains : espace rural avec un centre (bourg ou village), ville isolée ou partie d'agglomération multicommunale. Sa superficie et sa population peuvent ainsi varier considérablement. En , Paris est la commune la plus peuplée avec , tandis que sept communes ne sont pas peuplées et que la commune habitée la moins peuplée, Rochefourchat, a un seul habitant. Au , , soit 84,6 % d'entre elles, possèdent moins de , et représentent 22,6 % des habitants du pays. Histoire L'histoire des communes, en tant qu'institution, commence formellement avec le décret du . Elles succèdent aux communautés, seigneuries et paroisses de l'Ancien Régime et connaissent une évolution continue de leur droit avec essentiellement deux lois fondatrices : 1884, l'élection au suffrage universel, et 1982 décentralisation. Elles sont la maille élémentaire d'un système de plus en plus complexe et l'imbrication des compétences est telle que pour ce premier niveau élémentaire, on parle désormais de « bloc communal », associant communes et groupement de communes. Sous l'Ancien Régime Communautés, seigneuries et paroisses Avant la Révolution, il existait plusieurs circonscriptions administratives de base dont les ressorts ne correspondaient pas toujours. La paroisse ecclésiastique concernait le domaine religieux. Elle servait de base à l'administration du culte et à la levée de la dîme. Regroupant une communauté de fidèles autour d'un curé, d'une église et d'un cimetière, elle était investie d'une forte identité symbolique. Mais il existait deux autres entités territoriales de base : d'une part, la seigneurie, circonscription judiciaire et fiscale pour les impôts seigneuriaux comme le champart ; d'autre part, la communauté, ou paroisse fiscale, ou collecte, ou taillable. Elle avait été créée à la fin du Moyen Âge pour la levée de l'impôt royal, la taille. Dans certaines provinces, ses limites avaient été calquées sur celles de la paroisse, mais dans d'autres, c'était les seigneuries qui avaient servi de référence (en particulier dans le Midi, où le mouvement communal amorcé au avait créé des institutions municipales dans le cadre de la seigneurie). Les communautés étaient souvent administrées par des représentants de la population élus ou cooptés annuellement (consuls, échevins, jurats, etc.) et parfois par des conseils. Au , la monarchie absolutiste avait progressivement uniformisé les institutions municipales (consulat) tout en les privant de la plupart de leurs prérogatives, pour n'en faire que les relais de la perception des impôts royaux. Les territoires des seigneuries relevant de seigneurs laïcs étaient soumises à de nombreuses mutations (ventes, divisions, démembrements, regroupements), alors que les communautés et les paroisses étaient beaucoup plus stables. Ainsi à la veille de la Révolution française, il était fréquent que les trois découpages ne correspondent pas : plusieurs paroisses dans une communauté, plusieurs communautés dans une paroisse, de nombreux chevauchements, des enclaves parfois très éloignées de leur chef-lieu. Ainsi, de nombreuses villes ne constituaient qu'une paroisse fiscale mais se divisaient en plusieurs paroisses ecclésiastiques. Au moment où la Révolution éclata, selon les dépouillements opérés dans de nombreuses archives départementales par Antoine Follain, le nombre de paroisses religieuses était proche du nombre de communes tandis que le nombre de paroisses fiscales excédait largement le nombre de clochers (paroissiaux) dans les campagnes. Le Rouergue comptait environ et 635 paroisses en 1788. Le cas des villes Sous l'Ancien Régime et depuis le Moyen Âge, les villes tenaient leurs statuts d’autonomie du roi, du comte ou du duc local. Ainsi la ville de Toulouse tenait sa charte des comtes de Toulouse. Les villes étaient constituées de plusieurs paroisses (plusieurs centaines pour Paris) et étaient généralement entourées de remparts. Elles ont obtenu leur émancipation du pouvoir féodal vers les . Elles se sont alors dotées de structures municipales et d'une administration ce qui leur a donné une ressemblance avec les communes instituées par la Révolution. Il y avait toutefois deux différences : la municipalité n’était pas élue démocratiquement et était généralement dirigée de manière ploutocratique par de riches familles bourgeoises qui ont été ensuite anoblies. Il convient donc de parler d’oligarchie plutôt que de démocratie communale. Les chartes communales n'étaient pas homogènes, chaque ville ayant la sienne et son organisation. Dans le nord de la France, les villes étaient généralement administrées par des échevins (du francique skapin, terme germanique désignant un juge) alors qu'au sud elles étaient administrées par des consuls (titre repris de l’Antiquité romaine). Bordeaux était gouvernée par des jurats (étymologiquement des « jurés ») et Toulouse par des capitouls (membres du chapitre). Il n’y avait pas de maire au sens actuel. Tous les échevins ou tous les capitouls étaient égaux et décidaient de manière collégiale. Toutefois, sur certains sujets, un échevin ou un consul prenait le pas et devenait une sorte de maire sans avoir l'autorité et les pouvoirs exécutifs d'un maire actuel. Ils étaient appelés « prévôt des marchands » à Paris et à Lyon, maire à Marseille, Bordeaux, Rouen, Orléans, Bayonne et dans beaucoup de villes. À Lille on parlait du mayeur, du premier capitoul à Toulouse, du viguier à Montpellier, du premier consul dans nombre de villes du sud, d'ammeister (francisé en Ammestre) à Strasbourg, du maître échevin à Metz, du maire royal à Nancy, du prévôt à Valenciennes, du vicomte-mayeur (ou maïeur) à Dijon et Dole et du Vierg à Autun. Révolution française Le soir du , après la prise de la Bastille, le prévôt des marchands de Paris, Jacques de Flesselles est tué sur les marches de l’Hôtel de Ville. Après cet événement une « Commune de Paris » est immédiatement mise en place pour remplacer l’ancienne organisation de Paris datant du Moyen Âge. Pour protéger la ville de toute manœuvre contre-révolutionnaire, on crée une garde municipale. Plusieurs autres villes suivent rapidement cet exemple comme de nombreuses communautés. Le , l'Assemblée nationale constituante décrète qu'. Puis elle décrète : . Le , la Constituante vote une loi créant les municipalités ou communes désignées comme la plus petite division administrative en France et c’est ainsi qu'était officialisé le mouvement d'autonomie communale révolutionnaire. La décision de l’Assemblée nationale est révolutionnaire car, en plus de transformer les chartes des cités et des bourgades, elle érige en communes presque toutes les anciennes communautés ou paroisses. Certains révolutionnaires, imprégnés d’idées cartésiennes et de la philosophie des Lumières, souhaitent rompre avec le passé et bâtir une société nouvelle où chacun serait égal et où la raison primerait sur la tradition et le passé. Aussi prévoient-ils des divisions administratives identiques dans tout le pays. Le territoire est divisé en départements, districts, cantons et communes. Toutes ces communes ont le même statut, avec un conseil municipal élu par les habitants et un maire. Une « maison commune », la mairie, doit être construite pour accueillir les réunions du conseil et l’administration municipale. Des membres de l’Assemblée nationale sont opposés à une telle fragmentation du pays, mais la proposition de Mirabeau l’emporte : une commune pour chaque communauté ou paroisse. Localement, les habitants peuvent choisir entre les deux ressorts préexistant. Dans l'ancien Rouergue devenu département de l'Aveyron, la majorité des communes sont issues des communautés plutôt que des paroisses, car c'était le cadre administratif du cadastre et du prélèvement des impôts. Dans l'ouest normand, dans le nord et dans plusieurs départements de l'est, les paroisses fiscales obtinrent bien souvent l'érection en municipalité. Résultat: en 1790, le nombre des municipalités créées y est en moyenne de plus de 800 par département (jusqu'à 1036 dans la Seine-Inférieure). Ailleurs, les paroisses ecclésiastiques servent de modèle aux nouvelles municipalités plutôt que les paroisses fiscales, jugées trop émiettées. Le , le registre des naissances, des mariages et des décès tenu par le curé de la paroisse passa sous la responsabilité d'un officier public élu. Un mariage civil était institué et célébré dans les mairies ; la cérémonie n’était pas très différente de celle célébrée à l’église, la phrase « Au nom de la loi, je vous déclare unis par les liens du mariage » remplaçait celle du prêtre (« Au nom de Dieu, je vous déclare unis par les liens du mariage »). Les prêtres durent remettre à la mairie leurs registres des baptêmes, des mariages et des sépultures (BMS) qui furent remplacés par des registres des naissances, mariages et décès (NMD) entre les mains des préposés municipaux. Ce recul de prérogatives de l’Église n'était pas bien accepté partout et, dans l’ouest et au centre du pays, des prêtres furent relativement réfractaires. Le terme « commune », au sens de l’administration territoriale actuelle, est imposé par le décret de la Convention nationale du () : . Sous le Directoire, il existe des « municipalités de canton » et, dans les grandes villes, trois administrations municipales ou plus. Napoléon Bonaparte stabilise les structures administratives, notamment en réussissant à faire accepter la loi du 28 pluviôse an VIII. Les membres du conseil municipal sont alors élus au suffrage censitaire. Le maire est nommé par le pouvoir central pour les communes les plus peuplées et par le préfet pour les autres. : lois fondatrices Des changements importants eurent lieu en 1831, avec un retour au principe d’élection du conseil, et en 1837, avec la reconnaissance de la capacité légale. En 1845, l'administration générale des postes prenait encore en compte le fait que plusieurs localités avaient deux noms, pour celles qui en avaient un en français et un autre en allemand (standard ou dialectal selon les cas). Ce fait concernait à l'époque les départements de la Meurthe, de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Sous le Second Empire, la loi du élargit les attributions des conseils municipaux. La fondamentale loi municipale du prévoit que le conseil serait élu au suffrage universel direct, qu'il siègerait à la mairie et serait présidé par le maire désigné en son sein. C'était la fin de constantes modifications de statut opérées par les différents régimes en place depuis la Révolution française, mais surtout le début de l'autonomie promise par les républicains sous l'Empire. Intercommunalité de projet : construction par étapes Le terme « intercommunalité » désigne différentes formes de coopération entre les communes. Ce type de coopération est apparu dès le avec la loi du qui régit les associations intercommunales. De très nombreux syndicats de communes ont été créés pendant toute la durée du , notamment afin de gérer des activités à une échelle plus large que celle de la commune. C'est ainsi que, dès les années 1920, la banlieue parisienne s'est dotée de grandes structures telles que le Syndicat des communes de la banlieue pour l’électricité (devenu le Syndicat intercommunal de la périphérie de Paris pour l'électricité et les réseaux de communication (SIPPEREC) en 1924), chargé d'assurer la distribution de l'électricité dans ces communes, ou le Syndicat des eaux d'Île-de-France en 1923, qui produit et distribue, en gestion déléguée, l'eau potable aux habitants. 1982 : la décentralisation consacrée La loi du 2 mars 1982 marque un véritable tournant en ce qu'elle définit les droits et libertés des trois catégories de collectivités territoriales que sont les communes, les départements et les régions. Elle consacre également une plus grande liberté au profit des différentes catégories de collectivités en réformant, la tutelle exercée par les préfets pour la remplacer par un contrôle, a posteriori. Les actes de la commune deviennent ainsi exécutoires de plein droit à compter de leur publication et de leur transmission au préfet et ce, en vertu d'une autre loi, celle du 22 juillet 1982. 1986-2000 : conditions d'exercice des élus précisées et relance de l'intercommunalité Les changements issus des élections législatives de 1986 n’ont pas remis en cause la décentralisation, mais ont marqué une pause temporaire, tout du moins jusqu’en 1988, puisqu’ une loi du 5 janvier dite d'amélioration de la décentralisation est venue encadrer davantage les interventions économiques des collectivités territoriales, et notamment des communes. L'objectif poursuivi était de préserver les finances locales face à la tentation de venir en aide, de manière inconsidérée parfois, aux entreprises en difficulté situées sur le territoire de la collectivité. Par ailleurs, d’autres textes sont adoptés durant cette période parmi lesquels on peut citer les différentes lois ci-dessous, concernant les communes : la loi du 3 février 1992 vise à démocratiser l'accès et exercice des mandats locaux ; la loi du 6 février 1992, dite « loi ATR » renforce les droits des élus de la minorité au sein des assemblées locales, crée la possibilité d'organiser des consultations des habitants dans le cadre des communes et vise également à renforcer l'intercommunalité en créant les communautés de communes et communautés de villes ; la loi organique du 25 mai 1998 détermine les conditions permettant aux ressortissants des pays membres de l'Union européenne de participer aux élections municipales le développement de l'intercommunalité est relancé par la Loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale du , dite « loi Chevènement ». Désormais, les principales structures intercommunales sont les communautés urbaines, communautés d’agglomération et communautés de communes, financées par une fiscalité propre. la loi du 6 juin 2000 instaure une parité relativement stricte pour les élections municipales dans les communes de plus de . 2002 : démocratie de proximité Enfin, la loi du 27 février 2002, dite de démocratie de proximité, est principalement consacrée aux communes. Elle crée des conseils de quartier (communes de plus de ) afin de renforcer la participation des habitants à la vie locale. Elle donne la possibilité pour les élus locaux de demander la création de mission d’information et d’évaluation et facilite l’exercice simultané d’un mandat local et d'une activité professionnelle. 2004 : nouveaux transferts de compétences La loi constitutionnelle du 28 mars 2003 ajoute dans son article que l’organisation de la République française est décentralisée, une avancée majeure. L’article 72 est également modifié et les collectivités se voient reconnaître un pouvoir réglementaire dans les conditions définies par la loi ou qu'elles peuvent « organiser les modalités de leur action commune » en désignant un chef de file, lorsqu'une compétence est partagée entre plusieurs niveaux de collectivités. La loi ordinaire du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales vient ensuite lister les différents transferts de compétence vers les collectivités locales (régions, départements et groupements de communes). 2010 : achèvement de la carte intercommunale visé La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales modifie entre autres les rapports entre les communes et les intercommunalités : elle facilite l’achèvement et la rationalisation de la carte intercommunale en obligeant chaque commune à adhérer à un établissement public de coopération intercommunale ; elle créée de nouvelles structures de coopération intercommunale, les métropoles et pôles métropolitains ; l’élection au suffrage universel direct, à partir de 2014, des délégués des communes au sein des conseils des différentes communautés de communes, d’agglomération ou urbaines, en même temps que les conseillers municipaux. 2014 : affirmation des métropoles Avec la Loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale les communes deviennent chefs de file pour la mobilité durable et la qualité de l'air et crée un nouveau statut pour les métropoles afin de permettre aux agglomérations de plus de d'exercer pleinement leur rôle en matière de développement économique, d'innovation, de transition énergétique et de politique de la ville. Les métropoles de Paris, Lyon et Marseille sont dotées d'un statut particulier. 2015 : loi Notre, toujours plus de complexité La loi NOTRe du 7 août 2015 vise notamment à renforcer les compétences des régions et des établissements publics de coopération intercommunale et à créer une spécialisation des différentes catégories de collectivités et un transfert par "blocs de compétences". Mais en 2018, un rapport d’évaluation de la loi est très critique et fait état qu’elle a donné naissance à une organisation territoriale plus complexe et plus éloignée des citoyens. 2020 : la question des territoires Pris en tenaille entre le renforcement des structures intercommunales et la baisse des dotations financières de l’État, les communes et leurs élus s’inquiètent pour l’avenir du périmètre communal. Si l’intercommunalité parvient à remédier à certains inconvénients du morcellement communal, elle pose cependant le problème de la gouvernance et de la légitimité démocratique des nouvelles instances exécutives. Un projet de loi constitutionnelle pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace est déposé par le gouvernement en mai 2018. Il introduit pour les collectivités territoriales une double possibilité de différenciation sous l’angle des compétences et des normes. Mais en novembre 2018, le mouvement des Gilets jaunes met en lumière des fractures importantes entre territoires. Pour de nombreux Français, il existe simultanément un sentiment d’enfermement territorial ou d’entrave à la mobilité spatiale et un choix de lieu de vie motivé par des raisons familiales ou professionnelles. Il apparaît donc indispensable de dépasser l’idée d’un modèle de développement unique sur un territoire, comme si la population y était homogène. L’enjeu est bien davantage de redonner le pouvoir de choisir leur parcours de vie aux Français qui l’ont perdu, afin que chacun puisse choisir de partir comme de rester pour réaliser son projet de vie sur le territoire qu’il souhaite. Dans ce contexte, le gouvernement réfléchit en 2019 aux modalités de différenciation des territoires. Parallèlement il adopte le une loi visant à adapter l'organisation des communes nouvelles à la diversité des territoires. En 2020, un projet de loi « Décentralisation, différenciation, déconcentration et décomplexification » (4DS) se précise. Mais la crise sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19 révèle les limites et capacités d'action de l’État dans les territoires et pèse lourdement sur le projet de loi. Il devient en 2021 le projet de loi 3DS (« Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification de l'action publique » ). Collectivité territoriale Fondements juridiques Les communes constituent une des collectivités territoriales dont l'existence est garantie par la Constitution du instituant la République et représentent le premier niveau d'administration territoriale. Leur nom est fixé par l'État et tout changement procède d'un décret en Conseil d'État. Les compétences des communes sont essentiellement régies par les parties législative et réglementaire du Code général des collectivités territoriales (CGCT), notamment dans sa deuxième partie. Malgré les disparités de population et de superficie entre les communes, toutes ont la même structure administrative et les mêmes compétences légales (à l’exception de Paris, Lyon et Marseille, régies par la loi PLM). Les communes d'Alsace et de Moselle ont des spécificités juridiques héritées de la période 1871-1919, lorsque l’Alsace-Moselle était allemande. Les communes des départements de la petite couronne parisienne ont également des règles particulières, notamment en ce qui concerne la police administrative. Nom Le nom est, avec le territoire et la population, un des trois éléments qui caractérisent l'identité d'une collectivité territoriale. Propriété exclusive Le nom de la commune est sa propriété exclusive : nul ne peut se l’approprier et nul ne peut le modifier sans autorisation spéciale. Les mêmes principes en la matière s’appliquent aux communes, comme aux individus. Il n’en a pas toujours été ainsi puisque, sous l'Ancien Régime, les seigneurs avaient le droit d’imposer aux lieux qui étaient sous leur dépendance une nouvelle dénomination, le plus souvent celle de leur patronyme. Changement de nom Jusqu’en 1837, il n’existe aucune procédure officielle pour instruire une demande de changement de nom. En règle générale, l’administration centrale demande l’avis du préfet, celui du sous-préfet et du conseil municipal. Avec la loi du , la procédure de changement de nom suit ce qui a été mis en place pour les modifications territoriales, et requiert une délibération du conseil municipal, l’avis du conseil d’arrondissement et l’avis du conseil général. Avec la loi municipale du , sont désormais déterminées les compétences et les règles de procédure. Dans son article 2, cette loi prévoit que : « le changement de nom d’une commune est décidé par décret du Président de la République, sur la demande du conseil municipal, le conseil général consulté et le conseil d'État entendu ». Elle marque là une évolution notable, requérant un acte émanant du président de la République, là où la pratique statuait par simple décret sous la forme d’un règlement d'administration publique. La circulaire du 15 mai 1884 précise que les noms officiels des communes sont ceux qui figurent aux tableaux de recensement de la population de l'INSEE. Elle est actualisée avec le décret du qui dispose que l'Insee a pour attributions « de coordonner les méthodes des administrations publiques » et « de réaliser l'unification des nomenclatures et codes statistiques ». Le Code officiel géographique devient dès lors l'organe officiel relatif à la dénomination des collectivités territoriales. Aujourd'hui, c’est au seul conseil municipal que revient l’initiative du changement de nom. La délibération qu’il prend doit être motivée. Elle est transmise par le préfet au ministère de l'Intérieur, qui consulte la Commission de révision du nom des communes (CRNC). Celle-ci émet un avis, elle peut aussi surseoir à la demande et réclamer un complément d’information ou faire une contre-proposition au conseil municipal. Le gouvernement peut également saisir, pour avis, la Commission nationale de toponymie (CNT). Le dossier était enfin transmis, jusqu'en 2018, au Conseil d'État qui veille à ce que le changement de nom soit dûment motivé. Depuis le décret du portant simplification de certaines procédures administratives, les demandes ne sont plus soumises à l'avis du Conseil d'État. La nouvelle dénomination est généralement acceptée, à condition que le changement demandé ne crée pas un précédent fâcheux, qu’il aille plutôt dans le sens d’une simplification, qu'il privilégie un complément de nom plutôt qu'une substitution. Un décret est alors pris sur le rapport du ministre de l'intérieur et entérine le changement de nom qui est publié au Journal officiel. Singularités Les communes françaises possédant le nom le plus long sont Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson (Marne, ), et Beaujeu-Saint-Vallier-Pierrejux-et-Quitteur (Haute-Saône, ) et possèdent toutes les deux . Si l'on ne prend que les noms formés d'un seul tenant, les communes aux noms les plus longs sont Niederschaeffolsheim et Mittelschaeffolsheim avec (les deux sont situées dans le Bas-Rhin). La commune française avec le nom le plus court est Y (Somme). Quinze communes possèdent un nom de deux lettres (Ay, Bû, By, Eu, Fa, Gy, Oô, Oz, Py, Ri, Ry, Sy, Ur, Us et Uz). La première commune par ordre alphabétique est Aast (Pyrénées-Atlantiques). La dernière commune par ordre alphabétique est Zuytpeene (Nord). Au , il existe qui commencent par « Saint » (10,33 % des communes françaises), y compris Le Saint. Parmi ces communes, le « Saint » le plus courant est (), suivi de Saint-Jean () et Saint-Pierre (). communes possèdent le terme « Saint » à l'intérieur de leur nom. Seulement quatre préfectures (dont une d'outre-mer) commencent par « Saint » : Saint-Brieuc, Saint-Étienne, Saint-Lô et Saint-Denis. Au , il existe qui commencent par « Sainte » (0,85 % des communes françaises), y compris Saintes. La sainte la plus courante est (, y compris Saintes-Maries-de-la-Mer), suivie de () et (). possèdent le terme « Sainte » à l'intérieur de leur nom. Les noms des communes (les toponymes) ont des étymologies très diverses : préceltiques, celtiques, gallo-romanes, germaniques, scandinaves (en Normandie) ou plus généralement romanes (voir toponymie française). Bien que la plupart aient subi un phénomène de romanisation ou de francisation, certains conservent cependant l'aspect graphique, voire phonétique, de leur langue d'origine, par exemple : allemand : Mittelhausbergen (Bas-Rhin, ) ; basque : Ainhoa (Pyrénées-Atlantiques, ) ; béarnais : Ledeuix (Pyrénées-Atlantiques, ) ; breton : Kermoroc'h (Côtes-d'Armor, ) ; catalan : Banyuls-dels-Aspres (Pyrénées-Orientales, ) ; comorien : M'Tsangamouji (Mayotte, ) ; néerlandais : Steenvoorde (Nord, ) ; langues amérindiennes : Kourou (Guyane, ) ; langues austronésiennes : Kouaoua (Nouvelle-Calédonie, ) ; langues polynésiennes : Hitiaa O Te Ra (Polynésie française, ) ; occitan : Belcastel (Aveyron, ) ; La plupart des communes corses portent un nom officiel italianisé à l'époque des dominations génoises et pisanes. Par exemple : San-Gavino-di-Carbini (Corse-du-Sud), en corse San Gavinu di Càrbini ; Porto-Vecchio (Corse-du-Sud, ), en corse Portivechju ; exceptions notoires : Saint-Florent, L'Île-Rousse, Sartène. Communes jumelles : certaines communes sont voisines avec leurs (presque) homonymes séparées par les vicissitudes de l'histoire : Territoire Le territoire est le deuxième élément caractérisant l'identité d'une collectivité territoriale. Chef-lieu Au moment de la formation des communes, la règle anciennement établie de la supériorité par possession du clocher s’applique pour la désignation du chef-lieu. L’article 1 du décret du qui place le siège de l’assemblée municipale « où est le clocher » confirme cette règle. Toutes les communes n’ayant pas de clocher, « on a proposé de dire que le chef-lieu des communes était à l’endroit où se trouvait le siège de l’administration municipale ». Avec les modifications territoriales, se pose la question de la position du chef-lieu. La loi du attribue aux conseils généraux et aux conseils d’arrondissement un pouvoir consultatif sur la désignation des chefs-lieux des communes de leur ressort, le préfet statuant définitivement. La loi du donne au conseil général le droit de statuer définitivement sur la désignation du chef-lieu de la commune, lorsqu’il y a accord des conseils municipaux. À partir de 1884, si le transfert de chef-lieu de la commune est accompagné d’une demande de changement de nom, la compétence appartient, non plus au conseil général, mais au gouvernement, seul habilité à autoriser les changements de nom de communes. Aujourd’hui, la fixation ou le transfert de chef-lieu sont pris par arrêté préfectoral, sauf si les modifications communales dont ils découlent entraînent des changements aux limites cantonales (dans ce cas, un décret en Conseil d'État est nécessaire). Délimitation du territoire communal À la différence des autres circonscriptions établies par l'Assemblée constituante, la commune n’a pas été définie à partir d’un territoire, mais est née du regroupement naturel et spontané de ses habitants. Les communautés d’habitants qui ont donné naissance aux communes correspondaient tantôt à des paroisses fiscales, tantôt à des paroisses ecclésiastiques, tantôt à des regroupements plus informels. Les limites territoriales des communes ont commencé à être définies formellement avec la levée du cadastre de 1791, mais il faut attendre l’achèvement du cadastre napoléonien, opération longue mais mieux orchestrée, pour que chaque commune (ou presque) dispose, dans les années 1850, d’un acte administratif de reconnaissance formelle de son territoire. Modifications de territoires (période 1790-1971) Devant l’important morcellement du territoire, il est rapidement apparu la nécessité de regrouper les communes pour en diminuer le nombre et donc, parallèlement, de définir un cadre réglementaire pour ces modifications territoriales. Plusieurs lois se succèdent ainsi pour réglementer les réunions, divisions, créations de communes ou simplement modifications territoriales (1801, 1806, 1837, 1871, 1884). La législation actuelle a conservé les dispositions de la loi de 1884, à la différence près que, depuis le décret du (art. 18), un arrêté préfectoral suffit lorsqu’il s’agit de réunir des communes situées dans un même canton, et qu’il y a accord des conseils municipaux ou des commissions syndicales intéressées. Fusion-association de communes (période 1971-2015) : loi Marcellin Avec la loi du 16 juillet 1971, dite « loi Marcellin », le Gouvernement renoue avec la volonté de regrouper les petites communes dans un souci de bonne administration. Dans chaque département, une commission d’élus devait, entre autres, examiner et proposer au préfet une liste des communes susceptibles d’être fusionnées. Le préfet était ensuite chargé de dresser « un plan des fusions de communes à réaliser et des autres formes de coopération intercommunale à promouvoir », qui comportait différentes propositions : la création de communautés urbaines, la fusion d’une ou plusieurs communes voisines, des regroupements en districts ou en syndicats intercommunaux à vocation multiple (SIVOM). Les propositions de fusion de communes étaient soumises, par le préfet, aux conseils municipaux concernés, et s’ils en étaient d’accord, la fusion était prononcée par arrêté préfectoral. Toutefois, les conseils municipaux pouvaient demander que la fusion s’opère avec d’autres communes que celles proposées par le préfet. Pour encourager les fusions, la loi prévoyait que certains avantages puissent être laissés aux communes : en particulier, elles pouvaient opter pour le statut de commune associée qui leur permettait de conserver leur nom et une certaine individualité administrative (art. 7 de la loi du 16 juillet 1971), mais pas leur personnalité juridique. Les communes associées pouvaient ensuite décider de fusionner définitivement. Mais la « loi Marcellin » ne rencontra pas le succès escompté. Face à la résistance de nombreux élus locaux, les préfets, pourtant dotés de tous les pouvoirs, ne réalisèrent pas les plans de fusions prévus. Toutefois, ce bilan doit être nuancé, la volonté plus ou moins forte de certains préfets explique les disparités géographiques constatées. Sur les prévues, concernant , seules 838 (intéressant ) ont eu lieu entre 1972 et décembre 1977. En tenant compte des défusions, ce sont finalement 1100 communes qui sont réellement supprimées entre 1971 et 2009. Création de communes nouvelles (depuis 2015) La politique de fusion de communes prend une nouvelle tournure avec les lois du , du et du . L'essentiel est en fait dans la loi de 2010 où s'ajoute à la « fusion horizontale » (entre communes) une « fusion verticale » (à partir d'un EPCI). En effet, la création d'une « commune nouvelle » peut se trouver adossée à l'existence préalable d'un établissement public de coopération intercommunale dont la fusion des communes membres marque, en quelque sorte, la dernière étape de leur rapprochement. La création d'une « commune nouvelle » se ramène à trois cas : soit à la demande unanime de communes « contiguës », soit à la demande d'un EPCI à fiscalité propre (émanant de la majorité qualifiée de ses communes membres ou du conseil « le rétablissement avec accord de la majorité qualifiée de ces communes), soit à l’initiative du préfet avec accord de la majorité qualifiée des communes intéressées. Novatrice par ses possibilités de création, la « commune nouvelle » demeure classique dans ses procédures de création qui laissent une place encore essentielle à la libre volonté locale et à son pouvoir de s'opposer. Elle incite donc au scepticisme touchant l'aptitude à apporter à la cause d'une réduction significative du nombre de communes françaises, des résultats considérables. Si les premiers résultats sont encourageants ( nouvelles fusionnant 1760 communes début 2017, abaissant à le nombre de communes françaises), c'est sans doute parce que cette loi est regardée comme un remède financier dans un contexte budgétaire où les communes ne disposent plus des ressources qu’exige leur équipement. C’est sans doute la raison pour laquelle le processus intéresse principalement des petites communes. Au , nouvelles avaient été créées. Singularité : changements de territoires inter-départements Les rattachements aux départements évoluent également. Ainsi : la commune de Pont-Farcy était jusqu'en 2018 rattachée au département du Calvados ; elle fait désormais partie de celui de la Manche au sein de la commune nouvelle de Tessy-Bocage ; la commune de Han-devant-Pierrepont était jusqu'en 1997 rattachée au département de la Meuse ; elle fait désormais partie de celui de Meurthe-et-Moselle ; la commune de Locunolé était jusqu'en 1857 rattachée au département du Morbihan ; elle fait désormais partie de celui du Finistère. Singularité : communes avec enclaves Une enclave est une division administrative totalement entourée par une autre division. Une exclave est a contrario un territoire qui n'est pas connexe au reste du territoire auquel il est politiquement rattaché. Les enclaves les plus remarquables sont celles dont les territoires de rattachement relèvent du niveau régional : les enclaves bigourdanes constituées d'une part des communes d'Escaunets, Séron et Villenave-près-Béarn, et d'autre part des communes de Gardères et Luquet, deux enclaves des Hautes-Pyrénées dans les Pyrénées-Atlantiques, et donc de l'Occitanie en Nouvelle-Aquitaine ; l'Enclave des papes, constituée des quatre communes de Grillon, Richerenches, Valréas et Visan, partie du Vaucluse enclavée dans la Drôme et donc une enclave de Provence-Alpes-Côte d'Azur en Auvergne-Rhône-Alpes. Arrondissements municipaux à Paris, Lyon et Marseille Les trois plus importantes communes, Paris, Lyon et Marseille, ont un statut particulier visé par la loi du , dite « loi PLM » : elles ont notamment été découpées en arrondissements dits municipaux, mais l'essentiel des pouvoirs a été laissé aux municipalités centrales. Chaque arrondissement est administré par un conseil d'arrondissement et un maire d'arrondissement. Paris est découpée en vingt arrondissements. Ils servent de cadre à l'élection des conseillers de Paris, qui ont à la fois les compétences de conseillers municipaux et celles de conseillers départementaux. La division de Paris en arrondissements date de 1795 (loi du 19 vendémiaire an IV), avec alors un découpage en douze arrondissements. Les arrondissements, dans leur état actuel, ont été délimités par la loi du , qui a porté leur nombre de douze à vingt dans le cadre de l'annexion des faubourgs situés entre les fortifications de l'enceinte de Thiers et le mur des Fermiers généraux. La loi du portant sur une réforme du statut de la ville de Paris, qui entre en vigueur au , a introduit la notion de secteur qui complète celle d'arrondissement. La Ville de Paris, nom officiel de la nouvelle collectivité, est désormais découpée en , le secteur 1 regroupant les quatre arrondissements centraux 1, 2, 3 et 4, chacun des autres secteurs correspondant aux anciens arrondissements. Lyon est découpée en neuf arrondissements. Le décret du crée à Lyon cinq arrondissements. Trois d'entre eux correspondent à l'annexion de communes suburbaines : La Guillotière et Monplaisir (), Croix-Rousse (), Vaise (). Le sixième arrondissement est créé le , le septième le , le huitième le et le neuvième le . Marseille est découpée en seize arrondissements. Créés en 1946, ces arrondissements ont été regroupés en secteurs en 1965. Ces secteurs sont redécoupés et dotés de conseils et maires élus en 1983 puis de nouveau redécoupés par la loi du , qui fixe leur nombre à huit. Organe délibérant : le conseil municipal Une commune est administrée par un conseil municipal dont les membres sont élus au suffrage universel direct pour six ans. Les conseillers des communes de moins de sont élus au scrutin plurinominal majoritaire à deux tours avec possibilité de créer une liste qui pourra subir un panachage. Les conseillers des communes de plus de sont élus via un scrutin de liste proportionnel bloqué à deux tours avec prime majoritaire de 50 %. Le conseil élit en son sein un maire chargé de préparer et d’appliquer les décisions du conseil, et qui dispose de compétences propres. Le maire est assisté d'un ou de plusieurs adjoints, qui peuvent recevoir des délégations. Le nombre de conseillers municipaux est fonction de la population de la commune, le minimum étant de 7. Les séances du conseil sont publiques mais seuls les élus peuvent s’exprimer. Le conseil municipal se réunit au minimum une fois par trimestre sur convocation du maire. Il peut se réunir, aussi, quand le maire le juge utile. Et, également, sous certaines conditions, à la demande d’une partie du conseil municipal ou du préfet. Il y a en France environ municipaux (maires inclus). Ils exercent également les fonctions de grands électeurs élisant les sénateurs. Organe exécutif : le maire L’organe exécutif d'une collectivité territoriale a pour rôle de préparer et d’exécuter les délibérations de l'assemblée délibérante. Alors que le CGCT désigne formellement l’exécutif du département et de la région, il est silencieux s’agissant de celui de la commune, se contentant d’indiquer : « Il y a, dans chaque commune, un maire et un ou plusieurs adjoints [...] ». Le maire est seul chargé de l’administration de la commune. Les adjoints ne disposent pas de compétences propres ; ils ne peuvent par conséquent intervenir à titre individuel dans l’administration de la commune que sur la base d’une délégation délivrée par le maire, sous sa surveillance et sa responsabilité. Dans une acception large, on peut considérer que l’équipe constituée du maire et des adjoints, parfois désignée sous l’appellation de « municipalité », forme l’exécutif de la commune. Le maire est ainsi chargé, d’exécuter les décisions du conseil municipal, par exemple celles concernant la préparation et la proposition du budget ainsi que l’ordonnancement des dépenses, la souscription des marchés, la gestion des revenus, la surveillance des établissements communaux et de la comptabilité communale ou la conservation et l’administration des propriétés de la commune. Domaines de compétences Les communes gèrent l’administration locale (gestion de l'eau, des permis de construire, etc.). En tant que représentant de l’État dans la commune, le maire a la charge des actes d’état civil (naissance, mariage, divorce, décès). De plus il dispose d’un pouvoir de police administrative et, en vertu de son statut d'officier de police judiciaire, d'un pouvoir de police judiciaire, exercé par le biais de la police municipale. Exception est faite de Paris où la compétence relève du préfet de police, sous l’autorité du gouvernement. Les décisions des conseils municipaux et des maires peuvent être contestées devant le tribunal administratif. Les trois communes les plus peuplées, Paris, Marseille et Lyon sont divisées en arrondissements municipaux (qui sont distincts des arrondissements départementaux, une autre division administrative française) mais ces derniers présentent des compétences réduites et ne disposent pas de budget propre, par exemple. Moyens pour l'action municipale Moyens financiers Une commune étant une collectivité territoriale, elle est une personne morale de droit public et dispose ainsi d’un budget propre, acte par lequel le conseil municipal prévoit et autorise les recettes et les dépenses de l’exercice budgétaire (du au 31 décembre). Préparé par le maire, avec la collaboration des services municipaux, il est soumis au vote du conseil municipal. Les recettes d'une commune sont de quatre types : des recettes fiscales se répartissant en : imposition des entreprises : cotisation foncière des entreprises (CFE), cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER), taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) imposition des ménages : taxe d'habitation et taxe foncière des transferts financiers de l’État (sous forme de dotations, de compensations fiscales ou encore de fiscalité transférée) ; des recettes tarifaires et patrimoniales ; des fonds structurels européens. L'examen des comptes des communes de 2012 à 2017 a permis de dégager cinq profils budgétaires et financiers des communes : Les plus forts budgets par habitant, les plus faibles budgets par habitant, les communes « investisseuses-emprunteuses », les communes avec « une aversion au risque financier » et les communes en difficultés. Cette dernière classe regroupe 5 % des communes qui, avec des dépenses de fonctionnement par habitant supérieures aux recettes, ont une épargne brute négative. Elles ont également un besoin de financement élevé (-/h, alors qu’en moyenne les communes dégagent une capacité de financement de +/h). Les communes rurales y sont surreprésentées et elles ont le revenu moyen par habitant le plus faible des cinq classes (). Moyens humains Les communes disposent de moyens humains qu'est l'ensemble des agents communaux, recrutés sous le statut de fonctionnaire de la fonction publique territoriale, dont le statut dépend de deux lois : loi du 13 juillet 1983 dite loi Le Pors, pour les dispositions générales, et loi du 26 janvier 1984 pour les dispositions propres à la fonction publique territoriale. Au , étaient employés dans les communes, soit 54 % de la fonction publique territoriale () et 19 % de la fonction publique dans son ensemble (), qui comprend la fonction publique d'État, la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière. Les communes comptent, en 2019, agents territoriaux par habitant en équivalent temps plein pour . Ce taux d'administration est plus faible dans les petites communes et plus élevé dans les grandes. Moyens juridiques Les moyens juridiques pour la mise en œuvre de l'action communale sont les mêmes que pour toute collectivité territoriale : la mise en œuvre (régie locale, établissement public, comme les CCAS), le recours aux contrats publics (marchés publics, marchés de partenariat, délégations de service public, conventions, services publics locaux, contrats de recrutement d’agents publics) ou la mise en œuvre de sociétés commerciales (SEM ou SPL). Moyens matériels La commune dispose de biens propres et en particulier du domaine public comme les routes communales, les bâtiments publics, etc. Contrôle de l'action municipale Comme l'ensemble des autres collectivités territoriales, la commune est soumise à trois types de contrôles : un contrôle a posteriori, exercé après l’entrée en vigueur des actes et n’étant pas une condition de cette dernière, un contrôle juridictionnel (les juridictions administratives sont désormais seules compétentes pour annuler les actes contraires à la légalité) et un contrôle de légalité exercé par le préfet. Coopération intercommunale Il y a deux sortes de structures intercommunales. Structures sans compétences fiscales Elles correspondent à la forme d’intercommunalité la moins contraignante. Les syndicats de communes en sont la forme la plus connue. Les communes s’associent et contribuent financièrement au syndicat mais ce dernier ne peut lever ses propres taxes. Les communes peuvent le quitter à n’importe quel moment. Les syndicats peuvent être mis en place pour un sujet précis ou traiter différents problèmes. Ces structures sans pouvoir fiscal n’ont pas été touchées par la loi Chevènement et voient leur intérêt diminuer. Structures avec compétence fiscale Ce sont ces structures qui ont été créées ou modifiées par la loi Chevènement. Elles sont au nombre de quatre : la communauté de communes, pour les communes rurales ; la communauté d'agglomération, pour les ensembles de plus de ; la communauté urbaine, pour les ensembles de plus , la loi du 16 décembre 2010 ayant abaissé le seuil de création des communautés urbaines des fixés par la loi Chevènement à ; et la métropole, créée par la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, qui constitue la forme la plus intégrée des intercommunalités françaises, réservée aux ensembles de plus de . Ces quatre structures disposent de différents niveaux de compétences fiscales. Les métropoles, les communautés urbaines et les communautés d’agglomération ont plus de pouvoir en matière fiscale, elles disposaient, jusqu'en 2010, de la taxe professionnelle qui doit être au même niveau dans toutes les communes membres. Comme un syndicat intercommunal, elles gèrent le traitement des ordures ménagères et les transports mais elles s’occupent aussi du développement économique, des projets d’urbanisme et de la protection de l’environnement. Les communautés de communes ont moins de compétences et laissent beaucoup plus d’autonomie aux communes. la loi ne prévoit pas de territoire d'une communauté, en sorte qu'il existe des communautés de deux ou trois communes seulement. Pour encourager la création de communautés de communes l’État leur alloue des subventions dont le montant dépend du niveau de population. Plus il y aura de communes unies et plus les subventions seront importantes. Cet encouragement est déterminant dans le choix que font les communes de s’unir. La loi Chevènement est un succès car la grande majorité des communes françaises ont rejoint la nouvelle structure intercommunale, chaque commune conservant selon la loi sa structure municipale. Au on comptait de communes en France métropolitaine (y compris cinq syndicats d’agglomérations nouvelles). Cela représente (91,1 % du total métropolitain) et plus de (86,7 % de la population française métropolitaine). Toutefois en zone rurale de nombreuses communes n’ont rejoint une communauté que dans le but de bénéficier des subventions de l’État. Souvent, ce sont de simples syndicats intercommunaux qui ont été transformés en communautés de communes. Celles-ci se limitent alors aux deux attributions minimum prévues par la loi et aux activités de la structure précédente, ce qui bien sûr est contraire à l’objectif initial. Dans les zones urbaines les nouvelles structures intercommunales sont beaucoup plus vivantes. Le plus souvent leurs créateurs avaient dès le départ la volonté de s’unir et de travailler ensemble. Malgré tout, de vieilles haines ne manquent pas de ressurgir ici ou là. Il n’est pas rare de voir une communauté urbaine incomplète car telle ou telle commune a refusé d’y adhérer, quitte à créer une communauté parallèle ; ainsi, la ville de Marseille est partagée en quatre districts intercommunaux. Dans plusieurs endroits, les communes les plus riches se sont regroupées entre elles et n’ont pas accepté l’adhésion des communes plus pauvres pour ne pas avoir à les financer. D’autre part, il faut bien admettre que de nombreuses communautés restent fragiles. Il y a souvent des tensions entre communes, les villes centrales sont souvent suspectées de vouloir dominer ou même absorber les communes limitrophes, sans oublier, bien sûr, les querelles entre partis politiques. Toulouse et Paris sont deux bons exemples de cette situation : Toulouse n'a longtemps formé avec ses banlieues qu’une simple communauté d’agglomération, qui ne s'est transformée en Communauté urbaine du Grand Toulouse qu'en janvier 2009, alors que c’est une des plus grandes villes de France qui aurait dû être dotée d'une communauté urbaine depuis longtemps. Celle-ci, bien qu’elle apporte beaucoup plus de subventions, a été refusée par les communes environnantes car elles avaient peur de perdre trop de pouvoir. De la même façon, Paris ne fait partie d’aucune structure intercommunale à fiscalité propre jusqu'à la création de la Métropole du Grand Paris le janvier 2016. Les communes de la banlieue de Paris craignant l’avènement d’un « Grand Paris » ont longtemps préféré créer plusieurs entités intercommunales excluant systématiquement la capitale, et celle-ci ne souhaitait pas réellement s'allier structurellement avec certaines communes limitrophes. Dans le cadre du débat complexe autour du Grand Paris initié par le président Sarkozy, le syndicat mixte Paris Métropole a été créé en février 2009, qui regroupe, en janvier 2016 plus de 200 collectivités franciliennes. Le principal défaut des structures intercommunales est qu’elles ne sont pas dirigées par des représentants directement élus. Ce sont les élus des communes qui siègent au conseil intercommunal. La nécessité de concilier les points de vue de chacune des communes membres prend donc le pas sur l'efficacité de la prise de décision (de manière analogue aux institutions européennes) et crée en définitive une carence à la fois de bonne administration et de démocratie. Depuis plusieurs années a lieu un débat sur l'intérêt de voir élire les membres des conseils des communautés au suffrage universel direct lors des élections municipales, ce qui aboutirait toutefois nécessairement à une baisse du poids politique des maires et des communes par rapport à celui des intercommunalités et de leurs présidents. La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales a réformé le mécanisme, et, à partir des élections municipales de 2014, les conseillers communautaires des communes de plus de habitants seront élus au suffrage universel direct, dans le cadre des élections municipales. Les représentants des communes de plus petite taille (c'est-à-dire environ 90 % de l'ensemble des communes) resteront élus en leur sein par les conseils municipaux. Coopération décentralisée Fondements juridiques La coopération décentralisée désigne toutes les formes de coopération que les collectivités territoriales françaises ou leurs groupements peuvent développer avec des autorités ou des collectivités locales étrangères dans le respect des engagements internationaux de la France. Initialement, les collectivités avaient développé des relations informelles qui pouvaient prendre la forme de jumelage. Puis la loi du a autorisé les collectivités françaises à conclure des conventions avec les collectivités étrangères. La loi du permet la coopération décentralisée spécifique, ainsi que les aides d’urgence ou des actions de solidarité internationale dans les domaines de la distribution de l’eau potable et de l’assainissement, de la distribution d’électricité ou de gaz. Enfin, la loi MAPAM du 27 janvier 2014 autorise une collectivité ou un groupement de collectivités à conclure une convention avec un État étranger pour la création d’un Groupement européen de coopération territoriale, d’un groupement eurorégional de coopération ou d’un groupement local de coopération transfrontalière. État des lieux en 2020 La Commission nationale de la coopération décentralisée a publié en 2019 une brochure mettant en avant les contributions des collectivités territoriales françaises en matière de coopération décentralisée réalisées, notamment dans le cadre du plan 2016-2018. En 2019, plus de françaises, dont un grand nombre de communes, entretiennent plus de de coopération décentralisée avec locales étrangères dans . Par exemple deux villes, Hérouville-Saint-Clair (Calvados) et Tikhvine, en Russie, travaillent sur la mise en place de pépinières d'entreprises pour favoriser l'attractivité de Tikhvine, qui pâtit de la proximité de Saint-Pétersbourg. Dans un autre domaine, la ville de Montreuil a participé à la création de la maison des femmes de Yélimané au Mali, un lieu de rencontres, de formation, notamment sur des activités économiques, et d'échanges. nouveaux ont été retenus par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) à la suite de l’appel à projets triennal 2019-2021 sur la coopération décentralisée. Le Burkina Faso est le premier pays partenaire avec sept projets retenus, avec Chambéry, Belfort, Châteauroux, Douai, Saint-Pierre-d'Aurillac et les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Viennent ensuite Madagascar, Haïti, le Bénin ou le Mali. Communes d'outre-mer Les communes situées en département d'outre-mer ont le statut de collectivité territoriale, par contre les communes situées dans les collectivités d'outre-mer, ne disposant pas de la libre administration, ont un statut à part. Polynésie française Statut de collectivité territoriale : un processus inabouti L'article 6 de la loi organique du énonce pour la première fois le principe selon lequel « Les communes de la Polynésie française, collectivités territoriales de la République, s'administrent librement dans les conditions prévues par la Constitution, la présente loi organique et les dispositions législatives qui leur sont applicables ». Cet article marque, en droit, une étape décisive dans l'attribution d'un régime identique à celui de métropole et dans le renforcement du rôle des polynésiennes. La qualification, par la loi organique, de collectivités territoriales de la République, implique que les communes polynésiennes se voient pleinement appliquer l'article 72 de la Constitution, qui affirme le principe de libre administration des collectivités territoriales et exclut toute hiérarchisation entre collectivités. En effet, l'article 72 de la Constitution dispose qu'« aucune collectivité territoriale ne peut exercer une tutelle sur une autre ». Toutefois les communes ont des ressources propres très faibles, en contradiction avec le principe de libre administration. Les recettes tant de fonctionnement que d’investissement des communes de Polynésie française proviennent essentiellement des dotations ou subventions de l'État. La loi organique du modifie le statut d'autonomie de la Polynésie française et consacre une reconnaissance toujours plus forte du rôle des communes dans le paysage institutionnel polynésien. Les articles 43, 45 et 52 de la loi de 2004 sont en particulier modifiés et prévoient désormais de faciliter l’exercice concomitant par les communes et la Polynésie française de certaines compétences et témoignent d’une prise en compte accrue du rôle des communes. Toutefois, le défaut de libre administration caractérisant ce processus inabouti conduit la DGCL à ne pas classer ces communes comme des collectivités territoriales. Compétences L'article 43 du statut défini par la loi organique du 27 février 2004 réserve des compétences d'attribution aux communes, dès lors que la Polynésie française exerce une compétence de principe. Dans le cadre des règles édictées par l'État et par la Polynésie française, il s'agit : de la police municipale ; de la voirie communale ; des cimetières ; des transports communaux ; de la construction, de l'entretien et du fonctionnement des écoles du premier degré ; de la distribution d'eau potable ; de la collecte et du traitement des ordures ménagères, de la collecte et du traitement des déchets végétaux ; ainsi que de la collecte et du traitement des eaux usées. La loi organique du 5 juillet 2019 modifiant le statut d'autonomie de la Polynésie français élargit la liste des compétences concernées par des interventions conjointes de la Polynésie française et des communes. Le texte avait prévu initialement que le développement économique et l’aménagement de l’espace ainsi que la jeunesse et le sport pourraient désormais faire l’objet d’actions conjointes des communes et de la Polynésie française, dans un cadre juridique fixé par cette dernière. Mais le Sénat a souhaité élargir les secteurs concernés par ces possibilités d’intervention des communes polynésiennes. Ces dernières pourront ainsi, dans les conditions prévues par une loi du pays, intervenir dans trois autres domaines : la protection, la mise en valeur de l’environnement et le soutien aux actions de maitrise de l’énergie ; la politique du logement et du cadre de vie ; et la politique de la ville. Moyens Les communes ont des ressources propres limitées et demeurent structurellement dépendantes des subventions de l’État et du Pays tant pour le financement du fonctionnement que de leurs investissements. La fiscalité locale est caractérisée par des impositions anciennes, peu nombreuses, et se révèle embryonnaire car la compétence relève avant tout du Pays. Nouvelle-Calédonie Circonscription administrative Dénombrement Au , la direction générale des collectivités locales (DGCL) recense circonscriptions administratives relevant de la catégorie des communes : dans la France métropolitaine, 129 dans les DROM et 83 dans les COM et la Nouvelle-Calédonie. Les des collectivités d'outre-mer comprennent les deux communes de Saint-Pierre-et-Miquelon, les 48 communes de Polynésie française et les 33 communes de Nouvelle-Calédonie. Wallis-et-Futuna est découpée en trois circonscriptions territoriales. Situation dans les collectivités d'outre-mer Depuis l'entrée en vigueur de la du portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l'outre-mer, une collectivité territoriale unique a été substituée, sur le territoire de l'île de Saint-Barthélemy et des îlots qui en dépendent, à la commune de Saint-Barthélemy ainsi qu'au département et à la région d'outre-mer de la Guadeloupe. Il en est de même sur le territoire de la partie française de l'île de Saint-Martin et des îlots qui en dépendent, où une collectivité territoriale unique a été substituée à la commune de Saint-Martin ainsi qu'au département et à la région d'outre-mer de la Guadeloupe. Saint-Barthélemy et Saint-Martin continuent néanmoins d'être comptés, dans les statistiques, comme deux communes relevant des circonscriptions administratives. Deux collectivités d'outre-mer ne sont pas divisées en communes mais ont des divisions qui sont traitées statistiquement à un niveau équivalent : Wallis-et-Futuna avec trois circonscriptions et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) avec cinq districts. Relevant du domaine public maritime et inscrit, à ce titre, au tableau des propriétés domaniales de l’État en vertu d’un arrêté interministériel du , l’atoll de l'Clipperton, est placé sous la juridiction du haut-commissaire de la République en Polynésie française, représentant de l'État, et est à ce titre aussi une circonscription administrative de l'État. Autorités administratives Compétences du maire France et DOM Sous l'autorité du préfet, le maire remplit des fonctions administratives où il agit par pouvoir lié, notamment : la publication des lois et règlements ; l'organisation des élections ; la légalisation des signatures apposée en sa présence par l'un de ses administrés connu de lui, ou accompagné de deux témoins connus ; le maire est chargé, sous l'autorité du représentant de l'État dans le département, de l'exécution des mesures de sûreté générale et des fonctions spéciales qui lui sont attribuées par les lois, par exemple de l'application de la loi du sur la publicité, les enseignes.En cas d'urgence, ou pour renforcer dans un but d'ordre public local, la mesure prise par l'autorité supérieure en matière de police, le maire peut être appelé à intervenir au titre de son pouvoir de police administrative générale, en complément des polices spéciales étatiques (par exemple la police spéciale des monuments historiques et des sites naturels) ; il exerce aussi des fonctions dans le domaine judiciaire sous l'autorité du procureur de la République : il est officier d'état civil et célèbre par exemple les mariages civils et officier de police judiciaire. À ce titre, il concourt par son pouvoir de police à l'exercice des missions de sécurité publique. Collectivités d'outre-mer Polynésie française : Les autorités de l'État sont compétentes dans un nombre restreint de missions définies par l'article 14 de la loi organique du 27 février 2004 portant statut d'autonomie de la Polynésie française. Le maire tout comme le maire délégué et, pour partie, les adjoints exercent, comme agents de l'État, des fonctions propres. À ce titre, ils sont officiers d'état civil et officiers de police judiciaire. Ils peuvent assurer le recensement du service national ou être chargés de la publication et de l'exécution des lois et règlements. Les mairies peuvent ainsi délivrer des cartes nationales d’identité ou l'organisation des élections ; Wallis-et-Futuna : le chef de circonscription exerce diverses missions régaliennes : Délivrance des titres d'identités, tenue de l'état civil, établissement des listes électorales et organisation des scrutins. Il exerce aussi certains services de proximité comme la protection des personnes et des biens, visites de sécurité, suivi des établissements recevant du public, qui rejoignent les exercices de police municipale des maires en métropole ou dans les DOM. Circonscription électorale La circonscription électorale est une division du territoire effectuée dans le cadre d'une élection. Chaque citoyen est rattaché à une circonscription et à une seule dans le cadre d'un vote. La commune est circonscription électorale pour les élections municipales. La commune, étant à la fois territoire électoral et collectivité locale, est le seul territoire où coïncident territoire à administrer (celui pour lequel on souhaite un gouvernement élu) et territoire électoral (celui à l’échelle duquel on désigne un ou plusieurs représentants). Mode de scrutin selon la taille de la commune Le mode de scrutin utilisé pour cette consultation n'est pas uniforme sur l'ensemble du territoire. Il diffère selon la population des communes considérées : scrutin majoritaire plurinominal avec panachage pour les communes de moins de ; scrutin proportionnel de liste avec prime majoritaire, pour les communes plus importantes. Sectionnement des communes de plus de Les communes de et plus peut être divisée en sections électorales, dont chacune élit un nombre de conseillers proportionné au chiffre des électeurs inscrits, mais seulement quand elle se compose de plusieurs agglomérations d'habitations distinctes et séparées ; aucune section ne peut avoir moins de deux conseillers à élire. Chaque section doit être composée de territoires contigus. Le sectionnement électoral des communes est fait par le préfet, à son initiative, sur celle du conseil municipal ou d'électeurs de la commune intéressée. Régimes particuliers de Paris, Lyon et Marseille Les règles sont les mêmes que pour les communes de et plus mais l'élection se fait par secteur. À Paris et à Lyon, chaque arrondissement forme un secteur. À Marseille, il existe 8 secteurs de 2 arrondissements chacun. Les sièges de membres du conseil de Paris ou du conseil municipal de Marseille ou de Lyon sont donc attribués au regard des résultats obtenus par secteur et selon les mêmes règles que pour les communes de et plus. Des conseillers d'arrondissement sont, en outre, élus en même temps que les membres du Conseil de Paris et des conseils municipaux de Marseille et de Lyon. Les sièges sont répartis dans les mêmes conditions entre les listes. Géographie physique En parallèle à l’approche institutionnelle, la commune est également une division administrative, base élémentaire d'étude et de connaissance du territoire national. De multiples approches thématiques peuvent être envisagées. Trois thèmes sont abordés ci-après à titres d'exemples et de manière non exhaustive : géographie, urbanisme et environnement, qui donnent souvent lieu à des classements des communes selon des typologies spécifiques. Superficies Il existe deux valeurs en matière de superficie : la superficie cadastrale, conventionnelle, et la superficie géographique, plus proche de la réalité puisque ne faisant aucune exception, mais dépendante des systèmes de projection et du niveau de précision. Conventionnellement c'est la surface cadastrale qui est retenue pour caractériser les divisions administratives françaises. Jusqu'en 2016, ces données figuraient dans le répertoire géographique des communes (RGC), produit par l'IGN, contenant en particulier la superficie de chaque commune. Cette donnée, fournie annuellement par l'Insee, correspond à la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction générale des impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend « toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré [à la fin du , le plancher de non comptabilité était de ], ainsi que des estuaires ». La taille moyenne d'une commune de France métropolitaine est de . La taille médiane des communes de France métropolitaine n'est que de , à cause du nombre élevé de communes de faible superficie (là encore, la France fait figure d'exception en Europe : en Allemagne, la taille médiane des communes de la plupart des Länder est supérieure à , en Italie elle est de , en Espagne , en Belgique ). Dans les départements d'outre-mer, les communes sont généralement plus grandes qu'en France métropolitaine et peuvent regrouper des villages relativement distants. En France métropolitaine, la répartition des communes est la suivante : La commune la plus étendue est Maripasoula (Guyane avec ). Sur le territoire métropolitain, Arles () (dans les Bouches-du-Rhône) et Val-Cenis () (en Savoie) sont les deux communes les plus étendues. La plus petite commune est Castelmoron-d'Albret (Gironde) avec . Vaudherland (Val-d'Oise) avec , est la deuxième plus petite commune de France. Extrêmes géographiques Altitude la plus haute : les communes françaises possédant l’altitude maximale la plus haute sont deux communes de Haute-Savoie, Chamonix-Mont-Blanc et Saint-Gervais-les-Bains (via une enclave entre Chamonix et l'Italie), qui culminent au sommet du mont Blanc à qui se trouve sur la limite des deux communes. Cela est dit en prenant en compte la position française sur la frontière franco-italienne dans la région. Pour l'Italie le mont Blanc est frontalier et l'enclave de Saint-Gervais-les-Bains est en Italie ; la commune dont les zones habitées sont les plus élevées est Saint-Véran (Hautes-Alpes), dont le territoire s’étend entre et d’altitude ; le village est étagé de à . Depuis l'engloutissement du village dans le lac du Chevril et sa reconstruction plus haut, Tignes, situé à peut aussi être considérée comme la plus haute commune de France. Altitude la plus basse : la commune française la plus basse est Quimper (Finistère) dont une partie du territoire est située au-dessous du niveau de la mer, jusqu’à -. À vol d'oiseau, la commune française la plus éloignée de Paris est l’Île des Pins (en Nouvelle-Calédonie) à de la capitale. Sur le territoire métropolitain, il s’agit de Bonifacio, située à . La commune la plus au nord est Bray-Dunes, Nord. Les communes les plus à l’ouest sont : sur le territoire continental : Plouarzel (Finistère) ; en France métropolitaine : Ouessant (Finistère) ; sur la totalité du territoire : Rimatara (Polynésie française). Les communes les plus à l’est sont : sur le territoire continental : Lauterbourg (Bas-Rhin) ; en France métropolitaine : Aléria (Haute-Corse) ; sur la totalité du territoire : Maré (Nouvelle-Calédonie). Les communes les plus au sud sont : sur le territoire continental : Lamanère (Pyrénées-Orientales) ; en France métropolitaine : Bonifacio (Corse-du-Sud) ; sur la totalité du territoire : Rapa (Archipel des Australes en Polynésie française). Communes insulaires Par commune insulaire, il convient d'entendre toute commune dont le territoire présente pour tout ou partie un caractère d'insularité, à savoir étant situé sur une île ou comprenant une île dans son périmètre ou étant à lui seul une île. La liste non exhaustive suivante peut être dressée : communes constituées d'une seule île maritime : Île-d'Aix, Île-d'Arz et Île-de-Batz, Groix, Île-aux-Moines, Hœdic, Île-d'Houat ; communes constituées d'une seule île fluviale : L'Île-Saint-Denis, Béhuard ; communes comprenant une ou plusieurs îles : Ouessant, Île-de-Bréhat, Île-Molène, Île-de-Sein, L'Île-d'Yeu, Saint-Raphaël ; îles ou archipels comportant plusieurs communes, classés par ordre décroissant du nombre de communes les composant : la Corse (360), les cinq archipels de la Polynésie française (48), la Martinique (34), l'archipel de la Nouvelle-Calédonie (33), la Guadeloupe (32), La Réunion (24), Mayotte (17), l'île de Ré (10 communes), l'île d'Oléron (8), Belle-Île-en-Mer (4), l'île de Noirmoutier (4), Saint-Pierre et Miquelon (2). L'association des îles du Ponant regroupe les îles sans liaison physique fixe avec le continent. Par contre l'archipel de Chausey au sein des îles du Ponant est situé dans la commune non insulaire de Granville et l'archipel des Glénan au sein des îles du Ponant est situé dans la commune non insulaire de Fouesnant. Géographie humaine Population La population est le troisième élément caractérisant l'identité d'une collectivité territoriale. C'est en particulier en fonction du nombre d'habitants que le mode de scrutin des conseillers municipaux est déterminé. Plus d'une commune métropolitaine sur deux compte moins de 500 habitants Selon les chiffres officiels du recensement de la population publiés le , 53 % de ces communes comptent moins de au . Ces communes accueillent d'habitants, soit 6,2 % de la population résidant en France métropolitaine : c'est à peu près autant que le total des quatre plus grandes villes réunies : Paris, Marseille, Lyon et Toulouse. Les petites communes sont localisées essentiellement dans une bande traversant la France du nord-est au sud-ouest, en zone rurale ou montagneuse. En 2015, sept départements comptaient au moins 80 % de communes de moins de : la Meuse, la Haute-Marne, la Haute-Saône et le Jura au nord-est, le Gers, les Hautes-Pyrénées et la Lozère au sud-ouest. À l'inverse, l'Ouest, les façades atlantique et méditerranéenne, ainsi que les zones frontalières non montagneuses, qui sont aussi les plus peuplées, comptent relativement peu de petites communes. Communes les plus peuplées En 2021, la commune de France métropolitaine la plus peuplée est Paris (). La commune la plus densément peuplée est Levallois-Perret (Hauts-de-Seine, . L'unité urbaine (c'est-à-dire une commune comportant une zone de plus de où aucune habitation n’est séparée de la plus proche de plus de ) la moins densément peuplée est Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône, ). Communes les moins peuplées En 2021, (données du recensement de 2018), ont ou moins, dont six communes totalement dévastées après la bataille de Verdun en 1916. Villages français détruits durant la Première Guerre mondiale, ils ne furent jamais reconstruits et ne comptent aucun habitant. Chacune de ces communes qualifiées de communes « mortes pour la France », est administrée par un conseil municipal de trois membres nommés par le préfet de la Meuse. 0 habitant : Beaumont-en-Verdunois (55), Bezonvaux (55), Cumières-le-Mort-Homme (55), Fleury-devant-Douaumont (55), Haumont-près-Samogneux (55), Louvemont-Côte-du-Poivre (55) ; 1 habitant : Rochefourchat (26) ; 3 habitants : La Bâtie-des-Fonds (26), Leménil-Mitry (54) ; 4 habitants : Caubous (31), Majastres (04) ; 5 habitants : Bourg-d'Oueil (31), Épécamps (80), Fontanès-de-Sault (11), Molring (57) ; 6 habitants : Caunette-sur-Lauquet (11), Ornes (55), Oulles (38), Pommerol (26), Rouvroy-Ripont (51) , Trébons-de-Luchon (31). Maillage communal Dénombrement des communes Au , la direction générale des collectivités locales (DGCL) recense collectivités territoriales relevant de la catégorie des communes : dans la France métropolitaine, 129 dans les DROM et 86 dans les COM et la Nouvelle-Calédonie. Cette situation est le résultat d'une histoire où le pouvoir étatique tente par diverses mesures législatives à en réduire le nombre, qui prend son origine dans les près de de l'Ancien Régime. Évolution quantitative En 1802-1803, la France compte environ et (ecclésiastiques). Le Premier Empire tente de réduire leur nombre. Mais après 1815, la densité de population dans les campagnes croit et les fidèles réclament de nouvelles paroisses : c'est au début du Second Empire que le nombre des paroisses ecclésiastiques culmine, avec . Exceptionnellement, les grands travaux d'urbanisme réalisés par le Second Empire conduisent celui-ci à faire absorber les faubourgs par les villes connaissant une forte croissance démographique. C'est ainsi que Paris voit ses limites adaptées à son extension, par absorption de ou portions de commune en 1859, ou encore que Lyon en absorbe trois en 1852, ou encore que Lille, dénoncée dès avant 1850 comme un mouroir de la nouvelle industrie, quadruple sa superficie en absorbant quatre communes en 1858. D'autres, moins grandes, connaissent le même mouvement ; par exemple, Le Mans triple sa superficie en absorbant cinq entre 1855 et 1865. Au total, dans les mêmes limites qu'à la fin de la Révolution, la France contient en 1870 environ . Mais dès les dernières années de l'Empire libéral, les républicains promettent aux communes leur émancipation. À partir de 1871, parce que le pouvoir issu des événements de 1870-1871 se sait en sursis, celui-ci n'ose plus opérer de fusion, mais seulement des créations. Ainsi les régions côtières s'enrichissent-elles désormais de nouvelles communes pour cause de peuplement et, côté Méditerranée, pour cause de retour de la population des reliefs de l'arrière-pays vers le littoral (dont elles s'étaient éloignées à cause des raids barbaresques), tandis que le reste de la France voit s'accélérer l'exode rural sans voir s'accélérer le nombre d'opérations de fusion de communes. Globalement, après avoir stagné entre 1846 et 1870, le nombre de communes se met très légèrement à croître, pour atteindre le maximum de en 1936. Alors que la révolution industrielle généralise l'exode rural à toutes les régions françaises à partir de 1881, et que la Grande Guerre accélèrent brutalement le phénomène dans les montagnes pauvres, les divisions administratives françaises n'évoluent quasiment plus. Hétérogénéité du maillage communal : une perception variable dans le temps L’hétérogénéité interne au maillage communal français été explorée par différents auteurs. André Meynier fait en 1945 une première étude parue dans les Annales de géographie en abordant les communes tant par leur dimensions que par leur forme, en tentant de relier terre, économie et société et constate qu’il n’y a pas forcément corrélation entre superficie et population d’une part et activité ou relief d’autre part. Au recensement de 1936, la France compte , d'une superficie moyenne de chacune. Presque toutes peuvent être considérées comme rurales : en effet, dans 250 seulement d'entre elles, tous les habitants vivent en agglomération de caractère urbain (sans compter les de la Seine). Les autres villes comprennent toutes dans Ieur territoire une certaine population rurale et sont donc le centre d'une commune rurale. Meynier découpe la France en deux secteurs homogènes : une zone de petites communes comprend le Nord et l'Est, le bassin de la Seine, la Normandie, le Jura, le couloir séquano-rhodanien jusqu'à Vienne, et une partie de l'Aquitaine et des Pyrénées. une zone de grandes communes s'étend sur l'Armorique, l'ensemble du bassin de la Loire, le Massif Central (sauf les départements de Loire, Rhône, Saône-et-Loire), le Nord de l'Aquitaine, les Alpes, la presque totalité des pays méditerranéens (sauf Hérault et Aude). Entre les deux secteurs, le passage est souvent brutal. Il y a bien une limite nette, et non une zone de transition où les deux types de communes se mélangeraient. De même il montre que l’axiome selon lequel la commune actuelle succède exactement à la paroisse d'autrefois n’est souvent pas confirmé. Cette assertion serait surtout valable pour la zone des petites communes, où la Normandie, par exemple, compte au , au , en l'an II, en 1945. Mais ce n’est pas le cas pour la zone des grandes communes : dans le Pays Basque, on constate une réduction très sensible du nombre des communes par rapport à celui des anciennes paroisses. Dans l'ancien arrondissement de Rodez, 82 communes correspondent aux territoires de de l'Ancien Régime ; certaines communes couvrent l'emplacement de 3, 5, et même 7 anciennes paroisses. Au cours des années 1960, la carte des communes est principalement utilisée à fin de preuve de l’inadaptation de la trame municipale française. Sa présentation doit rendre tangible le caractère du maillage désormais inadapté à la répartition du peuplement (quantité d’unités très faiblement peuplées alors que les agglomérations urbaines continues correspondent à plusieurs territoires communaux), donc aux nouvelles missions municipales. Elle est alors sans cesse comparée, opposée au dessin aéré produit par les trames étrangères. Ses tracés fins et complexes la discréditent. À partir du milieu des années 1970, l’usage de cette même image s’inverse. Cette inversion a été rendue possible, ou au moins très favorisée, par le développement d’un nouvel état d’esprit. Les valeurs de référence changent ; c’est le temps où l’on découvre que « small is beautiful », et des propos tenus au plus haut niveau de la hiérarchie consacrent ce revirement. C’est aussi une période marquée par l'affirmation du sentiment d’appartenance locale, par le renforcement de l'attachement au territoire à toutes les échelles, mais prioritairement aux échelles locales. Puis, c’est avec la diffusion de la crise, le temps du repli sur soi. Désormais, ancienneté de la trame se lit patrimoine, qui, à son tour, signifie : solidité, maintien, résistance, autonomie locale. Finesse du maillage devient synonyme d’échelle humaine. Le nombre élevé des communes n’est plus un archaïsme, mais une richesse, l’instrument incomparable de la diffusion des responsabilités locales. Quant aux effectifs restreints de population de la majeure part des communes, ils sont perçus comme les conditions favorables, voire les garanties, d’une démocratie véritable. Des agglomérations multicommunales, il n’est plus question. Cette approche va changer dans les années 1990, avec l'évidente nécessité de procéder à des regroupements intercommunaux. Approche par géosystèmes En 2000, Simon Edelblutte, étudiant l’évolution du maillage communal depuis 1790, constate que les modifications, en réalité sont assez nombreuses et riches d’enseignements. Il y voit autant d’adaptations d’un cadre administratif réputé figé à l’évolution permanente de l’organisation spatiale, et surtout à la naissance et au déclin de géosystèmes successifs. Terme fréquemment utilisé en géographie physique pour désigner des systèmes produits par l’action conjuguée du relief, du climat et des sols, le géosystème est un espace cohérent aux éléments constitutifs interdépendants et aux liens étroits, s’inscrivant dans le paysage. Cette approche par géosystèmes permet de mieux cerner les ensembles industriels nés autour des usines au ou d’autres ensembles plus vastes, construits autour des agglomérations urbaines actuelles. Le morcellement communal est-il une exception française ? La France est régulièrement considérée comme le pays de l’émiettement territorial par excellence, au sein de l’Union Européenne, voire de l’Europe dans son ensemble. Cette exception française est reprise régulièrement dans les publications, mettant en avant, par pays, les moyennes globales de population et superficie des unités administratives locales (LAU2). Mais la France est loin d’être le seul pays d’Europe à compter un maillage morcelé et des entités très peu peuplées. Comparaison des moyennes nationales Le tableau ci-après présente un état des lieux en 2011 des unités administratives de base dans les pays d’Europe, avec quelques éléments de comparaison. Au premier abord et au regard de ces chiffres nationaux, il convient donc de relativiser le caractère exceptionnel de la situation française, même s’il est vrai que seule une minorité de pays se situe dans les moyennes les plus faibles pour les deux indicateurs retenus (population et superficie). Un succès limité des autorités françaises dans la réduction du maillage Il est par contre certain que la France n'a pas vraiment réussi à réduire ce maillage par rapport à la plupart des pays européens qui ont, au cours des années 1970, réduit, de manière souvent significative, le nombre de leurs communes. Typologies communales Typologies géographiques Communes classées en zone montagne En France, deux délimitations officielles et administratives des montagnes se superposent. Les zones dites de montagne d'une part (elles relèvent d’une approche sectorielle dédiée en priorité à l’agriculture au titre de la reconnaissance et de la compensation des handicaps naturels) et d’autre part des massifs construits pour promouvoir l’auto-développement des territoires de montagne.La zone de montagne se caractérise par des handicaps liés à l’altitude, à la pente, et/ou au climat, qui ont pour effet de restreindre de façon conséquente les possibilités d’utilisation des terres et d’augmenter de manière générale le coût de tous les travaux. Ce classement sert notamment au calcul de la dotation globale de fonctionnement des communes par la DGCL. Communes classées en massifs Le massif englobe, non seulement les zones de montagne, mais aussi les zones qui leur sont immédiatement contigües : piémonts, voire plaines si ces dernières assurent la continuité du massif. La notion de massif est une approche uniquement française, permettant d'avoir une entité administrative compétente pour mener à bien la politique de la montagne, mais est à différencier de la notion de montagne. Il existe six massifs en France métropolitaine. Trois massifs ont été définis dans les DOM : Guadeloupe, Martinique et Hauts de la Réunion. Communes catégorisées selon une approche socio-économique des massifs Une typologie des campagnes françaises a été réalisée en 2011, à la demande de la Datar, par un groupement de laboratoires de recherche, afin de prendre en compte les évolutions socio-économiques du territoire. L'étude a aussi permis de dresser des typologies pour les espaces à enjeux spécifiques que sont la montagne et le littoral. La typologie de la montagne concerne les six massifs de France métropolitaine délimités par la loi montagne : les Alpes, le Jura, le Massif central, la Corse, les Pyrénées et les Vosges. Quatre groupes ont été identifiés : Communes classées au titre de la loi littoral La prise de conscience de l'importance économique du littoral et des multiples convoitises dont il fait l'objet a rendu indispensable l'intervention d'une norme de valeur juridique supérieure chargée d'arbitrer entre les multiples utilisations du littoral. C'est l'objet de la loi 3 janvier 1986, dite « loi littoral », qui s'applique aux côtes métropolitaines et d'outre-mer, aux étangs salés et aux plans d'eau intérieurs de plus de . Elle vise à préserver les espaces rares et sensibles, gérer de façon économe la consommation d'espace par l'urbanisation et les aménagements touristiques notamment, ouvrir plus largement le rivage au public, comme les plages, afin d'accueillir en priorité sur le littoral les activités dont le développement est lié à la mer. Communes dans la frange littorale L'étude de 2013 dressait des typologies pour les espaces à enjeux spécifiques que sont la montagne mais aussi le littoral. La typologie du littoral a été établie en prenant en compte les communes situées à moins d’une heure de voiture de la côte où vivent d'habitants. Elle fait apparaître des différences notables entre la façade atlantique et la façade méditerranéenne. Une transposition sur la géographie communale 2020 a été faite par l’observatoire des territoires. Dans le cas de fusion de communes de classe identique, la nouvelle commune reprend cette classe. Dans le cas de fusion de communes de classes différentes, la nouvelle commune est exclue de la typologie. Quatre groupes ont ainsi été identifiés : Typologies urbanistiques Plusieurs approches peuvent permettre de catégoriser les communes : morphologique (unités urbaines ou densités de population), fonctionnelle (aires urbaines) ou par croisement des deux. Communes urbaines et rurales : typologie morphologique selon la continuité du bâti La notion d'unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d'habitants. On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de entre deux constructions) qui compte au moins . Les communes rurales sont, d’après les définitions diffusées sur le site insee.fr, les communes qui n’appartiennent pas à une unité urbaine. Il s’agit donc d’une définition « par défaut » de la ruralité. Plus précisément, les communes rurales correspondent aux communes sans zone de bâti continu de ou plus, et celles dont moins de la moitié de la population municipale est dans une zone de bâti continu. Selon le nouveau zonage de 2010, l'Insee a délimité urbaines en France, dont 60 dans les départements d'outre-mer (en incluant Mayotte). Selon cette définition, 23 % de la population de France métropolitaine habite en 2015 dans une commune rurale. Typologie morphologique selon la densité de population L’Insee évalue la densité de population des communes en s’appuyant sur la distribution de la population à l’intérieur de la commune en découpant le territoire en carreaux de de côté. Elle repère ainsi des zones agglomérées. C’est l’importance de ces zones agglomérées au sein des communes qui permet de les caractériser (et non la densité communale habituelle correspondant à la simple division de la population par la superficie). Quatre catégories de communes sont ainsi définies : Typologie fonctionnelle selon l'influence des villes : le zonage en aires urbaines Une autre approche consiste à évaluer l’influence des villes au-delà de leurs limites physiques définies par la continuité du bâti. C’est ce que l’Insee fait avec les aires urbaines qui sont des ensembles de communes, chacun d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de plus de , et par des communes rurales ou unités urbaines dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci (couronne périurbaine). Il convient toutefois de noter que, si le nouveau zonage de 2010 a affiné la notion de pôle urbain en distinguant les pôles « grands » (plus de ), « moyens » (entre et ), et « petits » (entre et ), elle a surtout conduit à la disparition complète, du point de vue statistique, des espaces à dominante rurale. Dans un rapport d'information de janvier 2020, le sénat souligne que l'approche par bassins de vie et par la grille de densité est plus respectueuse de la réalité de la ruralité. Typologie croisée morphologique et fonctionnelle Pour mieux décrire le système éducatif français, en particulier les conditions de scolarisation, mais aussi les parcours des élèves, le Ministère de l’Education a élaboré une grille croisant les approches morphologiques et fonctionnelles et permettant de distinguer plusieurs types de communes rurales et urbaines. Neuf catégories sont ainsi définies : quatre caractérisant les communes rurales et cinq décrivant les communes urbaines. La carte ci-contre présente les résultats. Typologies environnementales Energie et communes en transition Les communes, à travers l'aménagement du territoire, l'éclairage public, et leurs incitations à mieux construire, se déplacer et consommer ont un rôle important en matière de gestion et économie de l'énergie. En France, dans les années 2000, les bâtiments que les communes doivent entretenir, chauffer, éclairer, etc. représentent 75 % de la consommation d’énergie des communes ( en 2005). L’éclairage public et la signalisation viennent juste derrière. 4 % (en moyenne) du budget de fonctionnement des communes sont des dépenses en gaz, fioul et électricité. En 2005, ont été dépensés pour éclairer (éclairage public principalement), chauffer et alimenter les matériels électriques du patrimoine communal, c'est 26 % de plus qu'en 2000, alors que l’accroissement des consommations s’élevait à 7,3 %. L'éclairage public et les véhicules des collectivités (dont intercommunalités, départements et régions) ont nécessité environ par habitant. En 2009, le parc bâti devant être entretenu par les collectivités était de plus de , avec une forte prépondérance des bâtiments scolaires au sein de ce patrimoine. Ces derniers comptent pour (53 % du parc des collectivités), alors que les équipements de sports, loisirs et culture comptent pour 16 % et ceux de l’action sociale pour 13 %. Les locaux (bureaux, salles de mairies, etc.) même des collectivités ne comptent que pour 10 %. Par contre pour ce qui est de la consommation d'énergie par mètre carré, ce sont les équipements sportifs, culturels et de loisirs (, soit 28 %) et les maisons de retraite (, soit 22 % du total des dépenses énergétique des collectivités) qui consomment le plus, devant les bâtiments scolaires (, 13 %), les bureaux des collectivités (, 17 %) et l'action sociale (, 20 %). Les communes jouent en outre un rôle d'exemple pour les habitants. Elles doivent décliner à leur échelle au Facteur 4 (réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre avant 2050) et à l'objectif intermédiaire de la loi Grenelle I du « 3 fois 20 » : - 20 % d'émissions de (rapport à 1990 et avant 2020) ; 20 % d’économies d’énergie ; 20 % d’énergies renouvelables. Territoires à énergie positive Notes et références Voir aussi Bibliographie Maud Bazoche, Commune ou ville intercommunale ? De Condorcet à Nicolas Sarkozy 1793 - 2009, éditions L'Harmattan, février 2010. Maud Bazoche, « De la commune à l'intercommunalité en France métropolitaine. L'état des lieux - Printemps 2013 », éditions L'Harmattan, juillet 2013. Achille Luchaire, Louis Halphen, Les communes françaises à l'époque des Capétiens directs, Librairie Hachette et Cie, Paris, 1911 (lire en ligne) Valère Staraselski, Une histoire française, éditions du cherche midi, 2006 et Monsieur le député, éditions Le cherche midi, 2002 . Jean-Pierre Muret et Pascal Nicolle, Comprendre la vie municipale, Victoire éditions, février 2014. Jean-Baptiste Grison, Les très petites communes en France, héritage sans avenir ou modèle original ?, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2012. Marie-Christine Steckel-Assouère, (dir.), Regards croisés sur les mutations de l'intercommunalité, Éditions L'Harmattan, coll. « GRALE », avril 2014, 484 p. . Articles connexes Nombre de communes en France Section de commune Élection municipale française Finances locales en France Biens communaux Espace urbain • Aire urbaine (France) • Unité urbaine Intercommunalité Ville nouvelle • Politique des villes nouvelles françaises • syndicat d'agglomération nouvelle Liens externes Le Code officiel géographique - édition 2018 sur le site de l'Insee Les comptes des communes de 2000 à 2013 sur le portail de l’État au service des collectivités Loi du 14 décembre 1789 relative à l’organisation des communes du royaume de France C
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Orthotypographie
Orthotypographie
L’orthotypographie est l’ensemble des règles qui permettent d’écrire de façon correcte, selon une norme établie, à l’aide de types (caractères). C’est donc l’ensemble des règles de l’orthographe des mots et des règles typographiques (utilisation des majuscules et des minuscules, des espacements, de la ponctuation, de l’italique). Le terme semble être apparu en 1608 et désignait alors un document destiné aux correcteurs ou à ceux qui vont publier leurs écrits. Pour Jean Méron, le terme excluait donc toute référence à la simple rédaction manuscrite. La notion a été reprise par Nina Catach (« orthographe typographique »), qui s’était intéressée également à la ponctuation comme à ce qu’elle nommait « la mise en page ». Jean-Pierre Lacroux revendique le mot-valise avec un sens distinct de celui évoqué par Méron : tout ce qui concerne « l’armada des prescriptions à la fois orthographiques et typographiques ; par exemple, celles qui concernent l’écriture des titres d’œuvres ». De fait, le terme correspond à une intersection (nécessairement) floue entre orthographe et typographie. Distincte des « marches typographiques » propres à une publication, un éditeur, une collection , l’orthotypographie répondrait au besoin de repères des rédacteurs-composeurs-éditeurs (souvent auto-imprimeurs) d’aujourd’hui. Après cinq siècles de composition typographique et un demi-siècle seulement de photocomposition, le développement des outils bureautiques (matériels et logiciels), mais aussi de l’impression personnelle contribuent à faire émerger dans le public le besoin de connaître les règles de présentation de documents structurés. L’orthotypographie se distingue donc du simple respect de la norme orthographique et grammaticale commun à l’ensemble des productions écrites (y compris les productions courantes). Son but est d’appliquer des normes ortho- et typo-graphiques applicables à l’édition « composée » qui participent à la compréhension visuelle d’un texte structuré, qu’il s’agisse d’impression sur papier ou de mise en ligne. Références à l'orthotypographie Travaux de Jean Méron Tant le préfacier, Fernand Baudin, que Jean Méron, auteur dOrthotypographie, recherches bibliographiques, attribuent la première apparition du mot (composé en caractères grecs) à Hieronymus Hornschuch, auteur d'un court traité latin intitulé Orthotypographia : instruction utile et nécessaire pour ceux qui vont corriger des livres imprimés & conseils à ceux qui vont les publier (Leipzig : Michaël Lantzenberger, 1608). Il en existe des traductions allemande, anglaise et française. Jean Méron estime que le mot désigne donc l’acte d’écrire de façon correcte, selon une norme établie, à l’aide de types (caractères). Cela exclut qu’une orthotypographie conforme aux usages établis puisse être obtenue en rédigeant manuellement. Nina Catach Dans L’Orthographe, Nina Catach avait employé le terme. Et elle écrit, à propos des pères fondateurs (les Lefèvre d’Étaples, Robert Estienne, Geoffroy Tory et autres Étienne Dolet) : Les Délires de l’orthographe (Plon, 1989) rappelaient : Dans son Histoire de l’orthographe française, elle précisait au : Jean-Pierre Lacroux Dans l’avant-propos de son œuvre posthume, Jean-Pierre Lacroux (1947-2002) définit ainsi l’orthotypographie : Orthotypographie est un beau néologisme. Sa formation, fort différente de celle d’orthotypographia (rareté néolatine forgée il y a quatre siècles : ortho + typographia = typographie correcte) ne doit rien à la préfixation. C’est un mot-valise subtil : orthograph[e] + typographie. Il est parfait pour désigner l’armada des prescriptions à la fois orthographiques et typographiques, par exemple celles qui concernent l’écriture des titres d’œuvres. Initialement diffusée le sur la Liste typographique francophone, cette définition inspira à l’un de ses colistiers, Jean Fontaine, la réflexion suivante : Quel champ pour l'orthotypographie ? L'intersection floue entre « orthographe » et « typographie » L’orthotypographie reste un terme en attente d’une définition précise car il ne ressortit pas à un domaine particulier bien circonscrit. Ses composants, ortho et typographie, pourraient laisser supposer qu’il s’agit d’une discipline indiquant la manière de bien typographier, verbe absent de la plupart des dictionnaires. S’agit-il simplement de composer en utilisant des caractères dits encore d’imprimerie alors qu’ils sont couramment utilisés de nos jours sans qu’il soit nécessairement procédé à leur impression ? Ou de composer et publier, ce qui implique d’organiser la composition, de la mettre en forme, de réaliser une mise en page ? Ce qui implique de multiples opérations telles la détermination des marges (ou empagement), l’étalonnage, la justification Or, une large part de ces opérations sont négligées par les orthotypographes, qui n’en traitent pas. Orthotypographie, codes et marches typographiques L’observation montre qu’il est généralement admis par les professionnels qu’une marche est un ensemble de règles, fait d’un individu ou d’un groupe d’individus, qui ne sera appliqué que pour la production de l’ensemble des publications d’une personne, d’une entreprise, d’une collection, voire d’un seul titre publié. Ainsi, le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale serait une marche, de même que The Chicago Manual of Style, qui est à la fois un guide de rédaction (recommandant des tournures de styles, des formes orthographiques à préférer à d’autres) et une marche de composition dont le respect s’impose aux correcteurs des éditions de l’université de Chicago. Ces deux ouvrages, tout comme Le Ramat de la typographie, d’Aurel Ramat, auteur unique, n’en sont pas moins des ouvrages de référence dont les règles sont observées par des auteurs et correcteurs dont les publications ne seront pas confiées à l’Imprimerie nationale ou aux Presses de l’université de Chicago. L’observation révèle qu’un code serait le fait de plusieurs auteurs se réunissant dans un cadre syndical ou interprofessionnel pour élaborer des règles s’imposant à l’ensemble des entreprises (maisons d’édition, de presse, imprimeries, correcteurs indépendants fédérés dans une association ou un syndicat). Pourtant, la marche de l’Office des publications de l’Union européenne s’intitule Code de rédaction interinstitutionnel et le Nouveau code typographique de la Fédération de la communication CFE/CGC, qui se fonde, certes, sur les dix-sept éditions successives du Code typographique (première parution en 1928), ouvrage collectif, est-il le fait d’un auteur unique, Robert Guibert. Quant au Guide du typographe (ex-Guide du typographe romand), dont l’éditeur est le groupe de Lausanne de l’Association suisse des typographes, ouvrage collectif, il serait un code qui ne s’intitulerait pas de la sorte. Se constate aussi l’existence de documents officiels dont les recommandations s’imposent au moins à celles et ceux qui ont l’autorité de rédiger pour le compte des organismes ou administrations dont ils émanent. On remarquera ainsi que l’Office québécois de la Langue français diffuse, conjointement avec le Bétel (Banc d’évaluation technolinguistique), depuis le début du siècle un document dont le titre est « Word 2002, l’odyssée de l’espace! ou les espacements avant et après les signes de ponctuation et d’autres signes ou symboles courants » (et, non, l’absence d’espace avant le point d’exclamation n’est pas, ici, une coquille puisque le document n’en prévoit pas plus devant ce signe que devant le point d’interrogation). De même, la norme belge intitulée Classification et frappe de documents, laquelle présente des incohérences (telle cette énumération dont les lignes antérieures à la finale sont suivies de virgules et telle autre dont les lignes sont suivies de points-virgules non précédés d’espaces), et des approximations, voire des erreurs factuelles (le code ISO du yen étant JPY et non JPJ), peut être, du seul fait d’être une norme, assimilée à un code. La consultation de ces ouvrages tendrait à circonscrire l’orthotypographie : il ne s’agirait que de la fixation des règles de « composition horizontale », le ligne à ligne, par opposition aux règles, techniques ou principes d’occupations de l’espace-page. Pourtant, les indications relatives à la division des mots en fin de ligne, aux listes (énumérations supposant de chasser les entrées successives à la ligne suivante), à l’alinéation (citations dialoguées, tirades, poèmes ?), aux tableaux (sens de lecture) relèvent aussi de la composition verticale. Relève aussi de l’orthotypographie ce qui se rapporte à des normes internationales de composition (composition des toponymes, des codes postaux, abréviations des unités de mesure). Il serait tentant aussi de réduire le domaine d’application de l’orthotypographie au tronc commun de ces codes, manuels et marches : règles d’emploi des capitales, de l’italique, composition des nombres, abréviations, signes de ponctuation et blancs d’accompagnement, emploi de caractères spéciaux (puces, astérisques, marques de paragraphes) ; l’emploi des ligatures et des caractères dits experts, tombés en désuétude mais redevenus plus faciles à composer (avec des polices de caractères au format OpenType et des logiciels de composition sachant les gérer), pourrait aussi être intégré dans cette énumération. Relevons incidemment que, dans ce tronc commun, nombre d’entrées rassemblent des règles qui sont observées (ou ignorées) tant pour la composition typographique que pour la rédaction manuscrite ou la composition calligraphique. Le besoin de repères Dans la préface d’Orthotypographie, Jean-Pierre Lacroux rappelait que : Dans la vie privée comme dans la vie professionnelle, il y a de plus en plus de rédacteurs-composeurs-éditeurs qui sont, de surcroît, « auto-imprimeurs ». Le succès public du Manuel de typographie élémentaire d’Yves Perrousseaux comme celui du Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale attestent du souhait que peuvent avoir les particuliers ou des professionnels ayant affaire avec l’édition, sans être eux-mêmes des professionnels de l’édition (des documents d’entreprise aux publications universitaires), mais ayant à cœur de « bien composer ». Le code orthographique est admis : qu’il soit violenté parfois ne remet pas en cause sa légitimité, et l’utilisateur lambda sait pouvoir ou devoir recourir si nécessaire à des aides diversifiées en fonction de ses besoins, du Petit Larousse illustré des familles aux dictionnaires encyclopédiques ; des dictionnaires des difficultés à cet arbitre que reste Le Bon Usage de Maurice Grevisse (1895-1980). De la même manière, il existe un besoin d’outils orthotypographiques, sur papier ou en ligne ; un besoin aussi d’éducation orthotypographique : indispensable à haut niveau pour les professionnels de la chose imprimée (ou même éditée : la question est posée pour les textes et documents « mis en ligne ») ; nécessaire aussi pour les autres. Au-delà de l’exactitude orthographique , il existe un besoin de connaître les règles de présentation de documents structurés : des titres aux citations, des index aux bibliographies L'orthotypographe Pour le moment, en anglais comme pour les langues romanes, seuls sont attestés, dans les textes les employant, les deux mots « orthotypographie » et « orthotypographe » et les traductions d’orthotypographie (nous n’avons pas encore trouvé « orthotypographer » ni de forme du type « iste »). Faut-il envisager, selon les méthodes de la lexicographie, deux entrées pour le mot « orthotypographe » : l’un doté d’une définition similaire à celle du mot « orthographe » ; l’autre étant un terme de métier désignant la personne chargée de fixer ou appliquer les règles d’orthotypographie (en attendant qu’une forme néologique distingue les praticiens élaborant les règles de ceux en assurant le respect). « Orthotypographe » comme « orthographe » apparaît peu évident en raison de l’existence du couple « typographe/typographie ». C’est pourquoi « orthotypographie » a été employé et a, selon toute vraisemblance plus d’avenir. « Orthographe » est d’ailleurs une exception, quand il s’agit de désigner un « objet de connaissances théoriques ou pratiques », si l’on considère l’ensemble des termes en « ~graphie ». Une rigueur complète imposerait de ne parler que d’orthographie, mais l’histoire a ses aléas… On n’oublie pas le hiéroglyphe, qui a subi le même sort C’est le nom de métier qui devrait être seul retenu, et plus vraisemblablement pour celui ou celle qui fixe ou définit les règles : l’application des règles s’effectue et se vérifie (en principe) tout au long de la chaîne éditoriale. Notes et références Notes Références Annexes Bibliographie Jean Méron, ( de Fernand Baudin), Orthotypographie, Recherches bibliographiques, Convention typographique, Paris, 2002 Jean-Pierre Lacroux, Orthotypographie, A à F, , et G à Z, , hors-commerce, Nina Catach, La Ponctuation, PUF, Paris, 1994-1996 , édition corrigée Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, manuel de référence pour les professionnels de l’écrit (journalistes, communicants, universitaires, pédagogues) Articles connexes Typographie Ponctuation Capitale et majuscule Code typographique Liens externes Typographique tombeau de Jean-Pierre Lacroux : document téléchargeable (reprise, après son décès, d’échanges au sein de la liste Typographie) Orthotypographie, Orthographe & Typographie françaises, Dictionnaire raisonné, version HTML et PDF du livre de Jean-Pierre Lacroux, augmenté de ses discussions sur Internet, sous licence Creative Commons Orthotypo — Orthographe et typographie française, dictionnaire raisonné, brouillon et tapuscrit du même ouvrage = Orthotypographie comparée (français-espagnol), Isabel Veloso, dans , , 2004, Code de rédaction interinstitutionnel, géré par l’Office des publications de l’Union européenne Norme Imprimerie Typographie Orthographe en français
