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orangesum-3501 | Stéphane Travert n'est pas à la fête actuellement. Le vote du texte controversé de la loi agriculture et alimentation à l'Assemblée a laissé des traces et plombé quelque peu l'ambiance au sein de la majorité présidentielle. Lors de sa campagne présidentielle, le candidat Macron avait promis l'interdiction du glyphosate, cet herbicide présent notamment dans le Roundup et considéré comme cancérigène. Les députés LREM ont pourtant rejeté, dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 mai, l'amendement prévoyant l'abandon de ce produit. Si Stéphane Travert a annoncé une "mission de suivi" sur le sujet, plusieurs députés de la majorité ont publiquement fait part de leur colère. C'est le cas notamment de Matthieu Orphelin, proche du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui s'est fendu d'un tweet sans équivoque : "La sortie du glyphosate ne sera pas inscrite dans la loi [...] C'est à mes yeux, un rendez-vous manqué et une vraie déception car l'urgence écologique et de changement de modèle agricole est si forte". Dimanche 27 mai, la députée Sandrine Le Feur avait traité le ministre de l'Agriculture de "salaud" sur France 5 après avoir découvert dans un tweet de celui-ci que l'interdiction de l'herbicide ne figurait pas dans le projet de loi d'origine. Un vote également marqué par la reculade de trois députées LREM, Valérie Thomas, Christiane Hennion et Laurence Maillart-Méhaignerie, qui avaient signé une tribune pour l'interdiction du glyphosate et qui ont finalement voté contre l'amendement. Un comportement difficile à avaler pour certains, au sein d'une majorité qui semble de plus en plus divisée sur certains sujets marquants et alors que le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, continue à entretenir le doute sur son avenir au sein du gouvernement. | La loi agriculture et alimentation n'en finit plus de créer des remous au sein de la majorité. Le refus des députés d'inscrire l'interdiction du glyphosate dans le texte et les déclarations de Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture, ont encore une fois provoqué une polémique. |
orangesum-3502 | Arrêté et emprisonné pour "financements étrangers", "atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat" et "viol", le journaliste de 34 ans comparaît à huis clos devant un juge d'instruction de la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca (ouest), selon les informations obtenues par l'AFP sur place. Cette audience intervient avant un autre procès prévu jeudi à Casablanca, après une altercation avec des confrères qui lui a valu début juillet une inculpation pour "ivresse sur la voie publique avec insultes et injures". Omar Radi avait déjà été condamné en début d'année à quatre mois de prison avec sursis pour "outrage à magistrat" après un tweet critiquant un juge. Mardi matin, une vingtaine de militants et de proches ont tenu un rassemblement de soutien devant le tribunal."Libérez Radi et tous les détenus", "le journalisme n'est pas un crime", "procès douteux", ont scandé les manifestants, en écho de différentes pétitions de soutien publiées au Maroc et de campagne menées par des organisations internationales comme Human Right Watch (HRW) ou Amnesty international (AI) contre un "harcèlement judiciaire".- "Liberté d'expression" -Les autorités marocaines assurent que "le Maroc n'a pas de problème avec la liberté d'expression" et rejettent toute critique, invoquant une justice indépendante après "deux décennies d'acquis en matière de droits de l'Homme". Mais pour père du journaliste, Driss Radi "le dossier est vide": "Omar est poursuivi pour ses opinions", a-t-il dit à l'AFP pendant la manifestation. L'enquête pour "espionnage" a été ouverte fin juin après la publication d'un rapport d'Amnesty selon lequel le téléphone du journaliste était espionné par les autorités via un logiciel de piratage sophistiqué. Rabat a toujours démenti, accusant Amnesty de mener une "campagne internationale de diffamation". Omar Radi se dit la cible d'une "vengeance" du pouvoir, provoquée selon lui par la publication de ce rapport très commenté. L'enquête pour viol a été ouverte fin juillet sur plainte d'une collègue et amie. Si Omar Radi nie et parle de "relations librement consenties", la plaignante affirme qu'elle n'était pas consentante. Elle a évoqué dans plusieurs médias son droit à "défendre sa dignité" et obtenir justice. HRW a pour sa part pointé des "accusations fragiles", affirmant que le Maroc avait "connu de nombreux précédents où des journalistes indépendants, des activistes ou des politiciens ont été (...) emprisonnés pour des accusations douteuses d'agression sexuelle ou de relations sexuelles hors mariage". L'ONG a aussi dénoncé lundi une campagne de "diffamation" contre Omar Radi, ciblé, selon ses relevés, par plus de 130 articles injurieux depuis la mi-juin dans des médias proches du pouvoir. Amnesty a elle lancé une campagne de protestation en invitant les soutiens du journaliste à envoyer des lettres au chef du gouvernement. En réponse, le Haut Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a fustigé dans un communiqué les "interférences" de l'ONG et appelé les magistrats à "ne se référer dans leurs verdicts qu'à la loi et aux principes de justice et d'équité". | Le journaliste marocain et militant des droits humains Omar Radi, en détention préventive depuis fin juillet, est interrogé mardi pour la première fois par un juge d'instruction, à Casablanca, dans une double affaire de viol et d'espionnage qui mobilise médias et ONG. |
orangesum-3503 | Cette mesure, décidée en raison des fortes chaleurs attendues sur l'Ile-de-France jeudi (35 degrés), exclut donc les voitures dotées d'une vignette Crit'Air 3 qui en temps normal sont autorisées à circuler dans la capitale et les départements de la petite couronne. "Seuls les véhicules munis d'une vignette Crit'Air de classe 0, 1 et 2 seront autorisés à circuler" à l'intérieur d'un périmètre délimité par l'autoroute A86, a annoncé la préfecture de police mercredi dans un communiqué."La préfecture de police mettra en place des contrôles destinés à s'assurer du respect de ces mesures", a-t-elle annoncé."Les fortes chaleurs et l'ensoleillement actuels étant propices à l'augmentation des concentrations en ozone, Airparif prévoit, pour le jeudi 25 juin, une concentration en ozone comprise entre 170 et 200 µg/m³, soit un probable dépassement du seuil" maximum recommandé pour ce polluant, "fixé à 180 µg/m³", a relevé le communiqué de la préfecture. La "circulation différenciée" sera mise en place de 05H30 à 20H00, a précisé la préfecture qui, "si l'évolution de la situation le nécessite", reconduira cette mesure. Celle-ci s'accompagne d'autres restrictions de circulation comme la réduction de la vitesse maximale autorisée sur les tronçons routiers: par exemple 110 km/h sur les portions d'autoroutes normalement limitées à 130 km/h, 70 km/h sur les voies rapides ou routes nationales et départementales d'ordinaire limitées à 80 ou 90 km/h. Les poids lourds en transit de plus de 3,5 tonnes devront emprunter la rocade francilienne. "Il est recommandé de limiter les déplacements en voiture et de privilégier le télétravail, et en cas de nécessité, le covoiturage dans le respect des gestes barrières avec notamment le port du masque obligatoire (en l'absence de protection physique séparant le conducteur du passager)", a détaillé la préfecture de police. Afin de proposer une solution de transports alternative aux automobilistes, Ile-de-France Mobilités va rendre gratuit le covoiturage pour les trajets de tous les Franciliens durant cette journée, en partenariat avec cinq plateformes de covoiturage : BlaBlaLines, Covoit'ici, Karos, Klaxit et OuiHop'. L'autorité régionale des transports a aussi annoncé qu'elle proposerait jeudi un "forfait antipollution" à 3,80 euros, valable sur la quasi totalité du réseau de transports en commun d'Ile-de-France de 05H00 du matin à 03H00 vendredi. Dans le cadre de cet épisode de fortes chaleurs et de pollution, l'agence régionale de santé d'Ile-de-France recommande pour les "populations vulnérables et sensibles" d'éviter les sorties durant l'après-midi lorsque l'ensoleillement est maximum et les activités physiques et sportives intenses en plein air. | Seules les voitures munies d'une vignette "Crit'Air" de 0 à 2 seront autorisées à circuler jeudi, dans l'agglomération parisienne, en raison de la mise en place de la "circulation différenciée" pour cause de pollution à l'ozone, a indiqué la préfecture de police. |
orangesum-3504 | Vous êtes couche-tard ou lève-tôt ? Vous avez l'habitude de regarder la télévision la nuit ? Surtout, vous habitez en Normandie ou en Bretagne ? Vous pourriez vous retrouver devant un écran noir dans la nuit de lundi à mardi. Comme l'explique 20 Minutes, un changement de fréquence de la TNT va venir chambouler vos postes de télévision. Les techniciens de TDF (spécialiste de la diffusion et partenaire des acteurs du numérique) vont réaménager les fréquences en Bretagne et dans plusieurs départements normands, à savoir le Calvados, l'Orne et la Manche. Ainsi, plusieurs émetteurs vont être arrêtés en début de nuit, comme l'explique la société, jointe par 20 Minutes. "Entre 1h et 8h du matin, il n'y aura plus de télé". Un changement de fréquence qui se révèle primordial pour les départements concernés. Le but étant de "libérer la bande passante pour les opérateurs de téléphonie mobile", dit-on chez TDF. En clair, les clients bénéficieront d'une couverture mobile bien plus efficace et surtout d'un réseau 4G étendu. Les antennes-râteau les plus touchées Toutes les chaines de la TNT ne seront pas concernées pour autant. 20 minutes prend l'exemple de l'Ille-et-Vilaine dont les seules chaines 6Ter, W9, M6, France 5 et Arte seront touchées. Si vous bénéficiez d'une box ou recevez internet par l'ADSL, dans les faits il ne devrait y avoir aucune manipulation à effectuer. Les principaux concernés seront les gens recevant encore la télévision par antenne-râteau. 58 % sont encore concernés en Bretagne ! Rien de bien compliqué quand l'opération sera terminée. Au redémarrage du poste de télévision, il faudra simplement lancer une "recherche automatique des chaînes" et attendre le chargement des nouveaux canaux. En cas de soucis, un site internet ( www.recevoirlatnt.fr ) a été mis en place ainsi qu'un numéro de téléphone : le 0970818818. Ce changement n'est pas une nouveauté. Depuis le 5 avril 2016, plusieurs départements ont tour à tour subi ce désagrément ponctuel. Celui-ci du 26 mars appartient à la 11e phase du projet, qui en contient 13 au total et qui s'achèvera le 25 juin prochain avec l'Isère. Entre-temps, en mai, une autre partie de la Normandie et le Nord y auront droit également. | Des centaines d'habitants de l'ouest de la France vont être privés de leurs programmes favoris pendant quelques heures dans la nuit de lundi à mardi, explique 20 Minutes. La faute à un changement de fréquence TNT. |
