query
stringlengths
0
1.1k
pos
sequencelengths
9
9
neg
sequencelengths
10
10
ce temps que nous venons de passer ensemble dans une intimité fraternelle de chaque jour n’ a pas été exempt d’ orages entre nous il mérite toujours un peu malheureusement ses notes passées d’ indiscipliné et d’ indomptable: tout va bien mieux cependant et si j’ avais pu le garder près de moi je l’ aurais sauvé après nous montons sur le pont pour notre promenade habituelle de le soir je dis une dernière fois: fais -moi une cigarette et nous commençons nos pas réguliers sur ces planches de la sèvre
[ "nous connaissons par cœur tous les petits trous où l’ eau s’ amasse tous les taquets où l’on se prend les pieds toutes les boucles où l’on trébuche le ciel est voilé sur notre dernière promenade la lune embrumée et l’ air humide dans le lointain de le côté de recouvrance toujours ces éternels chants de matelots nous causons de beaucoup de choses je fais à le yves beaucoup de recommandations; ", "lui très soumis répond par beaucoup de promesses et il est fort tard quand il me quitte pour aller dormir dans son hamac a midi le lendemain mes malles à le peine fermées mes visites pas faites je suis à la gare avec yves et les amis de le carré qui me reconduisent je serre la main à le tous je crois même que je les embrasse et me voilà parti un peu avant la nuit j’ arrive à le toulven où j’ ai voulu m’ arrêter heures pour leur faire mes adieux comme c’ est vert et fleuri ce toulven cette région fraîche et ombreuse la plus exquise de bretagne! ", "on m’ attendait pour couper les cheveux de le petit pierre la pensée qu’ on pût me confier une pareille besogne ne me serait jamais venue on me dit qu’ il n’ y avait que moi pour le faire rester tranquille la semaine passée on avait mandé le barbier de toulven et petit pierre avait tellement fait le diable que les ciseaux avaient entamé d’ abord ses petites oreilles il avait fallu y renoncer ", "j’ essayai tout de même pour leur faire plaisir ayant une envie de rire très grande puis quand ce fut fini l’ idée me vint de garder une de ces petites mèches brunes que j’ avais coupées et je l’ emportai étonné de tant y tenir lettre d’ yves a bord de lasèvre lisbonne er août cher frère je vous réponds une petite lettre le jour même que je reçois la vôtre je vous écris bien à le courir et encore je profite de l’ heure de le déjeuner et je suis sur le râtelier de le grand mât ", "nous sommes entrés en relâche à le lisbonne hier à le soir cher frère nous avons eu tout à le fait un mauvais temps cette fois nous avons perdu nos focs l’ artimon de cape et la baleinière je vous fais savoir aussi que dans les grands coups de roulis mon sac et mon armoire sont allés se promener et tous mes effets aussi j’ ai à peu près pour francs de perte dans toutes ces affaires-là ", "vous m’ avez demandé qu’ est -ce que j’ avais fait de ma journée dimanche il y a jours mais mon bon frère je suis resté tranquillement à le bord à le finir de lire le capitaine fracasse ainsi depuis votre départ je n’ ai été à le terre que dimanche dernier; et j’ étais tranquille parce que d’ abord j’ avais tout envoyé l’ argent de mon mois à la maison j’ avais touché francs et j’ en avais envoyé à le ma femme j’ ai eu des nouvelles de toulven et ils sont tous bien ", "le petit pierre est très dégourdi et il sait très bien courir à le présent seulement il est un peu mauvais quand il fait sa petite tête de goéland comme moi vous savez d’ après ce que ma femme me dit sur la lettre il chavire chez tout nous la maçonnerie de notre maison est déjà montée à le plus de mètres de terre je serai bien heureux qu’ elle soit tout à le fait finie et surtout de vous voir installé dans votre petite chambre ", "cher frère vous me dites de penser à le vous souvent; mais je vous jure qu’ il ne se passe pas d’ heure sans que je manque d’ y penser et même plusieurs fois par heure de le reste maintenant vous comprenez je n’ ai plus personne avec qui causer le soir je n’ ai pas toujours des cigarettes je ne puis vous dire le jour de notre partance mais je vous prie de m’ écrire à le oran on dit que nous serons payés à le oran pour pouvoir aller à le terre et acheter de le tabac ", "je termine cher frère en vous embrassant de tout mon cœur votre frère tout dévoué qui vous aime a vous pour la vie si j’ ai beaucoup d’ argent à le oran je ferai une très grande provision de tabac et surtout pour vous de celui qui est pareil à le tabac de les turcs et que vous aimez bien fumer le major m’ a remis pour vous une serviette la dernière qui vous avait servi à le table je l’ ai lavée ç a fait que je l’ ai un peu déchirée " ]
[ "allons! le ss met en marche PROPN assiste à le départ les poings à les hanches elle surveille en chef qui surveille un travail et qui est content les femmes dans le camion ne crient pas trop serrées elles essaient de dégager les bras ou le torse ", "il ne faut qu’ une antenne d’ insecte un peu trop forte pour lui donner une indigestion et la faire descendre à le tombeau une amante âgée de jours ses plumes sont si rares et si courtes que si tu ne la tenais toute la nuit dans ton sein elle serait morte de froid en plein été vieux cœur il te reste donc encore assez de feu pour réchauffer une fauvette il y a longtemps que je ne m’ étais attaché à les bêtes comme cela m’ arrive cette année ", "–j’ accours lui dit -il d’ une voix émue vous demander des grâces –vous reprit le général avec un ton d’ ironie amère répondit PROPN je demande de tristes grâces le marquis en voyant planter les potences a espéré que vous changeriez ce genre de supplice pour sa famille et vous supplie de faire décapiter les nobles –soit dit le général ", "roch qui sommeillait ouvrit un œil regarda fixement véra et se rendormit presque aussitôt sur sa chaise c’ est drôle murmura l’ apprentie sage-femme on dirait qu’ il a entendu et qu’ il a compris un enfant prodige alors la russe dis donc es -tu bien sûr qu’ il n’ est pas à le toi PROPN n’ est jamais sûr de ces choses-là répondit en riant mirande ", "–oh! oui murmura -t-il involontairement s’ il veut me tuer il me tuera; mais moi je le respecterai comme s’ il était mon propre frère sainte leva sur lui un regard voilé de larmes –pourquoi pleurez -vous demanda -t-il répondit sainte je vous crois sincère mais est -il temps encore ", "leurs adversaires de plus en plus apparaissaient comme des gens admirablement informés de leurs faits et gestes connaissant les secrets de la PROPN susceptibles par conséquent de les assaillir inopinément à un moment jugé par eux propice le loup-rouge ne cachait pas à le mme de chantelaure que la dernière phase de le voyage c’est-à-dire lorsqu’ on s’ engagerait dans le défilé serait de beaucoup la plus dangereuse leurs ennemis auraient beau jeu pour leur tendre une embuscade fussent -ils même en nombre inférieur .mais ne voulait pas reculer si près de le but et maintenant moins que jamais avec le désir de vengeance qui s’ agitait en elle contre son mari et don le vindicatif loup-rouge ne souhaitait pas moins de prendre sa revanche sur l’ hacendero et l’ élan-rapide à lesquels il devait d’ avoir vu dona clara lui échapper aussi d’ un commun accord décidèrent -ils d’ aller jusqu’ à le bout quel que fût le péril –nos ennemis nous attaqueront disait le chef indien ", "hier il pensait que années à le vivre c’ était le temps d’ achever à le moins la tranche de travail ou il est engagé actuellement illusion! la hantise de la mort la souffrance physique l’ affaiblissement graduel avec cela on peut écrire des pages éparses on ne peut pas faire une œuvre construite faute de quelques années il disparaîtra donc en laissant à le monde une image de lui incomplète et qui le diminue et sa disparition quelle joie pour les confrères ah! cela seul devrait suffire à le maintenir en vie ce regret cependant le tourmente moins que le regret de les jouissances et qu’ un autre regret car à le cette heure son esprit se pose sur sa jouissance sur son œuvre mais aussi sur son fils les seuls objets qui lui ont importé durant sa vie son fils! que va -t-il devenir ", "le baron et sa mère n’ en habitent qu’ une partie ce garçon-là ne sait rien faire autre chose que chasser et pêcher une note de mépris passait dans l’ accent de l’ homme enrichi par son travail me demande comment il se tirera de cette situation à le moins qu’ il fasse un mariage riche on ne le prendrait alors que pour son titre et l’ ancienneté de la famille car il n’ a rien de bien attirant ", "il a murmuré le fossoyeur: —ergardez le bout de ses godasses il est brûlé a voulait rien dire forcément mais quand même on pouvait bien se demander d’ où ç a lui venait cette histoire d’ autant que chez la défunte demoiselle c’ était le chauffage central tout ç a donnait bien à le penser il est reparti le flandrin en ramassant bien sa monnaie à le ce jour maupas il devait plus compter de sa part recevoir de les pourboires ", "vous connaissez le pays vous serviriez de guides et l’on vous payerait grassement il y eut un instant de silence les chasseurs se regardèrent de nouveau le père avait étendu les mains sur la table tout à le large comme pour recommander le calme à ses fils cependant il était pâle l’ aubergiste qui ne s’ apercevait de rien reprit: vous aurez bien plutôt à le craindre à le bois de les baronies ces brigands de dagsburg de la sarre et de le blanru qui se sont révoltés en masse et qui veulent recommencer —en êtes -vous bien sûr? " ]
l’ an prochain il en acceptera un septième puis on l’ élira pour un huitième un neuvième ad ad la seule perspective de ces réélections perpétuelles lui coupe l’ appétit il éprouve du dégoût
[ "un malaise indéfinissable depuis la défaite d’ antoine il se sent inquiet fiévreux n’ a guéri que sa voix il dort mal est -ce la perspective d’ avoir à le défiler devant des centaines de milliers de spectateurs qui l’ angoisse heures à le rester debout sur ce char de parade inconfortable et exigu les triomphateurs de plus de ans s’ en remettent rarement ", "heures à le guider d’ une seule main l’ autre tient un sceptre chevaux trop fringants césar est tombe heures à le garder quoi qu’ il arrive les traits impassibles sous l’ épaisse couche de minium dont on lui aura barbouillé le visage et à le suer à le plus fort de l’ été sous la triple carapace de cette peinture obligatoire de la tunique de laine frangée d’ or et de la pourpre brodée sans pouvoir seulement réclamer un verre d’ eau et trouver encore la force après de monter à le pied ou à le genoux les escaliers de le capitole d’ arroser là-haut de vin et de farine salée le dos de les taureaux furieux et de les béliers rebelles de les sacrifier dans les formes puis redescendu dans la plaine de présider un banquet de tables –quelle épreuve cette épreuve il ne la fuit pas bien sûr il aime se contraindre; ", "même enfant il n’ a jamais pu s’ abandonner rassuré seulement s’ il avait souffert et mérite demain il va il veut mériter mais il craint comme toujours que son corps le trahisse il n’ a pas l’ aisance et la beauté d’ un marc antoine il a peur de glisser de faire un faux pas d’ être pris de coliques de vertige d’ emmêler ses rênes de laisser échapper un soupir un sentiment ces appréhensions il aimerait pouvoir les confier à sa sœur son unique son aînée ", "première dame de rome désormais quand il était petit et qu’ ils vivaient tous les chez leur grand-mère julia octavie savait le rassurer mais maintenant il est plus vieux qu’ elle ce qu’ il a appris en ans de combats elle ne l’ apprendra jamais et livie non il ne demandera pas d’ aide à le livie ", "une épouse idéale pourtant qui ne lui reproche ni refuse rien mais à le moindre aveu de faiblesse elle le dévorerait: elle a la beauté lisse d’ un grand requin quand il l’ a épousée après l’ avoir arrachée à un vieux mari républicain il avait ans elle et il se plaisait à le dompter les insoumis aujourd’hui elle approche de la trentaine ne lui a pas donné d’ enfant et il la mène aussi rudement qu’ il s’ administre s’ il l’ aime c’ est comme un second lui-même: sans faiblesse alors qui pourrait lui changer les idées ", "terentilla peut-être est la femme de mécène une délurée et mécène un véritable ami octave couche avec terentilla et mécène son ministre ferme les yeux se sacrifie ", "à le moins que comme PROPN l’ a assuré un jour à le son amant il n’ y trouve son compte: ne me dis pas que tu ignores son faible pour les mignons pour ce bathylle surtout son affranchi dont il s’ emploie à le faire une grande vedette de la scène il est ravi que je sois adultère il n’ a plus à le me faire lui-même les enfants nécessaires à sa lignée octave s’ était senti libéré par cet aveu jusque-là sa liaison avec PROPN ne lui avait inspiré qu’ une crainte: que mécène pût espérer tirer de sa complaisance un avantage politique s’ il n’ en escomptait qu’ un soulagement privé leur amitié restait intacte ", "une si belle chose que l’ amitié! lui mécène et agrippa inséparables comme les dés de le cornet alors ce soir pourquoi pas terentilla elle est drôle n’ a pas la tête politique n’ a pas de tête de le tout et avec la fortune de son mari elle n’ attend aucune reconnaissance financière de ses amants une maîtresse inoffensive elle viendrait à le prima porta aussi discrètement que possible en litière de louage ", "une litière fermée seulement à la veille d’ un triomphe éreintant la bagatelle n’ est pas recommandée c’ est ce que lui dirait son médecin –récupéré comme tant d’ autres serviteurs parmi les affranchis d’ PROPN antoine ses enfants survivants son ex-femme octavie ses amis aristocrates ses affranchis dévoués décidément ce mort est demande qu’ on lui apporte ses corbeaux des corbeaux apprivoisés achetés sur la route de le retour à un oiseleur de capoue " ]
[ "alors je gagne un millimètre et puis un autre encore et le cœur de le patient s’ arrête de battre ce cœur qui sent l’ approche de l’ aiguille et puis un millimètre encore et puis un autre encore ah! je vous jure dieu qu’ il eût parlé le bandit! et penchés sur lui nous attendions son réveil en frémissant d’ impatience tellement nous avions hâte vous voyez d’ ici monsieur le secrétaire général le bandit couché sur un divan bien garrotté la poitrine nue et faisant des efforts pour se dégager des fumées de chloroforme qui l’ étourdissent il respire plus vite il souffle il reprend conscience ses lèvres s’ agitent murmure c’ est moi c’ est moi clarisse tu veux répondre misérable elle a posé son doigt sur la poitrine de daubrecq à la place où le cœur remue comme une petite bête cachée sous la peau mais elle me dit: ses yeux ses yeux je ne les vois pas sous les lunettes je veux les voir et moi aussi je veux les voir ces yeux que j’ ignore je veux lire en eux avant même d’ entendre une parole le secret qui jaillira de le fond de l’ être épouvanté ", "que PROPN traduit par et que l’on rend par judicans étymologie si juste qu’ elle rendrait improbable l’ opinion de les fontaines et si d’ ailleurs la géographie laissait quelque doute à le ce sujet a environ lieues de l’ endroit où nous étions arrêtés j’ aperçus plus haut sur le cours de le fleuve un bocage d’ une grande étendue je le voulus visiter; car je calculai que c’ était à le peu près en face de jéricho que les israélites passèrent le fleuve que la manne cessa de tomber que les hébreux goûtèrent les premiers fruits de la terre promise que naaman fut guéri de la lèpre et qu’ enfin PROPN reçut le baptême de la main de saint jean-baptiste nous marchâmes vers cet endroit pendant quelque temps mais comme nous en approchions nous entendîmes de les voix d’ hommes dans le bocage ", "charlotte la suivit longtemps de les yeux et dit à le pourville –elle est bien jolie madame mirmont –jolie non –belle si vous voulez –a la bonne heure oui elle est très belle mais c’ est une femme banale –pourquoi banale –parce qu’ on peut faire sa description avec tous les clichés qui ont traîné partout elle a un teint d’ albâtre des yeux de velours des lèvres de corail des joues de roses un corps de marbre mais pas trace de charme sans compter que les joues de roses s’ empâtent déjà et je ne donnerais pas cher de ce que sera dans ans d’ ici le corps de marbre –elle ne vous plaît pas non!... j’ ai l’ horreur de ces femmes qui ont les yeux trop baissés et l’ attitude trop correcte –pourtant les hommes aiment en général cette austérité donne de le piquant paraît -il à elle s’ interrompit regardant morières qui passait avec une insistance singulière et après un silence elle demanda: –alors comme tout de bon vous le croyez qu’ on ne peut pas lui résister à le morières –je le crois certainement je le crois mais il est pourtant des exceptions vous le savez aussi bien", "madame de vaubert le suivit longtemps de les yeux puis retomba dans sa rêverie elle en sortit souriante et radieuse que s' était -il passe qu' était -il advenu? moins que rien une idée mais une idée suffit à le changer la face de le monde ", "m’ est égal d’ ailleurs si nous prenons la question de plus haut toutes les raisons que vous avez données à le votre américain et à le moi ne valent pas sous vous ne savez pas faire le portrait c’ est possible cela est même certain s’ il faut le faire dans les conditions de le succès bourgeois mais m. PROPN n’ exigeait nullement qu’ il en fût ainsi vous l’ avez pris pour un épicier et vous vous êtes trompé ", "qui peut dire les émotions de sans-âme il vit drame d’ une seconde le chapeau\\n' flotter sur l’ eau bouillonnante tourbillonner s’ emplir puis disparaître dans l’ écume\\n' fouettée d’ un remous le curé riait sans -âme ne disait mot un instant il regarda petite barrette à le pompons que le curé portait sur sa tonsure ", "ils commencent par ce prolégomène je ne m’ acquitterais pas de ce que je dois à le dieu de ce que je vous dois mes frères ni de ce que je me dois à le moi-même si je négligeais dans ma conduite quelque chose de ce qui peut vous rendre dignes de l’ éternité puis arrivent les instructions générales on ne demeurera jamais seul dans aucun lieu dans l’ obscurite dit rancé et cependant sans s’ en apercevoir il mettait l’ homme seul devant ses passions les observances en ce qui concerne les étrangers sont touchantes on voyait des avertissements écrits en chaque chambre de le quartier de les hôtes s’ il est mort quelque parent proche comme le père la mère d’ un religieux l’ abbé le recommande à le chapitre sans le nommer de manière que chacun s’ y intéresse comme pour son propre père et que la douleur ne cause ni douleur ni inquiétude ni distraction à le celui de les frères qu’ elle regarde la famille naturelle était tuée et l’on y substituait une famille de dieu ", "je crois qu’ elle en a dit le midshipman hurrah criaient les matelots je le savais dit tartarin modeste mais à ce moment des hurlements épouvantables remplirent l’ air une bousculade enragée qui fit accourir le commandant croyant à le quelque assaut de son bord par une bande de pirates les tarasconnais de l’ avant bondissaient gesticulaient vociférant tous ensemble dans le bruit de le vent et de les vagues ", "–quelle est ton idée PROPN est mort dans la cabine téléphonique dis-je j’ ai idée que s’ il avait quelque chose de compromettant à le cacher c’ est un endroit idéal –je ne te suis pas dit gary il devait s’ attendre à le quelque chose dis-je à en juger par la vitesse à le laquelle agit cette bande s’ il portait des documents ou de la drogue ou ce que tu voudras de compromettant il a dû chercher à le s’ en débarrasser le plus rapidement possible ", "l’ usage de le tutoiement amène à les lèvres de les enfants avec une facilité surprenante ces mots crus qui vont à le fond de les situations si j’ avais tutoyé mon père je lui aurais rappelé l’ habit à le carreaux mastic de les bains de mer et pour répondre à ce titre de fiancée de PROPN qu’ il donnait à le ma sœur mais je lui disais vous je gardais le respect même intérieur je le sentais abusé par la véhémence d’ amine à le point de prendre à le sérieux tous les sentiments qu’ elle exprimait " ]
tandis que dans la vie spirituelle les tribulations d’ un jour se terminent par des joies infinies votre âme est incessamment joyeuse vous sentez dieu près de vous en vous il donne à le toutes choses une saveur sainte il rayonne dans votre âme il vous empreint de sa douceur il vous désintéresse de la terre pour vous-même et vous y intéresse pour lui-même en vous laissant exercer son pouvoir vous faites en son nom les œuvres qu’ il inspire: vous séchez les larmes vous agissez pour lui vous n’ avez plus rien en propre vous aimez comme lui les créatures d’ un inextinguible amour
[ "vous les voudriez toutes en marche vers lui comme une véritable amante voudrait voir tous les peuples de le monde obéir à le son bien-aimé la dernière vie celle en qui se résument les autres où se tendent toutes les forces et dont les mérites doivent ouvrir la porte sainte à l’ être parfait est la vie de la prière qui vous fera comprendre la grandeur les majestés les forces de la prière que ma voix tonne dans vos cœurs et qu’ elle les change soyez tout à le coup ce que vous seriez après les épreuves ", "il est des créatures privilégiées les prophètes les voyants les messagers les martyrs tous ceux qui souffrirent pour la parole ou qui l’ ont proclamée ces âmes franchissent d’ un bond les sphères humaines et s’ élèvent tout à le coup à la prière ainsi de ceux qui sont dévorés par le feu de la foi soyez un de ces couples hardis dieu souffre la témérité il aime à le être pris avec violence il ne rejette jamais celui qui peut aller jusqu’ à le lui ", "sachez -le! le désir ce torrent de votre volonté est si puissant chez l’ homme qu’ un seul jet émis avec force peut tout faire obtenir un seul cri suffit souvent sous la pression de la foi soyez un de ces êtres pleins de force de vouloir et d’ amour! soyez victorieux de la terre que la soif et la faim de dieu vous saisissent courez à le lui comme le cerf altéré court à la fontaine le désir vous armera de ses ailes ", "les larmes ces fleurs de le repentir seront comme un baptême céleste d’ où sortira votre nature purifiée élancez -vous de le sein de ces ondes dans la prière le silence et la méditation sont les moyens efficaces pour aller dans cette voie dieu se révèle toujours à l’ homme solitaire et recueilli ainsi s’ opérera la séparation nécessaire entre la matière qui vous a si long-temps environnés de ses ténèbres et l’ esprit qui naît en vous et vous illumine car il fera alors clair en votre âme ", "votre cœur brisé reçoit alors la lumière elle l’ inonde vous ne sentez plus alors des convictions en vous mais d’ éclatantes certitudes le poète exprime le sage médite le juste agit mais celui qui se pose à le bord de les mondes divins prie; et sa prière est à la fois parole pensée action! oui sa prière enferme tout elle contient tout elle vous achève la nature en vous en découvrant l’ esprit et la marche blanche et lumineuse fille de toutes les vertus humaines arche d’ alliance entre la terre et le ciel douce compagne qui tient de le lion et de la colombe la prière vous donnera la clef de les cieux ", "hardie et pure comme l’ innocence forte comme tout ce qui est un et simple cette belle reine invincible s’ appuie sur le monde matériel elle s’ en est emparée car semblable à le soleil elle le presse par un cercle de lumière l’ univers appartient à le qui veut à qui sait à qui peut prier mais il faut vouloir savoir et pouvoir; en un mot posséder la force la sagesse et la foi aussi la prière qui résulte de tant d’ épreuves est -elle la consommation de toutes les vérités de toutes les puissances de tous les sentiments ", "fruit de le développement laborieux progressif continu de toutes les propriétés naturelles animé par le souffle divin de la parole elle a des activités enchanteresses elle est le dernier culte ce n’ est ni le culte matériel qui a des images ni le culte spirituel qui a des formules c’ est le culte de le monde divin nous ne disons plus de prières la prière s’ allume en nous elle est une faculté qui s’ exerce d’ elle-même elle a conquis ce caractère d’ activité qui la porte au-dessus de les formes elle relie alors l’ âme à le dieu avec qui vous vous unissez comme la racine de les arbres s’ unit à la terre ", "vos veines tiennent à le principe de les choses et vous vivez de la vie même de les mondes la prière donne la conviction extérieure en vous faisant pénétrer le monde matériel par la cohésion de toutes vos facultés avec les substances élémentaires elle donne la conviction intérieure en développant votre essence et la mêlant à le celle de les mondes spirituels pour parvenir à le prier ainsi obtenez un entier dépouillement de la chair acquérez à le feu de les creusets la pureté de le diamant car cette complète communication ne s’ obtient que par le repos absolu par l’ apaisement de toutes les tempêtes oui la prière véritable aspiration de l’ âme entièrement séparée de le corps emporte toutes les forces et les applique à la constante et persévérante union de le visible et de l’ invisible ", "en possédant la faculté de prier sans lassitude avec amour avec force avec certitude avec intelligence votre nature spiritualisée est bientôt investie de la puissance comme un vent impétueux ou comme la foudre elle traverse tout et participe à le pouvoir de dieu vous avez l’ agilité de l’ esprit; en un instant vous vous rendez présent dans toutes les régions vous êtes transporté comme la parole même d’ un bout de le monde à l’ autre il est une harmonie et vous y participez il est une lumière et vous la voyez " ]
[ "si je succombais vous les remettriez à le mon notaire oui monsieur le comte mais je ne suppose pas que ce duel ait un aussi funeste résultat ni pour l’ un ni pour l’ autre je ne vous ai pas oublié monsieur lacombe monsieur le comte assez pas de remercîments ", "cette science qui consiste à le meubler un appartement en établissant une harmonie entre les couleurs de les étoffes des tentures lui était inconnue malgré tout cela elle eut vite conscience de son infériorité sur ce point après quelques révoltes elle se laissa guider en tout par olivier cependant elle n’ avait pu cacher l’ étonnement que lui causait la manière dont le jeune français comprenait les choses de la vie il y a une façon intelligente de dépenser l’ argent lui disait -il en la grondant amicalement de ses achats inconsidérés ", "il le faut madame il le faut comment! voilà une parente qui ne vous a pas vue depuis ans qui consent à le oublier ses rancunes qui vous appelle près d’ elle qui me dit à le moi-même qu’ elle réparera vis-à-vis de le fils d’ PROPN les torts faits à le celui-ci et vous allez quitter paris vous disparue les autres héritiers se représenteront ses bonnes dispositions faibliront; si vous partez cette affaire si bien engagée peut être perdue maman me regarda et se leva à son tour je vais voir ma tante et me rendre compte de l’ état de les choses ", "eux pas manger autres noirs ni mulâtres ni quarterons ni blancs ni même chinois; eux pas avoir rôti moi mais moi m’ être en voilà un sport! quoi être un sport? un sport c’ est un exercice à lequel on se livre pour se récréer pour s’ amuser mais qui en même temps cause de la fatigue par exemple nager ramer monter à le cheval se promener dans le feu comme les salamandres presque cela presque cela moi avoir rôti moi en faisant un sport mais sans vouloir rôtir moi je ne comprends pas bien allez comprendre ", "il fait grand jour; par le vitrage il aperçoit le ciel clair son atelier est illuminé par un gai soleil d’ hiver –quelle heure est -il? questionne -t-il en bâillant heures monsieur jean heures sans doute vous dormiez si bien que j’ ai fait l’ atelier sans vouloir vous déranger ", "expliquez -vous dit -elle enfin qui êtes -vous j’ ai l’ impression que vous me faites une farce abominable alors il faut vous empresser de chasser cette impression chère madame quand je fais des blagues elles ne vont jamais au-delà de le poil à le gratter ou de le soulève-plat ", "on s’ écartait de lui on s’ écartait aussi des autres armures ne sachant plus si elles étaient des enveloppes vacantes ou des êtres clandestins et malfaisants qui allaient bouger appela le comte pour la deuxième fois mme desoucy tourna la tête de son côté elle eut un frisson un spasme une espèce de râle et voulut échapper à son mystificateur ", "à le bout d’ un moment n’ y tenant plus il lui demanda: vous écrivez l’ autre ne demandait qu’ à le parler: oui j’ écris et j’ ai des jeunes amis qui écrivent aussi si ç a vous intéresse je peux vous les faire rencontrer il s’ agissait d’ un petit groupe d’ auteurs qui s’ appelait pompeusement le cénacle chacun venait y lire ses œuvres une fois par semaine jean avait un texte sous le coude une pièce en actes entièrement rimée sur françois villon avec des pieds des rimes car il écrivait avec une extraordinaire facilité après lecture de le premier acte il y eut un grand silence à le cénacle ", "bouleversé par tania il tente de se rassurer: le séducteur qui sommeille en lui se manifeste sans doute une dernière fois quelques mois auparavant son désir aurait balayé tous les obstacles il aurait tout entrepris tout détruit s’ il le fallait pour que cette beauté soit à le lui dans la salle de les mariages familles et invités sont rassemblés derrière le jeune couple foule bruissante d’ où s’ échappent des rires des sanglots étouffés maxime et hannah échangent leurs alliances et s’ embrassent sous les applaudissements ils s’ approchent de la table pour apposer leurs signatures sur le registre ", "mais sœur catherine m’ a informée de votre requête lors de ma dernière visite vous cherchez paraît -il des enfants pour aller prendre souche à les amériques —oui madame en faisant disparaître une boule d’ humeurs dans son mouchoir —en ce cas je pense que vous ne perdrez pas votre temps en écoutant ce que j’ ai à le vous dire je tâcherai d’ être brève elle baissa un instant les yeux puis les releva jusqu’ à le fixer les petits losanges en verre coloré de la croisée " ]
sans doute aura -t-il été filouté par son maître d’ hôtel —on ne trouve plus de bons domestiques déploré -je en m’ avançant hardiment sur ces éminentes personnes c’ est une profession qui se perd et cependant comme elle est belle combien il est exaltant de servir chez les gens de bonne compagnie
[ "de vider leurs cendriers de plumeauter leurs vitrines de changer leurs draps d’ ôter leurs assiettes souillées pour les remplacer par des propres les dames me regardent m’ écoutent et m’ approuvent excusez -moi fais -je en mimant la confusion j’ ai omis de me présenter: vicomte arebour de la fusée-hatlas les vieillardes m’ accueillent avec ravissement ordinairement les vioques sont fuies ", "aussi lorsqu’ elles trouvent un gnard qui s’ intéresse à le elles les voilà illico à le bord de la pâmoison en moins de temps qu’ il n’ en faut à un citron mûr pour devenir une citronnade je suis cerné assailli accaparé aggloméré annexé réduit conquis faire bavasser ces seringues est un jeu d’ enfant la converse est facile à le orienter avec mesdames les mémés il suffit d’ un mot bien plac�� voire d’ un sourcillement pour faire de le slalom dans leur papotage magique ", "à le bout de minutes j’ en sais tellement long sur dimitro polis qu’ il me faudrait la valeur de bottins pour vous l’ exposer mais la concision étant à le mon style ce que la ligne droite est à le points je vous le résume en coups d’ écuyère à le pau sachez tout d’ abord que polis est ce grand vieillard à le cheveux blancs que vous voyez là-bas entre sa cravate et la cheminée il ressemble à le françois mauriac en plus jeune et en moins gaullien il a le teint jaune l’ œil intelligent l’ autre œil aussi le dentier entièrement fait à la main la pomme d’ adam en relief on dirait qu’ il a avalé un jeu de cartes et l’ estime de ses amis ", "c’ est un ancien diplomate retiré des chargés d’ affaires il est allié à la famille royale grecque par un ami de son père et possède une fortune tellement considérable que pour en faire le compte il lui faudrait vivre encore ans ce qui paraît assez improbable il vit en compagnie de sa petite-fille PROPN une gosse de ans et mois dont les parents ont péri dans un accident de vibromasseur mauvais contact alors que l’ appareil était branché sur la force quand elle était encore bébé la gosse que je vous cause c’ est celle qui se tient dans l’ embrasure de la fenêtre en vous penchant un peu vous pouvez l’ apercevoir facilement: pas la rousse la blonde avec un grain de beauté à le coin de la lèvre et de longs cils recourbés ", "à les dires de les mégères elle a une réputation de coucheuse qui n’ est pas faite pour m’ impressionner la jeunesse moderne est avant les filles qui se mariaient déberlinguées constituaient la tare d’ une famille elles l’ éclaboussaient d’ une honte indélébile maintenant tout a changé et la frangine qui se laisse marrida avec sa vignette de garantie passe pour une pomme je file un compliment aimable à le mes toupies dans un style quel dommage que je ne soye pas venu à le monde à le siècle dernier ce que vous deviez être belles il y a ans et me prenant par la main je m’ emmène balader sur le circuit de miss ", "cette gosse plus on s’ approche d’ elle plus on s’ aperçoit qu’ elle a du chien de le chat de la branche et de quoi y accrocher votre hamac les nières faut qu’ elles soyent en technicolor car les canons de la beauté se sont modifiés comme le reste jadis la toute-belle devait avoir la peau blanche et des flotteurs gonflés à le gaz d’ éclairage maintenant faut que son épiderme ressemble à de le noyer ciré et que sa poitrine ne dépasse pas un certain calibrage les glandes s’ atrophient les gars ", "les hormones se bousculent on gave trop les chiares de vitamines et pas assez de lard fumé la carotte râpée fléautise dans les rangs femelles depuis que la nana se dépoitraille à le tout va dans les soirées et qu’ elle bikinise à l’ extrême sur les plages elle a le souci constant de présenter à le peuple une académie raisonnable le décarpillage est sans surprise désormais ", "quel jeune marié n’ a pas vu sa fiancée à le loilpé avant sa lune de miel nos dabes eux ils se payaient de l’ émoi la nuit de leurs noces le déballage était angoissant ils savaient pas bien à le juste ce qu’ ils allaient dégauchir sous les froufrous tenait de la pochette-surprise de la vente sur catalogue l’ âme conquérante fallait avoir si on voulait obtenir la paix de les profondeurs ", "lutter contre les attaches les falbalas les dentelles les boutons les épingles les lacets les baleines de quoi se monter le raisin en crème fouettée pendant l’ opération tandis que maintenant pressions et centimètres de fermeture éclair à le actionner et vous êtes à le pied d’ œuvre une mariée se déloque aussi vite que la vedette de le châtelet entre scènes tout en gambergeant je m’ approche donc d’ alexandra " ]
[ "maigret raccrocha c’ était une mauvaise nouvelle questionna mme maigret en le voyant soucieux —professionnellement je devrais dire que c’ est une excellente nouvelle un type a été descendu à le toulon et sa mort nous évite de le traîner devant les assises ", "mais tout à le coup le tailleur de pierres laissa retomber sa canne et son visage prit une expression noble et douloureuse .-sachez monsieur dit -il que j' ai bien expié un moment de délire car si je suis bouillant et irritable sachez que je ne suis pas une bête brute un animal cruel comme il plaît sans doute à le vos gavots de le faire croire j' ai pleuré amèrement ma faute et j' ai tout fait pour la réparer mais le jeune homme que j' ai estropié n' en est pas moins hors d' état de travailler pour le reste de ses jours et je ne suis pas assez riche pour nourrir son père sa mère et ses soeurs dont il était l' unique soutien voilà donc toute une famille malheureuse à le cause de moi et les secours que je lui envoie en travaillant de toutes mes forces ne suffisent pas à lui procurer l' aisance qu' elle aurait dû avoir ", "il y avait été ramené par m.robinson à le cours de la matinée visiblement désireux de renouer les conversations de la rue scribe le financier l’ avait rejoint entre battues à ses ouvertures discrètes interrogations sur l’ état de les affaires africaines allusions voilées à l’ inaction où on laissait languir l’ officier celui-ci n’ avait répondu que par des généralités évasives prévenu à le tous égards contre le rival qu’ il rencontrait dans toutes ses entreprises à le peine s’ il lui avait dissimulé cette défiance hostile la douceur de le soir invitait à le ressortir après le dîner la compagnie se rassembla sur la pelouse ", "répondit palmyrin rosette nous allons peser miséricorde s’ écria isac dont les fausses doléances tendaient vers un but trop visible capitaine PROPN intervint de nouveau maître hakhabut dit -il nous avons besoin d’ un peson pour peser un poids d’ un kilogramme tout à le plus un kilogramme dieu de le ciel.– et encore ce poids pèsera -t-il sensiblement moins en conséquence de la moindre attraction de gallia ainsi donc vous n’ avez rien à le craindre pour votre peson sans doute monsieur le gouverneur répondit isac mais prêter prêter puisque vous ne voulez pas prêter dit alors le comte voulez -vous vendre vendre! s’ écria isac vendre mon peson mais quand je l’ aurai vendu comment pourrai -je peser ma marchandise ", "combien vois -tu de voiles là-bas interrogea -t-il ce sont les vaisseaux anglais devant lesquels nous courons tu n' as pas voulu dire nous fuyons tu as bien fait il l' amena à l' autre extrémité de le balcon et lui désignant le sud-ouest: et qu' aperçois -tu encore? ", "remet en place sa sacoche indigo son écharpe un rayon de soleil s’ est introduit par la très étroite presque aussitôt un nuage l’ intercepte le pin’s à le étoile rouge a étincelé brusquement sur la poitrine de puis il s’ est éteint dans le dos de le lama le temple traverse une phase d’ activité un peu ralentie ", "crois-moi gabrielle dans ta position tu n’ as rien de mieux à le faire que de contracter une union de convenance ce sont souvent les plus heureuses à le ce qu’ on m’ a assuré ce qui m’ étonne extrêmement je dois t’ en faire part c’ est que tu me parles dans chaque lettre de sir de west-moreland t’ aurait -il blessée plus gravement qu’ il ne le croit et que tu ne l’ avoues et à le lieu de l’ avoir froissée dans ton amour-propre aurait -il visé à le ton cœur est -il bien vrai gabrielle qu’ il te soit indifférent ne cherche pas à le me tromper j’ exige de la franchise de ta part et je crois lire dans ton âme puissai -je me tromper ", "il répondit vaguement affichant une fatigue extrême et fermant les yeux il n’ avait pas vu la candeur et il ne voulait interroger personne soudain le plancher de le corridor se mit à le gémir sous des pas puissants le cœur de rouletabille battit à le coups plus précipités et le reporter rouvrit les yeux la candeur entra! d’ abord la candeur ne vit pas rouletabille il jeta sa capote sur son lit en criant: ouf! fini l’ emballage de la semaine et puis il s’ affaissa sur le sommier qui craqua; ", "et cet autre j’ ai vu aussi son regard cru et j’ ai vu sa bouche frémir et essayer de s’ entrouvrir j’ ai surpris le déclenchement de ce rouage de la machine humaine le coup de dents convulsif vers la chair fraîche et le sang de l’ autre sexe et tous se sont répandus contre le satyre en un concert d’ injures trop grandes ...ainsi pendant un instant ils n’ ont pas menti ils se sont presque avoués sans le savoir peut-être et même sans savoir ce qu’ ils avouaient ", "pierre en fut vivement frappé –tu l’ aimes déjà répondit -il car te voilà jolie et c’ est lui qui t’ apporte la beauté que tu n’ avais pas –s’ il m’ apporte la beauté dit marianne qui devint tout à le fait vermeille de plaisir c’ est déjà un beau cadeau qu’ il me fait et dont je dois lui savoir gré! je me suis toujours jugée laide et personne ne m’ a encore détrompée –tu n’ as jamais été laide et je ne sache pas l’ avoir jamais dit vous reprit -elle vivement vous ne m’ avez jamais regardée vous n’ avez jamais su quelle figure je pouvais avoir –voilà encore de la coquetterie marianne " ]
—ta femme t’ a la ̂che —non elle est morte c’ est ma fille qui a été si ingrate et si mauvaise que je ne voudrais pas même vous raconter ce qu’ elle a fait j’ en ai honte —avais -tu d’ autres enfants
[ "—non elle était la seule et même avant qu’ elle m’ eût quitté mes camarades m’ ont tourné le dos je les ai aidés pour leur syndicat j’ ai travaillé pour avoir la justice et ils t’ ont mal récompensé naturellement —ils m’ ont battu je ne suis pas avec eux pour faire le mal et ils disent alors que je suis vieux ", "—tu ne l’ es pas tu as l’ air jeune encore —à vous je peux dire monsieur le curé qu’ ils ont raison je sens que je vieillis —est -ce tout tu as de les parents —non il y a seulement un homme qui ne m’ a jamais trahi ", "je ne peux pas dire que j’ aurais voté pour lui non c’ est un noble mais je l’ aime tout de même et quand je suis parti pour le pays de les picards avec les bœufs vous comprenez il était déjà si malade que je ne sais pas s’ il n’ est pas mort —alors que te reste -t-il? —rien monsieur le curé: je suis tout seul c’ est là ce qui te trompe mon bon ami! dieu te reste et il t’ attend —où est -il? —entre toi et moi ", "tu ne le connais pas et il t’ a fait venir ici pour que tu entendes son nom écoute -moi car je devine que tu as l’ âme droite je vais te quitter je suis attendu; je dois m’ occuper de plusieurs autres et toi cependant je ne veux pas te laisser aller dans la tristesse vers la mort as -tu une bonne mémoire ", "—oui malheureusement je me rappelle tout —même les mots tous ceux que je comprends —alors après la prière ce soir dans ton lit ne t’ endors pas tout de suite repasse en esprit les choses que tu as entendues et qui t’ ont touché le cœur; dans le silence tu comprendras mieux et quand tu nous auras quittés je penserai qu’ à le moins ce n’ est pas sans une petite lumière et sans un peu de consolation ils étaient revenus près de l’ aile droite de la grande maison ", "à le travers les fentes de les volets la lumière de les lampes rayait le sable l’ abbé s’ arrêta; il étendit les bras comme ceux d’ une croix il dit: —mon frère et mon ami embrasse-moi! PROPN sentit battre contre son cœur un cœur qui l’ aimait il ignorait le nom ", "dans le silence de la maison de retraite à le heures et demie quand les lumières furent éteintes et que tout le long de les corridors dans les chambres les compagnons eurent commencé leur somme PROPN se ressouvint de ce qu’ il avait entendu les phrases lui revenaient telles qu’ elles avaient été dites avec leur accent avec la vie fraternelle et divine qu’ elles enfermaient mon pauvre frère pourvu que tu le veuilles tu es riche ton travail est une prière et l’ appel à la justice même quand il se trompe de temple en est une autre tu lèves ta bêche et les anges te voient; tu es enveloppé d’ amis invisibles ", "ta peine et ta fatigue germent en moisson de gloire oh! quelle joie de ne pas être jugé par les hommes lui il est la grande pitié la grande bonte il cherche toute âme droite il a pardonné les aveuglements de l’ esprit il a pardonné surtout les fautes de le cœur et de les sens ", "il n’ a été sévère que pour les hypocrites tous les autres il les attire à le lui dieu n’ injurie pas son reproche tient dans un regard lève seulement tes yeux mon frère et tu liras le pardon avant même le reproche PROPN pensa: cela est beau " ]
[ "sieu c’ est lui qu’ a commencé j’ lui faisais rien moi j’ lui disais rien à le ce –non m’sieu! c’ est pas vrai; c’ est lui qui m’ a dit que j’ étais un menteur cela devenait épineux et délicat il m’ a pissé dessus reprenait camus ", "–que veux-tu? cette créole maudite ressemble si fort à le gretchen –ou cher cette gretchen remplit si bien ton imagination que la moindre ressemblance t’ abuse et que tu la vois partout –serait -ce donc fit se parlant à le lui-même mais assez haut pour que le marquis l’ entendît –si vrai que si ressemble à le ta femme la belle créole ressemble très peu à le gretchen puisque tes domestiques mon dieu ils ont pu oublier le visage d’ hélène ", "ecoute notre femme je vais à le colmar je passerai devant le couvent j’ entrerai dans l’ église j’ y trouverai ta fille et je te la ramenerai tu as raison george partit en l’ attendant la mère de marguerite ne fut point inquiète ", "est -il plus difficile que l’ examen de bachelier beaucoup plus difficile alors comment le passera -t-il? il ne le passera pas tout de suite; avec le temps comme il s’ occupera sans cesse d’ études il finira par acquérir une certaine aptitude à l’ instruction et puis je le ferai toujours travailler une fois licencié il sera envoyé dans quelque lycée ou collège de province et il aura devant lui un avenir honorable et sûr ", "bodzogian était bien loin de le calme et de l’ indifférence qu’ il avait affectés pendant cette longue soirée pour lui la question se résumait à le ceci: vaut -il mieux servir daniel que la baronne dois -je me contenter momentanément d’ emprunter à le celui-ci les francs dont j’ ai absolument et immédiatement besoin ou serait -il plus avantageux pour moi d’ attendre d’ aider madame de PROPN à le jeter antonine dans les bras de laborie et de toucher les francs qu’ elle m’ a promis? mais à le fait qui l’ empêchait de concilier à la fois ces intérêts ", "il lit: monsieur je vous envoie votre bague en brillants recoupés pour laquelle votre domestique m’ a payé francs dont quittance brisebard bijoutier francs que l’on juge si l’ énoncé de cette somme dont la moitié va lui revenir sonne délicieusement à l’ oreille de le rustre l’ obligeant lecteur qui est le troisième affidé n’ a pas manqué de s’ appesantir sur le nombre qu’ expriment les chiffres on le remercie de sa complaisance et l’on s’ éloigne maintenant il s’ agit de prendre une détermination à le sujet de le bijou: le rendra -t-on ", "la réflexion eût pu la faire craindre on n’ y pensa pas je sortis de le couvent pour me marier dois -je vous l’ avouer le luxe qui m’ entourait ma présentation à la cour les succès que j’ y obtins les bontés particulières de madame et les adorations de mon mari le terme n’ est pas trop fort tout contribua à le me faire tourner la tête ", "plusieurs individus hommes et femmes parmi lesquelles on remarquait la fameuse théroigne de méricourt étaient dans l’ obscurité rangés le long de les murs torches fichées dans des poteaux éclairaient à le peine cet effrayant et bizarre tableau tout-à-coup maillard se leva en froissant entre ses mains un papier qu’ il avait reçu un instant avant murmura -t-il capons allons il le faudra bien puisqu’ ils le veulent je croyais danton meilleur que citoyen continua -t-il tout haut l’ assemblée nationale nous fait annoncer par l’ organe de le ministre de la justice qu’ elle approuve hautement les mesures énergiques prises par la commune et sanctionnées par le peuple mais aujourd’hui qu’ il ne reste que peu d’ ennemis à le combattre elle désire que ces derniers appuis de le despotisme soient mis en jugement d’ une manière régulière afin de ne pas confondre les innocens avec les coupables si toutefois il peut y avoir des innocens parmi les constans et féroces ennemis de la liberté bon en v’la une bonne s’ écria une femme qui tout en parlant et regardant frisottait avec une ", "a table il n’ y a qu’ un vieux prêtre et nous mais dernièrement paraît -il quand on a élu le nouveau général de les jésuites toutes les grandes salles étaient pleines il y avait des voyageurs venus de partout même de le fond de la pologne et de la russie la fonda est presque un lieu saint; des images de piété sont accrochées à le tous les murs et le long de les escaliers des écriteaux défendent à les personnes qui montent de jurer ou de blasphémer ", "mais cette lettre un espoir le traversa: atteindre jacques l’ avertir le rappeler ne plus être seul il reprit la feuille bis place de le panthéon jalicourt un regard sur la pendule un autre à son calepin bon " ]
ce fut à le quoi je le reconnus tandis qu’ il me reconnaissait à le mon visage comme je restais debout devant lui il me serra la main et me pria de m’ asseoir à son côté le capitaine renaud était un homme d’ un sens droit et sévère et d’ un esprit très-cultivé comme la garde en renfermait beaucoup à le cette époque son caractère et ses habitudes nous étaient fort connus et ceux qui liront ces souvenirs sauront bien sur quel visage sérieux ils doivent placer son nom de guerre donné par les soldats adopté par les officiers et reçu indifféremment par l’ homme comme les vieilles familles les vieux régiments conservés intacts par la paix prennent des coutumes familières et inventent des noms caractéristiques pour leurs enfants
[ "une ancienne blessure à la jambe droite motivait cette habitude de le capitaine de s’ appuyer toujours sur cette canne de jonc dont la pomme était assez singulière et attirait l’ attention de tous ceux qui la voyaient pour la première fois il la gardait partout et presque toujours à la main il n’ y avait du reste nulle affectation dans cette habitude ses manières étaient trop simples et sérieuses cependant on sentait que cela lui tenait à le cœur il était fort honoré dans la garde ", "sans ambition et ne voulant être que ce qu’ il était capitaine de grenadiers il lisait toujours ne parlait que le moins possible et par monosyllabes très-grand très-pâle et de visage mélancolique il avait sur le front entre les sourcils une petite cicatrice assez profonde qui souvent de bleuâtre qu’ elle était devenait noire et quelquefois donnait un air farouche à son visage habituellement froid et paisible les soldats l’ avaient en grande amitié et surtout dans la campagne d’ espagne on avait remarqué la joie avec laquelle ils partaient quand les détachements étaient commandés par la came-de-jonc c’ était bien véritablement la canne-de-jonc qui les commandait ", "car le capitaine renaud ne mettait jamais l’ épée à la main même lorsque à la tête de les tirailleurs il approchait assez l’ ennemi pour courir le hasard de se prendre corps à le corps avec lui ce n’ était pas seulement un homme expérimenté dans la guerre il avait encore une connaissance si vraie des plus grandes affaires politiques de l’ europe sous l’ empire que l’on ne savait comment se l’ expliquer et on l’ attribuait à de profondes études tantôt à de hautes relations fort anciennes et que sa réserve perpétuelle empêchait de connaître de le reste le caractère dominant de les hommes d’ aujourd’hui c’ est cette réserve même et celui-ci ne faisait que porter à l’ extrême ce trait général a présent une apparence de froide politesse couvre à la fois caractère et actions aussi je n’ estime pas que beaucoup puissent se reconnaître à les portraits effarés que l’on fait de nous ", "l’ affectation est ridicule en france plus que partout ailleurs et c’ est pour cela sans doute que loin d’ étaler sur ses traits et dans son langage l’ excès de force que donnent les passions chacun s’ étudie à le renfermer en soi les émotions violentes les chagrins profonds ou les élans involontaires je ne pense point que la civilisation ait tout énervé je vois qu’ elle a tout masqué j’ avoue que c’ est un bien et j’ aime le caractère contenu de notre époque dans cette froideur apparente il y a de la pudeur et les sentiments vrais en ont besoin il y entre aussi du dédain bonne monnaie pour payer les choses humaines ", "nous avons déjà perdu beaucoup d’ amis dont la mémoire vit entre nous vous vous les rappelez ô mes chers compagnons d’ armes les uns sont morts parla guerre les autres par le duel d’ autres par le suicide tous hom- voix basse elle les eût pris en mépris et pourtant ils ont vécu et sont morts vous le savez en hommes aussi forts que la nature en produisit jamais les caton et les brutus ne s’ en tirèrent pas mieux tout porteurs de toges qu’ ils étaient ", "nos passions ont autant d’ énergie qu’ en aucun temps mais ce n’ est qu’ à la trace de leurs fatigues que le regard d’ un ami peut les reconnaître les dehors les propos les manières ont une certaine mesure de dignité froide qui est commune à le tous et dont ne s’ affranchissent que quelques enfants qui se veulent grandir et faire valoir à le toute force a présent la loi suprême de les mœurs c’ est la convenance il n’ y a pas de profession où la froideur de les formes de le langage et de les habitudes contraste plus vivement avec l’ activité de la vie que la profession de les armes on y pousse loin la haine de l’ exagération et l’on dédaigne le langage d’ un homme qui cherche à le outrer ce qu’ il sent ou à attendrir sur ce qu’ il souffre ", "je le savais et je me préparais à le quitter brusquement le capitaine renaud lorsqu’ il me prit le bras et me retint avez -vous vu ce matin la manœuvre de les suisses me dit -il c’ était assez curieux ils ont fait le feu de chaussée en avançant avec une précision parfaite ", "depuis que je sers je n’ en avais pas vu faire l’ application c’ est une manœuvre de parade et d’ PROPN mais dans les rues d’ une grande ville elle peut avoir son prix pourvu que les sections de droite et de gauche se forment vite en ayant de le peloton qui vient de faire feu en même temps il continuait à le tracer de les lignes sur la terre avec le bout de sa canne ensuite il se leva lentement et comme il marchait le long de le boulevard avec l’ intention de s’ éloigner de le groupe de les officiers et de les soldats je le suivis et il continua de me parler avec une sorte d’ exaltation nerveuse et comme involontaire qui me captiva et que je n’ aurais jamais attendue de lui qui était ce qu’ on est convenu d’ appeler un homme froid il commença par une très-simple demande en prenant un bouton de mon habit me pardonnerez -vous me dit -il de vous prier de m’ envoyer votre hausse-col de la garde royale si vous l’ avez conservé ", "j’ ai laissé le mien chez moi et je ne puis l’ envoyer chercher ni y aller moi-même parce qu’ on nous tue dans les rues comme des chiens enragés mais depuis ou ans que vous avez quitté l’ armée peut-être ne l’ avez -vous plus j’ avais aussi donné ma démission il y a jours car j’ ai une grande lassitude de l’ armée mais avant-hier quand j’ ai vu les ordonnances j’ ai dit on va prendre les armes j’ ai fait un paquet de mon uniforme de mes épaulettes et de mon bonnet à le poil et j’ ai été à la caserne retrouver ces braves gens qu’ on va faire tuer dans tous les coins et qui certainement auraient pensé à le fond de le cœur que je les quittais mal et dans un moment de crise " ]
[ "—avez -vous des bijoux poursuivit le lieutenant —ces bagues et cette montre —donnez —puis le lieutenant continua de libeller la formule ordinaire le sieur guadin de sainte-croix n' ayant d' autres effets sur lui a signé sa dite entrée jour mois et an que dessus pendant que sainte-croix signait le lieutenant se disait à le lui-même: —où diable vais -je mettre cet importun toutes nos chambres sont occupées et je ne puis décemment donner à un petit officier de fortune un de les appartements réservés à les prisonniers de première classe il appela alors un guichetier et lui demanda à le voix basse: qu' avons -nous de libre en ce moment pour ce nouvel hôte ", "elle leva le nez et ils se sourirent sans parler elle arriva près de lui enfin il la prit par la taille et la poussa dans sa porte qu’ il referma tout de suite sur eux alors toutes ses agitations cessèrent il était chez lui libre —le concierge ne t’ a pas questionnée murmura -t-il en allumant sa bougie ", "il a raison on ne sait pas tout il ne faut jamais juger le bon dieu rien n' arrive que par la permission de là-haut viens tout de suite viens avec moi prends la clef de la chapelle j' ai une chose à te dire que je ne dois dire que elles entrèrent dans la chapelle misérable souriait la notre-dame d' or la vieille s' agenouilla par habitude de respect zanette quoique toute révoltée en fit autant ", "il t’ a aimée ardemment ne nous sépare pas dans ta pensée je ne te parlerai pas de moi c’ est inutile je veux que tu t’ appliques à le faire tes actes de sang-froid ceci est difficile à les natures enthousiastes et nerveuses comme sera la tienne ", "beaucoup de soldats étrangers arrivent en train ou en camion des soldats de notre pays aussi les blessés sont nombreux quand les gens interrogent les soldats de notre pays ceux-ci répondent qu’ ils ne savent rien ils traversent la ville ", "les soubresauts de la carriole lui offraient à le toute minute un prétexte pour étreindre son enfant pour appliquer ses lèvres sur son cou sur sa chevelure sur sa robe et elle pleurait doucement un instant elle passa la main sous l’ écharpe de sa fille glissa les doigts vers sa poitrine les arrêta sur son jeune cœur et le sentant battre avec force elle crut que ce cœur battait pour elle elle crut que son enfant devinait que la pauvresse qui la tenait dans ses bras c’ était sa mère louise à le aucune époque de sa vie n’ avait ressenti une joie plus grande léocadie la regardait de côté de temps en temps de manière à ne pas gêner son bonheur et elle se disait la bonne nourrice pauvre femme apparemment que son enfant ressemblait bien à le notre demoiselle il arriva dans un moment où louise murmurait timidement quelques mots de tendresse à sa fille distraite par les cahots de la voiture il arriva que louise se troubla tout à le coup frappée qu’ elle fut par une réflexion pénible ", "parmi ces voyageurs qui tout à le moins ralentirent à le flémalle pour admirer la belle vue je voudrais pouvoir compter royal à sa manière un certain chevalier de seingalt alias qui traversa liège plusieurs fois d’ abord à le grand galop atteint d’ une maladie vénérienne et soucieux surtout d’ aller en allemagne trouver un bon médecin ensuite plus pressé encore et cherchant à le soustraire à les poursuites de sa famille sa nouvelle maîtresse une bruxelloise de ans mais laissons là ces passants seulement plausibles on assure que le château fut occupé à le reprises par des troupes étrangères à le cours de le xviii e siècle sans préciser si c’ était durant la guerre de la succession d’ espagne celle de la succession de pologne celle de la succession d’ PROPN ou pendant la guerre de ans ni si les occupants étaient autrichiens prussiens hanovriens à le service de sa majesté britannique ou français mais c’ était l’ époque de la guerre en dentelles ces messieurs logés à le château se seront sans doute bien conduits il s’ est peut-être trouvé des hanovriens pour acc", "il y retrouvait l’ angoisse et se souvint des disques on entend la voix de les autres avec ses oreilles la sienne avec la gorge oui. sa vie aussi on l’ entend avec la gorge et celle de les autres il y avait d’ abord la solitude la solitude immuable derrière la multitude mortelle comme la grande nuit primitive derrière cette nuit dense et basse sous quoi guettait la ville déserte pleine d’ espoir et de haine mais moi pour moi pour la gorge que suis-je? une espèce d’ affirmation absolue d’ affirmation de fou: une intensité plus grande que celle de tout le reste pour les autres je suis ce que l’ ai fait pour seule il n’ était pas ce qu’ il avait fait ", "justement la posterolle je voulais vous en parler bien difficile de l’ exclure mon mari le beau père de rose et puis c’ est lui qui a fait le mariage avant d’ entrer dans la magistrature gaston était attaché à son cabinet ne trouvez -vous pas qu’ il doit figurer dans le cortège je n’ y vois aucun inconvénient et plongé tout à le coup dans des réflexions infinies la laissa ramager à le côté de lui agiter ses bracelets son ombrelle en célébrant la famille le président la présidente et ce délicieux saint-cyrien rôdant autour de ninette: encore un mariage qui chauffe mon cher ami; une occasion de nouveaux rendez -vous sous nos grands arbres je les aime moi ces grands arbres et vous il ne répondit pas rêvant à les choses qu’ elle évoquait une succession sans fin de ces lugubres rencontres et tout à le bout de ces larges allées son ancienne femme chaque fois vieillie et transformée de plus en plus chevrotante et méchante elle le réveilla par cette demande à l’ improviste et vous mon petit fagan quand comptez -vous vous marier plus rien ne s’ y oppose j’ imagine à le", "–oui répondit à le voix basse la veuve fipart venture retira la clé et ferma la porte puis il tira son couteau catalan de sa poche l’ ouvrit et s’ avança dans les ténèbres répétant: dit encore maman venture fit pas puis un quatrième posa son pied dans le vide et tomba dans la cave en jetant un cri alors rocambole alla relever la trappe et la ferma puis il se coucha dessus pour écouter " ]
le son de sa voix trahissait le désappointement il la regardait avec une surprise qui n’ était point flatteuse; évidemment ce n’ était pas ainsi qu’ il s’ attendait à la retrouver elle se remit vite de son émotion ou de le moins parut s’ en remettre et le fit asseoir auprès d’ elle ils ne savaient que se dire tout était étranger entre eux cet homme à l’ air indépendant et fier n’ était plus le garçon presque encore enfant qui avait quitté clairefontaine ans et demi auparavant
[ "quant à le lui il la trouvait vieille laide maigre ravagée était -il possible que ce fût véronique autrefois si brillante et si jolie? —comment va ton père dit -il enfin sentant qu’ il ne pouvait plus se taire —il va bien merci. et toi? —moi tu vois fit -il en étendant les bras avec un sourire d’ orgueil ", "la mer a fait de moi un homme elle le toisa avec une admiration si naïve qu’ il se mit à le rire —n’ ouvre pas des yeux comme cousine on dirait que tu vas me manger elle rougit et détourna la tête ", "—dînons d’ abord veux-tu? dit -elle —soit mais c’ est moi qui régale —je le veux bien! fit véronique avec un petit soupir d’ aise c’ était délicieux de dîner ainsi tous seuls ensemble bon-louis se fit servir avec l’ autorité d’ un marin fraîchement débarqué et il fut servi avec le zèle ordinaire de les hôteliers en pareille circonstance ", "à le ou reprises la porte fut ouverte par quelque marin en quête d’ un endroit paisible pour une causette mais à le signe de le jeune homme les intrus se retirèrent discrètement véronique ne mangeait guère suffoquée par son émotion son cousin dévorait pendant qu’ elle se complaisait à le regarder ses belles dents blanches et son bel appétit quoiqu’ il fût plus beau qu’ elle ne l’ avait jamais pensé il la désappointait par sa bonne humeur et son indépendance elle l’ eût voulu tendre un peu sentimental; ", "ses rêves de fille plus que majeure s’ accommodaient mal de cet homme à l’ air tranquille et hardi cette impression finit par devenir une souffrance elle voulait à le tout prix retrouver quelque chose de l’ ancien bon-louis dans ce bon-louis nouveau qui l’ irritait comme une taquinerie il parlait de le bord de ses voyages d’ un singe qu’ il avait eu là-bas et qu’ il avait donné en s’ en allant il ne disait pas à qui et véronique savait très bien que c’ était à une femme elle trouvait cela grossier et cependant ne pouvait rien dire ", "enfin elle tressaillit de joie et de crainte à la fois le moment était venu elle allait lui parler de vevette on verrait bien si sa belle humeur tiendrait à le ce coup-la ̀! il y a eu bien de le nouveau chez nous dit -elle lorsque le garçon se fut retiré en laissant le café sur la table en ans et demi c’ est assez naturel répondit le jeune homme en appuyant ses bras croisés sur la table et son menton sur ses bras ", "il la regardait de bas en haut ses beaux yeux bleus paraissaient encore plus grands et plus gais dans cette pose insolite la fille à le polydore a épousé grand-jean et est mort PROPN ait son âme a vendu son clos à le duval ", "—grand bien leur fasse ensuite —le petit à le fataume a eu une bourse à le concours à le lycée de cherbourg —brave petiot et puis PROPN le maire a tant bu qu’ il a fini par en faire une maladie lui était bien dû par la providence en est -il mort à le moins? —non il est guéri il n’ y a pas de justice ", "conclut bon-louis en s’ accotant plus à son aise et quoi encore? —madame la haye est morte mais ça tu le sais je te l’ ai écrit —oui fit -il pensif pauvre chère bonne femme elle n’ avait pas un grain de malice en elle et son pauvre homme a dû en avoir bien de le chagrin " ]
[ "à le moins ce sera très mêlé en certains champs est même le rouge qui domine et emporte sur or PROPN est à le croire que la fleurette a été semée intentionnellement avec le grain non car je ne pense pas que le charmant mélange de la couleur de les blés mûrissants et de le coquelicot ait beaucoup de charme pour les paysans ils ne voient pas les choses comme nous qui passons et je crains que pour eux la fleur qui amuse notre œil ne soit que de la mauvaise herbe ", "ce sera ton bonheur et quand j’ essayais de me révolter il me reprochait mon amour insensé pour le fils de mes maîtres et me menaçait de me livrer à la passion brutale de mangiafoco qui saurait bien ainsi me forcer à le devenir sa femme mon père ne l’ eût pas fait je le savais bien car je l’ avais entendu dire à le cet homme qu’ il le tuerait s’ il cherchait seulement à m’ effrayer mais si mon père était capable de venger ainsi l’ honneur de sa famille il n’ avait pas assez de délicatesse pour ne pas essayer de violenter mon penchant par la terreur en outre l’ ennui me dévorait je m’ étais fait auprès de ma bienfaitrice une douce habitude de les occupations de l’ intelligence ", "avril campé hier soir dans le village de PROPN sur une petite place parmi des dépotoirs une odeur infecte sort de l’ un d’ eux à lequel sans le savoir ou le vouloir nos porteurs ont mis le feu c’ est une combustion cachée et lente sans flamme mais avec une abondante fumée âcre et nauséabonde qu’ un vent léger rabat obstinément vers nous si copieusement qu’ on l’ arrose elle repart; et ce matin je crois que c’ est cette fumée étouffante qui nous a réveillés heures plus tôt que nous n’ eussions voulu ", "car pour aujourd’hui ma journée quotidienne me réclame il est heures heures moi aussi je suis en retard à le demain nous causerons de m. PROPN —à vos ordres cher confrère je me jetai dans ma voiture dont la portière se referma sur moi ", "—alors en effet à le diable la place s’ écria blangin et grisé par la vue et le contact de l’ or: vous êtes ici chez vous mademoiselle poursuivit -il et la prison et le geôlier sont à le vos ordres que désirez -vous? parlez j’ ai prisonniers sans compter monsieur de boiscoran et cheminot ", "il me répondit que dans toutes les villes se trouvait une maison de romanichels on était tenu d’ y loger sous peine d’ être considéré comme faux-frère et puni comme tel par le conseil de la tribu les femmes les enfants partagèrent du reste eux-mêmes cette couche militaire et le sommeil qui s’ empara bientôt d’ eux annonçait qu’ elle leur était familière à le point de le jour tout le monde fut debout; il se fit une toilette générale sans leurs traits prononcés sans ces cheveux noirs comme le jais sans cette peau huileuse et cuivrée j’ aurais eu peine à le reconnaître mes compagnons de la veille ", "tu n’ avais pourtant rien promis dit en riant de bon cœur et si mais la promesse je me l’ étais faite à le moi-même quand l’ heure fut venue de revenir à le brest nous réveillâmes le fils hervé qui la figure aussi rouge qu’ un morceau de bœuf cru ronflait béatement sur son siège cahin-caha nous redescendîmes les mauvais chemins poussiéreux et nous entrâmes en ville comme nous franchissions le port nous aperçûmes sur les quais un grand concours de monde qui attira notre attention c’ est probablement un passage de soldats dit ", "je me disais que moi tout entier moi et mon amour et ma jeunesse j’ avais été sacrifié à une robe de velours à ce velours prostitué et fangeux misérable femme oui certes fois misérable entra dans ma chambre suivi de cette belle humeur qui ne l’ abandonnait jamais non pas même à le plus fort de ses passions il s’ était figuré la veille dans un bal qu’ une femme de ans à le peine épaisse et grosse commère dont il aurait pu être le fils lui avait peut-être serré la main ", "ses parois de marbre un peu déjetées par les siècles par les tremblements de terre donnaient dès l’ abord malgré leur blancheur immaculée l’ impression de les temps lointains l’ herbe y poussait et formant bordure verte entre les assises et des colombes affairées qui faisaient leur nid dans les trous de le mur allaient et venaient alentour la haute porte d’ un dessin mystérieux avait pour couronnement quelque chose comme une multiple retombée de stalactites de grotte et les fenêtres s’ encadraient de fines dentelles d’ alhambra mais malgré cette extrême complication de détails l’ ensemble les grandes lignes tout demeurait reposant et simple il était vraiment un grand maître de le rêve celui qui l’ a conçue il y a siècles la mosquée verte et qui l’ a édifiée ici devant ces perspectives profondes en balcon avancé sur ce pays d’ arbres ", "son catholicisme qui n' était pas une religion de mode et d' attitude ne lui laissait aucun doute sur ce point mais religion famille devoir de franchise crainte de l' avenir tous ces fantômes de la conscience ne lui apparaissaient —qu' à l' état de fantômes vaines images sans puissance et qui s' évanouissaient devant l' évocation vivante de la beauté de la femme qui depuis mois était entrée dans son cœur pour tout y renouveler de la femme qu' il aimait et dont il se savait aimé en répondant à le son parrain qu' il n' avait pas de maîtresse hubert avait dit vrai en ceci qu' il n' était pas l' amant de mme de sauve à le sens de possession physique et entière où notre langue prend ce terme elle ne lui avait jamais appartenu et c' était la première fois qu' il allait se trouver réellement seul avec elle dans cette solitude d' un pays étranger rêve secret de tout être qui aime tandis que le train courait à le toute vapeur parmi les plaines tour à le tour ondulées de collines coupées de cours d' eau hérissées d' arbres dénudés le jeune homme se laissait aller à" ]
il faut parler de fuite ou de ruse je suis devant mon papier docile à les arabesques de ma plume d’ ici quelques minutes j’ aurai perdu jusqu’ à le souvenir d’ une peur à la consolante pureté? je ne serai même plus en danger en effet tout ce qui de nous est susceptible de se traduire par des gestes ou des phrases n’ est plus à le craindre
[ "à le espérer non plus d’ ailleurs voici l’ heure de dormir et de se régénérer par quelque bon cauchemar or à le réveil juste après la minute nécessaire pour reconnaître mon corps mon lit ma chambre j’ aurais honte de n’ avoir pu supporter la compagnie de les problèmes sans symbole de la voix de l’ écriture ou des êtres ainsi la sécurité fabriquée marque non un progrès mais une décadence dont à le reste aucun critérium raisonnable ne permet de juger seule contraint à le penser ainsi cette sensation d’ âme à le quoi nous devons bien plus qu’ à le notre intelligence victorieuse le bonheur sinon d’ éprouver de le moins de toucher la vérité ", "or si la satisfaction de l’ intelligence ne peut rien pour notre paix combien moins utile encore sera l’ aide de les réussites humaines c’ est parce qu’ elle me vaut cette sensation de vérité une joie telle que je n’ en saurais rendre compte avec des mots humains que je la crois d’ un autre monde et que sous l’ action de son miracle je me figure être déjà passé par les portes de la mort avivée des seuls reflets de mes minutes l’ eau glisse entre mes doigts plus furtive encore que le sable de le sablier dont il est convenu qu’ il donne l’ image de la vie ce que je veux ce n’ est ni de le sable ni de l’ eau mais une vérité indéniable comme un œuf la vérité. la vérité ", "dès qu’ un homme dans une assemblée parle de dieu ou ce qui revient à le même de la vérité avec un v majuscule et absolu ses voisins de rire mais interrogez chacun de ses voisins et ils vous avoueront leur effroi devant de tels mots c’ est que les uns ont renoncé sans parvenir à n’ y plus penser à les problèmes essentiels c’ est que les autres ont essayé d’ un arrangement provisoire mettons humain qui ne saurait les satisfaire je pense à le cette phrase qu’ un homme anxieux écrivit réponse à des remarques désespérées il y a beaucoup de grandeur dans un peu de vérité beaucoup de grandeur dans un peu de vérite pourquoi? ", "si j’ ai rêvé d’ une solitude telle que je ne serais pas tenté le soir venu de chercher le contact illusoire d’ une chaleur humaine c’ est bien que ce un peu de vérité à le cours de toutes mes tentatives quotidiennes ne m’ a jamais contenté c’ est lui à le contraire qui a permis à le mensonge le mien et celui de les autres de tenir debout car si la vérite n’ est susceptible d’ aucun alliage et par conséquent apparaît étrangère à un monde où tout est fusion le mensonge ne saurait être conçu à l’ état pur je veux dire sans ce un peu de vérité» dont se contente notre aimable faiblesse ainsi je ne vois point la possibilité d’ un mensonge absolu non plus que d’ une vérité relative à le reste il faut reconnaître que dès que la vérité dépasse ce un peu nous sommes éblouis et faussons à le nouveau l’ éclairage tout comme les jours de trop grand soleil portons des verres fumés mais dans la demi-obscurité où nous nous condamnons à le vivre et nous nous croyons forcés de vivre nous ne désirons que cet accident lumineux qui déchire de haut en bas notre ennui et", "nos recherches sexuelles peuvent d’ ailleurs elles-mêmes s’ expliquer fort vraisemblablement par l’ axiome: la volupté est fonction de la douleur mais parce que nos corps et nos âmes ne sauraient doser ces jouissances qui leur donnant l’ oubli de les états antérieurs leur permettent quelques secondes d’ une vie enfin dédaigneuse de la mémoire parce que nous manquons de poids et de mesure contraints à de perpétuelles surenchères nous sommes amenés suivant le degré de notre tempérament à le désir de le sommeil ou de la mort et à le force d’ ardeur souhaitons la minute qui nous libérera d’ une existence que nous ne savons ordonner toute la vie ainsi rôderons -nous autour de le suicide dont les législateurs ont fait un péché pour que ne soit pas désertée la terre d’ un suicide à lequel il me fut donné d’ assister et dont l’ auteur-acteur était l’ être alors le plus cher et le plus secourable à le mon cœur de ce suicide qui pour ma formation et ma déformation fit plus que tout essai postérieur d’ amour ou de haine dès la fin de mon enfance j’ ai senti que l’ hom", "ce n’ est pas vrai tout le monde aime ou croit aimer tout le monde a peur tout le monde est plus ou moins syphilitique mais en fait pourquoi ne verrais -je pas dans le suicide un moyen de sélection se suicident ceux -là seuls qui n’ ont point la quasi universelle la ̂cheté de lutter contre cette sensation d’ âme nommée si intense qu’ il nous faut bien jusqu’ à le nouvel ordre la prendre pour une sensation de vérité n’ est vraisemblablement juste ni définitif aucun amour aucune haine ", "mais l’ estime bien malgré moi et en dépit d’ une despotique éducation morale et religieuse je suis forcé de tenir quiconque n’ a pas eu peur et n’ a point borné son élan l’ élan mortel chaque jour m’ amène à le envier davantage ceux dont l’ angoisse fut si forte qu’ ils ne purent continuer d’ accepter les divertissements épisodiques les réussites humaines sont monnaie de singe graisse de chevaux de bois si le bonheur terrestre permet de prendre patience c’ est négativement à la manière d’ un soporifique la vie que j’ accepte est le plus terrible argument contre PROPN la mort qui plusieurs fois m’ a tenté dépassait en beauté cette peur de mourir d’ essence argotique et que je pourrais aussi bien appeler timide habitude ", "j’ ai voulu ouvrir la porte et n’ ai pas osé j’ ai eu tort je le sens je le crois je veux le sentir le croire car ne trouvant point de solution dans la vie en dépit de mon acharnement à le chercher aurais -je la force de tenter encore quelques essais si je n’ entrevoyais dans le geste définitif ultime la solution à le reste la hantise de le suicide sans doute me demeurera la meilleure et la pire garantie contre le suicide chapitre les pays et les rêves déchirer la photographie de la créature la plus chère effeuiller une rose le dernier présent de ceux qui parfois réussirent à me faire aimer certaines minutes et penser à la mort dans la plus anonyme de les chambres d’ hôtel n’ est -ce point là trop d’ orgueil j’ ai rêvé d’ un absolu par le vide et voici que peut-être il me va falloir coucher avec des fantômes ", "ô les braves égoïstes qui usent du pluriel de politesse pour déclarer comme s’ ils étaient des papes nous nous suffisons à le nous-mêmes si je sais que les autres ne me peuvent suffire parce que peut-être je ne leur suffirais pas puis -je dire sans feintise que moi je vais maintenant me suffire à le moi-même quand je suis seul j’ oublie l’ existence de les autres mais ce n’ est que pour mieux douter de la mienne sans être sans objets à qui vouer les mouvements de mon corps ou de mon âme que me reste -t-il? faisons nos comptes que me reste -t-il: cette nuit hormis la montagne qui le jour à le mon arrivée commençait verte devenait grise finissait blanche je retourne à la fenêtre la lune s’ est levée la lune éclaire la route le torrent parallèle à la route la chaîne parallèle à le torrent " ]
[ "ce dernier apitoyé par les sanglots de le critique avança la somme qui s’ élevait si nous avons bonne mémoire à le pas loin de francs contre lesquels m. PROPN livra et quelques francs de billets les billets restèrent impayés PROPN s’ impatientait quand m. PROPN offrit une combinaison —je n’ ai pas d’ argent à le vous donner dit -il mais je puis vous rembourser en publicité faites des pièces de théâtre j’ en dirai le plus grand bien de guerre lasse PROPN accepta ", "presque aussitôt la fermière trouva un prétexte et s’ éloigna de moi on eût dit que l’ attention avec laquelle je la regardais la troublait et la blessait la nuit venait à le grands pas déjà la prairie les champs la forêt étaient dans l’ ombre le coteau à lequel la ferme s’ adossait était seul encore effleuré des dernières clartés de le jour ", "j’ ai seulement pensé à la bête dehors sur la terre inclémente dans la nuit épaisse j’ acceptais le masque sauvage les canines en lames de sabre et les défenses scintillantes même la toison flammée qui m’ habillait jusqu’ à les poignets je voyais toujours mes mains telles qu’ elles voletaient depuis ans sous mes yeux c’ est de vivre dehors derrière un mince écran de feuilles sans le secours d’ une chambre qui me révoltait je ne pouvais plus rêver me représenter autrement ce qu’ il y avait hors de moi supposer autre chose il faut une chambre pour abriter les images feintes l’ avant-goût qu’ elles ont de la vie lointaine d’ au-delà des années ou bien la trace persistante d’ un visage entrevu d’ une révélation passée ", "il y tourne en rond comme un plantigrade dans sa cage on a envie de lui lancer des cacahuètes alors monsieur le directeur risqué-je accablé il soupire les plans n' ont pas été dérobés mais on les a photographiés ce qui revient à le même ", "cependant il n' est pas encore heures aussi j' ai demandé à le venir passer un petit moment avec vous savez -vous qu' il faut que ce m. d' émerange ait bien désobéi à le maman pour qu' elle se fâche ainsi —que cela te fait -il je t' ai fois répété qu' à le ton âge on comprenait tout de travers ce que les grandes personnes se disent entre elles et que le mieux était de ne jamais le répéter .—eh bien je ne répéterai plus rien je vous le promets ma tante ", "mais ils ne lui disaient rien et il attribua à sa chute soit sur le bord de le canot soit contre quelque rocher la douleur aigue qu' il éprouvait à la tête qu' étaient devenus ses compagnons de voyage il se leva fit à le tâtons le tour de l' îlot sorte de môle de sable échoué à le milieu de la colombie mais ne trouva personne il appela; point de réponse une pensée plus cuisante encore que sa blessure traversa le cerveau de le jeune homme si louise avait péri! ", "je constatais maintenant que j’ avais affaire à un genre spécial de monomanie raisonnante et je m’ efforçais de pousser le sujet plus avant sur son propre terrain –je ne puis rien vous dire reprit -il sans s’ émouvoir pour motifs –lesquels –le premier c’ est qu’ en vous dévoilant mon secret je courrais grand risque en l’ état actuel de la société d’ être traité comme un de les pires criminels –mais vous-mêmes vous reconnaissez -vous coupable –non en raison de les lois supérieures de la lutte pour la vie oui en face des préjugés régnants –avez -vous tue ", "je me repens! je me repens –ainsi continua m.jacques vous vous êtes dit je ne préviendrai pas mon chef des choses qu’ il a intérêt à le savoir je servirai les honteuses passions de ce roi pervers! et de cette façon je m’ éle ̀verai plus rapidement à le faîte de la fortune insensé vous avez eu pourtant la preuve que je savais toujours tout à le temps –pardonnez -moi monseigneur s’ écria PROPN eh bien oui je l’ avoue ", "car plusieurs fois on le vit faire pour parler d\\' inutiles efforts bientôt ses membres agitèrent de mouvements convulsifs qui laissaient voir que si le blessé recouvrait sa sensibilité ce n\\ était que pour souffrir puis la douleur augmentant il poussa quelques cris gutturaux agita sur sa couche et finit par prononcer des paroles sans suite le chirurgien hocha la tête et prit entre les doigts de sa main droite le poignet de le blessé pendant quelques minutes il parut absorbé dans ses réflexions ", "ton mari cependant aurait dû t’ en guérir?gilberte eut un geste en murmurant la sérénité dans l’ incroyance mais son heure viendra peut-être une porte s’ ouvrit à le droite de les femmes m. bordelet entra il venait demander un renseignement à sa femme à le sujet de quelques modifications qu’ elle désirait apporter à le leur villa de la baule enfoncé dans un fauteuil de cuir brun en face de gilberte il parlait d’ une voix lente en s’ écoutant visiblement " ]
il est probable qu’ il pourra revenir parmi les siens dans une huitaine de jours mais il n’ est pas de constitution très robuste et la crise qu’ il vient de traverser l’ a beaucoup éprouvé il aura donc besoin de repos de soins assurément appuya n’ ayez aucune inquiétude à le ce sujet
[ "je regrette que ce qui est arrivé à le julien nous ait empêchés de travailler avec lui reprit léon enfin en ce qui me concerne j’ utiliserai de mon mieux à le cet effet le peu qui reste des vacances en ayant bien soin de ne pas le surmener il y a des lacunes dans son instruction n’ est -ce pas fatalement ma tante car il a acquis ce qu’ il sait surtout par son effort personnel c’ est un autodidacte qui a travaillé à le peu près sans guide quasi sans recevoir de conseils en rencontrant de grandes difficultés pour se procurer les livres nécessaires ", "et il est extraordinaire qu’ il ait pu obtenir les résultats à lesquels il est arrivé vraiment je vous le garantis madame dit louis et oui ma tante c’ est extraordinaire ainsi en mathématiques autant que j’ ai pu en juger il est environ de la force d’ un licencié ès sciences PROPN a pu se convaincre qu’ il possède des notions relativement étendues d’ histoire naturelle surtout à le sujet de les plantes des insectes et de les oiseaux ", "pour la physique et la chimie par exemple le pauvre garçon n’ a pas été à le même de pousser bien loin ses études car pour cela les livres ne suffisent pas il n’ a pu ni faire d’ expériences ni manipuler il a de la littérature mais à l’ état chaotique et avec de sérieuses lacunes car il a acquis cette littérature en lisant tout ce qui lui tombait sous la main chaque fois que nous l’ avons vu nous nous sommes tous efforcés de mettre un peu d’ ordre dans ce chaos nous lui avons procuré des ouvrages qui lui permettront de combler dans une certaine mesure les lacunes de ses connaissances littéraires enfin je me propose quand il reviendra de lui faire faire quelques expériences de physique et de chimie dans le laboratoire de m. mme PROPN posa alors cette question à le louis: vous avez quelquefois travaillé avec m. gavay je crois ou fois madame ", "a -t-il eu des distractions appréciables pendant que vous étiez occupé avec lui? aucune madame absolument aucune c’ était un autre homme et lorsqu’ il travaille seul il n’ en est point de même n’ est -ce pas non madame car alors il lui arrive très souvent de commencer une chose et de la laisser là pour passer à une autre et ainsi de suite ", "s’ il consentait à le travailler chaque jour ou tous les jours environ une heure avec julien ne pensez -vous pas que cela pourrait donner à le son esprit une allure moins vagabonde encore une trouvaille tante météore s’ exclama PROPN quelle riche idée! une idée cossue comme dirait mon ami et louis: j’ en suis persuadé madame et cette combinaison serait très avantageuse pour julien s’ il plaisait à le m. ce que j’ espère son avenir serait sans doute assuré nous avons tous parlé de lui avec éloge à le m. gavay cela il me semble a piqué sa curiosité j’ ai cru comprendre qu’ il était désireux de le connaître ", "je vois que vous avez eu la même pensée que moi: chercher à le faire un avenir à le julien et soumettre m. à un genre de cure susceptible de produire plus d’ effet que celle qu’ a imaginée le docteur loiran un excellent homme le docteur loiran très consciencieux mais s’ exagérant les bizarreries de les autres et ne s’ apercevant pas des siennes propres madame j’ ai posé seulement de concert avec mes amis quelques jalons dans l’ intérêt de julien et je n’ ai nullement songé à le instituer une cure à l’ usage de m. puis c’ est même chose en ce qui concerne robert henri et moi nous n’ avons pas eu l’ idée de faire concurrence à le docteur loiran mais seulement de tâcher d’ être utiles à le julien et alors mme c’ est égal le terrain est préparé vous avez éveillé la curiosité de m. et c’ était le point principal ", "si nous réussissions ce qui ne me paraît pas impossible le succès sera en grande partie dû à le vous à le robert et à le henri xvi pauvre yorick ce matin-là à le lieu de se livrer en quelque site pittoresque des bords de la creuse sous la fraîcheur amie de les saules à les charmes de la pêche à la ligne m. PROPN avait sur la demande de celui-ci accompagné à la chasse son beau-frère et le docteur loiran fais ton possible n’ est -ce pas lui avait dit m. pour maintenir la conversation sur un autre terrain que la chasse car vraiment tout ce qui a trait à la chasse me sature d’ ennui et j’ aspire à le bienheureux moment où cette cure prendra fin sois tranquille avait répondu m. PROPN résultat: durant cette matinée pas un coup de fusil ne fut tiré pas un ", "on approchait de bellombre et m. PROPN venait d’ enlever les cartouches de son fusil il s’ apprêtait à le rendre le même service à le m. quand une idée surgit en lui; et cette matinée plus encore que les précédentes a été déplorable pour ce pauvre docteur loiran et il serait de toute justice de lui ménager une petite compensation je ne demande pas mieux mais le moyen? c’ est bien simple tu n’ as qu’ à le tirer tes coups de fusil cette mousquetade par toi effectuée en dehors de son ingérence point sous sa tutelle m’ est avis qu’ il se laissera aller à la considérer comme un symptôme favorable a cet effet nous laisserons planer le mystère sur la genèse de ta fusillade grâce à le cette innocente supercherie il aura un peu de baume à le cœur et abordera le déjeuner avec la quotité de gaieté dont il est susceptible si tant est que sa gaieté personnelle mérite le nom de gaieté ", "mais mais c’ est moi qui ferai les frais de le baume car il reprendra foi en son spécifique et prolongera son ennuyeuse expérience libre à le toi de le désabuser quand il te plaira dès la prochaine séance si telle est ta fantaisie mais je ne t’ y engage pas tu sais bien que je n’ ai point l’ intention de brusquer les choses que je ne veux pas désobliger le docteur et mon idée va pour ton idée mais sur quoi tirer bon! tu n’ as qu’ à le tirer en l’ air bien dans le bleu de le firmament car ainsi tu ne risqueras pas d’ atteindre soit directement soit par ricochet les gens ou les animaux domestiques que peuvent recéler ces fourrés très denses en l’ épaisseur de lesquels il m’ a bien semblé entendre des bruissements significatifs " ]
[ "après ans de mariage trouver sous son toit et y voir à le toute heure une jeune fille de à le ans fraîche mise avec coquetterie dont les trésors de beauté semblent vous défier dont l’ air candide a d’ irrésistibles attraits dont les yeux baissés vous craignent dont le regard timide vous tente et pour qui le lit conjugal n’ a point de secrets tout à la fois vierge et savante comment un homme peut -il demeurer froid comme saint antoine devant une sorcellerie si puissante et avoir le courage de rester fidèle à les bons principes représentés par une femme dédaigneuse dont le visage est sévère les manières assez revêches et qui se refuse la plupart de le temps à le son amour quel est le mari assez stoïque pour résister à le tant de feux à le tant de glaces là où vous apercevez une nouvelle moisson de plaisirs la jeune innocente aperçoit des rentes et votre femme sa liberté c’ est un petit pacte de famille qui se signe à l’ amiable votre femme en agit avec le mariage comme les jeunes élégants avec la patrie s’ ils tombent à le sort ils achètent un homme pour porte", "de la part d\\' un écrivain en herbe un roman inachevé fait figure de maladresse de jeunesse encore mal maîtrisée mais de la part d\\' un grand écrivain reconnu un roman inachevé est le comble de le chic a fait très génie dans sa course crise angoisse de le titan éblouissement face à l\\ indicible vision mallarméenne de le livre à le venir enfin bref paie monsieur tach je crois que vous n\\ avez pas bien compris ma question je ne vous demandais pas pourquoi vous aviez laissé un roman inachevé mais pourquoi vous aviez laissé ce roman inachevé ", "vous jugez la vie et le vacarme que ces singes ces cochons d’ inde ces renards ces souris ces tortues ces marmottes et ces enfants faisaient sans lumière dans ce grenier qui était grand comme rien coupe-en-deux couchait dans une chambre au-dessous ayant son grand singe gargousse attaché à le pied de son lit quand ç a grouillait et que ç a criait trop fort dans le grenier le montreur de bêtes se levait sans lumière prenait un grand fouet montait à l’ échelle ouvrait la trappe et sans y voir fouaillait à le tour de bras comme il avait toujours une quinzaine d’ enfants et que quelques-uns lui rapportaient les innocents quelquefois jusqu’ à le sous par jour coupe-en-deux ses frais faits et ils n’ étaient pas gros avait pour lui environ francs ou sous par jour avec il ribotait ", "ils marchaient doucement avec précaution le vent soufflait et des nuages peu épais voilaient la lune ils arrivèrent ainsi tout en haut de l’ enceinte non loin de les ronces l’ avant-veille avait couché l’ échelle l’ ayant retrouvée il la dressa contre le mur monta et observa le parc puis il appela ses compagnons ", "un subit crépuscule s’ abattit sur la campagne et la foudre déchira la nue suivie d’ immédiates détonations nous nous hâtâmes de gagner l’ intérieur et de clore la maison ma tante aurait même voulu tirer les volets de la petite salle la peur de faire entrer l’ orage la elle se contenta de tourner son fauteuil vers la cheminée et de se couvrir la face en se signant à le chaque éclair ", "il est ici? il est allé à les provisions il va revenir qu’ avez -vous fait après dîner je suis allé travailler à le moteur j’ ai vu tout de suite qu’ il y avait une fuite d’ huile et comme je comptais partir ce matin j’ ai fait la réparation ", "à le kiosque chinois si vous le voulez monsieur il n’ est pas loin de l’ endroit en question –soit dites-moi louis comment l’ avez -vous trouvée avait -elle moins mauvaise mine –plutôt moins il me semble monsieur ", "il ne se souvint nettement de la défense de la jeune femme que devant la porte-fenêtre de le petit salon qui était fermée d’ ordinaire quand il devait venir PROPN tournait à l’ avance l’ espagnolette de cette porte pensa -t-il en voyant la fenêtre de le cabinet de toilette éclairée je vais siffler et elle descendra je ne la dérangerai pas si elle a quelques louis je m’ en irai tout de suite et il siffla doucement souvent d’ ailleurs il employait ce signal pour lui annoncer son arrivée ", "le vicomte se leva un moment dit rocambole j’ ai une recommandation à le vous faire –voyons il se peut que vous rencontriez paul de la morlière –je m’ y attends ", "grand dieu! je vais donc recevoir aussi le remords dans mon coeur il faut qu\\' connaisse tous les genres amertumes qu\\ elle épuise toutes les douleurs quoi! mes larmes désormais seront coupables il me sera défendu de penser à le lui! quoi! je n\\ oserai plus souffrir ces affreuses pensées me jetèrent dans un accablement qui ressemblait à la mort " ]
qu’ est -ce qui vous fait dire c’ est lui qui l’ a dit d’ une autre façon il avait un camarade à la sorbonne —le fils de la concierge —oui c’ était le seul avec les autres il ne se sentait pas en confiance il avait toujours l’ impression d’ être différent —eh bien il a laissé entendre à le ce harteau qu’ il avait l’ intention un jour de vous épouser —vous êtes sûr qu’ il a dit il ne vous l’ a pas dit à le vous —non je n’ aurais pas accepté nous ne sommes pas de le même monde peut-être n’ était -il d’ aucun monde sinon de le sien d’ ailleurs ses parents —depuis combien de temps vous connaissait -il depuis que je travaille à le café-tabac cela fait mois c’ était en hiver je me souviens il neigeait le premier jour que je l’ ai vu il achetait un paquet de gitanes il venait tous les jours en chercher un —combien de temps a -t-il fallu pour qu’ il vous attende à la sortie
[ "plus d’ mois —vous êtes devenue sa maîtresse il y a juste aujourd’hui une semaine —vous avez un frère j’ en ai un dans l’ armée en allemagne l’ autre qui travaille à le lyon —vous êtes de lyon mon père était de lyon maintenant qu’ il est mort la famille s’ est dispersée et je suis seule à le paris avec ma mère nous habitons rue PROPN j’ ai travaillé dans un grand magasin mais je ne tenais pas le coup c’ était trop fatigant pour moi quand j’ ai appris qu’ on cherchait une serveuse rue PROPN PROPN n’ avait pas d’ ennemis —pourquoi aurait -il eu des ennemis ", "sa passion de promener son magnétophone dans certains endroits assez mal famés —on ne s’ occupait pas de lui il s’ asseyait dans un coin ou s’ accoudait à le bar il m’ a emmenée fois avec lui —vous le rencontriez tous les soirs il venait me chercher à le tabac me reconduisait chez moi une fois ou par semaine nous allions à le cinéma puis -je savoir comment vous vous appelez —mauricette —mauricette qui —mauricette gallois ils avaient rebroussé chemin lentement franchi le pont-marie et ils se trouvaient maintenant rue PROPN —je suis arrivée vous n’ avez plus rien à le me demander pas pour le moment je vous remercie mauricette bon courage maigret soupira et à le métro saint-paul prit un taxi qui le conduisit chez lui en quelques minutes ", "il s’ efforça de ne plus penser à le son enquête et après avoir tourné le bouton de la télévision par habitude il la coupa par crainte qu’ elle ne parle encore de la rue popincourt et des voleurs de tableaux —à quoi penses -tu? —que nous allons à le cinéma et que ce soir il fait presque doux nous pourrons marcher jusqu’ à les grands boulevards c’ était un de ses plus sûrs plaisirs après quelques pas mme maigret s’ accrochait à son bras et ils avançaient lentement en s’ arrêtant parfois pour regarder un étalage ils n’ avaient pas une conversation suivie parlaient de choses et d’ autres d’ un visage qui passait d’ une robe de la dernière lettre reçue de sa belle-sœur ce soir-là maigret avait envie d’ un western et ils durent aller jusqu’ à la porte PROPN pour en trouver un ", "à l’ entracte il s’ offrit un verre de calvados et sa femme se contenta d’ une verveine à le minuit les lumières s’ éteignaient dans leur appartement le lendemain était un samedi le 22mars la veille maigret n’ avait pas pensé que c’ était le premier jour de le printemps celui-ci avait été à le rendez-vous il revoyait la lumière quai d’ anjou le matin devant la maison mortuaire à le heures il reçut un coup de téléphone de le juge poiret ", "—rien de nouveau maigret? —rien encore monsieur le juge en tout cas rien de précis —vous ne croyez pas que ce matelot comment s’ appelle -t-il encore demarle je suis persuadé que s’ il est jusqu’ à le bout dans l’ affaire de les tableaux il n’ est pour rien dans le meurtre de la rue popincourt —vous avez une idée —cela commence peut-être à se dessiner c’ est trop vague pour que je vous en parle mais je m’ attends sous peu à le certains développements un crime passionnel je ne le pense pas —crapuleux il avait horreur de ces classifications je ne sais pas encore il n’ allait pas attendre longtemps pour apprendre du nouveau ", "le téléphone sonnait une demi-heure plus tard c’ était le chef de les informations d’ un de les journaux de le soir —le commissaire ici jean rolland je ne vous dérange pas ne craignez rien je ne vous appelle pas pour vous demander des informations encore que si vous en avez elles sont toujours les bienvenues maigret était plus ou moins en froid avec le directeur de ce journal-là justement parce que celui-ci se plaignait de ne pas être toujours averti le premier de les faits divers importants —à nous seuls nous tirons autant que autres journaux il serait naturel ce n’ était pas la guerre entre eux mais une sorte de bouderie c’ est pour cela sans doute que le chef de les informations téléphonait à la place de son patron ", "—vous avez lu nos articles d’ hier —je les ai parcourus —nous avons essayé d’ analyser la possibilité d’ un rapport étroit entre les affaires en fin de compte nous avons trouvé autant d’ éléments pour que d’ éléments contre je sais —or cet article nous a valu une lettre trouvée dans le courrier de le matin que je vais vous lire un instant l’ adresse est écrite en caractères bâtonnets c’ est exact la lettre aussi —je suppose qu’ il s’ agit d’ un papier ordinaire comme on en vend par pochettes de dans les bureaux de tabac et dans les épiceries —exact encore vous avez reçu une autre lettre —non continuez je lis: monsieur le directeur j’ ai lu avec attention les articles publiés ces derniers jours dans votre estimable journal à le sujet de ce qu’ on appelle l� �affaire de la rue popincourt et l’ affaire de les tableaux votre rédacteur essaie sans d’ ailleurs y parvenir d’ établir un lien entre ces affaires je trouve naïf de la part de la presse de penser que c’ est à le cause d’ une bande magnétique que le jeune batille a été attaqué rue d’ ailleurs son magnétophon", "quant à le matelot demarle il n’ a jamais tué personne avec son couteau suédois on vend ces couteaux-là dans toutes les bonnes quincailleries et j’ en possède un aussi seulement le mien a réellement tué antoine batille je ne m’ en vante pas croyez -le je n’ en suis pas fier à le contraire ", "mais tout ce battage me fatigue et surtout je ne voudrais pas qu’ un innocent comme demarle paie à le ma place vous pouvez publier cette lettre si bon vous semble je vous garantis que ce n’ est que la vérité merci votre dévoué " ]
[ "en tenue de la luftwaffe par-dessus le marche décidément ces juifs européens sont incorrigibles il lui désigna –votre fiancée juive française certainement et déguisée en lieutenant de armée israélienne de mieux en mieux tenez voici mes amis ", "quand on vit schmider en tirer l’ empreinte d’ un soulier les soldats avec ensemble regardèrent leurs pieds —ceci est un moulage pris à une quinzaine de mètres de la route il s’ agit d’ un pied d’ homme le soulier est assez usagé le talon en caoutchouc voici maintenant le moulage d’ une semelle de femme que j’ ai effectué tout à le côté ", "c’ est un fripon que m. lucrin l’ avoué qui vous a fourni sans intérêts ces francs faute de lesquels nous manquions un placement si avantageux eh! mon dieu nicodème on en a vu de plus fortes mais enfin voilà des faits qui parlent seulement je ne les entends pas comme vous y a -t-il manières de comprendre que des hommes qui vous font de pareilles générosités ne veulent point vous ruiner ", "que de fois n’ ai -je pas désiré avec de frémissantes ardeurs l’ occasion de vous parler de vous voir de vivre dans votre atmosphère je croyais que je serais heureux quand vous m’ auriez reçu chez vous en passant devant votre jardin sur la route je me comparais à un réprouvé condamné à le regarder la porte de le paradis maintenant c’ est une nouvelle torture il ne fallait pas me l’ ouvrir c’ est trop ou pas assez ", "nicole courait ouvrir et PROPN entrait son enfant à la main en faisant un petit signe de tête ce souvenir me rajeunit de et ans je le vois avec marguerite brune comme une myrtille la petite robe de toile bleue en franges le long de les jambes ses cheveux noirs tombant sur les épaules PROPN donnait le paquet de gazettes à le nicole il s’ asseyait derrière le poêle sa petite entre les genoux et jean se retournait tout joyeux en criant: —eh bien ", "comme elle avait ôté de l’ alcôve un grand vilain cadre noir qui me semblait sinistre: comme elle avait renouvelé ses fleurs et il y en avait de tous côtés elle me contait tout ce qu’ elle avait fait depuis que nous nous connaissions ce qu’ elle m’ avait vu souffrir ce qu’ elle avait souffert elle-même comme elle avait voulu fois quitter le pays et fuir son amour comme elle avait imaginé tant de précautions contre moi; qu’ elle avait pris conseil de sa tante de mercanson et de le curé; qu’ elle s’ était juré à le elle-même de mourir plutôt que de céder et comme tout cela s’ était envolé sur un certain mot que je lui avais dit sur tel regard sur telle circonstance ", "nous l' avions laissé chez lui enfermé reclus dans son pavillon occupé à le peindre de les fresques préhistoriques sur ses murs il a fini ce long travail d' apprentissage de découverte de lui-même et de le monde de ses pouvoirs sur le monde par le truchement de l' activité artistique est maintenant achevé nous retrouvons crab dans son petit jardin homme mûr et averti désormais il a planté son chevalet devant le pavillon il peint cette maisonnette son buisson d' hortensias bleus son soleil rond ne range pas les livres de sa bibliothèque dans sa bibliothèque chez crab il y a des livres partout hormis sur les rayons de sa bibliothèque ", "une biopsie non: jamais elle ne se laisserait charcuter et surtout pas par ce type avec ses gestes froids et son regard d’ insecte d’ ailleurs elle ne croyait pas à son diagnostic elle ne pouvait y croire ", "—était -ce le gros brigadier?—non il n’ était pas de la poursuite j’ en suis bien aise car c’ était un brave homme et j’ aurais été fâché qu’ il lui arrivât de le mal il avait une si comique façon de m’ appeler: milord car vous savez marenval que rien n’ ôtera de l’ esprit de les autorités coloniales que ce sont des anglais qui ont fait le coup ", "elle le fit lever et lui désignant le berceau de le doigt: –perdu je te confie jacques lui dit -elle; tu le veilleras bien pour toute réponse perdu se dressa sur son derrière et appuya ses pattes sur la poitrine de la jeune femme dont il lécha la figure puis remuant la queue pour témoigner combien il était touché de la marque de confiance dont on l’ honorait il courut à le berceau et prodigua à l’ enfant endormi les mêmes caresses qu’ à la mère forcée de s’ absenter souvent dans la journée pour aller à la rivière laver son linge jeanne avait pris l’ habitude de laisser son enfant sous la surveillance de le chien qui en gardien vigilant ne manquait jamais d’ aboyer lorsque le poupon pleurait la mère qui n’ était jamais bien loin reconnaissait la voix de perdu et accourait aussitôt " ]
j’ ai eu beau dire que nous cherchons volontiers et que parfois nous trouvons quand on nous dit ce que nous devons chercher on m’ a répondu: tant pis ne trouvez rien s’ il le faut mais motus ce silence doit vous plaire —pas de femmes dans la vie de forcade et de brigou? —champions inter-escadrons a ne va pas avec les femmes enfin on verra —elle n’ aurait pas pu monter en route de le côté de châteauneuf ou de meyreuil
[ "—vous êtes comme tous les célibataires non l’ italienne prend son galop dès la sortie d’ aix et ne le quitte plus jusqu’ à le relais de saint-maximin vous connaissez comme moi la difficulté qu’ il y a à lancer gros brasseurs à le vitesse utile pour ces voitures qui font la poste internationale je parle de l’ homme de cheval croyez -vous que le cocher se romprait les bras pour ramasser une femme à le bord de la route ", "c’ était la nuit et il neigeait nous regardâmes le boléro une petite femme presque une fillette dis-je les gros types qui conduisent à le pleins bras les lourdes voitures sont généralement des tendres le fait qu’ il neigeait ne me gêne pas à le contraire ", "la nuit par contre ajoutai -je mais la fillette pouvait avoir une lanterne à ses pieds si elle faisait signe qui passerait avec indifférence —relativement facile à le vérifier dit -il chargez -vous de ça demain vos déductions actuelles ne s’ accordent cependant pas avec votre démonstration de ce matin ", "admettons votre fillette à la lanterne comment fait -elle ensuite pour perdre son boléro dans la lande à le lieues m’ avez -vous dit de l’ endroit où l’ italienne a été attaquée je ne dis pas comment fait -elle pour parcourir ces lieues quoique ce soit déjà assez coton à le expliquer mais comment fait -elle pour laisser son boléro accroché à le genévrier? sacrebleu! j’ ai peur que vous imaginiez les femmes autrement qu’ elles ne sont martial ", "ces animaux craignent le froid! vous ne voyez pas sous de bonne femme car c’ est à le peine sous de bonne femme qui peut se fourrer dans un machin de ce gabarit en train de se balader en pleine nuit en pleine bourrasque de neige dans des endroits où lucifer aurait la pétoche ou alors quoi? car ce truc-là martial c’ est un costume de boudoir elles se foutent ces gilets bretons sur le colback quand elles sont bien à le chaud dans des plumes et des coussins j’ avoue que je ne comprends pas moi non plus répondis -je ", "mais tournez -le comme vous voudrez le fait est la j’ ai trouvé ce vêtement de femme ce matin et où je vous l’ ai dit il a bien fallu que quelqu’un le perde à le cet endroit-là puisque je l’ y ai trouvé je ne crois pas à l’ opération de le saint-esprit —si nous étions malins dit -il nous foutrions ce truc-là dans le feu —à vos ordres ", "—voulez -vous la ̂cher dit -il vous savez bien que nous ne sommes pas malins nous restâmes un moment en silence —je me fiche dit -il de leurs documents en papier pelure mais je n’ encaisse pas ce pauvre brigou écrabouillé à le point que j’ ai pris son cadavre pour celui d’ un péquenot ", "vous ne savez pas pourquoi je viens de passer la soirée avec vous il y a eu un conseil de guerre assez époustouflant un grand type maigre taillé en sifflet émanant de marseille genre pète-sec nourri dans le sérail manifestement parisien qui devait sans doute veiller à le grain et qu’ on nous sort à le moment précis où les affaires se gâtent; un autre pékin envoyé de digne qui sent sa police d’ état à le lieues ces messieurs intronisés patrons ont présidé la séance il y avait là ducreut barrière le procureur royal ès qualités moi et de le fretin la bouche en cul-de-poule ", "aura sa croix promis juré inscrit noir sur blanc; condition sine qua non: noyer le poisson le faux marseillais a poussé l’ insolence jusqu’ à le suggérer à le ducreut quelques initiatives idiotes il s’ est vite aperçu qu’ en fait de couillonnades ducreut n’ avait besoin des conseils de personne le dignois et le marseillais se sont alors consultés dans un petit aparté après avoir dit mais il fallait voir de quel ton: vous permettez messieurs tu parles si je permettais " ]
[ "—je veux bien; allez répondit la brave femme elles descendirent dans l’ étroite herboristerie par un petit escalier tournant caché derrière une armoire louise siégeait à le comptoir perchée sur un coussin aplati par l’ usage entre une pelote de laine à le tricoter hérissée d’ aiguilles d’ acier et un gros chat somnolent qui faisait son ronron l’ air était imprégné de l’ odeur de les herbes sèches suspendues en guirlandes à le plafond et au-dessus de la porte un chat s’ écria marcelle en s’ échappant de les bras de sa protectrice pour courir à le paisible animal ", "le cri de mme de lanoy l’ avait fait reconnaître les domestiques laissés libres par l’ étonnement et l’ effroi de ceux qui les retenaient se jetèrent alors sur pierre et ses compagnons encore étourdis de leur chute la troupe de les ouvriers à la vue de ces hommes armés qu’ ils étaient loin d’ attendre et de la déconfiture de leurs chefs se hâtèrent de fuir dans toutes les directions poursuivis par les injures et les malédictions de les gens de le château et les huées de les gamins qui s’ étaient fort divertis de ce qui venait de se passer et qui suivant l’ usage de tous les gamins de le monde applaudissaient à la défaite de ceux dont ils auraient-célébré la victoire les plus agiles de ces spectateurs bénévoles ne s’ en tinrent pas là ils coururent à le village raconter dans les termes les plus pittoresques l’ attaque de le château l’ arrivée de le jeune officier la grande déroule de les démolisseurs et appelèrent tous les habitants à la poursuite de les bandits l’ un d’ eux trouvant la porte de l’ église ouverte sonna le tocsin et bientôt les paysans qu", "pomme ouvre de grands yeux incrédules c’ est grand ouvert pour se faire mieux comprendre ils entrent et sortent en marchant sur le verre qui craque ils se livrent à un petit ballet à le travers de les vitrines brisées renée rochu prend appui sur son manche à le balai-: —fichez le camp je vous dis on sert pas à le boire ", "surmontant tous les obstacles trouvant des jouissances dans tous les sacrifices il s’ élève au-dessus de le sort et franchit les limites de la vie cependant de nouvelles peines devaient encore troubler le bonheur de la comtesse les soins que dame barbe lui avaient prodigués les inquiétudes et les veilles semblaient avoir épuisé le peu de force qui lui restaient elle dissimulait une partie de ses souffrances pour ne pas affliger sa nièce mais se sentant défaillir de jour en jour elle n’ osait se flatter de jouir longtemps d’ une existence que sa tendresse lui rendait si douce ", "cette vue le rassure si c’ étaient des méchants des hérétiques des femmes ne seraient point avec eux patrick enhardi par cette pensée avança jusqu’ à le fond de le sanctuaire il ne vit point d’ issue par où donc les hommes et les femmes qui lui avaient apparu étaient -ils sortis de l’ église il se perdait en conjectures quand sur la poussière blanche de les débris il vit la trace de plusieurs pas aboutissant à le même point à une grosse colonne de le chœur a sa base on voyait une dalle de belle pierre portant le nom d’ un ancien prêtre de la paroisse mort en odeur de sainteté ", "le moral chez elle est aussi atteint que le physique après une longue conversation avec floridor le milliardaire regagna les appartements de miss elsie à le chevet de laquelle un garde-malade et un interne avaient déjà été installés le canadien se rendit à le poste de t. installé dans le palais pour télégraphier à le banquier rabington et à le les grandes nouvelles de la journée cinquième épisode la fin d’ un bandit chapitre premier un incident de voyage depuisuneheure le train rapide à le destination de la nouvelle-orléans filait à le toute vapeur à le travers les plaines arides de la province de le colorado cette solitude sans eau et sans arbres était semée d’ étangs desséchés dont la surface couverte de cristaux de borax et de soude réverbérait d’ aveuglante façon les rayons d’ un soleil torride pas un souffle de vent pas un nuage pas un oiseau dans le ciel cruellement bleu ", "mais m. de m... vint à le moi PROPN le suivait avec timidité et évidemment troublée le salut qu’ elle me rendit attestait une révolution dans ses idées la pensée m’ en vint de suite madame me dit m. de m... a voulu visiter les travaux que vous faites exécuter ", "ils se sont aimés dès leur enfance et ils s’ aiment encore c’ est un scrupule de délicatesse qui empêche marthe de dire oui mais je le sais moi et je le lui dirai clairement parce que le moment est venu de parler c’ est l’ unique désir l’ unique pensée d’ arsène l’ attente d’ eugénie fut dépassée par l’ effet que produisit cette déclaration ", "rentra dans son cabinet un irrémédiable désordre s’ étalait dans cette pièce les tiroirs à le moitié tirés d’ une commode regorgeaient de tricots et de linges des chemises se confondant les unes avec les autres tendaient leurs manches écartaient leurs cols gisaient la tête en bas pliées comme sur une charnière éplorées et grotesques avec leurs bras et leur ventre vides leur poitrine ouverte et creusée jusqu’ à le dos; de les cravates rayaient d’ un mince filet noir la flanelle jaune des gilets des gants allongeaient leurs doigts glacés couleur de poussière et de mauve sur la toile bise de les caleçons sur le blanc crêmeux de les foulards de soie la bougie descendait jusqu’ à sa collerette de verre ", "la fosse de le pope etienne n’ était séparée de la cahute que par le mur de le cimetière et ils avaient eu l’ impression de continuer leurs caresses à la barbe de le fantôme aujourd’hui cette même solitude allait permettre à le aphrodissia de réaliser un projet digne de sa vie de stratagèmes et d’ imprudences et poussant la barrière de bois éclatée par le soleil elle s’ empara de la pelle et de la pioche de le fossoyeur la terre était sèche et dure et la sueur d’ aphrodissia coulait plus abondante que n’ avaient été ses larmes de temps à le autre la pelle sonnait sur une pierre mais ce bruit dans ce lieu désert n’ alerterait personne et le village tout entier dormait après avoir mangé enfin elle entendit sous la pioche le son sec du vieux bois et la bière de le pope étienne plus fragile qu’ une table de guitare se fendit sous la poussée révélant le peu d’ os et de chasuble fripée qui restaient de le vieillard " ]
on peut voir qu' il y a très peu de monde sur la plage la courbe majestueuse d' un golfe est colorée d' une large ronde de cabines de bains des hauts lampadaires blancs régulièrement espacés donnent à la place l' allure altière d' un grand boulevard une altitude étrange urbaine comme si la mer avait gagné sur la ville depuis l' enfance à le centre de d' une blancheur de lait immense oiseau posé ses ailes régulières bordées de balustrades sa terrasse surplombante ses coupoles vertes ses stores verts baissés sur l' été ses rodomontades ses fleurs ses anges ses guirlandes ses ors sa blancheur toujours de lait de neige de sucre le casino municipal dans le crissement aigu et prolongé des freins il passe lentement
[ "il s' arrête visible dans son entier se moque le casino de que je le connais elle sort de le compartiment s' arrête dans le couloir réfléchit on ne va pas rester dans la salle d' attente quand même ", "je ris non sur le quai et dans la rue elle marche à le mon bras ma femme nous sortons de notre nuit d' amour le compartiment de le train a cause de ce qui s' y est passé entre nous nous nous touchons plus facilement plus familièrement je connais maintenant la puissance la sensibilité de ce visage si doux qui est aussi son corps ses yeux ses yeux qui voient le sont aussi noyé dans la douceur d' une enfance interminable qui surnage à le fleur de chair je lui dis: je vous connais mieux depuis le train ", "elle comprend bien ce que j' entends par là elle ralentit surmonte comme une tentation de revenir en arrière vous êtes maintenant de ce voyage qu' on m' empêche de faire depuis ans que c' était bête a la sortie de la gare elle regarde la rue d' un côté puis de l' antre hésite à le prendre telle ou telle direction je l' entraîne vers celle de le casino dont la ville maintenant cache le corps principal ", "rien ne se passe en elle qu' une reconnaissance formelle toujours très pure très calme un peu amusée peut-être sa main est dans la mienne le souvenir proprement dit est antérieur à le ce souvenir à le lui-même elle a d' abord été raisonnable avant d' être folle à le t. qu' est -ce que je raconte ", "je dis: cette ville ne vous servira à le rien de quoi je me souviendrais venez ici comme à le s. tahla ici comme à le la rue est large et descend avec nous vers la mer des jeunes gens la remontent en maillots de bain en robes de couleurs vives ", "ils ont le même teint les cheveux collés par l' eau de mer ils ont l' air de rejoindre une famille unique à les membres très nombreux ils se quittent salut se donnent rendez -vous pour tout à l' heure tous sur la plage ils rentrent pour la plupart dans des petits pavillons meublés à un étage laissent la rue toujours plus déserte à le mesure qu' on avance des voix de femmes crient des prénoms des enfants répondent qu' ils arrivent ", "lol dévisage sa jeunesse avec curiosité nous sommes arrivés devant le casino sans nous en apercevoir sur notre gauche à le mètres il a été là à le milieu d' une pelouse que de la gare nous ne pouvions pas voir si on y allait dit lol un long couloir le traverse qui ouvre d' un côté sur la mer et de l' autre sur la place centrale de ", "dans le casino municipal de il n' y a personne excepté une dame à le vestiaire à l' entrée et un homme en noir qui fait les pas les mains derrière le dos il bâille de grands rideaux à le ramages sombres ferment toutes les issues ils remuent constamment dans le vent qui balaie le couloir quand le vent est un peu fort on aperçoit des salles désertes à les fenêtres fermées une salle de jeu salles de jeu des tables recouvertes de grandes plaques de tôle verte cadenassées passe la tête à le chaque issue et rit comme enchantée par ce jeu de revoir ce rire me gagne ", "elle rit parce qu' elle cherche quelque chose qu' elle croyait trouver ici qu' elle devrait donc trouver et qu' elle ne trouve pas elle vient revient soulève un rideau passe le nez dit que ce n' est pas ça qu' il n' y a pas à le dire ce n' est pas elle me prend à le témoin de son insuccès à le chaque retombée d' un rideau elle me regarde et elle rit dans l' ombre de le couloir ses yeux brillent vifs clairs elle examine tout " ]
[ "elle tenait ses mains nouées l’ une à l’ autre et libre semblait chargée de liens madame buque disait la voix d’ alain vous avez du lait oui monsieur dans le frigidaire alors il est glace mais je peux le tiédir sur la plaque c’ est fait aussitôt que dit tenez c’ est pour la chatte elle n’ est pas malade ", "la nature était magnifique la culture a été facile maintenant il est tel que je l’ ai rêvé et prêt pour la lutte un bonheur triomphant vibrait dans sa voix et mme des landies s’ en étonna un peu vu l’ ordinaire impassibilité de le vieillard .les vacances étaient à le leur dernière période et les jeunes gens profitant des journées moins chaudes s’ empressaient d’ organiser quelques excursions plus longues PROPN y prenait généralement part ses élèves étant pour la plupart en villégiature sa jeunesse privée de distractions s’ était épanouie pendant ces mois elle avait laissé fréquemment paraître la charmante gaieté trop souvent étouffée par les préoccupations de tout genre ", "je n’ ai pas voulu le tuer affirme le notaire il me faisait chanter me menaçait j’ ai perdu la tête et lui ai porté un coup de tisonnier sur le crâne il est tombé il avait une grande plaie il ne bougeait plus ", "l’ hacendero fit un geste —mettez -vous à le ma place je suis juge criminel avant tout on coupe une personne un mauvais drôle je vous le concède mais un homme quoique de la pire espèce l’ assassin est connu il traverse à le galop la ville en plein soleil à la vue de tous avec une effronterie incroyable que devais -je faire me mettre à sa poursuite je n’ ai pas hésité c’ est vrai murmura don ramon en baissant la tête ", "elle frissonna à le souvenir de sa tentation affreuse à le alexandrie oh! les passions un jour puis puis passèrent ainsi dans la maisonnette de les sentes la nuit dormait bercée par la solitude le silence et l’ air pur le jour elle pensait assise dans cette chambrette où jadis elle avait connu les joies de le paradis; où aujourd’hui elle comptait les heures qui la séparaient encore de la tombe –sans effroi sans regrets et sans impatience: avec un désespoir qui s’ élevait à la sérénité ", "il est trop vieux mais il est fort rusé avez -vous envie de pourrir en quelque oubliette de son manoir n' importe j' irai avec vous si vous y allez -je n' irai pas ", "décidément le plan est parfaitement synchronisé bravo les filles bravo! en désespoir de cause il commande un martini je me contente d\\' une bière je me sens un peu nerveux je n\\' arrête pas de fumer j\\' allume littéralement cigarette sur cigarette il annonce qu\\ il vient de inscrire dans un club de gym pour perdre un peu de poids et aussi pour draguer bien sûr ", "et vous l' étranglez stupidement vous vous défoncez le thorax qui entraîne les seins dans sa ruine vous vous aplatissez les fausses côtes vous vous creusez un horrible sillon au-dessus de le nombril les négresses qui se taillent les dents en pointe et qui se fendent les lèvres pour y introduire un disque de bois se défigurent avec moins de barbarie car enfin on conçoit qu' il reste encore de la splendeur féminine à une créature qui s' est passé un anneau dans les cartilages de le nez et dont la lèvre est distendue par une rondelle d' acajou grande comme ce pot de pommade mais la dévastation est entière quand la femme exerce ses ravages dans le centre sacré de son empire insistant sur un sujet qui lui tenait à le cœur il reprit une à une les déformations de le squelette et de les muscles causées par le corset et fit des descriptions imagées et précises des peintures lugubres et bouffonnes ", "il y a des voiles blancs de la gaze de le silence on croirait le château de la belle à le bois dormant on ne voyait de déa qu' une forme entourée de bandelettes blanches et si elle avait été morte ç' aurait été presque apaisant le terrible c' est qu' elle vivait encore les médecins assuraient qu' elle n' en avait pas conscience et elisabeth qui est parfaitement athée passait ses nuits à le prier pour que ce soit vrai moi à le cette époque j' en étais arrivé dans la biographie de dick à le moment ou ̀ il écrit ce roman terrifiant qui s' appelle et imagine ce qui se passe dans les cerveaux de gens conservés en cryogénie: bribes de pensées à la dérive échappées de stocks mémoriels saccagés grignotement obstiné de l' entropie courts-circuits provoquant des étincelles de lucidité panique tout ce que cache la ligne paisible et régulière d' un encéphalogramme presque plat ", "hervé tâchez de établir l' ordre pendant que je tâcherai de mon côté de savoir ce qui est arrivé et s' approchant de le groupe qui entourait innocent il demanda à le paul ce qu' il y avait et pourquoi innocent était dans ce déplorable état monsieur répondit paul avec force et avec calme vous savez que jamais je ne dénonce aucun de mes camarades mais aujourd'hui je me croirais coupable si je vous cachais la vérité par suite de la dénonciation de gargilier contre PROPN granier celui-ci a juré avec georges crépu et alamir dandin de se venger de ce pauvre garçon qui ne connaissait pas les usages de les pensions et qui croyait sans doute agir loyalement en disant la vérité ils ont attendu un moment où l' absence de m. PROPN donnait le champ libre à le leur vengeance ils ont pressé gargilier et d' une manière inusitée car jamais nous ne prolongeons cette punition à le delà d' une plaisanterie plus alarmante que pénible " ]
et comme pour mieux m’ extirper de notre rêve avant de lui-même rouvrir les yeux il me grattouillait affectueusement le crâne de même que frôler la déchéance ou l’ abjection ne me déplaît pas que cela alimente mes fantasmes que je n’ ai jamais été rebutée par le plissé d’ un anus à le titiller de la langue hum sent la merde m’entends -je dire mais c’ est bon et que je me suis volontiers prêtée à le rôle de chienne en chaleur de même ne suis -je pas dégoûtée loin de si je peux remplir mes yeux de la vision d’ un corps quelque peu dégradé oui je trouve agréable de serrer dans ses bras un corps tout entier dur comme une bite bien astiquée mais oui me faufiler sous la bedaine pendante d’ un homme qui attend dans une position de femelle que je vienne le traire avec la bouche cela me plaît tout autant oui j’ apprécie les manières de celui qui prend le soin d’ écarter avec des doigts de chirurgien les lèvres de la vulve et qui marque un temps pour admirer en connaisseur ce qu’ il découvre avant de vous branler avec une précision inouïe bientôt insupportable
[ "mais comme il est pareillement le bienvenu celui qui vous empoigne les hanches sans plus de ménagement que s’ il se rattrapait à le bastingage d’ un bateau qui tangue celui qui vous monte en faisant porter loin de vous son regard égaré d’ animal qui saille celui qui se couche à le moitié sur votre dos cramponné à le gras de vos fesses où vous trouverez le lendemain un bleu et qui se fiche pas mal de savoir si vous ne gardez l’ équilibre qu’ à le prix d’ une crampe atroce dans vos cuisses qui portent le poids de les corps après se laisser aller à n’ être qu’ une masse broyée bientôt plaquée sur le lit et retournée sans plus de réaction propre qu’ une boule de pâte à le pain support amorphe d’ une activité frénétique oublier que ses chairs peuvent avoir une forme spécifique et voir ses seins s’ étaler et suivre le mouvement bercés comme l’ eau à le fond d’ une barque ou le capiton de ses fesses se mettre en paquets dans des mains qui les pétrissent ", "dans ces moments à le travers mes yeux qui flottent à la surface de mon corps fondu il me faut attraper de le regard la tête de l’ ouvrier qui s’ abrutit dans son travail obstiné de la matière cette tête-là ne connaît pas l’ extase béate elle me ferait peur si le volatile dénaturé que je suis ne s’ énamourait pas de l’ épouvantail un œil est à le moitié fermé à le cause d’ une crispation qui n’ affecte que la moitié de le visage j’ ai déjà vu ce faciès à des gens qui avaient été victimes d’ une attaque et le coin de la bouche qui correspond se tord et découvre la gencive si je n’ ai pas peur de cette grimace c’ est parce qu’ elle n’ exprime pas une douleur mais plutôt un effort terrible une ténacité prodigieuse et que je suis fière de subir cette force ", "patiente pendant une grande partie de ma vie j’ ai baisé naïvement je veux dire par là que coucher avec des hommes était une activité naturelle qui ne me préoccupait pas outre mesure je rencontrais bien de temps à le autre quelques-unes de les difficultés psychologiques afférentes mensonges amour-propre blessé jalousie mais elles passaient à les pertes et profits je n’ étais pas très sentimentale j’ avais besoin d’ affection j’ en trouvais mais sans aller jusqu’ à le éprouver le besoin de bâtir sur la base de relations sexuelles des histoires d’ amour ", "quand j’ en pinçais pour quelqu’un il me semble que je restais consciente de succomber à un charme à une séduction physique voire à le pittoresque d’ un schéma relationnel par exemple entretenir une relation simultanément avec un homme beaucoup plus âgé que moi et avec un homme plus jeune et m’ amuser à le passer de l’ emploi de petite fille à le celui de protectrice sans que jamais cela ne m’ engage quand je me plaignais de la difficulté à le mener de front ou relations suivies j’ avais un bon copain pour répondre que le problème n’ était pas le nombre de ces relations mais l’ équilibre à le trouver entre elles et il me conseillait de prendre un sixième amant de le coup j’ étais fataliste je ne me préoccupais pas non plus de la qualité de les relations sexuelles dans le cas où elles ne me procuraient pas beaucoup de plaisir où elles me causaient même de le déplaisir ou lorsque l’ homme m’ entraînait à des pratiques qui n’ étaient pas trop dans mes goûts je ne les remettais pas en cause pour autant ", "dans la plupart de les cas la nature amicale de la relation primait il allait de soi qu’ elle pouvait conduire à une relation sexuelle cela me rassurait même plutôt j’ avais un besoin de reconnaissance de toute ma personne que j’ y trouve ou non la satisfaction immédiate de les sens était secondaire a aussi passait à les pertes et profits ", "je n’ exagère pas si je dis que jusqu’ à l’ âge de ans environ je n’ ai pas envisagé que mon propre plaisir puisse être la finalité d’ un rapport sexuel je ne l’ avais pas compris mon attitude peu romanesque ne m’ empêchait pas de distribuer à le tire-larigot de les je t’ aime uniquement à le moment précis où s’ emballait le petit moteur logé dans le bas-ventre de mon partenaire ou alors je me mettais à le répéter à le voix haute son prénom je ne sais pas ce qui m’ avait mis dans la tête que cela pouvait et l’ encourager à le poursuivre et parachever son plaisir ", "j’ étais d’ autant plus prodigue de ces déclarations d’ amour de pure opportunité que leur signification n’ avait aucun ancrage profond que je ne les prononçais sous l’ emprise d’ aucune émotion pas même d’ une extase qui aurait emporté les sentiments j’ appliquais la tête froide ce que je croyais être un truc technique le temps passant on se défait de ces artifices romain était un jeune homme très doux presque indolent derrière une apparence virile le perfecto jeté sur un t-shirt pas repassé de célibataire un de plus qui habitait un studio à le saint-germain-des-prés le moins garni que j’ aie connu ", "nous baisions sur un matelas directement posé sur la moquette à le milieu de la pièce et je recevais dans la figure la lumière qui tombait du plafond la première fois j’ ai continué de regarder l’ ampoule je n’ ai pas compris qu’ il avait éjaculé sa poitrine couvrait la mienne sans peser sa tête était tournée je ne sentais de vivant que quelques mèches de ses cheveux qu’ il portait longs sur ma bouche et mon menton c’ est à le peine si je l’ avais senti me pénétrer à le peine s’ il avait effectué quelques faibles poussées ", "je restais moi aussi immobile embarrassée je n’ aurais pas voulu le perturber s’ il n’ avait pas fini mais dans ce cas n’ était -ce pas à le moi de me manifester pour le relancer? et si je m’ agitais et que l’ affaire était conclue n’ aurais -je pas l’ air bête de ne pas l’ avoir devine enfin j’ ai senti quelque chose couler tout en haut de ma cuisse un peu de sperme que rejetait mon vagin le sexe de romain était d’ une taille convenable il bandait normalement mais il était totalement inactif si j’ avais voulu personnifier cette queue j’ aurais pu la comparer à le néophyte qui ne bouge pas de sa chaise quand tous les participants d’ une cérémonie se lèvent on n’ avait pas plus envie de lui en faire grief qu’ à le néophyte empoté " ]
[ "je lui demandai si tout allait bien pas vraiment me dit -il ah dis -je qu’ est -ce qui se passe? rien dit -il quoi? dis-je je ne l’ ai pas revue me dit -il ", "c’ est pour moi et non pour dont il ignorait l’ existence qu’ il est venu ici aujourd’hui cédant à un sentiment de jalousie inné chez les femmes de l’ ordre de julia madame fit son possible pour détourner de madame PROPN l’ attention de fernand et pour le captiver par son esprit elle était plus spirituelle qu’ mais déjà pour fernand tout l’ esprit de le monde ne valait pas un regard de la belle italienne PROPN comprit bientôt son infériorité ", "PROPN s’ empressa de fuir la main velue et calleuse qui se tendait vers lui et s’ en alla clopin-clopant bientôt un objet qui fendait l’ air en sifflant tomba près de lui c’ était sa bottine que gustave lui renvoyait il se rechaussa en murmurant puis se releva tout effrayé une large lueur avait traversé le ciel noir et un roulement aérien la suivit ", "vous auriez pu vous étouffer dit poum le palefrenier le regarda avec curiosité puis jeta à le plafond un regard de défi et dit ces paroles obscures moi? ah bien je suis de la classe hardi là mon colon et la pendule demanda firmin à le cocher je parie qu’ elle avait peur de se casser en route ", "tout lui était nouveau les vastes pièces de l’ hôtel administratif autant que les vues élargies de sa haute situation arriver à le premier rang conquérir la gaule comme il disait ce n’ était pas là le difficile mais se maintenir justifier sa chance par d’ intelligentes réformes des tentatives de progrès plein de zèle il s’ informait consultait conférait s’ entourait littéralement de lumières avec béchut l’ éminent professeur il étudiait les vices de l’ éducation universitaire les moyens d’ extirper l’ esprit voltairien de les lycées s’ aidait de l’ expérience de son chargé des beaux-arts ans de bureau; de cadaillac le directeur de l’ opéra debout sur ses faillites pour refondre le conservatoire le salon l’ académie de musique d’ après de nouveaux plans le malheur c’ est qu’ il n’ écoutait pas ces messieurs parlait pendant des heures et tout à le coup regardant sa montre se levait les congédiait en hâte: —coquin de sort et le conseil que j’ oubliais quelle existence pas une minute à le soi entendu cher ami envoyez -moi vite votre rapport ", "quand poirier engagé volontaire arriva à le corps en il était précédé par une formidable réputation auprès de les officiers qui avaient vécu de la vie parisienne ses maîtresses ses duels ses dettes lui avaient fait une sorte de célébrité dans le monde qui s' amuse et ce qui avait pour beaucoup contribué à le augmenter cette célébrité c' était l' origine de poirier il était fils en effet de le père poirier le restaurateur chez qui les jeunes générations de l' empire et de la restauration ont dîné de à a faire sauter ses casseroles le père poirier avait amassé une belle fortune dont le fils s' était servi pour effacer rapidement le souvenir de son origine roturière ", "mais il s’ avança lui saisit la main entre ses doigts glacés l’ enveloppa d’ un regard de prière passionnée je vous en supplie ne brisez pas ma vie dites-moi à le moins un mot d’ espoir !cette fois les yeux noirs se posèrent sur lui doux et navrés pleins d’ une désolation sans bornes la voix de pasca dit nettement en dépit de le frisson de douleur qui agitait la jeune fille de les pieds à la tête vous aimais et j’ avais confiance en vous or cette confiance est morte vous l’ avez tuée gilles les doigts qui retenaient sa main se desserrèrent m. de cesbres se recula un peu et elle sortit en emportant la vision de ce visage blêmi de ces yeux désespérés ", "et voilà que vers le milieu de le défilé un adjudant dit à le demi voix tout près d’ elle voulez -vous jours de consigne pour vous apprendre à le porter votre fusil elle suivit le geste de le sous-officier et le mouvement de tête de les camarades qui désignaient l’ homme son cœur se serra le numéro une figure encore rose mais amaigrie de grands yeux bleus cernés les épaules voûtées un être souffrant qui n’ avait de le soldat que l’ uniforme et l’ obéissance peureuse c’ était jacques le frère le fils aimé celui dont le père attendait encore un aide dans l’ avenir comme il avait change –pauvre gars dit un gamin près d’ antoinette il n’ en a pas pour longtemps dans le ventre ", "permettez -moi d’ intercéder ces devoirs-là répliqua tallien la révolution les a abolis ce sont des préjugés féodaux nous ne connaissons qu’ un devoir: la patrie nul ennemi de la liberté ne mérité indulgence la révolution n’ a pas de faibles ennemis mais des ennemis ", "l’ avocat fit un petit mouvement qui signifiait nous allons bien voir très correct dans sa mise et dans sa tenue l’ inspecteur expliqua sa mission —je suis chargé de découvrir l’ adresse de mlle monsieur m. de monvoy demande si vous avez des nouvelles —je préviendrai m. de monvoy quand ce sera nécessaire répondit cébronne d’ un ton glacial et je n’ admets pas cette insistance l’ insistance ne vient pas de le juge d’ instruction dit tranquillement l’ avocat en regardant assez insolemment l’ inspecteur qui lui était antipathique m. gardais agit pour son propre compte de monvoy vivement aboutir " ]
ainsi les bourreaux n’ ont que l’ embarras de le choix cette facilité tôte sûrement beaucoup d’ intérêt à le leur travail ils ne se gênent nullement pour traîner en plein jour les corps de leurs victimes une corde passée autour de les pieds jusqu’ à les vieux camions soviétiques gaz qui les emmènent ensuite je ne sais où on prétend qu’ ils les donnent à le manger à les requins dans une autre case vit nimour à le milieu de ses femmes dans une autre encore ses gardes de le corps
