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484k
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module de physique - biophysique
OPTIQUE GEOMETRIQUE
L’ŒIL
- du point de vue de l’optique géométrique -
(notions à retenir)
Professeur M. CHEREF
Département de Médecine
Faculté de Médecine - Université ALGER 1
I- L’Œil : Anatomie (3)
COUPE HORIZONTALE :
Les milieux franchis par la lumière
muscles ciliaires
procès ciliaires
cornée
iris
rétine
macula lutea avec
fovea centralis
humeur vitrée
La Cornée
L’Humeur aqueuse
Le Cristallin
L’Humeur vitrée
Pour atteindre
La Rétine
humeur aqueuse
iris
procès ciliaires
muscles ciliaires
I- L’Œil : Physiologie (2)
Plus qu’un simple Appareil photographique, …
Fonctionnement de l’Iris
Phénomène d’Accommodation
Complexité de l’Oeil
II- Représentation biophysique de l’Œil (4)
L’Œil Réduit
Au sens de l’Optique Géométrique
O
+
T
17 mm
Rétine
III- Phénomène d’Accommodation (1)
CONDITIONS DE VISION NETTE
Stigmatisme
Taille suffisante des images
Image sur la rétine
Rétine et voies nerveuses optiques
en état physiologique normal
Notion de Proximité X
1X
AO
A
B
O
OA
+
T
Rétine
III- Phénomène d’Accommodation (2)
Intervalle de vision distincte
• Notion de Punctum Proximum (PP)
Accommodation maximale
• Notion de Punctum Remotum (PR)
sans Accommodation
Intervalle de vision distincte
PR
B
A
PP
B
A
O
OPP
OPR
P
1
PPO
R
1
RPO
+
T
Rétine
III- Phénomène d’Accommodation (3)
Amplitude d’Accommodation A (1)
Fonction du Remotum et du Proximum
DIFFERENCE
ENTRE
LA PROXIMITE DU REMOTUM
ET
LA PROXIMITE DU PROXIMUM
A = R - P
IV- Emmétropie et Amétropie (1)
Caractérisation de l’Œil emmétrope (étymologie : « œil bien proportionné »)
- PR situé à l’Infini (Objet à l’Infini : > 5 m)
Puissance optique minimale
Remarque :
ce qui définit l’emmétropie est la position du PR est non celle du PP (qui, par convention et commodité
intellectuelle, est souvent supposée être à 25 cm en avant de l’œil).
La Myopie : « Excès de Puissance optique de l’Œil au repos »
- PR situé à une distance finie en avant de l’Œil
La vision d’objets situés à l’infini est FLOUE (d>PRMyope)
Remarque :
PP situé en avant du centre optique de l’Œil . Le PP du Myope est plus proche du centre optique de
l’œil que celui de l’Emmétrope : d(OPPMyope) < d(OPPEmmétrope)
IV- Emmétropie et Amétropie (3)
L’Hyperopie (ou Hypermétropie)
« Déficit de Puissance optique de l’Œil au repos »
- PR VIRTUEL : Le PR est situé en arrière de l’Œil
L’Astigmatie :
- Astigmatie régulière (1) : 05 types d’astigmatisme
« Caractérisée par des courbures différentes selon ses différents méridiens »
Astigmatie myopique simple
Astigmatie myopique composée
Astigmatie mixte
Astigmatie hyperopique simple Astigmatie hyperopique composée
IV- Emmétropie et Amétropie (7)
La Presbytie : « Perte progressive d’accommodation »
La Presbytie n’est pas une amétropie de la réfraction
Au sens des amétropies précédemment citées
- Amplitude d’Accommodation inférieure à 3 ou 4 d (dioptries)
On dira que « l’on ne peut plus lire le Journal »
- PP du Presbyte :
d(OPPPresbyte) > d(OPPNon Presbyte)
Indépendance
du caractère emmétrope ou amétrope
de l’Oeil
V- Correction des anomalies de la Réfraction (2)
Correction des troubles de Myopie ou d’Hyperopie (1)
MYOPIE
PR
B’
A’
B
A
PP
O1
O
+
A’’
B’’
Rétine
L’image A’B’ de l’objet AB
1
'AO
1
1
AO
1
1
'FO
11
L’image A’’B’’ de l’image A’B’
Utilisation de Verres Divergents
Objectif
1
''OA
1
'OA
1
'OF
Permettre la vision à l’infini sans accommoder
V- Correction des anomalies de la Réfraction (3)
Correction des troubles de Myopie ou d’Hyperopie (2)
Utilisation de Verres Convergents
Objectif
Permettre la vision à l’infini sans accommoder
Correction des troubles de l’Astigmatie régulière
Objectif
Amener les deux focales F1 et F2 sur la Rétine
Utilisation de verres : - Exemple des verres sphérocylindriques ou toriques
V- Correction des anomalies de la Réfraction (4)
Correction des troubles de la Presbytie
PRESBYTIE
PR
PP
B’
A’
B
A
O1
O
+
A’’
B’’
Rétine
L’image A’B’ de l’objet AB
1
'AO
1
1
AO
1
1
'FO
11
Utilisation de Verres Convergents
Objectif
Permettre la vision Proche
L’image A’’B’’ de l’image A’B’
1
''OA
1
'OA
1
'OF
VERRES BIFOCAUX
Permettre la vision Proche + La vision Eloignée
VI- Correction des anomalies de la Réfraction (7)
Les Prothèses optiques : les lentilles de contact
« Caractéristique essentielle : solidaires du globe oculaire »
Inconvénients
Avantages
Maintien de la prothèse
Accommodation
apparente = réelle
Respiration nécessaire
de la cornée
Taille des images
plus proche de la normale
Adaptation à l’œil délicate
Champ visuel et du regard
plus proche de la normale
Complément : Correction des troubles de réfraction (1)
Exemple de la Myopie
PR
B
A
B’
A’
PP
O1
O
L’image A’’B’’ de l’image A’B’
1
'OA
1
''OA
1
'OF
+
A’’
B’’
Rétine
L’image A’B’ de l’objet AB
1
'AO
1
1
AO
1
1
'FO
11
Complément : Correction des troubles de réfraction (2)
PRN
PR
B’
A’
PRC
B
A
Punctum remotum
PR
Punctum Proximum
PP
O1
O
O1
O
B
A
PP
PPN
PPC
B’
A’
+
A’’
B’’
Rétine
+
A’’
B’’
Rétine
Complément : Correction des troubles de réfraction (3)
PRN
OPRN
PRC
OPRC
PPN
OPPN
PPC
OPPC
Vocabulaire Folklorique
pour Traduire une Réalité Unique
1
'AO
1
1
AO
1
1
'FO
11
Leur utilisation ne doit pas faire oublier l’essentiel
La Relation de Conjugaison
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module de physique-biophysique
OPTIQUE GEOMETRIQUE
LES LENTILLES
- ASSOCIATIONS DE DIOPTRES SPHERIQUES –
(notions à retenir)
Professeur M. CHEREF
Département de Médecine
Faculté de Médecine - Université ALGER 1
I- Les Lentilles (1) : Généralités (1)
Lentille : définition
MILIEU TRANSPARENT LIMITE PAR DEUX SURFACES
L’UNE AU MOINS DES SURFACES N’EST PAS PLANE
Lentille : autre manière de définir une lentille
- Association de dioptres sphériques
-
caractérisée par un milieu d’indice de réfraction différent du milieu
dans lequel elle baigne.
I- Les Lentilles : Généralités (2)
Concept de Lentille mince
L’épaisseur [S1S2] est négligeable devant les rayons de
courbure R1 et R2
En toute rigueur, [S1S2] négligeable devant
R
1
R
2
R2
R1
C2
S1
S2
C1
II- Les Lentilles : Formes principales (3)
Lentilles Convergentes
LENTILLE
BICONVEXE
LENTILLE
PLAN CONVEXE
MENISQUE
CONVERGENT
SYMBOLE
II- Les Lentilles : Formes principales (4)
Lentilles Divergentes
LENTILLE
BICONCAVE
LENTILLE
PLAN CONCAVE
MENISQUE
DIVERGENT
SYMBOLE
III- Lentilles minces : Caractérisation (1)
exemples de défauts d’une lentille
Aberration de sphéricité [de la source S, l’image n’est pas nette]
Aberration de distorsion [mise en évidence par la réalisation d’une
image par le quadrillage de l’écran]
Aberration chromatiques [exemple des bords d’une lentille qui
agissent comme des prismes]
Conditions de Gauss
Les rayons lumineux font un angle petit avec l’axe optique de la
lentille
Les rayons lumineux rencontrent la lentille au voisinage de sa région
centrale
III- Les Lentilles : Caractérisation (2)
Propriétés fondamentales (1)
Tout rayon lumineux passant par le centre optique d’une
lentille (convergente ou divergente) ne subit aucune déviation.
+
III- Les Lentilles : Caractérisation (3)
Propriétés fondamentales (2)
Tout rayon incident parallèle à l’axe d’une lentille convergente
émerge selon un rayon qui passe par un point de l’axe optique
appelé foyer principal image et noté F’.
+
F’
III- Les Lentilles : Caractérisation (4)
Propriétés fondamentales (3)
Il existe un point de l’axe optique d’une lentille convergente
situé avant la lentille appelé Foyer Principal objet et noté F, tel
que tout rayon incident passant par ce point émerge de la
lentille parallèlement à l’axe optique.
+
F
III- Les Lentilles : Caractérisation (5)
Propriétés fondamentales (4)
Tout rayon incident parallèle à l’axe d’une lentille divergente
émerge selon un rayon dont le support virtuel passe par un
point de l’axe optique appelé foyer principal image et noté F’.
F’
+
III- Les Lentilles : Caractérisation (6)
Propriétés fondamentales (5)
Il existe un point de l’axe optique d’une lentille divergente
situé après la lentille appelé Foyer principal objet et noté F, tel
que tout rayon incident virtuel dont le support passe par ce
point émerge de la lentille parallèlement à l’axe optique.
+
F
III- Les Lentilles : Caractérisation (7)
Propriétés fondamentales (6)
Pour les deux types de lentilles, Foyer objet F et Foyer image
F’ sont symétriques par rapport au centre optique de la lentille.
Leur distance à ce centre, appelée distance focale, ne dépend
pas du sens dans lequel se propage la lumière
F
F’
O
O
F’
F
+
III- Les Lentilles : Caractérisation (8)
Propriétés fondamentales (7)
Un faisceau de rayons parallèles inclinés sur l’axe principal
donne un faisceau de rayons dont les supports convergent vers
un foyer secondaire image obtenu par l’intersection du plan
focal image et de l’axe secondaire auquel est parallèle le
faisceau incident.
+
F’
F’’
III- Les Lentilles : Caractérisation (9)
Propriétés fondamentales (8)
Un faisceau de rayons incidents dont les supports se croisent
en un foyer secondaire objet donne un faisceau émergent de
rayons parallèles à l’axe secondaire obtenu en joignant le foyer
secondaire au centre optique de la lentille.
+
F
F
IV- Relation de Conjugaison (3)
Équation générale
1
OA'
1
OA
1
OF'
Cette équation est générale
Elle ne dépend pas de la nature de la lentille
Remarque :
La distance focale d’une lentille convergente est positive
La distance focale d’une lentille divergente est négative
V- Grandissement
Schématisation et Équation générale
B
A
F
O
F’
A’
B’
γ
B'A'
AB
+
γ
γ
B'A'
B'A'
AB
AB
OA'
OA
g < 0 : L’image est renversée par rapport à l’objet
g > 0 : L’image est droite par rapport à l’objet
VI- Notions de Vergence (1)
Vergence d’une lentille mince (1)
La vergence d’une lentille, notée C, est l’inverse de sa distance focale.
Elle s’écrit :
C
1
OF'
L’unité de C est la dioptrie [ d ]
La vergence d’une lentille est une grandeur algébrique.
Si la lentille est convergente, C > 0
Si la lentille est divergente, C < 0
V- Notions de Vergence (2)
Vergence d’une lentille mince (2)
La vergence d’une lentille, notée C, s’écrit également en fonction des
caractéristiques matérielles (indices de réfraction) et géométriques (rayons
de courbure) :
Dans le cadre d’une lentille mince de vergence C
n1
R2
R1
C2
S1
O
S2
C1
C
n
2
1
OF'
n
1
n
1
1
OC
1
1
OC
2
n2
V- Notions de Vergence (3)
Vergence d’un système de lentilles accolées
Plus généralement, la vergence C de la lentille MINCE équivalente,
correspondant à l’association de lentilles Li minces et accolées (et de
vergence respective Ci), s’écrit :
C
iC
i
Dans le cas où il ne s’agit plus de lentille mince, il n’est plus exact d’écrire
l’équation précédente.
Pour exemple, la vergence C d’une lentille équivalente, correspondant à
l’association de lentilles L1 et L2 accolées et de vergence respective C1 et
C2, s’écrit, lorsque celle-ci est épaisse d’épaisseur e :
CCeCCC
2
2
1
1
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module de physique - biophysique
BIOPHYSIQUE DES RAYONNEMENTS
[ondes électromagnétiques – dualité onde corpuscule – rayonnement particulaire]
notions à retenir
Pr. M. CHEREF
Département de Médecine
Faculté de Médecine – Université ALGER 1
Rappels
radiation électromagnétique
classification des ondes électromagnétiques (rayonnement ionisant ou non ionisant)
notions de double périodicité temporelle et spatiale
longueur d’onde et célérité
II- Définitions et caractérisation (4)
onde électromagnétique (a)
- C’est la propagation simultanée d’un Champ électrique E et d’un Champ magnétique
B qui vibrent à la même fréquence.
- Exemples : la lumière visible, les rayonnements X, ……
ONDE TRANSVERSALE
représentation schématique
II- Définitions et caractérisation (5)
onde électromagnétique (b)
Radiation électromagnétique : rayonnement non ionisant (exemple de la lumière visible) et
rayonnement ionisant (exemples des rayonnements X)
3.1011
3,75.1014
7,5.1014
3.1016
3.1020
Ondes radio
IR
Visible
UV
Rayons X
R. NON IONISANTS
R. IONISANTS
RADIATIONS ELECTROMAGNETIQUES : CLASSIFICATION
Une Onde Electromagnétique Ionisante :
f (Hz)
g
s
n
o
y
a
R
III- Double périodicité et célérité d’une onde
Caractérisation (a)
Périodicité spatiale
longueur d’onde l :
Distance parcourue par l’onde en une période temporelle T
Périodicité temporelle
période T d’une grandeur g (fonction du temps) :
Temps le plus petit qui vérifie l’équation g(t+T) = g(t)
Périodicité temporelle
fréquence f :
Nombre de fois où l’onde oscille sur un cycle chaque seconde
f
1
T
Une Onde Electromagnétique Ionisante :
III- Double périodicité et célérité d’une onde
Caractérisation (b)
Célérité d’une onde
Célérité v :
Vitesse à laquelle l’onde se propage dans le milieu considéré
(v dépend du milieu dans lequel l’onde se propage)
Relation mathématique entre la longueur d’onde et la période T
v
avec
f
λ
T
1
T
λ
Tv
λ
v
f
longueur d’onde l : caractéristique extrinsèque de l’onde électromagnétique
Une Onde Electromagnétique Ionisante :
Dualité Onde – Corpuscule ?
I- Historique et Problématique
Expérience de l’Effet Photoélectrique
Mise en Défaut de la Théorie Ondulatoire
+
Hypothèse du Quantum d’Énergie
II- Effet photoélectrique (1)
Notion de Photon
Théorie des Quantas reprise par Einstein
- La lumière est constituée de grains (ou particules) : LES PHOTONS
- Ces particules : Énergie accumulée en paquets
LES QUANTAS
- Chaque Quantum : UNE QUANTITE D’ENERGIE E
νhE
Avec
n = Fréquence
h, constante de Planck : h = 6,6 . 10-34 SI
II- Effet Photoélectrique (3)
Loi du Tout ou Rien
E, énergie du Photon
W, Barrière de Potentiel
(énergie nécessaire pour libérer l’électron)
Ec, énergie cinétique de l’électron
WE
E c
WE
E c
Whυ
Dans le vide (la célérité vaut c = 3.108 m/s)
l
c
E c
hc
λ
W
II- Effet Photoélectrique (5)
Énergie Seuil W0
E (Énergie du Photon)
énergie pour arracher l’électron à l’attraction du noyau
W (Barrière de Potentiel)
WE
Définition de la Fréquence seuil n0
hυW
0
0
Dans le vide
l
0
c
0
1 eV = 1,6.10-19 J
hc
hc
λ
λ
0
0 W
W
0
0
12400
W
(eV)
0
W
0
hc
l
0
III- Dualité Onde – Corpuscule
Théorie des Quantas : la lumière est corpusculaire
Théorie ondulatoire : la lumière est une OEM
Notion Dualistique de la Lumière
(L. De Broglie)
p
kh
h
k
h
2π
2π
λ
p
h
λ
Rayonnement Particulaire ?
I- Problématique
Mise en défaut de la Mécanique de Newton
Énergie de plus en plus grande
Les particules sont animées de vitesses de plus en plus importantes
Notion de Particules relativistes
(lorsque la Mécanique Newtonienne ne peut expliquer le comportement de celles-ci)
v
c
0,1
Avec c = 3.108 m/s
II- Mécanique Relativiste (1)
Postulats
- Le Repos absolu n’existe pas
- Tous les référentiels galiléens sont équivalents pour décrire les lois
fondamentales de la Physique
- Il existe une vitesse limite pour toute propagation. Cette vitesse est une
constante universelle.
Elle vaut c, la vitesse de propagation de la lumière dans le vide (c = 3.108 m/s)
II- Mécanique Relativiste (3)
Aspects énergétiques
2cmE
0 cmαE
2
cmE
2
m
1
0
v
c
2
2
2
c
+
β
v
c
cmαE
0
2
m
0
β1
2
2
c
cmE
0
0
2
E
C
(α
cm1)-
0
2
E
C
E-E
0
(
1
β1
2
cm1)-
0
2
II- Mécanique Relativiste (4)
Quantité de Mouvement et Énergie
cmE
2
2
c
m
1
0
v
c
2
2
cmαE
0
2
m
0
β1
2
2
c
avec
β
v
c
0
2
0
+
cmE
+
vmP
2
cmE
4
2
.cp
2
2
0
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module de physique - biophysique
BIOPHYSIQUE DES RAYONNEMENTS
INTRODUCTION A L’ETUDE DES ONDES
[concept d’onde, origine physique et comportement]
notions à retenir
Pr. M. CHEREF
Département de Médecine
Faculté de Médecine – Université ALGER 1
Utilisation des ondes électromagnétiques
Thérapeutique
exemple de la radiothérapie
Diagnostic
exemple de la radiographie X
Notion de rayonnement ionisant
Le concept d’onde ?
I- Concept d’onde (1)
exemple d’une onde élastique
Individu I
t = 0
S
S
t = t0
t = t0 + D2t
t = t0 + D1t
t = t0 + D3t
Phénomène de propagation résultant de la mise en branle successive des
particules matérielles qui composent la corde lors de l’émission générée par
l’individu I, et après la réflexion sur l’obstacle S
I- Concept d’onde (2)
[du latin « unda : eau courante »]
Définition
Phénomène résultant de la propagation dans un milieu d’une succession de
signaux (ou ébranlements) émis par un système émetteur
Types d’Ondes
- Ondes électromagnétiques
- Ondes mécaniques
Formalisme mathématique
Une onde est régie par l’équation de D’Alembert
Origines physiques et comportements différents
II- Définitions et caractérisation (1)
différenciation
entre
les ondes électromagnétiques et les ondes sonores (ondes mécaniques)
lampe
sonnette
Vide
Air
dans le vide
dans l’air
on voit la lampe allumée
on voit la lampe allumée
on n’entend pas le son
on entend le son
à la différence de l’onde sonore
une radiation électromagnétique n’a pas besoin d’un milieu matériel pour se propager
II- Définitions et caractérisation (4)
onde électromagnétique (a)
- C’est la propagation simultanée d’un Champ électrique E et d’un Champ magnétique
B qui vibrent à la même fréquence.
- Exemples : la lumière visible, les rayonnements X, ……
ONDE TRANSVERSALE
représentation schématique
II- Définitions et caractérisation (5)
onde électromagnétique (b)
Radiation électromagnétique : rayonnement non ionisant (exemple de la lumière visible) et
rayonnement ionisant (exemples des rayonnements X)
3.1011
3,75.1014
7,5.1014
3.1016
3.1020
Ondes radio
IR
Visible
UV
Rayons X
R. NON IONISANTS
R. IONISANTS
RADIATIONS ELECTROMAGNETIQUES : CLASSIFICATION
Une Onde Electromagnétique Ionisante :
f (Hz)
g
s
n
o
y
a
R
III- Double périodicité et célérité d’une onde
Caractérisation (a)
Périodicité spatiale
longueur d’onde l :
Distance parcourue par l’onde en une période temporelle T
Périodicité temporelle
période T d’une grandeur g (fonction du temps) :
Temps le plus petit qui vérifie l’équation g(t+T) = g(t)
Périodicité temporelle
fréquence f :
Nombre de fois où l’onde oscille sur un cycle chaque seconde
f
1
T
Une Onde Electromagnétique Ionisante :
III- Double périodicité et célérité d’une onde
Caractérisation (b)
Célérité d’une onde
Célérité v :
Vitesse à laquelle l’onde se propage dans le milieu considéré
(v dépend du milieu dans lequel l’onde se propage)
Relation mathématique entre la longueur d’onde et la période T
v
avec
f
λ
T
1
T
λ
Tv
λ
v
f
longueur d’onde l : caractéristique extrinsèque de l’onde électromagnétique
Une Onde Electromagnétique Ionisante :
|
module de physique - biophysique
BIOPHYSIQUE DES RAYONNEMENTS
[rayonnement X]
notions à retenir
Pr. M. CHEREF
Département de Médecine
Faculté de Médecine – Université ALGER 1
Rayonnement X
introduction aux RX : découverte des RX ; intérêt des RX
origine et caractérisation des RX ; production des RX
classification des RX
émission RX : spectre continu – spectre discontinu
compléments de physique atomique
I- Historique et Réalités
Rayons X : Découverte
Wilhelm Conrad ROENTGEN
November 8, 1895
Imagerie X, aujourd’hui
X Rays
Radiologie
Conventionnelle
CT scanner
Film
(Détecteur)
Détecteur
Imagerie directe
Imagerie indirecte
(reconstruction)
II- Origine et Production de RX (1)
Physique atomique
Cortège électronique
Rayons X
Rg et Rx différents du fait de leurs origines
Production de RX
Tube de Coolidge : Production de rayons X par effet thermoélectrique
- Filament chauffé
- Tension accélératrice U de l’ordre de dizaines de milliers de Volts
- Énergie cinétique au niveau de l’anode : dizaines de KeV
émission d’électrons
II- Origine et Production de RX (2)
Schéma Synoptique
Électrons accélérés et dirigés
vers l’anode
Haute tension U entre
l’anode et la cathode
Longueur d’onde limite lmin
dépend de la tension
appliquée
lmin diminue
lorsque U augmente
III- Classification
Rayonnement X
3.1016
3.1020
UV
RX
très mous
RX
mous
RX
durs
RX
très durs
R g
f (Hz)
l(A)
dans le vide
100
10
1
0,1
0,01
Spectre des Rayons X
IV- Interprétation Physique (1)
Émission de RX (a)
Interaction des électrons rapides avec les atomes de l’anode
(noyaux atomiques et cortèges électroniques)
Rayonnement de Freinage
Interaction Coulombienne avec les noyaux atomiques
- Décélération des électrons
- Rayonnement sous forme de photons X
Variations d’énergie cinétique des électrons
Spectre Continu
λ
min
ch
E
Cmax
ch
Ue
dφ
dE
K.I.Z (E0-E)
E = Ecmax
E
IV- Interprétation Physique (2)
Émission de RX (b)
Spectre caractéristique de l’anode (ou anticathode)
Collisions avec les électrons des couches profondes des cortèges électroniques
- Ionisation des atomes de l’anode
- Retour à l’état fondamental
Etat excité
Émission de photons X
W1
W2
dφ
dE
W3
E = Ecmax
Caractérisation
de la nature de l’anode
Spectre Discontinu + Continu
E
IV- Interprétation Physique (3)
Complément de Physique atomique (1)
Nombres quantiques :
- n = nombre quantique principal (quantifie l’énergie totale de l’électron)
- l = nombre quantique secondaire [l < n] (quantifie le moment cinétique orbital)
- m = nombre quantique magnétique [ - l < m < + l ]
- s = nombre quantique de spin [s = ½ ou s = - ½ ]
- j = nombre quantique quantifiant le moment cinétique global (orbital et propre)
j
l
s
IV- Interprétation Physique (4)
Complément de Physique atomique (2)
Conditions sur les nombres quantiques :
Lors d’une transition électronique, la conservation du moment cinétique
impose des conditions sur les nombres quantiques.
Il s’agit des « Règles de Sélection » :
1
l
et
0j
ou
j
1
IV- Interprétation Physique (5)
Complément de Physique atomique (3)
Représentation schématique :
n
l
j
5/2
3/2
3/2
½
½
3/2
½
½
3d M5
3d M4
3p M3
3p M2
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Calcul de probabilités
29 mars 2021
1 Expérience et événements aléatoires
1.1 Phénomènes aléatoires :
On appelle expérience ou épreuve aléatoire, noté ε, une action (ou processus) qui est répé-
tée dans des conditions identiques, peut conduire à des résultats (observations possibles) différents
(dépendent du hasard).
- Un résultat possible de l’expérience est appelé issue ou événement élémentaire ou éventualité
noté ω.
- L’ensemble de toues les issues possibles est appelé Espace fondamentale où l’univers
noté Ω.
- Un événement est symbolisé par un sous-ensemble de Ω noté par A, B, C, ....
- L’ensemble de tous les événements (sous ensembles) de Ω s’appelle algèbre des événements
notée A avec cardA = 2cardΩ.
Exemple 1 : Soit ε : "lancé d’une pièce de monnaie "
On a Ω = {P, F}, A = {∅, P, F, Ω}
cardΩ = 2 =⇒ cardA = 22 = 4
1.2 Événement particuliers
- Un singleton {ω} est un événement élémentaire.
- Ω = {ω1, ω2, ..., ωn} est l’événement certain car il est toujours réalisé.
- L’ensemble vide (∅) est l’événement impossible car il n’est jamais réalisé.
2 Opérations sur les événements
Les événement aléatoires étant des ensembles, on peut effectuer les opérations logiques, habi-
tuelles.
2.1
événement contraire ou complémentaire A
L’événement contraire ou complémentaire de A noté A, est l’événement composé des résul-
tats de Ω qui n’appartiennent pas à A. Le contraire de A noté ¯A, est réalisé quand A n’est pas
réalisé.
Ω = ∅, ∅ = Ω, A = {ωi ∈ Ω | ωi /∈ A}
1
2.2 Produit ou intersection d’événement A (cid:84) B (A inter B)
L’intersection de deux événements A et B, notée A (cid:84) B (lire "A et B"), est un événement
composé des résultats de Ω qui appartiennent à la fois à A et à B A (cid:84) B est réalisé si, et seulement
si, A et B sont simultanément réalisés,
ω ∈ A (cid:84) B ⇔ ω ∈ A et ω ∈ B.
2.3 Événement incompatible (mutuellement exclusif )
Deux événements sont dits incompatible s’il ne peuvent pas se produire simultanément. Si
deux événement sont incompatible, alors A (cid:84) B = ∅.
2.4 Réunion d’événement A ∪ B (A union B)
L’union de deux événement A et B, notée A ∪ B (lire "A ou B"), est un événement composé des
résultats de Ω qui appartiennent à A ou à B, ou aux deux à la fois. A ∪ B est réalisé si A ou B est
réalisé ( si, et seulement si, au moins un des événements est réalisé). ω ∈ A ∪ B ⇔ ω ∈ A ou ω ∈ B.
2.5 Système complet d’événements
Une partition de Ω est un système complet d’événements. Autrement dit, des événements
(Ai)i∈I forment un système complet :
1- s’ils sont différent de ∅,
2- deux à deux incompatible (mutuellement exclusifs).
3- ∪i∈IAi = Ω.
2.6
Inclusion A ⊂ B
A ⊂ B signifie que la réalisation de A implique la réalisation de B.
Exemple 2 : Soit ε : "lancé de dé"
Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}
A = {2, 4, 6}= obtenir un nombres pair,
B = {1, 3, 5}= obtenir un nombres impair,
C = {2, 4}= obtenir 2 ou 4, D = {8} = ∅, E = {6} .
A = B, B = A, A ∪ B = Ω, A ∩ B = ∅, A ∩ C = {2, 4}, E ∪ C = {2, 4, 6}.
2.7 Relation de Morgan
- A ∩ B = A ∪ B
- A ∪ B = A ∩ B
3 Probabilités sur un espace fini
La probabilité de A, noté P(A) égale à :
P(A) =
cardA
cardΩ
=
|A|
|Ω|
=
n
N
=
nombre de cas f avorable `a A
nombre de cas total (possible)
Avec cardΩ = N et cardA = n
2
Définition 3.1 Soit ε expérience aléatoire d’espace fondamentale Ω, soit A l’algèbre des événe-
ments. On appelle probabilités P sur (Ω, A) l’application :
P :
A −→ [0, 1]
A −→ P(A) = p
tel que :
(i) pour tout événements A, P(A) (cid:62) 0.
(ii) P(Ω) = 1.
(iii) ∀A, B ∈ A : A ∩ B = ∅ ⇒ P(A ∪ B) = P(A) + P(B)
On cherche donc à associer à un événement un nombre P(A) = p qui représente la chance que cet
événement se réalise.
3.1 Propriétés
1- P(Ω) = 1, P(∅) = 0,
2- P(A) = 1 − P(A)
3- A ⊂ B ⇒ P(A) (cid:54) P(B)
4- P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B) (A et B sont quelconque).
5- P(A ∪ B) = P(A) + P(B) (A et B sont incompatibles).
6- P(A − B) = P(A ∩ B) = P(A) − P(A ∩ B).
7- P(B − A) = P(B ∩ A) = P(B) − P(A ∩ B).
8- P(A ∪ B ∪ C) = (cid:2)P(A) + P(B) + P(C)(cid:3)
− (cid:2)P(A ∩ B) + P(A ∩ C) + P(B ∩ C)(cid:3)
+ (cid:2)P(A ∩ B ∩ C)(cid:3)
3.2 Cas particulier
3.2.1 Cas d’équiprobabilité
Définition 3.2 Deux événements sont dit équiprobables A et B si, et seulement si ⇔ P(A) =
P(B).
Exemple :
ε −→ Ω = {ω1, ω2, ..., ωN}
équiprobables ⇐⇒ P({ωi}) = P({ωj}), ∀i, j = 1, ...N
P({ωi}) = 1
N , i, j =1, ...N.
|Ω| = 1
3.2.2 Probabilité d’un événement :
Considérons un événements quelconque A fini de cardinal n.
A ⊂ Ω, A = {ω1, ω2, ..., ωn}, n (cid:54) N.
i=0 ωi) = (cid:80)n
P(A) = P((cid:83)n
i=1 P(ωi) = n
N = |A|
|Ω| = cas f avorable
cas total
.
Remarque : En calcule probabilités le tirage successif sans remise quand l’ordre n’est pas
défini ≡ tirage simultanés.
3
4 Probabilités conditionnelles
On appelle probabilité conditionnelle d’un événement A par rapport à un événement B la
probabilité que l’événement A se réalise sachant que l’événement B s’est déjà réalisé. La probabilité
conditionnelle d’un événement A par rapport à un événement B notée P(A/B) ou PB(A) (lire
"probabilité d’obtenir A si B s’est réalisé" ou "probabilité d’obtenir A sachant que B s’est produit".
Définition 4.1 Soit (Ω, A, P) un espace de probabilité. La probabilité de A conditionnelle à B,
notée P(A/B) ou PB(A) est :
P(A/B) = PB(A) = P(A sachant B) = P(A∩B)
P(B/A) = PA(B) = P(B sachant A) = P(A∩B)
P(B) avec P(B) (cid:54)= 0
P(A) avec P(A) (cid:54)= 0
Remarque :
1- Si (A ∩ B) = ∅ ⇔ P(A/B) = 0.
2- Cas d’équiprobabilités :
P(A) = |A|
|Ω| ; P(A/B) = P(A∩B)
P(B) =
|A∩B|
|Ω|
|B|
|Ω|
= |A∩B|
|Ω|
Exemple : Soit ε :"lancer de deux dés", Ω = {1, 2, ..., 6}2, | Ω |= 62 = 36
A = ”Avoir (4, 3 )” ⇒ A = {(4, 3)}; | A |= 1 .
B = Avoir la somme = 7 ⇒ B = {(i, j ) tq i + j = 6} = {(1, 6), (2, 5), (3, 4), (4, 3), (5, 2), (6, 1)}; | B |= 6
A ∩ B = (4, 3), P(A/B) = P(A∩B)
P(B) = 1
6 , P(B/A) = P(A∩B)
P(A) = 6
6 = 1
5 Probabilités de l’intersection (Axiome (formule) de proba-
bilité composées
A, B et C trois événements tel que : P(A) (cid:54)= 0, P(B) (cid:54)= 0 et P(C) (cid:54)= 0
(i) P(A ∩ B) = P(A/B)P(B) = P(B/A)P(A)
(ii) P(A ∩ B ∩ C) = P(A)P(B/A)P(C/A ∩ B)
(iii) Soit (Ai)i=1,...,n tel que P(Ai) (cid:54)= 0 ∀i = 1, ..., n.
P(A1 ∩ A2 ∩ ... ∩ An) = P(A1.A2.....An) = P(A1)P(A2/A1)P(A3/A1A2)P(An/A1A2....An−1)
Exemple : Tirage successive sans remise de deux boules dans un sac contenant 10 boules blanche
et 5 boules noires.
Quelle est la probabilités pour q’elles soit :
a) Les deux boules blanches.
b)Les deux boules noires.
c) Une boule blanche et une boule noire.
d) Les deux boules de même couleurs.
Soit Ai = Avoir une boule Blanche au ime tirage i = 1, 2
Bi = Avoir une boule Noir au ime tirage i = 1, 2
a) P(A1 ∩ A2) = P(A1)P(A2/A1) = ( 10
15 ) × ( 9
14 ) = ( 3
7 )
4
b) P(B1 ∩ B2) = P(B1)P(B2/B1) = ( 5
15 ) × ( 4
14 ) = ( 2
21 )
c) P(A1 ∩ B2) = P(A1)P(B2/A1) + P(B1)P(A2/B1)
14 ) = ( 10
15 ) × ( 5
21 )
15 ) × ( 10
14 ) + ( 5
= ( 10
d) P(A1 ∩ A2) + P(B1 ∩ B2) = 3
7 + 2
21 = 11
21 .
6
Indépendance
Définition 6.1 Soient A et B deux événements tel que P(A) (cid:54)= 0, P(B) (cid:54)= 0
(*) A est indépendant de B si : P(A/B) = P(A)
Ceci veut dire que la réalisation de B n’influe pas sur la réalisation de A.
(La connaissance de B ne change pas les chances de réalisation de A)
(*) B est indépendant de A si : P(B/A) = P(B)
(*) A est B sont indépendants si : P(A/B) = P(A) ou P(B/A) = P(B).
Définition 6.2 A et B sont indépendants si l’on a :
P(A ∩ B) = P(A)P(B)
En effet A est indépendant de B ⇔ P(A/B) = P(A)
⇔ P(A/B) = P(A∩B)
P(B) = P(A) ⇔ P(A ∩ B) = P(A) × P(B)
Remarque :
1) A ∩ B = ∅ n’implique pas A et B sont indépendants.
A ∩ B = ∅ ⇔ A et B sont incompatibles.
2) Si A et B deux événements indépendant alors (A, ¯B), ( ¯A, B), ( ¯A, ¯B) sont des événements
indépendants.
6.1
Indépendance mutuelle :
Soient A , B et C trois événements tel que P(A) (cid:54)= 0, P(B) (cid:54)= 0 et P(C) (cid:54)= 0
On dit que A , B et C sont mutuellement indépendants ⇔
(i) Les trois événements sont indépendants deux à deux
(P(A ∩ B) = P(A)P(B), P(A ∩ C) = P(A)P(C) , P(B ∩ C) = P(B)P(C).
(ii) P(A ∩ B ∩ C) = P(A)P(B)P(C)
Remarque :
1) L’indépendance mutuelle implique l’indépendance deux à deux.
2)L’indépendance deux à deux n’implique pas l’indépendance mutuelle.
Exemple( exercice de la série) :
ε :jeter deux pièces de monnaies
Ω = {PP, FF, PF, FP}
A : Avoir Face sur la première pièces → A = {FF, FP}.
5
B : Avoir Face sur la deuxième pièces → B = {FF, PF}.
C : Avoir Face sur une seule des deux pièces → C = {PF, FP}.
On a :
P(A) = P(B) = P(C) =
2
4
=
1
2
P(A ∩ B) = P({FF}) =
1
4
, P(A ∩ C) = P({FP}) =
1
4
, P(B ∩ C) = P({PF}) =
1
4
P(A ∩ B) = P(A)P(B) ⇔ A et B ind´ependants
P(A ∩ C) = P(A)P(C) ⇔ A et C ind´ependants
P(B ∩ C) = P(B)P(C) ⇔ B et C ind´ependants
Mais
A ∩ B ∩ C = ∅; P(A ∩ B ∩ C) = 0 (cid:54)= P(A)P(B)P(C)
Les trois événement ne sont pas mutuellement indépendants mais il sont deux à deux indépen-
dants.
7 Théorème de Bayes
7.1 Formule des probabilités totales :
Soit B1, B2, ..., Bn, n événements tel que (Bi)i=1,...,n forme un système complet (une parti-
tion)de Ω c’est -à-dire :
Ω = B1 ∪ B2 ∪ ... ∪ Bn et Bi ∩ Bj = ∅, ∀i (cid:54)= j, i = 1, ..., n, j = 1, ..., n
Soient A un événement on a :
P(A) =
n
(cid:88)
i=1
P(A/Bi)P(Bi)
Démonstration :
A = A ∩ (B1 ∪ B2 ∪ ... ∪ Bn) = (A ∩ B1) ∪ (A ∩ B2) ∪ ...(A ∩ Bn)
Avec (A ∩ Bi) ∩ (A ∩ Bj) = ∅, ∀i (cid:54)= j.
⇒ P(A) = P(A ∩ B1) + P(A ∩ B2) + ... + P(A ∩ Bn) =
n
(cid:88)
i=1
P(A ∩ Bi) =
n
(cid:88)
i=1
P(A/Bi)P(Bi)
.
Exemple (exercice de la série) : On suppose que dans une population ou il y a autant
d’hommes que de femmes, 5 hommes sue 100 et 25 femmes sur 10000 sont daltoniens.
On prend une personne au hasard, quelle est la probabilité pour q’elle soit daltonien ?
On a :
D = (D ∩ H) ∪ (D ∩ F)
P(D) = P(D ∩ H) + P(D ∩ F) = P(D/H)P(H) + P(D/F)P(F) = (0.05)(0.5) + (0.0025)(05) = 0.025
6
7.2 Théorème de Bayes :
Sous les même conditions que la formule des probabilités totales on a :
P(Bi/A) =
P(A/Bi)P(Bi)
i=1 P(A/Bi)P(Bi)
(cid:80)n
∀i = 1, ..., n
(On cherche la probabilité que Bi soit réalisé à travers A, ∀i = 1, ..., n.
Démonstration :
P(Bi/A) =
P(Bi ∩ A)
P(A)
=
P(A/Bi)P(Bi)
i=1 P(A/Bi)P(Bi)
(cid:80)n
∀i = 1, ..., n
Exemple précédent : Si la personne choisie est daltonienne, quelle est la probabilité pour
quelle soit un homme ?
P(H/D) =
P(H ∩ D)
P(D)
=
P(D/H)P(H)
P(D)
=
0.05 × ×0.5
0.025
= 0.952.
7
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Calcul de probabilités
Chapitre3 : Variables Aléatoires Continues
B. VARIABLES ALEATOIRES CONTINUES
I. NOTIONS GENERALES SUR LES VARIABLES ALEATOIRES CONTINUES
Définition 1
Une variable aléatoire,X, est dite continue, si l‘ensemble des valeurs qu’elle peut prendre
appartiennent à un intervalle réel. Soit
= [a, b].
=
Remarque
Lorsque X est une variable aléatoire continue, P (X = x) = 0
alors on ne peut pas
définir la loi de probabilité comme dans le cas discret, mais on la définira par sa fonction de
répartition ou sa densité de probabilité
II. FONCTION DE REPARTITION ET LOI DE PROBABILITE
Définition 1 :
La fonction de répartition de la variable aléatoire X notée FX , est l’ application
FX :
x
Dans le cas d’une variable aléatoire continue
On a donc
. f(x) est appelée densité de probabilité de la v.a X
Remarques
La fonction de répartition FX d’une variable aléatoire continue vérifie les propriétés
énoncées pour la fonction de répartition d’une variable aléatoire discrète et elle est
continue sur
Dans le cas continu
et
car
( La surface d’un point est nulle)
Définition 2 :
Soit fX une fonction réelle fX :
x
fX est la densité de probabilité de la v.a continue X si et seulement si
et vérifie
III. ESPERANCE MATHEMATIQUE ET VARIANCE
Dans le cas d’une variable aléatoire continue, si les intégrales généralisées existent alors :
E(X) =
V (X) = E(X2) – E2(X) où E (X2) =
YAHIF Page 1 sur 2
)(X)(Xx1,0)()(xXPxFXxdttfxF)()(dxxdFxfX)()()()(xXPxXP)()(aXPaXPxxXP0)()(xfXxdttfxF)()()(0)(0)(XxsiXxsixf1)(dxxfdxxfx)(dxxfx)(2
Calcul de probabilités
Chapitre3 : Variables Aléatoires Continues
Exercice 7:
Une v.a continue admet pour densité de probabilité la fonction f(x) :
1. Déterminer la valeur de k pour que f(x) soit effectivement une densité de probabilité
2. Déterminer la fonction de répartition de X
3. Calculer P( 0< X < 3)
4. Calculer E(X), V(X), σ(X)
5. Déterminer la médiane de X, c’est-à-dire le réel m tel que P(X ≤ m) = 0.5.
Corrigé:
1. k = ? tel que
2. La fonction de répartition :
i) Si
alors
ii) Si
alors
iii) Si
alors
Pour résumer on a donc
3. P(0<X<3) = ?
On a P(0<X<3) = P(X < 3) – P(X
0) = F(3) – F(0) = 1 -
4. E(X)= ?, V(X) = ?, σ(X)= ?
i) E(X) =
=
=
ii) V (X) = E(X2) – E2(X) où E(X2) =
E(X2) =
5. La médiane
=
alors V (X)=
-
=
=
= 0.47
m = ? tel que P(X ≤ m) =F(m) = 0.5
2 racines m1= 0.65 et
m2= - 4.65. m2
[-1, 1] donc à exclure et alors la médiane = 0.65
YAHIF Page 2 sur 2
onxpourkxxfsin0]1,1[2)(1)(dxxf11)(dxxf1)2.(11dxkx21kxdttfxFx)()(1x00)(xdtxF11xxdttfxF)()(1)1(21dttxdtt1)1(21xdtt1)1(212122212xx1xxdttfxF)()(xdtt1)1(2111)1(21dtt1)1(211xdtt111121222110)(2xsixsixxxsixF4341dxxfx)(11)1(21dxxx31dxxfx)(2112)1(21dxxx31319192)(X92212122212mm
|
Calcul de probabilités
Chapitre 4 : Lois usuelles
Chapitre 4 : LOIS USUELLES
A. LOIS USUELLES DISCRETES
I. Loi de Bernoulli
Une épreuve de Bernoulli est une expérience aléatoire qui ne comporte que deux issues
possibles, l’une appelée succès(S) et de probabilité p, l’autre appelée échec(E) et de
probabilité q=1 − p.
=
on posera X = 1 si S et X = 0 si E
La loi de probabilité est alors appelée loi de Bernoulli de paramètre p. ( 0 < p<1 )
C’est la loi discrète basique et fondamentale que l’on rencontre tout le temps.
1. Définition
Une variable aléatoire suit une loi de Bernoulli de paramètre p si et seulement si elle ne peut
prendre que les deux valeurs 0 ou 1, ie
=
P(X=1) = P(S)= p et P(X=0) = P(E)= 1-p = q soit
xi 0
1
pi 1-p p 1
On note traditionnellement : X B(p)
Exemple :
On lance un dé cubique équilibré. On s’intéresse à l’événement : «obtenir un six» qu’on
considérera comme succès (S). On pose X = 1 si S et X = 0 si E alors X B(p)
avec p = P(S) = 1/6
2. Espérance et variance
Si X suit une loi de Bernoulli de paramètre p, alors E(X) = p et V (X) = pq = p(1 − p).
On a E(X) =
= p V(X) = E(X2) – E2(X) =p – p2= p(1 − p).
xi
0
1
1-p p 1
pi
xi pi 0
2 pi 0
xi
p P= E(X)
p P =E(X2)
Exemple précédent : E(X) = p=1/6 et V (X) = pq = 1/6 (1 − 1/6) = 5/36.
YAHI.F Page 1 sur 7
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Calcul de probabilités
Chapitre 4 : Lois usuelles
II - Loi binomiale
1. Schéma de Bernoulli
Un schéma de Bernoulli est la répétition d’épreuves de Bernoulli identiques et indépendantes
(c’est-à-dire que l’issue d’une épreuve ne dépend pas des issues des épreuves précédentes :
donc la probabilité de succès reste inchangée).
2. Loi binomiale
a) modélisation
On considère un schéma de Bernoulli constitué de n épreuves indépendantes, et on note
X la variable aléatoire qui compte le nombre de succès obtenus à la suite de la réalisation des
n épreuves.
La loi de probabilité de la variable aléatoire X est appelée loi binomiale de paramètres
n et p, et elle est notée B(n, p) et donnée
=
i) son support
ii) P( X = k ) =
k
En effet, on a
P(X=k) = P(avoir k succès sur n essais) = P(avoir k succès et (n-k) Echecs) .
Chaque liste formée de k succès, et donc de n − k échecs, a pour probabilité :pk(1 − p)n−k. car
les événements S et E sont indépendants.
Il y a Pn(k, n-k) =
échecs alors
façons différentes de choisir la position des k succès (et donc des (n-k)
P( X = k ) =
k
b) Définition
X est une variable aléatoire binomiale de paramètres et n
si et seulement si elle prend ses valeurs dans l’ensemble
=
et p ( 0 < p < 1 )
et P( X = k ) =
k
On écrit traditionnellement : X B(n, p)
c) Exemple:
On lance un dé équilibré 3 fois de suite. On note X la variable aléatoire égale au nombre de
fois où l’événement S : ”obtenir un six” est réalisé
Déterminer la loi de probabilité de X.
Solution
Soit X la v.a représentant le nombre de fois où on a obtenu un six après avoir jeté un dé 3 fois.
Soit
l’expérience aléatoire qui consiste à jeter le dé la première fois
=
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n.,..........,2,1,0knkknppC)1(n.,..........,2,1,0knCknkknppC)1(n.,..........,2,1,0*Nn.,..........,2,1,0knkknppC)1(n.,..........,2,1,0ES,
Calcul de probabilités
Chapitre 4 : Lois usuelles
S : ”obtenir un six” et
: ”ne pas obtenir un six”
est une épreuve de Bernoulli , on répète cette expérience 3 fois de façon indépendante
Alors X qui représente le nombre de succès (
X B(n, p) avec n = 3 et p = P(S) = 1/6
) obtenus est de loi binomiale
P( X = k ) =
k
d) proposition
Soit (Xi)i=1,..,n une suite de variables aléatoires indépendantes de même de loi de Bernoulli
de paramètre p. On montre que la variable aléatoire X=
B(n, p)
e) Espérance et variance
Si X suit une loi binomiale de paramètres n et p, alors E(X) = np et V(X) = npq = np(1 − p).
Démonstration
si Xi B(p) alors E(Xi) = p et V (Xi) = pq
de plus en utilisant les propriétés de l’espérance et de la variance, et la proposition précédente,
i
on a E(X) = E(
)=
=
= np
V(X) = V(
)=
=
= npq car les v.a Xi sont indépendantes
Remarque :
Lorsque les tirages sont avec remise, les tirages sont indépendants, mais lorsqu’il n’y a pas
remise, les tirages sont dépendants.
Cependant, lorsque la population de base est très grande, les résultats sont quasiment les
mêmes que l’on considère les tirages avec remise ou sans.
Dans la pratique dès que
, alors on considère que la loi binomiale s’applique.
N étant la taille de la population et n de l’échantillon.
Exemple
Une urne contient 20 boules dont 12 noires, 8 blanches. On tire successivement et sans
remise 2 boules. Soit X la v.a désignant le nombre de boules blanches obtenues.
Quelle est la loi de probabilité de X ?
Solution
Soit
l’expérience aléatoire qui consiste à tirer une boule alors
: « la boule n’est pas blanche »
: « la boule est blanche » et
est une épreuve de Bernoulli , on répète cette expérience 2 fois mais pas de façon
=
indépendante car les tirages se font sans remise
Alors la v.a X qui représente le nombre de succès (
est donnée par
) obtenus n’est pas est de loi binomiale.
YAHI.F Page 3 sur 7
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Calcul de probabilités
Chapitre 4 : Lois usuelles
P( X = k ) =
k
appelée une loi hypergéométrique
Cependant on a N=20, n=2 alors
donc cette loi hypergéométrique peut être
approximée par une loi binomiale de paramètre n = 2 et p = P(S) = 8/20 =0.4
III - Loi de Poisson
1. Définition
Une v.a. X suit une loi de Poisson de paramètre
sa loi de probabilité est donnée par
( > 0) si pour tout entier naturel k,
P(X = k) =
On écrit traditionnellement : X P( )
2. Domaine d’application
La loi de Poisson est souvent liée au temps.
ex : X= le nombre d’appels téléphoniques reçus par un standard pendant période de temps T
3. Espérance mathématique et variance
Si X suit une loi de Poisson de paramètre
E(X) = V(X) =
4. Propriétés
i) La moyenne est proportionnelle au temps.
Soit X le nombre d’appels téléphoniques reçus par un standard pendant période de temps T et
Y le nombre d’appels téléphoniques reçus par un standard pendant période de temps T’
Supposons que X P( ) et Y P( ’) alors
ii) Soit X et une variable aléatoire de loi de Poisson de paramètre
aléatoire de loi de Poisson de paramètre
variable S = X+Y est de loi de Poisson de paramètre +
et soit Y et une variable
telles que X et Y soient indépendantes, alors la
.
5. Exercice
Un standard téléphonique reçoit en moyenne 10 appels entre 9h et 10h
1. Calculer la probabilité que le nombre d’appels 9h et 10h soit de 3 ; supérieur à 3.
2. Calculer la probabilité que le nombre d’appels 11h 30 et 12h soit de 3 ; supérieur à 3.
Solution
1. Soit X le nombre d’appels téléphoniques reçus par un standard entre 9h et 10h
(T=1h=60mn)
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2202128CCCkk,2,1,0%10Nn!kek0k''TTTT''''
Calcul de probabilités
Chapitre 4 : Lois usuelles
On sait que X P( )
P(X = k) =
avec = E(X) = 10
Alors P(X=k) =
d’où P(X=3) =
= 7.57 10-3
et P(X>3) = 1 – P(X≤3) = 1 -
= 1-
[
+
+
+
] =0.99
2. Soit Y le nombre d’appels téléphoniques reçus par un standard entre 11h 30 et 12h
(ici T’=30mn)
On sait que Y P( ) tel que
=
= 5 alors P(Y=k) =
Donc P(Y=3) =
= 0.14
et P(Y>3) = 1 – P(Y≤3) = 1 -
= 0.735
6. Relation de récurrence
Soit X une v.a.r qui suit une loi de Poisson de paramètre
, on montre facilement que :
Remarque
Cette méthode de calcul s’avérera très utile dans le test d’ajustement d’une distribution
expérimentale à une distribution de Poisson à voir dans la 3ième partie du programme
7. Approximation d’une loi binomiale par une loi de Poisson
La loi de Poisson régit les phénomènes rares, elle apparaît comme la loi limite de la loi
binomiale dans certaines conditions
Lorsque p est petit, n est grand et le produit
binomiale B(n, p) à la loi de Poisson P( ) avec =
pas trop grand on peut approcher la loi
.
Dans la pratique, l’approximation se fait quand n
, p
0,1 et
10.
Exercice 16 de la série de TD
Dans une population donnée, une maladie rare se présente avec une probabilité p=0,01.
On extrait un échantillon de taille 100 et soit X le nombre d’individus présentant cette
maladie.
1. Quelle est la loi de X ? Par quelle loi peut-on l’approximer ? Justifier
2. Quelle est la probabilité d’avoir au moins deux personnes ayant cette maladie ?
Solution
Soit X le nombre d’individus présentant cette maladie parmi l’échantillon de taille 100
1. X B(n, p) avec n = 100 et p = 0.01
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!kek0k!1010kek0k!310310e30)(kkXP10e!0100!1101!2102!3103'TT''603010!55kek0k!3535e30)(kkYPeXP)0(0)(1)1(kkXPkkXPpnpn05pn
Calcul de probabilités
Chapitre 4 : Lois usuelles
On a n = 100 > 50 , p = 0.01< 0.1 et
binomiale par une loi de Poisson de paramètre =
= 1
=1 < 10 alors on peut approximer cette loi
X P( )
P(X = k) =
2. P(X 2) = 1 - P(X< 2) = 1- [P(X=0) + P(X=1) =1- [
+
] = 0.26
Exercice 5 de la série de TD
Une urne contient 10 boules dont 5 rouges, 3 blanches et 2 noires. On tire successivement et
avec remise 2 boules. Soit X la v.a désignant le nombre de boules blanches obtenues.
1. Quelle est la loi de probabilité de X ?
2. Calculer son espérance et sa variance.
3. Soit Y= -3X+2. Calculer l’espérance et la variance de Y.
Solution
Soit X la v.a désignant le nombre de boules blanches obtenues.
1. Soit
l’expérience aléatoire qui consiste à tirer une boule alors
=
: « la boule est blanche » et
: « la boule n’est pas blanche »
est une épreuve de Bernoulli , on répète cette expérience 2 fois de façon indépendante car
les tirage se font avec remise
Alors la v.a X qui représente le nombre de succès (
X B(n, p) avec n = 2 et p = P(S) = 3/10 =0.3
) obtenus est de loi binomiale
P( X = k ) =
k
2. E(X) =
= 2 0.3 = 0.6 et V(X) =
=
=0.6 0.7 = 0.42
3. E(Y) = E(-3X+2) = -3 E(X) +2 = 0.2 V(Y) = V(-3X+2) = (-3)2 V(X) = 3.78
Exercice 12 de la série de TD
La probabilité qu’un individu présente une allergie à un certain sérum donné est p=0,3.
On injecte le sérum à 5 individus.
1. Quelle est la loi de probabilité de la v.a nombre d’individus présentant une allergie ?
2. Quel est le nombre moyen d’individus allergiques ?
3. Quelle est la probabilité d’avoir au plus un individu présentant cette allergie ?
Solution
Soit X la v.a représentant le nombre d’individus présentant une allergie parmi les 5 individus
auxquels on a injecté le sérum.
1. X B(n, p) avec n = 5 et p = P(S) = 0.3
P( X = k ) =
k
voir exercice précédent
1. E(X) =
2. P(X≤1) = P(X=0) + P(X=1)=
= 5 0.3 = 1.5
+
= 0.6842
Exercice 15 de la série
On a constaté qu’au service d’urgence d’un certain hôpital se présentaient en moyenne 3
malades chaque jour. Le nombre de patients se présentant chaque jour est supposé de
distribution de Poisson. Lorsque 3 malades au plus se présentent, un médecin peut assurer
seul leur prise en charge. Lorsqu’il y a au moins 4 malades, un second médecin est mobilisé.
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pnpn1!11ke0k1e1eES,SESkkkC22)3.01(3.0,2,1,0pnqpn)1(ppnkkkC55)3.01(3.05..,,2,1,0pn05005)3.01()3.0(C15115)3.01()3.0(C
Calcul de probabilités
Chapitre 4 : Lois usuelles
A. La probabilité qu’aucun malade ne se présente de la journée est 0,1 environ (à 0,01 près)
B. La probabilité qu’au plus un malade se présente de la journée est 0,2 environ (à 0,01 près)
C. Le nombre moyen de médecins mobilisés pour cette consultation est1,35 environ
D. Le nombre moyen de médecins mobilisés pour cette consultation est1,65 environ
E. Le nombre moyen de médecins mobilisés pour cette consultation est1,92 environ
Solution B et C
A. X : Le nombre de patients se présentant chaque jour X P( )avec =3
P(X = k) =
P(X=0) =
= 0.05 A fausse
B. P(X≤1) = P(X=0) + P(X=1) =
+3
= 0.1991 = 0.2 B vraie
C. N = nombre de médecins mobilisés, E(N)= ?
N prend la valeurs n1= 1 si X ≤ 3 et la valeurs n2= 2 si X 4
E(N)=
= 1 P(X ≤ 3) +2 P( X 4) = P(X ≤ 3) +2(1- P(X ≤ 3))= 2- P(X ≤ 3)
=2-0.6472=1.353 = 1.35 C vraie
pour =1 , P(X = k) =
P(X 2) = 1- P(X<2) = 1- [ P(X=0) + P(X=1) ] = 1 – [ e-1(1+1)]= 0.26
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!33kek0k3e3e3e)(1iniinNPn!11ke0k
|
B. LOIS USUELLES CONTINUES
I. Loi normale
1. Définition
Une variable aléatoire continue X suit une loi normale de paramètres m et
notée
) où
N(m,
définie sur
et
> 0, si et seulement si sa densité de probabilité est la fonction f
par :
Cette densité forme une courbe en cloche. Elle admet la droite x = m comme axe de symétrie
et deux points d’inflexion d’abscisse
et
représentent respectivement la moyenne et l’écart-type de la v.a X.
2. Fonction de répartition
FX(x) = P(X ≤ x) =
=
i. Graphiquement
C’est l’aire délimitée par la courbe en cloche, l’axe des abscisses et à gauche de la droite t= x
ii. Analytiquement
Cette intégrale ne peut être calculée directement. Pour ce faire on doit passer par le cas
particulier où m=0 et =1, on parle alors de la loi normale centrée réduite.
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22mxexfmx22)(2121)(mxmxdttf)(xmtdte22)(2121
3. Propriété des 3
On montre que :
• P[m −
•P[m −2
• P[m−3
voir démonstration page 9.
< X < m +
< X < m+ 2
< X < m+ 3
] = 0.6826
] = 0.9545
] = 0.9973
68% des valeurs sont dans [m −
95% des valeurs sont dans [m−2
99, 7% des valeurs sont dans [m−3
; m +
]
; m+ 2
; m+3
]
]
II Loi normale centrée réduite N( 0; 1)
1. Définition :
Une v.a.r continue Z suit une loi normale centrée réduite si et seulement si sa densité de
probabilité est la fonction f définie sur
par :
Cette densité forme une courbe en cloche. Elle admet la droite x = 0 comme axe de symétrie
et deux points d’inflexion d’abscisse
2. Espérance et Variance
On montre que si Z une variable aléatoire de loi N(0,1) alors E(Z)=0 et V(Z)=1.
Démonstration
On a E(Z) =
et E(Z2) =
=
=
alors V(Z) = E(Z2) – E2(Z) =1
= 0 ( intégrale sur
d’une fonction impaire )
= 1 ( à admettre)
3. La fonction de répartition
FZ(z) = P(Z ≤ z) =
=
i. Graphiquement :
C’est l’aire délimitée par la courbe en cloche, l’axe des abscisses et par la droite t= z
La fonction de répartition de la loi normale centrée réduite se note généralement
.
P(Z≤z) =
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zezfz22121)(1xdzzfz)(dzezz2221dzzfz)(2dzezz22221zdttf)(ztdte22121)(z
ii. Analytiquement
Cette intégrale a été calculée par interpolation et donnée sous forme de table statistique
Ses valeurs peuvent se lire sur une table donnée en annexe.
La table ne donne que les valeurs de P(Z
sont négatives, on les déduit par symétrie.
z) =
pour z positif. Pour les valeurs de z qui
iii. Propriétés
= P(Z
0 ) = = P(Z
0)
= 1 -
par symétrie de la densité f(z ) par rapport à la droite z =0
z
0 et
z
0
4. Lecture de la table N(0,1)
a. Lecture directe : z est donné, lire
=
si 0
Exemple :
z < 4 lire
= ?
sur la table
z =1,24 s’écrit comme 1,2 + 0,04 alors
et de la colonne 0,04. On lit
= 0,8925
se trouve à l’intersection de la ligne 1,2
si z
4 alors
=1
si z <0 on utilise la propriété de symétrie soit
Exemple :
= ?
On a
= 1-
= 1- 0,8925 = 0.1075
= 1 -
b. Lecture inverse :
=
est donné, lire z =
le quantile
d’ordre
, noté aussi
si
lire z = ?
z = ?
=
= 0.67 est au croisement de la ligne 0.4 et de la colonne
= 0.67
Exemple1 :
On voit que
0.04 alors z = 0.44
Exemple2 :
On remarque que 0.8930 n’existe pas sur la table, on prendra la valeur la plus
proche de
0.8925 < 0.8930 < 08944
qui correspond à
. Par encadrement, on lit sur la table que
= 0.8930
z = ?
<
.
<
prendra
=
donc z = 1.24
= 0.8925 est la valeur la plus proche 0.8930 proche, par conséquent on
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)(z)0(21)(z)(z)(z21)(z21)(z)(z)24.1()24.1()24.1()(z)(z)(z)24.1()24.1()24.1()(z)(1q21)(z)(z)(z)(z)(z)24.1()(z)25.1()24.1()(z)24.1(
si
lire z . Utiliser la relation de symétrie
Exemple : Trouver z tel que
=0.25
On a
z < 0
-z > 0. On calculera donc
= 1 -
= 1 – 0.25 = 0.75
-z = 0.67
z = -0.67
5. Théorème
Si la variable aléatoire X suit une loi normale N(m,
), alors la variable aléatoire
i)
suit la loi normale centrée réduite N(0,1).
ii) P(X x) =
iii) P(X
x) =
tel
Démonstration
i) A admettre
ii) On a P(X x) = P(X-m x-m) = P
car
En posant
et
, de plus d’après i) on sait que Z
N(0,1)
Alors on a bien P(X x) = P(Z z) =
iii) P(X
x) = 1 - P(X x) = 1-
=
P(X
x) =
Exercice
1. Démontrer la propriété des 3
2. Montrer que si X est une variable aléatoire de loi N(m,
V(X)=
de la loi N(m,
) citée précédemment .
) alors E(X)=
et
Solution
1. Montrons que Si X
N(m,
)
P[m −
< X < m +
] = 0.6826 ?
En effet,
D’après le théorème, on sait que si X
N(m,
) alors
N(0,1)
On a P[m −
< X < m +
] = P
= P(-1 Z 1) =
P(Z 1) –P(Z
-1) =
-
=
- [1-
] = 2
-1= 2 0.8413-1=0.6826
Remarque les deux autres propriétés se démontrent de la même façon.
2. Toujours d’après le théorème, si X
N(m,
) alors
N(0,1)
De plus on sait que si Z
N(0,1) alors E(Z)=0 et V(Z)=1.
On a
E(X) =
=m et
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21)(z)(z21)(z)(z)(z)(z2mXZ)(z)(zmxzmxmX0mXZmxz)(z)(z)(z)(z22m222mXZmmmXmm)()()1()1()1()1()1(2mXZmXZZmX)(ZEm22)()(ZVXV
Exercice 10 de la série de TD
Dans une population humaine, la mesure de la quantité d’urée dans le sang en (mg/100ml) a
donné une moyenne de 27mg/100ml et une variance de 25 (mg/100ml)2 . On suppose que
cette variable est de loi Normale. On prend un individu au hasard.
1. Quelle est la probabilité que sa quantité d’urée soit inférieure à 24,5 ?
2. Déterminer la limite x0, appelé seuil pathologique, tel qu’il y ait 2,5% d’individus dont la
quantité d’urée est supérieure à cette valeur x0.
solution
X= la quantité d’urée dans le sang , E(X)= 27 et V(X)= 25
1. P(X<24.5) ?
On sait que si X
N(m,
) alors
N(0,1) et P(X x) =
où
P(X<24.5) = P(X 24.5) =
=
= 1-
= 1- 0.6915=0.3085
2. x0 = ? tel P( X> x0 ) = 0.025
On a P( X> x0 ) = 1 - P(X x0 )= 0.025
P(X x0 ) = 1-0.025 = 0.975
de plus on sait que P(X x0 ) =
= 0.975
z0 = 1.96 avec
donc
= 27+5 1.96=36.8
On conclut que le seuil pathologique est de 36.8 mg/100ml
III - Approximation d’une loi binomiale par une loi Normale
Théorème
Pour n suffisamment grand, et p ni trop grand, ni trop petit, la loi binomiale peut être
approximée par la loi normale
Dans la pratique on doit avoir n > 30,
Dans ce cas la loi B(n, p)
Démonstration
La démonstration découle du théorème central limite. Voir page 15
) avec m =
5 et
N(m,
5 .
et
=
Remarque :
Dans certains cas limites, la loi binomiale pourrait être approximée à la fois par la loi de
Poisson et la loi normale. On préfèrera l’approximation par la loi normale, car il n’y aura
qu’une seule probabilité à calculer.
exemple
On lance deux dés 200 fois. Quelle est la probabilité d’avoir au moins 10 fois le double as ?
Soit X = le nombre de fois où on obtient le double as en 200 jets de 2 dés
X B(n, p) avec n = 200 et p =
p = P(1,1)
P(X
) = 1- P(X
) = 1 -
= 1-
ces calculs sont très ardus donc on approxime cette loi .
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2mXZ)(zmxz25275.24)5.0()5.0()(0zmxz0000zmxpnqn2pn2qpn361101090)(kkXPkkkkC200902003635361
- on a n = 200 > 50 , p =
et np = 5.56 < 10
donc on peut approximer cette loi B(200,
) par une loi P(5,56)
et alors P(X
) = 1- P(X
) = 1 -
Là on aurait 10 calculs de probabilités à faire.
- mais on a aussi on a n = 200 > 30 , np = 5.56 > 5 et nq =194.44 >5
donc on peut approximer cette loi B(n, p) par une loi N(m,
) avec m =
et
=5.4
=
= 5.56
donc P(X
) = 1- P(X
) = 1 -
= 1-
= 1-0.9719= 0.0281
Exercice 12 de la série de TD
On veut connaître la proportion, p, d’individus d’une population très grande, résistant à un
certain antibiotique. Sur un échantillon de 1000 individus, on a observé que le nombre moyen
d’individus résistant à l’antibiotique est 62,5.
Soit X le nombre d’individus résistant à l’antibiotique parmi les 1000 observés.
1. Donner la loi de la v.a X et donner une estimation de la proportion p.
2. Par quelle loi peut-on approximer la loi de X ? Calculer alors P(X > 30) et P(30<X< 40).
Solution
X le nombre d’individus résistant à l’antibiotique parmi les 1000 observés. E(X) = 62.5
1. Loi de la v.a X ?
X B(n, p) avec n = 1000 et p = ? ( voir corrigé de l’ex 12 de la série de TD)
On sait que si X B(n, p) alors E(X) =
=
=0.0625.
On peut donc estimer p à 6.25%
2. On a n = 1000 > 30,
= 62.5 >5 et
= n -
= 937.5 >5 alors on peut
approximer cette loi binomiale par une loi N(m,
) avec m =
= 62.5 et
=
P(X>30)= ?
=58.59
Si X
N(m,
) alors
N(0,1) et P(X x) =
où
Alors P(X>30)=
=
= 1
P(30<X< 40)= ?
P(30<X< 40) =P(X 40)- P(X 30) =
- 0 (car P(X 30) = 1- P(X>30)= 0)
=
= 1 -
= 1-0.9984= 1.6 10-3
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1.036136110109056.5!)56.5(kkke2np2npq10104.556.510)91.1(pnnXEp)(10005.62pnqnpn2pn2qpn2mXZ)(zmxz59.585.6230)24.4(59.585.6240)94.2()94.2(
IV. Propriétés de la loi Normale
1. Théorème 1:
Soit (Xi)i=1,..,n une suite de variables aléatoires indépendantes de lois N(mi,
réels quelconques. On montre que :
) et a et b deux
1. X =
N(m,
) avec
et
=
2. Y = a X + b N(a m +b, a2
)
2. Théorème 2:
Soit (Xi)i=1,..,n une suite de variables aléatoires indépendantes identiquement distribuées(i.i.d)
de loi N(m,
). On montre que :
a. la variable aléatoire X=
N(nm, n
)
b.
c.
est la moyenne échantillonnale
=
N(0,1)
3. Théorème Central Limite (T.C.L)
Soit (Xi)i=1,..,n une suite de variables aléatoires indépendantes identiquement distribuées(i.i.d)
de moyenne E(Xi) = m et V(Xi) =
On montre qu’ à partir de n>30 :
= 1, 2, .., n .
a. la variable aléatoire X=
N(nm, n
)
b.
et Z=
=
N(0,1)
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2iniiX12niimm12nii1222niiX12),(121nmNXnXniiXnmXZmXn2iniiX12),(121nmNXnXniinmXmXn
V. Lois dérivées de la loi normale.
Parfois, on est amené à utiliser d’autres lois que la loi normale, entre autres la loi du khi-deux
et la loi de Student très utiles en statistique inférentielle. Ces lois dépendent d’un paramètre
entier, appelé degré de liberté (d.d.l)
De même que pour la loi normale N(0,1), on disposera de tables statistiques pour ces lois.
1. La loi du Khi-deux (
)
a. Définition
Soient X1, X2,…..,Xn des variables aléatoires indépendantes de même loi N(0,1).
Par définition la v.a X=
suit une loi du khi-deux à n degrés de liberté.
On note X
suit une loi du khi-deux à 1 degré de liberté. On note X
Remarques :
Si X1 une variable aléatoire indépendante de loi N(0,1) alors par définition la variable
aléatoire X=
Une variable de loi du
La loi du
tabulée.
La table donne la valeur x = F-1(1-
admet une densité difficile à retenir qui nous est pas très utile car la loi est
est toujours positive, donc sa densité n’est pas symétrique
qui le quantile d’ordre (1-
) telle que P(X>x) =
)
b. Espérance et Variance
si la v.a X
alors E(X) = et V(X) =
c. Approximation par la loi normale
Si n > 30 et X
, on peut montrer d’après le TCL que X
N(
, 2 )
d. Exemples de lecture de la table
Soit X
On croise la ligne =20 et la colonne = 0.10, on lit x = 28.412
, trouver x tel que P(X>x) = 0.10
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2niiX12)(2n21X)1(222)(22)(2)20(2
Soit X
P(X ≤x) = 0.05
On croise la ligne =10 et la colonne = 0.95 , on lit x=3.940
, trouver x tel que P(X ≤x) = 0.05
P(X>x) = 0.95
, trouver x tel que P(X ≤x) = 0.05
Soit X
= 40 > 30 alors on approxime la loi du
On considère que X
, 2 )
N(
par la loi N(
, 2 )
P(X x) =
0.05 ,
On a
z < 0
-z > 0. On calculera donc
= 1 -
= 1 – 0.05 = 0.95 n’existe pas sur la table,
On a 0.9495 < 0.95 < 0.9505, l’écart est le même de chaque côté, on approchera
l’une ou l’autre des deux valeurs.
On prend
= 0.9495=
z = -1.64
-z = 1.64
par
=
= 25.33
e. Théorème
Soient X1 et X2 deux variables aléatoires indépendantes telles que
X1
alors on montre que X1 + X2
et X2
Exercice 14 de la série
Soit T le taux sanguin (en u/ml) d’une substance. On note TM ce taux chez les malades atteints
de la maladie (notés:M) et TNM chez les non malades (notés:NM). On connaît les lois de TM et
TMN. Soit Y la v.a représentant la différence du taux sanguin de cette substance entre les
malades et les non malades. Y= TM - TMN.
Malades M
Distribution de TM : N (
Non Malades NM Distribution de TMN : N (
QCM 1 la v.a Y est de loi
A. N (
D. Khi-2 à 2ddl E. une autre loi
B. N (
C. Khi-2 à 4ddl
QCM 2 :
A. P(Y=10)= 0,5 B.P(Y<15)= 0,3745 C.P(Y 15) = 0,4129
D. P(Y 15) = 0,5871 E .P(Y 15) = 0,6255
Solution
QCM1 réponse B
TM
, TMN
N (
les variables TM et TMN sont indépendantes alors
m= E(Y) = E (TM - TMN) = E (TM) – E(TMN)=
N (
= V(Y) = V (TM - TMN) = V (TM) + V(TMN)=
Y= TM - TMN
N(
,
)
-
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)10(2)40(2)(22xz2xzzx221)(z)(z)(z)(z)(z)(z)64.1(zx2)64.1(40240x)(21)(212)(221),2MM110M12M),2NMNM100NM10NM),22NMMNMM),22NMMNMM),2MM),2NMNMm2MNM222NMM
QCM 2 réponse E
A faux car Y est une variable continue alors P(Y=y) = 0
P(Y 10)= 0,5 car E(Y) = 10
, ce qui est juste c’est
P(Y 15)=?
Y
N(
,
) m=
-
= 110-100= 10 ,
=
= 122 + 102 = 244
P(Y 15) =
0.6255
Exercice 15 de la série
On considère une variable X1 distribuée selon une loi normale d’espérance 0 et de variance 4,
et une variable X2 distribuée selon une loi normale centrée réduite; X1 et X2 sont indépendantes
QCM 1
A. var(X1 + X2) = 9
B. (donc X1/2 et X2 aussi), var(X1/2 + X2) = 2
C. (X1/2 + X2 ) suit une loi Normale centrée réduite.
D. X1 + X2 suit une loi normale d’espérance 0 et de variance 4
E. X1 + X2 suit une loi normale d’espérance 0 et de variance 5
QCM 2:
A. E(
) = 0 B. E(
) = 4 C. E(
+
) = 4
D.
E.
+
/4 +
est distribuée selon un χ2 à 2 degrés de liberté
est distribuée selon un χ2 à 2 degrés de liberté
Solution
QCM1 réponses B et E
N(0,4) , X2
X1
N(0,1) , X1 et X2 sont indépendantes
A. V(X1 + X2) = V(X1 )+V( X2) = 4+1 = 5 alors A est faux
B.
=
V(X1 )+V( X2) = 2 alors B est juste
C. X1 et X2 sont de loi normales alors
est de loi normale
=0 et
=2 alors C est faux
D. V(X1 + X2) = V(X1 )+V( X2) = 5 alors D est faux
E. X1 et X2 sont de loi normales alors
E(X1 + X2) = E(X1 )+E( X2) = 0+0 = 0 et V(X1 + X2) = 5 alors E est juste
est de loi normale
QCM 2 réponse E
2) – E2 (X1 )
V(X1) = E( X1
D est faux car X1 n’est pas une N(0,1)
E( X1
2) = V(X1) + E2 (X1 ) = 4 + 0 = 4 A faux , B juste, C faux
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ym2MNM222NMM244101532.021X21X21X22X21X22X21X22X212XXV221212XX)()(2122121XEXEXXE212XXV21XX
E.
N(0,1) alors
, de même X2
N(0,1) alors
, de plus
X1 et X2 sont indépendantes , on conclut que
=
alors E est juste
Exercice 17 de la série
Dans une certaine pathologie, la durée d’hospitalisation est distribuée selon un
de liberté.
A. L’écart-type de la durée d’hospitalisation est 6 jours
B. 50% des sujets ont une durée d’hospitalisation supérieure à 18 jours
C. Plus de 5% des patients restent hospitalisés au moins 4 semaines
D. Plus de 10% des patients restent hospitalisés au moins 4 semaines
E. Moins de 25% des patients restent hospitalisés entre 3 et 4 semaines
à 18 degrés
solution A, C et E
Soit X : la durée d’hospitalisation, X
, =18
A. On sait que V(X) = 2 = 36
=
= 6 A vraie
B. P(X<18)=05 , or E(X) = =18 , la loi du
n’est pas symétrique B fausse
C. 4 semaines = 28 jours. La table donne P(X>28.87)=0.05,
28< 28.87 alors P(X>28) > P(X>28.87) C vraie
D. La table donne P(X>25.99)= 0.1 , 28>25.99 alors P(X>28) < P(X>25.99) D fausse
E. La table donne P(X>20.60)= 0.3 et P(X>28.87)=0.05 =>
P(20.60<X< 28.87)= 0.3 -0.05 = 0.25
comme [21,28]
P(21<X< 28) < P(20.60<X< 28.87) E vraie
[20.60,28.87]
2. Loi de Student
a. définition
Soient X et Y deux variables aléatoires indépendantes de lois respectives N(0,1) et
.
Posons
=
Par définition la variable aléatoire T suit une loi de Student à
On note T
) ou bien T
)
St(
t(
degrés de liberté
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21X212X2)1(22X2)1(22212XX2)11(2)2(22)()(X36)(2)(2YXTYX
b. propriétés
La densité de la variable T est en forme de « cloche », mais plus aplatie que celle d’une loi
normale de mêmes paramètres. Elle est symétrique par rapport à l’axe t =0, on retrouve donc
les propriétés de symétrie de la loi N(0,1) soit P(T<-t) = P(T>t)
La loi de Student admet une densité difficile à retenir qui nous est pas très utile car la loi est
tabulée.
La table donne la valeur positive t = telle que P (
= = P(T<-t) + P(T>t) =
+
c. Espérance et Variance
si la v.a T
St(
) alors E(T) =0 et V(T) =
d. Approximation par la loi normale
Si n > 30 et T
St(
) alors on peut l’approcher par T
N(0, 1)
e. Exemples de lecture de la table
Soit T
St(20) , trouver t tel que P(
= 0.05
On croise la ligne =20 et la colonne = 0.05 , on lit t = 2.086
Soit T
St(10) , trouver t tel que P(T>t) = 0.1
La table donne P(
= = P(T<-t) + P(T>t) =
+
; P(T>t) =
= 0.1 donc =0.20
On croise la ligne =10 et la colonne = 0.2, on lit t = 1.372
Soit T
St(15) , trouver t tel que P(T< -t) = 0.01
Idem P(T< -t) =
= 0.01 donc =0.02
On croise la ligne =15 et la colonne = 0.02, on lit t = 2.602 alors –t = -2,602
Soit T
St(35) , trouver t tel que P(T< t) = 0.025
=35 > 30 alors T
N(0, 1)
P(T< t) = 0.025 =
<0.025 donc
= 1-
=0.975
-t = 1.96
t = -1.96
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)tT2222)tT)tT2222)(t)(t)(t
|
Chapitre 2 Estimation
I. Introduction
Le problème de l’estimation statistique est le suivant :
On cherche à connaître les valeurs de certaines caractéristiques (paramètres) d’une variable
aléatoire grâce à des observations réalisées sur un échantillon.
Exemple.
a. Quelle est la fréquence d’une certaine maladie dans une population donnée ?
b. Quel est le taux de glycémie moyen dans la population ?
Il est impossible de répondre de façon précise à ces questions. On y apporte deux types de
réponses :
On produit une valeur qui nous semble être la « meilleure » possible :
c’est l’estimation ponctuelle
On produit un intervalle de valeurs possibles, compatibles avec les observations :
c’est l’estimation par intervalle de confiance
Notations
Dans tout ce qui suit
- La variable aléatoire d’intérêt sera notée X
- Le paramètre à estimer est noté
- La moyenne de la population (ou la moyenne théorique ) soit E(X) sera notée m
- La moyenne de l’échantillon (ou la moyenne observée ) sera notée
- La variance de la population (ou la moyenne théorique) soit V(X) sera notée
- La variance de l’échantillon (ou la variance observée) sera notée
- La proportion d’un certain événement A dans la population soit P(A) sera notée po
- La proportion de l’événement A dans l’échantillon ou (observée) sera notée p
Rappels :
,
=
,
n étant la taille de l’échantillon choisi (x1, x2,,…Xn).
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x22Sniixnx11221niixxnS2121xxnniinAp
II. Estimation ponctuelle
1. Définition
A partir d’un n-échantillon (X1,…,Xn ) de la variable aléatoire X, on construit une nouvelle
variable aléatoire t(X1,…,Xn ) dont les réalisations se rapprochent de la valeur du paramètre à
estimer
Cette nouvelle variable notée T ou Tn = t(X1,…,Xn ) est appelée estimateur de
.
.
Exemple
est l’estimateur naturel de m =E(X)
La moyenne de la population m est estimée par la moyenne de l’échantillon
2. Propriétés
Un estimateur est une fonction de l’échantillon : c’est donc une variable aléatoire qui possède
une densité (au sens large), une moyenne et une variance.
Ces deux grandeurs permettent de comparer, dans une certaine mesure, plusieurs estimateurs
entre eux.
a. Estimateur sans biais
- Le biais d’un estimateur T est noté B(T). C’est la différence moyenne entre sa valeur
et celle de la quantité qu’il estime.
B(T) = E(T-
) = E(T) -
- Un estimateur T est dit être un estimateur sans biais du paramètre
on écrit T ESB
de
si et seulement si
B(T) = 0
E(T-
) = 0
E(T) =
b. Variance minimum
- La variance d’un estimateur T est définie par V(T) = E( T-E (T) )2 = E(T2) – E2(T)
- Si deux estimateurs sont sans biais, le « meilleur » d’entre eux est celui qui a la plus
petite variance
c. Erreur quadratique moyenne
- L’erreur quadratique moyenne d’un estimateur T est notée EQM(T).
EQM(T) = E( T-
)2 = V(T) + B2(T)
- Elle permet de comparer plusieurs estimateurs entre eux qu’ils soient sans biais ou
non. Le « meilleur » d’entre eux est celui qui a la plus petite erreur quadratique
moyenne.
- Si T est un estimateur sans biais du paramètre
alors B(T) = 0
EQM(T) = V(T)
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XXnTnii11X
3. Exemples
a. Estimation de la moyenne
est le « meilleur » estimateur de m. C’est un estimateur sans biais et à
On montre que
variance minimum de m.
On écrit :
,
est la valeur estimée de m.
b. Estimation de la variance
De la même façon, on pourrait estimer la variance de la population
par la variance de
l’échantillon
, mais
n’est pas un estimateur sans biais de
car E(
)=
,
alors on lui préférera
=
qui est un estimateur sans biais de
.
On écrira :
,
est la valeur estimée de
.
On a
=
=
=
.
est appelée variance corrigée.
c. Estimation de la proportion
On montre que p est le « meilleur » estimateur de po.
On écrit :
est la valeur estimée de po.
,
4. Proposition
Soit T un estimateur d’un paramètre
estimateur de f (
).
, et soit f une fonction réelle alors f (T) est un
ex :
est l’ estimateur
alors
= est l’estimateur de
= , = =
Exercice 1 série5
Dans l’analyse du sang d’un échantillon de 100 malades pris au hasard dans une population de
personnes hospitalisées pour des anomalies sanguines, on a relevé le poids de calcium X et
proposé les résultats suivants :
= 1449900 mg2
= 12000mg ;
1) Estimer la moyenne, la variance et l’écart-type d’une mesure pour individu de la
population
solution
a. On sait que
, on calcule
=
=
alors
mg
b. On sait que
, on calcule
=
=
=99 mg2
alors
= 100 mg2
c.
100 alors
= 10 mg
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Xxmˆmˆ22S2S22S21nn22'S21Snn22ˆ21Snn2ˆ22'S21Snn1nn21niixxn211niixxn2'Soppˆpˆ2'S22'S'S2ˆ'SSnn1ix2ixxmˆxniixn1112010012000120ˆm2ˆ21Snn2S2121xxnnii2)120(10014499002ˆ99991002ˆˆ100
III. Estimation par intervalles de confiance.
1. Introduction.
a. Définitions
par un intervalle de confiance [a, b] (qu’on notera IC) avec une
, est équivalent à dire que P(
[a, b] ) = 1-
est le risque ou l’erreur (de première espèce).
) est appelée niveau de confiance ou taux de sécurité
est fixé au préalable, (
< 10%)
Estimer un paramètre
certaine probabilité 1-
Cette probabilité (1-
En général on prend
=5%
b. Signification d’un intervalle de confiance
Les intervalles de confiance sont basés sur les estimateurs ponctuels du paramètre
des variables aléatoires, prenant donc différentes valeurs selon l’échantillon choisi.
Si on calcule les intervalles de confiance sur plusieurs échantillons, on est sûr que parmi eux,
il y en aurait (1-
100% qui contiendraient la vraie valeur du paramètre à estimer
, qui sont
.
)
2. 1. Intervalle de confiance pour la moyenne
On veut trouver deux réels a et b tel que P(
) = 1-
(1)
a.
connu
i. n < 30
Dans le cas où n
, on doit supposer que la population mère est de loi normale N(m,
).
Dans ce cas
et
N(0,1)
On cherchera alors deux réels z1 et z2 tels que P(
) = 1-
On choisira z1 et z2 symétriques : z1 = - z2, de façon à avoir et P(
) =
=P(
)
L’intervalle de confiance pour la moyenne au risque
s’écrit donc comme :
=
et
sont respectivement les quantiles d’ordre
et 1-
de la loi N(0,1)
ii. n
D’après le TCL, on sait que
on retrouve le même intervalle de confiance.
b.
inconnu
donc estimé par : =
. On pose T =
=
=
St(n-1)
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bma2302),(2nmNXnmXZ21zZz1zZ22zZ)()(mICnzXnzX2121,nzX212z21z2230),(2nmNX2ˆSnn1nmXˆ1nSmXnSmX'
i. n < 30
On cherchera deux réels t1 et t2 tels que P(
) = 1-
et P(
) =
=P(
)
Alors on obtient
=
ii. n
T est de loi de Student à (n-1) degré de liberté qu’on ne peut pas approximer par une N(0,1) .
=
On donne quelques valeurs particulières de
1%
10%
5%
2.58 1.96 1.64
Remarque : L’intervalle de confiance pour la moyenne est centré en
2.2. Exercice 1 série 6
2) Donner l’intervalle de confiance à 95%, puis à 99% du poids moyen de calcium pour
l’ensemble des malades et comparer ces deux intervalles
Solution
2)
?
On est dans le cas où n=100>30 ,
Attention : Ce qu’on connaît (calculé) est la variance S2 la variance estimée et de
inconnue .
l’échantillon alors
=
AN (Application Numérique)
1-
= 95%
= 5%
= 1.96
=
=
ou bien
=
=
1-
= 99%
= 1%
= 2.58
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21tTt1tT22tT)()(mIC1)()1(nStXnnStXn')1()(30)()(mIC12_1nSzXnSzX'2_121zX)()(mIC2)()(mIC121nSzXnSzX'2121z)(%)5(mIC121nSzX11009996.112096.112096.112,04.118)(%)5(mICnSzX'2110010096.112096.112,04.11821z21z
donc
=
=
Comparaison des deux intervalles :
L’IC au risque de 1% est plus large que celui au un risque de 5%
D’une manière générale, plus le risque
est grand, moins large est l’intervalle de confiance.
>
2.3 Précision d’un l’intervalle de confiance
a. Définition
On définit la précision comme étant la demi longueur de l’intervalle de confiance.
Si
alors la précision notée h =
=
, L étant la longueur de l’intervalle
de confiance.
Le « meilleur » intervalle, celui qui est le plus précis est celui qui a la plus petite longueur
(ou demi longueur).
b. Exemple
Dans le cas de la moyenne, on a vu que l’intervalle de confiance pour la moyenne est centré
en
alors il s’écrit toujours comme
On a P(
de m et « meilleure » est la précision de l’estimation.
) = 1-
, donc plus la longueur h est petite , plus
se rapproche
c. Risque et précision
On a vu que
>
D’une manière générale, plus le risque
confiance, donc plus précis il est.
est grand, moins large est l’intervalle de
d. Taille de l’échantillon
1) On veut connaître la taille n de l’échantillon nécessaire pour avoir une précision de h0
2) On veut connaître la taille minimale n0 de l’échantillon, nécessaire pour avoir une
précision d’au moins h0
Exemple :
Choisissons le cas le plus fréquent dans le calcul des intervalles de confiance pour la moyenne
n > 30 et
inconnu.
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)(%)1(mIC11009958.212058.212058.212,42.117%)5(IC%)1(IC)()(1mIC)()(2mIC12baIC,)()(2ab2LX)()(mIChXhX,hXmhXX)()(1mIC)()(2mIC122
=
1) n = ? tel que h = h0
On a h =
= h0
2) n = ? tel que h ≤ h0
On a h =
≤ h0
n0 = E
où E[ . ] désigne la partie entière
Exercice 6 de la série 6:
On a mesuré la pression sanguine chez 32 chèvres. L’intervalle de confiance à 95% de la
pression moyenne est [4,7 ; 5,5] en cm de mercure (Hg).
1) Déterminer la pression moyenne correspondant aux 32 chèvres.
2) Quel est le nombre minimal de chèvres qu’il aurait fallu utiliser pour obtenir une précision
d’au moins 2% ? On supposera que la moyenne et la variance restent inchangées.
Solution
1) on a n =32 > 30
[4,7 ; 5,5] = ?
L’intervalle de confiance pour la moyenne est centré en
alors
5.1(Hg).
2) n = ? tel que h ≤ h0 = 0.02
On sait que h =
car la variance de la population
est inconnue.
On doit calculer S en supposant que dans ce nouvel échantillon la moyenne et la variance
restent inchangées.
h =
A.N
= 5%
= 1.96 ,
0.4
=1.14
h =
≤ h0
= 12482.36
La taille minimale pour avoir une précision d’au moins 2% est n0 = E[12482.36 ] +1= 12483
n0 est le plus petit entier supérieur à 12482.36 n0 = 12483
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)()(mIChX121nSzX21z1nS12021Shzn21z1nS12021Shzn112021Shz)(%)5(mICxx25.57.4x21z1nS221z1nS211znhS21z27.45.5h96.11324.0S21z1nS12021Shzn114.102.096.12n
Exercice 4 de la série 6:
On a mesuré chez 50 adultes le taux d’acide urique et on a obtenu une moyenne de 47,3 mg/l
et un écart-type de 1,85 mg/l.
1) Donner les intervalles de confiance aux niveaux 95% et 90% pour le taux moyen d’acide
urique dans la population. Comparer ces deux intervalles.
2) On suppose que la variance dans la population est égale à 2,5 m/g2. Donner le nombre
d’adultes n que l’on doit examiner pour que l’intervalle de confiance soit [46,9 ; 48,1] au
risque de 5%, puis au risque de 1%. Conclure.
Solution
1) voir solution exercice 1
2)
est connue,
=2.5. n = ?
On sait que h =
=
AN :
= 5%
= 1.96 ,
=2.5,
= 26.67
27
= 1%
= 2.58
= 46.23
47
3. Intervalle de confiance pour la proportion
Remarques
Les intervalles de confiance pour la proportion ne se calculent que pour les grands
échantillons ( n> 30).
Pour les petits échantillons, il existe des abaques qui donnent les intervalles de
confiances pour la proportion pour certaines valeurs de
et de n
Calcul de l’intervalle de confiance
On veut trouver deux réels a et b tel que P(
) = 1-
En vérifiant toujours les conditions de validité : n> 30,
5 et
5
On a vu que la fréquence P
( cf cours échantillonnage)
On pose
. Z est de loi N(0,1) (cf cours échantillonnage).
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2221zn21zn22221hzn21z26.029.461.48h5.26.096.12n21z5.26.058.22nbpa00np0nqnpppN)1(,000npppPZ)1(000
On se retrouve dans les mêmes dispositions que lors du calcul de l’intervalle de confiance
pour la moyenne. Alors
En estimant p0 sous le radical par p, on obtient
=
Remarque :
est centré en p
=
=
Exercice 7 de la série 6:
Une étude sur un échantillon de 100 souris d’une certaine race a montré que la présence de
cancers spontanés est de 25%
1) Donner l’intervalle de confiance au risque de 5% pour la proportion de cancers spontanés
dans la population.
2) Quelle taille d’échantillon minimale doit-on prendre pour avoir une précision d’au moins
1% ?
Solution
1) On vérifie les conditions de validité : n > 30 , n> 30,
5 et
5
donc on peut calculer
AN : Quand
n’est pas donné, prendre toujours
= 5%
=
=
2) n = ? tel que h ≤ h0 = 0.01
n = ? tel que h =
≤ h0
AN :
=7203 , la taille minimale = 7203
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1]1()1([002100021nppzppnppzpP)(0)(pICnppzpnppzp)1(,)1(2121nppzp)1(21)(0)(pIC)(0)(pIChphp,hpnpnq)(0)(pIC)(0)(pICnppzp)1(21)(0)05.0(pIC10075.025.096.125.00849.025.03349.0,1651.021znpp)1(pqhzn202175.025.001.096.12n
|
Partie 3 : Statistique inférentielle
Chapitre 1 Echantillonnage
I. Introduction
L’inférence statistique est l’ensemble des méthodes permettant de tirer des conclusions sur
une à partir des données provenant d’un échantillon choisi dans cette population.
Le problème qui se pose alors est le suivant : comment choisir une partie de la population qui
reproduit le plus fidèlement ses caractéristiques. C’est le problème de l’échantillonnage.
Il existe différents types d’échantillonnage, on se mettra dans le cas de l’échantillonnage
aléatoire simple.
- Un échantillon est obtenu par tirages avec remise de n individus dans la population de
référence.
Définition 1
Un échantillon de taille n est donné par n variables aléatoires (X1,…,Xn ) indépendantes et de
même loi (celle de X)
Définition 2
Une statistique sur un échantillon (X1,…Xn ) est une v.a fonction mesurable de l’échantillon ;
Y= f (X1,…, Xn). Après réalisation, la v.a Y prend la valeur f(x1, x2,,…Xn).
Les statistiques sont utilisées pour estimer les caractéristiques de la population totale.
Les statistiques les plus utilisées sont la moyenne empirique, la variance empirique, la
fréquence empirique
II. Loi d’échantillonnage
1. Pour des moyennes.
On étudie une population de taille N, de variance
de taille n.
Un élément quelconque X de l’échantillon suit la loi d’échantillonnage de taille n et de
moyenne
Quand n est grand ( n>30 ), la loi d’échantillonnage peut être approchée par une loi normale
supposée connue et soit un échantillon
.
(cf. TCL)
Exemple
Dans une population, l’écart-type de la taille est 5cm. Si sur 200 personnes, la taille moyenne
=175cm, alors la taille X d’un individu quelconque issu de cette population suit la
observée
loi d’échantillonnage
=
.
YAHI.F Page 1 sur 2
2X),(2nXNX)2005,175(2N)125.0,175(N
2. Pour les fréquences
On étudie une population de taille N et un caractère X à deux éventualités (Echec ou Succès)
avec une probabilité de succès p.
X est de loi de Bernoulli de paramètre p avec E(X) = p et V(X) = pq= p(1-p)
Si on prélève un échantillon de taille n, le nombre de succès Xn est de loi B(n,p) avec
E(Xn) =n p et V(Xn) =n pq= n p(1-p)
Quand n est grand ( n>30 ), la loi de la fréquence F =
des succès peut être approchée par
une loi normale
(cf. théorème de Moivre)
Exemple
Considérons une population où 10% des gens développent une certaine allergie. Dans un
échantillon de 100 personnes, le nombre d’allergiques suit une loi B(100 ; 0.1).
On approxime la loi de la fréquence par une loi normale
YAHI.F Page 2 sur 2
nXn))1(,(npppN)10.9,1.0(4N
|
Tests d’hypothèses
Chapt 1 : Introduction
Chapitre 1 : Introduction
1. Utilités des tests statistiques en santé
a. Evaluation de l’efficacité d’un traitement
b. Evaluation des facteurs risque.
c. Finalité des tests statistiques
2. Principe général des tests d’hypothèses
a. Mise en oeuvre d’un test statistique
La mise en oeuvre d’un test statistique nécessite plusieurs étapes et se fait toujours avant le
recueil des données.
- Etape 1 : choix de H0.
- Choisir clairement l’hypothèse nulle H0.
- En général (toujours dans notre programme); H0 engage une égalité
- L’hypothèse alternative H1 est l’hypothèse complémentaire de H0.
- H0 et H1 ne sont pas symétriques.
Exemple 1 :
On veut comparer p=la proportion de cancer après traitement à p0 = la proportion de cancer
avant traitement
On testera H0 : p = p0 contre H1 : p
H0 : le traitement est inactif contre H1 : le traitement est actif
H0 : il n’y a pas de différence significative entre les deux proportions.
p0
Etape 2 : La statistique de test
- Les tests statistiques sont basés sur des lois théoriques usuelles bien connues telles que la
loi Normale, la loi de Student, la loi du Khi-deux ….
- On construit une variable aléatoire à partir d’un échantillon choisi (X1,…Xn), donc
fonction des observations. Cette variable aléatoire est appelée statistique de test.
- On choisira une statistique de test de loi connue sous H0 (si H0 est vraie).
On pourrait citer comme exemples les statistiques de test suivantes qui sous certaines
conditions d’application suivent des lois connues (voir cours Estimation)
N(0,1) et T =
St(n-1)
Etape 3 : Conclusion
- Fixer l’erreur
. En général, on prend = 5%.
- Définir une règle de décision qui est le rejet ou le non rejet de H0.
Soit U la statistique de test et
son quantile d’ordre
. Calculer la valeur
de
U observée sur l'échantillon. Utiliser la règle de décision suivante :
si
, on rejette H0 au risque
et si
,on ne rejette pas H0 au risque
YAHI.F Page 1 sur 2
nmXZ1nSmXu210uuu0uu0
Tests d’hypothèses
Chapt 1 : Introduction
Remarque :
Si H0 est rejetée au risque
alors H0 est rejetée au risque
Si H0 est non rejetée au risque
alors H0 est non rejetée au risque
.
b. Différents types d’erreur
i) Erreur de première espèce ou erreur de type I notée
= P( rejeter H0 alors que H0 est vraie) = P( conclure H1 alors que H0 est vraie).
ii) Erreur de seconde espèce ou erreur de type II notée
= P( rejeter H1 alors que H1 est vraie) = P( conclure H0 alors que H1 est vraie).
Remarques :
-
est fixée au préalable (
= 5% en général)
- Les hypothèses H0 et H1 ne sont pas symétriques,
et
Il est plus grave de commettre l’erreur
que l’erreur
n’ont pas le même poids.
au
, d’où l’intérêt de fixer
préalable et de choisir
minimum.
Exemple : Dans un essai thérapeutique où le but est d’établir l’efficacité d’un traitement, le
risque d’erreur le plus grave est de déclarer que le traitement est efficace alors qu’il ne l’est
pas, plutôt que le traitement n’est pas efficace alors qu’il l’est pas . On choisira alors
= P( le traitement est efficace alors qu’il ne l’est pas)
= P( le traitement n’est pas efficace alors qu’il ne l’est pas)
et
c. La puissance d’un test notée
La puissance d’un test est définie par :
= 1 -
= 1 - P( rejeter H1 alors que H1 est vraie) = P( ne pas rejeter H1 alors que H1 est vraie)
Remarque :
Le « meilleur » test est celui pour lequel, on ne commet aucune erreur ou la plus petite erreur
possible.
Pour
avec
est fixé , le « meilleur » test, est celui qui a la plus forte puissance (
0 : c’est le test le plus puissant, test PP
1), donc celui
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'','',
|
Tests d’hypothèses
Chapt 2 : Tests de conformité
Chapitre 2 : Tests de conformité
Dans le cas général, le but est de comparer un paramètre de l’échantillon , à un paramètre de
la population (ou à un paramètre de référence)
connu
.
=
H0 :
H0 : Il n’y a pas de différence significative entre les deux paramètres
H0 : L’échantillon est représentatif de la population
Notations pour toute la suite du cours
est la population à comparer à l’échantillon E
est de moyenne
, variance
et de proportion
On extrait un échantillon de
, de taille , moyenne , variance
et de proportion
I. Tests pour la moyenne
Le but est de comparer la moyenne,
(ou à une valeur de référence) connue.
, d’un échantillon, à la moyenne m d’une population
=
H0 :
H0 : Il n’y a pas de différence significative entre la moyenne de l’échantillon et celle de la
population.
H0 : L’échantillon est représentatif de la population.
1. Test basé sur l’intervalle de pari.
a. Définition d’un intervalle de pari
Un intervalle de pari (I. P) de niveau (1-
encore intervalle de fluctuation (IF) ; contient avec une probabilité fixée la valeur observée
), ou encore intervalle de pari au risque
, ou
que l’on va obtenir après la réalisation de l’expérience.
Il s’agit donc de trouver deux valeurs a et b telles que P(
) = 1-
Remarque :
P(
P(
) = 1-
) = 1-
est le paramètre de l’échantillon
est le paramètre de la population,
connu
Pour obtenir l’intervalle de pari d’une moyenne observée
dans l’écriture de l’intervalle de confiance. On a :
, il suffit de remplacer
par m
=
P(
) = 1-
, h étant la précision (cf cours IC)
alors
=
P(
) = 1-
,
Etape 1: Choix de H0.
b. Le test
Etape 2: Calcul de
=
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000m20pnx2Spxxmba)()(IPba)(0)(ICba000xx)()(mIChxhx;hxmhx)()(xIPhmhm;hmxhm)()(xIPhmhm;
Tests d’hypothèses
Chapt 2 : Tests de conformité
Etape 3: Conclusion
-
si
-
si
H0 est non rejetée au risque
H0 est rejetée au risque
.
2. Test de l’écart réduit
a.
connu
Etape 1: Choix de H0.
Etape 2 : La statistique de test
- On pose
, Z est de loi N(0,1) sous H0, . ( On parle de test Z)
si n > 30 , Z est de loi N(0,1) ( cf cours IC)
30 , on supposera que l’échantillon provient d’une population de loi normale,
si n
alors Z est de loi N(0,1) ( cf cours IC)
Etape 3: Conclusion
- On calcule la valeur
de Z sur l'échantillon
-
si
, H0 est rejetée au risque
et si
, H0 est non rejetée au risque
b.
Etape 1: Choix de H0.
inconnu
Etape 2 : La statistique de test :
On parle de test T ou test de Student
T est de loi de Student à
si n
si n > 30 , on approxime la loi de Student par la loi N(0,1) ( cf cours IC)
30 , on supposera que l’échantillon provient d’une population de loi normale
= (n-1) ( cf cours IC)
ddl avec
Etape 3: Conclusion
- On calcule la valeur
de T sur l'échantillon
- pour n > 30, si
, H0 est rejetée au risque
pour n
30, si
, H0 est rejetée au risque
Exercice 1 de la série
Le taux moyen de glycémie pour une certaine population est de 0,9 g/l.
1. Sur un échantillon de 37 sujets, le taux moyen de glycémie est de 1.2 g/l avec un écart-
type de 0.4 g/l. Peut-on considérer, au seuil de confiance de 0.95, que l’échantillon est
représentatif de la population ?
2. Quelle serait votre réponse si on ne dispose que de 26 sujets ? (On supposera que le taux
de glycémie suit une loi normale).
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x)()(xIPx)()(xIPnmXZ0z210zz210zz1nSmXT0t210zt)()1(0ntt
Tests d’hypothèses
Chapt 2 : Tests de conformité
Réponse
m = 0.9 donc m est connu,
= 1.2, S = 0.4, 1-
=0.95
=0.05
Remarque : On peut choisir l’une ou l’autre des deux méthodes vues en cours.
1. n = 37 > 30,
a. L’écart réduit (Test Z : n > 30)
H0 : L’échantillon est représentatif de la population.
La statistique de test :
on a
qui est inconnu alors on pose
.
- On calcule la valeur
de T sur l'échantillon
Conclusion
Sous H0, T
,
= n-1 = 36 > 30, donc on approxime cette loi de Student par la loi
N(0,1). ie : t36(
)=
= 1.96 pour
=0.05
donc H0 est rejetée au risque 5%.
L’échantillon n’est pas représentatif de la population, ou bien l’échantillon ne provient pas de
cette la population.
b. Test basé sur l’intervalle de pari.
m=0.9 , h =
= 1.96
= 0.13
=
=
= 1.2,
alors H0 est rejetée au risque 5%.
2. n = 26 < 30 alors on supposera que le taux de glycémie suit une loi normale.
a. L’écart réduit (Test T : n < 30)
Sous H0, T
Student par la loi N(0,1)
avec
= n-1 = 25 < 30, alors on ne peut pas approximer cette loi de
-
= 3.75,
= 2.060 >
alors H0 est rejetée au risque 5%
b. Test basé sur l’intervalle de pari.
=
, h =
=2.060
= 0.1648
=
,
= 1.2
alors H0 est rejetée au risque 5%.
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x1nSmXT0t5.4364.09.02.10tSt21z210zt)()(xIPhmhm;21z1nS364.0)()05.0(xIP03.1;77.0xx)()(xIPSt0t)05.0(25t0t)05.0(25t)()(xIPhmhm;)()1(nt1nS254.0)()05.0(xIP06.1;74.0x06.1;74.0
Tests d’hypothèses
Chapt 2 : Tests de conformité
II. Tests pour la proportion
Le but est de comparer la proportion p de l’échantillon, à la proportion
de la population.
est connu
=
H0 :
H0 : Il n’y a pas de différence significative entre les deux paramètres
H0 : L’échantillon est représentatif de la population
1. Test basé sur l’intervalle de pari
a. Intervalle de pari de la proportion
Pour obtenir l’intervalle de pari d’une proportion observée p, il suffit de remplacer p par p0
dans l’écriture de l’intervalle de confiance.
Si n> 30, np ≥ 5 et nq ≥ 5, alors
donc l’intervalle de pari pour p s’écrit pour > 30 , np0 ≥ 5 , nq0 ≥ 5 comme :
b. Le test
=
Etape 1 : choix de H0.
H0 :
H0 : Il n’y a pas de différence significative entre la proportion observée et la proportion
théorique
H0 : L’échantillon est représentatif de la population
Etape 2 : Calcul de IP
Etape 3 : conclusion
-
-
si
si
H0 est non rejetée au risque
H0 est rejetée au risque
2. Test de l’écart réduit (ou test Z)
En vérifiant toujours les conditions de validité : n> 30,
5 et
5
- On pose
, Sous H0, Z est de loi N(0,1)
-
-
calculer la valeur
de Z sur l'échantillon
si
, H0 est rejetée au risque
et si
, H0 est non rejetée au risque
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0p0pp0p)(0)(pICnppzpnppzp)1(,)1(2121)()(pIPnppzpnppzp)1(,)1(0021000210p0pp)()(pIPp)()(pIP0np0nqnppppZ)1(0000z210zz210zz
Tests d’hypothèses
Chapt 2 : Tests de conformité
Exercice 2 série
Afin de tester une solution toxique, on l’injecte à un groupe de 80 souris. On admet que
l’injection est mortelle dans 80% des cas. Le fait que 20 souris ne soient pas mortes, est-il
compatible, au niveau de confiance de 99%, avec l’hypothèse faite sur le taux de mortalité ?
Procéder par 3 méthodes (la 3ème méthode le khi2 sera vue plus loin)
solution :
Soit M : « L’injection est mortelle » p0 = P(M) = 0.8 et p =
1ère méthode : L’intervalle de pari
H0 : Le fait que 20 souris ne soient pas mortes, est compatible avec l’hypothèse faite sur le
taux de mortalité.
On vérifie les conditions de validité : On a
= 0.8, n=80>30 , np0 = 64>5 , nq0 = 16>5
=[0.6846 ; 0.9154]
Conclusion : p=0.75,
alors H0 est non rejetée au risque 1%
2ème méthode : L’écart réduit
En vérifiant toujours les conditions de validité : n> 30,
5 et
5
On calcule
,
= 1.118
Conclusion : pour
99%,
= 2.58 >z0 donc H0 est non rejetée au risque 1%.
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75.08020800p)(%)1(pIP802.08.058.28.0,802.08.058.28.0p)(%)1(pIP0np0nq0z808.02.075.08.00z121z
Tests d’hypothèses
Chapt 2 : Tests de conformité
III. Test du Khi-deux de conformité
1. Comparaison d’une réparation (distribution) observée à une répartition
théorique.
Les tests du khi-deux sont relatifs aux variables qualitatives.
Soit X une variable qualitative présentant k modalités (classes)
Soit
sa distribution théorique et
sa distribution observée sur un échantillon de taille n
H0 :
=
=
=
à la classe i dans la population) et
=
à la classe i dans l’échantillon)
H0 : La distribution théorique est conforme à la distribution observée.
Plutôt que de comparer les proportions théoriques aux proportions observées, on comparera
les effectifs théoriques (calculés), Ci =
aux effectifs observés, Oi =
,
On définit la statistique de test suivante :
Sous H0, cette statistique est de loi du Khi-2 à ddl avec = k-1
On rejettera H0 si sa valeur calculée sur l’échantillon
est lue sur la table du khi-deux, correspondant à = k-1 et
fixé
Cas où il existe un effectif calculé <5
i) k> 2
On procède à un regroupement de classes. Les classes à regrouper doivent être successives
On regroupera autant de classes que nécessaires pour que tous les
Alors = k’-1 où k’ est le nombre de classes après regroupement.
ii) k=2
Dans ce cas on ne peut pas faire de regroupement, mais on procède à la « correction » de Yates
définie par :
qui est de loi du Khi-2 à 1 ddl,
donc on rejettera H0 au risque
, si sa valeur calculée sur l’échantillon
Exercice 5
On sait que pour l’ensemble de l’Europe, les pourcentages des 4 groupes sanguins
s’établissent ainsi : 45% pour O, 35% pour A, 16% pour B et 4% pour AB.
Un échantillon de 100 individus est prélevé au hasard, dans une zone montagneuse, 35 sont du
groupe O, 35 de A, 20 de B et 10 de AB. Peut-on penser qu’il y a conformité entre ces
résultats et ceux établis pour l’ensemble de l’Europe au risque de 5% .
YAHI.F Page 6 sur 9
0pp0ppip01ipki,...,2,1ip0XP(ipXP(inp0inpki,...,2,1kiiiiCCO122)(15iC2cal)(2)(25iC212221iiiiyatesCCO2cal)(21
Tests d’hypothèses
Chapt 2 : Tests de conformité
Solution
La v.a d’intérêt X= groupe sanguin est une variable qualitative qui présente 4 modalités
Il s’agit de comparer une réparation observée à une répartition théorique, donc on procède au
test du khi-2
H0 : Il y a une conformité entre les groupes sanguins de cette région montagneuse et ceux
établis pour l’ensemble de l’Europe
Pour calculer
=
, on résume les données dans un tableau 1
classes
ci =
oi
O
A
B
AB
Total
0.45 45
0.35 35
0.16 16
0.04 4
1
100
35
35
20
10
100
classes
O
ci =
45
oi
35
A
B et AB 16+4=20 20+10=30
35
35
0
L’effectif calculé de la 4ième classe (AB) est inférieur à 5, alors on regroupe les casses 3 et 4
avant de calculer la valeur observée de la statistique de test. Voir tableau 2
Total
100
100
=7.22
= k’-1= 3-1=2, = 0.05,
= 5.99,
alors Ho est rejetée au risque 5%
2. Comparaison d’une proportion observée à une proportion théorique ou à
une valeur de référence
C’est un cas particulier du cas précédent. La variable qualitative étudiée étant répartie en deux
classes
Classe 1 Classe 2
= 1-
=
Total
1
= 1-
=
1
Ci
Oi
=
=
H0 :
Il suffit donc de choisir une classe,
-
si on choisit la classe 1 on teste H0 :
-
si on choisit la classe 2 on teste H0 :
=
et
=
=
et
=
=
=
contre H1 :
contre H1 :
Si
alors H0 sera rejetée au risque
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2calkiiiicco12)()05.0(222cal)05.0(220ppip01ip.2,1i10p1p20p2p10q1q20q2q10p1p10p1p01q1q10q1q2cal)(2ip0inp0iiiCco2)(2calinp0iiicco2)(45)4535(220)2030(22cal0p01p02p01p01q01np01nqnp1p2p1p1q1np12npn
Tests d’hypothèses
Chapt 2 : Tests de conformité
Si il existe un Ci inférieur à 5, alors procéder à la « correction de Yates».
Remarque :
Ce test est équivalent au test de l’écart réduit de conformité pour comparer une proportion
observée à une proportion théorique.
Numériquement
=
2,
étant la valeur calculée du test de l’écart réduit
Exercice 2
Afin de tester une solution toxique, on l’injecte à un groupe de 80 souris. On admet que
l’injection est mortelle dans 80% des cas. Le fait que 20 souris ne soient pas mortes, est-il
compatible, au niveau de confiance de 99%, avec l’hypothèse faite sur le taux de mortalité ?
Procéder par 3 méthodes
Solution
Voir les deux premières méthodes p.5
3ème méthode : Test de conformité du khi-2
classes
ci =
oi
M
0.8 64
0.2 16
Total
1
80
60
20
80
0.25
1
=1.25
ddl = 1,
= 3.14
= 1.25 < 3.14 alors H0 est non rejetée au risque de 5%
Remarque : On avait trouvé = 1.118, on a bien
=
2 soit 1.25= (1.118)2
Exercice 3 :
Dans un échantillon de 16 enfants on a dénombré 11 vaccinés par le B.C.G. Sachant que le
pourcentage de vaccinés dans le pays est de 75%, peut-on affirmer que cet échantillon est
représentatif de la population ?
Solution
H0 : l’échantillon est représentatif de la population
On connaît 3 méthodes pour répondre cette question
1. IP : On vérifie les conditions de validité du test.
On a n =16 < 30 alors le test est non valide
2. Test de l’écart réduit : On vérifie les conditions de validité du test.
On a
=16 0.75=12>5, mais
=16-12 = 4<5 alors le test est non valide
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2cal0z0z)05.0(212cal0z2cal0z0np0nqip0inp0iiicco2)(M2cal
Tests d’hypothèses
Chapt 2 : Tests de conformité
3. Test du khi-2.
C2 = 4< 5, donc on procède à la « correction » de Yates.
classes
Ci =
Oi
Vacciné
0.75 12
Non vacciné 0.25 4
16
Total
1
11
5
16
0.021
0.0625
= 0.0835
ddl = 1,
Remarque : Le test du khi-2 est toujours concluant.
= 3.14
= 0.0835 < 3.14 alors H0 est non rejetée au risque de 5%
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212221iiiicco21)05.0(212calip0inp0iiicco2)21(2cal
|
?
t = 0 min
t = 5 min
t = ? min
t = 15 min
- Expression de vitesse
- Constante de vitesse
- Ordre de réaction (0 ; 1 ; 2)
- Equation d’Arrhenius
Mourad AMARA
La cinétique chimique s’intéresse à l’étude des vitesses des réactions et des facteurs influençant le
déroulement dans le temps des transformations. La vitesse d’une réaction est représentée par la variation
de la concentration des réactifs ou des produits par rapport à une variation de temps, elle s’écrit pour la
transformation :
Réactifs
Produits
𝑣 = −
𝑑[𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
𝑑𝑡
= +
𝑑[𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠
𝑑𝑡
Le signe négatif indique la disparition des réactifs,
et positif l’apparition des produits.
Cette vitesse peut également être exprimée pour chaque
composé d’une réaction en tenant compte des coefficients
stoechiométriques.
Prenons le cas général suivant :
aA + bB cC + dD
On a
𝑣 = −
1
𝑎
𝑑[𝐴
𝑑𝑡
= −
1
𝑏
𝑑[𝐵
𝑑𝑡
= +
1
𝑐
𝑑[𝐶
𝑑𝑡
= +
1
𝑑
𝑑[𝐷
𝑑𝑡
Exemple
L’hydrogène et l’iode se combinent pour former l’iodure d’hydrogène :
I2 + H2 2HI
Les vitesses de disparitions de H2 et de I2 sont équivalentes mais de moitié plus petites que celle de l’apparition
de HI (HI apparait plus rapidement que H2 ou I2 disparaissent).
𝑣𝐻𝐼 = 2𝑣𝐻2 = 2𝑣𝐼2
La vitesse uniforme devient :
𝑣 = −
𝐻2
𝑑𝑡
= −
𝐼2
𝑑𝑡
= +
1
2
𝑑[𝐻𝐼
𝑑𝑡
ORDRE D’UNE RÉACTION ET RELATION CINÉTIQUE
La vitesse d’une réaction est directement liée à la concentration des réactifs
L’équation générale de la proportionnalité s’écrit :
𝑣 = 𝑘 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝛼
Où k est la constante de vitesse et l’ordre de la réaction.
Dans le cas d’une réaction à plusieurs réactifs, représente l’ordre global qui est la somme des
ordres partiels.
A + B Produits
𝑣 = 𝑘 𝐴 𝛾 𝐵 𝛽
Avec 𝛾 + 𝛽 = 𝛼
Ne pas confondre entre ordre partiel et coefficient stœchiométrique. Si
molécularité (somme des coefficients stœchiométriques) la réaction est dite élémentaire.
l’égalité ordre =
Les paramètres d’une réaction peuvent être déterminés graphiquement :
On a
𝑣 = 𝑘 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝛼
ln 𝑣 = ln 𝑘 +∝ ln 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
Le tracé de cette équation linéaire
donne une droite de pente et
d’ordonnée à l’origine ln k.
ln v
ln k
tan =
ln [réactif]
Pour déterminer les ordres, la méthode généralement employée est de maintenir la concentration
d’un des deux réactifs constante et de suivre la variation de la vitesse par rapport à l’autre réactif.
Exercice d’application
Considérons la réaction suivante :
NO2 (g) + CO (g) → NO (g) + CO2 (g)
Le tableau donne les vitesses en fonction des concentrations initiales de NO2 et de CO pour
différentes expériences :
1. Déterminer les ordres
partiels par rapport à
NO2 et CO
Expérience
1
2
3
4
[NO2]0 (mol.L-1)
0,12
0,24
0,24
0,48
[CO]0 (mol.L-1)
0,12
0,12
0,24
0,24
v0 (mol.L-1.s-1)
0,011
0,044
0,044
0,18
2. Exprimer la loi de vitesse et calculer la constante.
Correction de l’exercice
1. L’équation de la vitesse est 𝑣 = 𝑘[𝑁𝑂2 𝛼[𝐶𝑂 𝛽
Le tableau des valeurs de vitesses montre que la variation de la concentration en CO n’influe pas sur
la vitesse, contrairement à NO2.
Expérience 1 :
𝑣0 =
𝑘(0,12 𝛼 0,12 𝛽 = 0,011
Expérience 2 :
𝑣0 =
𝑘(0,24 𝛼 0,12 𝛽 = 0,044
Expérience 3 :
𝑣0 =
𝑘(0,24 𝛼 0,24 𝛽 = 0,044
Le rapport des vitesses (2)/(1) donne
0,044
0,011
= 4,0 =
𝑘 0,24 𝛼 0,12 𝛽
𝑘 0,12 𝛼 0,12 𝛽 =
0,24 𝛼
0,12 𝛼 = 2𝛼
𝛼 = 2
Le rapport des vitesses (3)/(2) donne
0,044
0,044
= 1,0 =
𝑘 0,24 𝛼 0,24 𝛽
𝑘 0,24 𝛼 0,12 𝛽 =
0,24 𝛽
0,12 𝛽 = 2𝛽
𝛽 = 0
La 4ème expérience confirme les valeurs.
Conclusion : l’ordre partiel par rapport à NO2 est 𝛼 = 2 et l’ordre partiel par rapport à CO est 𝛽 = 0
2- L’expression de la
vitesse devient
𝑣 =
𝑘[𝑁𝑂2
2
La constante est
𝑘 =
𝑣0
𝑁𝑂2 0
2 =
0,044
0,24 2 = 0,76
RÉACTION D’ORDRE ZÉRO
Dans une réaction d’ordre zéro, l’ordre global = 0.
Pour une transformation
A B
L’équation devient 𝑣 = 𝑘 𝐴 ∝ = 𝑘 𝐴 0 = 𝑘 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
Puisque la vitesse s’exprime aussi en fonction du temps et en considérant x la quantité de A ayant
réagi dans un temps t par rapport à une quantité initiale [A0], on peut écrire :
𝑣 = 𝑘 =
𝑑𝑥
𝑑𝑡
ce qui donne
𝑘. 𝑑𝑡 = 𝑑𝑥
qui équivaut à
𝑡
𝑥
𝑘. 𝑑𝑡 =
0
0
𝑑𝑥
alors
𝑘. 𝑡 = 𝑥 = 𝐴0 − [𝐴
L’équation cinétique :
𝐴 = 𝐴0 − 𝑘. 𝑡
𝐴 = 𝐴0 − 𝑘. 𝑡
D’autres paramètres sont caractéristiques de l’ordre zéro, notamment l’unité de k et le temps de demi-
réaction. Ce dernier, correspond au temps au bout duquel les réactifs auront diminué de moitié.
Lorsque t= t1/2
𝐴 =
𝐴 0
2
ce qui conduit à
𝑡 1 2 =
𝐴 0
2𝑘
On remarque que le temps de demi-réaction est
proportionnel à la concentration initiale des réactifs.
[A]
Graphiquement
L’unité de k est aussi déduite de
l’équation aux dimensions
on obtient k mol.L-1.t-1
Pente = -k
t
RÉACTION D’ORDRE UN
Cette fois que l’ordre global est =1.
L’équation de vitesse est alors
𝑣 = 𝑘 𝐴 ∝ = 𝑘 𝐴 1 =
𝑑𝑥
𝑑𝑡
x la quantité disparue
Cette équation devient :
𝑡
𝑥
𝑘. 𝑑𝑡 =
0
0
𝑑𝑥
𝑎 − 𝑥
On obtient alors
ln 𝐴 = ln 𝐴 0 − 𝑘. 𝑡
ou
ln
𝐴 0
𝐴
= 𝑘. 𝑡
En remplaçant par les vitesses :
ln 𝑣 = ln 𝑣0 − 𝑘. 𝑡
ln 𝐴 = ln 𝐴 0 − 𝑘. 𝑡
en remplaçant
l’équation aboutit à :
[A] par [A]0/2 lorsque t = t1/2
𝑡 1 2 =
𝑙𝑛2
𝑘
Cette expression montre que le
temps de demi-réaction dans le cas
de l’ordre 1 est indépendant de la
concentration initiale des réactifs.
L’unité de k t-1
ln[A]
ln[A]0
Graphiquement
Pente = -k
t
la pente de la droite conduit à k et
l’ordonnée à l’origine représente ln[A]0
Exercice d’application
L’hydrolyse du sucrose (C12H22O11) en fructose et en glucose obéit à l’équation de vitesse :
𝑣 = 0,0392. 𝐶12𝐻22𝑂11 en mol.L-1.h-1.
Calculer le temps au bout duquel la concentration du sucrose passe de 0,015mol.L-1 à 0,013 mol.L-1
à la température de 300K.
Correction de l’exercice
L’équation de vitesse 𝑣 = 0,0392. 𝐶12𝐻22𝑂11 est de type 𝑣 = 𝑘. [𝐴
ordre 1 avec 𝑘 = 0,0392ℎ−1
Dans le cas de l’ordre 1, l’équation cinétique des concentrations est :
le temps
nécessaire pour la
variation de la
concentration en
sucrose :
𝑡 =
1
𝑘
ln 𝐶12𝐻22𝑂11 = ln 𝐶12𝐻22𝑂11 0 − 𝑘. 𝑡
(ln 𝐶12𝐻22𝑂11 0 − ln 𝐶12𝐻22𝑂11
=
1
0,0392
(ln 0,015 − ln 0,013 = 3,65ℎ
RÉACTION D’ORDRE DEUX
L’ordre global de la réaction est = 2
la vitesse s’écrit :
𝑣 = 𝑘 𝐴 ∝ = 𝑘 𝐴 2 =
𝑑𝑥
𝑑𝑡
En prenant [A] = [A]0 - x et en intégrant l’équation on obtient :
1
𝐴
=
1
𝐴 0
+ 𝑘. 𝑡
1
𝐴
=
1
𝐴 0
+ 𝑘. 𝑡
Considérons également le temps de demi-réaction où [A] = ½ [A]0
On trouve
𝑡 1 2 =
1
𝑘. 𝐴 0
Ce temps de demi-réaction est
inversement proportionnel à la
concentration initiale des réactifs.
L’unité de k mol-1.L.t-1.
L’utilisation de l’équation cinétique d’ordre 2
est valable pour une même concentration
initiale dans le cas de deux réactifs différents.
1/[A]
Graphiquement
Pente = k
1/[A]0
t
Exercice d’application
On étudie la réaction suivante à 25°C :
CH3CHBrCH3 + OH- CH3CHOHCH3 + Br-
(A)
Le tableau suivant donne les résultats cinétiques de cette réaction (on considère la réaction indépendante
de la concentration en OH-:
[A]0 (mol.l-1)
[A] (mol.l-1)
t (min)
10-1
5,10-2
200
5,10-2
2,5 10-2
400
2,5 10-2
1,25 10-2
800
1,25 10-2
6,25 10-3
1600
1. Quel est l’ordre de cette réaction? Déduire l’expression de la vitesse.
2. La réaction est-elle élémentaire ?
3. Déterminer la constante de vitesse
Correction de l’exercice
1. On voit que, dans tous les cas, les valeurs données correspondent à [A] = ½ [A]0, ce qui peut être
obtenu au temps de demi-réaction.
[A]0 (mol.l-1)
[A] (mol.l-1)
t (min)
10-1
5,10-2
200
5,10-2
2,5 10-2
400
2,5 10-2
1,25 10-2
800
1,25 10-2
6,25 10-3
1600
Or, les t½ obtenus sont variables (l’ordre 1 est à exclure) et sont
inversement proportionnels aux concentrations initiales.
La réaction est alors d’ordre 2.
2. L’ordre = 2 = la molécularité (1+1), la réaction est donc élémentaire.
1 CH3CHBrCH3 + 1 OH- CH3CHOHCH3 + Br-
3. La constante de vitesse est déterminée soit à partir de l’équation cinétique d’ordre 2 ou du temps ½ :
𝑡 1 2 =
1
𝐴 0. 𝑘
𝑘 =
1
. [𝐴 0
𝑡 1 2
=
1
200. 10−1 =
1
400.5. 10−2 =
1
800.2,5. 10−2 =
1
1600.1,25. 10−2 = 0,05𝑚𝑜𝑙−1. 𝑙. 𝑚𝑖𝑛−1
EQUATION D’ARRHENIUS
L’équation d’Arrhenius permet de mettre en évidence l’effet de la température et de la catalyse sur la
vitesse d’une réaction
𝑘 = 𝐴𝑒−
𝐸𝑎
𝑅𝑇
Dans cette équation, A est la constante de fréquence caractéristique
des collisions des espèces présentes, Ea est l’énergie d’activation et T
la température.
R prend la valeur 8,314 J.mol-1.K-1 ou 2 cal.mol-1.K-1.
Pour deux températures T1 et T2, les constantes de vitesse sont notées k1 et k2, telles que
−
𝐸𝑎
𝑅𝑇1
𝑘1 = 𝐴𝑒
−
𝐸𝑎
𝑅𝑇2
𝑘2 = 𝐴𝑒
Le rapport des deux constantes donne :
−
𝐸𝑎
𝑅
1
(
𝑇2
−
1
𝑇1
= 𝑒
𝑘2
𝑘1
Ce qui mène à :
ln 𝑘2 = ln 𝑘1 +
𝐸𝑎
𝑅
(
𝑇2 − 𝑇1
𝑇2. 𝑇1
• Dans le cas de l’introduction du catalyseur, c’est l’énergie d’activation qui va diminuer, engendrant
une augmentation de la vitesse de la réaction.
Energie
On observe que la réaction réalisée avec catalyseur se fait
plus rapidement vu que la barrière énergétique à franchir
qui est l’énergie d’activation est plus faible Ea’ < Ea.
Avec catalyseur
Ea
Ea’
Sans catalyseur
Réactifs
Produits
t
A la même température et suivant
d’Arrhenius,
lorsque Ea’< Ea on obtient k’ > k.
l’équation
𝑘 = 𝐴𝑒−
𝐸𝑎
𝑅𝑇
et
𝑘′ = 𝐴𝑒−
𝐸𝑎′
𝑅𝑇
Le rapport donne :
𝑘′
𝑘
=
𝐸𝑎′
𝑅𝑇
𝐴𝑒−
𝐸𝑎
𝑅𝑇
𝐴𝑒−
L’écart de l’énergie d’activation dû au catalyseur est donc obtenu grâce à l’équation :
𝐸𝑎 − 𝐸𝑎′ = 𝑅𝑇 ln
𝑘′
𝑘
Exercice d’application
Lors d’une transformation chimique, la constante de vitesse k a été déterminée pour deux températures :
T(K)
280
360
k (s-1)
0,35
10,4
1. Quelle est alors l’énergie d’activation de cette réaction ?
2. La constante de vitesse aura quelle valeur à la température T= 320K ?
Correction de l’exercice
1. L’énergie d’activation est reliée à la température et à la constante de vitesse par la loi d’Arhénius
𝑘 = 𝐴𝑒
−(
𝐸𝑎
𝑅𝑇
Si on considère que le facteur pre-éxponentiel (A) garde la même valeur dans l’intervalle de température :
On peut écrire :
0,35 = 𝐴𝑒
−(
𝐸𝑎
8,31.280
(1)
et
10,4 = 𝐴𝑒
−(
𝐸𝑎
8,31.360
(2)
Le rapport des deux équations nous permettra d’obtenir Ea, tel que :
ln 𝑘2 = ln 𝑘1 +
𝐸𝑎
𝑅
(
𝑇2 − 𝑇1
𝑇2. 𝑇1
𝐸𝑎 =
8,314. 10−3. 280.360
360 − 280
𝑙𝑛
10,4
0,35
On trouve : Ea = 35,51kJ
Cette valeur de l’énergie d’activation est employée pour le calcul de la nouvelle valeur de la constante de
vitesse à T = 320K
𝐾 = 𝐴𝑒
−(
35,51
8,31.320
(3)
3
1
35,51.103.(320−280
8,31.280.320
𝑘 = 0,35𝑒
= 2,358𝑠−1
Merci
|
THERMOCHIMIE
Pr. Mourad AMARA
Deuxième partie
Chaleur latente
C’est la chaleur de la transformation qui correspond au changement d’état à la même température.
On cite les transformations suivantes :
Prenons l’exemple simple d’une mole de molécule d’eau qui passe d’un état solide à la température de -5°C
à un état gazeux de 110°C. En combien d’étapes peut-on réaliser une telle transformation?
Solide LiquideLiquide GazSolide GazFusionSolidificationLiquéfactionCondensationSublimationVaporisationPour faire passer l’eau ( -5°C) à l’eau (+110)C), le
processus se fait selon 5 étapes avec soit changement
d’état , soit changement de température
DH
Rappelons nous que le changement d’état se fait à
température fixe de fusion ou de vaporisation
nCp(s)DT
nCp(g)DT''
DHfus ou DHvap
Au changement de température pour le même
état, rappelons nous la relation de Kirchhoff
∆𝐻2 = ∆𝐻1 + ∆𝐶𝑝. (𝑇2 − 𝑇1)
Alors l’écart d’énergie entre les deux températures est :
DH2 - DH1 = Cp(T2-T1)
Cp au lieu de DCp car il ne s’agit pas de plusieurs
composés entre produits et réactifs mais une même
molécule H2O
H2O(s)
(0°C)
DHfus
H2O(l)
(0°C)
H2O(g)
(100°C)
DHvap
H2O(l)
(100°C)
nCp(l)DT'
DH = nCp(s)DT + DHfus + nCp(l)DT' + DHvap + nCp(g)DT''
H2O(s) H2O(g) (-5°C) (110°C)DHEnergie de liaison
L’énergie de liaison correspond à l’énergie nécessaire à la formation ou à la rupture d’une liaison dans une
transformation qui met en jeu des substances dans leur état gazeux.
La formation d’une liaison se fait à partir des réactifs atomes gazeux
Exemple 1
2H (g) + O (g) H2O (g),
DHR = 2DHO-H
l’énergie de cette transformation correspond à l’énergie de formation de deux liaisons O-H, donc 2DHO-H.
Exemple 2
2C (g) + 4H (g) + 2O(g) CH3COOH
DHR = DHC-C + 3DHC-H + DHO-H + DHC-O + DHC=O
Rupture des liaisons correspond aux valeurs positives d’énergies
Formation des liaisons correspond aux valeurs négatives d’énergies
DEUXIEME PRINCIPE DE LA
THERMODYNAMIQUE
C’est le principe d’évolution des transformations : lors d’un processus spontané, l’entropie de l’univers
augmente. L’entropie illustre l’état de dispersion de la matière, autrement dit le désordre.
Par exemple, pour une même substance, l’entropie (S°) de l’état gazeux est plus élevée qu’à l’état liquide. Elle
l’est encore plus qu’à l’état solide. Ceci explique, la spontanéité du phénomène de vaporisation ou de fusion.
Exemple : S° H2O (g) > S° H2O (l) > S° H2O (s)
D𝑆0 = 𝑆0 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 −
𝑆0(𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠
)
Exemple :
L’entropie S° (carbone gazeux) = 158,1 J.K-1.mol-1 est plus élevée que l’entropie S° (Carbone solide) = 5,6 J.K-1.mol-1
La variation de l’entropie du processus de sublimation est positive : C(s) C(g)
D𝑆𝑠𝑢𝑏
0 = 𝑆𝐶(𝑔)
0 − 𝑆𝐶(𝑠)
0 = 158,1 − 5,6 = 152,5 𝐽. 𝐾−1
Energie de Gibbs ou Enthalpie libre DG
C’est une fonction d’état qui permet de prévoir la spontanéité d’une transformation dans un système donné.
La relation entre l’enthalpie libre, l’enthalpie et l’entropie :
D𝐺0 = D𝐻0 − 𝑇. D𝑆0
Si la variation DG est négative, la réaction est dite spontanée dans les conditions standards.
D’une manière générale, pour que la variation de l’enthalpie libre standards D𝐺0soit négative, il faut que :
D𝐻0 − 𝑇. D𝑆0 < 0, alors 𝑇 >
D𝐻0
D𝑆0
Exemple
Calcul de DG° de la réaction de formation du protoxyde d’azote qui absorbe 82,1 kJ.mol-1 à la température de 298K.
Les entropies standards à la même température valent respectivement pour l’azote, l’oxygène et le protoxyde
d’azote : 205,2 J.K-1.mol-1, 191,6 J.K-1.mol-1 et 219,9 J.K-1.mol-1.
Calculons d’abord, la variation d’entropie de la réaction :
DS°R= S °N2O(g) -1/2 S° O2(g) –S° N2(g) =219,9 –121,916 -205,2 = -81,1 J.K-1
Ensuite, la variation de l’enthalpie libre standard :
DG°=DH°-T.DS°=82,1 -298 x (-81,1.10-3)=106,26kJ > 0
La valeur positive indique alors que la réaction est non spontanée dans les conditions standards.
C’est plutôt la réaction inverse, de décomposition, qui semble être spontanée.
N2(g) + 1/2 O2(g) N2O(g)RÉSUMÉ
Loi de Hess
D𝑟𝐻0 = D𝐻𝑓
0 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 − D𝐻𝑓
0(𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠)
DH > 0 réaction endothermique
DH < 0 réaction exothermique
Energie interne
D𝑈 = D𝐻 − D𝑛. 𝑅. 𝑇
Loi de Kirchhoff (effet de la Température)
∆𝐻2 = ∆𝐻1 + ∆𝐶𝑝. (𝑇2 − 𝑇1)
Enthalpie libre
D𝐺0 = D𝐻0 − 𝑇. D𝑆0
DG < 0 réaction spontanée
DG > 0 réaction non spontanée
DG = 0 Equilibre
DH°f : Les réactifs sont des corps purs
DH (liaison) : Les réactifs atomes gazeux
|
THERMOCHIMIE
Pr. Mourad AMARA
s’intéresse
thermochimie
transformations
à
La
chimiques de la matière et les échanges d’énergie en relation avec
l’état initial et l’état final.
l’étude des
Première partie
Notions élémentaires
TEMPÉRATURE
PRESSION
SYSTÈME
Elle représente le degré de l’agitation moléculaire et elle est exprimée en Kelvin
(température absolue) avec T(K) = T(°C) + 273,15.
Elle représente les interactions entre molécules et entre molécules et parois des récipients.
Elle est exprimée en atmosphère, tel que : 1atm = 1,013bar = 1,013.105Pa = 760mmHg.
C’est une partie de l’univers démarquée d’un milieu extérieur. Un système peut être
ouvert, fermé ou isolé selon que l’échange effectué est celui de la matière ou de l’énergie.
Dans un système ouvert, il y a échange d’énergie et de matière.
Un système fermé échange l’énergie mais n’échange pas la matière.
La matière et l’énergie ne sont pas échangées dans un système isolé.
ETAT
Un système est décrit par l’état de ses variables (T, P, V, n) qui sont reliés par l’équation des gaz
parfaits :
𝑃. 𝑉 = 𝑛. 𝑅. 𝑇
R représente la constante des gaz parfaits, calculée dans les conditions standards :
𝑅 =
1𝑎𝑡𝑚. 22,4𝑙
1𝑚𝑜𝑙. 273𝑘
= 0,082𝑙𝑎𝑡𝑚𝑚𝑜𝑙−1𝐾−1.
TRANSFORMATION
C’est le passage du système d’un état donné à un autre. Ces états sont caractérisés par les variables
P, V et T suivant des transformations isobare, isochore ou isotherme respectivement pour une
pression, un volume ou température, finales et initiales identiques.
𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝐸𝑡𝑎𝑡 (1)
𝑃1,𝑉1,𝑇1
𝐸𝑡𝑎𝑡 (2)
𝑃2,𝑉2,𝑇2
Premier principe de la thermodynamique
C’est le principe de la conservation de l’énergie. Lors d’une transformation, l’énergie d’un système isolé reste
constante. L’énergie échangée ne dépend pas du chemin suivi mais dépend seulement de l’état initial et de
l’état final.
ENERGIE INTERNE: U
Elle combine le travail et la chaleur du système tel que U = W + Q.
Le travail W = -p.V et la chaleur Q = n.C.T dépendent de la nature de la transformation. C représente la
capacité calorifique molaire.
A volume constant, transformation isochore, V = constant alors V = 0. On peut dire, puisque W = 0, que
l’énergie interne est considérée comme une chaleur à volume constant ; L’équation devient :
Cv est la capacité calorifique molaire à volume constant en J.mol-1.K-1.
𝑈 = 𝑄𝑣 = 𝑛. 𝐶𝑣. 𝑇
ENTHALPIE: H
la réaction est réalisée à pression constante,
Si
expression :
la chaleur échangée s’écrira alors QP , et elle a pour
𝐻 = 𝑄𝑝 = 𝑛. 𝐶𝑝. 𝑇
Puisque la chaleur est aussi reliée au travail et à l’énergie interne, on écrit :
A température donnée, l’enthalpie d’une réaction devient alors :
QP = U – W = U + p.V
𝐻 = 𝑈 + 𝑛. 𝑅. 𝑇
n est la variation des coefficients stœchiométriques des substances gazeuses.
Si H < 0, la réaction est exothermique (dégage la chaleur).
Et pour H > 0, la réaction est dite endothermique (absorbe la chaleur).
LOI DE HESS
la variation
Dans des conditions expérimentales standards, de pression atmosphérique (1 bar),
d’enthalpie d’une réaction représente la différence des enthalpies de formations des constituants des
produits et des réactifs suivant l’expression :
𝑟𝐻0 = 𝐻𝑓
0 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 − 𝐻𝑓
0(𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠)
0 est la variation d’enthalpie standard de la réaction de formation d’un composé donné. Pour les corps
𝐻𝑓
purs et simples (O2, H2, N2, C(s), ...), cette enthalpie est nulle.
La réaction de formation standard s’écrit à partir des éléments comme réactifs dans leur état naturel
Ex. C(s) + O2(g) CO2(g)
Cette transformation représente une réaction de formation de CO2 à laquelle on associe 𝐻𝑓
0𝐶𝑂2
Autre exemple: 𝐻𝑓
0𝐻2𝑂(𝑙) correspond à la réaction :
H2(g)
+
½ O2(g) H2O (l).
Exemple de l’application de la loi de HESS :
Réaction de combustion du butane
C4H10(g) + 13/2 O2(g) 4CO2(g) + 5H2O(l)
0
𝑟𝐻𝑐𝑜𝑚𝑏
Avec 𝐻𝑓
0𝑂2 = 0.
= 5𝐻𝑓
0𝐻2𝑂 + 4𝐻𝑓
0𝐶𝑂2 − 𝐻𝑓
0𝐶4𝐻10 −
13
2
𝐻𝑓
0𝑂2
L’application de la loi de Hess est également possible pour les transformations physiques :
Ex. La réaction de vaporisation de l’eau : H2O (l) H2O (g)
𝐻𝑣𝑎𝑝
0 = 𝐻𝑓
0𝐻2𝑂(𝑔) − 𝐻𝑓
0𝐻2𝑂(𝑙)
La variation de l’enthalpie d’une réaction de formation est calculée à partir d’une réaction qui met en jeu des
réactifs dans leur état standard naturel.
MÉTHODE DES COMBINAISONS DES RÉACTIONS
Il est possible dans certains cas, de procéder au calcul d’une fonction d’état énergétique par la combinaison linéaire de
réactions secondaires lorsque les données le permettent.
Exemple : Déterminons l’enthalpie de la réaction d’obtention du butanol (liq) à partir des trois réactions de formations
En examinant la réaction principale, il apparait que deux molécules de C2H4 (g) sont nécessaires dans les réactifs, il faut
alors inverser la réaction (3) et la multiplier par un facteur 2.
La réaction (1) doit également être inversée, alors que la réaction (2) doit être considérée telle quelle.
Les combinaisons suivantes ont été alors réalisées : (R) = -2x(3) – (1) + (2)
2C2H4(g) + H2O(g) C4H9OH(l) H2(g) + 1/2 O2(g) H2O(g) (1)4C(s) + 5H2(g) + 1/2 O2(g) C4H9OH(l) (2)2C(s) + 2H2(g) C2H4(g) (3) RLOI DE KIRCHHOFF
Lorsque la température varie, l’enthalpie d’une réaction est calculée à l’aide de l’équation de Kirchhoff :
∆𝐻2 = ∆𝐻1 + ∆𝐶𝑝. (𝑇2 − 𝑇1)
Où H2 et H1 sont les enthalpies des réactions pour respectivement les températures T2 et T1.
CP représente la variation des capacités calorifiques molaires entre produits et réactifs, tel que :
∆𝐶𝑃 = 𝐶𝑃 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 − 𝐶𝑃(𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠)
Exemple de l’application de la loi de KIRCHHOFF :
Calculer la chaleur de combustion du méthane CH4 à 800K sachant que la même chaleur calculée à 298K
est -890,4kJ et les capacités calorifiques moyennes dans le domaine de température sont :
CP(CH4) = 41,868J.mol-1.K-1 ; CP(O2) = 30,563J.mol-1.K-1 ; CP(CO2) = 41,449J.mol-1.K-1 ; CP(H2O) =
34,332J.mol-1.K-1
Correction:
La réaction de combustion à 800K est :
CH4(g) + 2O2(g) CO2(g) + 2H2O(g)
∆𝐻2 = ∆𝐻1 + ∆𝐶𝑝. (𝑇2 − 𝑇1)
Calculons d’abords ∆𝐶𝑃
∆𝐶𝑝 = CP(CO2) + 2 CP(H2O) - 2 CP(O2) - CP(CH4)
∆𝐶𝑝 = 41,449 + 2 (34,332) - 2 (30,563) – 41,868 = 7,119 J.K-1 = 7,119.10-3 kJ.K-1
∆𝐻2 = -890,4 + 7,119.10-3.(800-298) = -886,82kJ
EXERCICE
1. Ecrire la réaction de combustion du méthanol CH3OH(g) à 298K
2. Calculer la variation d’enthalpie standard de cette réaction
3. Déduire la quantité de chaleur à volume constant de cette réaction
Données à 298K et sous 1 atm.
CO2(g) + 3H2(g) CH3OH(g) + H2O(l) (1) H°1 = -93KJ
2H2(g) + O2(g) 2H2O(l) (2) H°2 = -570KJ
H°f (CO2(g)) = -394,51kJ/mol
CORRECTION DE L’EXERCICE
1. Réaction de combustion du méthanol :
CH3OH(g) + 3/2 O2 (g) CO2 (g) + 2H2O (l)
2. Calcul de la variation d’enthalpie standard de la réaction
Première méthode : La loi de Hess est appliquée pour la détermination de l’enthalpie de la réaction :
∆𝐻°𝑓 (𝐻2𝑂 𝑙 )peut être déduit de la 2ème réaction : ∆𝐻°2 = 2∆𝐻°𝑓 (𝐻2𝑂 𝑙 ) et de la réaction (1) on déduit par la loi de
Hess, ∆𝐻°𝑓 (𝐶𝐻3𝑂𝐻 𝑔 ) ∶
∆𝐻°𝑓 (𝐶𝐻3𝑂𝐻 𝑔 ) = ∆𝐻°1 + ∆𝐻°𝑓 (𝐶𝑂2 𝑔 ) − ∆𝐻°𝑓 (𝐻2𝑂 𝑙 ) = −93 + −394,51 −
1
2
−570 = −202,51𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙
L’enthalpie de combustion devient :
∆𝐻°𝑐𝑜𝑚𝑏 = ∆𝐻°𝑓 (𝐶𝑂2 𝑔 ) + 2∆𝐻°𝑓 (𝐻2𝑂 𝑙 ) − ∆𝐻°𝑓 (𝐶𝐻3𝑂𝐻 𝑔 ) = −394,51 + −570 − −202,51 = −762𝑘𝐽
Deuxième méthode : combinaison des réactions
La réaction de combustion du méthanol peut être réécrite à partir des deux réactions, à condition d’inverser la
première réaction, pour placer CH3OH comme réactif, la deuxième réaction doit être multipliée par un facteur de 3/2
pour équilibrer l’oxygène :
-(1) :
CH3OH(g) + H2O(l) CO2(g) + 3H2(g) - H°1 = +93kJ
3/2 x (2) :
3H2(g) + 3/2 O2(g) 3 H2O(l)
3/2 H°2 = -570KJ
Alors, Combustion = -(1)+ 3/2 x(2), c'est-à-dire ∆𝐻°𝑐𝑜𝑚𝑏 = −∆𝐻°1 +
3
2
∆𝐻°2 = − −93 +
3
2
−570 = −762𝑘𝐽
3- La quantité de chaleur à volume constant est l’énergie interne :
∆𝑈°𝑐𝑜𝑚𝑏 = ∆𝐻°𝑐𝑜𝑚𝑏 − ∆𝑛. 𝑅𝑇 = −762 −
3
2
. 8,314. 10−3. 298 = −765,71𝑘𝐽
|
- Constante de l’équilibre
- Evolution de l’équilibre
- Déplacement de l’équilibre
« Très souvent les transformations chimiques des réactifs en produits
sont des réactions incomplètes. Une grande quantité de produits est
obtenu, mais il subsiste toujours, des quantités de réactifs dans le
mélange n’ayant pas réagi ou sont le résultat de la transformation
inverse des produits en réactifs »
La variation de l’enthalpie libre permet de prévoir le sens favorable d’une réaction.
Pour un équilibre donné de type :
aA + bB
cC + dD
Tels que a, b, c et d représentent les coefficients stœchiométriques respectifs, on définit, le quotient
réactionnel Q, traduisant l’évolution de l’équilibre avant sa stabilisation :
𝑄 =
𝐶 𝑐. 𝐷 𝑑
𝐴 𝑎. 𝐵 𝑏
Ce quotient réactionnel, augmente au fur et à mesure de l’avancement de la réaction avec l’augmentation de
la concentration en produits C et D et la diminution des concentrations des réactifs A et B.
Lorsque l’équilibre s’établit, ce quotient réactionnel devient « constante d’équilibre », et il sera noté K.
A cette valeur de K, l’enthalpie libre de la réaction devient égale à 0.
𝐺 = 𝐺0 + 𝑅𝑇𝑙𝑛𝐾 = 0
On obtient donc :
𝐺0 = −𝑅𝑇𝑙𝑛𝐾
Cette équation montre que, lorsque K est plus grand que 1 (produits supérieurs aux réactifs), l’enthalpie
libre standard 𝐺0est négative, on dira que le sens direct est favorisé.
Lorsque la réaction évolue dans le sens inverse, 𝐺0sera positif et K inférieur à 1.
Ces calculs peuvent être réalisés sur des équilibres homogènes ou hétérogènes, les variables utilisées :
concentrations, pression, nombre de moles en dépendront.
Dans un équilibre homogène, les constituants de l’équilibre forment une seule phase. En général, ils sont
dans un état gazeux ou sous forme de liquides miscibles.
Un équilibre hétérogène est constitué de plusieurs phases qui coexistent.
Les quantités des substances gazeuses sont exprimées en pression, alors que les éléments contenus dans des
solutions liquides sont exprimés généralement en concentration.
La constante d’équilibre K peut être alors exprimée soit en fonction des pressions (KP) soit en concentrations (KC).
Exemple
L’expression de la constante d’équilibre hétérogène de formation de CO2 (g) :
C (s)
+ O2 (g)
CO2 (g)
Seuls les gaz sont exprimés dans Kp
𝐾𝑃 =
𝑃𝐶𝑂2
𝑃𝑂2
D’une manière générale, pour un équilibre homogène à l’état gazeux, on écrit :
aA + bB
cC + dD
𝐾𝑃 =
𝑐. 𝑃𝐷
𝑑
𝑃𝐶
𝑏
𝑎. 𝑃𝐵
𝑃𝐴
L’expression de la loi d’action de masse exprimée en concentrations donne :
𝐾𝑐 =
𝐶 𝑐. 𝐷 𝑑
𝐴 𝑎. 𝐵 𝑏
La pression partielle est reliée à la concentration par la loi des gaz parfaits :
Pour le composé A par exemple, on a : 𝑃𝐴 =
𝑛𝐴
𝑉𝐴
. 𝑅𝑇 = 𝐴 . 𝑅𝑇
De la même manière pour les composés B, C et D les pressions seront exprimées en fonction des concentrations
respectives.
Par ailleurs, dans le cas d’un mélange homogène gazeux, le volume partiel est confondu avec le volume total :
VA = VB = VC = VD = V, on obtient donc, en remplaçant, les pressions par les concentrations :
𝐾𝑃 =
𝐶 . 𝑅𝑇 𝑐. 𝐷 . 𝑅𝑇 𝑑
𝐴 . 𝑅𝑇 𝑎. 𝐵 . 𝑅𝑇 𝑏 = 𝐾𝑐. 𝑅𝑇 𝑐+𝑑−𝑎−𝑏 = 𝐾𝑐. 𝑅𝑇 ∆𝑛
Dans cette équation, R = 0,082 l.atm.mol-1.K-1, et n représente la variation des coefficients
stœchiométriques des gaz entre produits et réactifs.
Aussi, la pression totale du mélange est la somme des pressions partielles de chaque constituant gazeux :
𝑃𝑇 = 𝑃𝑖 = 𝑃𝐴 + 𝑃𝐵 + 𝑃𝐶 + 𝑃𝐷 = 𝑛𝐴 + 𝑛𝐵 + 𝑛𝐶 + 𝑛𝐷 .
𝑅. 𝑇
𝑉
= 𝑛𝑇.
𝑅. 𝑇
𝑉
La pression partielle devient :
𝑃𝑖 =
𝑛𝑖
𝑛𝑇
. 𝑃𝑇 = 𝑋𝑖. 𝑃𝑇
Xi est la fraction molaire.
Exercice
La décomposition du pentachlorure de phosphore se fait suivant la réaction :
PCl5 (g) → PCl3 (g) + Cl2 (g)
Quelle est la quantité initiale de PCl5 (g) qu’il faut introduire à 200°C dans un récipient de 1,5L qui
permet l’obtention à l’équilibre d’une concentration de 0,12M de Cl2(g). On donne à cette température,
Kp = 1,65.
Correction de l’exercice
Il s’agit initialement de chercher la valeur de Kc qui peut mener vers le nombre de mole total :
On a l’équation entre Kp et Kc suivante :
𝐾𝑐 = 𝐾𝑝. (𝑅𝑇 −∆𝑛 avec ∆𝑛 = 1 + 1 − 1 = 1
Donc 𝐾𝑐 = 1,65. (0,082.473 −1= 0,0425
Or Kc est le rapport des concentrations à l’équilibre
𝐾𝑐 =
𝑃𝐶𝑙3 . [𝐶𝑙2
𝑃𝐶𝑙5
𝑃𝐶𝑙5 =
𝑃𝐶𝑙3 . [𝐶𝑙2
𝐾𝑐
=
0,12 2
0,0425
= 0,3388 𝑀
(les concentrations de Cl2 et de PCl3 sont identiques à l’équilibre).
Connaissant le volume de l’enceinte, on en déduit la composition à l’équilibre de chaque espèce
exprimée en nombre de mole
𝑛 = 𝐶. 𝑉
Ce qui donne 𝑛𝑃𝐶𝑙5 = 0,3388 .1,5 = 0,508𝑚𝑜𝑙 et 𝑛𝑃𝐶𝑙3 = 𝑛𝐶𝑙2 = 0,12 .1,5 = 0,18𝑚𝑜𝑙
Le nombre de mol total représente la somme à l’équilibre et correspond aussi à 𝑛𝑇 = 𝑛0 + 𝑥 avec 𝑥 la
quantité ayant disparue ou la quantité produite en Cl2 ou PCl3.
𝑛𝑇 = 0,508 + 0,18 + 0,18 = 𝑛0 + 0,18
La quantité initiale en PCl3 est 𝑛0 = 0,688𝑚𝑜𝑙
On définit comme étant le coefficient de dissociation d’un composé donné, exprimé par le rapport
de sa quantité dissociée à l’équilibre sur sa quantité initiale :
𝑥
𝑛0
Avec 0 < < 1
α =
La quantité x est considérée comme étant la quantité dissociée, on peut écrire, pour un coefficient
stœchiométrique égal à 1 :
𝑛𝑒𝑞 = 𝑛0 − 𝑥 = 𝑛0 − α. 𝑛0 = 𝑛0(1 − α
Pour un composé gazeux, on peut exprimer la même équation en unité de pression
α =
𝑃𝑥
𝑃0
D’une manière générale, le coefficient de dissociation est propre à un réactif donné et le taux de dissociation
d’un réactif ou la production d’un produit dépend du coefficient stœchiométrique :
aA
nA
+
bB
nB
t = 0
teq
nA -ax
nB -bx
cC
0
cx
+
dD
0
dx
Les coefficients de dissociation de A et de B respectivement 𝐴 =
𝑎𝑥
𝑛𝐴
et 𝐵 =
𝑏𝑥
𝑛𝐵
Exercice
On donne pour la réaction de synthèse du méthanol, les concentrations initiales des différents constituants
CO (g) + 2H2 (g) ↔ CH3OH (g)
Composé
Concentration
[CO]0
3,5M
[H2]0
1,6M
[CH3OH]0
1,3M
1. Déterminer la constante d’équilibre Kc, si à l’équilibre, on observe que [CO] = 3,2M.
2. En déduire Kp, si la température est maintenue à 450°C, ensuite calculer G°
Correction de l’exercice
1. Détermination de Kc
L’état d’avancement de l’équilibre est :
CO
t=0 3,5
teq 3,5-x
2H2
1,6
1,6-2x
CH3OH
1,3
1,3+x
Le raisonnement se fait aussi bien en termes de concentrations qu’en nombre de mole lorsque le volume
du récipient est constant.
La concentration restante de CO à l’équilibre est donnée égale à 3,2M. Ceci correspond à :
3,5 − 𝑥 = 3,2
𝑥 = 0,3𝑀
[CO] = 3,2M ; [H2]=1,6-2x = 1 M ; [CH3OH] = 1,3+x = 1,6M
La constante d’équilibre est alors 𝐾𝑐 =
[𝐶𝐻3𝑂𝐻
𝐶𝑂 .[𝐻2 2 =
1,6
3,2 .(1 2 = 0,5
2. Calcul de Kp et G°
𝐾𝑝 = 𝐾𝑐. 𝑅𝑇 ∆𝑛 = 0,5. 0,082 .723 −2 = 1,4. 10−4
G° = - RT.lnKp
G° = -8,31 . 723. ln (1,4.10-4) = 53,315kJ
PRINCIPE DE LECHATELIER
Un système en équilibre peut être sujet à une perturbation due au milieu extérieur, l’équilibre se déplace dans un sens
ou dans l’autre jusqu’à stabilisation. D’une manière générale, l’équilibre se déplace dans le sens opposé à la
modification.
Les paramètres pouvant agir sur un équilibre sont la pression, la température et le nombre de moles.
Effet de la pression
L’augmentation de la pression favorise le sens de diminution du nombre de mole des composés gazeux
N2
+
2O2
1
2
N2O4
- Lorsque PT augmente, l’équilibre se déplace dans le sens 1, car il y a diminution des gaz.
- Pour déplacer l’équilibre dans le sens inverse, il faut
diminuer la pression totale
Effet du nombre de moles
N2
+
2O2
1
2
N2O4
L’équilibre se déplace dans le sens de la disparition du composé ajouté.
l’ajout de N2 ou de O2 à l’équilibre précédent le fait déplacer dans le sens direct 1
Pour déplacer l’équilibre dans le sens inverse, il faut soit ajouter N2O4 soit diminuer N2 ou O2.
Effet de la température
L’augmentation de la température favorise le sens endothermique d’une réaction
L’équation de Van’t Hoff illustre l’effet de la température sur le déplacement d’un équilibre :
ln 𝐾2 = ln 𝐾1 +
𝐻
𝑅
1
𝑇1
−
1
𝑇2
K1 et K2 sont les constantes de l’équilibre aux températures T1 et T2 respectivement.
Pour une réaction endothermique H>0, lorsque T augmente, on aura T2 > T1, ce qui donne d’après
l’équation K2>K1 correspondant à une évolution qui favorise l’apparition des produits et la disparition des
réactifs, c'est-à-dire, sens direct 1.
|
Acides et Bases
Première partie
Mourad AMARA
Electrolytes
Les électrolytes sont des espèces qui, en se dissociant dans l’eau, donnent une paire d’ions (cation et
anion). Ce type de dissociation dans l’eau donne lieu à une solution aqueuse composée du solvant, l’eau
et d’un soluté, l’électrolyte. L’électrolyte est considéré comme un bon conducteur.
Les acides et les bases sont des électrolytes, car, en solution aqueuse ils se dissocient en donnant
naissance à des ions positifs et négatifs.
On distingue les électrolytes forts et les électrolytes faibles selon que la dissociation est totale ou
incomplète,
fort
faible
Dissociation totale
Ca2+
+
OH- OH-
Dissociation incomplète
+
+
-
Définitions
ARRHENIUS
l’acide est une espèce qui libère des protons (H+) dans l’eau,
la base est une espèce qui libère des hydroxydes (OH-) ;
•
•
Cette définition a été complétée par celle de Bronsted puis Lewis.
HCl, CH3COOH, …
NaOH, Mg(OH)2, …
BRÖNSTED – LOWRY
• Un acide est une espèce susceptible de céder un proton à une autre espèce.
• Une base est une espèce susceptible de capter un proton d’une autre espèce.
LEWIS
• Un acide est toute espèce pouvant accepter un doublet électronique libre
• Une base est une espèce pouvant donner un doublet électronique libre
HCl, CH3COOH, …
NH3, CO3
2-, …
BF3, Ag+, …
H2O, PCl3, …
FORCES DES ACIDES ET BASES
Un acide fort est un acide totalement dissocié dans l’eau alors qu’un acide faible ne se dissocie que partiellement.
Acides forts
HCl
+
HNO3 +
H2O
H2O
Cl-
-
NO3
+
+
H3O+
H3O+
Acides faibles
On définit alors des couples acides/bases conjugués seulement pour les composés qui se dissocient partiellement :
Exemple : HCN/CN-
HCOOH/HCOO
H3O+/H2O
HCOOH + H2O HCOO- + H3O+HCN + H2O CN- + H3O+FORCES DES ACIDES ET BASES
Une base forte est une base qui libère l’ion OH- suivant une réaction totale dans l’eau alors qu’une base faible
ne fixe le proton que suivant une réaction équilibrée.
Bases fortes
Bases faibles
Les couples mis en jeu pour les bases faibles impliquant la possibilité de la réaction inverse sont :
NH4
+/NH3
CH3NH3
+/CH3NH2
H2O/OH-
NaOH Na+aq + OH-aqH2OCa(OH)2 Ca2+aq + 2OH-aqH2OCH3NH2 + H2O CH3NH3+ + OH-NH3 + H2O NH4+ + OH-FORCES DES ACIDES ET BASES
AUTOPROTOLYSE DE L’EAU
L’eau est un composé appelé « amphotères » car se comporte comme acide devant une base et comme
base devant un acide.
La réaction d’autodissociation est :
La constante d’équilibre de cette réaction est :
𝐾 =
𝐻3𝑂+ . [𝑂𝐻−
𝐻2𝑂 2
La constante d’autodissociation de l’eau devient :
𝐾𝑒 = 𝐾. 𝐻2𝑂 2 = 𝐻3𝑂+ . [𝑂𝐻−
𝑲𝒆 = 𝟏𝟎−𝟏𝟒 à 25°C
𝐻3𝑂+ . [𝑂𝐻− = 10−14
pH + pOH = 14
Dans un milieu neutre on a :
𝐻3𝑂+ = 𝑂𝐻− = 𝐾𝑒 = 10−7𝑚𝑜 𝑙 𝐿
H2O + H2O H3O+ + OH-
FORCES DES ACIDES ET BASES
La constante d’équilibre caractérise les réactions réversibles.
Dans le cas d’un acide faible de type HA, on obtient
dans l’eau :
Pour cet équilibre, la loi d’action de masse donne :
𝐾 =
𝐴− . [𝐻3𝑂+
𝐻𝐴 . [𝐻2𝑂
L’eau comme solvant, est en excès par rapport aux autres constituants. Sa concentration reste constante,
et on peut écrire :
𝑲𝒂 = 𝐾. [𝐻2𝑂 =
𝑨− . [𝑯𝟑𝑶+
𝑯𝑨
𝐾𝑎 est la constante d’acidité caractéristique du couple HA/A- avec : .
𝑝𝐾𝑎 = − log 𝐾𝑎
HA + H2O A- + H3O+
FORCES DES ACIDES ET BASES
Le même raisonnement peut être fait pour une base faible dans l’eau :
La constante d’équilibre s’exprime de la même manière :
𝐾 =
𝐵𝐻+ . [𝑂𝐻−
𝐵 . [𝐻2𝑂
La constante de basicité 𝐾𝑏 s’obtient en considérant la concentration de l’eau constante :
𝑲𝒃 = 𝐾. [𝐻2𝑂 =
𝑩𝑯+ . [𝑶𝑯−
𝑩
Et de même, on aura
𝑝𝐾𝑏 = − log 𝐾𝑏
B + H2O BH+ + OH-
FORCES DES ACIDES ET BASES
Un composé est d’autant plus acide que sa constante d’acidité Ka est élevée, c'est-à-dire pKa faible.