orangesum-3505 | La campagne électorale avait été bousculée vendredi dernier par l'ouverture, par le parquet de Marseille, d'une enquête préliminaire notamment pour "faux" à propos de l'établissement de procurations pour le second tour dans le camp de la candidate LR à la mairie Martine Vassal, selon une procédure "simplifiée" mais qui pourrait être illégale. Mercredi soir, France 2 a diffusé de nouveaux témoignages, cette fois de proches de résidents d'une maison de retraite découvrant que des procurations avaient été établies au nom de certains d'entre eux, à leur insu et alors même que certains sont atteints de maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Au total, une cinquantaine de résidents ont donné procuration pour les municipales dans cet établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) qui comprend 130 places dont 15 pour des personnes atteintes d'Alzheimer, selon les listes d'émargement consultées par l'AFP. France 2 a recueilli les témoignages de proches de 11 résidents. Le lien avec l'un ou l'autre des candidats aux municipales n'a pas été établi."C'est pitoyable", a réagi auprès de l'AFP le fils d'une des résidentes âgée de 89 ans, qui a découvert il y a quelques jours qu'une procuration avait été faite pour sa mère atteinte "de démence sénile". Dans ce cas, le registre d'émargement n'a pas été signé par le mandataire pour sa mère, ce qui indique qu'il n'y a finalement pas eu de vote, a constaté l'AFP."Je ne connais pas le nom de la personne à qui a été donnée la procuration, mais c'est impossible que ma mère ait fait cela. Elle vient encore de me demander des nouvelles de sa mère décédée en 1985", a-t-il souligné. L'homme qui témoigne anonymement pour ne pas être "contacté par d'éventuels politiques tentant de l'influencer" a assuré qu'il envisageait de porter plainte contre X. Du côté des enquêteurs, les investigations "se poursuivent", a indiqué une source proche du dossier à l'AFP : les policiers, qui ont déjà perquisitionné notamment le siège de campagne de Martine Vassal et saisi des registres à la mairie centrale de Marseille, "vérifient également la problématique des Ehpad", et notamment celui pointé par France 2."Des auditions de mandants et de mandataires", c'est-à-dire d'électeurs qui auraient donné leur procuration et des personnes qui ont voté en leur nom au premier tour, sont en cours, a-t-elle poursuivi. Les nouvelles révélations de France 2 ont suscité de nombreuses réactions dans une ville, bastion des Républicains dirigé par Jean-Claude Gaudin depuis un quart de siècle, où l'issue du scrutin est plus incertaine que jamais. Tête de liste de la gauche (Printemps marseillais) dans le secteur où se situe l'Ehpad en cause, Yannick Ohanessian a condamné "le cynisme absolu et sans aucune morale" de ceux qui ont pu "extorquer à des personnes en grande vulnérabilité" ces procurations. Le candidat RN Stéphane Ravier a condamné un comportement "immoral" et "dégueulasse"."En tant que professionnels de ce secteur, il est inadmissible qu'un des droits fondamentaux des personnes âgées dépendantes dont nous nous occupons soit ainsi bafoué", a de son côté réagi le syndicat Sud santé sociaux dans un communiqué. La CFDT des Bouches-du-Rhône s'est dite pour sa part "stupéfaite": "Ces méthodes, si elles s'avèrent établies, sont d'un autre temps et excluent du champ démocratique leurs auteurs". | Les enquêteurs chargés des investigations sur les soupçons de fraude aux procurations lors des municipales à Marseille ont également commencé à se pencher sur de possibles manœuvres auprès de résidents d'un Ehpad, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. |
orangesum-3506 | Cette somme sera versée début juin à quelque 400.000 étudiants "ayant perdu leur travail ou leur stage" et aux "étudiants ultramarins isolés qui n'ont pas pu rentrer chez eux", a expliqué le Premier ministre Édouard Philippe en exposant la stratégie de déconfinement devant le Sénat. Elle sera également versée mi-juin à quelque 415.000 "jeunes de moins de 25 ans, précaires ou modestes, qui touchent les aides pour les logements", a-t-il précisé. Dans le cas des étudiants, ils devront déposer en mai une demande d'aide auprès du Crous dont ils dépendent, a précisé à l'AFP le secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse, Gabriel Attal. Quant aux non étudiants, bénéficiaires d'aides au logement, ils percevront automatiquement l'aide exceptionnelle du gouvernement, via les caisses d'allocation familiales, a-t-il précisé. Quelque 150 millions d'euros ont été prévus pour cette mesure, qui vise à "limiter l'impact social de la crise du Covid", en répondant à des situations concrètes, a souligné M. Attal. Il a donné pour exemples celui de "l'étudiant qui ne peut plus gagner un peu d'argent en faisant du baby-sitting", ni "manger pour pas cher au restaurant universitaire", ou encore du jeune précaire qui, du fait de la crise sanitaire, a perdu son emploi et ne peut plus en retrouver un autre."Ce sont des situations qui m'ont été remontées de manière très forte par les associations. Régulièrement surgissent des cas, des situations qui ne pouvaient pas être anticipés et il faut leur apporter une réponse", a-t-il fait valoir. Mi-avril, le gouvernement avait déjà annoncé une aide aux ménages les plus modestes (allocataires des minima sociaux) de 150 euros, plus 100 euros par enfant, pour un total de 880 millions d'euros distribués à 4 millions de foyers. Mais ces aides, surtout centrées sur les familles, n'étaient pas accessibles aux jeunes de moins de 25 ans. L'aide annoncée lundi constitue "un premier pas nécessaire", a réagi le Forum français de la jeunesse (FFJ), qui réunit les "principales organisations nationales gérées et animées par des jeunes de moins de 30 ans". Rappelant que la "singularité" des 18-25 ans est "de ne disposer d'aucun filet de sécurité", l'organisation déplore toutefois le caractère "ponctuel" de cette aide, et son montant "largement inférieur au niveau du RSA". De son côté, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) a salué un "premier pas", tout en regrettant son "caractère tardif" et "insuffisant", car excluant les "jeunes en difficultés hébergés par un tiers ou qui vivent chez leurs parents aux revenus très modestes et qui ne sont pas rattachés au foyer fiscal", ainsi que les "jeunes à la rue"."Depuis le début de la crise, de nombreux jeunes sont en difficulté pour payer leurs loyers ou tout simplement se nourrir", a souligné la Fage, qui demande une aide "reconductible a minima jusqu'à fin août, car la crise aura sans aucun doute un impact important sur les emplois saisonniers". L'organisation "réitère sa demande d'ouvrir le RSA aux 18-25 ans". | Une aide exceptionnelle de 200 euros sera versée en juin à quelque 800.000 jeunes de moins de 25 ans "précaires ou modestes", qui n'étaient pas éligibles aux autres aides octroyées depuis le début de la crise épidémique, a annoncé lundi le gouvernement. |
orangesum-3507 | Malgré la candidature de Benjamin Griveaux pour La République en marche et l'appel du pied de ce dernier à le rejoindre, Cédric Villani se lance dans la bataille la semaine prochaine. Ce sera mercredi 4 septembre à 19 heures, précise franceinfo. Il veut devenir maire de Paris avec le projet de rendre le "pouvoir de vivre" dans la capitale. L'Association des amis de Cédric Villani, son microparti, est prête et ses soutiens aussi. Seule la forme que prendra son discours de lancement de campagne n'a pas encore été tranchée, d'après le quotidien économique. Lauréat de la Médaille Fields en 2010, soutien de la socialiste Anne Hidalgo en 2014, élu député LREM en 2017 dans l'Essonne, le mathématicien chamboule le plan de son ex-mentor, Emmanuel Macron. Il sera "exclu dans la minute" du parti s'il est candidat, aurait déclaré le patron du parti, Stanislas Guerini, d'après Le Canard enchaîné. Avec cette candidature, Cédric Villani vient marcher sur les plates-bandes de Benjamin Griveaux, le candidat officiellement désigné par LREM après le processus d'investiture. Mais Cédric Villani n'a pas digéré cette défaite le 10 juillet, estimant dans Paris Match la procédure "viciée". Benjamin Griveaux a réussi à neutraliser Mounir Mahjoubi, autre candidat malheureux à l'investiture LREM, qui s'est rallié à lui alors que l'ancien secrétaire d'État au numérique avait choisi Cédric Villani dans les derniers jours avant que le parti choisisse son candidat. Toutefois, lundi, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a prévenu des risques d'"échec" si Cédric Villani présentait une liste autonome pour les élections municipales de mars. En début de semaine, Benjamin Griveaux a encore proposé à Cédric Villani de "co-piloter" sa campagne. C'est non apparemment. Cédric Villani pense qu'il a un coup à jouer. "Populaire chez les retraités et les jeunes", dit un proche aux Échos, lui qui se veut écologiste espère prendre des voix à EELV et à la maire sortante Anne Hidalgo. Benjamin Griveaux attend de voir pour le croire. Il a réagi ainsi sur franceinfo ce matin : "Je n'ai pas de réaction à avoir, tant que Cédric Villani ne l'a pas dit. Il arrive à la presse d'écrire des choses qui ne se réalisent pas". | Les Échos et franceinfo annoncent mercredi que le député de l'Essonne lancera officiellement sa candidature à la mairie de Paris la semaine prochaine. |