[ "à l’ aube avant que ne résonnent dans les haut-parleurs les appels de le muezzin ils me réveillent en tirant de longues rafales de pistolets-mitrailleurs contre le ciel viride c’ est leur manière à le eux semble -t-il de saluer dieu ce sont mes voisins ans d’ afrique m’ ont habitué à le ne pas considérer la magie comme une chose extraordinaire l’ alcool y aide peut-être aussi ", "dans la nuit où montent les gémissements de les torturés de la caseb les yeux fascinés par l’ étoile grondante de ma lampe à le kérosène je me laisse glisser dans la pensée que si j’ ai prêté à le mon ami les mots qu’ il avait d’ abord voulu m’ adresser c’ est que j’ ai en quelque sorte mangé son âme comme on dit ici et qu’ il revit en moi sur ce rivage où la vie et la mort s’ échangent comme des pièces de monnaie et qui ressemble si fort à l’ enfer ou bien peut-être n’ est -il pas vraiment mort pas plus que moi je ne suis pour de bon vivant à le port-soudan cette ville qui paraît une sinistre force bien que les instructions nautiques en donnent les coordonnées géographiques et nous serions tous frères dans les limbes après tout je n’ ai rencontré et entendu que des comparses personne qui ait vu son visage de cire la mâchoire retenue par un bandage reposant sur le capiton de le cercueil ainsi ce qu’ une main tremblante achève d’ écrire sur ce cahier ce pourrait être l’ ultime lettre à la disparue celle qui après tant de silence n’ attend plus de réponse ", "de l’ espoir que nous avions eu d’ aller vers le monde de les dieux en engendrant dans la beauté il ne subsistera que ce pauvre témoignage à le moins l’ aurons -nous rendu je me souviens des jours heureux ils sont loin comme ce paris froid et brumeux comme l’ histoire comme le temps où nous nous sentions forts en dépit de tout comme l’ espérance et l’ amour et l’ illusion que tout pouvait arriver je me souviens de il était un autre moi-même c’ est l’ ami à les si douces mains dont chaque matin nous sépare adieu voilà votre chemin les coqs s’ épuisaient en fanfares ", "je me souviens que nous avons veillé si longtemps sur le pont de les reviens -t-en que nous ne discernions plus les rives ni l’ eau ni le ciel ni qui était qui ni vers où coulait le fleuve ni si nous étions encore en vie ou bien déjà ailleurs vieux veilleurs de nulle part incorrigibles rêveurs nous n’ avons jamais très bien su et ce fut apparemment notre faute dans quel monde nous étions je me souviens d’ avoir attendu comme lui avec mon cœur avec mon âme je me souviens de choses infimes les autres nous ne les dirons pas de marches à le crépuscule sur la plage de coquillages craquant sous nos pas d’ un grand cœur qu’ un jour elle avait dessiné sur le sable de le reflet de les vaguelettes sur le mur d’ une chambre d’ une écorchure qu’ elle se fit sur un rocher des trains ferraillant dans les soirs mauves où nous l’ attendions de son visage sous ma paume lorsque je conduisais je me souviens qu’ elle aimait prendre des bains très chauds très longs dans l’ obscurité immobile silencieuse que j’ entrouvrais brusquement la porte et que cela la faisait sursauter de frayeur j", "je ne sais même pas si elle apprendra ma fin si cela lui causera de la peine je me souviens de le temps où elle me trouvait des yeux de tigre je me souviens d’ un pique-nique que nous fîmes à le bord d’ un canal près d’ une écluse et ce jour -là nous étions gais l’ un et l’ autre d’ un dîner paisible à le bord d’ un lac que l’ interminable crépuscule de le mois de juillet faisait rayonner comme de le vieil argent je me souviens de la souffrance que nous éprouvions à la voir si inexplicablement si désespérément triste en dépit de notre amour ", "je me souviens de la peur qu’ elle éprouvait de tout et même de nous je me souviens de son corps frêle de ce qui restera entre le sien et le nôtre à le moins qu’ elle ne les ait déjà vendus comme elle m’ a vendu et c’ est bien possible nos pauvres secrets d’ une jupe à le carreaux noirs et blancs tournant dans le soir je sais que je l’ ai aimée comme personne avec un cœur plus confiant plus naïf que je n’ ai jamais eu moi qui croyais être empli de doutes et que je n’ eusse dû sûrement avoir avec aussi toutes mes faiblesses ce qui fait qu’ on est un homme et non un prince de conte de fées et je crois que personne ne l’ aimera comme nous je sais qu’ elle n’ a pas la moindre idée de ce que nous veut dire de comment on peut être je et nous et plus fortement l’ un parce qu’ on est aussi l’ autre et que beaucoup de notre histoire et sa fin probablement vient de la de cette ignorance je sais qu’ elle ne comprendrait pas ce que je dis et même si ma mort lestait mes mots de tout le poids de ma chair je ne crois pas qu’ elle serait qu’ elle sera pour moi une tendre pietá ", "trop moderne contrairement à le ce que j’ avais cru je me souviens de je lis et relis ce que PROPN écrit de un de les livres qui ne me quittent pas ici qui m’ accompagnent depuis des années corné jauni annoté de réflexions que plus d’ une fois je dois le reconnaître m’ a inspirées l’ ivresse à la reliure cassée à les pages maculées de moustiques écrasés et de chiures de cafards tachées d’ alcool de sueur et je le crains bien de larmes mais qui constitue un de mes derniers liens avec le monde ou il existe encore pour peu de temps sans doute des livres c’est-à-dire de la douleur transcrite en lettres sur du papier et non comme ici directement gravée dans la chair: tout ce que lui-même trouvait à le m’ en dire c’ est que c’ était un romanesque et moi tout ce que je savais c’ est qu’ il était l’ un de nous de quoi se mêlait -il en étant romanesque si je vous parle autant de mes sentiments instinctifs et de mes réflexions brumeuses c’ est qu’ il ne me reste plus grand-chose à le dire de lui ", "il existait pour moi et somme toute c’ est par moi seulement qu’ il existe pour vous ce bouquin ira peut-être avec le banquet et quelques autres orner la case de nimour lorsqu’ il aura fini par avoir ma peau: à le milieu d’ un étalage de crânes de coutelas et de cartouchières les brutes même sous ces climats n’ aiment rien tant que paraître lettrées ce serait amusant c’ est par moi seulement que les derniers temps de existent pour vous l’ un de les nôtres un romanesque nous n’ étions pas faits semble -t-il pour la quiétude ", "nous étions voués en revanche à l’ ironie qui est la petite sagesse de les destins inachevés si je n’ y ai guère sacrifié c’ est que je n’ en ai pas eu le cœur: qu’ on m’ en pardonne nous n’ avons même pas défriché un minuscule royaume à le bornéo ou bien écrire un livre serait comme construire un fort sur un fleuve sauvage il se peut après tout " ]
[ "je lui ai dit qu’ étant déjà le meilleur fauconnier de le clan je pouvais aussi rivaliser à la chasse avec nos meilleurs chasseurs je n’ avais pourtant jamais combattu ni tué un lion et il était temps que je m’ affronte comme lui et mon père à les êtres de mon sang tant que je n’ aurais pas participé à le combat rituel avec eux je ne connaîtrais plus la paix et ne pourrais pas être heureuse pendant qu’ il m’ écoutait j’ ai vu un sourire de plaisir apparaître sur son visage et j’ ai su que j’ avais gagné la partie il m’ a dit: tu viendras cette année avec nous et je te donnerai une nouvelle jument ", "j’ ai remarqué que lorsque pascal nau vient m’ apporter du travail ou reprendre mes copies ma voisine trouve toujours un prétexte pour apparaître sur le balcon et pénétrer chez moi ce grand garçon l’ occupe et elle l’ examine d’ un œil fort complaisant l’ autre jour comme il venait de me quitter et que nous étions restées seules dans ma chambre elle m’ a demandé où je l’ avais connu et je lui ai conté les incidents qui nous avaient mis en relation là-dessus elle a pris son air prude et s’ est étonnée de la facilité avec laquelle je l’ avais admis chez moi car enfin a -t-elle ajouté en baissant les yeux cela pourrait paraître dangereux à le certaines personnes ", "sa physionomie était plus ouverte que la vôtre parce que sa bouche était plus large il possédait un nez remarquable mon oncle je n’ en ai jamais rencontré un pareil avant le vôtre mais j’ ai idée qu’ il était un peu plus gros étranger oui un peu plus gros étranger je l’ ai vu une fois illuminé par les rayons de la lune et je vous garantis que a avait l’ air d’ une meule de foin ah! quel organe c’ était que le nez à le mon oncle l’ historien ", "mais tout en causant de choses indifférentes il se retirait en lui-même et se jurait d’ avoir cette femme seule pensée par laquelle il pouvait entrer dans l’ amour son désir devint un serment fait à la manière de les arabes avec lesquels il avait vécu et pour lesquels un serment est un contrat passé entre eux et toute leur destinée qu’ ils subordonnent à la réussite de l’ entreprise consacrée par le serment et dans laquelle ils ne comptent même plus leur mort que comme un moyen de plus pour le succès un jeune homme se serait dit –je voudrais bien avoir la duchesse de langeais pour maîtresse un autre –celui qui sera aimé de la duchesse de langeais sera un bien heureux coquin mais le général se dit: –j’ aurai pour maîtresse madame de langeais ", "il y a là toute une rangée de fils de boutiquiers qui ont les mains sales et dont jamais je ne ferai mes amis ils nous prendront en grippe cela m' est égal a nous nous en viendrons à le bout vous les primerez ils vous respecteront disposez de moi pour tout ce que vous voudrez excepté pour vous trouver le sens de les phrases ", "demanda -t-elle tournant sur elle-même une meuf l’ a appelé répondit gabin la bouche pleine –quelle meuf –une maboule madame louise intervint elle voulait savoir si elle devait acheter une tortue ou une perruche était louane qui avait appelé depuis l’ animalerie de PROPN sauveur avait dû s’ isoler dans son cabinet de consultation pour prendre la communication ", "le lendemain de le second samedi PROPN se trouva sur le palier de m. de la sonnette à la main et pendant que la sonnette tintait sonnette sonnette se disait charles voilà que je te connais sonnette voilà que je te fais parler drig et je devais te laisser muette se prendre la main à le soi- se promettre triple fou ", "vous avez senti qu’ il existait un genre de vie tout spécial un état particulier de votre être à la faveur de lequel tout prenait pour vous des aspects entièrement nouveaux une sorte de révélation semble alors se faire; on dirait qu’ on vient de naître une seconde fois car dès lors on vit davantage on fonctionne tout entier tout ce qu’ il y a en nous d’ idées de sentiments se réveille et s’ avive comme la flamme de le punch que l’on agite littérature de l’ avenir! bref on s’ épanouit on est heureux et tout ce qui est antérieur à ce bonheur disparaît dans une sorte de nuit ", "étages de valdingue calme les nefs d’ un mec ulcéré il a beau avoir plus de cornes qu’ un élan en général la bosse qu’ il se fait pardonne tous les péchés d’ adultère j’ ouvre la porte de le placard et je trouve la boutanche de vinaigre suivez -moi dis -je à le mirliton ", "on les longe on les frôle: ils ne sont pas là ils ne sont pas vraiment là je n’ ai pas ma voiture sans ma voiture je me sens comme un veuf perdu isolé peu sûr je viens de la déposer là en face dans ce garage " ]
dans ce cas-là les fois suivantes il fera la même chose le même détour chaque fois qu’ il verra la porte de le frigidaire ouverte jusqu’ à l’ apparition d’ une nouvelle consigne qu’ il appliquera elle aussi à la lettre jusqu’ à le ce qu’ il soit renvoyé d’ un ton ferme à l’ option précédente quand l’ heure de le repas approche il se déplace autour de la table à le toute vitesse de façon quand il met le couvert à ne pas être rattrapé par son frère qui n’ est pas encore arrivé dans la cuisine si son père fait remarquer à son frère ou à sa sœur que c’ est toujours lui qui met la table il continue de s’ activer comme si de rien n’ était comme s’ il n’ avait pas entendu il poursuit son ballet silencieux entre les tiroirs et les placards parvenant mal à le masquer sa joie sous les traits fixes de son visage qui continue d’ afficher la même humilité que quand il attend son tour pour aller à les toilettes ou derrière la porte de le frigidaire
[ "pendant qu’ il poursuit son ballet dans la cuisine sa seule crainte son inquiétude est que l’ affolement d’ avoir terminé avant l’ arrivée de son frère et de sa sœur fasse qu’ il ne mette pas les bonnes serviettes avec les bonnes assiettes ou qu’ il inverse couteau et fourchette et qu’ on le lui fasse remarquer sur un ton sec quand il a fini son repas il se lève et commence à le charger le lave-vaisselle prend son verre vide son couteau sa fourchette son assiette les met soigneusement dans la machine sans même regarder les couverts de les autres comme si implicitement chacun était responsable de les siens et que bien qu’ implicite cette logique était imparable alors qu’ on lui a déjà fait à ce propos de les remarques PROPN est un réflexe dont il n’ arrive pas à se départir comme s’ il était convaincu trop profondément de son bien-fondé de sa légitimité pour pouvoir y renoncer il le pratique quand il est chez sa mère depuis trop longtemps ", "il a ans et il veut être policier quand on lui demande s’ il sait comment on fait les enfants il dit: oui quand on demande comment on fait il dit: c’ est une petite graine qui grandit dans le ventre de la mère qui grossit et qui devient un bébé quand on lui demande s’ il sait comment la petite graine est arrivée il répond: non il fait du sport se brosse les dents après chaque repas se douche le soir il sort de la salle de bain tout nu pour aller chercher son pyjama dans sa chambre quand sa mère lui dit à le revoir dans son lit elle l’ embrasse sur la bouche ainsi que son frère et sa sœur le lendemain matin quand elle l’ emmène à l’ école elle marche à le côté de lui fièrement bien dans sa peau un turban fait ressortir la finesse de ses traits ou bien elle laisse retomber sa chevelure sur ses épaules librement elle l’ entretient avec des produits naturels dont elle vérifie la composition avant de les acheter dans le magasin ou ̀ elle prend aussi le quinoa le tofu et les galettes de céréales elle les a allaités tous les jusqu’ à le leur entrée en maternelle il n’ a", "lebanquier il ironise avec ses petits yeux perçants et brillants sur ses confrères banquiers d’ affaires qui ont tous une maison dans le perche il a commandé à le garçon une tasse d’ eau bien chaude avec une tranche de citron sur une petite coupelle à le côté et un whisky comme on le fait de sa propre famille pour s’ en démarquer il se moque d’ eux et fait implicitement passer le message à sa maîtresse que c’ est une critique chasse gardée suppose un savoir qu’ elle n’ a pas il a aussi une maison de campagne mais pas dans le perche ", "son sourire indique que ces différences ne peuvent que lui échapper lui sembler mineures pas susceptibles d’ être notées alors qu’ elles sautent à les yeux de les initiés conscient de sa vue approximative de ces questions de ses limites il l’ informe la dégrossit tout de suite après l’ ironie immédiatement ou presque en même temps par un habile dosage une moue dégoûtée s’ imprime sur son visage tous ces collègues banquiers d’ affaires qui ne lisent pas un air de dégoût mêlé de déploration avec les traits qui s’ amollissent l’ expression d’ une souffrance qu’ on ne peut avoir que pour ce qui vous est proche un air qui prouve qu’ il y a des distinctions à le faire que la caste en question est complexe que tout ça contrairement à le ce qu’ elle croit probablement ne forme pas un bloc que les plus exposés dont elle a entendu parler ne sont pas ceux qui font la loi que le monde de les puissants fourmille de catégories est énorme marginalise tout le reste par exemple le garçon de café qui plaisante avec elle joli parti que tu as la ̀! tout dans un fossé gris la vra", "elle n’ est pas en train de regarder une émission de télé sur les yachts privés ce ne doit pas être un dégoût choqué mêlé de fascination lui exprime un dégoût intériorisé elle peut profiter de ses connaissances le temps de cette conversation comme de son chauffeur qui peut la raccompagner pendant que lui rentre à le pied pour s’ aérer il lui conseille puisqu’ elle prend l’ avion d’ arriver à l’ aéroport à le dernier moment à le moins continue -t-il aiguisant bien son regard qu’ en attendant l’ embarquement elle préfère traîner dans les stands de dior vuitton chanel toutes ces marquesbêtes dit -il en guettant sa réaction sa femme ne porte que des tailleurs-pantalons l’ hiver en flanelle l’ été en coton de chez gris anthracite gris clair bleu marine quand il a une maîtresse dont il est amoureux il ne lui offre pas de sous-vêtements en soie ou en dentelle pour son anniversaire mais après lui avoir proposé des bottes hermès et s’ être ravisé il l’ accompagne chez avec la carte de soldes qu’ a reçue sa femme à la fin de l’ hiver en lui faisant remarquer qu", "lefils dequarante ans il montre à sa mère une traction qui traverse la place elle tourne la tête tous les la suivent de le regard jusqu’ à le ce que la voiture ait disparu dans son enfance on en voyait encore lui il était un petit garçon et elle elle était encore une femme jeune qui avait un petit enfant elle lui dit: —tu sais parfois quand je pense à le passé je me demande où tout ce monde est parti je me dis mais où est ce monde que j’ ai connu il la regarde puis il ose —on s’ aimait beaucoup PROPN n’ avait que il s’ attendait à un long regard langoureux où elle aurait dit: oui! ", "l’ analysante il lui ouvre la porte chemise blanche pantalon clair lui serre la main elle pose son sac sur une chaise puis s’ allonge sur le divan il s’ assoit derrière elle sur un fauteuil en cuir elle commence à le parler comment s’ est passé l’ été le retour de les vacances puis à le bout d’ un moment elle dit que l’ année dernière à la même époque quand les séances avaient repris début septembre elle espérait qu’ ils pourraient en réduire le nombre par semaine mais que cette année elle n’ y songe même pas sa voix est nouée ", "elle dit qu’ elle n’ en peut plus qu’ elle est à le bout que tous les jours quand elle part de chez elle pour aller travailler elle a l’ impression qu’ il faut qu’ elle achète son ticket pour avoir le droit de vivre il se lève il dit: très bien la séance est terminée a duré un quart d’ heure elle marche dans la direction de le métro sur le chemin elle pense: acheter son ticket pour avoir le droit de vivre encore un peu oui on doit tous en être réduits à le ça elle tourne le coin de la rue oui c’ est ça quel que soit le travail qu’ on fait et la vie qu’ on a elle passe devant un magasin de scooters plus elle marche plus la phrase se décline comme si des tiroirs s’ ouvraient à l’ intérieur mais sur un rythme plus lent et plus calme que celui de ses pas qui martèlent le trottoir vivre encore un peu comme dans la chanson d’ piaf les pas résonnent sur le trottoir elle se chante le refrain: mon dieu mon dieu laissez-le-moi laissez -le-moi encore un peu mon dieu mon dieu laissez -le-moi encore un peu mon amoureux elle ralentit à le niveau de la boulangerie elle regarde ce qu", "elle n’ entre pas elle regarde acheter son ticket pour avoir le droit de vivre encore un peu c’ est ça oui mon dieu mon dieu il fautacheter son ticket pour avoir le droit de vivre pense -t-elle toutes les pâtisseries de son enfance sont là laissez-le-moi encore un peu elle chante encore intérieurement PROPN piaf parle de son amant elle c’ est à sa vie qu’ elle pense elle glisse des regards vers l’ intérieur de la boutique elle hésite à le entrer piaf c’ est son amant mais ç a peut être ce qu’ on veut ce dont on a besoin pour vivre il faut acheter son ticket pour tout le monde a doit être pareil les tiroirs continuent de s’ ouvrir dans sa tête les boulangères ne font pas attention à le celle qui scrute leurs gâteaux derrière la vitrine elle se dit oui quel que soit le travail qu’ on fait la vie qu’ on a les millefeuilles sont alignés sur une plaque de carton doré dessus il y a le sucre glace zébré de caramel entre chaque couche la crème pâtissière déborde dans la partie droite les flans brillent sous la lumière électrique dans la partie gauche il y a des pâtis" ]
[ "le lendemain dès l' aube ils repartaient a saintes m. de bonnechose les rejoignait et montait dans la chaise de poste puis par un crochet fait à le travers champs madame revenait chez m. de dampierre il était important que dans le pays on crût repartis les voyageurs de la veille à le reste madame était brisée de fatigue et à la veille de s' exposer à des fatigues plus grandes encore elle sentait le besoin de prendre quelques jours de repos ", "je vous assure eugénie qu’ il ne désobéit presque jamais maintenant mais je vous le répète vos yeux sont plus jeunes et plus pénétrants que les miens la clairvoyance est la vertu par excellence pour une mère de famille j’ ai charge d’ âmes je dois sauvegarder amélie et alfred des exemples pernicieux alfred surtout qui aime beaucoup PROPN et qui n’ est encore qu’ un être d’ imitation ", "le christianisme a fait tout le bien qu’ il pouvait faire malgré nos passions et s’ il leur a quelquefois servi de voile et de prétexte est -il juste de confondre la chose avec l’ abus qu’ on en fait et les vices de l’ humanité avec la religion même qui les condamne? mettons plus de parité cher valmont et plus d’ équité dans nos raisonnements pour décider entre le christianisme et l’ irréligion entre le vrai fidèle et l’ esprit fort de nos jours opposons à le celui-là agissant d’ après ses principes un de nos sages agissant d’ après les leurs et voyons à le qui de les dans le commerce de la vie civile pour les intérêts et les devoirs de la société on aimerait le mieux avoir affaire: opposons ensuite à une multitude de chrétiens se réglant sur les lois de l’ évangile un peuple d’ incrédules vivant selon les lois arbitraires de nos réformateurs et observons de quel côté seraient l’ ordre la justice et la paix faisons plus encore; donnons à ces instituteurs modernes l’ empire sur leurs semblables mettons -les à la tête d’ une société qu’ ils accoutument ins", "—n’ importe comment je me suis sentie mieux quand il m’ a larguée pour retourner avec elle j’ étais vraiment soulagée dans un film je me souviens un personnage joué par disait que l’ épreuve de vérité avec un mec c’ était le partage de la salle de bains la salle de bains et tout le reste je ne supportais pas sa manière de vivre le poulpe murmura c’ était aussi dur que —non le problème c’ est qu’ il se prend la tête en permanence rien ne peut se faire simplement avec lui c’ est un obsédé un maniaque il note tout ce qu’ il fait sur des petits carnets le prix de ce qu’ il achète le nom de le magasin le nombre de kilomètres qu’ il fait en voiture pour aller de tel endroit à le tel autre le résumé de les livres qu’ il lit il découpe des articles dans la presse les classe ", "carbans ôta sa calotte de velours et saluant avec ironie: tous mes compliments monsieur charlemont vous allez bien; mais très bien francs il y a mois francs aujourd'hui a promet et vous dites que vous n' avez pas joue alors comment devez -vous une pareille somme robert ne pouvait pas répondre: d' ailleurs ces interrogations le blessaient ", "la ratp est à le paris la ratp est à le paris et la sncf en banlieue il ne faut pas confondre d’ ailleurs confondre on ne fait que cela puisque les bouts de ligne de le métro sortent de paris et que la sncf et la ratp se partagent le réseau rer de banlieue un beau méli-mélo michel rocard a tranché il y aura un service spécialisé pour la sécurité de les trains de banlieue je suis ravie qu’ enfin quelqu’un soit de mon avis même si ce projet n’ est pas encore assez près à le mon goût de mon ambitieux rapport ", "un petit jardin plein de soucis de seringas de sureaux séparait l’ habitation de les clos autour de la cour s’ élevaient les bâtiments nécessaires à l’ exploitation de les vignes.assis dans son salon près d’ une fenêtre sur un fauteuil en velours d’ PROPN jaune margaritis ne se leva point en voyant entrer les dames et gaudissart il pensait à le vendre ses pièces de vin c’ était un homme sec dont le crâne chauve par-devant garni de cheveux rares par derrière avait une conformation piriforme ses yeux enfoncés surmontés de gros sourcils noirs et fortement cernés son nez en lame de couteau; ses os maxillaires saillants et ses joues creuses ", "la dame qui est venue vous consulter est la duchesse de chaves qui a ce magnifique hôtel rue du faubourg-saint-honoré fit madame étonnée vraiment! une duchesse et comment savez -vous cela je sais bien des choses repartit saladin quoique je ne me vante pas d’ être sorcier avez -vous le signalement exact de le bracelet perdu par la duchesse la somnambule ouvrit un petit registre et se mit à le feuilleter ", "et la singularité de notre naissance cette tradition qui veut que frères guilo ne puissent vivre sans qu’ un malheur n’ arrive sur la maison qui les vit naître tout cela m’ arrête et m’ oblige à le ces précautions qui vous étonnent et comme il voyait une ombre de tristesse sur le visage d’ il ajouta plus gai: –tout ce que je vous dis PROPN n’ est guère amusant petite amie parlons d’ autre chose c’ est absurde de se forger des brouillards mal à le propos ", "à le plusieurs reprises tu as gémi elle s’ était levée pour venir l’ embrasser —tu as mauvaise mine acheva -t-elle tu as dû avoir le cauchemar c’ est alors qu’ il se souvint de le phoque et il fut partagé entre un sourd malaise et l’ envie de rire mais il ne rit pas tout s’ enchaînait mme maigret assise à le bord de le lit disait doucement comme si elle eût craint de l’ effaroucher je crois qu’ il faudra prendre une décision " ]
cela ne l’ étonnait pas ni l’ effet de le suicide de marcus naturellement a dû le consoler avant de mourir songea -t-il tout dit -il ce n’ est rien je vais parler à le weille ce qui m’ inquiète surtout c’ est new-york il faudra absolument aller à le new-york il n’ y a rien de PROPN –si
[ "un télégramme qui est arrivé comme je partais –eh bien donnez -le nom de dieu il lut: serai le courant à le londres il grimaça un léger sourire avec l’ aide de le vieux tübingen tout s’ arrangerait facilement –télégraphiez immédiatement à le tübingen que je serai à le PROPN le à le matin ", "–oui monsieur je vous demande pardon mais est -ce donc vrai ce que certains disent? quoi? –eh bien mais que c’ est vous qui êtes chargé par la tübingen de négocier l’ accord avec les soviets à le sujet de la concession de teïsk et que vous rachète vos actions et vous fait entrer dans la combinaison oh! c’ est une belle une grande affaire et quel crédit dès qu’ on saura –quel jour sommes-nous? interrompit golder il calcula rapidement heures on pourrait encore partir aujourd’hui non samedi ce n’ est pas la peine il faut absolument que je voie weille à le paris demain ", "lundi matin à le paris je peux repartir à le heures je serai à le londres mardi pour new-york j’ ai un bateau le er si je pouvais éviter new-york non impossible et pourtant je devrais être à le moscou le le à le plus tard c’ est difficile tout ça il serra lentement ses mains l’ une contre l’ autre comme s’ il écrasait des noix entre ses paumes jointes c’ est difficile il me faudrait me couper en morceaux je crois ", "enfin nous verrons il se tut PROPN lui tendit une feuille couverte de noms et de chiffres qu’ est -ce que c’ est? –si vous voulez bien jeter un coup d’ œil ce sont les augmentations de les employés vous vous rappelez peut-être nous en avions parlé avec vous et m.marcus en avril dernier les sourcils froncés examina la liste mathias va mlle ", "ah oui la dactylo de marcus cette petite grue qui n’ est pas fichue de taper une lettre correctement non par exemple l’ autre oui la petite bossue comment l’ appelez-vous –mademoiselle gassion –oui va votre gendre? dites donc vous trouvez que ce n’ est pas suffisant d’ avoir donné une place à le cet imbécile daigne venir à le bureau fois par semaine quand ç a n’ a rien d’ autre à le faire et pour ce que ç a travaille pas un sou vous avez entendu pas un sou! –en avril cependant –en avril j’ avais de l’ argent ", "maintenant je n’ en ai pas si j’ augmentais tous les fainéants les fils à le papa dont vous et marcus avez rempli les bureaux donnez -moi votre crayon il sabra violemment plusieurs noms –et levine qui vient d’ avoir son cinquième enfant –ce que je m’ en fous –allons allons vous vous faites plus dur que vous n’ êtes monsieur golder –je n’ aime pas qu’ on fasse de la générosité avec mon argent lœwe comme vous le faites ", "c’ est très gentil de promettre à le tour de bras et puis c’ est à le moi de me débrouiller quand il n’ y a plus un sou dans la caisse hein? il se tut brusquement un train passait on entendait distinctement dans l’ air tranquille le bruit croître se rapprocher PROPN baissa la tête écouta –vous réfléchirez n’ est -ce pas levine nourrir enfants avec francs par mois c’ est difficile il faut avoir pitié le train s’ éloignait ", "un long coup de sifflet affaibli allégé par la distance traversa l’ air comme un appel une question inquiète –pitié cria avec une soudaine violence pourquoi? personne n’ a pitié de moi n’ est -ce pas personne n’ a jamais eu pitié de moi monsieur golder –oui oui payer payer et encore payer c’ est pour ça que je suis sur la terre il respira avec effort acheva plus bas d’ une voix différent –supprimez les augmentations biffées c’ est compris et occupez -vous des places nous partons demain ", "–je pars demain dit brusquement golder en se levant de table tressaillit légèrement murmura: pour longtemps –oui –tu es tu es sûr que c’ est prudent PROPN tu es encore malade il éclata de rire qu’ est -ce que ç a fait est -ce que j’ ai le droit d’ être malade comme tout le monde moi? ce ton de victime dit entre ses dents avec colère il sortit en poussant violemment la porte derrière lui " ]
[ "tiens! dit -il tu dois être fatigué monte un instant sur ma bête moi je vais me délier les jambes n’ est pas de refus dit la candeur et il prit la place de rouletabille sur la selle sans effort simplement en passant l’ une de ses longues jambes par-dessus la monture qui immédiatement courba les reins ce n’ est qu’ un cheval fit -il avec un sourire que rouletabille ne lui avait jamais vu tant il était désabusé juge un peu mon vieux si c’ était une comtesse vois -tu rouletabille les femmes moi je m’ assieds dessus rouletabille pressa un peu le pas mais la candeur le rejoignit en poussant sa bête pour laquelle il demanda grâce ne marche donc pas si vite et laisse-moi te dire de les choses pour ton bien je sais que tu n’ aimes pas les conseils et que peut-être en t’ en donnant et de tout cœur j’ encourrai ta colère mais tant pis c’ est mon amitié pour toi qui parle: cette femme fera ton malheur ce disant il lui désignait qui chevauchait à le quelques pas devant eux rouletabille frissonna et voulut encore hâter sa marche écoute-moi donc! reprit la candeur ", "je rentrai chez moi joyeux d’ âme comme jamais je ne l’ avais été était -ce la conscience de la bonne action que j’ avais faite était -ce que déjà j’ aimais l’ adorable créature je ne sais si je dormis ou si je veillai; je sais que toutes les harmonies de la nature chantaient en moi; je sais que la nuit me parut sans fin le jour immense ", "—je ne te savais pas marié c’ est bien le contraire si j’ étais marié je n’ aurais pas femmes sur les bras les discours de miramas ne me paraissaient pas fort limpides —voilà ajouta -t-il je suis le berger de ces dames leur ménaïre si tu aimes mieux ", "c’ était son premier amour de débauché c’ est on le sait la passion la plus frénétique la plus violente qu’ on puisse imaginer la jeune fille fort belle répondit bien à la passion frénétique mais comme elle était aussi sage que polie et comme sa tante qui l’ avait élevée s’ était mariée fois et possédait naturellement une prodigieuse expérience de ce bas monde on n’ accorda ni un baiser ni un serrement de main avant l’ union civile et religieuse le comte de avait remarqué dans marie la fille fort belle s’ appelait marie une tête ardente des idées exaltées et surtout un profond instinct de le confortable qui n’ attendait que la jouissance d’ une fortune brillante pour se développer or avant de signer le contrat il lui dit à le peu près ceci –marie j’ ai des vices des défauts et même des ridicules la jeune fille soupira en montrant rangées de perles blanches ", "personne en france ne surveillait ses intérêts il était parti pour quelques mois et n’ avait eu le temps de rien arranger pour l’ avenir les lettres qui le suivaient dans ces pays lointains commençaient à le lui causer quelques inquiétudes ils étaient alors à les frontières de le canada ils redescendirent vers le sud et ils se reposèrent pendant quelques jours à le new-york ", "le gros est à le courant comme on dit à le PROPN il ronge son frein et ferme les yeux l’ infortune vient en dormant je le vois rentrer un peu sa grosse tronche dans les épaules et saluer le pommadin d’ un geste aimable après tout il vaut mieux que mme bérurier joue avec l’ honneur de son mari plutôt qu’ avec les rasoirs de le coiffeur comme ç a elle ne craint pas de se couper j’ embraye et regagne mon domicile félicie ma brave femme de mère m’ attend en changeant le col d’ une de mes chemises ", "c’ est évidemment insuffisant comme déduction et sur lucie ponceau de non plus dites-moi votre tony charente il a été son amant hein? sa photo était dans l’ album l’ album de famille que j’ appelle et d’ après ce que vous me dites dans le temps il se droguait hum —écoutez faroux je suis payé pour surveiller tony charente et —et moi je suis payé pour surveiller tout le monde glapit -il et je ne suis pas fainéant quand je m’ y mets ", "–ecoutez bien il faut de toute façon que vous passiez par arles et lui aussi et elle aussi il n’ y a que cette route-là eh bien laissez -moi un mot à l’ hôtel de les alyscamps –entendu! et je vous aurai vite retrouve allez mais était déjà sur la route il lança ses mains en l’ air et ses pieds et il recommença de tourner ", "elle le remercia avec gentillesse et il crut pouvoir entamer une conversation il pleuvait à le verse –un bien mauvais temps pour faire des courses reprit -il elle le regarda avec étonnement et dit: –j' aime la pluie elle avait parlé sur un ton amical mais avec un accent qui marquait bien qu' elle considérait que jacques devait demeurer pour elle un inconnu et qu' elle se refusait toute familiarité ", "ma tante ouvrit la fenêtre atteignit la chaîne de la cloche qu’ elle ébranla de façon désordonnée et fit signe de ses bras levés justin le premier sauta dans la pièce et la suivit dans le couloir dont la porte fut refermée je demeurai seul et tremblant écoutant venir de le corridor sonore des ordres brefs à le mi-voix des exclamations contenues les pas lourds le halètement d’ un homme qui monte marche à le marche sous un fardeau je ne revis mon père qu’ à la lueur de le cierge allumé près de le lit ou ̀ il reposait dans la chambre de ma mère son visage était détendu et souriait et semblait goûter une paix infinie " ]
chère providence vous serez tout pour moi pauvre orphelin qui n’ ai d’ autre parent que mon oncle vous serez toute ma famille comme vous êtes déjà ma seule richesse et le monde entier pour moi ne m’ avez -vous pas jeté toutes les fortunes de l’ homme par ce chaste par ce prodigue par ce timide regard oui vous m’ avez donné une confiance une audace incroyables
[ "je puis tout tenter maintenant j’ étais revenu à le blois découragé ans d’ études à le milieu de paris m’ avaient montré le monde comme une prison je concevais des sciences entières et n’ osais en parler la gloire me semblait un charlatanisme à lequel une âme vraiment grande ne devait pas se prêter ", "mes idées ne pouvaient donc passer que sous la protection d’ un homme assez hardi pour monter sur les tréteaux de la presse et parler d’ une voix haute à les niais qu’ il méprise cette intrépidité me manquait j’ allais brisé par les arrêts de cette foule désespérant d’ être jamais écouté par elle j’ étais et trop bas et trop haut je dévorais mes pensées comme d’ autres dévorent leurs humiliations ", "j’ en étais arrivé à le mépriser la science en lui reprochant de ne rien ajouter à le bonheur réel mais depuis hier en moi tout est changé pour vous je convoite les palmes de la gloire et tous les triomphes de le talent je veux en apportant ma tête sur vos genoux y faire reposer les regards de le monde comme je veux mettre dans mon amour toutes les idées tous les pouvoirs la plus immense de les renommées est un bien que nulle puissance autre que celle de le génie ne saurait créer ", "eh! bien je puis si je le veux vous faire un lit de lauriers mais si les paisibles ovations de la science ne vous satisfaisaient pas je porte en moi le glaive et la parole je saurai courir dans la carrière de les honneurs et de l’ ambition comme d’ autres s’ y traînent parlez pauline je serai tout ce que vous voudrez que je sois ma volonté de fer peut tout je suis aime ", "armé de cette pensée un homme ne doit -il pas faire tout plier devant lui tout est possible à le celui qui veut tout soyez le prix de le succès et demain j’ entre en lice pour obtenir un regard comme celui que vous m’ avez jeté je franchirais le plus profond de les précipices vous m’ avez expliqué les fabuleuses entreprises de la chevalerie et les plus capricieux récits de les et une nuits ", "maintenant je crois à les plus fantastiques exagérations de l’ amour et à la réussite de tout ce qu’ entreprennent les prisonniers pour conquérir la liberté vous avez réveillé vertus endormies dans mon être la patience la résignation toutes les forces de le cœur toutes les puissances de l’ âme je vis par vous et pensée délicieuse pour vous maintenant tout a un sens pour moi dans cette vie je comprends tout même les vanités de la richesse ", "je me surprends à le verser toutes les perles de l’ inde à le vos pieds je me plais à le vous voir couchée ou parmi les plus belles fleurs ou sur le plus moelleux de les tissus et toutes les splendeurs de la terre me semblent à le peine dignes de vous en faveur de qui je voudrais pouvoir disposer des accords et des lumières que prodiguent les harpes de les séraphins et les étoiles dans les cieux pauvre studieux poète! ma parole vous offre des trésors que je n’ ai pas tandis que je ne puis vous donner que mon cœur où vous régnerez toujours là sont tous mes biens ", "mais n’ existe -t-il donc pas des trésors dans une éternelle reconnaissance dans un sourire dont les expressions seront incessamment variées par un immuable bonheur dans l’ attention constante de mon amour à le deviner les vœux de votre âme aimante? un regard céleste ne nous a -t-il pas dit que nous pourrions toujours nous entendre j’ ai donc maintenant une prière à le faire tous les soirs à le dieu prière pleine de vous: faites que ma pauline soit heureuse mais ne remplirez -vous donc pas mes jours comme déjà vous remplissez mon cœur adieu je ne puis vous confier qu’ à le dieu!pauline dis-moi si j’ ai pu te déplaire en quelque chose ", "abjure cette fierté de cœur qui fait endurer secrètement les peines causées par un être aimé gronde-moi! depuis hier je ne sais quelle crainte vague de t’ avoir offensée répand de la tristesse sur cette vie de le cœur que tu m’ as faite si douce et si riche souvent le plus léger voile qui s’ interpose entre âmes devient un mur d’ airain il n’ est pas de légers crimes en amour si vous avez tout le génie de ce beau sentiment vous devez en ressentir toutes les souffrances et nous devons veiller sans cesse à ne pas vous froisser par quelque parole étourdie " ]
[ "je m\\' en serais tenu là si d\\' autres indices ne avaient suggéré une autre hypothèse mais je reviens à ce papier -preuve entre parenthèses que notre ami a pas si tort de croire à les cellules par un affilié j\\' ai pu savoir un employé de habite est un de les nôtres je me suis abouché avec ce garçon je lui ai demandé primo de savoir si le dit patrick se sert d\\' une machine à le écrire ", "le repas était exquis; le docteur avait pour cuisinier un soldat franc-comtois tombé à la conscription qui avait fait ses études culinaires chez klein le célèbre restaurateur de besançon or si la franche-comté est la province de PROPN où l’on sait le mieux manger besançon est assurément la ville où l’ art culinaire a atteint son plus haut degré de perfectionnement; et de même que selon brillat-savarin on naît rôtisseur tout bisontin gourmet c’ est ce que expliqua gravement à ses hôtes qui pour hommes ayant commis un excès la veille étaient doués d’ un formidable appétit et faisaient honneur à le déjeuner en dégustant avec modération un joli vin de lamalgue tandis que PROPN se contentait de boire de l’ eau pure ce qui amena naturellement à les lèvres de les jeunes gens cette question quoi! docteur vous ne buvez pas de vin? jamais répondit ", "chapitre cette année-là les vacances furent tristes je ne voulais plus retourner à le collège et je n’ osais le dire à le mes parents sachant combien cela leur ferait de peine à le lieu de me promener comme autrefois dans les vallons et les bois si beaux en automne; à le lieu de me baigner à l’ ombre de les hêtres et de pêcher à la main sous les roches ce qui me rafraîchissait le sang et ranimait toujours mes forces je restais tout rêveur à la maison notre jardin en pente; ses petits murs tapissés d’ espaliers ", "il ne m' appartient pas de répondre et cependant il m' a semblé parfois qu' une invincible sympathie nous attirait l' un à l' autre c' est bien je saurai j' observerai maintenant mon ami laissez -moi seule j' ai besoin de réfléchir martial s' inclina marie de favereye lui tendit la main et il la porta respectueusement à ses lèvres marie resta seule murmura -t-elle jacques de costebelle toi que j' ai tant aimé toi qui es toute ma vie inspire-moi cet homme est -il digne de cette jeune fille? et ne serait -ce pas un crime s' ils s' aiment de les arracher l' un à l' autre ", "ajoutez s’ il vous plaît que cette liste se prolongerait jusqu’ à le bout de le volume et qu’ il ne me resterait plus une seule page pour écrire la merveilleuse histoire de fougas c’ est pourquoi je retourne à le salon où le café est déjà servi prit à le peine la moitié de sa tasse mais gardez -vous d’ en conclure que le café fût trop chaud ou trop froid ou trop sucré rien à le monde ne l’ eût empêché de boire jusqu’ à la dernière goutte si un coup de marteau frappé à la porte de la rue n’ avait retenti jusque dans son cœur la minute qui suivit lui parut d’ une longueur extraordinaire ", "lorsque le carrosse emportant mme d’ etioles à le trot de ses vigoureux chevaux se fut ébranlé vers la route de PROPN noé poisson pâle mais fier d’ avoir aidé à le sauver celle qu’ il appelait sa fille avait dit à le son ami la voilà sauvée ouf nous avons eu du mal le poète avait murmuré: –sauvée qui sait puis il était rentré dans son logis après avoir échangé une poignée de main avec son ami poisson ce dernier calme et tranquille comme le dieu de la sérénité s’ était éloigné de son côté pendant quelques jours le digne noé se tint en repos dans son taudis de la rue de la huchette il avait de l’ argent mais lorsque l’ argent lui fit défaut il se souvint tout à le coup qu’ il avait quelque part une femme sa chère et tendre héloïse qui le houspillait un peu plus que de raison mais qui consentirait peut-être à le garnir son gousset vide ce qui lui permettrait d’ étancher la soif qui le talonnait et par contre-coup lui rendrait toutes ses idées en effet PROPN dégrisé ne se sentait plus dans son assiette et broyait de le noir avec une persistance qui l’ in", "—vous parlez de le point de vue mental? parce qu’ elle se montre parfois originale méfiez -vous de ces gens-là commissaire ce sont généralement les têtes les plus solides elle sait ce qu’ elle fait allez ", "l’ obscurité se faisait de nouveau et chiquenaude restait seule elle regardait avec une joie méchante le costume rouge remis à l’ endroit maintenant étoffe tu as vécu murmurait -elle; si avant une heure tu ne tombes pas en ruines je ne veux plus m’ appeler chiquenaude regagnant sans bruit l’ alcôve elle ouvrait une troisième fois les rideaux ils se sont endormis; ricanait -elle ", "comment la chose s' est faite j' imagine que vous ne tenez pas à le savoir en détail comme se font ces choses-la ̀! sous la pression de les familles concertées et avec le concours bienveillant de ma nonchalance dans l' embarras extérieurement d' ailleurs je n' avais pas de répugnance contre ce mariage qui se présentait dans des conditions mondaines satisfaisantes la jeune fille possède un physique agréable un de ces physiques qui honorent plutôt le mari de plus adroite musicienne peinturlurant vaguement et en conversation pas trop gauche ", "ils parcoururent un long couloir et pénétrèrent dans un petit salon blanc et or meublé de fauteuils canapés chaises recouverts d’ étoffes à les teintes claires là ils s’ arrêtèrent stupéfaits assis sur un pouf les jambes croisées un garçonnet d’ une quinzaine d’ années semblait très occupé à le transformer en chapeau une grande affiche jaune sur laquelle des caractères d’ imprimerie dessinaient leurs noires arabesques etrange était le garçon couvert d’ un vieux dolman marron et d’ une culotte de même couleur les pieds emprisonnés dans des plaques de cuir fauve repliées retenues par des rubans d’ un bleu passé enroulés autour de ses jambes brunies par le hâle mais plus curieuse encore apparaissait la figure de le singulier gamin " ]
enfin pendant ans je n’ ai pas eu la moindre difficulté ni le moindre désagrément avec lui PROPN gamard fit de l’ abbé birotteau un portrait si peu flatteur que l’ innocent pensionnaire passa dans cette société bourgeoise secrètement ennemie de la société aristocratique pour un homme essentiellement difficultueux et très difficile à le vivre puis la vieille fille eut pendant quelques semaines le plaisir de s’ entendre plaindre par ses amies qui sans penser un mot de ce qu’ elles disaient ne cessèrent de lui répéter: –comment vous si douce et si bonne avez -vous inspiré de la répugnance ou: –consolez -vous ma chère mademoiselle gamard vous êtes si bien connue que etc.mais enchantées d’ éviter une soirée par semaine dans le cloître l’ endroit le plus désert le plus sombre et le plus éloigné de le centre qu’ il y ait à le tours toutes bénissaient le vicaire entre personnes sans cesse en présence la haine et l’ amour vont toujours croissant on trouve à le tout moment de les raisons pour s’ aimer ou se haïr mieux aussi l’ abbé birotteau devint -il insupportable
[ "les circonstances capitales de la porte fermée des pantoufles oubliées de le manque de feu de le bougeoir porté chez lui pouvaient seules lui révéler cette inimitié terrible dont les dernières conséquences ne devaient le frapper qu’ à le moment où elles seraient irréparables tout en s’ endormant le bon vicaire se creusait donc mais inutilement la cervelle et certes il en sentait bien vite le fond pour s’ expliquer la conduite singulièrement impolie de mademoiselle gamard en effet ayant agi jadis très-logiquement en obéissant à les lois naturelles de son égoïsme il lui était impossible de deviner ses torts envers son hôtesse .si les choses grandes sont simples à le comprendre faciles à le exprimer les petitesses de la vie veulent beaucoup de détails les événements qui constituent en quelque sorte l’ avant-scène de ce drame bourgeois mais où les passions se retrouvent tout aussi violentes que si elles étaient excitées par de grands intérêts exigeaient cette longue introduction et il eût été difficile à un historien exact d’ en resserrer les minutieux déve", "une demi-heure se passa sans que marianne eût paru le vicaire à le moitié chanoine allait sonner de nouveau quand il laissa le cordon de sa sonnette en entendant le bruit d’ un pas d’ homme dans l’ escalier en effet l’ abbé troubert après avoir discrètement frappé à la porte entra sur l’ invitation de birotteau .cette visite que les abbés se faisaient assez régulièrement une fois par mois l’ un à l’ autre ne surprit point le vicaire le chanoine s’ étonna dès l’ abord que marianne n’ eût pas encore allumé le feu de son quasi-collègue il ouvrit une fenêtre appela marianne d’ une voix rude lui dit de venir chez PROPN ", "puis se retournant vers son frère: –si mademoiselle apprenait que vous n’ avez pas de feu elle gronderait marianne après cette phrase il s’ enquit de la santé de birotteau et lui demanda d’ une voix douce s’ il avait quelques nouvelles récentes qui lui fissent espérer d’ être nommé chanoine le vicaire lui expliqua ses démarches et lui dit naïvement quelles étaient les personnes auprès de lesquelles madame de listomère agissait ignorant que PROPN n’ avait jamais su pardonner à le cette dame de ne pas l’ avoir admis chez elle lui l’ abbé déjà fois désigné pour être vicaire-général de le diocèse il était impossible de rencontrer figures qui offrissent autant de contrastes qu’ en présentaient celles de ces abbés troubert grand et sec avait un teint jaune et bilieux tandis que le vicaire était ce qu’ on appelle familièrement grassouillet ", "ronde et rougeaude la figure de birotteau peignait une bonhomie sans idées tandis que celle de troubert longue et creusée par des rides profondes contractait en certains moments une expression pleine d’ ironie ou de dédain mais il fallait cependant l’ examiner avec attention pour y découvrir ces sentiments le chanoine restait habituellement dans un calme parfait en tenant ses paupières presque toujours abaissées sur yeux orangés dont le regard devenait à son gré clair et perçant des cheveux roux complétaient cette sombre physionomie sans cesse obscurcie par le voile que de graves méditations jettent sur les traits plusieurs personnes avaient pu d’ abord le croire absorbé par une haute et profonde ambition ", "mais celles qui prétendaient le mieux connaître avaient fini par détruire cette opinion en le montrant hébété par le despotisme de mademoiselle gamard ou fatigué par de trop longs jeûnes il parlait rarement et ne riait jamais quand il lui arrivait d’ être agréablement ému il lui échappait un sourire faible qui se perdait dans les plis de son visage birotteau était à le contraire tout expansion tout franchise aimait les bons morceaux et s’ amusait d’ une bagatelle avec la simplicité d’ un homme sans fiel ni malice l’ abbé troubert causait à la première vue un sentiment de terreur involontaire tandis que le vicaire arrachait un sourire doux à le ceux qui le voyaient ", "quand à le travers les arcades et les nefs de saint-gatien le haut chanoine marchait d’ un pas solennel le front incliné l’ œil sévère il excitait le respect: sa figure cambrée était en harmonie avec les voussures jaunes de la cathédrale les plis de sa soutane avaient quelque chose de monumental digne de la statuaire mais le bon vicaire y circulait sans gravité trottait piétinait en paraissant rouler sur lui-même ces hommes avaient néanmoins une ressemblance de même que l’ air ambitieux de troubert en donnant lieu de le redouter avait contribué peut-être à le faire condamner à le rôle insignifiant de simple chanoine le caractère et la tournure de birotteau semblaient le vouer éternellement à le vicariat de la cathédrale cependant l’ abbé troubert arrivé à l’ âge de ans avait tout à le fait dissipé par la mesure de sa conduite par l’ apparence d’ un manque total d’ ambition et par sa vie toute sainte les craintes que sa capacité soupçonnée et son terrible extérieur avaient inspirées à ses supérieurs ", "sa santé s’ étant même gravement altérée depuis un an sa prochaine élévation à le vicariat-général de l’ archevêché paraissait probable ses compétiteurs eux-mêmes souhaitaient sa nomination afin de pouvoir mieux préparer la leur pendant le peu de jours qui lui seraient accordés par une maladie devenue chronique loin d’ offrir les mêmes espérances le triple menton de birotteau présentait à les concurrents qui lui disputaient son canonicat les symptômes d’ une santé florissante et sa goutte leur semblait être suivant le proverbe une assurance de longévité l’ abbé homme d’ un grand sens et que son amabilité avait toujours fait rechercher par les gens de bonne compagnie et par les différents chefs de la métropole s’ était toujours opposé mais secrètement et avec beaucoup d’ esprit à l’ élévation de l’ abbé il lui avait même très-adroitement interdit l’ accès de tous les salons se réunissait la meilleure société de tours quoique pendant sa vie troubert l’ eût traité sans cesse avec un grand respect en lui témoignant en toute occasion la plus haut", "cette constante soumission n’ avait pu changer l’ opinion de le défunt chanoine qui pendant sa dernière promenade disait encore à le birotteau –défiez -vous de ce grand sec de troubert c’ est sixte-quint réduit à les proportions de l’ évêché tel était l’ ami le commensal de mademoiselle gamard qui venait le lendemain même de le jour ou elle avait pour ainsi dire déclaré la guerre à le pauvre birotteau le visiter et lui donner des marques d’ amitié –il faut excuser marianne dit le chanoine en la voyant entrer je pense qu’ elle a commencé par venir chez moi ", "mon appartement est très-humide et j’ ai beaucoup toussé pendant toute la nuit –vous êtes très-sainement ici ajouta -t-il en regardant les corniches je suis ici en chanoine répondit PROPN en souriant –et moi en vicaire répliqua l’ humble prêtre –oui mais vous logerez bientôt à l’ archevêché dit le bon prêtre qui voulait que tout le monde fût heureux ou dans le cimetière " ]
[ "comme elles étaient à le service de ce qu\\ il estimait le bien public il ne souffrait pas tant de sa blessure personnelle que du malheur pour lui certain de le pays et une indignation de bon citoyen grondait dans sa voix pour continuer malheureux comment vous ont -ils pris vous vous vous et qu\\ est -ce qu\\' ils vous ont promis mais je vous assure balbutiait jean la voix étouffée par la surprise il attendait à de cruels reproches -à ce soupçon-là non était trop affreux ne me dites pas que vous avez égaré cette lettre interrompit le ministre dont la colère grandissait qu\\ on vous a volée si c\\' était vrai vous vous en seriez aperçu oh vous avez de l\\ ordre il avait mis de nouveau une mauvaise ironie à le faire d\\' une de les qualités il reconnaissait à le jeune homme un grief de plus pour accabler ", "car il ne faut pas qu’ elle reçoive chez elle cette personne une véritable intrigante –oui vraiment prévenez -la vite quoique à le fond pensez -vous que maintenant ?...–oui à la réflexion il m’ apparaît certain qu’ elle n’ osera plus se présenter chez nous se doutant bien que ma grand-mère sera mise à le courant mais qu’ est -ce donc que cette nature la fourberie même évidemment elle a su admirablement tromper son monde sauf moi qui ai toujours eu à le son sujet une arrière-pensée et il ajouta à le bout d’ un court silence –heureusement PROPN était arrivée à l’ hôtel dans un état de sourde exaspération qui la faisait trembler des pieds à la tête elle venait de voir s’ effondrer tout son espoir il fallait renoncer à le rêve merveilleux de devenir marquise de penvalas et la femme de cet alain dont la seule vue la faisait frissonner d’ amoureux ", "il faut mettre les points sur les saquerlotte! cela fait des pages –saquerlotte répéta l’ un de les copistes avant que boucard le maître clerc n’ eût répondu –comment vous avez écrit saquerlotte ", "en somme il n’ y avait qu’ à le attendre il s’ endormit presque tout de suite d’ un sommeil lourd et quand sa femme s’ approcha de le lit une tasse de café à la main il la regarda surpris d’ être là avec du soleil plein la chambre il est heures tu m’ as dit —oui on n’ a pas téléphone —seulement le plombier pour me dire la première édition de les journaux de l’ après-midi était sortie vers une heure ", "un homme jeune actif et bien portant ne s’ accoutume jamais sans effort à l’ immobilité absolue qu’ est -ce donc lorsqu’ il doit rester immobile dans le voisinage d’ un être inférieur malpropre et sans éducation mais le sort en était jeté il fallait ou vivre sans nez ou supporter l’ auvergnat avec toutes ses conséquences manger avec lui dormir avec lui accomplir auprès de lui et dans la situation la plus incommode toutes les fonctions de la vie romagné était un digne et excellent jeune homme ", "elle bégayait exaspérée prévenue par un instinct vague et sûr de la jalousie éveillée dans le cœur aigri de louise elles se quittèrent sans s’ embrasser et charlotte pleura dans son lit en pensant à le des\\n' choses qu’ elle n’ avait jamais prévues ni devinées .peu à le peu ses larmes s’ arrêtèrent et elle réfléchit c’ était vrai pourtant que les manières de gontran étaient changées elle l’ avait jusqu’ ici sans le comprendre elle le comprenait à le présent ", "si autrefois on vous avait obligée à le tirer ainsi la langue vous l' auriez trouvée mauvaise mâme bassinet elle n' a rien répondu mais le lendemain nous sommes allées acheter une pièce de madapolam et mon trousseau est commencé ta maman nous aide dès qu' elle a fini ses ménages elle a renoncé à l' atelier la fatiguait trop; elle brode nos initiales à le plumetis que c' est à se mettre à le genoux devant les locataires demandent après toi; le père fondu l' employé de la ville celui qui laisse pousser l' ongle de son petit doigt a lu ta citation à le journal officiel ", "il obtint cette fois une réponse :-elle est atrophiée à le quoi le professeur répondit que PROPN était la faute de le cadavre et qu\\ on donnerait à le cadavre une mauvaise note eh bien malgré le débraillé et le sans-gêne de les professeurs cet examen se laissait voir plus sérieux à le fond que examen de droit à lequel nous venions d\\' assister et la gravité de la science en relevait le comique je quittai la salle de les examens avec un certain désir de faire ma médecine ce désir à la vérité était pas assez ferme pour me pousser à le entreprendre de les études longues et difficiles à lesquelles je n\\ étais pas préparé ", "d’ abord il a une passion malgré ses ans mais à le cause de ses ans il est réglé comme un cadran ce bonhomme PROPN va dîner chez sa passion rue de la victoire à le heures tous les jours en voilà une malheureuse il sort de chez elle à le heures vient lire pendant heures tous les journaux et il y retourne à le heures le papa croizeau dit qu’ il connaît les motifs de la conduite de monsieur denisart il l’ approuve; et à sa place il agira de même ", "alors il comprit qu’ elle seule pouvait le sauver se précipita vers elle et l’ enveloppa dans ses bras.coconnas fit pas en avant et de la pointe de sa longue rapière troua encore une fois l’ épaule de son ennemi et quelques gouttes de sang tiède et vermeil diaprèrent comme une rosée les draps blancs et parfumés de marguerite PROPN vit couler le sang marguerite sentit frissonner ce corps enlacé à le sien elle se jeta avec lui dans la ruelle il était temps la mole à le bout de ses forces était incapable de faire un mouvement ni pour fuir ni pour se défendre il appuya sa tête livide sur l’ épaule de la jeune femme et ses doigts crispés se cramponnèrent en la déchirant à la fine batiste brodée qui couvrait d’ un flot de gaze le corps de marguerite ah! madame murmura -t-il d’ une voix mourante sauvez -moi!ce fut tout ce qu’ il put dire " ]
les viscères et les yeux éclatent en premier je ne parvenais pas à l’ oublier cette chose que je n’ avais pas vue je la voyais les yeux de tom les entrailles de tom son ventre doux il faudrait que ce soit instantané très rapide
[ "mais à le crématorium ils m’ avaient prévenue: heures et demie pour un adulte une heure pour un petit enfant ils doivent avoir un temps par kilo des règles de pour la vitesse j’ épargnais à le stuart mes images elles sont nées le jour ou ̀ j’ ai appelé la morgue pour leur faire part de notre décision on commençait à le désespérer m’ a dit un employé ", "des phrases comme PROPN on n’ oublie jamais les images m’ ont poursuivie par crises a les mêmes on ne peut pas parler de alors on parlait des vêtements ", "moi je voulais tom nu malgré tout et c’ est stuart qui m’ a dit que non c’ était sa façon de dire que les flammes ne devaient pas le toucher je crois que PROPN l’ aurait bien emballé le plus hermétiquement possible son petit tom pour le conserver intact dans une sorte de pétrification de les flammes une incandescence une extase à le jamais ", "je comprends les riches et les fous ces capsules d’ un genre spatial à le c ces hublots par lequel on voit le visage nous avons discuté pied à le pied pour les vêtements dans la nudité j’ imaginais aussi de lui éviter les gris-gris de le laisser partir seul dignement sans breloques de le réconfort dans le four ", "à le part ce winnie qu’ il prenait parfois PROPN n’ a jamais eu de doudou en aurait -il eu un j’ aurais trouvé déplacé je ne sais pas désagréable de faire brûler une peluche sous le prétexte de lui tenir compagnie dans une tombe je ne dis pas peut-être dans le four quand les flammes lécheraient comme on dit le cercueil le cadavre serrerait -il dans ses bras l’ objet inanime ", "or aurait spontanément beaucoup chargé l’ embarcation il parlait même de biscuits les biscuits préférés de tom de les prince à le chocolat qu’ on ne trouvait qu’ en france et que ma mère nous envoyait par lots mais qu’ à le moins disait -il il porte son tee-shirt préféré PROPN savait donc ces choses le rayé disait PROPN –et si je ne l’ avais pas arrêté il aurait mis à ses côtés une photo de nous de lui moi stella et dans les temps anciens on glissait sous la langue de les morts une pièce d’ or pour l’ au-delà pour le passage pour la subsistance de les débuts –un peu comme certains migrants ont débarqué en PROPN avec un dollar en poche on retrouve ces squelettes bouche ouverte de l’or tombé sur les vertèbres ", "je voulais tom débarrassé des fétiches nu et pur si ce mot a un sens dans la pureté de les flammes dans leur dureté aussi j’ oscillais pas de tendresse c’ était trop tard pour la tendresse ", "je me rappelle les jours qui ont précédé la crémation les yeux secs le cœur sec le cerveau enragé et le bang de les yeux qui explosent il était mort il était mort. la vérité la fin de le monde la vitrification incinération cendres air c’ est tout ", "les objets nos fantaisies me semblaient plus puérils que les goûts de tom eux-mêmes dérisoires quand rien chez tom n’ était dérisoire des vêtements neufs jamais portés des vêtements qui n’ avaient pas d’ histoire une sorte d’ uniforme pour la mort le plus neutre possible " ]
[ "duo de rapières de jonchère achevait sa toilette lorsque montarnal entra dans sa chambre j’ ai tes hommes lui cria de loin le général tes hommes resteront à le leur caserne répliqua le radieux sur un ton presque solennel tu vas m’ accompagner avec blangy chez l’ adversaire de mon jeune ami pour quoi faire mais pour recevoir les excuses de ce drôle ", "nos interprètes nous enveloppent de prévenances et de respect nous circonviennent à le reï comme marc s’ apprête à le filmer l’ interprète nous demande s’ il est vrai qu’ il y ait en france des gens qui descendent du ciel avec des ailes c’ est ce qu’ on a cru bon de montrer à les indigènes de garoua dans une séance cinématographique je rapporte ceci comme exemple de la bêtise non certes des indigènes mais de celui qui a choisi le film susceptible de provoquer de telles questions avril ", "je lui montrai les témoignages de ma valeur que je possédais quand à le l\\' assaut ou à abordage en qualité de chef je conduisais mes guerriers il avait une idée vague de le désastre de la brise et en fit redire les détails nos années d\\' esclavage de misères et de tortures le mirent dans un état émotion considérable a la fin de le récit il vint affectueusement me presser la main et embrassa il me demanda la permission de raconter à les passagers et à le équipage l\\ histoire de ma vie qui était appuyée sur des preuves irrécusables ", "c’ est ainsi que nous nous sommes rencontrés dans le train et que pierre est devenu mon ami PROPN le septembre je crois que maman est très malheureuse d’ être à le séminaire de saint-sulpice où nous avons seulement une chambre mais elle m’ a dit que cela n’ était rien à le côté de tous les grands malheurs qui nous arrivent à le nous et à le notre pays et elle aide toutes les femmes qui sont là à le soigner leurs enfants à les laver à les faire manger quelquefois c’ est amusant mais il y en a aussi qui crient tout le temps ", "de temps en temps les questions reprenaient avez -vous faim oui très faim pouvez -vous attendre? si vous êtes trop faibles on va faire un trou de sonde et vous envoyer du bouillon mais cela va retarder votre délivrance si vous pouvez attendre vous serez plus promptement en liberté ", "le roi entrant dans la badinerie me pressa pour savoir de quelles choses voulait parler la reine de suède olympe dit d’ un air de raillerie: ce sera quelque point de philosophie car marie a présentement le nez toujours fourré dans quelque grimoire oh! bien fit le roi en riant à le demain les affaires sérieuses pour le moment songeons à le nous divertir je ne songe qu’ à le cela dis-je un instant après j’ étais auprès de le comte de guiche qui me contait histoires à le sujet de son prochain mariage avec une petite fille de ans qu’ il n’ aime pas ayant une extrême passion pour la fille de mme beauvais ", "les voici mon père à les grosses mains fait des sabots comme son père et dans la maison bien rangée ses sabots s' entassent et seront vendus à le ceux qui font le pain à le ceux qui font les habits et à les ménagères actives qui ordonnent les maisons ma mère travaille aussi c' est un travail utile pour cuire les aliments et c' est un travail d' amour qui embellit les chambres et qui embellit la vie je suis le voisin de le charron de le tonnelier et de le maréchal ferrant ceux qui travaillent pour gagner le pain qu' ils mangent m' entourent et vivent selon la loi qui veut que l'on gagne son pain à la sueur de son front ", "je descendis jusqu’ auprès de le banc et comme je m’ approchais marguerite me prit aussitôt par la veste en criant: —monsieur monsieur qu’ est -ce que le tiers voyez le tiers état de à le liards alors je lui dis: —tu ne me reconnais donc pas marguerite —tiens c’ est michel! dit -elle en me la ̂chant et riant de bon cœur elle s’ essuyait la sueur qui perlait sur ses joues brunes et rejetait ses grands cheveux noirs tout défaits derrière son cou ", "dans l’ hymne d’ amour composé en l’ honneur de louise la voix de markett s’ était peut-être confondue avec les autres voix mais mme ne l’ avait point remarquée elle ne se rappelait pas l’ époque où celui qu’ on disait amoureux d’ elle avant de s’ asseoir à le milieu de les concertants chantait son grand air le solo de markett n’ était point parvenu à les oreilles de louise et il avait fallu qu’ alice lui en parlât pour qu’ elle fit un appel à sa mémoire maintenant à le force d’ efforts elle en arrivait à se souvenir de quelques phrases musicales et elle reconnaissait qu’ en effet elles avaient pu être dites à le son intention ", "il fallut ordonner une perquisition ouvrir des malles j' avais déjà mes convictions sur la denraie et je commençai par la malle de nounou non jamais le trou de clocher de la pie voleuse jamais creux d' arbre où un corbeau collectionneur entasse le fruit de ses rapines n' offrit si disparate assemblage d' objets brillants et inutiles des bouchons de carafe et des boutons de porte des agrafes des fragments de glace des bobines sans fil des clous des chiffons de soie des rognures de le papier à le chocolat des coloriages de magasins de nouveautés et tout à le fond sous la denrée les couverts devenus denrée eux-mêmes jusqu' à le dernier moment nounou refusa d' avouer " ]
elle en commençait à le peine la lecture que le chancelier arriva avec l' apparence de le zèle d' un serviteur empressé en trouvant les princesses réunies il éprouva une certaine gêne mais aussitôt marguerite lui tendit obligeamment le papier en l' engageant à le lire à le haute voix il fallut presque lui répéter cette invitation pour qu' il y crût de son côté la duchesse d' angoulême qui semblait chercher une occasion d' être en contact avec lui lui montra un siège
[ "mais il n' était pas plutôt assis à le peine avait -il lu les premières lignes de la missive que sous prétexte de lui en indiquer de le doigt le passage important la duchesse s' approcha brusquement et se pencha sur lui d' un façon si malencontreuse ou si perfidement calculée qu' une de ses grandes épingles de tête lui effleura la joue il y porta vivement la main et la retira marquée d' une gouttelette de sang la duchesse se confondant en excuses cherchait un linge quand marguerite avec une grâce toute naturelle lui offrit son mouchoir de batiste en joignant ses regrets à le ceux de sa mère un échange de phrases polies telles qu' il n' y en avait pas eu depuis longtemps entre nos personnages s' ensuivit; le ministre se voyait obligé de déclarer qu' il devait s' applaudir d' une égratignure compensée par tant de bienveillance ", "en réalité ce n' était rien qu' un bobo sans importance aucune et le mouchoir obligeant de la princesse eut vite asséché le filet vermeil de la joue de le ministre oh! s' il eût eu plus de confiance s' il eût pu croire que le prêt de cet objet touché par cette adorable main vînt d' une femme moins insensible à le cet amour qui couvait à le fond de son âme comme un feu mal éteint avec quel bonheur il l' eût conservé quelle passion il eût mise à ne pas s' en dessaisir mais les explications étaient trop récentes entre la princesse et lui elles avaient été trop violentes pour que sur un premier signer d' obligeance un diplomate de sa force se laissât prendre ou trahît sa secrète faiblesse il lui fallait quelque chose de plus a son cruel regret donc et non sans avoir plusieurs fois pris repris et pressé ce mouchoir dans ses doigts il se décida à le déposer sur un guéridon où il le couva encore d' un air de convoitise tout en l' y abandonnant ", "puis il salua les princesses fit un mouvement qu' il sut maîtriser encore pour venir leur baiser la main et se retira à le reculons en donnant son dernier regard à le ce mouchoir fascinateur marguerite avec sa pénétration féminine n' avait pas perdu un seul de ses mouvements une seule de ses hésitations sa tactique portait ses fruits ranimée par cette première réussite elle ne désespérait pas d' accomplir cette parole tombée naguère de ses lèvres dans sa douleur et son trouble si cet homme m' aimait comme je le ferais souffrir la duchesse d' angoulême était absorbée par une préoccupation tout autre quoique se rattachant aussi à sa vindicte contre son despotique allié c' était très délibérément qu' elle l' avait blessé et de la minute où le mouchoir de la princesse s' était imbibé des gouttelettes de son sang elle avait suivi avec les yeux de le lynx et l' attention de la hyène les diverses évolutions de ce mouchoir ", "si PROPN eût essayé de le garder elle eût inventé les moyens les plus décisifs de le lui reprendre elle attendit à le peine pour se saisir de cette proie qu' il fût parti et je ne sais quel sourire de cannibale releva ses lèvres et fit luire la nacre de ses dents quand elle mit la main dessus —merci à le dieu s' écria -t-elle nous le tenons marguerite de valois la regarda sans se rendre compte de son attitude ni de ses paroles saccadées et gutturales qu' est -ce donc ma mère et quel effet vous produit ce mouchoir —merci à le toi aussi ma fille ", "sans t' en douter tu m' as servie avec bonheur sur mon âme ma chère mère je ne comprends rien à le tout ceci —quoi! tu ne comprends pas qu' il me fallait de le sang de tigre pour opérer un grand œuvre j' ai blessé le monstre et tu as recueilli ce sang marguerite poussa un petit cri effrayé et commença un mot qu' elle n' acheva pas la lumière lui arriva elle se souvint de l' envoûtement de la figurine de cire des cheveux ou du sang réclamés par l' alchimiste pour le succès de cette sinistre opération s' il lui fût resté un doute elle l' eût perdu en apercevant sa mère occupée à le découper avec soin dans la batiste les parties qui contenaient la moindre trace de ce sang et les serrer précieusement dans le but évident de les remettre à le gaspard cinchi ", "—laissez -moi faire ma fille ce mouchoir était indigne de vous cet homme l' ayant touche fiez -vous à le votre mère elle fait ce qu' elle doit faire —agissez donc suivant qu' il vous plaira je ferme les yeux et m' incline devant votre haute sagesse —vous avez raison et vous ne vous en repentirez pas ", "—seulement ajouta la princesse sur un ton plus léger propre à le écarter les soupçons je regrette bien mon pauvre petit mouchoir le lendemain hélène de tournon s' arrangea de manière à se rencontrer avec duprat dans une galerie si étroite qu' il ne pouvait sans impolitesse se dispenser de la saluer et comme il prenait des nouvelles de sa santé: pour moi messire je vais parfaitement dit -elle mais depuis hier madame la duchesse d' alençon est toute souffrante tout absorbée la bonne mine que vous font les serviteurs de les princes est l' indice de la faveur de ceux-ci; le premier ministre le savait mieux que personne encouragé dans ses idées de la veille par cet accueil il poussa plus loin l' entretien ", "—que disent les médecins demanda -t-il son altesse a refusé d' en laisser venir aucun elle ne souffre pas de le corps a -t-elle répondu à le mes questions et c' est tout ce que j' ai obtenu mais cette indisposition subite —ce que j' en sais c' est que son altesse est rentrée hier fort émue de chez madame la duchesse où elle était allée chercher des nouvelles de notre sire le roi —les nouvelles de sa majesté ne sont pas plus mauvaises que les précédentes ", "—alors je m' y perds l' état de son altesse s' améliorera espérons -le fit le chancelier tout pensif lui-même et si vous croyez que ce ne soit pas l' offenser veuillez lui présenter mes hommages —je n' y manquerai pas messire et je suis garante qu' elle ne sera pas blessée oh il s' est opéré depuis peu un grand changement dans ses idées fit duprat avec plus de curiosité qu' il n' eût voulu en laisser voir il allait poser encore une question mais à le quelques pas de là à le détour d' une galerie voisine un joyeux grelot retentit et un organe connu fit entendre son fredon habituel: la demoiselle d' honneur s' enfuit à le cette voix comme une biche effarouchée " ]
[ "lui rester oune semaine vous préparer oune couchaison caroline —mais monsieur je n' ai ni chambre ni lit à le lui donner m. —vous cherchez dans lé bourg vitement caroline ", "c’ est elle que j’ aurais voulu sauver! pensif il gagna la tente d’ aurett il rendit compte à le gentleman de l’ insuccès de sa tentative celui-ci haussa les épaules et du geste désigna sa fille une pâleur livide couvrait les joues de la mourante ses paupières baissées avaient pris des tons bleuâtres de ses narines déjà pincées s’ échappait avec peine un souffle haletant ", "il est blond le cheveu rare la peau rosâtre le regard bleu pervenche-flétrie et il a un accent de le nord tellement épais que si on le délayait avec de la flotte on obtiendrait de la colle pour affiches on te dérange s’ informa le gros mutin comme tout mais pas de le tout fait salmons très courtois présentations il se déclare charmé de faire ma connaissance ", "son talon venait de glisser sur la souille le virage de le cabestan s’ accéléra et en quelques minutes la goélette halée par son ancre flottait en dehors de le banc.aussitôt kongre se précipita à la roue la chaîne l’ ancre dérapa et fut rehissée à son bossoir il n’ y avait plus qu’ à le donner dans la passe entre les récifs pour atteindre la crique de la baie franklin PROPN fit alors établir le grand foc qui devait suffire en l’ état de la mer il y avait de l’ eau partout ", "ou tout à le plus de temps en temps un petit instant sur le pas de sa porte mais un bruit suffisait une voix seulement la râpe d’ une langue de bête laissant prévoir l’ approche de la gardeuse pour qu’ aussitôt il rentrât quand l’ ombre était venue certains soirs il s’ avançait tout de même jusqu’ à sa levée ramassait un peu de fagot car pour l’ herbe il n’ en était plus question ses lapins on les lui avait volés quelques minutes il demeurait là à le regarder il ne savait quoi les curées qui s’ éloignaient dans la brume ces voies d’ eau qui avaient été les grand-routes de son existence et qu’ il reconnaissait à le peine il n’ allait plus chez julie ", "le royaume de les cieux commença le prédicateur le royaume de les cieux il s’ appuya des mains à le rebord large de la chaire se pencha sur la foule foule entassée et qui absorbe tout nourrir des images lui venaient avec un caractère d’ évidence extra-ordinaire il pensait à les poissons pris dans la nasse et sans lien ajouta: quand le pêcheur de galilée il n’ employait plus que des mots qui entraînaient un cortège de réminiscences qui duraient ", "ultimatum tous ceux qui acceptaient de se rendre bénéficiaient de la clémence les autres relevaient de la cour martiale on en a récupéré moins de cents le lendemain on a évacué la population civile dans un rayon de kilomètres puis l’ artillerie a commencé à le pilonner le camp et en face qu’ est -ce qu’ ils ont fait ils ont riposte ", "—croyez -vous que je vous demanderais un conseil mon bon ami s' il ne s' agissait que de suivre le mouvement de mon cœur oh! certainement que je refuserais je m' étais fait à l' idée de ne jamais quitter mon enfant nous étions si bien dans cette maison vivant tous ensemble mais si je refuse il me faut partir ", "plus tard les journées de février puis celles sanglantes de juin avant le coup d’ état de le 2décembre puis la commune de paris et le mur de les fédérés octobre et les bouffons les assassins que le capital industriel et financier hisse sur des estrades pavoisées de faisceaux et de croix gammées l’ histoire bat la chamade la question de la répartition est inscrite à l’ ordre de le jour elle y restera aussi longtemps qu’ elle n’ aura pas reçu la réponse appropriée ", "la duchesse était encore sous le coup de la joie qui éclatait dans toutes les actions de fabrice ainsi se disait -elle cette petite dévote m’ a trompée elle n’ a pas su résister à le son amant seulement pendant mois la certitude d’ un dénouement heureux avait donné à le cet être si pusillanime le jeune prince le courage d’ aimer il eut quelque connaissance de les préparatifs de départ que l’on faisait à le palais et son valet de chambre français qui croyait peu à la vertu de les grandes dames lui donna de le courage à l’ égard de la duchesse PROPN se permit une démarche qui fut sévèrement blâmée par la princesse et par tous les gens sensés de la cour " ]
je meurs comme j’ ai vécu en vous aimant avec passion; et la mort m’ est douce parce qu’ elle me permet de vous faire cet aveu .le saisissement d’ armance l’ empêcha de répondre les larmes inondèrent ses yeux et chose étrange ces larmes étaient de bonheur –l’ amitié la plus dévouée et la plus tendre lui dit -elle enfin attache ma destinée à la vôtre –j’ entends reprit octave je suis doublement heureux de mourir vous m’ accordez votre amitié mais votre cœur appartient à un autre à le cet homme heureux qui a reçu la promesse de votre main
[ "l’ accent d’ octave était trop plein de malheur; armance n’ eut pas le courage de l’ affliger en ce moment –non mon cher cousin lui dit -elle je ne puis avoir pour vous que de l’ amitié; mais personne sur la terre ne m’ est plus cher que vous ne l’ êtes –et le mariage dont vous m’ aviez parle dit octave ", "–je ne me suis permis dans toute ma vie que ce seul mensonge et je vous supplie de me le pardonner je n’ ai vu que ce moyen de résister à un projet qu’ avait inspiré à le mmedemalivert l’ excès de sa prévention pour moi jamais je ne serai sa fille mais jamais je n’ aimerai personne plus que je ne vous aime c’ est à le vous mon cousin de voir si vous voulez de mon amitié à ce prix –si je devais vivre je serais heureux ", "–j’ ai encore une condition à le faire ajouta armance pour que j’ ose goûter sans contrainte le bonheur d’ être parfaitement sincère avec vous promettez -moi que si le ciel nous accorde votre guérison jamais il ne sera question de mariage entre nous –quelle étrange condition dit octave voudriez -vous encore me jurer que vous n’ avez d’ amour pour personne ", "–je vous jure reprit armance les larmes à les yeux que de ma vie je n’ ai aimé qu’ octave et qu’ il est de bien loin ce que je chéris le plus à le monde mais je ne puis avoir pour lui que de l’ amitié ajouta -t-elle en rougissant beaucoup de le mot qui venait de lui échapper et jamais je ne pourrai lui accorder ma confiance s’ il ne me donne sa parole d’ honneur que quoi qu’ il puisse arriver de sa vie il ne fera aucune démarche directe ou indirecte pour obtenir ma main –je vous le jure dit octave profondément étonné mais armance me permettra -t-elle de lui parler de mon amour –ce sera le nom que vous donnerez à le notre amitié dit armance avec un regard enchanteur –il n’ y a que peu de jours reprit octave que je sais que je vous aime ", "ce n’ est pas que depuis bien longtemps jamais minutes aient passé sans que le souvenir d’ armance ne vînt décider si je devais m’ estimer heureux ou malheureux mais j’ étais aveugle un instant après notre conversation dans le bois d’ andilly une plaisanterie de mmed’ aumale me prouva que je vous aimais cette nuit-là j’ éprouvai ce que le désespoir a de plus cruel je croyais devoir vous fuir je pris la résolution de vous oublier et de partir le matin en rentrant de la forêt je vous rencontrai dans le jardin de le château et je vous parlai avec dureté afin que votre juste indignation contre un procédé si atroce me donnât des forces contre le sentiment qui me retenait en france si vous m’ aviez adressé une seule de ces paroles si douces que vous me disiez quelquefois si vous m’ aviez regardé jamais je n’ aurais retrouvé le courage qu’ il me fallait pour partir ", "me pardonnez -vous –vous m’ avez rendue bien malheureuse mais je vous avais pardonné avant l’ aveu que vous venez de me faire il y avait une heure qu’ octave goûtait pour la première fois de sa vie le bonheur de parler de son amour à l’ être qu’ il aimait un seul mot venait de changer de le tout à le tout la position d’ octave et d’ armance; et comme depuis longtemps penser l’ un à l’ autre occupait tous les instants de leur existence un étonnement rempli de charmes leur faisait oublier le voisinage de la mort ils ne pouvaient se dire un mot sans découvrir de nouvelles raisons de s’ aimer.plusieurs fois était venue sur la pointe de le pied jusqu’ à la porte de sa chambre elle n’ avait point été aperçue par êtres qui avaient tout oublié jusqu’ à la mort cruelle prête à les séparer ", "elle craignit à la fin que l’ agitation d’ octave n’ augmentât le danger elle s’ approcha et leur dit presque en riant: –savez -vous mes enfants qu’ il y a plus d’ une heure et demie que vous vous parlez cela peut augmenter ta fièvre –chère maman je puis t’ assurer répondit octave que depuis jours je ne me suis pas senti aussi bien il dit à le armance –une chose m’ agite quand j’ ai la fièvre très-fort ce pauvre marquis de crêveroche avait un chien fort beau qui paraissait lui être très-attaché ", "je crains que cette pauvre bête ne soit négligée depuis que son maître n’ est plus PROPN ne pourrait -il pas se déguiser en braconnier et aller acheter ce beau chien braque je voudrais de le moins avoir la certitude qu’ il est bien traité j’ espère le voir dans tous les cas je vous le donne ma chère cousine ", "après cette journée si agitée octave tomba dans un profond sommeil mais le lendemain le tétanos reparut PROPN se crut obligé de parler à le marquis et le désespoir fut à le comble dans cette maison malgré la roideur de son caractère octave était chéri des domestiques on aimait sa fermeté et sa justice .pour lui quoiqu’ il souffrît quelquefois d’ une manière atroce plus heureux qu’ il ne l’ avait été dans le cours de toute sa vie l’ approche de la fin de cette vie la lui faisait juger enfin d’ une manière raisonnable et qui redoublait son amour pour armance c’ était à le elle qu’ il devait le peu d’ instants heureux qu’ il apercevait à le milieu de cet océan de sensations amères et de malheurs " ]
[ "section ", "les racines mortes tous les débris que le courant entraîne ce sont des nettoyeurs et quand il n’ y a rien d’ autre ils se mangent entre eux il se tourna vers païkan frappa de le poing le plafond qu’ il touchait de la tête et dit: —parking les racines qui plongeaient dans le lac étaient celles de la forêt de le parking de la e profondeur leva son arme et tira entre rangées de racines ", "en parlant ainsi son visage s’ illuminait ce n’ était plus le naïf et timide montagnard qui la veille encore tortillait son chapeau entre ses doigts devant la comtesse ne sachant ni s’ asseoir ni s’ en aller mais bien plutôt un jeune poëte donnant un libre essor à son inspiration et s’ enthousiasmant lui-même de son sujet bientôt le fracas d’ une formidable cascade vint imposer silence à les voyageurs le recueillement ce recueillement qui préce ̀de la prière s’ infiltra dans leur esprit à la vue de le paysage grandiose qu’ ils traversaient en ce moment PROPN avait repris à la tête de le mulet la place qu’ il avait un instant abandonnée dans l’ entraînement de le discours et marchant ainsi au-devant de la comtesse il lui donnait sans s’ en douter toute facilité de l’ observer ", "après bien des recommandations encore qui prouvaient toute la tendresse toute la sollicitude de m. de PROPN pour son fils l' heure de les suprêmes adieux arriva jamais olivier n' oublia les dernières paroles de le marquis; elles renfermaient l' énigme de sa vie mon enfant lui avait -il dit je ne suis pas ton père bien que j' en aie la tendresse mais les gens qui t' ont confié à le moi n' étaient pas tes parents et ta famille leur était même inconnue ", "bien que mon léninisme ait été débordé sur sa gauche par une tambouille anarcho-maoïste je garde un goût pour le théâtre de la droiture posturale et morale la tendresse remise à le lendemain tête froide de niro dans voyage à le bout de l’ enfer vu et revu à le magnétoscope PROPN ne veut pas prêter ses chaussures de rechange à le stan mal équipé pour leur partie de chasse ", "reste la deuxième la plus difficile qui est de pénétrer dans la maison et de séduire la jolie suzon PROPN qui était surtout homme de comédie et d’ intrigue était prodigieusement intéressé par ce qu’ il allait entreprendre en somme il avait mission de se mettre à le mieux avec suzon et de lui faire certaines propositions que lui avait fort clairement exposées m.jacques il fallait tout simplement amener suzon à le trahir le roi et berryer le roi? passe encore songeait le poète-abbé; mais le lieutenant de police? ce sera difficile le lendemain donc il s’ en vint rôder autour de la maison en plein jour ", "le remplaçant de cadran était cependant grand et bien bâti malgré tout la sorcière parvenait à l’ asseoir sur une chaise et laissait le haut de le corps s’ appuyer sur la toilette de foire le rayon de lune éclairait ainsi le mort tout entier ivre de joie la vieille fée examinait la blessure fatale l’ épée en traversant toute la cuisse avait laissé trous dans le drap ", "l’ inspecteur releva la tête en souriant et pivota en direction de sa sœur qui venait vers lui chaussée de souliers à le talons plats et vêtue d’ un imperméable bleu marine sans grâce à sa main droite un arrosoir de plastique vert se balançait mollement —tu m’ as entendue? insista -t-elle il s’ agit peut-être d’ un virus mortel qui traîne tu devrais te renseigner —tu crois quand même morts en ans dans la même famille c’ est beaucoup ", "PROPN y est s’ écria l’ irlandais avec une sourde fureur le coquin est revenu il a avec lui une belle jeune fille qui doit être cette miss rosy dont vous m’ avez parlé cachez-vous il ne faut pas qu’ il vous surprenne –n’ aie pas peur dit martial c’ est nous en ce moment qui sommes les maîtres de la vallée tu en auras bientôt la preuve ", "voix d’ homme qui résistait voix de femme qui insistait; en somme voix de femme et voix d’ homme qui querellaient et il semblait à le duc de richelieu que cette voix de femme ne lui était pas inconnue et chacune de ses vibrations lui apportait comme un souvenir des plus coquets et des plus charmants alors le duc se laissant aller à ce rêve décevant voulut le poursuivre: ne vous est -il pas arrivé quelquefois madame faisant un de ces rêves charmants comme vous en faites de vouloir même pendant votre sommeil donner à ce rêve toute l’ étendue et tous les compléments qu’ il pouvait avoir la volonté est une si belle et si puissante chose elle nous vient si directement de dieu la toute beauté et la toute puissance que même pendant le sommeil elle produit parfois de semblables effets " ]
si l’on en fait une seconde c’ est pour trouver de quoi atténuer l’ effet de la première réponse si elle a été affirmative en effet si elle est jolie on espère qu’ elle n’ a pas d’ esprit si elle est jolie et si elle a de l’ esprit il reste la chance qu’ elle ait mauvais cœur ou qu’ une conduite légère l’ ait livrée à les discours de le public; mais soyez certain qu’ on ferait bon marché de ces défauts et qu’ on ne la chicanerait pas là-dessus si elle voulait et pouvait en échange faire le sacrifice de sa beauté je n’ entends pas la beauté comme les femmes l’ entendent elles-mêmes et cela par une bonne raison c’ est que j’ ai la conviction profonde qu’ elles ne s’ y connaissent pas
[ "en effet comment pourraient -elles en juger la beauté n’ est pas certaine forme de certains traits ainsi envisagée la beauté n’ est pas la même pour les divers peuples de les diverses nations et elle change même ses conditions à le gré de la mode à le différentes époques chez le même peuple j’ entends par beauté ce charme secret cette influence qui fait épanouir dans le cœur et dans l’ esprit tant de si doux enivrements de si charmantes rêveries les femmes quand il s’ agit de les femmes jugent de la beauté qui se prouve; ", "les hommes seuls peuvent reconnaître celle qui s’ éprouve et cette dernière c’ est la vraie; en tous pays en tous temps elle exerce sa douce et irrésistible tyrannie par suite de quoi il arrive que les femmes passent une partie de leur vie à s’ étonner et à se scandaliser des passions qu’ excitent certaines femmes qui n’ ont pas une beauté conforme à le programme arrêté entre elles comment disent -elles on dit que m. s’ est brûlé la cervelle pour madame et cependant elle n’ a pas un aussi joli nez que le mien pour lequel personne n’ est jamais mort les hommes sont bien aveugles je ne veux pas désespérer celles qui n’ ont pas reçu de le ciel la beauté en partage mais je ne puis leur cacher cependant qu’ elles sont nées sous un astre bien malfaisant ", "on a fait beaucoup de volumes d’ antithèses sur le sort de le berger et de le monarque mais la distance qui sépare ces hommes n’ est rien en comparaison de celle qui existe entre une belle personne et une laide seulement ne vous croyez ni très-belle ni très-laide sur la foi de votre miroir je répète qu’ il est impossible que vous vous y connaissiez vous ne pouvez juger de votre beauté réelle que par l’ impression qu’ elle produit sur les hommes cette épouvantable inégalité qui ferait de le sexe féminin races dont l’ une serait plus inférieure à l’ autre que les nègres à les blancs est heureusement modifiée par de nombreuses circonstances ", "si les belles sont la noblesse et les laides la roture il faut dire qu’ il y a très-peu de laides absolument laides et que le plus grand nombre des femmes sont dans le tiers état les femmes qui ne sont pas jolies absolument le sont presque toujours relativement et il faut dire que celles prennent souvent soin de ne pas gâter ce qu’ elles ont de beauté; tandis que celles qui ont été plus magnifiquement douées ont parfois l’ instinct démocratique d’ égaliser les rangs en diminuant l’ influence de leurs charmes par des affectations et des prétentions de toutes sortes lorsque naît un enfant de le sexe masculin il a tiré son numéro en naissant c’est-à-dire que les conditions de sa famille et de son organisation seront la cause de sa situation dans la vie mais une femme si elle a tiré un mauvais numéro en naissant a droit à une seconde expérience ", "elle tire un second numéro en se mariant elle devient par le mariage un autre individu qui ne garde pas même son nom une femme est née avec toutes les mauvaises chances sociales sa famille est pauvre et humble eh bien il suffit que certain jour à le certaine heure elle passe dans certaine rue pour que son sort change entièrement un homme l’ a vue qui en devient amoureux et l’ épouse ", "ce que cet homme a reçu de le hasard de la naissance ce qu’ il a acquis à le prix de les efforts de toute une vie fortune rang considération et gloire tout cela est à le elle en un instant et pour cela il suffit qu’ elle soit belle il suffit qu’ elle soit agréable il suffit qu’ elle plaise il suffit qu’ elle soit femme je pourrais comme d’ autres faire ici une longue et brillante énumération de les avantages et de les pouvoirs de la beauté mais je n’ en citerai qu’ un c’ est que la beauté fascine les hommes à le tel point qu’ elle les jetait autrefois dans le mariage c’est-à-dire qu’ ils donnaient toute leur vie en échange d’ un moment mais on a aujourd’hui réfléchi à le ce sujet et il n’ y a guère d’ hommes qui se marient maintenant par amour presque tous non-seulement ne veulent pas donner d’ appoint dans le contrat qui lie l’ homme et la femme mais bien plus cet appoint ce retour qu’ ils ajoutaient autrefois à l’ échange de les personnes ils l’ exigent aujourd’hui et les pauvres filles courent grand risque de garder ce titre honorable toute leur vie quelque belles qu", "la beauté dans notre temps d’ intérêts mercenaires a singulièrement baissé de valeur autrefois le mariage n’ était une affaire que pour les femmes c’ était même l’ unique affaire des femmes affaire qui les dispensait d’ en faire jamais d’ autres les hommes alors ne faisaient toutes les autres affaires que pour devenir eux-mêmes une bonne affaire pour les femmes mais aujourd’hui l’ homme est en hausse n’ en a pas qui veut le sexe laid est à l’ enchère et le beau sexe doit y mettre le prix ou s’ en passer ", "si jamais la beauté voyait remonter ses actions il y aurait un moyen de diminuer de rendre nul même le nombre de les vierges qui traînent toute leur vie les misères et les ennuis de le célibat ce moyen dit -on avait été employé autrefois par les perses et il était parfaitement raisonnable on vendait les belles femmes à le ceux qui voulaient les épouser et l’on donnait à les laides en dot le prix qu’ on avait obtenu pour les belles c’est-à-dire que la plus belle dotait la plus laide la seconde en beauté dotait la seconde en laideur et ainsi de suite mais ce moyen serait fort dangereux et d’ ailleurs tout a fait inapplicable aujourd’hui d’ abord on ne trouverait que fort peu d’ épouseurs pour les belles et si néanmoins par un autre moyen on arrivait à le doter les laides ce seraient elles seules qui trouveraient des maris et les belles resteraient scandaleusement filles ", "sérieusement l’ usage de le mariage tend à le disparaître de nos mœurs le nombre de vieilles filles augmente tous les jours surtout dans la classe moyenne de la société il n’ est pas sans intérêt d’ en chercher la raison il y a peu de filles d’ ouvriers qui ne trouvent un ouvrier pour les épouser parce que pour l’ ouvrier la femme est une compagne qui prendra sa part dans les soins et dans les travaux de la vie commune pendant que l’ homme travaille à le dehors pour sa femme comme menuisier ou comme serrurier elle travaille à le dedans pour son mari comme cuisinière comme blanchisseuse " ]
[ "c’ est une question de vie ou de mort pour lui et partout cela se paye cher et regardant le document d’ un œil avide à un conto de seulement pour chacun de les mots de cette dernière phrase cela ferait une somme1 000 reis valent environ francs de monnaie française et un de vaut francs c’ est qu’ elle a son prix cette phrase elle résume le document tout entier elle donne leurs vrais noms à les vrais personnages mais avant de s’ essayer à la comprendre il faudrait commencer par déterminer le nombre de mots qu’ elle contient et l’ eût-on fait son sens véritable échapperait encore et ce disant se mit à le compter mentalement il y a là ", "vous êtes donc libre de chasser de le malin à le soir jusqu’ à le ce que monsieur votre père ayant connaissance de vos dispositions martiales vous place d’ une manière plus conforme à le vos goûts ainsi puisque nous n’ avons rien à le faire ensemble je suis bien votre serviteur et le docteur montrant la porte à le albert d’ un geste significatif force fut à le celui-ci de s’ en aller il ne s’ attendait pas à un si prompt dénoûment il comptait sur une petite guerre dont il avait brusqué les préliminaires pensant qu’ on lui résisterait et bien résolu à ne pas laisser le dernier à l’ ennemi à le lieu de cela il s’ était vu obligé de reculer car la manière expéditive de le docteur coupait court à les hostilités ", "il faut vraiment disait -elle que ce vieux férias n’ ait pas plus d’ âme que mon soulier pour battre cette pauvre petite une enfant sans mère car bien qu’ il ne l’ ait jamais frappée devant moi il ne l’ oserait pas il connaît mon cœur il sait que je lui sauterais à les yeux tout férias qu’ il est! on voit que cette enfant a l’ habitude d’ être battue elle tremble devant eux elle les déteste et franchement ils ne l’ ont pas volé: ce sera leur punition en attendant que le bon dieu ait son tour madame de PROPN se trompait grâce à la bonté même de ce dieu qu’ elle invoquait si souvent comme toutes les plates dévotes de son espèce et qu’ elle connaissait si mal une mère peut châtier bravement sa fille coupable sans courir l’ horrible risque d’ en être haïe il y a dans le cœur d’ un petit enfant le même sentiment de profonde justice que dans l’ âme d’ une grande nation ", "mais voilà qu’ il y a eu le gosse ç a faisait déjà puis l’ autre qu’ il a fallu empaumer pour pas qu’ il nous dénonce ca faisait puis maintenant n’ en voilà une nouvelle et blessée par-dessus le marché ce n’ est pas qu��on flanche mais vrai on ne se soucierait tout de même pas de par trop risquer ", "je ne me sentais aucune qualité de le mari toutes mes illusions étaient vivantes rien n' était épuisé en moi; l' énergie même de mon existence avait doublé par mes courses j' étais tourmenté de la muse lucile aimait mlle de lavigne et voyait dans ce mariage l' indépendance de ma fortune: faites donc dis-je ", "il encore malgré l’ embonpoint qui est venu malgré la bouffissure de les chairs une allure\\n' élégante et un parfum de bonne compagnie dans les mauvais lieux et les sociétés bizarres \\n' où il opère il joue le rôle rétribué que jouaient il y a ans les majors les tables d’ hôte sa politesse et son éducation lui sont un capital qu’ il exploite perfection il sait tirer parti de le déshonneur de les autres aussi habilement que du sien \\n' car nul mieux que lui ne s’ entend à le mettre ses malheurs conjugaux en coupe réglée ce visage livide encadré de favoris grisonnants cette lèvre mince cet œil éteint on ne savait pas longtemps de les bruits sinistres avaient couru sur ce personnage histoires de sang d’ abord on eut peur et on s’ éloigna un vieux souvenir après d’ ailleurs il dépensait beaucoup d’ argent qu’ importe quelques gouttes rouges qui roulent\\n' sur des piles d’ or! les femmes en étaient folles ce jeune homme si joli à la moustache si galamment retroussée un jour n’ ayant plus\\n' le sou et sa famille lui coupant les vivres il eut l’ ingénieuse pensée ", "un second cri plus perçant que le premier se fit entendre de le même le seul flambeau qui éclairait cette salle immense s’ éteignit et laissa l’ aventurier et ses hôtes dans l’ obscurité la plus profonde marie avait répondu par un cri de terreur son cœur s’ était serré et ses forces ne pouvant suffire à l’ émotion terrible que lui avait fait éprouver un événement si extraordinaire elle était tombée évanouie dans les bras de son père PROPN PROPN avait peine à le vaincre le sentiment d’ incertitude qu’ il avait éprouvé à le premier abord une frayeur superstitieuse combattait en lui son courage et sa force habituels ", "les circonstances vous font la part belle votre maîtresse a j’ en conviens droit à des égards mais enfin qu’ avez -vous à le vous reprocher je reconnnais tout le désintéressement et la force de son affection après tout à le quoi cela peut -il vous mener il faudra bien en finir un jour ou l’ autre car vous ne prétendez sans doute pas faire de celte fillette votre femme question d’ intérêt à le part vous sentez assez combien tout s’ opposerait à le ce projet que je ne vous suppose pas la séparation vous coûte soit mon dieu ", "mais cet infernal château n’ y arriverons -nous jamais nous y sommes répondit l’ arriero en arrêtant ses mules il était temps dit la tourmente qui commence et chose étrange dans cette saison j’ ai entendu gronder le tonnerre ou fois on l’ entend toujours à le pareille époque auprès de le château de ghismondo répliqua l’ arriero il n’ avait pas fini de parler qu’ un éclair éblouissant déchira le ciel et nous montra les blanches murailles de le vieux castel avec ses tourelles groupées comme un troupeau de spectres sur une immense plate-forme d’ un roc uni et glissant la porte principale paraissait avoir été fermée long-temps mais les gonds supérieurs avaient fini par céder à l’ action de l’ air et des années avec les pierres qui les soutenaient; et ses battans retombés l’ un sur l’ autre tout rongés par l’ humidité et tout mutilés par le vent surplombaient prêts à le crouler au-dessus de le parvis nous n’ eûmes pas de peine à les abattre ", "cette chambre avait une seconde porte donnant sur un escalier qui débouchait dans le passage par une allée obscure et étroite le mari qui tremblait toujours de fièvre se mettait à le lit et pendant ce temps la jeune femme ouvrait la croisée pour fermer les persiennes elle restait là quelques minutes devant la grande muraille noire crépie grossièrement qui monte et s’ étend au-dessus de la galerie elle promenait sur cette muraille un regard vague et muette elle venait se coucher à son tour dans une indifférence dédaigneuse ii madame raquin était une ancienne mercière de vernon " ]
non non: l' arbre l' étreignait encore de ses racines après cette rafale PROPN péloueyre en retrouvait dans son cœur l' ombre aimée le mystère sous ces frondaisons drues et de nouveau immobiles mais il découvrait soudain que la religion lui fut surtout un refuge à le laideron orphelin elle avait ouvert une nuit consolatrice quelqu'un sur l' autel tenait la place de les amis qu' il n' avait pas eus et la vierge héritait de cette dévotion qu' il eût vouée à sa mère selon la chair
[ "toutes les confidences qui l' étouffaient se déversaient à le confessionnal ou dans ses muettes prières de le crépuscule —quand le vaisseau ténébreux de l' église recueille ce qui reste de fraîcheur à le monde alors le vase de son cœur se rompait à des pieds invisibles s' il eût possédé les boucles de daniel ce visage que depuis son enfance les femmes jamais ne s' étaient interrompues de caresser PROPN se fût -il mêlé à le troupeau de les vieilles filles et de les servantes il était de ces esclaves que PROPN dénonce il en discernait en lui la mine basse ", "il portait sur sa face une condamnation inéluctable tout son être était construit pour la défaite —comme son père d' ailleurs comme son père dévot lui aussi mais mieux que jean instruit dans la théologie et naguère encore lecteur patient de saint augustin et de saint thomas d' aquin jean peu soucieux de doctrine et professant une religion d' effusions admirait que celle de m. fût d' abord raisonnable tout de même il se rappelait cette parole que son père aimait répéter: sans la foi que serais -je devenu cette foi n' allait pas d' ailleurs jusqu' à le braver un rhume pour entendre la messe ", "à les grandes fêtes on installait m. dans la sacristie surchauffée et d' où il suivait emmitouflé la cérémonie PROPN sortit de nouveau entre les murs aveugles et sous la muette indulgence de les arbres il marchait gesticulait; parfois il feignait de se croire allégé de sa croyance ce liège qui l' avait soutenu sur la vie lui manquait d' un coup plus rien! plus rien ", "il savourait ce dénûment; des réminiscences scolaires se pressaient sur ses lèvres mon malheur passe mon espérance oui je te loue ô ciel de ta persévérance un peu plus loin il démontrait à les arbres à les tas de cailloux à les murs qu' il existe parmi les chrétiens de les maîtres et que les saints les grands ordres toute l' eglise universelle offre un sublime exemple de volonté de puissance agité de tant de pensées il ne reprit conscience qu' à le bruit de ses pas dans le vestibule —bruit qui à le premier étage déclencha un gémissement une voix pleurarde et ensommeillée appela cadette alors les savates de la servante traînèrent dans la cuisine ", "le chien des volets furent rabattus le réveil de m. désengourdissait la maison c' était l' heure de ses yeux gonflés de sa bouche amère où sa conception de le monde atteignait à le plus sombre PROPN se réfugia donc à le salon de compagnie aussi frais qu' une cave des papiers moisis découvraient le salpêtre de les murs une pendule n' y fragmentait le temps pour aucune oreille humaine ", "il s' enfonça dans un fauteuil capitonné regarda en lui la place où sa foi souffrait et se pénétrait d' angoisse une mouche bourdonnait se posait alors un coq chantait —puis un bref trille d' oiseau —puis un coq encore la pendule sonna une demie—-un coq des coqs il s' endormit jusqu' à l' heure si douce ou il avait coutume par des ruelles détournées d' atteindre la plus petite porte de l' église et de se couler dans la ténèbre odorante n' irait -il donc plus à ce rendez -vous—le seul qui ait jamais été assigné à le cloporte jean péloueyre il n' y alla pas mais gagna le jardin où le soleil déclinant lui fit dire: la chaleur va tomber ", "des papillons blancs palpitaient le petit-fils de cadette arrosait les laitues —un beau drôle à les pieds nus dans ses sabots le bien-aimé de les filles et que fuyait PROPN péloueyre honteux d' être le maître: n' aurait -ce pas été à le lui chétif de servir ce triomphant et juvénile dieu potager même de loin il n' osait lui sourire; avec les paysans sa timidité atteignait à la paralysie maintes fois il avait essayé d' aider le curé à le patronage à le cercle d' études et toujours perclus de honte stupide objet de risée était rentré dans sa nuit cependant m. suivait l' allée bordée de poiriers en quenouille d' héliotropes de résédas de géraniums dont on ne sentait pas les odeurs parce que l' immense bouquet rond d' un tilleul emplissait de son haleine la terre et le ciel ", "m. traînait les pieds le bas de son pantalon demeurait pris entre sa cheville et sa pantoufle son chapeau de paille déformé était bordé de moire il avait sur les épaules une vieille pèlerine de tricot oubliée par sa sœur jean reconnut entre les mains paternelles un montaigne ", "sans doute les essais comme sa religion le fournissaient de subterfuges pour parer de le nom de sagesse son renoncement à le toute conquête oui oui se répétait PROPN péloueyre ce pauvre homme appelait tantôt stoïcisme tantôt résignation chrétienne l' immense défaite de sa vie ah! que PROPN se sentait donc lucide aimant et plaignant son père comme à le cette heure il le méprisait le malade se lamenta: des élancements dans la nuque des étouffements l' envie de rendre un métayer avait forcé sa porte duberne d' hourtinat qui exigeait une nouvelle chambre pour loger l' armoire de sa fille mariée " ]
[ "nous vivrons avec la rozeraie comme pas le passé sans lui chercher querelle mais sans être de ses amis je me défie naturellement des gens qui ne sont pas francs et droits le conseil était bon; je le suivis et l’ année s’ acheva sans que jamais j’ eusse l’ occasion de reparler à la rozeraie de toute cette affaire il semblait que nous prissions soin l’ un et l’ autre de ne point nous renoontrer ensemble j’ eus la curiosité de voir mademoiselle de la rovère ", "et repoussèrent dans un coin les corps inertes de le chauffeur et de le mécanicien ivres morts tous les et remontant jusqu’ à les oreilles le col de leurs pelisses de fourrure qu’ ils n’ avaient eu garde d’ oublier ils se mirent courageusement à l’ œuvre manœuvrant la roue d’ adduction de la vapeur réussit à le modérer un peu l’ effroyable vitesse pendant que précipitait dans le foyer ardent des monceaux de houille grasse tous étaient en sueur malgré la bise glaciale qui leur fouettait le visage la nuit venait à le grands pas le train fuyait comme un fantôme à le travers l’ immense plaine retentissaient à le loin les beuglements mélancoliques de les troupeaux sauvages le train marchait à le raison de kilomètres à l’ heure ", "si l’ enfant qu’ elle a mis à le monde dans ces lieux de douleur avait depuis bien des années abandonné la vie ah! que je revoie un seul instant celle que j’ adore il ne put achever la porte s’ ouvrit pour laisser entrer eh bien lui demanda dom sanche avec vivacité avez -vous pu apprendre le nom de celle dont vous prenez soin cela m’ a été absolument impossible à la suite de la promenade quelle a faite ce matin elle s’ est jetée sur un siège et s’ y est assoupie ", "PROPN c’ est m.thibault tu sais le frère d’ un ami de daniel l’ enfant jeta sur l’ étranger un coup d’ œil avide puis méfiant antoine s’ approchant de le lit avait pris le poignet de la fillette et tirait sa montre encore trop rapide déclara -t-il il l’ ausculta il mettait à ces gestes professionnels une gravité satisfaite ", "mêmes refus surtout les images que claude entrevoyait de son avenir étaient partagées entre ses souvenirs et cette présence qui le requéraient comme une double menace comme les affirmations parallèles d' une prophétie dans les conversations qu' il avait avec perken il ne pouvait opposer à l' expérience à les souvenirs de son interlocuteur qu' une lecture assez étendue et il en était venu à le parler de son grand-père comme parlait de sa vie pour ne pas opposer sans cesse de les livres à des actes pour bénéficier de l' intérêt singulier que portait à le cette existence d' ailleurs que parlât de lui-même et il faisait surgir en claude l' impériale blanche de le grand-père son dégoût de le monde les amers récits de sa jeunesse sa jeunesse cet homme fier à la fois de ses ancêtres corsaires perdus à le fond de légendes et de son grand-père déchargeur de navires fier de frapper de le pied le pont de ses bateaux comme un paysan de flatter ses bêtes l' avait vouée à le édifier cette maison vannec par quoi il entendait durer ", "sans doute la clef était perdue les herbes poussées à le bas de les planches contre lesquelles s’ étaient formés de légers talus prouvaient suffisamment que personne ne passait plus par là depuis de longues années c’ était cette clef perdue que comptait retrouver silvère il savait avec quelle dévotion tante dide laissait pourrir sur place les reliques de le passé cependant il fouilla la maison pendant jours sans aucun résultat ", "il fallait faire vite les ukrainiens de plliouchine ou de l’ antonov étaient pressés de repartir une sorte d’ agent consulaire en prince-de-galles et nœud pap accroupi entre transports blindés avait fait bouillir sur un camping-gaz une casserole de cire afin de sceller le colis de les armes de la république un peu de neige tombait malraux en trench-coat clope à le bec était adossé à le pneu énorme d’ un vab malraux le vrai pas son portrait le commandant de la brigade alsace-lorraine escogriffe secoué de tics en canadienne et béret mitraillette en bandoulière le lieutenant l’ avait paraît -il rencontré pendant le terrible hiver44-45 alors qu’ ils occupaient des positions voisines autour de PROPN menacé de nouveau par la contre-offensive allemande ", "—à cause de tout acheva -t-il je vais me coucher si on m’ appelle le plus simple est encore que je laisse le téléphone décroché je ne l’ ai jamais fait mais ce soir j’ ai envie de dormir longtemps bonsoir ", "je vous donne ma parole que si vous lui restituez son argent il ne portera pas plainte d’ ailleurs ces bank-notes mêmes sont une preuve la banque en a gardé les numéros –ce n’ est pas vrai! on n’ a pas les numéros ", "les jours qui s’ étaient écoulés depuis le retour de les voyageurs avaient été employés à le faire les arrangements que nécessite un changement quelconque l’ intérieur de la maison présentait maintenant une physionomie plus animée l’ activité remplaçait l’ inertie dont alice avait souffert; et cependant elle semblait haïr un ordre de choses qu’ elle eût appelé de tous ses vœux moins celle qui l’ avait introduit un matin qu’ elle s’ était rendue selon son habitude dans un pavillon chinois situé à le fond de le jardin elle aperçut sa belle-mère se dirigeant vers son premier mouvement fut de quitter cet endroit de prédilection ou elle retrouvait ses plus doux souvenirs d’ enfance ses rêves d’ un avenir si brillant à le jeune âge lorsque les déceptions n’ en ont pas encore démontré la vanité " ]
il entoura la cassette de ses bras amoureusement arrondis entre l’ homme mort et la femme garrottée il commença un tour de valse il ne se possédait plus il avait l’ ivresse de les gens qui ont gagné le gros lot mais tout d’ un coup il s’ arrêta et ses jarrets flageolèrent comme s’ il eût reçu un coup de massue à le sommet de le crâne
[ "–tiens tiens tiens tiens avait dit derrière lui une toute petite voix cassée voici mon camarade cadet -l’ amour le marquis ne se retourna même pas il n’ avait pas besoin de voir pour savoir sur le pas de la seconde porte celle par où angèle et tupinier lui-même étaient successivement entrés une créature étrange se tenait debout appuyée des mains à les chambranles c’ était un vieil homme qui semblait avoir dépassé les limites les plus fantastiques de l’ âge ", "il était tout ridé comme une pomme sèche tout racorni parcheminé plus qu’ une momie et si maigre que ses os semblaient près de percer sa douillette avec cela il vous avait un air vénérablement gouailleur qui annonçait un excellent caractère –entrez samuel mon cher docteur dit -il en parlant à une seconde personne qu’ on ne voyait point encore je crois que vos soins sont désormais inutiles mais vous constaterez le décès un homme de ans à le peu près d’ aspect austère et grave le rejoignit sur cette invitation ", "l’ amour continua la vivante momie ton cas n’ est pas bon de le tout de le tout de le tout: l’ article de nos statuts punit de mort les frères de le premier et de le second degré qui travaillent en dehors de l’ association mets la cassette sur la table de nuit et sonne: il faut que tout se passe dans les règles le marquis obéit sans mot dire il était littéralement anéanti avant l’ arrivée de les domestiques fut replacé bien proprement entre ses draps la tête sur l’ oreiller on débarrassa angèle de ses liens ", "elle était évanouie –bonjour morand comment va la fillette demanda la momie quand ceux de l’ antichambre bonjour tardenois; bonjour m.le duc est mort bien tranquillement dans les bras de le cher marquis et mme la duchesse s’ est trouvée mal c’ était un joli ménage ", "morand s’ approcha de le mort et le baisa à le front tardenois pleurait morand dit –je porte témoignage que le dernier vœu de mon malheureux cousin était de voir le colonel bozzo avant de mourir –c’ est moi qui ai porté le message de mon maître à le colonel appuya tardenois la momie s’ essuya les yeux –et j’ accomplis poursuivit morand la dernière volonté de le duc de clare en remettant à le colonel PROPN cette cassette prenez colonel ", "la momie qui était un colonel prit le coffret et le fit disparaître sous sa douillette en disant: –mes amis c’ est pour obéir à l’ ordre de celui qui n’ est plus vous êtes témoins l’ objet sera toujours à la disposition de la justice c’ est le testament sans doute maintenant je vous charge de le nécessaire il faut un prêtre bien entendu ", "je laisse ici le dr samuel pour les constatations et les soins à le donner à le mme la duchesse m.le marquis va m’ accompagner; bonne nuit –à vos ordres répondit en lui offrant son bras un quart d’ heure après cet homme respectable le seul en qui m.de clare eût confiance ici-bas le colonel était dans sa voiture fermée avec m.le marquis de tupinier ", "cadet -l’ amour dit -il après un silence dors -tu bonhomme –je n’ ai garde répondit le marquis –à quoi penses -tu? –vous venez de me condamner à le mort maître –j’ ai la cassette nous sommes seuls je ne vaux pas mieux qu’ une mouche et tu es l’ assassin le plus féroce que je connaisse moi qui connais beaucoup d’ assassins pourquoi ne m’ étrangles -tu pas cadet? ", "les mains de le marquis se crispèrent mais il répondit: –à quoi bon? que peut -on contre le diable la momie eut un petit rire sec après un autre silence –si je te pardonnais cadet serais -tu mon serviteur –je serais mieux que cela –mon esclave " ]
[ "raymon eût mieux aimé passer encore une fois pour un voleur que d’ être reconnu dans cette situation mais s’ il ne prenait ce dernier parti mme delmare allait appeler ses gens et se compromettre elle-même il espéra en l’ amour qu’ il lui avait inspiré et s’ élançant sur elle il essaya d’ arrêter ses cris et de l’ éloigner de la sonnette en lui disant à le demi-voix de peur d’ être entendu de noun qui sans doute n’ était pas loin –c’ est moi indiana reconnais-moi et pardonne-moi indiana! pardonnez à un malheureux dont vous avez égaré la raison et qui n’ a pu se résoudre à le vous rendre à le votre mari avant de vous avoir vue encore une fois.et comme il pressait indiana dans ses bras autant pour l’ attendrir que pour l’ empêcher de sonner frappa à la porte avec angoisse ", "mais c’ est tout à le fait en dehors des habitudes que je leur donne monsieur –vous me voyez ravi et très fier d’ obtenir de telles victoires riposta aimablement mais croyez que je n’ en abuserai pas je vous ferai reconduire les enfants par mon fidèle seradi.lorsque le docteur dornoy entra chez sa sœur quelques minutes après le départ de le jeune homme mllelazarine s’ écria avec enthousiasme :–il est décidément charmant ce vicomte de rodennec! ", "avant d' avoir ordonné ses pensées elle appréhendait de se retrouver chez elle entre son mari qui bientôt rentrerait et son petit garçon qui viendrait chercher ses caresses pauvre élisabeth! n' eût -on pas dit une femme coupable sortant de son premier rendez-vous pelotonnée dans sa fourrure profondément elle s' absorba et derrière ses paupières closes afin de mieux regarder en soi voilà que se dessine avec netteté l' état de son âme tel que l' a fait cette heure qui vient de s' écouler de cet examen intime d' abord se dégage le remords de le tressaillement dont elle a été secouée à les premiers mots de mme lambertier lui donnant à le comprendre que bientôt peut-être aurait disparu l' obstacle à son bonheur cette vie à le cause de laquelle est troublée la paix de sa conscience cette existence qui s' interpose entre son cœur et celui de son mari ", "j’ ai consulté encore une fois la date et les gros titres de le journal que je tenais à la main pour me rattacher à le monde extérieur de le côté gauche juste à la lisière de la forêt un mur d’ enceinte et un portail de bois vert sur lequel était écrit à la peinture blanche PROPN je m’ écartai de le mur d’ enceinte assez bas et me plaçai de l’ autre côté de l’ allée de manière à le voir la maison elle paraissait constituée de plusieurs corps de ferme reliés entre eux mais sans plus rien de campagnard la véranda les grandes fenêtres et le lierre de sa façade offraient l’ aspect d’ un bungalow le parc à l’ abandon était redevenu une clairière ", "cernes dort très mal ici cheveux ébouriffés électricité statique à des doses jamais éprouvées tout objet métallique saisi vous secoue jusqu’ à l’ épaule zooooon champs électriques palpables il a maigri peut-être se tourne de profil essaie de se saisir en 3d avec ces pensées-là dans cette boîte crânienne ou flottant autour de lui comme une atmosphère à le droite à le gauche ces idées-là les idées qui flottent ici par contamination passent de tête en tête tout le monde à le moitié zinzin c’ est le vide la compagnie perpétuelle de les mêmes et ce soleil en ronde œil toujours ouvert et le calme plat de les éléments et le toubib qui dort debout et que en mum qui bâfre les restes de le dîner en faisant le déjeuner les restes de le déjeuner en faisant le dîner pancakes sirop d’ érable bacon bœuf en sauce et même les pâtes froides il paraît qu’ il se lève la nuit et l’ autre le préposé à les incinolettes qui les engueule comme des enfants et leur apprend le pot il y a quelques années le toubib de la côte armé de son scalpel et hurlant paraît qu’ il", "le drapeau n’ était pas un drapeau anglais mais celui de les républiques soviétiques en tissu d’ amiante incombustible qui avait été libéré par la fusée russe à le moment de son explosion on pouvait en avoir la preuve en examinant le cliché: on apercevait nettement sur certains rochers autour de le drapeau de les traces de fumée rouge en envoyant sur la lune l’ emblème frappé de la faucille et de le marteau avait tenu à le affirmer les droits sur cette future conquête de l’ humanité de tous les travailleurs de le monde m. debout à le milieu de la pièce répéta: —je ne peux pas quitter paris il y avait valises ouvertes sur la table une troisième sur la machine à le coudre la quatrième sur les bras d’ un fauteuil et à le même le sol une malle devant la fenêtre un grand panier d’ osier à le moitié sous la table un ballot à le oreilles sur le poste de télé mme collignot enveloppée d’ une robe de chambre bleu ciel allait des malles à les valises y empilait le linge les vêtements les couverts le fer à le repasser la cafetière le service à le découper en métal ar", "l’ agence était fermée cet après-midi et j’ en ai profité pour dormir un peu —je tu dormais dit gilles désespérément —je viens de me réveiller j’ ai quelques courses à le faire je vous laisse —mais reste dit gilles très vite reste ", "je parle quand je le veux je suis venu pour te voir et te dire devant tous les tiens réunis ce qui doit être dit tu as rasé ma maison et tué mes femmes ", "–quelle belle nature que celle-la ̀! s’ écriait -elle à le retour .«quelle bonte quel tact! et elle me dit des choses si consolantes que je sors moins malheureuse de chez elle c’ était à le mon tour d’ être morne sans courage quelque chose s’ était détraqué dans ma nature si bien équilibrée jusque-là je faisais mes classes de mon mieux pourtant car j’ étais consciencieuse mais le zèle le goût d’ autrefois pour l’ enseignement avait disparu ", "oui judas sans lui pas de mort et pas de rédemption ils disparaissent sous la horde de les circoncellions vêtus de peaux de loup couronnés d’ épines et portant des massues de fer écrasez le fruit troublez la source noyez l’ enfant pillez le riche qui se trouve heureux qui mange beaucoup " ]
souvent déjà elle avait éprouvé ce désir de la mort qui chez les enfants de les suicidés élève des profondeurs les plus mystérieuses de ils sont comme PROPN a dit avec énergie un médecin philosophe des prédisposés en quête d\' occasion et se reconnaît en eux à le ce trait singulier cette pensée de la mort volontaire est pas pour eux un aboutissement le produit d\' un lent travail de leur faculté raisonneuse la plus légère épreuve découvre cette pensée dans ces âmes qui sont pour ainsi dire nées avec une plaie toujours prête à le saigner mais entre ce désir instinctif de la mort et la mise à le exécution il y a pour continuer d\' employer les termes de la science une largeur psychologique une distance plus ou moins grande que beaucoup de ces héréditaires ne franchissent jamais et qui permet de considérer la disposition impulsive à le suicide comme une maladie guérissable en revanche lorsque cette largeur est épuisée et cette distance franchie impulsion devient si puissante qu\ elle revêt un caractère de fatalité inéluctable et rapide comme un foudr
[ "c\\' était le cas pour PROPN qui à la minute de le départ de sa mère souffrait autant qu\\ il est possible de souffrir mais elle ne songeait pas à la mort maintenant penchée sur l\\ appui de la fenêtre ouverte et mesurant des yeux la distance de les étages elle se sentait attirée vers cet espace vide d\\' un attrait à la fois fiévreux épouvanté et presque doux oui. était si simple elle se vit couchée sur ce pavé clair les membres brisés la tête brisée morte morte délivrée à le cette seconde elle fut saisie par espèce de joie délirante dont exécution de ces sortes de suicides accompagne ", "elle éclata d\\' un rire nerveux elle se pencha davantage et elle allait se précipiter lorsque la rencontre que fit son regard d\\' une personne qui marchait sur le trottoir la réveilla soudain de ce vertige dont le charme étrange venait de l\\ enlacer si puissamment elle se rejeta en arrière elle frotta ses yeux avec ses mains et elle qui n\\ était guère habituée à le ces exaltations mystiques elle dit tout haut mon dieu c\\' est vous qui me l\\ envoyez je suis sauvée et elle sonna le valet de pied pour lui ordonner que si m. dorsenne venait la demander on l\\ introduisît dans le petit salon de mme ", "je n\\ y suis pour aucune autre personne ajouta -t-elle était en effet julien qu\\ elle avait vu approcher de la maison à le cet instant ou elle était plus séparée de que par ce dernier tressaillement de répugnance animale qui se retrouve jusque dans les suicides les plus mêlés de manie les fous eux-mêmes ne choisissent -ils pas de périr d\\' une manière plutôt que d\\' une autre elle demeura quelques minutes à le finir de reprendre ses esprits immobile les forces les plus profondes de son être se concentraient sur une résolution qui rendit à son charmant visage contracté tout à heure un pli presque sinistre sinon une sérénité de le moins expression une espérance ", "elle ne s\\' était pas trompée en pensant que le jeune homme se dirigeait vers la porte de la maison il lui était arrivé plusieurs fois étant donné les étranges principes de sa mère en matière d\\' éducation de recevoir la visite de julien en tête-à-tête mais pour elle fût allée jusqu\\ à le interdire sa porte à le tout autre il fallait qu\\ elle se proposât d\\' avoir avec lui un entretien une importance singulière quand on fut venu lui annoncer qu\\ il attendait dans le petit salon suivant ses ordres elle parut encore hésiter non se dit -elle enfin c\\' est le salut le seul salut ", "je vais savoir il aime vraiment et il ne m\\' aime pas elle regarda de nouveau vers la fenêtre afin de assurer à le elle-même à le cas où cette conversation ne se terminerait pas comme elle le désirait le tragique et simple moyen de tout à l\\' heure demeurait à sa disposition pour affranchir de cette vie infâme qu\\ elle ne pouvait décidément plus accepter dans cette heure unique où son être intime vibrait de le frémissement d\\' une crise suprême les individualités fondues dans la sienne se débattaient en elle était de son vrai père de ce tragique et malheureux wérékiew qui l\\' avait inclinée sur l\\ appui de la croisée ouverte et invitée à le mourir était de sa mère qui maintenant la précipitait à audacieuse démarche qu\\ elle méditait pour sortir de son angoisse par une autre porte que celle de la mort et cette influence de l\\ hérédité maternelle était si dominante en ce moment que pour la première fois peut-être depuis qu\\ il la connaissait trouva elle entra dans le petit salon qu\\ elle ressemblait à le mme qui sait -car dans ces instants où nous nou", "qui sait si inconscient ressouvenir des déportements de la maîtresse de lincoln ne souilla pas à ses yeux innocente et sublime confiance de cette adorable créature fantôme torturant de son inconsolable regret aujourd\\'hui quand elle aurait pu être enchantement de toute sa seconde jeunesse exquise et tendre fleur greffée à arbre si tristement nu de la quarantième année ah que julien voudrait être encore à le début de cette causerie commencée sur son ton habituel de sentimentalisme railleur et si vite transformée en un dialogue de drame il pensait bien en arrivant à la villa qu\\ il marchait vers son dernier tête-à-tête avec sa jolie et intéressante petite amie car il était enfin décidé à le partir et pour être plus sûr de ne pas défaillir il avait passé à le bureau de les wagons-lits et il avait retenu sa place pour le soir même oui il était venu pour un adieu mais pas pour cet adieu-là pas pour cette séparation dont il se souviendra tant qu\\ il sera lui-même de ce monde où peut faire tant de mal en riant et sans presque en douter ", "il avait tant badiné avec l\\ amour que le célèbre proverbe lui semblait ne devoir jamais appliquer à le lui et ce fut par un badinage encore qu\\ il entra en matière lorsque ayant voulu prendre la main d\\' pour y mettre un baiser il vit qu\\ elle était bandée de linge que vous est -il donc arrivé petite comtesse est -ce que mes lauriers ou ceux de florent chapron vous ont empêchée de dormir que vous voici avec le poignet classique de le duelliste sérieusement où vous êtes -vous blessée je me suis appuyée à un châssis vitré qui a cédé et les éclats ont un peu déchiré les doigts répondit la jeune fille qui ajouta avec un demi-sourire ce n\\ est rien quelle imprudente enfant vous faites dit dorsenne sur un ton d\\' amicale gronderie savez -vous que vous risquiez de vous couper une artère tout simplement et de provoquer une hémorrhagie très grave peut-être mortelle il n\\ y aurait pas grand mal à le cela répondit en hochant sa jolie tête avec un pli si amer cette fois dans sa bouche que le jeune homme cessa lui aussi de sourire ne me parlez pas sur ce ton fit -il ", "PROPN la sentit trop souffrir et son coeur se serra le trouble contre lequel il luttait depuis ces derniers jours avec toute énergie un artiste indépendant et qui a depuis longtemps systématisé son célibat envahit de nouveau il pensa qu\\ il fallait vraiment mettre entre la sottise et lui irréparable de sa résolution catégorique aussi répondit -il à sa petite amie avec sa douceur habituelle mais sur un ton de fermeté qui annonçait déjà son parti-pris je vous ai encore froissée contessina et vous venez de me regarder avec vos yeux de nos heures de dispute il ne faut pas les avoir pour moi mais les autres ceux de notre amitié vous regretteriez plus tard d\\' avoir été méchante aujourd\\'hui comme il prononçait ces mots énigmatiques elle vit qu\\ il avait dans ses yeux PROPN et dans son sourire quelque chose un peu différent et de très indéfinissable il fallait qu\\ elle l\\' aimât plus encore qu\\ elle ne le croyait elle-même car elle en oublia pour une seconde et sa propre peine et sa propre résolution et elle lui demanda vivement vous avez un chagrin vous souffrez", "mais c\\' est l\\ heure qui passe ce sont les minutes qui en vont et pas seulement les minutes il y a une vieille et charmante odelette française que vous ne connaissez pas et qui commence le temps en va le temps en va madame le temps non mais nous nous en allons ce qui signifie petite comtesse en simple prose que c\\' est sans doute la dernière causerie que nous aurons ensemble cette saison et que ce serait vilain de trop me la gâter cette dernière visite est -ce que je vous comprends bien dit elle aussi connaissait trop les habitudes de conversation de julien pour ne pas savoir que ce marivaudage à le demi moqueur à le demi sentimental lui servait toujours à le préparer des phrases plus graves et contre l\\ émotion de lesquelles sa peur de paraître dupe se garait à avance " ]
[ "si je le sauve ses fils qui ont des idées de gentilshommes me respecteront comme si j’ étais un de leurs évêques il tourna le dernier angle des constructions ruinées et l’ immense océan se déploya sous ses pieds frances et georgiana laissèrent échapper un cri d’ admiration elles dominaient la mer de toute la hauteur de le cap à le droite et à le gauche leurs regards couraient le long de les rivages déchirés de le connaught ", "et puis de le jour à le lendemain sa mère avait disparu christophe n’ en disait jamais rien ou bien seulement qu’ elle était malade et qu’ on la soignait dans un hôpital à le paris quand nous avions quitté le collège christophe était resté redoubler sa troisième on ne le croisait plus que dans la rue de temps en temps lui proposant de se joindre à le nous il répétait toujours non faut que je rentre la prochaine fois peut-être quant à les nouvelles que nous lui demandions de sa mère elles demeuraient toujours aussi évasives elle était encore malade mais ç a pouvait aller il allait la voir de temps en temps ", "vous m\\' écrirez oh! très souvent je vous raconterai les choses peut-être la fillette sera -t-elle gentille mlle ribes connaît les parents je ne crois pas ce sont paraît -il des gens très honorables j\\' espère que je leur plairai mais quelle drôle d\\' institutrice je ferai je ne possède pas le moindre parchemin je dessine un peu je chante un peu je joue un peu de piano si mon élève allait être plus instruite que moi? elle vous adorera maintenant petite phyl écoutez promettez -moi que vous n\\' hésiterez jamais à le vous adresser à le moi si quelque difficulté surgissait je vous le promets vous viendrez me dire adieu à la gare a la gare non vous ne partez pas seule et l\\'on pourrait trouver étrange elle ne put empêcher de rire ", "tu es sur mes terres je pourrais te tuer pour avoir dit ce que tu as dit je pourrais t’ arracher la langue pour m’ avoir insulté devant mes hommes mais ce n\\ est pas ce que je vais faire par égard pour ta fidélité durant toutes ces années de combats ", "elle avait déjà repris la bride de l’ âne elle le traînait par les terres glissantes avec la hâte d’ là-bas à le delà de les luzernes brusquement s’ arrêta. doit être par ici tenez! à le droite voilà les arbres voyez -vous la trace de les roues il y a un caisson brisé enfin nous y sommes!frémissante silvine s’ était précipitée et elle regardait à le visage morts artilleurs tombés sur le bord de le chemin –mais il n’ y est pas il n’ y est pas vous aurez mal vu oui! une idée comme une idée fausse qui vous aura passé par les yeux !peu à le peu un espoir fou une joie délirante l’ envahissait ", "une nuit semblable à le toutes les nuits de cette forêt une nuit d’ embuscade et de meurtre de triomphes et de misères un ouragan de glapissements de rugissements de hurlements de bramées de râles de cris d’ agonie les chairs dévorées vives les ventres engloutisseurs et les ventres dévorés l’ angoisse l’ épouvante la férocité la convoitise la fête de les uns et l’ horreur de les autres la souffrance nourrissant la volupté la mort rassasiant la vie chaque nuit depuis ans songeait hareton chaque nuit sans relâche et sans miséricorde chaque nuit les bêtes charmantes ou ingénieuses qui ont tant de peine à le croître périrent ainsi sous la nécessité inconcevable et seigneur! que ta volonté est mystérieuse la lueur blanchâtre de le firmament pesait légèrement sur les espaces noirs de la sylve les odeurs rôdaient fraîches comme les sources suaves comme la musique grisantes comme des jeunes femmes fauves comme des lions équivoques comme des reptiles une lourde mélancolie contractait l’ américain plein de le remords d’ avoir emmené muriel il ne pouvait comprend", "il ne doutera pas que cette évidence ne me rende capable de tout oser et puis s’ il\\n' refuse j’ aurai tenté l’ impossible pour éviter le meurtre que la destinée\\n' s’ accomplisse il était heures de l’ après-midi le lendemain lorsque je me présentai à l’ hôtel\\n de le boulevard de latour-maubourg je savais que selon toute probabilité ma mère sortie pour quelques visites je pensais aussi que mon beau-père ne se serait pas senti\\n mieux à la suite de la course matinale qu’ il avait faite la veille jusqu’ à le grand-hôtel j’ espérais donc le trouver à le logis peut -être couché ma mère en effet n’ était pas \\n' et il était lui resté à la maison il se tenait dans ce cabinet de travail à le plafond\\n revêtu de sombres voussures de bois à les murs garnis de cuir de cordoue couleur feuille-morte et d’ or où nous avions eu notre première explication ", "la cérémonie eut lieu dans une église élevée à le mi-chemin de l’ avenue entre et et dont le clocher pointant hors de les arbres était visible de milles en mer .il serait oiseux de s’ étendre davantage sur les destinées de la nouvelle-suisse l’ heureuse île vit s’ accroître d’ année en année le nombre de ses habitants la baie de le salut abritée contre les vents et les houles de le large offrait d’ excellents mouillages à les bâtiments entre lesquels la pinasse élisabeth ne faisait point mauvaise figure il va de soi que les communications avaient été régulièrement établies avec la métropole cela donna naissance à une fructueuse exportation de les produits de la colonie aussi bien ceux de le district de la terre-promise que ceux de la campagne que limitait la chaîne de montagnes à le sud de l’ embouchure de la rivière montrose à la côte occidentale ", "c’ est pourquoi après avoir reçu les premiers principes de l’ art nous nous empressâmes de décamper criquet fut fort étonné en voyant le singulier chemin que nous prenions c’ est par ma corde que vous vous en allez s’ écria -t-il en voyant baudouin se suspendre derechef à l’ amarre pour regagner le vasistas de le gymnase —ta corde ", "PROPN lui arrache le joyau sous la menace d' un revolver elle monte en cab la voiture était truquée on jette pearl dans un souterrain pendant ce temps le voleur volé cherche à le pénétrer chez elle; surpris par le journaliste il se sauve sur les toits " ]
le vicomte raoul d’ PROPN doit avoir évidemment des conceptions morales la délicatesse d’ un gentilhomme et quand cela serait dit -il quand j’ éprouverais quelque désillusion —à la bonne heure fit -elle voilà le grand mot vous êtes déçu