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Sous-matrice
Sous-matrice
Une sous-matrice est une matrice obtenue à partir d'une matrice en ne gardant que certaines lignes ou colonnes. Par exemple Alors est une sous-matrice de A constituée des lignes 1 et 2, et des colonnes 1,3 et 4. Nous pouvons dire aussi que cette sous-matrice est formée en supprimant la ligne 3 et la colonne 2. Il n'y a pas de notation normalisée pour désigner une sous-matrice - aussi les conventions de notations seront toujours précisées. Matrice
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Marius%20et%20Jeannette
Marius et Jeannette
Marius et Jeannette est un film français réalisé par Robert Guédiguian et sorti en 1997. Sélectionné au Festival de Cannes 1997 dans la section Un certain regard. Synopsis Tout se passe à Marseille, tout au nord de l'Estaque, un quartier populaire, autrefois village de pécheurs, d'agriculteurs et de charpentiers puis peuplée des ouvriers des fabriques de savon, de tuiles, de ciment, de verre, de soufre et de soude. Marius vit seul dans une immense cimenterie désaffectée et en voie de démolition qui domine le quartier. Jeannette élève seule ses deux enfants avec son maigre salaire de caissière. Elle habite une minuscule maison ouverte sur une petite cour typique de l'habitat méditerranéen. Ses voisins de cour, Caroline et Justin, Monique et Dédé, l'encouragent avec force éclats de rire et coups de gueule. La rencontre de Marius et de Jeannette n'est pas simple. Outre les difficultés inhérentes à leur situation sociale, leur histoire personnelle les a respectivement meurtris. Le film décrit la renaissance de leur capacité à être heureux. Fiche technique Titre : Marius et Jeannette Réalisateur : Robert Guédiguian Scénario : Jean-Louis Milesi et Robert Guédiguian Musique originale : Jacques Menichetti Chansons : Il pleut sur Marseille et La Farandole, paroles de Jean-Louis Milesi et musique de Jacques Menichetti Musiques additionnelles : Eduardo Di Capua (O sole mio), Johann Strauss (Le Beau Danube bleu), Antonio Vivaldi (Les Quatre Saisons) Directeur de la photographie : Bernard Cavalié Ingénieur du son : Laurent Lafran Perchman : François Domerc Mixeur son : Jean-Yves Rousseaux Décorateur : Karim Hamzaoui Maquilleur : Maïté Alonso Assistant-réalisateur : Jacques Reboud Monteurs : Bernard Sasia, Valérie Meffre, Lydie Ferran Producteur : Gilles Sandoz Directeur de production : Malek Hamzaoui Sociétés de production : Agat Films & Cie (France), La Sept Cinéma (France), Canal+ (France) Distributeur d'origine : Diaphana Pays d'origine : Format : Couleur — Son stéréophonique — 35 mm Genre : comédie dramatique Durée : 105 minutes Date de sortie : en Distribution Ariane Ascaride : Jeannette Gérard Meylan : Marius Pascale Roberts : Caroline Jacques Boudet : Justin Frédérique Bonnal : Monique Jean-Pierre Darroussin : Dédé Laetitia Pesenti : Magali Miloud Nacer : Malek Pierre Banderet : Monsieur Ebrard Monique Meylan : La première caissière Michèle Camizuli Bonneveau : La seconde caissière (créditée Michèle Camizuli) Marc Bordure : Le client du restaurant au bord de l'eau Blanche Guichou : La cliente du restaurant au bord de l'eau Jacques Menichetti : Le barman Madeleine Guédiguian : La fille aînée de Monique et Dédé Marie Darroussin : La fille cadette de Monique et Dédé Mathieu Fascella : Le fils de Monique et Dédé Hedi Hamzaoui : Un ado avec son vélo Farid Ziane : Un ado avec son vélo Aïani Madjibounou : Un ado avec son vélo Titoff : Un joueur de billard lors de la bagarre dans le bar (non crédité) Robert Guédiguian : Le narrateur (épilogue) Distinctions Récompenses Prix Louis-Delluc « Meilleur film » 1997. César du cinéma de la meilleure actrice pour Ariane Ascaride en 1998. Grand prix au Festival Tout Écran de Genève 1997. Grand Prix Hydro-Québec, Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue pour Marius et Jeannette, 1997. Lumières 1998 : Meilleur film pour Robert Guédiguian Prix de la presse au en 1998. Prix Sant Jordi du cinéma de la Meilleure Actrice Étrangère pour Ariane Ascaride en 1999. Nominations et sélections César du cinéma 1998 : César du meilleur film : Robert Guédiguian César du meilleur acteur dans un second rôle : Jean-Pierre Darroussin César de la meilleure actrice dans un second rôle : Pascale Roberts César du meilleur espoir féminin : Laetitia Pesenti César du meilleur réalisateur : Robert Guédiguian César du meilleur scénario original ou adaptation : Robert Guédiguian et Jean-Louis Milesi 1998 Prix Goya du meilleur film européen 1999 Notes et références Liens externes Film français sorti en 1997 Comédie française Film se déroulant à Marseille Film sur la banlieue française Prix Louis-Delluc Prix Lumières du meilleur film Film réalisé par Robert Guédiguian Film tourné à Marseille Film avec un César de la meilleure actrice
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Le%20Poulpe%20%28collection%29
Le Poulpe (collection)
« Le Poulpe » est une collection de romans policiers publiée aux éditions Baleine, inaugurée en 1995 avec La petite écuyère a cafté de Jean-Bernard Pouy, également directeur de collection originel. Bien que chacun des épisodes soit écrit par un auteur différent, on y suit les aventures d'un même personnage, Gabriel Lecouvreur, un jeune détective libertaire surnommé « Le Poulpe » à cause de ses longs bras semblables aux tentacules d'un poulpe. La collection a été adaptée au cinéma en 1998 par Guillaume Nicloux (Le Poulpe, le film), et certains numéros ont été adaptés en bande dessinée à partir de 2000 (Le Poulpe en bande dessinée). Historique La « bible » de la collection a été écrite conjointement par les trois premiers auteurs : Jean-Bernard Pouy, Serge Quadruppani et Patrick Raynal. Jean-Bernard Pouy, qui a fondé et dirigé la collection à ses débuts, déclarait ne pas faire de sélection dans les manuscrits, les publiant dans leur ordre d'arrivée pour rendre compte sans filtre de ce qui s'écrit. De cette façon la collection a rapidement dépassé les 100 épisodes, très inégaux mais attirant des signatures d'horizons très divers : maîtres du roman noir, habitués des collections blanches ou encore des amateurs, des collectifs. De à , la collection a été dirigée par Stéfanie Delestré. Elle est ensuite dirigée par Gwenaëlle Denoyers. Cinq à six titres inédits paraissent chaque année. Pour 2010 : Maïté Bernard, Marin Ledun, JP Jody, Sébastien Gendron, Sergueï Dounovetz, Antoine Chainas... Pour 2012 : Stéphane Pajot. Pour 2013 : Gilbert Gallerne, Christian Zeimer et Margot D. Marguerite, Philippe Franchini, Franz Bartelt… Les illustrations de la collection « Le Poulpe » sont de Miles Hyman, qui a inauguré un nouveau style graphique avec le Poulpe de Christian Zeimert. Quelques règles d'écritures des romans Les personnages récurrents Gabriel Lecouvreur dit « Le Poulpe ». Sans domicile fixe : il oscille entre le salon de coiffure de sa compagne Chéryl, les hôtels, les pensions... Il essaie de restaurer un vieux Polikarpov. Amateur de bière, il déteste le vin. Il a eu « 40 ans en l'an 2000 », ce qui suppose qu'il est né en 1960. Chéryl. Coiffeuse, dont la couleur favorite est le rose. Compagne du Poulpe. Gérard. Patron du bar restaurant « le Pied de Porc à la Sainte-Scolasse ». Maria. Femme de Gérard. D'origine espagnole. Vlad. Aide cuisinier roumain. Léon. Le chien du propriétaire du restaurant. Pédro. D'origine catalane. Il a pris part dans la lutte contre Franco lors de la guerre d'Espagne. C'est un anarchiste, ancien imprimeur. Il fournit à Gabriel faux papiers et armes. Vergeat. Membre des Renseignements généraux. Ennemi intime de Gabriel, bien qu'il lui rende quelques services à l'occasion. Son nom correspond à Javert en verlan, clin d'œil au Javert des Misérables de Victor Hugo. Structure des livres Chapitre 1 : le meurtre, identité de la victime, mais pas celle du meurtrier. Chapitre 2 : en lisant les faits divers au Pied de Porc, Gabriel prend connaissance du meurtre (parfois déguisé en suicide) et décide d'aller enquêter. Passage obligé chez Chéryl, puis chez Pédro pour récupérer armes et papiers. Durant l'histoire le Poulpe doit lire un livre de philosophie, poésie... et boire une bière si possible autre qu'un simple demi. Si Gabriel et Chéryl sont en couple, chacun peut avoir des aventures. Comme l'animal du même nom, Le Poulpe prend souvent des coups (), et sait les rendre. Dernier chapitre : retour au Pied de Porc, l'affaire est résolue et le pauvre Gérard ne comprend toujours pas que Gabriel ait pu résoudre l'affaire. Publications La plupart des titres sont des jeux de mots tirés d'expressions classiques, de titres de films ou de livres, des palindromes (Une valse de slave nu de Vladimir Bodiansky)... Éditions originales (les numéros qui manquent correspondent aux ouvrages parus dans les autres collections des éditions Baleine) Jean-Bernard Pouy, La petite écuyère a cafté, , 158 p. Serge Quadruppani, Saigne-sur-Mer, , 149 p. Patrick Raynal, Arrêtez le carrelage, , 148 p. Didier Daeninckx, Nazis dans le métro, , 149 p. Noël Simsolo, Un travelo nommé désir, , 153 p. Franck Pavloff, Un trou dans la zone, , 132 p. Paul Vecchiali, La Pieuvre par neuf, , 151 p. Jean-Jacques Reboux, La Cerise sur le gâteux, , 187 p. Claude Mesplède, Le Cantique des cantines, , 135 p. Pascal Dessaint, Les Pis rennais, , 135 p. Olivier Thiébaut, Les Pieds de la dame aux clebs, , 153 p. Gérard Delteil, Chili incarné, , 152 p. Bertrand Delcour, Les Sectes mercenaires, , 151 p. Roger Martin, Le G.A.L., l'égout, , 134 p. Jean-Christophe Pinpin, Les Gens bons bâillonnés, , 133 p. Hervé Prudon, Ouarzazate et mourir, , 133 p. Guillaume Nicloux, Le Saint des seins, , 151 p. Roger Dadoun, Allah recherche l'autan perdu, , 208 p. Pascale Fonteneau, Les Damnés de l'artère, , 131 p. Série Chéryl. Sylvie Granotier, Comme un coq en plâtre, , 151 p. Série Chéryl. Romain Goupil, Lundi, c'est sodomie, , 135 p. Olivier Douyère, Bunker menteur, , 151 p. François Joly, Chicagone, , 165 p. Michel Chevron, J'irai faire Kafka sur vos tombes, , 134 p. Mano Gentil, Boucher double, , 138 p. Série Chéryl. Mouloud Akkouche, Causse toujours !, 1997, 136 p. Serge Meynard, Lapin dixit, , 165 p. Chantal Pelletier, Lavande tuera, , 164 p. Série Chéryl. Michel Cardoze, Du hachis à Parmentier, , 158 p. Jacques Vallet, L'amour tarde à Dijon, , 166 p. Gérard Lefort, Vomi soit qui malle y pense, , 130 p. Yannick Bourg, Les Potes de la perception, , 131 p. Aïdé Caillot, Le karma saut'ra, , 158 p. Série Chéryl. Alain Puiseux, Je repars à Zorro, , 150 p. Alain Bellet, Danse avec Loulou, , 132 p. Cesare Battisti, J'aurai ta Pau (trad. de l'italien par Arlette Lauterbach), , 144 p. Lucio Mad, Dakar en barre, , 178 p. Stéphanie Benson, Crève de plaisanterie, , 134 p. Série Chéryl. Bruce L. Mayence, La Belge et la Bête, , 143 p. Hervé Mestron, Eva te faire voir !, , 131 p. Guillaume Darnaud, Le Crépuscule des vieux, , 134 p. Coffret Un été de Poulpe : Fabienne Tsaï, Sans foie ni loi, , 205 p. Alain Raybaud, La Lune dans le congélo, , 129 p. Guillaume Chérel, Tropique du grand cerf, , 140 p. Jacky Pop, La Neige du killerman manchot, , 148 p. Gérard Lecas, Satanique ta mère !, , 147 p. Evane Hanska, Le Bal des dégoûtantes, , 133 p. Série Chéryl. Serge Livrozet, Nice baie d'aisance, , 142 p. Jean-Luc Poisson, Le Chien des bas serviles, , 127 p. Laurent Fétis, L'Aorte sauvage, , 130 p. Hervé Korian, Les Bêtes du Gévaudan, , 192 p. Woô Manh, Docteur j'abuse, , 150 p. Jean-Pierre Andrevon, Papy end, , 150 p. Jacques Albina, Lazare dîne à Luynes, , 130 p. Hervé Le Tellier, La Disparition de Perek, , 136 p. Coffret Joyeux Gabriel : Robert Deleuse, La Bête au bois dormant, , 177 p. Christian Congiu, La Nantes religieuse, , 124 p. Chantal Montellier, La Dingue aux marrons, , 135 p. Pierre-Alain Mesplède, E pericoloso for Jersey, , 128 p. Coffret Et heureux Poulpe ! : Patrick Eris, Une balle dans l'esthète, , 127 p. Gilles Vidal, Les Deniers du colt, , 124 p. Monique Demerson, Fugue en Nîmes majeur, , 133 p. Jean-Pierre Huster, Touchez pas au grizzly, , 194 p. Coffret 100 pour sang BD : Mako, Le Nord aux dents, , 130 p. : bande dessinée en noir et blanc Olivier Balez, L'Opus à l'oreille, , 166 p. : bande dessinée en noir et blanc Jean-Luc Cochet, La Bande décimée, , 147 p. Coffret Le Poulpe à l'heure suisse : Jean-Jacques Busino, Au nom du piètre qui a l'essieu, , 124 p. Paul Milan, Légitime Défonce, , 139 p. Grégoire Carbasse, L'Helvète underground, , 138 p. Collectif suisse, Romands noirs, , 94 p. Hors collection. Philippe Carrese, Allons au fond de l'apathie, , 156 p. Michel Boujut, Les Jarnaqueurs, , 132 p. Catherine Fradier, Un poison nommé Rwanda, , 143 p. Série Chéryl. Georges-Jean Arnaud, L'Antizyklon des atroces, , 134 p. Serge Turbé, Ataxie pour Hazebrouck, , 137 p. Grégoire Forbin, Zombi la mouche, , 144 p. José-Louis Bocquet, Zarmageddon, , 129 p. Louis Bellanti et Frédérique Vacher, Le Manuscrit de la mémère morte, , 137 p. Sylvie Rouch, Meufs mimosas, , 122 p. Pierre Filoche, Eros les tanna tous, , 131 p. Michel Musolino, Plus dur sera le chiite, , 132 p. Didier Vandemelk, Le Carnaval de Denise, , 127 p. Michel Pelé et Frédéric Prilleux, Kop d'immondes, , 174 p. François Billard, Don qui shoote et la manque, , 139 p. Jean-Paul Deleixhe, Guy Delhasse et Christian Libens, Du pont liégeois, , 126 p. Jacques Vettier, La Petite Marchande de doses, , 145 p. Alain Leygonie, Mali mélo, , 122 p. Danièle Rousselier, Tananarive qu'aux autres, , 145 p. Philippe Delepierre, L'Aztèque du charro laid, , 177 p. Pierre Fossard, Veine haineuse, , 125 p. Albédo, Les Pourritures célestes, , 158 p. Lionel Besnier, Macadam cobaye, , 172 p. Andreu Martin, Vainqueurs et cons vaincus (trad. de l'espagnol par Georges Tyras avec Norbert Gerland), , 149 p. Guillaume Nicloux, Jean-Bernard Pouy et Patrick Raynal, Le Poulpe, le film, , 129 p. : novélisation du film adapté de la collection, Le Poulpe Nila Kazar, Madame est Serbie, , 123 p. Série Chéryl. Pierre Fort, Le Mec à l'eau de la Générale, , 176 p. Stéphane Geffray, Les Teutons flingueurs, 1999, 214 p. Alain Aucouturier, L'Arthritique de la raison dure, , 121 p. Thierry Reboud, Un nain seul n'a pas de proches, , 180 p. Cyril Berneron, La Pensée inique, , 145 p. Pierre Kolaire, Sur la ligne marginaux, , 144 p. Dominique Renaud, Feinte Alliance, , 131 p. Cyprien Luraghi, Pour cigogne le glas, , 180 p. 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Gérard Streiff, Le Cas G.B., , 127 p. Collectif, Le Poulpe au lycée, , 222 p. Violaine Bérot, Notre père qui êtes odieux, , 174 p. Olivier Mau, Belle-mère en l'île, , 126 p. Emma Christa, Les Ravies au lit, , 134 p. Pierre Magne, À Freud ! Sales et méchants, , 154 p. Mariano Sanchez-Soler, Oasis pour l'OAS, , 168 p. Patrick Arduise, Psy cause, , 148 p. Didier Quester, Lady Commandement, , 127 p. Jean Marbœuf, Je bande à Bonnot, , 128 p. Antoine Blocier, Vol au-dessus d'un nid de cocos, , 155 p. Pierre Bourgeade, Gab save the Di, , 105 p. Vladimir V. Bodiansky, Une valse de slave nu, , 133 p. Pierre Garcette, Guère épais, , 163 p. Guillaumin Sor, Pompe et peine petite khmère, , 165 p. Martin Winckler, Touche pas à mes deux seins, , 194 p. Florian Graton, Les Dix Scouts de l'abbé Todd, , 131 p. Léon Layon, Toubib or not toubib ?, , 125 p. Thierry Crifo, Pigalle et la Fourmi, , 200 p. Claudine Chollet, Un petit lapsus très suspect, , 202 p. Série Chéryl. Claudine Aubrun, Photos à mateurs, , 128 p. François Darnaudet, Boris au pays vermeil, , 154 p. Rémy Gallart, Les Huns dealent au soleil, , 214 p. Jean-Jacques Reboux sous le pseudonyme Gabriel Lecouvreur, Parkinson le glas, , 249 p. Kynndylan, Le Fond de l'RMI, , 184 p. Collectif, Le Poulpe en prison, , 105 p. Virginie Baude et Sorin Ovidiu Manésia, La Légion d'horreur, , 184 p. Yves Ramonet et Jacques Barbéri, Faut pas charnier !, , 172 p. Gérard Alle, Babel ouest, , 311 p. Lucile Debaille, Le malheur est dans le blé, , 137 p. Francisco González Ledesma, Purée d'avocat sauce chili, , 178 p. Le petit Olivier, Farine et Châtiment, , 201 p. Collectif, Le Cyber Poulpe, , 260 p. Romain Slocombe, Saké des brumes, , 515 p. Carlos Sampayo, En panne seiche, , 204 p. Didier Daeninckx, La Route du Rom, , 182 p. Noël Simsolo, Les Sept Poules de Christelle, , 283 p. Jean-Jacques Reboux, Castro, c'est trop !, , 346 p. Hubert Michel, Poulpe Fiction, , 152 p. Lalie Walker, L'Appel du barge, , 186 p. Jean-Marc Ligny, La Ballade des perdus, , 250 p. Francis Mizio, Sans temps de latitude, , 158 p. Pierre Cherruau, Togo or not Togo, , 214 p. Serge Scotto, Saint-Pierre et nuque longue, , 182 p. Roger Facon, À l'ombre des jeunes flics en pleurs, , 178 p. Laurent Martin, Certains l'aiment clos, , 170 p. Caryl Férey et Sophie Couronne, D'amour et dope fraîche, , 167 p. Noël Simsolo, Les Ch'tis Commandements, , 216 p. Jérôme Leroy, À vos Marx, prêts, partez !, , 160 p. Jean-Bernard Pouy, Cinq Bières, deux rhums, , 160 p. Laurence Biberfeld, On ne badine pas avec les morts, , 198 p. Maïté Bernard, Même pas Malte, , 183 p. Marin Ledun, Un singe en Isère, , 183 p. Jean-Paul Jody, Vingt Mille Vieux sur les nerfs, , 150 p. Sébastien Gendron, Mort à Denise, , 240 p. Serguei Dounovetz, Sarko et Vanzetti, , 169 p. Chrysostome Gourio, Le Dolmen des Dieux, , 168 p. Antoine Chainas, 2030: l'Odyssée de la poisse, , 143 p. Luc Baranger, Maria chape de haine, , 178 p. Hervé Claude, Mort d'un papy voyageur, , 170 p. François Darnaudet-Malvy, Les Ignobles du Bordelais, , 153 p. Philippe Huet, La Poubelle pour aller danser, , 164 p. Pierre Cherruau et Renaud Dély, La Vacance du petit Nicolas, , 223 p. Nick Gardel, Lâches Déraisons, , 156 p. Jacques Jouet, Cris de mes chats le dimanche, , 127 p. Stéphane Pajot, Azteque Freaks, , 214 p. Gilbert Gallerne, Les Salauds du lac, , 163 p. Christian Zeimert, Viens, poupoulpe, , 113 p. Margot D. Marguerite, Pliera bien qui pliera le dernier, , 240 p. Philippe Franchini, Quatre Corses majeurs, , 189 p. Frank Bartelt, La bonne a tout fait, , 172 p. Karl Dazin, Sale eau de Montreuil, , 196 p. Karim Madani, Blood sample, , 152 p. Dominique Delahaye, L'Année des fers chauds, , Dominique Chappey J'avais la croix, , 188 p, Hervé Sard, La catin habite au 21, , 180 p, Patrick Bard, Un chato en Espagne, , 159 p, Thierry Bourcy, Il était tout froid dans l'est, , 167 p, Benoît Sévérac, Arrête tes six magrets, , 165 p, Collectif, Le Poulpe court toujours, , 158 p, Hors collection : Collectif des auteurs du Poulpe, Deuxième Debré, , 12 p. : manifeste Cyrille Poy, La Vérité sur les beaux bars, (isthme éditions), 127 p. dans le cadre d'une exposition d'Alain Declercq au Centre Le Méridien d'Ibos. Le livre comporte plusieurs photos d'Alain Declercq. Florian Dennisson, Téléski qui croyait prendre, 2015 (éditions Chambre Noire), Rééditions Certains numéros ont été réédités aux éditions J'ai lu, dans la collection « Librio noir » : 1998 : Jean-Bernard Pouy, La petite écuyère a cafté, 93 p. (Le Poulpe 1, Librio noir 206) 1998 : Patrick Raynal, Arrêtez le carrelage, 92 p. (Le Poulpe 4, Librio noir 207) 1998 : Didier Daeninckx, Nazis dans le métro, 93 p. (Le Poulpe 7, Librio noir 222) 1998 : Jean-Jacques Reboux, La Cerise sur le gâteux, 122 p. (Le Poulpe 12, Librio noir 237) 1998 : Pascal Dessaint, Les Pis rennais, 94 p. (Le Poulpe 14, Librio noir 258) 1999 : Gérard Delteil, Chili incarné, 93 p. (Le Poulpe 16, Librio noir 272) 1999 : Hervé Prudon, Ouarzazate et mourir, (Le Poulpe 20, Librio noir 288) 1999 : Guillaume Nicloux, Le Saint des seins, 93 p. (Le Poulpe 21, Librio noir 304) 2001 : Gérard Lefort, Vomi soit qui malle y pense, 94 p. (Le Poulpe 48, Librio noir 472) 2001 : Noël Simsolo, Un travelo nommé désir, 125 p. (Le Poulpe 8, Librio noir 473) 2001 : Cesare Battisti, J'aurai ta Pau, 94 p. (Le Poulpe 58, Librio noir 486) 2001 : José-Louis Bocquet, Zarmaggedon, 94 p. (Le Poulpe 118, Librio noir 487) 2001 : Georges-Jean Arnaud, L'Antizyklon des atroces, 94 p. (Le Poulpe 113, Librio noir 500) 2001 : Andreu Martín, Vainqueurs et cons vaincus, 124 p. (Le Poulpe 144, Librio noir 501) 2001 : Didier Daeninckx, Éthique en toc, 125 p. (Le Poulpe 185, Librio noir 526) 2002 : Emma Christa, Les Ravies au lit, 94 p. (Le Poulpe 204, Librio noir 543) 2002 : Martin Winckler, Touche pas à mes deux seins, 127 p. (Le Poulpe 221, Librio noir 559) Autres rééditions : Didier Daeninckx, La Route du Rom. Paris : Gallimard, coll. « Folio policier » 375, 2005. Didier Daeninckx, Nazis dans le métro, éd. revue par l'auteur, Paris : Gallimard, coll. « Folio policier » 446, 2006, 163 p. Didier Daeninckx, Éthique en toc. Paris : Gallimard, coll. « Folio policier » 586, 2010. Caryl Férey & Sophie Couronne, D'amour et dope fraîche. Paris : Gallimard, coll. « Folio policier » 681, 2013. Cesare Battisti : J'aurai ta Pau. Pau : Cairn, coll. "Du Noir au Sud", sept. 2015, 156 p. Numéros particuliers Chéryl, la compagne du Poulpe est le personnage principal de quelques romans de la collection : Les Damnés de l'artère de Pascale Fonteneau (27), Comme un coq en plâtre de Sylvie Granotier (28), Boucher double de Mano Gentil (37) Lavande tuera de Chantal Pelletier (41), Le karma saut'ra de Aïdé Caillot (50), Crève de plaisanterie de Stéphanie Benson (60), Le Bal des dégoûtantes de Evane Hanska (74), Un poison nommé Rwanda de Catherine Fradier (110), Madame est Serbie de Nila Kazar (147), La Petite Fille aux oubliettes de Sophie Loubière (178), Notre père qui êtes odieux de Violaine Bérot (201), Un petit lapsus très suspect de Claudine Chollet (228), Photos à mateurs de Claudine Aubrun ( 229), D'amour et dope fraîche de Caryl Férey et Sophie Couronne (258). Plusieurs ouvrages sont collectifs : : C'est un bon jour pour Gabriel (186) célèbre le quarantième anniversaire du Poulpe. Le Cyber Poulpe (244) est un roman écrit à la manière d'un cadavre exquis par les membres du forum de Mano Solo. Ce projet a été initié par Fred Sauton, alors chroniqueur littéraire sur manosolo.net, et Anne-Cécile Hautbois. Le Poulpe au lycée (200) a été écrit par des élèves du lycée Auguste-Blanqui de Saint-Ouen, du collège Jean-Moulin de Toulouse, et du lycée René-Gosse de Clermont-l'Hérault (sous la responsabilité de Serge Livrozet). Le Poulpe en prison (236) a été écrit par l'atelier d'écriture de la maison d'arrêt de Valence. Romands noirs (hors collection) est un recueil de nouvelles. Le Poulpe court toujours (n°291) recueil de 9 nouvelles à l'occasion du festival de Lamballe en 2016 Babel ouest de Gérard Alle (239) est écrit en français puis en breton. Marcus Malte et Maïté Bernard font chacun référence dans leur Poulpe au "Faucon maltais" de Dashiell Hammett. Rémi Dedours, La guerre des truies n'aura pas lieu, Editions APARIS - Collection Éditeur Indépendant, 201 p. Adaptations En bandes dessinées Au cinéma Produit dérivé Les éditions Baleine ont commercialisé une bière, « La Poulpeuse », fabriquée en Bretagne, par la brasserie coopérative Tri Martolod. Inspirations, parodies et hommages Modèle pour d'autres collections L'idée de ce type de héros récurrent que s'approprient des auteurs différents a été copiée avec plus ou moins de bonheur. Citons : Aux éditions Baleine « Macno » (15 titres : 1998-2000) : collection d'auteurs français de science-fiction dont chaque volume doit être signé par un auteur différent ; « Pierre de Gondol » (10 titres : 2000-2002) : du nom du personnage récurrent, lequel dirige la plus petite librairie de Paris et mène d'étranges enquêtes dans l'univers de l'écrit. Une collection dite « intello-populaire » qui s'adresse aux personnes s'intéressant aux travaux oulipiens, au regard sur le texte, au jeu et à la référence. Hormis le premier texte fondateur — 1280 âmes de Jean-Bernard Pouy — la collection déroutera les lecteurs. Chez d'autres éditeurs (par des auteurs de Poulpe) « Alias » chez Fleuve noir (1997-1998 : 6 titres), collection dirigée par Serge Quadruppani « Le Furet enquête » chez Albin Michel jeunesse (1998-2001 : 32 titres), collection de romans pour la jeunesse dirigée par Franck Pavloff « Le Polar du Routard » chez Hachette Tourisme (1999-2001 : 13 titres), collection dirigée par Philippe Gloaguen « Moulard » aux éditions de l'Aube (en 2000 : 6 titres), collection dirigée par Jean-Jacques Reboux « Les enquêtes de Léo Tanguy » aux Éditions Coop Breizh (en 2010 : 15 titres), collection dirigée par Gérard Alle avec Jean-Bernard Pouy, Lalie Walker, Stéphane Pajot, Jean-Noël Levavasseur. « L'Embaumeur», une nouvelle série de polars (un épisode, un auteur) dans l'esprit du Poulpe aux éditions L'Atelier de Mosesu (2013 : 4 titres parus, auteurs : Michel Vigneron ("Harpicide"), Hervé Sard ("Ainsi fut il"), Claude Vasseur (Concerto en lingots d'os"), Stéphane Pajot ("Deadline à Ouessant"), collection dirigée par Sébastien Mousse « Le Calmar » (2005-2014 : 3 titres). Aux éditions Krakoen : Calmar au sang de Max Obione (2005), Nuoc Mâm baby, de Jan Thirion (2012). Aux éd. du Horsain : Le Cagibi de Gérard Streiff (2014). Parodie Une bande dessinée Le Ploupe de Thon paraît régulièrement dans le Psikopat. Hommage musical Le groupe punk Zampano a réalisé en collaboration avec les écrivains Jean-Bernard Pouy et Jean-Christophe Pinpin Le Bruit des boucliers (Bakalao Producto), EP 6 titres consacré au Poulpe. Notes et références Bibliographie Mireille Piarotas, « Le Poulpe, récit populaire d'une violence sociale », dans Mireille Piarotas (dir.), Regards populaires sur la violence, Publications de l'Université de Saint-Étienne, coll. « Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'expression contemporaine - Travaux » (98), Saint-Étienne, 2000, 292 p. , 265–289 Liens externes « Le Poulpe », sur le site de l'éditeur Roman policier Poulpe Poulpe, collection Anarchiste de fiction
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicat%20intercommunal%20%28France%29
Syndicat intercommunal (France)
Un syndicat intercommunal est, en France, un établissement public de coopération intercommunale organisé en vue de coopérer sur des services d'intérêt intercommunal. Doté d'une structure propre gérée de façon indépendante il est régi par des règlements et lois qui en fixent les cadres juridiques et réglementaires. Organisation Le syndicat intercommunal est la structure la plus souple en matière de coopération intercommunale. Cette forme de coopération est régie par les parties législatives et réglementaires du code général des collectivités territoriales, dont l'article L.5212-1 dispose que : Les syndicats de communes se classent en deux catégories : Syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) ; Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) ; Le rapport «Solidarité et performance» de , adressé au ministre délégué au Budget et à la réforme de l'État par Pierre Richard, président du conseil d'administration de Dexia, a recommandé la suppression des syndicats intercommunaux, sauf décision préfectorale contraire. Début 2011, il y avait syndicats intercommunaux, nombre en diminution de près de 2,8 % par rapport à 2010 et de 13,2 % par rapport à 2007, compte tenu de la croissance régulière du nombre d'EPCI à fiscalité propre (tels que les communautés de communes), qui absorbent des compétences antérieurement assurées par des syndicats de communes. Ces syndicats se répartissent comme suit : {| class="wikitable" centre" width="60%" |- ! Type !! Création par !! Nombreau 1/1/2007!! Nombre au 1/2/2008 ! Nombreau 1/1/2009 !! Nombreau 1/1/2010 !! Nombreau 1/1/2011 !! Nombreau 1/1/2012 !! Nombreau 1/1/2013 !! Nombreau 1/1/2014 !! Nombreau 1/1/2015 !! Nombreau 1/1/2016 !! Nombreau 1/1/2021 |- | Syndicat intercommunal à vocation unique | Loi du | align="center" ||||||||||||||||||||| |- |Syndicat intercommunal à vocation multiple |Ordonnance n° 59-33 du | |||||||||||||||||||| |- |align="left" colspan = "2" | Total|||||||||||||||||||||| |- |} Compétences Les compétences des syndicats sont généralement liées à des activités en réseaux, comme la collecte et le traitement des ordures ménagères, la distribution d'énergie, les communications électroniques, l'exploitation d'un centre de ressources informatiques. Ces syndicats peuvent exercer pour le compte de leurs membres de nombreuses compétences, telles que : Notes et références Voir aussi Articles connexes Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) Syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) Fédération nationale des collectivités concédantes et régies, coopération intercommunale pour la distribution d'énergie et d'eau potable Forme d'intercommunalité
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https://fr.wikipedia.org/wiki/FireWire
FireWire
FireWire est le nom commercial donné par Apple à une interface série multiplexée, aussi connue sous la norme IEEE 1394 et également connue sous le nom d'interface i.LINK, nom commercial utilisé par Sony. Il s'agit d'un bus informatique véhiculant à la fois des données et des signaux de commandes des différents appareils qu'il relie. , on peut l'utiliser pour brancher toutes sortes de périphériques friands en bande passante et qui nécessitent que le débit de données soit stable, notamment dans le cadre des disques durs et des caméscopes numériques. Elle permet d'alimenter un périphérique, ainsi que de raccorder 63 périphériques par bus, garantissant leur branchement/débranchement pendant que le système est en marche (dit « à chaud » familièrement). On peut raccorder jusqu'à par l'intermédiaire de passerelles. Historique Apple songea dès 1986 à créer un bus de communication pour fédérer l'industrie, confrontée à plusieurs normes concurrentes. Pour l'entreprise, il s'agit également de trouver le successeur de l'Apple Desktop Bus. C'est l'ingénieur de chez National Semiconductor Michael Johas Teener qui fut embauché dans cette tâche. Les premières démonstrations eurent lieu en 1993 au COMDEX, par Apple, IBM, Maxtor, Adaptec et Western Digital. Les entreprises furent divisés sur son nom : i.LINK pour Sony, Lynx pour Texas Instrument (même si le fabricant n'est pas grand public) et FireWire, avec un camel case, pour la majorité des entreprises. Lors des années 1990, les divisions en interne font que le port est quasiment à l'abandon mais fut finalement maintenu. Les premiers Mac ayant le port sont l'iMac G3 et le Power Macintosh G3 (Bleu et Blanc) en 1999. Le principal argument marketing était lié à l'essor des caméscopes numériques. Mais au fil des années, la norme USB soutenue par Intel prit l'ascendant, Apple se retrouve isolé. En fait, Apple voulut faire payer une licence pour l'utilisation de son port, ce qui provoqua la rupture avec Intel. Les caméscopes utilisant le FireWire se raréfient, Steve Jobs en avait conscience dès 2008, où le MacBook Air ne le prenait pas en charge. Lors des révisions de la gamme des Mac de à , le port FireWire est supprimé, obligeant les utilisateurs de la norme à faire l'acquisition d'un adaptateur, Apple préférant alors le Thunderbolt. Technologie FireWire utilise un multiplexage temporel : le temps est découpé en tranches de 125 microsecondes ( cycles par seconde), les données étant découpées en paquets. Dans chaque tranche sont tout d'abord transmis les paquets isochrones (son, vidéo…) puis les paquets asynchrones (données informatiques). Ce système garantit la bande passante pour les flux vidéo évitant ainsi des effets de saccades et autres pertes de qualité. Les flux isochrones sont identifiés par un canal (), et doivent tous avoir un paquet par tranche ; une fois les paquets isochrones émis le reste du cycle est utilisé pour les paquets asynchrones identifiés non pas par un canal mais par l'identifiant du périphérique émetteur et l'identifiant du périphérique destinataire. Branchement FireWire est dit (branchement à chaud) ; la connexion ou la déconnexion d'un périphérique déclenche un événement chez tous les autres périphériques : ainsi tout le monde sait à tout moment qui est présent sur le bus. À chaque les périphériques reçoivent un numéro d'identification de 0 à 62 ; celui qui a le plus grand numéro est élu chef du bus ou , et c'est lui notamment qui est chargé de marquer le début des cycles de 125 microsecondes. Tout périphérique peut ainsi être contrairement à l'USB où ce rôle est assuré par l'hôte auquel les périphériques sont reliés. Bien qu'il serve le plus souvent à connecter des disques durs ou des caméscopes pour réaliser des montages vidéo, ou pour réaliser des captures audio via des cartes son externes, le port FireWire peut aussi, pour des besoins ponctuels, servir à relier deux machines en réseau ; il apparaît donc comme faisant partie des périphériques de « Connexions réseau » sous Windows XP et comme interface réseau sous les systèmes utilisant un noyau Linux ou UNIX. Câbles Deux brochages distincts existent en s400 et s800 : le format à 6 broches permettant l'alimentation des périphériques et le format à 4 broches sans alimentation. Le format à quatre broches est celui des PC portables et des caméscope à bandes mini DV. En s800 les connecteurs ont 9 broches. s400 et s800 sont compatibles : on peut connecter un périphérique s800 avec un s400 en utilisant un câble 9 broches vers 6 broches. Le câble le plus répandu est constitué de fils de cuivre torsadés. Sa longueur maximale pour tous les protocoles FireWire est de . Il existe également une transmission par fibre optique, très coûteuse mais permettant d'atteindre . Brochage 1 → VCC : 2 → Masse 3 → TPB- : (Twisted-pair B) signaux différentiels 4 → TPB+ : (Twisted-pair B) signaux différentiels 5 → TPA- : (Twisted-pair A) signaux différentiels 6 → TPA+ : (Twisted-pair A) signaux différentiels Débits Le FireWire permet de disposer de débits théoriques atteignant : en version 1 (IEEE 1394a-s100) en version 1 (IEEE 1394a-s200) en version 1 (IEEE 1394a-s400) en version 2 (IEEE 1394b-s800) en version 2 (IEEE 1394b-s1200) en version 2 (IEEE 1394b-s1600) en version 2 (IEEE 1394b-s3200) La norme IEEE 1394b peut également être appelée FireWire Gigabit, FireWire2 ou Firewire 800. Le s1600 et s3200 ont été adoptés par l'IEEE en . Annexes Bibliographie Articles connexes USB Liste des systèmes de transmission d'informations Notes et références Norme IEEE Norme électrique Connectique Protocole réseau sur la couche physique Bus informatique
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9%20de%20communes
Communauté de communes
Une communauté de communes (CDC) est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) français à fiscalité propre, qui prévoit une intégration limitée des communes membres. Elle est définie comme étant : Par la population comme par le degré de coopération, elle constitue la forme la moins intégrée des EPCI à fiscalité propre, et est conçue pour faciliter la gestion locale de l'espace peu urbanisé. Histoire Si les syndicats de communes existent depuis 1890 et les syndicats intercommunaux à vocation multiple (SIVOM) depuis le , il faut attendre 1992 pour qu'une nouvelle conception de l'intercommunalité fasse place à la liberté de négociation contractuelle et à la libre association de communes. La loi du crée deux nouvelles catégories d'EPCI à fiscalité propre : les « communautés de communes » et les « communautés de villes ». Ces groupements disposent de compétences élargies et sont obligatoirement compétents en matière d'aménagement de l'espace et de développement économique. Cette loi dote, sur le plan fiscal, ces nouvelles structures d'un régime destiné à favoriser une coopération plus intégrée. Aux communautés de communes, mais également aux communautés urbaines et aux districts existant à la date de publication de cette loi, trois régimes sont accessibles : le maintien de la fiscalité additionnelle aux quatre taxes directes locales ; l'instauration d'un régime de taxe professionnelle de zone, à condition de créer et de gérer une zone d'activités économiques ; la création d'une taxe professionnelle d'agglomération avec un taux unique sur l'ensemble du périmètre. Les communautés de communes exercent ainsi en lieu et place des communes membres un certain nombre de compétences définies par la loi et par leurs statuts. Ce régime juridique a été modifié à plusieurs reprises, notamment par la Loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale du 12 juillet 1999, puis la loi du 27 février 2002, la loi 2010-1563 du et enfin la loi 2015-991 du , dite loi portant nouvelle organisation territoriale de la République. Cette dernière augmente en particulier le seuil démographique pour les communautés de communes de à , afin d'en diminuer drastiquement le nombre, avec toutefois quatre possibilités d’adaptation : Lorsque la communauté a une densité démographique inférieure à la moitié de la densité nationale (103,4/2, soit ), et elle doit se situer au sein d’un département dont la densité est elle-même inférieure à cette moyenne nationale de ). Pour ces communautés, le Préfet pourra pondérer le seuil de en fonction d’un tableau préétabli. Lorsque la communauté a une densité démographique inférieure à 30 % de la densité nationale (). Dans ce cas, seule la densité de la communauté est prise en compte, sans considération de la densité du département. Le système de pondération en fonction de la population n’est pas appliqué. Lorsque l'EPCI à fiscalité propre a plus et est issu d’une fusion réalisée entre le et la publication de la loi, soit le . Dans cette hypothèse, l’instruction de la DGCL indique un « délai de repos ». Les EPCI verront aussi leur seuil adapté lorsqu’ils comprennent au moins la moitié des communes en zones de montagne, ou s’il s’agit d’un territoire insulaire. Cette loi modifie également les compétences obligatoires et optionnelles attribuées aux différents groupements intercommunaux. Nature et dénombrement Nature La communauté de communes offre une nouvelle conception de l'administration territoriale, en intégrant l'idée de projet là où il n'y avait que de la gestion. En effet, les SIVU ou les SIVOM n'ont d'autre vocation que de gérer des équipements ou infrastructures, souvent de réseau, tels le gaz, l'électricité, l'eau ou les déchets. Une seule et même commune adhère en général à plusieurs structures intercommunales, mais ne peut appartenir qu'à un seul EPCI à fiscalité propre. Une commune peut ainsi être membre d'un ou deux SIVU, d'un SIVOM, d'un SICTOM, d'un syndicat mixte et d'une communauté de communes. Si la communauté de commune acquiert une compétence gérée par une autre intercommunalité, celle-ci est dissoute si elle ne gérait que cette compétence (SIVU), ou est retirée des compétences de ladite intercommunalité, au titre du principe de spécialité et d'exclusivité des EPCI à fiscalité propre. Nombre de communautés de communes En 2012, il existait de communes en France (contre en 2007 et 756 en 1995). La loi du de réforme des collectivités territoriales impose l'élaboration d'un schéma départemental de coopération intercommunal visant à couvrir l'intégralité du territoire national par des « intercommunalités plus cohérentes », schéma devant être mis en œuvre avant le . En 2014, avec la mise en place de cette réforme, on compte ainsi de communes. Au , on dénombre 992 communautés de communes sur les à fiscalité propre. L'évolution du nombre de communautés de communes depuis 1993 est la suivante : Création La communauté de communes est créée par arrêté préfectoral ou inter-préfectoral, doit concerner un territoire d'un seul tenant et sans enclave, et doit regrouper au moins , ce seuil pouvant être abaissé sans pouvoir être inférieur à pour les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre : « a) Dont la densité démographique est inférieure à la moitié de la densité nationale, au sein d'un département dont la densité démographique est inférieure à la densité nationale ; le seuil démographique applicable est alors déterminé en pondérant le nombre de par le rapport entre la densité démographique du département auquel appartiennent la majorité des communes du périmètre et la densité nationale ; b) Dont la densité démographique est inférieure à 30 % de la densité nationale ; c) Comprenant une moitié au moins de communes situées dans une zone de montagne délimitée en application de l'article 3 de la loi n° 85-30 du relative au développement et à la protection de la montagne ou regroupant toutes les communes composant un territoire insulaire ; d) Ou incluant la totalité d'un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre de plus de issu d'une fusion intervenue entre le et la date de publication de la loi n° 2015-991 du 5 portant nouvelle organisation territoriale de la République ». La création d'une communauté de communes doit également favoriser le respect du périmètre des unités urbaines, des bassins de vie et des schémas de cohérence territoriale, l'accroissement de la solidarité financière et de la solidarité territoriale, la rationalisation et la réduction du nombre de syndicats de communes et le transfert de leurs compétences à des EPCI à fiscalité propre. Fonctionnement La communauté de communes est gérée par un conseil communautaire ou conseil de communauté'', composé de conseillers municipaux des communes membres. Chaque commune dispose au minimum d'un siège et aucune commune ne peut avoir plus de la moitié des sièges. Jusqu'aux élections municipales de 2014, les conseillers communautaires étaient des conseillers municipaux élus par chaque conseil municipal des communes membres de la Communauté. Ce système était critiqué, étant donnée l'importance des compétences transférées, et l'absence de débat sur ces politiques en raison de l'élection des conseillers communautaires au suffrage indirect. C'est ainsi qu'à l'unanimité, les présidents des communautés se sont prononcés lors des journées communautaires de Strasbourg en 2007 pour l'élection au suffrage universel direct dès 2014, et ce pour renforcer la légitimité des communautés et leur transparence de fonctionnement. La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales a prévu que les conseillers communautaires des communes de plus de seront élus au suffrage universel direct, dans le cadre des élections municipales. Les représentants des communes de plus petite taille resteront élus en leur seins par les conseils municipaux. Ces dispositions ont été modifiées par la loi du 17 mai 2013, qui a défini le régime suivant : Depuis les élections municipales de 2014, chaque commune est représentée au conseil communautaire par un nombre de représentants tenant compte de sa population défini aux articles L. 5211-6-1 et L. 5211-6-2 du code général des collectivités territoriales : commune de moins de : les représentants de la commune au conseil communautaire sont les membres du conseil municipal désignés dans l'ordre du tableau (le maire puis les adjoints). Il n'y a donc pas d'élection directe de leurs représentants au conseil de l'intercommunalité dont elles sont membres, mais, en fonction du nombre de représentants attribués à la commune, le maire, des maires-adjoints et éventuellement des conseillers municipaux sont de droit membres du conseil communautaire ; commune de plus de : les conseillers communautaires sont élus lors des élections municipales, en même temps et sur la même liste de candidats que les conseillers municipaux. Les bulletins de vote de ces communes comprennent, dans leur partie gauche, la liste des candidats au conseil municipal, et, dans la partie droite, la liste des candidats au conseil communautaire. Compétences Conformément aux dispositions de l'article du CGCT, la communauté de communes exerce des compétences obligatoires et des compétences optionnelles, ainsi que des compétences supplémentaires qui lui sont transférées par les communes membres. Le conseil communautaire peut également choisir des compétences facultatives qu'il définit lui-même, après accord des communes membres. De plus, la communauté de communes peut, avec accord du département, exercer directement certaines compétences d'action sociale qui relèvent normalement de celui-ci. Elle peut se donner compétence en matière de droit de préemption urbain, notamment en matière de politique locale de l'habitat, ou recevoir délégation du département pour exercer des fonctions d'aide sociale. Les communes peuvent, par ailleurs, transférer ou déléguer à la communauté d'autres compétences. L'exercice de certaines compétences nécessite que soient définies les actions et équipements « reconnus d'intérêt communautaire ». Cette déclaration d'intérêt communautaire résulte du vote d'une majorité qualifiée des conseils municipaux, ce qui est une différence fondamentale par rapport au régime des communautés d'agglomération, où cette déclaration d'intérêt communautaire est faite par une délibération du conseil communautaire prise à la majorité des deux tiers du conseil de la communauté d'agglomération, donnant ainsi un pouvoir important aux instances communautaires. À partir du moment où les compétences sont transférées à la communauté, les communes ne peuvent plus les exercer, sauf en matière de logement social, où la commune et l'intercommunalité peuvent toutes deux intervenir pour financer des opérations ou en garantir les emprunts. Conséquences de la loi ALUR du 24 mars 2014 La loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové n°2014-366 du 24 mars 2014 , dite loi ALUR, fait évoluer de manière significative les compétences en matière d'urbanisme, les règles et les documents d'urbanisme. Elle transfère en particulier la compétence "documents d'urbanisme et de planification" aux intercommunalités : les communautés de communes pour l'élaboration et l'évolution des SCOT ; les communautés de communes et les communautés d'agglomération pour les PLU (ou documents en tenant lieu) et les cartes communales. Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) peuvent opter pour un transfert volontaire de compétence, par délibération entre le et le , dans les conditions définies par l'article L5211-17 du Code général des collectivités territoriales. Dans le cas contraire, le transfert interviendra de fait le , sauf si un quart des communes représentant au moins 20 % de la population s'y oppose par délibération, entre le et le . Conséquences de la loi NOTRe du 15 août 2015 La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République promulguée le fait évoluer les compétences des intercommunalités, aussi bien obligatoires qu’optionnelles, avec des incidences sur l’articulation avec les syndicats intercommunaux ou mixtes. Concernant les communautés de communes, les modifications concernant les compétences obligatoires sont les suivantes : L’intérêt communautaire des zones d’activités économiques est supprimé. Ces zones font désormais l’objet d’un transfert complet. Ajout d’une notion d’intérêt communautaire pour la politique locale du commerce et le soutien aux activités commerciales, avec le maintien d’une ligne de partage possible entre les communes et la communauté de communes. La promotion du tourisme, dont la création d’offices du tourisme, avec des modalités d’organisation des offices du tourisme organisées par la loi. Néanmoins, les stations de tourisme classées peuvent conserver leur compétence tourisme et leur office de tourisme après la modification de la loi NOTRé par la loi Montagne II. L’aménagement, l’entretien et la gestion des aires d’accueil des gens du voyage, avec une application prévue également au . La collecte et le traitement des déchets, avec aussi une application au . La gestion des milieux aquatiques, dont l’application initialement prévue pour 2016 est reportée au . L’assainissement et l’eau, qui deviendront une compétence obligatoire à compter du . Concernant les compétences optionnelles, au moins trois compétences devront être choisies parmi neuf jusqu’au , et ensuite parmi sept, en raison d’un basculement de certaines compétences. Les compétences optionnelles regroupent la création et la gestion des maisons de service public avant le , ainsi que l’assainissement et l’eau, qui seront optionnels jusqu’au . En effet, elles deviendront ensuite des compétences obligatoires. L'évolution des compétences obligatoires et optionnelles de l'application de la Loi NOTRe pour les communautés de communes se traduit par le tableau suivant : Ressources fiscales La Communauté de communes est un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre. Afin de financer l'exercice de ses compétences, la communauté de communes peut opter pour : la fiscalité professionnelle unique (CET) – qui a remplacé la taxe professionnelle unique – qui assure une péréquation fiscale des ressources dégagées par les entreprises sur les zones d'activité, au bénéfice des communes plus résidentielles ; une fiscalité additionnelle, l'EPCI prélevant, en plus des communes, une partie des impôts ménages : taxe d'habitation, taxe foncière sur le bâti, taxe foncière sur le non bâti et contribution économique territoriale. Ces quatre taxes sont ce que l'on appelle communément les impôts locaux ; une fiscalité mixte mêlant fiscalité professionnelle unique et fiscalité sur les ménages. Notes et références Notes Références Annexes Articles connexes Bibliographie Ouvrages Rapports . Liens externes Base de données sur l'intercommunalité du ministère de l'intérieur Site et ressources sur l'intercommunalité de l'Assemblée des Communautés de France - Intercommunalités de France Forme d'intercommunalité Administration territoriale par type
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Jean-Pierre Darroussin
Jean-Pierre Darroussin, né le à Courbevoie (Seine), est un acteur français. Il est également réalisateur d'un court métrage et d'un long métrage. Biographie Jean-Pierre Darroussin est élevé avec sa sœur dans une famille modeste à Courbevoie. Il est le fils d’un artisan ouvrier étameur communiste et d'une mère au foyer. Proche de la Gauche prolétarienne après mai 1968, il vit « de débrouilles plus ou moins légales » (notamment des fraudes aux chèques de voyage) et fonde une coopérative militante de coursiers pour livrer la presse. Il se découvre une passion pour le théâtre pendant ses études au lycée Paul-Lapie. Il entre en 1974 au cours Florent puis, en 1975, à l'école de la rue Blanche, formation qui lui permet d'intégrer en 1976, à la troisième tentative, le Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris dans la classe de Marcel Bluwal, avec Catherine Frot et Ariane Ascaride. Il se fait connaître du grand public en 1980 dès son deuxième film, Psy de Philippe de Broca. De 1978 à 1986, il travaille au théâtre, entre autres pour la « Compagnie du Chapeau Rouge » de Pierre Pradinas avec sa complice Catherine Frot. Après l'éclatement de la troupe, il change de métier et devient instituteur à la campagne pendant un an et demi, puis revient au cinéma après le casting du film Mes meilleurs copains de Jean-Marie Poiré. Il devient au fil des années l'un des acteurs fétiches de Robert Guédiguian. En 1997, il est récompensé du César du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation dans Un air de famille de Cédric Klapisch, d'après la pièce de théâtre du même nom d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. En 1998, il joue son premier « premier rôle » dans Le Poulpe de Guillaume Nicloux, puis 15 août, Le Cœur des hommes et poursuit depuis avec succès une carrière d'acteur connu du cinéma français. De 2015 à 2017, il campe le personnage d'Henri Duflot, un des rôles principaux, dans la série Le Bureau des légendes diffusée par Canal+. Lors de la cérémonie des César le 28 février 2020, alors qu'il est chargé de décerner le césar de la meilleure adaptation, lequel revient à Roman Polanski pour J'accuse, Jean-Pierre Darroussin, embarrassé, peine à prononcer le nom du réalisateur et marmonne le titre du film. Vie privée Il a deux filles, Marie et Juliette, nées de son premier mariage avec Geneviève Adrey. Il partage ensuite, pendant plusieurs années, la vie de Valérie Stroh, actrice, scénariste et réalisatrice française. Il est en couple, depuis 2009, avec la réalisatrice franco-suédoise Anna Novion qu'il épouse, ils ont un fils, Vincent, né en . Engagement Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, il soutient Ségolène Royal. Il vote pour Jean-Luc Mélenchon lors de l'élection présidentielle de 2017 et renouvelle son soutien à La France Insoumise en annonçant voter pour la liste de Clémentine Autain aux Élections régionales de 2021 en Île-de-France. Filmographie Acteur Années 1970 1979 : Coup de tête de Jean-Jacques Annaud : Le photographe Années 1980 1980 : Psy de Philippe de Broca : Jacques 1980 : Celles qu'on n'a pas eues de Pascal Thomas : Amédée 1981 : Est-ce bien raisonnable ? de Georges Lautner : Henri 1982 : Le père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré : L'homme qui téléphone lors du repas de réveillon 1984 : Notre histoire de Bertrand Blier : Le second passager 1985 : Tranches de vie de François Leterrier : L'ami du dragueur/Le journaliste 1985 : Ki lo sa ? de Robert Guédiguian : Dada 1985 : On ne meurt que deux fois de Jacques Deray : Moulard 1985 : Elsa, Elsa de Didier Haudepin : Geof, le fils du producteur 1988 : Mes meilleurs copains de Jean-Marie Poiré : Daniel Peccoud, Dany (« Y a pas mort d'homme ») 1989 : Dieu vomit les tièdes de Robert Guédiguian : Cochise Années 1990 1990 : Mado, poste restante de Aleksandr Adabashyan : Le berger 1991 : Le Cri du cochon d 'Alain Guesnier 1991 : Cauchemar blanc de Mathieu Kassovitz 1992 : Riens du tout de Cédric Klapisch : Domrémy 1992 : Cuisine et Dépendances de Philippe Muyl : Fred 1993 : L'argent fait le bonheur de Robert Guédiguian : le Curé 1994 : L'Eau froide de Olivier Assayas : un inspecteur 1994 : Cache cash de Claude Pinoteau : Jean 1995 : Le Fabuleux Destin de madame Petlet de Camille de Casabianca : Hervé Reyter 1995 : À la vie, à la mort ! de Robert Guédiguian : Jaco 1995 : Mon homme de Bertrand Blier : le client de Gilbert 1996 : Un air de famille de Cédric Klapisch : Denis 1997 : On connaît la chanson d'Alain Resnais : le jeune homme avec le chèque 1997 : Marius et Jeannette de Robert Guédiguian : Dédé 1998 : Si je t'aime, prends garde à toi de Jeanne Labrune : le voyageur de commerce 1998 : Le Poulpe de Guillaume Nicloux : Gabriel Lecouvreur dit "le Poulpe" 1998 : À la place du cœur de Robert Guédiguian : Joël Patché 1998 : Qui plume la lune ? de Christine Carrière : Lucien 1999 : C'est quoi la vie ? de François Dupeyron : Marc, le père 1999 : Inséparables de Michel Couvelard : Robert 1999 : La Bûche de Danièle Thompson : Gilbert 1999 : Le Goût des autres d'Agnès Jaoui : un spectateur au théâtre 1999 : À l'attaque ! de Robert Guédiguian : Jean-Do Années 2000 2000 : Ça ira mieux demain de Jeanne Labrune : Xavier 2000 : Pas d'histoires (segment Poitiers, voiture 11) de François Dupeyron et Yves Angelo 2000 : La ville est tranquille de Robert Guédiguian : Paul 2001 : 15 août de Patrick Alessandrin : Raoul 2001 : L'Art (délicat) de la séduction de Richard Berry : monsieur Hubert 2001 : Une affaire privée de Guillaume Nicloux : Homme Apolus 2001 : Marie-Jo et ses deux amours de Robert Guédiguian : Daniel 2001 : C'est le bouquet ! de Jeanne Labrune : Raphaël 2002 : Pas d'histoires Regards sur le racisme au quotidien de Philippe Jullien et Yamina Benguigui 2002 : Mille millièmes, fantaisie immobilière de Rémi Waterhouse : Patrick Bertil 2002 : Ah ! si j'étais riche de Michel Munz et Gérard Bitton : Aldo 2002 : Le Cœur des hommes de Marc Esposito : Manu 2003 : Mon père est ingénieur de Robert Guédiguian : Jérémie/Joseph 2003 : Feux rouges de Cédric Kahn : Antoine 2004 : Cause toujours ! de Jeanne Labrune : Bruno 2005 : Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet : Benjamin Gordes 2005 : Combien tu m'aimes ? de Bertrand Blier : André Migot 2005 : Saint-Jacques… La Mecque de Coline Serreau : Claude 2005 : Le Cactus de Gérard Bitton et Michel Munz : Renard 2006 : Le Voyage en Arménie de Robert Guédiguian : Pierre 2006 : Le Pressentiment de Jean-Pierre Darroussin : Charles Bénesteau 2006 : Toute la beauté du monde de Marc Esposito : Michel 2007 : Dialogue avec mon jardinier de Jean Becker : le jardinier Léo dit Dujardin 2007 : Fragile(s) de Martin Valente : Yves 2007 : J'attends quelqu'un de Jérôme Bonnell : Louis Renard 2007 : Le Cœur des hommes 2 de Marc Esposito : Manu 2008 : Lady Jane de Robert Guédiguian : François 2008 : Le Voyage aux Pyrénées des frères Larrieu : Alexandre Darou 2008 : Les Grandes Personnes d'Anna Novion : Albert 2009 : Erreur de la banque en votre faveur de Michel Munz et Gérard Bitton : Étienne 2009 : L'Armée du crime de Robert Guédiguian : Pujol 2009 : Rien de personnel de Mathias Gokalp : Bruno Couffe Années 2010 2010 : L'Immortel de Richard Berry : Martin Beaudinard 2010 : La Dame de trèfle de Jérôme Bonnell : Simon Sarasian 2010 : Holiday de Guillaume Nicloux : Michel Tremois 2011 : La Fille du puisatier de Daniel Auteuil : Monsieur Mazel 2011 : De bon matin de Jean-Marc Moutout : Paul 2011 : Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian : Michel 2011 : Le Havre d'Aki Kaurismäki : Monet 2013 : Rendez-vous à Kiruna d'Anna Novion : Ernest Toussaint 2013 : Marius de Daniel Auteuil : Honoré Panisse 2013 : Fanny de Daniel Auteuil : Honoré Panisse 2013 : Le Cœur des hommes 3 de Marc Esposito : Manu 2013 : Mon âme par toi guérie de François Dupeyron : Le père 2014 : La Ritournelle de Marc Fitoussi : Xavier 2014 : Au fil d'Ariane de Robert Guédiguian : Chauffeur de taxi 2014 : Bon Rétablissement ! de Jean Becker : Hervé 2015 : Coup de chaud de Raphaël Jacoulot : Daniel Huot-Marchand 2016 : Une vie de Stéphane Brizé : Le baron Simon-Jacques Le Perthuis des Vauds 2017 : La Promesse de l'aube d'Éric Barbier : Zaremba 2017 : La Villa de Robert Guédiguian : Joseph 2018 : Chacun pour tous de Vianney Lebasque : Martin 2019 : Gloria Mundi de Robert Guédiguian : Richard 2019 : Les Éblouis de Sarah Suco : Le berger Années 2020 2020 : Des hommes de Lucas Belvaux : Rabut 2021 : Le Trésor du Petit Nicolas de Julien Rappeneau : Le Directeur 2021 : Rumba la vie de Franck Dubosc Télévision 1980 : La Vie des autres : Le secret des Valincourt d'Emmanuel Fonlladosa 1990 : Les Dossiers secrets de l'inspecteur Lavardin - téléfilm : Le Diable en ville de Christian de Chalonge : Jean Leroux 1990 : Un privé au soleil (un épisode) 1991 : La Grande Dune de Bernard Stora : Demarquez 1994 : Les Cinq Dernières Minutes (un épisode) 1994 : Le dernier tour de Thierry Chabert : Baptiste Piérard 1995 : François Kléber (1 épisode) 1997 : Un homme, téléfilm de Robert Mazoyer : Charles 2008 : Le d'Édouard Niermans : Grégoire Duval 2011 : Le Grand Restaurant II de Gérard Pullicino : l'échangiste bisexuel 2012 : La Mer à l'aube de Volker Schlöndorff : Abbé Moyon 2015 : La Mort d'Auguste de Denis Malleval : Antoine Mature 2015 - 2018 : Le Bureau des légendes : () d'Eric Rochant : Henri Duflot 2017 : La Loi de Julien de Christophe Douchand : Julien Meunier 2021 : Le Grand Restaurant : Réouverture après travaux de Romuald Boulanger 2021 : Une si longue nuit, mini-série de Jérémy Minui : commandant Jean-François Berroyer Clip 2017 : Pourvu de Gauvain Sers réalisé par Jean-Pierre Jeunet Réalisateur 1992 : C'est trop con (court métrage) 2006 : Le Pressentiment Théâtre 1982 : Gevrey-Chambertin d'Alain Gautré et Pierre Pradinas, mise en scène Pierre Pradinas, Théâtre de l'Est parisien 1983 : Les Amis de Monsieur Gazon de Pierre Pradinas et Simon Pradinas, mise en scène Pierre Pradinas, Théâtre de la Tempête 1986 : La Mouette d'Anton Tchekhov, mise en scène Pierre Pradinas, Théâtre de la Bastille 1989 : Le Secret d'Henri Bernstein, mise en scène Andréas Voutsinas, Théâtre des Célestins 1991 : Cuisine et Dépendances d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, mise en scène Stéphan Meldegg, Théâtre La Bruyère 1994 : Un air de famille de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui, mise en scène Stéphan Meldegg, Théâtre de la Renaissance 1997 : La Terrasse de Jean-Claude Carrière, mise en scène Bernard Murat, Théâtre Antoine 2005 : Le Génie des forêts d'Anton Tchekhov, mise en scène Roger Planchon, TNP Villeurbanne 2006 : Le Génie des forêts d'Anton Tchekhov, mise en scène Roger Planchon, Théâtre Gérard -Philipe 2009 : La Chapelle-en-Brie d'Alain Gautré, mise en scène de l'auteur, Théâtre du Rond-Point 2011 : Une banale histoire d'Anton Tchekhov, mise en scène Marc Dugain, Théâtre de l'Atelier 2013 : Calme de Lars Norén, mise en scène Jean-Louis Martinelli, Théâtre Nanterre-Amandiers 2013 : Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor, lecture dirigée par Delphine de Malherbe, Théâtre Antoine 2018 - 2019 : « Art » de Yasmina Reza, mise en scène Patrice Kerbrat, théâtre Antoine 2021 : Rimbaud en feu de Jean-Michel Djian, mise en scène Anna Novion, Marseille, théâtre Toursky, puis théâtre Antoine en 2022 Publication Et le souvenir que je garde au cœur, Editions Fayard, 2015, Distinctions Décorations (2010) (2021) Récompenses Festival Jean Carmet de Moulins1996 : meilleur second rôle (Prix du public) pour Un air de famille César 1997 : meilleur acteur dans un second rôle pour Un air de famille Festival international du film de Thessalonique 1999 : meilleur acteur pour Qui plume la lune ? Prix Louis-Delluc 2006 : prix du premier film pour Le Pressentiment Molières 2018 : meilleur comédien dans le théâtre privé pour « Art » de Yasmina Reza Lauriers de la radio et de la télévision 2018 : Laurier d'interprétation masculine pour La Loi de Julien Nominations Molières 1992 : meilleur comédien dans un second rôle pour Cuisine et Dépendances César 1994 : meilleur acteur dans un second rôle pour Cuisine et Dépendances Molières 1995 : Nomination pour le meilleur comédien dans un second rôle pour Un air de famille Molières 1997 : Nomination pour le meilleur comédien dans un second rôle pour La Terrasse César 1998 : meilleur acteur dans un second rôle pour Marius et Jeannette César 1999 : meilleur acteur pour Le Poulpe César 2008 : meilleur acteur pour Dialogue avec mon jardinier Notes et références Liens externes Jean-Pierre Darroussin sur le site de l'Association des anciens élèves du Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris Acteur français de cinéma Réalisateur français César du meilleur acteur dans un second rôle Molière du comédien Élève du cours Florent Élève du Conservatoire national supérieur d'art dramatique Naissance en décembre 1953 Naissance à Courbevoie Naissance dans le département de la Seine
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Anarcho-syndicalisme
Anarcho-syndicalisme
L'anarcho-syndicalisme, syndicalisme libertaire ou syndicalisme anarchiste est un syndicalisme basé sur les principes de fonctionnement de l'anarchisme. Il propose une méthode, le syndicalisme, couplée à l'action directe et à la grève générale expropriatrice, comme moyens de lutte et d'accès vers une société libertaire. Il pose le primat de la logique syndicale face à l'action politique ou partisane dans le développement du mouvement ouvrier et l'émergence d'une société décentralisée, libre de toute forme de coercition étatique et fondée avant tout sur l'autogestion des unités de production. L'idéologie de l'anarcho-syndicalisme procède pour l'essentiel de la pensée de Michel Bakounine. Il peut être compris comme synonyme de socialisme libertaire ou de communisme libertaire. Il est parfois confondu avec le syndicalisme révolutionnaire. L'anarcho-syndicalisme devient le courant dominant au sein de l'anarchisme après la faillite de sa tendance insurrectionnelle au cours des années 1880-1890. Il ne se configure en tant que mouvement cohérent qu'au début du . En Espagne, ils jouent un rôle plus éminent encore au sein de la Confédération nationale du travail. Définition Le projet des anarcho-syndicalistes est l'établissement d'un nouvel ordre social juste et émancipateur (et non pas le « désordre » social), grâce à l'abolition conjointe du capitalisme et de l’État. Les anarcho-syndicalistes proposent de substituer à la propriété privée, la « possession individuelle » ne garantissant aucun droit concernant l'accumulation des biens « non utilisés ». Dans ce courant de philosophie politique, il n'y a pas de centralisme économique ou politique. Les formes d'organisations sont multiples et s'appuient sur la liberté politique grâce au mandatement impératif, à l'autogestion, au fédéralisme et à la démocratie directe. Pour ses partisans, l'anarcho-syndicalisme est donc organisé et structuré : il pose le syndicat comme forme d'organisation émancipatrice des travailleurs et refuse le principe de parti politique ou de regroupement corporatiste. Le syndicat est la structure qui permet aux classes opprimées de s'organiser à la base et de mener la lutte selon les choix des individus regroupés en collectifs et non selon des directives hiérarchiques données par un bureau politique (en d'autre termes, du bas vers le haut et non du haut vers le bas, ou à l'horizontale, telle l'utopie de l'égalité). Selon le Dictionnaire de la science politique et des institutions politiques (2010) : « Globalement, l'anarcho-syndicalisme érige les syndicats en organismes centraux de l'action politique et des transformations sociales dans la perspective d'une rupture révolutionnaire fondée en même temps sur une prise de conscience progressive de leur pouvoir par les masses populaires. De ce fait, il se présente à la fois comme un projet d'organisation et comme le vecteur d'une nouvelle éthique de la responsabilité à diffuser dans l'ensemble de la société ». Contexte et apparition du terme Le syndicalisme révolutionnaire est apparu vers la fin du , marquant certaines des pages essentielles de l'histoire du mouvement ouvrier. Il est l'un des courants fondateurs de la CGT française au tournant du siècle, avec de nombreux militants anarchistes ou ex-anarchistes comme Émile Pouget, rédacteur en chef de la revue Le Père Peinard, ou Fernand Pelloutier, fondateur des Bourses du travail. Après la Première Guerre mondiale et la Révolution bolchévique, la CGT se scinde en 1921, une partie créant la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) qui appuie les bolcheviques. Or, le terme même d'« anarcho-syndicalisme » n'apparaît qu'au Congrès, fondateur, de Saint-Étienne de la CGTU, en 1922, lorsque celle-ci discute de son adhésion à l'Internationale syndicale rouge (ISR). Alexandre Lozovski, secrétaire général de l'ISR, utilise en effet ce néologisme pour ridiculiser les « minoritaires » de la Commission exécutive, opposés à Gaston Monmousseau et accusés de « scissionnisme » et de collusion avec la CGT. Au même moment, tentant de rejeter les « minoritaires » opposés à l'adhésion à l'ISR bolchevique du côté de la CGT, et ainsi de créer le clivage réformistes/révolutionnaires, Lozovski parle d'« anarcho-réformisme ». Cette conjonction, entre l'« anarcho-syndicalisme » et l'« anarcho-réformisme », est à nouveau théorisée, l'année suivante, par Andrés Nin, secrétaire général adjoint de l'ISR, qui se réclame du « communisme » et du « syndicalisme révolutionnaire » contre l'« anarchisme », peu ou prou assimilé au socialisme utopique. L'une des clefs du conflit, à ce moment, réside dans le refus tactique de la minorité à poursuivre « la grève pour la grève », tandis que les futurs bolcheviques misent au contraire sur une intensification de la grève révolutionnaire. L'anarcho-syndicalisme dans l'entre-deux-guerres L'anarcho-syndicalisme devient un des courants importants du syndicalisme français, en réaction à la montée en puissance du Parti communiste français durant les années 1930, au sein de la CGT-U. Il en résultera une scission et la création par des militants syndicalistes purs (anarchistes) et des syndicalistes révolutionnaires d'une éphémère Confédération générale du travail - Syndicaliste révolutionnaire, dont la Charte fonde l'anarchosyndicalisme français. Cette organisation regroupera environ 2000 adhérents selon un de ses animateurs, Paul Lapeyre (interview pour la revue anarchiste Les Œillets rouge en 1986). La CGT-SR, interdite en 1939, ne survivra pas à la Seconde Guerre mondiale, ses adhérents rejoignant la CGT en 1945, préparant la fondation de Force ouvrière ou créant la CNT française (Confédération Nationale du Travail). Mais l'heure de gloire européenne de l'anarchosyndicalisme est espagnole : c'est en 1936, lors de l'insurrection des militaires franquistes et des milices d'extrême droite que la CNT espagnole, confédération anarchosyndicaliste forte de deux millions d'adhérents, lance un vaste mouvement de collectivisation des terres et des industries dans les zones qu'elle contrôle. Les militants de la CNT sont parmi les premiers à se rendre au front et à donner un coup d'arrêt à l'avancée des troupes franquistes, côte à côte avec les soldats restés fidèles à la république et des militants marxistes. La suite de la guerre verra l'affaiblissement de la CNT face aux manœuvres hégémoniques du parti communiste stalinien, et la fin de la guerre en 1938 verra une répression brutale s'abattre sur les militants espagnols, pour beaucoup contraints de se réfugier en France. Ces derniers formeront la base des maquis anarchistes du sud de la France, et seront à l'origine de la création en 1946 de la CNT française. Le mouvement anarchosyndicaliste (ou plus exactement anarchiste ouvrier) a également eu une influence prépondérante en Amérique Latine, où il est à l'origine du mouvement syndical dans de nombreux pays. En Argentine, la Fédération ouvrière régionale argentine (FORA) a représenté une organisation de masse capable d'inquiéter l'État et le patronat, avant d'être laminée par une répression féroce. Confrontés à l'omniprésence de militants marxistes dans les milieux syndicaux, l'anarchosyndicalisme n'arrivera jamais à retrouver l'influence idéologique dont il jouissait au début du siècle ; quoique ces dernières années, on assiste à un retour en force des idéologies autogestionnaires, antiautoritaires et anticapitalistes dans les discours militants. Pratiques et idéologie de l'anarcho-syndicalisme Les militants anarchosyndicalistes ont théorisé nombre de pratiques syndicales. S'ils ont beaucoup réfléchi sur la grève générale comme moyen pour la classe ouvrière de se réapproprier ses outils de production, ils ont aussi popularisé l'action directe (occupations, piquets de grève), le sabotage (refus de produire des marchandises de qualité, et boycott par les prolétaires des produits en question) comme moyens d'action, ainsi que, dans certains cas, la réappropriation directe des richesses produites. Prônant l'antiautoritarisme et le libre choix des travailleurs en lutte quant aux modalités de l'organisation et du suivi des conflits, et refusant toute idée d'État, fut-il prolétarien, les anarchosyndicalistes (et les anarchistes en général) se sont très souvent trouvés férocement opposés aux militants d'obédience marxiste. Un principe majeur de l'anarchosyndicalisme est de lier fortement la lutte contre les formes d'exploitation et d'aliénation dans la société actuelle avec l'objectif visé de construire une société communiste libertaire. En d'autres termes, l'anarcho-syndicalisme en tant que théorie et pratique, intègre une vision d'un projet politique global. Ce lien fort entre anarchosyndicalisme et communisme libertaire se traduit par une identité de principes et de pratiques : démocratie directe, rotation des tâches, antiautoritarisme, solidarité, fédéralisme. On observe cependant, à des titres divers selon les organisations qui se réclament de l'anarcho-syndicalisme, des écarts entre ces principes et les pratiques concrètes. Dans certains cas, l'écart devient si grand, l'attachement à certains de ces principes si faible, que l'identité « anarcho-syndicaliste » ou encore « anarchiste » est régulièrement niée : un travail de redéfinition identitaire et généralement stratégique est alors à l'œuvre. À la différence du courant industrialiste nord-américain (les IWW principalement, souvent qualifiés à tort d'anarcho-syndicalistes alors que l'industrialisme se veut a-idéologique), le courant européen et d'Amérique latine s'est orienté vers une démarche globaliste : ses militants ont étendu leur réflexion et leurs pratiques dans de nombreux domaines, bien au-delà de la stricte (et nécessaire selon eux) action syndicale : éducation, formation, bibliothèques, libération sexuelle, etc. Les militants anarchosyndicalistes escomptent mettre en œuvre un tel projet politique dès qu'un rapport de forces favorable permet d'enclencher un processus révolutionnaire. L'essentiel des anarchosyndicalistes se sont organisés au niveau international au sein de l'Association internationale des travailleurs (AIT), reconstruite en 1922 et héritière de la Première Internationale du même nom : Association internationale des travailleurs. Après son essoufflement, elle a été refondée sous le nom de Confédération Internationale du Travail. Depuis le début des années 1990, l'AIT a connu un renouvellement : les groupes qui se sont éloignés des positions anarchosyndicalistes au profit de tactiques syndicalistes révolutionnaires (au sens marxiste du terme) ont été exclus (CNT dite Vignoles en France, groupe de Rome de l'USI Italienne). Mais elle a été rejointe par de nouveaux groupes, notamment d'Europe de l'Est (Russie, Tchéquie, Slovaquie) et ce quelques années à peine après le Chute du mur de Berlin. Après le congrès de 2000, ce redéploiement, timide mais réel se confirme (Serbie, Brésil, etc.). En France, il existe depuis 1993 deux organisations dénommées « CNT », mais une seule est reconnue comme section de l'AIT (depuis le congrès de décembre 96) et s'intitule « CNT-AIT ». Aujourd'hui le mouvement anarchosyndicaliste se développe en France, on doit par exemple citer: l'Union des Anarcho-Syndicalistes (UAS), le Syndicat intercorporatif anarchosyndicaliste (SIA) et le Groupement d'Action et de Réflexion AnarchoSyndicaliste (GARAS). Sur le plan international, la CGT espagnole (CGTe), La CNT espagnole, la SAC suédoise, le groupe de Rome de l'USI en Italie, les Industrial Workers of the World ou IWW essentiellement dans les pays anglo-saxons, se réclament également de l'anarchosyndicalisme. Le symbolisme anarcho-syndicaliste Le drapeau rouge et noir est le symbole des mouvements anarcho-syndicalistes et anarcho-communistes. Le noir étant la couleur traditionnelle de l'Anarchisme et le rouge celle du Socialisme. Le drapeau rouge et noir réunit ces deux couleurs en parts égales, séparées par une diagonale. La partie rouge est habituellement placée en haut à gauche, et la noire en bas à droite. Symbole de la cohabitation des idéaux anarchiste et socialiste au sein du mouvement anarcho-syndicaliste, il représente également les moyens sociaux mis en œuvre par le mouvement pour arriver à des fins anarchistes. Une des versions les plus connues de ce drapeau anarchiste est celle du syndicat Espagnol Confederación Nacional del Trabajo (Confédaration Nationale du Travail, CNT), qui existe aussi en France. La CNT, ainsi que la Federación Anarquista Ibérica (Fédération Anarchiste Ibérique, FAI), étaient totalement impliquées dans le mouvement anarchiste populaire de la fin du XIXe, début XXe siècles. Ce groupe a sa propre version du drapeau rouge et noir, arborant ses initiales. Les lettres CNT apparaissent dans le rouge tandis que les lettres FAI sont dans le noir (couleur de l'anarchie) puisque le FAI a été fondé en 1927 pour rappeler à la CNT que ses principes de base sont anarchistes. Le Zabalaza Anarchist Communist Front (ZACF ou ZabFront), Une organisation politique anarchiste Sud-Africaine utilise également cette symbolique rouge et noire à travers son logo. Le ZACF s'est inspiré du Organisational Platform of the Libertarian Communists. Les membres du ZAFC partage les mêmes principes d'unité, de responsabilité collective et de fédéralisme que ceux de la plate-forme. D'un point de vue historique, la tradition plate-formiste aurait débuté avec The Organizational Platform of the Libertarian Communists, auquel ce serait ajouté, pendant la période d'après guerre, des documents tel que le pamphlet de Georges Fontenis Manifesto of Libertarian Communism. Le chat noir Dessiné avec le dos arqué, la queue ébouriffée, montrant les griffes et les dents, le Sabo-Cat ou Tabby-Cat a longtemps été un symbole de lIndustrial Workers of the World. Il a été dessiné par Ralph Chaplin, un des précurseurs des illustrations surnommées « agitations silencieuses » au sein de l'IWW. Ces illustrations étaient étroitement liées à la vie des sans domicile fixe. Bien qu'aujourd'hui généralement associé à l'IWW (parfois même en tant que mascotte), il s'agissait au départ d'un appel à l'action directe sur le lieu de production, en particulier au sabotage. Comme sa position le suggère, le chat symbolise la grève et le syndicalisme radical. L'IWW (ou les Wobblies) était un syndicat important, il fut notamment le premier syndicat américain à recruter et à collaborer avec des femmes et des personnes de couleurs, de plus il joua un rôle crucial dans la lutte pour les 8 heures de travail par jour et la liberté d'expression au travail dans tous les États-Unis au début du . À partir de 1905, les Wobblies connurent une période de notoriété significative, jusqu'à ce qu'ils soient réduits à néant par les Palmer Raids. Les origines de ce symbole ne sont pas claires, mais selon une anecdote, il proviendrait d'une grève de l'IWW qui aurait dégénéré. Plusieurs membres ont été tabassés et conduits à l'hôpital, au même moment un chat noir maigrelet s'installa dans le camp des grévistes. Les grévistes nourrirent le chat et il reprit force à mesure que la grève tournait en faveur des travailleurs. Finalement, les travailleurs virent quelques-unes de leurs demandes satisfaites et adoptèrent le chat comme mascotte. Le nom de « Chat Noir » a été adopté par de nombreux organismes et collectifs se réclamant du mouvement anarchiste, ainsi que par une scène musicale culte à Austin, Texas (lieu qui a fermé à cause d'un incendie le ). Le sabot Le sabot était un symbole anarchiste au , bien que son utilisation ait progressivement disparue depuis. Le mot sabotage provient sans doute du mot sabot, en référence à une tactique de syndicalistes hollandais, qui lançaient leurs sabots dans les engrenages des usines, ce qui engendrait un arrêt du travail jusqu'à réparation de la panne. Une technique similaire, adoptée par les Américains pour empêcher les non-grévistes de remplacer les syndiqués en grève, consistait à lancer des clés à molettes à la place des sabots (monkeywrenching). Notes et références Voir aussi Articles connexes Anarchisme sans adjectifs - Communisme libertaire - Socialisme libertaire - Libertaire - Syndicalisme révolutionnaire - Syndicalisme de lutte - Résistance - Socialisme - Autogestion - Fédéralisme intégral - Action directe (théorie politique) Fédération anarchiste - Alternative libertaire - Union des Anarcho-Syndicalistes - Confédération nationale du travail (France) Mikhaïl Bakounine - Daniel Guérin Militants anarcho-syndicalistes René Berthier - Alexandre Hébert - Serge Mahé - Jacky Toublet Bibliographie Roger Boussinot, Les mots de l'anarchie, Éditions Delalain, 1983. Rudolf Rocker, Itinéraire : une vie, une pensée, , , 42 pages, présentation en ligne, notice. Théo Rival, Syndicalistes et libertaires. Une histoire de l’Union des travailleurs communistes libertaires (1974-1991), Éditions Alternative libertaire, 2013, notice Dissidences. Pierre-Henri Zaidman, Anarcho-syndicalisme en Amérique du Sud : fin XIXe-début XXe siècles, Pages d’histoire, 2018, , (Notice CIRA). Liens externes Site de la CNT, syndicat anarchosyndicaliste et syndicaliste révolutionnaire Site de la Confédération Nationale du Travail - Association Internationale des Travailleurs Site de l'Union des Anarcho-syndicalistes Histoire du syndicalisme révolutionnaire et de L’anarcho-syndicalisme The Ghost of Anarcho-syndicalism, Murray Bookchin : une critique de l’anarcho-syndicalisme Syndicalisme Réappropriation Anarchisme par courant
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Un%20air%20de%20famille%20%28film%29
Un air de famille (film)
Un air de famille est un film français, réalisé par Cédric Klapisch en 1996, d'après la pièce de théâtre du même titre d'Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri. Synopsis La famille Ménard se réunit toutes les semaines « Au Père Tranquille », le café tenu par Henri, le fils aîné. Cette fois-ci, elle s'y rassemble pour célébrer le de Yolande, épouse de Philippe, le cadet. Pendant que l'on attend Arlette, la femme d'Henri qui, on l'apprendra en début de film, vient tout juste de quitter le domicile conjugal, les petites préoccupations de Philippe, cadre dans une société d'informatique, prennent rapidement le pas sur les politesses d'usage. Comme sa mère ne manque jamais de le rappeler, celui-ci occupe une position importante dans une grande entreprise de programmation de la région. Elle s'inquiète également du célibat de sa fille Betty, la benjamine, qui sort secrètement avec Denis, le serveur du « Père tranquille ». Alors que les vieilles rancunes ressurgissent, le ton ne cesse de monter jusqu'à l'avènement d'un nouvel ordre familial. Fiche technique Distribution Production Adaptation d'une pièce de théâtre Le film est inspiré de la pièce de théâtre Un air de famille de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui, deuxième pièce du couple d'auteurs, après Cuisine et Dépendances. Ces deux pièces ont chacune obtenu le Molière du meilleur spectacle comique (respectivement en 1992 et 1995). La distribution du film est identique à celle de la pièce. Lieux de tournage Les scènes d'intérieur du film ont été tournées en studio, aux studios SETS de Stains. Les scènes d'extérieur du film ont été tournées à Stains (1, place de la Grande Ceinture), au "Café de la Gare", fermé depuis. Le passage à niveau a été supprimé depuis. Jean-Pierre Bacri essaye d'interpeller sa compagne depuis le passage Elisabeth de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Musiques additionnelles Les scènes de flash-back sont systématiquement accompagnées de la chanson Come prima interprétée par Dalida. La musique sur laquelle Jean-Pierre Darroussin et Catherine Frot dansent un rock plein de rythme est People Have the Power, de Patti Smith, créditée "Patty" au générique de fin. La chanson clôturant le film est Una furtiva lagrima issue de l'opéra L'Élixir d'amour écrit par Gaetano Donizetti et ici interprétée par Caruso (qui est également le nom que donne Jean-Pierre Bacri à son chien immobile). Distinctions Récompenses Césars du cinéma 1997 : Meilleur second rôle masculin pour Jean-Pierre Darroussin Meilleur second rôle féminin pour Catherine Frot Meilleur scénario, original ou adaptation pour Cédric Klapisch, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri Prix spécial du jury et du public au Festival de Montréal 1996. Lumières de la presse internationale 1997 : Meilleur réalisateur pour Cédric Klapisch Meilleur scénario, original ou adaptation pour Cédric Klapisch, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri Nominations Césars du cinéma 1997 : Meilleur réalisateur pour Cédric Klapisch Meilleur film Meilleur second rôle féminin pour Agnès Jaoui Meilleur producteur pour Charles Gassot Notes et références Liens externes Film à flash-back Film français sorti en 1996 Film choral français Film réalisé par Cédric Klapisch Adaptation d'une pièce de théâtre française au cinéma Film sur la famille Film se déroulant autour d'un dîner Film à huis clos Film dont l'action se déroule en une journée Film avec un César du meilleur acteur dans un second rôle Prix Lumières du meilleur scénario Film avec un César du meilleur scénario original ou adaptation Film avec un César de la meilleure actrice dans un second rôle Film tourné aux studios SETS Film tourné dans la Seine-Saint-Denis Film se déroulant dans la Seine-Saint-Denis Film de Studiocanal
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Mes%20meilleurs%20copains
Mes meilleurs copains
Mes meilleurs copains est un film français réalisé par Jean-Marie Poiré, sorti en 1989. Synopsis Approchant la quarantaine, Richard, Jean-Michel, Guido, Antoine et Dany, amis de vingt ans, ont perdu les idéaux de leur jeunesse après la dissolution du groupe de rock qu'ils avaient monté au début des années 1970. À l'occasion du retour en France de la chanteuse du groupe, Bernadette, qui les avait quittés pour réussir une carrière internationale, tous les six se retrouvent et évoquent leurs souvenirs communs, mais aussi quelques vieilles rancunes. Fiche technique Titre : Mes meilleurs copains Réalisation : Jean-Marie Poiré Assistant réalisateur : Michel Such Scénario : Jean-Marie Poiré et Christian Clavier Musique : Michel Goglat Photographie : Claude Agostini Cadrage : François Amado Son : Jacques Jullian Montage : Michèle David, Catherine Kelber et Adeline Yoyotte Décors : Hugues Tissandier Costumes : Martine Rapin Coproduction : Christian Fechner et Films A2 Pays d'origine : Genre : comédie Durée : Date de sortie : France : Distribution Gérard Lanvin : Richard Chappoteaux, chef d'entreprise Christian Clavier : Jean-Michel Thuillier, dentiste (aussi narrateur du film) Jean-Pierre Bacri : Eric Guidolini dit Guido, directeur marketing chez Contrex Philippe Khorsand : Antoine Jobert, metteur en scène Louise Portal : Bernadette Legranbois, chanteuse célèbre Jean-Pierre Darroussin : Daniel Pécoud dit Dany, employé de Richard Marie-Anne Chazel : Anne Didier Pain : Lou Bill Baker, manager et époux de Bernadette Jérôme Berthoud : Fetuccino Élisabeth Margoni : Monique Marie-France Duhoux : Sabine de Montmirail Jacques François : M. Thuillier Didier Kaminka : le patient d'Anne Cyril Gabrial : Sébastien (fils de Dany) Jean-Philippe Bèche : David (maquilleur de Bernadette) Thierry Liagre : le barman Jean-Marie Poiré : Monsieur Lagache (présent furtivement de dos) Sandrine Caron : Virginie : Carole, la femme de Richard David Abensour Catherine Balbeur Pierre Belot Micheline Bourday Yohanna Dahan : fille de Richard Philippe Dehesdin Max Delor Yves Gabrielli Jerôme Garcia Mathieu Guez : Jean-Michel adolescent Ross Hutchinson Pacôme Lagneau Stéphane Legros Thomas Mélanie Marie-Thérèse Orain Yvette Petit : l'épicière Guy Saint-Jean Michel Such : un gendarme (il est également assistant réalisateur) Hervé Truffaut Yann Zenou : fils de Richard Sophie Durin : la fille dans l'escalier à la boum Personnages Jean-Michel : bassiste du groupe, fils de chirurgien dentiste, il est devenu dentiste lui-même, ayant décidé de suivre les traces de son père par culpabilité de s'être fâché avec lui avant sa mort. Fou amoureux de Bernadette, choriste du groupe, il n'a jamais jamais pu coucher avec, ce qui hante sa vie sentimentale depuis 15 ans. Il nourrit l'espoir de conclure enfin, lors du week-end de retrouvailles, encouragé par sa compagne actuelle psy, qui voit là le moyen qu'il fasse enfin table rase du passé. Bernadette : choriste et égérie du groupe, véritable sex-symbol et peu pudique, elle était au départ la compagne d'Antoine, puis la maîtresse de Richard, et l'occasion manquée de Jean-Michel, avant de partir pour le Québec ; elle est la seule à être devenue une star, après avoir été repérée par le manager Lou Bill Baker, qui l'a ensuite épousée. De retour en Europe pour une tournée, elle retrouve ses anciens amis lors d'un concert à l'Olympia, et passe un week-end en leur compagnie, après s'être battue avec Lou Bill. Richard : batteur du groupe, il est désormais chef d'une petite entreprise de sanitaire, bien installé, voire embourgeoisé, dans une vaste maison de campagne aux abords de Paris. Marié et père de deux enfants, il a également accueilli Dany et son fils Sébastien. Grand coureur de jupons durant sa jeunesse, et amant fougueux de Bernadette, ses amis doutent de lui lorsqu'il se dit à présent « fidèle et équilibré » depuis qu'il vit avec Carole, sa compagne actuelle. Guido : chanteur du groupe, il a fait la connaissance de quelques-uns de ses amis au lycée Carnot ; après une période de séparation, il les a retrouvé après un voyage en Italie, d'où il a ramené Fetuccino et une femme avec qui il forme un ménage à trois. Ses amis se sont alors rendu compte de son homosexualité. Après une vie mouvementée, il est devenu directeur du marketing de l'eau minérale Contrex et avoué avoir « fait vœu d’abstinence » depuis 6 ans pour éviter d'attraper le sida. Il pratique le sport à outrance afin de compenser son manque et calmer ses frustrations. Antoine : compagnon initial de Bernadette, c'est par elle qu'il a fait la connaissance des autres, et les a intégrés à sa compagnie de théâtre contestataire, faisant (sans grand succès) la tournée des usines. Puis il les a convaincus que leurs idées pourraient passer plus facilement par la musique que par le théâtre, et a ainsi été à l'origine du groupe. Désormais revenu au théâtre, il met en scène sa propre fiancée dans un torride Roméo et Juliette. Feignant l'indifférence face aux tromperies des femmes qu'il a eues au cours de sa vie, il est pourtant maladivement jaloux, ce qui le conduit à des comportements parfois extrêmes. Dany : très bon guitariste, il a été découvert par les autres membres du groupe alors qu'il jouait un solo en pleine rue. Personnage lunaire, il est hébergé avec son fils Sébastien par Richard et lui rend quelques services comme livreur, au lieu de faire carrière dans le monde musical. Il est très zen voire désinvolte, ce qui lui pose quelques problèmes dans une société qu'il qualifie de « flippée ». Venant de se faire voler une camionnette et son chargement, il ne s'en fait pas pour autant : « Y'a pas mort d'homme ! ». Cette réplique devenue culte est entrée dans le langage courant. Anne : compagne actuelle de Jean-Michel, elle est psychanalyste, et c'est en cette qualité qu'elle lui conseille vivement de coucher avec Bernadette, afin qu'il puisse, selon elle, solder définitivement son passé amoureux. Lou Bill Baker : manager québécois aux allures de proxénète, il est amateur de voitures de luxe, et c'est d'ailleurs au volant d'une Rolls-Royce qu'il a découvert le groupe et lui a proposé d'enregistrer une maquette. Cette proposition visait en fait à débaucher Bernadette, la seule qu'il juge avoir du talent, avec Dany qu'il lui a proposé d'emmener avec elle au Canada ; mais elle a refusé, arguant que c'était soit tout le groupe, soit personne (Dany confirmant à la fin que s'il avait connu l'offre de Lou, il ne serait pas parti sans les autres). Musiques With a little help from my friends, par Joe Cocker, 1969. Walk on the Wild Side, par Lou Reed, 1972. We Love You, par The Rolling Stones, 1967. Working Class Hero, par John Lennon, 1970. Jeux interdits, par Narciso Yepes, 1951. Marche de Sacco & Vanzetti, Ennio Morricone et Georges Moustaki, 1971. Letters, Gypsy girlfriend, Honey, I don't care, Revolution 1, Revolution 2, Surprise partie, paroles de Jean-Marie Poiré, musique de Michel Gloglat. Le Come back de miss rock, paroles de Jean-Marie Poiré, musique de Michel Gloglat, chanté par Louise Portal, 1989. Autour du film Inspiration : Jean-Marie Poiré explique que Mes meilleurs copains « est un film incroyablement autobiographique [...] J'étais chanteur dans un groupe The Frenchies. [...] J'avais commencé à chanter en Amérique, en faisant des chansons en anglais, et ils m'ont emmené avec eux dans cette aventure parce que j'avais un look qui n'existait pas en France. [...] Je faisais des soirées aux États-Unis dans lesquelles je montrais des films en 8mm en double exposition souvent un peu pornographiques avec des copines et copains à moi tous très jolis et souvent assez nus (sourire). [...] J'étais poursuivi par un jeune homme qui travaillait pour United Artist et qui me disait : ils sont tous mauvais, il n'y a que toi qui est bien ! Pourquoi tu ne signes pas avec moi et je t'emmène ? [...] J'avais une interview pour le New Musical Express, le journal du rock en Angleterre, par Nick Kent, la star des journalistes. Il arrive ivre mort et laisse sa jolie copine en bas avec le groupe. [Pendant l'interview] il descend une bouteille de champagne en 10 minutes et me dit "il y en a plus ?". [Je descend en chercher une autre et] je vois mon bassiste en train de sauter sa fiancée. Assez gênant comme situation. [...] Elle n'est jamais revenue à l'hôtel puisqu'elle est restée avec nous, et elle chantait très bien. Alors quand je leur ai annoncé que je [quittais le groupe je leur ai proposé de chanter] avec Chrissie. Elle est devenue pour un soir la chanteuse du groupe, mais ça n'a pas marché et elle retournée en Amérique. L'année suivante elle était numéro un mondial ! C'était la chanteuse des Pretenders, Chrissie Hynde ». Casting : Jean-Marie Poiré explique « J'ai écrit le film pour Bette Midler et voulais faire le film en anglais, mais Christian Fechner (producteur) n'a pas voulu, il préférait une chanteuse canadienne [et un film en français]. [...] Le fil conducteur du film c'était Daniel Pécoud : la passion contre la réussite, quelqu'un qui préfère l'amitié à la réussite. [...] C'est ce personnage qui nous a donné envie d'écrire le film [inspiré] d'un mec très gentil, "Moustique", qui était mon photographe de plateau sur Twist again à Moscou. J'avais écrit le rôle pour Michel Blanc mais il ne s'est pas senti de faire cette composition : il voulait bien le jouer mais pas faire la voix de Moustique. Alors j'ai fait des essais avec énormément de gens, et à la fin il n'en restait que trois : Patrick Bouchitey qui fait admirablement les voix notamment les émissions avec des dialogues d'animaux très drôles, Gilles Gaston-Dreyfus qui la faisait le mieux, et Jean-Pierre Darroussin qui la faisait pas mal mais était le plus sincère. ». Thierry Lhermitte était pressenti pour le rôle de Guido. À noter une apparition de Jean-Marie Poiré dans le rôle de Monsieur Lagache, cependant on ne l'apercevra que de dos et sur un vélo pendant quelques secondes. Un succès tardif : Le film ne rencontre pas un grand succès lors de sa sortie en salle (seulement près de entrées). Jean-Marie Poiré explique que le public était dérouté car il s'attendait à une comédie dans la lignée de ses précédents films, comme Papy fait de la résistance, incompréhension renforçée par la bande annonce, et que « Si le film avait été signé par Téchiné par exemple ça aurait été un tabac : ah, voilà, on se marre ! (rire) ». Mais devient culte au fil des rediffusions à la télévision et est aujourd'hui considéré comme le meilleur film d'amitié de ces 30 dernières années. Il peut être comparé à Nous nous sommes tant aimés de Ettore Scola, plus politique, où l'un des protagonistes conclut « Nous voulions changer le monde, mais le monde nous a changés ! » Divers : Lors du passage dans l'entrepôt, quand Guido retrouve ses amis d'enfance, on peut apercevoir un disque de Lou Reed dont le titre Walk on the Wild Side apparaît plusieurs fois dans la bande-son du film. Dans une scène, Guido présente à Jean-Michel et Bernadette une de ses amies, Monique, elle-même accompagnée d'une amie se nommant Sabine de Montmirail. Le nom De Montmirail sera repris en 1993 dans le film Les Visiteurs pour les rôles interprétés par Jean Reno et Valérie Lemercier. À 1h17 du film, on peut entendre des répliques extraites du film Papy fait de la résistance, réalisé par Jean-Marie Poiré en 1983. Le film est censé être diffusé à la télévision, mais ce sont d'autres images que l'on voit à l'écran. De plus, les extraits sont montés dans le désordre. Erreurs Lors du passage après la dispute entre Richard et Antoine, Antoine fait son lit. La bibliothèque derrière lui est différente de la bibliothèque vue dans la même chambre plus loin dans le film, lorsque Jean-Michel cherche désespérément des préservatifs et qu'Antoine lui reproche l'attitude de son personnage dans le manuscrit de Jean-Michel "Nous avons tant aimé Barbara" : en effet, les livres de l'étagère juste au-dessus de la poignée de la porte sont majoritairement rouges, alors qu'au premier passage dans la chambre ils sont tous noirs. Lors du passage dans le salon, quand Dany commente la bagarre dans le café, Guido dit "je ne vois pas l'intérêt, passé un certain âge, de continuer à se bousiller la santé", Dany le regarde bouche bée, totalement immobile. La seconde d'avant, celui-ci boit tranquillement une gorgée de bière. Lors du passage dans la cuisine, pendant le débat sur les drogues douces, l'horloge du four n'indique pas toujours la même heure, dans une suite illogique (par moments l'heure est antérieure à la scène précédente). Lorsque Carole ouvre la chambre de son fils, où a dormi Dany, la pancarte accrochée à la porte tombe. Dans le plan suivant, cette pancarte est toujours accrochée à la porte. Notes et références Liens externes Interview de Jean-Marie Poiré, sur le site muziq.fr Film français sorti en 1989 Comédie française Film réalisé par Jean-Marie Poiré Film choral français