Acides forts :
HCl
HNO3
H2SO4
HClO4
pKa
acidité
Acide
HF
HCOOH
CH3COOH
H2S
HCN
HS-
Base conjuguée
F-
HCOO-
CH3COO-
HS-
CN-
S2-
pKa
3,2
3,75
4,75
7,0
9,3
12,9
é
t
i
d
i
c
a
Calcul des concentrations
La concentration est généralement exprimée en molarité (mol/L)
Lorsqu’elle est exprimée en normalité, elle indique la concentration en protons ou en hydroxyles échangés
Normalité =Molarité x p
Tel que p est le nombre de H+ ou de OH- susceptibles d’êtres échangés.
Calculer la molarité, puis la normalité d’une solution de 200mL d’eau contenant 4g de NaOH (M = 40g/moL).
Exemple :
𝐶 =
𝑛
𝑉
=
𝑚
𝑉
𝑀
On trouve :
𝐶 =
4
40
0,2
= 0,5𝑀
C = 0,5M = 0,5N.
Exemple : [H2SO4] = 0,2M = 0,4N ; [Ca(OH)2] =0,5N = 0,25M ; [CH3NH2] = 0,1M = 0,1N
Calcul des concentrations
Dilution
La concentration dans une solution donnée diminue après addition de l’eau. C’est le phénomène de dilution.
Exemple
A une solution contenant 200mL de HCl à la concentration de 0,5M, on ajoute 200mL d’eau. Que devient
la nouvelle concentration?
Le nombre de mol de HCl étant inchangé, on peut écrire l’équation de dilution :
𝑪𝒊. 𝑽𝒊 = 𝑪𝒇. 𝑽𝒇
Sachant que le volume final représente le volume total (initial + ajouté), on trouve la concentration finale :
𝐶𝑓 =
0,5.0,2
0,2 + 0,2
= 0,25𝑀
La concentration finale a été réduite de 2 fois, car le volume
a augmenté de 2 fois.
Calcul des concentrations
Loi d’Otswald Dans le cas des électrolytes faibles, la dissociation est incomplète et l’équilibre devient
réversible. D’après Otswald, à dilution infinie la concentration tend vers 0 et la
dissociation augmente.
Le coefficient de dissociation :
𝐾𝑎
𝐶0
Un acide faible très dilué peut ainsi se comporter comme un acide fort. De même pour une base faible
lorsque C0 diminue, augmente et tend vers 1.
α =
Exemple : Calculer le coefficient de dissociation pour l’acide fluorhydrique HF (pKa = 3,17) de
concentration C = 10-1M, puis dilué 100 fois.
Réponse :
Avant dilution :
=
10−𝑝𝐾𝑎
𝐶
=
10−3,17
10−1 = 𝟎, 𝟎𝟖𝟐
Après dilution : ′ =
10−𝑝𝐾𝑎
𝐶′
=
10−3,17
10−1
100
= 𝟎, 𝟖𝟐
D’après les résultats on voit que 𝑪′ < 𝑪 ′ >
Calcul du pH
Le pH exprime le taux d’acidité ou de basicité d’une solution.
En solution aqueuse, le pH appartient à l’intervalle [0 – 14 ]
[H3O+] = [OH-]
L’établissement des équations de calcul du pH se fera en fonction de la
nature de la dissociation totale ou partielle de l’acide ou de la base.
e
u
q
i
s
a
b
s
u
P
l
l
P
u
s
a
c
i
d
e
NaOH 1M
(14)
Lessive(13)
Ammoniac
domestique(11,9)
Epinards
(10,5)
Détergent (10)
Huile d’olive (9)
Eau de mer
(7 – 8,3)
Sang (7,4)
Neutre
Lait (6,4)
Urine (4,8 – 7,5)
Eau de pluie
(5,6)
Sauce
tomate (4-5)
Soda (2,7 – 3,5)
Jus de citron
(2,2 – 2,4)
Acides
gastriques (1 – 3)
HCl 1M (0)
Calcul du pH
ACIDE FORT
Prenons l’exemple de l’acide fort HCl
HCl
+
H2O
H3O+
+
t = 0
t final
C0
0
0
C0
Cl-
0
C0
On voit que :
[H3O+] = [HCl]0 = C0
Alors
pH = - log [H3O+] = - log C0
pH = - log C0
Calcul du pH
BASE FORTE
Prenons l’exemple de la base forte NaOH
NaOH
+
H2O
Na+
aq
+
OH-
aq
t = 0
t final
C0
0
0
C0
0
C0
On voit que :
[OH-] = [NaOH]0 = C0
Alors
poH = - log [OH-] = - log C0
14 - pH = - log [OH-] = - log C0
pH = 14 + log C0
Calcul du pH
Acide faible
Prenons l’exemple de l’acide faible HCOOH
HCOOH +
H2O
HCOO-
+
H3O+
t = 0
t final
C0
C0 - x
0
x
0
x
𝐾𝑎 =
𝐻𝐶𝑂𝑂− . [𝐻3𝑂+
[𝐻𝐶𝑂𝑂𝐻
𝐾𝑎 =
𝑥. 𝑥
(𝐶0 − 𝑥)
On peut développer ensuite soit résoudre une équation du second degré soit faire une approximation
On suppose C0 >> x
Alors 𝐾𝑎 =
𝑥.𝑥
(𝐶0)
=
𝑥2
𝐶0
𝐾𝑎 =
2
+
[𝐻3𝑂
𝐶0
𝐻3𝑂
+
= (𝐾𝑎 . 𝐶0) 1
2
Puisque
pKa = - log Ka
pH = - log [H3O+]
On obtient donc
𝑝𝐻 =
1
2
(𝑝𝐾𝑎 − log 𝐶0)
Calcul du pH
Base faible
Prenons l’exemple de la base faible NH3
NH3
+
H2O
+
NH4
+
OH-
t = 0
t final
C0
C0 - x
0
x
0
x
𝐾𝑏 =
−
[𝑁𝐻4
+ [𝑂𝐻
[𝑁𝐻3
𝐾𝑏 =
𝑥. 𝑥
(𝐶0 − 𝑥)
On peut également faire une approximation
On suppose C0 >> x
Alors 𝐾𝑏 =
𝑥.𝑥
(𝐶0)
=
𝑥2
𝐶0
Puisque
pH + pOH = 14
pKa + pKb = 14
𝐾𝑏 =
−
2
[𝑂𝐻
𝐶0
𝑂𝐻
−
= (𝐾𝑏 . 𝐶0) 1
2
On obtient donc
𝑝𝐻 =
1
2
(14 + 𝑝𝐾𝑎 + log 𝐶0)
Calcul du pH
Acide fort
pH = - log C0
Base forte
pH = 14 + log C0
NaOH
KOH
Ca(OH)2
Al(OH)3
Acide faible
𝑝𝐻 =
1
2
(𝑝𝐾𝑎 − log 𝐶0)
Base faible
𝑝𝐻 =
1
2
(14 + 𝑝𝐾𝑎 + log 𝐶0)
HCl
HNO3
H2SO4
HClO4
HCOOH
HF
H3PO4
H2S
NH3
CH3NH2
CH3NHCH3
3-
PO4
Applications
Ecrire les réactions de dissociation des acides et bases suivantes dans l’eau et donner les couples conjugués :
HNO3 – H2C2O4 – KOH – C2H5NH2
A.F.
HNO3
a.f.
H2C2O4
-
HC2O4
B.F.
KOH
+
+
+
+
H2O
-
NO3
H2O
H2O
H2O
-
HC2O4
2-
C2O4
K+ aq
+
+
+
+
H3O+
H3O+
H3O+
Pas de couples conjugués car
absence de réaction inverse
-
H2C2O4 / HC2O4
HC2O4
2-
- / C2O4
H3O+ / H2O
OH- aq
Pas de couples conjugués car
absence de réaction inverse
C2H5NH2
+
H2O
+
C2H5NH3
+ OH-
b.f.
C2H5NH3
+ / C2H5NH 2
H2O/OH-
Applications
Ecrire l’expression de la constante d’équilibre dans le cas de l’évolution réversible suivante, puis calculer
lorsque [HF]0 = 0,1M et pKa(HF/F-) = 3,2
HF
+
H2O
F-
+
H3O+
𝐾𝑎 =
𝐹
+
−
. [𝐻3𝑂
[𝐻𝐹
Pour le même couple, il est permis d’écrire Kb par
rapport à la base conjuguée F- , tel que :
𝐾𝑏 =
𝐾𝑒
𝐾𝑎
=
10−14
𝐾𝑎
Aussi, on peut connaitre la concentration de H3O+ à partir du Ka et de la concentration initiale, en considérant que :
pH = ½(pKa – log C) = ½( 3,2 – log 0,1) =2,1
A l’équilibre : [H3O+] = [F-]
Et [HF] [HF]0 (approximation valable, puisque la dissociation étant très faible)
𝐾𝑎 =
𝐹
+
−
. [𝐻3𝑂
[𝐻𝐹
=
+
2
[𝐻3𝑂
[𝐻𝐹 0
𝐻3𝑂
+
= 𝐾𝑎. [𝐻𝐹 0
On sait que pKa = - log Ka
𝐾𝑎 = 10−𝑝𝐾𝑎
+
𝐻3𝑂
= 10−3,2. 0,1 = 7,9. 10−3𝑀
alors
pH = -log [H3O+] = 2,1
Applications
Quelle est la molarité d’une solution de H2SO4 de pH = 0,5 ?
Dans les expressions du pH,
la concentration est
exprimée en normalité
H2SO4 est un diacide fort
pH = -log C
C = 10−𝑝𝐻 = 10−0,5 = 0,316𝑁
Normalité = Molarité x p
p = Nbre de protons = 2
Molarité = ½ normalité
C = ½ . 0,316 = 0,158M
Quel est le pH d’une solution de CH3NH2 de pKb = 3,34 et de concentration C = 0,05M
Les amines sont des bases
faibles
𝑝𝐻 =
1
2
(14 + 𝑝𝐾𝑎 + log 𝐶0) 𝑝𝐻 =
1
2
(14 + 10,66 + log 0,05) = 11,78
Car pKa = 14-pKb = 14-3,34 = 10,66
Applications
Quel est le pH d’une solution de 200mL de l’acide acétique CH3COOH (pKa = 4,8) de concentration 0,01M
après addition de 800mL d’eau ?
Les acides carboxyliquers
sont des acides faibles
𝑝𝐻 =
1
2
(𝑝𝐾𝑎 − log 𝐶0)
Calculons d’abord la nouvelle concentration après dilution :
V (initial) = 200mL
V (final) = 200mL + 800mL = 1000mL
𝑪𝒊. 𝑽𝒊 = 𝑪𝒇. 𝑽𝒇
𝐶𝑓 =
𝐶𝑖𝑉𝑖
𝑉𝑓
=
0,01 . 200
1000
= 0,002𝑀
C (initiale) = 0,01M
𝑝𝐻 =
1
2
(𝑝𝐾𝑎 − log 𝐶0) = ½ (4,8 – log 0,002) = 3,75
Applications
Calculer le pH d’une solution de Ca(OH)2 de concentration 0,005M
pH = 14 + log C0
Les bases de type
« Arrhenius » : M(OH)x sont
des bases fortes
Il faut aussi convertir la concentration en normalité
Normalité = Molarité x p
p = Nbre de OH- = 2
C0 = 0,005M x 2 = 0,01N
pH = 14 + log C0 = 14 + log 0,01 = 12
MERCI
A suivre …
|
Acides et Bases
Deuxième partie :
Titrages
Mourad AMARA
Solution Tampon
La présence d’un acide faible et de sa base conjuguée
ou d’une base faible et de son acide conjugué en
solution aqueuse donne lieu à un milieu tamponné,
c'est-à-dire une très faible variation du pH due à
l’addition d’un acide ou d’une base.
La formule d’Henderson-Hasselbach,
permet de suivre le pH en fonction des
concentrations :
𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝑎 + log
𝑏𝑎𝑠𝑒
𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒
Cette solution est obtenue de plusieurs manières :
- La demi-neutralisation d’un acide ou d’une base faibles
- Le mélange à l’état initial, à proportions équimolaires,
d’un acide et de sa base conjuguée, ou d’une base et de
son acide conjugué.
La zone tampon est celle donnant un pH
dans l’intervalle : 𝑝𝐾𝑎 − 1 < 𝑝𝐻 < 𝑝𝐾𝑎 + 1
correspondant à un rapport des
concentrations [base] / [acide] compris entre
0,1 et 10.
Solution Tampon
Exemple : Quel est le pH du mélange de 0,2 mol de HCOOH avec 0,15 mol de
HCOONa dans un volume d’un litre sachant que le pKa = 3,75.
Pour ce mélange, on applique l’équation d’Henderson :
𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝑎 + log
𝐻𝐶𝑂𝑂𝑁𝑎
𝐻𝐶𝑂𝑂𝐻
= 3,75 + log
0,15
0,20
= 3,62
La valeur du pH ainsi trouvée est très proche du pKa. Ceci permet d’indiquer le caractère tampon du
mélange.
Titrages acido-basiques
Le dosage d’un acide par une base ou d’une base par un
acide appelé aussi titrage est effectué par addition contrôlée
d’un acide fort ou d’une base forte à leurs antagonistes
respectifs. La neutralisation est obtenue lorsqu’une quantité
équivalente des deux espèces est présente en solution.
Solution
titrante
D’un point de vu pratique, le suivi du pH est réalisé grâce à
un pH-mètre constitué d’une électrode spécifique et d’un
afficheur de la valeur du pH obtenue grâce au potentiel
correspondant, ou bien, à défaut, par utilisation d’un
indicateur coloré approprié.
Solution à
neutraliser
pH mètre
A l’équivalence : CAVA = CBVB
Titrages acido-basiques
Les indicateurs colorés sont des substances à caractère acido-basique qui changent de couleurs lorsqu’ils
sont protonés ou déprotonés selon la nature du milieu dans lequel ils se trouvent.
Le tableau suivant donne quelques indicateurs les plus utilisés avec les zones de virage respectives
Première couleur
Indicateur coloré
Héliantine (méthylorange) Rouge
Jaune
Bleu de bromothymol
incolore
Phénolphtaléine
Domaine du pH
3,1 - 4,4
6,2 – 7,6
8,0 – 10
Changement de couleur
Orange
Bleu
Rouge
A travers la lecture du tableau, on peut dire par exemple, que la couleur d’une solution acide de pH = 2
est rouge, jaune ou incolore selon que l’indicateur présent est l’héliantine, le bleu de bromothymol ou le
phénolphtalèine. Cette couleur devient respectivement à pH = 11 orange, bleue ou rouge.
Ex. Quel est le pH d’une solution incolore en présence de phénolphtaléine et
bleue en présence du bleu de bromotymol?
DOSAGE D’UN ACIDE FORT PAR UNE BASE FORTE
La détermination du pH fera appel aux mêmes équations données dans la première partie du cours mais une
comparaison préalable des nombres de moles est nécessaire.
Considérons l’exemple du HA et du BOH qui
nous permettra de retrouver les équations :
HA
+
BOH
A- ,B+
+
t = 0
nA
nB
0
t :
nB = 0
nB < nA
nB = nA
nB > nA
1er cas
2ème cas
3ème cas
4ème cas
BOH
HA
nA-nB
0
0
0
0
nB-nA
nB
nA ou nB
nA
Ex.
HCl
+
NaOH
Na+, Cl-
+ H2O
H2O
-
-
-
-
2) C’est l’avant neutralisation, la base
ajoutée est entièrement consommée. En
solution, il reste une quantité d’acide
n’ayant pas réagi et un sel neutre. Le pH
sera toujours calculé à l’aide de la même
équation, mais des quantités restantes dans
un volume total.
𝑝𝐻 = − log 𝐶 = − log
𝑛𝐴 − 𝑛𝐵
𝑉𝐴 + 𝑉𝐵
4) La base forte est en excès, l’acide est
totalement neutralisé. Le pH sera celui de
la base forte. On applique l’équation
correspondante :
𝑝𝐻 = 14 + log 𝐶 = 14 + log
𝑛𝐵 − 𝑛𝐴
𝑉𝐴 + 𝑉𝐵
1) La solution contient l’acide fort dans
l’eau, l’expression du pH est alors :
𝑛𝐴
𝑉𝐴
𝑝𝐻 = − log 𝐶 = − log
pH
4ème
cas
pH = 7
Point d’équivalence
3ème
cas
2ème
cas
1er cas
0
mL de BOH
3) C’est la neutralisation complète, la
totalité de l’acide fort est consommée
par une quantité équivalente de la base
forte. La solution ne contient que le sel
neutre.
Le pH est alors neutre 𝑝𝐻 = 7.
DOSAGE D’UNE BASE FORTE PAR UN ACIDE FORT
De la même manière que dans le cas précédent, le suivi du titrage se fera en adéquation avec la comparaison des
nombres de moles.
HA dans la
burette
BOH
+
HA
A- ,B+
+
t = 0
nB
nA
0
H2O
-
1er cas
2ème cas
3ème cas
4ème cas
BOH
ErlenMeyer
Agitateur
t :
nA = 0
nA < nB
nA = nB
nA > nB
nB-nA
0
0
0
0
nA-nB
nA
nA ou nB
nB
-
-
-
Ex.
KOH
+
HNO3
NO3
-, K+ +
H2O
2) C’est l’avant neutralisation, l’acide ajouté
est entièrement consommé. En solution, il
reste une quantité de base n’ayant pas réagi
et un sel neutre. Le pH sera toujours calculé
à l’aide de la même équation, mais des
quantités restantes dans un volume total.
𝑛𝐵 − 𝑛𝐴
𝑉𝐴 + 𝑉𝐵
𝑝𝐻 = 14 + log 𝐶 = 14 + log
4) L’acide fort est en excès, la base est
totalement neutralisée. Le pH sera celui de
l’acide fort. On applique l’équation
correspondante :
𝑝𝐻 = − log 𝐶 = − log
𝑛𝐴 − 𝑛𝐵
𝑉𝐴 + 𝑉𝐵
1) La solution contient la base forte dans
l’eau, l’expression du pH est alors :
𝑝𝐻 = 14 + log 𝐶 = 14 + log
𝑛𝐵
𝑉𝐵
pH
1er cas
2ème
cas
3ème
cas
Point d’équivalence
pH = 7
4ème
cas
0
mL de HA
3) C’est la neutralisation complète, la
totalité de la base forte est consommée
par une quantité équivalente de l’acide
fort. La solution ne contient que le sel
neutre.
Le pH est alors neutre 𝑝𝐻 = 7.
DOSAGE D’UN ACIDE FAIBLE PAR UNE BASE FORTE
Là aussi, le titrage sera suivi à l’aide du tableau d’avancement de la réaction. Considérant le cas général d’un acide
faible noté Haf réagissant avec une base forte notée BOH, on a :
Haf
+
BOH
af- ,B+
+
t = 0
na
nB
0
H2O
-
t :
nB = 0
nB < na
nB = na
nB > na
1er cas
2ème cas
3ème cas
4ème cas
na-nB
0
0
-
0
0
nB-na
nB
nsel = na = nB
na
-
-
Ex.
HCOOH +
NaOH
HCOO-Na+
+
H2O
pH
4ème
cas
Point d’équivalence
pH > 7
3ème
cas
pH = pKa
2ème
cas
1er cas
0
V1/2
mL de BOH
2) L’addition de la base permet une
neutralisation partielle. L’examen du tableau
d’avancement permet de voir que dans ce cas, il
reste une quantité de l’acide faible non dissocié
(Haf) en plus du sel basique faible
correspondant (af-, B+).
4) Dans ce cas, il y a un excès de base forte et
une consommation totale de l’acide avec
Dans ce cas, c’est l’équation d’Henderson qui
formation du sel basique faible correspondant.
est utilisée :
Pour calculer le pH, il sera considéré en solution
𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝑎 + log
la présence des deux espèces basiques BOH et
af-. Cette dernière sera négligée puisque le calcul
= 𝑝𝐾𝑎 + log
= 𝑝𝐾𝑎 + log
rigoureux conduira au même résultat.
𝑛𝐵
(𝑛𝑎 − 𝑛𝐵)
[𝑎𝑓−, 𝐵+]
[𝐻𝑎𝑓]
(𝑛𝑎 − 𝑛𝐵)
(𝑉𝑎 + 𝑉𝐵)
𝑛𝐵
(𝑉𝑎 + 𝑉𝐵)
1) C’est le cas du début du titrage, avant addition du titrant, la solution contient
seulement l’acide faible. Le pH se calcule grâce à l’équation correspondante :
Le pH sera donc celui de la base forte :
Dans cette équation, le cas particulier de la
𝑛𝐵 − 𝑛𝑎
𝑛𝐴
𝑉𝑎 + 𝑉𝐵
𝑝𝐾𝑎 − log
2
𝑝𝐻 = 14 + log 𝐶 = 14 + log
1
demi-neutralisation apparait lorsque 𝑛𝐵 =
𝑝𝐻 =
2
on trouve alors pH = pKa.
𝑝𝐾𝑎 − log 𝐶 =
𝑛𝑎
𝑉𝑎
1
2
3) C’est la neutralisation complète, la totalité de l’acide faible a été
consommée par l’équivalent de la base forte. La solution finale contient
seulement le sel d’une quantité égale à l’acide initial.
Le sel étant basique faible, l’équation du calcul du pH est :
𝑝𝐻 =
1
2
𝑝𝐾𝑎 + 14 + log 𝐶 =
1
2
𝑝𝐾𝑎 + 14 + log
𝑛𝑠𝑒𝑙
(𝑉𝑎 + 𝑉𝐵)
DOSAGE D’UNE BASE FAIBLE PAR UN ACIDE FORT
Le tableau d’avancement de la réaction permet d’établir les équations correspondantes aux calculs du pH.
Considérons le cas général d’une base faible noté bf réagissant avec un acide fort HA, on a :
bf
+
HA
Hbf+, A-
t = 0
nb
nA
0
-
t :
nA = 0
nA < nb
nA = nb
nA > nb
1er cas
2ème cas
3ème cas
4ème cas
nb-nA
0
0
-
0
0
nA-nb
nA
nsel = nA = nb
nb
-
-
Ex.
NH3
+
HCl
NH4
+, Cl-
1) C’est le cas du début du titrage, avant addition
du titrant, la solution contient seulement la base
faible. Le pH se calcule grâce à l’équation
correspondante :
𝑝𝐻 =
1
2
𝑝𝐾𝑎 + 14 + log 𝐶 =
2) L’addition de l’acide permet une neutralisation
1
partielle. L’examen du tableau d’avancement
2
permet de voir que dans ce cas, il reste une
quantité de base non protonée (bf) en plus du sel
acide faible correspondant (Hbf+, A-).
𝑝𝐾𝑎 + 14 + log
𝑛𝑏
(𝑉𝑏)
𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝑎 + log
Dans ce cas, c’est l’équation d’Henderson qui est
utilisée :
4) Dans ce cas, il y a un excès de l’acide fort et
une consommation totale de la base avec
[𝑏𝑓]
formation du sel acide faible correspondant.
[𝐻𝑏𝑓+, 𝐴−]
Pour calculer le pH, il sera considéré en solution
(𝑛𝑏 − 𝑛𝐴)
la présence des deux espèces acides HA et
𝑛𝐴
Hbf+. Ce dernier sera négligé puisque le calcul
rigoureux conduira au même résultat.
Dans cette équation, le cas particulier de la demi-
𝑛𝑏 − 𝑛𝐴
(𝑛𝐴)
= 𝑝𝐾𝑎 + log
= 𝑝𝐾𝑎 + log
(𝑉𝐴 + 𝑉𝑏)
(𝑉𝐴 + 𝑉𝑏)
pH
1er cas
pH = pKa
2ème
cas
pH < 7
3ème
cas
Point d’équivalence
4ème
cas
mL de HA
0
V1/2
Le pH sera donc celui de l’acide fort :
neutralisation apparait lorsque 𝑛𝐴 =
𝑛𝐴 − 𝑛𝑏
trouve alors pH = pKa.
𝑉𝐴 + 𝑉𝑏
𝑝𝐻 = − log 𝐶 = − log
𝑛𝑏
2
on
3) C’est la neutralisation complète, la totalité de la base faible a été consommée par l’équivalent de
l’acide fort. La solution finale contient seulement le sel d’une quantité égale à la base initiale.
Le sel étant acide faible, l’équation du calcul du pH est :
𝑝𝐻 =
1
2
𝑝𝐾𝑎 − log 𝐶 =
1
2
𝑝𝐾𝑎 − log
𝑛𝑠𝑒𝑙
(𝑉𝐴 + 𝑉𝑏)
MERCI
|
𝒔 =
𝒙+𝒚
𝑲𝒔
𝒙𝒙. 𝒚𝒚
Solubilité
Sel
AgIO3
BaF2
réaction
Ks =
s =
AgIO3 Ag+ + IO3
-
BaF2 Ba2+ + 2F-
s2
4s3
Cr(OH)3
Cr(OH)3 Cr3+ + 3OH-
27s4
Hg2(SCN)2
Hg2(SCN)2 Hg2
2+ + 2SCN-
4s3
mol/L
𝟏, 𝟕𝟔. 𝟏𝟎−𝟒
𝟔, 𝟐𝟗. 𝟏𝟎−𝟑
𝟏, 𝟐𝟑. 𝟏𝟎−𝟖
𝟐. 𝟏𝟎−𝟕
Mourad AMARA
𝐊𝐬
𝟑 𝐊𝐬
𝟒
𝟒 𝐊𝐬
𝟐𝟕
𝟑 𝐊𝐬
𝟒
Dans ce chapitre, ils seront traités les équilibres hétérogènes dans des solutions aqueuses en
mettant l’accent sur la dissolution du sel et sur les conditions permettant sa précipitation.
- Expression de la constante d’équilibre notée Ks
- Ecriture des réactions de dissolution des sels et calculs des solubilités
- Effets sur la solubilité : température, pH ions en commun
-Conditions de précipitation
CONSTANTE D’ÉQUILIBRE
Un équilibre de solubilité d’un solide dans l’eau peut être envisagé de deux manières :
- Une dissolution donnant naissance à des ions en solution
Exemple : le chlorure d’argent se dissout partiellement dans l’eau pour donner des ions chlorures (-I)
et argent (+I) :
- Un équilibre de solvatation d’un solide
Exemple : l’iode solide est en équilibre dans l’eau avec l’iode solvaté :
Ag++ Cl- (1)AgCl (s)I2 (s) I2 (aq) (2)La constante de l’équilibre exprime le rapport des concentrations des espèces dissoutes dans l’eau, en
considérant l’activité d’un solide comme étant égale à 1.
Ainsi, on peut écrire pour les deux équilibres respectivement Ks (1) et Ks (2) :
𝐾𝑠 1 = 𝐴𝑔+ . 𝐶𝑙−
𝐾𝑠 2 =
𝐼2(𝑎𝑞
Pour un sel de formule générale AxBy (s), la dissolution dans l’eau permet d’écrire la constante de
solubilité générale :
𝐾𝑠 = 𝐴𝑦+ 𝑥. 𝐵𝑥− 𝑦
AxBy (s) xAy+(aq) + yBx-(aq)I2 (s) I2 (aq) (2)Ag++ Cl- (1)AgCl (s)
La dissolution est obtenue grâce à la solvatation par des molécules d’eau orientées suivant la polarité
des espèces entourées.
Le tableau suivant donne quelques valeurs de constantes de solubilité :
Composé
Ks
BaSO4 Mg(OH)2
5,6.10-12
1,1.10-10
Hg2Cl2
1,4.10-18
PbI2
9,8.10-9
Ag2CrO4
1,1.10-12
SrCO3
5,6.10-10
CuBr
6,3.10-10
Zn(CN)2
8,0.10-12
SrF2
4,3.10-9
OHHOHHOHHOHHOHHOHHBx-Ay+CALCUL DE LA SOLUBILITÉ
La détermination de la solubilité maximale d’un sel peu soluble repose principalement sur la valeur de sa
constante d’équilibre. L’unité de mesure est mol/L, mais peut être également exprimée en g/L.
L’écriture de l’équilibre de dissociation et du tableau d’avancement permet d’évaluer rapidement la
relation entre Ks et solubilité.
Exemple 1
L’expression de la constante d’équilibre en prenant en considération l’activité du solide et son excès :
𝐾𝑠 = 𝐶𝑢+ . 𝐵𝑟− = 𝑠. 𝑠 = 𝑠2
La solubilité est alors :
𝒔 = 𝑲𝒔 = 𝟔, 𝟑. 𝟏𝟎−𝟏𝟎 = 𝟐, 𝟓. 𝟏𝟎−𝟓𝒎𝒐𝒍/𝑳
CuBr (s) Cu+(aq) + Br-(aq)t = 0 C0 0 0teq C0-s s sExemple 2
Pour déterminer la solubilité de PbI2 (s) dans l’eau, La réaction de dissociation s’écrit :
La constante d’équilibre s’écrit :
𝐾𝑠 = 𝑃𝑏2+ . 𝐼− 2 = 𝑠. 2𝑠 2 = 4𝑠3
La solubilité devient :
𝑠 =
3 𝐾𝑠
4
=
3 9,8. 10−9
4
= 1,34. 10−3𝑚𝑜 𝑙 𝐿
D’une manière générale, pour une dissociation d’un composé AxBy(s), le calcul s’effectue à partir du Ks, tel que :
𝐾𝑠 = 𝐴𝑦+ 𝑥. 𝐵𝑥− 𝑦 = 𝑥𝑠𝑥. 𝑦𝑠𝑦 = 𝑥𝑥𝑦𝑦. 𝑠𝑥+𝑦
𝒔 =
𝒙+𝒚
𝑲𝒔
𝒙𝒙. 𝒚𝒚
PbI2 (s) Pb2+(aq) + 2I- (aq)t = 0 C0 0 0teq C0-s s 2sL’équation de calcul dépend de la réaction :
Sel
AgIO3
BaF2
réaction
AgIO3 Ag+ + IO3
BaF2 Ba2+ + 2F-
-
Ks =
s2
4s3
Cr(OH)3
Cr(OH)3 Cr3+ + 3OH-
27s4
Hg2(SCN)2
Hg2(SCN)2 Hg2
2+ + 2SCN-
4s3
s =
mol/L
1,76. 10−4
6,29. 10−3
1,23. 10−8
2. 10−7
𝐾𝑠
3 𝐾𝑠
4
4 𝐾𝑠
27
3 𝐾𝑠
4
EFFET DE L’ION EN COMMUN
La solubilité d’un solide diminue après introduction d’un ion commun au composé solide. Ceci
est justifié par le déplacement de l’équilibre dans le sens opposé de façon à consommer cet ajout.
Exemple 3
Reprenons le même exemple cité plus haut, celui de PbI2
Dans un milieu contenant NaI (considéré
comme totalement soluble) de concentration C0
= 0,1M, l’équilibre devient :
L’excès signifie la faible dissolution du solide.
L’expression et la valeur du Ks étant inchangés, on écrit :
𝐾𝑠 = 𝑃𝑏2+ . 𝐼− 2 = 𝑠′. 2𝑠′ + 𝐶0
2
𝟐,
Pour simplifier la résolution de l’équation, l’approximation nécessaire 2s’+C0 ≈ C0 est justifiée, on obtient donc 𝑲𝒔 = 𝒔′. 𝑪𝟎
ce qui donne pour C0 = 0,1M par exemple, 𝑠′ =
9,8.10−9
(0,1 2 = 9,8. 10−7𝑚𝑜𝑙/𝐿
𝐾𝑠
2 =
𝐶0
On voit que s’ < s confirmant la diminution de la solubilité sous l’effet de l’ion en commun.
PbI2 (s) Pb2+(aq) + 2I- (aq)t = 0 excès 0 C0teq excès s' 2s'+C0EFFET DE LA TEMPÉRATURE
La température agit sur les équilibres de dissolution du sel suivant les conditions de la loi
de Van’t Hoff. L’augmentation de la température favorise le sens endothermique.
ln 𝐾s2 = ln 𝐾s1 +
𝐻
𝑅
1
𝑇1
−
1
𝑇2
La plupart des réactions de dissolution du sel sont endothermique,
nécessitant un chauffage pour croitre les quantités dissoutes.
Réaction endothermique : lorsque T Ks solubilité « S »
EFFET DU PH
Les ions OH- rentrent dans la composition d’une grande partie des sels peu solubles, c’est pourquoi le
pH peut constituer un outil de contrôle des équilibres de dissolution. La loi de Lechatelier de
déplacement des équilibres permet de suivre le sens favorable à l’ajout ou à la diminution des ions OH-.
Exemple 4
Mg(OH)2, Ks = 5,6.10-12
La solubilité est calculée suivant l’équilibre de dissolution :
Mg (OH)2 (s)
Mg2+
+
2OH-
𝐾𝑠 = 𝑀𝑔2+ . 𝑂𝐻− 2 = 𝑠. 2𝑠 2 = 4𝑠3
qui donne une solubilité de 1,12.10-4mol/L
Et puisque [OH-] = 2s = 2,24.10-4mol/L correspondant à pOH = 3,65 ou pH =10,35.
Lorsque pH > 10,35 pOH < 3,65 [OH-] > 10-3,65 M, la réaction va se déplacer dans le
sens inverse, précipitation de Mg(OH)2
RÉACTIONS COMPÉTITIVES
Lorsque plusieurs sels co-existent dans la même solution : Le solide possédant la plus faible valeur de
solubilité (déduite du Ks ou du pKs) est celui qui se dissouts en dernier.
Exemple 5
Lequel qui se dissout en premier ?
solubilité (Ag2CrO4 (Ks = 1,1.10-12)) < solubilité (Ag2CO3 (Ks = 8,5.10-12)) < solubilité (Ag2SO4 (Ks = 1,2.10-5))
Ag2SO4 se dissout en premier (S )
On remarque que la solubilité augmente avec l’augmentation du Ks pour
des sels de même formulation chimique
Ce n’est pas le cas entre AgCl et Ag2CrO4, puisque les solubilités respectives sont
1,34.10-5mol/L < 6,5.10-5mol/L alors que Ks (AgCl = 1,8.10-10) > Ks (Ag2CrO4 = 1,1.10-12)
CONDITIONS DE PRÉCIPITATION
La précipitation est la réaction inverse de la dissolution du solide en équilibre avec ses ions : le mélange
de deux ions en solutions (cation + anion) conduit-il nécessairement à la précipitation du solide ?
il s’agit de comparer le produit ionique (produit des concentrations) avec le Ks afin
de situer l’état d’équilibre ou l’état de saturation correspondant à la consommation
de toutes les molécules d’eau servant à la dissolution du sel.
Par ailleurs, ce produit ionique a été défini précédemment comme étant le quotient
de la réaction Q qui exprime les concentrations des espèces hors équilibre.
On a alors 3 possibilités :
Q < Ks : la solution est insaturée, pas de précipitation
Q = Ks : la solution est saturée, il y a équilibre entre le solide et les ions
Q > Ks : il y a précipitation du sel
Exemple 6
On mélange 30mL de Pb(NO3)2 0,03M avec 20mL de NaI 3.10-3M. On donne Ks (PbI2) = 7,1.10-9
Y-a-t-il précipitation de PbI2 ? Justifier
Pour précipiter PbI2, la condition Q = 𝑃𝑏2+ . [𝐼−]2> 𝐾𝑠 doit être respectée.
Après mélange, en tenant compte de l’effet de dilution, les concentrations deviennent
Cf = CiVi/Vf
𝑃𝑏2+ =
0,03 .30
30 + 20
= 0,018𝑀
𝐼− =
3. 10−3. 20
20 + 30
= 0,0012𝑀
Le produit ionique : 𝑃𝑏2+ . [𝐼−]2= 0,018. (0,0012 2= 2,59. 10−8 > 𝐾𝑠
Il y a précipitation de PbI2.
Merci
|
LA COMMUNICATION
INTERCELLULAIRE
UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF – DEPARTEMENT DE MEDECINE.
PREMIERE ANNEE DE MEDECINE
ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/2021
MODULE DE CYTOLOGIE.
PR YAHIA
• Dans ce chapitre, nous allons étudier les principaux moyens de
communication des cellules
• et voir comment elles envoient des signaux
• et comment elles interprètent ceux qu’elles reçoivent
I/INTRODUCTION
• La communication intercellulaire est l’une des caractéristiques
des organismes pluricellulaires,
qui assure la direction des processus fondamentaux des cellules,
coordonne leur activité
permet aux différentes cellules de l’organisme à percevoir leur
micro-environnement
• Elle est assurée par:
des molécules chimiques (messagers ou molécules informatives)
émises par une cellule (dite émettrice)
reconnues par une autre cellule (dite réceptrice).
II/LES DIFFÉRENTS TYPES DE
COMMUNICATIONS CELLULAIRES
• Chaque type cellulaire dispose d’un ensemble de
récepteurs qui lui permet de répondre à un
ensemble spécifique de molécules de signalisation
produites par d’autres cellules.
• Ces molécules de signalisation fonctionnent de
façon coordonnée pour contrôler le comportement
de la cellule.
• les cellules peuvent avoir besoin de plusieurs
signaux :selon le type de signal, les conséquences
au niveau cellulaire seront :
survie, (flèches bleues),
prolifération (flèches rouges)
et/ou différenciation cellulaire. (flèches vertes)
L’absence de signaux conduits à la mort cellulaire.
III/LES QUATRE TYPES DE SIGNALISATION
• On peut classer ces modes de communication en fonction de la
distance qui sépare la cellule émettrice du signal de la cellule cible. De
la distance la plus longue à la plus courte on trouve :
• 1) La communication endocrine
• 2) La communication paracrine
• 3) La communication autocrine
• 4) La communication synaptique chimique
1/ La communication endocrine
• Elle concerne les hormones
• celles-ci sont libérées dans la
circulation sanguine générale.
• Elles agissent à distance sur une
cellule qui possède un récepteur
spécifique.
• Le délai pour que le signal
atteigne sa cible est long (de
quelques secondes à plusieurs
minutes).
2/ La communication paracrine
• Le signal est libéré dans la
matrice extracellulaire
• et agit seulement sur les cellules
voisines.
• Elle concerne les médiateurs
locaux.
• Ex : facteurs de croissance,
médiateurs de l’inflammation.
3/ La communication autocrine
• La cellule répond au signal
qu’elle a elle-même sécrété.
• Ex : les facteurs de croissance et
les cytokines.
4/ La communication synaptique chimique
• Le signal est libéré par la cellule
présynaptique
• agit seulement sur la cellule post-
synaptique d’une jonction
spécialisée voisine (synapse
chimique).
• Il n’y a pas de dispersion du signal
et l’action est très rapide (de l’ordre
de la ms).
• Elle concerne les
neurotransmetteurs
• (ex : acétylcholine, glutamate,
noradrénaline…).
IV/LES 3 PRINCIPAUX TYPES DE SIGNAUX
CHIMIQUES
• 1. Les molécules informatives hydrosolubles
2. Les molécules informatives liposolubles
3. Les radicaux libres gazeux
1/ Les molécules informatives hydrosolubles
• Elles ne peuvent pas traverser la bicouche lipidique de la membrane
plasmique.
• Elles agissent grâce à des récepteurs spécifiques situés sur la
membrane plasmique de la cellule cible.
• Leur durée de vie très courte (ms, s pour les neurotransmetteurs ou
quelques min pour les hormones).
• Elles induisent des réponses rapides et de courte durée.
• Ces réponses correspondent à une régulation et activent de protéines
pré-existantes dans la cellule cible (enzymes, canaux ioniques,
facteurs de régulation de la transcription)
Ces molécules sont
• Les facteurs de croissance : ce sont des protéines ou des polypeptides qui
jouent un rôle dans la prolifération et la survie des cellules. Désignés le plus
souvent par GF : Growth Factor.
• Les neurotransmetteurs : ce sont le plus souvent des dérivés d’acides
aminés (noradrénaline, sérotonine, GABA…) ou des polypeptides qui jouent
un rôle dans l’excitation ou l’inhibition des neurones au niveau des synapses.
• Les hormones : ce sont des molécules :
– peptidiques (2-100 acides aminés). Ex : vasopressine, ocytocine, insuline…
– protéiques (> 100 AA). Ex : hormone de croissance (GH) ;
– glycoprotéiques. Ex : LH, FSH.
• Les cytokines : Ce sont des protéines ou des polypeptides qui jouent un rôle
dans la réponse immunitaire et l’infl ammation. Ex : interleukines (IL).
2/ Les molécules informatives liposolubles
• Elles franchissent la membrane plasmique par diffusion simple.
• Elles activent ensuite un récepteur intracellulaire qui se fixe sur des
régions cibles de l’ADN et régulent la transcription des gènes.
• Elles induisent des réponses plus tardives et de plus longue durée.
Elles n’agissent pas sur des protéines pré-existantes
• Ces molécules sont transportées dans le
sang (cas des hormones liposolubles)
grâce à des transporteurs protéiques
spécifiques avant d’être libérées au
contact de la membrane plasmique des
cellules cibles.
• EX:
– les hormones thyroïdiennes (T3 et T4),
dérivées d’un acide aminé : la tyrosine ;
– Les hormones stéroïdes, dérivées du
cholestérol. Ex : cortisol, œstradiol,
testostérone, progestérone…
– Les prostaglandines, dérivées de l’acide
arachidonique (acide gras à 20 C).
3/ Les radicaux libres gazeux
• Ils diffusent librement à travers la membrane plasmique.
• Ils agissent directement sur des enzymes cytosoliques sans
intervention d’un récepteur membranaire ou intracellulaire.
• Les mieux connus sont CO (monoxyde de carbone) et NO (monoxyde
d’azote).
• Ils sont toxiques à forte concentration.
V/LES RÉCEPTEURS MEMBRANAIRES DES
MOLÉCULES HYDROSOLUBLES ET LEUR DIVERSITÉ
Il existe trois classes principales de récepteurs membranaires
• Les récepteurs canaux ioniques
• Les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
• Les récepteurs enzymes (à activité enzymatique)
1/LES SIGNAUX HYDROSOLUBLES ET LES
RÉCEPTEURS CANAUX IONIQUES
• mode de fonctionnement le plus simple et le plus direct
• Ce sont des canaux ioniques ligand –dépendant,
• une superfamille de récepteurs multimériques dont chaque
monomère possède 4 domaines transmembranaires.
• Leur ouverture est déclenchée par la fixation de leur ligand
spécifique.
• Exemple : Le récepteur nicotinique musculaire de l’acétylcholine est
un pentamère de 300 kDa formé de 5 sous-unités qui délimitent le
canal ionique:
2 sous-unités α (alpha) portant les sites de fixation du ligand,
1 sous-unité β(beta)
1 sous-unité γ(gamma)
1 sous-unité δ(delta).
• La fixation de l’acétylcholine sur chaque sous-unité α provoque une
réorganisation de la structure des 5 sous-unités qui déclenche
l’ouverture du canal ionique.
• Conséquences : entrée de Na+ à l’origine d’une dépolarisation de la
cellule musculaire
• C’est ainsi que le récepteur nicotinique joue un rôle important dans
la transmission neuromusculaire et le couplage excitation-
contraction.
2/Les signaux hydrosolubles et les récepteurs
membranaires couplés aux protéines G (RCPG)
• Les RCPG sont des protéines transmembranaires (glycoprotéines)
contrôlent indirectement l’activité d’une protéine cible liée à la
membrane plasmique (une enzyme ou un canal ionique) par
l’intermédiaire d’une protéine G hétérotrimérique.
2/Les signaux hydrosolubles et les récepteurs
membranaires couplés aux protéines G (RCPG)
• Structure des RCPG
• Ils appartiennent à une
superfamille de protéines
qui possèdent 7
domaines
transmembranaires.
• Leur extrémité N-
terminale est
extracellulaire
(flèche rouge)
Cascade d’activation des RCPG
La voie de signalisation par les RCPG fait intervenir 6 partenaires :
• Le premier messager qui est un ligand extracellulaire.
Ex : noradrénaline, glucagon.
• Les RCPG.
• Les protéines G hétérotrimériques (= transducteurs).
• Des effecteurs primaires qui sont des canaux ioniques ou des enzymes.
Ex : adénylate cyclase, phospholipase C…
• Des seconds messagers dont la concentration intracellulaire est contrôlée
par les effecteurs primaires. Ex : AMPc, Ca2+…
• Des effecteurs secondaires activés par les seconds messagers. Ex. : protéine
kinase A activée par AMPc.
La fixation du premier messager sur le RCPG aboutit après un très
important phénomène d’amplification, à la modification de
nombreuses activités cellulaires
Les protéines G
• La protéine G est une protéine hétérotrimérique ancrée dans le
feuillet interne de la membrane plasmique
• Elles appartiennent à une vaste superfamille de protéines liant le GTP
et l’hydrolysant en GDP. Elles sont composées de 3 sous-unités (SU)
une SU α qui fixe le GDP le GTP et possède une activité GTPasique
une SU β
une SU γ qui forment un dimère indissociable.
La SU α et la SU γ sont liées de manière covalente à des acides gras, ce
qui leur permet de s’ancrer de façon temporaire au feuillet cytosolique
de la membrane plasmique.
Les protéines G
• Le transfert d’informations entre le
RCPG et l’effecteur primaire repose
sur le cycle fonctionnel des protéines
G :
• 1) La fixation du premier messager
sur le RCPG active la protéine G et
déclenche l’échange d’une molécule
de GDP par une molécule de GTP au
niveau de la SU α.
• 2) Cet échange induit la dissociation
du complexe trimérique et la SU α se
sépare des deux autres.
• 3) α et βγ modulent l’activité de
nombreux effecteurs primaires
protéines G
• La sous unité α activée stimule
l’adénylate cyclase,
• enzyme capable de transformer
l’ATP en AMPc.
• Les molécules d’AMPc produites
en quantités importantes jouent
le rôle de seconds messagers
• responsables d’amplification du
signal et de la transmission du
message à l’intérieur de la
cellule.
• (Exemple : Adrénaline,
glucagon, ACTH…)
Exemple 2 : Voie de signalisation par la phospholipase C
• La fixation du ligand sur son récepteur
spécifique (muscarinique) engendre
l’activation de la phospholipase C par
l’intermédiaire de la protéine G (Gq, sous
unité α),
• Ce qui conduit à la formation de deux seconds
messagers, l’inositol 1,4,5 triphosphate (IP3)
et le diacyl glycérol (DAG).
• L’IP3 migre à l’intérieur de la cellule et
s’attache sur ces récepteurs spécifiques
(canaux Ca++ ligands dépendant) situés sur la
membrane de RE ce qui entraine la libération
de Ca++ dans le cytosol.
• Quant au DAG, il reste lié à la membrane
plasmique et active la protéine kinase C qui
est responsable d’une cascade de
phosphorylation. Exemple de ligands
(Acétylcholine sur son récepteur
muscarinique, Histamine…..).
3/Les signaux hydrosolubles et les récepteurs
enzymes
• Ces récepteurs existent sous 4 grandes classes:
1. les récepteurs à activité kinase (Tyrosine, sérine/thréonine)+ + +
2. les récepteurs à activité phosphatase (Tyrosine, sérine/thréonine).
3.Les récepteurs couplés aux kinases(Tyrosine, histidine)
4.les guanylates cyclases transmembranaires (synthèse de GMPc)
• Caractéristiques :Ils sont inactifs à l’état de monomère et agissent
pour la plupart sous forme de dimère
3/Les signaux hydrosolubles et les récepteurs
enzymes
• Ils possèdent :
un seul domaine transmembranaire ;
un domaine extracellulaire N-terminal glycosylé qui fixe le ligand ;
une extrémité cytoplasmique C-terminale qui porte l’activité enzymatique
intrinsèque ou est directement associée à une enzyme
• Exemple des récepteurs aux facteurs de
croissance GF
• La fixation successive de 2 molécules de ligand
induit la dimérisation du récepteur et son
autophosphorylation qui lui permet alors de
recruter des protéines associées.
• Cette fixation permet au récepteur d’activer la
protéine G monomérique Ras. Cette activation
est indirecte et fait intervenir :
une protéine intermédiaire, qui se fixe sur le
récepteur (Grb2) ;
une protéine qui se fixe sur Grb2 et stimule
l’échange de GDP par du GTP au niveau de Ras
(Sos = GEF).
• Ras activée induit une cascade de
phosphorylations dans laquelle une série de
protéines kinases interagissent de manière
séquentielle : MAP-kinasekinase-kinases (=
Raf) et MAP-kinase-kinases (= MEK).
• La dernière kinase est une MAP kinase
(Mitogene Activated Protein Kinase). Cette
cascade aboutit à la modification d’activité de
protéines cytosoliques et à l’activation de
facteurs de transcription. Cette voie permet
de réguler la prolifération, la différenciation et
la survie cellulaire.
. (A) Un récepteur couplé à un canal ionique l’ouvre (ou le
ferme), en réponse à la liaison de sa molécule de
signalisation extracellulaire. Ces canaux sont aussi appelés
canaux ioniques à ouverture contrôlée par un
transmetteur.
(B) Quand un récepteur couplé à une protéine G lie la
molécule de signalisation extracellulaire qui lui est
spécifique, le signal est d’abord transmis à protéine G sur
l’autre face de la membrane. La protéine G activée quitte
alors le récepteur et active (ou inhibe) une enzyme cible
(ou un canal ionique, non montré) dans la même
membrane.
La protéine G est représentée ici comme une seule
molécule ; c’est en fait un complexe de trois sous-unités
protéiques.
(C) La liaison d’une molécule de signalisation à un
récepteur couplé à une enzyme déclenche l’activité de
l’enzyme située à l’autre extrémité du récepteur, à
l’intérieur de la cellule.
nombreux récepteurs couplés à une enzyme ont une
activité enzymatique propre (à gauche), mais d’autres
fonctionnent avec des enzymes qui leur sont associées (à
droite).
QUELQUES DEFINITIONS
POUR UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION DU COURS
A NE PAS APPRENDRE PAR COEUR
RÉFÉRENCES
• Cédric Favro, Fabienne Nicolle-Biologie cellulaire UE2-Hachette
Supérieur (2011)
• Alberts Bray Hopkin Johnson Lewis Raff Roberts Walter, L'essentiel de
la biologie cellulaire-lavoisier 3e édition (2012)
• Communication intercellulaire par des signaux chimiques Pr Aouati
• Communication Signalisation cellulaire, M Dehimat
|
SYSTÈME ENDOMEMBRANAIRE
(2eme partie)
APPAREIL DE GOLGI
ET
LYSOSOMES
DR H. BOUZERIA .
SERVICE DE BIOLOGIE CELLULAIRE (CPMC ALGER)
APPAREIL DE GOLGI
LE PLAN
I/ GENERALITES ET
DEFINITION
II/ STRUCTURE
III/ ROLES
IV/ BIOGENESE
I/ GENERALITES
L’appareil de Golgi est un organite intra-
cytoplasmique présent dans toutes les
cellules eucaryotes , situé au voisinage du
noyau.
Décrit pour la 1ère fois en 1898 par le
chercheur italien Camillo Golgi lors de ces
travaux effectués sur les cellules nerveuses
en utilisant la coloration à l’argent.
L’appareil de Golgi constitue un lieu majeur
des modifications post-traductionnelles (de
transfert et de tri ) des molécules, ainsi que
de synthèse des glycoprotéines
L’appareil de Golgi est constitué par un
ensemble de vésicules et saccules aplatis
ces derniers sont disposés en pile, les uns
sur les autres , chaque pile est constituée
de 4 à 30 saccules.
Chaque pile de saccules porte le nom de
dictyosome.
II/ STRUCTURE
(dictyosome en mé)
1/ Au microscopie optique:
L’appareil de Golgi est localisé prés du
noyau, mis en évidence grâce à la
coloration des cellules par les sels de
nitrate ammoniacal, constitué par
plusieurs dictyosomes .
Le dictyosome a une structure argyrophile
(= fixant l’argent) ,en forme de croissant,
incurvé et polarisé. Chaque dictyosome
présente :
- Une face concave dirigée vers la
périphérie de la cellule ( vers la membrane
plasmique).
-Une face convexe en relation avec le
réticulum endoplasmique granulaire(REG) .
REMARQUE : Le nombre de dictyosomes dépend
de l’activité sécrétoire de la cellule: plus l’activité
sécrétoire est importante ,plus le nombre de
dictyosome observable est important:
EXEMPLES :
- cellules nerveuses: 50 à 100 dictyosomes.
- cellules sécrétrices : 10 à 20 dictyosomes.
- Les autres cellules : 5 à 10 dictyosomes.
- Exceptionnellement ,l’appareil de Golgi de
certaines cellules comporte seulement un
seul dictyosome
2/ Microscopie électronique à
transmission:
Chaque dictyosome correspond à un
empilement de plusieurs saccules
individualisés ( 4 à 30 saccules par
dictyosome).
Le saccule a une forme de disque
aplatit, correspond a une membrane
biologique délimitant une citerne;
élément de base du dictyosome et
fait environ 1µ de diamètre.
Le dictyosome est polarisé
présente :
- Une face CIS , convexe
correspond au
compartiment d’entrée = face de
formation, proche du noyau ,
dirigée vers le REG ,
- Une face TRANS , concave
correspond au compartiment de
sortie = face de maturation ,
dirigée vers la périphérie c’est à
dire la membrane plasmique.
c
Sur le plan fonctionnel chaque dictyosome comporte 5
compartiments (fonctionnellement et biochimiquement
différents) :
1 - Le réseau cis Golgien : un ensemble
interconnecté de tubulures, de saccules et
de vésicules de transition en provenance du
réticulum endoplasmique granulaire , proche
du compartiment cis.
2- Le compartiment cis : comporte quelques
saccules au niveau de la partie convexe
( face cis= face de formation= face d’entrée
dans le dictyosome)
3 - Le compartiment médian : quelques
saccules, assure la transformation, fait suite
au compartiment cis.
ERGIC=Réseau cis Golgien
TGN = Réseau trans Golgien
4 - Le compartiment trans : quelques
saccules au niveau de la partie
concave (face trans = face de
maturation = face de sortie du
dictyosome)
5 -Le réseau trans golgien :
ensemble interconnecté de
tubulures , saccules et vésicules
trans ( vésicules de sécrétion) ,
localisé au niveau de la face trans
NB : - Les dictyosomes peuvent
communiquer entre eux grâce à des
canalicules latéraux qui connectent
les dictyosomes les uns aux autres.
ERGIC
Face Trans
Région
médiane
Face Cis
Différents compartiments de l’appareil de Golgi
FONCTIONNEMENT DU
DICTYOSOME
Le fonctionnement et la relation du dictyosome avec les
autres compartiments du SEM réalise un flux
membranaire constant bidirectionnel, ( l’appareil de
Golgi est le carrefour de ce flux) (voir cours SEM) avec
2 voies:
A/ LA VOIE ALLER = flux sortant ou centrifuge:
a- Les vésicules de transition: assurent le transport entre le
REG
et la face Cis de l’appareil de Golgi (assurent la continuité entre le
REG et les dictyosomes de l’appareil de Golgi) :
-Constituées d’une membrane provenant du REG,
-Contiennent des molécules produites dans le REG,
- Fusionnent ensemble pour former un saccule Cis.
b- La progression :
Les saccules Cis par le
flux membranaire vont se
retrouver dans le compartiment
médian puis dans le
compartiment Trans, puis
bourgeonnement en petites
vésicules contenant des
molécules qui ont traversé le
Dictyosome pour rejoindre leur
destination finale = vésicules
sécrétoires.
B/ LA VOIE RETOUR = flux
entrant ou centripète :
Latéralement on trouve une
voie retour constituée des
vésicules latérales qui
circulent entre les
compartiments du Golgi et
le REG.
3/ LE ROLE:
Maturation et Modification
post-traductionnelle des
molécules synthétisées
dans le REG tout en
traversant le dictyosome
(glycosylation).
EN RESUME
Vésicules de
transition
Vésicules
de transport
Communication
Communication
REG CGN
Cis Médian
Médian Trans
Vésicules de
sécrétion
Communication
TGN Mbr PL
TGN endosome
TGN phagosome
CGN=RESEAU CIS GOLGIEN
TGN=RESEAU TRANS GOLGIEN
Trans TGN
TGN Vacuole
autophagique
La composition chimique
La composition chimique (moléculaire) des
membranes des différents saccules golgiens est
très variable d’un saccule à un autre ; elle
dépend de la fonction de chaque portion, en
moyenne les protéines représentent 60 à 65% et
les lipides entre 35 et 40% , c’est une
composition intermédiaire entre le REG et la
membrane plasmique.
L’épaisseur de la membrane de l’appareil de
golgi s’accroit de 6nm pour les saccules de la
face cis et de 7,5nm pour ceux de la face trans.
III/ Rôles de l’appareil de Golgi
L’appareil de Golgi assure 3 fonctions:
1/ La O-glycosylation: Ajout d’un
oligosaccharide sur le OH de la chaine
latérale d’une serine ou thréonine
(protéines trans- membranaires et
protéines solubles) . Les résidus sont
associés un à un au polypeptide
oligosaccharide en général court
(3oses) et peu ramifié , grâce à
l’enzyme o-oligosaccharides protéines
transférase .
La O-glycosylation se déroule
uniquement dans l’appareil de Golgi au
niveau des saccules médians et trans .
Séquence consensus de la O .glycosylation
Accrochage des sucres un par un sur l’oxygène
de la sérine ou thréonine
2/ La N-glycosylation : concerne les protéines trans-
membranaire ou solubles déjà modifiées par la N-
glycosylation dans le REG. Elle consiste en:
a/ La phosphorylation des résidus mannose:
- Etape indispensable à la maturation fonctionnelle des
enzymes lysosomales et à leur adressage vers le
compartiment des lysosomes.
-Elle se déroule dans le réseau Cis Golgien grâce à
l’enzyme : phosphotransférase.
b/ L’enlèvement des résidus mannose:
- se déroule dans les saccules médians grâce à
l’enzyme : la Golgi mannosidase II .
c/ Addition de nouveaux résidus sucrés:
- Addition de 1 à 2 galactose N.acetyl-glucosamine
(GLcNAc) , grâce à l’enzyme N-glucosamine
transferase II au niveau des saccules golgiens
médians.
- Addition de l’acide N-acetyl-neuraminique (NANA)
grâce à l’enzyme NANA transférase, au niveau du
réseau trans golgien.
d/ La sulfatation des sucres et des protéines:
- C’est l’ajout d’un groupement sulfate SO4 à des
glycoprotéines sécrétées ,destinées à la matrice extra-
cellulaire ou membranaire.
- Elle se déroule au niveau des saccules trans, grâce à
l’enzyme sulfotransférase.
Résumé : Les Différents compartiments de
l’appareil de Golgi et les enzymes correspondant
3/ LE TRI , Adressage, maturation et exportation:
L’appareil de Golgi assure le transport des protéines dans
la cellule en les emballant dans des vésicules. Le trafic
vésiculaire entre les différents compartiments du SEM
suit un flux membranaire bidirectionnel ( un flux sortant
centrifuge et un flux entrant centripète) ( voir plus haut) .
le flux membranaire permanent vectoriel exporte à 2
destinations différentes , à chaque destination , correspond
un type de vésicule précis, défini par le revêtement
protéique qui l’entoure, on distingue:
v Les vésicules tapissées de Clathrine couplées à des
protéines d’adaptation et des récepteurs spécifiques ,
sont destinées à un transport contrôlé spécifique
( sécrétion régulée) avec:
- Les vésicules API : pour sécrétion contrôlée du réseau
trans golgien.
- Les vésicules APII : pour la membrane plasmique
(endocytose, vers les endosomes).
- Les vésicules APIII : pour le trafic vésiculaire du
réseau trans golgien vers les lysosomes.
Remarque: La Clathrine et les protéines d’adaptation seront
éliminées au cours de leur transport dans le cytoplasme.
shema
v Les vésicules tapissées de Coatomères : destinées aux
transports constitutifs, le matériel de la sécrétion
correspond à des glycoproteines de la membrane
plasmique et GAG du melieu extra-cellulaire avec:
- Les vésicules Cop I : pour la navette entre saccules du
dictyosome = la voie de retour vers le REG.
- Les vésicules Cop II : pour aller du REG vers les
saccules Cis.
Les protéines CopII revêtent les vésicules de transitions
alors que les protéines CopI revêtent les vésicules de retour
Exemple de tri , emballage et adressage et maturation des
enzymes lysosomales:
ü Le tri:
- Les enzymes lysosomales synthétisées dans le REG,
-transformées dans le Golgi cis avec phosphorylation des
résidus mannoses (= enzymes phosphorylées),
-Transférées dans le Golgi trans où elles se fixent aux
récepteurs membranaires spécifiques +++ (identifiées)
ü Emballage:
La présence des récepteurs sur la membrane des
saccules trans permet de fixer les enzymes pour les
diriger spécifiquement vers les lysosomes dans des
vésicules particulières appelées vésicules de triage.
ü Adressage vers leurs destinations finales et
maturation:
L’augmentation progressive de l’acidité dans les
vésicules de triage permet à l’enzyme de se séparer de
ces récepteurs et de rejoindre le lysosome et les
récepteurs seront recyclés.
Les enzymes subissent leur maturation au cours de leur transport
dans le cytoplasme grâce à des protéases, avec augmentation
progressive de la taille de la vésicule.
Exp insuline schema
IV/ Biogenèse de l’appareil de
Golgi
Le renouvellement se fait soit :
- A partir du REG: Par bourgeonnement de la face lisse du
REG , se forment les vésicules de transition qui en
fusionnant donnent naissance à des saccules nouvellement
formés poussent les 1er formés vers la face trans où ils se
fragmentent donnant naissance aux vésicules de sécrétion
dans le réseau trans golgien(TGN) .
- A partir du compartiment endosomal:
L’appareil de golgi reçoit en permanence des vésicules
d’endocytose .
LES LYSOSOMES
LE PLAN
I/ GENERALITES ET DEFINITION
II/ CLASSIFICATION
III/ COMPOSITION CHIMIQUE
IV/ ROLES DES LYSOSOMES
V/CONCLUSION
DR H.BOUZERIA
CPMC ALGER
2020/20°21
I/ GENERALITES
• Les lysosomes sont des organites intracytoplasmiques de toutes les
cellules eucaryotes à l’exception des hématies .
• Abondants (environ une centaine de vésicules par cellule ) dans les
cellules à activité phagocytaire (macrophages) ou glandulaire (cellules
hépatiques et cellules thyroïdiennes)
• Ce sont de petites vésicules membranaires de 0,2 à 1 micro mètre de
diamètre, font parti du système endomembranaire.
•
Ils interviennent dans la dégradation (catabolisme) des
macromolécules (protéines, lipides…….) d’origine extracellulaire=
hétérophagie ou intracellulaire = autophagie, grâce à leurs hydrolases
• Caractérisés par un contenu acide , le PH entre 4,5 et 5,5.
II/ CLASSIFICATION
LA CLASSIFICATION DES LYSOSOMES EST BASEE
SELON LEUR STADE FONCTIONNEL , ON DISTINGUE:
a- Les lysosomes primaires: correspondent aux
vésicules qui contiennent des hydrolases inactives.
b- Les lysosomes secondaires: correspondent aux
vésicules qui contiennent des hydrolases actives et
des substrats en cours de digestion. (On a 2 cas)
Le lysosome II se forme soit a partir :
1 - De la fusion d’un lysosome I avec un
autophagosome donnant naissance à un
lysosome II appelé autolysosome ou vacuole autophagique.
( autophagosome = substrat à dégrader provient de la cellule elle
même: exemple mitochondrie sénescente ou fraction de la membrane
plasmique, entouré par une cytomembrane du RE).
2 - De la fusion d’un lysosome I avec un hétérophagosome,
donnant naissance à un lysosome II appelé
hétérolysosome ou phagolysosome ou vacuole hétérophagique.
(hétérophagosome = substrat à dégrader est étranger à la cellule
exemple corps étranger ou bactérie …. qui pénètrent dans la cellule par
endocytose, ou par phagocytose) .
Lysosome I
Fragment
du RE
Mitochondrie sénescente
(non fonctionnelle)
Vacuole
hétérophagique
Lysosome
I
Lysosome II
Lysosome I
Vacuole
autophagique
• c/ Les lysosomes III :
Correspond aux corps résiduels : Dans le lysosome, la
majorité des substances contenues dans les vacuoles
d’autophagie ou d’hétérophagie sont digérées, cependant il
persiste dans le lysosome un résidu insoluble, lorsque la
quantité d’enzyme est insuffisante ou lorsque certaines
substances sont résistantes à l’action des enzymes.
III/ COMPOSITION CHIMIQUE
A/ Techniques d’isolement
- L’isolement est réalisé à partir d’un homogénat cellulaire, les
lysosomes sont récupérés au deuxième culot d’une ultracentrifugation
différentielle avec les mitochondries et les peroxysomes.
- Une 2éme centrifugation par gradient de densité́ permet d’isoler la
sous fraction lysosomes pures.
- La rupture membranaire est réalisée grâce à un choc hypotonique ou
une agitation mécanique,
- suivie d’une centrifugation, qui permet d’isoler les fractions
membranes et matrices afin d’être analysé.
B Composition chimique :
1- De la membrane lysosomale: elle est relativement épaisse
fait entre 75-100A composée de
45% de lipides : cholestérol+++ et phospholipides et
55% de protéines ( environ une trentaine de protéines
différentes à PM entre20 et200Kd) , surtout des
glycoprotéines.
On connaît quatre classes de glycoprotéines :
§ des glycoprotéines structurales dont certaines sont
utilisées comme marqueurs : Lamp1, Lamp2, Lamp3
(lysosome-associated membrane protein).
Il s’agit de protéines fortement glycosylées, dont les sucres
réalisent un véritable manteau de protection, ils sont
constants et spécifiques aux lysosomes.
§ des glycoprotéines enzymatiques, dont le nombre varie
d’un type cellulaire à un autre, telles que les phosphatases
acides.
§ des ATP ase –H+ dépendantes (pompe à protons) qui
assurent le maintien d’un PH acide à l’intérieur du lysosome.
§ des perméases : Protéines transmembranaires +++:
1-d’importation : permettant l’entrée dans la lumière
lysosomale de molécules destinées à la dégradation.
2- d’exportation : assurant la sortie des produits du
catabolisme (sucre , AA, nucléotides ….) vers le
hyaloplasme.
Composition biochimique de la
membrane et du contenu du lysosome
2- La matrice lysosomale ( contenu ):
comporte plus 60 hydrolases différentes :
§ Il s’agit de glycoprotéines enzymatiques solubles.
§ Inactives à l’état natif; agissant en milieu acide à un PH=4 -5,
inactives à un PH=7.
§ Leur nature varie selon le type cellulaire, les lysosomes d’un
même tissu ne possèdent pas tous le même équipement
enzymatique . Ex : protéases, nucléases, lipases,
phosphatases, glycosydases, sulfatasses.
§ Les enzymes lysosomales sont des hydrolases, capable de
lyser par hydrolyse toutes les molécules que la cellule
contient = Dégradation des polymères en monomères .
IV/ ROLES DES LYSOSOMES
En raison d’un équipement enzymatique riche et
varié, les lysosomes assurent la digestion d’un
grand nombre de substrats soit:
1 - A l’intérieur de la cellule : c’est la digestion intra
cellulaire .
2 - A l’extérieur de la cellule : c’est la digestion
extra cellulaire .
1- Digestion intracellulaire:
- C’est un processus très fréquent , intervient dans plusieurs
fonctions cellulaires
- En fonction de l’origine des substrat à digérer on distingue:
• a/ Hétérophagie
• b/ Autophagie
a/ L’hétérophagie :
- Origine des substrats : exogènes, pénètrent dans la cellule par
endocytose ou phagocytose.
- Etapes de l’hétérophagie:
§ Capture des substrats par endocytose ou phagocytose.
§
§
§ Digestion des substrats à l’intérieur de cet hétérolysosome.
Formation d’une vacuole d’endocytose.
Formation d’un hétérolysosome (ou lysosomes II ).
• Les produits de dégradation quittent le lysosome et seront utilisés par la cellule
dans de nouvelles synthèses.
• Les produits non digérés ou déchets seront éliminés hors de la cellule par exocytose
( processus de défécation cellulaire ) seront drainés par le système lymphatique.
Lysosome I
Fragment
du REG
Mitochondrie sénescente
(non fonctionnelle)
Vacuole
hétérophagique
Lysosome
I
Lysosome II
Lysosome I
Vacuole
autophagique
Exemples de fonctions cellulaires assurées par hétérophagie:
• La nutrition cellulaire par les produits de dégradation : AA ,
monosaccarides ,acides gras .
• Les défenses de l’organisme (macrophages) .
b/ L’autophagie:
-
Origine des substrats: endogènes : Il s’agit d’organites sénescents
ou de territoires cellulaires altérés.
- Etapes de l’autophagie:
§ Formation d’un autophagosome.
§ Formation d’un autolysosome (lysosomes II ) ou vacuole
autophagique par fusion de l’autophagosome avec un lysosomes I
Exemple de fonction cellulaires assurées par autophagie:
La crinophagie: Dégradation par les lysosomes des grains de
secrétions en excès des cellules glandulaires endocrines et
exocrines quand les besoins de l’organisme sont satisfaits,
un mécanisme de régulation de la sécrétion
(constitue
cellulaire) .
Destruction des organites cellulaires : Les organites cellulaires
sénescents sont détruits par les lysosomes par un processus
d’autophagie.
Différenciation embryonnaire et métamorphose: les lysosomes
interviennent dans les phénomènes d’autolyse responsables
de la disparition totale des territoires cellulaires inutiles au
développement embryonnaire .
2- Digestion extra cellulaire :
§
C’est un processus moins fréquent.
§
Dans ce cas les enzymes lysosomales sont libérées à l’extérieur
de la cellule par exocytose.
§
C’est un processus observé dans par exemple:
-La thrombolyse : dissolution du caillot de sang.
- La fécondation : dissolution de la membrane ovulaire par
les enzymes lysosomales du spermatozoïde
V/ BIOGENESE
- Formation des lysosomes I
Les lysosomes I proviennent par bourgeonnement des membranes des
saccules trans de l’appareil de golgi ou du réseau trans golgien(TGN) .
Leur formation se déroule en 6 étapes:
Etape 1 : synthèse des hydrolases dans le REG sous forme inactive
(proenzymes).
Etape 2 : transfert de ces hydrolases dans le golgi où elles sont
phosphorylées au niveau de résidus mannose 6 phosphate .
Etape 3 : formation du complexe hydrolase/récepteur mannose 6
phosphate, les hydrolases se fixent par leur résidus mannose 6 P sur des
récepteur M6P ( présents sur les membranes des saccules du golgi
trans).
Reconnaissance hydrolase - M6P par son récepteur au niveau du
réseau Trans golgien ( TGN ) lysosome I
Perte du Pi
Hydrolase
mature
lysosome I
Récepteur
du M6P
Séquence signal
M6P
Etape 4 : formation de vésicules de triages contenant des enzymes
lysosomales.
Etape 5 : acidification progressive de la vésicule de triage durant le
transport aboutit à une séparation de l’enzyme du récepteur.
Etape 6 : ségrégation de la vésicule de triage en 2 parties:
- une partie tubulaire contenant les récepteurs qui seront recyclés.
- une partie vésiculaire contenant les enzymes destinées aux
lysosomes I
Puis LYSOSOMES I LYSOSOMES II LYSOSOMES III .
VI/ CONCLUSION
Les lysosomes sont de petits organites, constituent
une véritable machine indispensable au bon
fonctionnement de l’organisme, leur trouble
fonctionnel aboutit chez l’homme à des maladies
dites maladies lysosomales avec 2 types:
1/ Maladies lysosomales congénitales: liés soit
- A un déficit enzymatique.
- ou dues à une anomalie des perméases.
2/ Maladies lysosomales acquises: induites par
certains agents pathogènes ou certaines drogues
qui perturbent la fonction des lysosomes .
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Le nucléole
I- Généralités- Définition
Le nucléole est une masse plus au moins sphérique non limité par une membrane,
observé dans le noyau interphasique et parfois durant la prophase.
Il est formé autour de régions chromosomiques spécifique appelées NOR = les
régions organisatrices du nucléole (Nucleolar Organizing Regions).
Il est le centre de synthèse des ARN ribosomiques et le lieu d'assemblage des sous-
unités ribosomales des ribosomes.
Il est très fortement coloré par les préparations standards, en nombre défini pour
chaque type cellulaire, généralement 1 ou 2 par noyau ou plusieurs (ovocytes en
croissance) ou absent (spermatozoïdes).
Le nucléole contient de grandes boucles de chromatine qui proviennent de plusieurs
fibres de chromatine, chaque boucle est appelée « organisateur nucléolaire ». Au
cours de la mitose les organisateurs nucléolaires se situent au niveau des
constrictions secondaires des 5 paires de chromosomes acrocentriques (13, 14, 15,
21, 22).
Chaque boucle d’ADN d’un organisateur nucléolaire porte 20 copies du gène codant
pour les ARN ribosomiques. Ces gènes sont regroupés sur la constriction secondaire
d’un chromosome acrocentrique. Le nombre total des copies du gène codant pour
les ARN ribosomiques dans le génome est de 200 situées dans le nucléole sur les
5 paires de chromosomes acrocentriques.
Le nucléole est dynamique, présent pendant toute l’interphase et absent pendant la
mitose. La disparition du nucléole à la prophase est liée à la condensation de la
chromatine pour devenir des chromosomes et donc l'arrêt, de l'activité des
organisateurs nucléolaires. Sa réformation à
la
décondensation des chromosomes qui se transforment en chromatine et à la reprise
de leur activité.
la télophase est
liée à
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II- Morphologie et structure
1/ En microscopie optique
a- En contraste de phase in vivo : le nucléole apparait sous forme d’une masse
réfringente hétérogène.
b- Après fixation et coloration : le nucléole est caractérisé par une forte affinité pour les
colorants basiques.
- La technique Unna et Brachet : colore en rouge le nucléole.
- L’imprégnation argentique permet d’observer 2 composants principaux :
* Un réseau fibrillaire.
* Un réseau granulaire.
Avec à la périphérie un anneau incomplet de chromatine c’est la chromatine nucléo-
associée.
2-/ En microscopie électronique à transmission : le nucléole apparait sous forme d’une
masse hétérogène formée par :
a/ Le centre fibrillaire ou cœur fibrillaire (CF): Constitué de fibrilles qui correspondent
aux espaceurs intergéniques non transcrits séparant plusieurs gènes d’ADNr (ADN
ribosomique).
b-/ Le composant fibrillaire dense ou CFD: Constitué de fibrilles plus denses aux
électrons que celles du CF c’est de l’ARNr néo transcrit.
c/ Le composant granulaire (CG):
Représente le site de stockage des particules préribosomiques, formé par les ARNr
complexés à des protéines cytosoliques (assemblage des S/U40S et 60S).
d/La chromatine nucléolo-associée:
C’est un anneau plus au moins complet d’hétérochromatine entourant le nucléole et
pénétrant plus au moins profondément dans la structure nucléolaire.
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III- Composition chimique
Le nucléole est composé d’ADNr, d’ARNr et de protéines réparties comme suit
1/L’ADN nucléolaire : se présente sous 2 formes
a- Une forme condensée:
Correspond à la chromatine nucléolo-associée (péri et intranucléolaire).
b- Une forme en boucle: représentée par
L’ADN des organisateurs nucléolaires ou ADNr renfermant les gènes des différents ARNr
excepté celui de l’ARNr 5s (la constriction secondaire du bras court des 5 paires de
chromosomes acrocentriques associés aux nucléoles).
2/Les ARN nucléolaires :
Présence de divers ARNr : l’ARNr 45s c’est le précurseur des autres ARNr (ARNr 28s,18s,5.8s).
Excepté l’ARNr 5s dont la transcription est extranucléolaire.
3- Les protéines nucléolaires :
Représente 90 % du poids sec du nucléole, on distingue :
* Des protéines histones associées à l’ADN nucléolaire.
* Des protéines non histones (de protection ou enzymatique).
IV- Organisation moléculaire :
1- Structure moléculaire de l’organisateur nucléolaire
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L’ADN de l’organisateur nucléolaire est constitué par 2 types de segments d’ADN :
- Des segments transcrits correspondant à des régions d’ADN nucléolaire ou gènes codant
pour les ARNr.
- Des segments non transcrits correspondant aux espaceurs intergéniques non transcrits
(séquences nucléotidiques non transcrits).
- Chaque gène qui code pour les ARN ribosomiques est transcrit par l’ARN polymérase I en
ARN préribosomique appelé ARNr 45s.
- L’ARNr 45s comprend les séquences des ARNr 18s, 5.8s et 28s, ainsi que des séquences
d’ADN transcrites appelées les espaceurs intragéniques transcrits.
Transcription des ARNr d’origine nucléolaire
2- Organisation moléculaire des zones fibrillaires et granulaire :
Cette étude ne peut être réalisée qu’après ségrégation ou séparation des zones nucléolaire
par action d’un milieu de faible force ionique.
a- Organisation moléculaire de la partie fibrillaire:
La partie fibrillaire apparait constituée de fibres d’ADN
circulaire périodiquement couvertes de séquences
fibrillaires :
- Les séquences fibrillaires ou segments recouverts
correspondent aux gènes ARNr 45s en cours de
transcription (les fibrilles d’ARN complexées à des
protéines fixées sur la fibre axiale d’ADN par un
granule représentant l’ARN polymérase) = CFD
- Les Portions de fibre d’ADN (nues) dépourvues de
fibrilles
espaceurs
intergéniques non transcrits = CF.
constituent
latérales
les
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b- Organisation moléculaire de la partie granulaire = CG:
C’est des particules ribonucléoprotéiques (RNP) constituant en réalité des fibrilles (ARNr)
dont la transcription est achevée et qui se détachent se replient en pelotons associées à des
protéines importées du cytoplasme.
V- Rôles du nucléole
Le nucléole constitue le lieu de formation des préribosomes avec 2 aspects fondamentales
ou 2 phases :
1- Biosynthèse et métabolisme post transcriptionnel des ARN préribosomiques :
Ce processus se déroule en 2 étapes :
1ère Etape : Transcription des ARNr
- Elle nécessite de l’ADNr (ADN ribosomique), de l’ARN polymérase I et des protéines
nucléolaires solubles.
- Elle concerne plusieurs complexes de transcription en même temps donnant l’image en
arbre de noël sur les préparations d’ADNr étalées.
La transcription des gènes d’ADNr réalise limage dite de l’arbre de noël sur des
préparations d’ADNr étalé
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2ème Etape : Métabolisme post transcriptionnel et maturation :
Cette étape consiste en plusieurs processus :
- Epissage ou maturation de l’ARNr 45s : c’est le clivage ou la fragmentation de l’ARNr 45 en
ARNr18s, 5.8s et 28s + enlèvement des espaceurs intragéniques transcrits grâce à des
endonucléases.
La transcription de l’ADN nucléolaire en ARNr 45s et la maturation de l’ARNr 45s se
-
déroulent au niveau composant fibrillaire dense (CFD) du nucléole.
- Association des ARNr avec de protéines ribosomiques d’origine cytoplasmique et
formation des s/u (sous-unité) des ribosomes se déroule au niveau du composant
granulaire (CG) du nucléole comme suit :
ARNr18s + 30 protéines S = petite s/u ribosome
ARNr 28s + ARNr 5.8s + ARNr 5s + 40 protéines L = grosse s/u ribosome
2- Migration et assemblage des s/u des ribosomes dans le cytosol :
Les deux (02) s/u ribosomales quittent le noyau pour aller dans le cytoplasme lieu de leur
assemblage en ribosomes et ce lors de l’initiation de la protéo-synthèse.
VI- Biogénèse
-
Le nucléole apparait à la télophase il est bien organisé et visible durant toute
l’interphase, il disparait généralement à la prophase. Sa reconstitution débute par la
synthèse de la partie fibrillaire à partir des boucles déployées au niveau de la
constriction secondaire, elle se termine par la synthèse de la partie granulaire.
- En effet la genèse du nucléole débute par la synthèse de l’organisateur nucléolaire
lequel se duplique au cours de la phase S du cycle ₵aire pour se répartir
équitablement entre les 2 ₵ filles et se poursuit par la transcription des gènes de cet
organisateur. Les nucléoles ne sont donc pas des organites constants,
ils
représentent une phase de l’activité chromosomique ce qui fait que leur apparition
et leur activité sont liés à la transcription de l’ADNr.
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Bibliographie :
- 1- Shaw PJ, Jordan EG. The nucleolus. Annu Rev Cell Dev Biol 1995; 11 : 93–121
- 2- Scheer U, Hock R. Structure and function of the nucleolus. Curr Opin Cell Biol 1999;
11 : 385–90
- 3- Mélèse T, Xue Z. The nucleolus : an organelle formed by the act of building a
ribosome. Curr Opin Cell Biol 1995; 7 : 319–24.
- 4- Trumtel S, Léger-Silvestre I, Gleizes PE, Teulières F, Gas N. Assembly and functional
organization of the nucleolus : ultrastructural analysis of Saccharomyces cerevisiae
mutants. Mol Biol Cell 2000; 11 : 2175–89.
- 5- Grummt I. Regulation of mammalian ribosomal gene transcription by RNA
polymerase I. Prog Nucleic Acids Res Mol Biol 1999; 62: 109-54.
- 6- Shiratori M, Suzuki T, Itoh C, Goto M, Furuichi Y, Matsumoto T. WRN helicase
accelarates the transcription of ribosomal RNA as a component of an RNA
polymerase Iassociated
-
complex. Oncogene 2002; 21: 2447-54
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LA CHROMATINE
I- Généralités :
Les 2 m d'ADN d'une cellule humaine sont empaquetés en 46 chromosomes qui se tiennent
dans un noyau de 6 à 10 µm de diamètre. Cette compaction est rendue possible grâce à
l’association de la double hélice de l’ADN qui est le support de l’information génétique aux
protéines histones formant la chromatine.
II- Le compactage ou l'empaquetage de l'ADN :
-Deux exemplaires de chacune des protéines Histones (H2A, H2B, H3 et H4) se regroupent en
octamère, l’ADN s’enroule autour d’eux et il fait 2 tours (cela correspond à 146 paires de bases) la
structure ainsi composé forme un Nucléosome.
- L'association de l'ADN avec les protéines
histones donne naissance à une structure
d'aspect en collier de perles (les perles c'est
les nucléosomes) c'est la fibre de chromatine
en collier de perles ou fibre nucléosomique
de 11 nm de diamètre, c’est le premier degré
de compactage de l’ADN ou de la chromatine.
- Une cinquième protéine histone H1, assure
l’agrégation des nucléosomes, qui constitue le
2ème degré de compactage de
la fibre
nucléosomique de 11 nm de diamètre en
fibre de chromatine de 30 nm de diamètre.
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L’agrégation des nucléosomes se fait selon 02
modèles :
a- Le modèle solénoïde:
les nucléosomes
s’enroule en superhélice, chaque tour de spire
contient 6 nucléosomes.
b- Le modèle zigzag : les nucléosomes s’enroulent en
02 hélices.
à
un
L’enroulement
degré
-
supplémentaire de la fibre de chromatine
de 30 nm de diamètre, qui s’organise grâce
des protéines charpentes (d’échafaudage)
en boucles de 300 nm de diamètre.
spirale
la mitose
- Lors de
les boucles de
chromatine de 300 nm de diamètre, se
compactent en
formant des
rosettes de 700 nm de diamètre, qui
correspond au diamètre de la chromatide,
ainsi le diamètre d’un chromosome formé
de 02 chromatides liées au niveau du
centromère est de 1400 nm.
III- Méthodes d’étude et mise en évidence
La chromatine (du grec chromos = couleur) a été découverte vers 1880 par Walther
Flemming.
En 1970 les premières observations des fibres chromatiniennes en microscopie électronique,
révèlent l’existence du nucléosome, l’unité structurale de base de la chromatine.
Plusieurs techniques sont utilisées pour l’étude de la chromatine parmi ces techniques :
1- La microscopie électronique (ME)
La technique des noyaux éclatés associé à la coloration négative, permet L’éclatement des
noyaux par des solutions ioniques (salines), provoquent un étalement de la chromatine
permettant son observation en ME après ombrage métallique à l’état entier.
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L’observation de coupes minces en MET permet l’identification au niveau des noyaux
interphasiques : la chromatine proprement dite : représentée par
1- L’euchromatine :
- Faiblement colorable en ME.
- Disposée en un réseau lâche entre les amas d’hétérochromatine.
- Représente 10 à 20 % de la chromatine totale.
- Dépourvu d’histone H1 et possède une structure en fibre nucléosomique en collier de perles.
- Transcriptionnellement active et à réplication précoce.
2- L’hétérochromatine :
- Fortement colorable en ME.
- Condensée et disposée principalement contre la lamine ou associée aux nucléoles.
- Elle représente 80 à 90 % de la chromatine totale.
- Elle est riche en histone H1 et possède une structure solénoïdes.
- Transcriptionnellement inactive et à réplication tardive.
3
Fibre nucléosomique en collier deperles de 11 nm = fibre AFibre chromatinienne de 30 nm = fibre BFaible concentrations salinesConcentrations salines plus élevéesSolénoïde de 30 nm Microphotographie d’un noyau interphasique observé en MET
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L’hétérochromatine est de types :
a- L’hétérochromatine facultative :
Dynamique : Condensée et inactive et ce de façon réversible.
Contient des gènes qui sont inactivés ou réduit au silence, dans certains stades du
développement ou dans certains types cellulaires.
L’exemple type de la chromatine facultative est l’inactivation de l’un des 02
chromosomes X d’origine maternelle ou paternelle chez la femme.
b- L’hétérochromatine constitutive :
Totalement condensée et inactive et ce de façon permanente et irréversible.
Contient des séquences d’ADN répétées.
Située au niveau des télomères et au tour des centromères.
2- Autoradiographie :
Permet l’étude des caractéristiques physiologiques de la chromatine, parmi ces techniques
on distingue :
a- L’injection de thymidine tritiée puis détection de la radioactivité: celle-ci apparait:
- Au début de la phase S au niveau de l’euchromatine.
- En fin de la phase S au niveau de l’hétérochromatine.
Signification :
- L’euchromatine est de réplication précoce (début de S).
- L’hétérochromatine est de réplication tardive (fin de S).
b- L’injection de l’uridine tritiée: (précurseur radioactif) incorporé dans les cellules pour
localiser le lieu de synthèse des ARN grâce à la détection de la radioactivité par
l’autoradiographie.
Signification :
- La radioactivité est détectée au niveau de l’euchromatine qui est
Transcriptionnellement active (il y a synthèse d’ARN).
- La radioactivité n’est pas détectée au niveau l’hétérochromatine qui est
Transcriptionnellement inactive (il n’y a pas de synthèse d’ARN).
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IV- Composition chimique de la chromatine : la chromatine est constituée :
1- D’ADN = acide désoxyribonucléique : molécule bicaténaire, formée de deux (02) chaînes
de nucléotides antiparallèles, les nucléotides de la même chaîne s’associent par des liaisons
phosphodiester, formant le squelette carbonique de la molécule d’ADN.
Un nucléotide = désoxyribose + groupement phosphate + l’une des 04 base azoté (A, T, C, G)
L’ADN est classé en 03 grandes classes :
a- ADN non répétitif (ADN à séquence unique)
C’est des séquences d’ADN codant pour des protéines spécifiques.
b- ADN moyennement répétitif (ADN à séquences répétées dispersées)
Gènes des ARNr et ARNt.
c- ADN hautement répétitif (ADN à séquences répétées en tandem)
Correspond à l’ADN retrouvé au niveau de l’hétérochromatine constitutive.
2- De protéines : réparties en 02 groupes :
Les protéines acides non histones : Protéines de la réplication et de la transcription.
Les protéines basiques histones : nucléosomiques (H2A, H2B, H3, H4) et internucléosomique (H1).
3- D’ARN : présent au niveau de l’euchromatine.
V- Mécanisme de modification de la structure de la chromatine
Les gènes sont utilisés différemment par les cellules, ces changements d’activité des gènes
liés aux modifications de la structure de la chromatine, n’impliquant pas de modifications de
la séquence d’ADN est appelé épigénétique. Les modifications épigénétiques sont
réversibles. Il existe plusieurs mécanismes épigénique, l’un de ces mécanismes :
La modification chimique des histones
Cible majoritairement la partie sortante du nucléosome de la queue N terminale de
l’histone nucléosomique, le plus souvent l’histone H3 (chaque histone nucléosomique
s’organise en un domaine central globulaire formé de 3 hélices et 2 boucles, et 02
extrémités N et C terminales appelées les queues des histones, mobiles de structure
variable, se localisent vers l’extérieur ou sortent du nucléosome)
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1- L’acétylation des histones nucléosomiques
L’acétylation des histones nucléosomiques consiste à l’ajout d’un groupement acétyle (CH3-
CO-) à l’extrémité N terminales des histones nucléosomiques, assurée par les enzymes
histones acétyltransférases (HAT) induit une décondensation de la chromatine.
2- La méthylation des histones nucléosomiques
La méthylation des lysines par l’ajout d’un groupement méthyl (CH3), à l’extrémité N
terminale des histones nucléosomiques assurée les méthylases transférases d’histones
(HMT), induit le plus souvent une condensation de la chromatine.
La méthylation des arginines par l’ajout d’un groupement méthyl (CH3), à l’extrémité N
terminale des histones nucléosomiques assurée les méthylases transférases d’histones
(HMT), induit le plus souvent une décondensation de la chromatine.
Les lysines et les arginines ciblés sont en majorité situées sur les extrémités N-terminales des
histones H3 et H4.
3- La phosphorylation des histones nucléosomiques
La phosphorylation des histones nucléosomiques induit le plus souvent une décondensation de la
chromatine.
VI- Les rôles de la chromatine
Par l’ADN et l’ARN qui la composent la chromatine constitue le support et le vecteur
de l’information génétique.
Garanti par duplication de l’ADN la transmission de cette information génétique
d’une cellule mère à une cellule fille grâce à la division cellulaire.
L’ARN provenant de la transcription de l’ADN est le vecteur de l’information
génétique au sein de la cellule elle-même.
Assure le fonctionnement de la machine cellulaire (biosynthèse des protéines).
La fonction principale de l'hétérochromatine est de protéger l'ADN des dommages
causés par l'endonucléase.
6
UNIVERSITE D’ALGER I - FACULTE DE MEDECINE D'ALGER ZIANIA
DEPARTEMENT DE MEDECINE
PREMIERE ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2020/2021
MODULE DE CYTOLOGIE. Dr. BOUGRINA Dr. HARHAD
VII- La conclusion :
La technique de peinture chromosomique, a permis d’établir une cartographie précise de la
chromatine et de comprendre que l’agencement de la chromatine dans le noyau n’est pas
aléatoire. La chromatine correspondant à chaque chromosome occupe un territoire bien
précis dans le noyau.
Bibliographie :
1- Anderson JD, Lowary PT, Widom J. Effects of histone acetylation on the equilibrium accessibility of
nucleosomal DNA target sites11Edited by R. Ebright. Journal of Molecular Biology. 2001;307(4):977-
985. doi:10.1006/jmbi.2001.4528
2- Bigot Y. ADN satellites : structure, fonction et évolution. Veterinary Research. 1994;25(6):586-587.
Accessed January 4, 2021. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00902268
3- Bretones G, Delgado MD, León J. Myc and cell cycle control. Biochimica et Biophysica Acta (BBA) -
Gene Regulatory Mechanisms. 2015;1849(5):506-516. doi:10.1016/j.bbagrm.2014.03.013
4- Cau, Pierre. Seite, Raymond. Cours de Biologie Cellulaire. Paris: éd. Ellipses, 1996
5- Elgin SCR, Weintraub H. Chromosomal Proteins and Chromatin Structure. Annual Review of
Biochemistry. 1975;44(1):725-774. doi:10.1146/annurev.bi.44.070175.003453
6- Griffiths, Anthony.J.F.Miller, Jefferey. H. SUZUKI, DAVIDT. 3éd.Introduction à l’analyse génétiqu.
Paris: de boeck; 2002,
7- Morange M. Part des gènes (La). Odile Jacob; 1998.
8- Narlikar GJ, Fan H-Y, Kingston RE. Cooperation between Complexes that Regulate Chromatin
Structure and Transcription. Cell. 2002;108(4):475-487. doi:10.1016/S0092-8674(02)00654-2
9- Roest Crollius H, Jaillon O. Le nombre de gènes dans le génome humain : les paris sont ouverts.
Med Sci (Paris). 2000;16(8-9):988. doi:10.4267/10608/1772
10- Victor J-M. La structure de l’ADN en double hélice. Bibnum Textes fondateurs de la science.
Published
2020.
2012.
http://journals.openedition.org/bibnum/503
December
Accessed
February
online
19,
1,
11- Wolffe A. Chromatin: Structure and Function. Academic Press; 1998.
7
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Dr Hamoum
RÉSUMÉ "CYCLE CELLULAIRE"
La division d’une cellule mère (la mitose) aboutit à la formation de deux cellules filles
identiques c’est-à-dire :
Ayant les mêmes caractères morphologiques et physiologiques.
Ayant le même patrimoine génétique (même nombre de chromosomes).
La mitose est précédée d’une interphase où la cellule contrôle sa croissance et son
environnement (phase G1), duplique son ADN (phase S), puis se prépare à la mitose
(phase G2). En s’assurant qu’il n’y a pas eu de dommages au niveau de l’ADN.
La mitose et l’interphase constituent le cycle cellulaire.
Le bon déroulement de ce cycle implique l’intervention des facteurs régulateurs.
La phase G1 :
Les complexes CDK4/6-cyclines D contrôlent la croissance et l’environnement de la
cellule.
Fin de la phase G1 :
Le complexe CDK2-Cycline E assure la transition G1-S.
Ces deux complexes permettent la libération du facteur E2F nécessaire à cette
transition.
·
E2F est libéré suite à la phosphorylation de la protéine Rb.
Les complexes CDK1-Cyclines A/B :
Ils assurent la transition de G2-M c’est-à-dire assurent l’entrée en mitose (c’est le
facteur MPF), si l’ADN est correctement répliqué en phase S.
Ceci représente le déroulement normal du cycle.
Si une anomalie est détectée (anomalie de l’environnement de la cellule/ anomalie lors de
la réplication de l’ADN/ mauvais alignement des chromosomes avant l’anaphase) la cellule
dispose de mécanismes permettant l’arrêt du cycle cellulaire, elle tentera de réparer
l’ADN. Si non la cellule déclenche son apoptose. C’est la voie de répression dépendante
du gène P53.
Le gène P53:
Code pour la synthèse de la protéine P53. Celle-ci se fixe au promoteur du gène P21
pour permettre la synthèse de la protéine P21. Cette dernière, inhibe l’activité de
phosphorylation des complexes CDK-Cyclines. La même chose pour les protéines P15 et
P16.
La protéine Rb est alors hypophosphorylée. Elle fixe E2F empêchant la progression du
cycle cellulaire.
-Le gène P53 est un gène récessif donc la mutation d’un seul allèle ne va pas inhiber son
action.
-Le gène P53 agit par le biais de la protéine P21, comme il peut agir via un complexe
protéique appelé complexe DREAM.
Le gène c-Myc:
C’est un gène normal de la cellule, permettant sa prolifération, sa croissance et sa
différenciation. Pour cela, ce gène active le cycle cellulaire en stimulant la synthèse
des cyclines et inhibe la voie de répression.
Lorsque c-Myc est muté (mutation activatrice), il va entraîner une prolifération
anarchique de la cellule (genèse des tumeurs). La voie de répression, quant à elle, subit
une mutation inhibitrice.
• Le gène c-Myc est appelé proto-oncogène.
• Il peut subir une mutation et devenir oncogène, cette mutation peut être d’origine
virale.
La mutation d’un seul allèle de ce gène provoque des tumeurs: c’est un gène dominant.
Donc, la genèse des tumeurs sera l’effet d’une activation du gène
c-Myc ou d’une inhibition de la voie de répression de P53.
N.B : La synthèse des cyclines spécifiques à chaque phase de control est nécessaire au
bon déroulement du cycle car les CDK nécessitent pour leur fonctionnement un couplage
avec les cyclines spécifiques (Complexe CDK-Cycline).
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DEPARTEMENT DE MEDECINE
PREMIERE ANNEE DE MEDECINE DE L’ANNEE 2020/2021
MODULE DE CYTOLOGIE. Dr. Hamoum
Plan
I.Définition
II.Les phases du cycle cellulaire
A. L’interphase
B. La mitose
III.Régulation du cycle cellulaire
I. Définition :
Le cycle cellulaire est l’ensemble des modifications qu’une cellule subit depuis sa formation
après la division d’une cellule mère jusqu’au moment ou elle a fini de se diviser en deux
cellules filles, ayant les mêmes caractères morphologiques et physiologiques de la cellule
mère.
Toutes les cellules se divisent, à l’exception des hématies, des neurones et des cellules
musculaires squelettiques.
II. Les phases du cycle cellulaire :
Le cycle cellulaire comprend deux grandes étapes l’interphase et la mitose :
A. L’interphase :
C’est la plus longue période du cycle, elle correspond à la période comprise entre la fin d’une
division et le début de la suivante.
Sa durée varie en fonction de la nature et des conditions physiologiques de la cellule.
Ex : les cellules intestinales se divisent deux fois par jour, les cellules hépatiques une à
deux fois par an.
L’interphase se décompose en trois phases successives : la phase G1, la phase S et la
Phase G2. (G : initiale de Gap, intervalle).
1) Phase G1 : dure 5 à 10h, selon la nature de la cellule.
Elle est appelée phase de présynthèse (par rapport à la synthèse de l’ADN), au cours de
laquelle :
La cellule se prépare à la réplication (synthèse d’enzymes) et accumule des
réserves pour la division cellulaire.
Synthétise les molécules d’ARN (messagers, ribosomaux et de transfert) et les
2
protéines nécessaires à l’accroissement cellulaire. L’ADN responsable de la synthèse des ARN
est situé dans l’euchromatine.
La cellule contrôle sa taille et son environnement. Le passage de la phase G1 à S est décisif
car la cellule s’engage de façon irréversible dans le cycle. Cependant, la cellule peut
interrompre sa progression dans le cycle et entrer en phase G0 de quiescence ou elle reste
des jours, des semaines ou même des années sans se multiplier.
Exemple : Les neurones, les cellules musculaires.
2) Phase S : dure 6 à 8h.
C’est la phase de synthèse caractérisée par :
La duplication de l’ADN (assurant le maintien de la quantité et de la qualité de l’ADN
caractéristique de l’espèce).
La synthèse des histones.
La duplication du centriole.
3) La phase G2 : de durée plus courte, 4 à 5h.
C’est la phase prémitotique. Un certain nombre de facteurs y sont synthétisés, en particulier
les facteurs de condensation de la chromatine. Comme la phase G1, elle représente une
phase de croissance cytoplasmique.
On constate un raccourcissement des phases G1 et G2 dans les cellules à division
rapide comme les cellules embryonnaires et leur disparition dans les cellules
cancéreuses.
3
B. La phase M : ou la mitose.
I. Généralités:
La mitose est un phénomène continu, qui désigne :
Une étape bien particulière du cycle de vie des cellules eucaryotes, dit « cycle cellulaire ».
La division d’une cellule mère en deux cellules filles identiques.
L’étape durant la quelle les chromosomes sont bien visibles.
II.
Conséquences:
1. La Caryodiérèse: division du noyau.
2. La Cytodiérèse: division du cytoplasme.
III.
Caractéristiques: La mitose se caractérise par la:
Spiralisation des chromosomes.
Apparition dans le cytoplasme d’un fuseau de microtubules: Fuseau mitotique.
Disparition de l’enveloppe nucléaire.
Distribution de l’ADN de manière égale entre les deux cellules filles.
Reconstitution du noyau des cellules filles.
IV.
Le déroulement de la mitose:
La mitose se déroule en quatre étapes caractéristiques qui sont la prophase, la métaphase,
l'anaphase et la télophase. La mitose dure entre 1 et 3 heures.
1. Prophase: dure 20 à 30 minutes, et est caractérisée par:
4
La condensation de la chromatine en structures très ordonnées et
individualisées appelées chromosomes, suite à un enroulement accru de la fibre
chromatinienne qui semble se "condenser".
Le deuxième organite important de la prophase est le centrosome, composé initialement
de deux centrioles. Comme pour les chromosomes, le centrosome s'est dupliqué avant le
début de la prophase, durant la phase S (en 4 centrioles).
Les 4 centrioles se séparent durant la prophase, formant deux centrosomes qui migrent
chacun vers un pôle de la cellule.
Le nucléole diminue de taille et disparait.
Le cytosquelette de microtubules se réorganise pour former le fuseau mitotique,
structure bipolaire qui s'étend entre les deux centrosomes.
Condensation de la chromatine
Prophase
Mise en place du fuseau
mitotique
2. Prométaphase: Certains auteurs considèrent la prométaphase comme une partie de la
prophase, plutôt que comme une phase distincte. Elle dure 5 à 10 minutes.
Débute par la rupture de l’enveloppe nucléaire, qui se disperse sous forme de vésicules
dans le cytoplasme. Cette rupture est liée à une disparition du réseau de lamines nucléaires.
Des complexes protéiques spécialisés : les kinétochores, se forment au niveau des
centromères.
Le fuseau mitotique entre en contact avec les chromosomes, qui se fixent sur les
microtubules par l’intermédiaire du kinétochore (deux kinétochores par chromosomes donc
un par chromatide). Ces microtubules sont
appelés : microtubules Kinétochoriens.
Les microtubules du fuseau qui ne sont
pas en contact avec les chromosomes sont
appelés : microtubules polaires.
Les microtubules qui ne font pas partie
du fuseau forment l’Aster, sont les
microtubules astraux.
3. Métaphase: dure 20 à 30 minutes,
caractérisée par:
-Un rassemblement de tous les
chromosomes sur la plaque équatoriale
(Partie moyenne de la cellule) fixés par
leurs kinétochores, à distance égale des
deux
pôles.
-Condensation maximale des chromosomes.
Le chromosome métaphasique: est au maximum de sa condensation, et est constitué de
deux chromatides reliés par un centromère.
5
4. Anaphase : dure 5 à 8 minutes.
Clivage du centromère, les chromatides
deviennent indépendants.
Raccourcissement des microtubules
kinétochoriens, et ascension polaire des
chromatides qui deviennent des
chromosomes indépendants, partagés en
deux lots identiques dans chaque pôle.
Elongation des microtubules polaires
entrainant un allongement de la cellule.
5. Télophase: Dure 20 minutes.
- Arrêt de migration des chromosomes regroupés en éventail aux pôles
cellulaires.
- Les chromatides commencent à se décondenser.
- Reconstitution de l’enveloppe nucléaire, et réapparition du nucléole.
6. Cytodiérèse:
Différenciation de l’anneau contractile, constitué de myofilaments d’actine et de myosine.
Formation du sillon de division dans un
plan perpendiculaire à l'axe du fuseau
mitotique et sépare la cellule en deux.
Le sillon de division se resserre jusqu'à
former un corps intermédiaire, formant un
passage étroit entre les deux cellules filles
et qui contient le reste du fuseau
mitotique.
Contraction de l’anneau et séparation
physiques des deux cellules filles.
6
Évolution de la quantité d’ADN par cellule et aspect des chromosomes au cours du cycle cellulaire.
1. Durant la phase G1: Le chromosome est constitué d'une molécule d'ADN double brin associé à
des histones, quantité d'ADN : 2n
2. À la fin de la phase S: Chaque chromosome est constitué de deux filaments (chromatide) ayant
la même structure double brin, quantité d'ADN : 4n.
3. Durant la phase G2: La quantité d'ADN est double de celle de la phase G1 4n. La cellule est dite
tétraploïde.
4. A la fin de la mitose : Séparation des deux chromatides constituant le chromosome
métaphasique et répartition de l'ADN équitablement entre les 2 cellules filles.
7
III. Régulation du cycle cellulaire :
Généralités:
Pour assurer, d’une part la succession des quatre phases du cycle cellulaire et d’autre part
l’obtention de deux cellules filles rigoureusement identiques (surveillance de l'ADN).
La cellule dispose de systèmes de régulation hautement perfectionnés, qui opèrent à différents
niveaux.
D’une part, il existe dans la cellule des molécules (protéines enzymatiques) assurant l’exécution de
chaque phase mais aussi la transition d’une phase à une autre. Ces molécules sont représentées
par les Cdk ou les Kinases-cycline dépendantes.
D’autre part, il existe un système de surveillance assurant l’inhibition des Cdk et donc l’arrêt du
cycle cellulaire si l’étape précédente n’est pas terminée ou si une réparation est nécessaire. Il
s’agit dans ce cas de protéines inhibitrices du cycle cellulaire (P53, P21, P15 et P16).
a. Les points de contrôles :
Le premier point de contrôle est situé à la fin de la phase G1, aussi appelé point de restriction à
partir duquel la cellule s’engage dans le cycle après vérification de son environnement
notamment la présence de nutriments et de facteurs de croissance.
Le deuxième point de contrôle est situé à la fin de la phase G2. Il s’agit ici de contrôler encore
une fois la croissance cellulaire mais aussi et surtout l’intégrité du génome (réplication totale
et correcte de l’ADN).
Le troisième point de contrôle est situé au niveau de la transition métaphase-anaphase. La
cellule contrôle essentiellement l’alignement des chromosomes sur la plaque équatoriale et
leur fixation aux microtubules kinétochoriens ce qui permet la séparation égale des
chromatides entre les deux cellules filles en fin de mitose.
Ainsi, ces trois points de contrôle permettront l’obtention de deux cellules filles identiques.
8
b. Rôle des complexes Cdk/Cyclines :
Chaque contrôleur de phase est un hétérodimère = cdk/cycline, constitué d'un CdK
(cyclines dépendantes protéines kinases) et d'une partie régulée = la Cycline (familles de
protéines spécialisées appelées ainsi parce qu'elles subissent des cycles répétés de Ɛthèse
et de dégradation à chaque division ₵ aire).
Cet hétérodimère n'est fonctionnelle que lorsque la Cdk et la cycline sont associées.
Pour chaque phase il y a deux principaux contrôleurs:
cdk/cyclines G1 = SPF ( Start Promoting Factor) pour le passage de G1 → S.
cdk/cyclinesM = MPF (M phase Promoting Factor) pour la transition G2 → M.
9
Le premier point de contrôle (transition G1/S)
Le complexe CdK2/cycline E est produit à la fin de G1, ce complexe phosphoryle la
protéine RB et libère le facteur E2F, ce facteur permet le passage de la cellule à la phase S.
Si pendant la phase G1 l'ADN est endommagée, la protéine P53 reconnait la lésion, et
stimule la sécrétion de la protéine P21 qui inhibe l'activité de phosphorylation des
complexes CdK/cycline. Ainsi la protéine RB se lie au facteur E2F empêchant la transition à
la phase S et le cycle cellulaire est bloqué en G1.
Si les lésions de l'ADN sont réparées, les processus inhibiteurs sont levés, ce qui conduit au
passage à la phase S. Si les lésions de l'ADN ne sont pas réparées la P53 déclenche
l'apoptose de la cellule.
Le deuxième point de contrôle (transition G2/M)
Le complexe CdK1/cycline B (ou A) est responsable de cette transition, c’est le facteur MPF.
Ce facteur déclenche des événements indiquant l’entrée en mitose :
Condensation des chromosomes par phosphorylation des condensines
Fragmentation de l'enveloppe nucléaire par phosphoryation des lamines
Réorganisation du Golgi, Réticulum endoplasmique et du cystosquelette.
Si la protéine P53 détecte une lésion au niveau de l'ADN, elle bloque ce complexe et stimule
la sécrétion de la protéine P21.
Cette protéine inhibe l'activité du complexes CdK1/cycline B (ou A).
Si les lésions de l'ADN ne sont pas réparées, les processus inhibiteurs sont levés, ce qui
conduit au passage à la phase M. Si les lésions d l'ADN ne sont pas réparées la P53 déclenche
l'apoptose de la cellule.
10
c. La voie de répression transcriptionnelle dépendante de P53 :
Les gènes P53 et RB (protéine du rétinoblastome) sont des gènes normaux de la cellule qui
régulent le cycle cellulaire et la différentiation cellulaire, leurs produits (la protéine P53 et la
protéine RB) empêchent la cellule de se transformer en cellule maligne, les gènes P53 et RB
sont des gènes suppresseurs de tumeur.
C’est leur absence ou leur inactivation qui permet à la tumeur de se développer.
Ces gènes nécessitent la mutation des deux allèles de la même cellule pour que se
développe une tumeur, ils agissent comme gènes récessifs.
La mutation d’un seul allèle prédispose au cancer.
Le gène P53 permet la synthèse
de la protéine P53 qui à son tour
active le gène de la P21. La P21
agit en inactivant les complexes
Cdk-Cyclines entrainant
l’hypophosphorylation de la
protéine RB qui fixe le facteur
E2F indispensable au passage à
la phase S du cycle cellulaire et
en conséquence le cycle
cellulaire s’arrête. La protéine
P53 possède donc un potentiel
anti-tumoral.
Le gène P53 peut agir soit
directement par le biais de la
P21 ou indirectement via
d’autres protéines ou de complexes protéiques.
Exemple : le complexe DREAM qui assure la régulation de plus de 250 gènes associés au
cycle cellulaire.
La voie de répression transcriptionnelle indirecte dépendante de P53 via DREAM
11
d. Le gène c-Myc:
Le gène c-Myc induit l’hyperactivation des complexes cyclines/CdK et inhibe la transcription de
la p21, p15 et p16.
La transformation du proto-oncogène en oncogène peut être le résultat d’une
infection virale ( ).
La mutation d’un seul allèle du gène c-Myc est responsable de la formation des
métastases ainsi que de la résistance au traitement : L’oncogène agit donc comme un
allèle dominant.
12
Conclusion:
La voie p53 – p21 – DREAM – E2F contrôle l’expression des gènes du cycle cellulaire,
cette voie peut contribuer à l'arrêt du cycle cellulaire, est une cible pour le traitement
du cancer.
La protéine HPV E7 du virus du papillome humain (est responsable de près de 5 % de
tous les cancers humains), se lie à la protéine pRB et altère sa fonction suppressive de
tumeur. La protéine HPV E6 cible la p53.
Les médicaments inhibiteurs de CDK utilisés, dans le traitement du cancer tels que
Palbociclib, utilisé dans le cancer du sein, inhibe les kinases du cycle cellulaire CDK4 et
CDK6.
Les inhibiteurs de CDK visaient à l'origine à diminuer principalement la phosphorylation
de pRB afin de favoriser la formation de complexes répresseurs transcriptionnels pRB
/E2F. Donc ils visent l'hypophosphorylation de pRB, qui est une étape importante dans
le contrôle du point de contrôle G1/S.
13
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PREMIÈRE ANNÉE MEDECINE DE L’ANNEE 2020/2021
MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS DE REVETEMENT.
Dr CHEBAB
LES
EPITHELIUMS
Dr CHEBAB
1
Ce sont des tissus à prédominance cellulaire,
Les cellules sont jointives et juxtaposées.
Il existe 2 types d’épithéliums :
Les épithéliums de revêtement ;
- Ils recouvrent l’organisme,
- Ils tapissent les cavités naturelles, conduits et V Sanguins.
LES EPITHELIUMS
2
Les épithéliums glandulaires ;
sécrètent des substances, qu’ils excrètent :
- dans le milieu extérieur : les glandes exocrines;
- dans le sang : les glandes endocrines.
Les épithéliums glandulaires reposent sur une lame basale.
La lame basale sépare l’épithélium du tissu conjonctif.
Les épithéliums sont toujours avasculaires.
lame basale
LES EPITHELIUMS
3
Pôle
apical
Pôle
basal
différenciations apicales
jonctions
Desmosome
Gap junction
Tight junction
interdigitations
ciment intercellulaire
différenciation basale
lame basale
LES EPITHELIUMS
4
Les cellules épithéliales sont associées entre elles grâce à
des dispositifs d’adhésion tels que :
- le ciment intercellulaire,
- les dispositifs de jonctions :
- desmosomes;
- jonctions Gap;
- jonctions Tight.
- les interdigitations.
Le pôle basal :
il présente des invaginations basales,
c’est le pôle par lequel la cellule reçoit les substances
nutritives.
il est proche des vaisseaux sanguins.
Le pôle apical :
est la région cellulaire riche en spécialisations (Ex : cils).
LES EPITHELIUMS
5
jonction Tight
jonction Gap
filaments intermédiaires
jonction Gap
LES EPITHELIUMS
desmosome
6
ciment intercellulaire
La lame basale
lamina rara
lamina densa
collagène de type IV
glycoprotéines
protéoglycanes
fibronectines
LES EPITHELIUMS
7
La lame basale est perméable.
Rôles :
- attache,
- filtre sélectif.
LES EPITHELIUMS
8
LES EPITHELIUMS
DE REVETEMENT
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
9
ORIGINE EMBRYONNAIRE ET DISTRIBUTION
Ectoblaste :
- épiderme.
Endoblaste
- épithélium de revêtement de l’appareil digestif.,
- épithélium de revêtement de l’appareil respiratoire..
Mésoblaste
:
- endothéliums :
c’est l’épithélium de revêtement des vaisseaux sanguins et
cavités cardiaques.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
10
- mésothéliums :
c’est l’épithélium de revêtement du (des) :
péricarde
plèvres
péritoine
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
11
DES
CLASSIFICATION
REVÊTEMENT
On utilise des critères morphologiques pour classer les
épithéliums de revêtement :
ÉPITHÉLIUMS
DE
1 - forme des cellules
pavimenteuses,
cubiques,
prismatiques.
2 - nombre de couches cellulaires
3 - spécialisations de la membrane
plasmique apicale
simple;
stratifié;
pseudostratifié.
microvillosités
steréocils,
cils,
cuticule.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
12
1 forme des cellules
Cellules pavimenteuses
Ce sont des cellules aplaties plus larges que hautes.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
13
Cellules cubiques
Ce sont des cellules aussi larges que hautes.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
14
Cellules prismatiques
Ce sont les cellules plus hautes que larges.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
15
2 - nombre de couches cellulaires
Epithélium de revêtement simple
É R pavimenteux
simple
É R cubique
simple
É R prismatique
simple
mesotheliums et
endothéliums.
tube contourné
distal du rein
muqueuse
utérine
16
Epithélium de revêtement stratifié
É R pavimenteux
stratifié
É R cubique
stratifié
É R prismatique
stratifié
épiderme
canal excréteur des
glandes sudoripares
nasopharynx
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
17
Epithélium de revêtement pseudostratifié
Toutes les cellules sont en contact avec la lame basale mais
certaines n’atteignent pas le pôle apical.
cellule prismatique
cellule basale
épithéliums de
revêtement
respiratoires
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
18
Epithélium transitionnel ou polymorphe.
Ex : épithélium de revêtement de la vessie.
Sa structure varie selon l’état de remplissage de la vessie.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
19
vessie vide :
- l’épithélium de revêtement se relâche.
- les cellules basales sont petites et polyédriques.
- dans la région moyenne les cellules sont en forme de
raquette ou piriformes.
- en surface les cellules sont enflées, essentiellement au
niveau de leur pôle apical.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
20
vessie pleine :
l’épithélium de revêtement s’étire et devient mince.
Les cellules s’aplatissent
autres.
et s’entassent les unes sur les
Le nombre de couches est de 2 ou 3.
L’épithélium apparait stratifié.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
21
Pathologie :
Transformation irréversible d’un épithélium de revêtement.
C’est le cas de épithélium de revêtement pseudostratifié des
bronches.
Il se transforme en épithélium de revêtement stratifié.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
22
3 - Spécialisations de la membrane plasmique apicale
Ce sont les ou la :
- microvillosités,
- steréocils,
- cils,
- cuticule.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
23
Microvillosités
Ce sont de courtes évaginations cytoplasmiques limitées
par la membrane plasmique apicale de la cellule.
Leur longueur est irrégulière.
Au microscope photonique elles sont sous la forme :
- d’un plateau strié,
- d’une bordure en brosse,
Rôle : elles augmentent la surface d’échange membranaire
du pôle apical cellulaire .
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
24
Plateau strié
M E
M P
plateau strié
Ex : épithélium de revêtement intestinal.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
25
Bordure en brosse
bordure en brosse
M E
M P
Ex : tube contourné proximal du rein.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
26
Steréocils
sont
ce
immobiles, recouvertes par la membrane plasmique.
expansions
longues
des
cytoplasmiques
Elles ressemblent à des microvillosités mais s’agglutinent
en touffes.
stereocils
M P
M E
É R prismatique pseudostratifié à stéréocils
Ex : paroi du canal épididymaire.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
27
Cils
Ce sont des évaginations cytoplasmiques mobiles, ayant des
mouvement pendulaires ou ondulaires.
Au microscope électronique,
membrane plasmique, comporte des microtubules.
la tige entourée d’une
Rôle : mouvements
cils
Ex : épithéliums de revêtement respiratoires
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
28
Cuticule
Au microscope
superficielle du cytoplasme
continue plus ou moins résistance.
optique,
c’est
une
constituant une
condensation
couche
Rôle : la cuticule s’oppose à la résorption de l’urine.
cuticule
Ex : vessie
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
29
PROPRIETES DES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
NUTRITION
Les E R sont avasculaires à l’exception de la strie
vasculaire de l’oreille interne et la rétine.
Les échanges se font par diffusion à travers la lame basale..
Lame basale
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
30
La nutrition des épithéliums de revêtement stratifiés comme
facilitée par des papilles vasculaires
l’épiderme
conjonctives.
est
papille vasculaire conjonctive
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
31
INNERVATION
Les terminaisons nerveuses sont très abondantes.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
32
RENOUVELLEMENT
Les cellules superficielles d’un E R sont sujettes :
- à des traumatismes.
- au vieillissement.
La régénération des cellules épithéliales se fait par mitose..
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
33
Dans les épithéliums de revêtement simples :
Les cellules souches isolées sont
cellules.
intercalées entre les
Dans les épithéliums de revêtement pseudostratifiés :
Les cellules souches sont les cellules basales isolées de
l’épithélium de revêtement.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
34
Dans les épithéliums de revêtement stratifiés :
Ce sont les cellules souches de l’assise basale germinative.
Leur division donne
- 1couche de cellules de la nouvelle A B G,
- 1 couche cellulaire qui s'engage vers la surface de l’E R.
Couches desquamante
Couches superficielles
Assise basale germinative
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
35
Les cellules superficielles se desquament
successives superficielles.
par couches
Les nouvelles cellules formées migrent par glissement vers
les régions de l’épithélium de revêtement ou les cellules se
détachent pour les remplacer.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
36
FONCTIONS DES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
Il existe deux fonctions des épithéliums de revêtement.
Fonctions de protection
Protection mécanique :
Contre les agressions mécaniques de l’épiderme.
Protection chimique :
Contre les agressions acides et enzymatiques dans l’estomac.
Protection contre les radiations lumineuses nocives :
Contre les agressions physiques de l’épiderme..
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
37
Fonctions d'échange et de transport.
Absorption active pour l’épithélium de revêtement intestinal
grâce au plateau strié.
Absorption, excrétion et échange ioniques pour l’épithélium
du tube rénal grâce a la bordure en brosse.
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
38
FIN
LES EPITHELIUMS DE REVTEMENT
39
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
Dr CHEBAB
LES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
1 - NOTION D’EPITHELIUMS
Les tissus épithéliaux sont constitués de cellules jointives, étroitement
juxtaposées, sans interposition de matrice extracellulaire. Les cellules sont
associées les unes aux autres grâce à des jonctions intercellulaires tels que les
desmosomes, les jonctions Gap et les jonctionsTight (voir cours de cytologie).
Ils sont avasculaires à l'exception de la strie vasculaire (oreille interne) et de la
rétine. L'apport des nutriments et l'export des déchets se fait en relation avec le
tissu conjonctif proprement dit sous-jacent par l'intermédiaire d'une lame basale,
sur laquelle repose tout les épithélium. En effet les épithéliums reçoivent du
conjonctif proprement dit sous-jacent (appelé chorion) la composante trophique
qui leur est nécessaire, qu'il s'agisse des éléments nutritionnels nécessaires au
métabolisme des cellules épithéliales, qu'il s'agisse de nombreux facteurs de
signalisation ayant vocation de facteurs de croissance ou de différenciation. Le
tissu conjonctif sous jacent transmet aussi aux épithéliums les terminaisons
nerveuses.
les cellules épithéliales sont souvent polarisées, les deux extrémités
opposées sont différentes morphologiquement et biochimiquement. On distingue
un pôle basal, tourné vers le tissu conjonctif proprement dit et un pôle apical du
côté opposé généralement en rapport avec l'extérieur ou avec la lumière d'une
cavité, d’un conduit de l'organisme (tube digestif, arbre respiratoire, voies
urogénitales)
Il existe deux groupes d’épithéliums :
- Les épithéliums de revêtement qui sont variés et ont, suivant leur topographie,
un rôle de protection, d'échange etc. Ils recouvrent la surface de l’organisme
(épiderme), et tapissent les cavités (estomac), les conduits naturels (intestin) et
les vaisseaux sanguins de l’organisme.
- Les épithéliums glandulaires, peuvent être soit regroupés en organes comme
les glandes salivaires, la thyroïde etc. Ils sont soit associés à un épithélium de
revêtement comme dans les cas des glandes digestives ou respiratoires, ou bien
reliés à des éléments unicellulaires dans un épithélium de revêtement (cellules
caliciformes).
Il y’a deux types d’épithéliums glandulaires :
Les épithéliums glandulaires exocrines qui excrètent leur produit dans le
milieu extracellulaire,
Les épithéliums glandulaires endocrines qui expulsent
leur produit
directement dans le sang ou la lymphe.
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2 - GENERALITES SUR LES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
Les cellules épithéliales sont organisées différemment à leurs extrémités
libres et à leur point d’attache. De telles différences sont liées à l’arrangement
des groupements de cellules en nappe. Ils sont plus faciles à observer sur un
épithélium simple. On distingue une surface basale d’ancrage, et une surface
libre apicale.
La surface basale est habituellement moins spécialisée. Elle présente des
invaginations basales. Elle constitue le pôle par lequel la cellule reçoit les
substances nutritives et se situe près des vaisseaux sanguins.
La surface apicale est hautement spécialisée. Elle est directement sujette
aux influences externes. La cellule possède à ce niveau des spécialisations telles
que le plateau strié, la bordure en brosse, les stéréocils, la cuticule et les cils.
Chaque cellule épithéliale possède donc une double polarité l’une
structurale et l’autre fonctionnelle. Dans le cas des épithéliums stratifiés la
polarité est moins évidente.
Les cellules épithéliales possèdent un ensemble de dispositifs d’adhésion
permettant la cohésion des cellules ; il s'agit du ciment intercellulaire, des
interdigitations, des dispositifs de jonctions tels que les desmosomes, les
jonctions Gap et les jonctionsTight.
Les cellules épithéliales sont séparées du tissu conjonctif proprement dit
qui les nourrit par une lame basale perméable. La lame basale n’est pas
spécifique aux épithéliums puisqu’on la retrouve autour des fibres musculaires
et des cellules de Schwann. Au microscope photonique la lame basale apparaît
mince et continue. Au microscope électronique elle est constituée de deux
couches, l’une interne claire ; la lamina rara et l’autre externe dense ; la lamina
densa. L’analyse biochimique révèle la présence de collagène de type IV, de
glycoprotéines, de protéoglycanes et de fibronectines.
La lame basale joue les rôles d’attache et de filtre sélectif.
Les cellules épithéliales présentent des différenciations intracellulaires
parmi lesquelles ; les tonofibrilles (filament de kératine) et les tonofilaments qui
s’attachent aux desmosomes.
3 - ORIGINE EMBRYOLOGIQUE DES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
Les épithéliums de revêtement dérivent de trois feuillets embryonnaires.
Parmi eux on peut citer :
- l’ectoblaste qui se différencie en épiderme et c.
- l’endoblaste qui donnera l’épithélium des appareils respiratoire, digestif et c…
- le mésoblaste donnera d’une part les endothéliums qui tapissent la paroi interne
des vaisseaux sanguins et des cavités cardiaques et d’autres parts les
mésothéliums au niveau du péricarde, des plèvres et du péritoine.
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4 - CLASSIFICATION DES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
On classe les épithéliums de revêtement en fonction de plusieurs critères.
Les principaux critères permettant de les classer sont d’ordre morphologique. Il
s’agit de la forme des cellules, du nombre de couches cellulaires, de la nature
des spécialisations apicales des cellules épithéliales.
4.1 - Forme des cellules épithéliales
Les cellules épithéliales sont de
formes variées, elles peuvent
être pavimenteuse (ce sont les cellules aplaties les plus superficielles. Elles sont
plus larges que hautes), cubiques (ce sont les cellules les plus superficielles,
aussi larges que hautes) et prismatiques ou cylindriques (ce sont les cellules les
plus superficielles, plus hautes que larges).
La forme du noyau rappelle un type particulier de cellule. Dans les
cellules pavimenteuses le noyau est un disque aplati ; dans les cellules cubiques,
le noyau est sphérique. Dans les cellules cylindriques le noyau est ovoïde ou
allongé.
Le cytoplasme possède les mêmes caractères généraux de toutes les
cellules, tous les organites habituels sont représentés : les tonofibrilles sont
souvent présentes et proéminentes.
4.2 - Nombre de couches cellulaires
L’épithélium de revêtement peut être simple, stratifie ou pseudostratifié.
4.2.1 - Les épithéliums de revêtements simples
Un épithélium est dit simple s’il est formé par une seule couche de
cellules reposant toutes sur la lame basale.
On en distingue trois types :
L’épithélium de revêtement pavimenteux simple a été d’abord appelé
«épithélium pavimenteux» à cause de sa nature mince. Il s’observe dans les
cavités séreuses : (mesothélium) et le système cardiovasculaire et lymphatique
(endothélium).
Les cellules qui le composent sont aplaties et jointives formant une
couche unique. Le corps cellulaire est toujours étendu en comparaison avec la
taille du noyau. Les cellules sont plus épaisses au centre où se localise le noyau.
Les bordures cellulaires sont toujours irrégulières.
L’aspect, vue de surface est habituellement hexagonal. L’ensemble de la
nappe forme une mosaïque. En fait les cellules sont circulaires mais la pression
exercée donne une forme hexagonale. La cellule qui entourée par six autres
cellules. Les cellules mesothéliales sont des polygones avec tous les diamètres
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approximativement égaux. Les cellules endothéliales sont des polygones
typiquement allongés.
L’épithélium de revêtement cubique simple. Dans ce cas les cellules sont
des prismes courts avec un toit, une base et habituellement six côtés. Une coupe
verticale donne une structure à quatre côtés, bien que le contour soit rarement un
carré parfait on parle d’épithélium cubique. Il s’observe dans le tube contourné
distal du rein.
L’épithélium de revêtement prismatique (cylindrique) simple est observé
dans la muqueuse utérine, épithélium intestinal, tube contourné proximal du
rein.
4.2.2 - Les épithéliums de revêtement stratifiés
Ils sont formés de deux ou plusieurs assises cellulaires. La couche la plus
interne reposant sur la lame basale est dite assise basale germinative.
Ce type contient des cellules qui se superposent réellement. Le nombre de
couches peut varier de quelques couches à des douzaines de couches ou plus.
Ce type est habituellement attaché sur des papilles vasculaires du tissu
conjonctif proprement dit. Les cellules les plus profondes sont arrangées en une
assise basale germinative.
Les cellules superficielles peuvent être pavimenteuses, cubiques ou
prismatiques.
On distingue trois types d’épithéliums stratifiés :
Épithélium de revêtement pavimenteux stratifié (épiderme). Il présente
des cellules intermédiaires plus larges à contour polygonal.
L’épithélium de revêtement cubique stratifié (canal excréteur des glandes
sudoripares.) On y observe des cellules superficielles de forme plus cuboïdale.
L’épithélium de revêtement prismatique stratifié (nasopharynx), Sur
coupes, les cellules en surface sont cylindriques. Les cellules profondes sont
polyédriques et irrégulières.
4.2.3 - Les épithéliums de revêtements pseudostratifiés
Dans ce cas toutes les cellules sont en contact avec la lame basale mais
certaines n’atteignent pas le pôle apical. Les cellules varient de longueur.
Notons que les noyaux des cellules, sont situés à différents niveaux. Ce type a
d’abord été confondu avec l’épithélium cylindrique stratifié, mais il s’agit d’une
fausse impression de stratification.
Ce sont des épithéliums de revêtement localisés au niveau des épithéliums
de revêtement respiratoires et de la paroi du canal épididymaire.
Dans ces épithéliums spécialisés, on observe généralement des cellules
basales et des cellules prismatiques.
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Un cas particulier d’épithélium de revêtement pseudostratifié est
l’épithélium transitionnel ou polymorphe. C’est le cas de l’épithélium de
revêtement de la vessie dont la structure varie avec son état de remplissage.
C’est un épithélium plastique, dont l’apparence varie avec l’étirement. En état
de relâchement de l’épithélium de revêtement les cellules basales sont petites et
de forme polyédrique. Dans la partie moyennes les cellules sont plus larges
souvent en forme de raquette ou piriformes. En surface les cellules sont enflées
et cuboïdes, avec un pôle apical protubérant. Si l’épithélium est étiré, il devient
plus mince. Les cellules s’aplatissent et paraissent s’entasser les unes sur les
autres. Le nombre de couches peut se réduire à deux ou trois. La nappe cellulaire
ressemble à un épithélium stratifié.
REMARQUE : en pathologie, la transformation d’un épithélium est irréversible.
C’est le cas d’un épithélium des bronches qui se transforme en épithélium
stratifié squameux.
4.3 - Nature des spécialisations apicales
4.3.1 - Les microvillosités
Ce sont des évaginations cytoplasmiques plus ou moins nombreuses, de
longueur et de dispositions irrégulières que l'on observe au pôle apical des
cellules des épithéliums de revêtement. Au microscope photonique elles
apparaissent sous la forme d’un plateau strié, d’une bordure en brosse.
Le plateau strié est représenté par des microvillosités rectilignes de même
calibre (0,1 µm), de même longueur (1 à 2 µm) et disposées parallèlement de
façon très ordonnée. Ce dispositif augmente la surface d’échange membranaire
du pôle apical des cellules épithéliales de l’épithélium intestinal.
La bordure en brosse est formée de microvillosités moins régulièrement
disposées que dans le plateau strié. La fonction d'absorption est analogue à celle
du plateau strié. Les cellules à bordure en brosse les plus typiques sont celles du
tube contourné proximal du rein.
4.3.2 - Les stéréocils
Ce sont des longues expansions cytoplasmiques immobiles, recouvertes
par la membrane plasmique. Elles ressemblent à des microvillosités mais
s’agglutinent en touffes.
On les retrouve essentiellement au niveau de l’épithélium de revêtement
de l’épididyme.
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4.3.3 - Les cils
C’est le cas des cils vibratiles. Ces derniers sont des évaginations
cytoplasmiques mobiles, douées de mouvement pendulaires ou ondulaires.
Au microscope électronique, la tige entourée d’une membrane plasmique,
comporte des microtubules.
Les cils permettent à certains épithéliums de mettre en mouvement les
éléments du contenu du conduit qu'ils bordent. On les observe au niveau des
épithéliums de revêtement respiratoires.
4.3.4 - La cuticule
Au microscope optique, c’est une condensation superficielle du
cytoplasme constituant une couche continue plus ou moins résistance qui
recouvre l’épithélium de revêtement de la vessie. Son rôle est de s’opposer a la
résorption de l’urine
REMARQUE : tous les épithéliums de revêtement doivent être décrits dans
l’ordre des critères cités précédemment.
5 - PROPRIETES DES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
5.1 - NUTRITION
Les épithéliums de revêtement sont généralement avasculaires, ils sont
séparés des vaisseaux sanguins, du tissu conjonctif proprement dit, par la
lame basale. Leur nutrition est assurée par les capillaires sanguins du tissu
conjonctif proprement dit sur lequel ils reposent ; les échanges se font par
diffusion à travers la lame basale.
La nutrition des épithéliums stratifiés, tels que l’épiderme, l’œsophage, le
vagin, est difficile par diffusion. Dans ce cas le tissu conjonctif proprement dit
s’invagine profondément dans l’épithélium de revêtement, sous la forme de
papilles vasculaires conjonctives. Ces derniers pénètrent sans provoquer la
rupture de la lame basale. Les papilles vasculaires conjonctives facilitent la
nutrition de ces épithéliums de revêtement.
Il existe des exceptions ou les vaisseaux sanguins se mettent en contact
direct avec les cellules épithéliales. C’est le cas de la strie vasculaire (oreille
interne) et de la rétine.
5.2 - INNERVATION
Les terminaisons nerveuses peuvent être très abondantes. Elles sont
toujours amyéliniques dans leur segment intra-épithélial, mais les fibres
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peuvent être myélinisées dans le reste de leur trajet. Elles sont soit réceptrices,
conférant aux épithéliums de revêtement une fonction sensorielle, soit
effectrices lorsqu'il y a une activité de sécrétion (épithéliums glandulaires).
5.3 - RENOUVELLEMENT
Les cellules superficielles d’un épithélium de revêtement vieillissent, elles
se desquament par couches successives superficielles, de plus elles peuvent être
sujettes à des traumatismes divers. Leur régénération ou cicatrisation fait
intervenir la mitose.
Les épithéliums de revêtement doivent continuellement maintenir leur
intégrité par renouvellement de leurs cellules différenciées. La multiplication
concerne généralement des cellules souches indifférenciées, à durée de vie longue
(leur division produit de nouvelles cellules souches et des cellules qui se
différencient.)
La répartition des cellules souches est variable. Dans les épithéliums de
revêtement simples, les cellules souches sont isolées et intercalées entre les pôles
basaux des cellules différenciées, le long de la membrane basale. Elles sont
réparties de manière homogène dans l’épithélium de revêtement. Dans les
épithéliums de revêtement pseudostratifiés, les cellules souches sont les cellules
basales de l’épithélium de revêtement. Dans les épithéliums de revêtement
stratifiés, elles forment une assise basale germinative. Ces cellules, sont
engagées dans un cycle cellulaire à un moment donné. Leur division donne
de nouvelles cellules basales et des cellules parabasales qui s’engagent de façon
irréversible dans la voie de la différenciation.
6 - FONCTIONS DES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
Les fonctions sont variées et sont liées à la situation de l'épithélium de
revêtement.
6.1 - FONCTIONS DE PROTECTION
A - protection mécanique
C’est la fonction principale des épithéliums malpighiens (épiderme, œsophage.)
B - protection chimique
C’est le cas de l’épithélium de revêtement gastrique qui assure une
protection contre les agressions acides et enzymatiques.
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C - protection contre les radiations lumineuses nocives
L'épiderme arrête les radiations ionisantes à faible pénétration. Il
renferme des mélanocytes dont le pigment (la mélanine) arrête les rayons
ultraviolets et protège l'organisme contre leurs effets mutagènes.
6.2 - FONCTIONS D'ÉCHANGE ET DE TRANSPORT
- c’est l’absorption active pour l’épithélium de revêtement intestinal, grâce au
plateau strié.
- c’est aussi l’absorption, l’excrétion et les échanges ioniques pour l'épithélium
de revêtement du tube rénal grâce à la bordure en brosse.
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CRITERES DE CLASSIFICATION DES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
1 - FORME DES CELLULES EPITHELLIALES
Pavimenteux
Cubique
Prismatique
2 - NOMBRE DE COUCHES CELLULAIRES
E R pavimenteux E R cubique
simple
simple
E R prismatique
simple
E R prismatique
pseudostratifié
E R pavimenteux
stratifié
E R cubique
E R prismatique
stratifié
stratifié
3 - SPECIALISATION DE LA MEMBRANE PLASMIQUE APICALE
Plateau Bordure en
strié
brosse
Steréocils Cuticule
Cils
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VARIETES DES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
cellule pavimenteuse
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
1- Epithélium de revêtement pavimenteux simple.
Ex : Endothélium, mésothélium.
lumière
cellule cubique
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
2 - Épithélium de revêtement cubique simple.
Ex : Tube contourné distal du rein.
cellule prismatique
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
3 - Epithélium de revêtement prismatique simple.
Ex : Muqueuse utérine.
plateau strié
mucus
cellule prismatique
cellule caliciforme à mucus ouvert
grains de mucine
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
4 - Épithélium de revêtement prismatique simple à plateau strié à cellule caliciforme à mucus
ouvert.
Ex : Epithélium de revêtement intestinal.
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mucus
cellule prismatique
grains de mucine
cellule caliciforme à mucus fermé
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
5 - Épithélium de revêtement prismatique simple à cellule caliciforme à mucus fermé.
Ex : Epithélium de revêtement gastrique.
bordure en brosse
cellule prismatique
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
6 - Épithélium de revêtement prismatique simple à bordure en brosse.
Ex : Tube contourné proximal du rein.
lame basale
lumière
cellule cubique
tissu conjonctif proprement dit
7 - Épithélium de revêtement cubique stratifié.
Ex : Canal excréteur des glandes sudoripares.
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couche desquamante
couche cornée
couche hyaline
couche granuleuse
couche épineuse
assise basale germinative
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
8 - Épithélium de revêtement pavimenteux stratifié kératinisé squameux.
Ex : Epiderme.
couche superficielle
couche intermédiaire
couche parabasale
assise basale germinative
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
9 - Épithélium de revêtement pavimenteux stratifié non kératinisé.
Ex : Épithélium de revêtement vaginal
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
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cellule prismatique
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
10 - Épithélium de revêtement prismatique stratifié.
Ex : Nasopharynx.
cils
mucus
cellule prismatique
cellule caliciforme à mucus ouvert
cellule basale
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
11 - Épithélium de revêtement prismatique pseudostratifié cilié à cellule caliciforme à mucus
ouvert.
Ex : Epithélium de revêtement respiratoire.
stéréocils
cellule prismatique
cellule basale
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
12 - Épithélium de revêtement prismatique pseudostratifié stéréocilié.
Ex : Paroi du canal épididymaire.
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS DE REVETEMENT
Dr CHEBAB
cuticule
cellule superficielle
cellule piriforme
cellule basale
lame basale
tissu conjonctif proprement dit
13 - Épithélium de revêtement prismatique pseudostratifié à cuticule.
Ex : Epithélium de revêtement de la vessie.
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EPITHELIUMS
GLANDULAIRES
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Ce sont des formations associés au (x) :
- tissu conjonctif
- vaisseaux sanguins.
- nerfs.
Les cellules des épithéliums glandulaires :
- secrètent une ou plusieurs substances spécifiques.
- excrètent ensuite ces substances pour l’usage des tissus
de l’organisme.
GLANDES EXOCRINES
2
Dans le milieu extérieur :
les glandes exocrines
Glande sudoripare
Dans le sang ou la lymphe :
les glandes endocrines.
elles sont dépourvues de canal excréteur.
Thyroïde
GLANDES EXOCRINES
3
Les glandes peuvent être à la fois exocrines et endocrines.
les glandes amphicrines :
Pancréas
GLANDES EXOCRINES
4
Remarque :
Glande paracrine :
Cellule qui excrète le produit à l’intention des cellules
cibles voisines.
Glande autocrine :
Cellule qui excrète le produit qui agit directement sur elle
même.
GLANDES EXOCRINES
5
Glande neurocrine :
Chaque cellule présente un prolongement qui entre en
contact avec une cellule cible.
L’excrétion du produit (neurohormones) s’effectue au
niveau de l’extrémité du prolongement.
C'est un dialogue qui s'établit entre le système nerveux et
le système endocrinien.
GLANDES EXOCRINES
6
HISTOGENESE DES GLANDES
épithélium embryonnaire
mésenchyme
Epithélium de revêtement
bourgeon épithélial plein
Bourgeonnement de l’E R
T C
E R
canal excréteur
cellule glandulaire
capillaire sanguin
Migration de
l’ébauche
glandulaire
dans le
mésenchyme
T C
glandes exocrines
glande endocrine
7
LES GLANDES
EXOCRINES.
GLANDES EXOCRINES
8
Les glandes exocrines sont en relation avec :
- la surface de l’organisme (épiderme) grâce à un canal
excréteur.
-Les glandes exocrines sont en relation avec la lumière
d’un organe creux (intestin)
GLANDES EXOCRINES
9
Le canal excréteur
permet le passage de la sécrétion glandulaire,
la sécrétion glandulaire est élaborée au niveau de l’unité
sécrétrice..
canal excréteur
sécrétion glandulaire
unité sécrétrice.
GLANDES EXOCRINES
10
CLASSIFICATION DES GLANDES EXOCRINES
Selon leur morphologie on classe les glandes exocrines
suivant :
1 - le nombre des éléments cellulaires,
2 - la topographie des éléments cellulaires,
3 - la forme des unités sécrétrices.
GLANDES EXOCRINES
11
REMARQUE :
cellules caliciformes
mucus
cellule caliciforme à
mucus ouvert
cellule caliciforme à
mucus fermé
Elles élaborent du mucus.
Le mucus intervient dans la lubrification et la protection
des E R .
GLANDES EXOCRINES
12
cellule caliciforme à mucus ouvert
Structure :
elles ont une m° plasmique apicale ouverte.
Rôle :
lubrification des épithéliums de revêtement.
GLANDES EXOCRINES
13
cellule caliciforme à mucus fermé
Structure :
membrane plasmique apicale fermée.
Rôle :
protection des cellules contre les enzymes et acides au
cours de la digestion ,
lubrification de l’épithéliums de revêtement.
GLANDES EXOCRINES
14
1 - nombre des éléments cellulaires.
Glandes exocrines unicellulaires
Glandes exocrines pluricellulaires
GLANDES EXOCRINES
15
Glandes exocrines unicellulaires
mucus
cellule caliciforme
à mucus ouvert
Ex : épithélium des voies respiratoire (trachée)
GLANDES EXOCRINES
16
mucus
cellule caliciforme
à mucus ouvert
Ex : épithélium intestinal
GLANDES EXOCRINES
17
2 - topographie des éléments cellulaires.
Glandes exocrines pluricellulaires
Glandes exocrines de
surface
Glandes
exocrines
enfouies en
profondeur dans
le tissu conjonctif
GLANDES EXOCRINES
18
Glandes exocrines de surface
mucus
cellule caliciforme à mucus fermé
Ex : épithélium de revêtement gastrique
GLANDES EXOCRINES
19
Glandes exocrines enfouies en profondeur dans le tissu
conjonctif
Elles sont localisées au niveau du tissu conjonctif.
Elles constituent la majeure partie des glandes exocrines
Elles sont constituées :
- de canaux excréteurs
- d’unités sécrétrices.
canal excréteur
unité sécrétrice.
GLANDES EXOCRINES
21
3 - la forme des unités sécrétrices et des canaux.
cellule caliciforme à mucus fermé
Forme des unités sécrétrices.
la portion sécrétrice est un :
Tube
Acinus
Alvéole
G Ex tubuleuse
G Ex acineuse
G Ex alvéolaire
GLANDES EXOCRINES
22
Forme du canal excréteur
Le canal excréteur est :
absent
unique
ramifié
G Ex sans C Ex
G Ex simple
G Ex composée
GLANDES EXOCRINES
23
Certaines glandes peuvent présenter des lobules.
G E
Composée
unilobulaire
G E
Composée
Plurilobulaire
conglomérée
G E
Composée
Plurilobulaire
conglobée
GLANDES EXOCRINES
24
VARIETES DE GLANDES EXOCRINES
G Ex tubuleuse
Rectiligne sans C Ex
G Ex tubuleuse simple
contournée
Ex : glande de
lieberkuhn de l’intestin
Ex : glande pylorique de
l’estomac
GLANDES EXOCRINES
25
G Ex
tubuleuse
simple ramifiée
Ex : glande de
Brunner du
duodénum
G Ex
tubuleuse
simple pelotonnée
Ex : glandes
sudoripares
GLANDES EXOCRINES
26
G Ex acineuse
simple
Ex : glandes
cutanées des
batraciens
G Ex acineuse
composée plurilobulaire
conglomérée
Ex : glandes parotides
GLANDES EXOCRINES
27
G Ex acineuse
Composée plurilobulaire
conglobée (agminèe)
Ex : glandes mammaires
GLANDES EXOCRINES
28
G E alvéolaire simple
G Ex alvéolaire composée
Ex : glandes sébacées
Ex : glande de meibomius
GLANDES EXOCRINES
29
G Ex tubulo-acineuse
composée unilobulaire
Ex : glande salivaire
linguale
G E tubulo-alvéolaire
composée
Ex : prostate
GLANDES EXOCRINES
30
NATURE DU PRODUIT DE SÉCRÉTION
Les produits élaborés par les cellules glandulaires exocrines
sont variés :
Produit muqueux (grains de mucine)
Produit séreux (grains de zymogène = enzymes)
Salive,
Sueur,
Larmes,
Lait et c…
GLANDES EXOCRINES
31
Produit muqueux
mucus
cytoplasme
apical
clair
noyau
basal
aplati
Cellule muqueuse
Unité sécrétrice
muqueuse
Lumière visible
GLANDES EXOCRINES
32
Produit séreux
grains de
zymogène
Cellule séreuse
cytoplasme
apical
sombre
noyau
arrondi
parabasal
Unité sécrétrice
séreuse
Lumière virtuelle
GLANDES EXOCRINES
33
Produit séro-muqueux
Canal excréteur
unité muqueuse
unité séreuse
croissant de gianuzzi
glande mixte séro-muqueuse
GLANDES EXOCRINES
34
MODE D’EXCRÉTION
Excrétion mérocrine
Elimination du produit par diffusion et par exocytose.
GLANDES EXOCRINES
35
Excrétion apocrine
Elimination du produit avec une partie du cytoplasme apical
qui se détache.
La cellule
restaure sa continuité.
renouvelle ensuite ses organites perdus et
GLANDES EXOCRINES
36
Excrétion holocrine
Elimination du produit en même temps que toute
cellule.
la
GLANDES EXOCRINES
37
FIN
GLANDES EXOCRINES
38
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UNIVERSITE D’ALGER 1 - FACULTE DE MEDECINE - DEPARTEMENT DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF
PREMIERE ANNEE MEDECINE DE L’ANNEE UNIVERSITAIRE 2020 - 2021
MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
Dr CHEBAB
LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES.
1 - DEFINITIONS.
Les épithéliums glandulaires sont des formations anatomiques et
histologiques complexes, associés au tissu conjonctif, aux vaisseaux sanguins et
aux nerfs. Ils correspondent à des tissus dont les cellules élaborent des produits
spéciaux
de l’organisme
spécifiques qu’elles excrètent pour
l’usage d’autres
tissus
Les glandes qui excrètent leur produit de sécrétion vers l’extérieur sont
des glandes exocrines. Dans ce cas la sécrétion glandulaire est généralement
déversée dans une lumière puis véhiculée le long d’un canal excréteur. En bout
de compte la sécrétion exocrine se dirige vers l’extérieur de l’organisme.
C’est le cas de la glande sudoripare qui excrète son produit le long d’un canal
excréteur qui s’abouche à la surface de l’épiderme. Le produit de sécrétion peut
être libéré directement dans le sang ou la lymphe; on parle alors de glandes
endocrines. Dans ce cas la sécrétion (hormones, facteurs de croissance, peptides
régulateurs, etc., regroupés sous le terme général de facteurs de signalisation) est
déversée directement dans le sang qui sert de vecteur aux facteurs de
signalisation. Ces derniers atteignent ainsi les cellules cibles, souvent fort
éloignées de la zone de sécrétion. Parfois la sécrétion peut ne pas être
directement transférée dans le sang circulant mais transitoirement stockée, pour
maturation, dans une vésicule ; c'est le cas de la glande thyroïde.
Par opposition certaines cellules épithéliales glandulaires restent isolées et
dispersées au sein même d'un épithélium de surface tout en acquérant par
différenciation in situ une potentialité sécrétoire. On parle alors de cellules
isolées, ayant la fonction de glande exocrines ou endocrines, intraépithélliale.
En exemple on peut citer le cas des cellules caliciformes de l'épithélium
de revêtement intestinal et des cellules C de la thyroïde.
La glande peut être à la fois exocrine et endocrine, il s’agit de la glande
amphicrine.
A côté de ces glandes
le système APUD (ou Uptake
il existe
Decarboxylation Amine Precursor) qui est un système endocrinien diffus
de l'organisme dont les cellules sont capables de capter et de stocker
les amines et
le but de sécréter des hormones
polypeptidiques. Les sécrétions de ces cellules agissent loco-régionalement.
Ces sécrétions sont-elles mêmes sous l'influence d'autres substances, avec
des rétros contrôles.
leurs précurseurs dans
Remarque : les sécrétions peuvent revêtir d’autres modalités. C’est le cas
des glandes paracrine, autocrine, neurocrine. Donnons cependant d’ores et déjà
une définition précise de ces différents modes sécrétoires.
1
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- la glande paracrine déverse les facteurs de signalisation dans le milieu
extracellulaire immédiat pour atteindre des cellules cibles du proche voisinage.
- La glande autocrine est une cellule qui élabore des médiateurs chimiques
agissant directement sur elle même grâce à des récepteurs spécifiques.
- La glande neurocrine qualifie la production par une cellule de médiateurs
chimiques selon un mode proche de la paracrinie. Néanmoins ces cellules
acquièrent un prolongement qui entre en contact avec une cellule cible ou avec
un capillaire sanguin. La sécrétion du facteur de signalisation s’effectue
à l’extrémité du prolongement. Il s’agit d’une sécrétion dirigée, très proche
de celle observée dans une synapse nerveuse chimique.
Il faut signaler enfin que la régulation des secrétions glandulaires
nécessite plusieurs facteurs, parmi eux ; les facteurs hormonaux, les facteurs
nerveux, les facteurs cholinergiques et les facteurs locaux tels que le flux
sanguin, et la perméabilité au calcium. On admet également que certaines
cellules sont sensibles à des facteurs psychologiques et mécaniques.
2 - ORIGINE EMBRYONNAIRE DES GLANDES.
Les épithéliums glandulaires se forment par invagination d'un épithélium
embryonnaire au cours du développement embryonnaire. On observe ainsi
la séquence prolifération, bourgeonnement puis invagination suivie ou non d'une
rupture de la continuité avec l'épithélium de revêtement. Ce dernier donnera une
glande exocrine s’il reste relié à l’épithélium d’origine. S’il perd tout contact
avec cet épithélium de revêtement, il formera une glande endocrine.
Ainsi, par exemple, les glandes sudoripares, se forment à partir
de l'ectoblaste de surface ; les glandes digestives se différencient à partir
de l’endoblaste; les corticosurrénales naissent à partir du mésoblaste.
3 - LES GLANDES EXOCRINES.
Les glandes exocrines sont en relation avec la surface de l’organisme
(épiderme) ou la lumière d’un organe creux (intestin) par l’intermédiaire d’un
canal excréteur (sauf exceptions). C’est par l’intermédiaire de ce canal excréteur
que sera drainé le produit de la sécrétion glandulaire. Cependant il existe
des glandes exocrines situées dans l’épaisseur d’un épithélium de revêtement ;
c’est le cas des glandes exocrines unicellulaires et des glandes exocrines
de surface.
3.1 - CLASSIFICATION DES GLANDES EXOCRINES.
On classe les glandes exocrines selon le nombre, la topographie et
la forme des unîtes sécrétrices.
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a - selon le nombre des éléments cellulaires.
Exceptionnellement les glandes exocrines peuvent être unicellulaires.
C’est le cas des cellules caliciformes a mucus ouvert. Cependant dans
la majorité des cas les glandes exocrines sont multicellulaires.
Les cellules caliciformes à mucus ouvert présentent une fonction
glandulaire exocrine. Elles se caractérisent morphologiquement par la présence
de vésicules de sécrétion accumulées à leur pôle apical. Ces cellules sécrétoires
élaborent de grandes quantités de mucus. Ces cellules sont isolées parmi
les cellules épithéliales des épithéliums respiratoires et intestinaux.
. Leur noyau, est aplati et les organites cellulaires sont refoulés à la base,
Leur membrane plasmique apicale est ouverte par endroits, ce qui permet au
mucus d’êtres évacués continuellement afin de lubrifier le milieu extra
cellulaire.
b - selon la topographie des éléments cellulaires.
Il s’agit de formations enfouies dans le tissu conjonctif, à l’exception
des glandes exocrines de surface. Ces dernières sont constituées de cellules
caliciformes à mucus fermées toujours groupées. Elles sont spécialisées dans
la sécrétion du mucus. Elles sont typiques de l’épithélium gastrique ou
elles assurent un rôle de lubrification et de protection contre les enzymes et les
acides.
c - selon la forme des unîtes sécrétoires glandulaires.
Toutes les autres glandes sont enfouies dans le tissu conjonctif.
Elles constituent la majeure partie des glandes exocrines. Elles sont constituées
d’un ou plusieurs canaux et de portions sécrétrices. Chaque canal est
une formation épithéliale, généralement, dépourvue de cellules sécrétrices,
qui s’ouvre directement à la surface de l’épithélium de revêtement. Il constitue
un lieu de passage du produit secrété. Si le canal est unique la glande est dite
simple, s’il est ramifié, la glande est dite composée. Rarement le canal excréteur
peut être absent.
Les unités sécrétrices glandulaires exocrines peuvent s’agencer
de diverses façons : en tube (glande tubuleuse), en grains de raisin ou acinus
(glande acineuse), en sacs ou alvéoles (glande alvéolaire), mais il peut exister
des types intermédiaires d’agencement comme les glandes tubulo-acineuse ou
tubulo-alvéolaire ou les tubules peuvent coexister avec les acini ou les alvéoles.
La glande tubuleuse à la forme d’un doigt de gant. Chaque tubule
est droit, légèrement sinueux ou ramifié.
L’unité sécrétoire de la glande acineuse, est formée de plusieurs cellules
en forme de grain de raisins attachés aux canaux excréteurs, ce sont des acini
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(un acinus). Chaque acinus présente des cellules de forme pyramidale dont
les pôles apicaux encerclent une lumière étroite.
Dans le cas ou les cellules glandulaires forment une sphère à contours
irréguliers et à lumière beaucoup plus importante que la précédente, il s’agit
de glande alvéolaire.
d - selon le nombre de lobules glandulaires.
glandes
Certaines
exocrines
cas glandes
être
unilobulaire, présentant un seul lobe qui converge sur un canal terminal ; c’est
le
être plurilobulaire
conglomérée avec plusieurs lobes convergeant sur un canal terminal (glandes
parotides) ou plurilobulaire conglobée avec un canal qui débouche de chaque
lobule et qui s’abouche directement à l’extérieur (glandes mammaires).
linguales. Elle peut
composées
salivaires
peuvent
3.2 - NATURE DU PRODUIT SECRÉTÉ.
Ce critère s’intéresse essentiellement à la nature du produit secrété.
Dans ce cas les produits élaborés par les cellules glandulaires exocrines sont très
variés : salive (glandes salivaires), sueur (glandes sudoripares), sébum (glandes
sébacées), lait (glandes mammaires) etc.
Cependant les produits les plus fréquemment retrouvés dans l’organisme
sont de type séreux et muqueux. Le produit muqueux correspond à une sécrétion
de glycoprotéines appelée grains de mucine. Les cellules muqueuses se
caractérisées par un noyau basal aplati et un cytoplasme apical clair. C’est
l’exemple des glandes pyloriques de l’estomac. Quant au produit séreux, il
correspond à des secrétions enzymatiques appelées grains de zymogène. Ces
derniers sont élaborés par les cellules séreuses, de plus petite taille que les
précédentes. Le cytoplasme apical des cellules séreuses est sombre. Quant au
noyau, il est arrondi et parabasal. C’est l’exemple des glandes parotides.
Dans certains cas le produit peut être séro-muqueux. Ce dernier est
élaboré à partir d’une glande mixte séro-muqueuse caractérisée par une portion
sécrétrice muqueuse centrale sur laquelle est greffée en périphérie une portion
sécrétrice séreuse appelée croissant de gianuzzi. Ex : glande salivaire linguale.
Notons que la lumière de la portion sécrétrice muqueuse est large,
au contraire de la portion sécrétrice séreuse dont la lumière est virtuelle.
3.3 - MODE D’EXCRÉTION DU PRODUIT SECRÉTÉ.
Les cellules glandulaires utilisent plusieurs mécanismes pour décharger
leur produit de secrétions. La majorité des glandes exocrines utilisent le mode
d’excrétion mérocrine. Dans ce cas le produit de sécrétion est éliminé
par diffusion et par exocytose. C’est l’exemple des parotides. Cependant
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certaines glandes exocrines expulsent leur produit de sécrétion en même temps
qu’une partie du cytoplasme apical qui se détache (décapitation cellulaire).
C’est l’excrétion apocrine. La cellule renouvelle par la suite ses organites
perdus et restaure sa continuité durant la phase de repos. Ce cas est observé
au niveau des glandes mammaires. Un troisième cas est le mode d’excrétion
holocrine ; ici la cellule ne parcourt qu’un seul cycle sécrétoire. Elle se charge
d’une quantité considérable de produit de secrétions et meurt. Le produit
glandulaire sera constitué par l’ensemble de la cellule qui est entièrement
excrétée par la glande. C’est le cas des glandes sébacées.
REMARQUE : toutes les glandes exocrines doivent être décrites selon l’ordre
des trois critères cités précédemment.
3.4 - VARIETES DES GLANDES EXOCRINES.
Parmi les glandes exocrines enfouies dans le tissu conjonctif on peut citer
(glande
tubuleuse rectiligne sans canal excréteur
la glande exocrine
de lieberkuhn de l’intestin), la glande exocrine tubuleuse simple contournée
(glandes pyloriques de l’estomac), la glande exocrine tubuleuse simple ramifiée
(glandes de Brunner du duodénum), la glande exocrine tubuleuse simple
pelotonnée (gland sudoripares), la glande exocrine acineuse simple (glandes
cutanées des batraciens), la glande exocrine acineuse composée (parotides et
glandes mammaires), glande exocrine
tubulo-acineuse composée (glande
salivaire linguale), la glande exocrine alvéolaire simple (glandes sébacées),
la glande exocrine alvéolaire composée (glandes de meibomius), et la glande
exocrine tubulo-alvéolaire composée (prostate).
4 - LES GLANDES ENDOCRINES.
Ce sont des glandes généralement anatomiques. Elles libèrent leur produit
de sécrétion appelé hormone directement dans le sang ou la lymphe. Les cellules
glandulaires sont toujours au contact d’un capillaire sanguin. Les hormones sont
élaborées
le fonctionnement des organes situées à distance du lieu de synthèse.
quantité. Elles
régulent
faible
très
en
spécifiquement
4.1 - CLASSIFICATION DES GLANDES ENDOCRINES.
Sur le plan morphologique les glandes endocrines sont agencées de
différentes manières. Elles peuvent être unicellulaires ; Ce sont des glandes
formées de cellules isolées ou regroupées (cellules C de la thyroïde).
Les glandes endocrines peuvent être aussi pluricellulaires. L’organisation
cellulaire permet de distinguer trois variétés glandulaires.
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Les glandes endocrines de type diffuses formées de cellules glandulaires
isolées ou groupées en amas cellulaires. C’est le cas de la glande interstitielle du
testicule ou sont localisées les cellules de leidig.
Les glandes endocrines de type vésiculaire ; c’est le cas de la thyroïde.
C’est une glande située en haut et en avant de la trachée. Les cellules
glandulaires se disposent en une seule couche pour constituer de petites sphères
ou vésicules. Cette disposition permet le stockage extra cellulaire de l’hormone
inactive. En périphérie des vésicules, les cellules glandulaires sont séparées par
une lame basale d’un tissu conjonctif richement vascularisé. Chaque cellule
capte des précurseurs et de l’iode à partir des capillaires sanguins voisins.
La synthèse de l’hormone inactive a lieu au niveau du R.E.G et de l’appareil
de golgi. Cette hormone est ensuite excrétée par exocytose vers la lumière
du follicule ou elle est iodée et stockée, pour constituer le colloïde. Sous l’effet
de la T.S.H (hormone de stimulation de la thyroglobuline) la thyroglobuline
iodée inactive repasse dans la cellule par endocytose. Elle est ensuite scindée en
quatre parties, T1, T2, T3 et T4, sous l’action des hydrolases acides contenues dans
les lysosomes. La T3 (triodothyronine) et la T4 (thyroxine) sont les hormones
thyroïdiennes actives agissant entre autre sur la croissance. Quant à la T1 et
la T2 elles restent dans la cellule ou elles sont recyclées pour la synthèse
de nouvelles molécules.
Les glandes endocrines tabulaires (ou cordonal) sont formées de travées
cellulaires ; soit orientées (ou fasciculées), en cordons plus ou moins rectilignes
(exemple : corticosurrénale) ; soit non orientées (ou réticulées) sous la forme
de cordons cellulaires multidirectionnels (exemple : médullo-surrénales et
parathyroïdes) ou bien mixtes comme dans le cas de la glande pituitaire.
REMARQUE : Le mode d’excrétion des glandes endocrines se fait soit par
libération des hormones protéiques, lorsque le produit secrété est une protéine
ou glycoprotéine, l’extrusion se fait souvent par exocytose ou bien par libération
des hormones stéroïdes et produits lipidiques (tableau 1).
4.2 - VARIETES DE GLANDES ENDOCRINES.
Le système endocrinien se compose d’organes sécréteurs proprement dit
parmi lesquels :
L'hypothalamus : région située à
la base du cerveau au-dessus
de l'hypophyse, à laquelle il est rattaché par la tige pituitaire. L'hypothalamus
sert de pont entre le système nerveux et le système endocrinien. Il est chargé
de réguler l'activité de l'hypophyse par les GnRH (Gonadotrophin releasing
hormone) et les GnIH (Gonadotrophin inhibitor hormone) qui sont libérée dans
le sang. L'hypothalamus reçoit des messages en provenance des différentes
régions de l’organisme.
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L’hypophyse : elle est située dans l'étage moyen de la base du crâne, elle
est placée dans une logette osseuse, la selle turcique. Elle comprend 3 parties ;
l’antéhypophyse, la posthypophyse et l’hypophyse intermédiaire. Elle sécrète
des hormones stimulant la glande thyroïde (TSH), la surrénale (ACTH), l’ovaire
ou testicules (LH et FSH). Ces sécrétions sont contrôlées par l'hypothalamus.
L’épiphyse : attachée au toit du 3e ventricule cérébral. Elle élabore
la mélatonine qui assure un rôle important la nuit dans la régulation du sommeil
et exerce sur l'appareil reproducteur une action inverse de celle de l'hypophyse.
Les parathyroïdes : ce sont quatre glandes de la taille d'une lentille,
disposées à la face postérieure de la thyroïde, qui élaborent les parathormones.
La thyroïde : C’est une glande située à la base du cou, en avant de
la trachée. Elle comprend 2 lobes reliés par un isthme. La thyroïde est stimulée
par la (TSH) pour produire de la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3).
Le pancréas endocrine : constitué par les îlots (cellules) de Langhérans,
situés entre les acini du pancréas exocrine. Les hormones élaborées sont
l’insuline, le glucagon et la somatostatine.