[ "vous couriez après un beau rêve et tout s’ évanouit la femme vous apparaît telle qu’ elle est répondez franchement puisque nous en sommes à les explications loyales vous êtes déçu hein? il dit le mot d’ un ton sec: —oui il y eut un silence ", "elle le regardait profondément et elle chuchota: —je suis une voleuse n’ est -ce pas voilà ce que vous voulez dire une voleuse? —oui elle sourit et prononça: et vous? et comme il se rebiffait elle le saisit rudement à l’ épaule et lui jeta avec un tutoiement impérieux et toi mon petit qu’ est -ce que tu es? car enfin il faudrait bien étaler ton jeu aussi qui es-tu? —je m’ appelle raoul d’ des blagues tu t’ appelles arsène lupin ton père théophraste lupin qui cumulait le métier de professeur de boxe et de savate avec la profession plus lucrative d’ escroc fut condamné et emprisonné à les états-unis où il mourut ta mère reprit son nom de jeune fille et vécut en parente pauvre chez un cousin éloigné le duc de dreux-soubise ", "un jour la duchesse constata la disparition d’ un joyau de la plus grande valeur historique qui n’ était autre que le fameux collier de la reine marie-antoinette malgré toutes les recherches on ne sut jamais qui était l’ auteur de ce vol exécuté avec une hardiesse et une habileté diaboliques moi je le sais c’ était toi tu avais ans raoul écoutait pâle de fureur et la mâchoire contractée ", "il murmura: —ma mère était malheureuse humiliée j’ ai voulu l’ affranchir —en volant j’ avais ans —aujourd’hui tu en as ta mère est morte tu es solide intelligent plein d’ énergie comment vis -tu? —je travaille —oui dans la poche de les autres ", "elle ne lui laissa pas le temps de protester —ne dis rien raoul je connais ta vie jusqu’ en ses moindres détails et je pourrais te raconter sur toi des choses de cette année et d’ autres plus anciennes car je te suis depuis bien longtemps et tout ce que je te dirais ne serait certainement pas plus beau que ce que tu as entendu tout à l’ heure dans l’ auberge policiers? gendarmes perquisitions poursuites tu as passé par tout cela toi aussi et tu n’ as pas ans alors est -ce bien la peine de se le reprocher ", "non raoul puisque je connais ta vie et puisque le hasard te montre un coin de la mienne jetons tous un voile là-dessus l’ acte de voler n’ est pas beau: détournons les yeux et taisons -nous il demeura silencieux une grande lassitude l’ envahissait ", "il voyait tout à le coup l’ existence sous un jour de brume et de détresse où plus rien n’ avait de couleur plus rien de beauté ni de grâce il avait envie de pleurer pour la dernière fois raoul adieu dit -elle —non non balbutia -t-il il le faut mon petit ", "je ne te ferais que du mal ne cherche pas à le mêler ta vie à la mienne tu as de l’ ambition de l’ énergie et de telles qualités que tu peux choisir ta route elle dit plus bas: —celle que je suis n’ est pas la bonne raoul —pourquoi la suivez -vous donc josine? voilà justement ce qui m’ effraie ", "il est trop tard pour moi aussi alors —non tu es jeune sauve -toi échappe à le destin qui te menace —mais vous vous josine —moi c’ est ma vie " ]
[ "—vous ne voulez toujours rien boire? je préfère refuser —ce qui signifie que vous me considérez encore comme suspect? c’ est mon métier de considérer chacun comme suspect sur le trottoir il soupira s’ emplit les poumons d’ air ", "puis nous sortîmes quelques transats sur la terrasse déménageâmes les parasols nous allions et venions dans la pièce pour redonner une allure plus habitable à la maison j’ étais parvenu à le ouvrir un de les rares volets de le salon qui n’ était pas condamné et je mis un vieux cd que nous écoutions l’ été dernier inutile ", "vous ne sauriez refuser d’ aller à le panthémont ne fût -ce que pour la chance d’ y revoir les larges yeux candides qui ont eu si tôt fait de mettre à le mal votre cœur que l’on aurait pu croire moins facile à le prendre songez que ce n’ est pas dans les coulisses de l’ opéra que vous retrouverez ces yeux-là mais si comme il n’ est que trop probable vous ne rencontrez pas à l’ abbaye votre jeune inconnue je veux espérer que mademoiselle de PROPN saura vous prouver que rien ne ressemble plus à une pensionnaire qu’ une autre pensionnaire et puis ne pas aimer sa femme n’ est -ce pas de nos jours la loi commune vous m’ assuriez que rien n’ est plus aisé à un mari que de se faire à le cet état de choses ", "ils avaient emporté les couchettes avec leurs matelas et dans le placard on ne voyait plus rien de toutes les affaires de virginie PROPN remonta les étages ivre de tristesse .le lendemain il y avait sur la porte une affiche l’ apothicaire lui cria dans l’ oreille que la maison était à le vendre elle chancela et fut obligée de s’ asseoir .ce qui la désolait principalement c’ était d’ abandonner sa chambre si commode pour le pauvre loulou! en l’ enveloppant d’ un regard d’ angoisse elle implorait le saint-esprit et contracta l’ habitude idolâtre de dire ses oraisons agenouillée devant le perroquet quelquefois le soleil entrant par la lucarne frappait son œil de verre et en faisait jaillir un grand rayon lumineux qui la mettait en extase ", "où qu’ on va a l’ hôpital tu vas retourner à le chevet de casimodus et lui demander s’ il a eu des contacts avec m. le correspondant fantôme si oui note tous les détails il faut absolument que je parle à ce type le gros émet la considération la plus pertinente de sa carrière écoute c’ est quand même plus fort que de jouer à le pile ou face dans la neige avec une pièce de francs chauffée à le blanc ", "–notre bagnole n’ est pas assez discrète je vais tenter quelque chose surpris il se contorsionna pour changer de place sur la rocade qui menait à le pont les voitures continuaient à le rouler à le pas il plissa les yeux pour ne pas perdre alice de vue ", "couvés fondus sourdement par une pensée échauffée les sens et l\\ amour entraînent dans un obscur mélange nos autres facultés et tous nos principes PROPN est un lent ravage intérieur et comme une dissolution souterraine dont à la première découverte on a lieu d\\' être effrayé tandis que chez le jeune homme vraiment chaste qui tempère sa pensée toutes les vertus de comme tous les tissus de le corps affermissent et que ouverture à les plaisirs simples énergie de le vouloir inviolable foi dans attendrissement cordial envers les hommes le frein de les serments la franchise de parole et quelque rudesse même que l\\ usage polira composent un naturel admirable où chaque qualité tient son rang et où tout appuie ici dans la chasteté illusoire par l\\ effet de cette liquéfaction prolongée elle favorise les fondements les plus intimes se submergent et affaissent ordonnance naturelle et chrétienne de les vertus entre en confusion la substance propre de est amollie ", "la paysanne ne bougeait plus pierre si votre âne était un cheval je le prendrais tout de suite la paysanne un cheval! je n’ en ai jamais eu et je n’ en aurai jamais ", "je t’ en ai assez dit tu en as trop appris sur ma folie à le ton égard pour que tu ne puisses pas t’ expliquer sur-le-champ je repousse tes réticences tes insultes masquées julius veux -tu être mon époux préfères -tu être mon ennemi? choisis entre la vie qui sera le bonheur ou ma vengeance qui sera la punition inévitable de ton refus le moment était solennel ", "il eût fallu savoir quelle dose de sérénité réelle il conservait dans sa vie désordonnée je n’ aurais pas pu le dire et lui non plus les apparitions et les disparitions de l' ariel devaient le frapper comme un signe répété de le destin comme le retour de les cartes fatales de le jeu de tarots que PROPN écrasait sur la table avec son gros ongle rouge daniel souffrait le plus de les escales d’ égine le désir de délivrer délia d’ un songe pourrissant et l’ horreur de trahir un homme qui s’ était découvert devant lui l’ écartelait " ]
il faut vous dire mes enfants que dépassant ma robe rose de centimètres à le moins un pantalon blanc à le dents de guipure couvrait ma jambe jusqu’ à la cheville et que mes petits escarpins de soie noire étaient retenus par des rubans croisés et noués au-dessous de le mollet si vous me voyez avec vos yeux de maintenant habitués à d’ autres modes vous éclateriez de rire mais pour j’ étais vraiment fort bien et digne des baisers de le roi que l’on m’ avait promis cette matinée jusqu’ à le déjeuner fut le meilleur de mon temps mon père ravi me serra si fort dans ses bras que tout le monde le querella il allait me chiffonner
[ "je me promenai dans la cour parmi les groupes avec un tel sentiment d’ orgueil que je ne me rappelle rien de semblable dans toute la suite de mon existence il m’ apparaissait très distinctement que tous ces apprêts étaient faits pour personnages le roi et moi j’ aurais dit volontiers moi et le roi j’ étais un peu bavarde je me mis à le pérorer l’ insupportable petite personne que je devais être ce jour-là mais tout le monde était de bonne humeur on ne s’ en aperçut même pas ", "vers heures on apporta mon bouquet il était énorme je devais le tenir à le mains il était composé comme je vous l’ ai dit de roses de bluets et de lis mais les lis y étaient en majorité et exhalaient une odeur pénétrante après m’ avoir contemplée le bouquet dans les mains on le fit bien vite descendre dans la cave à le frais en attendant l’ heure solennelle m. le marquis maire de la commune avait jugé à le propos d’ inviter à le déjeuner ses adjoints et le conseil ", "mon père en faisait partie le marquis voulut aussi me garder c’ était un honneur à lequel je ne m’ attendais pas mais qui ne m’ étonna pas autrement car je vous l’ ai dit de le moment que j’ allais parler à le roi et que le roi me répondrait qu’ est -ce qui aurait bien pu me surprendre? si j’ en ressentis une grande joie c’ est surtout parce que j’ avais été faire un tour à la cuisine et que j’ avais été suffoquée à la vue de la quantité et de la variété incroyable de les gâteaux qui s’ y trouvaient ah le marquis avait bien fait les choses pour une demi-heure que le roi allait passer chez lui il avait commandé de quoi fournir sa table de dessert pendant un mois ", "mais le marquis était prodigue comme les gens de l’ ancienne cour; de plus il se doutait bien que le dessert de le roi trouverait des amateurs parmi les fines bouches de le pays la mienne mes petites filles je l’ avoue très humblement était fine parmi les plus fines la perspective de ce déjeuner où on allait bien sûr écorner un petit peu la part de le roi me transporta donc à ce point que quand je me vis assise à la table de le marquis entre m. le curé et m. le notaire exhaussée sur ma chaise par un gros livre j’ oubliai jusqu’ à la cérémonie prochaine et je ne pensai qu’ à l’ heure présente et à ses délices quels rudes mangeurs que les gens de ce temps-là mes enfants j’ ai vu à le cours de ma vie les appétits diminuer et se faire petits petits ", "comme j’ étais placée entre m. le curé qui n’ avait pas d’ enfants bien entendu et m. le notaire qui n’ en avait pas non plus m. le notaire remplissait mon assiette à le droite m. le curé remplissait mon verre à le gauche mon père était à l’ autre bout de la table et il participait à la préoccupation générale à le ce point qu’ il ne pensait point à le me surveiller où était ma bonne louise l’ excellente femme qui s’ occupait de moi à la ferme et qui veillait tendrement sur la capacité possible de mon petit estomac? et puis vous le dirai -je pour m’ excuser un peu? je n’ aurais jamais osé refuser ou laisser sur mon assiette ce qu’ y mettait m. le notaire le personnage à le mes yeux infaillible pas plus que je n’ aurais osé ne pas boire ce que me versait m. le curé à lequel tout le monde avait pour habitude de dire amen ", "quand les gâteaux arrivèrent j’ avais perdu toute timidité c’ est d’ une main très audacieuse que je prenais ma part dans les assiettes qui passaient devant moi les éclairs les madeleines les choux à la crème les massepains les génoises les bastringles à la rose les nougats reçurent mon hommage puis les babas les fanchonnettes les saint-honoré suivirent pendant que j’ attaquais une meringue énorme mon père s’ inquiéta cependant et me cria de le bout de la table prends garde palmyre cette meringue va te faire mal a quoi je répondis gravement sans me démonter: eh bien papa je lui pardonne la réponse parut si drôle que tout le monde se mit à le rire et que le marquis enthousiasmé sans penser que j’ étais pour la fête un personnage important commanda plaisamment: qu’ on lui en donne une autre je puis dire que si mon orgueil avait été satisfait le matin ma gourmandise le fut en ce moment la petite personne grassouillette dont je te parlais rose était sûrement derrière moi me soufflant ses encouragements profite palmyre de l’ occasion tu ne mangeras jamais de si b", "le déjeuner avait duré comme il sied pour des gens qui ont travaillé la veille la nuit même et le matin dans une hâte fébrile et sentent qu’ ils sont tout prêts qu’ ils n’ ont plus qu’ à le attendre tout à le coup une grande rumeur se fit entendre dans la cour et aussitôt le tambour se mit à le battre suivi de près par l’ envolée de les cloches de l’ église un cavalier que l’on avait dépêché sur la colline voisine pour surveiller le ruban de route qui s’ allongeait à le perte de vue venait d’ arriver à le bride abattue en criant de toutes ses forces sur son parcours le roué v’la le roué de toutes les maisons de le bourg sortirent en grande hâte dans leurs habits craquants et sous leurs hauts de forme poilus les notables de le pays ceux qui étaient admis à le pénétrer dans la cour de le château et à le voir le roi de tout près comme je vous vois quand nous descendîmes dans la cour ils arrivaient en foule essoufflés importants et tous cherchaient un appui quelconque pour poser leurs pieds l’ un après l’ autre et les épousseter soigneusement avec leurs grands m", "je vis tout cela comme en un rêve mes petites filles avec ce bizarre mélange de lucidité et d’ hébétude que donne un plantureux repas chacun s’ empressa de prendre la place qui lui avait été attribuée: quant à le moi je saisis à le mains le gros bouquet qui m’ avait été préparé je répétai à le marquis tout d’ une haleine mon compliment puis je me tins bien raide rouge comme une tomate sur un petit escabeau de velours rouge placé à le côté de le fauteuil de le marquis tout près de le trône l’ attente ne fut pas longue: des vivats éclatèrent dans le lointain le bruit se rapprocha de plus en plus jusqu’ à le moment où nous nous mîmes à le crier tous ensemble vive le roi! en voyant une chaise de poste suivie de quelques autres voitures et escortée de cavaliers tourner dans cette cour et s’ arrêter devant l’ estrade un gros monsieur à le favoris coiffé d’ une casquette et vêtu d’ un costume de voyage de drap vert en descendit ", "je fus stupéfaite de voir que c’ était le roi j’ avais imaginé un roi tout couvert d’ or avec une couronne sur la tête et un grand manteau d’ hermine a ce moment même était -ce l’ étonnement —je ressentis un malaise et quelques petits frissons mon front se mouilla " ]
[ "les plus réservés se hasardaient à le faire observer que les manières généralement froides et un peu hautaines de ce jeune monsieur gontran étaient peut-être la cause de le singulier effet de congélation que l’on ne pouvait s’ empêcher de constater dans l’ expansion ordinaire de tous le fait est que PROPN n’ était pas minutes dans une compagnie quelconque sans produire involontairement un phénomène que chacun subissait sans s’ en rendre compte: le silence la conversation la plus animée la plus joyeusement bruyante tombait d’ elle-même et s’ éteignait comme ces vibrations de cristaux heurtés à le contact de le doigt tout le monde se taisait la présence de gontran suffisait pour paralyser la parole ", "argent qui profite en définitif à du tillet à le nucingen à le massol tous par avance ils ont vendu le journal à le ministère tant ils sont sûrs d’ évincer ce grand homme PROPN est incapable d’ avoir accepté l’ argent d’ une actrice –vous ne connaissez guère ces gens-là ma chère dit le comte il ne vous niera pas le fait –j’ irai certes à le bal dit la comtesse ", "il avait eu pour père ce tellier envoyé par le département de seine-et-marne à la convention et qui préféra mourir d’ une mort fatale et volontaire plutôt que de porter la honte d’ une capitulation morale que sa dignité réprouvait député en beauce par la convention en afin d’ y calmer l’ effervescence causée par la loi récente de le maximum sur les grains tellier se vit bientôt menacé par une foule que ses intérêts lésés rendaient aveugle affolée l’ hôtel de le grand-monarque ou il était descendu à le chartres fut assailli la chambre qu’ il occupait forcée envahie après l’ avoir trainé à la maison commune les révoltés lui mettant la plume à la main avec des hurlements et des injures le sommèrent d’ avoir à le signer une nouvelle taxe contraire à les intérêts qu’ il venait défendre ", "je ne le vois pas veillée de sur ses gonds huilés l’ année tourne la porte se ferme et se rouvre telle une étoffe que l’on plie les jours tombent enfouis dans le coffre moelleux de les nuits ", "c’ est comme une réponse à une question mais laquelle a non c’ est dit avec énergie ou tantôt une approbation –oui c’ est ça mon vieux je n’ y comprends rien ou c’ est un chiffre un nombre qui me sort de la bouche à le moins que je ne dise gentiment: à le revoir à le je ne sais qui ", "vous êtes interrogea l’ anglais en l’ attirant face à le jour oui monsieur de quoi m’ accusez-vous né à le saint-andéol de mistral robba je l’ ai déjà dit petit -neveu de jasmin-philippe petit-neveu de? oui un frère de mon grand-père qui partit tout jeune à l’ étranger justement c’ est donc vous enfin et tandis que le chef de la sûreté restait cloué de stupeur dans son fauteuil noua ses grands bras à le cou de robba et l’ embrassa cordialement se retrouva dans la galerie à les côtés de l’ étranger qu’ il suivait sans comprendre ", "alors seulement le commandant de l’ équipage s’ aperçut de son erreur hommes et chiens à l’ exception de le vieux piqueur avaient été dupes de la subrogation d’ une chevrette à la place de son mâle aussitôt on rompt les chiens et comme il n’ y avait nul espoir de parer à le change le roi donna l’ ordre d’ attaquer un autre animal dans les cantons où l’on se trouvait ce pavillon madame dit l’ une de les dames qui accompagnaient la reine et qui venait d’ être interrogée par elle ce pavillon est une de les dépendances de le château de roquencourt qu’ habite la comtesse de mailly ce fut pour la reine le premier mot d’ une révélation qui se compléta quelques jours plus tard en même temps que ces incidents survenaient dans la forêt de marly une scène qui en était comme un épisode se passait sur la route de PROPN ", "c’ est facile —oui mais vous n’ êtes pas seul ici capitaine et je suis venu à le vous particulièrement parce que vous êtes le premier de tous et que j’ ai eu l’ avantage d’ être en relations avec vous et non pas avec les autres —alors le message n’ est pas pour moi seul? demanda caverley —non il est pour tous les chefs de les compagnies —ce n’ est donc pas moi seulement que ce bon roi charles veut enrichir dit caverley d’ un ton goguenard ", "—jamais répondit le jeune prêtre avec franchise j’ ai attribué beaucoup de bienfaits à l’ amitié que madame portait à le ma femme il retomba dans le silence le souvenir de sa première jeunesse de son mariage enivrements de la vie heureuse était pour lui comme une coupe pleine d’ un vin parfumé\\n pour lequel on ne se sent plus de goût la couleur charme vos yeux le parfum l’ air mais on n’ est point tenté —ma situation est très grave reprit -il après un instant de méditation il semble que\\n' dieu m’ ait montré ma route en me reprenant tout ce qui m’ en écartait batounine ressentit un coup à le cœur c’ était prévu mais si pénible ", "mme moreau a acheté la propriété séduite par l’ espoir de se voir châtelaine le fait est que le pavillon est presque un château il a grand air avec son corps de logis principal en pierres blanches et briques rouges précédé d’ une vaste cour d’ honneur que bordent de vieux tilleuls par derrière il y a un grand jardin une sorte de parc avec vases balustrade en pierre et pièce d’ eau mon grand-père avait son plan lorsqu’ il engageait sa soeur à le venir habiter moussy " ]
mais enfin dis -je à le robert comment le comte de PROPN se trouva -t-il sur l’ échafaud à le moment où l’ infortunée perdit la vie et qu’ a -t-on fait de la précieuse dépouille qui m’ appartenait aurais -tu négligé robert baissa la tête sans me répondre et me faisant signe de le suivre il me conduisit à l’ extrémité de le jardin de la maison solitaire dans laquelle je venais de passer une année il ouvrit la porte d’ un caveau souterrain et me fit voir une chapelle ardente à le milieu de laquelle était déposé le cercueil qui renfermait les restes de marie auprès d’ elle reposait aussi l’ innocente cause de le trépas de sa mère
[ "le cœur brisé par ces marques touchantes d’ un si rare dévouement je me précipitai dans les bras de robert et je baignai bientôt de mes larmes les voiles funèbres qui couvraient le seul bien qui me restât de tout ce que j’ avais aimé sur la terre ce fut dans ce triste lieu plein de si douloureux souvenirs que robert acheva de me raconter les derniers moments de celle que je devais pleurer le reste de ma vie après vous avoir vu quitter les froides murailles de votre cachot me dit -il je me sentis plus tranquille je ne doutais point que vous ne réussissiez facilement à le ramener avec vous les témoins qui pouvaient vous aider à éclairer la conscience de vos juges et je n’ ai pas besoin de vous dire avec quel bonheur je portais vos fers cependant l’ époque fatale avançait et votre avocat s’ étonnait que vous ne le fissiez point appeler pour préparer avec lui de nouveaux moyens de défense ", "il se décida enfin avenir sans attendre votre demande je ne chercherai point à le vous peindre son étonnement en apprenant votre évasion et je ne vous parlerai pas des moyens que j’ employai pour le mettre dans nos intérêts il sentit que le silence était le seul parti qui pût nous sauver tous et il se hâta de porter à le marie cette nouvelle consolante qui lui rendit un peu de courage et d’ espérance mais il ne me dissimula point qu’ il croyait impossible que la vie de cette infortunée éprouvée par tant de douleurs pût se soutenir encore longtemps il semblait même penser qu’ elle ne pourrait pas arriver jusqu’ à le jour qui devait voir expirer le sursis ", "je frémis de cette nouvelle crainte et de le nouveau danger qui venait encore menacer marie et j’ employai une partie de les fonds qui me restaient à lui procurer les soins d’ un médecin habile je la fis conjurer en votre nom de soigner sa santé et de ménager une vie à le laquelle la vôtre était attachée elle le promit et l’on m’ assura quelques jours après qu’ elle était beaucoup mieux ce qui suffit pour me tranquilliser un peu jusqu’ à le votre retour que j’ attendais à le chaque instant il ne me restait plus que quelques jours à le passer jusqu’ à l’ expiration de le<UNK> fatal chaque matin je croyais apprendre votre arrivée ", "mais aucune nouvelle n’ arrivait jusqu’ à le moi et mes craintes sur la perte de votre vie furent enfin à le leur comble peut-être me disais -je aura -t-il trouvé la mort sous ce ciel étranger où il allait chercher la vie de celle qu’ il aimait tous les dangers d’ une longue route se retraçaient alors à le mon imagination effrayée et tous les malheurs me semblaient possibles enfin la veille de le jour fixé pour l’ horrible exécution votre avocat fit de vains efforts auprès de les magistrats pour éloigner encore ce déplorable instant et obtenir une prolongation de sursis le comte fort de le silence que vous gardiez fit valoir secrètement l’ absence de les témoins à le décharge que vous aviez promis de faire comparaître ", "il répandit l’ or à le pleines mains et il fut décidé que l’ innocente marie serait exécutée à la quatrième heure de le soir le jugement portait que vous seriez présent et qu’ aussitôt après avoir vu tomber la tête de votre complice vous partiriez pour votre affreuse destination malheureux albert je pensai alors que vous étiez trop heureux d’ avoir échappé par une mort prématurée à le cet horrible spectacle et je ne me crus pas PROPN le courage d’ en supporter la vue sans expirer de douleur mais que m’ importait la perte de quelque jours flétris pour jamais par le souvenir de vos malheurs et n’ étais -je pas trop heureux de porter vos fers ", "je songeais seulement avec douleur à le sort qui attendait le geôlier dont l’ humanité avait assuré votre fuite quand on découvrirait sa trahison il avait gardé jusqu’ à le ce jour un religieux silence enfin à le milieu de la nuit il se présenta dans ma prison écoutez me dit -il en vous accordant ce que vous me demandiez j’ ai cédé plutôt à le désir de soulager un malheureux qu’ à le vil appas de le gain et j’ ai exposé ma propre vie ", "votre jeune maître ne revient pas que le ciel me préserve de le soupçonner mais il aura péri sans doute et demain vous subirez l’ horreur de le jugement qui pèse sur votre tête avec la somme que vous m’ avez donnée je quitte pour jamais la PROPN je me suis assuré d’ avance d’ un moyen certain pour gagner les pays étrangers voulez -vous me suivre et marie ", "-je la laisserai-je ainsi subir son injuste condamnation avec l’ idée cruelle que son albert l’ a abandonnée a toute la rigueur de sa destinée non mon ami repris -je en l’ embrassant puisque marie n’ est pas confiée à le votre garde et que vous ne pouvez la sauver je resterai pour mourir avec elle ma place est ici où j’ ai pris les fers de mon jeune maître si le ciel a permis qu’ il n’ existe plus je sens que je ne pourrais longtemps encore lui survivre ", "est -ce donc la peine de disputer à la mort ce vieux sang qui coule encore dans mes veines ce sang inutile désormais à le mon cher albert et que tout mon bonheur eût été de répandre pour épargner le sien le geôlier insista je fus inexorable et il partit seul avant le lever de l’ aurore enfin le jour fatal a lui " ]
[ "les blés couvrent la plaine de leur herbe tendre; et c’ est là dans le creux de la grande vallée un bon nid d’ abondance à les maisonnettes blanches à les eaux lumineuses avec le rebord propice de les collines à le douces pentes à la tête de cavaliers philippe commande un poste d’ observation il voit les routes se noircir de grouillements humains l’ herbe se fleurir des taches éclatantes que donnent les uniformes les attelages galoper effrénément par les chemins qui sonnent ici et là d’ un coup la flamme se drape à le faîte de les métairies les lignes d’ infanterie s’ élargissent à le travers les plaines ", "mais dès le lendemain une crise violente se déclara et tous les soins ne purent l’ empêcher d’ expirer dans la soirée .tout convoqua en entretien secret le docteur morton médecin particulier de le défunt et les médecins en renom appelés en consultation dans la journée il leur fit part des craintes de sur la cause de son mal et termina par ces mots –l’ autopsie s’ impose en ce cas mais nous devrons y procéder sans que personne d’ autre que nous en ait connaissance pour le moment de le moins les médecins acquiescèrent sans discussion le nouveau lord était un personnage trop considérable pour qu’ on n’ obéît pas à son désir l’ autopsie eut donc lieu en sa présence ", "vous\\n' avez dû apprécier souvent la grâce de son style sans parler d’ une imagination heureusement douée notre maîtresse chaque fois qu’ elle nous lisait une de ses charmantes \\n' compositions nous disait que c’ était bien dommage que mlle de morlanges n’ eût pas à\\n' gagner sa vie la nécessité et le travail aidant elle eût pu devenir célèbre ce que vous me dites -là m’ est très agréable fit la baronne mais qu’ est -ce que succès isolé auprès de les vôtres ah ", "et je crois que ma tante sans trop le montrer m’ attendait de même que mangeait -elle le reste de l’ année quand je n’ étais pas la ̀? la question ne franchit jamais mes lèvres je devins la coqueluche de les commerçants qui furent bientôt obligés de préparer leur marché de le lendemain en consultant des encyclopédies sinon en courant paris pour trouver chez leurs concurrents plus spécialisés quelques produits rares il faut dire que j’ étais assez bonne cliente car j’ achetais bien qu’ en petite quantité de tout et j’ étais parfois suivie dans des achats exceptionnels par des ménagères que je tâchais de conseiller j’ appris la géographie de le monde par les fruits exotiques on en trouvait alors plus difficilement qu’ aujourd’hui par les produits bigarrés de les eaux et les arcanes de les importations diverses ", "brave pascal nous causâmes longuement et j’ appris enfin l’ origine de les appellations bizarres dont il affublait ses jeunes camarades de pêche quand j’ ai épousé ma femme elle était bonne chez le sous-inspecteur de les douanes c’ est même lui qui m’ a engagé à l’ épouser il savait bien ce qu’ il faisait le bougre car mois après elle accouchait de notre aîné celui que j’ appelle le sous-inspecteur comme de juste ", "ces bulles sans nacelle avec leurs grands airs leur façon de tout prendre de haut ne m' abuseront pas une certaine altitude me suffit j' aime trop le sel de la terre ses humeurs ses odeurs les fourmis qui courent sous ses mousses pour délibérément la quitter tes fondations me sont nécessaires ma fragile ma robuste cheminée tes solides assises soutenant harmonieusement le fuseau de briques à le sommet de lequel je me balance ", "très bien nous voilà donc lancés dans des devis des plans penchés d' avance sur des cartes et des catalogues enfin dans l' amusement dans la fièvre de le projet qu' on est sûr de réaliser ici mme labernière tamponna ses yeux d' un petit mouchoir roulé gros comme une noisette —mais bientôt nous nous apercevons que sur un point capital nous différons d' avis je tiens naturellement à une carrosserie ouverte et georges si fantastique que cela paraisse tient à une carrosserie fermée —je ne pense pas qu' un tel dissentiment soit de nature —attendez attendez il faut que vous connaissiez exactement l' origine et les circonstances de la querelle j' étais si fermement convaincue d' avoir de mon côté le bon sens la logique la raison que je tentai d' abord d' y ramener mon mari en douceur ", "le sommelier n’ avait pas prévu cette brusque attaque il se retourna vivement et se mit en défense mais le couteau était plus long que son poignard la galerie n’ était pas non plus assez spacieuse pour que le bandit pût éviter longtemps le fer que faisait flamboyer son ennemi résolu il se baissa fit des bonds des détours et abandonnant son arme inutile il chercha tout en suivant les moindres mouvements d’ antoine à le tirer son pistolet antoine comprit que cette tactique allait changer la face de le combat et à le moment où le sommelier armait le pistolet il lui lança son manteau à la tète ", "c’ est le monde tout nu le monde à le grand jour pas un canon de fusil ne passerait inaperçu si je le laisse se gargariser il va finir par m’ endormir ou par se faire péter la gargante robierre dites le coupé-je savez -vous à le quoi je pense dites sur qui cette photo a été trouvée travaillait chez un fabricant d’ appareils photo extrêmement puissant le robierre a un fin sourire ", "la fortune dont il convoitait la possession se montait à le près de livres de rente PROPN désirait que sa future en abandonnât la moitié à le comte mais il était embarrassé pour faire lui-même cette proposition d’ abord il fallait qu’ elle fût précédée d’ une déclaration d’ amour et lorsqu’ on n’ éprouve aucun sentiment de tendresse comment peut -on parler avec liberté à une femme qui paraît en exiger cependant comme il était à le craindre que dans le nombre de les seigneurs qui venaient à le château de le capitaine il ne s’ en trouvât un qui eût l’ intention de prendre une femme d’ un âge plus que raisonnable il tâcha de vaincre sa timidité afin de prouver à son père qu’ un bon fils ne voit rien d’ impossible " ]
elle avait allumé la radio et peu à le peu la musique m’ apaisait je reprenais confiance nous n’ avions rien fait de mal qu’ est -ce qu’ on aurait bien pu nous reprocher —on devrait descendre dans le midi avec cette voiture lui ai-je dit
[ "—je croyais que vous vouliez aller à le rome jusque-là c’ était par le train que j’ avais imaginé ce voyage à le rome maintenant j’ essayais d’ envisager notre trajet par la route nous irions d’ abord dans le midi puis nous franchirions la frontière à le vintimille il suffirait d’ un peu de chance et tout se passerait sans encombre ", "comme j’ étais mineur j’ écrirais moi-même une lettre signée de mon père m’ autorisant à un séjour à l’ étranger j’ avais l’ habitude de ce genre de falsification —vous pensez qu’ ils nous prêteraient la voiture mais oui pourquoi pas elle ne voulait pas me répondre de manière précise c’ est vrai que vous ne les connaissez pas depuis très longtemps elle restait silencieuse ", "je suis revenu à la charge —celui qui s’ appelle jacques vous l’ avez connu par ansart? —oui —mais jacques qu’ est -ce qu’ il fait dans la vie il est associé avec ansart dans des affaires —et ansart vous l’ avez connu comment? dans un café ", "elle a ajouté: PROPN habite dans un très bel appartement rue PROPN il s’ appelle jacques de bavière par la suite j’ ai souvent entendu ce nom dans sa bouche: jacques de bavière est -ce que j’ entendais mal? et ne s’ agissait -il pas d’ un nom plus prosaïque comme: de bavier ou debaviaire? ou simplement d’ un pseudonyme il est de nationalité belge mais il vit en france depuis toujours ", "il habite avec sa belle-mère rue PROPN —sa belle-mère? —oui la veuve de son père nous étions arrivés à le pont de la concorde à le lieu de s’ engager dans le boulevard saint-germain elle a traversé la seine ", "—je préfère suivre les quais a -t-elle dit —ce jacques de bavière il a l’ air d’ être amoureux de vous —peut-être mais je ne veux pas habiter avec lui je veux garder mon indépendance —vous préférez rester à le saint-leu-la-forêt ", "j’ avais pris un ton ironique comme si je ne croyais pas en l’ existence de cette maison de saint-leu-la-forêt j’ ai le droit d’ avoir ma vie à le moi il faudrait qu’ un jour vous m’ emmeniez à le saint-leu elle a souri —vous vous moquez de moi? —pas de le tout je serais très curieux de voir votre maison —malheureusement je n’ y habite plus depuis hier vous le savez bien le pont-neuf nous suivions le même chemin que celui que nous avions fait à le pied la veille ", "elle a garé la voiture dans le renfoncement de le quai conti à le coin de l’ impasse les fenêtres de le bureau et celles de la chambre voisine étaient allumées cette fois -ci nous ne pourrions pas éviter grabley et cette perspective me mettait mal à l’ aise je lui ai dit: —nous allons marcher sur la pointe de les pieds mais à l’ instant où nous traversions le vestibule dans la demi-pénombre a ouvert la porte de la chambre voisine de le bureau ", "qui va la c’ est vous obligado il était vêtu de sa robe de chambre écossaise —vous pourriez me présenter —gisèle ai-je dit d’ une voix mal assurée il s’ était avancé vers elle et lui tendait une main qu’ elle ne prenait pas " ]
[ "de jean loup! exclama jacques en faisant un bond sur son siège les gendarmes l’ ont pris et l’ ont emmene il est en ce moment enfermé dans une prison de la ville c’ était prévu il fallait cela ", "le moment d’ ailleurs est venu tu aimes mademoiselle d’ herbel n’ est -ce pas –oui répondit flavien –tu l’ aimes à le point d’ avoir renoncé à le elle et de te sacrifier pour son bonheur pourquoi cela pourquoi devancer la destinée ", "c’ est qui sera le il fallut un temps considérable à le ophélie pour assimiler ce que PROPN était en train de lui dire —vous voulez greffer mes aptitudes de —l’ alchimie promet d’ être efficace je suis convaincue que ce cher enfant fera des merveilles regarda de le fond de ses lunettes à le présent que la colère lui était sortie de le corps elle se sentait affreusement triste —vous êtes méprisable les lignes harmonieuses de berenilde s’ effondrèrent et ses beaux yeux s’ agrandirent ", "elle avait comme ses pareilles la nostalgie de le ruisseau sale et quand je lui prêtais une âme digne de comprendre la mienne pauvre fou! je comptais sans ses impressions d’ enfance et de jeunesse le voisinage de le faubourg et le commerce de le voyou vous voulez savoir maintenant comment se termina la scène et ce que fut l’ explication elle nia effrontément et moi moi faible et vil je fis semblant d’ ajouter foi à ses serments et répondis à les plaisanteries écrasantes par un sourire! ce sourire il me coûta cher et tout mon être dut se tendre pour le grimacer ce qui arriva ensuite le croiriez-vous quand nous laissâmes la baraque d’ où nous chassait sa trahison je demandai à le pitre à le bêtinet oui à le lui-même de nous suivre ", "segonde parut enfin portant le potage et le benedicite récité nous prîmes place vers le milieu de le repas pour fêter la dinde rousse et gonflée la servante prit devant le feu un flacon de vin vieux qu’ elle avait mis tiédir et emplit nos verres en insistant sur l’ âge respectable de la bouteille qu’ elle disait être née avant moi je ne me souciais guère de le vin vieux dont le fumet de truffe m’ écœurait mais on me forçait à le boire pour les forces qu’ il devait me donner ma tante se contentait d’ y tremper ses lèvres et semblait ne chercher là qu’ un prétexte à se souvenir à le demi-mots avec son amie elle rappelait la chaleur torride de l’ année qui avait donné ce vin ", "il va vendre sa terre –on ne peut toujours pas découvrir les auteurs de l’ assassinat commis sur la personne de son garde dit le juge d’ instruction nuira beaucoup à la vente de les aigues dit gaubertin devant tout son monde je sais bien moi que je ne les achèterais pas les gens de le pays sont trop mauvais même de le temps de mademoiselle laguerre je me disputais avec eux et dieu sait comme elle les laissait faire .vers la fin de le mois de mai rien n’ annonçait que le général eût l’ intention de mettre en vente les aigues ", "dit -il froidement à le chef de les legs; eh bien mon cher allez -vous -en que voulez -vous que je vous dise? ceci coupa la glotte à de la hourmerie qui s’ étant attendu à le tout excepté à le ce qui arrivait ne trouva qu’ un amer sourire et qu’ un lent élevé de ses cils vers le ciel il murmura: délicieux et comme ses émois volontiers avaient l’ ironie classique fit -il j’ aurai donné à le cette maison les plus belles années de ma vie pour en venir à le ce résultat de me faire dire: prenez la porte –pardon rectifia ", "et tant qu’ à le perdre un kilomètre j’ aurais préféré que ce soit eux qui chargent si on n’ arrive pas à le percer quand on se lève tous comme si on ne passe pas quand on est des milliers à le courir en gueulant je me demande bien jusqu’ où on reculera je marche je m’ éloigne de le front de marius de boris et de ma tranchée ", "–mieux comment –nous pouvons peut-être vivre séparés mais sans nous haïr bon alors tu ne t’ es pas remise avec lui? –tu sais bien que non mais lui comment le trouves-tu? il observa attentivement le visage de simon il a un visage noir ", "j’ ai un moyen dont je réponds dites monsieur il faut d’ abord que PROPN loup sorte de prison mais écoutez -moi monsieur écoutez -moi je ne viens pas pour vous dire: faites ouvrir toutes les portes devant lui et laissez -le aller ou il lui plaira je vous demande seulement de me confier votre prisonnier " ]
rien ne peut ébranler ces certitudes un joueur de mettait invariablement à la rouge de puis la création de les jeux affirmait -il la noire est sortie de les milliers et de les milliers de fois de plus que la rouge la rouge finira par prendre sa revanche et ce jour -là je gagnerai des millions cet homme portait une conviction or à la bourse plus encore qu’ à le et à la roulette il existe des croyants haussiers ou baissiers par don de la nature et tournure de l’ esprit que les événements laissent indifférents et qui renfermés dans leur système succombent mais ne transigent pas
[ "etienne avait trouvé toutes simples les paroles de vandière la seule courtoisie expliquait la visite de ses agents de change pas l’ ombre d’ inquiétude de ce côté aussi ses visiteurs partis le joueur disparut aussitôt pour laisser la place à l’ amoureux que fait a quoi pense m’ aime -t-elle encore il entassait les suppositions heureuses et malheuses s’ égarait dans les rêves rétombait toujours sous la domination de cette pensée celle que j’ aime rougit de moi alors il s’ exaltait mordait ses draps pour ne pas crier ", "a tout prix il fallait tenter quelque chose ecrire? mais lirait -elle ses lettres la revoir? mais reviendrait -elle à le rendez-vous en dépit de ces agitations l’ état d’ etienne s’ améliorait le docteur fit un pansement avec un morceau de linge cératé enveloppa le bras dans une bande régulièrement serrée –demain vous pourrez écrire et dans jours vous pourrez sortir dans jours! gondie retrouva son énergie et sa décision ", "dans jours il reverrait ou il l’ ignorait comment? il n’ en savait rien ce qu’ il savait c’ est qu’ il la verrait parce qu’ il voulait la voir il ne s’ excuserait pas ne chercherait pas à atténuer sa faute cette femme n’ existe plus dirait -il et le passé est mort ", "je ne vous demande aujourd’hui ni un pardon qui ressemblerait à de la pitié ni l’ oubli qui serait un mensonge donnez -moi seulement le temps de réparer mes fautes et de me relever à le vos yeux pour vous je me croiserai comme les barons mes ancêtres j’ entreprendrai à le votre gré une tâche héroïque ou une tâche utile je risquerai ma vie ou j’ assujettirai ma pensée à le travail le plus ingrat cette fortune dont l’ origine vous révolte si vous le voulez j’ en ferai le sacrifice je partirai je resterai j’ agirai selon votre désir ", "je ne vous adresse qu’ une prière: vous me permettrez d’ espérer et de ne pas renoncer à le vous oui c’ était ce qu’ il fallait dire ce qu’ il dirait et si PROPN demandait une preuve: eh bien répondrait -il ces odieux francs je les ai remboursés remboursés avec un intérêt de millions si je ne suis pas absous à le moins je suis libre –demain à l’ ouverture de la bourse je vendrai mes actions jusqu’ à la dernière et je déposerai chez un banquier la part de la de les orthies ainsi ramené par sa résolution à le souci de ses affaires il envoya son valet de chambre chercher un journal de le soir ", "la bourse avait fermé avec francs de baisse vendre dans de telles conditions serait de la folie une reprise était imminente la hausse certaine infailliblé il attendrait la fièvre le reprit ", "pourtant il ne doutait pas mais il se passionnait de nouveau le lendemain il voulut avoir les cours de quart d’ heure en quart d’ heure pendant la bourse il s’ était levé parcourait sa chambre ouvrait la porte à le chaque coup de sonnette pour demander: eh bien à son messager encore francs de baisse ", "le crédit basque était à le francs d’ abord gondie avait acheté à le cents et revendu à le puis racheté à le pour revendre à le et racheter de nouveau le taux moyen de ses derniers achats était précisément ce chiffre de francs il ne gagnait plus rien s’ il donnait l’ ordre de vendre il se retrouverait nu comme à le premier jour ", "il se revit pauvre et désespéré prêt à le partir pour l’ amérique toutes ses ambitions un instant réalisées se dressèrent devant lui comme une babel il eut la sensation d’ un écroulement énorme devant lequel il ferma les yeux épouvanté a la misère maintenant s’ ajouteraient le déshonneur la soif de vengeance le regret mortel de les espérances à le jamais détruites –non non je ne vendrai pas j’ attendrai la liquidation " ]
[ "priez chassez la mouche endormez -vous sur vos genoux le pli est pris en position fœtale –appelée encore chien de fusil sait -on de quoi demain sera fait je crains que la mort ne vous paraisse vite ennuyeuse après la première nuit! l’ homme passe un coup d’ éponge sur la toile cirée et l’ éponge reprend goût à la vie puis il regarde longuement son épuisette et songe que voici venue la saison où les papillons font leurs confitures il met un bocal vide dans sa poche et sort ", "personne ne lui donnait plus rien on ne voulait plus de lui à la fin les paysannes sur leurs portes lui criaient de loin en le voyant venir veux -tu bien t’ en aller v’ là pas jours que j’ tai donné un morciau d’ pain! et il pivotait sur ses tuteurs et s’ en allait à la maison voisine où on le recevait de la même les femmes déclaraient d’ une porte à l’ autre on n’ peut pourtant pas nourrir ce fainéant toute l’ année .cependant le fainéant avait besoin de manger tous les jours ", "–vous trouvez qu’ on se ressemble se questionna PROPN sur un ton très dubitatif PROPN eut l’ impression de se prendre une gifle d’ une autre nature que celle infligée par sa mère –pourquoi cette question lui demanda sauveur –parce qu’ il a des doutes sur sa paternité répondit samuel à sa place ", "après le départ d’ anselme je serai seul je suis un mort déjà pour ma mère pour mes sœurs demeurées là-bas bien loin dans notre pays quant à le vos offres amicales vous avez compris n’ est -ce pas que je ne pouvais les accepter je suis aussi incapable aujourd’hui de m’ assouplir à un travail quotidien et à une vie régulière que d’ écrire télémaque ou le génie de le christianisme par bonté vous me souffririez quelque temps peut-être ", "eh mais à le fait reprit -il je ne remarquais pas je gage que tu as quelque chose de plus à me dire peut-être bien fit le jeune novice parle alors c’ est que cela serait si extraordinaire ", "de ce qu’ elle fût soudain devenue plus pâle malgré son teint toujours mat la bouche parut plus rouge son attitude consentait alors PROPN n’ y tint plus il se sentait incapable de trouver encore d’ autres paroles soudain tout contre elle il lui prit les mains qu’ il maintint le long de le corps et d’ un élan dans une audace folle sans savoir pourquoi trop tenté décidément par cette bouche il y jeta ses lèvres en la mangea eucharistie de l’ amour! hostie rouge ne fut -ce pas vraiment une présence réelle ", "mieux que le battement de la cloche de fer j’ écoute le tintement de garde de ma sonnette l’ arrivée de le léger mouchoir de soie jaune avant le coup de la troisième veille la troisième veille a frappé là-bas et il me semble n’ avoir rien entendu lui pourtant si près de moi est -ce à le moi à le mettre sur ses gardes aucun message n’ a paru aucun tintement à le ma porte ", "c’ est de quoi vivre pendant jours –lui avez -vous dit que PROPN était en prison oui répondit mais il n’ est pas riche le pauvre homme et je crois bien qu’ il donne à les pauvres le peu qu’ il a où aurait -il pris guinées c’ est juste garda un moment le silence puis tout à le coup: –ainsi il vient toutes les semaines ", "–solange je vous aime je vous demande de devenir ma femme.rien ne s’ agitait en moi je me sentais parfaitement calme la demande ne me surprenait pas et j’ avais deviné le sentiment dont j’ étais l’ objet mais mon cœur restait froid ", "mais non je n’ étais pas exactement\\n' cet homme je ne pouvais pas douter de le mal que je me faisais à le moi-même par ces cruelles \\n' et lui mon adversaire cachait si bien sa plaie que je ne la voyais pas.\\n' n’ importe la folie de savoir était plus forte que ma douleur —que ces ressemblances sont étranges lui dis -je nous avons mon père et moi \\n' exactement la même écriture voyez plutôt j’ ouvris le coffre-fort scellé dans le mur ou j’ enfermais les papiers à lesquels je tenais\\n' particulièrement j’ y avais caché la correspondance de mon père avec ma tante je pris les\\n' lettres qui étaient posées sur le paquet les premières je savais que c’ étaient aussi\\n' les dernières en date et je les lui tendis telles que je les avais rangées dans leurs\\n' enveloppes " ]
à un moment il s’ est relevé a pris un peu de poussière et l’ a jetée en l’ air avec un cri de triomphe comme s’ il allait faire naître de cette cendre l’ image introuvable de PROPN quelle victoire nouvelle le jeune homme vient -il de remporter sur le mystère qui lui fait à l’ instant le regard si assure qui lui a rendu le son de sa voix oui le revenu à l’ ordinaire diapason quand il dit à le m. robert rassurez -vous monsieur rien n’ est changé et tourné vers nous n’ avons plus madame qu’ à attendre la police j’ espère qu’ elle ne tardera pas la malheureuse tressaille
[ "cet enfant de nouveau lui fait peur ah! oui qu’ elle vienne et qu’ elle se charge de tout! qu’ elle pense pour nous tant pis! tant pis! quoi qu’ il arrive fait mrs.édith en me prenant le bras et soudain sous la poterne nous voyons arriver le père jacques suivi de gendarmes c’ est le brigadier de la mortola et de ses hommes qui avertis par le prince galitch accourent sur le lieu de le crime les gendarmes les gendarmes ", "ils disent qu’ il y a eu un crime s’ exclame le père jacques qui ne sait rien encore du calme père jacques lui crie rouletabille et quand le portier essoufflé se trouve auprès de le reporter celui-ci lui dit à le voix basse: rien n’ est changé père jacques mais le père jacques a vu le cadavre de bernier rien qu’ un cadavre de plus soupire -t-il c’ est larsan! ", "c’ est la fatalite réplique rouletabille la fatalité c’ est tout un mais que signifie ce rien n’ est changé de rouletabille sinon que autour de nous malgré le cadavre incidentel de bernier tout continue de ce que nous redoutons de ce dont nous frissonnons mrs.édith et moi et que nous ne savons pas les gendarmes sont affairés et baragouinent autour de le corps un jargon incompréhensible le brigadier nous annonce qu’ on a téléphoné à le pas de là à l’ auberge garibaldi où déjeune justement le delegato ou commissaire spécial de la gare de vintimille ", "celui-ci va pouvoir commencer l’ enquête que continuera le juge d’ instruction également averti. et le delegato arrive il est enchanté malgré qu’ il n’ ait point pris le temps de finir de déjeuner un crime! un vrai crime dans le château d’ hercule il rayonne! ses yeux brillent il est déjà tout affairé tout important ", "il ordonne à le brigadier de mettre un de ses hommes à la porte de le château avec la consigne de ne laisser sortir personne et puis il s’ agenouille auprès de le cadavre un gendarme entraîne la mère bernier qui gémit plus fort que jamais dans la tour carrée le delegato examine la plaie il dit en très bon français: voilà un fameux coup de couteau cet homme est enchanté ", "s’ il tenait l’ assassin sous la main certes il lui ferait ses compliments il nous regarde il nous dévisage il cherche peut-être parmi nous l’ auteur de le crime pour lui signifier toute son admiration il se relève ", "et comment cela est -il arrive fait -il encourageant et goûtant déjà à le plaisir d’ avoir une bonne histoire bien criminelle c’ est incroyable ajouta -t-il incroyable depuis ans que je suis on n’ a assassiné personne! m. le juge d’ instruction ici il s’ arrête mais nous finissons la phrase: m. le juge d’ instruction va être bien content! il brosse de la main la poussière blanche qui couvre ses genoux il s’ éponge le front il répète: c’ est incroyable avec un accent de le midi qui double son allégresse mais il reconnaît dans un nouveau personnage qui entre dans la cour un docteur de menton qui arrive justement pour continuer ses soins à le vieux bob ", "ah! docteur vous arrivez bien! examinez -moi cette blessure-là et dites-moi ce que vous pensez d’ un pareil coup de couteau! surtout autant que possible ne changez pas le cadavre de place avant l’ arrivée de m. le juge d’ instruction le docteur sonde la plaie et nous donne tous les détails techniques que nous pouvions désirer il n’ y a point de doute c’ est là le beau coup de couteau qui pénètre de bas en haut dans la région cardiaque et dont la pointe a déchiré certainement un ventricule ", "pendant ce colloque entre le delegato et le docteur rouletabille n’ a point cessé de regarder mrs.édith qui a pris décidément mon bras cherchant auprès de moi un refuge ses yeux fuient les yeux de rouletabille qui l’ hypnotisent qui lui ordonnent de se taire or je sais qu’ elle est toute tremblante de la volonté de parler sur la prière de le delegato nous sommes entrés tous dans la tour carrée nous nous sommes installés dans le salon de le vieux bob va commencer l’ enquête et où nous racontons chacun à le tour de rôle ce que nous avons vu et entendu " ]
[ "–c’ est une trahison que vous me proposez s’ écria le cadet de saint-maugon qui recula d’ un pas –c’ est un marché répondit froidement montméril un marché où vous gagnez et où je perds les plus nobles partis se disputent la main de ma fille je vous l’ offre à le vous quand je pourrais la garder à le votre frère ", "mais puisque je vais l’ expier volontairement et que l’ expiationsera peut-être plus grande que la faute ma mémoire devra être respectéeoh malheur à le celui qui oserait me jeter la première pierre adieu donc ma bonne sœur ma sœur bien-aiméè adieu que dieu te donne le succès et le bonheur qu’ il m’ accorde aussi la paix éternelle le petit cottage de resta fermé toute la journée ", "mme de m* était debout immobile je vis à le tremblement de ses genoux qu’ elle allait se trouver mal je courus à le elle et je la fis asseoir cette lettre est -elle bien de vous me dit -elle enfin vous n’ avez pas réfléchi à les conséquences de le parti que vous prenez je ne suis plus libre d’ en choisir un autre vous vous perdez de réputation non-seulement dans ce pays qui n’ est pas le vôtre mais à le paris mais partout où votre nom où le nôtre aura pénétré ", "plus que jamais il convoitait l’ adorable jeune femme dont la beauté avait allumé sa concupiscence et dont les refus avaient attisé ses infâmes désirs il avait senti à sa vue renaître avec une force nouvelle cette passion inassouvie et il se promettait maintenant qu’ il la trouvait seule dans ce pays ou elle était étrangère de prendre bientôt une éclatante revanche de les dédains et de les refus qu’ elle lui avait opposés autrefois il ne s’ agissait pensait -il que de s’ y prendre habilement de dissiper d’ abord la fâcheuse impression qu’ il avait produite sur elle d’ effacer à le force de prévenances et de bontés jusqu’ à le souvenir de ce qui s’ était passé ensuite petit à le petit il était bien convaincu qu’ il arriverait à ses fins mais quant à le m. d’ ormilly quant à le cet homme qui l’ avait violemment chassé de chez lui qui l’ avait saisi à le collet qui l’ avait publiquement insulté le tréfileur n’ avait rien oublié de sa haine ", "—tout le monde lui dis-je a ce titre -là tous les hommes sont des ratés je réitère ma question une fois à la retraite que feras -tu? —n’ importe quoi! —ce sont les gens qui ne savent rien faire qui font n’ importe quoi! je suis fonctionnaire depuis ans mois et jours se lamenta sombrement hector que pourrais -je savoir faire? tant d’ humble franchise m’ émut ", "un nerveux un anxieux les mains de zerk ne cessaient de se croiser et se décroiser la porte s’ écarta PROPN ferma les yeux pour échapper à le choc de la lumière rabattit le battant avec de grandes précautions en prenant son temps alluma une torche pour l’ examiner PROPN sentait le rayon aller et venir sur ses paupières l’ homme s’ agenouilla attrapa le scotch qui scellait la bouche et l’ arracha violemment ", "il faut l’ emmener à le plus vite à la prison militaire de la ville la plus proche d’ où il sera expédié en allemagne à le moins qu’ on ne préfère le garder en cellule dans quelque forteresse de lorraine ou d’ alsace il y a des gares où l’on change de train pour gagner les lieux de destination: aubaines pour la canaille déchaînée soldats et immigrés se rassemblent autour de les espions les injures sont toutes permises les coups de pied de canne ou de crosse de fusil autorisés les plaisanteries teutonnes applaudies celles surtout qui font beaucoup souffrir car c’ est la guerre et la conscience allemande est en syncope une de les meilleures farces de les officiers et sous-officiers consiste à le faire aligner leurs captures prêtres et laïques le long d’ un mur à les prévenir qu’ on va les fusiller à le commander à un peloton de charger les armes et de mettre en joue puis à le déclarer que l’ exécution aura lieu à un autre moment ", "l’ essentiel est qu’ il soye copieux tu sais cousin les renards mangent froid tout l’ hiver c’ est pas ce qui leur empêche d’ avoir une belle queue je raffole de le mouton mais le mouton quand il est servi froid et qu’ il pue le bouc négligé ç a vous pousse à le jeûne je me contente de galettes de pain et de lait caillé tandis que bérurier-chrétienté nettoie la bidoche avec ce bel appétit en comparaison de lequel un loup affamé a l’ air de chipoter ", "je dois prouver que l’ honneur de ma bien-aimée m’ importe plus que sa possession même ainsi donc tout me fait une loi d’ enchaîner la méchanceté qui a encore le désir et les moyens de me nuire ce n’ est point le triste plaisir de la vengeance que je cherche mais la satisfaction de mettre à le couvert la gloire de mon aspaïs l’ intérêt de notre flamme et mon propre honneur digne ami vous approuvez ma résolution malgré qu’ elle doive alarmer votre amitié mais ne tremblez point pour mes jours de vieuxnille doit savoir combien donnent de courage l’ indignation et la vengeance ", "plus loin les restes d’ un môle rustique plongent sous l’ eau gabions de troncs d’ arbre emplis de pierres le chemin côtier emprunte le tracé de la bretelle ferroviaire qui menait de la gare jusqu’ à l’ entrée de le camp on voit encore enfoncées dans le sol sableux des traverses et sur les côtés les pierres de le ballast émotion de voir se matérialiser des choses qui viennent de la double immatérialité de le passé et de les lectures ce qui est advenu il y a très longtemps que je ne connais que par des livres en voici la trace concrète ici et maintenant à la descente de les wagons on était accueilli à le coups de poing et de crosse d’ après les souvenirs de l’ écrivain il y avait là de les baraquements laissés par l’ armée britannique venue prêter main-forte à les blancs pendant la guerre civile " ]
l’ homme coupa le jus en grondant: —vous pourriez frapper mec! j’ ai frappé en bas il est formidable ce circuit vous l’ avez fabriqué vous-même le visage de le noir s’ adoucit malgré lui —oui beaucoup de travail et de patience qu’ est -ce que vous voulez vous êtes représentant?
[ "—descendons à le jardin et je vous raconterai tout un quart d’ heure plus tard les hommes affalés nonchalamment sur chaises de jardin encadrant une table de bois sirotaient des bières en boîte PROPN en avait terminé avec les grandes lignes de l’ enquête PROPN prit la parole à le contrecœur un voile nostalgique à le fond de les yeux j’ ai laissé tomber la came après la mort de ray ", "on en prenait très peu en réalité juste pour tenir le coup qui vous fournissait dany ou —les mais surtout le journaliste quelque chose c’ est ça jamais vu un dealer aussi terrorisé ce mec-là avait peur de tout mais c’ était un malin car il a piégé ray avec la poudre pour écrire son livre ", "—je sais je viens de l’ interroger réfléchissez bien maintenant: est -ce qu’ à un moment donné PROPN aurait refusé ou n’ aurait pas pu payer ses doses la main potelée de fats fit un signe de dénégation dans l’ espace payait cash mec. je voyais ray tous les soirs c’ était un ami et s’ il avait été menacé par aldo ou un plus gros poisson je l’ aurais su tout de suite ", "il n’ y avait aucune raison pour que ces dealers butent ray il payait et grâce à le lui ils ont pu rentrer à le parrot —bon oublions la drogue parlez-moi de la dernière soirée de thompson à le club —drôle de concert le regard de fats se perdit sur des nuages lourds de pluie obscurcissant l’ horizon ", "il rassemblait ses souvenirs en plissant les yeux de façon comique le ciel sombre statufia bien vite son visage et celui-ci prit des reflets bleutés en fait le bordel a commencé avec non encore plus tôt quand cette fille et ses copains sont entrés dans la boîte le musicien vient d’ en finir avec interprété sur un rythme véloce son regard se perd sur les tablées de le parrot et curieusement lui revient à l’ esprit le dernier concert qu’ il n’ a jamais pu donner dans cette boîte de frisco quel était son nom ah oui le rajone’s ", "quand il croyait encore pouvoir prendre une revanche sur la taule et qui sait sauver la face de le monde jazzeux le saxophoniste sourit pour lui-même le rajone’s ne le rajeunit pas car années ont passé depuis souffler dans un saxophone gambader derrière la note bleue reste toujours un exercice réservé à les élus mais la fatigue n’ est plus la même elle vous tient toute la nuit et pour la chasser des sorcières armées de balais à les poils d’ acier ne suffisent plus ", "il faut s’ allonger et attendre le lendemain qu’ os et muscles se remettent en place ray commence à se faire vieux et il le sait mais ce soir il est ici à le parrot dans ce bon vieux paris avec fats nelson à sa gauche et il peut encore une fois tutoyer les anges alors que nelson et letellier démarrent sur une longue intro piano-drums les yeux de le saxophoniste se fixent sur une femme de teinte en brune qui fait des efforts considérables pour être remarquée sa robe noire est rehaussée de strass et les hommes qui l’ accompagnent donnent l’ illusion d’ avoir été invités par erreur ", "le musicien dont la vue n’ est plus très bonne accommode sur les formes généreuses de la brune qui apercevant une table libre à le 5mètres de la scène la récupère avec grâce à le nez et à la barbe d’ un couple qui commençait à s’ installer l’ un de les hommes mince et brun porte une chemise lacoste rose sous un costume gris ses montures de lunettes sont en plastique rouge l’ autre un géant blond est vêtu de seersucker déstructuré et sa nationalité américaine ne fait aucun doute la femme n’ a toujours pas levé la tête vers la scène occupée qu’ elle est à le ouvrir son sac se refaire les lèvres et allumer à l’ aide d’ un minuscule briquet une cigarette à le filtre long ", "le musicien la regarde maintenant intensément comme pour tirer vers lui le regard de la brune qui papillote à le droite à le gauche encouragée par les mimiques de certains spectateurs qui se la désignent mutuellement de le menton elle en a enfin terminé avec son cinéma et relève la tête son regard croise celui de le saxophoniste et brusquement elle pâlit leurs yeux paraissent comme aimantés mais à le prix d’ un sursaut de volonté extraordinaire la femme détourne le regard la gorge palpitante sans cesser de la regarder le musicien embouche son instrument et négligeant le morceau en cours démarre sur " ]
[ "or je me suis toujours élevé contre ce trafic illicite et c’ est pourquoi existe entre melchior et moi cette hostilité dont vous avez pu vous apercevoir –mais votre père il fallait qu’ il permît à son gendre d’ utiliser ce passage –il l’ a permis en effet la contrebande était assez en honneur parmi nos ancêtres qui ne la considéraient pas comme un délit sous le prétexte que le contrebandier risque sa liberté ou sa vie mon père avait ces idées-là mais je sens qu’ il regrette maintenant d’ avoir laissé melchior s’ engager sur cette voie ", "poursuivons poursuivons vers le septentrion si face à ce ravin qui nous sépare de le troupeau de vaches référentiel nous nous trouvions tout à l’ heure dans une situation de promontoire en étroit face-à-face avec l’ autre versant de le ravin ensuite c’ est d’ abord en contre-plongée que nous devons nous tourner vers le nord et pour ce faire il faut se mettre en mouvement en effet alors que depuis la terrasse nous pouvions tranquillement observer en position assise tout le sud et une bonne fraction de l’ est il nous est à le présent nécessaire de nous lever pour aller jeter un œil vers les autres axes il faut marcher contourner la maison prolongée par cette terrasse et qui a été construite à le flanc de le promontoire il convient de gravir l’ espace qui l’ entoure jusqu’ à la haie plantée en amont d’ elle ", "il nous a donné bien des merveilles et toujours il nous veille attention les doigts à le dos de ce poème dont ma fille élève des classes préparatoires m’ a assuré qu’ il a un rythme verlainien mon papa avait fait imprimer un tableau à la réputation miraculeuse les doigts de la main droite de le christ bénissant les foules se déplacent légèrement pendant la nuit peut-être PROPN disait j’ ai la foi de le charbonnier il faut croire que les charbonniers ont la berlue.mon livre de catéchisme que j’ aimerais bien retrouver baignait lui aussi dans la féerie les anges montaient et descendaient sur l’ échelle de jacob tandis que jeanne la jeune bergère entendait dieu dans les buissons jeanne jeanne quitte ton troupeau et va voir le roi de PROPN ces gens que dieu appelait m’ effrayaient presque autant que ceux qui étaient possédés par le diable mais les adultes étaient définitivement les plus effrayants de tous le jour où maman oublia de m’ apporter mon livre de catéchisme pour la séance qui avait lieu après la classe dans la chapelle de le lycée elle vit mon inquié", "elle est vraiment fort jolie dit mme de nagel elle ajouta après une pause est -ce qu’ elle est aussi rousse que cela c’est-à-dire répondit l’ artiste que c’ est tout à le fait laque capuche avec pointe de carmin voilà le ton le bourgeois m’ a donné francs pour que je lui recopie ce portrait sur papier gris ", "je ne reconnais rien un moment tout aboli je fonce je fonce comme si c’ était qui conduisait me dit: tu es fou non? l’ aiguille de le compteur descend et avec elle en moi quelque chose s’ éteint derrière antoine et coralie se disputent ", "se méprenant sur la cause de son attitude henry reprit: –vous ne m’ avez donc pas compris mon ami ou bien avez -vous reçu des ordres tels que vous jugiez impossible de me rendre ce service martigues qui était un sot mais pas un mauvais homme répondit: –monsieur excusez -moi je croyais que vous étiez privé de l’ usage de la parole mais je vais prévenir tout de suite m.le gouverneur et il ajouta plein d’ une pitié sincère si cela ne dépendait que de moi il y a longtemps que je vous l’ aurais enlevé ce masque ce doit être si dur de vivre là-dessous surtout pour un homme jeune comme vous moi je n’ aurais jamais eu votre courage ", "jetées un môle un brise-lames le rendaient très sûr quelle que fût la direction de le vent partout de l’ eau même à l’ aplomb de les quais donc par tous les temps sécurité absolue pour la flottille d’ PROPN cette flottille comprenait la goélette le charbonnier à le vapeur destiné à les approvisionnements de les houilles prises à le swansea et à le cardiff un steam-yacht de à le tonneaux de jauge nommé le ferrato et électrics dont aménagés en torpilleurs qui pouvaient contribuer très utilement à la défense de l’ île.ainsi sous l’ impulsion de le docteur voyait ses moyens de résistance s’ accroître de jour en jour ils le savaient bien ces pirates de la tripolitaine et de la cyrénaïque ", "l’ horloge de le château ayant sonné minuit mme duquesne donna l’ ordre à ses domestiques de servir le thé et de se retirer ces ordres furent exécutés ursule seule s’ opiniâtra à le attendre sa maîtresse sans doute dans l’ espoir de saisir quelques mots qui la mettraient à le courant de la conversation et en tous cas d’ étudier la physionomie de mme PROPN mais ayant eu l’ imprudence de se jeter sur son lit elle s’ y endormit et n’ entendit pas sa maîtresse rentrer dans ses appartements qu’ ursule eût été heureuse d’ apprendre que sa gentille marthe allait être fiancée à le auguste ", "grosse flatterie de corps-de-garde mais quel bonheur ce fut pour moi dès ce jour je commençai à le m’ estimer intérieurement à le avoir confiance en moi à le sentir mon caractère s’ épurer se former se compléter s’ affermir dès ce jour je vis clairement que les événements ne sont rien que l’ homme intérieur est tout je me plaçai bien au-dessus de mes juges enfin je sentis ma conscience je résolus de m’ appuyer uniquement sur elle de considérer les jugements publics les récompenses éclatantes les fortunes rapides les réputations de bulletin comme de ridicules forfanteries et un jeu de hasard qui ne valait pas la peine qu’ on s’ en occupât ", "la scène se passait dans une ferme où une menace d’ expropriation était l’ occasion d’ un débat idéologique et moral sur le recours à la violence contre les forces d’ oppression de le capital à le quoi occupaient leur veillée un fermier sa femme un voisin le valet et le chien débat qui devait s’ inspirer de très loin de les justes et de les mains sales et se concluait à le bout d’ arguments il apparaissait qu’ on ne leur laissait pas le choix par un appel à les armes dans l’ ultime tableau le fermier excédé et décidé décrochait son fusil et visait des gendarmes peut-être en tout cas nous la salle qui n’ y étions pour rien et avions déjà subi un cruel assaut pendant heures mais face à ce rebelle en armes on avait un peu ce réflexe des spectateurs assistant à la première de l’ arrivée de le train en gare de la ciotat fuyant l’ écran pour ne pas être écrasés mon ami jouait le valet et en même temps d’ un bandonéon qu’ il transformait en appareil photographique à le soufflet pour une photo de groupe avant l’ assaut final le retrouvant après la représentatio" ]
je ne veux pas songer à le cette maternité-là dit mme de je ne veux pas non plus que vous y songiez repartit marie j’ espère bien vivre assez pour l’ élever ce cher hector toutes les joies à la campagne s’ épanouissent dans un dîner on dîna donc
[ "quelques voisins des maîtres de forges des marchands de bois avaient été invités mme desprets fit les honneurs avec une grâce un peu languissante la fatigue de son bonheur lui avait laissé une pâleur adorable mise avec goût mais obligée pour satisfaire précisément à les exigences de le nouveau baptisé de porter une toilette de convention elle avait un charme et une élégance qui n’ étaient dus qu’ à le elle-même et qui ne devaient rien à la mode pauline l’ admira naïvement mais ne s’ immola pas toutefois à le son triomphe ", "elle fut belle aussi à sa manière et dirigeant la conversation avec une verve éblouissante elle mit le feu à le toutes ses fusées et tint à le honneur de laisser dans l’ imagination de les convives le souvenir d’ un météore tour à le tour coquette et simple abordant tous les sujets avec l’ autorité et la science d’ un professeur ou bien maniant les paradoxes avec la dextérité d’ une parisienne qui cache son ignorance elle grisa toutes les têtes m. desprets surtout qui tenait à le passer pour un connaisseur et qui avait procuré à ses invités cette fête de l’ esprit se montra ravi jusqu’ à le transport il but et fit boire à la santé de la marraine et comme il était assis à le côté d’ elle il lui traduisit son admiration dans les termes d’ une courtoisie un peu plus galante et un peu plus profane qu’ il ne convenait peut-être ", "pauline sourit de ce grand succès et n’ en tira pas vanité mais il lui sembla le lendemain que m. PROPN n’ était pas revenu de l’ ivresse de son estime et qu’ il continuait à la regarder avec des étincelles que la nuit avait eu le temps d’ éteindre il mit dans son salut une onction toute particulière il lui prit les mains en lui souhaitant le bonjour avec une énergie qui eût été brutale si elle n’ eût trahi l’ enthousiasme depuis ce dîner m. parut tenir beaucoup moins à son mérite de maître de forges et se rappeler complaisamment ses mérites un peu négligés de dandy ", "bien qu’ il fût le mari d’ une excellente musicienne il ne s’ aperçut de le bonheur d’ avoir un piano à la campagne que lorsque pauline consentit à le jouer ou à le chanter il se hasarda lui-même dans une romance il avait eu comme avocat une assez jolie voix de baryton il présenta hector à une société de chasseurs et organisa des parties irrémissibles à lesquelles de les rendez -vous d’ affaires plus irrémissibles encore l’ empêchaient toujours d’ assister mais il ne se rappelait jamais ces rendez -vous qu’ à le moment de le départ ", "hector engagé partait seul m. restait à la maison l’ affaire malencontreuse le retenait une heure dans son cabinet puis à le lieu de rejoindre les chasseurs il restait avec les dames il leur tenait compagnie il offrait de les diriger dans quelques promenades empressé envers sa femme qui le proclamait le plus obligeant de les maris il profitait de ces certificats légitimes pour en mériter d’ autres de sa cousine et ne cessait de l’ assiéger de supplications pour qu’ elle consentît aussi à le trouver galant complaisant charmant pauline qui perça à le jour cette diplomatie voulut bien se prêter d’ abord avec gaieté à ce jeu innocent elle en parla même le premier soir à son mari ", "elle ne vit aucun danger pour elle non plus que pour marie dans cette velléité de braconnage sentimental dont m. desprets était atteint elle n’ avait pas été gâtée de flatteries jusque-là l’ amour d’ hector avait été silencieux et grave la passion étrange de philippe s’ était déclarée avec brutalité ce roucoulement entre mêlé de gros bouquets cette élégie qui empruntait à la familiarite décente de la campagne un attrait et une excuse lui sourit comme une nouveauté ", "elle voulut de très-bonne foi se moquer de ce jeune patriarche qui essayait de se rendre infidèle à la mère adorée de ses enfants et voulant se distraire de les préoccupations autrement sérieuses qui l’ agitaient elle répondit sur le même ton de marivaudage soupirant en dièze quand m. soupirait en bémol tombant dans les petits piégés qu’ il lui tendait avec une rouerie candide ne dédaignant pas les fleurs qu’ il cueillait pour elle et trouvant délicieux les fruits qu’ il lui offrait nous ne voulons pas exposer à des jugements sévères une héroïne qui nous coûte déjà tant d’ efforts de plaidoiries pour être maintenue dans l’ estime de le lecteur et le caractère de pauline foucault décourage déjà trop la sympathie vulgaire qui ne veut que des victimes parfaites des amoureuses irréprochables des vertus d’ un seul bloc et des couleurs sans ombres pour que nous risquions de l’ accuser de coquetterie féline et d’ intentions méchantes beaucoup de femmes qui n’ ont pas encore pris de bâton pour éconduire les complimenteurs s’ offusqueraient de voir pauline acc", "mais elle eût voulu qu’ on la crût tentée et surtout elle eût voulu rire de le tentateur m. faisait partie de l’ expérience de l’ étude qu’ elle s’ était imposée elle désirait enfin immoler à la gloire d’ hector ce fat ambitieux qui accaparait déjà les fruits de le mariage et qui convoitait encore les fruits défendus avons -nous besoin après tout de fournir tant d’ explications pauline voulait être coquette ", "brave devant le danger sérieux elle était taquine devant les dangers apparents que celle d’ entre les parisiennes qui est sans coquetterie lui jette la première pierre ce manége n’ était pas un crime contre l’ hospitalité en conséquence le galant maître de forges ravi de trouver un accueil encourageant dans le sourire de cette parisienne à l’ esprit si distingué n’ imposa plus de bornes à ses espérances et redoubla de séductions de moins en moins timides il avait rattaché à le clou les vestes de coutil et mettait des gants pour aller payer les ouvriers " ]
[ "il l’ avait décidée à le quitter sa famille et à le suivre à le paris elle était enceinte de mois en débarquant à la gare de le nord mon père réussit à s’ éclipser adroitement il avait accoutumé de brûler le dur c’est-à-dire de voyager en chemin de fer sans payer ou plus exactement pour le prix d’ un billet de quai il faisait cela non seulement par économie mais tout autant par principe ", "après avoir relu mon cours d’ histoire je cherchai un exorde grandiose comme celui de l’ enéide mais je compris bien vite que je n’ avais pas le souffle épique et je renonçai à le écrire l’ épopée de l’ empereur j’ avouai ma déception à le albert il me dit alors je savais que tu y renoncerais —pourquoi comme notre amitié était plus forte que notre modestie il me répondit: es un grand élégiaque dans le genre de racine ou d’ alfred de musset ce que tu peux faire c’ est une tragédie genre bérénice avec une belle histoire d’ amour ", "la femme avance comme une aveugle le regard fixé droit devant elle sans hésiter ni ralentir l’ allure lorsque le chemin débouche sur la route venant de la scierie et qui se dirige vers le hameau le berceau d’ osier penche fortement sur un côté parfois une poignée d’ herbe glisse par-dessus bord reste un moment accrochée se balançant et finalement se détache formant un petit tas sur la route blanche où la silhouette noire maintenant de dos le sommet de la coiffe de le chapeau seulement visible entre les épaules s’ éloigne lançant ses pieds chaussés de lourds brodequins d’ homme sans lacets tandis que le grincement lancinant décroît progressivement s’ élevant au-dessus de la voix de le commentateur et de la musique sirupeuse le grincement strident de les roues d’ un tramway engagé dans une courbe déchire le tympan comme un cri plaintif interminable s’ affaiblissant peu à le peu laissant de nouveau place à la voix tonitruante qui dans le grésillement de l’ appareil de projection continue à le débiter avec ses sonorités caverneuses ses inflexions emphatiques et aut", "mais où sont donc les fenêtres de les un partisans de le préfet? disait à le coffe réponse fut un bruit effroyable de vitres cassées on brisait les fenêtres de le président d’ angel lendemain s’ éveilla à le heures de le matin et alla seul se promener dans toute la ville une singulière pensée s’ était rendue maîtresse de son esprit que dirait madame de chasteller si je lui racontais ma conduite il fut bien une heure avant de trouver la réponse à le cette question et cette heure fut bien douce pourquoi ne lui écrirais -je pas se dit et cette question s’ empara de son âme pour jours en approchant de paris il vint par hasard à le penser à la rue logeait madame grandet et ensuite à le elle ", "les joues brunes de PROPN devinrent d' un rouge de brique que dis -tu et sais -tu bien à qui tu parles eh bien cet enfant est le premier de sa race qui ait une trahison les sanglots et les hoquets de fortunato redoublèrent et falcone tenait ses yeux de lynx toujours attachés sur lui enfin il frappa la terre de la crosse de son fusil puis le jeta sur son épaule et reprit le chemin de le maquis en criant à le fortunato de le suivre ", "olivier répondit: le peuple il cultive son jardin il ne s’ inquiète pas de nous chaque groupe de l’ élite essaie de l’ accaparer il ne se soucie d’ aucun ", "gardez vos illusions si vous le pouvez je vais vous faire le décompte de la vie soit que vous voyagiez soit que vous restiez à le coin de votre cheminée et de votre femme il arrive toujours un âge à lequel la vie n’ est plus qu’ une habitude exercée dans un certain milieu préféré le bonheur consiste alors dans l’ exercice de nos facultés appliquées à des réalités hors ces préceptes tout est faux ", "il était si grand que ma chambre fut toute pleine de sa présence sur une table ronde placée devant la fenêtre j’ avais mis dès la veille à le soir mes livres papiers canifs crayons enfin tout ce que javais d’ ennuyeux excepté l’ appartement de ma pupille car le chagrin ne me rendait pas égoïste et je ne voulais pas exposer l’ avenir de l’ enfant la tutelle c’ était comme un point bleu dans un horizon couvert de nuages épais cette première leçon qui dura bien heures j’ en desséchais fut exclusivement consacrée à le me prouver que j’ étais un sot et à le m’ en faire convenir en additionnant les bêtises que je répondais à les questions à le mesure qu’ on me les posait ", "mais n’ était pas assez pour satisfaire sa conscience de chrétien il ne put s’ empêcher de\\n' dire gravement et timidement je ne ferais pas mon devoir de religieux si je ne\\n' rappelais pas à ces dames princesses que lorsque le jour viendra où ces misérables qui les assiègent à le cette heure seront défaits et en fuite il conviendra à le leur charité\\n de ne pas oublier qu’ ils sont pauvres et ignorants mais cependant membres de\\n' et par conséquent dignes d’ une sainte compassion la duchesse le moine avec dédain a cette heure mon frère c’ est à le eux que vous devriez rappeler\\n' la compassion et la charité car ils nous tiennent ici assiégées à le grand détriment de\\n' notre santé et de notre repos sans compter ce qu’ ils ont fait souffrir de tortures de souffrances à les dames et chevaliers qui sont tombés entre leurs mains je sais sais et le moine rougissait en balbutiant dans son ardeur charitable mais sans se\\n' laisser troubler à le fond de le cœur par le mépris de la duchesse mais ils n’ en sont que\\n' plus à le plaindre n’ étant pas instruits et entraîné", "l’ épreuve que la finitude est ensorcelante je veux souligner un troisième point dans l’ expérience humaine fondamentale que de tome en tome de paroi à le paroi de fragment en fragment de livre en livre de scène en scène d’ image en image je cherche à le décrire puisqu’ elle est reproductrice de l’ humanité il n’ y a jamais de présent de manières je voudrais que cela durât ne ressortit pas à la modalité temporelle de l’ indicatif présent plus encore je voudrais que cela durât cela dé-finit le non-in-fini de le non présent de le présent " ]
non il n’ avait pas l’ air de se moquer et l’on eût dit à le contraire que l’ importance dramatique qu’ elle donnait à sa découverte lui paraissait toute légitime vous êtes certaine que personne n’ a pénétré dans le domaine de la barre-y-va depuis la mort de votre grand-père PROPN a peut-être franchi le mur mais nous avions à le paris toutes les clefs et quand nous sommes revenues ici aucune serrure n’ était fracturée —alors il est une explication qui se présente forcément à l’ esprit c’ est que vous vous êtes trompée et que les arbres ont toujours été où vous les avez retrouvés catherine tressaillit et protesta avec une vivacité excessive
[ "ne dites pas cela non ne faites pas une pareille supposition je ne me suis pas trompée je ne pouvais pas me tromper elle l’ entraîna dehors et ils firent ensemble le trajet indiqué par elle ils remontèrent le cours de la rivière laquelle coulait tout droit perpendiculairement à l’ angle gauche de le manoir et ils suivirent la pente douce qui conduisait à le petit tertre à le travers de les herbages que la jeune fille avait fait débarrasser de tous les fourrés ", "le tertre ne portait aucune trace d’ arbres arrachés ou déplacés examinez bien la vue que l’on a et que j’ avais d’ ici sur le parc on le domine de à le mètres n’ est -ce pas et on le voit tout entier ainsi que le manoir et que le clocher de l’ église et puis vous allez faire la comparaison le sentier devenait abrupt et passait par-dessus de les roches à le milieu de lesquelles avaient pris racine des sapins dont les aiguilles s’ amoncelaient sur le granit il y avait là un tournant brusque de la rivière qui coulait ainsi à le creux d’ un défilé et une sorte de tumulus qui se dressait en face sous un épais manteau de lierre et qu’ on appelait la butte-aux-romains ", "ils redescendirent ensuite jusqu’ à la berge à l’ origine de le défilé de le doigt catherine désigna les saules placés en éventail ceux de droite et de gauche à le égale distance de l’ arbre central les voici tous les ai-je vraiment pu me tromper? ici on est en contrebas ", "presque pas de vue l’ œil se heurte à les roches ou à la butte-aux-romains à le peine une petite éclaircie vers le tertre oserez -vous dire que ma mémoire eût conservé le souvenir absolument net de l’ autre emplacement alors que les arbres se trouvaient ici dans un endroit que je connaissais bien et où ils n’ étaient pas quand je venais me baigner —pourquoi demanda raoul sans lui répondre directement pourquoi me posez -vous cette question ", "j’ ai l’ impression que vous le faites avec une certaine anxiéte mais non mais non dit -elle d’ un ton véhément je le sens et vous vous êtes informée? vous avez interrogé d’ autres personnes? —oui sans en avoir l’ air parce que je ne voulais pas laisser paraître mon trouble ", "ma sœur d’ abord mais elle ne se souvenait pas ayant quitté la barre-y-va depuis plus longtemps que moi cependant —cependant —elle croyait se rappeler que les arbres se trouvaient bien où ils se trouvent aujourd’hui —et ", "PROPN lui me fit une réponse différente il n’ affirmait rien quoique l’ emplacement actuel ne lui parût pas le véritable —et vous n’ avez pas eu l’ occasion d’ invoquer un autre témoignage —si dit -elle après une hésitation celui d’ une vieille femme qui avait travaillé dans le jardin quand j’ étais enfant la mère fit raoul ", "catherine s’ écria soudain tout agitée: vous la connaissez donc —je l’ ai rencontrée et je me rends compte maintenant de ce que signifiaient les chaules dont elle parlait c’ était sa façon de prononcer PROPN fit catherine de plus en plus émue il s’ agissait de les saules ", "et c’ est un peu à le cause d’ eux que la malheureuse qui n’ avait déjà pas l’ esprit bien solide est devenue folle chapitre la mère la vit dans une telle surexcitation qu’ il la ramena vers le manoir c’ était la première sortie de la jeune fille et elle ne devait pas abuser de ses forces durant jours il usa de son influence sur elle pour la calmer et pour lui montrer l’ aventure sous un aspect moins tragique elle s’ apaisait sous les yeux de raoul elle se sentait à l’ aise détendue et sans force contre cette volonté bienfaisante et affectueuse " ]
[ "c’ est un serment jure –comme il te plaira –c’ est bien soyez lié par ceci et renversant la tête elle fit glisser entre les barreaux tous ses cheveux comme un ruisseau de parfums je les pris dans mes mains je les pressai sur ma bouche je me baignai le visage dans leur onde noire et chaude puis ils s’ échappèrent de mes doigts et elle ferma la fenêtre sombre ", "mon lit ne fut plus que la litière où un animal ensuite dormit son sommeil repu et douillet tout fut changé: la femme m’ apparut la servante d’ un geste malpropre et mécanique je ne redoutai plus son mystère j’ étais l’ enfant qui s’ épeura d’ un fantôme nocturne et devant qui on allume les chandelles je savais à le présent je savais l’ affreuse vision s’ altéra la nature apaisée pacifia la maladive turbulence de mon chimérique esprit ", "mais des malfaiteurs ou plutôt des maniaques comme eux rien ne pouvait les désarmer ainsi il y a un projet municipal qui consiste à le élargir dans le quartier dit de le marais un certain nombre de rues dont la rue vieille-des-marais s’ il est exécuté la nouvelle rue passe à le travers l’ hôtel de la valnéry or cela ni dominique martin ni ses filles ne peuvent l’ admettre la vieille demeure est intangible ", "quant à le docteur rabican après jours de démarches infructueuses il était retombé dans sa tristesse de nouveau le désespoir qui l’ avait un instant quitté l’ envahissait –j’ ai beau me faire illusion se disait -il PROPN a beau essayer de me donner de l’ espoir je suis persuadé moi qu’ ils ont été entraînés au-dessus de l’ atlantique et qu’ ils y ont péri lamentablement s’ ils vivaient encore il y a longtemps que nous en serions informés ", "–eh bien je te tuerai s’ écria -t-il l’ écume à la bouche je te tuerai oh ", "mais ajouta le citoyen paul il me faudrait une trop longue explication aujourd’hui pour te faire comprendre mes projets borne -toi à le me faire savoir si l’ affaire te va –en principe oui seulement voyons l’ objection pour entrer dans l’ intimité de la citoyenne antonia il faut que je lui rende quelque service –c’ est juste –je ne puis lui livrer aurore puisque c’ est ta fille ", "l’ enfant ne m’ aime pas dit -il en cherchant à le dissimuler son désappointement pardonnez-lui c’ est si jeune et puis elle ne sait rien encore je lui dirai tout dans la journée a notre santé mon ami a la santé de notre amour ma toute belle répliqua gaillardement en décochant à la veuve la dernière et la plus acérée de les flèches qu’ il gardait en réserve sous ses longues paupières ", "—attends dit le comte d’ alla à un meuble d’ ébène ciselé de dessins charmants l’ ouvrit et prit dans un tiroir que fermait un secret un admirable collier de perles fines —viens maintenant dit -il ils rentrèrent dans le salon alla à le frédérique ", "–quelle indécence dit une de les vieilles pimbêches quelle indécence faire fausse queue devant des dames en vérité avant la révolution les jeunes gens ne se seraient pas permis un tel manque d’ égards pour le sexe! mon dieu! répliqua avec aigreur la protectrice de m. eh mon dieu madame c’ est peut-être vous qui en êtes cause! –vaudrait mieux encore cela madame que d’ être accusée de le contraire avec un roturier m. mathias était cramoisi qu’ est -ce donc mesdames? dit le chevalier de maradas en ricanant allez -vous vous dire des méchancetés pour une misère que diable ", "par contre certains témoignages furent parfaitement objectifs le premier de ceux-ci fut la lecture de acte accusation faite par monsieur le greffier de la cour et dont les éléments de base sont puisés dans l\\ enquête menée avec le plus grand soin et la plus grande conscience professionnelle par monsieur le juge d\\' instruction de la lecture de cet acte et des dépositions successives de ceux que nous classe- rons parmi les témoins objectifs c\\'est-à-dire ceux qui n\\' ont aucune raison d\\' aider ou d\\' accabler accusée et qui furent le brigadier sernet qui procéda à arrestation sur les lieux mêmes de le crime monsieur le commissaire de police gravier qui maintint accusée à le disposition jusqu\\ à le ce qu\\ elle soit incarcérée sur mandat de le juge d\\' instruction et mon- sieur le docteur langlois médecin-légiste commis il résulte que sans aucune contestation possible le crime a été commis sciemment pous accomplir fait preuve d\\' aucune hésitation les balles que contenait le chargeur de le revolver ont été tirées il y en avait eu ou eût été la même chose " ]
c’ est alors qu’ après les premiers obus tombés trop loin puis vainement explosés au-delà de les lignes un quatrième percutant de105mieux ajusté a produit de meilleurs résultats dans la tranchée après qu’ il a disloqué l’ ordonnance de le capitaine en morceaux quelques-uns de ses éclats ont décapité un agent de liaison cloué bossis par le plexus à un étai de sape haché divers soldats sous divers angles et sectionné longitudinalement le corps d’ un chasseur-éclaireur posté non loin de celui-ci anthime a pu distinguer un instant de la cervelle à le bassin tous les organes de le chasseur-éclaireur coupés en comme sur une planche anatomique avant de s’ accroupir spontanément en perte d’ équilibre pour essayer de se protéger assourdi par l’ énorme fracas aveuglé par les torrents de pierres de terre les nuées de poussière et de fumée tout en vomissant de peur et de répulsion sur ses mollets et autour d’ eux ses chaussures enfoncées jusqu’ à les chevilles dans la boue tout a ensuite paru sur le point de s’ achever: l’ opacité se défaisant peu à le peu dans
[ "c’ était un éclat de fonte en forme de hache polie néolithique brûlant fumant de la taille d’ une main non moins affûté qu’ un gros éclat de verre comme s’ il s’ agissait de régler une affaire personnelle sans un regard pour les autres il a directement fendu l’ air vers anthime en train de se redresser et sans discuter lui a sectionné le bras droit tout net juste au-dessous de l’ épaule heures après à l’ infirmerie de campagne tout le monde a félicité anthime tous ont montré comme on lui enviait cette bonne blessure l’ une de les meilleures qu’ on pût imaginer–grave certes invalidante mais à le fond pas plus que tant d’ autres désirée par chacun car étant de celles qui vous assurent d’ être à le jamais éloigné de le front l’ enthousiasme était tel chez les copains accoudés sur leurs brancards agitant leur képi–du moins ceux qui pas trop amochés en étaient capables– qu’ PROPN n’ a presque pas osé se plaindre ni crier de douleur ni regretter son bras dont il n’ avait d’ ailleurs pas bien conscience de la disparition ", "pas bien conscience en vérité non plus de cette douleur ni de l’ état de le monde en général pas plus qu’ il n’ a envisagé voyant les autres sans les voir de ne jamais pouvoir s’ accouder PROPN que d’ un côté dorénavant une fois sorti de son coma puis de ce qui tenait lieu de bloc opératoire les yeux ouverts mais fixés sur nulle part il lui a juste semblé sans trop savoir pourquoi vu ces rires qu’ il devait y avoir lieu de se réjouir lieu à le point d’ avoir presque honte de son état sans bien savoir pourquoi non plus comme s’ il réagissait mécaniquement à les ovations de l’ infirmerie pour s’ y accorder il a produit un rire en forme de long spasme qui a sonné comme un hennissement faisant taire aussitôt tout le monde avant qu’ une solide injection de morphine le ramenât à l’ absence de les choses et mois plus tard la manche pliée de son veston fixée sur son flanc droit par une épingle à le nourrice une autre épingle fixant une croix de guerre neuve de l’ autre côté de sa poitrine PROPN se promenait sur un quai de la loire c’ était encore dimanche et il ava", "anthime était vêtu de noir blanche en deuil également tout s’ accordant plutôt à le cette couleur autour d’ eux par des touches de gris de marron de vert wagon sauf les dorures ternies de les boutiques qui reluisaient vaguement sous le soleil de juin anthime et blanche conversaient peu sauf à le évoquer brièvement les nouvelles parues dans la presse tu auras à le moins évité verdun venait -elle de lui dire sans qu’ il jugeât opportun de répondre à le bout de près de ans de combats le recrutement accéléré ponctionnant le pays sans cesse il se trouvait encore moins de monde dans les rues qu’ on fût dimanche ou pas même plus beaucoup de femmes ni d’ enfants vu la vie chère et le mal à le faire ses courses les femmes ne touchant à le mieux que l’ allocation de guerre avaient dû trouver de le travail en l’ absence de les maris et de les frères affiches à le coller courrier à le distribuer tickets à le poinçonner ou locomotives à le conduire quand elles ne se retrouvaient pas en usine spécialement dans celles d’ armement et les enfants n’ allant plus à l’ école avaie", "restaient pour l’ essentiel de les vieillards des obscurs quelques invalides comme anthime et quelques chiens tenus en laisse ou pas il est arrivé qu’ un de ces chiens non entravés sexuellement provoqué par un semblable de l’ autre côté de le quai de la fosse vînt maladroitement se fourvoyer dans son rut contre une roue de le landau qu’ un instant son élan a failli déséquilibrer aussitôt dissuadé par un vif coup d’ escarpin de blanche et filant en couinant après s’ être assuré que la jeune femme avait repris la situation en main vérifiant que sa nièce ne s’ était pas réveillée PROPN a suivi des yeux l’ animal désolé tirant maintenant des bords à le droite à le gauche son érection maintenue mais à le présent pour rien l’ objet de son désir s’ étant évaporé pendant cet incident avant de disparaître à le coin de la rue de la verrerie anthime en aurait beaucoup vu des animaux toute sorte d’ entre eux pendant ces jours car si la guerre frappe électivement les villes qu’ elle assiège envahit bombarde incendie elle se déroule aussi beaucoup à la campagne où ", "d’ abord les animaux utilitaires ceux qu’ on fait travailler ou qu’ on mange ou les livrés à le eux-mêmes après que les paysans avaient fui leurs exploitations devenues zones de combats abandonnant fermes en flammes et champs cratérisés laissant bétail et basse-cour derrière eux il revenait en principe à les compagnies territoriales de s’ en emparer pour les centraliser mais leur tâche n’ était pas si facile avec les bovidés en déshérence lorgnant bientôt vers un retour à l’ état sauvage qui les rendait vite susceptibles spécialement les taureaux imprenables car vindicatifs ce n’ était pas une mince affaire pour les territoriaux même pour ceux d’ extraction rurale de regrouper les moutons partis vagabonder sur des restants de routes les porcs à la dérive les canards poules poulets et coqs en voie de marginalisation les lapins sans domicile fixe ces espèces devenues errantes pouvaient à le moins servir à l’ occasion d’ appoint à l’ ordinaire peu varié de la troupe tomber un bon jour par hasard sur une oie déboussolée changeait un peu de la soupe froide de le ", "tout animal récupéré devenait ainsi en puissance un festin il arriva même que poussés par la faim techniquement assistés par padioleau qui retrouvait plaisir à le exercer sa vocation bouchère arcenel et bossis taillassent quelques côtes à le même un bœuf vivant sur pied le laissant ensuite se débrouiller seul on en vint à le abattre et dévorer sans état d’ âme des chevaux désœuvrés désemparés de toute façon privés de but dans la vie désormais peinés de n’ avoir plus de chalands à le haler sur le canal de la meuse il n’ y avait pas cependant que les animaux utiles et comestibles dont on faisait de temps en temps la rencontre on en croisait aussi de plus familiers domestiques voire décoratifs et davantage habitués à le leur confort: chiens et chats privés de maîtres après l’ exode civil sans colliers ni la moindre écuelle de pitance quotidienne garantie en voie d’ oublier jusqu’ à les noms qu’ on leur avait donnés ", "c’ étaient aussi les oiseaux en cage les volatiles d’ agrément comme les tourterelles voire purement ornementaux tels les paons par exemple –que d’ ordinaire personne ne mange et qui de toute façon vu leur sale caractère et leur foutu narcissisme n’ auraient plus aucune chance de s’ en sortir par eux-mêmes de tout ce genre de bêtes-là généralement le militaire n’ avait pas l’ idée spontanée de se nourrir de le moins à le début il put cependant se produire qu’ on souhaitât s’ en accompagner –parfois pour quelques jours seulement –et que l’on adoptât mascotte de compagnie un chat errant sans but à le détour d’ un boyau par contre existaient aussi bondissant ou se terrant alentour de le plan fixe immobile enlisé de la tranchée des animaux indépendants –et la c’ était encore une autre affaire dans les champs et dans les forêts avant que ceux-ci fussent rasés dévastés par les tirs d’ artillerie –champs transformés en perspectives martiennes forêts devenues de vagues brosses édentées pour quelque temps encore vivaient ces francs-tireurs jamais asservis par les ho", "parmi eux se trouvaient encore pas mal de corps comestibles lièvres chevreuils ou sangliers qui promptement descendus à le fusil bien que la chasse fût strictement interdite en temps de guerre achevés à la baïonnette débités à la hache ou à le couteau de tranchée fourniraient parfois à la troupe de les compléments alimentaires providentiels il en serait de même pour les grenouilles ou les oiseaux que l’on pouvait traquer puis abattre pendant la relève pour toute espèce de truites carpes tanches ou brochets que l’on pêchait à la grenade quand on cantonnait près d’ un cours d’ eau pour les abeilles si par miracle on tombait sur une ruche pas tout à le fait désaffectée restaient enfin les marginaux dont on ne sait pas à le juste quel interdit les a déclarés immangeables tels que le renard le corbeau la belette ou la taupe avec PROPN s’ ils étaient pour d’ obscurs motifs jugés impropres à la consommation il apparut qu’ on devint à le cet égard de moins en moins regardant et qu’ on put quelquefois moyennant un ragoût réhabiliter le hérisson cependant comme les ", "car dans l’ ordre animal en cas de conflit armé figuraient aussi des éléments incomestibles parce que potentiellement guerriers recrutés de force par l’ homme puisque aptes à le rendre de les services –tels que d’ autres chevaux chiens ou colombidés militarisés les uns montés par des gradés ou tirant des fourgons d’ autres affectés à l’ attaque ou à la traction de les mitrailleuses et de le côté volatile des escouades de pigeons globe-trotteurs promus à le rang de messagers des bêtes il y en avait enfin hélas surtout d’ innombrables de plus petite taille et de plus redoutable nature: toute sorte de parasites irréductibles et qui non contents de n’ offrir aucun appoint nutritionnel s’ alimentaient à le contraire eux-mêmes voracement sur la troupe les insectes d’ abord puces et punaises tiques et moustiques moucherons et mouches qui s’ installaient par nuées dans les yeux –pièces de choix –des cadavres de tous ceux-ci l’on aurait pu encore s’ accommoder mais l’ un de les adversaires majeurs très vite devint incontestablement le pou principal et proliférant de ce po" ]
[ "colette regarda sa montre et vit qu’ il était heures d’ un coup d’ œil rapide elle vérifia si son logis était en ordre et rassurée se dirigea vers la porte –vous PROPN son chapeau à la main se tenait sur le palier –pouvez -vous m’ accorder quelques minutes –est -ce bien nécessaire –serais -je venu si je ne croyais pas qu’ il fût indispensable que nous parlions PROPN s’ écarta de la porte et le laissa entrer ", "on s’ étonnera peut-être que ces hommes accoutumés tous les jours à le braver la mort en courant de glaciers en glaciers à la poursuite de les bêtes féroces eussent si tôt perdu courage mais qu’ on ne s’ y trompe pas dans les cœurs vulgaires le courage est local on peut rire devant la mitraille et trembler dans les ténèbres ou à le bord d’ un précipice on peut affronter chaque jour les animaux farouches franchir des abîmes d’ un bond et fuir devant une décharge d’ artillerie il arrive souvent que l’ intrépidite n’ est qu’ habitude et que pour avoir cessé de craindre la mort sous telle ou telle forme on ne l’ en redoute pas moins ", "il n’ a peur de rien il n’ a pas conscience d’ être minuscule –bon dit je vais m’ installer là en attendant je vais entrer là il n’ a pratiquement plus conscience de quoi que ce soit commente on le devine à le peine dans cette mêlée de corps ", "mais à la fin de l’ année les jours complémentaires troublent l’ ordre décimal ce qui nécessite des mesures administratives embarrassantes on obvie à le cet inconvénient par l’ usage d’ une petite période indépendante de les mois et de les années telle est la semaine de septem qui d’ après la plus haute antiquité dans laquelle elle perd son origine circule sans interruption à le travers les siècles en se mêlant à les calendriers successifs de les différents peuples cette période est fondée sur le plus ancien système d’ astronomie la semaine se trouve dans l’ inde chez les brames et avec nos dénominations et je me suis assuré que les jours dénommés par eux et par nous de la même manière répondent à les mêmes instants physiques ", "quelle attitude quels profils quels gestes! et cependant les groins étaient roses et parlaient la plus pure langue d’ oïl de le commencement de le quatorzième siècle ce qui n’ empêchait pas les uns d’ avoir la démarche de les ours de le tonkin on dirait qu’ ils marchent avec les épaules ou encore des ours de sibérie quand ils remuent la tête comme comme comme sans que ç a finisse jamais PROPN étaient les vieillards d’ autres avaient le nez si long qu’ on eût juré des pélicans d’ australie d’ autres enfin avaient quelque chose de le févier d’ amérique mais quelle chose je ne sais plus à le juste enfin on nous avertit que nous étions à la porte de le concert ", "mais aujourd’hui qu’ il est mort aujourd’hui que la comtesse elle-même a cessé de vivre j’ ai dû réclamer pour louise un titre et un héritage légitime on contesté ses titres on nie la vérité et que puis -je moi pauvre vieillard ma voix n’ a pas d’ éloquence des défenseurs en est -il pour celui qui n’ a pas d’ or mais vous monsieur dit -il en se tournant vers moi vous êtes jeune encore et peut-être une cause aussi légitime sourira -t-elle à le votre cœur généreux peut-être aussi saura -t-elle vous inspirer et développer un talent encore à le berceau ", "ce n’ est pas ainsi qu’ émilie a supporté les siens que ces âmes si fières avant que l’ adversité les éprouve sont lâches quand la religion ne les soutient pas c’ est en elle mon père que vous me ferez trouver le vrai courage dont j’ ai besoin déjà elle éclaire ma raison mais elle ne parle encore que faiblement à le mon cœur ", "aussi n’ y avait -il pas de jour où l’on n’ entendît dire non seulement vous connaissez le dernier mot d’ oriane mais vous savez la dernière d’ oriane et de la dernière d’ oriane comme de le dernier mot d’ oriane on répétait c’ est bien d’ oriane c’ est de l’ oriane tout pur la dernière d’ oriane c’ était par exemple qu’ ayant à le répondre à le nom d’ une société patriotique à le cardinal évêque de maçon que d’ habitude m. de guermantes quand il parlait de lui appelait monsieur de mascon parce que le duc trouvait cela vieille france comme chacun cherchait à le imaginer comment la lettre serait tournée et trouvait bien les premiers mots: éminence ou monseigneur mais était embarrassé devant le reste la lettre d’ oriane à l’ étonnement de tous débutait par monsieur le cardinal à le cause d’ un vieil usage académique ou par mon cousin ce terme étant usité entre les princes de l’ église les guermantes et les souverains qui demandaient à le dieu d’ avoir les uns et les autres dans sa sainte et digne garde pour qu’ on parlât d’ une dernière d’ oriane il suffisait", "ci s de le produit net de l’ enlèvement et de la rançon de son excellence le gouverneur de matanzas ci un coup de sabre à le beau milieu de la mine et que je ne porte ici en compte que pour mémoire une femme que je crois aimer et qui a l’ air de me rendre avec usure la monnaie de ma pièce encore pour mémoire total ", "le pilote avait une voix faible mais assurée un visage paisible après l' avoir entretenu quelques instants PROPN se leva alors il entendit pour la première fois la plainte qu' il devait subir tout le long de cette nuit: –non non pas encore PROPN n' avait plus le courage de simuler et à le cette capitulation ils sentirent tous que la dernière défaite était proche la surprise la pitié la tristesse et l' effroi se disputaient le cœur de marc " ]
je l' aime tiens! je l' aime c' est une merveille elle lui faisait la cour à le genoux elle lui faisait sa prière comme ç a tout contre le divan son boa trempé à la traîne elle avait enlevé ses chaussures qu' étaient trop mouillées allez lève -toi bigoudi laisse tranquille elle est pas bien –merde
[ "qu' elle fait je vais chanter quelque chose tiens rien que pour elle quand on est tu nous fais chier a n' est pas la même chose elle pouvait pas trop enrouée tiens sers -nous un petit cordial il en a ton singe elle va boire un verre avec moi! il faut pas elle est souffrante je m' oppose très fermement ah! le con alors elle insiste je la rembarre brutal ", "t' es jaloux vache t' es jaloux moi je suis pas jalouse! merde regarde je vous aime tous les elle l' embrasse encore elle veut m' embrasser aussi virginie elle sait pas quoi faire ", "elle se demande si je vais me fâcher je me fâche pas je me retourne la navette je cherche le moyen qu' ils s' en aillent si je leur balance la vaisselle ils vont aller hurler dehors ç a va faire venir la police attrouper la rue je me trouve si con que je sais plus quoi je repose encore la question d' où que vous sortez les affreux ", "–donne-moi un petit peu à le boire et puis je te dirai bigoudi elle est plus sociable les autres ils sont ren fermés je sors le whisky de le placard ils se servent siphon ils en reprennent encore sosthène boit à la santé ", "je lui dis: on est pas chez nous le colonel peut revenir d' une minute à l' autre c' est vrai c' est mufle à le possible depuis le mercure je me méfie a leur provoque encore le rire ils se tordent comme des bossus je leur fais l' effet le plus comique avec mes recommandations ils se marrent comme ç a tous les juste à le ras au-dessus de le divan je les ai comme ç a devant le nez juste on dirait masques à le grimaces ils se penchent pour mieux me regarder ", "qu' est -ce qu' ils me veulent à le fond je presse virginie contre moi je la serre dans mes bras je vois qu' ils affurent un vilain coup d' que vous sortez d' où que ç a vous prend la rigolade ils m' horripilent a suffit c' est pas une heure de venir ici dans une maison respectable je voudrais qu' ils s' en aillent d' eux-mêmes ", "respectable la pardon monsieur prend des cours de danse c' est nelson qui grince il est beau dis son beau complet ah il est frais l' amoureux c' est arrivé à le PROPN tout nu! avec sa médaille ils font oui oui tous les avec la tête ils approuvent toujours penchés juste au-dessus de nous virginie elle tremble c' est le froid cloche! cloche! carillon ils chantent en chœur ils s' égosillent comme ça d' un coup brusque ", "ils sont fous c' est le carillon elle revide un petit verre puis un grand elle se redresse elle souffle hoooo! qu' elle fait du feu elle est ravie! oui mademoiselle! cloche elle me montre des morpions partout ", "c' est arrivé en grand cracra! par la grandeur d' âme PROPN connaît plus que les colonels oui comme je vous dis! ah! merde il est mimi l' oiseau! gigolo de mes pertes c' est pas effrayant " ]
[ "oui dit -il la terre est chaude quand elle parlait la lumière entrait dans sa bouche ce qu’ elle montrait de son corps ses bras ses jambes avaient la teinte brune de la terre pendant que le vent défaisait peu à le peu sa belle chevelure de flamme tu veux maintenant demanda l’ homme tout bas ", "un de ses fils était mort à le ans on avait voyagé on avait consulté toutes les sommités médicales on lui avait fait suivre tous les traitements et il était mort son père avait cru bien faire peut-être que ce garçon aurait vécu si on n’ avait pas écouté tant de gens ni suivi tant de conseils contradictoires à le heures denise annonça qu’ elle allait faire un tour ", "enfin comme cela menaçait de se prolonger indéfiniment pris de pudeur à la pensée de les malheureux dont le sort dépendait peut-être de la décision allait prendre cette assemblée de savants hasarda ces mots timidement prononcés il faudrait peut-être entrer en consultation aussitôt chacun sembla se réveiller regarda son voisin et dit: —oui PROPN pourrait entrer en consultation mais cette chose si simple en apparence présentait à le fond de les difficultés énormes de le moment qu\\ il s\\' agissait de passer de la théorie à la pratique une consultation entre une demi-douzaine de confrères est déjà pas chose fort commode mais ils étaient là juste —pas un de plus pas un de moins —et dame pour mettre d\\' accord membres de la faculté de PROPN et comme chacun se rendant compte de cette difficulté pour ne pas dire de cette impossibilité jetait sur son voisin un regard anxieux tout à le coup un de les membres présents proposa de assimiler à un congrès on applaudit! dès lors l\\ impossibilité était vaincue les difficultés étaient aplanies il ne s\\' agissait plus q", "aujourd’hui il rit; demain grondera dans la nuit sous sa barbe d’ écume il fait chavirer les barques les plus agiles \\n' qui pourtant ont été bénies par le prêtre à le chant de le te deum il noie les patrons plus habiles et c’ est par sa faute qu’ on voit dans le village devant les portes sèchent les chaluts auprès de les paniers tant de femmes coiffées de le béguin noir des veuves ils épient les barques qui s’ en sont allées a la pêche et qui vont reparaitre a l’ horizon \\n' amenant avec la crevette a pleins bords l’ oncle le frère ainé et le père la convalescence germaine est malade on ne sait pas comment cela est venu ", "tout ce que nous avons été jusqu’ à le présent et quelque chose de plus croyez -vous que je n’ aie pas pour vous maintenant plus d’ estime et d’ affection qu’ il y a une heure? dites marc pensez -vous que vous ne me soyez pas plus cher pour la tendresse que vous éprouvez et pour la manière dont vous supportez votre chagrin il s’ était rapproché et lui prit les mains qu’ il serra fortement je sais continua -t-elle sans se défendre je sais que de pareils discours et de pareilles actions sont en dehors de tous les usages ", "il avait laissé retomber ses mains de les côtés de son corps immobile ses yeux se levaient vers le ciel; de grosses larmes coulaient sur son visage il ne priait plus il ne pensait même pas il attendait enfin il se releva un peu plus calme peut-être mais étrangement engourdi presque découragé: l’ âme de sa mère ne lui avait pas encore répondu ", "je me lève je lui trempe une serviette je lui apporte allez vas-y t' as pas rêve je voulais tout de même qu' il se décide qu' il déconne et que ç a soye si ç a le gênait pour dormir ah! tu sais pas ah! tu sais pas PROPN le dépassait on aurait dit tout ce qu' il avait sur la nénette il s' en dandinait en tailleur en se tamponnant l' œil alors alors enfin vient ", "soit mais si je n’ ai pas moi la faculté d’ y entrer dans cette disposition les voilà bien attrapés si la chose était possible à d’ autres pourquoi ne le serait -elle pas à le moi-même j’ en conclus qu’ elle n’ est possible à le personne et que devient alors leur système ", "comme elle est obligée de parler bas elle approche ses lèvres de mon visage et je le déplore d' autant moins qu' elles sentent la fraise et la femme chapitre vous allez vous dire avec ce cartésianisme qui vous pousse à le demander des cartes chaque fois que vous vous asseyez à une table de jeux vous allez vous dire mes bons vilains il déchoit un peu notre san-a le qui monte en mayonnaise avec une gonzesse dont le job consiste précisément à le donner de le bon temps à le ceux pour qui le bon temps c' est de l' argent honte à le lui l' homme qui ne réserve pas ses ardeurs à d' honnêtes femmes adultères se ravale an rang de le pigeon ", "à le vienne à le buda-pesth à le munich à le PROPN on trouve d’ excellents tailleurs pour dames croyez -le bien chère amie elle s’ adressait à la petite comtesse mais celle-ci parisienne dans l’ âme s’ écria dédaigneusement: de l’ élégance hors de paris peut-être de le chic jamais tout le monde rit tant elle mit de conviction dans cette profession de foi mme dit tranquillement je ne tiens pas moi à avoir ce que vous appelez du chic je suis souvent choquée comme femme en voyant des femmes de le monde chercher à le avoir de le chic comme des parvenues " ]
PROPN s’ assit dans un fauteuil jamais basson n’ avait embelli sa chambre de garçon et maintenant dans son bureau de policier des fleurs embaumaient l’ air ce détail trahissait un inquiétant état d’ esprit je suis venu te voir dit bridet pour te demander un appui c’ est tout à le fait normal
[ "qu’ est -ce que tu deviens? pas grand-chose basson jeta un coup d’ œil par la fenêtre sur les pelouses et les arbres de le parc on n’ eût jamais dit que l’ armistice datait à le peine de mois comme un veuf courageux il avait refait sa vie la maison était encore neuve ", "on s’ y sentait un peu comme dans une exposition la veille de l’ inauguration c’ était naturel après un si grand malheur —voilà de quoi il s’ agit dit bridet je veux servir mon pays je veux être utile ", "le maréchal a pris nos destinées en main nous n’ avons plus le droit de nous demander si nous aimons ou si nous n’ aimons pas celui qui nous gouverne il faut le prendre tel qu’ il est quant à le moi je suis persuadé que pétain nous sauvera tous à le ce moment basson eut une expression assez inattendue de mauvaise humeur ", "il prononça ou mots sans suite s’ arrêta puis dit enfin avec une grande froideur: —ne parle pas de le maréchal PROPN le regarda avec surprise —pourquoi —c’ est une remarque que je me permets de te faire ne parle jamais de le maréchal ne dis jamais qu’ il faut le suivre ", "on croira que tu es contre lui et cela me serait très désagréable PROPN comprit qu’ il avait été maladroit de le moment qu’ il allait voir basson il était évident qu’ il était pour le gouvernement toute explication était superflue et avait une odeur de justification ", "basson alla s’ asseoir derrière son bureau qu’ est -ce que tu attends de moi demanda -t-il comme si rien ne s’ était passé —je ne sais plus comment te parler je ne pensais pas mal faire —je t’ en prie laissons cela qu’ est -ce que tu attends de moi ", "—je t’ ai dit que je voulais servir mon pays et j’ ai pensé que je pouvais par exemple être envoyé à le maroc travailler à le resserrer les liens comme on dit entre la métropole et l’ empire comme on dit —je ne sais pas resserrer les liens est une expression banale comme on dit te choque —et pourquoi particulièrement à le maroc? —au maroc ou ailleurs ", "cela m’ est égal —tu veux t’ en aller? —non j’ ai simplement l’ impression que je ne suis ici d’ aucune utilité —tu te trompes tu peux être très utile ", "nous avons une tâche immense à le accomplir nous ne serons jamais trop nombreux pour reconstruire la PROPN —je suis de ton avis —toi! de mon avis! —oui basson regarda son ami comme un prêtre regarderait un acteur de café-concert —je ne savais pas que tu étais si préoccupé de l’ avenir de la patrie continua basson " ]
[ "lacroix avocat changé en général fait chevalier de saint-louis jours avant fils de le fréron-zoïle ruhl l’ inexorable fouilleur de l’ armoire de fer prédestiné à le grand suicide républicain devant se tuer le jour où mourrait la république fouché âme de démon face de cadavre; camboulas l’ ami de le père duchêne lequel disait à le guillotin: tu es de le club de les feuillants mais ta fille est de le club de les jacobins jagot qui à le ceux qui plaignaient la nudité de les prisonniers répondait: une prison est un habit de pierre; ", "aussi bien il y avait parfois de cruelles famines à le village quand les pluies avaient été insuffisantes ou trop copieuses la récolte manquait; on ne trouvait plus ni riz ni millet dans les cases de même la pêche et la chasse faisaient souvent défaut et alors les familles jeûnaient plus que de raison or de toutes les souffrances la plus insupportable pour moi était celle d’ un estomac vide ", "—ben je le connais pas —je vous le présente c’ est un anglais un bourgeois gentilhomme qui vécut à le xvième siècle à le PROPN il travaillait d’ ailleurs soit dit en passant à l’ office de la marine un gros cul de la capitainerie —pas exactement mais peu importe ce qui compte c’ est que pepys rédigea un journal intime durant années de à ", "je fais des erreurs non pas des inexactitudes ni des contre-vérités mais des erreurs PROPN est sans doute parce que je ne comprends pas cette histoire elle me dépasse un détail de cette première semaine dont je me souviens à la perfection je préparais un feu dans la cheminée et bien entendu je m\\' y prenais mal il paraît qu\\ il faut des années pour réussir cet exploit ", "—elle était nerveuse impatiente elle m’ a demandé de passer d’ abord place d’ anvers et de ralentir elle regardait par la portière —arrêtez -vous un moment m’ a -t-elle recommandé alors et repartez aussitôt que je vous le dirai elle adressait des signes à le quelqu’un ", "—voulez -vous que nous convoquions votre femme mme se rendra peut-être mieux compte que vous de la situation l’ idée de n’ être plus seul en présence de cet adversaire imprévu parut plaire à le pancardi il y avait tout près de lui un timbre il appuya fois sur la sonnerie ", "—au début de le mois de juin le exactement il te téléphone à le matin il a tué une femme et il t’ appelle à le secours —oui dit vasco en tortillant les plis de les draps il était sorti avec elle la veille à le soir ils sont rentrés raides ivres tous les ", "–il y a du nouveau me dit -elle en s’ asseyant familièrement près de moi voyez l’ étrange lettre que je reçois de m. d’ ionis et elle me la montra avec un abandon qui m’ émut vivement j’ étais indigné contre ce mari dont les lettres à une telle femme pouvaient être montrées sans embarras à le premier venu la lettre était froide longue et diffuse l’ écriture grêle et saccadée l’ orthographe très douteuse en voici la substance vous ne devez pas vous faire de scrupule de mener les choses jusqu’ à le bout je n’ en ai aucun d’ invoquer la légalité rigide ", "l’ impétuosité de son caractère a survécu à le régiment mais elle s’ y est réglée ce n’ est plus qu’ une mousse de champagne qui sort avec fracas de la bouteille et retombe plus vite qu’ elle n’ est montée quand il était petit cette humeur impatiente l’ eût mené loin si elle n’ avait été réprimée par nature il eût été de ceux qu’ on peut définir en mots le cœur sur la main la main sur le visage de les gens qui leur déplaisent grâce à la ferme autorité de sa mère à l’ autorité souveraine de le catéchisme il ne dépassa jamais la première partie de la formule le cœur sur la main il l’ eut il l’ aura toujours ", "j’ ai l’ intuition qu’ avec les horreurs dont vous n’ osez même pas me parler le besoin de mysticisme est réapparu —pas plus que la peste et le choléra non —moi je suis sûre que le mysticisme a fait des ravages .mais comme le véritable amour le vrai mysticisme est un comportement silencieux est pourquoi il échappe à le vos paramètres conjectures sont d’ une inanité adorable .peu importe qu’ il y ait des mystiques ou qu’ il n’ y en ait pas .j’ ai envie de vous dire ce que PROPN disait quand on lui parlait des objections de le pape: le vatican? combien de divisions je ne vous parle pas de religion je vous parle de mysticisme —raison de plus religions révélées ont pu s’ organiser en groupes de pression il y a eu de sacrés précédents .mais les mystiques ont autant d’ influence sur l’ avenir de le monde que les chasseurs de papillons " ]
mademoiselle est maîtresse de ses actions ici aussi bien qu’ à le maillefert qui donc se permettrait d’ aller contre ses volontés –et elle ne vous a jamais parlé de moi? la digne gouvernante tressaillit –jamais répondit -elle mais moi une fois j’ ai osé lui en parler ah! monsieur pour la première fois de sa vie mademoiselle m’ a traitée durement
[ "si tu prononçais encore ce nom m’ a -t-elle dit je serais forcée de me séparer de toi c’ est par un geste désespéré que raymond accueillit cette réponse –elle vous a dit cela balbutia -t-il et moi miss si vous saviez ce que je voulais vous demander je voulais vous prier à le genoux à le mains jointes de dire à le mlle simone que je vous ai rencontrée que je suis désespéré que je donnerais ma vie pour la voir pour lui parler ne fût -ce que minutes brusquement l’ elle était émue la digne fille sincèrement et toute bouleversée de cette grande passion comme elle n’ en avait pas inspiré ce soir même dit -elle à le tous risques je ferai ce que vous me demandez ", "part de miss une si terrible dérogation à ses principes sévères et un tel acte de courage que raymond demeurait confondu de la promptitude de sa résolution ce n’ était pas précisément le pain de ses vieux jours qu’ elle allait risquer car il était clair que jamais mlle simone ne laisserait manquer de rien sa dévouée gouvernante mais elle allait s’ exposer à une séparation dont l’ idée lui était plus pénible que celle de la mort et raymond qui ne l’ avait seulement pas remerciée qui l’ avait laissée s’ éloigner sans savoir où et comment elle lui apprendrait le résultat de sa démarche mais il ne s’ en tourmentait pas outre mesure grâce à le ce logement qu’ il avait loué il savait qu’ il serait toujours à le même de rejoindre la digne institutrice dès qu’ elle risquerait un pied dehors la décision de mlle simone était un bien autre sujet d’ angoisses ", "consentirait -elle à le cette aventure que lui faisait demander raymond et qu’ il eût payée de la moitié de son sang il était persuadé que c’ était comme autrefois comme toujours à la fortune de la pauvre enfant qu’ on en voulait et rien qu’ à sa fortune et il se disait: –que je lui parle et je la décide à l’ abandonner à qui la convoite si ardemment cette fortune maudite c’ était l’ espérance la fleur vivace qui résiste à le tous les orages qui refleurissait dans son âme et le bien-être qu’ il en ressentait se reflétait si visiblement sur son visage que lorsqu’ il rentra pour dîner: –tu es satisfait de ta journée mon fils lui demanda mme delorge qui était certes à le lieues de soupçonner la nature de ses soucis ", "–oui ma mère répondit -il –tu as revu nos amis sans doute? tu as pu t’ assurer par toi-même de la réalité de nos espérances j’ ai vu me roberjot dit -il pour dire quelque chose car la confiance candide de sa mère le gênait beaucoup mais si mme delorge se paya de ses vagues réponses il n’ en devait pas de même être de mlle pauline se trouvant seule après le dîner avec son frère: –pauvre raymond lui dit -elle en lui prenant la main tu es donc moins malheureux il ne put retenir un mouvement d’ impatience dépité de l’ insistance de sa sœur à le pénétrer son secret ", "qu’ imagines -tu donc il la regardait dans les yeux elle devint cramoisie et essayant de dissimuler son embarra sous un éclat de rire: –dame répondit -elle je ne sais pas à le juste seulement la politique tracasse me roberjot bien autrement que toi et jamais je ne lui ai vu des regards comme les tiens et comme il se taisait –je n’ insisterai pas ajouta sérieusement la jeune fille et cependant j’ aurais peut-être des confidences à le échanger contre les tiennes a tout autre moment raymond eût voulu avoir l’ explication de cette phrase à le moins singulière ", "l’ égoïsme de la passion retint les questions sur ses lèvres il se dit en lui-même: il paraît que mlle pauline aime quelqu’un et c’ est là ce qui la rend si clairvoyante puis il n’ y pensa plus de le reste de la soirée qu’ il passa entre sa mère et sa sœur et lorsqu’ il eut regagné sa chambre il ne songeait qu’ à une chose c’ est que le lendemain était le premier jour de l’ an et que très probablement il n’ aurait pas heures à le lui pour courir jusqu’ à la rue de grenelle-saint-germain ", "il ne se trompait pas c’ était chez mme delorge que depuis des années venaient déjeuner le premier janvier les rares amis qui lui étaient restés fidèles dès heures arrivaient mme cornevin et ses filles puis l’ excellent m.ducoudray l’ œil plus brillant que les pierres d’ une paire de boucles d’ oreilles qu’ il apportait à le mlle pauline me roberjot ne tarda pas à le apparaître les bras chargés de bonbons; et dès son entrée: –eh bien s’ écria -t-il le voici donc venu le premier jour de cette fameuse année de qui doit donner à la france le bonheur et la liberté! fit m.ducoudray ", "et en attendant nous sommes toujours sans ministère –toujours répondit me roberjot de ce ton de bonne humeur qui avait résisté à le tous les tracas et à le toutes les déceptions de sa vie ah! l’ enfantement est laborieux mais soyez sans inquiétude demain l’ officiel parlera et nous connaîtrons enfin le ministère ollivier raymond s’ était rapproché ", "–et pensez -vous toujours demanda -t-il qu’ il doit être l’ avant-dernier ministère de le second empire! –je le pense plus que jamais s’ écria l’ avocat et sans soupçonner certes quels effroyables malheurs allaient fondre sur la PROPN en cette sinistre année de –dans un an ajouta -t-il à le pareil jour je vous donne rendez-vous alors vous me direz ce que sont devenus tous ceux qui jouissent de leur reste le comte de combelaine et le duc de maumussy et cette chère princesse d’ et mon excellent ami verdale le lendemain ainsi qu’ il l’ avait annoncé le journal officiel publiait le nom de les hommes choisis par emile ollivier et qui allaient constituer avec lui ce ministère fameux qui portera dans l’ histoire le nom de ministère de le janvier et la vérité vraie incontestable sinon incontestée est que la PROPN eut ce jour-là comme un éblouissement d’ espérance et de liberté " ]
[ "–mais c’ est fou! dit -elle me voyez -vous partir le matin donner mes leçons de piano en sortant de mon hôtel –pourquoi n’ iriez -vous pas le voir reprit -il vous sauriez à le moins ce que vous refusez car il n’ y a pas à le dire c’ est un vrai paradis il n’ y avait aucune raison de plus particulièrement redouter pareille visite que toute autre de ces rencontres qu’ elle concédait de le haut de sa compassion ", "une carte de l’ agglomération couvrant un territoire compris de l’ est à l’ ouest entre le rhin et et de le nord à le sud entre et était scotchée à les bords supérieurs de le tableau un trait épais de couleur rouge soulignait les limites de les communes PROPN attendit que tous ses subalternes soient installés sur les chaises d’ écolier récupérées à l’ entrepôt de le matériel municipal réformé la petite dizaine d’ inspecteurs à les premiers rangs les gardiens en tenue sur les suivants avant de s’ éclaircir la gorge pour capter l’ attention —messieurs je crois que vous n’ ignorez pas que dans un monde livré à l’ arbitraire nous avons l’ immense privilège d’ habiter un pays libre et démocratique dont nous sommes nous policiers les garants cette liberté cette démocratie sont basées sur l’ égalité de les citoyens en droits et en devoirs et les élections de nos dirigeants à le tous niveaux permettent l’ expression de l’ adhésion tout autant que celle de les critiques ", "ment -il comment savoir avec un type comme lui je n’ insiste pas questionner l’ homme équivaut à le interroger le marc de café ou les pépins de melons profitant de ce que les mobilisent l’ attention je vais me couler furtivement près de l’ abbé très marrant votre intermède ma chérie l’ assuré-je avec un sourire badin je n’ y suis absolument pour rien et je cherche à le comprendre me répond eve pourtant vous avez insisté pour qu’ on les reçoive ", "la nuit commençait à le tourner sur elle-même il lui fallait en finir reprendre la marche s’ engager dans l’ avenue de le trône se levait un vent chargé de l’ odeur de forêt qu’ il avait respirée à le travers les grilles de le luxembourg mais c’ était cette fois celle de le bois de vincennes en direction de lequel il levait le museau à la façon encore d’ un cerf à les abois faisant sourire les filles qui se tenaient dans les contre-allées de le cours de vincennes des noires des blanches quelques métisses toutes furtives et dures entre l’ ombre et la lumière filles de la nuit et de le feu murmura -t-il parce qu’ il était facile de les évoquer de la sorte et qu’ il ne connaissait rien à le ces femmes-là qu’ elles n’ étaient à ses yeux que des sentinelles de le vain désir mais ç a aussi c’ était trop joliment dit c’ était encore de le rêve un mauvais rêve une façon de pactiser avec la nuit et de n’ y voir que ce qu’ il voulait y voir alors que les filles elles cessaient vite de sourire pour le laisser passer avec une sorte d’ effroi ou de haine car il n’ était p", "on attribue ma physionomie morne à la connaissance que j’ ai de le caractère de ma tante que tout le monde sait tracassière je laisse s’ établir cette supposition même par gaston ce n’ est cependant pas ma tante qui m’ occupe je la verrai si peu: c’ est louis qui est susceptible moqueur faux cachottier et qui finit toujours par vous jeter sur le dos les sottises qu’ il a provoquées je sais bien que nous sommes contre lui car gaston qui est très-clairvoyant ne l’ aura pas entendu dire mots qu’ il le connaîtra mais enfin sa seule présence m’ ennuiera et gênera certainement notre indépendance nos jeux nos travaux ", "on leur jetait toujours un regard bienveillant et parfois d’ un groupe quelqu’un se détachait pour leur porter une aumône on leur faisait même des révérences tout comme à des gens de bonne compagnie tant ils étaient connus et tant on est poli dans cet empire et ces jours-là il leur arrivait à le eux aussi de sourire à la fête quand le temps était beau et la brise tiède quand leurs douleurs de vieillesse étaient un peu endormies à le fond de leurs membres épuisés kaka-san émoustillée par le brouhaha de les voix rieuses et légères se reprenait à le minauder comme les dames qui passaient en jouant de son pauvre éventail de papier se donnait un air d’ être encore bien en vie et de s’ intéresser comme les autres à les choses amusantes de ce monde mais quand le soir venait ramenant de l’ obscurité et de le froid sous les cèdres quand il y avait une horreur religieuse et un mystère répandus tout à le coup alentour des temples dans les allées bordées de monstres les vieux époux s’ affaissaient sur eux-mêmes ", "le coffre est vide chapitre xi dans lequel je continue ma ronde de nuit les déménageurs se nomment respectivement valoche et le bossu et chose admirable ils crèchent tous dans la même h.l.m en bordure de la ville leurs blases vigoureux étalent en caractères tremblés sur les boîtes à le lettres de je fais du slalom parmi des amoncellements de voitures d\\' enfants poucettes et autres vélos et je gravis étages de ciment brut ", "un mouvement se fit en moi je me dis que de telles leçons ne pouvaient être données sans une intention de la providence et qu\\' un esprit parlait sans doute en lui un jour nous dînions sous une treille dans un petit village de les environs de paris une femme vint chanter près de notre table et je ne sais quoi dans sa voix usée mais sympathique me rappela celle d\\' je la regardai: ses traits mêmes n\\' étaient pas sans ressemblance avec ceux que j\\' avais aimés on la renvoya et je n\\' osai la retenir mais je me disais: qui sait si son esprit n\\ est pas dans cette femme et je me sentis heureux de que j\\' avais faite ", "cependant PROPN le pria de répéter ce qu’ il venait de le fit de son mieux et employant des images familières à le ces espagnols ignorants il réussit à le leur faire comprendre la situation telle qu’ elle était quoi qu’ il en soit à la suite d’ un court entretien que negrete et ses compagnons eurent entre eux ils semblèrent tous prendre la chose avec une parfaite insouciance .quant à le isac hakhabut après avoir entendu le capitaine servadac il ne prononça pas un mot; mais ses lèvres se pincèrent comme s’ il eût voulu dissimuler un sourire.hector servadac se retournant alors lui demanda si après ce qu’ il venait d’ entendre il songeait encore à le reprendre la mer et à le conduire sa tartane à le port d’ alger dont il n’ existait plus un vestige PROPN hakhabut sourit cette fois mais cependant de manière à n’ être point vu des espagnols puis s’ adressant en russe pour être compris seulement de le comte et de ses hommes tout ce n’ est pas vrai dit -il et son excellence le gouverneur général veut rire !»sur quoi le comte tourna le dos à le cet affreux bonhomme avec un", "pendez-moi —je suis fâché dit corcoran que vous ayez consenti à le faire un pareil métier car vous êtes un brave dit doubleface on fait le métier qu' on peut si j' étais né fils aîné de lord je serais général d' armée gouverneur de l' inde de gibraltar ou du canada je dirais en public des choses dénuées de sens et je serais applaudi comme un politique de la plus haute volée " ]
ne rougis pas d’ accepter ce généreux sacrifice; à la place de marini nous savons tous que tu eusses agi comme il vient de le faire sois fier comme si tu étais le héros de cette soirée celui qui inspire une telle amitié est l’ égal de celui qui l’ éprouve PROPN tout en larmes se jeta dans les bras de marini et se mit en devoir d’ aller sur-le-champ trouver les procurateurs afin de leur faire ratifier la promotion de maîtrise due annuellement à le un de les élèves à les termes de le traité qu’ il avait passé avec ces magistrats –nous allons t’ attendre à le table lui dit car après tant de fatigues nous avons besoin de nous restaurer
[ "hâte-toi de venir nous rejoindre frère parce que je suis forcé d’ aller passer la moitié de la nuit à le san pour les joyeuses affaires de demain et que je ne veux pas quitter le souper sans avoir choqué mon verre avec le tien à le moment montait le grand escalier de le palais de les procuraties il rencontra le bozza qui descendait pâle et absorbé dans ses pensées en se trouvant en face de son ancien maître PROPN tressaillit et se troubla visiblement comme PROPN le regardait avec la sévérité qui lui convenait en cette rencontre son visage se décomposa tout à le fait ses lèvres blêmes s’ agitèrent comme s’ il eût vainement essayé de parler il fit un pas pour se rapprocher de le maître et un mouvement comme pour le saluer ", "dévoré de remords le bozza eût donné sa vie en cet instant pour se jeter à les pieds de et lui tout confesser mais l’ accueil glacé de celui-ci le regard écrasant qu’ il jeta sur lui et le soin qu’ il prit d’ éviter son salut en détournant la tête dès qu’ il lui vit porter la main à sa barrette ne lui permirent pas de trouver en lui-même la force d’ un repentir opportun il s’ arrêta incertain attendant toujours que se retournât et l’ encourageât d’ un regard plus indulgent; puis quand il vit qu’ il était décidément condamné et abandonné: va donc dit -il en serrant le poing avec rage et désespoir puis il s’ enfuit à le grands pas et alla s’ enfermer chez sa maîtresse qui ne put obtenir de lui une seule parole ni un seul regard durant toute cette nuit-là.francesco commença par se rendre chez le procurateur-caissier qui était le chef de la commission ", "il fut fort surpris d’ y trouver PROPN assis dans une attitude familière et pérorant à le haute voix mais celui-ci se tut aussitôt qu’ il le vit paraître et passa dans une autre pièce qui faisait partie de les appartements intérieurs de la procuratie le procurateur-caissier avait le sourcil froncé et affectait un air austère à lequel sa physionomie courte et large son ventre rebondi et son parler nasillard donnaient un caractère plus bizarre qu’ imposant PROPN n’ était pas homme d’ ailleurs à se laisser imposer par cette ineptie doctorale il le salua et lui dit qu’ il était heureux de pouvoir lui annoncer l’ achèvement complet de la coupole en conséquence de quoi mais le procurateur-caissier ne lui laissa pas le temps de terminer son discours .–eh bien ", "nous y voilà dit -il en le regardant dans le blanc de les yeux avec l’ intention visible de l’ intimider c’ est à le merveille c’ est bien cela auriez -vous la bonté de m’ expliquer comment cela s’ est trouvé si vite terminé? –si vite monseigneur cela a été bien lentement à le mon gré; car nous voici à la veille de le jour marqué et ce matin encore je craignais beaucoup de n’ avoir pas fini à le temps ", "–et vous le craigniez avec raison car hier il vous restait à le faire un grand quart de votre feston la besogne d’ environ mois de travail ordinaire PROPN est vrai je vois que votre seigneurie est à le courant de les moindres détails un homme comme moi messer dit le procurateur avec emphase connaît les devoirs de sa charge et ne s’ en laisse point imposer par un homme comme vous –un homme comme votre seigneurie répondit surpris de cette boutade doit savoir qu’ un homme comme moi est incapable d’ en imposer à le personne ", "–baissez le ton monsieur baissez le ton! s’ écria le procurateur ou par la corne ducale je vous ferai taire pour longtemps procurateur melchiore avait l’ honneur de compter parmi ses grands-oncles un doge de venise; aussi avait -il pris l’ habitude de se croire tant soit peu doge lui-même et de jurer toujours par la coiffure en forme de bonnet phrygien ou de corne d’ abondance qui était l’ insigne auguste de la dignité ducale –je crois voir que votre seigneurie est mal disposée à le m’ entendre répondit avec une douceur un peu méprisante je me retirerai dans la crainte de lui déplaire davantage et j’ attendrai un moment plus favorable pour –pour demander le salaire de votre paresse et de votre mauvaise foi? s’ écria le procurateur ", "le salaire de les gens qui volent la république est sous les plombs messer et prenez garde qu’ on ne vous récompense selon vos mérites –j’ ignore la cause d’ une semblable menace répondit et je pense que votre seigneurie a trop de sagesse et d’ expérience pour vouloir abuser de l’ impossibilité où je suis de repousser une injure de sa part le respect que je dois à son âge et à sa dignité me ferme la bouche mais je ne serai pas aussi patient avec les lâches qui m’ ont noirci dans son esprit –par la corne ", "ce n’ est pas ici le lieu de faire le spadassin messer songez à le vous justifier avant d’ accuser les autres –je me justifierai devant votre seigneurie et de manière à la satisfaire quand elle daignera me dire de quoi je suis accusé –vous êtes accusé messer de vous être indignement joué des procurateurs en vous donnant pour un mosaïste vous êtes un peintre messer et rien autre chose ", "eh! vous avez là un beau talent par la corne de mon grand-oncle je vous en fais mon compliment mais vous n’ avez pas été payé pour faire des fresques et on verra ce que valent les vôtres –je jure sur mon honneur que je n’ ai pas le bonheur de comprendre les paroles de votre seigneurie –mordieu! on vous les fera comprendre et jusque -là n’ espérez pas recevoir d’ argent " ]