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert%20Gu%C3%A9diguian
Robert Guédiguian
Robert Guédiguian, né le à Marseille, est un réalisateur de cinéma, producteur et scénariste français d'origine arménienne et allemande. En 1997, il est récompensé par le prix Louis-Delluc pour son film Marius et Jeannette, sélectionné au festival de Cannes 1997 dans la section un certain regard. Biographie Enfance et formation Né à Marseille, Robert Guédiguian est d'origine arménienne par son père et allemande par sa mère et fils d'un ouvrier électricien travaillant à bord des bateaux dans le port de la ville. Il fréquente assidument les salles de cinéma durant son enfance et son adolescence. Il quitte ensuite sa ville natale, dont il fait cependant le décor de prédilection de ses films. C’est à travers Marseille et, particulièrement le quartier de L'Estaque, qu'il scrute l’histoire de ceux qu’il appelle, en référence à Victor Hugo, les « pauvres gens » : ouvriers, salariés, petits patrons, chômeurs, déclassés. Carrière Dans presque tous les films de Robert Guédiguian se trouvent trois comédiens récurrents – ensemble ou deux par deux : sa compagne et « muse » Ariane Ascaride, Gérard Meylan et Jean-Pierre Darroussin. Il entretient également une relation continue avec le scénariste Jean-Louis Milesi, une troupe d’acteurs et une équipe technique (le monteur Bernard Sasia, l’ingénieur du son Laurent Lafran, le décorateur Michel Vandestien, etc.). En dehors des fictions ayant pour cadre la cité phocéenne, il a réalisé une commande sur les derniers jours de François Mitterrand (Le Promeneur du Champ-de-Mars, 2005) et rendu hommage à un pays, l'Arménie, qu’il n’a jamais revendiqué comme sien, mais qu’il découvre dans Le Voyage en Arménie (2006) sans jamais se départir d’un point de vue personnel. Producteur indépendant, Robert Guédiguian est partenaire d'une maison de production en nom collectif (Agat Films & Cie / Ex Nihilo) qui intervient de façon militante dans la totalité du champ de la création audiovisuelle et du spectacle vivant. Dans son cinéma comme dans son activité de producteur plane l’idée utopique que l’art conscient de lui-même peut changer le monde, sans que l’artiste lucide néglige d’intervenir directement dans le débat public, à l’instar d’un Pier Paolo Pasolini, auteur de référence. Depuis , il est président de La Cinémathèque de Toulouse. En 2018, il est membre du jury au Festival de Cannes, présidé par Cate Blanchett, aux côtés des actrices Léa Seydoux et Kristen Stewart, de la réalisatrice Ava DuVernay, de la chanteuse Khadja Nin, de l'acteur Chang Chen et des réalisateurs Denis Villeneuve et Andreï Zviaguintsev. Engagement politique Robert Guédiguian adhère au Parti communiste français à 14 ans, en 1968 (il a même vendu L'Humanité Dimanche à la criée dans la rue avec Alexandre Adler). Rêvant de devenir un intellectuel communiste, il dévore le Manifeste du parti communiste et La Guerre civile en France. Il est très motivé, jusqu'à l'abandon du programme commun et l'éclatement de la gauche française, à l'automne 1977. Il rend sa carte deux ans plus tard et réalise son premier film. Robert Guédiguian soutient, sans y adhérer, le Parti de gauche (PG) dès sa fondation en et la liste du Front de gauche aux élections régionales françaises de 2010. En 2011, il soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2012. En 2017, il annonce dans un billet posté sur Huffington Post qu'il votera Mélenchon en écrivant : Vie personnelle Robert Guédiguian est marié avec l'actrice française Ariane Ascaride. Ils se sont rencontrés à la faculté d'Aix-en-Provence dans les années 1970 alors qu'elle était militante au sein de l'UNEF. En 1980, Guédiguian la fait jouer dans son premier long métrage, Dernier été. Ascaride est ensuite à l'affiche de tous ses films, à l'exception du Promeneur du Champ-de-Mars, en 2005. Distinctions : Officier des Arts et des Lettres 2010 : Officier de l'ordre national du Mérite 2016 : Filmographie Box-office Distinctions Récompenses 1981 : Prix Georges-Sadoul 1981 pour Dernier été 1997 : Prix Un certain regard au Festival de Cannes 1997 pour Marius et Jeannette 1997 : Prix Louis-Delluc pour Marius et Jeannette 1998 : Lumière du meilleur film pour Marius et Jeannette 1998 : César de la meilleure actrice à Ariane Ascaride pour Marius et Jeannette 1998 : Grand prix du jury du Festival de Saint-Sébastien pour À la place du cœur 2001 : Prix du cinéma européen : Prix Fipresci pour La Ville est tranquille 2001 : Grand prix du jury du Festival international du film de Valladolid pour La Ville est tranquille 2005 : César du meilleur acteur à Michel Bouquet pour Le Promeneur du Champ-de-Mars 2009 : Prix des lycéens de la région Île-de-France pour L'Armée du crime 2009 : Prix spécial du jury et prix du scénario au Festival international du film de Valladolid pour L'Armée du crime 2011 : Prix LUX du Parlement européen 2011 pour Les Neiges du Kilimandjaro 2012 : Swann d’or du meilleur réalisateur au Festival du film de Cabourg pour Les Neiges du Kilimandjaro 2012 : Lumière du meilleur scénario pour Les Neiges du Kilimandjaro 2018 : Prix du Syndicat de la Critique Cinématographique Italienne (Fiesole) 2019 : Prix d'interprétation féminine de la 76e Mostra de Venise à Ariane Ascaride pour Gloria Mundi 2020 : Swann d'or du meilleur film au Festival du film de Cabourg pour Gloria Mundi Pour l'ensemble de sa carrière : 2008 : Prix Henri-Langlois 2010 : Mathias pour l’ensemble de sa carrière et invité d’honneur du Festival international des scénaristes à Bourges 2010 : Prix Sergio Amidei en Italie 2014 : Prix René-Clair, décerné par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre cinématographique Nominations et sélections 5 sélections officielles au Festival de Cannes (Marie-Jo et ses deux amours en compétition, L'Armée du crime hors compétition, Une histoire de fou en séance spéciale, Marius et Jeannette et Les Neiges du Kilimandjaro à Un certain regard) 2 sélections à la Quinzaine des réalisateurs (Dernier été et Rouge midi) 2 sélections officielles à la Berlinale (Lady Jane et Le Promeneur du Champ-de-Mars) 3 sélections officielles à la Mostra de Venise (La ville est tranquille, La Villa, Gloria Mundi) 10 sélections officielles au Festival de Toronto César 1998 : nomination au César du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario pour Marius et Jeannette Hommage Un coffret DVD comprenant les vingt films qu'il a réalisé avant Gloria Mundi est édité par Diaphana le . Adaptations de son œuvre en bande dessinée Trois bandes dessinées ont paru chez Emmanuel Proust Éditions, inspirées de films de Robert Guédiguian : À l'attaque !, scénario de Robert Guédiguian et Jean-Louis Milesi, dessin de Sylvain Dorange, 2004. L'argent fait le bonheur, scénario de R. Guédiguian et Jean-Louis Milesi, dessin de Sylvain Dorange, 2005. Marius et Jeannette, scénario de R. Guédiguian et Jean-Louis Milesi, dessin de Sylvain Dorange, 2006. Notes et références Annexes Bibliographie Isabelle Danel, Conversation avec Robert Guédiguian : Je n'ai jamais rien fait seul !, Les Carnets de l'Info, 2008, 188 Agnès Olive, Agnès Olive rencontre Robert Guédiguian, La Belle Bleue, « Les conversations au soleil », 2009, 80 Robert Guédiguian, Maryse Dumas et Stéphane Sahuc, Parlons politique : Reconstruisons la gauche, Arcane 17, 2011, 90 Christophe Kantcheff, Robert Guédiguian, cinéaste, Éditions du Chêne, 2013, 320 Lucio Barisone, Robert Guédiguian, éditions Lindau, Torino Film Festival , Robert Guédiguian. Grandes ilusiones, Semana Internacional de Cine, Valladolid, 1999 Daniel Winkler, Marseille! Eine Metropole im filmischen Blick, Schüren Verlag, Marburg, 2013 Daniel Winkler, Transit Marseille. Filmgeschichte einer Mittelmeermetropole, Transcript Verlag, Bielefeld, 2007 Liens externes « Marseille en images », documentaire radio de Sandrine Jorand sur les films tournés à Marseille, entre autres ceux de Robert Guédiguian ; diffusé par Espace 2 (Radio télévision suisse) en février 2012 Fiche de Robert Guédiguian sur le site lesgensducinema.com Fiche de Robert Guédiguian sur le site filmdeculte.com Site de Agat Films & Cie - Ex Nihilo Bases de données et notices : Réalisateur français Producteur français de cinéma Officier de l'ordre national du Mérite Prix René-Clair Chevalier de la Légion d'honneur Personnalité française née d'un parent arménien Naissance en décembre 1953 Naissance à Marseille
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Jo%20et%20ses%20deux%20amours
Marie-Jo et ses deux amours
Marie-Jo et ses deux amours est un film français réalisé par Robert Guédiguian (2002). Synopsis Marie-Jo aime profondément son mari Daniel ainsi que son amant Marco... Mais elle ne peut les vivre simultanément. Elle ira même jusqu'à provoquer la destruction de ce fragile équilibre, avec une fin inéluctable et tragique. Autour du film Ce film met en scène les acteurs fétiches de Robert Guédiguian, dans l'environnement des quartiers ouvriers de Marseille auxquels il est attaché. Lieux de tournage : Marseille, îles du Frioul Fiche technique Titre français : Marie-Jo et ses deux amours Réalisation : Robert Guédiguian Scénario : Jean-Louis Milesi et Robert Guédiguian Photographie : Renato Berta Montage : Bernard Sasia Décors : Michel Vandestien Costumes : Catherine Keller Maquillage : Mayté Alonso Production : Robert Guédiguian Sociétés de production : Agat Films et Cie, Canal +, CNC, France 3 Cinéma, Gimages 5, Images 2, Cofimage 13, Procirep, Sofica France Télévision Images et Studio Images 2 Sociétés de distribution : A Film Distriution (), Diaphana () et BIM Distribuzione () Matériel de prises de vues : Groupe TSF Effets visuels : Mikros Image Pays d'origine : Langue originale : français Format : couleur, 1,85:1 - Dolby Digital et DTS Genre : drame Durée : 124 minutes Budget : 3,35M€ Date de sortie : en France Box-office France : 564 455 entrées Entrées mondiales : 756 270 entrées Distribution Ariane Ascaride : Marie-Jo Jean-Pierre Darroussin : Daniel Gérard Meylan : Marco Julie-Marie Parmentier : Julie Jacques Boudet : Jean-Christophe Yann Trégouët : Sylvain Frédérique Bonnal : Madame Fauvelet Souhade Temimi : La collègue de Marie-Jo Maya Seuleyvan : La dame à la minerve Frédéric Garbe : Le toubib Danielle Stefan : L'invitée à la fête Jacques Germain : Le pilote Axel Köhler : Le commandant allemand Richard Ano : Brigitte Beck : Sébastien Capel : Yohann Cosma : Marie-Laure Dib : Jean-Gabriel Farris : Rodolphe Gasnier : Arnaud Idelot : Alexandre Lucchino : Ludivine Manca : Mag Versini : Lionel Jospin : Lui-même (images d'archives - non crédité) Distinctions Nominations et sélections Film en compétition pour la Palme d'or lors du Festival de Cannes 2002. César de la meilleure actrice pour Ariane Ascaride en 2003. Meilleure actrice du prix du public du Prix du cinéma européen 2002 pour Ariane Ascaride Nominé au Festival international du film de Valladolid 2002. Abricot d'or au Festival international du film d'Erevan en 2004 Notes et références Liens externes Film français sorti en 2001 Film dramatique français Film romantique français Film se déroulant à Marseille Film tourné à Marseille Film réalisé par Robert Guédiguian Film sur l'infidélité conjugale
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Ariane%20Ascaride
Ariane Ascaride
Ariane Ascaride est une actrice française, née le à Marseille. En 1998, elle obtient le César de la meilleure actrice pour son rôle dans Marius et Jeannette de Robert Guédiguian, avec qui elle a tourné dix-huit films (soit la moitié de sa filmographie). Biographie Enfance, formation et débuts Fille d’un représentant chez L'Oréal fils d’immigré napolitain et grand amateur de théâtre et d'une employée de bureau, sœur du metteur en scène Pierre Ascaride et de l'écrivain Gilles Ascaride, Ariane Ascaride assiste très tôt aux spectacles amateurs auxquels participe son père. Elle étudie la sociologie à l’université d’Aix-en-Provence où elle s'engage à l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Elle rencontre alors Robert Guédiguian qui deviendra son mari. Elle entre au Conservatoire national d'art dramatique de Paris où elle suit les cours d'Antoine Vitez et Marcel Bluwal. Dans les années 1970, elle débute au théâtre dans les pièces de son frère Pierre Ascaride, l'un des inventeurs du théâtre à domicile, puis joue dans des petits rôles au cinéma. Son premier véritable rôle lui est offert par René Féret dans La Communion solennelle (1977). Carrière À partir de 1980, Ariane Ascaride va apparaître dans tous les films de son mari. Elle est la seule comédienne professionnelle de son premier film, Dernier été. Si À la vie, à la mort ! est plébiscité par la critique en 1995, elle n’est véritablement révélée au grand public qu’avec Marius et Jeannette qui lui vaut le César de la meilleure actrice en 1998. À la fin des années 1990, d'autres cinéastes tels que Dominique Cabrera (Nadia et les hippopotames en 1999) ou encore Olivier Ducastel et Jacques Martineau (Drôle de Félix en 2000) font également appel à elle. En 2006, on la retrouve à l’affiche du Voyage en Arménie de Robert Guédiguian, dont elle est coscénariste mais aussi de Miss Montigny de Miel Van Hoogenbemt et de Changement d'adresse d’Emmanuel Mouret. Engagement Ariane Ascaride est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. En septembre 2018, à la suite de la démission de Nicolas Hulot, elle signe avec Juliette Binoche l'appel de pour sauver la planète, une tribune à la une du journal Le Monde contre le réchauffement climatique intitulée « Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité ». Elle est membre du collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel. Conjointement avec Robert Guédiguian, elle fait un don au Secours populaire de Marseille afin de financer le siège de l’association dans 14e arrondissement. Vie privée Ariane Ascaride a pour frères Pierre Ascaride et Gilles Ascaride et pour époux le réalisateur français Robert Guédiguian. Sa nièce Anaïs Ascaride collabore à Agat Films & Cie - Ex Nihilo en tant qu'assistante de production et directrice de production. Filmographie Cinéma Actrice Années 1970 1977 : La Communion solennelle de René Féret : Palmyre Blanchard-Lhomme Années 1980 1980 : Dernier Été de Robert Guédiguian : Josiane 1980 : À vendre de Christian Drillaud : Gilberte 1980 : Retour à Marseille de René Allio : Lydie 1983 : Vive la sociale ! de Gérard Mordillat : Marle-Thé 1985 : Rouge Midi de Robert Guédiguian : Magglorina 1985 : Ki lo sa ? de Robert Guédiguian : Marie 1989 : Dieu vomit les tièdes de Robert Guédiguian : Tirelire Années 1990 1993 : L'argent fait le bonheur de Robert Guédiguian : Simona Viali 1995 : À la vie, à la mort ! de Robert Guédiguian : Marie-Sol 1996 : Calino Maneige de Jean-Patrick Lebel : la mère de Calino 1997 : Marius et Jeannette de Robert Guédiguian : Jeannette 1997 : L'Autre côté de la mer de Dominique Cabrera : Lulu 1998 : À la place du cœur de Robert Guédiguian : Marianne Patché 1998 : Le serpent a mangé la grenouille d'Alain Guesnier : Marthe 1999 : Paddy de Gérard Mordillat : la caissière 1999 : Nadia et les hippopotames de Dominique Cabrera : Nadia 1999 : Mauvaises fréquentations de Jean-Pierre Améris : la mère d'Olivia 1999 : Nag la bombe de Jean-Louis Milesi : Nag Années 2000 2000 : Drôle de Félix de Olivier Ducastel et Jacques Martineau : Isabelle 2000 : À l'attaque ! de Robert Guédiguian : Lola 2000 : La ville est tranquille de Robert Guédiguian : Michèle 2002 : Marie-Jo et ses deux amours de Robert Guédiguian : Marie-Jo 2002 : Lulu de Jean-Henri Roger : Jeannette 2002 : Ma vraie vie à Rouen d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau : Caroline 2003 : Le Ventre de Juliette de Martin Provost : Jeannette 2004 : Brodeuses d'Éleonore Faucher : Madame Mélikian 2004 : Mon père est ingénieur de Robert Guédiguian : Natacha / Marie 2004 : Le Thé d'Ania de Said Ould Khelifa : Ania 2005 : Imposture de Patrick Bouchitey : Brigitte 2005 : Miss Montigny de Miel Van Hoogenbemt : Anna 2005 : Code 68 de Jean-Henri Roger : Marianne 2006 : Changement d'adresse d'Emmanuel Mouret : la mère de Julia 2006 : Le Voyage en Arménie de Robert Guédiguian : Anna 2006 : L'Année suivante d'Isabelle Czajka : Nadine 2008 : Lady Jane de Robert Guédiguian : Muriel 2009 : L'Armée du crime de Robert Guédiguian : Madame Elek 2009 : Le Hérisson de Mona Achache : Manuela Lopez Années 2010 2011 : L'Art d'aimer d'Emmanuel Mouret : Emmanuelle 2011 : Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian : Marie-Claire 2011 : La Délicatesse de Stéphane et David Foenkinos : la mère de Nathalie 2013 : Fanny de Daniel Auteuil : Claudine 2013 : Une autre vie d'Emmanuel Mouret : Claudine 2014 : Au fil d'Ariane de Robert Guédiguian : Ariane 2014 : Les Héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar : Anne Gueguen 2015 : L'Amour ne pardonne pas (L'Amore non perdona) de Stefano Consiglio : Adrienne 2015 : Une histoire de fou de Robert Guédiguian : Anouch Alexandrian 2016 : Le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar : la juge 2016 : Détour aux sources de Roda Fawaz et Cyril Gueï : la mère de Roda 2017 : La Villa de Robert Guédiguian : Angèle Barberini 2018 : Les Chatouilles d'Andréa Bescond et Éric Métayer : Madame Maloc 2018 : Isabelle de Mirko Locatelli 2019 : Gloria Mundi de Robert Guédiguian : Sylvie Benar Années 2020 2021 : Les Héroïques de Maxime Roy : Josiane 2022 : Le Processus de paix d'Ilan Klipper Télévision Actrice Réalisatrice 2009 : Histoires de vies, épisode Ceux qui aiment la France avec Sofia Lassoued Voix off 2013 : Infrarouge, Génération Quoi Théâtre Actrice 1979 : Vingt minutes avec un ange - Anecdotes provinciales d'Alexandre Vampilov, mise en scène Gabriel Garran, Festival d'Avignon 1982 : La Segretaria, mise en scène Pierre Ascaride 1982 : L'essuie-mains des pieds de Gil Ben Aych, mise en scène Pierre Ascaride, Théâtre 71 à Malakoff 1985 : Ma famille-revue d’Eduardo De Filippo, mise en scène Pierre Ascaride 1991 : Le Cimetière des éléphants de Jean-Paul Daumas, mise en scène Gilles Guillot 1992 : Papa de Serge Valletti, mise en scène Pierre Ascaride 1995 : Les Putes d’Aurelio Grimaldi, mise en scène Pierre Ascaride 1995 : Un coin d'azur de Jean Bouchaud, mise en scène de l'auteur, Théâtre La Bruyère 2000 : Le Grand Théâtre d'Evelyne Pieiller, mise en scène Robert Guédiguian 2003 : Mathilde de Véronique Olmi, mise en scène Didier Long, avec Pierre Arditi, Théâtre du Rond-Point 2003 : Algérie, je t'écris au Foyer du Théâtre de la Madeleine 2004 : Pour Bobby de Serge Valletti, mise en scène Michel Cerda, Théâtre de l'Est Parisien 2006 : Ariane Ascaride lit Serge Valletti, Théâtre La Bruyère 2007 : La Maman bohême / Médée, de Dario Fo et Franca Rame, mise en scène Didier Bezace, Théâtre de la Commune 2011 : L’Amour, la mort, les fringues de Nora et Delia Ephron, mise en scène Danièle Thompson, Théâtre Marigny 2011 : Correspondance à trois, d’après Boris Pasternak, Rainer Maria Rilke et Marina Tsvétaïeva, adaptation et mise en lecture Gérald Garutti, Printemps des Poètes, Espace Cardin 2013-2016 : Le Dernier jour du jeûne, de et mise en scène Simon Abkarian, Théâtre du Gymnase (Marseille) puis Théâtre Nanterre-Amandiers et tournée 2015 : Le Silence de Molière de Giovanni Macchia, mise en scène Marc Paquien, Théâtre Liberté, Théâtre de l'Ouest parisien, tournée 2016 : Touchée par les fées de Marie Desplechin, mise en scène Thierry Thieû Niang, Festival d'Avignon 2017 : L'Envol des cigognes, de et mise en scène Simon Abkarian, théâtre Liberté, tournée 2018 : L'Envol des cigognes et Le Dernier Jour du jeûne de Simon Abkarian, Théâtre du Soleil 2019 : Il y aura la jeunesse d'aimer de Louis Aragon et Elsa Triolet, mise en scène Didier Bezace, Théâtre Lucernaire 2020 : Le Dernier Jour du jeûne de Simon Abkarian, mise en scène de l'auteur, Théâtre de Paris Metteuse en scène 2005 : Inutile de tuer son père, le monde s'en charge, de et avec Pierre Ascaride Publication Bonjour Pa' Lettres au fantôme de mon père, Éditions du Seuil, 2021 Distinctions Décoration Récompenses César 1998 : César de la meilleure actrice pour Marius et Jeannette Festival international du film de Rome 2006 : prix de la Meilleure actrice pour Le Voyage en Arménie Mostra de Venise 2019 : Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour Gloria Mundi. Coup de cœur Parole Enregistrée et Documents Sonores 2019 de l’Académie Charles-Cros, proclamé le 15 septembre 2019 au Jardin du Musée Jean de la Fontaine à Château-Thierry Nominations César 2003 : nomination au César de la meilleure actrice pour Marie-Jo et ses deux amours César 2005 : nomination au César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Brodeuses César 2012 : nomination au César de la meilleure actrice pour Les Neiges du Kilimandjaro Notes et références Voir aussi Bibliographie Propos recueillis par Sarah Gandillot, « Questionnaire de Woolf. Ariane Ascaride », Causette N°57, Éditions Gynéthic, Paris, juin 2015, , Articles connexes Pierre Ascaride et Gilles Ascaride Robert Guédiguian Liens externes Actrice française de cinéma Actrice ayant incarné George Sand Membre du collectif 50/50 Personnalité de l'Union nationale des étudiants de France César de la meilleure actrice Commandeur des Arts et des Lettres Coupe Volpi pour la meilleure interprétation féminine Élève du Conservatoire national supérieur d'art dramatique Étudiant de l'université d'Aix-Marseille Naissance en octobre 1954 Naissance à Marseille Actrice française de théâtre
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Shanghai
Shanghai
Shanghai ( ; shanghaïen : Zanhe) est une des municipalités autonomes chinoises situées sur le fleuve Huangpu près de l'embouchure du Yangzi Jiang. Son port est devenu en 2015 le premier port au monde en volume de marchandises et reste en 2020 le premier port à conteneurs. Shanghai est remarquable par sa taille démesurée. Elle est la ville la plus peuplée de Chine avec d'habitants, en 2020, sur l'étendue de la municipalité, ou municipalité au rang de province. Elle est également l'une des plus grandes mégapoles du monde. Certains géographes estiment même qu'il s'agit de la ville la plus peuplée du monde avec environ d'habitants si, au lieu de tenir compte des limites administratives, est prise en compte l’agglomération humaine. L'autre caractéristique de Shanghai est sa place majeure dans l'économie mondiale. L'émergence de la ville comme centre financier de l'Asie-Pacifique a d'abord eu lieu dans les années 1920 et 1930, concomitamment au développement des concessions européennes. La ville servait alors de porte d'entrée à la Chine. Shanghai connut également à cette époque un formidable essor culturel qui a beaucoup contribué à son aura mythique et fantasmatique. Le quartier du Bund sur la rive gauche du Huangpu est le témoin de cet âge d'or. Mais pendant la guerre sino-japonaise et la guerre civile, la ville a été bombardée et gravement endommagée. Shanghai a été finalement libérée en . Au tournant des années 1980, la ville a repris son développement à la suite des réformes économiques initiées par Deng Xiaoping. Shanghai est alors redevenue la fenêtre de la Chine sur le monde. La ville profite simultanément de la rapide croissance économique chinoise et de son insertion croissante dans la mondialisation. Elle est aujourd'hui l'une des métropoles les plus puissantes du monde au même titre que Singapour ou Sydney. Lujiazui, le quartier de gratte-ciel de Pudong face au Bund est la cristallisation de cette puissance retrouvée. Toponymie Origines La transcription « Shanghai » est souvent prononcée // ou // en français — on voit moins souvent les graphies Shanghaï et Chang-Haï —, mais en chinois mandarin le nom se prononce shàng hǎi // avec tonèmes : / /. En dialecte shanghaïen, le nom de la ville se prononce zanhe //. Au temps de la concession française, le nom français de la ville s'écrivait « Changhaï » en cohérence avec la transcription de l'EFEO. Les deux sinogrammes dans le nom « Shanghai » (, ; et , ) signifient littéralement « sur, au-dessus de, en haut, monter » et « mer ». La première apparition de cette dénomination remonte à la dynastie Song (), époque à laquelle il existe déjà une confluence et une ville à cet endroit. Il y a des différends sur la façon dont ce nom doit être interprété, mais l'histoire locale officielle a toujours dit que cela signifie « le cours supérieur de la mer ». Une traduction tout à fait neutre donnerait donc « Haute-Mer ». À cause du changement du littoral, les historiens chinois ont conclu que durant la dynastie Tang, Shanghai était littéralement sur la mer, d'où l'origine du nom. Une autre lecture, en particulier en mandarin standard, suggère également le sens de « aller sur la mer », qui est cohérent avec le statut de port de la ville. Un nom plus poétique pour Shanghai intervertit l'ordre des deux caractères, (), et il est souvent utilisé pour les termes liés à l'art et la culture de Shanghai. Abréviation Shanghai est communément abrégée en chinois par (). Ce caractère apparaît sur toutes les plaques d'immatriculation des véhicules provenant de la municipalité. En effet, chaque province chinoise peut être désignée par un seul caractère, que l'on retrouve sur les plaques d'immatriculation, ou encore dans les dénominations des lignes autoroutières ou ferroviaires. () est dérivé de (), le nom de l'ancien village de pêche qui se tenait pendant la dynastie Tang au confluent de la Suzhou et du Huangpu. Le sinogramme Hu est souvent combiné avec le sinogramme () (de l'ancien nom de la rivière Suzhou) pour former le surnom (). Par exemple, l'attaque japonaise de Shanghai en est communément appelée « bataille de Songhu ». Un autre ancien nom pour Shanghai était (), qui est maintenant le nom d'un luxueux hôtel de la ville. Un autre surnom commun est () qui vient du nom de (), un noble et héros local du royaume de Chu au cours du , dont le territoire incluait Shanghai. Les équipes sportives et les journaux utilisent souvent le sinogramme () dans leurs noms. Shanghai est également appelée (, « la cité de Shēn »). En Occident, Shanghai est également surnommée la « Perle de l'Orient » ou le « Paris de l'Orient ». Géographie Situation Shanghai est située sur le fleuve Huangpu, et se compose donc de deux parties distinctes, Puxi et Pudong (qui signifient respectivement à l'ouest et à l'est du Pu). Elle se trouve à au nord-nord-est de Fuzhou, à à l'est de Wuhan, à au sud-sud-est de Pékin et à au nord-est de Canton. La ville s'est développée tout d'abord exclusivement à Puxi mais depuis 1990, sous l'impulsion du gouvernement, Pudong est devenu une zone de construction de hautes technologies où les entreprises et autres gratte-ciels se multiplient. L'avenue de Nanking (cinq kilomètres) fut autrefois la grande artère de la concession dite étrangère. Elle est considérée maintenant comme le vrai centre de Shanghai et elle offre souvent dans sa partie est, près du fleuve, le spectacle d'une indescriptible cohue de piétons. Le paysage urbain se transforme rapidement depuis quelques années. Des quartiers entiers, comme celui de Dun Hui Fang, sont rasés pour être reconstruits. Les expulsions concernent des dizaines de milliers de personnes depuis le milieu des années 1990 et un total de de mètres carrés d'habitations ont été démolis. Les habitants reçoivent en échange de leur départ une compensation dérisoire et sont confrontés aux méthodes violentes et illégales des sociétés de démolition ou de la police. Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) paru en 2019, si les émissions mondiales de demeurent aux niveaux actuels, Shanghai pourrait faire face à une élévation du niveau de la mer de par an dans la deuxième moitié du (soit un total de ), bien au-dessus de ce qui est attendu en moyenne dans le monde. En conséquence, la valeur des biens menacés devrait atteindre de dollars d'ici 2070. Géologie Shanghai est situé dans un vaste delta, formé par l'embouchure du fleuve Yangzi Jiang qui se jette dans la mer de Chine orientale. Les basses terres qui se trouvent des deux côtés du fleuve sont composées de lœss d'alluvions, qui est formé par les sédiments du Yangzi. Construit de boue, sillonné de canaux et de barrages, le delta est l'une des zones les plus fertiles de Chine, et également son principal fournisseur de coton. La formation de la terre est probablement due au remplissage d'une ancienne partie de la mer, et les nombreuses petites montagnes sur les îles de la région étaient à l'origine de vraies îles. La formation du delta a renvoyé Shanghai, une ville portuaire à l'origine construite sur la mer, à à l'intérieur des terres. Climat Shanghai bénéficie d'un climat subtropical humide. Les étés sont très chauds et humides et les hivers sont doux mais peuvent être parfois froids. En été, les températures peuvent facilement dépasser les avec un taux d'humidité très important qui donnera un ressenti indice de chaleur pouvant dépasser les ; de plus les températures baissent peu la nuit. De fortes averses très chaudes peuvent se produire, combinées à des températures élevées. Le record de chaleur est de le 6 et le , néanmoins un record de fut enregistrée le à l'aéroport international hongqiao, et le record de froid est de le . Histoire Origines La ville de Shanghai ne s'est pas toujours appelée Shanghai. Jusqu'à la dynastie Sui (581-618), elle était appelée "village de Hua Ting" (華亭鎮). Elle prit ensuite le nom de "préfecture de Huating" avant d'être désignée sous son nom actuel à partir de la dynastie Song (960-1234). Étant donnée sa situation stratégique à l'embouchure du Yangzi Jiang, au centre de la Chine, et la proximité avec des villes aux productions artisanales réputées (Suzhou, Hangzhou), Shanghai est devenue très tôt un lieu d'intenses échanges économiques. Au milieu du , la ville est, à l'échelle de la Chine, un centre administratif de moyenne importance. Elle est peuplée d'environ habitants et son marché jouit d'un rayonnement régional indéniable. Présence étrangère Cependant, ce n'est qu'après les guerres de l'opium et la présence étrangère que le développement économique de la ville a pris l'envergure qui a fait sa réputation. Pendant la première guerre de l'opium, les forces britanniques ont temporairement tenu la ville. Américains et Français suivront, précédant les Russes et les Japonais. La guerre a cessé en 1842 avec le traité de Nankin, établissant l'ouverture commerciale des ports chinois, dont Shanghai. Les Britanniques vainqueurs y aménagent l'un des cinq ports ouverts qui leur seront alors concédés. Avec le traité du Bogue, en 1843, et le traité sino-américain de Wangxia, en 1844, des nations étrangères ont eu le droit de s'établir sur le territoire chinois : c'est le début des concessions étrangères. La petite enclave française de Shanghai s'est établie sur une zone marécageuse en 1849. Elle fut à la fois un havre pour les réfugiés de toutes les nationalités et un lieu de culture et de plaisirs. Avec la révolte des Taiping en 1850, Shanghai fut occupée par une triade associée au mouvement appelé Société des Petites Épées. La guerre faisant rage dans les campagnes, de nombreux Chinois se réfugièrent dans la ville, qui leur était théoriquement inaccessible : en 1854, de nouvelles lois permirent aux Chinois d'y acquérir des terrains, provoquant une inflation immobilière. Cette année-là eut également lieu la première réunion du conseil municipal de Shanghai, afin de gérer les concessions étrangères établies de facto. En 1863, les concessions américaine et britannique se rejoignirent pour former la Concession internationale, alors que les Français restèrent autonomes dans leur propre concession. En mars 1854, l'empire chinois a signé un accord avec les Européens présents dans les concessions leur demandant de construire rapidement de nombreux logements, une grande partie de la ville ayant été détruite par une révolte. C'est ainsi que se construiront les lilongs, jusqu'en 1949. Jeu, opium et prostitution sont alors les activités les plus lucratives de cette ville qualifiée alors de « plus grand bordel du monde ». Son parrain le plus connu, Du Yuesheng, menait ses trafics en collaborant étroitement avec la police de la concession française. Après la guerre sino-japonaise de 1894-1895, le traité de Shimonoseki permit aux Japonais de s'ajouter aux forces occupantes. Ils établirent à Shanghai les premières usines de la ville. Cette période d'occupation a profondément marqué l'identité culturelle de la ville, tout en contribuant dans les années 1920 et 1930 à l'essor des arts, cinéma, théâtre, et la naissance du premier groupe de jazz chinois. En 1920, on y recensait un million d'habitants, dont vingt six mille huit cents étrangers de nationalités diverses. Ils façonnèrent les rues à leur goût, mêlant les styles néogothique, classique, victorien, Art déco... La chanteuse et actrice Zhou Xuan, fille de Weiwei Wang, était sans doute la figure la plus emblématique de cette période. C'est aussi à Shanghai que fut créé le Parti communiste chinois en 1921 et qu'ont été organisées les premières grèves ouvrières. La plupart, coolies et ouvriers, demeurèrent dans la pauvreté et vinrent grossir les rangs du Parti communiste chinois. En 1927, dans le cadre de l'expédition du Nord de pacification de la Chine, les ouvriers chinois, mobilisés par les communistes, prirent Shanghai aux seigneurs de la guerre avant même l'arrivée des troupes gouvernementales. Tchang Kaï-chek, inquiet de la mobilisation réussie par les communistes, décida de se retourner contre ses alliés et lança les triades contre les ouvriers, déclenchant le massacre de Shanghai, qui signa le début de la guerre civile chinoise. Sous le régime de la République de Chine, Shanghai devint une ville spéciale en 1927, et une municipalité en . Elle fut alors le centre financier de l'Asie, où les dollars mexicains par exemple s'échangeaient en masse après la crise boursière de 1929. La marine japonaise bombarda la ville le , officiellement pour réprimer les protestations étudiantes ayant suivi l'incident de Mandchourie, déclenchant la . À compter du mois d', à l'aube de la seconde guerre sino-japonaise, Shanghai fut soumise par la marine et l'armée nippones à une série de bombardements qui entraînèrent la mort et l'évacuation de plusieurs milliers de civils. Disposant de forces terrestres et navales bien supérieures à l'armée chinoise, les troupes impériales prirent possession de la ville en novembre (bataille de Shanghai), puis se dirigèrent vers Nankin où elles se livrèrent à un terrible carnage (massacre de Nankin). Selon les travaux de l'historien Zhiliang Su, au moins 149 « maisons de confort » hébergeant des esclaves sexuelles furent établies à Shanghai pendant l'occupation nipponne. En 1938, Shanghai fut considérée comme le cinquième port mondial; les plus grandes firmes occidentales y étaient désormais représentées. Durant la Seconde Guerre mondiale, Shanghai devint temporairement un centre pour les réfugiés d'Europe : c'était alors la seule ville ouverte inconditionnellement aux Juifs. En 1941, sous pression de leurs alliés nazis, les Japonais reçurent les réfugiés juifs dans un ghetto, où les maladies pullulaient. L'immigration juive fut finalement stoppée par les Japonais le . Les Japonais prirent le contrôle total de la Concession Internationale à la suite de sa déclaration de guerre aux Etats Unis d'Amérique le . Durant l'occupation japonaise, les citoyens des pays Alliés travaillant pour l'administration municipale demeurèrent à leur poste jusqu'en , date à laquelle ils furent internés. Quant à la concession française, elle resta sous le contrôle de la France jusqu'au , date à laquelle le consul général de France transféra, sur ordre Vichy, l'administration civile de celle-ci au maire de Shanghai entièrement dévoué à la cause des occupants japonais. Mais les troupes françaises du "Détachement Français de Changhaï" (ancienne graphie de Shanghai) - alias DFC - restèrent sur place et en armes jusqu'au où elles furent désarmées et internées par les Japonais, comme toutes les autres unités françaises de Chine (ce, simultanément à celles stationnées en Indochine). Ses tirailleurs Indochinois furent d'ailleurs perméables à la propagande japonaise et plus de la moitié d'eux fera cause commune avec les ex-gardes du Bataillon de Supplétifs Tonkinois et passèrent, le , sous l'autorité militaire des Japonais. Entre 1942 et 1945, sous l'effet combiné de la corruption du Gouvernement de Nankin et de l'occupation japonaise, le nombre de banques atteint 300, soit le double de celui de 1936. Durant la guerre, le conseil municipal des concessions étrangères fut aboli deux fois, à quelques mois d'intervalle, par deux gouvernements ennemis. En , le gouvernement du Royaume-Uni signa avec la République de Chine un traité acceptant le principe d'une rétrocession. En juillet de la même année, les Japonais rétrocédèrent le conseil municipal au gouvernement collaborateur de Wang Jingwei. Après la guerre, une commission de liquidation fut mise en place pour gérer la rétrocession à la République de Chine. Les huit années d'occupation, puis la victoire, en 1949, de Mao Zedong sur les troupes du général Tchang Kaï-chek précipitèrent le déclin de la ville. Révolution culturelle Après la victoire des communistes, la ville a été considérée comme le symbole du capitalisme étranger, elle sommeillait, et le monde l'avait presque oubliée, avant d'être revalorisée à la suite du mouvement de réformes de Deng Xiaoping. Autrefois tête de pont des puissances coloniales dans une Chine agonisante, Shanghai est devenue le premier centre industriel du pays, en même temps que l'une des plus grandes métropoles du monde. Pendant la Révolution culturelle, Shanghai connut des troubles politiques et sociaux : à la fin , la municipalité fut renversée. Les plus importantes grèves de l'histoire de la ville paralysèrent la vie économique. Les rebelles et les gardes rouges désiraient mettre en place un système semblable à la Commune de Paris. Le bilan de la Révolution culturelle fut considérable : furent confisqués rien qu'à Shanghai. Entre 1968 et 1976, un million de Shanghaiens furent ruralisés de force. Renaissance de la « Perle de l'Orient » Au début des années 1990, en une décennie, la « Perle de l'Orient » est redevenue un centre économique de première importance, qui compte en 2005 pour 20 % de la production industrielle nationale pour seulement 1,5 % de la population. Elle se destine aujourd'hui à devenir le centre financier de la Chine, grâce au quartier de Lujiazui. Le , Chen Liangyu () a été élu maire de Shanghai par les délégués de la cinquième session du Congrès du peuple de la Municipalité de la grande métropole de l'Est de la Chine. Il est ensuite devenu Secrétaire du Parti de la Municipalité autonome en , à la place de Huang Ju. Ce poste particulièrement important va habituellement de pair avec un siège au Bureau politique du Parti. C’est le cas pour Chen Liangyu depuis le Congrès du Parti communiste chinois. En , Chen Liangyu est limogé à la suite d'un scandale de corruption. Avant cela, le , la métropole chinoise a été désignée pour organiser l'Exposition universelle de 2010, qui se tient donc, pour la première fois depuis , dans un pays en voie de développement. Depuis l'Exposition universelle de 2010, rien ne semble arrêter le développement de Shanghai. Parmi les grandes métamorphoses, le district de Pudong dont la superficie devrait doubler dans les cinq prochaines années, passant de à . Avec la création d'un jardin digne de Central Park et un opéra prévu pour 2015, ce quartier d'affaires veut aussi devenir le poumon vert de la ville et un temple de la culture. Sur les dix nouvelles lignes de métro qui desserviront Shanghai en 2012, cinq passeront par ce district. Le réseau, au total, se hissera alors parmi les trois plus longs du monde. En 2013 y survient l'apparition de l'influenzavirus A sous-type H7N9. La clique de Shanghai est le nom donné à un groupe d’officiels du Parti communiste chinois qui ont dû leur promotion à leur appartenance à l’administration municipale de Shanghai sous l’égide de l’ancien maire de Shanghai et président Jiang Zemin. Politique et administration Depuis le , le maire de Shanghai est Gong Zheng, né en 1960 et originaire de Suzhou. Subdivisions administratives La municipalité de Shanghai est un territoire administratif ayant le statut provincial : elle comprend plusieurs districts comprenant le centre-ville historique de Shanghai et des villes-nouvelles en satellite. Le territoire compte environ d'habitants dans son agglomération d'après le recensement de 2010. Shanghai comptait d'habitants en 2000. La municipalité de Shanghai exerce sa juridiction sur dix-sept subdivisions de districts. Sept districts sont situés dans le Puxi, à l'ouest du Huangpu, zone urbaine centrale de Shanghai : le district de Huangpu - 黄浦区 Huángpǔ Qū , qui a fusionné avec le district de Nanshi (南市区 Nánshì Qū ) en 2000 et avec le district de Luwan (卢湾区 Lúwān Qū) en 2011 ; le district de Xuhui - 徐汇区 Xúhuì Qū ; le district de Changning - 长宁区 Chángníng Qū ; le district de Jing'an - 静安区 Jìng'ān Qū, qui a fusionné avec le district de Zhabei (闸北区 Zháběi Qū) en 2015 ; le district de Putuo - 普陀区 Pǔtuó Qū ; le district de Hongkou - 虹口区 Hóngkǒu Qū ; le district de Yangpu - 杨浦区 Yángpǔ Qū. Un district gouverne principalement le Pudong, i.e. à l'est du Huangpu : le nouveau district de Pudong - 浦东新区 Pǔdōng Xīn Qū (xian de Chuansha avant 1992), qui a fusionné avec le district de Nanhui (南汇区 Nánhuì Qū, xian de Nanhui avant 2001) en 2009 le district de Baoshan - 宝山区 Bǎoshān Qū (xian de Baoshan avant 1988) ; le district de Minhang - 闵行区 Mǐnháng Qū (xian de Shanghai avant 1992) ; le district de Jiading - 嘉定区 Jiādìng Qū (xian de Jiading avant 1992) ; le district de Jinshan - 金山区 Jīnshān Qū (xian de Jinshan avant 1997) ; le district de Songjiang - 松江区 Sōngjiāng Qū (xian de Songjiang avant 1998) ; le district de Qingpu - 青浦区 Qīngpǔ Qū (xian de Qingpu avant 1999) ; le district de Fengxian - 奉贤区 Fèngxián Qū (xian de Fengxian avant 2001). L'île de Chongming, située dans l'estuaire du Yangzi Jiang (Chang Jiang), est gouvernée par un seul district : le district de Chongming - 崇明区 Chóngmíng Qū (xian de Chongming avant 2016). Ces districts sont eux-mêmes divisés (en 2003) en de niveau canton, comprenant 114 bourgs, 3 cantons et 103 sous-districts. Population et société Démographie La population de la municipalité de Shanghai est de habitants. D'après la population totale de la municipalité, Shanghai est la seconde plus grande municipalité de la République populaire de Chine, après Chongqing et devant Pékin. En RPC, une municipalité ( en pinyin: ) est une ville avec un statut équivalent aux provinces chinoises. Le recensement de 2000 positionnait la population de Shanghai à , dont de migrants. Par rapport au recensement de 1990, la population totale avait augmenté de d'individus, soit une croissance de 25,5 %. Les hommes représentent 51,4 % et les femmes 48,6 % de la population. 12,2 % des Shanghaïens sont âgés de 0 à , 76,3 % entre 15 et 64 et 11,5 % ont plus de . En 2017, l'espérance de vie était de (80,98 pour les hommes et 85,85 pour les femmes). La même année, le revenu moyen annuel des résidents de Shanghai était de yuans. Présence étrangère En 2017, on comptait étrangers dans la métropole chinoise alors qu'une année plus tôt ils étaient . Il convient de signaler que, pour des raisons politiques, le Shanghai Municipal Statistics Bureau ne considère pas les Taïwanais comme des ressortissants étrangers. Enseignement L'Université Fudan est l'une des universités de premier plan en République populaire de Chine. Elle a été fondée par le jésuite Joseph Ma Xiangbo en 1905 sous le nom de Collège catholique Fudan. Ma Xiangbo lui donne ce nom d'après une citation des classiques confucéens. En 1917, elle est transformée en université privée. Au début de la guerre anti-japonaise en 1937, l'université est transférée à Chongqing, à l'intérieur de la Chine. Elle prend son nom actuel en 1946 quand elle revient à Shanghai. Elle fusionne avec l'université l'Aurore en 1952, après le départ des jésuites. L'École normale supérieure de l'Est de la Chine, ou plus simplement ECNU, est l'une des plus prestigieuses universités en Chine. Fondée en 1951 à Shanghai, elle fut la première école normale supérieure de la République populaire de Chine. Le premier établissement sino-américain d'enseignement supérieur - Université de New York à Shanghai (NYU Shanghai) – a été cocréé par l'Université de New York et l'ECNU. L'Université Tongji est l'une des plus célèbres universités chinoises de Shanghai. Elle a été fondée en 1907 à l'initiative du Consul Général allemand Wilhelm Knappe comme une école allemande médicale et dirigée par le médecin Erich Paulun. En 1923, elle devient une université et en 1937 elle est déménagée à cause de la guerre, d'abord dans la province de Zhejiang. Lorsque le front approche, elle déménage vers la province de Jiangxi, puis Yunnan, et plus tard même pour le Sichuan. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle revient de nouveau à Shanghai, en 1946. L'Université des études internationales de Shanghai est une institution importante dans le pays. Elle est issue de l'Institut des langues étrangères de Shanghai, fondé en 1949. Depuis 1983, l'Université entretient une coopération active avec l'Université de Heidelberg. Depuis 2002 il existe un programme allemand des affaires, qui a été conçu conjointement avec l'Université de Bayreuth. Voici une liste des autres principaux instituts et universités présentes à Shanghai : L'Université Jiao-tong de Shanghai (上海交通大学), qui est célèbre pour publier, chaque année, un classement académique des universités mondiales. L'Université des Sciences et Technologies de la Chine de l'Est (华东理工大学) L'université de Donghua (东华大学) L'Université de Shanghai (上海大学) Les écoles internationales sont également nombreuses à Shanghai. Il en existe 3 types : les écoles publiques chinoises internationales (réservées aux enfants de nationalité chinoise), les écoles privées chinoises (acceptant à la fois les enfants chinois et étrangers) et enfin les écoles internationales qui sont principalement à destination des étrangers. Parmi ces dernières on peut notamment citer : Le Lycée français de Shanghai Langues La langue officielle de Shanghai, comme dans l'ensemble de la Chine est le chinois mandarin. Cependant, la langue historiquement parlée est, dans le delta du Yangzi Jiang (长江) et les régions environnantes, le wu. La variété parlée à Shanghai est le shanghaïen. Les campagnes de promotion du mandarin et la scolarité effectuée exclusivement en mandarin conduisent à un recul progressif de l'usage du dialecte. Celui-ci reste cependant largement utilisé dans la communication informelle. Il est à noter dans le domaine de la communication informelle le basculement du shanghaïen vers le mandarin chez la jeune génération de Shanghaïens, qui ne maîtrise guère plus la langue locale, ou de façon erratique. Certaines lignes de bus proposent des annonces en chinois mandarin, en shanghaïen et en anglais. Sports Shanghai possède d'importantes infrastructures sportives. Le stade de Shanghai peut ainsi accueillir et constitue le troisième plus grand stade en Chine. Il a été utilisé au cours des jeux olympiques d'été de 2008 pour accueillir plusieurs matchs du tournoi de football. Le stade de Hongkou compte quant à lui . En 2005, la SMP subventionne un vaste chantier pour construire le plus grand Skate Park au monde: le SMP Park (ou SMP Skate Park). Ce dernier, d'une superficie totale de regroupe 4 zones de glisse dont une zone de compétition vaste de visant à accueillir des compétitions internationales. La ville organise également chaque année les Masters de Shanghai, une compétition de tennis masculin, qui fait partie des Masters 1000 de l'ATP World Tour depuis 2009, au même titre que les Masters de Madrid, Masters de Monte-Carlo ou encore Masters de Paris-Bercy. Chaque année, les meilleurs joueurs de tennis mondiaux se retrouvent donc en octobre pour s'affronter dans la salle du Qizhong Forest Sports City Arena. Depuis 2010, Shanghai accueille également la seconde étape de la Ligue de diamant avec le meeting Shanghai Golden Grand Prix. Cette ligue réunit les meilleurs athlètes du monde qui, au cours de 14 meeting dans le monde, s'affrontent pour engranger le plus de points possibles et gagner en fin de saison un diamant de d'une valeur d'environ . La ville possède également plusieurs clubs sportifs professionnels qui évoluent dans les principales compétitions sportives du pays : Chinese Basketball Association Shanghai Sharks Championnat de Chine de football Shanghai Greenland Shenhua Shanghai SIPG Économie Histoire économique La ville a longtemps été l'un des principaux centres de production textile de la République populaire de Chine. Les autres secteurs manufacturiers importants comprennent la fabrication de produits chimiques et pharmaceutiques, les véhicules (notamment des navires), les machines, l'acier, le papier et les produits d'impression. En outre, la ville produit à grande échelle des systèmes électriques et électroniques ainsi que des équipements tels que les ordinateurs, les radios et les appareils photo. Avec le début de réformes économiques chinoises au début des années 1980, Shanghai a d'abord été dépassée par certaines provinces du sud, telles que Guangdong. Avec le début des années 1990, grâce à l'action du gouvernement par l'intermédiaire de Jiang Zemin, les investissements ont fortement augmenté à Shanghai, dans le but d'établir un nouveau centre économique en Asie orientale. Hong Kong constitue le principal rival de Shanghai dans le titre honorifique de plus grand centre économique en Chine. Hong Kong possède l'avantage d'une plus grande expérience, notamment dans le secteur bancaire. Shanghai a des liens plus étroits avec l'arrière-pays chinois et le gouvernement central de Pékin. De plus, Shanghai possède plus de terrains pour accueillir les nouveaux investissements, alors qu'à Hong Kong, l'espace est très limité. Fondée en 1990 à Shanghai, la Bourse de Shanghai représente aujourd'hui la bourse la plus importante en Chine continentale. Depuis 1991, la croissance économique à Shanghai est à deux chiffres. La ville est donc la seule région de Chine dans ce cas sur une telle durée. La croissance économique annuelle à Shanghai était, en 2006, d'environ 12 %. Le PIB pour 2006 s'élèvait à de yuans (environ de dollars). Le PIB par habitant était d'environ (la moyenne chinoise se situe à ) et constitue le troisième plus élevé du pays, derrière Hong Kong et Macao. En 2010, le PIB par habitant était prévu à . En 1984, à Anhui, une coentreprise avec le constructeur automobile Volkswagen constitue la première usine automobile construite avec une marque occidentale. Volkswagen Shanghai représente une part de marché d'environ 60 % sur les véhicules étrangers en Chine, ce qui est en baisse constante en raison d'une concurrence accrue. Les droits d'importation élevés sur les voitures étrangères les rendent encore plus chères. Ainsi, après l'adhésion à l'OMC de la République populaire de Chine, la conférence de l'APEC en 2001 a réduit progressivement les droits à l'importation. Programme économique officiel Shanghai traduit l'envol économique de la Chine. Un dollar sur vingt du PIB chinois provient de cette ville et 1/5 des exportations du pays - qui ont augmenté de 500 % en valeur réelle entre 1992 et 2008 - transite par sa zone portuaire. Le , le nouveau maire de Shanghai, Chen Liangyu a déclaré qu'il voulait « faire de sa ville, dans les trois années à venir, le centre du marché financier intérieur, des circulations des capitaux et de gestion de fonds, et l'un des centres financiers internationaux les plus importants pour une durée de dix à vingt ans. » Cela dépend directement de la réforme du système financier chinois, encore très archaïque, mené par les autorités centrales de Pékin. Limites du développement économique Shanghai est également un centre important de raffineries de pétrole. La plus grande aciérie de Chine, et l'une des plus modernes, se situe à Baoshan, en bord de mer. La ville est donc sujette à une pollution importante Culture et patrimoine Shanghai est connu pour sa prospérité intimement liée à son ouverture sur le monde et les échanges croisés avec l'Occident. Celle-ci se reflète par une architecture diverse, mêlant des temples traditionnels de la vieille-ville, aux monuments occidentaux sur le Bund, jusqu'au gratte-ciels de Pudong. Shanghai représente ainsi cette cohabitation culturelle et historique à travers le temps ainsi qu'une ouverture d'esprit bien distincte des autres provinces chinoises. Architecture et urbanisme Le Bund est considéré comme la « collection architecturale des dix-mille nations » (en chinois : 万国博览建筑群) avec la richesse des bâtiments de type occidental, marquant le passé de l'ouverture de Shanghai. De nombreux quartiers comme l'ancienne concession française marque un style d'architecture hybride, caractérisé par des bâtiments en pierre, dit du style Shikumen, que l'on retrouve dans ces traditionnels quartiers shanghaïens appelés des lilongs. Le long du fleuve Huangpu, le Bund fait face désormais au quartier d'affaires de Lujiazui à Pudong, quartier de tous les superlatifs du Shanghai moderne et international, avec ses gratte-ciels dont les plus hauts sont la Perle de l'Orient, la Tour Jintao, le ainsi que la Tour Shanghai, ouverte au public en 2015, qui est depuis le plus haut gratte-ciel de Chine. De manière générale, il y aurait actuellement , dont de plus chaque année, et permanents dans l'ensemble de la ville. Une maquette géante de la ville est visible au centre d'exposition de la planification urbaine de Shanghai sur la Place du Peuple. Elle donne une idée de la valeur de prestige accordée au développement immobilier à Shanghai. En 2006, un appartement de la Tomson Riviera, située à Pudong, s'est vendu pour de yuans, soit environ d'euros. Toutefois, il convient d'ajouter un bémol face à cet engouement spéculatif. Le taux d'occupation des bureaux est très bas dans la ville. Certains analystes redoutent une bulle immobilière comparable à la bulle japonaise des années 1980. En Chine, l'immobilier est une des activités les plus opaques, ce qui explique la fragilité du secteur qui pourrait éclater si la croissance économique montre des signes de ralentissement. Enfin, la multiplication des gratte-ciel fait peser un danger sur le sol de la ville. Les spécialistes constatent que depuis 1921, le sol de la métropole s'affaisse à une vitesse estimée à par an. Un tiers des affaissements des constructions dans le centre-ville est dû à ces grandes tours, d'après le Bureau de la planification de la ville de Shanghai.Enfin, la traversée du fleuve Huangpu, séparant Shanghai entre Puxi (ouest de Huangpu) et Pudong (est de Huangpu) a permis la construction de remarquables ponts, comme le pont de Nanpu et le pont de Yangpu, qui se situent parmi les plus longs du monde avec respectivement plus de et plus de de portée. Le pont de Lupu, quant à lui, est le deuxième plus long pont en arc du monde, avec de portée. De plus, le a été inauguré le plus long pont du monde, le pont de Donghai, qui relie la ville au nouveau port de Shanghai-Yangshan en eau profonde sur les îles Yangshan. Sites touristiques et monuments Dans le centre de Shanghai, près de l'hôtel de ville et de la rue de Nankin, la plus célèbre artère commerciale, se trouvent le musée de Shanghai, l'opéra de Shanghai et le centre d'exposition de la planification urbaine de Shanghai. L'autre artère principale de Shanghai est le Bund et son prolongement sur les rives du fleuve Huangpu. Au cœur de la vieille-ville, le jardin Yuyuan (ou jardin du mandarin Yu) est le plus beau jardin chinois traditionnel de Shanghai. Le quartier historique de la concession française, autour de l'actuelle rue Huaihai, est transformé en quartier tendance, notamment autour de Xintiandi ou encore Tianzifang. En ce qui concerne les religions asiatiques, on trouve trois principaux temples : le temple de Jing'an, le temple du Bouddha de jade et le temple du dieu de la ville, ce dernier se situant près du jardin Yuyuan. Plusieurs églises catholiques sont situées à l'intérieur de la ville, comme la cathédrale Saint-Ignace, l'église Saint-Joseph, l'église Saint-François-Xavier, l'église orthodoxe Saint-Nicolas, l'église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus et l'église Saint-Pierre, mais également assez loin en dehors de l'agglomération, avec la basilique de She Shan, lieu de pèlerinage marial fort fréquenté. Shanghai est la ville où l'on voit le plus d'églises catholiques. L'église Notre-Dame-de-Lourdes de Pudong est l'une des cent dix églises catholiques de l'agglomération de Shanghai. Construite en 1896-1899 dans l'est de la ville par les jésuites français, elle a été rénovée en 2010. L'église de l'Immaculée-Conception de Zhang Pu se trouve également en dehors du centre de la ville. Shanghai compte également plusieurs mosquées, parmi lesquelles celle de Songjiang, la plus ancienne, celle du jardin au pêcher (小桃园清真寺), la plus grande, celle de Huxi (沪西清真寺), celle de Pudong (浦东清真寺), ou celle de Fuzhou Road (福佑路清真寺). La ville compte aussi de nombreuses villes d'eau traditionnelles comme Zhouzhuang, Qibao, Zhujiajiao. Spécialités culinaires La cuisine de Shanghai est en partie tournée vers les crustacés, coquillages et les poissons, de mer ou d'eau douce, du fait de sa position géographique. Ainsi, le crabe poilu de Shanghai (shàng hǎi máo xiè, 上海毛蟹) est une célèbre spécialité délicate, prisée pour les qualités aphrodisiaques des ovaires du crabe femelle. Cette cuisine se caractérise par l'utilisation du vin de cuisine qui sert à mariner les poissons ou le poulet. Une fois saoulée, la viande est cuite rapidement ou servie crue. Une autre particularité de la cuisine dans cette région est l'utilisation à quantité presque égale du sucre et de la sauce soja. Bien qu'abondamment utilisé, le sucre ne donne pas de goût particulièrement sucré aux plats, mais sert à rehausser le goût, comme dans les « travers de porc en sauce aigre-douce » 'táng cù páigǔ, 糖醋排骨). La cuisine de Shanghai est également réputée pour la cuisson « braisée en rouge » (hóng shāo, 紅燒), qui consiste à faire cuire à feu doux viandes et légumes. L'utilisation de sauce soja ou de sucre permet alors d'obtenir la fameuse couleur rouge. Les habitants de la ville de Shanghai sont réputés pour manger de petites portions. Par exemple, les bouchées à la vapeur () sont beaucoup plus petites que leurs cousines baozi (包子) que l'on trouve ailleurs en Chine. Voici une liste de spécialités de la cuisine de Shanghai : Le « pigeon braisé de Huangshan » (huángshān dùn gēzi, 黄山炖鸽子) Le « porc en forme de tête de lion » (shīzi tóu, 狮子頭) Le « poulet du mendiant » (jiào huà jī, 叫化鸡) est un plat réputé où un poulet est enveloppé dans des feuilles de lotus et cuit au four dans un pain d’argile Le « gâteau de nouvel an » (nián gāo, 年糕) est servi pour le Nouvel an chinois Le petit déjeuner (cí fàn tuán, 糍饭团) est parfois consommé avec du lait de soja. Les nouilles tirées () à la technique de confection spectaculaire, proviennent originellement de la minorité musulmane Hui de Lanzhou, chef-lieu de la province du Gansu. Les pains farcis à la pâte dure remplie de porc (shēng jiān mán tóu, 生煎饅頭) : bouchées garnies à la vapeur, remplies de soupe Poisson entier à la vapeur (dòu chǐ zhēngyú, 豆豉蒸魚) Crevettes aux noix (hétáo xiārén, 核桃虾仁) Boulettes de porc en forme de « perles » (zhēnzhū ròuwàn, 珍珠肉丸) Feuilletés farcis salés ou sucrés (蟹壳黄) Le gâteau aux noix glacé (核桃冰糕) Le gâteau glutineux aux pâtes de sésame et sucre (双酿团) Arts L'École de Shanghai désigne un vaste mouvement de renouveau culturel qui s'est développé à Shanghai de 1840 à 1920, dans un contexte d'ouverture au reste du monde mais aussi imprégné de références aux cultures anciennes. Ces pratiques artistiques, « caractérisées par la libération du trait et l’irruption de la couleur » , ont servi de diverses manières au mouvement moderne chinois . Parallèlement à Pékin, Shanghai est un foyer d'activités culturelles de plus en plus proche de standards occidentaux : la Biennale de Shanghai, les galeries d'art contemporain comme Shanghart, Eastlink, Island6, Artscene Warehouse, M50, the MD Gallery en sont quelques exemples. Opéra de Shanghai Musée des arts chinois de Shanghai Et aussi : musée national de Shanghai, musée de Shanghai, musée des Beaux-Arts de Shanghai, centre de sculpture de Shanghai, musée Lu Xun de Shanghai (dans le parc Lu Xun), le Mémorial du siège du Congrès du Parti communiste chinois de Shanghai. Le Centre Pompidou pourrait ouvrir un site consacré à l'art moderne à Shanghai. Littérature Littérature chinoise L'imprimerie, introduite par les missionnaires protestants, avait fait de Shanghai un centre majeur de l'édition. Un lectorat nombreux dû à un taux d'alphabétisation élevé favorisait le développement de la littérature populaire. La langue de wu est ainsi introduite dans les dialogues des romans, et le roman Haishang hua liezhuan (Fleurs de Shanghai, 1894) de est même entièrement écrit dans cette langue. Le « roman de courtisanes » de son côté est souvent lié à la ville de Shanghai, à l'instar du Haishang fanhua meng (Rêves de splendeur shanghaienne, 1898-1906) de Sun Yusheng. Dans ce genre de roman, le romantisme habituel des histoires d'amour se mêle parfois au réalisme de la vie urbaine, mâtiné d'un exotisme occidental issu des concessions. À la fin de l'Empire apparaît à Shanghai un courant littéraire appelé école des canards mandarins et des papillons, produisant une littérature populaire à thématique amoureuse. Les romans de cette école, dont l'appellation est à l'origine péjorative, racontent dans la tradition des romans populaires antérieurs les aventures compliquées de couples d'amoureux (symbolisés par les canards mandrins et les papillons), généralement un jeune homme au talent méconnu et une jeune fille à la beauté éthérée. Après la suppression des examens impériaux en 1905, cette littérature était produite par des lettrés cherchant à vivre de leur plume. Si les intellectuels méprisaient ce genre, la petite bourgeoisie en était friande. Le Fantôme de la poire de jade (1911) de est un exemple type de ce genre de romans, qui a ses prolongements au cinéma et qui perdure jusque dans les années 1930. est quant à lui le premier écrivain spécialisé dans le genre policier, avec son héros Huosang, imitation de Sherlock Holmes. Après le mouvement du 4 mai 1919, la « Nouvelle Littérature », dont Pékin est le fer de lance depuis 1915, a des répercussions à Shanghai. Elle est ainsi le siège de la Société Création, fondée au Japon en 1921 par Guo Moruo et Yu Dafu, qui mettent en avant un individualisme romantique et rebelle, influencé par la poésie occidentale. Mais c'est avant tout avec l'école néosensationniste que l'esprit de Shanghai (le ) trouve son expression dans la littérature. Liu Na'ou, fondateur du groupe, Mu Shiying et Shi Zhecun en sont les principaux représentants. Écrivains bohèmes, les néosensationnistes fréquentent cafés, dancings et cinémas et trouvent leur inspiration dans la modernité urbaine. Ils innovent dans le domaine des techniques et procédés littéraires, s'inspirant du cinéma et d'exemples venus du Japon ou d'Occident. Les recherches formelles et la volonté de se tenir à l'écart des problèmes politiques et sociaux des modernistes suscitent l'hostilité des écrivains engagés, généralement à gauche. La politique répressive des seigneurs de la guerre avait conduit durant les années 1920 nombre d'écrivains à quitter Pékin pour se réfugier à Shanghai, comme Lu Xun en 1927. La ville était ainsi devenue un haut lieu de la littérature engagée, comme l'illustre la conversion au marxisme du groupe Création. Après le massacre des communistes par le Guomindang en , les intellectuels de gauche tentent de s'organiser. La Ligue des écrivains de gauche est ainsi créée en 1930, sous l'égide de Lu Xun. Regroupant essentiellement des militants, la Ligue, tout comme d'autres organisations similaires, s'attache à promouvoir une littérature prolétarienne et révolutionnaire. L'exemple le plus achevé de cette tendance est le roman Minuit (1933) de Mao Dun, dans lequel est racontée la lutte entre capitalistes nationaux et compradores, et la défaite des premiers. La modernité de Shanghai s'y montre sous un aspect négatif. L'épisode le plus fameux de la brutalité de la répression du Guomindang envers les écrivains engagés est celui de l'exécution de cinq écrivains communistes, les cinq martyrs de la Ligue des écrivains de gauche, en 1931. Avec le déclenchement de la guerre sino-japonaise (1937), les écrivains sont nombreux à quitter Shanghai. Parmi ceux qui restent, certains se compromettent avec le régime collaborateur de Wang Jingwei, comme Liou Na'ou et Mu Shiying, tous deux assassinés en 1939-1940 dans des circonstances mal élucidées. Des reproches de collaboration sont aussi adressés après la guerre à Zhang Ailing (alias Eileen Chang) et Su Qing, les deux écrivains les plus représentatifs de cette période. Le nom d'Eileen Chang est étroitement associé à la ville de Shanghai, où elle est née. Cependant Shanghai n'est que peu présente dans son œuvre, la ville n'y apparaît que dans quelques nouvelles de nature intimiste. Dans ses écrits, Su Qing aborde sans fard la vie quotidienne et conjugale d'un point de vue féminin. Toutes deux attestent la place nouvelle que les femmes ont acquise dans la vie littéraire. Après 1949, beaucoup d'écrivains ont la prudence de délaisser la création littéraire pour lui préférer la recherche ou la traduction, activités politiquement moins compromettantes. La vie shanghaïenne est toutefois un sujet abordé par Zhou Erfu, l'auteur d'un roman-fleuve en quatre volumes, Shanghai de zaochen (Le Matin de Shanghai), qui suit les traces du Minuit de Mao Dun : le roman montre comment les capitalistes de Shanghai cherchent à s'accommoder du régime communiste. Le sujet vaut au roman d'être condamné pendant la Révolution culturelle (les deux derniers volumes ne paraissent qu'après 1979). Durant la Révolution culturelle Shanghai est d'ailleurs le quartier général des gauchistes les plus radicaux, autour de Jiang Qing, l'épouse de Mao : c'est le « groupe de Shanghai », plus tard appelé Bande des quatre. Une critique de Yao Wenyuan, l'un des « Quatre », contre la pièce La Destitution de Hai Rui de Wu Han, parue dans un journal de Shanghai en 1965, avait servi de prélude au déclenchement de la Révolution culturelle. Les intellectuels, ici comme ailleurs, ont alors leur part de persécutions et d'exils, voire de suicides, comme celui de Fu Lei, célèbre traducteur. Ba Jin, qui vit à Shanghai, a laissé des souvenirs de cette période dans ses mémoires. La légende du Shanghai d'avant-guerre, occultée en Chine même après 1949, se perpétue dans le recueil de l'écrivain Bai Xianyong, exilé à Taiwan. Dans son recueil de nouvelles Gens de Taipei (1971), les personnages se souviennent du Shanghai magnifié de leur vie avant l'exil. La ville y est aussi présentée comme la capitale d'un monde déchu. Avec les années 1990, deux écrivaines shanghaiennes, Chen Danyan et Cheng Naishan explorent à nouveau la passé de la ville pour le mettre en miroir avec le présent. Ce retour au passé est aussi l'occasion d'un exotisme facile, fait de sexe et de violence, dont les romans Mengui (Shanghai Triad) de Li Xiao et Shanghai wangshi (Les Triades de Shanghai, inspiré du précédent) de Bi Feiyu sont des exemples. Le cinéma y trouve son compte, avec le film de Zhang Yimou Shanghai Triad, adapté du roman de Li Xiao, ou celui de Hou Hsiao-hsien, Les Fleurs de Shanghai, adaptation du roman de Han Bangqing. En revanche, c'est avec un personnage ordinaire, dans une histoire romantique et mélancolique, que Wang Anyi trace un portrait de la ville entre 1945 et 1985 : son roman Le Chant des regrets éternels (1995) est considéré comme l'un des meilleurs romans jamais écrits sur Shanghai. Plus récemment se sont fait connaître les « belles écrivaines », Wei Hui et Mian Mian. Wei Hui est l'auteur du roman autobiographique Shanghai Baby, où le cosmopolitisme traditionnel de Shanghai se mêle au narcissisme de l'héroïne. Ce même cosmopolitisme se retrouve dans Les Bonbons chinois de Mian Mian, roman explorant les milieux marginaux de la ville. Littérature française La Condition humaine d'André Malraux se déroule dans le décor de la ville. Soutenu par les étrangers des concessions, le parti nationaliste du Guomindang de Tchang Kaï chek s'apprête à écraser les communistes chinois dans la ville. Tableau historique du conflit interne chinois et réflexions sur la guerre. Stéphane Fière dépeint, dans La Promesse de Shanghai, le destin d'un paysan contemporain arrivant à Shanghai pour y devenir manœuvre. Le journaliste Albert Londres écrit La Guerre à Shanghai, avant un dernier reportage, fatal, sur les mafias de la ville. La Suite de Shanghai (Tohubohu éditions) de Bruno Birolli, qui comportent déjà deux romans Le Music-hall des espions (2017) et Les Terres du Mal (2019), se déroulent dans le monde des services secrets et reconstituent Shanghai pendant les années 1930. Autres littératures étrangères Noël Coward rédige en 1930 Private Lives. L'Empire du soleil, de J. G. Ballard relate la prise de Shanghai par les troupes japonaises, au lendemain de Pearl Harbor. Un enfant de la ville passe trois années dans un camp de détention. Un détective enquête sur une mystérieuse disparition dans la concession française de Shanghai, sous la plume de Kasuo Ishiguro, dans Quand nous étions orphelins. Bande dessinée L'album de Tintin Le Lotus bleu dépeint notamment la lutte des chinois pour leur indépendance, avec les enjeux du marché de l'opium en toile de fond. Cinéma Shanghai est le lieu de naissance de l'industrie cinématographique du cinéma chinois. Shanghai, ville de cinéma, a inspiré les cinéastes. Shanghaï Express (1932) de Josef von Sternberg, y tient une place à part : chef-d’œuvre incontesté, il présente la particularité de la magistrale reconstruction en studio d'une Chine où Sternberg n'avait jamais mis le pied. Shanghai Gesture (1941) du même Josef von Sternberg, renouvelle d'ailleurs l'expérience, sur le monde du jeu dans l'enclave internationale. Quelques acteurs/actrices shanghainais connus en Chine : Hu Ge, acteur et chanteur chinois très connu et très populaire en Chine. Quelques autres films où le décor (réel) de Shanghai à diverses époques joue un rôle majeur : Empire du soleil de Steven Spielberg (1987) dans le Shanghai de l'invasion japonaise de 1942. Shanghai Kiss avec Hayden Panettiere, réalisé par Ren et Konwiser, qui raconte l'histoire d'un américain d'origine chinoise qui doit se rendre à Shanghai à la suite du décès de sa grand-mère. TE Wei et les films d'art de Shanghai, réalisé par Julien Gaurichon et Marie Claire Quiquemelle, 2006, qui expose les secrets des animateurs chinois et leur relation avec les arts traditionnels. Mission impossible 3 (2006) avec Tom Cruise, réalisé par J. J. Abrams. Désir, danger de Ang Lee (2007) se déroule en grande partie à Shanghai en 1942 lors de l'occupation japonaise. The Longest Night in Shanghai (2007), film sino-japonais, réalisé par Zhang Yibai. Laowai (2010), avec Marc D. et G. Bladocha. Ce film met en scène deux jeunes étrangers faisant fortune dans les virées nocturnes et vivant l'euphorie dans cette immense ville. Apart Together (2010), film chinois, réalisé par Wang Quan'an. La Vérité si je mens ! 3 (2012) avec Richard Anconina, Vincent Elbaz, Bruno Solo et Gilbert Melki, réalisé par Thomas Gilou. Looper (2012), film américain avec Bruce Willis, Joseph Gordon-Levitt, Paul Dano, réalisé par Rian Johnson. Skyfall (2012) avec Daniel Craig, Javier Bardem. Réalisé par Sam Mendes. Shanghai blues, nouveau monde (2013) avec Élodie Navarre, Clément Sibony et Samuel Jouy, téléfilm réalisé par Fred Garson. En revanche, non seulement La Dame de Shanghai, d'Orson Welles (1946), ne se déroule pas à Shanghai, mais le rapport du film avec la ville est on ne peut plus lointain. Parcs et jardins Shanghai comprend de nombreux parcs et jardins, par exemple: Huangpu: Parc du peuple, Parc Huangpu, Parc Fuxing, Parc Gucheng Xuhui: Jardin botanique de Shanghai, Parc Xujiahui, Parc Guilin Changning: Parc Zhongshan, Parc Tianshan Jing'an: Parc Jing'an, Parc de sculptures de Jing'an Putuo: Parc Mengqingyuan, Parc Changfeng Hongkou: Parc Lu Xun, Parc Heping Yangpu: Parc forestier de Gongqing Pudong: Parc du siècle, Parc Lujiazui, Parc forestier de Binjiang Baoshan: Parc Gucun Jardins: Jardin Yuyuan Transports Transport en commun En 2019, le métro de Shanghai comprend 15 lignes (lignes 1 à 13 et ligne 16 et 17). Il s'agit du plus grand réseau de métro au monde, en termes de longueurs des voies. Depuis le , Shanghai possède également un tramway. Transport ferroviaire Deux lignes de chemin de fer classiques se croisent à Shanghai, Pékin-Shanghai (京沪) et Shanghai-Hangzhou (沪杭). Depuis les années 2010, les grandes lignes à grande vitesse prennent également départ de Shanghai vers toutes les grandes villes chinoises via le réseau à grande vitesse, suivant notamment les lignes LGV Pékin - Shanghai, LGV Shanghai - Hangzhou, LGV Shanghai - Kunming, LGV Shanghai - Nankin, etc. Ces lignes ferroviaires desservent les principales gares à Shanghai : gare de Shanghai, gare de Shanghai-Hongqiao, gare de Shanghai-Ouest et gare de Shanghai-Sud. Depuis le , la ligne de Transrapid, un train à sustentation magnétique (maglev), relie le centre-ville à Longyang Road au nouvel aéroport international de Pudong. Ce train est ainsi la ligne commerciale la plus rapide au monde (). Transport aérien La compagnie aérienne chinoise est basée sur les aéroports de Shanghai : China Eastern Airlines. L'aéroport international de Shanghai-Hongqiao qui se trouve dans le Puxi (ouest du Pu), dans le quartier de Hongqiao, autrefois principal aéroport, aujourd'hui majoritairement consacré aux vols intérieurs et aux vols internationaux et régionaux de l'Asie-Pacifique : Séoul, Tokyo, Macao, Taiwan et Hong Kong. Le terminal 2 de l'aéroport s'intègre dans le pôle multimodal de Hongqiao, relié directement à la gare de Shanghai-Hongqiao qui accueille les trains à grande vitesse des grandes lignes chinoises. Il est relié à l'aéroport international de Shanghai-Pudong par la du métro qui le dessert depuis 2010. L'aéroport international de Pudong dessert principalement les vols internationaux avec actuellement deux terminaux et deux satellites et cinq pistes d'atterrissage. Taxi Il existe un grand nombre de compagnies de taxis à Shanghai. Ceux-ci sont aisément reconnaissables à leurs lumineux rouges ou verts indiquant leur disponibilité. Ils sont de plus en plus concurrencés par les voitures de tourisme avec chauffeurs utilisant principalement l'application Didi Chuxing. Réseau routier La route nationale chinoise 318 (ou G318), d'une longueur de , relie la ville à la frontière népalaise. La ville est quadrillée de voies rapides surélevées, l'autoroute surélevée Yan'an et l'autoroute surélevée Nord-Sud par exemple. Port Après avoir dépassé le port de Rotterdam en 2003, celui de Hong Kong en 2004, et celui de Singapour en 2005, Shanghai est devenu le port le plus actif du monde, aussi bien en termes de tonnage total traité qu'en nombre de conteneurs. Le port est très engorgé, malgré l'ouverture de l'avant-port de Yangshan, avec une croissance annuelle de son trafic de 30 % : en 2008, Shanghai enregistrait un trafic de de tonnes, contre de tonnes en 2010. La croissance du trafic conteneurisé a été plus faible avec d'EVP (Équivalent Vingt Pieds) en 2008 contre en 2010. Une bonne partie du trafic s'effectue avec l'intérieur du pays, par les navigables du Yangzi Jiang : les bateaux peuvent aller de Shanghai jusqu'à Chongqing. Ne pouvant plus s'étendre, en 2000/2001, il fut décidé de construire un nouveau port en eau profonde sur les îles Yangshan au large de Shanghai. Ce nouveau port devant être relié au quartier de Guoyuan par un pont gigantesque — le pont de Donghai — le plus long du monde ondulant en pleine mer sur pas moins de avant d'atteindre son objectif, afin de suivre les hauts-fonds capables de soutenir les fondations. S'il s'agit d'un pont, pas moins de 470 piliers, et 15 portuaires, ont été posés dont certains à cent mètres de profondeur, d'un coût de 14 à d'euros. Selon le quotidien financier The Financial Times, daté du , l'opérateur public du port de Shanghai, le Shanghai International Ports Group, voudrait à présent s'étendre à l'étranger, via des acquisitions en Europe, en Asie et aux États-Unis. L'un des responsables de son conseil d'administration a cependant reconnu que les projets pourraient se heurter à des oppositions politiques. Personnalités liées à la ville Yvonne Cormeau (1909-1997), agente du Special Operations Executive (service secret britannique) y est née Denton Welch (1915-1948), écrivain britannique, y est né John Way (1921-2012), peintre américain né à Shanghai. Wang Danfeng (1924-2018), actrice chinoise, y est née et y est morte. Yao Ming (né en 1980), célèbre joueur de basketball chinois. Jacques Mayol (1927-2001), apnéiste, scénariste, plongeur. Zhang Zhan (née en 1983), avocate et lanceuse d'alerte chinoise arrêtée le qui a vécu à Shanghai et est actuellement détenue. Galerie d'images Notes et références Annexes Littérature, anthologies Mao Dun, Yu Dafu, Hu Yepin, Lu Xun, Pa Kin, Ding Ling, Shi Tuo, Zhang Ailing, Shanghai, 1920-1940. Douze récits, trad. Emmanuelle Péchenart, Victoire Surio et Anne Wu, Bleu de Chine, 1995. Le Fox-trot de Shanghai et autres nouvelles chinoises, trad. Isabelle Rabut et Angel Pino, Albin Michel, « Les grandes traductions », 1996. — Nouvelles de conteurs pékinois (Fei Ming, Shen Congwen, , Lin Huiyin, Ling Shuhua) et d'écrivains shanghaïens (Mu Shiying, Shi Zhecun, Ye Lingfeng, Liu Na'ou, Xu Xu). Wang Anyi, Chen Danyan, Wei Hui, Cheng Naishan, Tang Yin, Shanghai, fantômes sans concession, trad. Yvonne André, Gilles Cabrero, Elsa Chalaux et Marie Laureillard, Autrement, « Littératures/Romans d'une ville », 2004. Bibliographie . Taras Grescoe, Shanghaï la magnifique, . Articles connexes Liste des agglomérations les plus peuplées du monde Shanghaïen, dialecte wu parlé dans la région de Shanghai. Qiu Xiaolong, auteur contemporain de romans policiers qui s'attache à décrire la vie quotidienne à Shanghai sous le régime de Deng Xiaoping. Ses ouvrages mêlent politique, vie quotidienne et intrigue policière. Dantès, auteur compositeur interprète français qui écrit des chansons françaises et chinoises sur Shanghai Zhou Xuan, chanteuse et actrice emblématique des années 1930. Le peintre, écrivain et professeur Huang Binhong fut au cœur de la vie littéraire et artistique de Shanghai entre 1909 et 1937. Dongtan, ville écologique qui doit être construite en 2010 à proximité de Shanghai Alexandre Léonard, architecte Aquarium océanique de Shanghai Zoo de Shanghai Organisation de coopération de Shanghai, une organisation regroupant la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan crée à Shanghai en 2001. Yeshiva de Mir Liens externes Site gouvernemental Ville universitaire en Chine
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Portage%20informatique
Portage informatique
Le portage informatique consiste à porter, c'est-à-dire mettre en œuvre, un logiciel, une fonctionnalité, voire un système d'exploitation dans un autre environnement que celui d'origine. Cet environnement est donc soit logiciel, soit matériel. La portabilité d'un code source est sa qualité d'être aisément porté. Principe Le portage informatique revient souvent à reprendre le code source du composant existant dans son environnement initial, puis à lui apporter les modifications nécessaires pour qu'il puisse fonctionner sur la plate-forme de destination. Dans ce type de cas, le développeur sera reconnaissant à ceux ayant conçu ledit composant d'avoir utilisé des pratiques visant à la portabilité, par exemple en évitant toute violation de la norme du langage de mise en œuvre. Exemples On peut porter un noyau de système d'exploitation sur une autre architecture matérielle, comme c'est le cas avec les systèmes de type Unix, et parfois on portera des utilitaires, comme ce fut le cas pour le projet GNU. Des bibliothèques logicielles sont aussi souvent portées pour être disponibles dans de nouveaux environnements. C'est par exemple le cas de la bibliothèque Qt ou encore de la bibliothèque de langage de script Python qu'on trouve, par exemple, sous la forme d'une bibliothèque chargée dynamiquement dans l'environnement Windows. Dans le domaine du jeu vidéo, on parle de portage lorsqu'un jeu est adapté d'un système à un autre. Voir aussi Portabilité Application portable Code source Développement de jeux vidéo de:Portierung
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Portage
Portage
Le portage est l'action de porter quelque chose. L'action est effectuée par un porteur ou bien un portefaix, un portageur dans certains contextes de langue, d'époque et d'usages. Transports Un portage est l'action de continuer son chemin par la route pour éviter un obstacle sur la voie fluviale Le portage manuel s’effectue à dos d'homme, action est effectuée par un porteur: Les refuges de montagne étaient alimentés par portage à dos d'homme (souvent au moyen d'une claie de portage, d'un Cacolet (panier)…) ou à dos de mule, cheval… (au moyen d'un bât). Ce portage traditionnel a tendance à faire place à l'héliportage Les expéditions utilisent également des portages pour acheminer le matériel et la nourriture le portage d'enfants consiste à transporter un bébé à l'aide d'écharpe, filet ou autre moyen prévu à cet effet. Presse écrite la distribution de presse par portage est l'activité des porteurs de presse et Colporteurs qui consiste à livrer au domicile des lecteurs, abonnés ou non. Économie - Finance Portage salarial : le portage salarial est une forme de travail qui permet à un indépendant de facturer des prestations en ayant le statut de salarié prestataire de services, un mode d'organisation qui permet à des professionnels de travailler sans créer d'entreprise d'une société de portage salarial ou en étant en création d'entreprise (France) ou bien pour d'une société ayant des besoins (temporaires) spécifiques en flux discontinu un portage d'achat international est un « Conseil en logistique » pour une Petite ou moyenne entreprise qui veut s'implanter à l'étranger suivant un droit qui n'est pas intégré directement dans sa gestion un portage financier est un achat d'actions d'entreprises avec contrat de revente ultérieure comportant risque financier microéconomique, il peut être utilisé pour une « mise en gage » (hypothèque) le portage immobilier est un terme déposé à l'INPI (France), qui désigne l'action de transférer la propriété d'un bien immobilier vers une tierce personne appelée porteur, avec option de rachat par le propriétaire initial au travers d'une location vente. Utilisé essentiellement pour des opérations de restructuration de dettes. Informatique un portage informatique est l'adaptation du code d'un programme adaptable dans des environnements multiples. Par exemple lorsqu'un jeu vidéo est adapté d'un système à un autre, ou pour un même système une adaptation d'un matériel à un autre, par exemple des téléphones aux tailles d'écran différentes Portage est le nom du gestionnaire de paquets principal de Gentoo Linux. Portabilité La portabilité (téléphonie) est l'opération qui consiste à changer d'opérateur de téléphonie mobile, tout en conservant son numéro d'appel. Cette opération s'effectue à l'aide d'un bon de portage, et dans le respect du préavis contractuel. Toponymie De nombreuses localités d'Amérique du Nord portent le nom de Portage, généralement en référence au portage (transport fluvial). Portage (Indiana) Portage Park, secteur de la ville de Chicago, Illinois. Portage (Michigan) Portage, une ville de l’État de New York ; Portage (Ohio) Portage (Pennsylvanie) Portage (Utah) Portage (Wisconsin) Portage (Alaska), ville fantôme son Glacier Portage son Lac Portage son Col Portage son Ruisseau Portage Lac du Portage, lac dans la MRC de Beauce-Sartigan, au Québec. Portage, communauté de l'Île-du-Prince-Édouard. Plusieurs circonscriptions fédérales du Manitoba : Portage—Neepawa, de 1949 à 1968. Portage, de 1968 à 1979. Portage—Marquette, de 1979 à 1988. Portage—Interlake, de 1988 à 1996. Portage—Lisgar, depuis 1996. Plusieurs Peuple les Dakelh, peuple indigène d'une large partie du centre de la Colombie-Britannique, sont appelés « carrier » en anglais, qui se traduit littéralement par « porteurs » Homonymie de localités américaines pt:Xerpas#Xerpas_e_Montanhismo
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https://fr.wikipedia.org/wiki/District
District
Un district est une division administrative plus ou moins importante dans certains pays. Les formes de gouvernance sont variables, depuis une simple subdivision sans autonomie jusqu'à un territoire autonome avec une représentation élue. De même, la superficie va de celle d'un quartier jusqu'à celle d'une région. District fédéral Dans certains pays, le est un territoire qui abrite la capitale fédérale. Géré directement par le gouvernement fédéral, il n'a pas le statut d'État fédéré. District de Columbia aux États-Unis District fédéral au Brésil District fédéral du Mexique District capitale au Venezuela Allemagne Le district (en allemand Regierungsbezirk) est une division territoriale de certains Länder allemands. Le district est lui-même subdivisé en arrondissements ou cercles (en allemand Kreis ou Landkreis). Autriche Le mot « district » désigne en français la subdivision dénommée Bezirk en allemand, correspondant à l'échelon administratif inférieur à l’État (ou Land). Belgique En Belgique, le district est soit : district provincial : circonscription électorale pour les élections provinciales (c'est un regroupement de cantons électoraux au sein d'un même arrondissement administratif) (voir aussi la liste) ; district d'état-civil : actuellement, les registres d'état-civil de la ville de Tournai et d'Anvers sont divisés et tenus séparément dans les districts d'état-civil : Tournai : Tournai, Froidmont, Gaurain, Kain et Templeuve, Anvers : les districts urbains, entre 1921 et 1994, la ville de Bruxelles a été divisée en deux districts d'état-civil ; district urbain : une administration infra-communale (dotée d'un conseil élu, d'un bureau et d'un président) pouvant être créée dans les communes de plus de (seul Anvers y recourt actuellement), dans l'hypothèse de leur emploi en Région wallonne, ils s'appelleraient des secteurs. Brésil Les districts municipaux du Brésil sont des territoires qui subdivisent les municipalités et qui, eux-mêmes, peuvent être subdivisés en quartiers (bairros). Dans des municipalités importantes, ils peuvent aussi être le siège de sous-préfectures (Subprefeitura) ou d’administration régionale comme dans le cas propre à Rio de Janeiro. Les districts dans la législation brésilienne, remplacent les anciennes Freguesias du Brésil Colonial qui existent encore dans la constitution portugaise. Ces districts sont soumis au pouvoir de la préfecture qui a le pouvoir constitutionnel de les créer ou les éliminer. Dans beaucoup de municipalités, ils ont peu d’importance et parfois ils n’existent même pas (district unique). Normalement, une municipalité ne se divise en plus d’un district que lorsqu'il s’y trouvent des peuplements significatifs en nombre d’habitants et qu'ils sont éloignés de l’aire urbaine principale. En général, ces districts lorsqu’ils ne sont pas absorbés par l’accroissement naturel de la cité, tendent à vouloir se transformer en de nouvelles municipalités. Le district peut aussi au Brésil avoir d'autres significations : le district Fédéral : la capitale du pays ; le seul district d’État : L’île de Fernando de Noronha, district de l’État de Pernambouc ; le district policier : aire de responsabilité d’un commissariat de police (delegacia de policia) ; une éventuelle adoption du vote distrital créerait des districts électoraux. Cameroun Au Cameroun, un district est une subdivision départementale agglomérant des petits villages ruraux trop petits pour être érigés en commune. Canada Dans les Territoires du Nord-Ouest les districts étaient une division territoriale du territoire, ils ont disparu lors de la formation du Nunavut. En Ontario, un district est une subdivision de base dans le nord-est démographiquement peu dense de la province, plus étendue que les comtés, les régions municipales et les municipalités situées dans la partie sud-est urbanisée de la province. En Colombie-Britannique un district est une division sur deux niveaux : un district régional () est une agglomération de municipalités de la province ; municipales de la province. En Nouvelle-Écosse, nous y trouvons un district municipal. Chine Le mot district désigne en français la subdivision dénommée 区 (pinyin : qū) en chinois. Ce terme chinois est également utilisé pour traduire la notion française d'arrondissement municipal qui est proche du district chinois. Le district urbain est une subdivision administrative de la République populaire de Chine. Djibouti À Djibouti, le district est le premier niveau de subdivision du pays. États Unis Voir aussi Il y a plusieurs types de districts aux Etats Unis : District fédéral Le District of Columbia est la seule partie des États-Unis, à l'exclusion des territoires, qui n'est située dans aucun des cinquante États. Circonscriptions législatives Une circonscription ayant un représentant au Congrès des États-Unis est un district congressionnel. Chaque État est organisé en un ou plusieurs de ces districts ; le nombre exact dans chaque état est basé sur le recensement des États-Unis de l'année 2000. Seuls les électeurs de chaque circonscription sont autorisés à voter lors de l'élection du membre de la chambre des représentants de cette circonscription. Globalement il y a du Congrès aux États-Unis ; chacun compte environ . Une circonscription doté d'un représentant dans une législature d'État est un « district législatif »; le territoire sur lequel un tribunal fédéral a compétence est un « district judiciaire fédéral ». Les conseils municipaux qui ne sont pas élus au scrutin plurinominal peuvent avoir des circonscriptions appelées districts ou quartiers. Districts à usage unique Les États-Unis ont également de nombreux types de « districts à vocation spéciale » dont les pouvoirs locaux sont limités. Les « districts scolaires » sont les plus courants, mais d'autres types de districts existent : les districts de collèges communautaires ; les districts hospitaliers ; les districts de services publics ; les districts d'irrigation ; les districts portuaires ; les districts de transport en commun. À la fin du de nombreuses villes ont adopté des noms de « districts non gouvernementaux » pour accroître la reconnaissance et l'identité des aires de district par rapport à celles appartenant aux villes limitrophes. L'exemple le plus caractéristique se trouve à Los Angeles où certains districts et villes limitrophes sont toutes désignés en tant que districts, tandis que d'autres parties sont déclarées comme villes indépendantes. Par exemple : Hollywood est un district de Los Angeles, tandis que Beverly Hills et West Hollywood sont des corporations municipales indépendantes, disposant chacune de leur propre gouvernement et service de police. Une telle organisation peut prêter à confusion, car la différence entre districts et villes voisines n'est souvent pas évidente ; ces entités, quelle que soit leur appellation, étant toutes des composantes de la . Au limites de chaque district sont parfois implantés des « panneaux de district » où figure l'insigne de la ville ; tandis qu'aux limites d'une ville, un panneau de limite de ville est habituellement placé sur la rue avec, au moins, le nom et la population de la ville et où est parfois indiqué son altitude. La distinction importante entre villes limitrophes et zones classées en districts est que ces derniers font toujours partie de la ville mère et sont régis par les lois et ordonnances de cette ville. Par ailleurs, divers organismes fédéraux, régionaux et locaux tels que le Registre national des lieux historiques sont chargés d'identifier les districts historiques. L'exemple de Philadelphie Dès la fin du , en vertu de la de 1854, les districts furent politiquement des municipalités indépendantes constituant des quartiers adjacents densément peuplés mais situés en dehors des limites légales de la ville de Philadelphie. , se classaient alors, au plan démographique, parmi les dix plus grandes municipalités des États-Unis. France Au Les districts ont été le premier niveau de subdivision des départements français, de 1790 à 1795. Supprimés en 1795, ils ont été remplacés par les arrondissements, créés en 1800. Districts de Paris, une subdivision de la ville de Paris en cours au début la Révolution française, de 1789 à 1790 ; District de Paris, une des trois subdivisions du département de Paris de 1790 à 1795. Au Le district urbain, créée en 1959, est une ancienne forme de coopération intercommunale, regroupant plusieurs communes en général d'un même canton, voire de tout un canton. Cette forme d'intercommunalité a disparu en évoluant vers la communauté de communes ou la communauté d'agglomération, à la suite de la loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale, dite loi Chevènement. La collectivité d'outre-mer de Polynésie française est découpée en cinq districts. Les terres australes et antarctiques françaises sont composées de cinq districts également. Hongrie La Hongrie est organisée en districts et en comitats. Inde En Inde, les districts sont des subdivisions des États et territoires. Indonésie En Indonésie, l'équivalent du district, le kecamatan, est une subdivision du kabupaten, lui-même une subdivision de la province. Dans le cadre de la loi no. 21 de 2001 portant autonomie régionale, les kecamatan des provinces de Papouasie et Papouasie occidentale ont été renommés distrik. Israël Israël compte six districts dirigés par des commissaires nommés par le Ministre de l'Intérieur. Ils sont divisés en quinze sous-districts (en hébreu : nafot נפות; singulier : nafa) qui sont eux-mêmes divisés en 50 régions naturelles. Japon Au Japon, les districts sont des subdivisions situés entre les préfectures et les villes. Kenya Au Kenya, les districts (wilaya, mawilaya au pluriel) sont, jusqu'en 2012, les premières subdivisions administratives des 7 provinces (mkoa, mikoa au pluriel) et de la zone de Nairobi (mkoa Nairobi). Après les élections législatives d', elles seront les premières subdivisions administratives des 47 comtés. Les provinces « administratives » seront alors abandonnées au profit des comtés à la fois « exécutifs et législatifs ». Les districts sont eux-mêmes partagés en divisions administratives (tarafa, watarafa au pluriel) elles-mêmes divisées en localités (mtaa, wataa au pluriel) puis en sous-localités (Kijiji, vijiji au pluriel). Les districts sont, depuis 2010, au nombre de 256, bien que, en , la Haute Cour de justice kényane (Hight Court of Kenya) ayant compétence en matière de constitution et de révision des lois, a déclaré que tous les districts constitués après 1992 sont illégaux et ont été créés « in complete disregard of the Law » (« dans le mépris complet de la loi »). Pour la cour, seuls les 46 districts créés avant 1992 ont une valeur juridique. Liban Au Liban, le caza (القضاء), avec à sa tête un caïmacan, est un district, de la muhafaza dirigée par le muhafiz. Luxembourg Au Luxembourg, cette subdivision administrative regroupant les cantons a été supprimée en 2015. Nouvelle-Calédonie En Nouvelle-Calédonie les districts sont une subdivision des Aires coutumières. Pays-Bas Amsterdam est divisé en plusieurs districts ou Stadsdeel en néerlandais. Pologne En Pologne, on peut désigner en français district la subdivision dénommée powiat en polonais correspondant à l'échelon administratif inférieur à la voïvodie. Russie Le mot français district peut s'appliquer selon les auteurs aux raions ou aux okrougs de Russie. Polynésie française En Polynésie française, les districts étaient à l'époque coloniale le nom des subdivisions des îles des cinq archipels. Ces districts sont aujourd'hui devenus des communes ou des communes associées. Slovaquie Le mot « district » désigne en français la subdivision dénommée okres en slovaque, correspondant à l'échelon administratif inférieur à la région (kraj en slovaque). Suisse En Suisse, les districts sont une subdivision des cantons regroupant les communes. Il n'y en a pas dans tous les cantons car selon la Constitution tous les cantons sont souverains et décident donc de leur organisation territoriale. Royaume-Uni Au Royaume-Uni, les districts sont une subdivision des comtés regroupant les paroisses civiles. Tchéquie Le mot « district » désigne en français la subdivision dénommée okres en tchèque, correspondant à l'échelon administratif inférieur à la région (kraj en tchèque). Turquie En Turquie, un district () est une subdivision administrative d'une province (). Un district est gouverné par un gouverneur de district () nommé par le Ministre de l'Interieur, et par un maire élu par le peuple. Autres pays Côte d'ivoire : districts de Côte d’Ivoire Ghana : district (Ghana). Indonésie : district (Indonésie). Malaisie : district (Malaisie). Mali : Cercles du Mali. Île de Man : district (île de Man). Nauru : districts de Nauru. Pérou : district (Pérou). Portugal : district (Portugal). Rwanda : district (Rwanda). Taïwan : district (république de Chine). Thaïlande : amphoe. Viêt Nam : Huyện. Notes et références Liens externes Administration territoriale par type