Les glandes surrénales : situées sur chaque rein. Elles sont formées de 2
parties bien distinctes : la corticosurrénale (élaborant le cortisol et l’aldostérone)
et la médullosurrénale (élaborant l’adrénaline et la noradrénaline).
Les ovaires : ce sont des glandes sexuelles féminines qui élaborent
les œstrogènes et la progestérone de la puberté à la ménopause grâce aux
cellules de la thèque interne et du corps jaune.
La glande interstitielle des testicules : ce sont des glandes sexuelles
masculines élaborant la testostérone grâce aux cellules de leidig.
5 - GLANDES AMPHICRINES.
Certaine glandes possèdent à la fois des structures endocrines et
exocrines. Ce sont des glandes amphicrine. Elles peuvent être :
- Amphicrine homotypique. C’est le cas du foie ou la même population
cellulaire ; les hépatocytes élaborent à la fois les secrétions endocrine (facteurs
de coagulation) et exocrine (la bile).
-Amphicrine hétérotopique. C’est le cas du pancréas. Ce dernier est constitué
du pancréas exocrine responsable de la sécrétion exocrine et du pancréas
endocrine responsable de la secrétions endocrine.
6 - CYCLE SECRETOIRE D’UNE CELLULE GLANDULAIRE.
Lors du travail glandulaire, la cellule subit des transformations cycliques.
Chaque cycle se caractérise par trois phases bien distinctes ; une phase de repos,
une phase de synthèse ou de mise en charge et une phase d’excrétion.
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La phase de repos est caractérisée par la captation de précurseurs à partir
des vaisseaux sanguins et par la régénération d’organites, perdus, nécessaires
pour de nouvelles synthèses.
La phase de sécrétion est la synthèse des produits spécifiques, suivie de
leur stockage intracellulaire sous diverses formes (grains, vacuoles et c…).
La phase d’excrétion se traduit par la décharge du produit synthétisé soit
dans le milieu extra cellulaire, soit directement dans le sang ou la lymphe, soit
dans l’espace extracellulaire immédiat à l’intention des cellules voisines.
Exemple des glandes mammaires :
Elles sont d’origine epiblastiques. Les acini mammaires sont le siège de
secrétions lactées. Trois composants essentiels entrent dans constitution de cette
sécrétion ; les protéines, les lipides et les glucides. A l’état dynamique l’acinus
mammaire subit un cycle sécrétoire avec des cellules cubiques sans enclaves au
cours de la phase de repos, des cellules hautes pendant la phase de sécrétion (les
inclusions protéiques et lipidiques donnent aux cellules un aspect en dôme) et
des cellules décapitées après émission du produit durant la phase d’excrétion.
7 - LES CELLULES MYOEPITHELIALES.
Ce sont des cellules musculaires, d’origine epiblastique. Elles ont
une morphologie stellaire avec des expansions cytoplasmiques entourant
les unités sécrétoires. Elles sont localisées entre la lame basale et la membrane
plasmique basale des cellules épithéliales sécrétrices.
Les
cellules myoépithéliales ont
Leur contraction entraîne l'expulsion du produit de sécrétion.
des propriétés
contractiles.
8 - LE SYSTEME APUD (Amine Precursor Uptake Decarboxylation).
8.1 - Origine du système APUD.
C’est un ensemble de cellules issues des crêtes neurales, actuellement
il semblerait qu’elles dérivent des cellules indifférenciées des épithéliums.
8.2 - Répartition du système APUD.
Les cellules du système APUD sont isolées dans les épithéliums (de
l’appareil respiratoire, des glandes salivaires et digestives).
8.3 - Rôle du système APUD.
Les cellules du système APUD sont neuroendocrines. Elles élaborent des
produits tels que la gastrine, le vip (vasoactive intestinal peptide) et le pp.
8
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PREMIERE ANNEE MEDECINE DE L’ANNEE UNIVERSITAIRE 2020 - 2021
MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
Dr CHEBAB
HISTOGENESE DES GLANDES.
Formation d’une
glande exocrine
Epithélium embryonnaire
Bourgeon épithélial plein
Mésenchyme
Formation d’une
glande endocrine
Migration de
l’ébauche
glandulaire dans
le mésenchyme
E R
T C
C G
C S
C Ex
C G
C S
Glande exocrine pluricellulaire en profondeur
Glande endocrine
C Ex : canal excréteur ; C G : cellule glandulaire ; C S : capillaire sanguin ; E R : épithélium
de revêtement ; T C : tissu conjonctif.
9
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
Dr CHEBAB
CLASSIFICATION DES GLANDES EXOCRINES (CRITERES RETENUS).
Cellule séreuse
(Produit séreux)
Unité séreuse
Cellule muqueuse
(Produit muqueux)
Unité muqueuse
canalalicule
unité muqueuse
cellule
myoépithéliale
unité séreuse
unité sécrétrice
G Ex sero-muqueuse G Ex sero-muqueuse
en coupe transversale en coupe longitudinale
Structure de la
cellule myoépithéliale
phase de sécrétion
phase de repos
Excrétion mérocrine.
phase d’excrétion
10
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
Dr CHEBAB
Excrétion apocrine
Excrétion holocrine
canal excréteur
canal intralobulaire
TCPD
unité sécrétrice
Glande exocrine composée unilobulaire
canal interlobulaire
lobule
canal excréteur
canal intralobulaire
unité sécrétrice
Glande exocrine composée plurilobulaire conglomérée
11
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
Dr CHEBAB
canaux excréteurs
épithélium de revêtement
lobule
unité sécrétrice
Glande exocrine composée plurilobulaire conglobée
VARIETES DE GLANDES EXOCRINES.
Classification : glande exocrine unicellulaire muqueuse.
Exemple : épithélium de revêtement respiratoire (et épithélium de revêtement intestinal).
Classification : glande exocrine de surface muqueuse.
Exemple : épithélium de revêtement gastrique.
Classification : glande exocrine tubuleuse rectiligne sans canal excréteur muqueuse.
Exemple : glande de lieberkuhn de l’intestin.
12
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
Dr CHEBAB
Classification : glande exocrine tubuleuse simple contournée muqueuse.
Exemple : glandes pyloriques de l’estomac.
Classification : glande exocrine tubuleuse simple ramifiée.
Exemple : glandes de Brunner du duodénum.
Classification : glande exocrine tubuleuse simple pelotonnée.
Exemple : glandes sudoripares.
Classification : glande exocrine acineuse simple.
Exemple : glandes cutanées des batraciens.
Classification : glande exocrine acineuse composée plurilobulaire conglomérée séreuse
mérocrine.
Exemple : glandes parotides.
13
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
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Classification : glande exocrine acineuse composée plurilobulaire conglobée apocrine.
Exemple : glandes mammaires.
Classification : glande exocrine tubulo-acineuse composée unilobulaire séro-muqueuse.
Exemple : glandes salivaires linguales.
Classification : glande exocrine alvéolaire simple holocrine.
Exemple : glandes sébacées.
Classification : glande exocrine alvéolaire composée.
Exemple : glandes de meibomius.
14
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
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Classification : glande exocrine tubulo-alvéolaire composée.
Exemple : prostate.
LOCALISATION DES GLANDES ENDOCRINES.
hypothalamus
hypophyse
thyroïde
parathyroïde
glande surrénale
pancréas endocrine
ovaire (corps jaune)
testicule (glande interstitielle)
15
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
Dr CHEBAB
NATURE DU PRODUIT SECRETE.
Structure de la cellule stéroidique
Structure de la cellule peptidique
VARIETES DE GLANDES ENDOCRINES.
tube séminifère
vaisseau sanguin
cellules de leidig
tissu interstitiel
Classification : glande endocrine diffuse.
Exemple : glande interstitielle du testicule.
vaisseau sanguin
lame basale
lumière
cellule thyroïdienne
colloïde
T C P D
Classification : glande endocrine vésiculaire.
Exemple : thyroïde.
16
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
Dr CHEBAB
colloïde
thyroiodoglobuline inactive
appareil de golgi
REG
iode
vaisseau sanguin
précurseurs
Fonctionnement de la cellule thyroïdienne.
cordons cellulaires orientés
vaisseaux sanguins
Classification : glande endocrine trabeculaire orientée.
Exemple : corticosurrénales.
cordons cellulaires orientés
vaisseaux sanguins
Classification : glande endocrine trabeculaire non orientée.
Exemple : médullosurrénales et parathyroïdes.
endocytose
vésicule d’endocytose
VE + L I aire
L II aire
T1, T2, T3 et T4
recyclage de T1 et T2
T3 et T4
17
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES
Dr CHEBAB
vaisseaux sanguins
cordons cellulaires orientés
cordons cellulaires non orientés
Classification : glande endocrine trabeculaire mixte.
Exemple : hypophyse
TABLEAU 1 : Classification des hormones selon leur nature du produit secrété.
Catégories
d’Hormones
Hormones
Peptidiques
Hormones
Glandes Endocrines
GnRH ou Gonadostimuline
Hypothalamus
GnIH ou Gonadostimuline
"
ACTH ou hormone corticotrope
Adénohypophyse
FSH (Folliculostimuline)
LH (hormone lutéinisante)
TSH (hormone thyréotrope)
GH (hormone de croissance)
MSH (hormone mélanotrope)
Prolactine
Insuline
Glucagon
Parathormone
Calcitonine
T3 (triiodothyronine)
T4 (thyroxine)
Adrénaline
"
"
"
"
"
"
Pancréas (Ilots de Langhérans)
"
Parathyroïdes
Thyroïde
"
"
Médullosurrénales
Hormones
Stéroidique
Minéralocorticoïdes (aldostérone)
Corticosurrénales
Glucocorticoïdes
Androgènes (androsténedione)
Progestérone
Œstrogènes
Testostérone
"
"
Ovaires
"
Testicules
18
|
LES GLANDES
ENDOCRINES
Dr CHEBAB
1
Elles
libèrent
leur produit de secrétions appelé
hormone directement dans le sang.
Les cellules glandulaires sont toujours au contact d’un
capillaire sanguin.
Les hormones sont élaborées en très faible quantité.
Elles régulent spécifiquement le fonctionnement des
organes situés à distance du lieu de synthèse.
GLANDES ENDOCRINES
2
hypothalamus
hypophyse
thyroïde
parathyroïde
glande surrénale
pancréas endocrine
ovaire
testicule
GLANDES ENDOCRINES
3
CLASSIFICATION MORPHOLOGIQUE DES
GLANDES ENDOCRINES
GLANDES ENDOCRINES UNICELLULAIRES
Ex : cellules C de la thyroïde.
cellules principale
cellules C de la thyroïde
GLANDES ENDOCRINES
4
GLANDES ENDOCRINES PLURICELLULAIRES
GLANDE ENDOCRINE VÉSICULAIRE
Structure : Les cellules glandulaires disposées en une seule
couche pour constituer de petites sphères ou vésicules.
extra cellulaire de
Cette disposition permet le stockage
l’hormone inactive.
vaisseau sanguin
lame basale
lumière
cellule thyroïdienne
colloïde
tissu conjonctif
GLANDES ENDOCRINES
5
Fonctionnement de la cellule thyroïdienne
colloïde
thyroiodoglobuline
inactive
thyroiodoglobuline
A Golgi
R E G
Iode
vaisseau S
précurseurs
endocytose
V E
Lys aire + V E
Lys II aire
T1-T2-T3-T4
recyclage de
T1 et T2
T3 et T4
GLANDES ENDOCRINES
6
GLANDES ENDOCRINES DIFFUSES
Les cellules glandulaires sont isolées ou groupées en amas
cellulaires.
tube séminifère
vaisseau sanguin
cellule de leidig
tissu interstitiel
GLANDES ENDOCRINES
7
GLANDES ENDOCRINES TRABECULAIRES
Les cellules glandulaires
cellulaires.
sont associées en cordons
1 - glande endocrine trabeculaire orientée (ou fasciculée)
Structure : cordons cellulaires rectilignes et orientés.
cordon cellulaire orienté
vaisseau sanguin.
GLANDES ENDOCRINES
8
2 - glande endocrine trabeculaire non orientée(ou réticulée)
Structure : cordons cellulaires multidirectionnels.
vaisseau sanguin.
cordon cellulaire non orienté
GLANDES ENDOCRINES
9
3 - glande endocrine trabeculaire mixte
Structure : cordons cellulaires orientés et non orientés.
vaisseau sanguin.
cordon cellulaire orienté
cordon cellulaire non orienté
GLANDES ENDOCRINES
10
Catégories d’Hormones
Hormones
Glandes Endocrines
GnRH ou Gonadostimuline
GnIH ou Gonadostimuline
ACTH ou hormone corticotrope
FSH (Folliculostimuline)
LH (hormone lutéinisante)
TSH (hormone thyréotrope)
GH (hormone de croissance)
MSH (hormone mélanotrope)
Prolactine
Insuline
Glucagon
Parathormone
Calcitonine
T3 (triiodothyronine)
T4 (thyroxine)
Adrénaline
Minéralocorticoïdes (aldostérone)
Glucocorticoïdes
Androgènes (androsténedione)
Progestérone
Œstrogènes
Testostérone
Hypothalamus
Adénohypophyse
Pancréas endocrine
Parathyroïdes
Thyroïde
Médullosurrénales
Corticosurrénales
Ovaires
Testicules
Hormones Peptidiques
Hormones Stéroïdes
GLANDES ENDOCRINES
GLANDES AMPHICRINES
Ce sont des glandes possédant à la fois des structures
endocrines et exocrines.
- Glande amphicrine homotypique.
Le même type de cellules identiques (les hépatocytes)
assure à la fois la fonction endocrine et exocrine.
- Glande amphicrine hétérotypique.
Deux types cellulaires différents les cellules séreuses
du pancréas exocrine assurant la fonction exocrine et les
cellules peptidiques du pancréas endocrine la fonction
endocrine.
GLANDES ENDOCRINES
12
ACTIVITE GLANDULAIRE
Lors du travail glandulaire, la cellule
glandulaire subit des transformations
cycliques dont :
Phase de repos
Phase de sécrétion
G exocrine
précurseurs
G endocrine
GLANDES ENDOCRINES
Phase d’excrétion
13
Exemple des glandes mammaires :
Elles sont d’origine epiblastiques.
Les acini mammaires sont le siège de secrétions lactées.
Le lait est constitué par :
les protéines, les lipides et les glucides.
GLANDES ENDOCRINES
14
l’acinus mammaire présente :
- des cellules cubiques au cours de la phase de repos,
- des cellules hautes pendant la phase de sécrétion.
- durant la phase d’excrétion les cellules sont décapitées
et deviennent cubiques.
GLANDES ENDOCRINES15
15
CELLULE MYOÉPITHÉLIALE
Origine : epiblastique.
Structure : cellules musculaires avec prolongements
cytoplasmique.
Topographie : elles sont localisées entre la lame basale et
le membrane plasmique de la cellule épithéliale.
Rôle : contraction.
membrane plasmique
lame basale
Cellule myoépithéliale
GLANDES ENDOCRINES
16
LE SYSTÈME APUD
Système APUD : Amine Precursor Uptake Decarboxylation
Définition
C’est un système neuro-endocrinien diffus dont
cellules sont dispersées dans certains organes.
les
Les cellules sont capables de capter les acides aminés et de
les decarboxyler, dans le but de sécréter des hormones
polypeptidiques.
Les hormones polypeptidiques agissent localement.
GLANDES ENDOCRINES
17
Origine embryologique:
Ce sont des cellules qui dérivent des crêtes neurales.
actuellement il semblerait qu’elles dérivent des cellules
indifférenciées des épithéliums.
GLANDES ENDOCRINES
18
Répartition :
Ce sont des cellules isolées dans les épithéliums (appareil
respiratoire, glandes salivaires et digestives).
Rôle :
ce sont des cellules neuroendocrines élaborant des
produits tels que la gastrine, vip (vasoactive intestinal
peptide), pp etc.
GLANDES ENDOCRINES
19
FIN
GLANDES ENDOCRINES
20
|
LES TISSUS
CONJONCTIFS
Dr CHEBAB
1
1 - LES CELLULES MÉSENCHYMATEUSES
Ce
des
sont
mésoblastiques.
cellules
conjonctives,
d'origine
Elles ont gardé leurs caractères embryonnaires.
Elles sont présentes dans divers tissus de l'organisme.
Elles sont de forme étoilée.
semblent
Elles
prolongements cytoplasmiques.
attachées
entre
elles par
leurs
TISSU CONJONCTIF
2
cellule
mésenchymateuse
fibroblaste
chondroblaste
ostéoblaste
TISSU CONJONCTIF
3
Des que les cellules mésenchymateuses sont stimulées
elles se différencient,
fibroblastes (cellules conjonctives),
chondroblastes (cellules cartilagineuses) et
ostéoblastes (cellules osseuses).
Ces cellules élaborent ensuite les molécules de la
matrice extracellulaire.
TISSU CONJONCTIF
4
Les tissus conjonctifs sont formés de cellules de fibres et
de substance fondamentale.
cellule
fibre
substance
fondamentale
TISSU CONJONCTIF
5
Rôles :
connexion entre les organes
exemple : tendons.
Emballage
exemple : capsule et de la charpente.
nutrition
Pathologie :
lieu de passage du liquide interstitiel.
le tissu conjonctif est le tissu de l’inflammation.
TISSU CONJONCTIF
6
Consistance de la substance fondamentale
La matrice extracellulaire est de nature variable :
dans le tissu conjonctif proprement dit elle est semi solide,
dans le cartilage elle est solide et élastique,,
dans le tissu osseux elle est solide et rigide.
TISSU CONJONCTIF
7
On classe les tissus conjonctifs selon les proportions des
éléments constitutifs.
1 - Tissu conjonctif proprement dit :
A - Tissus conjonctifs collagènes :
Tissu conjonctif lâche,
Tissu conjonctif dense et fibreux.
B - Tissus conjonctifs peu ou pas collagènes :
Tissu conjonctif réticulé,
Tissu conjonctif élastique.
2 - Tissus conjonctifs chondrogéne ou ostéogènes (tissus
squelettiques) :
Tissu cartilagineux,
Tissu osseux.
TISSU CONJONCTIF
8
LE TISSU
CONJONCTIF
PROPREMENT
DIT
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
9
Tissu le plus répandu dans l’organisme humain.
Il varie sur le plan morphologique et fonctionnel.
Les cellules conjonctives ne sont pas jointives.
Localisation :
- autour des organes,
- dans les organes.
Rôles :
- transport,
- défense,
- stockage,
- réparation.
les cellules,
les fibres,
la substance fondamentale,
varient
Qualitativement,
Quantitativement.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
10
LES CELLULES
On distingue au sein du tissu conjonctif proprement dit,
deux types de populations cellulaires :
Les cellules autochtones (fixes et mobiles).
Les cellules immigrées.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
11
Cellules autochtones (fixes et mobiles)
dans le tissu conjonctif proprement dit normal.
fibroblaste
fibrocyte
histiocyte
adipocyte de la
graisse brune
adipocyte de la
graisse blanche
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
12
Dans le tissu conjonctif proprement dit irrité.
macrophage
plasmocyte
mastocyte
cellule géante d’irritation
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
13
Cellules immigrées
Ce sont des cellules sanguines de passage dans le tissu
conjonctif proprement dit. C’est le cas des leucocytes.
granulocyte
neutrophile
granulocyte
éosinophile
granulocyte
basophile
monocyte
lymphocyte
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
14
LES MATRICE EXTRACELLULAIRE DU TISSU
CONJONCTIF PROPREMENT DIT
substance fondamentale
fibre de collagène
fibre élastique
fibre de réticuline
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
15
FIBROBLASTE
Ils sont présents dans tous les T C P D.
les fibroblastes dérivent des cellules mésenchymateuses.
et FIBROCYTE
les fibrocytes dérivent des fibroblastes.
FIBROBLASTE
FIBROCYTE
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
16
FIBROBLASTE
forme : variable (étoilée, allongée puis fusiforme.)
noyau : mitotique.
prolongements cytoplasmiques : multiples.
cytoplasme : très basophile ; riche en R.E.G, en ribosomes.
Rôle : synthèse des précurseurs protéiques, des fibres et de
la substance fondamentale :
les protéoglycanes, les molécules de procollagéne et de
proélastine.
synthèse des cytokines qui jouent un rôle important dans
la défense antivirale.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
17
FIBROCYTE
forme : fusiforme.
noyau : faiblement mitotique.
prolongements cytoplasmiques : absents.
cytoplasme : faiblement basophile ;
pauvre en R.E.G et en ribosomes.
Rôle : synthèse des précurseurs protéiques, des fibres et de
la substance fondamentale en faible quantité.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
18
LES ADIPOCYTES
Ils sont spécialisées dans le stockage des lipides.
Adipocyte de la
graisse brune
Adipocyte de la
graisse blanche
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
19
Localisation
Isolé
Adipocyte (S)
Groupés
T C P D ADIPEUX
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
20
ADIPOCYTE I aire DE LA GRAISSE BRUNE
Localisation : hypoderme des jeunes individus.
Forme : polygonale.
Taille : petite.
Vacuoles lipidiques : multiples.
Noyau : central.
Mitochondries : abondantes.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
21
ADIPOCYTE II aire DE LA GRAISSE BLANCHE
Localisation : hypoderme de l’adulte.
Forme : ovoïde et sphérique.
Taille : grande.
Vacuoles lipidiques : unique
Noyau : excentré.
Mitochondries : peu nombreuses.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
22
HISTIOCYTE
C’est une cellule de type quiescente.
cytoplasme vacuolaire
DEVENIR : en cas d’inflammation du tissu conjonctif
proprement dit il se transforme en macrophage.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
23
MACROPHAGE.
Ils appartient au système des phagocytes mononuclées.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
24
microvillosités
noyau réniforme et excentré
lysosome
pseudopode
Ultrastructure :
membrane plasmique, riche en microvillosités.
membrane plasmique sous la forme de pseudopodes,
assurant des mouvements améboides.
noyau réniforme et excentré.
cytoplasme riche en lysosomes. élaborés au niveau d’un
appareil de golgi très développé.
Rôles : phagocytose des microbes et débris cellulaires.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
25
PLASMOCYTE
Le plasmocyte caractérise le T C P D irrité.
Localisation : tissus de cicatrisation,
autour des greffes,
métastases.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
26
Forme : ovalaire, parfois piriforme et volumineux.
Structure :
cytoplasme basophile riche en ribosomes, R.E.G.
noyau excentré à chromatine en rayon de roue,
Rôle : synthèse des anticorps (défense immunitaire).
cytoplasme basophile
noyau à chromatine en rayon de roue
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
27
MASTOCYTE
Forme : arrondie ou ovalaire.
Structure :
Noyau central et sphérique,
Cytoplasme basophile riche en vésicules de tailles variables
contenant
l’acide
de
hyaluronique..
l’histamine,
l’héparine,
de
noyau central et sphérique
cytoplasme basophile
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
28
Rôles :
Héparine : anticoagulant.
Histamine :
déclenche la vasodilatation des capillaires,
impliqué dans les processus anaphylactiques.
acide hyaluronique : il assure un rôle dans l’inflammation.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
29
CELLULE GEANTE D’IRRITATION
Ce sont des cellules de très grande taille.
Structure :
cytoplasme acidophile (riche en lysosomes,)
noyaux multiples.
Quant la particule a digérer est de grande taille, les
macrophages fusionnent en cellule géante d’irritation.
Exemple : cellules géantes de Langhans retrouvées au cours
de la tuberculose.
cytoplasme acidophile
noyaux multiples
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
30
LA MATRICE EXTRACELLULAIRE DU T C P D
substance fondamentale
fibre de collagène
fibre élastique
fibre de réticulines
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
31
LES FIBRES
CONJONCTIVES
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
32
fibre
collagène
fibre
réticuline
fibre
élastique
Molécule de
procollagene
Molécules de
proelastine
FIBROBLASTE et FIBROCYTE
MATRICE EXTRACELLULAIRE
précurseurs
lieu de synthèse
des précurseurs
lieu
d’assemblage
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
33
LES FIBRES DE COLLAGENE
Elles sont
extensibles
mais non élastiques.
Elles donnent au tissu conjonctif proprement dit
sa résistance
et
sa solidité.
C’est un tissu à striations transversales avec des bandes
claires et des bandes sombres.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
34
COLLAGENESE
C’est un mécanisme par lequel se forment les fibres de
collagène.
La collagènese se déroule en plusieurs étapes :
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
35
ACTIVITE EXTRACELLULAIRE
ACTIVITE INTRACELLULAIRE
FIBRE DE
COLLAGENE
ASSEMBLAGE DES AA
(GLY-LYS-PRO)
FIBRILLE DE
COLLAGENE
MOLECULE DE
TROPOCOLLAGENE
CHAINE ALPHA DE
PROCOLLAGENE
MOLECULE DE
PROCOLLAGENE
M M P
EXOCYTOSE DES
Mol PROCOLLAGENE
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
36
Les fibres de collagène sont constituées par de fibrilles
limitées par une gaine externe : la gaine de henlé.
gaine de henlé
fibrille
fibre
faisceau
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
37
chaine alpha de procollagéne
molécules de tropocollagène
fibrille de collagène
fibre de collagène
Ultrastructure des fibres de collagène.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
38
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
39
VARIÉTÉS DE COLLAGÈNE
:
- Type I
Il est le plus abondant. Il est observé au niveau des fibres
de collagènes du derme, des tendons, du tissu osseux et de
la dentine.
- Type II :
Il est localisé au niveau du cartilage.
- Type III :
-Il est spécifique des fibres de réticulines.
- Type IV :
Il est propre aux lames basales.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
40
LES FIBRES DE RETICULINE
Les Fibres de réticuline sont plus minces que les fibres de
collagène.
Fibre de collagène
Fibre de réticuline
Ce sont des fibrille de collagène sur lesquelles se lient des
complexes glucidiques.
Fibrille de collagène
Fibre de réticuline
les mêmes striations transversales que
Elles présentent
celles des fibres de collagène.
Exemple : capillaires sanguins, T C P D réticulé, T C P D
adipeux et c.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
41
LES FIBRES ELASTIQUES
PROPRIETES :
Anastomosées,
ramifiées,
élastiques.
Ce sont les plus mince.
Absence de striations transversales.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
42
Structure de la fibre élastique
molécule de tropoélastine
microfibrilles glycoprotéiques
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
43
LA SUBSTANCE FONDAMENTALE
Elle occupe les espaces entre les fibres et les cellules.
Consistance : semi-solide.
Origine : fibroblaste,
sanguine par filtration plasmatique.
Composition chimique
- Eau : quantité très abondante.
- Protéines :
protéines fibreuses (M de procollagéne et de tropoélastine
etc,)
protéines d’adhésion (fibronectine et laminines),
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
44
protéines plasmatiques (anticorps),
peptides d’origine endogène (issus de la lyse cellulaire),
peptides d’origine exogène (issus de la digestion).
-Métabolites variés : (glucose, urée et c …),
- Sels minéraux essentiellement le chlorure de sodium..
- Protéoglycanes
- Acide hyaluronique en quantité
abondante.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
45
substance
La
fondamentale
vieillissement par rapport à la
(formation des rides).
diminue
le
composante fibreuse
avec
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
46
VARIETES DE TISSUS CONJONCTIFS
PROPREMENT DITS
Tissu conjonctif proprement dit lâche
La proportion en fibres, en cellules et en substance
fondamentale est équilibrée.
Ex : tissus cellulaires sous cutanés.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
47
adipocyte II aire
histiocyte
vaisseau sanguin
fibrocyte
fibroblaste
fibre élastique
cellule mésenchymateuse
fibre collagène
fibre réticuline
substance fondamentale
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
48
Tissu conjonctif proprement dit dense orienté unitendu
Les fibres de collagène sont abondantes.
Ex : tendons et ligaments.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
49
Tissu conjonctif proprement dit dense orienté bitendu.
Les fibres de collagène sont abondantes.
Ex : derme cornéen.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
50
Tissu conjonctif proprement dit dense non orienté
Les fibres de collagène sont abondantes.
Ex : capsules d’organes.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
51
Tissu conjonctif proprement dit réticulé
Les fibres réticulines sont abondantes.
Ex : trame des organes hématopoïétiques.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
52
Tissu conjonctif proprement dit élastique
Les fibres élastiques sont abondantes.
Ex : média des grosses artères.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
53
Tissu conjonctif proprement dit adipeux primaire
Tissu conjonctif avec prédominance d’adipocytes I aires.
Ex : graisse brune.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
54
Tissu conjonctif proprement dit adipeux secondaire
Tissu conjonctif avec prédominance d’adipocytes II aires.
Ex : graisse blanche.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
55
Tissu conjonctif proprement dit décidual
Il se forme au cours de la grossesse sous l’effet de la
progestérone. Les cellules de la muqueuse utérine se
gonflent d’eau et se chargent en glycogène.
Ex : muqueuse utérine.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
56
Tissu conjonctif proprement dit muqueux
substance
La
gélatineuse.
fondamentale
abondante est de nature
Ex : gelée de Wharton du cordon ombilical.
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
57
FIN
TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
58
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DEPARTEMENT DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF.
PREMIERE ANNEE MEDECINE DE L’ANNEE UNIVERSITAIRE 2020 - 2021
MODULE D’HISTOLOGIE : TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
CHEBAB.B
LE TISSU CONJONCTIF
Le tissu conjonctif est le tissu le plus répandu dans l’organisme ; il est
constitué d’un mélange en proportions variables de cellules, de fibres et de
substance fondamentale.
Il est d’origine mésenchymateuse. Les cellules mésenchymateuses sont
des cellules qui dérivent du mésoblaste. Ce dernier est un feuillet embryonnaire
de réserve de cellules souches multipotentes capables de se différencier en de
nombreux types cellulaires qui font la diversité des tissus conjonctif. Au cours
du développement embryonnaire, des cellules du mésoblaste se différencient en
cellules conjonctives (fibroblastes), cartilagineuses (chondroblastes) ou osseuses
(ostéoblastes). Ces cellules acquièrent très vite un très grand pouvoir de synthèse
; elles élaborent les molécules de la matrice extracellulaire ; c'est-à-dire celles
qui composent les fibres et la substance fondamentale. Plus tard d’autres cellules
s’ajoutent aux structures citées précédemment. L’ensemble aboutit à la mise en
place du tissu conjonctif proprement dit, du tissu cartilagineux ou du tissu
osseux.
La substance fondamentale comble l’espace entre les cellules du tissu et
les fibres. Elle est de consistance variable ; dans le tissu conjonctif proprement
dit elle est semi solide, dans le tissu cartilagineux elle est solide et élastique,
dans le tissu osseux elle est solide et rigide.
Le tissu conjonctif assure plusieurs fonctions dont :
- La connexion entre les organes : exemple des tendons
- L’emballage : exemple de la capsule et de la charpente.
- La nutrition : il constitue le lieu de passage du liquide interstitiel.
Le liquide interstitiel est un milieu de transport liquide qui assure les
échanges métaboliques entre les cellules et les capillaires sanguins. Une grande
partie de ce liquide trouve son origine dans le sang.
Sur le plan pathologique, le tissu conjonctif est le tissu de l’inflammation.
On classe les tissus conjonctifs selon les proportions des éléments
constitutifs.
A - tissus conjonctifs collagènes :
-
-
tissu conjonctif proprement dit lâche.
tissu conjonctif proprement dit dense et fibreux.
B – tissus conjonctifs peu ou pas collagènes :
tissu conjonctif proprement dit réticulé.
tissu conjonctif proprement dit élastique.
-
-
C- tissus conjonctifs chondrogéne ou ostéogènes (tissus squelettiques) :
-
-
tissu cartilagineux.
tissu osseux.
Remarque : A et B sont des tissus conjonctifs proprement dit.
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LE TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
1 - GENERALITES
Le tissu conjonctif proprement dit est sans nul doute celui le plus
représenté dans l’organisme humain. Il est très diversifié, tant sur le plan
morphologique que sur le plan fonctionnel. Il a une architecture diffuse,
occupant souvent des espaces sans limite nette. Les cellules conjonctives ne sont
pas jointives ; il n’y a jamais de jonctions. Une matrice extracellulaire formée de
fibres et d’une substance fondamentale est toujours présente.
C’est un tissu localisé autour et dans les organes. Les rôles des différents
tissus conjonctifs proprement dits dans l’organisme sont nombreux ; ils
permettent le soutien, le transport, les transferts métaboliques, le stockage, la
réparation, la défense contre les agressions via des processus phagocytaires et
immunitaires etc…
2 - CLASSIFICATION DU TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
Les tissus conjonctifs proprement dits sont formés de cellules séparées les
unes des autres, par des fibres protéiques et une substance fondamentale (liquide
ou solide) qui baigne l'ensemble.
2.1 - LES CELLULES CONJONCTIVES
Pour observer
couramment utilisées sont :
les cellules conjonctives,
les colorations
les plus
- coloration Hématéine Eosine Safran (HES). C’est la coloration de routine en
histopathologie.
Hématéine
Eosine
Safran
Colorant
Basique
Acide
---------
Coloration
Affinité pour
Acides nucléiques Bleue
Cytoplasme
Rose
Fibres de collagène Jaune
- coloration par May-Grunwald-Giemsa (MGG). C’est la coloration de routine
en hématologie.
M G G
Granulocytes basophiles
Granulocytes éosinophiles
Granulocytes neutrophiles
Coloration de routine en hématologie
Bleue
Orange
Beige-rose
2
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Les variétés cellulaires rencontrées au niveau du tissu conjonctif
proprement dit sont :
a - cellules autochtones (fixes et mobiles)
a.1 - dans le tissu conjonctif proprement dit normal : ce sont des cellules fixes,
d’origine mésenchymateuse, tels que le fibroblaste, le fibrocyte, l’histiocyte et
l’adipocyte.
a.2 - dans le tissu conjonctif proprement dit irrité : ce sont des cellules de
l’inflammation, (cellules mobiles), tels que le plasmocyte, le mastocyte, le
macrophage et les cellules géantes d’irritation (cellules de Langhans).
b - cellules immigrées
Ce sont des cellules sanguines de passage dans le tissu conjonctif proprement
dit. C’est le cas des leucocytes tels que les granulocytes, les monocytes, et les
lymphocytes.
Le fibroblaste
Il dérive de cellules mésenchymateuses. C’est une cellule jeune très
active, présente dans tous les tissus conjonctifs proprement dits.
Au microscope optique, il peut atteindre une taille est de 20 µ, sa forme
est variable (étoilée, allongée puis fusiforme), le noyau est mitotique.
Aux extrémités cellulaires il y’a de longs prolongements cytoplasmiques. Le
cytoplasme très basophile, est riche en R.E.G, en ribosomes et en mitochondries,
ce qui traduit une synthèse intense des précurseurs protéiques, des fibres et de la
les molécules de
substance fondamentale,
tropocollagéne et de tropoélastine. Outre les molécules de la MEC, les
fibroblastes synthétisent des cytokines et notamment de l’interféron-beta qui
joue un rôle important dans la défense antivirale.
les protéoglycanes,
tels que
Remarque : le fibrocyte est une cellule qui dérive du fibroblaste. Au cours de
sa transformation, les caractères morphologiques et physiologiques régressent,
les organites cytoplasmiques deviennent rares et réduits, le noyau devient non
mitotique et les prolongements cytoplasmiques disparaissent.
L’histiocyte
C’est une cellule quiescente. Au microscope optique, il présente un
cytoplasme vacuolaire, renfermant diverses enclaves. En cas d’inflammation du
tissu conjonctif proprement dit il se transforme en macrophage.
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L’adipocyte
En microscopie optique, l’adipocyte est une cellule volumineuse (120 µm
de diamètre). Il accumule, sous la forme de réserves, d’importantes quantités de
lipides. Les adipocytes sont généralement groupés en
tissu conjonctif
proprement dit adipeux appelé aussi graisse. On distingue deux types de
graisses :
- La graisse brune formée d’adipocytes de très petite taille et de forme
hexagonale. Leur noyau est central, les mitochondries abondantes et les vacuoles
lipidiques multiples.
- La graisse blanche présentant des adipocytes renfermant chacun une grande
vacuole lipidique qui occupe la presque totalité du cytoplasme. Les adipocytes
sont de grande taille et de forme ovoïde. Leur noyau est repoussé à la périphérie
et les mitochondries sont moins nombreuses.
Le plasmocyte
Il caractérise le tissu conjonctif proprement dit irrité notamment au cours
des infections chroniques. On le rencontre dans les tissus de cicatrisation, autour
des greffes ou des métastases. Le plasmocyte est ovalaire, parfois piriforme et
volumineux ; sa taille varie entre 10 et 30 µ. Le noyau plus ou moins excentré,
porte une chromatine disposée en rayons de roue. Le cytoplasme, très basophile,
témoigne d’une abondance en ribosomes et en R.E.G. Ce dernier assure la
synthèse des anticorps. Le plasmocyte est un agent de l’immunité. Il dérive du
lymphocyte B. ce dernier est une cellule circulante née dans les ganglions
lymphatiques.
Le mastocyte
C’est une cellule arrondie ou ovalaire, sa taille varie de 10 à 30 µ. La
surface cellulaire est hérissée de microvillosité. Le noyau central est sphérique.
Son cytoplasme est bourré de granulations basophiles qui sont stockées dans
des vésicules de tailles variées. Le mastocyte secrète de l’héparine, impliquée
dans les phénomènes de coagulation sanguine, de l’histamine qui intervient dans
la vasodilatation et dans le processus anaphylactique, et de l’acide hyaluronique
qui intervient dans l’inflammation.
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Le macrophage
Il appartient au système des phagocytes mononuclées. Le macrophage est
soumis à de grandes variations de taille allant de 10 à 50 µ. Son aspect
structural est lié à son degré d’activité. La surface cellulaire présente de
nombreux pseudopodes, liés à des mouvements améboides. Le cytoplasme est
riche en lysosomes. Le macrophage à un grand pouvoir de phagocytose vis à vis
des microbes et des débris cellulaires présents dans le tissu conjonctif
proprement dit.
Le mécanisme d’action du macrophage se caractérise par une phase
d’approche au cours de laquelle il se dirige vers la particule à phagocyter, il s’en
suit une phase d’adhésivité à la particule, puis une phase d’englobement de la
particule dans une vésicule d’endocytose. La particule est à la fin digérée (phase
de digestion) puis éliminée dans la matrice extracellulaire (phase d’éxocytose).
La cellule géante d’irritation
Dans certains cas pathologiques les macrophages fusionnent en cellules
géantes d’irritation. Ce sont des cellules volumineuses, à cytoplasmes
acidophiles riche en lysosomes et plurinucléés (les noyaux sont disposés en fer à
cheval, en collier etc.). C’est l’exemple des cellules géantes de Langhans
retrouvées au cours de la tuberculose. La cellule géante d’irritation caractérise
l’inflammation chronique.
2.2 - LA MATRICE EXTRACELLULAIRE
Elle est représentée par des fibres conjonctives et une substance
fondamentale. On observe trois variétés de fibres ; les fibres de collagène, les
fibres de réticuline et les fibres élastiques.
2.2.1 - LES FIBRES CONJONCTIVES
Pour colorer les fibres conjonctives on utilise les colorants suivants :
Fibres de collagène Fibres élastiques Fibres de réticuline
Rouge-orange
Eosine
Goldner
Van gieson
PAS
Imprégnation d’argent
Orcéine
Résorcine-fushcine
Rose
Vert
Rouge
+
Rien (ev rose)
++
Brun-violet
Brun-violet
+++
Noir
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Les fibres de collagène
Au microscope électronique, ce sont les plus épaisses des fibres
conjonctives. Les fibres de collagène sont des éléments extensibles mais non
élastiques. Elles confèrent au tissu conjonctif proprement dit sa résistance aux
forces mécaniques et sa solidité.
Les acides aminés, dont la proline, la lysine, la glycine, l’hydroxyproline
et l’hydroxylysine sont les précurseurs de la collagènese. La synthèse des
précurseurs du collagène nécessite des mécanismes d'hydroxylation et de
glycosylation.
Dans le milieu extracellulaire les extrémités N et C terminales des
molécules de tropocollagéne sont excisées par des enzymes, telles que les
matrix-metalloprotéinases (MMP).
La formation des fibres de collagène se réalise comme ci-dessous :
Des sous unités de chaînes alpha sont synthétisés par le fibroblaste et
s’assemblent par trois pour former les molécules de procollagène. Après
exocytose, un “processing” élimine les extrémités des chaînes alpha, pour
former des molécules de tropocollagène. La structure primaire des molécules de
tropocollagène, protéine étirée et à plusieurs domaines, permet un
autoassemblage extracellulaire orienté qui produit des fibrilles de collagène. Ces
dernières s’associent parallèlement en
fibres de collagène avec un
chevauchement de 70 nm pour les molécules de tropocollagène constitutives de
2 fibrilles adjacentes. C’est ce chevauchement qui correspond à la périodicité
(striation) observée pour le collagène. Les fibres sont liées entre elles par des
interactions latérales sur des radicaux lysyl, rendant les faisceaux de fibres de
collagène très résistants.
La résistance et à la flexibilité des fibres de collagène sont dues aux
propriétés physico-chimiques du collagène. Les variétés de collagène se
déterminent par leur composition en acides amines et les propriétés physico-
chimiques des molécules de tropocollagène ; on en distingue plusieurs types
dont :
- Le type I qui est le plus abondant. Il est observé au niveau des fibres de
collagènes du derme, des tendons, du tissu osseux et de la dentine.
- Le type II qui est localisé au niveau des fibres de collagènes du cartilage.
- Le type III qui est spécifique des fibres de réticulines retrouvées au niveau des
vaisseaux sanguins et du tissu adipeux,
- Le type IV qui est propre aux lames basales.
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Les fibres de réticuline
Observées au microscope optique après imprégnation argentique, elles
apparaissent plus minces que les précédentes.
Elles présentent les mêmes striations transversales que les fibrilles de
collagène (à périodicité variant de 64 à 67 nm). L’analyse chimique met en
évidence des molécules de tropocollagène, dont le précurseur est élaboré au
niveau du fibroblaste. Les fibres de réticuline sont des fibrilles de collagène sur
lesquelles se lie un complexe glucidique qui empêcherait toute association
ultérieure de ces fibrilles.
Les fibres de réticuline forment une charpente, sous la forme d’un réseau,
au niveau des capillaires sanguins, du tissu réticulé, du tissu adipeux et c.
Les fibres élastiques
Elles apparaissent en microscopie optiques colorées à l’orcéine. Leur
diamètre varie de 0,2 à 2 µm. Ce sont les plus minces. Elles sont moins
fréquentes que les fibres de collagène. Les fibres élastiques sont toujours
solitaires et ne s’observent jamais en faisceaux. Elles se ramifient et
s’anastomosent beaucoup, pouvant former un réseau.
Les fibres élastiques sont formées d’une région centrale avec des
protéines fibreuses amorphes appelées molécules de tropoélastine, élaborées par
le fibroblaste. Les molécules de tropoélastine sont entourées d’une gaine rigide
constituée de composants microfibrillaires glycoprotéiques. Ces derniers sont
groupés par paquet de 5 à 10 qui servent de « moule » à la molécule de
tropoélastine. Avec le vieillissement on a une perte du composé fibrillaire
élastique qui est remplacé par du collagène, ce phénomène s’appelle la sclérose.
2.2.2 - LA SUBSTANCE FONDAMENTALE
C’est une substance homogène, amorphe, qui occupe les espaces compris
entre les fibres et les cellules du tissu conjonctif proprement dit. Elle peut exister
à l'état aqueux (fluide intercellulaire), ou à l'état de gel visqueux (semi-fluide).
Sa composition ressemble à celle du plasma, avec des variations biochimiques
locales. La substance fondamentale est riche en eau et en protéines. L’eau
circule le long des fibres conjonctives afin de véhiculer les gaz, les éléments
nutritifs et les sels minéraux en direction des cellules cibles. Quant aux protéines
elles peuvent être des protéines fibreuses (molécules de tropocollagène et
tropoélastine), des protéines d’adhésion (fibronectine et
laminines), des
protéines plasmatiques (surtout les globulines), des acides aminés et des
peptides d’origine endogène (issus de la lyse cellulaire) ou exogène (issus de
l’alimentation).
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La substance fondamentale contient aussi des métabolites de nature variés
(glucose, urée etc.), des protéoglycanes et des sels minéraux essentiellement le
chlorure de sodium. Ce dernier intervient dans les mouvements de l’eau. Il faut
noter qu’une accumulation exagérée de fluide intercellulaire cause l'œdème.
La substance fondamentale est riche en acide hyaluronique, ce dernier
intervient dans l’inflammation.
L’origine de la substance fondamentale est double soit cellulaire (à partir
du fibroblaste), soit sanguine par filtration plasmatique.
La substance fondamentale diminue avec le vieillissement par rapport à la
composante fibreuse (formation des rides).
3 - VARIETES DES TISSUS CONJONCTIFS PROPREMENT DITS
En fonction des proportions des éléments constitutifs et de leurs
propriétés, on distingue les variétés de tissus conjonctifs proprement dits
suivants :
Tissu conjonctif proprement dit lâche
C’est un tissu conjonctif proprement dit sans prédominance d’éléments.
La proportion en fibres, en cellules et en substance fondamentale est équilibrée.
Il est très répandu dans l’organisme. Il est en rapport étroit avec le tissu
épithélial.
Le tissu conjonctif proprement dit lâche possède une très grande activité
métabolique, ne serait-ce que parce qu’on le retrouve au contact d’un épithélium
dont il n’est séparé que par une lame basale. Il est très répandu au niveau des
tissus cellulaires sous cutanés (derme et hypoderme).
Dans bien des cas, ce tissu conjonctif proprement dit lâche porte le nom
de chorion. On le retrouve au niveau du chorion des muqueuses.
Au sein de la substance fondamentale on reconnaît facilement les fibres
constitutives de la trame matricielle extracellulaire. Les fibres de réticuline sont
les plus ténues, formant un réseau fibrillaire. Les fibres de collagène sont les
plus abondantes des fibres. Les fibres élastiques sont anastomosées en un réseau
à large maille. Les cellules du tissu conjonctif proprement dit lâche sont
dispersées au sein de la trame matricielle. Certaines cellules sont des
constituants intrinsèques du tissu conjonctif proprement dit lâche ; c’est le cas
des cellules fixes. Les autres cellules sont inconstantes.
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Tissu conjonctif proprement dit dense (fibreux) orienté unitendu
C’est un tissu ou prédominent les fibres de collagène. Les fibres de
collagène parallèles suivent des trajets unidirectionnels. C’est l’exemple des
ligaments qui assurent plusieurs types de liaison ; dont, os-os. C’est aussi le cas
des tendons qui sont des cordons fixés sur les parties du squelette offrant une
prise aux muscles. De couleur blanche, ils possèdent une forte résistance due à
leur structure en faisceaux de fibres. Il faut noter que les cellules tendineuses
(appelées fibroblastes) se disposent entre les fibres de collagène
Tissu conjonctif proprement dit dense (fibreux) orienté bitendu
Dans ce cas les fibres de collagène sont disposées parallèlement entre
elles et en plans superposés. Les fibres de chaque plan, ont une orientation
perpendiculaire aux fibres du plan adjacent. Il est localisé au niveau du derme
cornéen.
Tissu conjonctif proprement dit dense (fibreux) non orienté
Il est formé de très nombreuses fibres de collagène volumineuses, denses
et entremêlées, sans orientation précise. C’est le cas des capsules d’organes
(enveloppes d’organes), dont les forces attractives sont multidirectionnelles.
Tissu conjonctif proprement dit réticulé
Les fibres de réticuline prédominantes sont anastomosées. Elles réalisent
un important réseau à mailles très serrées ou viennent s’insérer des cellules
histiocytaires et constituant le réticulum cellulaire. Il est localisé au niveau de la
trame des organes hématopoïétiques.
Sa trame fibrillaire, principalement faite de collagène de type III, est
dispersée dans une matrice riche en protéoglycanes.
Tissu conjonctif proprement dit élastique
Dans ce cas les fibres élastiques sont prédominantes. Ces fibres sont
parallèles ente elles, anastomosées et groupées en faisceaux. Elles assurent une
très bonne résistance à de très fortes pressions. On le retrouve au niveau de la
média des grosses artères.
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Tissu conjonctif proprement dit adipeux primaire
Il est localisé au niveau de la graisse brune. Il est très abondant chez le
fœtus. Il assure la régulation de la température corporelle chez le nouveau-né.
Sa couleur brunâtre révèle une teneur élevée des adipocytes en
mitochondries (cytochrome oxydase) et sa riche vascularisation.
Tissu conjonctif proprement dit adipeux secondaire
tissu métaboliquement
Il est présent au niveau la graisse blanche, (comme l’hypoderme de
l’adulte). Il constitue 15 à 20 % du poids corporel chez l'homme, 20 à 25 % chez
très actif, notamment dans
la femme. C'est un
l'absorption, la synthèse, la mise en réserve et la mobilisation de lipides. A la
température du corps, la graisse se trouve sous forme d'huile. Elle se compose de
triglycérides qui constituent une réserve énergétique à haute teneur calorifique.
Le métabolisme de la graisse est grandement influencé par les hormones et le
système nerveux.
Remarque : Dans les tissus conjonctifs proprement dit adipeux les cellules
adipeuses y sont organisées en groupes appelés lobules, séparés par des cloisons
(septa) de tissu conjonctif proprement dit collagénique et réticulaire, infiltrées de
vaisseaux sanguins et nerfs. Comme la graisse constitue un tissu de stockage, sa
quantité varie avec l’état nutritionnel de l’individu.
Tissu conjonctif proprement dit décidual
Il se forme au niveau de la muqueuse utérine au cours de la grossesse sous
l’effet de la progestérone. Les cellules de la muqueuse utérine se gonflent d’eau
et se chargent en glycogène.
Tissu conjonctif proprement dit muqueux
C’est un tissu caractérisé par l’abondance de sa substance fondamentale
de nature visqueuse. Au plan morphologique, il présente des fibroblastes de
forme étoilée, souvent en réseau par leurs prolongements cytoplasmiques. La
matrice extra cellulaire est très claire, ne contenant que peu de fibres. On le
retrouve au niveau de la gelée de Wharton du cordon ombilical.
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LES CELLULES DU TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
cellule mésenchymateuse histiocyte
fibroblaste
fibrocyte adipocyte de la graisse brune
adipocyte de la graisse blanche
macrophage
plasmocyte
mastocyte
cellule géante d’irritation.
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LA COLLAGENESE.
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a
chaine alpha de procollagéne
molécule de procollagéne
b
a
c
fibrille de collagène
fibre de collagène
d
d
2 - Ultrastructure des fibres de collagène.
fibrille
fibre
faisceau
3 - Organisation des fibres de collagène.
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MODULE D’HISTOLOGIE : TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
CHEBAB.B
VARIETES DE TISSUS CONJONCTIFS PROPREMENT DITS
Classification : tissu conjonctif proprement dit lâche.
Exemple : tissus cellulaires sous cutanés.
Classification : tissu conjonctif proprement dit dense orienté unitendu.
Exemple : tendons et ligaments.
.
14
UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF.
PREMIERE ANNEE MEDECINE DE L’ANNEE UNIVERSITAIRE 2020 - 2021
MODULE D’HISTOLOGIE : TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
CHEBAB.B
Classification : tissu conjonctif proprement dit dense orienté bitendu.
Exemple : derme cornéen.
Classification : tissu conjonctif proprement dit dense non orienté.
Exemple : capsules d’organes.
Classification : tissu conjonctif proprement dit réticulé.
Exemple : trame des organes hématopoïétiques.
Classification : tissu conjonctif proprement dit élastique.
Exemple : média des grosses artères.
15
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MODULE D’HISTOLOGIE : TISSU CONJONCTIF PROPREMENT DIT
CHEBAB.B
Classification : tissu conjonctif proprement dit adipeux primaire.
Exemple : graisse brune.
Classification : tissu conjonctif proprement dit adipeux secondaire.
Exemple : graisse blanche.
Classification : tissu conjonctif proprement dit décidual.
Exemple : muqueuse utérine.
Classification : tissu conjonctif proprement dit muqueux.
Exemple : gelée de Wharton du cordon ombilical.
16
|
LE TISSU
CARTILAGINEUX
Dr CHEBAB
Promotion 2020 - 2021
1
Le tissu cartilagineux dérive du mésoblaste.
Il est d’origine mésenchymateuse.
Il assure un rôle de soutien. Il constitue des pièces de
soutènement des os.
Il sert de support.
Il facilite les mouvements.
Il joue un rôle essentiel dans l’ossification.
LE TISSU CARTILAGINEUX
2
Il est généralement situé au niveau :
articulations
boite crânienne
disque intervertébral
épiglotte
trachée
ménisques
conduit auditif externe
LE TISSU CARTILAGINEUX
3
Il est constitué de cellules, de fibres et de substance
fondamentale.
La matrice extracellulaire cartilagineuse est :
solide et élastique.
Les fibres et
cartilage la résistance et l’élasticité.
la substance fondamentale donnent au
Le cartilage est avasculaire.
LE TISSU CARTILAGINEUX
4
Certains cartilages sont entourés d’une fine couche de
tissu conjonctif appelée périchondre.
périchondre
cartilage
capillaire sanguin
périchondre
Le périchondre assure la nutrition et
cartilage.
la croissance du
LE TISSU CARTILAGINEUX
5
Chez l’embryon et le fœtus, il
constitue la majeure partie du
squelette.
épiphyses
métaphyse
diaphyse
Chez l’enfant et l’adolescent le
cartilage persiste au niveau des
métaphyses ;
constitue
il
conjugaison.
le
cartilage de
LE TISSU CARTILAGINEUX
6
Au cours de l’ossification (formation de l’os) , une grande
partie du tissu cartilagineux est remplacée par du tissu
osseux.
Chez l’adulte le cartilage est beaucoup plus rare.
Le cartilage se développe de façon coordonnée et conjointe
avec le tissu osseux.
LE TISSU CARTILAGINEUX
7
METHODES D’ETUDE
L’étude histologique d’une pièce de cartilage nécessite une
fixation puis une décalcification afin d’obtenir des coupes
de bonne qualité .
Les décalcifiants les plus couramment utilisés sont :
- l’ EDTA (acide éthylène diamine tétracétique,)
- les polyacides.
La pièce est ensuite Imprégnée et incluse dans la paraffine.
Les colorations histologiques choisies sont adaptées à
l’étude du cartilage.
Exemple de coloration :
L’hématoxyline-éosine-safran (HES) :
colore les noyaux en violet,
colore le cytoplasme en rose-rouge,
colore les fibres collagène en jaune orangé.
LE TISSU CARTILAGINEUX
8
HISTOLOGIE DU TISSU CARTILAGINEUX
LES CELLULES.
Le tissu cartilagineux est formé de :
Chondrocytes,
Chondroclastes; qui sont a la surface du cartilage. Ils
naissent au niveau du périchondre.
Ustr du chondrocyte
Ustr du chondroclaste
LE TISSU CARTILAGINEUX
9
LE CHONDROCYTE
Forme :
ovoïde ou sphérique .
Structure :
cytoplasme très basophile.
noyau arrondi volumineux.
cytoplasme basophile
noyau arrondi volumineux
structure du chondrocyte
LE TISSU CARTILAGINEUX
10
Ultrastructure :
cytoplasme riche en REG, en ribosomes, en formation
en gouttelettes
golgiennes, en vacuoles de glycogène et
lipidiques.
Le noyau présente un à plusieurs nucléoles.
vacuole
lipidique
nucléole
.
noyau
REG
A G
mitochondries
vacuole de glycogène
Ultra-structure du chondrocyte (M.E)
LE TISSU CARTILAGINEUX
11
La membrane plasmique est irrégulière.
Elle présente de nombreux prolongements qui s’insinuent
dans la matrice cartilagineuse.
Le
logé dans une cavité,
chondroplaste, entourée de matrice cartilagineuse.
chondrocyte est
appelée
prolongements
chondroplaste
membrane plasmique
matrice cartilagineuse
Ultrastructure du chondrocyte
LE TISSU CARTILAGINEUX
12
Rôles :
synthèse :
- précurseurs protéiques des fibres et de la substance
fondamentale cartilagineuse,
- des facteurs de croissance,
- des cytokines.
LE TISSU CARTILAGINEUX
13
Dans le cartilage fœtal :
les chondrocytes sont isolés et répartis au hasard.
Chez l’adulte :
les chondrocytes forment des nids cellulaires, appelés
groupes isogéniques. Ils dérivent d’une seule cellule.
Les chondrocytes peuvent se diviser pour donner d’autre
chondrocytes.
Les chondrocytes peuvent également se différencier à
lesquels dérivent de cellules
partir chondroblastes
mésenchymateuses.
chondroblastes
les
capables de
synthétiser et d’organiser une matrice extracellulaire
cartilagineuse.
sont des
cellules
LE TISSU CARTILAGINEUX
14
LE CHONDROCLASTE
Structure : cellules géantes multinuclées.
membrane plasmique à bordure en brosse.
cytoplasme acidophile (riches en lysosomes).
Le cytoplasme présente aussi des métalloprotéases
(MMP) impliqués dans la résorption du cartilage.
noyaux (multiple)
lysosomes
bordure en brosse
matrice cartilagineuse
Ultra structure du chondroclaste
LE TISSU CARTILAGINEUX
15
Localisation : à la surface de la matrice cartilagineuse.
Rôle : chondroclasie, c’est à dire digestion du cartilage.
matrice cartilagineuse
Ultra structure du chondroclaste
LE TISSU CARTILAGINEUX
16
LES FIBRES.
fin
réseau
un
dans
la
substance
forment
Elles
fondamentale.
Les fibres de collagène
Le collagène est de type I, II et IX.
Elles sont visibles au microscope polarisant après digestion
par la trypsine de la substance fondamentale.
fibres de collagène
Au microscope électronique les
présentent la même périodicité (640 à 670 A°) que celles
du tissu conjonctif.
LE TISSU CARTILAGINEUX
17
Organisation des fibres de collagène
Les fibres de collagène sont organisées en :
- chondrones (paniers.)
Les chondrocytes et leur microenvironnement péricellulaire
constituent un chondrone. Ce dernier représente l’unité
structurale,
cartilage
fonctionnelle et métabolique du
hyalin.
- fibres de collagène interterritoriales.
chondrocyte
fibres de collagène interterritoriales
chondrone
LE TISSU CARTILAGINEUX
18
LA SUBSTANCE FONDAMENTALE
Structure : La substance fondamentale est basophile.
Elle est métachromatique une fois colorée au bleu de
toluidine. Elle est PAS +.
Composition chimique :
- eau : la plus abondante de la substance fondamentale,
- sels minéraux (K+, Na+, Mg+ ,)
- protéoglycanes sulfatés :
(GAG)
- chondroitine sulfaté,
- kératane sulfaté,
- acide hyaluronique (en faible quantité.)
LE TISSU CARTILAGINEUX
19
(GAG)
keratane
sulfate (GAG)
LE TISSU CARTILAGINEUX
20
CLASSIFICATION DU TISSU CARTILAGINEUX
Il existe trois types de cartilages :
- Le cartilage hyalin,
- Le fibrocartilage,
- Le cartilage élastique.
LE TISSU CARTILAGINEUX
21
CARTILAGE HYALIN
C’est un tissu sans prédominance d’éléments.
Il est formé de cellules, fibres et substance fondamentale
en quantité équivalente.
chondrocytes
fibres
substance fondamentale
LE TISSU CARTILAGINEUX
22
C’est le plus répandu dans l’organisme.
Il présente un aspect blanc perlé.
Il constitue le modèle, des pièces osseuses, chez
l’embryon et le fœtus.
On distingue deux types de cartilages hyalins :
Le cartilage hyalin immature.
Le cartilage hyalin mature :
cartilages de conjugaison (métaphyses),
cartilages articulaires (articulations),
les autres cartilages hyalins.
LE TISSU CARTILAGINEUX
23
CARTILAGE HYALIN IMMATURE.
l’embryon et le fœtus on l’observe essentiellement
chez
au niveau des modèles des pièces osseuses.
Il est observé au niveau des cartilages de croissance.
La matrice extracellulaire présente de molécules de
collagène de type IX.
LE TISSU CARTILAGINEUX
24
CARTILAGE HYALIN MATURE
Les fibres élastiques :
Elles sont absentes.
Les fibres de collagène :
Elles sont formées, de molécules de collagène de type II.
la substance fondamentale :
Elle contient essentiellement de l'eau et des GAG sulfatés.
Il existe plusieurs types de cartilages hyalins matures.
LE TISSU CARTILAGINEUX
25
CARTILAGE HYALIN DE CONJUGAISON
localisé au niveau des
Il est
métaphyses de l’os long.
épiphyses
métaphyse
de
intervient essentiellement, au
Il
cours
de
l’enfance
l’adolescence, dans la croissance
des os longs.
et
diaphyse
Il assure l'allongement de l’os long.
LE TISSU CARTILAGINEUX
26
CARTILAGE HYALIN ARTICULAIRE
Ils sont localisés, au niveau des articulations situées entre 2
pièces osseuses.
cartilage articulaire
LE TISSU CARTILAGINEUX
27
La face articulaire est située entre 2 pièces osseuses. Elle
assure la mobilité de l’articulation.
face articulaire
face abarticulaire
La face abarticulaire (ou face opposée) est insérée dans
l’os avec une calcification de la MEC cartilagineuse située
à l’interface osseuse.
La face latérale est limitée par le
tissu synovial.
Rôle :
nutrition /mobilité de l’articulation.
le tissu synovial assure la
LE TISSU CARTILAGINEUX
28
Les cartilages articulaires empêchent, avec le liquide
synovial, le frottement des surfaces osseuses.
Le cartilage articulaire est déformable. Il résiste à la
pression qui s’exerce sur l’articulation.
Les cartilages articulaires se nourrissent à partir du liquide
synovial. Il sont dépourvus de périchondre.
LE TISSU CARTILAGINEUX
29
LES AUTRES CARTILAGES HYALINS
On Les observe au niveau de :
cartilage du nez
cartilage de la trachée
cartilages intercostaux
LE TISSU CARTILAGINEUX
30
FIBRO-CARTILAGE
Prédominance de fibres collagène de type I.
Les fibres sont regroupées en épais faisceaux orientés
détectables en M.O au trichrome de Masson.
fibres collagène
chondrocytes
LE TISSU CARTILAGINEUX
31
Ils sont
mécanique nécessitant rigidité et grande résistance.
localisés au niveau des zones de contrainte
disques intervertébraux
symphyse pubienne
ménisque du genou
insertion du talon d’Achille
Localisation du fibrocartilage
LE TISSU CARTILAGINEUX
32
CARTILAGE ELASTIQUE
Prédominance de fibres élastiques disposées en réseaux
tridimensionnels (mise en évidence par l’orcéine).
Ils assurent
leur déformation et
formes initiales.
Le cartilage élastique a une densité cellulaire plus
importante que les autres types de cartilage.
la restitution de leurs
fibres élastiques
chondrocytes
LE TISSU CARTILAGINEUX
33
Il se localise au niveau des zones nécessitant une grande
flexibilité.
trompe d’eustache
conduit auditif
épiglotte
certains cartilages du larynx
Localisation du cartilage élastique
LE TISSU CARTILAGINEUX
34
LE PÉRICHONDRE
Le périchondre (3) est un tissu conjonctif proprement dit qui
entoure le cartilage, sauf au niveau des surfaces articulaires.
1 - couche externe fibreuse richement vascularisée.
2 - couche interne chondrogéne.
4 - tissu cartilagineux.
fibroblaste
1
2
fibre collagène
vaisseau Sanguin
cellule
mésenchymateuse
chondroblaste
fibre de scharpey
chondrocyte
matrice cartilagineuse
Structure du périchondre
LE TISSU CARTILAGINEUX
3
4
35
NUTRITION
Le cartilage est un tissu avasculaire.
La quantité remarquable de liquide présente dans la
la diffusion des gaz, des
matrice du cartilage permet
substances nutritives et le rejet des déchets.
La nutrition se fait à partir :
- Périchondre grâce à couche externe fibreuse richement
vascularisée,
- Liquide synovial qui nourrit le cartilage articulaire.
La diffusion est bloquée,
calcifiée.
lorsque la matrice devient
LE TISSU CARTILAGINEUX
36
DÉVELOPPEMENT DU CARTILAGE
à
se
chondrogenèse
cellules
fait
La
mésenchymateuses qui se transforment en chondroblastes,
ces derniers synthétisent et libèrent les constituants de la
M E C qui devient de plus en plus abondante et finissent
par ‘s’emmurer’ pour devenir des chondrocytes.
partir
des
pré-cartilage
cartilage
embryonnaire
cartilage
fœtal
LE TISSU CARTILAGINEUX
cartilage adulte
37
CROISSANCE
croissance appositionnelle :
C’est une croissance en épaisseur.
Elle se réalise à partir de la couche interne chondrogéne du
périchondre.
Par différenciation de cellules mésenchymateuses en
chondroblastes lesquels se transforment en chondrocytes.
Elle s’effectue par apposition de couches successives de
la pièce
à
substance
cartilagineuse.
cartilagineuse
surface de
la
LE TISSU CARTILAGINEUX
38
croissance interstitielle
Elle s’effectue par mitoses successives des chondrocytes.
Les cellules filles d’un même clone cellulaire se disposent :
- soit de manière rectiligne = groupes isogéniques axiaux.
- soit de manière circulaire = groupes isogéniques coronaires.
Groupe isogénique axial
Groupe isogénique coronaire
LE TISSU CARTILAGINEUX
39
La croissance interstitielle est observée chez le fœtus mais
également au cours de la croissance osseuse post natale des
os long.
Jusqu'à la fin de la croissance, la métaphyse de l’os long
renferme un cartilage de conjugaison qui participe à la
croissance osseuse.
LE TISSU CARTILAGINEUX
40
DÉGÉNÉRESCENCE DU CARTILAGE
Elle est due soit à :
Des atteintes cellulaires (calcification, lyse),
Des atteintes de la matrice extracellulaire caractérisées par
une lyse de la substance fondamentale et l’épaississement
des fibres de collagène.
Il s’en suit des troubles divers comme dans le cas de
l’arthrose (dégénérescence du cartilage articulaire).
LE TISSU CARTILAGINEUX
41
LE TISSU CARTILAGINEUX
42
FIN
LE TISSU CARTILAGINEUX
43
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LE TISSU CARTILAGINEUX
1 - GENERALITES.
Le tissu cartilagineux est une forme d’adaptation morphologique et
fonctionnelle en vue de la constitution de pièces de soutènement. Il assure un
rôle de soutien.
C’est un tissu conjonctif pauvre en cellules (10% de la masse totale) et
dont la matrice extracellulaire est solide et élastique. Il est constitué de
cellules (chondrocytes), de fibres et d’une substance fondamentale riche en
cartilagéine. Les fibres et la substance fondamentale donnent au cartilage ses
propriétés physiques particulières telles que la résistance et l’élasticité.
Les importantes analogies avec le tissu osseux sont dues essentiellement
au fait qu’ils se développent de façon coordonnée et conjointe jusqu'à la puberté.
Au cours de l’ossification, la grande majorité du tissu cartilagineux est
remplacée par du tissu osseux.
Le tissu cartilagineux est avasculaire. A la surface du cartilage, on observe
un tissu conjonctif, appelé périchondre. Ce dernier assure la nutrition et la
croissance du cartilage.
Le
tissu cartilagineux constitue
la majeure partie du squelette
embryonnaire et fœtal. Chez l’enfant et l’adolescent il persiste entre la diaphyse
et les épiphyses des os longs où il constitue le cartilage de conjugaison. Chez
l’adulte le cartilage est plus rare.
2 - METHODES D’ETUDE.
L’étude histologique du cartilage nécessite une étape de décalcification
après la fixation de la pièce. La décalcification a pour but d’obtenir des coupes
de bonne qualité pour l’observation au microscope. Les décalcifiants les plus
couramment utilisés sont l’acide éthylène diamine tétracétique (EDTA) et les
polyacides. Par la suite des étapes d’imprégnation et d’inclusion dans la
paraffine son effectuées.
Les colorations histologiques choisies sont adaptées à l’étude du cartilage.
Elles permettent d’évaluer au mieux l’aspect et le contenu du tissu, tant au
niveau cellulaire qu’a celui de la matrice extracellulaire. Un exemple de colorant
utilisé est l’hématoxyline-éosine-safran (HES). Elle colore les noyaux en violet,
le cytoplasme en rose-rouge et le collagène en jaune-orangé.
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3 - CLASSIFICATION DU TISSU CARTILAGINEUX.
3.1 - LES CELLULES.
Chez l’adulte, le tissu cartilagineux est formé de chondrocytes. Il existe
aussi des chondroclastes, cependant ce sont des cellules du périchondre qui
résorbent la matrice cartilagineuse.
3.1.1 - LE CHONDROCYTE.
Au microscope optique, le chondrocyte est une cellule sphérique ou
ovoïde. Son diamètre varie entre 10 et 40 um. Le chondrocyte possède un
noyau, arrondi, volumineux et un cytoplasme basophile.
Au microscope électronique chaque cellule offre à voir un cytoplasme
riche en réticulum endoplasmique granulaire, en ribosomes libres en formation
golgiennes, en vacuoles de glycogène et en gouttelettes lipidiques. Le noyau
présente un à plusieurs nucléoles. La membrane plasmique est irrégulière, elle
envoie de courts prolongements dans la matrice environnante.
Le chondrocyte occupe une logette au sein de la matrice extracellulaire
appelée chondroplaste.
Le chondrocyte et son microenvironnement péricellulaire est appelé
chondrone. Ce dernier
métabolique du cartilage hyalin.
représente
l’unité structurale,
fonctionnelle et
Dans le cartilage fœtal les cellules sont généralement isolées, réparties au
hasard. Chez l’adulte, les chondrocytes forment des nids cellulaires, descendants
d’une seule cellule, appelés groupes isogéniques.
Les chondrocytes sont responsables de la synthèse des précurseurs
protéiques des fibres et de la substance fondamentale cartilagineuse. Ils
synthétisent aussi des cytokines et des facteurs de croissance.
Les chondrocytes peuvent se diviser pour donner d’autre chondrocytes.
Ceux-ci peuvent également se différencier à partir des cellules immatures
dérivées des cellules mésenchymateuses, les chondroblastes. Ce sont des
cellules capables de synthétiser et d’organiser une matrice extracellulaire
cartilagineuse.
3.1.2 - LE CHONDROCLASTE.
Le chondroclaste est localisé à la surface de la matrice cartilagineuse.
C’est une cellule géante multinuclée présentant une membrane plasmique à
bordure en brosse et un cytoplasme acidophile, riches en lysosomes, possédant
l'équipement enzymatique nécessaire à la résorption du tissu cartilagineux et
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notamment des métalloprotéases (matrix métalloprotéases : MMP). On appelle
ce phénomène la chondroclasie.
3.2 - LES FIBRES CARTILAGINEUSES.
Elles forment un réseau fin dans la substance fondamentale. Elles sont
représentées essentiellement par les fibres de collagène et les fibres élastiques.
Les fibres de collagène sont de type I, II ou IX.
Les fibres collagènes ne sont pas visibles à l’état frais. On peut les
observer au microscope polarisant ou par des techniques spéciales comme la
digestion de la substance fondamentale par la trypsine. Au microscope
électronique les fibres de collagène présentent une périodicité de 610 à 640 A°
et un diamètre variable de 200 à 600 A°.
Autour des chondrocyte, existe un espace pericellulaire riches en fibres.
L’ensemble s’appelle chondrone. Les formations fibrillaires des chondrones sont
des fibres de collagène ; elles dessinent des paniers. Les chondrones sont
séparées par des fibres interterritoriales
3.3 - LA SUBSTANCE FONDAMENTALE.
La substance fondamentale du
tissu cartilagineux est homogène,
translucide et basophile en technique ordinaire. Elle est métachromatique au
bleu de toluidine et PAS (acide périodique de Schiff) positive.
La substance fondamentale est riche en eau, en sels minéraux (K+, Na+,
Mg+) et en protéoglycanes sulfatés. Les glycosaminoglycanes les plus importants
sont la chondroitine sulfate (cartilagéine),
le kératane sulfaté et l’acide
hyaluronique. Ce dernier est présent, en quantité beaucoup moins importante
que dans le cas du tissu conjonctif.
4 - VARIETES DE TISSU CARTILAGINEUX.
On en distingue trois types ; le cartilage hyalin, le fibrocartilage et le
cartilage élastique.
4.1 - CARTILAGE HYALIN.
Il constitue le modèle des pièces osseuses chez l’embryon et le fœtus. Le
cartilage hyalin est constitué de cellules, de formations fibrillaires et de
substance fondamentale. Il est mis en évidence par
la coloration au
H.E.S (Hématoxyline-éosine-safran) qui colore le noyau en volet, le cytoplasme
en rose ou rouge et le collagène en jaune orangé.
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La substance fondamentale est constituée d’eau (60-90%), de sels
minéraux (Na 95%, Ca, Mg, K, Cl...) et de substances organiques telles que le
collagène.
Le cartilage hyalin est le plus répandu des tissus cartilagineux. On
l’appelle cartilage hyalin (du grec hyalos = glace) ; à cause de son matériel blanc
perlé qui est quelque peu translucide ; cette apparence est due en particulier à sa
substance intercellulaire.
On en distingue deux types :
- Le cartilage hyalin immature.
- Le cartilage hyalin mature. C’est le cas du cartilage de conjugaison (au niveau
des métaphyses des os long), du cartilage articulaire (au niveau des articulations)
ou du cartilage intercostal, de la trachée, du nez etc.
4.1.1 - CARTILAGE HYALIN IMMATURE.
Il est observé au niveau des cartilages de croissance. Chez l’embryon et
le fœtus on l’observe essentiellement au niveau des modèles des pièces osseuses.
La matrice de ce tissu est différente de la matrice du cartilage hyalin mature. En
particulier, on observe la présence de collagène de type IX.
4.1.2 - CARTILAGE HYALIN MATURE.
Les fibres de collagène sont formées, de molécules de tropocollagène de
type II. Les fibres élastiques sont absentes, la substance fondamentale est riche
en eau et en glycosaminoglycanes sulfatés.
A - le cartilage hyalin de conjugaison
Il est localisé au niveau des métaphyses de l’os long. Le cartilage hyalin
de conjugaison intervient, au cours de l’enfance et de l’adolescence, dans la
croissance des os longs, donc dans la taille du futur adulte. Jusqu’à l’âge adulte,
la croissance en longueur des os s’effectue grâce à la prolifération des cartilages
de conjugaison suivie d’une ossification.
B - le cartilage hyalin articulaire
Il est localisé au niveau des articulations mobiles. La face articulaire
forme l’interface entre les deux pièces osseuses. Ainsi, les cartilages articulaires
assurent la mobilité de l’articulation. La face opposée à l’articulation (ou face
abarticulaire) est enchâssée dans l’os avec une calcification de la MEC
cartilagineuse située à l’interface osseuse.
Enfin, latéralement, l’articulation est limitée par le tissu synovial.
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Les cartilages articulaires empêchent, avec le liquide synovial, le
frottement des surfaces osseuses.
Dépourvus de périchondre, les cartilages articulaires se nourrissent
essentiellement à partir du liquide synovial.
4.2 - FIBRO-CARTILAGE.
Il se localise dans les endroits nécessitant à la fois rigidité et grande
résistance tels que les disques intervertébraux, la symphyse pubienne, le
ménisque du genou, l’insertion du talon d’Achille etc.
Le fibrocartilage possède une matrice extracellulaire qui renferme d’épais
faisceaux de fibres de collagène de type I visibles par la coloration au trichrome
de Masson.
Ces fibres forment des faisceaux orientés détectables en microscopie
optique après coloration au trichrome de Masson.
Le fibrocartilage est particulièrement apte à résister de très fortes
pressions, tout en gardant une certaine souplesse.
4.3 - CARTILAGE ELASTIQUE.
Le cartilage élastique a une densité cellulaire plus importante que les
autres types de cartilage avec présence de nombreuses fibres élastiques (mise en
évidence par l’orcéine) disposées en réseaux tridimensionnels. Ces fibres
permettent la déformation et la restitution de la forme initiale de ce cartilage.
Le cartilage élastique s’observe au niveau des zones nécessitant une
grande flexibilité, tels que le conduit auditif externe, l’épiglotte, la trompe
d’eustache et certains cartilages du larynx.
5 - LE PERICHONDRE.
Le périchondre est une gaine de tissu conjonctif qui entoure le cartilage,
sauf au niveau des surfaces articulaires. Il est formé de deux couches :
- Une couche superficielle fibreuse, richement vascularisée (c’est une couche
nourricière). Elle présente de nombreuses fibres de collagène, des fibroblastes et
une importante vascularisation.
- Une couche profonde chondrogéne. Elle est formée par des fibres de scharpey.
Ces dernières sont des fibres collagènes arciformes, servant de points d’ancrage,
pénétrant dans le tissu cartilagineux. On y observe aussi des cellules
mésenchymateuses qui sont à
la
différenciation donne des chondrocytes. Le cartilage formé à partir des
chondroblastes du périchondre est apposé à la surface du cartilage préexistant et
en augmente l’épaisseur.
l’origine des chondroblastes dont
5
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DEPARTEMENTS DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF.
PREMIERE ANNEE MEDECINE DE L’ANNEE UNIVERSITAIRE 2020 - 2021
MODULE D’HISTOLOGIE : TISSU CARTILAGINEUX.
CHEBAB.B
C’est un tissu vascularisé qui intervient dans la nutrition, la croissance et
la dégénérescence du cartilage.
6 - NUTRITION DU CARTILAGE.
Le tissu cartilagineux est avasculaire. Il ne comporte pas de capillaire
suppléant à son oxygénation et à sa nutrition. La quantité remarquable de liquide
présente dans la matrice du cartilage permet la diffusion des gaz, des substances
nutritives et le rejet des déchets. La circulation se fait dans deux sens ; des
capillaires vers les chondrocytes et vice vers ca.
Un autre point très important, le mécanisme de diffusion de la matrice est
bloqué, lorsque la matrice devient calcifiée. La calcification de la matrice
entraine la mort des chondrocytes.
La nutrition du cartilage se fait soit à partir des capillaires sanguins de la
couche externe du périchondre, soit grâce au liquide synovial pour les cartilages
articulaires
7 - DEVELOPPEMENT DU CARTILAGE.
La chondrogenèse se fait à partir des cellules mésenchymateuses qui se
transforment en chondroblastes, ces derniers synthétisent et libèrent les
constituants de la matrice extracellulaire qui devient de plus en plus abondante
et finissent par ‘s’emmurer’ pour devenir des chondrocytes.
8 - CROISSANCE DU CARTILAGE.
La croissance du cartilage s’effectue selon une double modalité :
- La croissance appositionnelle :
C’est l’apposition de couches cartilagineuses périphériques résultante de
la chondrification du périchondre à partir des cellules les plus internes, assurant
la croissance en épaisseur.
- La croissance dite interstitielle :
Elle dépend du pouvoir mitogène des cellules du cartilage jeune et de
l’orientation du plan de mitose :
-Les groupes isogéniques axiaux ou sériés: Le plan reste le même d’une mitose à
l’autre (croissance en longueur).
-Des groupes isogéniques coronaires : Le plan varie d’une mitose à l’autre
(croissance en épaisseur).
La croissance interstitielle par groupes isogéniques axiaux est observée
chez le fœtus mais également au cours de la croissance osseuse post-natale des
os long. En effet jusqu'à la puberté, la métaphyse des os longs renferme un
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cartilage de croissance nommé cartilage de conjugaison et qui participe à la
croissance en longueur osseuse.
9 - DEGENERESCENCE DU CARTILAGE.
Elle est due soit à des atteintes cellulaires (calcification, lyse) ou à
l’atteinte de la matrice extracellulaire: lyse de la substance fondamentale et
épaississement des fibres de collagène à l’origine de troubles divers comme dans
le cas de l’arthrose (dégénérescence du cartilage articulaire).
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pré-cartilage cartilage
embryonnaire
Histogenèse du cartilage
cartilage fœtal cartilage adulte
mitochondrie
enclave de glycogène
Observation du chondrocyte au microscope électronique.
matrice cartilagineuse
chondroplaste
noyau
membrane plasmique
cytoplasme basophile
prolongement
Observation du chondrocyte au microscope optique.
vacuole lipidique
nucléole
noyau
REG
appareil de Golgi
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Noyaux
lysosome
bordure en brosse
matrice cartilagineuse
Observation du chondroclaste au microscope électronique.
fibres de collagène
chondrocyte
substance fondamentale
fibres de collagène interterritoriales
chondrone
Organisation des fibres de collagène
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Molécules de la substance fondamentale.
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8
9
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11
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Structure du périchondre.
1 - couche superficielle fibreuse, richement vascularisée,
2 - couche profonde chondrogéne,
3 - périchondre,
4 - tissu cartilagineux.
5 - cellule mésenchymateuse, 6 - fibroblaste, 7 - fibre de collagène,
8 - vaisseau sanguin, 9 - chondroblaste, 10 - fibre de scharpey,
11 - chondrocyte, 12 - matrice cartilagineuse.
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A : Groupe isogénique axial.
B : Groupe isogénique coronaire.
Croissance interstitielle.
cartilage du nez
cartilage de la trachée
cartilages intercostaux
cartilage articulaire
Structure du cartilage hyalin. Localisation du cartilage hyalin.
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disques intervertébraux
symphyse pubienne
ménisque du genou
insertion du talon d’Achille
Structure du fibrocartilage. Localisation du fibrocartilage.
trompes d’eustache
d’Achille
conduit auditif
d’Achille
épiglotte
cartilages du larynx
d’Achille
périchondre
cartilage
12
Structure du cartilage
élastique.
Localisation du cartilage élastique.
fibres de collagène
d’Achille
fibroblaste
capillaire sanguin
d’Achille
chondrocyte
d’Achille
Nutrition du cartilage par diffusion à partir du périchondre.
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cartilages articulaires
d’Achille
épiphyse
membrane synoviale
d’Achille
liquide synovial
épiphyse
Nutrition du cartilage articulaire par diffusion à partir du liquide synovial.
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|
LE TISSU
OSSEUX
Dr CHEBAB
1
1. soutien du corps.
ROLES
2. protection du système nerveux central.
3. mouvement.
4. contrôle du métabolisme phosphocalcique.
5. lieu de l’hématopoïèse.
LE TISSU OSSEUX
2
ANATOMIE DU TISSU OSSEUX
On distingue plusieurs types de pièces osseuses :
os long
os plat
os court
os irrégulier
os sésamoïde
LE TISSU OSSEUX 3
HISTOLOGIE DU TISSU OSSEUX
On distingue deux substances dans le tissu osseux :
Substance organique :
- cellules :
- cellules osteoformatrices
bordantes et ostéocytes,
: ostéoblastes, cellules
- cellules osteoresorbantes : osteoclastes.
- matrice organique : protéoglycanes, glycoprotéines et
fibres collagènes.
Substance minérale :
- cristaux hydroxyapatites (sels minéraux) composés de
phosphates et de calcium.
LE TISSU OSSEUX 4
LES CELLULES
ostéoclaste
cellule
bordante
ostéoblaste
ostéocyte
LE TISSU OSSEUX 5
LES OSTÉOBLASTES
Ils dérivent de cellules mésenchymateuses et des cellules
bordantes.
substance osseuse
substance préosseuse
ostéoblaste
Ultrastructure de l’ostéoblaste
LE TISSU OSSEUX 6
ostéoblaste
élaboration de la
substance préosseuse
Fraction organique
de la M E C
LE TISSU OSSEUX 7
élaboration de la substance
osseuse.
Ca3 PO4
Exocytose
cristaux d’hydroxyapatites
substance préosseuse
substance osseuse = M E C calcifiée
ostéocyte
LE TISSU OSSEUX 8
- Ils élaborent les précurseurs protéiques de la matrice
préosseuse.
- Ils déposent
préosseuse autour d’eux.
les précurseurs protéiques de la matrice
- Ils calcifient ensuite la matrice préosseuse par dépôt de
cristaux d’hydroxyapathite au niveau des bandes claires
des fibres de collagène.
- La matrice préosseuse devient a la fin une matrice
osseuse.
LE TISSU OSSEUX 9
LES CELLULES BORDANTES
Cellules aplaties, allongées et possédant peu d’organites.
Ce sont de ostéoblastes quiescents.
Ils peuvent se transformer en ostéoblastes actifs.
L’ostéoblaste peut redevenir par la suite une cellule
bordante.
Elles tapissent
contre une attaque par les ostéoclastes.
les surfaces osseuses et protègent
l'os
LE TISSU OSSEUX 10
LES OSTÉOCYTES
Ils dérivent des ostéoblastes.
ostéoplaste
substance osseuse
canalicule
Ultrastructure de l’ostéocyte
LE TISSU OSSEUX 11
Ce sont des cellules entourées d’une matrice osseuse
minéralisée. Ils sont logés dans des ostéoplastes.
canalicule
ostéocyte
vaisseaux sanguins
canal de havers
matrice osseuse
C T d’un système de havers
Rôle : Ils élaborent une très faible quantité de précurseurs
protéiques de la matrice préosseuse qu’il calcifient.
LE TISSU OSSEUX 12
LES OSTÉOCLASTES
Ils dérivent de la lignée hématopoïétique monocytaire.
noyaux
cytoplasme acidophile
bordure en brosse
Ultrastructure de l’ostéoclaste
LE TISSU OSSEUX 13
Structure :
- cellules géantes,
- bordure en brosse,
- multinuclées,
- riche en lysosomes et enzymes,
- hautement mobiles.
LE TISSU OSSEUX 14
Rôle :
Il assurent le rôle d’ostéoclasie.
Les ostéoclastes creusent des
de Howship dans la matrice osseuse.
cylindres appelés lacunes
LE TISSU OSSEUX 15
Mécanisme de l’ostéoclasie
acides
citrate/ lactate
hydrolases
matrice
osseuse
résorbée
- éxocytose des acides et des hydrolases.
- Résorption de la matrice osseuse.
lacune de
Howship
LE TISSU OSSEUX 16
- phagocytose grâce à la bordure en brosse.
- digestion grâce aux les lysosomes.
-
exocytose des produits digérés.
LE TISSU OSSEUX 17
LA MATRICE EXTRACELLULAIRE
La matrice extra cellulaire est formée par :
des fibres de collagène à molécules de collagène de type I.
une substance fondamentale de consistance solide et
rigide.
Elle est formée d’une :
- fraction organique,
- fraction minérale.
LE TISSU OSSEUX 18
fraction organique :
- Ostéopontine : permet l’adhésion des ostéoclastes à la
matrice osseuse.
- ostéonectine : intervient dans la minéralisation par son
affinité pour les molécules de tropocollagène et le calcium.
- ostéocalcine : inhibe la formation osseuse.
-
facteurs de croissance : assurent
remodelage et la minéralisation du T osseux.
la régulation du
- G A G sulfatés tels que :
héparane sulfate,
kératane sulfate,
chondroitine sulfate.
- Acide hyaluronique absent.
LE TISSU OSSEUX 19
fraction minérale :
-
cristaux d'hydroxyapatite en très grande quantité, (c’est
du phosphate-tricalcique cristallisé).
- eau, en très faible quantité.
LE TISSU OSSEUX 20
VARIETES TISSULAIRES DES PIECES OSSEUSES
On distingue 3 variétés de tissus :
Trois types de tissus conjonctifs proprement dits ;
périoste, l’endoste et les moelles osseuses.
le
Deux types de tissus cartilagineux ; le cartilage hyalin
articulaire et le cartilage hyalin de conjugaison.
Deux types de tissus osseux ; le tissu osseux réticulaire
(non lamellaire) et le tissu osseux lamellaire.
Trois types de tissus osseux lamellaire ; le tissu osseux
les tissus osseux haversiens aréolaire et
périostique ,
dense.
LE TISSU OSSEUX 21
épiphyses
métaphyses
diaphyse
(tissu osseux périostique)
cartilage hyalin articulaire
tissus osseux haversien aréolaire
cartilage hyalin de conjugaison
SFE
périoste
endoste
(tissu osseux périostique)
SFI
tissus osseux haversien dense
cavité médullaire
Structure d’un os long au cours de la croissance
LE TISSU OSSEUX 22
cartilage hyalin articulaire
périoste
tissu osseux périostique
tissus osseux haversien aréolaire
Structure d’un os plat
périoste
table externe (tissu osseux périostique)
cartilage hyalin articulaire
diploé (T O haversien aréolaire)
table interne (tissu osseux périostique)
Structure d’un os plat de la voute du crane
LE TISSU OSSEUX 23
(fine lame de TCPD)
PÉRIOSTE
Localisation : Il est situé à la périphérie de toutes pièces
osseuses sauf au niveau du cartilage hyalin articulaire.
3 - périoste
1 - couche tendiniforme vascularisée externe
2 - couche ostéogène d’ollier interne
4 - tissu osseux périostique
fibroblaste
fibre collagène
vaisseau Sanguin
cellule
mésenchymateuse
ostéoblaste
fibre de scharpey
ostéocyte
matrice osseuse
1
2
3
4
Structure du périoste
LE TISSU OSSEUX 24
Rôles :
Le périoste assure la nutrition
tendiniforme vascularisée externe.
grâce à la couche
Il assure la croissance appositionnelle en élaborant le tissu
osseux périostique sur lequel repose le périoste.
LE TISSU OSSEUX 25
ENDOSTE
Localisation
Il tapisse la cavité
médullaire.
Sa structure est identique à celle du
périoste.
Il assure les mêmes rôles que le périoste.
Sa couche ostéogène élabore le S F I =
tissu osseux associé à l’endoste.
S F I
endoste
LE TISSU OSSEUX 26
LES MOELLES OSSEUSES.
Origine : mésenchymateuse.
Localisation : les aréoles,
la cavité médullaire de l’os long.
Structure :
variable selon :
- la localisation.
- l’âge de l’individu.
Variétés :
La Moelle Osseuse Rouge Hématogène.
La Moelle Osseuse Rouge ostéogène.
La Moelle Osseuse Jaune.
La Moelle Osseuse Grise.
LE TISSU OSSEUX 27
LA MOELLE OSSEUSE ROUGE HÉMATOGÈNE (M.O.R.H)
On l'observe au niveau de tous les os.
Elle présente un tissu conjonctif proprement dit réticulé.
Elle est riche en cellules souches sanguines.
Elle est le lieu de l’hématopoïèse.
LE TISSU OSSEUX 28
LA MOELLE OSSEUSE ROUGE OSTÉOGÈNE
Elle apparaît au cours de :
- l’ostéogènese,
- la croissance,
- la réparation osseuse.
Elle présente un tissu conjonctif proprement dit réticulé.
Elle est riche en ostéoblastes.
LE TISSU OSSEUX 29
LA MOELLE OSSEUSE JAUNE
C’est une transformation des moelles osseuses rouges.
Elle est très riche en adipocytes.
Elle subit une transformation réversible en moelles
osseuses rouges au cours :
- des réparations des fractures,
- de certaines maladies sanguines.
LE TISSU OSSEUX 30
LA MOELLE OSSEUSE GRISE
C’est une transformation irréversible de la moelle
osseuse jaune chez les personnes âgées
Elle présente un tissu conjonctif proprement dit fibreux.
LE TISSU OSSEUX 31
TISSU OSSEUX RÉTICULAIRE (NON LAMELLAIRE)
C’est un tissu osseux primaire fibreux faiblement
minéralisé et non lamellaire.
La trame collagénique est sans orientation.
C’est le premier tissu osseux élaboré chez le fœtus.
Il est mécaniquement fragile.
Chez l’adulte on le trouve au niveau des osselets de
l’oreille moyenne et des cals de fractures.
Ailleurs il est remplacé par le tissu osseux lamellaire ou
secondaire.
LE TISSU OSSEUX 32
TISSU OSSEUX LAMELLAIRE
Il est
(primaire).
formé à partir du tissu osseux réticulaire
Les fibres de collagène sont parallèles entre elles, ce qui
donne un aspect lamellaire du tissu.
Il est mécaniquement solide.
Il est représenté par :
- le tissu osseux périostique,
- le tissu osseux haversien dense,
- le tissu osseux haversien aréolaire.
LE TISSU OSSEUX 33
LE TISSU OSSEUX PÉRIOSTIQUE
T O P
S F I
S F E
(T O P)
(T O P)
Il constitue le S F Externe à la
périphérie de la diaphyse et le
S F Interne autour de la cavité
médullaire de l’os long.
Il constitue T O périostique
des os courts.
table externe
(T O P)
table interne
(T O P)
Il constitue les tables externe
et interne des os plats.
LE TISSU OSSEUX 34
TISSU OSSEUX HAVERSIEN DENSE
canal de havers
capillaire sanguin
lamelles
ostéocytes
canal de
wolkman
T O H D
périoste
S F E
système havers
endoste
S F I
système intermédiaire
canal de havers
canal de wolkman
nerfs
Système de havers
Bloc diagramme de la diaphyse
LE TISSU OSSEUX 35
Localisation :
Il est situé entre le S F Externe, le S F Interne de la
diaphyse de l’os long.
Il est constitué par :
- des systèmes intermédiaires,
- des systèmes de havers,
- des canaux wolkman.
LE TISSU OSSEUX 36
Structure :
Les systèmes de havers :
- ils sont formés de lamelles concentriques,
- ils présentent un canal de havers central ou circulent, des
capillaires et des nerfs,
- ils parcourent l’axe longitudinal de la diaphyse,
- ils sont parallèles entre eux.
Les systèmes intermédiaires :
- ce sont des systèmes de Havers partiellement résorbés.
Les canaux de wolkman :
- ils sont perpendiculaires aux systèmes de Havers.
LE TISSU OSSEUX 37
canal de havers
système intermédiaire
système de havers
Coupe transversale au niveau du T O H Dense
LE TISSU OSSEUX 38
système de Havers en CT
S F I
système de havers en CL
cavité médullaire
endoste
ostéocyte
S F E
périoste
lamelle
canal de wolkman
nerf
capillaire sanguin
canal de havers
T O haversien dense
Coupe transversale au niveau de la diaphyse
LE TISSU OSSEUX 39
T OSSEUX HAVERSIEN ARÉOLAIRE
Il est localisé au niveau
- des épiphyses des os longs.
- des os courts.
- du diploé des os plats.
Il est constitué par des systèmes de havers regroupés en
lames osseuses.
Entre les lames osseuses se trouvent des aréoles contenant
de la moelle osseuse.
aréole (moelle osseuse)
systèmes de havers
lames osseuses : TOHA
LE TISSU OSSEUX 40
OSSIFICATION
OSSIFICATION ET REMANIEMENT DU TISSU
OSSEUX
L’ossification est un processus
- de construction,
- de résorption,
- de croissance,
- de remaniement.
du tissu osseux
OSSIFICATION
41
L’ossification se déroule en deux étapes successives :
OSSIFICATION I aire
OSSIFICATION ENDOCONJONCTIVE
Formation d’un manchon d’os périostique (tissu osseux
I aire) à partir du périoste.
périoste
manchon d’os périostique
tissu osseux I aire
OSSIFICATION 42
OSSIFICATION ENDOCHONDRALE
Formation d’un tissu osseux enchondral à partir du
cartilage hyalin de conjugaison.
cartilage hyalin de conjugaison
tissu osseux endochondral
OSSIFICATION 43
CONCLUSIONS
A la fin de l’ossification I aire :
- le modèle s’allonge
- le T O I aire est fibreux, non lamellaire et temporaire.
- le modèle se creuse d’une cavité.
manchon d’os périostique
cavité
OSSIFICATION 44
OSSIFICATION II aire
OSSIFICATION ENDO-OSSEUSE
Formation d’un tissu osseux II aire,
la place du tissu osseux I aire (manchon d’os périostique) :
lamellaire et définitif à
- tissu osseux haversien dense.
- tissu osseux haversien aréolaire.
- tissu osseux périostique.
OSSIFICATION 45
PROCESSUS FONDAMENTAL DE L’OSSIFICATION
L’ossification se déroule selon un processus fondamental
qui se répète durant toute la croissance.
synthèse
calcification
matrice osseuse
ostéoblastes
matrice
préosseuse
différentiation
matrice préosseuse
et matrice osseuse
ostéoclasie
cellules
mésenchymateuses
ostéoclaste
OSSIFICATION
46
46
OSSIFICATION D’UN OS LONG
Elle débute au sein de la diaphyse et se poursuit au niveau
des épiphyses.
AU NIVEAU DE LA DIAPHYSE
OSSIFICATION PRIMAIRE
Le modèle est une maquette de cartilage hyalin immature
entouré de périchondre.
périchondre
cartilage hyalin immature
maquette cartilagineuse
OSSIFICATION 47
OSSIFICATION ENDOCONJONCTIVE
1 - le périchondre se transforme en périoste de la diaphyse
aux épiphyses.
2 - le périoste élabore
(tissu osseux I aire) autour du cartilage hyalin immature.
un manchon d’os périostique
3 - formation des ostéoclastes et des chondroclastes au
niveau du périoste.
4 - les ostéoclastes creusent des canaux dans le manchon
d’os périostique.
5 - les chondroclaste creusent une petite cavité dans le
cartilage hyalin immature.
OSSIFICATION 48
6 - les B.C.V (vaisseaux sanguins et T conjonctif du
périoste) pénètrent à travers ces canaux dans la cavité.
les chondrocytes du cartilage hyalin immature
7 -
s’hypertrophient (cartilage hypertrophié).
8 - la matrice cartilagineuse se calcifie
(cartilage hypertrophié calcifié).
9 - atrophie des chondrocytes
nutritifs) : cartilage atrophié calcifié.
(privés d’éléments
10 - mort des chondrocytes et formation de cavités vides.
11 - chondroclasie du plancher cartilagineux des cavités.
OSSIFICATION 49
12 - formation de couloirs (dans l’axe longitudinal de la
diaphyse) dans lesquels pénètrent les B.C.V.
13 - déclenchement du processus
l’ossification.
Ce phénomène se poursuit jusqu’à atteindre les jonctions
diaphyso-épiphysaires supérieure et inferieure; zone ou
vont se former les cartilages de conjugaison.
fondamental de
OSSIFICATION 50
A la fin de l’ossification endoconjonctive, il se forme une
cavité médullaire primaire et des B.C.V qui constituent le
centre d’ossification primaire.
OSSIFICATION 51
.
manchon d’os périostique
B C V
centre d’ossification primaire
point de pénétration du B C V
cartilage hypertrophié calcifié
chondrocyte hypertrophié
cartilage hyalin
périoste
Démarrage de l’ossification I aire endoconjonctive
cartilage hypertrophié calcifié
chondrocyte hypertrophié
ligne d’érosion
ostéoblaste
B C V
tissu osseux endochondral
travées directrices
Ossification I aire endoconjonctive et endochondrale
OSSIFICATION 52
OSSIFICATION ENDOCHONDRALE
Elle a lieu au niveau des cartilages de conjugaison
inferieur et supérieur.
Les chondrocytes proches des B.C.V reçoivent directement
les éléments nutritifs : nutrition des chondrocytes.
1- formation de groupes isogèniques axiaux : cartilage sérié.
2- hypertrophie chondrocytaire : cartilage hypertrophié.
3 - calcification de la matrice cartilagineuse :
cartilage hypertrophié calcifié.
4 - atrophie chondrocytaire : cartilage atrophié calcifié.
5 - mort des chondrocytes et formation de cavités vides.
OSSIFICATION 53
6 - chondroclasie du plancher cartilagineux de chaque
cavité selon une ligne d’érosion.
7- formation de couloirs dans lesquels s’engagent
B.V.C.
les
déclenchement
-
8
l’ossification.
du
processus
fondamental
de
OSSIFICATION 54
Mécanisme de l’ossification I aire endochondrale
cartilage hyalin de conjugaison
cartilage sérié
cartilage hypertrophié
cartilage hypertrophié calcifié
cartilage atrophié calcifié
lacunes vides
matrice cartilagineuse calcifié
ligne d’érosion
ostéoblastes
B C V
tissu osseux enchondral
ostéoclaste
OSSIFICATION 55
Ce phénomène se répète durant toute la croissance.
Parallèlement à l’apparition et la disparition du tissu
osseux enchondral, le périoste continue d’élaborer le
manchon d’os périostique (tissu osseux fibreux non
lamellaire) autour de la diaphyse la rendant plus épaisse.
OSSIFICATION 56
CONCLUSIONS DE L’OSSIFICATION PRIMAIRE
Allongement du modèle.
Agrandissement de la cavité médullaire.
modèle
cartilagineux
tissu osseux fibreux
I aire non lamellaire.
manchon d’os
périostique
centre d’ossification
II aire de l’épiphyse
supérieure
formation
du périoste
centre
d’ossification
primaire
Ossification primaire d’un os long
centre d’ossification
II aire de l’épiphyse
inferieure
OSSIFICATION
57
OSSIFICATION SECONDAIRE
C’est le remplacement du tissu osseux primaire (manchon
d’os périostique) par du tissu osseux secondaire lamellaire.
MOP (T O I aire)
ostéoblaste
capillaire sanguin
ostéoclaste
Structure du manchon d’os
périostique T O I aire
Structure de la lacune de Howship
manchon d’os périostique (tissu osseux I aire)
cavité médullaire
périoste
Coupe transversale de la diaphyse au début de l’ossification II aire
OSSIFICATION 58
périoste
tissu osseux II aire temporaire
endoste
manchon d’os périostique (T O I aire),
cavité médullaire
Coupe transversale de la diaphyse montrant la résorption du manchon d’os périostique
(tissu osseux primaire) et l’élaboration du tissu osseux secondaire temporaire.
périoste
tissu osseux II aire temporaire
endoste
cavité médullaire
Coupe transversale de la diaphyse montrant l’élaboration T O II aire temporaire.
OSSIFICATION 59
1. Ostéoclasie du manchon d’os périostique (T O I aire ).
2. Formation du tissu osseux II aire temporaire.
3. Les ostéoclastes, formés dans la
cavité médullaire et le
périoste, creusent des lacunes de howship dans le tissu
osseux II aire temporaire :
- perpendiculaires à l’axe longitudinal de la diaphyse
(futurs canaux de wolkman) puis parallèlement à l’axe
longitudinal de la diaphyse (futurs système de Havers).
En même temps les B.C.V pénètrent dans la lacune de
Howship.
la suite grâce au
Par
processus fondamental de
l’ossification se mettent en place les systèmes de havers :
tissu osseux haversien dense.
OSSIFICATION 60
l'endoste apposent successivement,
Le périoste et
systèmes fondamentaux externe et interne.
périoste
S F E
lacune de Howship (BCV)
les
ostéoblaste
S F I
endoste
lamelle osseuse
T O Haversien Dense
système de Havers
Formation du tissu osseux haversien dense et des systèmes
fondamentaux de la diaphyse.
OSSIFICATION 61
AU NIVEAU DES EPIPHYSES
A la naissance :
formation du centre d’ossification II aire qui s’installe
dans l’épiphyse supérieure.
Deux ans après la naissance :
formation du centre d’ossification II aire qui s’installe au
niveau de l’épiphyse inférieure.
L’ossification primaire, se déroule de la même manière
qu’au niveau de la diaphyse cependant les B.C.V sont
orientés de façon radiaire.
OSSIFICATION 62
OSSIFICATION DES OS COURTS
Pour les os véritablement courts, comme ceux du poignet
(carpe), l’ossification se réalise comme dans l’épiphyse.
Elle démarre à partir d’un modèle cartilagineux.
Pour les os courts longs de type métacarpe, l’ossification a
lieu de la même manière que celle des os longs :
- Pour les extrémités des os court voir épiphyses,
- Pour le corps de l’os court voir diaphyse.
OSSIFICATION 63
OSSIFICATION DES OS PLATS
Elle a lieu à partir d’un tissu conjonctif ; le périoste.
C’est une ossification endoconjonctive.
Elle permet la formation d’os plats tels que ceux de la
voûte du crâne.
OSSIFICATION 64
CROISSANCE DU TISSU OSSEUX
La croissance en longueur se fait grâce à l'activité des
cartilages de conjugaison.
La croissance en largeur a lieu grâce à l'activité du
périoste.
OSSIFICATION 65
FIN
66
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CHEBAB.
LE TISSU OSSEUX
I - HISTOLOGIE ET STRUCTURE
1 - GENERALITES.
Le tissu osseux constitue la partie porteuse des muscles. Il assure avec le muscle
les différents mouvements. Il est l’un des tissus les plus résistants de l'organisme, capable de
supporter des contraintes mécaniques, donnant à l'os son rôle de soutien du corps et de
protection du système nerveux central (boîte crânienne et vertèbres). C’est aussi un tissu
dynamique, constamment remodelé sous l'effet des pressions mécaniques, entraînant
la libération ou le stockage de sels minéraux, et assurant ainsi dans une large mesure
(conjointement avec l'intestin et les reins) le contrôle du métabolisme phosphocalcique.
Le tissu osseux renferme 99 % du calcium et 90 % du phosphate de l’organisme.
Les os renferment aussi dans leurs espaces médullaires, la moelle hématopoïétique à
l'origine des trois lignées sanguines.
Le tissu osseux est en perpétuel remaniement, car il est soumis à des phénomènes de
synthèse et de résorption. Sa matrice extracellulaire est de consistance solide et rigide, elle est
imprégnée de sels de calcium.
Sur le plan anatomique, on distingue plusieurs variétés de pièces osseuses, l’os long
(tibia, fémur), l’os court (phalanges, tarses), l’os plat (os de la voûte du crâne, omoplate),
l’os sésamoïdes : petits os ronds enfouis dans des tendons ou des capsules et l’os irréguliers
(ex: vertèbres.)
L’os long, avant la fin de la croissance, comporte trois régions anatomiques ;
une partie moyenne ou diaphyse, des extrémités renflées ou épiphyses et des zones de
jonction diaphyso-épiphysaires ou métaphyses. A l’observation microscopique, la diaphyse
est un cylindre creux à paroi épaisse, faite de tissus conjonctifs (périoste et endoste) et de
tissus osseux haversien, entourant une cavité médullaire contenant la moelle osseuse. Les
épiphyses sont essentiellement constituées de tissu osseux haversien aréolaire, recouvert à sa
périphérie par une fine couche de cartilage hyalin articulaire. Les métaphyses sont des zones
faites de cartilage hyalin de conjugaison.
Les os courts sont de structure très voisine de celle des épiphyses des os longs.
En périphérie, une mince corticale de périoste associée à du tissu osseux périostique
à lamelles parallèles à la surface. Le tissu osseux périostique entoure un tissu osseux
haversien aréolaire, situé au centre de la pièce osseuse.
Les os plats sont formés d’une table interne (tissu osseux périostique) et d’une table
externe (tissu osseux périostique) recouvertes de périoste. Au centre de la pièce osseuse
se localise un diploé fait de tissu osseux haversien aréolaire.
2 - HISTOLOGIE DU TISSU OSSEUX.
Le tissu osseux est formé de cellules et d’une matrice extra cellulaire calcifiée faite
de fibres de collagène et d’une substance fondamentale.
2.1 - LES CELLULES DU TISSU OSSEUX.
Il existe deux lignées de cellules osseuses : les cellules ostéoformatrices (ostéoblastes,
cellules bordantes et ostéocytes) et les cellules ostéorésorbantes (ostéoclastes).
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Les ostéoblastes, les cellules bordantes et les ostéoclastes se trouvent à la surface
des plages de tissu osseux, alors que les ostéocytes sont situés à l'intérieur de la matrice
osseuse.
2.1.1 - LES OSTEOBLASTES.
Les ostéoblastes dérivent des cellules mésenchymateuses ou des cellules bordantes.
C’est une cellule jeune, de forme ovoïde et allongée. Les ostéoblastes forment un tapis de
cellules jointives et communiquent entre eux grâce à des jonctions gap. Leur cytoplasme,
fortement basophile, présente un réticulum endoplasmique granulaire très développé.
Les ostéoblastes élaborent les précurseurs protéiques de la matrice extra cellulaire, appelée
aussi substance préosseuse qu’ils déposent autour d’eux sous la forme de lamelles. Dès que
la substance préosseuse atteint sa maturité, elle se calcifie. Durant la calcification,
l’ostéoblaste élabore le phosphate-tricalcique (Ca3 (Po4)2), qu’il expulse par exocytose dans
la matrice préosseuse sous la forme de cristaux d’hydroxyapathite. Ces derniers se déposent
au niveau des bandes claires des fibres de collagène.
Les ostéoblastes produisent et déposent continuellement une nouvelle matrice osseuse,
par-dessus celle qui est déjà présente. Par la suite, ils s'emmurent eux-mêmes.
2.1.2 - LES CELLULES BORDANTES.
Ce sont des ostéoblastes au repos, susceptibles, s’ils sont sollicités, de devenir
des ostéoblastes actifs. L’ostéoblaste peut redevenir par la suite une cellule bordante (cellules
métaboliquement inactives) pour les besoins tissulaires. Elles revêtent les surfaces osseuses
qui, à un moment donné, ne sont soumises ni à formation ni à résorption osseuse.
Elles empêchent l'attaque de l'os par l'ostéoclaste en constituant une couche de protection.
Ce sont des cellules aplaties et allongées, possédant peu d’organites, reliées entre
elles et avec les ostéocytes voisins par des jonctions communicantes.
2.1.3 - LES OSTEOCYTES.
Les ostéocytes sont des cellules incapables de se diviser. Ce sont des ostéoblastes
emmurés dans la matrice osseuse minéralisée.
Chaque ostéocyte est situé dans une logette ovalaire ou ostéoplastes d'où partent
des canalicules anastomosés contenants des prolongements cytoplasmiques, fins, nombreux et
plus ou moins longs. Leur corps cellulaire fusiforme, de plus petite taille que celui
des ostéoblastes, possèdent moins d'organites. Les ostéocytes sont reliés à leurs congénères et
aux cellules de la surface de la travée osseuse grâce à des canalicules. Ces canalicules reliés
forment un réseau dans lequel circulent les éléments trophiques. Ce système de cavités et de
canalicules garantit la nutrition et la communication avec le périoste et l’endoste.
Il est reconnu que bien que l'ostéocyte ait un niveau d'activité métabolique bien
inférieur à celui de l'ostéoblaste, il est capable d’élaborer la substance préosseuse qui se
minéralise secondairement.
2.1.4 - LES OSTEOCLASTES.
Le tissu osseux formé à partir des ostéoblastes et des ostéocytes est constamment
renouvelé par résorption à partir des ostéoclastes. Ces derniers détruisent le tissu osseux
ancien
très vite remplacé par
l’activité des cellules ostéoformatrices.
lequel sera
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Les ostéoclastes sont des cellules géantes multinuclées (100µm), dérivant de la lignée
hématopoïétique monocytaire. Elles sont hautement mobiles et se déplacent à la surface
des travées osseuses creusant des cylindres appelées "lacunes de Howship".
Le pôle basal de la cellule en contact avec l'os, présente une membrane plasmique en
bordure en brosse dont la surface permet d’augmenter la surface d’échange.
Le cytoplasme est riche en lysosomes et en hydrolases capables de résorber la matrice
osseuse minéralisée. Ce processus es appelé ostéoclasie. Les ostéoclastes libèrent des citrates,
des lactates et des hydrolases dans la matrice osseuse. Les hydrolases dépolymérisent
les fibres de collagène dont les produits issus de cette ostéoclasie, sont phagocytés grâce à
la bordure en brosse puis digérés par les lysosomes.
2.2 - LA MATRICE EXTRACELLULAIRE.
La matrice extra cellulaire se caractérise par des fibres de collagène de type I et par
une substance fondamentale de consistance solide et rigide.
La substance fondamentale regroupe une fraction organique et une fraction minérale.
La fraction organique est composée de :
- ostéopontine permettant l’adhésion des ostéoclastes à la matrice osseuse.
- ostéonectine intervenant dans la minéralisation par son affinité pour les molécules de
tropocollagène et le calcium,
- ostéocalcine, dont la fonction serait d'inhiber la formation osseuse,
- facteurs de croissance assurant un rôle fondamental dans la régulation du remodelage et
la minéralisation du tissu osseux.
- glycosaminoglycanes sulfatés tels que l’héparane, la kératane et la chondroitine sulfate qui
sont impliqués dans l'agencement des molécules de tropocollagène.
La fraction minérale du
tissu osseux renferme essentiellement de cristaux
d'hydroxyapatites, (phosphate-tricalcique cristallisé) conférant à l'os sa rigidité. Elle présente
aussi une très faible quantité d’eau.
3 - VARIETES TISSULAIRES DES PIECES OSSEUSES.
Une pièce osseuse est formée par trois types de tissus ; le tissu conjonctif, le tissu
cartilagineux et le tissu osseux.
Il y’a trois types de tissus conjonctifs proprement dits ; le périoste, l’endoste et les
moelles osseuses.
Il y’a deux types de cartilage ; le cartilage articulaire et le cartilage de conjugaison
(voir cours du cartilage).
Il y’a deux types de tissus osseux ; le tissu osseux réticulaire (non lamellaire) et
le tissu osseux lamellaire.
3.1 - LE PERIOSTE
Le périoste est une lame de tissu conjonctif proprement dit périphérique qui recouvre
toutes les pièces osseuses sauf les surfaces articulaires. Le périoste est constitué de deux
couches. Une couche externe tendiniforme (fibreuse) vascularisée riche en fibres de collagène
et en vaisseaux sanguins et d'une couche interne ostéogène d’Ollier. Dans la couche interne
on note la présence de cellules mésenchymateuses, d’ostéoblastes et de faisceaux de fibres de
collagène arciformes, appelées fibres de Scharpey. Les ostéoblastes dérivent des cellules
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mésenchymateuses. Le périoste assure un rôle de nutrition et un rôle fondamental dans la
croissance appositionnelle des os par l’apposition des plaques de tissu osseux périostique.
3.2 - L’ENDOSTE.
Le périoste et l’endoste sont de structure identique. L’endoste est une très fine
membrane de tissu conjonctif proprement dit qui borde la cavité médullaire des os longs. Il est
moins épais que le périoste et possède une activité ostéogène réduite. L’endoste assure les
mêmes rôles que le périoste, notamment l’élaboration du système fondamental interne.
3.3 - LES MOELLES OSSEUSES.
Les moelles osseuses sont des tissus d’origine mésenchymateuses occupant soit
les aréoles de l’os spongieux, soit la cavité médullaire de la diaphyse des os longs.
La structure des moelles varie en fonction de leur localisation et de l’âge du sujet, ainsi
on distingue quatre variétés de moelles osseuses :
La moelle osseuse rouge hématogène (M.O.R.H) observée au niveau de tous les os.
Elle comprend un tissu conjonctif proprement dit réticulé qui réalise une charpente entre la
matrice osseuse et la paroi des vaisseaux sanguins. Dans les mailles du tissu réticulaire sont
disposées les cellules souches des diverses lignées sanguines et des cellules représentant tout
les stades de l’évolution de ces lignées. Elle est le siège de l’hématopoïèse.
La moelle osseuse rouge ostéogène (M.O.R.O) qui apparaît dans les foyers
d’ossification au cours de l’ostéogénèse, de la croissance ou de la réparation osseuse. Elle est
constituée de tissu conjonctif proprement dit réticulaire dont les éléments cellulaires se
multiplient et se différencient en ostéoblastes.
jaune qui est
La moelle osseuse
très riche en adipocytes. Elle résulte de
la transformation graisseuse des moelles rouges. Tout au long de la croissance de l’individu
la moelle rouge s’enrichie en adipocytes. Cette transformation graisseuse est réversible
notamment au cours de la réparation des fractures et de certaines maladies du sang.
La moelle osseuse grise apparaît chez les personnes âgées. La moelle osseuse jaune
subit une dégénérescence fibreuse non réversible et se transforme en une moelle grise
constituée par un tissu conjonctif proprement dit fibreux. Chez le vieillard, les adipocyte
perdent leurs vacuoles graisseuses.
3.4 - TISSU OSSEUX RETICULAIRE (NON LAMELLAIRE)
Le tissu osseux réticulaire (non lamellaire) est formé d’un tissu osseux fibreux non
lamellaire. C’est le premier tissu osseux formé au départ du développement embryonnaire au
cours de la croissance. C’est un tissu osseux primaire, faiblement minéralisé formé par une
trame collagénique sans orientation. Ce tissu présente un aspect tissé en microscopie optique
en lumière polarisée. C’est un os mécaniquement fragile.
Chez le fœtus il constitue les ébauches osseuses. Chez l’adulte on le trouve au niveau
des osselets de l’oreille moyenne et des cals de fractures. Par ailleurs au niveau des autres
pièces osseuses il est remplacé par le tissu osseux lamellaire ou secondaire.
3.5 - TISSU OSSEUX LAMELLAIRE
Le tissu osseux lamellaire, formé à partir du tissu osseux réticulaire (primaire).
Les fibres de collagène sont parallèles entre elles, ce qui donne un aspect lamellaire du tissu.
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C’est un tissu mécaniquement solide représenté par le tissu osseux périostique, le tissu osseux
haversien dense et le tissu osseux haversien aréolaire.
3.5.1 - TISSU OSSEUX PERIOSTIQUE.
Le tissu osseux périostique se situe à la périphérie des pièces osseuses en dehors
des surfaces articulaires et autour de la cavité médullaire de l’os long.
Il est constitué par des lamelles concentriques qui réalisent autour de l’os long
les systèmes fondamentaux externe et interne, dont l’origine est le périoste et l’endoste.
Au niveau de l’os plat, le tissu osseux périostique, constitue les tables externe et interne. Au
niveau de l’os court il demeure le tissu osseux périostique.
3.5.2 - TISSU OSSEUX HAVERSIEN DENSE.
Le tissu osseux haversien dense est spécifique à la diaphyse. Il est situé entre
les systèmes fondamentaux externe et interne. C’est un tissu constitué par un ensemble de
système de havers (ou ostéones) ayant chacun 8 à 15 lamelles concentriques. Les systèmes de
havers sont des structures cylindriques, parallèles entre elles et occupant l’axe longitudinal de
la diaphyse. Au centre du système de havers circulent des capillaires et des nerfs.
Les ostéocytes sont reliés entre eux grâce à des canalicules. Dans la diaphyse il existe
des systèmes intermédiaires qui sont des systèmes de havers non entièrement résorbés.
Il existe aussi des canaux perpendiculaires aux systèmes de havers appelés canaux de
wolkman. Ces derniers sont de même diamètre que les systèmes de havers. Les canaux de
wolkman sont parcourus par des vaisseaux sanguins ; ils font communiquer le périoste et
la cavité médullaire.
3.5.3 - TISSU OSSEUX HAVERSIEN ARÉOLAIRE.
Le tissu osseux haversien aréolaire est localisé au niveau des épiphyses, des os courts
et des os plats. C’est un tissu formé par un ensemble de lames osseuses, multidirectionnelles,
à l’intérieur desquelles les systèmes de havers sont parallèles entre eux. Les lames osseuses
sont anastomosées et déterminent des aréoles contenant de la moelle osseuse.
II - OSSIFICATION
4 - OSSIFICATION ET REMANIEMENT DU TISSU OSSEUX
L’ossification est un processus, de construction, de destruction, de croissance et
de remaniement du tissu osseux. Elle se déroule en deux étapes successives ;
L’ossification primaire : elle se traduit par la formation d’un tissu osseux primaire.
Elle peut être endoconjonctive et endochondrale.
L’ossification endoconjonctive assure la formation d’un manchon d’os périostique
à partir du périoste.
L’ossification endochondrale permet la formation d’un tissu osseux endochondral
(enchondral) à partir du cartilage hyalin immature.
A la fin de l’ossification primaire le tissu osseux primaire obtenu est immature,
fibreux, non lamellaire cependant temporaire.
L’ossification secondaire : elle se déroule juste après l’ossification primaire au dépend
du
tissu osseux primaire formé. C’est une ossification endo-osseuse. Elle assure
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le remplacement de tissu osseux primaire (manchon d’os périostique) par un tissu osseux
secondaire lamellaire et définitif.
Remarque : Les phénomènes d’ossification primaire et secondaire se distinguent par
leur processus fondamental répété caractérisé par :
- la différentiation des cellules mésenchymateuses en ostéoblastes,
- la synthèse de la substance préosseuse,
- la calcification de la substance préosseuse, qui devient osseuse,
- la transformation des ostéoblastes en ostéocytes,
- l’ostéoclasie de la substance osseuse.
4.1 - OSSIFICATION D’UN OS LONG
4.1.1- OSSIFICATION PRIMAIRE
L’ossification primaire d’un os long débute au niveau de la diaphyse chez l’embryon
et se poursuit au niveau des épiphyses
par une ossification endoconjonctive et se termine par une ossification endochondrale
(ossification enchondrale)
juste après
la naissance. Elle démarre
4.1.1.1 - OSSIFICATION ENDOCONJONCTIVE
Le modèle cartilagineux, sous la forme de maquette de cartilage hyalin immature est
entouré par le périchondre. Ce dernier se transforme en périoste lequel élabore le manchon
d’os périostique autour du cartilage hyalin. L’apparition du périoste se fait de proche en
proche et évolue en direction des épiphyses sans les atteindre. Au fur et à mesure
de sa formation, le manchon d’os périostique entoure le cartilage hyalin et le prive d’éléments
nutritifs.
Parallèlement, des ostéoclastes creusent des canaux dans le manchon d’os périostique
et des chondroclastes creusent une cavité, au centre de la diaphyse, dans le cartilage hyalin.
Par la suite des bourgeons conjonctivo-vasculaires (B.C.V), au départ du périoste, pénètrent
le long des canaux creusés dans le manchon d’os périostique et s’installent dans la cavité au
centre de la diaphyse. Au contact des B.C.V, les chondrocytes se nourrissent activement et
s’hypertrophient. L’hypertrophie des chondrocytes est suivie d’une calcification de la matrice
cartilagineuse puis d’une atrophie des chondrocytes qui finissent par mourir laissant
de multiples cavités vides. Les chondroclastes digèrent ensuite le plancher de chaque cavité
créant ainsi des couloirs (qui longent l’axe longitudinal de la diaphyse) dans lesquels
s’engagent les B.C.V.
Par la suite du tissu osseux fibreux, non lamellaire est formé sur les travées
de cartilage calcifié selon le processus fondamental de l’ossification. Cette substance osseuse
finira par être résorbée.
L’ossification endoconjonctive
se poursuit
jusqu'à atteindre
les
jonctions
diaphyso-épiphysaires supérieure et inferieure; zone ou vont se former les cartilages de
conjugaison.
A la fin de l’ossification endoconjonctive, il se forme le centre d’ossification primaire
représenté par la cavité médullaire primaire et les B.C.V (arbre vasculaire).
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4.1.1.2 - OSSIFICATION ENDOCHONDRALE (ENCHONDRALE)
Elle a lieu au niveau des jonctions diaphyso-épiphysaires. Les chondrocytes proches
des B.C.V reçoivent directement les éléments nutritifs. Ce phénomène trophique favorise
la formation de groupes isogéniques axiaux (cartilage sérié) et l’hypertrophie chondrocytaire
(cartilage hypertrophié). Par la suite la matrice cartilagineuse se calcifie (cartilage
hypertrophié calcifié) ce qui provoque l’atrophie des chondrocytes (cartilage atrophié
calcifié) et leur mort. Il apparait ainsi des cavités vides dont le plancher est résorbé par
ostéoclasie selon une ligne d’érosion. Ce phénomène dégage des couloirs dont les parois sont
des travées directrices cartilagineuses. Le long de ces couloirs pénètrent les B.C.V. Cette
ossification se poursuit par l’élaboration du tissu osseux enchondral (non lamellaire) qui est
déposé sur les travées de cartilage calcifié (selon le processus fondamental de l’ossification.)
Ce
tissu osseux est
rapidement
résorbé par ostéoclasie comme
indiqué
dans le processus fondamental de l’ossification.
Parallèlement à l’apparition et la disparition du tissu osseux enchondral le modèle
s’allonge et le périoste continue d’apposer de la matière osseuse autour de la diaphyse afin
d’épaissir le manchon d’os périostique. A la naissance les épiphyses sont encore
cartilagineuses. A ce moment un centre d’ossification secondaire s’installe au niveau
de l’épiphyse supérieure et deux ans après la naissance, il apparaît au niveau de l’épiphyse
inférieure. L’ossification primaire, au niveau des épiphyses se déroule de la même manière
qu’au niveau de la diaphyse cependant les B.C.V sont orientés de façon radiaire.
A la fin de l’ossification primaire le modèle s’allonge et la cavité médullaire s’agrandi.
4.1.2 - OSSIFICATION SECONDAIRE
L’ossification secondaire est le remplacement du tissu osseux primaire (manchon d’os
périostique) par un tissu osseux secondaire.
Pendant que le manchon d’os périostique (tissu osseux primaire) se résorbe, le périoste
élabore des lamelles concentriques de tissu osseux secondaire temporaire. Par la suite
des ostéoclastes, venant de la carté médullaire et du périoste, creusent des lacunes de Howship
au sein du tissu osseux secondaire temporaire perpendiculairement l'axe longitudinal
de la diaphyse. Ce sont les futurs canaux de wolkman. Par la suite les ostéoclastes changent
de direction et creusent des lacunes de Howship parallèlement à l'axe longitudinal de la
diaphyse. Ces lacunes sont les moules des futurs systèmes de havers. Ainsi se met en place le
tissu osseux haversien dense. En même temps le périoste et l'endoste continuent d’apposer
successivement à la périphérie et au centre de la diaphyse, les systèmes fondamentaux externe
et interne.
Au niveau des épiphyses les travées d'os enchondral, sont détruites par ostéoclasie et
sont remplacées par du tissu osseux haversien aréolaire.
Le processus de construction et de résorption ne s'arrête pas après l'apparition
de l'os secondaire. Ce processus déjà entamé pendant l'ossification primaire se continue au
sein de l'os secondaire et durant toute la vie d'un individu.
4.2 - OSSIFICATION DES OS PLATS
Elle a lieu au dépend d’un tissu conjonctif proprement dit, c’est une ossification
endoconjonctive. Elle permet la formation des os plats tels que ceux de la voûte du crâne.
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4.3 - OSSIFICATION DES OS COURTS
Pour les os véritablement courts, comme ceux du poignet, l’ossification se réalise
selon un modèle semblable à celui des épiphyses des os longs. Elle démarre à partir
d’un modèle cartilagineux.
Pour les os courts de type métacarpe, l’ossification a lieu de la même manière que
celle des os longs. (Pour les extrémités des os court voir épiphyses, pour le corps
de l’os court voir la diaphyse).
III - CROISSANCE DU TISSU OSSEUX
La croissance en longueur se fait grâce à l'activité des cartilages de conjugaison alors
que la croissance en largeur, elle a lieu grâce à l'activité du périoste.
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UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE.
DEPARTEMENTS DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF.
PREMIERE ANNEE MEDECINE DE L’ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/2021.
MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU OSSEUX.
CHEBAB.
a
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c
d
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17.
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19.
a
b
c
d
e
e
f
20.
g
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MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU OSSEUX.
CHEBAB.
21.
22.
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MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU OSSEUX.
CHEBAB.
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MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU OSSEUX.
CHEBAB.
1 - structure d’un os long en cours de croissance.
A - épiphyse, B - métaphyse, C- diaphyse,
a - cartilage hyalin articulaire, b - tissu osseux haversien aréolaire, c - cartilage hyalin de
conjugaison, d - S F E, e - périoste, f - endoste, g - S F I, h - tissu osseux haversien dense,
i - cavité médullaire.
2 - structure d’un os court.
a - cartilage hyalin articulaire, b - périoste ; c - tissu osseux périostique ; d - tissu osseux
haversien aréolaire.
3 - structure d’un os plat de la voute du crâne.
a - périoste, b - table externe, c - cartilage hyalin articulaire, d - diploé, e - table interne.
4- les cellules du tissu osseux.
a - tissu conjonctif. b - ostéoclaste. c - cellule bordante. d - ostéoblaste. e - ostéocyte.
f - canalicule. g - matrice osseuse.
5 - ultrastructure de l’ostéoblaste.
6 - ultrastructure de la cellule bordante.
7 - ultrastructure de l’ostéocyte.
8 - ultrastructure de l’ostéoclaste.
9 - structure du périoste.
1 - couche externe tendiniforme vascularisée, 2 - couche interne ostéogène d’Ollier,
3 - périoste, 4 - tissu osseux périostique.
a - fibroblaste, b - fibre collagène, c - vaisseau sanguin, d - cellule mésenchymateuse,
e - ostéoblaste, f - fibre de scharpey, g - ostéocyte, h - matrice osseuse.
10 - bloc diagramme de la diaphyse d’un os long.
a - tissu osseux haversien dense, b - périoste, c - S F E, d - système de havers, e - endoste,
f - S F I, g - système intermédiaire, h - canal de havers, i - canal de walkman.
11 - coupe transversale d’un système de havers.
12 - coupe transversale au niveau du tissu osseux haversien dense.
a - canal de havers, b - système intermédiaire, c - système de havers.
13 - Structure d’un système de havers.
a - canal de havers, b - vaisseau sanguin, c - lamelles osseuses, d - ostéocyte, e - canaux de
wolkman, f - nerfs.
14 - coupe transversale au niveau de la diaphyse.
a - ostéocyte, b - S F E, c - périoste, d - lamelles osseuses, e - canal de walkman, f - nerfs,
g - capillaire sanguin, h - canal de havers, i - tissu osseux haversien dense, j - système de
havers en coupe transversale, k - SF I, l - système de havers en coupe longitudinale, m - cavité
médullaire, n - endoste.
15 - coupe longitudinale au niveau de l’épiphyse.
16 - tissu osseux haversien aréolaire au niveau de l’épiphyse.
a - systèmes de havers, b - aréole (moelle osseuse), c - lame osseuse.
17 - Processus fondamental de l’ossification.
a - Cellules mésenchymateuses, b - ostéoblastes, c - matrice préosseuse, d - matrice
préosseuse et matrice osseuse, e - matrice osseuse, f - ostéoclasie.
18 - Démarrage de l’ossification primaire endoconjonctive.
Manchon d’os périostique, B C V, centre d’ossification primaire, point de pénétration du
B C V, cartilage hypertrophié calcifié, chondrocyte hypertrophié, cartilage hyalin, périoste.
19 - Ossification primaire endoconjonctive et endochodrale.
Cartilage hypertrophié calcifié, chondrocyte hypertrophié, ligne d’érosion, ostéoblaste,
B C V, tissu osseux enchondral, travée directrice.
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20 - Ossification primaire d’un os long.
a - modèle cartilagineux, b - formation du périoste, c - manchon d’os périostique, d - centre
d’ossification primaire, e - centre d’ossification secondaire de l’épiphyse supérieure,
f - centre d’ossification secondaire de l’épiphyse inferieur, g - tissu osseux fibreux primaire
non lamellaire.
21 - Mécanisme de l’ossification primaire endochodrale.
Cartilage hyalin de conjugaison, cartilage sérié, cartilage hypertrophié, cartilage hypertrophié
calcifié, cartilage atrophié calcifié, lacunes vides, matrice cartilagineuse calcifiée, ligne
d’érosion, ostéoblaste, B C V, tissu osseux enchondral, ostéoclaste.
22 - Ossification primaire de l’épiphyse.
23 - Structure du manchon d’os périostique (tissu osseux primaire).
24 - Structure d’une lacune de Howship.
Manchon d’os périostique (tissu osseux primaire), ostéoblaste, capillaire sanguin, ostéoclaste.
25 - Coupe transversale de la diaphyse au début de l’ossification secondaire.
Manchon d’os périostique (tissu osseux primaire), cavité médullaire, périoste.
26 - Coupe transversale de la diaphyse montrant la résorption du manchon d’os périostique
(tissu osseux primaire) et l’élaboration du tissu osseux secondaire temporaire.
Périoste, tissu osseux secondaire temporaire, endoste, manchon d’os périostique (tissu osseux
primaire), cavité médullaire.
27 - Coupe transversale de la diaphyse montrant l’élaboration du tissu osseux secondaire
temporaire.
Périoste, tissu osseux secondaire temporaire, endoste, cavité médullaire.
28 - Formation du tissu osseux haversien dense et des systèmes fondamentaux de la diaphyse.
Périoste ; système fondamental externe, lacune de Howship (B C V), ostéoblaste, système
fondamental interne, endoste, lamelle osseuse ; tissu osseux haversien dense ; système de
havers.
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MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU SANGUIN
Dr CHEBAB
TISSU SANGUIN
1 - DEFINITIONS
Le tissu sanguin constitue le milieu intérieur liquide. Il est d’origine
mésoblastique. Il est formé de globules qui sont des cellules, de plaquettes
sanguines qui sont des débris cellulaires et de plasma qui est la phase liquide du
sang.
Le couleur rouge du sang est due à l'hémoglobine portée par les globules
rouges. Le plasma représente 55 % du volume sanguin total. Il est de couleur
jaunâtre. Ses principaux constituants sont l’eau (91.5 %), les protéines,
les facteurs de coagulation (fibrinogène), les constituants nutritifs (glucose,
acides aminés, lipides et vitamines), les déchets du métabolisme, les gaz
respiratoires, les hormones, les électrolytes (fer), les constituants minéraux tels
que les cations (sodium) ou les anions (chlore). Les proportions
ces molécules et ions varient dans diverses conditions physiologiques et
pathologiques.
de
Le sang circule continuellement dans un réseau vasculaire clos qui se
distribue à travers tous les tissus de l’organisme grâce au cœur. Le sang sert de
transporteur des molécules (hormones, substances nutritives, gaz etc.)
Il transporte aussi les produits de déchet vers le foie, les reins, et les intestins
afin d'en permettre l'enlèvement du corps dans les urines et les fèces. Le sang
assure aussi l’homéostasie et la défense de l’organisme.
La température du sang est de 38 °C, son pH est légèrement basique.
Le sang coagule spontanément à l’air libre.
2 - HEMATOPOESE
Les cellules sanguines ont une durée de vie limitée. Elles sont
constamment renouvelée (hématopoïèse) grâce à l’activité des cellules souches
situées au niveau des organes hématopoïétiques tels que le foie, la rate, le
thymus, la moelle osseuse rouge hématogène et les organes lymphoïdes. Le
nombre de ces cellules (défini dans l’hémogramme) reste stable durant toute la
vie, grâce à un système de production bien régulé : l’hématopoïèse.
L'hématopoïèse assure donc une production quantitativement
très
importante de cellules sanguines.
Toutes
les cellules sanguines (hématies, granulocytes, monocytes,
lymphocytes) et les plaquettes sanguines sont produites à partir d'une même
cellule indifférenciée dite cellule souche totipotente.
Sous l'influence de facteurs stimulants, la souche totipotente va s'engager
dans la différenciation d'une lignée cellulaire. Elle devient alors un progéniteur
(= cellule souche différenciée ou " engagée ").
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MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU SANGUIN
Dr CHEBAB
Après plusieurs divisions qui aboutissent à des cellules souches engagées
à la potentialisation de différenciation de plus en plus limitée, les progéniteurs
deviennent spécifiques d'une seule lignée. On aboutit alors aux précurseurs,
cellules identifiables morphologiquement sur un prélèvement de moelle osseuse.
Ces précurseurs se divisent et maturent. La maturation terminale aboutit aux
cellules matures fonctionnelles qui passent dans le sang.
La formation des cellules sanguines est sous la dépendance de facteurs de
La
régulation de
croissance ou CSF (colony stimulating factor) appelées hématopoetines.
l’érythropoïèse
l’action de
l’érythropoïétine qui est synthétisée au niveau du foie et d’autres facteurs tels
que l’hémorragie, la diminution de la teneur en oxygène, le fer, la vitamine B12
et l’acide folique.
se déroule
sous
La leucopoïèse est régulée par des facteurs de croissance appelés CSF.
Ces derniers sont libérés par les leucocytes sous l’effet des toxines bactériennes.
3 - FROTTIS SANGUIN
Pour l’étude de ses composants du sang, on procède par un frottis
sanguin. Un volume sanguin est prélevé dans un tube de wintrobe, contenant de
l’héparine, puis centrifugé. Les globules rouges, les globules blancs et
les plaquettes sanguines sédimentent au fond du tube constituant le culot quant
au surnageant, liquide clair, il forme le plasma. Ce dernier est constitué d’une
phase liquide ; le sérum et d’une phase solide ; la fibrine.
On prélève une goutte de sang qu’on étale uniformément sur une lame de verre,
de manière à obtenir une seule couche de cellules. Le frottis doit subir une
coloration au Giemsa et M May-Grünwald Giemsa pour révéler les globules et
les plaquettes sanguines qui sans cela seraient transparentes, donc non visibles.
La lame sera à la fin séchée avant de pouvoir être observée au microscope.
Le frottis sanguin a pour but d’observer et de dénombrer et de faire une
étude morphologique des globules et les plaquettes sanguines du sang,
L’observation de la préparation permet aussi de déterminer s'il y a des
anomalies, de dénombrer les globules et les plaquettes sanguines. Elle permet
également de repérer un éventuel parasite dans le sang.
4 - LES GLOBULES ROUGES
Les globules rouges ou hématies se forment au niveau de la moelle
osseuse rouge hématogène. Ils passent par la suite dans le sang circulant,
ils seront captés à la fin par des cellules macrophagiques pour être détruit dans
le foie et la rate. L’érythropoïèse et la destruction des hématies sont équilibrées.
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MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU SANGUIN
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4.1 - NUMERATION GLOBULAIRE
Le frottis sanguin permet d’évaluer le nombre des globules rouges dans
une numération globulaire.
La numération globulaire consiste à évaluer le nombre de globules rouges
dans une unité de volume donnée de sang exprimée en millions / mm3.
Chez l’homme le taux normal des hématies varie entre 4 500 000 à
5 400 000 / mm3 de sang, chez la femme entre 4 200 000 à 5 000 000 / mm3
de sang et chez le nouveau-né il y’a 6 millions / mm3 de sang.
Toute diminution du chiffre normal est une anémie. Toute augmentation
du chiffre normal est une polyglobulie.
4.2 - CONSTITUTION CHIMIQUE
En microscopie optique sur un frottis coloré par le MAY GRUNWALD
(solution de bleu de méthylène) et le GIEMSA, les globules rouges apparaissent
colorés en rose. Ils sont donc acidophiles. Ce sont des cellules anucléées de
petite taille (7 µ de diamètre), ayant la forme de disques biconcaves.
En microscopie électronique, la membrane plasmique du globule rouge
aurait la même structure que les cytomembranes. Elle présente en plus
des agglutinogènes.
Le globule rouge est une cellule anucléée, sans organites cytoplasmiques.
- le cytoplasme est :
- riche en eau,
- riche en hémoglobine (Hb).
L’hémoglobine est une protéine composée de chaînes peptidiques
auxquelles sont rattachés 4 atomes de fer, appelés hèmes. La propriété
essentielle de l’hémoglobine est de capter et de transporter l’oxygène ainsi que
le dioxyde de carbone.
- la membrane plasmique présente :
- des enzymes de surface,
- des agglutinogènes A et B, héréditaire et indépendants, responsables de
l’agglutination des hématies.
- il existe quatre groupes sanguins ; A, B, AB (receveur universel) et
O (donneur universel).
- il existe aussi l’antigène D. les sujets porteurs de D (RH+) constituent
80 % de la population mondiale, quant aux sujets sans antigène D (RH-) ils sont
évalués à 20 %.
5 - LES GLOBULES BLANCS OU LEUCOCYTES
Les globules blancs ou leucocytes sont des cellules nucléées présentant
des organites cytoplasmiques. Ils sont doués de propriétés particulières, tels que
la diapédèse, la phagocytose et la défense de l’organisme.
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MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU SANGUIN
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Les leucocytes renferment un noyau, ainsi que des organites cellulaires.
Ils sont représentés par les granulocytes (granulocytes neutrophiles, éosinophiles
et basophiles) et les mononucléaires (monocytes et lymphocytes).
5.1 - NUMERATION GLOBULAIRE
Il existe deux types de numérations globulaires :
- numération globulaire totale :
Elle permet d’évaluer le nombre des leucocytes contenus dans un volume
donné de sang.
Le nombre des leucocytes varie de 6 000 à 7 000 / mm3 de sang.
En pathologie quand le taux des leucocytes est supérieur à la normale on parle
d’hyperleucocytose, s’il est inférieur à la normale c’est une leucopénie.
- numération globulaire partielle :
Elle permet de déterminer la quantité de granulocytes éosinophiles etc.
5.2 - FORMULE LEUCOCYTAIRE
La formule leucocytaire est le pourcentage respectif des leucocytes.
Normalement on a :
- les granulocytes :
- neutrophiles (67 %),
- éosinophiles (1 à 2 %),
- basophiles (0,5 à 1 %).
- les mononucléaires
- lymphocytes (23 %),
- monocytes (7 %).
5.3 - STRUCTURE ET ROLES DES LEUCOCYTES
5.3.1 - Les granulocytes neutrophiles
Ils mesurent environ 12 µ de diamètre. Les granulocytes neutrophiles
jeunes présentent un noyau à trois lobes. Chez les cellules âgées on observe cinq
lobes. Le cytoplasme des granulocytes neutrophiles est faiblement acidophile.
Il est riche en granulations neutrophiles, présentant des enzymes spécifiques,
qui sont l’équivalent de lysosomes. Les granulocytes neutrophiles possèdent une
capacité phagocytaire similaire à celle des macrophages.
Ce sont des cellules mobiles douées de diapédèse.
5.3.2 - Les granulocytes éosinophiles
Ils sont de plus grande taille que les précédents, leur noyau est bilobé (en
forme de fer à cheval). Le cytoplasme acidophile, renferme de nombreuses
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MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU SANGUIN
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granulations éosinophiles riches en protéases. Le rôle des granulocytes
éosinophiles est peu connu.
5.3.3 - Les granulocytes basophiles
Ils sont les moins nombreux. Leur taille (8 à 10 µ) est plus petite que celle
des granulocytes neutrophiles. Leur noyau volumineux est bilobé, (2 lobes
ovalaires). Les lobes du noyau sont reliés par de très fins filaments de
chromatine. Les granulations cytoplasmiques basophiles sont volumineuses.
Leur rôle est inconnu.
5.3.4 - Les monocytes
Ce sont les macrophages du sang. Leur diamètre est très variable (15 à
25 µ). Le noyau des monocytes est excentrique est réniforme ; Il présente
une chromatine homogène. Le cytoplasme présente de nombreux lysosomes.
Les monocytes migrent, généralement, du sang vers le tissu conjonctif
irrité au sein duquel ils assurent la défense par phagocytose.
5.3.5 - Les lymphocytes
Ils sont représentés sous trois états morphologiques en fonction de
leurs stades de maturité.
Le petit lymphocyte dont la taille est 8 µ. Son noyau, rond, à chromatine
dense occupe presque la totalité de la cellule.
Le lymphocyte moyen avec un diamètre variant entre10 et 12 µ.
Son cytoplasme, basophile, est plus abondant que le précédent. Son noyau est
arrondi ou ovalaire.
Le grand lymphocyte mesure 15 µ. L’accroissement de sa taille est dû à
la présence d’un cytoplasme plus abondant. Il possède un noyau central, arrondi
ou ovalaire. Son cytoplasme basophile est très riche en ribosomes et en R.E.G.
La plupart des lymphocytes sont formés au niveau de la moelle osseuse,
mais ils peuvent aussi être élaborés au niveau du système lymphatique
(ganglions lymphatiques, thymus et rate).
Les lymphocytes interviennent dans les processus immunitaires.
6 - LES PLAQUETTES SANGUINES (THROMBOCYTES)
Ce sont des fragments de cellule dont la taille varie de 2 à 5 µ.
Ils proviennent de la fragmentation du mégacaryocyte de la moelle osseuse
rouge hématogène.
En microscopie optique,
les
thrombocytes apparaissent anucléés,
leur cytoplasme est formé d’une région centrale, appelée granulomére, riche en
granulations et une région corticale, claire appelée hyalomére. Elle et homogène
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et pauvre en molécules. En microscopie électronique, les cytomembranes ont
une épaisseur de 70 A°.
Les plaquettes
impliquées essentiellement dans
sont
l’hémostase et dans la coagulation du sang. C'est un processus physiologique qui
se met en route lors d'une brèche vasculaire. Ce processus a pour but
la fabrication d'un caillot sanguin, donc de stopper l'hémorragie.
sanguines
Dans l’espèce humaine le taux des thrombocytes varie entre 250 000 à
400 000 / mm3 de sang. En pathologie, une augmentation du nombre de
plaquettes supérieur à la normale est une hyperplaquetose. Une baisse du
nombre de plaquettes ou thrombopénie.
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7 µ
1. Structure de l’hématie.
2. frottis sanguin.
1.granulocyte 2.granulocyte 3.granulocyte 4.monocyte
neutrophile basophile éosinophile
5.lymphocyte
3 . Structure des leucocytes.
hyalomére
granulomére
4. Structure d’une plaquette sanguine
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5 - Les compartiments de l’hématopoïèse.
CST
PROGENITEURS
PRECURSSEURS
CELLULES MATURES
CFU-L
Pro-B
Pro-T
BFU-E
CFU-Mk
CFU-
GEMM
CFU-GM
CFU-Eo
CFU-B
Pré B
Pré-T
Lymphoblaste B
Lymphoblaste T
CFU-E Proérythrobastes Erythroblastes
Mécaryoblastes
CFU-G Myéloblastes
CFU-M Monoblastes
Myéloblastes
MYELOBLASTES MYELOCYTES
BASOPHILES
Mégacaryocytes
Myélocytes
neutrophiles
Promonocytes
Myélocytes éosinophiles Granulocytes éosinophiles
Granulocytes neutrophiles
Monocytes
6 - Diagramme de l’hématopoïèse.
Lymphocytes B /
plasmocytes
Lymphocytes T
Erythrocytes
Plaquette sanguines
GRANULOCYTES
BASOPHILES
8
|
LE TISSU
SANGUIN
(SANG)
Dr CHEBAB
plasma
Globule blanc
Plaquette sanguine
Globule rouge
C H E B A B B
LE TISSU SANGUIN
2
Il constitue le milieu intérieur. Il est de nature liquide.
Il est d’origine mésoblastique.
Il est formé de :
- globules = cellules,
- plaquettes sanguines = fragment de cellules,
- plasma = phase liquide.
Sa couleur rouge est due à la présence d’hémoglobine.
Rôles :
Transport :
- des molécules (hormones, substances nutritives et c),
- des gaz,
- des déchet vers le foie, les reins, et les intestins.
Homéostasie.
Défense de l’organisme.
LE TISSU SANGUIN
3
plasma
Leucocytes - P S
hématies
LE TISSU SANGUIN
4
LE PLASMA.
C H E B A B B
LE TISSU SANGUIN
5
Phase liquide : le sérum.
Phase solide : la fibrine.
Volume plasmatique : 55 % du volume sanguin total.
Couleur : jaunâtre.
Composition :
- eau (91.5%),
- protéines de défense (immunoglobulines),
- facteurs de coagulation (fibrinogène),
- enzymes,
- éléments nutritifs (glucose, aa, lipides, vitamines),
- déchets du métabolisme,
- gaz respiratoires,
- hormones,
LE TISSU SANGUIN
6
- èlectrolytes (zinc, cuivre, fer),
- èléments minéraux :
- cations (sodium, potassium, chlore, magnésium)
- anions (chlore).
Les molécules et ions varient dans diverses conditions
physiologiques et pathologiques
LE TISSU SANGUIN
7
HÉMATOPOÏÈSE
Les cellules sanguines ont une durée de vie limitée.
Elles sont renouvelées (hématopoïèse) à partir de cellule
souche totipotente des organes hématopoïétiques.
Ces organes sont le foie, la rate, le thymus et la moelle
osseuse rouge hématogène et les organes lymphoïdes.
Le nombre de globules et de PS reste stable toute la vie.
LE TISSU SANGUIN
8
Les cellules souches totipotentes (cellule indifférenciée)
granulocytes,
en
vont
monocytes, lymphocytes et plaquettes sanguines.
différencier
hématies,
se
LE TISSU SANGUIN
9
Les cellules souches totipotentes deviennent d'abord des
progéniteurs ou cellules souches différenciées.
CST
PROGENITEURS
PRECURSSEURS
CELLULES MATURES
CFU-L
Pro-B
Pro-T
Pré B
Pré-T
Lymphoblaste B
Lymphocytes B /
plasmocytes
Lymphoblaste T
Lymphocytes T
BFU-E
CFU-E Proérythrobastes Erythroblastes
Erythrocytes
CFU -Mk
Mécaryoblastes Mégacaryocytes
Plaquette sanguines
CFU -GM
CFU -
GEMM
CFU-G Myéloblastes
Myélocytes neutrophiles
CFU-M Monoblastes
Promonocytes
CFU-Eo
Myéloblastes
Myélocytes éosinophiles
Granulocytes
neutrophiles
Monocytes
Granulocytes
éosinophiles
CFU-B
Myéloblastes
Myélocytes basophiles
Granulocytes basophiles
LE TISSU SANGUIN 10
Les progéniteurs deviennent spécifiques d'une seule
lignée qui aboutit alors aux précurseurs.
Les précurseurs se divisent, maturent et aboutissent aux
cellules matures qui passent dans le sang.
Régulation de l’hematopoèses :
formation des
La
la
dépendance de facteurs de croissance appelés CSF
(colony stimulating factor) ou hématopoetines.
sanguines
cellules
sous
est
Régulation de la leucopoïèse :
La leucopoïèse est régulée par des facteurs de croissance
appelés CSF.
Les CSF sont libérés par les leucocytes sous l’effet des
toxines bactériennes.
LE TISSU SANGUIN
11
Régulation de l’érythropoïèse :
L’érythropoïèse est régulée par de l’érythropoïétine.
L’érythropoïétine est synthétisée au niveau du foie.
D’autres
l’érythropoïèse :
facteurs
interviennent dans
régulation de
l’hémorragie,
la diminution de la teneur en oxygène,
le fer,
la vitamine B12,
l’acide folique.
LE TISSU SANGUIN 12
FROTTIS SANGUIN
Prélèvement de sang
Après agitation
Étalement d’une goutte de sang
LE TISSU SANGUIN 13
Prélèvement d’une goutte de sang.
Etalement uniforme de la goutte de sang sur une lame de
verre.
Formation d’une seule couche de cellules.
LE TISSU SANGUIN 14
Coloration de la préparation :
En microscopie optique :
Colorisation au MAY GRUNWALD (solution de bleu de
méthylène) et le GIEMSA.
Les globules rouges se colorent en rose. (acidophiles.)
leucocyte
hématie
thrombocyte
C H E B A B – LE TISSU SANGUIN
LE TISSU SANGUIN 15
L’observation de la préparation permet aussi de :
- déterminer des anomalies,
- de dénombrer les G R,
- repérer un des parasites dans le sang.
LE TISSU SANGUIN 16
LES GLOBULES ROUGES ou HEMATIES
Ils se forment dans la moelle osseuse rouge hématogène à
partir de cellules souches.
Ils sont détruits par les cellules macrophagiques dans le
foie et la rate.
LE TISSU SANGUIN
17
LEUCOCYTE
THROMBOCYTE
HEMATIE
C H E B A B B
LE TISSU SANGUIN 18
18
Ce sont des cellules anucléées.
Forme :
disques biconcaves.
Taille :
- diamètre : 7 µ.
LE TISSU SANGUIN 19
En microscopie électronique :
La membrane plasmique.
structure identique à celle des cytomembranes.
présence d’agglutinogènes.
LE TISSU SANGUIN 20
Numération globulaire :
chez l’homme : 4.5 Millions à 5.4 Millions / mm3 de sang.
chez la femme : 4.2 Millions à 5 Millions / mm3 de sang.
Chez le nouveau-né : 6 Millions / mm3 de sang.
Pathologie
Polyglobulie
: Taux supérieur à la norme
Anémie
: Taux inférieur à la norme
LE TISSU SANGUIN 21
Constitution chimique :
Cellules anucléées, sans organites cytoplasmiques
Cytoplasme :
- riche en eau.
- riche en hémoglobine (Hb) :
Protéine avec globine + 4 hèmes (4 atomes de fer).
Hémoglobine transporte O2 et CO2.
LE TISSU SANGUIN 22
Membrane plasmique :
- Enzymes de surface.
- Agglutinogènes A et B héréditaire et
responsables de l’agglutination des hématies.
indépendants
4 groupes sanguins A, B, AB (receveur universel),
O (donneur universel).
- Antigène D
- sujets porteurs de D (Rh+) (80 % de la population)
- sujets sans antigène ou d (Rh-).
LE TISSU SANGUIN 23
LES GLOBULES BLANCS ou LEUCOCYTES
Ce sont des cellules nucléées,
présentant des organites cytoplasmiques.
Les G B sont doués de :
- diapédèse,
- phagocytose,
- réactions immunitaires.
LE TISSU SANGUIN 24
Les leucocytes sont représentés par :
Granulocytes neutrophiles
Granulocytes éosinophiles
Granulocytes basophiles
Monocytes
Lymphocytes
LE TISSU SANGUIN 25
Numération globulaire :
Il existe deux types de numérations globulaires :
numération globulaire totale :
6000 à 7000 / mm3 de sang.
Pathologie :
Hyperleucocytose
Hyperleucocytose
- Taux supérieur à la normale
Leucopénie
Leucopénie
- Taux inférieur à la normale
LE TISSU SANGUIN 26
Numération globulaire partielle :
Détermination
éosinophiles ainsi que des autres leucocytes sanguins.
quantité
granulocytes
de
de
la
LE TISSU SANGUIN 27
Formule leucocytaire :
Granulocytes neutrophiles(G.N).
Taux : 67 % des leucocytes.
Granulocytes eosinophiles (G.E).
Taux : 1 à 2 % des leucocytes.
Granulocytes basophiles (G.B).
Taux : 0.5 à 1 % des leucocytes.
LE TISSU SANGUIN 28
Monocytes (M).
Taux : 7 % des leucocytes.
Lymphocytes (L).
Taux : 23 % des leucocytes.
LE TISSU SANGUIN
29
Structure et rôles des leucocytes :
GRANULOCYTES
MONONUCLEAIRES
Noyau multilobé
Noyau non segmenté
Présence de granulations
cytoplasmiques
Granulocytes
neutrophiles
Granulocytes
éosinophiles
Granulocytes
basophiles
Absence de granulations
cytoplasmiques
Monocytes
Lymphocytes
LE TISSU SANGUIN 30
Granulocytes neutrophiles(G.N) :
Noyau
: 3 lobes chez le G.N jeune,
5 lobes chez le G.N âgé.
Cytoplasme
Rôle
: faiblement acidophile.
: Phagocytose
(similaire
à
celle des
macrophages)
Noyau à 3 lobes
Noyau à 5 lobes
LE TISSU SANGUIN 31
Granulocytes éosinophiles (G.E) :
Noyau
: bilobé (fer à cheval).
Cytoplasme : acidophile (protéases.)
Rôle
: peu connu.
Noyau bilobé
Cytoplasme acidophile
LE TISSU SANGUIN 32
Granulocytes basophile (G.B) :
Noyau
: volumineux et bilobé (2 lobes ovalaires)
Cytoplasme : basophile.
Rôle
: inconnu.
Noyau bilobé
Cytoplasme basophile
LE TISSU SANGUIN 33
Monocyte (M) :
Ce sont les macrophages du sang.,
Noyau
: excentré et réniforme,
Cytoplasme : riche en lysosomes.
Rôle
: phagocytose,
Noyau excentré réniforme
Cytoplasme riche en lysosomes
LE TISSU SANGUIN 34
Lymphocyte (L) :
Petit lymphocyte
Lymphocyte moyen
Grand lymphocyte
Taille
Noyau
8µ
10 à 12 µ
15 µ.
arrondi
arrondi ou
ovalaire
occupant presque la totalité de la cellule.
arrondi ou
ovalaire
Cytoplasme
très réduit
peu abondant
Basophile
abondant
très basophile
Rôle : défense immunitaire
LE TISSU SANGUIN 35
:
fragmentation
LES PLAQUETTES SANGUINES :
Origine
appelée mégacaryocyte plaquettaire.
mégacaryocyte
plaquettaire
d’une
cellule
géante
Plaquette
sanguine
LE TISSU SANGUIN 36
Taille
: de 2 à 5 µ.
Structure
: fragments de cellule = thrombocytes.
Noyau
: absent.
Cytoplasme : présentant 2 régions,
Granulomére :
Région centrale riche en granulations
Hyalomére :
Région corticale pauvre en molécules.
Hyalomére
Granulomére
LE TISSU SANGUIN 37
Rôles :
Hémostase et coagulation du sang.
Lors d'une brèche vasculaire il y’a fabrication d'un
caillot sanguin, pour stopper le saignement.
Taux :
Il varie entre 250 000 à 400 000 / mm3 de sang.
Pathologie :
Hyperplaquetose - Taux supérieur à 400 000/mm3 de sang.
Thrombopénie - Taux inferieur à 250 000 / mm3 de sang.
LE TISSU SANGUIN 38
FIN
LE TISSU SANGUIN 39
|
LE TISSU
MUSCULAIRE
LISSE
Dr C H E B A B
1
LOCALISATION
Paroi des vaisseaux sanguins, des viscères et des muscles
de la peau.
viscères
paroi des
vaisseaux
muscle de
la peau
Le tissu musculaire lisse participe à la digestion,
respiration, la circulation etc.
la
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
2
Mésenchymateuse.
ORIGINE
de
Au
cours
mésenchymateuses
s'enrichissent progressivement en myofilaments.
différenciation,
s'allongent
les
s'effilent
la
et
cellules
puis
Exemple :
Cas des couches musculaires lisses du tube digestif, de
l'arbre trachéo-bronchique.
Elles se différencient a partir de la splanchnopleure I E.
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
3
FORME
les fibres musculaires lisses sont :
- Allongées ou elliptiques,
- fusiformes,
- à extrémités effilées.
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
4
En coupe transversale, un contour polygonal.
En coupe longitudinale , faisceaux linéaires.
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
5
TAILLE
20 µ pour les vaisseaux sanguin,
500 µ pour l’utérus gravide.
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
6
STRUCTURE ET ULTRA STRUCTURE DES FIBRES
MUSCULAIRES LISSES
LE SARCOLEMME
lame basale externe,
membrane plasmique,
Plaques d’ancrage.
plaque d’ancrage
membrane plasmique
lame basale
endomysium
sarcolemme
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
7
Les fibres communiquent entre elles par des jonctions Gap.
Ces jonctions permettent la diffusion de l'excitation d'une
fibre à l'autre.
Jonction Gap
LES CAVEOLAE
Ce sont de petites invaginations de la membrane plasmique.
Elles fonctionnent comme les systèmes T des f.m.s.
Elles contrôlent l'entrée du calcium dans la f.m.l.
Elles sont en contact avec le réticulum sarcoplasmique.
calveolae
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
8
SARCOPLASME
- noyau unique et central,
- cônes sarcoplasmiques contenant les organites :
- sarcosomes en très faible quantité,
- appareil de golgi vésiculaire,
- réticulum sarcoplasmique peu développé,
- diplosomes juxta-nucléaire,
- inclusions pigmentaires,
- enclaves lipidiques et glycogéniques.
noyau
cône sarcoplasmique
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
9
MYOPLASME
Ensemble de myofibrilles périphériques et longitudinales,
rassemblées sous la forme de :
- colonnettes de leidig en coupe longitudinale.
- champs de conheim en coupe transversale.
champs de conheim
colonnettes de leidig
BLOC DIAGRAMME DE LA F M LISSE
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
10
sarcolemme
noyau
myoplasme
cône sarcoplasmique
corps dense
plaque d’ancrage
ULTRASTRUCTURE DE LA F M LISSE
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
11
Les myofibrilles sont constituées de :
- myofilaments fins rattachés à :
-des plaques d’ancrage,
-des corps denses,
- myofilaments épais,
- myofilaments intermédiaires.
myofibrille
myofilament fin
corps dense
myofilament intermédiaire
myofilament épais
plaque d’ancrage
membrane plasmique
lame basale
endomysium
ARCHITECTURE MOLECULAIRE DE LA MYOFIBRILLE DE LA F M L
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
12
- myofilaments fins
Ils s'insèrent au niveau des corps denses et des plaques
d’ancrage.
sont
Ils
calmoduline au lieu de la de troponine.
formés d’actine, de
tropomyosine
et de
- myofilaments épais
Ils sont composés de myosine qui différente de celle des
fibres musculaires striées.
Ils se forment par polymérisation des molécules de
myosine que si la fibre subit une excitation.
Ils sont moins nombreux que dans la f.m.s.s (environ 1
pour 12 myofilaments fins).
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
13
- myofilaments intermédiaires :
Ils sont formés de desmine et de vimentine
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
14
CONTRACTION MUSCULAIRE
La contraction est involontaire, lente et discontinue.
Elle est différente de celle du muscle strié.
Le calcium est stocké dans le réticulum sarcoplasmique
puis libéré en direction de la calmoduline.
Le complexe calcium-calmoduline active la myosine qui
va ensuite se lier à l'actine.
L’interaction actine-myosine est identique au muscle strié.
Au cours de la contraction le noyau se raccourcit.
L’ensemble des f.m.l se contracte comme une seule unité.
La contraction ressemble des vagues musculaires.
Au cours de la contraction la tension musculaire peut être
constante dans un organe.
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
15
VASCULARISATION
Endomysium :
Tissu Conjonctif avasculaire qui entoure les f m lisses.
Perimysium :
Tissu Conjonctif vascularisé qui entoure les faisceaux de
fibres musculaires lisses.
Epimysium : Tissu conjonctif qui entoure le muscle.
épimysium
périmysium
endomysium
capillaire sanguin
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
16
REGENERATION
Par différentiation de cellules mésenchymateuses.
Par mitoses de fibres musculaires lisses préexistantes.
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
17
CELLULES MUSCULAIRES ATYPIQUES.
Les cellules myoépithéliales
origine : ectoblaste.
Localisation : elles sont incluses entre la lame basale et les
cellules glandulaires des acini de certaines glandes
exocrines (Ex.: glandes salivaires)
Elles présentent de multiples prolongements (riches en
myofilaments)
Rôle : Elles se contractent et libèrent les produits de
sécrétions glandulaires.
cellule myoépithéliale
unité de sécrétion
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
18
les péricytes
Localisation : cellules qui entourent les capillaires grace a
leur longs prolongements.
Rôle : contraction,
régulent
sanguin au niveau des
capillaires et veinules. Assurent la régulation métabolique.
le débit
ils
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
19
F I N
TISSUS MUSCULAIRE LISSE
20
|
LES TISSUS
MUSCULAIRES
C H E B A B
1
Ils sont formés de cellules appelées fibres musculaires.
Rôle : il sont spécialisées dans la production d’un travail
mécanique, qui assure les mouvements de l’organisme.
propriétés des fibres musculaires :
• Excitabilité,
• Conductibilité,
• Contractilité (grâce aux myofibrilles).
LES TISSUS MUSCULAIRES
2
Il y’a trois types de tissus musculaires :
T M lisse
T M strié
squelettique
T M strié
myocardique
taille :
noyau :
striations :
contraction :
20 à 600 µm,
unique,
absentes,
volontaire,
jusqu'à 50 cm,
multiples,
transversales,
involontaire,
100 à 200 µm,
unique,
transversales,
involontaire,
LES TISSUS MUSCULAIRES
3
STRUCTURE DU T M STRIE MYOCARDIQUE
STRUCTURE DU T M STRIE SQUELETTIQUE
STRUCTURE DU T MUSCULAIRE LISSE
LES TISSUS MUSCULAIRES
4
LE TISSU
MUSCULAIRE
STRIE
SQUELETTIQUE
C H E B A B
5
Localisation : il est associé aux os du squelette.