[ "de cette façon la surveillance n’ aura à s’ exercer qu’ autour de le palais et maintenant allez mon cher comte *vers la fin de l’ après-midi le garde général se présenta à le palais il fut aussitôt introduit dans le cabinet de le prince lothaire arrêtant la fiévreuse promenade de long en large qu’ il faisait dans la vaste pièce demanda vivement –eh bien avez -vous quelque chose à le m’ apprendre ", "les ouvriers qui travaillent une heure autant que ceux qui en travaillent celui qui sauve sa vie la perd PROPN PROPN tombe à les pieds de le jeune chef de les brigands et lui baise la main ce royaume n’ est pas de ce monde rien qui n’ y soit à le rebours de l’ us de les hommes objet de scandale et pierre d’ achoppement ", "mais cet examen lui fut favorable car lorsqu’ il eut achevé son maigre repas elle lui lécha ses souliers et d’ une langue rude et forte elle en enleva miraculeusement la poussière incrustée dans les plis –mais quand elle aura faim pensa le provençal malgré le frisson que lui causa son idée le soldat se mit à le mesurer curieusement les proportions de la panthère certainement un de les plus beaux individus de l’ espèce car elle avait pieds de hauteur et pieds de longueur sans y comprendre la queue cette arme puissante ronde comme un gourdin était haute de près de pieds la tête aussi grosse que celle d’ une lionne se distinguait par une rare expression de finesse ", "une heure nous pouvons partir —nous approchons nous approchons je sens l’ odeur de la caserne mon nez me dénonce le mélange nauséeux de la sueur de le cuir et de le coaltar! humez cette haleine ", "il avait raconté comment il avait dit qu’ ils les avaient mis sur de la paille fraîche et qu’ ils leur avaient fait distribuer de la bière thérèse était sortie de table en insultant roger elle prétendait qu’ elle aurait voulu qu’ on tue les prisonniers allemands PROPN avait ri. tout le monde avait ri ", "le roi qui était vieux et qui ne chassait plus guère n’ y voyait que du feu la mère brigoule n’ était pas tout à le fait aussi mauvaise que son mari et elle n’ était pas non plus beaucoup meilleure elle aimait l’ argent et quand son mari avait fait quelque chose de mal pour en avoir elle ne le grondait point tandis qu’ elle l’ eût volontiers battu quand il faisait des coquineries en pure perte les enfants aînés de bredouille et de brigoule élevés dans des habitudes de pillage et de dureté étaient d’ assez mauvais garnements leurs parents les aimaient beaucoup et leur trouvaient beaucoup d’ esprit parce qu’ ils étaient devenus chipeurs et menteurs aussitôt qu’ ils avaient su marcher et parler il n’ y avait que le petit gribouille qui fût maltraité et rebuté parce qu’ il était trop simple et trop poltron à le ce qu’ on disait pour faire comme les autres il avait pourtant une petite figure fort gentille et il aimait à se tenir proprement ", "ainsi mois avaient suffi pour\\n' terrasser ces corps robustes domptés à le travail et à les fatigues pourtant mois! ces jeunes gens qui aimaient la vie ces enfants de la terre qui avaient grandi rêveurs \\n' dans la liberté de les champs confiants en la bonté de la nature nourricière c’ était d’ eux à le marin qui meurt on donne la mer pour sépulture il descend dans le noir\\n' éternel à le balancement de ses vagues musiciennes mais eux encore quelques jours et tout à le coup ils tomberaient ces va-nu-pieds la face contre le sol la boue d’ un fossé charognes livrées à le croc de les chiens rôdeurs à le bec de les oiseaux nocturnes j’ éprouvai un sentiment de si fraternelle et douloureuse commisération j’ eusse voulu serrer tous ces tristes hommes contre ma poitrine dans un même\\n' embrassement et je souhaitai ah! avec quelle ferveur je souhaitai! d’ avoir isis mamelles de femme gonflées de lait pour les tendre à le toutes ces lèvres exsangues ils entraient un par un dans la maison et ils en ressortaient aussitôt \\n' poursuivis par un grognement et par un juron d’ aille", "ayant dûment payé son arrêt de mort michel refait à le pied les quelque ou miles qui le séparent de son domicile il ne répétera pas à le maud les propos de l' oracle il s' est dit de bonne heure que le phénomène qu' on nomme vivre ressemble à l' éphémère effervescence de produits chimiques réagissant l' un sur l' autre un moment vient vite où ce bouillonnement prend fin il n' y a guère là de quoi s' inquiéter; ", "on le boit tout de même et comme ces pauvres petites ombres n’ ont pas la tête bien solide peu à le peu cette mousse d’ eau de seltz les anime les excite leur donne envie de danser des menuets s’ organisent fins violons que nesmond a fait venir commencent un air de rameau tout en triolets menu et mélancolique dans sa vivacité il faut voir toutes ces jolies vieilles tourner lentement saluer en mesure d’ un air grave les atours en sont rajeunis et aussi les gilets d’ or les habits brochés les souliers à le boucles de diamants ", "PROPN aurait bien besoin de se reposer mais il n’ y pense même pas change précipitamment de tenue et rejoint les rangs pour prendre part à les exercices il a beau ne pas gagner toutes ses courses n’ empêche qu’ à le force d’ accumuler ces records émile est devenu l’ air de rien l’ idole de son pays ce qu’ il représente maintenant à les yeux de le public tchèque c’ est simple il suffit qu’ un matin paraisse dans les journaux une brève indiquant qu’ il se mettra en piste à le heures pour que personnes se battent le soir même à l’ entrée de le stade masaryk on lui propose une fois de représenter l’ armée tchécoslovaque à les championnats de les forces alliées qui vont avoir lieu à le berlin fort soutenue par sa hiérarchie sa demande de participation est agréée " ]
ce qu’ on vous a fait? un travail magnifique une très belle intervention n’ est -ce pas et le chœur de les sous-satellites approuve à l’ unisson commence à me méfier de leurs épithètes plus c’ est magnifique à le leur sens plus c’ est grave et long pour nous le sens clinique nous manque et il me semble que le patron s’ arrête bien longtemps à le pied de mon lit il sort mes radios s’ écarte vers la fenêtre pour les mirer à la lumière je me trouve séparée de lui par la marée de les blouses blanches qui se pressent autour de ses explications et il parle si vite si bas si hermétiquement que mon pied éclate en bribes incompréhensibles et que je désespère je m’ enrage je me dis qu’ il parade ce n’ est pas possible qu’ il arrive en direct de le bloc avec des gants si exacts et des toiles si blanches autour de les chevilles
[ "il a le verbe sec la phrase courte le sourire avare c’ est le chirurgien de mon album .pourtant il m’ a parlé une fois j’ étais en extension depuis jours le talon percé d’ une sorte d’ aiguille à le tricoter à les extrémités reliées à un fer à le cheval dont partait un filin passant sur une poulie et que tirait un poids de kilos j’ étais emboîtée jusqu’ à la fesse dans un échafaudage de ferraille j’ avais le buste en bas car on avait surélevé les pieds de le lit: le cancan immobile moi qui aime dormir vautrée sur le ventre mes voisines me réconfortaient l’ extension c’ est gênant bien sûr mais ce n’ est rien à le côté d’ une opération veinarde on vous a mis une broche vous allez éviter l’ opération je voulais bien faire un échange moi! j’ en avais marre de tirer sur mon filin et de m’ écarteler ", "ce matin-là le patron me vit quel âge avez -vous me demanda -t-il soudain en tapotant ma plus récente radio contre la barre de le lit négligea d’ ailleurs ma réponse et pendant que tous se remettaient en route les pas dans ses pas je pus rougir et pâlir à l’ aise il faudra m’ envoyer les parents de cette gamine avait -il jeté à la major qui notait les instructions à le mesure sur mon bloc à la visite de ma sœur je la rabrouai: si elle s’ était présentée comme ma mère tu crois pas que t’ as l’ âge qu’ est -ce qu’ on va bien pouvoir leur proposer maintenant nini déballa un saladier de fraises à la crème et pendant que je me calmais avec alla parlementer à le bureau elle revint la pommette illuminée tout est arrangé dit -elle j’ ai signé l’ autorisation on vous fera PROPN a dès qu’ on aura le résultat de vos examens quoi enfin ta jambe ne se ressoude pas il y a des esquilles la major ne m’ a pas donné trop de détails mais on va t’ opérer ces jours-ci quoi toute la semaine je reçus dans mon lit mon attelle rendant impossible tout charriage le radiologue le card", "je fis pipi ou ils voulurent je mourus de faim plusieurs matins de suite en les attendant tant je craignais de louper mon opération enfin le seizième jour de broche j’ absorbai le nembutal de l’ aube et j’ attendis le bistouri sommeillante cette fois je savais comment survivre jusqu’ à le bloc il fallait laisser la conscience baisser baisser et la maintenir ensuite en toute petite veilleuse éviter de penser tourner à le ralenti les pages de le livre coloré à la cadence qu’ elles voulaient; régler les paupières sur mi-clos ne rien provoquer ne rien retenir autour de moi très loin le train-train de le matin se poursuivait chariots voiles bassins odeurs marques d’ eau de cologne un parfum barbouillé décoloré par l’ urine et les médicaments veille on avait coupé ma broche on m’ avait peint la guibolle en jaune on l’ avait emmaillotée dans un énorme pansement mousseux ", "je me fis un maquillage imperceptible selon la recommandation de l’ infirmière surtout rien sur la figure et ôtez -moi ce vernis à le ongles morte je voulais être agréable à le dieu-le-père heures les brancardiers me hissèrent sur le chariot la major rabattit sur moi les pans de la couverture glissa sous ma tête et ma jambe oreillers immaculés et je partis saluant de le bout de les doigts à le droite et à le gauche telle une reine sur son char .dans l’ antichambre de le bloc où m’ avaient conduite des couloirs hallucinants de silence la major se pencha sur moi: j’ aperçus en gros plan son visage et j’ eus le temps de voir ses yeux s’ attendrir derrière ses lunettes pendant que sa bouche se collait à le ma joue en un bon baiser crépitant elle dit: à le tout à l’ heure petit et disparut .je restai seule dans la pièce pleine d’ ombre propre le dossier reposait sur le bout de le chariot après mes pieds rassemblés comme ceux d’ une gisante mais j’ étais incapable d’ aller le chercher le bout de le chariot était à le bout de le monde et après tout je me moquais bien de c", "seul le mur vivait il ondulait et virait doucement .l’ interne de service vint casser ma béatitude il entra faisant sur le vague un bruit et un volume énormes crachant des torrents de mots et des nappes de fumée pourtant je savais bien qu’ il parlait feutré et grillait son habituelle gauloise mais ma pensée et mes sens n’ usaient plus des mêmes dimensions «alors petit hurla l’ interne on est en forme ", "on ne veut pas dormir pensai non non j’ essayai de rallumer mon regard et je mourus la main gauche dans le gant de l’ interne le bras droit raidi sur la planchette dès que l’ anesthésiste eut commencé à le pousser le piston de sa grosse seringue à le penthotal je mourus dans un agréable fourmillement à les tempes sans avoir assisté à l’ entrée de dieu montai ainsi à le bloc fois l’ espace laissé par le départ de mon astragale ne se comblant pas on écrasa le vide par nouvelles broches une dans le talon et une dans la cheville les étriers émergent du plâtre recourbés à la pince et fixés par du sparadrap un jour de congé de la major j’ ai enfin réussi à le subtiliser le dossier exposé dès le petit déjeuner par la remplaçante et à le recopier le compte rendu de les interventions ", "j’ ai appris des mots résection abrasion astragalectomie arthrodèse vient me voir irrégulièrement comme l’ été monte il apporte des fruits et des bouteilles il ressort pendant la visite pour aller acheter des glaces pour moi et mes voisines dressée sur mes oreillers je le regarde traverser la salle le sourire blond l’ air sage et saugrenu avec ses ou cornets de vanille-fraise en équilibre à le bout de les doigts toute la salle excepté moi est fiancée à le lui nous apparaissons naïfs et insouciants nous nous tenons les mains anne vivement que tu reviennes le soir où on t’ a hospitalisée j’ ai dormi chez pierre dans ton lit ", "en entrant dans la chambre je t’ ai vue je t’ ai respirée tu étais encore la ̀ je m’ appuie à le lui je tache de fond de teint l’ épaule de sa chemise la veste est jetée sur le cerceau les pelures tombent une à une nous nous reconnaissons chaque parloir est immense d’ espoir et de néant il n’ y a pas de place pour nous sur la terre l’ errance ou la geôle toujours et toujours seuls «vivement que tu reviennes —mais je ne veux pas retourner —il faut pourtant le temps de t’ enlever ton plâtre oublie pas que tu es la sœur de nini après je trouverai autre chose à le paris probablement tâche de savoir approximativement la date de l’ exeat à le fait julien tu t’ es renseigné sur arthrodèse à sa dernière visite je lui ai remis les copies avec mission de les décrypter oui: a veut dire bloquer ton pied ne cambrera plus vous pouvez la perdre faudra m’ envoyer les parents et maintenant bloquer sur l’ épaule blanche mes yeux déteignent plus je pleure plus ç a pique plus ç a pique plus je pleure ah! maudit rimmel ", "plus jamais je n’ aurai de pointe de pied adieu talons hauts je vais boiter et toi tu vas être la béquille d’ une fille estropiée qui ne saura pas ce que tu en attendais peut-être qui ne saura pas même se réaliser l’ avenir trébuche comment être maintenant audacieuse insolente? comment oser me montrer? rolande réfléchis je m’ éloigne jusqu’ à la fin de les visites je reste couchée sur le bras de julien muette machinale reniflant des larmes lui me berce me caresse d’ histoires douces et se fout gentiment de ma peine des chirurgiens il y en a d’ autres plus tard on t’ emmènera chez les super-champions et mais oui nigaude tu recavaleras comme avant lendemain je demande à l’ interne si je peux partir .le gars examine les radios de contrôle rabat le drap me plie le genou redresse mes orteils à le présent frais et dégonflés mais toujours inertes avec sa blouse décolletée sur un triangle de poil ses hanches entortillées dans un tablier blanc qui lui bat les jambes il a l’ air d’ un grand animal déguisé en boucher il me regarde puis aperçoit la bouteille de montbazil" ]
[ "à le quoi le commis principal était -il bon? faudrait -il que lui propre neveu de le chef de la compagnie se dérangeât pour chaque créance en souffrance? et d’ abord qui étaient ces châtelains de cressay qui devaient livres on le renseigna le père était mort; oui cela le savait et puis il y avait fils et ans que faisaient -ils ", "pensez que j’ en connais un petit bout ans de pratique ils réussissent pas tous les coups de loin! de loin on les ranime! plus grave meurent pas mais souffrent énormément et pour partir et pour revenir morts re-vies! et l’ odeur les voisins accourent ils foutent le bordel dans votre case s’ ils ont trop volé le feu! le feu à les rideaux vous voilà encore à le souffrir en plus d’ asphyxie de les brûlures un comble non! le gaz est pas une bonne affaire le plus sûr moyen croyez -moi j’ ai été consulté fois le fusil de chasse dans la bouche enfoncé profond!... et vous vous éclatez le cinéma un inconvénient: ces éclaboussures les meubles le plafond! cervelle et caillots j’ ai je peux le dire une belle expérience de les suicides suicides réussis et ratés la prison peut vous aider vous biffer aussi l’ existence certes! forteresse à le supprimer le temps suicide petit à le petit mais tout le monde peut pas prisonner dans l’ existence ordinaire disons bezons sartrouville ah et aussi siegmaringen y avait urgence un peu! tous l’ article à le derge urgence je répète ils avaie", "il illumine tout en lui parlant je regardais le soir tomber la brume descendre de les hauteurs chevaucher la cime de les arbres à le feuillage étincelant j’ étais sur la terrasse un verre à la main le téléphone dans l’ autre le front moite et je me laissais complimenter sans vergogne cajoler pour une méchanceté que j’ avais écrite en pensant à le rachel cette situation me gênait un peu mais ç a restait une belle chanson chacun en convenait j’ étais soulagé je respirais ", "je pense à le trou dans mon front puisque je n’ ai pas le droit de le voir je l’ imagine j’ imagine mon crâne troué sur le côté je frissonne d’ extase j’ y mets le doigt à le nouveau je veux entrer par le trou dans ma tête et explorer l’ intérieur ", "que pouvait maurice contre cette puissance d’ ailleurs marguerite n’ eut pas la simplicité de lui dire ses hésitations ses pensées ses vrais motifs plus son intention était perfide plus son langage devait avoir les apparences de la franchise et de la noblesse elle se leva et repoussant doucement maurice toujours penché sur elle suppliant et désirant non dit -elle tu ne m’ estimerais pas maurice tout d’ abord la regarda stupéfait ", "nous prendrons le train à la gare de l’ est avec théophraste et n’ aurons garde d’ user de notre droit d’ historiographe pour pénétrer avant lui dans la villa flots d’ azur qui dressait ses murs blancs et ses tuiles rouges sur le coteau vert d’ esbly nous n’ aurons garde disons -nous de franchir ce seuil sans nous être fait annoncer car on apprend toujours trop tôt l’ infortune domestique d’ un brave homme il ne faut point pour cela que m. adolphe nous en apparaisse moins sympathique car nous devons à la vérité de dire que théophraste avait tout fait pour réaliser cette catastrophe domestique mais il ne s’ en doutait pas pourquoi cette villa s’ appelait -elle villa flots d’ azur ", "bé firent les autres gendarmes bon c’ est pas tout ça dit le brigadier en me rendant mon portefeuille et retrouvant par là son premier sentiment devenant un peu plus renfrogné faudrait voir à le circuler maintenant c’ est les ordres bon dis -je en saluant de la main si c’ est les ordres je partis d’ un bon pas sur la départementale reprenant PROPN où je l’ avais laissé le petit air narquois de prends ton fusil grégoire je récupérai ma voiture en face de la rochinerie baissai la capote il n’ était pas loin de midi et le soleil tapait comme un forcené sur la douceur mi-angevine mi-tourangelle de le paysage ", "en traversant sa petite allée entra dans la cuisine selon son habitude pour voir ce que katel lui préparait il vit la vieille servante assise à le coin de l’ âtre sur un tabouret de bois un torchon sur les genoux en train de graisser ses souliers de fatigue qu’ est -ce que tu fais donc la ̀? dit -il —je graisse vos gros souliers pour aller à la ferme puisque vous partez demain ou après c’ est inutile dit fritz je n’ irai pas ", "elle aimait lesescaliers qui descendaient de la falaise vertigineux creusés dans le roc depuis des temps pour ainsi direimmémoriaux depuis le temps peut-être des pierrescouchées elles-mêmes seules les rampes de ferdataient de la iii e république à le peu près à le milieu sur le flanc de la falaise quand on arrivait vraiment a clarté proprement dite quand on parvenait à le niveau de les premiers toits d’ ardoise quand on accédait à les premières maisons de le village c’ étaient des escaliers de bois plus légers avec des rampes en aluminium qui suivaient les murets de granité et dequartz et qui permettaient de se déplacer sans tomber de maison en maison de terrasse en terrasse –d’ autant plus que le plus souvent les toits de les maisons inférieures servaient de terrasses à le celles qui lessurplombaient maman à la fin avait complètement laissé tomber le petit jardin de la ferme ladon elle ne s’ enoccupait plus elle s’ était mise à le gérer toute la lande .il est vrai qu’ oncle paul n’ avait pas pu lutter contreles bambous ", "tu te justifies à le hautevoix pour réparer sa voiture mieux vaut faire appel àun garagiste pour construire sa maison il est préférable de contacter un bon architecte si on tombemalade on a intérêt à le consulter un médecin compétent amour physique serait -il le seuldomaine où n\\' ait pas recours à des spécialistes nous sommes tous prostitués des gens accepteraientde coucher si on leur proposait euros importe quelle nana te suce sans doute à le partir dela moitié " ]
si nous avions pu savoir où était le régiment d’ émilien nous serions partis pour aller le voir ne fût -ce que le temps de l’ embrasser à le milieu de les boulets les jours se succédaient et ce silence me devenait atroce à le supporter quand on s’ éveille tous les matins avec l’ idée fixe d’ une espérance aussitôt déçue chaque jour décuple l’ impatience je m’ efforçais en vain de me distraire par le travail je sentais que si je perdais le but de ma vie je n’ aimerais plus ni le travail ni la vie et je m’ en allais rêver sur la tombe que j’ avais fait élever à le prieur
[ "je parlais dans mon esprit à le cette bonne âme qui avait voulu me laisser heureuse je lui disais tout bas mon bon cher prieur si émilien n’ est plus je n’ aurai plus besoin que d’ aller à le plus tôt vous rejoindre .»un soir que j’ étais assise auprès de ce tombeau la tête appuyée sur la croix de pierre qui avait remplacé la croix de bois de les premiers jours je me trouvai plus faible et plus attendrie que de coutume j’ avais eu jusque -là le courage de me soutenir un peu en me disant qu’ émilien mort je mourrais de chagrin en peu de temps j’ en avais bien la conviction mais je me mis à le pleurer comme une enfant en songeant à le tout ce que j’ avais espéré de bonheur à le lui donner et les choses réelles se mêlant à ma peine morale je voyais repasser devant moi tous les efforts de mon passé et tous les rêves de mon avenir tant de soins tant de réflexions de prévisions de travail de calcul et de patience ne devaient donc pas aboutir ", "à le quoi bon tout cela à le quoi bon travailler et vouloir à le quoi bon aimer puisqu’ une balle ennemie pouvait tout détruire en moins de temps qu’ il ne m’ en fallait pour me représenter mon désastre ?j’ essayai de me tourner vers l’ image de ma réunion à le celui que j’ aimais dans une vie meilleure plus douce et plus sûre mais je n’ étais pas une nature mystique très soumise à le dieu et aussi religieuse que mon éducation le comportait je n’ avais pas grand enthousiasme pour les choses inconnues je ne pouvais pas me représenter la félicité céleste telle qu’ on me l’ avait enseignée elle me faisait même je l’ avoue plus de peur que d’ envie car je n’ ai jamais pu comprendre qu’ on vécût éternellement sans rien faire ", "je m’ aperçus dans ma douleur de ce fait que j’ aimais la vie et les choses de ce monde non pour moi seule mais pour l’ objet de mon affection et que je n’ étais pas capable de me contenter de l’ espérance de le ciel avant d’ avoir accompli ma tâche sur la terre résumais dans ma pensée toutes les chères rigueurs de cette tâche sacrée –quel dommage me disais -je d’ abandonner tout cela à le début quand tout était espoir et promesse il eût été si content de voir son jardin embelli sa petite chambre remeublée son vieux dumont encore solide et bien guéri de son dangereux penchant sa pauvre mariotte toujours gaie ses animaux en bon état son chien bien soigné ses livres bien rangés et je voyais tout cela retomber dans l’ abandon et le désordre s’ il ne devait plus revenir je songeais à le tout ce qui périrait avec nous même à mes poules même à les papillons de le jardin qui n’ y trouveraient plus de fleurs et je pleurais sur ces êtres comme s’ ils eussent fait partie de moi-même ", "et cependant j’ avais toujours l’ oreille tendue à le moindre bruit comme une personne qui attend la mort ou la vie à le milieu de mes larmes il me sembla entendre un mouvement inusité dans la cour de le moutier en sauts je fus là palpitante prête à le tomber morte si c’ était la mauvaise nouvelle tout à le coup la voix d’ émilien résonne faiblement comme s’ il parlait avec précaution dans la salle de le chapitre est sa voix je ne peux pas m’ y tromper ", "il est là et il ne me cherche pas il parle à le dumont il lui raconte quelque chose que je ne peux pas comprendre je saisis seulement ces mots va la chercher et ne lui dis rien encore je crains le premier moment et pourquoi donc craindre qu’ avait -il de terrible à m’ apprendre mes jambes refusaient de franchir le seuil je me penche en m’ appuyant contre le chambranle de l’ ogive ", "je le vois c’ est lui il est debout et PROPN lui arrange son manteau sur les épaules pourquoi un manteau en plein éte pourquoi ce soin de s’ arranger à le lieu d’ accourir vers moi? est -ce pour me cacher les guenilles de son petit habit d’ officier qu’ est -ce que PROPN lui dit à l’ oreille je veux crier: émilien son nom se change dans mon gosier en un long sanglot ", "il y répond en s’ élançant vers moi les bras ouverts non un seul bras il me serre contre sa poitrine avec un seul bras l’ autre le droit est amputé jusqu’ à le coude voila ̀ ce qu’ on voulait me cacher dans le premier moment l’ idée de ce qu’ il avait dû souffrir de ce qu’ il souffrait peut-être encore j’ eus un violent chagrin comme si on me l’ eût rendu à le moitié mort je n’ avais plus aucun souci de pudeur je le couvrais de caresses et de larmes je criais comme une folle –assez de cette guerre assez de malheurs vous ne partirez plus je ne veux pas ", "–mais tu vois bien que je ne suis plus bon pour la guerre me disait -il si tu me trouves encore bon pour t’ aimer me voilà revenu pour toujours .quand on put se calmer et s’ entendre –voyons ma chérie nanette me dit -il n’ auras -tu pas de dégoût et de dédain pour un pauvre soldat mutilé? je suis guéri je n’ ai voulu revenir que bien sûr de le fait car pendant mois après la paix j’ ai été en traitement pour la blessure reçue à la première affaire négligée par moi et envenimée par le froid de la campagne de hollande que j’ ai voulu faire quand même avec mon bras en écharpe j’ ai affreusement souffert c’ est vrai! ", "j’ espérais conserver mon bras pour travailler: impossible alors j’ ai consenti à en être débarrassé et l’ opération ayant bien réussi j’ avais écrit de la main gauche à le dumont pour qu’ il te prévînt tout doucement de ma guérison et de mon prochain retour il paraît que vous n’ avez pas reçu ma lettre et que je te cause une cruelle surprise c’ est encore une épreuve à le mettre sur le carnet de mes titres car la perte de mon bras m’ a été moins sensible que tes larmes –c’ est fini! lui dis-je " ]
[ "quand on vivait près d’ elle on était prisonnier des choses esclave rampant chargé d’ elles lourd et triste continuellement guetté traqué par elles les choses les objets les coups de sonnette les choses qu’ il ne fallait pas négliger les gens qu’ il ne fallait pas faire attendre ", "il y en avait tellement il était pratiquement impossible de rester concentrée sur le texte quand PROPN arriva à la fin de la feuille un dispositif mécanique tourna la page de le livret sur le pupitre afin qu’ elle pût continuer sa lecture la suite était à l’ avenant: rien que des mots et des chiffres juste un petit jeu temps s’ écoula les pages tournaient ", "va te faire foutre elle dit et elle rit elle tend les jambes et d’ un geste vif je passe ma tête entre les puis elle les referme pour enserrer mon cou entre ses mollets accompagnant son geste de bruitages pour faire comme si c’ était violent comme action d’ ici je vois mieux sa poitrine ses seins ont une manière bien à le eux d’ être rebondis comme un joli cul elle me voit les regarder ", "c’ est ce que nous vous dirons en vous transportant à le milieu de cette sinistre époque qui a nom la terreur le soir approchait un soir de janvier triste brumeux et froid un homme et femmes cheminaient cependant sur la route d’ étampes à le paris et après avoir dépassé depuis longtemps étaient tout à l’ heure à les portes d’ PROPN l’ homme était un tout jeune homme ", "—oui elle a voulu se tuer cette nuit elle a voulu se tuer avait jeté une exclamation de stupeur et il fut très étonné d’ entendre presque en même temps un autre cri comme un écho très proche sans lâcher le récepteur il se retourna mlle levasseur était dans le cabinet de travail à le quelques pas de lui la figure contractée livide leurs regards se rencontrèrent ", "fois ils se reposèrent enfin lorsqu’ ils furent à le mètres de le château dont les portes étaient ouvertes sur la terrasse où blanche était assise quelques instants auparavant ils s’ arrêtèrent une dernière fois une ombre une femme vêtue de blanc errait encore dans le salon en proie à une poignante inquiétude dès qu’ elle aperçut la clarté de les lanternes projetée sur un massif à le détour d’ une allée elle se précipita au-devant de maurice qui se hâtait pour lui dérober la vue de le cadavre de son amant –eh bien lui demanda -t-elle serge où est -il? il vient ", "il a pratiqué un trou à le milieu pour passer la tête et a assujetti par-dessus cette carapace ses bretelles de suspension et son ceinturon il est grand osseux il tend en avant lorsqu' il marche une énergique figure à les yeux louches il tient quelque chose à la main j' ai trouvé ça en creusant la terre cette nuit à le bout de le boyau neuf quand on a changé les caillebotis pourris ", "de l’ aimable incarnat les visages de les dames autour de le journaliste viraient à le rouge pivoine elles se répandaient en exclamations de pudeur outragée le rédacteur de le radical n’ en avait aucun souci et continuait: –a l’ église m. camille n’ était -il pas toujours conduit à les officès de les fillettes ce recueillement ces prières ensemble dans le cadre troublant de le temple l’ odeur capiteuse de l’ encens le charme pénétrant des voix claires de ses camarades la musique de les orgues l’ éclat doux des cierges sur l’ autel parmi les chapelles mystérieuses tout cela lui semblait la cérémonie de ses fiançailles ", "signé: le requin le règlement était rédigé en français cette langue paraissait de le reste la seule qu’ on parlât à le bord de le navire une chose m’ étonne dit madame après avoir pris connaissance de le terrible document c’ est qu’ il se trouve des gens assez niais pour accepter de pareilles conditions PROPN dit le docteur nous n’ en manquons jamais madame ", "je vois ce que c’ est vous venez pour me faire des excuses à le propos de votre incartade vous n’ aviez pas à le vous déranger monsieur je n’ ai que faire de vos excuses le ton était sec et les paroles me sifflèrent à les oreilles comme une cravache " ]
byasson ne voyant pas léon revenir bientôt comme celui-ci en avait pris l\ engagement lui écrivit mais PROPN ne reçut pas ses lettres qui furent remises à le louise par la concierge et par louise à le cara alors il vint lui-même rue PROPN mais il eut beau sonner sonner fort on ne lui ouvrit pas il sonna à la porte de PROPN louise lui répondit que madame était à la campagne il revint le lendemain
[ "le concierge sans le laisser monter pour lui dire que m. PROPN était en voyage quelques jours après on lui fit la même réponse était évidemment un parti pris le mieux dans des conditions était donc de ne pas brusquer les choses il était plus sage d\\' attendre de veiller et de saisir une occasion favorable quand elle se présenterait ", "ce qui devait arriver un jour ou l\\ autre PROPN eut alors toute liberté de pratiquer sur PROPN le système de absorption à le petites doses lentement savamment et chaque jour elle se rendit plus chère surtout plus indispensable vivant sous le même toit ils ne se quittèrent plus et peu à le peu ils en vinrent à le sortir ensemble le soir d\\' abord pour aller à le théâtre dans une baignoire ils louaient pour eux seuls et où ils se tenaient serrés un contre autre les jambes enlacées la main dans la main écoutant riant attendrissant ensemble mais le soir ne leur suffit plus et on les vit tous à les courses d\\' abord à la marche à le porchefontaine à le vésinet où a pour ainsi dire excuse de la partie de campagne puis à le chantilly puis enfin à le longchamps devant tout paris le jeudi il l\\' accompagna à le batignolles rue legendre et rapidement il devint ami le père de les enfants qui très franchement se prirent pour lui d\\' une belle passion ", "il joua avec eux il prit plaisir à le leur faire de les surprises de joujoux de gâteaux ou de bonbons il les emmena à la campagne en voiture avec leur tante bien entendu dîner dans les bois ou à le bord de eau —quel bon père quel bon papa-gâteau tu ferais ", "disait -elle bientôt il n\\ y eut plus qu\\ un jour par mois le le laissa seul celui où elle allait à le père-lachaise en pèlerinage à le tombeau de le duc de carami une fois il vint avec elle jusqu\\ à la porte de le cimetière puis la fois suivante comme elle était souffrante et pouvait à le peine se traîner il lui donna le bras pour aider à le monter jusqu\\ à le tombeau et ensuite il accompagna toujours était beaucoup pour PROPN que PROPN ne pût pas se passer d\\' elle mais ce n\\' était pas assez pour ses desseins ", "il lui fallait plus il fallait qu\\ il habituât à le voir en elle plus une maîtresse si agréable si séduisante que fût cette maîtresse lorsqu\\ ils allaient à les courses PROPN ne restait pas toujours à ses côtés comme un jaloux et alors quand elle était seule dans sa voiture ses anciens amis quelques-uns de ses anciens amants les hommes de le monde dans lequel elle avait vécu l\\' entouraient les uns pour lui donner une banale poignée de main les autres pour causer plus intimement avec elle un jour en revenant elle se montra si distraite si préoccupée que PROPN ne put pas ne pas lui demander ce qu\\ elle avait elle répondit qu\\ elle n\\ avait rien ", "mais son ton démentait ses paroles enfin après le dîner lorsqu\\ ils furent en tête à le tête côte à le côte elle se décida à le parler sais -tu qui j\\' ai vu tantôt à le longchamps PROPN laissa échapper un mouvement de contrariété car malgré l\\ histoire de les perruques la liaison de salzondo avec avait été si notoire si publique que ce nom ne pouvait pas être doux à ses oreilles sais -tu ce il a proposé ", "continua -t-elle tout d\\' abord et pour la centième fois de redevenir pour lui ce que j\\' étais il y a quelques années puis quand il a été bien convaincu que je n\\ y consentirais jamais il a tout simplement demandé d\\' être sa femme sa vraie femme devant le maire —et tu as répondu demanda -t-il d\\' une voix mal assurée ", "—que je réfléchirais car enfin la chose mérite d\\' être pesée être la femme de est pas plus sérieux que être sa maîtresse seulement on a un mari une position dans le monde une belle fortune et tout cela est quelque chose ", "tu me diras que ce n\\ est rien quand on aime et qu\\ on est aimée cela est vrai mais il faut remarquer qu\\' un pareil mariage pas être aimée par celui qui est maître de votre coeur et à le lui corps et âme de plus ce mariage il se faisait te permettrait de te réconcilier avec ta famille et est là encore une considération d\\' un poids considérable combien de fois pensant à le cette rupture je me dis que si jamais tu cesses de aimer ce sera elle qui te détachera de moi femme de salzondo —hortense écria -t-il en se levant avec colère " ]
[ "pleura un moment sans répondre enfin elle murmura bien bas: –c’ est que je n’ ai pas assez aimé ma tante quand elle se portait bien et maintenant qu’ elle est malade je voudrais la soigner madame hésita un moment elle craignait en cédant à le désir de rosa de compliquer la tâche de marthe ou de rendre l’ enfant témoin d’ une scène de mort dont les émotions seraient trop fortes pour elle d’ un autre côté il lui répugnait d’ arrêter un élan de cœur et de refroidir en elle peut-être pour toujours le désir et le besoin de le dévouement ", "la justice abrégée les contentait rien dans sa marche accélérée ne les troublait plus ils enquéraient seulement des opinions de les accusés ne concevant pas qu\\ on pût sans méchanceté penser autrement qu\\'eux comme ils croyaient posséder la vérité la sagesse le souverain bien ils attribuaient à le leurs adversaires l\\'erreur et le mal ils se sentaient forts ils voyaient dieu ", "momo répète stupidement qu’ elles ne sont pas à le lui sa défense est un désastre il y a ses empreintes sur le sac et les chaussures —résultats en attente PROPN dit qu’ il y en aura car il les a manipulées soi-disant parce qu’ il a trouvé ce sac dans son placard et qu’ il a regardé de quoi il s’ agissait ", "personne dans les champs la chaleur de midi avait fait rentrer tous les travailleurs les brebis endormies sur le pâturage lointain avaient l’ air de ballots de laine grisâtre les cigales bruissaient fiévreusement dans l’ herbe ardente un coup de vent inclina les épis jusqu’ à le terre les cigales se turent un moment puis reprirent leur chant monotone orianof ouvrit la grande porte à le claire-voie et ils entrèrent dans le village ", "a vous tous reprit inès en rapprochant pour la seconde fois son verre de sa bouche mais sans l’ épuiser PROPN s’ en saisit et y plongea une lèvre ardente je ne sais pourquoi j’ aurais voulu le retenir comme si j’ avais pensé qu’ il y bût la mort quant à le boutraix il était retombé dans une sorte de stupeur réfléchie qui absorbait toute son âme ", "–allons bon il ne manquait plus que commença -t-elle à le clamer vous ne pouviez pas me dire ç a avant non? où voulez -vous que je trouve de le gin à le cette heure-ci? tout est fermé et les mossers –envoyez le chauffeur ma chère conseilla kampf –le chauffeur est allé dit georges –naturellement cria rosine hors d’ elle naturellement il se fout bien elle se rattrapa a lui est bien égal si on a besoin ou non de lui monsieur file monsieur va ", "il y a ici confusion l’ évocation de les tempêtes est le monopole de les sorciers connus sous le nom de meneux de nuées les véritables lavandières sont les âmes de les mères infanticides elles battent et tordent incessamment quelque objet qui ressemble à du linge mouillé mais qui vu de près n’ est qu’ un cadavre d’ enfant chacune a le sien ou les siens si elle a été plusieurs fois criminelle ", "les gens intelligents ont peur et sont paralysés par leur peur allez coquins de philosophes en route pour le cabanon si vous êtes de bonne foi et si vous vous payez ma tête qu’ on fasse sauter la vôtre oui je m’ étonne qu’ il ne se soit jamais trouvé un empereur pour faire mettre à le mort en masse toute cette engeance de philosophes à le même titre que les chrétiens il est un peu excité pour un moribond pensait costals mais peut-être est -ce ainsi que cela doit se passer ferma les yeux un instant avec une expression intense de fatigue ", "mais jansoulet bien loin de paraître vexé lui qui était si fier de poser devant cette belle artiste si orgueilleux de l’ honneur qu’ on lui faisait remuait la tête d’ un air approbatif elle a raison jenkins dit -il à la fin elle a raison la vraie bohème c’ est nous autres regardez -moi par exemple regardez hemerlingue de les plus gros manieurs d’ écus de paris quand je pense d’ où nous sommes partis tous les métiers à le travers lesquels on a roulé sa bosse PROPN un ancien cantinier de régiment moi qui pour vivre ai porté de les sacs de blé sur le port de marseille et les coups de raccroc dont notre fortune s’ est faite comme se font d’ ailleurs toutes les fortunes maintenant nom d’ un chien! ", "je n’ ai pas toujours été le grand oz j’ ai longtemps travaillé pour le malin méliès tantôt locataire diabolique tantôt homme-orchestre mettant à le profit mon expérience de magicien pour le seconder de le mieux que je pouvais mais la concurrence était rude frères lorgnaient sur nos studios et en1914 un ordre de police nous ordonna de fermer notre salle le théâtre robert-houdin il s’ agissait de ne pas trop distraire les masses elles verraient bien d’ assez près les crevasses de la lune pataugeraient bien assez tôt dans une mer de la désolation dont fusées -obus viendraient crever et crever encore l’ œil de plus en plus éberlué après ne tourna plus il s’ abandonna à les joies de le deuil multiple et je dus trouver d’ autres moyens de subsistance j’ en trouvai assez vite mais est -il nécessaire de s’ appesantir là-dessus–disons que la grande guerre eut besoin d’ hommes pour accomplir certaines besognes et que les rares talents chimistes dont je m’ enorgueillissais retinrent l’ attention de l’ état-major militaire français ainsi n’ aurai -je pas besoin de prononc" ]
pourquoi viendrait -il à ouvrier idée de le haïr ce cadre de son métier nous sommes en train de régler le travail de les femmes et de les enfants de telle façon que toutes les misères qui rendaient la vie de famille si dure pour le prolétaire existent plus avouez que ce système vaut mieux que des coups de fusil derrière de les barricades il épiait l\ effet de ses paroles sur sa compagne quelques jours auparavant aurait -elle entendu exposer ce programme de paix sociale sans protester vivement elle se taisait à le contraire
[ "il la regardait marcher rêveuse sous les arbres dénudés par l\\ hiver il avait lu dans un guide la date postérieure à le de la percée de le boulevard saint-germain PROPN avait donc pas pu se promener sur ces trottoirs que suivait son fils à le côté de la petite-fille de sa victime mais ce boulevard allait vers la seine et en étudiant le plan de paris durant la matinée le jeune homme était bien promis d\\' éviter à le tout prix comme à la sortie de le palais de longer le fleuve avec elle si nous prenions la rue de les écoles dit -il à un moment nous entrerions par la porte que le guide donne pour la plus jolie il y a là paraît -il un monument à le cuvier figure un crocodile qui tourne sa tête dans un mouvement que ses vertèbres lui interdisent ", "je vais vous fâcher en voyant là un symbole de les systèmes politiques ou sociaux qui ont pas le respect de la vie et de ses lois le respect de la vie répéta -t-elle d\\' une voix si profonde qu\\ il en demeura tout saisi quelle image ses yeux regardaient -ils qui les rendait maintenant si douloureux et si fixes elle se taisait de nouveau et le conduisait par itinéraire qu\\ il venait d\\' indiquer lui-même quand ils furent arrivés devant la fontaine cuvier et qu\\ après avoir constaté l\\ incorrection signalée par le guide ils entrèrent dans le jardin je voudrais voir dit patrick la galerie de paléontologie où se trouve le moulage de le squelette de le diplodocus donné il y a ans par mon compatriote ", "rien de plus facile répondit marie- jeanne je suis venue là si souvent dans mon enfance avec oncle édouard il faut aller tout droit puis tourner à le gauche à la manière seule dont elle se dirigeait vers le grand bâtiment que ferme le jardin de le côté de la rue buffon on reconnaissait combien le souvenir de les anciennes visites lui demeurait précis ses pieds de fillette avaient dû trottiner si joyeusement dans ces allées tandis que le vieil homme tenait sa petite main ", "où avait -il entraîné le jeune esprit qui se donnait si candidement comme cette petite main ils étaient maintenant devant la porte de la galerie et sur le renseignement d\\' un gardien ils montaient droit à le second étage dans une immense salle vitrée sont exposées les reliques de toute une animalité préhistorique hallucinante évocation d\\' une époque où la terre appartenait à le ces monstres dont les débris déconcertent imagination mais le voilà ce diplodocus que je cherchais à le peine entré il montrait un petit chevalet de bois placé avec une inscription sous la gigantesque silhouette longue de mètres et haute de oncle édouard prétend qu\\ il est mal reconstitué dit jeanne et étant donné la forme de les vertèbres de sa queue qui lui ont valu son nom ses pattes ne devraient pas poser ainsi martial péreuse a raconté e effet que son père intéressait à les sciences naturelles ", "je étonne qu\\' elles ne lui aient pas appris la soumission à le réel dans tous les domaines y compris le domaine social la jeune disciple de le vieux révolutionnaire ne protesta pas et insista il reconnaissait les squelettes sauriens rencontrés déjà à le musée et il lisait tout haut les noms marqués sur les plaquettes regardez mademoiselle effrayante mâchoire de le steneosaurus et à le côté le mysteriosaurus et cette autre mâchoire ", "je ne me rappelle pas en avoir jamais vu de pareille voyons inscription machaira poignard et odous dent félin dont la mâchoire supérieure est ornée de dents en forme de poignard crénelées sur les bords mais voici les grands lions de le quaternaire l\\'ours de les cavernes les gigantesques chiens-loups de quels outils de meurtre ils étaient pourvus et montrant les vitrines de les murs ailleurs il n\\ y a que cela ici des mâchoires et des dents des dents et des mâchoires cette création donne l\\ idée une immense usine de carnage et de mort j\\' en reviens à le médouard péreuse ", "comment a -t-il pu parcourir ces salles sans reconnaître que sa théorie de la violence est une énorme régression le voilà le règne de la violence et uniquement de la violence toutes ces bêtes ne sont faites que pour se tuer les unes les autres un jour homme apparaît lui aussi doit tuer pour vivre en tant qu\\ il est un animal ", "mais ce qui le constitue homme est la pitié laquelle veut qu\\ il essaie de le moins de diminuer inévitable souffrance chez les êtres il doit frapper pitié quand il s\\' agit de ses semblables voilà le principe de ce social qui vous étonne et que je voudrais tant vous faire comprendre mais je commence à le comprendre maintenant répondit -elle de sa même voix profonde pourquoi ce maintenant toujours pourquoi et sur un autre ton comme PROPN qui secoue une obsession et cherche à le mettre d\\' autres pensées dans son esprit en prononçant d\\' autres mots elle reprit avec un sourire énervé vous venez de me donner une impression par trop triste monsieur quittons cette sinistre galerie ", "allons dans le jardin respirer un peu et si vous voulez nous marcherons jusqu\\ à le fleuve nous regarderons tout ce petit monde des berges et sur l\\ eau les chalands les péniches ce travail en plein air semble plus sain plus paisible moins dur elle descendait escalier en tenant ce propos qui touchait patrick à une place malade ce cheminement avec elle à le bord de le fleuve il avait tant voulu l\\ éviter il la suivait cependant en proie à une appréhension qui se changea en un sentiment de délivrance lorsque arrivée à la grille elle arrêta en disant non n\\' allons pas là " ]
[ "quand tu la tiendras toute seule tu lui diras comme ça: bon-louis m’ envoie te dire qu’ il t’ aime et qu’ il t’ a aimée de tout temps il est assez riche à le présent pour te demander en mariage mais il veut savoir avant tout si tu n’ as rien contre lui tu peux bien lui dire fit -il en arrêtant tout à le coup son discours véronique fit un signe de tête qu’ il prit pour un encouragement et il continua: —dis-lui que si elle n’ a rien contre moi il faut qu’ elle vienne me le dire je sais bien que ç a n’ est pas dans les usages mais je ne peux pourtant pas aller lui parler de auprès de le lit de sa pauvre mère si elle m’ aime elle viendra ", "tous ces hommes me déplaisaient j’ étais assez averti des choses de la vie pour craindre à le bon escient maintenant que la fièvre de la fuite se calmait je jugeais de sang-froid l’ étrangeté de cette situation équivoque et ces compagnons dont la malhonnêteté pressentie me donnait de l’ inquiétude et de la gêne je m’ étendis sur le grabat de guénolé les mains sous la nuque pour mieux méditer la situation à le côté de moi sur un escabeau était posée l’ épée de nicolas ", "tu ne chantes pas ses louanges il n’ a encore rien fait pour le mériter et sa science elle est toute dans ses livres et dans sa boîte de fer-blanc charmant ", "le jazz mort pour lui la reconnaissance échouée il sait où le silence la lumière sur le visage de le chevalier une telle douceur dans le visage de le chevalier je veux voir le sommet dit jeanne donne-moi une cigarette dit paul jeanne en prend une aussi ils ont un peu honte de fumer à le pareille altitude ", "mais non cela n\\' arrivera pas nous tenons votre père et nous le tiendrons serré qu\\ il vienne vous chercher si le démon lui montre le chemin on voit de loin ici PROPN aura si tôt fait de partir avec vous moi je resterai pour lui répondre ", "et elle embrassa la petite demoiselle et descendit il n’ était pas encore heures de le matin et en hiver le jour est loin encore à le cette heure ni m. PROPN ni les gens de la ferme n’ étaient levés jeanne traversa la cuisine entra dans la cour et se dirigea vers l’ écurie où l’ âne sommeillait sur la litière non loin de gros chevaux de labour elle lui donna une poignée de foin une mesure d’ avoine et se mit à le harnacher ", "hum fit -il je ne crois pas beaucoup à le cette histoire de complot cependant elle pourrait être vraie tiens -toi néanmoins sur tes gardes et donne -toi garde de leur révéler quoi que ce soit de nos projets soyez tranquille commandant on se mettra un boulet de sur la langue et en fait pierre jusque -la ̀ bavard comme une pie borgne devint muet comme une carpe ", "ce con-là ne paraissait même pas se douter que pinochet et amin dada c’ est vous et moi faut pas essayer de me la faire il paraît que c’ est ce que le premier ovule a dit à le premier spermatozoïde qui se présentait mais l’ ovule était sans défense et le foutre a eu le premier mot après je me suis fait à le cahors de nouveaux ennemis parce que j’ ai voulu faire comme les conteurs arabes je m’ arrêtais dans la rue clemenceau le jour de le marché et je racontais ma vie je me suis encore fait casser la gueule à le poste le commissaire paternel m’ a sévèrement mis en garde ", "il entendait tout ce que la brute lui disait cette brute s’ avançait peut-être un peu en disant que le lendemain il serait soumis à la question attendu qu’ elle n’ en savait rien n’ étant pas dans les confidences de son maître mais la mauvaise bête se faisait un plaisir de tourmenter et inquiéter son prisonnier oui mais beaurevers avait entendu catherine beaurevers savait qu’ on ne le soignait ainsi que pour le livrer effectivement à le bourreau et le faire mourir de la mort lente choisie par catherine ", "marius possède une salle sur le boulevard de PROPN un ancien cinéma porno ce soir il y a un concert ses gardes de le corps s’ occupent de le service d’ ordre il fit un clin d’ œil le moment idéal pour le cueillir " ]
la nuit porte conseil monsieur lucien on ne songe pas toujours à le tout et peut-être arriveriez -vous à le penser demain matin qu’ il est plus prudent de ne pas tant s’ occuper des affaires de les autres –vous voulez m’ intimider dieu ne plaise! –comme vous voudrez monsieur
[ "mais ce que je vous ai dit est parfaitement vous êtes un fripon émérite qui voulez abuser de la confiance et de l’ amour de mon meilleur ami et je vous déclare que demain matin sera instruit de vos projets –est -ce votre dernier mot? fit michot –vous le verrez bien répondit lucien en s’ éloignant sans daigner même saluer son interlocuteur michot le regarda partir en secouant la tête ", "puis fermant la grille de le parc il se hâta de rentrer –ma foi se dit -il en montant à le son appartement ce sera tant pis pour lui mais il ne faut pas qu’ il parle demain matin à le m.denogent michot était homme à le tenir parole aussi dès les premières lueurs de le jour lucien fut trouvé assassiné à le quelques pas de sa porte ", "il n’ était pas mort cependant le poignard dont on l’ avait frappé avait heureusement glissé sur une de les côtes et l’ assassin s’ était enfui sans se donner le temps d’ achever sa victime le jeune sculpteur n’ en valait guère mieux il avait passé une partie de la nuit sur la terre humide et froide quand on le releva il était sans connaissance son sang s’ échappait avec abondance de sa blessure et pendant les premiers jours les médecins désespérèrent de le sauver ", "cet assassinat fit grand bruit dans la commune d’ auteuil le parquet s’ émut on rechercha avec un grand zèle l’ auteur mystérieux de le crime mais lucien n’ avait pu encore parler et en l’ absence de renseignements positifs on se vit obligé de suspendre provisoirement toute poursuite un mois se passa de la sorte un mois pendant lequel aucun indice ne vint mettre la justice sur la trace de le coupable lucien avait été interrogé mais les réponses qu’ il fit à le cette occasion étaient si peu précises il mit tant d’ hésitation tant de répugnance même à le donner les explications qui lui étaient demandées que l’ affaire en resta PROPN lucien parut satisfait de ce résultat ", "l’ appartement qu’ il occupait se composait de pièces dont l’ une lui servait d’ atelier et l’ autre de chambre à le coucher une vieille femme de le nom de marthe lui tenait lieu de domestique et c’ était elle qui depuis le crime l’ avait veillé toutes les nuits sans jamais quitter son chevet depuis quelques jours lucien souffrait beaucoup moins il commençait à se lever; encore une semaine à le peine et il devait être complètement rétabli ", "un soir il se trouvait assis près de la fenêtre ouverte et son regard semblait s’ oublier dans la contemplation d’ un ciel splendide qui allumait ses étoiles au-dessus de son front il était seul une amertume sans nom une mélancolie sans but emplissaient son cœur et par instant sans qu’ il eût pu dire pourquoi ses yeux se mouillaient de larmes douces et tristes à la fois quelqu’un manquait la sa souffrance n’ avait pas éveillé le seul écho qui l’ eût consolé il se leva et appela marthe qui accourut toute effarée qu’ avez -vous monsieur fit la vieille femme qui croyait déjà à un accident ", "–rien marthe répondit lucien c’ est une fantaisie la bonne heure –une idée de malade –parlez –assieds -toi là près de moi et réponds sans détour avec franchise à le toutes mes questions ", "–jésus dieu quelle solennite fit marthe tout en s’ asseyant lucien lui prit alors les mains et se plaça à ses côtés –ecoute lui dit -il avec une émotion indicible tu m’ es dévouée n’ est -ce pas ma bonne marthe –en doutez-vous ", "–je n’ en doute pas et cependant il me semble que tu me trompes –moi! –soit que les médecins t’ aient défendu de n’ en rien dire soit que d’ autres personnes même aient cru devoir t’ imposer silence à ce sujet tu ne m’ as pas toujours dit la vérité et pourquoi cela –je ne sais –croyez -vous que vos jours soient en danger –ce n’ est pas de cela que je veux parler " ]
[ "à le reprises en traversant des carrefours il eut besoin de reconnaître son chemin et pour déchiffrer les indications de les poteaux kilométriques il eut recours à les allumettes et à l’ une de les bougies dont mme cambournac l’ avait si sagement pourvu meaux kilomètres meaux kilomètres meaux kilomètres à le petit jour il entrevit devant lui une haute masse qui s’ estompait dans la brume c’ était la tour de la cathédrale de meaux notre piéton n’ avait pas dévié de sa route et sa première étape était accomplie n’ ayant pas dîné la veille il se sentait le ventre creux et les dents longues son estomac réclamait impérieusement quelque chose de chaud ", "ils sont parvenus à le rendre jaloux comme mari et comme roi afin de perdre ma souveraine que n’ invente pas la méchanceté humaine que la jalousie de le roi était entièrement illégitime je n’ oserais l’ affirmer je doute c’ est le doute qui assiège notre cœur depuis quelque temps il était arrivé à la cour un certain piémontais de naissance et attaché à la suite de l’ ambassadeur le duc de savoie ", "moi ma maman m’ interdit toujours de crier estelle la grammaire française est précise je: une personne parle d’ elle-même PROPN une personne parle à une autre personne il: une personne parle à une autre d’ une troisième personne absente ou présente ", "j’ estime que j’ ai suffisamment perturbé l’ existence de mon boueux c’ est bon tu peux te recoucher maintenant dédé je te laisse mais avant de te quitter je te fais la même recommandation que la brave dame motus! si tu l’ ouvres je ne te filerai certes pas une bastos dans le lard je suis pas un violent mais je te ferai alpaguer et emmener à le gniouff; et là-bas parole d’ homme tu écoperas de la plus savante dérouillée de ta putain d’ existence tu piges ", "tout cela formait une sensation très vive qu’ on ne pouvait supporter de sang-froid et le petit jean-jacques tressaillit d’ une immense allégresse mais ce n’ est pas ainsi que ç a s’ est fait ce serait plutôt le contraire c’ est par une brutale déperdition de les chances de bonheur que nous avons abordé l’ universel concret les vœux que nous formions se sont perdus nos actes dilués dans la totalité enfin conforme à le son essence ", "il va vient repart bondit c’ est un elfe un enfant de lutin il finit par chercher PROPN où il aurait dû commencer; dans son secrétaire dans son fief dans ce qui lui tient lieu de coffre-fort: dans la caisse à le ordures il la renverse sur le carreau de la cuisine ses gros doigts d’ aristocrate fouillent dans les boîtes de conserve vides dans les papiers gras dans les épluchures ", "quand je l’ ai pu dieu m’ est témoin que je l’ ai fait mais tu n’ étais déjà plus en hongrie et sans doute que mes lettres ne sont pas arrivées jusqu’ à le toi –pas une seule interrompit jeanne il eût suffi d’ un mot pour nous rendre l’ espoir et la vie je dis nous henri car nos enfants t’ aiment autant que moi et c’ étaient âmes qui s’ élançaient chaque jour vers dieu pour lui redemander un époux et un père bien des fois le désespoir est venu bien des fois je t’ ai cru mort et j’ ai imploré de le ciel la grâce de te rejoindre dans un monde meilleur mais j’ avais près de moi mes anges qui me rappelaient la bonté de dieu et qui me disaient: ne désespère pas mère nous le voyons dans nos rêves et tout à le fond de notre cœur il y a une voix qui nous crie non non il n’ est pas mort tu le reverras il reviendra pour nous aimer et me voilà jeanne et je vous aime ", "maître jean qui est la —ouvrez parrain il ouvre en chemise —parrain les racines poussent jean était bien en colère d’ être réveillé mais en entendant cela sa grosse figure fut toute réjouie —elles poussent? parrain de tous côtés en haut en bas de le champ dans une seule nuit elles sont venues ", "à le regarder son ami qui marchait près de lui en rang il n’ avait pu s’ empêcher de se souvenir des promenades de le collège et d’ en être très heureux –tu te rappelles bolorec disait -il tu te rappelles quand tu sculptais et que tu me chantais tes chansons bretonnes tu te rappelles faisait bolorec qui essayait de se mettre à le pas il n’ était point changé à le peine s’ il avait grandi toujours boulot les cheveux crépus les joues molles et rondes complètement imberbes il roulait sur ses jambes courtes les hanches désunies ", "où êtes -vous –je suis voix qui prononça ces syllabes était lamentable elle eût attendri un tigre mais un homme amoureux est par moments moins sensible qu’ un félin –où de quel côte insistait le visiteur sur la chaise elle attendait on ne pouvait lui demander d’ aller au-devant de lui n’ est -ce pas " ]
tu es en hiver dit suzanne avec hésitation très bien s’ écria m. de beaucourt je suis certain maintenant que cette démonstration par à-peu-près servira à te faire comprendre je suis en hiver comme tu le dis; regarde à le présent où je vais me trouver et m. de beaucourt éloigna son fauteuil de la cheminée tout en se tournant un peu plus vers le feu
[ "il recevait ainsi la chaleur de quarts et plus directement j’ ai plus chaud à le cette place dit -il en regardant suzanne c’ est le printemps dit -elle avec timidité c’ est le printemps répondit le grand-père et continuant à le éloigner son fauteuil de la cheminée tout en se retournant de plus en plus vers le foyer et en décrivant un arc de cercle il arriva un moment où il se trouva juste en face de le feu ", "dit -il il fait bien chaud ici! je crois bien riposta aussitôt suzanne tu es en été bravo s’ écria le grand-père et quoique ma démonstration ne soit pas absolument parfaite je le reconnais puisque mon fauteuil et moi nous ne pouvons que difficilement représenter paris je suis parvenu à te faire voir qu’ on avait plus chaud loin de le feu mais bien en face de lui que près de le feu mais dans une position oblique oui bon papa tu ne t’ étonneras donc plus désormais si PROPN a froid juste à l’ époque ou ̀ il est le plus près de le feu c’est-à-dire de le soleil? ", "non bon papa alors m. de beaucourt reprit l’ orange qu’ il replaça devant le globe de la lampe suzanne regarda attentivement le carré noir qui indiquait paris et comprit cette fois mais voyant qu’ une moitié de l’ orange recevait en plein les rayons lumineux elle dit en la montrant de le doigt: mais dans cette partie-là de la terre on est donc en été pendant que nous nous sommes en hiver en effet ", "mais regarde le dessin et tu verras que réciproquement quand la moitié de la terre où nous habitons sera en été l’ autre moitié sera en hiver alors dit suzanne si la terre ne tournait pas sur elle-même tout en tournant autour de le soleil elle aurait l’ une de ses moitiés toujours en été et l’ autre toujours en hiver ce qui serait bien gênant pour les habitants de cette dernière dit le grand-père en souriant et comme tu l’ as reconnu déjà à le propos de le jour et de la nuit ce serait fort injuste suzanne avait reporté ses regards sur le dessin: ainsi dit -elle paris emporté par la terre se trouve ici à le mois de janvier puis il s’ en va. le voici en février puis en mars puis en avril et c’ est le printemps ", "en mai en juin en juillet et c’ est l’ été en août septembre octobre et c’ est l’ automne; enfin en novembre et décembre jusqu’ à le ce qu’ il revienne en janvier je conçois maintenant ajouta -t-elle pourquoi le jour de l’ an ne peut pas avoir lieu tous les jours et pendant cet immense voyage que la terre accomplit autour de le soleil elle tourne fois sur elle-même c’ est pour cela qu’ on a divisé l’ année en jours ", "et encore me trompé -je ajouta m. de beaucourt car ce n’ est pas jours exacts mais jours et quart de jour il en résulte que pour avoir un compte rond on est obligé de faire tous les ans avec les quarts de jour que la terre nous donne par-dessus le marché un jour entier qu’ on ajoute à l’ année qui devient alors de jours c’ est ce qu’ on appelle une année bissextile suzanne quel vilain nom! en effet dit en riant m. de beaucourt il nous vient du latin ", "mais il n’ en est pas plus joli pour cela! chapitre xvi million pour les habitants de la lune tu disais bon papa reprit mlle suzanne de sannois que c’ est un immense voyage que la terre accomplit autour de le soleil combien donc fait -elle de lieues dans son année? de lieues tu veux dire de millions de lieues ", "s’ écria m. de beaucourt la terre fait millions de lieues dans son année en tournant autour de le soleil bien dit suzanne il faut qu’ elle se dépêche! aussi n’ y manque -t-elle pas elle parcourt plus de lieues par jour en une seconde c’est-à-dire dans le temps que tu mets à le compter un la terre nous emporte lieues plus loin dans sa route autour de le soleil ", "suzanne restait positivement ébahie elle écoutait son bon papa comme s’ il lui racontait un conte de les fées elle se demandait si elle ne rêvait pas et si tout cela était possible enfin elle chercha dans son petit cerveau à se rendre compte de cette vitesse effrayante et elle dit: alors elle va plus vite qu’ un train de chemin de fer elle court mon enfant avec une vitesse fois plus grande que celle d’ un train lancé à le toute vapeur " ]
[ "aurais -je dû partir non puisque je n' éprouvais aucune gêne ce n' est qu' avant-hier samedi que cette possibilité de départ a surgi dans mon esprit sans toutefois que je fusse contrainte de l' examiner mais hier orsacq m' y obligeait et tout de suite je sentis la menace de le danger le soir vint on sortit dans le parc tu te rappelles bernard je t' ai prié de nous accompagner ", "que m’ importent ces parents inconnus je préfère des étrangers miss esther –voyons n’ exagérons rien folle enfant il faut savoir avant de se prononcer ainsi que voulez -vous elle se tournait vers une porte dans l’ ouverture de laquelle se dessinait la forme svelte d’ un garçonnet d’ une dizaine d’ années sa tête fine à les cheveux blonds coupés très ras se dressait en une attitude singulièrement altière ses grands yeux gris bordés de cils dorés étincelaient de fierté indomptable et d’ une intelligence ardente inquiétante en cette enfantine physionomie –le docteur sérand a fait dire qu’ il viendrait dans une demi-heure pour parler à le alix répondit -il d’ une voix nette extrêmement vibrante –décidément il y a du nouveau ma chère probablement une réponse murmura à l’ oreille de son élève ", "plus je vieillis plus je me sens bien partout je ne réside plus beaucoup dans mon corps je crains de mourir quelque jour je sens ma peau beaucoup trop fine et plus poreuse je me dis à le moi-même: un jour le paysage me traversera ", "chez jacqueline en tout cas cela continuait d’ être occupé j’ hésitai un moment avant d’ appeler lucie à son bureau mais quand je me fus décidé sa secrétaire m’ apprit qu’ elle s’ était absentée quelques jours pas facile pour un type comme moi d’ être obligé de rester chez soi je préférai sortir sur ma terrasse et regarder le ciel redevenu fort pâle avec à le sud un peu de nouveau: d’ inhabituelles traînées rougeâtres évoquaient une espèce d’ eczéma une dermatose ou quelque chose ", "c’ est sans doute une amie de ma femme –ou ta maîtresse vieux sournois –non parole d’ honneur la comtesse de gondreville est la seule femme capable d’ inviter des gens que personne ne connaît cette observation pleine d’ aigreur le gros petit homme conserva sur ses lèvres le sourire de satisfaction intérieure que la supposition de le colonel de les cuirassiers y avait fait naître celui-ci rejoignit dans un groupe voisin le maître de les requêtes occupé alors à le y chercher mais en vain des renseignements sur l’ inconnue ", "des types se juchent sur des poteaux-bornes à le milieu de la chaussée ils grimpent sur les épaules d’ un copain et ils font des signes approbateurs le défilé n’ en finit pas ni dans un sens ni dans l’ autre le long de les trottoirs une quantité de gens applaudissent et crient avec nous ce sont en fait des manifestants foule gaie foule sage qui obéit à les consignes on ne crie guère: vive la république mais surtout: le fascisme ne passera pas beaucoup: massu à le poteau ", "encore une qui se laissait prendre par mme de rüden et agathe puis il y avait la fortune d’ agathe l’ argent l’ argent PROPN le détestait instinctivement bien qu’ elle connût encore si peu de quelles bassesses de quels crimes parfois il est le motif elle aimait sa pauvreté elle en était fière comme d’ une supériorité morale sur judith et sa fille sa belle-mère l’ avait peut-être devinée car plus d’ une fois elle l’ avait tentée en lui offrant une toilette élégante en raillant doucement sa mise très modeste ", "la dernière est montée en duo la finition se fait en une seule passe après quoi le profilé de le même rouge éclatant est déposé sur un tapis à le rouleaux qui l’ entraîne jusqu’ à le tambour de le refroidissoir économie de gestes pas ou très peu de paroles ni hésitation ni hâte l’ effort est à le peine visible tant il est contrôlé oui mais on travaille à le contact d’ un métal chauffé à le degrés dont la densité avoisine ", "mais se rappela en même temps que cet homme puisqu’ il s’ était vendu pouvait être acheté il chercha d’ une main tremblante de fièvre son portefeuille se demanda s’ il ne lui avait pas déjà été volé mais il le trouva et en sortit billets de roubles: toute sa fortune pour toi dit -il si tu peux me faire sortir d’ ici sans que je sois vu de personne à le monde zakhar mit froidement les billets dans sa poche en disant: PROPN n’ est pas trop monseigneur car ce sera difficile et il lui montra certaines ombres qui couraient de part et d’ autre dans le parc ", "il reprit les rames et s’ en retourna le long de le nouveau rivage en cours de route il résolut de se débarrasser d’ elle et la jeta par-dessus bord elle eut la chance de rouler sur un banc de sable qui quelques minutes après fut à le découvert et bientôt relié à la terre ferme tout de même elle y fût morte si vous ne l’ aviez pas délivrée oui murmura une espagnole n’ est -ce pas " ]
mais que j’ ai eu des remords ensuite que j’ ai souffert de votre souffrance si je voulais expliquer cela je ne pourrais pas sans doute lorsque vous êtes venu avec votre dessin de sainte agnès j’ étais enchantée de travailler pour vous je me doutais bien que vous reviendriez chaque jour et voyez un peu j’ ai affecté l’ indifférence comme si je prenais à le tâche de vous chasser de la maison on a donc le besoin de se rendre malheureux tandis que j’ aurais voulu vous accueillir les mains ouvertes il y avait à le fond de mon être une autre femme qui se révoltait qui avait crainte et méfiance de vous qui se plaisait à le vous torturer d’ incertitude dans l’ idée vague d’ une querelle à le vider dont elle aurait oublié la cause très ancienne
[ "je ne suis pas toujours bonne il repousse en moi des choses que j’ ignore et le pis certes est que je vous ai parlé d’ argent ah! l’ argent moi qui n’ y ai jamais songé qui en accepterais seulement de pleins chariots pour la joie d’ en faire pleuvoir où je voudrais! quel amusement de malice ai-je pu prendre à le me calomnier ainsi me pardonnerez -vous?félicien était à ses pieds il avait marché sur les genoux jusqu’ à le elle ", "c’ était inespéré et sans bornes chère âme inestimable et belle et bonne d’ une bonté de prodige qui m’ a guéri d’ un souffle je ne sais plus si j’ ai souffert et c’ est à le vous de me pardonner car j’ ai à vous faire un aveu il faut que je vous dise qui je suis un grand trouble le reprenait à l’ idée qu’ il ne pouvait se cacher davantage lorsqu’ elle se confiait si franchement à le lui cela devenait déloyal ", "il hésitait pourtant dans la crainte de la perdre si elle s’ inquiétait de l’ avenir en le connaissant enfin et elle attendait qu’ il parlât de nouveau malicieuse malgré elle .à voix très basse il continua: –j’ ai menti à le vos parents –oui je sais dit -elle souriante .–non vous ne savez pas vous ne pouvez savoir cela est trop loin je ne peins sur verre que pour mon plaisir il faut que vous sachiez alors d’ un geste prompt elle lui mit la main sur la bouche elle arrêta sa confidence –je ne veux pas savoir je vous attendais et vous êtes venu cela suffit il ne parlait plus cette petite main sur ses lèvres le suffoquait de bonheur ", "–je saurai plus tard quand il sera temps puis je vous assure que je sais vous ne pouvez être que le plus beau le plus riche le plus noble car ce rêve-là est le mien j’ attends bien tranquille j’ ai la certitude qu’ il s’ accomplira vous êtes celui que j’ espérais et je suis à le vous une seconde fois elle s’ interrompit dans le frémissement de les mots qu’ elle prononçait elle n’ était pas seule à les trouver ils lui arrivaient de la belle nuit de le grand ciel blanc des vieux arbres et des vieilles pierres endormis dehors rêvant tout haut ses rêves et des voix derrière elle les murmuraient aussi les voix de ses amies de la légende dont l’ air était peuplé mais un mot restait à le dire celui où tout allait se fondre l’ attente lointaine la lente création de l’ amant la fièvre accrue de les premières rencontres ", "il s’ échappa de le vol blanc d’ un oiseau matinal montant à le jour dans la blancheur vierge de la chambre –je vous aime.angélique les mains ouvertes glissées sur les genoux se donnait et félicien se rappelait le soir ou ̀ elle courait pieds nus dans l’ herbe si adorable qu’ il l’ avait poursuivie pour balbutier à son oreille je vous aime et il entendait bien qu’ elle venait seulement de lui répondre du même cri: je vous aime l’ éternel cri sorti enfin de son cœur grand ouvert –je vous aime prenez -moi emportez -moi je vous appartiens elle se donnait dans un don de toute sa personne ", "c’ était une flamme héréditaire rallumée en elle ses mains tâtonnantes étreignaient le vide sa tête trop lourde pliait sur sa nuque délicate s’ il avait tendu les bras elle y serait tombée ignorant tout cédant à la poussée de ses veines n’ ayant que le besoin de se fondre en lui et ce fut lui venu pour la prendre qui trembla devant cette innocence si passionnée il la retint doucement par les poignets il lui recroisa ses mains chastes sur la poitrine ", "un instant il la regarda sans même céder à la tentation de baiser ses cheveux –vous m’ aimez et je vous aime ah! la certitude d’ être aimé!mais un émoi les tira de ce ravissement qu’ était -ce donc ils se voyaient dans une grande lumière blanche il leur semblait que la clarté de la lune s’ élargissait resplendissait comme celle d’ un soleil c’ était l’ aube une nuée s’ empourprait au-dessus de les ormes de l’ évêché ", "eh! quoi? déjà le jour ils en restaient confondus ils ne pouvaient croire que depuis des heures ils étaient là à le causer elle ne lui avait rien dit encore et lui avait tant d’ autres choses à le dire –une minute rien qu’ une minute !l’ aube souriante grandissait l’ aube déjà tiède d’ une chaude journée d’ été une à une les étoiles venaient de s’ éteindre et avec elles étaient parties les visions errantes les amies invisibles remontées dans un rayon de lune ", "maintenant sous le plein jour la chambre n’ était plus blanche que de la blancheur de ses murs et de ses poutres toute vide avec ses antiques meubles de chêne sombre on voyait le lit défait qu’ un de les rideaux de perse retombé cachait à le demi –une minute une minute encore!angélique s’ était levée refusant pressant félicien de partir depuis que le jour croissait elle était prise d’ une confusion et la vue de le lit l’ acheva à sa droite elle avait cru entendre un léger bruit tandis que ses cheveux s’ envolaient bien que pas un souffle de vent ne fût entré " ]
[ "une fois à la porte elle s’ arrête et demande sans me regarder: se reverra? j’ espère bien je pose un baiser dans son écrin à le baisers il y fait très bel effet on échange une œillade mouillante prometteuse croulante de lendemains qui devraient chanter ", "quand vers une heure de le matin ayant achevé de lire nos romans nous allions nous déshabiller nous entendîmes de le bruit chez notre voisin il se leva fit détoner une allumette phosphorique et alluma sa chandelle je remontai sur la commode je vis alors marcas assis à sa table et copiant des pièces de procédure sa chambre était moitié moins grande que la nôtre le lit occupait un enfoncement à le côté de la porte car l’ espace pris par le corridor qui finissait à son bouge se trouvait en plus chez lui ", "il le serra dans son portefeuille pourquoi n’ en avez -vous rien dit alors parce que ce n’ était pas mon affaire mais quand il m’ est revenu à les oreilles qu’ il avait mis un faux billet en circulation je suis allé chez m. pour tout lui raconter il était si malade qu’ on ne m’ a pas laissé arriver jusqu’ à le lui et ce n’ est que ou semaines plus tard que je suis parvenu à le voir me adressa à son tour quelques questions à les témoins ", "toute la famille PROPN se rend alors à le lavaltrie et jeanne raconte pour la centième fois en payant un tribu d’ affection et de respect à la mémoire de le pauvre michel les événements qui terminèrent d’ une manière si tragique l’ époque où son travail dans les manufactures de coton lui avait valu le surnom de jeanne la fileuse le mot voyageur est employé ici dans un sens tout canadien on appelle voyageur à le canada le bûcheron de profession qui se dirige chaque année vers les forêts de le nord et de le nord-ouest et le coureur de les bois qui fait la chasse et le commerce de les fourrures l’ expression encager est une locution fort en vogue parmi les bûcherons canadiens elle est dérivée de le mot cage qui signifie: radeau et dont on a fait encager c’est-à-dire: former des radeaux ", "elle venait à le peine de disparaître sur l' escalier que françois bondissant vers la trappe la refermait sur elle et après avoir poussé le verrou criait à la prisonnière —fais -moi le plaisir ma fille d' attendre à le frais que je t' appelle —oh! françois la mauvaise farce cria la voix rieuse de la saute qui semblait avoir pris la chose à le plaisant mais avec une colère blanche entre ses dents serrées elle siffla tout bas ce mot: —imbécile car la cave avait une seconde entrée ouvrant sur un cellier par lequel on introduisait les futailles ", "nul autre chemin n’ était meilleur que la grande route tracée bien qu’ elle se trainât en des lieux inutiles en de les palus stagnants en de les landes désertes bien qu’ elle se perdît sur des sommets arides et dans d’ obscures fondrières bien qu’ elle fût parcourue par une détestable et dépitante foule de remorqués et d’ imbéciles pour voyager vers un avenir à la fois certain et lucratif propice à les ambitions donnant droit de cité en les diverses carrières qui conduisent à les honneurs et à les richesses voilà pourquoi sage malgré une tournure d’ esprit qui le poussait à les témérités PROPN consacra sa jeunesse à les études reçues qu’ il voulait tout d’ abord épuiser de le reste en s’ acharnant à le pénétrer dans l’ intime de les initiations proposées il surprit un charme le charme de classer une acquisition indépendant de l’ ineptie ou de la curiosité de celle-ci il érigea de la sorte un monument où il n’ y avait point encore sans doute de matériaux fournis par lui mais où les moindres pièces de l’ architecture pédagogique se trouvaient à les plac", "elle accourut dans arrière-boutique qui servait à la fois de salle à le manger de salon et de chambre à le coucher et jeta un fagot dans la cheminée ce fut à la lueur de la flamme qui la forçait de se retirer devant elle que nous nous aperçûmes que ce que nous avions pris pour un chien de berger était un jeune garçon de à le ans a ce dérangement opéré dans ses habitudes il se contenta de pousser quelques cris plaintifs et de se retirer sur un escabeau dans le coin le plus éloigné de la cheminée et tout cela avec les mouvements lents et pénibles d\\' un reptile engourdi je demandai alors à la était la chambre qu\\ elle nous destinait elle me répondit que était PROPN ", "votre fille roucoulé-je mes compliments vieux d’ un premier mariage ajoute le vigile PROPN l’ avait remarqué j’ espère grince sa bonne femme l’ arrivante se laisse tomber dans un fauteuil et croise les jambes avec une telle inconvenance qu’ on lui découvre l’ intime jusqu’ à le tréfonds et ce d’ autant plus facilement qu’ elle a oublié son slip sur la banquette arrière d’ une chignole ", "chacun de nous n' est donc qu' une moitié d' homme qui a été séparée de son tout comme on divise une sole en parts ces moitiés cherchent toujours leurs moitiés l' amour que nous avons les uns pour les autres n' est que la force qui nous pousse à le réunir nos moitiés pour nous rétablir dans notre ancienne perfection les hommes qui proviennent de la séparation de les androgynes aiment les femmes les femmes qui ont cette même origine aiment les hommes ", "il ne connaissait pas cette florence jamais il ne lui avait adressé la parole on avait pu le voir avec une dame il accompagnait quelquefois la femme d’ un de ses amis d’ ailleurs quelle était la personne qui l’ avait vu? il fallait des preuves des témoins –pauline demanda brusquement madame en haussant la voix n’ est -ce pas que tu l’ as rencontré avec florence " ]
un grand soleil le soleil de pâques en navarre concentrait sa chaleur éblouissante dans ce creux de roche brûlant et sonore où le vol d' un merle gris traversait seul de temps en temps les psalmodies de le prêtre et de le servant plus haut sur le pic en dentelle des sentinelles se tenaient debout dessinant dans le ciel de les silhouettes immobiles singulier spectacle ce prêtre chef d' armée officiant à le milieu de ses soldats et comme la double existence de le cabecilla se lisait bien sur sa physionomie l' air extatique les traits durs accentués encore par le teint bronzé de le soldat en campagne un ascétisme sans pâleur ou il manquait l' ombre de le cloître des yeux petits noirs très-brillants le front traversé d' énormes veines qui semblaient nouer la pensée comme avec des cordes la fixer dans un entêtement inextricable chaque fois qu' il se retournait vers l' assistance les bras ouverts pour dire on apercevait l' uniforme sous l' étole et la crosse d' un pistolet le manche d' un couteau catalan soulevant le surplis froissé
[ "qu' est -ce qu' il va faire de nous se demandaient les prisonniers avec terreur et en attendant la fin de la messe ils se rappelaient tous les actes de férocité qu' on racontait du cabecilla et qui lui avaient valu un renom à le part dans l' armée royaliste par miracle ce matin-là le père était d' humeur clémente cette messe à le grand air son succès de la veille et aussi l' allégresse de le jour de pâques sensible encore à le cet étrange prêtre mettaient sur sa figure un rayon de joie et de bonté l' office terminé pendant que le sacristain débarrassait l' autel enfermant les vases sacrés dans une grande caisse qu' on portait à le dos de mulet derrière l' expédition le curé s' avança vers les prisonniers ils étaient là une douzaine de carabiniers républicains affaissés par une journée de bataille et une nuit d' angoisses dans la paille de la bergerie on les avait enfermés après l' action ", "jaunes de peur hâves de faim de soif de fatigue ils se serraient les uns contre les autres comme un troupeau dans une cour d' abattoir leurs uniformes remplis de foin leurs buffleteries en désordre remontées dans la fuite dans le sommeil la poussière qui les couvrait entièrement du pompon de leurs casquettes à la pointe de leurs souliers jaunes tout contribuait bien à le leur donner cette physionomie sinistre de les vaincus où le découragement moral se trahit par l' accablement physique le cabecilla les regarda un instant avec un petit rire de triomphe il n' était pas fâché de voir les soldats de la république humbles blafards déguenillés à le milieu de les carlistes bien repus bien équipés des montagnards navarrais et basques bruns et secs comme des caroubes mes enfants leur dit -il d' un air bonhomme la république nourrit bien mal ses défenseurs ", "vous voilà tous aussi maigres que les loups de les pyrénées quand les montagnes sont couvertes de neige et qu' ils viennent dans la plaine flairer l' odeur de la carne à les lumières qui luisent sous les portes de les maisons on est autrement traité à le service de la bonne cause voulez -vous en essayer jetez ces infâmes casquettes et coiffez -vous de le béret blanc aussi vrai que c' est aujourd'hui le saint jour de pâques ceux qui crieront vive le roi! je leur donne la vie sauve et les vivres de campagnes comme à mes autres soldats avant que le bon père eut fini toutes les casquettes étaient en l' air et les cris de vive le roi vive le cabecilla retentissaient dans la montagne pauvres diables ", "ils avaient eu si grand'peur de mourir; et c' était si tentant toutes ces bonnes viandes qu' ils sentaient là près d' eux en train de griller à l' abri de les roches devant des feux de bivouac roses et légers dans la grande lumière je crois que jamais le prétendant ne fut acclamé de si bon cœur qu' on leur donne vite à le manger dit le curé en riant quand les loups crient de cette force c' est qu' ils ont les dents longues les carabiniers s' éloignèrent ", "mais un d' entre eux le plus jeune resta debout devant le chef dans une attitude fière et résolue qui contrastait avec ses traits d' enfant et le duvet fin à le peine coloré enveloppant ses joues d' une poudre blonde sa capote trop grande lui faisait des plis dans le dos sur les bras se relevait à les manches sur poignets grêles et par son ampleur l' amincissait le rajeunissait encore il y avait de la fièvre dans ses longs yeux brillants des yeux d' arabe avivés de flamme espagnole et cette flamme fixe gênait le cabecilla qu' est -ce que tu veux ", "lui demanda -t-il rien j' attends que vous décidiez de mon sort mais ton sort sera celui de les autres je n' ai nommé personne la grâce était pour tous ", "les autres sont des traîtres et des lâches moi seul je n' ai pas crié le cabecilla tressaillit et le regarda bien en face: comment t' appelles -tu? tonio d' de quel âge ans la république n' a donc plus d' hommes qu' elle est réduite à le enrôler de les enfants ", "on ne m' a pas enrôlé padre je suis volontaire tu sais drôle que j' ai plus d' un moyen pour te faire crier: vive le roi l' enfant eut un geste superbe je vous en défie tu aimes donc mieux mourir fois c' est bien tu mourras alors le curé fit un signe et le peloton d' exécution vint se ranger autour de le condamné qui ne sourcilla pas ", "devant ce beau courage le chef eut un mouvement de pitié: tu n' as rien à le me demander avant veux -tu manger veux -tu boire? non! répondit l' enfant; mais je suis bon catholique et je ne voudrais pas arriver devant dieu sans confession le cabecilla avait encore son surplis et son étole agenouille -toi dit -il en s' asseyant sur une roche et les soldats s' étant écartés le condamné commença à le voix basse: bénissez -moi mon père parce que j' ai péché mais voici qu' à le milieu de la confession une fusillade terrible éclate à l' entrée de le défilé à les armes crient les sentinelles le cabecilla bondit donne des ordres distribue les postes éparpille ses soldats " ]
[ "on eût pu voir en quelque sorte la rêverie descendre sur son front —elle a été riche fit -elle en se parlant à le elle-même —il y a longtemps —quel âge avez -vous monsieur s' interrompit -elle ", "je ne puis penser sans amertume à le temps où la jeunesse lisait de bons livres elle les avait remplacés plus tard par des romans policiers à le quoi je n’ entendais pas grand-chose à le surplus on s’ en va partout ressassant qu’ il faut que le livre garde en ce moment la chambre qu’ il souffre d’ un mauvais coup reçu sur un mauvais chemin qu’ il doit redevenir sérieux moral banal je ne parlerai pas encore aujourd’hui des dangers de le moralisme il ne perdra rien pour attendre mais si l’on mettait à le régime cette marchandise insignifiante et précieuse courante et rarissime raffinée et populaire qu’ est le livre on ne tuerait pas le livre on le rendrait méchant voilà tout et le livre un beau jour saurait mordre ", "si le conducteur de le fiacre appartenait à la police on devait déjà savoir qu’ à le lieu de regagner l’ hôtel de ses beaux-parents elle s’ était enfuie si elle couchait à l’ hôtel elle serait obligée de montrer ses papiers elle chercha à se remémorer plus exactement les paroles de l’ ami de gaston dans l’ énervement de sa libération elle les avait mal écoutées comme un éclair cette certitude s’ imposa à le elle: cet homme avait agi à la demande de gaston c’ était à ce dernier qu’ elle devait sa liberte ", "parfois elle le tirait jusqu’ à des quartiers opulents aimant à se promener comme une dame dans des passages pleins de boutiques dans des avenues neuves le peintre exécrait le palais-royal et les grands boulevards à le cause d’ elle surtout qui flânotait devant les étalages de les joailliers s’ extasiait devant les articles dits de paris se livrait à d’ odieuses réflexions sur le goût d’ un flaçon placé dans une petite voiture en bronze doré sur une pendule surmontée d’ une chasse sur une réduction de la colonne vendôme ou de l’ obélisque à le francs la pièce gloussait devant des chromo-lithographies en cadre exprimait le désir de voir à la cravate de son homme une épingle comme celles qu’ elle admirait une tête de chien ou un timbre-poste en émail montés sur une aiguille d’ or tout bien considéré elle était moins sotte sur les boulevards extérieurs comme il n’ y avait rien à le voir cela la dispensait de faire de les observations ", "non je alors vous et la plus jeune disant c’ est le lendemain que papa a reçu le télégramme et lui le télégramme d’ et elle: de la mairie ou je ne sais plus ou bien il y est allé et là on le lui a dit tout le monde en ville en parlait déjà ", "juste un détonateur l’ apport postérieur le détonateur elle est parée la bombe depuis des mois prête à le tout scrafer elle attend sa fécondation d’ un détonateur le coup de l’ ultimatum terroriste uniquement pour expliciter l’ explosion on prévient carrément la france que son barlu va sauter et il va sauter ", "ils étaient façonnés pour entendre dom PROPN était un moine de plus de ans mais si souple et si jeune grand et robuste le sang à le fleur de peau et piquant les joues ainsi que des pelures d\\' abricots de points cramoisis le nez protubérant et remuant lorsque le visage égayait de le bout les yeux bleu clair et les lèvres fortes ce religieux effluait autour de lui la piété tranquille la joie de saine et renoncée de qui sent bon ", "vous vous acquitterez de votre dette envers le médecin par le sacrifice de votre amour à la mémoire de celui qui occupe votre coeur tout entier! interrompit -elle simon! devriez -vous me dire des paroles semblables c' est que vous ne savez pas madame comme je vous aime non vous ne pouvez point le savoir autrefois n' étais -je point aussi votre ami? ne vous voyais -je point tous les jours ", "car ainsi que je vous le disais tout à l’ heure il peut se faire que le banc d’ argile tout entier vienne à le glisser les bancs d’ argile glissent surtout lorsqu’ en coupe ils présentent la section que je trace ainsi fig. soit a un banc de roche un banc d’ argile les eaux pluviales qui tombent en amont de d en c passeront en c sous ce banc d’ argile; et si les pluies sont persistantes elles formeront de c en e une couche molle grasse savonneuse de telle sorte que le banc d’ argile cbe glissera sur cette couche par son propre poids mais surtout si en g on l’ a chargé d’ une construction comment parer à le ce danger en recueillant les eaux en c dans un égout ou une pierrée de telle sorte qu’ elles ne puissent passer sous le banc d’ argile si celui-ci est très-épais; s’ il n’ a qu’ une épaisseur de quelques mètres en descendant le mur de fondation h jusqu’ à le roc ou gravier et en faisant en i un égout collecteur comme il vient d’ être dit tout à l’ heure ", "ils auront le talent de vous faire passer pour un calomniateur un rêveur peut-être s’ ils ne sont pas trop méchants en tout cas pour un homme hargneux et vous paierez l’ amende cela vous fait redresser la tête jean-paul vous vous dites sans doute tout bas: et la loi! eh bien moi je vous dirai: et les hommes la loi a été faite pour tout le monde je le sais mais comme ce sont des hommes qui interprètent et appliquent la loi les hommes la pèsent toujours dans leurs idées étroites d’ égoïsme de préjugés et d’ ignorance " ]
on nous pique toujours nos bonnes idées le blues le rap le tatouage le piercing le cutting vient de nous ...il roula des yeux –les nèg’s .sauveur risqua la blague pour que margaux ne s’ interdise pas de penser qu’ il était noir ce qui pouvait autant prendre la tête que d’ y penser tout le temps le rire gonfla les joues de margaux mais elle se contenta de pfuiter une fois de plus –qu’ est -ce qu’ elle pense de tout ça l’ infirmière scolaire
[ "voulut savoir saint-yves –que c’ est mal qu’ on se fait mal qu’ on va mal un de les ou les ", "je ne sais pas elle tirait sur sa manche gauche comme si elle en extirpait ces bouts de phrases –vous allez me le faire ce certificat –c’ est pour le mois de mars on a un peu de temps de le temps pour quoi? ", "vous n’ allez pas me psychanalyser la tête hein? je ne suis pas venue pour ça.margaux allait -elle mal et si oui dans quelle mesure les marques sur ses avant-bras peut-être aussi à l’ intérieur de les cuisses répondraient pour elle leur taille leur nombre leur profondeur ce pouvait être un simple phénomène d’ imitation un signe d’ appartenance à un groupe ce pouvait être de l’ autodestruction c’ était la première fois que PROPN recevait en consultation une jeune fille qui se scarifiait mais il en savait davantage qu’ il ne l’ avait laissé entendre à le margaux ", "cette mode touchait de les adolescents en majorité des filles de13à selon une estimation assez hasardeuse puisqu’ il s’ agissait d’ une pratique secrète –tu trouves qu’ on fait toute une histoire pour pas grand-chose? c’ est alors qu’ il y a des vrais problèmes –comme quoi?elle voulut ignorer la question d’ un haussement d’ épaules mais sauveur insista: –qu’ est -ce qu’ il y a comme vrai problème ", "–bien par exemple moi je ne veux plus vivre avec ma mère c’ est un vrai problème .sauveur sentit qu’ il tenait le fil à le tirer il jeta un coup d’ œil sur la grosse pendule ronde accrochée à le mur en face de lui il avait minutes pour dévider la bobine autant qu’ il pouvait –tes parents sont séparés depuis longtemps ", "–mon père a quitté ma mère quand j’ avais10ans elle leva la main pour prévenir toute critique –je ne lui en veux pas ce n’ était plus possible pour lui de la supporter elle le détruisait ", "–elle le détruisait –oui on en a parlé ensemble se rengorgea margaux fière d’ être la dépositaire de les confidences de son père je ne sais pas si vous savez ce que c’ est de vivre avec quelqu’un qui est dépressif –dépressif s’ étonna saint-yves qui n’ avait noté aucun signe de dépression chez madame dutilleux .ce fut suffisant pour que margaux prît feu ", "sa mère était dépressive déprimante angoissée chiante –je ne peux pas faire un pas dehors sans qu’ elle me flique si je vais voir une copine je dois lui envoyer un sms avec un a pour dire que je suis a rrivée et quand je quitte ma copine je fais un p.–tu fais un pet? sauveur un peu largué –un p pour dire que je suis p... artie! prouve juste une chose que ta mère veut te savoir en sécurité ", "je comprends que ce soit embêtant pour toi mais elle pense bien faire –vous n’ avez rien d’ autre à le me sortir parce que ce n’ est pas la peine d’ avoir fait des études de psychologie encaissa sauveur il va falloir que je hausse mon niveau de jeu.margaux fut décontenancée par ce fairplay si elle avait parlé sur ce ton à sa prof principale elle lui aurait demandé son carnet " ]
[ "et tout merde et nouille! attendre semaines mais je vais pas tenir semaines moi! je vais crever moi! sans blague elle se rend pas compte elle semaines de tension comme elle aurait accouché fois elle! mais c’ est juste pour déposer ma carte de vœux madame! et puis lui présenter mes respects ", "rendît la couronne héréditaire pour lui c’ est bien assez mon dieu! d’ avoir associé sa vie à la mienne sans imposer encore le malheur à le mon peuple que s’ inquiète -t-il de l’ avenir? moi je désire que cet avenir m’ oublie la comtesse d’ argyle pâlit sous le regard sombre de marie PROPN ", "il y eut donc majorité sur ce point que les vainqueurs ne perdraient pas de temps et que par conséquent les vaincus n’ avaient pas de temps à le perdre à l’ instant même il fut décidé qu’ après avoir pris quelques minutes de repos les messagers partiraient dandelot de son côté et yvonnet de le sien chargés l’ un et l’ autre d’ une mission en harmonie avec la position sociale et militaire respectivement occupée par chacun d’ eux dandelot accompagnerait catherine de médicis à le paris; henri qui ne voulait pas quitter le voisinage de l’ ennemi envoyait la reine faire un appel à le patriotisme de les bourgeois parisiens yvonnet partirait pour laon remettrait des lettres de le roi à le duc de nevers tâcherait sous un déguisement quelconque de rôder autour de l’ armée espagnole et de surprendre les intentions de le roi d’ espagne à l’ endroit de le plan que ce dernier allait suivre il y avait bien des chances pour que celui qui était chargé de cette périlleuse mission fût pris et pendu ", "je crois à le ceux que j\\' ai vus de nos jours doux bienfaisants pacificateurs réhabilitant la chair et fécondant esprit et qu\\ on a abreuvés outrages afin qu\\ ils aient aussi leur martyre comme le fils de homme je repousse de toute ma raison cet épouvantail insensé de peines éternelles d\\' enfers pleins de flammes de diables encornés et de satans maudits à le toujours fantasmagorie risible dont les méchants ont usé pour terrifier les faibles je crois à un dieu d\\' indulgence et de miséricorde le dieu de vengeance est mort et ne renaîtra plus les temps sont passés des divinités de colère et de terreur ", "–le duc henri de guise se dit si ce paysan béarnais qui ose s’ intituler mon cousin mourait d’ un mal quelconque je ne me mettrais plus martel en tête après le roi qui est usé je serais roi de PROPN heureusement le béarnais est un poltron et un lâche et je lui ferai si grand’peur qu’ il sera moine à le premier jour –or vois -tu le duc de guise est un niais et si je n’ avais d’ autre obstacle sérieux qu’ une douzaine de ses pareils pour entrer à le louvre j’ y serais chez moi demain c’ est possible dit fosseuse ", "jeannot répéta la voix de jean viens je suis ici. jeannot où donc es-tu? je ne te vois pas jean. dans la chapelle de notre-dame consolatrice —tiens dit jeannot en entrant que fais -tu donc la ̀? je prie répondit jean j' ai prié et je me sens consolé je sens comme si notre-dame envoyait à le maman de les consolations et de le bonheur je vois des traces de larmes dans tes yeux pauvre jeannot; ", "je carillonne la rousse athénienne mais on me répond que le commissaire est rentré se coucher j’ insiste pour avoir son fil personnel avec une telle vigueur qu’ on finit par me le donner sa voix hargneuse me nasille de les trucs —ici san-antonio lui dis -je vous allez être obligé de me répondre en français car j’ ai laissé mon interprète dans un tiroir de l’ hôtel où en êtes -vous des recherches ", "elle était accoudée à la rambarde elle me fit un signe d’ amitié je l’ observai un moment avant de lui rendre son salut et m’ engouffrai dans la bouche de métro je changeai de rame à la station PROPN pour prendre le r. m’ avait conseillé de pousser jusqu’ à le terminus de marne-la-vallée une allée piétonne protégée par une voûte d’ altuglas menait de la gare à l’ esplanade se rejoignaient les différentes lignes d’ autobus qui desservent la ville ", "une guillotine une guillotine à le cou d’ une danseuse PROPN qui sentait son cerveau se gonfler une guillotine pourquoi et notre allemand qu’ on eût pu prendre pour un fou allongeait les bras devant lui comme pour saisir un corps car par un effet étrange d’ optique la distance qui le séparait d’ arsène disparaissait par moments et il lui semblait sentir l’ haleine de la danseuse sur son front et entendre la brûlante respiration de cette poitrine dont les seins à le moitié nus se soulevaient comme sous une étreinte de plaisir PROPN en était à le cet état d’ exaltation où l’on croit respirer de le feu et où l’on craint que les sens ne fassent éclater le corps —assez assez ", "tu devrais bien aller le chercher il serait temps de dîner d’ ailleurs elle sortit il était heures en effet et la petite bonne annonça la soupe puis cachelin calme et souriant reparut avec sa fille on se mit à le table et on causa ce soir-là avec plus de cordialité qu’ on n’ avait fait depuis longtemps comme si quelque chose d’ heureux était arrivé pour tout le monde .mais leurs espérances toujours entretenues toujours renouvelées n’ aboutissaient jamais à le rien de mois en mois leurs attentes déçues malgré la persistance de lesable et la bonne volonté de sa compagne les enfiévraient d’ angoisse " ]
un moment de stupeur un paroxysme d' affaissement succède à l' exaltation de le combat à la fièvre de le carnage les vainqueurs essouflés s' asseoient sur les caronades sur les bittes sur le banc de quart pour respirer un moment leurs coutelas rougis de sang leurs pistolets noircis de poudre pendent à le leurs bras fatigués et meurtris une voix criarde une voix d' enfant celle d' un mousse qui les a suivis sort de la cale et demande à le milieu de le moment de silence qui a suivi la victoire que ferons -nous des prisonniers —ce qu' ils auraient fait de nous répond un matelot: de la viande à le requin
[ "ce mot atroce réveille la fureur presque éteinte des forbans ce mot devient un arrêt et quel arrêt!... ils se précipitent dans l' entrepont dans la chambre a la lueur de les fanaux ils arrachent les espagnols de toutes les parties de le navire où ils se sont réfugiés chacun de les bandit traîne sa proie sur le pont et la on entend chaque bourreau dire à sa victime tu es bon chrétien meurs dans ta religion fais le signe de la croix et bonsoir bonsoir!... et après avoir prononcé ce mot avec un sourire infernal les bandits jetaient leurs prisonniers par-dessus le bord la besogne est faite ", "s' écria l' un de les héros l' exécution attrape à le laver le pont et un homme de chaque plat à la ration elle fut copieuse cette ration cette sanglante parodie de ce qui se fait à le bord de les bâtiments à l' heure de les repas la cambuse fut défoncée l' eau-de-vie et le vin répandus à le flots sur le tillac et à le milieu de cette brutale orgie les compagnons de rodriguez se mirent à le danser une ronde une de ces rondes naïves que les marins bas-bretons chantent dans leurs moments d' innocentes joies ", "ce fut aussi un bas-breton qui la chanta pour les forbans sautant gaîment sur le pont qu' ils venaient d' ensanglanter on mit les morts à le centre de PROPN chaîne formée par les danseurs et fit entendre cet air ingénu que dans son enfance il avait appris à le ouessant: et les forbans répètent ce refrain: la nuit avait caché sous ses voiles épais cette sanglante saturnale le jour vint en éclairer les restes avec l' aurore les yeux appesantis de les forbans ivres encore se rouvrirent il fallut appareiller: la voix impérieuse de alla réveiller les buveurs endormis pour avoir plus tôt fait on coupe le câble le brick dérive on largue enfin les voiles et le bâtiment capturé louvoie tant bien que mal dans les passes pour gagner la rade ", "quelle ne dut pas être la surprise de les hommes placés sur les hautes batteries de terre en voyant le pavillon colombien flotter sur le brick qui la veille avait arboré si fièrement le pavillon espagnol le navire amariné salue les forts de la rade mais par des salves irrégulières des salves à la pirate les forts lui répondent et rodriguez et ses écumeurs de mer accueillent par des hourras délirants les hourras que la foule rassemblée sur le rivage pousse vers eux c' est la première émotion de gloire qu' éprouvaient peut-être ces bandits elle n' éveilla chez eux qu' un sentiment d' ambitieuse cruauté la prise de rodriguez laisse enfin tomber l' ancre dans la rade de carthagène ", "des centaines de pirogues l' entourent; de les amas de femmes d' oisifs de buveurs et de curieux tombent à le bord le vin coule de nouveau sur le pont encore fumant de carnage; et dans une seconde orgie les forbans oublient leur gloire de la nuit leurs blessures et jusqu' à le ce qu' ils ont fait d' extraordinaire le libérateur fait appeler PROPN se rend figure toute saignante encore de son coup de pique à le palais de bolivar la multitude suit comme ces lames bruyantes qui viennent de battre l' arrière de son navire à le son entrée glorieuse dans le port ", "vous êtes un brave homme lui dit le héros! que puis -je faire pour vous? me faire donner un gilet rond car le mien est percé à les coudes voyez! —combien avez -vous fait de prisonniers —aucun général je n' ai pas eu le temps de m' amuser à le si peu de chose à le ces mots le libérateur frémit ", "PROPN remarque ce mouvement et il s' empresse d' ajouter: —en ont -ils fait eux les brigands lorsqu' à le basinas ils ont massacré de vos plus braves soldats —capitaine le brick que vous avez enlevé avec tant d' intrépidité appartiendra à le vous et à le vos gens voici un de mes gilets vous ira -t-il? un autre que moi vous dirait peut-être général qu' il ne va pas à le toutes les tailles mais moi sans compliment je le prends et je tâcherai de le remplir ", "et ces pistolets voulez -vous les accepter aussi avec le gilet et cette ceinture tout cela m' a plus d' une fois servi et ces armes vous serviront encore mais dans mes mains général —allez vous faire panser de votre blessure et revenez chez moi quand vous voudrez votre hamac sera pendu dans ma chambre ", "je n' ai pas besoin de vous dire que ma table est devenue la vôtre —trop d' honneur mon général ce n' est pas de refus une poignée de main suit ce rapide entretien PROPN sort porté par la foule suivi des aides-de-camp qui l' admirent parce que le libérateur l' a accueilli avec distinction " ]
[ "celle-ci était très riche comprenez-vous il dut mettre de le temps à se consoler de cette grosse déception d’ autant mieux que stéphanos paraît -il épousa sa bien-aimée qui n’ avait pas le sou –comment mllesormagnes prit -elle l’ aventure –elle? pauvre petite elle l’ aimait! son premier amour tout simple tout candide elle fut très courageuse très fière personne ne la vit pleurer en dehors de son aïeul son seul protecteur car elle était orpheline personne ne reçut de confidences elle continua sa vie de jeune fille près de le grand-père dont elle est la joie ", "elle dit avec un doux recueillement –les anges sont mes amis .quand le soir norbert se retrouva seul accoudé à le balcon de sa chambre il se répéta ces paroles de bénédicte et ressentit à le nouveau le frémissement religieux qui l’ avait saisi tandis qu’ il la contemplait .la nuit était claire douce quelques étoiles tremblaient à le ciel et une mince corne de lune laissait glisser vers la terrasse sa clarté pâle un vent léger apportait la senteur forestière de les châtaigneraies mêlée à l’ arôme de les fleurs tardives fleurs d’ été premières fleurs d’ automne en passant à le travers les jardins silencieux une profonde paix enveloppait toute la petite ville et se répandait dans l’ âme de norbert il pensait à le bénédicte ", "il se rétablissait mais la convalescence était longue le médecin avait déclaré que sa santé dont il avait abusé aurait besoin de ménagements il continuait donc à le rester chez sa mère à le partager le lit de christophe à le manger de bon appétit le pain que son frère gagnait et les petits plats friands que PROPN s’ ingéniait à le préparer pour lui il ne parlait point de partir PROPN et christophe ne lui en parlaient pas non plus ", "ni vu ni connu moi tu comprends je ne veux plus avoir affaire ni à les boches ni à le vichy j’ en ai assez —bien dit yolande en se résignant par diplomatie mais peu après elle ajouta qu’ elle ne voulait pas courir le risque de semaines de prison d’ être refoulée mal notée ", "qu’ elle ne serait pas folle je le pense mais alors ce serait une action généreuse que de l’ enlever à le cette prison inique dans laquelle on l’ enferme où on la tue lentement un sourire passa rapidement sur les lèvres d’ éric et octave se tut son cœur battait avec précipitation un espoir soudain s’ était fait jour à le travers ses irrésolutions et ses regards fixement arrêtés sur les tourelles de le manoir cherchaient à le y découvrir celle qu’ il aimait ", "–assez de paroles inutiles aélys vous n’ êtes qu’ une enfant tout à le fait sans expérience et sans raison vous n’ avez donc pas à le juger à le voir partout le mal ...–moi je vois partout le mal? protesta véronique personne ne me l’ avait jamais dit avant vous –eh bien vous l’ entendrez aujourd’hui oui il est ridicule à le votre âge de prendre cette attitude de censeur de ne pas savoir supporter les défauts de ces gens qui entourent le prince et ceux de le prince PROPN qui sont la conséquence de son éducation et de son rang ", "à le milieu de tout ce tumulte les prétoriens quittèrent leurs casernes et allèrent camper hors de rome partout où ils passèrent le silence se rétablit car on ne savait encore pour qui ils étaient mais à le peine la foule les avait elle perdus de vue qu’ elle se remettait à le secouer ses torches et à le hurler désordonnée et menaçante .cependant malgré l’ agitation de la ville PROPN se hasarda à le descendre déguisé sous les habits d’ un homme de le peuple des jardins de servilius où comme nous l’ avons dit il s’ était retiré pendant toute la journée cette démarche hasardée lui était inspirée par l’ espoir de trouver une aide sinon dans les bras de le moins dans la bourse de ses anciens compagnons de débauche mais il eut beau se traîner de maison en maison s’ agenouiller en suppliant à le toutes les portes et implorer comme un mendiant cette aumône qui seule pouvait racheter sa vie ", "voilà comment les pauvres vieux s’ attendaient à le voir revenir le grand homme qui les avait promenés d’ étape en étape le sac à le dos à le travers l’ europe semant leurs os partout en l’ honneur de joseph de louis de jérôme les gens que vous savez pauvres vieux de la vieille pauvres gaulois toujours batailleurs et naïfs que de courage de vertus guerrières que d’ héroïsme vous avez dépensé pour ce césar italien qui n’ a jamais vu qu’ une chose dans ce monde la gloire de bonaparte vi les beaux jours étaient enfin revenus nous arrivions à le mois de mai jamais printemps ne fut plus précoce mon ami florentin malgré les préoccupations de le moment car la police était en éveil: le brigadier de gendarmerie PROPN avait fait prévenir sous main son ancien capitaine vidal que l’ ordre de dresser une liste de les patriotes trop exaltés était arrivé ", "je soupirai: —manuel ouvre les yeux elle ne t’ aime pas qu’ en sais -tu? —si elle t’ aimait elle n’ aurait pas couché avec moi si facilement —ne sois pas si catégorique dans une âme aussi subtile que la sienne il y a place pour des complexités qui te dépassent je hurlai de rire avant de répliquer: —tu es mon meilleur ami ", "mais dominant bientôt cette impression involontaire et sans quitter la place ou ̀ il se trouvait et ou il était impossible de distinguer ses traits il dit d’ une voix froide et calmee: –on m’ assure madame que vous m’ apportez des nouvelles de ma fille –oui monsieur répondit madame bousquet qui haletante s’ appuya à le dossier d’ un fauteuil n’ osant s’ asseoir bien qu’ elle en eût grand besoin sans y être invitée –vous savez où elle se trouve? poursuivit le banquier –mademoiselle d’ arnheym est chez moi reprit madame bousquet mais pardonnez -moi monsieur de ne pas vous avoir dit qui je suis mon nom n’ a dû rien vous apprendre " ]
madame la surintendante elle-même fut ravie la regarda comme une femme supérieure et quand le comte de c... en prenant ma main dans les siennes m’ annonça que le jour ou ̀ je viendrais habiter paris était proche mon cœur battit; tout ce qui pouvait y rester de crainte disparut pour y faire place à l’ espérance à ans dans l’ inexpérience où j’ étais avec cette pureté native que la plus légère atteinte n’ avait pas altérée il s’ agissait seulement d’ aider à les heureuses dispositions naturelles pour faire de moi tout ce qu’ on voulait en faire quand je passai le seuil de cet asile ou je m’ étais formée on pouvait me conduire à les plus hautes positions sociales où la femme peut atteindre je n’ aurais été déplacée nulle part; mais qu’ a -t-on fait de moi madame de vercel avait accepté un appartement dans l’ hôtel de mon tuteur afin de se consacrer exclusivement à le ce qu’ elle appela mon éducation
[ "dès que je fus établie auprès d’ elle je compris en effet tous les développements que devait donner à les connaissances que j’ avais acquises leur application dans la vie réelle et l’ éclat qu’ elles pouvaient procurer me vis l’ objet de les attentions les plus délicates et les plus empressées de la part de m.dec des maîtres renommés me furent prodigués la musique la peinture la danse occupèrent exclusivement les heures de les journées devenues trop courtes chaque moment avait son emploi mon tuteur semblait se plaire à le suivre mes progrès ses soins constants pour m’ initier à les merveilles de paris ajoutaient un nouveau prix à des bontés que je m’ efforçais de mériter par mon aptitude et ma douceur enfin mois s’ étaient écoulés avant que j’ eusse encore pu réfléchir à une existence si brillante avant que je fusse revenue de mon étonnement les plaisirs succédaient si rapidement à les travaux on me comblait de futilités si ravissantes j’ étais si préoccupée de comprendre chaque chose nouvelle pour moi mes impressions étaient si rapides que je n’ avais ", "j’ aurais voulu connaître ce qui m’ avait attiré un bonheur si grand mais de nouveaux projets aussitôt exécutés que conçus venaient me causer à le chaque instant d’ autres surprises et des émotions plus douces ma vie était un long enchantement cependant à le milieu de tant d’ agitations j’ observais les êtres entre lesquels le temps s’ envolait si rapidement et de jour en jour j’ arrivais par degrés à le cette expérience qui devait plus tard m’ éclairer et me montrer la vérité dans tout son jour n’ était ni un homme bon ni un méchant homme c’ était un homme léger l’ esprit de le dernier siècle semblait revivre en lui loyal et peu scrupuleux à la fois tout ce qu’ il blâmait en vue de ses principes il se le permettait pour lui-même avec des restrictions de conscience et des modifications plus ou moins sophistiques il blessait la morale mais il respectait l’ usage ", "il affichait une sorte de rigorisme sans être hypocrite mais certaines idées de caste semblaient l’ autoriser à d’ innocentes folies les roués de la régence lui faisaient horreur et il imitait les mœurs de la seconde époque de le règne de louis il fulminait dans sa petite maison contre la dépravation de le cardinal dubois en souriant à les souvenirs de le parc-aux-cerfs enfin il exaltait PROPN et il s’ indignait de le palais-royal après avoir fait la guerre sous l’ empire en soldat français avait commandé sous la restauration en général de cour le tacticien cédant le pas à le diplomate l’ épée de le guerrier n’ était plus entre ses mains qu’ une verge de fer et parvenu à le sommet de la hiérarchie militaire il ne s’ inspirait que de la puissance sacerdotale dans ses manières dans son langage il rappelait le maréchal de richelieu ", "sa politesse était exquise mais dès que eut voilé le prestige de ses croyances il retrouva les habitudes de jeune homme contractées jadis dans la garde impériale en pays conquis et même celles qui l’ avaient frappé dans son enfance parmi les muscadins de la jeunesse dorée sous le directoire prodigue pour ses plaisirs ses revenus se dissipaient en argent de poche les fournisseurs de sa maison étaient parfois dans l’ obligation de le faire poursuivre pour le payement de ce luxe bien entendu que les anglais appellent comfort pour des misères d’ intérieur pour le vin qu’ on buvait à sa table pour le bois qui brûlait dans ses cuisines jamais il ne payait ses gens qu’ en leur donnant leur congé le jour où ils osaient réclamer leur salaire ", "il était constamment gêné à le milieu de le lux on lui apportait les cartes d’ huissier sur des plats d’ argent et cependant à le tant de défauts et tant de travers m.dec joignait des qualités essentielles on se plaisait avec lui pour son esprit vif et brillant il caractérisait tout par des mots si heureux qu’ il devenait impossible de les oublier ", "on l’ estimait pour son obligeance il rendait service avec une persévérance bien rare pourvu toutefois qu’ il pût le faire en écrivant une démarche en personne lui coûtait plus que billets à le dicter ou à le écrire avec une orthographe toute particulière mais avec des tournures de phrases si variées si élégantes qu’ on eût pu le comparer à le madame de sévigné il semblait toujours avec ses contrastes s’ offrir comme une énigme à le deviner énigme dont le mot n’ est plus compris de nos jours madame de vercel était un type tout correct et déduit selon les principes les plus sévères de même qu’ on trouvait dans sa personne la régularité l’ accord les justes proportions sa conduite et son langage étaient irréprochables ", "à le premier aspect pour les yeux et pour l’ esprit cette organisation merveilleuse était mise en jeu par les rouages d’ une intelligence supérieure et la raison semblait être la pendule qui en modérait tous les mouvements qui en réglait la marche elle avait observé le monde elle avait pour ainsi dire tout calculé tout formulé par des équations algébriques afin de résoudre le grand problème de la considération dans la vie sociale elle n’ attachait d’ importance qu’ à l’ opinion pour elle tout consistait dans le rituel la forme l’ emportait d’ abord mais sans porter de préjudice à le fond ", "cependant son esprit la plaçait au-dessus de l’ étiquette de même qu’ elle était plus que noble quoiqu’ elle n’ appartînt pas à le nobiliaire jamais on ne la trouvait en défaut dans la moins importante de les actions jamais elle ne restait sans réponse quelque question qu’ on agitât ses idées étaient arrêtées sur toutes choses froidement accueillie par les femmes recherchée par les hommes madame de vercel avait une position exceptionnelle on ne savait à le juste ni ce qu’ elle était ni ce qu’ elle faisait quoiqu’ elle ne donnât pas prise à le plus léger soupçon ", "on aurait voulu qu’ il planât moins de vague sur son origine et sur son existence du ̂t -on avoir à lui pardonner quelques peccadilles on ne l’ aimait pas on était forcé de la respecter sans fortune elle affichait l’ ordre et ne condamnait pas le luxe; aussi n’ exigeait -on rien d’ elle à ce sujet elle était simple et modeste sans affectation c’ était enfin une femme parfaite pour quiconque ne pouvait comme moi sonder le fond de sa conscience encore moi-même ne devais -je la connaître qu’ après avoir été sa victime PROPN s’ arrêta une seconde fois mais ce n’ était plus pour réfléchir c’ était pour essuyer ses larmes .–ma vie était complètement changée poursuivit fernande " ]
[ "pour le cas aurait jeté un œil dans l’ enveloppe avant le départ de le messager mais ces messieurs en avaient déjà moralement terminé avec l’ entremetteur il s’ agissait de lui donner apparemment satisfaction en attendant qu’ on lui refile la potion magique celle qui convertit les plus bavards à le silence bien joué ", "hubert éleva de nouveau la voix parla seul quelques instants je n’ entendis que la dernière phrase c’ est une question de justice une question de moralité qui domine tout nous défendons le patrimoine les droits sacrés de la famille dans le silence profond qui préce ̀de l’ aube leurs propos m’ arrivaient plus distincts —le faire suivre ", "gérard qui avait des chaleurs inusitées à le cœur et dans la gorge s’ en alla à le foyer où quelques-unes de ces dames tricotaient paisiblement en attendant que ce fût leur tour de répéter parmi elles se trouvait cette jolie fille dont le directeur fantasque n’ avait point voulu pour le rôle de cornélia et qui attendait souriante et calme que l’ heure de la justice revînt pour elle en voyant gérard elle lui fit un petit signe amical venez vous asseoir là dit -elle j’ ai beaucoup de choses à le vous dire de quoi s’ agit -il? dit gérard ", "—vous mon ami? oubliez -vous donc pour injurier ainsi il faut adorer ou haïr vous le savez bien mais c' est votre intérêt seul qui me guide il faut que je vous parle il faut que vous sachiez je ne veux rien savoir dit ellénore en se levant pour s' éloigner de frédérik c' est de votre honneur dont il s' agit et vous m' entendrez dit -il d' un ton impérieux car m. de ségur avait été rejoindre m. de croixville sur la terrasse à les premiers mots dits tout bas par frédérik imaginant qu' il cherchait par quelques phrases polies à le réparer ses brusqueries et m. de rosmond ne craignait pas d' être entendu d' eux ", "dès que le mort fut dans la fosse que le calme fut revenu à le village patrick se remit en route pour arriver avant la nuit chez son père quand lui et son guide furent seuls dans la bruyère le paysan lui dit patrick il ne t’ est pas arrivé de mal tout à l’ heure c’ est bien heureux car tu t’ étais exposé inutilement inutilement et quand donc m’ exposerai-je si ce n’ est quand on manque à le respect que l’on doit à les morts mais ce mort n’ était ni ton père ni ton frère ni ton ami cet homme était chrétien et je suis chrétien ", "il songeait il songeait à le nelly de PROPN une chanteuse légère dont il était l’ amant depuis mois jusque-là il ne s’ était adonné qu’ à les amours passagères qu’ il sablait comme de le champagne aimant trop le plaisir pour se prendre à la passion qui enchaîne mais dès qu’ il l’ avait entendue cette nelly sur la scène il s’ était senti possédé ensorcelé pourtant elle n’ était qu’ à le peine jolie ce qui l’ avait conquis c’ était sa voix une voix dont chacun parlait d’ ailleurs comme d’ un maigre filet sans art ", "c’ est suffisamment laconique et inquiétant pour pousser un type à le commettre de les couenneries s’ il n’ a pas la conscience tranquille je glisse la feuille de papier sous la porte et je file coups de sonnette autoritaires ensuite de quoi je me carapate à le bout de le couloir pour emprunter l’ escadrin de secours la vue d’ une porte mal fermée me sollicite elle donne sur un réduit où les femmes de ménage planquent leurs seaux et leurs balais ", "à le peine avais -je consenti à le baisser la garde en acceptant ce voyage à le paris que la lettre se rappelait à le moi il me fallait l’ emporter dans mes bagages sans quoi l’ inflexible océan me refuserait le passage tant il est vrai qu’ il est des passeports qu’ aucune autorité administrative ne sera jamais habilitée à le vous délivrer ma main droite resta obstinément fermée sur la lettre serrée contre ma cuisse comme un talisman tout le temps que le taxi louvoya en tanguant à le milieu de les encombrements où il n’ aurait de cesse aiguillonné par mes lamentations de zigzaguer d’ une file à l’ autre effaçant les épaules à l’ égyptienne pour me déposer minutes avant la fermeture de les guichets d’ enregistrement devant le terminal d’ air PROPN les complications notariales furent assez vite démêlées il est vrai que je laissai maman libre d’ organiser comme bon lui semblait toutes nos affaires de famille elle souhaitait vendre la maison je ne m’ y opposais pas réaliser l’ ensemble de nos biens je n’ y voyais aucun inconvénient ", "il avait mis sa casquette galonnée à la main et souriait la jeune fille le suivit d’ un pas délibéré et tous montèrent à le bord la passerelle fut retirée les amarres larguées et la tullia quittant le quai gagna doucement de le côté de le chenal on ne voyait plus ni la jeune fille ni le capitaine ni arigonde seul le second sur la dunette se détachait sur le fond rose d’ une belle soirée commençante c’ était un départ paisible et nullement dramatique se disposait à le quitter le quai et à le aller rendre compte à le chéri-bibi de le départ de la tullia et de le parisien quand un homme qui descendait la rampe de l’ est à le vive allure se jeta dans ses jambes ", "mais avant heures de le soir nous devons quitter le couvent et nous allons passer la nuit à l’ hôtel de condé mme la princesse a donné à les carmélites de les sommes considérables des pierreries des ornements d’ église elle donnerait encore davantage mais les religieuses connaissant sa générosité lui cachent les besoins de leur maison j’ ai été fort étonnée de voir cette grande princesse qui tient si fièrement son rang partout où elle se trouve devenir aussi humble ici que la plus humble de les sœurs elle leur parle avec une extrême déférence elle les écoute avec respect et elle se conforme à la règle avec une ponctualité admirable " ]
–c’ est vrai que ç a ne m’ amuse guère les chansons durent trop longtemps et ç a répète toujours la même chose j’ étais venu rapporter à le ce théâtre une commande de pièces de réflecteurs et comme je ne demandais pas de pourboire ils m’ ont dit dans les coulisses voulez -vous une place debout à l’ entrée de le parterre j’ ai trouvé une place assis j’ ai regardé mais j’ en ai assez et puisque vous voilà riche c’est-à-dire puisque vous viendrez –oui oui antoine j’ irai voir votre oncle adieu! portez -vous bien! PROPN soupira encore et s’ en alla
[ "mais comme il traversait le couloir il vit le beau prince russe qui entrait familièrement dans la loge de et une faible lumière se fit dans son esprit lent à le saisir le sens de les choses je ne sais s’ il était capable de débrouiller tout seul le problème mais l’ instinct de le caniche lui fit oublier qu’ il voulait s’ en aller il resta à le flâner sous le péristyle de le théâtre PROPN n’ osa raconter à le son prince la rencontre qui venait de la troubler et de l’ attrister profondément car si elle n’ avait que de l’ effroi pour l’ amour d’ antoine elle n’ en était pas moins touchée de sa confiance et de son respect –il croit des choses impossibles à le croire se disait -elle et ce n’ est pas tant parce qu’ il est simple que parce qu’ il m’ estime plus que je ne vaux !et puis ce vieux ami ce limonadier à la jambe de bois qu’ elle n’ avait pas embrassé en partant qu’ elle n’ avait pas eu le courage de tromper et qui l’ attendrait tous les jours jusqu’ à le moment d’ attendre il prononcerait sur elle l’ arrêt que méritent les ingrats!mourzakine lui apportait des frian", "elle essaya de s’ amuser encore mais elle avait des éblouissements des élancements à le cœur et à le cerveau elle craignait de s’ évanouir elle ne put cacher son malaise PROPN lui dit mourzakine elle ne voulait pas l’ empêcher d’ entendre toute la pièce ", "elle espéra que minutes d’ air libre la remettraient il la conduisit sur le balcon de le foyer où elle se débarrassa de son voile et respira elle redevint gaie confiante et quand la cloche les avertit sans songer à le cacher son visage elle retourna avec lui à sa loge à le moment où après l’ y avoir fait entrer mourzakine allait s’ y placer auprès d’ elle une main lui frappa l’ épaule et le força à se retourner c’ était l’ oncle qui l’ attirant dans le couloir lui dit en souriant:–tu es là avec ta petite ", "je l’ ai aperçue mais je suis curieux de voir si elle est vraiment jolie –non mon oncle elle n’ est pas jolie répondit à le voix basse mourzakine qui frémissait de rage –je veux entrer dans la loge ouvre! fais donc ce que je te dis! ajouta le comte d’ un ton sec qui ne souffrait pas de réplique PROPN lutta comme on peut lutter contre le pouvoir absolu –non cher oncle dit -il en affectant une gaieté qu’ il était loin de ressentir je vous en prie ne la voyez pas ", "vous êtes un rival trop dangereux vous m’ avez mis à le plus mal avec la belle marquise laissez -moi ce petit échantillon de paris qui n’ est vraiment pas digne de vous –si tu dis la vérité reprit tranquillement le comte tu n’ as rien à le craindre allons ouvre cette porte te dis-je ou je l’ ouvrirai PROPN essaya d’ obéir il ne put le faire il se sentit comme paralysé ", "ouvrit la loge et laissant la porte ouverte pour y faire pénétrer la lumière de le couloir il regarda très attentivement qui se retournait avec surprise à le bout d’ un instant il revint à son neveu en disant –tu m’ as menti diomiditch elle est jolie comme un ange je veux savoir à le présent si elle a de l’ esprit va-t’en là-haut saluer monsieur et madame de PROPN madame de thièvre est ici?–oui et elle sait que tu t’ y trouves ", "je t’ avais aperçu déjà je lui ai annoncé que tu comptais venir la saluer PROPN va donc m’ entends-tu? sa loge est tout juste au-dessus de la tienne.ogokskoï parlait en maître et malgré la douceur railleuse de ses intonations savait très bien ce qu’ elles signifiaient il se résigna à le laisser seul avec sa maîtresse quel danger pouvait -elle courir en plein théâtre ", "pourtant une idée sauvage lui entra soudainement dans l’ esprit –je vous obéis répondit mais permettez -moi de dire à ma petite amie qui vous êtes afin qu’ elle n’ ait pas peur de se trouver avec un inconnu et qu’ elle ose vous répondre si vous lui faites l’ honneur de lui adresser la parole .et sans attendre la réponse il entra vivement et dit à le francia –je reviens à l’ instant; voici mon oncle un grand personnage qui a la bonté de prendre ma place tu lui dois le respect .en achevant ces mots que le comte entendait il glissa adroitement à le francia le poignard persan qu’ il avait gardé sur lui et qu’ il lui mit dans la main en la lui serrant d’ une manière significative son corps interceptait à le regard d’ ogokskoï cette action mystérieuse que ne comprit pas de le tout mais à le laquelle une soumission instinctive la porta à se prêter il hésitait toutefois à se retirer quand le poussa sans qu’ il y parût mais avec la force inerte et invincible d’ un rocher qui se laisse glisser sur une barrière ", "PROPN dut céder la place et monter à la loge de madame de thièvre dont sans autre explication son oncle lui jeta le numéro en refermant la porte de celle de .la marquise le reçut très froidement il l’ avait trop ouvertement négligée elle le méprisait elle le haïssait même elle le salua à le peine et se retourna aussitôt vers le théâtre comme si elle eût pris grand intérêt à le dernier acte.mourzakine allait redescendre impatient de faire cesser le tête-à-tête de son oncle avec quand le marquis le retint –restez un instant mon cher cousin lui dit -il restez auprès de madame de thièvre je suis forcé pour des raisons de la dernière importance de me rendre à une réunion politique " ]
[ "PROPN était resté une semaine chez lui PROPN n’ avait répondu à le aucun de ses messages chaque respiration était pénible boire sans pleurer était difficile ne pas s’ effondrer sur le sofa de patrice en hurlant à la mort se recroqueviller et continuer de sangloter en gémissant s’ endormir était difficile mais moins que rester endormi ", "commença sa toilette qui fut assez sommaire comme on pense car il veillait toujours sur les anglais de peur de surprise mais ses craintes étaient vaines personne n' essaya de l' attaquer par trahison enfin ses préparatifs étaient terminés il regarda sa montre le délai fixé expirait ", "mon bonhomne ma sœur parlait avec cette irrévérence à le notre père elle l’ affublait lui si digne et pourtant si charmant si jeune encore de ce terme dérisoire qui est de pitié quand il n’ est pas de mépris je n’ avais plus à la main qu’ un petit sac dont je n’ avais pas voulu charger cette expression dans la bouche d’ amine me fit si bien tomber les bras à la lettre que ce sac roula dans la cour ", "créer des fleurs c’ est le seul ouvrage pour lequel dieu accepte des collaborateurs l’ art a créé des fleurs quel doux orgueil s’ il naissait une plante nouvelle semée par vous une plante qui n’ existerait que dans votre jardin dont personne ne verrait les couleurs et ne respirerait les parfums que ceux à qui vous les donneriez comme dieu a donné les autres plantes à le tout le monde que d’ autres savants découvrent une nouvelle planète qui ne nous donne rien ni chaleur ni lumière mais qu’ une femme découvre et crée une rose inconnue qui nous donnera un parfum nouveau j’ ai connu amants qui désunis par une triste destinée sont morts tous sans se revoir après une longue séparation ", "juste en face allez -y regardez emu PROPN se dressa gauchement avec un effort et comme un petit retard sur cet effort il lui sembla marcher lentement en occupant trop d’ espace latéral mais il parvint jusqu’ à la fenêtre et en effet était là derrière la fenêtre d’ en face vêtue comme l’ autre jour de sa robe noire dont il ne pouvait distinguer dans le rectangle sombre et luisant les petits détails bleu-gris elle se tenait tellement immobile qu’ il crut un instant que ce n’ était qu’ une image d’ elle un mannequin mais ils étaient juste assez proches l’ un de l’ autre pour qu’ il vît alors battre ses cils ", "on l’ entraîna ou peu lui importait étroitement enchaîné fut déposé à le fond d’ un baracon sans fenêtre sorte de cachot où le traitant enfermait les esclaves condamnés à le mort pour rébellion ou voie de fait il ne pouvait plus avoir aucune communication avec l’ extérieur il ne songea même pas à le regretter il avait vengé ceux qu’ il aimait qui n’ étaient plus quel que fût le sort qui l’ attendait il était prêt .on pense bien que si PROPN avait arrêté les indigènes qui allaient punir le meurtre d’ harris c’ est qu’ il réservait à l’ un de ces terribles supplices dont les indigènes ont le secret ", "et elle avançait sans voir celle qui la précédait car la nuit était profonde mais marchant comme elle vers la lumière de la maison .ainsi elle atteignit une charmille jusqu’ à le laquelle en reflet atténué arrivait cette lumière et elle vit ou devina plutôt la femme sâti qui regardait .car d’ ici on voyait distinctement la maison et ses fenêtres ouvertes éclairées fenêtres à le rez-de-chaussée celles de le salon une grosse lampe était posée sur un guéridon près de celle-ci étaient assis un homme et une femme PROPN hilarine la reconnut aussitôt c’ était manon dans tout l’ épanouissement de sa merveilleuse beauté.mais lui ce jeune homme à le superbe visage à les yeux ardents et profonds?hilarine se souvint aussitôt de l’ avoir vu déjà ", "mais tous les bouchons sont fermés –oui dit lanterne mais la rôtisserie où nous allons s’ ouvrira pour moi monsieur cogolin nous souperons à la sarcelle d’ or dans la rue de les barrés PROPN sursauta pensa -t-il est -ce que ceci serait la suite de l’ aventure que j’ ai eue avec le sieur ", "PROPN lui apprit dans une lettre courte et haletante ce qui se passait à le quesnay et comme la poste de ce temps PROPN n’ avait pas la rapidité de celle d’ aujourd’hui il fit monter à le cheval son vieux bellet et l’ envoya par la traverse mais le mal marcha plus vite à le quesnay que l’ émissaire de néel dans ces routes perdues le matin même que partit l’ ancien postillon le docteur hérault avait constaté l’ apparition de symptômes nouveaux signes infaillibles d’ une mort prochaine dit -il à le curé combien de temps encore la malade résisterait -elle il ne le savait pas mais selon lui si une crise ne se déclarait pas toute-puissante de minute en minute l’ épanchement à le cerveau pouvait commencer chapitre a les prévisions de le docteur se réaliseraient calixte mourrait sans reprendre connaissance comme l’ abbé et néel le craignaient et pour néel c’ était là une douleur de plus ah! son cœur à le lui débordait il était parti pour coutances irrité contre calixte; et quand il en revenait apaisé par l’ absence qui lui avait prouvé à le quel point son pauvre cœur ", "cette peur de le sang c’ est l’ instinct secret qu’ à le premier sang versé la bête le masque de le civilisé tombera la brute montrera son mufle à les crocs féroces et dieu sait alors qui la pourra museler chacun hésite devant la guerre mais quand la guerre éclatera elle sera atroce christophe haussait les épaules et disait que ce n’ était pas pour rien que l’ époque avait pour héros cyrano le hâbleur et le poulet fanfaron chantecler les héros qui mentent olivier hochait la tête il savait qu’ en france hâbler est le commencement d’ agir " ]
son regard était assez étrange fermé et dur parfois et parfois vif naïf souvent comme absent c’ était peut-être sa mauvaise vue mais non il y avait bien chez elle cette absence qui la rendait par moments inaccessible à le tous même à le kolia et il s’ en agaçait à le quoi penses -tu? tu n’ écoutes pas en tout cas il m’ apparaît maintenant clairement que je ne m’ étais jamais demandé si maman était belle et je ne sais toujours pas ce qui m’ a poussée ce jour -là à m’ emparer de ce elle est belle qui adhérait si parfaitement à le cette poupée de coiffeur qui semblait être fait pour elle et à le transporter à le essayer de le faire tenir aussi sur la tête de maman je n’ ai d’ ailleurs gardé aucun souvenir de cette opération que j’ ai pourtant dû accomplir seul m’ est resté le malaise la légère douleur qui l’ a accompagnée et sa phase ultime son aboutissement quand j’ ai vu comment ne pas le voir c’ est évident c’ est certain c’ est ainsi elle est plus belle que maman maintenant que c’ est en moi il n’ est pas question que je le lui cache je ne peux pas à ce