orangesum-3508 | L'un avait jeté un pavé sur un manifestant, l'autre avait giflé un gilet jaune. Pour la première fois, deux policiers, accusés de violences lors d'une manifestation de "gilets jaunes" ont été condamnés jeudi à deux mois de prison avec sursis et quatre mois de prison avec sursis pour avoir jeté un pavé ou giflé un manifestant. Le tribunal a décidé de ne pas inscrire les peines sur le casier judiciaire des deux policiers. C'est la première fois, depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", en novembre 2018, qu'un policier est condamné pour un acte de violences envers les manifestants, qui n'ont eu de cesse de dénoncer la répression des forces de l'ordre. Ce policier était poursuivi par le tribunal correctionnel de Paris "pour violences volontaires de la part d'une personne dépositaire de l'autorité publique" lors de la mobilisation du 1er mai, dans le XIIIe arrondissement de la capitale, marquée par de nombreux heurts. En novembre, le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis. Sur deux vidéos visionnées lors de l'audience, on voyait ce CRS, entouré de collègues de sa compagnie de Toulouse, se saisir d'un pavé au sol, prendre de l'élan et le lancer vers des manifestants, qui se tenaient à "environ huit mètres". Les images ne montrent pas où a atterri le projectile. Pas de légitime défense"Votre réaction n'était absolument pas nécessaire à la légitime défense", a souligné le président, évoquant un geste "d'exaspération, de panique, de représailles aux jets de projectiles" mais aussi des "circonstances éprouvantes" toute cette journée. Moins d'une heure avant les faits, le CRS avait vu son chef de section gravement blessé au visage par un pavé jeté par un manifestant. "Vous avez eu l'intention de créer chez les manifestants un choc physique ou psychique pour les faire cesser leurs jets de projectiles", a précisé le magistrat, qui a évoqué une décision "très attendue par l'opinion publique", qui "va porter atteinte à l'image des CRS". Message trouble envoyé aux forces de l'ordreAprès la décision, le secrétaire national du syndicat Unité SGP-Police, Grégory Joron a estimé que cette décision constituait un "message assez trouble envoyé aux forces de l'ordre". "C'est une affaire symbolique" et "pas une bonne nouvelle pour les policiers" a-t-il ajouté se disant inquiet pour ses collègues qui "seront traduits dans d'autres affaires". Dans la foulée, un deuxième membre des forces de l'ordre sera jugé dans l'après-midi, cette fois pour avoir giflé un "gilet jaune" lors du même défilé du 1er mai dans le XIVe arrondissement. Depuis le début de leur mouvement de contestation sociale il y a un an, les "gilets jaunes" dénoncent régulièrement les "violences policières", l'usage des grenades et lanceurs de balles de défense (LBD) et certains ont porté plainte. Selon des chiffres communiqués le 7 novembre par le parquet de Paris, 212 enquêtes ont été confiées à Paris à l'IGPN, la "police des polices". Parmi elles, 54 procédures ont été classées sans suite et 18 autres ont conduit à l'ouverture d'une information judiciaire. C'est notamment le cas pour Jérôme Rodrigues, "gilet jaune" blessé gravement à l'œil le 26 janvier, dont la plainte a abouti à l'ouverture d'une information judiciaire pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avec arme". Selon le décompte du journaliste David Dufresne établi avant la journée d'action de samedi dernier, 24 personnes ont été éborgnées depuis le début du mouvement. | Le tribunal correctionnel de Paris a jugé qu'il ne s'agissait pas d'un cas de "légitime défense" et que le geste du policier portait "atteinte à l'image des CRS" dans le premier cas. |
orangesum-3509 | Un grand portrait souriant de la défunte avait été exposé devant son cercueil, lors de cette cérémonie laïque organisé au crématorium du Père-Lachaise, où ses cendres reposeront au côté de celles de son mari Claude Faux. Gisèle Halimi "fait partie de ces personnes assez rares qui nous réveillent", a déclaré le philosophe et écrivain Regis Debray en hommage à l'avocate disparue. Il a confié avoir "compris grâce à elle" que le combat pour l'émancipation des femmes et celui pour l'émancipation des peuples ne faisaient qu'un. "Elle mérite de rester parmi nous comme un défi à toutes les convenances, les défis et les paresses", a-t-il estimé. Outre deux de ses trois fils, Serge Halimi et Emmanuel Faux, plusieurs personnalités se sont succédé pour évoquer la mémoire de cette inlassable combattante pour les droits des femmes, avocate engagée, ancienne députée et autrice. Parmi elles, le bâtonnier de Paris Olivier Cousi, l'ambassadeur d'Algérie en France Salah Lebdioui, des militantes de l'association "Choisir la cause des femmes" - qu'elle a fondée avec Simone de Beauvoir en 1971 - ou encore la journaliste du Monde Annick Cojean, qui a co-écrit son dernier livre, "Une farouche liberté", attendu le 19 août dans les librairies. La petite-fille de Djamila Boupacha - cette militante du FLN algérien que Gisèle Halimi avait défendue en 1960 en rendant publics les tortures et le viol dont elle avait été victime aux mains des militaires français - a lu un message émouvant de sa grand-mère : "Tu n'as pas seulement été mon avocate, mais une grande soeur". Le président tunisien Kais Saied a transmis un message de sympathie, dans lequel il a évoqué notamment le lien "ombilical" de Gisèle Halimi avec son pays natal. Une place sera baptisée de son nom à Tunis ou à la Goulette, banlieue cosmopolite de la capitale tunisienne où elle a grandi, a précisé une diplomate tunisienne, présente à la cérémonie. Entré dans le crématorium au son de "Que serais-je sans toi" de Jean Ferrat et Aragon, le cercueil en en sorti sous les acclamations des proches et des anonymes, qui ont crié : "merci" et : "Gisèle Halimi au Panthéon!"."Ce serait une très très bonne idée, elle y a tout à fait sa place, par toutes les luttes qu'elle a menées", a commenté devant les journalistes son amie Martine Portnoé, qui a milité à ses côtés depuis 1972. | Les obsèques de l'avocate et figure féministe Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet à l'âge de 93 ans, ont été célébrées jeudi à Paris en présence de plusieurs centaines de personnes, au son notamment de "Bella Ciao" et de "l'Hymne des femmes", a constaté un journaliste de l'AFP. |
orangesum-3510 | Selon le magazine américaine Time, Emmanuel Macron, en couverture, est "le prochain leader de l'Europe"... "s'il arrive à diriger la France". Une Une ambiguë qui donne tout de même au président français une vraie stature internationale. Dans une interview fleuve, le chef de l'État parle notamment de ses relations avec Donald Trump, revenant sur leurs sujets de divergences, l'invitant par exemple à "revoir sa décision" sur le climat. Les deux hommes ne s'accordent vraisemblablement pas sur l'utilisation de Twitter. Alors que le président américain est connu pour être un Twittos compulsif, Emmanuel Macron confesse auprès du Time qu'il ne tweete pas lui-même. C'est, selon lui, incompatible avec la fonction présidentielle. "Je ne tweete pas moi-même et je ne suis aucun compte moi-même, parce que ce n'est pas compatible avec la distance nécessaire pour gouverner et présider", a-t-il expliqué. Et de poursuivre : "Je pense que lorsque l'on est en position de décider seul et que l'on a la responsabilité de beaucoup de politiques publiques et de beaucoup de gens, on ne peut pas réagir en permanence sur ce média ou sur tout autre média"."On a besoin de temps et de distance, on a besoin d'organiser une vérification des faits et de croiser les informations pour savoir comment réagir ou pas. C'est pourquoi Twitter n'est pas toujours adapté à ce genre de travail. C'est bien pour la vie privée mais le problème c'est que l'on n'a pas plus de vie privée quand on est président. Et plus de réaction privée. Votre réaction est celle du président", insiste-t-il. Donald Trump, actuellement en tournée en Asie, a-t-il eu connaissance de ce qu'on pourrait qualifier de "tacle" ? En tous cas, il n'a toujours pas réagi sur Twitter. | DIPLOMATIE. Dans une interview au magazine Time, dont il fait la Une cette semaine, le président français est revenu sur sa relation avec son homologue américain. |
orangesum-3511 | A la faveur des bons chiffres qui montrent, depuis plusieurs semaines, que la transmission du coronavirus est désormais faible dans la métropole, de nombreuses voix se sont élevées, ces derniers jours, pour demander la réouverture totale des restaurants."New York doit en finir avec le confinement, maintenant", a tweeté mardi le président américain Donald Trump, ancien New-Yorkais. "Le gouverneur et le maire sont en train de détruire la ville!"Les établissements qui servent de la nourriture à New York sont autorisés, depuis le 22 juin, à accueillir des clients en plein air, et la municipalité a délivré des centaines d'autorisations pour leur permettre de créer ou d'agrandir leur espace extérieur."Il est temps" d'autoriser les restaurants à accueillir des clients en salle, a déclaré mercredi le président du conseil municipal, Corey Johnson, pour qui une telle mesure est "cruciale". Selon une étude du New York Times, qui s'appuie sur des données du site Yelp, près de 900 restaurants ont fermé définitivement depuis le début de la pandémie. Quelque 64% des établissements de l'Etat de New York encore en activité prévoient de devoir mettre la clef sous la porte d'ici la fin de l'année s'ils ne reçoivent pas d'aide fédérale, selon un sondage publié jeudi. Mardi, plusieurs restaurateurs ont saisi la justice pour obtenir l'autorisation de servir à l'intérieur. L'action est soutenue par la cheffe de file de l'opposition républicaine à New York, Nicole Malliotakis, pour qui les mesures en place "sont discriminatoires" à l'égard de la ville de New York, "sans raison". L'ensemble des autres comtés de l'Etat de New York ont tous levé ces restrictions depuis plusieurs semaines. Mardi, le gouverneur de l'Etat, Andrew Cuomo, a écarté la possibilité d'une réouverture à court terme, estimant que les moyens permettant de contrôler le dispositif n'étaient pas réunis."Ce serait faire preuve de négligence et imprudent d'autoriser le service en salle (...) en sachant que le respect des normes sera un problème et que vous n'avez pas de mécanisme de contrôle", a estimé Andrew Cuomo, mettant en cause les insuffisances de la municipalité, selon lui. Il a évalué à 10.000 le nombre d'établissements qui seraient concernés par une réouverture à New York, et devraient limiter leur capacité d'accueil à l'intérieur à un pourcentage de ce qu'elle était avant la pandémie. | La pression monte pour que les autorités permettent aux restaurants de New York de servir de nouveau à l'intérieur, mais le gouverneur refuse pour l'instant de céder, malgré une action en justice. |