Origine : mésoblaste.
Couleur : rouge due à une riche vascularisation et
la présence de myoglobine.
Rôle
:
contractions,
brèves,
rapides,
volontaires.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
6
MYOGENÈSE
cellules myotomyales
myoblaste
fusion
myotube
F M S S
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
7
NOYAU (X)
CYTOPLASME
Cellules myotomiales
. unique
RAS
Myoblaste
Myotube
F.M.S.S
unique
central
multiples
centraux
multiples
périphériques
sarcoplasme
granuleux
myoplasme
périphériques
myoplasme
central
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
8
muscle strié squelettique
faisceau de f m s s
f m s s
myofibrille
myofilament fin
myofilament épais
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
9
FIBRE MUSCULAIRE STRIEE SQUELETTIQUE
STRUCTURE
Forme : cylindrique ou fusiforme.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
10
ULTRASTRUCTURE
SARCOLEMME
Le sarcolemme est formé d’une membrane plasmique
doublée d’une lame basale externe.
lame basale
m° plasmique
sarcolemme
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
11
SARCOPLASME
Le sarcoplasme est à topographie périphérique.
lame basale
m° plasmique
sarcoplasme
sarcolemme
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
12
endomysium
lame basale
m° plasmique
sarcolemme
noyau
AGolgi
sarcosome
enclaves lipidiques et
glycogéniques
ULTRASTRUCTURE DU SARCOPLASME DE LA F M S S
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
13
SARCOPLASME
C’est le cytoplasme fondamental formé par :
- des noyaux multiples ovalaires,
- un appareil de golgi périnucléaire, peu développé,
- des sarcosomes,
- des enclaves lipidiques et glycogéniques.
- un réticulum sarcoplasmique,
- des système T,
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
14
MYOPLASME
Il est situé dans l’axe central de la f.m.s.s.
lame basale
m° plasmique
sarcoplasme
myoplasme
sarcolemme
STRUCTURE DE LA F M S S.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
15
Les myofibrilles sont groupées en faisceaux longitudinaux
et parallèles.
myoplasme
Les myofibrilles se présentent sous la forme de :
colonnettes de leidig en coupe longitudinale,
champs de conheim en coupe transversale.
champs de conheim
colonnettes de leidig
BLOC DIAGRAMME DE LA F M S S
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
16
STRUCTURE ET ULTRASTRUCTURE DU SARCOMÉRE
DES F M S S
chaque myofibrille est divisée en plusieurs sarcomères.
myofibrille
ULTRASTRUCTURE DU
MYOPLASME DES F M S S
faisceau de
myofibrille
sarcomère
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
17
MICROSCOPE PHOTONIQUE
Chaque sarcomère est formé par :
B A
B H
B I
sarcomère
½ bande I
strie Z
STRUCTURE DU
SARCOMÉRE
strie M
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
18
Au microscope photonique le sarcomère offre à décrire :
• 2 stries Z aux extrémités du sarcomère,
• 2 demi bandes I (isotrope) ou bandes claires,
• 1 bande A (anisotrope) ou bande sombre,
• 1 bande H située dans la partie médiane de la B A,
• 1 strie M qui divise la B A, B H et le sarcomère.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
19
CHEBAB.B
MICROSCOPE ELECTRINIQUE
Au microscope électronique on observe des myofilaments
fins et des myofilaments épais.
B A
B H
B I
½ bande I
strie Z
Structure du sarcomère
strie M
myofilament fin
myofilament épais
Ultrastructure du sarcomère
Sarcomère
STRUCTURE ET U/S DES SARCOMERES DE F M S M.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
20
myofilaments fins : présents partout sauf au niveau de B H.
• Actine,
• Troponine I, T, C,
• Tropomyosine.
tropomyosine
troponine I, T, C
actine G
actine F
ULTRASTRUCTURE DU MYOFILAMENT FIN DES F M S M
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
21
l’actine :
Elle est soit la forme globulaire (G) ou fibrillaire (F).
Le passage de la forme G à F se fait par polymérisation en
présence d’ATP.
L’actine F forme 2 brins hélicoïdaux.
Le rapport actine / troponine est de 1/7.
la troponine :
C’est une molécule globulaire située entre les molécules
d’actine.
C’est un facteur de sensibilisation qui se lie au calcium et
permet de démasquer les sites de fixation de la myosine sur
l’actine.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
22
la tropomyosine :
l’axe du myofilament
C’est
s’insérer les molécules d’actine et de troponine.
fin sur
lequel viennent
C’est un facteur de relaxation qui
ATPasique de la myosine.
inhibe l’activité
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
23
myofilaments épais : présents qu’au niveau de la B A.
méromyosine Légère (LMM,
méromyosine lourde (HMM).
• Myosine :
LMM
HMM
U/S de LA MOLECULE DE MYOSINE
Elle est formée d’une HMM et d’une LMM.
La HMM est formée de 2 sous unités :
- S1 composée de 2 tètes identiques SF1,
- S2 fibrillaire.
U/S DU MYOFILAMENT EPAIS
LMM
HMM
La LMM constituent l’axe du myofilament épais.
La myosine a une activité ATP asique liée à SF1.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
24
ARCHITECTURE MOLECULAIRE DES MYOFIBRILLES
Chaque myofilament épais est au centre d’un hexagone.
Les sommets sont occupés par des myofilaments fins.
Au repos il n’y’à pas de contact entre les myofilaments.
RAPPORT ACTINE MYOSINE
EN COUPE LONGITUDINALE
(Muscle au repos) DES F M S M.
RAPPORT ACTINE MYOSINE
EN COUPE TRANSVERSALE
(Muscle au repos) DES F M S M.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
25
RAPPORTS DES MYOFIBRILLES AVEC LES ÉLÉMENTS
DU SARCOPLASME.
SARCOSOMES
• Ce sont des mitochondries,
•
•
ils sont parallèles à l’axe des myofibrilles,
ils ont un rôle énergétique dans la contraction.
sarcosome
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
26
SYSTÈMES T : (système transverse).
Ils entourent complètement la myofibrille.
• Ce sont des tubules provenant de l’invagination de la m° p.
•
• On les observe entre les B A et les B I.
•
•
Ils sont toujours en contact avec le milieu extracellulaire.
Ils constituent un lieu de passage du calcium.
Ca
système T
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
27
RÉTICULUM SARCOPLASMIQUE
• Réseau de tubules longitudinaux entourant les myofibrilles.
• Structure variable selon qu’il encercle la B A ou la B I.
•
• 2 citernes terminales + 1 système T constituent une triade.
•
Il se termine par des citernes terminales.
Il y’a 2 triades / sarcomère.
R S entourant la B I
R S entourant la B A
citerne terminale
système T
citerne terminale
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
triade
28
myofibrille
triade
citerne terminale du
R S entourant la BA
citerne terminale du
R S entourant la BI
sarcosome
R S entourant la B I
système T
R S entourant la B A
RAPPORTS DES ELEMENTS SARCOPLASMIQUES
AVEC LES MYOFIBRILLES DE LA F M S S
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
29
MÉCANISME DE LA CONTRACTION MUSCULAIRE
l’influx nerveux arrive sur la plaque motrice.
L’I N se propage le long de la membrane plasmique puis
dans le système T et dans les citernes terminales du R S
qui libèrent le calcium en direction de chaque sarcomère.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
30
ETIREMENT
ETIREMENT
REPOS
REPOS
CONTRACTION MODEREE
CONTRACTION MODEREE
CONTRACTION MAXIMALE
CONTRACTION MAXIMALE
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
31
AU MICROSCOPE PHOTONIQUE
Contraction modérée du muscle
Diminution de la taille des sarcomères,
La longueur de la B A est invariable,
Les B I et B H se réduisent progressivement.
Contraction maximale du muscle
les B I et B H disparaissent,
les stries Z vient au contact des extrémités de la B A.
Étirement du muscle
les B I et B H s’élargissent,
la B A reste toujours inchangée.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
32
AU MICROSCOPE ÉLECTRONIQUE
Fixation du calcium à la troponine C,
rupture de la liaison troponine I-actine,
Déplacement de la tropomyosine,
Libération des sites de liaison myosine-actine bloqués par
la tropomyosine,
Activation de l’ATP-ase de la myosine,
Hydrolyse de l’ATP (ATP ADP + Pi),
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
33
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
34
Fixation de l’actine sur la myosine,
la tête de myosine est perpendiculaire au myofilament
fin,
Détachement de l’ADP + Pi de la tête de myosine,
Rotation de 45° de la tête de myosine ,
Glissement des myofilaments les uns par rapport aux
autres dans la bande A ,
Déplacement du myofilament d’actine,
C’est la contraction de la myofibrille,
Fixation de l’ATP,
Dissociation du complexe acto-myosine,
Relâchement du sarcomère,
Dans tous les cas les myofilaments fins et épais ne varient
jamais en longueur.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
35
RAPPORT MYOFILAMENT FIN - MYOFILAMENTS ÉPAIS DE LA F M S S
(Muscle au cours de la contraction).
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
36
T CONJONCTIF ASSOCIÉ AU MUSCLE S S
Chaque fibre est entourée par du T conjonctif : endomysium.
Chaque faisceau est entouré par un T conjonctif: périmysium.
Le muscle est entouré par du T conjonctif épimysium.
faisceau de F M S S
épimysium
perimysium
endomysium
F M S S
T CONJONCTIF ASSOCIÉ AU MUSCLE STRIÉ SQUELETTIQUE
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
37
VASCULARISATION DU M S SQUELETTIQUE .
Le muscle strié est richement vascularisé.
Les capillaires entourent les f.m.s.s dans l’endomysium.
Les artérioles du périmysium s’arborisent en capillaires.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
38
INNERVATION DU MUSCLE STRIE SQUELETTIQUE
Innervation motrice
cerveau
moelle épinière
motoneurone
fibre nerveuse
I N
I N
f.m.s.s
tendon
os
articulation
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
39
Un I N partant du cerveau se propage le long de la moelle
épinière et se dirige ensuite le long d’un nerf moteur
(motoneurone).
Le nerf moteur (motoneurone) est un ensemble de fibre
nerveuses qui vont pénétrer dans le muscle en son milieu.
Le nerf moteur se ramifie et chaque ramification innerve
une f.m.s.s.
Chaque muscle est innervé par un nerf moteur.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
40
La jonction neuromusculaire se situe au niveau de la
plaque motrice.
La plaque motrice est une synapse, placée au centre de la
f.m.s.s.
neurone
plaque motrice
f.m.s. squelettique
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
41
Le nerf simule la f.m.s.s et libère un neurotransmetteur
(acétylcholine) dans la fente synaptique.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
42
unité motrice
c’est
motoneurone.
l'ensemble
des
f.m.s.s
sous
contrôle
d'un
Schéma de 2 unité motrice
motoneurone
Unité motrice
plaque motrice
f.m.s.s innervées
par le motoneurone
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
43
L’unité motrice est composée de 4 à plusieurs centaines
de f.m.s.s.
Les muscles nécessitant une grande précision ont de
petites unités motrices (peu de f.m.s.s par motoneurone).
un muscles moteurs puissant (quadriceps de la cuisse)
présente plusieurs centaines de f.m.s.s par unité motrice.
Les f.m.s.s se contractent en même temps lors de
l’excitation du motoneurone.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
44
Innervation sensitive
Elle se fait par des fibres nerveuses sensitives qui font
synapse au niveau de mécanorécepteurs du muscle :
- les fuseaux neuromusculaires,
- les organes neurotendineux de Golgi.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
45
fuseaux neuromusculaires
Ce sont des récepteurs sensitifs du muscle qui présentent
de petites f.m.s.s et des fibres nerveuses.
f.m.s.s
fuseau neuromusculaire
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
46
Lorsqu’ils
renseignent le S N C sur l’état de tension du muscle.
fuseaux neuromusculaires
sont étirés
les
Lorsque le ventre du muscle est trop étiré, le fuseau
neuromusculaire va engendrer une contraction réflexe
pour limiter l’étirement.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
47
Organes neurotendineux de Golgi
Ce sont des récepteurs sensitifs, situés entre le tendon et
du muscle squelettique.
Il renseignent sur l’état d’étirement des tendons.
Si il y’a risque de rupture au cours d’une contraction, les
organes neurotendineux de Golgi vont envoyer une
stimulation inhibitrice pour arrêter la stimulation motrice
donc la contraction du muscle.
os
organes neurotendineux de Golgi
f.m.s.s
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
48
Conclusions
le fuseau neuromusculaires protège contre un étirement
inadéquat et renseigne sur la longueur du muscle.
l'organe tendineux de Golgi protège contre une tension et
une contraction inappropriées du muscle.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
49
REGENERATION DES F M S SQUELETTIQUES.
Les muscles squelettiques, sont sujets à des stress
physique et à des blessures (traumatisme).
La régénération se fait grâce aux cellules satellites situées
entre la membrane plasmique et la lame basale.
lame basale
membrane plasmique
cellule satellite
f m s squelettique
STRUCTURE DE LA CELLULE SATELLITE.
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
50
Les cellules satellites sont des espoirs aux thérapies
cellulaires visant à réparer les muscles comme dans le cas
des dystrophies musculaires.
Ce sont
régénération du muscle.
les précurseurs myogéniques nécessaires à la
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
51
FIN
TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
52
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES TISSUS MUSCULAIRES
Dr CHEBAB
LES TISSUS MUSCULAIRES
Les tissus comportent la « chaire » du corps et la majeure partie des
parois des organes creux. Ce sont des tissus dont les cellules appelées fibres
musculaires (éléments allongés), spécialisées dans la production d’un travail
mécanique, rendant possible les mouvements de l’organisme. Elles sont
adaptées à la contractilité et à la conductibilité, par la présence dans leur
cytoplasme d'unités contractiles ; les myofibrilles groupées parallèlement selon
le grand axe de la fibre musculaire. Elles sont constituées de l'association de
myofilaments. Selon l'arrangement des myofilaments dans les myofibrilles,
on distingue les tissus musculaires lisses et les tissus musculaires striés.
Les muscles striés sont caractérisés par un arrangement très ordonné des
myofilaments, donnant aux fibres musculaires un aspect strié. On distingue
le tissu musculaire strié squelettique formé de fibres musculaires striées très
longues (jusqu'à 50 cm de long), plurinucléées. Ce sont les muscles moteurs
du squelette à contraction volontaire. Il y’a aussi le tissu musculaire strié
myocardique formé de fibres striées de 100 à 200 µm de long, mononuclées et
reliées entre elles par des stries scalariformes. Le muscle cardiaque est
à contraction involontaire et automatique.
Les muscles lisses sont caractérisés par des fibres fusiformes de 20 à 600
µm de long, à noyau unique, central et dont les myofibrilles ne présentent pas
de striations transversales. Ce sont les muscles lisses des viscères et des
vaisseaux sanguins à contraction involontaire.
Le muscle se caractérise par quatre propriétés fonctionnelles :
- Excitabilité : réponse à un stimulus,
- Contractilité : capacité des fibres de se contracter et de produire de la force,
- Extensibilité : faculté du muscle de s’étirer en présence d’une force de traction,
- Élasticité : faculté du muscle à revenir à une longueur initiale après étirement.
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LE TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE
1 - GENERALITES.
La dissociation du tissu donne des fibres musculaires striées squelettiques
(F.M.S.S), généralement très longues, qui correspondent aux fibres musculaires.
Ces éléments sont associés à du tissu conjonctif pour former des organes,
les muscles striés squelettiques. Ce sont des organes de la vie de relation,
à commande volontaire. Ils sont très nombreux et la plupart sont raccordés aux
os par des tendons. De ce fait, le tissu musculaire strié squelettique participe
à la constitution de l'appareil locomoteur.
Le tissu musculaire strié squelettique présente une couleur rougeâtre due
à une importante vascularisation et à la présence d’un pigment respiratoire rouge
appelé myoglobine. Les contractions de ce muscle sont brèves, rapides et
volontaires.
Les fibres musculaires striées squelettiques dérivent du mésoblaste
(myotomes.) chaque cellule myotomiale va se différencier en myoblaste
(du grec myo muscle et blastos germe). Les myoblastes migrent par la suite,
un myotube
fusionnent
s'alignent
(syncytium plurinucléé). Ce dernier se différencie ensuite en fibre musculaire
striée squelettique.
former
entre
pour
eux
et
2 - STRUCTURE ET ULTRASTRUCTURE DES F M S SQUELETTIQUES.
Les fibres musculaires striées squelettiques présentent un aspect
cylindrique, avec des extrémités coniques. Dans certains cas elles sont
fusiformes, avec des extrémités effilées. La longueur varie de quelques mm
à plusieurs cm. Son diamètre est d’autant plus élevé que le muscle est plus fort ;
il varie de 10 à 100 µ.
Chaque fibre musculaire striée squelettique comprend une membrane
fondamental appelé
d’enveloppe appelée sarcolemme, un cytoplasme
sarcoplasme et un myoplasme axial contractile.
Le sarcolemme est une gaine tubulaire qui regroupe une membrane
plasmique de 75A° d’épaisseur doublée d’une
Le sarcolemme est transparent, élastique et solide. Son épaisseur est
de 0,01 µm. Son élasticité propre permet
de la fibre.
lame basale externe.
les changements de
taille
Le sarcoplasme correspond au cytoplasme localisé entre le sarcolemme et
le myoplasme. Prés du sarcolemme, on observe plusieurs noyaux ovalaires,
orientés tous dans l’axe longitudinal de la fibre musculaire. Le reste
du sarcoplasme est occupé par de nombreux sarcosomes, un appareil de golgi
périnucléaire, peu développé, un réticulum sarcoplasmique, des tubules T,
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des inclusions glycogéniques, des gouttelettes lipidiques et des pigments
respiratoires.
Le myoplasme est localisé dans l’axe central de la f.m.s.s. Il est constitué
de myofibrilles groupées en faisceaux longitudinaux parallèles les unes par
rapport aux autres. En coupe transversale les myofibrilles se présentent sous
l’aspect de champs de conheim, alors qu’en coupe longitudinale elles constituent
des colonnettes de leidig.
Les myofilaments fins ont une longueur de 2µ. Les myofilaments épais
ont une taille de 1.5µ.
Au microscope photonique chaque myofibrille est subdivisée en plusieurs
unités fondamentales successives, appelées sarcomères. Ces derniers sont
constitués par deux stries Z (zwichensheibe) situées aux extrémités de chaque
sarcomère, une bande A (anisotrope) ou bande sombre, deux demi-bandes I
(isotrope) ou bandes claires, situées de part et d’autres de la bande A, une bande
H (bande de Heller) située dans la partie médiane de la bande A et une strie M
(mittelmembran) qui divise la bande A, la bande H et le sarcomère en deux
parties égales.
En
lumière polarisée on observe, au niveau de
la myofibrille,
une alternance de bandes claires (BI) et de bandes sombres (BA).
La
microscopie électronique révèle qu’au niveau du sarcomère,
la myofibrille est constituée de plusieurs centaines de myofilaments.
On distingue deux types de myofilaments ; les myofilaments fins, formés
d’actine de troponine (I, C et T), de tropomyosine et les myofilaments épais
formés de myosine. Les premiers sont présents partout sauf au niveau de
la bande H. Leur point d’attache est la strie Z. les seconds sont présents qu’au
niveau de la bande A.
3 - ARCHITECTURE MOLECULAIRE DES MYOFIBRILLES DES F M S S.
Il est bien établi que les protéines fibreuses sont à l’origine de
la contraction musculaire. Il existe quatre types de protéines contractiles :
- la tropomyosine constitue l’axe du myofilament fin sur lequel viennent
s’insérer les molécules d’actine et de troponine. La tropomyosine est un facteur
de relaxation qui inhibe l’activité ATPasique de la myosine.
- la troponine est une molécule globulaire qui se coince entre les molécules
d’actine sur l’axe du myofilament fin. La troponine se lie spécifiquement aux
ions calcium ; elle permet de démasquer les sites de fixation de la myosine sur
l’actine. C’est un facteur de sensibilisation.
- l’actine existe sous deux formes ; une forme globulaire (G) et une forme
fibrillaire (F). Le passage de la forme G à la forme F se fait par polymérisation
en présence d’ATP. Les polymères d’actine F sont placés bout à bout et forment
deux brins hélicoïdaux ou viennent s’insère les molécules de troponine et
de tropomyosine. Le rapport actine / troponine est de 1/7.
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- la myosine est une molécule formée d’une méromyosine L (chaîne légère
de poids moléculaire 94 000) et d’une méromyosine H (chaîne lourde de poids
moléculaire 236 000). La HMM est formée de deux sous unités la première
S1 composée de deux tètes globulaires identiques SF1 et la seconde S2 fibrillaire.
La myosine possède une activité ATPasique liée à HMM au niveau des SF1.
Les LMM constituent l’axe du myofilament épais. Les HMM sont disposées en
hélice.
Dans la bande À chaque filament épais est au centre d’un hexagone dont
les sommets sont occupés par des filaments d’actine. Au repos il n’y’a pas
de contact entre les deux types de myofilaments. L’actine F se lie à la myosine
lors de la contraction.
Les myofibrilles ont des rapports étroits, par leurs faces latérales avec :
plaquées contre
- Les sarcosomes. Ces derniers se disposent dans le sarcoplasme interfibrillaire.
Ce sont des mitochondries allongées, aplaties et
les myofibrilles. Ils sont parallèles à l’axe des myofilaments. Leur rôle
énergétique dans la contraction est évident.
- Les systèmes T. On les appelle aussi systèmes transverses. Ils constituent
un réseau de tubules transverse, provenant de l’invagination de la membrane
plasmique. Ils sont toujours en contact avec le milieu extracellulaire.
Ils constituent un lieu de passage du calcium. Le système T entoure
complètement la myofibrille. Ils sont observables entre les bandes A et I
- Le réticulum sarcoplasmique qui est très développé. Il regroupe un réseau
de
sarcoplasmique dont la structure varie selon qu’il encercle la bande A ou I.
Les tubules du réticulum sarcoplasmique qui confluent aux extrémités
des bandes A et I, déterminent des citernes terminales. Deux citernes terminales
encerclant un tubule du système T constituent une triade. Chaque sarcomère
possède deux triades.
les myofibrilles. Le réticulum
longitudinaux qui entourent
tubules
4 - MECANISME DE LA CONTRACTION MUSCULAIRE DES F M S S.
dépolarisation
les citernes du
Dés que l’influx nerveux arrive à la plaque motrice, la membrane
plasmique se dépolarise. La dépolarisation de la membrane plasmique se
propage le long des membranes du système T, puis est transférée au réticulum
réticulum
de
sarcoplasmique ; la
sarcoplasmique permet au Ca++ qui était contenu à une concentration élevée
dans
canaux-Ca++ transmembranaires et de se retrouver ainsi dans le cytosol ; en se
fixant sur
liaison
troponine I-actine, ce qui permet un léger déplacement de la molécule
de tropomyosine, dégageant ainsi les sites de liaison myosine-actine qui étaient
bloqués par la tropomyosine, et entraînant un contact actine-myosine ; ce contact
actine-myosine déclenche
réticulum sarcoplasmique d’en sortir par des
l’ATP-ase (actine-dépendante)
le Ca++ entraîne
l’activation de
la membrane
la rupture de
troponine C,
du
la
la
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de la myosine qui catalyse l’hydrolyse de l’ATP (ATP donne ADP + Pi) et
entraîne la fixation de l’actine sur la myosine et le changement de conformation
de la tête de myosine, responsable du déplacement du filament d’actine et donc
de la contraction de la myofibrille (la disposition de la tête de myosine sur
le filament d’actine fait un angle d’environ 90° ; le détachement de l’ADP + Pi
de la tête de myosine s’associe à la libération d’énergie entraînant la fixation
plus forte de la myosine sur l’actine et une rotation de 45° de la tête de myosine
qui entraîne leur glissement l’un par rapport à l’autre à l’intérieur de la bande A
et un déplacement d’environ 10 nanomètres ; la libération de l’ADP + Pi laisse
la tête de myosine ancrée à l’actine. L’arrivée rapide d’un ATP entraine
la dissociation de la liaison actine myosine. La rupture du complexe
acto-myosine indique le relâchement du sarcomère.
Au microscope photonique le mécanisme de la contraction musculaire se
manifeste par une diminution de la taille des sarcomères, cependant la longueur
de la bande A reste inchangée, alors que celle des bandes I et H se réduisent
progressivement. Lorsque la contraction du muscle est maximale, les bandes I et
H disparaissent et les stries Z viennent au contact des extrémités de la bande A.
Lorsque le muscle s’étire, les bandes I et H s’élargissent alors que la bande A
reste toujours inchangée. Dans tous les cas les myofilaments fins et épais ne
varient jamais en longueur.
5 - AGENCEMENT DES F M S S.
Le muscle strié squelettique est entouré par un tissu conjonctif
richement vascularisé, appelé épimysium. A l’intérieur du muscle strié
squelettique, chaque faisceau de fibres musculaires est entouré par du tissu
conjonctif appelé périmysium. A l’intérieur de Chaque faisceau les fibres
musculaires striées squelettiques sont entourées par du tissu conjonctif appelé
endomysium.
6 - VASCULARISATION DU MUSCLE STRIE SQUELETTIQUE.
Le muscle strié est richement vascularisé. Les artérioles du périmysium
s’arborisent en capillaires. Ces derniers longent les f.m.s.s dans l’endomysium.
7 - INNERVATION DU MUSCLE STRIE SQUELETTIQUE.
Innervation motrice :
Chaque muscle est desservi par un nerf moteur qui est un ensemble
de fibre de motoneurone et qui vont pénétrer dans le muscle en son milieu au
niveau du point moteur. Ensuite ce nerf se ramifie pour que chaque ramification
atteigne et innerve une fibre musculaire.
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La jonction neuromusculaire se situe au niveau de la plaque motrice qui
est une synapse, placée à peu près au centre de la fibre musculaire. Lorsque
le nerf simule la fibre musculaire, il y a libération d’un neurotransmetteur dans
la fente synaptique (acétylcholine).
L'ensemble des fibres musculaires sous contrôle d'un motoneurone
constitue une unité motrice. Ces fibres musculaires se contractent en même
temps lors de l’excitation du motoneurone. Ces unités motrices sont composées
de quatre à plusieurs centaines de fibres musculaires. Les fibres d’une unité
motrice ne sont pas adjacentes, elles sont disséminer dans plusieurs faisceaux
musculaire. Les muscles qui nécessitent une grande précision on de petites
unités motrices (peu de fibre par motoneurone), les unités motrices des muscles
moteurs puissant (quadriceps de la cuisse) on plusieurs centaines de fibres.
Innervation sensitive :
Le muscle strié squelettique est innervé par des fibres nerveuses sensitives
qui font synapse au niveau de deux structures équipées de mécanorécepteurs :
les fuseaux neuromusculaires et les organes neurotendineux de Golgi.
Fuseaux neuromusculaires :
Leur action provient entre autre de l’étirement de la structure du muscle.
Les récepteurs sensitifs du muscle sont des structures comportant de petites
fibres musculaires et des fibres nerveuses qui sont situées dans tous le muscle.
Lorsqu’ils sont étirés ces fuseaux neuromusculaires renseignent le système
nerveux sur l’état de tension du muscle. Lorsque le ventre du muscle est trop
étiré, ce fuseau neuromusculaire va engendrer une contraction réflexe pour
limiter l’étirement.
Organes neurotendineux de Golgi :
Ils renseignent sur
l’état d’étirement des tendons. Si
le muscle
se contracte, et donc si il y a risque de rupture, les organes neurotendineux
de Golgi vont envoyer une stimulation inhibitrice qui arrête la stimulation
motrice du muscle et donc la contraction.
8 - REGENERATION DES F M S S.
Après la naissance, les muscles squelettiques, sont sujets à de nombreux
stress liés à l’exercice physique et aux éventuelles blessures (traumatisme).
Ceci requiert une source renouvelable de cellules capables de réparer les fibres
endommagées. On les appelle cellules satellites ou cellules souches du muscle
squelettique. Les cellules satellites sont situées à la périphérie des fibres
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musculaires, entre la lame basale et la membrane plasmique du sarcolemme,
ce qui constitue un emplacement optimal à leur fonction.
Initialement quiescentes, leur potentiel prolifératif et leur capacité à
se différencier donnent de grands espoirs aux thérapies cellulaires visant à
réparer les muscles en cas de maladies comme les dystrophies musculaires.
De nouvelles approches ont prouvé que les cellules satellites étaient la source
majeure de précurseurs myogéniques nécessaires à la régénération du muscle
post-natal.
LE TISSU MUSCULAIRE MYOCARDIQUE
1 - GENERALITES.
Le tissu musculaire myocardique siège au niveau du cœur (organe creux
ou circule le sang). Il est recouvert par l'épicarde, avec une couche de cellules
adipeuses et de revêtement. Il est tapissé de l'intérieur par l'endocarde qui
renferme le tissu nodal. Le tissu musculaire myocardique est formé de fibres
musculaires striées myocardiques anastomosées à contractions involontaires.
Le tissu nodal est formé de cellules cardionectrices.
Le tissu musculaire myocardique naît par différenciation du mésenchyme.
2 - LE TISSU NODAL.
C’est un tissu musculaire d’aspect embryonnaire. Il est formé de cellules
cardionectrices volumineuses, présentant un cytoplasme clair, un noyau central
et une mince écorce myofibrillaire périphérique. Les cellules cardionectrices du
tissu nodal sont chargées d’assurer la conduction périodique de l’influx nerveux
afin de contrôler et de réguler la contraction des fibres du muscle myocardique.
Le tissu nodal est donc responsable de l’automatisme cardiaque.
3 - LES FIBRES MUSCULAIRES STRIEES MYOCARDIQUES (f.m.s.m).
3,1 - CARACTERISTIQUES DES F.M.S.MYOCARDIQUES.
Les
fibres musculaires
striées myocardiques présentent
trois
caractéristiques principales :
- L’aspect en réseau ;
- Le noyau central ;
- la présence de stries scalariformes.
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3.2 - STRUCTURE ET ULTRASTRUCTURE DES F.M.S MYOCARDIQUES.
En microscopie photonique, elles se présentent sous l’aspect d’un réseau
tridimensionnel complexe de fibres anastomosées et parallèles entre elles.
Elles sont accolées entre elles, par des stries scalariformes. Les f.m.s.m ont une
forme de prisme, dont les extrémités présentent des bifurcations, grâce
auxquelles elles entrent en connexion avec les fibres myocardiques adjacentes.
Leur taille est réduite (100 à 200 µ de long sur 5 à 10 µ de diamètre) en
comparaison avec celles du muscle strié squelettique. Chaque f.m.s.m est
constituée par un sarcoplasme, un myoplasme et un sarcolemme qui les entoure.
Le sarcolemme est constitué par une membrane plasmique d’épaisseur
75 à 80 A°, doublée d’une lame basale externe séparant les fibres myocardiques
d’un tissu conjonctif avoisinant appelé endomysium.
Les stries scalariformes, qui constituent des zones d’attache spécialisées
unissant deux f.m.s.m contiguës.
Au microscope électronique les stries scalariformes apparaissent sous
la forme de segments transversaux et des longitudinaux donnant une disposition
en escalier. Les segments transversaux présentent des desmosomes qui lient
solidement les cellules adjacentes renforcées par des jonctions adhérentes qui
ancrent les myofilaments d'actine des sarcomères à chaque extrémité de
la cellule. Les stries Z des sarcomères terminaux s'y insèrent et transmettent par
conséquent la contraction d'une fibre à l'autre. Les segments longitudinaux sont
surtout constitués de jonctions communicantes ou gap qui facilitent le passage
de l'excitation membranaire et synchronisent la contraction musculaire.
Le sarcoplasme occupe la région axiale de la f.m.s.m. Il présente
une
forme de
cytoplasmiques.
Il contient divers organites
sarcoplasmique.
fuseau
Le sarcoplasme est à topographie axiale ; il constitue le fuseau
sarcoplasmique. Il porte un noyau unique, central et allongé avec un seul
nucléole. Le sarcoplasme renferme aussi un appareil de golgi juxta-nucléaire,
des sarcosomes en bâtonnets, des enclaves glycogéniques et lipidiques,
des pigments de myoglobine et de lipofushine. A côté de ces éléments, existent
aussi des structures spécifiques aux muscles striés tel que le réticulum
sarcoplasmique et les systèmes T. Il faut noter que les sarcosomes sont plus
nombreux et les grains de glycogène plus abondants que dans les f.m.s.s.
Le myoplasme occupe la totalité de la fibre, à l’exception du sarcoplasme
axial. Ce dernier est constitué de myofibrilles périphériques, parallèles entre
elles et orientées selon de l’axe longitudinal de la fibre.
Les myofibrilles
sont
structurellement
striées
squelettiques, cependant les sarcomères sont plus courts et les bandes I plus
étroites.
fibres musculaires myocardiques
semblables à celles des
fibres musculaires
des
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Au microscope photonique chaque myofibrille est subdivisée en plusieurs
sarcomères de même structure que ceux muscle striée squelettique.
Chaque sarcomére présente deux stries Z, deux demi-bandes I, une bande A,
une bande H et une strie M.
En lumière polarisée on observe une alternance de bandes claires (I) et
de bandes sombres (A).
La microscopie électronique révèle des myofilaments et des molécules
contractiles de même nature que celles du muscle striée squelettique.
On distingue deux types de myofilaments ; les myofilaments fins, formés
d’actine de troponine (I, C et T), de tropomyosine et les myofilaments épais
formés de molécules de myosine. Les premiers sont présents partout sauf
au niveau de la bande H ; leur point d’attache est la strie Z. Les seconds sont
présents qu’au niveau de la bande A.
Comme dans le tissu musculaire strié squelettique les myofibrilles ont
des rapports avec des structures contenues dans le sarcoplasme. C’est le cas des
sarcosomes, des systèmes T et du réticulum sarcoplasmique.
Les sarcosomes sont très nombreux. Ils sont associés aux myofibrilles.
Les systèmes T sont des tubules plus larges que ceux de la f.m.s.s.
Ils proviennent de l’invagination de la membrane plasmique. Les systèmes T
entourent complètement la myofibrille. On les observe au niveau des stries Z.
Ils constituent un lieu de passage du calcium.
Le réticulum sarcoplasmique est moins développé que celui de la f.m.s.s.
Il entoure de part en part le sarcomère de la strie Z à l’autre strie Z. Les tubules
du R.S qui confluent aux extrémités des stries Z, déterminent des citernes
terminales. Une citerne terminale et un tubule du système T constituent
une diade. Il y’a deux diades par sarcomére.
4 - CONTRACTION DU MUSCLE STRIE MYOCARDIQUE.
La contraction du muscle myocardique est comparable à celle du muscle
squelettique à quelques différences près. On peut citer en exemple, le besoin
d'un stimulus nerveux du muscle squelettique, à la différence du muscle
myocardique qui s'excite lui-même ; il est dit myogénique.
Les contractions sont involontaires brèves, rythmiques, automatiques et
continues de la vie embryonnaire jusqu'à la mort.
5 - VASCULARISATION DU MUSCLE STRIE MYOCARDIQUE.
Il est irrigué par un vaste réseau de capillaires sanguins situés dans le tissu
conjonctif lâche de l’endomysium interfibrillaire. La vascularisation du muscle
myocardique est le reflet d’une demande puissante et continue en oxygène.
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L'activité contractile permanente nécessite un besoin énorme d'énergie et
donc une vascularisation importante.
6 - REGENERATION DES F M S MYOCARDIQUES.
Le muscle myocardique est dépourvu de cellules régénératrices telles que
les cellules mésenchymateuses ou les cellules satellites. Il n y’a donc pas
de néoformation des fibres musculaires myocardiques. En cas de lésion,
la réparation est assurée par du tissu conjonctif lâche de l’endomysium.
LE TISSU MUSCULAIRE LISSE
1 - GENERALITES.
Le tissu musculaire lisse est très répandu dans l'organisme. Il est observé
au niveau des muscles de la peau, des parois des vaisseaux sanguins,
des tuniques musculaires des organes creux tels que l’appareil digestif, les voies
urinaires, les appareils génitaux ect.
2 - ORIGINE EMBRYOLOGIQUE DU TISSU MUSCULAIRE LISSE.
Le tissu musculaire lisse participe aux grandes fonctions de l'organisme,
comme la digestion, la respiration et la circulation sanguine etc.
Il est formé de fibres musculaires lisses allongées, fusiformes et
mononuclées. Elles appartiennent à la vie végétative.
3 - ROLE DES FIBRES MUSCULAIRES LISSES.
Le tissu musculaire lisse est d'origine mésenchymateuse. Au cours
du développement embryonnaire, les cellules mésenchymateuses s'allongent,
s'effilent puis s'enrichissent progressivement en myofilaments. On peut citer en
exemple des couches musculaires lisses du tube digestif qui se différenciation
à partir de la splanchnopleure intraembryonnaire.
4 - STRUCTURE ET ULTRA STRUCTURE DES F.M.LISSES.
Les fibres musculaires lisses ont une forme en fuseau. Elles sont allongées
ou elliptiques. Ce sont des fibres aux extrémités effilées et dont la partie
médiane est renflée. Selon la localisation et selon le niveau de contraction,
la taille est variable ; 20µ au niveau des vaisseaux sanguins et 500 µ au niveau
de l’utérus gravide pour un diamètre compris entre 6 et 20 µ.
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En coupe transversale, les fibres musculaires lisses ont un contour
polygonal. Elles apparaissent sous forme de faisceaux linéaires sur les coupes
longitudinales.
La fibre musculaire lisse est formée d’un sarcolemme, d’un sarcoplasme
et d’un myoplasme.
Le sarcolemme regroupe une lame basale externe plaquée contre une
membrane plasmique dont la face interne présente des épaississements appelés
plaques d’ancrage. La lame basale fait défaut dans des zones où les fibres
communiquent entre elles par des jonctions de type Gap. Ces jonctions sont très
répandues et permettent la diffusion de l'excitation d'une fibre à l'autre.
Chaque fibre musculaire lisse est enveloppée par un endomysium.
Un caractère particulier des fibres musculaires lisses est la présence
de nombreuses petites invaginations de la membrane plasmique : les caveolae.
Ces invaginations fonctionnent d'une façon analogue aux systèmes T des fibres
musculaires striées, en contrôlant l'entrée d'ions calcium dans la fibre musculaire
lisse.
Le sarcoplasme présente un noyau central, unique et souple. Le noyau est
situé au milieu de la fibre, à ce niveau la fibre est plus large. Il est plus
centralement localisé et s’étend selon le grand axe de la fibre. Le noyau
se raccourcit lorsque la fibre musculaire se contracte. Il tend à se plisser par
torsion passive.
Les organites cytoplasmiques sont confinés de part et d’autres du noyau
au niveau des cônes sarcoplasmiques. Ces derniers contiennent des sarcosomes
en très faible quantité, un appareil de golgi vésiculaire, un réticulum
sarcoplasmique, un diplosome juxta-nucléaire, des inclusions pigmentaires et
des enclaves lipidiques et glycogéniques.
Le réticulum sarcoplasmique est peu développé. Il intervient dans
les mouvements intracellulaires du calcium. Les saccules du réticulum
sarcoplasmique arrivent au contact des cavéolae.
Le myoplasme regroupe un ensemble de myofibrilles périphériques et
longitudinales, allant d’un pôle à l’autre de la fibre. Les myofibrilles sont
rassemblées sous la forme de colonnettes de leidig et de champs de conheim.
Elles sont constituées de myofilaments fins, de myofilaments épais et
de myofilaments intermédiaires. Les myofilaments fins sont rattachées
aux plaques d’ancrage et sont reliés entre eux par les corps denses. Les corps
denses sont comparables aux stries Z.
Les myofilaments fins se groupent en faisceaux irréguliers orientés selon
le grand axe de la fibre, plus ou moins obliquement par rapport à celui-ci.
Ce sont des filaments d'actine qui s'insèrent au niveau des corps denses
du sarcolemme. Ils sont liés à de la tropomyosine mais il n'y a pas de troponine.
Il y’a cependant de la calmoduline la place de la troponine.
11
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Dr CHEBAB
Les myofilaments épais sont composés de myosine qui est d'un type
différent de celui des fibres musculaires striées. Ces myofilaments sont instables
et ne se formeraient que lorsque la fibre subit une excitation, par polymérisation
des molécules de myosine dispersées dans le sarcoplasme. Les myofilaments
épais sont beaucoup moins nombreux que dans la fibre musculaire striée
(environ 1 pour 12 myofilaments fins).
Les myofilaments intermédiaires sont formés de desmine et de vimentine
5 - CONTRACTION DU TISSU MUSCULAIRE LISSE.
La contraction du tissu musculaire lisse est lente, discontinue et
involontaire. Elle est différente de celle du tissu musculaire strié. Elle est
dépendante des ions calcium mais le contrôle des mouvements calciques est
différent du muscle strié : les ions calcium libres sont séquestrés dans
le réticulum sarcoplasmique puis sont libérés au moment de l'excitation
de la membrane plasmique. Dans le sarcoplasme, ils se lient à la calmoduline.
Le complexe ainsi formé active une enzyme située sur la myosine qui peut ainsi
se lier à l'actine. Les deux protéines peuvent ensuite interagir d'une manière
identique à ce qui se passe dans le muscle strié.
L’ensemble des fibres peut se contracter comme une seule unité, ou
comme une onde locale qui passe tout au long de l’unité. Cette onde
de contraction produit un épaississement. La contraction ressemble à des vagues
qui longent la nappe musculaire. La contraction peut maintenir une tension
musculaire constante (tonus) dans un organe.
6 - REGENERATION DES FIBRES MUSCULAIRES LISSES.
La régénération des fibres se fait par différentiation de cellules
mésenchymateuses ou par mitoses de fibres musculaires lisses préexistantes.
Le pouvoir de régénération est faible.
7 - VASCULARISATION DU MUSCLE LISSE.
Les vaisseaux sanguins ne pénètrent jamais à l’intérieur du faisceau de
fibres musculaires lisses ; ils sont localisés au niveau du périmysium.
8 - LES FIBRES MUSCULAIRES LISSES ATYPIQUES
8.1 - Cellules myoépithéliales
D’origine ectoblastique, elles sont incluses entre la lame basale et
les cellules glandulaires des acini de certaines glandes exocrines (Ex.: glandes
12
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salivaires) et envoient de multiples prolongements (riches en myofilaments)
dont la contraction permet l’expulsion du produit de sécrétion.
8.2 - pericytes
Les péricytes entourant les capillaires. Ce sont des cellules plaquées
contre la lame basale de l’endothélium des capillaires qu’elles entourent par de
longs prolongements circonférentiels et cytoplasmiques. Les péricytes ont une
fonction contractile et un rôle dans la régulation métabolique à travers
la régulation du débit sanguin au niveau des capillaires et des veinules.
13
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1
2
3
Les tissus musculaires
1. structure du tissu musculaire strie myocardique.
2. structure du tissu musculaire strié squelettique.
3. structure du tissu musculaire lisse.
1
2
3
4
Myogenèse.
1. cellule myotomyale ; 2. myoblaste ; 3. myotube ; 4. fibre musculaire striée squelettique.
14
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1
2
3
4
Structure de la fibre musculaire striée squelettique.
1. lame basale ; 2. membrane plasmique (2 et 3 = sarcolemme) ; 3. sarcoplasme ;
4. myoplasme.
1
2
3
4
5
6
7
Ultrastructure du sarcoplasme.
1. endomysium ; 2. lame basale ; 3. membrane plasmique ; 4. noyau ; 5. appareil de Golgi ;
6. sarcosome ; 7. enclaves lipidiques et glycogéniques.
1
2
Bloc diagramme de la fibre musculaire striée squelettique.
1. champs de conheim ; 2. colonnettes de leidig.
15
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1
2
3
Ultrastructure du myoplasme des fibres musculaires striées squelettiques.
1. myofibrille ; 2. faisceau de myofibrille ; 3. sarcomère.
3
2
7
8
9
4
5
6
1
Structure et ultrastructure du sarcomére de la f.m.s.m .
1. sarcomère ; 2. strie Z ; 3. ½ bande I ; 4. bande I ; 5. bande A ; 6. bande H ; 7. ; strie M ;
8. myofilament fin ; 9. myofilament épais.
1
2
Ultrastructure des myofilaments fins de la f.m.s.m :
1. tropomyosine ; 2. troponine ; 3. actine.
3
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Ultrastructure des molécules de myosine. Ultrastructure des myofilaments épais.
de la f.m.s.m.
de la f.m.s.m
1
2
3
4
5
6
7
8
Rapports des éléments sarcoplasmiques avec les myofibrilles.
1. myofibrille ; 2. triade ; 3. citerne terminale du RS entourant la BA ; 4. citerne terminale
du RS entourant la BI ; 5. sarcosomes ; 6. réticulum sarcoplasmique entourant la bande I ;
7. système T ; 8. réticulum sarcoplasmique entourant la bande A.
1
2
3
4
Mécanisme de la contraction musculaire.
1. étirement ; 2. état de repos ; 3. contraction modérée ; 4. contraction maximale.
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Rapports myofilament fin - myofilaments épais des fibres musculaires striées squelettiques
(muscle au cours de la contraction).
1
2
3
4
5
Tissu conjonctif associé au muscle strié squelettique.
1. faisceau de f m s squelettique ; 2. épimysium ; 3. périmysium ; 4. endomysium ;
5. f m s squelettique.
Innervation motrice : plaque motrice.
1. neurone ; 2. plaque motrice ; 3. f.m.s. squelettique.
1
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1
2
Innervation sensitive : fuseaux neuromusculaires.
1. f.m.s. squelettique ; 2. fuseau neuromusculaire.
1
2
Innervation sensitive : organes neurotendineux de Golgi.
1, os ; 2, organes neurotendineux de Golgi.
1
2
3
4
Structure de la cellule satellite.
1. lame basale ; 2. cellule satellite ; 3. membrane plasmique ; 4. f m s squelettique.
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1
2
3
Répartition des fibres musculaires striées myocardiques.
1. f.m.s.m ; 2. stries scalariforme ; 3. endomysium.
1
2
Ultrastructure des stries scalariforme de la fibre musculaire striée myocardique.
1. segment transversal ; 2. segment longitudinal.
1
2
3
4
5
Ultrastructure des stries scalariforme de la fibre musculaire striée myocardique.
1. myoplasme ; 2. sarcoplasme ; 3. lame basale ; 4. membrane plasmique ; 5. sarcolemme.
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Z
6
M
7
Z
8
Rapports des éléments sarcoplasmiques avec les myofibrilles.
1. membrane plasmique ; 2. système T ; 3. réticulum sarcoplasmique ; 4.citerne terminale du
réticulum sarcoplasmique ; 5. myofibrille ; 6. bande I. ; 7.bande A ; 8.bande I.
Remarque : diade = système T + citerne terminale du réticulum sarcoplasmique.
1
2
3
4
5
6
Ultrastructure de la fibre musculaire lisse.
1. sarcolemme ; 2. noyau ; 3. myoplasme ; 4. cône sarcoplasmique ; 5. corps dense ; 6. plaque
d’ancrage.
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9
Architecture moléculaire des myofibrilles.
1. myofibrille ; 2. myofilament fin ; 3. corps dense ; 4. myofilament épais ; 5. myofilament
intermédiaire ; 6. plaque d’ancrage ; 7. membrane plasmique ; 8.
9. sarcolemme ; endomysium.
lame basale ;
1
2
Bloc diagramme de la fibre musculaire lisse.
1. champs de conheim ; 2. colonnettes de leidig.
22
|
LE TISSU
MUSCULAIRE
STRIE
MYOCARDIQUE
Dr C H E B A B
1
LOCALISATION : cœur.
tissu musculaire
Le
myocardique est localisé entre :
strié
l'épicarde et
l'endocarde.
L'endocarde
nodal.
renferme
le
tissu
epicarde
endocarde
myocarde
ORIGINE : Cellules mésenchymateuses.
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
2
Le tissu musculaire myocardique
Il est formé de fibres musculaires striées myocardiques
anastomosées.
Le tissu nodal.
Il est
formé de cellules cardionectrices, pauvres en
myofibrilles, qui assurent la conduction de l’influx nerveux
Les cellules cardionectrices contrôlent et
contraction des f.m.s.m.
régulent
la
Le tissu nodal est responsable de l'automatisme cardiaque.
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
3
F M STRIEES MYOCARDIQUES
TAILLE DES F.M.S.M : réduite (100 à 200 µde long.)
RÉPARTITION DES F.M.S.M
En microscopie photonique elles forment un réseau de
fibres anastomosées parallèles entre elles et reliées par des
stries scalariformes (= stries Z).
strie scalariforme
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
4
FORME DES F.M.S.M
avec des
des
Prismatique
bifurcations permettant fibres myocardiques adjacentes
d’ être connectées.
extrémités
présentant
Chaque f.m.s.m est constituée par un sarcoplasme, un
myoplasme et un sarcolemme qui les entoure.
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
5
STRUCTURE ET ULTRA STRUCTURE DES F.M.S.M
SARCOLEMME
Il est constitué par une membrane plasmique doublée
d’une lame basale externe.
lame basale
membrane plasmique
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
6
STRIES SCALARIFORMES
Ce sont des zones d’attache spécialisées unissant deux
f.m.s.m voisines au niveau du sarcolemme.
strie scalariforme
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
7
Au microscope électronique on distingue :
des segments transversaux et des segments longitudinaux.
Leur disposition est en escalier.
segment longitudinal
segment transversal
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
8
Au niveau des segments transversaux
on trouve des stries Z des sarcomères terminaux qui
transmettent la contraction d'une fibre à l'autre.
On y trouve aussi des desmosomes et des jonctions
adhérentes.
zonula adherens
desmosome
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
9
Au niveau des segments longitudinaux.
On trouve des jonctions communicantes ou gap qui
facilitent le passage de l'excitation membranaire.
jonctions communicantes
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
10
SARCOPLASME
Sa topographie est axiale.
SARCOPLASME
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
11
Il présente une forme de fuseau sarcoplasmique contenant :
- noyau unique central,
- appareil de golgi juxta-nucléaire,
- sarcosomes en bâtonnets,
- enclaves glycogéniques et lipidiques,
- pigments de myoglobine et de lipofushine,
- réticulum sarcoplasmique,
- système T.
Remarque : le glycogène est plus abondant que dans les
f.m.s.s.
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
12
MYOPLASME
Il occupe la totalité de la fibre, à l’exception du
sarcoplasme axial.
myoplasme
STRUCTURE DE LA F M STRIEE MYOCARDIQUE
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
13
Le myoplasme
myofibrilles
périphériques, parallèles entre elles et orientées selon de
l’axe longitudinal de la f.m.s.m.
constitué de
est
myofibrille
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
14
Les myofibrilles sont formées de plusieurs sarcomères.
Les myofibrilles des fibres musculaires myocardiques
sont structurellement semblables à celles des fibres
les
musculaires
sarcomères sont plus courts et les bandes I plus étroites.
squelettiques,
cependant
striées
Sarcomère
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
15
Au microscope photonique chaque myofibrille est
subdivisée en plusieurs sarcomères de même structure
que ceux muscle striée squelettique.
B A
B H
B I
½ bande I
strie Z
sarcomère
STRUCTURE DU SARCOMÉRE
strie M
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
16
microscopie
Au
des
électronique
myofilaments et des molécules contractiles de même
nature que celles du muscle striée squelettique.
observe
on
myofilament fin
myofilament épais
sarcomère
ULTRASTRUCTURE DU SARCOMÉRE
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
17
Les myofilaments fins présents partout sauf au niveau
de B H. ils sont constitués de :
• Actine
• Troponine I, T, C
• Tropomyosine
tropomyosine
troponine I, T, C
actine G
actine F
Ultrastructure du myofilament fin des F M S M.
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
18
myofilaments épais sont présents qu’au niveau de la B A.
ils sont constitués de :
• Myosine : meromyosine Légère (LMM)
meromyosine lourde (HMM)
LMM
HMM
ULTRASTRUCTURE DE
LA MOLECULE DE MYOSINE
DES F M S M.
ULTRASTRUCTURE DU
MYOFILAMENT EPAIS
DES F M S M.
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
19
RAPPORT DES MYOFIBRILLES AVEC LES
ORGANITES DU SARCOPLASME
SARCOSOMES
Ils sont très nombreux.
Ils sont associés aux myofibrilles
sarcosome
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
20
SYSTÈMES T : (système transverse).
• Ce sont des tubules plus larges que ceux de la f.m.s.s.
•
Ils entourent complètement la le sarcomére.
• On les observe au niveau des stries Z.
•
Ils constituent un lieu de passage du calcium.
système T
myofibrille
Z
Z
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
21
RETICULUM SARCOPLASMIQUE
Il est moins développé que celui de la f.m.s.s.
Il entoure de part en part le sarcomère entre les 2 strie Z.
Il se termine par des citernes terminales.
1 citerne terminale + 1 système T
Il y’a 2 diades par sarcomère.
= diade.
système T
citerne terminale du R S
réticulum sarcoplasmique
diade
myofibrille
Ziad
Z
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
RAPPORTS DES ÉLÉMENTS
SARCOPLASMIQUES AVEC LES
MYOFIBRILLES DES
F M S M.
22
CONTRACTION DES F.M.S.M
On la compare à la contraction du muscle squelettique.
le muscle squelettique a besoin d'un stimulus nerveux, à le
muscle cardiaque s'excite lui-même ; il est myogénique.
Caractères de la contraction :
involontaires,
brèves,
rythmiques,
automatiques,
continues.
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
23
VASCULARISATION DU MUSCLE STRIE
MYOCARDIQUE.
Le tissu conjonctif lâche est irrigué par un vaste réseau de
capillaires sanguins.
La vascularisation du muscle myocardique est importante.
La contraction permanente nécessite un besoin énorme
d’ATP et continue en oxygène.
endomysium
capillaire sanguin
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
24
RÉGÉNARATION DES F.M.S.M
En cas de lésion il y’a réparation par l’endomysium (tissu
conjonctif lâche).
il n’ya pas de cellules mésenchymateuses, ni de cellules
satellites.
endomysium
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
25
F I N
TISSUS MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
26
|
LE TISSU
NERVEUX
Dr C H E B A B
1
Il est formé de
neurones
communication
T I S S U N E R V E U X
cellules gliales
nutrition
soutien
2
Le tissu nerveux comprend 2 variétés cellulaires :
Les neurones.
Rôle:
communication.
Les cellules névrogliques.
Rôles :
- soutien,
- nutrition,
des neurones.
T I S S U N E R V E U X
3
Origine : neurectoblaste
Le S N se divise en :
SNC
encéphale
SNP
nerfs
moelle épinière
ganglions
T I S S U N E R V E U X
4
Exemple de communication.
perception de l’information (IN)
grâce aux récepteurs du SNP
transmission
vers le SNC
IN
IN
intégration de
l’information et
élaboration
d’une réponse
dans le SNC
réponse des
cellules cibles
transmission de
la réponse
grâce au SNP
T I S S U N E R V E U X
5
LES DIFFÉRENTS TYPES DE CELLULES NERVEUSES
Les neurones ou cellules nerveuses typiques.
Les cellules neurosensorielles (au niveau des organes des
sens).
Les cellules neuroglandulaires
hypothalamiques).
(cellules des noyaux
T I S S U N E R V E U X
6
STRUCTURE DU NEURONE
cytone ou corps cellulaire
neurites
dendrite
axone
Arborisation
terminale
T I S S U N E R V E U X
7
CYTONE : (OU CORPS CELLULAIRE)
neurolemme
glycogène
neurosome
A de golgi
corps de Nissl
noyau
lipofuschine
Neurofibrilles
cône d’implantation de l’axone
ULTRASTRUCTURE DU CORPS CELLULAIRE
T I S S U N E R V E U X
8
Neurolemme : membrane plasmique.
Neuroplasme :
- Noyau central, sphérique, volumineux et non mitotiques,
- Neurosomes, (mitochondries), courts et minces
- Appareil de golgi développé,
- enclaves lipidiques et pigmentaires (mélanine et lipofushine),
- Corps de Nissl : amas de lamelles de REG assurant la
synthèse des neurotransmetteurs.
- Neurofibrilles ce sont des neurofilaments transportent
les neurotransmetteurs vers l’extrémité de l’axone.
T I S S U N E R V E U X
9
NEURITES
Les dendrites :
- Épais et ramifiés ou non,
- Reçoivent l’influx nerveux (I N).
L’axone :
- Unique, mince, peu ou pas ramifié,
- Transporte l’ I N en direction de l’extrémite terminale,
- Il est formé par :
- Axolemme,
- Axoplasme Neurofibrilles
neurosomes
T I S S U N E R V E U X
10
CLASSIFICATION DES NEURONES
Neurone unipolaire
Le corps cellulaire émet un seul prolongement.
Ex : neurones du noyau masticateur du trijumeau.
T I S S U N E R V E U X
11
Neurone pseudo-unipolaire
Il se sépare en 2 branches :
- axone,
- dendrite.
axone
dendrite
Ex : neurones sensitifs en T des ganglions spinaux
T I S S U N E R V E U X
12
Neurone bipolaire
Présente deux prolongements de part et d’autre du cytone :
- axone.
- dendrite.
axone
dendrite
Ex : neurones bipolaires de la rétine.
T I S S U N E R V E U X
13
Neurone multipolaire
Avec un axone et plusieurs dendrites.
dendrites
axone
Ex : neurones de Golgi du cortex cérébelleux et
neurones pyramidaux du cortex cérébral.
T I S S U N E R V E U X
14
FIBRES NERVEUSES
Fibres nerveuses myélinisées avec gaine de Schwann :
Localisation : au niveau du SNP.
1 - axone
2 - gaine myéline,
3 - gaine de Schwann (ensemble de cellules de Schwann)
La myélinisation, est assurée par les cellules de Schwann.
étranglement de Ranvier
gaine de myéline
axone
cellule de Schwann
C L D’UNE FIBRE NERVEUSE MYELINISEE AVEC GAINE DE SCHWANN
gaine de myéline
axone
cellule de Schwann
Lame basale
C T D’UNE FIBRE NERVEUSE MYELINISEE AVEC GAINE DE SCHWANN.
T I S S U N E R V E U X
15
Fibres nerveuses myélinisées sans gaine de Schwann :
Localisation : au niveau du SNC.
1 - axone,
2 - gaine myéline,
3 – oligodendrocytes.
La myélinisation, est assurée par les oligodendrocytes.
gaine de myéline
oligodendrocytes
axone
FIBRE NERVEUSE AMYELINIQUE SANS GAINE DE SCHWANN
T I S S U N E R V E U X
16
Fibres nerveuses amyéliniques avec gaine de Schwann :
Localisation : au niveau fibres post ganglionnaires du SNV.
1 - axone,
2 - gaine de Schwann. (ensemble de cellules de Schwann).
axone
cellule de Schwann
noyau de la cellule de Schwann
lame basale
C T D’UNE FIBRE NERVEUSE AMYELINIQUE AVEC GAINE DE SCHWANN
T I S S U N E R V E U X
17
Fibres nerveuses amyéliniques sans gaine de Schwann :
Localisation : au niveau de la substance grise du SNC.
- axone
axone
T
C
AMYELINIQUE SANS GAINE DE SCHWANN.
NERVEUSE
D’UNE
FIBRE
T I S S U N E R V E U X
18
LES NERFS
Endonèvre : T conjonctif qui entoure les fibres nerveuses.
Périnèvre
: T conjonctif qui entoure les faisceaux de F N.
Epinèvre
: T conjonctif qui entoure le nerf.
épinevre
périnevre
fibre nerveuse
endonevre
faisceau de F N
19
T I S S U N E R V E U X
LES SYNAPSES
Ce sont des connections.
- neuro-neuronales.
- neuro-somatiquees.
Elle assure la transmission de l’I N.
T I S S U N E R V E U X
20
1
2
3
I N
I N
T I S S U N E R V E U X
membrane pre-synaptique
neurosome
canal a calcium
vésicule synaptique
exocytose
neurotransmetteur
récepteur à neurotransmetteur
membrane post-synaptique
1 - Espace pré-synaptique
(extrémité axonale)
2 - Espace synaptique
3 - Espace post-synaptique
21
La synapse est formée d’un :
- espace pré-synaptique,
- espace synaptique.
- espace post-synaptique.
L’espace pré-synaptique,
assure la transmission chimique de l’influx nerveux
grâce à des neurotransmetteurs (acétylcholine),
La membrane post-synaptique
les neurotransmetteurs à des
le lieu ou se lient
est
récepteurs spécifiques.
A la fin il y’a dépolarisation
post-synaptique et donc transfert de l’influx nerveux.
de la membrane plasmique
T I S S U N E R V E U X
22
VARIÉTÉS DE SYNAPSES
1 Synapse axo-dendritique
contact entre axone et dendrites
2 Synapse axo-somatique
contact entre axone et corps cellulaire
3 Synapse axo-axonique
contact entre deux axones.
axone
axone
axone
T I S S U N E R V E U X
23
LA NEVROGLIE
C'est l'ensemble des cellules gliales associées aux neurones.
Rôle : soutien et nutrition des neurones.
oligodendrocyte
microgliocyte
ependymocyte
neurone
capillaire sanguin
astrocyte
24
T I S S U N E R V E U X
La névroglie comprend :
1 - La névroglie centrale située dans le S N C :
- névroglie épithéliale
- ependymocytes.
- cellules des plexus choroïdes.
- névroglie interstitielle
- astrocytes.
- oligodendrocytes.
- microgliocytes.
2 - La névroglie périphérique située dans S N P :
- cellules satellites.
- cellules de Schwann.
T I S S U N E R V E U X
25
LA NÉVROGLIE CENTRALE
LA NÉVROGLIE ÉPITHÉLIALE
Ce sont les cellules épithéliales qui tapissent les cavités
internes :
- du cerveau,
- de la moelle épinière.
cerveau
moelle épinière
T I S S U N E R V E U X
26
Les ependymocytes
Les cellules des plexus choroïdes
T I S S U N E R V E U X
27
LA NEVROGLIE INTERSTITIELLE
Astrocytes protoplasmiques (afibrillaires)
T I S S U N E R V E U X
Astrocytes fibrillaires
28
Oligodendrocyte perineuronal
Oligodendrocyte interfasciculaire
T I S S U N E R V E U X
Les microgliocytes
29
LA NEVROGLIE PERIPHERIQUE
Les cellules satellites (cellules endocapsullaires)
Les cellules de Schwann
T I S S U N E R V E U X
30
FIN
T I S S U N E R V E U X
31
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MODULE D’HISTOLOGIE : LE TISSU NERVEUX
Dr CHEBAB
LE TISSU NERVEUX
Du point de vue embryologique
le
tissu nerveux est d’origine
neurectoblastique.
Du point de vue anatomique, le tissu nerveux se distingue par le système
nerveux central (SNC) et le système nerveux périphérique (SNP).
Le système nerveux central est constitué de deux structures principales ;
le cerveau et la moelle épinière. Le SNP, en continuité avec le SNC, est formé
par les ganglions et les nerfs périphériques qui se propagent vers tous les points
de l’organisme, assurant l’acheminement des informations vers le SNC et celui
des ordres du SNC vers les effecteurs périphériques.
Du point de vue physiologique, le tissu nerveux régule le fonctionnement
de l'ensemble des organes. Il est organisé en un réseau de communication qui
assure les rôles de perception, de transmission et d’intégration des informations
(sous la forme d’influx nerveux) venant du milieu extérieur et du milieu
intérieur. Une réponse spécifique à l’information reçue est par la suite élaborée
au niveau du SNC puis transmise vers les cellules cibles grâce au SNP.
Le tissu nerveux comprend essentiellement deux variétés cellulaires ;
les neurones et les cellules de la névroglie (gliales). Les cellules névrogliques
assurent le soutien, la nutrition et la défense des neurones.
1 - LES DIFFERENTS TYPES DE CELLULES NERVEUSES.
- Les cellules nerveuses typiques ou neurones.
- Les cellules neurosensorielles (au niveau des organes des sens).
- Les cellules neuroglandulaires (cellules des noyaux hypothalamiques).
2 - LE NEURONE.
Le neurone est la cellule principale ou fondamentale du tissu nerveux.
Il se caractérise par un cytone (ou corps cellulaire) et des prolongements.
Le corps cellulaire est entouré par une membrane plasmique, appelée
neurolemme. Ce dernier encercle un cytoplasme
fondamental, appelé
neuroplasme qui offre à observer un noyau central, sphérique, volumineux et
non mitotique. On y trouve aussi des neurosomes (mitochondries) relativement
courts et minces, du glycogène, un appareil de golgi bien développé,
des enclaves lipidiques et pigmentaires (mélanine et lipofushine) ainsi qu’une
substance basophile, d’aspect granuleux, appelée corps de Nissl. Les corps de
Nissl correspondent, en microscopie électronique, à des lamelles de REG
abondantes disposées en groupes. Les corps de Nissl assurent la synthèse
des neurotransmetteurs.
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Le neuroplasme présente aussi des neurofibrilles correspondant
aux neurofilaments. Ces derniers transportent des neurotransmetteurs en
direction de l’extrémité axonale.
Le corps cellulaire se prolonge par deux types neurites à polarité
fonctionnelle opposée ; l’axone et les dendrites.
L’axone est unique, mince, peu ou pas ramifié. Il est entouré par
un axolemme, qui délimite un axoplasme riche en neurofibrilles et
en neurosomes. L’axone conduit l’influx nerveux vers l’extrémité de la fibre
nerveuse ou s’établissent les synapses.
Les dendrites sont des prolongements cytoplasmiques épais ramifiés ou
non et qui constituent la surface réceptrice de l’information.
3 - CLASSIFICATION DES NEURONES.
On
classe
les neurones
en
fonction de
leur morphologie.
le neurone unipolaire muni d’un prolongement unique et ramifié,
Cette classification est basée sur le nombre de prolongements. On peut citer :
-
correspondant à l’axone (et dendrite). Ex : cellules du noyau masticateur
du trijumeau.
- le neurone pseudo-unipolaire en T de Ranvier. Il se sépare en deux branches ;
l’une correspondant à l’axone l’autre au dendrite. Ex : neurones sensitifs en T
des ganglions spinaux.
- le neurone bipolaire muni de deux prolongements (dont l’un est l’axone) situés
de part et d’autre du corps cellulaire. Ex : cellules bipolaires de la rétine.
- le neurone multipolaire comportant un axone et beaucoup de dendrites.
Les neurones multipolaires sont les plus nombreux et les plus variés.
Ex : neurones de Golgi du cortex cérébelleux et neurones pyramidaux du cortex
cérébral.
4 - LES FIBRES NERVEUSES.
On distingue quatre types de fibres nerveuses :
Les fibres nerveuses myélinisées avec gaine de Schwann. Ce sont
les fibres des nerfs du S N P (nerfs cérébro spinaux). Chaque fibre nerveuse est
formée par une gaine de myéline, une gaine de Schwann et un axone au centre.
La gaine de myéline est discontinue. Elle est formée par des segments
cylindriques, autour de l’axone, séparés par des étranglements de Ranvier situés
entre deux cellules de Schwann adjacentes. Les cellules de Schwann assurent
la myélinisation des fibres nerveuses.
Les fibres nerveuses myélinisées sans gaine de Schwann. Elles siègent au
niveau du système nerveux central. Chaque fibre nerveuse regroupe
une gaine de myéline, des oligodendrocytes et un axone. La myélinisation, est
assurée par les oligodendrocytes.
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Les fibres nerveuses amyéliniques avec gaine de Schwann. Elles sont
représentées par des fibres post ganglionnaires du système nerveux végétatif.
Les axones sont enveloppés dans une gaine de Schwann épaisse.
Les fibres nerveuses amyéliniques sans gaine de Schwann. Elles se
rencontrent au niveau de la substance grise du système nerveux central. L’axone
est à nu.
5 - LES NERFS.
Les nerfs sont formés de faisceaux de fibres nerveuses. Les fibres
nerveuses baignent dans un tissu conjonctif lâche, l'endonevre, ou bien sont
regroupées en faisceaux, entourés par un tissu conjonctif appelé périnèvre.
Autour du nerf on observe un tissu conjonctif appelé épinevre.
6 - LES SYNAPSES NERVEUSES.
Le terme de synapse désigne les connections interneuronale, mais encore
les points ou s’établit le contact entre l’extrémité des fibres nerveuses et
les éléments histologiques en rapport avec elles. Les synapses assurent
la transmission de l’influx nerveux.
La synapse est formée d’un espace pré-synaptique, correspondant à
l’extrémité axonale, d’un espace synaptique et d’un espace post-synaptique.
L’espace pré-synaptique assure la transmission chimique de l’influx
nerveux grâce à des neurotransmetteurs (l’acétylcholine) qui se lient à
des récepteurs spécifiques situés au niveau de la membrane post-synaptique
les neurotransmetteurs provoquent une dépolarisation de
plasmique post-synaptique qui se traduit par le transfert de l’influx nerveux
de proche en proche jusqu'à la structure effectrice.
la membrane
La synapse peut être axo-somatique (contact entre un axone et le corps
cellulaire d’un neurone voisin), axo-dendritique (contact entre un axone et
des dendrites), ou axo-axonique (contact entre deux axones de deux neurones
voisins).
7 - LA NEVROGLIE
C'est l'ensemble des cellules gliales, associées aux neurones dans le tissu
nerveux. Les cellules gliales sont d’origine neurectoblastique à l’exception
des microgliocytes qui dérivent du mésenchyme Les cellules nevrogliques
assurent plusieurs rôles dont le soutien, la nutrition indispensable au
fonctionnement des neurones etc..
Les cellules névrogliques peuvent être rangées en 2 grandes catégories :
- La névroglie centrale associée au SNC, comprenant la névroglie épithéliale et
la névroglie interstitielle.
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- La névroglie périphérique qui regroupe l’ensemble des cellules nevrogliques
associées aux éléments nerveux du SNP.
La névroglie épithéliale correspond essentiellement aux cellules qui
tapissent les cavités du SNC (ventricules cérébraux et canal épendymaire).
L’observation offre à décrire deux types cellulaires dont les ependymocytes
(cellules épendymaires) les cellules des plexus choroïdes.
Dans la névroglie interstitielle On y décrit trois grands types cellulaires :
les astrocytes, les oligodendrocytes et les microgliocytes.
La névroglie périphérique comprend les cellules satellites et les cellules
de Schwann des neurones périphériques.
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2
3
4
Structure du neurone.
1. corps cellulaire ; 2. dendrite ; 3. axone ; 4. arborisation terminale.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Ultrastructure du cytone (corps cellulaire).
1. neurolemme ; 2. glycogène ; 3. neurosome ; 4. appareil de Golgi ; 5. corps de Nissl ;
6. noyau ; 7. enclaves
8. neurofilaments; 9. cône d’implantation de l’axone.
et pigmentaires
(mélanine et
lipidiques
lipofushine) ;
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2-
3 -
4 -
Classification des neurones.
1. neurone unipolaire ; 2. neurone pseudo-unipolaire ; 3. neurone bipolaire ; 4. neurone
multipolaire.
1
2
3
4
Fibre nerveuse myélinisée avec gaine de Schwann (en coupe longitudinale).
1. étranglement de Ranvier ; 2. cellule de Schwann ; 3. axone ; 4. gaine de myéline.
1
2
3
4
Fibre nerveuse myélinisée avec gaine de Schwann (en coupe transversale).
1. gaine de myéline ; 2. axone ; 3. cellule de Schwann ; 4. lame basale.
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Fibre nerveuse amyélinique avec gaine de Schwann (en coupe transversale).
1. axone ; 2. cellule de Schwann ; 3. noyau de la cellule de Schwann ; 4. lame basale.
1
2
3
Fibre nerveuse amyélinique sans gaine de Schwann.
1. axone ; 2. oligodendrocyte ; 3. gaine de myéline.
1
Fibre nerveuse amyélinique sans gaine de Schwann (en coupe transversale).
1. axone.
1
2
3
4
5
Structure du nerf.
1. épinevre ; 2. faisceau de fibre nerveuse ; 3. périnevre ; 4. fibre nerveuse ; 5. endonevre.
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La synapse.
1. espace pré-synaptique (extrémité axonale) ; 2. espace synaptique ; 3. membrane post-
synaptique ; 4. membrane pré-synaptique ; 5. neurosome ; 6. canal à calcium ; 7. vésicule
synaptique ; 8. exocytose ; 9. neurotransmetteur ; 10. récepteur des neurotransmetteurs ;
11. membrane post-synaptique.
Variétés des synapses.
1. synapse axo-dendritique ; 2. synapse axo-somatique ; 3. synapse axo-axonique.
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Les cellules névrogliques.
1. oligodendrocyte ; 2. astrocyte ; 3. ependymocytes ; 4. neurone. ; 5.capillaire sanguin ;
6. microgliocyte.
Structure des épendymocytes.
Structure des cellules du plexus choroïde.
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Structure des oligodendrocytes.
1. oligodendrocyte perineuronal ; 2. oligodendrocyte interfasciculaire ; 3. neurone.
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Structure de l’astrocyte protoplasmique.
Structure de l’astrocyte fibrillaire.
Structure du microgliocyte.
Structure de la cellule de Schwann.
Structure de la cellule satellite.
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|
Faculté de Médecine d’Alger
Laboratoire de Physiologie
INTERACTIONS LIGANDS-RECEPTEURS
Dr.KADIM.S
Interactions ligands-récepteurs
1- Introduction
2- Ligands et récepteurs
2- 1- Ligands
2- 2- Récepteurs
3- Voies de transduction du signal et leur amplification
3- 1- Voies initiées par les messagers liposolubles:
récepteurs intracellulaires et activation directe de gènes
3- 2- Voies initiées par les messagers hydrosolubles :
récepteurs de la membrane plasmique et seconds
messager
3- 3- Récepteurs de la membrane plasmique et
transcription génique
4- Mécanismes de régulation du complexe ligand-récepteur
5- Conséquences de l’interaction ligand-récepteur
Introduction
- Régulation du fonctionnement des organes
communications
- Maintien de l’homéostasie de l’organisme
cellulaires par des
messagers chimiques
Messagers chimiques intercellulaires ou intracellulaires = ligands
fixation du ligand sur le récepteur
série d’évènements aboutissant à la transformation du signal du
messager chimique en réponse biologique : transduction du signal
Introduction
Les messagers chimiques ou ligands peuvent être :
- des neurotransmetteurs :
dont les signaux transmis sont rapides et de courtes
distances (communication nerveuse).
- des hormones ou des facteurs de croissance :
- pouvant être transportés par le sang ou la lymphe
(communication endocrine);
- pouvant diffuser dans le liquide extracellulaire pour
atteindre les cellules voisines (communication paracrine);
- pouvant se fixer sur les récepteurs de la même
cellule qui les a sécrétés (communication autocrine).
Ligands et récepteurs
- Ligands
Ligands = molécules de signalisation qui se lient à des
récepteurs pour induire une réponse cellulaire.
On distingue deux grandes classes :
- Ligands liposolubles
- Ligands hydrosolubles
Ligands et récepteurs
- Ligands
- Ligands liposolubles : caractérisés par leur capacité à
diffuser à travers la membrane cellulaire et se lient à leurs
récepteurs intracellulaires qui peuvent être cytosoliques ou
nucléaires
Ligands et récepteurs
- Ligands
- ligands hydrophiles : caractérisés par leur incapacité à
diffuser à travers la membrane cellulaire. Ils se lient à des
récepteurs membranaires
Ligands et récepteurs
- Récepteurs
Récepteurs = protéines possédant des sites de fixation pour
des ligands, situées dans la cellule (cytosol ou noyau) ou dans
la membrane plasmique, ayant les propriétés suivantes :
- spécificité : capacité d’un récepteur à ne fixer qu’un
messager unique ou un nombre
ligands
structurellement apparentés.
- affinité : force avec laquelle un ligand se fixe à son
récepteur.
- saturation : pourcentage d’occupation d’un récepteur par un
ligand.
- compétition : capacité des différentes molécules dont la
structure est similaire à un ligand à se fixer sur le récepteur
de ce dernier et ce en entrant en compétition avec le ligand
naturel.
limité de
Ligands et récepteurs
- Récepteurs
On distingue plusieurs types de récepteurs :
- récepteurs intracellulaires représentés par :
- récepteurs cytosoliques : situés dans le cytosol
- récepteurs nucléaires : situés dans le noyau
- récepteurs membranaires représentés par :
- récepteurs- canaux
- récepteurs- enzymes
- récepteurs couplés à la protéine G
Voies de transduction du signal et leur
amplification
Le couplage du messager chimique, appelé premier
messager, sur son récepteur induit une modification
de la conformation tridimensionnelle de ce dernier :
c’est l’activation du récepteur.
Les séquences d’évènements entre cette activation
et la réponse déterminent les voies de transduction
du signal ; le signal étant l’activation du récepteur
et la transduction le mécanisme par lequel un
stimulus est transformé en réponse.
Voies initiées par les messagers liposolubles :
récepteurs intracellulaires et activation directe de
gènes
- Diffusion des ligands liposolubles dans la cellule cible
-Fixation aux récepteurs intracellulaires et leur activation
–Déplacement du complexe ligand-récepteur activé vers le
noyau
- Fixation du complexe ligand-récepteur sur la chromatine au
niveau d’une région de l’ADN.
- Transcription de gènes de l’ADN en ARN messager
(ARNm).
- Traduction de l’ARNm dans les ribosomes cytoplasmiques
avec production de molécules protéiques spécifiques
(enzymes et protéines).
la
Un récepteur peut contrôler plus d’un gène et
transcription d’un ou plusieurs gènes peut être diminuée et
non augmentée par le récepteur activé.
Activation directe d’un gène par un ligand liposoluble
Vander- physiologie humaine-6ème édition
Voies initiées par les messagers hydrosolubles : récepteurs
de la membrane plasmique et seconds messagers
- Fixation des ligands hydrosolubles sur la portion
extracellulaire des récepteurs de la membrane ;
- Déclenchement d’une séquence d’évènements
intracellulaires (voies de transduction) suite à la formation
du complexe ligand-récepteur;
- Aboutissement à la réponse physiologique correspondante.
Récepteurs canaux ioniques ligands-dépendants
Récepteurs = des canaux ioniques ligand-dépendants.
La fixation du ligand sur le récepteur activation avec
changement de conformation du récepteur = canal ouvert à
travers la membrane plasmique.
Ces récepteurs sont abondants dans la membrane plasmique
des cellules nerveuses et musculaires.
L’ouverture de ces canaux, induite par la fixation du ligand,
augmente la diffusion des ions spécifiques dans la cellule à
l’origine d’une variation du potentiel de membrane de la
cellule.
Mécanisme de transduction du signal dans lequel
le complexe récepteur inclut un canal ionique
Vander- physiologie humaine-6ème édition
Récepteurs enzymes
Récepteurs à activité enzymatique intrinsèque = protéines
kinases.
phosphorylation des protéines ayant l’acide aminé
tyrosine d’où leur nom de récepteurs de la tyrosine kinase.
- fixation du premier messager sur le récepteur
modification de la conformation du récepteur activation
de sa fraction enzymatique du côté cytoplasmique
autophosphorylation du récepteur avec formation de
phosphotyrosines.
Récepteurs enzymes
Les phosphotyrosines du récepteur nouvellement formées
constituent des sites d’ancrage pour les protéines
cytoplasmiques. Les protéines d’ancrage fixent d’autres
protéines déclenchant une cascade de voies de signalisation
dans la cellule dont le mécanisme repose sur l’activation des
protéines par phosphorylation.
La majorité des récepteurs à activité tyrosine kinase ont
pour premiers messagers des facteurs de croissance ayant
un rôle dans la prolifération et la différenciation cellulaires.
Mécanisme de transduction du signal dans lequel
récepteur se comporte comme une enzyme
Vander- physiologie humaine-6ème édition
Récepteurs couplés aux protéines G
Récepteurs agissant indirectement par la protéine G, une
protéine régulatrice.
Il s’agit d’un complexe protéique fixé sur le récepteur
inactif et localisé à la face cytosolique de la membrane
plasmique. La protéine G sert d’intermédiaire pour activer
ou inactiver une enzyme ou un canal ionique lié à la
membrane.
Mécanisme de transduction du signal faisant
intervenir des protéines
Vander- physiologie humaine-6ème édition
Adénylate cyclase et AMPc
Fixation du premier messager activation du récepteur
membranaire activation de la protéine G activation
de l’adénylate cyclase conversion de l’ATP en AMPc.
L’AMPc = second messager
cascade d’évènements réponse au premier messager.
Le mécanisme est le suivant :
- fixation de l’AMPc sur des protéines kinases et leur
activation
- phosphorylation des différentes enzymes par les
protéines kinases
- modification de l’activité des protéines phosphorylées à
l’origine de la réponse cellulaire.
Système du second messager de l’AMPc
Vander- physiologie humaine-6ème édition
Adénylate cyclase et AMPc
La cascade des évènements, dont chaque étape
active la suivante, amplifie le signal initial par effet
multiplicateur. Le résultat est l’amplification
considérable du signal d’entrée.
Amplification dans le système AMPc
Vander- physiologie humaine-6ème édition
Phospholipase C, diacylglycérol et inositol triphosphate
Protéine G, activée par la fixation du premier messager
sur le récepteur activation de la phospholipase C,
protéine effectrice dégradation du
phosphatidylinositol biphosphate (PIP2), phospholipide
de la membrane plasmique, en diacylglycérol (DAG) et en
inositol triphosphate (IP3).
IP3 et DAG = second messagers
Phospholipase C, diacylglycérol et inositol triphosphate
DAG activation de la protéine kinase C
phosphorylation d’autres protéines pour aboutir à la
réponse cellulaire.
IP3 cytosolique se fixe sur des récepteurs, les canaux
calciques ligand-dépendants, situés dans le réticulum
endoplasmique (RE), provoquant leur ouverture. Le Ca++
passe, alors, du RE vers le cytosol. L’augmentation de la
concentration du Ca++ entretient la cascade d’évènements
aboutissant à la réponse cellulaire.
Mécanisme par lequel le récepteur stimule le
catabolisme enzymatique de PIP2 en IP3 et DAG
Vander- physiologie humaine-6ème édition
Calcium comme second messager
Ca ⁺⁺ = second messager
En dehors d’une stimulation cellulaire, la
concentration cytosolique du Ca⁺⁺est faible.
Calcium comme second messager
Une stimulation chimique ou électrique de la cellule
peut changer cet équilibre avec des modifications
de la concentration cytosolique du Ca++.
L’augmentation de la concentration cytosolique du
Ca++ entraîne une fixation de ce dernier sur
différentes protéines.
Calcium comme second messager
Les mécanismes communs aboutissant à une augmentation
de la concentration cytosolique du Ca++ suite à une
stimulation cellulaire sont :
- activation du récepteur :
- ouverture des canaux calciques de la membrane
plasmique en réponse au premier messager
- libération du Ca++ du RE médiée par un second
messager (IP3 et le Ca++ du liquide extracellulaire)
- inhibition du transport actif du Ca++ hors de la cellule
- ouverture des canaux calciques potentiels-dépendants
Calcium comme second messager
Les principaux mécanismes induisant la réponse cellulaire
suite à une augmentation de la concentration du Ca++
cytosolique sont :
- le Ca++ en se fixant sur la calmoduline, protéine
cytosolique, entraîne une modification de la conformation
de cette dernière. La calmoduline active ou inhibe un grand
nombre d’enzymes, notamment les protéines kinases.
- le Ca++ se fixe sur d’autres protéines qui se comportent
comme la calmoduline.
- le Ca++ se fixe directement sur des protéines et modifie
leur réponse.
Système Ca++ ,calmoduline et protéine kinase
calmoduline -dépendante
Vander- physiologie humaine-6ème édition
Récepteurs de la membrane plasmique et
transcription génique
De nombreux premiers messagers peuvent,
en se fixant sur des récepteurs
membranaires, par le biais des voies de
transduction et les seconds messagers,
phosphoryler des facteurs de transcription
ou moduler la transcription génique.
Mécanismes de régulation du complexe
ligand-récepteur
Le nombre de récepteurs et leurs propriétés sont
variables en fonction des modifications des
conditions physiologiques.
Le nombre de récepteurs d’une cellule ou leur
affinité pour le ligand peut augmenter ou
diminuer.
Mécanismes de régulation du complexe
ligand-récepteur
Lorsqu’une cellule est exposée à une forte
concentration extracellulaire du messager
chimique pendant un temps suffisant, le nombre
de ses récepteurs peut diminuer.
Cela a pour effet d’atténuer la capacité de
réponse de la cellule cible à une stimulation
intense ou répétée du messager chimique. La
cellule est désensibilisée. Il s’agit d’une régulation
négative ou « down regulation».
Mécanismes de régulation du complexe
ligand-récepteur
La régulation positive ou «up regulation» est
une augmentation du nombre de récepteurs
au ligand dans la cellule suite à l’exposition
prolongée de cette dernière à de faibles
concentrations du messager chimique. Ce qui
entraîne une augmentation du degré de la
réponse.
Mécanismes de régulation du complexe
ligand-récepteur
Les deux régulations négative et positive sont le
fait d’une continuelle synthèse et dégradation des
récepteurs.
Dans la régulation négative, une fois que le ligand
se fixe à son récepteur, le complexe ligand-
récepteur est capté par endocytose dans la cellule:
c’est le phénomène d’internalisation. Il en résulte
une dégradation intracellulaire du récepteur. De ce
fait, à des concentrations élevées de messagers
chimiques, le nombre de récepteurs diminue.
Mécanismes de régulation du complexe
ligand-récepteur
La régulation positive est possible grâce à la
présence de stocks de récepteurs sur les
membranes des vésicules intracellulaires. Ces
dernières sont incorporées dans la membrane
plasmique augmentant le nombre de récepteurs au
cours de la régulation positive.
Un autre mécanisme intervenant dans la régulation
positive et négative est la modification de
l’expression des gènes.
Conséquences de l’interaction ligands-récepteur
- Modification de la perméabilité et/ou du
potentiel de repos de la membrane plasmique par
ouverture ou fermeture des canaux ioniques
- Synthèse des protéines et des enzymes dans la
cellule
- Activation ou inhibition d’enzymes
- Déclenchement de l’activité sécrétrice
- Stimulation de la mitose et la méiose
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FACULTÉ DE MÉDECINE D’ALGER
Module d’Immunologie
Immunothérapie
Immunosuppression
Pr. Kamel DJENOUHAT
Professeur en Immunologie
Chef du Laboratoire Central de Biologie
EPH Rouiba
Dr. Mounira BENIDIR
Maître Assistante en Immunologie
Chef du Laboratoire d’Auto-Immunité
Institut Pasteur d’Algérie
3ème Année de Médecine
Année Universitaire
2021 - 2022
PLAN
Introduction
I.
II. Vaccins et adjuvants
III. Anticorps thérapeutiques et protéines de fusion
IV. Immunothérapie cellulaire
Immunosuppresseurs
V.
VI. Immunothérapie spécifique de l’allergène
I. Introduction
I. Introduction
immuno-intervention consiste à administrer des
L’immunothérapie ou
substances biologiques stimulant le système immunitaire d’un individu afin de :
o Protéger cet individu contre une maladie donnée en instaurant une
immunité spécifique.
o Moduler
la réponse
immunitaire
(RI) en cas d’exacerbation
(états
d’hypersensibilité, cancers ou maladies auto-immunes).
II. Vaccins & Adjuvants
II. Vaccins & Adjuvants
o Vaccination Processus consistant à stimuler la RI adaptative d’un individu
en l’exposant à des formes non pathogènes de micro-organismes ou certains
de leur composant.
o Dans un vaccin, la substance active est un immunogène.
o La vaccination peut être à visée :
• Prophylactique ;
• Thérapeutique entrant dans la PEC de patients chroniques atteints
de cancers, de MAI ou de maladies infectieuses.
II. Vaccins & Adjuvants
RI post-vaccinale classique : Anticorps neutralisants
o Vaccin But principal : Protection contre une maladie infectieuse.
o Ceci se passe le plus souvent par l'induction d'Ac « Neutralisants » qui
persistent ± longtemps dans le sérum des patients.
o Cette réponse humorale spécifique est mesurable et peut être utilisée pour
savoir si un sujet est vacciné efficacement (sérologies pour les vaccins contre
l'hépatite B ou le tétanos).
II. Vaccins & Adjuvants
Cinétique des réponses immunitaires post-vaccinales
o Lors de la première exposition à un Ag vaccinal, la RI est lente et peu
spécifique, s'exprimant par la production d'IgM.
o Lors de nouveaux contacts avec l'Ag, le délai de réponse se raccourcit et les
Ac atteignent des taux beaucoup plus élevés Ac d'isotype IgG dont la
spécificité est beaucoup plus grande.
II. Vaccins & Adjuvants
Cinétique des réponses immunitaires post-vaccinales
II. Vaccins & Adjuvants
Cinétique des réponses immunitaires post-vaccinales
II. Vaccins & Adjuvants
Types de vaccins
II. Vaccins & Adjuvants
Modes de production des différents types de vaccins
1. Vaccin inactivé par la chaleur ;
2. Vaccin inactivé par un agent chimique ;
3. Vaccin vivant atténué ;
4. Vaccin sous-unité (anatoxine).
II. Vaccins & Adjuvants
Modes de production des différents types de vaccins
II. Vaccins & Adjuvants
Mode d’action des adjuvants
o Les adjuvants visent globalement à :
1. Accroître l'amplitude de la réponse immune à un niveau populationnel afin de couvrir
au mieux un plus grand nombre de personnes, ceci est important notamment en cas
d'épidémie ;
2. Augmenter l'amplitude de la RI à un niveau individuel, ceci est nécessaire chez des
patients ayant une RI non optimale : sujets immunodéprimés, sujets âgés ;
3. Réduire la quantité d‘Ag vaccinaux et le nombre d'injections nécessaires.
II. Vaccins & Adjuvants
Mode d’action des adjuvants
II. Vaccins & Adjuvants
Éradication d’un agent pathogène par la vaccination
Exemple des infections par le virus de la Variole et le VIH
III. Anticorps thérapeutiques
&
Protéines de fusion
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Ac monoclonaux et des protéines de fusion
o1975 Georges Köhler et Cesar Milstein (Prix Nobel en Médecine et
Physiologie, 1984) :
- Mise au point de la technologie des « HYBRIDOMES » ;
-
Immortaliser et faire proliférer des clones de LB murins produisant
chacun un seul et unique type d’Ac Ac MONOCLONAUX
reconnaissant un seul épitope.
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Structure des Ac monoclonaux et des protéines de fusion
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Structure des Ac monoclonaux et des protéines de fusion
o Les anticorps monoclonaux murins (de souris), issus d'hybridomes, souffraient d'un manque
d'efficacité, d'une faible demi-vie et d'une forte immunogénicité.
o L'essor des technologies de recombinaison de l'ADN (qui suppose une production de la
protéine « recombinante » par des cellules-usine) a permis de :
1. Remplacer les portions murines de l’Ac par des portions humaines ;
2. Concevoir des protéines artificielles (protéines de fusion) comprenant une portion Fc
d'IgG.
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Structure des Ac monoclonaux et des protéines de fusion
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Indications croissantes
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Mécanismes d’action des anticorps thérapeutiques
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Mécanismes d’action des anticorps thérapeutiques
o Les anticorps soit :
1. Neutralisent leur antigène-cible (soluble) ;
2. « Antagonisent » (effet antagoniste) leur récepteur membranaire via leur paratope,
constitué des 6 régions déterminant la complémentarité (3 dans le VH et 3 dans le VL) et
regroupées à l'extrémité distale du bras Fab. La portion Fc, quand elle existe, sert alors
avant tout à assurer une longue demi-vie plasmatique et une bonne distribution.
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Anticorps thérapeutiques cytolytiques
o Ces Ac reconnaissant des Ag membranaires ont été sélectionnés pour exercer
un effet cytolytique ou cytotoxique indépendamment de la fonction de l'Ag-
cible.
o Ils ne sont, donc, pas classés par familles de cibles moléculaires
contrairement aux Ac neutralisants et antagonistes, mais par type cellulaire
ciblé.
o Ils comprennent des Ac polyclonaux et surtout des Ac monoclonaux de la
sous-classe IgG1 humaine.
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Anticorps thérapeutiques cytolytiques
Anticorps nus
o Les Ac cytolytiques « nus » peuvent fonctionner de multiples façons. Ils
peuvent :
1. Induire de l'apoptose ;
2. Activer le complément par la voie classique (cytotoxicité dépendante du
complément, CDC);
3. Recruter des cellules effectrices de l'immunité exprimant des FcγR,
déclenchant des phénomènes de cytotoxicité cellulaire dépendante
d'anticorps (ADCC).
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Anticorps thérapeutiques cytolytiques
Anticorps nus
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Anticorps thérapeutiques cytolytiques
o Des effets cytotoxiques peuvent aussi être obtenus par des :
1. Ac conjugués à des radio-isotopes ou à de puissants agents cytotoxiques ;
2. Ac bispécifiques, forçant la formation de conjugués entre LT et cibles.
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Anticorps thérapeutiques cytolytiques
Immuno-conjugués
Anticorps bispécifiques
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
Anticorps thérapeutiques cytolytiques (Cibles : Ag membranaires)
III. Anticorps thérapeutiques & Protéines de Fusion
IV. Immunothérapie Cellulaire
IV. Immunothérapie cellulaire
Immunothérapie adoptive autologue
o Immunothérapie ANTI-TUMORALE 3 principales approches :
1. Transfert de TIL (Tumor Infiltrating Lymphocytes) ;
2. Transfert de LT spécifiques des Ag tumoraux (CTL et CAR T cells)
3. Utilisation des cellules NK (allogéniques).
o Immunothérapie ANTI-INFECTIEUSE Transfert adoptif de LT spécifiques
d’un agent infectieux (ex : EBV).
IV. Immunothérapie cellulaire
Immunothérapie ANTI-TUMORALE
Transfert adoptif de TIL
o TIL : ce sont des LT CD8+ ou CD4+ présents dans la tumeur autologue.
o Décrits dans plusieurs cancers.
o Si Taux élevé TIL/CD8+ ou TIL/Th1 Bon Pronostic.
o Ces LT sont isolés de la tumeur après dissociation mécanique ou enzymatique, suivie d’une
amplification in vitro en présence de cytokines (IL-2) avant d’être injectés par voie IV au
patient.
o Analyse rétrospective d’essais cliniques portant sur le mélanome malin efficacité de
l’injection des TIL en terme de survie, en particulier en cas d’administration de TIL associés
à l’IL-2.
o Avantages ne nécessite pas d’identifier les Ag reconnus par les LT.
o Inconvénients la part des LT réactifs à la tumeur au sein de ces TIL réinjectés est variable
et leurs fonctions anti-tumorales ne sont pas clairement caractérisées.
IV. Immunothérapie cellulaire
Immunothérapie ANTI-TUMORALE
Transfert de LT spécifiques des Ag de Tumeurs
LT Cytotoxiques (CTL)
o Essais actuels administration de clones LT CD8+ cytotoxiques spécifiques d’Ag tumoraux.
o L’obtention de ces LT nécessite plusieurs étapes in vitro : Stimulation, Clonage et
Amplification.
o Inconvénients majeurs :
- Possible perte d’expression de l’Ag ciblé par les cellules tumorales suite à une pression
sélective ;
- Nécessité de réaliser plusieurs étapes de sélection et d'amplification in vitro pour obtenir
une grande quantité de LT fortement réactifs à la tumeur, ce qui conduit à l'utilisation de
cellules fortement différenciées, ayant une durée de vie limitée après transfert in vivo.
IV. Immunothérapie cellulaire
Immunothérapie ANTI-TUMORALE
Transfert de LT spécifiques des Ag de Tumeurs
LT Cytotoxiques (CTL)
o De récents progrès ont été réalisés pour dépasser ces limites. Ainsi, les LT peuvent être
génétiquement modifiés pour devenir spécifiques d'Ag de tumeur.
oDeux approches ont été développées :
- Récepteur des LT (TCR) reconnaissant un antigène tumoral avec une forte affinité (TCR
transgénique) ;
- Récepteur antigénique chimérique (CAR) utilisant la spécificité d'un anticorps et les voies
de signalisation intracellulaire d'un complexe TCR (Chimeric Antigen Receptor ou CAR).
o Un avantage de cette approche est qu'elle permet de transférer aux patients des lymphocytes
moins différenciés et donc avec un meilleur potentiel de survie in vivo. Cette voie très
prometteuse est applicable à de nombreux cancers, la seule limite reste l'identification d'Ag
immunogènes.
IV. Immunothérapie cellulaire
Immunothérapie ANTI-TUMORALE
Transfert de LT spécifiques des Ag de Tumeurs
LT exprimant un CAR
o Les CAR sont constitués des parties variables d'un Ac liées ensemble par une séquence de
liaison (linker), pour former la région variable à chaîne simple (scFv), associées aux domaines
de transduction du signal du TCR.
o Afin d'optimiser leur fonctionnalité, la structure des CAR a évolué durant ces dix dernières
années, donnant lieu à quatre générations de CAR selon les molécules de co-stimulation
présentes dans le domaine intracellulaire et la capacité à sécréter des cytokines.
IV. Immunothérapie cellulaire
Différentes générations de CAR T cells
CAR T cells : Chimeric Antigen Receptor T Cells
IV. Immunothérapie cellulaire
Différentes générations de CAR T cells
CAR T cells : Chimeric Antigen Receptor T Cells
IV. Immunothérapie cellulaire
Production des CAR T cells
IV. Immunothérapie cellulaire
Structure d'un TCR Transgénique et d'un récepteur CAR
IV. Immunothérapie cellulaire
Immunothérapie active : DC vaccin cellulaire
o DC du patient sont chargées in vitro avec un Ag viral ou tumoral (peptides
capables de se fixer sur les molécules HLA) puis incubées avec un lysat de
lignées tumorales ou fusionnées avec des cellules tumorales.
o Réinjectées par voie sous-cutanée (SC), intradermique (ID) ou directement
des les ganglions Lymphatiques.
o Excellentes cellules activatrices des CTL spécifiques du peptide présent sur la
cellule cible infectée ou tumorale.
o ESSAIS CLINIQUES.
V. Immunosuppresseurs
V. Immunosuppresseurs
Implication des Immunosuppresseurs dans la Réponse Immunitaire (RI)
o Le but des Immunosuppresseurs (IS) est d’empêcher les RI non souhaitées
vis-à-vis d’un transplant tout en suivant les étapes classiques de toute
activation immunologique.
o L’Immunosuppression peut être obtenue à différents niveaux de la RI en
bloquant :
1.Présentation de l’Ag ex : bloquer la maturation et/ou migration des
cellules dendritiques (DC) ;
2.Activation et Prolifération lymphocytaire ;
3.Migration lymphocytaire et/ou infiltration tissulaire des lymphocytes
activés.
V. Immunosuppresseurs
Implication des Immunosuppresseurs dans la Réponse Immunitaire (RI)
o Les LT étant les cellules effectrices principales lors des rejets de greffe, un
premier niveau d’IS, peut être obtenu aussi par une déplétion lymphocytaire
mais de façon transitoire en début de greffe ou dans un contexte aigu de
rejet.
o Actuellement, la majorité des IS utilisés en entretien bloquent la réponse
lymphocytaire T en inhibant un des quatre (4) signaux d’activation des LT
menant à leur Différenciation/Prolifération.
V. Immunosuppresseurs
Mécanismes d'action des immunosuppresseurs bloquant la réponse LT
o L’activation lymphocytaire T, déclenchée par la stimulation du TCR, induit :
- Signal 1 : aboutissant à la synthèse de cytokines, particulièrement l’IL-2 ;
- Signal 2 : signal de co-stimulation qui active la constitution de la synapse
la
immunologique,
augmente
prolifération/différenciation et augmente les mécanismes de survie ;
d’activation,
diminue
seuil
le
- Signal 3 : signal de progression du cycle cellulaire de la phase G1 à la phase
S suite à la fixation autocrine ou paracrine de l’IL-2 synthétisée ;
- Signal 4 : division cellulaire et prolifération clonale des LT.
V. Immunosuppresseurs
Mécanismes d'action des immunosuppresseurs bloquant la réponse LT
V. Immunosuppresseurs
Classification des Immunosuppresseurs
Inhibiteurs du Premier Signal
d’activation des LT
Inhibition de la Calcineurine
Ciclosporine A
Tacrolimus
Inhibiteurs du Second Signal
d’activation des LT
Inhibition de la Co-Stimulation
Ac monoclonaux (anti-CD40)
Protéines des fusion (anti-CTLA4-Ig)
Inhibiteurs du Troisième Signal
d’activation des LT
Inhibiteurs du Quatrième Signal
d’activation des LT
Inhibition de la progression du cycle
cellulaire (G1 S)
Rapamycine
Anti-proliférants
Leflunomide
Azathioprine
MMF
VI. Immunothérapie spécifique de
l’Allergène
VI. Immunothérapie spécifique de l’allergène (ITS)
o L'immunothérapie spécifique de l'allergène (ITS) ou désensibilisation a pour objectifs de :
1. Réduire ou idéalement de supprimer les symptômes liés aux hypersensibilités
allergiques ;
2. Limiter les sensibilisations ultérieures ;
3. Réduire la consommation de médicaments antiallergiques ;
4. Améliorer la qualité de vie des patients allergiques.
o Elle consiste à réintroduire l'allergène sans entraîner de réaction.
o L'ITS ne concerne que les hypersensibilités IgE dépendantes (Immédiates) pour lesquelles
une source allergénique est clairement identifiée et disponible.
o C'est actuellement le seul traitement curatif de l'hypersensibilité immédiate pour les
pneumallergènes et les venins, reconnu par l'OMS.
VI. Immunothérapie spécifique de l’allergène (ITS)
o Au niveau
immunologique,
l'objectif est de restaurer
les RI qui
interviennent
physiologiquement chez les sujets sains vis-à-vis des allergènes.
o L'ITS doit, cependant, être distinguée de l'accoutumance, appelée en France « induction de
tolérance », où l'objectif est d'assurer une absence de symptômes graves en présence de
l'allergène, sur une période courte. Néanmoins, dans ce contexte, l'arrêt de la prise
continue de l'allergène (souvent un antibiotique) s'accompagne à court terme, s'il est
réintroduit, d'une reprise des symptômes.
o Les Anglo-saxons ne font cependant pas de différences entre l'immunothérapie spécifique
et l'induction de tolérance. En effet, ils ont une vision plus pragmatique et finalement plus
juste en regroupant toute réintroduction d'allergène à visée thérapeutique sous le terme
de desensitization.
VI. Immunothérapie spécifique de l’allergène (ITS)
o On distingue deux périodes ou phases :
1. Phase précoce
: correspond aux modifications
immunologiques
intervenant
précocement au cours des premiers jours ou semaines après le début d'une ITS.
2. Phase tardive : correspond à celles qui interviennent plus tardivement, plusieurs
semaines à plusieurs mois, après le début de l'ITS.
o Les mécanismes immunologiques de ces 2 périodes, précoce et tardive, sont différents, ce
qui explique pourquoi la protection est temporaire dans la première et perdure dans la
deuxième après arrêt de l'ITS.
VI. Immunothérapie spécifique de l’allergène (ITS)
Modifications Immunologiques observées lors d’une ITS
Phase précoce
o Diminution de la capacité de dégranulation des Polynucléaires Basophiles et Mastocytes.
o Induction de lymphocytes Treg et Breg spécifiques de l’allergène :
Phase tardive
Induction d’IgG4, IgG1 et IgA spécifiques de l’allergène.
1.
2. Diminution du nombre de Mastocytes.
3. Suppression de la réponse Th2 et induction d’une réponse Th1 spécifique de l’allergène.
4. Diminution de la prolifération des lymphocytes spécifiques de l’allergène.
VI. Immunothérapie spécifique de l’allergène (ITS)
VI. Immunothérapie spécifique de l’allergène (ITS)
Mécanismes d’action de l’ITS
Phase précoce
o Au cours des premières heures d'une ITS les mastocytes et les basophiles ne sont plus
activables en présence de l'allergène.
o Les mastocytes et les basophiles perdent leur capacité à dégranuler leurs médiateurs.
o Les mécanismes ne sont pas encore complètement élucidés mais dans les ITS aux
médicaments (antibiotiques ou chimiothérapies), l'introduction très progressive et avec des
quantités initialement très faibles d'allergène, conduit à une internalisation des récepteurs
aux IgE à la surface des basophiles, mais également à une surexpression des récepteurs 2 à
l'histamine (HR2) qui peuvent inhiber la signalisation dépendant des IgE/FcER1.
o De plus, l'augmentation rapide des doses d'allergènes permettrait une reconnaissance
préférentielle de l'allergène par les IgG spécifiques permettant une inhibition compétitive
de la reconnaissance et de la signalisation par les IgE des basophiles.
VI. Immunothérapie spécifique de l’allergène (ITS)
Mécanismes d’action de l’ITS
Phase tardive
o L’ITS intervient à cinq niveaux :
1. Capture et présentation de l'allergène ;
2. Repolarisation vers la voie Th1 ;
3. Induction de lymphocytes régulateurs ;
4. Modification de l'isotope préférentiel des IgE vers les IgA, IgG et IgG4 ;
5. Réduction des effecteurs de l'allergie.
o L'induction des populations lymphocytaires régulatrices T et B conduit à long terme à une
réduction des effecteurs de l'allergie.
o Il est ainsi, classiquement, observé après plusieurs mois ou années une diminution du
nombre des basophiles, mastocytes ou éosinophiles au cours d'une ITS.
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Faculté de médecine d’Alger
Département de médecine
Cours de 3 ème année médecine
Syndrome d’immunodéficience
acquise (SIDA)
Année universitaire 2021 - 2022
Introduction
Le SIDA ou syndrome d’immunodéficience acquise est un
déficit immunitaire secondaire à l’infection par le VIH
« virus d’immuno-déficience humaine».
Induit un déficit immunitaire cellulaire en infectant les
lymphocytes TCD4+ et la lignée monocytes/macrophages.
Le stade SIDA est le dernier stade de l’infection VIH
aboutissant au décès le plus souvent par des infections
opportunistes.
Historique
Pr Montagnier et al,
isolent un rétrovirus
à partir de ganglions
de malades et
l’appellent LAV
- Dénomination de
VIH1.
- isolement du VIH2
apparenté au VIH-1
Mesure du
virus dans le
sang par PCR
•Identification du CCR5 et
CXCR4
• Introduction de la trithérapie
anti-rétrovirale hautement
active
1981
1983
1984
1986
1987
1993
1994
1996
1Er cas de
SIDA
rapportés aux
USA
- Gallo et al isolent
le virus: HTLV-III
-Rétrovirus
-Récepteur CD4
1er TRT
antirétroviral
l’ Azidovudine
(AZT)
Prévention de
transmission mère/enfant
avec l’AZT
38 millions de personnes vivent avec le virus du SIDA en fin 2019
Les 2/3 vivent dans la région sub-saharienne.
LAV: lymphadenopathy-associated virus
HTLV-III :human T-cell lymphotropic virus type III
2016
25.5 millions
En Algérie:
• Selon le Laboratoire national de référence
(LNR) à l’IPA
– 6303 cas séropositifs , 1395 cas de SIDA en 2013.
– 9499 cas séropositifs , 1836 cas de SIDA en 2017.
- Ces chiffres sont sous-évalués à cause d’un dépistage
passif (le plus souvent chez les donneurs de sang)
Principales propriétés du VIH
Le VIH est un rétrovirus appartenant à la famille des
lentivirus.
virus à ARN qui possède une enzyme virale : la réverse
transcriptase (RT), permettant la transcription de l’ARN
viral en ADN pro-viral qui pourra alors s’intégrer au
génome de la cellule hôte.
Le virus a une taille de 90-120nm.
Variabilité virale : la RT fait beaucoup d’erreurs lors de la
retrotranscription production de nombreux variants
Problèmes thérapeutique et vaccinal
Classification
Il existe 2 types de virus :
• VIH1:
-responsable de plus de 98% des infection VIH dans le
monde.
• VIH2:
- rencontré surtout en Afrique centrale.
- moins transmissible et moins pathogène mais peut aboutir
au SIDA
- présente une homologie de 75% avec VIH1
Rarement, possibilité de co-infection VIH1 et VIH2
Structure du VIH
Le virus est constitué de:
une enveloppe: formée de 2 gp codées par les gènes env:
• gp120: permettant la liaison au CD4,
• gp41: protéine transmembranaire associée à la gp120
nécessaire à la fusion.
un core: codé par les gènes gag et comportant:
• P17: couche protéique externe du core,
• P24: couche protéique interne du core,
• P7: se lie directement à l’ARN génomique.
enzymes codées par les gènes pol:
•
ARN monocaténaire.
intégrase, transcriptase inverse et protéase.
Structure du virus
m
n
0
0
1
Interactions VIH et système immunitaire
VIH et récepteurs:
Le récepteur spécifique du VIH : CD4= récepteur de haute
affinité « gp120 VIH- CD4 »
VIH et co-récepteurs :ligands naturels pour les chimiokines
-CCR-5 : récepteur des RANTES, MIP-1α, MIP-1β sur:
monocytes-macrophages, cellules dendritiques, et
effecteurs Th1 mémoires.
-CXCR-4 (fusine). : récepteur SDF-1 sur les LTCD4+ naïfs.
Interactions VIH et système immunitaire
La 1ère étape de l’infection par VIH est l’attachement puis
l’entrée du virus dans la cellule cible.
L’attachement se fait via l’interaction entre gp120 et le
CD4 de la surface cellulaire mais cette interaction n’est
pas suffisante, les co-récepteurs CXCR4 et CCR5 sont
nécessaires.
- Les souches qui utilisent CCR5 sont dites à tropisme
« R5» et celles qui utilisent CXCR4 sont dites à tropisme
«X4».
Récepteurs et co-récepteurs
Récepteurs et co-récepteurs
Au stade de primo-infection, les virus sont majoritairement R5.
L’apparition de souches X4 traduit l’accélération de la maladie.
Les macrophages constituent des réservoirs importants des
virus.
Remarque :
Des déficits d’expression en CCR-5 ont été identifiés
correspondant à une délétion de 32 pb au niveau du gène
codant le récepteur.
- Le déficit homozygote est associé à une résistance vis à vis
de l’infection par le VIH.
- Sa forme hétérozygote est associée à une évolution plus
lente de la maladie.
Cellules infectées par le virus
microglie
T CD4+
Cycle du virus
Après avoir pénétré dans la cellule, le RNA du
génome viral est transcrit de façon inverse grâce à la
RT pour donner une copie de cDNA (provirus) qui
s’intègre dans le génome de l’hôte où il reste latent pour
une durée variable.
Lors de la réactivation, le provirus intégré est transcrit
et les différents RNA viraux sont épissés puis traduits
en protéines qui, avec une nouvelle copie complète du
RNA du génome, sont utilisés pour former de nouvelles
particules virales.
Cycle du virus
Cycle du virus
Particules du VIH bourgeonnant à la surface d'un lymphocyte TCD4+ infecté
(microscope électronique)
Transmission
• Voie sexuelle: 90% des contaminations
• Voie sanguine: piqûre accidentelle, transfusion
sanguine, échange de seringues par les toxicomanes
• Transmission materno-foetale
- in utéro +
- accouchement+++
- allaitement ++
Remarque
Moins de 1% de transmission si traitement préventif de la
mère.
Le risque de transmission est fonction de:
- La charge virale du contaminant
- L’existence d’effractions des barrières cutanéo-
muqueuses du contaminé
Réponse immunitaire anti-VIH
Immunité innée:
- Monocytes-macrophages
- Cellules dendritiques
- Cellules NK
- IFN de type I
- Complément
Immunité acquise:
- LTCD4+ et CD8+ spécifiques : réponse cellulaire (CTL)
- LB spécifiques: réponse humorale (anticorps)
Réponse immunitaire anti-VIH
L'évolution de l'infection à VIH se déroule en plusieurs étapes
aigue
12
Mécanismes de déplétion des lymphocytes TCD4+
La diminution des LTCD4+ relève de plusieurs mécanismes :
• Effet cytopathogène direct du virus
• Formation de syncitia: cellules géantes multinuclées
conséquence de la fusion de plusieurs LTCD4 après
liaison entre la gp120 de la cellule infectée avec le CD4
Des cellules infectées ou non
• Elimination par les LT cytotoxiques
Evolution de l’infection VIH
Evolution de l’infection VIH
La durée d’évolution de l’infection varie d’un individu à un
autre, mais généralement, elle est de 9 à 12 ans.
Elle se déroule en 3 phases:
1- Primo-infection
correspond à une virémie importante et une stimulation du
système immunitaire.
Se manifeste par un syndrome d’allure grippale:
fièvre, asthénie, courbatures, sueur, arthralgies…
A ce stade, une antigiénémie p24 peut être retrouvée.
On note souvent une baisse du taux des LTCD4+ qui revient
spontanément à la normale.
Des Ac anti-HIV sont retrouvés 3 à 12 semaines après cette
primo-infection.
Le sujet est dit alors séropositif.
Réponse cellulaire cytotoxique CD8+ freinant la réplication
virale.
Evolution de l’infection VIH
2- Phase asymptômatique
C’est une phase qui peut durer de 1 à 12 ans.
Les patients présentent des adénopathies.
A ce stade, le virus est à l’état latent dans les organes
lymphoïdes secondaires.
- Le taux des LTCD4+ est maintenu
- Présence d’Ac anti-HIV
- Anomalies biologiques de type : anémie, thrombopénie,
leucopénie, lymphopénie, hypergammaglobulinémie.
Evolution de l’infection VIH
3- Phase symptômatique :
Stade prè-SIDA : ARC (AIDS related complex)
-Signes généraux: fièvre prolongée, amaigrissement important,
sueurs nocturnes, infections banales (candidose pharyngée).
Stade SIDA :
-Survenue d’infections à germes opportunistes graves:
tuberculose, pneumonie à Pneumocystis jirovecci, néoplasies
(syndrome de Kaposi) et manifestations neurologiques.
- Augmentation de la charge virale concomitante à la
diminution des LTCD4+ (< 200 cellules/mm3) et précédant
l’apparition des symptômes.
Evolution de l’infection VIH
Taux des CD4 +, est considéré comme la méthode standard pour évaluer et caractériser
la sévérité de l'immunodéficience liée au VIH.
L'épuisement progressif des cellules T CD4 + est associée avec la progression de la
maladie à VIH et à une probabilité accrue d'infections opportunistes
Taux
des CD4
c/mm³
Charge
virale
Evolution de l’infection VIH
La phase chronique
Classification immunologique de l’infection à VIH (OMS)
Stades
Immunodéficience
associée au VIH
valeurs de TCD4 liés à l'âge
<12mois
(%CD4)
12 – 35
mois
(%CD4)
36 – 59
mois
(%CD4)
>5ans
CD4/mm3
1
2
3
4
Aucune ou non
significative
Légère
Avancée
Sévère
>35
>30
>25
> 500
30–35
25–30
20–25
350−499
25–29
20–24
15−19
200−349
<25
<20
<15
< 200
Evolution de la phase chronique
La phase chronique est classée en 4 stades
Les valeurs normales de TCD4 ( adolescents et adultes) varient de 500 à 1500 c/mm3
Stade 1: LTCD4+ >500 c/mm ³
• Asymptomatique
• Peut durer plusieurs années
• Lymphadénopathie généralisée persistante
• Sérologie VIH positive
Aspects cliniques
Stade 2: LTCD4+ entre 350 et 499 c/mm³
Lymphadénopathie
• Perte de poids modérée inexpliquée
• Infections respiratoires récurrentes
• Zona
• Chéilite angulaire
• Ulcérations buccales récurrentes
• Eruption prurigineuse papulaire
• Dermatite séborrhéique
• Infections fongiques de l’ongle
Le zona
Ulcérations de langue
Chéilite angulaire
Evolution de la phase chronique
Stade 3: LTCD4+ entre 200 et 349c/mm³
•Perte de poids sévère inexpliquée
•Fièvre persistante inexpliquée depuis plus d’un mois
(intermittente ou constante)
• Candidose buccale persistante
• Leucoplasie chevelue de la langue
• Infections bactériennes graves
• Stomatite ou gingivite ou parodontite
• Anémie inexpliquée
• neutropénie (polynucléaires neutrophiles <500 c/uL)
• thrombocytopénie chronique <50.000 cellules/uL)
Candidose buccale
Leucoplasie chevelue de la langue
Evolution de la phase chronique
Stade 4 (SIDA): LTCD4 <200 c/mm³
Infections opportunistes
• Cryptococcose, Cytomégalovirose disséminée.
• Tuberculose, Zona…
• Pneumocystose à Pneumocystis jirovecci
Affections malignes
• Sarcome de Kaposi
• Lymphomes non Hodgkiniens
• Cancer invasif du col utérin
Manifestation neurologiques
•
• encéphalite à CMV
• Encéphalite due à l’action directe du VIH
• Neuropathie périphérique
• Lymphomes cérébraux
toxoplasmose cérébrale, cryptococcose méningée
Sarcome de Kaposi
Survenue des infections opportunistes
en fonction du taux des LTCD4+
CD4/mm³
500
400
200
100
50
Infections bactériennes
Herpès
Tuberculose
Candidose œsophagienne
Pneumocystose
Toxoplasmose
Cryptococcose
Cytomégalovirus
Mycobactérie atypique
Aspergillose
Temps
Girard PM et al. In Doin SIDA 2004
Diagnostic biologique
Le diagnostic biologique de l’infection par le VIH repose sur
une stratégie en deux temps :
Dépistage par la technique ELISA ou le test rapide
Confirmation par la technique de Western‐Blot ou
immunoblot
Diagnostic biologique
1-Tests de dépistage
ELISA: Technique de référence
• Technique sensible et spécifique
• Détection sérique des Ac anti VIH et/ou Ag P24
On distingue:
- Test Elisa 1ère génération: lysats viraux purifiés
- Test Elisa 2ème génération: Ags viraux recombinants
- Test Elisa 3ème génération: peptides viraux synthétiques
(IgG ou IgM dirigés contre VIH-1)
- Test Elisa 4ème génération combinée Ag et Ac
(Ac IgG ou IgM anti VIH-1,VIH-2 et Ag P24): la plus utilisée.
Diagnostic biologique
1-Tests de dépistage
Tests rapides de détection (TDRs)
• Principe proche de l’ELISA
• Se sont essentiellement des tests immunochromatographiques.
• Sérum ou plasma, salive en contact d’une membrane
sensibilisée avec des Ags recombinants HIV-1 et HIV-2
• Lecture rapide < 30 mn
• Liaison Ag-Ac donnant une
coloration visible à l’œil nu
• Détection d’Ac anti HIV-1
et anti HIV-2
(pas de détection de P24)
non valide
non valide
négatif
positif
Diagnostic biologique
2-Test de confirmation
Western Blot
• Protéines virales séparées par électrophorèse sur gel
de polyacrylamide
• Transfert sur membrane de nitrocellulose
• La réaction Ag-Ac est visualisée par une bande
Diagnostic biologique
2-Test de confirmation
Western Blot
Test WB positif selon OMS
au moins 2 bandes glycoprotéines
(gp120,gp41, gp160) + 1 bande Gag
ou Pol)
Diagnostic biologique
3-PCR en temps réel (RT-PCR)
Quantification ARN HIV-1 plasmatique (charge virale)
Indications :
Nouveau-nés de mères séropositives
•
Suivi thérapeutique
•
Primo-infection
•
Diagnostic biologique
Algorithme devant une suspicion d’infection VIH
-
ELISA combinée
+
Absence d’infection
Sauf exposition
VIH dans les 6
semaines
précédentes
Western Blot
immunoblot
+
-/ou indéterminé
ELISA combinée sur
2ème prélèvement
-
+
ARN viral ou P24
+
-
Infection virale
confirmée
Erreur
identification
contrôle
sérologique
primo infection
probable
primo infection
probable
contrôle
1 à 2 semaines
Absence d’infection
probable réaction
non spécifique
contrôle
sérologique
Suivi biologique
Il repose principalement sur :
• L’évaluation du rapport CD4/CD8
• L’évaluation de la charge virale plasmatique :
- Dosage de l’Ag p24
- Nombre de copies d’ARN viral/ml
Traitement
Objectifs du traitement antirétroviral
• Abaisser au maximum la charge virale
• Restaurer l’immunité (le taux des LTCD4+)
• Freiner (arrêter) la progression de la maladie
• Diminuer la contagiosité et donc réduire le risque de
transmission horizontale ou verticale
Le traitement de l’infection par le VIH est basé sur
l’utilisation d’antirétroviraux (ARV) qui agissent sur les
différentes étapes du cycle de la réplication virale.
Traitement
Inhibiteurs de la transcriptase inverse :
•
Empêchent la transcription de l’ARN viral en ADN pro-viral.
Inhibiteurs de la protéase :
•
Empêchent la protéase de cliver les protéines qui interviennent
dans la génération de nouveaux virions.
•
Inhibiteurs de fusion entre l’enveloppe virale et la
membrane cellulaire.
Inhibiteurs de l’intégrase:
•
Inhibent l’ntégration du provirus dans le génome de la cellule.
Le traitement comporte en général, l’association de trois
antirétroviraux différents (trithérapie).
Traitement
Cette trithérapie :
• Inhibe de façon efficace la réplication virale
• Restaure le taux des LTCD4+
• Evite le développement du sida
Remarque:
Une personne VIH positif qui débute un traitement, aura la
même espérance de vie qu’une personne VIH négatif du
même âge.
Le traitement antirétroviral donne de meilleurs résultats
lorsqu’il est entamé très tôt après l’infection à VIH.
Le risque de transmission du VIH est < 1 % avec le
traitement antirétroviral bien conduit.
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FACULTÉ DE MÉDECINE D’ALGER
Module d’Immunologie
IMMUNOTHÉRAPIE - IMMUNOSUPPRESSION
Cours :
Année universitaire : 2021 - 2022
Immunothérapie - Immunosuppression
PLAN DU COURS
I- INTRODUCTION
II- VACCINS ET ADJUVANTS
A- Histoire de la vaccination
B- Réponse immunitaire post-vaccinale classique : Anticorps neutralisants
C- Types de vaccins
a- Vaccins vivants atténués
b- Vaccins inactivés
c- Antigènes vaccinaux purifiés
D- Voies d'administration des vaccins
E- Adjuvants
F- Protections individuelle et collective
G- Défis actuels de la vaccination
III- ANTICORPS THÉRAPEUTIQUES ET PROTÉINES DE FUSION
A- Immunogénicité des anticorps thérapeutiques
B- Anticorps thérapeutiques neutralisant des cibles solubles
C- Anticorps thérapeutiques antagonistes
D- Anticorps thérapeutiques cytolytiques
E- Bio-médicaments anti-TNF alpha
IV- IMMUNOTHÉRAPIE CELLULAIRE
A- Immunothérapie cellulaire adoptive associée à la greffe allogénique hématopoïétique
a- Maladie du greffon versus hôte (GvH)
b- Effet greffon versus leucémie (GvL)
B- Immunothérapie cellulaire adoptive autologue
a- Immunothérapie cellulaire adoptive anti-tumorale
b- Immunothérapie cellulaire adoptive anti-infectieuse
C- Immunothérapie cellulaire active : les cellules dendritiques comme vaccin cellulaire
V- IMMUNOSUPPRESSEURS
A- Implication des immunosuppresseurs dans la réponse immunitaire
B- Classification des immunosuppresseurs
a- Inhibiteurs du premier signal : Inhibiteurs de la calcineurine
b- Inhibiteurs du deuxième
c- Inhibiteurs du troisième signal
d- Inhibiteurs du quatrième signal : Antiprolifératifs
e- Anti-foliques
f- Alkylants
g- Glucocorticoïdes
h- Anticorps bloquants ou déplétants
i- Rituximab
VI- IMMUNOTHÉRAPIE SPÉCIFIQUE DE L’ALLERGÈNE
A- Principes et modalités de l'immunothérapie spécifique de l'allergène
a- Principe général de l'immunothérapie spécifique de l'allergène
b- Modalités pratiques de l'immunothérapie spécifique de l'allergène
B- Mécanismes d’action de l'immunothérapie spécifique de l'allergène
a- Mécanismes immunologiques précoces de l'ITS : désensibilisation des effecteurs de
l'allergie
b- Mécanismes immunologies tardifs de l'ITS : reprogrammation du système immunitaire
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Immunothérapie - Immunosuppression
I- INTRODUCTION
L’immunothérapie ou immuno-intervention consiste à administrer des substances biologiques stimulant le
système immunitaire d’un individu afin de :
o Protéger cet individu contre une maladie donnée en instaurant une immunité spécifique :
o Moduler la réponse immunitaire (RI) en cas d’exacerbation (états d’hypersensibilité, cancers ou
maladies auto-immunes).
II- VACCINS ET ADJUVANTS
La vaccination est un processus qui consiste à stimuler la RI adaptative protectrice d’un individu donné en
l’exposant à des formes non pathogènes ou à des composants de micro-organismes vis-à-vis desquels il doit
être immunisé. Dans un vaccin, la substance active est un immunogène. La vaccination peut être à visée :
- Prophylactique, donc, préventive de l’infection ;
- Thérapeutique entrant dans la prise en charge de patients chroniques atteints de cancers, de MAI ou
de maladies infectieuses.
Dans ce cours, nous allons aborder juste la vaccination prophylactique.
A- Histoire de la vaccination
Le développement des vaccins contre des infections a été l'un des grands succès de l'immunologie. Il a
permis :
- l'éradication de la variole grâce à un programme mondial de vaccination.
- La poliomyélite sera vraisemblablement la seconde maladie éradiquée par la vaccination.
D'autres maladies ont été, en grande partie, contrôlées grâce à la vaccination permettant ainsi d’éviter 2 à
3 millions de décès par an de par le monde. Déjà 3000 ans avant notre ère, des écrits ont rapporté que les
égyptiens utilisaient des croûtes séchées de vaches atteintes de variole pour prévenir cette infection chez
l’homme. Divers travaux ont montré la reprise de cette pratique, par la suite. Cependant, ce n'est qu'en
1796 que le médecin Anglais Edward Jenner décrit, officiellement, l'immunisation efficace de l’enfant James
Phipps âgé de 8 ans, à l'aide du pus prélevé sur la main de Sarah Nelmes, une fermière infectée par la
vaccine. Cette pratique s'est répandue progressivement à l'époque dans toute l'Europe. C'est pour cette
raison que le mot vaccination vient du latin vacca qui signifie « vache ». Le principe d'action de la
vaccination a été expliqué par Louis Pasteur et ses collaborateurs Émile Roux et Émile Duclaux, à la suite
des travaux de Robert Koch ayant établi le lien entre les micro-organismes et les maladies infectieuses.
La première vaccination réalisée par Louis Pasteur fut celle d'un troupeau de moutons contre le charbon le
5 mai 1881. Sa première vaccination humaine fut celle d'un enfant contre la rage le 6 juillet 1885. Il faut
remarquer que contrairement à la plupart des vaccinations, cette dernière fut effectuée après l'exposition
au risque, ici la morsure du jeune Joseph Meister par un chien enragé, et non avant. Celle-ci a pu être
efficace du fait que le virus de la rage progresse lentement dans le système nerveux.
B- Réponse immunitaire post-vaccinale classique : Anticorps neutralisants
Le but principal des vaccins est d'induire une protection contre une maladie infectieuse. Pour beaucoup
d'entre eux, celle-ci passe par l'induction d'Ac – le plus souvent neutralisants – qui persistent plus ou moins
longtemps dans le sérum des patients. Cette réponse humorale spécifique est mesurable et peut être
utilisée pour savoir si un sujet est vacciné efficacement (sérologies pour les vaccins contre l'hépatite B ou le
tétanos). Il est important, toutefois, de comprendre que les sérologies classiques permettent d'apprécier
3
Immunothérapie - Immunosuppression
quantitativement et non qualitativement des Ac et que des tests complémentaires sont parfois nécessaires
pour s'assurer de la protection induite par la vaccination.
- Lors de la première exposition à un Ag vaccinal, la RI est lente et peu spécifique, s'exprimant
initialement par la production d'IgM.
- Lors de nouveaux contacts avec l'Ag, comme dans le cadre des rappels vaccinaux, le délai de réponse
se raccourcit et les Ac atteignent des taux beaucoup plus élevés. Il s'agit alors, essentiellement, d'Ac
d'isotype IgG dont la spécificité est beaucoup plus grande. Parallèlement, les réactions cellulaires sont
accélérées et intensifiées.
En fait, la protection vaccinale repose sur l’induction de lymphocytes mémoires et de plasmocytes à longue
durée de vie. Ainsi, à la première dose de vaccin administré, les plasmocytes augmentent jusqu’à la 6ème
semaine puis diminuent lentement et les lymphocytes B (LB) mémoires atteignent leur titre maximal au
bout de 10 à 15 semaines avant de décroitre également. Les LB mémoires contribuent à la production
rapide d'Ac plus affins (affinité élevée) et à une augmentation du nombre de cellules mémoires lors de
stimulations antigéniques ultérieures telles que les rappels vaccinaux. Par ailleurs, l’importance de
l’induction de ces deux populations cellulaires, après vaccination, varie en fonction du type de pathogène
utilisé. Ainsi, lorsque la durée d’incubation d’une maladie est :
- Courte (infection à Streptococcus Pneumoniae, par exemple), il est indispensable d’avoir une synthèse
de base importante en Ac avec des taux élevés et, donc, d’activer de manière optimale les plasmocytes
à longue durée de vie.
- Longue (infection par HBV, par exemple), la stimulation par le pathogène des LB mémoires permet de
contrôler l’infection.
Ainsi, pour certaines infections, il faut s’assurer d’avoir des taux résiduels suffisants en Ac alors que pour
d’autres, il suffit juste d’avoir des LB mémoires et, donc, une réponse efficace.
C- Types de vaccins
Trois types de vaccins sont à distinguer :
- Vivants atténués ;
- Inactivés ;
- Ag vaccinaux purifiés (sous-unités d’agents infectieux et anatoxines).
a- Vaccins vivants atténués
Ce sont les meilleurs immunogènes. Ils sont, généralement, obtenus par passages successifs de l'agent
infectieux, sur des cultures cellulaires visant à atténuer sa virulence. Ces vaccins ont l'avantage d'induire
une immunité mimant l'infection par la souche microbienne sauvage mettant en jeu la RI innée et une RI
adaptative humorale et cellulaire T CD4+ et CD8+. Le vaccin étant vivant est capable de diffuser dans
l'organisme et d'induire des réponses dans différents sites anatomiques. Les problèmes majeurs de ces
vaccins sont :
- le risque de retour à la virulence : vaccin anti-poliomyélite avec une réversion de type neuro-virulence
dans 1/500 000 cas de vaccinations ;
- la transmission d'un individu à l'autre quand le receveur est immunodéprimé.
b- Vaccins inactivés
Il s'agit d'agents infectieux entiers inactivés par des méthodes physiques comme la chaleur. Ces vaccins
sont, en général, très bien tolérés. Le recours à des adjuvants, pour augmenter leur efficacité, peut,
4
cependant, poser des problèmes de tolérance. Ces agents inertes ne diffusent pas. Ils induisent une
réponse, essentiellement, de type humoral (Ac) associée à une réponse cellulaire T CD4+ nécessaire pour
que la réponse B soit optimale.
Immunothérapie - Immunosuppression
c- Antigènes vaccinaux purifiés
Les Ag vaccinaux peuvent être des protéines :
- Responsables d'une activité du pathogène : exemple des toxines tétanique et diphtérique ;
- Inactivées avant leur administration : anatoxines mais présentant la même immunogénicité que le
pathogène en question ;
- Il peut, également, s'agir de protéines cibles des Ac protecteurs (hépatite B).
La réponse à ce type de vaccin est, majoritairement, de type humoral (Ac). Certains Ag vaccinaux requièrent
d'être couplés à des protéines pour augmenter leur immunogénicité. Ainsi, les polysaccharides du
Streptococcus Pneumoniae peuvent stimuler directement des LB dans la rate et induire la production d'Ac
d’isotypes IgM et IgG2. Ce type de vaccin n'induit pas de réponse mémoire (vaccin Pneumovax®). Par
contre, le couplage des polysaccharides à de l'anatoxine diphtérique inactivée permet d'obtenir, à la fois,
une réponse Ac de type IgG grâce aux LT CD4+ stimulés par les cellules dendritiques (DC) et une réponse B
de type mémoire (vaccin Prevenar® 7 ou 13).
D- Voies d'administration des vaccins
Le vaccin idéal est un vaccin vivant atténué, délivré par voie muqueuse, qui permet de stimuler la
production d'IgA sécrétoires protégeant les individus contre l'infection naturelle. Si cette voie a été utilisée
avec succès dans certains cas (vaccin anti-poliomyélite type Sabin) elle reste, actuellement, marginale. Les
vaccins sont, donc, habituellement, inoculés par voie sous-cutanée (SC), intramusculaire (IM) ou
intradermique (ID).
Initialement, le choix de la voie d'administration reposait sur des données empiriques, issues d'habitudes
de pratique clinique, ou de constatations clinico-biologiques (obtention d'un meilleur taux d'Ac). Les
progrès récents obtenus dans la caractérisation des DC ont permis de montrer que le site d'injection
(épiderme, derme superficiel, derme profond ou hypoderme) influençait le type de DC (cellules de
Langerhans, DC dermales) mis en jeu et pouvait être la source de réponses adaptatives différentes (Ac ou
réponses T CD4+ ou T CD8+).
E- Adjuvants
Les adjuvants constituent un groupe de substances ayant pour but d'aider, du latin « adjuvare », la RI en
stimulant, notamment, la RI innée. Leur développement a été justifié par la nécessité d'amplifier la RI
lorsque le vaccin seul n'est pas capable d'induire une immunité protectrice efficace et de longue durée, ceci
est le cas des vaccins sous-unitaires ou inactivés. Leur nature (mycobactéries tuées, huiles, sels
d'aluminium, microparticules, squalanes, ligands des PRRs…) et leurs mécanismes d'action peuvent être
très variables. Les adjuvants visent globalement à :
- Accroître l'amplitude de la RI à un niveau populationnel afin de couvrir au mieux un plus grand nombre
de personnes, ceci est important notamment en cas d'épidémie ;
- Augmenter l'amplitude de la RI à un niveau individuel, ceci est nécessaire chez des patients ayant une
RI non optimale : sujets immunodéprimés, sujets âgés ;
- Réduire la quantité d'Ag vaccinaux et le nombre d'injections nécessaires (dose sparing).
Tous les adjuvants ne sont pas utilisés en médecine humaine. Historiquement, ces adjuvants ont été mis au
point de manière empirique. Les adjuvants les plus utilisés sont les adjuvants à base de sels d'aluminium
5
Immunothérapie - Immunosuppression
utilisés depuis les années 1920. Ils sont représentés par les précipités d'hydroxyde (Alhydrogel®) ou
phosphate d'aluminium (Adju-Phos®) sur lesquels sont adsorbés des Ag vaccinaux. Ils n'ont pas les mêmes
propriétés. L'alun, utilisé par exemple pour les vaccins « toxiniques » (tétanos, diphtérie), permet un dépôt
local et une agrégation des protéines vaccinales. Dans ces préparations, la concentration en adjuvant est
cruciale. En effet, si une augmentation de l'immunogénicité du vaccin est observée avec l'augmentation de
la concentration de l'aluminium, une trop forte concentration peut réduire cette immunogénicité en
recouvrant et en masquant totalement les Ag vaccinaux. L'utilisation d'alun permet d'obtenir une efficacité
supérieure à la protéine seule en primo-vaccination mais pas lors des rappels.
Les adjuvants en cours de développement ont été sélectionnés sur des bases plus scientifiques. Les
agonistes des Toll-Like Receptors (TLR) sont utilisés comme adjuvants pour leur rôle majeur dans la
maturation des DC. Certains agonistes peuvent également activer directement les LT et LB.
Si certains vaccins atténués ou inactivés activent spontanément les TLR des DC, ceux comportant
uniquement des fractions protéiques en sont incapables. Ainsi, plusieurs agonistes des TLR (poly IC via
TLR3, analogues du LPS bactérien via TLR4, CpG via TLR9…) sont en cours d'évaluation pour améliorer la
réponse vaccinale.
F- Protections individuelle et collective
La vaccination permet une protection individuelle de sujet vacciné, en induisant, un état d'immunité, mais
également une protection collective des sujets non vaccinées, appelée immunité de groupe (herd
immunity). Cette protection se manifeste, pour des infections à transmission interhumaine. Cet effet de
protection de groupe repose sur une moindre diffusion du pathogène au sein d'une communauté si une
partie des sujets sont vaccinées. En effet, le fait d'être vacciné contre une maladie infectieuse évite la
multiplication de l'agent pathogène et, par conséquent, sa transmission au sein d'une collectivité.
Dans une population non vaccinée, un sujet nouvellement infecté par un agent pathogène va transmettre
l'infection à un certain nombre de personnes de son entourage. Chacune d'entre elles va à son tour
contaminer un nombre équivalent d'individus réceptifs et ainsi de suite. Ceci est à la base de la croissance
exponentielle du nombre de sujets infectés par ce nouvel agent pathogène arrivant au sein de cette
population réceptive (non immunisée) et explique les phénomènes épidémiques (cas de la pandémie du
COVID-19). À l’inverse, dans une collectivité correctement vaccinée, la plupart des sujets contaminés seront
des personnes présentant une immunité individuelle chez qui l'agent pathogène ne pourra pas se
multiplier. Ces personnes ne permettront donc plus la poursuite de la circulation de l'agent pathogène.
Elles agissent comme un rempart entre l'agent pathogène et les individus non vaccinés non protégés
susceptibles de contracter l'infection. Cette protection indirecte est indispensable pour protéger les sujets
ne pouvant pas recevoir de vaccin ou les individus présentant une contre-indication à la vaccination.
En cas d'épidémie, le taux de transmission de la maladie d'un individu à un autre permet de calculer le taux
de couverture nécessaire pour contenir la diffusion de l'agent pathogène à l'ensemble de la population.
Chaque pays met en place sa propre politique vaccinale. En France, le calendrier vaccinal a été modifié et
rend désormais 11 vaccins obligatoires chez le nouveau-né (coqueluche, Haemophilus influenzae b,
hépatite B, méningocoque C, pneumocoque, rougeole, oreillons, rubéole, diphtérie, tétanos et
poliomyélite). L'obligation vise à obtenir une couverture vaccinale suffisamment large pour que chaque
individu soit protégé et que ceux qui ne peuvent être vaccinés pour des raisons médicales soient protégés
par l'effet d'immunité de groupe.
G- Défis actuels de la vaccination
Le but le plus évident de la vaccination est d'induire chez un individu une protection contre un agent
infectieux. Toutefois, à côté de cette protection individuelle, la finalité de la vaccination est d'agir sur
6
Immunothérapie - Immunosuppression
l'ensemble d'une population, aboutissant parfois à l'éradication d'un agent infectieux. Les conditions
nécessaires pour aboutir à l'éradication sont au final rarement réunies, expliquant que les vaccinations
resteront encore, pendant longtemps, des armes indispensables dans la lutte contre les maladies
infectieuses. Par ailleurs, malgré des progrès importants au cours du XXIème siècle, nous ne disposons pas de
vaccins efficaces contre un grand nombre de pathogènes, pour plusieurs raisons :
- La première est liée à la nature des pathogènes et à la méconnaissance des mécanismes immunitaires
à mettre en place pour se prémunir contre eux (cas du VIH pourtant très immunogène).
- La seconde est la nécessité d'obtenir une RI de type cellulaire, indispensable pour le contrôle de
certains pathogènes, notamment viraux. Pour déclencher ce genre de réponse, il est nécessaire de
faire pénétrer les Ag à l'intérieur des cellules, en particulier des DC. Des virus atténués sont
susceptibles d'atteindre un tel objectif mais il n'existe que quelques exemples de virus ayant été
modifiés avec succès, de telle sorte qu'ils restent capables d'infecter les cellules et sont à la fois
immunogènes et inoffensifs.
Ces approches comprennent deux types différents de vaccins :
- vecteurs viraux non réplicatifs ;
- vaccins ADN.
Dans le premier cas, un vecteur viral rendu non réplicatif, voire non propagatif, est utilisé. L'ADN codant
pour le ou les Ag protéiques y est inséré en présence ou non d'une molécule adjuvante. Les avantages sont
une bonne pénétration de ces vecteurs dans les tissus et ainsi une bonne prise en charge par les CPA
permettant d'induire une réponse lymphocytaire T. Il peut cependant exister une immunité dirigée contre
ces vecteurs, notamment de type humoral (Ac) préexistante ou secondaire à la vaccination, à l'origine de
leur inefficacité ou d'éventuels effets secondaires limitant ainsi leur ré-administration. Ces vecteurs
appartiennent à la famille des adénovirus, des poxvirus dérivés de la variole, des virus de l'herpès, voire
même certains lentivirus. La seconde approche consiste à immuniser des individus avec un fragment d'ADN
codant pour un Ag microbien inséré dans un plasmide bactérien. Le plasmide est ingéré par les CPA de
l'hôte et l'Ag est, ainsi, produit à l'intérieur des cellules. L'ADN est administré soit par injection, soit à l'aide
de procédés permettant l'intégration du plasmide dans les cellules du tissu (« électro-poration » ou gene-
gun). Ces vaccins sont actuellement en cours d'expérimentation.
III- ANTICORPS THÉRAPEUTIQUES ET PROTÉINES DE FUSION
L'usage thérapeutique des Ac commence dès les années 1890 avec l'administration de sérum de chevaux
immunisés contre la toxine diphtérique pour guérir le croup, alors même que le terme d'Ac n'existe pas
encore.
Après la sérothérapie antidiphtérique, suivront les sérothérapies antitétanique, antivenimeuse, anti-
pesteuse, anti-méningococcique, et bien d'autres, déclenchant une première révolution thérapeutique. La
purification de la fraction immunoglobulinique du sérum ou du plasma, la production de fragments Fab et
F(ab')2 et le recours à des plasmas humains dès que cela fut envisageable, ont par la suite permis
d'améliorer la tolérance de ces préparations. En 1975, Georges Köhler et Cesar Milstein mettent au point la
technologie des hybridomes qui permet d'immortaliser et de faire proliférer des clones de LB de souris
produisant chacun un seul type d'Ac. Ces Ac, dits monoclonaux, reconnaissent un seul épitope.
Grâce à l'ingénierie moléculaire (technologie des protéines recombinantes), il fut ensuite possible de
rendre ces Ac monoclonaux de plus en plus humains, puis totalement humains, et de construire des
protéines thérapeutiques comprenant une portion Fc d'IgG humaine (protéines de fusion). Ces progrès ont
permis que les Ac recombinants et les autres bio-médicaments apparentés révolutionnent à nouveau la
thérapeutique à partir de la fin des années 1990 avec des progrès continus qui leur permettent de soigner
7
Immunothérapie - Immunosuppression
de plus en plus de maladies. Ils sont maintenant durablement installés dans l'arsenal thérapeutique et leur
nombre va sensiblement s'accroître dans les prochaines décennies (plus de 500 sont actuellement en essai
clinique), sans compter l'apparition des bio-similaires à l'expiration des brevets (similaires en termes de
qualité et d'efficacité).
A- Immunogénicité des anticorps thérapeutiques
Les Ig sont des protéines, donc potentiellement immunogènes et leur administration comporte un risque
d'induction d'Ac (Ac anti-Ac ou Ac anti-drogue « ADA », anti-drug antibodies). La production d’Ac anti-bio-
médicament peut entraîner une diminution d'efficacité par neutralisation et/ou accélération de la
clairance. Par ailleurs, des réactions immunitaires indésirables peuvent survenir, à type d'anaphylaxie (HS
de type I), de maladie sérique (HS de type III) ou simplement de réactions au point d'injection.
Les différentes étapes du processus d'humanisation des anticorps monoclonaux ont conduit au
remplacement des domaines constants puis des régions charpentes des domaines variables des Ig murines
(de souris) par leurs homologues humains, réduisant leur potentiel immunogène, augmentant leur durée
d'action et leur efficacité in vivo.
Les suffixes (m)omab, ximab, zumab, (m)umab retracent les progrès de cette ingénierie, puisqu'ils
correspondent respectivement aux Ac monoclonaux murins, chimériques, humanisés et humains.
Cependant, quel que soit
l'anticorps dérive de gènes
le degré d'humanisation, et même si
d'immunoglobulines humains, le paratope reste issu d'une recombinaison génétique unique et garde un
certain potentiel d'immunogénicité (idiotype). Autrement dit, tout Ac même humain reste potentiellement
immunogène. La meilleure façon de classer les Ac thérapeutiques et les autres bio-médicaments
modulateurs est de s'appuyer sur leurs mécanismes d'action :
- Ac neutralisant des cibles solubles ;
- Ac antagonisant des récepteurs membranaires ;
- Ac reconnaissant des Ag membranaires et provoquant la mort des cellules-cibles.
B- Anticorps thérapeutiques neutralisant des cibles solubles
Si l'Ac se lie à l'Ag avec suffisamment d'affinité et que l'épitope reconnu concerne un site critique dans la
fonction de l'Ag cible, l'Ac exerce une action de neutralisation. Décrite dès les origines de la sérothérapie,
cette action pharmacologique simple et efficace est toujours utilisée.
À peu près tous les formats peuvent être utilisés puisque c'est le paratope ou le site de liaison des
protéines de fusion qui contribuent avant tout à l'activité. On trouve ainsi des IgG entières (IgG1, IgG2 ou
IgG4), des PFFc intégrant des domaines extra-cellulaires de récepteurs ou des fragments Fab et F(ab')2 qui
sont par définition dépourvus de Fc et ont une courte demi-vie plasmatique. Ces derniers ne peuvent donc
être employés que dans des situations aiguës (envenimation, intoxication) ou en administration locale
(ranibizumab en intraoculaire).
Utiliser des fragments d'Ac en administration systémique et pour des maladies chroniques reste néanmoins
possible à la condition d'employer diverses astuces pour prolonger leur durée de vie : pégylation préalable
du fragment (conjugaison chimique de résidus polyéthylène glycol, comme pour le certolizumab pégol).
Les cibles antigéniques peuvent être exogènes (venins, toxines, virus), mais sont le plus souvent des
protéines de l'organisme (cytokines, facteurs de croissance, protéases, etc.). Le bio-médicament empêche
alors l'interaction entre ces molécules ou ces virus avec leurs partenaires moléculaires dans l'organisme
(récepteurs cellulaires, substrats, etc.). Lorsque la cible est un composé propre à l'organisme, les
conséquences de cette neutralisation sont une abolition des fonctions de ce composé, sur laquelle
reposent les effets thérapeutiques (et parfois certains effets secondaires).
8
Immunothérapie - Immunosuppression
C- Anticorps thérapeutiques antagonistes
Cibler spécifiquement un récepteur membranaire et bloquer la liaison de son ou de ses ligands ou son
fonctionnement n'est devenu réellement possible qu'avec les Ac monoclonaux qui ont permis de
démembrer les antigènes de surface dès la fin des années 1970.
Comme pour les Ac neutralisants, les Ac spécifiques d'un récepteur membranaire ne sont antagonistes que
s'ils reconnaissent des épitopes impliqués dans la reconnaissance des ligands et qu'ils interfèrent avec la
liaison. De ce fait, les Ac antagonistes de récepteurs ont des profils d'activité qui ne sont pas très différents
de ceux des Ac neutralisant leur ligand à moins que le récepteur n'ait plusieurs ligands ou que le ligand n'ait
plusieurs récepteurs. Ainsi à titre d'exemple, le « bévacizumab » ne neutralise que VEGF-A et l'empêche
d'interagir avec l'un et l'autre de ses récepteurs (VEGFR1 et VEGFR2) tandis que le ramucirumab antagonise
le seul récepteur VEGFR2, l'empêchant d'être reconnu par VEGF-A, VEGF-B et VEGF-D.
Les bio-médicaments antagonistes utilisés en thérapeutique peuvent être regroupés en selon le type de
récepteurs qu'ils reconnaissent. Comme pour les Ac neutralisants, ils peuvent être de tous les formats
(toute sous-classe d'IgG, protéines de fusion et fragments), puisque c'est essentiellement la reconnaissance
par le paratope qui importe. Néanmoins, puisqu'il s'agit de cibles membranaires, les Ac antagonistes de
sous-classe IgG1 pourraient également activer des fonctions effectrices (activation du complément,
recrutement de cellules cytotoxiques ou phagocytaires portant des FcγR) et exercer une activité cytolytique
sur la cellule-cible. Ceci peut être bénéfique pour des Ac antagonistes de récepteurs de facteurs de
croissance exprimés par des cellules cancéreuses mais délétère pour des cellules saines.
En pratique, certaines IgG1 n'exercent cependant pas ou peu d'activité cytotoxique (basiliximab). Malgré
tout, pour éviter tout risque de cytopénie, la tendance est d'utiliser de plus en plus les IgG2 ou les IgG4 qui
activent peu les fonctions effectrices, ou des IgG1 rendues « silencieuses » par mutation, avec élimination
ou non des résidus N-glycanniques du domaine CH2 de l’Ig.
La plupart des Ac antagonistes ont des propriétés immunosuppressives utiles dans le traitement de
nombreuses maladies inflammatoires et auto-immunes, par blocage de récepteurs cytokiniques, de
molécules d'adhésion ou de molécules de co-stimulation, ce qui peut entraîner des risques de sensibilité
accrue aux infections (voire à certains cancers). Mais certains Ac antagonistes présentent des effets
diamétralement opposés dès lors qu'ils ciblent les points de contrôle de l'activation immunitaire
(récepteurs impliqués dans le contrôle de l'activation des lymphocytes), ce qui réactive des LT anti-
tumoraux mais peut conduire à « réveiller » des lymphocytes auto-réactifs anergisés, avec un risque
d'induction d'auto-immunité. Ces Ac sont indiqués dans le traitement d'un nombre croissant de cancers.
D- Anticorps thérapeutiques cytolytiques
Ces Ac reconnaissant des Ag membranaires ont été sélectionnés pour exercer un effet cytolytique ou
cytotoxique indépendamment de la fonction de l'Ag-cible. Ils ne sont, donc, pas classés par familles de
cibles moléculaires contrairement aux Ac neutralisants et antagonistes, mais par type cellulaire ciblé. Ils
comprennent des Ac polyclonaux et surtout des Ac monoclonaux de la sous-classe IgG1 humaine, capables
d'activer le complément par la voie classique ce qui favorise la formation du complexe d'attaque
membranaire (lyse directe) ainsi qu'une opsonisation par le C3b/C3bi et/ou de recruter les cellules
effectrices de l'immunité exprimant des FcγR.
Certains possèdent, en outre, des capacités propres à induire des phénomènes d'apoptose ou à concentrer
les Ag cibles dans des micro-domaines membranaires pour favoriser l'activation du complément. Enfin, à
l'inverse des Ac antagonistes où la tendance est aux IgG1 rendues silencieuses, apparaissent des IgG1
dopées par mutation protéique ou ingénierie glycannique afin d'accroître leurs capacités à recruter des
effecteurs de l'immunité et leur activité cytotoxique.
9
Immunothérapie - Immunosuppression
Une dernière catégorie, encore émergente, est à rattacher aux Ac cytolytiques. Il s'agit des Ac bispécifiques
qui reconnaissant la cible par un paratope et les LT (CD3) par l'autre paratope. Ces Ac forcent donc la
reconnaissance de cellules tumorales par des LT CD4+ ou CD8+ indépendamment de la spécificité
antigénique du TCR de ces derniers (formation de conjugués effecteur-cible). Il se produit alors un
recrutement massif d'effecteurs lymphocytaires, qui déversent leur arsenal cytotoxique sur les cellules
tumorales tout en libérant de nombreuses cytokines, source d'effets indésirables en partie contrôlables par
l'administration concomitante d'un autre Ac, le tocilizumab (anti-IL-6R).
E- Bio-médicaments anti-TNF alpha
Ces bio-médicaments méritent d'être mis en exergue parce qu'ils ont révolutionné la prise en charge de
inflammatoires chroniques et auto-immunes, notamment en rhumatologie,
nombreuses maladies
gastroentérologie et dermatologie. Ainsi, bien qu'ils aient tous la propriété de neutraliser le TNFα soluble,
ils peuvent aussi, à l'exception de l'étanercept, se fixer sur le TNFα membranaire exprimé par de
nombreuses cellules immunitaires et induire une rétro-signalisation qui peut provoquer une apoptose. De
plus, trois d'entre eux (infliximab, adalimumab et golimumab) sont des IgG1 et peuvent recruter des
fonctions effectrices et entraîner la mort des cellules qui expriment le TNFα membranaire. Ces mécanismes
sont probablement essentiels dans le traitement de la maladie de Crohn et de la rectocolite ulcéro-
hémorragique (RCUH).
L'expérience clinique a montré que les anti-TNFα sont tous très immunogènes (à l'exception de
l'étanercept), quel que soit leur degré d'humanisation. Ils sont immunogènes essentiellement par leur
idiotype ; fort heureusement, leurs paratopes étant différents, la survenue d'Ac contre l'un d'eux
n'empêche pas l'utilisation des autres. Ils sont même beaucoup plus immunogènes que tous les autres Ac.
Ceci semble lié à la reconnaissance du TNFα membranaire sur les DC provoquant leur internalisation rapide
et leur présentation sous forme de peptides à des LT CD4+.
L'immunogénicité des anti-TNFα reste cependant contrôlable en pratique clinique, par une adaptation
posologique visant à maintenir des concentrations circulantes suffisantes (une bonne exposition au bio-
médicament prévient l'apparition d'ADA). Une dernière particularité des anti-TNFα est de provoquer une
sensibilité accrue aux infections bactériennes, non seulement à la tuberculose, mais aussi aux infections
pyogènes, ce qui illustre l'importance du TNFα dans la défense contre ces agents pathogènes.
Les anti-TNFα sont notamment capables de libérer les mycobactéries maintenues quiescentes par le
système macrophagique à la suite d'une primo-infection tuberculeuse. Il est donc important de détecter les
antécédents de primo-infection grâce à un test IGRA (Interferon Gamma Release Assay) « QUANTIFERON »
et d'instaurer alors un traitement antituberculeux avant initiation du traitement par anti-TNFα.
IV- IMMUNOTHÉRAPIE CELLULAIRE
L'immunothérapie cellulaire consiste en l'utilisation de cellules immunitaires du patient ou d'un donneur
pour obtenir un effet thérapeutique.
A- Immunothérapie cellulaire adoptive associée à la greffe allogénique hématopoïétique
La greffe allogénique de moelle osseuse (MO), ou également appelée greffe de cellules souches
hématopoïétiques (CSH) constitue une thérapeutique des hémopathies malignes principalement, mais
également des hémopathies non malignes de pronostic grave (hémoglobinopathies graves, aplasie
médullaire) ainsi des déficits immunitaires sévères. Cette approche thérapeutique constitue parfois la seule
approche permettant une guérison, avec toutefois un risque de toxicité importante, notamment sous
forme d'une complication immunologique grave, la maladie du greffon contre l'hôte (GvH).
10
Immunothérapie - Immunosuppression
Le greffon comprend des progéniteurs et des cellules souches hématopoïétiques ainsi que des cellules
immunitaires matures telles que des LT, des cellules NK et des LT régulateurs. Le greffon hématopoïétique
est prélevé au niveau de la moelle osseuse ou par aphérèse cellulaire après administration d'un facteur de
croissance pour mobiliser les CSH hors de la MO. Ce greffon peut aussi être constitué du sang contenu dans
un placenta (greffon placentaire). Les LT du donneur présents dans le greffon, sont responsables d'une RI
allogénique dirigée contre :
- Tissus sains de l'hôte, avec la possible survenue d'une maladie du greffon contre l'hôte (GvH) ;
- Cellules hématopoïétiques résiduelles de l'hôte avec pour conséquence un effet préventif sur le rejet
de greffe ;
- Cellules malignes hématopoïétiques (et peut-être également les tumeurs solides) avec un effet anti-
tumoral important : l'effet greffon versus leucémie (GvL) ou effet greffon versus tumeur (GVT).
Ces constatations soulignent que cette greffe hématopoïétique constitue en
forme
d'immunothérapie cellulaire médiée par des cellules immunitaires transférées d'un donneur à un receveur.
Il s'agit donc d'une immunothérapie cellulaire adoptive allogénique.
fait une
La greffe hématopoïétique allogénique est toujours précédée d'un conditionnement, à savoir un traitement
par chimiothérapie associé ou pas à une irradiation corporelle totale. Ce conditionnement d'intensité
variable contribue à prévenir le rejet de greffe. L'intensité de ces réactions allogénique dépend de plusieurs
facteurs dont l'importance de la disparité HLA entre le donneur et le receveur.
a- Maladie du greffon versus hôte (GvH)
La GvH aiguë survient dans les trois premiers mois post-greffe avec une fréquence de 25 à 40 % en situation
génotypiquement identique (frère ou sœur HLA identique) et fait l'objet d'une prophylaxie systématique
par immunosuppresseurs. Alternativement, une déplétion en LT du greffon prévient efficacement la GvH
mais au prix d'une augmentation du risque de rejet de greffe et de rechute.
- La GvH aiguë touche principalement la peau, le foie et le tube digestif. Le risque de développer une
GvH aiguë augmente avec un certain nombre de facteurs comme l'âge, un donneur de sexe féminin
pour un receveur de sexe masculin (faisant probablement intervenir une réponse immunitaire de la
donneuse contre des Ag mineurs d'histocompatibilités liée à l'Y) et surtout la disparité HLA entre
donneur et receveur. Les formes sévères GvH aiguës sont associées avec une mortalité élevée. Le
traitement de la GvH aiguë repose essentiellement sur une corticothérapie prolongée associée à la
poursuite des traitements préventifs anti-infectieux. Des traitements de deuxième ligne incluent les Ac
anti-TNFα ou anti-CD25.
- La GvH chronique est une complication survenant au-delà du troisième mois post-greffe et souvent
dans les suites d'une GvH aiguë. Elle se caractérise sous une forme localisée ou diffuse : atteinte
muqueuse avec un syndrome sec oculaire et/ou buccal ; atteinte cutanée avec des lésions lichénoïdes
ou sclérodermiformes ; atteinte hépatique cholestatique ; atteinte hématologique sous la forme d'une
thrombopénie.
Les mécanismes immunologiques en cause sont complexes et font intervenir font notamment intervenir
une dysrégulation thymique et le développement de clones lymphocytaires T et B auto-réactifs. Le
traitement de la GvH chronique repose sur la poursuite ou la reprise des immunosuppresseurs (corticoïdes
et ciclosporine en particulier). Les risques infectieux sont majeurs et nécessitent la poursuite des
prophylaxies anti-infectieuses.
11
Immunothérapie - Immunosuppression
b- Effet greffon versus leucémie (GvL)
Un grand nombre de données suggère que les LT présents dans le greffon hématopoïétique allogénique
jouent un rôle important dans l'éradication des cellules tumorales après greffe. Ces données incluent
l'observation d'un taux de rechute deux à trois fois plus important après greffe hématopoïétique déplétée
en LT et, surtout, l'efficacité dans certaines hémopathies malignes de l'administration de LT du donneur
(DLI ou Donor Lymphocyte
le contexte d'une rechute, à distance d'une greffe
hématopoïétique.
Infusion) dans
Il est important de souligner que, même si la survenue d'une GvH aiguë et/ou chronique est associée à un
effet GvL, un effet allo-réactif anti-tumoral peut être observé en l'absence de GvH. Ces observations
suggèrent que, malgré des antigènes cibles et des cellules effectrices similaires, la GvH et la GvL peuvent
être au moins partiellement dissociées sur un plan clinique. Certaines études ont pu établir que les
lymphocytes NK du donneur, qui émergent après la prise de greffe dans un contexte d'incompatibilité
donneur anti-receveur pour les récepteurs KIR (Killer cell Immunoglobuline-like Receptors), peuvent médier
un effet anti-tumoral allo-réactif important (initialement montré dans les leucémies myéloïdes) et favoriser
la prise de greffe tout en prévenant la survenue d'une maladie du greffon contre l'hôte. Par ailleurs, il existe
des cellules régulatrices (Tregs), CD4+/CD25+ dans un greffon hématopoïétique. Ces cellules, dont on
connaît le rôle important dans la prévention des maladies auto-immunes ainsi que dans l'induction d'une
tolérance après greffe d'organe, peuvent également moduler l'allo-réactivité après greffe hématopoïétique.
B- Immunothérapie cellulaire adoptive autologue
a- Immunothérapie cellulaire adoptive anti-tumorale
Le SI joue un rôle majeur dans la régulation de la croissance tumorale. Une corrélation a été établie entre la
RI anti-tumorale et la capacité à contrôler voire à éliminer le cancer chez certains patients. Ainsi,
l'immunothérapie anti-tumorale permet de moduler le microenvironnement tumoral en stimulant les
cellules du SI pour éliminer spécifiquement la tumeur.
De nombreuses approches sont aujourd'hui disponibles telles que les vaccins et le transfert de cellules
immunitaires effectrices, appelé transfert cellulaire adoptif (Adoptive Cell Transfer, ACT). On distingue trois
principales approches :
- Transfert de lymphocytes infiltrant la tumeur (Tumor Infiltrating Lymphocytes, TIL),
- Transfert de LT spécifiques d’Ag tumoraux
- Utilisation de cellules NK.
1- Transfert adoptif de TIL
Les TIL sont des LT CD8+ ou CD4+ présents dans la tumeur autologue. Ils ont été décrits dans plusieurs
cancers et la présence d'un taux élevé de TIL/CD8+ ou TIL/Th1 est un facteur de bon pronostic. Ces
lymphocytes sont isolés de la tumeur après dissociation mécanique ou enzymatique, suivie d'une
amplification in vitro en présence de cytokines telles que l'IL-2 avant leur injection par voie intraveineuse
chez le patient. Cette méthode est majoritairement développée dans le mélanome et l'analyse
rétrospective de plusieurs essais cliniques a montré une efficacité en termes de survie. Des réponses
cliniques ont été obtenues également après administration de TIL associés à de l'IL-2.
L'avantage de l'utilisation des TIL pour une immunothérapie adoptive est qu'elle ne nécessite pas
l'identification des Ag reconnus par les LT. En revanche, la part de lymphocytes réactifs à la tumeur au sein
de ces TIL réinjectés est variable et leurs fonctions anti-tumorales ne sont pas clairement caractérisées. De
plus, à l'exception du mélanome, cette approche est difficilement réalisable car le matériel chirurgical ou la
biopsie ne sont pas toujours disponibles.
12
Immunothérapie - Immunosuppression
2- Transfert de lymphocytes T spécifiques d'antigènes de tumeurs
o Lymphocytes T cytotoxiques (CTL)
Les essais actuels s'orientent vers l'administration de clones T CD8+ cytotoxiques spécifiques d'Ag
tumoraux.