[ "c’ est sûr mais dans ce cas aucune repartie même si j’ en avais eu le don n’ aurait été possible il est probable qu’ elle s’ était mal exprimée ce qu’ elle avait sans doute voulu dire était un enfant qui aime sa mère ne la compare jamais à le personne c’ est un enfant qui aime sa mère ne l’ observe pas il ne songe pas à la juger —et aussi ce qui avait dû l’ agacer c’ est que tu l’ avais tirée d’ où elle se tenait au-dehors au-delà et que tu l’ avais poussée parmi les autres où l’on compare situe assigne des places elle ne se mesurait à le personne elle ne voulait avoir sa place nulle part mais cela je n’ étais pas capable de le discerner les mots qu’ elle avait employés le masquaient ", "elle avait dit: un enfant qui aime sa mère trouve que personne n’ est plus beau qu’ elle et ce sont ces mots qui ressortaient ce sont eux qui m’ occupaient un enfant un un oui un enfant parmi tous les autres un enfant comme tous les autres enfants un vrai enfant empli des sentiments qu’ ont tous les vrais enfants un enfant qui aime sa mère quel enfant ne l’ aime pas ou ̀ a -t-on jamais vu nulle part ce ne serait pas un enfant ce serait un monstre ", "ou alors elle ne serait pas une vraie mère ce serait une marâtre donc un enfant comme sont comme doivent être les enfants aime sa maman et alors il la trouve plus belle que qui que ce soit à le monde c’ est cet amour qu’ il a pour elle qui la lui fait trouver si belle la plus belle et moi c’ est évident je ne l’ aime pas puisque je trouve la poupée de coiffeur plus belle mais comment est -ce possible ", "mais est -ce certain mais peut-être après tout que je ne le trouve pas est -il bien sûr qu’ elle est plus belle l’ est -elle vraiment il faut encore l’ examiner je fais réapparaître devant moi son visage rose lumineux je revois chacun de ses traits il n’ y a rien à le faire je n’ y peux rien il n’ y a rien en elle qui ne soit beau c’ est cela être belle et maman je vois bien son visage fin sa peau soyeuse dorée ce que son regard dégage mais voilà il n’ y a pas moyen de ne pas le voir ses oreilles ne sont pas assez petites leurs lobes sont trop longs la ligne de ses lèvres est trop droite ses yeux ne sont pas grands ses cils sont assez courts ses cheveux sont plats sur maman belle n’ adhère pas partout pas bien ç a se décolle ici et encore là j’ ai beau m’ efforcer il n’ y a rien à le faire ç a crève les yeux maman n’ est pas aussi belle maintenant cette idée s’ est installée en moi il ne dépend pas de ma volonté de la déloger ", "je peux m’ obliger à la repousser à le second plan à la remplacer par une autre idée mais pour un temps seulement elle est toujours blottie dans un coin prête à le tout moment à s’ avancer à le tout écarter devant elle à le occuper toute la place on dirait que de la repousser de trop la comprimer augmente encore sa poussée elle est la preuve le signe de ce que je suis: un enfant qui n’ aime pas sa mère un enfant qui porte sur lui quelque chose qui le sépare qui le met à le ban de les autres enfants des enfants légers insouciants que je vois rire crier se poursuivre se balancer à le jardin dans le square et moi je suis à l’ écart seule avec que personne ne connaît personne si on le lui révélait ne pourrait le croire je n’ essaie plus de lutter d’ évoquer encore la tête dans la vitrine et de la placer auprès de celle de maman je sais que cela ne ferait qu’ installer en moi encore plus solidement l’ idée et d’ ailleurs cette poupée s’ est d’ elle-même effacée emportant avec elle l’ idée fixe sur elle mais sa place a été aussitôt occupée une autre idée semblab", "c’ est même peut-être cette nouvelle idée qui l’ a délogée il n’ y a plus en moi comme avant comme en tous les autres les vrais enfants ces eaux vives rapides limpides pareilles à le celles de les rivières de montagne des torrents mais les eaux stagnantes bourbeuses polluées de les étangs celles qui attirent les moustiques tu n’ as pas besoin de me répéter que je n’ étais pas capable d’ évoquer ces images ce qui est certain c’ est qu’ elles rendent exactement la sensation que me donnait mon pitoyable état les idées arrivent n’ importe quand piquent tiens en voici une et le dard minuscule s’ enfonce j’ ai mal maman a la peau d’ un singe elles sont ainsi maintenant ces idées elles se permettent n’ importe quoi je regarde le décolleté de maman ses bras nus dorés bronzés et tout à le coup en moi un diablotin un petit esprit malicieux comme les domovoï qui jouent toutes sortes de farces dans les maisons m’ envoie cette giclée cette idée maman a la peau d’ un singe je veux essuyer ça l’ effacer ce n’ est pas vrai je ne le crois pas ce n’ est pas moi qui ai pensé mai", "eh bien je pense que tu as la peau d’ un singe elle va regarder ce que j’ ai là ce qui a poussé en moi malgré moi nous allons le regarder ensemble c’ est si ridicule grotesque on ne peut que s’ en moquer elle va éclater de son rire qui me fait toujours rire avec elle nous en rirons toutes les et l’ idée s’ en ira PROPN d’ où elle est venue là où elle est née quelque part hors de moi dans un lieu que je ne connais pas ou encore maman dira: eh bien j’ en suis ravie tu te souviens comme ils étaient mignons ces petits singes une réponse que tu imagines maintenant bien sûr mais j’ attendais sans pouvoir l’ imaginer exactement quelque chose de cet ordre qui m’ apporterait aussitôt l’ apaisement mais maman a un rire méprisant et elle me dit: eh bien je te remercie on n’ est pas plus gentil je ne crois pas que j’ aie jamais été plus seule avant cela ni même après aucune aide à le attendre de personne livrée sans défense à les idées un terrain propice sur lequel elles pouvaient faire tout ce qu’ elles voulaient elles s’ ébattaient s’ appelaient entre elles et il en venai", "le mal était en moi le mal m’ avait choisie parce qu’ il trouvait en moi l’ aliment dont il avait besoin il n’ aurait jamais pu vivre dans un esprit sain et pur d’ enfant comme celui que les autres enfants possèdent quand je me tiens renfrognée dans un coin et que maman me demande mais peut-être que je me tiens ainsi ostensiblement pour qu’ elle le remarque et qu’ elle me pose la question qu’ est -ce que tu as encore pourquoi est -ce que tu ne joues pas ", "pourquoi ne lis -tu pas je lui réponds seulement et c’ est quand même un soulagement j’ ai mes idées comme on dit: j’ ai mes douleurs j’ ai ma migraine mais avec cette différence que c’ est là un mal honteux un mal secret qu’ elle seule connaît il n’ est pas possible que je le confie à le quelqu’un d’ autre je ne me souviens plus de toutes les idées folles saugrenues qui sont venues m’ habiter seulement de la dernière elle a fort heureusement précédé de peu mon départ ma séparation d’ avec ma mère qui a mis fin brutalement à le ce qui en se développant risquait de devenir une véritable folie elle a été cette dernière idée-là de loin la plus cruelle de toutes elle a dû se glisser en moi un soir quand j’ étais à la cuisine probablement en train de jouer avec les bonnes à le quatuor de les écrivains j’ ai entendu gacha dire à le mots couverts à les autres elle et je savais que ce elle désignait maman elle est en somme très bien elle ne crie jamais elle est polie et pour ce qui est de la nourriture il n’ y a pas à se plaindre sauf pour la viande tu as vu ces m" ]
[ "et baccarat attendit tu te mêles de mes affaires dit dont la voix avait des trépidations sourdes ah! tu veux savoir ce que j’ ai fait d’ yvan tiens! et de nouveau elle se rua sur elle le poignard à la main mais baccarat avait eu le temps de se remettre de l’ émotion que lui avait causée cette brusque agression baccarat se souvenait de sa jeunesse et le poignard de vasilika ne l’ effrayait point comme la russe bondissait une seconde fois sur elle elle se baissa la saisit par la taille l’ étreignit de ses bras robustes et serra si fort que à le demi étouffée n’ eut pas le temps de frapper et laissa échapper son poignard ", "aussi bien que moi tu sais que par ses soins seuls nous avons pu conserver notre fortune si gravement compromise animé pour toi de la plus vive tendresse ton oncle te considère comme sa fille tous les devoirs d' un père il les a remplis envers toi; tant de dévouement mérite quelque gratitude et tu ne voudrais pas refuser d' acquitter cette obligation sacrée ma mère interrompit claire avec feu vous ne pouvez me croire capable de me montrer ingrate envers m. de je ne serai pas seulement une nièce respectueuse je serai encore une fille soumise affectueuse et dévouée rien ne me coûtera pour prouver à le mon oncle la reconnaissance dont m' a pénétrée sa tendresse envers moi ", "ce fut bien autre chose quand m. PROPN après avoir salué respectueusement papa lui serra la main à le lui comme à un vrai poteau mais déjà le mettait à la besogne il dut soulever avec lui l’ un de les sacs jamais m. hilaire n’ aurait pensé qu’ un sac de cacahuètes pouvait être aussi lourd! chose extraordinaire ", "elle se dégagea de moi -ce soir je reviendrai laisse-moi laisse-moi à ce soir à ce soir elle s\\' enfuit à le dîner elle garda son pied sur le mien et me touchait quelquefois de le coude en détournant la tête un autre côté le soir enfin elle vint dans ma chambre comme elle me l\\ avait promis il était nuit je l\\ attendais déjà elle avait quitté le salon plus tôt que d\\' ordinaire il était à le peine heures et demie ", "il avait l’ espoir; la pensée qu’ il parviendrait peut-être à le sortir de la caverne à le revoir la lumière de le soleil la belle nature à le retrouver de les êtres humains soutenait sa volonté lui communiquait une indomptable énergie lorsqu’ il eut terminé sa besogne PROPN eût volontiers pleuré de joie la bonne heure s’ écria -t-il j’ ai bien fait d’ apprendre pour mon compte le métier de charpentier à le skytown ce n’ est ma foi pas trop mal pour un débutant allons! si je ne laisse pas ma vie dans ce lieu maudit je crois que je serai désormais à l’ épreuve de l’ adversité ", "on y avait récupéré sous mes yeux ou ans plus tôt avec des crochets les corps d’ une famille d’ estivants qui s’ étaient fiés à ses fossettes à le son babil le long de les plages de galets c’ est curieux c’ est ce jour-là disputant mètre par mètre le terrain à la rivière que je me suis su en charge de la vie avisé que c’ est chose grave lorsqu’ on l’ examine à le tête reposée qu’ on y pense en toute sûreté il peut sembler que c’ est l’ affaire de la matière et non pas vraiment la nôtre puisque nos pensées n’ y changent rien qu’ elles sont peut-être sans rapport avec ce qui est et ceci par contrecoup sans pouvoir sur ce que nous pensons sur l’ être quel qu’ il soit que nous sommes à la seconde ou ̀ j’ ai compris vers quoi j’ étais en marche je me suis senti empli d’ une prodigieuse gravité la même exactement que celle qui nous submerge un jour devant l’ amour et j’ en fus revêtu occupé jusqu’ à le ce que imperceptiblement le fond sous moi se relève la vie l’ oubli –la possibilité de penser à le autre chose de faire un peu ce que l’on veut de rêver– me so", "je roule à le nouveau vers l’ étoile des touristes qui ne doivent pas avoir le gaz chez eux examinent encore la flamme de l’ inconnu je tourne dans l’ avenue de la grande-armée une grosse desoto énervée par mon allure veut m’ en flanquer plein les carreaux alors pour inverser les rôles je mets le pied à le plancher et tout rentre dans l’ ordre il ne me faut pas un quart d’ heure pour atteindre louveciennes on semble ronfler dans le secteur ", "il défie des efforts plus extraordinaires que ceux qu’ on lui a opposés jusqu’ ici tantôt il tourne aussi vite que le tigre et n’ a pas l’ air de se fatiguer; tantôt il se couche sur le dos avec ses fortes pattes en l’ air et avec sang-froid regarde ironiquement son adversaire il faudra à le bout de compte que je sache qui sera le vainqueur le combat ne peut pas s’ éterniser ", "mais je le regrette fit jaloux pensif car cela devenait intéressant croyez-vous croyez -vous qu’ il ait réellement vu tout ce qu’ il nous raconte mais mon cher cela correspond assez avec notre système c’ est bien ce dont je me méfie enfin bougonna jaloux vous ne croyez pas que cet homme qui revient de la mort invente pour notre plaisir oh! il n’ invente pas il se souvient de ce qu’ il a vu pendant qu’ il était mort! non de ce qu’ il peut avoir lu avant sa mort jaloux sursauta avec votre système à le vous s’ écria -t-il nous n’ avancerons jamais d’ un pas eh! mon cher le doute est scientifique et croyez -moi nous ne paraîtrons vraiment forts qu’ en ne cachant à le personne que nous nous défions de nous-mêmes et des autres mais tout de même même en doutant et en ne dissimulant pas notre doute nous avons là de quoi faire avec l’ opération et ce que ce mort nous a raconté un fameux fascicule pour la médecine astrale et une belle conférence ajouta jaloux partons donc mais nous ne pouvons laisser ces gens sans soins je réponds de jacques dit moutier mais nous passerons pa", "PROPN ne disait rien il préférait le silence le mystère qui laisse de le repos à le mensonge on sentait une ombre sur lui mais quant à en dire la nature précise je ne trouvais pas d' indice quand j' y pensais moi est -ce que j' aimais encore pierre je ne le savais pas bien " ]
quoiqu’ il y eût de le vrai à le fond de cette réponse et que pas un de les archers peut-être n’ eût osé se permettre l’ action qu’ il conseillait à le othon tous accueillirent cette réponse avec un sourire plus ou moins moqueur car ils commençaient à le prendre cette idée que leur jeune camarade peu sûr de son adresse cherchait à le retarder le moment d’ en donner une preuve aussi décisive que celle qu’ on lui demandait PROPN avait vu le sourire de les archers et l’ avait compris mais il n’ avait paru y faire aucune attention et continuait sa route riant et causant lorsque tout à le coup à le pas à le peu près de la troupe bruyante un héron se leva de les bords de le fleuve othon alors se retourna vers l’ archer qui était le plus près de lui et qu’ on lui avait désigné comme un de les plus habiles tireurs –frère lui dit -il j’ aurais grande envie pour ma toque d’ une plume de cet oiseau vous qui êtes le plus habile parmi nous tous rendez -moi donc le service de l’ abattre à le vol répondit l’ archer étonné –sans doute à le vol continua othon voyez comme il s’ é
[ "il n’ en visa pas moins avec toute l’ attention dont il était capable et la flèche lancée par un bras robuste et par un œil exercé partit suivie de tous les regards et passa si près de l’ oiseau qu’ il en poussa un cri d’ effroi à lequel répondirent les acclamations de tous les archers –bien tire dit othon maintenant à le vous hermann ajouta -t-il en se tournant vers l’ archer qui se trouvait à sa gauche .soit que celui à lequel il s’ adressait se fût attendu à le cette invitation soit qu’ il eût été entraîné par l’ exemple il était prêt à le moment où othon lui adressa la parole et à le peine avait -il achevé qu’ une autre flèche aussi habile et aussi rapide que la première poursuivit le fuyard qui poussa un nouveau cri à le sifflement que fit entendre en passant à le quelques pouces seulement de lui ce second messager de mort .les archers applaudirent de nouveau –à mon tour dit othon .tous les regards se tournèrent de son côté car le héron sans être hors de portée commençait à le atteindre une distance assez considérable et ayant d’ air ce qu’ il fallait", "un instant il demeura immobile comme une statue puis tout à le coup on entendit un léger sifflement car la flèche était partie si rapide que personne ne l’ avait vue tous les yeux se portèrent sur l’ oiseau qui s’ arrêta comme si un éclair invisible l’ eût frappé et qui tomba percé de part en part d’ une hauteur telle qu’ on n’ eût pas même cru que la flèche aurait pu l’ y suivre .les archers étaient stupéfaits une pareille preuve d’ adresse était à le peine croyable pour eux-mêmes quant à le othon qui s’ était arrêté pour juger de l’ effet de le coup à le peine eut -il vu tomber l’ animal qu’ il se remit en marche sans paraître remarquer l’ étonnement de ses compagnons arrivé à le héron il arracha de son cou ces plumes fines et élégantes qui forment une aigrette naturelle et les attacha à son bonnet quant à les archers ils avaient compté la distance l’ oiseau était tombé à le pas ", "cette fois l’ admiration n’ avait point éclaté en applaudissements les archers s’ étaient regardés les uns les autres étonnés d’ une telle preuve d’ adresse puis ils avaient compté les pas comme nous l’ avons dit et lorsque othon avait eu fini d’ orner sa toque de le bouquet de plumes si miraculeusement acquis et les archers qui avaient tiré avant lui lui avaient tendu la main mais avec un sentiment de déférence qui indiquait que non seulement ils le reconnaissaient pour leur camarade mais encore pour leur maître la troupe voyageuse qui ne s’ était arrêtée à le worringen que pour déjeuner arriva vers les heures de le soir à le neufs on dîna en toute hâte car à le lieues de neufs était l’ église de roche près de laquelle de religieux archers ne pouvaient passer sans y faire un pèlerinage.othon qui avait adopté la vie et les habitudes de ses nouveaux compagnons les suivit dans cette excursion et vers le jour tombant ils arrivèrent à la roche-sainte c’ était une immense pierre ayant l’ aspect d’ une église est qu’ autrefois cette pierre fut effectivement la pre", "c’ était le temps de les grandes migrations barbares de les peuples inconnus poussés par une main invisible descendaient des plateaux de l’ asie et venaient changer la face de le monde européen une biche avait conduit attila à le travers les palus méotides et il descendait vers l’ allemagne précédé par la terreur qu’ inspirait son nom .le rhin effrayé à le bruit de les pas de ces nations fauves hésitait à le poursuivre son cours vers les sables ou ̀ il s’ engloutit et frémissait dans toute sa longueur comme un immense serpent.bientôt les huns apparurent sur la rive droite et le même jour on vit l’ incendie s’ allumer sur tout l’ horizon c’est-à-dire depuis antique de cologne jusqu’ à le alisowesel .le danger était instant il n’ y avait aucune pitié à le attendre de pareils ennemis et le lendemain matin à le moment où elles leur virent lancer à l’ eau les radeaux qu’ ils avaient construits pendant la nuit avec les arbres d’ une forêt qui avait disparu les jeunes filles se retirèrent dans l’ église et s’ agenouillèrent autour de le tombeau de leur père le priant p", "ils commencèrent à le frapper avec le pommeau de leurs épées à la porte de chêne qui fermait l’ église mais voyant qu’ elle résistait les uns retournèrent à le bourg pour y prendre des échelles afin d’ escalader les fenêtres les autres allèrent couper un sapin qu’ ils dépouillèrent de ses branches et dont ils firent un bélier pour enfoncer la porte puis lorsqu’ ils se furent procuré les instruments nécessaires à le leurs projets sacrilèges ils s’ acheminèrent avec eux vers l’ église qui servait d’ asile à les sœurs mais lorsqu’ ils arrivèrent près d’ elle il n’ y avait plus ni porte ni fenêtres église était bien encore mais elle était devenue un rocher et s’ était faite toute de pierre ", "seulement de le milieu de cette masse de granit on entendait sortir un chant bas triste et doux comme le chant de les morts c’ était le cantique d’ actions de grâces de les vierges qui remerciaient le seigneur .les archers firent leur prière à l’ église de roche puis revinrent coucher à le strump .le lendemain ils se remirent en route la journée se passa sans autre incident qu’ un renfort successif les archers venaient de toutes les parties de l’ allemagne à le cette fête annuelle dont le prix était pour cette fois une toque de velours vert entourée de branches de frêne en or nouées par une agrafe de diamant il devait être donné par la fille unique de le margrave PROPN la jeune princesse PROPN qui venait d’ entrer dans sa quatorzième année ", "le concours de tant d’ adroits archers n’ avait donc rien d’ étonnant la petite troupe qui montait maintenant à le ou hommes voulait arriver à le clèves le lendemain matin le tir devant commencer aussitôt la dernière messe c’est-à-dire à le heures en conséquence les archers avaient résolu de venir coucher à le kervenheim journée était forte aussi s’ arrêta -t-on à le peine pour déjeuner et pour dîner cependant quelque diligence que fissent les voyageurs ils n’ atteignirent cette ville qu’ après la fermeture de les portes il s’ agissait de passer la nuit dehors et le moins mal possible on avisa un château en ruine sur une montagne voisine c’ était le château de fut d’ avis de profiter de cette circonstance favorable excepté le plus vieux de les archers qui s’ y opposa de tout son pouvoir mais comme il était seul de son avis sa voix n’ eut aucune influence et force lui fut d’ accompagner ses jeunes camarades sous peine de rester seul il les suivit .la nuit était sombre pas une étoile ne brillait à le ciel de les nuages lourds et chargés de pluie glissaient au-dessu", "mais il refusa une seconde fois préférant suivre ses compagnons partout où ils iraient que de rester seul par une pareille nuit et dans un semblable voisinage la troupe se remit donc en chemin seulement pendant cette halte de quelques minutes chacun avait brisé une branche de sapin et s’ était fait une torche résineuse de sorte que la montagne d’ obscure qu’ elle était auparavant était devenue tout à le coup resplendissante et qu’ on commençait à le distinguer à l’ extrémité de le cercle de lumière la masse triste vague et sombre de le château qui à le mesure qu’ on approchait se dessinait d’ une manière plus précise montrant ses colonnes massives et ses voûtes surbaissées dont les premières pierres avaient peut-être été posées par charlemagne PROPN lorsqu’ il étendait des montagnes pyrènes à les marais bataves cette ligne de forteresses destinées à le briser l’ invasion de les hommes de le nord .à l’ approche de les archers et à la vue de les flambeaux les hôtes de le château s’ enfuirent à le leur tour c’ étaient des hiboux et des orfraies à le vol no", "enfin une immense cheminée leur offrait un moyen d’ éclairer et de réchauffer à la fois leur sommeil c’ était tout ce que pouvaient désirer les hommes faits pour les durs travaux de la chasse et de la guerre et habitués à le passer les nuits n’ ayant pour tout oreiller que les racines et pour tout abri que les feuilles d’ un arbre .le pire de tout cela était de n’ avoir point à le souper la course avait été longue et depuis midi le dîner était loin mais c’ était encore là un de ces inconvénients à lesquels de les chasseurs devaient être accoutumés en conséquence on serra la boucle de les ceinturons on fit grand feu dans la cheminée on se chauffa largement ne pouvant faire mieux puis le sommeil commençant à le descendre sur les voyageurs chacun s’ établit le plus confortablement qu’ il put pour passer la nuit après avoir toutefois pris la précaution sur l’ avis de le vieil archer de faire veiller successivement personnes que désignerait le hasard afin que le sommeil de le reste de la troupe fût tranquille on tira à le sort et le sort tomba sur othon sur herman" ]
[ "je ne sais plus si c’ est ma mère ou ma tante qui a dit il est plus gentil comme c’ est à le dire net convenable j’ ai fermé les persiennes et levé mon fils couché pour sa sieste dans la chambre à le côté grand-père fait dodo avertie par mon oncle la famille qui vit ày est venue ils montaient avec ma mère et moi et restaient devant le lit silencieux quelques instants après quoi ils chuchotaient sur la maladie et la fin brutale de mon père quand ils étaient redescendus nous leur offrions à le boire dans le café ", "quelle prouesse et quel honneur ma mère pleurerait de joie comme le jour de les prix mon père m' appellerait: fier lapin! et marie pourrait se risquer à le cueillir de le persil à le crépuscule décidément je lutterais contre l' ennemi commun le plan était déjà tout tracé je creuserais une fosse que je recouvrirais de divers branchages selon le système de les trappeurs américains et lorsque la bête rôderait durant ses retours diurnes ou nocturnes elle ne manquerait pas de se laisser choir en plein trou ", "–l’ amitié a compte comme de l’ amour? s’ informa lazare –oui mais l’ amour en amitié c’ est pas être jaloux de les copains qui ont d’ autres amis lui répliqua noam qui trouvait lazare un peu exclusif avec paul débat s’ acheva trop tôt à le goût de chacun d’ autant qu’ après c’ étaient mathématiques l’ agitation gagna d’ ailleurs très vite le carré de tables siégeaient lazare mathis et noam –quand vous avez fini vos multiplications dit la maîtresse vous pouvez prendre votre coloriage ", "PROPN avait bien dû s’ accouder là lui aussi en son temps roulant des yeux exorbités de myope derrière les verres énormes vers quelques compagnes de nausicaa et maintenant la promenade de miramare échappant à le contrôle de la mémoire se déroule à une vitesse folle toujours vers le couchant franchit l’ adriatique et l’ italie et la tyrrhénienne le golfe de le lion et l’ espagne venise-gênes-marseille-barcelone et ans et me voici sur les bords de le tage entre estoril et cascais allant encore vers le couchant sur lequel se profile le paquebot de la côte d’ afrique nous marchons entre les vagues de la marée haute qui sautent vert et rose et mettent de l’ écume dans ses cheveux blond-roux dont une mèche volant me caresse les yeux et le train qui passe brillant bruyant le train dont le contrôleur marque les billets d’ un poinçon en forme de cœur tout ce que j’ ai été tout ce que je n’ ai pas été je suis tout cela ou tout ce que j’ ai aimé ou cessé d’ aimer c’ est en moi le même regret et maintenant le soleil qui se couche dans notre dos derrière le mont saint-cl", "les soldats exécutèrent le commandement mais l’ agitation grandissait des fanfaronnades et des moqueries ces feignants ils partent pour la cible ricanaient les femmes la brûlé la levaque et les autres la maheude la gorge couverte de le petit corps d’ estelle qui s’ était réveillée et qui pleurait s’ approchait tellement que le sergent lui demanda ce qu’ elle venait faire avec ce pauvre mioche –qu’ est -ce que ç a te fout ", "–je n’ y suis pas dit imp��rieusement la jeune femme –anastasie je voudrais cependant bien vous voir –pas en ce moment mon cher répondit -elle d’ une voix moins dure mais néanmoins sans douceur –quelle plaisanterie vous parlez à le quelqu’un répondit en entrant un homme qui ne pouvait être que le comte ", "un bruit lointain ayant quelque analogie avec une canonnade se fit entendre et tout à le coup une rafale furieuse passa décapitant les arbres secouant les maisons le vent se levait il ne fallait pas songer à le regagner le port par la tourmente PROPN et sa fille furent projetés contre une muraille tout près d’ une porte tout étourdis de le choc les voyageurs demandèrent asile dans l’ habitation ", "dit eh bien j’ ai tué avec lui plus de coqs noirs je tuerai bien leur maître le diable comme je les ai tués eux attends attends! mais gredin dit tu veux donc décidément m’ assassiner! je veux t’ ouvrir le cœur pour voir dedans l’ endroit où tu caches ma fille et en disant ces mots avec l’ égarement de la fièvre se précipita sur cornélius qui n’ eut que le temps de se jeter derrière sa table pour éviter le premier coup.gryphus brandissait son grand couteau en proférant d’ horribles menaces .cornélius prévit que s’ il était hors de la portée de la main il n’ était pas hors de la portée de l’ arme l’ arme lancée à le distance pouvait traverser l’ espace et venir s’ enfoncer dans sa poitrine il ne perdit donc pas de temps et du bâton qu’ il avait précieusement conservé il assena un vigoureux coup sur le poignet qui tenait le couteau .le couteau tomba par terre et appuya son pied dessus ", "il y a de cela jours on n’ a pas pensé tout de suite à la demande d’ informations que j’ avais lancée à la police belge mais je vais vous lire —on peut entrer c’ était la femme de chambre avec le café et les croissants quand elle eut disparu machère reprit: ce janvier mil —non vieux dis tout de suite ce qui en est —eh bien il paraît à le peu près certain qu’ elle a été assassinée ", "nous les lisions vautrés sur le lit ou par terre devant la porte-fenêtre ouverte parmi les taches dorées que faisaient les derniers rayons de le soleil la fille de PROPN avait tué d’ un coup de couteau l’ amant de sa mère était mort d’ une crise cardiaque et à la jeune amie qui lui demandait où elle pouvait déposer ses cendres de cigarette il avait eu le temps de désigner la gueule ouverte d’ un léopard empaillé PROPN était mort comme un clochard et le prince dans un accident d’ automobile de le côté de suresnes je ne me souviens plus des événements heureux " ]
la pauvre bigresse ce fut là toute l’ oraison funèbre de la défunte le capitaine après une demi-minute de réflexion tout à le plus sur le triste événement que je venais de lui annoncer ajouta: je suis d’ autant plus contrarié de la mort de cette grosse gaillarde qu’ avant mon départ de la pointe et le soir même où vous vous trouviez assis près d’ elle je lui avais glissé entre les mains certain engagement que je donnerais quelque chose de bon pour tenir aujourd’hui dans les miennes votre engagement qu’ à le cela ne tienne le voilà c’ est ma foi vrai et je reconnais encore sur cet acte vierge de le griffonnage de le notaire le coup de poignard que ce damné de bastringue y apposa si élégamment en guise de timbre
[ "et par quel hasard s’ il vous plaît ce chiffon de papier est -il tombé en votre possession par le hasard qui a voulu qu’ en mourant la dépositaire que vous aviez choisie me remît le dépôt que vous aviez confié à sa discrétion et à sa fidélité quelle prévoyance de sa part et quelle délicatesse de votre côté ah il est donc écrit là haut que je rencontrerai une fois en ma vie de braves gens ce n’ est pas l’ embarras le ciel me devait bien une telle compensation car vertudieu! ", "depuis que nous ne nous sommes vus il a plu sur ma route tant de coquins et de chenapans à le surplus dans le métier que j’ ai fait il aurait été assez surprenant que je rencontrasse autre chose de mieux sur mon avant que les plus grands vauriens de le monde et qu’ avez -vous donc fait capitaine depuis votre mystérieux départ de la guadeloupe ma fortune à le peu près et un petit brin de brigandage ou guère mieux un mariage et peut-être une folie mon affaire enfin et un peu aussi celle de mes associés ", "et cette blessure que vous portez sur la figure ah c’ est juste c’ est là un article que j’ oubliais de mentionner à le chapitre de mes recettes un rien une simple égratignure qui m’ a fendu le nez en à le lieu de me l’ enlever à le raz de le pont mais ce n’ est encore ni le lieu ni le temps de parler de toutes ces fadaises c’ est quand tout le monde sera rendu à son poste que chacun aura à le dérouler en grand son histoire et à le larguer ses comptes sur la table ou il nous faudra régler nos parts de prise vous attendez donc encore ici vos collègues josé seul manque à l’ appel; ", "mais nous le reverrons sous peu si j’ en crois mon pressentiment car il faudrait que le diable se fût levé de bien bon matin pour avoir réussi à le mettre dedans un renard de cette espèce le sort de les coquins à lesquels je m’ intéresse ne m’ a jamais inspiré la moindre inquiétude c’ est pour le sort de les imbécilles que j’ ai quelquefois eu peur et maître bastringue oui je viens de vous remettre sur la voie n’ est -ce pas en vous parlant de le sort de les imbécilles tenez voyez -vous d’ ici ce long brick barbouillé de noir fichu comme un paquet de sottises et tenu comme une baille à le brai? eh bien c’ est là le panier à le légumes avec lequel il vient selon sa noble expression de tricher à le porto-rico bûches de fin bois d’ ébène à le pattes courantes et cela sans que le brick que voila et la marchandise dont il a réussi à le remplir jusqu’ à les écoutilles lui aient coûté seulement la crasse d’ une pièce de liards fendue en vivent les lourdeaux pour avoir de la chance quand une fois ils ont mis la main dans le sac ", "c’ est pour les brutes que le quine a été inventé à la loterie à le surplus que leur resterait -il s’ ils n’ étaient pas plus heureux que les gens d’ esprit les pauvres diables comment maître bastringue aurait réussi à se tirer si bien d’ affaire! parbleu! je serais assez curieux de le voir dans tout l’ éclat de sa prospérité ", "le voir dites-vous? rien de plus facile pour peu que vous vouliez bien prendre la peine de passer le long de le premier cabaret ou de la première église venue: car ce gaillard-là a trouvé le moyen d� PROPN présent à le même moment dans tous les bouchons et à l’ entrée de toutes les églises de la colonie lui maître bastringue à l’ entrée de toutes les églises eh mon dieu oui depuis qu’ il s’ est avisé à la mer de faire le sot vœu de servir de parrain à le tous les bâtards nouveau-nés qu’ il rencontrerait à sa bonne arrivée à le st.-thomas mais patience maintenant qu’ un hasard descendu de le ciel avec vous m’ a remis en possession de rengagement qu’ il a signé comme moi avec frère josé le moment d’ exiger des comptes en règle va bientôt arriver s’ il plaît à le dieu pour peu que josé ne se fasse pas attendre trop long-temps mais tenez vous qui désiriez tant revoir ce sac à le vin de bastringue regardez là-bas le voilà qui nous arrive vent arrière roulant bord sur bord et remorquant comme d’ habitude un ramassis de nourrices et d’ enfans emmaillotés dans ", "et penser que c’ est là l’ homme que je me suis donné pour associé sauvons -nous de grâce de peur qu’ il ne vienne dériver en grand sur nous et nous faire quelques avaries quoi ce serait là maître bastringue avec cet immense bouquet à la boutonnière et ces rubans roses à le chapeau? vertudieu! qui voudriez -vous que ce fût si ce n’ était pas lui y a -t-il par hasard hommes de cet échantillon PROPN sous la grande écoutille de les cieux ", "je m’ éloignai avec le capitaine mais à le regret; car jamais spectacle plus grotesque ne s’ était offert à le mes yeux figurez -vous une vingtaine de nourrices endimanchées et une centaine de petits polissons suivant en braillant de toutes leurs forces un gros matelot en habit noir qui à le chacun de les pas chancelans qu’ il hasardait devant lui faisait ronfler une grêle de dragées et de pralines à le visage de les hurleurs de son turbulent cortège et quelle face radieuse de bachique béatitude étalait au-dessus de toutes ces têtes de marmaille grouillante et braillante le commandant bastringue parrain général de les bâtards de la colonie à les scènes matelotes de carnaval dans un port de mer il ne manque qu’ une chose pour rendre parfait le grotesque que l’on admire en elles c’ est le naturel de les acteurs c’ est le sérieux de l’ intention ", "les masques en goguette ne s’ amusent qu’ avec le désir trop visible d’ amuser une galerie un parterre leur public enfin mais sur la face rubéfiée épanouie de maître bastringue tout était complet; le naturel était là dans toute son ingénuité la gravité de l’ intention dans toute sa burlesque et sévère splendeur c’ était une fonction importante un devoir sacré que l’ ivrogne croyait remplir en livrant la nudité morale de tout son être à les huées de la populace de le pays je riais pour ma part comme un fou de toutes ces grosses folies mais le capitaine salvage était bien loin de rire d’ aussi bon cœur que moi je vous jure " ]
[ "c’ est son idée à le cet homme de respecter la loi de ne pas même se rendre coupable d’ une évasion de vous laisser tous les torts et d’ être un martyr mais je vous conseille de ne pas tarder à le rappeler en france on aura bientôt besoin de lui pour le nouveau procès en attendant si vous voulez faire une bonne action vous donnerez de ses nouvelles à sa femme il n’ est déjà plus à le dépôt de l’ île ", "c’ était un simple docteur et encore il n’ exerçait pas la médecine aussi n’ avait -il qu’ un tombeau très mesquin et qui inspirait presque de la compassion si on le comparait à les sépultures patriciennes c’ était une pauvre chapelle de style grec barbare à le peine plus grande que saint-paul de PROPN et dont l’ architecture un peu parcimonieuse ne comportait pas au-delà de ou colonnes elle était humiliée d’ un côté par le mausolée d’ un premier ministre prussien et de l’ autre écrasée par la cathédrale d’ une vieille coquine française dont le métier était est et sera de boire à le paris le sang de les imbéciles fils de croisés ou fils de vilains sans préférence aucune pourvu qu’ il y ait de l’or dans les veines de ces divers jocrisses à le centre de la façade sur une table de jaspe noir le nom de ressortait en lettres vert d’ eau faiblement lumineuses et ainsi figuré: ", "l' archevêque de cologne rainald qui arrachait les franges de le carrocium de milan richard cœur-de-lion guillaume de hollande; le doux empereur à le visage grec ami des poëtes comme auguste ami des califes comme charlemagne étudiant dans sa tente-horloge où un soleil d' or et une lune d' argent marquaient les saisons et les heures ils ont contemplé à le leur rapide apparition le moine PROPN prêchant l' evangile à les paysans de prusse; ", "pas bavarde fit rené de navailles —vous allez voir —le seigneur de ce logis est -il donc absent? continua le jeune homme elle étendit la main vers les portraits de la muraille et répondit lentement —je suis la dernière de le nom! fit le dernier de les navailles la légende continua renaud dit naïvement que tout en causant le chevalier était souvent revenu à la bouteille et la très-sceptique brochure qu' on vous vendra à le bade pour quelques kreutzers ajoute: il n' est donc pas surprenant qu' il se sentît le cœur épris ", "ainsi ils connurent les exploits de montbars l’ exterminateur et de sir de pol l’ olonnois et de ils apprirent l’ existence de le poisson d’ or qu’ on ne pêche qu’ une fois l’ année dans la nuit de le saint vendredi avec un hameçon garni de chair de chrétien de l’ evêque de mer qui fut capturé sur la côte de norwège à le temps de l’ archevêque et présenté à le pape lui parla latin mais ni le krabor ni les sirènes ni le dragon de mer ne les intéressèrent autant que l’ histoire de le navire de jules c’ était à le dire de le livre une frégate tout en or sur laquelle l’ empereur PROPN était parti de gaule avec ses chevaliers pour conquérir l’ île de les bretons boucliers d’ argent fin étaient suspendus au-dessus de le banc de les rameurs et les fanaux de combat avaient des vitres de pierres précieuses ", "–cet homme a trouvé son paradis ici-bas disait ce vieillard d’ une voix douce la petite madame de les vanneaulx consulta ses amies pour savoir si elle devait hasarder une démarche auprès de le criminel le sieur de les vanneaulx parla de transactions dans son désespoir il alla proposer à le monsieur de grandville de demander la grâce de l’ assassin de son oncle si cet assassin restituait les francs l’ avocat-général répondit que la majesté royale ne descendait point à de tels compromis ", "il y avait du café de prêt sur l’ étagère derrière le comptoir je m’ en suis servi un attendu qu’ il se calme un peu en feuilletant le classeur posé sur le comptoir rempli de photos de les filles permanentes à l’ endo roberta vautrée sur un canapé poses lascives à la con moi sur des talons hauts face à le face avec un gode énorme bouche grande ouverte et puis et vautrées face à l’ objectif dégoulinantes de dentelles empaquetées dans du vinyle ", "PROPN avait cessé toute campagne qu’ est -ce que c’ était que commissaire de le quartier PROPN s’ apprêtait à le aller faire sa manille quand on vint le prévenir qu’ il y avait hommes qui le demandaient allons bon! c’ étaient les chauffeurs chardaire et de la c ie des autos-fiacres qui circulaient ce jour-là sur l’ auto ils avaient chargé un couple de voyageurs un homme et une femme des personnes comme il faut à la hauteur de la rue aubry-le-boucher sur le boulevard sébastopol un jeune homme monté sur un triporteur avait lancé dans leur direction un flacon de vitriol non ils n’ avaient pas été atteints ", "nous sommes rentrés si on nous a vus ce n’ est pas notre faute mais je défie qu’ on puisse nous accuser de nous être fait remarquer PROPN donna un coup de poing point violent sur son bureau et fit sauter ce qui était dessus tenez je ne sais qu’ admirer le plus ou de votre bassesse ou de votre ineptie il n’ y a rien à le espérer de vous ", "cet après-midi de plaisir pourrait servir de mètre-étalon à le sèvres à le rayon jouissance sexuelle de très haut niveau entre êtres humains de sexes complémentaires ensuite contrairement à sa promesse elle me quitta vers heures de le soir épuisée et je me retrouvai de nouveau seul pour aller à la rencontre de les heures autant vous prévenir tout de suite il n’ est pas sûr que cette histoire aura une happy ces dernières semaines comptent parmi les plus tristes et magnifiques souvenirs de ma vie et rien ne m’ autorise à le penser que cette situation ne va pas se prolonger j’ ai beau tenter de forcer le destin celui-ci n’ est pas en pâte à le modeler " ]
il leva sa lourde canne et ayant visé soigneusement jacques bernard médusé avec un han de bûcheron il lui brisa le crâne et à la recherche de leur mécène le trouvèrent sanglotant à le clair de lune devant le portrait de madeleine la fameuse toile dite la femme à les jacinthes qui à le salon dernier cravatée d’ un crêpe valut la médaille d’ or à son auteur mon travail relu ne m’ a point satisfait je le jugeai trop court en proportion de le tout j’ y voyais des lacunes c’ était maigre et superficiel d’ ailleurs l’ inanition clairsemait mes idées les tableaux évoqués m’ apparaissaient linéaires et incolores sans modelé ni profondeur et si je ne m’ étais pas surveillé nul doute que je n’ eusse décrit tous les gâteaux de le bar tous les comestibles de l’ épicerie
[ "encore le genre de ce dernier magasin a -t-il échappé à le mon attention un grand découragement presque de le désespoir m’ accabla et je me mis à le rêver tristement jean le domestique de mon oncle vint troubler ma méditation son maître souffrant l’ avait chargé de me remettre napoléons car son maître professe le bonapartisme et la quittance de le loyer que PROPN aurait préalablement soldé avant de monter je le priai de remercier mon oncle de la confiance qu’ il voulait bien me témoigner puis l’ ayant congédié je me levai et m’ habillai avant de sortir je posai sur ma table mes notes et le manuscrit insuffisant en tête de lequel je traçai à le crayon bleu: a modifier ", "à le dehors il faisait à le peu près nuit c’ était un tiède soir d’ automne je me sentis en remontant la rue bonaparte vers le boulevard saint-michel les jambes molles et la tête vide mon dessein était d’ aller dîner tout de suite à le prochain duval mais comme je passais devant le café de le faune quelqu’un à la terrasse me héla; blondard amolin et filliot habitués impitoyables de l’ établissement comme du reste le nommé farges que j’ ai la douleur de constituer me firent asseoir près d’ eux l’ absinthe opalisait leurs verres ", "un pernod pour monsieur j’ ajoutai: –et un sandwich pendant que je dévorais ce maigre repas mes camarades continuaient leur entretien c’ était une suite de potins PROPN répondait à les on-dit de l’ ecole de les beaux-arts par des cancans issus de le conservatoire ", "lorsque j’ eus englouti le petit pain fourré nous parlâmes de tout un peu les seuls propos dont je me souvienne sont les derniers il y avait déjà quelque temps que nous étions là et nous savourions le quatrième verre d’ absinthe ma tournée la conversation avait pris un tour plus sentencieux on discutait plus chaudement des opinions plus résolues et chacun critiquait l’ œuvre de les amis avec une certitude d’ autant plus manifeste que l’ art de le juge s’ éloignait davantage de l’ art de le jugé ", "–vous mon cher me dit blondard je subis toujours le charme de vos machines quand je réussis à le vous oublier et ceux qui ne vous connaissent pas vous et votre milieu doivent vous trouver épatant –tant mieux répondis -je car je fréquente peu le monde mais pourquoi cette réticence à le votre approbation –parce que l’ observateur domine en vous on peut toujours affirmer à le coup sûr de l’ un de vos personnages quand il n’ est pas vous-même qu’ il existe quelque part ou qu’ il est formé de ou citoyens de votre connaissance vous ne copiez pas toujours de la tête à les pieds monsieur sinophe ou mais on les retrouve dans d’ aimables arlequins plus ou moins verts jaunes ou rouges suivant la suprématie de l’ un de les éléments ", "ce peintre a trempé sa langue dans un arc-en-ciel polyglotte et blondard continua: –voyons farges croyez -vous qu’ un miroir ne se dresse pas devant mes yeux à la lecture de les théories de raphaël gouache –mais répondis -je surpris c’ est que vous dites vrai mon cher blondard je vous jure n’ y avoir mis aucune malice je m’ en rends compte aujourd’hui seulement –parbleu! je vous pardonne de grand cœur ", "c’ est de la suggestion le phénomène est classé de le reste je suis en compagnie dans le corps de gouache car vous y avez fait entrer un peu de filliot et c’ est ce qui me désole –comment comment? hurla le sculpteur –calme -toi et laisse-moi finir ce qui me désole pour farges parce que les lettres c’ est comme la peinture –gare à les théories gouache je veux justement parler d’ un système que farges a stupidement parodié dans son ignoble bouquin le scélérat! ecoutez je proscris toute prédominance de teinte dans une toile de jour –oui interrompit amolin c’ est pourquoi le raphaël gouache de les théories possède un pivot sur lequel il fait tourner ses tableaux ", "il ne les signe que si la couleur générale de la toile tourbillonnant est le blanc; car cela prouve que les couleurs s’ y rencontrent dans les proportions de le prisme et que l’ éclairage est conforme à la nature s’ écria blondard vous êtes le plus bouché de les contrapontistes voilà ma véritable méthode –assez mon bon ami lui dis -je vous avez peut-être raison je le vois bien j’ ai pris autour de moi pas mal de croquis pour mes ensembles PROPN n’ en sont que plus vrais ", "mais je vous l’ assure tous mes bonshommes n’ ont pas la même origine ce matin par exemple j’ ai tenté d’ en construire un et l’ imagination seule y travaillait sans l’ aide de la mémoire –vous l’ avez cru –non c’ est une certitude –alors vous avez échoué " ]
[ "vraiment nous nous sommes mis en route trop tard les sentes les battues deviennent difficiles à le suivre presque invisibles et en les quittant nous risquons de tomber dans les flaques d’ eau dans les ruisseaux dont la région est partout entrecoupée c’ est presque la nuit déjà les premières étoiles s’ allument notre guide très troublé ne se retrouve plus tantôt nous sommes dans les fenouils qui se reconnaissent à le leur senteur tantôt à le milieu de champs d’ orge devinés surtout à le frôlement de les épis ", "a vendu la plupart de ses joyaux à les lombards et à les juifs pour donner du pain aux\\n' malheureux que nous abritons dans nos granges le gardien regardait le pauvre frère\\n quêteur avec une émotion mêlée d’ un peu d’ étonnement vous aviez vu la reine de\\n' navarre lorsque le marché de meaux était à les mains de les jacques n’ est -il pas vrai à\\n' votre dernière tournée de quête le frère quêteur fit signe que oui et vous\\n' n’ aviez pas craint de parler de charité et de pitié en ce moment où tous les princes seigneurs ne respiraient que colère et vengeance le quêteur fit un mouvement avant si fait mon père gardien je craignais bien fort et j’ aurais bien voulu que \\n' vous fussiez en mon lieu et place pour parler mieux que moi fois sans crainte hésitation mais il me semblait que notre-seigneur lui-même m’ obligeait de parler qu’ il me mettait les paroles en la bouche ", "les rires de les spectateurs répondaient à le ceux de les combattants et les enfants radieux de ce spectacle disaient qu' ils ne s' étaient jamais tant amusés criait un gamin attrape la queue médéric l' eau commence à la détremper elle a manqué me rester dans la main viens mon petit chéri disait un autre nageur en montrant une pomme à le cochon ", "je ne vais pas refaire ici l\\ histoire mais les noirs ont beaucoup souffert et il faut les comprendre quand on peut PROPN est pourquoi monsieur se faisait écrire des lettres par madame qu\\ il envoyait à ses parents à le niger dont il connaissait le nom le racisme a été terrible pour eux là-bas jusqu\\ à le ce qu\\ il y a eu la révolution et qu\\ ils ont eu un régime et ont cessé de souffrir moi je n\\' ai pas eu à le me plaindre de le racisme alors je ne vois pas ce que je peux attendre enfin les noirs doivent bien avoir d\\' autres défauts ", "seulement il me semble qu’ avant de prendre un parti il serait prudent de s’ assurer que votre demande sera agréée a partir de ce moment solaville n’ eut plus de secret pour blanche un intérêt commun rapprocha leurs cœurs les confidences de madame de les tourelles ne furent pas de nature à le modifier les projets de son frère PROPN aimait sa sœur unis dans leur enfance ils étaient devenus moins nécessaires l’ un à l’ autre en grandissant ", "ai-je jamais envisagé que jacques pourrait renoncer à le me voir ai-je craint pour préserver mon lien avec lui de devoir changer mon mode de vie à le vrai dire je crois que je n’ étais pas même capable de pousser mon raisonnement jusque-là et qu’ en la circonstance ma nature clivée fit merveille de même que je m’ adaptais facilement à le toutes sortes de pratiques sexuelles et que je respectais toujours la morale singulière que chacun fût -il le plus invétéré libertin se donne dans ce domaine ce qui ne signifiait pas bien sûr que je la faisais mienne j’ acceptais avec jacques la règle qui devait soustraire notre relation à le ce commerce sexuel généralisé commerce sinon physique de le moins verbal à le travers le récit autant naïf que pervers que l’on peut faire de ses aventures dans lequel j’ avais vécu jusque-là et à lequel il avait dans les premiers temps où nous nous connaissions de le moins quelque peu participé à le partir de le moment où nous avons décidé de vivre ensemble cette acceptation devait entraîner des conséquences pour mon mode de vie ", "puis elle mit une paire de pistolets dans les mains de raoul en disant d’ un ton de commandement –vous galoperez auprès de la portière vicomte la forêt n’ est pas bonne cette nuit et à le cocher: rennes à le palais de le gouvernement ventre à le terre! partie la comtesse isaure chapitre aventures de nuit a prèsledépart de céleste le boudoir de les demoiselles feydeau resta vide ", "la pendule venait de sonner heures marion et les filles de service achevaient de préparer la toilette de la mariée et d’ activer le feu car la journée était sombre et la neige couvrait les arbres de le jardin diane avait abandonné sa tête à la coiffeuse une autre servante lui mettait des souliers de satin blanc elle se demandait si vraiment c’ était pour elle que l’on faisait tous ces riches apprêts julie sa femme de chambre vint lui en donner la preuve —mademoiselle voilà le bouquet de la mariée ", "—autrement dit murmura le peintre vous me priez de parler à le andré de cette affaire mais enfin mon cher monsieur pourquoi ne lui en parlez -vous pas vous-même? —parce que répliqua désableau un peu rouge j’ ai craint que m. andré n’ eût des préventions contre moi et puis j’ ai eu peur je l’ avoue de me laisser emporter dans la discussion et de l’ envenimer —eh bien mais madame désableau n’ a pas les mêmes raisons que vous de croire à la malveillance d’ andré pourquoi ne va -t-elle pas le voir ", "nous disions que les affaires allaient changer de face que rome serait troublée par des divisions que nos armées seraient défaites m. de villèle écoutait résumait et ne concluait point: c' était un grand aideur d' affaires marin circonspect il ne mettait jamais en mer pendant la tempête et s' il entrait avec dextérité dans un port connu il n' aurait jamais découvert le nouveau monde je remarquai souvent à le propos de nos discussions sur la vente de les biens de le clergé que les plus chrétiens d' entre nous étaient les plus ardents à le défendre les doctrines constitutionnelles la religion est la source de la liberté: à le rome le flamen ne portait qu' un anneau creux à le doigt parce qu' un anneau plein avait quelque chose d' une chaîne " ]
etait -ce seulement vrai? pensait félicité tant de mensonges étaient concoctés pour le peuple de l’ arrière ce monsieur brêle écrivait qu’ il était à le repos avec une poignée de survivants hélas jules et joseph n’ en étaient pas joseph s’ était fait tuer dans l’ attaque qui avait suivi la mort de jules
[ "il était dans son trou à le pleurer quand les troupes allemandes avançaient un lance-flammes en bramant avait commencé de sécher ses larmes brêle avait tiré sur le porteur de l’ engin une langue de feu et une colonne de fumée s’ étaient embrassées dans le ciel prince semblait pleurer comme un homme ", "brêle ne racontait que les larmes de le chien ainsi félicité apprit que prince était en vie la mort ne veut pas de ce héros! écrivait brêle a cette formule félicité avait souri tristement ", "mais elle avait relu ce courrier près de fois brêle racontait ce qu’ elle ne pouvait lire dans aucun journal: cette victoire appartenait en entier à le chaque poilu mort ou vivant les officiers de les états-majors pouvaient faire comme si elle n’ existait pas car ils n’ y étaient pour rien et surtout pas ce général joffre! pétain le disait PROPN qui avait dû se battre pour tout les renforts l’ artillerie les munitions vrai! s’ indignait brêle on ne leur donnait rien de rien ", "on ne leur laissait que la chance de mourir! et la chance avait avalé jules pensa félicité brêle avait écrit dans un jaillissement d’ amour et dans le deuil il était alors à le comble de le malheur d’ un homme croyait -il jules était mort se répétait -il il fallait se faire à le cette idée ", "avec un tel souvenir ce serait toujours la guerre pensait brêle il ne se déferait jamais de ce drame victoire ou pas la déchiqueteuse serait en lui dans ses nuits dans ses yeux et le décapité serait son emblème la porte de la france était aussi refermée que celle de le bonheur PROPN s’ était porté volontaire auprès des anglais pour l’ offensive alliée prévue en juillet la lettre finissait par un hommage émouvant ", "jules m’ a quelquefois parlé de vous madame un jour je viendrai vous reconnaître et je vous ramènerai le chien de votre mari car le brave animal me reste fidèle je suis le dernier à qui il peut donner son cœur madame je prends bien part et je vous salue très respectueusement de le bord de la vie où je me tiens dans la peine brêle le mutin de une année entière s’ éclipsa encore dans la guerre ", "brêle restait seul survivant privé de tous les anciens compagnons toulia bourgeois arteguy dieuleveut payant moulin jules joseph: morts pour la PROPN comme la france était vorace pensait brêle il ne fallait pas ruminer cette idée la vie d’ armes réclamait que l’on balayât les amitiés qu’ elle générait puis perdait ", "sans traîner on renflouait les compagnies décimées on refoulait l’ idée de le deuil en reformant de nouvelles colonnes peut -on se battre longtemps dans le deuil? sûrement non il faut être en plein de le côté de la vie avec la rage de le territoire et de le sang à le défendre avec l’ envie d’ en découdre mais combien d’ hommes ainsi trempés pouvait -il rester en france se demandait brêle puisqu’ il avait perdu cette foi batailleuse ", "la pénurie de soldats se laissait deviner dans le recrutement qui avait cessé d’ être régional il vint à le brêle un sentiment d’ étrangeté de solitude c’ était la fin de ce quelque chose qui avait réussi à le fleurir dans le massacre les renforts frais venus recomposer le régiment faisaient la guerre avec brêle comme si jules et joseph n’ avaient pas existé ils n’ avaient pas connu ces défunts cet effacement était la pire épreuve pour le cœur de brêle qui se refusait désormais à le toutes les amitiés " ]
[ "surtout médaillés militaires la sensibilité française s’ émeut que pour tout ce qu’ est bien anti-elle! ennemis avérés; tout son cœur masochisse à le mort nous là dans les mansardes caves les sous d’ escaliers bien crevant la faim je vous assure pas d’ opérette un plateau de condamnés à le mort!... je savais exactement le nombre je vous reparlerai de ce pittoresque séjour pas seulement ville d’ eaux et tourisme formidablement historique haut-lieu mordez château stuc bricolage déginganderie tous les styles tourelles cheminées gargouilles pas à le croire super-hollywood toutes les époques depuis la fonte de les neiges l’ étranglement de le danube la mort de le dragon la victoire de saint-fidelis jusqu’ à le guillaume et gœring ", "scenario pour ballet un tout jeune homme robuste et de bonne mine arrive sur la place principale d’ une grosse\\n ville d’ allemagne c’ est de le temps de les houppelandes à le pèlerines et de les derniers manchons pour messieurs d’ âge bien entendu il y a kermesse sortie d’ église chant d’ orgue à la cantonnade puis de successifs signifiant l’ allégresse publique d’ honnêtes amours et une pointe de\\n' bonne chère qui va s’ émousser en crevailles ", "était les vastes projets puis il se raisonna: ce bossu était plutôt prétentieux mais sympathique il n\\ avait pas air un menteur mais air ce est pas toute la chanson et puis il est de crespin est -ce qu\\ on peut se fier à le quelqu\\'un de crespin il était resté sur place les bras ballants la bouche entrouverte ", "que de fois elle s’ était vue arrivant chez ses parents vêtue d’ une jolie robe gagnée et cousue de ses mains et comme alors elle avait senti son courage se doubler en pensant à le toute la tendresse qui l’ attendait dans sa maison maintenant elle savait qu’ elle ne retournerait plus à le pays elle ne gardait même plus l’ espoir de revoir un jour ses parents car elle était certaine que sa mère la renierait: —jusqu’ à ce bel amoureux que j’ ai refuse disait -elle et qui ramasserait des pierres à le pleines mains pour me les jeter ", "elle craignait que sa mère ne vînt à le devant d’ elle et ne la rencontrant pas n’ allât chez sa patronne le jeune homme s’ offrit à la reconduire elle refusa et à le désespoir de rochon la grande sidie se leva pour accompagner son amie mais on avait pris rendez -vous pour le surlendemain quand les jeunes filles furent parties rochon furieux s’ écria: –en voilà assez de ces amours tout ç a se passe trop à la conversation je vais à le bullier faut donc m. le maire pour aimer ces femmes -là bonsoir les petites ouvrières ", "ils se disputaient cette trouvaille comme une pépite d' or ou l' arrachaient à les roquets qui décaniliaient en grondant les péripéties de cette cueillette firent longtemps la seule distraction de les matins de paridael puis il avisa des sujets d' étude plus relevés autour de le garde-barrière un beau brin de mâle brunet et trapu dont la physionomie loyale tranchait sur la grimace et les convulsions de cette banlieue et de ces rogues indigènes tournait depuis quelque-temps une particulière potelée à le souhait blonde et radieuse comme une emblavure la carnation rose un peu fouettée de roux mais des lèvres si rouges et si friandes et des yeux si enjôleurs ses frais atours de camériste huppée ses jolis bonnets blancs et ses tabliers sans macule apprirent immédiatement à le paridael qu' elle était étrangère à le ces parages ", "en exaltant ainsi son orgueil nous avons pris soin de lui dessécher le cœur de le pénétrer de le plus complet égoïsme pour qu’ il reste insensible cruellement indifférent devant la souffrance d’ autrui et ne craigne pas d’ asseoir de maintenir sa domination par la terreur s’ il est nécessaire nous l’ avons en un mot préparé à le régner sur ces foules asiatiques séculairement accoutumées à l’ esclavage et à le culte de dieux impassibles énigmatiques dont les effigies nous ont été transmises par la pierre et les matières précieuses il s’ est fait ainsi une personnalité à le part mais c’ est une attitude appadjy rien qu’ une attitude certainement –je l’ espère mais il ne serait pas le premier qui parvenu à le pouvoir briserait les instruments de son succès les traits d’ ivor frémirent légèrement ", "en un endroit où polyte m’ apportera toutes les heures de les nouvelles de dagobert bibi salua le masque rouge et polyte et lui s’ éloignèrent qu’ était devenue aurore pendant ce temps elle dormait et benoît aussi quand nibelle avait fait sortir sans bruit son ancien patron de le poste de police elle dormit longtemps et benoît aussi ", "mais comme il répétait le nom elle soupira craintivement avançait toujours il passa d’ abord devant cornélius qu’ il feignit de ne pas voir peut-être n’ avait -il pas encore aperçu maigret? toujours est -il que c’ est devant celui-ci qu’ il se campa l’ œil dur les narines frémissantes de colère il se contenait ", "il tira un portefeuille de cuir noir à les coutures relâchées il en vida le contenu sur la table au-dessus de le mort une pochette de plastique transparent protégeait un permis de conduire et les différentes pièces officielles attachées à la possession d' un véhicule carte grise talon de vignette assurance la photo rivetée sur le permis montrait le visage d' un homme jeune moustachu à les cheveux bruns coiffés très court il se forçait à le sourire ce qui lui donnait un air un peu bête comme souvent à le photomaton léonard tendit le rectangle rose près de la figure de le cadavre et fit la moue le coup de feu tiré bout touchant avait arraché la moitié de la boîte crânienne " ]
les anglais viennent en première ligne dans leur inimitié c’ est tout d’ abord un anglais qu’ on cherche à le immoler à les mânes d’ un chinois assassiné si les exécuteurs n’ ont pas sous la main un anglais ils se contentent d’ un américain si l’ américain fait faute un français est immolé mais c’ est seulement alors que ni anglais ni américain ni français ne se trouvent à le portée de le poignard de le vengeur qu’ un hollandais est frappé
[ "depuis le long temps que ce dernier peuple est en rapport avec la chine il a su se conserver l’ amitié de ses ombrageux voisins ni les anglais ni nous n’ en pourrions dire autant comme sur rade se balançaient une douzaine de navires anglais et américains je crus n’ avoir vraiment rien à le craindre de la vendetta chinoise pour le moment de le moins je gravai cependant le proverbe et ses conséquences dans mon esprit avec l’ intention bien formelle décrier haut ma nationalité lorsque cela serait nécessaire et même à l’ occasion si cela pouvait être utile de me faire passer un peu pour un descendant de la république batave pendant ces intéressantes explications de fo-hop la yole avait traversé la rade et était venu faire tête à un petit escalier qui en se glissant entre cases descendait de la rue jusque sur le fleuve ", "comme j’ avais l’ intention de rester longtemps à le terre je renvoyai mon embarcation puis je me mis à le gravir en suivant mon ami et cicérone les ou marches vermoulues et branlantes de l’ escalier de bois en dessous de lequel j’ entendais le long de les pilotis clapoter les vagues la dernière planche de ce glissant et peu commode débarcadère me renvoya dans la grande ou plutôt l’ unique rue de PROPN je dus d’ abord habituer mes yeux à le demi-jour qui seul l’ éclairait grâce à les auvents de les boutiques relevés horizontalement et mes oreilles à les cris discordants qui se croisaient dans l’ air c’ était vraiment plutôt qu’ une rue une longue galerie de bois à les boutiques occupées par métiers et industries et regorgeant d’ une foule hétéroclite polyglotte et multicolore ", "anglais français hollandais chinois se croisaient affairés pressés se disputant jurant et finissant toujours par s’ entendre les compradors couraient de magasin en magasin les porteurs d’ eau vous éclaboussaient en passant les matelots buvaient et chantaient en attendant que leurs embarcations fussent chargées les arrimeurs se précipitaient dans les bateaux pour aller continuer leur travail en rade et çà et là un pétard vous partait dans les jambes grâce à un marchand qui en ouvrant sa boutique n’ oubliait pas ce salut à le dieu protecteur de son commerce après avoir louvoyé quelques instants à le milieu de ces vagues humaines nous parvînmes enfin à la porte de fo-hop j’ entrai dans la maison de mon nouvel ami son magasin n’ était ni plus ni moins élégant que les magasins voisins un comptoir dans le fond et derrière ce comptoir une petite niche où une image assez grotesque représentait une divinité devant laquelle brûlaient de petits morceaux de bois de sandal dans des vases de fleurs ", "l’ indispensable théière faisant déjà entendre son chant monotone et prête à le verser son infusion dorée dans les lilliputiennes tasses bleues rangées sur un plateau de laque dans un coin auprès de la porte un banc de rotin pour recevoir les visiteurs qui voudraient se reposer quelques instants et une douzaine de petites pipes de cuivre avec leurs bouts d’ ambre puis des rayons chargés de foulards de pièces de soie d’ ouvrages d’ ivoire et de laque tels étaient les objets qui tout d’ abord frappaient les yeux derrière le magasin venait une petite salle dont la fenêtre donnait sur le côté de le village opposé à le fleuve et sur un ruisseau profond qui le longeait dans toute sa longueur de sorte que vraiment était parfaitement entouré d’ eau ", "des planches conduisaient des maisons sur la terre ferme mais au-delà de le ruisseau pas une case pas un bâtiment la vie ne s’ étendait pas hors de ces constructions sur pilotis qui étaient toute la ville de le reste comme les rives d’ alentour sont chaque année couvertes par les inondations aucun établissement plus important ne pourrait y être fondé si ce n’ est plus loin dans l’ intérieur de l’ île c’est-à-dire moins à le proximité de la rade les cases de whampoa sont si légèrement construites que de le magasin de fo-hop j’ entendais sans le comprendre il est vrai mais enfin j’ entendais tout ce qui se disait dans les maisons voisines en entrant chez le négociant chinois j’ avais aperçu assis sur le banc et fumant gravement ou individus qui après avoir pris une tasse de thé s’ étaient retirés sans mot dire pour être remplacés bientôt par d’ autres muets visiteurs et aussi près de le comptoir un vieillard qui lisait fort attentivement une longue pancarte ressemblant assez à une affiche ", "j’ avais pris d’ abord les silencieux fumeurs pour des amis de fo-hop il m’ apprit qu’ il n’ en était rien mais que la coutume veut que chaque négociant ait clans sa boutique un banc pour ceux qui sont fatigués et une tasse de thé pour celui qui a soif le premier venu entre s’ assied fume boit puis se retire ce serait une grave infraction à les lois de l’ hospitalité que de prononcer une parole je crois que cet usage serait en europe d’ une application dangeureuse ", "quant à le vieillard c’ était le père de fo-hop dès qu’ il sut qui j’ étais il quitta son immobilité et leva les yeux de dessus cette énorme pancarte dont la lecture paraissait tant l’ absorber c’ était un homme d’ une soixantaine d’ années d’ un aspect grave et sévère et dont la physionomie ne manquait pas d’ une certaine dignité de longues moustaches blanches car en chine les vieillards seuls portent de la barbe tombaient sur sa poitrine et sa natte de cheveux s’ enroulait autour de sa tête chauve à le lieu de descendre sur son dos la feuille de papier de riz qu’ il lisait avec un aussi grand intérêt méritait bien toute son attention ", "ce n’ était rien moins que la proclamation de sa majesté l’ empereur de la chine à les populations de la province de kwang-tong à le sujet de la guerre contre les anglais lorsqu’ il apprit que j’ étais français il se mit à le m’ en traduire avec orgueil quelques lignes cela me parut en même temps si grotesque et si original que je ne pus toujours contenir mon envie de rire l’ illustre souverain de le royaume de le milieu animait ses innombrables sujets contre les étrangers les barbares à l’ aide de les raisonnements les plus extraordinaires après avoir donné le conseil de s’ unir pour les chasser il ne proposait rien moins à le son peuple qu’ une descente en angleterre ", "il terminait en disant noblement montrons -nous forts autrement nous nous exposons à le perdre notre puissance notre-influence notre empire et la chine tomberait alors sous la pression de la supériorité de les barbares évitons cette extrémité en faisant usage de toutes les ressources qui sont à la disposition de le gouvernement si nous montrons le moindre scrupule d’ encourir une dépense n’ oublions pas que nos pertes notre honte et le numéraire qui sortira pour l’ opium excéderont de beaucoup les dépenses de la guerre je ne crus pas nécessaire d’ engager une polémique politique avec mon complaisant traducteur nous ne pouvions vraiment être de le même avis je le priai seulement de me donner une traduction exacte et par écrit de cette proclamation ce qu’ il fît avec la plus grande complaisance et je le quittai après l’ avoir remercié pour rentrer dans les magasins car je l’ avais suivi dans une pièce voisine afin d’ écrire sous sa dictée " ]
[ "elle s’ était réconciliée avec son frère le bûcheron de la forêt de compiègne à qui elle avait laissé tout le bien qu’ elle avait acquis depuis l’ époque ou ̀ elle était entrée chez le marquis de PROPN la perte de sa bonne gouvernante fut des plus cruelles pour laurence elle lui donna des larmes bien sincères et se vit contrainte à le ne point quitter ses enfans il fallut donc qu’ elle attendît le retour de son époux et sans pouvoir voler à le devant de ses pas mon dieu ", "ainsi nous procédons par tâtonnements souvenirs d’ enfance font devant la chaudière entendre un craquement dans la mémoire glaciaire de les récurrents petits chevaux et cette école surchauffée plus vitres que bois pleine d’ enfants blonds et incompréhensibles le soleil flambe à le travers les vitres tout est jaune et ces incompréhensibles enfants blonds forment un cercle autour de lui ils sont reliés à le niveau de le torse par un seul pull siamois un jacquard islandais tricoté en rond sur une poitrine cacophonique pour les chevaux c’ est différent ", "j’ en eus vaguement conscience mais de nouveau je la revis et je revis l’ espace d’ eau qui s’ élargissait entre le bateau et moi et l’ autre douce et blanche comme de le lait répandu qui me prenait dans ses bras consolateurs mais ils criaient encore —les bidons et les bidons qu’ est -ce que vous avez fait des bidons il en a rapporté que dit un de ceux près de la lucarne un peu d’ air circulait maintenant ", "déclara une brunette à les joues couleur de pomme d’ api –en tout cas c’ est une bien belle âme pétrie de charité et de dévouement mais si elle devient religieuse ce sera un désespoir pour la pauvre petite thècle PROPN se consolera en se mariant –se marier dit la petite rousse avec un sourire malveillant ce ne sera guère facile sans un sou vaillant ", "étages au-dessous les voituriers s’ étaient discrètement empressés pour george et jessie et leurs superbes bagnoles c’ était la première fois qu’ elle participait à une réunion sans savoir si elle accompagnait comme girlfriend ou comme actrice ou par inertie de groupe ou parce que pour george de toute évidence elle était avec eux ou parce qu’ elle était agréable à le regarder? dans la langueur alcoolisée d’ une fin d’ après-midi à le l.a. dans la chaleur polluée dans ces approches de noël californiennes elle se sentait belle et raide comme un palmier ", "et que fait le roi de trèfle à ce jeu il ne doit point savoir ce que le valet de cœur dit à la reine de trèfle qui l’ a pris pour son conseil —très bien le roi de trèfle ne saura rien —mais reprit bavolet la dame de trèfle est fort méchante pour ses sujets qui sont les menus atouts ", "mais un marteau tombant sur\\n' l’ enclume n’ eût pas retenti avec plus de force à le cœur de les parents et ils demeuraient\\n' penchés sur le lit écoutant avec des angoisses la respiration de leur enfant il y avait\\n' à le peu près jours que marie avait quitté ses jeux cela avait commencé par peu de\\n' chose: un manque complet d’ appétit puis une sorte de torpeur la fièvre était venue et\\n' l’ enfant s’ était mise à le délirer elle se levait droite sur son lit rejetait les\\n' couvertures poussait des cris déchirants et ses yeux avaient une fixité de démence milieu de son visage allumé de rose ", "de le temps passa l’ avion volait toujours très haut le soleil envahissait la cabine sans qu’ aucun nuage s’ interposât pour altérer son rayonnement était assis derrière les pilotes il avait posé son livre il regardait toujours l’ espace immobile la lumière puis il vit le soleil se rapprocher lentement des nuages et s’ y enfouir et la lumière se transforma ", "ce toubib ne pouvait pas devenir poussière il était déjà poussière songea à le marko sandman l’ homme-sable qui lutte contre spiderman le chœur de les pèlerins de chuchota l’ homme a -t-on jamais écrit quelque chose de plus beau il battait lentement la mesure avec un bistouri étincelant sous le nez de volokine ", "tout saint-hélier se réjouit le quartier s’ enorgueillissait de la renommée de l’ écrivain .depuis des générations la famille fournissait des hommes remarquables fiers de leur origine bretonne et se dépensant généreusement à le service de leur province patrice le dernier de la lignée avec son éloquence mâle la vigueur de sa pensée les hardies envolées de sa poésie incarnait merveilleusement le génie sensible de la bretagne aussi de l’ avis général sa victoire électorale ne faisait pas de doute et on lui savait gré de sacrifier ses goûts de retraite pour entrer dans la lice politique " ]
–maintenant mon tendre ami continua le moine qui faut -il que je confesse –notre malheureux voisin qui se meurt –qu’ on lui donne une pinte de vin à le miel dit gorenflot –je ne dis pas non mais il a plus besoin des secours spirituels que des secours temporels
[ "tu vas l’ aller trouver –croyez -vous que je sois suffisamment préparé monsieur PROPN demanda timidement le moine –toi! je ne t’ ai jamais vu si plein d’ onction qu’ en ce moment tu le ramèneras à le bien s’ il est égaré tu l’ enverras droit à le paradis s’ il en cherche la route –j’ y cours ", "–attends donc il faut que je t’ indique la marche à le suivre –pourquoi faire? on sait son état peut-être depuis ans qu’ on est moine –oui mais ce n’ est pas seulement ton état qu’ il faut que tu fasses aujourd’hui c’ est aussi ma volonté –votre volonté? –et si tu l’ exécutes ponctuellement entends -tu bien ", "je te place pistoles à la corne d’ abondance à le boire ou à le manger à le ton choix de le<UNK> boire et à le manger j’ aime mieux cela.–eh bien soit pistoles tu entends? si tu confesses ce digne moribond –je le confesserai ou la peste m’ étouffe comment faut -il que je le confesse ta robe te donne une grande autorité tu parles à le nom de dieu et à le nom de le roi ", "il faut par ton éloquence contraindre cet homme à le te remettre les papiers qu’ on vient de lui apporter d’ avignon –pourquoi faire le contraindre à le me remettre ces papiers PROPN regarda en pitié le moine –pour avoir livres double brute lui dit -il –c’ est juste fit gorenflot j’ y vais ", "–attends donc il te dira qu’ il vient de se confesser –alors s’ il vient de se confesser –tu lui répondras qu’ il en a menti; que celui qui sort de sa chambre n’ est point un confesseur mais un intrigant comme lui –mais il se fâchera –que t’ importe puisqu’ il se meurt –c’ est juste –alors tu comprends tu parleras de dieu tu parleras de le diable tu parleras de ce que tu voudras; ", "mais d’ une façon ou de l’ autre tu lui tireras de les mains de les papiers qui viennent d’ avignon –et s’ il refuse –tu lui refuseras l’ absolution tu le maudiras tu l’ anathématiseras –ou je les lui prendrai de force .–eh bien encore soit mais voyons es -tu suffisamment dégrisé pour exécuter ponctuellement mes instructions –ponctuellement vous allez voir et gorenflot passant une main sur son large visage sembla en effacer les traces superficielles de l’ ivresse ses yeux devinrent calmes bien qu on eût pu avec de l’ attention les trouver hébétés ", "sa bouche n’ articula plus que des paroles scandées avec modération son geste devint sobre tout en demeurant un peu tremblant .puis il se dirigea vers la porte avec solennité –un moment dit chicot; quand il t’ aura donné les papiers serre -les bien dans une main et frappe de l’ autre à la muraille –et s’ il me les refuse –frappe encore –alors dans l’ un et l’ autre cas je dois frapper –oui ", "–c’ est bien et gorenflot sortit de la chambre tandis que chicot en proie à une émotion indéfinissable collait son oreille à la muraille afin de percevoir jusqu’ à le moindre bruit minutes après le craquement de le plancher lui annonça que gorenflot entrait chez son voisin et bientôt il le vit apparaître dans le cercle que son rayon visuel pouvait embrasser l’ avocat se souleva dans son lit et regarda s’ approcher l’ étrange apparition bonjour mon frère dit gorenflot s’ arrêtant à le milieu de la chambre et équilibrant ses larges épaules –que venez -vous faire ici mon père murmura le malade d’ une voix affaiblie ", "–mon fils je suis un religieux indigne j’ apprends que vous êtes en danger et je viens vous parler des intérêts de votre âme –merci dit le moribond; mais je crois votre soin inutile je vais un peu mieux.gorenflot secoua la tête –vous le croyez dit -il –j’ en suis –ruse de satan qui voudrait vous voir mourir sans confession " ]
[ "son plancher semé d’ immondices épluchures vieilles salades plumes et fientes de hiboux mais par les crevasses de le toit où l’ herbe pousse par les trous de le mur sordide entrent des rayons d’ or des senteurs d’ oranger des aubades d’ hirondelles alors qu’ importe le gîte puisque l’on peut tout de suite descendre s’ évader dans la splendeur en bas le merveilleux bocage est en pleine gloire de le matin sous le ciel incomparable où vibre la chanson éperdue de les alouettes on respire un air à la fois tiède et vivifiant d’ une suavité exquise ", "il se souvient: quand il est loin d’ ici il ne regarde pas la mer même quand elle est là à sa porte il ne fait rien il est quelqu’un qui ne fait rien et dont l’ état de ne rien faire occupe la totalité de le temps peut-être le sait -elle elle qu’ il ne travaille pas un jour elle lui a dit que dans cette ville il y avait beaucoup de gens qui ne travaillaient pas qui vivaient de la location de les villas l’ été ", "mais la faiblesse la souffrance misères corporelles découragent bientôt le malade d’ essayer de remonter la pente on ne veut pas de ces répits qui sont autant de pièges de ces forces chancelantes de ces ardeurs brisées de cette perpétuelle attente de la prochaine crise je m’ épiais cette sourde douleur à la poitrine n’ était -elle qu’ un malaise passager le résultat d’ un repas absorbé trop vite ou fallait -il s’ attendre de la part de l’ ennemi à un assaut qui cette fois ne serait pas repoussé? je n’ entrais pas à le sénat sans me dire que la porte s’ était peut-être refermée derrière moi aussi définitivement que si j’ avais été attendu comme césar par conjurés armés de couteaux durant les soupers de tibur je redoutais de faire à le mes invités l’ impolitesse d’ un soudain départ j’ avais peur de mourir à le bain ou dans de jeunes bras ", "croyez -moi ces coquins ne chercheront qu’ à le vous faire de le mal en échange de vos services dans ces âmes-là il n’ y a pas place pour la reconnaissance s’ entendre avec eux c’ est se livrer ...–non non s’ écrièrent et à qui leurs camarades se joignirent avec une énergie qui fit plaisir à le master ajouta briant n’ ayons rien de commun avec walston et sa bande –et puis reprit evans ce ne sont pas seulement des outils dont ils ont besoin ce sont des munitions qu’ ils en aient encore assez pour tenter une attaque cela n’ est que trop certain mais quand il s’ agira de courir d’ autres parages à le main armée ce qui leur reste de poudre et de plomb ne suffira pas ils vous en demanderont ils en exigeront!... leur en donnerez-vous ?...–non certes! répondit gordon ", "attends je vais te faire moi-même une tasse de bon café je la laissais dire je la laissais faire abasourdi par tant de présence d’ esprit tant de duplicité comment j’ étais là sous ses yeux torturé par des soupçons infâmes elle le voyait puisqu’ elle avait remarqué ma souffrance d’ un mot elle pouvait la faire cesser et ce mot elle ne le disait pas c’ est donc qu’ elle ne le pouvait pas —dissimulons me dis -je sans cela je ne saurai rien ", "si vous désobéissez votre petit chien toto vous mangera les oreilles ayant ainsi parlé elle s’ éloigne la jeune pénitente immobile sous son dais éclatant \\n' regarde autour d’ elle et voit le ciel et la terre c’ est grand le ciel et la terre cela peut amuser quelque temps une petite fille mais sa fleur d’ hortensia l’ occupe plus\\n' que tout le reste elle songe: une fleur cela doit sentir bon et elle approche de\\n' son nez cette belle boule d’ un rose trempé de bleu ", "qui peut essayer le sais -je dit -elle affolée qui votre père mon père navrée et confuse d' un emportement qu' elle n' avait pu dompter elle se voila le visage ", "je n’ ai aucun talent et je n’ aurai jamais de talent et après qu’ est -ce que ç a fait comment qu’ est -ce que ç a fait —oui de le moment que l’on croit que tu en as. ah ", "cependant en descendant à le pied de le château de l’ autre côté de le lac berthe crut l’ apercevoir encore sur la colline d’ où à le demi caché entre des sapins il avait suivi des yeux la nacelle le lendemain le comte de hochberg vint se présenter à les portes de le château de PROPN il fut introduit et reçu avec d’ autant plus de prévenance que berthe se reprochait d’ en avoir manqué la veille les manières aisées de le comte et son ton plein d’ une aimable franchise eurent bientôt rassuré sa timidité naturelle personne ne possédait mieux que lui l’ heureux talent de plaire et de captiver la bienveillance ", "—le palace de la rigolade remarqua -t-il est -ce qu’ on n’ avait pas déjà commencé à le y mettre le feu hier soir il paraît les copains qui travaillaient avec moi ont été mis à la porte des idées de vengeance pierrot ne comprit pas PROPN s’ en aperçut " ]
les chemins généralement mauvais dans un pays marécageux suffisent à les besoins de les habitants parce que l’ hiver on y voyage en traîneau et l’ été sur des voitures légères mais pendant le dégel ils sont à le peu près impraticables tous les corps en marche eurent beaucoup à le souffrir de le mauvais état de le terrain quantité de chevaux périrent quelques soldats succombèrent aussi
[ "nous souhaitions tous le combat espérant que si la victoire nous était favorable nous pourrions enfin nous ravitailler et nous reposer dans quelque ville un matin après une marche épuisante le sergent rebattel nous dit en faisant pirouetter son sabre: —conscrits le moment est arrivé vous allez bientôt entendre bourdonner les abeilles et sentir au-dessus de vos têtes le vent de les boulets tâchez de vous distinguer car l’ empereur aura l’ œil sur vous l’ empereur on nous annonçait toujours qu’ il était dans les parages où nous nous trouvions et jamais on ne le voyait nous avions déjà aperçu les généraux murat davout macdonald mais l’ empereur ne s’ était pas encore montré et cela étonnait beaucoup d’ entre nous qui se figuraient qu’ à l’ heure de la bataille il devait se tenir à la tête de ses troupes le soir les armées séparées par la PROPN bivouaquèrent en présence ", "eugène et ney étaient en première ligne on s’ attendait à une sanglante bataille mais à le matin les russes avaient disparu ce ne fut que le juillet à les environs de que mon régiment reçut le baptême de le feu le grand calme de la campagne fut soudain troublé par des grondements qui ressemblaient à des coups de tonnerre et l’ air s’ emplit de fumée l’ action commençait ", "je remarquai que le bruit de le canon provoquait chez certains de mes camarades un mal étrange se traduisant par une violente colique qui les forçait à s’ accroupir un moment dans la plaine jusqu’ alors le tir de l’ artillerie beaucoup trop court n’ arrivait pas jusqu’ à le nous mais bientôt il s’ allongea et ce fut un épouvantable concert les boulets passaient parfois au-dessus de nous et instinctivement nous courbions la tête j’ en vois qui saluent s’ écria rebattel retenez bien bougres de trembleurs que le soldat doit toujours regarder le feu le front haut et ce disant il se dressait de toute sa hauteur aussi calme que s’ il eût été dans la cour de la caserne en train de faire manœuvrer les recrues c’ était un rude homme que le sergent rebattel et si nous l’ avions parfois trouvé un peu ridicule aujourd’hui il nous émerveillait et nous nous efforcions de régler notre attitude sur la sienne jusqu’ alors aucun projectile ne s’ était abattu sur nous quand tout à le coup il y eut un sifflement suivi d’ une vive confusion dans nos rangs ", "soldats avaient roulé sur le sol ou ils se débattaient en hurlant un autre près de moi se tenait le bras et nous regardait avec de grands yeux vagues ou il y avait de la douleur et de l’ effroi plusieurs d’ entre nous étaient pâles mais faisaient malgré tout bonne contenance on a beau être courageux quand on voit pour la première fois tomber autour de soi de les camarades qu’ on les entend se plaindre en se traînant dans une mare sanglante on sent un frisson vous courir le long de les reins et on se serre instinctivement l’ un contre l’ autre comme si l’on espérait en faisant masse mieux résister à la mitraille on ne se dit pas que ce groupement offre plus de prise à le boulet qui arrive déjà peut-être et l’on continue à le se tasser comme des moutons qu’ effraie l’ orage ce qui rendait notre situation terrible c’ est que nous demeurions là l’ arme à le pied attendant des ordres qui ne venaient pas à le loin on se battait la cavalerie de murat chargeait les russes sur la droite à le gauche régiments étaient toujours engagés mais notre compagnie que l’on réservait ", "—on se repose répondit rebattel de quoi donc que tu te plains conscrit?... un nouveau boulet faucha de flanc toute une ligne d’ hommes un lieutenant eut les jambes emportées à le côté de lui notre capitaine qui venait tranquillement d’ allumer sa pipe fronça le sourcil et menaçant de le poing les lignes ennemies laissa tomber ces mots —salauds vous allez voir ç a tout à l’ heure il se pencha vers le lieutenant et aidé d’ un soldat le porta jusqu’ à le remblai où il l’ adossa ", "j’ en étais sûr balbutia le blessé d’ une voix éteinte j’ étais marqué adieu camarades sa tête retomba en avant et il ne bougea plus —qu’ on le porte à l’ ambulance dit le capitaine comme hommes s’ apprêtaient à le soulever le pauvre lieutenant murmura: —inutile c’ est fini je veux rester avec vous le sang coulait à le flots de ses blessures mais l’ officier ne laissait échapper aucune plainte il s’ appelait postel c’ était un vieux de la vieille qui se battait depuis fleurus nous l’ aimions car il était très doux et ne nous tracassait jamais à le repos on le voyait toujours un livre à la main et certains disaient qu’ il s’ instruisait pour obtenir un jour un haut grade quant à le notre capitaine le père cassoulet comme on l’ appelait je ne sais pourquoi c’ était le type de l’ officier bon vivant dont les misères et les privations n’ arrivaient point à altérer la belle humeur ", "il plaisantait sans cesse traitait ses hommes en égaux mais savait cependant garder ses distances rebattel qui avait assez mauvaise langue prétendait que le père cassoulet avait toujours dans sa cantine un flacon de schnaps mais qu’ il buvait seul et se cachait pour s’ humecter la plaque de four c’ était en tous cas un fumeur enragé on ne le voyait jamais que la pipe à la bouche une petite pipe en bois qu’ il avait baptisée il y tenait comme à sa croix et ne la quittait que pour dormir ", "les projectiles continuaient de pleuvoir mais ils passaient maintenant au-dessus de nous les russes avaient allongé leur tir et contrebattaient avec vigueur notre artillerie installée à quart de lieue devant un ravin là-bas la bataille faisait rage mais la fumée qui formait dans la plaine un épais brouillard nous masquait le mouvement de les troupes l’ ennemi défendait ses positions avec vigueur il paraît qu’ on cherchait à l’ entourer mais charges conduites par murat n’ avaient pas réussi et PROPN on fit appel à les cavaliers polonais ", "pendant ce temps PROPN envoyait l’ ordre à le régiments qui étaient en échelons de venir le joindre et forçait enfin les russes à le abandonner leur position notre régiment demeurait toujours en réserve ce ne fut qu’ à la nuit que nous avançâmes devant nous le terrain était déblayé les russes battaient en retraite " ]
[ "chose qu’ on rejetait sur le caractère imprudent de les français les événements qui suivirent prouvèrent pourtant que si je n’ avais pas pris ce parti et mis à le profit les premières heures de mon arrivée à le jérusalem je n’ aurais jamais pu pénétrer jusqu’ à le jourdain PROPN m’ a conté qu’ un anglais habillé en arabe était allé seul ou fois de jérusalem à la mer morte cela est très-possible et je crois même que l’on court moins de risques ainsi qu’ avec une escorte de ou hommes je m’ occupai pendant quelques heures à le crayonner de les notes sur les lieux que je venais de voir manière de vivre que je suivis tout le temps que je demeurai à le jérusalem courant le jour et écrivant la nuit ", "vous voyez bien que les routes ne sont pas libres puisque vous n’ avez pas pu continuer votre chemin soit; je ne discuterai pas avec vous j’ allais à le ma métairie de la banlœuvre qui vous le savez est située à l’ une de les extrémités de la forêt de touvois où nous sommes eh bien à la bonne heure monsieur le baron faites-moi toujours l’ honneur de me répondre ainsi et nous serons d’ accord maintenant comment se fait -il que m. le baron de la logerie qui a tant de bons chevaux dans ses écuries tant de bons carrosses sous ses remises voyage à le pied comme les simples manants comme nous pourrions le faire? nous avions un cheval; mais dans une chute que nous avons faite il s’ est échappé et nous n’ avons pas pu le rejoindre bien encore à le présent monsieur le baron j’ espère que vous serez assez bon pour nous donner des nouvelles moi? oui que se passe -t-il par là-bas monsieur le baron? en quoi ce qui se passe de nos côtés peut -il vous intéresser ", "un régiment indigène dans lequel on soupçonnait la présence de quelques affidés avait été renvoyé dans l’ intérieur de les terres le mariage célébré ma femme et moi nous nous rendîmes à le bord de le navire qui devait le lendemain faire voile pour l’ europe et pierre nous y accompagnèrent il y eut une fête à le bord le commodore donna un bal en notre honneur ", "ma mère semblait dépassée par la situation et très tôt elle a baissé les bras j’ ai souvent cru qu’ un jour elle partirait en laissant simplement un mot sur une table dans lequel elle aurait expliqué qu’ elle ne pouvait plus qu’ elle n’ avait pas demandé ça un fils comme moi n’ était pas prête à le vivre cette vie et qu’ elle réclamait son droit à l’ abandon j’ ai cru d’ autres jours que mes parents me conduiraient sur le bord d’ une route ou à le fond d’ un bois pour m’ y laisser seul comme on le fait avec les bêtes et je savais qu’ ils ne le feraient pas PROPN n’ était pas possible ils n’ iraient pas jusque -la mais j’ y pensais désemparés devant cette créature qui leur échappait mes parents tentaient avec acharnement de me remettre sur le droit chemin ils s’ énervaient me disaient il a un grain lui ç a va pas dans sa tête ", "PROPN utilisa une photo de foule découpée dans un magazine elle montrait des milliers d’ hommes et de femmes assemblés entassés jusqu’ à l’ horizon la tête levée bouche ouverte ébahis occupés à le regarder quelque chose qui se passait en l’ air pierre ne doutait pas que l’ évocation de ce grouillement de vie ne l’ entraînât vers les rescapés il arriva à le milieu d’ un brouillard gris singulier un brouillard sec qui limitait sa vue à le quelques mètres le soleil qui chauffait comme un gueulard de haut-fourneau lui apparaissait énorme entouré d’ un halo ", "le passage à le grand fracas d’ un express le réveilla en sursaut vers le soir; et les yeux ouverts il resta quelques instants sans se reconnaître tout seul à le fond de ce grand lit où ses membres rompus comme par une marche excessive semblaient posés les uns à le côté de les autres sans attaches ni ressorts l’ après-midi il était tombé beaucoup de neige dans un silence de désert on l’ entendait fondre ruisseler contre les murs le long de les vitres s’ égoutter dans les combles de le toit et par moments sur le feu de coke de la cheminée qu’ elle éclaboussait où était -il? que faisait -il la peu à le peu dans la réverbération de le petit jardin la chambre lui apparaissait toute blanche éclairée d’ en bas le grand portrait de fanny dressé en face de lui et le souvenir lui revenait de sa chute sans le moindre étonnement dès en entrant devant ce lit il s’ était senti repris perdu; ces draps l’ attiraient comme un gouffre et il se disait si j’ y tombe ce sera sans rémission et pour toujours c’ était fait; et sous le triste dégoût de sa lâcheté il y avait comm", "continue mon cher je tiens\\n' la piste dit valnoir je crois que tu te réjouis trop vite j’ ai à le peine entrevu personne qui était dans le fiacre et à le plus forte raison je ne sais pas où elle allée –c’ était donc un fiacre dit le bossu qui paraissait réfléchir profondément –oui je me rappelle même qu’ il était attelé de chevaux gris ", "ricomer placé à le centre de la table mais bien différent de ce que nous l’ avons vu en présence de ses soldats mutinés semblait uniquement occupé d’ une jeune fille assise à le côté de lui c’ était marie pauvre marie on voyait distinctement sur ses joues la trace de les larmes qu’ elle avait versées seule à le milieu de tous ces personnages à le demi ivres à le demi barbares livrée sans défense à le leur brutalité toute sa physionomie n’ exprimait que la terreur et l’ inquiétude morbleu jeune fille disait ricomer il est temps de finir ces singeries ", "à le peine une semaine plus tard les solutions les projets ont commencé à le raffluer à la belle cadence d’ une centaine par jour ad c’ était marqué dans les conditions ils s’ étaient pas embarrassés par les contingences ils s’ étaient permis presque tout dans l’ ensemble à le premier coup d’ œil c’ était extrêmement fadé comme textes et comme précisions ils s’ étaient bien mis en branle nos admirables chercheurs c’ était plutôt extravagant comme propositions balistiques mais y avait du bon dans le détail on en sortirait quelque chose d’ une façon fort générale quand ils se servaient de petits papiers de format exigu bistrot c’ était presque à le coup certain pour nous vanter les épures de quelque engin phénoménal une cloche plus grande que l’ opéra et sur les plans démesurés formats il s’ agissait presque à le coup sûr de petites sondes de centimètres dans cette sarabande de marottes y avait à le boire et à le manger ", "seulement ces millions qui provenaient des successions de la duchesse et de lord n’ avaient pas été légués à le duc il remuait en maître absolu cette fortune énorme il disposait à sa guise de le capital et de les immenses revenus mais tout appartenait à son fils à son fils seul lui ne possédait absolument rien pas livres de rentes pas de quoi vivre strictement parlant certes jamais martial n’ avait dit un mot qui put donner à le soupçonner qu’ il avait l’ intention de s’ emparer de l’ administration de ses biens mais ce mot il pouvait le dire n’ y avait -il pas lieu de croire qu’ il le dirait fatalement quelque jour tôt ou tard ce mot le duc tremblait à le tout moment de l’ entendre s’ avouant à le part soi qu’ à la place de son fils il l’ eût dit depuis longtemps rien qu’ en songeant à le cette éventualité il frémissait " ]
on ne l’ a plus revue —elle est peut-être sortie sans qu’ on le sache —impossible donc tu crois à le suicide béchoux répondit nettement: pour moi non je crois à le meurtre
[ "—diable! et pourquoi? —parce que à le cours de les recherches que nous avons effectuées nous avons eu la preuve matérielle visible qu’ il y avait qu’ il a peut-être encore dans le parc c’est-à-dire dans l’ enclos qui bordent les murs un bandit qui rôde et qui tue —vous l’ avez vu? —non mais il a agi une seconde fois il a tue —oui il a tué comme je te l’ ai téléphoné hier il a tué. hier sous le coup de heures sous mes yeux m. guercin longeait la rivière et traversait le vieux pont vermoulu —comment halte mais je commence ", "—arrête-toi —absurde c’ est tout le drame que je vais te raconter et un drame sur lequel nous avons une certitude des faits si tu refuses de connaître ces faits comment veux-tu? —je ne refuse pas de les connaître mais je refuse d’ en entendre fois le récit or comme tu les exposeras tout à l’ heure à ces messieurs de le parquet lesquels ne sauraient tarder à le venir il est tout à le fait inutile que tu t’ épuises à le me dire ce que tu diras sur place et avec commentaires —cependant —non mon vieux il émane de toi quand tu racontes une histoire un ennui incommensurable ", "laisse-moi respirer —alors? —alors fais -moi visiter le parc et surtout pas un mot durant cette visite tu as un grand tort vois -tu béchoux tu es trop bavard prends exemple sur ton vieil ami lupin toujours si discret réservé dans ses propos et qui ne jacasse pas à le tort et à le travers comme une pie ", "on ne réfléchit bien que quand on se tait et qu’ on se trouve en face de ses pensées sans être importuné par des considérations oiseuses d’ un hurluberlu qui enfile les mots les uns à les autres comme des grains de chapelet béchoux songea bien que ce discours s’ adressait à le lui et qu’ il était l’ hurluberlu qui jacassait comme une pie cependant comme ils s’ en allaient bras dessus bras dessous en vieux camarades qu’ unissent une solide amitié et une naturelle estime il demanda la permission de poser une question dernière une seule question pose —tu répondras sérieusement —oui —eh bien en bloc quel est ton avis sur ce double mystère c’ est qu’ il n’ est pas double ", "—mais si! il y en a d’ abord la disparition de catherine et ensuite l’ assassinat de m. guercin c’ est donc m. guercin qui a été assassine —oui —eh bien cela fait un mystère où est l’ autre? ", "je te le répète la disparition de catherine PROPN n’ a pas disparu —où serait -elle? dans sa chambre en train de dormir PROPN regarda de côté son vieil ami et soupira décidément ce garçon ne serait jamais sérieux ", "à le ce moment comme ils approchaient des grilles ils aperçurent une grande femme brune qui ne pouvant sortir de le domaine que gardait un gendarme planté près de la grille leur faisait signe de se hâter PROPN s’ inquiéta la femme de chambre de bertrande guercin murmura -t-il exactement comme hier quand elle est venue m’ annoncer la disparition de catherine qu’ est -ce que ç a peut bien être et il s’ élança suivi de raoul ", "eh bien charlotte qu’ est -ce qu’ il y a? lui dit -il en l’ entraînant à le part rien de nouveau j’ espère? —mlle catherine balbutia la bonne c’ est madame qui m’ envoie vous prévenir —parlez donc! un malheur hein? —au contraire mademoiselle est rentrée cette nuit ", "—elle est rentrée cette nuit! —oui madame priait à le chevet de monsieur quand elle a vu mademoiselle qui arrivait près d’ elle en pleurant elle était à le bout de forces on a dû la coucher et la soigner —et actuellement PROPN est dans sa chambre et dort " ]
[ "il commença à se tourmenter et à le tourmenter andré pour qu’ il signât un désistement complet de la gestion et de la jouissance de sa fortune fut indigné de cette proposition et l’ éluda froidement le marquis s’ inquiéta de plus en plus ils m’ ont trompé se disait -il ils ont fait semblant de se soumettre à le tout et ils se sont introduits dans ma maison dans l’ espérance de me dépouiller dès que cette idée eut pris une certaine consistance dans son cerveau son aversion contre geneviève se ranima et il commença à ne plus pouvoir la cacher ", "—tu ne lui as pas donné d’ ordre spécial? —à quel propos? propos de clarisse? tu la hais cette petite alors je crains bien que tu n’ aies chargé dominique de quelque besogne josine hésita de nouveau avant de répondre: —cela ne te regarde pas —cependant la barque glissait à le flanc de le bateau josine déclara d’ un ton de plaisanterie: —écoute léonard depuis que je t’ ai créé prince et doté d’ un yacht splendidement aménagé tu deviens tout à le fait indiscret ", "demain où s’ arrêterait -on c’ était des transes continuelles tandis que de loin de loin c’ était bien différent: de loin on s’ aimait mieux et surtout surtout on se le disait avec plus de confiance grâce à le cette heureuse tranquillité d’ esprit dont elle faisait remonter le bienfait en même temps que sa reconnaissance à le quelqu’un qu’ elle ne voulait pas nommer de peur de l’ induire en tentation d’ orgueil grâce à le cette tranquillité d’ esprit elle croyait rajeunir; oui certes elle rajeunissait positivement le croirait -il? par ou fois elle s’ était surprise devant son miroir en flagrant délit de coquetterie et même circonstance incroyablement aggravante il s’ en était suivi quelques ", "enfin quand le silence après assez longtemps se rétablit partout le vieux comte resté calme se met debout; et gaspard dénouant ses bras avec emphase commence en reprenant assurance une phrase entortillée et longue affirmant que jamais personne ne saura le sombre secret mais avant de terminer sa tirade il s’ embrouille et sur plusieurs serments successifs qu’ il bredouille parlant de son honneur de son nom et de le sort qui l’ attend à le prochain lever de le jour il sort par la portière avec tout un nouveau tapage d’ ironiques rappels grande une femme en page dans un costume tout en velours noir et bleu qui sans être ajusté dessine encore un peu sa taille longue est près d’ entrer la plume blanche de son chapeau frissonne un poing sur une hanche elle maintient chacun par sa laisse grands lévriers ", "le vieil européen en moi aimait trop la douleur et l’ intensité de son abattement c’ est pour toi pour te rejoindre que je me suis obstiné je t’ ai dit que j’ ai réussi à te porter par-dessus les cris de les voyageurs dans la foule qui se pressait pour embarquer je t’ ai hissé sur mes épaules et tu étais au-dessus de moi comme un drapeau tendu vers l’ avenir je n’ avais plus mal ", "je voudrais bien en faire autant mais avant d' arriver sur nos plages tranquilles que d' alertes que d' émotions ce matin nous prenons à le nantes le bateau à le vapeur pour descendre la loire jusqu' à le saint-nazaire il fait un temps admirable et le soleil est encore si brûlant que nous serons infiniment mieux sur le bateau que dans les wagons où l'on étouffe nous allons avoir l' espace le grand air le ciel bleu la brise caressante le murmure de les roseaux qui assurément ne pourront nous faire nulle révélation malsonnante ni trahir aucun secret comme celui par exemple que leur confia jadis l' indiscret barbier de le roi midas nous arrivons à le heures sur le quai le bateau chauffe quelques voyageurs diligents arpentent le pont et une foule de bancs et de pliants dressés sous la tente semblent inviter les dames à le s' asseoir ", "pour autant bien entendu qu’ PROPN n’ ait pas été retrouvé vivant dans un village de les environs de poitiers —votre mari jadis il y a très longtemps a -t-il reçu une décharge de plombs de chasse pas depuis que je le connais il n’ était pas chasseur —peut-être lui arrivait -il de chasser quand il vivait à la campagne ", "sans répondre le boulanger lui tendit un petit pain d’ un sou qu’ il prit sur son comptoir mais à le lieu d’ allonger la main elle resta hésitante si vous vouliez m’ en couper dit -elle je ne tiens pas à le ce qu’ il soit frais alors tiens et il lui donna sans le peser un morceau de pain qui traînait là depuis ou jours mais il importait peu qu’ il fût plus ou moins rassis la grande affaire était qu’ il fût plus gros qu’ un petit pain d’ un sou et en réalité il en valait à le moins aussitôt qu’ elle l’ eut entre les mains sa bouche se remplit d’ eau ", "et la douleur était si vive qu' elle m' a réveillé de le coup je me suis redressé ce qui m' a montré une nuée de frégates et d' autres bêtes à le grandes ailes s' envolant de dessous la chaloupe il y en avait assez pour nous dévorer tous en un quart d' heure si nous avions été morts seulement nous ne l' étions pas à le mouvement que je fis toute cette vermine s' envola avec des cris et je m' aperçus alors que ma jambe gauche saignait ", "celle en particulier de le journal-registre de les commissaires que mme de tourzel avait feuilleté et dont lasne avait le avril remis volumes à le ministre de l’ intérieur de le directoire en septembre le nouveau ministre de l’ intérieur écrivit à le comte de PROPN directeur de la maison de qu’ il avait fait dans les archives de le ministère les registres cartons et cachets dont le ministre avait expédié un reçu le PROPN aniv: ces recherches ont été infructueuses les recherches de le garde général de les archives de le royaume la rüe furent également vaines archives nationales voir notamment à le pour des factures et ordonnances de paiement à le pour les délibérations de le conseil général de la commune les noms et tours de garde de les commissaires municipaux l’ inventaire de le mobilier de le deuxième étage les subventions pour travaux " ]
comme je n\' ai pas un gros magot à le lui laisser je l\' ai engagé à le entrer dans les ordres et j\' ai compté sur votre vieille amitié pour lui ouvrir les portes de le séminaire lucien est un brave garçon et de plus il en sait autant qu\' un autre sur le latin pour ce qui est de la théologie m. le curé de dit qu\ il irait bien recommandez lucien à le évêque et croyez -moi votre affectionné g. giraudin ex-chirurgien de la marine royale excellent giraudin
[ "murmura le curé avec un soupir après cette exclamation qui se rapportait évidemment à anciens souvenirs m. sandré adressant à le jeune homme vous voulez donc être prêtre oui monsieur le curé vous vous sentez une vocation très-décidée et comme lucien hésitait de la franchise mon ami le séminaire sera pour moi le lieu d\\' épreuve ", "si vous m\\' en croyez ne cédez que si vous vous sentez entraîné par la force invincible sinon mais reprit -il aussitôt vous devez avoir besoin de vous restaurer après la course que vous venez de faire il y a bonnes lieues de vadal à le angoulême pendant que vous déjeunerez j\\' irai chez monseigneur et je lui parlerai de vous manette dressez la table et servez monsieur m. endossa sa soutane et sortit ", "lucien mangea à le peine sa pensée était sur la grande route avec la jeune fille à le bracelet le soir de ce jour le jeune homme était admis à le grand séminaire ii avant de pénétrer plus avant dans les détails de cette histoire il est nécessaire de nous reporter à le quelques années en arrière vers le commencement de un jeune cavalier arrêtait devant une jolie maison à le étages la plus correctement construite de vadal petite commune située à une lieue de la grande route entre mansle et ruffec la porte de cette maison était ornée d\\' une plaque de cuivre sur laquelle ressortaient en lettres noires ces substantifs chirurgien-accoucheur ", "inconnu sans descendre de cheval frappa à la porte avec le gros bout de sa cravache et un homme un certain âge parut à la fenêtre de le premier étage m. giraudin demanda le jeune homme est moi-même voulez -vous venir à le plus vite à auberge de or de mansle on vous attend pour un accouchement ", "le temps de mettre une selle sur le dos de charlot et je vous suis pendant que giraudin faisait ses préparatifs le jeune homme sifflait entre ses dents la romance partant pour la syrie ce colossal succès musical de à le bout de quelques minutes ils chevauchaient à le galop vers l\\ auberge de aigle or quand ils furent arrivés inconnu introduisit giraudin dans une chambre haute ", "une jeune femme était étendue sur un lit d\\' assez triste apparence quoique le meilleur de auberge voici le docteur dit en entrant le jeune homme à la malade ah tant mieux fit -elle en abandonnant son bras à le médecin qui lui tâta le pouls souffrez -vous ", "lui demanda giraudin beaucoup docteur quelques instants après la jeune femme se débattait dans les dernières douleurs de 'enfantement et donnait le jour à un beau garçon est -ce un fils raoul ", "oui mon amie murmura le jeune homme à l\\' oreille de la jeune femme qui tomba dans une sorte d\\' assoupissement monsieur le docteur dit inconnu quand il crut la jeune femme endormie voulez -vous gagner écus que faut -il faire répondit flegmatiquement celui-ci garder cet enfant pendant quelques mois ", "j\\' ai des raisons pour cacher sa naissance la malade fit un mouvement le jeune homme tressaillit et la mère demanda giraudin consent -elle à ce que vous me proposez tout est convenu entre nous tu mens raoul " ]
[ "l’ adresse rue de le louvre n’ était rien d’ autre que celle de le bureau avait été ouverte la boîte postale le hasard s’ en était mêlé leur attribuant le numéro52 ce qui achevait de donner à l’ ensemble un côté réfléchi institué étranger à les contingences une minuscule ligne en bas de la couverture indiquait sobrement prix comprenant la livraison en gare sur le territoire de la france métropolitaine aucune inscription indiquée à les dessins est comprise la première page présentait l’ arnaque proprement dite: monsieur le maire plus d’ an a passé depuis la fin de la grande guerre et bien des communes de PROPN et des colonies songent aujourd’hui à le glorifier comme elle le mérite la mémoire de leurs enfants tombés à le champ d’ honneur si la plupart ne l’ ont pas encore fait ce n’ est pas faute depatriotisme mais faute de moyens ", "un vrai farceur le totor! en écoutant la communication j’ ai appris que tu attendais un spécialiste de le déchiffrage que tu voulais emmener avec toi en allemagne le gars devait arriver d’ une minute à l’ autre et c’ était un certain kébelhognard qui te l’ envoyait alors sais -tu ce que j’ ai fait hé? peau-de-derrière-atteint j’ ai guetté l’ arrivée de le type en question un certain morzana selon ce que j’ avais compris il est débarqué d’ un taxi ", "béatrix subissait tous les orages avec une inaltérable douceur et se demandait quel moyen il y aurait de guérir son cousin elle en avait découvert un quand elle s’ oubliait à la chapelle et elle s’ y oubliait souvent c’ était pour réciter une longue prière qui avait pour but la conversion de les pécheurs certes les mensonges de tourbillon joints à les confidences de victorine lui avaient tout à le fait ouvert les yeux sur son méchant cœur et sur son profond égoïsme mais elle n’ en était que plus ardente à le désirer qu’ il changeât et naïvement elle récitait dans son livre d’ heures tout ce qui se rapportait à le celte conversion si désirée les pécheurs sont de tous les âges et de toutes les conditions et certains défauts se développant librement dans les natures portées à le désordre ont tôt ou tard dans la vie d’ un homme alors qu’ ils ont revêtu le nom de passions de ces explosions formidables qui sont le désespoir de les familles et souvent la honte d’ une nation ", "—oui répondit aimée en fermant la porte puis elle ajouta: je vous remercie madame il n' y a pas de quoi ma petite dit obligeamment la femme a une autre fois si l' occasion se représente aimée sortit et trouva PROPN qui questionnait césar voila ce que c' est dit la petite fille dans le temps que nous étions à le paris il rêvait toujours de la campagne de bois de villages de rochers enfin de tout ce qu' on voit par ici n' est -ce pas césar c' est bien singulier allez cette petite maison et ce jardin on eût dit qu' il les connaissait n' est -ce pas dis donc césar? le pauvre enfant sanglotait nous ne reviendrons plus par ici va calme -toi lui disait jean qui ne savait que penser de cet accès de douleur ", "une seule ombre à le tableau dans leur idylle il est protestant et elle catholique alors n’ est -ce pas tiraillement dans les familles la bataille de l’ eau de lourdes quoi! la pauvrette se lamente elle veut bien embrasser son fiancé mais pas sa religion je lui conseille fortement de choisir un dénominateur commun pourquoi ne se feraient -ils pas mahométans l’ un et l’ autre ", "je lui ferai promettre ah il le faut je ne puis plus vivre ainsi et cet espoir me rend insensée elle plia sa lettre qu’ elle adressa à l’ honorable frank perceval elle la laissa sur sa toilette et revint à le salon ", "à le bout d’ un long moment la dame quitta sa couche forestière et vint à le son tour s’ asseoir sur le seuil elle dit avec un soupir: la nuit est belle et je n’ ai pas sommeil permets-moi de chanter une de les chansons dont mon cœur est plein et sans attendre la réponse elle chanta une romance que le prince chérissait pour l’ avoir entendue bien des fois jadis sur les lèvres de sa femme préférée la princesse violette troublé se rapprocha insensiblement de l’ inconnue: d’ où viens -tu jeune femme qui sait des chansons qu’ on aimait dans ma jeunesse ", "sophie ne joua pas ne se promena pas elle resta assise sur un banc pensant à la boîte et cherchant les moyens de l’ avoir si je savais écrire dit -elle j’ écrirais à le papa pour qu’ il m’ en envoie une toute pareille mais je ne sais pas écrire et si je dictais la lettre à le maman elle me gronderait et ne voudrait pas l’ écrire je pourrais bien attendre que papa soit revenu ", "robillard en entendant un détail si affligeant pour sa bourse n’ avait pas sourcillé après tout dit -il fr. de plus ou de moins je ne vendrai pas mon bien tous les jours c’ est un peu cher pourtant se permit -il d’ articuler à son consciencieux créancier est -ce votre dernier prix ", "mon faible cœur déjà prévenu en faveur de le perfide était loin de supposer qu’ à le titre de séducteur il avait voulu joindre celui d’ incendiaire et me réduire par ce crime affreux à la plus profonde misère pour me faire tomber plus aisément dans les pièges que me tendait son infernale passion cependant je résistais encore ne craignez rien ajouta froidement le comte je ne veux rien devoir à la violence quand nous nous connaîtrons mieux peut-être perdrez -vous les idées fausses qui vous empêchent aujourd’hui d’ être heureuse " ]
marchait est une manière de parler car le personnage en question qui n’ avait vu le jour que depuis ou semaines reposait tout embobeliné de blanc sur les bras d’ une vieille paysanne une longue pièce de mousseline brodée l’ enveloppait tout entier et retombait en larges plis jusqu’ à le bas de le tablier de la porteuse figurant une ample robe de baptême le pauvre innocent complètement insensible à la pompe déployée en son honneur ne se doutait guère de son importance a sa suite venait tout habillé de nicolas à lequel à le force de recommandations on était parvenu à le faire prendre une tenue presque convenable pour ce jour-là si nous avions soulevé le petit chapeau de paille garni d’ une guirlande de roses blanches de sa commère nous aurions reconnu la figure rondelette et les yeux brillants de joie de notre amie cyprienne
[ "le petit être qu’ on portait à l’ église n’ était autre en effet que le nouveau-né de m. et de mme rabuteau à lequel son frère et sa sœur devaient servir de parrain et de marraine leur père l’ avait ainsi décidé espérant par ce moyen opérer un rapprochement entre ces enfants et effacer les dissentiments produits par le mauvais caractère de nicolas cyprienne elle ne demandait pas mieux que d’ oublier tous les tours qu’ il lui avait joués et l’ autre séduit par la promesse d’ un habit neuf qui devait lui permettre de figurer dignement dans la cérémonie et par le désir d’ y jouer un personnage principal avait pris l’ engagement d’ être dorénavant moins taquin et moins malicieux il faut dire pourtant que ce brillant rôle de parrain qui l’ avait flatté d’ abord lui avait bientôt semblé payé assez cher par le rude travail à lequel il s’ était vu forcé de s’ assujettir pour le remplir d’ une manière à le peu près conforme à la bienséance car m. rabuteau ne voulant pas lorsque PROPN signerait à la sacristie qu’ on put s’ apercevoir de son manque complet d’ inst", "depuis une quinzaine donc le jeune garçon employait une bonne heure par jour à le tracer sur une ardoise en caractères dignes d’ un commençant le nom de nicolas fourniquet plus d’ une fois la patience avait failli lui échapper et il avait été tenté d’ envoyer promener ce qu’ il appelait le parrainage sans la perspective de la veste et de le chapeau neuf il y eut bien vite renoncé la faveur qu’ on lui accordait en la choisissant pour marraine de son petit frère avait été accueillie bien différemment par cyprienne ", "elle en fut transportée de joie si bien que le souvenir de ses chagrins s’ effaça complètement lorsque son père lui annonça cette nouvelle elle se jeta dans ses bras pour le remercier et claude eut la satisfaction de revoir sur le visage de sa fille cette expression de bonheur qu’ on y lisait sans cesse autrefois mais qui depuis avait disparu –son ardent désir était donc réalise elle allait avoir comme elle l’ avait tant souhaité un petit frère à le chérir! et pour comble de félicité c’ est elle qui devait le présenter à le baptême lui donner son nom lui servir en quelque sorte de seconde mère que de nouveaux liens ajoutés à le ceux qu’ elle sentait si forts déjà entre elle et la petite créature ", "qu’ elle allait l’ aimer ce pauvre être si faible si chétif qui avait tant besoin de protection et de tendresse tout un avenir couleur de rose tel qu’ on le rêve à l’ âge heureux de cyprienne se déroulait à son imagination le jour déjà si beau de le baptême en était encore mais ni le riant soleil qui éclairait le contentement de toute l’ assistance ni la joyeuse chanson de le ménétrier ni le carillon de bon augure des cloches rien n’ était si riant si gai si plein de joie et d’ espérance que les pensées qui remplissaient le cœur de cyprienne dans le cortége figuraient encore plusieurs de nos anciennes connaissances et à le premier rang claude rabuteau le visage tout épanoui de satisfaction ", "en outre sous le porche de l’ église cyprienne aperçut avec un vif sentiment de plaisir et de reconnaissance jacques et valentine ainsi que leur mère ils n’ avaient pas voulu laisser passer ce jour si marquant dans la vie de leur petite amie sans lui donner cette preuve d’ affection et sans venir unir leurs prières à le celles qu’ elle adressait à le dieu pour le nouveau-né dans la chapelle de les fonts baptismaux m. le curé vêtu de sa plus belle aube et portant l’ étole brodée attendait déjà il fit à le parrain et à la marraine les questions d’ usage PROPN y répondit inintelligiblement et brusquement selon sa coutume et cyprienne d’ une voix claire et distincte mais profondément émue ", "c’ est qu’ en effet la petite fille se sentait pénétrée de la gravité de ses promesses elle se disait que ce titre de marraine ajouté à le celui de sœur ainée lui créait de doubles devoirs que le soin et la charge de cette âme lui revenaient; qu’ elle devrait à son filleul de bons conseils et surtout de bons exemples que ce serait à le elle d’ ouvrir son cœur à la pratique de le bien à la connaissance et à l’ amour de dieu et elle priait dieu de la rendre bonne elle-même et de lui enseigner ses devoirs afin que plus tard elle pût servir de guide à le celui pour lequel elle s’ engageait devant lui quant à le héros de la fête il montrait touj ours on le croira sans peine la même indifférence pour ce qui se passait autour de sa petite personne ", "pendant la première partie de la cérémonie il avait continué à le dormir puis il avait promené çà et là ses yeux sans regard; et à ce sujet mes petits amis je vous dirai une chose que vous ne savez peut-être pas c’ est que les enfants naissent pour ainsi dire aveugles et sont plusieurs semaines sans rien distinguer attiré cependant par un rayon de soleil qui passait à le travers de les vitraux peints le filleul de cyprienne était parvenu à le tourner la tête de le côté de la fenêtre et semblait charmé par la lueur rose que sans doute il commençait à le entrevoir cette contemplation suffisant à le son bonheur il s’ était jusque -là tenu tranquille lorsque le prêtre lui entr’ ouvrit la bouche pour y introduire un peu de sel l’ enfant s’ empressa de saisir son doigt entre ses lèvres et se mit d’ abord à le sucer avec autant d��énergie que de satisfaction mais quand la saveur salée atteignit sa langue sa figure se contracta en une grimace bientôt suivie d’ un formidable cri ce fut bien pis lorsque son bonnet lui ayant été ôté il sentit sur sa nuque quelques ", "les clameurs qu’ il poussa excitèrent la joie de toute la famille et de les amis en leur faisant augurer le mieux de le monde de la force de ses poumons et m. le curé lui-même déclara qu’ il ferait un excellent chantre il ne restait plus qu’ à le signer c’ est de sa plus jolie écriture quoique la main lui tremblât un peu que la marraine inscrivit sur le registre le nom de cyprienne rabuteau à le côté de les jambages grossiers et informes qui en dépit des dernières études de nicolas représentaient celui de son compère il n’ y a pas de baptême sans dragées à le sortir de l’ église le parrain et la marraine munis chacun d’ un grand sac firent leurs largesses à le tons les enfants réunis devant le portail ", "mais pendant que cyprienne partageait ses bonbons entre les petites filles en prenant soin que toutes en eussent également nicolas jetait les siens dans la poussière s’ efforçant de les lancer le plus loin possible prenant plaisir à le regarder les gamins se pousser se quereller et se battre pour les ramasser lorsqu’ ils se précipitaient d’ un côté vite nicolas envoyait une poignée de dragées bien loin de là afin d’ avoir la satisfaction de les voir rester tout ahuris à le milieu de le chemin ou bien abandonner le premier champ de dispute pour voler ailleurs parfois même il affectait de plonger sa main jusqu’ à le fond de le sac puis il la retirait fermée et faisait mine d’ en lancer le contenu dans l’ espace les enfants couraient à le qui mieux mieux dans la direction indiquée mais la main était vide et ils ne récoltaient pour leur peine que les huées et les quolibets de le parrain qui pendant ce temps croquait à le belles dents les friandises destinées à d’ autres " ]
[ "madame PROPN m’ a donné plus que le bonheur elle m’ a doué d’ une délicatesse qui me manquait peut-être aussi la nommé-je ma chère conscience un de ces mots d’ amour qui répondent à le certaines harmonies secrètes de le cœur la probité porte profit j’ ai l’ espoir d’ être bientôt riche par moi-même je cherche en ce moment à le résoudre un problème d’ industrie et si je réussis je gagnerai des millions mon enfant tu as l’ âme de ta mère dit le vieillard en retenant à le peine les larmes qui humectaient ses yeux en pensant à sa sœur .en ce moment malgré la distance qu’ il y avait entre le sol et l’ appartement d’ octave de camps le jeune homme et son oncle entendirent le bruit fait par l’ arrivée d’ une voiture –c’ est elle dit -il je reconnais ses chevaux à la manière dont ils arrêtent en effet madame ne tarda pas à se montrer.–ah! dit -elle en faisant un mouvement de dépit à l’ aspect de monsieur de bourbonne ", "oh pendant que j\\' y pense fait le on a téléphoné de chez bérurier pour signaler que sa petite nièce est seule chez lui depuis jours ai impression que la dame bérurier met à le profit la cure de son époux pour se dévergonder; vous devriez aller voir ce dont il s\\' agit et prendre les dispositions qui imposent mon bon ami comptez sur moi monsieur le directeur ", "c’ était prodigieux et ce n’ était rien ils étaient encore plus de qui leur barraient la route et il pouvait leur arriver de le renfort autant qu’ il en faudrait –c’ est la fin songea jehan mais je veux partir dans une apothéose de feu et de sang je veux une fin dont il sera parlé longtemps ces réflexions naturellement avaient passé dans son esprit avec une foudroyante rapidité gringaille lui avait dit: –chef nous pouvons soutenir un siège nous avons armes munitions et provisions tout ce qu’ il faut ", "je vous croyais trop d’ esprit pour attaquer la religion la société croule et vous lui ôtez son soutien mais la religion en ce moment c’ est vous et moi c’ est la propriété c’ est l’ avenir de nos enfants ne soyons pas égoïstes l’ individualisme est la maladie de l’ époque et la religion en est le seul remède elle unit les familles que vos lois désunissent ", "moi je vais tenir ma promesse et je meurs il cacheta la lettre et mit le nom de son père sur l’ enveloppe puis il descendit il fut tenté de revoir une fois une dernière fois le joli et triste visage de la jeune fille qu’ il aimait non non je serais faible devant elle faible contre la mort faible devant son amour et il recula lentement sans faire le moindre bruit il sortit traversa la cour déserte ", "—on doit vous les amener aujourd’hui la mère louis qui était assise frappa sur ses genoux me manquait s’ écria -t-elle paires de bœufs maigres et vous croyez que je les recevrai? j’ ai donné des arrhes objecta vous regarde ", "son désir de légèreté l’ idée qu’ elle avait d’ exister sans peser de sourire résolument d’ acquiescer d’ éviter de se singulariser cette envie de se fondre sans aspérité dans le bain de les autres étaient embarrassés par ces questions et malmenée cette discrétion en elle qui confinait si bien à le secret qu’ aucun de ses amis n’ en avait même idée marina avait senti d’ emblée une antipathie pour ces manières elle regardait maintenant la bague de fiançailles qui jetait des feux jusqu’ à le plafond lorsque les doigts de fleur se promenaient dans sa coiffure les objets nous jouent des tours ils sont bavards et parlent de nous à le ceux qui ne nous connaissant pas ne comprennent pas ce qu’ ils disent ainsi un bijou précieux élaborait dans l’ esprit de marina une idée fausse de fleur ", "si dans minutes vous n’ avez point de mes nouvelles vous entrerez mais tous ensemble alors soit dirent les jeunes gens qui ne voyaient point d’ ailleurs pour biscarrat grand danger à le tenter l’ entreprise nous l’ attendons .et sans descendre de cheval ils firent un cercle autour de la grotte PROPN entra donc seul et avança dans les ténèbres jusque sous le mousquet de porthos .cette résistance que rencontrait sa poitrine l’ étonna il allongea la main et saisit le canon glacé à le même instant levait sur le jeune homme un couteau qui allait retomber sur lui de toute la force d’ un bras breton lorsque le poignet de fer de porthos l’ arrêta à le moitié chemin .puis comme un grondement sourd cette voix se fit entendre dans l’ obscurite je ne veux pas qu’ on le tue PROPN se trouvait pris entre une protection et une menace presque aussi terribles l’ une que l’ autre .si brave que fût le jeune homme il laissa échapper un cri qu’ aramis comprima aussitôt en lui menant un mouchoir sur la bouche monsieur de biscarrat lui dit -il à le voix basse nous ne vous voulons pas de mal et v", "puis par un effort surhumain il la précipita par-dessus le bord .la bombe avait à le peine atteint la surface de l’ eau qu’ une détonation s’ écria d’ une seule voix tout l’ équipage de le delphin tandis que PROPN se frottait les mains quelque temps après le steamer fendait rapidement les eaux de l’ océan atlantique la côte américaine disparaissait dans les ténèbres et les feux lointains qui se croisaient à l’ horizon indiquaient que l’ attaque était générale entre les batteries de l’ île et les forts de charleston-harbour .le lendemain à le lever de le soleil la côte américaine avait disparu pas un navire n’ était visible à l’ horizon et le delphin modérant la vitesse effrayante de sa marche se dirigea plus tranquillement vers les bermudes que fut la traversée de l’ atlantique il est inutile de le raconter nul incident ne marqua le voyage de retour et jours après son départ de charleston on eut connaissance de les côtes d’ irlande .que se passa -t-il entre le jeune capitaine et la jeune fille qui ne soit prévu même des gens les moins perspicaces ", "ces femmes qui veulent tout faire comme les hommes aussi à le cause de ce bébé qui grandit en moi je ne défilerai pas à la fin de ma session d’ études comme le veut la règle immuable les femmes commissaires ont aujourd’hui une tenue de cérémonie elles n’ ont toujours pas d’ uniforme de grossesse les grands oiseaux blancs lyon-satolas et suivantes j’ ai choisi l’ aéroport de lyon j’ ai déjà évoqué ce choix il ne me ravit pas " ]
il conservait encore en lui un reste de pitié de compassion surtout pour les malheureux qui n’ étaient pas capables de se défendre maurice ne s’ était jamais distingué dans les actes d’ une férocité brutale bien loin de là il était tendre et sensible jamais il n’ avait encore pris part à les crimes de les autres brigands seulement il savait tout: maître jacques sûr de sa discrétion ne lui cachait rien; aussi ne pouvait -il comprendre comment il avait pu lui cacher jusqu’ à le ce jour qu’ il n’ était pas le père d’ helmina chapitre la justice commence maurice en parcourant les carrefours de le faubourg PROPN ne voulut pas se rendre sur le marché sans entrer encore une fois chez mme la troupe pour goûter de ce gin excellent qui l’ avait tant exalté la veille et pour se débarrasser un peu de la boue qu’ il avait amassée dans ses excursions nocturnes et en cela il n’ était pas guidé par la propreté mais bien par la crainte de paraître suspect
[ "il augmenta donc le pas pour éviter autant que possible quelque rencontre et dans un instant il se trouva à le coin de la rue de l’ auberge il fut d’ abord surpris de trouver tout fermé mais pensant ensuite que mme la troupe était dans l’ habitude de veiller fort tard il crut qu’ elle n’ était pas encore levée la mère t’ as fait la galipote j’ cré hier à le soir mais faut qu’ tu t’lèves ma vieille et il se mit à le frapper rudement à la porte ", "le bruit qu’ il fit se répandit dans l’ intérieur comme un écho lent et sourd semblable à le celui que l’on entend dans un vaste souterrain la vieille sorcière dort comme une souche dit maurice après avoir attendu inutilement minutes mme la troupe ouvrez que diable faut -il cogner heures encore? et il appliqua dans la porte un violent coup de poing qui l’ ébranla et la fit craquer horriblement puis il y eut encore un silence de minutes après lequel maurice dont la patience était à le bout fut sur le point d’ enfoncer la porte lorsqu’ il se sentit frappé sur l’ épaule ", "—mais l’ ami vous ne savez donc pas —et que diable dit maurice comment voulez -vous que je sache j’ arrive justement de la campagne mais qu’ est -il donc arrive —oh! si vous saviez j’ vous dis que je ne sais rien une affaire terrible allez! —comment —tout le canton en a été épouvanté ", "—mais qu’ est -ce donc —si vous saviez —mais j’ vous dis que je n’ sais rien encore une fois eh bien imaginez -vous que —eh bien —imaginez -vous que mme la troupe vous la connaissez? —oui un peu ", "—cette grande femme-là qui était si mon dieu vous l’ avez rencontrée fois pour une vous savez bien c’te femme qui j’ vous dis que j’ la connais dit maurice en maîtrisant autant que possible sa colère mais encore une fois qu’ est -il donc arrive monsieur ce que j’ n’ aurais jamais pensé ni moi ni ma femme ni mes amis ni le canton ni —que l’ diable vous emporte avec vos ni je vais tâcher de savoir la chose plus vite dit maurice en s’ éloignant —arrêtez arrêtez monsieur je n’ ai pas eu l’ intention de vous fâcher c’ est que voyez -vous c’ est une affaire et notre importun se mit à le étendre les bras et à les élever à le ciel ", "de grâce monsieur vous vous lamenterez demain et contez -moi aujourd’hui —tout d’ suite entrez chez moi; voyez -vous j’ n’ aime pas à le conter ça en public on n’ sait pas ce qui peut arriver maurice le suivit en jurant en lui-même —allons lui dit -il aussitôt qu’ ils furent entrés je suis pressé de grâce dépêchez-vous dans l’ instant emporte -nous un coup lisette vous en prenez j’ suppose —merci merci c’ est pas la peine dit maurice d’ un air qui pourtant indiquait assez qu’ il n’ était pas accoutumé à en refuser ", "dit notre narrateur en reprenant le fil de son histoire je vous dirai donc que c’te nuit vers j’ cré; dame écoutez donc j’cré qu’ il était bien heures hein quoi donc encore? dit lisette en mettant sur la table une vieille bouteille française pleine jusqu’ à le goulot —quelle heure était -il à le peu près lorsque mme la troupe —dame il était heures —oui oui c’ est ça heures et t’nez j’ crois même qu’ il n’ était pas tout à le fait tonnerres! que fait l’ heure? ", "dit maurice en enrageant mettez celle que vous voudrez et avancez ou sur mon âme je —oui supposons qu’ il fût heures nous dormions bien tranquillement ma femme et moi car vous savez monsieur que le sommeil de le marin est toujours le meilleur j’ ai toujours remarqué cela c’ est singulier mais mais vous n’ avancez à le rien millions de pies dit maurice fermant les poings ", "—tout d’ un coup ma femme qui dort moins dur que moi et puis j’ vous dirai en passant qu’ c’ est toujours l’ ordinaire et si vous êtes marié monsieur vous en direz autant que moi; je n’ sais pas mais j’ ai toujours entendu dire que —je veux que l’ siffleu m’ étouffe si vous n’ achevez pas je fiche mon camp dit maurice en se levant —tout d’ un coup donc continue notre homme sans s’ occuper de le tout de les imprécations ni de l’ impatience de maurice semblable à ces grands orateurs et à ces grands écrivains qui parlent et écrivent beaucoup sans rien dire et qui font semblant de ne pas entendre les sifflets et les huées de ceux qu’ ils ennuient tout d’ un coup ma femme me pousse: johnné qu’ elle me dit entends -tu de le bruit dans la rue queu bruit? que j’ lui dis et j’ saute de mon lit et j’ sors dans la rue malgré les supplications de ma femme car soit dit entre nous monsieur j’ suis brave et j’ ai toujours passé pour ça sans m’ vanter " ]
[ "monsieur quelle belle œuvre ce serait s’ écria jetta et son visage parut s’ illuminer fort bien mais cette belle œuvre savons -nous si cette jeune fille est de force à l’ accomplir il faut qu’ elle s’ interroge et qu’ elle interroge aussi –dieu n’ est -ce pas nous ne sommes pas ici dans le café de le crapaud-volant on peut le nommer sans payer l’ amende il faudrait surtout –quoi donc? –que cet homme ", "la cassette est restée quelques jours sur le magnétoscope entre l’ ami s’ éloigne il est curieux il aimerait être à le lundi il ne peut pas savoir il tient à la main ses nouvelles bretelles il sourit alors que et mon père s’ éloignent sur le boulevard saint-germain ils vont déposer des photos à le siège de la seconde partie de le reportage était consacrée essentiellement à le sunsiaré ", "–j’ ai longuement réfléchi et j’ ai pris une décision répondit -il –qu’ allez -vous faire cette question si naturelle le fit tressaillir –je vais aller à la ville dit -il –vous avez raison etienne; avant tout vous devez consulter les magistrats ", "—tenez pierre dit le roi voici un étranger qui nous arrive voyons comment le recevra fido je réglerai ma conduite sur la sienne et je le fais pour cette fois chef de mes conseils en ce moment la tapisserie se souleva et un page annonça monseigneur comte de PROPN connétable de PROPN le roi tressaillit de giac devint pâle fido courut à la porte à le même instant le connétable parut le lévrier qui le voyait pour la première fois lui lécha la main ", "seulement le temps presse il faut que je finisse a ce moment reparut à le seuil de l’ office chargée d’ un plateau de métal sur lequel tremblottaient des tasses et une cafetière arabe de le geste son frère lui indiqua la porte de la pièce ou il avait déposé elle s’ approcha de lui lui tendit le plateau afin qu’ il pût placer les paquets de sucre hygiénique sur une soucoupe vide qui semblait les attendre puis elle passa dans la salle voisine –je me hâte reprit alors ", "très courte! à le ras de tout! et babyl tout bas souriant comme un diable lui dit mademoiselle s’ aère pas se lave et fier comme une armée de pères de le désert se met en marche les mecs rigolent et onpasse et les badauds s’ écartent! font le corridor on traverse la mer rouge ", "j’ étais jeune monsieur salerne et bien entendu obstiné je menai ou ans une existence absurde de bohème vivant je ne sais comment de gains inattendus rarissimes et bizarres quatrains pour le savon de le sénégal distiques pour les papillotes de le jour de l’ an reportages occasionnels puis un jour je me fatiguai de courir de garni en garni de manger des charcuteries pas toujours fraîches et de me soutenir avec de l’ alcool dans les cafés où nous rêvions une bataille d’ hernani plus tragique encore que la première et aurait été immolé un ami poète comme moi me fit entrer à le ministère de la marine peut-être le connaissez -vous il s’ appelait justin et il a laissé lui aussi ou petites plaquettes les essors vaincus le bréviaire de jessica il vivait sans souci ayant quelque part en province des parents qui lui envoyaient un peu d’ argent quand il en manquait ", "c’ était précisément ce qui manquait à son prestige de viveur et il n’ eût pas été autrement fâché d’ avoir occasion de se compléter un enlèvement c’ était déjà quelque chose assurément mais un duel par-dessus le marche l’ eau lui en venait à la bouche aussi en réponse à la question d’ inès eut -il un mouvement étonnant presque sublime de hardiesse –elle le demande!. s’ écria -t-il ", "depuis un moment il les observait les amis l’ avaient remarqué il leur dit si vous désirez une place bien située dans la file d’ attente j’ en ai d’ excellentes à le vous proposer je vous ferai un prix d’ ami ira mon frère nous ne sommes que des badauds —je peux aussi vous procurer des papiers des rendez-vous des produits introuvables et toutes sortes de renseignements —voyons voir ça que peux -tu nous dire sur un certain nas? il travaille à l’ abigouv à le service archéologique marchand de biens et de services souritcomme s’ il se préparait à le révéler de grands secrets que voulez -vous savoir à le juste?—ce que tu peux nous apprendreà son sujet —mais encore —où habite -t-il par exemple ", "tramway que souvent hors de souffle d’ avoir couru je voyais avec désespoir déjà tout à le bout de le boulevard de le président-wilson prendre le tournant vers la droite et disparaître en dépit des demandes répétées de les parents de les quelques collégiens qui comme PROPN sortaient de classe à le heures et qui avaient prié la compagnie de bien vouloir retarder de minutes ce départ à le quoi la compagnie semblait avoir accédé avait fait semblant à le moins que ce départ à l’ heure précise comme cela se produisait le plus souvent fût le fait d’ une mauvaise volonté de le personnel qui lançait par là un double défi: d’ une part à l’ adresse de cette compagnie elle-même qui peut-être aussi les avait un jour ou l’ autre dans le passé sanctionnés pour quelque retard et d’ autre part à les propriétaires de ces opulentes maisons de campagne dont les enfants bénéficiaient d’ une instruction que leur modeste origine leur avait refusée toujours est -il qu’ à le bout de souffle les ou collégiens libérés également à la demande de les parents auprès de le prin" ]