orangesum-3512 | C'est une nouvelle arme mise à disposition des forces de l'ordre. Les produits marquants codés (PMC) seront utilisables "dès la semaine prochaine", selon Christophe Castaner. Ils doivent permettre l'identification, même plusieurs semaines après les faits, des casseurs et manifestants violents. Mélangé à l'eau des canons ou à des gaz lacrymogènes, les PMC peuvent être utilisés pendant les manifestations pour marquer les éléments violents. Il sont totalement inodores et invisibles, à moins de disposer d'un éclairage UV. Le marquage résiste 3 à 4 semaines sur la peau et plusieurs mois sur les vêtements, même après lavage."Le principe est d'avoir un codage particulier à chaque utilisation, explique au Parisien l'avocat Thierry Vallat. Lors d'un contrôle, il suffit de passer une lumière ultraviolette pour savoir si une personne est marquée par l'un de ces produits. Il faut ensuite vérifier le code pour savoir qu'elle était à tel endroit à telle heure. C'est un peu comme un horodatage."Le principe est déjà utilisé dans le domaine de la lutte contre les cambriolages et les vols à main armée. Les particuliers et les commerçants peuvent ainsi se procurer des kits pour marquer des objets d'art ou des biens de valeur, souligne Le Parisien. L'idée de l'utiliser pour le maintien n'est pas complètement nouvelle. Les CRS et gendarmes testent le "marquage chimique" depuis plusieurs mois, avant même le début de la crise des "gilets jaunes". "Gilets jaunes" : des produits marquants efficaces contre les casseurs ? par franceinfo"C'est clairement une de nos difficultés du moment : comment identifier des casseurs cagoulés et masqués", explique à 20Minutes le secrétaire général d'Unsa-Police, Philippe Capon. Quant aux marqueurs chimiques, "il faut déjà les essayer en manifestation pour voir si cela fonctionne et si c'est efficace, estime-t-il. Et puis tout dépendra de la justice. Une fois qu'on a identifié un casseur, il faudra voir quelles sanctions seront prises contre lui lorsque la seule preuve sera le marquage". Interrogé sur les moyens de distinguer les casseurs des manifestants pacifiques, le syndicaliste évoque la possibilité d'utiliser des armes de précisions pour cibler individuellement des personnes. Et en ce qui concerne les canons à eau et les gaz lacrymogènes, "ils ne seront employés qu'à partir du moment où les sommations ont été faites, a-t-il assuré à 20 Minutes. Les tirs de foule ne viseront donc que des individus ayant fait le choix de rester, ce qui est un délit". | DÉCRYPTAGE. Après une nouvelle flambée de violence lors de l'acte XVIII des "gilets jaunes", le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre les casseurs : drones, moyens vidéos, mais également utilisation de produits chimiques pour marquer les individus violents. |
orangesum-3513 | Cet Etat dont Melbourne est la capitale est le coeur de la résurgence de la maladie sur l'île-continent, dont la réponse initiale à l'épidémie avait été saluée. Voilà trois semaines que plusieurs quartiers de Melbourne et de ses environs sont soumis à un confinement. Les autorités ont pourtant annoncé jeudi 723 nouvelles contaminations en 24 heures, et 13 décès liés au coronavirus dans le seul Etat du Victoria. Le précédent record de nouveaux cas, lundi, était bien inférieur (+549) et portait sur l'ensemble du territoire. Le Premier ministre du Victoria Daniel Andrews a imputé en partie cette forte augmentation à un regain de cas dans les établissements pour personnes âgées. La plupart des personnes décédées avaient plus de 70 ans. L'inquiétude face à ce retour du Covid-19 commence à gagner le reste du pays. Trois nouveaux cas ont été répertoriés dans l'Etat du Queensland et plusieurs écoles de Sydney ont fermé entre mercredi et jeudi, certains craignant que la plus grande ville australienne ne soit également sur le point de rebasculer vers une épidémie de grande ampleur. L'Etat de Nouvelles-Galles du Sud dont Sydney est la capitale a fait état de 18 nouveaux cas jeudi, un chiffre similaire aux jours précédents. Alors que l'immense île-continent était plutôt parvenue à maîtriser auparavant l'épidémie, Melbourne connaît depuis mi-juin une résurgence de cas. Cette nouvelle vague a été imputée à des manquements aux règles dans les hôtels où les voyageurs revenant de l'étranger effectuaient leur quarantaine. L'Australie, qui compte 25 millions d'habitants, a enregistré plus de 16.000 cas de coronavirus et 189 décès. | L'Australie a fait état jeudi de 723 nouveaux cas de coronavirus recensés en 24 heures dans le seul Etat du Victoria (Sud-Est), soit un nouveau record de contaminations liées notamment aux maisons de retraite. |
orangesum-3514 | C'est un procès historique qui doit s'ouvrir ce mercredi 2 septembre. Alors que 14 personnes doivent être jugées, soupçonnées d'avoir apporté une aide aux terroristes de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l'Hyper Cacher, le procureur de la République de l'époque revient sur cette douloureuse période de l'histoire de la France, au micro de BFM TV. Le 7 janvier 2015, François Molins est prévenu immédiatement de la tuerie qui vient de se produire dans les locaux de Charlie Hebdo, dans le 11e arrondissement de Paris. Il se rend alors sur place. "Je n'oublierai jamais le silence et l'odeur mêlée à la fois de sang et de poudre qui règne dans l'immeuble", confie l'ancien procureur de la République. "C'est un véritable carnage, c'est plus qu'une scène de crime, c'est une scène de guerre. Je n'ai jamais vu ça", détaille-t-il. Un "effet de sidération"La tuerie est l'œuvre de Cherif et Saïd Kouachi. Une scène et des images "qu'on ne peut pas oublier, c'est certain", souligne François Molins. Une attaque qui lance alors trois jours de traque qui se concluront dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële. Dans le même temps, Amedy Coulibaly assassine la policière Clarissa Jean-Philippe à Montrouge avant de tuer quatre personnes et de retenir en otage des clients dans un Hyper Cacher, porte de Vincennes à Paris."Le plus dur, c'est ce qui nous animera pendant trois jours. C'est d'abord un effet de sidération par rapport à ce qu'on vient de connaître et dont on ne s'attendait pas du tout, et une forme d'angoisse permanente de ne jamais sortir de la spirale infernale d'événements qui vont s'enchaîner pendant trois jours et qui peuvent laisser craindre qu'on ne s'en sortira jamais", raconte François Molins. Des attaques qui ont fait 17 morts et dont le procès s'ouvre donc mercredi 2 septembre. Sur les 14 accusés, trois seront jugés en leur absence, dont Hayat Boumeddiene, la femme d'Amedy Coulibaly, et les frères Belhoucine. Des accusés qui sont soupçonnés d'avoir aidé les frères Kouachi et Amedy Coulibaly durant ces trois jours. Plusieurs attentats déjoués"Même si les auteurs des assassinats ne sont pas là, je pense que ce procès, il a beaucoup de sens", déclare François Molins sur BFM TV. Il pense notamment aux familles des victimes et aux survivants pour qui l'audience pourrait permettre de "nommer les choses, de les qualifier, d'expliquer comment ça s'est passé, pourquoi ça s'est passé, ça participe au travail de reconstruction, de catharsis. Et ça, je pense que toutes les victimes elles y ont le droit". Un constat que partage Jean-François Ricard, le procureur de la République antiterroriste, sur franceinfo. "C'est un procès public qui va permettre d'entendre les explications et de se rapprocher le plus possible de la vérité", détaille celui qui a également affirmé qu'il "y a eu plusieurs attentats déjoués ces derniers mois" dont "une demi-douzaine au moins" sur lesquels il a déclaré ne pas vouloir "trop [s'] étendre". | L'ancien procureur de la République de Paris est revenu, dans une interview pour BFM TV, sur ces événements qui ont marqué la France. |
orangesum-3515 | L'enquête sur l'attaque au hachoir vendredi à Paris devant les anciens locaux de Charlie Hebdo se poursuit et après avoir relevé des éléments du parcours du principal suspect, une source proche du dossier explique qu'il pourrait avoir agi seul. Cet homme qui déclare se nommer Hassan A. et être né en août 2002 à Mandi Bahauddin (Pakistan), est soupçonné d'avoir grièvement blessé deux salariés de l'agence Premières Lignes devant l'immeuble qui abritait la rédaction du journal satirique lors des attentats de janvier 2015. Parmi les personnes en garde à vue, son petit frère, une connaissance, cinq hommes qui se trouvaient dans l'un de ses domiciles présumés en banlieue de Paris, et un ancien colocataire. Il s'agit de comprendre "l'environnement" du principal suspect, selon la source proche du dossier, car "tout laisse à penser qu'il a agi seul". Par ailleurs, une vidéo de plusieurs minutes "pas encore totalement authentifiée" montre un homme qui pourrait être, de manière "extrêmement probable" Hassan A.. Sur la vidéo, cet homme "chante, pleure, parle des caricatures du prophète et annonce son passage à l'acte dans une sorte de manifeste", détaille la source proche du dossier, qui insiste sur "l'absence d'un acte d'allégeance à une organisation". L'homme, qui n'était pas inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), "n'était pas connu des services de police, ni de renseignement" pour des soupçons de radicalisation, selon cette source. Il a fait l'objet en juin dernier d'un rappel à la loi pour un port d'arme de catégorie D, "une arme blanche", mais pas un "tournevis", comme avancé vendredi par le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, a-t-on précisé de même source. | Huit autres personnes sont toujours en garde à vue. |
orangesum-3516 | Le chef du Modem, François Bayrou, a répliqué dimanche 8 juillet à Nicolas Sarkozy, qui l'avait égratigné dans son livre "Passions". Le centriste estime que l'ancien président n'est "pas très courageux" et cite une phrase peu amène attribuée à l'ex-président Jacques Chirac à l'encontre de son successeur. "L'actualité ces derniers jours dans les journaux est pleine des attaques, des critiques méprisantes de Nicolas Sarkozy à l'égard de tous ceux qui, un jour ou l'autre, se sont affrontés à lui, et j'en ai été. Donc tout ça est négligeable", a affirmé François Bayrou dimanche. "Il fait parler des gens qui ne sont plus là""Mais il y a une chose qui me frappe, c'est qu'il se sert toujours, à propos de tous ses rivaux, de la même méthode : il fait parler des gens qui ne sont plus là", a-t-il affirmé, estimant que "ce n'est pas très courageux". François Bayrou a rappelé qu'il avait écrit un livre sur Nicolas Sarkozy intitulé "Abus de pouvoir", dans lequel "je ne crois pas me souvenir que je me réfugiais sur des déclarations de gens qui n'étaient plus là". En réponse à Nicolas Sarkozy, le maire de Pau a cité une phrase attribuée à Jacques Chirac. "Vous vous souvenez des mots de Jacques Chirac, il a dit, en particulier: Il faut l'écraser, mais prendre soin de lui marcher dessus du pied gauche, ça porte bonheur. On ne sait pas si vous voyez à quoi il fait allusion", a-t-il ajouté avec ironie. Dans son livre, Nicolas Sarkozy fait référence à l'animosité de Simone Veil envers François Bayrou. "Aux yeux de l'ancienne ministre, le centriste personnifiait les trahisons successives. Dès qu'il s'agissait de lui, Simone Veil se livrait sans retenue, racontait mille anecdotes illustrant son propos, concluant invariablement par : Et en plus, il se dit chrétien. Le tout conclu dans un immense éclat de rire pour signifier l'étendue de son mépris à l'endroit de l'intéressé", écrit l'ex-chef de l'Etat de droite. Sorti le 27 juin, "Passions", le récit autobiographique de Nicolas Sarkozy, se classe en tête des ventes de livres tous genres confondus, selon le classement de l'institut GfK. | Critiqué dans le livre de Nicolas Sarkozy, François Bayrou a répliqué dimanche 7 juillet, sur LCI, en citant une phrase de Jacques Chirac. |