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Tai-chi-chuan
Le tai-chi-chuan ou tai chi ou taiji quan (, également prononcé en japonais taikyoku ken) est un art martial chinois dit « interne » (neijia) souvent réduit à une gymnastique de santé. Il peut aussi comporter une dimension spirituelle. Il a pour objet le travail de l'énergie appelée chi. Histoire Les origines du tai-chi-chuan sont encore mal connues et sources de nombreuses controverses. Pour mieux marquer son origine, il convient d'abord de le distinguer d'autres pratiques corporelles chinoises plus anciennes liées ou non au taoïsme. Plusieurs hypothèses existent alors, certaines relevant des mythes et d'autres mieux fondées historiquement. Le mythe de Zhang Sanfeng Certaines légendes attribuent l'invention du tai-chi-chuan au taoïste semi-légendaire Zhang Sanfeng, vers le début de la dynastie Ming (). Le Livre complet sur les exercices du tai-chi-chuan, écrit par Yang Chengfu (1883-1936), raconte que Zhang Sanfeng créa le tai-chi-chuan vers la fin de la Dynastie Song (960-1279) puis le transmit à Wang Zongyue, Chen Zhoutong, Zhang Songxi et Jiang Fa. Un peu plus tôt, Li Yishe (1832-1891) écrivit dans sa Brève introduction sur le tai-chi-chuan : « Le tai-chi-chuan fut fondé par Zhang Sanfeng des Song. » Zhang créa l'école intérieure ()par un syncrétisme néo-confucianiste des arts martiaux du bouddhisme Chan du monastère Shaolin et de sa maîtrise du daoyin () taoïste. Il s'installa dans le temple du mont Wudang, province de Hubei, pour enseigner sa discipline. À partir des années 1930, Tang Hao, pionnier des recherches historiques sur les arts martiaux, démontre l'absence de fondements historiques concernant la création du tai-chi-chuan par Zhang Sanfeng. Ses conclusions furent reprises à la même époque par Xu Jedon, et sont encore validées de nos jours par les recherches historiques contemporaines. L'hypothèse de Wang Zongyue Wang Zongyue, qui aurait vécu sous la dynastie Qing (1644-1911), occupe une place importante dans l'histoire du tai-chi-chuan. Son influence a été reconnue par les maîtres de différentes époques. Son Traité du tai-chi-chuan (太極拳論) a grandement contribué à la compréhension théorique de cette boxe. Toutefois, des doutes subsistent sur l'identité réelle de l'auteur de ce texte. Il pourrait en fait s'agir de Wu Yu-hsiang, qui prétendit avoir trouvé ce manuscrit à Pékin au milieu du . C'est malgré tout l'hypothèse retenue dans le Manuel de taijiquan () de Shen Shou (, né en ), publié en 1991 par l'Association chinoise de wushu. Selon cet ouvrage, il aurait ainsi été le premier à exposer la théorie et les techniques du tai-chi-chuan de manière systématique. Des documents administratifs attesteraient que Wang Zongyue transmit le tai-chi-chuan à Jiang Fa puis que ce dernier le diffusa à Chenjiagou. C'est cet ensemble de pratiques qui aurait été enfin transmis à Yang Luchan. L'hypothèse du village de Chenjiagou Les premières traces historiques apparaissent véritablement avec Chen Wangting vers la fin de la Dynastie Ming (1368-1644). Elles sont notamment issues de travaux menés par Tang Hao et Gu Liuxin, praticiens et historiens du wushu (). Tang Hao soutient cette hypothèse à la suite d'investigations menées au village de Chenjiagou, district de Wenxian, province du Henan, et en se référant aux Annales du district et au Registre généalogique de la famille Chen. Selon ce registre, Chen Wangting était « expert en boxe de style Chen et fondateur du jeu de l'épée et de la lance ». Les différentes écoles contemporaines de tai-chi-chuan (Yang, Wu, Sun) seraient originaires ou héritières de la boxe de style Chen, bien que les principes de cette boxe soient antérieurs à l'appellation tai-chi-chuan. Un autre registre (dont l'authenticité n'est pas entièrement prouvée) découvert très récemment démontrerait que le lieu originel du Tai-chi-chuan ne serait pas le village de Chenjiagou mais plutôt Tang Cun (Henan), village de la famille Li. Reconnaissance Le taijiquan est inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en par l'UNESCO. Styles Les écoles classiques sont : Chen, de Chen Wangting (1600-1680) Yang, de Yang Luchan (1799-1872) Wǔ/Hao, de Wu Yu-hsiang (1812-1880) Wú, de Wu Ch'uan-yu (1834-1902) Sun, de Sun Lu Tang (1861-1932) Style Chen Fondé par Chen Wangting au , le style Chen () connut une évolution avec Chen Changxing (1771-1853) puis fut rendu public grâce à des maîtres tels que Chen Zhaopi (1883-1972) ou Chen Fake (1887-1957), représentant officiel du style familial à la . Le style Chen a conservé une martialité sans équivoque et demande des qualités corporelles qui séduisent souvent les adeptes des arts martiaux. Contrairement aux autres styles, ses enchaînements se pratiquent en variant puissance et vitesse. Il se caractérise par des spirales manifestes qui animent chaque mouvement. Style Yang Le style Yang () est devenu le plus populaire en Occident. Son créateur Yang Luchan (1799-1872) apprit d'abord le tai-chi-chuan Chen dans le village de Chenjiagou, auprès de Chen Changxing. Selon la légende, il modifia le style pour le rendre accessible au plus grand nombre . Il enseigna son style dans la ville de Yongnian, province du Hebei et le transmit à ses fils : Yang Banhou (1837-1892) ; Yang Jianhou (1839-1917), qui transmit son art entre autres à son fils Yang Chengfu (1883-1935) dont le fils Yang Sau Chung perpétua à son tour le style. Yang Chengfu diffusa le style et institua la pratique lente et relâchée qui caractérise le style Yang. Ainsi, dans la forme de Yang Chengfu, les fajing (force souple, jing, qu’on oppose à la force brute, li) et les sauts sont supprimés, les prises d’appui violentes et les mouvements difficiles sont simplifiés ou remplacés. Au fil des enseignants successifs, la forme de Yang Luchan subit de nombreuses modifications et emprunts à d'autres styles. Le dernier élève connu de Yang Chengfu se nomme Fu Zhongwen et a été filmé. Les écoles issues du tai-chi-chuan Yang sont très nombreuses et proposent un style personnalisé. Style Wu Le style Wu provient du travail de Wu Quanyu (1832-1902), militaire mandchou qui étudia avec Yang Luchan et son fils Yang Banhou. Pendant un temps les familles Yang et Wu furent liées et leurs pratiques non distinguées. C'est après l'installation de Wu Jianquan (1870-1942) — fils de Quanyu — à Shanghaï en 1928 que le style Wu se mit à apparaître en tant que tel. En 1935 fut officiellement fondée l'association de Taiji de Jianquan à Shanghaï. Le dernier grand maître reconnu de ce style fut Ma Yueliang, gendre de Wu Jianquan. Autres styles Tai-chi Li Ruidong () ou wuxingchui quan (), nommé style du pilon des cinq étoiles, créé par Li Ruidong (1851-1917), disciple de Dong Haishuan (inventeur du baguazhang), à partir de la forme de Wang Lanting ; Tai-chi Li () ou taiji ying-yang, de Li Ho Hsieh et Li Kam Chan ; Dongyue (), développé par Men Hui Feng et son épouse Kan Guixiang pour les célébrations chinoises de l'an 2000 ; Tai-chi Wudang Zhao Bao () nommé d'après la ville de Zhao Bao Zhen ; il rencontre un succès grandissant en Chine ; Tai-chi style wudang développé par Cheng Tin hung au milieu du , notamment diffusé à Hong-Kong et en Europe. Formes associées à d’autres styles internes : Tai-chi de la secte Chan ; Tai-chi de Shaolin ; Tai-chi de Wudangshan (), taijiquan du mont Wudang, qui se décline en tai-chi du singe craintif et du dragon ; Tai-chi qigong, à finalités médicinales ; Tai-chi Mulan ou Mulan quan (), création très récente inspirée du nom de la princesse guerrière chinoise Hua Mulan. Créé par madame Ying Mei Feng à partir du huajia quan et du qigong, il a été reconnu comme martial chinois en 1988 par la fédération chinoise de wushu. Il se caractérise par une pratique essentiellement esthétique à destination des femmes, qui donne l'occasion de nombreux concours, avec éventails, épées, sabres, cerceaux ou poignards. Les tai-chi associés à des styles « externes » : Tanglang quan Art martial Le tai-chi-chuan en tant qu'art martial interne (nei dan) insiste sur le développement d'une force souple et dynamique appelée jing (勁), par opposition à la force physique pure li (力). Une des règles du tai-chi-chuan est le relâchement song (). Ce relâchement garantit la fluidité des mouvements et leur coordination. Une fois la relaxation song installée, le pratiquant va développer le pengjing, force interne consistant à relier chaque partie du corps en restant relaxé. Selon un dicton : « Une partie bouge, tout le corps bouge ; une partie s'arrête, tout le corps s'arrête ». Le pengjing est la force caractéristique du tai-chi-chuan ; on peut lui trouver une analogie avec une boule élastique. Frappez la boule et votre coup sera retourné contre vous. . Lors des frappes, l'énergie est tout d'abord concentrée dans le dantian inférieur (), qui est un des centres fondamentaux du qi (aussi connu sous la désignation hindouiste « second chakra »). Puis elle est libérée, accompagnée d'une onde de choc propagée par l'ondulation des articulations du pratiquant, tel un fouet. On appelle cette action faire jaillir la force, ou fajing (). Le tai-chi-chuan porte une attention particulière à l'enracinement. L'énergie doit aussi s'élancer des « racines » que constituent les pieds, puisque ce sont généralement eux qui, dans la majorité des cas, vont amorcer le coup que transmettra la main, ou tout autre partie frappante. On dit parfois, « le pied donne le coup, la hanche dirige et la main transmet ». L'énergie provient des pieds, puis elle est dirigée par la taille avant d'être transmise par les mains. Le tai-chi-chuan peut aussi être vu comme un qigong. Il implique un travail sur le souffle et non sur la force brute. C'est pourquoi l'entraînement est tout d'abord exécuté lentement pour sentir les flux du souffle qi, en vue d'exercices d'alchimie interne plus approfondis. Le centre de gravité et la respiration doivent être amenés au niveau de l'abdomen, au dantian inférieur. Les exercices de poussées de mains permettent d'appliquer les principes du tai-chi-chuan avec un partenaire, et ceci de manière progressive. Ils développent la sensibilité du pratiquant et ainsi sa capacité à transformer une action de l'adversaire à son avantage. Ils sont un prélude au combat libre sanshou. Les applications peuvent être exécutées de différentes manières : des coups frappés aussi bien avec les pieds ou les genoux que les mains ou les coudes ; des chin-na (), qui sont en fait des clefs que l'on retrouve en aïkido ou en ju-jitsu ; des pressions sur les cavités pour provoquer des blocages respiratoires ou sanguins ; des pressions sur les points d'acupuncture qui peuvent gêner la course de l'énergie vitale et entraîner des troubles de l'organisme (état mental, destruction des organes internes, K.O., voire la mort). Il s'agit du plus haut degré de maîtrise. Le tai-chi-chuan se pratique généralement à mains nues, mais il existe des formes de tai-chi avec éventail, poignard, épée, bâton, sabre, que le pratiquant pourra apprendre après quelques années d'expérience. Pas principaux La position des jambes, primordiale, accompagne tous les mouvements. Le tai-chi-chuan en utilise trois principales qui sont le pas du cavalier mǎbù (), le pas de l'arc gōngbù () et le pas vide xūbù (). Les pas s'exécutent de manière plus ou moins accentués selon les styles. Les déplacements restent axés sur huit directions principales, équivalentes à celles de la rose des vents, issues du taiji et des huit trigrammes. Huit techniques principales Le tai-chi-chuan comme pratique de combat utilise huit techniques principales, qui sont appuyer an () ; cueillir cai () ; presser ji () ; heurter kao () ; séparer lie () ; tirer lu () ; parer et projeter peng () ; le coup de coude zhou (). Techniques de frappes Outre la frappe du coude, le tai-chi-chuan utilise la frappe avec le poing détendu et la frappe avec l'index replié et soutenu par le pouce. Les pieds infligent le coup de talon, le fouet de la pointe du pied, et les coups de pied circulaire vers l'extérieur ou l'intérieur. Le genou frappe également. Il existe aussi des techniques de frappe avec la paume et les doigts (en forme de pique). Pratique Séance d'entraînement En dehors de l'apprentissage des mouvements, postures et respirations, la pratique du tai-chi-chuan comprend des exercices d'assouplissement et de relâchement des muscles et des articulations, destinés à favoriser la circulation du qi et appelés daoyin fa () ; littéralement technique (fa) pour entretenir (yin) la voie (dao). Il existe également des exercices nommés yiyin fa (), qui consistent en des mouvements visant à développer la sensation de coordination entre les jambes, le bassin, la colonne vertébrale et les bras qui donnent au tai-chi-chuan son efficacité martiale. L'enchaînement proprement dit se nomme taolu (), encore nommé gongjia () ; perfectionnement du style. Il peut être pratiqué à trois vitesses ; une fois à vitesse normale pour corriger les mouvements, une seconde fois un peu plus rapidement pour habituer le corps à l'unité dynamique du début à la fin, et une troisième fois lentement, comme une phase méditative, pour travailler la circulation du qi. Les exercices à deux se nomment : tuishou (), qui consiste à apprendre à sentir la force et les mouvements d'autrui en poussant puis absorbant, avec les mains comme point de contact ; et sanshou (), forme de combat libre qui met en application les mouvements du tai-chi-chuan. Baduanjin Les baduanjin (), huit pièces de brocart, sont une série d'exercices de qigong utilisés dans certaines écoles pour préparer le corps à la pratique du tai-chi-chuan. Le but est d'ouvrir les trois portes (), c’est-à-dire dénouer les épaules, la taille et les hanches afin de faciliter la circulation du qi. Popularisés par le général Yue Fei au pour entretenir ses troupes, ils évoquent le brocart, longue étoffe de soie brodée portée par les nobles, et symbole de bonne santé. Ils enchaînent huit mouvements aux noms évocateurs : soutenir le ciel par les mains, bander l'arc et viser l'aigle, séparer le ciel et la terre, la chouette regarde vers l'arrière, l'ours se balance, toucher les pieds des deux mains, serrer les poings, ébranler la colonne de jade. Les premières traces écrites de ces exercices peuvent se retrouver dans des textes de l'époque Song, le Dao Shu () et le Yijian Zhi (). Grand enchaînement Le grand enchaînement ou « forme longue » se compose de 75 à 108 mouvements (selon la façon de les décompter des différentes écoles) correspondant à une ou plusieurs applications martiales. Il s'exécute lentement et vise à développer une forme de corps particulière. Il doit s'exécuter dans le respect des grands principes théoriques du taijiquan (port de tête, détente de la poitrine, des aines et de la taille, poids dans les coudes et les épaules, coordinations, intention, vide et plein, fluidité, calme, etc.). Le style Chen comporte en sus un enchaînement plus court et plus rapide incluant de nombreux mouvements explosifs, les poings canons. Tuishou Le tuishou () est la forme principale de travail à deux du tai-chi-chuan. Son but est d'apprendre à « écouter » le partenaire, à comprendre la force qu'il exerce, puis à la transformer à son avantage. Les bras doivent toujours rester en contact et s'adapter aux mouvements du partenaire. Il peut prendre des formes codifiées à pas fixes ou pas mobiles ou des formes libres qui ne sont pas sans évoquer la lutte, notamment en Chine. Chin Na Le ch'in na ou qinna (擒拿) est un ensemble de techniques des arts martiaux chinois qui servent à saisir puis contrôler un adversaire. Les armes La pratique des armes (bīngqì, 兵器) fait partie de la grande tradition du tai-chi-chuan. Pour chaque arme, on étudie un enchaînement fondamental. Voici une liste d'armes utilisées dans les tai-chi d'armes : la lance, taiji qiang () ; le sabre, taiji dao () ; le double sabre, taiji shuangdao () l'épée, taiji jian () ; la hallebarde chinoise, taiji ji () ; l'éventail, taiji shan (). Forme de création moderne, pour la santé ; le bâton, taiji gun () ; le bâton court, taiji duan gun () ; le double bâton () ; la masse ; la perche ; les serpes ; les poignards forme moderne ; la canne forme moderne. Intérêt médical Le tai-chi-chuan a été testé et s'avère efficace sur les symptômes de plusieurs maladies, même si un effet placebo ne peut être exclu du fait de l'absence de comparaison en aveugle. C'est le cas pour la fibromyalgie, pour la polyarthrite rhumatoïde et l'arthrose du genou, ainsi que dans la maladie de Parkinson et dans la lutte contre la douleur. Dans la culture populaire La maîtrise de l'eau dans les séries d'animation Avatar, le dernier maître de l'air et La Légende de Korra est inspirée par le Tai-chi-chuan. Bibliographie Béja (Vincent), Tai Ji Quan style Wu, Quimetao, 2001. Carmona (José), La transmission du taiji quan, Editions Véga, 2007 Éric Caulier, Voyage au cœur du Taijiquan, Éditions Trédaniel. Éric Caulier, Comprendre le Taijiquan Tome I et II, Ed. EME (Éditions Modulaires Européennes). et Éric Caulier, Taijiquan Mythes & Réalités, Éditions Dervy. Chavanne (Jean-François), Kou (James), Yiou (Eric), Tai chi chuan, livre avec DVD, Marabout, 2005. Chengfu (Yang), L'essence du Taijiquan, Budo Éditions, 2013 Dr Luce Condamine, Initiez-vous au Tai Chi, le Courrier du Livre, 2012. Crompton (Paul), Le Taïchi facile, traduction Serge Mairet, Budo Éditions. Despeux (Catherine), Taiji Quan : Art martial - Technique de longue vie, Éditions Guy Trédaniel, 1990. Deverge (Michel), Tai Ji Quan d'après l'enseignement de Maître Ang Tee Tong, Au signal-Chiron-SEDIREP, 1988. Dsu Yao (Chang) & Fassi (Roberto), Taï chi chuan, préface de Henri Plée, Éditions de Vecchi. Dufresne (Thomas) & Nguyen (Jacques), Taiji Quan. Art martial ancien de la famille Chen, Éditions Budostore, 1994 Gilman (Michael), Cent Une Réflexions sur le Taiji, traduction Serge Mairet, Budo Éditions. Jwing Ming (Yang), Le secret des anciens maître de taiji, traduction Serge Mairet, Budo Éditions. Manzur (Gregorio), préface de Catherine Despeux, L'art du combat avec son ombre, Albin Michiel, 2010 Meisheng (Gu), Le chemin du souffle : pensée chinoise et Taiji quan, Culture et sciences chinoises, 2000 Poy-Tardieu, N., Le guide des arts martiaux et sports de combat, Paris : Budo Éditions, 2001 La Nouvelle Méthode d'apprentissage personnel du Tai Chi Ch'uan selon Maître Cheng, traduction et notes de Jean-Jacques Sagot au Courrier du Livre, 2001 Les Treize Traités de Maître Cheng sur le Tai Chi Ch'uan, traduction de Jean-Jacques Sagot au Courrier du Livre, 1998 Sapin (Jean-Claude), Tao, Qi et Taï chi chuan - Tradition et pratiques, Paris : Éditions Ellébore, 2007. Louis Wan Der Heyoten (auteur) Le Tai Chi Chuan Editeur : De Vecchi. Date de parution : 13/12/1995 Wang Xian & Caudine (Alain), À la source du taiji quan - Transmission de l'école Chen, Éditions Guy Trédaniel, 2005. Waysun Liao, Les trois Classiques du Taijiquan, traduit par Serge Mairet, le Courrier du Livre. Notes et références Voir aussi Articles connexes Qi gong Wuwei (philosophie chinoise) ChiRunning Panagiotis Kontaxakis Liens externes Vidéos des formes codifiées (Wushu moderne) 00 Lexique des arts martiaux chinois
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Nappe phréatique
La nappe phréatique (de , le puits) est une nappe d'eau que l'on rencontre à faible profondeur. Elle alimente traditionnellement les puits et les sources en eau potable. C'est la nappe la plus exposée à la pollution en provenance de la surface. Par « nappe », on entend la partie du sol saturée en eau, c'est-à-dire celle où les interstices entre les grains solides sont entièrement remplis d'eau, ce qui permet à celle-ci de s'écouler. Au-dessus, on peut trouver des terrains non saturés, dans lesquels les interstices contiennent aussi de l'air. Cette couche est appelée la « zone non saturée », ou encore « zone vadose ». Il peut suffire d'un petit apport supplémentaire d'eau en provenance de la surface pour faire basculer la couche non saturée à l'état saturé. Si l'épaisseur de cette tranche de terrain est importante, et si la topographie s'y prête, ce mécanisme peut déclencher une inondation par remontée de la nappe phréatique. Ce phénomène a aggravé les crues de la Somme en 2001. Types de nappes La nappe est dite « libre » lorsque son niveau peut varier sans être bloqué par une couche imperméable. Si on crée un puits dans une telle nappe, le niveau de l'eau reste inchangé. Une nappe perchée est une nappe libre, permanente ou temporaire, formée dans une zone non saturée, et qui surmonte une nappe libre de plus grande extension. Dans le cas contraire, on parle de nappe « captive ». Elle est « sous pression », et, lorsque l'on y ouvre un puits, l'eau s'élève jusqu'à un niveau d'équilibre supérieur. Il arrive même que la nappe jaillisse du sol ; c'est le phénomène d'artésianisme. Il existe également des nappes semi-captives ou à drainance. Le toit ou le substratum de l'aquifère (parfois les deux) sont fréquemment constitués par des formations semi-perméables. Lorsque les conditions hydrodynamiques sont favorables, il peut y avoir échange d'eau avec l'aquifère superposé ou sous-jacent ; c'est le phénomène de drainage. Dans certains contextes hydrogéologiques, des nappes communiquent directement avec les cours d'eau dans un système de relations parfois complexes : renfort des cours d'eau en période de sécheresse, accompagnement des phénomènes de crues ou échanges et dissémination des polluants issus des activités humaines. Rabattement de nappe Un forage permet de repérer le niveau supérieur de la nappe : c'est le niveau piézométrique, niveau au-dessus duquel les interstices de la roche ne sont pas saturés en eau. Les variations de ce niveau renseignent sur le degré de remplissage de la roche-réservoir. Le pompage d'eau dans une nappe à une vitesse qui dépasse la vitesse de recharge de la nappe entraîne la baisse du niveau de nappe phréatique, appelée rabattement de nappe. Remontées de nappe Un phénomène courant et source d'importants désordres sous les grandes villes et dans les régions industrielles (Bassin minier du nord de la France par exemple) est que des nappes pompées durant plusieurs décennies ou siècles par l'industrie ou pour des besoins en eau potable ont cessé de l'être en raison du recul des besoins industriels ou de la pollution de l'eau n'autorisant plus son usage en eau potable. Il s'ensuit une remontée de nappe, source d'inondation et de désordres dans les sous-sols construits à l'époque où le plafond de la nappe avait été artificiellement rabattu. Relation solide/eau dans les milieux poreux Zone saturée La zone saturée des nappes distingue deux types d'eau : l’eau liée, liée au solide par des forces électrostatiques et moléculaires, les deux processus étant limités dans l'espace ; l’eau libre, susceptible de se déplacer sous l'effet de la gravité et des gradients de pression. L'eau liée correspond à : la couche la plus proche des grains, dont l'épaisseur est de l'ordre de quelques dizaines de molécules (0,1 micromètre) correspond à une orientation des molécules d'eau à structure dipolaire H-OH, perpendiculairement à la surface des grains. Dans cette zone la viscosité de l'eau peut être doublée ou triplée, sa densité est de l'ordre de 1,5 et sa force par unité de surface est de l'ordre de bars. la zone de transition entre 0,1 et 0,5 micromètre contient des molécules d'eau qui supportent une attraction non négligeable et sont immobiles. Au-delà, les forces d'attraction sont encore plus modestes, et on parle d'eau libre. Zone non saturée Contrairement à la zone saturée qui contient deux phases (liquide pour l'eau, solide pour les grains), il y a ici existence d'une troisième phase : l'air. La saturation est alors la part des pores occupée par un type de fluide La zone non saturée distingue quatre états en fonction de la saturation du sol en eau : l’eau funiculaire ou gravifique : dans un sol presque saturé en eau, avec quelques bulles d'air, l'eau peut s'écouler sous l'influence de la gravité. sol à saturation d'équilibre autrement appelé sol à capacité de rétention capillaire : la phase d'eau est encore continue mais ne circule pas sous la seule influence de la gravité. Cela correspond à l'eau liée et à l'eau retenue par capillarité. l’eau pendulaire : dans un sol faiblement saturé en eau, l'eau entoure les grains et occupe des anneaux discontinus aux points de contact de ceux-ci. La phase d'eau est toujours continue, les pressions se transmettent, mais les mouvements de l'eau sont très lents du fait de la minceur de la pellicule mouillée. saturation irréductible : si on prélève encore de l'eau (évapotranspiration), on n'obtient plus que l'eau liée. Suivi des nappes Il est effectué via des modélisations et des réseaux de mesures automatiques (piézomètres). En France, en 2017, le BRGM publie 11 fois par an des bulletins de situation hydrologique des nappes à partir de 1700 points suivis en France depuis au moins 40 ans dans la plupart des cas, et il prépare (avec Météo France) un outil « MétéEAU des nappes » de prévision et modélisation des niveaux de nappes souterraines. Ceci nécessite un dispositif de télétransmission rapide de l'information et de validation rapide de la donnée. En , 300 points de surveillance sont déjà disponibles à une fréquence journalière et à la fin de 2018 tout le réseau devrait être équipé pour la télétransmission. Menaces, qualité et niveau de nappes en large baisse dans le monde La biophysicogéochimie des nappes réagit aux modifications de leur environnement, et aux modifications climatiques et anthropiques notamment, avec trois principales menaces pour les nappes actuelles : la pollution de l'eau (qui peut en partie provenir de la pollution des sols et/ou de l'air) ; elle est fréquente sous les zones urbaines et industrielles, et sous les zones d'agriculture intensive pour les nitrates (qui peuvent aussi provenir d'eaux usées, dans les pays où les stations d'épuration ne les traitent pas, avec alors parfois aussi un risque de maladies infectieuses et parasitoses associé) et pesticides. Forêts naturelles et prairies permanentes ont un effet protecteur sur les nappes sous-jacentes alors que le labour, l'urbanisation et l'industrialisation nuisent à la qualité et parfois à la recharge des nappes. la salinisation, dans certains contextes littoraux ou de proximité avec sous-sol salins. l’évaporation (dans le cas des nappes superficielles en zone aride, avec souvent un risque accru de salinisation). la surexploitation : Dès 2001, l'expert américain Lester R. Brown alertait que le niveau des nappes phréatiques chutait sur tous les continents, du fait que nous disposons de puissantes pompes diesel ou électriques qui permettent de puiser l'eau des aquifères plus rapidement qu'elle n'est remplacée par les précipitations. Il citait trois régions : la plaine de Chine du Nord, le Pendjab en Inde / Pakistan, et le sud des grandes plaines des États-Unis. Ces trois régions sont des zones d'agriculture irriguée. En 2002, la NASA et le centre aérospatial allemand ont lancé la mission GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment) afin notamment de pouvoir évaluer le niveau des nappes phréatiques de la planète grâce à des observations par satellite. Il était auparavant impossible de faire des estimations sur l'état des eaux souterraines, en raison des difficultés d'accès. La mission a constaté une forte baisse des nappes phréatiques non seulement en Chine, en Inde, aux États-Unis, mais aussi dans d'autres régions telles que l'Argentine, la Californie, le Proche-Orient, et l'Australie. Or, il se trouve que la Chine, les États-Unis et l'Inde sont les trois plus grandes régions productrices de céréales dans le monde, alors que les eaux souterraines représentent la plus grande partie des ressources en eau douce disponibles de la planète. Sandra Postel estime le surpompage annuel des aquifères à 160 milliards de mètres cubes d'eau à l'échelle de la planète. Avec une équivalence approximative « mille tonnes d'eau pour produire une tonne de céréales », ce déficit de 160 milliards de tonnes d'eau correspond à 160 millions de tonnes de céréales, soit la moitié de la production américaine.Étant donné l'énorme population chinoise de plus de 1,3 milliard d'habitants, la chute du niveau des nappes phréatiques en Chine pourrait perturber les marchés mondiaux de céréales et entraîner une hausse des prix de la nourriture dans le monde entier. Selon trois chercheurs de l'université d'Utrecht, auteurs d'une étude sur le sujet publiée le , « la non-durabilité de l'usage des eaux souterraines pour l'irrigation est un problème important non seulement pour les pays qui font un usage intensif des eaux souterraines, mais aussi pour le monde dans son ensemble, étant donné que le commerce international introduit de fortes corrélations entre la production de nourriture dans un pays et la consommation dans un autre ». Pollutions des nappes L'enfouissement de déchets, la pollution (accidentelle ou non) de puits, de gouffres (utilisés comme décharge), d'étangs (parfois situés dans le plafond de la nappe) ou de failles naturelles, des forages peuvent permettre le transit de pollutions superficielles vers les nappes souterraines (les forages perforent la couche superficielle imperméable et rendent, à moyen ou long terme, finalement cette surface perméable aux éventuels polluants qui peuvent ensuite se retrouver dans les eaux pompées et consommées). La plus grande partie des pollutions de nappe a pour origine les activités agricoles qui utilisent de nombreux produits (engrais, lisiers, purins épandus comme fertilisants, pesticides) sources de pollutions et en concentrations importantes. Mais localement des pollutions industrielles graves existent. Dans certaines régions du monde en état de stress hydrique à cause du réchauffement climatique ou le plus souvent d'une imperméabilisation excessive des sols et d'une surexploitation chronique des nappes, on cherche à réglementer les nappes par des eaux de récupération, qui peuvent aussi être une source de dégradation de la qualité des nappes. Certaines pollutions sont dites naturelles, provenant du passage des eaux dans des zones minéralisées (particulièrement en domaine cristallin). Certaines concentrations anormales en éléments très nocifs comme l'arsenic, le mercure, le cadmium ou le plomb peuvent être détectées dans la nappe et mettre en danger les populations locales et les écosystèmes quand la nappe alimente des sources ou est en contact direct avec des eaux superficielles, courantes ou stagnantes. Divers méthodes de dépollution de nappe ont été testées, mais elles sont toujours longues et parfois coûteuses, et des millions de sites (civils, industriels et militaires) sont encore à traiter. Rien qu'aux Etats-Unis on estimait en 2013, qu'il restait à traiter pour leurs eaux souterraines contaminées (et que leur fermeture devrait coûter au moins 110 à 127 milliards de dollars), 10% de ces sites étant en outre considérés comme «complexes» (c'est-à-dire qu'ils ne pourraient pas être correctement traités avant 50 à 100 ans, faute de technologies adéquates disponibles. Sur certains sites traités, on n'a pas réussi à atteindre les taux de polluants correspondant aux objectifs de dépollution, malgré les efforts faits. Faute d'argent et parce qu'il s'agit parfois de sites orphelins (où le principe pollueur-payeur est impossible ou difficile à appliquer), certains de ces sites pourraient basculer vers une gestion fataliste à long terme, basée sur une surveillance et la limitation de l'accès à ces eaux. Valeur et services La valeur attribuée à une nappe ou aux services écosystémiques (nécessaires à sa bonne conservation) change beaucoup selon la rareté de l'eau dans la région considérée et plus généralement selon les lieux et les époques, selon ses usage (eau potable, eau industrielle, irrigation, etc.) et selon que la personne interrogée est usager de cette nappe ou non. Quelques nappes dans le monde En France En France, la plus vaste nappe est celle de Beauce dont la surface est de près de sur six départements. Ses réserves sont estimées à près de 20 milliards de mètres cubes. La plus grosse est la nappe phréatique rhénane en Alsace qui s'étend sur un petit territoire mais dont les réserves sont estimées à 35 milliards de mètres cubes sur la partie alsacienne seulement. Aux États-Unis La plus grande nappe aux États-Unis est la nappe d'Ogallala, d'une superficie comparable à celle de la France, qui s'étend du Dakota du Sud au Texas. Références Voir aussi Articles connexes Aquifère Cycle de l'eau Nappe alluviale Nappe de la craie Nappe captive Nappe d'eau souterraine Hydrogéologie Rabattement de nappe Recharge des aquifères Observatoire de l'eau Bibliographie Albinet, M., & Margat, J. (1970), Cartographie de la vulnerabilite a la pollution des nappes d’eau souterraine. Bull. BRGM, 2ème série, 3(4), 13-22. Brouyère, S., Briers, P., Descy, J. P., Schmit, F., Degré, A., & Orban, P. (2017), Convention Région wallonne et HGE-ULg Caractérisation complémentaire des masses d’eau dont le bon état dépend d’interactions entre les eaux de surface et les eaux souterraines - Délivrable D1. 8 Rapport final (No. D1. 8). Datry T. (2003), Urbanisation et qualité des nappes phréatiques : réponses des écosystèmes aquatiques souterrains aux pratiques d’infiltration d’eau pluviale, Université Claude Bernard-Lyon, 1, 220 (résumé) Farlin, J., Gallé, T., & Bayerle, M. (2017), Contamination des eaux souterraines par les produits phytosanitaires ou leurs produits de dégradation-PestRisk : un outil d’évaluation du potentiel de contamination et de quantification des concentrations à l’échelle du bassin versant de captage. Techniques Sciences Méthodes, (10), 59-67|résumé. Lallemand-Barrès, A., & Roux, J. C. (1999), Périmètres de protection des captages d'eau souterraine destinée à la consommation humaine : guide méthodologique et réglementaire (Vol. 33). BRGM. Ollagnon H. 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17816
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Antoine Lavoisier
Antoine Laurent Lavoisier, ci-devant de Lavoisier, né le à Paris et guillotiné le à Paris, est un chimiste, philosophe et économiste français, souvent présenté comme le père de la chimie moderne, qui se développera à partir des bases et des notions qu'il a établies et d'une nouvelle exigence de précision offerte par les instruments qu'il a mis au point. Il a inauguré la méthode scientifique, à la fois expérimentale et mathématique, dans ce domaine qui, au contraire de la mécanique, semblait devoir y échapper. Au-delà des découvertes de l'oxydation, des composants de l'air et de l'eau, de l'état de la matière, ses contributions à la révolution chimique sont à la fois techniques, expérimentales et épistémologiques. Elles résultent d'un effort conscient d'adapter toutes les expériences dans le cadre d'une théorie simple dans laquelle, pour la première fois, la notion moderne d'élément est présentée de façon systématique. Lavoisier a établi l'utilisation cohérente de l'équilibre chimique, utilisé ses recherches sur l'oxygène, dont il a inventé le nom, l'azote et l'hydrogène pour renverser la théorie phlogistique, développé une nouvelle nomenclature chimique qui soutient, ce qui se révélera inexact, que l'oxygène est un constituant essentiel de tous les acides. Précurseur de la stœchiométrie, il a surtout traduit des réactions dans les équations chimiques qui respectent la loi de conservation de la matière, donnant à celle-ci une solide assise expérimentale. Financier de son métier, soucieux d'établir des statistiques précises utiles à ce qu'il nomme à la suite de Condorcet l'arithmétique politique, il a été sollicité par l'administration royale puis révolutionnaire sur de très nombreux sujets depuis l'instruction publique jusqu'à l'hygiène en passant par le système monétaire. Il a aussi produit dans la lancée de Joseph Black la première théorie expérimentale de la chaleur, à travers l'étude non seulement de la combustion mais aussi de la respiration et de la fermentation des sols. Ses œuvres majeures restent le Traité élémentaire de chimie (1789) et la Méthode de nomenclature chimique (1787). Biographie Enfance et formation (1743-1769) Né dans une famille aisée, Antoine Laurent de Lavoisier est baptisé le jour de sa naissance en l’église Saint-Merri. Orphelin de mère à l'âge de cinq ans, il hérite d'une grande fortune. En 1754, à l'âge de onze ans, il intègre le collège des Quatre-Nations à Paris. Les cours incluent chimie, botanique, astronomie et mathématiques. En classe de philosophie, lors de sa dernière année, il a pour professeur l'astronome Nicolas-Louis de Lacaille, auprès duquel il s'enthousiasme pour la météorologie, passion qui ne le quittera jamais. À l'automne 1761, il s'inscrit à la Faculté de droit civil et canonique. Il y suit le cursus habituel, qui lui délivre en deux ans le baccalauréat en droit et l'année suivante, en 1764, la licence qui lui permet de s'inscrire au barreau de Paris. Il ne plaidera cependant jamais. Durant ces études de droit, il assiste à des conférences sur les sciences naturelles. Paris frissonne alors de l'esprit encyclopédique. L'université est agitée par l'abolition du monopole qu'exercent les jésuites sur l'enseignement, la sécularisation de leurs écoles et la création d'écoles d'application, telle, en 1747, l'École des ponts et chaussées, dans lesquelles l'enseignement moral et religieux s'efface devant celui des sciences et des techniques. L'étudiant Lavoisier adhère à la démarche expérimentale que, dans la ligne cartésienne, professe Étienne de Condillac depuis une dizaine d'années dans les salons parisiens. Il est un lecteur avide du Dictionnaire de la chymie que vient de publier Pierre Macquer, le théoricien des affinités électives entre corps chimiques, qui préfigurent les équations chimiques. Son premier essai portera sur l'hydratation du gypse et fait l'objet d'une conférence qu'il donne en 1764 à l’Académie des sciences. Deux ans plus tard, il est lauréat du concours de l’Académie des sciences pour un essai sur l'éclairage public des salles de spectacle et reçoit au nom du roi une médaille d'or. Cette même année 1766, il assiste Jean-Étienne Guettard, botaniste de l'Académie des sciences, dans l'élaboration de l'atlas minéralogique de la France. Il fait des relevés minéralogiques depuis déjà trois ans. Entre juin et , ils travaillent ensemble à une étude géologique de l’Alsace et de la Lorraine. Leur collaboration se prolongera jusqu'en 1780. Parrainé par Henri Louis Duhamel du Monceau, grand ami de son père, Antoine de Lavoisier est élu membre de l’Académie des sciences le et siège au Louvre à l’âge de vingt-quatre ans, soit deux ans avant un autre jeune collaborateur de Jean-Étienne Guettard avec lequel il a appris à travailler, Balthazar Georges Sage, lequel fondera en 1778 l'École des mines. Fermier général (1770-1774) Ses études de droit sont d'une importance capitale dans la vie de Lavoisier. Elles l'amènent en effet à s'intéresser à la politique française, et lui permettent d'acquérir en 1770 une charge de fermier général. Âgé de vingt-six ans, il entre ainsi au conseil d'administration de la compagnie privée à laquelle le roi délègue le monopole de la collecte des impôts. C'est ce poste de fermier général qui est à l'origine de ses principales découvertes scientifiques en chimie. Affecté au secrétariat chargé de la perception des impôts à l'octroi de Paris, il y dispose en effet d'une balance qui sert à détecter les fraudes, la plus précise d'Europe, et c'est cette balance qu'il utilise pour procéder à des pesées moléculaires de divers gaz avec une marge d'erreur inégalée jusqu'alors. Toutefois ce poste le tiendra éloigné pendant trois années de ses recherches. Il n'abandonnera cependant jamais son rôle d'expert en finance. Il proposera en 1790, à la faveur de la Révolution, une réforme du système monétaire français et en 1791 un changement d'assiette du système d'imposition. Dans son travail pour le gouvernement de 1791, il participe au développement du système métrique qui uniformise les poids et mesures. Le dans la chapelle parisienne privée de l'abbé et contrôleur général des Finances Terray, il épouse Marie-Anne Pierrette Paulze, la fille d'un fermier général, alors âgée de treize ans. Au fil du temps, celle-ci se révèle une aide et une collaboratrice scientifique précieuse pour son époux. Elle traduit pour lui des ouvrages anglais, parmi lesquels lEssai sur le Phlogistique de Richard Kirwan et les recherches de Joseph Priestley. Elle réalise de nombreux croquis et gravures des instruments de laboratoire utilisés par Lavoisier et ses collègues. Elle écrit et publie également les mémoires de Lavoisier, et accueille des soirées où d'éminents scientifiques débattent des questions liées à la chimie. À l'automne 1772, Lavoisier se lance dans une recherche de plusieurs années sur ce qui cause la combustion. Reproduisant les expériences de Joseph Black, il rencontre à Paris, en octobre 1774, Joseph Priestley, qui a observé, le précédent le dégagement d'un mystérieux « air déphlogistiqué ». Par la suite, Lavoisier expose, en avril 1775, dans un fameux mémoire appelé Mémoire de Pâques, que la combustion a une cause nécessaire, étant la présence de cet air déphlogistiqué, qu'il baptisera en 1779 oxygène. À partir de ces informations, il démontre la nature composée de l'air, et nommera, également en 1779, la partie qui n'est pas de l'oxygène, azote. C'est en 1778 qu'il publiera une description de l'effet de cet oxygène, l'oxydation, effet qu'il appelle acidification, et en 1783, qu'il montrera que l'eau est composée d'un gaz observé par Henry Cavendish, gaz qu'il baptise hydrogène. Régisseur des Poudres (1775-1788) La Ferme générale est chargée depuis 1633 d’administrer pour le roi la Surintendance des poudres et salpêtres. Le ministre Turgot, désire réformer ce système très critiqué et peu efficace. Le roi Louis XVI accepte la proposition d'un des cadres de la ferme des salpêtres, le Faucheux, dont le projet est soutenu par Lavoisier et Turgot, et Lavoisier participe à la création en 1775 de la Régie royale des poudres et salpêtres, ancêtre de la SNPE et de l’actuel SIMu. Lavoisier en est un des quatre fermiers délégués aux postes de régisseurs. Il est logé dans un hôtel du Grand Arsenal situé le long de l’actuelle rue Bassompierre, où il dispose d’un laboratoire. Ses travaux portent sur l’amélioration de la production de la poudre et s’étendent au domaine de l’agrochimie. Il crée un nouveau procédé de production du salpêtre et utilise, en plus de celles de Lorraine et Barrois, la nitrière de Georges Müller à Rosheim, en Alsace, qui fournissait en le régénérant rapidement, mais il n'a pas pu utiliser la potasse d’Alsace qui n'a été exploitée qu'au . Son action se traduit par un redressement financier spectaculaire. Les bénéfices reversés par la Régie à l’État lui valent d’être reconnu. Régisseur des poudres par délégation de la Grande ferme, Lavoisier n'en continue pas moins d'exercer sa charge au sein de celle-ci. Il y joue, comme le fait Goethe auprès du duc de Saxe, un rôle de conseiller ministériel. À la suite de la « guerre des farines », il s'oppose ainsi au nouveau ministre des Finances, le physiocrate Turgot, et à l'inspecteur aux Monnaies que celui-ci vient de nommer, Nicolas de Condorcet, dans leur projet d'une taxation des navires de commerce à la jauge. Pour lui, le seul impôt qui vaille est territorial et porte sur les revenus du capital. Son travail d'académicien reste néanmoins primordial. En 1777, il lit, devant l'Académie des sciences, un premier rapport sur la physiologie de la respiration. En 1778, peu après la mort de son père, il acquiert le domaine et le château de Freschines à Villefrancœur, dans le Blésois. Sa femme en assure, depuis Paris, l'administration et le couple se rend sur place régulièrement, quelques semaines par an, pour rencontrer l'intendant et mesurer les progrès. C'est là que le savant acquiert la conviction que l'humus ne produit pas spontanément la végétation, mais que celle-ci à besoin de deux sources de chaleur, le soleil et le fumier. Sa ferme est d'abord pour lui un objet d'étude de la rentabilité d'une exploitation et lui sert de modèle économétrique. En 1779 commence une fructueuse coopération avec un professeur de mathématiques trentenaire en poste à l'École des cadets gentilshommes qui a été distingué par l'Académie des sciences, Pierre-Simon de Laplace. En 1784, Lavoisier fait partie d'une commission nommée par Louis XVI pour étudier la pratique du magnétisme animal avec le médecin Joseph Ignace Guillotin, l'astronome Jean Sylvain Bailly et l'ambassadeur des États-Unis en France, Benjamin Franklin. Quand le roi convoque les états généraux, le , c'est à lui, seigneur blésois et scientifique déjà rendu célèbre par les multiples mémoires et rapports qu'il a publiés, que la classe des nobles de Blois confie la rédaction de leur cahier de doléances. Il y reprend l'idée formulée par Thomas Jefferson dans le préambule de la Déclaration d'indépendance des États-Unis que le bien commun est le bonheur : La Révolution (1789-1794) Député suppléant d'Alexandre de Beauharnais, Antoine de Lavoisier, très au fait, en tant que fermier général, de ce qu'a été, au début du siècle, le système de Law et du fonctionnement du dollar continental, est celui qui, à l'automne 1789, propose à la Constituante une monnaie d'escompte qui fluidifie les échanges à un moment où la sécularisation des biens du clergé provoque une inflation de ceux-ci. Ce sera l'assignat. Favorable à une réforme profonde de l'Ancien régime et à l'instauration d'une monarchie constitutionnelle, il renonce à sa particule et adhère, au printemps 1790, au second parti politique après le « Club breton », la Société de 1789, fondé par son collègue démissionnaire de la Monnaie Nicolas de Condorcet. Fondé à l'imitation du Club breton, le club de 1789 cherche à en contrecarrer l'influence. Tout en continuant ses recherches au laboratoire des Poudres, Lavoisier adresse, en 1792, un projet d'éducation nationale à la Convention. Il est l'un des trois commissaires du Comité des finances de la Convention chargé de réformer le système de perception des impôts quand la Terreur éclate. Lavoisier, dont l'image est associée à la dévaluation qui a suivi la transformation des assignats en monnaie de nécessité et qui aurait profité aux émigrés, est dénoncé aux autorités révolutionnaires avec vingt-sept autres fermiers généraux comme traître à la nation par André-Siméon-Olivier Dupin de Beaumont (1744-1833), le député de l'Aisne responsable des exécutions, ancien employé de la ferme. Il est incarcéré avec son beau-père, Jacques Paulze, le à la prison de Port-Libre et accusé d'avoir spéculé contre l'intérêt des citoyens. L'Ami du peuple le vilipende comme trafiquant de tabac frelaté par de mauvaises conditions de stockage. Il est condamné à mort, cinq mois après son arrestation, le , malgré la courageuse défense de son disciple et collaborateur Jean Noël Hallé. Ayant demandé un sursis pour pouvoir achever une expérience, il se serait entendu répondre par le président du tribunal révolutionnaire, Jean-Baptiste Coffinhal : . Il est guillotiné place de la Révolution le , à l’âge de cinquante ans, en même temps que 27 anciens fermiers généraux. Son corps, dépouillé, est empilé dans la fosse commune des Errancis. Le lendemain de l'exécution de Lavoisier, le grand mathématicien Louis de Lagrange commente : . Son matériel et ses notes sont saisis mais ses travaux d'économétrie, dont il avait fait don à l'Assemblée constituante, peuvent être repris et publiés en 1796 par Lagrange. Après maintes tribulations, sa femme et collaboratrice, Marie-Anne Lavoisier, rassemble ses papiers personnels. Ils sont conservés aux Archives nationales sous la cote 129AP. Avec la collaboration de ses amis savants, elle édite ses derniers travaux en forme d'exposé de la méthodologie de la chimie moderne. Lavoisier, père de la chimie moderne La découverte de l'oxydation L'une de ses plus importantes recherches a été de déterminer la nature du phénomène de combustion, ou oxydation rapide. Ses expériences permettent de démontrer que la combustion est un processus qui implique la combinaison d'une substance avec du dioxygène. À travers cette découverte, c'est toute la conception de la chimie qui est bouleversée. À l'automne 1772, doutant que la matière, comme l'enseigne Aristote, prenne des formes différentes par une seule loi générale de dégénérescence, il se lance dans une recherche sur la combustion des métaux qui, paradoxalement, gagnent du poids au terme de leur calcination. Ses résultats font l'objet de deux publications dans le bulletin de l'Académie des sciences, sur les exemples de la production d'acide phosphorique et de la calcination des sulfures. Lavoisier cherche une cause au processus de combustion qui puisse expliquer qu'elle ne soit pas qu'une dégradation d'état, cause qu'il n'appelle pas encore « oxygène ». Il consacre l'année 1773 à reproduire les expériences de Joseph Black et finit par découvrir que le gain de poids des métaux calcinés est dû à l'absorption par ceux-ci de l'« air fixe », découvert quelques années plus tôt par son aîné écossais. Les comptes-rendus sont publiés l'année suivante dans Opuscules physiques et chimiques. En , il rencontre Joseph Priestley en visite à Paris et résout son problème de calcination de l'oxyde mercurique, qui dégage un gaz mystérieux. Il démontre dans son célèbre Mémoire de Pâques, présenté à l'Académie des sciences le que, lorsque la combustion est faite au charbon de bois, ce qui se dégage est l'« air fixe », et que ce dernier est produit par la combustion du carbone en présence de l'« air déphlogistiqué » observé par Joseph Priestley. Il en déduit que le gaz mystérieux est un composant présent dans l'air en permanence dans une certaine proportion et le renomme « air vital ». En 1778, dans les ouvrages Sur la combustion en général et Considérations générales sur la nature des acides, il démontre que l'« air déphlogistiqué », responsable de la combustion, est aussi une source d'acidité. Ce n'est qu'en 1779 qu'il nomme cette partie « vitale » de l'air : « oxygène » (du grec signifiant « formeur d'acide »), et l'autre partie : « azote » (du grec signifiant « sans vie »). À partir de 1780, il démontre également le rôle du dioxygène dans la respiration végétale et animale, ainsi que son rôle dans la formation de la rouille, autre forme d'oxydation lente. Changement du paradigme des éléments et de la chaleur L'explication de Lavoisier sur la combustion remplace la théorie phlogistique, qui postule que les matériaux relâchent une substance appelée phlogiston lorsqu'ils brûlent dans le récipient en question. Les contemporains de Lavoisier sont en effet convaincus de la théorie aristotélicienne, défendue jusqu'après 1787 devant la Société royale de Londres par Richard Kirwan et son collègue Joseph Priestley, selon laquelle la matière est composée de quatre éléments fondamentaux , dont les variations de dosage détermineraient la nature des corps. Pour expliquer les échanges entre ces éléments et leurs variations, le bon sens a dû construire l'hypothèse ad hoc d'un cinquième élément, le phlogistique, sorte d'éther, dans lequel baignerait tout corps et qui échapperait à toute observation directe. Dès 1774, Lavoisier s'attaque à cette théorie en démontrant devant ses collègues de l'Académie que le dépôt formé par l'évaporation n'est pas une mutation de l'eau en terre, mais le résidu de matières déjà présentes dans le récipient. Il sera le premier à infirmer l'antique théorie, mais ce n'est qu'en 1780 qu'il établit expérimentalement, avec Laplace, dans un célèbre mémoire, que la chaleur n'est pas un fluide, mais le résultat de l'agitation de ce que les savants appellent déjà des molécules. Il abonde ainsi dans le sens de l'hypothèse d'une « chaleur latente », que suppose la théorie du calorique avancée en 1761 par Joseph Black devant ses collègues de la future Société royale d'Edimbourg. Lavoisier n'ira cependant pas jusqu'à rejeter le concept de fluide calorique bien que celui-ci conserve à la chaleur le caractère d'éther et que les concepts d'état de la matière et de chaleur latente, qu'il n'a pas su tirer lui-même, n'ont pas besoin de supposer un tel éther. Ce sera Joule qui le fera en 1843. En 1783, dans ses Réflexions sur le phlogistique, Lavoisier, comme Galilée 170 ans plus tôt avec la conception aristotélicienne du mouvement, démontre que cette théorie phlogistique, si elle répond aux impressions ordinaires, n'est pas conforme à l'expérience scientifique. Avec Laplace, il réalise l'expérience qui met en évidence l'air inflammable, découvert par Henry Cavendish qu'il baptise « hydrogène » (du grec « formeur d'eau »). Ce gaz réagit avec l'oxygène et forme la rosée, qui est de l'eau, comme l'avait déjà remarqué Priestley, sans toutefois l'expliquer. La synthèse de l'eau démolit deux mil cinq cents ans de dogme aristotélicien, selon lequel l'eau est un élément, et réhabilite la théorie épicurienne de Lucrèce sur les atomes. Elle démontre aussi qu'un corps qui se liquéfie n'est pas un corps qui se transforme en un autre, comme le postule la théorie aristotélicienne, mais que le même élément chimique peut, selon les conditions de pression et de température, changer d'état. Le concept sous-jacent d'état de la matière est, quant à lui, totalement nouveau, et ouvre la voie, insoupçonnée par Lavoisier, à une thermodynamique statistique. La conservation des masses dans le changement d'état de la matière Les expériences de Lavoisier sont parmi les premières expériences chimiques véritablement quantitatives jamais exécutées : c'est en ce sens qu'il assure le passage de l'alchimie, discipline symbolique à visée spirituelle plus qu'expérimentale, à la chimie, dont il est le fondateur. Il a prouvé que, bien que la matière change d'état dans une réaction chimique, la masse totale des réactifs et des produits reste identique du début jusqu'à la fin de la réaction. Il brûla du phosphore et du soufre dans l'air, et montra que les produits pesaient plus que les réactifs de départ. Néanmoins, le poids gagné était perdu par l'air. Ces expériences ont été des preuves à la base de la loi de conservation de la matière. Lavoisier a aussi étudié la composition de l'eau, et il appelle ses composants « oxygène » et « hydrogène ». La maxime attribuée à Lavoisier, est inspirée du philosophe grec présocratique Anaxagore : , énonciation qui, grâce aux travaux expérimentaux de Lavoisier, passe du statut de maxime philosophique, à celui de principe physico-chimique. Ainsi, dans son Traité élémentaire de chimie de 1789, Lavoisier parle de la matière en ces termes : Sous la plume de Lavoisier, « quantité de matière » désigne la quantité d’éléments chimiques mis en jeu lors d’une réaction. En posant la réaction chimique en termes laplaciens d’équation, Lavoisier rend possible ce qu’en 1792, le berlinois Jeremias Richter appellera « stœchiométrie » mais ce ne sera qu’en 1802 qu’un disciple de Lavoisier, Claude Louis Berthollet, définira l’équilibre chimique lui permettant d’établir la première classification des éléments. Une nomenclature des éléments chimiques Avec le chimiste Claude Louis Berthollet et d'autres, Lavoisier conçoit une nomenclature chimique ou un système des noms qui sert de base au système moderne. Il la décrit dans la Méthode de nomenclature chimique (1787). Ce système est toujours en grande partie en service au , y compris des noms tels que l'acide sulfurique, les sulfates et les sulfites. Son Traité élémentaire de chimie (1789) est considéré comme le premier manuel chimique moderne, et présente une vue unifiée des nouvelles théories de chimie, fournit un rapport clair de la loi de la conservation de la masse et nie l'existence du phlogiston. En outre, Lavoisier clarifie le concept d'un élément comme substance simple qui ne peut être décomposée par aucune méthode connue d'analyse chimique, et conçoit une théorie de la formation des composés chimiques des éléments. De plus, son ouvrage contient une liste d'éléments ou substances qui ne peuvent être décomposés davantage, incluant l'oxygène, l'azote, l'hydrogène, le phosphore, le mercure, le zinc et le soufre. Dans sa liste figurent aussi la lumière et la chaleur, toutes deux qui ne sont plus considérées comme étant de la matière selon la physique moderne. Lavoisier, précurseur de la physiologie À partir de 1780, Lavoisier collabore avec le mathématicien Pierre-Simon Laplace. Ensemble, ils poursuivent des expériences, entre autres, sur la respiration. Ces expériences sur l'oxydation lente font suite à celles sur l'oxydation rapide. Les deux académiciens ont placé un cochon d'Inde dans un calorimètre maintenu à zéro degré par de la glace fondante, la chaleur dégagée par l'animal était mesurée en pesant la quantité de glace fondue et dans le même temps la quantité de dioxyde de carbone produit par sa respiration a été mesurée. Ils remarquent que pour une même quantité de dioxyde de carbone dégagée la respiration et la combustion produisent autant de chaleur, ce qui signifie que la respiration est une production de chaleur continue semblable à une combustion lente. Ils démontrent que la respiration est une étape de la thermogenèse nécessaire à l'homéostasie. Les expériences sont poursuivies à partir de 1789 avec l'ingénieur Armand Seguin, l'inventeur de la première usine, mais le projet d'une description complète de cet aspect de la physiologie animale sera interrompu par la Révolution. Avec ces expériences, Lavoisier est considéré comme le et le précurseur de la physiologie. Lavoisier, un agronome discret La mode du gentleman-farmer En 1778, trois ans après la mort de son père, Lavoisier achète le domaine de Fréchines près de Blois et se prend d'une passion discrète pour l'agriculture. Il se rend trois fois par an sur ses terres, pour deux à trois semaines, en compagnie de Madame Lavoisier qui assure la correspondance avec le gestionnaire local, le notaire Lefebvre. Ce domaine est l'occasion pour Lavoisier de mettre en pratique les travaux de Duhamel du Monceau. Après dix ans, Lavoisier rédige un compte-rendu de ses recherches pour la Société royale d'agriculture et déclare qu'il lui faudra encore une décennie pour confirmer ses résultats. Peu avant sa mort sur l'échafaud, il rédige un traité d'agriculture qu'il déclare pratiquement terminé en 1793. Le bétail, un mal nécessaire . La « végétalisation » Ses idées sur l’utilisation du fumier sont très conventionnelles pour l’époque. Ainsi, il montre que des apports massifs permettent d’augmenter lentement les rendements. Vers la fin de sa vie, il est confronté à la Théorie de l’humus soutenue par Jean Henri Hassenfratz. Cette théorie, qui postule que seul l’humus est capable de nourrir les végétaux, se révèle fausse (en réalité les plantes tirent, par la photosynthèse, l'essentiel de leur carbone du CO2 atmosphérique) ; elle est donc désormais obsolète, mais elle prévalut jusqu’aux travaux de Justus von Liebig en 1840. Lavoisier rédige anonymement un programme de recherche que l’Académie des sciences aurait dû proposer au concours en 1794, date où la Convention supprime l’Académie et condamne Lavoisier. Dans ce programme, Lavoisier décrit le cycle des composants de la matière à la surface de la terre (le cycle réduction-oxydation) et oppose la « végétalisation » (la photosynthèse) à la combustion et aux fermentations. En ce sens, il annonce les grandes découvertes agronomiques du . Lavoisier, promoteur de l'hygiénisme Hommages Son nom est inscrit sur la tour Eiffel, façade Trocadéro ; il est, en outre, représenté sur l'hôtel de ville de la capitale. En 1935, l'Union astronomique internationale a donné le nom de Lavoisier à un cratère lunaire. Un buste de Lavoisier est installé dans le centre de documentation Albert-Soboul du musée de la Révolution française. Principaux écrits de Lavoisier Géologie Instruction sur l'établissement des nitrières et sur la fabrication du salpêtre, Imprimerie Royale, Paris, 1777, 83 p. Avec Jean-Étienne Guettard, Description de deux mines de charbon de terre: situées au pied des montagnes de Voyes, l'une en Franche-Comté, l'autre en Alsace, avec quelques expériences sur le charbon qu'on en tire., Académie des sciences, Paris, 1778, 7 p. Avec Jean-Étienne Guettard & Balthazar Georges Sage, Analyse de l'eau du lac asphaltite. Lu le 23 juillet 1778, Académie des sciences, Paris, 1778, 4 p. L'art de fabriquer le salin et la potasse, publié par ordre du Roi, par les régisseurs-généraux des Poudres & Salpêtres, Paris, 1779. Thermique Avec Pierre-Simon Laplace, « Mémoire sur la chaleur», in Mémoires de l'Académie des sciences, , Académie des sciences, Paris, 1780. Avec Jean-Baptiste Le Roy, Rapport fait à l'Académie des sciences, sur la machine aérostatique, Académie des sciences, Paris, 1783, 27 p. Avec Pierre-Simon Laplace, Mémoire contenant les expériences faites sur la chaleur, pendant l'hiver de 1783 à 1784, par P. S. de Laplace & A. K. Lavoisier, 1792. Chimie Opuscules physiques et chimiques, Durand, Didot & Esprit, Paris, 1774. Mémoire sur l'existence de l'air dans l'acide nitreux, et sur les moyens de décomposer & de recomposer cet acide, Académie des sciences, Paris, 1776, 10 p. Sur la nature du principe qui se combine avec les métaux pendant leur calcination et augmente leur poids., Académie des sciences, Paris, 26 avril 1775. Sur la combustion en général, Académie des sciences, Paris, 1778. Considérations générales sur la nature des acides, Académie des sciences, Paris, 1778. De l'action du feu animé par l'air vital, sur les substances minérales les plus réfractaires, Académie des sciences, Paris, 1785. rééd. dans F. L. Ehrmann, Essai d'un art de fusion à l'aide de l'air du feu ou air vital, Cuchet, Paris, 1787. Avec L. B. Guyton de Morveau, C. L. Berthollet & A. F. Fourcroy, Méthode de nomenclature chimique, Cuchet, Paris, 1787. Avec Antoine-François Fourcroy, L. B. Guyton de Morveau, Cadet, Baumé, d'Arcet & Sage, Nomenclature chimique, ou synonymie ancienne et moderne, pour servir à l'intelligence des auteurs., Cuchet, Paris, 1789. Traité élémentaire de chimie, présenté dans un ordre nouveau et d'après les découvertes modernes, vol. I & II, Cuchet, Paris, 1789, rééd., Cultures et Civilisations, Bruxelles, 1965. Économie Notes pour servir de supplément au rapport des commissaires de l'Académie royale des sciences sur un projet d'établissement de nouvelles prisons, Académie des sciences, Paris, 1770. Instruction sur les moyens de suppléer à la disette des fourrages, et d’augmenter la subsistance des bestiaux, Supplément à l’instruction sur les moyens de pourvoir à la disette des fourrages, publiée par ordre du Roi le 31 mai 1785, Conseil d'État, Paris, 1785, in-4°, 16 p. Instruction sur le parcage des bêtes à laine, Imprimerie Royale, Paris, 1785, 19 p. Réflexions sur les assignats & sur la liquidation de la dette exigible ou arriérée lue à la Société de 1789, Clousier, Paris, 29 août 1790, 35 p. Idées de circonstance soumises à la Société de 1789 par un de ses membres, Postillon impr., Paris, 14 janvier 1791, 8 p. De la richesse territoriale du royaume de France, Assemblée constituante, Paris, 1791, 66 p., rééd. dans coll. Mélanges d'éçonomie politique, Guillaumin & cie., Paris, 1847. De l'état des finances de France, au premier janvier 1792, Du Pont, Paris, 1791, 90 p. Rapport des commissaires réviseurs des trois compagnies de finances, aux représentans du peuple chargés de surveiller leurs travaux et lu aux Comités des finances et de comptabilité, Convention nationale, Paris, 1794, 187 p. Posthumes Dir. Delagrange, Collection de divers ouvrages d'arithmétique politique, CC. Corancez & Rœderer impr., Paris, 1796. Préf. Veuve Lavoisier, Mémoires de physique et de chimie, 1805. Constant Potelet, Catalogue de livres faisant partie de la bibliothèque de feu Madame Lavoisier, comtesse de Rumford, Galliot lib., Paris, 1836, 56 p. Misc. dans Gabriel Bertrand & André Léveillé, Catalogue de l'exposition à l'occasion du deuième centenaire de Lavoisier, Palais de la découverte, Paris, novembre 1943-janvier 1944. M. Sadoun-Goupil & P. Bret, dir. R. Fric, préf. L. de Broglie, Correspondance, vol. I-VI, Albin Michel, Paris, 1955. Michelle Sadoun-Goupil, préf. Alain Horeau, Œuvres de Lavoisier: correspondance., Comité Lavoisier de l'Académie des sciences, Paris, 1986. Dir. Pietro Corsi & Patrice Bret, Œuvres complètes d'Antoine Lavoisier en ligne, CRHST CNRS, Paris, 2003. Notes et références Notes Remarques Sources Annexes Bibliographie Maurice Daumas, Lavoisier, théoricien et expérimentateur, Paris, Presses universitaires de France, 1955. Bernadette Bensaude-Vincent, Lavoisier, Mémoires d'une révolution, Paris, éditions Flammarion, 1993. Lucien Scheler, Antoine-Laurent Lavoisier, Paris, Seghers, 1964, 202 p. Michelle Goupil, Lavoisier et la révolution chimique, Palaiseau, Sabix Ecole Polytechnique, 1992, 372 p. Bernard Vidal, Histoire de la chimie, Paris, Presses Universitaires de France, 1985, 123 p. « Les pères fondateurs de la science », Science et Vie, avril 1993, hors série, , 94 p. Jean Boulaine, « Lavoisier, son domaine de Freschines [Loir-et-Cher] et l’agronomie », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie d’agriculture de France, Paris, 1994, vol. 80, , . Jean Boulaine, « Lavoisier, perspective de son œuvre agronomique », Sciences (Paris), 1995, , . André Cauderon, « Lavoisier et l’agronomie », dans Il y a 200 ans Lavoisier. Actes du Colloque organisé à l’occasion du bicentenaire de la mort d’Antoine Laurent Lavoisier, le 8 mai 1794. Paris et Blois, 3-6 mai 1994, Paris, Académie des Sciences, 1995, . Claude Viel, « Deux propriétaires terriens éminents : Lavoisier, dans le Blésois et Chaptal, en Touraine », Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Touraine, Tours, 1995, t. 8, . . Arthur Donovan, « Antoine Lavoisier : Science, Administration and Revolution », Cambridge University Press, 1993. Gérard Borvon, « 1789, dans le laboratoire de Lavoisier », Bulletin de l'Union des Physiciens. Jean-Luc Chappey, La Révolution des sciences. 1789 ou le sacre des savants, Vuibert, 2020. Articles connexes Loi de Lavoisier Chronologie des technologies de l'hydrogène Portrait d'Antoine-Laurent Lavoisier et de sa femme Château de la Canière Marie-Anne Pierrette Paulze Ferme générale Fermiers généraux pendant la Terreur André Dupin de Beaumont Liens externes . Ouvrages de Lavoisier numérisés par le SCD de l'université de Strasbourg. Lavoisier, Mémoire sur la construction des baromètres à surface plane (1790), analyse BibNum . Lavoisier, Analyse de l'air de l'atmosphère (1789), analyse BibNum . Chimiste français Économiste français Inventeur français Philosophe français du XVIIIe siècle Scientifique de la Révolution française Membre de l'Académie des sciences (France) Membre de la Société philomathique de Paris Lauréat du concours général Savant dont le nom est inscrit sur la tour Eiffel Fermier général Personnalité guillotinée durant la Révolution française Étudiant de l'université de Paris Naissance en août 1743 Naissance à Paris Décès en mai 1794 Décès à Paris Décès à 50 ans Personnalité inhumée à Paris
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace-temps
Espace-temps
En physique, l'espace-temps est une représentation mathématique de l'espace et du temps comme deux notions inséparables et s'influençant l'une l'autre. En réalité, ce sont deux versions (vues sous un angle différent) d'une même entité. Cette conception de l'espace et du temps est l'un des grands bouleversements survenus au début du dans le domaine de la physique, mais aussi pour la philosophie. Elle est apparue avec la relativité restreinte et sa représentation géométrique qu'est l'espace de Minkowski ; son importance a été renforcée par la relativité générale. La notion d'espace-temps Le continuum espace-temps comporte quatre dimensions : trois dimensions pour l'espace, « x », « y », et « z », et une pour le temps, « t ». Afin de pouvoir les manipuler plus aisément, on s'arrange pour que ces quatre grandeurs soient homogènes à une distance en multipliant « t » par la constante « c » (célérité de la lumière dans le vide). Un événement se positionne dans le temps et l'espace par ses coordonnées « ct », « x », « y », « z », qui dépendent toutes du référentiel. Il est très difficile de s'imaginer que l'échelle des durées ne soit pas la même suivant le référentiel dans lequel on mesure, mais c'est bien le cas : elle n'est donc pas absolue ; il en va de même pour l'espace : la longueur d'un objet peut être différente selon le référentiel de mesure. Dans l'état actuel des connaissances, seul l'espace-temps comme concept unifié, qui est mathématiquement un espace de Minkowski en relativité restreinte et un espace courbe quelconque en relativité générale, est invariant quel que soit le référentiel choisi, tandis que ses dimensions d'espace et temps en sont des aspects qui dépendent du point de vue (référentiel). Le rapport entre les mesures d'espace et temps donné par la constante universelle c permet de décrire une distance d en fonction du temps : d = ct avec t le temps nécessaire à la lumière pour parcourir d. Le Soleil est à environ 150 millions de kilomètres c'est-à-dire à environ 8 minutes-lumière de la Terre. En disant « minutes-lumière », on parle d'une mesure de temps multipliée par c, et on obtient une mesure de distance, dans ce cas-ci des kilomètres. Autrement dit, le facteur c sert à convertir des unités de temps en unités de distance. Kilomètres et minutes-lumière sont donc deux unités de mesure de distance. Ce qui unifie espace et temps dans une même équation, c'est que la mesure du temps peut être transformée en mesure de distance (en multipliant t, exprimé en unités de temps, par c), et t peut donc de ce fait être associé aux trois autres coordonnées de distance dans une équation où toutes les mesures sont en unités de distance. En ce sens, on pourrait dire que le temps est de l'espace. Cependant John Wheeler tient à rappeler que le temps et l'espace ont de grandes différences de nature, ne sont pas complètement identifiables et ne se transforment que partiellement l'un en l'autre dans un changement de repère. Dimensions En relativité restreinte, l'espace-temps a quatre dimensions : trois d'espace et une de temps. Il en est de même en relativité générale. Mais, dans le cadre de théories spéculatives, l'espace-temps peut avoir une ou des dimensions additionnelles. La première théorie dont l'espace-temps a plus de quatre dimensions est celle proposée en par Gunnar Nordström (-). L'espace-temps est également pentadimensionnel dans la théorie de Kaluza-Klein proposée en - par Theodor Kaluza (-) puis revue en par Oskar Klein (-). L'espace-temps a dix dimensions dans le cadre de théorie des cordes ; il en a onze dans celui de la théorie M proposée en par Edward Witten (-). Popularité de la notion d'espace-temps La notion d'espace-temps intéresse grandement les philosophes, comme Prigogine, Stengers, Bergson, etc. Ce concept, ou du moins son nom, est souvent utilisé dans les dialogues et scénarios de romans ou films de science-fiction (exemple : Interstellar de Christopher Nolan), illustré par les notions de « vortex spatio-temporel », « univers parallèle », boucle spatio-temporelle, voyage dans le temps, etc. Le concept est également sujet d'humour, d'aventure ou d'effroi, dans des bandes dessinées, imprimées ou en ligne, telles que xkcd de Randall Munroe ou Vortex de Stan et Vince ou Bob Morane et Les Tours de Cristal de Dino Attanasio et Henri Vernes. Mais également dans des romans tels que La Patrouille du Temps de Poul Anderson ou « le Cycle du Temps » des aventures de Bob Morane de Henri Vernes. Contrairement à la notion d'espace ou de temps, la notion d'espace-temps a globalement du mal à s’ancrer en tant que réalité physique dans la culture générale et l’inconscient collectif. Le temps et l'espace ont toujours tendance à être dissociés et le temps à être perçu uniquement comme un concept qui n'a pas de réalité physique (contrairement à l'espace). Histoire du concept La mécanique newtonienne s'est développée sans la notion d'espace-temps : sa reformulation quadridimensionnelle ne s'est développée qu'au , notamment avec les travaux d'Élie Cartan (-) et d' Milne (-). La notion d'espace-temps émerge au , notamment avec Jean d'Alembert (-) dont l'article de l'Encyclopédie est la première publication à proposer de considérer le temps comme une quatrième coordonnée. Mais elle ne s'impose en physique qu'au début du , à la suite des travaux d'Henri Poincaré (-) puis de Hermann Minkowski (-). La culture inca ne distingue pas l'espace et le temps ; l'espace-temps est appelé « pacha », en quechua et en aymara. Selon Catherine J. Allen, . Elle choisit donc de traduire pacha par « world-moment » (moment-monde). Notes et références Annexes Bibliographie . . . . Articles connexes Intervalle d'espace-temps Relativité générale Ligne d'univers Philosophie de l'espace et du temps Liens externes «Espace-temps, vous êtes ici«, La Méthode scientifique, France Culture, 22 octobre 2019 www.cndp.fr « Espace-temps relativistes », par Édouard Kierlik, maître de conférences à l'université Pierre-et-Marie-Curie, sur le site du CNDP, cndp.fr. Physique théorique Temps
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie%20des%20dynasties%20chinoises
Chronologie des dynasties chinoises
Cet article propose une chronologie des dynasties majeures dans l'histoire de la Chine (). Généralité et avertissements L'histoire de la Chine est rarement aussi nette que ne le laisse entendre son étude systématique par dynastie : il est en effet rare qu'une dynastie s'éteigne calmement et laisse la place rapidement et en douceur à la dynastie suivante. Une nouvelle dynastie est souvent établie avant la chute finale du pouvoir précédent et elle continue souvent un temps encore après sa chute, sous la forme de prétendants isolés sur les marges, espérant encore faire renaître la dynastie de leurs grands ancêtres récemment déposés. De plus, la Chine a eu de longues périodes de divisions, différentes régions étant alors gouvernées par des groupes différents, et habitées par des populations et des cultures différentes. Lors de ces périodes de divisions, il n'y avait aucune dynastie régnant sur l'ensemble de la Chine, mais plutôt un ensemble de royaumes ayant chacun sa dynastie, aux dates de début et de fin propres. Pour les périodes mythiques, les dates sont claires. Cela devient plus complexe pour les périodes plus documentées, faisant apparaître la complexité de chaque période de transition et faisant donc naître des interprétations différentes chez les experts. C'est le cas pour et à partir des Zhou occidentaux. Pour comprendre à quel point le passage d'une dynastie à l'autre peut être confus, prenons l'exemple de la transition entre les Ming et les Qing : Par convention, la date de 1644 marque la prise de Pékin par les armées mandchoues de la (future) dynastie Qing, qui permit alors le règne des Mandchous sur l'ensemble de la Chine impériale, succédant ainsi à la dynastie Ming qu'ils détruisaient. Pourtant, la dynastie des Qing fut établie en 1636 (ou même en 1616, sous un autre nom définissant le même groupe), tandis que le dernier empereur Ming ne fut pas déposé avant 1662 (voire 1683). Le passage d'une dynastie à une autre est donc une affaire longue et complexe, avec des avancées et des reculs, il fallut ainsi près de 20 ans au pouvoir dominant des Qing pour se faire reconnaître, s'imposer, et devenir incontesté sur l'ensemble du territoire chinois. Aussi, il est factuellement incorrect de considérer que le transfert de légitimité de la dynastie Ming à la dynastie Qing s'effectua en 1644. Pour plus de détails sur les dynasties listées ci-dessous et leurs empereurs, cliquer sur le lien adéquat dans le tableau ci-dessous. Cliquer sur H pour obtenir l'article historique de la dynastie, et sur E pour la liste de ses empereurs (ou gouverneurs). Chronologie des dynasties Représentation graphique Voir aussi Chronologie du monde chinois Liste des monarques de Chine Notes et références Bibliographie China Handbook Editorial Committee, China Handbook Series: History (trans., Dun J. Li), Pékin, 1982, 188-89; and Shao Chang Lee, "China's Cultural Development" (wall chart), East Lansing, 1984. Dynastie chinoise Histoire de la Chine
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Alliance%2090/Les%20Verts
Alliance 90/Les Verts
L’Alliance 90/Les Verts (, raccourci en ) est un parti politique allemand écologiste de centre gauche. Fondé en 1980 en Allemagne de l'Ouest sous le nom de Les Verts (), il fait son entrée au Bundestag à l'occasion des élections fédérales de 1983. Il fusionne en 1993 avec l'Alliance 90 (), formation fondée en Allemagne de l'Est en 1990 à la suite de la chute du mur de Berlin et issue de l’opposition au régime communiste. De 1998 à 2005, l'Alliance 90/Les Verts participent pour la première fois au gouvernement fédéral dans le cadre d'une coalition rouge-verte avec le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) dans les gouvernements du chancelier Gerhard Schröder. En 2021, le parti retrouve le gouvernement fédéral au sein d'une coalition « en feu tricolore » avec le SPD et le Parti libéral-démocrate (FDP) dans le gouvernement d'Olaf Sholz. Depuis 2011, un membre du parti, Winfried Kretschmann, occupe pour la première fois un poste de ministre-président, dans le Bade-Wurtemberg tout d'abord en coalition avec le SPD, puis dans le cadre d'une coalition verte-noire avec l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) depuis 2016. Histoire Contexte politique et sociologique dans les années 1970 L'émergence sur la scène politique de listes écologistes en Allemagne de l'Ouest est permise par les valeurs post-matérialistes d'une partie des nouvelles classes moyennes qui, ayant grandi dans une période de paix et de prospérité, mettent la qualité de vie au centre de leurs revendications, par la vigueur des mouvements protestataires estudiantins et par l'ampleur des problèmes écologiques auxquels est confronté le pays. Le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) qui, sous la direction du chancelier Helmut Schmidt, soutient tant l'énergie nucléaire que le déploiement des euromissiles, n'est pas une option pour ces électeurs. L'important mouvement pacifiste et apolitique Ostermarsch – du nom des marches de protestation qu’il organise lors du week-end de Pâques – est né dès 1960. Il prospère grâce à l'opposition à la guerre du Viêt Nam, organisant notamment à partir de 1967 des manifestations de . En plus de ces grandes manifestations, de nombreux groupements émergent: 38'000 associations et comités sont créés entre la fin des années 1960 et la fin des années 1970 sur des questions de développement urbain, de transports ou d'environnement. Si la plupart de ces groupements sont actifs au niveau local, d'autres le sont au niveau national comme la Bundesverband Bürgerinitiativen Umweltschutz (BBU), fondée en juin 1972, ou le Bund Natur- und Umweltschutz, créé en juillet 1975. C'est également en 1975 qu'ont lieu les premières manifestations significatives contre un projet de centrale nucléaire, à Wyhl am Kaiserstuhl, dans le Bade-Wurtemberg. Aux luttes environnementales, pacifistes ou antinucléaires s'ajoutent un conflit générationnel très marqué, de nombreux étudiants s'opposant non seulement aux politiques actuelles de l'Allemagne de l'Ouest, mais demandant également aux générations précédentes de rendre des comptes sur leurs actions sous le Troisième Reich. Ces étudiants n'adhèrent pour la plupart pas aux partis politiques préexistants et beaucoup se retrouveront dans les valeurs des listes écologistes. Les Verts allemands pourront ainsi compter - davantage que d'autres partis écologistes européens - sur un grand nombre de jeunes activistes au bénéfice d'une formation universitaire et non affiliés politiquement. Ce foisonnement associatif ne se traduit pas immédiatement sur le plan politique. Hans Günter Schumacher, cofondateur de la BBU, voit par exemple des dangers pour les écologistes d’intégrer les parlements. Un premier pas vers le ralliement à la vie parlementaire a lieu à l'hiver 1971-1972, nombre de sympathisants à la cause anti-impérialiste s’en éloignant en raison des meurtres de la Bande à Baader et du « Radikalenerlaß » (décret contre les extrémistes) de . À la fin des années 1970, le climat de tension causé par l'extrême-gauche est décrit par les films Les Années de plomb de Margarethe von Trotta et L'Allemagne en automne de Rainer Werner Fassbinder. Les grandes manifestations anti-nucléaires violentes de 1976 et 1977 à Brokdorf et Gorleben changent encore la donne : elles montrent les limites de l'opposition extra-parlementaire. L'usage de la force contre les manifestants, notamment à Borkdorf, contribue en revanche à sensibiliser un public plus large aux problématiques environnementales. À la fin de l'année 1977, tant le congrès du Parti social-démocrate (SPD) que celui du Parti libéral-démocrate (FDP) traitent de la question de l'énergie nucléaire, mais aucun des deux partis ne se positionne contre son usage, poussant différents leaders écologistes à entreprendre une action politique. À la fin des années 1970, des sondages créditent un parti vert national d'un potentiel électoral de 6 à 10% et un potentiel de sympathie de 15 à 20 %. Un sondage réalisé en 1977 montre par ailleurs que 97% des Allemands pensent que la protection de l'environnement est un thème important ou très important et que 60% des Allemands sont opposés à une croissance économique qui implique de la pollution. Premières listes aux niveaux local et régional À la fin des années 1970 se constituent alors nombre de listes écologiques au niveau communal dans la plupart des Länder, indépendamment les unes des autres, du fait de l’organisation fédérale du pays. Leur succès entraîne à leur tour la constitution de liste au niveau des Länder. En mars 1978, de premières listes écologistes sont ainsi constituées en vue des élections communales dans le Schleswig-Holstein et les résultats sont jugés encourageants. En plus des revendications environnementales, ces listes demandent notamment l'égalité entre les hommes et les femmes et la suppression du test de loyauté à la Constitution que doivent passer les candidats à la fonction publique. Parallèlement, la liste écologiste la plus emblématique de cette période, la Bunte Liste-Wehrt Euch (BLW), est créée en 1978 pour les élections pour la diète de Hambourg. Il s'agit d'un rassemblement d’une cinquantaine de comités antinucléaires et, plus largement, de 196 initiatives citoyennes actives dans différents domaines. Elle décide d’inviter à se coaliser d’autres groupes, collectifs et organisations de tous les domaines et horizons pour former une liste d’« Initiative pour la démocratie et la protection de l’environnement ». Le 4 juin 1978, cette liste obtient 3.5% des voix lors des élections et une autre liste écologiste, la Liste verte de protection de l'environnement (GLU) 1.1%. Le même jour, une liste écologiste obtient 3.9% des voix lors d'élections régionales en Basse-Saxe. Les cadres des listes écologistes tant à Hambourg qu'en Basse-Saxe sont souvent issus du Parti social-démocrate et, moins fréquemment, du Parti libéral-démocrate. Si ces trois listes n'atteignent pas le seuil de 5% nécessaire pour obtenir des sièges, elles prennent des voix aux autres partis, si bien que le Parti libéral-démocrate ne parvient plus à recueillir suffisamment de voix pour se maintenir dans ces deux parlements. Ces deux élections simultanées sont considérées comme la première fois où les écologistes deviennent une force avec laquelle il faut compter dans le paysage politique allemand. Elles incitent les écologistes à préparer des listes pour les élections régionales en Hesse en octobre de la même année et au Schleswig-Holstein au printemps 1979, ainsi que pour les élections européennes de 1979. En juillet 1978, Herbert Gruhl, député de la CDU au Bundestag depuis 1969, fonde la Grüne Aktion Zukunft (GAZ), un parti écologiste national d'inspiration conservatrice qui vient concurrencer les autres listes écologistes. Lors des élections régionales du , la Liste verte de Hesse (GLH), menée par Alexander Schubart, n'obtient que 1,1 % des suffrages, et la GAZ seulement 0,9%. Lors des élections européennes de 1979, une alliance d'activistes écologistes obtient 3,2 % des voix au niveau national. À Brême, le marxiste Rudi Dutschke, ex-leader de l'Union socialiste des étudiants allemands (SDS), est élu sur la liste des premiers "Verts" en 1979, puis élu délégué au congrès fondateur du futur parti. À Francfort, les ex-« Spontis » s’engageront dans le parti plus tardivement : Joschka Fischer en 1982 et Daniel Cohn-Bendit en 1984, dans un contexte d'alliance électorale complètement nouveau pour le futur allié, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Premières années du parti national La création d'un parti national suscite des résistances, certains militants pensant qu'un parti politique est forcément synonyme de hiérarchie, de corruption et de carriérisme. À l'inverse, d'autres voient là une chance de mettre en avant de nouveaux thèmes. De plus, le système électoral allemand, qui fixe un seuil électoral à 5 % pour entrer au Bundestag et dans les parlements régionaux et qui donne droit à un financement généreux pour les partis politiques qui obtiennent un certain score aux élections européennes, législatives ou régionales, pousse les mouvements écologistes allemands, pourtant très hétérogènes, à s'unir. Le parti vert allemand () est officiellement fondé le à Karlsruhe, en Allemagne de l'Ouest, issu du mouvement écologiste et pacifiste de la fin des années 1970. Les origines en partie marxistes du parti le rendent davantage similaire à la Gauche verte néerlandaise qu'à d'autres partis verts européens. Le parti fonde son action sur quatre éléments principaux : l'écologie, la non-violence, la démocratie de proximité et les considérations sociales, même si des divergences quant à l'application de ces principes ne tardent toutefois pas à apparaître. Les Verts adoptent des structures différentes de celles des partis traditionnels : les élus ne peuvent pas occuper de fonction dirigeantes dans le parti, la structure du parti n'est pas professionnalisée et la base dispose de l'essentiel du pouvoir. De plus, lorsque des Verts seront élus au Bundestag en 1983, ils devront démissionner à mi-mandat, selon le principe dit de rotation, et verser la plus grande partie de leurs salaires pour des projets environnementaux. Le nombre de membres du parti passe de 18'000 à 40'000 pendant les années 1980, un chiffre qui reste deux fois plus bas que celui du FDP. Au début des années 1980, la CDU envisage de réclamer la dissolution du jeune parti vert, l'accusant de sympathie pour la lutte armée et d’idées contraires à la Constitution allemande. Représentant alors la gauche radicale et entendant lutter de front pour la justice sociale et la protection de l’environnement, il est très mal perçu par les partis traditionnels. Les Verts remettent en effet en cause le consensus allemand d'après-guerre incluant appartenance à l'OTAN, croissance économique, consumérisme et citoyenneté passive dans le cadre de la démocratie représentative. Les médias pensent également majoritairement que le parti sera éphémère en raison de sa nature protestataire et sa concentration sur les aspects écologiques. Lors des élections législatives d'octobre 1980, les Verts n'obtiennent qu'un score modeste de 1,5 % des voix qui ne leur permet pas d'entrer au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand. L'année suivante, la plus grande partie de l'aile droite des Verts allemands quitte le parti. Entre 1981 et 1982, les Verts entrent dans quatre parlements régionaux supplémentaires. Ces résultats leur permettent d'obtenir non seulement de l'attention médiatique, mais également des ressources financières, ainsi que de l'expérience parlementaire qui sera ensuite utile au niveau national. Cela intervient également à un moment où les libéraux du Parti libéral-démocrate (FDP) n'atteignent pas le seuil électoral de 5 % lors de plusieurs élections régionales, renforçant l'importance des Verts et lui donnant parfois la possibilité de jouer les faiseurs de roi. Le , sur fond de crise causée par le Deuxième choc pétrolier, la coalition sociale-libérale au pouvoir depuis 1969 en Allemagne, se rompt à la suite de désaccords irréconciliables sur la politique économique et du virage à droite des libéraux. Helmut Kohl, chef de la droite, entreprend des négociations avec le FDP en vue de reconstituer une « coalition noire-jaune », majoritaire au Bundestag, ce qui oblige le SPD, principal parti de centre-gauche, à chercher un accord sur sa gauche avec les Verts. Lors de la campagne pour les élections législatives de 1983, les Verts peuvent, en raison des politiques centristes du SPD, revendiquer tant l'héritage des mouvements antinucléaires et pacifistes en particulier que, d'une manière plus générale, des nouveaux mouvements sociaux. Ils obtiennent 5,6 % des voix et au Bundestag (où ils se distinguent des autres députés, arborant cheveux longs, baskets et pulls en laine). La montée des Verts se fait principalement aux dépens du SPD. Lors des élections législatives suivantes, en 1987, ils obtiennent 8,3 % des voix et . Entretemps, ils ont déjà obtenu 8,2 % des voix lors des élections européennes de 1984. Ils forment alors avec la Gauche verte néerlandaise et les Italiens de Démocratie prolétarienne et du Parti d'unité prolétarienne, mais sans les Verts wallons et flamands, la Fédération de l'Alliance verte-Alternative européenne. Cinq ans plus tard, lors des élections européennes de 1989, ils acceptent de développer un programme commun avec les autres partis verts européens basé sur un programme clairement écologiste. Avec 8,4 % des voix, ils restent stables par rapport aux élections précédentes. À la fin des années 1980, les Verts comptent des élus dans huit des onze parlements régionaux d'Allemagne de l'Ouest, avec des scores culminant à 11,8 % à Berlin en 1989. Dans plusieurs de ces parlements, ils dépassent le FDP, devenant ainsi la troisième force politique derrière les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens. Mordant sur l'électorat du SPD, ils en réduisent l'influence, mais créent en même la possibilité de nouvelles coalitions électorales avec eux. Au niveau local, ils comptent environ 7000 élus et sont particulièrement présents dans les grandes villes. Ils bénéficient d'une forte présence des thématiques écologiques dans les médias, que ce soit à cause des pluies acides ou de problèmes locaux, ou en raison de la catastrophe de Bhopal le 3 décembre 1984, de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl le 26 avril 1986 et de la catastrophe de Schweizerhalle à Bâle le novembre 1986. Les sondages montrent qu'ils sont jugés le parti le plus compétent en matière environnementale. Cependant, lors des élections générales qui suivent la réunification allemande, fin 1990, ils enregistrent un revers et ne sont plus représentés. En revanche, Alliance 90 (), un groupe oppositionnel de l'ex-Allemagne de l'Est de tendance alternative, allié au Parti vert de l'ex-RDA, obtient quelques sièges sur le quota réservé à l'ex-RDA à la faveur des dispositions transitoires spécifiques à ce scrutin de la réunification. Verts et Alliance 90 décident de fusionner en 1993, le parti prenant alors son nom actuel. Entre 1998 et 2005 : participation au gouvernement fédéral Joschka Fischer participe à la fondation des Verts en 1982, avec notamment Otto Schily, qui fut notamment l’un des avocats de la Fraction armée rouge, qui deviendra quant à lui ministre de l’intérieur du gouvernement Schröder. Ces deux hommes auront avec Cohn-Bendit une influence décisive au début de la coalition rouge-verte : la suppression du droit du sang dans l’attribution de la nationalité allemande et l’engagement dans le maintien de la paix, avec l’envoi de soldats au Kosovo. Une partie des membres historiques des Verts quittent le parti en 1999 pour protester contre la décision des instances fédérales d’approuver la participation allemande à la guerre du Kosovo. L’abandon du pacifisme entraine peu à peu le départ de nombreux militants et le déplacement du parti plus à droite. En 2000, à l’université Humboldt de Berlin, Joschka Fischer appelle à la relance de l’Union européenne grâce à l’adoption d’une constitution et à une avant-garde d’une fédération européenne à venir. Après la chute des talibans en Afghanistan, il aide à la reconstruction avec l’organisation de la conférence de Petersberg à la fin de l’année 2001. En 2003, il semble intéressé par le poste de ministre des Affaires étrangères de l’UE. À la conférence sur la sécurité de Munich, il désapprouve l’intervention américaine en Irak en lançant en anglais à Donald Rumsfeld : (). À propos de la coalition rouge-verte, Fischer déclare en 2005 : Sur les questions économiques, le parti se prononce en faveur des baisses d’impôts octroyées durant les années Schröder aux ménages les plus fortunés. Il soutient également les réformes Hartz qui instaurent l'un des systèmes d’assurance-chômage les plus coercitifs d’Europe. Pour ces raisons, le parti est beaucoup plus apprécié des classes aisées et moyennes que des classes populaires.. Les années 2010 et la progression Après un score historique de 10,7 % des voix aux élections fédérales de septembre 2009, Les Verts s'associent au SPD pour reprendre au centre droit le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en 2010. L'année suivante, l'écologiste Winfried Kretschmann, grâce à une coalition avec les sociaux-démocrates, devient ministre-président du Bade-Wurtemberg et le premier Vert à diriger un gouvernement en Allemagne. À la fin de l'année, ayant dépassé les 5 % des voix en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, le parti est présent dans tous les parlements du pays. Au cours de l'année 2012, leur candidat Fritz Kuhn remporte la mairie de Stuttgart. 2012 : la primaire interne En , dans une élection sans précédent, les membres du parti choisissent Jürgen Trittin et Katrin Göring-Eckardt pour figurer en tête de la liste des candidats pour les élections au Bundestag prévues pour 2013. Historiquement positionné à gauche et allié naturel du SPD, le parti évolue cependant au début du vers des positions plus centristes, ce qui ne rend dès 2013 plus improbable la création d'une coalition fédérale entre les Verts et les conservateurs de la CDU, ce type d'alliance ayant, de plus, déjà eu lieu localement. Les positions écologistes de la chancelière Angela Merkel sur le nucléaire jouent aussi dans cette évolution. En , les Verts se retrouvent au centre d'une polémique sur la pédophilie alors qu'un chercheur révèle que le parti et plusieurs personnalités notables, dont son porte-parole au Bundestag, Jürgen Trittin, ont milité dans les années 1980 pour la dépénalisation des relations entre enfants et adultes ; des archives révèlent également que le parti a financé des associations poursuivant cet objectif. En dépit du mea-culpa de Trittin, les Verts pâtissent de ce scandale alors que la campagne pour les élections législatives suit son cours ; crédités de 15 % un an auparavant, ils chutent alors à 9 %. Ils obtiennent finalement 8,4 % des voix, soit de moins qu'en 2009 et ne sont plus que la quatrième force politique du pays, derrière Die Linke. En conséquence de cet échec, Jürgen Trittin et Katrin Göring-Eckardt démissionnent de leurs fonctions à la tête du parti. L'année 2016 est marquée par des performances contrastées dans les Länder. Si le parti se maintient au pouvoir dans le Bade-Wurtemberg, au moyen d'une coalition avec les chrétiens-démocrates, il régresse en Rhénanie-Palatinat, où il reste au gouvernement dans le cadre d'une coalition avec les sociaux-démocrates et les libéraux, en Saxe-Anhalt, où il accède au pouvoir avec une coalition avec la CDU et le SPD, et Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, où il se trouve exclu du Landtag. À cette occasion, il n'est plus représenté dans l'ensemble des assemblées parlementaires allemandes. Les Verts sont passés de en 2017 à en 2019. Leur électorat est plutôt jeune et féminin, mais possède surtout un fort capital culturel et un capital financier confortable. Leurs zones de faiblesse se trouvent d’ailleurs dans les Länder les plus pauvres, notamment dans l'est de l’Allemagne. Retour dans le gouvernement fédéral (depuis 2021) À la suite des élections fédérales de septembre 2021, qui voient les Verts remportaient 118 sièges au Bundestag soit 51 de plus que lors des précédentes élections, le parti annonce son intention d'entamer des négociations pour la formation d'un gouvernement aussi bien avec les dirigeants du SPD que de la CDU/CSU. Le 6 octobre, les Verts se disent prêt à ouvrir des négociations exploratoires avec le parti social-démocrate dans l'optique de mettre en place une coalition en feu tricolore incluant le parti libéral-démocrate. Le 15 octobre, les dirigeants des trois partis annoncent s'être mis d'accord sur la formation d'un gouvernement et même si des tensions apparaissent à la mi-novembre notamment sur la question des mesures de lutte contre le réchauffement climatique, l'accord-cadre de gouvernement est maintenu. Le 8 décembre, Olaf Scholz est alors élu chancelier par le Bundestag à la tête d'un gouvernement de coalition incluant les Verts et le Parti libéral-démocrate. Il s'agit là de la première coalition en feu tricolore au niveau fédéral. Idéologie et programme Profondément pacifistes dans les années 1980, les Verts se sont rapprochés à partir des années 1990 des positions du courant néoconservateur. Ils sont aujourd'hui attachés à une relation étroite avec les États-Unis et au maintien de l’Allemagne dans l'OTAN. En 1998, le parti a soutenu l'envoi de troupes allemandes au Kosovo pour combattre la Serbie ; l'un de ses dirigeants, Joschka Fischer, occupait alors la fonction de ministre des Affaires étrangères. Lors de la campagne électorale de 2021, le parti décrit la Chine comme une « rivale systémique » de l’Europe et indique qu'il « faut exercer davantage de pression » sur la Russie. Résultats électoraux Élections au Bundestag Élections européennes Élections dans les Länder En gras, le meilleur résultat et en italique le moins bon résultat dans chaque Land. Bündnis 90: 6,4 %, Grüne: 2,8 % Grüne: 4,2 %, Neues Forum: 2,9 %, Bündnis 90: 2,2 % Précisément 4,97 % donc sous la barre des 5 % nécessaire pour obtenir une représentation Personnalités Présidents Autres membres notables Daniel Cohn-Bendit : eurodéputé, coprésident du groupe Verts/ALE au Parlement européen Joschka Fischer : ancien vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères Volker Beck : premier président du groupe des Verts au Bundestag Rebecca Harms : eurodéputée, coprésidente du groupe Verts/ALE au Parlement européen Winfried Kretschmann : le premier ministre-président écologiste de l'histoire allemande (Bade-Wurtemberg) Eveline Lemke : nouveau chef de file des Verts pour les élections régionales de 2011 en Rhénanie-Palatinat Katrin Göring-Eckardt : vice-présidente du Bundestag depuis Michaele Schreyer : Commissaire européenne au Budget de 1999 à 2004 Membres renommés décédés Joseph Beuys : artiste écologiste Rudi Dutschke : leader des protestations étudiantes Notes et références Voir aussi Articles connexes Partis verts à travers le monde Politique écologique Mouvement alternatif :Catégorie:Personnalité de l'Alliance 90/Les Verts - Groupe d'Alliance 90/Les Verts au Bundestag Lien externe Parti politique fondé en 1980