L'identification de nombreux Ag tumoraux reconnus par des LT du sang périphérique a permis le
développement de stratégies de transfert adoptif. Pour obtenir ces lymphocytes, plusieurs étapes in vitro
sont nécessaires : stimulation, clonage et amplification. Un inconvénient majeur de cette stratégie est
qu'elle peut provoquer la perte de l'expression de l'Ag ciblé par les cellules tumorales par pression
sélective. Un autre facteur limitant réside dans la nécessité de réaliser plusieurs étapes de sélection et
d'amplification in vitro pour obtenir une grande quantité de LT fortement réactifs à la tumeur, ce qui
conduit à l'utilisation de cellules fortement différenciées, ayant une durée de vie limitée après transfert in
vivo.
De récents progrès ont été réalisés pour dépasser ces limites. Ainsi, les LT peuvent être génétiquement
modifiés pour devenir spécifiques d'Ag de tumeur. Deux approches ont été développées : le récepteur des
LT (TCR) reconnaissant un antigène tumoral avec une forte affinité (TCR transgénique) et le récepteur
les voies de signalisation
antigénique chimérique (CAR) utilisant
intracellulaire d'un complexe TCR (Chimeric Antigen Receptor ou CAR). Un avantage de cette approche est
qu'elle permet de transférer aux patients des lymphocytes moins différenciés et donc avec un meilleur
potentiel de survie in vivo. Cette voie très prometteuse est applicable à de nombreux cancers, la seule
limite reste l'identification d'Ag immunogènes.
la spécificité d'un anticorps et
o Lymphocytes T exprimant un TCR transgénique
La première étape de la thérapie génique à base de TCR transgénique (Tg) consiste à isoler un clone de LT
de forte affinité pour une cible antigénique. Celui-ci peut être isolé à partir des LT provenant de patients en
rémission, de souris humanisées immunisées avec des Ag tumoraux humains.
Les chaînes α et β du TCR du clone de LT sont isolées et clonées dans un vecteur d'expression génique (Y-
rétrovirus ou lentivirus). Le vecteur peut alors être introduit dans les lymphocytes du patient pour leur
conférer une spécificité antigénique anti-tumorale.
La stratégie basée sur le TCR Tg présente l'avantage de pouvoir cibler des Ag de tumeurs localisées au
niveau membranaire mais aussi intracellulaire. De plus, les Ag intracellulaires peuvent être des facteurs
impliqués de manière dominante dans l'oncogenèse évitant, ainsi, l'émergence de variants cellulaires
n'exprimant plus l'Ag cible. Le principal inconvénient est la restriction à un phénotype HLA donné dans
lequel le peptide antigénique est présenté. Son utilisation est donc limitée aux Ag tumoraux protéiques et
aux patients qui expriment les molécules HLA reconnues par le TCR Tg. Les CAR qui ne sont pas soumis à
ces contraintes représentent une alternative au TCR Tg.
o Lymphocytes exprimant un CAR
Les CAR sont constitués des parties variables d'un Ac liées ensemble par une séquence de liaison (linker),
pour former la région variable à chaîne simple (scFv), associées aux domaines de transduction du signal du
TCR.
Afin d'optimiser leur fonctionnalité, la structure des CAR a évolué durant ces dix dernières années, donnant
lieu à quatre générations de CAR selon les molécules présentes dans le domaine intracellulaire et la
capacité à sécréter des cytokines.
13
Immunothérapie - Immunosuppression
Bien que la reconnaissance par les CAR soit limitée aux antigènes de surface, ils présentent de nombreux
avantages comparés au TCR Tg. Contrairement au TCR Tg, la reconnaissance par les CAR ne nécessite pas
d'apprêtement de l'antigène ni d'expression des molécules du CMH par les cellules cibles. Les CAR peuvent
donc être utilisés chez les patients quel que soit leur typage HLA et ils peuvent cibler des cellules tumorales
qui présentent des anomalies des voies de présentation de l'Ag. Une autre caractéristique des CAR est leur
capacité à reconnaître non seulement des antigènes protéiques mais également des antigènes glucidiques
et glycolipidiques, élargissant la gamme de cibles potentielles
3- Transfert de cellules NK
Les données émanant des allogreffes de cellules hématopoïétiques haplo-identiques dans les hémopathies
malignes ont démontré que la présence d'une allo-réactivité des cellules NK (incompatibilité donneur et
receveur pour les récepteurs KIR) était associée à une meilleure survie des patients. En effet, les fonctions
cytotoxiques des NK du donneur ne sont pas inhibées par les ligands de KIR exprimés sur les cellules du
receveur.
Des essais sont actuellement en cours pour étendre cette stratégie aux traitements des tumeurs solides. Il
s'agit d'injecter des cellules NK allo-géniques provenant du sang de volontaires sains sur la base d'une
incompatibilité des ligands de KIR entre donneur et receveur. L'isolement et la purification de cellules NK
reposent sur des procédures de tri cellulaire, à partir de cellules mononucléées du sang.
Les cellules NK sont activés in vitro avant injection aux patients par de l'IL-2 à forte concentration. Un
conditionnement préalable, induisant une lymphopénie transitoire au transfert adoptif de cellules NK,
favorise leur survie et leur prolifération chez le receveur. Le transfert de cellules NK peut être réalisé dans
un contexte autologue ou allogénique sous réserve de disposer d'un donneur compatible.
b- Immunothérapie cellulaire adoptive anti-infectieuse
Exemple du transfert adoptif de LT anti-EBV
L'administration de LT spécifiques d'Ag viraux peut être utilisée pour contrôler certains syndromes
lymphoprolifératifs viro-induits tels que ceux associés au virus d'Epstein-Barr (EBV).
L'infection par le virus EBV stimule des RI à la fois humorales et cellulaires. Bien que la présence d'Ac soit
importante pour établir le diagnostic, le contrôle de l'infection virale est principalement assuré par
l'induction d'une réponse T spécifique. Celle-ci permet de contrôler la réplication virale et la prolifération
des LB immortalisés et transformés par l'EBV. Dans certaines situations d'immunosuppression cellulaire,
l'absence de réponse immunitaire T peut favoriser le développement d'une lymphoprolifération B associée
à l'EBV. Cette hypothèse a été en partie vérifiée in vivo par les protocoles de thérapie cellulaire réalisés
après greffe hématopoïétique allogénique.
L'administration de LT cytotoxiques du donneur, spécifiquement dirigés contre l'EBV, induit, chez les
patients immunodéprimés, la régression de lymphomes B associés à l'EBV. Ces régressions tumorales sont
par ailleurs accompagnées d'une diminution de la charge virale EBV dans le sang circulant. D'autres études
ont montré que chez des sujets à risque de lymphoprolifération B associée à l'EBV (greffe de moelle), le
transfert adoptif de LT cytotoxiques anti-EBV peut être utilisé comme thérapeutique préventive. Ces
résultats montrent le bénéfice thérapeutique des LT cytotoxiques du donneur dans la prise en charge des
tumeurs liées à l'EBV.
Dans les transplantations d'organe solide, l'immunosuppression iatrogène provoque un déficit profond de
l'immunité à médiation cellulaire qui expose le receveur au risque de développer une lymphoprolifération
associée à l'EBV. Dans ce cas, il est nécessaire d'amplifier la réponse cytotoxique à partir des LT CD8+ du
14
Immunothérapie - Immunosuppression
receveur et non du donneur. Le traitement d'un patient transplanté par ces lymphocytes participe à la
reconstitution de l'immunité spécifique vis-à-vis de l'EBV.
Les méthodes de production de LT anti-EBV sont identiques à celles précédemment décrites pour les LT
spécifiques de tumeur.
C- Immunothérapie cellulaire active : les cellules dendritiques comme vaccin cellulaire
L'utilisation de ces cellules dans des essais cliniques a été possible grâce au développement de techniques
permettant de les produire en grand nombre à partir de monocytes dérivés du sang ou de progéniteurs
hématopoïétiques CD34+ en utilisant des cytokines telles que le GM-CSF et l'IL-4.
Les DC dérivées d'un donneur HLA-compatible ou du patient peuvent être chargées in vitro avec un Ag viral
ou tumoral le plus souvent sous forme de peptides capables de se fixer sur les molécules HLA, modifiées
génétiquement avec l'ADN ou ARN codant pour ces mêmes protéines, incubés avec du lysat de tumeur ou
de lignées tumorales ou être fusionnés avec des cellules tumorales. Puis, ces cellules sont réinjectées par
voie SC, intradermique ou directement dans les ganglions lymphatiques. Elles sont alors d'excellentes
cellules activatrices des LT cytotoxiques spécifiques du peptide présent sur la cellule cible infectée ou
tumorale.
Les résultats des essais cliniques ont montré l'induction de RI fréquentes mais de faible intensité. De
nombreux facteurs contribuent à l'échec des traitements à base de DC, notamment les difficultés de
migration aux sites de la tumeur et l'environnement tumoral immunosuppresseur qui inhibe la maturation
des DC. L'association du transfert de DC avec d'autres stratégies d'immunothérapies est en cours
d'évaluation dans de nombreux essais cliniques.
V- IMMUNOSUPPRESSEURS
La découverte puis l'utilisation de drogues immunosuppressives dans la deuxième moitié du XXème siècle,
ont été les événements clés rendant possibles les greffes d'organes, ainsi que le traitement de certaines
MAI. C'est essentiellement à partir des années 80, avec l'arrivée des anti-calcineurine que la transplantation
d'organes a pris son essor et depuis de nouvelles familles de molécules sont venues compléter l'arsenal,
permettant de répondre au mieux aux mécanismes de la RI menant naturellement au rejet.
A- Implication des immunosuppresseurs dans la réponse immunitaire
Le but des immunosuppresseurs (IS) est d'empêcher les RI indésirables vis-à-vis du transplant mais qui
suivent les étapes classiques de toute activation immunologique. L'immunosuppression peut être obtenue
à différents niveaux de ces réponses en bloquant :
- Présentation de l'Ag ;
- Activation et la prolifération lymphocytaires ;
- Migration lymphocytaire et/ou l'infiltration tissulaire par les lymphocytes activés.
Les lymphocytes étant les agents effecteurs principaux des rejets, un premier niveau d'IS peut être obtenu
aussi par une déplétion lymphocytaire mais de façon transitoire en début de greffe ou dans un contexte
aigu de rejet. En pratique, la majorité des immunosuppresseurs actuellement utilisés en entretien bloquent
la réponse lymphocytaire en inhibant un des quatre signaux d’activation des LT. Cette dernière, déclenchée
par la stimulation du TCR, induit :
- Signal 1 : aboutissant à la synthèse de cytokines, particulièrement l’IL-2 ;
- Signal 2 : signal de co-stimulation qui active la constitution de la synapse immunologique, diminue le
seuil d’activation, augmente la prolifération/différenciation et augmente les mécanismes de survie ;
15
- Signal 3 : signal de progression du cycle cellulaire de la phase G1 à la phase S suite à la fixation
Immunothérapie - Immunosuppression
autocrine ou paracrine de l’IL-2 synthétisée ;
- Signal 4 : division cellulaire et prolifération clonale des LT.
B- Classification des immunosuppresseurs
a- Inhibiteurs du premier signal : Inhibiteurs de la calcineurine
Ciclosporine A et Tacrolimus : ils inhibent le premier signal et notamment l'action de la calcineurine
empêchant ainsi la translocation de NFAT. La ciclosporine et le tacrolimus sont des molécules lipophiles qui
peuvent traverser la membrane cellulaire et se fixer sur des immunophilines intracellulaires, les
cyclophilines (CyP) pour la ciclosporine et la FK-binding protein FKBP-12 pour le tacrolimus. Les complexes
ainsi formés se fixent avec une grande affinité sur le complexe calcineurine/calmoduline/Ca2+ pour inhiber
l'activité phosphatasique de la calcineurine.
b- Inhibiteurs du deuxième
Divers agents, Ac monoclonaux, ou protéines de fusion, sont capables de bloquer le deuxième signal, en
empêchant la liaison de protéines membranaires complémentaires à la surface des CPA et des LT, par
exemple : anti-CD40, anti-CTLA-4-Ig (molécule de fusion CTLA-4-Ig, composée de la partie extra-
membranaire de CTLA-4 et d'un fragment Fc d'une IgG1 humaine).
c- Inhibiteurs du troisième signal
Ce sont des inhibiteurs de transduction des signaux intracellulaires induits par la fixation de l'IL-2 sur son
récepteur de haute affinité et conduisant à la progression du cycle de la phase G1 à la phase S (rapamycine
et ses dérivés). La rapamycine est un macrolide cyclique dont les cibles sont deux kinases : TOR-1 et -2
(Targets Of Rapamycine), associées à la progression G1-S du cycle cellulaire. Cette inhibition n'est pas
spécifique des LT car la rapamycine inhibe aussi la prolifération des LB, des mastocytes, des cellules
musculaires lisses, des fibroblastes et des cellules endothéliales.
d- Inhibiteurs du quatrième signal : Antiprolifératifs
La progression du cycle cellulaire nécessite la synthèse d'ADN pour sa duplication, permettant la mitose, à
partir des bases pyrimidiques et/ou puriques. Les inhibiteurs de synthèse d'acides nucléiques représentent
le quatrième niveau d'action des immunosuppresseurs.
1- Inhibiteurs des bases pyrimidiques
Le Léflunomide et ses analogues sont des inhibiteurs de la Di-Hydro-Orotique Acid Des-Hydrogenase
(DHODH), enzyme clé de la synthèse de novo des pyrimidines. Le léflunomide est une pro-drogue qui est
transformée après administration en un dérivé qui inhibe non seulement la réponse T mais aussi la réponse
B et la glycosylation de molécules d'adhésion. Le Leflunomide est utilisé dans le traitement de la
polyarthrite rhumatoïde sévère.
2- Inhibiteurs des bases puriques
- L'Azathioprine est un imidazolé de synthèse, transformé en 6-mercaptopurine (6-MP) puis en 6-thio-
inosine monophosphate (6-thio-MP). Cet analogue des bases puriques peut être incorporé dans l'acide
nucléique et produire des cassures chromosomiques. Il peut aussi interférer avec l'action d'enzymes
des voies de la synthèse des purines, la voie de novo et la voie de sauvetage. L'Azathioprine inhibe la
prolifération des LT activés plus que celle des B activés, en induisant une déplétion en adénosine
plutôt qu'en guanosine.
16
Immunothérapie - Immunosuppression
- Le Mycophénolate Mo-Fétyl (MMF) est un ester de l'acide mycophénolique (MPA) initialement isolé du
genre Penicillium. Le MMF est transformé en MPA, inhibiteur réversible, spécifique et non compétitif
de l'Inosine Monophosphate DeHydrogenase (IMPDH), enzyme clé de la synthèse de novo des purines,
qui catabolise la transformation d'inosine monophosphate en guanosine monophosphate. Le MMF
entraîne une déplétion spécifiquement lymphocytaire, car les lymphocytes sont exclusivement
dépendants de cette voie de synthèse de novo. De plus, le MMF inhibe préférentiellement l'activité de
l'isoforme-2 de
L'effet
sélectivement dans
immunosuppresseur repose donc sur un effet antiprolifératif (T mais aussi B) et également sur des
propriétés plus spécifiques comme l'inhibition de la formation d'Ac, de la glycosylation des molécules
d'adhésion et de la prolifération des cellules musculaires lisses.
lymphocytes activés.
l'IMPDH exprimé
les
e- Anti-foliques
Les anti-foliques inhibent la synthèse de la Di-Hydro-Folate Reductase (DHFR) qui régule la synthèse de
l'ADN. Le Méthotrexate, antagoniste de l'acide folique, est un puissant antiprolifératif T et B, utilisé par voie
intraveineuse dans les greffes de Cellules souches hématopoïétiques. Son élimination urinaire contre-
indique son utilisation en cas d'insuffisance rénale.
f- Alkylants
Les alkylants sont des dérivés des moutardes à l'azote qui se fixent par leur radical alcoyl sur l'ADN et
bloquent le cycle cellulaire en phase G2. Il existe un système de réparation de l'ADN qui s'oppose à l'action
des alkylants, mais l'efficacité de ce système est diminuée dans les cellules à renouvellement rapide comme
les lymphocytes activés.
Le Cyclophosphamide est un dérivé de la mechloramine avec un phosphamide cyclique. Pour être actif, il
doit être transformé par le cytochrome P450 hépatique en métabolites actifs (4-kéto-cyclophosphamide et
carboxyphosphamide) éliminés par voie urinaire. Son action antiproliférative touche non seulement les LT
mais aussi les LB et la production d'Ac, ce qui explique son utilisation dans les MAI.
g- Glucocorticoïdes
Les corticoïdes ont des effets anti-inflammatoires et immunosuppresseurs puissants sur les LT, B, les DC et
cellules endothéliales. Ils inhibent la synthèse de cytokines en particulier en inhibant la fixation nucléaire
des facteurs de transcription AP-1 et NF-kB.
Les corticoïdes sont lipophiles et peuvent traverser la membrane cellulaire pour s'associer à des récepteurs
intracellulaires. Les complexes corticoïdes-récepteurs activés migrent dans le noyau et se fixent sur des
séquences régulatrices de la transcription de gènes, soit pour les inhiber (Junk), soit pour les activer
(lipocortine, I-kB). Les complexes stéroïdes-récepteurs peuvent aussi inhiber certains facteurs de
transcription (AP-1). Les conséquences en sont la diminution de synthèse de médiateurs lipidiques
(prostaglandines, leucotriènes), de cytokines (IL-1, IL-2, IL-3, IL-4, IL-5, IL-6, IL-8, IL-11, IL-12, IL-13, TNFα,
GM-CSF) et de chimiokines (Rantes, MIP2, CSF…), et l'inhibition de l'adhérence et de l'extravasation
leucocytaires. Les corticoïdes peuvent aussi induire la synthèse de PAI-1 et de TGFβ, et, à forte dose, parfois
une apoptose des LT, préférentiellement T CD4+.
h- Anticorps bloquants ou déplétants
Utilisées de façon séquentielle, soit en début de greffe soit en phase aiguë de rejet, ces thérapies font appel
à des Ac mono ou polyclonaux dirigés essentiellement contre les agents effecteurs de la réponse allo-
immune, les LT et LB.
17
Immunothérapie - Immunosuppression
1- Anticorps anti-récepteur de l'IL-2
Des anticorps anti-CD25 sont utilisés en prévention du rejet de greffe d'organe. Le Basiliximab est un
anticorps chimérique non déplétant parfaitement bien toléré. Ils ne sont pas indiqués chez les patients à
risque immunologique élevé, tels que les patients hyperimmunisés.
2- Anticorps anti-lymphocytaires
Les Ac anti-lymphocytes sont polyclonaux, déplétants, générés par injection chez le lapin de thymocytes
humains (Anti-thymoglobuline Sanofi/Genzyme) et de la lignée lymphoblastique T Jurkatt (ATG Fresenius).
i- Rituximab
Le Rituximab est un Ac humanisé anti-CD20 qui entraîne une déplétion massive des LB. Utilisé
essentiellement dans le traitement des lymphomes non hodgkinien, des syndromes lymphoprolifératifs
post-transplantation CD20+ et dans la préparation des greffes ABO incompatibles, il peut être aussi
proposé dans le traitement de rejets aigus humoraux en association avec des échanges plasmatiques et des
IVIG (Ig en intraveineuse) et, enfin, dans le traitement de certaines formes résistantes de MAI.
VI- IMMUNOTHÉRAPIE SPÉCIFIQUE DE L’ALLERGÈNE
L'immunothérapie spécifique de l'allergène (ITS) ou désensibilisation a pour objectifs de réduire ou
idéalement de supprimer les symptômes liés aux hypersensibilités allergiques, de limiter les sensibilisations
ultérieures, de réduire la consommation de médicaments antiallergiques et d'améliorer la qualité de vie
des patients allergiques. Elle consiste à réintroduire l'allergène sans entraîner de réaction. L'ITS ne
concerne que les hypersensibilités IgE dépendantes (Immédiates) pour lesquelles une source allergénique
est clairement identifiée et disponible. C'est actuellement le seul traitement curatif de l'hypersensibilité
immédiate pour les pneumallergènes et les venins, reconnu par l'OMS.
Au niveau immunologique, l'objectif est de restaurer les RI qui interviennent physiologiquement chez les
sujets sains vis-à-vis des allergènes. L'ITS doit, cependant, être distinguée de l'accoutumance, appelée en
France « induction de tolérance », où l'objectif est d'assurer une absence de symptômes graves en
présence de l'allergène, sur une période courte. Néanmoins, dans ce contexte, l'arrêt de la prise continue
de l'allergène (souvent un antibiotique) s'accompagne à court terme, s'il est réintroduit, d'une reprise des
symptômes. Les Anglo-saxons ne font cependant pas de différences entre l'immunothérapie spécifique et
l'induction de tolérance. En effet, ils ont une vision plus pragmatique et finalement plus juste en regroupant
toute réintroduction d'allergène à visée thérapeutique sous le terme de desensitization. Ils distinguent
cependant 2 périodes : une précoce et une tardive. La première correspond aux modifications
immunologiques intervenant précocement au cours des premiers jours ou semaines après le début d'une
ITS. La seconde correspond à celles qui interviennent plus tardivement, plusieurs semaines à plusieurs
mois, après le début de l'ITS. Les mécanismes immunologiques de ces 2 périodes, précoce et tardive, sont
différents, ce qui explique pourquoi la protection est temporaire dans la première et perdure dans la
deuxième après arrêt de l'ITS.
A- Principes et modalités de l'immunothérapie spécifique de l'allergène
a- Principe général de l'immunothérapie spécifique de l'allergène
L'ITS regroupe ainsi toutes les réintroductions à visée thérapeutiques d'une source allergénique. Elle se
différencie des réintroductions qui sont réalisées dans un but de diagnostic (tests de réintroduction ou de
provocation) pour confirmer ou infirmer une allergie ou pour déterminer le seuil réactogène (dose à
laquelle le patient va réagir).
18
Immunothérapie - Immunosuppression
Les tests de réintroductions sont ponctuels dans le temps, contrairement à l'ITS où les expositions sont
répétées, selon les protocoles, pendant plusieurs jours, semaines ou années. Il n'existe pas de protocoles
standardisés. Selon l'allergène, les indications ou les objectifs, les protocoles diffèrent sur les voies
d'administration, la nature de la source allergénique, la posologie, la progression des doses et la durée. Le
principe général de ce traitement repose sur l'administration d'un allergène à visée thérapeutique,
permettant l'induction d'une tolérance clinique, avec au mieux une guérison durable.
b- Modalités pratiques de l'immunothérapie spécifique de l'allergène
1- nature de l’allergène
L'allergène est, en général, un extrait standardisé d'une source allergénique. Il peut aussi s'agir de
composants allergéniques purifiés ou recombinants, parfois associés à des composés microbiens agonistes
des récepteurs TLR, en vue d'améliorer
la voie
l'efficacité de
d'administration, les allergènes peuvent être sous forme lyophilisée ou sous forme liquide. Les allergènes
les plus fréquemment utilisés, en immunothérapies, sont des pneumallergènes, comme les graminées, le
bouleau, les acariens mais également les phanères d'animaux ou des venins d'hyménoptères (guêpes et
abeilles). Les aliments les plus souvent utilisés sont le lait de vache, les œufs de poule et l'arachide.
la réponse antiallergique. Selon
2- Voies d'administration
L'administration de l'allergène se fait classiquement par voie SC ou plus récemment par voie sublinguale.
D'autres voies d'administration sont possibles, comme les voies intra-nasale, conjonctivale, orale ou
percutanée. La plupart des préparions pour ITS pour les pneumallergènes se font par voie injectable ou plus
encore par voie sublinguale. Pour les venins, seule la voie injectable est utilisée.
3- Durée et périodicité
Pour qu'elle soit efficace, l'ITS doit être poursuivie pendant 3 à 5 ans. En fonction de l'allergène, les prises
ou injections sont journalières, hebdomadaires ou mensuelles, soit per-annuelles (ITS acariens) ou
uniquement de façon saisonnière (ITS graminées).
4- Indications
Les principales indications de l'ITS sont :
- Asthme ;
- Rhinites allergiques ;
- Anaphylaxie aux venins d'hyménoptères.
Les ITS pour les allergies alimentaires se font le plus souvent directement avec l'aliment. Les premières se
font en ambulatoire, alors que les ITS aux venins et aux aliments sont initiés en hospitalisation, compte
tenu du risque de choc anaphylactique.
B- Mécanismes d’action de l'immunothérapie spécifique de l'allergène
Si les premiers succès de la « désensibilisation » remontent au début du XXème siècle, mais ce n'est que très
récemment, avec la découverte notamment des LT régulateurs, qu'une partie des mécanismes de l'allergie
puis de l'ITS a été élucidée.
19
Immunothérapie - Immunosuppression
a- Mécanismes immunologiques précoces de l'ITS : désensibilisation des effecteurs de l'allergie
Au cours des premières heures d'une ITS et si la structure conformationnelle tertiaire de l'allergène qui est
administré est respectée, les mastocytes et les basophiles ne sont plus activables en présence de
l'allergène. Les mastocytes et les basophiles perdent leur capacité à dégranuler leurs médiateurs. Les
mécanismes ne sont pas encore complètement élucidés mais dans les ITS aux médicaments (antibiotiques
ou chimiothérapies), l'introduction très progressive et avec des quantités initialement très faibles
d'allergène, conduit à une internalisation des récepteurs aux IgE à la surface des basophiles, mais
également à une surexpression des récepteurs 2 à l'histamine (HR2) qui peuvent inhiber la signalisation
dépendant des IgE/FcER1. De plus, l'augmentation rapide des doses d'allergènes permettrait une
reconnaissance préférentielle de l'allergène par les IgG spécifiques permettant une inhibition compétitive
de la reconnaissance et de la signalisation par les IgE des basophiles.
b- Mécanismes immunologies tardifs de l'ITS : reprogrammation du système immunitaire
1- Capture et présentation de l'allergène
Quelle que soit la voie d'administration utilisée, l'allergène est capté par les CPA selon le même processus
que celui qui permet la mise en place d'une RI adaptative. Elle fait donc intervenir de façon essentielle les
DC :
- La peau, riche en DC, constitue ainsi un site privilégié pour l'administration de l'allergène justifiant
l'ITS par voie SC ou plus récemment par voie percutanée.
- La muqueuse de la cavité buccale est également riche en DC, notamment de type Langerhans, ce qui
justifie la voie sublinguale.
- De même, la muqueuse digestive qui est un site privilégié de la tolérance immunitaire, justifie
également la voie orale pour l'ITS.
Le type de DC est important car certaines sont connues pour induire facilement des RI tolérogènes (cellules
de Langerhans) ou inflammatoires (DC dermiques et DC plasmacytoïdes). Après administration, l’allergène
est capté par la DC qui va subir une maturation avec modification de ses capacités à produire des cytokines.
L’ITS permet d’induire la production, selon la sous-population de DC impliquée, de :
- IL-12/IFNγ : cytokines pro-inflammatoires ;
- IL-10/TGFβ : cytokines tolérogènes.
Après leur migration aux ganglions satellites, les DC ayant rencontré l’allergène peuvent activer les LT naïfs.
2- Repolarisation vers la voie Th1
L’ITS de par sa capacité à induire des DC produisant des cytokines tolérogènes ou inflammatoires, permet
de modifier la polarisation Th2 observée chez le patient allergique et de la réorienter vers un profil Th1. En
effet, les DC qui produisent de l'IL-12 favorisent une polarisation Th1 des LT naïfs (Th0). Ces lymphocytes
Th1 producteurs de cytokines pro-inflammatoires (TNFα et IFNγ) inhibent la voie Th2 prédominante chez
les patients allergiques. L’IFNγ intervient, également, dans les LB, sur le phénomène de commutation de
classe des Ig en réduisant la production des IgE.
3- Induction de lymphocytes régulateurs
Il s'agit probablement du mécanisme le plus important de l'ITS. En effet, la « tolérance clinique » vis-à-vis
d'un allergène est associée à la présence, en périphérie, de LT tolérants du même allergène. Au cours de
l'ITS, certaines DC acquièrent la capacité de produire des cytokines tolérogènes comme l'IL-10 ou le TGFβ.
20
Immunothérapie - Immunosuppression
Ces DC permettent ainsi l'induction des lymphocytes iTreg. Parmi ces Treg induits, les TR1 se définissent par
leur capacité à produire une grande quantité d'IL-10 et les Th3 à produire du TGFβ.
Dans l’ITS, les TR1 semblent avoir un rôle majeur. En effet, une augmentation importante des TR1 est
observée en périphérie avec en parallèle une réduction des symptômes. Cette augmentation des TR1
s'observe dans les 3 à 6 premiers mois de traitement avec, dans les mois qui suivent, une réduction de leur
nombre. Ceci suggère que le rôle de TR1 intervient surtout dans la phase initiale de l'ITS. Les Treg
augmentent également au niveau des tissus et notamment dans les muqueuses. Ils sont capables d’inhiber
à la fois les Th1 et les Th2. L'inhibition se fait soit par contact direct (surtout les Treg naturels ou nTreg) ou
par des facteurs solubles (iTreg). Dans des modèles animaux, mais également chez l'Homme, le rôle de l'IL-
10 et du TGFβ produits par les iTreg a été confirmé comme un mécanisme majeur de l'immunothérapie
spécifique de l'allergène. La neutralisation de l'IL-10 ou du TGFβ dans ces modèles conduit à une
réapparition des symptômes d'allergie. Les iTreg générés au cours de l'immunothérapie spécifique de
l'allergène permettent via leur production d'IL-10 ou de TGFβ d'inhiber la polarisation Th2, d'empêcher la
commutation de classe vers les IgE en favorisant celle conduisant à la production d'IgG4.
Par ailleurs, les iTreg induits par l'ITS sont spécifiques, c'est-à-dire que la suppression n'intervient que vis-à-
vis de l'allergène précis utilisé. Cependant, le mécanisme d'action des TR1 ou des Th3, préférentiellement
induit par l'ITS est dépendant de facteurs solubles comme IL-10 ou le TGFβ. Ceci explique que si l'ITS est
bien spécifique d'un allergène, elle peut participer à inverser ou bloquer une sensibilisation pour un autre
allergène n'ayant aucune similitude structurale (épitope différent). Ce mécanisme immunologique, appelé
effet « by stander » conduit à une modification du profil de RI permettant, ultérieurement, de réduire le
risque de sensibilisation à d'autres molécules.
Tout comme les existent différentes sous populations lymphocytaires T helper, il existe des sous-
populations B, dont les Breg. Ces derniers sont de description plus récente. Ils interviennent dans le
contrôle des réactions inflammatoires excessives et également dans la tolérance aux allergènes. Des Breg
producteurs d'IL-10 ou BR1 ont été rapportés dans les ITS aux venins d'hyménoptères. L'induction de iTreg
et iBreg spécifiques de l'allergène conduit à la mise en place d'une mémoire immunitaire durable qui
perdure plusieurs mois et années après l'arrêt de l'immunothérapie. C'est la raison pour laquelle les durées
des immunothérapies sont en moyenne entre 2 et 5 ans.
4- Modification de l'isotope préférentiel des IgE vers les IgA, IgG et IgG4
La repolarisation Th1 mais surtout l'induction de populations régulatrices spécifiques (iTreg et iBreg) a pour
conséquence d'augmenter la production des IgA, IgG et particulièrement d'IgG4 (taux multipliés par 10 à
100 dans le sérum des patients). Ceci pourrait avoir pour conséquence bénéfique une fixation préférentielle
des allergènes par les IgG au détriment des IgE (Inhibition compétitive pour la reconnaissance de
l'allergène). Il n'existe, cependant, pas de corrélation entre le taux d'IgG4 et la protection induite par l'ITS.
Ces Ac spécifiques de l'allergène pourraient également avoir un effet bloquant sur les réponses IgE-
dépendantes. Par ailleurs, les cellules effectrices de l'allergie comme les basophiles ou les mastocytes
expriment des récepteurs aux IgE, comme les récepteurs de haute affinité (FcER1), mais également des
récepteurs de faible affinité aux IgG (FcγR). Certains (FcγRIIB) contiennent dans leur partie intra-
cytoplasmique des motifs inhibiteurs ITIM (récepteurs inhibiteurs).
Chez le sujet allergique, le co-engagement d'un allergène par une IgE fixée sur son récepteur de haute
affinité (FcER1) et par une IgG fixée sur un récepteur inhibiteur de faible affinité (FcγRIIB) conduit au
blocage de la signalisation dépendant des IgE et FcER1, ce qui expliquerait un des mécanismes
antiallergiques dépendants des IgG. En outre, l'ITS conduit à long terme à une réduction de la production
d'IgE spécifiques et donc du dosage des IgE spécifiques dans le sang. Le ratio IgG4/IgE pourrait être un
marqueur intéressant pour évaluer l'efficacité de l'ITS.
21
Immunothérapie - Immunosuppression
5- Réduction des effecteurs de l'allergie
L'induction des populations lymphocytaires régulatrices T et B conduit à long terme à une réduction des
effecteurs de l'allergie. Il est ainsi classiquement observé après plusieurs mois ou années une diminution du
nombre des basophiles, mastocytes ou éosinophiles au cours d'une ITS.
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FACULTÉ DE MÉDECINE D’ALGER
DÉPARTEMENT DE MÉDECINE
Module d’Immunologie
L’Hypersensibilité de Type II
Dr. Mounira BENIDIR
Maître Assistante en Immunologie
Chef du Laboratoire d’Auto-Immunité
Institut Pasteur d’Algérie
Dr. Sihem TAGUEMOUNT
Maître Assistante en Immunologie
Laboratoire Central de Biologie
EPH Rouiba
Email : [email protected]
Email : [email protected]
3ème Année de Médecine
Année Universitaire
2021 - 2022
PLAN
Introduction
I.
II. États d’Hypersensibilité de type II
III.Éléments des réactions d’HS II
IV.Mécanismes effecteurs
V. Pathologies associées aux états d’HS II
VI.Exploration des états d’HS II
I. Introduction
I. Introduction
Mode de réponse inapproprié
de l’Immunité Adaptative
face à un antigène du Soi ou du Non Soi
qui se manifeste par des effets néfastes pour l’hôte
Classification de Gell et Coombs
I. Introduction
Classification de Gell et Coombs
II. États d’Hypersensibilité de type II
II. États d’Hypersensibilité de type II (HS II)
Définition
• Pathologies secondaires à des lésions Cellulaires ou Tissulaires induites par des anticorps
IgM et IgG après liaison à leurs antigènes à la surface d’une cellule ou d’un tissu.
• Les signes cliniques apparaissent entre 4 à 8 heures.
II. États d’Hypersensibilité de type II (HS II)
Définition
• Pathologies secondaires à des lésions Cellulaires ou Tissulaires induites par des anticorps
IgM et IgG après liaison à leurs antigènes à la surface d’une cellule ou d’un tissu.
• Les signes cliniques apparaissent entre 4 à 8 heures.
II. États d’Hypersensibilité de type II (HS II)
Hypersensibilité type IIa
Hypersensibilité type IIb
Antigène : Ag associé à la cellule
ou à la matrice
Antigène : récepteur cellulaire de
surface
III. Éléments des Réactions d’HS II
III. Éléments des Réactions d’HS II
1. Antigènes
a. Ag naturels exprimés à la surface d’une cellule ou de la matrice extracellulaire
Anticorps
Antigène
Globule Rouge
Membrane Basale des vaisseaux sanguins
III. Éléments des Réactions d’HS II
1. Antigènes
a. Ag naturels exprimés à la surface d’une cellule ou de la matrice extracellulaire
Auto-antigènes
• Antigènes des Globules Rouges (GR) lors d’Anémie Hémolytique Auto-Immune (AHAI).
• Protéines au niveau des Membranes Basales des glomérules rénaux (MBG) et des alvéoles
pulmonaires lors du syndrome de Goodpasture…..
Allo-antigènes
• Antigènes du Groupe sanguin.
• Antigènes HLA.
III. Éléments des Réactions d’HS II
1. Antigènes
a. Ag naturels exprimés à la surface d’une cellule ou de la matrice extracellulaire
Allo-antigènes
III. Éléments des Réactions d’HS II
1. Antigènes
b. Ag exogènes fixés à la surface d’une cellule ou de la matrice extracellulaire
• Généralement : Médicaments (haptènes).
• Quelques exemples :
Purpura thrombopénique après TRT par Apronalide (Sédormid).
AH Médicamenteuses après TRT par Pénicilline, Quinine, Sulfamides...
III. Éléments des Réactions d’HS II
2. Anticorps
IgG (IgG1, Ig3) - IgM
Auto-anticorps
Allo-anticorps
Ac d’Immunisation
Ac anti-médicaments
Naturels
Ac du système ABO
• Anti-A.
• Anti-B.
Immuns
• Ac anti-RH (D)
• Ac anti-HLA
IV. Mécanismes effecteurs
IV. Mécanismes effecteurs
1. Lyse par le Complément
Activation de la voie classique
• Les érythrocytes sont les plus sensibles à la lyse Complément dépendante.
• Ag de surface
• IgG/IgM
• Complexe d’attaque membranaire « MAC »
Membrane Attack Complex
Lyse cellulaire directe
MAC
IV. Mécanismes effecteurs
2. Opsonisation - Phagocytose
PNN/Monocytes/Macrophages
IgG/IgM
CR1
CR3
FcγR
Cellule
Cible
Complément
(C3b, fragements fixés)
IV. Mécanismes effecteurs
3. Cytotoxicité cellulaire
FcγR
Cellule
NK
IgG
Cellule
Cible
Perforine
Granzyme
Lyse cellulaire Ac dépendante
ADCC
ADCC: Antibody Dependent Cellular Cytotoxicity
IV. Mécanismes effecteurs
4. Modifications de la fonction des cellules cibles
Stimulation ou Blocage des récepteurs
Effet agoniste
Maladie de Basedow
Effet antagoniste
Myasthenia Gravis
V. Pathologies associées aux états d’HS II
V. Pathologies associées aux états d’HS II
1. Allo-immunisation
2. Maladies Auto-Immunes
3. Cytopénies médicamenteuses
V. Pathologies associées aux états d’HS II
1. Allo-immunisation
• Conséquence de
l’introduction dans
l’organisme d’un allo-antigène érythrocytaire,
leucocytaire ou sériques.
• Elle peut survenir dans trois (03) circonstances :
1. Allo-immunisation fœto-maternelle « rhésus ».
2. Accidents transfusionnels.
3. Rejets de greffe dans les transplantations d’organes.
V. Pathologies associées aux états d’HS II
1. Allo-immunisation
a. Allo-immunisation fœto-maternelle
V. Pathologies associées aux états d’HS II
1. Allo-immunisation
b. Accidents transfusionnels
• La présence d’allo-Ac anti groupes sanguins (Anti-A et anti-B naturels IgM) entraînent, lors
d’une transfusion sanguine incompatible, une activation du système complément par la
intravasculaire rapide des hématies
voie classique, responsable d’une hémolyse
transfusées.
• Cliniquement: fièvre, hypotension, douleurs lombaires, nausées, vomissements, gène
respiratoire.
V. Pathologies associées aux états d’HS II
1. Allo-immunisation
c. Rejet de greffe
• Due à la présence d’allo-Ac préformés (anti-ABO, anti-HLA)
contre les Ag du greffon:
o Cible : cellule endothéliale des vaisseaux sanguins du
greffon (transplant).
o On parle d’un rejet humoral qui est un état HS II.
• On distingue :
o Rejet hyper-aigu Thromboses artérielles et mort du
greffon (transplant) par ischémie.
o Rejets aigu et chronique atteinte vasculaire :
- Thromboses capillaires ;
- Capillarite avec infiltration par les PNN et les cellules
NK.
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
1. AHAI (Anémie Hémolytique Auto-Immune).
2. SAPL (Syndrome des Anticorps anti-Phospholipides).
3. Syndrome de Goodpasture.
4. Pemphigus Vulgaire.
5. Myasthénie (Myasthenia Gravis).
6. Purpura Thrombopénique Idiopathique
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
a. Anémies Hémolytiques Auto-Immunes (AHAI)
à Anticorps chauds
AHAI
• 70% de l’ensemble des AHAI.
• Dans 50% des cas, l’AHAI est secondaire à une maladie
sous-jacente :
o LES ;
o Hémopathies Lymphoïdes
Hodjkinien, LLC).
(Lymphome non
Dans les AHAI à Ac chauds Tableau d’hémolyse
chronique.
Lupus Érythémateux Systémique (LES)
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
a. Anémies Hémolytiques Auto-Immunes (AHAI)
AHAI à Anticorps froids
• Hémolyse au niveau des extrémités avec, dans les
sévères, une nécrose périphérique
formes
(gangrène).
• Les AHAI à Ac froids peuvent être d’évolution soit :
o Aigue et transitoire ex : AHAI post-
à Mycoplasme,
infectieuse
(Infection
Mononucléose Infectieuse « MNI »).
o Chronique :
- Maladie chronique des agglutinines froides
(MAF) ;
- Secondaire
monoclonale.
à
une
gammapathie
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
b. Syndrome des Anticorps anti-Phospholipides (SAPL)
• Auto-anticorps anti-cardiolipines et/ou anti-β2GPI (IgG/IgM).
• Cible : Cellule endothéliale.
• Formation de thromboses responsables de thromboses artérielles et/ou veineuses et
d’avortements précoces voire même des cas de mort in utero.
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
b. Syndrome des Anticorps anti-Phospholipides (SAPL)
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
b. Syndrome des Anticorps anti-Phospholipides (SAPL)
Lupus Érythémateux Systémique (LES)
Thrombose veineuse profonde
Mort in utero
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
c. Syndrome de Goodpasture
• Auto-anticorps dirigés contre une glycoprotéine de la
MBG (Ac contre le collagène de type IV)
• IgG fixant le complément chez 50% des patients
Nécrose grave du glomérule
• Le complément et
les PNN sont
les principaux
effecteurs.
• Manifestations également d’hémorragies pulmonaires
(antigénicité croisée entre MBG et MBP)
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
d. Pemphigus Vulgaire
• Maladie bulleuse grave atteignant la peau et les
muqueuses
• Auto-Ac anti-desmogleine-1 (DSG-1) et desmogleine-3
(DSG-3) : constituant des desmosomes qui forment les
jonctions entre les cellules épidermiques Rupture
intercellulaires Décollement du
des adhérences
derme.
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
e. Myasthénie (Myasthenia Gravis)
• Auto-anticorps anti-Récepteur d’Acétylcholine
V. Pathologies associées aux états d’HS II
2. Maladies auto-immunes
f. Purpura Thrombopénique Auto-Immun
• Auto-Ac anti-plaquettes.
• Cible : gp2b3a.
• Manifestations hémorragie cutanée à type de purpura.
• Dit également : Purpura Thrombopénique Idiopathique (PTI).
V. Pathologies associées aux états d’HS II
3. Cytopénies médicamenteuses
• Il s’agit d’un accident d’immunisation provoqué et déclenché par un médicament.
• Mécanismes :
- Haptène Absorption du médicament sur la membrane cellulaire + Fixation Ac et
Complément Lyse cellulaire.
- Complexe immun Formation du CI Ac-médicament puis adsorption sur la
membrane cellulaire (via le C3b ou le Fc des IgG) puis activation du complément
Lyse cellulaire.
- Auto-anticorps Adsorption du médicament sur la membrane cellulaire Rupture
de tolérance avec production d’Ac dirigés contre l’Ag membranaire.
• Ex:
- Purpura thrombopénique après traitement par apronalide (sédormid)
- AHAI après traitement par pénicilline, quinine, sulfamides….
VI. Exploration des états d’HS II
VI. Exploration des états d’HS II
• Démontrer la fixation de l’anticorps et /ou de facteurs du complément à la surface de la
cellule ou tissu cible soit par :
o Une technique d’immunofluorescence (ajout d’un anticorps anti-Ig humain couplé à
une molécule fluorescente).
o Un test fonctionnel:
- Test de Coombs direct ou indirect.
- Cross match.
VI. Exploration des états d’HS II
Immunofluorescence Indirecte
Sérum du patient
Auto-Anticorps
Ag (Substrat)
Lavage
Anti-Ig humaines
marquée à la FITC
Antigène in situ
Lavage
Lecture au
Microscope à
Fluorescence (UV)
VI. Exploration des états d’HS II
Immunofluorescence Indirecte
Anticorps anti-membrane basale glomérulaire (MBG)
Syndrome de Goodpasture
VI. Exploration des états d’HS II
Immunofluorescence Directe
Mise en évidence directe de la fixation des Ac ou de fractions du
complément sur les biopsies d’organes atteints
Immunohistochimie (Histopathologie)
Anticorps spécifique de l’antigène
(Conjugué)
Coupe de tissu
Suspension cellulaire
VI. Exploration des états d’HS II
Immunofluorescence Directe
Mise en évidence directe de la fixation des Ac ou de fractions du
complément sur les biopsies d’organes atteints
Immunohistochimie (Histopathologie)
IFD de biopsie de peau
Pemphigus
IFD de biopsie de rein
Syndrome de Goodpasture
VI. Exploration des états d’HS II
Test de Coombs
t
c
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r
i
D
s
b
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o
o
C
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T
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c
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o
C
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d
t
s
e
T
VI. Exploration des états d’HS II
Cross Match
• Test de compatibilité entre donneur et receveur.
• Détecter chez les patients en attente de greffe, des
anticorps spécifiques du donneur « Donor Specific
Antibodies » (DSA), le plus souvent dirigés contre les
antigènes HLA du greffon.
|
Faculté de Médecine d’Alger
Département de Médecine
Module d’Immunologie
3ème année de Médecine
Année universitaire 2021/2022
Les déficits immunitaires
primitifs
Pr Kechout Nadia
[email protected]
1
E.Maladies par dysrégulation immune
Syndrome de Chediak-higashi
VIII. EXPLORATION
IX. TRAITEMENT
NADPH oxydase:
dérivés de
l’oxygènes: O2-,
H2O2.
Ly B
Pc
TCD4+
TCD8+
CTL
Le déficit immunitaire est constitué lorsque l’insuffisance
d’une ou de plusieurs fonctions immunologiques s’accompagne
de manifestations pathologiques.
On distingue 2 types de déficits immunitaires :
1.Déficits immunitaires secondaires ou acquis
Conséquence :
➔d’infections virales : SIDA
➔d’affections malignes
➔de malnutrition
➔de traitement immunosuppresseur
2.Déficits immunitaires primitifs ou héréditaires ou congénitaux
Les déficits immunitaires primitifs et secondaires
de manifestations principalement : infections persistantes, sévères et récurrentes.
donnent le même spectre
➔Les déficits immunitaires primitifs sont l’expression de défauts intrinsèques
des cellules du système immunitaire. Ils sont dus, pour la plupart d’entre eux,
à diverses mutations des gènes codant pour des molécules essentielles pour le
fonctionnement de ce système.
➔Ces déficits bien que rares, imposent un diagnostic précoce, élément majeur
du pronostic de ces pathologies, à issue souvent fatale, en l’absence de
traitement.
1.Des infections récidivantes et sévères :
➔Infections à germes intracellulaires : mycobactéries, candida, Pneumocystis jirovecci;
survenant dès les premiers mois de la vie, dans les déficits de l’immunité cellulaire.
➔Infections à germes pyogènes extra-cellulaires: pneumocoques, Haemophilus; touchant
surtout la sphère ORL et les poumons survenant après le 6ème mois chez l’enfant, rarement
chez l’adulte, dans les déficits immunitaires humoraux .
➔Infections répétées atypiques ‘ sans pus’ ou granulomatose de la peau, des poumons, de l’os,
du périodonte : à staphylocoque, pyocyanique, mycobactéries, candida et aspergillus;
survenant, chez l’enfant, dans les déficits de la phagocytose.
➔Infections bactériennes récurrentes : surtout à Neisseria; survenant chez l’enfant ou plus
tard, dans les déficits en complément (C3 et composés du complexe terminal)
2.Des manifestations auto-immunes :
➔Cytopénies, vascularites, lupus..etc, sont décrits dans certains DIP.
3.Une hypoplasie des organes lymphoïdes :
➔Ganglions, amygdales dans les déficits humoraux ou cellulaires
➔ou du thymus dans les déficits profonds de l’immunité cellulaire
4.Un syndrome lymphoprolifératif :
➔Observé au cours de nombreux déficits humoraux ou cellulaires mais il est, rarement,
inaugural.
➔Souvent de type non hodgkinien parfois lié à une infection à EBV .
➔Néoplasies solides dues à un défaut de réparation chromosomique, comme dans l’ataxie-
télangiectasie.
5.Divers autres signes :
➔Syndrome malformatif, retard mental, signes neurologiques peuvent constituer des signes
d’orientation .
➔Cas connu ou suspecté dans la famille ou la fratrie.
Donc, selon le type d’infection et l’âge de survenue des symptômes, on suspectera, plus
volontiers, un déficit de l’immunité humorale, cellulaire, ou des phagocytes.
Relativement rares séparément mais plus de 300 types de
déficits immunitaires primitifs ont été identifiés.
Ils sont plus fréquents, dans les populations à forte
consanguinité.
➔Ces modèles physiopathologiques ont contribué grandement, à la compréhension du fonctionnement
du système immunitaire (rôle des cellules et des molécules impliquées dans le fonctionnement
physiologique de ce système).
➔Le terme de « véritable expérience de la nature » a été employé.
➔La compréhension de leurs bases moléculaires a rendu le diagnostic et le traitement plus
spécifiques et plus efficaces.
➔La prise en charge précoce permet de réduire les coûts médicaux et sociaux de ces affections
sévères.
DIP: Classification
On distingue 9 catégories
de déficits immunitaires
primitifs
Déficit en
complément
Maladies auto-
inflammatoires
Déficits de
l ’immunité
innée
DIP à
prédominance
humorale
DIP
Phénocopies
de DIP
DIP
combinés
DIP des cellules
phagocytaires
DIP par
dysrégulation
immune
DIP combinés avec
manifestations
syndromiques
Durant cet exposé, nous donnerons des exemples pour les principales catégories
➔ Dans les déficits immunitaires combinés, l’immunité cellulaire et humorale sont affectées
➔ Ils sont caractérisés par la survenue, à un âge précoce, d’infections sévères à germes
opportunistes et à parasitisme intracellulaire (Candida,Pneumocystisjirovecci,Toxoplasmagondii,
mycobactéries), infections virales graves (ex : CMV) mais aussi par des germes extracellulaires
➔Un retard de croissance est souvent retrouvé.
➔Les vaccinations à germes vivants, même atténués, sont contre-indiquées car elles peuvent
provoquer des maladies mortelles : BCGite généralisée.
➔La transfusion de sang total ou de ses dérivés est, également, contre-indiquée, risque de GVH.
➔Lorsqu’une transfusion sanguine est impérative, il faut utiliser du sang déleucocyté ou irradié.
o Sur le plan immunologique :
➔Lymphopénie touchant surtout les lymphocytes T.
➔ Déficit fonctionnel des lymphocytes T avec absence ou diminution des réponses
prolifératives aux mitogènes, et/ou aux antigènes spécifiques).
➔Déficit global en Ig, généralement associé.
1.Déficits immunitaires combinés sévères
2.Déficit d’expression des molécules HLA de Classe II
3.Syndrome d’Ommen
1.Déficits immunitaires combinés sévères
Severe combined immunodeficiencies (SCID)
▪ Dans les déficits immunitaires combinés sévères, il y a un déficit en lymphocytes T +++
▪ En fonction de l’absence des LB et/ou NK, on distingue 4 phénotypes :
a.T-B-NK+SCID
b.T-B+NK-SCID
c.T-B+NK+SCID
d.T-B-NK-SCID
1.Déficits immunitaires combinés sévères
a.T-B-NK+SCID
a. 1. Déficit en RAG-1/-2(Recombination Activating Gene)
a. 2. Déficit en ARTEMIS
1.Déficits immunitaires combinés sévères
a.T-B-NK+SCID
a. 1. Déficit en RAG 1/ 2(Recombination Activating Gene)
➔Mutations des gènes RAG 1 ou RAG 2.
➔Le déficit en RAG est transmis selon le mode autosomique récessif
➔RAG 1 et RAG 2 sont des enzymes restreintes aux lymphocytes T et B intervenant dans la
recombinaison des gènes du TCR et BCR
➔Le défaut de recombinaison VDJ des gènes des Ig et du TCR, entrave l’expression du TCR et BCR
ayant pour conséquence l’arrêt de différenciation des LT et LB.
➔ Sur le plan immunologique : déficit en lymphocytes T et B et taux de NK normal.
1.Déficits immunitaires combinés sévères
a.T-B-NK+SCID
a. 2. Déficit en ARTEMIS
➔Artemis est une enzyme qui se complexe avec DNA-PKcs et intervient après l’action des RAG.
➔Mutation d’Artemis entraine un défaut de recombinaison des gènes VDJ
Déficit en LT et LB
➔ Transmission autosomique récessive.
1.Déficits immunitaires combinés sévères
b.T-B+NK-SCID
b.1. SCID X1: déficit de la chaine gamma commune (γc)
b.2. Déficit en jak3
1.Déficits immunitaires combinés sévères
b.T-B+NK-SCID
b.1. SCID X1
➔Le plus fréquent des SCID (50% des cas) .
➔Transmission liée au sexe.
➔Déficit de la chaine la chaine gamma commune (γc)
➔Déficit en lymphocytes T et NK.
1.Déficits immunitaires combinés sévères
b.T-B+NK-SCID
b.2. Déficit en januskinase 3 (jak3)
➔Le déficit en jak3 a un phénotype identique au SCID X1.
➔Transmission autosomique récessive .
o Sur le plan immunologique
➔Déficit en LyT et NK.
➔LyB présents.
➔Absence de transduction du signal après liaison des cytokines.
1.Déficits immunitaires combinés sévères
c.T-B+NK+SCID
c.1. Déficit de la chaine alpha du récepteur de
l’IL7
➔ Mutation du gène codant la chaine alpha du récepteur de l’IL7
➔ Transmission autosomique récessive
➔ Déficit en LT
1.Déficits immunitaires combinés sévères
d.T-B-NK-SCID
d.1. Déficit en adénosine déaminase(ADA)
➔20% des SCID, à transmission autosomique récessive.
➔ADA est une enzyme intervenant dans le métabolisme des purines.
➔Le défaut de ADA entraîne une accumulation du dATP dans les GR et les lymphocytes.
➔Lymphocytotoxicité : déplétion en LT, LB et NK
2.Déficit d’expression des molécules HLA
de classe II
➔Surtout dans les populations Maghrébines.
➔Transmission autosomique récessive.
➔Déficit de régulation transcriptionnelle des gènes codant les molécules HLA II
o Sur le plan clinique
➔Se manifeste dès la 1ère année de vie par des infections broncho-pulmonaires à répétition, diarrhée
chronique.
➔L’évolution clinique est marquée par une dénutrition et une déshydratation secondaire à la diarrhée
chronique et par la survenue fréquente d’hépatite et de cholangite souvent secondaire à une
infection à cryptosporidies,
2.Déficit d’expression des molécules HLA
de classe II
o Sur le plan immunologique
➔Absence ou expression très faible des molécules HLA II sur les cellules qui normalement
les expriment de façon constitutive (CPA, LB), et absence d’expression de ces molécules sur les
cellules où l’expression est induite après activation (LT).
➔Le nombre de LT est normal mais il existe une profonde lymphopénie TCD4+.
➔La réponse proliférative et la production d’Ac en réponse aux antigènes est altérée.
➔La réponse proliférative aux mitogènes est conservée.
➔Il existe le plus souvent une hypogammaglobulinémie
2.Déficit d’expression des molécules HLA
de classe II
➔ Il s’agit de mutation affectant le gène codant
l’un des facteurs se liant au promoteur
et régulant la transcription des molécules HLA
de classe II: RFXANK ou RFXAP ou RFX5
CIITA.
3.Syndrome d’OMMEN
Il existe des mutations hypomorphiques des gènes RAG1,RAG 2, Artémis. et autres facteurs
intervenant dans le phénomène de recombinaison qui permettent l’expression faible de ces protéines.
Sur le plan clinique
Sur le plan immunologique
Sur le plan histologique
➔Survenue précoce.
➔Érythrodermie diffuse.
➔ Alopécie touchant le scalp et les
sourcils.
➔Diarrhée sévère.
➔Hépato-splénomégalie.
➔Adénopathies volumineuses
➔Hyperlymphocytose
constante:10000-20000/mm3.
➔Hyperéosinophilie.
➔Taux de LyB normal ou diminué.
➔Hypogammaglobulinémie
profonde avec hyper-IgE.
➔LyT oligoclonaux, activés.
➔Prolifération
médiocre.
➔Prolifération
absente.
aux
aux mitogènes:
antigènes:
➔ Infiltration massive du derme,
de l’épiderme et de l’intestin
par des LyT.
➔Malgré leur hypertrophie,
les
ganglions sont le siège d’une
déplétion lymphocytaire
➔Le thymus est hypoplasique
➔Les déficits de l’immunité humorale sont caractérisés par des infections récurrentes à germes
à parasitisme extracellulaire obligatoire, essentiellement pyogènes : streptocoques, méningocques,
pseudomonas.
➢ Les symptômes apparaissant après l’âge de 6 mois
➔Les localisations électives : sphère ORL, appareil bronchopulmonaire,
o Sur le plan immunologique
➔Atteinte du développement des LB.
➔Absence de réponse B aux LT.
1.Agammaglobulinémie
2.Déficit en IgA
3.Déficit immunitaire commun variable (Common Variable Immunodeficiency: CVID)
4-Syndromes d’hyper IgM
1.Agammaglobulinémie
1.1Agammaglobulinémie liée au sexe ou maladie de Bruton
➔1er déficit en Ig décrit en 1952.
➔Transmission liée au sexe (90% des agammaglobulinémies).
➔Mutations de la tyrosine kinase cytoplasmique « BTK » (ou Bruton’s agamma tyrosine kinase).
➔le garçon atteint est protégé durant les 1ers mois de la vie par les IgG maternelles, la maladie
sévères
vie)
à localisation, essentiellement, respiratoire ayant pour complications des
infections bactériennes
se
révèle
et récidivantes
bonchiectasies, parfois troubles digestifs
(6-10 mois de
par des
assez
tôt
- Dans 10% des agammaglobulinémies :
➔Pas de mutation BTK.
➔Transmission autosomique récessive :
a. Mutation de gènes codant : μ ou λ5 ou Vpré B.
b.Mutation du gène codant Ig .
c-Mutation du gène codant Igβ
d-Mutation du gène codant BLNK (molécule adaptatrice qui
nécessaire pour le passage du stade proB au stade préB).
intervient dans le signal BCR
Sur le plan immunologique
Taux effondré des Ig (IgG < 2g/l), absence des autres classes et sous-classes d’Ig.
➔MO et OLP ne contiennent pas de plasmocytes.
➔Absence de LyB circulants (<2%).
➔Les LyT sont en nombre normal et sont fonctionnels.
➔L’immunité à médiation cellulaire est conservée.
➔Le myélogramme montre des cellules bloquées au stade proB.
2.Déficit en IgA
➔Touche 1/700 caucasiens (1/18000 japonais).
➔Transmission autosomique récessive ou dominante, dans certaines familles.
➔Le plus souvent asymptomatique.
➔ou Infections respiratoires, digestives.
➔Absence totale ou quasi-totale d’IgA sans déficit des autres classes d’Ig.
➔Parfois un déficit en IgG2 ou IgG4 est associé.
➔Il faut être prudent avant d’affirmer un déficit en IgA : taux normal atteint vers l’âge de 7 ans ,
parfois plus tard.
➔Manifestations auto-immunes : PR, lupus, thyroidite de Hashimoto, maladie coeliaque .
o Mécanisme
➔Défaut de switch ou échec de différenciation terminale en plasmocytes producteurs d’IgA.
➔Dans plus de 50% des cas : Ac anti-IgA, risque de choc anaphylactique, la perfusion d’Ig étant
contre-indiquée.
3.Déficit immunitaire commun variable (Common Variable Immunodeficiency, CVID)
➔Déficit le plus fréquent après le déficit en IgA.
➔Syndrome mal défini.( un sous-groupe: mutations: TACI, ICOS)
➔Hétérogénéité clinique et étiopathogénique.
➔Se manifeste généralement à la 2ème ou 3ème décade.
➔Symptomatologie de déficit humoral (infections pulmonaires, à germes pyogènes, dilatation des
infections gastro-intestinales (à giardia et campylobacter
bronches (diagnostiqué à ce stade),
jejuni).
➔Incidence élevée de syndromes lymphoprolifératifs.
➔Manifestations auto-immunes : anémie hémolytique, thrombocytopénie.
3.Déficit immunitaire commun variable (Common Variable Immunodeficiency: CVID)
o Sur le plan immunologique
➔Anomalie de la production d’Ac.
➔ Taux des LB normal ou diminué (> 2%)
➔Le taux des Ig peut être normal ou diminué touchant surtout les IgA.
➔Rapport TCD4+/TCD8+ diminué.
➔Plusieurs membres d’une même famille : CVID ou déficit en IgA.
4.Syndromes d’Hyper IgM
➔70% sont de transmission liée à l’X : est classé parmi les déficits immunitaires combinés.
➔30% à transmission autosomique récessive: Mutations: CD40, AID ou UNG
NB: Déficit en CD40: est aussi classé parmi les déficits immunitaires combinés..
1) Forme liée au sexe (HIGM1) :
➔Mutation du gène CD40L qui est exprimé sur les LyT activés.
➔La liaison du CD40L au CD40 sur les LyB est nécessaire pour le switch.
4. Syndromes d’Hyper IgM
2) Formes à transmission autosomique récessive
o Mutation de la “activation-induced cytidine deaminase” (AID), enzyme
nécessaire pour le switch et les hypermutations somatiques. AID est exprimée
électivement dans les centres germinatifs et elle est induite dans les LyB par
stimulation avec LPS, CD40L et les cytokines appropriées.
o Mutation du CD40.
o Mutation de UNG: Uracyl DNA glycosylase
4. Syndromes d’Hyper IgM
o Sur le plan immunologique
➔Déficit en IgA et IgG.
➔Taux normal ou augmenté des IgM.
1.Neutropénie congénitale
2.Déficit de mobilité
3.Défaut de formation et fonction des granules des PNN
Neutropénie
➔On parle de neutropénie, si le taux est : <1000/mm3 de 2-12 mois et <1500/mm3 après 1an.
➔Ces enfants présentent des infections bactériennes (Staphylocoques, Streptocoques) et
mycotiques.
➔Le risque est faible quand le taux est >1000/mm3, modéré entre 500-1000/mm3 et il est important
quand le taux est <500/mm3.
1.Neutropénie congénitale
➔Neutropénie < 200/mm3.
➔Arrêt de la différenciation au stade promyélocyte.
2.Déficit de mobilité
a.Leucocyte Adhesion Deficiency 1 ( LAD1)
b.LAD2
c.LAD3
2-Déficit de mobilité
a.Leucocyte Adhesion Deficiency 1 ( LAD1)
➔Déficit en LFA -1 (CD11a/CD18) : molécule d’adhésion exprimée sur les leucocytes.
➔Ce déficit est le résultat de l’absence de la molécule CD18 (chaîne 2 intégrine).
➔Transmission autosomique récessive: mutation du gène ITGB2 codant CD18
➔Déficit d’expression du CD18 variable sur les leucocytes :
o Formes sévères <1%.
o Formes modérées ≈ 1-10%.
➔Déficit de mobilité, d’adhérence et d’endocytose.
➔Les patients présentent des infections cutanées,
périanales.
des gingivites, des fistules intestinales et
➔Dans les formes les plus sévères : omphalite, chute du cordon ombilical retardée, septicémie.
➔Hyperleucocytose > 100000/mm3 typique.
2-Déficit de mobilité
b.LAD2
➔Décrit chez des enfants d’origine palestinienne.
➔Périodontite, retard mental et une petite taille.
➔Transmission
« GDP-
fucose transporter ». En absence de celui-ci, la molécule sialyl-Lewis, ligand des sélectines ( CD15)
n’est pas produite.
récessive. Mutation
de FLJ11320 qui
autosomique
code
pour
Diagnostic: défaut d’expression du CD15.
2-Déficit de mobilité
c.LAD3
➔Phénotype identique au LAD I + hémorragies
➔Défaut d’activation des intégrines.
➔Transmission autosomique récessive: mutation du gène KINDLIN 3
3.Granulomatose Septique chronique (GSC)
o Sur le plan clinique
➔Se manifeste dès les 1ers mois de la vie.
➔Infections sévères et récidivantes, surtout, à micro-organismes producteurs de catalase qui
restent au niveau des cellules phagocytaires : formation de granulomes (Staphylocoques, Bacilles
Gram -, Aspergillus).
➔Infections cutanées : pyodermite.
➔Infections des ganglions : adénite suppurée.
➔Infections au niveau des poumons et du foie (abcès).
➔Hépatosplénomégalie habituelle.
3.Granulomatose Septique
Chronique
o Sur le plan histologique
➔Les lésions comportent une réaction granulomateuse
o Sur le plan immunologique
➔Immunité cellulaire et humorale normales.
➔Parfois hypergammaglobulinémie et hyperleucocytose.
➔PNN : activité phagocytaire pratiquement normale, activité bactéricide diminuée : anomalie des
tests de bactéricidie.
➔Incapacité des cellules phagocytaires à générer les anions superoxydes O2- et le peroxyde
d’hydrogène H2O2.
3.Granulomatose Septique Chronique
➔La NADPH oxydase est constituée de 5 S/U
désignées par phox (phagocyte oxidase) :
o gp91phox et p22phox formant
le
cytochrome b558;
o et 3 S/U cytosoliques p47phox et
p67phox et P40 phox.
➔Au cours de la phagocytose,
les S/U
phosphorylées, elles
cytosoliques sont
migrent vers la membrane et se lient au
cytochrome b558. Le
complexe, ainsi
formé, agit comme une enzyme catalysant la
réaction d’oxydation de la NADPH oxydase
activant la production de O2-.
➔La CGD est causée par:
o Mutation
du
codant
gène
gp91phox : forme liée au sexe 65% des
cas,
CYBB
Activation de la NADPH oxydase
o 35 % des cas : transmission autosomique
récessive.
- Mutation de NCF1 codant p47phox
-Mutation de NCF2 codant p67phox
- Mutation de CYBA codant p22phox
- Mutation de NCF4 codant p40phox
1.Syndrome de Di-George
3.Syndrome de Wiskott-Aldrich
3.Ataxie-télangiectasie
1.Syndrome de Di-George
Absence de thymus et parathyroides
o Sur le plan clinique:
➔Faciès particulier, implantation basse des oreilles, hypertélorisme
➔Malformations cardiaques
➔ Crise de tétanie néonatale
o Sur le plan immunologique
➔La lymphopénie est inconstante, surtout, au cours des 1ers mois de la vie.
➔Les LyT sont en nombre réduit.
➔La réponse proliférative aux mitogènes et aux antigènes est très diminuée.
➔Les LyB sont en nombre normal.
➔Taux des Ig normal ou diminué
➔Délétion 22q11, transmission autosomique dominante ou mutation de novo
➔Les formes partielles sont les plus fréquentes.
➔Le pronostic immédiat est conditionné par l’atteinte cardiaque.
2.Syndrome de Wiskott-Aldrich
➔Rare.
➔Transmission liée au sexe.
➔Mutation de WASP (Wiskott-Aldrich Syndrome Protein : exprimée sur toutes les cellules
hématopoïétiques).
WASP + N-WASP + WAPE : Famille de protéines responsables de transduction de signaux de la
membrane cellulaire au cytosquelette.
Syndrome associant :
1. Déficit immunitaire (infections bactériennes, virales, fongiques) apparaissant de
façon progressive.
2. Thrombopénie (hémorragies : épistaxis, purpura…).
3. Eczéma
➔L’atteinte des plaquettes est constante (thrombopénie + thrombopathie).
➔Anomalie s’observant dès le plus jeune âge.
➔Le déficit immunitaire apparaît plus tard et de façon progressive.
➔Les manifestations auto-immunes sont fréquentes.
➔Incidence accrue de pathologies malignes chez les patients plus âgés (LNH).
o Sur le plan immunologique
2.Syndrome de Wiskott-Aldrich
➔Taux bas des IgM.
➔Taux des IgG normal ou abaissé.
➔Taux des IgA augmenté.
➔Défaut
de
production
d’Ac
anti-polysaccharides
(responsable
d’infections
à
germes
encapsulés (Haemophilus influenzae et pneumococcie).
➔Lymphopénie inconstante, variable selon le patient et au cours du temps, touchant, surtout, les
LyTCD4+.
➔Réponses prolifératives normales ou abaissées : mitogènes et antigènes.
➔Réponse proliférative absente ou très faible : Ac anti-CD3.
➔Le pronostic est sévère , l’évolution est fatale :
o Infections 59%.
o Hémorragies : 27%.
o Cancers : 5%.
3.Ataxie-télangiectasie
➔Transmission autosomique récessive.
➔Mutation du gène ATM (Ataxia Telangiectasia Mutations)
o Sur le plan clinique
➔Télangiectasies oculaires et cutanées.
➔Ataxie cérébelleuse due à une dégénérescence des cellules de Purkinje.
➔Susceptibilité à développer des lymphomes et carcinomes épithéliaux.
➔Infections bronchopulmonaires et ORL.
➔Dégenerescence hypophysaire avec retard de croissance, hypogonadisme.
➔Association fréquente d’un diabète de type II.
3.Ataxie-télangiectasie
o Mécanisme
➔Sensibilité aux radiations ionisantes : Fragilité de l’ADN, cassures chromosomiques (Translocation,
inversion) touchant les régions 7p14, 7q35, 14q12, 14q32.
➔Les Régions où se produisent les cassures correspondent, précisément, aux loci du TCR γ, β, et
des chaînes lourdes des Ig.
➔Altération progressive des fonctions lymphocytaires.
➔Les cellules de ces patients ont un sensibilité anormalement augmentée aux radiations ionisantes.
o Sur le plan immunologique
➔Déficit de l’immunité humorale : IgG2, IgA, IgE.
➔Taux des IgM augmenté.
➔Lymphopénie et diminution des réponses proliférations aux antigènes (touchant, principalement, les
LyT).
➔Taux élevé de l’FP, dans 95% des cas.
.Syndrome de Chediak-Higashi ( CHS)
➔Transmission autosomique récessive.
➔ Mutation de Lyst, qui a un rôle dans la régulation du trafic lysosomial.
➔Granules géantes dans les cellules nucléées (absence d’exocytose des granules qui fusionnent).
➔L’anomalie atteint :
o Les polynucléaires (déficit du chimiotactisme, de la dégranulation).
o Les lymphocytes (altération de la cytotoxicité des LyT et NK).
o Les mélanocytes (albinisme, photophobie, altération de la vision nocturne).
o Les cellules de Schwann (neuropathie périphérique).
.Syndrome de Chediak-Higashi ( CHS)
Sur le plan clinique
Sur le plan immunologique
➔Infections bactériennes récurrentes surtout
à Staphylococus aureus, Streptocoques B
hémolytique.
Neutropénie avec anomalies de la mobilité et
et
du
monocytes.
chimiotactisme
granulocytes
des
➔Albinisme partiel oculo-cutané du à une
anomalie de la maturation des mélanosomes.
Défaut d’apoptose
➔Adénopathies, splénomégalie, pancytopénie
avec une thrombopénie majeure
➔Neuropathie
périphérique
progressive
apparaissant vers l’âge de 5 ans, nystagmus.
➔Retard mental
➔Malades avec déficit en Ig, en complément, en phagocytes : infections à germes pyogènes.
➔Malades avec déficit de l’immunité cellulaire : infections opportunistes ubiquitaires : levures, virus
germes à parasitisme intracellulaire.
Donc le type d’infections, orientera le type d’exploration à faire.
➔ Faire un examen clinique soigneux : volume de la rate, foie, présence d’amygdales, végétations
adénoïdes.
➔Radio du poumon : volume du thymus.
L’exploration doit être menée en tenant compte des critères de diagnostic (paramètres essentiellement
immunologiques) de chaque DIP
➔NFS avec équilibre leucocytaire: lymphocytes-polynucléaires-monocytes.
➔Tests cutanés (Delayed Cutaneous Hypersensitivity : DCH). L’hypersensibilité retardée est
dépendante des LyT sensibilisés auparavant par l’antigène. Les antigènes les plus utilisés : PPD
(tuberculine), candida, anatoxine tétanique, toxine diphtérique :
• 0,1 ml en intradermoréaction,
•
Lecture après 48 -72h : induration.
o DCH positive : informative,
o DCH négative : difficile à interpréter parce que la DCH est influencée par : l’âge, le
traitement par des stéroïdes.
NB: Le DNCB est contre-indiqué.
➔ Numération par immunophénotypage lymphocytaire: T, B et NK en utilisant des Ac (marqués par
des fluorochromes) dirigés contre les marqueurs spécifiques de chaque population:
-Anti CD3/anti CD4 pour les TCD4+.
- Anti CD3/anti CD8 pour les TCD8+.
- Anti CD19 pour les lymphocytes B.
-Anti CD16/anti CD56 pour les lymphocytes NK.
o Tests fonctionnels:
Nécessite une activation préalable soit par:
➔ Des Mitogènes : PHA (phyto-hémagglutinine).
➔ Des Antigènes : PPD (tuberculine), anatoxine tétanique, candida albicans selon sensibilisation
antérieure.
➔L’activation des lymphocytes peut être évaluée par:
- l’expression des Ag d’activation : CD69, CD25, CD40 Ligand, HLA de classe II.
- Par la mesure de la prolifération : après 3-5j selon le stimulant (mitogène: 3j; antigène: 5j) et ce en
mesurant le signal radio-actif généré par l’incorporation de la thymidine tritiée dans les cellules qui
ont proliféré.
➔Dosage pondéral des Ig G, A, M, E :
La concentration des Ig varie avec l’âge et l’environnement et d’un individu à un autre
Des taux normaux d’Ig ne signifient pas qu’il n’y a pas de déficit en Ac et, dans ce cas, il faut étudier
les réponses anticorps post-vaccinales (Ac antitétanique, anti-diphtérique) ou post-infectieuses en
cas de forte suspicion de DI.
➔Un dosage des sous-classes d’IgG ne doit être fait que si le taux des IgG est dans les normes ou
dans les limites de la normale ou en cas de déficit en Ac (défaut de réponses aux protéines ou aux
polysaccharides) et il n’est pratiqué qu’après l’âge de 2 ans.
o Déficit en ADA
➔Détermination de l’activité enzymatique dans les GR.
➔Déficit de ces enzymes : accumulation intracellulaire de métabolites des bases puriques lesquels,
après relargage, sont retrouvés à des taux élevés, dans le sang et les urines (dATP).
o Neutropénie
➔On parle de neutropénie si le taux des PNN < 1500/mm3, mais les manifestations cliniques ne
surviennent que si le taux < 300/mm3.
o Granulomatose Septique Chronique
➔Test de réduction du nitrobleu de tétrazolium (NBT): le NBT est un produit de couleur jaune clair
qui en présence d’anions superoxydes (générés par une NADPH oxydase fonctionnelle) précipite
sous forme de formazan (précipité bleu-violet dans les PNN). L’absence de précipité permet de
faire le diagnostic de granulomatose septique chronique.
Granulomatose septique chronique
Test de réduction du NBT
Granulomatose septique chronique
Test au DHR
Le test d’oxydation de la DHR :
Principe :
La dihydrorhodamine est un composé non fluorescent à la base; en
présence de dérivés oxygénés , il est oxydé et devient fluorescentet
donne un déplacement du pic vers la droite du graphe. L’absence du
déplacement du pic permet de poser le diagnostic de granulomatose
septique chronique . Ce test permet également de détecter les mères
vectrices dans les formes à transmission liée au sexe avec la présence
de 2 pics .
o Déficit en molécules d’adhésion
➔ Evaluer l’expression du CD18 pour la suspicion de LAD 1.
➔ Evaluer l’expression du CD15 pour la suspicion de LAD 2.
o Syndrome de Chediak-higashi
➔ Identification de grosses vacuoles dans le cheveu.
➔À partir de 20-22èmes semaines, sur sang du cordon ombilical : la numération de LyB et T,
la fonction T, des phagocytes permettent le diagnostic prénatal : XLA, SCID, LAD, CSC.
l’étude de
➔À partir de la 10ème semaine, sur les cellules trophoblastiques : analyse génétique ( identification de
la mutation).
1. Traitement Antibiotique et anti-fongique
Traitement curatif et préventif.
2.Perfusion d’Ig
➔Introduite en 1950 : perfusion en IV (tous les 21-30j) ou en IM toutes les semaines.
➔La préparation contient surtout : IgG1, IgG2, faiblement IgG3, absence d’IgG4.
3.Drainage postural et kinésithérapie
Pour éviter les bronchiectasies ou pour retarder leur évolution au cours des déficits de l’immunité
humorale
4. Limiter l’exposition aux UV et aux radiations artificielles
(Radiographie) au cours de l’ataxie-télangiectasie
Génotypiquement identique.
o SCID : surtout déficit en ADA, dysgénésie réticulaire.
o WA, LAD I, déficit en HLA de classe II, neutropénie congénitale
o Syndrome d’Hyper IgM lié au sexe et CHS.
➔La transfusion de GR irradiés n’est pas suffisante pour éliminer les métabolites toxiques.
➔Déficit en ADA : administration hebdomadaire, ADA bovine modifiée par conjugaison au PEG.
➔Traitement de choix : greffe de MO.
Des réversions de mutations ont été décrites pour SCID X1 et déficit en ADA.
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Cours de 3ème Année Médecine 2021/2022
IMMUNITE ANTI-INFECTIEUSE
[email protected]
I. Introduction
II. Réponses immunitaires impliquées dans la défense anti-infectieuse
1. Immunité innée
2. Immunité adaptative
III. Immunité antibactérienne
- Bactéries à multiplication extracellulaire
- Bactéries à multiplication intracellulaire
IV. Immunité antivirale
III. Immunité antiparasitaire
IV. Immunité antifongique
V. Conclusion
Introduction
Introduction
Une infection est une invasion d’un organisme vivant par des micro-organismes
pathogènes.
4 grandes catégories de pathogènes
Bactéries Virus Parasites Champignons
L’immunité anti-infectieuse peut être acquise:
De façon active
Naturelle après une infection
Artificielle après vaccination
De façon passive
Naturelle: transfert transplacentaire (IgG maternelles)
lait maternel (IgA sécrétoires)
Artificielle sérothérapie, séroprophylaxie (injection d’Ac)
De façon adoptive:
lors de greffe de moelle osseuse ou d’injection de LT sensibilisés.
Réponses immunitaires impliquées
dans la défense anti-infectieuse
Réponses immunitaires impliquées dans la défense anti-infectieuse
L’immunité innée contrôle la quasi-totalité des infections
Immunité
innée
99%
99,9%
99,99%
Immunité innée
(immédiate: 0- 4h)
Infection
Reconnaissance
par effecteurs
non spécifiques
préformés
Elimination de
l’agent
pathogène.
Réponse induite
précoce
(4 à 96 heures)
Infection
Reconnaissance et
activation des
cellules effectrices
Recrutement des
cellules effectrices
(Inflammation)
Elimination de
l’agent
pathogène
Réponse spécifique
(tardive: >96 h).
Infection
Transport de l’Ag
vers les organes
lymphoïdes
Reconnaissance
par cellules T
et B naïves
Expansion
clonale et
différenciation
en effecteurs
Elimination
de l’Agent
pathogène
Effecteurs impliqués dans la défense anti-infectieuse
Immunité antibactérienne
Immunité antibactérienne
Les mécanismes de défenses appropriés contre une infection
bactérienne dépendent de:
1.
la capacité d’invasion : bactérie intra ou extra cellulaire.
2. la structure de la bactérie :
• Structure de la paroi : Gram+ ou Gram-, mycobactéries
• Présence ou non d’une capsule (perturbe les fonctions des
phagocytes et du complément).
3. la nature des facteurs de virulences de la bactérie: Production de
toxines et/ou d’enzymes
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
Exemple : Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Neisseria gonorrhoeae,
Streptococcus pneumonia, Vibrio cholerea…
Effecteurs de l’immunité innée
Le complément
L’activation des voies alterne et des lectines du complément,
déclenchées par le contact avec une surface bactérienne peut
lyser les bactéries Gram négatif.
Les anaphylatoxines C3a et C5a induisent une vasodilatation
et une augmentation de la perméabilité vasculaire. De plus,
C5a est un puissant chimioattractant pour les PNN.
C3b et C3bi
jouent un rôle majeur dans l’opsonisation des
bactéries en se déposant à leur surface et en se liant aux
récepteurs
sur les PNN (CR1, CR3) facilitant la phagocytose
des bactéries.
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
Effecteurs de l’immunité innée
vers
Les cellules phagocytaires
Les PNN sont
cellules à migrer du sang
les premières
site infecté, en réponse aux différents
circulant
chimioattractants induits par l’agression bactérienne. Les PNN
PRR
reconnaissent
induisant ainsi
vacuole de
phagocytose où elles sont tuées par divers moyens.
les bactéries par l’intermédiaire
leur
englobement dans une
des
le
Les monocytes/macrophages interviennent dans un deuxième
polynucléaires
temps
apoptotiques, et des débris cellulaires ou bactériens.
l’élimination
assurant
des
en
Les cellules NK: pas de rôle significatif
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
La migration transendotheliale
Les cellules phagocytaires sont attirées vers le site infectieux
par chimiotactisme (migration orientée vers le site infecté)
IL1,TNFα
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
La phagocytose
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
La bactéricidie
• Deux mécanismes différents
1) phénomènes oxydatifs
• dépend de la production d’intermédiaires réactifs de l’oxygène
«combustion oxydative»
2) phénomènes non oxydatifs
• dépend de la production de peptides antibactériens
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
L’explosion respiratoire
L’explosion respiratoire génère de grandes quantités de métabolites toxiques
dérivés de l’oxygène et qui sont de potentiels agents antimicrobiens.
Ils sont souvent létaux pour le phagocyte
et peuvent aussi endommager les tissus environnant
Anion superoxide O2-
Peroxyde d’hydrogène H2O2
O2 + NADPH
NADPH
Oxidase
NADP + O2
- + H+
Radical hydroxyl OH-
Hypohalite OCl-
Ions halides Cl-
Oxyde Nitrique NO
O2
- + H +
Superoxide
Dismutase
O2 + H202
H202 + Cl-
Myeloperoxidase
OCl- + H2O
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
Effecteurs de l’immunité adaptative
Rôle fondamental des anticorps
Pas de rôle significatif des LT cytotoxiques
Les Ac:
Empêchent l’adhérence,
Bloquent la prolifération des bactéries,
Activent le complément,
Facilitent la phagocytose,
Neutralisent les toxines et enzymes.
Rôle des lymphocytes Th1 qui permettent leur commutation isotypique
et leur maturation d’affinité
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
Rôle des anticorps
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
extracellulaire
Neutralisation des
microbes et des toxines
par les Ac
A. Les Ac empêchent la
liaison des microbes aux
cellules.
B. Les Ac inhibent la
dissémination des
microbes d’une cellule
infectée à une cellule
adjacente non infectée.
C. Les Ac bloquent la
liaison des toxines aux
cellules,
inhibant ainsi
les effets pathogènes
des toxines.
Réponse immunitaire contre des bactéries à multiplication
intracellulaire
Immunité innée
peu efficace
Immunité cellulaire
A- L’IL-12 produite par
les CPA
permet la différenciation des LTCD4
en Th1 qui
sécrètent de l’IL-2, de
l’IFNγ et du TNFα. Ces cytokines
augmentent la capacité bactéricide
des macrophages et induisent une
inflammation.
B- Les CTL détruisent les cellules
infectées par des microbes localisés
dans le cytoplasme.
Immunité antivirale
Réponses immunitaires antivirales
Effecteurs de l’immunité innée
Rôle des interférons de type 1
Les IFN-α et β sont potentiellement produits par toutes les cellules de
l’organisme lorsqu’elles sont infectées par un virus.
Ces IFN sont:
Protéines à activité antivirale
Inhibent la réplication virale
Réponses immunitaires antivirales
Rôle des interférons
Mécanismes d’action
- Activent un ensemble de gènes d’une protéine kinase de
67kDa et bloque la traduction des protéines.
- Activent une endonucléase qui dégrade l’ARN viral.
Protège les cellules voisines
non infectées
Défense intracellulaire
Protéine kinase
2’5’ oligoadénylate
synthétase
Protéine MX
Apoptose
Bloque la
synthèse
protéines
virales
Bloque transcription
virale
Rnase L
(endonucléase
latente)
Dégrade l’ARNm
viral
Réponses immunitaires antivirales
Rôle des macrophages
Les macrophages circulent dans le sang sous forme de
monocytes qui vont ensuite se répartir dans les tissus
lymphoïdes (ganglions, rate...), le foie, les poumons, pour
constituer le système des phagocytes mononucléés.
Fonctions
- Phagocytose,
- Initiation de la réaction inflammatoire,
- Présentation des antigènes aux LT et aux LB.
Réponses immunitaires antivirales
Rôle des macrophages
Réponses immunitaires antivirales
Rôle des cellules NK
Les cellules NK reconnaissent de façon non spécifique les
cellules infectées par les virus et les lysent.
Leur activité cytotoxique est augmentée par l’IL-2 et l’INFy
secrétés par les LT.
Réponses immunitaires antivirales
Rôle des cellules NK
Les voies de la cytotoxicité des cellules NK
Cellule
infectée
Réponses immunitaires antivirales
Effecteurs de l’immunité adaptative
Rôle des lymphocytes TCD4+
• Les LTCD4+ sont nécessaires pour:
- la réponse en Ac T dépendante,
- la commutation de classe,
- la maturation d’affinité,
- la différenciation des TCD8+ cytotoxiques (CTL),
- l’activation des macrophages au site infecté.
2-Rôle des lymphocytes TCD8
• Les LTCD8+ cytotoxiques (CTL) ont un rôle majeur dans
l’élimination des cellules infectées par des virus.
• Reconnaissance du complexe CMH I-peptide d’origine
endogène.
2-Rôle des lymphocytes TCD8
Mécanismes de cytotoxicité des CTL
Par libération des
granules cytotoxiques
Par contacte membranaire en
utilisant les récepteurs de
mort cellulaire :
Fas/FasL et TNF/TNFR.
TNF
3-Rôle des anticorps
Les Acs sont surtout actifs avant l’entrée du virus dans la cellule.
• Les Acs neutralisants, se lient au virus (enveloppe ou protéine
de la capside)et bloque la liaison et l’entrée du virus dans la
cellule . Ils sont une forme d’immunité humorale protectrice très
efficace contre les infections virales.
• Les Acs sont peu efficaces en cas d’une primo infection,
du fait du délai long à obtenir la réponse immunitaire.
• Dans certains cas, les Acs facilitent l’entrée du virus via
le Fc récepteur (Acs facilitants).
3-Rôle des anticorps
Neutralisation
des virus
(muqueuses : IgA)
(sang et tissus : IgG)
Viriolyse
C1q
Activation du
complément
par VC
C1q
ADCC
Cellule
cytotoxique
FcR
Protection
Empêche:
-la réinfection
-la dissémination
Lyse des virus
enveloppés
Lyse de la
cellule infectée
Lyse de la
cellule infectée
Réponses immunitaires antivirales
Immunité antiparasitaire
Réponses immunitaires antiparasitaires
Infections parasitaires chez l’homme.
Protozoaires exemples:
- Plasmodium Falciparum (paludisme)
- Toxoplasma gondii (toxoplasmose)
- Leishmania (leishmaniose)
Helminthes (oxyures, anguillules, ascaridiase…)
Les réponses immunitaires dirigées contre les parasites
sont extrêmement diverses et dépendent du type du parasite.
Réponses immunitaires antiparasitaires
Réponse immune dirigée contre les Helminthes
Rôle des lymphocytesTh2
1. Production des IgE par les LB
2. Dégranulation des mastocytes
3. Dégranulation des éosinophiles
Réponses immunitaires antiparasitaires
Réponse immune dirigée contre les protozoaires
Paludisme:
Rôle des anticorps et des LTCD8 cytotoxiques
Leishmaniose:
Rôle des macrophages activés par l’IFNy secrété par les LTh1
Réponse Th2 délétère
Immunité antifongique
Réponses immunitaires antifongiques
L’immunité innée contrôle la plupart des infections
fongiques.
L’équilibre de la flore commensale joue un rôle important
pour limiter la croissance des champignons opportunistes
comme Candida albicans pouvant émerger lors de
traitements antibiotiques au long cours.
La phagocytose et la production des médiateurs cytotoxiques
des PNN constituent une défense efficace contre la plupart des
agents fongiques.
L’immunité adaptative est également mise en jeu comme le
montre la survenue de certaines infections fongiques chez des
patients immunodéprimés notamment infectés par le VIH ou
traités par des médicaments immunosuppresseurs.
Réponses immunitaires antifongiques
Immunité adaptative et implication des Th17
Mécanismes de résistance à la phagocytose
1) Présence de capsules (Streptococcus pneumoniae) ou de sucres
(Neisseria gonorrhoeae) qui empêchent la fixation de bactéries aux
phagocytes.
2) Secrétions d’enzymes qui inhibent la fusion des lysosomes avec la
vacuole de phagocytose (Mycobacterium tuberculosis) ou qui lysent
la vacuole de phagocytose (Listera monocytogenes).
3) Couverture externe extrêmement
leprae) (glycolipide phénolique).
résistante (Mycobaterium
4) Production de molécules qui modifient le comportement de la
lipoarabinomannane des Mycobactéries qui
cellule infectée (ex:
empêche les phagocytes de répondre à l’IFN-γ)
Échappement des microbes à l’immunité humorale
Échappement des microbes à l’immunité cellulaire
Conclusion
Conclusion
La contribution de l’ immunité innée et adaptative dans
la défense contre les agents infectieux
Microorganisme
Barrière mécanique et chimique
Muqueuse bronchique intestinale urogénitale
Voie alterne du complément, voie des lectines
Immunité innée
(0 - 4h)
Réponse induite
non spécifique
(4 - 96h)
Macrophage (reconnaissance PAMPs, opsonines...)
Réaction inflammatoire localisée
(cytokines, NO, prostaglandine, leucotriène, C5a, C3a, histamine...)
Recrutement des polynucléaires neutrophiles et cellules NK
Réponse
locale
Succès
Echec
Elimination du microorganisme
Réponse adaptative
Conclusion
La contribution des immunités innée et adaptative dans
la défense contre les agents infectieux
Réponse adaptative
Immunité
adaptative
(>96h)
présentation antigène par les CPA
coopération cellulaire
Réponse humorale
Réponse cellulaire
CD + LTCD4+ + LB
CD + LTCD4+ + LTCD8+
Organe
Lymphoïde
Secondaire
Succès
Echec
Elimination du microorganisme
+ mémoire immunitaire
Développement de l’infection
aide thérapeutique
A retenir…
L’immunité innée constitue la première ligne de protection
contre les infections microbiennes.
Le système du complément, les phagocytes et les anticorps sont
les plus efficaces contre les bactéries extracellulaires.
Les LTh1 et LTCD8+ cytotoxiques sont impliqués dans la
destruction des cellules infectées par des bactéries à localisation
intracellulaire.
Les LTCD8+ interviennent essentiellement dans la destruction des
cellules infectées par un virus.
Les LTh2 sont efficaces contre les helminthes
Les anticorps et les LTCD8 cytotoxiques sont efficaces contre le
plasmodium
Les macrophages sont efficaces contre le leishmania
Les infections fongiques sont maîtrisées par les mécanismes de
l’immunité innée mais font aussi intervenir l’immunité cellulaire.
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Université Alger I
Faculté de Médecine
Cours de Microbiologie pour les étudiants en 3eme année
La résistance bactérienne aux
antibiotiques
Pr. N. Benamrouche
2021-2022
Objectifs du cours
• Définir la résistance bactérienne aux antibiotiques
• Connaitre les principaux mécanismes de la résistance bactérienne
• Citer les principaux supports génétiques de la résistance bactérienne
• Donner des exemples par famille d’antibiotiques
Introduction
• Découverte des antibiotiques : révolution dans le domaine des maladies infectieuses
MAIS
• Apparition et extension rapide de la résistance des bactéries aux antibiotiques (dés la
découverte de la pénicilline G)
• Préoccupation sur le plan national et international
• Mise en place de réseaux de surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques
• Actuellement, très peu de nouveaux antibiotiques
www.aarn.pasteur.dz
www.aarn.pasteur.dz
Principales caractéristiques de la
résistance bactérienne
• Émergence rapide
• Fréquence du mécanisme de résistance
rapidement en augmentation
• Résistance transférable
• Possibilité de diffusion épidémique
• Addition de mécanismes de
résistance, d'où l'appellation
de BMR pour
Bactérie MultiRésistante
www.microbes-edu.org
Intérêt de l’étude de la résistance aux
antibiotiques
• Clinique éviter les échecs thérapeutiques
• Microbiologique connaissance des mécanismes de résistance
meilleur choix évitant de sélectionner des résistances
• Épidémiologique données statistiques sur les résistances
adapter le traitement ATB à la bactérie responsable de l’infection
Définitions
• Résistance bactérienne
• Supporter une [ ] d’ATB par une souche nettement plus que celle qui inhibe le
développement de la majorité des autres bactéries de la même espèce
• À différencier de la résistance clinique qui est l’expression de la résistance in vivo
échec thérapeutique
• Mutation
• Modification brusque au niveau du chromosome ou du plasmide d’un caractère transmissible
héréditairement
• Phénomène spontané, rare, touchant un seul caractère à la fois et transmissible de
génération en génération
• Taux de mutation de 10-6 à 10-9
Exemple: résistance acquise aux pénicillines (amoxicilline
ou AMX) et ticarcilline ou TIC) chez E. coli (à droite souche
sauvage)
Exemple: résistance clinique à la pipéracilline (PIP) lors
de pneumopathie à Klebsiella pneumoniae de
phénotype "pénicillinase de bas niveau", résistante à
l'amoxicilline (AMX) et à la ticarcilline (TIC)
www.microbes-edu.org
Définitions
• Plasmide
• ADN double brin extra-chromosomique de taille variable (0,5 à 500 kb) capable de s’auto-
répliquer et de se transférer d’une bactérie à une autre. Peut véhiculer la résistance à
plusieurs antibiotiques à la fois
• Transposon
• Gène mobile (gène « sautant ») codant pour une résistance aux ATB et qui possède des
séquences d’insertion capacité de se transférer du plasmide vers le chromosome, d’un
chromosome vers un autre chromosome. Peut véhiculer plusieurs gènes de résistance. Ne
peut pas se répliquer mais code pour des éléments de transposition
Exemple: Contenu plasmidique d 'une souche
de P. aeruginosa (à gauche) et de E. coli
réceptrice avant (à droite) et après transfert (au
milieu) par conjugaison. Le plasmide de plus de
150 kD confère la résistance à plusieurs familles
d'antibiotiques ou encore aux antiseptiques
Exemple: Mobilisation d'un transposon (Tn)
d'une bactérie donatrice à gauche à une
réceptrice par conjugaison (schéma selon
Poyart C.)
www.microbes-edu.org
Définitions
Intégron
•
• Systèmes d’éléments génétiques capables d’acquérir ou de perdre des gènes. Système de
capture et d’expression de gènes (cassettes). Ce sont des éléments mobiles capables d’être
intégrés ou excisés par une intégrase. Les intégrons sont véhiculés par un chromosome, un
plasmide ou un élément transposable
• Résistance croisée
• Spectre d'inactivation lié à un même mécanisme de résistance vis-à-vis de divers
antibiotiques appartenant à la même famille ou sous-groupe
• Résistance associée
• Résistance acquise par un plasmide à des antibiotiques de familles différentes
Définitions
• Protéine de liaison aux pénicillines (PLP)
• Protéines bactériennes qui partagent la propriété de se lier de manière universelle aux β-lactamines.
Les PLP sont principalement des enzymes impliquées dans la synthèse de la paroi bactérienne.
• Porines
•
Les porines sont des protéines membranaires formant des canaux permettant la diffusion de petites
molécules hydrophiles à travers la membrane cytoplasmique des bactéries.
• Β-lactamases
•
Les ß-lactamases sont des enzymes d'inactivation dont les substrats sont des ß-lactamines.
L'inactivation enzymatique (perte de l'activité antibiotique) survient lors de l'ouverture du cycle ß-
lactame (structure de base des ß-lactamines retrouvée dans tous les sous-groupes) aboutissant à la
formation d'un complexe enzyme-substrat. Le produit de la réaction aboutit à la formation
de composés acides inactifs tels acide pénicilloïque ou céphalosporoïque...
Définitions
• Efflux
•
L'efflux est un mécanisme par lequel les bactéries rejettent à l'extérieur des composés toxiques tels
antibiotiques, métaux lourds et autres. L'efflux est un mécanisme de transport actif, énergie-dépendant,
assuré par des protéines transmembranaires appelées pompes d'efflux. Ces protéines sont spécifiques
d'une classe d'antibiotiques ou au contraire responsables de phénotypes de multirésistance.
• Pompes d’efflux
•
Les pompes à efflux sont des transporteurs protéiques localisés dans la membrane cytoplasmique des
bactéries. Ce sont des transporteurs actifs. Pour fonctionner ils utilisent l'énergie fournie par dissipation
d'un gradient de protons (familles MFS, RND et SMR) ou d'ions sodium (famille MATE) ou encore par
hydrolyse d'ATP (famille ABC). Chez les bactéries à Gram négatif, les systèmes d'efflux sont souvent
des complexes protéiques ternaires avec une pompe transmembranaire, une protéine périplasmique
de jonction et une porine de la membrane externe. Les pompes les plus fréquemment rencontrées sont
de type RND comme AcrB chez Escherichia coli ou MexB chez Pseudomonas aeruginosa. Chez les
bactéries à Gram positif, les systèmes d'efflux ne sont constitués que de la pompe. Les plus étudiés
sont les pompes MFS comme NorA ou QacA chez Staphylococcus aureus et PmrA chez Streptococcus
pneumoniae.
Exemple: consulter le fascicule standardisation de l’antibiogramme
(https://www.aarn.pasteur.dz/publications)
Exemple : Chez P. aeruginosa, le plasmide
(montré à droite) est responsable de plusieurs
marqueurs de résistance aux antibiotiques
mais aussi aux antiseptiques (mercure) ou
encore au tellurite
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Mécanismes de résistance
• Résistance naturelle
• Résistance innée à un ATB donné. Définit le
spectre clinique de cet ATB
• Spécifique d’espèce
•
Imperméabilité de la paroi ou synthèse
d’enzymes naturelles chromosomiques
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Exemple: résistance en cocarde à la
colistine de Serratia marcescens
Mécanismes de résistance
• Résistance acquise
• Acquisition d’une résistance à l’ATB pour une souche d’une espèce bactérienne au départ
sensible à l’ATB fait partie de son spectre d’activité
• Support
• Chromosomique : mutation
– Synthèse d’une nouvelle porine inefficace dans le transport de la molécule ATB
– Modification de la cible, pariétale (PLP) ou intracellulaire (ribosome ou ADN gyrase)
• Plasmides ou transposons : acquisition de gènes
– Synthèse de nouvelles protéines, modification de la perméabilité ou inactivation de l’ATB
• Résistance par plusieurs mécanismes possible, cas des bactéries multirésistantes
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Modes d’action des antibiotiques
Résistance bactérienne par famille
d’antibiotiques
• ß-lactamines
• Production de β-lactamase (enzyme qui
inactive les β-lactamines)
• Support plasmidique
• Staphylococcus spp., production de
pénicillinase qui inactive la pénicilline G,
aminopénicillines, carboxy-pénicillines, uréido-
pénicillines et C1G
• Plus de 90% des souches sont R à la pénicilline
G, non utilisée en thérapeutique
• Haemophilus spp., β-lactamase inactivant les
pénicillines A. ATB actifs, associations β-
lactamines-inhibiteurs de β-lactamase et C3G
• 10 à 30% R
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Résistance bactérienne par famille
d’antibiotiques
• ß-lactamines
• Production de β-lactamase
• Neisseria gonorrhoeae est résistant aux
pénicillines A dans 60% des cas
• Entérobactéries
• ß-lactamase inactivant les pénicillines A. 50% des
Escherichia coli
• Entérobactéries résistantes aux C3G par
production de β-lactamase à spectre étendu
(BLSE)
• Fréquente en milieu hospitalier
• Acquisition d’un plasmide ayant subi une mutation
ponctuelle codant pour la BLSE
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Exemple de phénotype" céphalosporinase inductible" chez une
souche d'entérobactérie
Résistance bactérienne par famille
d’antibiotiques
• ß-lactamines
• Modification ou altération de la cible PLP
(protéine de liaison aux pénicillines)
• Streptococcus pneumoniae
• Résistance à la pénicilline par modification de la
PLP. Lorsque plusieurs PLP sont altérés, il y a
résistance aux pénicillines A et aux C3G
pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline
(PSDP)
• Acquisition de gènes intégrés dans le chromosome
par transformation
• Neisseria meningitidis
• Résistance à la pénicilline A par modification de PLP
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Exemple de diminution de CMI de la pénicilline G (PG) et du
céfotaxime (TX) mesurées par le E-test chez une souche de S.
pneumoniae BNR
Résistance bactérienne par famille
d’antibiotiques
• ß-lactamines
• Nouvelle PLP
• Staphylococcus aureus
• Support chromosomique
•
Il en résulte une acquisition d’une nouvelle PLP,
appelée PLP2a
• Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
(SARM) résistance croisée à toutes les
β-lactamines
• En milieu hospitalier, les résistances aux
pénicillines M sont fréquentes
• À ce jour, aucune résistance à la pénicilline G,
Streptococcus du groupe A, C, G et Treponema
pallidum
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Résistance bactérienne par famille
d’antibiotiques
• ß-lactamines
• Modification de porine
• Les porines (Omp ou Opr) sont des canaux hydrophiles
constitués de trois protéines qui laissent diffuser diverses
molécules de faible masse moléculaire
• Le dysfonctionnement ou la perte de l'une d'entre elles
peut entrainer une augmentation de CMI de divers
antibiotiques comme β-lactamines, acide nalidixique
(NA), triméthoprime (TMP), fosfomycine, tétracycline
(TE) ou encore chloramphénicol (C)
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Exemple d'une souche de E. coli imperméable
Résistance bactérienne par famille
d’antibiotiques
• ß-lactamines
• Efflux
• De nature différente ( famille MFS, SNR, RDN....), en
particulier chez P. aeruginosa où ont été individualisés
les systèmes entrainant des augmentations variables de
CMI vis-à-vis de divers antibiotiques dont les β-
lactamines avec les protéines MexA-B/OprM, MexC-
D/OprJ, MexE-F/OprN
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Exemple d'activation du système d'efflux MexA-B/OprM chez P.aeruginosa avec la
sensibilité diminuée à la ticarcilline (TIC) associée ou non à l'acide clavulanique (TCC)
comparée à celle de la pipéracilline (PIP)
Résistance bactérienne par famille
d’antibiotiques
• Aminosides
• Résistance naturelle
• Streptococcus spp., résistance de bas niveau aux
aminosides. Conservent leur activité uniquement en association avec les β-
lactamines (détruisent la paroi)
• Résistance acquise plasmidique
• Synthèse d’une enzyme qui détruit l’ATB ou d’une nouvelle sous-unité
ribosomale 30S non reconnue par l’aminoside
• Enterococcus spp., résistance de haut niveau aux aminosides. Dans ce cas,
l’association avec les β-lactamines est innéficace
• Résistance fréquemment retrouvée également chez les EBLSE et les SARM
• Résistance acquise par mutation
• Mycobacterium tuberculosis et streptocmycine
association de plusieurs
ATB anti-tuberculeux recommandée
Résistance bactérienne par famille
d’antibiotiques
• Macrolides
• Staphylococcus spp., ARN ribosomal altéré par une
méthylase codée par un plasmide
• MLSB constitutive
• MLSB inductible
• Streptococcus pneumoniae et Streptococcus du groupe A, C et G
• Sulfamides
• Neisseria meningitidis et Neisseria gonorrhoeae, production
d’enzyme codée par un plasmide
• Cyclines
• Résistance fréquente chez les bactéries à Gram + et –
•
Imperméabilité d’origine plasmidique
Résistance bactérienne par famille
d’antibiotiques
• Quinolones
• Mutation à l’origine de modification de cible, l’ADN
gyrase ou de défaut de transport de quinolones
• Efflux, refoulement de l’ATB par des pompes à ions membranaires
• Taux de mutations élevé, l’association à une autre molécule ATB est
recommandée lors de traitement prolongé
• Chez les entérobactéries, acquisition de gènes plasmidiques, qnr
codant pour des protéines protégeant la cible (ADN gyrase) contre
l’action des quinolones
• Glycopeptides
• Enterococcus spp., mécanisme chromosomique, diminution de la
perméabilité des bactéries à cet ATB
Cas particulier de Mycobacterium
tuberculosis
• Résistance naturelle
• M. tuberculosis est résistant naturellement à la plupart des ATB décrits plus haut par défaut
de perméabilité ou de cible spécifique sauf les aminosides, les rifamycines et les quinolones
• Résistance chromosomique
• Mutation spontanée caractérisée par sa fréquence d’apparition
Isoniazide : 1 bacille pour une population de 106 bactéries
•
• Rifampicine : 1 bacille pour une population de 108 bactéries
• Pour préserver l’efficacité thérapeutique, une association d’ATB est recommandée
• Une monothérapie conduira à la sélection de mutants résistants résistance secondaire ou
acquise
Conclusion
• La résistance bactérienne aux ATB est un problème de santé publique engendré par la
prescription anarchique des ATB
• Les bactéries possèdent une grande capacité d’adaptation aux molécules ATB
• Pour cela, elles utilisent leur matériel génétique qu’elles peuvent le transférer entre elles
• Le seul moyen de lutte contre la résistance aux ATB est une prescription judicieuse et
réfléchie des ATB
Références bibliographiques
1. Courvalin P, Leclercq R. Antibiogramme. Paris : ESKA ;
2012.
2. F. Denis, MC. Ploy, C. Martin, E. Bingen, R. Quentin.
Bactériologie Médicale Techniques usuelles. Paris :
Elsevier/Masson; 2011.
3. Site de microbiologie médicale. www.microbes-edu.org.
4. Réseau Algérien de Surveillance des Bactéries aux
Antibiotiques. www.aarn.pasteur.dz.
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Introduction:
Implantation des micro-organismes sur la peau et les muqueuses:
Persistance des bactéries implantées:
Facteurs influençant la flore endogène:
L’alimentation :
Facteurs physiologiques :
Facteurs pathologiques :
L’antibiothérapie :
Rôle de la flore commensale :
Résistance à l’infection :
Contribution nutritionnelle :
RELATIONS HOTE –BACTERIES
Introduction:
1- Micro-organismes symbiotiques:
2- Micro-organismes commensaux:
3- Micro-organismes pathogènes:
FLORES NORMALES DE L’ORGANISME
1)
2)
3) Adhésion des bactéries aux cellules épithéliales:
4)
5)
a)
b)
c)
d)
6)
a)
b)
7) Composition de la flore bactérienne:
La flore cutanée :
a)
La flore digestive :
b)
Flore buccale:
i)
ii)
La flore gastrique:
iii) La flore de l’intestin grêle:
iv) La flore colique:
c)
i)
ii) VR inférieures:
d)
i)
ii)
Flore des voies génitales :
Flore de l’urètre:
Flore vaginale:
Flore des voies respiratoires (VR) :
VR supérieures:
RELATIONS HOTE – BACTERIES
FLORES NORMALES
INTRODUCTION
La plupart des bactéries mènent dans la nature, une vie complètement
indépendante d’un autre organisme vivant.
Elles vivent sur les déchets dont elles assurent la destruction en y
puisant leur énergie et en y effectuant leurs synthèses. Elles sont
appelées : saprophytes.
Les bactéries d’intérêt médical trouvent des conditions favorables à
leur croissance à la surface ou à l’intérieur d’un organisme vivant.
En fonction des diverses relations biologiques qui peuvent s’établir
entre ces bactéries et leur hôte, on distingue divers groupes de micro-
organismes :
Micro-organismes symbiotiques :
La symbiose est un mode de relation dans lequel la bactérie et l’ hôte profitent tous
deux de leur association.
Ex : les bactéries qui vivent dans le tube digestif (ex : Escherichia coli .) interviennent
dans la protection contre l’infection dans le tube digestifs et dans les synthèses
vitaminiques
Micro-organismes commensaux :
Ce sont des micro-organismes vivant à la surface ou dans les cavités naturelles de
l’hôte sans nuire à celui-ci. Ces bactéries peuvent devenir pathogènes (pathogènes
occasionnels ou opportunistes).
Il existe des commensaux de la peau et des commensaux des muqueuses.
Micro-organismes pathogènes :
Ce sont des bactéries douées d’un pouvoir agressif chez l’hôte entraînant chez celui-
ci une maladie infectieuse .On distingue :
Micro-organismes pathogènes stricts ou à fort potentiel de pathogénicité. Elles sont
appelées bactéries parasites: en principe, toujours pathogènes pour un hôte donné
ex : Mycobacterium tuberculosis.
Micro-organismes pathogènes occasionnels ou opportunistes : Ces micro-
organismes déterminent des maladies lorsque des conditions particulières se
trouvent réalisées (sujets immunodéprimés, antibiothérapie à large spectre,
prolongée, âges extrêmes de la vie …)
FLORES NORMALES DE L’ORGANISME
A la naissance, le nouveau-né est stérile. Il
acquiert, en quelques heures, une flore
microbienne constituée surtout par les
bactéries transmises lors de l’accouchement,
puis par celles provenant de son alimentation.
Cette flore bactérienne joue un rôle important
dans l’équilibre physiologique.
Elle est quantitativement très importante mais
varie qualitativement en fonction de l’état
physiologique de l’hôte et de son
environnement.
FLORES NORMALES DE L’ORGANISME
Implantation des micro-organismes sur la peau et les muqueuses :
Il existe un certain nombre d’obstacles à l’implantation des germes à la surface des tissus en contact avec l’extérieur.
Tout d’abord, la peau et les muqueuses sécrètent des substances chimiques variées qui inhibent ou détruisent les
bactéries : acides gras du sébum de l’épiderme, lysozyme, bile, acide chlorhydrique (HCl), IgA sécrétoires etc.
Les micro-organismes qui atteignent les cellules épithéliales sont de plus drainés en permanence par la
desquamation de ces cellules, mais aussi par les mouvements péristaltiques du tube digestif ou les réflexes des
voies respiratoires (toux, éternuements).
De même, le mucus où les bactéries sont engluées est éliminé par l’action des cils vibratiles des cellules de
l’épithélium respiratoire.
Malgré les mécanismes qui, ainsi, s’opposent à l’implantation des bactéries, certaines souches bactériennes sont
capables de coloniser la surface des tissus et de persister indéfiniment.
Cela est rendu possible par le phénomène de l’adhésion des bactéries aux cellules épithéliales.
Adhésion des bactéries aux cellules épithéliales :
Certaines bactéries s’accrochent de façon spécifique aux cellules épithéliales grâce à des projections
filamenteuses péri -bacillaires appelées pili ou fimbriae.
Ces pili, par l’intermédiaire d’adhésines, s’attachent à des récepteurs glyco-protéiques de la membrane des
cellules épithéliales.
Cela explique que de nombreuses souches bactériennes s’implantent uniquement chez certaines espèces animales
et sont incapables de coloniser d’autres espèces.
Il existe ainsi des espèces de E. coli pathogènes uniquement chez l’homme (E. coli CFA +), d’autres pour le porc
(E. coli K88).
D’autres mécanismes d’attachement non spécifique aux cellules épithéliales sont possibles : certaines bactéries
sécrètent des polymères de sucre ou glycocalix qui leur permettent de coller aux cellules, d’autres peuvent à leur
tour s’engluer dans le ciment ainsi synthétisé par les bactéries.
FLORES NORMALES DE L’ORGANISME
Persistance des bactéries implantées :
Après cette phase initiale d’attachement, les bactéries
peuvent utiliser les nutriments et les macromolécules qui
tendent à se concentrer à la surface des cellules
épithéliales.
Elles se multiplient ainsi dans le micro -environnement des
cellules épithéliales dans la mesure où les conditions locales
de compétition avec les autres bactéries le leur permettent.
Les bactéries persistent souvent très longtemps à la surface
des muqueuses et de la peau sauf si des facteurs
physiologiques ou pathologiques viennent favoriser
l’implantation d’autres micro-organismes mieux adaptés aux
nouvelles conditions.
FLORES NORMALES DE L’ORGANISME
Facteurs influençant la flore endogène :
▪
▪
▪
▪
▪
▪
▪
❖ L’alimentation :
C’est l’un des facteurs les plus importants.
Elle assure un apport constant de bactéries, éventuellement pathogènes.
Le régime alimentaire lui-même peut faire varier considérablement la flore du tube digestif,
en particulier en fonction de l’apport en sucres et en protéines.
Ex : un régime carencé en sucres entraîne une diminution du nombre de streptocoques
commensaux implantés dans la sphère buccale et prévient l’apparition de la plaque dentaire
(film bactérien adhérant à l’émail dentaire).
❖ Facteurs physiologiques :
Le cycle menstruel ou la grossesse entraîne des modifications importantes de la flore
vaginale, l’apparition des dents modifie la flore buccale en permettant à certaines bactéries de
s’attacher au support solide de l’émail dentaire.
❖ Facteurs pathologiques :
En cas de diabète, alcoolisme, et certaines maladies chroniques (mucoviscidose).
Certaines infections virales, par les désordres qu’elles entraînent sur la membrane cellulaire,
favorisent l’implantation de bactéries pathogènes (Ex : grippe et infection à Haemophilus
influenzae).
❖ L’antibiothérapie :
Elle entraîne une destruction de la flore commensale et favorise l’implantation de bactéries
multi -résistantes responsables d’infections nosocomiales très sévères (-résistantes
aeruginosa, KES, Staphylococcus aureus)
FLORES NORMALES DE L’ORGANISME
Rôle de la flore commensale :
➢ Résistance à l’infection :
Un des rôles majeurs de la flore commensale est de créer un état de
résistance contre l’implantation de bactéries pathogènes sur la peau et les
muqueuses.
La présence d’une énorme quantité de bactéries au contact des
muqueuses stimule en permanence le système immunitaire disséminé le
long de ces muqueuses en particulier digestive et respiratoire. En plus,
cette flore, par l’effet barrière qu’elle oppose, empêche l’implantation des
bactéries exogènes.
➢ Contribution nutritionnelle :
La flore du tube digestif contribue en partie à la digestion en détruisant
les déchets ou en hydrolysant certaines substances qui ont résisté à la
digestion par les sucs intestinaux
De plus, cette flore est capable de synthétiser des vitamines (vit K, B12) qui
seront utilisées par l’hôte en appoint à l’apport alimentaire.
♦♦Composition de la flore bactérienne :
La flore cutanée :
o Les germes établis sur la peau vivent sur les couches les plus superficielles de
l’épiderme et sur la partie supérieure des follicules pileux et des conduits des
glandes sébacées.
o Cette flore cutanée est variable en qualité et en quantité (10 2 à 10 6 / cm2) selon
la topographie.
– La flore résidente est formée de germes Gram+ potentiellement peu pathogènes
* - Staphylocoques à coagulase négative
* - Corynébactéries
– La flore transitoire est plus polymorphe et peut comporter des germes
potentiellement pathogènes, provenant du tube digestif ou du rhinopharynx :
* - Entérobactéries
* - Staphylocoque doré
o Les mains portent souvent une flore transitoire abondante (rôle dans la
transmission croisée).
La flore digestive :
Flore buccale :
❑ Il existe schématiquement deux écosystèmes dans la bouche : la flore de la muqueuse
buccale et celle de la plaque dentaire
* -muqueuse buccale : cette flore est essentiellement constituée de certaines
❑
espèces de Streptocoques qui adhèrent aux cellules de l’épithélium jugal et lingual
(Streptococcus salivarius, Streptococcus mitor, Streptococcus milleri …). D’autres
espèces anaérobies leur sont associées.
❑ La salive est le reflet de cette flore de la muqueuse buccale contient un nombre élevé de
bactéries (10 5à 106 bactéries/ml) avec une nette prédominance de S. salivarius.
❑
* - plaque dentaire : il s’agit d’un film bactérien adhérant à l’émail des dents.
❑ Au microscope électronique, elle apparaît constituée de très nombreuses bactéries
insérées dans une matrice organique composée de glycoprotéines provenant de la salive et
de polymères bactériens localement sécrétés. Cette plaque se constitue en quelques heures
et peut se calcifier donnant le tartre ou se compliquer de carie dentaire ou de parodontite.
❑ Les bactéries retrouvées sont le streptocoque avec un rôle particulier de Streptococcus
mutans et des bactéries anaérobies dans la genèse des caries dentaires.
❑ * - sillon gingival : cette flore est très abondante (1011/g) surtout constituée de
germes anaérobies stricts (80%
La flore gastrique :
En dehors des germes de transit apportés par les aliments, il n y a pas de bactéries
dans l’estomac (pH acide).
La flore de l’intestin grêle :
Il possède une flore pauvre en raison du péristaltisme et de l’abondance des
sécrétions.
Les germes présents sont essentiellement des streptocoques, staphylocoques et
lactobacilles.
La flore colique :
Elle est extrêmement variée et abondante. Elle renferme 1011 à 1012 bactéries/g avec
une nette prédominance des anaérobies stricts (99,9 %), surtout Bacteroides,
Bifidobacterium et Clostridium.
Les germes aérobies sont principalement les Entérobactéries (Escherichia coli),
Entérocoques et Staphylocoques. Cette flore est habituellement stable et limite
l’implantation d’espèces pathogènes et le développement de bactéries commensales
potentiellement dangereuses.
Elle peut varier avec le type d’aliments, l’âge, l’environnement et l’antibiothérapie.
Flore des voies respiratoires (VR) :
VR supérieures :
La flore est variable et abondante au niveau du rhinopharynx (108/ml de sécrétion pharyngée). Elle
contient de nombreux opportunistes majeurs :
Staphylocoque doré (orifices narinaires)
Streptocoques (groupables ou non)
Haemophilus
Neisseria (éventuellement N. meningitidis dont le portage est transitoire)
Branhamella catarrhalis
Anaérobies, Corynébactéries,
VR inférieures :
Au niveau de la trachée, la flore est minime et activement combattue par le mucus, les cils, les
macrophages etc.
L’arbre respiratoire inférieur est normalement stérile
Flore des voies génitales :
Flore de l’urètre :
Elle est retrouvée à l’extrémité du canal urétral chez l’homme et chez la femme, sur une zone peu
étendue.
Elle est composée de Staphylocoques, Microcoques, entérobactéries, Corynébactéries et Streptocoques
non groupables.
Flore vaginale :
Elle joue un rôle de protection essentiel chez la femme. Les Lactobacilles acidophiles ou bacilles de
Doderlein, par leur sécrétion d’acide lactique, entretiennent un pH bas qui limite la flore commensale.
Cette flore commensale est réduite à :
Streptocoques (Streptocoque B essentiellement)
Corynébactéries
Bifidobacterium
Après la ménopause, les anaérobies et Entérobactéries sont plus abondants.
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Université Alger I
Faculté de Médecine
Cours de Microbiologie pour les étudiants en 3eme année
Tests de sensibilité des bactéries aux
antibiotiques : principes et applications
en antibiothérapie
Pr. N. Benamrouche
2021-2022
Objectifs
• Définir la bactériostase, la bactéricidie, la CMI et la CMB
• Définir l'antibiogramme
• Définir les trois catégories cliniques : S, I ou R
• Décrire succinctement les diverses méthodes de détermination de
l’antibiogramme, de la CMI, de la CMB et de l’association d’antibiotiques
• Décrire le principe et l’intérêt des tests rapides
• Définir les indications des associations d’antibiotiques
• Décrire les méthodes de dosage d’antibiotique
Rappel sur les critères de prescription d’une
antibiothérapie
• Avant la prescription d’un traitement antibiotique, le clinicien doit
répondre à un certain nombre de questions concernant l’indication
et le choix de l’antibiotique, l’utilisation d’une mono ou bithérapie,
la voie d’administration à utiliser et en dernier le choix des tests
microbiologiques permettant de juger de l’efficacité de
l’antibiotique prescrit.
• Une prescription correcte et judicieuse doit répondre aux 4
critères énumérés ci-dessous :
Rappel sur les critères de prescription d’une
antibiothérapie
Infection bactérienne
• Le clinicien s’aidera d’arguments cliniques ou cliniques et bactériologiques en se
basant sur les résultats du laboratoire et notamment l’identification du germe
responsable de l’infection.
• La connaissance de l’épidémiologie des agents étiologiques des infections ainsi que
de leur sensibilité aux antibiotiques permettent de guider vers un choix
d’antibiotique adapté.
Choix de l’antibiotique
• Doit tenir compte du germe pathogène, du foyer infectieux, de la présence d’une
pathologie sous jacente (immunodépression, diabète).
• Le laboratoire intervient pour identifier le germe, apprécier sa sensibilité aux
antibiotiques (antibiogramme, CMI) et étudier l’efficacité d’une antibiothérapie
(dosage sérique, étude des associations d’antibiotique).
Rappel sur les critères de prescription d’une
antibiothérapie
L’administration de l’antibiotique
• Les modalités d’administration des antibiotiques nécessitent des connaissances sur
la pharmacocinétique des antibiotiques, doivent aussi tenir compte du type
d’infection (localisée ou disséminée) et du terrain du patient.
Le suivi du traitement antibiotique
•
Il est nécessaire et permet de juger de son efficacité et de sa toxicité. Le laboratoire
intervient en effectuant des dosages pour juger si les doses sont toxiques comme il
intervient pour juger de l’efficacité en dosant l’antibiotique et en recherchant le
pouvoir bactériostatique et bactéricide d’un liquide biologique (sérum, LCR…).
Bactériostase et bactéricidie
• Les interactions bactérie-antibiotique peuvent se traduire
soit par un ralentissement de la croissance bactérienne
(bactériostase), soit par un effet létal de l’antibiotique
(bactéricidie).
• La bactériostase est quantifiée par la CMI (concentration
minimale inhibitrice) et la bactéricidie par la CMB
(concentration minimale bactéricide).
Bactériostase et bactéricidie
Interaction bactérie-hôte :
antibiotique,
A. Philippon ; www.microbes-edu.org
Interaction bactérie-hôte :
bactériostase,
A. Philippon ; www.microbes-edu.org
Bactériostase et bactéricidie
Interaction bactérie-hôte :
bactéricidie,
A. Philippon ; www.microbes-edu.org
Les tests de sensibilité
L’antibiogramme
• La méthode utilisée est la méthode de diffusion en gélose avec des disques.
• Le principe du test consiste à utiliser des disques en papier buvard imprégnés d’une
concentration fixe d’antibiotique.
• Ces disques sont déposés à la surface d’une gélose inoculée par une suspension
bactérienne contenant une quantité fixe de bactéries (inoculum bactérien).
• Après une incubation à 35° pendant 18-24 heures, il s’établit un gradient de
concentration entre la culture bactérienne et la diffusion du disque et qui s’exprime
par un diamètre d’inhibition de la culture. La concentration d’antibiotique en bordure
de la zone d’inhibition correspond à la CMI de l’antibiotique pour la souche étudiée.
Les tests de sensibilité
L’antibiogramme
• Le diamètre de la zone d’inhibition est mesuré en mm et des courbes de
concordance diamètre-CMI sont réalisées. Ces courbes sont construites pour
chaque antibiotique à partir d’échantillons représentatifs des différentes
espèces bactériennes.
• Un contrôle de qualité est nécessaire (souches de référence=souches
témoin). Ce contrôle permet de valider l’antibiogramme notamment la qualité
du milieu et celle des disques utilisés.
Les tests de sensibilité
Antibiogramme
Bactériologie Médicale : Techniques
usuelles
F. Denis et al.
Antibiogramme. Méthode par
diffusion
acces.inrp.fr/.../index_html
Les tests de sensibilité
• La mesure de ce diamètre permet de classer la bactérie après comparaison des
diamètres à une table dans 3 catégories : Sensible (S), Intermédiaire (I) ou
Résistant (R).
• Ces catégorisations cliniques sont définies en comparant les résultats obtenus en
CMI avec des concentrations critiques définies en fonction des concentrations
sériques obtenues après des posologies usuelles. Grâce aux courbes de
concordance, aux concentrations critiques correspondent des diamètres critiques.
• Sensible(S) : signifie que la probabilité de succès thérapeutique est forte, à
condition que les autre paramètres pharmacologiques (diffusion au site de
l’infection), toxicologique et clinique soient pris en compte.
• Résistant(R) : signifie que le risque d’échec thérapeutique est grand quelque soit le
•
traitement.
Intermédiaire (I) : signifie que l’action de l’antibiotique se situe dans la zone
d’incertitude qui ne peut pas prédire du succès ou de l’échec thérapeutique.
• La réponse S/I/R est suffisante dans la majorité des infections.
Les tests de sensibilité
• Les avantages de l’antibiogramme sont : sa rapidité et sa
reproductibilité.
• Les inconvénients de ce test sont : l’étude de la bactériostase
uniquement, le manque de précision, l’absence de détection de
certaines résistances telles que certaines β-lactamases, la
réponse ne tient pas compte du site de l’infection mais seulement
des concentrations sériques pour des posologies usuelles et
d’interprétation pouvant être complexe.
https://www.youtube.com/watch?v=z20GceXwfEQ
Les tests de sensibilité
Les tests rapides (mise en évidence d’une β-lactamase)
• Ce test est complémentaire à l’antibiogramme et obligatoire pour certaines espèces
•
bactériennes (Haemophilus, Neisseria gonorrohae).
Il est dit test à la nitrocéfine, celle-ci est une céphalosporine chromogène qui
scindée par une ß-lactamase libère une substance chromogène (colorée).
• Ce test à pour principe de déposer une colonie sur un disque imprégné de
nitrocéfine, lorsqu’il y a production de β-lactamase par la bactérie, il y a apparition
d’une coloration rouge sur le disque. Exemple : Haemophilus et Neisseria
gonorrhoae.
• Ce test est complémentaire à l’antibiogramme il a l’avantage de permettre de
donner une réponse rapide au clinicien.
Les tests de sensibilité
Méthodes de détection de la production de
β-lactamase,
A. Philippon ; www.microbes-edu.org
Les tests de sensibilité
Techniques de diagnostic moléculaire
• Ces techniques consistent à mettre en évidence les gènes codant pour la résistance
aux antibiotiques.
• Les techniques utilisées sont l’hybridation avec des sondes nucléiques ou
l’amplification par PCR (polymérase chain reaction).
• Elles sont utilisées pour :
- Résistance à l’oxacilline chez Staphylococcus aureus par la mise en évidence du
gène mecA
- Résistance aux glycopepetides chez Enterococcus sp. par la mise en évidence des
gènes vanA, vanB et vanC.
Les tests de sensibilité
Techniques de diagnostic moléculaire
• L’intérêt de ces techniques est la détection rapide des résistances en 3 à 4 heures, elles sont
spécifiques et sensibles. Elles complètent les méthodes phénotypiques et présentent un
intérêt pour les bactéries à croissance lente ( exemple Mycobacterium tuberculosis,
Legionella) ou difficilement cultivables (Mycoplasma, Chlamydia). Elles peuvent être
appliquées directement sur les produits pathologiques et permettent d’obtenir une réponse
plus rapide, notamment en cas d’infection sévère.
• Limites : elles peuvent détecter des gènes de résistance non exprimés par la bactérie. C'est-
à-dire qu’on peut détecter un gène de résistance alors que la bactérie a un phénotype
sensible. Elles ne permettent pas la détection de nouveaux mécanismes de résistance, à la
différence de l’antibiogramme « classique » qui évalue la relation bactérie-antibiotique et qui
permet de détecter un nouveau mode de résistance.
Les tests de sensibilité
Etude des concentrations minimales inhibitrices (CMI)
• Méthode par dilution
• CMI : c’est la plus faible concentration d’antibiotique qui inhibe une culture visible à l’œil. Elle définit la
bactériostase.
• Principe du test : consiste à mettre un inoculum bactérien fixe (105 UFC/ml) dans une série de dilution
de l’antibiotique (gamme de concentration en progression géométrique de raison 2). Un tube sans
antibiotique servira de témoin. Elle se pratique en milieu liquide (en tubes ou en microplaques) ou en
milieu solide (dans ce cas, l’antibiotique est incorporé dans la gélose ; chaque boîte de Petri
correspond à une concentration donnée d’antibiotique ; il est possible de tester plusieurs souches
déposées sous forme de spot sur la même série de boîtes).
La CMI est déterminée puis comparée à un tableau pour classer la bactérie dans l’une des catégories
S, I ou R.
•
• Avantage : technique précise, donne un résultat quantitatif en mg/l ou en μg/ml. Utile pour les
antibiotiques ayant les meilleures CMI dans les infections sévères ou quand les foyers infectieux sont
peu accessibles.
Inconvénient : technique longue, lourde et coûteuse.
•
Les tests de sensibilité
Gamme de concentration
Détermination de la CMI par
dilution en milieu liquide
A. Philippon, www.microbes-edu.org
https://www.youtube.com/watch?v=PnqDxHXApBg
Les tests de sensibilité
• Méthode par diffusion
• Pour alléger cette technique, de fines bandelettes de plastique inerte et non poreux
imprégnées d’un gradient prédéfini de concentrations croissantes d’antibiotique sont
utilisées. Les bandelettes E-Tests® (bioMérieux) et MICE® Tests (Oxoid) sont
commercialisées. La technique d’ensemencement est identique à celle de l’antibiogramme.
• La bandelette est mise sur la surface de la gélose. Après une incubation à 35° pendant 18-
24 heures, une ellipse d’inhibition symétrique centrée le long de la bandelette se forme. La
lecture de la CMI est effectuée au point d’intersection de l’ellipse d’inhibition et de la
bandelette.
•
Intérêt : infections sévères ou pour certains germes tels Streptococcus pneumoniae, étude
de la sensibilité des staphylocoques et entérocoques aux glycopeptides, germes à
croissance lente, etc.
• Avantages : CMI plus précise qu’avec les disques.
•
Inconvénient : coût élevé.
Les tests de sensibilité
E-test
Bactériologie Médicale : Techniques
usuelles
F. Denis et al.
E-test,
A. Philippon ; www.microbes-edu.org
https://www.youtube.com/watch?v=K0nrFj8lFfA
Les tests de sensibilité
• Détermination automatisée de la CMI
• Certains automates utilisés pour l’étude de la sensibilité aux
antibiotiques rendent des résultats en CMI. Des galeries contenant une
gamme de concentration par antibiotique sont inoculées avec une
suspension de la bactérie à étudier.
• Après incubation dan l’automate, des CMI seront déterminées. Trois
automates permettent de déterminer les CMI : le Phoenix (Becton
Dickinson), le Vitek 2 (bioMérieux) et le Microscan (Siemens).
https://www.youtube.com/watch?v=tUdtgIynU9E
https://www.youtube.com/watch?v=LOMukxONIZU
Les tests de sensibilité
Etude de la concentration minimale bactéricide (CMB)
• CMB
• La CMB est la plus faible concentration de l’antibiotique bactéricide c'est-à-dire qui
lyse les bactéries (≤0,01% de survivants). Elle définit la bactéricidie.
• Principe du test : consiste à dénombrer le nombre de bactéries survivantes à partir
de la dilution de l’antibiotique correspondant à la CMI.
• Une gamme de concentration d’antibiotique est réalisée comme pour la
détermination de la CMI. Le même jour, une numération de l’inoculum de départ
(tube témoin sans antibiotique) est effectuée en réalisant 4 dilutions de 10 en 10 qui
seront chacune ensemencées en strie sur une gélose. Après incubation à 35°C
pendant 18 h, les colonies seront dénombrées et le nombre d’UFC (unité formant
colonie) à la dilution 1/10000 correspondra à 0,01% de l’inoculum de départ. Après
18 h d’incubation à 35°C, tous les tubes qui ont une concentration d’antibiotique ≥ à
la CMI seront repiqués sur gélose en stries.
Les tests de sensibilité
Etude de la concentration minimale bactéricide (CMB)
• CMB
• Après 18 h d’incubation à 35°C, les colonies présentes sur chaque strie sont
comptées et comparées à la numération de l’inoculum de départ. La CMB est la
plus faible concentration d’antibiotique pour laquelle le nombre de colonies
bactériennes est ≤ au nombre de colonies présentes sur la dilution de l’inoculum de
départ (≤0,01%).
• Un antibiotique est dit bactéricide lorsque la valeur de sa CMB est proche de celle
de la CMI (rapport CMB/CMI <2).
• Un rapport CMB/CMI >32 indique que l’antibiotique est bactériostatique ou s’il s’agit
d’un antibiotique habituellement considéré comme bactéricide ; la souche est dite
tolérante.
Indication : infection grave telle que l’endocardite infectieuse.
•
Les tests de sensibilité
Détermination de la CMB par dilution
Bactériologie Médicale : Techniques
usuelles
F. Denis et al.
Détermination de la CMB par dilution,
A. Philippon ; www.microbes-edu.org
https://www.youtube.com/watch?v=h-CHyx9QflY
Les tests de sensibilité
• Cinétique de bactéricidie
• Consiste en un dénombrement dynamique au cours du temps de bactéries survivantes à partir de
bouillons contenant l’antibiotique à étudier.
•
Inconvénients : méthode lourde.
Etude des associations des antibiotiques
• Une association d’antibiotiques est indiquée pour :
- Elargir le spectre.
- Obtenir une synergie.
- Augmenter l’effet bactéricide lors d’infections sévères (endocardites, bactériémies, arthrites, infections
sur matériel…).
- Couvrir une infection polymicrobienne.
- Les infections à bactérie multirésistante (BMR).
- Eviter l’apparition de mutants résistants.
- diminuer la durée de traitement.
Les tests de sensibilité
• Pouvoir bactéricide et cinétique de bactéricidie des associations
• Principe :
• Méthode en milieu liquide utilisant des disques d’antibiotiques de charge connue. Ces
antibiotiques sont testés sur la bactérie responsable de l’infection.
• Association de plusieurs antibiotiques 2 à 2, plusieurs associations d’antibiotiques sont
testées y compris l’association avec laquelle le patient est traité.
• L’inoculum bactérien est calibré et est ensemencé dans chaque tube contenant l’association
des antibiotiques.
• Tous les tubes sont incubés pendant 18H, avec des repiquages sur milieu solide après 2H,
4H, 6H et 18H.
• Ces différents milieux solides sont incubés pendant 18H. Ensuite on procède à la
numération des bactéries survivantes. Un inoculum témoin est utilisé.
• Une association est dite bactéricide si le nombre de bactéries survivantes est ≤ à 0,01% de
l’inoculum de départ. Elle est précoce si la bactéricidie est observée à partir de 2H.
• Une association est dite synergique si le nombre de bactéries survivantes est < à 0,01% de
l’inoculum de départ.
Les tests de sensibilité
J0 : Gamme étalon (100; 10; 1; 0.1; 0.01 %), ensemencement,
incubation.
J0 : Incubation avec les ATB seuls et associés 2 à 2.
Pouvoir bactéricide des associations (suspensions de la souche à
tester avec antibiotiques seuls et associés),
Didier Hocquet ; rôle du laboratoire dans la conduite et la surveillance
d’une antibiothérapie
Les tests de sensibilité
J1 : ensemencement des bouillons, incubation
J2 : comparaison avec les témoins
Pouvoir bactéricide des associations (repiquage sur gélose),
Didier Hocquet ; rôle du laboratoire dans la conduite et la
surveillance d’une antibiothérapie
Les tests de sensibilité
•
•
Interprétation
L’association est dite synergique lorsque l’effet des deux antibiotiques est supérieur à celui de
l’antibiotique utilisé seul.
• Elle est antagoniste lorsque son effet est inférieur à celui de l’antibiotique utilisé seul.
• Elle est indifférente lorsque son effet est égal à celui de l’antibiotique utilisé seul.
Intérêt :
•
• Permet de suivre l’efficacité de l’association d’antibiotique utilisée et d’étudier l’association
d’antibiotique la plus efficace pour le traitement du malade.
• Avantages :
• Pertinence du test : moyennement reproductible. Bonne corrélation avec l’efficacité des antibiotiques
in vivo, appréciation de la bactéricidie quantitative et de la vitesse de bactéricidie.
•
Limites : surestime l’effet des antibiotiques sur les bactéries fragiles. Contraintes techniques (souche
du malade, rigueur et temps), absence de standardisation.
Les tests de sensibilité
• Cinétique de bactéricidie des associations
• Principe :
• Consiste à dénombrer le nombre de survivants au cours du temps dans un bouillon
contenant un ou plusieurs antibiotiques.
•
•
Intérêt :
Infections sévères à bactéries multirésistantes (BMR).
• Avantages : appréciation de la bactéricidie quantitative et de la vitesse de bactéricidie.
• Limites : absence de standardisation.
Interprétation :
•
• Synergie si nombre de survivants avec l’association est ≤ 2 log10 .
• au nombre obtenu avec l’un ou l’autre des 2 antibiotiques.
Les tests de sensibilité
Cinétique de bactéricidie des associations,
Didier Hocquet ; rôle du laboratoire dans la conduite et la
surveillance d’une antibiothérapie
Les tests de suivi
Le dosage de l’antibiotique dans le sérum
Intérêt :
•
• Apprécier le risque toxique d’un antibiotique ayant un index thérapeutique étroit c'est-à-dire
que la dose efficace est proche de la dose toxique, exemple : aminosides et glycopeptides.
• Surveiller et prédire l’efficacité d’une thérapeutique.
- dosage de la teicoplanine « à la vallée ».
- adapter les posologies des antibiotiques toxiques.
• Vérifier la compliance des patients.
• Principe du test : on effectue deux prélèvements de sérum le 1er au pic de la plus forte
concentration sérique (entre 1 et 2 h après injection) et le 2eme à la vallée au moment de
l’élimination de l’antibiotique (avant une nouvelle injection).
• Méthodes très diverses (microbiologiques, HPLC, immuno-enzymatiques…)
• Pour être actif, la concentration locale de l’antibiotique doit être >CMI.
Les tests de suivi
Interprétation
Antibiotique
Gentamicine
Tobramycine
Amikacine
Vancomycine
Teicoplanine
Pic (mg/l)
Vallée (mg/l)
5-10
5-10
20-25
30-40
-
< 2
< 2
< 10
< 10
10-20
Applications :
Surveillance de la toxicité : doit être en routine de l’utilisation des
aminoglycosides et des glycopeptides.
Foyers où les antibiotiques ne diffusent pas ou peu : foyers enkystés,
collection purulente (anaérobiose et acidité pour les aminosides).
Les tests de suivi
Le pouvoir bactériostatique d’un liquide biologique
•
Indiqué pour apprécier l’efficacité in vivo d’un traitement d’infection sévère ou
compliquée et se pratique le plus souvent sur le sérum.
Il est nécessaire d’avoir la souche responsable de l’infection.
•
• Le prélèvement sanguin est effectués au pic sérique présumé de
l’antibiotique, soit une ½ h après la fin d’une perfusion IV, 1 h après une injection
IM, 1 h 30 après une prise orale.
• Principe du test : consiste à mettre en contact différentes dilutions (de 2 en 2 ou de
½ en ½) du sérum avec un inoculum fixe de la bactérie pathogène responsable de
l’infection. On note la dernière dilution où il n’y a pas de croissance
bactérienne pour chacun des deux prélèvements.
• L’effet bactériostatique est valable si la plus grande dilution est ≥1/16ème ou 1/32ème .
Les tests de suivi
Le pouvoir bactéricide d’un liquide biologique
• Consiste à dénombrer les bactéries survivantes à partir de la dernière dilution du pouvoir
bactériostatique et permet de noter si le sérum est suffisamment bactéricide.
• L’effet bactéricide est valable si la plus grande dilution est ≥1/8ème .
• Limites : il n’est pas certain que l’étude du pouvoir bactériostatique et bactéricide des
liquides biologiques soit plus utile que le dosage des antibiotiques. De nos jours, elle est
quasi abandonnée.
En conclusion, importance de la communication clinicien-
microbiologiste pour la transmission des résultats et dans le
choix des analyses
Références bibliographiques
1. Courvalin P, Leclercq R. Antibiogramme. Paris : ESKA ;
2012.
2. Courvalin P. Bactéricidie : aspects théoriques et
thérapeutiques. Paris : Maloine ; 1990.
3. F. Denis, MC. Ploy, C. Martin, E. Bingen, R. Quentin.
Bactériologie Médicale Techniques usuelles. Paris :
Elsevier/Masson; 2011.
4. Site de microbiologie médicale. www.microbes-edu.org.
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VACCINS BACTERIENS
Pr. A. Benslimani
Cours de Microbiologie - 3ème année de Médecine.
Année universitaire 2021-22
Bases documentaires :
1) Manuel de Microbiologie OPU , Ed 2019 , coordinateur PrA.Benslimani
2) Guide des vaccinations Inpes édition 2006
3) Mise à jour 2014
PLAN
I.
II.
Introduction
Infections bactériennes
a) Tuberculose
b) Diphtérie
c) Tétanos
d) Coqueluche
e) Infections à Neisseria meningitidis
c) Infections à Streptococcus pneumoniae
d) Infections à Haemophilus influenzae
III. Définition et bases immunologiques de la vaccination
a) Immunité à médiation humorale
b) Immunité à médiation cellulaire
c) Immunité mixte
d) la réponse cellulaire au vaccin
IV- Les différents types de vaccins antibactériens :
a) Vaccins vivants atténués
b) Vaccins inactivés (tués)
V- Le calendrier vaccinal algérien réactualisé
VI- Conclusion
I. Introduction
- maladies infectieuses : Gros problème de santé
publique en Algérie et dans le monde
- Rôle des antibiotiques : curatif
- Rôle des vaccins : préventif : L’OMS estime que la
vaccination prévient chaque année 25 millions de décès.
II. Infections bactériennes : Ampleur du problème
a) Tuberculose :
- Infection endémique dans les pays à niveau socio-
économique faible
- agent : Mycobacterium tuberculosis
- mode d’action : contamination respiratoire
- forme pulmonaire et extra-pulmonaires
- problème de résistance (souches MDR et XDR)
- maladie à déclaration obligatoire
- maladie endémique en Algérie malgré programme national
de lutte contre la tuberculose
b) Diphtérie :
- maladie toxi-infectieuse
- agent : Corynebacterium diphteriae
- Mode d’action : exotoxine protéique (toxine
diphtérique)
- affecte essentiellement les voies respiratoires
- angine à fausses membranes- asphyxie par
croup diphtérique
- complications : paralysies- myocardite
- mortalité de 10%
- maladie à déclaration obligatoire
- Ré émergente en Algérie en 1993-1994 (pas de
rappels chez l’adulte), diminution progressive des cas
aucun cas déclaré depuis 2007
c) Tétanos:
- toxi-infection aiguë
- agent : Clostridium tetani ( bactérie anaérobie stricte
sporulée)
- mode de contamination :
• à partir d’une source tellurique (sol , végétal )
• par l’intermédiaire d’une plaie cutanée , d’une blessure ou
d’une piqure, de la plaie ombilicale chez le nouveau-né
• germination des spores eu niveau du site de la plaie,
• libération d’une exotoxine protéique
- Mode d’action : Toxine tétanique
- Atteinte neuromusculaire +++: contractures, spasmes,
convulsions – Tétanos néonatal (généralisée)
- Mortalité : 30%
- Maladie à déclaration obligatoire
- En Algérie : nombreux cas
d) Coqueluche:
- maladie infectieuse très contagieuse
- due à Bordetella pertussis (bacille de Bordet-Gengou)
- Largement répandue dans le monde
- touche adolescents et adultes anciennement vaccinés
- ainsi que nouveau-nés et nourrissons non ou incomplètement vaccinés
- gravité : complications (bronchopneumonies, complications
neurologiques) , mortalité élevé surtout chez le nourrisson de moins de 6
mois. Formes bénignes chez l’adulte et l’adolescent.
- Maladie à déclaration obligatoire
- vaccination instituée depuis 1969
- En Algérie : résurgence de la maladie en 2000 et 2001, puis en 2009 et en
2012. Atteinte surtout de nourrissons de moins d’1 an. Les contaminateur
sont des adolescents ou de jeunes adultes qui font des formes bénignes
méconnues. (fratrie , parents)
e) Infections méningococciques :
- Méningite cérébrospinale , septicémie à méningocoque , (purpura
fulminans)
- Agent : Neisseria meingitidis
- Sérogroupe capsulaire : 12 sérogroupes capsulaires 5 A, B, C, E, H, I,
K, L,W, X, Y, Z). Parmi les 6 groupes majeurs (A,B,C, Y,W,X ), 4 sont
endémiques (A,W,Y et X).
- cette bactérie est l’agent de la MCS , seule forme de méningite
purulente pouvant causer des épidémies dans la communauté.
- Algérie : les méningites sont des MDO depuis 1963.
les principales épidémies : 1979 (Blida) , 1989 (Alger) , 1997 (Médéa)
- Actuellement cas sporadiques : sérogroupes rapportés B,C,Y , W, X
f) Infections pneumococciques :
- pneumonies , méningites purulentes , Infections de la sphère
ORL (otites, sinusites) .
- surtout jeune enfant (0-2 ans) et immunodéprimé
- terrains : drépanocytaires, splectectomisés, VIH au stade de
SIDA, éthylisme
- Agent : Streptococcus pneumoniae
- grande diversité antigénique : 92 sérotypes capsulaires
- résistance croissante aux Bêtalactamines, liée à des
modifications de PLP, retrouvée surtout pour certains
sérotypes (23F, 9V, 19F…)
- MDO
g) Infections à Haemophilus influenzae
-
-
-
-
-
-
-
Fréquentes chez nourrisson et avant 5 ans (3 mois à 3 ans)
Manifestations invasives (Méningite purulente, épiglottite,
bactériémie…) et manifestations non invasives (otites, sinusite)
Haemophilus influenzae avec 6 types antigéniques capsulaires
a,b,c,d,e,f
Gravité des infections liée à la capsule de type b
Capsule : PRP ou Polyribosyl-ribitol-phosphate
Agent : Haemophilus influenzae (Hib dans les formes invasives,
Hi non b dans les formes non invasives)
MDO
III- Définition et bases immunologiques de la vaccination :
1 - Définition de la vaccination :
- une des mesures préventives les plus efficaces pour lutter
contre les maladies infectieuses .
- administration de préparation à base d’antigènes (vaccin)
provenant du microorganisme contre lequel on lutte.
- antigène= bactérie ( atténuée ou tuée)
ou fragments de la bactérie
ou anatoxine
- administré à un sujet réceptif = Réponse immunitaire
artificielle (immunité active)
- Adjonction d’un adjuvant : substance qui a pour rôle de
stimuler la réponse immunitaire ex. Hydroxyde ou
Phosphate d’aluminium
Vaccin
Préparation
antigénique
Anatoxine
Bactérie inactivée
ou atténuée
Fragments de bactérie
Association à un
Adjuvant
Injection
Immunité Active
2- Rappels sur les bases immunologiques de la vaccination :
Vaccination
(immunité active)
Immunité spécifique
Immunité à médiation
humorale (Lymph B)
Immunité à médiation
cellulaire (Lymph T)
Capacité de neutraliser
l’agent infectieux
Capacité de se
souvenir de l’agent
Immunité protectrice
Mémoire immunitaire
Introduction de la
bactérie ou extraits
Immunité à médiation
Humorale
Immunité à médiation
cellulaire
Production d’anticorps
spécifiques par les
lymphocytes B
Production de lymphocytes T
auxiliaires (TH) et lymphocytes T
cytotoxiques (TC)
Immunoglobulines anti bactérie ou toxine
IgM, IgG et IgA
Sérum- lymphe- mucosités-liquide interstitiel
Production de
Cytokines
Destruction de la
bactérie et/ou toxine
Destruction de la cellule
infectée
3- Réponse immunitaire au vaccin :
1er Contact
Réponse primaire
2ème contact
(Rappel)
Réponse secondaire
Transformation des
lymphocytes
en Lymphocytes
mémoires
Réactivation des
Lymphocytes
mémoires
Réponse Plus rapide
Plus forte ,
Plus durable
IV- Les différents types de vaccins bactériens :
•
Vaccins vivants atténués (affaiblis)
• Obtenus par culture de la bactérie
• Pendant une période prolongée
• Bactéries sélectionnées ont perdu
leur virulence mais gardé leur
capacité à se multiplier
Elles provoquent une infection
inapparente en stimulant de façon
prolongée l’immunité spécifique
surtout cellulaire
• Pas besoin d’adjuvant
•
Exemple : le BCG : obtenu après une
très longue période de culture de
Mycobacterium bovis
Vaccins inactivés (tués)
• obtenus en soumettant la culture
de la bactérie ou la toxine
bactérienne à la chaleur et/ou
formol
• On distingue :
a) les vaccins à agents complets
- structure bactérienne complète
- ex. vaccin anticoquelucheux
b) les vaccins à Anatoxine
- antigène = anatoxine
- ex. vaccin antitétanique
c) les vaccins Polysaccharidiques
- les antigènes proviennent de la
capsule polysaccharidique.
- ex. Vaccin anti-méningocoque
Vaccins vivants atténués :
* BCG ( vaccin anti-tuberculose)
- prévention contre les formes graves de tuberculose, les méningites
tuberculeuses et les miliaires;
- Bacille de Calmette et Guérin (1921)
- caractéristique du vaccin : dérive d’une souche de Mycobacterium bovis
par atténuation de la virulence (230 passages sur pomme de terre biliée
et glycérinée)
- présentation en flacon multidose, poudre lyophilisée à reconstituer avec
1ml de solvant.
- injection par voie intradermique (0,1 ml chez enfant > 1 an et adulte,
0,05ml chez nourrisson <1 an
- site recommandé : avant-bras
- après reconstitution, à utiliser dans les 2h
- conservation entre 2°C et 8°C , pas de congélation
- population à vacciner : à la naissance et chez l’enfant sans cicatrice
vaccinale.
- Effets secondaires rares (abcès , adénopathies, Bécégite généralisée….)
- Contrindications : corticothérapie, traitement immunosuppresseur, cancer,
immunodépression, infection par le VIH ou nouveau-né de mère VIH+
- protection : plusieurs décennies
Vaccins inactivés:
* Vaccins à agents complets : Vaccin anticoquelucheux
1) Vaccin anticoquelucheux inactivé :
- prévention contre la coqueluche
- introduction de la vaccination pour la première fois entre 1950 et 1960
- caractéristique du vaccin : préparation à partir d’une culture de
Bordetella pertussis , inactivé par la chaleur- mélange de plusieurs
souches différant par leurs agglutinogènes
- Agglutinogènes :
• Protéines fimbriales (FIM2 et FIM 3 )
• Pertactine (Protéine de membrane externe)
• Lipopolysaccharide (LPS)
-Conservation à +4°C , pas de congélation
-Utilisation en association avec anatoxines diphtérique et tétanique + anti -Hib
-Tolérance : réactions locales , hyperthermie , convulsions..
2) Vaccin anticoquelucheux acellulaire :
- caractéristiques du vaccin : préparation faite d’antigènes purifiés
- Antigènes : toxine pertussique ( PT) + Fimbriae (FIM2 et FIM 3 ) + Pertactine
- Adjuvant : Sels d’Aluminium
- Conservation à +4°C ,pas de congélation
-meilleure tolérance mais moins bonne immunisation
Vaccins inactivés:
* Vaccins à anatoxines
1) Vaccin antidiphtérique :
- prévention contre la diphtérie
- introduction de la vaccination : fin des années 30
- caractéristique du vaccin : préparation antigénique d’anatoxine diphtérique
traitée par le formol - Adjonction d’un adjuvant : Hydroxyde d’Aluminium
- utilisation à 3, 4, 5 mois , rappel à 18 mois, 11-13ans, 16-18 ans , tous les 10 ans
- Utilisation en association avec Tétanos et coqueluche DTCoq
-Conservation entre 2°C et 8°C , pas de congélation
- Tolérance : réactions locales , hyperthermie , malaise…
- Contrindication: Allergie ou hypersensibilité lors de la 1ère dose
2) Vaccin antitétanique :
- Prévention du tétanos et tétanos néonatal par vaccination des femmes enceintes
ou en âge de procréer.
- caractéristiques du vaccin : préparation antigénique d’anatoxine tétanique
traitée par le formol- Adjonction d’un adjuvant : Hydroxyde d’Aluminium
- utilisation à 3, 4, 5 mois , rappel à 18 mois, 11-13ans, 16-18 ans , tous les 10 ans
- Conservation à +4°C ,pas de congélation
- Utilisation en association avec DTPolio oral Hib
-Tolérance : réactions locales , douleur , rougeur
Vaccins inactivés:
* Vaccins Polysaccharidiques
1) Vaccins non conjugués :
- prévention contre les infections à Méningocoque
- caractéristique du vaccin : composé de polyosides purifiés de la capsule de Neisseria meningitidis
- 2 formes :
• vaccin meningococcique sérogroupe A+C , qui contient les 2 polyosides
• vaccin meningococcique sérogroupe Tétravalent A,C,Y,W135 , qui contient les
4 polyosides : recommandé chez le personnel de laboratoire et les pèlerins.
-vaccin anti méningocoque B : son problème est l’acide sialique contenu dans le
polysaccharide du ménincocoque B et qui est similaire à un antigène du soi : le NCAM (
Neuronal Cell Adhesion mlecule) d’où risque d’immunogénicité . La solution trouvée est le
vaccin fabriqué à partir de vésicules de la membrane externe de N.meningitis B
- utilisation : vacciner les sujets contact de malade (A+C)
vacciner le personnel soignant (Tétravalent)
vacciner en cas d’épidémie (A+C)
vacciner les pèlerins (Tétravalent A,C,Y,W135) et les voyageurs
séjournant en zones à risque (Afrique)
enfant en bas âge : à partir de 2 ans sauf si contact avec malade
- limites : peu immunogènes avant l’âge de 2 ans.
Nécessitent des doses de rappel tous les 3 à 5 ans.
ne diminuent pas le taux de portage
-Conservation entre 2°C et 8°C , pas de congélation
- Tolérance : réactions locales
2) Vaccins conjugués : Ils sont liés à une protéine , ce qui permet
une immunisation plus durable et une vaccination précoce.
* Vaccin méningococcique A ou C et tétravalents (A+C+Y+W)
- conjugué à la protéine CRM197 de la toxine diphtérique ou de la toxine
tétanique- Adjonction d’un adjuvant (Hydroxyde d’Aluminium)
- immunisation possible à un âge <2ans
- réduisent le taux de portage
- vaccination recommandée pour les groupes à risque : Asplénie , déficit en
fractions du complément, sujets contact , sujets résidant en zones d’endémie
* Vaccin anti-Haemophilus influenzae b :
- Virulence liée au Polyribosyl-ribitol phosphate (PRP)
- vaccin composé du PRP conjugué à une protéine : on distingue 4 formes :
a) PRP-T : immunogène, fait de PRP conjugué à l’anatoxine
tétanique; introduit dans le calendrier vaccinal algérien depuis 01/01/2008. Il est
recommandé en association avec le DTCoq polio oral, dès le 3ème mois avec 1 mois
d’intervalle et rappel à 18 mois.
b) PRP-D : peu immunogène, fait de PRP conjugué à l’anatoxine
diphtérique
c) PRP-OMP :immunogène, fait de PRP conjugué à la protéine de
membrane externe de méningocoque B
protéine CRM197 (toxine diphtérique mutante non toxique)
d) PRP- HbOC : immunogène , fait de PRP conjugué à la
* Vaccins anti-penumococciques :
1) vaccin polyosidique non conjugué 23 valents:
- composé de polyosides capsulaires
- non immunogène avant 2 ans à cause de l’immaturité
immunologique à cet âge.
- renferme 23 valences.
- 1 injection SC ou IM , rappel après 3-5 ans
- chez les sujets de plus de 5 ans : splénectomisés,
drépanocytaires homozygotes, insuffisants respiratoires et cardiaques,
syndrome néphrotique…
2) vaccins polyosidiques conjugués : il en existe plusieurs
selon le nombre de sérotypes inclus dans le vaccin:
5 valences, 7 , 9, 10,13
- le choix du vaccin dépend de la prévalence des sérotypes , qui est
variable d’un pays à l’autre.
- exemple : le vaccin polyosidique conjugué 13 valences –
introduit dans le calendrier vaccinal algérien à partir de 2016 ( JOURNAL
OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE
Arrêté fixant le calendrier de vaccination obligatoire contre certaines maladies
transmissibles
J.O.R.A. N°75 : 28/12/2014)
V- Calendrier vaccinal algérien : arrêté ministériel du
15 /07/2007
Naissance : BCG + Polio oral + Hépatite B (1ère dose)
1 mois : Hépatite B (2ème dose)
3 mois : DTCoqHib + Polio oral
4 mois : DTCoqHib + Polio oral
5 mois : DTCoqHib + Polio oral
9 mois : antirougeoleux
18 mois : Rappel DTCoqHib + Polio oral
6 ans : DT enfant +Polio oral + antirougeoleux
11-13 ans : DT Adulte + Polio oral
16-18 ans : DT Adulte + Polio oral
Tous les 10 ans : DT adulte
•
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Vaccinations introduites à compter de 2016
(J.O.R.A. N°75 : 28/12/2014)
• anti poliomyélitique injectable
• anti ourlien (oreillons)
• anti pneumococcique conjugué
• anti rubéoleux
• 2016 : suite au retrait du vaccin pentavalent DTC-Hib-HB , il a
été remplacé jusqu’à nouvel ordre par le vaccin tétravalent
DTC-Hib , le vaccin HB étant donné séparément .
Le vaccin anti-pneumo 13V est donné 1 semaine après
l’administration du vaccin DTC-Hib et la dose de vaccin HB.
Vaccinations introduites à partir de 24 Avril 2016
CALENDRIER VACCINAL EN VIGUEUR A PARTIR
DE L’ANNÉE 2019
• Le calendrier de 2016 a subi des modifications
• Les modifications ont porté sur le vaccin anti-
polio oral (VPO) et injectable (VPI)comme suit:
➢Vaccin Polio ORAL: une dose à 4 mois et une
autre à 12 mois
➢Vaccin Polio INJECTABLE: une dose à 2 mois, 4
mois, 12 mois et 6 ans.
VI. Conclusion
• Le développement des vaccins bactériens a été retardé par
l’avènement des antibiotiques en particulier la pénicilline.
L’émergence de souches invasives de plus en plus résistantes
aux antibiotiques a suscité de nouveau l’intérêt d’une
immunoprophylaxie active.
L’élaboration de ces vaccins se heurte, comme tout autre
vaccin antibactérien, à certains problèmes : faible
immunogénicité, hyper-variabilité antigénique et problème
de mémoire immunologique.
•
• L’introduction de ces vaccins dans le calendrier vaccinal
national nécessite une connaissance pointue des
caractéristiques épidémiologiques des pathologies
infectieuses posant un problème de santé publique.
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Antiseptiques, Désinfectants et
Stérilisation
Pr.W.Amhis
Laboratoire Central de
Biologie
Hôpital Bologhine Ibn Ziri
Bainem
HISTORIQUE
L’Antisepsie, la désinfection et la stérilisation, tiennent une place
prépondérante dans l’hygiène hospitalière et la lutte contre les
infections nosocomiales. L’antisepsie et la désinfection sont connues
depuis l’antiquité, comme la lutte contre le phénomène de putréfaction
grâce aux épices, essences et huiles végétales.
-Les Égyptiens ont utilisés les essences et les huiles contre la
putréfaction des plaies.
-les Perses ont utilisé les récipients en cuivre et en argent pour
conserver leur eau potable.
-Hippocrate a utilisé le vinaigre de vin pour soigner les infections
cutanées.
-Semmelweis en 1843, a utilisé l’hypochlorite de sodium pour le lavage
des mains.
HISTORIQUE
La stérilisation quand à elle doit son origine à :
Raymond Chevalier : physicien qui a fabriqué la machine:
autoclave
Louis Pasteur : père de la microbiologie moderne qui a fait
progresser les notions de stérilisation.
Depuis la stérilisation par autoclave est devenu une pratique
courante.
HISTORIQUE
Le 30 Avril 1878 lors d’une communication à l’Académie française
de médecine, Louis Pasteur déclarait :
« Si j’avais l’honneur d’être chirurgien, prévenu comme je suis des
dangers auxquels exposent les germes répandus à la surface des
objets, je ne voudrais opérer qu’avec un matériels stérile.
Et après avoir nettoyé mes mains avec le plus grand soin, je les
soumettrais à un flambage rapide, ce qu’il est aisé de faire sans
abîmer l’épidermes ».
II/-Définitions :
Selon les normes AFNOR (Agence française des Normes)
-Asepsie : l’ensemble de mesures propres à empêcher tout apport
exogène de micro-organismes ou virus.
-Antisepsie : Mise en œuvre des moyens physico-chimiques de lutte
contre l ‘infection pour la destruction systématique des germes
pathogènes qui souillent un organisme vivant.
C’est une opération au résultat momentané, permettant dans la limite
de leur tolérance, d’éliminer ou tuer les micro-organismes et/ou
d’inactiver les virus en fonction des objectifs fixés. Le résultat de cette
opération est limité aux micro-organismes présents au moment de
l’opération.
-La désinfection est vis-à-vis des milieux inertes (surfaces, matériels)
ce qu’est l’antisepsie vis-à-vis des milieux vivants.
II/-Définitions :
-Antiseptiques et désinfectants : sont des produits ou procédés utilisés
pour l’antisepsie ou la désinfection, selon le cas dans des conditions
définies.
Selon que tel antiseptique ou désinfectant aura la propriété de tuer
les bactéries, les virus ou les champignons ou les spores, on le
dira bactéricide, virucide, fongicide ou sporicide.
II/-Définitions :
Critères de qualité
posséder une activité antimicrobienne
venir en contact avec les microorganismes à détruire
respecter le support sur lequel ils sont appliqués
être adaptés à l’usage prévu sans risque pour le personnel soignant
ni pour l’environnement
II/-Définitions :
La présentation
Les antiseptiques
doivent être présentés dans leur forme d’utilisation.
Les désinfectants
sont présentés soit prêts à l’emploi, soit
en solution concentrée qu’il faut diluer au moment de l’emploi.
II/-Définitions :
La composition
1. un ou plusieurs principes actifs
2. un ou plusieurs excipients ou adjuvants
3. un solvant
II/-Définitions :Les principes actifs
Les principes actifs
Classe Exemple
Agents oxydants Acide peracétique
Alcools Alcool éthylique
Aldéhydes Glutaraldéhyde
Amines Glucoprotamine
Ammoniums quaternaires Chlorure de benzalkonium
Biguanides Chlorhexidine
Composés chlorés Eau de Javel
Iodophores polividone iodée
Dérivés phénoliques
Dérivés des métaux lourds Mercurochrome
III/-Mode d’action des Antiseptiques et des
Désinfectants :
La principale caractéristique est l’absence de spécificité. Ils ont
une action globale sur les différentes structures de la cellule
bactérienne par mécanisme physico-chimique.
Interaction ATS/DSF et la bactérie :
1) Fixation sur la surface cellulaire
2) Altération de la membrane cellulaire d’où fuite des
électrolytes et constituants intracellulaires.