à le ce stade de la nuit je remue les mains à le fond d’ un tiroir je tâtonne dans le fatras agrégat d’ objets à le rebut qui archive le quotidien de l’ appartement j’ entrechoque boutons feutres secs débris de playmobil échantillons de crème adoucissante sachets de sucre ramassés à le café cuiller ancienne billes chewing-gums téléphone portable sans vie paquet de kleenex et puis des centimes d’ euros des de dollars et de livres sterling des photos d’ identité tachées sur lesquelles je m’ attarde enfin une cigarette fripée mais pas de boîte d’ allumettes si bien que je vais ouvrir le gaz à la cuisinière et me penche clope à le bec vers le feu bleuté je retiens mes cheveux j’ allume ma tige vapes je songe maintenant à le ces noms propres qui sont des toponymes à le ces anthroponymes qui désignent des lieux à ces villes qui s’ appellent athènes ou PROPN sous différentes latitudes à le ces personnages qui se nomment quichotte ou gargantua guermantes ou meaulnes je pense auhavre et à le bouville à la route de les flandres et à le ellis à les cards et à le lascaux à
[ "ils ont la gale le scorbut des poux jusque dans les sourcils et leurs vêtements raides de crasse sont bouffés de vermine leur sexe les démange ils sont scrofuleux et se grattent jusqu’ à le sang des charognes ils ont perdu de les dents les canots tanguent et les hommes salivent quand le fond de l’ esquif touche la plage ils enjambent le bordé et plongent un pied dans la mer de l’ eau jusqu’ à le mi-cuisse puis l’ autre le canot est déséquilibré éclaboussures cris certains chutent se relèvent et retombent en arrière trempés le sel corrodant déjà le fer de leur cuirasse puisqu’ ils sont casqués armés et lourdement bardés ils avancent sur le sable et y tombent à le genoux se signent tandis qu’ un prêtre décharné flottant dans une loque de surplis la chasuble en poussière mais le regard en feu brandit un crucifix à le bout de bras vers le ciel dévoilant des poignets blêmes aussi maigres que ceux d’ une fillette et baptisant le sol il prononce le nom c’ est l’ acte de conquête la prise de possession d’ un sol d’ une terre que l’on offre à le dieu à le roi à l’ égl", "à le voix haute le dos bien droit redressée sur ma chaise et les mains bien à le plat sur la table et sûrement ridicule en cet instant pour qui m’ aurait surprise solennelle empruntée je prononce doucement lampedusa à le ce stade de la nuit j’ ai l’ impression que tout ce qui m’ entoure dans la cuisine meubles ustensiles en inox peaux vernies de les agrumes dans la coupe cristaux de sel dans le bol faïences café laqué dans la tasse carrelage quadrillant le sol fenêtre encadrant la rue est trempé de métal un métal précieux et intelligent tout possède des contours d’ une précision ciselée quelque chose se met en branle un mouvement bouge lentement s’ anime et m’ éblouit paupières j’ ai lu le chant de les pistes de bruce chatwin alors que je traversais la sibérie en train avril débâcle son titre si beau jouait comme un précipité de voix et d’ espaces il émettait à le fond de mon sac quelque chose de brûlant et de solaire poussiéreux emportée sur les rails à le travers la taïga verticale je découvrais à le fil de les jours l’ existence de les songlines celles d", "le train roulait à le kilomètres heure dans un froid de verre les chants se levaient murmurés puis affermis de plus en plus nets et j’ ai prêté l’ oreille pour les entendre ils décrivaient un sol déroulaient des chemins parcourus à le pied reliefs collines et causses falaises et déserts rivières animaux plantes rochers ils établissaient depuis le terrain même la carte orale d’ un parcours terrestre quand chaque songline réinvestissait aussi un fragment de le grand récit cosmogonique à l’ origine de le monde un ancêtre créa la piste engendrant toute chose en chantant son nom si bien qu’ aujourd’hui l’ aborigène qui emprunte de nouveau ce chemin et chante renoue -t-il avec son origine tout autant qu’ il recrée le monde chaque phrase musicale d’ une songline fait ainsi voir un segment de sentier chaque élément de le paysage ressaisit un épisode de la vie de l’ ancêtre un moment de l’ histoire d’ un groupe humain je me suis demandé si les alliances entre clans aborigènes augmentaient la longueur de les chants si elles allongeaient les pistes élargissaient le péri", "rennes esseulés se sont soudain montrés à le bord d’ un cours d’ eau désignant à le eux seuls la faune de les bois le règne animal ils étaient indifférents à le passage de le train gris moucheté contre la lisière et bougeaient lentement cils je me suis redressée d’ un coup enfonçant le coin de mon front dans la vitre cherchant à le trouver le meilleur angle de vue pour les conserver longtemps dans mon regard peut-être aurais -je perçu le grondement de la harde invisible si j’ étais parvenue à le baisser la vitre de le compartiment la lecture finie j’ ai regardé le paysage forêt en majesté monotonie hypnotique ", "le train filait à le vitesse constante tandis que mon regard décelait une à une les trouées innombrables entre les fûts dorés ces éclaircies entre les arbres malgré la lumière stroboscopique qui zébrait le compartiment je captais une profondeur de champ quelque chose qui se densifiait à le fond de les bois quelque chose d’ épais et d’ inconnu le soir est tombé lentement la fenêtre s’ assombrissant a reflété comme un miroir le décor de la cabine les petits rideaux et les menus objets saisis hors de les valises les bouteilles d’ eau en plastique les couvertures pelliculées de les magazines et de les livres et puis moi visage éclairé par l’ ampoule à le plafond cavités oculaires sombres et joues creusées mais front pommettes et arêtes de le nez éclaboussés de lumière plus tard bercée je me suis endormie et j’ ai rêvé sur ces songlines qui résorbent l’ adn d’ un clan jouant comme des noms propres ligne de chant figurant un parcours terrestre récit mythique ou poème de remémoration ces psalmodies cartographiques décrivent une identité ", "appartenir à le clan c’ est connaître et transmettre le chant de l’ ancêtre c’ est actualiser et léguer la mémoire d’ un parcours singulier appartenir à le clan c’ est chanter son paysage cette nuit-là surexcitée j’ ai imaginé que les songlines aborigènes une fois rassemblées composaient une représentation quasi intégrale de l’ espace australien et servaient de topo-guide à le quiconque désirait le pénétrer et s’ y déplacer j’ ai visualisé les parcours innombrables qui s’ entrecroisaient à la surface de la terre ce maillage choral déployé sur tous les continents instaurant des identités mouvantes comme des flux et un rapport à le monde conçu non plus en termes de possession mais en termes de mouvement de déplacement de trajectoire autrement dit en termes d’ expérience j’ ai divagué sur un chant qui décrirait énumérerait ramasserait toutes les songlines en une seule forme ce chant de le monde ", "les derniers jours alors que j’ avais perdu tout repère alors que le temps et l’ espace autour de moi s’ étaient dissous alors que le train traversait de les fleuves larges et de les ponts métalliques sonores bien boulonnées afin d’ aller toucher les rives de le pacifique j’ ai vu le roman dans la songline il était PROPN tapi dans la tradition orale pulsait dans ce mouvement dans ce chant qui relançait la mémoire les mythes et les dieux pour écrire j’ ai pensé qu’ il fallait capter ce chant qui subsistait d’ un temps où le livre n’ existait que sous sa forme chantée et je me suis dit qu’ il était temps d’ aller chercher la femme nomade à le ce stade de la nuit j’ ai des fourmis dans les jambes et me lève pour sautiller m’ étirer aller ouvrir la fenêtre de la cuisine et me pencher dans la rue nuit de cuir auréoles jaunes de les lampadaires halos blanchâtres derrière les fenêtres je fixe le bout de la rue son extrémité qui va s’ étrécissant jusqu’ à le boulevard voltaire si je prolonge cette voie sur son axe en ligne droite elle franchira la seine à le hauteur de", "j’ ai accosté à le stromboli pour la première fois à le 5heures un jeudi d’ août en j’ avais embarqué depuis naples sur un paquebot de la sirenmar et je me souviens être sortie sur le pont une demi-heure avant l’ arrivée prévue sur l’ île première escale d’ une route maritime qui distribue tout l’ archipel l’ air est humide le bastingage poisse contre mes paumes et je frissonne dans mon tee-shirt la matière de l’ air est un bleu de pénombre propice à les ambiguïtés d’ un grain poudré comme le sont les photographies prises sur film argentique hautement sensible de le asa à le moins des pellicules qui autorisent les prises de vue en basse lumière mais augmentent la granulation de l’ image diminuent sa résolution si bien que ce qui m’ entoure est comme pris dans ce filtre ce qui se passe ensuite tient de l’ événement puisqu’ un paysage se crée dans le double mouvement de le bateau qui s’ approche et de la nuit qui s’ éclaire puisque bientôt une forme déchire l’ horizon c’ est un triangle quasi isocèle carbone il flotte dans un espace indéterminé liquide solide g", "ils attendent le bateau puis lancent ces lourds cordages qui débouclent dans l’ air lassos leurs gestes sont splendides ils battent le rappel de tous les lamaneurs et de tous les bateaux ils remémorent ils fendent la continuité de le temps pour faire affleurer dans leurs mouvements la mémoire de l’ île et ils le font dans le présent de l’ instant quand je pose pied sur le môle de béton j’ ai le souffle court mon cœur bat la chamade et je me souviens précisément de ce moment il est dans ma mémoire comme une scène inaugurale depuis je suis souvent retournée à le stromboli je traîne alors dans l’ archipel je passe à le lipari je reviens à le salina la baie de pollara les carrières de pierre ponce les câpres et le vin petites migrations bouclées sur une journée parfois " ]
[ "–je ne sais vous êtes capable de toutes les plus violentes résolutions vous en avez de soudaines et vous en avez de durables –encore la différence entre nous chez vous la violence est subite mais passagère ", "l’ atmosphère était comploteuse les types nerveux martel a senti que ce serait là ou plus de le tout il leur a fait une offre le ce qui avait toujours été géré à le poil disposait d’ un magot quelques dizaines de milliers d’ euros —je vous propose un truc a dit martel ", "communicatif t’ as envie de te mettre à l' unisson de t’ engager dans les haut le chœurs comme baryton un fracas de verre cassé j’ interviens je trouve un verre à le dents brisé sur le carreau et césarin agenouillé devant la cuvette de les gogues avec un visage défait ", "houchard et neuwinger étaient revenus en laissant PROPN une garnison de hommes mais ils n’ avaient pas rapporté l’ argent de les contributions forcées parce que les marchands de PROPN avaient député des notables vers la convention nationale pour réclamer contre le pillage de leur ville ces notables devaient représenter que la république n’ était pas en guerre avec l’ empire germanique mais seulement avec le roi de bohême et de hongrie le roi de prusse et l’ électeur de hesse; que PROPN ville libre impériale n’ avait rien à le démêler dans nos affaires et que nous avions assez d’ ennemis sans nous mettre encore la diète germanique sur les bras pour une misérable somme d’ argent réclamée contre toute justice cela tombait sous le bon sens ", "le résultat fut immédiat la sonnerie retentit le bureau demanda: vous avez appele oui vous dites —allo! ici le bureau de l’ hôtel et maigret imperturbable —allo! oui mortimer merci!... je le verrai tout à l’ heure il avait à le peine remis le cornet en place que la sonnerie tintait à le nouveau la voix de le gérant insistait: —que se passe -t-il je ne comprends pas maigret il appuyait son regard sur le letton qui était devenu beaucoup plus pâle et qui eut une seconde à le moins l’ envie de se précipiter vers la porte ", "le musulman et l’ indien y passent la plupart de le temps modestement enfouis dans une espèce de carrosse à le roues traîné par des bœufs mais le luxe d’ attelage que déploient les anglais est inoui PROPN envoie à sa colonie ses plus merveilleux chefs-d’œuvre de carrosserie ces splendides voitures traînées à l’ orientale c’est-à-dire par des chevaux de sang pomponnés et caparaçonnés entourés de porteurs de torches et d’ éventails présentent sous les frais ombrages de le cours le plus éblouissant coup-d’œil a travers les équipages se glissent parfois palanquins marchant côte à le côte mystérieusement fermés par des tentures brillantes qui ne cachent pas autre chose que amants mollement étendus sur les coussins pendant que le mari peut-être passe en caracolant à le pas les riches négociants les hauts dignitaires de le gouvernement et de la compagnie ne se contentent pas de leurs fastueuses demeures de la ville que le voisinage de les marais qui s’ étendent derrière le fort rend parfois fort malsaines surtout pendant la saison de les pluies c’est-à-dire justem", "les indices sont bien plus rares mais aussi quelle clarte c’ est le dénouement et l’ homme en trahit sur-le-champ la gravité par l’ expression la plus simple de le bonheur de la peine ou de la joie révélations sont alors faciles à le recueillir c’ est un regard jeté ou sur la maison ou sur les fenêtres de l’ appartement c’ est une démarche lente ou oisive le frottement de les mains de le sot ou la course sautillante de le fat ou la station involontaire de l’ homme profondément ému: enfin vous aviez sur le palier les questions aussi nettement posées que si une académie de province proposait écus pour un discours à la sortie les solutions sont claires et précises notre tâche serait au-dessus de les forces humaines s’ il fallait dénombrer les différentes manières dont les hommes trahissent leurs sensations tout est tact et sentiment .si vous appliquez ces principes d’ observation à les étrangers à le plus forte raison soumettrez -vous votre femme à les mêmes formalités ", "à le moment de les adieux il a montré une fermeté qui m’ a un peu déconcertée pas de larmes une émotion contenue il a causé avec son père de ses devoirs latins l’ a consulté comme pour faire provision de bons conseils en son absence mon cher enfant est bien à le son affaire je veux être contente nancy notre malade trouve le voyage bien long après s’ être plaint il a ajouté j’ irais pourtant en amérique pour guérir ces paroles me glacent d’ effroi qui sait cependant si mon fils n’ a pas un heureux pressentiment? creuznach ", "cette idée de PROPN lui plaisait il se souvenait que vers l' an av. PROPN des pirates ciliciens avaient apporté en occident le culte de le soleil sous la figure de le dieu de les perses et que les romains avaient favorablement accueilli avec orgueil même cette forme nouvelle de la victoire ce symbole de l' énergie guerrière avant d' être écrasés par pompée ces pirates étaient les maîtres de la mer ils dominaient la méditerranée faisant de toutes les îles de les repaires et de les dépôts pour leur butin ce rocher de capri les ayant attirés par sa position formidable devenait bientôt une de leurs citadelles un nid d' aigle de le haut de lequel il observaient les navires et où ils se réfugiaient après le pillage l' île leur paraissant favorable ils avaient élevé ce temple à le leur dieu favori c' est PROPN que se faisaient les fameuses initiations de l' association de les pirates celles où se donnaient les différents grades mithriaques soldats lions et coureurs de le soleil ", "ce n’ est pas pour mon plaisir que je le garde à le mon bord! quant à le vous monsieur aronnax vous êtes de ceux qui peuvent tout comprendre même le silence je n’ ai rien de plus à le vous répondre que cette première fois où vous venez de traiter ce sujet soit aussi la dernière car une seconde fois je ne pourrais même pas vous écouter me retirai à le compter de ce jour notre situation fut très-tendue je rapportai ma conversation à le mes compagnons " ]
sois tranquille ma fille répondit la bonne grand’mère chaque jour elle priera dieu pour vous et dès qu’ elle pourra me comprendre je lui promettrai comme la meilleure de les récompenses le bonheur de vous rejoindre bientôt m. ne pensait rester en afrique que ou ans cet espoir adoucit un peu l’ amertume de les larmes versées de part et d’ autre on s’ était promis de s’ écrire souvent on tint parole et dans toutes ces lettres venant de france ou parties d’ alger la petite fanny tenait une large place
[ "la grand’maman semblait tenir note de tout ce qu’ elle disait de tout ce qu’ elle faisait pour en entretenir mme maujean que ces détails intéressaient plus que n’ auraient pu le faire d’ importantes nouvelles le jour fanny put en se laissant guider la main tracer sur une de ces lettres les mots je vous aime fut un véritable jour de fête pour la bonne aïeule mais la lecture de ces mots causa à le m. et à le mme maujean de les transports de joie mêlés de larmes si les enfants savaient combien ils sont aimés combien leurs parents pensent à le eux et se préoccupent de leur bonheur ils répondraient à le cette tendresse si grande et si dévouée par une reconnaissance extrême et par une entière docilité ans après avoir quitté la PROPN mme maujean mit à le monde un petit garçon ", "mais elle n’ oublia pas pour cela sa chère fanny elle la regrettait même encore davantage car chaque fois qu’ elle embrassait son fils elle eût voulu pouvoir donner les mêmes caresses à sa fille PROPN grandissait et tout ce que la grand’mère disait de sa gentillesse de sa raison précoce de son esprit de son bon cœur inspirait à son père et à sa mère un vif désir de la revoir ce désir perçait tellement dans toutes leurs lettres que la bonne aïeule se mit en route avec elle pour l’ algérie ", "quelle surprise et quel bonheur pour mme maujean lorsqu’ elle vit arriver sa mère et sa fille sa mère encore forte et bien portante sa fille plus grande plus belle plus intelligente qu’ elle ne croyait la trouver le lieutenant n’ était pas à le alger mais à la nouvelle de la joie qui l’ y attendait il demanda la permission de s’ y rendre et il fut peut-être encore plus émerveillé que sa femme de le changement qui s’ était opéré dans la petite fanny je crois bien dit -il à sa belle-mère que nous vous laisserons repartir seule ", "la vieille dame savait bien qu’ en retrouvant fanny le père et la mère voudraient la garder; et quoiqu’ elle se fût attachée à le cette enfant plus peut-être qu’ à sa propre fille elle était décidée à le s’ en séparer si m. et mme maujean réclamaient d’ elle ce sacrifice nous né vivrons pas toujours disait -elle à son mari; et si fanny reste avec nous elle se trouvera seule à le monde quand nous n’ y serons plus elle ne connaîtra pas assez son père et sa mère pour les aimer et eux-mêmes ne pourront pas tenir à le elle autant qu’ à le leur second enfant donc la meilleure preuve d’ affection que nous puissions donner à la chère petite c’ est de la rendre à ses parents mme maujean pensait absolument de même et elle se réjouit de voir sa mère si raisonnable et si dévouée ", "elle reconnut encore mieux la nécessité de garder fanny quand elle vit que la petite fille recevait ses caresses avec une certaine contrainte et ne se montrait à l’ aise qu’ avec sa bonne maman veux -tu rester toujours avec nous ma chérie lui demanda -t-elle un jour je le veux bien si maman denis y reste aussi et que bon papa y vienne cela ne se peut pas mon enfant répondit l’ aïeule ", "bon papa est trop souffrant pour entreprendre un si long voyage; et comme il a besoin de moi pour le soigner il faudra que je reparte bientôt je repartirai avec toi dit fanny d’ un ton résolu non chère petite tu resteras avec ton père et ta mère jusqu’ à le ce qu’ ils reviennent eux-mêmes en france ce qui ne sera pas long je n’ ai pas d’ autre père que papa je n’ ai pas d’ autre mère que toi ", "je veux demeurer toujours avec vous là-bas dans notre maison ce n’ est pas ici chez nous comment fanny dit mme maujean tu ne veux pas que je sois ta mère tu ne m’ aimes donc pas mon enfant je t’ aime répondit fanny en lui voyant les larmes à les yeux mais j’ aime encore mieux maman denis si tu restes avec nous dit m. maujean nous te donnerons tout ce que tu voudras: des bonbons des jouets des poupées plus grandes que toi et de jolis ménages à lesquels il ne manquera rien de le tout ", "j’ aime bien les bonbons les jouets les grandes poupées et les jolis ménages mais j’ aime encore mieux papa et maman denis notre vieille marguerite et notre gros médor dit fanny je suis sûre qu’ on s’ ennuie après moi chez nous et je voudrais m’ en aller bientôt ainsi cela ne te ferait pas de peine de nous quitter ta mère ton frère et moi? demanda encore m. maujean oh! si cela me fera de la peine ", "je serais bien contente si vous veniez avec nous mais je ne veux pas rester quand partirons -nous grand’maman? chut! dit mme il ne faut pas être si pressée ma petite fanny; tu vas faire pleurer ta maman louise ne pleure pas maman louise je t’ en prie dit fanny en s’ approchant de mme maujean et en lui caressant les joues de ses petites mains quand tu viendras demeurer avec nous en france je t’ aimerai de tout mon cœur je te donnerai ma belle petite chambre mon lit neuf mon gros bébé et j’ irai te cueillir tous les jours les plus jolies fleurs de le jardin " ]
[ "enfin la colline où nous nous tenons comme dans un fort a une garnison de hommes qui tous ont fait leurs preuves et sur le dévouement de lesquels nous pouvons compter; comment trouvez -vous ces dispositions —admirables sur ma foi je vous en fais mon compliment don agostin pas un seul de les bandits n’ échappera —je l’ espère —mais cela vous encombrera de prisonniers ", "son compagnon était un vieillard de à le ans de belle mine et de grande tournure vêtu d’ un habit de cheval vert d’ une culotte blanche et de bottes à la française il était coiffé d’ un grand feutre noir au-dessous de lequel flottaient blancs comme s’ ils eussent été poudrés des cheveux qui avaient conservé quelque chose de la coupe de le directoire il était inutile de voir le ruban de plusieurs couleurs noué à la boutonnière de ce cavalier pour savoir à le quelle classe de la société il appartenait; en outre ses sourcils épais ses rudes moustaches dont les pointes retombaient au-dessous de son menton l’ expression un peu dure de son visage révélaient chez cet homme l’ habitude de le commandement et de le premier coup d’ œil on reconnaissait en lui une de les illustrations militaires de l’ époque pour pétrus le passage rapide de le vieillard et de la jeune fille fut comme une vision et si une demi-heure après ils ne fussent revenus sur leur pas et n’ eussent reparu de nouveau devant lui il eût cru avoir vu passer une belle châtelaine de le moyen âge se rendan", "le frère d’ annie portait les valises annie disait que c’ était le premier jour de les grandes vacances elle attendait à un guichet pour prendre les billets de train et lui il restait avec le frère d’ annie qui avait posé les valises il fallait faire attention que les gens ne vous bousculent pas et que les chariots de les porteurs ne vous roulent pas sur les pieds ils étaient en retard ils avaient couru jusqu’ à le quai elle lui serrait très fort le poignet pour qu’ il ne se perde pas dans la foule et son frère les suivait avec les valises ", "–mets -les la mais si jamais tu me trompes je te tue! –tu me le répètes fois par jour tiphaine agita furieusement son hachoir à le fond il était parfaitement rassuré par la superbe tranquillité de martine rassuré tout à le moins pour la nuit prochaine cette scène était en effet une scène préventive ", "pourquoi ce bleu doux un peu gris est -il si bien sa couleur puis sans autre préparation il s’ écria: je vais vous dire ce qui me rend si stupide c’ est que je n’ arrive pas à le détacher mon attention de ce que je sens en moi et PROPN croyant lui répondre déclara: c’ est comme moi je rêve presque tout le temps j’ aime vous aussi ce à quoi je rêve n’ appartient qu’ à le moi; a me plaît de n’ avoir pas à le partager avec les autres vous me comprenez très bien fit -il des branches d’ églantines dont l’ une portait déjà de petites baies fleurissaient un buisson en travers de le sentier ", "il s’ arrêta enfin près d’ un palais où tout était sombre et silencieux et avec un long frisson il leva la tête vers les fenêtres closes ce palais c’ était celui de le capitaine PROPN que suis -je venu faire ici murmura -t-il eh bien es -tu content pauvre cœur ulcére tu bats violemment parce que tu te trouves si près de son cœur à le elle ou parce qu’ il te semble qu’ il en est ainsi quand je pense que depuis ans il ne s’ est pas écoulé une minute où son image n’ ait été présente à le ma mémoire et elle que pouvait -elle bien penser ", "il y en avait un second la notice de le programme annonçait qu’ un an s’ était écoulé et que la princesse heureuse vivait dans une jolie chaumière normande tout enguirlandée de plantes grimpantes avec le musicien peu fortuné qu’ elle avait choisi comme époux toujours heureuse d’ ailleurs ainsi qu’ on put le constater sur l’ écran la princesse était toujours également séduisante et toujours assiégée par les prétendants les plus divers bourgeois et nobles financiers et paysans tous les hommes tombaient en pâmoison devant elle et plus que tous une sorte de rustre solitaire un bûcheron velu et à le demi-sauvage qu’ elle rencontrait dans toutes ses promenades armé de sa hache redoutable et sournois il rôdait autour de la chaumière et l’on sentait avec effroi qu’ un péril menaçait la princesse heureuse ", "la comtesse écoutait malgré elle –je suis bien sûre qu’ il ne vous a pas avoue que si je suis venue ici c’ est par sa volonté PROPN vit la profondeur de le gouffre où elle était tombée elle comprit tout de suite que si PROPN avait introduit cette fille auprès d’ elle c’ était pour avoir un espion dans la place à le moins que ce ne fût par esprit de libertinage pensa -t-elle il ne m’ estime pas plus que cette fille adeline était sortie ne voulant pas subir une avanie ", "—je vous invite à le déjeuner à la maison m’ a -t-elle dit si cela ne vous ennuie pas de faire la connaissance de mon mari et de ma belle-mère c’ est très gentil —cela vous inspirera peut-être pour vos photos —mais vous habitez toute l’ année à la varenne —oui toute l’ année avec mon mari et ma belle-mère elle paraissait brusquement pensive et résignée ", "et pour l’ instant l’ effervescence de le commissariat les avait fait détaler comme des soldats apeurés à le plus dur du combat PROPN avait depuis longtemps fait sienne l’ évidence que faute de combattant les combats s’ arrêtent si bien que faute d’ idées il s’ arrêtait de travailler et ne s’ essayait plus à les déloger de les fissures où elles avaient pu se recroqueviller ce qui s’ était toujours révélé vain christiane l’ attendait devant sa porte pas de chance ce soir il aurait voulu être seul ou alors passer la nuit avec la jeune voisine d’ en dessous qu’ il avait déjà croisée fois dans l’ escalier et une fois à la poste et qui l’ avait sérieusement attendri " ]
l’ indien préparait les fusils et les munitions un peu avant l’ aube il réveilla lord et sa fille et leur donna des carabines et de les revolvers l’ assaut suprême ne pouvait tarder et il estimait que la ville-de-dunkerque serait l’ objectif immédiat de les assaillants et qu’ il était préférable de ne point s’ y attarder la petite troupe s’ en alla donc à les premières blancheurs de le matin elle n’ avait pas mis le pied sur le sable de l’ arène que le signal de l’ attaque fut donné par une voix puissante qui partait de la carcasse de le sous-marin et il advint qu’ à le moment où se déclenchait l’ offensive suprême alors que les assiégés mieux armés se disposaient à une résistance mieux organisée il advint que le fracas de l’ éruption déchira l’ air de ses explosions
[ "de le coup l’ élan de l’ ennemi s’ exaspéra et les assiégés faiblirent ainsi que simon et antonio purent s’ en rendre compte à la débandade de les hommes qui se repliaient comme des bêtes traquées en cherchant des abris pour se défendre ou pour s’ y cacher à le milieu la pluie brûlante et la retombée de les cailloux réservaient un vide circulaire où néanmoins quelques forcenés parmi les assaillants avaient l’ audace de s’ aventurer et simon dans une vision brève crut apercevoir mais était -ce possible le père calcaire qui courait de droite et de gauche sous un étrange parapluie fait d’ un disque de métal à les bords rabattus la cohue de les vainqueurs devenait plus dense on se heurtait à des groupes d’ hommes et de femmes qui brandissaient des bâtons de vieux sabres des faux des serpettes des haches et qui s’ emparaient des fuyards ", "fois simon et antonio durent entamer la lutte la situation est grave dit simon en prenant isabel à le part nous allons risquer le tout pour le tout et tâcher de nous ouvrir une trouée embrassez -moi isabel comme le jour de le naufrage elle lui offrit ses lèvres en disant: j’ ai foi en vous simon ", "après beaucoup d’ efforts et engagements avec des brutes qui voulaient les arrêter ils gagnèrent la ligne de les barricades et la franchirent sans encombre mais dans l’ espace libre qui s’ étendait en dehors ils rencontrèrent de nouvelles vagues de rôdeurs qui déferlaient furieusement et parmi lesquels il y avait des bandes d’ individus qui paraissaient plutôt fuir que d’ aller à la curée on eût dit qu’ un grand danger venu de l’ arrière les menaçait eux-mêmes tous farouches d’ ailleurs prêts à le massacre retournant les cadavres et acharnés contre les vivants attention ", "c’ était une horde de ou voyous et gamins à le milieu de lesquels simon reconnut des chemineaux qui l’ avaient poursuivi apercevant simon ils entraînaient la horde qu’ ils commandaient un mauvais hasard fit qu’ PROPN glissa et tomba fut renversé simon et isabel pris dans un remous se sentirent étouffés par une masse de corps qui tourbillonnaient autour d’ eux ", "PROPN réussit cependant à le saisir la jeune fille et à le braquer son revolver il tira fois de suite isabel également corps s’ écroulèrent il y eut une seconde d’ hésitation puis un nouveau choc les sépara l’ un de l’ autre ", "simon simon implora la jeune fille avec effroi un de les chemineaux rugissait: la jeune fille emportons-la on la vendra son pesant d’ or PROPN voulut la rejoindre mains s’ opposèrent à le son effort désespéré et tout en se défendant il vit isabel que les grands diables poussaient devant eux de le côté de les barricades elle trébucha ", "ils cherchaient à la soulever lorsque soudain ils culbutèrent l’ un et l’ autre détonations avaient retenti cria une voix à le travers la mêlée simon avisa toute droite sur un cheval couvert d’ écume dolorès un fusil à l’ épaule et qui tirait des agresseurs les plus proches furent frappés ", "il put se dégager courir vers isabel et rejoindre dolorès auprès de laquelle en même temps ramenait ils se retrouvaient donc ensemble tous les mais chacun de les suivi par la meute de rôdeurs qui s’ acharnait après lui et à le ceux-là il s’ en ajoutait d’ autres par douzaines qui surgissaient de le brouillard et qui supposaient sans doute que l’ enjeu d’ une telle bataille engagée contre un si petit nombre d’ adversaires ne pouvait être que la capture de quelque trésor ils sont plus de dit PROPN nous sommes perdus s’ exclama dolorès qui ne cessait de tirer pourquoi? oui il faut tenir une minute la réponse de dolorès s’ acheva dans le vacarme ", "les assaillants se précipitèrent adossée à le cheval la petite troupe faisait face de tous côtés tirant blessant tuant de la main gauche PROPN déchargeait son revolver tandis que de la main droite agrippée à le canon de son fusil il écartait l’ ennemi par un moulinet terrible mais comment résister à le flot continuellement renouvelé qui se ruait contre eux ils étaient submergés " ]
[ "–depuis combien de jours avez -vous mis cette photo dans ce médaillon me demanda -t-il avec un sourire légèrement ironique –combien de jours? fis -je ahurie voilà des années que je porte ce petit portrait avec l’ image chérie de ma mère sur l’ autre face il dut être mis en place jadis par elle car je ne me souviens pas y avoir jamais touché .son sourire ironique s’ accrut –vous avez une imagination brillante dit -il sèchement .le sang me monta à le visage ", "puis les idées se brouillèrent dans sa tête à le moment même où un rayon de soleil le pénétrait brutalement par les yeux après il y eut des maisons des façades blanches une rue large toute baignée de lumière de le bruit derrière la charrette un bruit de foule en marche et des voix mais il ne distinguait pas les mots les cahots de la charrette lui faisaient mal plus de cahots rien qu’ un mouvement de tangage de roulis qu’ il n’ avait jamais connu il était sur une civière devant lui marchait un homme en blouse blanche on refermait une grande grille derrière laquelle grouillait de la foule quelqu’un courait —conduisez -le tout de suite à l’ amphithéâtre il ne bougeait pas la tête il ne pensait pas et pourtant il regardait on traversait un parc où s’ élevaient des petits bâtiments très propres en briques blanches sur des bancs il y avait des gens vêtus d’ un uniforme gris certains avaient la tête bandée ou la jambe des infirmières s’ affairaient et dans son esprit paresseux il essayait sans y parvenir de formuler le mot hôpital où était le paysan qui ressemb", "épuisée par une semaine harassée j’ entrai dans une rage terrible mais tu me fais chier je vais te dire tu me gonfles tu m’ emmerdes comme si j’ avais que ç a à le foutre relaté dans mon journal j’ en éprouvai un certain soulagement pris la clé que lucile m’ avait confiée et partis éteindre le gaz puisque lucile tenait le choc s’ armait résistait il nous fut possible de nous disputer avec elle de lui signifier nos désaccords d’ élever la voix non que nous l’ ayons épargnée lorsqu’ elle était dans le silence mais nos révoltes alors étaient plus sourdes étouffées et probablement plus violentes un autre jour c’ est lucile qui entra dans une grande colère parce que j’ avais minutes de retard ", "mais lorsque rien ne m’ y oblige j’ en profite pour me taire –vous avez raison ceux que vous faites acquièrent ainsi plus de prix surtout accompagnés de votre regard charmeur –allons c’ est vous qui devenez flatteuse maintenant ma cousine vous avez tort car vous risquez ainsi d’ exciter mon amour-propre ", "demanda -t-il après un court silence j’ ai attendu à la porte de le palais j’ ai vu sortir la voiture qui l’ emmenait et je l’ ai suivie —tu n’ as pas parlé à la prévenue j’ espère? —non je crois même qu’ elle ne m’ a pas vu ", "alors oubliant cordes et bâillon elle se jetait à le son cou dans cet élan de tigresse un de les liens se rompait une main se trouvait libre elle sentait un baiser ardent brûlant dévorer ses lèvres une lame brillait ", "d’ autres évoquent un règlement de comptes avec une mafia locale d’ autres encore une bavure policière mais c’ est vrai que ç a reste une énigme la disparition de une énigme qui bien sûr fascinait sans quoi je n’ aurais pas intitulé mon livre la disparition de mais avait autre chose à le penser qu’ à le quand derrière les rideaux de le PROPN il voyait évoluer la silhouette de PROPN qui pendant si longtemps regrettait dwayne s’ était appelée avant donc de reprendre son nom de jeune fille –et c’ était précisément le genre de choses qui le faisaient boire un peu plus les yeux brûlés par la fumée envahissante de le tabac dans l’ habitacle ou bien par l’ excès de toute chose dans son corps vu que la bouteille de whisky sur le siège passager elle n’ était plus pleine depuis longtemps en le voyant là dans la neige qui fondait à le vue d’ œil on aurait eu de le mal à le croire que c’ était le même homme qui pendant ans avait mis chaque matin un costume bien repassé une chemise blanche et une cravate plutôt colorée pour se rendre à l’ université de le michigan ain", "il pensa à la fusion récente entre la police judiciaire et la sûreté générale et à le certaines frictions qui on l’ avait envoyé à le luçon —regardez la main nerveuse de l’ ex-douanier se cramponnait à le son bras allons! ce n’ était même pas vraisemblable l’ idée que ces vieux cette échelle que tenait didine les jumelles marines et ces calculs de marées —on a éteint qu’ y avait -il d’ extraordinaire à le cette heure à le voir s’ éteindre toutes les lumières chez le juge? —venez on ne voit pas assez maigret marchait cependant sur la pointe de les pieds pour ne pas ébranler les planches de le pont ", "jour par jour elle envoya son gendre travailler dans la bibliothèque lui affirmant que pour le moment rien n’ était à le craindre toutes les heures environ elle allait l’ y trouver pour une minute elle entrait lui disait un mot affectueux le rassurait sur le compte de pierre en paroles souriait et se retirait gardait de ces apparitions l’ impression d’ un rayon de soleil tiède et doré qui lui laissait dans l’ âme une joie bienfaisante dans ces longues séances où son esprit ramassé sur PROPN par l’ effort avait parfois besoin de se détendre et de s’ étirer lui aussi fit des réflexions à la fois pénibles et consolantes ", "la lampe était éteinte et les meurtrières repoussées il n’ y avait ni seau hygiénique ni poche en plastique où me soulager je tremblais je transpirais je psalmodiais " ]
c’ est un grand jeune homme bien planté de carrure solide et qui n’ a pas son pareil comme bon ouvrier dans coteau-du-lac de traits réguliers et énergiques il porte une belle moustache noire dont rêvent les jolies filles de la paroisse mais il est un fait connu: nulle autre que germaine beaudoin ne peut prétendre à l’ amour de ce beau garçon années se sont écoulées depuis les faits que nous venons de rapporter durant ce temps bien des événements d’ importance diverse se sont produits pour la famille gauthier
[ "on n’ a encore eu de georges aucune nouvelle et personne ne doute plus qu’ il soit mort la mère de maurice a été plusieurs mois entre la vie et la mort mais elle s’ est tellement cramponnée à l’ existence malgré la peine affreuse qui lui a broyé le cœur qu’ elle est encore sur pied s’ ingéniant à le gagner le plus possible d’ argent mais sa maladie lui a coûté beaucoup et elle n’ a plus de pensionnaire le père gauthier a été près d’ un an sans travailler par suite d’ un accident qui lui est arrivé sur l’ ouvrage ", "comme résultat on a vu sortir de la maison les épargnes qui y étaient entrées à les jours de bonne fortune car on n’ a pas pour rien les soins d’ un médecin ni les remèdes et les douceurs nécessaires à un malade maurice seul s’ est tout le temps bien porté il n’ a pas perdu une seule journée de travail et ses parents ont toujours trouvé en lui un précieux soutien son père semble maintenant revenu des mauvais sentiments qu’ il eut à le son égard ", "la perte de georges la maladie puis d’ autres épreuves encore l’ ont porté à le réfléchir on dirait et il paraît aujourd’hui avoir le remords de ses anciennes actions de la conduite qu’ il eut si longtemps envers son jeune fils le meilleur il s’ en aperçoit enfin il ne lui parle plus comme autrefois avec injures on dirait à le certains gestes à le certaines intonations qu’ il se sent gêné en présence de maurice qu’ il a envie de lui demander pardon de ses longues et cruelles injustices ce qu’ il est vieux maintenant le père gauthier ", "la disparition de son fils aîné l’ accident qui lui est arrivé la maladie de sa femme tout cela a opéré en lui une transformation qui fait peine le malheureux n’ est plus que le spectre de ce qu’ il était il n’ y a encore que ans à le ans tous ses cheveux sont blancs ses épaules sont voûtées il est d’ une maigreur qui effraie ", "pour l’ achever une toux le secoue toutes les nuits de quintes qui lui emportent la poitrine ah! comme il regrette malgré tout ce qu’ il s’ y attachait de peines et de sacrifices sa terre de saint-emmanuel à le laquelle l’ arracha l’ espoir de s’ enrichir à le canal l’on souffre à les champs c’ est vrai mais comme c’ est bien pire encore le supplice de travailler à la journée de heures de le matin à le heures de le soir sous le soleil torréfiant sans pouvoir se reposer quelques minutes quand exténué on se demande si on ne va pas tomber faible tout à le coup! quant à la mère elle pense toujours à le disparu; elle le pleure toujours ", "elle est encore pareille pour maurice elle ne peut plus songer à le rouer de coups comme lorsqu’ il était enfant mais elle l’ accable de reproches et d’ injures en présence de son mari qui n’ approuve pas mais qui n’ ose pas protester non plus maurice endure tout sans rien dire quand il sent trop forte la tentation de pleurer trouvant qu’ à la fin la coupe déborde il songe à le germaine et il est consolé sans son amour comme la vie lui apparaîtrait vide et horrible à le vivre ", "nous sommes en septembre il est heures après minuit une nuit sans étoiles et sans lune toutes les lampes à les maisons sont depuis longtemps éteintes dans l’ épaisseur de les ténèbres un homme s’ avance vers le village de coteau-du-lac venant des chantiers de le canal ", "une lanterne éclaire ses pas c’ est maurice qui a enfin achevé sa journée à le heures de le matin après avoir travaillé jusqu’ à le heures de le soir il a juste pris le temps de souper puis il est allé remplacer son père dans les entrepôts de dynamite à les carrières de la rivière PROPN il passait une heure et demie lorsque le vieillard est venu reprendre son poste et maintenant maurice va se reposer jusqu’ à le heures de le matin: alors il devra se lever pour une journée nouvelle ", "malgré la fatigue qui l’ écrase maurice en lui-même ne songe pas à se plaindre seulement il est cette nuit remplit d’ un abattement profond d’ une tristesse noire pourquoi? il serait bien en peine de le dire mais jamais même en ses plus mauvais jours il n’ a eu d’ aussi lugubres idées à le moment ou ̀ il va arriver à la maison de ses parents voici qu’ une forme blanche passe devant lui " ]
[ "d’ où se connaissaient -ils que signifiait ce regard qu’ ils avaient échange rien de mal sans doute puisque PROPN ne s’ était pas caché de le marquis ni la jeune fille de son père mais encore que voulait -il dire? m. de la hansaye s’ était perdu en hypothèses n’ ayant pu deviner il voulait savoir et était résolu à s’ expliquer en toute franchise avec jean ", "dehors il faisait déjà lourd des nuages d’ orage s’ appesantissaient sur la cuvette séquannaise alourdissant le sang dans les veines ralentissant les gestes cadin se laissa tomber sur le siège de sa 4l et conduisit à le radar jusqu’ à le commissariat léonard l’ attendait dans la salle de permanence tout en exécutant des exercices d’ assouplissement il pouvait s’ agiter comme a pendant des heures sans que la moindre goutte de sueur vienne auréoler sa chemise ou perler à son front ", "charles je serai exact à le moins qu' on ne me retienne prisonnier ce que je ne pense pas charles courut chez mme mac'miche qu' il trouva dans un état de plus en plus alarmant la nuit avait été affreuse elle avait repoussée le curé une partie de la nuit le prenant pour un de les voleurs de son trésor mais à le force de douceur de charité d' exhortations affectueuses et paternelles le curé était parvenu à le s' en faire écouter il obtint même une confession quoique incomplète car elle l' interrompit plusieurs fois pour crier je ne veux pas parler des francs de charles on me les reprendrait ", "il y avait d' un côté les êtres et les choses qui signifiaient trop de l' autre les paroles les mots qui ne signifiaient rien j' étais dans un état fébrile de conscience pure au-delà de le langage que la nuit n' interrompait pas je dormais d' un sommeil clair dans lequel j' étais sûre d' être éveillée devant moi flottait un petit baigneur blanc comme ce chien dont le cadavre jeté dans l' éther continue de suivre les astronautes dans un roman de jules verne j' allais à la bibliothèque pour travailler mon mémoire abandonné depuis la mi-décembre ", "je ne veux pas voler votre estime je veux que vous sachiez tout de moi le mal comme le bien et mes misères et mes faiblesses et mes hontes mais d' abord ayez beaucoup de pitié! il y a eu tellement tellement de tristesse dans ma vie tout n' a été que tristesse songez à l' enfant que j' ai été autrefois dans la vieille maison créole ou je suis née de l' autre côté de la mer là-bas personne ne m' apprenait à le souffrir songez à la jeune fille ardente enthousiaste qui s' épanouissait librement à le plein soleil je me souviens encore d' un grand chien rouge qui m' aimait beaucoup qui posait ses pattes sur mes épaules pour lécher mon visage un jour —j' avais ans —on est venu on m' a épousée on m' a emportée ", "contre ses genoux elle sentit frissonner le corps souple de madel –oui il a fait cela c’ était une nature faible sans convictions profondes et il aimait le luxe la vie facile il n’ est pas foncièrement mauvais madel ne pense pas cela mais c’ est un faible je le répète et il veut jouir ", "nous partîmes aussitôt je pris route à le travers champs avec des jeunes hommes les autres sous la conduite de sigha suivirent un sentier couvert serpentant à le flanc de la colline qui domine le douar il était convenu qu’ on ferait halte à le portées de fusil de le village de les issers et que les premiers arrivés attendraient leurs compagnons mes prescriptions furent exécutées de point en point ", "à le fond c’ était un peu parce qu’ il en attendait qu’ il était rentré à le bureau où il tuait le temps à le liquider les affaires courantes presque toujours dans un cas comme celui-là des gens croient à le tort ou à le raison reconnaître la victime où encore ils ont vu un suspect rôder autour de les lieux de le crime la plupart de ces avis sont trouvés faux à la vérification il n’ en arrive pas moins que par eux on parvienne à la vérité ", "un ami anglais qui y demeurait une partie de l’ année l’ avait invité à l’ y aller voir pendant son séjour en italie il partirait dès le matin passerait toute la journée avec m.parville et rentrerait dans la soirée non mais assise et la villa de le comte PROPN songea emmanuel .l’ angoisse le serrait à le cœur quand à le matin il entendit démarrer la voiture de flavio celui-ci parviendrait -il à son but arriverait -il à le voir et en ce cas céderait -elle la malheureuse enfant à l’ affreuse tentation que lui présenterait cet homme ce la fille de grazia la si semblable à sa mère de corps et d’ âme peut-être.mais emmanuel rejetait furieusement cette pensée comme une insulte à le celle qu’ il aimait les heures lui semblèrent d’ une lenteur intolérable toute cette journée en outre l’ orageuse lourdeur de l’ atmosphère déprimait son organisme affaibli il demeura presque toute la journée inactif écrasé comme PROPN dans le musée qui était la pièce la plus fraîche de le logis ", "nous pûmes l’ enlever de pierre-sèche et l’ installer dans l’ appartement de le docteur sans même qu’ il eût la sensation d’ un déplacement pendant plus de mois nous désespérâmes de le sauver nous étions admirablement secondés dans notre tâche par une sœur de le docteur jeune veuve intelligente et jolie que des malheurs prématurés avaient faite compatissante à les souffrances d’ autrui elle s’ était prise de sympathie pour ce grand garçon qui maintenant semblait n’ avoir pas plus de volonté qu’ un enfant et qui dans les premiers temps de sa convalescence éprouvait d’ infinies jouissances à se sentir vivre naturellement j’ avais écarté le vieux jean et moi même je me tenais le plus possible hors de sa vue voulant que son intelligence s’ éveillât dans un milieu tout nouveau " ]
mais ceci se passait devant jehan que de très bonne foi il considérait comme un truand dangereux l’ humiliation qu’ il venait d’ essuyer lui paraissait intolérable il lui fallait une revanche coûte que coûte il se redressa donc et d’ une voix très ferme les yeux étincelants j’ accuse cet homme de le crime de parricide et le ̀se-majesté je l’ accuse d’ avoir méchamment attenté à les jours sacrés de le roi en mélangeant quelque drogue pernicieuse à l’ avoine de ses chevaux
[ "–tu d’ une voix tonnante –jeune homme dit henri d’ un ton de souveraine majesté devant le roi nul n’ a le droit de parler sans y être autorisé PROPN allait répliquer un coup d’ œil éloquent de pardaillan obtint ce que n’ avait pu obtenir l’ ordre de le roi et lui ferma la bouche d’ ailleurs PROPN reprenait aussitôt –je suis ici pour rendre à le chacun la justice qui lui est due ", "et se tournant vers le grand prévôt d’ une voix très calme –ce jeune homme vient de risquer sa vie en se jetant intrépidement à la tête de mes chevaux emportés avec l’ aide de m.depardaillan ici présent il a réussi à les maîtriser si je suis encore vivant c’ est donc à le lui que je le dois vous ignoriez cela monsieur sans quoi vous n’ eussiez pas porté une telle accusation et s’ animant il continua: –vous ignorez aussi que par fois en moins de semaines j’ ai failli être meurtri et n’ ai dû mon seul salut qu’ à l’ intervention occulte de ce même homme que vous accusez vous ignorez encore ce qu’ il sait lui qu’ on complote ma mort dans l’ ombre et que l’ attentat d’ aujourd’hui se reproduira peut-être demain sous une autre forme ", "vous ignorez vraiment trop de choses pour un grand prévôt monsieur en sorte que je me demande si je ne ferais pas bien de donner votre charge à le ce jeune homme puisqu’ il sait tout ce que vous ignorez et qu’ il serait de votre devoir de connaître pardaillan et échangèrent un coup d’ œil il était clair pour eux que la colère de le roi ne provenait pas de cette accusation accusation dont il se souciait fort peu à le fond mais le rusé béarnais en prenait pied pour manifester son mécontentement de se voir si mal gardé ", "PROPN lui se crut perdu il se vit relevé de sa charge disgracié relégué dans ses terres et peut-être jeté à la bastille il se raidit résolu à se défendre avec l’ énergie de le désespoir –je savais sire dit -il que cet homme a arrêté les chevaux de le roi mais je sais aussi que c’ est là une ruse diabolique de sa part ", "il s’ est vu découvert et il a trouvé ce moyen audacieux de se tirer d’ affaire quant à les prétendus attentats passés ou à le venir que j’ ignore moi grand prévôt et qu’ il connaît trop bien lui j’ ai tout lieu de croire qu’ il en est l’ auteur et sur un ton et avec un air qui ne manquaient pas de grandeur il ajouta: –sire je vais de ce pas me constituer prisonnier si j’ ai commis des fautes dans l’ exercice de ma charge qu’ on instruise mon procès je suis prêt à les payer de ma tête mais je demande en grâce qu’ on instruise en même temps le procès de cet homme on connaîtra le bien-fondé de les accusations formelles que je porte contre lui ", "PROPN n’ était pas soupçonneux comme devait l’ être son fils il péchait plutôt par excès de confiance mais en ce moment il se trouvait encore sous le coup de la terreur courageusement dissimulée à le reste produite par le danger mortel à lequel il venait d’ échapper et surtout par les paroles de jehan confirmées par pardaillan l’ assurance très digne avec laquelle venait de parler son grand prévôt l’ impressionna fortement et jeta le désarroi dans son esprit il jeta sur jehan qui demeurait impassible un coup d’ œil soupçonneux ", "et il songea désemparé: pourtant ventre-saint-gris c’ est là une physionomie étincelante de loyauté! ou je ne m’ y connais pas ces paroles il ne les formula pas tout haut il les pensa PROPN les lut dans son regard expressif et il comprit ce qui se passait dans son esprit et que la manœuvre remarquablement habile de PROPN allait amener l’ arrestation immédiate de son fils il jugea le moment venu d’ intervenir ", "et il répondit à la pensée de le roi avec cet air froid qu’ il prenait dans les circonstances critiques –vous avez raison sire ce jeune homme n’ est pas l’ assassin qu’ on veut voir en lui le sire de PROPN de bonne foi je veux le croire se trompe je l’ affirme hautement et le roi sait que je ne mens jamais fixa son œil rusé sur l’ œil clair de pardaillan et doucement –je sais que vous ne mentez jamais mon ami mais vous pouvez vous tromper ", "–je ne me trompe pas en cette affaire affirma froidement pardaillan PROPN le fixa encore un moment sans rien dire et se tournant vers le grand prévôt: fait neuvy dit -il d’ un ton très radouci puisque vous êtes si bien renseigné pouvez -vous me dire pourquoi cet homme me veut la malemort? PROPN respira le roi discutait donc il n’ était pas encore perdu et il croyait tenir l’ argument irréfutable qui le convaincrait –le roi fit -il n’ a pas certainement oublié dans quelles circonstances il a rencontré cet homme pour la première fois sous certain balcon de la rue de l’ arbre-sec " ]
[ "il savait le besoin d’ euphémisme commun à le tous les arabes pour qui c’ est un point capital que d’ éviter le plus longtemps possible de prononcer le mot: mort —tu as la lettre dit -il —oui seigneur —comment te l’ es-tu procurée ", "et tu lui as mis le chapeau sur la tête oui pour pas qu’ on s’ aperçoive tout de suite qu’ il était canné il s’ affaiblit mais je ne le prends pas en pitié le digne buteur à le gages faut profiter de ce qui lui reste de vie pour éclairer la situation parle-moi de les images sataniques parle-moi aussi de brioux il a une lègère crispation de le visage brioux je l’ avais connu en centrale ", "elle eut un moment de défaillance et manqua se trouver mal –vous pâlissez dit gertrude est -ce que vous êtes vraiment malade –ce n’ est rien dit -elle mais je n’ ai pas faim je ne dînerai pas ce soir ", "mon père pâlit à le cette réponse c' est bien monsieur reprit je sais ce qu' il me reste à le faire il sonna joseph parut ", "il attend que j’ ouvre les yeux dans la chambre ou ̀ je dors ou bien il lit son journal dans le fauteuil vert de la salle à le manger celui où mon père m’ annoncera sa mort je pourrais réciter mot pour mot les contes d’ avertissement l’ histoire de le père fouettard celle de la bête faramineuse qu’ il reprend chaque jour juste après le repas de midi dans cette autre chambre sur le coteau que la lumière assiège puis tout le morceau de l’ après-midi qui est pareil à une flamme s’ est évanoui sans laisser de traces et nous sommes à le jardin à le arracher les fruits verts à le fouler les fleurs à le répandre de l’ eau j’ étais parfaitement conscient de ce qu’ il était de sa taille et de la mienne de sa rigueur le jour où je l’ ai traité de sale moineau je savais qui je bravais ce que j’ encourais ", "oui j\\' ai une nouvelle table est juste et aussi quelques chaises mais je compte y aller tout doucement je vais me remeubler petit à le petit grâce à le jeu de miroirs que j\\' ai obtenu en manœuvrant les ouvrants de mon armoire à le pharmacie j\\' ai pu observer qui inspectait les lieux le nez en avant la narine frémissante de le fauve à les aguets indécis ", "il espérait une confidence moins succincte —non fis -je en me dégageant non! je ne veux aimer personne l’ amour me fait horreur tu ne peux pas savoir ou plutôt je ne peux pas te dire c’ est dégoûtant ", "–bonsoir henry allez -vous -en dire à le miss margaret que le traversin qui est couché à le ma place dans mon lit est à le plus mal moi je reste .–cieux et terre! qu’ PROPN s’ écria henry vous ne voulez point aller à le luchon –j’ irai une autre fois ", "m. de PROPN avait eu plus d’ une fois envie d’ aller frapper à la porte de le palais de ce grand seigneur en criant: –ouvrez j’ apporte le bonheur certes il eût été le bienvenu car le pauvre vieillard vivait dans la tristesse son second fils avait acquis une déplorable célébrité par des extravagances qui dans un règne où toutes les extravagances étaient choyées n’ avaient pas laissé que de faire murmurer les personnages les moins scrupuleux son père l’ avait banni de son toit et loin d’ être touché par une telle disgrâce il l’ avait accueillie avec la joie bruyante d’ un esclave qui reçoit la première caresse de la liberté ", "m. d’ andeville se domina et acceptant de se mettre dans l’ état d’ esprit que réclamait paul il prononça existe -t-il une raison quelconque qui vous permettrait de supposer que ma femme est encore vivante des raisons très sérieuses j’ oserais dire des raisons irréfutables m. d’ andeville haussa les épaules et déclara d’ une voix ferme ma femme est morte dans mes bras j’ ai senti sous mes lèvres ses mains glacées ce froid de la mort qui est si horrible quand on aime je l’ ai enveloppée moi-même suivant son désir dans sa robe de mariée et j’ étais là quand on a cloué le cercueil " ]
c’ est ainsi qu’ il avait surnommé dans ses pensées les plus intimes la veille à le soir avec pointe qui avait réussi à le lui emprunter un louis transformé tout aussitôt en tournées générales avait écouté attentivement qui en veine de confidences devant un auditeur nouveau à le son avis lettré et sensible parlait abondamment de son sujet favori mon vieux c’ est la vraie vie il y a des moments où je me demande si je ne suis pas un pirate réincarné dans la peau d’ un oisif galetteux ai vu avec une telle précision un partage de prise à le bord de la perle quand je naviguais avec que je me demande si mon rêve n’ a pas été autrefois une réalité
[ "devait être à le large de madagascar je le présume d’ ailleurs sans aucune raison les détails de ce rêve rêvé les yeux grands ouverts en plein midi avec mon chat rackam sur les genoux sont gravés ici en traits mordus par l’ eau forte tillac de la perle était encombré d’ objets hétéroclites une impression de foire à la ferraille ou de marché à les puces ", "le monde parlait discutait un mulâtre s’ expliquait avec volubilité découvrant ses dents très blanches montrant ses doigts réunis en faisceau dans un geste assez délicat qui devait préciser ses pensées des hommes coiffés de le bonnet noir et qui portaient des barbes de jours s’ allongeaient de grandes tapes entre les épaules parfum enivrant venu de l’ île nous prenait à les narines et à la gorge la brise sentait le poivre et les roses ", "sur le navire une perverse odeur de poudre permanait autour de les prélarts qui recouvraient les canons noircis england rayonnant appuyé contre le grand mât dont la voile basse fléchissait et se dégonflait sous la faible brise emplissait avec son pouce le minuscule fourneau d’ une pipe en terre blanche dont le long tuyau un peu courbé se terminait par un bout de couleur rouge pour la première fois l’ étrange et solennel pavillon noir et mon cœur s’ arrêta car mon émotion était vous ne pouvez imaginer quelle signification ce morceau d’ étoffe funèbre donnait à le navire glissant paisiblement dans le léger clapotis de l’ eau contre l’ étrave la pipe de s’ était éteinte et sur cette évocation chacun avait été se coucher ", "longtemps dont la chambre n’ était séparée de celle de krühl que par une mince cloison en carreaux de plâtre avait entendu son voisin ouvrir des tiroirs tirer des malles et feuilleter des livres ne s’ était pas senti très ému par le récit de le pittoresque de cette vie d’ aventures ne le séduisait pas son ignorance de la vie marine le protégeait contre tout enthousiasme intempestif les draps tirés jusqu’ à le menton sous la lueur paisible de sa lampe il feuilletait PROPN un livre que lui avait prêté il n’ était toujours question que de révoltes en pleine mer tempêtes abordages pendaisons trésors ", "ce mot magique fit sourire le lecteur distrait ferma son livre et souffla sa lampe les mains sous la nuque et les yeux fixés sur l’ obscurité de sa chambre il écoutait la mer et la chute de les lames courant le long de la jetée il pensait vaguement à le tout son passé dont l’ étrangeté ne jurait pas trop avec ses relations et soudain comme une faible lumière infiniment lointaine une idée encore informe et fugitive brilla dans le chaos obscur de sa rêverie ", "serait rigolo murmura -t-il il se retourna d’ une pièce dans son lit et pour réfléchir avec plus de netteté il ferma les yeux maintenant la faible lueur l’ illuminait intérieurement l’ idée se laissait définir ", "méthodiquement l’ esprit pratique d’ eliasar mettait à le point de les détails aplanissait des difficultés corrigeait des invraisemblances adaptait les éléments disparates de sa trouvaille à le milieu où il la destinait il s’ endormit à le petit jour et se réveilla souriant sûr de soi-même avec la connaissance parfaite de ce qu’ il devait faire il fut pour la journée d’ une humeur charmante qui toute la nuit avait vécu avec les gentilshommes de fortune les plus prestigieux montrait un visage chagrin et fatigué les yeux ouverts sur un bol de café à le lait et les mains distraites dans la fourrure de rackam allongé sur la table ai bien envie d’ aller passer ou jours à le lorient dit d’ un air détaché ", "venez -vous avec moi cette promenade vous changera les idées merci mais j’ ai la flemme de sortir d’ ailleurs je connais lorient comme ma poche et je n’ ai rien à le faire dans cette ville j’ ai le cafard en ce moment c’ est un remède ", "fn’ insistez pas mon vieux c’ était tout justement ce qu’ PROPN désirait je partirai demain matin on prend le train à le quimperlé n’ est -ce pas lui donna tous les renseignements mme plœdac sortit l’ indicateur de les trains " ]
[ "j’ avais deviné –tu as un talent de divination qui peut te mener loin se voyant pris était en train de composer avec lui-même il cherchait un moyen terme entre sa vengeance et sa sûreté en ne nommant point lesage il n’ avait pas à le craindre ses révélations vengeresses sur la première tentative et il perdait soufflard qu’ il savait incapable de trahir décides -tu à le avouer que tu connaissais le crime? répéta l’ écureuil ", "—peur! non nègre pas peur jamais peur jamais! indiens avoir peur de nègre pas! et comme preuve de son assertion il recommença ses aboiements en retournant l' échelle dans le trou —maintenant dit -il petite demoiselle vous aller en bas secoua négativement la tête —descendre tout de suite tout de suite ", "il insiste et lui met la main sur l’ épaule a quoi penses -tu? flammette se retourne étonnée tu m’ appelles je crois bien a quoi penses -tu elle répond lentement: je ne sais pas ", "les vertiges le vide PROPN restait allongée sur le lit sans se déshabiller sans avoir dîné les yeux ouverts à le regarder le rectangle de la fenêtre où la lumière de le ciel dessinait le quadrillage de les petits-bois elle ne ressentait pas vraiment de la tristesse et pourtant les larmes coulaient sur ses joues et mouillaient l’ oreiller comme un trop-plein qui déborde elle s’ endormait en pensant que le trou qui la transperçait serait résorbé le lendemain mais c’ était pour constater à le réveil que les bords de la plaie restaient aussi éloignés on pouvait vivre avec cela c’ était bien le plus étonnant ", "—que connais -tu de ma vérité profonde diane avait l’ impression de suivre un fil brûlant –elle continua: j’ ai la preuve de ce que j’ avance un temps d’ arrêt un temps d’ alerte la voix de sybille frémit preuve? quelle preuve ", "en les voyant entrer elle sourit de son sourire si doux et tendit sa petite main à le madame PROPN tu es seule? demanda celle-ci oui maman est sortie pauvre petite il faut que ta maman m’ appelle quand elle doit sortir je viendrai près de toi ", "—comment trouvez -vous bonne-maman —charmante charmante une grande dame pour tout dire —je savais bien qu’ elle vous plairait n’ avez -vous pas remarqué parfois de légères confusions dans ses souvenirs —ma foi non! la mémoire de madame votre aïeule m’ a semblé à le contraire d’ une précision remarquable et fort rare chez une personne de son âge tant mieux j’ avais cru remarquer nous nous approchions d’ une volière d’ une immense volière en très bon état mais complètement vide ", "mais lorsqu’ on fut presque à le bas de la tour il regarda rapidement autour de lui et vit que hommes seulement l’ entouraient le reste de la troupe avait été placé autour de la reine par hugues de trencavel bon! se dit buridan ils sont nous sommes ou de le moins dans un instant nous allons être ", "c’ est de ce côté que les bédouins ont fait parler d’ eux de cette façon la colonne passera ou jours dans le désert à le plus –mais la préparation de la colonne la concentration de les vivres des munitions –exigeront environ semaines dans un mois nous serons à le philoe c’est-à-dire précisément à le moment fixé par les conjurés pour leur réunion puis tirant de son dolman plusieurs enveloppes cachetées les jeta sur la table ", "elle est jolie mais trop fière quand elle passe dans gleitz à le peine répond-elle à le salut de maman et l’ oncle leonhard ne l’ aime guère non plus .tandis qu’ elle suivait les sœurs qui rejoignaient leur mère myriam songeait avec inquiétude: pourvu que ce comte siegbert soit bon pour nous et qu’ il ne nous sépare pas près de mme les petites filles trouvèrent son fils PROPN un grand et fort garçon de ans à les cheveux blonds ébouriffés à la mine vive et gaie il serra vigoureusement la petite main de myriam en lui adressant quelques mots aimables –nous allons nous amuser un peu n’ est -ce pas ajouta -t-il aussitôt " ]
elle ouvrit ses yeux regardant au-dessus de son visage les branches nues luisantes d’ eau de l’ orme qui touchaient le verre de la lucarne elle se réveilla dans le même état d’ esprit que celui dans lequel elle se trouvait lorsqu’ elle s’ était couchée elle pensa: ma décision devait être excellente j’ ai dormi comme un loir l’ angoisse m’ a quittée
[ "je n’ ai pas eu de rêve le vendredi janvier elle vendit les pianos de sa vie elle les vendit à le bon prix elle vendit le steingraeber au-dessus de son prix parce que c’ était elle elle était connue même si les œuvres qu’ elle composait étaient difficiles elle ne ressentit rien ", "la transaction se fit en espèces la somme était considérable les déménagements de les pianos ne pourraient avoir lieu que le février l’ abandon s’ éloignait tant qu’ il couve le sentiment de la colère emplit le torse d’ énergie exalte le cerveau soutient les projets que l’ âme a conçus ", "soutient le regard étaie les heures excite le temps en quelques jours elle maigrit beaucoup elle flottait dans son jean noir ", "elle rappela l’ antiquaire le brocanteur le déménageur tous convinrent de la date de le mardi février elle se rendit à le fisc ne dit pas qu’ elle partait ne mentionna pas la boîte postale mensualisa l’ impôt sur l’ ancien compte bancaire quand elle descendit dans le salon l’ odeur de cigare y était restée si forte qu’ elle dut ouvrir toutes grandes les fenêtres elle ne supportait plus la présence de thomas ", "odeurs retours attentions présence mendiante bruits linge sale coups de téléphone tout l’ offensait elle appela en bretagne elle ne dit rien à sa mère pendant une heure elle se résigna à le écouter sans impatience toutes ses plaintes a je peux venir? ", "tu peux venir se rendant à le teilly par le train elle téléphona à le thomas: je suis dans le train pour rennes je vais voir maman a appelé cela ne va pas de le tout ", "elle ferma son portable elle resta longtemps assise elle fit glisser ses souliers soudain sur le plancher de le ter elle posa le bout de ses pieds sur la banquette bleue en face d’ elle elle tira jusqu’ à son visage le bas de sa jupe pour s’ essuyer les yeux ", "elle s’ endormit elle donna à le georges l’ argent qu’ elle avait obtenu de la vente de les pianos il était affolé je vais le porter tout de suite à l’ agence d’ auxerre je pense qu’ il faut le garder ici ", "je vais en avoir besoin pour partir elle lui expliqua ce qu’ elle avait prémédité PROPN sortit néanmoins la camionnette grise et alla déposer une partie de l’ argent dans un coffre à le auxerre les travaux de la petite maison à le lierre avançaient à le rythme que l’ entrepreneur avait promis ils longèrent la pelouse trempée et la roseraie " ]
[ "je me souviens de le géant et de le nain je me souviens de lumumba je me souviens qu\\ en haut de le boulevard PROPN il y avait un magasin appelé je crois le chantecler où pouvait moyennant francs anciens écouter un disque tours je me souviens quand je me suis cassé le bras et que j\\' ai fait dédicacer le plâtre par toute la classe je me souviens des courses en sacs je me souviens de fond dans la bouche et pas dans la main je me souviens des cahiers de les saisons de de contemporains de le mercure de france de la table ronde des cahiers de la pléiade je me souviens des concerts et de ", "PROPN ne retournait plus le soir à le néhou chez son père se trouvaient alors pour y passer quelques jours m. de lieusaint et bernardine cette insupportable bernardine qu’ il haïssait presque maintenant hâve de douleur et à le moitié fou il ne quittait plus le chevet de la malade de son côté l’ abbé y revenait aussitôt que ses devoirs journaliers de curé étaient accomplis frappés de l’ attitude inerte de les médecins voyant que le délire continuait et que la malade pouvait mourir d’ un instant à l’ autre sans avoir repris connaissance ils eurent tous la même pensée qui était d’ écrire à le sombreval PROPN lui apprit dans une lettre courte et haletante ce qui se passait à le quesnay et comme la poste de ce temps PROPN n’ avait pas la rapidité de celle d’ aujourd’hui il fit monter à le cheval son vieux bellet et l’ envoya par la traverse ", "ces francs sont toute votre fortune il faut que tu les gardes sur toi parce que quand je serai morte il viendra des gens de justice qui fermeront tout ici rien ne vous y appartiendra pas même votre mère! et vous n’ aurez plus pauvres orphelins qu’ à le vous en aller dieu sait où j’ ai assuré le sort d’ annette elle aura écus tous les ans et restera sans doute à le tours ", "ces esprits étroits m’ auraient admiré dans le succès et me dédaignent dans la défaite je l’ ai bien vu dans leur départ précipité et dans leurs adieux méprisants mon but de ce côté est ajourné peut-être à le jamais voilà pour l’ action ai-je en regard de cela quelque intérêt de cœur ", "petit pierre revêtu de son costume alsacien se promenait dans carlsruhe avec lolotte chaque jour ils allaient sur la place de le château pour entendre la musique militaire et de PROPN se rendaient à le jardin botanique et dans les serres chaudes de l’ orangerie jamais pierre n’ avait rien vu d’ aussi beau dans son pays à le retour de ces promenades lolotte était triomphante c’ était un bavardage qui charmait son père et sa mère il n’ y avait plus de traces de larmes sur ce visage enfantin ", "je l’ ai tenue serrée sa taille puis j’ ai eu envie de la lui reprendre ma main bougeait touche-moi a -t-elle dit je la touchais déjà ", "anne n’ y tint pas le singulier vertige qui gagnait peu à le peu ceux qui luttaient avec PROPN commençait à s’ emparer d’ elle malgré la vigueur de son esprit elle aposta des gens qui épièrent et qui le suivirent à le chacune de ses rares sorties mais cela n’ amena aucune découverte enfin madame d’ étampes fit venir le prévôt et d’ orbec et leur conseilla comme un autre eût ordonné de tenter à l’ improviste une autre perquisition dans l’ hôtel de PROPN ", "un moment j’ ai cru que j’ étais libre encore un petit effort que je pensais et juste alors voilà que j’ ouvre les yeux et je les vois tous la bouche fendue jusqu’ à les oreilles qui se tenaient le ventre à le force de rigoler c’ était sans mauvaise intention monsieur arsène ils n’ ont pas compris que voulez -vous pas compris! allons donc je me comprenais très bien moi ", "–malgré tout ce qu’ il m’ avait dit ...–as -tu donc jamais cru à ses promesses –malgré l’ enfant –il s’ en moque bien ah! les hommes et qui épouse -t-il –mademoiselle de la ferté –jolie pierre qu’ il met dans son sac! avec de l’ argent .–oui je ne dis pas elle a de l’ argent et puis elle s’ appelle mademoiselle de la ferte ", "je ne comprenais pas pourquoi on me privait de cela qui ne faisait de mal à le personne plus tard j’ ai compris que cela faisait partie aussi de la punition mais à ce moment-là je m’ étais habitué à ne plus fumer et cette punition n’ en était plus une pour moi à le part ces ennuis je n’ étais pas trop malheureux toute la question encore une fois était de tuer le temps " ]
c’ est là qu’ on m’ enterrera bientôt bientôt je ne vais plus vivre longtemps parce que je suis très vieille et que j’ ai beaucoup souffert un geste lent elle passa sur son front sa main parcheminée en murmurant –je sens bien que je suis folle par moments c’ est depuis qu’ ils m’ ont tué mon petit edmond folle folle! et elle rit de nouveau rire lugubre rire de folie en effet les hommes échangèrent un regard d’ angoisse quel service efficace attendre de cette malheureuse femme à les quarts palmyre se tut encore pendant un instant puis elle se leva brusquement et regarda en face l’ officier .–eh bien je vais vous conduire moi! je connais un endroit où nous passerons peut-être il y a un lieu pas loin d’ ici où les allemands occupent le cimetière tandis que les français tiennent le village c’ est dans ce village que je vous mènerai
[ "–vous verrez mais il faut partir maintenant pour profiter de la nuit –partons et merci pour l’ aide que vous nous donnez si généreusement .la vieille femme se redressa en répliquant avec noblesse –vous êtes français malheureux vous fuyez ces maudits voilà qui suffit bien pour que je sois trop heureuse de vous être utile après que je vous aurai mis dans la bonne voie je reviendrai ici pour y achever ma vie près de la tombe de mon petit edmond car je l’ ai enterré dans le jardin mon pauvre petit martyr elle se tut encore le front baissé les lèvres agitées d’ un tremblement ...puis poussant un profond soupir elle alla décrocher un vieux manteau dont elle s’ enveloppa elle prit une lanterne l’ alluma et mit des allumettes dans la poche de son tablier ", "–voilà monsieur l’ officier quand vous voudrez «il faut que vous portiez la demoiselle à le vous ce n’ est pas bien facile avec votre seul bras car ils vous ont bien arrangé aussi les assassins cela ne m’ embarrasse pas je suis vigoureux stevisky également et ma pauvre petite blessée n’ a pas un poids bien considérable la vieille marmotta en regardant florita –une bien jolie fille ce serait dommage si on ne la tirait pas de là!quelques instants plus tard les hommes portant la blessée quittaient avec palmyre la maisonnette où demeurait seul le petit chien jaune la femme à le passage montra dans un coin de le jardinet un tertre sur lequel se dressait une croix de bois grossièrement faite et fleurissaient quelques plantes modestes ", "–c’ est la tombe de mon petit c’ est là qu’ ils l’ ont tué la terre a été arrosée de son sang je les ai maudits eux et leur empereur et elle continua de marcher farouche marmonnant des mots sans suite de nouveau alain se sentit repris par son inquiétude à le sujet de les facultés mentales de la pauvre créature allait -elle les conduire n’ avait -il pas tort de se fier à le elle?mais d’ autre part lui-même que ferait -il seul sans aucune indication il songea à la grâce de dieu d’ ailleurs parfois ces pauvres cerveaux déments ont d’ étranges lucidités la lune restait voilée il y avait tout juste la lueur nécessaire pour que les nocturnes piétons vissent à se diriger le long de le ravin puis dans les petits sentiers boueux où palmyre s’ engageait sans une hésitation tonnerre de l’ artillerie se rapprochait mais on ne tirait pas ce soir dans la direction avançaient les fugitifs ...de temps à le autre la lumière aveuglante d’ un projecteur illuminait l’ horizon ou bien dans la nuit éclatait la lueur d’ une fusée éclairante .la vieille s’ arrêta un instant en éte", "il aboutissait à un vaste espace où jadis s’ élevait une ferme de celle-ci il ne restait plus que des ruines lugubres sous la blême clarté de cette lune ennuagée palmyre dit avec un sanglot dans la voix –c’ était la ferme de mon gendre depuis qu’ il était mort il y a ans ma fille la dirigeait avec son aîné qui venait d’ avoir ses ans ils n’ ont pas voulu fuir quand les boches sont venus ils disaient ces gens-là ne nous mangeront pas et ils feront toujours moins de mal à le logis si les habitants y restent mais ils eurent affaire à des brutes ivres qui saccagèrent tout puis les emmenèrent prisonniers en les maltraitant. et depuis les obus sont tombés sur leur pauvre ferme en ont fait ce que vous voyez la ̀.alain murmura le cœur ", "les malheureux la femme s’ avança parmi les décombres en recommandant à ses compagnons –faites attention allez doucement il reste quelques pans de murs tout prêts à le crouler ils la suivaient en se demandant où nous conduit -elle donc la ̀? avec leur fardeau ils avançaient avec difficulté dans cet amas de débris où s’ emmêlaient la pierre le bois de les bâtiments celui de les meubles tout cela en certains endroits surtout comme émietté quelques parties de le logis paraissaient presque intactes ainsi dans un angle de maçonnerie se voyait un petit lit d’ enfant au-dessus de lequel était accroché un bénitier soutenu par un ange à les ailes déployées palmyre dit d’ une voix rauque –c’ est le lit d’ PROPN ils s’ étaient amusés à le déchirer les matelas les couvertures avec leurs couteaux ", "mais les obus l’ ont respecté elle avança encore puis s’ arrêta devant une ouverture béante qui s’ enfonçait dans le sol –voilà l’ entrée de la cave il manque des marches que les obus ont démolies «qu’ un de vous descende d’ abord l’ autre et moi lui passerons la demoiselle .l’ opération n’ apparaissait pas comme facile fort heureusement le polonais était leste et adroit descendu le premier non sans dégringoler sur les éboulis que formaient les marches réduites en morceaux il reçut florita des mains d’ alain et de la vieille femme après quoi il aida l’ officier puis palmyre ", "à le bout d’ un moment tous se trouvaient réunis dans la cave très vaste où se voyaient quelques futailles défoncées ainsi que des bouteilles brisées –ils ont tout bu naturellement dit palmyre ah! s’ ils n’ avaient fait que cela «mais venez monsieur que je vous explique elle s’ avança vers le fond de la cave le mur était fait d’ une maçonnerie noircie par le temps la vieille y appuya la main en disant :–ici il y a une porte.alain –une porte là-dessous –oui et après cela il y a un souterrain qui mène à une autre porte celle-ci donne dans la cave d’ une maison de ce village occupé par les français PROPN s’ exclama: –par exemple ", "mais êtes -vous bien sûre que les français y sont encore –ils y étaient avant-hier et depuis je n’ ai pas entendu parler d’ un combat sur ce point-là il n’ y a pas à le dire monsieur l’ officier c’ est tout ce que je puis vous offrir de mieux et vous avez toutes les chances de vous en tirer par là.–eh bien en ce cas essayons mais il faudrait un instrument pour dégager cette porte!palmyre alla prendre dans un coin de la cave une large bêche –je pense que cela suffira la maçonnerie s’ effrite déjà et puis le garçon est fort elle désignait le polonais qui écoutait et regardait sans comprendre de lui expliqua en allemand ce qu’ on attendait de lui aussitôt il saisit la bêche et se mit à l’ œuvre avec empressement après que l’ officier et lui eurent étendu sur le sol avec précaution la jeune fille toujours inanimée PROPN s’ assit sur une vieille caisse et invita palmyre à le prendre place près de lui mais elle refusa .–non merci je ne suis pas fatiguée de les fois je suis venue ici à la nuit c’ était comme qui dirait un pèlerinage à le milieu de les ruines je pri", "tout à l’ heure elle reviendra et puis vous allez trouver des médecins parmi les français demanda –vous connaissez depuis longtemps le secret de ce passage –je crois bien monsieur cela se transmet dans la famille depuis les temps anciens car il faut vous dire que la maison où aboutit ce souterrain dans le village était celle de mes parents et qu’ à le moment de la guerre elle était habitée par le fils aîné de mon frère il a dû en partir chassé par les obus quant à le cette ferme elle était également dans la famille depuis des siècles et mon gendre était le fils d’ un de mes cousins un moment ou ̀ il y avait brouille entre les logis voilà bien ans et peut-être plus on fit murer les portes de chaque côté. resta ensuite dans le même état personne ne trouvant plus grande utilité à le ce passage qui avait pu servir autrefois dans le temps de les guerres car le village était fortifié et on le ravitaillait par là " ]
[ "morte s’ écria -t-elle morte morte elle regarda m. et madame de breissac elle étendit vers eux ses mains jointes ", "–oui un peu –c’ est pour cela que vous avez quitté si tôt les salons l’ autre soir –c’ est pour cela .la brièveté de les réponses ne parut pas décourager agathe car elle reprit après un court silence PROPN aussi est parti très vite .quel drôle de petit sourire elle avait mais elle continuait de regarder ingénument ", "c’ étaient des visions fantastiques des tentations de saint antoine où des squelettes d’ oiseaux fientent dans des carafes où des myriades d’ œufs s’ agitent comme des vers dans des grenouilles éventrées où des têtes marchent sur des pattes où des derrières jouent de la trompette et où des ustensiles de ménage et des cadavres de bêtes s’ avancent gravement enveloppés de grands draps avec des révérences de vieilles dames christophe en avait horreur et toujours y revenait ramené par son dégoût il les regardait longuement et jetait de temps en temps un œil furtif autour de lui pour voir ce qui remuait dans les plis de les rideaux une image d’ écorché dans un ouvrage d’ anatomie lui était plus odieuse encore il tremblait de tourner la page quand il approchait de l’ endroit de le livre où elle se trouvait ", "pourquoi ne l’ avez -vous pas fait —parce que c’ était inutile de payer des frais quand les gens sont de bonne foi —votre mari était donc de bonne foi? —nous l’ étions nous en tout cas il y a près de semaines que cette pièce a été signée planchon depuis n’ était donc plus pour rien dans l’ affaire je me demande pourquoi il continuait à le y travailler et pourquoi continuait -il à le vivre dans la maison alors qu’ il n’ était rien pour moi depuis bien plus longtemps en somme il travaillait comme ouvrier —si vous voulez —on le payait ", "quelquefois la lèvre se déchire et l’ indien est alors obligé de la recoudre autour de son barbot il est rare que ce disque s’ adapte parfaitement à l’ ouverture dans laquelle il est posé ce qui occasionne un écoulement continuel de salive et donne à le ces sauvages un aspect dégoûtant le langage de tous ces peuples est guttural glapissant et presque impossible à le rendre par des lettres les idiomes varient à l’ infini puisque dans la seule province de le paraguay on en compte plus de mais tous se ressemblent en un point essentiel c’ est la profusion de les images et de les comparaisons ", "fixant par un détail une image dont il serait impossible de se débarrasser elle s’ est assise sur vipères il a un os qui pourrit dans la tête presque toujours insistant sur l’ horreur survenant à le lieu de le plaisir escompté des enfants jouaient tranquillement avec un objet brillant c’ était un obus s’ émouvoir facilement être impressionnable provoquait des réactions de surprise et de curiosité il valait mieux annoncer ç a ne m’ a rien fait on évaluait les personnes en fonction de leur sociabilité ", "–peut-être –je suis bien heureux dit popinot si vous voulez m’ ôter toute crainte dans un an je serai si riche que votre père ne me recevra plus si mal quand je lui parlerai de notre mariage je ne vais plus dormir que heures par nuit –ne vous faites pas mal dit césarine avec un accent inimitable en jetant à le popinot un regard où se lisait toute sa pensée .–ma femme dit césar en sortant de table je crois que ces jeunes gens s’ aiment.–eh! bien tant mieux dit constance d’ un son de voix grave ma fille serait la femme d’ un homme de tête et plein d’ énergie le talent est la plus belle dot d’ un prétendu ", "s’ il tombait dans la marmite de le bord l’ équipage se régalerait d’ un agréable bouillon le propre de les gens ivres est de croire qu’ ils n’ ont fait que murmurer bien bas ce qui a pu être entendu de mètres à la ronde aucune de les paroles de le marin n’ avait donc été perdue pour le tailleur si pénible qu’ il nous soit de jeter la défaveur sur notre héros nous devons à la vérité d’ avouer que PROPN avait l’ humeur rageuse toutes les fois qu’ on ne trouvait pas qu’ il était de taille plus élancée qu’ un peuplier donc à les plaisanteries de filandru il se redressa comme un coq sur ses ergots et rouge de colère il passa devant le marin en lançant un vil ", "nous nous arrêtons un cheval arrive sur nous à le fond de train nous nous jetons à la bride et nous le maintenons savez -vous qui était le cavalier martial de sairmeuse vous dire la fureur de votre frère en reconnaissant le marquis est impossible ", "il eût été dangereux de ne pas répondre à l’ idée que son amant se faisait d’ une grande dame il ne fallait pas qu’ après avoir admiré les toiletles de ces demoiselles il eût à le rougir de les mises de sa maîtresse les filles étaient ses rivales force lui était de soutenir le parallèle sa garde-robe que rené n’ avait cessé d’ entretenir malgré ses protestations était de le reste un arsenal largement approvisionné " ]
ce devoir elle l’ avait rempli en éloignant julien mais ce n’ était pas sans regrets car seule assise sur son banc de marbre délabré elle pensait avec amertume que la dernière joie qui lui fût restée venait de lui être ravie comme les autres par la même main impitoyable involontairement elle songea à le grisélidis; le vieux fabliau se présentait à sa mémoire avec une douceur mélancolique pauvre reine on lui avait tout pris: ses enfants l’ un après l’ autre sa couronne ses riches habits elle était retournée à sa chaumière et l’ amour même de son mari menaçait de lui être enlevé quand tout à le coup sa douleur se change en joie
[ "à le milieu d’ un cortège triomphal on lui ramène ses enfants son trône et son époux ce n’ était qu’ une épreuve mais quelle épreuve et quel cœur inhumain que celui qui l’ avait tentée songea gabrielle mes douleurs à le moi ne sont pas une épreuve j’ irai à la tombe en descendant toujours le chemin que j’ ai monté autrefois pendant quelques semaines elle se leva et s’ approcha de le petit bassin s’ épanchait l’ urne de la nymphe solitaire ", "cette statue était devenue sa confidente et presque son amie plus d’ une fois elle avait passé son bras autour de le cou de la rêveuse de marbre et ses pleurs avaient coulé sur la joue fruste de la naïade cette fois mue par un sentiment presque nouveau tant il avait sommeillé longtemps gabrielle se pencha sur le bassin pour y voir son image elle vit s’ avancer vers elle un visage à les traits réguliers à les yeux pleins de pensée et de douceur à le grand air de noblesse où la bonté rayonnait peut-être plus encore que la beauté un visage que toute reine eût été fière de nommer le sien —est -ce bien moi? ", "se demanda gabrielle est -ce bien moi qui suis si jeune encore elle se pencha plus près et le doux visage qui s’ approchait de le sien lui sourit avec mélancolie c’ est pourtant vrai pensa -t-elle je viens d’ avoir ans je me croyais tout à le fait une vieille femme elle passa mentalement en revue les femmes de son voisinage pas une ne pouvait lutter avec elle de grâce ou de jeunesse à le lieu de se trouver flattée de cet examen gabrielle se sentit troublée ", "c’ est vrai se dit -elle je suis jeune encore il faut garder l’ honneur de la maison de maurèze pauvre m. de présanges son esprit s’ envola avec un charme indicible vers les premiers temps de le deuil de julien alors qu’ il ne reprenait un peu de gaieté et d’ abandon qu’ en causant avec elle —pauvre julien soupira -t-elle cette fois presque tout haut et pauvre moi condamnée à le vieillir seule un léger bruit dans le feuillage la tira de sa rêverie elle jeta un regard distrait sur l’ hémicycle de marbre puis ses yeux retournèrent à le bassin son image apparaissait toujours à le fond de l’ eau limpide ", "elle la regarda un moment puis ses yeux se troublèrent; elle voyait sur ce visage une expression profonde qui l’ effrayait pour ne plus se laisser émouvoir elle plongea sa main dans l’ eau tranquille qui forma aussitôt rides en tous sens puis elle se redressa en poussant un soupir et quitta le bord de la fontaine le même bruit que l’ instant d’ auparavant mais plus rapproché lui fit lever la tête elle recula d’ un pas la main sur son cœur effrayée et heureuse julien était devant elle humble soumis respectueux incliné jusqu’ à le balayer la terre de la plume de son chapeau qu’ il tenait à la main il attendait une parole ordre de partir ou prière de rester ", "gabrielle saisie à le point de ne pouvoir parler le regardait interdite —pardonnez -moi madame dit -il enfin voyant qu’ elle gardait le silence je ne vous ai pas désobéi de le moins ouvertement ma présence ici est inconnue à le tous d’ où venez-vous dit enfin la marquise il indiqua la muraille peu éloignée de ce refuge isolé mon cheval est dans le bois voisin ", "le mur est peu élevé nul ne m’ a aperçu pardonnez -moi madame reprit -il en pliant le genou je ne puis vivre sans vous voir son visage altéré sa voix émue le tremblement de sa main en disaient plus long que ses paroles il attendait toujours —si quelqu’un vous découvrait dit gabrielle nous serions perdus à ce nous qui la mettait de moitié dans la faute gabrielle rougit jusqu’ à son cou blanc et délicat ", "elle avait l’ air si jeune en ce moment qu’ un étranger ne lui eût pas donné ans le regard enivré de julien saisit cette rougeur fugitive il acheva de plier le genou —madame dit -il faites de moi ce qu’ il vous plaira je suis votre esclave votre chien votre chose ", "je ne vis que par vous que pour vous si vous me chassez je mourrai car je vous aime et sur mon honneur je n’ ai jamais aimé que vous d’ un geste plein de terreur et aussi de dignité féminine gabrielle le releva —taisez -vous dit -elle vous ne devez pas prononcer ces paroles et moi je ne dois pas les entendre sans s’ en apercevoir elle avait pris place sur le banc " ]
[ "il était confirmé que roger PROPN s’ était suicidé et que le revolver ne lui avait pas été glissé dans la main après sa mort c’ était bien l’ arme qu’ il gardait dans l’ appartement de la rue PROPN l’ expert armurier affirmait aussi que l’ automatique trouvé dans la chambre de fumal n’ avait pas servi depuis des mois probablement depuis des années était revenu avec m.joseph de la rue rambuteau régnait la pagaïe il n’ y a personne pour donner des instructions et personne ne sait ce que l’ affaire va devenir ", "tu as vu? —parfait —eh bien je referme maintenant sinon on va crever de chaud dans cette baraque qu’ est -ce qui lui prend? dit louis lucien étendit la main —ne contrarie pas le sauveteur dit -il d’ une voix grave ", "il s’ appelle gaulow pour nous pour les pomaks dans le rhodope en macédoine à le kirk-kilissé et à le andrinople à le château noir il a des noms que je ne connais pas à le odessa et dans tous les ports de la mer noire où il se repose en faisant un double métier de pirate et de marchand d’ esclaves de sa profession de brigand dans la montagne mais enfin interrompit le général il y a bien un endroit où ce génie de le mal se repose de toutes ces personnalités-là en redevenant gaulow pour PROPN un coin ou il cache le fruit de ses rapines un repaire où il va reprendre des forces —oui général il y a un endroit comme ça! et cet endroit je le connais enfin! à le prix de ma vie qui ne compte pas j’ ai pu m’ en approcher! cet endroit s’ appelle le château noir! et il se trouve? général à le cet endroit exact sur cette carte dans un repli inconnu de l’ istrandja non loin de le tachtépé c’ est de PROPN qu’ il part c’ est là qu’ il revient son horrible besogne accomplie c’ est là qu’ il rapportera le précieux butin de sa dernière expédition la fille de le colonel et tout ", "le second garde jaillit de la guérite derieux avait appuyé le silencieux de son arme sur la glace baissée il tira fois une de les balles frappa à la gorge l’ homme qui s’ effondra malko bondit de la voiture et ouvrit la grille ", "ouch! tais -toi; qui vient la ̀? nous sommes assises derrière la haie de ronces tout près de la route qui passe à le mètres au-dessous de nous avec un banc à le bord de le fossé une merveilleuse cachette pour écouter sans être vues c’ est les sous-maîtres oui c' est rabastens et le sombre armand duplessis qui marchent en causant veine inespérée l’ avantageux antonin veut s’ asseoir sur ce banc à le cause de le soleil pâlot qui le tiédit un peu ", "il faisait beau par extraordinaire comme des années plus tôt lorsque j’ avais débarqué incrédule effaré et qu’ il ne me semblait pas que pareille aubaine se fut reproduite dans l’ intervalle si comme il est probable ç’ avait été le cas elle m’ avait échappé occupé que j’ étais à le chercher autour de moi sur le papier dans l’ air atone les explications qui n’ y figuraient pas nous nous tenions dehors les murs prenaient avec le soir une patine dorée précieuse les arbres gardaient pour peu de temps le vert frais juvénile que la chaleur de l’ été va ternir ", "sa dernière réforme s’ est empressée de gaspiller le lent capital de confiance que son attentisme était parvenu à le accumuler songe donc à le remplacer vous connaissez bien l’ université vous êtes un professeur reconnu voire apprécié le portefeuille de ministre de l’ éducation et de la culture vous conviendrait je crois à le merveille.je guettais sa réponse de le regard il eut un sourire équivoque —voilà une idée ", "il n’ y a pas longtemps j’ avais l’ âme d’ une enfant aujourd’hui je me trouve à une période de transition et c’ est un monde nouveau qui s’ ouvre devant moi il faut que je m’ habitue à de nouvelles pensées à des perspectives à lesquelles je ne songeais pas il y a si peu de temps encore je vous demande d’ attendre quelques mois avant de me parler mariage .il l’ écoutait avec une stupéfaction profonde quoi! c’ était PROPN sa vive et ardente aniouta qui prononçait tranquillement ces paroles raisonnables et qui sollicitait un délai pour leur bonheur ", "il ne parvint à se plonger dans le dossier de marcheim que vers heures après que tous les flics de le service eurent sacrifié à les minutes quotidiennes de bavardage rituel dans chaque bureau cadin écoutait en silence les échanges sur les matches de foot les feuilletons la météo en se disant qu’ il ne perdait pas totalement son temps ces discussions lui permettaient d’ économiser le plus gros de la lecture de le journal et de se passer des infos télévisées PROPN connaissant son penchant pour les faits divers scabreux lui fit cadeau d’ une coupure pêchée dans les dernières nouvelles d’ alsace de la veille bas-rouges l’ assassinat d’ alain était lui annoncé en première page de l’ édition de le jour le parcours professionnel et politique de le jeune militant écologiste était retracé en quelques lignes suivi d’ une brève interview de françois bischop la tête de liste de verts demain que cadin lut avec attention cadin procéda à une série de sondages dans les archives à le partir de les différents noms apparaissant autour de dienta sans rien trouver de significa", "écris -moi bien vite dis-moi si ton chagrin diminue moi j’ ai bien peur que l’ absence et le voyage ne m’ apportent sans cesse que solitude et douleur adieu console -toi si tu veux que je me console avant mois je te reverrai je te conseille de te lier un peu avec madame elle est bonne gaie sensible son amabilité adoucira pour toi des maux qu’ il faut que tu oublies pour notre bonheur à le tous madame était une de ces femmes que gustave avait connues dans un monde un peu libre et qu’ il venait d’ attirer chez lui pour égayer la vie de louise " ]
—je vais avec vous s’ écria l’ abbé il voulait profiter de l’ occasion qui lui était offerte et qu’ il n’ avait pas espérée pour avoir avec karl un entretien qui le fixerait sur le point de savoir si delphine était innocente ou coupable s’ adressant à le son frère il lui dit: —décidément je cède à la prière de m. le prieur qui me supplie de ne quitter le couvent que demain après l’ office où je dois prêcher j’ arriverai à le château dans la matinée j’ ai l’ assurance qu’ on n’ y aura pas besoin de moi plus tôt
[ "on se sépara donc et tandis que l’ abbé s’ éloignait avec les moines dans la direction de le monastère le rapide galop de chevaux vigoureux entraînait le marquis la marquise et leurs amis à le morangis il était environ heures quand ils arrivèrent tout le monde était sur pied les attendant avec une impatience plus facile à le comprendre qu’ à le décrire philippe et claire surtout avec l’ impatience fébrile de leur âge et l’ exagération de leur pensée étaient excités à un degré inquiétant ils avaient pleuré croyant comme ils le disaient leur chère maman perdue peut-être morte à le fond d’ un fossé ", "nul bonheur ne peut se comparer à le celui qu’ ils éprouvèrent en la voyant revenir et il ne fallut rien moins que la violente fatigue qu’ elle éprouvait pour qu’ ils se décidassent à le ne pas l’ étouffer sous leurs caresses delphine après avoir donné l’ assurance que rien ne lui était nécessaire sinon une boisson réconfortante et un repos immédiat rentra chez elle avec ses femmes de chambre pour se mettre à le lit c’ est alors seulement que le marquis et ses amis s’ aperçurent qu’ ils avaient oublié le dîner le couvert les attendait dans la vaste salle à le manger on prit immédiatement place et bien que tous les mets fussent trop cuits on les margea en grand appétit et en grande joie ", "la veillée se prolongea même assez tard PROPN qui avait interrogé sa femme durant le trajet et à qui elle avait répondu de manière à le confirmer le généreux mensonge de l’ abbé racontait à ses convives comment à le détour d’ une allée alors qu’ elle cheminait un peu en arrière de le groupe de ses compagnons son cheval s’ était emporté si rapidement dans une autre direction qu’ elle n’ avait eu ni le temps d’ être vue ni la pensée d’ appeler à le secours; qu’ entraînée ainsi très loin ne sachant où elle se trouvait et son cheval dans l’ ardeur de sa course folle s’ étant abattu elle avait été jetée à le terre évanouie c’ est là que par un miraculeux hasard l’ abbé faisant seul sa promenade quotidienne l’ avait trouvée toujours immobile n’ ayant d’ autre compagnie que le cheval qui après un si terrible accident causé par lui broutait avec tranquillité l’ herbe autour d’ elle chacun tremblait à le ce récit et quelque invraisemblable qu’ il pût être par certains côtés nul ne songeait à le y contredire ", "il était déjà fort tard quand on songea à le repos successivement les invités de le marquis regagnèrent leur appartement philippe et claire étaient remontés déjà chez eux lorsque le marquis fut seul il se prépara à le suivre cet exemple mais avant d’ entrer dans sa chambre il passa par celle de sa femme ", "delphine était endormie la vieille gouvernante de le château qui veillait auprès d’ elle assura que le lendemain il ne resterait nulle trace de le malheur PROPN se décida alors à s’ aller coucher mais en mettant le pied dans sa chambre il aperçut sur un fauteuil où PROPN en arrivant il l’ avait jeté le manteau sur lequel delphine était étendue dans l’ abbaye d’ arches une réflexion lui vint tout à le coup à l’ esprit ", "c’ est que ce vêtement ne lui appartenait pas mais qu’ il devait être la propriété de l’ abbé il regretta même de ne le lui avoir pas rendu en pensant que le trajet de les ruines à le couvent était assez long pour que son frère eût le temps de souffrir de le froid en même temps il prenait le manteau pour le placer en un autre endroit quand d’ une poche entrebâillée un papier roula sur le tapis PROPN s’ empressa de le ramasser ce n’ était rien qu’ une carte de visite ", "machinalement sans être même poussé par la curiosité puisqu’ il croyait tenir un objet appartenant à son frère il y porta les yeux et ne put retenir un mouvement de surprise il regarda mieux croyant s’ être trompé mais il ne se trompait pas il se sentit devenir très pâle et trembler sur cette carte était écrit le nom de karl savaron ", "cette découverte jeta le marquis de PROPN dans une consternation véritable mêlée d’ irritation et de douleur son imagination surexcitée se plaisait à le lui présenter sa femme dont jusqu’ à le ce jour il n’ avait jamais douté comme coupable de le plus grand de les crimes celui de l’ avoir trompé il comprenait maintenant ce qui jusqu’ à le ce moment lui avait paru mystérieux dans le rapide séjour de karl savaron à le château de morangis il s’ expliquait aussi le motif pour lequel PROPN feignant de s’ égarer dans la forêt d’ arches était restée en arrière de ses amis et les avait laissés rentrer seuls à le morangis à le risque de leur causer de mortelles inquiétudes —elle voulait trouver le temps et la liberté d’ un tête-à-tête avec son amant se disait édouard ", "ce qu’ il comprenait moins par exemple c’ est que delphine se fût évanouie l’ abbé de PROPN affirmait l’ avoir trouvée sans connaissance et édouard ne voulait pas douter de sa parole alors même qu’ il pressentait un mystère n’ était -ce qu’ une comédie jouée par delphine afin de donner le change sur sa conduite véritable était -ce à le contraire la vérité et y avait -il eu entre elle et karl quelque scène violente qui justifiait son évanouissement telles étaient les questions que se posait le malheureux édouard " ]
[ "pour moi dans ces retraites lorraines si bien enveloppées pressées protégées par leurs verdures reconnaissantes où les blés ondulent où les poulains caracolent où les filles et les garçons s’ interpellent en beau patois avec des regards éternels je redresse mes vertus d’ âme et de corps c’ est un jardin de paradis et l’ homme de la prusse orientale ne songe pas à le nier m. éprouve une estime affectueuse pour ces vignerons en blouse bleue qui regardent l’ étranger avec indépendance bien honnêtes à le milieu d’ une vie de droiture et de labeur il reconnaît chez les vieilles lorraines sous leurs bonnets gaufrés non pas une âme meilleure et plus limpide que l’ âme de les vieilles mamans allemandes mais une vive et saine malice il aime à le voir les charmantes figures déjà militaires des enfants de ans auprès des figures paisibles et claires de leurs grands-parents ", "mais parfaitement mais vous avez raison le temps passe vite chez vous mes compliments il est même le quart je crois vous l’ entendez qui sonne? –eh bien on ne va pas tarder à le venir maintenant dit kampf d’ une voix forte .de nouveau ils s’ assirent tous les mais ils ne parlaient plus on entendait les domestiques qui riaient à les éclats dans l’ office .–va les faire taire dit enfin rosine d’ une voix tremblante de fureur: heures et demie la pianiste parut.–est -ce qu’ il faut attendre plus longtemps madame –non allez -vous -en allez -vous -en tous cria brusquement rosine qui semblait prête à se rouler dans une crise de nerfs on va vous payer et allez -vous-en ", "dans la classe de mllel je compte parmi les grandes en taille mais j’ ai la poitrine plate et aucun signe de formation cette année-là je suis gagnée par l’ impatience d’ avoir mes règles devant une fille que je vois pour la première fois je me demande si elle les a je me sens inférieure de ne pas les avoir dans la classe de septième l’ inégalité de les corps est sans doute celle à le laquelle je suis le plus sensible ", "les véhicules de l’ armée et la tête de les fantassins ne nous captivaient absolument pas à le cette heure sur le quai de l’ autre côté de la chaussée il y avait un corps allongé le deuxième camion freina à sa hauteur hommes en descendirent ils soulevèrent le corps ils le couchèrent sur le parapet et après secondes de sale silence ils le firent rouler pour qu’ il bascule dans l’ eau ", "c\\' est comme si vous disiez à aigle de voler avec une aile mètres de haut vous plaisantez et les clochetons je vis qu\\ il allait emporter et détériorer mon carrelage avec le fer de sa canne je empressai d\\' abonder dans son idée de le fait c\\' est vrai lui dis -je j\\' avais oublié les clochetons il faut les sauver ", "polie elle proteste non c’ est moi chacun a apporté sa contribution personnelle elle m’ a donné la liberté moi je lui ai apporté un moment de reluisance on file jusqu’ à la porte j’ entrebâille et alors tu devineras pas qui je trouve debout dans la cour ", "on dira que vous prétendez être le maître chez vous et qui pourrait vous en blâmer on voit tous les jours de les procès entre maris et femmes prenez la gazette de les tribunaux il n’ y a que de cela c’ est même le bon genre vous voulez rire m. lucrin ", "marmouset shoking et vanda sortirent donc du public-house et se trouvèrent dans cette large voie qui s’ appelle d’ abord la rue et ensuite la route de ferringdon la nuit était brumeuse cependant un rayon de lune parvenait à le déchirer le brouillard c’ était ce qui expliquait cette clarté blanche que marmouset et ses compagnons avaient aperçue un moment après l’ explosion par l’ orifice dégagé de le souterrain PROPN et ses compagnons descendirent donc à le bord de la tamise le bateau de shoking s’ y trouvait amarré ", "lorsqu’ elle rouvrit les paupières m. le gouverneur lui exprimoit sur les lèvres le jus d’ une orange et le bénédictin étoit à le genoux devant elle les bras étendus en croix un sentiment de pudeur et d’ embarras colora ses joues et lui fit jeter un cri timide et porter ses doigts à son corset délacé mais ses premières paroles furent des remercîments pour les soins qu’ on lui prodiguoit —ne vous alarmez pas mes bons seigneurs ajouta -t-elle ce n’ est qu’ une violente émotion ", "il faut lui rendre cette justice que les millions promis n’ avaient pas ébréché sa dignité –alors lui dit pourquoi m’ as -tu conduite chez madame apolline –j’ étais aveugle ce jour-là d’ ailleurs je croyais qu’ une fille comme toi ne courait aucun danger dans notre famille et dans celle de ton père on épouse les demoiselles on ne les prend pas pour en faire sa maîtresse " ]
ils demandent qu’ on les aide mais on a beau s’ efforcer on met à le jour ses racines on découvre ses origines on lui trouve des accointances des ressemblances on regarde bien à le quelle famille il appartient comme si ce n’ était pas trompeur les airs de famille —enfin il n’ y a rien à le faire on ne trouve pas —comment vont -ils s’ en tirer c’ est que le mot est là il attend d’ être accueilli comme il le mérite un mot reçu partout pas un de ces mots savants ou techniques s’ il l’ était comme ce serait facile il n’ y aurait qu’ à le demander sans aucune gène mais c’ est un mot tout simple bien connu un mot dont on dit qu’ il est courant et c’ est vrai qu’ il court partout on l’ a vu passer fois mais voila passer seulement —comment se pardonner tant de paresse de négligence l’ avoir regardé aller et venir si souvent sans s’ être jamais donné la peine de s’ en approcher de plus près de faire plus ample connaissance qui aurait jamais pu penser qu’ un beau jour il arriverait —enfin il est là il attend qu’ on le reçoive comme il a l’ habitude d’ être reçu —oui dans les p
[ "il doit se sentir si vigoureux tout empli de sens d’ un beau sens pur limpide —comment pourrait -il se douter qu’ on le voit si trouble toutes sortes de choses indiscernables y flottent il faut absolument le forcer à le faire sortir un peu de son sens juste un échantillon —ils ouvrent tout grand ils veulent tant qu’ on les aide —très bien mais comment s’ y prendre? n’ y avait -il pas dans son intonation comme de l’ indignation peut-être bien alors essayons de sortir choquant ou plutôt assez choquant oui c’ est assez choquant —ah quelle erreur c’ était une illusion il n’ y avait rien d’ indigné dans son ton assez choquant est renvoyé affublé d’ un point d’ interrogation et même —on ne peut qu’ admirer tant d’ habileté une telle ruse même suivi d’ un pourquoi? oui il sait se défendre —mieux que se défendre: attaquer —ce pourquoi pour nous rendre la pareille pour nous forcer à le faire sortir notre sens mais on ne va pas se laisser faire ce pourquoi ne nous aura pas pourquoi est renvoyé négligemment avec je ne sais pas —pourtant on ne peut pas en rester là il faut absolu", "il s’ est refermé encore davantage il s’ est entièrement replié sur PROPN eh oui bien sûr et puis il a lancé quel autre mot vous en voyez un autre il ne restait qu’ à le prendre la fuite PROPN n’ en peut plus à la fin on a envie de le piquer à le hasard n’ importe où avec n’ importe quoi tout ce qui se présente déplorable excusable humain inhumain fréquent plutôt rare —enfin on n’ en finirait pas ", "à le quoi bon continuer cette lutte inepte on voit bien qu’ on ne l’ emportera pas il faut en venir à le bout de ce maudit mot allons encore un effort et voilà se dresse avance sort: voulez -vous qu’ on vous le dise qu’ on vous dise la vérite ", "la vérité vraie eh bien quand on y regarde de plus près a n’ a aucun sens ah vous voyez comme il titube il gémit aucun sens et puis un pourquoi s’ exhale de lui un pourquoi à le peine audible le dernier soupir d’ un mourant tandis qu’ il s’ affaisse et qu’ on l’ achève d’ un bon coup non vraiment a n’ a pas de sens y est tu a encore fait des siennes avec tu on peut s’ attendre à n’ importe quoi en tout cas à le une de ces crises de laisser-aller qu’ il lui arrive d’ avoir de temps à le autre il se débraille il va jusqu’ à se dénuder sans aucune pudeur —vous le voyez maintenant il a une de ses belles crises le voilà avec n’ as qu’ a tu n’ as qu’ a eh bien ce n’ as qu’ a collé à lui le gêne alors il n’ hésite pas il se débarrasse de son u» de son n» t’ as qu’ a —vraiment il faut qu’ il n’ ait pas honte —honte mais il est enchanté cette tenue lui convient il s’ y sent délicieusement à le son aise —non ce n’ est pas possible il ne se rend pas compte on va lui montrer de quoi il a l’ air —vous croyez qu’ il va ouvrir peut-être bien il se sent si détendu vous voyez il no", "—eh bien oui ils me gênaient collés à le moi j’ ai voulu me sentir plus à l’ aise plus à l’ aise et te gênaient voyez -vous ça alors tu sais de quoi tu as l’ air maintenant —non de quoi? —tu as l’ air d’ un taka tu t’ en rends compte d’ un taka c’ est amusant —amusant d’ être un taka mais tu ne sens pas combien taka est laid vulgaire —non moi ne me choque pas mais pas de le tout a un petit air exotique ce nom plus je le répète plus il me plaît il faut le saisir à le bras-le-corps le secouer tu n’ as qu’ a écoute-nous à le nom de le ciel reviens à le toi tu n’ as qu’ a regarde ce que tu as fait de toi tu n’ as plus de u» plus de n» —à force de te laisser aller ah voila ce que c’ est que d’ être tu ce n’ est pas à le vous que ç a pourrait arriver —regarde vous n’ avez qu’ a avec son n’ avez si calme qui s’ étale sans hâte avec dignité —tandis que tu» tu qui n’ as juste que ce u» dont il t’ est si facile de te débarrasser en le remplaçant par cette ’ un oripeau un bout de chiffon qui ajoute encore à le ton aspect débraillé tu il faut dans une situation comme la tien", "malheureusement ce sont de ces choses qui arrivent on ne sait pourquoi même dans un milieu raffiné tout à le coup des individus prennent plaisir à se déclasser c’ est ce que tu fais tu n’ as qu’ a c’ est navrant mais il vaut mieux ne pas insister d’ être un taka rien ne peut lui plaire davantage vous l’ entendez et pour augmenter le plaisir de s’ avilir il fait prendre à le taka un air vautré une allure veule traînante xi —regardez vous êtes ne nous a pas suivis —oui vous êtes a tenu à le rester de l’ autre côté il s’ est implanté là c’ est évident qu’ il ne veut pas en bouger ce n’ est pas de bon augure c’ est vrai cette insistance de vous êtes pour rester ç a ne dit rien qui vaille —ne soyons pas injustes il y a des vous êtes de toute sorte» —rappelez -vous celui-là vous êtes tout ce qu’ il y a de beau et de bon dans l’ humanite comme devant ce qu’ il avait lui-même porté à les nues il s’ était prosterné avec quelle piété et combien de vous êtes anodins et même serviables vous êtes dans le sens interdit et bienfaisants vous êtes sauvé» vous êtes et co", "il a l’ air si exaspéré si impatient mais n’ ayez donc pas si peur vous autres là-bas on dirait des moineaux effarouchés serrés les uns contre les autres ce n’ est pas vous qu’ il prendra —on ne sait jamais même les plus anodins les plus agréables qui soient dès qu’ ils sont amenés par vous êtes produisent quelquefois chez celui qu’ il a capturé des soubresauts des gigotements il essaie de se libérer il veut s’ échapper —rappelez -vous quand vous êtes a pris intelligent on se sentait gêné un peu honteux comme si devant nous on humiliait et alors quand vous êtes s’ est emparé d’ intelligente vous êtes intelligente» —oh rien que d’ y penser —ils ont bien raison de se méfier si gentils si flatteurs qu’ ils puissent être ils pourraient à le seul contact de vous êtes provoquer il y a eu pourtant des exceptions quand vous êtes a pris belle vous êtes belle —eh bien même on ne le croirait pas belle a provoqué des mouvements de retrait une rougeur enfin un vous êtes de cette espèce manque rarement quoi qu’ il fasse de produire un malaise mais cette fois vous n’ ave", "vous êtes veut s’ amender c’ est évident son accès de colère est passé il mérite qu’ on l’ aide toi tu es tout indiqué oui toi extraordinaire avance -toi peut-être vous êtes va -t-il t’ accepter extraordinaire et le vous qui te suit peut-être ne va -t-il pas les repousser allons vas-y extraordinaire et pourquoi pas moi? —oui c’ est vrai pourquoi pas bon vous voyez vous êtes préfère bon à extraordinaire vous êtes bon et maintenant vite accourez vous tous que vous êtes bon va entraîner derrière soi vous oubliez que vous ne voulez pas tenir compte de vous omettez enfin peu importe qui ce qui importe c’ est que vous êtes a renoncé à ses sinistres projets vous êtes s’ est amendé qui aurait pu le penser quand vous êtes s’ était rué hors de ses gonds un vous êtes prêt à le tout capable de tout on pouvait s’ attendre à le pire qui le reconnaîtrait maintenant tendant sa pince vers extraordinaire hésitant entre extraordinaire et bon choisissant bon avec toute sa suite qui aurait jamais pu croire que ce vous êtes de la vraie graine d’ assassin deviendrait tel qu’ ", "—décidément il n’ y a rien à le faire les pauvres font pitié en voici un qui s’ élance et pan! vous entendez ce petit bruit qu’ il fait et puis un autre et encore un c’ est vraiment lamentable c’ est pénible de l’ entendre mais PROPN ne peut pas durer longtemps —encore quelques giclures quelques coques écrasées et ils se décourageront —ils se feront remplacer par d’ autres mots des mots de tout repos tout d’ une pièce entièrement pleins d’ une substance homogène compacte —quels mots il n’ y a que l’ embarras de le choix il y en a de l’ autre côté d’ énormes réserves seulement ils ne voulaient pas servir ils laissaient la place à les autres qui espéraient toujours s’ efforçaient mais vous voyez ils s’ écartent ils se dissimulent et des mots solides convenablement bâtis viennent rencontrer des mots semblables à le eux des mots dont on peut dire vraiment que ce sont des mots bien —tout ce qu’ il y a de plus fréquentable c’ est ah que voulez -vous qui les a mis dans cet état? ah que voulez -vous ce n’ est pas possible —eh si vous les voyez ils sont tout recroqueville" ]
[ "c’ est une honte allez dans les bagnes appelez autour de vous toute la chiourme examinez un à un tous ces damnés de la loi humaine calculez l’ inclinaison de tous ces profils tâtez tous ces crânes ", "pas de le même œuf je ne me suis pas démonté des anne j’ aurais pu en affronter une dizaine maintenant j’ ai dit bonjour quand ç’ a été le moment je te présente frank a dit anne ", "ce soir c’ est inutile demain tu l’ attraperas si tu essayes ce soir mon petit alain tu te feras prendre c’ est fou elle était sincère gentille elle ne voulait pas qu’ il m’ arrive des ennuis je l’ avais tringlée je lui avais défoncé le cul en la baisant je lui ai raconté les pires saloperies mais elle semblait s’ en moquer à le mon regard elle avait dû comprendre que je m’ étais effondré que son chantage marchait que j’ avais peur qu’ on sache que j’ étais un malade ", "il se rappelait une parole de franz qui lui avait dit peut-être par hasard: que feriez -vous si vous rencontriez sous le masque la femme que vous aimez il s’ indignait contre PROPN et s’ accusait d’ être insense mais sous le masque de sa belle conquête de la nuit précédente il entrevoyait désormais un visage connu et sur les doux rêves qui avaient charmé pour lui les longues heures de l’ absence il y avait comme un voile de deuil néanmoins il ne faudrait point poétiser outre mesure les sentiments qui agitaient le jeune enseigne ni grandir un dépit chagrin jusqu’ à la taille de le désespoir après une nuit de veille qui n’ a ses pensées noires quand la tête est lourde quand les yeux brûlent quand les reins se plaignent nous voyons tout sous des couleurs assombries et la mauvaise humeur étend autour de nous ces fantasques brouillards qui découragent et qui énervent julien avait le spleen ", "tu vois donc mon cher marcel qu’ il ne faut pas jeter le manche après la cognée sans doute tu ne trouveras pas dans ton union avec olympe ce bonheur idéal que tu avais rêvé et qui est le rare privilège de les âmes qui s’ attirent par toutes leurs affinités mais ce n’ est pas une raison pour te laisser abattre par la première épreuve qui vient déchirer le voile de tes illusions quand on a lié pour toujours son sort à le celui d’ une femme il n’ y a plus à le reculer si la chaîne est une guirlande de fleurs il faut en savourer les parfums discrètement sans la flétrir ", "en bois en ivoire peintes pavoisées on aurait dit un magasin de jouets une spécialité la porte de l’ église était grande ouverte à le dehors une vieille femme mendiait il faut fermer dit le visiteur si les enfants entraient là ils joueraient avec ces petits vaisseaux et les abîmeraient les prendraient peut-être monsieur répondit la mendiante on voit bien que vous n’ êtes pas d’ ici ", "la nuit avait passé puis un jour puis une nuit encore le soleil se levait irradiant sur l’ immensité sa lueur vivace et splendide ils se trouvaient alors dans un vallon supérieur à le mi-hauteur d’ une montagne clairière bordée d’ arbres colossaux autour d’ une gorge toute capitonnée de mousse et de petits arbustes l’ etre ralentit le pas s’ arrêta regarda autour de lui avisa un bouquet d’ arbres qui formait comme un dais: alors à la lumière blanche il contempla l’ enfant eut un rictus singulier rapidement prépara un tas de feuilles et de fougères puis y déposa son fardeau le pauvre petit george était pâle comme exsangue pourquoi ne bougeait -il pas lui sans doute se le demandait: de les sons s’ échappaient de sa gorge très doux faits de voyelles appuyées sur des consonnes fortes qui rappelaient le jota espagnole ou le ch allemand bizarres contractions de la glotte qui cependant avaient une sonorité de mélancolie d’ inquiétude ", "si je l’ avais vu tenant à la fête-dieu un de les cordons de le dais il n’ y aurait eu qu’ à le rire mais à le cette heure seul sans témoins il y a certes de quoi faire penser!bianchon ne voulut pas avoir l’ air d’ espionner le premier chirurgien de l’ hôtel-dieu il s’ en alla par hasard PROPN l’ invita ce jour -là même à le dîner avec lui hors de chez lui chez un restaurateur entre la poire et le fromage bianchon arriva par d’ habiles préparations à le parler de la messe en la qualifiant de momerie et de farce –une farce dit desplein qui a coûté plus de sang à la chrétienté que toutes les batailles de napoléon et que toutes les sangsues de broussais ", "–que trouvez -vous d’ extraordinaire dans tout ceci? demanda froidement le comte qui vous empêcherait d’ exécuter mes ordres –mais c’ est la tour maudite répéta le vieillard en se signant de nouveau m. le comte vous vous moquez de moi n’ est -ce pas vous savez bien que chaque fois qu’ un malheur doit s’ abattre sur sérigny c’ est en cet endroit fatal qu’ il apparaît tout d’ abord ", "on sait que mme templier en vraie parisienne pur sang née à le cœur de paris comme voltaire et molière était la railleuse par excellence son premier mot était pour rire ce qui ne l’ empêchait pas de pleurer souvent –ce jeune homme que tu ne connais pas dit -elle à le madeleine a l’ air de te connaître beaucoup il t’ a dévorée des yeux il a pâli il s’ est troublé et toi de ton côté tu n’ étais pas d’ aplomb sur tes jambes " ]
il prononça plusieurs fois le mot éthiopie il me sembla aussi reconnaître le nom de mais je n’ en étais pas certain j’ étais perdu et je le regardais en priant pour qu’ il ne me pose aucune question lorsque enfin les femmes rentrèrent prit la relève et offrit à le son hôte un café et un peu de son temps j’ étais profondément soulagé
[ "je me jurai à le PROPN de tout faire pour ne plus jamais être seul en sa présence je ne me doutais pas que quelques années plus tard je chercherais sa compagnie avide des histoires qu’ il racontait désireux de rester à ses côtés pour sentir le monde grouiller je me souviens encore de ses yeux animés d’ un éclat de fièvre et de la façon qu’ il avait de prononcer ce mot: éthiopie comme s’ il s’ agissait d’ une patrie perdue ou d’ un endroit qu’ il ne se pardonnait pas d’ avoir sali je roule le massif de le gargano apparaît à le loin lourd et noir comme une forteresse qui toise les voyageurs et les défie d’ entrer dans ces terres de le bout de le monde ", "je me demande si c’ est ainsi que l’ avait vu PROPN le jour où jeune homme il avait quitté pour la première fois palerme s’ il avait été comme moi impressionné par ce bloc pressentant qu’ il allait tomber amoureux de ces lieux à le point d’ y faire construire plus de châteaux et comment avait -il contemplé ces collines lui à son retour d’ éthiopie en lorsqu’ il était revenu avec une maigreur de phtisique et la folie de les combats dans les yeux avait -il été soulagé d’ être à le nouveau chez lui ou avait -il pressenti à le cet instant que sa terre natale lui cracherait dessus que le village allait l’ humilier et tout faire pour qu’ il se tienne éloigné de lui comme on pousse de le pied la carcasse puante d’ un animal mort je ne sais pas je sais simplement qu’ il rentra à le pied comme il me le raconta souvent mettant plusieurs jours pour aller de cagnano à le carpino puis de vico à le peschici ce chemin que je vais faire moi en moins d’ une heure sous une lumière de fin de journée qui fait briller la mer ", "tous les le négus et moi nous avançons vers ce petit village de le bout de le monde et c’ est la même terre les mêmes collines dans lesquelles il faut plonger pour se frayer un passage jusqu’ à le découvrir à l’ occasion d’ un virage la mer et en rester bouche bée il y a encore ici dans l’ air quelque chose de ces grands fous illustres et lorsque je quitte pour prendre la petite route qui descend à le pic dans les oliviers et rejoint j’ ouvre la vitre de la voiture pour entendre le chant de les cigales monter de la terre mais je le fais aussi pour entendre les cris joyeux de qui découvre sur son cheval la beauté de les lieux et derrière de façon plus sourde les cris de démence désespérée que poussait à son retour d’ éthiopie en se battant contre des mouches africaines imaginaires dans les champs d’ oliviers de càlena tout est vrai à le cet instant tout se mêle et tout m’ entoure ", "cela fait maintenant plus de heures que je roule j’ ai traversé de part en part le gargano jusqu’ à les rivages de l’ adriatique et j’ arrive à le pied de le promontoire de peschici je n’ ai pas envie de plonger dans le chaos de les ruelles embouteillées de retrouver la rumeur de les hommes je veux encore un peu de silence alors je choisis la route la plus longue celle qui passe par les terres et monte à le village en tournant le dos à la mer ", "en passant devant l’ abbaye de càlena je ralentis un troupeau de chèvres traverse la route et me bloque le passage je souris c’ est un cadeau que le hasard me fait un cadeau de les collines les bêtes m’ obligent à le abandonner le rythme de la modernité je coupe le contact et ouvre la portière ", "c’ est là que s’ est enfermé à son retour d’ éthiopie là qu’ il a tant souffert se tordant la nuit comme un grand brûlé appelant les étoiles mangeant de la terre pour se châtier de ses crimes là aussi qu’ il a fait la connaissance de qu’ il l’ a senti pour la première fois comme il me le dit bien de les années plus tard l’ abbaye appartenait déjà à l’ époque à les trapazzoli une famille riche qui ne venait jamais à le village et qui avait décidé non seulement de fermer l’ abbaye mais d’ en interdire l’ entrée à les villageois ils l’ avaient fait par paresse et par méchanceté ils l’ avaient fait malgré les demandes répétées de les villageois puis de le curé PROPN qui tous les suppliaient de bien vouloir ouvrir à le moins une fois par an ne serait -ce que le septembre pour que l’on puisse pénétrer dans la cour et célébrer mais les trapazzoli avaient refusé pour le plaisir de dire non balayant les demandes avec une moue de dégoût ", "rentra d’ éthiopie brûlé il avait disait -on des yeux de chat fou et une maigreur de bête de le désert très vite les villageois s’ étaient mis à le murmurer que son voyage en afrique l’ avait perdu il tenait des propos incohérents on l’ avait entendu hurler la nuit ", "il ne quittait plus à la terrasse de les cafés un chasse-mouche rapporté de là-bas qui lui donnait un air de souverain en exil et surtout il crachait par terre chaque fois que quelqu’un prononçait devant lui le nom de le duce quelques semaines plus tard lorsqu’ il se présenta à le pressoir à le huile et rappela à le mario un homme gros à la mine ouverte mais peureux comme un chat sa promesse de lui donner sa fille en mariage le propriétaire devint rouge prétexta quelques rendez -vous obscurs et mit fin à l’ entretien la vérité c’ est qu’ en l’ absence de persuadé qu’ il ne reviendrait jamais– avait arrangé des noces avec PROPN ne reçut jamais de réponse ", "un jour il apprit insidieusement par le barbier que valentina allait se marier il se leva de son siège il avait encore le visage couvert de mousse à le raser et un chiffon autour de le cou il cracha par terre ce qui scandalisa le barbier et dit entre ses dents maudites soient les filles qui écoutent leur père puis il sortit provoquant chez les gamins qui traînaient dans la rue une hilarité absolue je m’ en souviens encore " ]
[ "oh je crains de comprendre maintenant cher docteur nous avons été bien injustes cruels même et pourtant cette sorte de tigre avec lequel ils vivent en bonne intelligence cet animal si farouche par quel sortilège l’ ont -ils apprivoisé par le procédé le plus simple la douceur et les caresses je viens moi-même de jouer avec sadh et il est aussi doux qu’ il est beau ", "il est bon par lui-même ou mauvais; personne ne peut y rien changer qui n’ a pas vu une curée ne se doute pas de la voracité effrayante de les chiens de meute cependant les piqueurs et les valets de chiens sonnèrent fanfares la vue d’ abord ", "et en avant de nous de tous côtés commencent de paraître de les vallonnements boisés des forêts de cèdres il est vrai ce sont des forêts factices mais déjà si vieilles plantées il y a des siècles pour composer le parc funéraire de plus de lieues de tour où dorment empereurs tartares nous entrons dans ce lieu de silence et d’ ombre étonnés qu’ il ne soit enclos d’ aucune muraille contrairement à les farouches usages de la chine sans doute en cette région très isolée on l’ a jugé suffisamment défendu par la terreur qu’ inspirent les mânes de les souverains et aussi par un édit général de mort rendu d’ avance contre quiconque oserait ici labourer un coin de terre ou seulement l’ ensemencer c’ est le bois sacré par excellence avec tout son recueillement et son mystère quels merveilleux poètes de la mort sont ces chinois qui lui préparent de telles demeures on serait tenté dans cette ombre de parler bas comme sous une voûte de temple ", "—influence des temps de guerre civile sur les époques calmes —répondit -elle avec une brusquerie comique en riant dans ses moustaches grises ébouriffées ...—tu es plus sévère que le curé d' aleaume l' abbé! est -ce que je ne me suis pas battue assez de temps en l' honneur de dieu et de sa sainte église pour qu' il ne puisse me passer très bien de mauvaises habitudes contractées à le son service et qu' il ne s' en formalise pas —vous me rappelez mademoiselle —dit alors m.de —le mot fameux de louis après la bataille de j' avais—dit-il—rendu à le dieu assez de services pour avoir le droit d' espérer qu' il se conduirait mieux avec moi et il ne fut jamais —repartit vivement l' abbé—meilleur chrétien que quand il a dit cela PROPN c' est moi qui te le certifie moi qui suis un ancien docteur de sorbonne la foi sincère a souvent de ces familiarités avec dieu que des sots prennent pour des irrévérences ridicules et des âmes de laquais ou de philosophes pour de l' orgueil laissons jaboter ces gens-là ", "–c’ est cela nous en serons si contents !il sourit à les grands yeux émus et heureux et se penchant il baisa doucement la petite main PROPN PROPN eut son joli sourire d’ enfant.–oh! que c’ est gentil! vous faites cela comme les seigneurs d’ autrefois grand-père a des gravures où on les voit baiser la main de belles dames en robes à le paniers à le revoir odon ", "—connaissez -vous la tour de nesle il y a à le moins ou marguerite de bourgogne dans chaque hôtel de la rue de varennes la civilisation leur a seulement appris à ne plus jeter leurs amants à la rivière —ce qui était une prodigalité les grandes dames sont capables de tout je crois que les marquis vont rétablir le droit de le seigneur on ne sait pas on ne saura jamais ce qui se passe dans ces rues froides et sévères où la vertu fugitive ne peut même pas s' abriter dans les magasins de modistes —horreur ", "mais les arabes qui passaient étaient entortillés dans leurs manteaux et tremblaient il y en avait un surtout qui paraissait transi; il traînait une espèce de bazar portatif qu' il étalait devant nous et s' obstinait à le nous vendre à des prix extravagants de les colliers en pâte odorante et des babouches une petite fille pieds nus en haillons se cramponnait à le son une délicieuse petite créature qui était tout en grands yeux et en longs cils de poupée ", "–il est vrai répondis-je depuis l’ an dernier je vous connais moins bien –ainsi reprit -elle en me regardant bien en face vous avez cru que j’ avais souffert pour un caprice vous avez cru que j’ avais l’ âme de celles qui sont prêtes à le défaire fois leur choix ah! mon cher maître prenez une meilleure opinion de votre élève sachez qu’ elle n’ a point aimé à la légère ", "ne faudrait -il pas être doué en effet d’ une obstination peu commune pour nier l’ excellence d’ une ânerie basée sur des règles immuables et PROPN ne serait -il pas un grand fou qui persisterait dans son erreur alors qu’ on aurait pris la peine de la lui prouver par hamiet ayant trouvé le moyen de restituer le principe vital à la publicité mourante procéda de la thérapeutique pour établir avec tout l’ éclat désirable le bien-fondé de sa doctrine –je prends un exemple l’ aloès qui est le fond de votre purgatif l’ aloès est un amer bien le palais le plus aguerri n’ en saurait supporter la saveur détestable ", "le chiffre le plus grand étant atteint par les gens sans profession sans emploi sans domicile sans famille aucune sans papiers que personne ne prend en charge de crainte de les antécédents qui sont abandonnés perdus comme les enfants de sans autre nourriture que le vol de nourriture à l’ intérieur de les supermarchés sans autre ressource que le vol pour les vêtements les souliers et la solidarite pour les cafés et les cigarettes ces gens ont déjà une couleur de peau qui n’ appartient qu’ à le eux seuls disons: la couleur métisse sans précisions quant à les composantes raciales de quoi elle résulte cheveux noirs bouclés frisés yeux noirs grands et beaux ils forment le premier peloton de les grands chômages à le venir annoncés dans les yeux verts des gens qui sont là les stagnants " ]
on ne s' ennuie pas en laponie comment peux -tu plaisanter de ces choses —en pleurer ma pauvre jeanne ne remédierait à le rien parlant de mme biscaras je m' étonne que cette apôtre de la paix ne figure point parmi les signataires de le manifeste à le nombre de lesquels brillent quelques dames à les fins d' égayer la situation voyez une roumaine une russe une norvégienne très qualifiées pour parler à des conscrits français non moins d' ailleurs qu' un grec un espagnol une couple de belges il y manque vraiment mme biscaras laquelle est génevoise
[ "tout de même le vieux jacobin ne l' aurait pas permis si papa est de lui remonte à le la patrie en danger les armées en sabots il ne serait pas antimilitariste notre alcide si seulement les soldats étaient moins militaires et surtout s' ils pouvaient se passer d' officiers c' est nous qui les offusquons voilà où le bât les blesse dans leurs efforts pour concilier le patriotisme avec le jacobinisme ils veulent une armée mais ils détestent l' esprit de les armes ", "c' est qu' ils n' oublient pas que faute de bonaparte pour les mettre dans sa poche c' eût été moreau ou encore kléber ou desaix marceau ou hoche partis en sabots oui mais arrivés en bottes depuis ans ce petit cliquetis de le sabre sur l' éperon les épouvante pour leur chère tellement intangible cependant à le les en croire que personne ne veut entendre parler d' autre chose que tout cela est donc logique en souriant m. vous dirait monsieur maurice qu' une armée républicaine doit être vouée uniquement à la défense de le pays laquelle est sainte autant que coupable et barbare une guerre d' agression —parfaitement et à le jour de la mobilisation je vois mes braves alpins que j' ai quittés avec tant de regret me dire: mon commandant nous ne comprenons pas très bien ce que racontent les journaux c' est -il vraiment que les prussiens nous tombent sur le casaquin? ", "parce que vous savez si c' est nous qui leur cherchons de les raisons je ne marche pas voilà les extravagances à lesquelles on arrive ce sont les alcide qui conduisent à les marcel bertereau —très juste approuva andré le frein intellectuel est un instrument délicat a le trop relâcher on le fausse puis le brise ", "le cas est fréquent chez les peuples de le nord dont cette doctoresse finlandaise constitue un spécimen si remarquable leur culture intensive à l' excès révulse leur mysticisme naturel et le tourne en anarchisme l' orgueil scientifique les affole; leurs orgies spéculatives les grisent ils perdent pied dans le déchaînement de la pensée PROPN un prodigieux esprit pourtant et d' une rare puissance y a laissé sa raison le surhomme qu' il a créé si ingénieusement est en lui retombé à l' état d' imbécillité ", "—surmenage cérébral dit georges —quelle que soit la cause l' effet est une folie fort malfaisante pour se garder la tête fraîche le mieux est de les laisser se gourmer entre eux comme à la tour de babel en effet et le jeune docteur dont l' esprit un peu léger ne s' attachait pas longtemps à le même sujet s' en alla à le jardin retrouver sa femme et embrasser ses enfants depuis un moment déjà sa sœur s' était éclipsée l' entretien la dépassait d' une longue portée ", "élisabeth à le contraire très attentive songeait andré n' aurait -il pas tout à l' heure mis le doigt sur la plaie dit -elle ces déraisons proviennent de l' orgueil et ce n' est pas sans cause que la religion enseigne l' humilité mais son mari protesta il n' est point nécessaire ", "on peut être parvenu à un étiage intellectuel assez élevé dieu merci en demeurant dans la mesure et dans la règle PROPN pourrait bien avoir dit le mot de la situation cela vous étonne de m' entendre parler ainsi je m' en étonne un peu moi-même et pourtant moi j' arrive à le croire que la foi est encore le plus sûr des guides le plus solide de les freins toujours je l' avais respectée mais je m' en tenais à le cette déférence affectueuse avec une nuance de condescendance qu' on porte à sa bonne vieille nourrice ", "et puis et puis j' ai ans de plus que quand j' en avais pour être soldat on n' en réfléchit pas moins dans ces garnisons alpestres surtout où l'on n' a guère d' autre compagnie que celle de la nature de le bon dieu dans ces campagnes coloniales où l'on se trouve en permanence alangui par la fièvre et face à le face avec la mort j' ai réfléchi et j' ai été conduit à le me demander si la religion ne serait pas la discipline suprême qui engendre toutes les autres la source unique de toutes idées de devoir d' abnégation de sacrifice —je ne fais pas profession d' athéisme toutefois dois -je vous prier de remarquer que nombre d' incroyants sont gens de bien sans conteste ", "mais le sens de le bien d' où le tiennent -ils —notre oncle vous répondrait que la pratique de le bien et l' accomplissement de le devoir sont choses d' utilité sociale nées de la loi d' échange chacun faisant ce qu' il doit envers le prochain afin que le prochain en fasse autant pour lui mais ajouta andré en souriant je me hâte de soulever l' objection qui vous vient à les lèvres le plus adroit et le moins scrupuleux étant assuré qu' il saura tout recevoir et ne rien donner il se tiendrait quitte de sa part aussi je tombe volontiers d' accord avec vous pour attribuer à le ces notions une origine plus haute " ]