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Cuisine%20cor%C3%A9enne
Cuisine coréenne
La Corée est une région reconnue pour la variété et la qualité de sa cuisine. Ses grands classiques ne sauraient éclipser un répertoire unique à la gloire du goût sous toutes ses formes et sous tous les modes de préparation. Cette cuisine se distingue de celles des pays voisins, notamment le Japon et la Chine. Cependant on retrouve des parfums assez proches dans la cuisine de la province pourtant relativement éloignée de Hubei, en Chine. La cuisine coréenne utilise beaucoup de piment (notamment dans le kimchi (김치) ou avec le gochujang (고추장), le sésame, sous forme d'huile et de graines y est une quasi constante, l'ail, ainsi qu'une grande variété de légumes, fruits de mer, légumes sauvages, etc. Il existe des différences selon les régions de la péninsule dans la gastronomie coréenne, mais en général la cuisine des régions situées plus au nord est moins épicée que celle des régions situées au sud, notamment en ce qui concerne le kimchi. Tous les plats et accompagnements se partagent sur la table, le convive disposant généralement d'un bol de riz et d'un autre de soupe « privatifs » pour pouvoir picorer à loisir. Le plat principal peut être servi de façon individuelle et certains repas peuvent même suivre un enchaînement gastronomique plus classique vu des Occidentaux, mais l'avantage est de pouvoir alterner les goûts de façon libre et souvent créative. Histoire Préhistoire Au cours de la période de la céramique Jeulmun (environ 8000 à 1500 avant notre ère), les sociétés de chasseurs-cueilleurs s'adonnaient à la pêche et à la chasse, et à l'agriculture naissante dans les étapes ultérieures. Depuis le début de la période de la céramique Mumun (1500 avant notre ère), les traditions agricoles ont commencé à se développer avec de nouveaux groupes de migrants provenant du bassin du fleuve Liao en Mandchourie. Pendant la période Mumun, les gens cultivaient le millet, l'orge, le blé, les légumineuses et le riz, et continuaient à chasser et à pêcher. Les vestiges archéologiques indiquent le développement des haricots fermentés au cours de cette période, et les contacts culturels avec les cultures nomades du nord ont facilité la domestication des animaux. Période des Trois Royaumes La période des Trois Royaumes (57 avant J.-C. - 668 après J.-C.) a été marquée par une évolution culturelle rapide. Le royaume de Koguryo (37 avant J.-C. - 668 de notre ère) était situé dans la partie nord de la péninsule, le long d'une grande partie de l'actuelle Mandchourie. Le deuxième royaume, Baekje (18 avant J.-C. - 660 après J.-C.), se trouvait dans la partie sud-ouest de la péninsule, et le troisième, Silla (57 avant J.-C. - 935 après J.-C.), dans la partie sud-est de la péninsule. Chaque région avait son propre ensemble de pratiques culturelles et d'aliments. Par exemple, Baekje était connu pour les aliments froids et les aliments fermentés comme le kimchi. La diffusion du bouddhisme et du confucianisme à travers les échanges culturels avec la Chine au cours du quatrième siècle de notre ère a commencé à modifier les cultures distinctes de la Corée. Période Goryeo Au cours de la dernière période Goryeo, les Mongols ont envahi Goryeo au siècle. Certains aliments traditionnels que l'on trouve aujourd'hui en Corée trouvent leur origine dans cette période. Le plat de boulettes, le mandu, les plats de viande grillée, les plats de nouilles, et l'utilisation d'assaisonnements tels que le poivre noir, ont tous leurs racines dans cette période. Période Joseon Les innovations agricoles ont été importantes et répandues pendant cette période, comme l'invention du pluviomètre au siècle. En 1429, le gouvernement a commencé à publier des livres sur l'agriculture et les techniques agricoles, dont le Nongsa jikseol (littéralement « Paroles franches sur l'agriculture »), un livre agricole compilé sous le règne du roi Sejong. Une série d'invasions dans la première moitié du Joseon a provoqué un changement dynamique de la culture pendant la seconde moitié de la période. Des groupes d'érudits silhak (« apprentissage pratique ») ont commencé à souligner l'importance de chercher à l'extérieur du pays des innovations et des technologies pour aider à améliorer les systèmes agricoles. Les cultures commercialisées par les Européens du Nouveau Monde ont commencé à apparaître, acquises grâce au commerce avec la Chine, le Japon, l'Europe et les Philippines ; ces cultures comprenaient le maïs, les patates douces, les piments, les tomates, les arachides et les courges. Les pommes de terre et les patates douces étaient particulièrement appréciées car elles poussaient dans des sols et sur des terrains qui n'étaient pas utilisés auparavant. Le gouvernement a continué à développer l'agriculture grâce à la technologie et à la baisse des impôts. Les systèmes d'irrigation complexes construits par le gouvernement ont permis aux paysans de produire des volumes de récolte plus importants et de produire des cultures non seulement pour la subsistance mais aussi comme cultures de rente. La réduction de la taxation de la paysannerie a également favorisé l'expansion du commerce grâce à l'augmentation des marchés périodiques, qui se tenaient généralement tous les cinq jours. Un millier de marchés de ce type existaient au siècle, et étaient des centres communautaires pour le commerce économique et les divertissements. La fin de la période Joseon a été marquée par un encouragement constant au commerce avec le monde occidental, la Chine et le Japon. Dans les années 1860, les accords commerciaux poussés par le gouvernement japonais ont conduit la dynastie Joseon à ouvrir ses ports commerciaux avec l'ouest, et à conclure de nombreux traités avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et d'autres pays occidentaux. L'ouverture de la Corée au monde occidental a entraîné de nouveaux échanges culturels et alimentaires. Les missionnaires occidentaux ont introduit de nouveaux ingrédients et plats en Corée. Les élites de Joseon ont été initiées à ces nouveaux aliments par le biais des étrangers qui assistaient à la cour royale en tant que conseillers ou médecins. Cette période a également vu l'introduction de divers assaisonnements importés du Japon par les commerçants occidentaux et de boissons alcoolisées en provenance de Chine. De la période coloniale à la période moderne Le Japon a occupé la péninsule coréenne de 1910 à 1945. Bon nombre de ses systèmes agricoles ont été repris par les Japonais pour soutenir l'approvisionnement alimentaire du pays. Les changements fonciers résultant de l'occupation japonaise comprenaient le regroupement de petites fermes en grandes exploitations, ce qui a permis d'obtenir des rendements plus importants. La production de riz a augmenté pendant cette période pour soutenir les efforts de guerre de l'Empire japonais. De nombreux Coréens, à leur tour, ont augmenté la production d'autres céréales pour leur propre consommation. Les repas pendant l'occupation japonaise étaient très variés. Les Coréens prenaient généralement deux repas par jour pendant les saisons froides, et trois pendant les saisons chaudes. Pour les classes inférieures, la satiété, plutôt que la qualité, était le plus important. Ceux dont le niveau économique était encore plus faible étaient susceptibles de ne savourer qu'un seul bol de riz blanc par an, tandis que le reste de l'année était consacré à des céréales moins chères, telles que le millet et l'orge. Pour les classes moyennes et supérieures coréennes pendant l'occupation, les choses étaient très différentes. Les aliments occidentaux ont commencé à faire leur apparition dans le régime coréen, comme le pain blanc et les produits de base commerciaux tels que les nouilles précuites. La période d'occupation japonaise a pris fin après la défaite du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. Le pays est resté dans un état d'agitation pendant la guerre de Corée (1950-1953) et la guerre froide, qui a séparé le pays en Corée du Nord et Corée du Sud. Ces deux périodes ont maintenu les provisions alimentaires limitées pour les Coréens, et le ragoût appelé budae jjigae, qui utilise des viandes bon marché comme la saucisse et le Spam, est né pendant cette période. À ce moment-là, l'histoire de la Corée du Nord et celle de la Corée du Sud divergent fortement. Dans les années 1960, sous la présidence de Park Chung-hee, l'industrialisation a commencé à donner à la Corée du Sud la puissance économique et culturelle qu'elle détient aujourd'hui dans l'économie mondiale. L'agriculture s'est développée grâce à l'utilisation d'engrais commerciaux et d'équipements agricoles modernes. Dans les années 1970, les pénuries alimentaires ont commencé à diminuer. La consommation d'aliments instantanés et transformés a augmenté, tout comme la qualité générale des aliments. La production de bétail et de produits laitiers a augmenté au cours des années 1970 grâce à la multiplication des laiteries commerciales et des fermes mécanisées. La consommation de viande par habitant était de en 1961 et de en 1979. Cette augmentation de la consommation de viande a entraîné l'essor des restaurants bulgogi, qui ont donné à la classe moyenne de Corée du Sud la possibilité de consommer régulièrement de la viande. La consommation de viande a continué à augmenter, atteignant en 1997, la consommation de poisson s'élevant à en 1998. La consommation de riz a continuellement diminué au cours de ces années, passant de consommés par personne en 1985 à en 1995 et en 2003. La diminution de la consommation de riz s'est accompagnée d'une augmentation de la consommation de pain et de nouilles. Principaux ingrédients Les principaux ingrédients comptent les féculents, les assaisonnements et les sources de protéines. Les féculents les plus courants sont le riz, généralement nature ou parfumé à l'huile de sésame, comme dans le gimbap ; la farine de riz gluant, dont on se sert pour faire des plats de différents types, salés (comme les tteok) ou sucrés ; la patate douce, seule ou dans les vermicelles de patate douce (dangmyeon) ; la racine de lotus (yeongeun, /); le blé, pour confectionner par exemple les mantu ; le sarrasin (sarrasin de Tartarie ?), principalement pour un type de nouilles au sarrasin ; et le millet. Les assaisonnements sont le sésame (omniprésent), la coriandre, le piment, le sel et le sucre selon les plats. Les sources de protéines sont les sojas (jaune, vert, noir) sous différentes formes, en grain, en pâte, fermenté, en tofu, ainsi que d'autres haricots, comme l'azuki ; le bœuf est une des viandes les plus utilisées dans la cuisine coréenne ; les algues, présentes dans de nombreux plats ; le porc ; le poulet et les fruits de mer. Plats notables Plats classiques Pour tous les plats à base de riz, les accompagnements variés appelés banchan - comme le jjim ou l’andong jjimdak - sont de rigueur. Kimchi (김치) : symbole de la cuisine coréenne, le kimchi est initialement une technique de conservation des légumes adaptée à un pays très chaud en été et très froid en hiver. Des légumes sont préparés avec différents ingrédients (en général relevés de piments) puis soumis à fermentation dans des pots de terre. Le kimchi le plus connu est celui à base de chou fermenté qui accompagne tous les repas, mais une bonne table propose généralement plusieurs types de kimchi. On lira également gimchi en romanisation révisée qui différencie mieux le g (non expiré) du k (expiré). Bulgogi (불고기, littéralement « viande au feu » — également connu sous le surnom de « barbecue coréen ») : viande marinée puis grillée, généralement du bœuf ou du porc. Les préparations et les modes de cuisson (exemple en grillade sur des braises, à la poêle ou en pot-au-feu) varient suivant le goût ou la texture recherchés. Le bœuf se prépare souvent avec une base de sauce de soja, de sucre, avec de l'huile de sésame ou du jus de poires coréennes… Pour le porc, la pâte de piment, kochujang, et le gingembre dominent dans la marinade. Parmi les façons de consommer le bulgogi : enveloppé avec du riz et quelques accompagnements (par exemple du kimchi) dans une feuille de salade ou de kaetnip (feuilles de sésame marinées avec du piment en poudre, assez salées). On peut ajouter dans cette enveloppe de salade de la pâte de soja mélangée avec du kochujang, des feuilles de sésame fraîches, de l'ail cru entier ou d'autres ingrédients. Gimbap (김밥), vient de kim/gim (김), « algue séchée » et de bap (밥), « riz cuit ») : rouleaux de riz cuit fourrés de différents ingrédients et entourés d'algue séchée avant d'être découpés en rondelles. Le riz ne demande qu'un vinaigre spécial après la cuisson, l'algue doit correspondre à la bonne variété, et les ingrédients sont laissés au goût de chacun. Parmi les grands classiques : des bâtonnets de légumes (par exemple carottes, concombres) et des lamelles d'omelette, des miettes de steak haché mariné à la sauce soja, des filets d'épinard à l'ail. Bibimbap (비빔밥), bibim (비빔) signifiant « mélange » et bap (밥), « riz cuit » : bol de riz dans lequel on mélange différents ingrédients (viande, légumes sautés ou non…), par exemple pour terminer un repas en picorant dans les divers plats d'accompagnement. Le bibimbap est un plat en tant que tel, le riz étant généralement livré dans un grand bol (le riz a parfois même été cuit dans le récipient de terre, dans le cas du dolsot bibimbap), entouré des autres ingrédients, recouvert d'un filet d'huile de sésame et d'un œuf sur le plat. Il convient d'ajouter le kochujang avant de mélanger pour déguster. Japchae (/), des dangmyeon (nouilles de patate douce), mélangées à des poivrons, carottes, graines de sésame, oignon, bœuf, et lentin du chêne, assaisonnées de coriandre, d'huile de sésame et d'une sauce pimentée. Ce plat peut être servi chaud ou froid. Jajangmyeon (/, dérivé du chinois zhájiàngmiàn, « nouilles en sauce frite ») : plat de nouilles avec une sauce noire à base de haricots de soja fermentés (jajang/자장/炸醬). Plat assez populaire et très peu cher que l'on trouve dans des restaurants chinois en Corée du Sud. Il est dérivé du zhájiàngmiàn (炸酱面/炸醬麵) chinois. Galbi (갈비) : côtes de bœuf marinées grillées au charbon de bois. Galbijjim (갈비찜) : travers de bœuf (ou parfois de porc) cuits à l’étouffée et caramélisés à la sauce aigre-douce servis avec des légumes. Galbitang (갈비탕) : bouillon dans lequel on a cuit des travers de bœuf puis mis du riz. Kalguksu (칼국수) : nouilles fraîches dans un bouillon de viande. Les mêmes nouilles peuvent être servies froides dans un bouillon froid avec de fines tranches de concombre, ou chaudes avec du bouillon de bœuf et des lamelles de courgettes. Doenjang (된장) : pâte de soja fermenté, le plus souvent servant comme base pour des ragoûts très épicés servis dans un plat commun ou dans des plats individuels. Ces ragoûts (chigae en coréen) peuvent comporter comme ingrédients du bœuf, ou d'autres viandes (porc, poulet, chien, même si cela est très rare), ainsi que des légumes (tiges d'oignons verts, courgettes, champignons shiitakés, branches de chrysanthème, etc.). Mandu (만두) : recouvre un ensemble de mets très proches des raviolis chinois de la province du Shandong (jiaozi) ; comme ces derniers, ils peuvent avoir des aspects très différents, de contenus divers (viande de bœuf mélangée avec du tofu frais, qui se prononce dubu (/) en Corée, ou avec différents types de kimchi). Comme en Chine, ils sont frits, bouillis ou cuits à la vapeur, selon les goûts. Samgyetang (삼계탕/蔘鷄湯, « soupe de poulet au ginseng ») : petit coquelet, farci avec du riz dans lequel on a mis une châtaigne, un jujube et quelques petites racines de ginseng, que l'on fait cuire dans un pot en terre contenant un bouillon (un peu comme la poule au pot mise à la mode par le roi Henri IV). Kongguksu (콩국수) : pâtes dans un bouillon de lait de soja froid. Il existe également une tradition des gamelles appelée localement dosirak () en Corée du sud ou kwakpap () en Corée du Nord. Boissons notables Soju (소주) : alcool de patate douce ou de riz, souvent de saveur très neutre. Boissons à base de riz fermenté, plus ou moins purifiées : makgeolli (막걸리), yakju… Sikhye (식혜) : boisson au riz non alcoolisée, sucrée, le plus souvent aromatisée à la cannelle et contenant des pignons de pin. Punch de kaki (수정과) : boisson aux kakis séchés avec de la cannelle, servi froid. Desserts notables Tteok (떡) : ce sont généralement des desserts ou des confiseries à base de riz mais ils peuvent également être utilisés dans des plats principaux, comme dans le tteokkalbi (떡갈비) ou les tteokbokki (떡볶이). Il existe de nombreuses variétés que l'on trouve fourrées, saupoudrées, sucrées avec différents ingrédients comme la pâte de haricot rouge, des graines de sésame, du miel, du jujube et d'autres. patbingsu (팥빙수) : c'est un dessert à base de glace pilée que l'on sucre à l'aide de pâte de haricot rouge ou de sirop, et auquel on ajoute des garnitures variées comme des morceaux de fruits, des tteok, des céréales, des sorbets. Hangwa (한과) : ce sont les confiseries traditionnelles coréennes à base principalement de miel et de farine comme les yakgwa (약과), jeongwa (정과) ou encore yeot (엿). Caractéristiques Les Coréens sont parmi les plus grands consommateurs d'ail de la planète, qu'il soit cru ou cuit. Pour un Occidental non averti, le piment également employé en grande quantité domine beaucoup les autres saveurs de cette cuisine. Un autre aspect typique est l'utilisation abondante, et sous des formes variées, de tous les produits de la mer : poissons, fruits de mer, algues et animaux moins connus en Occident, tels que les concombres de mer ou encore les outres de mer et les meongge (멍게), des sortes d'ascidies. Notes et références Voir aussi Bibliographie Sohn Gyeong-hee (손경희). Inje Food Science Forum (인제식품과학 FORUM), Part 1 HIstorical overview of Korean traditional eumcheongryu (제 1 주제 한국 전통 음청류의 역사적 고찰)" taken from on 2008-06-16. Chung Haekyung, Korean Cuisine: A Cultural Journey, Thinking Tree, Séoul, 2009, 315 p. . Institut de la cuisine coréenne traditionnelle, Beauté de la cuisine coréenne. 100 recettes traditionnelles, Hollym, Séoul, Corée ; Elizabeth, N.J., 2011, 261 p. . Deuki Hong et Matt Rodbard, Koreatown : A Cookbook, Clarkson Potter, 2016. Articles connexes Bosintang, la soupe au chien Gamjajeon, les galettes de patate Guksu, les pâtes coréennes Sundae'', les boudins Kim Yoon-ok, première dame sud coréenne ayant eu pour cheval de guerre la promotion de la culture coréenne à travers le monde. Liens externes
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Acide%20carboxylique
Acide carboxylique
Le terme acide carboxylique désigne une molécule comprenant un groupe carboxyle (–C(O)OH). Ce sont des acides et leurs bases conjuguées sont appelées ions carboxylate. En chimie organique, un groupe carboxyle est un groupe fonctionnel composé d'un atome de carbone, lié par une double liaison à un atome d'oxygène et lié par une liaison simple à un groupe hydroxyle : -OH. Généralités En chimie, les acides carboxyliques R-COOH constituent avec les acides sulfoniques R-SO3H les deux types d'acides de la chimie organique. On les trouve de manière abondante dans la nature, sous la forme d'acide gras (lipide) et ils sont très importants en chimie industrielle. Par exemple, l'acide acétique est non seulement une brique importante pour les molécules complexes que l'on trouve en biologie, mais est aussi une molécule produite industriellement et qu'on retrouve dans le vinaigre. Un des plus connus est l'acide acétylsalicylique ou aspirine. La brique de base des protéines, les acides aminés sont des acides carboxyliques. Le groupe fonctionnel caractéristique est le groupe carboxyle, où R est un hydrogène ou un groupe organique : Les acides carboxyliques ont pour formule brute CnH2nO2 lorsque le R est un groupe alkyle. Le calcul du nombre d'insaturation donne : . Cette insaturation traduit la liaison double carbone-oxygène. On écrit souvent les groupes carboxyle sous la forme réduite : -COOH (forme non ionisée du groupe). La forme ionisée du groupe est : -COO–. Celui-ci est toujours situé en fin de chaîne carbonée. L'ajout d'un groupe carboxyle à un composé organique est une carboxylation, l'élimination de ce même groupe est une décarboxylation. Ions carboxylate Ce sont les bases conjuguées R-COO– des acides carboxyliques. Ces bases sont en général plutôt faibles. La charge négative sur la molécule est délocalisée sur les deux atomes d'oxygène du groupe carboxyle par mésomérie, ce qui explique la stabilité relative de ce type de molécules. L'ion carboxylate est un tensioactif amphiphile, c'est l'espèce détergente du savon. En effet, le groupe carboxylate _COO- est hydrophile car très polaire. En revanche, la chaîne carbonée R est apolaire et donc hydrophobe et lipophile. Nomenclature Systématique : si l'atome de carbone du groupe carboxyle COOH est inclus dans la chaîne principale de l'hydrocarbure correspondant (ayant le même nombre d'atomes de carbone, avec CH3 à la place de COOH) on fait suivre le nom de cet hydrocarbure du suffixe « -oïque » (dioïque pour un diacide), et en le faisant précéder du mot « acide ». Dans le cas contraire (en série cyclique par exemple), on fait suivre le mot « acide » du nom de l'hydrocarbure auquel on ajoute le suffixe « -carboxylique ». {| class="wikitable" border="3" style="text-align: center; width:70%" |+ ! Classe ! Formule*du groupe caractéristique ! Suffixe |----- | Acides carboxyliques | -(C)OOH-COOH | acide-…oïqueacide …-carboxylique |} L'atome de carbone indiqué entre parenthèses est inclus dans le nom de la structure fondamentale et non dans le suffixe. Exemples : l'acide heptanoïque CH3(CH2)5-COOH peut alternativement être nommé acide hexane-1-carboxylique si l'atome de carbone du -COOH n'est pas inclus dans la numérotation de la chaîne ; l'acide heptanedioïque HOOC-(CH2)5-COOH est un acide dicarboxylique. Le suffixe -oïque est précédé du préfixe multiplicatif di- ; acide cyclopentanecarboxylique : -COOH. Usuelle : comme de nombreux composés organiques, les acides carboxyliques ont des noms usuels fréquemment utilisés dans la littérature et rappelant la source depuis laquelle ils furent d'abord isolés. Toutefois une liste définie par l'IUPAC règle l'usage des noms triviaux acceptés aux côtés des noms systématiques. N.B. : un moyen mnémotechnique pour se souvenir des noms des diacides linéaires, dans l'ordre croissant du nombre de carbones, est la phrase suivante : « On Mange Saucisse Grillée A Point » (Oxalique, Malonique, Succinique, Glutarique, Adipique, Pimélique). Les diacides sont utilisés pour la synthèse de polyamides et de polyesters. D'autres types d'acides carboxyliques peuvent être cités : les acides dicarboxyliques, les acides tricarboxyliques, les acides alpha-hydroxylés, les cétoacides, les acides aminés et les acides gras. Propriétés physiques et structurelles État Les acides carboxyliques sont liquides dans les conditions normales tant que leur chaine carbonée présente moins de huit atomes de carbone. Ils sont solides au-delà. Les acides de faible masse molaire possèdent une forte odeur ; par exemple l'acide butanoïque est responsable de l'odeur du beurre rance. Polarité, solubilité La fonction acide carboxylique est fortement polaire et est à la fois donneur et accepteur de liaisons hydrogène. Ceci permet la création de liaisons hydrogène par exemple avec un solvant polaire comme l'eau, l'alcool, et d'autres acides carboxyliques. De par cette propriété, les acides carboxyliques de petite taille (jusqu'à l'acide butanoïque) sont complètement solubles dans l'eau. Les molécules d'acides sont aussi capables de former des dimères stables par pont hydrogène, ce qui permet d'expliquer pourquoi leur point d'ébullition est plus élevé que celui des alcools correspondants. Acidité En solution dans l'eau, l'acide se dissocie partiellement en ion carboxylate, selon l'équation-bilan : RCOOH + H2O ⇌ RCOO- + H3O+. Ce sont des acides faibles dans l'eau (pKA entre 4 et 5). Comme les alcools, les acides carboxyliques montrent un caractère acide et basique : la déprotonation en ions carboxylate est facile, mais la protonation est plus difficile. Ils possèdent donc un pKA plus faible que celui des alcools. En fait, l'acidité des acides carboxyliques s'explique par l'effet inductif dans le groupe carboxyle : la liaison C=O est très polarisée (électronégativité de l'oxygène supérieure à celle du carbone) ce qui fait que le carbone est électrophile, et il attire donc les électrons de l'autre oxygène. Or cet autre oxygène est lui-même lié à un hydrogène, et cette liaison est aussi polarisée, donc l'électron de l'hydrogène qui s'est rapproché de l'oxygène est attiré à son tour par le carbone électrophile. Cet hydrogène devient donc très facilement mobile, d'où l'acidité du groupe carboxyle. La solubilité de l'acide carboxylique croit avec le pH. Spectroscopie En infrarouge (IR), l'acide carboxylique présente deux bandes de valence : Structure D'après la théorie VSEPR : la géométrie autour de l'atome de carbone (liaisons) est de type trigonale ; la géométrie autour de l'atome d'oxygène de la fonction carbonyle (liaison double + doublets libres) est aussi de type trigonale ; la géométrie autour de l'atome d'oxygène de la fonction hydroxyle (liaisons + doublets libres) est de type tétraédrique (AX2E2). L'acide carboxylique possède plusieurs formes mésomères. Réactivité Comme le montre, entre autres, les différentes formules mésomères de l'acide carboxylique : les atomes d'oxygène sont des sites nucléophiles ainsi que des bases de Lewis ; le carbone central est électrophile ; l'atome d'hydrogène électrophile est acide. Dérivés Les acides carboxyliques comptent de nombreux dérivés : les chlorures d'acyle les anhydrides alcanoïques les esters les amides les nitriles En termes de groupe partant (nucléofuge), l'ordre de facilité est : Cl– (chlorure d'acyle), RCOO– (anhydride), RO– (ester), –NH2 et –NR1R2 (amides). Réduction Aldéhyde Alcool primaire Oxydation Dioxyde de carbone () Synthèse Synthèse par oxydation des alcools ou des aldéhydes Les acides carboxyliques peuvent être obtenus par oxydation des aldéhydes, donc en fait d'une double oxydation des alcools primaires. des alcènes exemple : synthèse de l'acide acétique par oxydation du propène Synthèse à partir d'un dérivé d'acide Il s'agit simplement des hydrolyses des différents dérivés d'acides. ester hydrolyse en milieu acide : rétroestérification hydrolyse en milieu basique : saponification de l'ester puis nitrile puis lentement puis l'amide est hydrolysé trop vite pour être isolé. Synthèse par réaction d'un réactif de Grignard sur le dioxyde de carbone Réaction Conditions La synthèse a lieu à basse température (). Le dioxyde de carbone est alors sous forme solide, dite carboglace. Il est mis en excès. Après réaction, on effectue une hydrolyse en milieu acide pour obtenir l'acide carboxylique. Mécanisme Première étape : addition du réactif de Grignard sur le Deuxième étape : hydrolyse en milieu acide Synthèse malonique La synthèse malonique est un ensemble de réactions permettant de synthétiser de nombreux acides carboxyliques primaires ou secondaires à partir du malonate de diéthyle. Elle est composée : d'une réaction acide-base entre le malonate de diéthyle et de l'éthanoate (de sodium, de potassium) ; d'une substitution nucléophile, où l'on insère le groupe (primaire ou secondaire) voulu pour l'acide carboxylique final ; d'une double saponification des deux fonctions ester du malonate de diéthyle substitué, suivie d'une acidification du milieu ; d'une décarboxylation (dégagement de dioxyde de carbone par chauffage) ; d'un réarrangement du produit final en acide carboxylique par tautomérie. Cette synthèse est d'autant plus intéressante qua priori'', elle permet de synthétiser n'importe quel acide carboxylique, puisque, à part un groupe tertiaire, il semble qu'on puisse mettre ce que l'on veut à la place de R'''. Notes et références Voir aussi Liste d'acides Thioacide
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Grec ancien
Le grec ancien est l’étape historique de la langue grecque qui s'étend du au Principale langue parlée et écrite en Grèce antique, elle devient le vecteur de la littérature grecque antique qui produit de nombreuses œuvres littéraires et scientifiques à l'influence durable, dont l’Iliade et l’Odyssée attribuées dans l'Antiquité au poète légendaire Homère. On distingue en grec ancien plusieurs dialectes bien distincts, le plus employé étant l'attique. D'abord notée à l'aide du linéaire B, un syllabaire, la langue grecque antique recourt plus durablement à l'alphabet grec, influencé par l'alphabet phénicien. En tant que langue flexionnelle, le grec ancien possède trois grandes déclinaisons structurées selon cinq cas, trois genres (masculin, féminin et neutre) et trois nombres (singulier, duel, pluriel). Les verbes grecs anciens ont trois voix (active, moyenne et passive) et sont classés en deux grands systèmes de conjugaison selon qu'ils sont thématiques ou athématiques. La syntaxe est très souple. Le grec ancien a exercé une influence durable sur de nombreuses langues pendant et après l'Antiquité, et cela jusqu'à nos jours. De nombreux mots ont été empruntés au grec ancien (parfois par l'intermédiaire du latin). Cette langue continue d'être utilisée pour forger certains néologismes, notamment dans le domaine des sciences. Le Grec ancien disparaîtra, et laissera la place au Grec médiéval, qui apparaîtra entre la fin du règne de l'Empereur Justinien en 565, et la fin du règne de l'Empereur Héraclius, en 641, où l'empire Byzantin changera considérablement d'un point de vue territorial, perdant de vastes territoires qui seront conquis par les Arabes, après 632, dont la Syrie, l'Égypte, la Palestine, et le reste de l'Afrique du nord. L'Empire Byzantin va alors se limiter à ses terres traditionnelles du sud des Balkans, au sud de l'Italie, à l'Anatolie, et aux côtes de la mer Egée, et aux côtes Pontiques, ce qui correspond à l'ensemble du monde Hellénistique des origines . Dialectes À l’origine, il existait une grande variété de dialectes, regroupés en quatre groupes : arcadochypriote, dorien, éolien et ionien-attique. Parler du grec ancien n’a pas grand sens lorsqu'on veut se référer à un des idiomes antiques : dans les faits, cependant, le grec ancien désigne l’attique (dialecte du groupe ionien-attique), langue de l’Athènes antique. C'est en effet la langue dans laquelle est écrite la majeure partie de la littérature grecque classique. Pendant la période hellénistique et le brassage des populations hellénophones en résultant, la koinè, langue commune (c’est le sens de l'adjectif ) issue de plusieurs dialectes du groupe ionien-attique, s'est progressivement imposée au détriment des dialectes, devenant ainsi la lingua franca de l’Antiquité, en concurrence avec le latin. La koinè est ensuite devenue langue officielle de l’Empire romain d'Orient avant de continuer d’évoluer pour donner naissance au grec moderne d’aujourd’hui. Écriture La première forme d'écriture attestée pour noter un dialecte grec est le linéaire B, un syllabaire sans rapport avec l'alphabet grec, servant à transcrire le mycénien, forme archaïque d'un dialecte arcadochypriote utilisée en Grèce continentale et en Crète entre environ 1550 et 1200 av. J.-C. Entre 800 et 200 av. J.-C., une écriture proche, le syllabaire chypriote, a été utilisée à Chypre pour transcrire le grec et l'étéochypriote (une langue non indo-européenne partiellement déchiffrée, peut-être apparentée au lemnien et à l'étrusque). Des écritures plus anciennes ont existé en Grèce, mais n'ont vraisemblablement pas servi à noter du grec : le linéaire A (entre 1800 et 1450 av. J.-C., en Crète et dans des îles Égéennes) ; le crétois hiéroglyphique (entre 1750 et 1600 av.J.-C. en Crète) ; le disque de Phaistos (datation discutée) comporte une écriture sans autre exemple ; le syllabaire chypro-minoen, quelquefois appelé linéaire C (entre 1500 et 1200 av. J.-C., à Chypre), peut-être dérivé du linéaire A et vraisemblablement à l'origine du syllabaire chypriote plus tardif. Il servait probablement à noter une forme primitive d'étéochypriote. Toutes ces écritures étaient vraisemblablement de nature syllabique. C'est ensuite l'alphabet grec, hérité des Phéniciens et de leur alphabet, qui a été utilisé sous différentes versions (dites épichoriques) à partir du ou du puis a été normalisé et imposé au reste du monde hellénophone par Athènes en 403 av. J.-C. En ajoutant des voyelles à cet abjad sémitique, les Grecs sont les inventeurs des alphabets occidentaux. En effet, emprunté par les Étrusques (cf. Alphabet étrusque), qui l'ont transmis aux Romains, il a donné naissance à l'alphabet latin mais aussi, sans passer par les Étrusques, à l'alphabet gotique, à l'alphabet cyrillique, à l'alphabet copte, etc. L'histoire de l'alphabet grec constitue un article séparé. Phonologie Le grec ancien est une langue à accent de hauteur possédant deux intonations : aiguë et circonflexe. Il se caractérise aussi par un système de consonnes aspirées et par un jeu d'oppositions de quantités vocaliques. Il existe plusieurs règles de sandhi, tant internes qu'externes. En passant de l'indo-européen commun au grec ancien, la langue a subi de nombreuses modifications phonétiques dont les plus flagrantes sont décrites par la loi de Grassmann, la loi d'Osthoff et la loi de Rix. On note d'autre part qu'il permet de restituer dans de nombreux cas la coloration des laryngales indo-européennes. Enfin, c'est une langue centum. Grammaire Morphologie Comme d'autres langues indo-européennes anciennes, le grec est hautement flexionnel. Outre l'utilisation de désinences, le grec se caractérise par des procédés hérités de l'indo-européen commun comme l'alternance vocalique et l'utilisation du redoublement. Système nominal Les noms possèdent cinq cas (nominatif, vocatif, accusatif, génitif et datif), trois genres (masculin, féminin et neutre) et trois nombres (singulier, duel, pluriel). Le grec moderne n'utilise plus le datif, excepté dans quelques expressions comme en taxei, mais les autres cas sont généralement conservés. On compte trois grands types de déclinaisons, tant pour les noms que les adjectifs (type en -α / -η, type thématique en -ος et type athématique), lesquels possèdent plusieurs sous-types. Les pronoms suivent un système qui leur est propre et qui, ayant influencé les types nominaux, n'en sont pas très éloignés. Système verbal Les verbes ont trois voix (active, moyenne et passive), trois personnes et trois nombres. Ils se conjuguent selon six modes : quatre personnels (indicatif, impératif, subjonctif et optatif) et deux impersonnels (infinitif et participe). Il existe sept temps (présent, imparfait, aoriste, futur simple, parfait, plus-que-parfait, et futur antérieur, ces deux derniers étant rarement usités), qui n'existent toutefois pas à tous les modes. Outre le temps, le verbe exprime surtout trois aspects (imperfectif, perfectif et statique) et, comme toutes les langues, plusieurs modes de procès (inchoatif, itératif, fréquentatif, etc.). Seul l'indicatif marque toujours le temps ; aux autres modes, c'est l'aspect qui est généralement indiqué. Il existe deux grandes catégories de conjugaisons : les thématiques (ou verbes en -ω) et les athématiques (dits verbes en -μι) : les verbes thématiques se caractérisent par la présence d'une voyelle avant la désinence, absente dans les verbes athématiques. Ces catégories se divisent en un grand nombre de sous-catégories. Le système verbal est très complexe car la flexion met en œuvre de nombreux procédés comme l'alternance vocalique, la suffixation par le jeu de désinences, l'utilisation d'une voyelle thématique, celle de l'augment et du redoublement. À tous ces procédés s'ajoutent des modifications phonétiques importantes au sein d'un même paradigme. En sorte, il n'est pas exagéré de dire qu'il existe plus de verbes irréguliers que de verbes réguliers, si du moins on s'en tient à la définition de verbe irrégulier ayant cours dans la grammaire française. Syntaxe Tout ceci est donné à titre indicatif, car comme de nombreuses langues flexionnelles, le grec ancien s'accorde une grande liberté dans la place des groupes. Pour les verbes, le grec met souvent le verbe en fin de proposition, qu'elle soit principale ou subordonnée, mais bien moins systématiquement que le latin. Il existe une exception pour les impératifs et les verbes à tournure impersonnelle (comme le verbe « être » : ἐστί, « il/elle est », traduisible par « il y a ») qui sont généralement en tête de proposition. Règle du génitif enclavé : le génitif se place sous l’article, soit entre l’article et le mot désignant le possesseur, soit après répétition de l’article. Dans le groupe nominal « le fils du citoyen » on écrira en grec : Ὁ τοῦ πολίτου υἱός, littéralement « le du citoyen fils » ; mais il est également possible de positionner le génitif après répétition de l'article, par exemple : Ὁ υἱὸς ὁ τοῦ πολίτου, « le fils le du citoyen ». L’adjectif quant à lui, se place généralement soit entre l'article et le nom (τὸ μικρὸν ἄνθος : la petite fleur), ou bien après le nom avec une répétition de l’article (τὸ ἄνθος τὸ μικρόν, littéralement « la fleur la petite »). Pour les particularités de la négation en grec ancien : voir Négation (linguistique). Le grec ancien se caractérise également par le maintien d’une règle de l’indo-européen commun, qui stipule qu’un verbe dont le sujet est un nom neutre pluriel ne se conjugue pas au pluriel mais au singulier. Voir l’article consacré à la règle dite « ». Influence du grec ancien sur les langues modernes Mots savants et radicaux grecs Un grand nombre de mots en latin, français et anglais, pour ne citer que ceux-là, sont d'origine grecque, et la majorité des néologismes savants utilisés de par le monde est bâtie sur des radicaux grecs (souvent mêlés de radicaux latins). Seules quelques langues européennes, comme l'islandais, de manière systématique, et, dans une moindre mesure, l'allemand, le turc, le tchèque et le croate, n'utilisent pas ces radicaux mais traduisent par calque les termes savants grecs au moyen de radicaux qui leur sont propres. Mots courants Des mots comme « boutique », « caractère » ou « beurre » viendraient aussi du grec ancien. Passés par le latin et hérités comme tel dans la langue française (via d’autres langues, comme l’occitan), ils ont subi les mêmes modifications phonétiques que les autres mots hérités et sont maintenant très éloignés de leur étymon grec puisqu'il faut reconnaître derrière chacun d’entre eux : , ; , et , . Le dédale synchrone du cosmos politique Voici, pour illustrer la prégnance du grec dans les langues occidentales, la traduction en français d'un texte anglais de Xenophón Zolótas () dans lequel chaque mot (hormis les mots-outils) est d’origine grecque : Le grec ancien en Belgique En Belgique, la section latin-grec est l'une des branches possibles dans l'enseignement secondaire général : le grec s'y enseigne à partir de la année (dans la numérotation "moderne" 1-2-3-4-5-6). Le grec ancien s'enseigne bien sûr aussi à l'université, en philologie classique. Le grec ancien en France En France, l'enseignement du grec ancien est proposé dans quelques collèges et lycées. Les élèves peuvent le débuter dès la troisième ou la seconde et le passer en option pour le baccalauréat. Il s'apprend aussi dans l'enseignement supérieur pour que les universitaires puissent avoir accès aux textes originaux et en établir des éditions scientifiques. Le grec ancien en Suisse Le grec ancien est une option spécifique dans les établissements d'enseignements secondaires préparant à la maturité gymnasiale, et peut être choisi comme sujet d'examen pour ce diplôme. Le grec ancien au Québec Au Québec, le grec ancien est toujours enseigné à l'Université Laval, l'Université de Montréal, l'Université Concordia et l'Université McGill au sein des premier et second cycles selon les universités. Il s'agissait d'une matière obligatoire du cours classique aux côtés du latin, mais son enseignement fut abandonné dans les années 1960 après la création des cégeps. Références Annexes Articles connexes Dialectes du grec ancien Déclinaisons du grec ancien Conjugaisons du grec ancien Particularités de la négation en grec ancien Phonologie du grec ancien, Accentuation du grec Alphabet grec, Diacritiques de l'alphabet grec, Lettres supplémentaires de l'alphabet grec et Histoire de l'alphabet grec Numération grecque Littérature grecque Liste Swadesh du grec ancien Bibliographie Dictionnaires de grec ancien Henri Estienne, Thesaurus linguæ græcæ, 1572. . Il fut réédité en 2008 par l'éditeur italien La scula di Pitagora en 9 volumes. Anatole Bailly (dir.), Dictionnaire grec-français, Paris, Hachette, 1895 (nombreuses rééditions, plusieurs refontes). Grammaires du grec ancien Éloi Ragon, Grammaire grecque, Paris, De Gigord, 1889 (édition refondue par A. Dain, J. De Foucault et P. Poulain en 1951). Jean Allard et F. de Feuillâtre, Grammaire grecque, Paris, Hachette, 1944 (deuxième version refondue en 1963). A. L. Sihler, New Comparative Grammar of Greek and Latin, Oxford, Oxford University Press, 1995. Ch. Van de Vorst, Grammaire grecque, H. Dessain, 1987, Sur la syntaxe du grec ancien Jean Humbert, Syntaxe grecque, Paris, Klincksieck, 1945 ( éd. 1960). Marcel Bizos, Syntaxe grecque, Paris, Vuibert, 1947. Manuels de grec ancien . Sur l'accentuation grecque Michel Lejeune, Précis d'accentuation grecque, Paris, Hachette, 1945. Sur les particules grecques John Dewar Denniston, Greek Particles, Oxford, Clarendon Press, 1934 ( éd. 1954). Études de linguistique sur le grec ancien Pierre Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Paris, Klincksieck, 1968 ( éd., 1980 ; nouvelle éd. avec un supplément, 2009). Charles de Lamberterie, « Le grec ancien », dans Dictionnaire des langues, Paris, PUF, 2011, . M. Meier-Brügger, Griechische Sprachwissenschaft, 2 vol., Berlin, Walter de Gruyter, 1992. Antoine Meillet, Aperçu d'une histoire de la langue grecque, éd., Paris, Hachette, 1935 ( éd., 1913). J. Perrot, « Le grec ancien », dans Le langage, sous la dir. de A. Martinet, Paris, Gallimard (La Pléiade), 1968, . Ouvrages grand public , traduit en français sous le titre La Langue géniale. 9 bonnes raisons d'aimer le grec. Bernard Sergent, Notre grec de tous les jours. Petit dictionnaire pour un usage quotidien, Imago, 2017. Liens externes Les Auteurs latins, Les Auteurs grecs - Nombreux textes latins et grecs en juxtalinéaire (c'est-à-dire avec une traduction phrase par phrase). Langue antique Histoire du grec Inventaire de langues
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Max Planck
Max Planck, né Max Karl Ernst Ludwig Planck le à Kiel, dans le duché de Schleswig et mort le à Göttingen, en Allemagne (pendant l'occupation alliée), est un physicien allemand. Max Planck fut l'un des fondateurs de la mécanique quantique. De ses travaux fut conceptualisée l'ère de Planck, période de l'histoire de l'Univers au cours de laquelle les quatre interactions fondamentales étaient unifiées. Il fut lauréat du prix Nobel de physique de 1918 pour ses travaux en théorie des quanta. Il a reçu la médaille Lorentz en 1927, et le prix Goethe en 1945. Biographie Max Planck naît le au de la (« rue des Bouchers ») à Kiel, dans le duché de Schleswig. Il est issu d’une famille nombreuse et bourgeoise. Ses arrière-grand-père et grand-père paternels sont professeurs de théologie, son père professeur de droit (il participa à la rédaction du code civil allemand), tandis que sa mère est issue d'une famille de pasteurs. Études et débuts Max Planck fait ses études secondaires à Munich où son père enseigne. Il hésite alors entre se consacrer à la science ou à la musique. En 1874, il entame des études de mathématiques et de physique à l’université. Il obtient son baccalauréat à dix-sept ans et, trois ans plus tard, il conclut son cursus universitaire à Berlin avec Hermann von Helmholtz et Gustav Kirchhoff comme professeurs. En 1878, il soutient sa thèse de doctorat sur « le second principe de la thermodynamique » et la notion d'entropie. Ses professeurs ne sont guère convaincus. Il passe néanmoins son habilitation en 1881 sur « les états d'équilibre des corps isotropes aux différentes températures », aboutissant aux mêmes résultats que ceux obtenus auparavant par l'Américain Josiah Willard Gibbs, dont les travaux étaient restés confidentiels. Jusqu'en 1885, il recherche un poste d'enseignant en physique théorique, discipline peu à la mode à l'époque. Il obtient enfin un poste de professeur adjoint à l'université de Kiel en 1885. À la mort de Gustav Kirchhoff, et sur recommandation de Helmholtz, il est appelé à l’université Humboldt de Berlin comme professeur adjoint puis titulaire en 1892. Un poste qu'il garde environ quarante ans. Recherches À Berlin, il poursuit des travaux en thermodynamique, en électromagnétisme et en physique statistique. Planck rejette, dans un premier temps, le modèle atomiste des gaz de Maxwell et Boltzmann. Pour lui, la théorie atomique s’effondrera à terme en faveur de l’hypothèse de la matière continue. Il se rallie devant l'évidence à l'atomisme à partir des années 1890. À cette même époque, Lord Kelvin identifie le rayonnement du corps noir comme l'un des problèmes à résoudre. Jožef Stefan, Ludwig Boltzmann, Wilhelm Wien s'y attaquent ainsi que Otto Lummer, Ernst Pringsheim, Heinrich Rubens, , Friedrich Paschen et Lord Rayleigh. Travaillant à formuler avec exactitude le second principe de la thermodynamique, Planck s’intéresse dès 1894 au rayonnement électromagnétique du corps noir. Il adopte les méthodes statistiques de Boltzmann. En , il détermine la loi de répartition spectrale du rayonnement thermique du corps noir en introduisant la constante de Planck, sans en maîtriser l'interprétation physique. C’est à la fin de 1900 qu’il présente sa découverte à la société de physique de Berlin. C’est la naissance de la théorie des quanta, qu'il ne contribue pas beaucoup à approfondir, laissant Albert Einstein l'étayer solidement. Planck a du mal à accepter sa propre hypothèse, rendant la matière « discontinue ». Planck devient, par la suite, l'un des premiers soutiens d'Einstein, bien que ce dernier fût très critique vis-à-vis des théories de Planck avant de reconnaître ses positions novatrices. Avec Walther Nernst, Planck organise en à Bruxelles le premier congrès Solvay qui réunit les sommités de la physique de cette époque. Vers la même époque, il s'oppose au positivisme logique d'Ernst Mach. Il prend sa retraite universitaire en 1927 mais continue à enseigner par la suite. Il reçoit, cette année-là, la médaille Lorentz, prix décerné par l'Académie royale des arts et des sciences néerlandaise. Honneurs Depuis 1894, il est membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin dont il est nommé secrétaire perpétuel du comité de physique en 1912, impulsant une certaine dynamique à cette institution. Il y a fait notamment admettre Einstein. Après avoir été proposé à deux reprises, en 1907 et en 1908, il reçoit enfin le prix Nobel de physique de 1918 (remis en 1919 pour cause de guerre). En 1913, il est nommé recteur de l'université de Berlin. Et plus tard, en 1930, Planck est nommé président de la société KWG (Kaiser Wilhelm Gesellschaft, en l'honneur du kaiser Guillaume) qui devient après la Seconde Guerre mondiale la Société Max-Planck (Max-Planck-Gesellschaft), l'une des grandes institutions de la recherche allemande. Dans le même temps, il rédige des traités de physique théorique et travaille sur des ouvrages de vulgarisation réputés pour leur accessibilité. Il s'intéresse beaucoup à la pédagogie. Il a été le directeur de thèse de deux lauréats du prix Nobel, Max von Laue en 1903 et Walther Bothe en 1914, mais également du philosophe Moritz Schlick (1904). Le , il reçoit le prix Goethe. Max Planck meurt le à Göttingen. Ses obsèques sont célébrées en l'église par Friedrich Gogarten. Max von Laue prononce son éloge funèbre. Il est inhumé au . Planck est reconnu par les plus grands scientifiques, même avant sa mort. Einstein dit de lui qu’il est . Louis de Broglie affirme : Décorations En 1915, Planck est fait chevalier de l'Ordre des sciences et des arts, dont il deviendra vice-chancelier en 1925 puis chancelier en 1930. En 1925, il est fait chevalier de l'Ordre bavarois de Maximilien pour la science et l'art. Le , il reçoit l' du Reich allemand. Médailles En 1915, Planck reçoit la médaille Helmholtz. En , il est lauréat de la médaille Liebig. En , la première médaille Lorentz lui est décernée. La même année, il est lauréat de la médaille Franklin . En , il reçoit la première médaille Max-Planck avec Albert Einstein. La même année, il est lauréat de la médaille Copley . En 1933, il est lauréat de la médaille Harnack, avec Gustav Krupp von Bohlen und Halbach. En 1934, il reçoit la médaille Carl-Lueg. Doctorats Planck s'est vu décerné le titre de docteur par les universités suivantes : En 1918, par l'Université technique de Munich, l'université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main et l'université de Rostock ; En 1930, par l'université de Cambridge ; En 1936, par l'université de Londres et celle de Graz ; En 1937, par l'université de Glasgow et celle d'Athènes. Citoyenneté d'honneur Le , Planck devient citoyen d'honneur de la ville de Kiel. Éponymies Le , l'astéroïde est ainsi nommé en l'honneur de Planck. Divers Le , l'université Humboldt de Berlin dévoile le . Le , Google célèbre le de la naissance de Planck par un doodle. Vie privée Le , Planck se marie avec sa fiancée, Marie Merck (1861-1909), fille d'un banquier munichois et sœur d'un de ses camarades de classe. Il devient père de famille dès 1888. Ils s'installent alors à Grunewald, dans la banlieue de Berlin. Il a au total quatre enfants, tous morts avant lui. Son fils aîné, Karl, né en 1888, meurt le , lors de la bataille de Verdun. Ses jumelles, Grette et Emma, nées en 1889, meurent respectivement le et le . Son cadet, Erwin, né en 1893, est fait prisonnier en France. Ce dernier est resté très proche de son père durant l'entre-deux-guerres, occupant des fonctions administratives importantes dans la République de Weimar. Il est arrêté en 1944, accusé de tentative d'assassinat sur Hitler dans le cadre du complot du . Erwin est exécuté le . Après la mort de Marie, survenue en 1909, Planck se remarie, le , avec Marga von Hößlin (1882-1948), une nièce de Marie. L'unique fils du couple, Hermann, naît en de la même année. Pendant la Seconde Guerre mondiale, celui-ci participe à la campagne contre la Russie ; il en revient (« caporal-chef ») ; il meurt en 1954 de la poliomyélite. Planck a toujours conservé de sa jeunesse un attrait marqué pour la musique : il a ainsi composé quelques pièces et maîtrise le piano dont il joue parfois avec le violoniste Joseph Joachim, ou plus tard avec Albert Einstein. Défenseur d'une certaine tradition ou progressiste ? Planck a toujours été respectueux de la hiérarchie mais n'hésite pas à défendre ses convictions contre les opinions du moment. Il a témoigné à plusieurs reprises de son patriotisme et de son soutien à la monarchie avant et pendant la Première Guerre mondiale. Il défend l'universitaire Léo Arons en 1895 qui appartient à un parti d'opposition, et ce contre l'avis du ministre du Culte et de l'Éducation de l'époque. De même, il favorise l'accès à l'enseignement supérieur aux femmes, dont Lise Meitner. En 1914, il signe le « Manifeste des 93 », proclamant sa solidarité avec l'armée allemande. Il réitère à plusieurs reprises des discours patriotiques mais modère en 1915 son attitude en refusant le boycott des publications britanniques préconisé par Vienne. Il pense alors à l'après-guerre en évoquant la situation désastreuse de la science allemande en cas de défaite et lutte contre toutes les tentatives d'isolationnisme en faisant preuve de modération. Dans l'entre-deux-guerres, il participe activement à la reconstruction de la vie intellectuelle allemande en réussissant à obtenir d'importantes subventions de l'État ou de fondations privées. Politiquement, il reste plutôt conservateur, défendant le pouvoir en place et étant défavorable au suffrage universel. Il refuse toutefois, à plusieurs reprises, de s'exprimer à propos de sujets en dehors de la sphère scientifique. Il plaide fortement en faveur de la recherche fondamentale, s'opposant en cela à Stark dont l'influence grandit avec celle des nazis. La montée de l'antisémitisme commence à atteindre plusieurs grands savants dont le plus célèbre reste Einstein. En 1933, Hitler devient chancelier du Reich. Planck occupe alors des postes clés dans plusieurs institutions, dont l'institut Kaiser-Wilhelm, société savante possédant un certain pouvoir financier. Il pense alors pouvoir modérer la politique du Führer par un certain degré de pragmatisme. Il ne s'oppose donc pas directement au pouvoir en place et prône la discrétion, plusieurs de ses interventions publiques sont imprégnées de modération. En , Einstein, en voyage aux États-Unis, annonce qu'il ne retournera pas en Allemagne pour des raisons politiques. Planck manifeste en privé son désaccord avec cette décision, estimant que ses effets risquaient d'être délétères pour les scientifiques juifs encore sur place. Il rencontre en Adolf Hitler pour essayer de défendre ses collègues juifs dans l'intérêt de l'Allemagne, sans succès. Ses discours ultérieurs restent dans la ligne choisie, mêlant une certaine ambiguïté dans l'opposition : il fait ainsi plusieurs éloges de la relativité sans en citer pourtant l'auteur. Les résultats sont néanmoins positifs dans les premières années : il fait échouer la nomination de Stark à la tête d'un institut important, parvient à obtenir des fonds pour la recherche et à conserver des membres juifs. Sous la pression, la société savante sous la direction de Planck doit cependant s'aligner progressivement sur le pouvoir, le savant étant obligé de discourir en l'honneur du Führer et de faire le salut nazi. Planck finit par abandonner toute fonction officielle en 1938. Il continue cependant de donner des conférences sur des thèmes sensibles comme Science et religion où il avoue croire en Dieu, mais pas en celui des chrétiens. À la fin de sa vie, il conclut : « Pour moi qui ai consacré toute ma vie à la science la plus rigoureuse, l'étude de la matière, voilà tout ce que je puis vous dire des résultats de mes recherches : il n'existe pas, à proprement parler, de matière ! Toute matière tire son origine et n'existe qu'en vertu d'une force qui fait vibrer les particules de l'atome et tient ce minuscule système solaire qu'est l'atome en un seul morceau [...] Nous devons supposer, derrière cette force, l'existence d'un Esprit conscient et intelligent. Cet Esprit est la matrice de toute matière. » Sa maison, à Grunewald, est détruite par un bombardement aérien le alors qu'il résidait à Rogätz, près de Magdebourg. À plus de 80 ans, il est obligé de fuir les bombardements alliés. À la libération, il se réfugie à Göttingen avec sa femme et sa nièce. À la demande des survivants, il devient un temps le président de l'institut Kaiser-Wilhelm, transformé en Institut Max Planck le . Découvertes En 1900, Max Planck découvre la loi spectrale du rayonnement d'un corps noir (publiée en 1901) en essayant de réconcilier la loi de Rayleigh-Jeans qui fonctionne aux grandes longueurs d'onde (basses fréquences) et la loi de Wien qui fonctionne aux petites longueurs d'onde (hautes fréquences). Il estime que sa propre fonction correspondait remarquablement bien aux données pour toutes les longueurs d'onde. La correction de la loi de Rayleigh-Jeans est particulièrement importante, car elle est construite sur une base théorique forte : la thermodynamique telle qu'elle était connue à l'époque ; mais souffre d'un défaut majeur aux longueurs d'onde courtes : la catastrophe ultraviolette. Ce point suggère que la thermodynamique est fausse. Planck essaye donc de produire une nouvelle théorie fondamentale destinée à remplacer la thermodynamique. La loi de Rayleigh-Jeans et la loi de Planck utilisent le théorème d'équipartition et font correspondre un oscillateur à chaque fréquence. Rayleigh suppose que tous les oscillateurs sont également excités, sa loi prédit que les oscillateurs de très courtes longueurs d'onde sont fortement excités même à température ambiante. Planck déduit sa loi de façon empirique. Il la justifie en postulant que l'énergie émise ou absorbée par les oscillateurs ne se fait que par petits paquets d'énergie E. Ces paquets seraient directement reliés à la fréquence des oscillations selon la formule qu'il expose le : où : ℎ est la constante de Planck ; ν est la fréquence du rayonnement électromagnétique. Cette hypothèse permet de limiter l'excitation des oscillateurs aux courtes longueurs d'onde, puisqu'ils ne peuvent absorber qu'une énergie au moins égale à . Bien qu'il soit facile maintenant d'interpréter cela en termes de quantification de la lumière en photons, Planck ne propose pas cette quantification. Cela apparaît clairement dans son article de 1901, dans les références qu'il y donne sur le travail qu'il a effectué sur le sujet, ainsi que dans ses (Cours sur la théorie du rayonnement thermique, éditées en 1906 à Leipzig) où il explique que sa constante concerne les oscillateurs. À l'époque, cette relation n'est considérée que comme un artifice de calcul mathématique. L'idée de quantification est développée par d'autres, notamment Einstein qui, en étudiant l'effet photoélectrique, propose un modèle et une équation dans lesquels la lumière est non seulement émise mais aussi absorbée par paquets ou photons. C'est l'introduction de la nature corpusculaire de la lumière. Œuvre écrite Planck écrivit de nombreux articles scientifiques mais publia également plusieurs ouvrages et recueils de cours dont Le Principe de la conservation de l'énergie (1887), le Précis de thermochimie (1893), le Cours sur la théorie du rayonnement thermique (1906) et son Cours de thermodynamique (9 éditions entre 1897 et 1930). Il écrivit également des ouvrages de vulgarisation scientifique, comme L'image du monde dans la physique moderne (Éd. Gonthier, 1933) ou les Initiations à la physique (Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1941). Vers la fin de sa vie, il fit de nombreuses conférences sur des thèmes plus philosophiques comme Le Concept de causalité en physique (1937), Science et religion (1937), Signification et limites de la science (1941) ou Les faux problèmes de la science (sa dernière conférence donnée en 1946) . Il rédigea en 1945 une Autobiographie scientifique, court fascicule d'une trentaine de pages résumant son parcours. Notes et références Notes Références Voir aussi Bibliographie : . . . . Articles connexes Liens externes Physicien prussien Physicien allemand du XXe siècle Personnalité de l'optique Thermodynamicien Personnalité du Parti populaire allemand (République de Weimar) Manifeste des 93 Recteur de l'université Humboldt de Berlin Étudiant de l'université Humboldt de Berlin Étudiant de l'université Louis-et-Maximilien de Munich Professeur à l'université Humboldt de Berlin Professeur à l'université de Kiel Docteur honoris causa de l'université nationale et capodistrienne d'Athènes Docteur honoris causa de l'université de Cambridge Docteur honoris causa de l'université de Glasgow Docteur honoris causa de l'université technique de Berlin Docteur honoris causa de l'université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main Lauréat du prix Nobel de physique Lauréat allemand du prix Nobel Lauréat de la médaille Copley Lauréat de la médaille Franklin Lauréat de la médaille Max-Planck Membre de l'Académie pontificale des sciences Membre de l'Académie royale des sciences de Prusse Membre de l'Académie royale néerlandaise des arts et des sciences Membre de l'Académie hongroise des sciences Membre de l'Académie des Lyncéens Membre de l'Académie bavaroise des sciences Membre étranger de l'Académie des sciences de Russie Membre de l'Académie des sciences de Göttingen Membre de l'Académie des sciences de Saxe Membre de l'Académie allemande des sciences Leopoldina Membre étranger de la Royal Society Récipiendaire de la croix Pour le Mérite (ordre civil) Naissance en avril 1858 Naissance à Kiel Naissance dans le duché de Schleswig Décès en octobre 1947 Décès à Göttingen Décès à 89 ans Éponyme d'un objet céleste Éponyme d'une unité de mesure
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Pipa
Pipa
Pipa peut faire référence à : Pipa, plage de Tibau do Sul au Brésil dans l'État de Rio Grande do Norte ; Pipa, instrument de musique à cordes pincées traditionnel chinois proche du luth occidental et du oud oriental ; Pipa, parc industriel de la Plaine de l'Ain ; Pipa, genre de grenouilles de la famille des Pipidae ; Bhagat Pipa est un des dévots qui a écrit des hymnes compilés dans le livre saint des sikhs, le Guru Granth Sahib ; une bourgade de la municipalité d'Alenquer au Portugal, à 35 km de Lisbonne. PIPA est un sigle pouvant faire référence à : PROTECT IP Act, projet de loi américain ; Program on International Policy Attitudes, organisation qui fait des recherches sur la perception de la politique internationale par l'opinion publique. Voir aussi Pipa est le surnom de Gonzalo Ávila Gordón, footballeur espagnol Pipa est aussi le surnom de Darío Benedetto, footballeur argentin évoluant à l'Olympique de Marseille Pippa est le surnom de Philippa Charlotte Middleton, la sœur de Catherine Middleton, duchesse de Cambridge Références
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Planche%20%C3%A0%20laver%20%28instrument%29
Planche à laver (instrument)
La planche à laver () ou frottoir en langue cajun de Louisiane, est un instrument de musique frotté apparu à La Nouvelle-Orléans. C'est un ustensile sanitaire détourné de sa fonction originelle et adapté à un jeu musical par le détournement d'autres objets usuels, tels des dés à coudre. Facture À l'origine, il s'agissait d'une vraie planche à laver et à battre le linge ; aujourd'hui il en existe des versions modernes, spécialement adaptées à la musique. Elle est composée d'une section plane en aluminium, en inox ou en bois, avec des cannelures, sur laquelle se fixent parfois des mini-cymbales, des cloches ou d'autres petits idiophones. Cet instrument de musique se porte également comme un plastron et se joue directement sur soi. Il prend alors le nom de vest-frottoir ou frottoir en cajun louisianais. Jeu Il se joue en le plaçant contre sa poitrine et en frottant ou tapant dessus avec des dés à coudre placés sur chaque doigt. C'est l'instrument de percussion de prédilection de la musique cadienne. De même, dans le jazz Nouvelle-Orléans ou le blues, les premiers batteurs les utilisaient pour la partie rythmique. Cet instrument a été utilisé dans les années 1950 dans un style de musique anglo-saxonne, le skiffle, mélange de jazz, folk et blues. Avant les Beatles, le premier groupe de John Lennon, les Quarrymen, jouait du skiffle et Pete Shotton tenait la planche à laver. Aujourd'hui, nombre d'orchestres de ce type apprécient le côté pratique et portatif de cet instrument et les sons particuliers qu'il produit entre des mains expertes (Cf. Washboard Sam, Gilbert Leroux, Michel Cousin...). Ce sont souvent les musiciens qui fabriquent eux-mêmes leurs instruments selon leurs besoins. Certains musiciens des pays de l'Est pratiquent aussi ce genre d'instrument. En France, Mathieu Péquériau, aussi harmoniciste, l'utilise dans Red Cardell. En Belgique, Luc Brughmans l'utilise dans l'orchestre « La planche à jazz ». Il en joue horizontalement, avec fixation sur un harnais de caisse claire. Cet instrument est également souvent utilisé par des groupes de punk-folk tel que Blackbird Raum ou Days N' Daze (cf. https://www.youtube.com/watch?v=sAFPf_xyUeQ&ab_channel=MarioCasillas, cf. https://www.youtube.com/watch?v=eVYkyJmbxw0&ab_channel=ShibbyPictures.) Chez les washboardistes actuels, outre les « puristes » qui préconisent d'être le plus proche possible de l'origine, une simple planche avec le moins possible d'accessoires, on rencontre aussi des « créatifs » qui ajoutent nombre d'accessoires, voire une caisse claire. Ils ne jouent plus seulement avec les doigts et des dés à coudre mais aussi avec des baguettes, et s'approchent de plus en plus de la batterie. Notes et références Voir aussi Planche à laver (laverie) Frottoir Bâton laid Idiophone Instrument de la musique nord-américaine Zydeco Instrument de musique improvisé
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Diode%20%C3%A9lectroluminescente
Diode électroluminescente
Une diode électroluminescente (abrégé en DEL en français, ou LED, de l) est un dispositif opto-électronique capable d’émettre de la lumière lorsqu’il est parcouru par un courant électrique. Une diode électroluminescente ne laisse passer le courant électrique que dans un seul sens et produit un rayonnement monochromatique ou polychromatique non cohérent par conversion d’énergie électrique lorsqu'un courant la traverse. Elle compte plusieurs dérivées, principalement l'OLED, l'AMOLED et la FOLED (pour flexible oled). En raison de leur rendement lumineux, les lampes LED remplacent d'autres types de lampes. Elles sont aussi utilisées dans la construction des écrans plats de téléviseur : pour le rétroéclairage des écrans à cristaux liquides ou comme source d'illumination principale dans les téléviseurs à OLED. Les premières LED commercialisées ont produit de la lumière infrarouge, rouge, verte puis jaune. L'arrivée de la LED bleue, associée aux progrès techniques et d'assemblage, a permis de couvrir . De nombreux appareils sont munis de LED composites (trois LED réunies en un composant : rouge, vert et bleu) permettant d'afficher de très nombreuses couleurs. Histoire La première émission de lumière par un semi-conducteur date de 1907 et est découverte par Henry Round. En 1927, Oleg Lossev dépose le premier brevet de ce qui sera appelé, bien plus tard, une diode électroluminescente. En 1955, Rubin Braunstein découvre l'émission infrarouge de l'arséniure de gallium, semi-conducteur qui sera ensuite utilisé par Nick Holonyak Jr. et pour créer la première LED rouge en 1962. Durant quelques années, les chercheurs se limitent à quelques couleurs telles que le rouge (1962), le jaune, le vert et plus tard le bleu (1972). Shuji Nakamura, Isamu Akasaki et Hiroshi Amano Dans les années 1990, les recherches, entre autres, de Shuji Nakamura et Takashi Mukai de Nichia, dans la technologie des semi-conducteurs InGaN permettent la création de LED bleues de forte luminosité, ensuite adaptées en LED blanches, par adjonction d'un luminophore jaune. Cette avancée permet de nouvelles applications majeures telles que l'éclairage et le rétroéclairage des écrans de téléviseurs et des écrans à cristaux liquides. Le , Shuji Nakamura, Isamu Akasaki et Hiroshi Amano reçoivent le prix Nobel de physique pour leurs travaux sur les LED bleues. Économie Le développement de la technologie des LED suit une loi analogue à la loi de Moore, appelée , du nom de Roland Haitz d’Agilent Technologies, et qui prévoit que les performances des LED doublent tous les trois ans, pour des prix divisés par dix tous les dix ans. L'intérêt des lampes à LED en matière de consommation électrique, de durée de vie et de sécurité électrique s'est rapidement confirmé pour l’automobile (dans l'habitacle et pour les phares et clignotants, où les LED se montrent plus performantes que les sources xénon ou halogène), l'éclairage urbain, l'éclairage d'infrastructures, les usages dans la marine et l’aéronautique. Cet intérêt a, au début des années 2000, dopé le marché, qui a dépassé en 2010 le seuil des dix milliards de dollars américains (USD), soutenu par une croissance annuelle globale de 13,6 % de 2001 à 2012, et devrait atteindre avant la fin 2015. Dans ce marché, la part de l’éclairage augmente régulièrement de 2008 à 2014 et devrait se stabiliser en 2018, alors que la part du rétro-éclairage devrait décroître dès 2014 en raison d'évolutions techniques. La part destinée à l'automobile semble dans les années 2010-2015 stable (environ 10 % du marché global) et pourrait le rester jusqu'à 2020. Les LED ont d'abord équipé des véhicules de luxe (Audi, Mercedes) puis de moyenne gamme (Seat Léon, Volkswagen Polo en 2014). En 2016, les principaux fabricants sur ce marché sont Nichia et Toyoda Gosei au Japon, notamment pour les LED GaN de « forte » puissance (plus de ), Philips Lumileds Lighting Company et OSRAM Opto Semiconductors GmbH en Europe, Cree et General Electric aux États-Unis. Samsung Electronics et produisent des LED pour l'automobile. Mécanisme d'émission La recombinaison d'un électron et d'un trou d'électron dans un semi-conducteur conduit à l'émission d'un photon. En effet, la transition d'un électron entre la bande de conduction et la bande de valence peut se faire avec la conservation du vecteur d'onde . Elle est alors radiative (émissive) c'est-à-dire accompagnée de l’émission d’un photon. Dans une transition émissive, l'énergie du photon créé est donnée par la différence des niveaux d’énergie avant (E) et après (E) la transition : (eV) Une diode électroluminescente est une jonction P-N qui doit être polarisée en sens direct lorsqu’on veut émettre de la lumière. Le potentiel imposé aux bornes doit être supérieur à celui imposé par la jonction P-N. La plupart des recombinaisons sont radiatives. La face émettrice de la LED est la zone P car c'est la plus radiative. Techniques de fabrication La longueur d'onde du rayonnement émis dépend de la largeur de la « bande interdite » et donc du matériau utilisé. Toutes les valeurs du spectre lumineux peuvent être atteintes avec les matériaux actuels. L’infrarouge est obtenu grâce à l’arséniure de gallium (GaAs) dopé au silicium (Si) ou au zinc (Zn). Les fabricants proposent de nombreux types de diodes aux propriétés différentes. Les diodes à l’arséniure de gallium sont les plus économiques et les plus utilisées. Les diodes à l’arséniure de gallium-aluminium (AlGaAs) offrent une plus grande puissance de sortie mais nécessitent une tension directe plus élevée et ont une longueur d’onde plus courte (, ce qui correspond au maximum de sensibilité des détecteurs au silicium) ; elles présentent une bonne linéarité jusqu’à . Enfin, les diodes à double hétérojonction (DH) AlGaAs offrent les avantages des deux techniques précédentes (faible tension directe) avec des temps de commutation très courts (durée nécessaire pour qu’un courant croisse de 10 % à 90 % de sa valeur finale ou pour décroître de 90 % à 10 %), permettant des débits de données très élevés dans les transmissions de données numériques par fibres optiques. Les temps de commutation dépendent de la capacité de la jonction dans la diode. Efficacité lumineuse L'efficacité lumineuse varie selon le type de diodes, de , et atteint en laboratoire . Une grande disparité de performances existe selon la couleur (température de couleur pour le blanc), la puissance ou encore la marque. Les diodes bleues n’excèdent pas alors que les vertes ont une efficacité lumineuse atteignant . La limite théorique d’une source qui transformerait intégralement toute l’énergie électrique en lumière visible est de , mais il faudrait qu’elle possède un spectre monochromatique de longueur d’onde . L'efficacité lumineuse théorique d’une LED blanche est de l’ordre de . Ce chiffre est inférieur à du fait que le maximum de sensibilité de l’œil se situe vers . L'efficacité lumineuse des LED blanches de dernière génération est supérieure à celle des lampes à incandescence mais aussi à celle des lampes fluocompactes ou encore de certains modèles de lampes à décharge. Le spectre de la lumière émise est presque intégralement contenu dans le domaine du visible (les longueurs d’onde sont comprises entre et ). Contrairement aux lampes à incandescence et aux lampes à décharge, les diodes électroluminescentes n’émettent quasiment pas d’infrarouge, sauf celles fabriquées spécifiquement dans ce but. L'efficacité lumineuse dépend de la conception de la LED. Pour sortir du dispositif (semi-conducteur puis enveloppe externe en époxy), les photons doivent traverser (sans être absorbés) le semi-conducteur, de la jonction jusqu’à la surface, puis traverser la surface du semi-conducteur sans subir de réflexion et, notamment, ne pas subir la réflexion totale interne qui représente la grosse majorité des cas. Une fois arrivé dans l’enveloppe externe en résine époxy (quelquefois teintée pour des raisons pratiques et non pour des raisons optiques), la lumière traverse les interfaces vers l’air à incidence proche de la normale ainsi que le permet la forme de dôme avec un diamètre bien plus grand que la puce ( au lieu de ). Dans les diodes électroluminescentes de dernière génération, notamment pour l’éclairage, ce dôme plastique fait l’objet d’une attention particulière car les puces sont plutôt millimétriques dans ce cas et le diagramme d’émission doit être de bonne qualité. À l’inverse, pour des gadgets, on trouve des LED quasiment sans dômes. Effet Auger Aux fortes intensités, l'efficacité lumineuse des LED chute au cours de leur vie. Il a été suspecté en 2007-2008, mieux compris en 2010-2011 puis confirmé début 2013 que cette diminution est attribuable à un « effet Auger » qui dissipe une partie de l'énergie sous forme de chaleur. Des projets de recherche visent à limiter ou contrôler cet effet. Caractéristiques techniques Forme Ce composant peut être encapsulé dans divers boîtiers destinés à canaliser le flux de lumière émis de façon précise : cylindrique à bout arrondi en 3, 5, de diamètre, cylindrique à bout plat, ou de forme plate (LED SMD), rectangulaire, sur support coudé, en technologie traversante ou à monter en surface (Composant monté en surface, CMS). Les LED de puissance ont des formes plus homogènes : la Luxeon ci-contre est assez représentative. Ces types de LED sont également disponibles en version « multicœur », « multipuces », ou « multichips » en anglais, dont la partie émissive est composée de plusieurs puces semi-conductrices. L'enveloppe transparente, ou « capot », est généralement en résine époxy, parfois colorée ou recouverte de colorant. Luminosité L’intensité lumineuse des diodes électroluminescentes basse puissance est assez faible, mais suffisante pour la signalisation sur tableau ou appareils, voire en montage de multiples unités dans les feux de circulation (feux tricolores, passages piétons). Les bleues sont également suffisamment puissantes pour signaliser les bords de route, la nuit, aux abords des villes. Le bâtiment du NASDAQ, à New York possède une façade lumineuse animée entièrement réalisée en LED (quelques millions). Les LED de puissance sont aussi utilisées dans la signalisation maritime comme sur les bouées permanentes. Deux de ces diodes sont situées l’une par-dessus l’autre et suffisent à un éclairement important et visible par les bateaux de nuit. Des LED de forte puissance ont vu le jour au début des années 2000. Dans la première décennie du , des rendements lumineux d'environ 130 lumens/watt sont ainsi atteints. Par comparaison, les ampoules à filament de tungstène de atteignent un rendement lumineux d'environ 15 lumens/watt et le rendement lumineux maximum théorique étant de 683 lumen par Watt (découlant de la définition de la candela et du lumen). Les LED sont, dès 2014, suffisamment puissantes pour servir d'éclairage principal dans le secteur de l'automobile. Employées d'abord pour les feux de position, stop, clignotants ou de recul, celles-ci remplaceront certainement, à terme, toutes les lampes à incandescence. Couleurs La couleur de la lumière d'une diode électroluminescente peut être produite de différentes manières : couleur due à la nature du semi-conducteur (capot transparent) : la longueur d'onde émise correspond directement au gap du matériau utilisé ; coloration modifiée par le capot de la diode (émission bleue ou UV + revêtement à base de luminophores) ; coloration par plusieurs émissions de longueur d'onde différentes (diodes électroluminescentes polychromatiques). Elles permettent notamment de proposer une vaste gamme de couleurs. Voici quelques colorations en fonction du semi-conducteur utilisé : Pour le blanc, on ne parle pas de longueur d’onde mais de température de couleur proximale. Celle des diodes électroluminescentes est assez variable en fonction du modèle. Modules communs (Sources : Вікіпедія, chap. SMD LED Module) Câblage et alimentation électrique Comme toutes les diodes, les diodes électroluminescentes sont polarisées, elles présentent un « sens passant » et un « sens bloquant ». Dans le sens bloquant, la tension d'avalanche est plus faible que sur une diode dite de redressement. Dans le sens passant, on trouve un effet de seuil et un courant nominal à ne pas dépasser : on raccorde le pôle « - » à la cathode « - » et donc le pôle « + » à l'anode « + ». Les diodes à dôme basse puissance ont généralement trois détrompeurs : la cathode est plus courte, l'électrode à l'intérieur du dôme est plus grosse et le bord extérieur du dôme est plat. Inversement, l'anode est plus longue, l'électrode à l'intérieur du dôme est plus petite et le bord extérieur du dôme est arrondi (cf. illustration). Sur tous les modèles et pour toutes les puissances, il est indispensable de ne pas dépasser l’intensité admissible (typiquement : pour une LED de faible puissance et de l'ordre de pour une LED de forte puissance). On intercale pour cette raison un circuit limiteur de courant, souvent une résistance en série pour les faibles puissances. Les données du fabricant permettent de calculer la résistance en fonction de cette intensité désirée I, de Valim la tension d’alimentation, de VLED la tension directe de la LED et du nombre n de LED en série (loi d'Ohm : R = (Valim - n × VLED) / I). On peut regrouper plusieurs diodes dans un schéma série ou série-parallèle : les tensions directes s’additionnant en mode série ; ce qui permet de diminuer la résistance en série et donc d’augmenter le rendement du dispositif. Le courant maximal admissible est multiplié par le nombre de diodes en parallèle. Une méthode peu dispendieuse en énergie et adaptée aux plus forte puissances consiste à utiliser un circuit de régulation du courant construit sur des principes analogues à ceux mis en œuvre dans les alimentations électriques à découpage. Cette méthode est employée pour les lampes LED d’éclairage, le circuit est intégré dans les culots des lampes. Pour conserver leurs caractéristiques colorimétriques (température de couleur proximale, IRC…), il est primordial d'apporter un soin particulier à l'alimentation électrique des LED. Points forts et faiblesses Avantages Petite taille : on peut par exemple construire des LED de la taille d'un pixel (ce qui ouvre la possibilité d'utiliser des diodes pour construire des écrans de haute résolution). Facilité de montage sur un circuit imprimé, traditionnel ou composant monté en surface (CMS). Consommation inférieure aux lampes à incandescence et du même ordre de grandeur que les tubes fluorescents. Excellente résistance mécanique (chocs, écrasement, vibrations). Taille beaucoup plus réduite que les lampes classiques, ce qui offre la possibilité de réaliser des sources de lumière très ponctuelles, de faible à très faible consommation électrique (quelques dizaines de milliwatts) et avec un bon rendement. En assemblant plusieurs LED, on peut réaliser des éclairages avec des formes novatrices. Durée de vie ( environ) beaucoup plus longue qu’une lampe à incandescence () ou qu'une lampe halogène (), mais du même ordre de grandeur que les lampes fluorescentes (). Les lampes puissantes voient leur durée de vie limitée, mais pouvant néanmoins atteindre , voire selon le type d'utilisation qui en est fait. Fonctionnement en très basse tension (TBT), gage de sécurité et de facilité de transport. Pour les campeurs, des lampes de poche à LED peuvent être actionnées par une simple dynamo à main (« lampe à manivelle ») de mouvement lent. En matière de sécurité, par rapport aux systèmes lumineux classiques, l'inertie lumineuse est quasiment nulle. Elles s’allument et s’éteignent en un temps très court, ce qui permet l’utilisation en transmission de signaux à courte distance (optocoupleurs) ou longue (fibres optiques). Les LED atteignent immédiatement leur intensité lumineuse nominale. Les LED classiques de ne chauffent presque pas. Pour les montages de puissance supérieure à , il faut prévoir une dissipation de la chaleur, faute de quoi la diode sera fortement endommagée, voire détruite du fait de l’échauffement. En effet, une diode électroluminescente convertit environ 20 % de l’énergie électrique en lumière, le reste étant dégagé sous forme de chaleur. Les LED RVB (rouge-vert-bleu) permettent des mises en valeur colorées avec des possibilités de variations sans limite. Inconvénients L'indice de rendu de couleur (IRC) s'est amélioré depuis 2010. Les LED dites blanches sont généralement des LED bleues ou émettant dans l'UV, dont une partie de la lumière produite est transformée par fluorescence en lumière jaune au moyen d'un luminophore qui est souvent un grenat d'yttrium et d'aluminium dopé par des ions de terres rares tels que le cérium trivalent Ce3+ (d'autres matériaux luminescents pouvant être utilisés pour produire un blanc plus chaud) : le spectre est moins régulier que celui d'une lampe halogène. Plus rarement, le blanc est obtenu au moyen de trois diodes de couleurs différentes. Les LED, comme tout composant électronique, ont des limites maximales de température de fonctionnement, de même que certains composants passifs constitutifs de leur circuit d'alimentation (comme les condensateurs chimiques qui s'échauffent en fonction du courant efficace), ce qui conditionne en partie la durée de vie des lampes à LED. La dissipation thermique des composants des ampoules à LED est un facteur limitant leur montée en puissance, notamment en assemblages multipuces. Les recherches portent sur des moyens de limiter la température et de mieux dissiper la chaleur des LED de puissance (par exemple pour des lampadaires ou phares automobiles). Selon le constructeur Philips, l'efficacité lumineuse de certaines LED baisse rapidement (comme pour la plupart des technologies lumineuses) pour ne plus produire en fin de vie que 20 % de la quantité de lumière initiale, mais pour les LED les plus performantes du marché, la quantité de lumière produite en fin de vie serait encore d'au moins 70 %. La température accélère la baisse de l'efficacité lumineuse. Philips précise également que la couleur peut varier sur certaines LED blanches et tirer sur le vert en vieillissant. Le processus de fabrication d'une LED est très coûteux en énergie. Perspectives En , le Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (LETI) du CEA et son voisin, l'Institut des nanosciences et cryogénie (INAC), ont mis au point une diode électroluminescente quatre fois moins chère à produire et produisant trois fois plus de lumière. Utilisations Familles Il existe plusieurs manières de classer les diodes semi-électroluminescentes : Classement selon la puissance La première est un classement par puissance : les diodes électroluminescentes de faible puissance < . Ce sont les plus connues du grand public car elles sont présentes dans notre quotidien depuis des années. Ce sont elles qui jouent le rôle de voyant lumineux sur les appareils électroménagers par exemple ; les LED de forte puissance > . Elles sont en plein essor et leurs applications sont de plus en plus connues du grand public : flash de téléphones portables, éclairage domestique, éclairage de spectacle, lampe de poche ou frontales… Le principe de fonctionnement est identique. Certaines différences significatives existent entre les deux familles, consacrées chacune à un champ d’application spécifique. Classement selon le spectre d'émission Une autre manière de les classer est de considérer la répartition de l'énergie dans la gamme de longueur d'onde couvrant le visible (longueurs d'onde de l'ordre de ) ou l'invisible (principalement l'infrarouge). La raison de la distinction réside dans le fait que certaines diodes peuvent servir à éclairer, ce qui est l’une des applications phares du futur (proche) : les chromatiques : l'énergie est concentrée sur une plage étroite de longueur d'onde (20 à ). Ces sources ont un spectre quasiment monochromatique ; les blanches : l'énergie est répartie dans le visible sur toute la gamme de longueurs d'onde (380 à environ) ; les infrarouges : l'énergie est émise hors du spectre de la lumière visible (au-delà de de longueur d'onde). Elles sont utilisées pour transmettre des signaux de télécommandes ou pour de la télémesure exploités par exemple dans la détection de position des consoles de jeux telles que la Wii, ou servir d'éclairage pour les caméras infrarouge Autres classements D'autres classements sont possibles, par exemple selon le caractère monopuce ou multipuce, la durée de vie, la consommation d'énergie ou encore la robustesse en cas de sollicitations sous contraintes (comme pour certains matériels industriels, militaires, spatiaux…) Diodes électroluminescentes ordinaires Éclairage Signalisation routière, éclairage de voitures, motos, camions ou de bicyclettes. Signalisation ferroviaire. Éclairage invisible pour caméras de surveillance (dans l’infrarouge). Luminaires et éclairage public (plus récemment), avec par exemple Los Angeles, première métropole qui a remplacé ses d'éclairage urbain par des diodes électroluminescentes de 2009 à 2014, ce qui devrait réduire de l'équivalent de de carbone les émissions annuelles de cette ville (soit l'équivalent des émissions de ). Après le remboursement de l'investissement, la ville pense aussi diminuer ses charges d'éclairage en économisant annuellement de dollars. Affichage Signalisation d’état d’appareils divers (lampes témoins en face avant ou sur le circuit, tableaux de bord de voitures, équipements de sécurité). Affichage alphabétique ou numérique d’appareils de mesure, de calculatrices, d’horloges. Affichages de niveaux de mesures (niveaux de cuves, VU-mètres). Affichage statique ou dynamique de messages (journaux lumineux). Source de lumière quasi monochromatique Photocoupleur. Transmission de signaux par fibre optiques. Télécommandes (LED infrarouges). Cellules photoélectriques (LED infrarouges). Faisceau laser pour les appareils de mesure. Faisceau laser pour la lecture et la gravure des CD et DVD. Luminothérapie contre l'acné. Photobiomodulation par LED Diodes électroluminescentes blanches L'amélioration du rendement des LED permet de les employer en remplacement de lampes à incandescence ou fluorescence, à condition de les monter en nombre suffisant : LED noyées dans le bitume pour la matérialisation des pistes la nuit ou par temps de brouillard ; signalisation portative individuelle (piéton, cycliste) ; éclairages de sécurité ; éclairage de courte portée portatif ; feux de signalisation automobile ou motocycliste (clignotant, veilleuses, feux de position) ; signalisation ferroviaire (feu blanc, feu blanc clignotant et œilleton notamment, sur le réseau ferré national) ; éclairage stroboscopique ; lampes de poche à piles ou accumulateur à génératrice de recharge incorporé ; lampes de balisage des jardins alimentées par panneau solaire. En 2006, le groupe américain Graffiti Research Lab a lancé un mouvement nommé Led throwies (lancer de LED) qui consiste à égayer les lieux publics en ajoutant de la couleur sur des surfaces magnétiques. Pour ceci, on combine une LED, une pile au lithium et un aimant, et on lance l’ensemble sur une surface magnétique. Les LED sont utilisées pour réaliser des écrans vidéo de très grande taille (plateaux TV salon dans des grands halls, stade…). Le rétroéclairage de l’écran par des diodes électroluminescentes permet de fabriquer des écrans plus fins, plus lumineux, ayant une étendue colorimétrique plus importante et plus économes que son prédécesseur ACL à rétroéclairage par tube fluorescent (technologie CCFL). Essor des LED En 2007, Audi et Lexus bénéficient de dérogations de la Commission européenne pour commercialiser des modèles munis de feux avant à LED. En 2009, la Ferrari 458 Italia innove elle aussi avec des phares à LED. En 2020, la majorité des automobiles avec un niveau d'équipement élevé bénéficient de feux de route à LED désormais bien plus performants que les éclairages à lampe à incandescence halogène. Plusieurs villes remplacent leur éclairage public par des LED dans le but de diminuer leur facture d’électricité et la pollution lumineuse du ciel (éclairage dirigé vers le bas). Le recours aux LED est aussi courant dans les feux tricolores. L’exemple de Grenoble est le plus souvent cité : la ville a réalisé son retour sur investissement en trois ans seulement. En effet, les LED permettent des économies d’énergie, mais ce sont surtout les coûts de maintenance qui baissent, du fait de leur robustesse. En 2010, La Régie autonome des transports parisiens (RATP) expérimente l'éclairage des espaces du métro parisien, notamment à la station Censier-Daubenton première station de métro entièrement éclairée par cette technologie. En 2012 estimant le produit mature la RATP décide de modifier la totalité de son éclairage vers la technologie LED. C'est plus de qui seront modifiés, faisant ainsi du métro parisien le premier réseau de transport en commun d'envergure à adopter le « tout LED ». Le remplacement des éclairages est finalisé en 2016. Santé La méthode la plus rentable économiquement pour fabriquer des LED, qui consiste à combiner une diode émettant une longueur d'onde courte (dans le bleu) avec un luminophore jaune pour produire de la lumière blanche, pose la question de la composante intense dans la partie bleue du spectre de la lumière émise, composante connue pour perturber l'horloge circadienne. Sur cette question, en France, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) recommande de ne plus commercialiser auprès du grand public que les LED ne présentant pas de risque lié à la lumière bleue, ainsi qu'une mise à jour de la norme franco-européenne . Environnement Le bilan environnemental des diodes électroluminescentes est discuté, car leur développement considérable pourrait augmenter les tensions sur le marché de certaines ressources non renouvelables (terres rares ou métaux précieux) et parce que la conversion des éclairages urbains aux LED semble souvent susciter une augmentation de l'illumination globale du ciel nocturne, et donc de la pollution lumineuse, visible depuis l'espace. En contrepartie, les LED ont un fort potentiel d'économies d'énergie, si leur utilisation est raisonnée pour éviter le risque d'effet rebond. Effets sur la faune Des préoccupations concernent également l'impact sanitaire de lampes mal utilisées. Ainsi, selon une étude publiée en 2014 dans la revue Ecological Applications, alors que l’éclairage nocturne municipal et industriel a déjà changé la répartition des différentes espèces d'invertébrés autour des sources lumineuses et semble contribuer à la régression ou la disparition de nombreuses espèces de papillons, l'éclairage public tend à utiliser à grande échelle les diodes électroluminescentes. La question de l’impact des spectres lumineux des lampes prend donc de l’importance. Ces spectres lumineux ont récemment beaucoup changé, et ils changeront encore avec le développement des LED. Or, il apparaît que le spectre lumineux émis par les LED mises sur le marché dans les années 2000-2014 attire les papillons de nuit et certains autres insectes plus que la lumière jaune des ampoules à vapeur de sodium, en raison d’une sensibilité élevée de ces invertébrés nocturnes aux parts vert-bleue et UV du spectre. Des pièges lumineux à insectes volants équipés de LED capturent 48 % plus d'insectes que les mêmes pièges utilisant des lampes à vapeur de sodium, avec un effet également lié à la température de l’air (les invertébrés sont des animaux à sang froid, naturellement plus actifs quand la température s’élève). Lors de cette étude, plus de ont été capturés et identifiés : les espèces les plus fréquemment piégées étaient des papillons et des mouches. Ces lampes sont froides et ne brûlent pas les insectes comme pouvaient le faire des lampes halogènes, mais le caractère très attractif des LED pour de nombreux invertébrés peut leur être fatal ; leur vol est perturbé et, dans la zone d'attraction, ils sont mis en situation de « piège écologique », car largement surexposés à des prédateurs de type araignées et chauve-souris, avec de possibles effets écologiques plus globaux si ces lampes étaient utilisées à grande échelle (perturbation des réseaux trophiques et possible renforcement des infestations de certaines cultures ou sylvicultures par des « ravageurs phytosanitaires » attirés par ces lampes, tels que le Bombyx disparate, qui est source de dégâts importants depuis qu’il a été introduit aux États-Unis et qui se montre très attiré par la lumière (les auteurs pointent les ports où un éclairage LED pourrait directement attirer des ravageurs ou des espèces exotiques envahissantes accidentellement apportées par des bateaux). Ces espèces anormalement favorisées pourraient à leur tour mettre en péril des espèces natives rares ou menacées. L’étude de 2014 n’a pas pu conclure que manipuler la température de la couleur des LED diminuait leur impact, mais les auteurs estiment qu'utiliser des filtres ou une combinaison de LED rouges, vertes, et bleues pourrait peut-être diminuer cette attraction fatale, au prix d'une consommation électrique et d’énergie grise ou de terres rares accrue. Ils concluent qu’il existe un besoin urgent de recherche collaborative entre écologues et ingénieurs de la lumière pour minimiser les conséquences potentiellement négatives des développements futurs de la technologie LED. En amont, l'écoconception des LED pourrait faciliter le recyclage des lampes usagées et, en aval, le ré-usage de LED d'objets désuets ou en fin de vie. De même, des systèmes intelligents d'asservissement de l'éclairage aux besoins réels sont possibles : lampes équipées de filtres limitant les émissions dans le bleu-vert et le proche-UV, mieux bafflées, c'est-à-dire produisant moins de halo et moins éblouissantes, ne s'allumant qu'à l'intensité nécessaire et uniquement quand on en a besoin, via un processus déclairage intelligent comportant la détection de présence et de luminosité ambiante, si possible intégré dans un smart grid ou un système écodomotique plus global. En 2014, quatre villes dont Bordeaux, Riga en Lettonie, Piaseczno en Pologne et Aveiro au Portugal testent ce type de solution dans le cadre du programme européen « LITES » (à l'installation, ces systèmes sont 60 % plus chers, mais ce surcoût doit être rapidement récupéré par les économies d'électricité et l'amélioration de la qualité de l'environnement nocturne). Notes et références Bibliographie Frank Wohlrabe, Guide pratique de l’infrarouge : télécommande, télémétrie, tachymétrie, Publitronic, 29 mai 2002, . Libero Zuppiroli et Daniel Schlaepfer, Lumières du futur, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2011, . Annexes Articles connexes Diode électroluminescente organique Lampe électroluminescente Boîte quantique (« quantum dot » ou QD pour les anglophones) État solide (électronique) Plan lumière Liens externes Portail d'information sur les LED et l’éclairage fiches techniques de LED, à condition de les rechercher sous le nom de "solid state lamps" Fabrication d'une LED Diodes électroluminescentes LED pour l'éclairage - Panorama et tendances technologiques Transducteur Technologie d'affichage Technologie du transport Technologie automobile Composant de motocyclette
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https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole%20nationale%20sup%C3%A9rieure%20d%27informatique%20pour%20l%27industrie%20et%20l%27entreprise
École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise
L'École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise (ENSIIE, anciennement Institut d'informatique d'entreprise, IIE) est l'une des françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur. Créée en 1968, elle est située à Évry-Courcouronnes dans l'Essonne. Elle dépend du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Depuis 2016, son recrutement se fait sur le Concours Mines-Télécom. Elle est membre de la Conférence des grandes écoles (CGE). L'ENSIIE est une des plus anciennes écoles d'informatique en France. Elle dispense un enseignement technique et scientifique autour du triptyque informatique - mathématiques - organisation des entreprises et finance, en conservant une proximité avec le monde de l'entreprise. L'ENSIIE propose, en plus de sa formation initiale, une formation continue d'ingénieurs (formation d'ingénieur en partenariat) FIP en deux années par alternance, ouverte aux salariés ayant au moins trois ans d'expérience en informatique et disposant d'un diplôme bac+2. L'ENSIIE propose également une formation en alternance d'ingénieur, d'une durée de trois ans et destinée notamment aux élèves issus d'IUT. Historique Créé en 1968 au sein du Conservatoire national des arts et métiers, l'Institut d'Informatique d'Entreprise (IIE) est tout d'abord installé à Paris, dans les locaux du CNAM. Les promotions sont très réduites au départ, constituées d'une trentaine d'élèves au plus, mais ne tarderont pas à s'enrichir. Quatre années plus tard, en 1972, l'IIE est habilité, après avis de la Commission des titres d'ingénieurs, à délivrer le diplôme d'ingénieur de l'Institut d'Informatique d'Entreprise. En 1974, l'école rejoint le concours Centrale–Supélec, qui servait encore de base principale à son recrutement jusqu'en 2014. En 1984, l'IIE est déplacé dans la ville nouvelle d'Évry, et hérite de locaux plus vastes, permettant d'étendre les promotions à plus de 150 élèves aujourd'hui. En 2006, des travaux importants ont été réalisés, afin de rénover et d'agrandir les locaux de l'école. En , l’école devient l’École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise (ENSIIE), et devient un établissement public à caractère administratif rattaché à l’Université d'Évry-Val-d'Essonne. Entre 2009 et 2017, elle a disposé d'une antenne à Strasbourg, en Alsace. Elle comptait environ 50 élèves par promotion, mais a été fermée faute de financement. En 2016, une fusion avec Télécom SudParis est envisagée mais est finalement abandonnée. En 2015, l'école rejoint le Concours Télécom INT, devenu Concours Mines-Télécom en 2016 à la suite de la fusion avec le Concours Commun des Écoles des Mines. En 2020, l'ENSIIE bénéficie d'un réseau de plus de , ingénieurs diplômés en formation initiale sous statut étudiant (FISE), sous statut apprenti (FISA), en formation continue (FC) ou par la VAE. Formation et recherche Diplôme d'ingénieur Les élèves admis à l'ENSIIE peuvent être issus de : Concours Centrale-Supélec, de 1974 et jusqu'en 2014 (filière de classes préparatoires MP, PSI, PC, PT, TSI). Banque de notes du Concours Mines-Ponts depuis 2015 (concours Mines-Télécom). Concours national DEUG. Admissions sur titre aux titulaires d'un DUT, d'un BTS ayant fait une préparation ATS, d'une licence ou d'un diplôme équivalent à dominante informatique ou mathématiques. Le recrutement en deuxième année se fait par admission sur titre, pour les titulaires d'une maîtrise, d'un Master 1, d'un Bachelor à dominante informatique ou mathématiques ou d'un diplôme équivalent. La scolarité à l'ENSIIE dure six semestres, à temps plein à l'exception des apprentis. Elle comporte des phases d'enseignement et d'importantes phases de stages en entreprise. Les et , les étudiants suivent tous les mêmes enseignements, articulés en quatre grands modules : Informatique Mathématiques et méthodes quantitatives Économie et gestion Formation humaine Ces enseignements ont pour objectif de fournir aux étudiants les bases scientifiques et les outils fondamentaux pour leur futur métier d'ingénieur. Ces bases leur permettront de s'adapter et de suivre les évolutions rapides du monde numérique. Les et comprennent un choix d'options, articulées autour de 4 parcours (Mathématiques Appliquées, Génie Logiciel, Interactions Numériques, Calcul Intensif et Données Massives) ou par le biais d'un "parcours libre", à choisir parmi les catégories suivantes notamment : Mathématiques Financières Statistique et Data Science Recherche Opérationnelle Architecture logiciel et logiciel sûr Sécurité et réseaux Systèmes d’Information Jeux vidéo et Interactions Numériques Réalité virtuelle et augmentée Systèmes Intelligents Organisation et Management Entrepreneuriat Options des Masters cohabilités À l'issue des deux premières années à l'ENSIIE, les élèves ont la possibilité de compléter leur cursus en passant deux années supplémentaires au sein de l'école Institut Mines-Télécom Business School, anciennement Télécom École de Management, pour se voir décerner un double diplôme ingénieur-manager. Les élèves peuvent ainsi compter environ un an de stage durant leur scolarité, à raison d'un stage par année d'étude, et ce d'une durée de : 8 à 13 semaines en première année (stage de programmation et développement) 10 à 13 semaines en deuxième année (stage de conception et développement) 5 à 6 mois en troisième année (stage de conception, veille technologique et innovation) Au cours de la deuxième ou de la troisième année d'études, l'ENSIIE propose aux élèves d'effectuer une partie de leur scolarité dans une université étrangère, le plus souvent dans le cadre d'une formation en bi-cursus, pouvant mener à l'obtention d'un diplôme étranger, tel qu'un Master of Science (MSc). Masters recherche en bi-cursus La dernière année peut aussi faire l'objet d'une scolarité en bi-cursus : certains élèves peuvent en effet choisir de suivre les cours d'un master, en parallèle de leur scolarité à l'école. La plupart du temps, ce master remplace le choix d'une ou plusieurs options du cursus classique. La recherche Une grande partie des enseignants de l'ENSIIE sont des enseignants-chercheurs, et ont donc une mission de recherche à accomplir. Ces enseignants-chercheurs font partie de divers laboratoires en Île-de-France. Les équipes de recherche associées à l’école travaillent sur les thématiques principales suivantes : Contrôle stochastique en finances, Optimisation combinatoire, Spécification et vérification de programmes, Apprentissage statistique. Ces travaux se font dans des laboratoires associés à l'ENSIIE: le LaMME (Laboratoire de Mathématiques et Modélisation d’Evry) et SAMOVAR (Services réparties, Architectures, Modélisation, Validation, Administration des Réseaux) . Il existe également des relations avec d'autres laboratoires dans lesquels travaillent des enseignants-chercheurs de l'école, par exemple le laboratoire IBISC (Informatique, Biologie Intégrative et Systèmes Complexes de l'Université d'Evry). Associations En avril 2017, l’école s’associe à l'Institut Mines-Télécom ainsi qu'à l'Université Paris-Saclay. Classements Classements nationaux : Vie étudiante Plus de 50 clubs et associations se partagent les locaux de l'école, certaines d'entre elles étant reconnues au niveau national. Anciens élèves Mahammed Dionne (1983), premier ministre du Sénégal. André Salzet (1981), acteur et metteur en scène. Marie-Agnès Bousquet (1987), directrice adjointe d'Hachette Éducation. Arnaud Prinstet (1993), artiste-peintre. Alain Garnier (1993), fondateur de Arisem (Thales Communications & Security) et de Jamespot. Adil Mesbahi (1995), auteur d'ouvrages de géopolitique et écrivain de romans d'espionnage. Anthony Attia (1998), Président-Directeur Général d'Euronext Paris. Denis Fayolle (2001), cofondateur de LaFourchette. Christophe Devine (2003), inventeur du logiciel Aircrack. Antoine Saout (2008), joueur de poker. Andréas Honnet (2017) (Sardoche), streamer et ancien joueur d'esport Notes et références Études supérieures dans l'Essonne École d'ingénieurs en Île-de-France École d'ingénieurs en France Études d'informatique en France Organisme fondé en 1968 Établissement public à caractère administratif lié à l'enseignement supérieur Institut Mines-Télécom
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https://fr.wikipedia.org/wiki/IIE
IIE
IIE est un sigle qui peut désigner : Institut d'informatique d'entreprise, l'ancien nom de l'École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise (ENSIIE), une école d'ingénieurs française. IIE est un code qui peut désigner : Apple IIe, une version de l'ordinateur personnel Apple II sortie en 1983. Code
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Wayne%27s%20World
Wayne's World
ou Le monde selon Wayne au Québec est un film américain réalisé par Penelope Spheeris, sorti en 1992. Une suite intitulée est sortie en 1993. Synopsis Dans la banlieue de Chicago (Aurora, Illinois), Wayne Campbell et Garth Algar animent une émission qu'ils émettent depuis le sous-sol de la maison de leurs parents. Benjamin Kane, producteur d'une chaîne de télévision locale, tombe par hasard sur leur programme et les engage, en réalité pour servir les intérêts de marketing de Noah Vanderhoff, propriétaire de bornes d'arcade. Parallèlement à la « professionnalisation » de leur émission, Wayne rencontre Cassandra, bassiste d'un groupe de hard rock, dont il tombe amoureux. Mais il va devoir se confronter à Benjamin, qui semble lui aussi être intéressé par la jeune femme, et avoir ses propres idées quant à l'émission… Une des scènes les plus connues est l'interprétation du titre Bohemian Rhapsody de Queen par les principaux personnages du film entassés dans une voiture. Fiche technique Titre original : Wayne's World Titre québécois : Le monde selon Wayne Réalisation : Penelope Spheeris Scénario : Mike Myers, Bonnie Turner et Terry Turner, adapté des personnages des sketches de Saturday Night Live créés par Mike Myers Musique : J. Peter Robinson Photographie : Theo van de Sande Montage : Malcolm Campbell Décors : Gregg Fonseca Costumes : Pat Tonnema Production : Lorne Michaels, Hawk Koch, Dinah Minot et Barnaby Thompson Société de production : Paramount Pictures Distribution : Paramount Pictures Budget : Pays d'origine : Langue : anglais Format : Couleurs - 1,85:1 - Dolby - 35 mm Genre : Comédie Durée : 95 minutes Dates de sortie : , Distribution Mike Myers (VF : Emmanuel Curtil) : Wayne Campbell Dana Carvey (VF : Michel Didym) : Garth Algar Rob Lowe (VF : Éric Herson-Macarel) : Benjamin Kane Tia Carrere (VF : Maïk Darah) : Cassandra Wong Brian Doyle-Murray (VF : Pierre Baton) : Noah Vanderhoff Lara Flynn Boyle (VF : Joséphine Petrilli) : Stacy Michael DeLuise (VF : Diego Asencio) : Alan Dan Bell (VF : Thierry Ragueneau) : Neil Lee Tergesen (VF : Thierry Ragueneau) : Terry Kurt Fuller (VF : Michel Mella) : Russell Finley Sean Gregory Sullivan (VF : Emmanuel Karsen) : Phil Colleen Camp (VF : Francine Lainé) : Vanderhoff Donna Dixon : la fille de rêve Frederick Coffin (VF : Jacques Deschamps) : l'officier Koharski Michael G. Hagerty (VF : Jean-François Kopf) : Davy Ed O'Neill (VF : Jean-François Aupied) : Glen Adaptation dialogues : Alain Chabat et Dominique Farrugia ; Direction artistique : Jean-Pierre Dorat Principaux caméos Plusieurs acteurs et personnalités font des caméos dans le film : Robert Patrick apparaît dans son rôle du T-1000 déguisé en policier du film Terminator 2 : Le Jugement dernier ; Meat Loaf incarne « », le videur du club heavy metal ; Alice Cooper et son groupe apparaissent dans leur propre rôle ; Penelope Spheeris, la réalisatrice, fait une apparition dans le rôle de la femme dans la cabine lors de l'enregistrement du premier épisode. Accueil Le film a connu un important succès commercial, rapportant environ au box-office mondial, dont en Amérique du Nord, pour un budget de , ce qui le classe à la du box-office mondial en 1992. En France, il a réalisé . Il a reçu un accueil critique favorable, recueillant 85 % de critiques positives, avec une note moyenne de 6,8/10 et sur la base de 46 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes. Autour du film La statue de voitures sur une pique géante s'appelait Spindle et existait vraiment à Berwyn, dans l'Illinois. Elle fut démantelée en 2008. Bande originale Thème de Wayne's World, composé par Mike Myers et G.E. Smith Bohemian Rhapsody, interprété par Queen Everything About You, interprété par Ugly Kid Joe Romeo And Juliet - Fantasy Overture, composé par Piotr Ilitch Tchaïkovski et interprété par l'Orchestre symphonique allemand de Berlin Sound Off, composé par Willie Lee Duckworth Dream Weaver, interprété par Gary Wright Fire (de Jimi Hendrix), interprété par Tia Carrere Loud Love, interprété par Soundgarden String Quartet In G, Opus 54, No.1 - Third Movement, interprété par Aeolian Quartet Rock Candy, interprété par BulletBoys Loving Your Lovin, interprété par Eric Clapton Touch Me, interprété par Tia Carrere Blue Hawaii, composé par Leo Robin et Ralph Rainger Hot And Bothered, interprété par Cinderella Thème de Star Trek, composé par Alexander Courage Sikamikanico, interprété par Red Hot Chili Peppers (c'est le Mini-CD que Wayne introduit dans son lecteur lorsqu'il est en voiture avec Cassandra) Mickey, composé par Nicolas Chinn et Michael Chapman Cold Chills, interprété par Kix Foxy Lady, interprété par Jimi Hendrix All Night Thing, interprété par Temple of the Dog Happy Birthday To You, composé par Mildred J. Hill et Patty S. Hill Ride With Yourself, interprété par Rhino Bucket Why You Wanna Break My Heart, interprété par Tia Carrere Feed My Frankenstein, interprété par Alice Cooper Making Our Dreams Come True, composé par Norman Gimbel et Charles Fox The Murder, composé par Bernard Herrmann Time Machine, interprété par Black Sabbath Thème de Mission: Impossible, composé par Lalo Schifrin Thème de Wayne's World (extended version), composé par Mike Myers et G.E. Smith Ballroom Blitz, interprété par Tia Carrere Distinctions Prix du meilleur duo pour Mike Myers et Dana Carvey, et nomination au prix de la meilleure performance comique pour Mike Myers et Dana Carvey et femme la plus désirable pour Tia Carrere, lors des MTV Movie Awards 1992. Prix de la meilleure bande originale de film, lors des Brit Awards 1993. Notes et références Voir aussi Articles connexes (jeu vidéo) Liens externes Site consacré au film Film possédant plusieurs fins Film américain sorti en 1992 Comédie américaine Film de Paramount Pictures Film traitant de la télévision Film se déroulant à Chicago Film se déroulant en Illinois Film tourné en Illinois Film tourné en Californie Film tourné en Arizona Aurora (Illinois) Adaptation d'un sketch au cinéma
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Satellite%20naturel
Satellite naturel
Un satellite naturel est un objet céleste en orbite autour d'une planète ou d'un autre objet plus grand que lui-même qui n'est pas d'origine humaine, par opposition aux satellites artificiels. Ils peuvent être de grosse taille et ressembler à de petites planètes. De tels objets sont également appelés lunes, par analogie avec la Lune, le satellite naturel de la Terre. Techniquement, le terme pourrait s'appliquer à une planète orbitant une étoile, ou même une étoile orbitant un centre galactique, mais une telle utilisation est rare. En temps normal, il désigne les satellites naturels des planètes, planètes naines et petits corps. Origine On suppose que les satellites naturels orbitant relativement proches d'une planète sur une orbite prograde se sont formés dans la même région du disque protoplanétaire à l'origine de cette planète. Par opposition, les satellites irréguliers (orbitant généralement sur des orbites distantes, inclinées, excentriques ou rétrogrades) seraient des objets étrangers capturés et éventuellement fragmentés lors de collisions. La naissance d’un satellite Il y a trois causes permettant la création d'un satellite : l'accrétion, la capture et la collision. Accrétion Lors de la formation d’une planète, on retrouve des morceaux de roches, des poussières de glace et des gaz tourbillonnants en forme de disque autour. Les bouts de roches s’agglutinent pour former un grumeau, qui sous les chocs d’autres fragments rocheux crée une sphère de roche qui grossit et absorbe les éventuels grumeaux voisins. Elle finit par dominer le disque et reste seule en orbite, donnant naissance à un satellite. Un modèle permet d'expliquer que la grande majorité des satellites réguliers du système solaire est formé à partir de l'accrétion d'anneaux planétaires. Au cours du temps, ces anneaux « visqueux » entourant des planètes géantes ou des planètes dites « telluriques » telles que la Terre ou Pluton (la prédiction de ce modèle ne fonctionne pas uniquement pour la répartition des satellites de Jupiter) s'étalent (près de la planète les forces gravitationnelles tendent à faire s'accréter les grains qui les constituent mais les forces de marée les en empêchent) et lorsqu'ils atteignent une certaine distance de la planète (appelée « limite de Roche »), la gravité l'emporte sur l'effet de marée, ils forment ainsi de petits agrégats qui se détachent progressivement (sur des millions d'années) et s'éloignent. Les anneaux donnent ainsi naissance à des satellites en orbite autour de la planète, certains de ces anneaux ayant depuis disparu alors que le processus se poursuit sur Saturne par des cycles de confinement et de déconfinement des anneaux de quelques millions d'années : lorsqu'un gros satellite s'éloigne, par le mécanisme d'action et réaction, il repousse l'anneau sous la limite de Roche (confinement) ; lorsque le satellite est suffisamment éloigné, l'anneau s'étale à nouveau pour redépasser la limite de Roche (déconfinement). Capture Cas le plus rencontré : il faut que deux astéroïdes (rarement un seul), gravitant l’un près de l’autre s'approchent suffisamment d'une planète pour que son champ gravitationnel ne soit pas négligeable. Dès lors, l'astéroïde le plus proche ou le plus massif de la planète se retrouve happé dans le champ gravitationnel de cette dernière. Sa trajectoire est alors modifiée par la force de l’attraction de l’astre qui s'ajoute aux autres forces exercées sur celui-ci (inertie, attraction de l'autre astéroïde, etc.). Si l’attirance de l’astre est la plus forte, la liaison entre les deux astéroïdes cède, le jumeau reçoit ainsi une impulsion d’énergie et file dans l’espace tandis que l’autre astéroïde commence son premier tour d’orbite ainsi que sa vie de satellite. Collision Dernier cas, qui est aussi le plus rare : il se produit lorsqu’un astéroïde de taille monstrueuse heurte une planète. Lors de ce choc titanesque, un panache de matière jaillit de l’impact, contenant roche et même des fragments du noyau de la planète. Cette matière va s’agglomérer, formant un nouveau corps. Mais ce dernier, trop lourd à cause de la masse métallique extraite du noyau de la planète, chute à nouveau et va percuter une seconde fois la planète. Cette fois, la partie arrachée du noyau se fond quasi-totalement avec celui de la planète. Le panache ainsi formé sera donc exempt de particules métalliques, plus lourdes. Ce dernier va tout de même se scinder en deux, une partie retournera à l’astre, l’autre commencera une orbite. Cette matière va s’agglomérer de façon à créer un nouveau satellite. Toute cette séquence peut prendre seulement vingt-quatre heures. Il existe des exceptions ou des variations à ce modèle standard de formation. En particulier, les couples Terre-Lune et peut-être Pluton-Charon tireraient leur origine de la collision de deux grands objets proto-planétaires. La matière éjectée en orbite autour du corps central aurait alors formé un ou plusieurs objets par accrétion. On pense par ailleurs que les satellites d'astéroïdes se forment principalement par ce processus. Définition Le terme de « satellite » ne possède pas de définition scientifique précise. En particulier, l'existence de couples Pluton-Charon et Terre-Lune, où le rapport des masses entre le corps central et son satellite n'est pas aussi prononcé que dans la plupart des autres systèmes, rend difficile la détermination d'une limite séparant un système satellitaire d'une planète double. Une définition commune suppose qu'un système satellitaire doit posséder un barycentre situé sous la surface du corps le plus massif, mais elle n'est pas officielle et reste arbitraire. À l'autre bout de l'échelle, les systèmes annulaires autour des géantes gazeuses du Système solaire sont composés de petits morceaux de glace et de roche ; il n'existe aucune limite définissant une taille à partir de laquelle un tel morceau est suffisamment grand pour être considéré comme un satellite à part entière. Terminologie Le premier satellite naturel connu est la Lune. Jusqu'à la découverte des satellites galiléens en 1610, aucune occasion ne s'est donc présentée pour caractériser de tels objets. Galilée choisit pour sa part le terme grec latinisé stellae planetæ (« étoiles errantes », par opposition aux étoiles fixes) pour les désigner. C'est Képler qui les nomme « satellites » en 1611, du latin satelles signifiant « gardien » ou « compagnon », le satellite semblant accompagner la planète dans ses déplacements. Christian Huygens, le découvreur de Titan, est le premier à utiliser le terme « lune » pour ce type d'objet, appelant Titan Luna Saturni ou Luna Saturnia (« lune de Saturne » ou « lune saturnienne »). Au fil des découvertes, le terme est abandonné ; Jean-Dominique Cassini utilise parfois le terme de « planètes » pour ses découvertes, mais plus souvent celui de « satellites ». Le terme de « satellite » devient la norme pour décrire un objet en orbite autour d'une planète, permettant d'éviter l'ambiguïté de « lune ». Cependant, en 1957, le lancement de Spoutnik 1, le premier objet artificiel en orbite autour de la Terre, rend nécessaire la distinction entre les satellites artificiels et les satellites naturels. Le terme simple de « satellite » tend à désigner principalement les objets artificiels et le terme « lune » est à nouveau souvent employé. Par contre, on appelle toujours « satellite » les nouveaux corps détectés autour d'objets eux-mêmes en orbite autour du Soleil (leur désignation provisoire est « S » suivi d'un numéro, comme S/2004 N 1). Satellites naturels du Système solaire Généralités À la mi-, on connaît plus de 620 satellites naturels dans le Système solaire dont au moins 416 autour d'un astéroïde et 205 satellites confirmés autour des planètes du Système solaire : Jupiter en compte 79, Saturne 82 (plus environ 150 lunes mineures), Uranus 27, Neptune 14, Mars 2 et la Terre 1. On connaît 9 lunes orbitant autour de planètes naines : 5 pour Pluton, 2 pour Hauméa, 1 pour Makémaké et 1 pour Éris. Environ 200 autres (dont au moins une quarantaine ayant une désignation provisoire ou définitive) ont été découvertes autour d'astéroïdes et autres petits corps du Système solaire. estiment que 15 % des objets transneptuniens possèdent au moins un satellite. Les lunes du Système solaire d'un diamètre supérieur à sont la Lune (satellite de la Terre), les lunes galiléennes de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto), Titan (lune de Saturne) et Triton (lune de Neptune). Toutes ces lunes sont plus grandes que Pluton. Ganymède et Titan sont plus grandes que Mercure, la plus petite des planètes du Système solaire. Les géantes gazeuses possèdent des systèmes entiers de satellites naturels, dont plusieurs ont une taille comparable à la Lune. Parmi les planètes internes, Mercure et Vénus n'ont aucun satellite, la Terre en possède un unique de grande taille (la Lune) et Mars deux lunes minuscules (Phobos et Déimos). Parmi les planètes naines, Cérès n'en possède pas (au contraire de nombreux autres objets de la ceinture d'astéroïdes) ; Éris en possède un (Dysnomie) ; Makémaké en possède également un (S/2015 (136472) 1) ; Hauméa deux (Hiʻiaka et Namaka) ; Pluton cinq (Nix, Hydre, Charon, Kerbéros et Styx). Les candidats parmi d'autres au statut de planète naine Orcus et Quaoar en possèdent aussi chacun un. Rotation synchrone La plupart des satellites naturels proches sont en rotation synchrone avec le corps autour duquel il tourne, ce qui signifie qu'ils tournent sur eux-mêmes en autant de temps qu'ils effectuent une révolution complète autour de la planète, et présentent ainsi toujours la même face vers la planète (c'est le cas par exemple de la Lune). Parmi les exceptions, Hypérion, une lune de Saturne, tourne de façon chaotique à cause de plusieurs influences extérieures. En revanche, les satellites extérieurs des géantes gazeuses en sont trop éloignés pour être en rotation synchrone. Par exemple, Himalia (lune de Jupiter), Phœbé (lune de Saturne) et Néréide (lune de Neptune) ont une période de rotation de 10 h et une période orbitale de centaines de jours. Satellites de satellites On ne connaît aucun satellite naturel d'un autre satellite naturel dans notre Système solaire. On ne sait pas si de tels objets sont stables à long terme. Dans la plupart des cas, la force de marée causés par l'objet primaire rend un tel système instable. En théorie, un satellite secondaire peut exister à l'intérieur de la sphère de Hill d'un satellite primaire, mais aucun objet de ce type n'a encore été détecté. Des recherches ont été effectuées pour trouver un satellite de la Lune, sans succès. Mais même si aucun satellite naturel n'est découvert autour d'un autre satellite des objets suivant une trajectoire de quasi-satellite peuvent orbiter temporairement autour d'un satellite. C'est ce qu'a réalisé l'Union soviétique avec sa sonde Phobos 2 en 1989 autour du satellite martien du même nom. Un projet de la NASA prévoit de mettre un astéroïde de taille moyenne en orbite autour de la Lune et peut être le premier satellite d'un satellite connu, projet abandonné. L'exoplanète Kepler-1625 b peut avoir un satellite naturel (Kepler-1625 b I) dont un autre satellite naturel orbite autour du satellite naturel. La lune extrasolaire Kepler-1625 b I est un satellite naturel de la taille de Neptune, or, on n'a jamais découvert un satellite naturel aussi grand dans notre Système solaire ce qui rend possible l'existence de satellites de satellites dans d'autres systèmes planétaires. Les lunes co-orbitales Deux lunes possèdent des petits compagnons à leurs et , appelés lunes co-orbitales par analogie avec les astéroïdes troyens de Jupiter : Télesto précède Téthys, tandis que Calypso le suit. Hélène précède Dioné et Pollux le suit. Satellites de planète mineure Un satellite de planète mineure est un astéroïde en orbite autour d'un autre astéroïde. On considère généralement qu'ils sont formés des débris résultant d'un impact impliquant l'astéroïde primaire. D'autres systèmes pourraient avoir été formés par de petits objets capturés par la gravité d'un corps plus grand. Au début des années 1990, la découverte de la petite lune Dactyle orbitant autour de (243) Ida a confirmé que les astéroïdes peuvent également posséder des satellites naturels. Certains corps, comme (90) Antiope, sont des astéroïdes doubles formés de deux composants de taille similaire. Plusieurs astéroïdes ayant deux satellites sont aujourd'hui connus, dont (87) Sylvia. Liste La table suivante regroupe les lunes du Système solaire selon leur diamètre moyen et le corps autour duquel elles orbitent. La colonne de droite inclut certains autres objets notables (planètes, planètes naines, astéroïdes, transneptuniens) à titre de comparaison. Voir aussi Articles connexes Astéroïde troyen Chronologie des découvertes des satellites naturels du Système solaire Galaxie satellite Lune astéroïdale Lune co-orbitale Lune extrasolaire Quasi-satellite Satellite intérieur Satellite irrégulier Satellites naturels par objet : Satellites naturels de Mars Satellites naturels de Jupiter Satellites naturels de Saturne Satellites naturels d'Uranus Satellites naturels de Neptune Système plutonien Références Science&Vie Junior, Les lunes du système solaire : Naissance des satellites, Mathilde Fontez, Paris, 1913, , Science&Vie Junior, Le bing bong de la lune, Fabrice Nicot, Paris, 1913, , La cité des sciences
17863
https://fr.wikipedia.org/wiki/Io
Io
Mythologie Io, une des nombreuses maîtresses de Zeus dans la mythologie grecque. Astronomie Io, un satellite naturel de la planète Jupiter. (85) Io, un astéroïde. Chimie Io est le symbole désuet de l’élément chimique ionium, autre nom du thorium-230. Informatique Io, un langage de programmation orienté prototype, conçu par Steve Dekorte. (sigle anglais pour - voir entrées-sorties), utilisé en informatique pour désigner les écritures et lectures sur un périphérique. Toponymes Io, une île de l'archipel Ōsumi au Japon. Prénom Io, un prénom japonais. Faune Aglais io, le « Paon-du-jour », est un papillon diurne eurasiatique de la famille des Nymphalidae. Automeris io est un papillon nocturne nord-américain de la famille des Saturniidae. Sigles et codes .io, le domaine national de premier niveau du Territoire britannique de l'océan Indien. io, le code de l'ido (langue construite), selon la norme ISO 639 des codes des langues. Divers Io est un acte de ballet inachevé et non représenté composé par Jean-Philippe Rameau. Io l'Aveugle, dans l'œuvre de Terry Pratchett, est le chef des dieux du Disque-monde. Io est un personnage de l'univers Saint Seiya. IO est un manga de . Iô est une revue de poésie créée par André Malartre. Io est un film de Jonathan Helpert sorti en 2019. Voir aussi Io dans les mots croisés
17870
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aquarelle
Aquarelle
Laquarelle est une peinture dans laquelle la gomme arabique lie des pigments transparents laissant apparaître le support de peinture. La gouache, de composition identique, est opaque. Une aquarelle est une peinture à l'eau sur papier. On parle rarement de tableau pour une œuvre peinte à l'aquarelle. Quand l'aquarelle apporte de la couleur à une image produite selon d'autres techniques, on l'appelle selon le cas dessin, gravure, lithographie aquarellés ou avec rehauts d'aquarelle. L'appréciation d'une œuvre comme dessin aquarellé, aquarelle ou gouache peut varier d'une personne à une autre. Le faible encombrement du matériel et la possibilité d'une exécution technique rapide la font souvent utiliser pour des pochades, des études, des projets, et en extérieur. Pour les mêmes raisons l'aquarelle sert à l'enseignement et à la pratique amateur des arts plastiques. Matière Composition Les couleurs d'aquarelle ou de gouache sont constituées de pigments, d'un liant soluble dans l'eau et d'additifs destinés à faciliter l'application et la conservation. Pigments Les pigments sont généralement les mêmes que ceux utilisés pour les autres techniques picturales, bien que l'indice de réfraction de certains pigments comme le smalt les rendent impropres à la dispersion dans l'huile, alors qu'ils peuvent sans inconvénient s'utiliser dans les procédés à l'eau. Au contraire, l'acidité du liant exclut certains pigments, qui pourraient virer ou devenir solubles dans l'eau . L'aquarelle se distingue de la gouache par sa transparence. Cette propriété est en rapport avec la taille des particules de pigment et leur indice de réfraction . Le blanc est par définition opaque et peut opacifier toute couleur. Mais même les pigments très opaques comme le rouge anglais (Colour Index PR101), le jaune de chrome (PY34), le bleu cæruleum (PB35), le noir de fumée (PBk6) deviennent transparents lorsqu'ils sont très dispersés. Liant Les liants sont la plupart du temps des mélanges, comprenant principalement des polysaccharides, autrefois la gomme adragante, depuis longtemps plutôt la gomme arabique . On ajoute du sucre candi ou du miel pour améliorer la fluidité de la matière humide, surtout dans l'aquarelle en tubes , de la glycérine pour donner un aspect mat . Le liant reste soluble dans l'eau après séchage, contrairement au liant protidique de l'encre de Chine et similaires utilisés comme l'aquarelle en lavis. Additifs Le fiel de bœuf, un agent mouillant, facilite la dispersion des particules de pigment dans le liant et l'adhérence des couleurs sur le support ; l'amidon ou la dextrine rendent la pâte plus maniable ; des agents conservateurs et fongicides évitent les moisissures. Conservation L'aquarelle est par nature fragile. Les pigments, seulement collés sur le support, sont en contact avec l'air. Leur granulométrie fine nuit à leur solidité lumière; le liant soluble rend le nettoyage impossible; le papier jaunit et souffre des attaques des insectes et des champignons . Les aquarelles ne peuvent être exposées que dans des conditions adaptées, faible lumière et protection par des vitres. Conditionnement Les couleurs d'aquarelle se présentent sous deux conditionnements : godets de couleur sèche, tubes de couleur pâteuse. La composition de l'aquarelle en godet et en tube est presque la même. L'aquarelle en tube peut comporter plus de miel afin que le produit reste plastique plus longtemps . Il est possible de remplir les godets vidés avec des tubes, moins onéreux, la pâte durcira en séchant. Il est cependant recommandé de procéder en plusieurs couches. Si la peinture d'un tube a séché, on peut découper l'enveloppe et utiliser le contenu comme de l'aquarelle en godets. Les tubes contiennent de 5 à . Les godets mesurent environ et contiennent environ de peinture ; les demi-godets sont moitié moins larges avec . Cette taille uniforme permet de placer dans les alvéoles des boîtes de voyage les produits de tous les fabricants. Les couleurs se vendent souvent en plusieurs qualités, « étude », « fines », « extra-fines » ; elles diffèrent principalement par la quantité de pigment par unité de volume . Encre aquarelle et « aquarellables » On ajoute souvent, dans le commerce, le mot aquarelle à des produits destinés au dessin et à la peinture, laissant une trace soluble dans l'eau même si leur composition diffère de celle décrite précédemment. Les artistes qui les utilisent, notamment en bande dessinée ou illustration, parlent naturellement d'aquarelle pour leur technique. Les encres-aquarelles sont des teintures solubles dans l'eau, en général peu solides à la lumière et dont le rendu dépend, plus encore que celui de l'aquarelle, du papier utilisé. Contrairement à l'aquarelle, les encres à l'eau s'étendent sans former d'auréoles. Le crayon aquarellable (ou crayon aquarelle) est un crayon de couleur, il permet de dessiner des détails précisément. Les crayons, craies, pastels et feutres « aquarellables » ont le plus souvent une composition différente de celle des couleurs d'aquarelle. Usage Mise en couleurs L'« aquarelle » a servi historiquement et sert encore beaucoup pour des travaux de mise en couleurs d'impressions monochromes. Le terme aquarelle signifie ici « peinture à l'eau transparente », sans nécessairement la composition de l'aquarelle des artistes peintres. L'encre de l'impression monochrome, grasse, rejette l'eau, ce qui facilite le respect des contours et assure que les lignes noires resteront visibles. Le travail sèche relativement vite, d'autant qu'on peint avec peu d'eau pour éviter les déformations du papier. Mais les qualités optimales de la peinture ne sont pas les mêmes que pour les artistes peintres. Dans ce travail en série, une teinture dissoute, plutôt qu'un pigment, facilite la régularité des teintes dans les aplats et entre les exemplaires, et évite les auréoles. Une couleur indélébile est préférable pour la conservation de l'ouvrage ; on l'obtient avec un liant protéïque, plutôt que glucidique comme la gomme arabique. La solidité à la lumière a moins d'importance quand la peinture appliquée reste à l'abri dans des livres fermés. Au , les éditeurs proposaient des éditions en couleurs des lithographies, fabriquées en passant au pinceau des couleurs sur une impression demi-teinte peu contrastée. Le même procédé a servi en cartographie et pour la mise en couleur de photographies. Au , les coloristes de la bande dessinée ont utilisé des méthodes similaires. Le contour était alors préalablement tracé à l'encre indélébile à la plume ou au pinceau. Pour ces applications où l'on veut obtenir des aplats très homogènes, on prépare les dilutions à l'avance, pour les utiliser comme des encres. L'« aquarelle » a servi et sert encore beaucoup pour les notations colorées dans le dessin notamment de mode, de botanique, de zoologie, d'architecture et, comme la gouache, pour les livres de coloriage. Avant que les techniques de reprographie ne fasse privilégier l'encre noire et les hachures, le dessin technique utilisait des couleurs conventionnelles, posées à l'aquarelle . Selon André Béguin, dans ces travaux, l'aquarelle se distingue du lavis en ce qu'elle n'utilise pas que des teintes plates. Peinture En peinture, on considère aujourd’hui généralement que . Le travail à l'aquarelle se fait sur papier vierge, avec tout au plus une mise en place légèrement tracée au crayon. Cela n'exclut pas que des artistes puissent lever des croquis coloriés sur le motif, avant d'exécuter l'aquarelle proprement dite sur papier vierge. Une partie des artistes et amateurs considère que ne mérite la qualification d' « aquarelle » qu'un ouvrage réalisé exclusivement avec des couleurs transparentes mates, sans empâtements, sans trace de crayon, sans noir ni blanc ni couleurs opaques, ni d'autres peintures qui ne se diluent plus une fois sèches. Toute transgression de ce principe leur fait classer l'ouvrage comme technique mixte, tandis que l'expression « aquarelle pure » indique son respect. Application Lorsque d'un trait de pinceau, on dépose l'aquarelle sur le support, les pigments se retrouvent d'abord en suspension dans le milieu aqueux. Ils se déposent ensuite progressivement au creux des aspérités du papier tout comme des sédiments charriés par une rivière en crue. Tant que le papier reste humide, des pigments flottent encore dans le liquide. Il est toujours possible d'intervenir si l'on ne perturbe pas la couche des pigments déjà déposés. Lorsque le papier est sec, la transparence de l'aquarelle s'impose. Elle résulte des différences d'épaisseur des strates de pigments sur le papier. Peu de pigments sur les crêtes et davantage dans les creux. C'est ce gradient qui crée cette « vibration » si particulière. Sa simplicité n'est qu'apparente. Les difficultés, réelles, ne doivent cependant pas décourager le novice qui, s'il a bien assimilé ces spécificités techniques, saura en tirer profit pour produire un travail de qualité. Le maximum d'intensité lumineuse correspond au blanc du papier. Les techniciens les plus habiles savent ménager dans leur tableau ces éclats lumineux naturels aux endroits les plus opportuns. Des artifices permettent aussi de préserver le fond du support : la paraffine (bougie), qui empêche définitivement l'eau colorée de mouiller le papier, ou la gomme à masquer ( drawing gum), qui le protège temporairement. On décrit habituellement deux techniques qui peuvent s'associer dans un même travail. La technique sèche est la plus ancienne. Son principe est d'étaler délicatement la peinture très diluée sur le support de façon à laisser transparaître la couleur du fond. Une fois les premiers tons posés et après séchage complet on s'intéresse aux éléments de détails de plus en plus précis en utilisant des couleurs moins diluées et en prenant soin d'aller des tons les plus clairs vers les plus foncés. Le travail progresse par couches successives et se termine par quelques rehauts plus foncés qui donnent à l'œuvre de la présence et du caractère. On obtient une couleur profonde en utilisant de l'eau gommée pour donner à la couche pigmentaire une certaine épaisseur. La technique dans le mouillé impose l'humidification préalable du support. Elle permet à l'artiste d'obtenir des surfaces aux couleurs très intenses, de faire fusionner les couleurs et d'effectuer des retraits de peinture sans abîmer le support. Les effets sont nombreux : fondus, dégradés, camaïeux, etc. Son apprentissage est long, car il nécessite une bonne maîtrise du cycle de l'eau sur le papier. C'est en effet le degré d'humidité du papier qui dicte au peintre le moment le plus opportun pour intervenir. Dans tous les cas, la couleur de l'aquarelle ternit assez notablement au séchage. La disparition de l'eau change le trajet des rayons lumineux, et les couleurs perdent de leur éclat. L'artiste en tient compte. Un phénomène du même ordre peut se produire si, le travail fini, on y applique un vernis fixatif ou protecteur . Papier Bien que des toiles pour aquarelle soient vendues depuis quelques années, le papier est le support usuel de l'aquarelle. Il doit pouvoir résister à une forte humidité. Il est peu collé, surtout en surface. Il doit être perméable, afin de résister aux lavages et aux enlevages. S'il n'est pas collé, il faut passer les couleurs rapidement, et chaque touche est définitive. Tout papier peut servir, selon le projet de l'artiste. Les techniques humides requièrent certaines qualités du papier. Selon qu'on désire pouvoir alléger des couleurs, ou qu'au contraire celles-ci se superposent sans se mélanger, on demande des qualités différentes au support. Le papier à aquarelle est généralement : blanc, crème ou ivoire qui transparaît sous la couleur ; épais ( minimum) pour éviter les gondolements ; granuleux (satiné, fin ou rugueux) : le grain, visible sous la couleur, influence le dépôt des pigments et donc le rendu du motif. Les papiers diffèrent par leur grain et par leur capacité à retenir les pigments. Plus le papier fixe les pigments, et plus on peut appliquer des couches successives sans perturber celles déjà posées ; mais on peut moins retirer de la couleur en mouillant, puis en pompant avec un pinceau essoré. Le papier humidifié tend à s'allonger. Au contact de l'eau qui porte les pigments de l'aquarelle, le papier peut gondoler, formant des creux dans lesquels la couleur s'accumule. Pour limiter cet inconvénient, les fabricants de matériel de peinture proposent des blocs de papier où les feuilles sont encollées les unes aux autres sur leurs quatre bords, permettant de conserver une certaine planéïté. L'artiste détache la feuille du bloc une fois l'œuvre terminée. Dans la technique sur papier humide, la tension du papier est indispensable. Elle ne nuit en rien dans la technique sur papier sec, et évite des tracas. On utilisait autrefois un stirator, dispositif destiné à maintenir le papier dans un état d'humidité et de tension. Pour tendre le papier, on l'humidifie des deux côtés à l'aide d'une éponge ou d'un pinceau mouilleur, puis on le fixe sur une planche rigide à l'aide de bandes de kraft gommé. Une fois sec, le papier pourra être (re)mouillé sans risquer de gondoler. La planche doit être très rigide, car le papier exerce une grande force en séchant. On peut aussi tremper le papier dans l'eau ou on le mouiller profondément avec une douchette, avant de l'agrafer le papier humide sur un châssis. Certains peintres, comme Oga Kazuo, décorateur des dessins animés du studio Ghibli, étendent leur feuille abondamment mouillée sur du bois vernis, tandis que d'autres utilisent une plaque de plexiglas. Si l'eau ne s'évapore pas à travers la face inférieure, il conserve une humidité résiduelle pendant plus longtemps, ce qui se répercute sur la dynamique de l'eau et des couleurs. Pinceaux L'aquarelle se pratique habituellement à l'aide d'un pinceau ayant un bon pouvoir de rétention d'eau (trempe). Le poil de petit-gris (de l'écureuil du même nom), dont la capillarité reste insurpassée, est le plus adapté. La forme du pinceau mouilleur est parfaite pour les lavis et les fonds, car son ventre (ou réservoir) permet de contenir une grande quantité de liquide. Le poil de martre, souple et nerveux, est apprécié pour sa trempe et la finesse de sa pointe. La meilleure qualité est la variété de martre Kolinsky, en réalité vison de Sibérie. Les pinceaux en fibres synthétiques souples, moins absorbants mais d'une bonne élasticité, sont utiles pour poser les fonds et ouvrir les blancs. Les brosses plates servent à mouiller ou peindre de grandes surfaces. Les pinceaux chinois ou japonais, qui peuvent combiner deux sortes de poils, conviennent pour l'aquarelle. Ils se tiennent en position verticale pour la calligraphie, mais la peinture chinoise utilise toutes les possibilités. Les pinceaux à réserve d'eau peuvent s'utiliser seuls pour des croquis colorés rapides, ou en complément des pinceaux classiques et des godets. Contrairement au pinceau traditionnel, qui libère l'eau toujours pigmentée tant qu'il y en a, le flux d'eau venant de la réserve dilue l'aquarelle prise au godet au fur et à mesure qu'on passe le pinceau sur le papier. Seul un pinceau sec peut retirer, en la pompant, un excès de peinture humide, un pinceau à eau ne peut que laver le pigment, le repoussant un peu plus loin. Autres outils D'autres outils sont indispensables, comme les godets à eau et chiffons pour nettoyer les pinceaux ; d'autres peuvent s'avérer utiles à l'aquarelle tels que palettes à godets pour préparer des mélanges, éponges, boules de coton, brosse à dent pour les projections de couleur, lame ou plume pour les grattages, gomme pour protéger des . Histoire L'aquarelle se détache des autres techniques de peinture à l'eau au . Le terme, d'origine italienne est attesté au milieu du siècle et Watelet en donne la première définition en français en 1791. C'est un . Comme l'indique Diderot dans l'Encyclopédie, c'est alors un procédé de dessin qui utilise des lavis transparents, par opposition aux peintures à gouache. Dès le , les Chinois peignaient sur de la soie avec l'encre de Chine, basée sur des pigments broyés dans une colle animale soluble dans l’eau. La peinture de lettrés chinoise et la peinture japonaise sumi-e sont faites dans des techniques apparentées au lavis sur fond sec. Par la transparence des couleurs et le rôle des fonds clairs, une bonne partie de la peinture chinoise et extrême-orientale peut s'assimiler à l'aquarelle . Les techniques à l'eau ont dominé la peinture en Europe jusqu'à l'invention de la peinture à l'huile (ou sa diffusion) à partir du . La diffusion du papier à la même époque permet dessin et lavis, donnant des ouvrages rapidement transportables. L'aquarelle ne se différencie du lavis que par le fait que celui-ci est généralement monochrome. Les artistes ajoutent des couleurs à leurs dessins progressivement à partir du . On peut déjà parler d'aquarelle à propos de certaines études de Dürer ou de Raphaël ; mais elles restent un phénomène isolé. Époque classique À l'époque classique, la peinture à l'eau, surtout adaptée au petits formats, se désigne sous le nom de miniature : . Cette peinture tient de la gouache ou de l'aquarelle, selon la façon dont l'artiste préparait ses couleurs . Particulièrement adaptée aux notations précises, Holbein l'utilise au pour réaliser des portraits en miniatures, et Gaston d'Orléans l'intègre à ses planches naturalistes. Au , la peinture à l'huile garde la préférence des commanditaires de la peinture. Les peintres réservent l'aquarelle aux études préparatoires et à certains travaux personnels. Les peintres de fleurs et paysagistes flamands (Hendrick Avercamp, Albert Cuyp, Jan Van Goyen, Adriaen Van Ostade) traduisent quelquefois par l'aquarelle leur observation minutieuse de la nature. Rubens et Jordaens ponctuent parfois leurs dessins de touches aquarellées. Jean Honoré Fragonard, Hubert Robert ou Louis Durameau l'utilisent pour des études, notamment lors de voyages en Italie. Gabriel de Saint-Aubin, Jean-Baptiste Lallemand, s’en servent dans leurs scènes de genre). Louis-Gabriel Moreau, l’utilise dans ses paysages de plein air, les soulignant d'un trait de plume. En Angleterre, Anton van Dyck peint au début du des paysages en aquarelle pure ; mais il ne fera pas d'émules avant le milieu du siècle suivant. L'aquarelle sert principalement aux planches de botanique et de zoologie et au coloriage de gravures comme celles des ouvrages de Buffon. L'invention anglaise L'aquarelle, telle qu'on comprend ce terme aujourd'hui, naît à la fin du en Angleterre et se développe au . En 1766, William Reeves lance en Angleterre la première fabrication commerciale d'aquarelle. Tant la production des couleurs à l'eau que leur utilisation artistique se développe en Angleterre. C'est à cette époque que les fabricants commencent à sélectionner des pigments transparents qui différencient l'aquarelle, des pigments opaques, caractérisés par un indice de réfraction et un taux de diffusion élevés destinés à la gouache . Dans le dernier quart du un mouvement d'intérêt pour la peinture de paysage se développe en Angleterre. En 1777, Richard Earlom grave à l'aquatinte le de Claude le Lorrain. En 1785 Alexander Cozens publie une Nouvelle méthode pour assister l'invention dans le dessin de compositions originales de paysages, construite sur l'observation de taches sur le papier, et qui constitue une théorie du lavis, que celui-ci soit d'encre ou d'aquarelle. Les amateurs fortunés qui font le tour de l'Italie utilisent alors encore l'aquarelle d'une façon classique, sur du dessin à la mine de plomb et à la plume. John Robert Cozens, fils d'Alexander, développe un style d'aquarelle dans lequel le dessin, étape préalable de la composition, ne transparaît pas dans l'œuvre. Thomas Girtin définit le premier l'aquarelle par la transparence de la peinture sur le support, magnifiée par l'usage d'un papier à grain dont le blanc, réservé, donne seul les hautes lumières, et la pose en rivale de la peinture à l'huile, tout en délaissant les sujets classiques tirés de l'antiquité pour s'intéresser aux effets du paysage de son pays. La , fondée en 1804 à Londres, rassemble les artistes partisans de cette nouvelle esthétique : refus de tout trait de plume ou de crayon, de tout blanc et de toute opacité, intérêt pour le rendu de la lumière. L'aquarelle, tolérant mal les retouches et les repentirs, est ainsi une démonstration de virtuosité, à une époque ou la refuse les aquarellistes. L'institutionalisation de l'aquarelle favorise l'esprit de système, et la guerre en Europe interrompt les voyages et les contacts avec le Continent pendant une vingtaine d'années. Samuel Palmer, Bonington, Turner sont les aquarellistes les plus influents. Leur production, cependant s'affranchit des principes de l'« aquarelle pure ». Ils ne dédaignent pas un accent de gouache, des grattages, le masquage des réserves à la cire. Cotman rend des paysages banals monumentaux par le choix du point de vue avec une aquarelle sans gouache ni artifices techniques ; Copley Fielding, aquarelliste prolifique, devient président de la et formera à l'aquarelle le critique John Ruskin dont l'influence transformera le regard rétrospectif sur l'art britannique. Ruskin promeut le préraphaélisme dont l'usage de la couleur est un retour à l'enluminure, il discrédite John Constable, aquarelliste sur le tard, et critique avec virulence l'Américain Whistler, qui pratiquent l'un et l'autre une peinture attentive aux effets de lumière, comme les premiers aquarellistes anglais. 1815-1914 La fin des guerres révolutionnaires et napoléoniennes va provoquer un renouveau des voyages, un intérêt pour les paysages de pays lointains ou voisins, et permettre le contact entre artistes anglais et français. Les Voyages pittoresques se multiplient, ouvrages illustrés par la lithographie, qui est alors une nouvelle technique d'impression. Les originaux sont souvent des lavis ou des aquarelles, inspirés par l'exemple anglais et la théorie du pittoresque, britannique également, de William Gilpin ; Bonington travaille au premier volume des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France de Taylor, comme Géricault et Eugène Isabey qui pratiquent aussi l'aquarelle. De nombreux artistes utilisent l'aquarelle en voyage pour leurs croquis de paysage et pour des projets, comme Eugène Delacroix, ou pour les travaux destinés à la reproduction, qui n'ont pas besoin d'être durables. L'aquarelle à l'anglaise, dessinée au pinceau et réservant les blancs sur le papier, reste rare. En 1830, Roret publie le premier Manuel de l'aquarelle, que le glossaire définit comme : tracé au crayon, toujours léger côté lumières, puis travail de la couleur au pinceau. Une section d'aquarellistes anglais à l'exposition universelle de 1855 à Paris connaît un succès considérable. L'année suivante, un auteur affirme que l'aquarelle que . Un bon nombre de traités d'aquarelle sont publiés. Ils reconnaissent la supériorité anglaise en matière d'aquarelle, et la proposent comme activité d'amateur, de dames notamment. En 1863, Charles Baudelaire publie dans les pages du Figaro son éloge de l'aquarelliste Constantin Guys, qualifié de « Peintre de la vie moderne ». L'aquarelle de paysage, peinte rapidement sur le motif, ne chasse cependant pas les usages plus anciens. L'aquarelle prouve parfois la virtuosité de l'artiste, dans des travaux d'atelier très élaborés et détaillés, souvent basés sur le dessin linéaire. Elle continue à servir à l'étude et aux projets, à mettre en couleurs gravures, dessins et lithographies, scientifiques ou décoratifs. L'aquarelle est, à cette époque, un art d'agrément, un passe-temps bourgeois. Les Impressionnistes en usent peu, préférant transposer à l'huile l'esthétique de l'aquarelle anglaise, qui a influencé Boudin ou Jongkind, dans la peinture à l'huile. , écrit Jules Adeline. Sa pratique s'entoure de controverses, entre ceux qui n'admettent que l'aquarelle pure, couleurs transparentes posées directement , et ceux qui composent, à l'aquarelle, des tableaux avec . . Tandis qu'au Royaume-Uni, les sociétés d'aquarellistes, agitées par les mêmes divisions, entretiennent l'héritage des grands fondateurs contre les critiques des symbolistes et les modernes, en France Paul Signac se tourne vers l'aquarelle, lui appliquant les principes du divisionnisme tandis qu'en Autriche Rudolf von Alt se crée une réputation comme aquarelliste, ouvrant la voie au courant expressionniste. En avril 1879, se tient à la galerie Durand-Ruel (Paris), la première exposition de la Société d'aquarellistes français. Les études de danseuses d'Auguste Rodin et les nus de Georges Rouault montrent la liberté que l'on peut atteindre avec l'aquarelle. En témoignent aussi les œuvres de Emil Nolde, August Macke, Paul Klee. La première œuvre abstraite de Vassily Kandinsky serait, selon une anecdote contestée, une aquarelle. Egon Schiele s'est rendu célèbre par l'expressionnisme de ses dessins aquarellés. Art moderne et contemporain Dans les années 1960, un renouvellement de la technique apparaît avec Raoul Dufy, Jean Bazaine, Maurice Estève, Zao Wou-Ki, poursuivie dans les années 1970 par Pierre Risch, qui met au point une technique d'aquarelle sur papier de très grand format, entièrement mouillé à l'éponge et détourne un produit destiné à la sérigraphie, le , afin de préserver le blanc du papier et ne pas gouacher l'aquarelle. Annexes Bibliographie . . . . . . . . . Liens externes Articles connexes Institut australien d'aquarelle Société canadienne de peintres en aquarelle Musée nordique de l'aquarelle Notes et références Technique picturale Matériel de peinture
17872
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bopomofo
Bopomofo
Le bopomofo (ㄅㄆㄇㄈ) ou zhuyin fuhao () est un alphabet créé pour être utilisé dans la transcription du mandarin à des fins pédagogiques et didactiques. Au , à Taïwan il est, avec le cangjie et le dayi l'une des trois méthodes les plus utilisées pour la saisie de l'écriture sur les claviers taïwanais. Il peut permettre la notation d'autres langues chinoises, notamment le hakka et le minnan, deux autres principales langues de Taïwan. En Chine continentale, ce système a été abandonné au profit du seul pinyin fondé sur une transcription latine au moment de la prise du pouvoir du Parti communiste chinois. Le mot bopomofo vient des quatre premières lettres de cet alphabet : bo (ㄅ) pour la consonne b /p/ ; po (ㄆ) pour la consonne p /ph/ ; mo (ㄇ) pour la consonne m /m/ ; fo (ㄈ) pour la consonne f /f/. Histoire et technique de la création des caractères bopomofo Le système bopomofo été créé par la Commission sur l'unification de la prononciation de 1912-1913 sous la République de Chine (1912-1949) naissante, afin de simplifier l'apprentissage de la phonétique du mandarin. Jusqu'à sa création, des caractères très utilisés étaient assemblés pour représenter la phonétique des autres caractères. L'idée était d'apprendre la prononciation du mandarin à tous les Chinois, ceux-ci lisant tous la même écriture, mais ayant une prononciation différente, en fonction de la langue. Par exemple le caractère « ㄖ » est dérivé du caractère soleil ancien. La forme moderne étant « 日 ». Ce caractère se prononçant rì en mandarin (transcription pinyin), il sert à représenter la consonne « r ». La majorité des zhuyin fonctionnent sur le même principe. Graphèmes du bopomofo Bopomofo/zhuyin (les colonnes zhuyin et pinyin montrent les équivalences) Règles d'écriture et de lecture Notation des finales Trois des signes notant les voyelles finales, ㄣ /en/, ㄤ /ang/ et ㄥ /eng/, sont aussi utilisés pour noter les consonnes nasales seules quand les voyelles ㄧ /i/ et ㄨ /u/ les précèdent : ainsi ㄧㄣ se lit /in/, ㄧㄥ /ing/ et ㄨㄥ /ung/ (écrit -ong en pīnyīn). Le pīnyīn yong / -iong est rendu par ㄩㄥ /üng/, en conformité avec l'histoire phonétique : /ü/ provenant historiquement de /iu/, la notation par /üng/ revient à écrire /iung/. On prononce bien sûr normalement [jʊŋ]. De la même manière, ㄦ /er/ sert aussi à indiquer la rétroflexion d'une voyelle : ㄅㄧㄢㄦ se lit /bianr/, soit [b̥jə˞] (voir aussi Suffixe -er). Voyelles La transcription en bopomofo suit parfois les mêmes conventions qu'en pīnyīn : elle n'indique pas les variantes allophoniques des voyelles. Ainsi ㄧㄢ /ian/ vaut [jɛn] et non [jan]. Les différences sont surtout dues au fait que le bopomofo est plus une transcription phonologique (l'on note les phonèmes en tant qu'unités fonctionnant en opposition) que phonétique (l'on note ce que l'on entend). Certaines irrégularités du pīnyīn disparaissent : alors que, par exemple, la finale complexe /jou/ est notée en pīnyīn par you mais -iu après une consonne, ce sont toujours les signes ㄧㄡ que l'on utilise en bopomofo. De même, /wei/ (pīnyīn : wei / -ui) est toujours rendu par ㄨㄟ, /wǝn/ (pīnyīn : wen / -un) par ㄨㄣ, et la voyelle /ü/ est écrite ㄩ quelle que soit sa position dans la syllabe (en pīnyīn, on peut l'écrire yu, u dans ju, qu, xu, et ü dans lü et nü). Enfin, le bopomofo distingue clairement les allophones de /e/, ㄝ [ɛ] et ㄜ [ɤ], tous deux notés par e en pīnyīn ; on ne trouve ㄝ [ɛ] qu'après une voyelle palatale - /i/ ou /ü/ ─ ou bien quand il constitue la syllabe à lui seul. Initiale et finale nulles Les syllabes à voyelle fermée sans consonne initiale, celles notées en pīnyīn par les digrammes yi /i/, wu /u/ et yu /ü/, sont rendues en bopomofo par la voyelle seule, soient ㄧ, ㄨ et ㄩ respectivement. De la même façon, les syllabes sans voyelle finale mais dont la consonne est vocalisée (soient en pīnyīn zhi [ɖʐ̥ʅ], chi [ʈʂʰʅ], shi [ʂʅ], zi [dz̥ɿ], ci [tsʰɿ], si [sɿ] et ri [ʐʅ]) sont simplement transcrites en bopomofo par les lettres simples ㄓ, ㄔ, ㄕ, ㄗ, ㄘ, ㄙ et ㄖ, sans signe de voyelle. Note : il est d'usage, dans la transcription des langues chinoises, de rendre la vocalisation d'une consonne au moyen des symboles [ɿ] et [ʅ], ce dernier après une consonne rétroflexe ; c'est, en pīnyīn, la voyelle -i qui joue ce rôle. En API, enfin, il faut utiliser le symbole souscrit [ˌ]. Dans tous les cas, le symbole utilisé ne transcrit pas une voyelle mais une absence de voyelle : c'est la consonne seule qui est vocalisée, c'est-à-dire rendue syllabique. Exemple Table d'exemple sinogramme-zhuyin-pinyin. 王之渙 《登鸛雀樓》(Wáng Zhīhuàn, Dēng Guànquè Lóu) Note : les marques tonales peuvent aussi s'écrire au-dessus de la voyelle (ㄌㄧ̌, ㄧ̀). Le ton 1 n'est pas noté et le cinquième ton est noté par un point, alors qu'en pinyin le premier ton est un macron et que le cinquième ton n'est pas noté. Clavier Clavier de la République de Chine (Taïwan), utilisant bopomofo (zhuyin, en haut à droite), cangjie (en bas à gauche) et dayi (en bas à droite). Divers code ISO 15924 : Bopo Articles connexes Mandarin et prononciation du mandarin ; romanisation et pinyin. Table des caractères Unicode/U3100 Man'yōgana, système assez proche dans la langue japonaise Liens externes Table Unicode du bopomofo dictionnaire chinois / français avec phonetique des mots chinois en Hànyǔ Pīnyīn et Zhùyīn Fúhào / Bopomofo. outil en ligne Convertisseur entre différents systèmes de romanisation du chinois Site éducatif de la commission des Chinois d'outre-mer de la République de Chine (Taïwan), cours de chinois, minnan (taiwanais) et hakka les méthodes linguistiques utilisent le zhuyin. pin1yin1.com, un outil de romanisation en ligne associé à un dictionnaire (anglais) et qui donne aussi le bopomofo http://www.mandarintools.com/pyconverter.html : convertisseurs vers diverses romanisations et bopomofo Semi-syllabaire Langue mandarine Écriture en Chine Alphabet phonétique Méthode d'entrée
17874
https://fr.wikipedia.org/wiki/Erhu
Erhu
L’erhu (, du chinois , puisqu'il a deux cordes, et ) est un instrument de musique traditionnel chinois à cordes frottées. Inventé il y a plus de mille ans, l'erhu appartient à la famille des huqin (), les instruments à cordes d'origine « barbare ». Il a probablement pour ancêtre un instrument d'Asie centrale ou de Mongolie. Il existe d'ailleurs des instruments mongols très proches, comme le morin khuur (en chinois, ), l'igil. La variante à quatre cordes, appelée sihu (, ), est également utilisée dans la musique mongole où elle est appelée khuuchir. On retrouve cet instrument sous différents noms et variantes de forme (notamment pour la caisse de résonance) partout dans le sud de l'Asie : au Viêt Nam (Dan Nhi), au Cambodge (Tro), au Laos (So), en Corée, en Thaïlande, en Indonésie… . Description L’erhu est composé d'une caisse de résonance en bois ouverte au dos et recouverte d'une peau de serpent sur sa face avant. Un manche en bois orné de deux grosses chevilles à l'arrière sort verticalement du dessus de la caisse. Deux cordes (ré et la) relient les chevilles au bas de la caisse. Il existe également une version légèrement plus grande et plus grave, appelée zhonghu (). La table de résonance peut aussi être faite d'une fine planche de bois, et la caisse faite d'une calebasse ajourée au dos (pour que le son puisse ressortir) ou encore d’une noix de coco. Les modèles les plus courants ont la plupart du temps la table d'harmonie faite en peau animale, qui transmet le son de façon plus forte. Il en existe de plusieurs tailles. Un archet dont le crin est coincé entre les cordes est utilisé pour faire vibrer celles-ci. On peut faire varier la tension de ce crin en l'écartant avec les quatre doigts de la main et en prenant appui sur l'extrémité de l'archet avec le pouce. Les doigts de l'autre main servent à presser les cordes pour faire varier la hauteur du son. Jeu L’erhu fait partie des instruments traditionnels utilisés pour la musique de l'opéra chinois. Récemment, durant le , les styles et les possibilités de jeu ont été diversifiés. Il existe maintenant aussi des morceaux entiers pour erhu seul, des concertos classiques et des pièces de musique de chambre. Voir aussi Liu Tianhua, un compositeur qui a écrit pour cet instrument. Jia Peng Fang, un compositeur chinois jouant du Erhu. Guo Gan, joueur de Erhu Huqin Instrument à cordes Instrument à cordes frottées Instrument de la musique chinoise
17875
https://fr.wikipedia.org/wiki/Plessix-Balisson
Plessix-Balisson
Plessix-Balisson est une ancienne commune du département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Elle est devenue commune déléguée de Beaussais-sur-Mer le ; Géographie Avec une superficie de 8 hectares seulement, jusqu'en 2017, Plessix-Balisson a été la commune la moins étendue de son département et la deuxième plus petite commune de France (après Castelmoron-d'Albret). Depuis 2017, Plessix-Balisson est la plus petite commune déléguée de France et Vaudherland est la seconde plus petite commune de France (, Val-d'Oise). Elle était entièrement enclavée dans la commune de Ploubalay. Toponymie Le nom de la localité est attesté sous les formes Baluçon del Pleseiz en 1139, Plessiacus Juhelli à la fin du , Pleseiz à la fin du , Pleisseiz en 1201, Le Plessiz Baluczon en 1387, Le Plexeiz en 1405, Le Plessix Balliczon en 1428, Le Plessis Baliczon en 1451, Ecclesia Parochia de Plessis Balisson au XVe siècle, Le Plessis Balizon en 1709. Plessix-Balisson vient de l'ancien français plesse (« parc clos de haies d’épines ») et Baluçon (surnom porté par Geffroy Brient, seigneur du lieu en 1184). Histoire La Renaissance Seigneurs du Plessis Le premier seigneur du Plessis s'appelait Geoffroy Baluçon, fils du vicomte Alain Brient et de Muliel. Il venait de la vicomté de Poudouvre qui était un grand fief féodal dont la capitale était probablement la Vicomté, en Dinard, tandis que le siège du doyenné fut, au moins primitivement, Corseul, puis Saint-Enogat vers la fin du . Geoffroy avait un grand esprit de foi, partagé d'ailleurs par son épouse. On pouvait lire : « Qu'il soit connu de tous que moi, Geoffroy Baluçon, ai donné et concédé, en pure aumône, à la bienheureuse Marie de Saint-Aubin-des-Bois, avec l'assentiment de mon fils Alain, une mine de froment sur la ferme de la Rogerais en Ploubalay et une autre mine sur la dîme du Trèfle on Corseul pour la rédemption de mon âme et de l'âme de mes prédécesseurs. » C'est donc du nom de son premier seigneur, qui avait reçu en apanage ce démembrement de la vicomté paternelle, que le Plessis devint Le Plessis-Baluçon ou Balisson. Nous ne savons pas quelles furent les limites du Plessis à cette époque. Il n'est pas douteux qu'une partie de Corseul relevait de cette seigneurie ainsi que Créhen, Ploubalay presque en entier lui appartenait ainsi que de larges enclaves en Lancieux et autres paroisses environnantes. Geoffroy Baluçon était donc un haut et puissant seigneur. Il fit construire dans son fief du Plessis un château fort dont il ne subsiste plus que l'emplacement. C'est autour de cette forteresse que se groupèrent les éléments constitutifs d'une grande seigneurie du Moyen Âge, une justice avec tribunal et juges, des finances avec des officiers fiscaux, une organisation militaire à peu près complète. Ainsi est né le bourg du Plessis-Balisson dont le plan reste encore caractéristique d'un bourg castral. La forteresse du Plessis était pour les habitants le sûr dépôt de leurs récoltes et de leurs biens. En cas d'incursion, elle donnait un abri. C'était le salut de la région. D'autant plus que ce château était édifié sur un mamelon au confluent de petits ruisseaux dont la réunion formait un vaste étang qui permettait aux défenseurs de se couvrir d'eau pour empêcher l'abord de la forteresse. Aujourd'hui, cet étang a été transformé en prairies et en marécages. La forme du château était triangulaire. De profonds fossés qu'on distingue toujours et qui sont plantés d'arbres aujourd'hui, l'entouraient aux trois quarts. L'étang alimentait les fossés. Malheureusement, les démolitions ont été telles qu'il est impossible de fixer le nombre et l'emplacement des tours. Un puits profond, creusé au centre de l'une d'entre elles, là où devait être la cour d'honneur, demeure le seul vestige du château. Un folkloriste bien connu écrivait en 1912 qu'il s'était trouvé à passer au Plessis peu de temps après la mise au jour des substructures du château, il y a de cela cinquante ans environ. La base des tours montrait qu'elles devaient être moins grosses que celles du Guildo. On lui dit qu'on avait trouvé beaucoup d'ossements, de chauves-souris, en les déblayant. La base de l'une des tours qui n'avait plus que quelques assises lui avait fait songer à celles du château de Léhon. La descendance de Geoffroy Baluçon On ne connaît pas la date de la mort du premier seigneur du Plessix. Il laissa un fils, Alain, mais on ne sait pas grand-chose sur sa descendance. Certains disent que c'était un Baluçon, ce Guillaume du Plessix compté parmi les 34 bannerets bretons qui accompagnèrent Philippe Auguste à la bataille de Bouvines en 1214. C'était encore un Baluçon, ce Geoffroy qui devint chancelier de l'Église de Tours et protonotaire apostolique. Il fut chancelier du roi Philippe le Bel et mêlé à l'expédition des plus grandes affaires de son temps. Le pape Clément V le chargea, même de plusieurs missions importantes. En 1295, ce Geoffroy Baluçon possédait des dignités et des bénéfices. En , il est employé dans un diplôme royal comme mandataire des exécuteurs testamentaires de la reine Isabelle d’Aragon, mère de Philippe le Bel. En tant que secrétaire de Philippe le Bel, il fut souvent employé comme conseiller et négociateur. C'est ainsi qu'il fit partie d'une mission envoyée à Rome pour obtenir du pape Benoît XI, l'annulation des bulles fulminées contre Philippe le Bel par Boniface VIII. En 1306-1307, Geoffroy servit plusieurs fois d'intermédiaire entre le roi et le pape Clément V. Geoffroy Baluçon fit nommer l'un de ses neveux à l'évêché d'Évreux. Vers la fin de sa vie, il se retira dans l'hôtel qu'il possédait en haut de la rue Saint-Jacques à Paris. Il fit transformer cet hôtel en collège sous le nom de Saint-Martin-au-Mont de Paris, ce qui permit à 40 boursiers de faire leurs études gratuitement. En fin Geoffroy Baluçon mourut en 1332, à l'abbaye de Marmoutier de Tours, où il se retira après avoir fait profession religieuse. Les abbés de Marmoutier dirigèrent par la suite pendant trois cents ans le collège du Plessix. Ce collège, devenant trop coûteux, fut cédé à la Sorbonne (1646) aux trois conditions suivantes : remplir les intentions des fondateurs (entre autres, accepter des Baluçon aptes aux études) ; prier pour eux ; réparer l'édifice. Jusqu'au , les seigneurs du Plessix se paraient encore du titre de fondeurs du collège du Plessix. Ainsi, Madame de Launay du Pont-Cornou, en Ploubalay, faisait de nombreuses démarches pour que l'un de ses fils, en qualité de descendant des Baluçon obtînt une bourse. Peu à peu, les Baluçon se dispersèrent et la famille seigneuriale connut l'extinction. Le résultat fut la ruine du château féodal au . Peut-être eut-il déjà à souffrir des guerres que se firent vers 1390, le Connétable de Clisson et Jean IV de Bretagne. Mais la fin du château s'explique surtout par l'extinction de la branche aînée des Baluçon et le passage par alliance du château, à des étrangers qui, résidant loin du Plessix, négligèrent d'entretenir les murailles, lesquelles finalement s'effondrèrent. Cependant la race des Baluçon ne disparut pas aussi vite que croulaient les murs du château. On cite un Guillaume Baliczon de Saint-Potan à une revue d'armes à Moncontour en 1469. Un Ollivier du Plessis propriétaire de « Karpostant » en Ploubalay en 1448. Un Rolland Baliczon à Créhen en 1461. Les branches cadettes des Baluçon se sont perpétuées jusqu'à notre époque, entre autres les Launay du « Bois es Lucas » en Saint-Cast qui sont des descendants des Launay du « Pont-Cornou » et de Launay-Comats, puînés des Balissons. Le manoir de la Roche en Lancieux fut aussi la résidence d'autres cadets qui prirent le nom de cette terre. Leur écusson avec des Léopards comme celui des Baluçon en témoigne. La « Guérais de l'Argentais » en Ploubalay furent des juveigneuries des Baluçon. Le XXe siècle Les guerres du XXe siècle Le monument aux Morts porte les noms de 6 soldats morts pour la Patrie : Ces 6 soldats sont morts durant la Première Guerre mondiale. Politique et administration Liste des maires Population et société Démographie Manifestations culturelles et festivités Économie Culture locale et patrimoine Lieux et monuments L'église Saint-Pierre, terminée en 1919, a été construite selon les plans de M. L. Cosson. Le portail datant du a été réutilisé. Toutes les maisons du bourg ont des noms propres : la Juridiction, l'Auditoire, la Petite Halle, la Grande Halle, le Ballon, la Chambre, Beaumanoir, la Chevronnaie, Pont-Buhal, la Rangée d'Abas, le Pertu-Chaud, les Carreaux-Rouges, la méditation, la Sauvageais, etc. — La Fontaine au Loup, le Puits de la Ville, la Vallée des Grands-Mères. — Rue Saint-Guillaume, Grande Rue, Place d'Armes, Place du Château. Personnalités liées à la commune Héraldique Voir aussi Bibliographie Articles connexes Liste des anciennes communes des Côtes-d'Armor Liens externes http://plessix-balisson.pagesperso-orange.fr/ Notes et références Notes Références Commune fondée en 1790 Ancienne commune dans les Côtes-d'Armor Enclave intérieure en France Aire urbaine de Dinard Commune déléguée dans les Côtes-d'Armor
17878
https://fr.wikipedia.org/wiki/Edsger%20Dijkstra
Edsger Dijkstra
Edsger Wybe Dijkstra (prononciation : ), né à Rotterdam le et mort à Nuenen le , est un mathématicien et informaticien néerlandais du . Il reçoit en 1972 le prix Turing pour ses contributions sur la science et l’art des langages de programmation et au langage Algol. Juste avant sa mort, en 2002, il reçoit le prix PoDC de l'article influent, pour ses travaux sur l'autostabilisation. L'année suivant sa mort, le prix sera renommé en son honneur prix Dijkstra. Biographie Après des études de physique théorique, il s'engage dès 1955 dans le domaine de l'informatique alors naissante, dont il est l'un des pionniers les plus éclairés. Dijkstra avait une écriture manuscrite très lisible et a toujours refusé d'utiliser un traitement de texte, malgré son domaine d'activité, préférant la lettre manuscrite photocopiée. Luca Cardelli a créé une fonte « Dijkstra » en son honneur, qui imite son écriture régulière. Dijkstra référençait toutes ses lettres par EWD suivi d'un nombre, la dernière étant la lettre EWD 1318. Le système d'exploitation THE Enseignant à l'université technique d'Eindhoven, il commence à se faire connaître en matière de systèmes avec THE Operating system, un système construit en couches d'abstraction successives et idéal pour l'enseignement (« THE » est un jeu de mot sur l'acronyme de son université Technische Hogeschool Eindhoven, école polytechnique d'Eindhoven). Fort de l'expérience d'écriture de ce système, il formalise le concept, avant lui diffus, de sémaphore puis introduit le concept de « section critique » avec deux exemples devenus classiques : le problème des lecteurs et des rédacteurs et le dîner des philosophes. L'instruction GOTO Constatant les dégâts provoqués par l'usage incontrôlé de l'instruction goto en programmation, il rédige en 1968 pour les Communications of the ACM un article qu'il nomme (). Voulant publier rapidement l'article sous la forme d'une lettre à l'éditeur, l'éditeur Niklaus Wirth le rebaptise « Go To Statement Considered Harmful » (« L'Instruction Go To considérée comme nuisible »). Ce nouveau titre, tout autant que le propos de l'article, devient alors célèbre dans le milieu de l'informatique. Les titres de la forme se multiplient, jusqu'à un ». L'instruction goto est rapidement marginalisée, et presque éliminée, par la programmation structurée (concept de Wirth et Dijkstra, présenté entre autres dans EWD 268). En programmation structurée, le goto est remplacé par des instructions comme if … then … else …, while … do, repeat … until qui furent introduites par Wirth dans Algol W : chaque instruction contient une seule entrée et une seule sortie, ce qui rend enfin possible des tests systématiques exhaustifs impossibles avec le « code spaghetti ». Des conditions peuvent aussi être imposées à l'entrée unique et des caractéristiques postulées à la sortie unique, ce qui ouvre la porte à des outils ajoutés à la syntaxe, comme assert (voir Logique de Hoare) et plus tard à la programmation par contrat du langage Eiffel. Algorithmique Dijkstra avait joué un rôle important dans le développement du langage Algol à la fin des années 1950 et développé ensuite , contribuant grandement à la compréhension de leur structure, de leur représentation et de leur implémentation. C'est aussi un adepte du bel algorithme, y compris pour des sujets difficiles à traiter en programmation structurée comme les perles de Dijkstra (disposer une par une des perles de trois couleurs sur un fil de façon qu'il n'y ait jamais deux séquences adjacentes identiques). Il est également à l'origine de l'algorithme éponyme, l'algorithme de Dijkstra, permettant de calculer des plus courts chemins dans un graphe orienté. Il permet, par exemple, de déterminer un plus court chemin pour se rendre d'une ville à une autre connaissant le réseau routier d'une région et est très utilisé, par exemple dans les assistants de navigation GPS. Prix Turing Le discours qu'il prononce en 1972 lorsqu'il reçoit le prix Turing, The Humble Programmer, est également resté célèbre. Il s'agit également d'un exercice d'autodérision, le professeur Dijkstra s'étant toujours montré très conscient de la valeur de ses travaux. En 1974, Dijkstra publie l'article fondateur de l'autostabilisation, propriété d'un système réparti à retrouver un comportement correct après toute défaillance transitoire. En 2002, il reçoit le prix PoDC de l'article influent pour cet article. Il meurt peu après. Ce prix est renommé prix Dijkstra en son honneur dès l'année suivante. Citations Dijkstra, connu pour son caractère difficile et son intransigeance, était réputé pour ses aphorismes, lesquels résumaient sa vision de la science informatique. L'aphorisme souvent attribué à Dijkstra, est en fait une phrase de Michael R. Fellows et Ian Parberry dans un article du journal Computing Research News. . Références Voir aussi Bibliographie Krzysztof Apt, « Edsger Wybe Dijkstra (1930-2002): A Portrait of a Genius » in Formal Aspects of Computing, 2002 Articles connexes Autostabilisation Algorithme de Dijkstra Liens externes Edsger W. Dijkstra Archive - manuscripts of Edsger W. Dijkstra Mathématicien néerlandais du XXe siècle Informaticien néerlandais Personnalité néerlandaise en informatique Personnalité en théorie des graphes Étudiant de l'université de Leyde Professeur à l'université du Texas à Austin Professeur à l'université de technologie d'Eindhoven Lauréat du prix Turing Lauréat du prix Dijkstra Membre de l'Académie royale néerlandaise des arts et des sciences Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences Docteur honoris causa de l'université Queen's de Belfast Naissance en mai 1930 Naissance à Rotterdam Décès en août 2002 Décès dans la province de Brabant-Septentrional Décès à 72 ans Mort d'un cancer aux Pays-Bas
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Subrahmanyan%20Chandrasekhar
Subrahmanyan Chandrasekhar
Subrahmanyan Chandrasekhar ( à Lahore, Punjab, Indes britanniques - à Chicago) est un astrophysicien et un mathématicien d'origine indienne. Il est lauréat du prix Nobel de physique de 1983. Biographie Né dans une famille tamoule hindoue installée à Lahore, plus connu sous le nom de « Chandra », fait ses études au de Madras (maintenant appelée Chennai). Il effectue son doctorat sous la direction de Ralph H. Fowler au Trinity College de l'université de Cambridge au Royaume-Uni et le termine en 1933 à l'âge de . Ses travaux concernent l'évolution des étoiles. Il est connu pour avoir déterminé au-delà de quelle limite une naine blanche devient instable sous certaines conditions et s'effondre en étoile à neutrons, initiant le processus de supernova. Cette limite, désormais connue sous le nom de limite de Chandrasekhar, lui vaut à l'époque une vive controverse avec l'astronome anglais Sir Arthur Eddington. Il émigre ensuite aux États-Unis et obtient un poste à l'université de Chicago de 1937 jusqu'à sa mort en 1995, à l'âge de . Il obtient la nationalité américaine en 1953. Durant sa carrière scientifique de plus de , il a rédigé plus de scientifiques. Chandrasekhar a reçu de nombreuses distinctions. Il est devenu membre de la Royal Society le . Ses travaux sur le transfert de rayonnement lui valent le prix Rumford en 1957. Il est également lauréat de la médaille Bruce en 1952, de la médaille d'or de la Royal Astronomical Society en 1953, de la National Medal of Science (la plus haute distinction académique aux États-Unis) en 1966, de la médaille Henry Draper en 1971 et de la médaille Copley en 1984. Il obtient en 1983 le prix Nobel de physique (qu'il partage avec William Fowler) . Le gouvernement indien l'a également honoré en lui attribuant la Padma Vibhushan. L'astéroïde (1958) Chandra a été baptisé en son honneur. En 1999, la NASA lance un concours pour baptiser son télescope spatial de rayons X (anciennement appelé AXAF), mis en orbite par la navette spatiale Columbia le . Après plus de de noms reçues de plus de , c'est Chandra qui fut retenu en l'honneur de Chandrasekhar. Chandrasekhar était le neveu de Chandrasekhara Venkata Raman, lauréat du prix Nobel de physique de 1930. Travaux La masse maximale des naines blanches et la controverse avec Eddington Chandrasekhar est considéré comme le premier scientifique à avoir appliqué les lois de la relativité restreinte à l'astrophysique et en particulier à l'étude de la structure interne des étoiles, travail qu'il entreprend lors du voyage en bateau qu'il effectue en 1930 pour rejoindre l'Angleterre et entamer sa thèse. Il a l'occasion de croiser les grands scientifiques de son époque, en particulier Dirac, Eddington, Jeans, Milne et Plaskett. La principale conclusion de ses travaux est que les naines blanches ne peuvent excéder une certaine masse : au-delà de cette masse, la pression de dégénérescence des électrons ne peut contrer l'effet de la gravité. Commentant la conclusion de ses travaux, Chandrasekhar affirme à propos de ce que peut devenir une naine blanche dont la masse dépasse la limite qu'il vient de calculer qu' (). Une telle conclusion provoque un refus de la part du plus grand astrophysicien anglais de l'époque, Arthur Eddington, à l'approbation duquel Chandrasekhar soumet ses travaux. Eddington les commente par un lapidaire (). Cette phrase connue est prononcée le lors d'une conférence à la Royal Astronomical Society, à laquelle Chandrasekhar venait communiquer ses résultats. Le président de la Royal Astronomy Society demande alors à Eddington de parler sur le même sujet (sans que cela ait été prévu au départ). Eddington, tout en reconnaissant l'exactitude des travaux de Chandrasekhar, les rejette en argumentant qu'une naine blanche dépassant la masse limite n'aurait d'autre choix que de devenir ce qu'il décrivit alors comme étant un trou noir (sans utiliser ce terme qui date des années 1960), hypothèse qu'il juge trop absurde pour être raisonnable. Incidemment, ni Eddington ni Chandrasekhar ne mentionnent la possibilité qu'une naine blanche puisse se transformer en étoile à neutrons, comme l'avaient proposé Walter Baade et Fritz Zwicky quelques mois plus tôt. Il a souvent été dit que Chandrasekhar avait été très affecté par cette controverse avec Eddington et c'est cette thèse que présente son biographe , suggérant même que ce jugement définitif par une des sommités de son époque porta longtemps ombrage à Chandrasekhar, à tel point qu'il jouera un rôle dans sa décision d'émigrer vers les États-Unis pour pouvoir exercer ses talents. Cependant William McCrea, témoin de la controverse et présent lors de la conférence de 1935 tempère notablement ces propos, estimant que sa décision d'émigrer aux États-Unis était surtout motivée par la perspective d'obtenir un poste permanent dans la recherche, et que les deux hommes sont toujours restés en bons termes et avaient d'ailleurs régulièrement discuté du problème de la masse maximale des naines blanches plusieurs fois auparavant. D'après Mac Crea, Chandrasekhar aurait été surpris de voir à quel point ses conclusions troublaient Eddington. Malgré ce différend, Chandrasekhar a consacré à Eddington un ouvrage : Eddington, the most distinguished astrophysicist of his time, (litt. « Eddington, le plus éminent astrophysicien de son temps »). Un autre témoignage, du lauréat du prix Nobel de physique James Cronin (qui connut Chandrasekhar les dix dernières années de sa vie), semble cependant indiquer qu'au contraire Chandrasekhar aurait montré sur la fin de sa vie une certaine forme de rancœur envers Eddington. Autres travaux À la fin des années 1930, Chandrasekhar cesse de s'intéresser à la structure interne des étoiles. Il décide alors de changer de sujet, non sans avoir publié un ouvrage sur le sujet (Introduction to the Study of Stellar Structure, en 1939). C'est cette façon de procéder qu'il adoptera durant toute sa carrière : il s'investira quelques années dans un sujet donné, publiant de nombreux articles scientifiques (plus de en moyenne pendant plus de ), et concluant le tout par une monographie de qualité. Il en publiera près d'une dizaine : outre celle déjà mentionnée, les plus marquants seront ses travaux sur l'évolution stellaire (Principles of Stellar Dynamics, 1943), le transfert radiatif (Radiative Transfert, 1950), l'hydrodynamique (Hydrodynamic and Hydromagnetic Stability, 1961), les configurations d'équilibre des ellipsoïdes (Ellipsoidal Figures of Equilibrium 1968), et les trous noirs (The Mathematical Theory of Black Holes, 1983). De tous ces travaux, seuls les premiers seront mentionnés par le Comité Nobel pour justifier l'attribution de son prix. Il semble que Chandrasekhar ait quelque peu souffert de voir que ce n'était pas l'ensemble de son œuvre qui ait été récompensé. Il se permet en tout cas d'évoquer ses autres travaux dans le discours qu'il prononce lors de la remise de son Prix Nobel. Le dernier sujet auquel s'intéresse Chandrasekhar est celui des trous noirs. Sa contribution majeure repose sur l'étude mathématique des perturbations autour des solutions de type trou noir des équations d'Einstein, notamment celle du mathématicien néo-zélandais Roy Kerr. Chandrasekhar sera séduit par la beauté de cette solution dont il parlera en termes extrêmement élogieux (voir Roy Kerr). Ses travaux sur le sujet seront publiés dans une monographie impressionnante qui illustre sans doute le mieux ses capacités hors pair, The Mathematical Theory of Black Holes. Chandrasekhar fut également rédacteur en chef de la revue Astrophysical Journal de 1952 à 1971, période pendant laquelle il contribua grandement à l'essor de ce journal qui est maintenant parmi les meilleurs journaux scientifiques traitant d'astrophysique. Durant sa carrière, il a supervisé les thèses de de l'Université de Chicago. Distinctions : Henry Norris Russell Lectureship de l'Union américaine d'astronomie : Médaille Bruce de l'Astronomical Society of the Pacific : Médaille d'or de la Royal Astronomical Society : Prix Rumford, de l'Académie américaine des arts et des sciences : National Medal of Science décerné par le Président des Etats-Unis : Padma Vibhushan décerné par le Président de l'Inde : Médaille Henry-Draper de la National Academy of Sciences : Prix Nobel de Physique de la Fondation Nobel : Médaille Copley de la Royal Society : de l'Université de Chicago Publications Les éditions indiquées ne sont pas toujours les éditions originales. Les dates données dans la section « Travaux » correspondent en revanche à la première édition. Radiative transfer, Dover publication, 1960, , Introduction to the Study of Stellar Structure, Dover Publications, 1958, , Principles of stellar dynamics, Dover Publications, 1963, Plasma physics, University of Chicago Press, 1975, , Hydrodynamic and hydromagnetic stability, Clarendon Press, 1981, , Eddington, the most distinguished astrophysicist of his time, Cambridge University Press, 1983, , Ellipsoidal figures of equilibrium, Dover Publications, 1987, , Truth and Beauty: Aesthetics and Motivations in Science, University of Chicago Press, 1987, , , œuvres choisies de S. Chandrasekar, vol. 1, University of Chicago Press, 1989, , Radiative transfer and negative ion of hydrogen, œuvres choisies de S. Chandrasekar, vol. 2, University of Chicago Press, 1989, , Stochastic, statistical, and hydromagnetic problems in physics and astronomy, œuvres choisies de S. Chandrasekar, vol. 3, University of Chicago Press, 1989, , Plasma physics, hydrodynamic and hydromagnetic stability, and applications of the tensor-virial theorem, œuvres choises de S. Chandrasekar, vol. 4, University of Chicago Press, 1989, , Relativistic astrophysics, œuvres choisies de S. Chandrasekar, vol. 5, University of Chicago Press, 1990, , The mathematical theory of black holes and of colliding plane waves, œuvres choisies de S. Chandrasekar, vol. 6, University of Chicago Press, 1991, , The non-radial oscillations of stars in general relativity and other writings, œuvres choisies de S. Chandrasekar, vol. 7, University of Chicago Press, 1998, , The mathematical theory of black holes, Clarendon Press, 1998, , Newton's Principia for the common reader, Clarendon Press, 2003, , Notes et références Voir aussi Bibliographie . A quest for perspectives: selected works of S. Chandrasekhar with commentary, par Kameshwar C. Wali, World Scientific, 2001, 2 volumes, 1428 pages, (vol. 1), (vol. 2) From white dwarfs to black holes: the legacy of S. Chandrasekhar, édité par G. Srinivasan, University of Chicago Press, 1999, , Articles connexes Masse de Chandrasekhar Fonction H de Chandrasekhar Transfert radiatif Liens externes Concours lancé pour le nom du satellite AXAF Chandrasekhar par la NASA Notices nécrologiques Rajesh Kochhar, « India-born US astrophysicist — Chandra observatory: tribute to a legend », The Tribune (journal indien), William H. Mac Crea, Nécrologie et James Cronin, Commentaire R. H. Garstang, Nécrologie Donald Lynden-Bell, Nécrologie Astronome indien du XXe siècle Physicien indien du XXe siècle Astronome américain du XXe siècle Physicien américain du XXe siècle Étudiant de Trinity College (Cambridge) Étudiant de l'université de Madras Lauréat du prix Nobel de physique Lauréat américain du prix Nobel Lauréat indien du prix Nobel Lauréat de la médaille Copley Récipiendaire de la National Medal of Science Lauréat de la médaille Bruce Lauréat de la médaille Henry-Draper Lauréat de la médaille d'or de la Royal Astronomical Society Lauréat du prix Adams Membre de la Royal Society Récipiendaire de la Padma Vibhushan Naissance en octobre 1910 Naissance dans la province du Pendjab Naissance à Lahore Décès en août 1995 Décès à Chicago Décès à 84 ans Lauréat de la médaille royale Docteur honoris causa de l'Université Concordia
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Lénaïc (prénom)
Lénaïc est un prénom breton francisé, diminutif de Lena, qui signifie en breton ancien « grand troupeau », puis « riche » par dérivation. Comme beaucoup de prénoms bretons, c'est un prénom mixte. L'origine grecque "Léna", qui donna "Hélène" et ses dérivés, a souvent été attribuée à tort à tous les prénoms bretons dérivés de "Lena", ce qui explique que l'on fête les "Lénaïc" le . Autres écritures : Lenaig, Lénaïk, Lenaïck, Laenaïc Fêtes La fête de Sainte Hélène : 18 août Prénom épicène Prénom breton
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9s%20europ%C3%A9ennes
Communautés européennes
Les Communautés européennes étaient des organisations internationales régionales qui avaient la particularité d'avoir des institutions communes. Trois Communautés Les communautés européennes étaient au nombre de trois : la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), qui a cessé d'exister en 2002, la Communauté économique européenne (CEE), remplacée en 1992 par la Communauté européenne, et qui a cessé d'exister en 2009, la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA, Euratom). Les structures exécutives des trois Communautés européennes ont été fusionnées par le Traité de fusion des exécutifs communautaires, dit « traité de Bruxelles », signé le et entré en vigueur le . Les Communautés européennes formaient l'un des trois piliers de l'Union européenne. Les deux autres piliers étaient la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), ainsi que la coopération policière et judiciaire en matière pénale (CPJP). Les Communautés européennes étaient notamment membres de l'OCDE et de l'OMC. CECA La CECA fut la première communauté créée par six États : l'Allemagne, la France, l'Italie, et les trois pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg). La Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) a pour but de combiner les industries du charbon et de l'acier de ses membres pour créer un marché commun autour de ces ressources. L'objectif était d'augmenter la prospérité et diminuer les risques d'une nouvelles guerres entre ces États à travers le processus d'intégration européenne. Fondée en 1951, elle est considérée comme l'ancêtre de l'Union européenne car elle est la première des communautés européennes. Le traité fondateur de cette communauté avait une validité de 50 ans, et il expira en 2002. Ces activités ont alors été transférées à la Communauté européenne. CEE Elle fut fondée par les membres de la CECA, en 1957, grâce au traité de Rome. La CEE avait pour but de créer une union douanière et une coopération économique. Cela mena à la création du marché unique européen. La CEE a disparu en tant que telle, et est devenue la Communauté européenne, après la signature du Traité de Maastricht en 1992. La Communauté européenne a elle-même disparu après l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne le décembre 2009 qui abolit la structure en pilier de l'Union. CEEA (Euratom) La CEEA fut créée le même jour que la CEE en 1957. Son objectif était d'établir un marché commun de l'énergie nucléaire et son développement parmi ses membres. Contrairement à la CECA, la CEEA n'avait pas de limite de validité et continue à exister. Du fait de la sensibilité de l'opinion publique en matière de nucléaire, le traité n'a pas été amendé depuis sa signature et n'aurait pas été changé par la Constitution européenne bien qu'elle tentait d'abroger les autres traités. Notes Sources Références Bibliographie Compléments Lectures approfondies Dictionnaire juridique des Communautés européennes, Paris, PUF, 1993, de Ami Barav, Christian Philip (dir.) et Chahira Boutayeb (coll.). Articles connexes Commission européenne Traité de fusion Communauté européenne Union européenne
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Communauté européenne
La Communauté européenne est une ancienne organisation supranationale réunissant plusieurs États européens et caractérisée par des transferts de compétence importants consentis dans de nombreux secteurs par les États membres vers les instances européennes. L'entrée en vigueur du traité de Lisbonne le a mis fin à la Communauté européenne en tant qu'entité juridique, sa personnalité juridique étant transférée à l'Union européenne qui en était dépourvue jusque-là. La dénomination « Communauté européenne » a remplacé celle de « Communauté économique européenne » le . L'adjectif « économique » a été retiré de son nom par le traité de Maastricht en 1992. Elle était, avec la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), un élément de ce qu'on appelle les Communautés européennes (au pluriel). Ces communautés européennes formaient, avant l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, un des trois piliers de l'Union européenne. Histoire Le traité de Maastricht est basé sur l'Acte unique européen et la Déclaration solennelle sur l'Union européenne dans la création de l'Union européenne. Le Traité fut signé le et prit effet le . Il a remplacé les Communautés européennes, les transformant en un des trois piliers de l'Union. Le premier président de la Commission de l'Union européenne fut Jacques Delors, qui conserva brièvement son mandat de la CEE avant l'arrivée de Jacques Santer en 1994. Le traité d'Amsterdam a transféré les responsabilités de la liberté de mouvement des individus (tel que les visas, l'immigration illégale, l'asile) du pilier Justice et affaires intérieures (JAI) à la Communauté européenne (JAI fut renommé Coopération policière et judiciaire en matière pénale). Les traités d'Amsterdam et de Nice ont aussi étendu la procédure de codécision à presque tous les domaines politiques, conférant au Parlement des pouvoirs égaux au Conseil dans la Communauté. En 2002, le traité de Paris qui avait créé la Communauté européenne du charbon et de l'acier (une des trois Communautés européennes) prit fin, ayant atteint sa limite de 50 ans (en tant que premier traité, il était le seul limité dans le temps). Aucune tentative de remplacement ne fut amorcée car il était considéré comme superflu ; et au lieu de ça, le traité de Nice transféra ses composantes au traité de Rome et, de là, son effet continue en tant que partie des attributions de la CEE. Le , l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne a mis fin à la structure en piliers de l'Union, et par conséquent à l'existence de la Communauté européenne. Fonctionnement Le but de la CE est d'établir une union économique et monétaire parmi ses membres. Elle se fonde sur « quatre libertés » : libre circulation des marchandises : les marchandises peuvent circuler librement, sans taxe, quota ou restriction, entre les États membres ; libre circulation des services : les personnes et les entreprises d'un État membre sont libres de fournir des services à d'autres États membres ; libre circulation du capital : les personnes d'un État membre peuvent librement investir dans d'autres États membres et sont libres de transférer des fonds entre ces pays ; libre circulation des personnes : les citoyens d'un État membre peuvent librement résider et travailler dans un autre État membre. Les directives européennes se basent sur le traité de la Communauté européenne ; couramment on les attribue à l'Union européenne, dont la Communauté européenne n'est qu'une des communautés. Adhésion L'adhésion à certaines communautés de l’Union européenne restait optionnelle notamment : l'Euratom (Communauté européenne de l’énergie atomique), sous certaines conditions très restrictives, l'Union économique et monétaire (la zone euro ou son antichambre le mécanisme de taux de change européen), instituée dans le traité de Maastricht, la Convention de Schengen, approuvée par l’Union européenne (mais n’incluant pas tous ses pays membres) et ouverte à tous les pays de l’Espace économique européen (EEE), dont aussi les pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE), notamment la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège ou l’Islande, et les bailliages de la Couronne britannique. Domaines politiques Ce pilier communautaire couvrait les domaines suivants : Supranationalisme La structure en piliers de l'Union permettait l'augmentation de la coopération entre les domaines de l'Union, sans qu'il n'y ait de personnes détenant trop de pouvoirs sur les institutions internationales. La Coopération policière et judiciaire en matière pénale devint un nouveau pilier tandis que la Coopération politique européenne devint le second pilier (la Politique étrangère et de sécurité commune). Les institutions de la CEE devinrent celles de l'UE mais le rôle de celles-ci entre les piliers est différent. La Commission, le Parlement, et la Cour de Justice étaient en grande partie coupés des activités des deuxième et troisième piliers, tandis que le Conseil les domine. Ceci est relaté notamment au travers des noms des institutions, le Conseil est officiellement appelé le « Conseil de l’Union européenne » tandis que le nom de la Commission était « Commission des Communautés européennes ». Ceci permet à ces nouveaux domaines d'être basés sur l'intergouvernementalisme (accords unanimes entre les gouvernements) plutôt que sur la vote à la majorité et les institutions indépendantes. Toutefois, depuis Maastricht, le Parlement a gagné un rôle plus important. L'augmentation des pouvoirs des institutions supranationales et le vote à la majorité qualifiée au conseil permettait de décrire le pilier communautaire comme empreint de fédéralisme. Évolution Avec le traité de Lisbonne la structure en piliers pourrait être abolie, les fusionnant en une seule Union européenne, dans lesquelles les institutions communautaires auraient plus de pouvoirs. Ceci inclurait la personnalité morale de la Communauté qui serait transféré à l'Union. Ceci était auparavant prévu par le projet constitution européenne qui n'a pas été ratifié en 2005. Le traité Euratom, contrairement à la CECA, n'expira pas et, en dépit des propositions de fusion dans l'Union, il continuera d'exister comme entité indépendante de celle-ci. Notes Sources Références Bibliographie Ami Barav, Christian Philip (dir.) et Chahira Boutayeb (coll.), Dictionnaire juridique des Communautés européennes, Paris, PUF, 1993. Compléments Articles connexes Piliers de l'Union européenne Communauté économique Communauté d'intérêt Liens externes Site de l'Union européenne Traité établissant la CEE Retranscription sur le site du CVCE Traité d'Amsterdam Glossaire : « communautarisation » Droit de l'Union européenne