3) Dénaturation et coagulation des constituants cytoplasmiques
de la bactérie (Phénomènes brutaux).
IV- Les Antiseptiques :
Un antiseptique est utilisé pour éliminer, tuer ou inactiver les
micro-organismes, présents sur la peau ou les muqueuses afin de :
-Permettre la réalisation de soins aseptiques
-Réduire la transmission des germes de malades par les mains
de soignants ou des patients.
-Traiter les infections locales cutanées.
Un antiseptique est réservé à l’usage externe car il est toxique par
voie générale.
IV- Les Antiseptiques :
Classification
Les antiseptiques sont des solutions aqueuses ou alcooliques de
principes actifs appartenant à différentes classes chimiques
Ne seront étudiés que les antiseptiques qui ont un intérêt médical.
Ils sont regroupés dans six familles.
IV- Les Antiseptiques :
1/-Halogènes chlorés
Soluté de Dakin
Délai d’action rapide, dès la 1ere mn de contact
Bactéricide, fongicide, virulicide et sporicide.
Utilisation : sondage vésical
2/-Halogènes iodés:
-iode et dérives: Solution Alcoolique: alcool iodé
-iodophores: Bétadine : antiseptique iodé non alcoolique
Bactéricide, fongicide, virucide et sporicide
Utilisation :
-Alcool iodé injection, prélèvements sanguins, préparation locale
(chirurgie, cathétérisme).
-Betadine : préparations locales.
IV- Les Antiseptiques :
3/-Alcools
L’alcool absolu a un faible pouvoir bactéricide.
Seul l’alcool éthylique à 70° est à usage antiseptique.
Le propanol-2 ou isopropanol entre dans la composition d’autres
antiseptiques: SHA ou comme solvant d’autres ATS qu’il potentialise
(alcool iodée, hexamidine, chlorhexidine)
Bactéricide, fongicide, virucide sur quelques virus.
Utilisation : injection, prélèvements, antisepsie des mains.
4/-Diamidines:
Hexamidine : agent antibactérien cationique (propriétés tensio-actives),
bactéristatique sur les Gram+
Hexomedine transcutanée: Bactéricide sauf sur certaines souches
Gram négatif, fongicide
Utilisation : injection, prélèvements, traitement des infections
dermatologiques
IV- Les Antiseptiques
5/-Biguanides :
solutions moussantes (tensio-actif), acqueuses et alcooliques
Chlorhexidine en solution alcoolique (Hibitane)
Bactéricide (Gram+) moindre sur les Gram-, fongicide (candida
albicans). Une résistance acquise a été décrite
Utilisation : injection, prélèvements, préparations locales.
6/-Mercuriels
Mercryl laurylé, merfène, mercurochrome.
Bactéricides, sauf certaines souches Gram négatif, fongicide.
Produit à éviter à l’hôpital, interdit en pédiatrie.
IV- Les Antiseptiques
Agents oxydants (depuis env.1945)
Eau oxygénée.
Permanganate de potassium.
Bactéricide (Gram +: +++, Gram -: +++, Mycobactéries: ++), sporicide
(Spores: +++), Virucide (Virus: +), fongicide (Champignons: +)
Utilisation : Eau oxygénée: désinfection des plaies.
Permanganate de potassium: désinfection de l’eau
V/-Les Désinfectants
Un désinfectant est utilisé pour éliminer, ou
inactiver les micro-organismes qui se
trouvent sur des supports inertes : sol, murs
tables matériel medico-chirurgicale afin de
prévenir les infections Hospitalières.
Les désinfectants sont destinés à être utilisés
uniquement sur les matières inertes à cause
de leur forte concentration et de leur toxicité.
V/-Les Désinfectants
Classification
1/-Dérivés Halogénés
Solutés d’hypochlorite de sodium
Extrait de javel (48° chlore : titre chlorometrique)
utilisée diluée au ¼: berlingot de 250ml dans 750ml
d’eau :Eau de javel (12° de chlore)
Eau de javel diluée au 1/8 (6° de chlore)(labo)
Bactéricide, sporicide, virucide et fongicide.
Utilisation : Désinfection des sols, sanitaires,
excréta, matériel.
Corrosif pour les métaux.
V/-Les Désinfectants
2/-Aldéhydes
A/-Formaldéhydes :
-Formol gazeux
-Formol en solution (associé à d’autres principes actifs)
-Lysoformine : produit détergent désinfectant.
-Formol solution à 1%
Bactéricide(Gram-), virucide(+/- virus nus), fongicide et sporicide
(temps de contact prolongé),inactif sur les prions.
Utilisation : Désinfection des locaux après nettoyage hors
présence humaine, du matériel, du sol, des surfaces sanitaires,
instruments.
Produit toxique.
V/-Les Désinfectants
B/-Glutaraldehyde
Bactéricide, fongicide, sporicide et virucide (inactif sur les prions)
Utilisation : désinfection par trempage du matériel thermo-
sensible.
Produit irritant : le port de gants est obligatoire.
3/-Biguanides: Chlorhexidine
Solution aqueuse à 0.50%
Solution alcoolique à 0.50%
Hibitane (déjà dilué à 20%)
Bactéricide et fongicide.
Utilisation : pré-désinfection du matériel thermo-
sensible,désinfection des locaux
Produit neurotoxique, allergissant.
V/-Les Désinfectants
4/-Ammoniums quaternaires
Chlorure de benzalkonium : Sanibon
Bactéricide, fongicide, virucide.
Mais nombreux germes hospitaliers
résistants.
Utilisation : Insuffisant seul pour la
désinfection. Il est surtout utilisé comme
désodorisant.
IV- Les desinfectants
Agents oxydants (depuis env.1945)
Acide peracétique.
.
Bactéricide (Gram +: +++, Gram -: +++, Mycobactéries: ++), sporicide
(Spores: +++), Virucide (Virus: +), fongicide (Champignons: +)
Inconvénients: Corrosif pour les métaux. Explosif.
Utilisation .: Acide paracétique: désinfection des filtres d’hémodialyse.
Permanganate de potassium: désinfection de l’eau
V/-La stérilisation
1-Définition :
La stérilisation est la mise en œuvre d’un ensemble de
méthodes et moyens visant à éliminer les micro-organisme
vivants de quelque nature et sous quelque forme que ce soit,
porté par un objet parfaitement nettoyé ( on ne stérilise que ce
qui est propre). Les procédés et les précautions à prendre
doivent être tels que qu’un niveau théorique de contamination
correspondant au plus à 1 micro-organisme pour 106 unités
soumises à la stérilisation (ex seringues) soit atteint dans le
produit fini.
L’état stérile est défini par l’absence de micro-organisme vivant.
La stérilité n’est possible que dans le cadre de la protection de
cet état.
La stérilité est un état éphémère.
V/-La stérilisation
2-Que doit-on stériliser ?
Stériliser est une nécessité pour éviter l’introduction du germe
(pathogène ou non) dans l’organisme. Aussi doit-on stériliser :
Le matériel :
- Utilisé au cours d’intervention chirurgicales (instruments, lingerie
opératoire).
- Restant en place après une intervention chirurgicale (drain,
prothèse).
- Qui servira à protéger la plaie (pansement)
- Utilisé au cours d’acte non chirurgicale (sondage vésical).
- Utilisé pour les malades particulièrement sensibles à l’infection
(greffés, Brûlés, prématurés, immunodéprimés.)
Les solutés et les médicaments administrés par voie parentérale
Les aliments pris par voie entérale : nourriture des immunodéprimés,
conserverie.
V/-La stérilisation
3-Place de la stérilisation dans l’hygiène
hospitalière
La stérilisation est un des aspects de l’hygiène
hospitalière, elles sont rigoureusement
indissociables.
On ne conçoit pas l’utilisation de matériels stériles
dans de mauvaises conditions d’asepsie ou de
propreté générale.
Réciproquement, l’hygiène hospitalière ne peut se
passer de la stérilisation.
V/-La stérilisation
4-Méthodes de stérilisation
La stérilisation par la vapeur est le
procédé recommandé. Mais comme tous
les produits ne peuvent subir l’action de
la chaleur sans être endommagés,
d’autres procédés sont décrits. Selon les
produits à stériliser, on distingue 2
classes.
V/-La stérilisation
A) Produits qui peuvent être stérilisés dans leur conditionnement
définitif :
1- Stérilisation par la chaleur
1-1- La stérilisation par la vapeur d’eau ou chaleur humide :
Autoclave
Elle occupe la première place, en particulier à l’hôpital, mais aussi dans
les industries pharmaceutiques pour la stérilisation des médicaments.
C’est la méthode la plus sure, la plus économique et qui devrait être
appliquée systématiquement aux produits thermorésistants.
Dans ce procédé, l’opération de stérilisation est obtenue par l’emploi de
vapeur saturée à une pression supérieur à la pression atmosphérique.
*Mode d’action :
Dénaturation des macromolécules (noyau, paroi) entraînant une lyse
partielle des chaînes peptidiques et lyser de la bactérie.
V/-La stérilisation
Matériel à stériliser :
-Milieux de culture.
-Caoutchouc ou plastique autoclavable (sondes).
-Verrerie.
-Instruments médicochirurgicaux (pinces, ciseaux,…).
-Tissu (champs opératoires, camisoles, bavettes…).
-Matériel de prélèvements.
*Temps théoriques pour la phase de stérilisation dans les conditions
idéales sont :
-20’ -> 121°
-15’ -> 126°
-10’ -> 134°
V/-La stérilisation
1-2-La stérilisation par la chaleur sèche : Poupinel
Utilisée surtout pour la verrerie et le matériel chirurgical. Ne convient
pas aux objets en plastiques, ni les liquides, ni même les compresses,
car la température à 180°C les brûle et elles perdent leur effet
absorbant.
mode d’action : ce procédé utilise comme agent stérilisant, l’O2 de l’air
porté à une
Température élevée et provoquant la dénaturation des protéines
bactériennes par coagulation. Depuis 2 années, cette méthode de
stérilisation est proscrite par le ministère de la santé algérien et
remplacée par les autoclaves de paillasse
Temps de stérilisation :
-30’ ->180°
-2h30 ->160°
-4h _ 140°
V/-La stérilisation
2-Stérilisation par les gaz :
Procédé à basse température pour tout matériel qui ne supporte pas la chaleur.
2-1-Le formaldéhyde
Gaz incolore, forte odeur caractéristique et irritante, inflammable pour des concentrations dans
l’air >3%
Mode d’action : action bactéricide par dénaturation des protéines et alkylation c’est-à- dire
transformation en alcool de l’hydrogène actif de certaines foncions (sulfhydrile,
Hydroxyle, amine, carboxyle) des macromolécules bactériennes.
*Avantage : non coûteux
2-2-L’oxyde d’éthylène :
Epoxy-éthane, oxyranne, gaz incolore, odeur d’éther, plus lourd que l’air.
*Mode d’action : Agent alkylant aboutissant à la dénaturation des protéines bactériennes.
C’est un produit inflammable quand sa concentration est supérieure à 3%
dans l’air.
*Inconvénient : coûteux.
V/-La stérilisation
3-Stérilisation par les rayons ionisants.
C’est une méthode de stérilisations industrielle. Elle n’est
pas employée à l’hôpital en raison de la complexité et du coût
d’installation qui est 100 fois supérieur à celui d’un autoclave
usuel.
*Matériel stérilisé : surtout le matériel jetable (aiguilles,
*Mode d’action : l’action bactéricide est due aux réactions
d’ionisation qui altèrent les
molécules constitutives des protéines et des acides
nucléiques.
*Rayons utilisés : cobalt, césium 137, faisceaux
d’électrons.
seringues…)
V/-La stérilisation
B)-Procédés ne permettant pas de stériliser dans l’emballage définitif :
1-La filtration stérilisante :
Technique qui consiste à séparer par passage a travers d’un poreux, sous
l’influence d’une différence de pression, certains constituants d’un mélange
(solide/liquide,solide/gazeux) sans modifier la matière des phases.
Elle permet soit de collecter un échantillon, soit de purifier un produit. La
filtration est caractérisée par la taille de particules :
Micro filtration Ultrafiltration
Filtration
I-------------------------I----------------------------------I--------------------------I
10µm
0,02µm
Ce procédé est utilisé pour purifier un produit (élimination par rétention de
bactéries éventuellement présentes dans un liquide ou un gaz).
La stérilisation nécessite l’utilisation de membranes de porosités nominales
inférieures ou égales à 0.22µm ou tout autre type de filtre reconnu posséder les
propriétés d’un filtre retenant les bactéries, il s’agit d’une micro filtration.
La porosité de 0.22µm, permet d’arrêter toutes les bactéries pathogènes pour
l’homme, y compris les plus petites (Pseudomonas, rickettsies).
V/-La stérilisation
2-La préparation dans des conditions aseptiques :
Ce mode d’obtention de produits stériles est réservé aux produits
qui ne peuvent subir aucun traitement de stérilisation dans leur
conditionnement définitif. C’est le cas de :
*Certains vaccins.
*Certaines ligatures résorbables.
*De certains réactifs de laboratoire.
La préparation de ces produits doit se faire dans les conditions
d’asepsie les plus rigoureuses (salle stérile, système de
ventilation avec filtre, tenue stérile : camisole, calot, masque
gants et bottes stériles).
V/-La stérilisation
C)-Autres procédés de stérilisation autrefois utilisés, mais non retenus
actuellement :
1-Flambage :
Désinfection à la flamme du bec bunsen ou d’une lampe à alcool (petits
instruments).
On flambe à l’alcool les instruments plus gros (mortier…).
Procédé peu fiable, à abandonner si les instruments ne sortent pas chauffer au
rouge.
2-Ebullition :
L’eau portée à 100° C ne détruit que les formes végétatives. Elles est
dépourvue d’action sur les spores.
3-Tyndallisation
Opération décrite par Tyndall (1850) met en œuvre 3 périodes successives de
chauffage que séparent des intervalle de 2h. Procédé peu fiable.
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RELATION HOTE
BACTERIE,
FLORES NORMALES
Dr. HENNICHE
INTRODUCTION
Les bactéries qui concernent l’homme:
• les bactéries saprophytes: vivent dans
l’environnement immédiat (air, sol)
• les bactéries commensales: colonisent la peau et
les muqueuses (digestive, respiratoire, génitale).
• Beaucoup de bactéries sont complètement
inoffensives et certaines nous sont même
indispensables (bactéries de la flore digestive).
• Quelques dizaines de ces espèces seulement sont
capables de provoquer des maladies chez
l’homme, ce sont les bactéries pathogènes.
DEFINITIONS
(TYPES DE RELATION HOTE-BACTERIE)
-saprophytisme : c’est une forme de
nutrition permettant à un organisme d’utiliser
des matières organiques en décomposition.
Une bactérie est saprophyte lorsqu’elle vit et
se nourrit dans l’environnement (sol, eaux,
surfaces).
-commensalisme : type d’association conduisant 02
espèces différentes d’organismes à vivre ensemble
sans que l’une nuise à l’autre, et ou parfois l’une des
espèces se procure de la nourriture, une protection ou
d’autres avantages.
Bactéries commensales : ce sont des bactéries qui
vivent à la surface (peau et téguments) ou dans les
cavités naturelles de l’homme sans nuire à celui-ci.
C’est la flore normale de l’homme ou flore
commensale (digestive, respiratoire, génitale).
Ces bactéries peuvent exceptionnellement devenir
pathogènes (pathogènes opportunistes ou
occasionnelles) sur terrain particulier (par exemple en
cas d’immunodépression).
-la symbiose : c’est un mode de relation dans le
quel la bactérie et l’hôte profitent tous deux
de leur association, exemple : les bactéries du
tube digestif qui se nourrissent des aliments
présents et qui produisent des vitamines
utilisées par l’homme.
-pathogénicité ou parasitisme :
La pathogénicité est la capacité d’une bactérie de
produire une maladie chez l’homme.
Le parasitisme est une forme de vie d’un organisme aux
dépends d’un autre être vivant.
Ce terme est souvent attribué aux bactéries pathogènes.
Une bactérie pathogène est une bactérie qui est nuisible à
son hôte et peut provoquer chez lui une maladie.
On distingue 02 types de bactéries pathogènes :
-Bactéries pathogènes spécifiques: bactéries qui
entrainent une maladie cliniquement définie et
physiopathologiquement spécifique. Exemples :
Salmonella typhi et fièvre typhoide, Treponema
pallidum et syphilis, Mycobacterium tuberculosis et
tuberculose.
-Bactéries pathogènes opportunistes : certaines
bactéries peuvent devenir pathogènes lorsque les
défenses de l’hôte sont affaiblies (diabète,
immunodépression, cancer, SIDA, etc.…..), mais ne
donnent habituellement pas de maladie chez le sujet
sain. Ces bactéries sont souvent des bactéries
commensales (exemple : Enterocoque, Staphylococcus
epidermidis) parfois des bactéries saprophytes de
l’environnement (exemple : Pseudomonas).
-colonisation : c’est une implantation de la
bactérie sur le revêtement cutanéomuqueux
sans provoquer de dommage pour l’hôte.
C’est le type d’interaction des bactéries des
flores commensales.
-Portage (porteurs sains) : colonisation par
des bactéries pathogènes retrouvées plus ou
moins transitoirement au niveau des flores
commensales.
-maladie infectieuse : conflit hôte bactérie
aboutissant à des lésions chez l’hôte infecté
(maladie). L’expression clinique de la maladie est
le résultat complexe de multiples interactions
entre la bactérie et les défenses de l’hôte.
-infection : c’est le développement de germes
pathogènes dans l’organisme entrainant des
troubles (maladie).
-contamination : c’est la transmission d’un
microorganisme (bactérie, virus ou parasite) à
l’homme.
FLORES NORMALES DE L’HOMME
• L’exposition de tout individu aux bactéries est inévitable.
• A la naissance, le nouveau né alors qu’il était stérile in
utéro acquiert en quelques heures une flore microbienne
constituée surtout par les bactéries transmises lors de
l’accouchement puis par celles provenant de son
environnement.
• En quelques jours une flore bactérienne s’installe au niveau
de la peau et des muqueuses et cette association constante
durera tout au long de la vie mais variant qualitativement
en fonction de l’état physiologique de l’hôte et de son
environnement.
Mécanismes d’implantation des bactéries sur la peau et
les muqueuses :
1- L'adhérence bactérienne par les pili ou fimbriae.
spécificité
2- facteurs permettant la survie et la persistance des micro-
organismes dans l'environnement colonisé (pH, nutriments,
oxygène)
3- Facteurs exogènes qui influencent la constitution de cette
flore « normale » :
- Le type d'alimentation
- L'environnement
- L'antibiothérapie
4- facteurs physiologiques: la grossesse
5- facteurs pathologiques: le diabète, la
mucoviscidose et certaines infections virales
(grippe)
• La flore normale:
- cutanée
- digestive
- flore des voies respiratoire
- Flore des voies génitales
Flore de la peau
• La flore cutanée se situe dans la partie externe de la
peau, dans les glandes sébacées et les follicules
pilosébacés.
• Sa densité est variable selon les régions du revêtement
cutané et est influencée par la densité des follicules
pileux, des glandes sudoripares et des glandes
sébacés ; le nombre de bactéries cutanées est estimé à
10² par cm² (les régions sèches: peau glabre) et 10³ par
cm² (régions humides: creux axillaires, aine, plis
cutanés).
• Les espèces bactériennes les plus rencontrées sont :
epidermidis,
saprophyticus), Microcoques et
(Staphylococcus
Staphylocoques
Staphylococcus
Corynébactéries.
Flore digestive
Elle comprend les flores de la bouche,
de l’œsophage, de l’estomac, de l’intestin
grêle et du colon.
Flore de la bouche
• c’est une flore riche
• 105 à 106 bactéries /ml de salive, 1011 au niveau de la
plaque dentaire.
• Elle est composée principalement de Streptocoques
alpha hémolytiques et non hémolytiques, de Neisseria
et de corynébactéries. Dans certains sites, sillon
gingivodentaire, cryptes amygdaliennes, les bactéries
anaérobies sont associées aux bactéries aérobies.
• Les bactéries de la plaque dentaire sont surtout des
(S.mutans, S.sanguis, S.salivarus,
Streptocoques
S.mulleri
rôle particulier du
avec un
Streptococcus mutans dans la génèse des caries
dentaires.
)
Flore du tube digestif
• En dehors des germes de transit apportés par
l’alimentation, l’estomac ne contient pas de
bactéries, en revanche le nombre de bactéries
s’accroit progressivement à partir du duodénum et
du jéjunum (102 -105 /g de contenu intestinal)
jusqu’au colon (1011 /g de selles).
• Les espèces qui constituent cette flore sont des
bactéries aérobies (Entérobactéries : Escherichia
coli et Proteus et les Streptocoques du groupe D)
et des bactéries anaérobies (Bactéroides et
Clostridium).
Flore des voies respiratoires
•
la flore du nasopharynx est similaire à celle de la
salive, avec des Streptocoques, des Neisseria et des
anaérobies.
• Staphylococcus aureus est souvent présent dans le
nez des sujets sains.
larynx et
• Le
bactéries.
la trachée sont dépourvus de
• Les bactéries provenant de la salive (105-106/ml) ou
celles de l’air (200 à 1000/ml) peuvent être inhalées
sous forme d’aérosols qui contaminent ainsi l’arbre
bronchique, mais ces bactéries sont constamment
éliminées par les cellules ciliées de l’épithélium
bronchique.
Flore des voies génitales
• Flore de l’urètre:
à l’extrémité distale du canal urétral chez
l’homme ou chez la femme on retrouve
une flore composée de Staphylocoques,
Microcoques, Entérobactéries,
Corynébactéries et Streptocoques non
groupables.
• Flore vaginale :
flore particulière et très riche ,fortement
influencée par la nature de l’épithélium,
l’activité oestrogénique et la concentration en
glycogène.
Chez la petite fille et la femme
ménopausée où la sécrétion oestrogénique
et le glycogène sont absents et le PH vaginal
entre 6 et 7, la flore est variée avec une
prédominance de cocci Gram (+) et
également de bacilles Gram (-) aérobies et
anaérobies strictes.
Chez la femme en période d’activité génitale
où la sécrétion oestrogénique est présente et le
glycogène abondant, se transformant en acide
lactique, le PH est entre 4 et 5. La flore est alors
dominée par les Lactobacillus.
Ces Lactobacillus représentent la flore de
Doderlein.
On retrouve également des Corynébactérium,
des bactéries anaérobies (Bacteroides et
Clostridium)
Les bacilles Gram (-) aérobies
(Entérobactéries) sont en quantité moins
importante, mais la fréquence d’Escherichia coli
peut augmenter chez la femme enceinte !
Flore de Doderlein (frottis coloré au Gram réalisé sur un prélèvement
vaginal )
ROLE DE LA FLORE COMMENSALE
La
flore commensale
joue un
rôle
essentiel dans:
la résistance à l’infection
la digestion
• Résistance à l’infection :
flore
rôles majeurs de
un des
commensale est de créer un état de
des
résistance
bactéries pathogènes sur la peau et les
muqueuses et ceci
l’implantation
contre
la
de 02 façons :
en stimulant en permanence le système
long des
disséminé
immunitaire
muqueuses digestives et respiratoires.
En inhibant directement l’implantation des
bactéries exogènes par l’effet de barrière
qu’elle oppose à ces bactéries.
le
Les mécanismes de cette inhibition sont :
-la sécrétion par les bactéries de la flore
les bactéries
de bactériocines détruisant
exogènes
-la production de métabolites
toxiques
comme les acides gras, la production d’H2O2
par les Lactobacilles et les Streptocoques
-la dégradation des
les
enzymes protéolytiques des bactéries de la
flore commensale
toxines par
• Rôle dans la nutrition :
la
flore commensale du
tube digestif
contribue en partie à la digestion:
en détruisant les déchets (urée) ou en
hydrolysant certaines substances qui ont
résisté à la digestion par les sucs intestinaux.
de plus, la flore commensale est capable
de synthétiser des vitamines (vitamine K,
B12, acide folique, biotine). Ces vitamines
sont utilisées par l’hôte en appoint à l’apport
alimentaire.
• Rôle protecteur vis-à-vis de certaines maladies
inflammatoires et métaboliques :
incriminée dans
Un déséquilibre de la flore commensale du tube
les
digestif est actuellement
maladies inflammatoires chroniques intestinales
(MICI) telles que la maladie de Crohn , dans
l’obésité ou encore le diabète. De même qu’une
altération de la diversité de la flore cutanée est
retrouvée au cours des poussées inflammatoires
de la dermatite atopique
favoriser
Les traitements actuels pour telles maladies se
rééquilibrage du
doivent de
« microbiome » cutané et du « microbiote »
intestinal par l’ingestion de probiotiques ou la
transplantation
fécale (procédé en cours de
développement).
le
|
MANIFESTATIONS DU CONFLIT
HÔTE - BACTERIE
Dr.HENNICHE
INTRODUCTION
Dans le conflit hôte bactérie, il ya deux adversaires :
la bactérie l’hôte
pouvoir pathogène réceptivité
envahissement défense
• La maladie infectieuse résulte de la rupture de
l’équilibre en faveur de la bactérie.
Réservoirs des bactéries
Homme: maladie strictement humaine
(coqueluche, infection à méningo ou à pneumo)
Animal: anthropozoonose, l’homme hôte
accidentel (peste, brucellose)
Environnement
Modes de transmission
Directe: 02 individus: infecté sain
Indirecte: par un objet, aliment, eau
contaminés +/- survie de la bactérie
Transmission horizontale: interhumaine
Verticale: mère fœtus
transmission trans placentaire
Voies de contamination
Portes d’entrée
- digestive: typhoïde, choléra
- Respiratoire: tuberculose pulmonaire,
coqueluche
- Cutanée: tétanos
- Transcutanée: peste, maladie de Lyme
- Sexuelle: syphilis
Etapes de l’infection bactérienne
1- la colonisation ou adhésion: c’est
l’implantation des bactéries sur le
revêtement cutanéomuqueux
2- l’invasion: franchissement de la barrière
cutanéomuqueuse , X des bactéries ,
inflammation au n° de la porte d’entrée
infection localisée ex: angine, abcés …..
3- la dissémination
Mécanismes de l’infection
1- Toxi-infection simple:
Toxi inf alimentaire à staph aureus, botulisme
2- Colonisation + toxi-infection
Tétanos, diphtérie
3- Colonisation + invasion +++++
Bactéries à développement intra ou extra
cellulaire
L’invasion
Facteurs de
pathogénicité
1- Facteurs de colonisation et d’invasion
• Mobilité: mucus, flux urinaire, péristaltisme
digestif
• Ig A protéases
• Adhésion par: - pili ou fimbriae
- adhésines non fimbriales
- biofilm (polysaccharides)
La mobilité
Adhésion des staphylocoques
2- Facteurs d’échappement à l’hôte
• capsule bactérienne exp: Haemophilus,
pneumocoque
• Variations antigéniques
Exp: Salmonelles (flagelles), N. gono (pili)
3- Facteurs endommageant l’hôte
• Enzymes: destruction des tissus
( hyaluronidases, protéases, DNAses)
• Toxines
- Toxines type A-B
anatoxine: détoxification - vaccination
- cytolysines, hémolysines: rupture des
membranes cellulaires
3- Facteurs endommageant l’hôte
• Composants de la paroi:
- Bact à Gram-: LPS, lipide A
- Bact à Gram+: PG, Ac téchoïque
Paroi des bactéries à gram -
Moyens de défense de l’hôte
Barrières anatomiques
peau et
muqueuses
Autres facteurs:
- Phénomènes
mécaniques
- Substances chimiques
au n° des muqueuses
-Rate: rôle opsonisation
des bact
-La flore commensale
Au niveau de la peau
Au niveau de la peau et des muqueuses
Phénomènes mécaniques: mouvements des cils
Immunité naturelle
• Activation du complément
• Réaction inflammatoire
• phagocytose
Immunité acquise
• Spécifique
• Production d’Ac
Manifestations cliniques de l’infection
bactérienne
• Infection localisée: abcès, angine
• Infection généralisée: septicémie et
métastases septiques ; infections à distance
Périodes de la maladie infectieuse
-Période d’incubation : période entre la
contamination et l’apparition des premiers
signes cliniques. Elle est silencieuse
cliniquement. Elle est variable selon les
bactéries en cause.
-Période d’invasion: apparition rapide des
différents signes de la maladie
-Période d’état : les signes cliniques sont à leur
maximum
-Période de convalescence : guérison totale (avec
ou sans TRT ou persistance et passage à la
chronicité
Infections latentes
et infections inapparentes
-Infections latentes : correspondent à des foyers
infectieux méconnus (racines dentaires,
amygdales, ganglions profonds etc.….).
L’infection latente silencieuse pendant des
années, peut donner lieu à des réveils
secondaires ou à des accidents à distance.
-Infections inapparentes : l’évolution biologique se
fait de la même manière que les infections
apparentes aigues classiques mais sans aucun
signe clinique perceptible, en outre l’infection
inapparente est suivie d’immunité (apparition
d’anticorps spécifiques).
|
Orthomyxoviridae Généralités - Historique Connue depuis l'antiquité, La grippe fut d'abord considérée comme bactérienne, puis au cours de la pandémie de 1918-19, la notion de virus a été avancée Richard Shope isola le premier virus de grippe chez le porc en 1931 En 1933 trois chercheurs (W. Smith, C.H. Andrews et P.P. Laidlaw) isolèrent pour la première fois un virus de grippe humaine sur le Furet En 1940, la propriété caractéristique de l’hémagglutination a été observée Le virus de la grippe Appartient à la famille des Orthomyxoviridae ( Myxa = mucus : virus ayant une grande affinité pour le mucus ) Le génome à ARN segmenté Maladie infectieuse, contagieuse Apparaît brutalement en hiver/printemps et responsable d'épidémies chez l'homme Touche de nombreuses espèces animales (mammifères et oiseaux) Se manifeste par un syndrome grippal (maux de gorge, rhume, fièvre, douleurs musculaires) : symptômes communs à d'autres infections respiratoires. Les antigènes internes spécifiques de Type sont : A,B et C Les antigènes externes spécifiques de s/types et de souches Hémagglutinine (H) et Neuraminidase (N) Le pouvoir de mutation - Plus ou moins important selon le type viral - Déclenchement des épidémies si variations de H et/ou N. Les épidémies peuvent alors être redoutables - 1918-19 « grippe espagnole » due à H1N1 : 20 millions de morts Propriétés antigéniques Les antigènes d’enveloppe L’hémagglutinine -très immunogène -élaboration d’Acs inhibant l’hémagglutination (IHA) et neutralisants -les anticorps sont protecteurs spécifiques de sous-types et de variant -les Acs apparaissent en 7 à 15 jours, le taux s’élève pour atteindre un maximun entre 4 et 6 semaines puis décroît et se maintient pendant des années -l’activité des cellules T cytotoxiques sur les cellules infectées par le virus grippal est faible, même chez les sujets récemment infectés ou vaccinés Les antigènes d’enveloppe La neuraminidase -Moins immunogène que l’HA -Induit des anticorps inhibant la NA -Acs non neutralisants mais limitent la quantité de virus infectieux, protègent contre les manifestations cliniques de la grippe sans inhiber l’infection biologique Un antigène d’hôte -Spécifique est porté par l’enveloppe : essentiellement polysaccharide -Lié par liaison covalente aux sous-unités HA et NA -Provoque l’élaboration d’anticorps fixant le complément. Les antigènes internes Les virus influenza A : Toutes les souches contiennent les mêmes antigènes internes : la nucléoprotéine et la protéine de matrice Les souches de type B ont des antigènes internes différents Les anticorps dirigés contre les antigènes internes ne sont pas neutralisants Fixent le complément Multiplication virale Attachement HA fixe le virus à la surface de la cellule, à l’acide sialique (acide N-acétyl neuraminique) terminal des chaînes de glycoprotéines ou glycolipides de la membrane cytoplasmique Entrée par endocytose -Acidification de l’intérieur de l’endosome (pH 5 à 5,5) , activation des canaux ioniques formés par la protéine M2 , entrée des protons et acidification de l’intérieur de la particule virale -libération des nucléocapsides dans le cytoplasme , qui migrent ensuite vers le noyau. Transcription et réplication L’ARN négatif associé aux nucléoprotéines (NP) va servir de matrice pour la synthèse de deux sortes d’ARN à polarité positive : Un ARN messager (ARNm) doté d’une coiffe (CAP) « volée » à l’ARNm cellulaire ( cap smatching ) •puis élongation du brin ARNm positif. La transcription est incomplète et se termine par une polyadénylation. Un ARN complémentaire (ARNc), copie fidèle, non polyadénylé, servira de matrice pour la synthèse de nouveaux ARN négatifs (nouveaux génomes viraux). Traduction Les ARNm viraux sont traduits dans le cytoplasme Assemblage des protéines virales Les protéines HA, NA et M2 subissent des glycosylations et sont véhiculées via le réticulum endoplasmique et l’appareil de Golgi vers la membrane cytoplasmique qu'elles vont traverser. NP passe dans le noyau et se lie aux nouveaux ARN négatifs. La protéine M1 migre en périphérie de la cellule et forme une plaque sous la membrane. Les nouvelles nucléocapsides associées à leur complexe polymérase viennent s’ancrer sur la protéine M1. Quand la nouvelle particule virale est complète, elle sort de la cellule par bourgeonnement. Dissémination des nouveaux virus Une fois à l’extérieur les virions restent fixer (par HA) à la membrane plasmique de la cellule qu'ils viennent de quitter. Ils sont libérés par la neuraminidase qui coupe les résidus d'acide sialique et qui prive ainsi l'hémagglutinine de son récepteur. Si la neuraminidase n'agit pas lors de la première phase du cycle viral (attachement), c'est parce que l'hémagglutinine a une action beaucoup plus rapide du fait de son affinité physique avec l'acide sialique (la neuraminidase est une enzyme, son activité est donc très sensible aux variations de pH et température). La neuraminidase favorise donc la dissémination des virions. Multiplication virale Les mécanismes de variations des virus grippaux Le virus de la grippe : grandes capacités de variations génétiques Hémagglutinine (glycoprotéine majoritaire de surface) Neuraminidase Deux grands mécanismes Le glissement antigénique ou Drift antigénique -Mutation - tous les virus à ARN La cassure antigénique ou Shift antigénique -réassortiment génétique -virus segmenté - virus grippal A Épidémiologie La grippe Apparition brutale , Brève incubation Transmission par voie respiratoire Avantages dans les endroits clos Propagation du virus se fait rapidement et facilement Capacité de s'étendre sur la quasi totalité du globe >de 80% de la population (cas des pandémies) Implantation dépend de sa virulence et de la densité de population. La Grippe cause en moyenne chaque année des milliers de morts, personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes et les immunodéprimés. Les réservoirs des virus de la grippe Les virus grippaux de type A Infectent nombreuses espèces : les oiseaux et les mammifères (Homme, porc, cheval, mais aussi baleine, phoque…) Les oiseaux : le réservoir de virus le plus important. - 16 sous types d’hémagglutinines (H1, H2, H3, H5, H7, H9 chez l’homme) - 9 sous types de neuraminidase (2 humaines N1 et N2) Le virus de type B L’homme , Grippe généralement moins sévère Le virus de type C L’homme , Cochon en Asie Sans signes cliniques apparents Pandémie L'origine d'une pandémie est liée à un réassortiment génétique entre une souche humaine avec une souche animale La désignation officielle, sous forme de formule, des souches a été définie en 1971 Exemple : A/Hong Kong/1/68 (H3N2) A/eq/Miami/1/63/ (H3N8) Une pandémie est une épidémie qui atteint la totalité du globe en un temps assez court avec un fort taux de mortalité La périodicité estimée à 10 ans environ La vitesse de dissémination (du virus d’un individu à un autre) La mobilité de la population Modifications portent sur ses antigènes glycoprotéiques externes (hémagglutinine et neuraminidase). Ce virus est appelé "nouveau" puisqu'il n'est pas reconnu par les anticorps dirigés contre les antigènes antérieurs. L'introduction d'un nouveau sous-type atteint toutes les classes d'âge Au cours du XXème siècle, trois nouveaux sous types de virus A ont causés des pandémies dévastatrices. Les réseaux de surveillance Mis en place par l'OMS à la suite de la pandémie de 1947 Plus de 100 centres mondiaux de la grippe (CMG) , Vérifient l'identification des virus circulants et Isolement des virus circulants La surveillance permet La prévention de la maladie par campagne de vaccination massive Mise en place de réserves suffisantes de traitements antiviraux et de vaccins (afin d'éviter les pénuries) Faciliter le diagnostic pour les professionnels de la santé , Informer sur la progression de l'épidémie et Prévisions sur son évolution. Physiopathologie Le virus pénètre par le nez et la gorge (inhalation de gouttelettes en suspension) Le virus : présent dans le nasopharynx 1 à 2 jours après le début des symptômes La NA : abaisse la viscosité du flux muqueux , dénude les récepteurs des surfaces cellulaires et permet la diffusion du liquide infecté aux voies aériennes inférieures Pour qu’il y ait protection locale , les anticorps neutralisants doivent être présents à une concentration suffisante au niveau des cellules de l’appareil respiratoire L’inflammation du tractus respiratoire supérieur (TRS) est habituelle. La pneumonie est rare mais peut être fatale - les poumons montrent une inflammation interstitielle avec nécrose des épithéliums bronchiolaires et alvéolaires - le virus provoque la nécrose des cellules ciliées et des cellules à mucus, mais ne lèse pas la couche basale de l’épithélium - plus souvent liée à une surinfection bactérienne et survient quelques jours après le début de la grippe Caractères cliniques Début brutal par des frissons Fièvre rapidement très élevée dure 3 à 5 j et la courbe thermique peut avoir un aspect diphasique Des douleurs diffuses : courbatures, rachialgies et myalgies Des signes d’irritation conjonctivale, laryngo-trachéale ou bronchique, le plus souvent sans catarrhe La guérison est rapide Une asthénie persiste souvent quelques temps Les formes compliquées dues au virus sont rares mais peuvent être graves : - œdème aigu du poumon - formes neurologiques : encéphalite La grippe est responsable d’une mortalité accrue - sujets âgés, les insuffisances chroniques cardiaques, rénales, pulmonaires… Les complications de surinfection bactérienne sont très fréquentes : - otites , bronchites et pneumonies Le syndrome de Reye surviendrait plus fréquemment chez les enfants au cours d’une grippe B Immunité Immunité humorale : moyen de défense de l'organisme contre la grippe - immunité persiste plusieurs années - protège contre la souche infectante : anticorps neutralisant les HA+++ - IgA dans les sécrétions muqueuses du tractus respiratoire . IgG présentes dans les tissus et le sang Après une première stimulation antigénique : réaction rapide anamnistique contre le même sous type viral Les lymphocytes T, dans leur fonction “helper” ou cytotoxique, ont un rôle dans l’immunité. Diagnostic virologique Les prélèvements Secrétions respiratoires - effectués précocement, dès le début clinique (une aspiration nasale , un écouvillonnage nasal , des lavages broncho-alvéolaires sont effectués en cas de pneumopathie) - Les sécrétions doivent être placées dans un milieu de transport “virologique”, fourni par le laboratoire Sang (sérum) - Sérum précoce dans les 5jours qui suivent l’apparition des symptômes - Sérum tardif à la phase de “convalescence” 15 à 20j après le premier. Détection directe rapide du virus par une technique immunologique Technique d’immunofluorescence (IF) pour les virus A et B - Kit Réactif Grippe OMS pour l’identification Méthode immuno-enzymatique (EIA) par immunocapture à l’aide d’un anticorps monoclonal (anti-NP du virus A) - Son efficacité est au moins équivalente à celle de l’isolement viral - Simples , économiques et rapides : une étiologie en moins de 3 heures - Méthodes les plus utilisées actuellement pour le diagnostic de la grippe Détection du génome viral RT-PCR (Real Time PCR) - Efficace pour l’identification des virus grippaux - Paires d’amorces spécifiques des gènes codant HA des virus en circulation A/H1, A/H3, A/H5, A/H9, A/N1 et B (centres collaborateurs OMS) - Les résultats sont disponibles en quelques heures - Prélèvements cliniques ou des cellules infectées Isolement du virus : souvent limité La thermolabilité des virus influenza La contamination bactérienne des échantillons Isolement sur embryon de poulet Technique considérée longtemps comme méthode de référence pour l’isolement des virus A et B. Identification des virus grippaux par IHA (Inhibition de l'hémagglutination) Anticorps spécifiques de la souche virale L’IHA est la méthode de référence - détermination du type - détermination du sous-type - détermination du variant. Son utilisation nécessite une bonne connaissance de la situation épidémiologique - le choix des anticorps employés doit correspondre aux souches circulantes. Diagnostic sérologique indirect Les 2 sérums sont examinés ensemble dans la même réaction sérologique. La réaction de fixation du complément (RFC) - les anticorps anti-types A ou B antigènes “solubles” : préparée à partir de souches anciennes Chez les sujets primo-infectés et notamment les jeunes enfants leur délai d’apparition est tardif le pic du titre des anticorps ne s’observe qu’à la quatrième semaine ne sont pas décelables plus de 2 ou 3 mois après l’infection. Diagnostic sérologique indirect La réaction d’inhibition de l’hémagglutination (IHA) - Anticorps anti-HA souches récemment isolées Les anticorps IHA apparaissent 7 à 14 jours après l’infection atteignent leur maximum à 4 semaines persistent ensuite plusieurs semaines au moins à titre élevé et, en général, ne disparaissent pas complètement Traitement antiviral Amantadine/Rimantadine - peut être utilisée a titre préventif (avant l’apparition des ACs de vaccination) - à titre curatif, atténuation de l'évolution de la maladie si donnée dans les 48 heures qui suivent l'apparition des premiers symptômes - agit au niveau de la protéine M2 , inhibant ainsi l’action de la pompe à protons - l'absence de protéine M2 sur le virus B explique sa non-activité sur ce virus Les inhibiteurs de la neuraminidase Actifs à la fois sur le virus A et le virus B La molécule mime le substrat de l’enzyme et la bloque de façon irréversible Gêne la pénétration du virus Empêche le détachement des virions néosynthétisés de la surface de la cellule Compromet leur dissémination : les nouveaux virus ne peuvent plus être libérés et donc ne peuvent plus aller infecter d’autres cellules de l’organisme Un traitement précoce durant les 2 premiers jours d’un état grippal L’OSELTAMIVIR (Tamiflu©) Le ZANIMAVIR (Relenza©) La vaccination Vaccins inactivés Vaccin fragmenté et inactivé - le formol, la ß propiolactone, l’irradiation UV - purification partielle Vaccin sous unitaire : sous-unités antigéniques HA et NA purifiées Vaccins préparés à partir de virus complet multiplié dans la cavité allantoïque des œufs de poules embryonnés Ces vaccins sont toujours additionnés d’adjuvants Administrés par voie sous-cutanée ou Intramusculaire Vaccins vivants Instabilité génétique Vaccins non disponibles actuellement Obtention d’une immunité égale à l’infection naturelle Quantité d’antigène à administrer réduite Diminution des risques de sensibilisation à l’antigène d’hôte Indications du vaccin Les sujets débilités (cardiopathies , broncho-pneumopathies chroniques , néphropathies , diabète…) Les femmes enceintes Les personnes âgées de plus de 65 ans Le personnel considéré comme stratégique - personnel médical - services de transport Protocole des vaccinations Dans nos régions, réalisées entre 01 septembre et le 15 novembre S’il s’agit d’une première vaccination , il est préférable de faire deux injections à 15 ou 30 jours d’intervalle. L’immunité : - apparaît (présence d’anticorps IHA et INA circulants à titre suffisant) en 15 jours à 3 semaines après la deuxième injection - persiste au moins 6 mois Des rappels seront effectués annuellement à la même période. PARAMYXOVIRIDAE La famille des Paramyxoviridae comprend 3 genres regroupant des virus pathogènes pour l'homme ou les animaux. Parainfluenzae : - espèces humaines - parainfluenzae 1, 2, 3 et 4 et virus des oreillons - espèces animales - virus Sendaï (murin), SV5 (simien) - espèce animale et humaine - virus de la maladie de Newcastle (oiseaux) Morbillivirus : - espèce humaine - virus de la rougeole - espèces animales : virus de la maladie de Carré (chien) et virus de la peste bovine Pneumovirus : - espèce humaine - virus respiratoire syncytial humain - espèces animales - virus respiratoire syncytial bovin et virus de la pneumonie de la souris CARACTERES GENERAUX DES PARAMYXOVIRUS Les paramyxovirus sont des virus enveloppés de forme plus ou moins sphérique. La taille moyenne des particules est d'environ 200 nm, soit le double de la taille des virus grippaux. Comme chez ces derniers, des formes filamenteuses peuvent être observées.
le génome : est un ARN non segmenté monocaténaire de polarité négative ce qui impose la présence d'une transcriptase virale : cette activité est assurée par les protéines P (polymérase) et L (large). la capside : de symétrie hélicoïdale, elle est constituée par la protéine NP et forme avec l'ARN une nucléocapside tubulaire d'un diamètre de 18 nm (14 pour les VRS) repliée au sein du péplos. l'enveloppe : ou péplos dérive pour sa partie lipidique de la membrane cytoplasmique de la cellule-hôte. Sa face interne est doublée d'une protéine M (matrice) . Des spicules glycoprotéiques HN et F sont insérées sur sa face externe. la glycoprotéine HN : possède à la fois une activité hémagglutinante et neuraminidasique : C'est elle qui assure la fixation du virus aux cellules cibles. la glycoprotéine F : est composée de deux chaînes polypeptidiques reliées par un pont disulfure. Elle assure la fusion de l'enveloppe avec la membrane cellulaire lors de la pénétration du virus dans la cellule cible. Les paramyxovirus provoquent en culture cellulaires la formation de syncitiums qui sont des placards cellulaires multinucléés résultant de la fusion des membranes cytoplasmiques de plusieurs cellules sous l'action de la protéine F.
CYCLE DE MULTIPLICATION Fixation Le virus se fixe aux récepteurs mucoprotéiques des cellules par les spicules de la glycoprotéine HN. Pénétration La glycoprotéine F induit la fusion de l'enveloppe virale avec la membrane cellulaire. Eclipse Le virus est alors décomposé en ses différents constituants. La totalité du cycle se déroule dans le cytoplasme. Deux fonctions sont alors assurées par le génome (ARN viral) : la transcription en ARN messagers et la réplication de l'ARN viral. Transcription : L'ARN est transcrit en plusieurs ARN messagers positifs par la transcriptase virale (P + L) associée à la nucléocapside. Les protéines NP, P, M, F, HN et L sont synthétisées par les ribososmes. Réplication : Un brin d'ARN positif sert de matrice pour la synthèse des ARN génomiques viraux. Assemblage : L'assemblage des génomes et des nucléocapsides a lieu dans le cytoplasme. Parmi les protéines d'enveloppe, la protéine M se dépose sur la face interne de la membrane cytoplasmique tandis que les spicules HN et F s'y insèrent prenant la place des protéines membranaires qui sont exclues de la région. Libération : Les nucléocapsides associées à la protéine M s'évaginent et les particules virales ainsi néoformées quittent la cellule par bourgeonnement emportant avec elles une partie de la membrane cytoplasmique et les spicules HN et F qui s'y trouvent formant ainsi l'enveloppe du virus. VIRUS PARAINFLUENZAE Les virus parainfluenzae comprennent 5 espèces pathogènes pour l'homme : - v. parainfluenzae 1 - v. parainfluenzae 2 - v. parainfluenzae 3 - v. parainfluenzae 4 - virus ourlien ou virus des oreillons ou mumps virus Virus parainfluenzae On connait 4 types antigéniques de virus parainfluenzae. Tous possèdent une activité hémagglutinante, neuraminidasique (protéine HN) et hémolysante (protéine F). Responsables du phénomène d'hémadsorption Il existe des parentés antigéniques entre les différents types qui s'étende au virus ourlien ; ceci explique les réponses hétérospécifiques constatées chez les sujets infectés, surtout s'ils l'ont été préalablement par un autre virus du genre. Les anticorps sériques circulants apparus après infection ;persistent longtemps mais protègent mal contre une réinfestation ; leur présence pourrait néanmoins expliquer la bénignité des infections de l'adulte. Les IgA protègent efficacement les muqueuses mais sont fugaces. Pouvoir pathogène. La majorité des infections à virus parainfluenzae sont inapparentes. Chez l'adulte, les manifestations cliniques se limitent à des atteintes bénignes des voies respiratoires supérieures comme rhinites, pharyngites, laryngites ou trachéites. Chez le nourrisson et le jeune enfant, les troubles sont plus perceptibles, souvent bénins également et circonscrits aux voies respiratoires supérieures mais parfois plus sévères occasionnant bronchites ou pneumopathies. Dans ces cas, c'est souvent le type 3 qui est en cause. Les réinfections sont sans doute fréquentes mais de moins en moins graves en raison de la présence d'anticorps circulants. Diagnostic biologique Il est dans la plupart des cas sans utilité. Le virus est fragile et donc difficilement cultivable. Les prélèvements par aspiration rhinopharyngée doivent être ensemencés sans délai sur cultures cellulaires ou conservés à -70°C. L'effet cytopathogène plus ou moins net selon les souches, les types et l'abondance du virus se caractérise par l'apparition de syncitiums résultant de la fusion des cellules infectées et par de grandes inclusions cytoplasmiques. Le phénomène d'hémadsorption ou la présence d'hémagglutinine dans le liquide de culture témoignent de la multiplication virale. Les examens sérologiques à la recherche d'anticorps nécessitent absolument de tester deux sérums prélevés à 15 jours ou 3 semaines de distance et seule l'élévation significative de titre des anticorps dans le sérum tardif doit être prise en compte pour le diagnostic. Les méthodes utilisables sont ELISA, Inhibition de l'Hémagglutination ou fixation du complément. Une sérologie significativement positive permet d'affirmer une infection à virus parainfluenzae sans pouvoir préciser l'espèce en cause. Traitement : Il n'existe ni vaccin ni chimiothérapie efficace. Le virus des oreillons ou virus ourlien est responsable d'une maladie infectieuse contagieuse dont la manifestation la plus caractéristique est une parotidite bilatérale appelée oreillons. Caractère du virus C'est donc un paramyxovirus possédant une hémagglutinine-neuraminidase appelée antigène V (pour viral ), une protéine de fusion F et une nucléocapside (NP) dénommée antigène S (pour soluble). L'hémagglutinine peut être détectée grâce au phénomène d'hémadsorption Il n'existe qu'un seul type antigénique. VIRUS OURLIEN Pouvoir pathogène Dans un tiers des cas, l'infection est inapparente. Dans les formes patentes, après une incubation de 18 à 21 jours, la maladie se manifeste par une atteinte bilatérale des parotides qui sont gonflées et douloureuses gênant la déglutition et donnant au visage un aspect "en poire" caractéristique. Fièvre et céphalées sont fréquentes traduisant une réaction méningée qui est presque constante. La guérison est spontanée. D'autres localisations sont possibles isolées ou accompagnant la parotidite : méningite ou méningoencéphalite, atteinte des autres glandes salivaires , le pancréas, atteinte des gonades. Les orchites ou ovarites ne se manifestent qu'après la puberté. La redoutée stérilité consécutive aux oreillons est très rare et ne complique que quelques cas d'orchite bilatérale. Epidémiologie La maladie existe durant toute l'année mais plus souvent en hiver. Les porteurs sains (infection inapparente) sont les réservoirs de virus qui se transmet par les gouttelettes salivaires. L'immunité obtenue après infection, quelqu'en soit la traduction clinique, est solide et durable grâce à des anticorps neutralisants circulants. Physiopathologie. Le virus ourlien provoque une virose généralisée (contrairement aux autres parainfluenzae). Le virus, véhiculé par les sécrétions rhinopharyngées pénètre dans les voies respiratoires supérieures où il se multiplie. Survient ensuite une phase de virémie suivie d'une localisation dans les organes cibles : glandes salivaires, méninges et gonades. Le virus est excrété par les urines et la salive. Diagnostic biologique L'isolement du virus à partir de la salive, des urines ou du LCR est possible sur cultures de cellules de rein de singe mais il est très fragile et les prélèvements doivent être précoces et rapidement inoculés ou gardés à -70°C. Le virus est détecté par immunofluorescence ou par hémadsorption car l'ECP qui donne lieu à la formation de syncitiums est lent à se constituer. Les sérodiagnostics sur deux sérums sont couramment réalisés par inhibition de l'hémagglutination, fixation du complément ou ELISA. On peut aussi rechercher les IgM par immunofluorescence. Traitement Il n'y a pas de traitement curatif. Il existe un vaccin vivant atténué préparé par culture sur embryon de poulet qui nécessite une seule injection. Il est hautement souhaitable de l'associer aux vaccinations antirougeoleuse et antirubéoleuse en utilisant le vaccin R.O.R. (Rougeole, Oreillons, Rubéole) qui est indiqué chez tous les enfants, garçons et filles, à partir de 12 mois et en tous cas avant six ans. Le virus de la rougeole (measles virus) est responsable d'une maladie très contagieuse, bénigne le plus souvent mais cause majeure de mortalité infantile dans les pays du Tiers-Monde. Elle donne lieu, même dans les pays développés, à de très rares mais redoutables complications neurologiques. Caractères du virus Le virus isolé par Enders en 1954, appartient, avec le virus de la maladie de Carré du chien et celui de la peste bovine, au genre Morbillivirus. VIRUS DE LA ROUGEOLE Des affinités existent entre ces trois virus : même morphologie, même effet cytopathogène et communautés antigéniques. Ainsi, les anticorps antirougeoleux neutralisent les virus de la maladie de Carré et de la peste bovine et l'inoculation du virus de la rougeole au chien le protège contre la maladie de Carré mais les essais de protection de l'homme par le virus de la maladie de Carré ont échoué. Le virus de la rougeole exprime quelques caractères particuliers qui lui confèrent une originalité parmi les paramyxovirus : - il provoque des inclusions cytoplasmiques et nucléaires, - il ne possède pas d'activité neuraminidase (glycoprotéine H et non HN) - son activité hémagglutinante est faible, limitée aux hématies de singe et reste détectable à 37°C. Pouvoir pathogène la rougeole est une maladie généralement bénigne . Après une période d'incubation silencieuse de 10 jours pendant laquelle le sujet est néanmoins contagieux, la période d'invasion s'étend sur 4 jours. Elle est marquée par un catarrhe oculo-nasal, de la toux, de la fièvre, une conjonctivite et le classique signe de Koplik. L'éruption caractéristique survient ensuite faite d'éléments maculo-papuleux ; elle commence derrière les oreilles et s'étend à la face, au tronc et aux membres en une seule poussée. Après une semaine, les signes s'amendent annonçant la fin de la maladie. les complications sont assez fréquentes surtout chez les enfants fragiles, immunodéprimés ou dénutris ; ainsi s'explique la sévérité de l'infection dans les pays du Tiers-Monde , les laryngites, otites et broncho-pneumonies sont assez précoces. La pneumonie à cellules géantes (qui sont des syncitiums), rare mais grave, ne s'observe que chez les sujets fragiles ou immunodéprimés. L'encéphalomyélite rougeoleuse, très rare, survient après l'éruption provoquant démyélinisation et infiltrat lympho-plasmocytaire dans le tissu nerveux sans que l'on puisse y trouver le virus : ceci évoque une atteinte de type allergique.
la panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS) est une encéphalopathie dégénérative se déclenchant dans l'enfance et l'adolescence, très rare mais mortelle. Elle survient plusieurs années après la rougeole et semble due à une infection virale persistante. Physiopathologie Le seul réservoir de virus est l'homme. Le virus infecte l'oeil et les muqueuses des voies respiratoires supérieures. Il s'y multiplie dans l'épithélium et les tissus lymphoïdes attenant pendant les phases d'incubation et d'invasion, pendant lesquelles la contagiosité est forte. Survient ensuite une courte phase de virémie responsable d'une dissémination du virus dans tout l'organisme et en particulier vers le système lymphoïde, le poumon et la peau. L'exanthème est la conséquence de l'action de cellules immunitaires sur les cellules infectées (l'éruption est en effet absente chez les immunodéprimés, ceux-là même qui feront une pneumonie à cellules géantes). Une immunodépression transitoire marquée par une négativation des tests tuberculiniques témoigne des perturbations immunitaires liées à la rougeole. Epidémiologie La rougeole est très contagieuse et survient par petites épidémies hivernales avec des poussées plus importantes tous les 4 à 5 ans surtout dans les régions de grande concentration urbaine. Dans les pays développés, le virus circule mal en raison d'une promiscuité non exagérée, d'une hygiène satisfaisante et d'une protection vaccinale de plus en plus efficace ; la maladie survient donc assez tardivement et frappe les grands enfants, les adolescents et même les adultes jeunes. Dans les pays pauvres et surpeuplés, il en est tout autrement, la maladie est plus répandue et plus grave ; elle atteint les nourrissons dès que les anticorps transmis par la mère ont disparu. Diagnostic biologique Il n'est guère utile dans les formes typiques car la clinique est suffisamment évocatrice. Dans les cas atypiques ou dans des situations particulières, il peut être utile. Un diagnostic rapide est possible par mise en évidence des antigènes viraux dans les cellules respiratoires ou nasales par immunofluorescence directe.
L'isolement du virus se fait sur cultures cellulaires de rein de singe à partir de sécrétions naso-pharyngées ou conjonctivales, sang ou urine.
C'est surtout le diagnostic sérologique qui est pratiqué sur deux sérums, l'un précoce, l'autre tardif, par réaction de fixation du complément ou technique ELISA ou encore inhibition de l'hémagglutination sur hématies de singe. Traitement Il est essentiellement préventif par la vaccination. Le vaccin est un vaccin vivant atténué (Rouvax ) qui ne nécessite qu'une seule injection. Il est recommandé de l'associer dès l'âge de 12 mois aux vaccins anti-oreillons et anti-rubéole en utilisant le vaccin R.O.R Le contrôle de l'état immunitaire des adultes par dosage des anticorps spécifiques suivi d'une revaccination des sujets séro-négatifs serait souhaitable. Un virus isolé en 1956 des sécrétions d'un chimpanzé enrhumé a été dénommé CCA (agent du coryza du chimpanzé). L'année suivante, ce même virus a été trouvé chez des enfants atteints de pneumopathies ou laryngites et comme une de ses propriétés essentielles était de provoquer, en culture cellulaire, la formation de syncitiums, on l'a appelé virus respiratoire syncitial ou VRS (RS pour les anglo-saxons pour ne pas confondre avec le Rous sarcoma virus). Caractères du virus Le VRS humain appartient au genre Pneumovirus qui comprend également le VRS bovin et le virus de la pneumonie de la souris. Les particules virales apparaissent, au microscope électronique, très pléiomorphe, de taille variable. Les formes filamenteuses coexistent avec les formes sphériques. VIRUS RESPIRATOIRE SYNCITIAL C'est un virus à ARN monocaténaire, de polarité négative, à symétrie hélicoïdale, enveloppé. La nucléocapside NP a un diamètre de 14 nm (au lieu de 18 pour les autres paramyxovirus). L'enveloppe est hérissée de spicules qui ne supporte ni hémagglutinine, ni neuraminidase ni hémolysine. Les protéines d'enveloppe sont M, F et G (pour glycoprotéine). Il existe deux types antigéniques A et B, les différences portant surtout sur la protéine G. Les protéines F et G suscitent la formation d'anticorps neutralisants. Le VRS n'a pas d'antigènes communs avec les autres paramyxovirus. C'est un virus fragile mais il reste infectieux après plusieurs minutes de séjour dans le milieu extérieur et peut donc être transmis par contact manuel. Pouvoir pathogène Chez l'adulte et le grand enfant, le VRS n'occasionne que de banales inflammations des voies aériennes supérieures. Chez le nourrisson les manifestations cliniques possibles sont multiples : rhinite, angine, pharyngite, laryngite, bronchite et bronchiolite qui est la forme la plus grave car elle est cause d'encombrement respiratoire. La guérison est la règle mais le passage de l'une à l'autre des formes cliniques est imprévisible et parfois très rapide pouvant aller jusqu'à la gravissime détresse respiratoire aiguë. Chez le sujet âgé, l'infection prend l'allure d'une grippe et peut occasionner les mêmes complications sur une insuffisance respiratoire chronique souvent patente à cet âge. Les sujets immunodéprimés et en particulier les greffés de moelle font souvent des formes sévères. Epidémiologie Les infections à VRS sévissent sous formes d'épidémies hivernales d'octobre à mars avec l'acmé en janvier. Les nourrissons et jeunes enfants sont les principales victimes mais la diffusion du virus est très large et les formes inapparentes nombreuses. La contagiosité est importante et les infections nosocomiales quasi inévitables. Pathogénie Le virus se propage par inhalation des gouttelettes émises lors de la toux ou des éternuements. Les cibles sont les cellules ciliées de l'épithélium respiratoire : hyperplasie inflammatoire, hypersécrétion de mucus et libération de médiateurs à effet bronchoconstrictif provoquent; l'obstruction de la lumière des bronchioles responsable des troubles constatés au cours de la bronchiolite du nourrisson. Diagnostic biologique La mise en évidence du virus dans les sécrétions nasales postérieures par immunofluorescence directe à l'aide d'anticorps monoclonaux ou par technique ELISA est la méthode la plus rapide et la plus utilisée. On peut tenter de cultiver le virus sur cultures cellulaires mais le résultat est décevant car l'isolement est difficile et l'ECP tardif. L'absence d'hémadsorption est un élément d'orientation intéressant. La sérologie sur deux sérums est possible par fixation du complément, neutralisation, immunofluorescence indirecte ou ELISA mais n'a guère d'intérêt chez les nourrissons qui élaborent peu d'anticorps et sont peut-être porteurs d'anticorps transmis par la mère. Traitement Assistance respiratoire, kinésithérapie et oxygène sont utiles chez le nourrisson. Dans les formes graves , on peut utiliser des aérosols de Ribavirine (Virazole ). Il n'y a pas de vaccin disponible. Le virus de la maladie de Newcastle (NDV) est un pathogène pour le tractus respiratoire des oiseaux et en particulier des poulets. Il peut occasionnellement être responsable d'infections humaines qui ne concernent que les personnes professionnellement exposées - éleveurs de volailles ou techniciens de laboratoires. L'infection humaine se réduit à une conjonctivite bénigne qui guérit sans séquelles. Les NDV appartiennent à la famille des Paramyxoviridae. Il possède les mêmes propriétés que les virus parainfluenzae et ourlien et suscite des réactions immunologiques croisées avec ces virus. VIRUS DE LA MALADIE DE NEWCASTLE Orthomyxovirus et Paramyxovirus Caractères différentiels Orthomyxoviridae Paramyxoviridae Taille 80 - 120 nm 125 - 250 nm Æ nucléocapside 9 nm 18 nm (14 pour VRS) ARN génomique segmenté non segmenté Enveloppe oui oui Hémagglutinine-Neuraminidase 2 protéines 1 seule protéine Protéine F absente présente Cycle de multiplication noyau et cytoplasme cytoplasme uniquement (cid:9) |
HERPESVIRIDAE
Dr. F.DERRAR
Département de Virologie
Institut Pasteur d’Algérie
[email protected]
Famille des Herpesviridae
• > 100 espèces
• Neuf (09) herpes virus identifiés d’interêt médical : 08 strictement
humains
• propriétés communes
– structure
:
– épidémiologie
– biologie
:
:
• importance médicale
génome ADN db, linéaire
capside icosaédrique
capside icosaédrique
Enveloppe nucléaire
Tégument : structure protéique
ubiquitaires, séroprévalence élevée
établissement d’une latence
– fréquence des infections
– gravité en fonction du terrain
Herpesviridae : Structure
Enveloppe
(10 Glycoprotéines)
Tégument
Capside
ADN linéaire
bicaténaire
)
Physiopathologie,
,,La latence
• Après une primo-infection, ces virus restent dans
l’organisme sous forme « dormante », réalisant
une « infection latente »
• Cette période est une phase du cycle biologique du virus
• le génome viral est présent dans le noyau de certaines cellules
mais ne se réplique pas.
• l’infection latente peut se réactiver, ce qu’on appelle une
récurrence. Au cours de laquelle il y a une excrétion virale.
Déroulement des Infections à Herpesviridae
Herpès vient du grec herpein , ramper comme un serpent,,,,,,,,
Caractères généraux
• Infection latente à vie dans les ganglions sensitifs
• la plupart des infections sont asymptomatiques
• certaines formes d’herpès mortelles ou très invalidantes
Caractères généraux
• Après infection primaire possibilité de rester à l’état latent
dans cellules infectées
• Réactivation : (stress, immunodéficience « greffe, infection
par le VIH »).
par le VIH »).
• pas de vaccin (sauf varicelle)
Herpes simplex virus
• HSV-1 « au-dessus de la ceinture »
– oculaire
– oral
– atteintes cérébrales
• HSV-2 « au-dessous de la ceinture »
– herpès génitaux
– nouveau-né
Virus Herpes Simplex (HSV) : épidémiologie
• HSV-1 :
bouche, œil, cerveau
67 % des adultes (conditions socio-économiques)
acquisition : première enfance, jeunes adultes
• HSV-2 :
• HSV-2 :
sphère génitale, méninges
sphère génitale, méninges
16 % des adultes
acquisition : MST
Virus fragile, transmission par contacts étroits
HSV : Cycle de multiplication
• Cellules épithéliales et fibroblastiques permissives
cycle court (1-2 jours), lytique
• Neurones (sensitifs, SN autonome)
latence
CYCLE DE REPLICATION
CYTOPLASME
glycoprotéines virales
très
précoce
précoce
tardive
fusion
décapsidation
décapsidation
transcription
NOYAU
réplication
ADN
assemblage
bourgeonnement
a
b
g
a
b
g
IN VIVO
A. Infection peau et muqueuses
transport axonal
B. Infection ganglionnaire aigue
C. Latence
?
particules virales: 0
ADN HSV:
circulaire
extra-chromosomique
protéines: 0
mARN: 0
ARN:
LAT
D. Réactivation
stress, fièvre, facteurs hormonaux, UV, traumatisme
HSV : le cycle biologique
1. primo-infection
réplication au site initial de l ’infection : peau et/ou muqueuses
contagiosité +++
souvent asymptomatique
2. latence
aucune production virale : contagiosité = 0
3. réactivation
reprise de production virale malgré réponse immune
excrétion symptomatique ou asymptomatique: contagiosité +
Pouvoir pathogène : HSV-1
• Herpès oral
– primo-infection
• + souvent asymptomatique
• gingivo-stomatite
• gingivo-stomatite
• Herpès oral
–récurrence symptomatique
« bouton de fièvre »
lèvre, nez, menton
« bouquet » de vésicules
–excrétion salivaire asymptomatique :
contagiosité +
Pouvoir pathogène : HSV-1
• Herpès oculaire
– kératite, uvéite
récurrences => 1 ère cause de cécité infectieuse dans pays
industrialisés
industrialisés
Pouvoir pathogène : HSV-1
• formes plus rares:
eczéma herpeticum
Sd Kaposi-Juliusberg :
dissémination viscérale
urgence thérapeutique
urgence thérapeutique
panaris herpétique
Pouvoir pathogène : HSV-1
• Encéphalite herpétique nécrosante
focale, mortelle
1-4 cas /M/an
prédisposition ?
Encéphalite herpétique
• Epidémiologie
– terrain : tous âges
– survenue soit lors de la primo-infection (cas fréquent de l’enfant)
soit chez des sujets porteurs d’anticorps (2 / 3 adultes)
• Pronostic
• Pronostic
– dépend de la précocité de mise en route du traitement anti-viral
• En pratique
– urgence diagnostique et thérapeutique
Aciclovir IV : 10-20 mg/kg x3 / 14 à 21 j
Pouvoir pathogène : HSV-2
• Herpès génital
– primo-infection
: premier contact avec HSV
– infection initiale non primaire : protection relative AC HSV-1
– récurrences
formes symptomatiques ou excrétion génitale asymptomatique
formes symptomatiques ou excrétion génitale asymptomatique
• Complications
– méningites, méningo-radiculites
– hépatite chez la femme enceinte (virémie)
– fréquence et sévérité des récurrences c/o immunodéprimé
Pouvoir pathogène : HSV-2
• Herpès néo-natal :
– in utero
– per partum
– post partum
5 %
85 %
10 %
* infection limitée « peau bouche œil » : J 0 - J 15
* infection disséminée : virémie (foie, poumon, cerveau): J 0-
J 15
* encéphalite isolée (J 15 - J 30)
Herpes néo-natal
Transmission verticale
Type d ’infection
Transmission
Infection primaire
35-80 %
Infection initiale génitale
non primaire
30%
Infection récurrente
0-5%
Infection herpétique néo-natale
1. forme cutanéo-muqueuse
J0-J10
forme limitée à la « périphérie »
vésicules +++
diagnostic : culture ou PCR
diagnostic : culture ou PCR
(PCR sur sérum
et LCR nég +++)
traitement Aciclovir IV 60 mg/kg/j pdt 14 j
bon pronostic
risque de récurrences +++ 1ère année de vie
Infection herpétique néo-natale
2. forme disséminée
J 0-J 7
sepsis sans cause bactérienne
virémie +++
hépatite cytolytique fulminante
pneumonie
pneumonie
encéphalite diffuse
pronostic catastrophique : mortalité élevée
seul recours : penser à HSV pour traiter tôt
diagnostic facile : PCR HSV sur sérum
traitement Aciclovir IV 60 mg/kg/j pendant 21 jours
Infection herpétique néo-natale
3. forme neurologique
encéphalite focale après J15
troubles neurologiques + fièvre
diagnostic facilement évoqué (PCR HSV sur LCR)
diagnostic facilement évoqué (PCR HSV sur LCR)
absence d ’éléments d ’anamnèse évocateurs de HSV
pronostic mauvais
mortalité élevée
morbidité élevée si survie
traitement : aciclovir IV 60 mg/kg/j pendant 21 jours
Diagnostic Virologique
Diagnostic plus souvent clinique, les principales indications au
diagnostic virologique sont :
- Herpes génitale si primo-infection ou femme enceinte
- Herpes néonatal
- Herpes néonatal
- infection du sujet immunodéprimé
- formes graves
Diagnostic direct
• isolement en culture : sensible et rapide
• conditions de prélèvement , stockage, transport
• identification de la souche virale
• permet étude de résistance aux anti-viraux
• détection des ag viraux: peu sensible, très rapide
• détection des ag viraux: peu sensible, très rapide
• PCR : très sensible
• LCR, humeur aqueuse, sérum
• excrétion asymptomatique
• lésions traitées par anti-viraux, ou anciennes
Diagnostic indirect
• Sérologie : limites
– primo-infection:
– récurrences :
IgM et IgG tardifs / lésions
séro-prévalence élevée
fluctuation des titres d’IgG
réapparition IgM
– réactions de « groupe » HSV 1 et 2
– réactions de « groupe » HSV 1 et 2
• Avenir :
généralisation de sérologies spécifiques de type
• Intérêt des sérologies sur LCR ou HA
synthèse locale d’IgM et IgG
Traitement
aciclovir :
acycloguanosine
Herpes simplex virus
1 – Pathologie humaine
• HSV-1:
– herpès labial et herpès buccal
– vésicules fines en bouquet sur
base érythémateuse
– gingivostomatite avec gencives
enflammées
– adénopathies régionales
– fièvre
Herpes simplex virus
1 – Pathologie humaine
HSV-1
– Herpès oral:
• Enfance (++) avec disparition
• Enfance (++) avec disparition
des AC maternels
• Asymptomatique le plus
souvent (9/10)
• Sinon gingivostomatite
herpétique
• Guérison en 2 à 3 semaines
Herpes simplex virus
1 – Pathologie humaine
HSV-1
– kératoconjonctivite (opacité cornéenne)
– Première cause de cécité dans pays industriels exempts de
trachome
trachome
Herpes cutanéomuqueux progressif résistant à l’ACV (SIDA)
Méningo-encéphalite herpétique: Nécrose
hémorragique mortelle sans traitement
Varicelle-Zona
Infections par le virus Varicelle - Zona
• prévalence : 95 %
• varicelle : maladie éruptive infantile le plus souvent bénigne
(< 10 ans)
c/o adulte : 25 x plus de risque de varicelle grave
sévérité : terrain
immunodéprimé
femme enceinte
femme enceinte
nouveau-né
• zona :
réactivation du virus latent, c/o sujet > 50 ans
sévérité : terrain
immunodéprimé (greffe de moëlle, VIH)
• prévention
– vaccin : seul vaccin protecteur contre un herpesvirus humain
– immunoglobulines
Varicelle : Physiopathogénie
Varicelle : Physiopathogénie
• deuxième virémie
virémie fortement associée aux cellules sanguines
isolement du virus à partir des cellules mononucléées sanguines 24
-72 h après début de l ’éruption
•
•
lymphocytes T transportent le virus à la peau
lymphocytes T transportent le virus à la peau
inclusions virales dans les cellules endothéliales des capillaires
transport de cellules T infectées à travers l ’endothélium ?
réplication virale dans endothélium puis dissémination ?
Physiopathologie
la transmission du virus se fait par :les secrétions respiratoires.
Le virus se multiplie dans un premier temps localement dans les voies respiratoires et
les ganglions lymphatiques, s’ensuit :
• une virémie primaire entrainant la réplication du virus dans le foie et la rate.
• Une virémie secondaire a lieu par transport des cellules mononuclées infectées
vers la peau et les muqueuses entrainant l’éruption.
vers la peau et les muqueuses entrainant l’éruption.
Après cette primo-infection, la latence s’installe à vie dans les ganglions nerveux
sensitifs crâniens et rachidiens.
Lors d’une dépression de l’immunité le virus se multiplie et se dirige par voie
nerveuse vers le territoire cutané correspondant donnant alors le zona.
manifestations cliniques
La varicelle :
- incubation 14 jours (9-20 j)
- phase d’invasion brève (fièvre, malaise )
- Phase d’état : éruption généralisée débutant sur le tronc. Très prurigineuse.
Le zona :
infection localisée correspondant à une réactivation du virus, ne survient en général
qu’une fois dans la vie. Bénigne sauf chez le vieillard, l’immunodéprimé et au cas
de zona ophtalmique.
Varicelle maligne chez une immunodéprimée
(dissemination du VZV à tous les organes)
Zona : Physiopathogénie
• Latence
– ganglions rachidiens et craniens
– en règle : latence prolongée jusqu’à âge avancé
Latence ganglionnaire du VZV
gg trijumeau humain
mise en évidence de l ’ADN viral
par hybridation in situ
Kennedy et al, PNAS, 1998
Epidémiologie de la varicelle
Climats tempérés : maladie du jeune enfant
prédominance saisonnière : hiver et printemps
Climats tropicaux : maladie du jeune adulte
Réservoir :
Réservoir :
strictement humain
strictement humain
Maladie très contagieuse : taux d ’attaque 65-85%
Transmission
aérosol
Maladie symptomatique le plus souvent, 5% de formes infra-cliniques
Possibilité de faire une deuxième varicelle : documentée, signification?
Varicelle chez l ’immunocompétent
• contagiosité +
• incubation 14 - 16 jours
• excrétion respiratoire 48 heures avant éruption
• fébricule, signes généraux modérés
• éruption
– vésicules
– vésicules
– topographie
– poussées
– muqueuses
Varicelle et grossesse
1. Risque pour la mère
2. Risque pour le fœtus
3. Risque pour le nouveau-né
Transmission materno-néonatale
• Varicelle de mère proche de l’accouchement
de J-5 à J + 5 / accouchement
risque de varicelle sévère néo-natale
virémie, atteinte polyviscérale
urgence thérapeutique
prévention
Zona
• Réactivation du VZV latent = zona
• Terrain : âge, immunodépression
• Clinique
– prodromes : douleurs, brulures
– éruption vésiculeuse, métamérique, unilatérale
– éruption vésiculeuse, métamérique, unilatérale
–
territoire
• ganglions rachidiens ou crâniens
• ophtalmique, thoracique, lombaire, sacré
– complications :
• localisation : œil
• surinfections
• extension : neuro-méningée, virémie + dissémination
• douleurs chroniques
Zona
Diagnostic direct
– microscopie électronique : particule « herpesvirus »
– culture : référence mais long
• lésions atypiques
• sang (immunodéprimé)
• sang (immunodéprimé)
– PCR : très sensible, spécifique
• sang : virémie
• LCR (et humeur aqueuse)
• lésions atypiques, immunodéprimé, sous traitement
• Liquide amniotique
Diagnostic indirect
• Sérologie : ELISA
– primo-infection : au moment de l ’éruption
• IgM +
• IgG + (positives faibles)
– ensuite :
• les IgG VZV persistent toute la vie, leur titre fluctue
• les IgG VZV persistent toute la vie, leur titre fluctue
• les IgM peuvent réapparaître après primo-infection
• Intérêt :
– établir statut sérologique si contage
– immunodéprimé, femme enceinte
Traitement
• Aciclovir
– Varicelle :
• nouveau-né, enfant moins de 1 an
• immunodéprimé
• femme enceinte : forme grave (poumon)
– Zona
• zona ophtalmique, ou prévention des douleurs c/o
immunocompétent
• tout zona c/o immunodéprimé
• Foscarnet ou Cidofovir:
– si résistance à ACV (immunodéprimé)
Prévention
1. Prophylaxie post-contage
1. Immunoglobulines spécifiques VZIG (plasmas humains)
– administration si contage de sujets à risque de varicelle grave
• séronégatif immunodéprimé
• femme enceinte séronégative
• nouveau-né dont mère a fait la varicelle avant accouchement
• nouveau-né dont mère a fait la varicelle avant accouchement
– efficacité seulement si administration dans 48 -96 heures après
contage
– inconvénient : produit dérivé du sang
2. Traitement ACV si retard des VZIG
administrer pendant 2è virémie (> J7)
Prévention
2. Immunisation active
étape historique :
1er vaccin contre herpes humain
1er vaccin vivant administré à enfants imunodéprimés
1er vaccin vivant administré à enfants imunodéprimés
Cytomégalovirus
Epidémiologie
C’est un virus ubiquitaire dont la séroprévalence est très élevée
pouvant atteindre les 100% dans la population adulte
La transmission se fait par contacts répétés, rapprochés :
* enfants en crèche
* transmission par voie sexuelle
* transmission nosocomiale par transfusion ou greffe d’organe
* transmission verticale de la mère au fœtus in utero, au nouveau- né
lors de l’accouchement ou lors de l’allaitement.
Manifestations cliniques
Chez l’immunocompétent : la primo infection est souvent asymptomatique
Sujet immunodéprimé : (encéphalite, rétinite, colite, pneumopathie)
Femme enceinte : une séroconversion lors de la grossesse peut entraîner
une infection du fœtus pouvant avoir comme conséquence clinique :
la maladie des inclusions cytomégaliques (atteinte pluri viscérales
avec microcéphalie, ictère, entraînant soit un décès dans 10 a 20%
des cas ou séquelles neurosensorielles)
Diagnostic Virologique
Indications :
- détermination du statut immunitaire avant une greffe d’organe
- diagnostic d’une primo infection (femme enceinte)
- diagnostic d’une infection congénitale
- diagnostic de l’infection chez l’immunodéprimé
Diagnostic direct
- cultures cellulaires inoculation des prélèvements biologiques dans
- cultures cellulaires inoculation des prélèvements biologiques dans
des cellules permissives MRC5 avec
- détection des Ag viraux : antigénemie PP65
- détection du génome viral par PCR (dans liquide amniotique-LCR)
Diagnostic indirect : sérologie
- détection des IgG permettant de déterminer le statut immunitaire et le
- détection des IgM diagnostic d’une primo-infection et recherche
suivi d’une séroconversion
chez le nouveau né
- avidité des IgG si élevée, elle est en faveur d’une primo infection datant
de plus de 3 mois (intérêt dans les infections materno-foetale).
Traitement
•
Deux (2) molécules antivirales :
–
–
ganciclovir
foscarnet
•
indiqué dans les infections graves chez l’immunodéprimé (effets
indésirables).
Epstein-Barr virus
E.B.V
M.EPSTEIN
Y.BARR
• virus ubiquitaire évoluant sur un mode endémique.
• virus ubiquitaire évoluant sur un mode endémique.
•
transmission par la salive.
•
la séroprévalence chez l’adulte est supérieur à 90%.
Physiopathologie
L’EBV infecte 2 types de cellules :
- les cellules épithéliales dans lesquelles a lieu un cycle productif
entraînant une lyse cellulaire
- les lymphocytes B ou a lieu un état de latence.
- lors de la primo infection le virus se multiplie dans les cellules
épithéliales de l’oropharynx, puis va infecter les lymphocytes B
épithéliales de l’oropharynx, puis va infecter les lymphocytes B
L'EBV est l'agent de la MNI.
De nombreux antigènes de types différents sont connus pour cevirus :
EBNA (Epstein-Barr Nuclear Antigen) - EA (Early antigen) - VCA
(Viral Capsid Antigen)
Manifestations cliniques
MNI: mononucléose infectieuse : essentiellement chez l’adolescent ou
l’adulte jeune la primo infection est souvent asymptomatique.
Elle peut se manifester par une angine.
Manifestations malignes liées à l'EBV :
Lymphome de Burkitt : Prolifération lymphoblastique B associé à
l'EBV. Touche les enfants jeunes dans certaines zones géographiques
(++ Afr. de l'Est Equatoriale, Nouvelle-Guinée).
Carcinome du nasopharynx : Carcinome associé à l'EBV
Recherche des anticorps spécifiques
- Les premiers anticorps à apparaître sont les IgM puis les IgG anti-VCA
- Les IgM anti-VCA disparaissent progressivement tandis qu'apparaissent les
anticorps anti-EA (inconstant).
- Les anticorps anti-EBNA apparaissent vers la fin du deuxième mois.
- Les IgG anti-VCA et les anticorps anti-EBNA restent présents et stables chez un
sujet normal après une primo-infection.
- Les anticorps anti-EBNA sont le reflet d'une contamination ancienne du patient.
- Dans la pratique, la recherche combinée des anticorps anti-VCA et EBNA aide à
poser le diagnostic d'une MNI.
HHV6 -HHV7
HHV6 HHV7
Pouvoir pathogène
- HHV6
La primo-infection est le plus souvent asymptomatique +++.
Le tableau clinique le plus classique est la roséole infantile, ou
6e maladie. Il s'agit le plus souvent d'enfants de 6 mois à 3
ans, présentant une fièvre élevée pendant 3 à 5 jours, suivie
d'une éruption du cou et du tronc disparaissant en 1 à 2 jours.
d'une éruption du cou et du tronc disparaissant en 1 à 2 jours.
Chez l'immunodéprimé, en particulier sidéen, il peut être
responsable de pneumopathies, encéphalites, rétinites.
- HHV7
Le pouvoir pathogène de HHV7 n'est pas très bien connu, semble
proche de celui de HHV6.
Epidémiologie, transmission
Pour HHV6
– voie salivaire +++ ,
– sécrétions respiratoires
– le don de sang de tissu ou d'organe,
– le don de sang de tissu ou d'organe,
– par voie sexuelle.
HHV7 se transmet par voie salivaire +++ et sexuelle.
Diagnostic virologique
Diagnostic virologique
• Indiqué (en particulier chez les sujets
immunodéprimés)
• repose sur la détection du génome viral par PCR
• repose sur la détection du génome viral par PCR
– dans le sang (lymphocytes circulants)
– ou dans le LCR en cas de signes d'atteinte neurologique.
HHV8
Pouvoir pathogène
• HHV8 est associé formellement à des maladies, survenant le
plus souvent au cours de l'infection par le VIH :
- maladie de Kaposi : Tumeur, qui se manifeste sous forme de
lésions dermatologiques à type de macule ou plaque.
lésions dermatologiques à type de macule ou plaque.
Diagnostic virologique
Amplification génique par PCR :
- dans les biopsies pour la maladie de Kaposi
- dans les biopsies pour la maladie de Kaposi
- sur les lymphocytes du sang périphérique.
Sous famille des Herpèsviridae
Alphaherpesvirinae
Betaherpesvirinae
Gammaherpesvirinae
- Genre HSV-1 et 2
- Infection de
fibroblastes et
d’autres cellules en
culture in vitro, avec
destruction rapide
destruction rapide
des cellules
- Latence dans les
ganglions nerveux
sensitifs
- Genres CMVh et
Roseolivirus (HHV-6)
-Genres Lymphocryptovirus
(EBV) et Rhadinovirus (HHV-8)
- Cycle lent avec spécificité
cellulaire étroite
- Fréquence des infections
- Fréquence des infections
asymptomatiques chez les
personnes immunocompétentes
- Latence dans le sang, le tissu
lymphoïde et réticuloendothélial , les
glandes sécrétoires, le rein
- spécificité cellulaire très étroite
- infection des lymphocytes in
vitro
vitro
- latence dans les lymphocytes
et certaines cellules
épithéliales ou endothéliales
- association à des
lymphoproliférations et à des
affections malignes du tissu
lymphoides ou d’autres
tissus
A retenir,,,
• Le diagnostic sérologique recherchant une montée significative
du titre des Anticorps est à prendre sous réserve (PI,,,)
• Présence d’IgM spécifiques ne signifie pas une Primo
infection,,,,
• Détecter un Herpèsvirus ne permet pas toujours de lui attribuer
• Détecter un Herpèsvirus ne permet pas toujours de lui attribuer
la maladie observée
• Rôle de la quantification virale par PCR en temps réel,,,
Dr Bouzeghoub. S
Dr. Berrahal .M
2015/2016
Classification
Famille : Adenoviridae
Genre : Mastadenovirus
51 sérotypes humains
Structure du virus
virus de 80 à 110 nm de
diamètre.
génome : ADN double brin
linéaire de 35 kbp.
capside icosaédrique de 252
capsomères
présence de spicules
hémagglutinantes
virus nu.
cycle de multiplication
Le cycle viral dure 30 à 36 heures et se termine par la libération d'environ 10 000
particules virales après lyse de la cellule infectée.
Le cycle qui est intranucléaire, se divise en trois étapes:
• phase précoce: attachement grâce à sa fibre hémagglutinine aux récepteurs
spécifiques de la cellule. Suivi de l’entrée du virus par endocytose.
• phase de réplication de l'ADN viral et de production des protéines virales
• phase tardive d'assemblage et de libération des virions
Epidémiologie
Plus de 40 sérotypes humains ont été reconnus. Ces virus ont une affinité
pour le tissu lymphoïde où certains sérotypes déterminent une infection
latente, particulièrement dans les amygdales. C’est de là qu’ils tirent leur
nom (tissu adénoïdien).
Virus stable et résistant dans l’environnement, thermosensible et
résistant aux solvants lipidiques et aux variations de pH. Inefficacité
des différents moyens de décontamination des eaux traitées. Le moyen
de désinfection :l’hypochlorite de sodium à 0,5% de chlore actif et les
rayonnements ionisants.
Sérotypes 40 et 41: répartition mondiale avec épidémies et cas
sporadiques tout au long de l’année (6 à 8% des diarrhées chez
l’enfant).
-Modes de transmission :
→direct via les fluides corporels ( salive,gouttelette ..)
→ indirect via l’ environnement (objets souillés par les expectorations
ou les gouttelettes d'une personne infectée, mains sales)
-Parfaitement transmissibles de patient à patient lors d’une consultation
médicale, expliquant les épidémies dans les différentes communautés.
Certains ADV humains ont un pouvoir cancérigènes purement
expérimental chez l’animal
POUVOIR PATHOGENE
50% des infections sont asymptomatiques. La clinique est très variée en raison
de l’affinité des ADV pour tissus lymphoïde qui est ubiquitaire.Les ADV se
multiplient surtout dans l ’arbre respiratoire ,l’œil et le tube digestif:
Les atteintes respiratoires : il peut s’agir de pharyngite ,angine , bronchiolite ,
trachéite ou de pneumonie. Les ADV sont responsables de 1 à 3% des
pneumonies de l’enfant.
Forme habituelle résolutive.
ces infections peuvent être endémo-épidémiques selon les sérotypes.
Les atteintes oculaires : ce sont des conjonctivites ou kérato-conjonctivites
isolées ou associées à une atteinte des voies respiratoires supérieures, survenant
par petites épidémies d’origine hydrique (conjonctivites des piscines).
Atteintes intestinales : gastroentérites ,on peut observer des excrétions
asymptomatiques d’ADV dans les selles des enfants.5 a 15% des diarrhées de
l’enfant ont pour étiologie un ADV et la transmission est féco-orale.
Formes graves chez populations à risque : immunodéprimés, post greffés, infection
par le VIH, prématurés.
Autres localisations : cystite hémorragique chez l’enfant, éruption cutanée
conjonctivite à Adénovirus
Diagnostic au laboratoire
Prélèvements : selle , secrétions naso-pharyngées , orientés selon clinique.
1- Diagnostic direct
- PCR quantitative ou qualitative : recherche de génomes viraux
très sensible et spécifique mais reste coûteuse .
Technique réservée aux laboratoires spécialisés, réalisée dans les études
épidémiologiques mais pas en routine.
- Culture viral : sur cellule Hela ou Hep 2 ,avec un ECP caractéristique aspect de
cellules arrondies avec rétraction en dentelle de la nappe cellulaire : « aspect en
dentelle » .
Méthode de référence.
- Détection d’antigène: Ag commun de groupe
→ test immuno-enzymatiques ou ELISA: rapide, sensible et peu coûteux.
→ Immunofluorescence : secrétions nasales ou conjonctivales
→ agglutination des particules de latex : selles
2-Diagnostic indirect ( Sérologie virale )
-Prélèvement : sérum ou plasma sur tube sec
- Des sérologies peuvent être pratiquées mais sont peu réalisées en routine.
- Nécessité de tester un second prélèvement ( sérum) prélevés à 15 jours
d'intervalle
-Une séroconversion( ascension des titres Anticorps ou
séroconversion de IgM en IgG sur le second prélèvement ) permet de
confirmer le diagnostic d'infection active ( évolutive).
- Le diagnostic virologique exact n’est certainement pas indispensable en
pratique médicale courante pour une infection bénigne isolée et sans
chimiothérapie antivirale, par contre reste intéressant en cas d’épidémie ou
de formes graves
Traitement et prévention
-Pas de traitement antiviral spécifique
-Traitement symptomatique: antipyrétique et anti
diarrhéique…..
-Un vaccin a été mis au point, notamment contre le
type 7 ( en cours)
-Un antiviral est actuellement à l’essai pour les
formes graves.
Classification
Famille : Papillomaviridae
Genre : Papillomavirus
150 génotypes
Structure de HPV
-Virus nu de petite taille , capside à symétrie icosaédrique
( ballon de rugby) , génome ADN double brin circulaire (8 kb)
-Plus de 120 type ont été identifiés chez l’ homme . Réplication
intranucléaire dans les cellules stratifiées humaines par
infection des cellules basales.
- Très largement répandus dans la nature et
infectent de nombreux vertébrés, ils ont une
spécificité d’hôte très étroite.
MULTIPLICATION DU VIRUS
Ce sont des virus epitheliotrope (cellule épithéliales)
A la suite d’une brèche du revêtement cutané, le virus est inoculé aux
cellules basales de l’épithélium ,qui en se multipliant « montent » vers la
surface tout en se différenciant le cycle tardive de la réplication virale de
l’HPV se déclare par la synthèse de protéines de la capside au niveau des
cellules mortes différenciées et kératinisées. Les virus seront libérés par les
keratocytes morts .
ECP caracteristique dit « koilocytose » (vacuole intra cytoplasmique
refoulant le noyau a la périphérie)
L ADN viral peut persister sous forme episomale { l’état latent et peut
persister sous forme intégrée au génome
cellulaire (dans les lésions précancéreuse ou
cancéreuse)
Epidémiologie
Virus très résistant dans l’environnement .
Plus de 150 génotypes HPV ont été identifiés
Contamination directe par contact : sexuel , accouchement et
indirect par : objets souillé et sol des piscines….ubiquiste ! ).
Virus strictement humain et oncogène :Certains génotypes HPV
sont associés à des cancers cutanés ou muqueux; ainsi pour les
génotypes à tropisme génital, ils sont classés en fonction de
leur potentiel oncogène en génotype à haut risque ou à bas
risque.
HPV 16 constitue le génotype retrouvé dans le cancer du col
utérin.
POUVOIR PATHOGENE
lésions cutanées ou muqueuses d’aspect et de localisation variées,
généralement spécifiques de certains génotypes.
→Verrues cutanées : lésions les plus communes et localisations variées
(palmaire, plantaire, plane, vulgaire).
→ Epidermodysplasie verruciforme
Lésions du tractus génital : sont pluri focales et asymptomatique ,
pouvant atteindre la peau ou les muqueuses (vulve, pénis, col utérin
anus, vagin).
certains HPV sont associés à des lésions dysplasiques et qui dans
certains cas peuvent évoluer vers l’apparition d une tumeur maligne
( selon le génotype)
Dans le cancer du col ,le génome viral est présent dans 100% intégré au
génome cellulaire. Les lésions dysplasiques précancéreuses du col et
utérus sont dues à HPV-16, 18, 31 .
condylomes laryngées: prédominent chez l’enfant (HPV 6)
condylomes ano-génitaux : IST la plus fréquente (HPV 11).
HPV et HIV : la prévalence des HPV a haut risque est élevée chez les
patients infectes par HIV.
Aspects cliniques de l’ HPV
VERRUE
PALAMAIRE
VERRUE
VULGAIRE
DIGITALE
CONDYLOME
ACUMINES DE LA
REGION
INGUINALE
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Le diagnostic est avant tout clinique, cytologique (frottis cervical)
Cytologie : recherche de koilocyte (cellules spécifiques) au frottis cervico-
vaginal
Il n’existe pas de système de culture ou de sérologie efficace.
Diagnostic direct: Recherche du génome viral par biologie moléculaire:
- PCR,
- tests d’hybridation
- typage de haut risque oncogène par test hybridation , séquençage ,PCR en
temps réel
Quantification du génome viral ADN HPV
Recherche de protéine urinaire spécifique de HPV par test de bandelette
TRAITEMENT ET PREVENTION
Traitement : par de traitement antiviral spécifique
-Traitement physique des lésions par conisation ( petit chirurgie) , laser
et cryothérapie
-Traitement par des topiques: acide salicylique
Prévention
- Vaccin à agents inactivé: chez les jeunes filles ( ne figure pas dans le
calendrier national de vaccination 2015) .
- Dépistage des infections cervicales à HPV et du cancer du col par
frottis cervico-vaginal (FCV) tous les 02 ans à partir de 35 ans
Classification
Famille : Hepadnaviridae
Genre: Ortho hepadnavirus
Espèce : virus hépatites B (HBV)
STRUCTURE
Virus de taille moyenne , enveloppé et polymorphe , capside
de symétrie icosaédrique.
Appelé aussi particule de dane
La nucléocapside porte l’Ag HBc (c pour capside) et d’Ag
HBe
Enveloppe non membranaire formée de lipides cellulaires et
de protéine virale appelée antigène HBs (s pour surface).
Génome à ADN circulaire bicaténaire partiel (3.2 kb )
Réplication intra nucléaire principalement dans les
hépatocyte humains , persistance possible sous forme
épisome ou intégré .
Génome HBV: 4 cadres de
lecture chevauchants: P,S,C,X
MULTIPLICATION
MULTIPLICATION
(cid:1) Pas de système cellulaire permettant la culture virale, ce qui
complique la compréhension du cycle viral
(cid:1) L’attachement sur l’hépatocyte se fait par les protéines
d’enveloppe. Dans le noyau, l’ADN se circularise en ADN
bicaténaire par la polymérase virale, et sera transcrit en
bicaténaire par la polymérase virale, et sera transcrit en
ARNm et en ARN génomique.
(cid:1) Dans le cytoplasme, il y a retro transcription de cet ARN en
ADN génomique.
(cid:1) Les protéines d’enveloppe produites en grand excès
s’assemblent dans le sérum en particules sous forme de
sphères et de bâtonnets ,à côté des virions entiers qui sont
les seuls virus infectieux.
Cycle de multiplication
Epidémiologie
- Virus relativement résistant dans l’ environnement (08 h)
- Se manifeste par des cas sporadique .
- Virus strictement humain
- La fréquence est de 10 % en Afrique avec 350 millions de sujets infectés
dans le monde .
- Virus oncogène ( peut provoquer une néoplasie hépatique)
Modes de transmission
1- voie sexuelle :Infection sexuellement transmissible
2 - voie sanguine :
- toxicomanie
- transfusion (avant 1994)
- greffe d'organes
- transmission nosocomiale (AES, dentiste,
acupuncture ...)
3 - contamination mère-enfant (90% Hépatite. chronique)
4 - voie salivaire
5 - contamination intrafamiliale
POUVOIR PATHOGÈNE
Incubation :01 à 03 mois, la symptomatologie est due à la réponse
antivirale qui va éliminer les hépatocyte infectés
Les formes asymptomatique sont fréquentes (70 %-80%)
Hépatite virale aigue : ictère cutanéo-muqueux, décoloration des
selles, une coloration foncée des urines , asthénie avec anorexie
et évolution vers la guérison spontanée sans séquelle avec une
asthénie résiduelle et immunité protectrice post infectieuse
(présence Ac anti-HBS)
Hépatite fulminante : rare 1 à 2 % . Insuffisance hépatocellulaire
rapide avec un taux prothrombine < 45% et signes neurologiques
Hépatite chronique : survient à 05 % chez l’ adulte mais 90 % chez
le nouveau né .Elle est définie par la persistance de l’ Ag HBs plus
de 06 mois
Le risque est l’ évolution vers la cirrhose en 20 -30 % et l hépato-
carcinome 3 à 5 % /an sur cirrhose
Histoire naturelle
Carcinome Hépato
Cellulaire
90% <1 an;
5% adultes
Infection
aiguë
Infection
chronique
30%
Cirrhose
Transplantation
hépatique
Décès
Décompensation
Hépatite B chez l’adulte
Forme aiguë
asymptomatique +++
90 % - 95%
Guérison
5% -10 %
Forme chronique
DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
Diagnostic direct : Mise en évidence du virus ou de ses
constituants:
1 - Détection des protéines virales : (ELISA+++)
- AgHBs: marqueur de l’infection VHB: signe la présence du VHB dans
l’organisme
-AgHBe: marqueur de réplication du virus sauvage
-AgHBc: antigène du core n’est jamais recherché dans le sérum
(intra hépatocytaire)
2- Détection du génome viral (ADN) par techniques de biologie
moléculaires:
marqueur de réplication des virus = mesure de la charge
virale=quantification de l’ADN-VHB
Tests: PCR (polylmerse chain reaction), TMA (transcription
mediated amplification), Hybridation , Séquençage
• Diagnostic indirect sérologie: ELISA+++
Détection des anticorps
AC anti- HBc IgM: infection aigüe (infection chronique
titre faible)
AC anti-HBc totaux (IgG): marqueur le plus
fidèle+++(cicatrice sérologique)
AC anti-HBe : 1er verrou immunologique du virus
sauvage
AC anti-HBs : marqueur de résolution (guérison) et de
protection (vaccination = 10 mUI/ml)
TRAITEMENT
Le traitement antiviral est indiqué dans les hépatites chroniques
actives avec réplication virale (présence d’ADN viral) afin d'éviter
le risque d'évolution vers le cancer du foie (adénocarcinome) .
Les traitements ont pour but d’arrêter la réplication virale.
Exemples de molécules :
Inhibiteurs nucléotidiques: Adefovir
Inhibiteurs nucléosidiques: 3TC (lamivudine) qui agit
sur l’enzyme la polymérase virale
Interféron pégylé
PRÉVENTION
1 - Sérovaccination des nouveaux nés dans les 12 à 48 h après
la naissance:
(Gammaglobuline spécifique + Vaccin Anti-HBV)
2 – En Algérie : fait partie du programme de
vaccination depuis 2003
3 – Vaccination des personnes à risque :
personnel médical, pompiers, policiers, si
le conjoint est positif (vacciner toutes les personnes
négatives vivant sous le même toit)
|
Traitement et prévention des
infections virales
Dr. S. Gourari
Traitement antiviral
Les principaux virus ciblés
• Virus de l’hépatite B
• Virus de l’hépatite C
• HIV
• Herpesviridae : HSV, VZV et CMV
• Virus grippal
Types de TRT
• Immunomodulateurs: les interférons
• Antiviraux d’action directe
Interférons
• Glycoprotéines produites par génie génétique
• Action antivirale indirecte par induction de la
production d’enzymes inhibant la synthèse des
protéines virales : 2’-5’ Oligo Adénylate Synthétase,
Protéine Kinase, Ribonucléase
• Action immunomodulatrice: stimulation des NK,
présentation Ag HLA I
• Trt des hépatites C et B
• Interférons α standard et pégylé
Interféron classique : 3 inj/sem
Interféron 3 MIU
Mon Tues Wed Thurs Fri Sat Sun
)
L
m
/
U
(
n
o
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f
r
e
t
n
I
14
12
10
8
6
4
2
0
0
25
50
75
100 125
150
Time (hours) over one week
Interféron pégylé : 1 inj/sem
PEGASYS™ (peginterféron -2a 40 KD)
Mon Tues Wed Thurs Fri Sat Sun
25
20
15
10
5
0
)
L
m
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g
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-
G
E
P
a
D
k
0
4
0
25
50
Time (hours) over one week
100
75
125
150
Antiviraux
• Action sur l’une des étapes de la réplication virale
• Peuvent être utilisés en monothérapie ou en
association
• Limites :
Effets toxiques : interférence avec le métabolisme
cellulaire
Latence virale : HIV, HBV, Herpesviridae
Emergence de résistances
Cibles potentielles des antiviraux
Maraviroc
Attachement Pénétration
Fusion
Décapsidation
Enfuvirtide
Amantadine
Inhibiteurs
de polymerase
Antiproteases
Réplication
Transcription
Maturation
Assemblage
Inhibiteurs neuraminidase
Libération
• Inhibiteur de l’attachement du HIV :
Maraviroc = anti-CCR5
• Inhibiteur de la fusion (HIV): Enfuvirtide
• inhibiteur de pénétration du virus grippal:
Amantadine = anti-proteine M2
Inhibiteurs de réplication +++
• Inhibiteurs Nucleos(t)idiques (IN)
analogues nucléosidiques ou nucléotidiques
inhibition compétitive (faux nucléoside)
terminaison de chaine
• Inhibiteurs Non Nucléosidiques (INN)
action de façon non compétitive
fixation à proximité du site catalytique de la
polymérase inhibition (HIV)
Exemples IN / INN
DCI
Action
Polymérase virale
Aciclovir
Valaciclovir
Ganciclovir
IN
IN
IN
Valganciclovir IN
Entecavir
Sofosbuvir
Dasabuvir
Lamivudine
Tenofovir
Abacavir
Efavirenz
Névirapine
IN
IN
INN
INTI
INTI
INTI
INNTI
INNTI
HSV, VZV
HSV, VZV, CMV (prévention)
CMV
CMV
HBV
HCV
HCV
HBV, HIV
HBV, HIV
HIV
HIV 1 (sauf groupe O)
HIV 1 (sauf groupe O)
Mode d’action de l’Aciclovir
ACV (non actif)
Thymidine kinase virale (HSV, VZV)
ACVp
ACVpp
kinase cellulaire
kinase cellulaire
ACVppp (actif) sélectivement sur ADN polymérase virale
l’ACV n’est actif que dans les cellules infectées,
donc toxicité diminuée
Autres inhibiteurs de la réplication
DCI
Foscarnet
Structure
Site d’action
Cible virale
Analogue des
Pyrophosphates
Inhibition du site
pyrophosphate de
l’ADN polymerase
CMV
Ribavirine
Analogue
nucleosidique
Activité antivirale large
(ARN polymerase)
HCV
HEV
VRS (aerosol)
Fievre de Lassa (inj)
Raltégravir
Dolutégravir
Inhibition de l’intégrase
virale
HIV
Inhibiteurs de la NS5A du HCV
Daclatasvir
Ledipasvir
Antiprotéases
• Inhibition de la protéase du HIV, qui clive les
produits des gènes gag et pol
• Inhibition de la protéase du HCV (anti-NS3)
DCI
Lopinavir
Atazanavir
Boceprevir
Telaprevir
simeprevir
Paritaprevir
Virus cible
HIV
HIV
HCV
HCV
HCV
HCV
Antineuraminidases /virus grippal
• Zanamivir
Oseltamivir
Zanamivir
Conduite du TRT
• HBV: Monothérapie
• HCV : Bi ou Trithérapie
PegIFN + Rib
PegIFN + Rib + Antipase de 1ere génération
PegIFN + AntiNS5B + Rib
IFN free : AntiNS5B + Anti NS5A,…
• HIV : Trithérapies de première ligne
2 IN + 1 IP
2 IN + 1 INN
2 IN + 1 Inhibiteur integrase
• Grippe : bénéfice si prise < 48h après début des signes
Monitoring du TRT
• Suivi de l’efficacité du TRT:
mesure de la charge virale
infections chroniques: HIV, hépatites B et C
infection à CMV chez les greffés
• Détection de résistance:
tests phénotypiques ou
tests génotypiques en recherchant des mutations
de résistance par séquençage
Prévention
Mesures générales
• Isolement (quarantaine)
• Hygiène universelle :
Lavage hygiénique des mains
Port de masque (FFP2)
Port de gants
• Autres :
contrôle des vecteurs (arboviroses)
contrôle du sang et dérivés (v. trans/voie sanguine)
bilan pregreffe
Chimioprophylaxie
Antiviral donné en prophylaxie:
grippe (exposition non protégée)
post transplantation (prévention de l’infection à CMV)
Sérothérapie
• Injection d’Ig spécifiques
• Prophylaxie immédiate mais passive
• Utilisée dans:
prévention de la rage
prévention de l’hépatite B chez Nné, en cas d’AES
Vaccination
• Prophylaxie différée mais active
• Installation d’une mémoire
Types de vaccins
• Vaccins vivants : constitués d’agents infectieux
atténués, induisent une protection immunitaire
proche de celle qui succède à une infection naturelle,
rapidement obtenue et généralement durable,
exemples: fièvre jaune, Rubéole, Oreillons, Rougeole,
rotavirus, varicelle, grippe (nasal), poliomyélite oral
• Vaccins inactivés: sont dépourvus de tout pouvoir
infectieux. Ils sont capables d’induire, le plus souvent
après des administrations répétées(+Adj), une réponse
immunitaire protectrice qui devra ensuite être
entretenue par l’administration d’injections de rappel
Vaccins inactivés
• Vaccins complets (ou entiers): contenant dans leur
totalité les particules virales. L’inactivation peut être
chimique ou thermique, exemples : hépatite A,
poliomyélite inj, grippe, rage, encéphalite japonaise,
encéphalite à tiques
• Vaccins sous-unitaires: composés de fractions
antigéniques immunogènes, certains sont obtenus par
génie génétique comme hépatite B et papillomavirus
Vaccins vivants versus inactivés
Vaccins vivants
Risque de mutation reverse vers
la souche sauvage
CI chez la femme enceinte et
l’immunodéprimé
Vaccins inactivés (tués)
Innocuité
Vaccination précoce (chez le Nné
en présence des Acs maternels)
Thermostables
injection doses importantes et
multiples, cout élevé
Réponse immunitaire moins
complète
Induction d’une immunité
locale, ex VPO
Calendrier vaccinal algérien (2016)
|
PICORNAVIRIDAE
Cours de Microbiologie
3ème ANNEE MEDECINE
Dr. HENNICHE
INTRODUCTION
Les Picornaviridae sont de petits virus à ARN
Ils sont nus, et plus au moins résistants dans le
milieu extérieur
Plusieurs virus sont pathogènes pour
l’homme : les poliovirus, le virus de l’hépatite
A et les rhinovirus
Classification
4 genres sont pathogènes pour l’homme :
Genre Enterovirus : enterovirus humain A, B, C
et D. Chaque espèce contient plusieurs
sérotypes
Genre Hepatovirus : virus de l’hépatite A, 1
sérotype
Genre Rhinovirus : rhinovirus humain A, B,
non classés. Il existe plusieurs sérotypes
Genre Parechovirus : parechovirus humains
Structure
Ils sont considérés parmi les plus petits virus
pathogènes pour l’homme, leur taille est de
28 à 30 nm de diamètre
Le génome est un ARN linéaire monocaténaire
de 7,5 kb environ
La capside est de symétrie icosaédrique,
formé de 60 protomères. Chaque protomère
comprend 4 protéines VP1, VP2, VP3 et VP4
constituant différents sites antigéniques et
reflètent la grande variabilité de ces virus
Ce sont des virus nus (dépourvus d’enveloppe)
et donc résistants à l’alcool à 70°, à l’éther et
au chloroforme. Les entérovirus résistent à
l’acidité et peuvent se multiplier dans l’intestin
grêle, se retrouvant dans les selles et
persistent dans l’environnement
Le virus de l’hépatite A est plus résistant
(température de 60° pendant une heure)
Cycle de multiplication
Adsorption (fixation) du virus sur son récepteur, la capside
virale subit des changements de conformation aboutissant
à la libération du génome viral dans le cytoplasme.
L’ARN viral est directement lu par les ribosomes et la
traduction aussitôt démarrée donnant naissance à une
longue polyprotéine unique qui subira par la suite une
maturation par des protéases virales
Le génome est répliqué dans le cytoplasme
Le virion complet infectieux est libéré par éclatement de
vacuoles à la surface cellulaire et ou par lyse de la cellule
Toutes ces étapes sont cytoplasmiques et le cycle viral
complet dure environ 10 heures.
L’effet cytopathogène (ECP) des Picornaviridae
est caractérisé par la formation de cellules
réfringentes arrondies qui se détachent de
leur support aboutissant à une lyse de la
nappe cellulaire
Après coloration, le cytoplasme construit une
vaste inclusion qui refoule le noyau à la
périphérie de la cellule selon un aspect de
« banane » ou de « béret basque »
Pouvoir pathogène
Genre Rhinovirus : rhume, sinusite, otite moyenne
aigue, bronchite et bronchiolite, exacerbation de crise
d’asthme
Genre Enterovirus : Poliovirus 1, 2 et 3 : poliomyélite
aigue antérieure, maladie en voie d’éradication grâce à
la vaccination. Elle se manifeste par des paralysies
flasques, l’atteinte des muscles respiratoires est grave
Les enterovirus non polio (echovirus et Coxasckievirus
B) : la plupart des infections sont asymptomatiques.
Coxasckievirus B peut être responsable de myocardite,
péricardite ou de méningite aigue
Genre Hepatovirus : hépatite A, la plus
fréquente des hépatites aigues. Elle est à
transmission fécale orale. Elle est
généralement bénigne chez l’enfant mais peut
être sévère chez l’adulte
Genre Parechovirus : infection pendant la
première année de vie, 97% des adultes sont
immunisés. Les tableaux cliniques les plus
fréquents sont des diarrhées, infections
respiratoires et infections méningées
Diagnostic virologique
• Genre Rhinovirus : le diagnostic virologique se
fait au cours du diagnostic d’une infection
respiratoire. La technique de référence est la
culture cellulaire sur cellules fibroblastiques
humaines ou lignées continues Hela, elle est
lente.
• Genre Hepatovirus : diagnostic
sérologique par détection des IgM spécifiques
par technique immunoenzymatique
Genre Enterovirus :
Isolement du virus par culture cellulaire : après observation
de l’ECP, détermination de l’espèce ou du sérotype par
séroneutralisation de l’ECP par utilisation de sérums
spécifiques
RT-PCR : détection du génome viral, indiqué surtout dans
les affections neuroméningées
Indications du diagnostic virologique pour les enterovirus :
1) Diagnostic d’une affection neuroméningée aigue, infection
néonatale ou maternofoetale, myocardite ou péricardite
2) Diagnostic différentiel d’une fièvre éruptive (chez la
femme enceinte) ou lésions cutanéomuqueuses atypiques
3) Surveillance des poliovirus et la distinction entre souches
sauvages et souches vaccinales
Traitement
Genre Hepatovirus et Rhinovirus : les
traitements sont symptomatiques
Genre Enterovirus : pas de traitement
disponible actuellement
Prévention
Genre Hepatovirus : règles d’hygiène
personnelle et collective, en particulier lavage
des mains
Genre Enterovirus :
Prévention non spécifique : respect des règles
d’hygiène universelle
Prévention spécifique : vaccination antipolio
par des vaccins inactivés ou vivants atténués
Dr. BOUZEGHOUB.SALIMA
RETROVIRIDAE
ORTHORETROVIRINAE
SPUMARETROVIRINAE
ALPHARETROVIRUS
BETARETROVIRUS
GAMARETROVIRUS
DELTARETROVIRUS
EPSILONRETROVIRUS
LENTIVIRUS : VIH
SPUMAVIRUS
•
les premiers cas ont été décrits dans les années 1980.
• Les VIH type 1 et 2, agents étiologiques du SIDA (Syndrome
d’Immunodéficience Acquis) chez l’homme, sont apparentés
aux lentivirus de primates appelés SIV pour Simian
Immunodeficiency Virus. Ils sont le résultat de plusieurs
transmissions inter espèces de virus simiens à l’homme
• L’origine des VIH est clairement l’Ouest de l’Afrique centrale
•
•
le SIVcpzPtt (chimpanzés Pan troglodytes troglodytes) présent
chez le chimpanzé, Gorille est à l’origine des VIH-1 .
Le SIVsmm (Singes verts) est, lui, à l’origine du VIH-2
Origine du VIH: Parenté entre SIV et VIH
VIH-1
VIH-2
Chimpanzé
Gorille
Mangabé
Singe vert
•
-
le mode exact de transmission des virus simiens à l’homme
n’est pas connu. Les différentes hypothèses:
l’exposition à du sang ou à des sécrétions d’animaux infectés à
l’occasion de la chasse
la préparation de la viande de brousse
-
- Les morsures de singes captifs
• Après une étape de passage de la barrière d’espèce et
d’adaptation à son nouvel hôte, le virus a diffusé à travers la
population.
• La première description du SIDA a été rapportée en Juin 1981
à Los Angeles (Etats-Unis d’Amérique): groupes exposés
(hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes,
hémophiles, sujets transfusés)
• Ce n’est qu’en 1983, que la mise en évidence de cet agent
infectieux a été réalisée par une équipe française de l’Institut
Pasteur de Paris (Luc Montagnier et Barré-Sinoussi : Prix
Nobel en 2008)
• Un second virus, le VIH-2 responsable également de SIDA, a
été isolé en 1986 à partir de sujets originaires d’Afrique de
l’Ouest
• Famille : Retroviridae
• Sous-famille:
Orthoretrovirinae
• Genre: Lentivirus
Gène
1- Protéines de structure et enzymes
gag
Pr55
Précurseur
pol
env
Pr160
gp160
2- Protéines régulatrices
tat
rev
nef
vif
vpu
vpr
Protéine
Fonction
P17
P24
P7
P6
P10
P66/p51
P32
gp120
gp41
p14
p19/20
P28/27
P24
P16
P15
Protéine matricielle (MA)
Protéine de la capside (CA)
Protéine de la nucléocapside (NC)
Protéine de la jonction entre capside et enveloppe
Protéase
Rétrotranscriptase /ribonucléase H (RT)
Intégrase
Partie externe (fixation au CD4 et au corécepteur)
Partie transmembranaire (fusion)
provoque la transactivation de la transcription
permet le transport d’ARNm non épissé en dehors du
noyau cellulaire
multiples fonctions, facteur de pathogenicité, réduit
l’expression des CD4 et des molécules CMH-1
facteur d’infectiosité viral, augmente l’infectiosité du
virus par dégradation de l’APOBEC3G (désaminase
cellulaire)
induit la libération des nouveaux virus, réduit
l’expression CD4 à la surface de la cellule
bloque le cycle cellulaire dans la phase G2, induit
l’importation du pré-complexe d’intégration dans le
noyau cellulaire.
• Virus très variable, causes:
→Faible fidélité de la transcriptase inverse
→ Dynamique de la réplication virale : 10 milliards de virus/j
→ → Recombinaison génétique
→ Pression de selection du TRT
→ Origine multiple
37 millions PVIH en 2015
1,3 millions
790 000
470 000
4 millions
23 millions
1,5 millions
4 millions
54 000
EN ALGERIE: RELEVÉ DES CAS DECLARES DE SIDA ET DE SÉROPOSITIFS
• Depuis 1990, l’infection VIH est à déclaration
obligatoire en Algérie
pays à faible prévalence (<0,1%)
9843 PVIH
•
•
Le cumule de 1986 au 31 décembre 2015:
9843 PVIH
• Déclaration trimestrielle: MSPRH,INSP,OMS
•
Estimation globale avec sous-notification du
nombre de cas lié à la défaillance du système
de surveillance de l’infection VIH en Algérie.
8192 séropositifs
1651 SIDA
Tendances du VIH en Algérie :de 1985 à 2015
Evolution du nombre de nouvelles infections
à VIH par an, Algérie 1985-2015
• Une prédominance de la voie hétérosexuelle comme
mode de transmission du virus (22,6%).
• La fréquence élevée d’atteinte de l’adulte jeune entre
25- 39 ans. sexe ratio : 1,36
• Une transmission devenue essentiellement locale
depuis 2000
• Une généralisation de l’infection : aucune wilaya
n’étant épargnée:
• Dés le début de l’infection à VIH-1, le processus pathologique
est initié dans les organes lymphoïdes de l’homme, qui
constituent un réservoir important de virus.
• Le mécanisme de destruction des lymphocytes n’est pas
parfaitement connu et son origine est multifactorielle :
la lyse directe par effet cytopathique du virus,
la lyse par les lymphocytes T CD8+cytotoxiques,
-
-
- par phénomène d’apoptose ou
- par anergie des cellules
•
l’effet cytopathogène (ECP) : l’apparition de syncytia consécutifs à
la fusion de cellules en agrégats géants avec de multiples noyaux et
un ballonnement de la membrane cellulaire
• L’évolution naturelle de l’infection est tri phasique :
→ phase asymptomatique (primo-infection): les signes cliniques sont
souvent patents, pic de réplication virale ,chute CD4
→ phase symptomatique: latence clinique souvent asymptomatique,
qui peut durer 10-12 ans en l’absence de TRT . la réplication
virale et le nombre de LT se stabilisent: pas de latence virologique
→ phase SIDA: CV très élevée, chute CD4,complications infectieuses
et tumorales liées à l’immunodépression
OUTILS DU DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Diagnostic sérologique : Mise en évidence des Ac anti-VIH
Ac anti -VIH + Ag p 24 (combinés)
Tests de dépistage:
tests mixtes VIH 1 et VIH 2
immuno-enzymatique (Elisa), test rapide,……..etc
Test de confirmation : Western-Blot ou autres
Diagnostic direct : Mise en évidence du génome
RT PCR : ARN VIH plasmatique « charge virale »
ou ADN proviral
Ag p24
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Chez l’adulte et l’enfant >18 mois
Diagnostic sérologique+++
Diagnostic moléculaire
sauf en cas de suspicion de primo-infection
Chez le nouveau-né et nourrisson < 18 mois
Diagnostic direct moléculaire : charge virale
ELISA
AUTOMATE
TEST AGGLUTINATION
WESTERN-BLOT
TEST RAPIDE
Evolution naturelle des marqueurs VIH-1
Faire test T1 (Immunoenzymatique mixte) sur prélèvement P1
TestT1
Négatif
TestT1
Positif
Reporter Négatif
Faire Test 2
Test 2 Négatif
Test 2 Positif
Faire Test T3 Western blot ou Immunoenzymatique ou Simple
rapide sur prélèvement P2
• Tests utilisent Ag: Pr recombinantes ou
peptides synthétiques ,adsorbées sur
parois des cupules ,détecte Ac du
VIH1/2 .
•
très sensibles :détection des Ac en
moyenne 20 jours après la date
présumée du contage
Plaque d’ELISA
Principe: protéines dénaturées de VIH 1
et 2 sont séparées par électrophorèse en
fonction de leur poids moléculaire ,puis
transférées sur une bandelette de
nitrocellulose.
La présence d’Ac dirigés contre l’une ou
plusieurs de ces Pr est révélée par une
réaction immuno- enzymatique , sous
forme dd bandes colorées.
Interprétation
- Aucune bande: négatif
- Présence de bandes: critères positivité:
2 gp ± gag ± pol
-Résultat indéterminé: envoi au LNR
W B du VIH-2 suit les mêmes règles
Caractéristiques
Applications
• Simplicité, rapidité
15-30’ , lecture
visuelle, utilisation sur
le terrain
• Qui fait le test ?
- Laborantins ,Infirmiers
sage femme
• pas d’équipement
• fiabilité, bonne
performance (sensible)
• Centre de dépistage
• Zones urbaines sans
structure adéquate
• Bilan pré opératoire
d’urgence
• Enquêtes
épidémiologiques
• Diagnostic biologique
1 - Echantillon sang total
2 - Déposer 3 gouttes de sérum ou de plasma
Rapide et simple d’utilisation
Résultat en 15- 30 minutes.
Utilisable dans tous les laboratoires.
Contrôle interne inclus dans chaque test.
Stable entre 4 et 30°C
Sachet unitaire avec :
1 cassette, 1 pissette,
1 flacon de tampon pour sang total
3- Lire le résultat à 30 minutes
Evolution des marqueurs de l’infection à VIH
rôle essentiel dans la prise en charge de l’infection VIH
•
- une optimisation des traitements existants
- Amélioration de la survie des patients.
• Actuellement: Bilan immuno-vorologique
-
-
-
le contrôle du statut immunitaire : numération CD4
la mesure de la charge virale
la détection de résistance : génotypage
sont à la base de toute surveillance biologique et
thérapeutique des personnes infectées par le VIH
Inhibiteurs de la transcriptase inverse
agissent en inhibant l’action de la RT, une enzyme nécessaire à la
synthèse d’ADNc à partir de l’ARN viral.
→Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI)
→ Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse
(INNTI)
Inhibiteurs de protéase (IP) :
agissent au niveau du processus d’assemblage des protéines
virales nouvellement synthétisées en inhibant l’action de la
protéase
Inhibiteurs de fusion
les inhibiteurs d’entrée
les inhibiteurs d’integrase
• Protocole: Trithérapie
• 2 INTI + 1 INNTI
• 2 INTI + 1 IP
• 3 INTI
Il n’existe pas de vaccin efficace à l’heure actuelle. La prévention
repose sur :
Le dépistage systématique
La prévention de la transmission sexuelle par l’utilisation des
préservatifs et par l’éducation et l’information
Lutte contre la toxicomanie et l’échange des seringues
En cas d’accident d’exposition au sang : trithérapie pendant 4
semaines dès les premières heures
Prévention de la transmission maternofoetale par traitement
de la mère dès la 14ème semaine de grossesse poursuivi
jusqu’à et pendant l’accouchement et le traitement du
nouveau-né pendant les 6 premières semaines de vie.
|
TRYPANOSOMES
&
TRYPANOSOMOSES
Dr W.Ammour
Introduction
Les Trypanosomoses (Trypanosomiases):
Parasitoses, protozooses
Dues à des protozoaires flagellés sanguicoles et tissulaires:
Du genre Trypanosoma
Transmises par des vecteurs, arthropodes, hématophages.
Chez l’homme, on distingue deux groupes : :
La Trypanosomose Humaine Africaine (THA) ( Maladie du sommeil)
La Trypanosomose Humaine Américaine (THAm) (Maladie de Chagas)
Trypanosomose (Trypanosomiase)
Humaine Africaine (THA)
Maladie du sommeil
Introduction-Définition
Trypanosomose Humaine Africaine (THA) couramment appelée la maladie du sommeil :
Parasitose touchant de Nbreux pays de l’Afrique Subsaharienne (endémique)
Due à un protozoaire flagellé sanguicole et tissulaire: Trypanosoma brucei
Transmise par piqûre infectante d’un arthropode vecteur hématophage: la glossine ou mouche tsé-tsé
Intérêt des programmes de lutte dans les foyers endémiques de la maladie:
Lutte anti vectorielle + Diagnostic précoce
Mais
Troubles sociopolitiques, guerres,
et désintérêt général
Abandon de ces
programmes de lutte et
recrudescence de la maladie
Actuellement considérée
comme une affection
ré-émergente
Posant un problème
de santé publique
majeure en Afrique
Subsaharienne.
Introduction-Définition:
On décrit deux formes cliniques de THA
Trypanosomose humaine africaine
(THA)
Trypanosomose Ouest Africaine:
Trypanosomose Est Africaine:
Trypanosoma brucei gambiense
Sévit en Afrique de l’Ouest et
Centrale
Evolution lente
Humain (Réservoir)
Anthroponose
Trypanosoma brucei
rhodesiense
Retrouvé en Afrique de l’Est
Evolution aigue
Réservoir: Homme et
animaux (antilope)
Zoonose (Anthropozoonose)
Classification (Taxonomie)
Trypanosoma brucei appartient à
Embranchement des
Protozoaires (Parasites unicellulaires)
Classe des
Ordre des
Famille des
Genre
Espèce
Flagellés sanguicoles et tissulaires
Kinetoplastidea
(Caractérisé par un kinétoplaste qui est un fragment d’ADN
extranucléaire et intra-mitochondrial)
Trypanosomatidae
Trypanosoma
brucei
Section
Deux sous espèces de T. brucei sont pathogènes pour l’homme:
gambiense et rhodesiense
Autres espèces touchent le bétail.
Salivaria
Morphologie :
Forme Trypomastigote :
Les trypanosomes sont des protozoaires flagellés fusiformes,
Mis en évidence dans le sang, les ganglions, le LCR
Très mobiles à l’état frais.
La coloration permet de visualiser un noyau
kinétoplaste postérieur, une membrane ondulante longeant
corps sur toute sa longueur et un flagelle à l'extrémité antérieure.
central, un
le
Leur taille varie de12 à 42 μm de long et 1,5 à 3,5 μm de large.
Structure de Trypanosoma brucei
T. brucei est recouvert d’une glycoprotéine de surface variable (VSG).
Remplacement d’1 glycoprotéine de surface par une autre antigéniquement ≠te
Chez l’homme infecté:
Phénomène de variation antigénique
Vagues (pics) de parasitémie se succèdent, séparées d’≈ de 10 jours (1
semaine)
Chacune correspondant à un variant antigénique ≠
Permet au parasite d’échapper aux réactions de défense de l’homme
Cette variation antigénique handicape considérablement le développement d’1 vaccin
Organisme élabore des réponses immunitaires spécifiques:
Malheureusement inefficaces contre un parasite qui lui échappe
Faite essentiellement d’IgM +++.
Parasite peut gagner le système nerveux central (SNC) et détermine une
meningo-encéphalite progressive.
De plus, cette VSG induit la production excessive et prolongée de cytokines
(TNF-α, IL-1) favorisant une inflammation chronique et persistante, et,
probablement, l’apparition d’auto-anticorps.
Trypanosoma brucei
Manteau (Coat)
Glycoprotéine de Surface Variable (VSG)
Réponse immune
inefficace
Synthèse IgM+++
Echappement
Vecteur :
Glossines ou tsé-tsé sont des Mouches piqueuses strictement africaines
l'activité est diurne.
Leur piqûre est peu douloureuse.
Elles mesurent 6 à 13 mm de long avec une trompe horizontale prolongeant le
corps en avant et des ailes croisées au repos sur le dos comme les deux lames
d’une paire de ciseaux.
Males et femelles sont hématophages.
Ils ne parcourent jamais de grandes distances et s'écartent peu de leur lieu de
naissance.
Glossina palpalis, Glossina tachinoides et Glossina pallidipes vectrices de T b
gambiense, sont hygrophile Elles vivent dans les zones forestières humides en
Afrique occidentale et centrale.
Glossina morsitans , Glossina swynnertoni et Glossina fuscipes vectrices de T b
rhodesiense sont xérophiles et vivent dans les zones sèches et dans les savanes
en Afrique orientale.
Réservoir et modes de transmission
Réservoir
Trypanosoma brucei gambiense
Trypanosoma.b.rhodesiense
Serait spécifique à l’homme (le rôle du porc comme
réservoir a été discuté)
Dépistage des sujets porteurs et leur traitement en
Afrique de l’Ouest et Centrale
↓de façon efficace le réservoir de parasite.
Parasite l’homme et d’animaux
sauvages (l’antilope) et le bétail.
Modes de transmission
Transmission est essentiellement vectorielle par piqûre d’une
glossine infectée+++++.
Exceptionnellement transmise par :
voie transplacentaire (congénitale), allaitement, transfusion sanguine
(transmissions transfusionnelle) ou accident de laboratoire.
Cycle évolutif :
Répartition géographique:
Maladie du sommeil ne se rencontre qu’en Afrique noire :
Afrique occidentale (Afrique de l’ouest) et centrale où sévit la Trypanosomose Ouest Africaine à T.b gambiense : Niger,
Sénégal, Mali, Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Nigeria.
Afrique orientale (Afrique de l’Est) où sévit la Trypanosomose Est Africaine à T.b rhodesiense : Zimbabwe, Zambie,
Ouganda, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Mozambique, Ethiopie.
Glossines strictement africaines exigent chaleur (25 - 30 °C) humidité et ombre (arbres) ==> maladie du sommeil
strictement trouvée en Afrique intertropicale
Afrique de
l’Ouest et
Centrale:
Glossines
vivent en forêt,
sont surtout
anthropophile,
transmettent T.
b gambiense.
Réservoir de
parasite:
Homme
Afrique de l’Est:
Glossines vivent en
savane (arbustes et
hautes herbes, gibier
abondant), sont surtout
zoophiles, transmettent
T. b rhodesiense.
Réservoir de parasite:
Homme et animaux
sauvages et
domestiques
Clinique :
Forme Ouest africaine à T. b. gambiense :
La piqûre de la glossine entraîne l'apparition
d'un chancre d'inoculation ou trypanome,
douloureux ou prurigineux et s'accompagne
Il persiste
parfois d'adénopathies satellites.
quelques jours.
L'évolution se fait en deux phases correspondant à
la dissémination du parasite :
La phase lymphatico-sanguine:
La fièvre d’évolution « anarchique » est
symptôme le plus constant.
le
Des céphalées et une asthénie sont souvent
associées.
Les ganglions cervicaux et sus-claviculaires sont
hypertrophiés, indolores et ne suppurent jamais.
L’hépatosplénomégalie est modérée.
Le prurit est le signe cutané le plus fréquent.
Les œdèmes de la face donnant un faciès
asiatique.
Les éruptions cutanées, appelées trypanides, sont
peu visibles sur peau foncée.
La phase méningo-encéphalique
Survient après un délai
tandis que s'effacent
persiste,
l'hépatosplénomégalie et les signes cutanés.
très variable. La fièvre
les adénopathies,
Les signes neurologiques passent au premier plan
neuro-moteurs,
trouble
neuroendocrinien et trouble du sommeil (tardif).
psychiatrique,
sensitif,
Evolution :
cachexie
En l'absence de traitement, le malade s'achemine vers
la
avec une
encéphalite démyélinisante irréversible. Le malade est
grabataire, indifférent, et s'achemine vers le coma et la
mort en quelques semaines
sommeilleuse
terminale
Diagnostic biologique de THA
Il faut:
MEE le parasite (diagnostic de certitude)
Etablir le diagnostic de phase
Phase lymphatico-sanguine
Phase méningo-encéphalique
Ce qui va orienter le choix du
traitement et apprécier son efficacité
Eléments d'orientation :
Hémogramme (FNS):
Anémie, hyperleucocytose avec monocytose et surtout une plasmocytose constituée de cellules
de Mott : Gros plasmocytes remplis de vacuoles.
Protidogramme :
Hyperprotidémie avec hypoalbuminémie et hypergammaglobulinémie liée à une élévation
considérable des IgM sériques (4 à 20 fois la normale).
Seule une petite fraction de ces IgM possède une spécificité antigénique dirigée contre les
parasites.
Cette ↗° dans la classe des IgM est expliquée par l’existence des pics de parasitémie séparés de
10 jours.
Ces pics correspondent aux ≠ts types antigéniques (phénomène de la variation antigénique).
En zone d’endémie, ↗° des IgM sérique Signe de forte présomption
Incite à la répétition des examens parasitologiques
Contexte inflammatoire:
Accélération de la VS, ↗° de la CRP et des cytokines pro-inflammatoires.
Diagnostic direct (Diagnostic de certitude, Diagnostic parasitologique):
MEE des trypanosomes dans le sang, suc ganglionnaire et LCR
Examen direct d'une goutte de sang à l’état frais entre lame et lamelle:
Voir les trypomastigotes mobiles.
Dans le sang (Examen direct)
Si la parasitémie ↗ Trypanosomes vivants s'agitant entre les globules (GR) à l’état frais.
Recherche peut se faire sur frottis sanguin mince et goutte épaisse colorés au MGG ou au Giemsa.
Frottis sanguins colorés au MGG ou au Giemsa
Dans le sang (Examen direct)
Formes pauci-parasitaires (parasitémie faible) ≠tes techniques
d’enrichissement (Concentration) qui permettent le diagnostic, à savoir :
-Centrifugation après lyse des hématies (leuco-concentration)
-Centrifugation en tube capillaire hépariné
-Filtration de sang sur colonne échangeuse d’ions (DEAE cellulose).
Tube capillaire :
Sg collecté à l'extrémité de doigt
Centrifugation du tube.
Parasites concentrés à l’interface Plasma-GR
Lame avec un tube capillaire centrifugé:
Examen Direct
Parasites à l'interface plasma – globules.
Dans la ponction ganglionnaire
(suc ganglionnaire)
(Examen direct)
Examen direct à l'état frais :
Visualiser typomastigotes grâce
à leur mobilité.
Frottis colorés au MGG ou au
Giemsa peuvent être réalisés.
Dans le LCR
(Phase méningo-encéphalitique)
(Examen direct)
Toute suspicion de THA impose une PL (ponction lombaire)
Phase cérébrale de la maladie:
LCR clair, hypertendu
(20 à 500 lymphocytes/mm3),contenant des lymphocytes:
Plasmocytose: cellules de Mott.
Protéinorachie↗ mais dépassant rarement 1g/l, avec présence des IgM qui
n’existent pas normalement dans le LCR.
Recherche des trypomastigotes dans le LCR avant et après centrifugation:
Etat frais et Frottis colorés au MGG ou au Giemsa
Tous ces prélèvements peuvent être mis en culture sur des ½ spéciaux NNN (Novy-Mac Neal-
Nicolle) et/ou inoculer à l’animal laboratoire (souris) pour compléter l'examen direct.
Diagnostic indirect (Diagnostic séro-immunologique,
Diagnostic sérologique) :
Recherche d’anticorps spécifiques dans le sérum du malade par ≠tes techniques:
Test d’agglutination des trypanosomes sur carte (Card Agglutination Test for
Trypanosomiasis « CATT »):
Utilise trypanosomes fixés et colorés.
Facile à réaliser et fiable
1e examen réalisé lors
de prospections sur le terrain
Incitant la recherche de trypanosomes dans le sang et les ganglions.
Permet un dépistage précoce de la maladie.
Immunofluorescence indirecte (IFI):
Très pratiquée.
Exige un titre élevé pour exclure la réaction croisée
avec les autres agents pathogènes (Plasmodium et Leishmania)
Seuil de positivité est de 1/100.
Peut être réalisée sur le sérum et le LCR.
Hémagglutination indirecte (HAI) ou ELISA peuvent également être réalisées.
Diagnostic de phase :
Capital pour permettre le choix du traitement+++++.
Toute suspicion de THA impose la réalisation d’une PL:
Dans le LCR:
Présence de trypanosomes (après éventuel enrichissement par
centrifugation)
Signe le passage en seconde phase (phase méningo-encéphalique) (Phase II)
Mais, souvent : il est difficile de voir des trypanosomes.
Numération des leucocytes > 5/mm³, taux élevé d’IgM spécifiques (> 10%
de la proteinorachie)→également considérés comme marqueurs de la phase
neurologique craindre une contamination méningo-encéphalique
Cependant, la numération des cellules = Bon critère de passage en phase II
NB : Accessoirement, l’électroencéphalogramme (EEG) montre une perturbation des
phases de sommeil.
Il est long, très toxique, difficile à mettre en œuvre, et réservé à des équipes
spécialisées. De plus, des résistances au traitement apparaissent.
Traitement
En phase lymphatico-sanguine, l’iséthionate de Pentamidine (PENTACARINAT®) est
utilisée dans le cas d’une atteinte par T. b. gambiense et la suramine sodique
(MORANYL®) avec T. b. rhodesiense.
En phase neurologique, un dérivé de l’arsenic le Mélarsorpol (ARSOBAL®), qui passe
la barrière méningo-encéphalique, est très efficace. Sa toxicité est considérable
(environ 5% d’encéphalopathie arsenicale, le plus souvent mortelle).
Le difluorométhyl-ornithine (DFMO)
les échecs au
traitement par l’Arsobal, est d’utilisation délicate sur le terrain. Il est inactif sur T. b.
rhodesiense.
(EFLORNITHINE®), pour
Le fexinidazole est un nouveau médicament utilisé par voie orale qui permet le
traitement complet de la trypanosomiase humaine africaine à T. b. gambiense.
Prophylaxie
Elle repose sur quatre objectifs :
La mise en place d’équipes mobiles pour un dépistage actif
Le traitement systématique des malades
La lutte contre les glossines par les pièges à glossines, moyen rudimentaire,
mais très actif
la protection individuelle contre les piqûres de glossines (Le port de
vêtements longs, les répulsifs ont peu d'effet sur le vecteur).
L'OMS apporte un soutien et une assistance technique aux programmes de
lutte nationaux. Le nombre de cas humains de THA a baissé de 73 % entre
2000 et 2012 et l’OMS prévoit, comme pour les autres Maladies Tropicales
Négligées, d’éliminer la THA en tant que problème de santé publique d’ici à
2030.
Trypanosomose (trypanosomiase)
Humaine Américaine (THAm)
Maladie de Chagas
Introduction :
Trypanosoma
La maladie de Chagas, connue également sous le nom de trypanosomiase
américaine, est une maladie potentiellement mortelle provoquée par le
cruzi).
protozoaire
On estime que, dans le monde, 6 à 7 millions de personnes sont infectées
par Trypanosoma cruzi, le parasite responsable de la maladie de Chagas. On la
trouve principalement dans les zones d’endémie de 21 pays d’Amérique latine,
où elle est la plupart du temps transmise à l’homme par contact avec les
déjections de triatome, variété de punaise portant différents noms selon la
région géographique.
cruzi
(T.
Classification (Taxonomie)
Trypanosoma cruzi appartient à
Embranchement des
Protozoaires
Classe des
Ordre des
Famille des
Genre
Espèce
Section
Flagellés sanguicoles et tissulaires
Kinetoplastidea
Trypanosomatidae
Trypanosoma
cruzi
Stercoraria
Trypanosoma cruzi se différencie de Trypanosoma brucei par:
Rareté de ses ondulations
Kinétoplaste postérieur volumineux
Absence de forme en division dans le sang.
En effet, Trypanosoma cruzi ne se multiplie qu’à l’intérieur des cellules, sous forme
amastigote.
Morphologie :
Forme trypomastigote :
Cette forme est extracellulaire et mobile dans le
sang des mammifères.
Elle est allongée avec un noyau central, un
une
kinétoplaste
membrane ondulante longeant le corps sur toute
sa longueur et un flagelle libre à l'extrémité
antérieure.
volumineux,
postérieur
Le corps cellulaire mesure 15 à 20 microns.
Forme amastigote :
Cette forme se rencontre dans les cellules du
myocarde, des muscles striés et des organes
lymphoïdes.
Elle est sphérique, mesure 2 ou 3 microns,
immobile et un kinétoplaste large.
Formes épimastigote et promastigote
Ces formes sont rencontrées chez le vecteur et en
culture.
Vecteur
Réduves (Triatomes) = Vecteurs de la maladie de Chagas:
Arthropodes, insectes, hémiptères , de grande taille, de 2 à 3 cm de long
A corps allongé, pourvus de 2 paires d'ailes qui se replient totalement sur le dos, au repos, avec une tête
allongée
Hématophages dans les 2 sexes et à tous les stades de leur développement.
Appartenant à l’ordre des Hémiptères, famille des Reduvidae (Réduvidés) et à la S/famille des Triatominae dont
il existe de nombreuses espèces.
Trois espèces: Bien adaptées à l'habitat humain :
Triatoma infestans, Rhodnius prolixus et Panstrongylus megistus
Rôle très important dans la transmission du parasite à l’homme.
Vivant dans les terriers d'animaux (sauvages), feuilles de palmiers, fentes et fissures des murs et toitures de
chaume.
Sortent la nuit pour se nourrir→ Leur piqûre n’est pas douloureuse.
Elles sont incapables de voler.
Réservoir
Réservoir:
Multiple ce qui fait la difficulté de la lutte.
Constitué:
Homme malade ou porteur sain.
Nombreux animaux:
-Sauvages (rongeurs, opossums, tatous, chauves-souris)
-Domestiques (essentiellement les chiens et les chats et
beaucoup moins les porcs et le bétail)
Opossum et tatou jouent un rôle de 1e plan dans l’épidémiologie
de maladie de Chagas.
Au Brésil, Tatous parasités à 100%
Tatou
Opossum
Transmission :
Pénétration cutanée ou muqueuse du parasite contenu dans les fèces de la réduve par
grattage suite à la piqûre de l'insecte.
T. cruzi est également transmis par:
la consommation d’aliments contaminés par T. cruzi, par exemple par contact avec des
déjections ou des urines de triatomes ou de marsupiaux contaminés;
par transfusion de sang de donneurs infectés;
par passage d’une mère infectée à son enfant pendant la grossesse ou l’accouchement;
par transplantation d’organes de donneurs infectés;
lors d’accidents de laboratoire.
Répartition géographique:
La maladie sévit en
Amérique latine, les pays
les plus touchés sont le
Chili, le Brésil, le Mexique
et l’Argentine.
Clinique :
L'incubation varie de 5 à 30 jours.
Apparition d'un chancre cutané ou chagome au niveau de la peau,
œdème inflammatoire avec adénopathies satellites et fièvre.
Si
l'infestation est conjonctivale: la pénétration oculaire du parasite
provoque un œdème au niveau de l'œil (signe de Romana).
Phase aiguë
Elle dure 8 à 10 semaines.
Atteinte myocardique et/ou méningoencéphalitique.
Asthénie, anorexie, fièvre (1 à 2 mois),
Œdème généralisé, adénopathies, hépato-splénomégalie, diarrhée
etc...
Phase silencieuse:
Le sujet asymptomatique reste porteur du parasite, cette phase dure 10 à 20
ans et évolue dans 30 % des cas vers la phase chronique.
Phase chronique:
Cardiopathies chagasiques (tachycardie,
troubles du rythme ou de la
conduction, accidents thrombo-emboliques) dont l'évolution est sévère.
Signes neurologiques : convulsions surtout chez les très jeunes enfants.
Mégaorganes : surtout mégaœsophage, rarement mégacôlon,
mégaduodénum, mégavessie…
Encéphalopathies chroniques.
Diagnostic :
Diagnostic parasitologique :
La goutte épaisse est la méthode de choix, à condition
d'utiliser
(solution physiologique
contenant 2% de formol et 0,2% d'acide acétique) pour fixer
les trypanosomes avant l'hémolyse.
le liquide d'Errecart
L'examen du sang à l'état frais, les frottis fixés et colorés par
le MGG sont rarement positive.
On peut isoler le parasite dans le matériel de ponction
ganglionnaire, musculaire, conjonctival ou d'un chagome.
On peut également cultiver le sang sur
milieu NNN ou l'inoculer à divers
animaux de laboratoire.
Le xénodiagnostic nécessite l'entretien
de réduves au laboratoire. Il consiste à
faire piquer le malade suspect par des
réduves saines élevées au laboratoire
et à rechercher, 20 jours plus tard, les
trypanosomes dans leurs déjections
Diagnostic sérologique :
La réaction de déviation du complément de Machado Guerreiro est la plus
employée.
L'immunofluorescence indirecte, l'ELISA, HAI peuvent également être utilisées.
Cependant,
les techniques sérologiques peuvent donner des faux positifs,
notamment des réactions croisées avec les leishmanies.
Traitement :
L'hospitalisation est obligatoire.
Nifurtimox (Lampit®) Posologie de 8 à 20 mg/kg/jour, en 3 prises
orales, pendant 3 à 4 mois est efficace en phase aiguë mais
pratiquement
chroniques. Ces
sur
dernières relèvent d'un traitement symptomatique.
viscéropathies
inactif
les
Benznidazole (Radanil®) Posologie de 5 à 8 mg/kg/jour en prises
orales pendant 3 à 4 semaines.
Chirurgie des méga-organes qui doit être envisagée quand elle est
possible, et le traitement de l'insuffisance cardiaque.
Prophylaxie : Il n'y a pas de vaccin, la prophylaxie repose sur :
La généralisation du dépistage et le traitement des malades,
La lutte anti-vectorielle par aspersions domiciliaires d’insecticides
(pyréthrinoïdes) et les moustiquaires
L’éducation sanitaire et l'amélioration du mode de vie et de l’habitat
(habitat en maçonnerie)
le dépistage des donneurs de sang (triage sérologique des donneurs,
utilisation d’une substance trypanocide dans les poches de sang : le violet
de gentiane)
Le dépistage des donneurs et des receveurs d'organes, de tissus ou de
cellules
Le dépistage des nouveau-nés de mères infectées, de frères et sœurs
d'enfants infectés,
Les bonnes pratiques d'hygiène alimentaire
|
Université d’Alger1
Faculté de médecine
Département de médecine
Laboratoire de parasitologie-mycologie médicales
3ème
Année médecine
Schistosomes et
schistosomoses
Pr S. BEKHOUCHE
Dr W.AMMOUR
Année universitaire 2021-2022
1. Généralités :
Les schistosomoses ou schistosomiases ou bilharzioses constituent la deuxième endémie parasitaire
mondiale après le paludisme : 230 millions de personnes dans 52 pays requièrent un traitement annuel.
80 à 90 % d'entre elles vivent en Afrique. Près de 800 millions de personnes sont exposées au risque
d'infection. Les schistosomoses sont responsables de 800 000 décès par an. Ce sont des maladies
parasitaires dues à des verts plats (schistosomes ou bilharzies), à transmission urinaire ou fécale,
faisant intervenir des hôtes intermédiaires (mollusques d’eau douce) et dont la symptomatologie est le
reflet des lésions provoquées par la migration ou l’embolisation des œufs.
En 2020, la couverture des interventions de chimioprévention contre les schistosomoses a
considérablement diminué en raison des effets de la pandémie de COVID-19 sur le fonctionnement
des infrastructures utilisées pour la distribution des médicaments.
2. Epidémiologie :
2.1.Classification:
E: Helminthes
S/E: des Plathelminthes
C: des Trématodes à sexe séparé
S/C: des Digènes (2 ventouses)
O : Prosostomata
F : Schistosomatidae
G: schistosoma
Il existe trois groupes de schistosomes :
- Groupe mansoni : Schistosoma mansoni, agent de la bilharziose intestinale.
- Groupe haematobium : S. haematobium, agent de la bilharziose urinaire, S. intercalatum et
S. guineensis (taxon de S. intercalatum) récemment individualisé en tant qu’espèce, agents de la
bilharziose rectale.
- Groupe japonicum : S. japonicum et S. mekongi, agents de la bilharziose artério-veineuse
2.2 .Morphologie :
A- Adultes : le male et la femelle possèdent 2 ventouses, l’une orale et l’autre ventrale.
Mâle : mesure 15 mm sur 1mm, le corps est plat et s’enroule naturellement sur lui-même
pour former le canal gynécophore dans lequel se loge la femelle.
Femelle : de forme cylindrique, plus longue que le mâle de 18 mm à 30 mm de long. Elle
pond des œufs à éperon.
B- La furcocercaire : représente la forme infestante, possède une partie antérieur englobant
l’ébauche de la futur ventouse buccale et ventrale, et une partie postérieur bifide. Elle mesure 500
µm, et synthétise des enzymes protéolytiques. Elle résiste dans le milieu extérieur.
C-Œufs : Avec éperon qui constitue un caractère d’identification, contenant un embryon cilié (le
miracidium).
Schistosoma haematobium:
Les œufs sont ovales à éperon terminal, mesurant 150 µ de long sur 50µm de large et sont incolores,
transparents. Ces œufs vont être éliminés dans les urines.
Schistosoma mansoni:
Les œufs sont de forme ovalaire à éperon latéral, mesurant 150 à 160 µ de long sur 60 µm de large.
Ils sont de couleur jaune clair ou transparent et vont être éliminés dans les selles.
Schistosoma intercalatum et Schistosoma guineensis :
Les œufs de S. intercalatum et S. guineensis mesurent 200 μm sur 65 μm. De forme ovalaire,
grossièrement losangique, ils possèdent un éperon terminal apical long et sont éliminés dans les
selles.
Schistosoma japonicum et Schistosoma mekongi:
Les oeufs de S. japonicumet de S. mekongi sont plus petits (70 μm sur 50 μm pour S. japonicum et 60
μm sur 40 μm pour S. mekongi) et plus sphériques. Ils présentent latéralement un petit éperon souvent
difficile à voir selon l'orientation des œufs.
2.3. Biologie et répartition géographique
Six espèces sont pathogènes pour l'homme :
A. Schistosoma haematobium :
Il s’agit de l’agent de la bilharziose uro-génitale en Afrique et au Moyen Orient.
En Algérie: il existe 8 foyers, qui sont
-Au Nord: Khemis El Khechna, Djidiouia, El Harrach, Gué de Constantine et Réghaia.
-Au Sud: Djanet, Iherir, Agdal et Tamadjert.
Chez l’homme, les vers adultes manifestent un tropisme électif pour les plexus veineux périvésicaux
et périrectaux. La femelle pond ses œufs à éperon terminal, en paquet, dans les parois rectales et
vésicales : certains œufs sont éliminés à l’extérieur essentiellement par les urines, mais beaucoup
restent dans les parois vésicales ou sont embolisés à distance.
L’homme est
Schistosoma haematobium sont Bulinus truncatus(Algérie), Bulinus tropicus, Bulinus africanus.
le seul réservoir du parasite et
les principaux hôtes
intermédiaires de
B. Schistosoma mansoni :
C’est l’agent de la bilharziose intestinale et parfois hépatosplénique en Afrique, au Moyen Orient et
en Amérique latine.
Les schistosomes adultes vivent dans les plexus veineux mésentériques inférieurs. La ponte a donc
surtout lieu dans la paroi intestinale, mais souvent les œufs à éperon latéral s’embolisent dans le foie
ou la rate.
L’homme est le principal réservoir du parasite, mais non le seul ; une trentaine d’espèces animales ont
été trouvées spontanément infestées. Les hôtes intermédiaires sont des planorbes du genre
Biomphalaria glabrata.
C. Schistosoma japonicum :
C’est l’espèce la plus pathogène pour l’homme, elle détermine la redoutable bilharziose artério-
veineuse .Elle est strictement asiatique. Elle sévit en Chine, à Taïwan, aux Philippines, aux Célèbes
(Sulawesi). Éradiquée du Japon, elle ne garde de ce pays que le nom.
Chez l’homme, les adultes vivent essentiellement dans les plexus veineux mésentériques supérieurs,
mais des couples erratiques se logent ailleurs notamment dans les artères pulmonaires. La ponte est
particulièrement abondante (2. 000 à 3. 000 œufs par jour).
Ce ver détermine une anthropozoonose qui affecte l’homme et de très nombreux animaux sauvages et
domestiques. Les hôtes intermédiaires sont des Oncomelania. (Oncomelania nasophora).
D. Schistosoma mekongi :
Il est également très pathogène et strictement asiatique. Il a une morphologie semblable à S.japonicum.
Son hôte intermédiaire est un mollusque prosobranche : Tricula aperta plus petit que les Oncomelania
et ne survivant pas à la sécheresse. Il existe des foyers limités en Thaïlande, aux confins du Laos et du
Cambodge.
E. Schistosoma intercalatum et Schistosoma guineensis :
Agents de la schistosomose rectale, S. intercalatum et S. guineensis, très proches morphologiquement
mais de répartitions géographiques différentes, sont assez mal adaptés à l'Homme.
Les vers adultes vivent essentiellement dans les plexus veineux périrectaux. Leur longévité est
mal connue.. Ces deux schistosomoses sont uniquement africaines, sévissant en Afrique équatoriale
de l'Ouest : République démocratique du Congo pour S. intercalatum ; République centrafricaine,
République populaire du Congo, Guinée équatoriale, Cameroun, Gabon, Nigeria, Angola, Tchad et
Sao Tomé-et-Principe pour S. guineensis
L’hôte intermédiaire est un bulin (Bulinus africanus, B. globosus et Bulinus forskalii).
2.4. Cycle évolutif :
Il est identique dans ses grandes lignes pour les six espèces, nécessitant l'intervention obligatoire d'un
hôte intermédiaire, mollusque d'eau douce.
Les femelles, localisées selon l'espèce dans les fines ramifications veineuses de l'intestin ou de
la vessie, pondent leurs œufs qui, par effraction, tombent dans la cavité de l'organe et sont
éliminés par les selles (S. mansoni, S. japonicum, S. mekongi, S. intercalatum, S. guineensis)
ou les urines (S. haematobium).
Si les œufs sont embolisés dans les tissus, on les retrouve fixés et calcifiés en coupe histologique
entourés d'un granulome éosinophile. Si, en revanche, les œufs sont excrétés dans le milieu extérieur
et si les conditions sont favorables (eau douce, pH voisin de la neutralité et
température comprise entre 18 et 33 °C), ils libèrent une forme larvaire ciliée : le miracidium
dont la durée de vie est courte : quelques heures — qui doit nager à la recherche du mollusque
hôte intermédiaire spécifique de l'espèce de schistosome.
Lorsque la température est adéquate (30 °C), l'évolution larvaire chez le mollusque dure
1 mois : le miracidium se transforme en sporocystes primaires puis, par bourgeonnement, en
sporocystes secondaires, chacun donnant naissance à la forme larvaire infectante excrétée par
le mollusque : la cercaire. Par ce phénomène de polyembryonie, un miracidium donne des
milliers de cercaires. Celles-ci, très mobiles dans l'eau douce, mesurent 0,5 mm et possèdent
une « queue » bifide ou fourchue (furcocercaire).
La contamination de l'Homme s'effectue à l'occasion d'un bain en eau douce, même bref
(moins de 10 minutes). La durée de survie des furcocercaires est courte (quelques heures) ;
celles-ci sont attirées par chimiotactisme et pénètrent au travers des téguments de toute partie
immergée de l'hôte définitif.
Au moment où la furcocercaire pénètre, elle se sépare de sa « queue » et la partie antérieure, ou
schistosomule, migre vers les vaisseaux portes intrahépatiques où elle devient adulte en 2 à 3 mois.
Après l'accouplement, les vers remontent la circulation porte à contre-courant. Les femelles
fécondées se séparent alors des mâles et s'engagent, selon un tropisme particulier à chaque
espèce, dans les fines ramifications viscérales d'un plexus veineux déterminé où elles pondent
leurs œufs.
3. Clinique :
Les manifestations cliniques évoluent en plusieurs phases. Les symptômes, communs au début à
toutes les formes de bilharziose, diffèrent ensuite, à la phase d’état.
3.1. Infestation : phase cutanée
Les premiers symptômes correspondent à la pénétration transcutanée des furcocercaires. Dans
les 10 minutes suivant le bain infestant, apparaissent un prurit, puis un érythème avec des papules.
Ces lésions disparaissent spontanément, en une dizaine de jours. En cas d’infestation par les espèces
asiatiques, ces manifestations sont particulièrement prononcées (kaburé). Ces symptômes ne
surviennent que lors de la première infestation.
3.2. Invasion : troubles généraux :
Après une incubation de quelques semaines, la migration des schistosomules va provoquer des
réactions immunoallergiques de l’hôte, responsables de divers symptômes : urticaire, œdème,
arthralgies, myalgies, toux sèche, dyspnée, diarrhées, douleurs abdominales, céphalées et souvent
fièvre. Aussi, la bilharziose a-t-elle été appelée la « fièvre des safaris ».
Cette phase est particulièrement prononcée dans les bilharzioses asiatiques (maladie de Katayama),
évoquant un syndrome méningé, une typhoïde ou un paludisme.
3.3. Phase d’état (maturation des adultes et ponte des œufs): troubles digestifs ou hématurie :
Quelques mois ou années après l’infestation, les symptômes varient selon l’espèce en cause :
A-Bilharziose intestinale (Schistosoma mansoni)
Les troubles sont essentiellement digestifs, à type de douleurs abdominales, de diarrhées et de
vomissements. Puis apparaissent peu à peu les signes d’une hypertension portale. Le patient
présente une hépatomégalie ferme et homogène, une splénomégalie et une circulation collatérale. Les
varices œsophagiennes sont parfois volumineuses et leur rupture éventuelle menace le pronostic vital.
D’autres localisations sont possibles, provoquant une appendicite ou une occlusion.
B-Bilharziose rectale (S intercalatum et S. guineensis)
Cette forme de bilharziose peut rester longtemps asymptomatique ou provoquer une rectite, des
épreintes, un ténesme et des diarrhées glairosanglantes, évoquant une dysenterie amibienne.
C-Bilharziose urinaire (S hæmatobium )
L’espèce urinaire atteint le système génito-urinaire.
Le symptôme principal est l’hématurie, le plus souvent terminale et parfois totale, indolore.
Quand elle est microscopique, elle est découverte par un examen systématique. Les symptômes
d’accompagnement (pollakiurie, brûlures mictionnelles, coliques néphrétiques) sont plus rares.
Des manifestations génitales sont parfois constatées :
– chez l’homme : urétrite, prostatite, orchiépididymite, plus rarement hémospermie ;
– chez la femme : vulvovaginite, cervicite, endométrite, salpingite, annexite, aboutissant à la stérilité.
La bilharziose urogénitale est une des causes importantes de stérilité en Afrique noire, en raison des
granulomes situés dans les trompes ou l’utérus.
Les complications atteignent l’arbre urinaire : sténose ou dilatation (urétérohydronéphrose),
pyélonéphrite, fistules urétrales, calcification partielle ou totale de la vessie (porcelaine), cancers ?
D-Bilharzioses asiatiques (S japonicum et S mekongi)
Les troubles digestifs sont variables, allant de la latence aux manifestations assez prononcées. Mais
surtout, l’évolution se fait assez rapidement vers une hypertension portale, apparaissant chez
l’adolescent.
4. Diagnostic :
Le diagnostic repose tout d’abord sur des éléments d’orientation :
Epidémiologiques : il devra être suspecté chez un patient revenant d’une zone d’endémie
bilharzienne et l’interrogatoire devra rechercher la notion de bain en eau douce
Cliniques : une hématurie, des selles striées de sang.
Biologiques : l’hyperéosinophilie
Radiographique : calcifications vésicales ou urétérales (vessie en porcelaine : pour une
calcification totale de la vessie)
4.1. Diagnostic sérologique :
Au cours de la phase d’invasion seul le diagnostic indirect est envisageable : la recherche d’Anticorps
sériques spécifiques qui apparaissent 4 à 6 semaines après le bain infestant.
Les antigènes utilisés sont obtenus au laboratoire en reproduisant le cycle de la bilharziose.
Plusieurs techniques sérologiques sont utilisées :
IFI avec un seuil de spécificité de 1/20
HAI
ELISA
IEP : très sensible utilise un Ag soluble parmi les arcs spécifiques
Arc 4=spécifique au genre
Arc 8=spécifique à S. mansoni
Arc 9=spécifique à S hæmatobium
*Technique de vogel et Minning :
Ils utilisent un Ag figuré : furcocercaire
Consiste à mettre en contact la furcocercaire avec le sérum décomplémenté (car le complément
intervient dans l’immunité non spécifique)
On recouvre d’une lamelle et on laisse incuber pendant 15mn
Une réaction positive se traduit par le dédoublement de la furcocercaire.
Elle a été abandonnée car elle présente un risque d’infestation.
*Technique d’Olivier Gonzales :
Elle utilise les œufs.
Le principe est identique au précédent sauf que la réaction positive se traduit par une précipitation
digitiforme.
4.2. Diagnostic direct : la phase d’état :
L’examen parasitologique direct : Apporte la preuve indiscutable de la parasitose, il repose sur la
mise en évidence des œufs des différentes espèces de schistosomes dans les urines, les selles ou sur
les prélèvements biopsiques
4.2.1. Les selles : Le rectum étant un carrefour pour les six espèces de schistosomes, les œufs de S.
mansoni, S. japonicum, S. mekongi, S. intercalatum, S. guineensis et parfois S. haematobium peuvent
être rencontrés au cours d'un examen de selles.
En raison de la sensibilité médiocre de cet examen, un résultat négatif n'exclut pas une bilharziose et
il est nécessaire de le répéter au moins 3 fois pour obtenir une sensibilité correcte.
Technique de Kato et Miura : elle permet un enrichissement et une numération ovulaire.
Sur une lame porte objet, on confectionne un frottis fécal sur lequel on dépose une bande de cellophane
imprégné 24h auparavant dans une solution de vert malachite, glycérine et eau distillée, on retourne et
on appuie le montage sur du papier filtre, lecture au bout de 15 à 20 min.
4.2.2. Les urines : recherche des œufs de S. hæmatobium :
Conditions de prélèvement : Le prélèvement se fait après effort (montée d’escaliers, saut sur
place pour détacher les œufs de la paroi), soit les urines des 24 h. le meilleur moment est à 11h-
14h,
L’étude macroscopique permet de révéler la présence ou l’absence d’hématurie macroscopique
L’examen microscopique du culot après centrifugation à 2500 tr/min pendant 10 min, permet
de visualiser S hæmatobium avec GR et PN altérés.
*Test de vitalité ou d’éclosion méridienne : par 2 moyens, l’eau ordinaire ou bleu trypan qui est un
colorant post vital.
Sous l’objectif du microscope, après avoir centré l’œuf on fait passer quelques gouttes d’eau à l’aide
d’une pipette pasteur, au bout de 15 min, l’œuf au contact de l’eau et avec la chaleur du condensateur,
va éclore et libère le miracidium, dans ce cas l’œuf est vivant et la bilharziose est évolutif.
Dans le cas contraire c’est une bilharziose chronique. Concernant le bleu trypan, si l’œuf se colore
entièrement c’est qu’il est mort, si c’est seulement la coque qui se colore, c’est la bilharziose évolutive.
Numération ovulaire : l’intérêt est d’apprécier la charge parasitaire et l'efficacité d'un traitement.
On prélève 10 ml d’urine à l’aide d’une seringue qu’on fait passer à travers un filtre soutenu par un
support, le filtre retiré et dépose sur une lame, on ajoute une goutte de Lugol, on recouvre d’une lamelle
et on fait le comptage, le résultat est exprimé en nombre d’œufs par 10 ml d’urine. C’est un résultat
qualitatif et quantitatif adapté aux enquêtes épidémiologiques.
4.2.3. Biopsies :
Les biopsies rectales et vésicales peuvent être réalisées au cours de la recto-sigmoïdoscopie ou de la
cystoscopie. Elles doivent être pratiquées lorsque les examens d’urine et de selles sont négatifs.