orangesum-3517 | Des mesures fortes étaient attendues. Emmanuel Macron, qui a promis la plus grande fermeté contre l'antisémitisme, a participé mercredi 20 février au 34e dîner annuel du Crif, Conseil représentatif des institutions juives de France. La veille, des rassemblements en demi-teinte avaient eu lieu contre la multiplication des actes antisémites en France. Le chef de l'État a annoncé que la France allait mettre en oeuvre une définition de l'antisémitisme élargie à l'antisionisme."L'antisionisme est une des formes modernes de l'antisémitisme", a déclaré Emmanuel Macron. "La France, qui l'a endossée en décembre avec ses partenaires européens, mettra en œuvre la définition de l'antisémitisme adoptée par l'Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah", ajouté le chef de l'État. Il n'y aura toutefois aucune modification du Code pénal. "Depuis plusieurs années, et la situation s'est encore aggravée ces dernières semaines, notre pays - comme d'ailleurs l'ensemble de l'Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales - est confronté à une résurgence de l'antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde guerre mondiale", a déclaré le chef de l'État devant les représentants de la communauté juive. "À nouveau, depuis plusieurs années, l'antisémitisme tue en France", a-t-il déploré. Une loi pour lutter contre la haine sur InternetEmmanuel Macron a également promis une proposition de loi portée par la députée LREM Laëtitia Avia pour lutter contre la haine sur Internet. Celle-ci sera déposée dès le moi de mai. Ce texte "reprendra les propositions" faites dans un rapport remis en septembre au Premier ministre, dont une vise à renforcer la pression sur les opérateurs du Net, dans le cadre d'un renforcement de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme sur internet. Le chef de l'État a également annoncé un "audit" sur les établissements touchés par "la déscolarisation des enfants de confession juive". Déplorant que des élèves de certains quartiers soient "trop souvent" obligés de "quitter l'école publique", Emmanuel Macron a chargé le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer d'évaluer ce phénomène pour que l'école joue à plein "son rôle de rempart républicain". Des associations d'extrême droite bientôt dissoute Emmanuel Macron a demandé la dissolution d'"associations ou groupements" racistes ou antisémites, à commencer par les organisations d'extrême droite Bastion social, Blood and Honour Hexagone et Combat 18. "Parce que la période met en cause ce que nous sommes, la France doit tracer de nouvelles lignes rouges (...). J'ai demandé au ministre de l'Intérieur d'engager des procédures visant à dissoudre des associations ou groupements qui par leur comportement nourrissent la haine, promeuvent la discrimination ou appellent à l'action violente", a déclaré le chef de l'Etat. Il a également dénoncé un "antisémitisme fondé sur l'islamisme radical". | Très attendu au dîner du Crif mercredi soir, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures pour lutter contre l'antisémitisme en France. Il a promis notamment un projet de loi pour lutter contre la haine sur Internet. |
orangesum-3518 | C'est l'événement pour les fans des jeux de TF1, ce lundi 28 novembre 2016. Après des nombreux mois d'absence, Money Drop effectue son grand retour à l'antenne. Fidèle au poste, Laurence Boccolini rempile pour cette nouvelle salve de parties, toujours menées dans la joie et la bonne humeur. La première chaîne compte d'ailleurs beaucoup sur le come-back de l'animatrice et de ce format, tous deux très populaires auprès des téléspectateurs, notamment après les échecs successifs de plusieurs émissions lancées dans cette case horaire ces derniers mois... Plusieurs nouveaux rendez-vous manquésEn effet, entre 19h et 20h, le public n'a pas adhéré aux nouveaux concepts qui lui étaient proposés. Ainsi, comme le rapporte le magazine Télé-Loisirs, après Boom avec Vincent Lagaf', Wish list, la liste de vos envies avec Christophe Dechavanne et les lancements loupés des talk-show Cinq à sept avec Arthur et 19h Live avec Nikos Aliagas, les audiences dans la tranche horaire ont sévèrement baissé. Cependant, comme l'ancienne star du Maillon faible le souligne : "La chaîne ne me met aucune pression ! Mais quand je vois la case tomber à 1,5 million de téléspectateurs alors que je l'ai laissée à 3 millions, je me demande si le public va avoir envie de revenir..."Une animatrice peu vue mais très appréciéeAdorée par les Français, Laurence Boccolini est malgré tout très peu présente à la télévision. Elle justifie d'ailleurs ce choix de rareté à l'écran en ces termes : "Je ne veux pas lasser. C'est pas par prétention, ne vous méprenez pas. En tant que téléspectatrice, j'ai constaté qu'à force de répétition, j'étais moins enthousiaste à suivre certains programmes. Pourquoi ca serait différent pour ma pomme ?" Et si cela était finalement ça le secret de son succès inébranlable ? Réponse le lundi 28 novembre 2016, à partir de 19h, avec Money Drop. | Lundi 28 novembre 2016, Laurence Boccolini reprend ses quartiers sur TF1, à partir de 19h avec Money Drop. Absent de l'antenne depuis une longue période, le jeu retrouvera-t-il ses fidèles ? Sachant que les téléspectateurs ont déserté cette tranche horaire ces derniers mois, l'animatrice redoute logiquement que le succès ne soit plus au rendez-vous... |
orangesum-3519 | "Nous avons soumis une contre-proposition au Quartet (Union européenne, ONU, Russie et Etats-Unis, NDLR) il y a quelques jours", a déclaré M. Shtayyeh, précisant que ce texte de "quatre pages et demie" proposait la création d'un "Etat palestinien souverain, indépendant et démilitarisé". Le texte propose aussi des "mineures modifications au tracé de frontières lorsque nécessaire", a-t-il indiqué lors d'une rencontre avec des journalistes étrangers à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, précisant que le transfert de territoires proposé se fera d'"égal à égal" en termes de "taille et valeur". Annoncé fin janvier à Washington, le plan américain prévoit l'annexion par Israël de colonies et de la vallée du Jourdain en Cisjordanie, occupée depuis 1967 par l'Etat hébreu. Il prévoit aussi la création d'un Etat palestinien sur un territoire réduit, et sans Jérusalem-Est pour capitale, contrairement à ce que souhaitent les Palestiniens. L'Union européenne (UE) s'y oppose et demande au gouvernement israélien de renoncer à l'annexion, alors que celui-ci doit présenter à partir du 1er juillet sa stratégie pour mettre en oeuvre le projet américain. Reconnaissance d'un Etat palestinien, sanctions contre Israël ou autres: de nombreux pays européens s'interrogent sur la ligne à adopter pour dissuader Israël d'aller de l'avant avec ce plan, et quelles mesures prendre en cas d'annexion effective, soulignent des sources diplomatiques."Nous souhaitons qu'Israël ressente la pression internationale (...) Pour la première fois, les alliés politiques européens discutent de sanctions contre Israël car nous leur avons demandé", a affirmé M. Shtayyeh mardi."La reconnaissance (d'un Etat palestinien, NDLR) est une mesure préventive contre l'annexion et les sanctions en sont une autre, additionnelle", a-t-il ajouté. Ces derniers jours, des manifestations se sont multipliées en Cisjordanie mais aussi en Israël contre le projet d'annexion, sans toutefois rallier jusqu'à présent de vastes foules côté palestinien."La colère est là, l'insatisfaction est là, la frustration est là et tout ça est une recette pour plus de problèmes", a estimé M. Shtayyeh, assurant toutefois que l'Autorité palestinienne, dirigée par Mahmous Abbas, souhaite éviter le "chaos". A l'heure actuelle, plus de 450.000 Israéliens habitent dans des colonies jugées illégales par le droit international en Cisjordanie, où vivent 2,7 millions de Palestiniens. | Les Palestiniens ont soumis une "contre-proposition" au plan américain pour le Proche-Orient qui prévoit notamment l'annexion de pans de la Cisjordanie occupée par Israël, a affirmé mardi le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh. |
orangesum-3520 | Alors qu'elle souhaitait "célébrer Paris", la maire PS de la capitale a été quelque peu contrariée par une question d'un journaliste de LCI. Interrogée en direct sur le déplacement ce dimanche d'Emmanuel Macron à Orléans pour rendre hommage à Jeanne d'Arc, une opération qui irrite une nouvelle fois le camp socialiste, l'élue a répliqué d'un ton sans appel : " Moi je célèbre Paris, je suis heureuse de célébrer Paris. Je suis maire de Paris, les itinéraires des uns et des autres, les petites phrases, tout ça, je vais vous dire, je n'en ai rien à battre". "Je célèbre Paris, je me bats pour ma ville et ça me fait plaisir de voir les sourires sur les visages des Parisiens, des Franciliens et de tous les touristes qui sont venus ici", a-t-elle conclut dans un grand sourire. Anne Hidalgo n’en a "rien à battre" du déplacement d’Emmanuel Macron à Orléans (vidéo)par Non Stop ZappingCe n'est pas la première fois qu'Anne Hidalgo étrille le ministre de l'Économie. Invitée d'Europe 1 la semaine dernière, la maire de Paris ne semblait pas très emballé par son mouvement politique, "En marche", lancé début avril. "Là, vous avez d'un côté une ambition personnelle d'un homme qui pense qu'il ira très loin - je lui souhaite bon courage. De l'autre côté, des maires qui sont ancrés sur un territoire, qui ne sont pas dans le narcissisme. (...) On est ramené à un monde réel qui vous éloigne du narcissisme de ceux qui ne se positionnent que dans des itinéraires personnels de carrières personnelles, parce que, tout petits, on leur aurait dit qu'ils le valaient bien. Moi, je ne suis pas là dedans, j'aime les aventures collectives". window.pvp_d86ecfb1c7d1021a91646d6cf76e56cc = new Pvp('dmpublic', {idDM: "x4828b8", mediaType: "dm-public"}, { 'sequenceUrl': "//pms.orange.fr/module/pm/1892/videoInfo/docUId/CNT0000019rDee/adCategory/embed", 'domNode': "pvpContainer_d86ecfb1c7d1021a91646d6cf76e56cc", "origin": "embed", "mute": true, "autoplay": false | Interrogée sur l'actualité d'Emmanuel Macron alors qu'elle inaugurait la piétonisation des Champs-Élysées un dimanche par mois, la maire de Paris a clairement fait comprendre que ça ne l'intéressait pas. C'est par un temps radieux qu'Anne Hidalgo a inauguré ce dimanche 8 mai la première journée de piétonisation des Champs-Élysées. |