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Communauté économique européenne
La Communauté économique européenne (CEE) est une ancienne organisation supranationale créée en 1957 pour mener une intégration économique (dont le marché commun) entre l'Allemagne de l'Ouest, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Elle connait des élargissements pour inclure douze États (soit six de plus). À partir de 1967, les institutions de la Communauté économique européenne dirigeaient la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (désignées alors Communautés européennes). Quand l'Union européenne est créée le , la CEE devient la Communauté européenne (CE), un des trois piliers de l'Union européenne. Avec la fin de la structure en piliers, les institutions de la CEE perdurent en tant qu'institutions de l'Union. Histoire et évolution des années 50 à nos jours Contexte En 1951, la signature du traité de Paris créa la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Il s'agissait d'une communauté internationale basée sur le supranationalisme et les lois internationales, dont le but était de soutenir l'économie de l'Europe et d'empêcher une guerre future par l'intégration de ses membres. Dans le but de créer une Europe fédérale deux autres communautés furent proposées : la Communauté européenne de défense (CED) et la Communauté politique européenne (CPE). Tandis que le traité pour cette dernière était rédigé par le Parlement européen, la chambre parlementaire de la CECA, la CED fut rejetée par le Parlement français le 30 août 1954. Le Président Jean Monnet démissionna de la Haute Autorité en signe de protestation et commença à travailler sur des communautés alternatives, basées sur l'intégration économique plutôt que l'intégration politique. Après la conférence de Messine en 1955, Paul-Henri Spaak eut la tâche de préparer un rapport sur l'idée d'union douanière. Le rapport Spaak fut la première pierre menant aux négociations intergouvernementales à Val Duchesse en 1956 ce qui, avec le rapport Ohlin, jeta les bases du traité instituant la Communauté économique européenne. En 1956, Paul-Henri Spaak mena la conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom au château de Val Duchesse, préparant la conférence conduisant à la signature, le 25 mars 1957, du traité de Rome instituant la CEE. Celle-ci prend corps le suivant. Fondation et premières années Les communautés naissant à la suite de la signature du traité de Rome étaient la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA), plus connue sous le nom d'Euratom. Ces dernières avaient un niveau de supranationalité inférieur aux précédentes en raison des protestations de certains pays à propos de leur souveraineté. La première réunion formelle de la Commission Hallstein eut lieu le 16 janvier 1958 au château de Val Duchesse. La CEE permettrait la création d'une union douanière tandis que l'Euratom devait promouvoir la coopération dans l'énergie nucléaire. La CEE devint rapidement la plus importante et étendit ses activités. L'un des premiers résultats significatifs de la CEE fut l'établissement de niveaux communs des prix pour les produits agricoles en 1962. En 1968, les droits de douanes à l'intérieur de la communauté furent supprimés sur certains produits. Une autre crise a été déclenchée par les propositions concernant le financement de la politique agricole commune, qui est entrée en vigueur en 1962. La période transitoire durant laquelle les décisions étaient prises à l'unanimité prenait fin et le vote à la majorité avait pris effet au Conseil. Ensuite l'opposition du président français Charles de Gaulle au supranationalisme conduisit à la politique de la chaise vide qui fut résolue par le compromis de Luxembourg. Ce dernier, datant du , par le biais d'un gentlemen's agreement, permit d'utiliser le droit de veto dans des domaines d'intérêt national. En 1967 le traité de fusion prit effet, ce qui fit fusionner les institutions de la CECA et de l'Euratom dans celles de la CEE, bien que les trois communautés partageaient déjà l'Assemblée parlementaire et la Cour de justice. Ensemble, elles étaient appelées Communautés européennes. Malgré cette fusion, chaque communauté possédait encore une personnalité propre. Les traités suivants garantissaient de nouveaux pouvoirs aux communautés au-delà du seul domaine économique. Ils augmentaient ainsi l'intégration politique en une Europe unie et pacifiée que Mikhaïl Gorbatchev décrivait comme une maison commune européenne. Élargissement et élections Le janvier 1973, trois États se joignent à la Communauté économique européenne (CEE) : Royaume-Uni, Irlande et Danemark. Cette adhésion fait suite à la signature par quatre pays le 22 janvier 1972, à Bruxelles, en Belgique, du Traité permettant le premier élargissement de la CEE. La Norvège y a renoncé conformément à la volonté populaire exprimée contre son premier ministre, Trygve Bratteli, lors d'un référendum le 25 septembre 1972 s'opposant à l'adhésion par 53,5% des voix. Le président Charles de Gaulle voyant l'entrée du Royaume-Uni comme un cheval de Troie américain avait utilisé son droit de veto à l'adhésion du Royaume-Uni, conformément à son discours du . Georges Pompidou lui ayant succédé en juin 1969 à la présidence, le veto fut levé, et quatre pays font une nouvelle demande d'adhésion le . Les négociations commencent en 1970 sous le gouvernement britannique pro-européen d'Edward Heath, qui devait subir des désaccords concernant la politique agricole commune et les relations entre le Royaume-Uni et le Commonwealth of Nations. Néanmoins, deux ans après que les traités d'adhésion eurent été signés, ces pays entrèrent dans la communauté, à l'exception de la Norvège qui avait rejeté l'adhésion par référendum. Le traité de Rome statuait que le Parlement européen devait être élu au suffrage direct ; toutefois ceci nécessita un accord du Conseil sur le système de vote. Le conseil remit ceci à plus tard et le Parlement resta sous le principe de nomination. Le Parlement fit pression pour des accords et le le Conseil tomba d'accord sur une partie des instruments nécessaires aux élections, certain détails restent différents aujourd'hui encore. Durant la présidence de Jenkin, en juin 1979, les élections se tinrent dans tous les États membres (voir Élections européennes de 1979). Peu après son élection, le Parlement devint la première institution communautaire à proposer que la communauté adopte le drapeau européen. Le Conseil européen donna son accord et la Communauté adopta ses symboles en 1984. Vers Maastricht La Grèce déposa sa demande d'adhésion le , après la restauration de la démocratie, et entra dans la communauté le . Suivant la Grèce, et après la restauration de la démocratie, l'Espagne et le Portugal firent leur demande d'adhésion aux communautés en 1977 et y entrèrent ensemble le . En 1987 la Turquie devint officiellement candidate à l'adhésion ce qui marqua le début du plus long processus d'adhésion d'un pays. Avec les projets de futurs élargissements, et le désir d'augmenter les domaines de coopération, l'Acte unique européen fut signé par les ministres des Affaires étrangères les 17 et 28 février 1986 respectivement à Luxembourg et à La Haye. Ce document a entraîné des réformes institutionnelles, une extension des pouvoirs, de la coopération en politique étrangère et le marché unique. Il prit effet le . L'acte a été influencé par les travaux de ce qui deviendra le traité de Maastricht, qui a été accepté le , ratifié l'année suivante, et qui prit effet le établissant l'Union européenne. Au sein de l'Union européenne L'Union européenne a absorbé la CEE comme l'un des trois piliers. Les domaines de compétences de la CEE devinrent le pilier dénommé Communauté européenne, continuant à suivre la structure supranationale de la CEE. Les institutions de la CEE devinrent celles de l'UE, certaines changeant leur nom en conséquence. Toutefois la Cour, le Parlement et la Commission avaient des apports limités dans les nouveaux piliers, puisqu'ils répondent plus à une logique intergouvernementale que la Communauté européenne. L'entrée en vigueur du traité de Lisbonne le décembre 2009 a mis fin à cette structure en pilier. Chronologie Buts et résultats L'objectif principal de la CEE, comme le présente son préambule, était « d'établir les fondements d'une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens » et « d'assurer par une action commune le progrès économique et social en éliminant les barrières qui divisent l'Europe ». Pour cela, trois éléments étaient prévus : une union douanière assortie d'un tarif extérieur commun (TEC) ; des politiques communes en matière d'agriculture, de transports et de commerce extérieur ; les possibilités d'adhésion à la CEE d'autres États européens. En ce qui concerne l'union douanière, le traité prévoyait une réduction de 10 % des tarifs douaniers et une augmentation de 20 % des quotas d'importation. Les progrès de l'Union douanière se firent plus rapidement que les 12 ans initialement prévus, cependant la France a subi quelques rechutes en raison de la guerre d'Algérie. La CEE avait pour mission de dépasser l'approche sectorielle (celle du charbon et de l'acier) pour étendre l'intégration à tout le domaine économique afin de créer un véritable marché commun et un rapprochement économique des États membres. Cela passait par la libre circulation des personnes (convention de Schengen), des biens, des capitaux et des services; par l'abolition des restrictions douanières entre ses membres; par l'instauration d'une politique agricole commune (PAC), etc. Elle laissait également déjà entrevoir une Union économique et monétaire, la zone euro. Membres Les membres fondateurs de la CEE, de même que des deux autres communautés sont au nombre de six, par opposition aux sept États fondateurs de l'AELE. Ces six pays fondateurs sont l'Allemagne de l'Ouest, le Benelux (c'est-à-dire la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas), la France et l'Italie. Le premier élargissement a lieu en 1973, avec l'adhésion du Danemark, de l'Irlande et du Royaume-Uni. La Grèce, l'Espagne et le Portugal la rejoignent durant les années 1980. Après la création de l'Union européenne en 1993, elle s'élargit à quinze autres pays en 2007. Les États membres sont représentés dans chaque institution. Le Conseil est composé des ministres nationaux qui représentent leur gouvernement national. Chaque État a aussi droit à un Commissaire européen, bien que ces derniers ne sont pas supposés représenter leurs intérêts nationaux mais ceux de la Communauté. Avant 2004, les membres les plus étendus (Allemagne, France, Italie et Royaume-Uni) avaient deux commissaires. Au Parlement européen, le partage des sièges se fait en fonction de la population, cependant, depuis les élections européennes de 1979, les eurodéputés sont élus directement et ils siègent non plus en fonction de leur pays d'origine mais en fonction de leurs idées politiques. La plupart des autres institutions, dont la Cour de justice des Communautés européennes, possèdent une certaine forme de division nationale de ses membres. Institutions La CEE disposait de ses propres institutions : la Commission : organe exécutif supranational. Elle sera fusionnée en 1967 avec les exécutifs de la CECA et de l'EURATOM en une commission unique, la Commission européenne ; un Conseil des ministres : organe intergouvernemental ; une Assemblée parlementaire commune aux trois communautés (CECA, CEE, EURATOM) qui était composée de représentants nationaux désignés par leur parlement. Basée à Strasbourg, cette assemblée deviendra plus tard le Parlement européen ; une Cour de justice, basée à Luxembourg ; la Cour des comptes européenne créée en 1975. Le Conseil représente les gouvernements, le Parlement représente les citoyens et la Commission représente les intérêts européens. Le Conseil, le parlement ou un autre parti dépose une demande de législation à la Commission. La commission la rédige et la présente au Conseil pour qu'elle soit approuvée et au Parlement pour obtenir son opinion (dans certains cas il peut y avoir un veto, suivant la procédure législative en usage). Le devoir de la Commission est d'assurer le fonctionnement quotidien de l'Union et d'amener devant la Cour de justice ceux qui ne se soumettent pas. À la suite du traité de Maastricht en 1993, ces institutions sont devenues celles de l'Union européenne, quoique limitées dans certains secteurs en raison de la structure en piliers. Néanmoins, le Parlement a gagné des pouvoirs sur la Commission en ce qui concerne la législation et la sécurité. La Cour était l'autorité judiciaire la plus importante, résolvant les disputes au sein de la Communauté, tandis que la Cour des comptes n'avait d'autres pouvoirs que celui d'enquêter. Contexte La CEE a hérité de certaines institutions de la CECA parmi lesquelles Assemblée commune et la Cour de justice de la CECA (dont les autorités avaient été étendues à la CEE et à l'Euratom). Toutefois la CEE, et l'Euratom, possédaient des corps exécutifs différents de ceux de la CECA. À la place du Conseil des ministres de la CECA se trouvait le Conseil de la Communauté économique européenne, et à la place de la Haute Autorité se trouvait la Commission des Communautés européennes. En vertu du traité de fusion en 1967, les exécutifs de la CECA et de l'Euratom fusionnèrent dans ceux de la CEE, créant ainsi une unique structure institutionnelle pour diriger les trois Communautés séparément. Dès lors, le terme de Communautés européennes a été utilisé pour les institutions (par exemple, la Commission de la Communauté économique européenne est devenue Commission des Communautés européennes). Conseil Le Conseil des Communautés européennes était un organisme détenant les pouvoirs législatifs et exécutifs ; il s'agissait donc de l'organe décisionnel principal de la Communauté. Sa Présidence changeait d'États tous les six mois. Il est lié au Conseil européen, qui est une réunion informelle des dirigeants nationaux (depuis 1961) sur la même base que le Conseil. Le conseil était composé des ministres nationaux de chaque État. Toutefois sa forme variait suivant le sujet abordé lors des réunions. Ainsi, si l'agriculture était le sujet de la réunion, alors le Conseil était composé de ministre de l'agriculture. Les votes se faisaient soit à la majorité (avec des voix attribuées en fonction de la population), soit à l'unanimité. Commission La Commission des Communautés européennes était l'organe exécutif de la communauté, rédigeant les lois communautaires, traitant du fonctionnement quotidien de la communauté et soutenant les traités. Il a été conçu pour être indépendant et pour représenter l'intérêt communautaire. Cependant, il était composé de représentants nationaux (deux pour les grands États, un pour les plus petits). Un des membres était nommé Président par le Conseil. Il présidait et représentait la Commission. Parlement Sous la Communauté, le Parlement européen (anciennement Assemblée parlementaire européenne) avait un rôle consultatif au Conseil et à la Commission. Il y avait un certain nombre de procédures législatives communautaires, au début uniquement la procédure de consultation, ce qui signifiait que le Parlement devait être consulté, bien qu'il fût souvent ignoré. L'Acte unique européen donna plus de pouvoir au Parlement, notamment l'avis conforme qui lui donna le droit de veto sur les propositions, et la procédure de coopération qui lui conférait des pouvoirs égaux au Conseil. En 1970 et 1975, les traités de l'Union européenne donnèrent au Parlement le pouvoir en ce qui concerne le budget de l'Union européenne. Les membres de Parlement, jusqu'à 1979, était des députés nationaux étant à temps partiel au Parlement. Le TCEE prévoyait la tenue d'élections au Parlement dès que le Conseil aurait trouvé un système de vote, mais ce fut retardé jusqu'en 1979 (voir Élections européennes de 1979). Après cela, les élections se tenaient tous les cinq ans. Cour de justice La Cour de justice des Communautés européennes était la haute cour en matière de droit communautaire et était composé d'un juge par État et d'un président élu parmi eux. Son rôle était d'assurer l'application du droit communautaire de façon identique dans tous les États et d'arranger les litiges entre des institutions ou des États. Elle est devenue une institution puissante puisque les normes communautaires prévalent sur les normes nationales. Cour des comptes La cinquième institution est la Cour des comptes européenne. Elle s'assure que les fonds du contribuable au Budget communautaire sont correctement dépensés. La cour a fourni un rapport d'audit pour chaque exercice financier au Conseil et au Parlement et donne des avis et des propositions en ce qui concerne la législation financière et des actions anti-fraude. C'est la seule institution qui n'est pas mentionnée dans les traités initiaux. Elle en est devenue une en 1975. Notes et références Notes Références Compléments Bibliographie . . . . . Lectures approfondies Jean Monnet, Prospect for a New Europe (1959). Béla Balassa, The Theory of Economic Integration (1962). Walter Hallstein, A New Path to Peaceful Union (1962). Paul-Henri Spaak, The Continuing Battle: Memories of a European (1971). Articles connexes Bruxelles et l'Union européenne Institutions européennes à Strasbourg Institutions de l'Union européenne Liens externes Site de l'Union européenne. Les documents de la Communauté économique européenne sont consultables aux Archives historiques de l'UE à Florence. Traité instituant la Communauté économique européenne. Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe - CVCE (anciennement European NAvigator). Dossier : histoire du traité de Rome. Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe - CVCE (anciennement European NAvigator). Histoire de l'Union européenne 1958 dans la Communauté économique européenne Organisation européenne
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Christopher Nolan
Christopher Nolan (prononcé en anglais : ) est un réalisateur, scénariste, monteur et producteur de cinéma britannico-américain, né le à Westminster (Londres). Il se fait connaître à la fin des années 1990 par un premier long métrage, Following, le suiveur, tourné en noir et blanc. Son deuxième film, Memento (2000), lui apporte une renommée, qui lui permet d'obtenir pour le troisième, Insomnia (2002), la collaboration d'Al Pacino et de Robin Williams. Il est ensuite choisi pour réaliser la trilogie des Batman produite par Warner Bros. : Batman Begins (2005), The Dark Knight : Le Chevalier noir (2008) et The Dark Knight Rises (2012) avec Christian Bale dans le rôle-titre. Tout en travaillant sur le projet, il met en scène Le Prestige (2006), où il dirige une nouvelle fois Bale, ainsi que trois films de science-fiction, Inception (2010), Interstellar (2014) et Tenet (2020). La plupart de ses films sont écrits avec son frère cadet, Jonathan Nolan. Il obtient cinq nominations à son nom aux Oscars du cinéma, pour un total de trente-quatre pour ses dix films qui génèrent plus de de dollars de recettes à travers le monde. En 2012, il devient le plus jeune réalisateur de l'histoire à faire l'objet d'une cérémonie d'installation de plaque devant le Grauman's Chinese Theatre à Los Angeles. Cofondateur avec sa femme Emma Thomas de la compagnie de production Syncopy Films, il est nommé commandeur de l'ordre de l'Empire britannique par la reine Élisabeth II en 2019 pour services rendus aux arts cinématographiques. Nourrie de préoccupations philosophiques, sociologiques ou éthiques, son œuvre explore la moralité humaine, la construction du temps et la malléabilité de la mémoire et de l'identité personnelle. Elle se singularise par la présence d'éléments métafictifs, de changements temporels, de perspectives solipsistes, de narrations non linéaires, d'effets spéciaux pratiques et de relations analogues entre le langage visuel et les éléments narratifs. Biographie Jeunesse et formation (1970-1997) Christopher Edward Nolan est né le dans le quartier de Westminster, à Londres, d'un père britannique, Brendan James Nolan, directeur de publicité, et d'une mère américaine, Christina (née Jensen), successivement agent de bord et professeur d'anglais. Son enfance a été partagée entre Londres et Chicago, il a les deux nationalités, britannique et américaine. Il a un frère aîné, Mathew, et un frère cadet, Jonathan, créateur entre autres des séries télévisées Person of Interest et Westworld. Il commence à faire des films à l'âge de sept ans, empruntant la caméra Super 8 de son père et filmant des figurines. Ayant grandi, Nolan, grand admirateur de Star Wars (1977), réalise en hommage une animation en nommée . Son oncle, qui travaillait à la NASA sur le système de guidage des fusées Apollo, lui enverra la vidéo d'un lancement de fusée, avec laquelle Nolan s'amusera à faire des montages. Dès l'âge de onze ans, il aspire à être cinéaste professionnel. Lorsque sa famille a déménagé à Chicago au cours de ses années d'études, il a commencé à faire des films avec Adrien et Roko Belic. Il poursuit sa collaboration avec eux et reçoit un crédit pour son aide à la rédaction de leur documentaire Genghis Blue (1999) nommé à l'Oscar du meilleur court-métrage documentaire 2000. Il a également travaillé aux côtés de Roko sur la documentation d'un safari à travers quatre pays africains, organisée par le photojournaliste Dan Eldon dans le début des années 1990. Élève du Haileybury and Imperial Service College, une école privée à Hertford Heath dans le Hertfordshire, il a ensuite étudié la littérature anglaise au University College de Londres (UCL). Il utilisera d'ailleurs la Flaxman Gallery de cette même école pour tourner une scène dans son film Inception (2010). Il choisira l'UCL spécifiquement pour ses installations de production de films, qui comprenait une salle de montage Steenbeck et des caméras . Nolan a été président de l'Union's Film Society et avec Emma Thomas (sa future épouse et productrice) ils projetaient des films en durant l'année scolaire et ont utilisé tout l'argent récolté pour produire des films en pendant leurs vacances d'été. Au cours de sa scolarité, Nolan a produit deux courts-métrages. Le premier était Tarantella (1989), un film surréaliste tourné en et qui a été diffusé sur Image Union (une sorte de vitrine indépendante spécialisée dans les films et la vidéo appartenant à la chaîne Public Broadcasting Service). Le second était (1995), filmé sur un week-end en noir et blanc et avec des moyens limités. Financé par Nolan et tourné avec l'équipement de la société, ce dernier est apparu au Festival du Film de Cambridge en 1996 et est considéré comme l'un des meilleurs courts-métrages de l'UCL. Après l'obtention de son diplôme, Nolan a dirigé des vidéos d'entreprises et des films industriels. Il a également fait un troisième court-métrage, Doodlebug (1997), l'histoire d'un homme chassant un insecte autour d'un plat avec une chaussure, pour finalement découvrir que c'est une miniature de lui-même. À cette période de sa carrière, Nolan n'a quasiment aucune chance de faire voir le jour à ses projets cinématographiques : il appellera cette période « la pile de lettres de refus », ce qui marqua sa vision de l'industrie cinématographique. Il critiquera d'ailleurs le manque d'investissements dans le cinéma en Grande-Bretagne ainsi que le manque d'ouverture d'esprit des investisseurs. Carrière depuis 1998 Débuts remarqués (1998-2004) En 1998, Nolan réalise son premier long-métrage, Following, qu'il a lui-même financé avec quelques amis. Le film raconte l'histoire d'un jeune romancier en panne d'inspiration, qui, pour pallier son manque d'imagination, suit des inconnus choisis au hasard dans les rues de Londres. Ne parvenant pas à garder ses distances, il est progressivement aspiré dans un milieu criminel. Le film est inspiré de l'expérience de Nolan pour la vie à Londres et qui a vu son appartement cambriolé : « Il existe un lien intéressant entre l'étranger qui prend vos biens et le concept de suivre les gens au hasard dans une foule, les deux étant peu ordinaires pour des relations sociales. » Following a été réalisé avec un budget très modeste de sterling et a été tourné sur plusieurs week-ends au cours d'une année. Pour économiser la pellicule, chaque scène dans le film a été préalablement répétée de façon intensive afin de ne faire qu'une ou deux prises pour le montage final. Co-produit avec Emma Thomas et l'interprète principal, Jeremy Theobald, écrit, photographié et monté par Nolan lui-même, Following a remporté de nombreuses récompenses et a été plutôt bien reçu par la critique, dont celle du New Yorker, qui écrit qu'il « fait écho aux classiques de Hitchcock… en plus subtil et plus méchant ». Le 11 décembre 2012, le film est sorti en DVD et Blu-Ray et a intégré la Criterion Collection. Le succès de Following permet à Nolan de réaliser un projet plus ambitieux ; ce sera Memento (2000). Au cours d'un voyage sur la route de Chicago à Los Angeles, son frère Jonathan a lancé l'idée de "Memento Mori" racontant l'histoire d'un homme atteint d'une amnésie antérograde, qui utilise des notes et des tatouages pour traquer l'assassin de sa femme. Nolan développe alors un scénario et a l'idée de raconter l'histoire à l'envers. Aaron Ryder, un cadre de chez Newmarket Films a dit que c'était "peut-être le script le plus innovant que j'ai jamais vu". Le film a été doté d'un budget de de dollars, une somme énorme pour Nolan : "Tourner Following avec des amis portant nos propres vêtements et ma mère qui leur fait des sandwichs pour passer à un budget de de dollars payés par quelqu'un d'autre avec Memento et avoir une équipe d'une centaine de personnes est, à ce jour, le plus grand saut que j'ai jamais fait." Memento, mettant en scène Guy Pearce et Carrie-Anne Moss, est diffusé pour la première fois en septembre 2000 au Festival international du film de Venise et est acclamé par la critique. Joe Morgenstern écrit dans sa critique du Wall Street Journal : "Je ne me souviens pas qu'un film ait paru aussi intelligent, étrangement touchant et sournoisement drôle à la même époque. Basil Smith, dans le livre The Philosophy of Neo-Noir, dessine une comparaison avec l'Essai sur l'entendement humain de John Locke, qui fait valoir que nos souvenirs conscients constituent notre identité, un thème que Nolan explore dans le film. Le film, ayant totalisé près de dollars au box-office, est un grand succès. Ce dernier a reçu un certain nombre de distinctions, notamment les nominations aux Oscars et aux Golden Globes pour le meilleur scénario, mais aussi deux lauréats au Independant Spirit Award pour le meilleur réalisateur et le meilleur scénario, ainsi qu'une nomination à la Directors Guild of America. Memento a été considéré par de nombreux critiques comme l'un des meilleurs films des années 2000. Impressionné par son travail sur Memento, Steven Soderbergh a recruté Nolan pour réaliser le thriller psychologique Insomnia (2002). Le film met en scène les vedettes oscarisées Al Pacino, Robin Williams et Hilary Swank. Warner Bros. voulait initialement un réalisateur plus expérimenté, mais Soderbergh et la Section Eight Productions se sont battus pour choisir la réalisation (Nolan), la photographie (Wally Pfister) et le montage (Dody Dorn). Avec un budget de de dollars, il a été décrit comme "un film de Hollywood plus conventionnel que ce que le réalisateur avait fait avant". Remake d'un film norvégien du même nom sorti en 1997, Insomnia raconte l'histoire de deux policiers de Los Angeles envoyés dans une ville d'Alaska pour enquêter sur le meurtre méthodique d'une adolescente. Les critiques sont globalement positives et le film obtient de bons résultats au box-office, récoltant près de de dollars dans le monde entier. Le critique de film Roger Ebert félicita le film pour son introduction de nouvelles perspectives et idées sur les questions de la morale et de la culpabilité : "Contrairement à beaucoup de remakes, le Insomnia de Nolan n'est pas une pâle reprise, mais un réexamen de la matière, comme une nouvelle version d'une bonne pièce". Erik Skjoldbjærg, le réalisateur du film original, était satisfait de la version de Nolan, qualifiant le film "intelligemment conçu, avec une bonne direction du réalisateur". Richard Schickel du Time estima que Insomnia était "un digne successeur" pour Memento et que c'était "un triomphe de l'atmosphère non trop mystérieuse du mystère". Après Insomnia, Nolan avait planifié un film biographique sur Howard Hughes mettant en vedette Jim Carrey. Il avait écrit un scénario, mais quand il apprit que Martin Scorsese était déjà en train de réaliser un biopic sur ce même personnage (Aviator sorti en 2004), il abandonna le scénario à contrecœur et se dirigea vers d'autres projets. Après avoir refusé une offre pour réaliser le film historique Troie (2004), Nolan a travaillé sur l'adaptation du roman The Keys to the Street de Ruth Rendell dans un scénario qu'il avait l'intention de réaliser pour la Fox Searchlight Pictures, mais a finalement abandonné le projet en citant les similitudes avec ses précédents films. En parallèle, il fonde et gère avec son épouse sa propre société de production Syncopy Films, qui va, à partir de 1998, participer à la coproduction de tous ses films. Consécration critique et commerciale (2005-2012) Au début de l'année 2003, Nolan a approché Warner Bros. avec l'idée de faire un nouveau film Batman. Fasciné par le personnage et son histoire, il a voulu faire un film dans un monde « racontable » rappelant plus un drame classique qu'un fantasme de bande dessinée. Batman Begins (2003) était le plus grand projet entrepris par Nolan depuis le début de sa carrière. Sorti dans les salles en juin 2005, ce fut un succès critique et commercial. Avec pour vedettes Christian Bale dans le rôle principal, ainsi que Michael Caine, Liam Neeson, Gary Oldman, Morgan Freeman ou encore Cillian Murphy, le film a relancé la franchise, annonçant un reboot sombre de la saga. Il raconte les origines de l'histoire du personnage : Bruce Wayne qui a peur des chauve-souris, la mort de ses parents, son épopée pour devenir Batman et enfin son combat contre Ra's al Ghul qui souhaite détruire Gotham City. Il est notamment applaudi pour sa profondeur psychologique et sa pertinence contemporaine. Batman Begins était le huitième plus grand succès cinématographique de l'année 2005 aux États-Unis et le neuvième dans le monde. Il a été nommé aux Oscars pour la meilleure photographie et a également remporté trois BAFTA Awards. Un article publié dans le magazine Forbes à l'occasion du dixième anniversaire du film, en décrit l'influence sur la production postérieure : « Le terme reboot fait maintenant partie de notre vocabulaire courant, les films d'origine de super-héros ont surfé sur la vague du sombre et du dur, et nous avons maintenant une nouvelle perception de narration d'une adaptation en film d'une bande dessinée. » Avant de revenir à la trilogie Batman, Nolan a réalisé, co-écrit et produit Le Prestige (2006), adaptation d'un roman de Christopher Priest qui raconte l'histoire de deux prestidigitateurs rivaux au . En 2001, lorsque Nolan était en post-production pour Insomnia, il demanda à son frère Jonathan Nolan de l'aider à écrire le script pour le film. Le scénario était en fait né de la collaboration entre les deux frères depuis cinq ans. Nolan initialement destiné à faire le film dès 2003, le projet est reporté après qu'il a accepté de réaliser Batman Begins. Dans le film, nous pouvons voir les acteurs Hugh Jackman, Christian Bale ou encore Scarlett Johansson. Le Prestige a reçu des retours élogieux (y compris des nominations aux Oscars pour la meilleure photographie et la meilleure direction artistique) et a généré de dollars dans le monde entier. Avec un conte sombre et mouvementé, Roger Ebert a décrit le film comme « atmosphérique, obsessionnel, presque satanique ». Pour le Los Angeles Times, le film est un mélodrame déconcertant et ambitieux, qui donne à comprendre « le prix à payer pour l'immortalité dans un domaine créatif ». Après la sortie du Prestige, Nolan envisageait de réaliser une adaptation cinématographique de la série télévisée britannique The Prisoner, mais il finit par abandonner le projet. En juillet 2006, Nolan a annoncé que la suite de Batman Begins s'intitulera The Dark Knight : Le Chevalier Noir (2008). Le film raconte l'histoire de Batman essayant d'arrêter le personnage du Joker (joué par Heath Ledger) dans sa frénésie criminelle. En faisant cette suite, Nolan a voulu insister sur la noirceur du premier film et raconter « la dynamique de l'histoire d'une ville, avec une grande organisation criminelle et dans laquelle vous êtes à la recherche de la police, du système judiciaire, d'un justicier, des criminels, des riches et des pauvres ». Sorti en 2008, très acclamé par la critique, The Dark Knight a été considéré comme l'un des meilleurs films des années 2000, et, plus encore, comme l'un des meilleurs films de super-héros de l'histoire du cinéma. Le New York Times écrit que, d'un point de vue artistique, le film est supérieur à beaucoup de blockbusters : « Situé entre l'art et l'industrie, entre la poésie et le divertissement, il est plus sombre et plus profond que tous les autres films hollywoodiens dans le genre comic-book. » Roger Ebert le décrit de même comme « un film hanté, qui saute au-delà de ses origines et devient un drame captivant ». Le cinéaste Kevin Smith l'a surnommé « Le Parrain [Partie 2] des films de super-héros ». Le film a enregistré, au cours de son exploitation, un certain nombre de records au box-office, gagnant de dollars en Amérique du Nord et 470 à l'étranger. C'est le premier long-métrage tourné, au moins en partie, avec le format 15/ des caméras IMAX. À la Cérémonie des Oscars, il a été nommé huit fois et a remporté deux prix : celui du meilleur montage sonore et, à titre posthume, celui du meilleur acteur dans un second rôle pour Heath Ledger. Nolan est reconnu par ses pairs après ses nominations aux Directors Guild of America (DGA), Writers Guild of America (WGA) et Producers Guild of America (PGA). Après le triomphe de The Dark Knight, Nolan signe un contrat avec Warner Bros. pour l'écriture, la coproduction et la réalisation d'Inception (2010), qu'il décrit comme « un film d'action avec de la science-fiction contemporaine mis dans l'architecture de l'esprit ». Avant sa sortie en salle, certains critiques se demandaient si la complexité intellectuelle des films de Nolan n'allaient pas amputer les résultats au box-office. Avec un casting prestigieux mené par Leonardo DiCaprio, le film est sorti le 16 juillet 2010, et a été un succès critique et commercial. Le Chicago Sun-Times décerne au film un "A+" et le consacre comme « l'un des meilleurs films du siècle" ». Pour Mark Kermode, il s'agit du meilleur de l'année 2010 : « Inception est la preuve que les gens ne sont pas stupides, que le cinéma n'est pas "trash", et qu'il est possible pour les blockbusters et l'art d'être la même chose. » Le très respecté producteur John Davis a parié que le succès du film pourrait inspirer des studios pour rendre leur contenu plus original : « Je peux vous promettre que les chefs de studios sont déjà en pleine réunion pour rassembler des idées originales pour leurs films d'été. » Le film finit par générer plus de de dollars à travers le monde et a été nommé pour huit Oscars, dont celui du meilleur film. Il a remporté les Oscars de la meilleure photographie, du meilleur mixage de son, du meilleur montage de son et des meilleurs effets visuels. Le 20 juillet 2012, veille de la présentation de The Dark Knight Rises à Paris, une fusillade a lieu pendant une avant-première du film dans une salle de cinéma d'Aurora (Colorado). La visite à Paris est annulée. Épopées à grande échelle (2013-Aujourd'hui) Au cours de discussions sur le scénario de The Dark Knight Rises en 2010, Goyer indique à Nolan son idée de remettre Superman dans un contexte moderne. Impressionné par le concept de premier contact proposé par Goyer, Nolan lance alors l'idée de Man of Steel (2013) à Warner Bros, qui a alors embauché Nolan pour la production et Goyer pour l'écriture. Nolan propose alors Zack Snyder pour réaliser le film, en se basant sur ses adaptations stylisées comme 300 (2007) ou Watchmen (2009) ainsi que son "aptitude innée pour traiter les héros comme des personnages réels". Mettant en vedette Henry Cavill, Amy Adams, Kevin Costner, Russel Crowe et Michael Shannon, Man of Steel a rapporté plus de 660 M $ au box-office, mais a engrangé une réaction critique divisée. Nolan et Thomas ont été producteurs exécutifs sur le film Transcendance (2014), le tout premier film de Wally Pfister, le chef opérateur de longue date de Nolan. Sur la base d'un scénario de Jack Paglen, le film tourne autour de deux scientifiques qui travaillent à créer une machine qui possède une intelligence artificielle très développée, et qui va entraîner la singularité technologique. Avec les acteurs Johnny Depp, Rebecca Hall et Paul Bettany, Transcendance est sorti en salles le 18 avril 2014 et a été un échec critique et commercial. AA Dowd, du site d'informations The A.V. Club, a donné au film la note de C en indiquant que "[Pfister] n'a pas le talent de Nolan pour tisser un grand spectacle pop mêlé à des anxiétés culturelles". En janvier 2013, il est annoncé officiellement que Nolan va réaliser, écrire et produire un film de science-fiction intitulé Interstellar. Les premiers jets du scénario ont été écrits par Jonathan Nolan, et le film était censé être dirigé par Steven Spielberg à la base. Sur la base des travaux scientifiques du célèbre physicien Kip Thorne, le film dépeint "un voyage interstellaire héroïque aux frontières les plus lointaines de notre compréhension scientifique". On peut apercevoir dans Interstellar les acteurs Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Michael Caine, Matt Damon, Jessica Chastain ou encore Mackenzie Foy, et c'est également la première collaboration de Nolan avec le directeur de la photographie Hoyte van Hoytema. Paramount Pictures et Warner Bros. ont co-financé et co-distribué le projet, sorti en salles le 5 novembre 2014. Le film a reçu des critiques positives et a engrangé de solides résultats au box-office : près de 670 M $ de recettes dans le monde entier. Interstellar a été particulièrement félicité pour sa précision scientifique, qui a conduit à la publications de deux articles scientifiques et au fait que l'American Journal of Physics recommande désormais aux écoles de montrer le film pendant les cours de sciences. Il a été nommé parmi les meilleurs films de l'année par l'American Film Institute (AFI). À la 87e cérémonie des Oscars, le film a remporté l'Oscar des meilleurs effets visuels et a reçu quatre autres nominations (Musique originale, Mixage son, Montage sonore, Décors). Nolan a organisé le court-métrage Emic : A Time Capsule From The People Of Earth (2015) qui a été spécialement inspiré d'Interstellar et "tente de saisir et de célébrer l'expérience humaine sur Terre". En 2015, la société de production de Nolan Syncopy forme une coentreprise avec Zeitgeist Films, dans l'optique de sortir des éditions Blu-Ray des films de Zeitgeist les plus prestigieux. Leur premier projet commun a été la sortie en Blu-Ray d'Elena (2011) du réalisateur Andreï Zviaguintsev. À l'occasion de la sortie en Blu-Ray de tout le travail des frères Quay, Nolan réalise le court documentaire Quay. Il a également lancé une tournée cinématographique à l'honneur des deux frères, en ressortant notamment In Absentia, The Comb ou encore Street of Crocodiles dans certaines salles de cinéma. Les initiatives ainsi que le court-métrage de Nolan ont été salués par la critique. Indiewire écrit d'ailleurs dans sa critique que les frères "auront des centaines, si ce n'est des milliers de fans en plus grâce à Nolan, et que The Quay Brothers en sera toujours l'une des contributions les importantes de ce dernier au cinéma". Toujours en 2015, Nolan rejoint le conseil d'administration de la Film Foundation, une association dédiée à la préservation des films. En mars 2015, après avoir contribué à la préservation de vieux films, Nolan a invité une trentaine de représentants de l'American Film Archives à assister au sommet Reframing the Future of Film au Getty Museum. En décembre 2015, les frères Nolan sont vus à Dunkerque. Ils démarrent les repérages pour le film Dunkirk, qui raconte l'évacuation de Dunkerque en mai 1940. La sortie de ce film de guerre à grand spectacle a eu lieu le 19 juillet 2017 en Europe et le 21 juillet 2017 aux États-Unis. La réalisation suivante de Nolan est un mélange de film d'espionnage et de science-fiction : Tenet. Il a travaillé sur le scénario pendant plus de cinq ans après avoir mis en place les idées centrales (notamment l'inversion d'entropie) pendant plus d'une décennie. Retardé trois fois en raison de la pandémie COVID-19, Tenet est sorti en août 2020 et a été le premier blockbuster hollywoodien à ouvrir dans les salles après le premier confinement français. Avec John David Washington, Robert Pattinson, Elizabeth Debicki, Dimple Kapadia, Michael Caine et Kenneth Branagh, le film a rapporté plus de 360 M $ de recettes au box-office mondial, mais en raison de son budget de production et de marketing coûteux, il n'a pas atteint le seuil de rentabilité. Le film a néanmoins reçu des critiques généralement positives. Vie privée À l'âge de dix-neuf ans, Christopher Nolan a fait la rencontre d'Emma Thomas au University College de Londres. Ils se sont mariés en 1997 et ont eu quatre enfants : Magnus, Oliver, Savannah et Rory. Emma Thomas a travaillé en tant que productrice sur tous les films de son mari. En 2001, après le succès de Memento, ils ont décidé de fonder leur propre société de production, nommée Syncopy Films (en référence à la syncope, ou perte de conscience). Ils habitent aujourd'hui à Los Angeles. Désireux de protéger sa vie privée, Nolan ne l'évoque que rarement dans ses interviews. Il a cependant révélé dans un entretien que s'il n'avait pas été père, le film Interstellar, dans lequel les liens familiaux sont fortement évoqués, n'aurait sans doute jamais vu le jour. Nolan ne possède ni téléphone portable ni adresse e-mail : « Ce n'est pas que je sois luddiste ou que je déteste la technologie, mais ça ne m'a jamais intéressé [...] Quand j'ai emménagé à Los Angeles, en 1997, personne ou presque n'avait de portable, et depuis j'ai continué. » Nolan interdit l'usage des mobiles sur ses tournages. Filmographie Influences Christopher Nolan a cité Stanley Kubrick, Terrence Malick, Orson Welles, Fritz Lang, Sidney Lumet, David Lean, Ridley Scott, Terry Gilliam et John Frankenheimer comme influences. Les films que Nolan préfère le plus à titre personnel sont Lawrence d'Arabie (1962), 2001 : l'Odyssée de l'espace (1968), Chinatown (1974), L'homme qui voulut être roi (1975), Star Wars (1977) et Blade Runner (1982). En 2013, Criterion Collection a publié une liste des dix films que Nolan préfère dans leur catalogue, qui comprend Greed (Les Rapaces, 1924) de Erich von Stroheim, Le Testament du docteur Mabuse (1933), Dossier secret (1955), Douze Hommes en colère (1957), Enquête sur une passion (1980), Koyaanisqatsi (1982), Furyo (1983), The Hit (1984), For All Mankind (1989) et La Ligne rouge (1998). L'habitude de Nolan pour l'emploi de scénarios non linéaires a été particulièrement influencée par le roman de Graham Swift nommé Waterland, qui "a fait des choses incroyables avec des timelines parallèles, et a raconté une histoire dans différentes dimensions qui était extrêmement cohérente". Il a également été influencé par le langage visuel du film The Wall (1982) et la structure de Pulp Fiction (1994), déclarant qu'il était "fasciné par ce que Quentin Tarantino avait fait". Le récit de Dante Alighieri intitulé Enfer a servi comme influence au film Inception (2010) notamment pour ses références au Minotaure et au Labyrinthe. Quant à Interstellar (2014), Nolan a cité des influences littéraires, notamment Flatland par Edwin Abbott Abbott, The Wasp usine par Iain Banks et A Wrinkle in Time de Madeleine L'Engle. Nolan a aussi de nombreuses autres influences comme le peintre anglais Francis Bacon, l'architecte allemand Ludwig Mies van der Rohe, l'artiste graphique MC Escher et les auteurs Raymond Chandler, James Ellroy, Jim Thompson, Jorge Luis Borges et Charles Dickens Le Conte de deux cités a beaucoup influencé The Dark Knight Rises (2012). Collaborateurs réguliers Au fur et à mesure de sa carrière, Christopher Nolan s'est entouré d'une équipe de collaborateurs. Sa femme Emma Thomas a été productrice de tous ses films. Aaron Ryder, William Tyrer et Chris J. Ball ont produit Memento et Le Prestige ; tandis que Michael E. Uslan, Benjamin Melniker et Charles Roven ont produit ses trois Batman. Pour ses scénarios, Christopher Nolan travaille avec son frère Jonathan Nolan avec qui il a rédigé Memento, Le Prestige, The Dark Knight : Le Chevalier noir et The Dark Knight Rises. David S. Goyer, le scénariste de Batman Begins participera également à l'écriture des deux autres volets de la trilogie. Wally Pfister a été le directeur de la photographie de tous ses films entre 2000 et 2012, de Memento à The Dark Knight Rises. Puis Hoyte van Hoytema le remplacera pour Interstellar et Dunkerque. Peter Lando a été le chef décorateur d’Insomnia et de The Dark Knight : Le Chevalier noir. David Julyan a composé des musiques pour tous ses films jusqu'à la trilogie Batman, composée par James Newton Howard et Hans Zimmer. Zimmer composa ensuite ses bandes originales jusqu'à Tenet dont la musique fut écrite par Ludwig Göransson. Dody Dorn a monté Memento et Insomnia, tandis que Lee Smith a monté Batman Begins, Le Prestige, The Dark Knight : Le Chevalier noir, Inception, The Dark Knight Rises et Interstellar. De plus, il travaille régulièrement avec certains acteurs : Christian Bale a tenu le rôle principal dans Batman Begins, Le Prestige, The Dark Knight : Le Chevalier noir et The Dark Knight Rises Morgan Freeman, Gary Oldman, Colin McFarlane ont joué dans Batman Begins, The Dark Knight : Le Chevalier noir, The Dark Knight Rises et Dunkerque (non crédité) John Nolan a joué dans Following, Batman Begins, The Dark Knight Rises et Dunkerque a joué dans son court-métrage Doodlebug, dans Following et apparaît brièvement dans Batman Begins. Larry Holden joue dans Memento, Insomnia puis dans Batman Begins. Andrew Pleavin et Ken Watanabe jouent tous deux dans Batman Begins et Inception. Michael Caine a joué dans Le Prestige, Inception, Batman Begins, The Dark Knight Rises, The Dark Knight : Le Chevalier noir, Interstellar, Dunkerque (caméo vocal) et Tenet Cillian Murphy a joué dans Batman Begins, Inception, Dunkerque, Oppenheimer et apparaît brièvement dans The Dark Knight : Le Chevalier noir et The Dark Knight Rises. Tom Hardy a joué dans Inception, The Dark Knight Rises et Dunkerque. Joseph Gordon-Levitt, Marion Cotillard ont joué dans Inception et The Dark Knight Rises. Anne Hathaway a quant à elle joué dans The Dark Knight Rises et Interstellar. Accueil de ses films Accueil critique Box office Box office US et Mondial ainsi que les entrées en France des films du réalisateur en juin 2019 Distinctions Toutes organisations officielles confondues, Christopher Nolan a reçu 38 nominations pour 19 lauréats. Son film le plus récompensé est Inception (2010) avec 18 nominations pour 7 lauréats. Arrive en seconde position Memento (2000) avec 9 nominations et 5 lauréats suivi en troisième position par The Dark Knight (2008) avec 6 nominations pour 2 lauréats. Enfin, Batman Begins (2005) obtient 3 nominations pour 2 lauréats et Interstellar (2014) fait carton plein en étant 2 fois lauréat pour 2 nominations. Notes et références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Syncopy Films Urk (Flevoland) Liens externes ChristopherNolan.fr, site d'actualité à propos du réalisateur Réalisateur anglais Réalisateur américain Scénariste anglais de cinéma Scénariste américain de cinéma Producteur anglais Producteur américain Réalisateur de film de science-fiction Lauréat du prix Hugo Lauréat du prix Bram-Stoker du meilleur scénario Étudiant de l'University College de Londres Naissance en juillet 1970 Naissance à Westminster (borough)
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Couche%20pr%C3%A9sentation
Couche présentation
La couche présentation est la du modèle OSI. Définition OSI (ISO 7498-1) La couche présentation est chargée du codage des données applicatives. Les couches 1 à 5 transportent des octets bruts sans se préoccuper de leur signification. Mais ce qui doit être transporté en pratique, c'est du texte, des nombres et parfois des structures de données arbitrairement complexes. Un protocole de routage par exemple doit transporter un graphe représentant au moins partiellement la topologie du réseau. Le rôle de la couche présentation est donc de convertir les données applicatives manipulées par les programmes en chaînes d'octets Services offerts par la couche présentation Conversion de code caractère (par exemple ASCII/EBCDIC) Conversion de données (par exemple CR - CR/LF) Compression Chiffrement et déchiffrement Exemples de couche de présentation Le monde ISO Dans le monde ISO, la règle consiste à définir les données en ASN.1 (Abstract Syntax Notation) et à réaliser dans la couche de présentation le codage/décodage en BER ou DER. Le monde IP Dans le monde IP, historiquement, la méthode canonique et implicite est de tout transformer en texte: codage des nombres entiers en décimal, non-utilisation des flottants, utilisation de délimiteurs comme le guillemet ou la marque de fin de ligne (octets 13 et 10) avec des mécanismes d'échappements compliqués pour les cas où le délimiteur apparaît dans les données. Ces transformations sont spécifiées, et souvent répétées, pour chaque protocole applicatif, puisque le «modèle» IP ne contient pas de couche de présentation. Cela ne résout le problème qu'à moitié puisque le codage des caractères en octets n'est pas défini. Soit on utilise le codage US-ASCII en ignorant les langues utilisant des caractères non ASCII (cf. par exemple le protocole SMTP ( annexe A et section 3.3)), soit on ajoute parfois une déclaration de codage de caractères (cf. utilisation de MIME dans ESMTP et HTTP). Même dans le cas de HTTP, les URL sont décrites comme formées de caractères mais sans spécifier quels caractères sont autorisés. (Par exemple : la séquence d'échappement « %85 » pour l'octet 133 est-elle valide ?) Lorsque cela s'est avéré insuffisant au vu de la complexité de la structure des données à transporter, notamment pour le protocole applicatif Remote Procedure Call de Sun Microsystems, on a inventé XDR (External Data Representation), jusqu’à l’introduction de XML en 1998, dont la vocation était précisément d’étendre le mode de représentation SGML conçu pour des fichiers de type « document » (consommables par des humains) à des jeux d’éléments de données (à traiter par des machines) transitant sur Internet. On notera qu'aucune de ces représentations n'est un protocole proprement dit. Cela illustre le fait que s'il n'y a pas de négociation du mode de codage, tout mécanisme utilisé pour l’enregistrement peut aussi faire office de fonction de présentation. Bibliographie Network+ Guide to Networks, Tamara Dean, Cengage Learning, 2009 Data and Computer Communications: Networking and Internetworking, Gurdeep S. Hura, Mukesh Singhal, CRC Press, 2001 Notes et références Liens externes Modèle OSI
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9quence
Fréquence
En physique, la fréquence est le nombre de fois qu'un phénomène périodique se reproduit par unité de temps. Dans le Système international d'unités la fréquence s'exprime en hertz (Hz). La notion de fréquence s'applique aux phénomènes périodiques ou non. L'analyse spectrale transforme la description d'un phénomène en fonction du temps en description en fonction de la fréquence. Dans plusieurs domaines technologiques, on parle de fréquence spatiale. Dans cet usage, une dimension de l'espace prend la place du temps. S'il existe une variation périodique dans l'espace, la fréquence spatiale est l'inverse de la distance minimale à laquelle on retrouve la forme identique, par exemple en imprimerie la linéature. On peut appliquer à l'espace les règles de l'analyse spectrale, comme on le fait dans les systèmes de compression numérique des images. Dans le cas des ondes progressives, la fréquence spatiale ou nombre d'onde est le quotient de la fréquence par la vitesse de l'onde. La pulsation d'un phénomène périodique est la valeur de la vitesse de rotation qu'aurait un système en rotation de même fréquence : pour une fréquence f, la pulsation est donc ω = 2π.f (rad/s). L'idée de répétition et le temps La fréquence, dans ce qu'elle a de plus accessible intuitivement, mesure un phénomène périodique. Plus le phénomène est fréquent, plus sa fréquence est grande. Inversement, pour mesurer le temps, on fait appel à des phénomènes périodiques qu'on sait stables. C'est ainsi que le Système international d'unités définit la seconde comme . En conséquence, on peut définir une fréquence comme le rapport entre deux unités de temps différentes, exprimée en général par le nombre d'unités de l'une pour une de l'autre. L'analyse spectrale La décomposition en série de Fourier montre que tout signal décrivant un phénomène périodique peut se décomposer en une somme de sinusoïdes, dont la fréquence est un multiple entier de la fréquence du phénomène. La transformation de Fourier étend le concept de série de Fourier à des phénomènes non périodiques : elle permet de passer de la description d'un phénomène en fonction du temps à sa description en fonction des fréquences qu'il contient, appelée spectre de fréquences, et inversement. La transformation de Fourier est un procédé mathématique qui suppose que la valeur qui décrit le phénomène est connue à chaque instant. De même, elle suppose que les valeurs de la fréquence peuvent être quelconques, de moins l'infini à plus l'infini. Elle connaît donc des fréquences négatives. Relation entre temps et fréquence Les phénomènes ont à la fois une extension dans le temps, entre un début et une fin, et une dimension fréquentielle, dans la mesure où ils se répètent périodiquement entre ce début et cette fin. On peut les décrire par l'évolution de leur amplitude dans le temps, ou par les fréquences de leur spectre. Une description temporelle ne contient aucune information fréquentielle ; une description fréquentielle ne contient aucune information temporelle. La transformation suppose qu'on connaisse le signal à l'infini. Pour décrire adéquatement un phénomène, on peut le découper dans le temps en segments dont on puisse déterminer à peu près le . La relation d'incertitude décrit le fait que plus la durée Δt du segment est longue, et donc plus l'incertitude sur la durée est grande, plus l'incertitude sur la fréquence Δf est faible, et vice-versa. Cette approche mathématique décrit avec précision des faits connus de l'expérience. Pour définir avec précision une fréquence, il faut observer l'oscillation pendant une longue durée. C'est ainsi que l'horloger, pour régler la fréquence du balancier, doit observer la pendule, qui compte ces oscillations, pendant une longue durée. En procédant ainsi, il obtient la moyenne de la durée des balancements, mais perd toute information sur les éventuelles irrégularités. Inversement, en observant le mouvement pendant une brève période, en soumettant l'horloge à divers mauvais traitements comme le remontage du ressort, des courants d'air ou des vibrations, il reconnaît leur conséquence éventuelle sur le balancement, mais n'acquiert aucune notion précise de sa fréquence. En acoustique musicale, on a depuis longtemps remarqué qu'on ne peut définir la tonie des sons brefs. Identifier un ton implique de discriminer précisément une fréquence fondamentale, ce qui n'est possible qu'avec un minimum de temps d'écoute. Pulsation La pulsation d'un phénomène périodique est la valeur de la vitesse de rotation, ou vitesse angulaire, qu'aurait un système en rotation de même fréquence : pour une fréquence en hertz, la pulsation associée est donc : son unité SI est le radian par seconde (). La pulsation est parfois nommée « fréquence angulaire », par traduction littérale de l'anglais « angular frequency » : ce terme est fréquemment employé dans des ouvrages traduits d'auteurs anglophones et est déconseillé par de nombreux auteurs francophones. L'analogie avec un système mécanique en rotation est intéressante car la description mathématique est très similaire à celle d'une grandeur évoluant de façon sinusoïdale , où est l'amplitude, la vitesse angulaire, la fréquence et le temps. La différence avec une véritable vitesse de rotation est que le phénomène décrit n'est pas une rotation, mais une variation périodique ; la rotation n'est pas ici une rotation physique, mais est celle de la phase dans l'espace réciproque. Les coordonnées dans le plan d'un point décrivant un cercle de rayon a sont: où est l'abscisse, est l'ordonnée. Dans de nombreux domaines de la physique dont les phénomènes bénéficient d'une analyse spectrale, il est intéressant d'encoder cette information dans un unique nombre complexe . D'après la formule d'Euler, ce nombre peut s'exprimer . Selon l'application, l'amplitude (la norme de a) a un sens physique, dans d'autres, c'est la partie réelle de z qui peut porter l'information. Cette notation permet sans être plus alourdie d'inclure un cas plus général comportant un déphasage du signal en notant simplement que l'amplitude a de cette expression peut également être un nombre complexe qui possède un argument non-nul. Ondes Quand le phénomène périodique est une onde, la fréquence temporelle et la longueur d'onde sont liées par la vitesse de propagation (célérité) de l'onde. où f est la fréquence de l'onde (en hertz), c la célérité de l'onde (en mètres par seconde) et , la longueur d'onde (en mètres). Fréquence et énergie Le rayonnement électromagnétique peut se définir soit en termes d'onde de propagation d'une perturbation électromagnétique à la vitesse de la lumière, caractérisée par une fréquence et dont l'énergie dépend de l'amplitude, soit en termes de particules sans masse appelées photon, se déplaçant à la vitesse de la lumière. Dans ce contexte, on désigne la fréquence par la lettre grecque (nu). L'énergie d'un photon est proportionnelle à la fréquence : où est la constante de Planck. Symboles et unités En électromagnétisme, physique quantique et relativité, on désigne la fréquence par , la lettre nu de l'alphabet grec. On y parle aussi de fréquence pour la quantité , avec la lettre grecque oméga. Dans la technologie et l'ingénierie, on utilise plus couramment la lettre f, et on appelle la grandeur 2πf pulsation ou vitesse angulaire. Dans le Système international d'unités dit SI, l'unité de temps est la seconde dont le symbole est s. La fréquence est alors en hertz dont le symbole est Hz (unité SI), et on a = 1 s-1. Le hertz ne s'utilise que pour les signaux périodiques. Lorsque le compte d'occurrences par seconde concerne un phénomène aléatoire, on le note explicitement ; par exemple en physique statistique ou en thermodynamique, on compte les « collisions par seconde ». Ainsi, le nombre de désintégrations d'un radionucléide par seconde, représentant son activité, s'exprime en becquerels, et non en hertz. En mécanique, en médecine, en musique, et en général dans des domaines où la mesure de la fréquence ne sert qu'à des comparaisons, on exprime souvent la fréquence « par minute » : tours par minute (voir vitesse angulaire), pouls en battements par minute, comme la graduation du métronome. Applications Dans le domaine de la physique ondulatoire on parlera d'une fréquence : d'oscillation mécanique de vibration (ressort, corde vibrante, vibration du réseau cristallin, vibration de molécules, etc.), d'oscillation acoustique dans le domaine audible (sonore) ou inaudible (infrasons, ultrasons, hypersons, etc.) d'oscillation électromagnétique (lumière visible, infrarouge, ultraviolet, etc.). Dans le traitement du signal numérique, la fréquence d'échantillonnage détermine la bande passante admissible pour le système. Dans les technologies numériques synchrones, les circuits communiquent entre eux en suivant un signal d'horloge dont la fréquence détermine les capacités de transfert du système, toutes choses étant égales par ailleurs. Mesure de la fréquence Un fréquencemètre est un instrument de laboratoire destiné à mesurer la fréquence de signaux électriques périodiques simples. L'appareil détecte les occurrences d'une transition caractéristique de ces signaux, et compare leur fréquence à celle d'un oscillateur aussi stable que possible appelé base de temps : soit en comptant les occurrences dans un intervalle de temps correspondant à un nombre déterminé de périodes de la base de temps, soit en comptant le nombre de périodes de la base de temps dans l'intervalle entre un nombre déterminé de transitions, soit, indirectement, en mélangeant un signal dérivé des transitions caractéristiques à un autre, de fréquence proche, constitué à partir de la base de temps, et en mesurant ensuite, par l'un ou l'autre des moyens précédents, la fréquence des battements qui s'ensuivent. En musique Tempo La musique se caractérise par un déroulement assez régulier dans le temps ; les notes reviennent à des instants particuliers. La fréquence de ces instants est déterminée par une grandeur appelée tempo, qui est une fréquence exprimée en battements par minute. Hauteur En musique, les sons sont caractérisés par la hauteur, une perception dont on a depuis l'Antiquité remarqué qu'elle correspond à la longueur des cordes ou des tuyaux des instruments de musique, dont l'étude est à l'origine de l'acoustique. La théorie de la musique résume ces recherches en affirmant : Les recherches psychoacoustiques ont montré le caractère schématique de cette définition, mais la correspondance entre la fréquence fondamentale d'un son et la perception d'une hauteur est indiscutée. Le solfège note les hauteurs sur la portée ; on peut aussi indiquer une note de musique par son nom, avec éventuellement une altération, en précisant l'octave. Le diapason le plus courant fixe la fréquence du la de la troisième octave à la fréquence fondamentale de . Selon la théorie de la musique, les intervalles musicaux correspondent à des rapports harmoniques, c'est-à-dire que le quotient des fréquences est proche de rapports de nombres entiers : l'octave correspond à un rapport 2, la quinte juste à un rapport de 3/2, la tierce majeure à un rapport de 5/4 Pour la théorie de la musique, dans l'abstrait, un intervalle de douze quintes devrait être identique à un intervalle de sept octaves. Mais douze quintes correspondent à un rapport de fréquences de 3/2 à la puissance douze, soit 531441/4096, à peu près 129,7, alors que 7 octaves correspondent à un rapport 128. Les musiciens, pour aboutir aux gammes et tempéraments musicaux, procèdent à des petits ajustements que l'on peut exprimer en cents ou en savarts. Les humains perçoivent les sons de quelques hertz à , mais la plage dans laquelle une personne entraînée peut distinguer les tons s'étend d'environ à environ . Hors de ces limites, qui correspondent au registre du piano, la sensation de hauteur est de moins en moins précise. Voir aussi Articles connexes Fonction périodique Phénomène périodique Signal périodique Pulsation Série de Fourier Transformée de Fourier Analyse harmonique (mathématiques) Analyse spectrale Densité spectrale de puissance Cepstre Notes et références Mécanique ondulatoire
17897
https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph%20Henry
Joseph Henry
Joseph Henry (né le à Albany (New York), mort le à Washington) est un physicien américain qui découvrit l'auto-induction et le principe de l'induction électromagnétique des courants induits. Biographie En 1831, il créa une unité de mesure d'induction électrique qui fut nommée le henry en son honneur. Henry expérimenta et améliora l'électroaimant, inventé en 1823 par l'Anglais William Sturgeon. Dès 1829, il avait développé des électroaimants d'une grande puissance de levée. En 1831, il fabriqua le premier télégraphe électromagnétique opérationnel. Henry conçut et construisit également l'un des premiers moteurs électriques… En 1847, alors qu'il était secrétaire de l'Institut Smithsonian des États-Unis, il instaure un système d'observations météorologiques. Les bulletins télégraphiques de tous les observatoires du pays sont centralisés à l'institut, et les informations analysées tous les jours. Une grande carte est établie et un bulletin est adressé au . Il a effectué de nombreux travaux sur l'électromagnétisme. Il a aussi découvert le courant de rupture. Voir aussi Articles connexes Télégraphe Bobinage Maison Joseph Henry Liens externes Naissance à Albany (New York) Physicien américain Naissance en décembre 1797 Décès en mai 1878 Décès à 80 ans Personnalité de la Smithsonian Institution
17898
https://fr.wikipedia.org/wiki/Harnes
Harnes
Harnes est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Communaupole de Lens-Liévin (communauté d'agglomération). Géographie Description Communes limitrophes Transports et déplacements Les transports en commun sont assurés par Tadao, avec les lignes suivantes : B5 : BHNS reliant Libercourt à Lens ; 27 : relie Pont-à-Vendin à Hénin-Beaumont ; 33 : relie Vendin-le-Vieil à Libercourt. Ces lignes desservent les quartiers du Grand Moulin, des Sources ainsi que celui de la Gaillette. Urbanisme Typologie Harnes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant et en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal. Cette aire, qui regroupe , est catégorisée dans les aires de à moins de . Occupation des sols L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (53,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,6 %), zones urbanisées (34,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), mines, décharges et chantiers (1,4 %). L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui). Toponymie Harnes : d'abord Harnis, enfin Harnes, au . Le nom proviendrait du flamand Hearn, « marais ». Le nom de la ville en flamand est Harne . Histoire Harnes possède une histoire longue et riche. Au cours des siècles, que d'invasions et de pillages, de renaissances et de reconstructions. Premières occupations humaines Premières huttes installées sur pilotis. Les premiers habitants se nourrissaient grâce à la pêche et la chasse. Alors abondaient le cerf, le chevreuil, l'ours, le loup, le sanglier. On dit que les lieux étaient déjà habités avant l'âge de la pierre polie. Les Celtes, venus de Perse et d'Asie Centrale, apportent le bronze, le cuivre et le fer. Harnes, pendant la période gauloise, fait partie de l'Atrébatie. De la période gallo-romaine, ont été mis au jour, hors du terrain bourbeux, des fragments de vaisselle, des urnes funéraires, des vases, des lances, des objets en fer, de nombreux ossements. Dans le musée municipal de Harnes, on peut voir, entre autres merveilles, le « trésor de Harnes » : des pièces de monnaie du , enfouies au bord de la rivière, des matériaux de construction d'une ferme gallo-romaine, et ces fameuses poteries rougeâtres vernissées, aux proportions admirables, décorées d'aigles, de lions, de sphinx. Les Barbares, Huns et Vandales, envahissent et détruisent Harnes en 406. Vers 430, les Francs, originaires de Germanie, s'installent dans la région. Leur roi, au nom évocateur de Clodion le Chevelu, après avoir fait la conquête de l'Artois, offre à son neveu, Flandebert, la partie de la Gaule qui constitue la Belgique actuelle. Ainsi naît la Flandre. Moyen Âge À la fin du , Harnes vit la fusion des mœurs et des coutumes flamandes et artésiennes, à la suite du mariage de Judih, fille de Charles le Chauve, avec , comte de Flandre ; l'Artois est donné en dot. Le rattachement du comté de Harnes à l'abbaye de Saint-Pierre-de-Gand en 963, par Arnoult le Vieux, comte de Flandre (donation confirmée par le pape , en 1145) durera sans interruption . En 1180, c'est le , grâce à la dot d'Isabelle de Hainaut, fille du comte de Flandre, à la couronne de France. Au début du , , seigneur de Harnes, participe à la « guerre sainte » de Jérusalem. Il revient de la croisade contre les Albigeois en 1208 : c'est l'un des dix-neuf chevaliers d'Artois porte-bannière. Il repart, neuf ans plus tard, pour la croisade. En 1304, Harnes est ravagée et brûlée par les Flamands. Sous les comtes de Bourgogne (1384-1482), guerres civiles et étrangères se succèdent. Combats, famine, peste et épidémies s'abattent sur la région. En 1438, Harnes est réduite à et . Le village est si pauvre qu'il est exempté d'impôts. L'Artois abandonné à l'Autriche par , en 1477, puis à partir de la mort de Marie de Bourgogne, revendiqué par les rois de France, , , . En 1493, sous le règne de Philippe le Beau, fils de Marie de Bourgogne, les Autrichiens attaquent la France, campent à Harnes et rançonnent les habitants. le château est détruit. Époque moderne En 1526, Charles-Quint, après la défaite de Pavie, contraint à renoncer à sa suzeraineté sur la Flandre et sur l'Artois. Au début du , en 1608, la seigneurie d'Harnes est détenue par Marcus Stappens, époux d'Anne de Zinneghem. Elle va rester dans cette famille, qui détient par ailleurs plusieurs fiefs dans la châtellenie de Bourbourg en passant de père en fils : Jean Stappens, époux de Marie van Alloeu, fils des précédents en 1660, François Adrien Stappens, fils de Jean en 1669. De 1605 à 1665, sous les règnes de et , rois d'Espagne, des villes de l'Artois et le secteur du Comté de Harnes sont prises et pillées. En 1648, Condé gagne la bataille de Lens. Les Robespierre Robert Père et fils chargés de l'administration locale gagnent Carvin, siège de la principauté voisine d'Epinoy où ils fondent la branche carvinoise de la famille. Le , le traité des Pyrénées met fin à l'occupation espagnole. En 1713, le traité d’Utrecht confirme la possession par de l'Artois et de la Flandre. Les États d'Artois sont formés. Ils votent les impôts et les dépenses. Leurs députés, qui exercent une grande autorité aux États généraux, sont convoqués à Versailles en 1789. C'est le que, l'Assemblée nationale ayant voté la loi de nationalisation de tous les biens religieux, Harnes se trouve libérée de la tutelle de l'abbaye de Saint-Pierre-de-Gand. Toutes les terres qui appartenaient au monastère sont mises sous séquestre, pour être vendues, en 1793, comme biens nationaux. Les fermiers, qui les occupaient, les achètent. Exploitation Charbonnière La ville de Harnes se trouve entièrement sur la concession de la Compagnie des mines de Courrières. Fosse 9 - 17 des mines de Courrières Sur la commune de Harnes à proximité de Fouquières-lez-Lens, le puits 9 est creusé de 1891 à 1896. Le fonçage débute comme les autres puits mais ce n'est pas l'eau abondante qui pose des difficultés mais le terrain qui se désagrège. On décide de foncer par congélation des sols. Le houiller est atteint à . Le puits 17 date de 1909. À la nationalisation, elle devient la première concentration des charbons gras de Courrières de par sa position centrale dans le groupe mais aussi par son exploitation de faible profondeur (). En , le 17 s'arrête pour moderniser son chevalement. Le bâtiment d'extraction ainsi que la machine sont démontés. Le nouveau chevalement ainsi que la machine d'extraction proviennent de la fosse 2 de Billy-Montigny. De l'ancienne à la nouvelle machine on passe de à . Le puits 17 reprend du service en 1951 équipé de deux skips d'une capacité de . Le faux carré du chevalement est étanche pour permettre le retour d'air. En , c'est le 9 qui s'arrête pour moderniser la recette et aménager les cages pour accueillir des berlines de au lieu de . En , le nouveau siège est opérationnel, ce qui permet la concentration de la fosse 23 sur le 9/17. Mais le 9/17 est concentré sur la fosse 21/22 de Harnes en 1967 et s'arrête d'extraire en 1968. Le puits 9, profond de , et le 17, profond de , sont remblayés en 1970. Les chevalements sont abattus en . De nombreux bâtiments sont encore visibles sur place notamment la salle de paye, la conciergerie, la lampisterie, les bains-douches, les bureaux. Fosse - 22 des mines de Courrières Le puits est ouvert le et il est prêt à fonctionner en 1914. C'est cette année que commencent les travaux du puits . À la fosse sont adjoints les lavoirs et la cokerie. Les installations sont à la veille d'être mises en service lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Il n'en restera qu'un tas de ruine en 1918. La Fosse 21/22 d'Harnes sera un important site d'extraction et de traitement de la houille exploité par la Compagnie des mines de Courrières, puis les Houillères du bassin du Nord-Pas-de-Calais (HBNPC-Groupe d'Hénin-Liétard). Sur le site figureront les deux puits, deux lavoirs à charbon, la cokerie, l'usine Courrières-Kühlmann. Le charbon extrait par les puits 21/22 et les fosses à proximité est traité dans les lavoirs en fonction de la qualité, il peut être ensuite commercialisé ou transformé en coke. Les sous-produits issus de la carbonisation sont envoyés dans l'usine chimique. En 1952, le puits subit une modernisation afin de pouvoir fonctionner avec des berlines de . Le puits est modernisé l'année suivante. Les puits 21 et 22, respectivement profonds de 546 et , sont remblayés en 1977. Le chevalement du puits est démoli en 1979, celui du puits l'année suivante. Subsistent sur le carreau, l'ancienne loge du concierge, la salle de paiement, les bureaux et garages, les deux châteaux d'eau, ce sont les derniers de la Compagnie des mines de Courrières encore visibles. Sur le site de la cokerie, seuls la grille d'entrée et les bureaux sont encore visibles. L'usine chimique Courrières-Kuhlmann deviendra dans les années 1980 Noroxo. Cette usine a fermé en 2004 et sera démolie totalement entre 2009 et 2011. Un élément phare de l'exploitation charbonnière subsiste encore à Harnes, le terril conique de la Fosse 21. Le terril domine les cités minières : des corons aux cités-jardins, on dénombre dans la région d'habitats ouvriers. Années 1920 La commune de Harnes a accueilli, comme de nombreux autres du reste du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920. Seconde Guerre mondiale La ville est occupée par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est alors qu'apparait en , l'organisation clandestine Aigle Blanc qui va rejoindre l'Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance, mouvement de résistance polonais. C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de , 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948. C'est également à Harnes qu'est mort le ministre des finances Aimé Lepercq en revenant de Lille, Lens puis Rouen en voiture à destination de Paris en loupant un virage sur le dit "Pont maudit" enjambeant la Deule rejoignant Estevelles le 9 novembre 1944. Politique et administration Tendances politiques et résultats Liste des maires Distinctions et labels En 2011, la commune d'Harnes a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ ». Jumelages Au , Harnes est jumelée avec : ; ; ; ; . Par ailleurs, la commune a signé un contrat de coopération avec en 2006. Population et société Démographie Évolution démographique Pyramide des âges En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à est de 27,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait pour , soit un taux de 52,82 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. Enseignement En 2020, la commune dispose de dix établissements scolaires ; quatre écoles maternelles, cinq écoles primaires et un collège, où sont répartis les élèves de la ville selon leur secteur. Les écoles maternelles sont : École Emile Zola École Anatole France École Henri Barbusse (maternelle et élémentaire) École Louise Michel Les écoles primaires sont École Jean Jaurès École Henri Barbusse 'maternelle et élémentaire) École Louis Pasteur École Irène Joliot-Curie École Denis Diderot Les enfants sont ensuite scolarisés au collège Victor Hugo. Culture La commune dispose des équipements suivants : Bibliothèque municipale, rue des Fusillés. École municipale de musique, avenue Henri-Barbusse. Atelier théâtre municipal, salle des Fêtes - rue des Fusillés. Centre culturel Jacques-Prévert, rue de Montceau-les-Mines (salle de spectacles / Cinéma). Manifestations culturelles et festivités La ville organise plusieurs manifestations culturelles (confer journal municipal) : Cinéma : ciné-goûters (tous les deux mois), cinéma de Noël des écoles (décembre). Arts de la Scène : création de cirque contemporain (février), concert de la Saint-Patrick (mars), festival Les enchanteurs (avril), restitution de l'Atelier Théâtre municipal (avril/mai), création annuelle de la Cie Tassion (avril/mai), fête de la Musique (juin), festival Harnes de Vive Voix (novembre), concert de Noël de l'Harmonie de Harnes (décembre). Concert de gala de l'Harmonie de Harnes (juin), concert de Noël de l'Harmonie de Harnes (décembre). Jumelages : Feria de Vendres (juin), Gala Day de Loanhead (juin), semaine culturelle de la polonité (octobre). Lecture publique : salon d'éveil culturel Tiot Loupiot (octobre). Patrimoine : journées européennes du patrimoine (septembre). Culture locale et patrimoine Lieux et monuments Église Saint-Martin Église du Sacré-Cœur Chapelle Sainte-Anne Bois de Florimond Au pied du terril de l'ancienne fosse Harnes - Fouquières sur une superficie de la Communaupole de Lens-Liévin a réalisé un lagunage paysagé dont l'objectif est de compléter l'épuration des eaux usées sortant de la station d'épuration de Fouquières par un traitement tertiaire (élimination des germes pathogènes, traitement du phosphore).Cinq traitements successifs ; filtration dans les taillis de saule ; lagunage dans des bassins plantés de végétaux aquatiques (roseaux, iris, scirpes, typha) et étanchés par de l'argile ; oxygénation et exposition aux ultra violets (l'énergie nécessaire au pompage est fournie par quatre éoliennes rejetant l'eau à plus de deux mètres de hauteur) ; lagunage dans des bassins plantés de végétaux ; finition du lagunage.La durée du parcours de l'eau est d'environ un mois avant de rejoindre le canal de Lens. Cette réalisation (1999-2004) a reçu le prix Rosa Barba à la quatrième biennale européenne du paysage de Barcelone. Monuments aux morts de Maurice Rogerol. Carré militaire du cimetière du centre-ville. Fresque cité Bellevue, école Pasteur. Réalisée en 2010 par les jeunes du C.A.J. de Harnes avec le concours du collectif Mercurocrom. Financée par la ville de Harnes, l'Agence pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances et la C.A.F. Plusieurs visuels de cette fresque ont été repris dans la vidéo officielle de candidature du bassin-minier du Nord-Pas-de-Calais au Patrimoine Mondial de l'Unesco au titre de paysage culturel et vivant ainsi que par l'Office de Tourisme de Lens-Liévin. Fresque façade ouest de la salle des Fêtes Musées Musée de l'école et de la mine de Harnes, rue de Montceau Le Musée de l’école et de la Mine, fondé en 1984, rend hommage à la condition de nos « gueules noires » comme au milieu scolaire du début du . Pour cultiver les valeurs de courage, de lutte ouvrière chères à ces travailleurs, la reconstitution des galeries, les salles d’exposition retracent la vie de mineur, au coron et à la fosse. Les visites sont placées sous la conduite d’une équipe d’animateurs bénévoles, tous ayant bien grandi dans l’ère du charbon. Le récit des hommes du fond, les vestiges des fosses 9/17 et 21/22 de Harnes, l’estaminet, la cuisine, la salle de télégrisoumétrie. Bref, c’est une exploration entière qui retranscrit l’histoire de la mine. La visite de la salle d’école, avec l’exercice de la dictée à la clé, est tout aussi éducative et chargée de souvenirs. La salle de matériel didactique jouxtant la classe illustre la même période et l’enseignement de l’année 1900. L’exposition de matériel et de documents pédagogiques rappelle aux visiteurs l’école d’antan. Musée d'Histoire et d'Archéologie de Harnes, rue de PicardieEn 1969, la municipalité achète la propriété de l’ancien maire, député et sénateur André Deprez, décédé en 1900. En 1971, l’immeuble est mis à la disposition de l’« association des amis du vieil Harnes » par le maire, monsieur Rainguez. Il s’agit de valoriser les collections à caractère militaire, rassemblées depuis 1919 par les anciens combattants et de présenter les vestiges archéologiques qui apparaissent sur les terrains de la zone industrielle en plein développement. Le musée inaugure le ses deux premières salles. Au fil des années, il va se développer grâce à l’aide de la municipalité et au dévouement tenace d’un groupe de bénévoles. On peut actuellement visiter des salles de la guerre 1914-1918 et de la guerre 1939-1945, une salle sur la Résistance et une sur la Déportation, et trois salles d’archéologie locale. À partir de documents originaux recueillis auprès des Harnésiens, c’est l’impact local des grands évènements du qui a été évoqué et mis en valeur. Personnalités liées à la commune Jean de Harnes (chevalier) et dame Marie de Mortagne ont marqué l'Histoire médiévale de Harnes. Il reste des traces de leur puissance sur la commune (pièces de monnaie exposées au musée d'Histoire et d'Archéologie). La famille Brodzki, notable de la ville depuis 1966, Edouard Brodzki fut Ingénieur des Mines aux HBNPC. Émilienne Mopty née Emilienne Marie Wantiez, résistante communiste née à Harnes le et décapitée le à Cologne. Bella Mandel, jeune harnésienne de 14 ans déportée et exterminée à Auschwitz lors des grandes rafles de Lens en . Le C.A.J. de la commune porte son nom. Jean-Pierre Sauvage, peintre né à Harnes en 1948 et décédé le . Jean-Pierre Sauvage a obtenu de nombreux prix parmi lesquels la médaille d'or de l'académie d'Arras et Amiens, le prix Rosa-Bonheur, une médaille d'honneur et une médaille de bronze au salon des artistes français à Paris. Il a été formé à l'école des Beaux Arts de Douai puis à l'École nationale supérieure des arts industries textiles de Roubaix. Certaines de ses œuvres ont été exposées et acquises à l'étranger : États-Unis, Dubaï, Allemagne. Passionné de nature, sa principale source d'inspiration, il participait aux sorties peinture dans de nombreux villages de la région et de France notamment en Bretagne où il a remporté de nombreux prix ou encore à Magné dans les Marais Poitevins en 2005. Héraldique Géants Ch'crinquillé. Yacinthe Courtecuisse. Pour approfondir Bibliographie Suzanne Bernard, Harnes. Des faits, des dires, histoire d'une ville, Scandéditions, 1993, 157 p. Les Amis du vieil Harnes, Mémoire en images. Harnes, Éditions Alan Sutton, 2006, 128 p. Albert de Marquette, Histoire du comté de Harnes en Artois jusqu'en 1789 et de la connétablie de Flandre, coll. « Monographie des villes et village de France », t. 1, 2006, 500 p. ; t. 2, 2006, 504 p. ; t. 3, 2006, 514 p. Articles connexes Liste des communes du Pas-de-Calais Harmonie de Harnes Harnes Volley-Ball Liens externes Site de la mairie Notes et références Notes Références Communaupole Commune dans le Pas-de-Calais Ville portuaire fluviale en France Ville Internet Ville décorée de la croix de guerre 1914-1918 Unité urbaine de Douai - Lens Aire urbaine de Douai-Lens
17900
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bully-les-Mines
Bully-les-Mines
Bully-les-Mines est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la communaupole de Lens-Liévin (communauté d'agglomération) qui regroupe et comptait en 2010. Géographie Localisation La commune est à proximité de l'A21 et de l'A26, et près de Lens dans la banlieue de Liévin. Elle est située en Gohelle. Urbanisme Typologie Bully-les-Mines est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant et en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe , est catégorisée dans les aires de à moins de . Occupation des sols L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (70,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (59,4 %), terres arables (29,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,2 %), mines, décharges et chantiers (4,5 %). L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui). Voies de communication et transports Gare de Bully - Grenay Toponymie Le nom et l'orthographe de la commune a beaucoup évolué et fluctué au cours du temps. Nommée Bulgi en 1135, elle est passée par les appellations de Bugi (1152), Builli (1157, 1202 et 1219), Bullia (1198), Bulli (1266, 1327), Bully (1270), Builly (1218, 1295, 1312, 1396, 1426 et 1539), Boulli (1303), Buylly (1410), Builly-lez-Aix (1486), Bully-lez-Grenay (1511, 1513 et 1517), Builly-en-Gohelle (1569), Bully-en-Gohelle (1709), Buli en Goèle (1713), Buily-en-Gohelle (1733), Builly-en-Goelle et Builly-en-Gohelle au , Bully-Grenay (1750, 1762 et au ), Bully-en-Gohelle (1702, 1782, 1847) et enfin Bully-les-Mines depuis 1925, en raison de la vigueur de l'activité minière de l'époque. Le nom, selon plusieurs sources, serait d’origine gauloise. La gare, située à cheval sur la commune de Bully-les-Mines et la commune de Grenay, a gardé le nom de Bully-Grenay, ce qui entraîne parfois des confusions. Histoire Bien que la région ait été habitée dès la préhistoire, on ne trouve rien à Bully-les-Mines. La plus ancienne découverte est un bracelet celte. Les découvertes gallo-romaines sont en revanche nombreuses. Bully-les-Mines appartient au Pagus Silvinus, région administrative des Atrébates, la future Gohelle. En 2006, des fouilles effectuées lors de la construction d'un lotissement ont mis au jour une nécropole gallo-romaine. Moyen âge et époque moderne Au , Bully est rattaché spirituellement à l'évêque de Cambrai-Arras en résidence à Cambrai et civilement à l'Artois primitif, chef-lieu Arras. Bully fait partie intégrante de l'Artois. Le village appartient au comté de Flandre. Il n'est rattaché au domaine royal qu'avec l'annexion des Pays-Bas bourguignons par le roi de France en 1477. En 1492, la région est cédée aux Habsbourg qui la conserve jusqu'en 1659, où elle est cédée à la France dans le traité des Pyrénées. Bully est une commune située à proximité des cités et place fortes d'Arras, Béthune et de Lens. Les sièges et attaques contre ces villes font que Bully est régulièrement le théâtre de combats et subit le passage des armées. En 1213, lors de la campagne de Philippe II Auguste contre les flamands, le village est ravagé par les armées de l'ost royal. En 1303, lors de la guerre de Flandre menée par Philippe IV contre les flamands révoltés, Bully est attaquée par l'ost royal et détruit. Les destructions y sont notamment plus importantes, les bois constituant une des ressources de la paroisse sont coupés par les armées royales françaises, possiblement afin de construire des machines de siège ou des lignes de circonvalations. En 1348, un tiers de la population meurt de la peste noire. La peste sévit encore quatre fois durant le siècle, alternant avec des disettes et les guerres opposant Français, Anglais et Bourguignons. En 1537, Bully est ravagée par les troupes du roi de France qui emportent tout et les malheurs continuèrent jusqu'à la prise de Lens par les Français en 1556-1557. Le receveur ne peut prélever aucun impôt à Bully, tant la population est éprouvée. En 1648, le village supporte la présence des armées pour la bataille de Lens. De 1709 à 1712, Bully subit les marches et contremarches des armées lors de la guerre de succession d’Espagne. La situation est aggravée par une épidémie qui fit vingt-quatre morts. En 1796, un incendie détruit la moitié du village (en souvenir un lieu-dit est nommé ‘’Chemin brûlé’’). Quelques propriétaires encaissant des revenus de terres à Bully en 1792 (hors seigneurs et particuliers) : la Pauvreté d'Aix-Noulette (bureau de bienfaisance de l’époque) la commanderie de l'Ordre de Malte les chanoines d'Arras le chapitre d'Arras (ou chapelains d’Arras) les chapelains de Lens les chanoines de Lens les chanoines de Béthune les religieuses et abbesse de l'abbaye d'Anchin la prévôté de Gorre l’abbaye de Beaupré le curé de Gouy-Servins l’hôpital Saint-Jean de Béthune Histoire industrielle La ville se développe avec l'exploitation des mines de charbon. Le , une machine et sa chaudière déclenchent un incendie dans la fosse n°1 de Bully-Grenay appartenant à la compagnie des mines de Béthune. La catastrophe fait 19 morts. Lors de la grève de 1948, le maire et un mineur jaunes sont tabassés par des grévistes. Première Guerre Mondiale La salle des fêtes de la compagnie des mines de Béthune (toujours existante aujourd'hui sous le nom de salle Jean Vasseur) sert d'hôpital militaire pour les troupes françaises puis pour les troupes britanniques. La ville se situe à proximité de la ligne de front, et subit d'importantes destructions. Les combats pour la préservation des mines, vitales pour le complexe militaro-industriel français, éprouvent la région. Seconde Guerre Mondiale Lors de la bataille de France, les troupes allemandes atteignent la ville le 29 mai 1940, prenant le maire Pierre Baillot et 10 autres personnes en otage pendant une journée. Lors de la rafle du 11 septembre 1942, la famille Schwarz, composée d'Israël (né le 12 janvier 1899) et de son épouse Gitla (née Dzialoszynska le 14 décembre 1901), sont arrêtés à Bully-les-Mines parce que juifs, puis déportés le 15 septembre 1942 depuis le camp de rassemblement de Malines en Belgique à Auschwitz. Israël sera le seul à rentrer de déportation. La ville est libérée par les troupes britanniques et canadiennes les 2 et 3 septembre 1944. Le 2 septembre, un adolescent de 13 ans, Pierre Carton, est accidentellement tué par le ricoché d'une balle, tirée par un membre des FFI qui cherchait à ouvrir la voie à un convoi. Politique et administration Situation administrative La commune de Bully-les-Mines se situe dans le département du Pas-de-Calais et fait partie de la région Hauts-de-France. Elle appartient à l'arrondissement de Lens (à ) et est le bureau centralisateur du Canton de Bully-les-Mines. La commune est membre de la Communaupole de Lens-Liévin, qui rassemble 36 communes (Ablain-Saint-Nazaire, Acheville, Aix-Noulette, Angres, Annay, Avion, Bénifontaine, Billy-Montigny, Bouvigny-Boyeffles, Bully-les-Mines, Carency, Éleu-dit-Leauwette, Estevelles, Fouquières-lès-Lens, Givenchy-en-Gohelle, Gouy-Servins, Grenay, Harnes, Hulluch, Lens, Liévin, Loison-sous-Lens, Loos-en-Gohelle, Mazingarbe, Méricourt, Meurchin, Noyelles-sous-Lens, Pont-à-Vendin, Sains-en-Gohelle, Sallaumines, Servins, Souchez, Vendin-le-Vieil, Villers-au-Bois, Vimy et Wingles) pour une population totale d'un peu moins de . Tendances politiques et résultats Liste des maires Jumelages Équipements et services publics → Conseils pour la rédaction de cette section. Eau et déchets Espaces publics Enseignement Postes et télécommunications Santé Justice, sécurité, secours et défense Population et société Démographie Évolution démographique Pyramide des âges En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à s'élève à 36,7 %, soit égal à la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à est de 24,9 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait pour , soit un taux de 53 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. Économie Houillères du Nord-Pas-de-Calais Compagnie des mines de Béthune Culture locale et patrimoine Lieux Terril , 2 de Béthune Est, ancien terril conique de la fosse des mines de Béthune. Exploité, il n'en reste que la base. Terril , 2 de Béthune Ouest, ancien terril plat de la fosse des mines de Béthune. Exploité, il n'en reste quasiment plus aucune trace. Terril , 1 de Béthune, situé à Bully-les-Mines, est le terril de la fosse - 1 bis - 1 ter des mines de Béthune. Exploité, il a été reconverti en espace vert. Monuments Église Saint-Maclou : tour-clocher (cad. A. 433), inscription par arrêté du . Église Sainte-Barbe de la cité des Brebis, démolie en 1982. Une chapelle est réaménagée sous ce vocable. Église Sainte-Thérèse, à la cité des Alouettes, désaffectée en 1974 pour devenir le centre culturel Jean-Macé. Monument au soldat Marche, inscrit depuis 2012 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Monument aux morts de la Compagnie des Mines de Béthune, classé aux monuments historiques. Personnalités liées à la commune Suzanne Blin (1913-1944), enseignante et résistante française, née à Bully-en-Gohelle. Paul Vanuxem (1904-1979), général, né à Bully-Grenay. Édouard Pignon (1905-1993), peintre, né à Bully-les-Mines. César Marcelak (1913-2005), cycliste sur route, polonais puis français, mort à Bully-les-Mines. Liliane Berton (1924-2009), artiste lyrique, soprano colorature, née à Bully-les-Mines. Jules Bigot (1915 -2007), footballeur, né à Bully-les-Mines. Henri Trannin (1919-1974), footballeur, né à Bully-les-Mines. Albert Eloy, (1927-2008), footballeur, né à Bully-les-Mines. André Strappe (1928-2006), footballeur, né à Bully-les-Mines. René Dereuddre (1930-2008), footballeur international, né à Bully-les-Mines. Yves Devraine (1939-2008), scénographe et muséographe, né à Bully-les-Mines. Jean-Marie Vanlerenberghe (1939), homme politique, né à Bully-les-Mines. Martine Rouzé (1954), athlète, championne de France et recordwoman de France du 3000 mètres, née à Bully-les-Mines. Héraldique Pour approfondir Bibliographie Articles connexes Liste des communes du Pas-de-Calais Liens externes Notes et références Notes Références Commune dans le Pas-de-Calais Communaupole Ville décorée de la croix de guerre 1914-1918 Unité urbaine de Douai - Lens Aire urbaine de Douai-Lens Ancienne commune minière en France
17902
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pinceau
Pinceau
Le pinceau (du latin peniculus, petite queue) est une variété de à poils souples et à touffe plus ou moins effilée, destiné à enduire une surface d'une couche mince de matière, peinture, encre, vernis, fard. On ne distingue pas toujours le pinceau de la brosse à peindre. Le pinceau sert en peinture d'art, de bâtiment, de décoration, en illustration, en dessin, en calligraphie, en maquillage. Le pinceau est un instrument d'écriture en Extrême-Orient, développé depuis plusieurs dizaines de siècles en Chine où il est un des « quatre trésors du lettré ». Composition Comme toute brosse, un pinceau est composé de trois éléments : la garniture : une touffe de poils naturels ou en fibres synthétiques ; la virole : une pièce en métal, plastique ou plume et fil, qui attache la garniture au manche ; le manche ou hampe : en bois ou en matière plastique. Avant l'introduction de la virole métallique, on utilisait une hampe de plume ligaturée par du fil de laiton ; ces pinceaux se vendent sous l'appellation de pinceau 'monté sur plume'. La touffe est l'élément principal du pinceau. Elle varie en forme, en « ventre », c'est-à-dire en capacité à retenir du liquide, en fermeté. Les poils, fins et souples caractérisent les pinceaux parmi les brosses. Le pinceau glisse, alors que la brosse frotte ou . Ils ont différentes tailles et formes selon l'utilisation que l'on veut en faire : plats, ronds, en éventail, etc. Les poils La qualité et la destination d'un pinceau dépendent des poils de sa garniture, dont les caractéristiques de dureté, souplesse, nervosité, absorption… sont appropriées à des usages différents. Les fibres synthétiques imitent les qualités des poils naturels dont l'usage est consacré en proposent de nouvelles. Poils naturels Les poils naturels, composés de kératine, sont, dans l'ensemble, fins, d'un diamètre inférieur à à la racine, plus fins vers l'extrémité, qu'on appelle la fleur. La section la plus épaisse de la garniture s'appelle le ventre. Un pinceau qui a beaucoup de ventre peut emporter beaucoup d'eau ou de peinture. Cette qualité dépend de l'état de surface du poil, variable selon les espèces animales. Les poils naturels se répartissent, en Europe, entre martre qui se caractérisent par une certaine fermeté, qui permet de tracer, et petit-gris, plus doux et avec une grande capacité à retenir l'eau. Les autres garnitures se rattachent ou remplacent martre ou petit-gris, ou servent à des usages particuliers. Les distinctions sont similaires en Extrême-Orient, avec des noms différents. Martre Le poil dit « de martre » donne des pinceaux assez fermes et élastiques, propre à un tracé précis. En réalité, ce sont des poils de la queue d'un vison de Sibérie (mustela sibirica), autrefois appelé martre Kolinsky, mais qui ne fait pas partie de l'espèce des martes. On distingue : la martre Kolinsky sibérienne (Tobolsky), la martre Kolinsky chinoise (Harbin), plus courte et moins fine, la martre rouge, provenant de Corée ou d'autres régions, de diverses espèces de mustelidés comme entre autres la belette, la martre russe est une garniture en poil de putois, la mangouste, reconnaissable à ses zébrures, nerveux et fin, donne des pinceaux de caractère comparable à la martre. petit-gris En poils d'écureuil nordique, doux, retient beaucoup d'eau, sert à l'aquarelle notamment pour les pinceaux mouilleurs. Martrette un mélange de poils fins. blaireau long et plus épais que les autres poils, avec une belle pointe. oreille de bœuf résistant et souples, pour tous types de peinture, parfois traités et utilisés pour confectionner les 'imitations martre' poney ou cheval plus mous que le petit-gris, utilisé en calligraphie chinoise ou pour l'aquarelle. chèvre doux et fin, avec une grande capacité en eau, pour les pinceaux à vernir et la peinture chinoise. plumes de poule sur certains pinceaux chinois. Les plumes ont l’avantage d'être longues et pointues une fois mouillées, mais également de pouvoir faire des motifs plus chaotiques en l'utilisant de façon plus brusque. daim en calligraphie japonaise. ours d'Alaska brun foncé et brillant, pour poser les laques. lièvre loup pour la calligraphie chinoise. Permet un trait fin et nerveux. mélange loup et chèvre pour la calligraphie chinoise également. Les pinceaux en poils naturels se nettoient normalement à l'eau et au savon. Fibres synthétiques Les premiers pinceaux en fibres artificielles furent les pinceaux en nylon blanc, très fermes et peu élastiques. Depuis, d'autres fibres, toujours des dérivées de polyamide, ont fait leur apparition. On dispose aujourd'hui d'une grande variété de fibres en termes de souplesse et de fermeté. Les fabricants proposent aussi des mélanges synthétique/naturel. Avantages : À base de polyamide, les fibres synthétiques sont plus résistants à l'usure et aux produits décapants que les poils naturels. Ils sont notamment appréciés avec la peinture acrylique qui sèche très vite et nécessite un nettoyage rapide et minutieux. Ils sont aussi plus économiques. Inconvénients : ils manquent parfois de finesse et pour les techniques aqueuses, de trempe. La fabrication des poils de pinceau synthétiques exige de la matière et de sa mise en forme des caractéristiques assez différentes de celles des autres matières plastiques. Le poil, de moins d'un sixième de millimètre dans son plus grand diamètre, est épais à la base et fin à l'extrémité, mais cette diminution n'est pas régulière. Son élasticité peut varier de la racine à la fleur. Sa capacité à retenir l'eau s'améliore en faisant lègèrement friser la fibre dans sa partie centrale, afin de conserver entre les poils des intervalles capilaires. Comme pour les autres polymères, un traitement de surface peut modifier le mouillage des poils. Chaque fabricant a mis au point ses propres fibres synthétiques : Kaërell (Raphaël), Nova (Da Vinci), Orion (Pébéo), Similaire (Léonard). Les pinceaux de calligraphie L'appellation chinoise du pinceau en mandarin est máobĭ, littéralement « crayon à poils ». Le pinceau de calligraphie, quelle qu’elle soit, retient bien l'encre, tandis que le pinceau à peinture chinoise est plus adapté à des mélanges d'eau avec soit de l'encre de chine pour les lavis, soit des peintures à l'eau en couleur chinoises ou japonaises. Il s'utilisait dans les arts d'Extrême-Orient calligraphie, peinture de lettré, . Les tailles Il existe différentes classifications de tailles selon les fabricants, selon le diamètre de la touffe : par numéro : 10/0, 6/0 (1,1mm), 5/0, 4/0, 3/0 (1,7mm), 2/0, 0, 1, 2, 3, 4, 5 ; par taille : 15 (15mm), 25, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 100, 120, 200 en pouces (inches) : de 1/2" (12mm) à 7". La conversion de taille, numéro vers millimètre, existe. Tel que par exemple : pour un numéro 2 = +/- 3 mm, pour un numéro 4 = +/- 5 mm mais dépend également du fournisseur. Stylo-pinceau Le stylo-pinceau, généralement alimenté par des cartouches d'encre a, à la place de la plume, un pinceau en poils synthétiques, parfois même, pour les plus luxueux, en martre. Le stylo-pinceau à réservoir d'eau, pensé pour aquareller son dessin en extérieur. Il existe deux variantes, la japonaise, aux poils synthétiques que l'on remplit en mettant le trou du réservoir vers le haut, et la chinoise, en poils naturels, que l'on remplit grâce à une vis sans fin contenue dans le pinceau et produisant un effet d'aspiration. Annexes Bibliographie . Liens externes Types of Hair, d'après Steven Saitzyk, Art hardware : The Definitive Guide to Artists’ Materials, 1987 Hints and Tips Artists Brush's Notes et références Matériel de peinture Matériel d'écriture