La coloration par le Ziehl est utile pour différencier les œufs de Schistosoma haematobium qui ne sont
pas acido-alcoolo-résistantes et ceux de Schistosoma intercalatum qui sont acido-alcoolo-résistants.
5. Traitement :
En phase d'invasion, le traitement antischistosome est inefficace sur les formes larvaires et
peut entraîner des réactions paradoxales .Chez les patients très symptomatiques à cette phase, une
corticothérapie est nécessaire
En phase d'état :
le praziquantel (Biltricide®) est efficace sur tous les schistosomes adultes.
Il est prescrit à la dose de 40 mg/kg per os en une à deux prises mais en un seul jour (soit 4
comprimés de 600 mg chez l'adulte) dans les schistosomoses urogénitale et intestinale, et à la dose de
60 mg/kg dans les schistosomoses artérioveineuses
Une corticothérapie n'est pas recommandée ; elle augmente le métabolisme hépatique et diminue la
concentration plasmatique du praziquantel, et expose le patient à un risque d'échec thérapeutique
En cas de complication, un traitement chirurgical peut être proposé.
6. Prophylaxie:
-Education sanitaire -Traitement de masse des sujets atteint
-Destruction des mollusques soit par méthodes chimiques, biologiques (assèchement périodique des
eaux, destruction des végétaux).
- Vaccination : De nombreux travaux ont permis d'identifier des candidats vaccins. Le seul candidat
vaccin testé en essai clinique est le Sh28-GST de S. haematobium, qui fait l'objet d'essais de phase 3
au Sénégal, sous le nom de Bilhvax®. C’est un espoir, mais la mise à disposition d’un vaccin n’est pas
envisageable à court terme.
Principaux caractères distinctifs des schistosomes :
|
Introduction à la parasitologie
Pr F. BACHI
Institut Pasteur d’Algérie
Maladies parasitaires
Pays à faible niveau de vie et
faible niveau d’éducation et
d’hygiène
Zones tropicales et
intertropicales: paludisme,
bilharziose, amibiase
Mais aussi
Pays développés: Toxoplasmose:
50% de la population en France
Paludisme :
Mondialisation : Augmentation
des échanges avec les zones
d’endémie
Déficits immunitaires
Population concernée: 2 milliards
Prévalence > 200 millions
Décès > 2 millions (enfants)
Très forte prévalence dans le monde
I. Définitions
La parasitologie médicale
Etudie les organismes animaux ou végétaux ( champignon) qui
sont parasites de l’homme, qui peuvent se révéler pathogènes qui
entraînent des troubles plus ou moins prononcés.
Spécificité: processus d’adaptation progressive dans le temps à l’
hôte
Anthropozoonose : touche indifféremment homme et
animaux
Zoonose: touche habituellement l’animal ,peut atteindre
l’homme: Commune à l’Homme et l’animal
Anthroponose: affecte uniquement l’homme
Parasite : être vivant eucaryote (animal ou végétal) qui pendant
toute ou une partie de sont existence vit aux dépens d’un ou
plusieurs autre(s) être(s) vivant(s) appelé(s) hôte(s).
Ectoparasites : parasites vivant à la surface ou dans les
téguments de l’hôte: Arthropodes
Endoparasites: parasites occupant différentes cavités du corps:
Protozoaires et Helminthes
Localisation du parasite
Les ectoparasites : Parasites qui vit sur la surface corporelle
De manière prolongée: Poux et Sarcoptes
Nuisance: Arthropodes
Endoparasites: Protozoaires et Helminthes
Le cycle parasitaire: C’est une boucle
Ensemble de transformations subies par le parasite pour assurer la
pérennité de son espèce.
Ensemble des transformations obligatoires subies par un parasite
pour passer d'une génération à la suivante.
Acteurs du cycle :
Le parasite
L’hôte définitif
L’hôte intermédiaire
Hôte intermédiaire passif
Hôte intermédiaire actif : le vecteur
Le réservoir du parasite
Cycle évolutif: C’est une boucle
Hôte définitif: être vivant, animal ou végétal, qui héberge la forme
sexuée adulte du parasite.
Hôte intermédiaire: être vivant, animal ou végétal, qui héberge les
formes larvaires asexuées du parasite.
Hôte intermédiaire passif : ne participe pas à sa
dissémination
Hôte intermédiaire actif : Vecteur
Animal qui puise le parasite chez un sujet malade, le conserve, le
transporte pour finalement l’inoculer à un sujet sain.
Cycle évolutif
Cycle direct : Parasite monoxène
C’est un parasite qui a besoin d’1 seul hôte pour effectuer son
cycle évolutif.
Cycle direct court: le parasite est immédiatement infestant,
auto infestation.
Cycle direct long: un passage dans le milieu extérieur est
nécessaire pour la maturation du parasite
Cycle indirect: Parasite hétéroxène
C’est un parasite qui a besoin de 2 hôtes ou plus , d'espèce
différente, pour effectuer son cycle évolutif et devenir infestant.
Réservoir de parasites
Etre chez lequel se développe le parasite et qui permet son maintien et
sa survie dans la nature
Le réservoir du parasite : HD, HI, Réservoir environnemental.
La place de l’homme dans le cycle :
Normale: HD ou HI, poursuite du cycle
Accidentelle: impasse parasitaire
Les impasses parasitaires
Parasites des animaux pouvant
contaminer l’Homme et évoluer vers
une forme larvaire mais ne peuvent pas
poursuivre leurs cycles jusqu’au stade
adulte.
Ou
Kyste hydatique du foie
Parasites animaux pouvant contaminer
l’Homme mais incapable d’évoluer
normalement car elles ne sont pas chez
leur hôte « habituel » = Larva migrans
Ankylostome du chien
HIÉRARCHIE DE LA CLASSIFICATION
EMBRANCHEMENT
CLASSE
ORDRE
FAMILLE
Carolus Linnaeus ou Linné
GENRE
Chaque être vivant animal ou végétal est désigné par
le nom du genre suivi de celui de l’espèce: binôme linnéen
ESPECE
Exemple: Plasmodium falciparum
on classe les parasites en 4 grands groupes :
Protozoaires: être unicellulaire doué de mouvement : selon les
cas il se déplace grâce à des pseudopodes, des flagelles, des cils
et certains sont immobiles.
Helminthes, ver ou métazoaires : être pluricellulaire possédant
des tissus différenciés. Ils sont reconnus sous formes adultes des
deux sexes sous forme larvaire, embryonnaire ou ovulaire.
Arthropodes sont des métazoaires, pluricellulaires.
Fungi: ce sont des champignons microscopiques identifiés sous
forme de spores isolées ou regroupées ou de filaments.
Embranchement: Protozoaires, 4 classes
Classe des rhizopodes: se déplacent par un pseudopode
Entamoeba histolytica
Entamoeba coli
Endolimax nanus
Pseudolimax butschlii
Classe des flagellés: se déplacent par un flagelle
Giardia intestinalis
Chilomastix mesnili
Trichomonas intestinalis
Trichomonas vaginalis
Dientamoeba fragilis
Leishmania sp
Trypanosoma brucei
Trypanosoma cruzi
Classe des ciliés: se déplacent par des cils
Balantidium coli
Classe des sporozoaires: immobiles,
Cryptosporidium sp, Toxoplasma gondii et Plasmodium
LES HELMITHES
Helminthes = Métazoaires
Plathelminthes
(Vers plats)
Némathelminthes
(Vers ronds)
Classe des Cestodes
(segmentés)
Classe des Trématodes
(non segmentés)
P. À l’état adulte
Tænia saginata
Tænia solium
Hymenolepis nana
Douves
Schistosomes
P. À l’état larvaire
Echinococcus granulosus
Echinococcus multilocularis
Multiceps multiceps
Fasciola hepatica
Fasciola gigantica
Clonorchis sinensis
Dicrocoelium dendriticum
Paragonimus westermani
Fasciolopsis buski
Heterophyes heterophyes
Schistosoma haematobium
Schistosoma mansoni
Schistosoma intercalatum
Schistosoma japonicum
LES HELMITHES
Helminthes = Métazoaires
Némathelminthes
Plathelminthes
(Vers plats)
Classe Nématodes per os
Nématodes transcutanés
Ascaris lumbricoides
Trichirus trichiura
Enterobius vermicularis
Trichinella spiralis
Dracunculus medinensis
Ancylostoma duodenale
Necator americanus
Strongyloides stercoralis
Transcutanés
Vectoriels
Filaires
Voies de contamination de l’Homme
Pas ou peu de transmission interhumaine: Gale, Poux et IST
Voie orale :
Eau, fruits, crudités souillés par kystes ou œufs (parfois manu-portés)
Viande ou poisson contenant des kystes ou larves
Inhalation: Champignons
Voie transcutanée : terre ou eau douce avec larves qui pénètrent
activement à travers la peau
Piqûre d’arthropodes: Paludisme, Leishmanioses
Transmission transplacentaire : Toxoplasmose congénitale
Accident professionnel :
A partir d’un patient infecté (personnel médical et paramédical) d’un
animal de laboratoire
Relation hôte parasite et pathogénicité
Existence d’un équilibre entre hôte et parasite nécessaire à la survie
de ce dernier:
ETAT DE PAIX ARMEE (E. Sergent)
La pathogénicité dépend: virulence, la charge et la capacité
des parasites à contourner les défenses de l’ hôte
Portage asymptomatique
Parasitose aigue ou chronique
Maladie Parasitaire
Nom de genre du parasite + ose (en anglais « …iasis »)
Exemple: Trypanosom(a) Trypanosomose (trypanosomiasis)
Voies de sortie des parasites
Les selles
Sang
Les crachats
Liquide Céphalo-Rachidien
Les urines
Secrétions
Liquide Broncho-Alvéolaire
Excrétions
Peau
Autres
Moyens diagnostic
Le diagnostic des parasitoses
Diagnostic direct : macroscopique ou microscopique. Mise en
évidence du parasite, quelque soit sa forme dans différents
prélèvements.
Diagnostic indirect :
Spécifique: sérologique à la recherche d’anticorps ou d’antigènes
circulants
Non spécifique: FNS, Protidogramme ou autres
Indications: Phases de migrations larvaires, localisations
profondes des parasites et impasse parasitaire
TRAITEMENTS ET PROGRAMMES DE LUTTE
Traitement individuel, curatif, symptomatiques ou prophylactiques
Antiparasitaires et Antifongiques
Programmes internationaux ou nationaux de contrôle des grandes
endémies parasitaires.
objectifs principaux:
l’arrêt de la transmission
Contrôle direct de la morbidité–mortalité de la maladie
Prophylaxie
P R O P H Y L A X I E
Prophylaxie: Ensemble des mesures entreprises pour rompre le cycle
évolutif du parasite
Connaissance des cycles parasitaires: cibles de lutte contre les
parasites
Prophylaxie individuelle
Protection de l’individu sain
Prophylaxie collective: s’adresse à toute la communaute
Lutte antivectorielle
Lutte contre le réservoir de parasite,
Modification de leur environnement
PARASITOLOGIE
|
Toxoplasma et Toxoplasmose
Pr F. BACHI
Centre National de Référence Toxoplasmose
Laboratoire Biologie Parasitaire
Institut Pasteur d’Algérie
1 - Définition :
La toxoplasmose est une protozoose zoonotique cosmopolite, souvent latente chez l’enfant et
l’adulte, mais redoutable chez le fœtus, le nouveau né et le sujet immunodéprimés.
L’agent pathogène, Toxoplasma gondii est un protozoaire intracellulaire obligatoire avec une
affinité pour les cellules du système réticulo-histiocytaire (SRH).
Il est responsable d’une infection très répandue dans le règne animal, chez tous les animaux
homéotherme y compris l’homme.
2 - Historique :
En 1908, le toxoplasme a été découvert pour la première fois à l’Institut Pasteur de Tunis par
Nicolle et Manceaux chez un rongeur sauvage, Ctenodactylus gondii et simultanément au
Brésil chez un lapin par Splendor en 1909.
En 1909, le parasite est nommé Toxoplasma gondii à partir du mot grec toxon qui signifie
croissant ou arc.
En 1923, Janku a trouvé le toxoplasme dans des kystes rétiniens d’un enfant hydrocéphale.
En 1937, wolf et Gowen rapportent le premier cas de toxoplasmose congénitale humaine et
Sabin décrit la symptomatologie de la toxoplasmose humaine.
isolent Toxoplasma gondii de chez un
En 1940, Pinkerson et Weinman, lors d’une autopsie,
adolescent, mort dans un tableau de maladie généralisée avec d’importantes adénopathies et
des plages de nécroses dans différents organes.
En 1948, Sabin et Feldman mettent au point le dye test ou test de lyse qui a permis le
développement de l’approche immunologique et épidémiologique de la toxoplasmose.
En 1951, Hogane avance l’hypothèse de l’origine congénitale des toxoplasmoses oculaires,
confirmées par Feldman en 1952.
En 1957, la mise au point de l’immunofluorescence indirecte par Goldman et kelen a facilité
la quantification des anticorps antitoxoplasmiques.
En 1965, Desmonts et al confirment le rôle de la viande insuffisamment cuite dans la
transmission humaine.
En 1968, la recherche des immunoglobine M a été réalisée par l’IFI, connue sous le nom de
test de Remington.
3 - Épidémiologie :
3 - 1 - Taxonomie :
La position systématique de Toxoplasma gondii a été précisée par Levine en 1980.
Embranchement ׃ Protozoaire
Classe ׃ Sporozaire
Sous classe ׃ Coccidia
Famille ׃ Sarcocystidae
Sous famille ׃ Toxoplasmatinae
Genre ׃ Toxoplasma
Espèce ׃ gondii
Le genre Toxoplasma ne comporte qu’une seule espèce mais grâce à la biologie moléculaire
et aux techniques de PCR-RFLP et l’analyse des microsatellites trois génotypes principaux
ont été identifiés chez l’homme et les animaux domestiques. Il s’agit du type I, II et III. Le
Type II étant le plus fréquent chez l’homme et les animaux domestiques (environ 80% des
souches).
3 - 2 - Morphologie :
Toxoplasma gondii existe sous trois formes correspondant chacune à une étape bien précise
du cycle évolutif. On décrit une forme proliférative, le tachyzoite ou le trophozoite et deux
l’autre dans le milieu extérieur, représentées
formes de résistances,
respectivement par le kyste et l’oocyste.
l’une tissulaire et
Le Tachyzoite :
Il découle du mot grec Tachôs signifiant bref. Il est obligatoirement intracellulaire avec une
affinité pour le système réticulo-histiocytaire. Il représente la forme retrouvée pendant la
phase aigue de la maladie et qui est disséminée dans l’organisme par voie sanguine et
lymphatique en début d’infection.
C’est une cellule asymétrique en forme de croissant ou d’arc mesurant entre 5 à 7 µm de long
sur 3 à 4 µm de large avec une extrémité antérieure effilée ( complexe apical)
et une
extrémité postérieure arrondie renfermant un noyau qui contient un grand amas de chromatine
centrale. Il
à -20°C, après
dessiccation et sous l’action du suc gastrique.
très fragile, détruite après 30 mn à 50°C, après congélation
Tachyzoïtes de Toxoplasma gondii
La forme kystique :
Le kyste est une forme de latence intra tissulaire de 5-100µm de diamètre. Il est sphérique
dans les tissus nerveux, allongé dans le tissu musculaire et peut être retrouvé au niveau de
l’œil et d’autres viscères.
Le kyste, peut contenir plusieurs milliers de bradyzoites, qui découle du mot grec brados
signifiant lent. Ils sont de structure très proche de celle des tachyzoites , mais plus petits et
plus résistants. Il est plus résistant que le tachyzoite. Il survit dans le suc gastrique et à une
température inferieure à 60°C, mais il est détruit par la congélation pendant au moins trois
jours, et à des températures supérieures à 67°C pendant 03 mn et partiellement inactivé par la
cuisson au microonde.
Kyste toxoplasmique à l’état frais, rompu
Kyste toxoplasmique coloré au Giemsa
L’oocyste :
C’est la forme de résistance dans le milieu extérieur mais aussi la forme de dissémination. Il
existe sous deux formes.
Oocyste non sporulé :
Fraichement émis dans les excréments du chat (chaton), il représente le seul stade diploïde du
cycle parasitaire. Il est de forme sphérique mesurant entre 10 et 12 µm de diamètre et
contenant une masse granuleuse centrale. La sporulation nécessite 1 à 5 jours fonction de
l’environnement (humidité et oxygénation).
Oocyste sporulé :
la forme infestante, ovoïde de 12 µm de long entourée d’une coque résistante
C’est
enveloppant deux sporocystes ellipsoïdes contenant chacun 4 sporozoites haploïdes de
structure comparable à celle du tachyzoite, mais plus petits et plus résistants.
Les oocystes sporulés résistent plus d’une année dans le sol humide, aux agents de
désinfection dont l’eau de javel et au suc gastrique. Ils sont par contre détruits par une
température de 60°C pendant 1mn et inactivés de façon incomplète par la congélation.
Oocystes de Toxoplasma gondii :(A) non sporulé, (B) sporulé, (C) sporulé sous
microscopie électronique
3 - 3 - Cycle évolutif :
Pour assurer sa pérennité, le toxoplasme accomplit son cycle évolutif en trois phases.
La phase coccidienne :
Elle se déroule dans l’intestin grêle de l’hôte définitif (le chat) et comprend deux modes de
reproduction.
Phase schizogonique : reproduction asexuée
Le chat s’infeste le plus souvent en dévorant des rongeurs hébergeant des kystes dans leurs
muscles ou leurs névraxes aussi à partir des oocystes mures souillant la terre ou les herbes.
Au niveau de l’iléon, un bradyzoite ou un sporozoite va pénétrer dans une cellule épithéliale,
il devient alors un schizonte qui grandit puis divise son noyau plusieurs fois. Chaque noyau
entouré de cytoplasme devient un mérozoite. Ces derniers seront libérés dans la vacuole
cellulaire et par effraction vont parasiter des cellules épithéliales neuves.
Phase gamogonique : reproduction sexuée
Après plusieurs schizogonies, certains mérozoites pénètrent dans les cellules épithéliales se
transforment en gamétocytes ou éléments sexués qui évoluent soit vers :
Le microgamétocyte mâle, sphérique de 10 µm de diamètre, qui subit des divisions
nucléaires aboutissant à la formation de 12 à 32 microgamètes, qui deviennent les
éléments sexuelles mures possédant trois flagelles dont un est rudimentaire.
Ils sont
falciformes, mobiles et vont assurer la fécondation.
Le macrogamétocyte femelle, qui mesure de 5 à 7 µm de diamètre et ne se devise pas. Il
demeure juste sous la couche des microvillosités de la cellule hôte et devient
macrogamète.
La fécondation du macrogamète par le microgamète aboutit à la formation d’un œuf diploïde
appelé zygote qui s’entoure d’une coque épaisse et donne l’oocyste qui sera éliminé sous
forme immature dans les excréments du chat. L’émission des oocystes s’effectue cinq jours
après ingestion des kystes et vingt jours après ingestion d’oocystes sporulés.
La phase libre : sporogonie
Elle se déroule dans le milieu extérieur. Les oocystes immatures non sporulés vont effectuer
leur sporulation ou maturation à l’air libre pour donner les oocystes sporulés en 1 à 5 jours en
fonction de l’humidité et la teneur en oxygène. Ainsi ils vont assurer la contamination
tellurique des vertébrés.
La phase proliférative et formation du kyste :
système réticulo-histiocytaire. Après
Elle se déroule chez l’hôte intermédiaire dans le
ingestion des oocystes sporulés ou des kystes, les sporozoites ou les bradyzoites sont libérés
dans la lumière intestinale, ou ils se transforment rapidement en tachyzoites, traversent la
macrophages qui assurent leurs
paroi et envahissent les cellules du SRH, transportés par les macrophages qui assurent leurs
paroi et envahissent les cellules du
dissémination.
à la formation de pseudokystes de 15 à
des pseudokystes assure ainsi la
et contenant 100 à 200 tachyzoites. La rupture des pseudokystes assure ainsi la
la phase aigue de la maladie, la
La reproduction intracellulaire du parasite aboutit à la formation de pseudokyste
La reproduction intracellulaire du parasite
30µm et contenant 100 à 200
dissémination par pénétration da
toxoplasmose évolutive qui ne dure que 8 à 12 jours.
toxoplasmose évolutive qui ne dure que 8
par pénétration dans les cellules neuves. C’est la phase aigue de la
Après un certains nombres de cycle de
l’apparition des phénomènes
l’apparition des phénomènes
Après un certains nombres de cycle de prolifération,
les tachyzoites se
les tachyzoites se
immunitaires détermine un ralentissement de la multiplication et
immunitaires détermine un ralentissement de la multiplication et
les tachyzoites se
immunitaires détermine un ralentissement de la multiplication et
transforment en bradyzoites à l’intérieur d’une formation kystique, qui vont se localiser
qui vont se localiser
transforment en bradyzoites à l’
dans le cerveau, l’œil et les muscles. C’est la phase chronique de la
préférentiellement dans le cerveau, l’œil et les
la phase chronique de la
maladie.
Cycle de T. gondii
et voies de contamination de l’Homme
T. gondii et voies de contamination de l’Homme
3 - 4 - Mode de contamination :
Primo-infection Il existe trois voies de transmission horizontales chez l’Homme et
une voie verticale qui sont :
L’ingestion d’oocystes infectieux disséminés dans l’environnement
indirecte
(eau,
par
végétaux…) : Cette
lavés ou d’eau de boisson
légumes crus mal
consommation de fruits et
contaminée, et une hygiène des mains insuffisante après contact avec le sol
(jardinage) ou les animaux.
essentiellement
contamination
est
L’ingestion de kystes
la viande des hôtes
intermédiaires : La contamination se fait par consommation de viandes fumées,
saumurées ou insuffisamment cuites.
contenus dans
tissulaires
Transmission du parasite par des greffes d’organes ou transfusions sanguines
de donneurs infectés : Transplantation d’organe d’un donneur séropositif pour
la toxoplasmose vers un receveur négatif avant la greffe.
Une voie de transmission verticale de la mère à son fœtus par le passage
responsable de la toxoplasmose
transplacentaire des tachyzoïtes et est
congénitale.
3 - 5 - Répartition géographique et prévalence de la toxoplasmose :
La prévalence de la toxoplasmose est très variable selon les zones géographiques, le niveau
socio-économique et les habitudes culinaires. La prévalence estimée élevée dans les pays
chauds et humides avec présence des félidés dans l’environnement, se trouve faible dans les
pays froids
L’affection apparait donc ubiquitaire avec une séroprévalence variable d’un pays à l’autre et
parfois à l’intérieur d’un même pays.
4 - Physiopathologie :
La physiopathologie des lésions observées aux cours de la toxoplasmose est directement liée à
la prolifération des tachyzoites et à la lyse des cellules qu’ils infectent.
La transmission maternofœtale est déterminée par le passage transplacentaire du parasite au
cours d’une parasitémie maternelle suite à une primo-infection conceptionelle. Cette
transmission dépend de la structure et de l’irrigation placentaire. Ainsi le placenta pourrait
retarder la transmission parasitaire de la mère au fœtus de plusieurs semaines après une
séroconversion maternelle.
La transmission des tachyzoites aux fœtus est suivie d’enkystement polyviscéral du parasite.
Les toxoplasmoses congénitales latentes sont fréquentes et sont le résultat d’une réactivation
endogène à partir des kystes.
La fréquence et la gravité du risque fœtale au cours de la toxoplasmose évolutive maternelle
varie selon l’âge de la grossesse et la précocité de la thérapeutique. Plus le terme de la
grossesse est avancé plus le risque d’infection fœtale augmente. A l’inverse la gravité de la
fœtopathie décroit au fur et à mesure que l’âge de la grossesse avance.
La période la plus dangereuse, se situe entre la dixième et la vingt-quatrième semaine, ceci est
lié au développement de la structure et de l’irrigation placentaire facilitant ainsi le passage du
parasite, aussi à l’immaturité fœtale.
Les lésions dues à la prolifération des tachyzoites constituent des foyers de nécrose
périventriculaire ou entourant l’aqueduc de Sylvius, associant vascularite, thromboses et
calcifications. Ces lésions sont secondairement responsables d’hydrocéphalie par obstruction
de l’aqueduc de Sylvius.
5 - Clinique :
La toxoplasmose est une parasitose souvent bénigne chez l’adulte jeune immunocompétent,
mais redoutable chez le fœtus, le nouveau né et le sujet immunodéprimés. On distingue
globalement la toxoplasmose acquise et la toxoplasmose congénitale.
5 -1 - Toxoplasmose acquise :
Chez l’immunocompétent :
Elle peut se présenter sous diverses formes cliniques suivant la virulence de la souche
parasitaire et l’âge du sujet parasité.
La toxoplasmose inapparente :
Appelée aussi asymptomatique, sérologique ou latente, sa survenue est cliniquement
inapparente dans 80% des cas, découverte fortuitement lors d’un examen systématique.
La toxoplasmose ganglionnaire :
C’est la forme clinique la plus fréquente, 15 à 20% des cas, caractérisée par la présence
d’adénopathies le plus souvent localisées dans la région cervicale ou occipitale. Les ganglions
sont fermes, mobiles, peu douloureux et n’évoluent
jamais vers la suppuration. A ces
adénopathies s’associent une asthénie, une fièvre à 38.5 - 39°C, des signes digestives et
parfois des myalgies.
5 -2 - Toxoplasmose congénitale :
Les manifestations cliniques sont d’autant plus grave que la contamination fœtale est précoce
et le risque de transmission est d’autant plus élevé que l’infestation maternelle est tardive.
En fonction de l’âge de la grossesse, on distingue trois formes de toxoplasmose congénitale.
La toxoplasmose tertiaire du premier trimestre :
Souvent la transmission en début de grossesse entraine une fœtopathie grave. Si le nouveau né
arrive à terme, il sera porteur de lésions de type séquellaire du système nerveux central et de
l’œil traduisant les signes de la tétrade classique hydrocéphalie, microphtalmie, calcifications
intracérébrales et retard du développement psychomoteur.
Le pronostic est variable, il peut s’en suivre la mort du fœtus et l’avortement, la prématurité
avec un nouveau né fortement atteint ou la naissance à terme d’un nouveau né apparemment
sain dont l’atteinte toxoplasmique se révèlera dans les semaines à venir.
La toxoplasmose secondaire du deuxième trimestre :
Le tableau clinique à la naissance est celui d’une encéphalite évolutive avec des
manifestations neurologiques, retard psychomoteur et/ou une choriorétinite évolutive.
Si l’évolution n’est pas fatale, le nouveau né est exposé à des lésions nerveuses irréversibles.
La toxoplasmose primaire du troisième trimestre :
Le nouveau né présente une symptomatologie polyviscérale extraneurale. On peut observer un
ictère néonatal, généralement réversible, accompagné d’hépatosplénomégalie, ou des lésions
oculaires isolées.
Mais la forme la plus fréquente est la toxoplasmose congénitale infraclinique. L’enfant est
porteur de kystes dans le névraxe ou la rétine et la maladie est susceptible de s’exprimer
secondairement.
6 - Diagnostic :
Le diagnostic biologique de la toxoplasmose repose sur la mise en évidence des anticorps
spécifiques en faisant appel à des techniques immunologiques et/ou l’isolement du parasite ou
son ADN.
6 -1 - Diagnostic parasitologique :
Examen direct :
Pour le diagnostic de la toxoplasmose congénitale les prélèvements à traiter sont le liquide
amniotique, le sang du cordon et le placenta.
La recherche des tachyzoites ou des kystes se fait sur frottis après coloration au MGG ou
encore par
la recherche du parasite dans ces
l’immunofluorescence directe. Mais
prélèvements est assez difficile vue le nombre faible de parasites.
L’inoculation à l’animal : L’animal de choix est la souris blanche Balb C.
C’est une méthode de référence pour l’isolement du toxoplasme viable. Elle est applicable à
tous les produits biologiques. L’inoculation se fait par voie intrapéritonéale. Le toxoplasme
sous sa forme kystique est recherché 45 jours après au niveau du cerveau de la souris Blanche
BalbC.
La culture cellulaire :
La culture est réalisée sur les fibroblastes embryonnaires humains type MRC5, les lignées
monocytaires THP1 et les cellules Hella, etc.
C’est une technique difficile à réaliser et moins sensible que l’inoculation à la souris, mais
elle donne des résultats en 3 à 6 jours.
La mise en évidence du parasite se fait par coloration au MGG ou après marquage par un
anticorps monoclonal fluorescent.
La biologie moléculaire : Consiste à rechercher le génome de Toxoplasma dans
différents produits biologiques.
6 -2 - Diagnostic sérologique :
La sérologie représente la base du dépistage et du diagnostic de la toxoplasmose. La mise en
évidence des anticorps spécifiques IgG et IgM permet généralement de dater l’infection,
d’orienter la thérapeutique ou de proposer des mesures prophylactiques.
Plusieurs techniques peuvent être utilisées avec des sensibilités et des spécificités différentes.
A titre d’exemple : Immunofluorescence indirecte (IFI), Immunosorbent agglutination assay
(ISAGA), Enzym linked immunosorbent assay (ELISA) et ELISA inverse.
Des techniques complémentaires sont proposées pour mieux caractériser les anticorps
produits. Il s’agit de : Mesure de l’avidité des IgG et Immunoblotting ou Western Blot (WB).
6-3 - Conduite diagnostic de la toxoplasmose :
6-3-1 - Diagnostic de la toxoplasmose acquise :
Cinétique des anticorps au cours de la primo-infection :
L’étude de la cinétique des différents isotypes d’immunoglobulines permet d’illustrer
schématiquement différentes phases sérologiques.
La phase de latence :
La sérologie est encore négative, elle sépare le moment de la contamination et le début de la
réponse humorale spécifique. Sa durée est estimée à 8-10 jours.
La phase précoce :
Les IgM spécifiques sont les premières à apparaitre et la synthèse des IgG est très variable,
de quelques jours à plusieurs semaines, et seule l’apparition des IgG permettra d’affirmer le
diagnostic qui est en général vers le quinzième jour après les IgM.
La phase exponentielle :
La synthèse des IgG puis l’augmentation de leur taux confirme l’infection toxoplasmique.
Cette phase est variable selon les individus et peut aller de deux à six mois.
La phase en plateau :
Le titre d’IgG reste en plateau et sa décroissance est lente pendant plusieurs années, les IgM
peuvent persister plus d’un an en fonction de la technique utilisée.
Titre
Contamination
j : jours
m: mois
Temps
Cinétique des anticorps dans la toxoplasmose
La phase chronique :
Le titre d’IgG reste le plus souvent à un niveau résiduel et stable, cette phase correspond à une
infection anciennement acquise.
Les IgA ont été proposées pour la datation de l’infection toxoplasmique vue leurs persistances
plus courtes que celle des IgM, leur principale indication reste le diagnostic de l’infection
congénitale chez le nouveau né.
Quant aux IgE, leur synthèse est fugace et inconstante en cas de primo-infection mais elles
sont un facteur de mauvais pronostic chez le nouveau né.
Diagnostic de la toxoplasmose de l’immunocompétent :
Le diagnostic sérologique par dosage des IgG et des IgM spécifiques permet de préciser le
statut immunitaire du patient et estimer éventuellement l’ancienneté de la contamination.
Diagnostic de la toxoplasmose de la femme enceinte :
Le diagnostic sérologique de la toxoplasmose chez la femme enceinte est basé sur l’étude de
deux prélèvements espacés de trois à quatre semaines.
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS SÉROLOGIQUES ET CONDUITE À TENIR
Première Situation : Absence d’IgG et d’IgM
On conclura à l’absence d’anticorps spécifiques. Dans ce cas, il conviendra de poursuivre une
surveillance sérologique mensuelle jusqu’à l’accouchement et un mois après, et de
recommander le suivi strict des mesures hygiéno-diététiques.
Deuxième Situation : Absence d’IgG avec présence d’IgM
Il convient de réaliser une seconde technique de détection des IgM de principe différent. Deux
situations peuvent ensuite se présenter :
Si la technique de confirmation est négative et qu’il s’agit d’un premier sérum, la présence
d’IgM avec une seule technique peut correspondre à des IgM naturelles non spécifiques
détectant des antigènes ubiquitaires ou à une interférence. Cependant, les performances
des
techniques détectant des IgM sont variables surtout en terme de précocité de
détection. Un début de séroconversion ne peut être totalement exclu et la sérologie doit
être contrôlée sur un 2ème sérum espacé de 1 à 2 semaines. Si les résultats du deuxième
sérum sont identiques au premier, l’hypothèse d’IgM naturelles ou d’une interférence est
confirmée. Il convient de poursuivre la surveillance sérologique mensuelle jusqu’à
l’accouchement et un mois après, et de recommander le suivi des mesures hygiéno-
diététiques.
Si la technique de confirmation est positive et qu'il s’agit d’un premier sérum, une
infection récente est très probable. Cependant la présence d’IgM positives, même
avec 2 techniques, n'exclut pas définitivement l'hypothèse de la présence d’IgM naturelles
non spécifiques ou d'une interférence. En effet les deux techniques peuvent en théorie
présenter les mêmes défauts de spécificité. Ainsi il est recommandé que la technique
complémentaire de confirmation soit d’un principe totalement différent.
Une séroconversion toxoplasmique ne peut être confirmée que par l’apparition d’IgG
spécifiques qui survient dans un délai inférieur à 1 mois dans la majorité des cas. Dans ce
cas des mesures diagnostiques et thérapeutiques de la toxoplasmose congénitale, adaptées à
l'âge gestationnel, doivent être mises en place.
Si les résultats du deuxième sérum sont identiques à ceux du premier (IgG négatives et
IgM positives par 2 techniques différentes), il s'agit d’IgM naturelles non spécifiques ou
d'une interférence et il convient là aussi de poursuivre la surveillance sérologique. Par
contre, si en complément des IgM, une apparition d’IgG est observée lors de ce contrôle, il
s’agit alors d’une séroconversion avérée et une prise en charge médicale adaptée à l'âge
gestationnel doit être instaurée dès cette confirmation du diagnostic.
Troisième Situation: Présence d’IgG et d’IgM
Pour la femme enceinte, il est nécessaire de dater l’infection par rapport au début de la
grossesse. Il convient de rechercher des sérums ou des résultats antérieurs et, en absence
d’antériorité il est recommandé de réaliser une mesure de l’avidité des IgG si le titre des IgG
le permet.
Si l’avidité des IgG est élevée, on pourra exclure une infection récente (en fonction de la
période d’exclusion du réactif utilisé). Un contrôle de confirmation à 3 semaines est
recommandé. Si le titre des IgG est stable, on conclura à une infection ancienne. Les
résultats sont à interpréter en fonction de la date de début de la grossesse et la prise en
charge médicale doit être adaptée à l’âge
gestationnel.
Si l’avidité des IgG est intermédiaire ou basse, ces résultats ne permettent pas
d’exclure une infection récente et seule la cinétique des anticorps réalisée sur un
deuxième prélèvement à 3 semaines d’intervalle permettra de dater l’infection. En
présence d’IgG stables, on pourra conclure à une infection datant probablement de
plus de 2 ou 3 mois par rapport à la date du premier sérum. Si une augmentation
significative des IgG (doublement du titre en UI/mL) est observée, l’infection date
alors de moins de 2 à 3 mois. La prise en charge
de la femme enceinte sera
adaptée en fonction de l’âge gestationnel.
Quatrième Situation : Présence d’IgG et absence d’IgM
En absence d’antériorité lors de la grossesse, il convient de contrôler la sérologie sur un
second sérum prélevé à 3 semaines d’intervalle. Si le titre des IgG est stable, on conclura à
une infection ancienne. Si le titre des IgG augmente, il est recommandé de dater l’infection
par la détermination de l’avidité des IgG sur le premier sérum (si le titre le permet). En cas
d’avidité élevée, on pourra conclure à une probable réactivation sérologique d’une infection
ancienne. Si l’avidité est intermédiaire ou basse, une infection récente sans IgM ou avec IgM
fugaces ne peut être exclue et la prise en charge médicale devra être adaptée à l’âge
gestationnel.
Cinquième Situation: Présence d’IgG équivoques et d’IgM négatives
Ce profil sérologique associant un titre en IgG équivoque (dans la zone grise de la technique
employée) et l'absence d'IgM, soulève le problème du statut immunitaire de la gestante vis-à-
vis du toxoplasme, et donc, de la justification à poursuivre ou non sa surveillance. En
pratique, face à ce profil sérologique, il est recommandé de réaliser une deuxième technique
de détection des IgG de principe différent.
Si
la deuxième technique est négative, on conclura à l’absence d’anticorps
alors de poursuivre le suivi sérologique jusqu’à
spécifiques.
l’accouchement, ainsi qu’un mois après. Ce suivi sera assorti des recommandations
hygiéno-diététiques.
Il conviendra
Si la deuxième technique est positive, on conclura à une infection ancienne probable.
Ces résultats sont à confirmer sur un sérum prélevé à 3 semaines d’intervalle.
Si la deuxième technique est équivoque, il est recommandé de transmettre le sérum à
un laboratoire expert pour la réalisation de techniques complémentaires.
Diagnostic de la toxoplasmose congénitale :
Toute toxoplasmose maternelle acquise pendant la grossesse expose le fœtus au risque
d’infection par transmission transplacentaire des tachyzoites. Le diagnostic est réalisé in utéro
et/ou après la naissance.
Le diagnostic anténatal :
Le dépistage de la toxoplasmose congénitale se base sur deux types d’investigation,
échographique et biologique.
La surveillance échographique est pratiquée vers la 18ème, la 24ème et la 30ème semaine à la
recherche de calcifications
intracrâniennes, de dilatations des ventricules cérébraux,
d’hépatomégalie et d’une ascite.
L’amniocentèse consiste à prélever 10 à 20 ml de liquide amniotique à partir de la 18ème
semaine d’aménorrhée et quatre semaines au moins après la date présumée de l’infection
maternelle. À partir du culot de centrifugation de ce liquide, on fait une inoculation à la
souris et/ou une PCR, dont l’association des deux techniques permet d’obtenir une sensibilité
de l’ordre de 80%. Sur le surnagent on effectue un dosage d’IgG, d’IgM et d’IgA et on établit
un profil comparatif avec les anticorps de la mère par un WB.
Un diagnostic anténatal positif confirme le passage du parasite et n’ont pas l’atteinte fœtale,
ceci conduira à un changement de la thérapeutique à base de Rovamycine par une autre plus
efficace à base de Pyrimétamine-sulfadoxine
Diagnostic néonatal :
A la naissance, le diagnostic de la toxoplasmose congénitale associe les arguments suivants :
Clinique :
C’est le diagnostic qui vise à rechercher des signes cliniques non spécifiques d’embryo-
fœtopathie au stade évolutif (hépatomégalie, splénomégalie, ictère, anémie…) ou séquellaire
(hydrocéphalie, convulsions…),
toute en associant un examen radiologique qui repose
actuellement sur l’échographie transfontanellaire à la recherche des calcifications cérébrales
et des dilatations ventriculaires, et un examen ophtalmologique sous anesthésie générale à la
recherche d’un foyer rétinien.
Biologiques :
Prélèvements :
Plusieurs prélèvements sont nécessaires pour établir ce diagnostic dans les meilleures
conditions. Le placenta est prélevé le plus aseptiquement possible et placé dans un flacon
propre sans fixateur, stocké à + 4 °C, et adressé au laboratoire dans les meilleurs délais.
Le sang du cordon (SC) est placé dans un tube sec (5-10 ml) pour non seulement l’isolement
du parasite, mais aussi les tests sérologiques, et enfin un échantillon du sang du nouveau-né
prélevé à J10. Le bilan est complété par un contrôle sérologique de la mère, nécessaire pour
l’étude des profils comparés mère-enfant.
Examen parasitologique :
La recherche du toxoplasme peut se faire par l’inoculation à la souris et/ou PCR et/ou encore
par culture cellulaire. La sensibilité de cette recherche est de l’ordre de 50% pour inoculation
à l’animal et de 50 à 61% pour la PCR. La combinaison des deux techniques augmente la
sensibilité à l’ordre de 60 à 70% et elle diminue à 25% après traitement in utéro par
l’association pyriméthmine-sulfadoxine.
Examen sérologique :
Les techniques sérologiques utilisées dans le dépistage de la toxoplasmose ne sont pas toutes
adaptées au diagnostic de la toxoplasmose congénitale. Seuls, les tests par immunocapture des
IgM ou des IgA valides pour ce diagnostic doivent être pratiqués. En cas de tests positifs pour
les IgM ou les IgA, il faudra confirmer le résultat sur le sang du nouveau-né prélevé après le
10ème
jour. Des tests analytiques complémentaires comme la comparaison des profils
immunologiques mère-enfant par immunoblot permettent de mettre en évidence la synthèse
d’anticorps IgG et IgM par l’enfant. La présence d’anticorps néosynthetisés dans le sérum du
nouveau-né est la preuve absolue de l’atteinte congénitale et doit conduire au traitement de
l’enfant.La présence des isotypes dépend du moment de la contamination maternelle. Pour les
séroconversions maternelles du premier et du deuxième trimestre, ce sont les IgA qui sont le
plus fréquemment détectées alors que les IgM spécifiques le sont plus souvent pour des
infections du troisième trimestre.
La comparaison de la charge immunitaire sérique du nouveau né et de celle de sa mère permet
également le diagnostic lorsque la charge immunitaire chez l’enfant est significativement
supérieure (3 à 4 fois) à celle de la mère. En associant
les méthodes de diagnostic
parasitologique et sérologique, le diagnostic de l’infection est porté dans la majorité des cas.
Diagnostic postnatal :
la première année.
Il consiste en une surveillance sérologique du nourrisson durant
L’apparition des IgG spécifiques néosynthétisées par l’enfant de façon qualitative par WB ou
quantitative par comparaison des charges immunitaires infirme ou confirme l’infection
congénitale.
Si l’enfant n’est pas atteint, les anticorps IgG transmis par la mère s’éliminent et la sérologie
devient négative entre le 9éme et le 12ème mois. Tout rebond sérologique avant l’âge de neuf
mois, même après une négativation transitoire des IgG transmises, doit être interprété comme
étant une infection congénitale dépistée tardivement, en raison d’une synthèse différé des IgG
spécifique de l’enfant.
Aussi, un examen ophtalmologique à
toxoplasmique rétinien de révélation tardive et même jusqu'à l’âge adolescent.
6 mois, 1an et 2 ans à la recherche d’un foyer
8 - Traitement :
Les médicaments utilisés dans le traitement de la toxoplasmose se regroupent en deux grandes
familles,
les inhibiteurs de la synthèse de l’acide folique. Tous ces
médicaments sont inactifs sur les kystes et n’agissent que sur les tachyzoites.
les macrolides et
Les différents schémas thérapeutiques de la toxoplasmose maternelle et de la toxoplasmose
congénitale sont illustrés dans les tableaux suivants :
Thérapeutique des toxoplasmoses maternelle et congénitale
Molécules
Posologie
Durée du traitement
Remarques
Mère :
séroconversion Spiramycine
3MU/8heures
Mère :
Toxoplasmose
évolutive sans
notion de
séroconversion
Mère :
Si fœtopathie
Enfant :
suspicion de
toxoplasmose
congénitale
Enfant :
Toxoplasmose
congénitale
confirmée
Spiramycine
3MU/8heures
Pyriméthamine
+
Sulfadiazine
0,5mg /kg/j
+
100mg/kg/j
Dès l’apparition des
anticorps, arrêt à
l’accouchement
Si intolérance :
Roxithromycine
1cp/12heures
Idem
Datation par
cinétique des
anticorps Arrêt si
toxoplasmose
antéconceptionnelle
Cures de 3 semaines
par trimestre dès le
diagnostic, arrêt
transitoire en per
partum.
En alternance
avec
spiramycine
Surveillance
cutanée et
hématologique
Spiramycine
50000U/kg/8heures De la naissance à la
Pyriméthamine
+
Sulfadiazine
ou
Pyriméthamine
+
Sulfadoxine
0,75-1mg/kg/j
+
100mg/kg/j
½ -1cp/10kg/10j
disparition des
anticorps
Traitement continu
dès la naissance, arrêt
si argument de
guérison
Supplémentation
en folates
Surveillance
clinique et
hématologique
9 - Prophylaxie :
Les mesures préventives concernent aussi bien la toxoplasmose congénitale
9-1 - Prévention primaire :
Elle s’applique aux femmes enceintes à fin d’éviter le risque de séroconversion.
Les principales recommandations hygiéno-diététiques sont les suivantes :
Lavage soigneux des crudités et les salades.
Cuisson suffisante des viandes (plus de 65°c).
Lavage des mains avant et après toute manipulation des aliments.
Nettoyage des ustensiles et surface ayant servi à la préparation des aliments.
Ports des gants pour le nettoyage de la litière du chat, ainsi pour les travaux de
jardinage.
9-2 - Prévention secondaire :
l’accouchement des
Chez la femme enceinte, le but est de limiter les conséquences en cas d’échec de la prévention
primaire. Elle associe un suivi sérologique mensuel pendant toute la grossesse et une semaine
après
éventuelle
séroconversion et
instaurer le plus rapidement possible un traitement pour limiter la
transmission materno-fœtale et un diagnostic anténatal pour pallier aux conséquences d’un
passage transplacentaire avec un traitement plus adapté.
afin de déceler une
séronégatives
femmes
|
Pr S.Bekhouche
Faculté de médecine d’Alger 3ème année médecine
Département de médecine
Laboratoire de Parasitologie-Mycologie médicales
Année universitaire 2021-2022
Cour: flagellés intestinaux et urogénitaux, cilié
Flagellés intestinaux
I) Giardia intestinalis.
II) Dientamoeba fragilis.
III) Autres Flagellés intestinaux :
A) Chilomastix mesnili
B) Retortomonas intestinalis (Embadomonas intestinalis)
C) Enteromonas hominis
D) Trichomonas intestinalis
Flagellé urogénital
I) Trichomonas vaginalis.
I) Balantidium coli.
Cilié
1
Pr S.Bekhouche
Les flagellés intestinaux
Généralités :
C’est des protozoaires qui se déplacent par des flagelles représenté essentiellement par la
giardiase due à Giardia intestinalis.
D'autres parasites appartenant à la classe des flagellés peuvent se rencontrés chez l'homme. Il
s'agit de:
Dientamoeba fragilis
Chilomastix mesnili
Retortamonas intestinalis ou Embadomonas intestinalis
Enteromonas hominis
Trichomonas intestinalis
Cependant, ils sont considérés comme des saprophytes du côlon.
1.Introduction :
La Giardiose (lambliase)
Giardia infecte approximativement 2% des adultes et entre 6 à 8% des enfants dans les pays
développés. 20 à 40% dans les pays en voie de développement. C'est la cause la plus fréquente
de diarrhée non bactérienne en Amérique du Nord. C'est une maladie liée au péril fécal.
C'est Leeuwenhoek, l'inventeur du microscope, qui l'observa pour la première fois dans ses
propres selles en 1681.
2.Définition :
La giardiose est une protozoose intestinale cosmopolite de l’homme et de certains mammifères
due à un flagellé, Giardia intestinalis, se multipliant dans le duodénum et le jéjunum. La
giardiose est fréquente et sévit sous forme d’épidémies dans les collectivités (crèches) et les
familles.
3. Epidémiologie:
3.1. Taxonomie
Embranchement Protozoa
Sous-embranchement
Sarcomastigophora
Classe
Zoomastigophorea
Ordre
Diplomonadida
Famille Hexamitidae
2
Pr S.Bekhouche
3.2. Morphologie :
3.2.1. Trophozoïte:
Le corps a la forme d'un cerf-volant, il mesure 10 à 20 microns x 6 à 10 microns, avec une
symétrie bilatérale par rapport à un axe médian représenté par l'axostyle. Il possède 4 paires de
flagelles. Cette forme vit dans le duodénum et le début du jéjunum.
Elle est animée de mouvements rapides évoquant la chute de feuilles et se déplace en tournant
sur elle-même.
3.2.2. Kyste:
Ovoïde, il mesure 8 à 12 microns de long sur 7 à 10 microns, les formes kystiques murs ont 4
noyaux. Cette forme se développe dans le côlon.
Les kystes sont très résistants surtout dans l'eau et au froid (2 mois à + 8°C), la javellisation de
l'eau à la concentration habituellement utilisée pour stériliser l'eau de boisson est insuffisante
pour les tuer, mais l'ébullition et la congélation les détruisent.
3.3.Biologie :
3.3.1.Cycle évolutif :
Giardia est un parasite monoxène c'est à dire que son évolution se déroule sur le même hôte ou
partiellement dans le milieu externe.
Une fois ingéré, la paroi du kyste à 4 noyaux est lysée dans l'estomac, libérant la forme
végétative. Cette forme se multiplie par division binaire dans la lumière du duodénum où elle
se fixe à l'épithélium intestinal. La formation des kystes s'effectue dans l'intestin distal et dans
le colon avant d'être rejetés avec les selles et mûrir dans le milieu extérieur.
3
Pr S.Bekhouche
3.3.2. Mode de contamination :
La Contamination est liée au péril fécal, indirecte par ingestion d'eau et d'aliments souillés par
des kystes ou par les mouches qui peuvent véhiculer passivement des kystes. Soit
contamination inter humaine directe par les mains sales dans les collectivités où l'hygiène est
rudimentaire ou bien lors des relations sexuelles oro-anales.
3.4. Répartition géographique
La giardiose est une parasitose cosmopolite, avec une prédominance dans la population des
jeunes enfants et les collectivités (famille, crèches). Liée au péril fécal, elle est très répandue
dans les pays chauds et humides (prévalence entre 20 et 30 %).
4. Physiopathologie :
La symptomatologie est d’autant plus bruyante que la charge parasitaire est élevée. Giardia
peut être responsable d’une atrophie villositaire, par altération des entérocytes et destruction de
la bordure en brosse.
Les trophozoïtes utilisent les nutriments pour leur métabolisme et captent les acides biliaires,
favorisant la malabsorption des graisses et de certaines vitamines liposolubles telles que la
vitamine B12. Cette malabsorption se traduit cliniquement par une stéatorrhée.
Les Giardia sécrète également des enzymes protéolytiques Il existe des différences génétiques
et antigéniques entre les isolats qui peuvent être associées à la virulence.
4
Pr S.Bekhouche
5. Clinique :
Incubation : 7-10 jours, elle est asymptomatique dans 90 % des cas.
Les selles sont pâteuses ou diarrhéiques (5 à 10 selles journalières) malodorantes et décolorées.
Des douleurs abdominales, une flatulence et plus rarement une asthénie, une anorexie, un
amaigrissement et des nausées sont rencontrés. La malabsorption intestinale est possible chez
l'enfant avec un retard staturo-pondéral.
En cas de déficit immunitaire, la giardiase peut engendrer des syndromes de malabsorption
sévères avec altérations histologiques de la muqueuse.
6. Diagnostic :
Il repose sur l'examen parasitologique des selles (EPS). L'examen direct à l'état frais permet de
voir des formes végétatives mobiles et les formes kystiques et un examen après coloration.
Répéter l'examen 2 à 3 fois avec quelques jours d'intervalle pour éviter les périodes
coprologiquement muettes.
Un examen microscopique du liquide duodénal ou des biopsies duodénales recueillis au cours
d’une endoscopie digestive peuvent mettre en évidence les formes végétatives.
La recherche d'antigènes spécifiques dans les selles par différentes méthodes immunologiques
est très performante.
La culture et les tests de sensibilité aux médicaments sont réservés à quelques laboratoires
spécialisés
7. Traitement :
Le traitement fait appel au métronidazole (FLAGYL®) à la dose de 500mg, 3 fois par jour,
pendant 5 jours ou au tinidazole (FASIGYNE®) 2g en dose unique.
Le suivi thérapeutique consiste à vérifier l’absence de parasites dans les selles 1 mois après la
fin du traitement.
8. Prophylaxie :
Éducation sanitaire sur les règles essentielles de l'hygiène
Hygiène alimentaire
Assainissement du milieu
L'interdiction ou la réglementation de l'usage de l'engrais humain en agriculture.
Lutte
passivement
véhiculer
pouvant
insectes
contre
les
le
parasite.
Construction de puits protégés.
Dépistage et traitement systématique des porteurs sains surtout dans les collectivités et
parmi les personnes manipulant les aliments.
5
Pr S.Bekhouche
Dientamoeba fragilis:
1. Introduction :
Décrit en 1918 par Jepps et Dobell: nouvelle espèce d’un nouveau genre
Nom proposé: Dientamoeba fragilis qui sous-entend:
*C’est une amibe digestive (entamoeba)*Binucléée (Di)
*Très fragile; dégénérant très rapidement après excrétion dans les selles (fragilis)
2. Taxonomie :
Classe: Parabasalidae
Ordre: Tritrichomonadida
Famille: Dientamoebidae
Genre: Dientamoeba
3. Morphologie:
3.1. Trophozoïte
*Taille:
• très variable, dans un même prélèvement.
•
*Forme: différente selon la température;
• Température ambiante: s’immobilise, arrondie.
• Réchauffé, selle fluide, culture: très actif; émet des pseudopodes larges,
clairs, en ailes de ventilateur.
3.2. Forme kystique hypothétique
De description récente (première fois en 2013 sur des modèles murins puis
en 2014 dans des échantillons de selles humaines).
Présente une paroi épaisse, qualifiée de « mur », et une structure nucléaire similaire à celle du
trophozoïte.
4. cycle évolutif hypothétique:
L’existence d’une forme kystique rendrait fort probable une transmission manuportée féco-
orale, puisque représentant une forme de résistance permettant au parasite de survivre dans le
milieu extérieur ce qui n’est pas le cas pour le trophozoïte.
Cependant ce mode de transmission n’est pas affirmé.
que la transmission peut etre médiée par des œufs d’helminthes telles qu’Enterobius
vermicularis ou Ascaris lumbricoides.
Des études génétiques avaient été effectuées, à la recherche d’ADN de D. fragilis à la surface
d’œufs d’E. vermicularis dont les résultats avaient été positifs.
Donc une transmission de D. fragilis médiée par des œufs d’helminthes étant envisageable,
que le protozoaire soit sous forme kystique ou de trophozoïte.
6
Pr S.Bekhouche
Le reste du cycle se déroule dans le tube digestif de l’hôte où le protozoaire, sous forme
trophozoïte se multiplie par fission binaire et se nourrit de bactéries de la faune digestive
par phagocytose.
5. Répartition géographique:
Parasite cosmopolite, largement répandu, pays développés et en voie de
développement.
Zones rurales et villes.
Sa mise en évidence dépond des techniques utilisées pour le diagnostic, et la
Incidence: 1,4% → 52% selon les séries.
Répartition dépond des Pays et des régions.
compétence de l’observateur.
son diagnostic par un laboratoire est un moyen sensible et fiable pour évaluer la
qualité de l’Examen Parasitologique des Selles.
Touche surtout les enfants et les femmes.
Plus rare au printemps et en été.
parasite principalement l’Homme.
6. Clinique:
Pendant des décennies, il a été considéré comme un commensal, non pathogène.
Puis de nombreuses études:
* Association fréquente entre Dientamoeba fragilis et signes digestifs.
* Amélioration des signes cliniques sous traitement.
*Actuellement, dans de nombreux pays, Dientamoeba fragilis est un pathogène potentiel à
traiter.
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Pr S.Bekhouche
* Qualifié par « Agent négligé de diarrhée »
« Pathogène intestinal émergeant »
L’infection par Dientamoeba fragilis peut être :
*Asymptomatique
*Symptomatologie digestive: 20 à 58% des sujets infestés
* syndrome aigu ou chronique (30%)
- Diarrhée souvent modéré - Douleur abdominale
- Nausées, anorexie - Flatulence, fatigue
* Evolution chronique - syndrome du côlon irritable !!
* Expression clinique: ++ enfant > adulte
* Etudes récentes: DF > Giardia dans les infections gastro-intestinales.
7. Traitement:
* Iodoquinol ++ * Paromomycine ++ * Tetracycline * Metronidazole
Autres flagellés intestinaux
1.Chilomastix mesnili :
1.1. Morphologie
1.1.1. Trophozoite
Il mesure 15 à 20 microns. A l'état frais, Il se déplace en vrillant autour de son axe longitudinal.
1.1.2. Kyste: Piriforme, Il mesure 6 à 10 microns.
1.2.Taxonomie :
Embranchement
Protozoa / Sous-embranchement :Sarcomastigophora
Classe : Zoomastigophorea / Ordre : Retortamonadida
Famille :Chilomastigida / Genre :Chilomastix
2. Retortamonas intestinalis (Embadomonas intestinalis)
2.1. morphologie
2.1.1. Trophozoite:
Il mesure 5 à 10 microns.Il est arrondi ou allongé avec une extrémité postérieure effilée,
légèrement tordue.
2.1.2. Kyste: Il mesure environ 5 microns. Sa membrane est épaisse
et réfringente
Kyste
8
Trophozoite
trophozoite Kyste
Pr S.Bekhouche
2.2. Taxonomie :
Ordre
Famille
Genre
Diplomonadida
Enteromonadidae
Enteromonas
2.3. Traitement :
Leur découverte, à l'examen coprologique, sous leur forme végétative ou kystique, n'implique
aucun traitement. Cependant, en cas de diarrhée, le traitement fait appel aux nitro-imidazolés.
3. Trichomonas intestinalis
* Flagellé cosmopolite.
*Fréquence: pays tropicaux ++.
* N’a pas de kyste.
*Les FV survivent longtemps dans le milieu extérieur ≈ plusieurs jours dans les
selles humides, ce qui permet leur transmission.
3.1. Morphologie
Taille: 10-15 / 7-10 μm.
• Forme en amande, pointue aux 2 extrémités.
• 1 flagelle antérieur se dirige vers l’arrière formant avec le corps une membrane
ondulante longue plissée qui dépasse l’extrémité postérieure.
• Un axostyle: pointe extrémité postérieure.
3.2. Pathogénicité : considéré comme commensal, non pathogène
3.3. Diagnostic:
* EPS: ++
*Recherche des trophozoïtes dans selles fluides ou pâteuses.
* Jamais dans selles moulées ou conservées au réfrigérateur.
9
Pr S.Bekhouche
Flagellé uro-génital (Trichomonas vaginalis)
Parasite des voies génito-urinaires.
* Responsable de la trichomonose uro-génitale: IST
* N’existe que sous la forme végétative: meurt rapidement en milieu extérieur.
*Ne peut passer d’un sujet à un autre que dans un milieu humide.
* Il survit 1-2h sur surface humide, 24h dans urines ou sperme
1. Morphlogie :
Proche de Trichomonas intestinalis mais :
* taille variable (8 à 35 μm) et en moyenne plus grande.
* 4 flagelles antérieurs.
* Membrane ondulante plus courte
Cosmopolite, très fréquent.
2. Transmission :
• Vénérienne +++
• Linge de toilettes, sièges et eaux des WC ou du bain ?
* Souvent associé à Candida et autres agents de IST.
*La ménopause et la période suivant les règles favorisent la trichomonose: pH vaginal alcalin.
3. Clinique :
3.1. Chez la femme : Vulvo-vaginite :
* ++ leucorrhées abondantes, spumeuses, aérées, jaune verdâtre, souvent malodorantes.
* Prurit vulvaire, brûlures, dyspareunie
* À l’examen : vagin rouge et oedématié.
* Introduction spéculum très douloureuse.
* Peut atteindre les annexes.
* Peut être asymptomatique.
* Période d’incubation: 7 à 10 jours.
3.2. Chez l’homme :
• Le parasite se localise: glandes urétrales, prostate et vésicules séminales
• Difficile à mettre en évidence, souvent porteur asymptomatique
• parfois une urétrite subaiguë:
• émission par le méat urétral de sécrétions blanchâtres
• brûlures du méat et de brûlures à la miction.
• absence de signes cliniques= Dissémination de la maladie.
4. Diagnostic
4.1.prélèvement
4.1.1. Chez la femme:
• Prélèvement de la glaire cervicale, au niveau des culs-de-sac vaginaux.
• Avant traitement.
• Pas de rapport sexuel 24-48h avant.
• Écouvillon stérile + sérum physiologique.
10
Pr S.Bekhouche
4.1.2. Chez l’homme:
• Prélèvement avant toute miction matinale
• Première sérosité matinale au niveau du méat et les urines du 1er jet
• Le massage de la prostate augmente la sensibilité du prélèvement
• En dehors du labo, utiliser un écouvillon humide
4.2. examen :
* ++ Recherche du parasite dans les sécrétions :
* Examen direct: le plus rapide possible (eau physiologique)
* Frottis colorés (MGG, Gram).
* Culture : récupère les faux négatifs de l’examen direct (24-48h).
* Peut être rencontré dans les urines: recherche dans le culot de centrifugation.
* Rechercher autres agents de IST (++ Dépistage).
5. Traitement
• Dérivés Nitro-Imidazolés: Flagyl, Fasigyne, Secnol
• ++ Traitement local insuffisant
• Flagyl : 2 g en dose unique (OMS++)
traitement général indispensable.
Les ciliés :Balantidiose
1. Introduction
Maladie due à un protozoaire cilié extrêmement fréquent chez le porc, avec une seule espèce
parasite l’homme, c’est le Balantidium coli.
2. Morphologie:
Se présente sous 2 formes:
2.1. Forme végétative: Ovoïde, mesurant 10 à 300 µ sur 20 à 70 µ, possède 2 noyaux:
Un macronucleus végétatif et un micronucleus reproducteur. Elle renferme 2 vacuoles
contractiles.
Le corps est recouvert de cils vibratiles.
Se multiplie par reproduction asexuée et parfois sexuée.
2.2. Forme kystique: elle est sphérique, mesurant 50 à 60 µ avec un macronucleus et un
micronucléus, une paroi épaisse. C’est cette forme qui assure la dissémination de la maladie.
11
Pr S.Bekhouche
3.Cycle évolutif
Le parasite vi à la surface du gros intestin,
la contamination se fais par: Ingestion de kystes retrouvés dans de l’eau de boisson ou les
aliments souillées, chez les personnes qui mangent le porc la contamination peut se faire par
ingestion de saucisses de porc mal cuites.
Dans le duodénum la paroi des kystes est lysée et la forme végétative se libère, gagne le colon
et se multiplie par scissiparité et par conjugaison.
Lorsque l’immunité diminue, le parasite peut traverser la muqueuse colique et peut lyser les
tissus, peut gagner le foie et le myocarde.
Les formes restantes dans le colon vont se transformer en kystes, ces derniers vont s’éliminer
dans le milieu extérieur.
4. clinique:
Maladie chronique caractérisée par colite pouvant durer des années. Sur ce fond peut
apparaitre des poussées aigues de dysenterie balantidienne (5 à 20 selles par jour). Des
ténesmes intenses et une altération de l’état générale.
5. Diagnostic:
• Ex parasitologique des selles permet de mettre en évidence que les kystes, les formes
végétatives se rencontrent dans les poussées aigues.
• Le parasite pousse facilement sur milieu de Dobell et Laidlaw.
6. Traitement:
• Métronidazole : 5 comprimés par jour pendant 10 jrs.
• Auréomycine et la terramycine en 1 ou 2 prises.
7. Prophylaxie:
- Hygiène alimentaire.
- Consommation des saucisses de porc bien cuites.
12
|
Dr D.MEKHNECHE
Dr D. MEKHNECHE
Maitre assistante en parasitologie-mycologie
Dr K. REHAI
Maitre assistante en parasitologie-mycologie
Faculté de Médecine d’Alger
Cours de 3ème année Médecine : 2021- 2022
0
Dr D.MEKHNECHE
I/Introduction/Définitions:
1
protozoairesCoccidiesSporozoairesCiliésFlagellésAmibespseudopodesflagellescilsimmobilesGregarinesparasite de l’homme et des animauxParasites des invertébrés arthropodes et des mollusques…
Dr D.MEKHNECHE
Parmi les Sporozoaires on distingue deux grandes familles :
1– Les coccidiomorphes :
Reproduction sexuée + Reproduction asexuée
2– Les hématozoaires :
( ex : Plasmodium, Babésia)
Les coccidiomorphes sont des protozoaires, qui sont systématiquement
intracellulaires.
Ils comportent tous un complexe apical
(= système qui leur permet d'entrer dans la cellule).
Leur cycle évolutif peut être monoxène ou dixène.
Ils se repartissent en 5 genres et 7 espèces :
– Isospora belli
– Cyclospora cayetanensis
–Cryptosporidium parvum et Cryptosporidium hominis.
– Sarcocystis bovihominis et Sarcocystis suihominis
– Toxoplasma gondii
-Isospora, Cyclospora, Cryptosporidium et Sarcocystis sont retrouvés dans les
selles humaines.
-Alors que le toxoplasme est présent dans les selles du chat.
2
Dr D.MEKHNECHE
II/Epidemiologie :
Classification:
Embranchement : Protozoaires
Classe : Apicomplexa
Sous classe : Sporozoaires
Famille : Coccidies
Genres :
– Isospora : Isospora belli
– Cyclospora : Cyclospora cayetanensis
– Cryptosporidium :Cryptosporidium parvum et
Cryptosporidium hominis.
– Sarcocystis : Sarcocystis bovihominis et
Sarcocystis suihominis
3
Dr D.MEKHNECHE
Morphologie :
tttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttt
tttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttt
Particularité:
il est
infectant dès
son émission
Pseudokyste
4
Dr D.MEKHNECHE
PSEUDOKYSTE
PSEUDOKYSTE
5
Dr D.MEKHNECHE
CYCLES EVOLUTIFS :
CYCLE MONOXENE:
Cryptosporidiose:
-2 espèces chez l’homme:
-Cryptosporidium hominis: uniquement chez l’homme
-Cryptosporidium parvum : homme et mammifères
6
Dr D.MEKHNECHE
CYCLE MONOXENE:
Isosporose:
-Isospora belli : uniquement chez l’homme.
7
Dr D.MEKHNECHE
CYCLE MONOXENE:
Cyclosporose:
Cyclospora cayetanensis : uniquement chez l’homme.
-Pour les trois coccidioses suscitées dont le cycle est monoxène, le
déroulement se fait dans le Tube digestif de l'homme (Hd) dans les
cellules intestinales :
8
Dr D.MEKHNECHE
• L'homme va ingérer un oocyste (= ookyste).
• L'oocyste contient plusieurs sporozoïtes, qui sont libérés dans
l'instestin grâce à l'action des sucs digestifs.
• Comme ce sont des parasites intracellulaires, les sporozoïtes
pénètrent dans les cellules intestinales.
• Ces sporozoïtes se transforment en trophozoïtes qui se
mutliplient par scissiparité.
• Ces trophozoïtes remplissent la cellule intestinale qui va donc
éclater.
• On a alors libération de trophozoïtes qui vont recoloniser
d'autres cellules intestinales.
• Cette colonisation forme une grosse masse que l'on appelle un
schizonte, on parle donc de cycle schizogonique (ou de
reproduction asexuée). Cette partie du cycle correspond à une
reproduction asexuée.
• A chaque fois qu'un schizonte éclate cela entraine un
dérèglement intestinal: douleurs intestinales et diarrhée +++.
• Au bout d'un certains nombre de reproductions asexuées,
des trophozoïtes rentrent dans une cellule puis se transforment
en gamètes :
– gamète femelle = macrogamète
– gamète mâle = microgamète
• Alors on passe dans une reproduction sexuée.
• La microgamète (mâle) envoie des ex-flagelles (pseudo
spermatozoïdes) qui vont féconder le gamète féminin :
apparition d'un oocyste (= œuf).
• Cet oocyste est alors rejeté dans le milieu extérieur par les selles
humaines.
• Les oocystes sont généralement non matures, il faut un certain
temps pour qu'il soit contaminants.
• Parfois ils sont directement contaminants: contamination
possible par simple contact. Tout le cycle se passe chez
9
Dr D.MEKHNECHE
l'homme, avec les deux types de reproduction (sexuée et
asexuée).
CYCLE DIXENE:
Sarcocystose:
Sarcocystis bovihominis : HI= le bœuf
Sarcocystis suihominis : HI= le porc
10
Dr D.MEKHNECHE
• Seul le cycle sexué se déroule chez l'homme,
•
Le cycle asexué se déroule chez un hôte intermédiaire. L'oocyste est
ingéré par un bœuf (sacrocystis hominis). Puis libération des sporozoïtes,
mais pas de pénétration dans la cellule intestinale.
• Les sporozoïtes vont dans la lymphe puis la circulation sanguine où ils
circulent et se multiplient.
• Ces formes vont ensuite se localiser dans une masse musculaire au bout
•
•
de 3 semaines environ.
Ces trophozoïtes vont aussi dans le cerveau et dans l'oeil car ce sont les
tissus qui ont le moins de défenses immunitaires.
Il y a alors formation de pseudokyste dans lequel il y a un amas de forme
trophozoïtes correspondant aux bradyzoïtes.
• La contamination de l'homme va se faire en consommant du porc ou du
bœuf insuffisamment cuit.
• Après ingestion il y a donc libération dans l'intestin et multiplication par
•
scissiparité (reproduction asexuée).
Le cycle se transforme ensuite en cycle sexué avec émission d'un oocyste
éliminé par voie fécale.
Répartition géographique et contamination:
• Maladies cosmopolites présentes dans le monde entier, mais plus en zones
tropicales.
• Cause de diarrhée du voyageur ≪ tourista ≫ : Cryptosporidium et
Cyclospora (diarrhée particulièrement importante pour ces deux genres)
• Transmission par ingestion d’eau ou d’aliments souillés
(Isospora, Cryptosporidium et Cyclospora)
• Parasitoses liées au péril fécal.
• Cryptosporidium: transmission directe possible (autoinfestation,MST)
• Sarcocystis contamination par ingestion de viande de bœuf ou de porc
contaminée peu cuite.
11
Dr D.MEKHNECHE
Clinique:
Cryptosporidiose :
Signe majeur : Diarrhée hydrique.
• ImmunoC :
Forme asymptomatique +++ ou
Gastro-entérite: 5 à 10 selles /j aqueuses ou molles + vomissements
Résolutive en 8 à 15 j
• Nourrissons (quelques j à 4 semaines) :
Diarrhées néonatales graves.
ImmunoD : tableau sévère :
•
Diarrhée profuse, persistante (Xs sem, Xs mois), non sanglante +
vomissements + anorexie + céphalées
déshydratation aiguë Décès (SIDA)
Dissémination du P :
pulmonaire +++
voies biliaires (cette localisation entretien de la parasitose)
Les différentes immunodepréssions:
SIDA
Transplantés.
Hémopathies
Chimiothérapie.
• NB: le Cryptosporidium est un marqueur du SIDA (CD4< 100
Eléments/mm3)
Isosporose:
• Isospora Belli est strictement humaine (aucun réservoir extérieur)
• Maladie opportuniste du SIDA.
• Plus fréquente dans les régions tropicales et intertropicales.
• Peu de signes chez l'IC.
12
Dr D.MEKHNECHE
• Chez l'ID : diarrhée chronique aqueuse, signes de malabsorption,
amaigrissement.
Cyclosporose :
•
Incubation courte (1semaine)
• diarrhée (+ signes non spécifiques)
• AEG et amaigrissement.
•
longue évolution si absence de traitement.
Sarcocystose:
• Assez asymptomatique (pathogénicité discutée)
• Diarrhée parfois ou douleurs abdominales fébrile.
• Pas d'amplification chez le sujet immunodéprimé.
13
Dr D.MEKHNECHE
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Cryptosporidiose:
Le diagnostic biologique de la cryptosporidiose consiste à la mise en
évidence des oocystes dans les selles :
- Frottis fécal
-Coloration spécifique de Zielh-Neelsen modifiée par Henriksen et Pohlenz :
Résultat➔ oocystes roses sur fond vert mesurant de 3 à 6 microns de diamètre.
Coloration de Zielh-Neelsen modifiée par Henricksen et Pohlenz , objectifx100
- IFD: Anticorps Fluorescents sur frottis fécaux
- Copro Antigènes : recherche d’Ag dans les selles.
14
Dr D.MEKHNECHE
-Histologie :
Les cryptosporidies peuvent également être mises en évidence par examen
histopathologique de biopsies intestinales après coloration à l’hématoxyline. Cet
examen permet de voir les parasites en cours de multiplication dans les
entérocytes.
Le parasitisme conduit à une altération du pôle apical des entérocytes avec
disparition de la bordure en brosse.
Cryptosporidiose intestinale. La présence des parasites au pôle apical des entérocytes, x 400
-PCR :
En complément des techniques microscopiques, il est maintenant possible
d’effectuer un diagnostic par amplification de l’ADN parasitaire (PCR) et de
différencier les espèces par typage moléculaire.
-Sérologie :
A l’heure actuelle, aucune technique sérologique fiable n’est disponible.
15
Dr D.MEKHNECHE
Isosporose:
• Examen direct des selles: oocystes non sporulés
• L’élimination est peu abondante donc nécessite :
La répétition des examens.
Des techniques de concentration: Ritchie, Bailenger.
• Souvent : on retrouve des Cristaux de Charcot Leyden dans les selles.
• Résultat :
Les oocystes d’Isospora belli sont :
De grande taille 20 à 30 µ/12 à 16µ.
Asymétriques en obus (une extrémité arrondie et l’autre
effilée)
Très réfringents
Contenant une petite masse granuleuse, le sporoblaste.
Pour confirmer le Dc : effectuer un test de maturation dans
une solution de bichromate de K à 2 % ou laisser sur la
paillasse 24 à 48h.
→2 sporocystes, renfermant 4 sporozoites en banane.
Cyclosporose:
Mise en évidence du parasite avec la coloration de Zielh-Neelsen
sur un frottis fécal.
➔ Le parasite apparait en rouge sur un fond vert.
• Très réfringent
• Aspect de double contour
16
Dr D.MEKHNECHE
Sarcocystose:
Dans les selles la coque externe du Sarcocystis est tellement fragile qu'elle
éclate, les sporocystes peuvent donc être séparés.
EPS: mise en évidence de sporocystes dans les selles.
Biopsie: pour la forme musculaire.
Traitement des coccidioses:
•Chez l’immunocompétent(IC) : Traitement symptomatique
➔ Isosporose et Cyclosporose: Bactrim®
• Chez l’immunodéprimé très décevant:
➔ Rechute à l’arrêt du traitement
➔ Isosporose :Bactrim® prolongé
➔ Cryptosporidiose: nitazoxanide (Alinia ®)
➔ Trithérapie +++ pour les patients VIH
Prophylaxie :
Collective:
➔Dépistage et traitement: voyageurs, collectivités, ID.
➔ Surveillance des eaux d’alimentation et optimisation de la chaine de
traitement.
➔ Désinfection difficile pour le Cryptosporidium.
➔Hygiène et lutte contre le péril fécal
17
Dr D.MEKHNECHE
individuelle :
➔ Eviction d’ingérer des légumes telluriques crus, mal lavés ou des viandes pas
assez cuites.
Dr D.MEKHNECHE
Maitre assistante en parasitologie-mycologie
Faculté de Médecine d’Alger
Année universitaire : 2021- 2022
La Blastocystose
18
Dr D.MEKHNECHE
Définition :
-Décrit pour la première fois en 1912 par Emile Brumpt, Blastocystis hominis
est un parasite unicellulaire vacuolé souvent retrouvé lors des examens
parasitologiques des selles.
-La Blastocystose ou maladie de Zierdt et Garavelli est une parasitose
cosmopolite :
-Blastocystis spp est mondialement répandu, vivant principalement dans le colon
et s’éliminant dans les selles de l’homme et de certains animaux.
-Sa classification, son cycle biologique et sa signification physiopathologique
font l’objet de nombreux travaux et de nombreuses controverses.
Classification :
E: Protozoaire.
S/E: Straménopile.
CL: Blastocystae.
O: Blastocystidea.
F: Blastocystidae.
G: Blastocystis.
Es: hominis
Morphologie :
Les Blastocystis peuvent avoir des morphologies variées. Quatre formes sont
souvent décrites: vacuolaire, granulaire, amiboïde et kystique.
19
Dr D.MEKHNECHE
La morphologie de l'organisme dépend largement des conditions
environnementales notamment de l'oxygène.
La présence de toutes ces formes dans l'intestin de l'hôte n'est pas claire.
Forme vacuolaire :
La forme vacuolaire est la forme
typique de Blastocystis spp
vue en culture
et est souvent utilisée pour
l'identification de l'organisme.
Ces formes vacuolaires varient
considérablement en taille,
avec un diamètre allant de 8 µm à 10 µm.
La forme vacuolaire dispose d'une grande vacuole entourée d'un mince
cytoplasme d’épaisseur contenant 1 à 2 noyaux.
Forme granulaire :
La forme granulaire est relativement
semblable aux formes vacuolaires,
excepté le fait que des granules
sont observées dans la vacuole centrale
et/ ou dans le cytoplasme.
20
Dr D.MEKHNECHE
Taille: 10 à 60 µm.
Forme amiboïde :
La forme amiboïde de Blastocystis n'est pas mobile mais fortement adhésive.
Taille: 10 à 15 µm
Une étude a rapporté que
les formes amiboïdes
ne sont produites que
dans les cultures provenant
des patients symptomatiques.
Forme de kyste :
Le kyste a été découvert
plus récemment et a contribué
à l'avancement
de la compréhension
de la transmission.
Comparé aux autres formes :
- il est généralement de plus petite taille : 3 - 10 µm, et a une paroi épaisse.
21
Dr D.MEKHNECHE
-Il est dépourvu de grande vacuole centrale ; mais contient quelques noyaux, des
vacuoles multiples et des dépôts de stockage de nutriments y ont été observés.
Transmission:
Les mécanismes de transmission précis de Blastocystis spp restent sombres.
La transmission fécale-orale est la voie la plus acceptée, et des études récentes
ont montré que la transmission ne concerne que la forme kystique du parasite.
Cycle évolutif :
22
Dr D.MEKHNECHE
-La connaissance du cycle de vie et la transmission est toujours sous enquête,
donc ceci est un cycle de vie proposé pour Blastocystis spp
-La forme classique trouvée dans les selles humaines est le kyste, qui varie
énormément en taille 6-40 um.
-Le kyste à paroi épaisse présent dans les selles est considéré comme
responsable de la transmission externe, éventuellement par la voie fécale-orale
par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés.
- Les kystes infectent les cellules épithéliales du tube digestif et se multiplier par
voie végétative.
Les Formes vacuolaires du parasite donnent nce à plusieurs formes
multivacuolaires et des formes amiboïdes.
-La multi-vacuolaire se développe en un pré-kyste qui donne un kyste à paroi
mince, considéré comme responsable de l’autoinfection.
- La forme amiboïde donne origine à un pré-kyste, qui se développe en un kyste
à paroi épaisse par schizogonie.
Le kyste à paroi épaisse est excrété dans les fèces.
Distribution géographique :
Cosmopolite.
Clinique :
-Blastocystis spp peut causer une infection symptomatique chez l'homme, est un
point de débat actif.
- Ceci est dû à la présence fréquente de personnes asymptomatiques
et symptomatiques.
-Ceux qui croient que les symptômes pourraient être liés à l'infection par ce
parasite ont décrit un éventail de symptômes, y compris une diarrhée aqueuse,
des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et un prurit péri-
anal.
23
Dr D.MEKHNECHE
Diagnostic :
- Diagnostic direct
L’identification de Blastocystis spp peut être réalisée par différentes méthodes :
*Examen coprologique à l’état frais : Le parasite est recherché par l’examen
microscopique des selles fraichement émises ou après conservation dans une
solution formolée.
* Examen après technique de concentration : technique de Ritchie modifiée
* Examen après une coloration : l’hématoxyline ferrique, le Giemsa, le MIF
(Mertthiolate-Iode-Formol) ou le Gram colorent eux aussi avec succès le
parasite
-Une culture sur des milieux anaérobies
- Une extraction et amplification de l’ADN.
- Il n’existe pas de tests sérologiques.
Traitement :
*Les antiamibiens sont efficaces : Métronidazole à la posologie de 750 mg
3 fois par jour.
*La combinaison de médicaments triméthoprime / sulfaméthoxazole
(TMP / SMX)
*Nitazoxanide s’est avéré efficace aussi.
Prophylaxie :
• Règles hygiéno-diététiques.
• Lutte contre le péril fécal.
• Parasitose à transmission hydrique: surveillance de l’eau de distribution.
24
|
Faculté de Médecine
Département de Médecine
Cours de parasitologie
3ème année Médecine
Cestodoses larvaires
PR ZAIT HOURIA
Année 2022
Cours Pr Zait-Cestodoses larvaires- 3
année Médecine-Année 2022
Page 1
ème
Echinococcose Kystique
1. Définition : L’échinococcose kystique (EK)humaine (anciennement connue sous le
nom d’hydatidose)est due à l’infestationde l’organisme de l’homme par la larve d’un
tænia : Echinococcus granulosussl.
2. Etude du parasite :
a. Morphologiele ver adulte mesure 4 à 7 mm.
Il est formé :d’un scolex muni de 4ventousessphériques et de 2rangées de
crochets, un cou et un strobile formé en moyenne de 3 anneaux. Le dernier est le
segment ovigère et mesure la moitié du corps du parasite.
c. Œuf ou embryophore : mesure 30 à 40 μm, possède une coque striée. Il contient à
l’intérieur un embryon hexacanthe.
d.Structure de l’hydatide :
C’est un kyste à contenu liquidien entouré de plusieurs couches :
L’adventice.
La cuticule externe.
La membrane proligèredont le rôle est de produire les vésicules filles ainsi
que des protoscolex.
Le kyste contientà intérieur le liquide hydatique.
- Biologie :
– Le ver adultevit dans l’intestin grêle d’un canidé (souvent le chien).
– La larve se développe dans les viscères d’un herbivore(HI) ainsi que chez
l’homme.
3 Position systématique :
Règne:
Phylum :
Classe :
Ordre :
Famille :
Genre :
espèce
Métazoaires
Plathelminthes
Cestoda
Cyclophyllidea
Taeniidae
Echinococcus
ComplexeEchinococcus granulosusde 5 espèces : E.
granulosus sensu strictoest l’espèce la plus répandue.
4 Cycle évolutif :
Le cycle rural estprincipalement due à E. granulosus sensu stricto. Le chien
libère
l’anneau rempli d’œufs dans ses déjections qui après
lyse,
rejette
Cours Pr Zait-Cestodoses larvaires- 3
année Médecine-Année 2022
Page 2
ème
lesembryophores. Ces derniers souillent herbes, eaux et végétaux.Les herbivores
domestiques (moutons, caprins, camelins..) se contaminent en broutant l’herbe
souillée par les œufs. Arrivé dans l’estomac, l’embryon éclot et s’active puis
traverse la paroi intestinale s’arrête dans 70% des cas au foie où il devient
unehydatide. Dans 20 à 40% des cas l’embryon gagne les poumons. Dans le cas où
l’embryon atteint la circulation générale, il peut parasitern’importe quel site
anatomique de l’organisme.
L’homme est hôte accidentel qui s’infecte en ingérant des œufs,
soit directement après contact étroit avec le chien (caresses,léchages..)
soit indirectement via l’eau ou lescrudités mal lavées souillées.
Le chien s’infecte en mangeant des viscères parasités des HI jetés dans la nature.
5 Répartition géographique : l’EKhumaine estcosmopolite avec des zones d’hyper
endémies qui correspondent aux zones d’élevages.
6 Clinique :Sa symptomatologie dépend de la taille et la localisation du ou des kystes.
– Hydatidose hépatique ou kyste hydatique (KH) du foie : 60 à 70%.
– Hydatidose pulmonaire ou KH du poumon : 15 à 20%.
– Autres localisations <1%
7 Diagnostic :
- Diagnostic radiologique : l’échographie abdominale et le scanner.
- L’examen parasitologie est rarement possible.Toute ponction de kyste à visée
diagnostic est interdite.
- Le diagnostic est basé sur la sérologie.
- Le diagnostic peut être fait par l’histologie.
8Traitement est chirurgical.
Le traitement médical est indique pour encadrer la chirurgie ou pour les forme
inopérables. Lamolécule la plususitée estl’Albendazole= Zentel. 10 à 15 mg /kg/J
9Prophylaxie :
Les actions qui peuvent être menées sont les suivantes :
Chien
Herbivores
(mouton)
Homme
• Traitement des chiens domestiques par praziquantel
•
Interdire aux chiens l’accès aux abats parasités
• Abattage des chiens errants
•
• Vaccination des HI domestiques.
• Enclos.
inspections des viandes de boucherie dans les abattoirs
• Éducation sanitaire des populations.
• Ne pas donner les viscères parasités aux chiens
• Éviter le contact étroit avec le chien.
• Enfouissement profond des viscères parasitésou les faire
bouillir
ème
Cours Pr Zait-Cestodoses larvaires- 3
année Médecine-Année 2022
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Echinococcose alvéolaire
1. Définition : Métacestodose du la larve d’ E. multilocularis dans l’organisme humain
ou des rongeures.
2. Etude du parasite :
Morphologie : Cestode de 3 à 4 mm qui diffère d’ E. granulosus par présence
antérieure du pore génital par rapport au milieu sur le dernier anneau.
Larve : Les vésicules communiquant entre-elles, contiennent un liquide hydatique
gélatineux et peu de protoscolex. La membrane proligère peut émettre des
prolongements à distance dans les tissus saint
Œuf : identique à ceux des Taeniidea.
Position systématique: idem qu’Echinococcusgranulosus
Genre espèce : Echinococcus multilocularis
3. Cycle :
Le cycle naturel se déroule essentiellement entre l’HD qui est le renard
éventuellement chien, loup et chat) et l’HI les rongeurs sauvages (campagnol
(Arvicolaterrestris), aussi rat et souris). L’homme s’infeste accidentellement,
soit indirectement en consommant des baies, fruits, végétaux souillées par les
œufs rejetés par le renard
soit directement en manipulant les fourrures après dépeçage des renards, contact
avec le chien parasité.
4. Répartition géographique : Cette parasitose est répartie dans l’hémisphère nord du
globe.
En Europe , En Asie et En Amérique du nord.
5. Clinique :la clinique est d’évolution lente et silencieuse. La localisation est
principalement hépatique. La symptomatologie se traduit, typiquement, par un
hépatomégalie d’allure pseudo-tumorale avec ictère rétentionel Dans les formes
avancées, une infiltration anarchique de la membrane proligère (prolongement
racemeux) dans le parenchyme hépatique avec des zones de nécrose au centre et une
fibrose disséminée. Les redoutables complications se résument à de véritables
métastases à distance localisées aux cerveau ou poumons.
6. Diagnostic :
L’échographie, TDM et IRM.
le diagnostic est basé sur la sérologie.
Le diagnostic parasitologique peut être porté sur la biopsie en préopératoire ou par
PCR.
Cours Pr Zait-Cestodoses larvaires- 3
année Médecine-Année 2022
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7. Traitement: est médical : Albendazole pendant 10 à 15 ans. Peut faire appel à la
chirurgie
8. Prévention : difficile car il faut lutter contre les rongeurs sauvages. Il passe par
l’éducation pour la santé qui vise les chasseurs, les forestiers et les campeurs.
– Ne pas consommer les baies sauvage,
–
– Traitement préventif des animaux domestiques et les renard en milieu urbain
port de gant lors dépeçage des animaux à fourrures .
Echinococcoses polykystiques
Parasitoses strictement limitées en Amérique latine.
Parasites : Espèces responsables sont E. vogeli et E. oligarthrus.
Larves polykystiques en grappe de raisin.
Clinique : localisation hépatique +++ et pulmonaire.
Cysticercose à Cysticercus cellulosae
1. Définition : c’est l’infestation de l’organisme par la larve de Teaniasolium,
Cysticercuscellulosae
2. Etude du parasite :
Morphologie :
Ver adulte et œuf (voir cours cestodes parasites de l’homme à l’état adulte).
Larve : C. cellulosae se présente sous deux formes :
aspect vésiculeux avec un scolex invaginé portant une couronne de crochets.
Aspect racemeux (C. racemus) sans scolex localisée au niveau cérébrale.
3. Position systématique (voir cours cestodes parasites de l’homme à l’état adulte).
4. Cycle : (voir cours cestodes adultes ). L’homme se contamine par les œufs soit par
auto infestation soit indirectement par eaux et aliments souillés ou retro-
péristaltisme. Maladie lié au péril fécal.
5. Répartition géographique : cosmopolite. Les Foyers d’endémie se trouvent au
Madagascar, Mexique et l’Inde et l’Asie du sud-est.
6. Clinique :
o Neurocysticercose : 60à 90% des localisations.
o Cysticercose oculaire (Choriorétinite).
o Muscles et tissus sous-cutané.
o Cysticercose généralisée.
7. Diagnostic : se fait par imagerie et la sérologie spécifique ainsique l’histologie.
8. Traitement :Praziquantel (Biltricide) .
Albendazole (Zentel)
Cours Pr Zait-Cestodoses larvaires- 3
année Médecine-Année 2022
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Corticothérapie.
9. Prévention :
cuisson de la viande de porc, lutte contre le péril fécal, traitement des porteurs de
T. solium
Traitement des porcs par des antiparasitaires.
Cénurose à Coenurus cerebralis
1. Parasite, cycle et clinique : Maladie très rare
Ver adulte
Taenia
multiceps
cosmopolite
larve
à
(Kyste
paroi
fine
parsemé coté
interne
par
des scolex)
HD
Chien, loup,
chacal
Homme
(accidentel)
HI
Herbivores
domestiques
: (Mouton ..)
Clinique
Formes
(tropisme
oculaire, et
cutanées
espèce)
cérébrales
cerebral
sous-
(autre
2. Position systématique idem que Echinococcus
Genre espèce :
Taenia multiceps
3. Diagnostic: par imagerie parasitologie directe et histologie.
2. Traitement: essentiellement chirurgical
3. Prophylaxie: éviter la promiscuité avec le chien
Sparganose
1. Définition: c’est le développement accidentel de la larve d’un bothriocéphale dans
l’organisme humain appelée Spirometramansoni ou sparganum.
2. Parasite:plérocercoide, de quelque cm munie de bothridies.
3. Position systématique :
Règne:
Embranchement :
Métazoaires
Plathelminthes
Cours Pr Zait-Cestodoses larvaires- 3
année Médecine-Année 2022
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Classe :
Ordre :
Famille :
Genre espèce :
Cestoda
Pseudophyllidea
Diphyllobothriidae
Spirometra mansoni
4. Répartition géographique: en Asie, mais aussi Afrique, Madagascar et Australie,
5. Cycle : HD : canidés félidés- 1er HI cyclops - 2 HI vertèbre aquatiques. l’homme
hôte accidentel remplace 2eme HI dans le cycle.
Mode de contamination de l’homme : Contact avec la chair d’un 2ème HI infecté
(grenouilles écorchées sur les yeux pour soigner des conjonctivites), Consommation
d’un 2ème HI ++++, Ingestion de cyclops contaminée dans de l’eau .
6. Clinique :
formes Localisées : Sparganose oculaires+++, neurologiques, sous-cutanées,
Proliférantes ou viscérales.
7. Diagnostic : Imagerie, la Sérologie, histopathologie.
8. Traitement chirurgical
9. Prévention : éviter les eaux douteuses, hygiène alimentaire.
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année Médecine-Année 2022
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Faculté de Médecine d’Alger
Département de Médecine
Cours 3ème année Médecine
Généralités sur les helminthes
Cestodes parasites de l’homme à l’état adulte
Pr H. ZAIT
Année 2020-2021
Généralités sur helminthes et cestodes adultes - Pr H.Zait - Cours 3ème année Médecine
Généralités sur les helminthes
Les helminthes sont des vers parasites appartenant au règne des metazoaires. Ils
possèdent pour la plupart une forme adulte et une forme larvaire. L’homme peut
être parasité soit par le ver adulte soit par la larve et parfois les deux formes en
même
subdivisent entre deux phylum ou
embranchements : les plathelminthes et les némathelminthes.
temps.Les helminthes
se
1) Les plathelminthes sont des vers plats, segmentés ou foliacés. certains ne
possèdent pas de tube digestif et certains possèdent un tube digestif
incomplet. Les plathelminthes sont tous hermaphrodites à l’exception du
genre Schistosoma.On distingue deux classes importantes d’intérêt médical,
la classe des cestodes et la classe des trématodes.
a) La classe Cestoda englobe les tænias. Ce sont des plathelminthes à corps
aplati, segmenté. Parmi les cestodes on distingue deux ordres : les
cyclophyllidea avec des ventouses sphériques sur le scolex et les
pseudophyllidea avec des bothridiessur le scolex.
b) La classe des Trematodaréunit des plathelminthes à corps foliacé ou
lancéolé parmi lesquels on distingue deux groupes : les douves et le
genre Schistosoma.
2) Les némathelminthes sont des vers ronds ou cylindriques à corps non
segmentés. Ils possèdent un tube digestif complet et sont à sexes séparés. Ils
sont caractérisés un dimorphisme sexuel.Parmi les némathelminthes, on
distingue une classe d’importance médicale, c’est la classe Nematoda.
Dans cette classe, il y a des nématodes qui pondent des œufs dits Ovipares,
ceux qui pondent des larves ou vivipares et ceux qui pondent des œufs qui
éclosent rapidement et qui sont dits ovovivipares.
3) Selon le mode de contamination de l’homme on distingue :
a) Les nématodes à transmission per os ou par ingestion orale des œufs
embryonnés ou des larves vivantes exemples :
i) Enterobiusvermicularis(oxyure)
ii) Trichuristrichiura(trichocéphale)
iii) Ascaris lumbricoides
iv) Dracunculusmédinensis( filaire de Médine)
v) Trichinella spiralis(trichine)
b) Les nématodes à transmissiontranscutanéeactive par la larve au stade
L3, exemples:
i) Ancylostomaduodenale(Ankylostome)
ii) Necatoramericanus(Ankylostome)
iii) Strongyloidesstercoralis (Anguillule)
4) Les nématodes à transmissiontranscutanée passive par
le biais d’un
vecteur,exemples:
i) Onchocerca volvulus (filaires)
ii) Brugiamalayi(filaires)
iii) Wuchererriabancrofti(filaires)
Généralités sur helminthes et cestodes adultes - Pr H.Zait - Cours 3ème année Médecine
Cestodes
1. Généralités sur les cestodes :
Les cestodes sont des vers platsà corps rubanés et segmentés. Ils vivent au
niveau de l’intestin grêle de l’homme.
Morphologiquement, ils présentent :
• Un scolex qui est la tête avec des organes de fixation (ventouses ou
bothridies avec ou sans crochets)
• Un cou mince, non segmenté (zone de formation des proglottis)
• Un tronc ou strobile formé d’une chaine d’anneaux ou segments.
Les cestodes ne possèdent pas de tube digestif. Les aliments passent à travers les
téguments par phénomène d’endosmose.Dans chaque segment, il y a un appareil
excréteur et un reproducteur mâle et femelle. Ils sont hermaphrodites.Les
segments mûrs sont bourrés d’œufs. Ils sont appelés les segments ovigères ou
cucurbitains ou proglottis.La
larve des cestodes adultes se trouve chez
l’hôteintermédiaire (HI). L’homme héberge la forme adulte par conséquent est
hôtedéfinitif. Il développe la maladie ditetaeniasis.
2. Classification :
• Règne de Metazoa
• Embranchement : Plathelminthe
• Classe Cestoda
La classe des cestodes regroupe deux ordres selon la forme des ventouses sur le
scolex.On distingue :
Ordre
• Cyclophyllidea
Cestodes qui possèdent un
ventouses
scolex avec 4
sphériques.
Les pores
sont
disposés latéralement tout le
long du strobile.
génitaux
Genres et espèces
Taenia saginata, Taenia solium, Taenia asiatica
Echinosoccus granulosus*, E.multilocularis*,
E.oligarthra*Taenia
E.vogeli*,
Multicepsmulticeps* (*voir cours cestodoses
larvaires)
Hymenolopis nana, Hymenolepisdiminuta
Dipylidium caninum
• Pseudophyllidea
Diphyllobothriumlatum
Ils possèdent un solex portant
2 bothridies.
Généralités sur helminthes et cestodes adultes - Pr H.Zait - Cours 3ème année Médecine
Taenia saginata
Cestode responsable de taeniasis
1. Parasite
1.1. Morphologie duver adulte :
Le ver est de grande taille pouvant mesurer ente 4 à 10 m de longueur. Il a un
aspect rubané et segmenté. Sa couleur est blanc nacré. Le scolex porte 4
ventouses sans rostre ni crochets, d’où le nom de tænia inerme.Le strobile porte
des pores génitaux latéraux irrégulièrement alternés.Les segments ovigères sont
rectangulairesportant de nombreuses ramifications utérines (plus de 15
branches).
1.2. Morphologie de l’embryophore:
L’embryophore est arrondi et mesure 40 μm.Il contient un embryon hexacanthe
entouré d’une paroi épaisse striée, de couleur brune.
2. Biologie
C’est un parasite strictement humain qui vit isolement dans l’intestin grêle. Il est
dit, ver solitaire. Sa longévitépeu dépassée une quinzaine d’années.
3. Position systématique :
• Embranchement : Plathelminthe
• Classe : Cestoda
• Ordre : Cyclophyllidea
• Famille : Taeniidae
• Genre et Espèce: Tæniasaginata
l’hôte
4. Cycle parasitaire
Le cycle est hétéroxène faisant intervenir l’homme comme hôte définitif et le
bœuf comme hôte intermédiaire préférentiel.Les œufs libérés dans le milieu
extérieur sont avalés par
intermédiaire (généralement un bovidé).
Sousl’effet des sucs digestifs, la coque éclotlibérantl’embryon qui pourrapénétrer
la muqueuse intestinale et gagner les muscles striés (parfois le foie, le poumon
ou l’encéphale) où il s’enkyste et donne une larve cysticerque infectante ou
Cysticercusbovis. L’homme se contamine par ingestion de viandes de bœuf
parasitée (viande ladre) peu cuite. La larve devient active et le scolex s’évagine
après digestion de enveloppe. Elle s’attache par la suite à la muqueuse
jéjunale,devient un parasite adulte en 10 à 12 semaines puisles segments
ovigères se détachent un à un et sortent activement en forçant le sphincter anal.
Ils se retrouvent dans les sous-vêtements des personnes parasités et finissent
dispersés dans la nature. Dans le milieu extérieur l’anneau se désagrègent,
libérant les embryophores très résistants.
5. Répartition géographique : Parasitose cosmopolite.
6. Clinque :
La maladie s’appelle le taeniasis. Sa symptomatologie est souvent latente. Parfois
le patient se plaint de légers troubles digestifs (douleurs abdominales), asthénie,
boulimie suivie d’anorexie. Des complications surviennent exceptionnellement
(appendicites, occlusions, atteintes biliaires, abcès hépatiqueset pancréatites).
6. Diagnostic
6.1. Examen des anneaux ou une chaine d’anneaux :
Au laboratoire,on procède à son éclaircissement puis observe les ramifications
utérines ou bien on repère la position irrégulièrement alternés des pores
génitaux.
Généralités sur helminthes et cestodes adultes - Pr H.Zait - Cours 3ème année Médecine
6.2. Recherche des des embryophores:
• Par examen parasitologique des selles (rares)
• Par le test de Graham ou scotch test.
7. Traitement :
Praziquantel (Biltricide®) : Posologie 15 mg/kg en prise unique.
Niclosamide (Trédémine®) : Posologie chez l’adulte 2g fractionnés en 2 prises
espacésd’1 heure puis attendre 3heures avant de prendre un repas léger. Chez
l’enfant réduire la posologie de moitié.
Anciens médicaments : actuellement peu utilisés
Ténifuges végétaux : Semence de courge (Fugitène),
Ténifuges minéraux : Sulfate de Magnésium, Sel d’étain
Ténifuges
de
synthèse :
Acridine
(Dichlorophen®),Paromomycine(Humatin®),Bithionol, Quinacrineen cas
de résistance
8. Prévention:
La prophylaxie passe par l’éducation sanitaire qui prêche la consommation de
viande de bœuf bien cuite etde ne pas utiliser les déjections humaines comme
engrais dans agriculture.
Taenia sodium
C’est cestode responsable chez l’homme d’untaenasisquand il est parasité par le
ver adulte et la cysticercose quand il est parasité par la larve.
1. Parasite
1.1. Morphologie
Ver adulte : le ver est semblable au T.saginata mais moins long. Il mesure entre
2 à 7m. Il est rubané et segmenté de couleur blanc nacré. Le scolex porte 4
ventouses ornées de 2 couronnes de crochets, c’est le tænia armé.Le strobile
porte des pores génitaux latéraux régulièrement alternés.Les segments ovigères
possèdent un utérus peu ramifié.
1.2. Morphologie de l’embryophore:
L’embryophore est arrondi et mesure 40 μm.Il contient un embryon hexacanthe
entouré d’une paroi épaisse striée, de couleur brune.
2. Biologie
C’est un parasite strictement humain qui vit dans l’intestin grêle. L’infection
multiple est fréquente.
3. Position systématique :
• Embranchement : Plathelminthe
• Classe : Cestoda
• Ordre : Cyclophyllidea
• Famille : Taeniidae
• Genre & Espèce : Tæniasolium
4. Cycle parasitaire
Le cycle est hétéroxène faisant intervenir l’homme comme hôte définitif et le
porc comme hôte intermédiaire préférentiel.Les œufs libérés dans le milieu
extérieur sont avalés par l’animal hôte intermédiaire (souvent les suidés). Sous
l’effet des sucs digestifs la coque éclos et libère l’embryon qui pénètre alors la
Généralités sur helminthes et cestodes adultes - Pr H.Zait - Cours 3ème année Médecine
larve cysticerque
il s’enkyste et donne une
muqueuse intestinale et gagne les parties graisseuses (aussi, la langue, le
infectante ou
cœur…)où
Cysticercuscellulosae. L’homme se contamine par ingestion de viande de porc
parasitée peu cuite. La larve devient active, le scolex s’évagine puis s’attache à la
muqueuse jéjunale. Elle devient alors parasite adulte en 2 à 4 mois. Les segments
ovigères se détachent et se désintègrent dans les intestins libérant de nombreux
œufs et sortentpassivement avec les selles. Ils finissent par tomber dans la
nature.
L’ingestion des œufs ou la remontée des proglottis gravides dans l’estomac
entrainent la libération de l’embryon hexacanthe sous effet des sucs digestifs qui
pourra traverser l’estomac et occasionner la cysticercose. (Voir cours cestodoses
larvaires).
5. Répartition géographique :
La maladieest cosmopolite toutefois elle est absente ou peu fréquente dans les
régions où la consommation viande de porc est réduite ou proscrite (à l’exemple
des pays musulmans).
6. Clinque :
Le taeniasis à T solium est souvent latent. Parfois le patient se plaint de légers
troubles digestifs, asthénie, boulimie suivie d’anorexie. Le risque majeur est celui
de développer la cysticercose humaine.
7. Diagnostic
Le diagnostic repose sur la recherche des embryophores (nombreux) lors d’un
examen parasitologique des selles. Il existe des techniques moléculaires pour
différencier entre les œufs deT.saginata des œufs de T.solim(laboratoire de
référence uniquement).
8. Traitement :
Le traitement est à base de Praziquantel (Biltricide®), Niclosamide (Trédémine®)
Avec une posologie identique à celle de T.saginata
9. Prévention:
Éducation sanitaire : ne pas utiliser les déjections humaines comme engrais dans
agriculture. Lutte contre le péril fécal. Traitement de masse des cas humains
parasités. Elimination de la chaine alimentaire des carcasses de porcs parasitées.
Hymenolepis nana
1. Parasite
1.1. Morphologie duver adulte
C’est un ver de petite taille pouvant mesurer entre 4 à 5 cm de longueur. Il
estsegmenté de couleur blanc nacré. Le scolex porte 4 ventouses et un rostre
muni d’une couronne de crochets.Le strobile porte des pores génitaux
unilatéraux.
1.2. Œuf :
L’œuf translucide est entouré d’une double coque, une externehyaline et une
interne. La coque internepossède deux épaississements polaires d’où partent de
4 à 8 chevelus et contient un embryon hexacanthe. L’oncosphère est arrondi et
mesure 30-47μm.
Généralités sur helminthes et cestodes adultes - Pr H.Zait - Cours 3ème année Médecine
2. Biologie
C’est un parasite strictement humain qui vit dans l’intestin grêle.
3. Position systématique :
• Embranchement : Plathelminthe
• Classe : Cestoda
• Ordre : Cyclophyllidea
• Famille : hymenolepididae
• Genre &Espèce:Hymenolepisnana
4. Cycle parasitaire
Ce parasite a deux cycles de développement :.
• Le cycle monoxène (court):L’Homme qui héberge plusieurs centaines de
Hymenolepis peut se contaminer directement par les œufs infectants
(c’est l’auto infestation). Une fois avalés les œufs finissent par éclore
libérant l’embryon hexacanthe qui se fixe à la paroi puis se transforme en
une larve cysticercoidequi se transforme après en un ver adulteen 20 à 30
jours.Les segments ovigères se détachent et libèrent les embryophores
dans les intestins. Ces œufs sont émis dans les selles.
• Le cycle hétéroxène (cycle long) fait intervenir l’homme comme hôte
définitif et un
intermédiaire (ver de farine,
blattes).L’œuf libéré dans le milieu extérieur est avalé par le ver de farine
à l’intérieur duquel il éclot libérant une larve cysticercoide. L’homme se
contamine par ingestion de pain peu cuit parasité.
insecte comme hôte
5. Répartition géographique : cosmopolite.
6. Clinque :
La maladie est untaeniasis lié au péril fécal. L’hymenolepiose est souvent
asymptomatique. Le diagnostic fortuit est fréquent.
7. Diagnostic
Le diagnostic est porté aprèsdécouverte des œufs dans les selles.
8. Traitement :
Praziquantel (Biltricide®) : Posologie 25 mg/kg en prise unique.
Niclosamide (Trédémine®) : Posologie chez l’adulte 2g à mastiquer lentement le
1er jour puis 1g les jours suivants pendant 7 jours. Chez l’enfant réduire la
posologie de moitié.
9. Prévention:
La prévention vise à lutte contre péril fécal et repose sur l’éducation sanitaire en
conseillant la consommation du pain bien cuit.
Dipylidium caninum
1. Parasite
1.1. Morphologiedu ver adulte
Le ver mesure entre15 à 70 cm de longueur. Il est segmenté de couleur blanc
nacré. Le scolex porte 4 ventouses et 4 couronnes de crochets.Le strobile porte
des pores génitaux bilatéraux (car l’utérusest dédoublé).
1.2. Œuf:
Les empbryophores sont groupés par paquet de 20 à30 dans un sac ovifère.
Généralités sur helminthes et cestodes adultes - Pr H.Zait - Cours 3ème année Médecine
2. Biologie
C’est un parasite qui vit dans l’intestin grêle du chien qui est l’hôte définitif
habituel et accidentellement dans celui de l’homme.
3. Position systématique :
• Embranchement : Plathelminthe
• Classe : Cestoda
• Ordre : Cyclophyllidea
• Famille : Dipylepididae
• Genre& Espèce : Dipylidiumcaninum
4. Cycle parasitaire
L’homme
se
contamine
Dipylidiumcaninumau niveau
pelage,après
cysticercoide.
contact
au
intestinal et parasité par
d’un
chien
hébergeant
le
les puces sur son
larve
la
ingestion accidentelle d’une puce parasitéepar
5. Répartition géographique : cosmopolite.
6. Clinque : La maladie est un taeniasissouvent asymptomatique.
7. Diagnostic :Le diagnostic est porté après découverte des capsules
contenant les embryophores dans les selles.
8. Traitement :Niclosamide (Trédémine®) : Posologie chez l’adulte 10mg/kg.
9. Prévention: Déparasitage du chien du cestode intestinal et de puces.
Diphyllobothriumlatum
C’est un cestode responsable de la botrhiocephalose.
1. Parasite
1.1. Morphologie duver adulte :
Le ver est de très grande taille pouvant mesurer ente 1 à 12 m de longueur. Il est
rubané et segmenté de couleur blanc nacré. Le scolex porte 2 bothridies (fentes)
allongées l’une dorsale et l’autre ventrale.Le strobile est formé de segments
trapézoïdaux portant des pores génitaux médians.
1.2. Œufs :
L’œuf a une forme ovoïde mesurant 60µm et possède un opercule. Il n’est pas
embryonné à la ponte.
2. Biologie :
C’est un parasite qui vit dans l’intestin grêle de l’homme. L’infection multiple est
possible.
3. Position systématique :
• Embranchement : Plathelminthe
• Classe : Cestoda
• Ordre :Pseudophyllidea
• Famille : Diphyllobothriidae
• Genre & Espèce: Diphyllobothriumlatum
Généralités sur helminthes et cestodes adultes - Pr H.Zait - Cours 3ème année Médecine
4. Cycle parasitaire
Le cycle est hétéroxène faisant intervenir l’homme et autres animauxsauvages et
domestiques (ours, phoques, porcs, chiens….)comme hôtes définitifs.Les œufs
libérés dans le milieu extérieur s’embryonnent au contact d’eau douce (dans les
lacs par exemple) et éclosent en libérant une larve appeléecorracidium (c’est une
larve sphérique ciléecontenant un embryon hexacanthe). Le corracidium nage
dans l’eau jusqu’à ce qu’il soit ingéré par 1er HI le cyclops (c’est un crustacé
microscopique d’eau douce). Dans le cyclops, un 1ème stade larvaire se forme
appelé procercoide. L’ingestion des cyclops par le petit poisson d’eau douce qui
sont les 2èmes HI, les larves procercoides s’immobilisent et se transforment en
pléroicercoidesdans
les grands poissons carnassiers
(brochets, salmonidés, lottes, perches..etc) ingèrent les petits poissons parasités,
ils se contaminent par les plérocercoides au niveau des muscles.L’homme se
contamine par ingestion de chair de poissons parasitée peu cuite. La larve
plérocercoide se libère dans l’intestin, le scolex s’évagine et se fixe sur la
muqueuse et devient adulte 3 et 5 semaines.
les muscles. Lorsque
5. Répartition géographique :
La bothriocéphalose est retrouvée dans les régions nordiques où existent des lacs
à eaux froides. Exemple en Europe : la baltique, lacs Suisse, lacs d’Italie, France
(lac Léman), le fleuve Danube. En Asie : au japon, au Turkestan..Etc.En Amérique
du nord comme la Floride, le Minnisota, l’Alaska. En Afrique : au Madagascar, en
Ouganda.
troubles digestifs
6. Clinque :
La diphyllobotriose est untaeniasis souvent latent. Parfois le patient se plaint de
légers
faim,
ballonnements, constipation). Le signe évocateur est l’anémie mégaloblastique
para-Birmerienne par carence en vitamine B12 et indépendante du facteur
intrinsèque.Ce signe n’est présent quand dans 2% des cas de bothriocéphalose. Il
dû à la spoliation du ver en vitamine B12 alimentaire.
(douleurs abdominales,
sensation de
7. DiagnosticLe diagnostic repose sur la recherche des œufs dans les selles.
8. Traitement :
Praziquantel (Biltricide®) : Posologie 20 mg/kg en prise unique.
Niclosamide (Trédémine®).
La carence en vitamine B est facilement corrigée par un supplément en vitamine
B12 , en folate et acide folique.
9. Prévention:
La prévention passe par l’éducation sanitaire enconseillant la consommation de
poisson bien cuit. La salaison et la congélation détruisent aussiles plérocercoides.
La prévention passe par la lutte contre péril fécal (mesure difficile).
Généralités sur helminthes et cestodes adultes - Pr H.Zait - Cours 3ème année Médecine
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Sporotrichose
Pr A. BASSAID : Maître de conférences classe « A » en Parasitologie-Mycologie
Faculté de Pharmacie d’Alger
Cours de 3ème année Médecine 2021-2022
I. Définition
La sporotrichose est une mycose, le plus souvent, cutanéo-lymphatique, causée par un
champignon dimorphique: Sporothrix schenckii.
II. Epidémiologie :
2.1. Agents pathogènes :
Sporothrix schenckii est un hyphomycète hyalin, pathogène primaire.
C’est un champignon dimorphique : il se développe sous une forme mycélienne dans le milieu
extérieur (saprophyte) et se présente sous forme de levures à l’état parasitaire chez l’homme
et les mammifères.
La taxonomie moléculaire a permis récemment de montrer que l'agent responsable, Sporothrix
schenckii, est un complexe d'espèces.
2.2. Biotope :
Le champignon est facilement isolé des sols contenant des débris végétaux tels que cactées,
conifères et divers épineux.
Les spores assurent la dissémination de la maladie par l’air, l’eau et aussi par certains
animaux contaminés et même certains poissons.
2.3. Contamination :
Elle est habituellement post traumatique, par inoculation cutanée :
par les épines des végétaux (bois, épines) et nageoires de poissons ;
les morsures ou griffures d’animaux (chat +++) ;
les piqures d’insectes sont incriminées également.
Elle peut également se faire par inhalation (rare).
La maladie touche donc surtout les travailleurs agricoles (d’où le nom « maladie
des planteurs de roses » ou les enfants qui jouent dans la terre.
2.4. Répartition géographique :
Bien que cosmopolite, les foyers les plus importants sont situés en Amérique Centrale
(Mexique, Guatemala), en Afrique du Sud et en Asie (Japon, Nouvelle Calédonie).
Des cas sporadiques en Europe, aux Etats-Unis, en Australie, en Tunisie, au Maroc et en
Algérie.
III. Clinique :
- La forme primaire, cutanéo-lymphatique est la plus fréquente : elle se traduit à l’endroit de
l’inoculation par un petit nodule rougeâtre qui va s’ulcérer, devenir crouteux puis nécrotique ;
dans les semaines suivantes apparaissent, sur le trajet des vaisseaux lymphatiques, d’autres
nodules ulcérés donnant l’aspect des lésions cutanées en chapelet très évocateur de
sporotrichose. Le diagnostic différentiel se pose avec une leishmaniose cutanée d’aspect
sporotrichoide ou une tuberculose cutanée atypique.
- Il existe des formes pulmonaires à type de miliaires ou d’adénopathies hilaires, des formes
oculaires, des formes osseuses ou articulaires.
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Sporotrichose
Pr A. BASSAID : Maître de conférences classe « A » en Parasitologie-Mycologie
Faculté de Pharmacie d’Alger
Cours de 3ème année Médecine 2021-2022
- Des métastases secondaires avec atteintes cérébrale ou d’organes profonds par dissémination
lymphatique ou sanguine, plus rares, peuvent se voir en cas d’immunodépression.
IV. Diagnostic :
4-1- Les prélèvements :
Pus, frottis d’’ulcération ou mieux, biopsies cutanées ou de nodules.
4-2- Examen direct :
On peut observer des levures très allongées, ayant un aspect typique en « cigare » ou en
« navette » mesurant (6-10 x 2-3) սm, (2-3 x 3- 6) սm.
Sur les biopsies, après coloration anatomopathologique, on peut voir « corps astéroïdes »,
éléments arrondis avec une réaction éosinophile importante.
4-3- La culture :
Croissance facile et rapide sur tous les milieux.
Sur les milieux Sabouraud chloramphénicol avec et sans actidione incubés à 27°C, pour
la mise en culture de la forme filamenteuse :
• Macroscopie : colonies lisses, glabres, parfois duveteuses ; couleur variant du blanc-
grisâtre au marron ou noir au recto, gris foncé au verso.
• Microscopie : filaments septés, très fins. Nombreuses spores, ovoïdes s’attachant
directement sur le filament. Les conidiophores dressés fins se terminant par un
bouquet de spores. Les spores détachées sont pointues à une extrémité.
Sur les géloses au sang incubées à 37°C, pour la mise en culture de la forme levure :
• Macroscopie : colonie crémeuse jaunâtre.
• Microscopie : Ce sont des levures en « navette ».
V. Traitement :
Iodure de Potassium, donné par voie orale était le seul traitement.
L’amphotéricine B était réservé aux formes disséminées et ostéo-articulaires.
Actuellement, on utilise, avec succès, l’itraconazole.
VI. Prophylaxie :
- Porter des gants, chaussures bien fermées pour les travaux de jardinage, de terre, et les
vétérinaires.
- Diagnostiquer et traiter les animaux atteints surtout les chats.
- Sensibiliser la population surtout les sujets exerçants des professions à risque et les
immunodéprimés.
- Traitement et suivi thérapeutique des cas diagnostiqués.
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Dr ZEMMOURI
Nématodes á transmission transcutanée
Nématodes á transmission transcutanée
Les anguillules
1.Généralités :
C’est une parasitose prédominant en zone tropicale, et due uniquement à la femelle
parthénogénétique : Strongyloides stercoralis (elle pond des œufs non fécondés).
Le parasite est non hématophage et il vit enfoncé dans la muqueuse intestinale.
Son cycle interne d’auto-infestation préconise le parasitisme, l’immunodepression de
l’hôte peut entrainer une anguillulose maligne.
2. Epidémiologie :
2.1.Classification :Il appartient à
Embranchement : Helminthes
Sous /Embranchement : Némathelminthes
Classe: Nématodes à transmission transcutanée
Famille : Strongyloididae
Genre: Strongyloides
Espèce : Stercoralis
2.2.Agent pathogène :
Morphologie :
Adultes
Dans l’intestin de l’homme, on ne connait que la femelle dite parthénogénétique ;
c’est un ver rond blanchâtre de 2 à 3 mm/30 à 40 µm.
C’est un parasite à peine visible à l’œil nu, il est transparent filiforme et il vit accroché
à la muqueuse intestinale.
Dans la nature, on rencontre les mâles et femelles stercoraires libres.
On a une différence de taille :
Le mal mesure 0.9 mm/40µm et l’extrémité postérieure est recourbée en crochet.
La femelle mesure 1.2 mm/40 µm et l’extrémité postérieure est effilée.
Les œufs : ressemblent à ceux des ankylostomes, ils sont ovalaires, incolores,
transparents à coque mince et lisse et contiennent un amas de blastomères (et
souvent un embryon).
Ces œufs mesurent 52 à 53/31 à39µm.
Ils sont rarement retrouvés dans les selles diarrhéiques et le tubage duodénal.
La larve :
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Dr ZEMMOURI
Nématodes á transmission transcutanée
Il s’agit de la larve rhabditoide que l’on retrouve dans les selles et elle comporte un
double renflement œsophagien.
Cette larve peut se transformer dans l’intestin de l’homme en larve strongyloide
infestante responsable d’auto infestation.
Larve strongyloide larve rhabtidoide
2.3.Le cycle évolutif :
La femelle non hématophage, parthénogénétique ovi-vivipares vit accrochée à la
muqueuse duodénale.
Les femelles vont pondre les œufs dans l’intestin grêle et l’éclosion des œufs donne
naissance à des larves=larves rhabditoides qui seront évacuées dans les selles.
1/ Cycles externes :
Cycle parthénogénétique = cycle direct = cycle asexué=cycle court :
Ce cycle a lieu lorsque les conditions écologiques sont défavorables :
Température inférieure à 20°C et humidité insuffisante (zones tempérés).
Les larves émises dans les selles se transforment directement en larves
strongyloides infestantes après deux mues.
La contamination humaine se fait par voie transcutanée à la faveur d’une marche
pied nu ou une baignade dans un cours d’eau ou une piscine.
Cette larve strongyloide infestante va pénétrer à travers les téguments et va suivre
un certain parcours.
Après avoir franchi les téguments, ces larves vont migrer par voie sanguine pour
arriver au niveau du cœur droit →poumons, puis remontent les bronchioles,
branches et la trachée jusqu’au carrefour aérodigestif où elles seront dégluties et
après avoir franchi le pylore, elles deviennent femelles adultes parthénogénétiques
au niveau du duodénum.
Cette transformation dure 2 à 3 semaines.
Cycle indirect ou cycle sexuée=cycle long :
Ce cycle a lieu lorsque les conditions écologiques sont favorables :
Température supérieure à 20°c et humidité suffisante(zone tropicale).
Les larves rhabditoides émises dans les selles vont se transformer en adultes mâles
et femelles = adultes stercoraires dans le milieu extérieur.
La femelle va être fécondée par le mâle et il y aura par la suite émission d’œufs ou
zygotes et l’éclosion de ces œufs donne naissance à des « larves rhabditoides de
2ème génération ».
Ces larves rhabditoides 2éme génération vont se transformer en larves
strongyloides infestantes qui contamineront l’homme par voie transcutanée (piscine,
boue et eaux).
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Dr ZEMMOURI
Nématodes á transmission transcutanée
L’évolution de ces larves est identique au cycle précédent.
2/Cycle court interne = cycle endogène = cycle d’auto infestation :
Les larves rhabditoides se transforment directement dans l’intestin en larves
strongyloides infestantes .
Ces larves vont contaminer l’homme de la même façon(transcutané dans la marge
anal souvent).
Ce type de cycle explique l’auto infestation et la longévité de l’affection.
Il est signalé que l’anguillulose peut dépasser environ 30 ans.
La durée de survie de la femelle est ≤ un an.
Figure 02 : cycle évolutif de strongyloides stercoralis (CDC).
2.4.Répartition géographique
L’anguillulose sévit dans les pays tropicaux et subtropicaux = régions chaudes et
humides du globe et on la retrouve principalement en Amérique centrale et du sud,
l’Afrique tropicale, le Maghreb, sud-est asiatique et l’Italie.
Elle constitue une cause fréquente d’HES.
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Nématodes á transmission transcutanée
3. Clinique :
Anguillulose classique ou habituelle :
La symptomatologie comporte trois phases
phase d’invasion : sensation d’un picotements suivie d’un prurit et/ou d’une éruption
papuleuse, mais la pénétration transcutanée des larves passe généralement
inaperçue
phase de migration larvaire : « syndrome de Loffler » ;mais celui-ci est loin d’être
systématique ;toux avec expectoration riche en éosinophiles ou dyspnée
asthmatiforme , une infiltration pulmonaire à la radio .
.
Phase d’état : installation du ver dans le duodénum 20à 30 j après la contamination
Les signes dominants sont digestifs .
Les Douleurs abdominales : signe le plus fréquents peuvent êtres soit diffuses ou
localisées à la région péri ombilicale à type de brûlures pseudo ulcéreuse ou
crampes sourdes et profondes.
A coté de ces douleurs abdominales , on a des troubles du transit récidivants à type
de diarrhée altérant avec des épisodes de constipation.
Signes cutanés= larva currens: dû à l’auto infestation(cycle endogène), il est liés à
la migration sous cutanée des larves entrainant l’apparition d’un signe œdémateux
rouge, urticaires sous forme de placard rouge infiltré et prurigineux et une dermatite
linéaire rampante .
Cette symptomatologie peut avoir des conséquences sur l’état général du malade :
amaigrissement, fièvre variable et asthénie.
Forme grave et maligne :
C’est une forme disséminée, septicémique et neuro méningée.
Elle survient sur un terrain d’immunodépression (corticoides à dose élevée et
prolongée) notamment les maladies auto immunes, lymphomes, asthme sévère et
greffe d’organes.
La corticothérapie au long court pourrait activer les mues et favoriser l’évolution.
Cette affection est traduite par une exacerbation des Troubles digestifs (Douleurs
abdominales, vomissement et diarrhée)
Les complications sont d’ordre intestinal, pulmonaire et neurologique.
Septicémie a gram négatif, détresse réspiratoire, meningo encéphalie ; souvent
mortelle
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Nématodes á transmission transcutanée
4. Diagnostic :
Signes d’orientation :
L’hémogramme montre une HES ;
Cette HES est constante, élevée, durable et elle évolue en dent de scie.
L’évolution est liée au cycle endogène.
Figure 03 : cinétique de hyperéosinophilie=oscillante
Diagnostic de certitude :
Il s’agit de la coproparasitologie.
On recherche essentiellement les larves rahbditoides des S stercoralis dans les
selles fraichement émises.
Cette recherche nécessite la technique de BAERMAN and LEE qui repose sur
l’extraction des larves en se basant sur leurs hygrotropismes et leurs thermo-
tropismes.
Coproculture :
La méthode la plus performante mais aussi plus longue.
consiste à mettre les selles dans des conditions permettant ainsi aux larves d’évoluer
au stade adulte (Diagnostic différentiel des ankylostomes avec les anguillules)
Rq : il faut manipuler prudemment car risque de contamination avec la larve
infectante (par voie transcutanée)
5.Traitement :
Thiabendazole= Mintezole*
Cp à 500 mg.
C’est le médicament de choix 25 mg/kg/j pendant 3 jours de suite (autre fois on
donnait le mdt en prise unique)
Une 2ème cure 3 semaines plus tard assure une guérison dans 85 % des cas.
Dans les cas graves, une posologie plus élevée peut être indiquée sous
surveillance médicale stricte.
albendazole : Zentel : cp de 400 mg
2 cp par jour pdt 3j chez l’
Ivermectine = mectizan*
Pour l’anguillulose simple :
2Cp à 6 mg chez l’adulte.
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adulte et l’enfant > 2 ans
Dr ZEMMOURI
Nématodes á transmission transcutanée
200 μg/kg chez l’enfant.
En prise unique.
Ce produit est CI chez la femme enceinte, allaitante et chez les enfants moins de
5ans.
Pour l’anguillulose sévère :
Thiabendazole= Mintezole
50mg/kg/j
Première cure de 20 jours consécutifs.
Renouvelé chaque mois pendant 3 à 7 jours jusqu’à total possible de six cures.
Pour l’anguillulose rebelle :
Répéter les cures 2 ou 3 fois selon les besoins.
Suivi thérapeutique : faire un examen parasitologique des selle : 1 mois , 6 mois
, 1an , vérifier le taux d’éosinophiles ( signe de rechute)
6.Prophylaxie :
Générale :
Elle se confond avec celle de l’ankylostomose.
Lutter contre le péril fécal.mesure d’hygiène
Dépister et Traiter les porteurs.*
Individuelle :
Recommandations du port des bottes. éviter le contact du pied nu avec l’eau
et la terre
recherche d’anguillules avant l’instauration d’un traitement
immunosuppresseur ou risque de SIDA
A titre préventif on donne toujours un taitement chez les sujets originaires ou
ayant séjourné en zone d’endémie et un traitement préventif avant une
corticothérapie.
cure de 3j par mois
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Faculté de Médecine
3ème Année de Médecine
Année Universitaire 2021 – 2022
22/05/22
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Nématodes et nématodoses à transmission
transcutanée
Pr Semmani. M
MCA en Parasitologie -Mycologie
EHS El-Kettar
Pr Semmani M
Objectifs :
✓ Connaître les nématodes impliqués dans le parasitisme humain par
voie transcutanée.
✓ Connaître les particularités du cycle de nématodoses transcutanées
l’anguillulose et ses conséquences cliniques et
notamment
biologiques.
✓ Connaître le caractère hématophage des ankylostomes et sa
conséquence clinique.
✓ Savoir diagnostiquer et traiter les nématodoses transcutanées
1. L’ankylostomose
I. Définition :
✓ Les ankylostomoses sont des helminthoses dues à deux nématodes Ancylostoma
duodenale et Necator americanus, parasites hématophages qui entraînent par
leur présence dans le duodéno-jéjunum de l'homme l'ankylostomose.
✓ Parasitoses essentiellement tropicales, environ un milliard de sujets atteints et
un fort pourcentage annuel de cas mortels.
✓ A. duodenale et N. americanus existent en Afrique, en Asie et en Amérique et
seul A. duodenale est présente au Moyen-Orient, dans le Nord de l'Afrique et
l'Europe du Sud. Tandis que N. americanus prédomine en Amérique et en
Australie.
✓ L’ankylostomose a été décrite par A.Dubini en 1838 à l’autopsie d’une paysanne,
puis retrouvé en 1880 par les médecins italiens qui avaient constaté que les
ouvriers travaillant au percement du tunnel St Gothard étaient pâles et
épuisés et avaient «le sang qui se transformait en eau »….L’ankylostomose est
une maladie des mineurs
✓ Elle se contracte par contact avec le sol, essentiellement lors de la marche pieds
nus.
✓ Elle est responsable de troubles digestifs variés et, au long cours, d’une anémie
(par spoliation sanguine à cause de la fixation de la capsule buccale à la
muqueuse).
II. Epidémiologie :
Agents pathogènes : Les deux espèces responsables de l’ankylostomose sont
inféodées à l’homme (spécifiquement humain).
Elles appartiennent à :
Embranchement: Helminthes
Sous/embranchement : Némathelminthes
Classe : Nématodes
Famille : Ancylostomatidés
Sous/famille :
- Ankylostominae (pour l’Ancylosyoma duodenale)
- Bunostominae (pour le Necator amerecanus)
Les vers adultes vivent attachés aux muqueuses duodénale et jéjunale qu’ils font
saigner notamment grâce à leur capsule buccale.
Les adultes sont des petits vers cylindriques, de couleur blanc rosée à sexe séparé
et hématophages.
- Mâle : 10 mm.
- Femelle : 18 mm (la femelle est plus grande que le mâle).
➢ L’extrémité antérieure des deux sexes est différenciée en une capsule buccale
qui est rigide, muni de 4 crochets (Ancylostoma) et de 2 lames (Necator).
➢ L’extrémité postérieure s’élargie chez les ♂ pour former ce qu’on appelle (la
bourse caudale) qui a un rôle dans la copulation, par contre chez les ♀
l’extrémité postérieure est effilée.
➢ Les femelles pondent des œufs immatures (non embryonnés à la ponte) qui sont
éliminés dans les selles. Dans le milieu extérieur, après mûrissement et
éclosion, les œufs libèrent une larve qui après plusieurs mues deviendra
infectante.
Les œufs : incolores, transparents à coque mince et lisse mesurant 70/40 µm
A l’intérieur de ces œufs, on retrouve des cellules granuleuses et arrondies appelées
blastomères.
Le nombre de blastomères à la ponte est de : 4 pour A.d, 8 pour N.a.
Les œufs sont entourés d’une coque mince.
✓ Cycle évolutif : Cycle monoxène
Se déroule :
- Dans le milieu extérieur.
- Chez l’homme
L’homme s’infeste par voie transcutanée. La pénétration active de la larve se fait
essentiellement au niveau des pieds. Par la circulation générale, les larves
atteignent successivement le cœur droit puis traversent les alvéoles pulmonaires,
remontent vers le pharynx où elles sont dégluties dans l’œsophage. Elles
deviennent adultes dans le duodénum vers le quarantième jour
Les adultes ♀ et ♂ sont fixés au niveau de la muqueuse intestinale par leurs
capsules buccales.
Les ♀fécondées vont pondre des œufs qui seront éliminés dans les selles (non
embryonnés).
La longévité des adultes est plus longue pour N.a (10 ans) que A.d (4 à 5 ans).
Dans le milieu extérieur :
Pour que les œufs achèvent leur développement dans le milieu extérieur, il faut
que certaines conditions écologiques soient réunies et on a :
-Ph du milieu proche de la neutralité.
-Teneur en oxygène suffisante.
-Une humidité élevée (car les œufs à coque mince sont sensibles à la dessiccation).
-Une température comprise entre 25 et 30°c.
Si ces conditions sont réunies, les œufs s’embryonnent en 1 à 2 jours et libèrent
une larve rhabditoïde. En quelques jours, la larve subit deux mues et devient une
larve strongyloïde (forme infestante). Elle peut résister de nombreux mois en
milieu humide. Les larves enkystées ont un tropisme pour la chaleur, l’humidité
et la peau, facilitant ainsi la poursuite du cycle naturel.
✓ Répartition géographique
Endémique dans les pays chauds et humides.
-En zone tropicale et intertropicale sévit surtout le N.a. Malgré qu’il soit d’origine
africaine, on le retrouve en Asie et en Amérique.
-Dans les pays subtropicaux et tempérés chauds on a A.d (bassin méditerranéen,
moyen orient, Inde, Japon …)
Chaque espèce a une répartition géographique préférentielle mais cela n’exclut
pas une coexistence de ces 2 espèces dans certaines régions (due au mouvement
migratoire).
En Algérie :
L’ankylostomose a été retrouvé à blida dans la région de cheffa (culture du jasmin)
et dans la wilaya de d’El-tarf
III. Clinique :
L’ankylostomose tropicale est une affection sévère car l’infestation parasitaire est
massive et survenant surtout chez des sujets fragiles et malnutris.
▪ La phase d’invasion est marquée par une dermite d’inoculation aux points de
contact avec le sol contaminé qui se traduit par l’apparition à la 24 ème heure
d’un érythème maculo-prurigineux, suivie d’œdème avec érythème qui évolue
vers une éruption papuleuse puis vésiculeuse localisé à la zone de pénétration,
cette dermatite semble plus fréquente avec Necator americanus.
Quelques fois, ces lésions peuvent se compliquer de lésions de grattage avec
surinfection qu’on appelle « Gourme des mineurs »
▪ La phase d’invasion pulmonaire, pharyngée et laryngo-trachéale est marquée
par : une irritation des voies aériennes supérieures « catarrhe de gourmes »
sans infiltrat pulmonaire radiologique (Toux quinteuse asthmatiforme qui dure
qq jours à 3 semaines et dans de rares cas d’hyper infestation apparait « le
syndrome de Löffler » correspondant au passage des larves dans les poumons
et se manifeste par des signes pulmonaires plus ou moins constants.
▪ La phase d’état intestinale dépend du nombre d’adultes hébergés au niveau de
l’intestin. Elle est marquée par les signes digestifs : Douleurs épigastriques,
troubles du transit avec alternance diarrhée et constipation, nausées et
vomissement
-L’anémie :
Résulte de la destruction des GR par les adultes des ankylostomes (hématophages).
L’anémie est plus intense avec Ancylostoma duodenale
Cette anémie est plus ou moins importante et variable avec l’état nutritionnel du
sujet et l’intensité du parasitisme (Chez les sujets bien nourri, l’anémie est bien
tolérée). L’anémie longtemps bien supportée, s’accompagne progressivement d’un
retentissement cardiaque, d’une pâleur cutanéo-muqueuse voire de troubles
neurologiques.
.
Cette anémie doit être traitée car elle risque de ne pas être compensée (anémie
microcytaire et hypochrome) surtout chez la femme enceinte et l’enfant.
IV. Diagnostic :
Diagnostic biologique d’orientation : FNS ou l’hémogramme qui révèle :
✓ Anémie microcytaire hyposidérémique. Discrète au début, son importance
dépend de la charge parasitaire
✓ Une hyperleucocytose avec hyperéosinophilie s’observe au début se
normalisant progressivement
HES est élevée pendant la phase de migration.
Diagnostic de certitude :
Repose sur l’examen coproparasitologique qui seul affirme le Diagnostic en
mettant en évidence des œufs un mois après l’infestation, Les œufs sont émis au
stade de 4 blastomères pour A. duodenale et de 8 blastomères pour N. americanus
✓ A l’état frais
✓ Après concentration : les techniques utilisées :
• Méthode diphasique (Ritchie simplifiée, Bailenger).
• Méthode physique par flottaison de Janeckso Urbany ou Willis
Pour apprécier la charge parasitaire, on fait une numération des œufs (on compte
le nombre d’œuf /g de selle par la technique de Kato-katz).
✓ Coproculture : Consiste à mettre les selles dans des conditions permettant
ainsi aux larves d’évoluer au stade adulte (Diagnostic différentiel des
ankylostomes avec les anguillules).
Deux méthodes :
✓ Méthode en boite de pétri (méthode de Brumpt) : utilise le charbon végétal
✓ Méthode en tube (méthode d’Harada et Mori) : utilise de l’eau distillée
stérile
La lecture se fait à partir de 48H jusqu’au 15ème jour
Il faut manipuler prudemment car risque de contamination avec la larve infectante
(par voie transcutanée)
Après 48 h: - Larve rhabditoide d’Ankylostome.
-Larve strongyloide d’Anguillule.
2ème et 4ème jour : - Larve strongyloide d’Ankylostome.
-Larve strongyloide d’Anguillule.
-Adules mâle et femelle d’Anguillule.
7ème jour : - larve strongyloide enkystée infestante d’Ankylostome
-larve strongyloide infestante d’Anguillule née d’adultes libres
dans le milieu extérieur
V. Traitement
▪ Flubendazole (actif sur les 2 espèces)
Existe en Cp et en suspension buvable à 100mg :
200 mg/j pendant 3jours chez l’enfant et l’adulte.
▪ Combantrin (pamoate de pyrantel ) (actif sur les 2 espèces)
Comprime ou suspension buvable de 125mg
Posologie :
Adulte : 3Cp matin et soir pendant 2jours.
Enfant : 12,5mg/kg pendant 2jours.
▪ Albendazole.
Cp de 200mg ou suspension buvable à 4%
On donne 400mg en une seule prise.
▪ Mebendazole.
Cp de 200mg.
On donne en deux prises pendant 3j chez l’adulte et 3mg/kg/j pendant 3j chez
l’enfant.
▪ Correction de l’Anémie / Traitement martial
Un apport en acide folique et en vitamine B12 permet d’accélérer la recon
stitution des hématies
VI. Prophylaxie
- Contrôle coprologique à l’embauche.
- Assécher par ventilation les lieux de travail (mines et souterrains).
- Assainir les sols par construction de latrines (fosses fécales) pour que les
sujets parasités ne défèquent pas n’importe où.
- Renforcer la réglementation de l’utilisation des engrais humains.
- Déclarer les sujets dépistés.
- Traiter les porteurs.
- Protéger les pieds au cours du travail dans les régions cibles (bottes,
chaussures…)
- Education sanitaire.
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Notion d’Entomologie Médicale, cours Zait H.
Université Alger 1
Faculté de Médecine
2022
Cours 3ème année Médecine
NOTIONS D'ENTOMOLOGIE MEDICALE
Pr H. ZAIT
Année 2021-2022
NOTIONS D'ENTOMOLOGIE MEDICALE
Notion d’Entomologie Médicale, cours Zait H.
2022
L'entomologie médicale et vétérinaire est la science qui étudie les arthropodes qui ont une importance
pour la santé humaine et animale.
Généralités sur les Arthropodes :
Les Arthropodes sont des animaux invertébrés, à symétrie bilatérale, recouverts d'une carapace
chitineuse. Sur leur corps sont insérés des appendices articulées d'où leur nom (arthro = articulé,
pode = patte). Parmi les arthropodes d’importance médicale, il y a les insectes et les acariens.
1. Morphologie des Arthropodes :
Les acariens ont céphalothorax (tête et thorax) et abdomen soudés et insectes ont un corps divisé
3 parties: la tête, le thorax et l'abdomen. Les arthropodes sont à sexes séparés avec un
dimosphisme sexuel. Ils ont un développement par des mues.
2. Rôle des Arthropodes en parasitologie:
Certains arthropodes sont nuisibles, d’autres ectoparasites ou des vecteurs de pathogènes.
Arthropodes vecteurs assurent la transmission biologique ou mécanique
d'un agent infectieux d'un hôte vertébré à un autre.
Arthropodes pathogènes : Certains arthropodes sont directement
pathogènes et causent eux même maladies.
Arthropodes hôtes intermédiaires de parasites : exemple le Cyclops est
l'hôte intermédiaire(HI) de Dracunculus medinensis ou de Diphyllobotrium
latum.
Nuisance : Ils peuvent être nuisibles par leurs piqûres douloureuses.
3. Classification sommaire des Arthropodes : Parmi les Arthropodes il y a quasiment
que les arachnides et les insectes qui sont d’intérêt médical.
4. LES ARACHNIDES Parmi les arachnides seuls les acariens intéressent la parasitologie
humaine
4.1. Acariens
Les acariens ont un corps formé d'un céphalothorax et d’un abdomen soudé formant une
seule masse. Le dos est bombé et la face ventrale est aplatie. Ils sont octopodes à l’état
adulte. Les Acariens sont adaptés à la vie parasitaire.
Acariens
Rougets
(aoûtats)
Tiques
possèdent
un rostre
familles
Ixodidés ou tiques
dures
Avec un écusson dorsal
Argasidés ou tiques
molles
ne possèdent pas
d’écusson dorsal
Trombicula
maladie
érythème automnal
stade
Larve
automnalis
Adulte, nymphe, larve Paralysie à Tiques,
fièvre boutonneuse
méditerranéenne,
borrélioses (maladie de Lyme)
fièvres récurrentes dues au
genre Borrelia
Adulte, nymphe, larve
4.1.1. Sarcoptes scabiei, agent de gale :
Notion d’Entomologie Médicale, cours Zait H.
2022
C'est un Acarien microscopique dont le corps est ovalaire. Il vit à la surface de la peau de
l'homme et se nourrit de débris de peau. Une fois fécondée, la femelle s'enfonce dans
l'épiderme et creuse une galerie pour pondre ses œufs. La contamination est strictement
interhumaine et directe toutefois la transmission par le linge et la literie est possible
Clinique : Le prurit est le signe majeur. Il est à prédominance nocturne, localisé typiquement
au niveau des espaces interdigitaux et de la face antérieure du poignet. Les lésions
spécifiques sont le sillon cutané ou tunnel creusé par la femelle. Les vésicules perlées
seraient dues à une irritation locale. Il existe une gale croûteuse appelée gale norvégienne qui
atteint surtout les sujets âgés et affaiblis. Il existe aussi une forme retrouvée chez les
nourrissons.
Traitement de la gale.
• Benzoate de benzyle ou Ascabiol*
Mode d'application : prendre un bain de 10 à 20 minutes puis badigeonner la peau encore
humide sur tout le corps. Laisser sécher à l'air et faire un 2ème badigeonnage. Rester 48
heures sans se laver. Refaire un badigeonnage après 2 jours. Il faut aussi traiter l’entourage
du malade et désinfecter les vêtements et la literie par un insecticide.
•
lvermectine (Stromectol*) en prise unique, per os pour les gales profuses ou les
épidémies.
4.1.2. Demodex sp Le demodex spp (photo) est un acarien dont le corps allongé vermiforme
possédant 3 paires de pattes ramassées dans la partie antérieure du corps. Il vit sur la peau,
l’espèce. Le demodex est saprophyte fréquent de la peau comme il peut être à l’ origine de la
rosacée.
5. LES INSECTES
Les Insectes sont caractérisés par la présence d’une 1 paire d’ailes, de 3 paires de pattes à
l'état adulte (hexapodes).
5.1. Classification sommaire des Insectes
Les insectes se divisent en plusieurs ordres
5.1.1. Ordre des Diptera.
Les diptères possèdent une paire d’ailes. Ils sont divisés en 2 sous ordres : Les Nématocères
(Moustiques et Moucherons)Les Brachycères (Mouches)
5.1.1.1.
Sous-ordre des Nematocera :
Parmi les Nématocères Seules 3 PRINCIPALES familles intéressent la pathologie humaine
Familles
Culicidae (Moustiques)
Genre
Parasite
Plasmodium
Autres
Notion d’Entomologie Médicale, cours Zait H.
2022
Anopheles
Culex
Aedes
Mansonia
Lutzomyia
Simulium
Culicoides
Psychodidae (Moucheron) Phlebotomus
Simuliidae (moucheron)
ceratpogonidae
Wuchereria bancrofti
W. bancrofti
Leishmania
Onchocerca
Arbovirus
Arbovirus.
autres
pathogènes
5.1.1.2.
Sous-ordre des Brachycera
Les brachycères sont des mouches. On distingue les mouches piqueuses et
les mouches non piqueuses
de
stade
Maladies
Exemples
Mode
nutrition
Mouches
piqueuses
Imago
(adulte)
Loase
Mouches non-
piqueuses
Larve
Trypanosomiase africaine
Myiases des plaies
Myiases furonculoides
Myiases cavitaires
Myiases sous cutanées
migratoires
autres myiases.
Tabanidés ou Taons ex :
Chrysops
Glossina ou Mouche Tsé-Tsé
Lucilia Sarcophaga Calliphora
Cordylobia antropophaga (photo)
Œstrus
Hypoderma
NB : Musca domestica ou mouche domestique a un rôle dans de transport mécanique des germes.
5.1.1.3.
Les Siphonaptera (Aphaniptera) ou puces
Les puces sont des insectes de petite taille, aplatis transversalement ou latéralement, sans ailes. Les
puces sont des ectoparasites hématophages qui peuvent attaquer l’homme. Elles peuvent aussi
transmettre des pathogènes.
Puces
Xenopsylla et Pulex
Xenopsylla
Ctenocephalus canis
Agents transmis
Yersinia pestis
Rickesttia typhi
Dipylidium caninum
Role/maladie
peste
typhus murin
l’hôte intermédiaire.
La puce chique ou Tunga ou Sarcopsylla penetrans La femelle vit enchâssée dans l’épiderme
cutané fréquemment au niveau des orteils et laissant apparaitre un orifice externe ayant un aspect de
tache noire
Notion d’Entomologie Médicale, cours Zait H.
2022
5.1.1.4.
Les Hemiptera ou punaises:
Les Réduvidés sont de grande taille à corps aplatis dorso-ventralement, pourvus de 2 paires d'ailes et
leur corps porte des ornementations. Ils sont hématophages pour les deux sexes. Parmi lesquelles 2
familles nous intéressent en parasitologie :
Familles
Cimicidae
Genre
Cimex (punaise des lits)
Rôle
Nuisance
Reduviiae
Triatoma,
Rhodneus,Panstrongylus
Maladie de Chagas ou
trypanosomiase
américaine
5.1.1.5.
Les Phtiraptera, anoploures ou poux.
Les poux possèdent un corps aplati dorso-ventralement. Le thorax porte 3 paires de pattes et
armées de griffes Ils sont aptères. La femelle fécondée pond des lentes. Les deux sexes sont
hématophages et à tous les stades. 3 espèces parasitent l'homme :
o Pediculus humanus capitis ou pou de la tête qui est l'agent de la pédiculose du cuir
chevelu.
o Pediculus humanus corporis ou pou du corps qui est l'agent de la pédiculose corporelle et
peut parfois transmettre la fièvre récurrente (Borréliose) et le typhus exanthématique
(Rickettsiose)
o Phthirius pubis ou Phthirius inguinalis appelé morpion. L’adulte est hexapode, trapu,
ayant un thorax plus large que l’abdomen. P. inguinalis vit attaché aux poils du pubis mais on
peut aussi le retrouvé sur les poils des cuisses, des aisselles, des moustaches, des cils et les
sourcils. C’est l'agent de la phtiriase, une infection sexuellement transmise. La transmission
indirecte par les vêtements peut également possible. La phtiriase se manifeste par un prurit
pubien. Le traitement repose sur les poudres et les lotions insecticides organophosphorés, ou
organochlorés. Le produit commercialisé le plus utilisé est : APHTIRIA (HCH).
Puces
Xenopsylla et Pulex
Xenopsylla
Ctenocephalus canis
Agents transmis
Yersinia pestis
Rickesttia typhi
Dipylidium caninum
Role/maladie
peste
typhus murin
l’hôte intermédiaire.
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Aspergillus et Aspergilloses
Pr A. BASSAID : Maître de conférences classe « A » en Parasitologie-Mycologie.
Faculté de Pharmacie d’Alger.
Cours de 3ème année Médecine 2021-2022
I- Définition :
Les aspergilloses sont des mycoses opportunistes, le plus souvent broncho-pulmonaires,
provoquées par des champignons microscopiques filamenteux appartenant au genre
Aspergillus.
II- Epidémiologie :
2-1- Agents pathogènes :
la reproduction asexuée à
la classe des
Les Aspergillus (A) appartiennent selon
Deuteromycètes et plus particulièrement à la classe des Hyphomyètes. Pour quelques espèces,
la forme sexuée est connue (exemple: A. nidulans : Emericella nidulans) et permet de les
classer dans les Ascomycètes.
Le genre Aspergillus contient plus de 300 espèces, seule une vingtaine est impliquée en
pathologie humaine. Les espèces les plus rencontrées sont : A. fumigatus (la plus incriminée),
A. flavus, A. niger, A. nidulans et A. terreus.
La multiplication asexuée des Aspergillus aboutie à la formation de têtes Aspergillaires.
Tête Aspergillaire = vésicule + philaides portés ou non par des métules + phialospores ou
conidies (figure 1). Les phialospores sont des conidies très volatiles de 2à5µm de diamètre,
résultant de la reproduction asexuée (éléments de propagation dans la nature).
Les têtes aspergillaires sont la morphologie de base des espèces du genre Aspergillus.
Figure 1 : Appareil reproducteur des Aspergillus.
2-2- Réservoir (Biotope) :
Les Aspergillus sont des champignons saprophytes fréquents de matières organiques en
décomposition. Ils sont ubiquitaires et abondants dans la nature : l’air, le sol, les surfaces, les
céréales, l’alimentation (poivre, kiwi) et parfois dans l’eau.
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Aspergillus et Aspergilloses
Pr A. BASSAID : Maître de conférences classe « A » en Parasitologie-Mycologie.
Faculté de Pharmacie d’Alger.
Cours de 3ème année Médecine 2021-2022
En milieu hospitalier, en cas des travaux (démolition, terrassement, construction, rénovation),
les spores sont remises en suspension et véhiculées par les systèmes de ventilation ce qui fait
augmenter la concentration des spores dans l’air (nuages aspergillaires) qui sont responsables
d’infections nosocomiales redoutables.
Au laboratoire, ils sont source de contamination.
2-3- Mode de contamination :
- Voie respiratoire par inhalation de spores +++ (atteinte pulmonaire)
- Contamination directe (plus rarement) : par déposition des spores (conduit auditif externe,
surinfections de lésions cutanées).
-Pas de contamination interhumaine.
2-4 –Facteurs de virulence:
Facteurs environnementaux : abondance des spores dans l’air.
L’hydrophobicité des spores facilite leur mise en suspension dans l’air.
La petite taille des spores (2 à 3µ) → pénétration broncho-alvéolaire.
La thermotolérance : jusqu'à 55°C A.fumigatus → Développement à 37°C.
La filamentation → obstacle à la phagocytose.
L’adhésion aux protéines de la membrane basale.
La sécrétion d’enzymes (protéases) et de toxines nécrosantes. L’aflatoxine secrétée par
A. flavus serait responsable du cancer primitif du foie.
la production de mycotoxines → manifestations allergiques.
2-5- Facteurs favorisants :
- Facteurs liés à l’hôte :
Tableau I : Facteurs favorisants liés à l’hôte :
Facteurs locaux
Facteurs généraux
- Cavité résiduelle.
du
-Altération
(mucoviscidose, tabagisme, BPCO…).
- Altération du revêtement cutané.
- Cathéters, prothèse valvulaire cardiaque.
tapis
mucociliaire
infection
Immunodépression
(Aspergilloses invasives) :
-aplasie médullaire, neutropénie, leucémie
- facteurs iatrogènes (drogues cytotoxiques ou
immunodépressives, corticoïdes, antibiotiques)
grave
- Facteurs liés à l’environnement (circonstances favorisantes) :
L’inoculum et la fréquence de l’exposition.
Exposition professionnelle (agriculture, minotiers).
Exposition accidentelle (travaux dans ou près d’un hôpital).
III- Clinique :
Chez l’homme, les manifestations aspergillaires sont très diverses :
Aspergilloses du système respiratoire ;
Aspergilloses extra respiratoires.
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Aspergillus et Aspergilloses
Pr A. BASSAID : Maître de conférences classe « A » en Parasitologie-Mycologie.
Faculté de Pharmacie d’Alger.
Cours de 3ème année Médecine 2021-2022
3-1- Aspergilloses du système respiratoire :
3-1-1- Aspergilloses « infection » :
Aspergillome :
Développement d’une masse filamenteuse (boule fongique ou truffe aspergillaire) dans une
cavité broncho-pulmonaire préformée. La masse mycélienne se développe dans une cavité
aérée sans invasion tissulaire, ni vasculaire.
Terrain favorisant : cavité tuberculeuse, cancer pulmonaire excavé, kyste hydatique…
Signe radiologique : aspect en « grelot ») (un espace clair au sommet de la cavité envahie par
le champignon)
Signes cliniques :
Altération de l’état général avec parfois fièvre.
Hémoptysies récidivantes parfois foudroyantes et mortelles.
Aspergillose pleurale :
L’atteinte pleurale est soit :
D’origine endogène (par contigüité à point de départ pulmonaire).
D’origine exogène (secondaire à un drainage ou un acte chirurgical).
Le tableau est celui d’une pleurésie purulente.
Sinusites aspergillaires :
Les aspergilloses naso-sinusiennes localisées non invasives :
Sinus maxillaire+++, étiologie dentaire+++ →tableau d’une sinusite chronique
Les aspergilloses naso-sinusiennes invasives :
Chez l’immunodéprimé → pronostic défavorable par destruction osseuse et extension vers
l’orbite ou la base du crane
Les sinusites unilatérales du sinus paranasal maxillaire et de l’orbite :
Invasion unilatérale d’un sinus paranasal→ obstruction nasale + exophtalmie unilatérale,
(Soudan et Inde +++).
Bronchite aspergillaire mucomembraneuse :
Cette affection se traduit par un développement d’un véritable feutrage mycélien sur les parois
bronchiques, pouvant aller jusqu'à l’obstruction totale.
Terrain favorisant : Elle survient comme une surinfection aspergillaire de broncho-
pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou la mucoviscidose
Signes clinique : fièvre, toux, expectorations de moules fongiques, troubles de ventilation
(bouchons aspergillaires).
Aspergillose pulmonaire semi
invasive (Aspergillose pulmonaire nécrosante
chronique) :
La surinfection broncho-pulmonaire chronique peut évoluer progressivement, sur terrains
particuliers, vers une nécrose parenchymateuse locale d’où le nom d’aspergillose nécrosante
chronique.
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Aspergillus et Aspergilloses
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Cours de 3ème année Médecine 2021-2022
Terrain favorisant :
Perturbations graves du pouvoir d’épuration broncho-pulmonaire (BPCO, mucoviscidose).
Immunodépression partielle mais chronique (diabète, alcoolisme, dénutrition, traitements
immunosuppresseurs au long cours).
Signes cliniques : fièvre, altération de l’état général, toux, dyspnée, douleur thoracique,
hémoptysie.
Aspergillose pulmonaire invasive (API) :
C’est le développement mycélien avec invasion intra tissulaire du parenchyme pulmonaire et
vasculaire (angioinvasion). Elle survient en cas d’une immunodépression profonde.
C’est la maladie la plus grave liée aux Aspergillus.
Il s’agit d’un problème actuel dans les services d’oncologie, hématologie et greffes
(population à risque↑, Mortalité↑, difficulté du diagnostic et du traitement).
Facteurs favorisants :
-Neutropénie profonde ‹ 500/mm³ et prolongée (> 10 jours), ‹ 100/mm³ quel que soit la durée.
- Corticothérapie prolongée (plus de 03 semaines).
- Allogreffe de CSH et greffe d’organes solides.
- Immunodéficiences primaires.
- Infection VIH : SIDA en phase terminale quand le taux de CD4<50/mm 3 .
Signes cliniques :
Fièvre inexpliquée rebelle aux antibiotiques.
Symptomatologie pulmonaire (toux, hémoptysie, dyspnée, douleur thoracique) .
Dissémination sanguine ou par infiltration du voisinage (atteintes viscérale, de la plèvre
ou de la paroi thoracique).
Possibilité de généralisation avec localisation, cérébrale, rénale, cardiaque…
Signes radiologiques
La radiologie thoracique standard :
Peut être normale.
Condensation pulmonaire non systématisée.
Halo clair périphérique.
Le scanner thoracique (intérêt +++) :
signe du « halo » = signe précoce et fugace (opacité en verre dépoli, correspondant à
une hémorragie péri lésionnelle).
signe du « croissant gazeux »= signe tardif (témoin d’une excavation).
3-1-2-Aspergilloses immunoallergiques :
Dans ces maladies, les spores d’Aspergillus inhalées jouent le rôle d’allergène (tableau II).
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Aspergillus et Aspergilloses
Pr A. BASSAID : Maître de conférences classe « A » en Parasitologie-Mycologie.
Faculté de Pharmacie d’Alger.
Cours de 3ème année Médecine 2021-2022
Tableau II : Les aspergilloses immunoallergiques.
Maladie
Asthme aspergillaire
(asthme bronchique)
Terrain
sujets atopiques
Définition
de
Sensibilisation
la
muqueuse bronchique aux
spores aspergillaires.
Il est caractérisé par une
réponse
de
courte durée à l’inhalation
de spores.
immédiate
Aspergillose
pulmonaire
(ABPA=maladie
Hinson)
broncho-
allergique
de
sujets atopiques, le plus
souvent
asthmatiques
anciens ou atteints de
mucoviscidose.
Elle est liée à la formation
les bronches de
dans
moules
véritables
bronchiques, contenant des
filaments
aspergillaires
(A.fumigatus +++)
Clinique
Réactions
d’hyper-
sensibilités
Tableau
d’asthme
classique déclenché dans
des
circonstances
favorisantes.
immédiate (type I)
Dyspnée continue fébrile,
abondante
expectoration
parfois hémoptéique.
Immédiate (type I) et semi-
retardée (type III)
Alvéolite
extrinsèque
allergique
sujets non atopiques
liée
Pneumopathie
interstitielle
à
l’inhalation massive et
répétée de spores.
Elle
un
possède
caractère professionnel
(poumon de fermier).
toux, dyspnée,
muco-
ou
Fièvre,
expectoration
purulente
hémoptéique.
semi retardée et retardée
(type III et IV)
3-2- Aspergilloses extra-respiratoires :
3-2-1- Formes superficielles :
Otomycose : lésions squameuses avec des démangeaisons, une hypoacousie et un
écoulement (otorrhées).
Oculaire : le plus souvent primaire (post-traumatique : kératite, endophtalmie).
Inoculation traumatique de spores (porteurs de lentilles ou après traumatisme de la cornée).
Cutanée :
→Primitive (le mycélium s’étend de proche en proche dans les zones cutanées nécrosées, ex :
chez les grands brulés) avec dissémination hématogène possible.
→Secondaire à une aspergillose disséminée.
Onyxis aspergillaire : rare.
3-2-2- Formes profondes ou disséminées :
Aspergillose profonde = atteinte primaire d’un seul organe (ex : endocardite, péritonite).
Aspergillose disséminé= deux organes au minimum (ex : cérébrale, rénale, digestive).
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Aspergillus et Aspergilloses
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IV- Diagnostic :
Il est basé sur l’ensemble des données cliniques, radiologiques et biologiques.
Le diagnostic biologique est essentiellement mycologique et repose sur les étapes classiques :
prélèvement, examen direct et culture.
4-1- Les prélèvements :
D’origine pulmonaire :
Liquide broncho-alvéolaire (LBA) +++, expectorations, crachats.
Biopsie trans-bronchique, biopsie pulmonaire.
Autres prélèvements :
Prélèvements du sinus par curetage. Frottis à l’écouvillon du conduit auditif externe.
Biopsie ou frottis cutané. Prélèvement d’ongle.
Sang et hémoculture.
4-2- Examen direct : systématique, réalisé rapidement : il oriente le diagnostic.
Examen du produit biologique entre lame et lamelle.
Examen d’une apposition ou d’un frottis coloré au MGG.
Résultats :
→ Filaments mycéliens 2 à 4µm septés hyalins à bords parallèles, ramifiés à angle droit 45° :
Aspect évocateur (division dichotomique).
→ Exceptionnellement des têtes aspergillaires (si sinusite, otite).
- Un examen direct négatif n’élimine pas le diagnostic d’atteinte aspergillaire.
4-3- La culture : obligatoire pour confirmer la nature aspergillaire du champignon.
Travailler sous hôte et à coté d’un bec Bunsen et augmenter le nombre des tubes à
ensemencer.
-Utiliser le milieu Sabouraud chloramphénicol avec et sans actidione (l’Actidione inhibe en
général la croissance des moisissures).
-Les tubes sont préférables aux boites de Pétri pour réduire le risque de contamination.
-Incuber à 25°C et 37°C.
-Lecture après 48h à une semaine. Si LBA ou prélèvement profond → Conserver les tubes
une 15ène de jours supplémentaires.
- Identification précise du genre et espèce basée sur la macroscopie (aspect des colonies) et la
microscopie (tête aspergillaire et conidiophore).
-Faire des repiquages sur milieux sélectifs si aspect atypique: Czapek ou gélose au malt.
L’interprétation :
Pour ces prélèvements superficiels :
-L’isolement de la même espèce du genre Aspergillus dans 2 prélèvements successifs est
nécessaire.
-La culture doit être positive, en abondance, sur tous les points d’ensemencement.
-En l’absence de pathogène exemple : (un dermatophyte pour les onyxis).
-L’examen direct doit être positif.
-Si l’examen direct est négatif et la culture est positive il peut s’agir d’une contamination.
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Aspergillus et Aspergilloses
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-En dehors des biopsies ou les ponctions de sites normalement stériles, un résultat positif
examen direct ou culture (+) doit être confronté au contexte clinique, biologique (neutropénie
++), au bilan complémentaire (la détection d’antigènes et d’anticorps et la biologie
moléculaire).
4-4- La recherche d’anticorps circulants :
Les techniques les plus utilisées font appel à la diffusion et précipitation en milieu gélifié :
immunoélectrophorèse, électrosynérèse → la présence d’au moins 3 arcs de précipitations est
nécessaire pour porter le diagnostic d’aspergillose.
La technique ELISA à l’avantage d’être plus rapide, automatisable et quantitative.
Intérêt :
Chez l’immunocompétent :
Diagnostic ABPA, alvéolite extrinsèque allergique.
Diagnostic d’aspergillome (3 à 10 arcs).
Diagnostic d’une aspergillose localisée.
Suivi sérologique : les réactions sérologiques se négativent en quelques mois, la remontée du
taux des anticorps signe une récidive.
Chez l’immunodéprimé :
La recherche des anticorps est peu sensible en cas de l’aspergillose invasive (sujet
immunodéprimés)
4-5- La détection d’antigènes circulants : en cas d’aspergillose pulmonaire invasive.
Mise en évidence dans le sérum et autres liquides biologiques (exemple : LBA, liquide
pleural) de galactomannane par deux sortes de techniques:
- Technique d’agglutination sur particules de latex →Réponse rapide, faible coût mais
manque de sensibilité.
- Techniques immunoenzymatiques ( ELISA ) →Sensibilité et spécificité +++ (mais
risque de faux +).
Confirmer tout (+) par un 2ème prélèvement et refaire en parallèle le 1er (+)
Intérêt :
- Le suivi des sujets à risque (1à2 prélèvements/semaine).
- Le suivi des patients sous traitement.
4-5-La biologie moléculaire
Détection d’ADN aspergillaire par PCR (PCR en temps réel) → Pas de standardisation.
4-6-La spectrométrie de masse : pour une identification plus précise des espèces.
4-7- L’antifongigramme.
4-8- Le diagnostic anatomopathologique :
Il est réalisé sur toute biopsie ou produit du curetage solide surtout sinusien.
- la sensibilité des biopsies est plus importante.
- il permet de préciser le caractère invasif tissulaire en cas d’aspergillose invasive. → L’étude
anatomopathologique doit être complétée par une étude mycologique, d’autres champignons
pouvant donner le même aspect.
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Aspergillus et Aspergilloses
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Faculté de Pharmacie d’Alger.
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V- Traitement :
Aspergillome : traitement chirurgical. En cas de contre indication, Amphotericine B en
intracavitaire ou l’Itraconazole en cure prolongée sont parfois proposés.
Aspergilloses localisées : supprimer la masse fongique par chirurgie, curetage ou drainage
en association avec un traitement antifongique par voie orale (Itraconazole ou Voriconazole).