orangesum-3521 | Lors d'une visite en France en novembre 2018 pour commémorer les 100 ans de la fin de la Première Guerre mondiale, le dirigeant républicain avait annulé son déplacement dans un cimetière américain près de Paris, expliquant que les mauvaises conditions météorologiques rendaient impossible la visite. Mais selon The Atlantic, un mensuel respecté aux Etats-Unis, le milliardaire new-yorkais n'en voyait tout simplement pas l'intérêt."Pourquoi devrais-je aller à ce cimetière? C'est rempli de losers", aurait-il dit à des membres de son équipe, selon le magazine, qui cite plusieurs sources anonymes. Toujours selon The Atlantic, Donald Trump aurait également qualifié les 1.541 soldats américains morts pendant la bataille du bois Belleau de "crétins", avant de demander "qui étaient les gentils" pendant ce conflit. La Maison Blanche a vigoureusement démenti. "Personne n'est assez courageux pour apposer son nom à ces accusations. C'est parce qu'elles sont fausses", a notamment déclaré un des porte-parole de l'exécutif, Judd Deere. Hogan Gidley, un ancien porte-parole de la Maison Blanche qui avait accompagné M. Trump lors de son voyage en France en 2018, a également dénoncé des accusations "complètement ridicules" et des sources anonymes "minables et lâches". Même son de cloche du côté de Donald Trump. "Quelqu'un a inventé cette histoire horrible disant que je ne voulais pas y aller", a dit le Président américain aux journalistes en rentrant jeudi soir d'une visite de campagne en Pennsylvanie."S'ils existent vraiment, si des gens existants ont pu dire ça, ce sont des minables sans scrupules et des menteurs. Et je serais prêt à jurer sur n'importe quoi que je n'ai jamais dit ça à propos de nos héros tombés au combat", a-t-il souligné, avant d'ajouter : "Aucun animal, personne, quel animal aurait pu dire une telle chose ?"Pendant la campagne présidentielle de 2016, Donald Trump s'en était publiquement pris au statut de héros de la guerre du Vietnam du très respecté sénateur républicain John McCain, fait prisonnier et torturé pendant plus de cinq ans."C'est un héros parce qu'il a été capturé. J'aime les gens qui ne sont pas capturés", avait-il déclaré. | La Maison Blanche et Donald Trump ont catégoriquement démenti jeudi que le président ait qualifié de "losers" et de "crétins" des soldats américains morts pendant la Première Guerre mondiale, comme l'affirme le magazine The Atlantic. |
orangesum-3522 | La plus importante manifestation a rassemblé, à Perth, la grande ville de l'Ouest du pays, plusieurs milliers de personnes brandissant des drapeaux aborigènes et des pancartes proclamant "Black Lives Matter" (les vies des Noirs comptent). Des manifestations pour les droits des Aborigènes d'Australie ont également eu lieu à Darwin, principale ville du Territoire du Nord et dans des villes de l'Etat du Queensland voisin (Nord-Est), deux régions du pays abritant de nombreuses communautés aborigènes."Nous sommes ici pour assurer notre avenir en tant que peuple indigène et pour marcher contre les injustices" faites aux Aborigènes, a déclaré à la télévision ABC un manifestant à Darwin. Seul le rassemblement dans cette ville était autorisé et les autres manifestations ont violé les interdictions officielles en vigueur pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus, virtuellement éliminé de nombreuses régions et dont les nouveaux cas quotidiens ailleurs sont peu nombreux. La plupart des manifestants portaient des masques et les organisateurs ont veillé à ce qu'ils s'espacent les uns des autres, et la police n'est pas intervenue. C'est la deuxième semaine consécutive d'importantes manifestations en Australie, initialement organisées en solidarité avec les mouvement "Black Lives Matter" aux Etats-Unis et les protestations consécutives au décès de George Floyd, un Américain noir, asphyxié par un policier blanc lors de son arrestation. Le mouvement a eu un écho particulier en Australie, pays confronté à l'héritage de l'injustice historique envers les Aborigènes: ceux-ci sont surreprésenté au sein de la population carcérale et 400 d'entre eux sont morts en détention lors des 30 dernières années, sans que cela n'entraîne de poursuites, malgré de nombreuses enquêtes et, parfois, des preuves évidentes de mauvais traitements. | Des milliers de manifestants ont défilé contre le racisme samedi dans plusieurs villes d'Australie, malgré la mise en garde des autorités sur une possible reprise de la pandémie de nouveau coronavirus en raison des rassemblements. |
orangesum-3523 | "Tu duca, tu signore, e tu maestro", lui a rendu hommage l'ex-Premier ministre Edouard Philippe dans un tweet relayé par le président de la République."Hommage à Antoine Rufenacht, homme de convictions, qui transforma sa ville comme nul autre et transmit le flambeau à @EPhilippe_LH. Pensées amicales pour ce dernier qui perd un proche et un maître, comme pour sa famille, les Havraises et les Havrais", a souligné M. Macron. Lors de l'université de rentrée du parti au Port-Marly (Yvelines), le président des Républicains Christian Jacob a publiquement partagé avec les militants "une nouvelle triste qui nous touche"."Nous sommes nombreux à l'avoir connu et à savoir quel grand maire du Havre il a été", a ajouté M. Jacob, qualifiant Antoine Rufenacht de "grand homme", "de conviction". Le maire de Troyes François Baroin, invité vedette de la rentrée des Républicains, a salué un "maire extraordinaire" qui "a sorti les communistes de leur folie de projets marxistes du Havre", rendant hommage a son "intelligence", sa "dignité", sa "malice"."Il est décédé ce matin. C'est mon père politique. Le Havre perd un grand homme", a déclaré à l'AFP la députée de Seine-Maritime Agnès Firmin Le Bodo. Ancien ministre de Raymond Barre (1976-1978), ancien député de la Seine-Maritime (1975-76, 1978-81 et 1986-95), Antoine Rufenacht avait réussi en 1995 à remporter la mairie du Havre qui était un fief du PCF. En 2010, il démissionne, laissant la place à un certain Edouard Philippe. "Il pourrait être mon fils", avait déclaré Rufenacht en mai 2017 à propos de l'ex-Premier ministre. Il lui avait pourtant "déconseillé" de rejoindre Matignon et Emmanuel Macron, lui qui ne croyait "pas du tout à l'effacement de la droite et de la gauche". Le maire Modem de Pau François Bayrou, nommé cette semaine Haut-commissaire au plan, a évoqué de son côté un "homme rare", un "combattant" qui "ne cédait ni à la médiocrité ni aux facilités". La présidente (Libres!) de la région Île-de-France Valérie Pécresse a quant à elle confié sa "grande douleur" et salué son "élégance, sa loyauté et ses convictions". Antoine Rufenacht, représentant de la bourgeoisie protestante havraise, a été conseiller régional (RPR puis UMP) de Haute-Normandie de 1986 à 2005. Il a présidé le conseil régional de 1992 à 1998 après avoir battu Laurent Fabius. Né le 11 mai 1939 au Havre, diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, est élu député (UDR) de Seine-Maritime en 1975. Il renonce à son mandat en 1976 pour entrer au gouvernement, dont il sera alors à 37 ans, le benjamin. Il est secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre Raymond Barre (1976-77) puis auprès du ministre de l'Industrie (1977-78). En 1988, il retrouve son siège de député, perdu en 1981. Réélu en 1993, il démissionne deux ans plus tard pour cause de cumul des mandats, lorsqu'il est élu maire du Havre. Après avoir démissionné de la mairie du Havre, Antoine Rufenacht, qui a aussi été proche de Nicolas Sarkozy, s'implique dans l'UMP. En janvier 2017, il démissionne de la présidence de la fédération départementale des Républicains, fâché de ne pas avoir été consulté pour les candidatures aux législatives. Chevalier de la Légion d'honneur, marié et père de trois enfants, Antoine Rufenacht a longtemps présidé la société Armor, entreprise familiale. | L'ancien maire du Havre Antoine Rufenacht, figure de la droite chiraquienne et proche d'Edouard Philippe, est mort samedi matin à l'âge de 81 ans, Emmanuel Macron saluant "un homme de conviction". |
orangesum-3524 | Il est un des grands dangers des cyclistes. L'angle-mort est dans le viseur des parlementaires qui ont proposé des amendements au projet de loi d'orientation des mobilités pour renforcer la sécurité des personnes à vélo. Le sujet avait été mis en lumière, il y a un an, par la mort tragique d'une collaboratrice parlementaire renversée à vélo juste devant le Palais Bourbon"Un vélo blanc sera posé, mardi 9 avril à 14h15, à l'angle du pont de la Concorde et du quai d'Orsay", écrivent lundi les députés dans un communiqué, évoquant le décès l'an dernier à cet endroit de la collaboratrice trentenaire, Armelle Cizeron, fauchée par un véhicule. "A cette occasion, 177 députés proposent deux amendements au projet de loi d'orientation des mobilités pour renforcer la sécurité des cyclistes", poursuivent les signataires du communiqué. Les amendements prévoient notamment de "matérialiser, par des autocollants, les angles-morts sur les poids-lourds pour les rendre visibles par les usagers vulnérables". Ils visent aussi à "donner la possibilité aux maires de restreindre la circulation en ville des poids-lourds dépourvus de dispositif de détection des usagers vulnérables". Le thème des dangers de l'angle-mort a également été pris en considération par la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe, qui avait recommandé une réglementation dans ce sens. L'institution a élaboré un texte sur les systèmes de surveillance des angles morts, déjà largement utilisés pour les voitures. La disposition prévoit "que les dispositifs informent le conducteur des piétons/vélos se trouvant à proximité (...) afin que le véhicule puisse être arrêté avant de traverser la trajectoire de ces derniers. Le système doit avertir le conducteur, au moyen d'un signal optique, acoustique et/ou vibratoire, lorsque le risque de collision augmente, afin de l'éviter". Le projet de loi d'orientation des mobilités, adopté au Sénat en première lecture la semaine dernière, doit poursuivre son parcours parlementaire à l'Assemblée nationale, en mai en commission et en juin dans l'hémicycle, avec pour objectif une adoption définitive en juillet. | Plusieurs dizaines de députés soutiennent un texte de loi visant à généraliser la pose d'un autocollant avertissant des dangers de l'angle-mort pour les poids-lourds. |