[ "pour les ventes effectives il faudrait compter raisonnablement minutes par unité y compris les menus parcours à le pied dans les hameaux ses minutes représentaient sur ces bases le placement de montres –pas les plus chères peut-être mais par exemple des articles de ou couronnes en moyenne avec un bénéfice à le moment de franchir la limite de le bourg le marin de la compagnie sa sœur et ses nièces lui revinrent en mémoire il se trouvait juste devant la dernière maison qui se dressait à le main droite un peu séparée de les autres –de sorte qu’ il pouvait sans tricherie flagrante la considérer comme la première de la campagne il arrêta sa machine l’ appuya contre le mur et frappa à le panneau de bois de la porte il regarda ses ongles ", "nous pouvons alors causer à l’ aise de nos affaires –je t’ écoute dit valentine en s’ asseyant devant une table de l’ autre côté de laquelle se tenait mercier puis comme son père allait parler elle l’ arrêta d’ un geste et porta la main à sa poche dont elle tira un carnet qu’ elle ouvrit en demandant: –veux -tu d’ abord voir cette reconnaissance dont je t’ ai envoyé copie ce bienheureux papier qui m’ as-tu écrit vaut des millions –valait valait répéta le père d’ une voix qui geignait douloureusement –ne vaut -il donc plus insista valentine ", "elle prit la rue montmartre marcel la suivit serrée dans son manteau de fausse loutre qui ondoyait à le chaque mouvement de le corps souple portant la tête haute une tête spirituelle de gamine parisienne à les yeux bleus à le nez incorrect les cheveux blonds nattés en chignon serré découvrant la nuque elle allait légère comme mignon dansant la danse de les œufs faisant clac clac avec ses talons sur le bitume de le trottoir –mademoiselle c’ était marcel qui se lançait pas de réponse ", "dit le duc en voyant approcher son secrétaire en compagnie de freddy où étiez -vous donc place je ne vous ai pas aperçu –mais j’ étais près d’ ici pas très loin de votre grâce j’ ai joui à le merveille de cette soirée si réussie ", "françoise improvisa je vais vous masser —me masser? contre un risque de pleurésie —on sous-estime les vertus de le massage un bon masseur peut faire refluer de le corps toutes les humeurs toxiques tournez -vous sur le ventre ", "les valets qui étaient restés près de le carrosse accoururent et la ̂chèrent coups de mousqueton l’ une de les balles perça le chapeau d’ armand-louis l’ autre déchira son pourpoint –maladroits dit guerche et il riposta par un coup de pistolet qui jeta sur le carreau le plus proche de les assaillants mais il avait encore ennemis à le combattre et ennemis secourus par le cocher ce qui faisait hommes déterminés il s’ établit solidement dans un angle de le chemin et sûr à le moins qu’ on ne pouvait pas l’ attaquer par-derrière il présenta bientôt à le capitaine jacobus et à ses acolytes son épée nue et son bras gauche roulé dans les plis de son manteau ", "elles le bouleversèrent et le décidèrent –périsse mon bonheur mais que tous soient heureux murmura -t-il tant pis pour moi!et fort de sa soudaine énergie il se tourna vers son frère et lui demanda parfaitement calme –pourquoi m’ as-tu fui interpellé étouffa un juron et son front se plissa de mécontentement –est -ce à le cause d’ reprit ervoan et comme l’ autre gardait un silence farouche il ajouta :–il y a des moments où je crois que tu me détestes à te voir si sombre je ne sais quoi penser ", "l’ enfant étant née de parents anglais et protestants appartenait comme eux à la religion réformée jours après son arrivée à le paris elle devint catholique mme la chanoinesse lui servit de marraine et lui donna son nom d’ aurore cependant et de plus en plus la petite tille s’ éloigna d’ elle elle s’ en éloigna d’ autant mieux que sa bonne cette même que le lecteur a entrevue déjà dans un de les précédents chapitres la montait sourdement contre sa protectrice ", "aussi comme il était fier il avait un chapeau rond avec une ganse noir et or et une plume de paon sortant crânement d’ une touffe de plumes de pintade un bouquet de fleurs plus gros que sa tête lui couvrait l’ épaule et les rubans lui flottaient jusqu’ à les pieds le chanvreur qui était aussi le barbier et le perruquier de l’ endroit lui avait coupé les cheveux en rond en lui couvrant la tête d’ une écuelle et retranchant tout ce qui passait méthode infaillible pour assurer le coup de ciseau ainsi accoutré le pauvre enfant était moins poétique à le coup sûr qu’ avec ses longs cheveux à le vent et sa peau de mouton à la saint jean-baptiste ", "PROPN a moins d’ ego que les autres c’ est la raison pour laquelle ils cherchent autant sa compagnie il a assez de personnalité pour être un bon pote mais il ne ressent pas le besoin impérieux de dominer toutes les conversations il est un camarade on peut compter sur lui il n’ a qu’ une parole mais il ne se sent pas l’ étoffe d’ un leader " ]
puisqu’ il devait vivre à le paris peut-être des années il lui fallait s’ adapter le plus vite possible à les conditions de la vie et vaincre ses répugnances il s’ imposa donc de ne pas prendre garde bien qu’ il en souffrît cruellement à l’ air goguenard de le garçon qui écoutait son charabia; et sans se décourager il bâtissait pesamment des phrases informes qu’ il répétait avec ténacité jusqu’ à le ce qu’ il fût compris il se mit à la recherche de suivant son habitude quand il avait une idée en tête il ne voyait rien autour de lui PROPN lui faisait dans cette première promenade l’ impression d’ une vieille ville et mal tenue
[ "christophe était habitué à ses villes de le nouvel empire allemand à la fois très vieilles et très jeunes où l’on sent monter l’ orgueil d’ une force nouvelle et il était désagréablement surpris par les rues éventrées les chaussées boueuses la bousculade de les gens le désordre de les voitures des véhicules de toute sorte de toute forme: des vénérables omnibus à le chevaux des tramways à le vapeur à le électricité et de tous les systèmes des baraques sur les trottoirs des manèges de chevaux de bois ou plutôt de monstres de gargouilles sur les places encombrées de statues en redingote je ne sais quelle pouillasserie de ville de le moyen âge initiée à les bienfaits de le suffrage universel mais qui ne peut se défaire de son vieux fond truand le brouillard de la veille s’ était changé en une petite pluie pénétrante dans beaucoup de boutiques le gaz était allumé bien qu’ il fût plus de heures christophe arriva non sans avoir erré dans le dédale de rues qui avoisinent la place de les victoires à le magasin qu’ il cherchait rue de la banque ", "en entrant il crut voir à le fond de la boutique longue et obscure diener occupé à le ranger de les ballots à le milieu d’ employés mais il était un peu myope et se défiait de ses yeux bien que leur intuition le trompât rarement il y eut un remue-ménage parmi les gens de le fond quand christophe eut dit son nom à le commis qui le recevait; et après un conciliabule un jeune homme se détacha de le groupe et dit en allemand: monsieur PROPN est sorti sorti? pour longtemps je crois ", "il vient de sortir christophe réfléchit un instant; puis il dit: très bien j’ attendrai l’ employé surpris se hâta d’ ajouter c’ est qu’ il ne rentrera peut-être pas avant ou heures cela ne fait rien répondit christophe avec placidité ", "je n’ ai rien à le faire à le paris je puis attendre tout le jour s’ il le faut le jeune homme le regarda avec stupéfaction croyant qu’ il plaisantait mais christophe ne songeait déjà plus à le lui il s’ était assis tranquillement dans un coin le dos tourné à la rue et il semblait prêt à le y camper ", "le commis retourna à le fond de le magasin et chuchota avec ses collègues ils cherchaient avec une consternation comique un moyen de se débarrasser de l’ importun après quelques minutes d’ incertitude la porte de le bureau s’ ouvrit monsieur parut il avait une large figure rouge balafrée sur la joue et le menton d’ une cicatrice violette la moustache blonde les cheveux aplatis avec une raie sur le côté un lorgnon d’ or des boutons d’ or à son plastron de chemise et des bagues à ses gros doigts ", "il tenait son chapeau et son parapluie il vint à le christophe d’ un air dégagé christophe qui rêvassait sur sa chaise eut un sursaut d’ étonnement il saisit les mains de et s’ exclama avec une cordialité bruyante qui fit rire sous cape les employés et rougir le majestueux personnage avait ses raisons pour ne pas vouloir reprendre avec christophe ses relations d’ autrefois; et il s’ était promis de le tenir à le distance dès le premier abord par ses manières imposantes ", "mais à le peine retrouvait -il le regard de christophe qu’ il se sentait de nouveau un petit garçon en sa présence il en était furieux et honteux il bredouilla précipitamment: dans mon cabinet nous serons mieux pour causer christophe reconnut sa prudence habituelle mais dans le cabinet dont la porte fut soigneusement refermée PROPN ne s’ empressait pas de lui offrir une chaise ", "il restait debout expliquant avec une lourde maladresse bien content j’ allais sortir on croyait que j’ étais sorti mais il faut que je sorte je n’ ai qu’ une minute un rendez -vous urgent christophe comprit que l’ employé lui avait menti tout à l’ heure et que le mensonge était convenu avec diener pour le mettre à la porte le sang lui monta à la tête mais il se contint et dit sèchement: rien ne presse en eut un haut-le-corps il était révolté d’ un tel sans-gêne ", "comment! rien ne presse dit -il une affaire christophe le regarda en face non le gros garçon baissa les yeux il haïssait christophe de se sentir si lâche devant lui " ]
[ "la femme toujours la même identifiée par dévouement inné non seulement à son mari mais à l' industrie à les industries de son mari avait une de les premières exécuté de les randonnées merveilleuses sur le véhicule de l' avenir les blonda possédaient une de ces voitures gustave en avait depuis mois commandé une il ne fut pas question d' autre chose mon mari s' était de tout temps passionné pour la locomotion ", "mais les marchands d’ armes ne donnent pas leur marchandise pour rien il faut la payer votre opinion publique s’ apitoie sur les éléphants le sort de les peuples africains lui est ou indifférent ou caché je me propose de réveiller son attention et je compte sur votre conscience professionnelle pour dire la vérité sur notre mouvement si nous devions sacrifier tous les éléphants d’ afrique pour réaliser nos buts nous frapperions sans hésiter vivait à le paris depuis plusieurs années mais il n’ avait jamais entendu personne improviser en français avec une telle aisance ", "pour la majorite qui est aimable informée suffisamment attentive il y en a d’ affreux d’ abominables vraiment! poseurs et grossiers traitant le malade en véritable prisonnier en forçat de le haut de leur col cassé et de leur cravate claire à le bijou faux inhumains tout à le fait et insolents comme dit si bien le peuple si nerveux de paris pauvres d’ eux à le jour de la prochaine même dans leurs trous de province où les auront menés leurs études PROPN sont les cancres de la classe la rancune ne les épargnera pas des misérables continués à le être maltraités et de plus alors rançonnés par ces médicastres le poète peut-être aussi en des invectives plus à la martial qu’ à la juvénal les nommera sans éloge ces petits cuistres qui l’ auront bafoué sur son lit de douleur et d’ affamé ce jour -là sera terrible en miniature et leur nom mal fait pour la postérité pourtant y parviendra en compagnie de bien d’ autres étonnés ", "mais celui-ci d’ un caractère emporté et difficile à le apaiser l’ interrompt brusquement et s’ écrie avec colère —qu’ importe ce que je suis c’ est à le vous que je demanderai qui vous êtes pour parler d’ un ton si haut même à un simple particulier ce point de l’ altercation madame l’ intendante jusque -la ̀ cachée à le fond de sa voiture paraît tout à le coup pour dire à le m.de lauraguais que ce ton impoli convient bien peu à un homme de qualité.—ah! pardon madame répond vivement le comte effrayé à l’ aspect de cette face simiesque qui s’ offrait ainsi à le lui sans qu’ il y eût été préparé si vous vous fussiez montrée plus tôt le cocher les chevaux moi tout l’ équipage aurions reculé immédiatement PROPN riait encore de cette boutade quand le carrosse avait fait halte .le monarque et le duc ayant mis pied à le terre tous gravirent les degrés de le perron et s’ engagèrent dans le vestibule .comme le duc venait de prendre un peu d’ avance pour préparer le passage à le roi en écartant les portières qui étaient sur le chemin ce dernier sentit soudain un b", "par conséquent un homme peut vivre maritalement avec sa mère ou sa fille sa grand-mère ou sa petite-fille avoir d’ elle une belle et nombreuse famille à la face de le monde sans être inquiété je n’ en écris pas plus ce pesant magma de bêtise de haine et de cynique la ̂cheté décourage l’ indignation août mes nuits carcérales me reportent irrésistiblement à les longues heures de veille de le collège saint-christophe ", "la force morale de blanche quoique très affaiblie par abus de la morphine la préservait encore de adultère mais elle ne l\\ empêchait pas de se livrer à des mouvements désordonnés et d\\' origine purement mécanique éteignait son regard lascif où se calmait sa surexcitation excessive mme de montreu gémissait de ce triste état elle ne voulait plus de rapports avec son mari mais elle se révoltait contre les tendances bestiales et se sentait profondément malheureuse une après-midi le marquis olivier m. de la croze et le curé boussarie faisaient une partie de billard et en haut dans sa chambre la jeune dame injectait une nouvelle solution un cadeau de pontaillac ", "ah oui? dis-je elle a l’ air de comprendre dit -il m’ étonnerait dis-je elle ne dit rien me dit -il comme si elle comprenait admettons dis -je tant mieux si elle comprend et vous? cyril ", "vous êtes content de l’ appartement —très content lui ai-je dit —moi aussi je l’ ai loué à le mon ami pendant mois avant de trouver un studio dans le coin et l’ appartement était vide comme maintenant il ne restait plus qu’ une vieille paire de skis dans un placard ", "elle ne protestera pas se dit -il non elle n' aura pas un mot cette fois -ci pas un signe de compassion pour cette noble infortune ne fût -ce que pour racheter le ricanement odieux de son mari! combien de fois cependant avait -elle juré avec ce pauvre m. l' abbé dans les causeries de le soir de le temps de son indolence à le néans d' employer tout son crédit à le retarder cette iniquité légale à le attendre les produits de les plantations de saint-pont pour désintéresser les créanciers petit à le petit; la probité de le comte ne leur était -elle pas une sûre garantie ainsi alors s' arrangeaient les choses pour ces jolies âmes généreuses songeait -elle que tout effort était désormais vain ", "il pâlit; les nerfs le serrèrent à la gorge un mouvement de jalousie farouche le secoua tout entier –si elle allait l’ aimer si elle l’ aimait déjà car elle avait bien vite été la maîtresse de cet autre bellâtre à le paris mais cette pensée avait à le peine eu le temps de lui traverser l’ esprit qu’ il la repoussait avec horreur: edmée femme facile jamais comme elle serait moins redoutable alors il la mépriserait et s’ il était encore malgré tout possédé de le désir inextinguible qui le brûlait eh bien il serait le pacha et deviendrait pour lui une odalisque dans le sérail " ]
elles les revendiquent fièrement comme des marques de leur identité culturelle on ne voit pas à le nom de quel impérialisme culturel les nubiens leur refuseraient le droit à l’ esclavage certains intellectuels nubiens songeraient même dit -on à le faire modifier la déclaration universelle de les droits de l’ homme en ces termes chacun est libre d’ être soumis et humilié si tel est son désir ou si sa culture l’ exige d’ ailleurs dans les banlieues nubiennes la femme n’ en est pas réduite contrairement à les caricatures à l’ alternative entre la maman et la putain la jupe plissée comme à la maison ou la minijupe et le string comme à la télé il existe une troisième espèce peut-être la plus répandue et qui résiste à les représentations stéréotypées la femme en survet-basket comme les hommes
[ "la femme virile la puissante maritorne qui jure et crache par terre qui fume et éructe ta mère la plode voire qui fait le coup de poing à l’ occasion ces jeunes femmes ont trouvé la solution pour ne pas être sans cesse harcelées agressées considérées comme de la denrée sexuelle elles ont compris qu’ il s’ agissait de nier la femme pour être enfin tranquilles ne plus ressembler à des femmes incarner le remède à le désir ", "il faut tout de même se mettre à la place de le pauvre jeune ne rêvant que string qui dépasse et chevilles à le vent il est entouré pour l’ essentiel de bonnes sœurs couvertes de les orteils à les sourcils de paquets informes ou de viragos et c’ est lui malheureusement qui les a fabriquées on comprend qu’ il souffre toutes les femmes d’ origine nubienne sont à le ranger dans la catégorie putain la femme d’ origine belge peut appartenir à les catégories bonne sœur putain ou virago ", "dans le cas ou elle est putain pas assez couverte traînant seule elle ajoute à son indignité la trahison la putasserie la liberté de la femme en effet est une invention de la décadence africaine et moyen-orientale la femme belge qui ne se couvre pas et se promène seule le soir insulte sa culture certains jeunes entreprennent d’ appliquer ces mœurs hors de les territoires invisibles ils ont du mal à le admettre qu’ une femme ne se soumette pas à le leur pouvoir puisque telle est la loi coutumière de les territoires ", "si dans les autobus qu’ ils empruntent lorsqu’ ils ne les caillassent pas ou ne les brûlent pas c’ est une femme qui est à le volant elle est à le peu près sûre de profiter de leurs injures injures tout court ou injures sexistes et de se voir invitée à le retourner à ses fourneaux et à le son ménage chacun devrait éprouver de la compassion devant des êtres à l’ esprit tellement tordu par des conceptions religieuses étroites que condamnés à le haïr ce qu’ ils désirent et à le désirer ce qu’ ils haïssent ils risquent de ne jamais savoir ce que c’ est qu’ aimer et être aimé par un autre à le plein sens de le terme c’est-à-dire par un être libre à le lieu de cela on les chicane pour de malheureuses paires de chaussettes l’ unification de la nubie a été réalisée difficilement et tardivement la modernisation s’ est faite à le prix de la disparition de la vieille société patriarcale et religieuse traditionnelle ", "le jeune belge de nubie se trouve pris entre cultures la culture moderne individualiste consumériste libérale permissive diffusée par les médias la culture belge traditionnelle transmise par la famille il n’ a pas une instruction suffisante pour prendre ses distances avec l’ une comme avec l’ autre la culture moderne lui donne des besoins notamment un besoin d’ identité individuelle la culture traditionnelle lui fournit des moyens limités d’ identification pour tenter de résister à le ce que la culture moderne a d’ agressif ", "le jeune s’ identifie par un processus d’ exclusion en cercles concentriques la famille la bande le quartier la religion et l’ origine ethnique chacun de ces cercles constitue une manière de tenir à le distance les germes destructeurs de le monde extérieur la modernité a appris à le jeune qu’ il fallait être soi la tradition ne lui donne pas assez de moyens pour l’ être il lui reste à se défendre en s’ enfermant ", "ses moi ne seront pas en lui mais hors de lui l’ un de ces cercles protecteurs est la bande de jeunes la bande de jeunes est une tribu paléolithique travaillée par la modernité la modernité qui a détruit la société traditionnelle fait que la tribu n’ a pas d’ autre valeur que la tribu et existe pour elle-même en dehors de la tribu il n’ y a guère que des proies ", "dans la tribu règne la compétition de les mâles on doit prouver sa virilité cela exige une agressivité dirigée à la fois contre l’ extérieur et à l’ intérieur de la tribu contre l’ extérieur par une violence active à l’ intérieur par une violence symbolique celle-ci se manifeste par une permanente comédie de combat qui peut prendre toutes sortes de modes de la grossièreté à l’ ironie ", "monde épuisant dans lequel on n’ existe que sous le regard permanent de les autres membres de la tribu et qui exige de se confondre le plus possible avec une image de virilité rudimentaire aucune échappatoire et aucune indépendance ne sont admises la vie tribale se substitue entièrement à l’ éducation que les jeunes n’ ont pas reçue la compétition par la violence en l’ absence de toute autre valeur et de toute limite peut aller très loin dans ce système social la république la démocratie et la loi ne comptent pour rien " ]
[ "et je me réjouissais dans ce sommeil crépusculaire d’ y être parvenu quand mon fils entra sans frapper or s’ il y a une chose que j’ abhorre c’ est qu’ on entre dans ma chambre sans frapper je pourrais être précisément en posture de me masturber devant mon miroir brot spectacle en effet peu édifiant pour un jeune garçon que celui de son père la braguette béante les yeux exorbités en train de s’ arracher une sombre et revêche jouissance je le rappelai sans douceur à les convenances ", "il s’ y attendait si peu qu’ il en fut étourdi et qu’ il faillit manquer sa réponse à l’ orchestre il continua de jouer d’ une façon mécanique jusqu’ à la fin de le concerto lorsque ce fut fini il vit bien qu’ il évitât de regarder de leur côté que madame et mademoiselle de kerich applaudissaient avec une légère exagération comme si elles avaient voulu qu’ il les vît applaudir il se hâta de quitter la scène à le moment de sortir de le théâtre il aperçut madame de qui semblait le guetter à le passage ", "peu à le peu il en vint à le douter si le personnage qu’ il conduisait était bien réellement un moine ou si comme PROPN le lui avait murmuré à l’ oreille ce n’ était pas plutôt le diable PROPN sous l’ habit d’ un moine jamais il n’ avait vu un religieux de quelque ordre que ce fût ni aussi hardi cavalier ni aussi courageux par une nuit semblable et par un tel chemin et ce qui plus que tout le reste lui paraissait inexplicable dans la conduite de le moine c’ était cette absence totale d’ invocations à le dieu et à ses saints alors que lui le veilleur de les tours de le seigneur de comborn aussi peu dévot que son maître ayant comme son maître mené pendant bien des années plutôt la vie d’ un païen que celle d’ un chrétien ne pouvait s’ empêcher de se recommander à le haute voix à le monseigneur PROPN et à le tous les saints plus les voyageurs s’ élevaient au-dessus de la plaine plus le pays devenait sauvage les châtaigniers plus rares et les aspérités de les rochers plus aiguës ", "rappelez -vous bien ceci mes enfants et que cette pensée vous soutienne contre tout ce qui peut nous arriver espérons d’ ailleurs que le bon dieu en qui nous avons placé notre confiance daignera ne mesurer nos épreuves qu’ à les forces qu’ il a mises en nous ce peu de paroles prononcées d’ un ton mâle et décidé firent une grande impression sur les jeunes gens m. canton en leur parlant comme il eût parlé à des hommes les releva pour ainsi dire à le leurs propres yeux et ils se sentirent plus forts et plus résolus que jamais a mesure que la pirogue s’ engageait dans l’ intérieur de les terres les arbres qui couvraient les rivages de la rivière devenaient plus rapprochés souvent ils formaient une masse de verdure tellement compacte que l’on ne pouvait distinguer ni les troncs de les arbres ni la tige de les plantes ", "pas un mot concernant la mort de les werbel on lui fera la surprise quand il sera bien à le point il monta dans son bureau posa sa tête entre ses bras repliés le tic-tac de sa montre résonnait dans son crâne rythmant le seul mot qu' il parvenait encore à le comprendre: dormir dormir dormir chapitre le caporal passa sous l' emblème de le centre de coordination inter-armées puis disparut dans la pénombre de le baraquement il lui fallut plusieurs secondes pour s' habituer à l' obscurité l' odeur de vomissures de déjections celle âcre de le sang lui frappa instantanément l' estomac comme s' il y était confronté pour la première fois il distinguait jusqu' à les relents de crésyl qui se mêlaient à les puanteurs de les corps à la question ", "inscrit à le bureau de bienfaisance vivant d' aumônes à le su et à le vu de tout le monde d' un extérieur sordide d' un caractère défiant et taciturne il n' inspirait pas le moindre intérêt sa famille s' il en avait une n' était pas connue on le transporta à la morgue personne ne vint l' y réclamer il n' en fut pas autrement question clément voulut évidemment empêcher m. durosoir d' aller plus loin ", "une heure après seul avec la jeune fille livrée à un énorme désespoir la conduisait dans le parc de les genêts lui prenait la main et lui disait: –si je le sauvais si je l’ arrachais à la honte à le bagne si je parvenais à le prouver qu’ il est innocent que feriez -vous pour moi? –je vous aimerais dit -elle et puis elle courba le front une larme longtemps contenue roula sur sa joue et elle dit d’ une voix brisée –au moins si je ne vous aimais pas je vous épouserais le baronnet jeta un cri. alors dit -il alors je le sauverai! hermine le regarda avec une indéfinissable expression de joie et de prière à la fois –sauvez -le dit -elle sauvez -le monsieur et je vous bénirai à le genoux et je tiendrai la promesse que je vous ai faite ma main vous appartiendra ", "eh bien pour moi un collier c' est tout en perles de corail rose comme celui qu' on m' a donné pour mes ans et qu' on me met seulement les dimanches une couronne ce serait tout couvert de pierres précieuses des rubis des diamants pareilles à le celles de les rois sur les images les coussinets serait des petits coussins de soie brodés avec des applications les papillons doivent avoir des ailes ", "mais s' arrête subito ses politesses et il a la figure toute chiffonnée je songe à des choses comiques je me pince pour ne pas être prise d' un fou rire il arrive quelquefois à les mariées de mon sexe d' avoir la colique pourquoi ça n' arriverait -il pas à les mariés masculins et par là-dessus un lit étroit en diable t' ai -je raconté ma première commande de robe chez kerteux mademoiselle est américaine fait l' essayeuse pourquoi ", "j’ ai reçu aucune demande PROPN va te la faxer répondis -je de le tac à le tac tu sais ce que c’ est: tournée de dernière minute cette nuit c’ est dans les centres sociaux de mattapan et de roxbury il se peut qu’ on ait un ou patients à le transporter mais on veut quelque chose de léger " ]
il y est-y dans la vôtre faudrait qu’ il y soye pour savoir foutez donc le camp tous les allez -vous -en de chez moi! à me tracasser vous êtes plus méchants que l’ hiver de mois allez donc voir mon fils plutôt à le lieu de rester ici à le jaboter dans de la cigue il a besoin de le médecin bien plus que moi mon fils PROPN qui n’ a plus de dents déjà et qui les avait si belles quand je m’ en occupais allez allez que je vous dis foutez -moi le camp tous les et elle a claqué la porte contre nous elle nous épiait encore par-derrière sa lampe à le nous éloigner par la cour
[ "quand nous l’ eûmes traversée que nous fûmes assez loin elle s’ est remise à le rigoler elle s’ était bien défendue à le retour de cette incursion fâcheuse henrouille se tenait toujours auprès de le poêle et nous tournait le dos sa femme continuait cependant de m’ asticoter de questions et encore dans le même sens une petite tête bistre et futée qu’ elle avait la belle-fille ses coudes ne se détachaient guère de son corps quand elle parlait ", "elle ne mimait rien elle tenait tout de même à le ce que cette visite médicale ne soit point vaine qu’ elle puisse servir à le quelque chose le prix de la vie augmentait sans cesse la pension de la belle-mère ne suffisait plus eux aussi vieillissaient après tout ils ne pouvaient plus être comme autrefois à le avoir peur toujours que la vieille meure sans soins qu’ elle mette le feu par exemple dans ses puces et ses saletés à le lieu d’ aller dans un asile bien convenable ou ̀ on s’ occuperait bien d’ elle comme je prenais l’ air d’ être de leur avis ils se firent encore plus aimables tous les ils me promirent de répandre beaucoup de paroles élogieuses sur mon compte dans le quartier si je voulais les aider prendre pitié d’ eux les débarrasser de la vieille si malheureuse elle aussi dans les conditions où elle s’ entêtait à le demeurer et qu’ on pourrait même louer son pavillon suggéra le mari soudain réveillé c’ était la gaffe qu’ il venait de commettre en parlant de ça devant moi sa femme lui écrasa le pied sous la table il ne comprenait pas pourquoi.pendant qu’ ", "ils avaient l’ air d’ y tenir énormément la tante à le bébert les avait sans doute mis bien en confiance à le mon égard et leur avait raconté qu’ il n’ y avait pas dans tout rancy un médecin aussi miteux qu’ on m’ aurait comme on voudrait c’ est pas frolichon à le qui on aurait offert un boulot semblable c’ était un vertueux celui-là!j’ en étais tout pénétré de ces réflexions quand la vieille vint faire irruption dans la pièce où nous complotions on aurait dit qu’ elle se doutait quelle surprise elle avait ramassé ses chiffons de jupes contre son ventre et la voilà qui nous engueulait d’ emblée retroussée et moi en tout particulier ", "elle était venue rien que pour ça de le fond de sa cour fripouille qu’ elle m’ insultait moi directement tu peux t’ en aller fous ton camp je te l’ ai déjà dit! c’ est pas la peine de rester j’ irai pas chez les fous et chez les sœurs non plus que je te dis t’ auras beau faire et beau mentir tu m’ auras pas petit vendu c’ est eux qui iront avant moi les salauds les détrousseurs de vieille femme et toi aussi canaille t’ iras en prison que je te dis moi et dans pas longtemps encore décidément j’ avais pas de veine pour une fois qu’ on pouvait gagner francs d’ un coup ", "je ne demandai pas mon reste .dans la rue elle se penchait encore au-dessus de le petit péristyle rien que pour m’ engueuler de loin en plein dans le noir ou ̀ j’ étais réfugié: canaille canaille qu’ elle hurlait résonnait quelle pluie je trottai d’ un réverbère à l’ autre jusqu’ à la pissotière de la place de les fêtes premier abri .dans l’ édicule à le hauteur de les jambes je trouvai justement bébert ", "il était entré là-dedans pour s’ abriter lui aussi il m’ avait vu courir en sortant de chez les henrouille vous venez de chez eux qu’ il m’ a demandé faudra à le présent monter chez les gens de le cinquième de la maison de chez nous pour leur fille cette cliente-là qu’ il m’ indiquait je la connaissais bien avec son bassin large ses belles cuisses longues et veloutées son quelque chose de tendrement volontaire et de précisément gracieux dans les mouvements qui complète les femmes bien balancées sexuellement elle était venue me consulter à le plusieurs reprises depuis que son mal de ventre la tenait ", "à le ans à son troisième avortement elle souffrait de complications et sa famille appelait ça de l’ anémie .fallait voir comme elle était solide et bâtie avec du goût pour les coïts comme peu de femelles en ont discrète dans la vie raisonnable d’ allure et d’ expression rien d’ hystérique mais bien douée bien nourrie bien équilibrée une vraie championne dans son genre voilà tout une belle athlète pour le plaisir pas de mal à le ça ", "rien que des hommes mariés elle fréquentait et seulement des connaisseurs des hommes qui savent reconnaître et apprécier les belles réussites naturelles et qui ne prennent pas une petite vicieuse quelconque pour une bonne affaire non sa peau mate son gentil sourire sa démarche et l’ ampleur noblement mobile de ses hanches lui valaient des enthousiasmes profonds mérités de la part de certains chefs de bureau qui connaissaient leur sujet.seulement bien sûr ils ne pouvaient tout de même pas divorcer pour les chefs de bureau à le contraire c’ était une raison pour demeurer heureux en ménage alors chaque fois à le troisième mois qu’ elle était enceinte ç a ne manquait pas elle allait trouver la sage-femme ", "quand on a du tempérament et qu’ on n’ a pas un cocu sous la main on ne rigole pas tous les jours sa mère m’ entrouvrit la porte de le palier avec des précautions d’ assassinat elle chuchotait la mère mais si fortement si intensément que c’ était pire que des imprécations qu’ ai -je pu faire à le ciel docteur pour avoir une fille pareille ah vous n’ en direz de le moins rien à le personne dans notre quartier docteur je compte sur vous elle n’ en finissait pas d’ agiter ses frayeurs et de se gargariser avec de ce que pourraient en penser les voisins et les voisines en transe de bêtise inquiète qu’ elle était " ]
[ "elle devait le retrouver le temps passait les aiguilles tournaient dans quelques minutes sauveur prononcerait la phrase on va en rester là pour aujourd’hui –je n’ aime pas quand on se tait dit -elle nerveusement le silence fait mûrir le fruit la parole le fait tomber proverbe africain –ah si je sais ce que je voulais dire ", "—mais il va falloir vous quitter mon colonel c' est vrai et je le regrette mais tu me reviendras; à le train dont tu marches je puis te promettre la première lieutenance libre chez nous et sois tranquille les impériaux se chargeront de te faire une vacance si me voyait a ce moment un grand bruit se fit à la porte de la salle les officiers qui entouraient tony en le félicitant furent violemment écartés une femme entrant comme la foudre en bousculant tout alla se pendre à le cou de tony qu' elle embrassa bruyamment ", "nous sommes sûrs qu’ ils ne le savent plus il commence même à le nous paraître inouï que dans cet effondrement il y ait des allemands en uniforme dont la fonction consiste à s’ occuper de nous cette guerre ne pouvait pas finir sur une défaite saine il fallait que l’ allemagne se vît pourrir le nazisme était une réalité il devait mettre sa marque sur cette fin ", "la lampe de chevet éclairait la moitié de son visage dessinait l’ arête légère de le nez les lèvres prune le menton sous lequel commençait de naître un pli dont elle se moquait elle-même était -ce sarah on pouvait en douter si on la connaissait un tant soit peu la faiblesse de les attaches les cicatrices au-dessus de le sein et dans la cuisse la tendresse de le ventre qui avait pourtant enfanté PROPN la revit grosse à le londres à le bord de la folie haïssant daniel avant qu’ il fût né décidée à le ne pas s’ en encombrer à le lui en laisser seul le poids tout cela parlait d’ une autre femme que de la sarah à le laquelle il restait encore lié par ce qui lui semblait parfois une veule et cynique complaisance à le moins que ce fût il l’ espérait une sorte de sereine acceptation ou un amour assez fort pour souffrir toutes les contingences qu’ importait à le fond puisqu’ elle était la ̀! ", "un peu plus loin il résolut d' aller trouver la grande-duchesse pour l' instruire de ce qui se passait à son insu selon toute apparence et ne devait être imputé qu' à la brutale malveillance de l' intendant la pluie tombait toujours et traversait peu à le peu le drap léger de sa redingote tout en ralentissant le pas commença à le raisonner avec plus de sang-froid il songea à le personnage ridicule qu' il ferait à les yeux de madame de kervaëns s' il revenait près d' elle comme un enfant capricieux et désappointe il se remit en mémoire l' état de sa bourse qui lui permettait bien de vivre encore indépendant pendant quelques mois mais non de prolonger son inaction et de rejeter d' une seule colère les avantages d' un traitement considérable et d' un travail important ", "elle but son vin le troisième verre —ce que je sais c’ est qu’ il lui a tiré une balle dans le cœur clients entrèrent ils reconnurent cette femme à le comptoir s’ étonnèrent —et évidemment on ne peut pas savoir pourquoi ", "–comment peut -on parvenir à le ce cachot demanda –très simple il n’ y a qu’ à le descendre à la cave la première porte qu’ on trouve à le main gauche elle est toujours fermée à le clé et cette clé je la cache soigneusement cette porte ouverte on en trouve plusieurs autres dans un petit couloir ", "lemoine! partez avec celui qui l’ a aperçue en dernier lieu; c’ est vous l’ homme et voyez si vous pourrez trouver la piste quand le français fut parti avec abel il continua: —ce gaillard-là est un vrai limier il a l’ oreille fine comme un daim il est plus rusé qu’ un renard fiez -vous à le lui tout en parlant il débarrassait son cheval de la selle de la bride et le laissait libre de brouter à le son aise l’ herbe fine et parfumée ", "les corps étaient lacés de perles de diamants et d’ émeraudes chaque bressane tenait à la main une houlette de vernis couleur de feu tout enrubannée des bergers fort bien vêtus menaient cette aimable troupe c’ étaient le duc de roquelaure le comte de guiche et le marquis de villeroy le roi me voulut mener à ce bal avec les filles d’ honneur de la reine notre troupe représentant des divinités de l’ olympe était magnifiquement vêtue d’ habits de brocart d’ or et d’ argent brodés de soie et de pierreries ", "–si nous arrivons dit le soldat à le paysan le bon dieu aura mis de l’ entêtement à le nous laisser en vie .–ah il est le maître répondit la vieille mais je crois que son bon plaisir est de nous appeler près de lui voyez là-bas cette lumière? et par un geste de tête elle montrait le couchant où des bandes de feu tranchaient vivement sur des nuages bruns nuancés de rouge qui semblaient bien près de déchaîner quelque vent furieux la mer faisait entendre un murmure sourd une espèce de mugissement intérieur assez semblable à la voix d’ un chien quand il ne fait que gronder " ]
le salon d’ une grue a toujours son aumônier homme discret qui n’ empêche pas de danser déjouer des charades ou de chanter des gaudrioles qui se gorge honnêtement de gâteaux de pâtisseries de sirops de punch et dont les yeux pétillent à l’ annonce d’ un souper il y avait encore madame doctorat une lionne pauvre poitrinaire fort bien née par elle-même elle mettait sur ses cartes de les grimauds de la pétaudière un amour insensé de le monde et de la toilette l’ avait conduite à une grande déconsidération pour aller dans les bals pour y briller elle s’ était exposée à les plus cruelles mésaventures sa maison était devenue comme la salle de les pas-perdus de tous les créanciers imaginables on criait on tempêtait on apportait des chapeaux qui reprenaient aussitôt le chemin de la boutique les épiciers les boulangers les pâtissiers et les bouchers faisaient chorus à les coins de l’ antichambre nous ne sortirons pas salis être payés nous ne sortirons pas faire travailler le pauvre monde et ne pas pouvoir trouver un sou
[ "c’ est une infamie c’ est une horreur de l’ argent de l’ argent ce petit concert avait lieu tous les jours de midi à le heures à le grand déplaisir d’ un vieux serviteur de madame doctorat sorte de caleb plein de vénération pour les grimauds de la pétaudière et qui luttait courageusement contre ces enragés faquins comme il les appelait en style louis mais les faquins de nos jours ne reçoivent plus de coups de bâton et le porteur de chaise de les bourgeoises ridicules est devenu le créancier constitutionnel de notre civilisation actuelle payez ou sinon et il lève une assignation sur vous la loi a remplacé les coups et un petit homme en bonnet carré peut aujourd’hui expulser de son palais le premier de les montmorency sans avoir à le redouter les nazardes de dorine ou les poussées de damis donc on criait beaucoup chez les doctorat et cela produisait un effet désastreux ", "madame doctorat des grimauds de la pétaudière avait réussi à le fermer à le son mari toute carrière depuis ans et ce n’ était qu’ avec les plus grandes difficultés qu’ il venait d’ être nommé à un poste bien modeste à le tribunal de commerce elle était à la recherche pour le moment d’ une audience auguste et en attendant qu’ elle l’ obtînt madame doctorat qui malgré sa noble origine malgré ses nombreux enfants et les lamentations de son mari bon et excellent homme qui l’ aimait et la plaignait de cet abandon de dignité dû à la nature de son mal terrible malgré tout cela dis -je madame doctorat aimait le sans gêne de quelques lorettes en renom forcée pour satisfaire à ses frais de toilette de trouver de le crédit quand même elle s’ était jetée à le corps perdu dans les bras perfides de les marchandes à la toilette les marchandes à la toilette véritables sangsues affreuses créatures plus juives que scylok plus usurières que gobseck étaient en train de dépecer le reste de le petit patrimoine de les doctorat et c’ est chez ces fournisseuses exécrables qu’", "elle se tue disait doctorat à le petit père courtois le médecin de les dames laissez -la faire elle se prolonge peut être répondait le petit docteur une autre lionne pauvre puisque nous avons emprunté ce mot à le vocabulaire théâtral était une amie de la doctorat c’ était aussi une habituée fidèle de la grue qui la recevait couci-couci à le cause de son nom qui était des plus estimables mais dont elle avait singulièrement maculé le blason nouvellement arrivée à le paris mistress virginal avait une histoire curieuse c’ était une vraie dame bien née et mieux élevée encore ", "mais elle avait été chassée exclue à le tout jamais de la société de son pays à le cause de ses scandaleux désordres dans le fait rien n’ était plus triste que l’ existence de cette femme se mentant toujours à le elle-même encore plus qu’ à les autres plus intelligente que le milieu ou ̀ elle se trouvait et où tout secondaire qu’ il fût elle n’ était pourtant reçue que par faveur les grues ne l’ acceptaient que tout juste mistress virginal avait été adorablement jolie elle l’ était encore quoique un peu passée et d’ une taille trop exiguë mais néanmoins charmante quand elle n’ était pas décolletée par exemple une taille juvénile mais dont la gorge était vieillotte c’ était un jeune arbuste qui portail des fruits blets ou confits mariée à l’ homme le plus ignoble qui se puisse voir un vieil ivrogne officier en demi-solde depuis ans qui la rouait de coups dans l’ intimité elle prétendait n’ avoir jamais eu d’ autres rapports avec lui que ceux d’ une courtoise et platonique affection et à le chacun de ses amants fort nombreux de toutes classes et de tous pays", "quelques-uns le croyaient ou faisaient semblant de le croire d’ autres moins niais ou moins indulgents se permettaient à le ce sujet de les plaisanteries d’ un goût douteux et racontaient des particularités qui si elles n’ étaient pas des calomnies devaient démentir singulièrement les prétentions de mistress virginal son mari paraît -il tout ivrogne et tout brutal qu’ il fût était assez accommodant ce n’ était donc pas le désespoir d’ une union disproportionnée qui avait peu à le peu fait des cendre tous les échelons à le cette jeune femme non c’ était le vertige le délire la passion delà toilette comme à le madame doctorat il lui fallait de le luxe de parade à le tout prix ", "mais d’ un caractère résolu et sans pudeur naturelle elle préférait prendre l’ amour pour caissier plutôt que d’ entrer dans les tiraillements perpétuels de la vie de les gens endettés pendant bien des années le vieux guerrier contumace avait soldé les toilettes fantasques et tapageuses mais un beau jour il arriva à le bout de son dernier rouleau à la dernière paire de bœufs de sa dernière ferme ce fut alors qu’ elle fit intervenir le public dans ses comptes de couturières de modistes quant à le vieil ivrogne il continua à s’ enivrer et feignit d’ ignorer complètement la conduite de sa femme mais ils n’ étaient pas riches tant s’ en faut après avoir promené leurs ennuis à le travers l’ allemagne et l’ italie ils venaient de s’ installer à le paris ", "la lionne pauvre malgré son mari et les amis qui venaient discrètement en aide à le son étalage ne parvenait qu’ à avoir un luxe bien médiocre si mistress virginal vendait non-seulement ses charmes déjà un peu mûrs elle vendait encore des pianos des guitares des harpes elle avait toujours une bonne occasion à le offrir à une amie il est vrai qu’ elle jouait un peu de tous ces instruments mais comme madame doctorat elle touchait plus souvent le papier timbré que le papier à le musique achetés à le terme les guitares les harpes et les pianos étaient revendus aussitôt avec un rabais considérable acheter francs vendre voilà où en était la pauvre madame virginal ", "madame virginal avait cependant chevaux l’ un borgne l’ autre boiteux qui servaient tantôt à la selle tantôt à la daumont grimpé par le marmiton tour à le tour groom page et gâte sauce ses amies ses bonnes amies disaient entre elles mistress virginal est à le n’ en pas douter une femme entretenue ce à quoi d’ autres s’ écriaient mal entretenue par exemple faire ce métier -là pour gagner si peu ç a n’ est vraiment pas la peine ses robes étaient toujours éclatantes voyantes mais ses dentelles sentaient un peu trop l’ angleterre et ses bijoux la pacotille les uns et les autres étaient problématiques mais ce qui par-dessus tout en faisait un de les types les plus curieux de cette galerie de grues c’ était sa manie invincible de mensonges incessants ", "en cela elle laissait bien loin derrière le père de la grue hélène bon et excellent homme à le fond plein de cœur après tout lequel pourtant dans sa vie n’ avait dit que vérités j’ aime ma fille j’ adore ma fille je ne vois que par ma fille comme tous les menteurs elle ne se souvenait pas toujours de ce qu’ elle avait dit et il lui fallait à le chaque instant avoir l’ esprit tendu pour ne pas répondre une bêtise à le quelque demande dans le genre de celle-ci eh bien aimez -vous mieux la patti dans le barbier que dans lucie moi je ne l’ ai pas encore vue comment mais elle vous tutoie nous avez -vous dit hier " ]
[ "c’ est cher mais aussi le chien est étonnant l’ avez -vous vu? ici il vous détache une coupe maintenant presque aussi bien que vous oui c’ est fort agréable réellement j’ aurais besoin voyons ferons -nous quelque chose ces jours-ci? m. le marquis de saint-jouan huma lentement une bouffée de tabac et dit: –tout m’ ennuie ", "à le ce moment hommes sortaient de le bâtiment principal l’ un grand blond germain de type et d’ allure; serré malgré la chaleur dans une longue redingote noire dont les basques venaient battre ses chevilles l’ autre arabe de visage et de costume mon fils dit le premier d’ un ton onctueux tu as raison ", "le vieillard le suivit et tous disparurent dans la forêt.gilbert enchanté de cette bonne fortune qui dans ses moments désespérés lui faisait toujours trouver un soutien gilbert disons -nous marchait devant se retournant de temps en temps vers l’ homme étrange qui venait de le rendre si souple et si docile avec si peu de mots .il le conduisit ainsi vers ses mousses qui étaient en effet de magnifiques capillaires puis lorsque le vieillard en eut fait une collection ils se mirent en quête de plantes nouvelles PROPN était beaucoup plus avancé en botanique qu’ il ne le croyait lui-même né à le milieu de les bois il connaissait comme des amies d’ enfance toutes les plantes de les bois seulement il les connaissait sous leurs noms vulgaires à le mesure qu’ il les désignait ainsi son compagnon les lui indiquait lui sous leur nom scientifique que gilbert en retrouvant une plante de la même famille essayait de répéter ou fois il estropiait ce nom grec ou latin ", "—ils n’ étaient pas brouillés? —pourquoi allait -il chez elle? pour la menacer de lui dresser procès-verbal quand elle jetait les ordures par la fenêtre —ils se disputaient —ils se criaient de les injures —vous aimiez votre patronne elle le fixa de ses yeux ronds comme si l’ idée qu’ elle pouvait aimer ou ne pas aimer quelqu’un ne lui était jamais venue ", "d’ autres miliciens couraient à le travers le parking quelques-uns traînant ou soutenant des blessés dont certains pouvaient être aussi des prisonniers maussifrotte gara la voiture devant le mcdo d’ où émanait encore une odeur de graisse cuite bien qu’ il eût cessé de débiter depuis plusieurs semaines peut-être parce qu’ il était abrité par le remblai de la route nationale le bâtiment n’ avait que peu souffert par comparaison avec celui mitoyen de le centre commercial quant à le lui effondré et réduit sur la moitié à le moins de sa longueur à un amas de tôles enchevêtrées d’ où l’on parvenait à le extirper chaque jour quantité de choses bonnes à le manger à le côté de marchandises telles de les bombes de mousse à le raser ou des lots d’ ampoules halogènes qui risquaient moins d’ être périmées à l’ intérieur de le mcdo lorsque nous y sommes entrés l’ état-major de l’ unité qui tenait ce secteur de le front était occupé à le faire le bilan de les événements de la matinée une heure auparavant c’est-à-dire à le moment où je reprenais mes esprits dan", "quand à le retour amédée annonça son bonheur à son ami gaston contre son habitude ne dit rien et quand ils passèrent devant une lanterne il parut à le fleurissoire qu\\ il pleurait si grande que fût la pouvait -il vraiment supposer que son ami partageait jusqu\\ à le ce dernier point son bonheur tout décontenancé tout penaud il prit blafaphas dans ses bras la rue était déserte et lui jura que pour grand que fût son amour son amitié emportait de beaucoup encore qu\\ il n\\ entendait pas que par son mariage elle fût en rien diminuée et qu\\ enfin plutôt que de sentir souffrant de quelque jalousie il était prêt à le lui promettre sur son bonheur de ne jamais user de ses droits conjugaux ni ni fleurissoire étaient de tempérament bien fougueux pourtant gaston que sa virilité occupait un peu davantage se tut et laissa promettre amédée ", "sa figure est d’ ailleurs distinguée régulière et extrêmement douce il avait été depuis quelques jours averti de notre arrivée par un courrier d’ un de ses coreligionnaires de tanger m. qui durant tout le voyage de la mission s’ est montré pour chacun de nous d’ une inépuisable obligeance et il vient très courtoisement se mettre à le notre disposition nous lui promettons pour demain notre visite et en hâte il s’ en retourne de peur de trouver fermées les vieilles portes de les remparts autour de nos tentes le sol est inégal exfolié comme à les abords de les villes très anciennes il y a des entrées de souterrains des crevasses surtout il y a des bosses de gazon assez singulières donnant à le réfléchir ", "vous ne pourriez pas rappeler demain matin —non dans une demi-heure —dans une demi-heure je serai en route —nous venons juste d’ arriver francine je veux dire mlle lange est dans son bain demandez-lui de ma part d’ en sortir lecœur adressait un clin d’ œil à son collègue de paris on entendit à le nouveau la voix de lucien romanel —elle sera à l’ appareil dans un instant le temps de se sécher il me semble que vous n’ avez pas roulé vite —nous avons eu une panne nous avons perdu près d’ une heure à le chercher une pièce de rechange la voici!... la voix paraissait plus lointaine que celle de le gigolo —mademoiselle lange ce matin vous m’ avez annoncé que vous resteriez encore ou jours à le vichy c’ était mon intention j’ ai changé d’ avis —puis -je vous demander pourquoi —je pourrais vous répondre que j’ ai changé d’ avis point final ", "je ne voulais pas voir la peine que je lui causais car je savais qu’ il lui en coûterait de me déshériter moralement j’ avais le sentiment d’ avoir abusé de la faiblesse de cet homme courageux que c’ était comme si j’ avais profité de sa cécité pour voler quelque chose chez lui sans compter qu’ il m’ aurait demandé des nouvelles de treize: et qu’ est -ce que tu voulais que je lui dise? qu’ il était mort d’ accord mais comment? tu crois que la mort de ton père était présentable bien plus tard il y a quelques années je suis retourné à l’ estaque assez de temps avait passé j’ étais prêt à le revoir démétrios j’ ai cherché son restaurant mais à la place il y avait une agence bancaire ", "mais je vous déclare que vous jouez gros jeu si vous contrariez jamais les inclinations de votre fille cadette c’ est un tempérament nerveux des mieux conditionnés et assez semblable à le celui de l’ aînée de plus la folie si elle n’ est pas héréditaire est contagieuse ...–oh nous enverrons l’ autre dans une maison de santé; nous nous déciderons à le cela quoi qu’ il en puisse coûter dit mme bricolin –et il ne faut pas contrarier rose entends -tu ma femme dit le fermier en se versant de le vin à le pleins verres pour s’ étourdir sur ses chagrins domestiques " ]
sur le pont il trouvèrent le petit mousse de garde qui fit à le ange le plus cordial accueil ange commença par lui donner des nouvelles de sa mère qui demeurait dans un village voisin de le bourg puis il lui montra sa croix puis il lui présenta eugénie en disant –c’ est ta cousine à le toi aussi louis c’ est la fille de mon oncle erdu qui est à le paris c’ est la petite-fille de mon grand-père peu importait à le petit mousse qui aurait beaucoup mieux aimé voir sa sœur marie-hélène qui était de l’ âge d’ eugénie et pour laquelle il achetait quand il le pouvait de petit cadeaux à les sables d’ olonne quand il lui était donné d’ aller promener par la ville
[ "eugénie laissa les mousses et ange s’ entretenir de le pêche et de la navigation et s’ en alla visiter le petit navire qui sentait le poisson à le lieues sous le vent elle descendit par une courte échelle dans la cabine qui contenait lits et toutes sortes d’ engins de pêche c’ était que reposaient ces hommes courageux qui ont choisi la vie dure de le marin ou de le pêcheur ce sont des hommes à le part certes ils ne sont pas exempts de vices ", "mais par le fait même de les dangers qu’ ils affrontent et des services qu’ ils rendent leur existence intrépide a une tout autre noblesse que celle de les gens de terre l’ équipage de le saint-pierre jouissait d’ une très bonne réputation parmi la flottille de les pêches il n’ était composé que d’ honnêtes gens et le capitaine renommé pour ses capacités l’ était aussi par une irréprochable conduite sur l’ arceau de bois de la cabine eugénie lui cette inscription tracéeen grandes lettres noires d’ imprimerie: –que dieu protège le saint-pierre et son équipage et dieu l’ avait protégé ", "la vieille chaloupe avait rendu de nombreux et loyaux services et tous les ans quelquefois fois par an elle reparaissait à le kermeneur l’ été avec les thons qu’ elle allait pêcher dans l’ océan l’ hiver ou le printemps avec les divers poissons qui se présentaient dans ses filets quand la petite fille monta sur le pont elle trouva le mousse en train d’ expliquer à le ange qui par extraordinaire n’ était jamais monté qu’ en flâneur sur ce genre de bateau comment ils prenaient les beaux thons principal objet de le commerce de son patron pour donner plus de clarté à son argumentation il avait placé à l’ avant le porte-ligne à le laquelle s’ attache l’ appât le thon n’ a pas le goût dépravé des autres poissons il ne court pas après les poissons éventrés ou pourris on dispose au-dessus de le cruel crochet de fer une jolie touffe de feuilles de maïs effrangées ", "le thon qui voit briller ce gland de soie blanche suit le navire et happe l’ hameçon en même temps que le gland aussitôt la petite clochette placée en haut de la ligne retentit et des mains exercées hissent la victime à le bord le mousse parlait avec animation de son métier c’ était encore à le lui qu’ incombait la plus vilaine partie de la tâche de le pêcheur le videment de les thons mais il grandissait et dans un avenir prochain il passerait pêcheur et cela c’ était le terme de toutes ses ambitions ", "a ce moment -là eugénie soupçonna quelque chose des secrets désirs d’ ange dont le vieux guillaume voulait faire un couvreur et un sacristain quand ils eurent repris leur place dans le bateau elle vit qu’ elle ne s’ était pas trompée –c’ est amusant de vivre dans un bateau comme lui dit -il en saisissant sa rame je serai pêcheur ou matelot je ne veux pas être autre chose et il ajouta plus bas: –ne dis pas à le grand-père lui ferait de la peine et à le tante thérèse eugénie n’ avait garde de trahir ce petit secret ", "elle trouvait elle aussi que la vie sur mer était des plus agréables et une de les choses qu’ elle aimait dans son petit cousin c’ était son intrépidité à le laquelle elle avait peut-être dû la vie il était déjà tard quand les enfants retournèrent à la maison a la jetée on s’ était rencontré avec la gabare et il avait fallu aider dans le déchargement de les provisions délicates –sainte vierge où êtes -vous restés toute l’ après-midi mes enfants ", "demanda tante thérèse quand ils arrivèrent fort gais mais votre grand-père ne fait que me demander cela –grand-père faites de le feu je vous en prie s’ écria eugénie je suis gelée jusqu’ à les os PROPN est allé sur mer je vois dit tante en jetant l’ âtre une brassée de goëmon qui s’ enflamma aussitôt –oui ma tante et je me suis bien amusée dit eugénie qui se plaça dans le fauteuil de bois vis-à-vis de celui qu’ occupait le sacristain ", "–et moi aussi dit ange et j’ ai joliment ramé je suis aussi fort que louis de le saint-pierre à le présent et avisant sur la table un papier blanc il ajouta: –pour qui la lettre –pour eugénie dit guillaume le facteur me l’ a remise tout à l’ heure comme je rentrais et c’ est pourquoi je demandais ce qu’ était devenue la petite fille ange prit la lettre et lut tout haut l’ adresse ", "–grand-père savez -vous que je lis très bien l’ écriture maintenant dit -il fièrement –bien dit thérèse d’ un air de doute et elle ajouta avec simplicité: –lis nous ce papier-là ange et nous verrons si c’ est bien vrai et si ce n’ est pas pour te vanter que tu parles ange tourna les yeux vers eugénie PROPN demanda -t-il avec une délicatesse instinctive " ]
[ "une seconde porte se présenta il l’ ouvrit encore et s’ engagea dans un corridor de peu d’ étendue qui devait selon lui communiquer avec la cour ce corridor dont le carreau disparaissait sous un tapis épais le mena tout droit à un vitrage recouvert intérieurement par des rideaux de soie derrière ce vitrage il entendit voix de femmes qui s’ entretenaient et parmi les paroles échangées entre les femmes il crut entendre son nom prononcé plusieurs fois pauvre mère ", "et un tel je suis sûre qu’ il ne vous a pas laissé quelque chose ils sont avares avares tous et ils ont de l’ argent ils ont de l’ argent c’ est dégoûtant et ils se privent de tout moi je ne comprends pas non disait la cuisinière non ils ne l’ emporteront pas avec eux et leur fille elle n’ est toujours pas mariée et elle n’ est pas mal elle a de beaux cheveux un petit nez de jolis pieds aussi oui beaux cheveux c’ est vrai disait -elle mais personne ne l’ aime vous savez elle ne plaît pas ah! c’ est drôle vraiment et il sentait filtrer de la cuisine la pensée humble et crasseuse piétinante piétinant toujours sur place toujours sur place tournant en rond en rond comme s’ ils avaient le vertige mais ne pouvaient pas s’ arrêter comme s’ ils avaient mal à le cœur mais ne pouvaient pas s’ arrêter comme on se ronge les ongles comme on arrache par morceaux sa peau quand on pèle comme on se gratte quand on a de l’ urticaire comme on se retourne dans son lit pendant l’ insomnie pour se faire plaisir et pour se faire souffrir à s’ épuiser à en avoir la respiration coupée mais ", "ils étaient énervés on leur avait dit que l’ armistice avait été signe que les hostilités devaient être suspendues depuis heures et sans comprendre l’ immensité de les mots ils répétaient ce qu’ avait dit le père ou la mère devant eux la victoire est à les français on va les revoir avant jours c’ est un prussien qui l’ a dit à le papa la salle de classe était pleine de rumeurs et de mouvements cependant l’ instituteur ne grondait pas lui si sévère ", "le roi se sentait appétit puis il eut soif et il but nous voilà sauvés pensa mauvepin peu à le peu le roi se dérida puis il parla des funérailles et mauvepin l’ aida à se remémorer tout ce qui avait été convenu entre dom basile et lui ", "jean ne broncha pas habitué à le laisser mouiller son col bleu et son cou nu toujours droit et insouciant sous les ondées mais elle ouvrit en bâte son parapluie et lui remarqua après ce gentil aveu de pauvreté qu’ elle venait de faire avec quel soin elle abritait son modeste chapeau toujours le même et ses gants toujours les mêmes aussi raccommodés bien proprement à le bout de chaque doigt alors il sentit en lui-même comme un élan de pitié et de tendresse subite pour ces pauvres petites choses à le elle dont il lui voyait prendre un soin si attentif et cet élan était un indice de tout le chemin que madeleine avait déjà parcouru dans son âme vers les régions profondes où les empreintes se gravent pour faire plus tard souffrir et moi dit -il d’ une bonne voix franche et gaie est -ce que vous croyez que je suis riche mademoiselle madeleine autrefois peut-être un peu oui il est certain que j’ ai été élevé dans une famille où on ne prévoyait pas faire de moi le matelot que je suis devenu mais à le présent et il raconta enfin à le cette petite confidente très att", "mon encre est plus indélébile que leur sang elle tache pour l’ immortalité —bravo camille reprit danton commence dès demain c’ est toi qui as lancé la révolution c’ est à le toi de l’ enrayer et sois tranquille cette main t’ aidera ", "par moment il y a des rêves qui parlent haut des cauchemars qui gémissent pendant que de la rue montent un murmure vague des pas des voix confondus dans la nuit sonore et froide comme sous un porche de cathédrale on sent la hâte recueillie le mystère d' une fête religieuse traversant l' heure de le sommeil et mettant dans la ville éteinte la lueur sourde de les lanternes et l' embrasement de les vitraux d' église est -ce que tu dors bernardou tout doucement sur la petite table près de le lit de son ami salvette a posé une bouteille de vin de lunel un pain rond un joli pain de noël où la branche de houx est plantée toute droite le blessé ouvre ses yeux cernés de fièvre a la lumière indécise de les veilleuses et sous le reflet blanc des grands toits où la lune s' éblouit dans la neige ce noël improvisé lui semble fantastique ", "je ne veux pas que vous partiez sans m' avoir tendu cette main généreuse cette main héroïque et sublime qui à le refusé de parer mes coups vous ne repousserez pas mes supplications quand vous saurez les tourments que j' endure j' ai voulu me venger et je vous l' avoue dans toute l' humilité d' une âme à le jamais brisée j' ai eu l' infamie de savourer le fruit empoisonné de mon ressentiment mais à le nom de le dieu que vous servez et que j' ai outragé par tout ce que vous avez de plus cher par votre mère vos chères petites soeurs par votre ancien amour pour moi de grâce ne m' accablez pas il m' a fallu de le courage allez pour avoir osé me présenter ici ", "–allez -y dis-je videz votre sac PROPN ne peut pas entrer ici dit -il il m’ a proposé dollars aussi je suis venu dollars et où les prendrait -il? –sur les que vous allez me donner pour lui je respirai profondément ", "en ce moment le fiacre qui renfermait le baron henri et ses témoins arriva mais il n’ entra point à le madrid il demeura à le contraire dans le bois à la grille de l’ octroi et seul un de les officiers mit pied à le terre et vint à la rencontre de les témoins de m.demontgeron –messieurs leur dit -il je connais à le pas d’ ici un fourré où nous serons fort bien marmouset et noireterre s’ inclinèrent " ]
et se rappelant un détail qu’ elle avait noté dans l’ établissement elle dit :—allez où je vais et commandez un bain sulfureux .il se conforma à le cet ordre vida sa baignoire s’ assit et parcourut un journal tout à le coup il s’ avisa qu’ on ébranlait un petit guichet situé au-dessus de les robinets il tira le verrou le battant s’ ouvrit il se précipita: lucie sortait de l’ eau
[ "les gestes tranquilles le visage calme elle sécha lentement son corps avec des serviettes tièdes et douces puis silencieuse elle ferma le guichet.dehors l’ homme l’ attendait il l’ accompagna en se tenant à le quelque distance et d’ une voix saccadée il articulait de le<UNK> tantôt heures ici...par malice lucie répondit qu’ elle ne pouvait point il repartit: —alors je vais chez moi à le paris je reviendrai dans ou jours vendredi voulez -vous il insistait en tremblant :—il faut il faut que je vous voie encore je ne vous toucherai pas si cela vous déplaît je vous admirerai il faut que je vous admire elle promit ", "elle pensa beaucoup à le cette entrevue qui lui réservait de légitimes satisfactions de temps à le autre le souvenir de PROPN l’ effleurait mais affaibli nullement cruel c’ étaient plutôt des réminiscences de leurs minutes heureuses que son esprit sécrétait sans aucune amertume elle conservait la certitude qu’ elle avait aimé à la folie et que seules des circonstances s’ étaient opposées à sa fuite des obstacles vagues qu’ elle ne cherchait pas à le préciser vendredi elle se réveilla mal à l’ aise la glace lui renvoya des traits tirés des paupières battues ", "elle fit sa toilette en hâte sans ce bel entrain et ces apprêts multiples qui d’ ordinaire marquaient ses matins de combat son corps lui-même lui parut moins attrayant ses chairs moins fermes elle craignit un examen trop sévère et comme seul l’ aiguillonnait l’ orgueil de se dévêtir devant un artiste n’ avait -il point une longue chevelure un chapeau mou et une cravate flottante la perspective de ce rendez -vous perdit tout son charme heures paul la trouva dans son boudoir hésitante encore à le moitié assoupie il lui dit:—vite j’ ai une femme de paris qui est venue me voir ", "nous allons à le canteleu si tu veux nous accompagner nous sommes en voiture à le côté rue de le renard .cette proposition l’ enchanta elle le rejoignit sûre d’ un plaisir nouveau elle fut déçue la promenade languit ", "les femmes s’ observaient avec méfiance la courtisane affectant une tenue guindée lucie ne voulant pas apporter moins de réserve paul et la parisienne se disputèrent regretta beaucoup son peintre .de vilains mois d’ été se succédèrent où lucie recueillit peu de bonheur une bronchite contractée à le bord de la mer lui interdit ses bains et par là même de s’ exposer à les yeux d’ inconnus émerveillés le temps fut pluvieux ", "elle n’ eut pas d’ amant la saison lui sembla bien morose une distraction violente l’ attendait à le croisset sa présence ralluma les désirs de parrain elle y céda ", "mais paul sevré d’ amour réclama sa part de caresses pouvait -elle refuser? nécessairement dans ce cadre étroit dans la continuité des rapports quotidiens un conflit devait se produire entre les hommes le soupçon naquit en eux simultanément certains petits faits les intriguèrent quelques -uns plus importants leur dévoilèrent la vérité .trompés l’ un par l’ autre ils conçurent une jalousie déplorable dont mmechalmin subit les conséquences ", "ils la torturèrent de leurs questions elle nia indignée qu’ on l’ accusât d’ une telle noirceur mais ils s’ espionnèrent et de guerre lasse elle avoua .les scènes eurent lieu le même jour à le tous elle dit bien oui là c’ est mon amant je suis libre n’ est -ce pas et je n’ aime pas qu’ on me tracasse .parrain recouvra son ancienne passion et tout en pleurnichant la cingla d’ outrages grossiers PROPN lui expliqua en termes insolents son immense dédain.lucie elle ne comprit rien à le leur colère ", "comment osaient -ils lui reprocher sa conduite alors qu’ ils en bénéficiaient que leur importaient ses actes cachés si elle répondait exactement à le ce qu’ ils réclamaient d’ elle c’ eût été si simple de s’ entendre d’ accepter les choses irréparables et de se confectionner une bonne existence tranquille et méthodique les bouju-gavart furent réfractaires à le ce plan de conciliation ils exigeaient une fidélité absolue " ]
[ "le tremblement de chair avait frappé sans crier gare il n’ y avait pas moyen de se redresser sans se déclarer malhonnête et parjure victoire demeura prostrée la journée entière elle tombait de sommeil et refusait de s’ assoupir à le moment ou ̀ elle entrait dans le coton imbibé de fiel chose qui ne lui était pas de le tout coutumière elle avala somnifères qui n’ eurent aucun effet ", "dit -elle d’ une voix qui tremblait .–alice mais elle veut pas de moi! personne veut de moi là-bas!louise s’ agenouilla pour se mettre à le hauteur de son fils et elle le serra contre elle –je t’ aime lui dit -elle à l’ oreille.alors paul lui avoua tout bas son grand projet:–maman quand je serai grand je t’ achèterai une maison et on pourra plus nous séparer PROPN se redressa essayant de refouler ses larmes c’ est à ce moment qu’ elle vit lazare qui avait observé la scène ", "il suffisait de descendre le fleuve pendant une cinquantaine de milles vers l’ embouchure de la PROPN affluent de sa rive droite et sans doute se rencontrerait le chef de ces qui avait compté torrès parmi ses compagnons en jours en jours à le plus PROPN pouvait s’ être mis en rapport avec les anciens camarades de l’ aventurier sans doute je puis faire cela se répétait -il mais après? que résultera -t-il de ma démarche en admettant qu’ elle réussisse quand nous aurons la certitude qu’ un de les compagnons de torrès est mort récemment cela prouvera -t-il qu’ il est l’ auteur de le crime cela démontrera -t-il qu’ il a remis à le torrès un document dans lequel il avoue son crime et en décharge cela donnera -t-il en fin la clef de le document? ", "elle claquait des dents elle murmurait des trucs incompréhensibles de le turc —elle vous a raconté ce qu’ elle avait vu? dalle elle nous voyait même pas traumatisée la nana ", "quand il la croisa elle remarqua dans le visage à le teint brun pâle les yeux d’ un bleu dur qui se posèrent sur elle à le passage elle songea: où donc ai -je vu cette figure-la ̀? et presque aussitôt elle se souvint un jour de l’ année précédente en revenant d’ une promenade avec macha de était passé près d’ elle à le cheval accompagné de ce même jeune homme «ce doit être ce willy dont m’ a parlé se dit la vieille demoiselle le fils de PROPN et d’ ivor comment se trouve -t-il d’ après ce que m’ a écrit il avait disparu à le moment où fut démasqué son misérable père ", "il voyait que maintenant on lui demandait tout autre chose avec l’ âge l’ usure de l’ enthousiasme des besoins surgissaient on lui demandait de constituer un fonds de fortune solide plus d’ aléas plus de gêne il fallait vivre sans inquiétude et sans heurt chacun avait besoin de s’ étaler dans des certitudes ", "peu à le peu ils finirent par s’ habituer aussi bien les uns à les autres qu’ à le leur situation c’est-à-dire à ne plus suivre d’ un œil ébahi l’ onduleuse démarche de l’ aîné de les pasteurs noirs ne plus s’ étonner de ses chatoyants foulards de soie et de sa langue bleue que du caviar dans leurs assiettes dès le petit déjeuner des serveurs à la peau plus ou moins jaune en uniformes gris perle à les éblouissants plastrons blancs à les nœuds papillon et à les chaussures éculées qui se précipitaient pour changer leurs couverts verser le thé ou leur offrir de les confitures ou à le contraire quand l’ avion les eut ramenés de le fond de l’ asie et qu’ ils retrouvèrent l’ hôtel à le luxe râpé les serveurs somnambuliques râpés eux aussi qui disparaissaient pour une heure mais ils avaient pris l’ habitude de cela aussi attendre attendre les départs les réunions les cérémonies ne plus s’ étonner non plus de la prodigieuse capacité de parole de leurs hôtes de la longueur de leurs discours évoquant tour à le tour pour tant qu’ il était possible d’ en saisir le ", "il y avait aussi un petit oratoire où aurore se retira pour prier pendant qu’ à l’ église de bonnières se célébraient les obsèques de carloman .le vieux dr tillon l’ avait autorisée à se lever et dame barbeline ne s’ y était pas opposée la fièvre était tombée la faiblesse diminuait en même temps son esprit recouvrait sa lucidité habituelle un instant troublée par cette succession d’ événements douloureux ou tragiques accoudée à le vieux prie-dieu de chêne sculpté le front entre ses mains elle priait pour celui qui de nom avait été son époux puis elle songea à son propre destin ", "après tout je ne suis pas folle et une troisième contrainte commençait à le poindre qui venait combattre les autres celle de l’ intelligence que je recouvrais de la situation non pas bien sûr la compréhension de ce qui m’ avait amenée des raisons de ma souffrance ou des réactions de jacques non plutôt un discernement plus prosaïque qui avait pour but de m’ empêcher de blesser jacques ou de casser des objets la raison ne se manifeste pas d’ abord par le raisonnement mais par ce qui semble être son envers les automatismes qui font que quelqu’un plongé dans un grand malheur un deuil une maladie grave ne soigne pas sa peine ou son angoisse à le fil de réflexions métaphysiques mais en organisant les déplacements de son corps parmi les objets qui l’ entourent en pensant méthodiquement la place de chacun par exemple il se met à le faire le ménage– ou en apprenant ou réapprenant à le nourrir son corps comme s’ il devait reparcourir le trajet de la conscience humaine depuis les premiers gestes de survie je connais la volupté de les sanglots pendant certaines périodes de ma", "moi aussi je me suis marié à le reprises et j’ ai éprouvé la même crainte à le chaque fois pile à le moment de dire oui cette intuition désagréable que le meilleur était derrière nous évelyne et marie-sol beigbeder les sœurs aînées de mon père m’ ont appris un épisode survenu à la villa navarre pendant la dernière guerre non seulement cette anecdote me permet de vanter les mérites de mes grands-parents paternels mais elle indique qu’ il est parfois nécessaire de désobéir à les lois la loi n’ a pas toujours raison particulièrement en france par exemple en la loi française de le gouvernement de pierre laval disait que pau était en zone libre tandis qu’ à le paris le port de l’ étoile jaune était obligatoire pour une certaine catégorie de la population " ]
et à une distance de quelques vagues années ma mort que j’ aurais bien prévue sans elle la gaule prospère l’ espagne opulente me retinrent moins longtemps que la PROPN en gaule narbonnaise je retrouvai la grèce qui a essaimé jusque-là ses belles écoles d’ éloquence et ses portiques sous un ciel pur je m’ arrêtai à le nîmes pour établir le plan d’ une basilique dédiée à le plotine et destinée à le devenir un jour son temple des souvenirs de famille rattachaient l’ impératrice à le cette ville m’ en rendaient plus cher le paysage sec et doré
[ "mais la révolte en maurétanie fumait encore j’ abrégeai ma traversée de l’ espagne négligeant même entre cordoue et la mer de m’ arrêter un instant à le italica ville de mon enfance et de mes ancêtres je m’ embarquai pour l’ afrique à le gadès les beaux guerriers tatoués de les montagnes de l’ atlas inquiétaient encore les villes côtières africaines je vécus là pendant quelques brèves journées l’ équivalent numide de les mêlées sarmates ", "je revis les tribus domptées une à une la fière soumission de les chefs prosternés en plein désert à le milieu d’ un désordre de femmes de ballots et de bêtes agenouillées mais le sable remplaçait la neige il m’ eût été doux pour une fois de passer le printemps à le rome d’ y retrouver la villa commencée les caresses capricieuses de lucius l’ amitié de plotine mais ce séjour en ville fut interrompu presque aussitôt par d’ alarmantes rumeurs de guerre la paix avec les parthes avait été conclue depuis ans à le peine et déjà des incidents graves éclataient sur l’ euphrate ", "je partis immédiatement pour l’ orient j’ étais décidé à le régler ces incidents de frontière par un moyen moins banal que des légions en marche une entrevue personnelle fut arrangée avec osroès je ramenais avec moi en orient la fille de l’ empereur faite prisonnière presque à le berceau à l’ époque occupa babylone et gardée ensuite comme otage à le rome c’ était une fillette malingre à les grands yeux ", "sa présence et celle de ses femmes m’ encombra quelque peu à le cours d’ un voyage qu’ il importait surtout d’ effectuer sans retard ce groupe de créatures voilées fut ballotté à le dos de dromadaires à le travers le désert syrien sous un tendelet à les rideaux sévèrement baissés le soir à les étapes j’ envoyais demander si la princesse ne manquait de rien je m’ arrêtai une heure en lycie pour décider le marchand opramoas qui avait déjà prouvé ses qualités de négociateur à m’ accompagner en territoire parthe le manque de temps l’ empêcha de déployer son luxe habituel ", "cet homme amolli par l’ opulence n’ en était pas moins un admirable compagnon de route accoutumé à le tous les hasards de le désert le lieu de la rencontre se trouvait sur la rive gauche de l’ euphrate non loin de nous traversâmes le fleuve sur un radeau les soldats de la garde impériale parthe cuirassés d’ or et montés sur des chevaux non moins éblouissants qu’ eux-mêmes formaient le long de les berges une ligne aveuglante l’ inséparable phlégon était fort pâle ", "les officiers qui m’ accompagnaient ressentaient eux-mêmes quelque crainte: cette rencontre pouvait être un piège opramoas habitué à le flairer l’ air de l’ asie était à l’ aise faisait confiance à le ce mélange de silence et de tumulte d’ immobilité et de soudains galops à le ce luxe jeté sur le désert comme un tapis sur du sable quant à le moi j’ étais merveilleusement dépourvu d’ inquiétude comme césar à sa barque je me fiais à le ces planches qui portaient ma fortune je donnai une preuve de cette confiance en restituant d’ emblée la princesse parthe à le son père à le lieu de la faire garder dans nos lignes jusqu’ à le mon retour je promis aussi de rendre le trône d’ or de la dynastie arsacide enlevé autrefois par trajan dont nous n’ avions que faire et à lequel la superstition orientale attachait un grand prix ", "le faste de ces entrevues avec osroès ne fut qu’ extérieur rien ne les différenciait de pourparlers entre voisins qui s’ efforcent d’ arranger à l’ amiable une affaire de mur mitoyen j’ étais à les prises avec un barbare raffiné parlant grec point stupide point nécessairement plus perfide que moi-même assez vacillant toutefois pour sembler peu sûr mes curieuses disciplines mentales m’ aidaient à le capter cette pensée fuyante assis en face de l’ empereur parthe j’ apprenais à le prévoir et bientôt à le orienter ses réponses j’ entrais dans son jeu ", "je m’ imaginais devenu osroès marchandant avec hadrien j’ ai horreur de débats inutiles où chacun sait d’ avance qu’ il cédera ou qu’ il ne cédera pas la vérité en affaires me plaît surtout comme un moyen de simplifier et d’ aller vite les parthes nous craignaient nous redoutions les parthes la guerre allait sortir de cet accouplement de nos peurs les satrapes poussaient à le cette guerre par intérêt personnel: je m’ aperçus vite qu’ avait ses quiétus ses palma ", "pharasmanès le plus remuant de ces princes semi-indépendants postés à les frontières était plus dangereux encore pour l’ empire parthe que pour nous on m’ a accusé d’ avoir neutralisé par l’ octroi de subsides cet entourage malfaisant et veule c’ était là de l’ argent bien placé j’ étais trop sûr de la supériorité de nos forces pour m’ encombrer d’ un amour-propre imbécile j’ étais prêt à le toutes les concessions creuses qui ne sont que de prestige et à le aucune autre le plus difficile fut de persuader que si je faisais peu de promesses c’ est que j’ entendais les tenir il me crut pourtant ou fit comme s’ il me croyait " ]
[ "comme alors ta joie m’ a fait mal pourquoi es -tu riche s’ écria pourquoi n’ as -tu pas de vanité je ne puis rien pour toi il se tordit les mains de bonheur de désespoir d’ amour quand tu seras madame la marquise de valentin je te connais âme céleste ce titre et ma fortune ne vaudront pas un de tes cheveux s’ écria -t-elle j’ ai millions mais quand j’ en aurais que sont maintenant les richesses pour nous ah j’ ai ma vie je puis te l’ offrir prends-là ton amour raphaël ton amour vaut le monde comment ta pensée est à le moi mais je suis la plus heureuse de les heureuses l’on va nous entendre dit ", "je suis comme tous les auteurs mais mon délire paranoïaque élémentaire à le moi est rendu plus aigu par la fatigue et l' angoisse même les comptes-rendus les plus favorables à le livre ne se dispensent pas d' une ou insultes à le mon endroit qu' est -ce qui m' a pris il ne tenait qu' à le moi de passer pour respectable il me suffisait de commenter savamment bonnefoy ou jaccottet voire le clézio ou pinget ou même n' importe quel poète de terroir n' importe quel romancier provincial homologué par le goncourt de vrais auteurs distingués typiques mémorables que voulez -vous ", "mais rosalie ne pouvait souffrir ce comparse de son bonheur toujours entre elle et son mari remplissant les rares moments où ils auraient pu être seuls les amis parlaient ensemble un patois qui la mettait à le part riaient de plaisanteries locales intraduisibles ce qu’ elle lui reprochait surtout c’ était ce besoin de mentir ces inventions à lesquelles elle avait cru d’ abord tellement l’ imposture restait étrangère à le cette nature droite et franche dont le plus grand charme était l’ accord harmonieux de la parole et de la pensée accord sensible dans la sonorité l’ assurance de sa voix de cristal je ne l’ aime pas c’ est un menteur disait -elle d’ un accent profondément indigné qui amusait beaucoup PROPN et défendant son ami: mais non ce n’ est pas un menteur c’ est un homme d’ imagination un dormeur éveillé qui parle ses rêves mon pays est plein de ces gens-là c’ est le soleil c’ est l’ accent vois ma tante portal et moi-même à le chaque instant si je ne me surveillais pas une petite main protestait lui fermait la bouche tais -toi tais -toi je ne t’ aimerais plus s", "le fourneau est complètement noir de graisse les murs aussi tout autour à le cause de la suie bien que grand-mère fasse la vaisselle les assiettes les cuillers les couteaux ne sont jamais tout à le fait propres et les casseroles sont couvertes d’ une épaisse couche de crasse les torchons sont grisâtres et sentent mauvais à le début nous n’ avons même pas envie de manger surtout quand nous voyons comment grand-mère prépare les repas sans se laver les mains et en se mouchant dans sa manche plus tard nous n’ y faisons plus attention ", "louis cria le chef de bureau paresseux lève-toi le petit bineau ouvrit des yeux suppliants et les referma presque aussitôt répète -t-on la musique ?-quelle musique dit le petit bineau en se pelotonnant et en tournant le dos à son père quelle musique ", "ils ne se plaignaient pas car le marin aime son métier lui et pourvu que la mer lui donne sa subsistance celle de sa femme et de ses enfants il lui voue une sorte de tendresse dont j’ aimais à entendre la simple et touchante expression nous devions ce jour même faire en mer une petite promenade mais l’ officier de le port qui nous avait offert un canot ne put se mettre à le notre disposition ce qui nous rendait tout tristes nous racontâmes la chose à les matelots aussitôt les braves gens de nous offrir leurs canots et de vouloir eux-mêmes nous conduire à le fort la mer était magnifique le ciel bleu et le fort peu éloigné le maître accepte à le nom de tous et nous descendons sans plus tarder dans le grand canot qui pouvait facilement contenir personnes ", "en un sens ces quelques mots constituaient un discret reproche à le ce mari qui avait si bien cru s’ acquitter envers elle de tout ce qu’ on doit à une femme elle lui signifiait que comme mélisande sa contemporaine elle n’ avait pas été heureuse non que madame de n’ eût pas de sentiments religieux j’ ai montré le contraire il se peut donc que fernande à l’ agonie ait bondi vers dieu et que ce ne soit pas seulement sa vie personnelle mais toute vie terrestre qui lui ait paru vaine et factice à la confuse lueur de la mort peut-être en souhaitant pour l’ enfant ce qui lui semblait la tranquille existence de le couvent telle que la lui montraient ses souvenirs fernande tâchait d’ entrebâiller pour la petite fille la seule porte connue d’ elle qui menât hors de ce qu’ on appelait autrefois le siècle et vers la seule transcendance dont elle sût le nom ", "j’ y veux mettre un rocher artificiel mon cousin —pourquoi pas naturel ma cousine moi pendant que j’ y serais je le mettrais naturel est une idée dit la marquise en reprenant sa marche et en traversant le pont mais il tonne vraiment j’ adore le tonnerre à la campagne et vous —moi je le préfère à le paris —parce que je ne l’ entends pas ", "elle était ce soir jaune comme un coing –vous l’ avez peut-être fait remarquer à le cousin –et je ne m’ en suis pas gênée –mettez -vous toujours auprès d’ eugénie madame et vous n’ aurez pas grand’chose à le dire à ce jeune homme contre sa cousine il fera de lui-même une comparaison qui –d’ abord il m’ a promis de venir dîner après-demain chez moi.–ah! si vous vouliez madame dit l’ abbé –et que voulez -vous que je veuille monsieur l’ abbe entendez -vous ainsi me donner de mauvais conseils ", "là vous me laisserez pour regagner le logis de votre terrible duc avec un doux sourire elle se laissa embrasser par gaspard qui l’ enveloppa ensuite de son manteau le jeune homme ayant pris le sien tous quittèrent la maison dont la vieille femme referma derrière eux la porte cloutée de fer.près de saint-germain sorignan prit congé de erbannes après lui avoir murmuré: –ma chère amie je suis à le vous pour la vie !et françoise d’ un pas allègre regagna le louvre tout droit elle se dirigea vers l’ appartement de la reine mère et ayant gratté à une porte entra dans le retrait se trouvait seule catherine –venez ma belle et contez -moi ce que vous avez appris dit la reine d’ un ton affable .françoise enlevant son masque vint s’ agenouiller à les pieds de la souveraine tandis que celle-ci flattait d’ une main caressante le frais visage un peu animé lui conta son entretien avec gaspard en passant sous silence l’ incident qu’ avait soulevé le billet de m. de rochelyse de lequel il ne fut pas fait mention " ]
mlle bertrand ne vivait que pour son frère vieil enfant gâté dont elle se faisait l’ esclave l’ appartement était bien tenu les pièces étaient très-petites mais les fenêtres donnant sur le quai la fraîcheur de le matin et de le soir dédommageait de cet inconvénient était une excellente personne modeste et de bonne volonté elle n’ avait d’ autre ambition que de voir le capitaine content
[ "la chose était difficile avec un revenu de francs la vie eût été plus facile en bretagne où le capitaine avait des parents mais il aimait paris: les boulevards étaient sa promenade de chaque jour souvent il prenait une demi-tasse à le palais-royal et fumait invariablement une pipe après le déjeuner en regardant la rivière mlle bertrand éprouvait toujours de la timidite pour introduire une étrangère dans son intérieur; ", "aussi la retraite de mlle bodin lui causait -elle un véritable chagrin elle était habituée à le cette bonne vieille et ne redoutait pas de lui présenter un habit dont la doublure avait déjà été renouvelée fois mlle bodin puisait depuis ans dans une caisse à le morceaux qui fournissait à le toutes les exigences de la situation comment une nouvelle ouvrière s’ accommoderait -elle de tout cela cependant la bonne personne fut promptement rassurée elle fut même obligée de convenir qu’ il y aurait avantage à le ce changement si l’ ouvrière introduite dans la maison est jugée celle-ci n’ a pas moins de perspicacité pour apprécier ceux qui la reçoivent ", "rosine vit d’ un coup d’ œil ce qu’ était ce petit ménage fraternel et se sentit portée vers une personne dont le dévouement lui rappelait des jours passés qui pourraient bien revenir le silence et la sobriété de rosine la faisaient estimer dans les ménages de la rue de fleurus et de l’ île saint-louis; mais il n’ en fut pas ainsi chez la grande dame elle n’ avait affaire qu’ à les gens de la maison la femme de chambre était responsable c’ était elle qui donnait l’ ouvrage approuvait ou blâmait ", "rosine aurait préféré recevoir des ordres de la comtesse qui avait l’ air bon et aimable une circonstance fortuite favorisa cette ambition à le moment de s’ habiller pour un grand dîner la comtesse ne peut mettre sa robe la couturière s’ est trompée la femme de chambre déclare à sa maîtresse qu’ il faudrait beaucoup de temps pour ajuster cette jolie toilette et que le mieux est d’ y renoncer ", "la variété n’ est pas ce qui manque dans les atours de mme mais elle veut mettre cette robe souvent il prenait une demi-tasse à le palais-royal page appelez votre ouvrière l’ ouvrière oui mlle brou pénètre dans une chambre qui lui rappelle un peu celle de mme de versannes mais elle n’ a pas le loisir d’ en faire l’ inventaire mademoiselle ne pourriez -vous pas remédier à l’ erreur commise par ma couturière et combien de temps vous faudrait -il? madame je peux dissimuler le défaut de le corsage avec une dentelle ", "la jupe est trop longue par devant il est facile de la relever sous le volant si madame me donne quarts d’ heure j’ arrangerai tout cela —mettez -vous près de la fenêtre ne perdez pas un instant la recommandation était inutile: l’ importance d’ un semblable événement n’ était pas douteux la jeune femme assise à le côté de rosine admirait son goût la dextérité de sa main et s’ en amusait hortense quitta la chambre la fantaisie de sa maîtresse lui déplaisait et le savoir-faire de l’ étrangère l’ irritait ", "la mauvaise humeur est une bien mauvaise conseillère la femme de chambre alla conter à l’ office ce qui se passait elle oublia l’ heure et rosine eut la gloire d’ habiller madame quelques épingles placées avec art rendaient la toilette irréprochable mais vous êtes une femme de chambre parfaite ", "on n’ attache pas mieux un ruban vous avez des dispositions rares mademoiselle! ce n’ est pas mon coup d’ essai j’ ai servi mme de versannes pendant ans et j’ y serais encore si monsieur n’ avait pas été nommé consul en suède prendriez -vous encore de le service non madame après s’ être regardée de la tête à les pieds la jeune femme remit francs à le rosine dont le joyeux merci expirait sur ses lèvres lorsque hortense reparut ", "sa maîtresse fit semblant de ne pas voir sa mauvaise humeur elle s’ excusa presque de ne l’ avoir pas appelée le dîner de l’ office ne fut pas aussi gai que celui de les maîtres hortense lança des allusions piquantes et comme la raison de le plus fort est partout la meilleure les laquais firent chorus jusqu’ à le moment où l’ arrivée de quelqu’un changea le tour de la conversation cet incident permit à le mlle brou d’ achever tranquillement son dîner et de disparaître " ]
[ "le sacrifice de son nom de son rang ne lui coûtait rien elle me le disait et j\\' en étais sûr elle offrait la peinture séduisante de notre vie intérieure retirés disait -elle dans notre humble asile à le fond de nos montagnes heureux de notre amour en paix avec nous-mêmes saurons -nous seulement si PROPN nous blâme dans le monde et elle disait vrai et je connaissais assez la simplicité de ses goûts pour être certain qu\\ elle eût été heureuse sous notre humble toit avec mon amour et l\\ innocence quelquefois elle me disait il se peut que j\\' offense en vous aimant les convenances sociales ", "—tu sais fait le gros quand on veut choper des couleurs la montagne c’ est mieux nous nous taisons soudain car à la suite d’ une plainte un peu plus forte à le défaut de couleurs reprend connaissance il considère sa main sans doigts et a un hoquet —repartez pas à le dame fait de le cran —je ne sais rien ", "robert eut d’ abord à s’ occuper de le règlement de les affaires de famille et ce ne fut pas une petite besogne pour lui car à le tout moment il avait à le répondre à une foule d’ hommes de loi il y avait un mineur ce qui compliquait singulièrement la position et rendait la liquidation extrêmement difficile aussi ne dura -t-elle pas moins de années enfin robert à le force d’ efforts et après bien des difficultés parvint à le surmonter tous les embarras et à le donner satisfaction à le tous les intéressés quelques années se passèrent assez bien lorsqu’ un événement imprévu vint lui donner d’ autres soucis ", "c’ est à ce moment -là que marguerite elle choisissait bien son moment tous étaient sur le chemin de le retour tourna la tête pour regarder PROPN elle lui proposa ce qu’ elle proposait à le tout le monde à le cours d’ un vol d’ initiation comme dit sikorsky elle lui proposa de prendre les commandes ah non s’ il vous plaît dit suzanne je suis là dit muir aucun danger je veille je le surveille ", "lui me voit dans la lumière forte dorée parce que c’ est le printemps et qui pénètre par une verrière prenant toute la hauteur de la cage d’ escalier claude a une voiture il peut décider si l’ envie le prend de rouler la nuit jusqu’ à la mer c’ est à le bout d’ une escapade comme ç a que j’ ai perdu ma virginité tout à le long de les premières années que nous avons passées ensemble PROPN a beaucoup conduit: nous allions voir la biennale à le venise documenta à le cassel prospect à le düsseldorf il y avait des expositions dans toute l’ europe à le berlin à le cologne à le rome à le turin à le naples on se déplaçait pour une exposition à la à le anvers ou chez ", "on sentait que ç a l’ intéressait de chercher cet effet-là et le regard de la patronne s’ arrêta rêveusement sur ce présent de l’ artiste se trouvaient résumés non seulement son grand talent mais leur longue amitié qui ne survivait plus qu’ en ces souvenirs qu’ il lui en avait laissés derrière les fleurs autrefois cueillies par lui pour elle-même elle croyait revoir la belle main qui les avait peintes en une matinée dans leur fraîcheur si bien que les unes sur la table l’ autre adossé à un fauteuil de la salle à le manger avaient pu figurer en tête à le tête pour le déjeuner de la patronne les roses encore vivantes et leur portrait à le demi ressemblant à le demi seulement elstir ne pouvant regarder une fleur qu’ en la transplantant d’ abord dans ce jardin intérieur où nous sommes forcés de rester toujours il avait montré dans cette aquarelle l’ apparition de les roses qu’ il avait vues et que sans lui on n’ eût connues jamais; de sorte qu’ on peut dire que c’ était une variété nouvelle dont ce peintre comme un ingénieux horticulteur avait enrichi la famil", "tous les vrais français sont loin d' être des vandales jamais ils n' imiteront les apôtres de l' anarchie laissons donc subsister ce qui dans tous les temps sera toujours beau lorsqu' il ne conserve plus d' emblèmes incompatibles avec notre gouvernement ne peut -on pas imprimer des formes royales à le certains monumens élevés à les dépens de la PROPN qui ont été dégradés par suite de l' invasion de et principalement ceux qui se trouvent placés près de la résidence de le souverain quand le génie de la victoire un pied en l' air les ailes déployées tenant dans sa main la trompette semblera -t-il s' envoler de le sommet de la colonne de la place vendôme et répandre en tous lieux l' éclatante renommée de nos armes? à l' arc de triomphe de le carrousel les bas-reliefs ont été arrachés ", "de le fond de son obscure retraite il ne pouvait mesurer les motifs qui faisaient agir tous ces bras impitoyables son père sincèrement imbu de les doctrines républicaines essayait souvent de le ramener à son parti mais le jeune homme écoutait d’ un air sombre et répondait: –la république a chassé les habitants de le pays elle a chassé monsieur le curé dont la vie ne fut qu’ une longue suite d’ actions méritoires elle a chassé tout ce qui était noble bon et beau ", "sur ce système de voûtes sont placées d' énormes plaques de schiste-ardoisier épaisses de centimètres ayant plus d' un demi-mètre carré de surface et noyées à le bain de mortier de ciment sur l' extrados de les murs le service de les eaux est assuré par une citerne contenant mètres cubes et creusée en entier dans le roc; les annexes de le bâtiment contiennent écurie et remise un jour on y trouvera un garage pour aéroplanes il n' y a plus que cela qui manque maintenant je me permettrai d' ajouter dit l' hôtelier qui avait écouté qu' une visite à l' aigoual et à le son observatoire en dehors de le côté pittoresque est de le plus haut intérêt ", "en se dirigeant d\\' un pas rapide vers le bar de les vétérans PROPN se demanda si la maternité de jeanne lui convenait affligeait ou le laissait indifférent il remit l\\ examen de cette question à une date ultérieure et continua de se hâter tout en se répétant que cette soirée n\\' aurait pas pu mieux se passer et qu\\ il était un homme soulagé d\\' un grand poids pourtant étant à improviste dans la glace une boulangerie qui était située sous un réverbère il constata qu\\ il avait air soucieux il se souvint que chaque fois qu\\' un miroir lui avait renvoyé inopinément son image il avait ��té frappé par une mine préoccupée dont le plus souvent il ne parvenait pas à démêler la cause toute proche une explosion le fit tressaillir à le moment ou ̀ il débouchait dans la rue PROPN " ]
dans un hôtel de lahore je vis un homme sursauter de frayeur lorsque sa cravate verte à le rayures marron glissa comme un serpent de le bord de le lit ou ̀ il l’ avait posée à le large de la floride je vis une fusée de pieds de haut jaillir des flots dans une explosion d’ arcs-en-ciel pulvérisés puis échappant à le contrôle de le sous-marin qui venait de la lancer basculer se retourner faire une boucle complète en rasant la surface remonter piquer de nouveau laissant derrière elle une traînée de fumée blanche enroulée comme une prodigieuse corne de mouflon sur un chemin de le brabant hollandais bordé à le gauche d’ une haie de peupliers noirs et nus inclinés par la poussée de les vents d’ ouest à le droite de champs en friche où la terre se mélangeait à des plaques de neige sous un grand ciel de marbre à la ruysdael je vis la mercedes dont le coffre contenait les corps refroidis de les frères hans et et à le bout de le chemin sous un arbre grêle une fermière à les joues rouges rentrer ses vaches inconsciente de la proximité de la mort dans une chambre d’ un ho
[ "on frappait à la porte elle ouvrait le gérant de l’ aussi grotesquement habillé que les animaux en peluche étaient mal teints homme en peluche lui-même à les yeux en plastique lui montrait une lettre de la municipalite dont je pris connaissance avec elle lui enjoignant la lettre à le lui le gérant de l’ expulser car elle était sans domicile fixe homeless est -ce que les mots avaient encore un sens oui ou non? par hasard bras gauche replié sous la tête à les cheveux ras l’ autre reposant entre les jambes peut-être je vis un gamin dormir sur les dalles disjointes d’ un trottoir de lapaz non loin de sa couche de fortune à l’ église front bas barré de rides profondes cheveu dru grand tarin oreilles en pointe et son épouse arze baraquée large mâchoire fortes pommettes célébraient leurs noces d’ or ils portaient pour l’ occasion lui un costume et une cravate sombre du clásico elle une robe rayée et un collier de grosses perles ils ressemblaient un peu lui à le elle à ce que pourrait donner caroline de PROPN à le ans rue amiral à le val-belair à le québec devant le bar", "derrière on voyait je voyais un bosquet d’ arbres nus une limousine américaine à l’ arrêt noire également hommes en pardessus sombre le tableau évoquait à la fois le premier plan une version moderne et triviale de et le second plan une scène classique d’ un film policier américain ce qui revenait peut-être à le même en fin de compte je vis ces choses et autres des myriades d’ autres encore les replis de serpents bleus de les courants marins la fumée qui montait roide et épanouie comme une haute fleur de le cratère de le volcan dans l’ île de à le japon l’ ombre légère qu’ elle faisait glisser sur la joue d’ une vendeuse de poissons la chevelure emmêlée de les grands fleuves un homme qui trouvait une pièce de kopeks le monde frappé de la faucille et de le marteau surmonté d’ une étoile à le branches déposé dans un nid d’ épis de blé emmaillotés de bandelettes comme des momies pharaoniques tout cela broché par les lettres cccp dans des toilettes publiques à le vladivostok l’ essuyait soigneusement et la glissait dans sa poche mais la perdait aussitôt parce", "ans officier des forces armées visage long épaisse moustache yeux enfoncés cheveux courts ans avocat: visage rond glabre léger strabisme cheveux gonflés presque une banane en fait avec une sorte de curieux accroche-cœur sur le côté droit de le front; rahman ans comptable visage régulier plutôt maigre cheveux frisés moustache et bouc clairsemés paupières supérieures tombantes tête d’ anarchiste de la fin de le xix e siècle je dirais un militaire un avocat un comptable ces types étaient bien organisés ", "naturellement je les vis aussi eux en train de se partager la monnaie dans une chambre d’ hôtel de pattaya mais l’ idée ne me vint pas de les balancer cette histoire en même temps me rappelait quelque chose comme un épisode d’ une vie antérieure or ma vie actuelle était déjà si foisonnante si multiple voyons oui bien sûr le coup de les livres de la banque d’ angleterre la fois ou ̀ j’ avais berné ce con d’ inspecteur fix en lui faisant croire que c’ était moi alors que justement c’ était moi à le praia à les îles de le cap-vert je vis une femme qui me plut bien qu’ elle eût ans et ressemblât étrangement avec ses paupières en capote et ses pommettes fripées à l’ académicien et prix nobel de la paix sakharov que je distinguai aussi sans la moindre difficulté à le sein de le prodigieux tourbillon de visages qui s’ enroulait devant moi comme les bras criblés d’ astres d’ une galaxie dont j’ eusse pu à le tout instant contempler à la fois chaque point et la totalite en train de glisser un bulletin de vote dans une urne à le moscou à le soviet de les députés de le ", "dans ce décor défilaient continûment aussi solidaires que les fibres tissées que sa main lissait avant de les glisser sur le talon de la machine composant une autre étoffe de songe un idéal brocart tendu de le passé à l’ avenir au-dessus de l’ atlantique les titans de le progrès le senhor couturière ne s’ arrêtait de toute la torride journée de pousser le drap sous l’ aiguille que pour rêver à le ceux qui à son avis avaient fait du bien à l’ humanité elle aurait aimé les connaître leur parler mais sans doute elle n’ aurait pas osé leur couper un costume le leur offrir peut-être? un gilet de flanelle à le un habit à le basques à l’ un smoking pour PROPN ", "sous les eucalyptus d’ addis-abeba qui faisaient tomber sur lui une pluie de flammèches comme on en voit à les murs de les églises d’ entoto un homme se hâtait serrant contre sa poitrine creuse dans un sac avec une poignée de grains de café un livre sur la couverture en papier grossier de lequel il était écrit les contes de grimm publiés le jour même en amharique dans une traduction de la même joie un peu trouble –le sentiment non pas forcément de commettre une faute mais en tout cas d’ agir dans un sens qui n’ était socialement pas recommandé la certitude d’ appartenir à un groupe absolument minoritaire et plus ou moins clandestin la crainte diffuse de gaspiller le temps dont des êtres énormes et insatiables le parti l’ état la patrie dieu chacun pour son compte avaient paraît -il tant besoin la fierté un peu suspecte d’ être client d’ un commerce luxueux aléatoire cosmopolite– cette exaltation confuse donc s’ emparait à le même moment de dessinant sur ses lèvres sous la moustache jaunie de tabac un sourire de vieux chat cependant que versant dans un gobelet o", "PROPN dompte les lions jaunes avec une canne de bambou ma tante nicole emmène les enfants à la fontaine à le côté de le petit pont. plus à le nord à le beyrouth-est où les impacts de les obus faisaient pousser de grands arbres de fumée et de poussière avec des branches de flammes qui jaillissaient droits comme des cyprès d’ abord puis s’ aplatissaient et ondulaient comme des pins parasols une jeune mère entrait dans une librairie avec son fils qui y choisissait livres le retour de les sorcières et tours de magie dans la salle de classe de PROPN je vis les enfants en costume bleu et chemise blanche mimer la scène de tante nicole autour d’ un torrent imaginaire tracé à le sol dans une rue de PROPN à le saïgon entre des étals de chiens rôtis je vis passer chevauchant une mobylette honda une jeune fille belle à le renverser citadelles et cités ainsi qu’ il est dit dans le kiêu et je me promis de la revoir elle portait une casquette jaune et les cheveux relevés sur une nuque pâle je n’ aurais pas de mal à la retrouver ", "je vis des torrents gronder sous des passerelles miroitantes d’ ailes de papillons abreuver les mufles desséchés de grands yacks à les yeux morts entraîner les turbines de centrales à le fond de les vallées à le coatepec dans l’ état de veracruz je vis le torrent consolapan telle une nymphe cherchant à le échapper à les assauts d’ un dieu disparaître dans un gouffre soudainement ouvert puis ce gouffre rebouché un second plus vaste se creuser dans un bruit terrible et engloutir derechef l’ arroyo sous les yeux effarés de l’ alcade et de la population et les signes de croix de le curé je vis les gouttes de pluie ruisseler le long de les feuilles qui couvrent les pentes de le ruwenzori et hésiter sur la ligne de partage de les eaux de le nil et de le zaïre les unes dévaler vers les grands lacs sous la torche de les volcans les cathédrales d’ eau épaulées d’ arcs-en-ciel les déserts miroitants les bourgades de boue et de tôle autour d’ un drapeau-guenille les bœufs violets tirant l’ araire de bois les tombeaux de les rois-dieux entrevus à le travers le rideau gracieux d", "à le ciné de je piquai quelques plans de de jade de puis comme ce film m’ ennuyait un peu je zappai à le hasard vers les cinés de douchanbé l’ aiguille à le khronika voyons voir et si je jetais un œil à le théâtre couché sur le dos dans une cave de la rue arenales à le buenos aires je vis un vieil homme qui quelques instants auparavant à sa table devant une fenêtre au-delà de laquelle fanaient les fleurs mauves d’ un jacaranda venait de décrire en une trentaine de vers l’ entrée les guichets la cabine de projection et les premiers rangs de fauteuils de le cinéma de douchanbé voir et me voir moi le voyant voir une jeune fille brune assise sur une chaise de métal dans le jardin de le luxembourg à le paris sous le déploiement de les premières feuilles de marronnier qui faisaient danser sur les pages une ombre dentelée lisant et moi l’ observant lire ou lisant ce qui revient à le même ces lignes où lui le vieil homme était évoqué évoquant l’ homme moderne dans sa tour de guet munie d’ appareils d’ enregistrement et de transmission à le distance d’ horaires indicate" ]
[ "quels malheurs sa fille ah! il a une enfant? et un beau brin de fille vous l’ avez vue comme je vous vois et elle est jeune ", "lieutenants de vaisseau d’ une exquise courtoisie fuient donnés pour guides à le madame de ribière et à ses compagnes ils observaient avec une sympathie curieuse cette silencieuse jeune fille dont la beauté surpassait encore l’ idée qu’ ils s’ en étaient faite leurs yeux interrogeaient cette énigme vivante qui ne semblait pas disposée à se laisser deviner dans la salle où les fabricants exposent et vendent eux-mêmes leurs produits susanne manifesta non-seulement une joie d’ enfant mais un très-vif désir de posséder bon nombre de ces bagatelles ce désir exprimé avec une grande volubilité de gestes et de paroles caprice d’ un cerveau tombé en enfance serra tous les cœurs ", "–magloire pensa céleste à qui le courage revenait tout d’ un coup non-seulement parce qu’ elle avait reconnu le style et la voix de le porteur de pain de l’ hôtel feydeau mais encore parce que la porte était maintenant solidement close: que vient -il faire ici? –faut m’ ouvrir disait en ce moment magloire si vous voulez avoir la lettre de l’ officier mais peut-être que vous ne savez point lire! de l’ officier –oui apportée par un soldat à le cheval magloire avait dans le quartier de l’ hôtel feydeau réputation très bien établie d’ innocence céleste n’ écoutait déjà plus et se disait j’ ai hâte de reprendre une robe ", "on sentait qu’ il n’ avait plus de goût à le vivre il s’ est laissé aller il est mort comme un poulet voyez -vous le temps de dire ouf et c’ était fini avant de me retirer je demandai à le mmebonguieu ce qu’ on avait fait de ses livres de ses meubles comme il n’ avait pas de testament son frère a hérité de tout c’ est un vilain homme vous savez il est venu avec une charrette il a tout emporté et on m’ a dit qu’ il avait tout vendu pour ne rien garder de le défunt ", "le soleil de était levé autrefois dans les espérances de aurore il était monté glorieux à le son méridien il allait descendre pour évanouir dans une nuit sans lendemain quoi donc toutes ces gloires toutes ces luttes toutes ces conquêtes toutes ces vanités avaient elles servi puisque la lumière et la vie devaient s\\' éteindre les martyrs et les apôtres de toutes les libertés avaient versé leur sang pour arroser cette terre destinée à le mourir à son tour .tout devait disparaître et la mort devait rester la dernière souveraine de le monde avez -vous jamais pensé en contemplant un cimetière de village combien ce cimetière est petit pour contenir toutes les générations qui se sont empilées là pendant des siècles et des siècles ", "ce procédé je l’ emploierai sur votre peau de mécréants.robin jeta sur le baron un regard de mépris et ne daigna pas lui répondre le moine garda le silence et pressa convulsivement entre ses mains ce vaillant bâton cette noble branche de cornouiller que vous connaissez déjà et sur laquelle il s’ appuyait toujours soit en marchant soit à le repos afin de se donner un certain air de vénérabilité.– vous ne répondez pas vous boudez mes gentilshommes s’ écria le baron; et je ne puis savoir à le quel motif je dois l’ honneur de votre visite savez -vous messeigneurs que vous êtes parfaitement bien couplés un bâtard d’ outlaw et un mendiant crasseux tu mens baron répondit robin je ne suis pas le bâtard d’ un proscrit et le moine n’ est pas un mendiant crasseux ", "elle alla à la bastille demanda le gouverneur de la part de le ministre de paris et lui remit l’ ordre il le reçut comme une faveur qui lui eût été personnelle tant il avait pris d’ intérêt à le mathilde il assura sa mère qu’ elle pouvait être tranquille; qu’ elle serait avertie à l’ instant où sa fille aurait besoin de ses soins qu’ il ferait tenir une chaise à le porteurs toujours prête pour transporter mathilde chez elle ", "ce fut donc un malheur pour lui de rencontrer l' amour de joséphine à le milieu de le développement de son être et à le cette heure de la vie où nous recevons des circonstances une impulsion décisive sans la force nécessaire pour l' apprécier la diriger ou la combattre peut-être le vertueux et solide pierre huguenin n' eût -il pas été mieux trempé pour une pareille épreuve peut-être n' eût -il pas aimé d' une manière plus exquise si à le lieu de rencontrer une âme apostolique comme celle d' yseult il eût été livré à les mêmes séductions que son ami quoi qu' il en soit le corinthien se corrompit rapidement dans son bonheur et la pauvre joséphine tout en y portant l' abandon et l' ingénuité de sa douce nature fut pour lui la pomme fatale qui de le jardin céleste de l' adolescence devait l' envoyer en exil sur le désert aride de la vie positive achille avait quitté momentanément le château ", "il avait dit: –n’ appelle personne c’ est fini il avait murmuré encore tandis qu’ elle le prenait dans ses bras pour recueillir son dernier baiser: pauvre pauvre elle n’ avait pas compris alors elle lui avait saisi la main mais il s’ était raidi et il était mort quel terrible cadeau que le bonheur un bonheur trop complet trop insolent et qui s’ achève comme toutes choses doivent s’ achever dès ce jour elle avait commencé à le pressentir à d’ imperceptibles signes que la lumière de le jour pour elle allait vaciller et s’ éteindre elle avait appris avec étonnement quelques mois après qu’ il avait vécu pendant tout le temps de leur mariage avec une vieille actrice la confidente de toutes ses affaires financières et politiques il chargeait gladys dans son testament de servir une rente à le cette femme et elle avait accompli scrupuleusement sa volonté ", "mais violette hurlait de plus belle inconsolable lucile sentait la peur enfler en elle les cris de violette résonnaient dans sa tête s’ amplifiaient à le chaque seconde les cris de violette contenaient un message que lucile ne savait pas déchiffrer sans doute fallait -il pleurer avec elle pleurer sur ce qui ne serait jamais dit sur le chagrin de les enfants sur le monde bruyant qui allait toujours plus vite ce monde rempli de dangers où ils pouvaient disparaître sans prévenir violette était atteinte d’ une grave maladie elle en était sûre elle allait mourir là sous leurs yeux et par leur faute il fallait reprendre sa température appeler les pompiers la conduire à l’ hôpital les larmes coulaient sur les joues de lucile des larmes que personne ne remarqua dans l’ agitation qui parcourait la fratrie " ]
de la le petit drôle voyait tout ce qui se passait dans le pavillon mais une journée entière s' était déjà écoulée sans qu' il eût eu l' occasion de faire aucune remarque et il se disposait à le quitter son poste lorsqu' à la lueur de le crépuscule il vit une persienne s' entr' ouvrir et un homme sortir de le pavillon avec toutes les précautions d' une personne qui craint d' être vue ou entendue comme dans l' extrême jeunesse on ne se cache qu' après avoir fait une mauvaise action nicolas ne douta pas que le monsieur entouré d' un tel mystère ne fût un grand coupable on ne le rencontrait jamais en plein jour il ne se promenait que la nuit; donc il était suspect quelle admirable découverte pour une autorité subalterne
[ "comme monsieur le maire allait payer un si grand service en effet le maire donna une pièce de sols à le mouchard en herbe et se hâta de faire part à son préfet de la présence mystérieuse d' un étranger dans la maison habitée à le eaubonne par madame elle soupait un soir en tête-à-tête avec une de ses soeurs nouvellement arrivée d' irlande où elle avait épousé un négociant; toutes se livraient à le leurs souvenirs d' enfance et à le plaisir de se retrouver après avoir été si longtemps séparées lorsqu' on vint prévenir madame PROPN que le pavillon de son jardin était envahi par la garde nationale de le village assistée d' un piquet de maréchaussée mon dieu s' écria -t-elle édouard est dénoncé nous sommes perdus ", "—rassurez -vous madame dit germain le pauvre monsieur a déclaré qu' il s' était introduit furtivement dans le pavillon pour échapper à le ceux qui le poursuivaient il a répété fois que les maîtres de la maison ignoraient qu' il fût chez eux lorsqu' on lui a dit votre nom il a juré qu' il ne vous connaissait pas et qu' on ne devait pas vous inquiéter par rapport à le lui enfin ils ont eu l' air de le croire et je pense bien que madame ne sera pas arrêtée par eux comme ces coquins nous en menaçaient; quant à le lui il n' y a plus d' espoir ", "dieu seul sait ce qu' ils vont en faire —ils ne l' emmèneront pas ou ils me traîneront avec lui s' écria ellénore en courant vers le pavillon elle y arriva à le moment où les cavaliers de la maréchaussée ayant fait placer à le milieu d' eux celui qu' ils appelaient l' agent de pitt et cobourg le damné chouan l' assassin futur de le premier consul ils lui ordonnaient de marcher en prison en vain ellénore criait: —citoyens vous vous trompez ce n' est point un ennemi de la république menez -moi vers le juge de paix je serai sa caution ", "conduisez -moi chez le consul il répondra de lui mais la troupe de les gardes suivie de tous les curieux et des enfants de le village n' écoutait pas ces cris ils parvinrent seulement à l' oreille d' édouard de montévreux qui se retourna sans oser faire à le ellénore le moindre signe dans la crainte de la compromettre mais en fixant sur elle un regard qui l' aurait consolée si elle avait été consolable de tous les malheurs qui avaient déjà frappé ellénore l' arrestation d' édouard de montévreux chez elle fut peut-être le plus sensible car il compromettait son caractère et la livrait à des soupçons dont la seule idée couvrait son front d' une rougeur brûlante en effet le bruit de cette capture s' était vite répandu chez les émigrés rentrés et dans les familles qui en pouvaient redouter de pareilles ", "chacun se répandit en reproches contre une imprudence qui les exposait tous —comprenez -vous disait la vieille marquise de la sotte confiance d' édouard qui va se loger chez la plus mortelle ennemie de sa mère chez une femme à qui elle a fait trop de mal pour qu' elle n' ait pas l' envie de s' en venger et qui attend là tranquillement qu' on le dénonce —quoi vous pensez dit le comte de que cette madame dont PROPN nous vante sans cesse les beaux sentiments serait capable vraiment les beaux sentiments de ces dames ne les empêchent pas de se laisser entraîner par l' amour et par la haine l' occasion était trop belle pour n' en pas profiter il aurait fallu avoir une de ces générosités héroïques qu' on ne trouve que dans les romans et de mieux famées qu' elle en auraient fait tout autant à sa place ", "mais ce qui m' étonne à le dernier point c' est que m. de savernon ait engagé édouard à le choisir un tel asile —vous oubliez son fanatisme pour sa superbe ellénore dit le comte de c... et cette foi aveugle qui le ferait douter de la miséricorde de dieu plutôt que de la loyauté de sa belle je parierais qu' en ce moment il jette feu et flammes contre ceux qui osent la soupçonner —eh bien s' il se fait le défenseur de son innocence il aura fort à le faire reprit la marquise car il n' est pas un de nous qui ne soit convaincu de la duperie d' édouard de montévreux les probabilités qui sont ordinairement en faveur de le mal accréditèrent cette opinion et la malheureuse ellénore pressentit que tout ce qu' elle allait tenter pour délivrer m. de montévreux ne la justifierait pas de la calomnie si bien établie sur son compte ", "si la fierté d' une conscience pure aide à le supporter dignement les injustices de le monde elle redouble aussi la rancune amère qu' inspire une destinée constamment fatale en apprenant les nouvelles infamies qui se débitaient sur elle à le propos de l' arrestation de le jeune édouard ellénore dit à le m. de savernon c' en est trop vous ne pouvez partager plus longtemps les avanies dont on m' accable vous avez beau savoir que je ne les mérite pas comme cette vérité est impossible à le prouver l' honneur ne vous permet pas d' en affronter la honte d' ailleurs vous ne sauriez exiger que je reste plus longtemps dans un pays ou ̀ je ne puis faire un pas sans rencontrer une personne qui se croie le droit de me mépriser mon courage est à le bout ", "tant que la méchanceté ne s' est portée que sur la partie romanesque de ma vie sur ces mystères d' amour qui n' étant jamais bien connus peuvent être calomniés sans conséquence je l' ai subie avec résignation mais aujourd'hui qu' elle attaque ma loyauté mon caractère dans ce qu' il a de plus honorable la révolte devient un devoir adieu! ne cherchez pas à le me retenir quoi! vous voulez fuir à le moment de combattre avant d' avoir terrassé vos ennemis par la force de vos armes! avant d' avoir prouvé à tous la vérité qui doit les faire rentrer sous terre! et vous me supposez assez faible assez lâche pour vous laisser accomplir cette fuite mais songez donc qu' elle confirmerait tous les soupçons qui nous indignent; qu' en dédaignant de vous justifier vous affermissez la calomnie —que m' importe l' opinion de gens que je méprise ", "—mais cette opinion injuste atroce entraîne celle de les honnêtes gens et PROPN vaut la peine qu' on y sacrifie quelque chose —rien ne peut plus me la ramener vous dis-je; égarée par les apparences les plus prestigieuses l' opinion me sera éternellement contraire elle me disputait déjà l' estime qu' on doit à le malheur " ]
[ "vous eussiez été plus riches si votre père –mon père s’ écria l’ enfant où est -il –mort dit -elle en mettant un doigt sur ses lèvres mort pour me sauver l’ honneur et la vie .elle leva les yeux à le ciel elle eût pleuré si elle avait encore eu des larmes pour les douleurs –louis reprit -elle jurez -moi là sur ce chevet d’ oublier ce que vous avez écrit et ce que je vous ai dit –oui ma mère ", "reprit le magistrat non d\\' un seul le mirliton ah oui je sais union artistique place vendôme un de les grands cercles de paris on arrivait des groupes nombreux stationnaient devant la porte le bruit de le crime était répandu et tout le quartier agitait mais les gardiens de la paix reconnurent leur chef et lui firent ouvrir un passage dès qu\\ il descendit de voiture à le troisième étage le commissaire de police après avoir donné des instructions rapides à le son secrétaire laissa m. de morlain dans la salle à le manger et alla rejoindre le juge d\\' instruction dans le salon ou il se tenait encore eh bien vous m\\' avez amené notre homme oui monsieur ", "nous étions donc le coude sur la table je regardais par la fenêtre les gens aller et venir dans la rue à le bout d’ une heure j’ avais vu passer le jeune curé avec sa barbe noire le tricorne sous le bras puis les chères sœurs le bandeau blanc sur le front qui s’ en allaient tenir l’ école de les filles le sous-maître deveaux sergent de zouaves que mon camarade se dépêcha d’ appeler en toquant à la vitre et qui voulut bien accepter un petit verre sur le pouce avant d’ entrer en classe ", "nous bûmes de compagnie puis rien que nous à le milieu de ces loups nous continuâmes notre promenade dans le quartier et rassemblâmes encore quelques gardiens de nuit à lesquels PROPN parla gaiement versa à le boire une garde roumaine PROPN cria pas bien loin de notre groupe son mot de ralliement —je te vois je te vois lui répondit à le milieu de l’ hilarité de les chaouches —tu ne vois rien de le tout je fais caca! viens plutôt boire un raki allons ", "le secrétaire demeura ouvert les meubles furent bouleversés avec le moins de bruit possible et enfin timoléon tira de sa poche une carte qu’ il cloua sur le secrétaire avec un couteau poignard cette carte était un valet de cœur que faites -vous donc la ̀? demanda le vicomte surpris –monsieur répondit je ressuscite à le votre profit le club de les valets de cœur dont rocambole était le chef jadis ", "je cherchais un endroit profond je ne voyais plus rien j’ avais froid avec mon sac mes chaussures mes vêtements je suis devenue tout de suite pesante c’ est dans la savoureuse que j’ allais me baigner quand j’ étais à le giromagny j’ ai coulé c’ est un batelier qui m’ a repêchée ", "et parfois une plainte grêle comme un cri de petit enfant interrompait sa vague extase il ne demandait que fort rarement à le voir les princes ses fils la princesse wilhelmine dont il savait l' âme plus conforme à la sienne était la seule personne dont il parût aimer la présence ce jour-là il était dans sa chambre les jambes empaquetées dans des couvertures et regardait par la fenêtre la pluie ruisseler sur les épaules de bronze d' hermann et couvrir d' un voile de désolation la pompeuse assemblée de les marbres et les hautes murailles de les quinconces séculaires quand wilhelmine s' approcha il la vit si blême et si défaite qu' il secoua sa torpeur et qu' une inquiétude aviva ses yeux opaques elle comprit: votre petit-fils va bien dit -elle ", "—cela restreint les recherches dit sylvère rien d’ autre ce soir-là ils revinrent le lendemain cette fois la jeune fille à les cheveux blonds après son numéro quitta sa voiture et s’ en alla à le travers la place elle portait une robe blanche et il était facile de la suivre ", "eusèbe jetez cette bête et écrasez -la eusèbe tu as eu tort irène de faire écraser l’ araignée que tu avais vue demande à le rosalie la cuisinière elle te dira: araignée de le matin chagrin; araignée de le soir espoir elle tue celles qu’ elle trouve le matin mais si elle écrasait une araignée trouvée le soir elle croirait écraser en même temps toutes ses espérances irène ", "tout à le coup à le beau milieu de son rêve il entendit de l’ autre côté de la rive un gracieux murmure de rires de chants et de voix et il put bientôt distinguer à le travers la feuillée adorables jeunes filles butinant çà et là les fleurs avec toutes sortes de folles joies et de ravissantes folies il se leva et les contempla longtemps apparues tour à le tour ou cachées sous le rideau de les aunes puis elles marchèrent raymond marcha aussi parallèlement de son côte et à le force de leur trouver séductions naïves grâces exquises à le coup sûr ignorées d’ elles-mêmes ses yeux finirent par en dire quelque chose à son cœur notre poète errant s’ avoua donc à l’ instant qu’ il eût donné tout à le monde pour les embrasser toutes les de toutes ses lèvres il les suivait toujours " ]
–je ne dis pas mais enfin il lui parle d’ amour –de quoi donc voulez -vous qu’ il lui parle ils sont fiancés et dans peu de temps ils seront mari et femme PROPN angélique se prit la tête à le mains –voilà ce que je ne puis m’ imaginer il me semble qu’ en s’ adressant en ces termes à le jacqueline votre fils commet un sacrilège –parce que vous voyez toujours chez elle une vocation religieuse qui n’ a jamais existé que dans votre imagination chère cousine
[ "mais je vous assure qu’ aucun de nous ne garde d’ illusion à le ce sujet et que la conscience de maurice est parfaitement tranquille autant que celle de votre petite jacqueline qui s’ épanouit vraiment de bonheur la chère enfant.mlle angélique hocha la tête en jetant un coup d’ œil lugubre vers les fiancés ils étaient assis dans la pièce voisine juste en face de la porte grande ouverte la tante l’ exigeait ainsi pour mieux exercer sa surveillance maurice penché vers jacqueline lui parlait avec animation semblait lui demander quelque chose elle très rougissante secouait la tête refusait visiblement avec l’ air d’ une personne qui voudrait bien dire oui .la voix de maurice s’ éleva tout à le coup:–eh bien je vais en demander la permission à le votre tante ", "ils se levèrent tous l’ enseigne prit la main de sa fiancée et l’ entraîna vers le salon où mlle dubrulier et mme darcier bavardaient tandis que colette et agnès travaillaient à l’ autre extrémité de la pièce –ma cousine voulez -vous m’ autoriser à le embrasser ma fiancée un effarement passa sur la physionomie de mlle angélique son regard enveloppa tour à le tour le franc et aimable visage de le jeune officier et celui de jacqueline empourpré et confus ", "elle balbutia: –l’ embrasser jacqueline non non maurice quelle idée –cependant ma cousine nous nous marions dans jours il me semble que j’ ai été bien patient en attendant jusqu’ ici pour donner à le ma fiancée mon premier baiser riposta -t-il d’ un ton mi-plaisant mi-sérieux.mme darcier souriait doucement à son fils il ressemblait à le père disparu et elle croyait le revoir son henri fiancé affectueux et empressé qui avait fait pour elle de ces jours précédant leur union une mine de souvenirs doux et charmants –attendez encore quand vous serez mariés dit mlle angélique avec agitation ", "la physionomie de maurice eut une légère contraction d’ impatience –mais c’ est mon baiser de fiançailles que je réclame ce sera un souvenir pour nous et j’ y tiens énormément je vous en préviens il prenait un air quelque peu batailleur le blond maurice un air que mlle angélique traduisit ainsi je demande l’ autorisation mais si on me la refuse je la prendrai alors de le bout de les lèvres la tante dit: bien faites-le.agnès et colette tournaient la tête vers les fiancés ", "un sourire ému se jouait sur les lèvres de colette et dans ses yeux bruns fixés avec une expression profondément affectueuse sur son frère et jacqueline le front d’ agnès se creusait un peu ses longues prunelles bleues agrandies par une sorte d’ angoisse se posaient sur les fiancés dont les têtes se rapprochaient tandis que maurice appuyait ses lèvres sur le front de jacqueline un soupir imperceptible gonfla sa poitrine ses doigts amaigris depuis ces derniers mois serrèrent un peu plus fort l’ aiguille un soudain afflux de sang vint à son visage et quand il disparut le teint délicat parut plus pâle encore .le mariage de jacqueline fut célébré dans la petite église de sorigny l’ abbé bluc donna la bénédiction nuptiale et l’ abbé prononça l’ allocution ", "à le dessein il en fit une éloquente et profonde apologie de la noblesse de le lien conjugal afin de combattre les doutes qui auraient pu revenir assaillir jacqueline à le pied de l’ autel ce fut une heureuse inspiration la jeune mariée en effet était reprise depuis la veille et surtout ce matin-là de toutes ses angoisses maurice habitué à la voir confiante et heureuse avait été frappé de son air contraint et inquiet lorsqu’ il était entré dans la chambre venait de s’ achever la toilette de la mariée elle avait essayé de lui sourire mais c’ étaient des larmes qui arrivaient à le bord de les paupières ", "il se rassura lorsque à le retour de l’ église il rencontra le regard ravi de sa jeune femme et attribua ce bref changement remarqué chez jacqueline à l’ émotion bien compréhensible à le moment de changer de vie de s’ engager pour toujours .quelqu’un s’ était trouvé non moins remué que jacqueline par l’ allocution de l’ abbé gendret agnès l’ écoutait avec une sorte d’ avidité dont PROPN son garçon d’ honneur suivait sur son visage toutes les expressions puis pendant la bénédiction nuptiale ce fin visage redevint rigide et les yeux bleus ne quittèrent plus la croix fixée au-dessus de le tabernacle .pendant les fiançailles de sa sœur PROPN avait vu plusieurs fois PROPN mais le jeune homme ne revenait plus sur le sujet de la vocation religieuse de mlle dubrulier personne des siens d’ ailleurs n’ en parlait à la future carmélite ", "agnès elle non plus n’ amenait pas la conversation sur ce sujet.mlle angélique avait fait les choses le plus simplement possible en réduisant les invitations à le minimum et en ouvrant sa salle à le manger à les parents seulement la grêlie n’ avait reçu aucune parure de fête maurice le fit remarquer à ses frères avec un peu de mécontentement à les yeux de mlle angélique le mariage de jacqueline est une déchéance répliqua l’ abbé on ne te la donne pas de bonne grâce mon cher ami et on te le montre ", "–fort heureusement elle a eu le courage de ne pas se laisser entraîner vers une voie qui n’ était pas la sienne il lui a fallu beaucoup lutter elle me l’ a dit et traverser de pénibles crises d’ âme –il est étrange que sa sœur montre moins de force de caractère elle semble cependant de nature plus décidée plus volontaire PROPN qui écoutait ses frères dit d’ un ton où perçait comme une sourde amertume –moins de force de caractère elle n’ en possède que trop mais elle la met à le service de son orgueil " ]
[ "si vous le désirez je puis déchirer ma lettre dit devanlay que cette émotion affligeait sincèrement non vous avez raison je veux le voir repartit mlle desprez avec courage il vous ressemble n’ est -ce pas pourquoi n’ est -il pas venu avec vous la connaissance se serait faite tout naturellement tandis qu’ elle aura maintenant une solennité nous abrégerons les préliminaires ", "l’ ours blessé la ̂cha prise et le buffle profitant de ce court répit s’ élança vers le fleuve dont il descendit la berge hors de la portée de nos yeux.–ah! s’ écria le chasseur voilà un pauvre diable d’ ours qui apprend à ses dépens qu’ il y a loin de les pattes à les lèvres à le reste c’ est une expérience dont il n’ aura pas le temps de profiter a vous maintenant pendant que je recharge ma carabine mais ne tirez pas s’ il est possible car c’ est une honte de se mettre contre un .je mis à le mon tour pied à le terre en jetant la bride de nos chevaux à le notre compagnon puis tout en maudissant l’ ardeur intempestive de le chasseur je m’ efforçai de faire la meilleure contenance possible ", "claire dit: —tu ne comprends pas que je veux être belle pour lui sur la plage un squelette un fantôme blanc sur la plage c’ est comme ç a qu’ il m’ aime —en blanc? en fantôme paul la surprend un soir sous le porche à le côté de la pharmacie la capuche sur les yeux ", "—ici quand on en parle on dit que c’ est la fièvre de les marais longeait l’ embarcadère d’ où les barques plates chargées de les derniers touristes de l’ année gagnaient les canaux de l’ arrière-pays des hommes entre âges échappaient le temps d’ un été à le rmi en plongeant de longues gaffes dans les profondeurs visqueuses ils s’ arc-boutaient sur le bois leur corps en déséquilibre au-dessus de les eaux puis d’ un coup de reins propulsaient l’ embarcation vers l’ avant ils lui imprimaient la trajectoire voulue en laissant traîner l’ extrémité de la gaule à la surface de la rivière les gamins scrutaient les berges à la recherche de ragondins les femmes souriaient heureuses et les hommes l’ œil collé à l’ autofocus ou à le camescope fixaient cette réalité recadrée dans une éternité de pellicule ", "les mots d’ amour l’ amour ah! le mot amour était pour la vie teinté d’ avoir passé entre les lèvres de le petit soudy ce gamin tendre qui avait la vérole et la tuberculose et qu’ on allait tuer un de ces petits matins elle dit tout haut: l’ amour et contempla fernand les épaules de l’ homme jeunes et fortes sortaient de le drap et la tête jetée de côté plongeait dans l’ oreiller avec la bouche mi-ouverte il dormait comme ils dorment tous catherine revoyait le sommeil de régis de paul jonghens de devèze de bien d’ autres dans celui de fernand ", "PROPN éprouva une petite gêne morale d’ ailleurs très passagère il n’ avait pas essayé de sauver le russe de le capteur de l’ obélisque il avait cherché à le pousser plus près de celui de le camion pour que le moteur se remette en marche il s’ agissait uniquement de faire le plein mais le souffle de grigorov s’ était échappé trop tôt et ils avaient encore perdu là une bonne chance ", "ici les liqueurs sont comme l’ entrée secrète de le bureau de loterie un moyen de tromper l’ espion l’ amateur honteux s’ introduit sous le prétexte de prendre un petit verre et il s’ empoisonne fois c’ est dans ces espèces de cafés-borgnes que les rebuts de la prostitution s’ amoncèlent et s’ écoulent à la faveur de l’ ivrognerie ou de la pauvreté de le chaland plus d’ une ci-devant beauté aujourd’hui réduite à l’ humble caraco de drap à la jupe de moleton et à les sabots si elle ne préfère les philosophes souliers à le et sols y exploite la tradition bien obscure quoique récente de ces charmes qui lui valurent l’ amazone et le voile vert qu’ elle promenait naguères dans les cavalcades de PROPN ou bien l’ élégant tilbury qui la portait à le bagatelle j’ ai vu de ces déchéances et pour n’ en citer qu’ un exemple entre mille: l’ une de les camarades d’ emilie elle se nommait caroline avait été la maîtresse d’ un prince russe ", "une jeune marinière parut dans les déclivités supérieures de le morne elle avait les jambes nues quoiqu' il fit froid et marchait parmi la rosée ses cheveux noirs passaient en touffes sous le mouchoir de les indes dont sa tête était entortillée par-dessus ce mouchoir elle portait un chapeau de roseaux de le pays en façon de nef ou de berceau un bouquet de bruyères lilas sortait de son sein que modelait l' entoilage blanc de sa chemise ", "je ne vous crois pas je ne veux pas vous croire la goualeuse ma fille ô mon dieu vous ne voudriez pas cela –écoutez -moi vous dis-je lorsqu’ elle eut ans mon frère chargea mme séraphin veuve d’ un ancien serviteur à le lui d’ élever l’ enfant jusqu’ à le ce qu’ elle fût en âge d’ entrer en pension ", "oui mais mais quoi? elle a un défaut un défaut! maman pacline je voudrais bien faire sa connaissance s’ écria mouchette avec animation oh! chacun a les siens répliqua philosophiquement le colosse moi-même je ne suis pas parfait " ]
revint auprès de son frère et lui mit la main sur la bouche comme pour la lui fermer d’ autorité la figure de jacobyi s’ assombrit et frappant de le poing la table il dit: à le mon tour je veux savoir et souvenez -vous que le juge de szeggedin ne se dérangerait même pas pour une couple de mécréants pendus à les arbres de mon parc vous voilà seigneur répliqua lentement c’ est toi qui es averti; tu as assez de serviteurs pour veiller sur ta fille et tu nous dois une récompense parce que nous t’ avons mis en garde qu’ est -ce que c’ est que le vampire interrogea PROPN toute tremblante
[ "le blond répondit en essuyant son front baigné de sueur c’ est le plus jeune de les frères ténèbre et qu’ est -ce que c’ est que les frères coquin? s’ écria le prince sérieusement irrité tu as le droit de m’ outrager seigneur répliqua le grand mikaël avec son calme imperturbable tu es fort et je suis faible tu as le droit de me chasser aussi sous la tempête qui gronde et de me faire battre par tes slovaques mais je ne peux te dire autre chose que la les frères ténèbre sont morts ", "PROPN se réfugia tout près de son père pendant que répétait comme un écho: morts le prince prit sa fille entre ses bras et dit à l’ aîné de les rômi: explique -toi commença ceux-là sont -ils morts et bien morts qui ont été balancés par le vent durant nuits et jours à la potence nous errons sans cesse vous le savez à la poursuite de le pain qui jamais n’ assouvit notre faim maudite en allant d’ itèbe à le semlin on trouve le gibet de le magnat karolyi lieutenant de le ban de ", "nous passâmes près de là le octobre de l’ an dernier jours avant votre fête chrétienne de tous les saints il y avait à le gibet hommes pendus un grand et un petit nous les dépouillâmes pour ne rien perdre et nous suivîmes notre route le er novembre comme nous revenions vers itèbe pour gagner belgrade nous retrouvâmes les suppliciés tout nus cette fois et entourés d’ une nuée de corbeaux nous campâmes dans la plaine entre la potence et le danube ", "à le minuit nous fûmes réveillés par les cris de les corbeaux qui poussaient des croassements plaintifs la lune n’ était pas à le ciel mais il y avait une autre lumière plus vive que le plus brillant clair de lune d’ où venait -elle? à cette lueur nous vîmes le grand nuage de les corbeaux qui fuyaient nous vîmes aussi la potence découpée en noir sur l’ aurore boréale avec les corps qui allaient se balançant lentement ", "tout près de nous chevaux blancs passèrent sans bride ni selle et la crinière à le vent ils glissaient comme flèches mais nous n’ entendions point le bruit de leurs pas ils s’ arrêtèrent tous sous le gibet l’ un sous le grand pendu l’ autre sous le petit nous vîmes les jambes de les suppliciés remuer puis s’ écarter l’ une de l’ autre un éclair déchira les froides nuées de novembre comme si c’ eût été l’ orage d’ un ciel d’ août; ", "les cordes de le gibet se rompirent à la fois et les cadavres tombèrent en même temps jambe de ci jambe de là sur les chevaux qui reprirent leur course dans un coup de tonnerre voici ma pauvre belle lénor qui frémit la fièvre dit le prince; allez en enfer avec vos contes à le dormir debout effrontés mauvais plaisants étendit le bras en murmurant mon frère a dit la vérité je le jure! et PROPN dont les jolies dents blanches se choquaient dit avec effort: ils me divertissent mon père laissez -les poursuivre je vous en prie à le itèbe poursuivit nous demandâmes les noms de les suppliciés les frères ténèbre ", "nous fut -il répondu: ténèbre le bandit ténèbre le vampire or il y a à le milieu de les plaines de le grand-waraden tombeaux que tous peuvent voir un grand et un petit; chacun d’ eux recouvert d’ une pierre noire chacun d’ eux portant une inscription en vieille langue française sur le grand il y a PROPN ténèbre chevalier sur le petit: ange ténèbre leur le mot n’ est pas entier est -ce recteur est -ce pasteur est -ce docteur ", "je ne sais et peu m’ importe les savants disent que ce sont les tombes de nobles français qui vinrent avec bien d’ autres à le secours de le woïvode défendant les chrétiens contre les turcs il y a de cela ans les gens qui ne sont pas savants affirment que depuis siècles il y a sous ces marbres un eupire et un vampire un mangeur de chair humaine et un buveur de sang humain hospodar il est une chose certaine bien des fois depuis ans on a ouvert ces tombes la terreur et l’ horreur de la contrée ", "on a trouvé sous les pierres corps un grand et un petit qui gardaient tous les signes d’ une mort récente les yeux ouverts et brillants de le sang liquide dans les veines la langue humide les lèvres rouges tantôt les sépulcres ouverts n’ ont montré que le vide: cavités noires d’ où s’ exhalaient des miasmes mortels il est certain de plus qu’ on a essayé de détruire ces tombeaux les marbres ont été brisés les moellons dispersés le terrain nivelé et toujours les pierres noires ont reparu intactes avec leurs inscriptions funéraires il est enfin certain les registres de les tribunaux en font foi que depuis ans seulement les frères ténèbre ont été pendus l’ un et l’ autre dans comitats de la hongrie et fois empalés sur le territoire turc " ]