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https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9ricourt%20%28Pas-de-Calais%29
Méricourt (Pas-de-Calais)
Méricourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais dans la région Hauts-de-France. La Compagnie des mines de Courrières y a ouvert la fosse 3 - 15, et la Compagnie des mines de Drocourt la fosse 4 - 5. Celles-ci sont devenues de grands sièges de concentration, et ont fermé dans les années 1980. Géographie Description La gare de Coron-de-Méricourt est desservie par des trains qui effectuent des missions, entre les gares de Lens et de Lille-Flandres, ou de Valenciennes, ou de Dourges. Communes limitrophes Urbanisme Typologie Méricourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant et en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal. Cette aire, qui regroupe , est catégorisée dans les aires de à moins de . Occupation des sols L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (56,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (51,1 %), terres arables (43,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %). L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui). Quartiers, hameaux et écarts La cité du Maroc est le plus grand quartier de la ville. On y trouve deux écoles, une place qui accueillait auparavant la fête foraine, un et le parc de la Croisette qui fait le bonheur des amateurs de football. Toponymie Le nom de « Méricourt » viendrait d'un nom d'origine germanique, Médéric, et du suffixe -court, dérivé du latin curtis, domaine. Histoire Avant la Révolution française, Méricourt est le siège d'au moins deux seigneuries : en 1585, un Antoine de Loueuse est dit seigneur de Cronevelt et de Méricourt en partie. La ville est desservie depuis 1860 par la ligne de Lens à Ostricourt, qui a favorisé son développement minier. La ville est considérée comme détruite à la fin de la Première Guerre mondiale et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le . En 1945, Méricourt accueille un camp de prisonniers allemands, qui seront progressivement réquisitionnés pour travailler dans les mines, et/ou dans les fermes : le , c'est le cas pour neuf cents prisonniers du camp. Exploitation minière La Fosse 3 des Mines de Courrières est ouverte à partir d', sur le faisceau des veines du puits et à l'ouest. La fosse est mise en exploitation en 1860. Le terrain houiller est atteint à . Le diamètre est de quatre mètres, le cuvelage possède vingt côtés (ou pans). Le maximum d'eau fourni par le niveau a été de cent hectolitres par minute. La houille contient 34 à 40 % de matières volatiles. Le puits est commencé en 1905. Alors que se déroule la catastrophe minière dite catastrophe de Courrières qui fit morts le sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt, Noyelles-sous-Lens et Sallaumines, le puits n'est pas encore assez profond pour desservir les chantiers. Dès sa mise en service, le puits est entrée d'air, le puits assure le retour d'air. Années 1920 Après la catastrophe de Courrières de 1907, les communes voisines commencent à recruter des mineurs à l'étranger. Au début de l'année 1913, des familles polonaises s'installent à Méricourt, dans les vieilles cités appelées "Méricourt-Coron", selon le témoignage d'un mineur polonais de l'époque. Tout comme le reste du bassin minier, Méricourt a accueilli une part importante de l'immigration polonaise en France dans les années 1920. Seconde Guerre mondiale La ville est occupée par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, quand elle est placée sous administration militaire allemande. C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de , 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948. Années 1950 La fosse est modernisée en 1953. L'année suivante, la fosse est concentrée dessus. En 1963, des ingénieurs évoquent la possibilité de creuser un troisième puits sur le site, équipé d'une tour d'extraction semblable à Barrois , au 10 d'Oignies ou au 19 de Lens, mais l'idée est abandonnée. En 1965, la fosse est concentrée, quatre ans plus tard, c'est au tour de la fosse . En 1971, le chevalement et la recette du puits sont détruits, et remplacés par une nouvelle recette, et le chevalement du puits de Liévin. Années 1980 La concentration fonctionne jusqu'en 1983, date à laquelle l'extraction est reprise par la fosse 4 - 5 de Drocourt. Le puits est remblayé en 1983, il est profond de . Le puits assure le service pendant deux ans, puis il est remblayé en 1985. Il est lui profond de . Les deux chevalements sont détruits en 1988. Subsistent sur le site cinq bâtiments en 2011, les bains douches, les bureaux, le magasin, le poste électrique et les garages. Politique et administration Rattachements administratifs et électoraux Rattachements administratifs La commune se trouvait dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais. Le , elle est rattachée à son arrondissement de Lens Elle faisait partie de 1793 à 1973 du canton de Vimy, année où elle intègre le canton d'Avion. En 1984, une partie de la commune est rattachée au canton de Rouvroy, le surplus restant dans celui d'Avion. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale. Rattachements électoraux Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton d'Avion Pour l'élection des députés, elle fait partie à la fois de la troisième et de la onzieme circonscription du Pas-de-Calais, correspondant à la division des anciens cantons d'Avion et de Rouvroy. Intercommunalité Méricourt est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité a adopté en 2004 la dénomination de communication de Communaupole, mais son nom officiel demeure communauté d'agglomération de Lens-Liévin. Tendances politiques et résultats La commune a la particularité d'être sans discontinuer une municipalité communiste. Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais, la liste FG-PS menée par le maire sortant Bernard Baude obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec (51,25 %, 26 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires); devançant largement les listes menées respectivement par : - Jean-François Delcroix (FN, , 33,67 %, 5 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ; - Daniel Sauty (UDI, 781 voix, 15,07 %, 2 conseillers municipaux élus). Lors de ce scrutin, 40,76 % des électeurs se sont abstenus. Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste PCF menée par le maire sortant Bernard Baude remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec (68,51 %, 29 conseillers municipaux, dont 4 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par : - Laurent Dassonville (RN, 897 voix, 25,86 %, 4 conseillers municipaux élus) ; - Daniel Sauty (LR), 195 voix, 5,65 %, pas d'élus). Lors de ce scrutin, marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 59,19 % des électeurs se sont abstenus Liste des maires Population et société Démographie Évolution démographique Pyramide des âges La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à s'élève à 37,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à est de 25,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait pour , soit un taux de 52,19 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. Culture locale et patrimoine Lieux et monuments C'est à Méricourt que se trouve le mémorial de la catastrophe minière dite de Courrières ( morts en ). Depuis 2006, ce mémorial comporte aussi un chemin de marche reconstituant le parcours souterrain , c'est-à-dire des survivants qui ressortirent des galeries effondrées environ trois semaines après le coup de grisou et de poussière. Église Saint-Martin, vaste église néo-romane. Église Sainte-Barbe, petite église moderne qui remplace l'ancienne (1927-1997). Chapelle Saint-André-Bobola, chapelle moderne desservant la communauté polonaise et ses descendants. Monument de Jean Jaurès par le sculpteur Augustin Lesieux, inauguré le . Personnalités liées à la commune Antoine de Loueuse, écuyer, seigneur de Cronevelt et de Méricourt en partie, est autorisé le 19 février 1585, à faire enregistrer les lettres de chevalerie données à Vienne le 12 avril 1577, par l'empereur Maximilien II à son frère Jacques de Loueuse, seigneur dudit lieu. Le 8 mars 1585, Antoine de Loueuse est autorisé à faire enregistrer les lettres de chevalerie données le 24 février 1536, par l'empereur Charles V (Charles Quint), à Jean de Baiart, seigneur de Gautaul, père de Claire de Baiart, sa femme. Louis Delaby (1897-1972), dirigeant syndicaliste français. Charles Humez (1927-1979), boxeur, né à Méricourt. (poète-mineur). Arthur Chardon était mineur à la Fosse 3 des mines de Courrières à Méricourt. C'est un poète patoisant qui a écrit Les Chants d'un mineur (1912). Héraldique Pour approfondir Bibliographie Articles connexes Liste des communes du Pas-de-Calais Liens externes Site de la mairie . . , . Notes et références Notes Références Communaupole Commune dans le Pas-de-Calais Ville décorée de la croix de guerre 1914-1918 Unité urbaine de Douai - Lens Aire urbaine de Douai-Lens
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Sallaumines
Sallaumines
Sallaumines est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Communaupole de Lens-Liévin (communauté d'agglomération) qui regroupe et comptait en 2010. La commune a été de la fin du jusqu'à la fin des années 1980 un grand centre minier, puisque la Compagnie des mines de Courrières y a ouvert ses fosses 4 - 11, 5 - 12 et 13 - 18. Une avaleresse 5 a même été tentée sans succès. Géographie Situation Communes limitrophes Urbanisme Typologie Sallaumines est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant et en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal. Cette aire, qui regroupe , est catégorisée dans les aires de à moins de . Occupation des sols L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (92,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (91,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (89,3 %), prairies (5,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), terres arables (2,1 %). L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui). Toponymie Histoire Sallau était un petit village agricole de l'Artois, sur les bords de la Souchez, avant la découverte du charbon, qui a provoqué une industrialisation et une poussée démographique subites. L'histoire de la région reste marquée par la catastrophe minière dite Catastrophe de Courrières qui fit morts le sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt et Sallaumines, puis par la Première Guerre mondiale qui a ravagé une grande partie de la région (classée zone rouge lors de la reconstruction). Exploitation minière La ville de Sallaumines se situe entièrement sur la concession des mines de Courrières. Cette compagnie y a exploité trois fosses, Fosse 4, Fosse 5 et Fosse 13. Les travaux du puits ont commencé en à Sallaumines. La fosse est terminée à la fin de 1867. Le diamètre du puits est de quatre mètres. La houille contient 34 à 40 % de matières volatiles. Le puits est ajouté à partir de 1898, et est fonctionnel en 1901. La fosse est touchée en 1906 par la Catastrophe de Courrières, dont le souvenir est encore marqué aujourd'hui, notamment par plusieurs odonymes dans les communes concernées (cf. ). Une seconde catastrophe se produit le lundi , une explosion a lieu dans le puits 11. Les installations du jour sont endommagées à cause de l'effet de souffle, la cage est coincée dans le chevalement. Cette catastrophe provoque la mort de seize personnes, et en blesse grièvement 33. Après que l'exploitation du gisement a été concentrée sur la fosse n°3/15 en 1954, la fosse cesse son activité, le puits , profond de , est remblayé et sa machine d'extraction installée au puits à Estevelles. Les chevalements ont été abattus en 1962, date à laquelle le puits n°4 est remblayé. Le carreau a ensuite servi de parc à bois central pour le Groupe d'Hénin-Liétard jusqu'à l'arrêt du dernier siège du Groupe, en 1990/91, date à laquelle les derniers bâtiments de la fosse sont détruits. Une voie rapide a été aménagée et coupe la fosse en deux parties. En 2011, l'ancien carreau de mine est réhabilité avec la construction de nouveaux logements. Un premier puits, dit avaleresse , est tout d'abord creusé sur le site, à Sallaumines, mais il est abandonné à la profondeur de . Un second puits, dit fosse , a été ouvert à cinquante mètres du premier, à l'aide d'une tour en tôle que l'on a descendu jusqu'à du sol. On épuise jusqu'à cubes d'eau à l'heure, au moyen de trois pompes, dont deux de et une d'un mètre de diamètre, marchant avec une course de trois mètres. Le diamètre du puits est de . Le siège est ouvert à partir du . Il porte le nom de Constant Mathieu, directeur de la Compagnie. Le puits est ajouté en 1905. Les puits et 12, respectivement profonds de 676 et , ont été remblayés en . Les principales installations ont été démolies en 1990. Subsistent encore de nos jours, les bains douches et la lampisterie, occupés par les services techniques de la ville de Sallaumines, les magasins de stockage, la salle de paye et le logement de concierge sont encore visibles mais abandonnés et vandalisés. L'ancien site minier est en cours de réhabilitation est intégré à la Zone Industrielle de la Galance. Immigration polonaise Sallaumines a accueilli, comme de nombreux autres communes du reste du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920. Seconde guerre mondiale C'est un enfant de Sallaumines qui fut un des leaders de la Résistance et de la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941, Julien Lhommet, évadé en 1940 de la prison de Cuincy (Nord), avec Auguste Lecoeur, aussi épaulé par Nestor Calonne et Gustave Lecointe. C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de , 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948. Politique et administration Rattachements administratifs et électoraux La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription du Pas-de-Calais. Elle faisait partie de 1793 à 1904 du canton de Lens, année où il est scindé et elle intègrée au canton de Lens-Est. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton d'Avion.. Intercommunalité La commune est membre du communaupole de Lens-Liévin, créé en 2000. Tendances politiques et résultats Liste des maires Jumelages La ville est jumelée avec Trbovlje, ville de Slovénie. Sécurité Une zone de sécurité prioritaire a été classée le à Lens-Sallaumines et dans le quartier la Grande Résidence, posant la question de la délinquance, de l'économie souterraine et de la hausse des cambriolages , réclamée par les syndicats de police. Population et société Démographie Évolution démographique Pyramide des âges La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à s'élève à 39,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à est de 24,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait pour , soit un taux de 52,14 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. Cultes Les catholiques de Sallaumines dépendent de la paroisse Bienheureux Marcel-Callo-en-Mines du doyenné de Lens-Liévin du diocèse d'Arras qui regroupe également les clochers de Saint-Vaast de Loison-sous-Lens, Saint-Martin de Méricourt, Sainte-Barbe de Méricourt, et Saint-Amand de Noyelles-sous-Lens. Économie Statistiques de l'emploi Les statistiques de l'INSEE montrent un emploi toujours fortement ouvrier et une activité économique orientée vers l'automobile. Source : Insee, RP2011 exploitation complémentaire lieu de travail Source : Insee, CLAP, 2013 Source : Insee, CLAP, 2013 Entreprise connue Sallaumines est le siège et le principal établissement de la Société Durisotti qui fut fondée le à Sallaumines par deux frères, Bruno et Louis Durisotti après leur apprentissage dans la carrosserie paternelle à Amiens. Après s'être spécialisée dans la réparation des autocars, l'entreprise se tourne à partir de 1968 vers la transformation et à l'aménagement des véhicules utilitaires légers des grands constructeurs automobiles. À la même époque, les mines commencent à fermer, le textile accentue son déclin et le parc des autocars consacrés notamment au transport des ouvriers vers les mines ou les grandes usines diminue fortement. Pour sa reconversion, Durisotti achète l'ancien carreau de la fosse 13, soit de friche industrielle. Six mois plus tard, un premier bâtiment de est construit et Durisotti commence, avec l'accord du constructeur, l'allongement en empattement et en porte à faux du fourgon J7 Peugeot qui rencontre un grand succès et lance définitivement Durisotti sur le marché de la transformation des véhicules utilitaires légers. En trente ans, la friche minière est devenue le plus important site industriel français pour la transformation de véhicules utilitaires légers, avec de bâtiments sur et 410 salariés. L'entreprise Durisotti poursuit son activité à ce jour et, bien qu'ayant fondé des succursales ailleurs, reste le premier employeur de la commune. Culture locale et patrimoine Lieux et monuments Église Saint-Vaast Cimetière militaire allemand de Lens-Sallaumines Personnalités liées à la commune Max Immelmann (1890-1916) : un des as de la chasse allemande pendant la Première Guerre mondiale. Il fut le à recevoir la croix prussienne tant convoitée « pour le mérite » d'où le surnom de la « blaue Max » pour cette prestigieuse décoration qui était de couleur bleue et écrite en français. Immelmann fut tué en combat au-dessus de Sallaumines. Paul Courtin (1942-) : footballeur professionnel né à Sallaumines , passé par le RC Lens, le FC Nantes et le Nîmes Olympique. Gérard Théry (1933-2021) : Polytechnicien et ingénieur général des télécommunications né à Sallaumines . directeur général des Télécommunications du 16 octobre 1974 au 7 août 1981, et président de la Cité des sciences et de l'industrie de 1996 à 1998. Héraldique Pour approfondir Bibliographie Articles connexes Liste des communes du Pas-de-Calais Liste des biens du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais inscrits sur la liste du patrimoine mondial Liens externes Site de la mairie Notes et références Notes Références Communaupole Commune dans le Pas-de-Calais Ville décorée de la croix de guerre 1914-1918 Unité urbaine de Douai - Lens Aire urbaine de Douai-Lens
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https://fr.wikipedia.org/wiki/PRI
PRI
PRI est le sigle qui peut signifier : Parti révolutionnaire institutionnel au Mexique Parti républicain italien Parti radical indépendant Plan de reprise informatique ou plan de reprise d'activité Public Radio International, réseau de radiodiffusion public américain ; Plateforme régionale d'innovation Primary Rate Interface (en français, accès primaire RNIS), une interface d'accès à un réseau RNIS. Prix de revient industriel Penal Reform International, une ONG Périmètre de restauration immobilière Photo rénovation image Signification du site pri.re: site d'un photographe, graphiste, PAO situé sur l'île de la Réunion Past Reality Integration méthode psychologique pour permettre l'intégration des traces du passé PHOTON Recherche Industrie évènement professionnel optique photonique Principes pour l'investissement responsable (Principles for Responsible Investment) Pôle régional d'ingénierie de la SNCF PRI est un code qui peut signifier : Porto Rico, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays), selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-3 Code
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Langue%20latine
Langue latine
La langue latine est la langue parlée originellement dans le Latium puis dans tout l'Empire romain. Les langues latines sont les langues issues du latin vulgaire. On en compte plus de soixante-dix, dont le français, l'italien, l'espagnol, le portugais et le roumain.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9action%20de%20Diels-Alder
Réaction de Diels-Alder
La réaction de Diels-Alder est une réaction chimique utilisée en chimie organique, dans laquelle un alcène (diénophile) s'additionne à un diène conjugué pour former un dérivé du cyclohexène. Otto Diels et Kurt Alder reçurent le prix Nobel de chimie en 1950 pour les travaux relatifs à cette réaction. Dans le domaine des matériaux avancés et de la robotique souple on parle de « Polymères Diels-Alder » () pour décrire des polymères constitués de réseaux covalents thermoréversibles. Un tel matériau a été récemment (2016-2017) expérimenté avec succès pour trois actionneurs pneumatiques de robotique souple (une pince souple, une main et des muscles artificiels) auto-cicatrisant après lésions par percement, déchirement ou coups portés sur le polymère en question. Cyclo-additions La réaction de Diels-Alder est un cas spécial d'une classe de réactions plus générale : les réactions de cycloaddition entre systèmes π. Dans la réaction de Diels-Alder, les 4 électrons π du diène réagissent avec la double liaison de l'alcène contenant 2 électrons π. Pour cette raison, cette réaction est appelée cycloaddition [4+2]. La réalisation de ces réactions nécessite, en général, un chauffage. Règle d'Alder La facilité de la réaction de Diels-Alder dépend fortement de la nature des substituants du diène et du diénophile. La réaction prototype ci-dessous, entre l'éthène et le but-1,3-diène, se fait difficilement et donne un rendement en cyclohexène assez faible. La règle d'Alder permet de préciser les conditions qui facilitent la réalisation de ces cycloadditions : la réaction s'effectue plus facilement entre un diène riche en électrons et un diénophile pauvre en électrons. En d'autres termes, un « bon » diène est substitué par des atomes ou des groupes d'atomes donneurs d'électrons, un « bon » diénophile par des atomes ou groupes d'atomes attracteurs (accepteurs) d'électrons. Ces caractères, attracteurs ou donneurs, peuvent être des effets inductif, mésomère, ou d'hyperconjugaison. Ci-dessous, la réaction entre le 2,3-diméthylbuta-1,3-diène (2 groupements méthyles donneurs d'électrons) et le propénal (groupement aldéhyde attracteur d'électrons) se fait avec un bon rendement. Les alcynes substitués par des groupements attracteurs sont de bons diénophiles et font l'objet d'une réaction de Diels-Alder. En effet, la réaction d'un éthyne substitué avec 2 groupements attracteurs (par ex, CH3OOC)-C≡C-(COOCH3) avec le buta-1,3-diène donne une réaction possible. En revanche, un composé comportant deux liaisons π conjuguées dont au moins une est un alcyne est un mauvais diène, car il ne peut se positionner en conformation s-cis. La réaction nécessite une haute température. Stéréochimie de la réaction Cette réaction de cycloaddition [4+2] est sous contrôle orbitalaire, ce qui entraîne généralement la formation d'un stéréoisomère endo lorsque le diène est cyclique. On justifie fréquemment cette sélectivité par des considérations frontalières secondaires stabilisant l'approche endo : La réaction est renversable. Le composé endo est généralement obtenu le plus rapidement (conditions cinétiques). Si on laisse la réaction se prolonger un temps très long, l'équilibre sera alors en faveur du produit exo, plus stable thermodynamiquement. Caractère renversable Cette réaction est renversable. Les réactions inverses, dites de rétro-Diels-Alder, peuvent être utilisées pour préparer des composés. Par exemple, le craquage thermique du cyclohexène permet d'obtenir du butadiène et de l'éthène. Certains auteurs utilisent à tort le terme "réversible" à la place de "renversable" alors que toute transformation chimique est créatrice d'entropie. En pratique La réaction de Diels-Alder peut être problématique, par exemple dans le cadre du stockage du cyclopentadiène qui se dimérise lentement à température ambiante pour former un composé tricyclique, par réaction de Diels-Alder sur lui-même. Le composé obtenu, stable à la température ambiante (Teb = ), doit être distillé lentement pour récupérer le cyclopentadiène (Teb = ) par réaction de rétro-Diels-Alder. Notes et références Diels-Alder Alcène
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Dièse
Un dièse est graphiquement symbolisé par le signe , en musique et solfège, dans lesquels il appartient à la famille dite des altérations, où sa fonction est d'indiquer sur une partition que la hauteur naturelle de la note (de musique) associée à ce dièse doit être élevée d'un demi-ton chromatique. Il est souvent confondu avec le croisillon « # ». La note affectée d'un dièse est dite « diésée ». Une note peut être diésée pour toutes sortes de raisons : modulation, transposition, note de passage, ornementation, utilisation de l'échelle chromatique. Étymologie et histoire Le français dièse est un substantif masculin, prononcé en français standard. Il est attesté au : sa plus ancienne occurrence connue figure chez Richard Le Blanc, dans sa traduction du de Jérôme Cardan, parue en . C'est un emprunt au latin , substantif féminin qui a d'abord désigné, en latin impérial, le dans l'ancienne musique puis, en latin tardif, le dans le système de Pythagore. Le latin est lui-même un emprunt au grec ( et, en musique, ). Dans le système musical grec antique, le terme dièse, plus couramment employé sous sa forme ancienne (diésis), désigne le plus petit intervalle utilisé. Au Moyen Âge, à l'époque du Roman de Fauvel, apparaît le signe du dièse, dont la forme provient du bécarre. Effet du dièse Le dièse a toujours pour effet de hausser la note d'un demi-ton chromatique. Il peut être constitutif (c'est-à-dire placé à l'armure en début de portée, à la droite de la clef), ou bien accidentel (c'est-à-dire placé de manière ponctuelle, à divers endroits d'une portée musicale, à la gauche de la note qu'il affecte). Dièse constitutif (ou dièse « à la clé ») Les dièses constitutifs, communément appelés « dièses à la clé », sont habituellement rappelés au début de chaque système, et à chaque changement de clé (lorsque, par exemple, on passe, sur la même portée, de la clé de sol à la clé de fa). Ils constituent l’armure du morceau ou de la section. Leur effet est permanent pour toute la durée de la portée, sauf si l'armure est modifiée. Ces dièses altèrent toutes les notes de même nom quelle qu'en soit l'octave, sauf si entre-temps intervient une autre altération (accidentelle) modifiant temporairement (pour la durée de la mesure en cours) la hauteur de la note en question, ou, bien sûr, si l'armure est modifiée. L'ordre des dièses (selon le cycle des quintes montantes) est immuable : fa, do, sol, ré, la, mi, si. De sorte que s'il n'y a qu'un dièse à la clé, c'est toujours le fa qui est altéré ; s'il y en a deux ce sont toujours le fa et le do ; trois dièses à la clé affectent toujours fa, do et sol, et ainsi de suite. Dièse accidentel L'effet d'une altération accidentelle, quelle qu'elle soit, est temporaire. Elle altère toutes les notes de même nom et de même hauteur se trouvant après elle, et ce jusqu'à la prochaine barre de mesure, sauf si entre-temps apparaît une autre altération modifiant la hauteur de cette même note. Autres dièses Il existe aussi : le double-dièse (), qui monte la note de deux demi-tons chromatiques (pour les instruments à tempérament égal cela revient à monter d'un ton), utilisé dans certains accords et certaines tonalités ; par exemple en mineur, les notes de la gamme mineure harmonique sont : « , , , , , si, ». le semi-dièse, qui monte la note d'un quart de ton. Il peut être représenté par le symbole dièse avec une seule barre verticale. le sesqui-dièse, qui monte la note de trois quarts de ton. Il peut être représenté par le symbole dièse avec trois barres verticales. Représentation du dièse en informatique Le dièse et Unicode Le dièse (♯) est un caractère différent du croisillon (« # ») ; ce dernier a les deux barres transversales horizontales, et ses barres « verticales » légèrement obliques ascendantes, alors que les barres verticales du dièse sont bien verticales mais ses « horizontales » sont, elles, légèrement ascendantes. Unicode distingue les deux caractères : le dièse est codé à l'emplacement U+266F, tandis que le croisillon l'est à U+0023. On utilise cependant souvent le croisillon (#) pour représenter le dièse (♯), par facilité, car le croisillon est disponible sur le clavier. Le dièse et LaTeX LaTeX permet de tracer le symbole du dièse facilement. La syntaxe est $\sharp$ et le résultat est . Le dièse et Linux Linux aussi permet de taper les dièses (♯) très facilement  (voir ici pour cela). Si l'on a défini une touche Compose, il suffit de taper Compose # #. Compose # b donnera un bémol (♭) et Compose # f un bécarre (♮). Notes et références Voir aussi Articles connexes Représentation des symboles musicaux en informatique Bibliographie Symbole typographique Notation musicale fi:Etumerkki (musiikki)#Tavalliset etumerkit
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Cornemuse
La cornemuse est un instrument de musique à vent et plus particulièrement à anches. Il en existe plus d'une centaine de types dans le monde. Sa répartition géographique correspond à l'Europe entière, au Caucase, au Maghreb, au golfe Persique et va jusqu'à l'Inde du Nord. Histoire Les origines de la cornemuse sont lointaines et difficiles à déterminer étant donné le peu de preuves archéologiques dont on dispose aujourd'hui. Elle est mentionnée dès l'époque gréco-romaine : les Grecs l'appelaient / et chez les Romains elle se nommait . On suppose que la cornemuse prendrait ses origines en Égypte antique car de nombreuses représentations de chalumeaux doubles, tant chez les Grecs (aulos bicalame, de calamus « roseau en latin ») que chez les Égyptiens montrent l'importance de cet instrument. Des débris de ce dernier ont été retrouvés dans des pyramides égyptiennes datant d'environ 300 ans , Aristophane (≈450-386 ) poète comique d'Athènes s'en moquait déjà. En théorie, il serait arrivé en Europe grâce aux Grecs, puis aux Romains et au commerce avec les peuples de tout le pourtour du bassin méditerranéen. En effet, d'après Procope ( ), cet instrument aurait été l'instrument de marche des légions romaines. Mais aucun élément matériel, ni aucune autre référence littéraire ne permet de conforter cette théorie au vu du peu de témoignages dont nous disposons. Rechercher une origine commune entre les différentes cornemuses est aussi hypothétique qu'illusoire ; il est d'ailleurs possible que plusieurs versions de cet instrument ait été créées simultanément dans diverses régions vers la même époque ou à des époques différentes, jusque dans des régions fort éloignées les unes des autres. Il faut établir des regroupements (par exemple le continuum Europe antique-Inde) et essayer d'établir une chronologie d'après les mentions anciennes dans les documents et les découvertes archéologiques. Instrument pastoral à l'origine, elle a développé au cours des siècles un répertoire à part entière qui culmine avec la musique de cour et la musique militaire. L'adjonction d'un réservoir (poche) à un hautbois à anche double ou à anche simple, constitue l'une des particularités de l'instrument qui permet alors un jeu continu (similaire au souffle continu) et puissant, une autre étant l'adjonction de tuyaux complémentaires à anche simple ou double (semi-mélodique ou bourdon) amplifiant encore la puissance sonore et l'effet polyphonique. Le joueur de cornemuse est appelé sonneur en France, mais aussi talabarder ou biniaouer en Bretagne. Il est appelé piper en Irlande et en Grande-Bretagne, píobaire en gaëlique irlandais, gaitero en Espagne, gaiteiro au Portugal. Facture Elles sont toutes constituées sur la base d'un hautbois à doigté plus ou moins complexe, équipé d'une anche double, et d'un ou plusieurs bourdons, produisant une note tenue, à l'aide d'une anche simple − traditionnellement en roseau − emboutie dans un tuyau à coulisse réglable. Les instrumentistes des hautbois précurseurs des cornemuses jouent le hautbois directement dans la bouche, en respiration circulaire ; les joues servant de réserve d'air pendant que l'instrumentiste regonfle ses poumons. Il peut jouer simultanément de deux hautbois, ou d'un bourdon et un hautbois, tous deux directement tenus par les lèvres. Le sac, initialement dans une peau ou une vessie de bête est une invention permettant au musicien de s'affranchir du souffle continu, et qui a permis de complexifier l'instrument, en y ajoutant d'autres bourdons, hautbois, voire des régulateurs actionnés au poignet. Tuyaux et réservoir La poche, ou sac, est un réservoir étanche (sac en peau animale ou en Gore-Tex soit encore la combinaison du cuir extérieur et gore-tex intérieur) dans lequel de l'air est insufflé soit par la bouche de l'instrumentiste soit par un soufflet (ce qui est plus rare). L'air contenu dans le réservoir s'échappe ensuite de manière continue vers les tuyaux de bois (ébène, grenadille du Mozambique ou fruitier) souvent formés de segments emboîtés dont l'extrémité interne possède une anche simple ou double qui produit le son. Ces tuyaux sont, ou non, percés de trous de jeu qui, comme sur une flûte, sont fermés ou ouverts par les doigts ou par des clefs (plus rarement), afin de produire la mélodie. Quand ils sont percés de trous, on parle de « tuyaux mélodiques », mais aussi de « tuyaux semi-mélodiques » selon leur rôle dans la production musicale. Un tuyau dépourvu de trou de jeu s'appelle « bourdon », et il donne une note continue de hauteur fixe. Il y a souvent des décorations de passementerie. Le tuyau mélodique est équipé d'une anche simple battante (une languette vibrante, comme sur la clarinette) ou double (deux languettes vibrantes, comme sur le hautbois). Ce dernier cas est le plus courant en France (sauf pour la boha landaise) d'où son appellation de hautbois. On utilise également les termes de chalumeau, chanterelle, en anglais, en breton… Le terme « pied » est aussi utilisé pour parler du tuyau mélodique mais son usage n'est pas approprié dans tous les cas : le pied est, dans le cas de la cornemuse d'Auvergne (cabrette), l'ensemble « tuyau mélodique et tuyau bourdon » disposés parallèlement l'un à l'autre, ou bien, dans le cas de la musette baroque, c'est le double tuyau mélodique. Le terme pied ne devrait s'appliquer qu'à ces deux seules cornemuses où deux tuyaux parallèles (soit mélodique et bourdon, soit deux mélodiques) peuvent être démontés en un geste car ils sont fixés sur la même pièce de bois, elle-même reliée au réservoir. Dans tous les autres cas, on peut parler de hautbois, si le tuyau est bien muni d'une anche double. Car le tuyau mélodique peut être équipé d'une anche simple (Gaïdas, Boha). Ce cas est très fréquent pour les cornemuses de l'Est de l'Europe, en Suède, en Méditerranée, dans le Caucase, au Proche et Moyen-Orient et jusqu'en Inde (où on joue aussi la cornemuse écossaise laissée par les Britanniques). Certaines cornemuses sont munies d'un tuyau mélodique qui sert à accompagner et ornementer la mélodie principale, et que l'on appelle tuyau semi-mélodique pour cette raison. Comme le tuyau mélodique, à côté duquel il est la plupart du temps placé (et même, il est souvent percé dans le même bloc de bois), il possède des trous de jeu. La hongroise, la boha landaise et la zampogna italienne sont équipées d'un tel tuyau. Il peut y avoir de un à quatre trous (voire cinq plus rarement, sachant que le tuyau mélodique en a toujours plus, c'est-à-dire au moins six et jusqu'à une douzaine sur le ). Les uilleann pipes irlandais, possèdent plusieurs tuyaux semi-mélodiques. Appelés en anglais, régulateurs en français, ils sont au nombre de trois, rarement quatre voire cinq. Ils permettent de réaliser des accords d'accompagnement et sont munis de clefs que l'on actionne avec le poignet de la main droite. Le nombre de bourdons, ces tuyaux, qui servent aussi à l'accompagnement mais dont on ne modifie pas la note produite, donc l'accord, en cours de jeu, est très variable : de un à quatre, qui sont accordés le plus souvent à l'octave ou deux octaves sous la tonique du tuyau mélodique, mais aussi en quinte ou quarte. La cornemuse écossaise en a trois, certaines cornemuses de Serbie également. Mais toutes les cornemuses n'ont pas forcément un bourdon. C'est le cas par exemple du mezwed tunisien ou de la tsambouna grecque. Mais elles possèdent soit un double tuyau mélodique (deux tuyaux strictement jumeaux, placés côte à côte, les doigts bouchant deux trous à la fois), soit un tuyau semi-mélodique. Par exemple, la cornemuse écossaise Great Highland Bagpipe comporte les pièces suivantes (globalement les mêmes sur toutes les cornemuses, dans le principe tout au moins) : tuyau mélodique (chalumeau ou levriad en breton ou chanter en anglais), réservoir d'air (poche), souche (pièce fixée sur la poche où viennent s'enficher les tuyaux), tuyau d'insufflation (appelé aussi porte-vent ou sutell, litt. "sifflet", en breton, ou encore bouffoir, de bouffer = souffler en vieux français, blowpipe en Anglais) bourdons ténors, bourdon basse, coulisse d'accord (on fait coulisser des parties du bourdon pour augmenter ou diminuer la hauteur de la colonne d'air et ainsi obtenir une note juste), cordons de maintien (spécifique à la grande cornemuse d'Écosse). Le tuyau d'insufflation est muni d'un clapet anti-retour (soupape), permettant à l'air introduit dans le réservoir de ne pas en ressortir. Toutes les cornemuses ont au moins un tuyau mélodique, pour jouer la mélodie. La différence se fait sur la présence et le nombre de bourdons, la présence et le nombre de tuyaux semi-mélodiques, la présence d'un tuyau d'insufflation ou d'un soufflet. Sur le réservoir sont fixées une ou plusieurs souches, ligaturées de manière étanche. Dans les souches, on vient introduire les tuyaux de jeu. les souches servent d'intermédiaire entre le réservoir et le tuyau : on peut ainsi détacher les tuyaux pour accorder les anches sans devoir tout défaire. Sur la "grande cornemuse d'Écosse" il y a une souche par tuyau de jeu alors que sur d'autres cornemuses, comme la zampogna, il peut y avoir une souche commune à plusieurs tuyaux. Dans certains cas (cornemuse de Turquie par exemple), le tuyau d'insufflation est raccordé directement, sans souche. Le réservoir ou poche, ou sac, est généralement fait à partir d'une peau animale presque entière, telle que la chèvre (qui a donné son nom à l'instrument comme c'est le cas pour la cabrette auvergnate ou la koza polonaise) ou le chien (anciennement pour le biniou kozh). Il est aussi fait dans une pièce de cuir bovin ou ovin (ce qui est le cas dans presque toute l'Europe occidentale). Pour garantir l'étanchéité, cette peau est travaillée de différentes manières. Dans le cas de la peau de chèvre, il est fréquent que les poils qui ont été coupés court soient conservés à l'intérieur et enduits de sel qui absorbera l'humidité du souffle. Dans le cas de l'utilisation d'une pièce de cuir bovin ou ovin cousue, la surface intérieure est enduite d'une préparation à base de poix ou d'un produit adapté qui en assurent l'étanchéité et absorbent la condensation due au souffle (insufflation buccale) . D'autres réservoirs encore peuvent être constituées d'une vessie (celles que l'on trouve dans la région de la Volga en Russie, par exemple). Les poches les plus récentes ont une poche en matériau synthétique : gore-tex, ou en composite gore tex + cuir à l'extérieur en fonction des souhaits des musiciens. Les réservoirs en synthétique doivent être munis d'un système de récupération de la condensation due au souffle du musicien. Le caoutchouc a été abandonné car il vieillissait très mal et gardait l'humidité, nuisible aux anches et à l'hygiène bactérienne interne. Souvent, on glisse le réservoir dans un tissu que l'on appelle la robe ou la housse. Anches Les tuyaux sonnants de la cornemuse fonctionnent grâce à une anche qu'il est (parfois) nécessaire de mouiller quelques minutes avant de pouvoir jouer. Selon le type de cornemuse, on trouve des anches simples sur le tuyau mélodique et le ou les bourdons, comme sur le koziol polonais ; ou bien des anches doubles (par ex. certaines zampogna italiennes et la musette baroque). D'autres cornemuses, la plupart même, fonctionnent avec une anche double pour le tuyau mélodique, de perce conique, et une anche simple pour le ou les bourdons, de perce cylindrique. C'est le cas par ex. de la bagpipe, du sac de gemecs catalan, de la veuze nantaise, de la cabrette auvergnate, etc. Les anches simples : Elles sont constituées d'une section de roseau (Canne de Provence), fermée à une extrémité et fendue de sorte à dégager une lamelle qui est la partie vibrante, la longueur et le diamètre de l'anche donnent la hauteur de son. C'est sur ces paramètres qu'il faudra jouer pour accorder l'anche au moyen d'une bride en fil poissé qui permet de varier la longueur de la lamelle vibrante et donc hauteur de son et puissance sonore. Parfois la lamelle est faite dans une autre matière (comme du bronze sur la musette Béchonnet) et elle est alors liée par de la filasse ou du fil de chanvre poissé et enduit de poix sur le tube sur lequel on a pratiqué au préalable un orifice rectangulaire correspondant à la lamelle. Il existe sur le marché spécialisé, depuis une quinzaine d'années, un nombre important d'anches simples en matériaux synthétiques tels que ABS, avec lamelle en fibre de carbone, fibre de verre, polycarbonate ou même roseau (anches composites). Joseph Béchonnet, créateur de la musette du même nom au invente la première anche simple composite : corps en ébène creusé et lamelle en bronze comme sur un accordéon ou un harmonica. L'anche est enfoncée dans un siège à l'extrémité du tuyau de jeu, mélodique (lamelle vers le haut) ou bourdon (lamelle vers le bas). L'air fait vibrer la lamelle en s'engouffrant dans l'anche, puis dans le tuyau, et le tuyau se met à sonner. L'anche simple est analogue à celles de la clarinette et du saxophone. Les anches doubles : Elles sont constituées (comme l'anche d'un hautbois) de deux lamelles de roseau trapézoïdales, affinées (grattées) sur la partie la plus large, et déposées sur un petit tube (le canon, que l'on enfoncera dans son siège au bout du tuyau), et tenues l'une contre l'autre avec du fil, de matière naturelle (lin, coton) ou synthétique, qui est ensuite verni afin de fixer les lamelles, ce qui permet aussi de les accorder (car plus on recouvre les lamelles, plus on raccourcit la surface vibrante et inversement). Il y aussi, dans le cas des anches plus complexes (et plus récentes), une petite barrette de laiton, qui sert à accorder, et qui s'appelle la rasette (Uilleann pipes), par ailleurs, sur les Small pipes en général, une bride en fil de laiton permet de régler l'ouverture des lamelles de l'anche double, (à l'instar du hautbois classique), cela permettant de modifier la puissance sonore et la hauteur de son Le canon est garni de fil ou de liège pour ajuster l'anche dans son siège sur le tuyau sonore. Les anches doubles sont aussi utilisées par le basson, la chalémie, le hautbois, la bombarde, ou encore le cor anglais. Jeu La cornemuse se joue généralement debout car elle demande la pleine capacité des poumons, sauf les modèles à soufflet, qui se jouent assis. S'il suffit d'insuffler le sac pour qu'un son sorte aussitôt par les tuyaux sonnants, il est absolument nécessaire, pour des raisons de stabilité et de tenue de la tonalité, que la poche soit mise à pleine pression afin de procéder à l'accord de l'instrument. Une fois la poche gonflée on peut reprendre une inspiration (parfois certains chantent) car c'est le bras qui sert de régulateur de pression (on souffle donc par alternance), cela permet donc d'avoir un son continu et puissant, le processus de fonctionnement est le même sur un instrument alimenté au moyen d'un soufflet (Northumbrian pipes, uilleann pipes, cabrette, etc.). La poche permet aussi d'augmenter la pression en cas de passage à l'octave supérieure si le type de cornemuse le permet (par exemple: Uilleann pipe, Cabrette, Musette du centre France, Gaïtas, etc.). Elle se joue en solo, en couple avec une bombarde, une clarinette, une vielle ou un accordéon (Centre de la France, Cabrette) en formation de cornemuses, en pipe band (Écosse) ou encore en bagad (Bretagne) accompagnée de bombardes. On y joue tout autant des danses que de la musique militaire ou religieuse, etc. D'autres cornemuses moins puissantes, telles que la musette de cour ou les uilleann pipes se jouent comme un autre instrument, en solo ou en groupe. Suivant les cornemuses, le jeu est dit "ouvert" (on lève un doigt de plus pour chaque nouvelle note supérieure), "semi-ouvert" comme sur la cornemuse écossaise-(on lève des doigts et on en abaisse d'autres pour obtenir la note juste), "fermé" comme sur le Northumbrian Small Pipes (tous les doigts restent posés, on lève le doigt correspondant à la note voulue). La réserve d'air produisant un son continu, sauf pour certains chalumeaux fermés à l'extrémité (cornemuse du Northumberland) ou qu'on joue posés sur la cuisse (uilleann pipes, qui possèdent une clé destinée à fermer ou ouvrir la pression de l'air sur les bourdons et un STOP pour couper l'air sur l'anche du chanter ou hautbois), il est impossible de détacher les notes par des coups de langue. Le musicien ne peut utiliser que le jeu de ses doigts pour détacher les notes, soit en staccato (Uilleann pipes, Northumbrian small pipes), ou au moyen d'ornementations, comprenant une, voire plusieurs notes rapides, plus aigües ou plus graves que la note mélodique, certaines étant d'une extrême complexité comme les Crunluath (7 notes à la suite) dans les Pìobaireachd... (musique originelle de la grande cornemuse écossaise, prononcer pibroch comme le son CH en langue Allemande), la technique de doigté peut donc être très complexe afin de donner de l'expression et du rythme à l'air exécuté sur le hautbois. L'instrument peut aussi permettre d'utiliser le glissando (ouverture progressive d'un trou en glissant le doigt, vers une note plus aigüe) le vibrato ou le trémolo afin de colorer le morceau de musique. Liste de cornemuses Il n'y a pas de nom ancien pour désigner les cornemuses qui soit commun à toutes les langues appartenant à des familles linguistiques différentes, ni même au sein de la même famille linguistique, voire à l'intérieur d'un même groupe de dialectes. On se borne à noter que le vocable grec gaïda est utilisé aussi bien en Grèce, qu'en Bulgarie, Serbie, Macédoine, Albanie. Il est issu du terme αἰγίδιον (aigídion) « chèvre » en grec ancien (grec moderne gida, γίδα). On constate également qu'il existe des dénominations proches jusque dans la péninsule ibérique gaita et l'Afrique du Nord lghida, ghita, ghiata, dans certains cas, mots sans doute issus du grec, mais qui, dans le cas des langues de la péninsule ibérique, a été renforcé par le gotique 𐌲𐌰𐌹𐍄𐍃 (gaits) « chèvre » (cf. anglais goat; ancien haut allemand geiz; vieux norrois geit). Il n'existe aucun mot connu en celtique commun pour désigner la cornemuse, ni même en gaulois, ni en brittonique et ni en gaëlique, signe que cet instrument est parvenu tardivement dans les pays de langues celtiques. Afrique du Nord Ghita n'tilout (lghida n teylut en berbère de Kabylie), algérienne Mezoued, tunisienne et libyenne. Ghiata marocaine Balkans, Europe du Sud et Anatolie Askomadoura, crétoise, proche de la tsambouna ; en Roumanie et Moldavie ; Gaida en Bulgarie, Serbie, Macédoine, Albanie et Grèce : le sac est constitué d'une peau de chèvre, bourdons et hautbois étant montés à l'emplacement des pattes et du cou de l'animal, d'ailleurs le nom de gaïda est issu du terme αἰγίδιον (aigídion) « chèvre » en grec ancien (grec moderne gida, γίδα). Karamunxia ou karamoussa, d'Italie et de Crète ; Tsambouna grecque (même étymologie que le Chiboni caucasien, le Cimpoi roumain, la Zampogna italienne : du grec antique symphonia) ; Tulum, propre à la région du Nord-Est de la Turquie ; Zaqq, maltaise. Pays du Caucase Chiboni, Gudastviri, Stviri, Tulumi, géorgienne ; Parkapzuk, Tïk, arménienne. Belgique Doedelzak, aussi appelée pijpzak (Flandre française et belge) que l'on retrouve sur les représentations de Pieter Brueghel le Jeune ; c'est une cornemuse très proche de la musette du centre de la France ; Muchosa ou muzosac, muchosac ou muchafou (en néerlandais Moezelzak), cornemuse belge du pays des Collines, Hainaut (Wallonie). Catalogne Le sac de gemecs ou sac dels gemecs, dit aussi (suivant les lieux) la borrassa, la botella, la criatura verda, el bot, la cabreta, la manxa borrega, la marieta verda, la coixinera, etc. On le trouve dans toute la Catalogne, tant au nord qu'au sud des Pyrénées, ainsi qu'à Mallorca où il prend le nom de ses xeremies. France Binioù bras, ou (mot breton pour le premier et breton adapté du gaélique pìob mhòr pour le second, nom féminin), littéralement « grande cornemuse », qui est l'adaptation dans la première moitié du du Great Highland Bagpipe écossais, avec un jeu très proche ; accordage en si bémol. Binioù kozh (breton, nom masculin), littéralement « ancienne cornemuse », l'une des cornemuses les plus aiguës ; accordage généralement en si bémol depuis que le succès des bagadou a standardisé les bombardes, une octave au-dessus de celle du biniou bras. On trouve aussi des biniou kozh accordés traditionnellement en sol, la, si naturel et do. Bodega : Languedoc (Aude, Haute-Garonne, Hérault, Tarn, Gard) Boha (landaise) /buho/, la cornemuse traditionnelle de la Grande Lande en Gascogne ; Bousine (normande), petite cornemuse sans bourdon du Sud de la Normandie, arrivée d'Islande au , elle a disparu à la fin du . Cabrette (auvergnate), apparue au dans la communauté auvergnate de Paris et qui s'est rapidement répandue en Haute Auvergne et Aubrac ; elle comporte un tuyau mélodique et un tuyau d'accompagnement, mais ce dernier n'est pas toujours fonctionnel ; Musette du centre ; cornemuse d'usage courant dans le Berry, Bourbonnais (Les grandes bourbonnaises chantées par George Sand), Nivernais et Morvan et plus généralement dans le centre de la France. Reconstruite à partir d'anciens modèles conservés dans les musées ou les familles des anciens musiciens. Couramment dans la tonalité sol do ;(). Il en existe aussi en la /ré (14 pouces) et en do aigu (11 pouces). Il existe aussi dans le Bourbonnais la cornemuse dite "grande bourbonnaise" en (fa sib), (sol do grave) et la "20 pouces" créée par Bernard Blanc, pour jouer avec les vielles en ré, tonalité principale de cette région. Doedelzak, flamande, en Flandre française (région de Lille à Dunkerque environ) ; Chabrette (limousine et périgourdine) ; dites cornemuses à miroirs. La grande nivernaise (Bourgogne), Eugène de Bricqueville, 1895. Haute loure (normande), à haut bourdon, l'une des plus anciennes représentations étant celle du sonneur de la tourelle de l'hôtel de Bourgtheroulde de Rouen, sculpté vers 1502 (détruit en 1944 par les bombardements américains), disparue à la fin du ou au tout début du ; Loure (normande), figurée dans les anciens manuscrits, en peinture ou dans la sculpture religieuse, elle disparut au . Muse à Brassi, Cornemuse de Thiérache (Picardie). Musette Béchonnet (Auvergne), Joseph Béchonnet, de la commune d'Effiat dans le nord du Puy-de-Dôme fabriqua dès le milieu du , des cornemuses à soufflet (ou à bouche), proches de la musette du centre mais ayant la caractéristique, de posséder dans le boîtier, un bourdon supplémentaire (dit petit bourdon) à l'octave supérieure de la note tonale. Son aire de jeu est le nord du Puy-de-Dôme et le sud de l'Allier. Dans le Charolais et le Brionnais, les chercheurs du GRETT ont découvert que la pratique de la cornemuse a perduré jusqu'en 1931. Ils ont recensé à ce jour une dizaine de cornemuseux locaux, jouant sur des instruments à soufflet de type Béchonnet ; Musette bressane (Bourgogne), petite cornemuse à soufflet, hautbois en Si bémol et deux bourdons (petit bourdon parallèle au hautbois sur un même boîtier). On en a retrouvé plusieurs exemplaires, dont un en parfait état, signé Lutaud 1852, conservé au musée des Ursulines à Mâcon. Musette de cour (utilisée aux en France, cette cornemuse à soufflet a la caractéristique de posséder deux hautbois, pour faire deux mélodies simultanées, et neuf bourdons accordables. Elle était faite en ivoire, son sac était en soie brodée de fils d'argent ; son usage restait l'apanage des nobles, amateurs de 'bergeries'. Panse d'oueille, ou pis d'chieuv' (Bourgogne), Dans le sud du Morvan et le Nivernais, l'association Lai Pouèlée a effectué un inventaire des musiciens et instruments. Les cornemuses retrouvées, de type musette du Centre, ne sont pas de facture locale. La pratique est restée vivante jusque dans les années 1950. Muchosa (Muchosac,Muzosa), Pipasso (Piposa, Piposo), Mouchafou, Cornefou, Pipeausac ou cornemuse picarde , instrument de berger en sib, elle est toujours jouée actuellement. Veuze (instrument du pays nantais et du marais breton/vendéen à anche double non pincée). Sac de gemecs instrument traditionnel des cobles (Rossello, Roussillon). Italie , une des cornemuses italiennes venant des vallées de Bergame ; Cornette, de l'Italie méridionale ; Karamunxia ou karamoussa, d'Italie et de Crète ; Müsa, une cornemuse de l'Italie septentrionale ; Piva, de l'Italie du Nord ; Surdulina, de l'Italie du Sud proche de la zampogna ; Zampogna, polyphonique, italienne à double chanter et quatre bourdons. Pays germaniques Europe centrale Bock, allemande Hümmelchen, allemande Sackpfeifen, germanique et suisse ; Sâkpäif, luxembourg Schäferpfeife, allemande ; Schweizer Sackpfeife (cornemuse Suisse) : en Suisse, la cornemuse était un instrument dans la musique traditionnelle du Moyen Âge au . Pays d'Europe centrale et orientale Dudy, siesieńki, gajdy, polonaise ; Dudy, tchèque ; Gajdy, slovaque ; Dudy, Koza, polonaise et ukrainienne ; Matstsyanka, ukrainienne et biélorusse ; voir http://staryolsa.com/en/news/Early-instruments-of-Belarus-documentary-by-Zmicier-Sasnouski.html Shüvïr, cornemuse russe ; Duda, hongroise ; Dude, slovène Diple, Dude, croate ; Tulum, turque; Péninsule ibérique Gaita (galicienne et asturienne) ; Gaita de foles (Portugal) ; Sac de gemecs (Catalogne) ; Xeremies (Majorque) ; Gaita de boto, (Aragon) Royaume-Uni et Irlande Angleterre : (Northumberland, nord-est d'Angleterre), appelée couramment ; Écosse : Border pipe (écossaise), la cornemuse traditionnelle du Sud de l'Écosse et du Nord-Est d'Angleterre ; Great Highland Bagpipe (écossaise) ; c'est la cornemuse de guerre des régiments écossais de l'armée britannique et par extension des pipe-bands ; Scottish Smallpipe (Écosse), qui est une version du northumbrian pipe développée par Colin Ross, en utilisant le doigté de la grande cornemuse d'Écosse, dans les années 1980. Irlande: Uilleann pipes ou Union pipes (irlandaise), qui possède un jeu complexe de chalumeaux à clé, les régulateurs, au nombre de deux à cinq (trois sur un full set), et trois, parfois quatre, bourdons, dont une deux octaves sous la fondamentale du chalumeau ; War pipe (pib mhor, Irlande) voir Great Highland Bagpipe ; Scandinavie Europe du Nord Säckpipa (Suède) ; Sekkepipe (Norvège) ; Sækkepibe (Danemark) ; Säkkipilli (Finlande) ; Torupill (Estonie) ; Ronvèders (Lettonie) ; Dudmaisis (Lituanie) La cornemuse dans la culture populaire La cornemuse est l'instrument central du roman de fantasy Tuac Mac Gulan, l'Appel des cornemuses, de Cédric d'O'Kerville paru aux éditions Nestiveqnen en 2000. Dans la saga de fantasy A comme Association, coécrite par Erik L'homme et Pierre Bottero, Jasper (l'un des héros) est joueur de cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Le chanteur Bon Scott du groupe AC DC joue de la cornemuse dans It's a long way to the top . Notes et références Voir aussi Bibliographie Une étude sur les noms et les usages antiques et mythologiques a été donnée par J. Haudry dans le Bulletin des Amis des Etudes celtiques, 55, fév-mars 2010, 6-10. La Boha gasconne : https://www.gasconha.com/spip.php?paraula4627 idem : http://gasconha.com/spip.php?article2195 Jean-Pierre Van Hees, Cornemuses. Un infini sonore, Coop Breizh, Spézet, 2014, 415 pages, 2 DVD Collectif, Quelques éléments sur la tradition populaire de la veuze dans le Pays Nantais, éd. Sonneurs de Veuze, Nantes, 1979, 111 pages. Collectif, Actes du Symposium International sur la Cornemuse, (le 17 septembre 1988, La Haye, Pays-Bas), éd. Uitgeverij, Utrecht, 1989, 115 pages. Sylvie Douce de la Salle, Marie-Barbara Le Gonidec, Jean-Jacques Smith, Les Cornemuses de George Sand - Autour de Jean Sutivet, fabricant et joueur de musette dans le Berry (1796-1867), (Catalogue de l'exposition présentée du 22 juin au 7 octobre 1996 au Musée des Musiques populaires de Montluçon), 1996, 111 pages. Lothaire Mabru, Les Cornemuse des Landes de Gascogne, Cahiers du Bazadais (tiré à part) n°74, 4ème trimestre 1986, éd. Centre Lapios, Belin-Beliet, 1990, 67 pages. Fritz Schneider, traduction Jean-Luc Matte, Die Sackpfeife / La gaita / La cornemuse / The bagpipe. Images de l'histoire d'un instrument de musique populaire européen, éd. Verlag der Spielleute, 2012 (2ème édition), 181 pages. . Jean-François Chassaing, La tradition de cornemuse en Basse-Auvergne et Sud-Bourbonnais, Moulins, Ipomée, 1982. Article connexe Musette (instrument) Liens externes cornemuses.org : l'histoire des cornemuses Musiconis - base de données d'iconographie musicale médiévale : cornemuse Collection du musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée sonerezh.net : Historique des cornemuses celtiques Anneau internet sur les cornemuses La cornemuse landaise ou boha La musette Instrument à vent de la famille des bois Hautbois Clarinette Instrument de musique folk Instrument de la musique française Instrument de la musique allemande Instrument de la musique arabe Instrument de la musique britannique Instrument de la musique irlandaise Instrument de la musique indienne Instrument de la musique bulgare Instrument de musique de la Renaissance lmo:Baghèt
17930
https://fr.wikipedia.org/wiki/Otto%20Diels
Otto Diels
Otto Paul Hermann Diels (Hambourg - Kiel ) est un chimiste allemand. Lui et Kurt Alder reçoivent conjointement le prix Nobel de chimie en 1950. Biographie Otto Diels étudie la chimie de 1895-1899 à l'Université Humboldt de Berlin, où après avoir occupé différentes positions il devient professeur et chef du département de chimie en 1915. L'année suivante, il prend le poste de professeur de chimie à l'université de Kiel, qu'il ne quitte plus jusqu'à sa retraite en 1945. Son plus célèbre travail est fait en collaboration avec Kurt Alder, sur la réaction qui porte leurs deux noms : la réaction de Diels-Alder. Les deux hommes obtiennent conjointement le prix Nobel de chimie de 1950 . Notes et références Liens externes Naissance en janvier 1876 Naissance à Hambourg Décès en mars 1954 Décès à 78 ans Décès à Kiel Chimiste allemand Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne Lauréat allemand du prix Nobel Lauréat du prix Nobel de chimie Membre de l'Académie allemande des sciences Leopoldina Professeur à l'université de Kiel Étudiant de l'université Humboldt de Berlin
17931
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vimy
Vimy
Vimy est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. C'est un haut-lieu des batailles de la Première Guerre mondiale. Elle est traversée par la RN 17 qui relie Arras et Lens. Géographie Vimy est située à équidistance de Lens et d'Arras. Son plateau domine le bassin minier, tandis que la partie basse de la ville est située dans la plaine de la Gohelle, qui s'étend au pied de la crête de Vimy. La côte de Vimy correspond à une faille (la faille de Marqueffles) qui a abaissé les terrains crayeux du nord par rapport à des terrains de même nature au sud. Les terrains, sensibles à l'érosion, ont donc connu cette perturbation récemment (à l'échelle des temps géologiques). Communes limitrophes Urbanisme Typologie Vimy est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee. Elle appartient à l'unité urbaine de Vimy, une unité urbaine monocommunale de en 2017, constituant une ville isolée. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe , est catégorisée dans les aires de à moins de . Occupation des sols L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,4 %), zones urbanisées (20,5 %), forêts (11,6 %), prairies (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %). L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui). Toponymie Histoire Ancien Régime Vimy possédait autrefois le château d'Adam de Vimy datant de 1249, qui s'élevait à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville, point culminant de la partie basse de la ville. Celui-ci a notamment été utilisé comme refuge pour accueillir les blessés de la bataille de Lens du . Vimy et son château furent l'enjeu de plusieurs batailles, comme en 1349, lorsque Vimy fut attaquée par les Anglais, puis entre 1708 et 1712, lors de la guerre de Succession d'Espagne. Le château fut détruit en 1833. On découvrit alors des centaines de squelettes dans l'ancienne cour du château. Leur présence fut attribuée à la bataille de Lens et à l'utilisation du château comme hôpital militaire par les troupes de Condé, mais il semblerait plutôt qu'ils proviennent d'une nécropole romaine sur l'emplacement de laquelle fut élevé le château. Vimy apparaît deux fois dans les albums de Croÿ. La bataille de Vimy Du 9 au , les soldats du corps canadien du général Julian Byng attaquent la crête de Vimy pour la reprendre aux Allemands. Cette bataille est une victoire pour les Canadiens, qui réussissent à prendre la cote 145 et à réaliser tous leurs objectifs, au prix de morts. . Le président du conseil Georges Clémenceau visite Béthune, Souchez, Ablain-Saint-Nazaire, Vimy, Roclincourt, communes non tenues par les Allemands, le . Le bourg est considéré comme détruit à la fin de la guerre et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le . Séquelles de guerre Une grande partie des mares que l'on voit bien en avion autour de Vimy sont en fait d'anciens trous d'obus, mais ce ne sont pas les seules séquelles de guerre. Le phénomène de remontée naturelle des obus fait qu'on trouve encore couramment des munitions non explosées dans les champs et les jardins. Une zone boisée, interdite au public car non déminée existe encore sur le secteur canadien du mémorial canadien de Vimy, en partie pâturée par des moutons, avec possibilité de présence d'armes chimiques. 144 chambres souterraines et 30 tunnels ont été identifiés, et 13 effondrements ont eu lieu, rien qu'entre 2002 et 2005, date à laquelle les historiens, malgré les efforts d'une dizaine d'historiens anglais n'avaient pas encore retrouvé les plans de toutes les sapes, tranchées et tunnels du côté allemand. À la suite d'un rapport d'expertise du alertant sur l'état préoccupant du stock d'obus chimiques de Vimy (jugé dans un « état de dégradation extrême », en raison du « danger d'une explosion imminente »), habitants ont été évacués le , pour le transfert sécurisé de de munitions chimiques réfrigérées, en camions blindés vers le camp de Suippes (Marne). Pour respecter les conventions internationales, les pays n'ont plus de droit de rejeter de munitions anciennes à la mer, ni de les pétarder sur la côte (comme cela s'est fait durant des décennies dans l'estuaire de la Somme). Le projet français SECOIA de construction d'une usine de démantèlement d'armes chimiques a pris beaucoup de retard et est finalement lancé avec la Loi de programmation militaire de 2003-2008, le site pourrait être opérationnel en 2016, et les capacités belges et allemandes suffisent à peine à leurs propres besoins. Le caractère calcaire des sols de ce secteur a limité les transferts de métaux lourds issus des munitions, mais il existe des poches un peu plus acides, en forêt notamment, et l'observation des billes de plomb des obus shrapnell dans le sol montre qu'elles ont perdu une partie de leur plomb dans l'environnement. Aucune étude écotoxicologique ne semble avoir dans ce secteur porté sur le devenir du plomb et du mercure ou d'autres éléments chimiques faisant partie des séquelles de guerre. Il est possible que localement, les champignons (et, donc, certaines espèces gibier qui s'en nourrissent), ou le bois aient pu bioconcentrer certains de ces toxiques. Il serait par exemple intéressant d'analyser les foies et reins de sangliers, faisans, bécasses, écureuils ou moutons pour évaluer une éventuelle contamination de l'écosystème. Le mémorial canadien C'est sur le territoire de la commune voisine de Givenchy-en-Gohelle que se trouve le mémorial de Vimy, le plus important monument canadien aux victimes de la Première Guerre mondiale. Le monument s'élève au sommet de la cote 145 pour laquelle se sont battus les soldats canadiens en . Il rend hommage au rôle des Canadiens lors de ce conflit, au moyen de figures de pierre symbolisant les valeurs défendues et les sacrifices faits. Érigée entre 1925 et 1936 sur le site de la bataille de la crête de Vimy, cette œuvre d'art est le fruit du travail d'artistes canadiens, l'architecte et sculpteur canadien Walter Seymour Allward. Les deux pylônes, représentant le Canada et la France, culminent au-dessus de la base du monument. En raison de l'altitude du site, la figure la plus élevée domine la plaine de Lens d'environ . Le terrain d'assise du mémorial ainsi que la centaine d'hectares qui l'entoure ont été donnés au peuple canadien par la France en 1922. Cela en signe de gratitude pour les sacrifices faits par plus de Canadiens au cours de la Grande Guerre et notamment pour la victoire remportée par les troupes canadiennes en conquérant la crête de Vimy au cours du mois d'. En s'avançant à l'avant du monument, on peut remarquer une statue de femme voilée, tournée vers l'est, vers l'aube d'un nouveau jour. Elle représente le Canada, une jeune nation, pleurant ses fils tombés au combat. L'arête de Vimy est aujourd'hui boisée, chaque arbre a été planté par un Canadien et symbolise le sacrifice d'un soldat. Les pierres calcaires choisies par Walter Allward viennent de Croatie. Elles sont montées sur une structure en béton. Les pierres d'origine s'étant abîmées avec le temps, des travaux de restauration ont été entrepris en 2005 et se sont achevés en 2007. La reine Élisabeth II a participé à l'inauguration le . Seconde guerre mondiale Au début de la seconde guerre mondiale, lors de l'offensive allemande du printemps 1940 (bataille de France), Hitler vient réaliser par lui-même la situation en : le , il est à Vimy. Politique et administration Rattachements administratifs et électoraux Rattachements administratifs La commune faisait partie de l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais. Par arrêté préfectoral du , la commune en est détachée le pour intégrer l'arrondissement de Lens. Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Vimy. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale. Rattachements électoraux Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Liévin Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription du Pas-de-Calais. Intercommunalité Vimy est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin, dite Communaupole, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité succède au district de l’agglomération de Lens-Liévin, né en 1968. Liste des maires Jumelages (Bavière). (Surrey). Population et société Démographie Évolution démographique Pyramide des âges En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à s'élève à 29,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à est de 30,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait pour , soit un taux de 52,82 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. Culture locale et patrimoine Lieux et monuments Mémorial de Vimy. Une partie des tranchées de la Première Guerre mondiale a été maintenue. Le monument canadien est visité par de très nombreux touristes britanniques et canadiens. Le mémorial rend hommage aux canadiens présumés morts dans les tranchées, en . Le monument commémoratif. Le centre d'interprétation. Les souterrains. Église Saint-Martin de Vimy Dans les arts et la culture populaire Vimy est mentionnée par Alexandre Dumas, au chapitre XXXVII de Vingt ans après, « La veille de la bataille » ; La Dame d'onze heures, un film de Jean Devaivre avec Paul Meurice dans le rôle principal, se déroule pour partie à Vimy ; Vimy apparaît en pages 22 et 23 de l'ePassport canadien depuis 2013. En 1936, deux timbres, un de rouge-brun et un de bleu sont émis. Ils représentent le monument canadien. Ils ont bénéficié d'une vente anticipée à Vimy le . Ils portent les n° YT 316 et 317. Personnalités liées à la commune Abel Bergaigne (1838-1888), né à Vimy, indianiste et professeur de sanskrit à la Sorbonne. Rino Della Negra (1923-1944), né à Vimy, résistant FTP-MOI / Groupe Manouchian. Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée (-) puis ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration (-) est né et a passé toute sa jeunesse à Vimy. Constance Jablonski (1991-), originaire de Vimy, mannequin. Héraldique Pour approfondir Articles connexes Liste des communes du Pas-de-Calais Liens externes Site de la mairie . . , . Notes et références Notes Références Communaupole Commune dans le Pas-de-Calais Ville décorée de la croix de guerre 1914-1918 Aire urbaine de Douai-Lens
17933
https://fr.wikipedia.org/wiki/Koxinga
Koxinga
Zhèng Chénggōng, plus connu sous son nom en hokkien Koxinga (en ), né le 28 août 1624 à Hirado et mort le 23 juin 1662 à Taïwan, est un pirate et général chinois, fondateur du royaume de Tungning. Biographie Koxinga naît en 1624 à Hirado au Japon. Son père, Zheng Zhilong (鄭芝龍), est un pirate, un marin et un marchand originaire d'une famille de pêcheurs du Fujian. Il va souvent à Hirato pour faire du commerce et c'est là qu'il rencontre la mère de Koxinga, la Japonaise (田川松). Koxinga est élevé jusqu'à ses sept ans par sa mère, puis son père l'emmène à Nan'an, près de Quanzhou au Fujian pour son éducation. Il y reçoit l'enseignement des érudits confucéens afin de pouvoir passer l'examen impérial. La dynastie Ming tombe en 1644 au profit des Mandchous venus du Nord qui fondent la dynastie Qing. Cependant les princes du Sud restent fidèles aux Ming et continuent la guerre afin de prolonger le pouvoir politique des Ming. Le est un de ces princes combattants, très influents dans la région de Fuzhou. Il reçoit l'appui de Zheng Zhilong, qui s'arrange pour que Zheng Chenggong serve à ses côtés. Le prince accorde alors à ce dernier le droit de porter le nom de la famille impériale Ming, Zhu (朱), ce qui vaudra à Zheng Chenggong son surnom populaire de Guó Xìng yé (國姓爺/国姓爷), soit « Grand-père au nom national ». Approximativement transcrit par les Néerlandais, ce surnom devient Koxinga dans les pays occidentaux. La fidélité aux Ming n'est pas la seule raison qu'ont les pirates tels que Koxinga et Zheng Zhilong de combattre les Qing. Ceux-ci ont en effet restreint le commerce par différentes mesures défavorables et la situation des pirates marchands devient beaucoup plus délicate que sous les Ming. En 1646, le prince Tang meurt, trahi par Zheng Zhilong qui s'était rendu compte que la lutte était sans espoir et que les Qing allaient l'emporter. Koxinga n'est pas de cet avis et continue le combat. Il prend comme base les deux cités de Xiamen et Jinmen, et soutient le prince Gui (le futur empereur Yongli) par des raids dans les régions de Fujian, Guangdong et Zhejiang. Il reçoit de l'empereur Yongli le titre de prince et la préfecture de Yanping. Il pousse ses razzias jusqu'à Nankin mais est repoussé progressivement jusqu'à se sentir acculé. Il se rend compte qu'il lui faut une base plus solide pour assurer ses arrières. Il décide donc de prendre l'île de Taïwan et d'en chasser les Hollandais. Il débarque à Taïwan près de Tainan le avec , et entreprend le siège de Fort Zeelandia. Les Hollandais se rendent le , et Koxinga signe un traité avec le gouverneur hollandais Frederick Coyett. Koxinga meurt quelques mois plus tard, le , de la malaria. Son fils Zheng Jing lui succède à la tête du royaume de Tungning qui se forme sur l'île. Koxinga est considéré à Taïwan comme un héros national et le père de la nation taïwanaise. Notes et références Voir aussi Bibliographie Jonathan Clements, Coxinga and the fall of the Ming dynasty, Sutton publishing, Royaume-Uni, 2005 . Liens externes Texte du traité entre Koxinga et les Néerlandais. Pirate chinois Navigateur chinois Personnalité de la dynastie Ming Naissance en août 1624 Naissance au Japon Décès en juin 1662 Décès à Taïwan Décès à 37 ans Mort du paludisme Histoire de la Chine impériale Histoire de Taïwan
17934
https://fr.wikipedia.org/wiki/George%20Boole
George Boole
George Boole, né le à Lincoln (Royaume-Uni) et mort le à Ballintemple (Irlande), est un logicien, mathématicien et philosophe britannique. Il est le créateur de la logique moderne, fondée sur une structure algébrique et sémantique, que l'on appelle algèbre de Boole en son honneur. Il a aussi travaillé dans d'autres domaines mathématiques, des équations différentielles aux probabilités en passant par l'analyse. Autodidacte, il publia ses premiers travaux d'algèbre tout en exerçant son métier d'instituteur et de directeur d'école dans la région de Lincoln. Ses travaux lui valurent en 1844 la Royal Medal de la Royal Society, puis une chaire de mathématiques à l'université (Queen's College) de Cork en 1849. De 1844 à 1854, il crée une algèbre binaire, dite booléenne, n'acceptant que deux valeurs numériques : 0 et 1. Cette algèbre aura de nombreuses applications en téléphonie et en informatique, notamment grâce à Claude Shannon en 1938, près d'un siècle plus tard. Biographie Enfance George Boole est né à Lincoln le . Il est l'aîné des époux John Boole et Mary Ann Joyce ; très peu de temps après, c'est sa sœur Mary Ann qui voit le jour, suivie de William et Charles. John Boole est cordonnier, son épouse femme de chambre, il est passionné de sciences, de littérature et de mathématiques. Dans la vitrine de son magasin, il expose avec fierté et enthousiasme un télescope qu'il a construit. John Boole transmet à son fils George et sa passion pour l'optique et l'astronomie, et ils fabriquent tous deux des kaléidoscopes, des cadrans solaires, et essaient même de construire une machine à calculer rudimentaire. Les revenus des époux permettent à peine de quoi subvenir aux besoins de la famille. George étudie donc dans l'école locale et, afin de s'élever dans l'échelle sociale, il étudie le latin et le grec, tandis que le libraire William Brooke l'aide dans son étude du latin et lui enseigne aussi les bases de la grammaire. À l'âge de quatorze ans il traduit du grec un poème de Méléagre, , publié dans le Lincoln Herald, un journal local. Son âge étant précisé dans l'article, un professeur écrit au journal, estimant impossible qu'un jeune garçon soit capable d'une telle traduction. Cette première controverse et les critiques faites à sa traduction le poussent à intensifier ses efforts pour maîtriser les langues anciennes. Après l'école primaire, la seule éducation secondaire que le père peut offrir à son fils aîné est de suivre, dès le , les cours dispensés à l'académie commerciale de Thomas Bainbridge, dans la ville de Lincoln. George y réalise des progrès remarquables en mathématiques et se concentre spécialement sur l'étude des équations algébriques. Pendant son temps libre, il apprend en autodidacte le français, l'allemand et l'italien, les langues qui lui seront utiles pour comprendre et développer ses propres idées mathématiques. Malheureusement, John Boole néglige son affaire de cordonnerie, ce qui débouche sur une faillite. Premiers emplois À seize ans, George est contraint d'abandonner totalement ses études pour pouvoir aider sa famille financièrement. Il trouve un emploi en en tant que professeur assistant dans une petite école méthodiste de Doncaster. Cette vie lui convient puisqu'il peut consacrer ses soirées à l'étude. Il évoquera un événement survenu lors de son séjour à Doncaster. Alors qu'il se promène dans un pré, pendant l'après-midi, une idée illumine soudain son esprit : les relations logiques peuvent être exprimées par le biais de relations mathématiques qui permettent d'expliquer la logique de la pensée humaine. Néanmoins, pendant la période qu'il passe à Doncaster, ses croyances religieuses de plus en plus proches des unitaristes suscitent l'indignation des méthodistes. Il enseigne ensuite dans une école de Liverpool et tout aussi brièvement à Waddington. En 1834, il devient la seule source de revenus de sa famille et, pour subvenir aux besoins de ses proches, il n'a d'autre choix que de retourner à Lincoln où il ouvre sa propre école. Pendant les quinze années suivantes, il en fondera successivement trois autres. Sa sœur Mary-Ann et son frère William l'aident dans son travail d'enseignant et d'administrateur. Pour enseigner les mathématiques, il part du principe qu'une grande part de cette discipline trouve son origine dans la résolution de problèmes purement pratiques. C'est pourquoi il concentre ses travaux sur l'utilisation pratique des idées mathématiques, plus que sur leur utilisation abstraite. Ainsi, lors des années d'apprentissage, il accorde une attention prépondérante à l'enseignement de l'arithmétique et à la résolution de problèmes de mesures. Il propose d'autres disciplines comme les langues, la littérature et l'étude des classiques. Quant à l'éducation morale, George la considère comme . Dès son retour à Lincoln, George consacre la majeure partie de son temps libre à l'Institut de Mécanique, suivant les pas de son père qui fut lié à cette institution pendant de nombreuses années. Il adhère immédiatement au comité directeur. Pendant de nombreuses années, sans être rémunéré, il y donne des cours d'arithmétique, de mathématiques, de sciences et de culture classique. Bénéficiant d'une certaine réputation locale, l'allocution pour la présentation à Lincoln d'un buste d'Isaac Newton lui est confiée. Publié dans la Gazette Office en 1835, ce premier article scientifique de George Boole montre à la fois sa connaissance des œuvres d'Isaac Newton et, de par les critiques qu'il formule, un certain aplomb. En 1838, à la mort de Robert Hall, son ancien employeur à Waddington, George Boole lui succède à la tête de l'école. Ses parents et ses frères déménagent dans la commune de la nouvelle école. Dès que l'établissement commence à fonctionner sous sa direction, sa réputation et ses bénéfices financiers augmentent considérablement et la famille Boole peut oublier ses problèmes financiers passés. La croissance est telle que George décide d'élargir l'activité et de rouvrir son école de Lincoln. Au cours de l'été 1840, la famille Boole au complet revient dans sa ville natale. À cette époque, sa sœur Mary-Ann (22 ans) et son frère William (21 ans) commencent à dispenser des cours dans la nouvelle école, toujours sous la direction de leur frère aîné. Pendant toute cette période il avait poursuivi, en autodidacte, son apprentissage des mathématiques en débutant, à seize ans, par la lecture du Traité du calcul différentiel et du calcul intégral de Lacroix. Bénéficiant des moyens de l'Institut de Mécanique de Lincoln fondé en 1834, dont son père est le premier conservateur, il se confronte aux œuvres d'Isaac Newton (Principia), Pierre-Simon de Laplace (Mécanique céleste) et Joseph-Louis Lagrange (Mécanique analytique). Bien plus tard il estimera avoir perdu près de cinq ans à progresser lentement, tentant d'apprendre seul, sans professeur pour le guider. Premières publications mathématiques À quelques kilomètres de Lincoln, dans la commune de Thurlby Hall, vit Edward Ffrench Bromhead, célèbre mathématicien d'origine irlandaise, ami de Charles Babbage et de George Peacock, spécialisé dans l'étude des méthodes analytiques. Une chance pour George, car il lui prête plusieurs livres de mathématiques piochés dans sa vaste bibliothèque personnelle. C'est à lui qu'il doit les premiers commentaires sur ses travaux mathématiques, qu'il juge valides et originaux. C'est aussi grâce à lui qu'il peut avoir connaissance de certains travaux les plus avancés de son époque, entre 1838 et 1849, notamment ceux des Français Gaspard Monge et Joseph Fourier. Ses lectures lui font découvrir qu'un symbolisme mathématique adéquat peut être d'une grande aide pour résoudre correctement un problème. Une part importante de ses premiers travaux explorent cet aspect, en particulier dans le domaine de l'algèbre. En 1839, il écrit son premier article de mathématiques (ce n'est pas le premier publié) qui trouve son origine dans la Mécanique analytique de Lagrange; au cours de sa lecture il prend des notes et envisage des améliorations. Ce premier travail mathématique traite du calcul des variations. Il entre alors en contact avec D. F. Gregory, qui a fondé en 1837 The Cambridge Mathematical Journal (CMJ). Il lui soumet d'abord un autre article, lui aussi inspiré par ses lectures de Lagrange : . D. F. Gregory lui répond, dans une lettre datée du , qu'une fois quelques corrections apportées, il serait heureux de le publier ainsi que son article sur le calcul des variations qu'il lui a précédemment mentionné. Lorsque George visite Gregory à Cambridge, l'Écossais lui présente la méthode de séparation de symboles utilisée par Lagrange. Ces deux articles et deux autres sont publiés dans le volume 2 du CMJ. Encouragé par Gregory, bénéficiant de son soutien et de ses conseils, George Boole publiera vingt-quatre articles dans son journal et entretiendra avec lui une correspondance mathématique, témoignant d'une grande et solide amitié. À partir de ce moment, il se sert systématiquement des contributions de Lagrange dans ses propres recherches, et en particulier dans la conception de son algèbre de la logique. L'une des plus grandes découvertes que George Boole réalise, en 1841, pendant l'élaboration de ses premiers travaux mathématiques, est celle des invariants algébriques. L'idée avait surgi pour la première fois au cours des recherches de Lagrange et Gauss, mais c'est lui qui se rend compte de son importance en étudiant et approfondissant les travaux de Mécanique analytique. En , il publie dans le volume 3 du CMJ deux articles intitulés Exposition d'une théorie générale des transformations linéaires Partie I et Partie II qui donneront naissance à une toute nouvelle branche des mathématiques, aujourd'hui connue sous le nom de Théorie des invariants algébriques. Cette importante découverte mathématique est à la base des travaux à grande échelle de deux célèbres mathématiciens britanniques, James Sylvester et Arthur Cayley qui deviendront les véritables fondateurs de la théorie des invariants. En 1842, il commence à correspondre avec Auguste De Morgan qui l'encouragera, avec le mathématicien irlandais Charles Graves, à décrocher le poste tant convoité de professeur dans un des trois Queen's College irlandais, et qui agira en ami très influent. Arthur Cayley lui écrit une première lettre en 1844 pour complimenter son travail. George Boole et Arthur Cayley entretiennent une correspondance régulière pendant l'été 1844 et se rencontrent à Lincoln. C'est le début d'une longue amitié. Cayley tente de le persuader de poursuivre ses recherches sur la théorie des invariants, mais l'intérêt de Boole pour cette question se dissipe peu à peu, à mesure que son attention est attirée par d'autres questions mathématiques. Reconnaissance et premiers travaux en logique Sur les conseils de De Morgan et de Gregory (article trop long pour le CMJ), Boole soumet un article à la Royal Society en pour publication dans les Philosophical Transactions. Grâce à l'intervention de Philip Kelland son article est publié et reçoit la médaille royale. Cet article, s'inspirant notamment des travaux de Gregory, pose les bases de ses travaux ultérieurs en logique. En 1847, sort Mathematical Analysis of Logic, puis An Investigation Into the Laws of Thought, on Which are Founded the Mathematical Theories of Logic and Probabilities en 1854. Entre 1847 et 1852, il est examinateur en mathématiques au College of Preceptors, institution créée pour améliorer le niveau des enseignants du secondaire en Angleterre et au pays de Galles. Professeur à Cork En 1845, à presque trente ans, il pense sérieusement à entamer des études à l'université de Cambridge, mais son projet avorte parce qu'il impliquerait l'abandon, financièrement, de ses parents. Il réfléchit à la possibilité d'obtenir un poste de professeur d'université, même si pour ce faire, il doit quitter La Grande-Bretagne. Hasard de l'histoire, une opportunité s'offre à lui. Pour résoudre le conflit politico-religieux entre l'Irlande et l'Angleterre, les autorités britanniques autorisent l'ouverture de trois nouvelles universités irlandaises, appelées Queen's College qui devront s'établir à Belfast, Galway et Cork. Boole profite de cette situation pour solliciter un poste dans l'un de ces établissements. Le , il envoie une lettre à William Thomson, éditeur du CMJ, détaillant son parcours et il reçoit une réponse favorable l'invitant à adresser directement un courrier au secrétariat du château de Dublin, le siège du gouvernement britannique en Irlande. À son curriculum vitae, il joint un résumé détaillé des succès les plus significatifs obtenus dans sa carrière, une impressionnante collection de lettres de recommandation signées par les principaux mathématiciens britanniques de l'époque, ainsi que d'autres écrites par les représentants de premier plan de Lincoln. Le , il envoie à Dublin son dossier au complet, accompagné d'une liste décrivant ses quinze publications mathématiques. Parmi les nombreuses lettres de recommandation, celle du mathématicien et logicien Auguste De Morgan et de Charles Graves, professeur de mathématiques au Trinity College de Dublin, étaient ses meilleurs atouts. La réponse se fait attendre et entre-temps son père décède le et il doit s'assurer que sa famille sera à l'abri du besoin. Il réitère sa demande et manifeste alors sa préférence pour Belfast ou Cork, plus facilement accessibles par la mer. En , la commission de sélection universitaire lui concède le premier poste de professeur de mathématiques au Queen's College de Cork, qui ouvrira ses portes au mois de novembre de la même année. En 1857, il est nommé membre de la Royal Society. Il s'intéresse ensuite aux équations différentielles à travers deux traités qui auront une influence certaine : (1859) et Treatise on the Calculus of Finite Differences (1860). Mariage et fin de vie Les controverses politiques et religieuses fréquentes, qui agitent la communauté universitaire de Cork, empoisonnent la vie de George Boole. Avec un maigre salaire annuel légèrement supérieur à trois cents livres, il vit une espèce d'exil en Irlande. En 1850, il fait la connaissance de Mary Everest qui, depuis son plus jeune âge, manifeste des dispositions pour les mathématiques. Quand le père de Mary décède, la laissant financièrement désemparée, il l'épouse le à l'église paroissiale de . Ce fut un mariage heureux, George et Mary ont eu cinq filles : Mary Ellen (1856–1908), qui épousa le mathématicien Charles Howard Hinton (1853-1907) ; Margaret (1858–1935), qui épousa l'artiste Edward Ingram Taylor, est la mère du physicien Geoffrey Ingram Taylor (1886-1975) ; Alicia (1860-1940), mathématicienne qui collabora avec Pieter Schoute et H.S.M. Coxeter ; (1862–1904), première professeure de chimie au Royal Free Hospital de Londres, vécut toute sa vie avec sa mère à Londres ; Ethel Lilian (1864-1960), écrivaine, musicienne et suffragette, qui épousera Wilfrid M. Voynich en 1893. Le , il prend la route du Queen's college depuis sa maison de Ballintemple, parcourant à pied une distance de plusieurs kilomètres. Il tombe une pluie torrentielle et il part dispenser ses cours. Il arrive au College totalement trempé, et rentre chez lui après les cours, dans ses habits mouillés et avec de la fièvre. La bronchite évolue en pleuropneumonie et il en meurt la nuit du . Il est inhumé dans le cimetière de l'église de Saint-Michael à Blackrock (Cork) quatre jours plus tard. Après le décès de George, Mary Everest ira vivre à Londres où elle meurt en 1916, âgée de 84 ans Travaux En 1847, George Boole envoie aux presses universitaires de Cambridge un livre de quatre-vingts pages intitulé Analyse mathématique de la logique, essai pour un calcul du raisonnement déductif. L'idée essentielle de ce petit livre est de démontrer que les raisonnements logiques sont sujets à des lois mathématiques comme celles de l'algèbre et qu'ils peuvent, par conséquent, être représentés et analysés par le biais d'équations mathématiques grâce à un nouveau calcul qui n'opère pas avec des nombres, mais avec des classes d'objets. Boole développe une nouvelle forme de logique, à la fois symbolique et mathématique. Le but : traduire des idées et des concepts en équations, leur appliquer certaines lois et retraduire le résultat en termes logiques. Pour cela, il crée une algèbre binaire, dite booléenne, n'acceptant que deux valeurs numériques : 0 et 1. Cette algèbre est définie par la donnée d'un ensemble E (non vide) muni de deux lois de composition interne (le ET et le OU) satisfaisant à un certain nombre de propriétés (commutativité, distributivité...). De The mathematical analysis of logic à The Laws of Thought En 1847, dans The mathematical analysis of logic, Après la publication de son premier ouvrage, où il parvient à faire accepter une distinction entre la logique et la philosophie et à transformer la première en une nouvelle branche des mathématiques, Boole dispose du temps et des moyens nécessaires pour mener une réflexion plus profonde sur ce premier travail et analyser les réactions et commentaires émis par des mathématiciens contemporains. Il entreprend de consacrer une part importante de son temps libre aux mathématiques et à la recherche, et, plus concrètement, à ce qui serait sa principale contribution : élargir son algèbre de la logique pour réduire les opérations logiques qui se cachent derrière les raisonnements à de simples manipulations élémentaires de formules mathématiques. Ce nouvel ouvrage développe les idées et les théories présentes dans le premier. Il contient toutefois de nouveaux chapitres sur la théorie des probabilités. Dans Les lois de la pensée, George Boole a pour objectif de trouver les principes et les lois générales qui régissent nos raisonnements valides. Il cherche également à découvrir une méthode générale qui permette de déterminer la probabilité de tout événement aléatoire complexe logiquement lié à un ensemble plus simple d'événements aléatoires dont les probabilités individuelles seraient connues. En 1854, dans The Laws of Thought, Derniers travaux Entre 1855 et 1856, il travaille à la mise au point d'un ouvrage intitulé On the Application of the Theory of Probabilities to the Question of the Combination of Testimonies or Judgements. La Royal Society of Edinburgh en reconnaît les mérites et récompense son auteur de la prestigieuse médaille Keith, sa plus haute distinction correspondant à la période bisannuelle de 1855-1857. La présentation officielle se déroule le , mais George Boole ne peut pas se déplacer jusqu'en Écosse pour recevoir son prix. En plus de continuer à développer ses idées sur la logique, les probabilités et la théorie des opérateurs, Boole revient petit à petit vers des idées et des découvertes remontant à ses premiers travaux mathématiques et sur le calcul différentiel. De ces nouvelles réflexions, il tire deux manuels scolaires : Traité sur les équations différentielles, publié en 1859, où il présente une méthode générale pour résoudre et étudier différents types d'équations différentielles ; et Traité sur le calcul des différences finies, sorti en 1860 en complément du précédent, où il propose plus de deux cents problèmes avec des solutions explicatives pour aborder la résolution d'équations aux différences. Diffusion et applications de ses travaux Les travaux de Boole, s'ils sont théoriques, n'en trouveront pas moins des applications primordiales dans des domaines aussi divers que les systèmes informatiques, la théorie des probabilités, les circuits téléphoniques, hydrauliques et pneumatiques, grâce à des scientifiques comme Frege, Russell, Turing. En 1867, le logicien Charles Sanders Peirce, qui était aussi professeur de mathématiques et d'astronomie à l'université Harvard, diffuse les idées principales de l'algèbre de Boole aux États-Unis. En 1869, l'économiste et logicien William Stanley Jevons construit la première machine logique d'importance notable, qu'il présente à la Royal Society de Londres l'année suivante. C'est la première machine qui permet d'utiliser l'algèbre de la logique de Boole pour obtenir automatiquement la solution d'un problème logique, de telle sorte que la conclusion qui pourrait être tirée d'un ensemble donné de prémisses puisse également être obtenue de façon mécanique. Elle est créée pour illustrer les avantages de la nouvelle logique booléenne sur la théorie des syllogismes d'Aristote. Du fait de sa ressemblance avec un piano, cette machine est connue à cette époque sous le nom de . En 1881, , professeur à l'université de Princeton, invente à son tour une nouvelle machine logique, qui apporte quelques améliorations au piano logique de Jevons et envisage avec Peirce de résoudre les problèmes logiques et arithmétiques en construisant un système électrique. Durant les années 1930, l'Américain Claude Shannon se rend compte qu'il est possible d'appliquer l'algèbre de la logique à la conception et à l'analyse de circuits électriques. Il avait étudié minutieusement la théorie de Boole dans son œuvre fondamentale, Les Lois de la pensée et, dans son ouvrage intitulé L'analyseur différentiel. Il réalise la similitude et la ressemblance qui existent entre les opérations effectuées par les relais électroniques et la logique de Boole. En 1938, il parvient à montrer, dans sa thèse intitulée Analyse symbolique des relais et des circuits commutateurs, comment cette théorie peut être appliquée à la conception et à la simplification de circuits. En 1985, son biographe Des MacHale publie George Boole: His Life and Work, la toute première biographie de George Boole dont la préface est rédigée par le mathématicien et physicien irlandais John Lighton Synge. En 2014, une année avant le bicentenaire de Boole, ce livre est réédité et enrichi sous le titre The Life and Work of George Boole: A Prelude to the Digital Age. Des MacHale, considéré comme le plus grand spécialiste mondial de Boole et de son œuvre, publie en 2018 un nouveau livre New Light on George Boole, co-écrit avec Yvonne Cohen. Hommages Un cratère de la Lune porte le nom de Boole. Un astéroïde (17734) Boole porte le nom de Boole. Le , date du bicentenaire de la naissance de George Boole, le moteur de recherche Google lui consacre une version alternative de son logo officiel. Publications Articles Ouvrages 1847 : The Mathematical Analysis of Logic, being an Essay towards a Calculus of Deductive Reasoning 1854 : An Investigation of the Laws of Thought : On Which Are Founded the Mathematical Theories of Logic and Probabilities 1859 : A Treatise on Differential Equations 1860 : A Treatise on the Calculus of Finite Differences Notes et références Notes Références Annexes Bibliographie Français Anglais Celebration of the Centenary of "The Laws of Thought" by George Boole, Proceedings of the Royal Irish Academy. Section A, Vol. 57, Articles connexes Algèbre de Boole Inégalité de Boole Liens externes An Investigation of the Laws of Thought, sur le site du projet Gutenberg Mathématicien anglais du XIXe siècle Philosophe anglais du XIXe siècle Personnalité britannique en informatique Précurseur de l'informatique Membre de la Royal Society Naissance en novembre 1815 Décès en décembre 1864 Décès à 49 ans Lauréat de la médaille royale Logicien anglais Personnalité en logique mathématique