orangesum-3525 | "Il est mort extrêmement sereinement, dans la nuit de jeudi à vendredi", a déclaré à l'AFP Guy Dugas, professeur émerite à l'université de Montpellier-3, qui collaborait avec cet "écrivain de la déchirure" depuis plusieurs décennies et avait publié plusieurs ouvrages sur sa vie et son oeuvre, dont des fragments de son journal intime. Il était né en 1920 dans la Tunisie coloniale et une famille juive arabophone très modeste. Son talent avait été reconnu très tôt par Albert Camus et Jean-Paul Sartre qui avaient préfacé ses premiers ouvrages, notamment son roman "La Statue de sel" (1953) où il s'émerveillait et souffrait à la fois d'avoir plusieurs identités, à l'image de son personnage principal, Alexandre Mordekhaï Benillouche. Ecrivain et chercheur reconnu, Albert Memmi n'avait jamais cessé de chercher à bâtir des ponts entre l'Orient et l'Occident, l'Europe et le Maghreb, et il aura contribué par ses écrits à développer la pensée humaniste, notamment par ses essais autour de la "judéité" -- un concept qu'il avait forgé dans les années 1970 --, du colonialisme (notamment avec son "Portrait du colonisateur", 1957) et du racisme. L'ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d'Arvor, a également annoncé dimanche la nouvelle de son décès sur son compte Facebook."Il est parti loin de Tunis où il était né (...). Loin de cette Tunisie qui l'a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l'arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts", a-t-il salué sur le réseau social."C'est une grande conscience intellectuelle, un anti colonalisaliste qui en même temps sait très bien que dans une Tunisie indépendante il n'aura plus sa place", a confié l'ambassadeur, joint par l'AFP. Pour lui, "c'est un grand écrivain d'Afrique du Nord, considéré par Sartre et Camus comme un grand écrivain maghrébin. Mais les Maghrébins ne lui reconnaissent pas ce statut, le voient comme un écrivain français "d'origine juive", et "c'est plein de malentendus et de déchirures qui produisent cette oeuvre interessante", ayant marqué le XXe siècle. | L'écrivain et sociologue Albert Memmi, grand auteur français d'origine juive tunisienne, connu notamment pour ses romans humanistes dont "La statue de sel" et ses ouvrages sur la "judéité", la colonisation ou le racisme, est décédé le 22 mai à Paris, à l'âge de 99 ans, a-t-on appris dimanche. |
orangesum-3526 | À l'antenne depuis 1977, Les Grosses Têtes, l'émission de radio culte créée par Philippe Bouvard, continue de divertir des milliers d'auditeurs chaque jour sur RTL. Animé par Laurent Ruquier depuis le 25 août 2014, le segment voit se succéder quotidiennement des sociétaires de divers horizons afin d'aborder des sujets variés, toujours dans la joie et la bonne humeur. D'ailleurs, le présentateur de la version revue et corrigée de Mardi Cinéma va prochainement ajouter un autre membre à sa fine équipe... De l'immobilier à la radioCelui-ci est d'ailleurs un visage bien connu et apprécié du grand public, puisqu'il s'agit de l'agent immobilier le plus célèbre du PAF, l'impayable Stéphane Plaza. En effet, d'après le journal Le Parisien, le trublion devrait rejoindre la troupe dans le courant de la semaine du 17 octobre 2016. Très populaire, la tête d'affiche des programmes Recherche appartement ou maison ou Chasseurs d'appart' sur M6 apportera sans aucun doute sa touche d'humour au programme. Il retrouvera d'ailleurs deux autres personnalités emblématiques de la chaîne : Cristina Cordula et Karine Le Marchand. Une équipe qui se renouvelleMais ce n'est pas tout, il ne débarquera pas seul dans les studios de la station de radio, car un humoriste devrait lui aussi officier à ses côtés sur les ondes, en la personne deRaphaël Mezrahi. Révélé dans les années 1990 grâce à ses caméras cachées cultissimes, il fera donc vraisemblablement lui aussi partie de la joyeuse bande d'ici quelques jours. Ces derniers mois, Shirley Souagnon, Christophe Willem, Waly Dia, Franck Dubosc ou encore Gilbert Rozon sont également devenus les acolytes de Laurent Ruquier, ce dernier ayant véritablement la volonté de conserver la fraîcheur de son programme. L'arrivée du duo laisse ainsi présager de grands moments. Avez-vous hâte de les découvrir dans ces nouveaux rôles ? | Très prochainement, l'un des animateurs phares de M6 va rejoindre l'émission de radio culte Les Grosses Têtes sur RTL. En effet, Laurent Ruquier, aux manettes du programme radiophonique depuis quelques années, a proposé à Stéphane Plaza de rejoindre son équipe ! Mais il ne sera pas le seul à intégrer la bande... |
orangesum-3527 | À la veille de "l'acte 3" de la mobilisation des "gilets jaunes" prévu à Paris, Édouard Philippe a reçu à Matignon ce vendredi 30 novembre plusieurs de leurs représentants. Mais la réunion ne s'est pas déroulée comme prévu. Tout d'abord, seulement deux d'entre eux se sont présentés. Puis l'un d'entre eux a quitté prématurément la réunion. "Je souhaitais et j'ai demandé à plusieurs reprises à ce que cet entretien soit filmé et retransmis en direct à la télévision, cela a été refusé", a justifié à la presse Jason Herbert, qui était arrivé à Matignon avec demi-heure de retard. "Je souhaitais que les Français puissent entendre les discussions", a-t-il expliqué. "J'ai simplement par courtoisie laissé Édouard Philippe et François de Rugy se présenter avant de le faire à mon tour", a-t-il poursuivi. Le jeune homme a ajouté : "Le Premier ministre reste ouvert à ce dialogue il se tient à la disposition de l'ensemble des Français la semaine prochaine pour poursuivre ce dialogue". Les représentants des "gilets jaunes" soumis à des pressionsLe meneur des "gilets jaunes" en Charente a répété que la "délégation" de huit porte-parole des "gilets jaunes" n'existait plus depuis quarante-huit heures. "Aujourd'hui nous ne sommes que deux, nous avons tous reçu d'énormes pressions. Je parle de menaces d'agression, verbales ou physiques, notre vie est en jeu", a-t-il affirmé. Les pressions "ont été à 99% de la part d'autres 'gilets jaunes' (...) pas des personnes pacifiques, des personnes radicales", a indiqué M. Herbert. Le second "gilet jaune" reçu par le chef du gouvernement est arrivé par une porte dérobée, sans passer devant la presse. Ni Matignon ni M. Herbert n'ont voulu révéler son identité. La réaction de Philippe"La porte de Matignon sera toujours ouverte" à des représentants des "gilets jaunes", a déclaré par la suite à la presse Édouard Philippe, qui s'est entretenu plus d'une heure avec ce dernier. Une discussion "utile" et "intéressante", a-t-il affirmé."Cet échange a eu lieu, avec moins de représentants que j'espérais, mais il a eu lieu et je pense que c'était important qu'il ait lieu", a-t-il ajouté. | Le rendez-vous d'une délégation de "gilets jaunes" avec le Premier ministre Edouard Philippe a tourné au fiasco vendredi après-midi, avec la présence de seulement deux d'entre eux, dont l'un est ressorti presque aussitôt, à la veille du troisième week-end de mobilisation du mouvement. |
orangesum-3528 | L'ancien chef de l'Etat, âgé de 94 ans, "a été hospitalisé le 14 septembre 2020 à l'hôpital Georges Pompidou, où une légère infection aux poumons a été diagnostiquée", précise le communiqué. Mais "les médecins ont écarté une infection au coronavirus", ajoute le communiqué, en précisant que Valéry Giscard d'Estaing "suit un traitement de quelques jours et fait savoir qu'il se sent bien, aujourd'hui". L'ancien chef de l'Etat (1974-1981) avait "par précaution" été admis en réanimation, où une batterie de tests a été menée, a ensuite précisé son cabinet. Une source de son entourage avait indiqué lundi que le Samu était venu le chercher vers 15H00 à son domicile parisien, après un week-end passé dans sa résidence de campagne à Authon dans le Loir-et-Cher."Il a un certain âge, avec des moments plus ou moins en bonne forme. Pour le reste, c'est de l'interprétation", avait affirmé lundi à l'AFP son fils Louis Giscard d'Estaing. M. Giscard d'Estaing, qui a fêté ses 94 ans le 2 février, a déjà été hospitalisé à Pompidou, dans le XVe arrondissement de Paris, en cardiologie à plusieurs reprises il y a quelques années pour la pose de stents, selon son entourage. Plus jeune président de la Vème République lorsqu'il est élu en 1974, Valéry Giscard d'Estaing avait fait l'une de ses dernières apparitions publiques le 30 septembre 2019 lors des obsèques à Paris d'un autre président de la République, Jacques Chirac, qui fut son Premier ministre de 1974 à 1976. Il a aussi fait parler de lui en mai, visé par une enquête pour agression sexuelle après la plainte d'une journaliste allemande. Cette dernière l'accusait de lui avoir touché les fesses lors d'une interview plus d'un an plus tôt. L'ancien président doit être entendu par les enquêteurs dans les prochaines semaines. | L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, hospitalisé lundi à Paris, n'a pas contracté le coronavirus et "il se sent bien" malgré une "légère infection aux poumons", a indiqué son cabinet mardi dans un communiqué. |
orangesum-3529 | "Que pourrait faire Facebook avec ses 70 milliards de revenus publicitaires? Pourraient-ils protéger et soutenir leurs utilisateurs noirs? Pourraient-ils classer le négationnisme de l'holocauste comme de la haine? Ils pourraient, mais ils choisissent de ne pas le faire", ont proclamé les associations sur Twitter mercredi. Baptisée #StopHateForProfit ("Non à la haine pour les profits"), cette campagne est notamment soutenue par la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), ColorOfChange, ADL (Anti-Defamation League, une organisation juive), FreePress et Sleeping Giants. Elles ont diffusé leur appel sur les réseaux et aussi via un encart dans le Los Angeles Times, diffusé par d'autres journaux."Aujourd'hui, nous demandons à toutes les entreprises solidaires avec les valeurs américaines de liberté, d'égalité et de justice de ne pas faire de pub sur les services de Facebook en juillet", détaille l'annonce."Envoyons un message puissant à Facebook: vos profits ne valent pas que l'on promeuve la haine, l'intolérance, le racisme, l'antisémitisme et la violence."Les associations reprochent notamment à Facebook d'avoir inclus le site Breitbart, proche de l'extrême droite américaine, parmi ses partenaires médias pour son fil d'actualités. Plus récemment, elles n'ont pas accepté le refus du patron Mark Zuckerberg de modérer des messages polémiques de Donald Trump, considérés par Twitter, de nombreux observateurs et employés de Facebook comme relevant de l'incitation à la violence. Les messages du président portaient sur les manifestations et émeutes qui ont suivi la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc à Minneapolis. Ce meurtre a entraîné une mobilisation sans précédent, dans la rue et sur les réseaux, pour protester contre le racisme systémique. De nombreuses entreprises ont depuis annoncé des dons ou lancé des initiatives pour montrer leur solidarité avec ces mouvements, y compris Facebook. | Des associations de défense des Noirs américains et de la société civile ont lancé un appel au boycott de Facebook par les annonceurs pendant le mois de juillet, pour obtenir une meilleure régulation des groupes y incitant à la haine, au racisme ou à la violence. |