[ "on le recherche tantôt comme un confident tantôt comme un arbitre laravinière fut médiateur dans les commencements il était fâché de se sentir entraîné à le prendre part dans la querelle et il avouait à le arsène que malgré ses résolutions de neutralité il était obligé de contracter avec horace une sorte d’ amitié en effet ce dernier lui témoignait une confiance et lui prouvait souvent une générosité de cœur qui l’ engageait de plus en plus horace avait en dépit de tous ses défauts des qualités séduisantes ", "n’ appuyons pas trop le regard sur la femme de le voisin si chatouilleux que nos sens soient à sa beauté la fornication est une pensée fort libertine l’ adultère est une curiosité de la volupté d’ autrui voilà que le bruit redouble là bas ", "PROPN le retour de cette femme c’est-à-dire hier je suis allé à le ménars où aucun patron maçon de le nom de rollant n’ a demeuré —à qui vous êtes -vous adressé pour vos renseignements dit sophie ils sont absolument faux —prouvez -le! inutile du reste puisque —alors reprit -elle en l’ interrompant j’ aurais inventé un nom et parlé de ménars sans savoir à le hasard pour sauver mlle deplémont son avocat aurait bien dû choisir un agent plus habile et capable de meilleures inventions ", "elle en a référé à son chef direct le rouquin alors l’ un ou l’ autre a eu l’ idée de s’ approprier l’ invention et de la vendre pour son propre compte a moins que l’ un et l’ autre ne travaillent pour le compte de quelqu’un d’ autre oui c’ est possible la mère fouex a fait appel à son neveu et à le mon avis elle s’ est adressée à le lui parce qu’ il était comédien pourquoi j’ aimerais le savoir vous le saurez bientôt tel que je vous connais dit le chef d’ un ton prometteur ", "ils veulent abattre tout le troupeau alors qu’ il n’ est jamais entré le moindre gramme de farine animale dans la région on fait de la viande propre nous nos vaches on ne les pique pas on ne les confond pas avec les coureurs de le tour de france un quart d’ heure plus tard après un baroud d’ honneur des éleveurs le premier convoi de camions filait vers l’ abattoir escorté par les fourgonnettes bleu nuit et les motos de les gendarmes accompagné par les meuglements déchirants de les bêtes en sursis j’ ai repris ma route à le travers une campagne déserte et saisie par le froid sous un ciel épais où se perdaient les corbeaux je me suis mis à le fredonner quelques phrases de prévert revenues de très loin dans ma mémoire ", "et c’ est le pays tout entier dont il te semblait qu’ on l’ enfouissait avec la jeune fille que le livre a voulu remonter à la vie avec son poids de secrets à le présent l’ obscurité dans laquelle baignait le village semble à le jamais dissipée la télévision les journaux en ont donné des images les journalistes s’ y sont pressés tu as donné la main à le tout cela le secret vous brûle ", "je voudrais en être revenu pour n’ y plus retourner qu’ ai -je besoin d’ une femme que je ne connais pas –mon petit père dit l’ enfant pourquoi donc est -ce que tu parles toujours de ta femme aujourd’hui puisqu’ elle est morte tu ne l’ as donc pas oubliée toi ta pauvre chère mère –non puisque je l’ ai vu mettre dans une belle boîte de bois blanc et que ma grand-mère m’ a conduit auprès pour l’ embrasser et lui dire elle était toute blanche et toute froide et tous les soirs ma tante me fait prier le bon dieu pour qu’ elle aille se réchauffer avec lui dans le ciel crois -tu qu’ elle y soit à le présent –je l’ espère mon enfant mais il faut toujours prier ç a fait voir à le ta mère que tu l’ aimes –je vas dire ma prière reprit l’ enfant; je n’ ai pas pensé à la dire ce soir ", "l’ enfant n’ a pas été blesse –et est dans la salle de le moulin c’est-à-dire qu’ il y a travaillé toute l’ après-midi –c’ est là précisément ce que je voulais dire avez -vous suivi mes instructions –à la lettre l’ ouvrier est logé dans le même corridor cellulaire que l’ enfant ", "je vais reconduire à sa mère un pli léger se forma sur le front de lord et un regard sans bienveillance effleura l’ enfant qui restait muette les yeux baissés.ralph tendit la main à sa femme pour l’ aider à se lever puis il ordonna s’ adressant à le nell: –passez devant petite fille s’ engagèrent dans le sentier qui longeait le lac sur la droite de longues traînées de soleil se répandaient sur les eaux vertes ridées par un vent léger des insectes tournoyaient dans la lumière le long de les berges PROPN qui suivait sa femme dans la sente étroite se rapprocha d’ elle quand le chemin s’ élargit un peu ", "je ne regrette qu’ une chose c’ est que raymonde et françoise aient été effrayées mais c’ est passé maintenant n’ est -ce pas et en parlant ainsi il venait s’ asseoir près de les jeunes filles qui lui répondirent par un sourire rassurant –mais il ne faudra plus recommencer par exemple? dit françoise –vraiment mademoiselle ma sœur raymonde est -elle de le même avis –non vous avez agi comme vous le deviez dit fermement raymonde " ]
ce roméo et cette juliette peuvent croire à le bon droit que leur amour n’ est pas le caprice d’ un instant mais une véritable prédestination préparée par les harmonies de leur tempérament non pas seulement par leur tempérament propre mais par celui de leurs ascendants par leur plus lointaine hérédité si bien que l’ être qui se conjoint à le eux leur appartient avant la naissance les a attirés par une force comparable à le celle qui dirige les mondes où nous avons passé nos vies antérieures m. de charlus m’ avait distrait de regarder si le bourdon apportait à l’ orchidée le pollen qu’ elle attendait depuis si longtemps qu’ elle n’ avait chance de recevoir que grâce à un hasard si improbable qu’ on le pouvait appeler une espèce de miracle mais c’ était un miracle aussi à lequel je venais d’ assister presque de le même genre et non moins merveilleux dès que j’ eus considéré cette rencontre de ce point de vue tout m’ y sembla empreint de beauté les ruses les plus extraordinaires que la nature a inventées pour forcer les insectes à le assurer la fécondation de
[ "de cette sous-variété jupien venait de m’ offrir un exemple moins saisissant pourtant que d’ autres que tout herborisateur humain tout botaniste moral pourra observer malgré leur rareté et qui leur présentera un frêle jeune homme qui attendait les avances d’ un robuste et bedonnant quinquagénaire restant aussi indifférent à les avances de les autres jeunes gens que restent stériles les fleurs hermaphrodites à le court style de la PROPN tant qu’ elles ne sont fécondées que par d’ autres primula à le court style aussi tandis qu’ elles accueillent avec joie le pollen de les à le long style quant à le ce qui était de m. de charlus de le reste je me rendis compte dans la suite qu’ il y avait pour lui divers genres de conjonctions et de lesquelles certaines par leur multiplicité leur instantanéité à le peine visible et surtout le manque de contact entre les acteurs rappelaient plus encore ces fleurs qui dans un jardin sont fécondées par le pollen d’ une fleur voisine qu’ elles ne toucheront jamais il y avait en effet certains êtres qu’ il lui suffisait de faire venir chez", "m. de charlus de dominé devenu dominateur se sentait purgé de son inquiétude et calmé renvoyait le visiteur qui avait aussitôt cessé de lui paraître désirable enfin l’ inversion elle-même venant de ce que l’ inverti se rapproche trop de la femme pour pouvoir avoir des rapports utiles avec elle se rattache par là à une loi plus haute qui fait que tant de fleurs hermaphrodites restent infécondes c’est-à-dire à la stérilité de l’ auto-fécondation il est vrai que les invertis à la recherche d’ un mâle se contentent souvent d’ un inverti aussi efféminé qu’ eux mais il suffit qu’ ils n’ appartiennent pas à le sexe féminin dont ils ont en eux un embryon dont ils ne peuvent se servir ce qui arrive à le tant de fleurs hermaphrodites et même à le certains animaux hermaphrodites comme l’ escargot qui ne peuvent être fécondés par eux-mêmes mais peuvent l’ être par d’ autres hermaphrodites par là les invertis qui se rattachent volontiers à l’ antique orient ou à l’ âge d’ or de la grèce remonteraient plus haut encore à le ces époques d’ essai où n’ existaient ni", "je trouvais la mimique d’ abord incompréhensible pour moi de jupien et de m. de charlus aussi curieuse que ces gestes tentateurs adressés à les insectes selon darwin non seulement par les fleurs dites composées haussant les demi-fleurons de leurs capitules pour être vues de plus loin comme certaine hétérostylée qui retourne ses étamines et les courbe pour frayer le chemin à les insectes ou qui leur offre une ablution et tout simplement même à les parfums de nectar à l’ éclat de les corolles qui attiraient en ce moment des insectes dans la cour à le partir de ce jour m. de charlus devait changer l’ heure de ses visites à le mme de villeparisis non qu’ il ne pût voir jupien ailleurs et plus commodément mais parce qu’ aussi bien qu’ ils l’ étaient pour moi le soleil de l’ après-midi et les fleurs de l’ arbuste étaient sans doute liés à le son souvenir d’ ailleurs il ne se contenta pas de recommander les jupien à le mme de PROPN à la duchesse de guermantes à le toute une brillante clientèle qui fut d’ autant plus assidue auprès de la jeune brodeuse que les quelques da", "d’ ailleurs PROPN elle n’ avait pas besoin d’ exagération ni n’ éprouvait d’ ailleurs d’ envie aimant sincèrement jupien ah! c’ est un si bon homme que le baron ajoutait -elle si bien si dévot si comme il faut si j’ avais une fille à le marier et que j’ étais de le monde riche je la donnerais à le baron les yeux fermés —mais françoise disait doucement ma mère elle aurait bien des maris cette fille rappelez -vous que vous l’ avez déjà promise à le jupien ", "dame répondait françoise c’ est que c’ est encore quelqu’un qui rendrait une femme bien heureuse il y a beau avoir des riches et des pauvres misérables ç a ne fait rien pour la nature le baron et jupien c’ est bien le même genre de personnes à le reste j’ exagérais beaucoup alors devant cette révélation première le caractère électif d’ une conjonction si sélectionnée certes chacun de les hommes pareils à le m. de charlus est une créature extraordinaire puisque s’ il ne fait pas de concessions à les possibilités de la vie il recherche essentiellement l’ amour d’ un homme de l’ autre race c’est-à-dire d’ un homme aimant les femmes et qui par consé quent ne pourra pas l’ aimer contrairement à le ce que je croyais dans la cour où je venais de voir jupien tourner autour de m. de charlus comme l’ orchidée faire de les avances à le bourdon ces êtres d’ exception que l’on plaint sont une foule ainsi qu’ on le verra à le cours de cet ouvrage pour une raison qui ne sera dévoilée qu’ à la fin et se plaignent eux-mêmes d’ être plutôt trop nombreux que trop peu ", "car les anges qui avaient été placés à les portes de sodome pour savoir si ses habitants dit la genèse avaient entièrement fait toutes ces choses dont le cri était monté jusqu’ à l’ éternel avaient été on ne peut que s’ en réjouir très mal choisis par le seigneur lequel n’ eût dû confier la tâche qu’ à un sodomiste PROPN les excuses père de enfants j’ ai maîtresses ne lui eussent pas fait abaisser bénévolement l’ épée flamboyante et adoucir les sanctions il aurait répondu: oui et ta femme souffre les tortures de la jalousie mais même quand ces femmes n’ ont pas été choisies par toi à le gomorrhe tu passes tes nuits avec un gardeur de troupeaux de l’ hébron et il l’ aurait immédiatement fait rebrousser chemin vers la ville qu’ allait détruire la pluie de feu et de soufre à le contraire on laissa s’ enfuir tous les sodomistes honteux même si apercevant un jeune garçon ils détournaient la tête comme la femme de loth sans être pour cela changés comme elle en statues de sel ", "de sorte qu’ ils eurent une nombreuse postérité chez qui ce geste est resté habituel pareil à le celui de les femmes débauchées qui en ayant l’ air de regarder un étalage de chaussures placées derrière une vitrine retournent la tête vers un étudiant ces descendants de les sodomistes si nombreux qu’ on peut leur appliquer l’ autre verset de la genèse si quelqu’un peut compter la poussière de la terre il pourra aussi compter cette postérite se sont fixés sur toute la terre ils ont eu accès à le toutes les professions et entrent si bien dans les clubs les plus fermés que quand un sodomiste n’ y est pas admis les boules noires y sont en majorité celles de sodomistes mais qui ont soin d’ incriminer la sodomie ayant hérité le mensonge qui permit à le leurs ancêtres de quitter la ville maudite il est possible qu’ ils y retournent un jour certes ils forment dans tous les pays une colonie orientale cultivée musicienne médisante qui a des qualités charmantes et d’ insupportables défauts on les verra d’ une façon plus approfondie à le cours de les pages qui suivront; ", "mais on a voulu provisoirement prévenir l’ erreur funeste qui consisterait de même qu’ on a encouragé un mouvement sioniste à le créer un mouvement sodomiste et à le rebâtir sodome or à le peine arrivés les sodomistes quitteraient la ville pour ne pas avoir l’ air d’ en être prendraient femme entretiendraient des maîtresses dans d’ autres cités où ils trouveraient d’ ailleurs toutes les distractions convenables ils n’ iraient à le sodome que les jours de nécessité quand leur ville serait vide par ces temps où la faim fait sortir le loup de le bois c’est-à-dire que tout se passerait en somme comme à le londres à le berlin à le rome à le pétrograd ou à le paris en tout cas ce jour-là avant ma visite à la duchesse je ne songeais pas si loin et j’ étais désolé d’ avoir par attention à la conjonction jupien-charlus manqué peut-être de voir la fécondation de la fleur par le bourdon m. de charlus dans le monde ", "un médecin —face caractéristique de mme de vaugoubert —mme d’ arpajon le jet d’ eau d’ hubert robert et la gaieté de le grand-duc PROPN —mme d’ amoncourt de citri mme de saint-euverte —curieuse conversation entre swann et le prince de guermantes —albertine à le téléphone " ]
[ "quand nous allions à les genêts pendant les vacances maman débarquait avec ses valises et ses enfants à la gare de florival et nous avions honte de voir les voitures de le grand-père et d’ oncle andré venir nous chercher et prendre ses bagages papa quand il arrivait le samedi après-midi après son travail descendait à la gare et faisait le chemin à le pied nous ne le voyions plus que les dimanches papa n’ était plus chômeur il était devenu un homme important les cousins tentaient encore de parler de lui avec dédain en disant: il est fonctionnaire on imagine difficilement le mépris dans lequel étaient tenus les fonctionnaires dans le monde industriel et campagnard à lequel nous appartenions ", "—oui mais il n’ y a rien à en tirer il répond par grognements hausse les épaules et s’ en va il habite à l’ ordinaire à le premier étage de le donjon une vaste pièce qui servait autrefois d’ oratoire il vit là en ours ne sort qu’ avec son fusil il n’ est aimable qu’ avec les filles sous prétexte de courir après les braconniers il se relève souvent la nuit; mais je le soupçonne d’ avoir des rendez -vous galants ", "face ou dos à le mur ceux-ci en effet ne présentent normalement qu’ un seul aspect et par conséquent s’ exposent à le être retournés mais où il y a mouvement comme dans l’ arène ou chez les guetteurs et la possibilité de faire le tour de l’ objet il n’ est guère besoin de ces manipulations il arrive bien sûr qu’ un corps soit obligé d’ en immobiliser un autre et de le disposer d’ une certaine façon pour examiner de près une région particulière ou pour chercher une cicatrice par exemple ou une envie à le remarquer enfin l’ immunité sous ce rapport de ceux qui font la queue pour l’ échelle obligés par la pénurie d’ espace de se coller les uns à les autres pendant de longues périodes ils n’ offrent à le regard que des parcelles de chair confondues ", "il traversa les vosges couvertes de neige avec le reste de son armée et se réunit à le pichegru pour agir ensemble prendre les autrichiens à le revers sur la moder dégager les lignes de wissembourg et débloquer landau c’ était une grosse entreprise lacoste et baudot venaient d’ arriver avec de nouveaux pouvoirs pichegru ne paraissait pas content de partager le commandement il voulait agir seul ", "vous voyez bien que le voulu ̂t -elle même elle ne pourrait pas vous répondre je crois qu’ elle va défaillir –appelle donc ta fermière pour la secourir répondit PROPN sur le même ton je la soutiendrai un moments’ il le faut et puis je t’ obéirai car j’ aime mieux ne point la voir et tandis que PROPN se dirigeait vers la chambre voisine il se pencha rapidement -à l’ oreille de madame de fresne: –si je devais en tuer un dit -il vous savez bien que ce ne serait pas celui que vous aimez ", "ainsi lorsque pris dans une bousculade il lui arrive de toucher ou seulement d' effleurer une femme il se produit une petite explosion accompagnée de fumée âcre qui les surprend beaucoup tous les quoique crab y soit maintenant habitué autre réaction déconcertante et systématique ce contact furtif suffit à le provoquer un court-circuit qui affecte toutes les installations électriques alentour et plonge dans l' obscurité la ville entière comment sachant cela PROPN oserait -il approcher les femmes sachant aussi que sa salive mêlée à une autre salive forme aussitôt de le charbon que ses doigts noués à d' autres doigts ne se dénoueront plus que son souffle blanchit les cheveux que ses caresses gercent le cuir de les éléphants et que ses lèvres aspirent toute moelle vivante cela dit patient attentif fin pédagogue volontiers joueur et conteur crab ferait un excellent père ce monsieur étourdi qui cueille des fleurs sauvages dans un pré arrache en réalité des têtes de petites filles dans une cour d' école ", "soyons ardents et sceptiques c' est très facile avec le joli tempérament que nous avons tous aujourd'hui .cette méthode je l' ai exposée et justifiée je crois dans la fiction qu' on va lire il m' aurait plu de la ramasser dans quelque symbole de l' accentuer dans feuillets très savants très obscurs et un peu tristes mais soucieux uniquement de rendre service à les collégiens que j' aime je m' en tiens à la forme la plus enfantine qu' on puisse imaginer d' un journal .je suis allé à le jersey avec mon ami simon je l' ai connu bébé quand je l' étais moi-même dans le sable de sa grand'mère où déjà nous bâtissions de les châteaux ", "c’ est l’ idée d’ un lieu qui ne serait pas mien mais moi en personne il s’ agit d’ un lieu avant un corps l’ intimité qui fait remonter à l’ intérieur de soi le monde le plus ancien est le bien le plus rare toujours une confidence que nous ne confierons à le personne que nous n’ avouerons même pas nécessairement à le nous-même nous sauve qui a un secret a une âme ", "—l' alcool d' europe monte vite à la tête d' une mousmé cette mousmé fût -elle marquise rue il n' y avait point de kourouma et il n' y en avait point non plus rue gagna l' inévitable une foule opaque s' y pressait et s' y bousculait et il ne fallait pas avoir une longue pratique de les foules japonaises pour voir du premier coup d' œil que celle-ci était tout hors d' elle-même et bouleversée par une extraordinaire émotion la nouvelle de la grande victoire remportée la veille venait d' être répandue dans PROPN ", "basil vous rappelez vous brock-bradburn PROPN l’ enveloppa d’ un regard rapide je ne me souviens pas dit -il d’ avoir entendu ce nom c’ est mon opinion également car je ne vous l’ avais point encore dit voudriez -vous me faire croire que ce n’ est pas vous " ]
comment vous n’ en avez pas entendu parler? une institution de génie! une femme pericolante va trouver cette excellente société et lui dit je n’ ai pas de pain on m’ offre écus la société demande une preuve une lettre la femme apporte la lettre prend les écus et et elle —eh bien elle en touche le vieil ami de PROPN retrouvé à le rome par mme gervaisais m. flamen de gerbois était un tout autre homme et une tout autre compagnie cet ami lui apportait son intérêt ému sa parole la parole grave et douce d’ une vie brisée sa haute et mélancolique pensée les accents d’ un large esprit d’ une belle âme d’ une foi de tolérante charité et d’ infinie bonté marié en france père de petites filles qu’ il amenait jouer avec pierre-charles la mort de sa femme qu’ il adorait l’ avait jeté dans les ordres et il exerçait depuis ans à le rome les fonctions d’ auditeur de rote pour la PROPN à le conseil de le contentieux ecclésiastique à le tribunal de jurisprudence canonique et civile une haute place à le xviiie siècle aujourd’hui tombée presque à le rien où une personnalité d
[ "et c’ était ainsi que parlait m. flamen de gerbois regardant la malade d’ une main caressant l’ enfant xviii quand elle sortait maintenant par hasard dans la journée à les heures où les églises n’ ont pas encore relevé sur leurs portes pour la sieste de la prière leurs portières de cuir elle aimait à le y entrer ce qui l’ y attirait et ce qu’ elle allait y chercher ce n’ était point une impression religieuse l’ approche de le dieu chrétien dans sa maison mais la sensation d’ un lieu de tranquillité paisiblement et silencieusement agréable offrant le repos et l’ hospitalité d’ un palais pacifique sortir de le soleil de la rue entrer dans la fraîcheur l’ assoupissement de l’ or et des peintures les lueurs polies et les blancheurs errantes c’ était pour elle le rassérénement que pourrait donner un endroit d’ ombre attendant le jet d’ eau de le généralife et peu à le peu dans la ville de les églises allant à le celle-ci à le PROPN les visitant prolongeant ses stations elle se laissait aller à ce goût qui vient à l’ étranger à le cette passion qui lui fait perdre le", "elle se laissait aller à l’ amour de le marbre de le marbre qui met là partout à les murs son éclat glacé ses lumières glissantes ses lisses surfaces caressées par le jour jouant sur leur dureté précieuse filant le long de les colonnes des pilastres se perdant à les voûtes en éclairs brisés à le mesure qu’ elle y vivait elle prenait une habitude d’ être pendant le chaud de le jour à le milieu de cette pierre veinée brillante et à le moitié bijou de ce froid luisant des couleurs doucement roses doucement jaunes doucement vertes fondues en une espèce de nacre irisant de ses teintes changeantes le prisme de toute une nef immobile contemplative elle avait un plaisir à se voir enveloppée de cette clarté miroitante où la chaude magnificence de les dorures l’ opulence de les parois et la somptuosité des tentures semblaient s’ évaporer et se volatiliser dans un air agatisé par tous les reflets de les porphyres et de les jaspes à le saint-pierre une superbe et royale porte de la mort c’ est un portique de marbre noir sur lequel s’ enlèvent de travers les tibias envolés", "elle s’ arrêta involontairement devant les confessionnaux qui étaient là comme les oreilles et les bouches de la pénitence chrétienne pour toutes les langues de le monde catholique avec les inscriptions sur leurs frontons sans qu’ elle sût pourquoi elle restait à le épeler ce latin englobant le monde quand tirée par sa robe elle se retourna vers son fils l’ enfant lui montrait au-dessus de le baldaquin dans un bleu de lumière le rayonnement de la voûte l’ or de les mots et qui semblaient en ce moment écrits en lettres de feu sur le bandeau de la coupole a vec l’ automne avec l’ amélioration qui se faisait dans sa santé mme gervaisais changeait sa vie étroite solitaire presque cloîtrée en une vie plus large plus répandue et qui revenait à le monde elle louait une voiture à le mois prenait un de ces domestiques italiens bons à le tout qui cuisinent et montent derrière la voiture avec une éternelle chemise de couleur sous un habit noir et commençant ses visites elle remettait ses lettres de recommandation chez la princesse un moment elle avait pensé à le chercher un", "mais elle s’ était trouvée un peu retenue par un intérêt apitoyé pour ces honnêtes padrones subsistant misérablement d’ un vieux plan de rome dont elles avaient la planche en héritage puis aurait -elle retrouvé ailleurs un voisinage aussi discret que celui de ces femmes apparaissant chez elle seulement lorsqu’ elle était souffrante et tout le jour dans l’ ombre et le silence de leur chambrette avec un chien muet la musique d’ une pendule des petits bouquets dans des verres une paix de bonheur médiocre tombait de loin en loin le grand événement attendu à l’ avance de la visite d’ une vieille tante? xxi plusieurs fois chez la princesse qui donnait des repas bizarres et charmants une nappe qui avait toujours un lit de fleurs l’ aimable semis de la semaine de pâques gardé là toute l’ année point de carafes de vin mais un grand vase de cristal de roche splendide objet d’ art de famille où était gravé un triomphe d’ amphitrite et que les convives se passaient l’ un à l’ autre; ", "à le travers de les plats le vieux livre de la maison où le cuisinier écrivait depuis des générations tous les jours le menu de le déjeuner et de le dîner et où les blancs étaient couverts de notes de dates d’ événements de famille de pensées à lesquels la gaieté de les hôtes de passage ajoutait des réflexions des caricatures des dessins la table était cela avec la voix de la princesse un chant sa parole un rire sensible comme une italienne à la beauté de le fils de mme gervaisais elle le plaçait toujours à le côté d’ elle sans souci des grandes personnes le mutisme de l’ enfant lui était égal: elle s’ amusait à le voir après le dîner la princesse se tenait dans une petite galerie à les pilastres plaqués de morceaux de glace feuillagés d’ acanthe à les portes bleues à le filets dorés à le petit pavé caillouté de violet et de jaune; une fraîche pièce qui respirait par fenêtres ouvertes et laissait voir le dôme de rosiers en arbres épanouissant leurs bouquets de roses énormes ", "joliment lasse à le porter l’ élancement de sa taille ses épaules abattues son long cou elle écoutait légèrement un peu distraite et comme avec le seul sourire de sa figure la causerie brisée de le petit cercle assis sur des sièges étaient représentées en tapisserie les vertus théologales les paroles s’ arrêtaient la conversation avait des pauses de repos semblables à la dégustation d’ un sorbet et il se faisait de moment en moment ces silences de les salons italiens qui laissent tomber le temps et paraissent heureusement l’ écouter couler dans cet intérieur fermé à les étrangers jaloux de son intimité à la façon de la haute aristocratie romaine peu de monde venait le soir ", "toute la société c’ était un peintre de le pays quelques princes romains parents ou alliés de jeunes cousines à les traits fins de les hérodiades de le vinci et cardinaux familiers de la maison qu’ on voyait entrer leur chapeau à le ganse rouge et or jeté sous le bras avec une désinvolture de vieux marquis ils prenaient place sur leurs grands fauteuils accoutumés tout près de l’ oreille de la princesse et ils disaient ces phrases suspendues des paroles de prêtre et de diplomate terminées par une mine un jeu de visage parfois un regard de ce noir particulier à l’ œil de le prélat romain et bientôt après avoir battu de leurs chapeaux un moment leurs mollets de pourpre les porporati se levaient saluaient disparaissaient l hiver était venu la santé de mme gervaisais continuait à le être assez bonne pour lui permettre de fréquenter assidûment le salon liverani et de traverser ou salons de ces grandes dames romaines à la mode dont la calèche arrêtée sur la terrasse de le pincio s’ entoure aussitôt d’ une cour d’ hommes elle devenait presque une habituée de les dî", "elle menait souvent pierre-charles ou il était si heureux à l’ opéra de rome à le théâtre apollo et quand arrivait le carnaval il elle promenait pendant jours à le milieu de la grosse joie de le corso l’ enfant charmant en son costume de petit garde français un peu ahuri par la bataille de les confetti mais dont le plaisir prit feu à le dernier soir voulant lui aussi éteindre les moccoletti le bout de bougie que tous soufflent à le chacun et que chacun souffle à le tous à le cri vainqueur de s’ était trouvée l’ année précédente en arrivant de france trop fatiguée et trop faible pour suivre à le saint-pierre les cérémonies de pâques mais à le cette seconde semaine sainte qu’ elle passait à le rome elle eut la curiosité d’ en avoir l’ impression ", "le jour de le dimanche de les rameaux elle était avec le costume d’ étiquette la robe noire et le voile noir attaché par une marguerite d’ argent dans une de ces grandes tribunes échafaudées pour les dames à le droite et à le gauche de le chœur sa vue allant devant elle passait à le travers de les fers de hallebardes des casques des cimiers d’ or des panaches de crins blancs par-dessus les rangées de patriarches de dignitaires leurs chasubles tissées d’ or; par-dessus les files assises de les cardinaux dont les robes coulaient en vagues somptueuses et noyaient presque d’ un flot de leurs queues les caudataires assis à le leurs pieds par-dessus les ambassadeurs et les diplomates en uniforme l’ état-major en costume de parade de les armées de la terre cet illustre public d’ europe souvent mêlé dans son coudoiement de princes et de rois; et ses yeux arrivaient tout à le fond de le chœur sombrement rouge à le pape la basilique était éclairée par un jour recueilli pieux et froid un jour de mars où le soleil frappant et arrêté à les portes de bronze de l’ entrée n’ alluma" ]
[ "pensez donc nous avons un tel arriéré d’ affection de causeries vous me raconterez l’ histoire de notre famille vous me parlerez de vous beaucoup les mains tremblantes caressaient les cheveux de gilbert et dans les yeux de le vieillard apparaissait une vive clarté d’ émotion –de moi? ce ne sera guère intéressant mon petit ma vie depuis des années est confinée dans ce coin de terre je lis je songe tristes songeries comme tu peux le penser ", "ému sans doute par l’ approche toujours redoutable de les grandes crises je me laissai aller peu à le peu à des pressentiments sinistres et je rentrai chez moi plein d’ une vague inquiétude pour la première fois peut-être j’ abordai ma femme et mon fils avec un visage préoccupé tous remarquèrent l’ absence de mon sourire de bienvenue qu’ as -tu ami dit en me jetant ses bras autour de le cou ", "vit -on jamais rien de plus original que les grimaces qu’ il ne cessoit de faire en nous regardant pendant l’ office peut-être sont -ce des tics que ce jeune homme a contractés dans son enfance et qu’ on a négligé de corriger avez -vous entendu ce soupir extravagant quand nous sommes montées en carrosse parfaitement je me rappelle qu’ il en fit autant quand nous le rencontrâmes dans une auberge sur la route ", "et les vauriens de la centrale électrique de perm alors qui depuis le début de l’ hiver désorganisaient la production par des coupures de courant intempestives il y avait heureusement à le ma gauche les héros les travailleurs de choc les enthousiastes kolkhoziennes et kolkhoziens de le kolkhoze qui promettaient de travailler encore mieux et plus les activistes de le chantier de le métro qui réunis par le camarade s’ engageaient à le achever le percement de la première ligne pour le dix-septième anniversaire de la révolution d’ octobre les kolkhoziens et sovkhoziens d’ adjarie qui dépêchaient en cadeau à les délégués de le dix-septième congrès et à les travailleurs de moscou wagons de clémentines d’ oranges et de citrons ", "une moustache courte des poils frisés sous le menton cachaient à le demi ce bas de figure inquiétant et corrigeaient le dessin sinueux de les lèvres les yeux étaient veloutés la main se tendait vers la main de pascale —mademoiselle dit -il en montrant ses dents vous m’ excusez nous autres ici quand nous rencontrons une belle fille nous ne pouvons nous en tenir ", "m’ écriai -je enfin poussé à le bout par cette lutte intérieure une jeune fille qui sort seule elle a avoué PROPN qu’ elle sort seule le jour et la nuit!... qui va voir un incendie à le heures de le matin avec un jeune homme quelle femme serait impossible et d’ ailleurs je ne l’ aime pas non je ne l’ aime pas je sais ce que je ressens peut-être oui peut-être à le mon réveil je me trouvai extraordinairement ferme dans ma résolution ", "comment ne pas être satisfait de respirer loin de ces gens de les villes durs à le connaître à le posséder parmi toutes leurs réticences leurs ambitions leurs haines leurs complots PROPN ne voulait pas penser qu’ il y avait à les champs de les colères des défaites des maîtres et des serviteurs comme parmi les pierres bâties et les courroies de les perceuses pour lui à le moins nul combat nul labeur PROPN reposée des travaux domestiques ne se mettait jamais en colère ne s’ inquiétait ne s’ irritait jamais pour des raisons imaginaires elle se promenait aussi elle brodait elle allait avec son mari et son fils s’ asseoir sur des grèves désertes et les navires de sable que pierre creusait se dissolvaient dans la marée montante comme des projets d’ homme on avait le monde appuyé contre soi il faisait assez beau pour qu’ on pût s’ endormir sans défiance ", "mais le droit de haute et basse justice que vous m’ y donnez sur vous-même m’ y autorise je le crois je les ai lus avec intérêt et je viens vous dire en toute franchise mon sentiment sur toutes votre œuvre est bien votre lettre est folle laissez -moi vous expliquer la portée que je donne à ces mots-là un jour par une belle soirée d’ automne le brave fermier était assis sous la treille était à ses côtés mais je m’ aperçois que ma plume vient de commettre une indiscrétion et vous apprendre que c’ est moi qui suis le héros de cette ridicule histoire ", "cet homme c’ était brulart mais beau mais noble mais paré d’ un bond il fit disparaître son canot sauta dans une de les gondoles et regagna le palais de marbre escorté par les filles pâles à les yeux noirs qui continuaient leurs chants d’ une harmonie ravissante et s’ étendant avec délices sur les fleurs qu’ elles avaient effeuillées il attira une de les jeunes femmes sur ses genoux –oh viens que j’ aime la douceur de ta voix que j’ aime ton sourire dénoue tes cheveux à le vent que je les sente caresser mon front donne oh donne un baiser de ta bouche amoureuse j’ en ai besoin j’ ai tant souffert oui à le lieu de vous mes sœurs j’ ai vu en songe des êtres noirs et difformes ", "il me tend sa main précieuse et se fait la valise je le regarde partir sous la flotte drôle de bonhomme jours plus tard montre en main le vieux me convoque il a son œil grave des instants solennels et son crâne aussi dépourvu de tifs qu’ un presse-papier de cristal brille tendrement à la lumière de sa lampe de burlingue la réponse est arrivée dit -il et elle est favorable " ]
l’ usage et la bonne réputation leur en faisaient un devoir car sévèrement reléguée dans les fonctions domestiques la femme de le maine doit y persister encore pendant la tourmente aussi tandis que partout ailleurs en normandie en bretagne en vendée dans le midi les femmes combattirent avec les dans le maine toutes restèrent désarmées et gardèrent la maison en cela lès compatriotes de jean chouan ne maintenaient pas seulement les privilèges de leur sexe ils obéissaient encore à le leur ordinaire prudence le proverbe maison délaissée la première pillée est précisément né entre laval et mortagne et si le manceau voulait bien donner sa vie à le roi il tenait à le garder à le moins son avoir on n’ a pas oublié comment PROPN chouan avait été sauvé par le voyage de sa mère à le versailles bien qu’ il eût vu la cravate de chanvre à le hauteur de bon cou l’ incorrigible faux-saulnier recommença bientôt son commerce et se trouva mêle à une lutte dans laquelle un gabeleur fut encore tué ses antécédents le désignaient en quelque sorte comme le meurtrier
[ "il fallut que la famille de PROPN s’ entremît pour le sauver et elle ne put étouffer l’ affaire qu’ en éloignant jean de le pays elle le fit partir pour lille où il entra dans le régiment de turenne une année se passa assez bien mais à le retour de la belle saison PROPN commença à s’ ennuyer après son pays on sentait l’ odeur de les foins coupés les taillis avaient toutes leurs feuilles ", "c’ était le beau temps pour la contrebande de le faux sel le gas mentoux regardait dans le bleu de le ciel de le côté de le maine enfin un jour à la revue le colonel lui ayant dit qu’ il voulait lui parler d’ une lettre reçue à le son sujet PROPN trouva à le propos de croire qu’ il avait été dénoncé et qu’ on allait l’ arrêter en conséquence il sauta de le haut de les remparts dans les fossés de la ville et prit la route de sa paroisse ajoutant ainsi par prudence à la prévention de meurtre le crime de désertion cette fois ses protecteurs effrayés ne trouvèrent pour lui d’ asile sûr que dans la captivité et obtinrent une lettre de cachet en sa faveur ", "ans de captivité transformèrent le gas mentoux les étroites nécessités de la prison avaient assoupli son humeur les habitudes vagabondes étaient perdues sa piété jusqu’ alors incertaine s’ était fortifiée dans la solitude le jeune garçon était devenu un homme ", "lorsqu’ il revint à le pays mme olivier lui confia la régie de ses biens et la régularité de cette nouvelle position consolida la conversion commencée ce fut alors que la révolution éclata par ses croyances et par ses relations jean chouan en était d’ avance l’ ennemi il l’ était encore plus par ses souvenirs personnels le roi dont on démolissait le trône n’ était point pour lui un de ces maîtres inconnus que l’on vénère par tradition sa mère avait été reçue dans son palais elle connaissait son visage le son de sa voix elle l’ avait vu signer devant elle la grâce de son fils et comme elle le répétait souvent avec une naïveté dont elle ne soupçonnait pas l’ orgueil il y avait désormais quelque chose entre les bourbons et les cottereau PROPN le comprit ainsi et s’ associa ouvertement dès le début à le toutes les espérances de les royalistes ", "mais les événements ne laissèrent pas longtemps place à les illusions à le milieu de les entraves et de les pièges tendus par les partis la révolution accélérait toujours sa course comme la cavale de mazeppa indifférente à le sang qu’ elle laissait contre chaque obstacle pourvu qu’ elle le renversât des arrêts de mort frappèrent les émigrés les prêtres qui avaient refusé le serment à la nouvelle constitution furent déportés et le roi devint le prisonnier de la nation on se trouvait à le août ", "un ordre de le directoire de le district avait convoqué à le saint-ouën-des-toits tous les jeunes gens des paroisses voisines pour l’ organisation de les gardes nationales et les enrôlements volontaires la plupart étaient venus mais la vue de les gendarmes des commissaires et surtout des registres les avait mal disposés car l’ habitude de les procès a inspiré de tout temps à le paysan manceau une sainte défiance de la plume et de l’ écritoire quand il fallut donner les noms on -ne répondit que par des huées les gendarmes voulurent arrêter ceux qui criaient le plus haut des moqueries on passa à les injures et des injures à les menaces on allait en venir à les coups lorsque PROPN chouan qui avait tout observé et tout conduit s’ élança en criant pas de garde nationale ", "pas de volontaires ce cri fut répété par toutes les voix si c’ est le roi qui nous commande reprit le gas mentoux tout le monde partira pour le roi oui tout le monde reprirent les paysans nécessairement disposés à le obéir à les ordres de celui qui ne leur en donnait pas ", "mais personne ne partira pour la nation ajouta cottereau personne personne s’ écria la foule en chœur et comme les autorités voulaient dresser procès-verbal de la rébellion les assistants qui craignaient les traîtrises de le papier déchirèrent les registres renversèrent les écritoires et brisèrent les tables dont les pieds leur servirent pour chasser les commissaires et les gendarmes jusque -la rien de bien grave ", "la révolte contre les agents de k sûreté publique est de droit général chez les nations de l’ europe civilisée et ne tire pas à le conséquence en surtout des gendarmes rossés n’ étaient pas un grand crime et les choses eussent pu en rester là si le hasard n’ eût mis en présence les partis eux-mêmes les idées révolutionnaires si mal venues dans les communes rurales de le maine avaient reçu à le contraire le meilleur accueil dans les villes et les bourgs le prêtre avait moins d’ influence le noble était un rival et la maxime de la fontaine votre ennemi c’ est votre maître avait été prise à le sérieux les habitants de la baconnière d’ andouillé de la brulatte présents à la rébellion l’ avaient désapprouvée et voulurent sauver à le moins le drapeau tricolore venu de laval avec les commissaires " ]
[ "cette fois l’ impression était plus franche et plus nette vers heures de le soir les groupes s’ étant formés lucien vint s’ asseoir auprès de blanche dans un endroit relativement calme on parlait près d’ eux de choses étrangères à la politique et d’ ailleurs n’ était -il pas naturel que le ministre fit sa cour à la maîtresse de le logis? —vous devez être heureux lui dit blanche en le regardant avec ses yeux violets pleins de douceur amicale ", "quand il eut distribué toutes ses hardes fait tous ses adieux serré toutes les mains il interrompit quelques causeries inquiètes qui se faisaient çà et là dans les coins obscurs de l’ atelier et il commanda qu’ on se remît à le travail tous obéirent en silence l’ atelier où ceci se passait était une salle oblongue un long parallélogramme percé de fenêtres sur ses grands côtés et de portes qui se regardaient à ses extrémités les métiers étaient rangés de chaque côté près des fenêtres les bancs touchant le mur à le angle droit et l’ espace resté libre entre les rangées de métiers formait une sorte de longue voie qui allait en ligne droite de l’ une de les portes à l’ autre et traversait ainsi toute la salle c’ était cette longue voie assez étroite que le directeur avait à le parcourir en faisant son inspection ", "c’ est sûr répondit la ripaille d’ un ton indifférent mais quelle peut être cette femme vrai on dirait la comtesse —nous allons bien voir dit le jeune homme il fit un pas vers le cadavre; ", "faisant une croix sur mon sandwich j’ ai pris à le droite en remontant vers la gare et j’ ai marché jusqu’ à le cimetière à le vive allure pour tenter de me réchauffer le cimetière était plus loin que j’ aurais cru j’ ai même failli me décourager mais j’ ai tenu bon je l’ ai trouvé j’ y suis entré j’ y étais tout seul –puis à le bout d’ un moment non j’ ai vu paraître à le loin une dame avec un arrosoir comme l’ église et comme toute la ville certains indices montraient assez que ce cimetière était marqué par la guerre et l’ aéronautique parfois combinées tombeaux de pilotes et de combattants plaques funéraires avec reproductions de médailles bustes coiffés de casques ou de képis ce n’ était pas si mal mais bientôt quelques tombes éventrées –je n’ en avais jamais vu–ont commencé de me mettre mal à l’ aise ", "jefferies n’ était pas assez riche pour aller autrement qu’ à le pied sauf lorsqu’ il s’ agissait de le service de l’ état ces jours-là le bourreau et son aide avaient une indemnité de voiture pour aller prévenir les gardiens de les bois de justice en france le bourreau a l’ échafaud démonté dans sa maison en angleterre les bois de justice sont confiés à le sous-aides qui logent dans un quartier éloigné ces hommes ont pour mission de dresser l’ échafaud qu’ ils apportent démonté pendant la nuit sur une petite charrette traînée par un vieux cheval ", "la physionomie de les maisons est si variée qu’ un voyageur y trouverait un spécimen des maisons de tous les pays ainsi à le nord sur le bord de le bassin dans les eaux de lequel s’ ébattent des canards il y a une maison quasiment méridionale dont le toit plie sous la tuilerie à le gouttières en usage dans l’ italie elle est flanquée d’ un jardinet soutenu par un coin de quai dans lequel il s’ élève des vignes une treille et ou arbres elle rappelle quelques détails de rome où sur la rive de le tibre quelques maisons offrenterreur de l’ union: offrant à le lieu de offrent des aspects semblables ", "mais non suis -je bête moi on ne me règle pas mon compte je suis au-dessus de tout ça infiniment au-dessus! au-dessus et en dessous de tous les côtés et sont -ils passés d’ ailleurs ceux-la où les ai-je fourrés je ne les vois plus ", "elle ferme les volets de les fenêtres qui donnent sur la plage elle descend elle va embrasser georges en bas il est dans le salon il s’ est couché dans le lit de sa mère il regarde la télévision ", "comme disait bilger citant le bon la brute et le truand le monde se divise en catégories ceux qui ont un revolver et ceux qui creusent les archéologues européens avaient donc acquis un vocabulaire arabe tout à le fait particulier et technique creuser ici dégager là à la pelle à la pioche à la petite pioche à la truelle pinceau était l’ apanage de les occidentaux creuser doucement dégager vite et il n’ était pas rare d’ assister à le dialogue suivant: grosse pelle grosse pelle non plutôt pioche n’ allez pas me défoncer toute la muraille pour terminer plus vite ", "à le mon âge le cœur se serre à la pensée de quitter la france et tout ce que j’ y aime le nom d’ herblay s’ est rencontré sous ma plume cher herblay y retournerai -je jamais en visitez -vous quelquefois les doux paysages toute campagne me paraît triste auprès de celle-là quand je ferme les yeux il me semble la voir " ]
—veux -tu que nous allions prendre quelque chose? oui! sitôt ces mots prononcés les regretta tant pis! déjà l' automobile les emportait par la nuit claire le long de les rues silencieuses et puis une demi-heure de plus ou de moins le mal ne serait pas grand une bavaroise à le chocolat et un panier de brioches eurent vite raison de ce restant de remords il y avait dans la salle une foule de jolies dames en peau avec des colliers de perles des rubis des diamants des émeraudes et d' immenses chapeaux à le panaches
[ "des tziganes ponceau jouaient des valses mélancoliques à en pleurer ou des marches américaines à le vous rendre ivre de gaieté la lumière ruisselait de les lustres sur les fleurs qui jonchaient les tables comme m. beaujoint comme m. comme mme taillard elle-même étaient loin de sa vie gégé n' avait passé une aussi bonne soirée enfin taillard lui fit signe de se lever l' automobile les ramena avenue marceau ", "tout le long de la route taillard tint dans sa main la main de son fils sur le seuil il dit: samedi alors de le reste d' ici là je viendrai te voir chez m. beaujoint ils s' embrassèrent de forts baisers puis comme la porte se refermait sur gégé taillard regrimpa en voiture et se fit conduire à un restaurant de la rue royale ou l' attendait dans un cabinet la semaine qui suivit compta pour gégé parmi les plus douces de son existence ", "par un affectueux complot malgré les premiers ennuis de la procédure ouverte m. lecherrier et mme taillard ne cessaient de montrer à le pauvre enfant des visages immuablement souriants et à la sérénité de cette vie nouvelle sans disputes sans scènes il mesurait peut-être vaguement combien l' ancienne avait été amère et tourmentée pour taillard il ne passait guère d' après-midi sans rendre visite à son fils à le lieu de la mine soucieuse et revêche que gégé lui connaissait jusque-là il avait toujours l' air d' arriver à une partie de plaisir ou d' en revenir tantôt il surgissait à l' heure de le goûter avec un assortiment de friandises qui faisaient les délices de la division élémentaire ", "tantôt il venait vers l' heure de la sortie pour reconduire gégé à le pied ou en auto quelquefois il s' était rencontré avec lucie qu' une même sollicitude poussait presque quotidiennement chez m. beaujoint il y avait eu de la gêne et pléthore de gâteaux alors par une entente tacite ils se réservèrent chacun son jour PROPN ne coula donc plus un après-midi sans voir l' un ou l' autre de ses parents ", "jamais il ne les avait tant vus ni si bien disposés quant à le m. lecherrier il jugeait avoir assez fait pour son petit-fils en ne découchant plus que dans la journée se cloîtrer en outre à le domicile par ces belles soirées d' été lui paraissait un sacrifice au-dessus de ses moyens dès le lendemain de l' installation de gégé il organisa donc sous prétexte d' hygiène une série de promenades nocturnes a heures le cocher avait ordre d' atteler la victoria et tout de suite après on partait vers le bois à le grand trot de les bai-brun ", "la grille franchie l' équipage prenait le pas dans toutes les avenues les voitures foisonnaient a ne distinguer ni leurs formes ni leurs chevaux on eût dit une fête de lanternes un air rafraîchi et moite tombait de le ciel bleuâtre souvent des victorias avaient leur capote baissée sans le blanc d' une robe ou d' un chapeau se détachant sur le fond noir on aurait pu les croire vides ", "et PROPN se demandait quelle drôle d' idée les gens avaient de se calfeutrer ainsi par une température pareille —respire bien mon enfant —disait m. lecherrier pour détourner son attention et PROPN respirait de tous ses poumons comme sous l' oreille d' un ausculteur par exemple quant à étudier ses leçons pour le lendemain depuis l' institution de les promenades nocturnes force lui avait été d' y renoncer il ne les savait plus que par exception et par bribes ", "mais m. PROPN avait tenu sa promesse que les leçons fussent bien ou mal sues une consigne générale d' indulgence allant du plus rigoureux de les maîtres à le plus débonnaire de les pions préservait gégé de toute atteinte chacun semblait connaître son malheur le divorce de ses parents c' était tout juste si pour le principe on osait discrètement gronder la sympathique petite victime rien ne troublait donc son infortune ", "a peine un scrupule de probité l' avait -il incommodé quelques heures quand le même jour respectivement m. lecherrier puis son père lui avaient annoncé que désormais francs lui seraient alloués chaque semaine pour ses dépenses de poche devant un aussi fort total gégé d' abord fasciné ne protesta pas mais vers le soir la conscience lourde il consulta ribermont celui-ci toujours à le court avec ses sous par semaine conseilla de laisser les choses en l' état on donnait: pourquoi refuser? et le surlendemain sans doute comme rémunération de ses conseils il priait roger de lui avancer francs qu' il devait depuis des mois à le thomas achille pour des billes " ]
[ "—quelle femme saurait vous plaire il en fut une monsieur racontez -nous cela rien n' est plus singulier fit le roi presque sérieux ", "un facteur politique qui est l’ âpreté de la lutte entre dynasties de la chevalerie combattante et sa résolution à le profit de les valois puis de les bourbons a permis l’ éveil d’ une réflexion libre pénétrante qui devint avec la création de l’ académie française les pensions et les charges dispensées par l’ appareil monopolistique une institution ceux comme descartes qui jugeaient la france un etat de trop lourde police n’ avaient plus qu’ à le gagner l’ allemagne ou la hollande pour y conduire à le leur gré leurs pensées ou alors à les coudre comme pascal dans les revers de leur habit après les avoir tracées sur un papier un deuxième élément géographique se combine avec le facteur politique c’ est la position médiane de le pays entre l’ europe de le sud agricole catholique retardataire sans la religion de le travail et celle de le nord industrieuse et luthérienne abondamment garnie aussi de fer et de charbon aussi longtemps que nul organe ne détient l’ usage exclusif de la violence physique légitime les hommes qui s’ observent les uns les autres n’ ont pas ", "son visage m’ avait paru étrangement familier je m’ étais reconnu dans ces traits à le défaut de me retrouver dans ce corps j’ avais glissé dans ma poche l’ une de les photos de l’ album qui s’ était décollée à le dos de laquelle une date était inscrite on l’ y voyait en short et en maillot à le garde-à-vous devant un champ de blé plissant les yeux face à le soleil de son dernier été un matin peu avant mon dix-huitième anniversaire le téléphone a sonné après avoir répondu mon père a raccroché le regard absent la main encore appuyée sur le récepteur ", "a qui parle -t-elle mais elle entre dans les boutiques et parle à ses fournisseurs elle ne connaît personne ici et personne ne la connaît tout de même elle donne bien un nom à ses fournisseurs nullement ", "elle ne me détestait probablement pas bonne créature et campée de le reste tu la connais —par les photographes suffit j' étais détaché à le ministère de la guerre beaucoup de temps moi j' ai vu fois de suite la petite mousmée l' opérette japonaise laquelle avait collaboré le chargé d' affaires de le japon ", "les murs se garnirent de femmes l' enfant à le bras de vieux bonshommes la goutte à le nez on se bousculait contre la grille de la boucherie le maître clerc de mon père long garçon malingre nous souriait niché à le demi dans le ventre ouvert d' un boeuf à l' étal les voila une écume de gamins coiffés de chapeaux de gendarme en papier brandissant des sabres de fer-blanc des lattes des manches à le balais était poussée par le couple tonitruant de le tambour et de le clairon ", "allez demander si l' une d' elles n' est pas louée à la marquise de luceval se leva comme s' il avait été mû par un ressort et partit précipitamment —connaissez -vous m. de gercourt l' auteur de la pièce on dit qu' il est charmant—dit madame girard —je l' ai souvent rencontre il est fort aimable ", "elle arrivait par la rue croix-belle-porte et était composée de moines jacobins portant tous des piques et des hallebardes un homme couvert d’ une robe sous laquelle on apercevait les mailles d’ une cuirasse les conduisait une épée nue à la main à les cris que l’on poussait sur leur passage yvonnet se retourna et regardant leur capitaine avec attention: —que le diable me brûle s’ écria -t-il si ce n’ est point lactance c’ était lactance en effet soupçonnant que la campagne allait être rude il s’ était retiré chez les jacobins de la rue de les rosiers pour y faire ses pénitences et se mettre autant que possible en état de grâce ", "mais j’ en profite pour écrire une lettre posthume à le plat ventre sur des pierres ma lettre est très belle très digne j’ y prodigue de sages conseils j’ éprouve à la relire un vague plaisir de vanité ", "réfléchit et demanda: —vous lui aviez donc écrit que vous étiez ici? —non mais il y venait jadis à le moment de les vacances et il se sera renseigné —et votre intention —que puis -je faire —refusez de le suivre la supérieure ne consentirait pas à me garder —alors insinua partez d’ ici dès maintenant " ]
myette darteuil comtesse d’ armons quand j’ eus signé et relu cette longue lettre un soupir de soulagement gonfla ma poitrine: en ces pages j’ avais bien dit à le comte tout ce que j’ avais sur le cœur .il était plus de minuit quand je me mis à le lit depuis longtemps déjà le château était endormi était ma première nuit sous le toit de ma belle-mère je dormis bien malgré tous les projets qui me roulaient en tête mais dès le lendemain en dépit de le désir de la mère de philippe je pris ma volée vers paris .j’ avais hâte de mettre ma lettre à la poste car je me faisais scrupule de la déposer à le louvigny mon mari pouvant en déduire que sa mère était mêlée à le ma révolte .je ne devais jamais avoir de réponse à le cette lettre mais le comte d’ armons s’ arrangea pour que je susse l’ effet qu’ elle avait produit –je ne comprends rien à le ce que philippe m’ écrit me dit ma belle-mère quelques semaines plus tard en venant me voir à le paris mon fils se félicite d’ avoir reçu de vous une bonne nouvelle
[ "lui avez -vous donc écrit –oui quelques lignes vous avez sa lettre –je vous l’ ai apportée elle est si gentille si affectueuse que j’ en ai le cœur tout remué vous verrez combien même il s’ adoucit en parlant de vous ", "–bizarre! fis -je simplement ne doutez pas ma petite myette j’ ai tant d’ espoir moi-même –montrez -moi sa lettre je vous en prie suppliai -je tant j’ étais impatiente de savoir ce que philippe avait bien pu dire elle me la tendit tout heureuse de l’ impression que j’ allais certainement ressentir mère chérie «ma lettre de l’ autre jour a été très vive et je serais navré que vous en ayez été peinée vous faire un reproche était loin de ma pensée et mon amertume n’ était pas dirigée contre vous mère chérie ", "«je n’ oublie pas les jours bénis de mon enfance auprès de vous et vous restez mêlée à le tous mes souvenirs heureux «le moral est bien meilleur chez moi actuellement votre protégée a pris une décision qui me charme et si vous la voyez dites-lui que la dernière partie de sa lettre relativement à sa volonté m’ a rendu le plus heureux de les hommes je l’ approuve entièrement jamais jamais !«mère chérie je vous prends dans mes bras et je vous embrasse tendrement votre fils respectueux qui vous aime philippe cette lettre ne me causa pas la joie que j’ en attendais malgré les mots d’ amour filial et l’ assurance d’ un moral bien meilleur j’ avais l’ impression d’ une grande tristesse se dissimulant sous des phrases rassurantes .–eh bien ", "myette sentez -vous combien philippe est plus doux il est content de vous il vous approuve! myette ma petite myette combien je suis contente de ce revirement !j’ ouvrais la bouche pour la détromper mais je vis le rayonnement de son visage et le courage me manqua pour lui expliquer sa méprise pour lui dire que ce qui charmait dans son fils c’ était l’ assurance que je lui avais donnée d’ une séparation irrévocable et définitive –oui fis -je doucement en détournant mes yeux pour qu’ elle n’ y vît pas mon mensonge oui philippe est plus doux et nous finirons par nous entendre .que dieu bénisse mes paroles d’ espoir à le cette mère inquiète ", "je ne savais pas à ce moment-là quelle douceur je mettais dans son âme pour toujours mais revenons en arrière après que j’ eus quitté PROPN pour gagner la capitale et jeter ma lettre à le philippe dans quelque boîte de passage .tout de suite j’ allai trouver ma vieille amie la baronne de montavel et la mis à le courant de tout ce qu’ il y avait de nouveau entre le comte d’ armons et moi –votre mari et vous êtes étourdis qui dressez entre l’ avenir et vous une barrière ridicule que savez -vous de demain myette? pouvez -vous affirmer que jamais vous ne serez la femme de le comte?–oh! jamais jamais –votre volonté actuelle dit jamais mais que penserez -vous plus tard –pareil –la vie m’ a appris que les sentiments changent la haine comme l’ amour s’ émousse et s’ il est mots que l’on devrait proscrire des serments c’ est bien ces -la jamais et toujours ", "–cependant après ce que PROPN écrit vous devez bien admettre madame que je ne puis plus accepter rien de commun avec lui –philippe d’ armons est un étourneau comme vous-même –mais l’ injure madame m’ écriai -je en éclatant en sanglots c’ est ma jeunesse qu’ il bafoue il se moque de ma personne ", "il piétine mon amour-propre il ne respecte même pas ma pudeur de femme –et c’ est pourquoi je suis navrée petite myette de son attitude je regrette votre lettre qui creuse encore le fossé mais je vous avoue que devant son entêtement je ne sais quoi vous conseiller sinon l’ attente ...–attendre –oui en gardant votre respectabilite en restant fièrement celle qu’ il a dédaignée injustement ", "–la sacrifiée –l’ honnête femme qui n’ a pas faibli –pardonnez -moi mais dans le langage vulgaire ne dirait -on pas la poire?–myette!–ah! que voulez -vous madame c’ est toute ma vie qui est en jeu –alors que décidez -vous mon enfant si vos projets sont raisonnables soyez assurée que mon affectueuse sollicitude vous aidera à les réaliser –d’ abord qu’ il ne soit plus jamais question de le comte d’ armons dans mes projets d’ avenir ", "je veux vivre comme vivrait une veuve ou une femme abandonnée sans jamais faire entrer en ligne de compte le lointain époux qui se désintéresse de moi –cela n’ a rien de répréhensible –maintenant à le partir de ce jour je veux avoir un foyer à le moi un logis qui m’ appartienne un chez moi ou ̀ je puisse me réfugier un voile de tristesse passa sur son visage m’ écriai-je je vous en prie madame comprenez-moi je n’ oublie pas que j’ ai votre cœur comme refuge que votre foyer est le mien et qu’ auprès de vous je serai toujours traitée comme si j’ étais véritablement votre fille " ]
[ "il devait avoir oublié totalement qu’ il appartenait à l’ administration la route descendait et le retour s’ effectua très vite lorsqu’ ils furent sur le bord de la bidassoa michel qui avait une vue extraordinaire signala jean-baptiste qui passait avec la voiture sur le pont international dépêchons -nous dit mariette inutile mes enfants répondit mlle marie ", "elles vont faire un tour de promenade à la place royale c’ est leur distraction le domestique ricanait fit -il si le bourgeois ne leur en paie pas d’ autres il ne se ruinera pas il ne leur en paie pas d’ autres poursuivit le boutiquier ", "c’ est bon! fit -il avec impatience puis il ajouta à le haute voix —vous direz à le madame que je suis venu prendre de ses nouvelles —oui monsieur le comte répondit la femme de chambre sur le même ton une figure de valet endormi s’ était montrée sur le seuil d’ une autre porte je vais chercher un paquet de livres que madame a ordonné de mettre dans la voiture de\\n' monsieur le comte lorsqu’ il viendrait dit la femme de chambre en disparaissant une minute s’ écoula un siècle de secondes une éternité de le valet à le moitié endormi peut-être un peu gris faisait des efforts inouïs pour éveillé ", "je tentai autrement tu veux qu’ on aille boire un café quelque part mais étienne me répondit d’ une voix qui eût dû me surprendre parce qu’ elle était douce exagérément non je ne peux rien avaler le matin puis il ne faudrait pas trop tarder à le retourner à les bungalows je dévisageai étienne qui avait cessé de sautiller qui même ne tremblait plus je ne comprends plus rien tu veux y retourner bien sûr ", "sa main héroïque serrait comme la serre d’ un aigle ce frêle trésor de son cœur tout à l’ heure encore amoureux bras enlacèrent son cou mains exquises parfumées blanchettes à les ongles roses se trouvèrent sous ses lèvres qui ne les baisèrent pas stupéfaites les mains s’ écartèrent dans un geste gentil et la voix de la petite épouse de l’ enfant gâtée s’ éleva dans le silence de sa préoccupation à le quoi penses -tu? il tressaillit ", "vous comprenez —vous ne pouvez pas comprendre si vous ne connaissez pas la famille bref oscar à le et quelques années avait envie de vivre sa vie ce qu’ il ne pouvait faire tant qu’ il restait sous la tutelle de son frère il s’ est dit qu’ en l’ effrayant il obtiendrait que celui-ci s’ éloignât enfin ce qui lui eût permis de se livrer à ses petites débauches en compagnie de babette et sans doute d’ épouser celle-ci c’ est peut -être très clair pour vous mais j’ avoue —cela n’ a pas d’ importance oscar a avoué j’ étais sûr qu’ il ne pousserait pas la plaisanterie plus loin qu’ il n’ attenterait jamais à la vie de son frère malheureusement cette sorte de farce a failli comme beaucoup de farces finir en tragédie parce qu’ elle a donné des idées à le quelqu’un un pauvre type le neveu élevé dans cette maison de fous excité par une cocaïnomane tiraillé exalté engueulé de le matin à le soir —je vous suis de moins en moins j’ essayerai d’ être plus précis dans mon rapport mais celui-ci ne sera pas facile à le écrire bref le jeune henri mis à le courant de la menac", "hier non plus j’ étais de repos cadin venait tout juste de reposer son téléphone que PROPN cogna à sa porte et entra suivi d’ un couple la femme en pleurs se laissa choir sur une chaise branlante dont l’ inspecteur se servait uniquement pour bloquer la porte les jours de grande chaleur elle farfouilla dans son sac et déplia un carré de tissu brodé dans lequel elle se moucha bruyamment cadin qui se tenait dans l’ encadrement —je vous remercie vous pouvez disposer ", "vous comprenez que ç’ eût été une chose curieuse à le voir qu’ un prêtre quittant sa boutique d’ eau bénite et signifiant son terme à le pape aussi je me suis laissé entraîner et le prédicateur a abjure il a prêché heures sur la nécessité de la foi il s’ éleva un éclat de rire général ", "la petite noblesse d’ aquitaine conjointement avec la bourgeoisie anglaise enregistre le frémissement intime de l’ homme biologiquement individué l’ éveil de le moi shakespeare avec la haute impartialité de le génie en attribue les manifestations les plus hautes le trouble les déchirements les fulgurations aussi à les membres de la caste régnante ou seigneuriale richardiii hamlet les puissantes familles de vérone montaigu et capulet réfractaires à l’ autorité princière d’ ascalus à la confiscation de la coercition physique légitime par la puissance publique le sinistre et sidérant macbeth c’ est de leur bouche que jaillit l’ expression approchée éclatante de la condition humaine lorsque l’ europe de la renaissance force son destin et celui de le monde entier la vie n’ est qu’ une ombre qui passe le monde entier est une scène tous les hier ont éclairé pour des fous le chemin de la poudreuse mort rien n’ est plus à l’ abri de les audacieux qui appareillent pour les rivages de le nouveau monde scrutent la voûte céleste l’ intimité sanglante effrayante de le corps", "je vous les présente humblement madame la supérieure elle avait incliné la tête mais avec tant de dignité que la visiteuse en fut touchée pour l’ amour de moi dit -elle en italien à la directrice faites-lui grâce cette enfant sera une grande artiste pour l’ amour de vous soit répondit madame en souriant " ]
le lendemain elle parle de l’ incident à la cadre de santé qui promet d’ organiser une réunion avec une psychologue autour de cette problématique une cadre de santé est une sorte de manager de le service c’ est pourquoi elle ne dit pas problème mais problématique et comme elle est proactive et préconise de l’ être elle tiendra sa promesse la réunion aura lieu un mois plus tard ce sera l’ occasion d’ échanger sur cette problématique qui pose problème mais sans le médecin débrancheur qui ne s’ est pas inscrit isabelle a toujours en tête d’ intégrer un hôpital public d’ PROPN
[ "un de ceux qui accueillent les cas les plus compliqués les polypathologiques trop coûteux pour le privé le temps d’ un bref passage à la clinique de le bois-de-verrière où la patientèle est avant tout une clientèle mais comment dissocier isabelle entre dans le service de gériatrie de l’ hôpital charles-foix animé par l’ éminent professeur bouchon dont elle escompte apprendre beaucoup sur ce poste c’ est surtout d’ étiennette qu’ elle va apprendre l’ infirmière de appelle la jeune nouvelle mon petit et c’ est sans rapport avec les 160cm d’ isabelle avec talons ", "en mois elles ne se verront jamais en dehors et évoqueront à le peine le suicide de le fils d’ étiennette une pure amitié hospitalière dans un roman sur la sécurité sociale balzac les aurait appelées sœurs de soins à le charles-foix l’ état grabataire de les patients exige une prise en charge médicale poussée isabelle se plaît bien ", "les corps décharnés ne la rebutent pas il y a pire qu’ un corps vieux c’ est un corps malade quoique les aillent souvent de pair le dos nécrosé d’ une sclérosée en plaques tout noir béant os apparents oui c’ est pénible ou une plaie à le ventre qui libère la puanteur en découvrant les viscères et nécessite un masque pour la panser la démence sénile crée des complications spécifiques ", "par exemple le cerveau commande à les liquides une fausse route ce qui complique sérieusement la déglutition la sonde gastrique s’ impose voire un trou dans le ventre une décision aussi conséquente ne se prend pas sans le consentement de le patient qui étant dément ne peut l’ accorder une décision impossible à le prendre sans lui se prend sans lui de ceux qui refusent de s’ alimenter comment croire que conscients ils accepteraient un appareil qui assure à le leur place une fonction qu’ ils refusent d’ assurer dans un dernier sursaut de conscience ", "dans ce cas à le défaut de directive anticipée personne n’ anticipe ces situations on discute avec les proches s’ il en reste la plupart se rendent à l’ avis de les médecins ceux qui résistent ont sans doute déjà accepté l’ issue une fois qu’ elle survient on les sent soulagés mais isabelle n’ a jamais entendu les gens penser bon débarras les patients sont en général adressés par des maisons de retraite ", "une fois réhydratés et soignés ils y retournent et y mourront ou reviennent pour une autre complication et finissent ici certains préfèrent cela à le mourir seul depuis toujours le personnel constate une multiplication de les décès autour de décembre et de mars une légende hospitalière lie le phénomène à le cycle lunaire ", "la fréquentation de la science et de ses limites incline à le prendre d’ un peu moins haut l’ irrationnel les antillaises nombreuses dans le personnel de charles-foix ouvrent les fenêtres de la chambre d’ un mort pour laisser partir son âme c’ est pas plus bête qu’ autre chose c’ est pas plus bête que la raison en la matière il n’ y a aucun mode d’ emploi et l’ école d’ infirmière n’ y prépare pas vraiment ", "ou alors sous un angle pratique comme les toilettes mortuaires qu’ on recommande de faire à le moins pour éviter le face-à-face avec le cadavre que pour faciliter cette manipulation très technique le corps flasque ne se tient plus il faut tout faire à sa place éviter une luxation de l’ épaule et que la tête tape dans la barre de le lit a ferait une plaie avec les morts isabelle installe sans trop de mal une distance thérapeutique ayant eu son lot précoce de malheur hospitalier elle n’ a plus assez de larmes en stock pour en gratifier les défunts de le service dans ces moments ses pensées iraient plutôt à les proches ", "ses pensées pratiques d’ abord les prévenir quand cette corvée lui revient on leur a demandé en amont s’ ils veulent être appelés tout de suite en cas de décès la nuit ou qu’ on attende le matin puis optimiser les minutes avant leur arrivée pour façonner un corps présentable enlever les perfusions et les pansements nettoyer sous le corps car il continue à se vider toiletter l’ ensemble passer les vêtements de décès laissés par la famille à le cas où quand la mâchoire s’ est raidie sur le dernier souffle la bouche fermée à la main se rouvre systématiquement il faut ceindre la tête d’ une bande " ]
[ "une lourde capitonnée s’ ouvre sans bruit et votre petit camarade en prend plein ses tiroirs oh! pardon cette apparition même à le châtelet on n’ a jamais vu imaginez une personne d’ une trente-cinquaine d’ années mais qui ne les paraît pas carrossée comme vénus à le temps de sa jeunesse blonde de ce blond fabuleux des italiennes qui ne sont pas brunes; ", "et cette dispute tendre les amusait ils partaient chaque fois comme pour des découvertes nouvelles ils avaient de bons regards d’ intelligence chez les malades ah! cette gueuse de souffrance qui les révoltait qu’ ils allaient seule combattre encore comme ils étaient heureux lorsqu’ ils la croyaient vaincue ils se sentaient récompensés divinement quand ils voyaient les sueurs froides se sécher les bouches hurlantes s’ apaiser les faces mortes reprendre vie c’ était leur amour décidément qu’ ils promenaient et qui calmait ce petit coin d’ humanité souffrante PROPN n’ est rien c’ est dans l’ ordre disait souvent pascal ", "ce tumulte avait un peu affaibli ses idées il songea qu’ il y aurait sans doute un danger à ne pas assister à la cérémonie mystérieuse dont l’ étranger lui avait parlé à le coin de le quai.– s’ il y a des peines contre les révélateurs il doit y en avoir contre les tièdes ou contre les négligents pensa -t-il or j’ ai toujours remarqué que les gros dangers ne sont rien pas plus que les grosses menaces les cas d’ application de peines ou d’ exécution en pareille circonstance sont extrêmement rares mais pour les petites vengeances les coups sournois les mystifications et autre menue monnaie il y faut prendre garde ", "les placards de l’ apprenti imprimeur étaient épuisés sa voix semblait fatiguée des larmes montaient à les yeux de le généreux enfant il songeait qu’ il n’ avait plus sa mère ses amis et ses voisins respectèrent sa douleur et ce soir -là nicole le rossignol de les mansardes ne trouva pas un refrain de chanson les souliers bleus d’ angèle étant finis le père les enveloppa soigneusement et prit le chemin de la maison de le banquier il demanda la mignonne petite fille et une femme de chambre l’ introduisit dans le cabinet de travail où angèle recevait les leçons de mlle ", "qu’ ai -je donc fait après tout? ce que font tous les jeunes gens ce qui se passe fois par jour à le paris j’ ai été le premier puni et toute cette amourette m’ a causé plus d’ ennuis qu’ elle ne valait est -ce moi qui ai forcé geneviève à le quitter m. PROPN ", "comment et le fonctionnaire s’ agitait ahuri bouleversé par cette nouvelle vous dites qu’ il nous laisse —un tiers de sa fortune il est probable que cela n’ ira pas tout seul sa seconde femme fera sans doute opposition car elle ne reçoit de son côté qu’ un tiers le troisième tiers va à une autre personne la dernière maîtresse de couchet une certaine nine pourquoi martin semblait -il pis que désole atterre ", "luscignole en l’ écoutant s’ attendrissait elle avait tant aimé elle aussi les chanteurs captifs dans les cages alors d’ un accent plus suppliant: mais toi toi fillette tu chantes aussi bien qu’ ils chantaient tu chantes mieux peut-être! je t’ en prie je t’ en prie tu es si bonne je suis si malheureux empêche-moi de mourir j’ ai été méchant souvent avec toi ", "c’ était à le qui d’ entre elles éblouirait les gamines par les plus merveilleux récits ce n’ était pas méchanceté de leur part ni calcul mais absence complète de sens moral et parfois forfanterie pure et jamais elles n’ en avaient fini de nous énumérer ce qui selon elles faisait le bonheur de la vie les parties fines à le restaurant les promenades sur l’ eau à le joinville-le-pont les bals masqués à le montparnasse ou à l’ élysée-montmartre ah! l’ expérience vient vite dans les ateliers il y en avait qui parties la veille avec une robe en loques et des souliers percés arrivaient le lendemain avec des toilettes superbes annonçant qu’ on pouvait les remplacer qu’ elles n’ étaient plus faites pour travailler qu’ elles allaient devenir des dames elles disparaissaient radieuses mais souvent le mois n’ était pas écoulé qu’ on les voyait revenir maigres affamées éteintes sollicitant humblement un peu d’ ouvrage elle se tut écrasée sous le poids de ses souvenirs à le point d’ en perdre la conscience de la situation présente ", "la maison de ses beaux-parents était accueillante alphonse burgaud qui connaissait tous les paysans de la région pour leur avoir un jour ou l’ autre à l’ occasion d’ un deuil ou d’ un mariage taillé des costumes saurait bien dénicher une ferme qui accepterait d’ héberger le fugitif madame burgaud demanda à le grand jeune homme de la suivre et le fit passer dans le salon-salle à le manger l’ engageant à s’ installer en dépit de ses craintes que cette tenace odeur de foin ne contaminât son fauteuil le temps pour elle de prévenir son mari la pièce à le laquelle on accédait par marches décorées de mosaïque occupait une aile récemment surajoutée à la maison eclairée par de larges baies vitrées en angle elle donnait sur un petit parc où sautillait en toute liberté une chèvre minuscule ", "oui cher mignon j’ entends ne crains rien je ne me séparerai pas de toi fut chez mon père que j’ allai tout d’ abord après une aussi longue séparation j’ eus de la peine à le reconnaître qu’ avait -il fait de l’ épaisse chevelure blonde qui accompagnait son teint clair et son air avenant c’ était maintenant un monsieur chauve maigre et à l’ air ennuyé et je vis bien que ma présence lui était plus pénible qu’ agréable .auprès de ma mère je trouvai plus de chaleur et nos larmes se mêlèrent " ]
il s’ agit d’ un portrait dont ses confrères n’ ont pas voulu se charger mais lui a si bon cœur et tant de talent qu’ il ne voudra pas se dérober certes la dame n’ est pas riche mais elle irait bien tout de même jusqu’ à le francs –alors madame vous voudrez bien verser la moitié d’ avance c’ est l’ usage de la maison pour les commandes
[ "francs quand vous plai ̂t-il de prendre séance –mais tout de suite mon cher monsieur voici d’ abord vos francs ah! j’ ai bien hâte de contempler ses traits chéris –un parent sans doute –un frère que j’ idolâtrais monsieur ", "enlevé à la fleur de l’ âge à l’ affection de tous ceux qui l’ ont connu –très bien madame je connais la douleur et j’ y sais compatir vous m’ apportez la photographie? une photographie a quoi bon elle possédait bien mieux que cela dans son inépuisable bonté la divine providence avait permis qu’ elle retrouvât un document des plus précieux qui lui rendrait la tâche facile ", "pour les yeux il n’ aurait qu’ à le consulter les siens quant à le reste c’ était tout à le long marqué sur le papier et le stoïque oscar grisé par le souvenir de mimi lut sans sourciller le passeport que la bonne dame venait de déplier d’ un air triomphant signalement barbe et cheveux noirs front moyen nez moyen bouche moyenne signe particulier –est -ce bien tout madame? dit oscar impassible en engouffrant son argent ", "–non attendez donc j’ oubliais de vous dire qu’ on voyait sur son beau visage le reflet de sa belle âme ans rien vouloir entendre j’ ai signé mon contrat de mariage prestement de la dextre à le grand ébahissement de le tabellion –pardon monsieur les devoirs de ma charge m’ imposent l’ obligation de vous éclairer sur les dangers d’ un acquiescement qui ne serait pas le résultat d’ une connaissance approfondie de chaque clause de le contrat ", "il ne m’ a pas fait grâce d’ une syllabe ce bourreau heureusement que mon esprit était ailleurs sans trouble apparent a’ posé ou fois sa petite griffe de pensionnaire sur le vilain papier timbré –décidément les femmes savent mieux que nous maîtriser une émotion un maire en lunettes vient de consacrer notre union avec une petite allocution paternelle et des crachements de plume sur le gros registre la salle à le parquet gris est chauffée à le blanc et l’ air chargé de l’ odeur fade de les bureaux ", "c’ est en vain que les fauteuils de velours et la tenture constellée d’ abeilles dorées protestent contre un je ne sais quoi de sale et de triste qui vous pénètre .–station vraiment pénible de toute façon pour un ennemi de le vieux cliché: quel beau jour j’ aurais aimé est -ce donc une fantaisie si paradoxale l’ heure de minuit avec une chaise de poste qui vous emporte à le galop dans l’ ombre et le mystère c’ était bien arrêté sur mon programme ce qui ne m’ a pas empêché de sacrifier à la tradition quel sot usage que celui qui vous oblige à le coudoyer sur l’ escalier de la mairie les dignitaires de les pompes funèbres ", "c’ est fait fort heureusement –n’ en parlons plus –ainsi me disais -je sur le marchepied de la voiture j’ ai donc depuis minutes la propriété exclusive de cette fleur d’ oranger avec invitation d’ en faire un bon usage je puis même à le besoin requérir l’ assistance de les gendarmes pour que force reste à la loi des images troublantes passaient alors devant mes yeux mais je m’ efforçais de donner un autre cours à le mes idées peut-être que ma candide terrifiée par une vague appréhension n’ osait déjà plus regarder en face son seigneur et maître ", "–pauvre cher ange!que tous les époux passés présents et futurs te sembleraient grossiers si tu pouvais pénétrer l’ ingénieuse délicatesse de mes combinaisons –je n’ espère pas faire école pourtant car il y a des nuances que le profanum vulgu s ignorera toujours PROPN où le maire n’ avait aperçu que des conjoints je voyais moi un couple de cygnes blancs glissant sur une onde pure non! non! personne ne connaîtra jamais cette heure précise dont parle nous n’ avons touché que de le bout de les lèvres elle et moi à le cet odieux repas de noces dont une loi spéciale devrait exclure les célibataires ", "je consacrerai un chapitre entier de mes mémoires à le décrire minutieusement le genre de souffrance que m’ infligeait la présence d’ un grand dadais cousin d’ emma dont la figure gouailleuse m’ exaspérait s’ il avait pris prétexte de le champagne pour la moindre allusion salée je devenais féroce en avant maintenant car vous pensez bien qu’ on ne m’ a pas fait grâce de le bal ma femme a dansé valsé polké mazurké redowé pour masquer sans aucun doute son trouble et sa rougeur " ]
[ "il ne pouvait plus résister contre lui je lui répétais laisse -la laisse -la staf notre laura c’ est sacré pour toi toi tu ne pouvais rien dire parce que c’ était le père et depuis qu’ il l’ a fait il s’ est rongé le cœur je le sais ", "puis on vit défiler sur les grandes routes les cohortes en désordre de divers autres corps d’ armée apparurent ou plutôt pour être exact des débris de corps d’ armée plusieurs centaines d’ hommes s’ écartèrent de le côté de monvillers trouver du secours chez les villageois leur attente ne fut pas trompée mais tristes récits achevèrent de terrifier les populations beaucoup de personnes s’ \\n' enfuirent à le hasard devant eux emmenant leur famille leur bétail emportant quelques\\n' hardes voire même quelques meubles lorsqu’ ils avaient des voitures la voisine d’ estelle mlle félicie entra brusquement un matin à le bureau de poste ", "à ce cri la marquise de la tournelle et la femme de chambre suivies de l’ abbé bouquemont entrèrent dans l’ appartement en voyant le visage hypocrite de l’ abbé bouquemont le maréchal sembla oublier son émotion pour ne se souvenir que de celle de la princesse à le moment où l’ abbé avait quitté la chambre à le coucher il alla vers le prêtre et le regardant d’ un air sévère il lui dit d’ une voix grave c’ est vous monsieur qui remplacez monseigneur —oui monsieur le maréchal dit le prêtre —eh bien monsieur votre devoir est rempli; la femme que vous venez de confesser est morte ", "qu’ est -ce qu’ on vous doit pour tout ça? blême dans son comptoir le taulier essayait d’ imaginer ce que représentait à le cours de le jour le remplacement de ce matériel emplâtrer de l’ artiche frais le tenait bien mais il devait aussi penser à son assurance songer à les explications à le donner à les condés qui allaient sûrement être rencardés par les voisins j’ ai demandé: sacs rassuré par le calme le réalisme de le troquet le ressaisissait déjà le pécore je l’ ai vu faire la moue ", "la scouine se tordit redoublant ses cris de détresse c’ était une plainte aigue qui s’ envolait par les fenêtres une voiture passant sur la route s’ arrêta et chez le voisin la mère leduc qui faisait cuire sa soupe sortit sur son perron à le troisième coup la scouine s’ élança hors de la maison jetant des cris encore plus perçants elle s’ enfuit en faisant entendre des lamentations terrifiantes ", "—imaginaire! d’ abord vous ne l’ avez pas seulement racontée à le moi mais à le tous nos amis en outre je la crois si peu imaginaire que si vous ne vous décidez pas à me dire toute la vérité je vous laisserai ici plus meurtrie encore que ma chienne lorsqu’ elle se faisait couvrir par un bâtard non n’ essayez pas de m’ attendrir je vous connais suffisamment maintenant non pas cela cria -t-elle à le moment où le jeune homme la jetait de nouveau sur le lit et où la cravache avec un aboiement strident s’ abattit sur elle ", "reprit le comte avec aigreur et en quoi s’ il vous plaît votre position est -elle si malheureuse –je ne me suis pas servie de cette expression monsieur répondit je ne me suis jamais permis de qualifier en aucune façon la position que vous m’ avez faite –laissez cette ironie répondit brusquement le comte je sais de reste ce que valent vos simulacres de respect et de politesse ", "de temps en temps le tracteur diesel dont on entendait les halètements perpétuels faisait entendre un sifflement aigu comparable à le ce qu’ aurait émis une locomotive à le vapeur ou un avertissement à le notes dont la tonalité funèbre faisait sursauter en chacun de les souvenirs de nuit et de détresse les portes étaient fermées on ne voyait pas ce qui se passait à l’ extérieur quelques planches à le côté d’ étaient disjointes et il aurait pu coller l’ œil à une fente pour examiner le paysage mais il n’ en avait pas envie ni lui ni ses compagnons de voyage ne se donnaient cette peine ils étaient dans la voiture et restaient vautrés sur le plancher ou assis tant bien que mal adossés à les parois et se protégeant des courants d’ air avec des couvertures ou de la paille ", "—tenez voilà le corps qui arrive dit leclerc qui s’ était approché de la fenêtre et bien escorté car voici une demi-douzaine de nos amis avec honorables membres de la faculté alors saint-céran silence sur les bras têtes et poumons tu connais le proverbe la porte fut de suite ouverte par rogers et le corps fit son entrée accompagné de sa brillante escorte ceux qui le portaient l’ ayant déposé sur la table sortirent aussitôt ", "personnes doyen chantres archidiacres vicaires écolâtres trésoriers coadjuteurs magnifiquement entretenus se consacraient à le leur mémoire les ornements et le trésor de la collégiale rivalisaient avec ceux d’ une cathédrale les cérémonies et les processions à le travers la campagne étalaient une pompe qui médusait les témoins l’ or la pourpre le menu-vair la soie la dentelle le brocart faisaient un écrin digne de les monstrances ciboires chandeliers et crosses brandis au-dessus de les têtes les chanoines portaient la capa les chantres coiffaient la mitre et les chevaux eux-mêmes s’ avançaient en encensant de le col caparaçonnés comme des prélats " ]
elle la pince de le bout de les doigts la tapote mais le tissu retombe et s’ appuie elle est vêtue de caresses quel amant frénétique à l’ étreinte ubiquitaire pourrait serrer ses formes d’ aussi près madame vernet imite la cane et s’ assied par terre nous sommes autour d’ elle une rangée de messieurs intéressés
[ "nous n’ en perdons pas un méplat l’ apparition d’ un morceau de chair fait ciller les paupières chaque mari se braque sur la femme de le voisin et oublie la sienne on s’ amuse les dames aussi s’ amusent ", "quand un homme sort de l’ eau ruisselant les cheveux pleureurs moulé ou de pauvre académie elles savent apprécier sourire tousser c’ est entre les sexes un discret échange d’ attitudes un peignoir s’ ouvre à le moment où les attentions sont fixes se ferme à la façon de les burnous des gorges baillent des reins roulent et se croisent nous jouons en outre à le jeu de l’ ensevelissement ", "une baigneuse se couche et des mains actives travaillent à la recouvrir de sable les principales élévations sont les pieds et les seins un frétillement un soupir et tout s’ écroule il faut appeler à l’ aide la plage entière s’ y met et se partage l’ ouvrage ", "un monsieur prend une cuisse pour lui un autre se réserve le ventre associés unissent leurs efforts autour de les hanches on fait la chaîne comme dans les incendies la baigneuse lutte contre tous avec des éclats de rire qui la secouent c’ est doux c’ est chaud c’ est bon ", "elle crie pas dans le cou pas dans les oreilles c’ est fini tout a disparu jusqu’ à le menton on peut chercher il ne reste pas à l’ air un point gros comme la tête d’ une épingle ces messieurs n’ ont plus rien à le faire ", "ils s’ essuient le front et parlent de leur appétit sous son édredon de sable la baigneuse déclare qu’ elle va mourir et soufflant à le peine les yeux clos languissante elle allume ses pommettes à qui le tour monsieur vernet on ne fait de mal à le personne regardez monsieur et madame vilard qui rentrent à le leur cabine ", "c’ est un ménage renommé à le loin pour sa bonne entente vieux mariés ils s’ aiment comme à le premier jour ils se déshabillent ensemble dans la cabine de le prêtre qui est l’ oncle de monsieur vilard se baignent ensemble s’ apprennent mutuellement à le nager se tiennent par la main se saluent mêlent leurs exclamations de joie et ne sortent de l’ eau qu’ ensemble en se donnant le bras amaigris par l’ amour ils sucent tout le jour de les pastilles de chocolat que parfois ils échangent de bouche à le bouche dans un baiser ils brûlent ils se consument indifférents à les quolibets de les hommes et à les avertissements de les docteurs ", "tous les mois le mari est obligé d’ aller à l’ hôpital monsieur vernet l’ eau éteint le feu la mer ne peut pas les calmer à le contraire elle les ravive vous allez voir ", "henri qu’ est -ce que je vais voir ils sont rentrés monsieur vernet vous allez voir vous allez voir ses narines vibrent à le fumet d’ un bon plat " ]
[ "la sécheresse de ses traits était fondue ses lèvres étaient amollies il avait air vénérable son visage exprimait l\\ innocence le président d\\' une voix émue le verdict qui renvoyait le prévenu; la salle éclata en applaudissements le gendarme qui avait amené guillergues se précipita dans ses bras ", "pendant heures marc avait fait défiler sur l’ écran toutes les coupures de journaux lu et relu chaque article gardé en mémoire leurs ternies et leurs détails observé leurs convergences et leurs différences le soleil de juin se maintenait et pour la première fois il eut l’ idée d’ emporter un bol de café dehors et de s’ installer dans l’ herbe espérant que l’ air de le matin lui ôterait son mal de tête le jardin était rendu à la vie sauvage marc piétina un mètre carré d’ herbe trouva une planche en bois et s’ assit dessus face à le soleil il ne voyait plus comment progresser ", "—paolo tu fais une épistaxis —tu saignes de le nez se gratte la narine et inspecte sa serviette de table marc profite de cette diversion pour prendre le large à le reculons cela dit en y réfléchissant il l\\' approuve assez ", "elle était résolue quoi qu' il dût en advenir de retirer sa promesse de rompre son mariage malgré les prières les reproches l' éclat le scandale —ne suis -je donc pas libre se dit-elle qui pourrait me forcer à un mariage devenu contraire à l' honneur j' aime un homme digne de tout mon amour un homme qui n' est pas mon égal suivant le monde mais qui est mon supérieur devant dieu; ", "plus c’ est petit plus on vend j’ ai fait mon plus gros chiffre en réalisant des personnages de centimètres de haut à le prix est la résine fais le calcul j’ ai cru que j’ allais me transformer en évadé fiscal ce n’ est qu’ à l’ idée de me faire cracher dessus que j’ y ai renoncé ", "sur bien des points société de les nations le cartel de les gauches la guerre de le maroc—je n’ avais aucune opinion et j’ acquiesçais à le tout ce qu’ il me disait nos désaccords me paraissaient si bénins que je ne fis d’ abord aucun effort pour les atténuer.mon père tenait anatole PROPN pour le plus grand écrivain de le siècle il m’ avait fait lire à la fin de les vacances le lys rouge et les dieux ont soif j’ avais témoigné peu d’ enthousiasme il insista et me donna pour mes ans les volumes de la vie littéraire ", "elle restait toute la journée assise dans le salon attenant à la chambre de son mari et d’ où elle pouvait entendre ses moindres paroles et ses plus légers mouvements la nuit elle faisait tendre un lit dans cette pièce et la plupart de le temps elle ne dormait pas le médecin fut entièrement dans ses intérêts ce dévouement parut admirable elle savait avec cette finesse naturelle à les personnes perfides déguiser la répugnance que monsieur de restaud manifestait pour elle et jouait si parfaitement la douleur qu’ elle obtint une sorte de célébrité ", "il la prenait il lui fallut aller à le PROPN pour parler à le ministre à le brûle-pourpoint mon cher ministre j’ ai une grâce à le vous demander –une grâce c’ est à le nom de la justice aussi vous allez me l’ accorder –je vous l’ accorde ", "baron arpentait le salon en sifflotant il avait retiré son veston ouvert la fenêtre et maigret devinait qu’ il avait hâte d’ aller manger non sans avoir avalé d’ abord un grand verre de bière —tu peux aller tu poseras ton rapport sur mon bureau le commissaire apercevait janvier en manches de chemise lui aussi dans le cagibi ou il avait baissé les stores vénitiens ", "je lui lis de les histoires je lui chante des cantiques et elle ne pleure plus maintenant dieu merci! sa mère est bien contente moi aussi un murmure d' approbation s' éleva quand jeanne se tut irène et julien se regardèrent avec un mélange de surprise et d' attendrissement élisabeth " ]
il était chargé il avait sur la tête un matelas plié en des couvertures et un oreiller sous les bras marcel l’ aida il y eut même chez eux un souci de propreté inattendu avant d’ étendre le matelas par terre airaud alla chercher dans un coin un vieux balai d’ écurie et en donna un coup sur le sol de terre battue
[ "le douanier qui s’ était débarrassé de le chien était revenu à son poste et attendait sans impatience —vous ne les arrêtez pas souffla encore une fois didine qui avait des frissons airaud retirait sa veste de toile cirée et s’ asseyait par terre pour enlever ses bottes on le vit se débarrasser de ses chaussettes et frotter longtemps avec une étrange sollicitude ses pieds tuméfiés l’ autre lui posa une question ", "lui offrait -il de l’ eau chaude pour se baigner les pieds maigret l’ aurait juré marcel s’ étira une fois encore et finit par s’ étendre de tout son long sur le matelas avec un soupir tel qu’ on eut l’ impression de l’ entendre de le dehors albert forlacroix prit la lanterne d’ écurie jeta un coup d’ œil autour de lui fronça les sourcils en regardant la lucarne l’ avait -il oubliée ", "mais non! il se rassurait il savait qu’ elle ne donnait que sur le marais un drôle de geste une bonne tape sur la tignasse de son compagnon immense et lourd sa lanterne à le bout de bras il s’ éloignait et refermait la porte derrière lui —on peut sortir de la maison par PROPN questionna maigret après avoir attiré didine à l’ écart elle lui montra un mur bas qui séparait la cour de forlacroix alors il laissa le douanier en faction ", "il pataugea à le nouveau dans les écailles d’ huîtres les poubelles et les tessons de bouteilles abandonna didine dans la rue et se rendit à la gendarmerie quand il eut mis un gendarme à la place de le douanier hulot il regagna la rue une fois de plus didine était toujours avec son sac à le moitié plein d’ herbe et sa faucille il lui sembla qu’ elle le regardait d’ un air narquois —alors qu’ est -ce que vous en dites ", "il me semble que sans la vieille didine combien de vos gendarmes aviez -vous lancés à ses trousses des gendarmes elle rit d’ un air méprisant mais moi on ne se donne pas la peine de venir me voir alors que je pourrais —rentrez chez vous lui conseilla -t-il ce soir ou demain —ou à la trinite la PROPN -t-elle sans illusion viens justin je parie qu’ on trouvera encore le moyen de ne pas les mettre en prison le gendarme en face de chez PROPN forlacroix n’ était plus dans son trou d’ ombre mais à le milieu de la rue ", "il est sorti? questionna maigret —tenez vous voyez une silhouette après le troisième bec de gaz c’ est lui il pousse la porte de l’ auberge maigret la poussa à le son tour quelques minutes plus tard la partie continuait méjat comme il fallait s’ y attendre discutait tous les coups —je vous dis moi que de le moment que vous faites l’ appel indirect enfin commissaire est -ce que si je joue cœur alors que PROPN forlacroix était assis tout seul à une table longue ou il y avait place pour ", "il suivait de loin la partie PROPN avait posé devant lui une chopine de blanc mais il n’ était pas pressé d’ y goûter —parbleu! grogna maigret en se souvenant de le vin tiré à le tonneau des pommes de terre des saucisses —vous voulez votre place patron? pas maintenant continue il n’ avait pas retiré son pardessus il se tâtait épiait le jeune homme qui tenait ses grandes jambes étendues devant lui ", "est -ce qu’ il se sentait en forme? est -ce qu’ il avait le courage s’ il commençait il faudrait aller jusqu’ à le bout coûte que coûte l’ horloge-réclame était toujours arrêtée il consulta sa montre elle marquait heures ", "PROPN dressait les couverts mangerait -il d’ abord ou bien —donne-moi une fillette de blanc thérèse commanda -t-il mais cela ne ressemblait sûrement pas à le vin blanc que les autres avaient PROPN albert forlacroix rêveur le suivait de les yeux dis donc méjat —oui patron pardon j’ oublie d’ annoncer ma tierce —elle est bonne —le boucher il vient de passer je lui ai posé la question il ne se souvient pas si on était venu lui commander un beau morceau à le cette heure-là il prétend qu’ il s’ en souviendrait il tournait en rond il se tâtait toujours " ]
[ "tout ce que mes amis mélamare tout ce qu’ arlette tout ce que béchoux et toi-même vous avez pu voir de mes actes n’ est que probité désintéressement assistance et amitié tu tombes mal d’ enneris objection juste par certains côtés et qui ne manqua pas de frapper le comte et sa sœur la conduite extérieure de fagerault avait toujours été irréprochable et d’ autre part il pouvait ignorer l’ existence de ce second hôtel d’ enneris ne se déroba pas et répondit toujours de manière indirecte il y a des figures qui trompent et des manières d’ être qui vous induisent en erreur ", "seigneur jules s’ écria -t-elle en pleurant est -ce que vous voulez tuer la marietta votre amie?– bien loin de la dis à le hélène que je lui demande pardon d’ avoir troublé son repos et qu’ elle se souvienne de l’ ave maria de le monte voici un bouquet que j’ ai cueilli dans son jardin d’ albano; mais il est un peu taché de sang; lave -le avant de le lui donner.a ce moment il entendit une décharge de coups d’ arquebuse dans le passage ", "avec d’ autres femmes aussi à ce moment de la nuit où le bruit de le métro des automobiles et des passants cesse à le bas de chez moi sur le boulevard bourdon et sur le quai de la râpée pour laisser se déployer avec nos respirations apaisées les pierreries de diadèmes lesquelles devenaient à le cœur de la nuit les signes d’ une constellation d’ instants dont se tissait notre temps amoureux même après que la musique s’ était tue et que dans le vent qui soufflait de l’ ouest et qui entrait par une baie entrouverte en nous faisant frissonner délicieusement on pouvait entendre le rugissement d’ un tigre de l’ autre côté de la seine dans la solitude de le jardin de les plantes or ces diadèmes que je posais parfois sur la tête de mes visiteuses nocturnes ils n’ auraient ce jour-là été d’ aucun secours à le nicole n’ auraient rien apaisé en elle surtout pas ce qui semblait continuer à le lui faire peur et dont elle ne me parlerait d’ ailleurs pas dont il me faudrait deviner les causes et qui ne pouvait être mis à le compte d’ une simple superstition le jour de l’ éclip", "et le procureur général ou l' avocat général qui a fait aujourd'hui fonction de ministère public a dû abandonner l' accusation —donnez -moi la main monsieur de pareilles nouvelles méritent une récompense la figure de le traître resta impassible il se contenta de s' incliner respectueusement ", "ce système semblait d’ autant plus avantageux qu’ il n’ entraînait aucun débours et qu’ on gagnait les troupeaux par-dessus le marché interrompu à le milieu de la délibération fit à ses prisonnières un accueil glacial il n’ offrit pas même un verre d’ eau à le mme et comme elle n’ avait point déjeuné elle fut sensible à le cet oubli de les convenances je pris la parole à le nom de les anglaises et en l’ absence de le corfiote le roi fut bien forcé de m’ accepter pour intermédiaire je lui dis qu’ après le désastre de la veille il serait content d’ apprendre la détermination de mme ", "maintenant tout de suite charles siffle c' est vrai que ç a ne va pas être simple je reprends: –écoute serait un peu long à t' expliquer il m' arrête geste direct presque précis ", "PROPN s’ arrangera exposa la crique pour jouer à la cachette on filera chacun par un chemin de ce côté-là sans rien dire à le personne –entendu! c’ était un soir gris et sombre la bise avait couru tout le jour balayant la poussière de les routes elle s’ arrêtait un peu de souffler; un calme froid pesait sur les champs des nuages plombés de gros nuages informes s’ ébattaient à l’ horizon ", "c’ est l’ invention la plus terrible qui ait jamais été faite quel prix offrez -vous florence était devenue très pâle une indignation violente la soulevait la jetait dans une de ces impulsions folles mais chez elle généreuses qui étaient la caractéristique de son hérédité nerveuse le misérable ", "–certes certes ce sera toujours un grand plaisir pour nous –vous déplairait -il que je vienne le soir j’ ai parfois bien peu de temps dans la journée –mais oui! à n’ importe quelle heure vous serez toujours la bienvenue n’ est -ce pas hélène ", "quant à le ce que je ressentais moi-même maman n’ avait pas besoin d’ être là pour me frapper d’ une sorte de stupeur elle me tenait elle avait raison de n’ en pas douter je soupirai il n’ y a pas de remède mais si monsieur il y a un remède c’ est marie qui en a eu l’ idée " ]
elle eut de la peine et de l’ épouvante son sort allait changer elle se sentait lasse et presque à le bout de lait quelques jours passèrent elle couchait encore près des maîtres par ménagement pour elle et pour qu’ elle eût le temps de faire passer son lait madame un soir la fit venir
[ "elle fut bonne; elle qui souffrait dans son cœur maternel elle eut des mots de pitié pour cette autre femme qui avait nourri l’ enfant disparu et qu’ elle avait comme associée à sa maternité nourrice conclut -elle blonde pâle tout en noir nourrice vous nous restez n’ est -ce pas ce sera une manière de m’ acquitter envers vous qui l’ avez toujours bien soigne d’ ailleurs chez vos bretons après le malheur qui nous atteint qui sait ce qu’ on dirait et puis ma pauvre femme vous ne devez pas avoir envie de goûter de nouveau à la misère si vous voulez être seconde femme de chambre chez moi je vous garde ", "seulement je ne peux plus vous loger dans l’ appartement elle croyait sincèrement cette jeune femme qu’ elle accomplissait un acte de charité elle croyait bien faire sa pitié mondaine lui représentait la misère comme le pire de les maux il eût fallu qu’ elle fût sainte pour penser autrement elle ignorait d’ ailleurs à le peu près ce que devenaient ses domestiques là-haut après heures de le soir ", "elle n’ avait pas plus que d’ autres le pouvoir de le connaître et il était très vrai que la place manquait dans le bel appartement de la rue de monceau pour loger les domestiques près de les maîtres la faute était à l’ habitude à l’ architecte à le propriétaire à les voisins qui avaient fait semblablement; à le prix de les terrains à les revenus qui ne permettaient pas un hôtel; à les distances d’ ignorance de défiance et de haine à l’ insécurité de les relations à le leur fragilité entre les serviteurs et les maîtres ", "à l’ idée funeste que chacun n’ est responsable que de soi; à la jeunesse de cette femme de ans qui n’ avait pas le temps de songer à le ces choses et à qui sa mère ne les avait pas dites et donatienne fut perdue donatienne connut le couloir taché de le sixième les mansardes séparées par des cloisons percées de trous qu’ on bouche avec du papier les rires les conversations louches les obsessions les coups à la porte la nuit quand les hommes rentraient du théâtre ou de le café les conciliabules les partis qui se formaient les jalousies les portes qui s’ entrouvraient à un signal convenu l’ appel de les sonnettes électriques qui faisaient jurer hommes et descendre une femme et les réceptions sous le toit qui commençaient comme celles d’ en bas moins le décor et qui finissaient crapuleusement donatienne moins qu’ une autre pouvait échapper elle devint la maîtresse d’ un valet de pied très joli homme connu pour ses bonnes fortunes insolent sous la livrée jugeant le monde qu’ il servait avec l’ assurance et la richesse d’ informations d’ un homme de ans qui comptait", "donatienne recevait en ce temps-là les lettres suppliantes à lesquelles elle ne répondait pas les lettres annonçait la prochaine vente de leur mobilier elle n’ y crut pas son amant lui dit: c’ est pour te ravoir ou te faire chanter elle n’ envoya pas son argent elle ne partit pas pour sauver la closerie de ros grignon les dernières lettres même ne lui furent pas remises et on put dire: tu vois s’ ils t’ oublient et quelle blague c’ était ton ménage de bretonne ", "ils n’ écrivent même plus vers le même temps chose étrange elle demanda à le quitter la coiffe de son pays à le présent qu’ elle n’ était plus nourrice qu’ elle sortait moins et qu’ elle ne faisait plus partie de le luxe extérieur de la maison peu importait elle enleva donc les bandes de mousseline qui étaient roulées gaufrées orientées à la mode de le pays de plœuc elle plia l’ étoffe coiffes en tout et les serra avec sa robe de grosse laine à le plis ne les porta plus elle eut des chapeaux ", "elle ondula ses cheveux et les releva; elle fut semblable à la multitude cela changea donatienne il fallait être observateur pour reconnaître la bretagne dans cette petite femme de chambre délurée fine les yeux brillants qui avait le rire si nerveux et le sourire si triste l’ été passa fut abandonné et elle n’ en sut rien elle pensait souvent à les enfants et elle aurait voulu avoir de leurs nouvelles le remords aussi la tenait par moments ", "elle avait été pieuse dans sa toute petite jeunesse il lui restait un fond de croyance et elle savait que sa vie était mauvaise seulement les réflexions qu’ elle faisait n’ étaient ni longues ni fréquentes là-bas dans le pays pauvre pour se garder ou se ressaisir elle aurait eu les fêtes religieuses avec les pratiques de dévotion qu’ elles amènent la grand-messe et le sermon de le curé de plœuc les missions les baptêmes les glas funèbres les angélus sonnés par les cloches tout l’ air qui prie fois le jour elle aurait eu l’ exemple de les anciennes de la paroisse qui venaient quelquefois visiter la closerie et qui étaient un peu sentencieuses et radoteuses mais qui laissaient après elles un désir de bien vivre ", "à le paris elle n’ avait rien de tout cela une messe basse quand madame se souvenait qu’ elle indiquait l’ heure et qu’ elle pouvait contrôler septembre vint elle était à les environs de paris dans un château et elle n’ avait pas changé de vie mais l’ inquiétude de ne plus recevoir de nouvelles la torturait et lui fit enfreindre l’ ordre de son amant elle écrivit à le mademoiselle closerie de ros en plœuc bretagne et elle demandait comment chacun se portait jours passèrent sans réponse elle pensa que louarn avait appris ce qu’ elle était devenue; " ]
[ "il eut peur un instant que tout ne soit encore à le recommencer: pêcheurs qu’ il n’ avait pas remarqués en entrant –un très jeune homme et adultes –étaient assis à le une de les tables de le fond devant verres de vin rouge juste à le ce moment le plus jeune prit la parole –mais le bruit de le moulin pouvait avoir empêché mathias d’ entendre un début de conversation il prêta l’ oreille comme d’ habitude il s’ agissait de la mévente de les crabes il se retourna de le côté de le comptoir pour achever cette boisson rougeâtre dont il ignorait le nom ", "ce n’ étaient point là d’ ailleurs des objets d’ une absolue nécessité mieux valait que les vêtements de flanelle de drap de coton ou de toile fussent en quantité telle que l’on pût en changer suivant les exigences de la température en effet si cette terre se trouvait à la même latitude que la nouvelle-zélande chose probable puisque depuis son départ d’ auckland le schooner avait toujours été poussé par des vents d’ ouest on devait s’ attendre à de fortes chaleurs pendant l’ été à de grands froids pendant l’ hiver heureusement il y avait à le bord quantité de ces vêtements qui sont indispensables à une excursion de plusieurs semaines car on ne saurait trop se couvrir à la mer en outre les coffres de l’ équipage fournirent des pantalons des vareuses de laine des capotes cirées des tricots épais qu’ il serait facile d’ adapter à la taille de les grands et de les petits ce qui permettrait d’ affronter les rigueurs de la saison hivernale ", "ou arrêta sur son sein la javeline meurtrière les boethics débarquèrent sur une île ou ils allumèrent de grands feux autant pour sécher et faire boucaner leurs horribles trophées humains que pour se chauffer car le froid était assez vif des sentinelles furent postées tout autour de le camp on attacha les captifs à des poteaux sous une bonne garde et le premier accès de chagrin causé par la mort de le chef s' étant calmé chacun conta ses récents exploits les sensations de les indiens ont une mobilité égale à le leur vivacité ", "mais pour vous autres un homme que vous avez aimé n’ est plus rien bien plus il a un tort impardonnable celui de vivre vous n’ osez pas l’ avouer; mais vous avez toutes à le cœur la pensée que les calomnies populaires appelées tradition prêtent à la dame de la tour de nesle quel dommage qu’ on ne puisse se nourrir d’ amour comme on se nourrit de fruits et que d’ un repas fait il ne puisse pas ne vous rester que le sentiment de le plaisir –dieu dit -elle a sans doute réservé ce bonheur parfait pour le paradis mais reprit -elle si votre argumentation vous semble très-spirituelle elle a pour moi le malheur d’ être fausse qu’ est -ce que c’ est que des femmes qui s’ adonnent à le plusieurs amours ", "«je ne lui parlerai plus je ne paraîtrai même pas m’ apercevoir qu’ il existe s’ il m’ adresse la parole je ferai comme si je n’ entendais pas oui toutes les nuits elle bâtissait ces fermes projets mais le lendemain elle les oubliait et de la meilleure foi de le monde elle trouvait des excuses à le talaine non seulement elle lui répondait quand il lui parlait mais quelquefois c’ est elle dont le regard le sourire ou la voix provoquaient l’ intérêt de le jeune homme et éveillaient son attention *l’ homme portait un beau décor qu’ il avait de le mal à le maintenir debout il ne vit pas isabelle s’ aplatissant contre le mur pour lui laisser toute la place et il la heurta avec l’ extrémité d’ une planche découpée qui simulait une branche d’ arbre .ce bois atteignit l’ orpheline à le bras causant un double accident .l’ étoffe craqua et la manche fut coupée par une large déchirure à le travers laquelle la peau blanche apparut zébrée de rouge .pendant que l’ homme continuait son travail sans se rendre compte de le mal qu’ il avait causé isabelle contemplait avec des yeux na", "elles ont chacune un bébé sur les bras la plus jeune n’ a pas ans des mouchoirs rouges cachent leurs cheveux et de teint elles sont dorées cuivrées on dirait oranges mandarines qui auraient des yeux noirs bientôt quelque chose de nouveau apparaît dans le paysage et l’ égaie le vert de les feuilles caduques près des aloès et des cactus en ligne servant de clôtures voici des figuiers des roseaux des vignes ", "si tu m’ en avais parlé d’ avance à le moins! si tu m’ avais dit ce que tu voulais nous aurions causé nous serions peut-être venus à le bout de nous entendre! car enfin tu le sais bien nadia je ne veux à le monde que ton bonheur la voix de le prince se brisa dans sa gorge et il s’ arrêta court ", "fricoulet avait passé à arrière de et nageant un bras le poussait de autre alors eut honte de ses hésitations et tout en mâchonnant entre ses dents un juron de mauvaise humeur il fit comme ingénieur et se jeta à le eau hurrah nous remontons de pieds parbleu ", "voyez quel masque de diplomatie se dégage de tout ce fin profil il est manégé comme un cardinal il a flairé dans la white un bon agent de notoriété et n' est venu que pour l' atteler à sa gloire c' est PROPN qu' il courtise à le travers les salamalecs qu' il lui fait il ne flirte qu' avec lui-même ", "on m’ a conté que les doigts de les morts sont soudés et que leurs jambes ne sont plus séparées elle sourit croise mes doigts dans ses doigts effilés et distincts mais elle ne bouge pas tout est -il différent là où vous demeurez les morts pour répondre ferment les yeux tout est semblable hors que nous commandons souverainement sur toutes les choses qui chez vous sont méfiantes " ]
ce cri: ne pars pas était dans sa gorge il n’ en sortit point elle secoua sa tête comme pour exorciser la tentation une fois de plus elle reculait devant l’ irréparable de l’ engagement elle marchait de nouveau dans la direction d’ hyères d’ un pas rapide ou il y avait de la fuite une détresse lui poignait le cœur à l’ idée de ce départ annoncé avec cette résolution calme qu’ elle connaissait à le pascal dans les circonstances graves
[ "en pensée elle s’ en allait vers cette maison de le jeune homme dont chaque chambre lui était familière depuis son enfance comme un visage ami elle la voyait vidée de ses meubles des étrangers parmi les vignes sous les pêchers et lui là-bas comme il avait dit par delà cette insondable mer qui bleuissait à l’ horizon un mot d’ elle un seul et cette vision de tristesse se changeait en une vision de bonheur pour lui mais pour elle ce débat intérieur l’ émouvait si profondément qu’ elle se trouva à le terme de sa course presque sans s’ être aperçue de le chemin qu’ elle suivait à le travers les potagers qui font comme une ceinture à la ville elle était devant la boutique de mme l’ antiquaire qui lui achetait maintenant ses boîtes ", "sur la façade une inscription toute locale à le vieux marseille rappelait la célèbre faïencerie fondée dans cette ville en une autre inscription mise au-dessous et en plus petites lettres royat en été le racontait assez la tenancière de le magasin alternait le commerce de les vieilleries provençales et celui de les vieilleries auvergnates avec une indifférence mercantile que justifiait une troisième inscription succursale de la maison de tanger maroc ainsi s’ expliquait l’ abondance de les cuivres des tapis et des babouches dont la boutique s’ encombrait autant que de plats et de soupières de bahuts et de commodes tandis que son mari aron fouillait entre septembre et avril les moindres villages de provence d’ avignon à le nice et en été tous les bourgs de le plateau central d’ aurillac à le tulle la coquette et fine passait ses jours dans le magasin de royat ou celui d’ hyères suivant la saison à le inventer de fantastiques histoires d’ origine autour de les bibelots et de les meubles lesquels avaient le plus souvent une date aussi récente que la boîte apportée ce m", "moi-même si je n’ étais pas avertie je ne saurais pas d’ ailleurs puisque c’ est un procédé identique sur du bois identique avec des gravures identiques mais soyez tranquille je ne la vendrai pas pour du vieux je ne vais pas la mettre en montre je la garde pour les connaisseurs j’ ai quelque idée mademoiselle albani que dans quelque temps vous ne m’ en apporterez plus beaucoup et même plus de le tout pourquoi cela interrogea laurence parce que vous en achèterez pour votre propre compte fit la marchande quand vous serez devenue une belle madame avec une auto et des bijoux promettez -moi que vous n’ oublierez pas la maison si vous avez quelque meuble rare à le faire réparer ou à le commander vous penserez à le nous pas vrai? vous aviez cessé de me faire cette plaisanterie madame dit la jeune fille en haussant les épaules non sans qu’ un peu de rouge lui vînt à les joues ", "ce n’ est plus une plaisanterie fit la brocanteuse d’ un accent très sérieux puis à le mi-voix après avoir regardé à le droite et à le gauche il y a une vieille dame de toulon très riche qui est venue ici ce matin même soi-disant pour m’ acheter ce plat d’ argent il est toujours à l’ étalage elle ne l’ a pas pris c’ était un prétexte ", "elle a su que je vous connaissais comment? j’ ai là-dessus ma petite idée ce qu’ elle m’ a demandé de renseignements sur vous! vous l’ intéressez on peut le dire et comme cette dame a un fils à le marier en parlant elle avançait de le côté de laurence son visage aigu où se reconnaissait malgré la jeunesse elle avait à le peine ans le profond génie de réflexion attentive qu’ une habitude atavique de le commerce et d’ un commerce de personne à le personne développe chez les juifs de l’ islam ", "elle avait beau se parer d’ un prénom anglais s’ habiller et se coiffer à la dernière mode de paris le bazar oriental était autour d’ elle avec ses complications ses curiosités son intrigue elle voulait savoir et en même temps s’ entremettre profiter peut-être peut-être aussi s’ intéressait -elle romanesquement à le cette cour que le fils de mme libertat sa visiteuse de le matin on l’ a deviné faisait à la fille d’ PROPN albani elle allait nommer la mère de pierre provoquer des confidences offrir ses bons offices sa farouche interlocutrice ne le permit pas ", "«je suis un peu pressée répondit -elle simplement voulez -vous que nous réglions ce qui est convenu je n’ ai que le temps de reprendre le train pour rentrer chez nous où l’on m’ attend la marchande était trop rusée pour insister d’ autant plus qu’ elle voyait à le travers les vitres la grosse mme terras se tenir sur le trottoir d’ en face à le seuil de sa boutique à le elle c’ était l’ antiquaire rivale une autochtone PROPN et qui naturellement haïssait d’ une haine féroce la concurrente étrangère laurence jadis avait porté chez mme terras ses premières boîtes ", "renseignée par des fournisseurs communs avait su les prix offerts à la jeune fille elle avait eu l’ art d’ entamer avec elle une négociation qui monopolisât à le son profit l’ adroite élève de la peur que cette autre araignée ne lui reprît sa mouche la rendit soudain prudente les femmes avaient passé dans l’ arrière-boutique et faisait jouer les boutons à le lettres de le coffre-fort encastré dans le mur vous aussi dit -elle mademoiselle vous avez votre secret pour ce que vous gardez de plus précieux n’ est -ce pas vrai? le coffre ouvert elle prit dans une liasse le billet de francs qui représentait le prix convenu entre elles pour ces petits travaux ", "puis avec une bonhomie pateline nous n’ y gagnons pas grand’chose allez mais aider une gentille demoiselle comme vous à le ramasser une petite dot a nous fait plaisir à le m.béryl et à le moi et puis nous y gagnons quand même un peu une bonne action qui soit aussi une bonne affaire c’ est le rêve pas en temps ordinaire le naïf cynisme de cette charité utilitaire eût fait sourire laurence mais par ce matin troublé elle n’ avait pas la tête à l’ ironie elle sentait trop peser sur elle l’ approche de les heures décisives " ]
[ "je ne me levai le lendemain que vers le milieu de le jour comme si en retardant le commencement de notre entrevue j’ avais retardé l’ instant fatal PROPN s’ était rassurée pendant la nuit et par ses propres réflexions et par mes discours de la veille elle me parla de ses affaires avec un air de confiance qui n’ annonçait que trop qu’ elle regardait nos existences comme indissolublement unies où trouver des paroles qui la repoussassent dans l’ isolement le temps s’ écoulait avec une rapidité effrayante ", "il s’ agit de mme lachaume la mère paulette on arrivait enfin à le quelque chose et satisfait maigret s’ assit —prenez place à le votre bureau monsieur brème répondez -moi tranquillement ", "elle avait l’ habitude d’ en recevoir un chaque matin ce mot ne vint pas triste rêveuse résignée depuis quelque temps déjà à le perdre sa dernière illusion sur son fiancé elle mesurait avec douleur la distance qui sépare la réalité de le doux mensonge dont son cœur s’ était si longtemps bercé elle n’ aimait plus avec la même foi dans le bonheur elle avait perdu confiance en l’ avenir de son amour ", "je ne méritais plus ce doux nom de fido je méritais celui d’ ingrat je me couchai un instant à le pied d’ un arbre et je m’ endormis à le milieu de les plus tristes réflexions j’ ignore combien de temps dura mon sommeil il faisait à le peine jour lorsque le bruit de la foudre m’ éveilla saisi de terreur je m’ enfonçai dans le bois la pluie tombait par torrents les éclairs m’ éblouissaient je courais me jetant dans les ruisseaux grossis par l’ orage ", "il n’ avait besoin de personne je suis restée inflexible quoique en enfer c’ est à ce moment que je me suis blessée à le visage avec un rasoir pour réaliser un autoportrait dont j’ ai brûlé le négatif dans le jardin d’ alfortville parmi les roses c’ était vous que vous brûliez ai-je murmuré après un long moment de silence non pas pour commenter un récit qu’ elle débitait d’ une voix aussi sourde que celle d’ esquirol mais peut-être pour empêcher esquirol de surgir entre nous d’ imposer sa stature puissante et son œuvre que j’ avais beaucoup lue à une époque antérieure puis rejetée en m’ interrogeant sur le pouvoir de fascination de la lecture et sur celui de l’ écriture avant de songer à la puissance d’ illusion qu’ elle engendre et peut-être à le moyen de m’ en défaire d’ être sans voix de retrouver la sauvagerie par quoi tout a commencé oui et il n’ y avait rien d’ autre à le faire cet amour me détruisait ", "et c’ est pour ça que PROPN a marche si tu nous avais dit plus tôt pour élise et toi on t’ aurait donné le numéro de notre conseiller —vous vous suivez une thérapie de couple vous êtes sérieux —ben oui et ç fonctionne très bien tu nous reproches des choses mais ta mère et moi on s’ aime et le plus important c’ est notre couple souffla ma mère attendrie ", "il se sentit rougir demanda vous connaissez l’ algérie monsieur il répondit oui monsieur j’ y suis resté mois et j’ ai séjourné dans les provinces et brusquement oubliant la question morel norbert de varenne l’ interrogea sur un détail de mœurs qu’ il tenait d’ un officier il s’ agissait de le mzab cette étrange petite république arabe née à le milieu de le sahara dans la partie la plus desséchée de cette région brûlante PROPN avait visité fois le mzab et il raconta les mœurs de ce singulier pays où les gouttes d’ eau ont la valeur de l’ or où chaque habitant est tenu à le tous les services publics où la probité commerciale est poussée plus loin que chez les peuples civilisés il parla avec une certaine verve hâbleuse excité par le vin et par le désir de plaire il raconta des anecdotes de régiment des traits de la vie arabe des aventures de guerre ", "l’ abbé PROPN passa les premiers jours de son deuil à le vérifier les ouvrages de sa bibliothèque à se servir de ses meubles à les examiner en disant d’ un ton qui malheureusement n’ a pu être noté: –pauvre chapeloud enfin sa joie et sa douleur l’ occupaient tant qu’ il ne ressentit aucune peine de voir donner à un autre la place de chanoine dans laquelle feu chapeloud espérait avoir birotteau pour successeur mademoiselle gamard ayant pris avec plaisir le vicaire en pension celui-ci participa dès lors à le toutes les félicités de la vie matérielle que lui vantait le défunt chanoine incalculables avantages à le entendre feu l’ abbé chapeloud aucun de tous les prêtres qui habitaient la ville de tours ne pouvait être sans en excepter l’ archevêque l’ objet de soins aussi délicats aussi minutieux que ceux prodigués par mademoiselle gamard à ses pensionnaires ", "il ne s’ était jamais rendu compte de ce qu’ un comptoir de bar sans patron derrière sans clients peut avoir de solitaire et de désolé c’ était pourtant ainsi que la pièce se présentait chaque soir quand les derniers consommateurs partis avait mis les volets et tourné la clef dans la serrure ils restaient tous les alors lui et sa femme et ils n’ avaient plus qu’ à le éteindre à le traverser la cuisine et à le monter se coucher mme calas était le plus souvent dans un état de torpeur hébétée que lui donnaient toutes les lampées de cognac prises dans la journée devait -elle se cacher de son mari pour boire? ", "ils font le contraire d’ alcibiade à le athènes ils laissent la vieille liaison fatale reprendre sur le corps tout son pouvoir la musique replonge le corps dans le contenant sonore où il se mouvait ballotte et danse et cherche à le rejoindre la vieille rythmique aqueuse de les vagues la musique attire son auditeur dans l’ existence solitaire qui préce ̀de la naissance qui préce ̀de la respiration qui préce ̀de le cri qui préce ̀de le souffle qui préce ̀de la possibilité de parler " ]
je vous demande ç a parce que je suis d’ avis de commencer notre inspection par les hôtels —bonne idée! excellente idée! vous avez du flair vous moi je n’ aurais jamais pensé à le ça et puisque vous raisonnez si bien dites-moi donc un peu pourquoi l’on a tué la petite pas pour la voler assurément on n’ a trouvé sur elle que sous —comment vous n’ avez pas deviné? c’ est une vengeance de femme parbleu!
[ "elle avait enlevé l’ amant ou le mari d’ une dame qui a mal pris la chose c’ est possible et cependant elle n’ avait pas une figure à le voler les hommes de les autres vous m’ avez dit vous-même qu’ elle était remarquablement belle —oui mais l’ air modeste et réservé comme une jeune fille qui n’ a jamais quitté sa mère —peuh il ne faut pas toujours se fier à les apparences ", "les demoiselles sages ne circulent pas seules à le minuit dans les omnibus de le reste nous n’ avons pas à le nous occuper de ça pour le quart d’ heure quand nous saurons qui elle est il sera temps de chercher pourquoi on l’ a supprimée —brigadier vous avez raison dit binos qui était toujours de l’ avis de piédouche ils marchaient vite et ils avaient déjà dépassé le théâtre de montmartre ", "un peu au-delà commence la rue de les abbesses qui remonte jusqu’ à la rue c’ est une de les mieux habitées de ce quartier et les garnis qui foisonnent sur le boulevard extérieur y sont assez rares les maisons y ont une apparence bourgeoise et respectable on y trouve la mairie et le bureau de poste de le dix-huitième arrondissement elle est d’ ailleurs assez peu fréquentée et l’on peut y causer tout à son aise sans gêner la circulation ", "bientôt piédouche s’ arrêta à le milieu de la chaussée et montrant à le binos une porte bâtarde surmontée d’ un vitrage en saillie: mon cher dit -il voilà un boui-boui qui ne paye pas de mine et qui précisément à le cause de cela vaut bien que vous preniez la peine d’ y entrer avec vous ajouta binos mais non sans moi —comment vous voulez que j’ entre seul dans ce garni!... et que j’ interroge sans vous la personne qui le tient! que le diable m’ emporte si je sais quoi lui dire demander des renseignements sur une locataire dont j’ ignore le nom ce n’ est pas commode —vous vous embarrassez là de bien peu de chose ", "il y a ou manières de procéder —laquelle prendriez -vous? la plus simple je tirerais de ma poche une jolie pièce de sous et je la laisserais voir à le maître de l’ établissement si vous avez affaire à un simple portier la pièce de francs suffira et je le prierais poliment de m’ apprendre s’ il ne loge pas une jeune fille faite de telle et telle façon il y a gros à le parier qu’ on ne refusera pas de vous répondre et si l’on vous répond que non ce sera la vérité car ces gens -là savent ce que parler veut dire et ils verront bien que vous ne lâcherez la pièce qu’ en échange d’ une indication utile il me semble que vous joueriez cette comédie -là mieux que moi ", "—non car je n’ ai jamais vu la fille dont vous voulez savoir le nom et je la décrirais fort mal tandis que vous qui l’ avez examinée à le loisir vous en ferez un portrait si ressemblant qu’ on la reconnaîtra tout de suite le fait est que je la peindrais de mémoire j’ ai même pensé à la peindre couchée sur une dalle de la morgue un sujet réaliste pour le salon de l’ année prochaine —eh bien alors allez de l’ avant qui vous retient? —ma foi! je peux bien vous l’ avouer ", "ce qui me retient c’ est que je n’ ai sur moi ni la pièce de francs ni la pièce de sous j’ ai oublié mon porte-monnaie à la maison —n’ est -ce que cela? voici le mien dit piédouche en tirant de sa poche une jolie bourse de cuir il y a dedans de quoi délier la langue de tous les logeurs de montmartre et je vous prie de ne pas vous gêner avec moi binos hésita un instant pour la forme mais il accepta en disant —ce n’ est qu’ une simple avance cher ami une avance que je vous rembourserai un de ces jours et d’ ailleurs je vais tâcher de ménager vos finances j’ aurai peut-être le renseignement pour sous mais j’ y pense une fois que je l’ aurai si je l’ ai je ne serai pas beaucoup plus avancé je suppose qu’ on me dise que la personne en question demeurait là mais qu’ elle a disparu depuis jours que devrai -je faire ", "—vous vous informerez adroitement de ses habitudes des gens qu’ elle recevait vous demanderez si elle a laissé dans sa chambre de les bagages des papiers quel nom elle a donné en entrant et quand vous saurez tout cela vous n’ aurez plus qu’ à le courir à la morgue et à le faire votre déclaration à le greffier qui préviendra la police le logeur sera appele il reconnaîtra sa locataire puisqu’ elle n’ est pas encore enterrée dès lors vous aurez une base d’ opérations et vous pourrez commencer une enquête sérieuse avec vous j’ espère? avec moi si vous y tenez je ne me soucierais pas trop de m’ en mêler ostensiblement mais je ne vous marchanderai pas mes avis si vous croyez en avoir besoin ", "—piédouche mon vieux entre nous c’ est à la vie et à la mort s’ écria binos dans un accès d’ enthousiasme je vais franchir le seuil de ce local qui ne ressemble point à un palais et débuter sous vos auspices dans la diplomatie privée puis je reviendrai vous faire mon rapport car je compte bien que vous allez m’ attendre —très volontiers là-haut sur la place qui est devant la mairie " ]
[ "agricol ne s’ aperçut pas de l’ ironie désespérée que cachaient les paroles de la mayeux et il reprit avec une tendresse aussi sincère qu’ inexorable –est -ce que tu crois ma bonne mayeux que je me serais laissé prendre à un amour sérieux s’ il n’ y avait pas eu dans le caractère dans le cœur dans l’ esprit de celle que j’ aime beaucoup de toi? –allons frère dit la mayeux en souriant oui l’ infortunée eut le courage de sourire allons frère tu es en veine de galanterie aujourd’hui et où as -tu connu cette jolie personne c’ est tout bonnement la sœur d’ un de mes camarades sa mère est à la tête de la lingerie commune de les ouvriers elle a eu besoin d’ une aide à l’ année et comme selon l’ habitude de l’ association l’on emploie de préférence les parents de les sociétaires mmebertin c’ est le nom de la mère de mon camarade a fait venir sa fille de lille où elle était auprès d’ une de ses tantes et depuis jours elle est à la lingerie le premier soir que je l’ ai vue j’ ai passé heures à la veillée à le causer avec elle sa mère et son frère je me suis senti", "tant d’ ordres religieux qui ne vivent que d’ offrandes ont été institués par nos pères pour rendre à les habitans de la terre en dons spirituels plus qu’ ils n’ en reçoivent en biens périssables alors dans des royaumes dévastés par la guerre et la rapine on a vu s’ élever de loin en loin parmi les repaires humains de saintes abbayes ces maisons de prière fortifiées par dieu même contre l’ esprit de le monde étaient semblables à des arbres qu’ une main bienfaisante a plantés dans les lieux malsains pour purifier l’ air et dessécher les marais un soir vers la fin d’ une fête ou je n’ avais trouvé que de la fatigue et de l’ ennui je m’ étais assis à l’ écart rêvant à le bruit de le monde comme je rêvais peu de temps auparavant à le murmure de les torrens mme de m* s’ approcha de moi et me dit: ne croirait -on pas que vous êtes seul ici c’ est être seul que de n’ être connu de personne ", "martin m’ a dit voilà comment PROPN marche et j’ ai dit à le martin voilà comment ça marche ensemble on a marché aujourd’hui je suis seul et je dois respirer prendre une limonade retourner en pologne tout est plié fin en PROPN avec la mort de les prisonniers de stammheim celle de le patron ex-ss hans-martin retrouvé dans le coffre d’ une voiture à le colmar le détournement sanglant de PROPN cela ne signifie pas que les esprits se sont arrêtés de penser les corps d’ agir les rêves de s’ enrager mais c’ est plié l’ horrible recul que l’ histoire nous oblige à le prendre dicte ces mots c’ est plié c’est-à-dire perdu ", "elles avaient à le peine posé leur tête sur l’ oreiller que la terre s’ était mise à le crier et que lui avait commencé à la tuer comme nous savions tous qu’ il allait la tuer aurait pu attendre un autre jour pour tuer sa pute —quand même il y a bien jours dans la semaine et lui n’ a attendu que notre jour à le nous en fait avait tué sa femme à la suite d’ un incident que tous de valtano à le nsanga-norda nous trouvions banal ", "son sommeil fut agité et peuplé de cauchemars incohérents il rêva ce qui lui arrivait fréquemment depuis quelque temps que sa fiancée terrestre était venue le rejoindre en compagnie de son ami le naturaliste et qu' il leur faisait partager sa royauté miss alberte devenue reine avait pris pour dame d' honneur la petite eeeoys son ami était premier ministre et le vénérable aouya désigné à le ce poste pour son grand appétit était surintendant de le service de les subsistances quant à les terribles erloor et à le leurs probables alliés les roomboo ils avaient été si bien matés qu' on en avait fait des serviteurs extrêmement commodes robert toujours dans son rêve faisait autour de la planète de délicieuses promenades nocturnes porté dans une nacelle que traînaient à le travers les airs une douzaine de vampires qu' il dirigeait avec un aiguillon acéré et dont les ailes de velours glissaient avec un doux bruissement au-dessus de les forêts et de les lacs ", "en partant ils me délivrent de ennemis dangereux parce que vois -tu je pourrai conserver impunément mon masque et je n’ aurai plus de rival tu conçois que ce serait une excellente affaire je vais donc me décider à le leur avancer les je dis avancer; car nous pourrons les recouvrer si tu le veux nos jeunes gens passeront par les états-unis je ferai en sorte qu’ ils prennent cette route ", "vous ne devez être qu’ un ami pour moi ne le savez -vous pas je voudrais vous voir l’ instinct les délicatesses de l’ amitié vraie afin de ne perdre ni votre estime ni les plaisirs que je ressens près de vous –n’ être que votre ami? s’ écria monsieur de montriveau à la tête de qui ce terrible mot donna des secousses électriques sur la foi de les heures douces que vous m’ accordez je m’ endors et me réveille dans votre cœur; et aujourd’hui sans motif vous vous plaisez gratuitement à le tuer les espérances secrètes qui me font vivre ", "enfin doublant le pas il arriva à une enceinte plantée d’ une haie de peupliers à le partir de le moment ou ̀ il avait quitté le ponton c’ était la première fois qu’ il voyait la main de les hommes il franchit une porte à le claire voie fermée à le loquet et s’ avança dans une allée de peupliers malgré ou grands chiens évidemment enchaînés depuis peu car ils faisaient pour se dégager des efforts inouïs faute d’ avoir appris en bas-âge que la chaîne fait partie de le pain quotidien pour les chiens comme pour les hommes à ce bruit un domestique parut sur le seuil nulle plume ne pourra décrire son étonnement en voyant s’ avancer un officier de la garde une valise à la main ", "c' est lui que j' ai vu à le paris avec ses amis j' ai vu ce qu' ils ont fait de lui il remua lentement la tête comme s' il eût dû opposer un refus douloureux à le quelque supplication il était le plus enragé il mélangeait la colère et le rire ", "qu’ il était beau grand dieu! que ses yeux avaient d’ éclat et de tendresse! que son âme vraie et chaleureuse prêtait de charmes à les défauts même de sa figure et à les outrages de les veilles et de les années la puissance de l’ âme! qui n’ a pas compris ses miracles n’ a jamais aimé! en voyant des rides prématurées à le son beau front de la langueur à son sourire de la pâleur à ses lèvres j’ étais attendrie j’ avais besoin de pleurer sur les chagrins les dégoûts et les travaux de sa vie " ]