Aspergilloses invasives : le traitement efficace est une urgence.
Le traitement de 1ère intention est le Voriconazole (Vofend) IV : 6mg/kg/12h à j1 puis
4mg/kg/12h.
En 2ème intention l’Amphotericine B forme liposomale (Ambisome) : 3 mg/kg/j.
Si aspergillose réfractaire ou intolérance aux autres traitements : Caspofungine (Cancidas) :
70mg/j le 1er jour puis 50 mg/j.
Itraconazole (Sporanox) per os : se donne en relais à l’amphotéricine B dans les traitements
prolongés en raison de sa bonne tolérance.
L’indication de la chirurgie est posée principalement dans la prévention de complications
hémorragiques.
Aspergilloses immunoallergiques
Corticothérapie + soins locaux (bronchodilatateurs, mucolytiques) + éviction de l’allergène.
Pour l’ABPA : corticothérapie + Itraconazole.
VI- Prévention :
La prévention du risque aspergillaire chez les patients immunodéprimés repose sur :
1- Le maintien des patients à risque dans un environnement protégé par le traitement de
l’air (film HEPA) et la décontamination des surfaces.
2- Les mesures d’isolement (isolement protecteur : interdiction des plantes vertes, fleurs,
poivre, fromage, thé, aromates, restrictions des visites).
3- Eviter les travaux de déconstruction et de démolition dans les hôpitaux et les services à
risque (hématologie) ou cloisonner les zones de travaux.
4- Chimioprophylaxie primaire et secondaire : le posaconazole
Conclusion :
Les Aspergillus sont des champignons opportunistes, cosmopolites et ubiquitaires dans notre
environnement.
Les signes cliniques des aspergilloses ne sont pas spécifiques.
Le diagnostic est difficile. Il doit associer des arguments cliniques, biologiques et
radiologiques en fonction des facteurs de risque du patient.
En dépit des progrès réalisés dans le diagnostic et dans le traitement, le taux de mortalité liée
à l’aspergillose invasive ne diminue pas sensiblement, la prévention du risque aspergillaire
est très importante.
8
|
Dr K.RAHAI
Faculté de Médecine d’Alger
3 eme année Médecine.
2021/2022
Les nématodoses et nématodes à transmission per-os
Généralités
Les nématodes sont des vers ronds à corps cylindrique, non segmenté , leur tube digestif est
complet , ne possèdent ni appareil respiratoire ni circulatoire, ils sont à sexe séparé et les
mâles sont en général plus petits que les femelles (dimorphisme sexuel)
Nous avons 4 familles :
Ascaridés.
Oxyuridés.
Trichinellidés.
Philoméridés.
Les ascaridés
Ascaris lumbricoides :
I. Agent pathogène
1) Adulte : C’est un ver blanc-rosé, spécifique à l’homme et responsable d’ascaridiose.
La femelle mesure 20 à 25cm. L’extrémité postérieure est effilée.
Le mâle mesure 15 à 17cm. L’extrémité postérieure est recourbée en crosse portant 2
spicules qui servent à la copulation.
L’extrémité antérieure chez les deux sexes porte 3renflements, ce sont des lèvres qui
entourent la bouche.
2) Les œufs :
Œuf ovalaire, globuleux non embryonné à la ponte, de taille 55-75µm/30 à 40µm, il est
entouré d’une coque (paroi) externe mamelonnée.
1
II. Biologie :
- Les adultes vivent dans intestin grêle, se nourrissent de chyle (ils ne sont pas
hématophages).
- Les œufs non embryonnés à la ponte rejetés dans les selles doivent séjourner dans le
milieu extérieur pour s’embryonner (donc l’auto-infestation n’est pas possible).ils sont
très résistants.
- L’homme se contamine en avalant des œufs embryonnés contenus dans les aliments
ou l’eau souillée ou les mains sales.
III. Le cycle évolutif
L’homme se contamine en avalant des œufs embryonnés , 3h à 8h après ingestion, a lieu
l’éclosion de l’œuf et la sortie de l’embryon dans l’estomac.
L’embryon se transforme rapidement en larve qui traverse la paroi intestinale et de ce fait
sera emportée par la circulation sanguine.
Cette larve arrive au niveau du foie où elle séjourne 3 à 4j en subissant une mue, à partir de
là elle remonte la veine cave supérieure → cœur droit → artère pulmonaire pour arriver
jusqu’aux poumons où elle subit une 2ème mue.
Ensuite les remonte l’arbre bronchique jusqu’au pharynx où elle est déglutie à la faveur
d’une toux reflexe puis gagne le jéjunum où elle achève sa maturation jusqu’au stade adulte.
Accouplement, la ♀ pond des œufs non embryonnés rejetés dans le milieu extérieur avec les
selles 2 à 3mois après infestation.
La longévité des adultes est de 1an.
C’est un Cycle direct long monoxène avec migration larvaire.
2
IV. Etude clinique
1) Au cours de la migration larvaire :
Phénomènes pulmonaires prédominent, constituant
le syndrome de Löffler: syndrome broncho-pulmonaire, fugace d’environ 8jours pouvant
s’accompagner d’une insuffisance respiratoire.
caractérisé par une fièvre accompagnée d'une toux d'irritation et d'une
hyperéosinophilie (30 à 50 %)
Sur le plan radiologique, on a une infiltration labile.
D’autres manifestations allergiques sont observées : prurit cutané, éruption généralisée
2) La période d'état
Correspond à l’installation du vers adulte dans le grêle, signes cliniques sont le plus
souvent discrets avec :
Troubles digestifs : coliques, des nausées de l’anorexie, des douleurs abdominales et
des troubles du transit.
Manifestations allergiques : prurit, crises d'urticaire.
Parfois troubles nerveux, chez les jeunes enfants très fortement infestés dans les
pays tropicaux, les enfants sont très agités la nuit, très irritables (action toxique des
sécrétions des ascaris).
La complication est surtout chirurgicale : le vers peuvent enchevêtrer et pelotonner
aboutissant ainsi à des occlusions intestinales, perforations et parfois à une hernie.
La migration erratique peut être à l’origine d’angiocholite ou de pancréatite.
V. Diagnostic
Dépend des phases évolutives des vers:
Pendant la phase d'invasion tissulaire,
Diagnostic séro-immunologique, avec recherche des Ac spécifiques par
- hémagglutination passive
- immunofluorescence indirecte
mais il est rarement effectué.
A ce stade l’hyperéosinophilie de 20 à 50 % est un bon élément d'orientation.
A la phase d'état,
Mise en évidence des œufs dans les selles diagnostic de certitude, (examen
coproparasitologique)
VI. Traitement
Mebendazole (Vermox*)
200 mg, 3 jours successifs.
3
Flubendazole (Fluvermal*)
200 mg, 3 jours successifs.
D’autres médicaments alternatifs :
Pamoate de pyrantel (Combantrin*)
10 mg / kg de poids en 1 prise.
Albendazole (Zentel*) 400 mg, en 1 prise.
Après traitement faire examen de selles de contrôle
VII. Prophylaxie
L’homme constitue le seul réservoir :
Dépister et traiter les sujets parasités.
Protection des points d’eau et culture.
Bien se laver les mains.
Une bonne hygiène.
Lutter contre le péril fécal par assainissement des eaux usées.
Propreté des aliments.
Les oxyuridés
Enterobius vermicularis :
I. Agent pathogène
C’est un ver rond blanc dont le nom commun est l’oxyure responsable d’oxyurose fréquente
chez l’enfant et qui est cosmopolite.
Le mâle mesure 3 à 5mm sur 200µm.
La femelle mesure 10mm sur 500 µm
L’extrémité postérieure du♂ est enroulée ou tronquée, recourbée portant un spicule en
hameçon qui lui sert à la copulation et celle de la ♀ est effilée.
L’extrémité antérieure des 2 sexes est dotée par une bouche munie de 3 lèvres puissantes
pouvant se rétracter fortement et lui servir à la fixation.
Ver♂ ver♀ œuf
Les œufs :
Les œufs sont transparents, lisses, ovalaires et asymétriques.
De taille 55/30µm.
Ils sont embryonnés à la ponte, mobiles et de ce fait sont responsables d’auto-infestation.
4
II. Cycle évolutif
Les vers adultes vivent dans la région
caecoappendiculaire, ils s’accouplent et la
♀gravide migre au niveau de la marge anale en
forçant le sphincter anal (surtout la nuit) et s’y
accroche fortement et expulse environ 10 000
œufs embryonnés immédiatement infestants
(auto-infestation).
La contamination se fait par ingestion des œufs
retrouvés dans le milieu extérieur
(environnement des patients : hôpital, crèche,
pensionnat, caserne…)
Les œufs restent viables pendant plusieurs
jours dans les vêtements, draps, divers objets,
sol, poussière…
Après ingestion, on a la lyse de la coque par le
suc duodénal et libération de la larve dans
l’intestin et elle y subit plusieurs mues et
devient adulte.
Le cycle dure 3 à 4semaines (21jours).
La longévité est de 3mois.
C’est un cycle direct monoxène.
III. La clinique :
Le portage de l’E.v est possible (peut être asymptomatique).
La symptomatologie est dominée par le prurit anal nocturne du à la morsure de la femelle sur
le point de pondre.
Ce prurit est exacerbé par les lésions de grattage et phénomènes allergiques.
On peut avoir également des douleurs abdominales et des épisodes diarrhéiques.
Chez l’enfant, on décrit traditionnellement : troubles nerveux, irritabilité et cauchemar.
Chez la fillette, on a souvent une vulvite due à la migration de la ♀ au niveau de la vulve.
IV. Diagnostic
Les œufs sont rarement retrouvés dans les selles.
Le meilleur procédé est le test de Graham=scotch test qui consiste à rechercher les œufs au
niveau de l’anus.
Le prélèvement s’effectue le matin avant toute toilette à la marge anale à l’aide d’un ruban
adhésif.
Celui-ci une fois collé sur une lame, est acheminé au laboratoire et examiné au microscope.
On peut retrouver des adultes femelles à la surface des selles.
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V. Traitement :
Fluvermal*=flubendazole
100mg en prise unique.
Combantrin*= pamoate de pyrantel
Une seule prise.
Il faut traiter tous les membres de la famille et collectivité par une dose répétée
obligatoirement à 21j d’intervalle.
VI. Prophylaxie :
Hygiène contre l’auto-infestation :
Couper les ongles.
Brossage des doigts et des ongles.
Port de pyjama fermé la nuit.
Changement de vêtement de jour et de nuit et la literie le jour du traitement familier.
Hygiène contre la dissémination :
TRT de toute la famille le même jour ou des collectivités.
Nettoyage des objets usuels.
Passer l’aspirateur régulièrement.
Les trichinellidés
Trichuris trichiura
I. Agent pathogène :
C’est un ver rond responsable de la trichocéphalose tres répandue en zone chaude et humide.
Les vers adultes sont de couleur blanchâtre et dont le corps est divisé en deux parties :
Les 2/3 antérieures sont filiformes implantée dans la muqueuse intestinale.
Le 1/3 postérieur pend dans la lumière intestinale, est plus renflé renfermant les
organes, il est enroulé en spirale chez le ♂ et arqué chez la ♀.
Les vers vivent dans le caecum et l’appendice et se nourrissent de sang.
Les œufs :
Ils ont une forme ovalaire caractéristique « en citron » de taille 20/25µm.ils possèdent une
double coque épaisse et interrompue à chaque pôle par un bouchon muqueux.
Ces œufs sont non embryonnés à la ponte.
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II. Le cycle évolutif :
L’homme s’infeste en ingérant les œufs embryonnés à partir de crudités ou d’eau souillée.
Une fois avalé, il y aura libération de la larve dans le tube digestif qui se fixe après 5 mues
dans la muqueuse caecale et devient adulte en un mois.
Les vers adultes s’accouplent, les œufs non embryonnés sont pondus par la ♀ dans le milieu
extérieur.
La longévité du ver hématophage est de plusieurs années.
III. La clinique :
La trichocéphalose peut être asymptomatique, cependant dans les pays chauds et humides,
on a les mêmes signes clinques que l’ankylostomose :Troubles digestifs ,anémie (par
spoliation)….etc.
IV. Diagnostic :
L’HES est modérée constatée en fin de période d’incubation.
Le Diagnostic de certitude est la mise en evidence des œufs dans les selles.
V. Traitement :
Identique à celui de l’ascaridiose mais on a un problème de résistance.
Le médicament le plus utilisé est le :Fluvermal*=flubendazole , En cure de 3jours, dosé à
100mg matin et soir.
On peut utiliser également Zentel*=albendazole.
Trichinella spiralis
I. Agent pathogène :
Le ver responsable est vivipare et appartient au genre « Trichinella ».
Cependant il existe des espèces autres que T.spiralis :
T.nelsonii.
T.nativa.
T.britori.
T.pseudospiralis.
La trichinellose est une parasitose commune à l’homme et à de nombreux animaux sauvages
et domestiques. Elle est retrouvée dans les pays tempérés.
Les vers adultes sont transparents et petits.
La ♀mesure 3.5mm/60µm elle est vivipare
Le ♂mesure 1.5mm/40µm
La larve
Les larves nouveau né LNN mesure 100 à 160µm gagne
la voie lymphatique puis la voie sanguine, le cœur gauche et la grande circulation.
Elles pénètrent les muscles striés, s’enroulent en spirale dans la fibre musculaire atteignent
une taille de 1mm = larve enkystée (survit plusieurs années) responsable d’une réaction
granulomatose évoluant vers une sclérose.
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II. Le cycle évolutif :
Le cycle est auto-hétéroxène, L’homme
contracte la trichinose en mangeant de la viande
de porc ou de cheval le plus souvent, ou d’autres
mammifères, mal cuite contenant des larves
enkystées.
Les vers adultes sont retrouvés dans l’intestin 24
à 36h après ingestion de viande.
III. Clinique
La gravité de la trichinose dépend de la charge parasitaire contractée par ingestion.
Faibles infestations sont asymptomatiques
Infestations massives peuvent être mortelles par choc allergique
Trichinose caractérisée par triade symptomatique :
- Œdème de la face et du cou.
- Fièvre élevée (40 à 41° continue).
- Myalgies intenses pouvant persister 15 jours.
Accompagnés de manifestations allergiques.
Cette triade est précédée par une diarrhée apparue 2 à 4 jours après le repas infestant.
IV. Diagnostic :
Dc d’orientation :
HES plus de 50% associée aux enzymes musculaires : CPK, aldolases .
Epidémiologie avec notion de repas, la clinique.
Dc sérologique :
Les techniques utilisées : L’immunofluorescence, ELISA, Western Blot pour la confirmer.
Test de Roth : sérum malade +trichines vivantes →précipitation.
V. Traitement :
Basé sur l’utilisation des benzimidazolés(Zentel*=Albendazole15mg/kg/j pendant 15j)
associé à une corticothérapie.
VI. Prophylaxie :
Bien faire cuire la viande (porc et cheval).
Surveillance des élevages, contrôle vétérinaire et inspection sanitaire des viandes dans
les abattoirs.
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Les philoméridés
Dracunculus medinensis
C’est un ver de guinée = filaire de Médine = fil d’Avicenne.
I. Agent pathogène
C’est un ver vivipare, connu en Amérique tropicale, en Afrique, en Asie, au sud de l’Inde, en
Arabie saoudite et en Iran.
La♀ blanchâtre mesure 50 à 1m/2mm.
Le♂ mesure 4cm.
Ces adultes filiformes vivent dans le tissu cellulaire sous cutanée.
II. Le cycle évolutif :
Cycle indirect à deux hôtes
HD = homme et mammifères domestiques,
La femelle adulte dans le tissu sous-cutané migre vers le pied. Au contact de l'eau, les
microfilaires sont déversés dans l'eau; Après la ponte, la femelle meurt et se calcifie
HI = cyclops (crustacé d'eau douce): ingestion des microfilaires.
Les microfilaires libérées après ingestion du cyclops parasité avec eau de boisson, traversent
la paroi du TD et vont migrer à travers les tissus pour se fixer dans les espaces cellulaires
sous cutanés.
Les femelles migrent dans le tissu sous-cutané «phlyctène », l'extériorisation des larves
survient environ 1 an après l'infestation
III. La clinique :
La dracunculose s’observe surtout en Afrique et en Asie.
L’incubation est longue et silencieuse=1an
La migration s’accompagne de phénomènes allergiques, surinfection et rupture du ver.
Sous la peau, on peut palper un cordon induré correspondant à la femelle.
IV. Traitement :
Le seul traitement efficace est l’extraction traditionnelle et douce du ver en l’enroulant
progressivement sur un bâtonnet à raison de 1cm /jour (constitue le Dc et le TRT en
même temps).
Un TRT antibiotique peut être nécessaire en ca de surinfection.
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V. Prophylaxie :
Filtration de l’eau de boissons.
Destruction des cyclops par le téméphos (abat).
Construction de puits protégés, forage et pompe pour empêcher le contact direct des
malades avec l’eau et la dissémination des larves.
Traiter les sujets atteints.
Autres nématodes :
Toxocara canis et Toxocara cati
Ascaris du chien ou du chat
Responsables de syndrome de larva migrans viscérale (LMV) chez l’homme qui
s’infeste en avalant des œufs avec les aliments souillés.
L’homme n’est qu’un hôte accidentel (impasse parasitaire)
Il existe de nombreuses formes inapparentes ou bénignes. Dans les infestations
massives on a des manifestations respiratoires, une hyperéosinophilie élevée, des
manifestations allergiques (urticaire) et neurologiques (céphalées, convulsions)
Il existe une forme particulière de Larva migrans oculaire qui se manifeste par une
uvéite ou une rétinite
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UNIVERSITE D’ALGER 1
Faculté de Médecine
Cours pour 3ème année Medecine
Pr H. ZAIT
Laboratoire de Parasitologie-Mycologie
Année 2021-2022
Cours Pr Zait H- Dematophytoses-3eme Année-Medecine-2022.1Cours Pr Zait H.I- Introduction :
Les dermatophyties ou dermatophytoses sont des affections causées par des champignons
microscopiques qui ont une affinité pour la kératine de la peau et des phanères. Ils
provoquent des mycoses superficielles, le plus souvent.
II- Epidémiologie :
Agents pathogènes : Les d e r m a t o p h y t es sont des champignons filamenteux à
mycélium cloisonné. Leur caractéristique essentielle est d'attaquer la kératine de la couche
cornée de la peau et les phanères (poils, cheveux, ongles …), d'origine humaine et animale.
Ils sont donc kératinophiles et kératinolytiques. .
Reproductions :
possèdent
reproductions : asexuée (anamorphe) et sexuée (téléomorphe).
Classification :
dermatophytes
les
deux
types
de
Sur la base de la reproduction
sexuée
Règne : FUNGI
Phylum : Ascomycotina
Classe : Ascomycetes.
Ordre : Onygenales
Famille : Arthrodermataceae
Genre : Arthroderma
Sur la base de la reproduction sexuée
Règne : FUNGI
Phylum : Deuteromycotina (Fungi imperfecti)
Classe : Hyphomycetes
7 genres:
Epidermophyton, Trichophyton,
Microsporum, Lophophyton, Nannizzia,
Arthroderma et Paraphyton
Origine, habitat et mode de contamination : Le réservoir naturel des dermatophytes est
le sol. Certains des dermatophytes se sont adaptés à la vie parasitaire en infectant soit
l’homme soit l’animal ou les deux. Les dermatophytes sont zoophiles, géophiles et
anthropophiles.
▪Les dermatophytes transmis par l’ homme ou anthropophiles. La contamination se fait par
les spores soit de manière:
Directe, par exemple lors d’un contact direct avec des enfants teigneux parasités
par une espèce exclusivement humaine.
Indirecte : sols souillés par les squames parasitées issues de « porteurs sains » ou
malades (salles de bains, salle de sports, tatamis, piscine) ainsi que divers objets de
toilette comme les peignes, les brosses, ou habillements comme les foulards,
vêtements et chaussures.
Exemples:
M. audouinii, T. tonsurans
T. schoënleinii
E. floccosum, T. rubrum, T. interdigitale
responsables de teignes scolaires
favus
Dermatophyties de la peau glabre
Cours Pr Zait H- Dematophytoses-4eme Année-Pharmacie-2022.2Cours Pr Zait H.▪Les dermatophytes transmis par les animaux (et accidentellement à l'homme) ou zoophiles :.
La contamination à l’homme se fait en général accidentellement à partir d’animaux d’élevage
ou de compagnie (ils occasionnent une épidémie familiale autour de l’animal) ainsi que les
petits mammifères sauvages porteurs de lésions apparentes (dans ce cas la contamination à
lieu par les poils infectants déposés sur le sol). D’autres espèces zoophiles sont rencontrées de
façon occasionnelle. Les professions exposées sont : les vétérinaires, le personnel des
abattoirs, les agriculteurs par les animaux d'élevages…
Exemples :
Espèces
M. canis
T. verrucosum bovidés
Animaux incriminés
chiens, chats
▪Les dermatophytes géophiles ou telluriques: La contamination se produit à la suite d’un
contact avec le sol souillé. Certains dermatophytes géophiles peuvent être impliqués en
pathologie humaine (Ex: Nannizzia gypsea (ex M. gypseum), et T. mentagrophytes).
Répartition géographique : est très diverse. Certains dermatophytes sont cosmopolites.
Ex. N. gypsea, M. audouinii, E. floccosum
D'autres ont une répartition plus limitée :
Espèces
T. concentricum
M. ferrugineum
T. Schoenleinii
T. Soudanense
Répartition géographique
Extrême orient (Tokelau).
Asie et en Afrique centrale
Rive méditerranéenne
Afrique occidentale.
Facteurs favorisants : Sont nombreux et peuvent être:
▪Locaux : Chaleur, humidité, port de vêtements en tissus synthétiques, chaussures fermées,
macération (des grands plis et petits plis), les traumatismes (atteinte du gros orteil chez les
footballeurs)
▪ Des facteurs favorisant peuvent être liés : au mode de vie: sportifs…
ou à la profession: agriculteurs, vétérinaires…
▪ Des facteurs généraux peuvent être d’ordre: immunologique (immunodépression),
physiologique (hormonal) comme la puberté (on constate une disparition des teignes à la
puberté), ainsi qu’à l’âge (en effet les individus de plus 15 ans ne présentent pas ou moins
fréquemment des teignes du cuir chevelu) et enfin le sexe, il arrive que des lésions soient vues
particulièrement chez un sexe uniquement comme l’herpès marginée de Hébra chez l’homme
(lésions inguino crurales)
III- Clinique : Les dermatophytes peuvent atteindre le cuir chevelu, les poils de la
barbe, et des moustaches, la peau, les plis, les ongles. Ils occasionnent aussi des
manifestations allergiques et plus rarement, une atteinte viscérales appelée maladie
dermatophytique.
Cours Pr Zait H- Dematophytoses-3eme Année-Medecine-2022.3Cours Pr Zait H.Peau et Phanère atteints
la peau
cuir chevelu
Ongles
Appellation de la maladie
Dermatophyties
Teignes
Onychomycoses ou onyxis
A- Teignes du cuir chevelu (TTC):
Les teignes tondantes sont l’apanage des enfants d'âge scolaire entre 4-12ans.
Teignes microsporiques: La contamination peut être par un dermatophyte zoophile (ex:
M. canis) ou anthropophile (ex: M. audouinii var langeronii). Elles sont à grandes plaques
alopéciques (entre 2 à 5 cm) squameuses avec des cheveux cassés à quelques millimètres de
leur émergence. Elles sont fluorescentes à la lumière de U.V ou de Wood. Sans traitement,
évoluent jusqu'à à la puberté puis régressent. Souvent, associées à des épidermophyties
circinées notamment lors des teignes zoophiles à M. canis. Chez l'enfant scolarisé, l'éviction
scolaire est obligatoire quand le dermatophyte est anthropophile. En Algérie, M. canis est
majoritaire et occupe ces dernières années le 1er rang des espèces responsables de TTC.
Teignes trichophytiques : sont dues à des dermatophytes anthropophiles. Ici les plaques
sont nombreuses, squameuses, de quelques millimètres qui tendent à confluer. Il n'y a pas de
fluorescence à la lumière UV. Après traitement, ces types de teignes guérissent sans laisser de
séquelles. Chez l'enfant scolarisé, l'éviction scolaire est obligatoire. Ex : T. tonsurans, T.
violaceum, T. soudanense. En Algérie, T. violaceum varité glabrum est fréquente. Elle a
occupé longtemps le 1er rang des espèces responsables de TTC. Elle est passée ses
dernières années en 2ème position après M. canis.
Récemment, l’espèce T. tonsurans rarement décrite à l’origine de teigne en Algérie a été
diagnostiquée.
Teignes suppurées (ou kérions de Celse) : ce type de teigne est dû aux dermatophytes
zoophiles ou telluriques atteignent le cuir chevelu chez l'enfant et chez la femme alors que
chez l'homme, ils siègent au niveau de la barbe (SYCOSIS) mais jamais sur le cuir chevelu.
La lésion alopécique prend l'aspect d'un placard rond surélevé très inflammatoire de plusieurs
centimètres rappelant l'aspect d'un macaron avec présence du pus (aspect en pomme
d’arrosoir). L’évolution est régressive après traitement. Ex: agents responsables zoophiles (T
mentagrophytes, T.verrucosum) mais aussi rarement, N.gypsea (géophile). Dans étude
algérienne, les teignes inflammatoires suppuratives sont observées dans 3.85%
Teignes faviques ou le favus : le favus est due à T. schoënleinii. Les cheveux atteints
sont longs, ternes et frêles (ne cassent pas). Ils sont atteints par la base suite à l'accumulation
de mycélium qui va former une petite croûte jaunâtre, friable, centrée par un cheveu. C’est le
godet favique Les godets peuvent confluer pour former les croûtes faviques. Il n'y a pas de
guérison spontanée à la puberté. L'alopécie résultante est définitive. L’espèce T. schoënleinii
actuellement presque éteinte en Algérie, cependant très récemment décrite dans une
famille à Tlemcen.
Le diagnostic différentiel des teignes doit être établi avec les diverses parakératoses
inflammatoires du cuir chevelu comme le psoriasis, la fausse teigne amiantacée, le pityriasis
Cours Pr Zait H- Dematophytoses-3eme Année-Medecine-2022.4Cours Pr Zait H.capitis, le lupus érythémateux et le lichen plan.
Les teignes inflammatoires simulent en premier lieu une staphylococcie, parfois un eczéma,
ou un psoriasis du cuir chevelu.
B- Les Lésions de la peau glabre : Les dermatophyties sont des atteintes de la
peau glabre
• Dermatophytie circinée (herpes circiné ): c’est une
lésion érythémateuse
prurigineuse qui s'étale pour former un anneau. Le bourrelet périphérique est rouge
vésiculeux ou squameux, bien limitée avec une partie centrale guérit. Les lésions peuvent
soit isolées soit multiples. Dans dernier cas, elles peuvent confluer et donner des contours
polycycliques. Tous les dermatophytes peuvent occasionner des dermatophyties.
Le diagnostic différentiel doit être établit avec l'eczéma nummulaire, le pityriasis rosé de
Gibert, les lésions cutanées du lupus érythémateux systémique et le psoriasis..etc.
• Les kérions : les kérions sont des atteintes suppurées des poils, du duvet ou des
cheveux. Ils sont provoqués par des dermatophytes zoophiles (T. verrucosum) ou géophiles
(N. gypsea). La lésion prend l’aspect de placards ronds érythémateux très en relief parfois
avec la présence au niveau de chaque follicule pileux, d’une goutte de pus.
• Tokelau est du à T. concentricum. Il existe en Amérique du sud (brésil) et centrale
(Guatemala), ainsi qu’en Asie du sud Est. Il est caractérisé par des anneaux concentriques
au niveau du dos, du thorax et des membres. La contamination est interhumaine
(prédisposition raciale). L'évolution sans traitement est indéfinie.
•
Intertrigos : c’est l’atteinte des plis.
− Les grands plis : Les plis touchés sont : les lis axillaires et les plis inguino -cruraux
(Eczéma marginé de Hébra). Les lésions centrées par le pli présentent une bordure
erythémato- vésiculeuse ou erythémato - squameuse, prurigineuse.
Les agents responsables dans le cas d’une atteinte inguino-crurale, qui est de loin la
plus fréquente, parmi les anthropophiles: T. rubrum, T. interdigitale rarement E.
floccosum. Le diagnostic différentiel de cette lésion se fait avec: l’intertrigo
candidosique et l'Erythrasma.
− Les petits plis : L'intertrigo plantaire débute dans le dernier espace inter orteils.
Dans ce cas la lésion s'appelle Athlèt's foot. Il s'agit d'une fissuration du pli
accompagnée d'une hyper kératose d'aspect blanc nacré. L'extension peut se faire à
la plante du pied, dos du pied, aux ongles. Les agents responsables: T. rubrum, T.
mentagrophytes. Ces lésions sont favorisées par: la transpiration, chaussures
fermées, sport….
Diagnostic différentiel se fait avec l’eczéma
• Keratodermie de la paume : L'affection est subaiguë ou chronique plus souvent due
à T. rubrum. La peau épaissie sur une base érythémateuse, prend un aspect squameux et
farineux avec une consistance cartonnée Elle Touche plus le sexe masculin.
Cours Pr Zait H- Dematophytoses-3eme Année-Medecine-2022.5Cours Pr Zait H.C- Onyxis ou onychomycose:
Les Onyxis dermatophytique ne s’accompagnent pas de perionyxis. Les espèces incriminées
les plus fréquemment Ex: T. rubrum, T. interdigitale.
On distingue plusieurs types d'onyxis:
Onyxis latéro-distale : Le dermatophyte prolifère à partir du bord libre disto- latéral en
direction de la matrice provoque une hyperkératose (épaississement) sous unguéal.
C’est la forme clinique la plus fréquente.
Leuconychies : Ce sont des taches blanches sur la tablette supérieure.
Onychomycose proximale : L'ongle est contaminé près de la lunule.
Onychodystrophie totale : Il s'agit d'une destruction totale des ongles.
Diagnostic différentiel s'effectue avec les onychopathies (psoriasis, eczéma, lichen ….) et les
onyxis à moisissures (Scytalidium, Arachnomyces nodosetosus (ex Onychocola canadensis) ,
Scopulariopsis, Aspergillus, Fusarium…)
D- Autres affections dues aux dermatophytes rares:
• Peri folliculite granulomateuse à dermatophytes.
• Granulome de Majocchi
• Mycétomes à dermatophytes
• La maladie dermatophytique: A partir d'un foyer cutané qui remonte à l’enfance et
qui tend se généraliser sur tout le corps avec formation de nodules pouvant
s’ulcérer (atteinte du derme et de l’hypoderme, il y a possibilité d'envahir les
tissus profonds). Les agents incriminés sont: T. violaceum, T. rubrum, T.
schoënleinii. Cette affection existe en Afrique du nord et en Algérie. Elle
survient sur un terrain familial présentant sur le plan immunologique un
déficit autosomique récessif du gène CARD9.
• Syndrome dermatophytique chronique à T. rubrum
• Dermatophytides : sont des réactions allergiques.
IV- Diagnostic
1. Les prélèvements :
Les prélèvements doivent être recueillis dans des récipients stériles. Pour les prélèvements des
cheveux, on pratique un grattage des squames et on arrache les cheveux à la pince et on
effectue un écouvillonnage du pus si il en a. Pour les prélèvements d'ongle, on pratique grâce
à un vaccinostyle un grattage jusqu'au contact des tissus sains.
Cours Pr Zait H- Dematophytoses-3eme Année-Medecine-2022.6Cours Pr Zait H.2. Examen direct: indispensable, il offre une réponse rapide.
Eclaircissement du matériel opaque : Potasse, Noir chlorazole E pour les ongles et
squames. Le chloral lactophénol est pour les cheveux et poils.
Résultats de l'examen direct : Au niveau des squames et ongles, on observe des
filaments mycéliens. Les cheveux et poils ou duvets sont parasités selon 05 modes
parasitaires
• Type favique : Assez nombreux filaments mycéliens intra-pilaires courts dits : tarses
faviques. Le traitement des cheveux avec de la potasse on peut observer des bulles
d’air dans le cheveu. Ex: T schoënleinii
• Type d'endothrix : Très nombreux filaments mycéliens transformés en chaîne de
grosses spores (aspect de sac à noisette). Ex : T. violaceum
• Microsporique : on note la présence de quelques filaments mycéliens à l'intérieur du
cheveu et une gaine continue de spores formant un manchon autour du cheveu.
Ex: M. canis
• Endo-ectothrix de type microïde : Quelques filaments mycéliens à l'intérieur du
cheveu et à l'extérieur, on retrouve les chaînes de spores de 2 - 4µ.
Ex: T. mentagrophytes
• Endo-ectothrix ou de type macroïdes ou mégaspores : le même aspect que le type
microide excepté que les spores sont de plus grosse taille de 4 à 6 µ. Ex : T.
rosaceum.
3. Culture : L'ensemencement se fait stérilement sur
des milieux d'isolements qui sont Sabouraud+chloramphenicole et Sabouraud+
chloramphénicol+actidione.
des milieux d'identification comme par exemple: Lactrimel–Borelli, Extrait de
malt …
Incuber à une Température entre 25° - 30° pendant 4 semaines la lecture se fait toutes
les semaines. L’identification se fait sur l’aspect phénotypique.
2. Techniques de biologie moléculaire appliquées dans le diagnostic par PCR des
dermatophytes. Autres intérêts : Taxonomie, glod standard dans l’identification des espèces,
détection des résistantes aux antifongiques.
3. Spectrométrie de masse : but est l’identification d’espèces de dermatophytes. Son
avantage l’identification rapide des cultures jeunes, atypiques et qui ne fructifient pas.
4. Diagnostic immunologique Récemment, un test immunochromatographique a été
élaboré dans le diagnostic.
Cours Pr Zait H- Dematophytoses-3eme Année-Medecine-2022.7Cours Pr Zait H.5. Anatomopathologie : L’examen anatomopathologique est indispensable en cas de
maladie dermatophytique et peut être justifié dans les onychomycoses.
V- Traitement :
• Les épidermophyties et des atteintes des plis : Appliquer les topiques locaux:
Topiques
Dérivés
Imidazolés
Econazol : Pevaryl
Ketoconazol : Ketoderm 2%
durée du traitement
pendant3 semaines
Isoconazol : Fazol
Triconazole : Trosyd
Cliclopiroxolamine : Mycoster
Terbinafine : Lamisil
Pendant 1 semaine
• Traitement de l'onyxis:
Pathologie
En cas d’onyxis simple
En cas d’onyxis avec
atteinte matricielle
Médicament utilisé
Amorolpine (Loceryl®)
Ciclopiroxolamine (Mycoster®)
Terbinafine (Lamisil®)
en comprimé
durée du traitement
pendant 3 à 6 mois
pendant 2 à 3 mois
Traitement des Teignes : L’antibiotique fongistatique le plus utilisé est: la Griséofulvine
(Griséofuline® = Fulcine®). Posologie : 15 à 20 mg / kg/j pendant 6 semaines + traitement
local avec des dérivés imidazolés en lotion. En cas de teignes inflammatoires, on ajoute un
corticoïde pendant quelques jours.
Résistance des dermatophytes aux antifongiques :
Depuis quelques années des cas de résistances aux antifongiques sont décrites.
• La résistance à la terbinafine est associée à des mutations dans le gène Squalene
Epoxydase (SQLE) pour T. rubrum, T. interdigitale et T. mentagrophytes type VIII
(70% de résistances). Ici le traitement doit faire switcher vers les azolés.
• La résistance concerne aussi les dérivés azolés. La surexpression de 2 gènes codant pour les
transporteurs des antifongiques ce qui provoque une susceptibilité réduite aux azolés pour T.
rubrum et T. mentagrophytes génotype VIII.
Cours Pr Zait H- Dematophytoses-3eme Année-Medecine-2022.8Cours Pr Zait H.VI- Prophylaxie :
• Individuelle : ne pas s’échanger les objets de toilette, vêtement.
En cas de teigne anthropophile l’éviction scolaire est obligatoire jusqu’à guérison. Couper les
cheveux autour des lésions ou un rasage complet du crâne lors des teignes trichophytiques.
Dans le cas particulier de l’athlet’s foot il faut se laver les pieds, essuyer les espaces inter
orteils, porter des chaussettes en coton, ne pas échanger les serviettes, sandalettes, et éviter de
marcher pieds nus dans les piscines.
• Collective:
o porter des sandalettes dans les douches publiques, piscines, hammams…
o Dépistage des agents contaminateurs animaux ou humains et les traités.
Cours Pr Zait H- Dematophytoses-3eme Année-Medecine-2022.9Cours Pr Zait H. |
MALASSEZIA ET MALASSEZIOSES
Pr A. BASSAID : Maître de conférences A en Parasitologie-Mycologie
Cours de 3ème année Médecine 2021-2022
I. Introduction :
Les Malassezia sont des levures commensales de la peau, elles sont kératinophiles, lipophiles
et ou lipodépendantes. Ce sont des levures opportunistes : elles ne peuvent se multiplier et
exercer leur pouvoir pathogène qu’en présence de facteurs favorisants bien identifiés. Elles
sont responsables d'affections cutanées et plus rarement d'infections systémiques.
II. Epidémiologie :
2.1. Agents pathogènes :
Les levures Malassezia appartiennent à la classe des Deuteromycètes (ou champignons
imparfaits) et plus particulièrement à la classe des Blastomycètes.
Actuellement, on distingue 18 espèces de Malassezia impliquées en pathologie humaine et/ou
animale. Elles sont toutes lipodépendantes, sauf M. pachydermatis.
M.gobosa, M.restricta, M.sympodialis et M.furfur sont les plus isolées chez l’homme.
2.2. Morphologie :
Le genre Malassezia se présente comme de petites levures (2 à 8 μm) globuleuses, ellipsoïdes
à cylindriques, à bourgeonnement unipolaire, avec ou sans filaments courts et trapus.
2.3. Habitat naturel :
Les levures Malassezia font partie principalement de la flore cutanée commensale. En raison
de leur lipophilie, elles sont plus fréquentes au niveau des zones les plus riches en glandes
sébacées (cuir chevelu, tronc, racines des membres).
2.4. Facteurs favorisants :
Ils sont responsables du passage de l’état commensal → l’état pathogène.
L'humidité, la chaleur, l'influence hormonale, les anomalies immunitaires, le stress, la
malnutrition, la prédisposition génétique et l'utilisation des huiles corporelles.
III. Manifestations cliniques :
3.1. Les atteintes superficielles :
3.1.1. Le pityriasis versicolor :
C’est une mycose cutanée fréquente et généralement bénigne mais souvent récidivante. Elle
siège sur le thorax, le cou et peut s'étendre sur tout le corps (sauf paumes et plantes).Le prurit
est le plus souvent absent. M.gobosa est l’espèce la plus incriminée.
Les formes cliniques les plus courantes sont :
la forme hyperpigmentée : il s'agit de macules de couleur brun chamois, finement
squameuses, "signe du copeau".
la forme hypopigmentée : appelée aussi forme achromiante.
3.1.2. La dermite séborrhéique :
C'est une dermatose fréquente favorisée par le stress et l'immunodépression. M.gobosa et
M.restricta sont les plus isolées.
Les lésions sont érythémato-squameuses prédominent aux sourcils, aux plis nasogéniens et à
la lisière du cuir chevelu. Elle peut toucher, le tronc, le cou. Le prurit est habituel.
Le pityriasis capitis est la dermite séborrhéique du cuir chevelu (état pelliculaire).
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MALASSEZIA ET MALASSEZIOSES
Pr A. BASSAID : Maître de conférences A en Parasitologie-Mycologie
Cours de 3ème année Médecine 2021-2022
Il existe la dermite séborrhéique du nouveau né et du nourrisson (croutes de lait).
3.1.3. Autres formes cliniques
Les folliculites, les pustuloses néonatales, la blépharite ciliaire et les atteintes profondes.
IV. Diagnostic :
- Une fiche de renseignements → recherche de facteurs favorisants
- Examen sous une lampe de Wood : qui peut donner une fluorescence vert jaunâtre.
- Le prélèvement : on gratte les lésions et on récupère les squames.
Dans le pityriasis versicolor, on réalise un scotch test cutané.
- L’examen direct : (grossissement x40) : le diagnostic de pityriasis versicolor est confirmé
par la présence des levures disposées en « grappes de raisins » (de 10 à 30 éléments)
associées ou non à des pseudo-filaments.
Dans la dermite séborrhéique : présence de levures bourgeonnantes en amas.
- La culture : On ensemence les squames sur trois milieux : Sabouraud additionné de
Chloramphénicol, Sabouraud additionné de Chloramphénicol et d’Actidione et un milieu
renfermant une source de lipides. Incubation entre 32°C et 35°C, de 4 à 15 jours.
Les milieux les plus utilisés sont le Sabouraud enrichi d'huile d'olive et le milieu de Dixon.
L’identification du genre Malassezia est basée sur la lipophile, la microscopie et l’uréase
positive. Celle des espèces peut être phénotypique ou moléculaire.
V. Traitement et prévention
L’éradication des facteurs favorisants est nécessaire pour la prévention et la guérison.
En général, le traitement local des malasseziozes est bien toléré et efficace sans pour autant
d’éviter les rechutes.
5.1. Dans le pityriasis versicolr :
Il existe actuellement des gels moussants à application unique. Les azolés les plus utilisés
sont : Kétoconazole (Ketoderm®), Econazole (Pevaryl®), Miconazole (Daktarin®).
Le traitement par voie générale dans les formes étendues et résistantes.
5.2. Dans les formes communes de la dermite séborrhéique :
Le traitement local suffit. Il est basé sur les produits d'hygiènes dermatologiques
kératolytiques, antiseptiques associés à un antifongique topique.
Au début du traitement, des dermocorticoïdes peuvent être transitoirement associés.
Un traitement par voie orale, dans les formes résistantes au traitement local serait nécessaire.
Conclusion
Les Malassezia sont des levures opportunistes, kératinophiles et lipodépendantes.
Les Malassezioses les plus fréquentes sont : le pityriasis versicolor et la dermite séborrhéique.
L’examen mycologique est souvent concluant dans le diagnostic du pityriasis versicolor
(levures disposées en grappes de raisin).
La culture est recommandée dans les infections à Malassezia qui ne sont pas typiques et pour
l’identification des espèces.
En général, le traitement local des malasseziozes est bien toléré et efficace sans pour autant
d’éviter les rechutes. L’éradication des facteurs favorisants est nécessaire pour la prévention
et la guérison.
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CANDIDA ET CANDIDOSES
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I. Introduction :
Les candidoses sont des mycoses cosmopolites, provoquées par des levures opportunistes
appartenant au genre Candida. Le pouvoir pathogène de ces levures ne s'exprime qu'en
présence de facteurs favorisants locaux ou généraux.
Elles sont à l’origine d’infections superficielles (bénignes) ainsi que d’atteintes profondes ou
disséminées (graves). Ces dernières sont rencontrées chez des patients immunodéprimés.
II. Epidémiologie :
2.1. Agents pathogènes :
Les levures du genre Candida appartiennent à la classe des Deuteromycètes (ou champignons
imparfaits) et plus particulièrement à la classe des Blastomycètes.
Le genre Candida (C) compte plus de 200 espèces. Une vingtaine est responsable d’infections
humaines. C. albicans est la principale levure impliquée en pathologie humaine.
D’autres espèces sont aussi impliquées telles que : C. glabrata, C. parapsilosis, C. tropicalis
et C. krusei.
2.2. Morphologie :
Le genre Candida regroupe des levures sous forme arrondie ou ovalaire, de 4 μm à 8 μm, non
pigmentées, non capsulées, à bourgeonnement multilatéral, capables de former des filaments
(par exemple C. albicans) ou non (par exemple C. glabrata).
La macroscopie de la culture montre, en général, des colonies blanches, crémeuses et lisses.
2.3. Habitat naturel :
C. albicans, principale levure impliquée en pathologie humaine, est un commensal des
muqueuses digestives et génitales. Elle n’est pas retrouvée naturellement sur la peau.
C. glabrata a une écologie proche de C. albicans.
C. parapsilosis est une levure fréquente de la peau mais pas du tube digestif.
De nombreuses espèces vivent dans
le milieu extérieur et peuvent se retrouver
accidentellement dans le tube digestif suite à leur ingestion : C.tropicalis (sol, eau, céréales),
C.krusei (jus de raisin) et C.kefyr (produits laitiers fermentés).
2.4. Facteurs favorisants :
Ils sont responsables du passage de l’état commensal à l’état pathogène.
Facteurs intrinsèques (liés à l’hôte) :
Il peut s’agir des facteurs physiologiques (enfants, sujets âgés, femmes enceintes), locaux
(humidité, transpiration macération, abus d’usage d’un savon acide…) ou liés au terrain du
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CANDIDA ET CANDIDOSES
Pr A. BASSAID : Maître de conférences A en Parasitologie-Mycologie
Cours de 3ème année Médecine. 2021-2022
patient : diabète, immunodépression, maladies néoplasiques aaiinnssii que toutes les maladies qui
entrainent un affaiblissement de l’état général ou de l’immunité.
Facteurs extrinsèques (iatrogènes) :
Les traitements médicamenteux : l’antibiothérapie à large spectre, les immunosuppresseurs,
les corticoïdes, la radiothérapie, les hormones contraceptives et les antiseptiques.
Les agressions chirurgicales : pose de cathéters veineux ou de sondes, les transplantations
d’organes, les chirurgies digestive et cardiaque.
III. Physiopathologie :
Candidoses superficielles :
L'adhérence aux cellules épithéliales, la multiplication des levures et leur filamentation
possible sont à l'origine de lésions cutanéomuqueuses inflammatoires.
Candidoses profondes :
- Le commensalisme : la présence de levures dans le tube digestif, en particulier C. albicans,
en équilibre avec la flore locale. C’est l’origine endogène de la contamination.
Les levures peuvent pénétrer également par voie exogène : cathéters, sondes et manuportage.
Elle peut être la cause d’une contamination nosocomiale.
- La colonisation : le Candida se multiplie, sous forme de levure, en quantité plus importante
qu'habituellement, quand les conditions locales sont favorables (facteurs favorisants).
Cette multiplication s’accompagne également de la formation de biofilms, sur le matériel
étranger ou sur les muqueuses, rendant la levure moins accessible aux antifongiques.
Les traitements anticancéreux (cytolytiques) et les interventions sur le tube digestif altèrent la
muqueuse, favorisant le passage des levures à travers cette muqueuse digestive.
-L’infection : la levure se multiplie et devient pathogène, prenant une forme filamenteuse qui
est une forme de résistance à la lyse par les polynucléaires neutrophiles et capable d'adhérence
et d'envahissement tissulaire. Elle est responsable de l’infection candidosique et des
symptômes observés.
IV. Clinique :
4.1. Les candidoses superficielles avec atteinte des muqueuses :
4.1.1. Candidoses oropharyngées :
Cliniquement : douleurs, dysphagie, goût métallique. Il existe 03 formes :
Le muguet ou la forme pseudomembraneuse: la muqueuse buccale et la langue sont
recouvertes d’un enduit blanchâtre qui en se détachant révèle une muqueuse rouge
érosive. Candida albicans est l’espèce isolée.
La forme erythémateuse atrophique : au niveau du palais et le dos de la langue, la
muqueuse est luisante, rouge et la langue dépapillée.
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CANDIDA ET CANDIDOSES
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Cours de 3ème année Médecine. 2021-2022
La candidose hyperplasique ou pseudo tumorale : plaques blanc-jaunâtre au niveau de
la muqueuse jugale et de la langue.
La perlèche et la chéilite accompagnent les candidoses oropharyngées :
- La perlèche est une fissuration et inflammation des commissures labiales, avec un
fond crouteux qui gène l’ouverture de la bouche.
- La chéilite est une lésion érythémateuse et érosive des lèvres.
La langue noire villeuse est une hypertrophie des papilles aboutissant à la formation de
véritables villosités prenant une couleur noir. L’étiologie ne serait pas que candidosique ni,
d’une manière plus générale que fongique.
4.1.2. Candidose digestive :
Tout le tube digestif peut être touché mais l'œsophage est la localisation la plus commune.
-L'œsophagite à Candida est un marqueur de l'infection à VIH.
Cliniquement : dysphagie et douleurs rétrosternales.
L'endoscopie révèle des colonies blanc-jaunâtre pseudomembraneuses.
4.1.3. Candidoses génitales :
La candidose vulvo-vaginale est l’une des plus fréquentes infections gynécologiques de la
femme en période d’activité génitale. Elle est le plus souvent due à C. albicans
Elles sont hormonodépendantes et favorisées par la prise d’antibiotiques à large spectre et le
diabète mal contrôlé.
Les symptômes sont peu spécifiques : un prurit vulvaire intense, leucorrhées blanchâtres (lait
caillé), brulures et dyspareunie.
Chez l'homme, la candidose génitale se manifeste par une balanite : lésions érythémateuses à
centre pultacé, parfois lésions sévères érosives, recouvertes d’un enduit blanchâtre.
→Rechercher un diabète.
→Rechercher une candidose génitale chez la ou les partenaires.
4.2. Les candidoses superficielles avec atteintes cutanées et unguéales :
4.2.1. Intertrigo :
L’aspect d’un intertrigo à Candida est évocateur avec l’enduit blanchâtre au fond du pli,
habituellement crevassé. Les lésions sont souvent prurigineuses.
Il peut siéger au niveau des grands plis (plis inguinaux, axillaires, abdominaux, sous
mammaires, inter fessiers) et ou au niveau des petits plis (interdigitaux, interorteils,
ombilicaux, rétro- auriculaires, commissures labiales).
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CANDIDA ET CANDIDOSES
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4.2.2. Onyxis et périonyxis :
Les onychomycoses à Candida sp sont beaucoup plus fréquentes aux niveaux des mains
qu’aux niveaux des pieds. Elles sont fréquentes chez la femme et C. albicans est l’espèce la
plus souvent incriminée.
Classiquement, l’onychomycose à Candida débute par une atteinte des tissus péri-unguéaux.
Le périonyxis est une inflammation sous forme d’un bourrelet rouge et douloureux du
pourtour de l’ongle, qui peut devenir purulent.
L’onyxis (atteinte de l’ongle) est secondaire, par invasion de l’ongle sur le bord proximal,
l’ongle devient rugueux, strié et brunâtre et l’évolution peut aboutir à une onychodystrophie
totale. L’extension aux autres ongles peut se voir.
4. 3. Les candidoses profondes et systémiques :
immunodéprimés, hospitalisés en réanimation,
Elles surviennent chez des patients
hématologie, maladies infectieuses, transplantations, grands brûlés et cancérologie.
Elles se situent au 4ème rang des infections nosocomiales. Morbidité et mortalité (40 à 60%).
Une candidémie : elle correspond à la présence d’au moins une hémoculture (+) à Candida
sans signes de dissémination.
Une candidose disséminée : c’est une septicémie à Candida compliquée d’une atteinte d’au
moins deux organes ou sites stériles non contigus.
Une candidose profonde : correspond à l’atteinte d’un seul site stérile avec ou sans septicémie
à Candida (exemple : péritoine).
Symptomatologie : il n’existe pas de symptomatologie spécifique :
→Une fièvre irrégulière résistante aux antibiotiques à large spectre +++.
→ Altération de l’état général.
→ Frissons = signe la décharge de levures dans l’organisme.
→ Myalgies, troubles cardiovasculaires (TA↓, tachycardie).
→ Les candidoses systémiques se manifestent aussi par des manifestations cutanées =
papulopustules au tronc et aux extrémités.
→De même, des manifestations oculaires ( Un fond d’œil doit être effectué chez tout
patient ayant une candidémie ou suspect de candidose systémique),
→d’autres localisations de candidoses disséminées : cardiaque (endocardite à Candida de
pronostic très sombre), hépatosplénique ou candidose disséminée chronique.
V. Diagnostic au laboratoire :
Il repose sur l'examen direct, la culture et la sérologie (à l'exception des atteintes superficielles
pour lesquelles la sérologie n'a pas d'intérêt).
Les prélèvements doivent être réalisés, en quantité suffisante, dans des récipients stériles, à
distance de tout traitement antifongique local ou général et acheminés rapidement au
laboratoire accompagnés d’une fiche de renseignements.
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CANDIDA ET CANDIDOSES
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Cours de 3ème année Médecine. 2021-2022
5.1. Diagnostic des candidoses superficielles :
Le diagnostic mycologique est le diagnostic de certitude. Il permet la mise en évidence de la
levure du genre Candida.
5.1.1. Les prélèvements accompagnés des fiches de renseignements :
Lésions cutanées sèches, onyxis : gratter entre la zone atteinte et le zone saine.
Périonyxis → presser le bourrelet érythémateux et prélever avec l’écouvillon stérile.
Muqueuses, lésions suintantes → frotter les lésions avec l’écouvillon humidifié stérile.
5.1.2. Examen direct :
L’examen direct positif permet une orientation rapide du diagnostic. Les levures apparaissent
sous forme arrondie ou ovalaire, éventuellement bourgeonnantes (grossissement x40). La
présence des filaments mycéliens est en faveur de la pathogénicité des Candida. Un résultat
négatif ne permet pas d’écarte le pas le diagnostic d’une candidose.
5.1.3. Culture et isolement :
Quelque soit le résultat de l’examen direct, les cultures sont réalisées sur milieu de Sabouraud
additionné de chloramphénicol et sur Sabouraud additionné de Chloramphénicol et
d’Actidione. L’incubation est à 25-30°C et à 37°C pendant 24- 48 h.
►Les colonies de levures sont blanc crème.
La culture sur les milieux chromogéniques permettent au même temps un isolement et une
identification (après 24-48h) selon leur couleur.
5.1.4. Identification de la levure Candida :
- Les levures du genre Candida sont classiquement identifiées en se basant sur les critères
phénotypiques : aspect macroscopique et microscopique, la filamentation dans le sérum (ou
test de germination), la formation de chlamydospores sur milieu pauvre et l’assimilation de
certains sucres à l’aide de galeries d’identifications commerciales.
Il existe également des tests d’identification simples et rapides (anticorps monoclonaux).
- Actuellement, la biologie moléculaire et la spectrométrie de masse de type MALDI-TOF
permettent une identification plus rapide et fiable.
5.2. Diagnostic des candidoses profondes et systémiques :
Le diagnostic des candidoses profondes repose sur un faisceau d’arguments :
épidémiologiques, cliniques, radiologiques, histologiques et biologiques.
5.2.1. Hémoculture
L’hémoculture, sur milieux standards ou spécifiques pour levures, est un examen clé dans le
diagnostic des candidoses profondes, mais il manque de sensibilité Une hémoculture
négative n’élimine pas le diagnostic mais une seule hémoculture positive confirme le
diagnostic. Les hémocultures doivent être répétées au moment des pics fébriles.
5.2.2. Examen mycologique des prélèvements profonds
Toutes les lésions accessibles à la ponction ou à la biopsie seront prélevées pour étude
mycologique (examen direct avec culture à 37°C, de 1 à 4 semaines) et examen
anatomopathologique.
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CANDIDA ET CANDIDOSES
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►La présence de levures avec ou sans filaments mycéliens affirme le caractère pathogène du
champignon, au même titre que l’histologie. Un résultat négatif n’écarte pas le diagnostic.
5.2.3. Examen mycologique des prélèvements périphériques :
Ils sont effectuée chez un patient à risque au niveau de plusieurs sites (bouche, expectoration,
selles, urines par exemple). La quantité de colonies de levures isolées en culture est
proportionnelle au risque d'infection.
5.2.4. La recherche d’antigènes circulants
La recherche de mannanes ou de β (1,3) –D-glucane.
5.2.5. La recherche d’anticorps anti-Candida
Son interprétation est délicate car il est difficile de distinguer les patients infectés des patients
colonisés et les patients immunodéprimés ont souvent une faible réponse anticorps.
►Les meilleurs résultats ont été obtenus en couplant la recherche d’antigènes circulants de
mannanes et celle et d’anticorps circulants anti-mannanes.
5.2.6. Techniques de biologie moléculaire
La biologie moléculaire permet la détection et l’identification combinées du Candida.
C’est un diagnostic précis et rapide avec une sensibilité et spécificité élevées, mais le manque
de standardisation et leur coût actuel important freinent leur usage en routine.
5.2.7. Test de sensibilité in vitro aux antifongiques (antifongigramme)
Il devrait être réalisé lors d’infections profondes, les infections superficielles récidivantes ou
résistantes aux traitements.
VI. Traitement et prévention
Il faut supprimer les facteurs favorisants et maitriser la maladie sous-jacente pour une
meilleure réponse thérapeutique. C’est la localisation de la candidose présentée par le malade
qui décidera de l’utilisation de l’antifongique.
6.1. Les candidoses superficielles
Candidoses cutanées : prescription d’une forme locale
-Kétoconazole (Kétoderm®): crème 2%→1application 2x /j 1à 2 semaines.
-Econazole (Pevaryl®) : lait 1%, crème 1%, spray→1application 2x/j 1à 2 semaines.
-Amphotéricine B (Fungizone®): lotion → 2 à 4 applications / j 2 semaines.
-Ciclopiroxolamine (Mycoster®): crème, spray →2 applications / j 3 semaines.
-Miconazole (Daktarin®): gel, lotion → 2 applications / j 1à 2 semaines.
En cas de récidive ou de forme sévère, on associe un antifongique par voie systémique :
Fluconazole (Triflucan®) gélule.
Candidose unguéale
Application de
(imidazolé,
cyclopiroxolamine, amorolfine) jusqu'à la repousse saine de l'ongle s’il n y a pas d’atteinte
matricielle.
topiques antifongiques ou de
filmogènes
solutions
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CANDIDA ET CANDIDOSES
Pr A. BASSAID : Maître de conférences A en Parasitologie-Mycologie
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Si atteinte matricielle ou d'atteinte de plusieurs ongles avec périonyxis important : fluconazole
gélule : 1 gélule de 50 mg/ j ou 150 mg / semaine pendant 6 à 8 semaines.
Candidoses oro-pharyngées
Lésions discrètes : topiques (Amphotéricine B suspension, Nystatine, Miconazole gel buccal).
Lésions sont étendues : Fluconazole per os 7 à 14 j (sauf si infection à C.glabrata ou C.
krusei). Itraconazole (Sporanox®) en solution buvable peut également être prescrit.
Posaconazole en suspension buvable est aussi préconisé.
Candidoses génitales
La vulvo-vaginite à Candida : ovules d'imidazolés à libération prolongée.
La balanite à Candida : imidazolés locaux.
6.2. Les candidoses profondes et systémiques
Le consensus international est de traiter rapidement tout épisode de candidémie.
Chez les patients ayant une neutropénie, la plupart des experts recommandent d’utiliser un
agent fongicide, couvrant toutes les espèces de Candida (échinocandines, polyènes) plutôt
que les agents fongistatiques (comme les azolés) qui ne couvrent pas toutes les espèces
observées chez de tels patients.
6. 3. Chimio-prophylaxie
La prophylaxie médicamenteuse est réservée aux patients présentant des facteurs de risque
majeurs (neutropéniques, antibiothérapie à large spectre et prolongée, …).
Le Fluconazole (400mg / J) actif sur C. albicans est proposé, mais son utilisation en
prophylaxie est responsable de l’émergence croissante des autres espèces opportunistes du
genre Candida notamment C. krusei et C. glabrata.
Conclusion :
Les Candida sont des levures opportunistes.
Le spectre clinique des candidoses est très varié, allant d’atteintes superficielles cutanées ou
muqueuses très fréquentes, jusqu’à des atteintes profondes et systémiques que l’on
rencontrera principalement en milieu hospitalier.
Les candidoses profondes et systémiques sont une urgence thérapeutique nécessité d’un
diagnostic rapide et la mise en route d’un traitement antifongique adéquat.
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SYMPATHOLYTIQUES
Adrénolytiques alpha
Pharmacologie fondamentale des adrénolytiques
Effets cardio-vasculaires essentiellement, le tonus
artériolaire (et veineux) sont déterminés en grande partie
par les activités des récepteurs alpha du muscle lisse
vasculaire.
◦ Les alpha bloquants:
- diminution de la résistance vasculaire et de la pression
artérielle (par blocage des effets vasoconstricteurs de
l’adrénaline).
- La diminution du tonus vasculaire est accompagnée
d’hypotension orthostatique et de tachycardie réflexe.
1- Phentolamine
◦ Antagoniste compétitif des récepteurs alpha
adrénergiques.
◦ Vasodilatation par réduction de la résistance
vasculaire périphérique, par un effet de blocage
du récepteur alpha et par une action non-
adrénergique sur le muscle vasculaire.
◦ action sur les récepteurs alpha 1 et alpha 2.
2- Tolazoline
◦ Effets semblables à la phentolamine, mais
présente une biodisponibilité moindre.
◦ Indications: Affections entraînant une
vasoconstriction.
3- Phenoxybenzamine
◦ Bloqueur irréversible du récepteur alpha,
◦ Longue durée d’action (14 a 18 heures).
◦ Action sélective sur le récepteur alpha 1, moins prononcée
que la prozacine.
◦ bloque la vasoconstriction induite par les catécholamines,
réduction du tonus sympathique, quand celui-ci se trouve
élevé.
◦ Les effets indésirables sont une hypotension orthostatique,
tachycardie, trouble de l’éjaculation et quelques effets sur
le système nerveux central : fatigue, nausée, somnolence, en
sont la manifestation principale.
4- Prazocine
◦ antagoniste des récepteurs alpha.
◦ Prazocine est un alpha bloquant sélectif des récepteurs
alpha 1, possédant très peu d’affinité pour le récepteur
alpha 2.
◦ Prazocine provoque un relâchement du tonus vasculaire
artériel et veineux. Elle est utilisée dans le traitement
de l’H.T.A.
Pharmacologie clinique des
adrénolytiques Alpha
Phéochromocytome
◦ Tumeur médullo-surrénale : libération d’adrénaline et noradrénaline. D’où HTA,
tachycardie, troubles du rythme cardiaque.
◦ Phentolamine: moyen diagnostic du phéochromocytome.
◦ Actuellement: dosage de l’ac. 3-4 hydroxymandélique, au niveau urinaire pour
le diagnostic de cette maladie.
◦ Les alpha bloquants: Préparation à l’intervention chirurgicale du malade. pour
éviter les pics hypertensifs lors de la manipulation en per-opératoire de la
tumeur. La durée du traitement d’une semaine à quelques semaines.
◦ La phénoxybenzamine: traitement chronique de patients présentant des
phéochromocytomes avec métastases par exemple.
Hypertension artérielle chronique
◦ La prazocine peut être utilisée en cas de traitement
de l’H.T.A. légère à modérée.
◦ L’effet indésirable majeur: hypotension orthostatique,
sévère lors de l’administration de la première dose.
Affections vasculaires périphériques
◦ La maladie de Raynaud: caractérisée par une
vasoconstriction périphérique réversible, améliorée
par un traitement à la phentolamine, tolazoline ou
phenoxybenzamine.
◦ Cependant un certain nombre de patients répondent
mieux aux anticalciques.
En cas d’ischémies iatrogènes
◦ Provoquées par une effraction extravasculaire de la
noradrénaline ou un agoniste alpha lors d’une
administration intraveineuse.
◦ Dans ce cas l’agoniste provoque une ischémie des
tissus au voisinage de la veine par vasoconstriction, que
l’administration de
l’on peut stopper grâce à
phentolamine.
Adrénolytiques Bêta
◦ Pharmacologie fondamentale des adrénolytiques
◦ Les bêta(-) empêchent l’action des catécholamines et
autres agents bêta stimulants.
◦ Il s’agit d’antagonistes bêta. Il existe, cependant
quelques différences dans les effets antagonistes bêta
qui peuvent être mises au compte de leurs affinités
respectives pour les récepteurs bêta 1 et bêta 2.
Propriétés pharmacologiques des bêta bloquants
Médica-
ment
Sélectivité
Activité
Agoniste
Partielle
Effets
Stabilisant
membrane
Demi-vie
(h)
Biodisponi-
bilité
(%)
Acébutolol
B.1
Aténolol
B.1
Métoprolol
B.1
Nadolol
Pindolol
Propranolol
Timolol
0
0
0
0
+
0
0
0
+
0
0
+
0
+
0
+
+
0
3-4
6-9
3-4
14-24
3-4
4-6
4-5
50
40
50
33
90
30 *
50
Effets sur le système cardio-vasculaire
◦ Les Bêta bloquants diminuent la pression artérielle du
sujet souffrant de H.T.A. Les mécanismes impliqués sont :
◦ cardiaques : par effet inotrope négatif.
◦ Vasculaires : par une vasodilatation secondaire au
blocage des récepteurs bêta 2 adrénergiques.
◦ Autonomes : blocage du SNS ayant des conséquences
sur le système rénine-angiotensine-aldostérone.
Effets sur l’appareil respiratoire
◦ Le blocage du récepteur bêta 2: bronchoconstriction
dangereuse chez le sujet asthmatique.
◦ D’un point de vue théorique les bêta (-) bêta 1 sélectifs,
comme l’acébutolol ou l’aténolol, devraient avoir moins
d’effets broncho constricteurs. En pratique une telle
hypothèse s’avère souvent fausse, car la sélectivité n’est
jamais absolue.
◦ Il vaut mieux éviter toute utilisation de bêta(–) chez le
sujet asthmatique.
Effets oculaires
◦ Les bêta bloquants
la pression
intraoculaire chez le glaucomateux par diminution
de la production d’humeur aqueuse.
réduisent
Effets métaboliques et endocriniens
◦ Les bêta bloquants inhibent la glycogénolyse hépatique, ce
qui peut mener a une hypoglycémie aggravée chez les sujets
diabétiques insulino-dépendants ou pancréatectomisés, et
lors d’une réserve insuffisante en glucagon (hormone
hyperglycémiante).
◦ Les bêta bloquants: augmentation de la concentration
plasmatique en triglycérides (VLDL) et une diminution de la
concentration en lipoprotéines (HDL).
Autres effets
◦ Un effet anesthésique local est possible par une
action dite de stabilisation membranaire, due a un
blocage localisé des canaux a sodium. Cependant,
cet effet est obtenu à des doses élevées par rapport
en
a
thérapeutique.
utilisons habituellement
nous
que
ce
Pharmacologie clinique des
adrénolytiques beta
◦ Hypertension artérielle
◦ Médicaments de choix dans le traitement de
l’H.T.A.
◦ Ils peuvent être utilisés seuls, parfois ils doivent
être associés à un diurétique ou un vasodilatateur.
Cardiopathies ischémiques
◦ Les bêta bloquants réduisent le travail cardiaque et la
le myocarde. Ils
consommation d’oxygène par
améliorent par conséquent les troubles d’efforts dus à
l’angine de poitrine.
◦ Certains travaux scientifiques font état d’une
amélioration de la mortalité en cas d’infarctus du
myocarde, lors d’une administration prolongée des bêta
bloquants.
Troubles du rythme cardiaque
◦ Les bêta bloquants sont efficaces dans le traitement
des arythmies supra-ventriculaires et ventriculaires.
◦ Les bêta bloquants agissent par augmentation de la
période réfractaire cardiaque, ce qui diminue les
excitations en cas de flutter auriculaire et fibrillations.
Ils sont efficaces aussi en cas d’extrasystoles et de
ventriculaire,
foyers
secondaires aux effets des catécholamines.
d’excitabilité
ectopiques
Glaucome
◦ Timolol en gouttes ophtalmo abaisse la pression
intraoculaire.
◦ Par diminution de la production d’humeur aqueuse par le
corps ciliaire du fait d’une action via un blocage de l’AMP
cyclique.
◦ L’efficacité du timolol comparée à la pilocarpine semble
équivalente dans le glaucome à angle ouvert. Cependant
des effets secondaires cardiaques et bronchiques ont été
observés chez certains malades traités au timolol
intraoculaire (ne pas oublier de recommander au malade
de faire une pression digitale sur l’angle interne de l’œil,
lors de l’administration de ce médicament).
Hyperthyroïdie
◦ Dans l’hyperthyroïdie l’activité adrénergique est
importante, particulièrement sur le cœur.
◦ le propranolol agit en bloquant les récepteurs
adrénergiques et probablement aussi par un blocage
de la reconversion périphérique de la thyroxine en tri-
iodothyronine.
Troubles neurologiques
◦ Efficacité du propranolol dans le traitement de la
migraine, les tremblements musculaires, les
manifestations somatiques des états d’anxiété.
◦ Les mécanismes d’action n’ont pas été encore bien
élucidés.
. Intoxication aux bêtabloquants
A côté d’effets relativement rares (fièvre, éruptions cutanées),
il ya des effets sur le système nerveux central (fatigue,
insomnies ; état dépressif).
◦ Les bêtas bloquants non sélectifs :
- Aggravent l’état asthmatique et les syndromes obstructifs
bronchiolaires.
- Ils dépriment l’excitabilité et la contractilité cardiaque, ils
doivent être utilisés avec précautions en cas d’infarctus du
myocarde et d’insuffisance cardiaque compensée. Il a été
rapporté des accidents d’insuffisance cardiaque lors d’emploi de
faibles doses de propranolol chez certains individus (existe-t-il
une sensibilité particulière à la drogue chez certaines
personnes ?)
Suite …
◦ Les bêta bloquants présentent des interactions avec des
anticalciques comme le vérapamil : bradycardie, hypotension,
troubles de la conduction intracardiaque, insuffisance cardiaque
ont été rapportés (attention à l’association du timolol
intraoculaire et de vérapamil oral ).
◦ Ne jamais interrompre brusquement un traitement chronique
aux bêtas bloquants, risques d’aggravation des affections
ischémiques cardiaques.
◦ Les bêtas bloquants sont responsables d’accidents
hypoglycémiques chez le sujet diabétique insulinodépendant (
bien ajuster la dose d’insuline).
◦ Il faut aussi retenir que les bêtas bloquants peuvent masquer les
signes de l’hyperthyroïdie
Les médicaments antihypertenseurs par effets sur
le système nerveux autonome
◦ Sympatholytiques à action centrale
◦ Méthyldopa et clonidine : réduisent le flux sympathique
provenant des centres vasopresseurs du tronc cérébral.
◦ Méthyldopa est transformée en alpha-méthyle noradrénaline qui
stimule les centres adrénergiques au niveau central et, intervient
comme faux transmetteur(elle est libérée à la place de la
noradrénaline) à la partie périphérique.
◦ Clonidine : possède une action hypotensive en agissant sur les
récepteurs alpha 2 centraux.
Ganglioplégiques
◦ Le triméthaphan bloque les récepteurs cholinergiques du type
nicotinique des ganglions sympathiques et parasympathiques .En
plus, il a été prouvé récemment que les ganglioplégiques
nicotinique de
bloquent directement
la plaque
l’acétylcholine à
neuromusculaire.
la manière des bloqueurs de
récepteurs
les
◦ Le trimetaphan est administré par voie intraveineuse en
neurochirurgie pour provoquer des hypotensions contrôlées
lors d’interventions. A part cette indication, il a été abandonné
dans le traitement ambulatoire de l’H.T.A. a cause des effets
gravissimes de la sympathoplégie (hypotension orthostatique
grave, troubles de la libido), et de la parasympathoplégie
(constipation, rétention urinaire, accidents glaucomateux,
sécheresse de la bouche, vision floue etc…).
◦ En bref, les ganglioplégiques ont un apport avantages –
inconvénients, peu favorable pour une utilisation répandue.
Bloqueurs de neurones adrénergiques
◦ Guanethidine
la
terminaison
déplace la noradrénaline de ses sites de stockage
dans
adrénergique,
provoquant une sympathectomie pharmacologique
(hypotension orthostatique grave au repos et lors
d’efforts, diarrhée, troubles de l’éjaculation).
nerveuse
◦ Réserpine
◦ bloque la reprise des catécholamines par les vésicules
de stockage des amines biogènes. On pense que le
mécanisme de blocage de la reprise (uptake) dépend
d’une action sur le Mg et l’A.T.P. La déplétion en
noradrénaline, dopamine, sérotonine a lieu dans les
neurones périphériques et au niveau du système
nerveux central.
◦ La réserpine est considérée comme un anti-
hypertenseur efficace et relativement sur dans le
traitement de l’H.T.A légère a modérée. Ce n’est pas le
cas de la guanethidine qui n’est presque plus efficace.
|
République Algérienne Démocratique et Populaire. Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique. Université d’Alger. Faculté de Médecine.
Département de Médecine
Pharmacologie 3ème année de médecine
PHARMACOCINETIQUE
(II)
Pr N. Loumi
Dr K. Ait Hammou
2020-2021
DEFINITION
• Etude du devenir d’un médicament dans un organisme
(depuis son administration, jusqu'à son élimination).
• Elle étudie la vitesse des processus biologiques qui vont
déterminer
dans
l’organisme. Cette vitesse peut être étudiée, en mesurant
la variation dans le temps de la concentration des
médicaments dans les divers fluides de l’organisme.
des médicaments
devenir
le
BIODISPONIBILITÉ
Définition:
• C’est la quantité de principe actif qui parvient
dans la circulation systémique (varie de 0 à
100%).
• La courbe des concentrations plasmatiques a
une forme en cloche, dissymétrique.
Concentration plasmatique
T(Temps), C max
Tmax, L’aire sous la courbe = AUC
Concentration
plasmatique.
C max
T max
L’aire sous la courbe = AUC
Temps
❖ Biodisponibilité absolue:
C’est la comparaison entre une dose administrée par voie IV prise
comme référence et une autre dose administrée par voie orale par
exemple. On mesure les aires sous la courbe (ASC) des graphes des
concentrations plasmatiques dans l’unité de temps.
Détermination des AUC = aires sous la courbe.
Concentration
plasmatique.
C max
Voie intraveineuse
(dose X= mg)
Voie orale
(dose X= mg)
T max
Temps
AUC orale (F) = AUC ORALE / AUC IV X Dose IV/ Dose orale
❖ Biodisponibilité relative:
Comparaison entre 2 principes actifs pris par voie orale, l’un est pris
comme référence et l’autre est celui que l’on teste pour mesurer sa
biodisponibilité par apport à la référence.
Pharmacocinétique analytique :
concepts et modèles
•
•
•
•
L’analyse de données de pharmacocinétique ou la prédiction de propriétés
pharmacocinétiques peut se faire à l’aide de méthodes compartimentales.
l’approche compartimentale consiste à
Les méthodes compartimentales:
décrire le corps comme un ensemble de boites (les compartiments), dans
lesquelles la concentration est homogène.
Le nombre de compartiments est variable (monocompartimental,
bicompartimental, et complexe).
L’analyse compartimentale permet d’établir des modèles mathématiques à
partir des courbes de concentrations du médicament dans le sang (les
urines et tissus éventuellement) en fonction du temps.
Il existe deux types de modèle
compartimentale :
– Cinétique d’ordre 1 dite linéaire.
– Cinétique d’ordre zéro dite non linéaire
(saturable).
Cinétique d’ordre 1 dite linéaire :
Dans ce modèle l’organisme est assimilé à un seul compartiment, dans
lequel la substance va se distribuer de façon uniforme et rapide.
La cinétique d’ordre 1 ou de premier ordre est caractérisée par une vitesse
d’élimination proportionnelle à la concentration plasmatique. C’est la plus
fréquente.
C = Coe – Ke.t
Co : la quantité au temps t= 0, c'est la dose administrée au malade ;
Ke : la constante d’élimination ou constante de proportionnalité
variant entre 0 et 1.
Exemple
• Procédé d’élimination:
la filtration glomérulaire rénale de l’inuline
dont la Ke =0.2. Puisque la fraction filtrée est égale à 0,2 (20 % du
plasma qui arrive au rein va être filtré, quitte à ce que la majeure
partie du filtrat soit réabsorbée par la suite), sur 100 molécules
d’inuline qui se présenteront au glomérule, 20 seront filtrées
•
La quantité filtrée représente donc 20 % (proportion constante) de la
concentration C présente au glomérule. L’équation exponentielle est :
C = Coe – 0.2.t
Dans les processus de premier ordre, une
proportion constante et non une quantité
constante (cas des processus d’ordre zéro) est
éliminée.
Si la cinétique de la substance est linéaire, elle est
caractérisée par trois constantes :
•la demi-vie d’élimination.
•le volume de distribution.
•et la clairance corporelle totale.
Demi-vie d’un médicament (t 1/2)
Définition : le temps de demi-vie d’une substance est le temps nécessaire
pour que la concentration plasmatique diminue de moitié.
Équilibre plasmatique après 4 demi vie
Élimination d’un médicament suivant une cinétique de premier ordre sera
complète après 4 demi-vies.
Exemple: si la demi- vie de la pénicilline est de 1 heure, il n’en restera
pratiquement plus après : 1 x 4 = 4 heures après l’administration.
Caractéristiques de la demi-vie
• Ne se conçoit qu’avec une cinétique linéaire
(clairance constante).
• Elle est constante quelle que soit la dose et
indépendante de la voix d’administration.
• Varie de quelques minutes à plusieurs semaines.
• Conditionne le temps d’obtention du plateau
d’équilibre et de décroissance des concentrations
plasmatiques après arrêt = 4 demi-vie.
Cas de doses répétées
le
En pratique quotidienne courante, il est rare
de n’administrer q’une seule dose d’un
cette
plus
médicament,
administration sera répétitive.
va
Cette
évidemment avoir des conséquences sur la
concentration plasmatique du médicament
administration
répétitive
souvent
Doses répétées
Plateau d’équilibre de la concentration plasmatique
Le moment d’apparition du plateau : le temps écoulé entre la
l’apparition de concentration
première administration et
plasmatique stable ou plateau d’équilibre est égal à quatre demi-
vies.
La concentration plasmatique atteinte au plateau d’équilibre,
qui sera proportionnelle à la dose administrée par unité de
temps.
Les
fluctuations
de
cette
concentration
plasmatique
d’équilibre : les fluctuations sont :
Proportionnelles à l’intervalle de temps entre chaque dose : plus la
couverture
est
d’un médicament
grande
plus
la
demi-vie
thérapeutique est longue
Inversement proportionnelles à la demi-vie du médicament.
• Pour atteindre une concentration plasmatique
efficace plus rapidement, on peut donner une
dose de charge (ou d’attaque) initiale plus forte,
suivie de dose d’entretien plus petite.
• Les fluctuations plasmatiques au plateau, seraient
plus petites si l’administration se faisait toutes les
heures au lieu de toutes les deux heures.
• Les
fluctuations
sont nulles au cours d’une
perfusion intraveineuse continue, cas ou les
être
peuvent
intervalles
considérés comme infiniment rapprochés.
d’administration
II/ Modèles plus complexes
1/ Élimination à schéma dose dépendant : cinétique d’ordre
zéro (non linéaire)
• Certains médicaments: procédé d’élimination saturable. Si une
nouvelle administration de médicament intervient alors que ce seuil
est déjà atteint, la concentration plasmatique s’élèvera anormalement
vu que la quantité nouvelle de médicament ne pourra pas être
éliminée.
•
la phénytoine (anti-épileptique), dont
la concentration
Exp :
plasmatique va augmenter graduellement avec la dose jusqu’à un
certain point, ou cette concentration augmentera brutalement, avec
apparition d’une toxicité après une petite augmentation de la dose.
• Une cinétique dose-dépendante rendra donc malaisée l’utilisation du
faudra toujours rejeter, entre deux
médicament. En clinique,
médicaments à action thérapeutique comparable, celui qui présente
une cinétique dose-dépendante.
il
• Dans la cinétique d’ordre 0,
l’élimination ne
représentera pas une proportion mais une
quantité constante dans le temps. Cette quantité
la quantité
restera la même quelle que soit
présente dans l’organisme.
• Un exemple est représenté par l’alcool, qui est
éliminé chez un individu normal à la vitesse
constante de 10 à 20 ml par heure, quelle que soit
la quantité absorbée (le principe de l’alcootest).
3/ modèles à plusieurs compartiments
• En réalité la plupart des médicaments ont des
cinétiques qui ne peuvent être expliquées que
par des modèles à plusieurs compartiments,
entrant en équilibre l’un avec l’autre.
Interactions pharmacocinétiques
Un médicament peut interférer avec l’absorption, la distribution ou l’élimination
•
•
d’une autre substance dans plusieurs cas.
Le pH gastrique, donc le degré d’ionisation d’une substance, peut être changé
par un premier médicament. Par exemple les anti-acides vont élever le pH de
l’estomac, et donc retarder l’absorption de l’aspirine, qui sera plus ionisée
dans un milieu devenu moins acide.
La motricité gastrique peut être modifiée par une première substance qui
changera donc la vitesse de délivrance au duodénum, et par conséquent la
vitesse de l’absorption. Exemple, l’atropine retarde la « vidange » gastrique
(l’atropine
comme
« spasmolytique » qui ralentira le transit digestif).
parasympatholytique,
souvent
utilisée
est
un
plasmatiques:
• Deux substances peuvent entrer en compétition pour la liaison aux
(anti-
exemple
protéines
inflammatoire) va déplacer la coumarine (anti-coagulant) de ces liaisons
aux protéines plasmatiques, entraînant une augmentation brutale de la
le plasma, avec apparition
concentration de coumarine dans
la dose n’est pas
d’hémorragies diffuses qui peuvent être graves si
adaptée.
l’oxyphenbutazone
• Compétition pour la sécrétion tubulaire rénale: si deux sub. empruntent
le même système de sécrétion. Par exemple le probénécide (qui a été
employé pour le traitement de la goutte) entre en compétition avec la
sécrétion tubulaire rénale de la pénicilline, retardant l’élimination de
celle-ci.
•
La modification du pH urinaire par une substance peut modifiée
l’élimination urinaire d’une autre substance, et donc sa vitesse
d’élimination. Exp: cas d’intoxication par les barbituriques,
Merci de votre
attention
|
ABSORPTION
DISTRIBUTION
METABOLISME
ELIMINATION
DES MEDICAMENTS
PHARMACOLOGIE
Plan
1.Introduction
2. Etapes de la pharmacocinétique
3.Absorption
4.Distribution
5.Biotransformation
6.Excrétion des médicaments
7.Principes de pharmacocinétiques
8.Conclusion
I
ABSORPTION
◼ Pour toutes les vois d’administration en dehors de
la voie intraveineuse, le médicament doit d’abord
être mis en solution avant de franchir les
membranes. Pour cette raison, on distingue
classiquement, dans les mécanismes
d’absorption, les deux étapes suivantes :
• Etape de libération ou dissolution
• Etape de résorption.
Ces deux étapes déterminent la vitesse et la
quantité de médicament qui atteindra la circulation
systémique après administration.
◼ La libération: la désintégration de la forme solide de la
molécule (dragée, gélule, comprimé, cristaux) à une forme
résorbable par l’organisme.
◼ Des formes à libération prolongée : la substance active est
alors enfermée dans une trame qui permet une diffusion
progressive et donc une résorption tout au long de
l’absorption digestive.
◼ Formes à libération retardée : pour protéger les substances
détruites en milieu acide, on peut élaborer des comprimés
entourés de cire, résistants ainsi à la désintégration par le
suc gastrique. La libération est seulement déplacée, et la
résorption se fera essentiellement au niveau intestinal.
La résorption, quant à elle, n’intervient qu’une fois la
libération et la mise en solution obtenue.
Mécanismes de passage à
travers les membranes
Médicament administré: dissolution dans le milieu
gastro-intestinal et ne pas être détruit par l’acidité
des sécrétions gastriques ou par les enzymes
contenues dans la lumière intestinale.
Après dissolution, le médicament passe de la
barrière digestive principalement par diffusion
passive ou par phénomène de transport
actif.
Schéma : Membrane cellulaire
Le coefficient de partage
lipide – eau d’une substance:
Constante déterminée par la
mesure de la quantité relative
de la substance qui ira se
dissoudre dans la phase
lipidique d’un bain contenant 2
phases: lipidique et aqueuse :
déterminant pour considérer
avec quelle facilité une
substance passera les
membranes.
✓ Seule la forme non ionisée du
médicament peut traverser la membrane.
✓ L’état d’ionisation est commandé par le pH
du milieu et le pKa de la molécule:
propriétés physico-chimique du Md.
La forme non ionique dépend :
◼ du pKa du médicament et
◼ du pH du milieu dans lequel il se trouve.
pH = pKa +log (Ionisé)
( pour un acide)
(Non ionisé)
pH = pKb + log (Non ionisé)
(pour une base)
Ionisé
I/ Transfert passif
1) Diffusion passive
Pour diffuser
passivement à travers la
membrane gastro-
intestinale, membrane
de nature lipidique, les
molécules doivent être
(coefficient de partage
lipide-eau):
◼ liposolubles et
◼ non ionisées.
Ce processus :
◼ va dans le sens d’un gradient de concentration,
◼ il ne consomme pas d’énergie.
◼ Il n’est pas spécifique d’un médicament,
◼ n’est pas saturable
◼ il n’existe pas de phénomène de compétition.
◼ Il dépend de la masse molaire de la substance
médicamenteuse, les molécules de grande taille étant
moins bien absorbées que les petites molécules
◼ En cas d’intoxication par les barbituriques (qui sont
des acides): Pour empêcher la rediffusion passive
des urines dans le sang au niveau du tubule rénal.
Puisque ce sont des acides, il faudra donc
alcaliniser les urines ( bicarbonate de sodium).
◼ Le raisonnement inverse est vrai pour les
amphétamines, qui sont des bases.
◼ Lait maternel légèrement plus acide que le plasma.
Les substances basiques plasmatiques qui passent
dans le lait y subiront une ionisation, qui
empêchera leur rediffusion dans le plasma : elles
vont donc se concentrer dans le lait (cas de
l’érythromycine, ou de la nicotine).
2) filtration :
Filtration sous un gradient de pression (cas des
capillaires, ou de la filtration glomérulaire) ;
3) Diffusion facilitée :
Dans ce cas la substance se combine avec une
molécule transporteuse de la membrane, qui agira
sans dépense d’énergie. La diffusion facilitée ne
peut pas se faire contre un gradient de
concentration.
II/ Transport actif
Passage du médicament à travers
la membrane gastro-intestinale
contre un gradient de
concentration après formation d’un
complexe du médicament avec un
transporteur membranaire.
Ce mécanisme est :
◼ spécifique,
◼ saturable
◼ phénomènes de compétition.
◼ Ce processus peut être inhibé ou
induit par d’autres substances
médicamenteuses, qui peuvent
être à l’origine d’une variation plus
ou moins importante de la quantité
de médicament absorbée.
Transport passif
Transport actif
- Sans dépense d’énergie.
- Non saturable.
- Dans le sens du gradient de
concentration.
- Pas de compétition Filtration et
diffusion passive.
- Compétition: Diffusion facilité
- Avec dépense d’énergie.
- Saturable.
- Contre le gradient de concentration.
- Compétition
Facteurs qui modifient l’absorption
La solubilité aqueuse : détermine
la facilité avec laquelle la
substance entrera dans le liquide
extracellulaire alors que la
solubilité dans les lipides
déterminera le passage à travers
les membranes. L’une n’exclue
pas l’autre : une substance peut
être soluble dans l’eau et les
lipides : ex : l’alcool
La vitesse de dissolution dans le
tube digestif pour les formes
solides (comprimés) ;
L’étendue de la surface absorbante
La concentration de substance au
point d’administration
Facteurs qui modifient l’absorption
Absorption à partir du tractus gastro-intestinal.
Elle peut avoir lieu à partir de la paroi stomacale pour les
petites molécules (alcool, eau) et pour les molécules non
ionisées au pH de l’estomac (ex. aspirine).
L’absorption stomacale est modifiée en cas de :
◼ vidange rapide de l’estomac ou de l’intestin.
◼ Ralentissement par la présence d’aliments ou de
substances ralentissant la motricité (ex : l’atropine,
parasympatholytique).
La plus grande partie de l’absorption se fera au niveau de
l’intestin, qui présente une grande surface
Facteurs qui modifient l’absorption
Absorption à partir des points d’administration :
Elle est proportionnelle à la solubilité dans l’eau du
liquide extracellulaire.
Les complexes peu solubles dans l’eau seront
absorbés lentement (principe des injectons
retard » ; ex : l’insuline – zinc, formée de
cristaux ; la benzathine pénicilline ; sub. huileuse).
Après le liquide extracellulaire, la paroi endothéliale
capillaire offre peu d’obstacles au passage des
médicaments.
II
DISTRIBUTION
❖ La liaison aux protéines plasmatiques
La liaison médicament – protéine dépend de plusieurs facteurs :
◼ Affinité du médicament pour les sites de liaison,
◼ Nombre de sites de liaison «disponibles »,
◼ Concentration du médicament.
◼ La fixation est définie par le pourcentage de
liaison pouvant aller de 0 à 100%. Exp:
90 % pour la pénicilline,
99 % pour la bishydroxycoumarine (anti-coagulant),
95% pour certains anti-inflammatoires
moins de 10 % pour la caféine
Fixation du paracétamol: nulle.
◼ Une substance est fortement liée si son
pourcentage de fixation dépasse 75%.
Les protéines plasmatiques:
- Albumine +++,
- Glycoprotéines et les lipoprotéines
Cette liaison est réversible :
[P] + [M] [MP]
Médicament sous forme libre:
◼ actif [M]
◼ diffusible à travers les membranes,
◼ éliminée et/ou métabolisée.
Médicament sous forme liée :
◼ Agit comme une réserve
◼ Ne traverse pas les membranes.
◼ Engendre une diminution de l’intensité de
l’action,
◼ Ralentit la dégradation et l’élimination.
◼ C’est un phénomène à prendre en compte
dans la détermination de la dose
❖ Irrigation des organes et distribution tissulaire
Cas du système nerveux central :
◼ Phénomène de redistribution :
Ex: substance très liposoluble, tel que le thiopental
(anesthésique général), (IV rapide), distribution vers
les organes les plus irrigués, dont le cerveau.
Action puis retraverse la barrière hémato-
encéphalique et redistribution aux tissus
périphériques moins irrigués, (arrêt rapide de l’effet
thérapeutique, avec accumulation périphérique sans
élimination).
Le placenta : il représente une barrière peu efficace, qui
sera traversée par de nombreuses substances.
Les réservoirs cellulaires :
- Lipidiques : la masse des lipides retient les substances
liposolubles, mais vu que le flux sanguin du tissu
adipeux est faible, l’élimination de ces substances ainsi
séquestrées sera lente.
- Cellules hépatiques : peuvent concentrer certaines
substances (par exemple la chloroquine (antipaludéen),
est mille fois plus concentrée dans le foie que dans le
plasma).
- Les lieux de métabolisme (ex foie pour les barbituriques);
les lieux d’excrétion (urine pour la pénicilline).
Le volume de distribution
Définition:
Volume virtuel dans lequel le médicament serait distribué
après équilibre.
Vd = Quantité administrée
Quantité plasmatique
Exemple :
◼ Médicament administré en IV dose: 100 mg. La concentration
après injection est mesurée à 5 mg / l, soit un volume apparent de
distribution de 20 l, soit une faible distribution tissulaire.
◼ Autre médicament administré à la même dose, sa concentration
mesurée est de 1 mg / l, le volume apparent de distribution est de
100 l, soit une importante distribution tissulaire
III
METABOLISME
Métabolisme de phase I :
réactions de fonctionnalisation
consistent à modifier ou adjoindre des
groupes fonctionnels, avec des réactions :
➢ d’oxydation,
➢ de réduction et
➢ d’hydrolyse.
1)
oxydation
◼ Réaction très fréquent, par les enzymes microsomales cytochrome P 450
(CP 450). Ces isoenzymes sont présentes dans de nombreux tissus
majoritaires au niveau hépatique et intestinal.
◼ Variation interindividuelle des CP 450, parfois la conséquence de facteurs
environnement aux (induction et inhibition enzymatique), ou d’origine
génétique (métaboliseurs lents et rapides).
◼ Ce polymorphisme génétique n’est cliniquement important que si la voie de
métabolisation oxydative est une voie importante.
2) Réaction de réduction
Les enzymes actives (estérases et amidases) se rencontrent
dans le foie et la lumière du tube digestif.
Exemple :
◼ les cholinestérases hydrolysent les esters de la choline
(Acéthylcholine, suxaméthonium).
◼ Les protéases des sucs digestifs rendent impossible
l’administration per os de nombreux médicaments de
structure peptidique, insuline, ACTH, Peni G.
◼ Au contraire les lipases digestives permettent l’administration
de certains antibiotiques tels l’érythromycine, lentement
hydrolysés dans l’intestin.
3) Réactions de décarboxylations
Exp:
◼ La L-DOPA , administrée per os est transformée en
Dopamine sous l’influence d’enzymes présents dans la
muqueuse gastro-duodénale. La dopamine ne peut pas
traverser la barrière hémato méningée.
◼ Ce type de réaction oblige l’administration conjointe de L-
DOPA et d’inhibiteurs de la décarboxylase (sinemet ® ,
Modopart ®).
Métabolisme de phase II
Les réactions de cette phase aboutissent systématiquement à
des
plus
hydrosolubles et donc plus facilement éliminés par le rein.
biologiquement
composés
inactifs,
encore
▪ Conjugaison ou détoxification:
Addition d’une molécule telle que l’acide glucuronique ou
sulfurique à un médicament ou à l’un de ses métabolites.
▪ Acétylation
Réaction sous contrôle génétique. La vitesse d’acétylation,
déterminée génétiquement varie selon les individus. Ainsi
pour l’isoniazide il existe dans acétyleurs lents ou rapides.
Facteurs affectant les réactions de
Biotransformation
◼ facteurs intrinsèques et extrinsèques
Facteurs intrinsèques
◼ Age
Les fœtus et les nouveaux nés: Immaturité de leurs systèmes
enzymatiques (microsomes hépatiques) sensibilité +++
Exp : intoxication au chloramphénicol chez le prématuré.
Le sujet âgé: adaptation posologique du fait de la diminution de la
capacité de biotransformation
◼ Facteur génétique
Acétylation de l’isoniazide. L’acétylation rapide est un caractère dominant
autosomique.
◼ État physiologique
Une atteinte hépatique peut modifier la vitesse de transformation des
médicaments, ce qui nécessite un ajustement posologique.
Facteurs extrinsèques :
◼ Associations médicamenteuses :
Inducteurs enzymatiques: accélération du métabolisme des médicaments,
se traduisant par :
Induction du CYP 450 : augmentation de l’activité des systèmes
enzymatiques hépatiques
• une diminution de l’effet si les métabolites sont inactifs
• une augmentation de l’effet si les métabolites sont actifs
• une augmentation de la toxicité si les métabolites sont réactifs
Médicaments inducteurs: le phénobarbital, phénylbutazone, Rifampicine,
Phénytoine, Griséofulvine, alcool.
Exemple :
◼ Un sujet qui prend du phénobarbital d’une façon chronique devra petit à
petit augmenter les doses qu’il prend afin de pouvoir s’endormir.
◼ La Rifampicine augmente la vitesse de métabolisation des œstrogènes,
il existe donc une baisse de l’effet des contraceptifs oraux chez les
patientes qui prennent de la Rifampicine pour une tuberculose.
◼ Warfarine (AVK) et rifampicine
Délai de l’induction enzymatique
◼ L'induction enzymatique peut mettre 2 à 3 semaines pour se
développer totalement.
◼ Elle persiste pendant un laps de temps du même ordre quand
l'inducteur enzymatique est arrêté.
◼ Les conséquences cliniques des interactions médicamenteuses
par induction enzymatique surviennent parfois à distance de la
modification du traitement.
Inducteurs enzymatiques non médicamenteux
◼ Le tabac (inducteur de l’izoenzyme CYP 1A2 du CP450)
◼ L'alcool en prise chronique,
◼ Des produits industriels dont des insecticides.
Inhibiteurs enzymatiques: du CP450: diminution du
métabolisme des médicaments entrainant :
• une augmentation de l’effet du médicament
• une augmentation de la toxicité.
Exp:
◼ la ciprofloxacine, l’érythromycine, le chloramphénicol, des
antidépresseurs (fluvoxamine), des antifungiques (kétoconazole,
miconazole…)
◼ L’association de chloramphénicol et d’hypoglycémiants oraux
entraîne des hypoglycémies par une diminution de la vitesse de
métabolisation des hypoglycémiants par le chloramphénicol.
◼ Les inhibiteurs enzymatiques sont généralement spécifiques d'une
isoenzyme : un inhibiteur de l'isoenzyme CYP 3A4 n'est
généralement pas inhibiteur d'une autre isoenzyme, mais certains
médicaments sont inhibiteurs de plusieurs isoenzymes du
cytochrome P450.
◼ Certains médicaments sont inhibiteurs d'une isoenzyme et
inducteurs enzymatiques, c'est le cas de certains inhibiteurs de la
protéase du HIV.
◼ Le risque de survenue d’une interaction croit
avec le nombre de médicaments co-
administrés ; ils convient donc de limiter,
dans la mesure du possible la sur-
médication.
IV
Excrétion des médicaments
1) Excrétion rénale
Elle présente une partie importante de l’excrétion et se fait par
plusieurs mécanismes :
◼ Sécrétion glomérulaire, pour les substances non liées aux
protéines ;
◼ Sécrétion tubulaire active : par deux systèmes différents,
- système des anions (ion négatif) organiques : ex.
pénicilline, indométacine.
- système des cations (ion positif) organiques : ex. amiloride.
Chacun de ces systèmes est saturable (transport maximum)
◼ Les substances, transportées par un même système peuvent
entrer en compétition pour leur transport, l’une entraînant
l’accumulation de l’autre dans l’organisme (et donc toxicité
augmentée). Une substance transportée par le système des
anions n’interférera avec le transport des cations organiques, et
vice versa.
2) Elimination pulmonaire :
elle est importante pour les gaz
(éther, pour anesthésie générale)
et les liquides volatils (alcool, acétone).
3) Excrétion biliaire et fécale :
l’excrétion biliaire des substances
métabolisées par le foie nécessite
une fonction hépatique normale et une
voie biliaire libre.
L’excrétion fécale représente
l’excrétion biliaire plus la partie de
médicament non réabsorbée en cas d’administration orale.
Autres voies d’élimination
◼ - Salivaires
◼ - Larmes
◼ - Lactée
Fin de l’effet d’une substance sans qu’il y ait
élimination
1) Redistribution
2) Tachyphylaxie :
phénomène par lequel des doses répétées et rapprochées d’une
substance vont provoquer des réponses de plus en plus faibles, jusqu’à
l’absence de réponse après un certain nombre de répétitions.
Exp:
◼ l’éphédrine (vasoconstricteurs), agit en libérant de la noradrénaline
des terminaisons nerveuses, l’administration répétée et rapprochée
d’éphédrine va vider progressivement ces terminaisons, et l’action de
l’éphédrine apparaîtra comme de plus en plus faible.
Si on laisse le temps aux fibres nerveuses de resynthétiser de la
noradrénaline l’administration d’éphédrine sera suivie de nouveau par
une action pharmacologique normale.
Ce phénomène ne doit être confondu avec la tolérance : l’obtention
d’un effet donné nécessitera une dose de plus en plus grande de
médicaments (exp: phénobarbital et induction enzymatique).
3) Effet antagoniste
◼ On peut arrêter l’action d’une substance par administration d’un
antagoniste, sans qu’il y ait élimination de la substance par
déplacement de la substance de ses récepteurs par un
compétiteur.
Ex : on traite les intoxications à la morphine par la naloxone. Celle-
ci déplace la morphine des ses récepteurs d’une façon compétitive.
◼ Par l’utilisation d’un antagoniste physiologique :
le choc anaphylactique est du en grande partie à une décharge
massive d’histamine (chute de la pression artérielle qui peut être
fatale, une contraction des muscles lisses bronchiques (dyspnée)
et des œdèmes (en particulier de la glotte, avec asphyxie).
L’adrénaline, sans interférer directement avec l’histamine, a des
actions inverses : augmentation de la pression artérielle,
bronchodilatation, diminution de l’œdème. Elle est utilisée dans le
traitement du choc anaphylactique
MERCI
|
République Algérienne Démocratique et Populaire. Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique. Université d’Alger. Faculté de Médecine. Département de Médecine
Pharmacologie 3ème année de médecine
PHARMACODYNAMIE
Dr Ait Hammou k
Pr N. Loumi
2020-2021
Plan
I. Introduction
II. Définition de la pharmacodynamie.
II. Intérêt de la question.
IV. Mécanisme moléculaire de l’action des médicaments.
1. Récepteur
2.
Interaction entre un médicament (M) et un récepteur (R)
3. Liaisons chimiques dans l’interaction médicament- récepteur (MR)
4. La relation structure-activité et description de la surface du récepteur.
5. Conséquences des interactions entre les médicaments et les récepteurs: la relation dose-
réponse (log dose-réponse ou LDR)
6. Utilité pratique des principes de pharmacodynamie.
7. Interaction pharmacodynamie.
V. Conclusion.
I. Introduction:
La pharmacologie générale englobe deux domaines:
Organisme
Pharmacocinétique
Pharmacodynamie
Médicament
Pharmacodynamie
Effets du médicament sur l’organisme
conséquence de sa liaison à un récepteur.
Effets
Thérapeutiques
Indésirables
Concentration
dans les tissus
ciblés
Concentration dans les
tissus non-ciblés
Relation entre la concentration du médicament et l’effet
II. Définition de la pharmacodynamie :
- Elle étudie :
Les effets biochimiques et physiologiques des médicaments.
Leur mode d’action.
III. Intérêt de la question :
- La pharmacodynamie nous amène à :
Mieux comprendre les mécanismes d’action du médicament.
IV. Le mécanisme moléculaire de l’action des médicament
I. Récepteur:
Les effets (ou réponses) à un médicament, sont le résultat
d’interactions physicochimiques entre le produit et les molécules
fonctionnelles (macromolécules = récepteurs) de l’organisme
vivant.
Historique de la découverte du récepteur
- 20 ème siècle: Concept de récepteur .
o Paul Ehrlich (1845-1915): haute spécificité de la réaction
antigène – anticorps.
o Claude Bernard (1813-1878): travaillant sur le curare, utilisé par
les indiens pour empoisonner les flèches de leurs arcs destinés à la
chasse et à la guerre, localisa au niveau des fibres fines terminales
du muscle squelettique le blocage de la transmission atteint par
ces projectiles.
o Langley (1852-1926): démontra que la stimulation chimique du
muscle par application de nicotine existait toujours, même après la
section et la dégénérescence des fibres terminales du muscle
squelettique.
2. Interaction entre un médicament (M) et un récepteur (R):
M + R
M-R
(1)
(2)
effet thérapeutique
Réaction (1) : Capacité du médicament M à se lier au récepteur R
par des liaisons chimiques « l’affinité ».
Réaction (2): Effet pharmacologique qui se définit par « l’efficacité ».
3. Liaisons chimiques dans l’interaction médicament- récepteur
(MR):
Toutes ces forces jouent un rôle dans l’interaction spécifique
médicament – récepteur.
a. Liaison covalente:
- Mise en commun d’un doublet d’électrons,
chaque atome donnant un électron.
Caractéristique:
Liaison stable,
Irréversible à moins d’une intervention d’un
catalyseur (ex. une enzyme)
b. Liaison de coordination:
Liaison ou les deux électrons du
doublet proviennent d’un atome
donneur (N, S, O) et vont
compléter la structure externe
d’un atome receveur (H+, Ca++,
Hg++ etc…)
Exp: chélation, EDTA
Caractéristique:
Liaison faible
Ces complexes aboutissent à la
création de structures cycliques.
c. Liaison ionique
Attraction électrostatique entre deux ions de charge opposée.
Exemple : Na + + CI- →NacL
Caractéristique:
- Liaison faible
d. Liaison hydrogène
La liaison hydrogène est la
faculté que peut posséder
un proton pour accepter une
paire d’électrons venant de 2
donneurs comme l’oxygène
ou l’azote et de former ainsi
un pont entre eux.
Caractéristique: liaison
faible
e. Forces de Van der WAALS
o liaison très faible
o existe entre deux atomes
semblables
oles forces attractives sont
produites par de légères
distorsions induites par les
nuages électroniques entourant
chaque noyau
4. La relation structure – activité et description de la surface du
récepteur:
4.1. Méthodes d’étude des récepteurs:
Deux méthodes:
1. La méthode dite directe: isoler les R et les identifier, basée sur
des études biochimiques et physicochimiques (fluorescence,.).
2. La méthode dite indirecte: renseignements sur le R à partir des
effets obtenus par l’application du médicament.: exp l’acétylcholine
(Ach)
4.2. Exemple d’étude du R de l’ACH:
L’ Ach : neurotransmetteur libéré par les fibres nerveuses
cholinergiques dans plusieurs partis du corps.
L’Ach agit sur les récepteurs de la plaque neuro-musclaire.
Retrouvée dans : muscles lisses, cellules glandulaires sécrétrices,
cellules des ganglions du système nerveux autonome, et
probablement dans certaines cellules du système nerveux central.
4.2.1. Formule de l’Acétylcholine:
Une fonction ester
Un ammonium
quaternaire
chargé
positivement
CH2
CH2
Une chaîne à 2 C
groupe
carboxyl
4.2.2. L’Ach est testée sur le cœur
1. L’organe bat spontanément lorsqu’il est suspendu dans un bain d’eau de mer :
enregistrer la fréquence et l’amplitude des contractions.
2. L’Ach est rajoutée progressivement au bain, jusqu'à l’obtention d’une
réponse: diminution de l’amplitude des contractions enregistrées.
Conclusions :
• Action maximale de l’Ach : présence obligatoire d’une structure
ester,
• Le groupe carboxyl : rôle significatif dans cet effet.
Conclusions sur la configuration de surface du récepteur de cœur de
moule :
•
• Le groupe cationique à une partie de la molécule d’Ach, indique
la présence d’un groupe anionique complémentaire à la surface
du récepteur.
Les changements opérés dans le groupe méthyl de l’ammonium
quaternaire donc la partie cationique indique que le site
anionique dans le récepteur est dans une cavité qui
s’accommode avec 2 groupes méthyl. Les 2 groupes méthyl
aident à stabiliser le complexe Ach-Récepteur grâce à des forces
de Van der WAALS.
Une surface plane qui augmente l’effet attractif des forces de
Van der WAALS et stabilise la liaison Ach-Récepteur.
L’oxygène du groupe carboxyl, grâce à une liaison du type
hydrogène, accroît la stabilité du complexe Ach-Récepteur
5. Les conséquences des interactions entre les médicaments et les
récepteurs la relation dose-réponse (log dose-réponse ou L.D.R.):
La relation qui existe entre la dose ou concentration d’un
médicament et la réponse biologique obtenue après l’action de
celui-ci: courbe sigmoïde qui approche la réponse 0 % à faibles
doses, puis la réponse maximale 100 % à hautes doses.
Exemple : Les résultats d’une expérience faite avec de
l’Acétylcholine et l’Arécoline (Ar) sur l’iléon de cobaye ont
montré ce qui suit.
L’ A ch à une plus grande affinité : action à concentration plus faible
que l’ Arécoline.
L’ Arécoline à une plus grande efficacité: réponse plus forte .
L’affinité représente la tendance du médicament à former un
complexe stable avec le R .
L’efficacité reflète l’activité biologique de ce complexe médicament-
récepteur.
Deux médicaments ayant le même mode d’action sur le récepteur
ont leur courbes log dose-réponse (LDR) parallèles.
a. Les variations biologiques et la marge thérapeutique:
Notion de variabilité de la réponse aux médicaments:
Dans une population donnée, la même dose de médicament ne
produit pas le même effet. Il existe des variations inter individuelles
dans les réponses induites par les médicaments.
b. La marge thérapeutique / Index thérapeutique (IT): :
La marge thérapeutique:
Intervalle qui existe entre LDR de l’effet pharmacologique et LDR de
l’effet létale (ou toxique).
L’index thérapeutique (IT):
C’est le rapport entre la dose
létale 50 et la dose efficace 50.
IT =
DL 50
_ _
DE 50
c. Antagonisme et synergie:
Antagonisme: si l’un des médicament s’oppose à l’effet de l’autre
Synergie: effets de chaque médicament s’ajoutent.
Antagonisme compétitif:
L’adjonction du médicament
A à des concentrations
croissantes (0, 1, 2, …)
entraîne une diminution
apparente de l’affinité du
médicament B pour le
récepteur.
morphine
La naloxone
morphine
la naloxone
La courbe L.D.R du médicament agoniste B est déplacée
parallèlement vers la droite en présence de concentrations
croissantes du médicament antagoniste A dont l’activité intrinsèque
= O. L’effet maximum ne change pas.
Antagonisme non compétitif:
1/ Les courbes ne sont plus parallèles mais divergentes lorsque la
concentration de l’antagoniste D augmente.
2/ l’adjonction du médicament D entraîne une diminution de
l’activité intrinsèque de C: la pente de la courbe LDR de l’agoniste
diminue entraînant une diminution de l’effet maximal en présence de
l’antagoniste.
a
A
Synergie:
r
R
ra
RA
(-)
effet pharmacologique.
- La synergie est potentialisatrice lorsque l’effet est supérieur à la
somme des effets élémentaires .
a
b
a
b
Effet
pharmacol
Augmentation
+
Effet pharmacol
Effet pharmacologique
Exemple: la gentamycine qui potentialise l’effet de la pénicilline en augmentant son effet bactéricide et
évite l’apparition de résistance.
- La synergie est additive lorsque l’effet global résulte de l’addition
des effets individuels de chaque produit .
c
z
c
Effet pharmacol 1
z
Effet pharmacol 2
Effet pharmacol global 1+2
Exemple : utilisation de deux antihypertenseurs
6. Utilité pratique des principes de pharmacodynamie:
• L’atropine et la d-tubocurarine: action par liaison réversible
avec les récepteurs cholinergiques, et empêchent l’action du
neurotransmetteur physiologique (l’acétylcholine).
• Antagonisme des analgésiques narcotiques (morphine) par la
nalorphine, et la compétition entre l’isoprénaline et le
propranolol pour les récepteurs adrénergiques bêta.
• Certains médicaments modifient la sensibilité des
récepteurs: augmentation de la réponse préssive à
l’adrénaline par l’administration chronique de guanéthidine.
7. Interaction pharmacodynamie:
a) Effet de l’Ach:
V. CONCLUSION:
La pharmacodynamie reste un outil
développement du médicament au profit de la santé humaine voire universelle.
indispensable dans l’amélioration et
le
|
Le système
nerveux autonome
Introduction
un ensemble de mécanismes nerveux et humoraux
intervenant dans la régulation de l’homéostasie.
L’innervation de tous les organes est fournie par le SNA
à l’exception du muscle squelettique ( Système nerveux
somatomoteur).
La compréhension des effets des médicaments du SNA,
nécessite des explications sur les aspects anatomiques,
physiologiques et biochimiques de ce système.
Anatomie
Système nerveux
autonome
Système sympathique
Origine: T1- L2
Système
parasympathique
Origine: III, VII, IX, X
S2, S3, S4
Anatomie: Organisation périphérique
SNC
Système nerveux somatique
Système nerveux autonome: parasympathique
Ganglion
ACh
Système nerveux autonome: Sympathique
Ganglion
ACh
Médullo- surrénale
Adr (+ NA, DA, peptides)
Organe
effecteur
Organe
effecteur
Organe
effecteur
Organe
effecteur
Neurotransmetteurs du SNA
La presque totalité des fibres afférentes du
système nerveux central sont cholinergiques
(l’acétylcholine est le neurotransmetteur à ce
niveau).
Au niveau pré- ganglionnaire
Les synapses entre neurones pré et postganglionnaires,
utilisant
sont
cholinergiques.
A cet endroit, l’ acétylcholine agit en se fixant sur des
récepteurs nicotiniques
l’acétylcholine
transmetteur,
comme
Neurotransmetteurs du SNA (Suite)
Au niveau post- ganglionnaire:
• Le système parasympathiques:
l’Acétylcholine = (Ach) neurotransmetteur principal,
récepteurs
muscariniques
• Le système sympathique:
l’adrénaline et la noradrénaline, récepteurs adrénergiques.
La médullo-surrénales libère un mélange d’adrénaline et de
noradrénaline (origine embryologique semblable aux neurones
sympathiques post-ganglionaires)
Neurotransmetteurs du SNA (Suite)
Distribution et proximité par rapport aux organe des systèmes
sympathiques et parasympathiques:
• Le rapport fibres ganglionnaires / fibres post ganglionnaires est un
indicateur de l’intensité des décharges et donc des effets:
‾ Système sympathique :1/20 décharge massive, diffuse d’où
réponse massive «combat ou a la fuite»
‾ Système parasympathique: 1/1 décharge limitée, faible d’où
réponse discrète localisée.« une fonction de conservation ou de
restauration d’énergie ».
Neurotransmetteurs:
S. sympathique:
Adrénaline
Noradrénaline
Dopamine
S. parasympathique:
Acétylcholine
Récepteurs autonomes
Les récepteurs cholinergiques:
selon l’alcaloide utilisé pour leur identification : ( muscarine ou
nicotinique).
R. muscariniques M1, M2.
R. nicotiniques
Les récepteurs catécholaminergiques ou
adrénergiques
les récepteurs alpha (alpha 1 et alpha 2),
les récepteurs bêta (bêta 1 et bêta 2)
LOCALISATION DES RECEPTEURS
Biochimie des neurotransmetteurs
Biosynthèse de l’acétylcholine
Biosynthèse des Catécholamines
Biosynthèse des Catécholamines
synapse adrénergique
Métabolisme des catécholamines par la MAO et
la COMT
Organisation fonctionnelle du SNA
Système nerveux sympathique
Cardiaque: accélération des différentes fonctions
cardiaques:
inotrope (contractilité) +
chronotrope (fréquence) +
bathmotrope (l'excitabilité) +
dromotrope (conduction) +
Suite…
Muscle lisse:
•
Récepteurs Alpha contraction :
vasoconstriction,
contraction des sphincters
•
Récepteurs Bêta 2 relâchement :
vasodilatation,
bronchodilatation…
Glande endocrine: augmentation des secrétions
Organisation fonctionnelle du SNA
Système nerveux parasympathique
• Cardiaque: ralentissement des fonctions
cardiaques (M)
• Muscle lisse:
contraction ex: paroi gastro- intestinale(M)
relâchement ex: sphincters gastro-intestinaux
• Glandes exocrines: sécrétion (M)
Rapport sympathique/parasympathique:
Activité antagoniste: cœur
Activité complémentaire: glandes salivaires
S: viscosité,
para S: fluidité
Activité synergique: Diamètre pupille
S: contraction muscle radial: mydriase,
Para S: contraction m sphincter: myosis.
Effet du SNA sur certains organes
|
Le système
nerveux autonome
Rappel anatomique et
physiologique
Dr Djafri Delawar
SNA
un ensemble de mécanismes nerveux et
humoraux intervenant dans la régulation des
fonctions autonomes, automatiques ou
végétatives.
La compréhension des effets des médicaments
du SNA, nécessite des explications sur les
aspects anatomiques, physiologiques et
biochimiques de ce système.
Anatomie
Origine: les deux systèmes sympathiques et parasympathiques
prennent leur origine dans les noyaux du système nerveux
central
SNS: partie thoracolombaire de la ME
SNP: parties craniale et sacrée de la ME
sympathiques quittent le système nerveux central à travers les nerfs
de la partie thoracique et lombaire de la moelle épinière (chaîne
ganglionnaire paravertébrale).
Les fibres préganglionnaires parasympathique par les nerfs et les
quatre racines sacrées.
Ces fibres préganglionnaires finissent dans les ganglions moteurs
qui donnent naissance aux fibres post ganglionnaires
Neurotransmetteurs du SNA
La presque totalité des fibres afférentes du
système nerveux central sont cholinergiques
(l’acétylcholine est le neurotransmetteur à
ce niveau).
Acétylcholine (Ach): niveau ganglionnaire est
le neurotransmetteur pour les deux ganglions
sympathiques et parasympathiques.
A la partie post ganglionnaire:
• Les fibres parasympathiques: l’Acétylcholine (Ach) constitue le
neurotransmetteur principal
• Le système sympathique: l’adrénaline et la noradrénaline sont le
neurotransmetteur postganglionnaire.
Les cellules glandulaires médullo-surrénales libèrent un
mélange d’adrénaline et de noradrénaline (semblable aux neurones
sympathiques postganglionaires) origine embryologique
• Le rapport entre les nombres de fibres ganglionnaires et fibres post
ganglionnaires est un indicateur de l’intensité des décharges et donc
des effets:
‾ 1/20 pour le SNS: décharge massive et diffuse. «combat ou à la
fuite»
‾ 1/1 pour le SNP: décharge limitée, faible. Réponse discrète
localisée, « une fonction de conservation ou de restauration
d’énergie».
Neurotransmetteurs
SNC: a.chol +
Gonglions: a.chol
SNS: catécholamines
SNP: a.choline
Synapse cholinergique
Biosynthèse et degradation de l’acétylcholine
Synthèse des cathécolamines
Métabolisme des catécholamines
Récepteurs autonomes
Récepteurs cholinergiques:
selon l’alcaloide utilisé pour leur identification : ( muscarine ou
nicotinique).
R. muscariniques (M1, M2, M3, M4, M5)
R. nicotiniques
Les récepteurs catécholaminergiques ou adrénergiques
les récepteurs alpha (alpha 1 et alpha 2),
les récepteurs bêta (bêta 1 et bêta 2)
Organisation fonctionnelle du SNA
Système nerveux sympathique
Cœur: accélération des différentes fonctions cardiaques
Vasculaire: vasoconstriction
Glandes endocrines: hypersecrétion
Système nerveux parasympathique
Cardiaque: ralentissement des fonctions cardiaques
Fibre musculaire lisse: contraction
Glandes exocrines: hypersécrétion glandulaire
RECEPTEURS
ALPHA 1 / post synaptique
Organisation fonctionnelle du SNA
Effet sur les récepteurs
STIMULATION
• Contraction des fibres lisses
• Glycogénolyse (glycémie )
ALPHA 2 / pré synaptique
Périphérique
noradrénaline, insuline
• Stimulation agrégation plaquettaire
• Relaxation muscle lisse intestinal par inhib. sécrétion d’Ach
• Diminution de la sécrétion d’eau de sel, de rénine,
ALPHA 2
Centraux
BETA 1
BETA 2
M (M1, M2, M3)
Sédation
Réduction du tonus sympathique
Réduction des sécrétion salivaires
CŒUR : effets inotrope, chronotrope, dromotrope et bathmotrope
positif
REIN: sécrétion rénine
Lipolyse
Relaxation des fibres lisses
Gycogénolyse, néoglycogénèse
Tremblement des extrémités
Cœur (M2): effets inotrope, chronotrope, dromotrope et bathmotrope
négatifs
Muscle lisse (M3): contraction et relâchement des sphinctères
Glandes exocrines (M3): hypersecrétion
Système vasculaire
prédominance sympathique
Artères:
vasoconstriction
Vasodilatation
Coronaires:
Vasoconstriction
Vasodilatation
Veines
Vasoconstriction
RECEPTEURS ALPHA 1
RECEPTEURS BETA 2
RECEPTEURS ALPHA 1
RECEPTEURS BETA 1
RECEPTEURS ALPHA2
Gastro-intestinal
SNS
Motilité : diminuée (alpha1 et
bêta2)
Sphincters : contraction
(apha1)
Secrétions: diminuées
SNP
Augmentée
Relâchement
Augmentées
Yeux
dominance parasympathique
SNS
SNP
Muscle radial (alpha 1):
MIDRIASE
Muscles circulaires:
MYOSIS
Muscle ciliaire (bêta):
RELAXATION
CONTRACTION
(accomodation)
Les actions de ces deux systèmes ne sont
pas toujours antagonistes, mais parfois
synergiques par des actions indépendantes
certes, mais se complétant parfaitement
(fibres baroréceptrices du sinus carotidien, etc…)
Barorécepteurs artériels
Situation: sinus carotidien et arc aortique
Nerf glossopharyngien (IX) et nerf vague (X)
Stimulation: augmentation de la TA,
diminution de la fréq.cardiaque (inhibition
SNS)
Barorécepteurs veineux
Situation: oreillette droite et veines
pulmonaires
Stimulation: augmentation de la fréquence
cardiaque (augmentation de la précharge )
Si Augmentation de la P.art active les baro-
récepteursActivation du X et inhibition
du sympathique Il y a donc baisse du
débit et baisse de la P.art.
>A l’inverse la diminution de la P.art
augmentation du débit + vasoconstriction
artérielle et donc augmentation de la P.art
par stimulation du sympathique.
|
Les Sympathomimétiques
Dr W.Djafri Delawar
MAT en Pharmacologie
clinique
CNPM
•Le SNS : régulateur des activités d’organes comme le cœur et la circulation
périphérique, particulièrement en état de stress.
•Activation du système sympathique : libération de la noradrénaline a partir
des fibres terminales de ce système. La noradrénaline est responsable a son
tour de l’activation des récepteurs adrénergiques post synaptiques.
•Sous l’effet d’un stress, la médullosurrénale libère l’adrénaline qui est
transportée par voie sanguine jusqu’au cellules des tissus contenant des
récepteurs adrénergiques.
• sympathomimétiques médicaments: dont
ressemblent à ceux de la noradrénaline et de l’adrénaline.
les
effets
de
ces
• Certains
agissent
directement sur les récepteurs adrénergiques, d’autres
indirectement, grâce a la libération de catécholamines
endogènes
sympathomimétiques
Pharmacologie des sympathomimétiques
Récepteurs sympathomimétiques (adrénergiques)
Ahlquist 1948: 2 types de récepteurs adrénergiques : R. alpha et
bêta.
Récepteurs bêta: Bêta 1 et 2 sont distingués selon leur affinité à
l’adrénaline et la noradrénaline :
• récepteurs bêta 1: affinité égale à l’adrénaline et la
noradrénaline,
• les récepteurs bêta 2 ont plutôt, une plus grande affinité pour
l’adrénaline que pour la noradrénaline.
Récepteurs alpha: les récepteurs alpha 1 et alpha 2. Cette
distinction a été accomplie a la base des affinités des
récepteurs alpha aux médicaments alpha- bloquants, comme
la prazocine.
Récepteurs dopaminergiques D.1 et D.2 :
la dopamine réagit avec des récepteurs qui se différencient
des récepteurs alpha et bêta.
Ils sont nombreux dans le cerveau et les vaisseaux
splanchniques et rénaux.
Sélectivité des différents agonistes
adrénergiques
Agonistes
Récepteurs
Alpha
-Phényléphrine, méthoxamine.
-Adrénaline, noradrénaline.
-Clonidine.
-Sélectivité alpha 1
-Alpha 1 – Alpha 2
-Sélectivité alpha 2
2. Bêta
-Noradrénaline, dobutamine
-Isoprénaline, adrénaline
-Salbutamol, terbutaline
-Sélectivité bêta1(cardiaque)
-Bêta 1 – Bêta 2
-Sélectivité bêta 2
Les catécholamines
•
•
•
•
•
•
Adrénaline, noradrénaline, isoprénaline, dopamine, dobutamine.
L’adrénaline: St récepteurs alpha et bêta.
La noradrénaline: St récepteurs alpha et bêta1 et possède peu d’effet
sur les récepteurs bêta2.
L’isoprénaline: St récepteurs bêta1 et bêta2 mais n’a pas d’action sur
les récepteurs alpha.
La dopamine: neurotransmetteur central qui est aussi un précurseur
métabolique de l’adrénaline et la noradrénaline.
La dobutamine: St sélectif pour les récepteurs bêta 1 adrénergiques.
Effet des catécholamines
Adrénaline
Noradrénaline
Isoprénaline
Dopamine
Dobutamine
1.Cœur
-Force de contraction
-Débit cardiaque
2.Fréquence cardiaque
3.Résistance vasculaire
4. Pression artérielle
-Systolique
-Diastolique
5. Muscles lisses non
vasculaires
6. Respiration
-Fréquence
-Capacité vitale
7.Métabolismes
-Gycogénolyse
-lipolyse
+
+
+
-
+
-
-
+
+
+
+
+
0/-
-
+
+
+
-
+
+
+
+
+
+
+
-
0/+
-
-
?
?
+
+
+
+
0/+
-
+
0/+
?
?
?
+
+
+
+
0/+
-
+
0/+
?
?
?
+
+
(+) la fonction est augmentée (ex vasoconstriction), (_) la fonction est diminué (ex vasodilatation),
(0) pas de changement, ( ?) réponse imprévisible ou non décrite.
Non catécholamines
Certains médicaments n’agissent pas directement
sur les récepteurs adrénergiques, mais présentent
un mode d’action indirecte : la libération de la
noradrénaline de ses vésicules de stockage dans la
fibre nerveuse terminale adrénergique provoquant
ainsi, sa disponibilité pour réagir avec les récepteurs
adrénergiques d’ou un effet sympathomimétique.
Distinction pratique entre sympathomimétiques
directes et indirectes:
Comparativement aux catécholamines, les agents dits non-
catécholamines sont efficaces par voie orale (résistance à
l’inactivation hépatique des médicaments).
Non catécholamines
Amphétamines
•Actions stimulantes du SNC qui sont responsables en grande
partie de son mauvais usage (dopage lors de compétitions
sportives).
•Les effets centraux :
- une élévation de l’humeur
- un esprit alerte
- une diminution de l’appétit.
Les effets périphériques sont d’ordre alpha et bêta, grâce a une
libération de catécholamines.
Non catécholamines
Phényléphrine
•Stimulation directe du récepteur alpha.
•La phényléphrine n’est pas un dérivé catéchol,
elle n’est pas inactivée par la COMT, ce qui
explique sa longue durée d’action.
•Elle est mydriatique efficace,
•Élévateur de la pression artérielle
•Décongestionnant O.R.L.
Non catécholamines
Éphédrine
Premier sympathomimétique actif par voie orale.
L’éphédrine n’est pas un dérivé catéchol, présente une longue
durée d’action.
Agit par libération de catécholamines à partir des sites de
stockage, mais possède en plus une action directe sur les récept.
adrénergiques.
Traverse la barrière hémato-encéphalique et arrive au S.N.C,
provoquant une stimulation centrale dite « amphetaminlike ».
Indications: décongestion nasale, quand celle-ci s’avère
indispensable.
Sympathomimétiques sélectifs
Les agonistes alpha 2 sélectifs
•Clonidine
•Méthydopa
sont utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle
(chapitre des anti-hypertenseurs).
Sympathomimétiques sélectifs
Les agonistes bêta 2 sélectifs
Les agonistes bêta 2 sélectifs
Salbutamol et Terbutaline
Action plus importante sur les récepteurs bêta 2 bronchiques
que sur les récepteurs bêta 1 cardiaques à doses thérapeutiques
moyennes.
Ils sont administré en aérosol en cas d’asthme aigu ou
chronique.
Pharmacologie clinique des sympathomimétiques
Usage cardio-vasculaire:
1) Conditions dans lesquelles le flux sanguin ou la pression artérielle
doivent être augmentés :
Hypotension :
•
•
hémorragie importante,
surdosage en médicaments antihypertenseurs,
infection,
•
utilisation d’agonistes alpha sympathomimétiques comme: la noradrénaline
et la phénylephrine ( vasoconstricteurs).
Patient en position de meilleure irrigation cérébrale, et
l’administration adéquate en liquides en I.V, ont des répercussions
parfois plus importantes que l’injection de sympathomimétiques alpha.
Usage cardio-vasculaire
Choc vasculaire : par
• hypovolémie,
• insuffisance cardiaque et
• troubles de la résistance vasculaire.
L’efficacité des vasoconstricteurs dans le choc est très discutée, parce que
dans le choc la vasoconstriction par l’intervention du système nerveux
sympathique est relativement intense.
Le choix d’un agent vasoconstricteur ou bien vasodilatateur, dépend de
l’étiologie du choc et doit être conjugué avec un remplacement de la
volémie (perfusions).
Choc cardiogénique : essentiellement un infarctus invasif du myocarde,
pronostic mauvais. La dopamine et dobutamine sont indiqués (inotropes +
peu d’effet sur la fréquence; peu d’effet vasoconstricteur).
Usage cardio-vasculaire
2) Conditions dans lesquelles le flux sanguin
doit être réduit.
•
•
•
En cas d’hémostase chirurgicale,
réduire la diffusion des anesthésiques locaux en dehors du lieu
d’intervention,
réduire la congestion de la muqueuse.
Un agoniste alpha sympathomimétique est indiqué.
•
•
Chirurgies faciales, oropharyngée et nasopharyngée. Hémostase
pharmacologique. Exemple en compresses nasales pour traiter une
épistaxis.
cocaïne
La a des effets sympathomimétiques hémostatiques et anesthésique local,
peut être utilisée en chirurgie du nasopharynx.
Usage cardio-vasculaire
3) Indications cardiaques
• Tachycardie paroxystique (auriculaire): la phényléphrine qui
provoque une vasoconstriction conduisant a une augmentation de la
pression artérielle, induit une réponse du nerf vague transformant
l’arythmie en rythme sinusal. Ceci est utile dans le cas ou le malade
présente une hypotension.
Généralement, on préfère utiliser le vérapamil.
• Bloc cardiaque complet et l’arrêt cardiaque : l’isoprénaline peut
être utilisée en urgence. Cependant, les pacemakers sont plus
efficaces et présentent une sécurité plus grande.
• Insuffisance cardiaque congestive : les effets inotropes positifs de la
dobutamine ont été utilisés avec quelques succès limités dans le
temps (développement de tolérance au médicament).
Usages respiratoires
•
•
Les sympathomimétiques sont utilisés dans le traitement
de l’asthme.
Les sympathomimétiques bêta 2 bronchiques,
permettent une levée du bronchospasme par le
salbutamol et la terbutaline.
Choc anaphylactique
Le choc anaphylactique et les réactions
allergiques affectent à la fois les systèmes
cardiovasculaire et respiratoire: bronchospasme,
congestion des muqueuses, collapsus cardio-
vascualire etc…
L’adrénaline est le traitement initial de choix que
l’on peut associer aux glucocorticoïdes et anti-
histaminiques au besoin.
Usages ophtalmologiques
Phenyléphrine: mydriatique que l’on peut
utiliser pour l’examen ophtalmologique de la
rétine.
Elle peut être utilisée comme anti-congestif
dans les allergies présentant une hyperémie
des conjonctives.
Usages gynécologiques
Les sympathomimétiques bêta 2 sélectifs :
salbutamol, terbutaline, ritodrine: action inhibitrice
des contractions utérines, lors de la menace
d’accouchement prématuré.
Usages neurologiques
•
Les substances «amphitamine like» sont suggérées dans le
syndrome hypercinétique de l’enfant (caractérisé par manque
d’attention soutenue, hyperactivité avec difficultés
d’apprentissage).
Elle se manifeste par une exagération de leurs effets
pharmacologiques sur les systèmes cardio-vasculaire et nerveux. Les
Intoxication aux sympathomimétiques
effets sont :
•
Hémorragie cérébrale
• Œdème aigue du poumon
•
Angine ou infarctus du myocarde
Ces effets sont fréquents chez les personnes âgées et
peuvent être annoncés par :
•
•
•
Tremblements
Insomnie
Anxiété.
Merci de votre attention
Centre National de Pharmacovigilance et de Matériovigilance
|
République Algérienne Démocratique et Populaire. Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique. Université d’Alger. Faculté de Médecine.
Département de Médecine
PHARMACOLOGIE
INTRODUCTION
Pr N. Loumi
Dr K. Ait Hammou
2021-2022
DEFINITIONS
Médicament : une substance chimique qui
affecte les processus de la vie.
OMS : toute substance ou produit qui est
utilisée pour modifier ou explorer les
systèmes physiologiques ou les états
pathologiques pour le bénéfice de celui
qui reçoit la substance.
2
Le médicament est composé de
c’est une science qui traite de la source, des propriétés
physiques et chimiques, des effets biochimiques et
physiologiques, des mécanismes d’action, d’absorption, de
distribution de biotransformation, d’excrétion, des usages
thérapeutiques et autres des médicaments.
3
Pharmacocinétique :
Absorption
Distribution
Métabolisme/Biotransformation
Elimination/Excrétion
4
Pharmacodynamie :
mécanisme d’action des médicaments.
Effet biochimique et physiologique des
médicaments. Exp : AINS et inhibition de la
synthèse des prostaglandines au cours de
l’inflammation
La Pharmacie: propriétés physiques et
chimiques des mdcts, forme
d’administration, préparation et mise en
condition
Pharmacognosie : traite des sources
botaniques des principes actifs (infusion
d’écorce de saule et acide
acétylsalicylique)
Pharmacologie clinique
Définition : l’O.M.S. définit la
pharmacologie clinique comme l’ensemble
des activités se rattachant au devenir et
aux effets des médicaments chez l’homme
ainsi qu’à leur usage :
5
Toxicologie :
Rassemble les données sur les effets nocifs
des médicaments
8
Voies d’administration des
médicaments
Voie entérale:
a, Voie sublinguale : glossettes (tablettes que l'on laisse
fondre sous la langue),dragée à croquer.
b. Voie orale :
Forme solide, F. liquide
Forme unitaire, f. à diviser
Forme retard, F. rapide
c.Voie rectale
Suppositoires
Lavements purgatifs
9
10
88Formes pharmaceutiques Formes pharmaceutiques destindestinéées es ààla voie oralela voie oraleFormes solidesFormes solidesComprimCompriméé(classique, effervescent, (classique, effervescent, dispersibledispersible, enrob, enrobéé/pellicul/pelliculéé, , gastrogastro--rréésistantsistant, , ààliblibéération prolongration prolongéée/modifie/modifiééee……))CapsuleCapsuleGGééluleluleGranuleGranulePastillePastillePilulePiluleSachetSachetTabletteTabletteFormes liquidesFormes liquidesSolutSolutéébuvablebuvableSiropSiropSuspensionSuspensionAmpoule buvableAmpoule buvableGouttes buvablesGouttes buvablesEmulsionEmulsionEtude des avantages et inconvénients des
différentes voies digestives
11
Voie parentérale
Stérilité
Limpidité (voie IV et I.artérielle)
PH voisin de la neutralité
Isotonicité avec le plasma
Apyrogène (pas de subst. donnant la
fièvre)
12
Les formes pharmaceutiques
Ampoules injectables
Flacons avec poudre à dissoudre
Implants sous cutané: Cp à mettre
chirurgicalement
sous la peau pour
des effets prolongés
(quelques mois)
Voie intra dermique (ID)
13
351. La voie intra-dermiqueVoie sous cutanée (sc)
14
36362. La voie sous2. La voie sous--cutancutanééee(1)(1)Voie intra musculaire
15
383. La voie intra-musculaireFormespharmaceutiques:–Suspensionsaqueuses–SolutionshuileuseCIchezpatientssoushéparinothérapie,anticoagulantsorauxetfibrinolytiques.Etude des avantages et inconvénients des voies
parentérales
Autres voies d’administration
Respiratoire :
aérosols
pulvérisation
collutoires
17
Ophtalmique :
pression au niv.de l’angle int. de l’œil
Auriculaire
pour éviter les troubles labyrinthique,
tiédir les gouttes
Génitale :
ovules
Comprimés gynécologiques
Dénomination des médicaments
la DCI
DCI (dénomination commune internationale) est le vrai nom du
médicament .
Créée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle est
commune aux pays du monde entier .
Elle permet aux professionnels de santé et aux patients d’identifier
un médicament avec clarté et précision, et d’éviter des effets parfois
graves liés à la méconnaissance des traitements utilisés . Avec la
DCI, c’est plus simple, plus clair et plus précis .
18
Exemple d’erreur
Farid , à la pharmacie :
Farid : Je me sens fiévreux et je tousse . Je voudrais une boîte de gélules de
Migralgine°et du sirop Néo-Codion°?
Pharmacien : Attention, Migralgine°contient du paracétamol, de la caféine et de la
codéine . Le sirop Néo-Codion°est aussi à base de codéine .
Vous risqueriez de prendre une trop forte dose de codéine . En général, mieux vaut
prendre un seul médicament bien adapté et à dose efficace, et non plusieurs .
On diminue déjà le risque d'effets indésirables .
Je vous conseille de prendre seulement du paracétamol et un sirop à base de codéine
. Attention quand même si vous devez conduire .
Farid : – Mais comment savoir si un médicament est un mélange ? Le nom qui
est écrit en gros sur la boîte n’indique rien de clair .
Pharmacien: C’est vrai . Beaucoup de gélules, de comprimés, de sirops,
contiennent une association de deux substances, ou plus, souvent sous un
nom commercial peu évocateur ! C’est
la, ou les, DCI (la dénomination
commune internationale), qu’il faut chercher sur la boîte .
Elle désigne la ou les substances actives contenues dans le médicament, sous
leur nom international . Si un médicament contient plusieurs substances, vous
verrez toujours plusieurs DCI . Alors que le nom commercial l’indique rarement
. Grâce à la DCI, on est sûr de toujours savoir ce que contient un médicament.
Merci de votre attention
Des questions ???
|
LES EFFETS INDESIRABLES
DES MEDICAMENTS
Cours 3ème année médecine
PLAN
I. Introduction
II- Définition d’un effet indésirable
III. Facteurs influençant la survenu des effets indésirables
IV- Classifications des effets indésirables
V. Conclusion
Introduction:
❖ Les médicaments ont des effets bénéfiques reconnus. Ils présentent plusieurs
avantages dont:
- la réduction de la morbi-mortalité,
- l’éradication de certaines maladies,
- l’amélioration de la qualité de vie.
❖ Cependant,
ils peuvent présenter des effets indésirables reconnues depuis
longtemps. C’est l’une des principales causes de mortalité dans de nombreux
pays. Ils peuvent constituer de ce fait, un risque pour la santé individuelle et
collective.
❖ La pharmacovigilance permet la sécurisation de l’usage du médicament par la
détection, l’évaluation et la prévention du risque des réactions.
Terminologie:
Plusieurs termes sont préconisés pour désigner un effet indésirable à savoir: effet
latéral, effet accessoire, effet secondaire, effet nocif……..
Mais, le terme le plus approprié est : Effet indésirable médicamenteux . En
Anglais, « Adverse drug reaction » .
DEFINITION : EFFET INDESIRABLE
Un effet indésirable est une réaction nocive et non voulue, se produisant aux posologies
normalement utilisées chez l’homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le traitement
d’une maladie ou la modification d’une fonction physiologique. OMS, 1972
Effet indésirable: C’est également toute réaction résultant d’un :
o Mésusage
o Usage abusif
o Syndrome de sevrage
o Pharmaco dépendance
o Erreur médicamenteuse
o Inefficacité thérapeutique
o Produit défectueux ou de mauvaise qualité.
OMS, 2000
Conditions normales d’utilisation
Médicament de qualité, bonne dose, respect des précautions d’usage
……..
EFFET
INDESIRABLE
Produit de Contrefaçon
En dehors des conditions normales
d’utilisation
Utilisation irrationnel ou due à des erreurs
humaines
FACTEURS INFLUANCANT LA SURVENUE DES EFFETS INDESIRABLES:
1. Facteurs lies aux médicaments:
1. Associations médicamenteuses: risque de potentialisation de l’effet
indésirable
2. Formulation galéniques: excipients, impuretés, conservation, contamination
3. Modalités d’administration: exemple des corticoïdes
2. Facteurs liés à l’individu:
1. Physiologiques: grossesses, allaitement, âge.
2. Pathologiques: insuffisance rénale/ hépatique
3. Génétiques: réactions idiosyncrasiques
4. Atopiques: réactions allergiques
5. Psychiques: EI subjectifs.
CLASSIFICATION DES EI:
Critères :
• FREQUENCE
• NATURE
• MECANISME DE SURVENUE
• PREVISIBILITE
• GRAVITE
1. Classification selon la fréquence:
➢ Très fréquent ≥ 1/10
➢ Fréquent ≥ 1/100
➢ Peu fréquent ≥ 1/1.000
➢ Rare ≥1/10.000
➢ Très rare ≥ 1/100.000
2. Classification selon la nature des E.I.M:
o Aucune spécificité d’organe.
o Réaction aiguë, subaigu ou chronique.
o Bénigne ou grave.
o Précoce ou tardive.
3. CLASSIFICATION SELON: PRÉVISIBILITÉ /NON PRÉVISIBILITÉ
PREVISIBLES:
• Réaction de mécanisme pharmacologique (exacerbation des effets
thérapeutiques)
Interactions médicamenteuses entre 2 médicaments
•
Exemple: Corticoïdes et risque infectieux
IMPREVISIBLES:
• Réaction immunoallergique
•
• Polymorphisme génétique
Idiosyncrasie
3. CLASSIFICATION SELON LA GRAVITE
• EIM grave
• EIM sévère
• EIM modéré
1. EI GRAVE: c’est un effet indésirable à l’origine :
•
•
•
•
•
d’un décès,
d’une menace pour
l’événement,
la vie du patient au moment de l’apparition de
d’une nécessité d’hospitalisation ou d’une prolongation d’hospitalisation,
de séquelles ou incapacité notable et durable (incapacité signifiant toute
impossibilité à réaliser des gestes de la vie courante),
d’une anomalie congénitale ou d’une atteinte périnatale.
2. EI SEVERE:
C’est un effet indésirable nécessitant en plus de l’arrêt du médicament, des soins
supplémentaires.
3. EIM MODERE:
Effet indésirable ni sévère , ni grave
4. CLASSIFICATION DES EFFETS INDESIRABLES SELON LE MECANISME:
OBJECTIFS:
o Meilleure compréhension des EIM
o Préconiser une conduite à tenir adaptée / EIM.
o Prévenir les EIM
Classification de l’OMS: 06 types:
Type A: ‘’Augmented’’ propriétés pharmacologique, dose-dépendant.
Type B: ‘’Bizarre’’ immunologique, idiosyncrasique, non dose-dépendant.
Type C: ‘’Continuous or Chronic“ accumulation dose
Type D: ‘’Delayed“ carcinogénicité, tératogénicité
Type E: ‘’end of use“ syndrome de Sevrage – effet rebond
Type F: ‘’Failure’’ inefficacité ou non réponse au traitement
EIM de type A
CARACTERISTIQUES
Mécanisme
Fréquence
Délai de survenue
Mortalité
Dose dépendant
Détection
Mesures Règlementaire
Pharmacologique
Élevée
Suggestif
Faible
Oui
Essais cliniques
Reproductible lors d’études
expérimentales
Notifications spontanées
Retrait rare
Modification du RCP
MECANISMES
Pharmacocinétiques
Résorption
Distribution
Métabolisme
Élimination
Pharmacodynamiques
Lié à l’effet principal du médicament
Lié à l’effet latéral du médicament
Pharmaceutiques
Produit périmé, altéré.
PHARMACOCINETIQUES
Ces perturbations aboutissent à un effet toxique du médicament en
rapport avec :
• Exagération de l’effet thérapeutique par modification des
concentrations du produit au niveau de leur site d’action.
Hypoglycémie sous hypoglycémiants oraux.
Hémorragie sous anti vit K.
• Toxicité des métabolites au niveau de certains organes cibles
Ototoxicité des Aminosides
Rétinopathie induite par la chloroquine
FACTEURS DE RISQUES :
Enfant,
Sujet âgé,
Insuffisance Rénale
Insuffisance Hépatique
interactions
PHARMACODYNAMIQUES
o Réaction liée à l’effet principal
• Cytopénie et Antimitotiques
• Hémorragie sous anticoagulants
• Syndrome extra pyramidal des antiémétiques : activité
antidopaminergique
o Réaction liée à l’effet latéral
• Sécheresse de la bouche sous Antidépresseurs tricycliques,
Antihistaminiques, Neuroleptiques phénothiaziniques : activité
anticholinergique
PHARMACEUTIQUES
o Produit périmé, altéré
Inefficacité, Toxicité
toxicité des tétracyclines périmées.
o Modification des paramètres de libération du produit
Toxicité œsophagienne des comprimés de KCL
Perte du caractère de « libération prolongée » de certaines
formes de théophylline quand elles sont absorbées avec
l’alimentation.
CONDUITE A TENIR FACE A UN E I M DE TYPE A
o Diminution de la dose, dosage plasmatique pour ajustement
posologique
(lithium, théophylline, digitaliques, INH, Anti vit K…….).
E I M de type B
CARACTERISTIQUES
Mécanisme
Immunoallergique
Non immunoallergiques
Fréquence
Rare < 1%
Délai de survenue
Très Suggestif
Mortalité
importante
Dose dépendant
Non
Détection
Notification spontanées
Études épidémiologiques
Non reproductibles expérimentalement
Mesures Règlementaire
Aboutit souvent au retrait du médicament
si fréquence élevée
MECANISMES
o IMMUNOALLERGIQUES
o NON IMMUNOALLERGIQUES
- Pseudo anaphylactiques
- Idiosyncrasiques
REACTIONS IMMUNOALLERGIQUES
▪ Nécessitent une sensibilisation de plusieurs jours ou lors d’une
nième prise, immédiate, Retardée
▪ La Ré-administration du médicament entraîne une récidive
souvent plus grave.
▪ Prévision quasi impossible avant AMM
(essais pré cliniques, essais cliniques)
EXEMPLES DE REACTION IMMUNO ALLERGIQUES
ORGANE
PEAU
TYPE DE MANIFESTATION
Urticaire
Rash maculo-papuleux
Eczéma
Vasculaire
Syndrome de Lyell, Syndrome de Steven Johnson
HEMATOLOGIQUE
HEPATIQUE
Thrombopénie
Agranulocytose
Anémie hémolytique
anémie
Hépatite chole statique
Hépatite cytolytique
POUMON
Pneumonie (éosinophiles, alvéolaire, interstitielle)
SYSTEMIQUE
Anaphylaxie
Maladie sérique
Lupus érythémateux disséminé
RENALE
Néphrite interstitielle
Giomérulonéphrite
REACTIONS PSEUDO ANAPHYLACTIQUES
Réaction similaire à une réaction allergique due à la libération
directe d’histamine secondaire à la dégranulation des
basophiles, sans réaction Ag-Ac, donc en l’absence de
sensibilisation préalable.
Les médicaments les plus souvent impliqués dans ce type de
réaction sont :
- l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ;
- les produits de contraste radiologique ;
- Les narcotiques (la codéine) ;
- les curares.
REACTION IDIOSYNCRASIQUE
C’est une disposition personnelle particulière, généralement innée,
a réagir à l’action des agents extérieurs, physiques ou chimiques.
En Pharmacovigilance
▪ Réaction qualitativement anormale (génétiquement
déterminée)
▪ Réaction non liée à une action pharmacologique
▪ Réaction ressemble à une hypersensibilité, mais n’implique pas
un mécanisme immunologique
▪ Réaction pour lesquelle le mécanisme n’est pas clair
EXEMPLES DE REACTIONS IDIOSYNCRASIQUES
▪ Hypertension oculaire sous corticoïdes
(5% population : transmission autosomique récessive).
▪ Hyperthermie maligne sous anesthésie générale
(1/15 000 : caractère familial )
▪ Anémie aplasique sous chloramphénicol (aplasie irréversible).
▪ Hépatite à l’halothane.
▪ Hyperplasie gingivale à la phénytoine (caractère familial)
CONDUITE A TENIR FACE A UN EIM DE TYPE B
Au plan individuel
▪ Arrêt définitif du médicament impliqué.
▪ Établissement d’une liste d’éviction des produits susceptibles de
déclencher ce type de réaction.
Au niveau Règlementaire
▪ Retrait quand la fréquence de survenue devient préoccupante.
EIM de type C:
Augmentation de la fréquence d’une maladie spontanée survenant après une
prise chronique de médicaments à long terme .
La Relation de cause à effet est souvent difficile à établir : «imputabilité douteuse»
▪ Chronologie d’apparition par rapport à la prise du médicament non
suggestive (retardée).
▪ Mécanisme souvent indéterminé.
▪ Réaction médicamenteuse atypique, possibilités de facteurs de confusion.
Exemples :
▪ Accidents thromboemboliques et calculs biliaires sous contraceptifs oraux.
▪ L’hyperadrénocorticisme iatrogène se produit avec une utilisation chronique de
prednisolone ou d’autres corticoïdes.
Réaction de Type C
CARACTERISTIQUES
Mécanisme
Fréquence
Délai de survenue
Mortalité
Dose dépendant
Détection
Mesures Règlementaire
INCONNU
Rare < 1%
NON suggestif
Retardé
faible
Non
Difficilement reproductible
expérimentalement
Études de cohorte
Aboutit rarement au retrait du
médicament
EIM de type D: delayed – carcinogénicité, tératogénicité
Réactions ont été observés après une prise chronique du traitement:
EXEMPLES:
• Apparition de Cancers suite à l’utilisation de certains anticorps
monoclonaux
• Apparition de Malformations avec les rétinoïdes en cas de grossesse
• Apparition de cancer secondaires avec les produits alkylants
(cyclophosphamide)
Type E: end of use , syndrome de sevrage – effet rebond:
Survient lorsque le traitement médicamenteux a été arrêté soudainement
EXEMPLE:
▪Crises de sevrage à l’arrêt de la thérapie anticonvulsivante
▪ insuffisance corticosurrénale consécutive à la résorption des glucocorticoïdes.
▪Pic hypertensif à l’arrêt de la clonidine
Type F: Failure (échec thérapeutique):
effets indésirables liés à une inefficacité du traitement
Sont considérés comme des effets indésirables les cas d’inefficacité
thérapeutiques des:
▪ Contraceptifs : grossesse,
▪ Vaccins: maladie ,
▪ Médicaments de pathologies grave (mise en jeu du pronostic vital).
CAT:
Déclaration obligatoire
CARACTERISTIQUES DES DIFFERENTS TYPE D’EFFETS INDESIRABLES
TYPE A
TYPE B
TYPE C
Fréquence
Dose dépendance
+++ 1%
OUI
< 1%
NON
RARE
NON
Chronologie
d’apparition
Mortalité
Mécanisme
Suggestive
(Plausible)
Très
SUGGESTIVE
Non suggestive
(Retardée)
Faible +
Élevée +++
PHARMACOLO-
GIQUE
IMMUNO ALLERGIQUE
/ NON
IMMUNOALLERGIQUE
Faible +
INCONNU
Arrêt
Commercialisation
Réversibilité
Non (-)
+
+
+
-
-
ré administration
POSSIBLE
CONTRE INDIQUEE
CONTRE INDIQUEE
TYPE D
TYPE E
TYPE F
Fréquence
Inconnu
Frequent
Inconnu
Dose
dépendance
Chronologie
d’apparition
Mortalité
Mécanisme
Arrêt
Commerciali-
sation
Réversibilité
ré administration
NON
NON
NON
Plausible
SUGGESTIVE
SUGGESTIVE
Non (-)
Toxique
-
-
Pharmacologique
(pharmacodynamie)
Pharmacologique
(pharmaceutique)
Aucune pour le
moment (-)
Recommandation
d’utilisation (-)
Non (-)
CONTRE
INDIQUEE
Oui
Oui
-
Oui
Oui
Conclusion:
Tout médicament présente des qualités d’efficacité et de sécurité. Il n’ y a pas
de médicament totalement inoffensif.
L’évaluation du rapport bénéfices/risques permet la prise de décision.
Mourir d’une maladie est parfois inévitable mais, mourir des effets indésirables
est inacceptable.
POUR SUIVRE LE TRAITEMENT, VOUS DEVEZ ETRE EN TRES BONNE SANTE,
:
PARCE QUE, EN PLUS DE LA MALADIE, VOUS DEVEZ SUPPORTER LE
MEDICAMENT.
Molière 1622-1673
|
1
Les
Sympathomimétiques
Introduction
2
•Le Système nerveux sympathique:
régulateur des activités d’organes comme le cœur et la
circulation périphérique, particulièrement en état de stress.
•Activation du système sympathique :
libération de la noradrénaline à partir des fibres terminales
de ce système. La noradrénaline est responsable a son tour
récepteurs adrénergiques post
de
synaptiques.
l’activation des
•Sous l’effet d’un stress:
la médullosurrénale libère l’adrénaline qui est transportée
par voie sanguine jusqu’aux cellules des tissus contenant
des récepteurs adrénergiques.
Introduction
3
• Les médicaments qui miment les effets de la
l’adrénaline sont appelés
noradrénaline et de
sympathomimétiques.
• Certains de ces sympathomimétiques agissent
récepteurs adrénergiques
directement
(agonistes directs),
sur
les
• D’autres agissent indirectement, par la libération
de catécholamines endogènes
( agonistes
indirects)
Données pharmacologiques sur les
sympathomimétiques
4
Types de récepteurs sympathomimétiques
(adrénergiques)
• Les récepteurs sont de type Alpha et Bêta (Ahlquist 1948)
•
les récepteurs α 1 ( post- synaptiques) et α 2 ( pré-
synaptiques) Se distinguent par leur affinité aux
médicaments α – bloquants, comme la prazocine.
• β 1: ( cardiaques) ont une affinité égale à l’adrénaline et la
noradrénaline.
• β 2: (bronchiques, vx, utérins) plus grande affinité pour
l’adrénaline que pour la noradrénaline.
Données pharmacologiques sur les
sympathomimétiques
5
Types de récepteurs sympathomimétiques
(adrénergiques)
Les récepteurs à la dopamine:
• La dopamine réagit avec d’autres récepteurs que
les récepteurs alpha et bêta
• Ils sont nombreux dans le cerveau et les vaisseaux
splanchniques et rénaux.
• Deux types de récepteurs dopaminergiques D1 et
D2
Données pharmacologiques sur les
sympathomimétiques (suite)
6
Sélectivité des agonistes adrénergiques
Certains sympathomimétiques sont sélectifs d'un récepteur spécifique, à
faible dose, et les fortes doses ont des effets sur tous les récepteurs.
Agonistes
Récepteurs
Alpha
- Phénylephrine, méthoxamine
- Adrénaline, noradrénaline
- Clonidine
Bêta
- Noradrénaline, dobutamine
Isoprénaline, adrénaline
-
- Salbutamol, terbutaline
- Sélectivité α 1
- Sélectivité α 1, α 2
- Sélectivité α 2
- Sélectvité β 1 ( Cardiaque)
- β 1, β 2
- Sélectvité β 2
Les catécholamines
7
Adrénaline, noradrénaline, isoprénaline, dopamine, dobutamine.
•
•
•
•
L’adrénaline: St récepteurs α et β .
La noradrénaline: St récepteurs alpha et possède peu d’effet
sur les récepteurs β 2.
L’isoprénaline: St récepteurs β1 et β2 mais n’a pas d’action sur
les récepteurs α .
La dopamine: neurotransmetteur central qui est aussi un
précurseur métabolique de l’adrénaline et la noradrénaline, D1,
D2.
•
La dobutamine: St sélectif pour les récepteurs β1 adrénergiques.
Les catécholamines
Les effets des catécholamines
8
Adr
NA
isop
Dop
Dob
1. Cœur
•
• Débit cardiaque
Force de contraction
2. FC
3. Résistances vx
4. PA
Systolique
•
• Diastolique
5. Muscles lisses non vx
6. Respiration
Fréquence
•
• Capacité vitale
7. Métabolismes
• Glycogénolyse
•
Lipolyse
+
+
+
-
+
-
-
+
+
+
+
+
0/-
-
+
+
+
-
+
+
+
+
+
+
+
-
0/+
-
-
?
?
+
+
+
+
+
+
0/+
0/+
-
+
0/+
?
?
?
+
+
-
+
0/+
?
?
?
+
+
Non catécholamines
9
Ils n’agissent pas directement sur les récepteurs
adrénergiques, mais présentent un mode
d’action indirecte par la libération de la
noradrénaline de ses vésicules de stockage dans
la fibre nerveuse terminale adrénergique
provoquant ainsi, sa disponibilité pour réagir
avec les récepteurs adrénergiques d’ou un effet
sympathomimétique.
Non catécholamines
10
• Amphétamines
• Phényléphrine
• Ephédrine
• Clonidine, méthyldopa
• Salbutamol, terbutaline
Non catécholamines
11
Distinction pratique entre sympathomimétiques directes et
indirectes:
Distinction expérimentale par la comparaison des courbes
doses-réponses de médicaments sur des organes sélectionnés,
et après traitement a la réserpine ( la réserpine provoque
« une déplétion » d’amines sympathomimétiques naturels a
partir de leur site de stockage, et permet ainsi d’identifier leur
importance).
Les non-catécholamines :
Sont efficaces par voie orale.
Résistent à l’inactivation hépatique des médicaments,
Obligation d’utiliser de grandes doses pour avoir des effets.
Non catécholamines
12
Amphétamines: ex méthylphénidate
• Actions stimulantes du SNC qui sont responsables en
grande partie de son mauvais usage (dopage lors de
compétitions sportives).
• Les effets centraux :
- une élévation de l’humeur
- un esprit alerte
- une diminution de l’appétit.
Les effets périphériques sont d’ordre alpha et bêta,
grâce a une libération de catécholamines.
Non catécholamines
13
Phényléphrine
• Agit par stimulation directe du récepteur alpha (alpha
agoniste).
• La phényléphrine n’est pas un dérivé catéchol, elle
n’est pas inactivée par la Cathéchl- O- éthyl
transférase (COMT), ce qui explique sa longue durée
d’action.
• Elle est mydriatique efficace,
• Elévateur de la pression artérielle
• Décongestionnant O.R.L.
Non catécholamines
14
Ephédrine et pseudoéphédrine
L’éphédrine n’est pas un dérivé catéchol, présente une
longue durée d’action.
Agit par libération de catécholamines à partir des sites de
stockage, mais possède en plus une action directe sur les R
adrénergiques alpha et bêta.
Une partie traverse la barrière hémato-encéphalique et arrive
au
stimulation centrale dite
« amphetamin-like ».
S.N.C, provoquant
une
D’où limitation de l’utilisation de l’éphédrine à la simple
décongestion nasale, quand celle-ci s’avère indispensable.
Sympathomimétiques
sélectifs
15
Les agonistes alpha 2 sélectifs
•
Ils sont utilisés dans le traitement de l’hypertension
artérielle.
• Clonidine et Méthyldopa seront envisagées dans le
chapitre des anti-hypertenseurs.
Sympathomimétiques sélectifs
16
Les agonistes bêta 2 sélectifs
1. Salbutamol
Action plus importante sur les récepteurs bêta 2
bronchiques que sur les récepteurs bêta 1 cardiaques
à doses thérapeutiques moyennes. Il est administré en
aérosol en cas d’asthme aigu ou chronique.
2. Terbutaline
Mêmes indications que salbutamol
Pharmacologie clinique des
sympatomimétiques
17
Usage cardio-vasculaire:
Conditions dans lesquelles le flux sanguin ou la pression
artérielle doivent être augmentés :
• Hypotension : hémorragie importante, ou surdosage
en médicaments anti-hypertenseurs, ou infection,
utilisation d’agonistes alpha sympathomimétiques
comme: la noradrénaline et la phényléphrine, grâce a
leurs effets vasoconstricteur
•
• En plus de l’expansion volémique.
Pharmacologie clinique des
sympatomimétiques
18
la
résistance
• Choc vasculaire : par hypovolémie, insuffisance cardiaque et
troubles de
L’efficacité des
vasoconstricteurs dans le choc est très discutée, parce que dans le
choc la vasoconstriction par l’intervention du système nerveux
intense. Le choix d’un agent
sympathique est relativement
vasoconstricteur ou bien vasodilatateur lors du traitement d’un
choc, dépend de l’étiologie du choc et doit être conjugué avec
un remplacement de la volémie (perfusions).
vasculaire.
• Choc cardiogénique
Essentiellement du à un infarctus invasif du myocarde,
pronostic mauvais. La noradrénaline, dopamine et dobutamine
sont indiqués (inotropes + peu d’effet sur la fréquence; peu d’effet
vasoconstricteur).
Pharmacologie clinique des
sympatomimétiques
19
Usage cardio-vasculaire:
Conditions dans lesquelles le flux sanguin doit être réduit
•
La réduction du flux sanguin en cas d’hémostase chirurgicale, pour
réduire la diffusion des anesthésiques locaux en dehors du lieu
d’intervention, et pour réduire la congestion de la muqueuse.
• Un agoniste alpha sympathomimétique est indiqué.
•
•
L’hémostase du type pharmacologique est utilisée dans les chirurgies
faciales, oropharyngée et nasopharyngée. Elle peut être utilisée par
exemple en compresses nasales pour traiter une épistaxis.
La cocaïne qui a des effets sympathomimétiques hémostatiques et
agit en même temps comme anesthésique local, peut être utilisée en
chirurgie du nasopharynx.
Pharmacologie clinique des
sympatomimétiques
20
Indications cardiaques:
- Tachycardie paroxystique (auriculaire):
la phényléphrine provoque une vasoconstriction conduisant
a une augmentation de la pression artérielle, induit de ce fait une
réponse du nerf vague transformant l’arythmie en rythme sinusal.
Ceci est utile dans le cas ou le malade présente une hypotension.
Généralement, on préfère utiliser le vérapamil.
- Bloc cardiaque complet et l’arrêt cardiaque :
l’isoprénaline peut être utilisée en urgence. Cependant, les
pacemakers sont plus efficaces et présentent une sécurité plus
grande.
Insuffisance cardiaque congestive :
-
les effets inotropes positifs de la dobutamine ont été utilisés avec
quelques succès limités dans le temps (développement de
tolérance au médicament).
Pharmacologie clinique des
sympatomimétiques
21
Usages respiratoires
• Les sympathomimétiques sont utilisés dans le
traitement de l’asthme bronchique.
• Les effets sympathomimétiques sur les
récepteurs bêta 2 bronchiques, permettent
une levée du bronchospasme par le
salbutamol et la terbutaline.
Pharmacologie clinique des
sympatomimétiques
22
Choc anaphylactique
• Le choc anaphylactique et les réactions
allergiques affectent à la fois les systèmes
cardiovasculaire et respiratoire. Il s’en suit :
•
bronchospasme, congestion des muqueuses,
collapsus cardio-vascualire etc… L’adrénaline est
le traitement initial de choix que l’on peut associer
aux glucocorticoïdes et anti-histaminiques au
besoin.
Pharmacologie clinique des
sympatomimétiques
23
Usages ophtalmologiques
• Phényléphrine: mydriatique que l’on peut utiliser
pour l’examen ophtalmologique de la rétine.
• Elle peut être utilisée comme anti-congestif dans
les allergies présentant une hypérémie des
conjonctives.
Pharmacologie clinique des
sympatomimétiques
24
Usages gynécologiques
Les sympathomimétiques bêta 2 sélectifs :
salbutamol, terbutaline, ritodrine:
Action inhibitrice des contractions utérines, lors de la
menace d’accouchement prématuré.
Pharmacologie clinique des
sympatomimétiques
25
Usages neurologiques
• Très peu répandus car souvent décevants.
• Les substances «amphétamine like» sont suggérées
dans le syndrome hypercinétique de l’enfant
(caractérisé par manque d’attention soutenue,
hyperactivité avec difficultés d’apprentissage).
Intoxication aux
sympathomimétiques
26
Elle se manifeste par une exagération de leurs effets
pharmacologiques sur les systèmes cardio-vasculaire et
nerveux. Les effets sont :
- Hémorragie cérébrale
- Œdème aigue du poumon
- Angine ou infarctus du myocarde
Ces effets sont fréquents chez les personnes âgées et
peuvent être annoncés par :
-
Tremblements
Insomnie
-
- Anxiété.
27
Merci de votre attention
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