orangesum-3530 | "Des études sont en cours" pour évaluer la fiabilité des "tests salivaires", qui pourraient "être demain des tests rapides, faciles", avait assuré jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran pendant la conférence de presse gouvernementale. Mais "il faut premièrement s'assurer que la salive est bien un liquide fiable pour mesurer la présence du virus", car le Sars-Cov-2 pourrait y être présent en moins grande quantité que dans le nez et la gorge, précise la direction générale de la Santé (DGS), interrogée sur ces tests par l'AFP. Une étude en ce sens a été lancée en Guyane, au Centre Hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne (Guyane). La Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcée début août en faveur de l'octroi d'un financement temporaire, appelé forfait innovation, pour ce projet. Une autre étude "démarrera dans les prochains jours" à l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour déterminer si la technique d'analyse dite RT-PCR, qui cherche la présence du matériel génétique du virus, est aussi fiable sur la salive que sur un prélèvement naso-pharyngé. Quant aux tests salivaires qui utilisent d'autres techniques, plusieurs points de dépistage compareront "dans un deuxième temps" leur performance à celle du test de référence par RT-PCR. Ca sera notamment le cas du test salivaire "rapide" EasyCov, développé par le laboratoire montpelliérain Sys2Diag, où la couleur de la pastille imbibée de salive donne le résultat sans besoin de passer par un laboratoire d'analyses. "Dans un dépistage de masse, il faut pouvoir écarter rapidement sans trop d'erreurs les personnes non malades (le test doit avoir une bonne sensibilité)", souligne la DGS."S'ils se révèlent sensibles", les tests salivaires dits "de terrain" pourraient "être utilisés comme tests rapides dans les lieux de passage par exemple, comme les aéroports, etc."Les personnes qui obtiendraient un résultat positif seraient alors "suspectées d'être malades" et invitées à réaliser "un test plus sûr de confirmation". | L'éventuelle homologation de tests salivaires pour dépister le nouveau coronavirus, plus simples et moins désagréables que le test par prélèvement dans les narines, n'interviendra qu'après les conclusions d'études qui viennent d'être lancées, a indiqué le ministère de la Santé à l'AFP. |
orangesum-3531 | C'est le chiffre que les autorités sanitaires surveillent de près. Le Premier ministre Jean Castex l'a encore expliqué jeudi soir sur France 2 : l'objectif du gouvernement est "simple" : "éviter la saturation de nos établissements hospitaliers", en particulier les services de réanimation. Dans son point hebdomadaire jeudi 24 septembre, Santé publique France fait état d'une "augmentation exponentielle des admissions en réanimation". 599 personnes y ont été hospitalisées la semaine du 14 au 20 septembre, soit 40% de plus que la semaine précédente. Hospitalisations, passages aux urgences et décès en hausse Cette même semaine, l'institut note une augmentation des principaux chiffres : nombre de cas, passages aux urgences, nouvelles hospitalisations et décès à l'hôpital ou en Ehpad. Il y a eu 66.671 nouveaux cas confirmés la semaine dernière (+8%), 6.514 passages aux urgences (+21%), 3.657 hospitalisations (+34%) et 332 décès (+25%). Santé publique France note par ailleurs une "hausse de la circulation du SARS-CoV-2 chez les 65 ans et plus". "Phase ascendante de l'épidémie"Autre point clé, le service public de santé estime que " l'augmentation des nombres de cas confirmés" est certainement sous-estimée, en raison de la "saturation des capacités diagnostiques". Il évoque aussi une "probable sous-estimation du nombre de clusters" (foyers de contamination). "On est toujours dans une phase ascendante de l'épidémie, quasiment tous les indicateurs sont en hausse", souligne vendredi Sophie Vaux, épidémiologiste à l'agence sanitaire. Inquiétude pour les plus de 75 ansL'Agence sanitaire relève aussi la "circulation de plus en plus forte" du virus chez les personnes âgées, plus à risque de faire une forme grave de la maladie. Le taux de nouveaux cas d'infection a été "multiplié par quatre depuis mi-août" chez les 75 ans et plus, atteignant 55,4 pour 100.000 habitants, et par trois chez les 65-74 ans, à 44,5 pour 100.000, a observé Sophie Vaux, au cours d'un point de presse en ligne. "Ce sont des chiffres qui nous inquiètent parce que ça laisse présager qu'on va avoir une poursuite des hospitalisations, des admissions en réanimation et possiblement des décès", dans les semaines à venir, a-t-elle expliqué. La progression du nombre de nouveaux cas était déjà de 8% la semaine précédente, mais était nettement supérieure fin août et début septembre, avec des augmentations du nombre de cas allant de 20% à 57%. Il est toutefois trop tôt pour y voir un signe de ralentissement car, "étant donné l'allongement des délais de consolidation des données et une saturation des capacités de diagnostic, on suspecte que ce nombre de cas soit sous-estimé", avertit Sophie Vaux. | 599 personnes ont été hospitalisées dans des services de "réa" en France la semaine du 14 au 20 septembre, soit une hausse de 40%, selon le dernier bilan hebdomadaire de Santé publique France, qui relève plusieurs points "inquiétants" pour les semaines à venir. |
orangesum-3532 | La première phase de la concertation est d'ores et déjà lancée. Jeudi 20 décembre, Chantal Jouanno, la présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), faisait la tournée des médias pour esquisser les contours du débat citoyen annoncé par le président Emmanuel Macron, en réponse à la colère des "gilets jaunes". Ce débat de grande ampleur, qui se tiendra jusqu'au 1er mars, est "prêt", a affirmé Chantal Jouanno, qui a entamé les discussions avec différents acteurs de la vie politique et civile. "J'ai reçu depuis une dizaine de jours énormément de monde : syndicats, associations d'élus, associations caritatives, les partis politiques, le Conseil économique et social, etc.", a-t-elle déclaré au Parisien. Être des "facilitateurs du débat public""Nous avons esquissé la méthode d'organisation. Elle a même été présentée au Premier ministre et à l'Élysée", a poursuivi l'ancienne ministre et sénatrice. Quelle sera cette méthode ? Selon Chantal Jouanno, le mort d'ordre sera la "proximité" avec l'échelon local. "Il y a une défiance à l'égard des institutions. Par conséquent, si une institution pilote ou préside une réunion, quelle qu'elle soit, y compris la CNDP, cela va déjà créer un sentiment de défiance. Le principe, c'est d'être dans la proximité, en mettant toutes les personnes souhaitant participer au débat dans les mêmes salles", a déclaré la présidente de la CNDP. "Nous devons être des facilitateurs du débat public."Kits de méthodologie"Si une association, un syndicat, un maire de village ou encore un comité de quartier veut porter un débat sur son territoire, on mettra à disposition un kit de méthodologie pour donner des conseils sur l'animation", a également fait savoir l'ex-élue, dans son entretien au Parisien. Quels sujets au programme ? Prévu jusqu'en mars, le débat devrait aborder quatre grands thèmes, à savoir la transition écologique, la fiscalité, l'organisation de l'État et la démocratie et citoyenneté, avait déjà indiqué le gouvernement. "Ce sont les citoyens qui choisissent les sujets", a affirmé Chantal Jouanno jeudi au micro de RTL. "Le principe de ce débat - et c'est finalement ce qui garantit sa neutralité, son indépendance - c'est que toutes les initiatives émanent du terrain."Comment participer ?"Une plateforme numérique va être mise en place" pour "permettre aux citoyens de s'inscrire", de "déposer des contributions" ou tout simplement de connaître les "lieux où auront lieu les réunions", a détaillé la présidente de la CNDP, qui prévoit aussi la présence de stands sur les marchés."Nous allons aussi donner la possibilité d'aller au-devant des Français en proposant de tenir des stands, par exemple sur un marché, où l'on pourra recueillir la parole des citoyens. On fournira là aussi le matériel. À chacun ensuite de mener le débat", a-t-elle indiqué. Une équipe dédiée de 250 "garants" sera affectée sur tout le territoire pour faire en sorte "que les discussions se passent en toute neutralité et assurer la légalité de la procédure", a précisé l'ancienne élue. "Maintenant, il faut qu'on avance", insiste-t-elle. | "Tout est prêt" pour donner le coup d'envoi de la concertation nationale, a assuré Chantal Jouanno, mandatée par le gouvernement pour mener à bien ce grand débat, dans un entretien au Parisien. |
orangesum-3533 | Ca y est, elle est arrivée ! Franceinfo a commencé à émettre jeudi soir sur le canal 27 de la TNT et promet un ton différent de celui de ses concurrentes. La chaîne a déjà créé la surprise en se lançant sur le web, quelques heures avant son début à la télé. Mais sinon, à quoi faut-il s'attendre ? Une offre tri-médiaFranceinfo se présente comme un triple média. C'est-à-dire qu'elle est à la fois une chaîne en continu, une radio (l'ex "France Info" remaniée) et un site Internet fusionnant ceux de France Info et de France Télévisions. L'antenne basculera plusieurs fois par jour entre le plateau de France Télévisions pour des JT, celui de la radio (Radio France) et l'antenne de France 24 de minuit à 6h du matin. Certains programmes seront également diffusés en simultané sur la chaîne d'info et sur la station radio de franceinfo. Des animateurs inconnusInconnus ? Pas tant que ça. En effet, même si leurs visages ne vous diront rien, leurs voix vous parleront peut être. Les auditeurs de Radio France reconnaîtront ainsi certains de leurs animateurs fétiches qu'ils pourront, cette fois, découvrir visuellement. Mais c'est sans compter sur les recrutements clés en la personne de Laurent Bignolas, Louis Laforge ou encore Myriam Bounafaa, sans oublier les intervenants comme Jean-Michel Apathie ou Philippe Vandel. Une dimension connectéeVoulant se départager des autres, franceinfo revoit les codes traditionnels des chaînes d'info. "Il faut trouver un nouveau mode de narration, de nouveaux formats, pour qu'il soit consommable sur tous les écrans", explique le directeur de Franceinfo édition TV. Ainsi, l'actualité sera traitée d'une manière plus décalée, offrant de nombreux programmes courts, des mini-modules explicatifs, des infographies et des formats adéquats pour le mobile. La chaîne veut mettre l'accent sur sa dimension connectée. Un style propreDans sa veine de proposer un style décalé, franceinfo veut surprendre. Pour preuve, son logo unique comme son habillage sonore réinventé par Jean-Michel Jarre pour tous les supports de la chaîne. Sans oublier le format même du journal, où le présentateur anime au milieu d'une rédaction en plein travail, avec des journalistes qui se déplacent sur le plateau. Décryptant les images sur un écran tactile géant, ils se veulent également plus décontractés dans leurs tenues vestimentaires. Mais aussi de l'insoliteDès le lancement de la chaîne, le mot d'ordre est donné : se démarquer. Chose faite avec la présentation de la météo. Pour une première, exit le présentateur devant sa carte et les commentaires oraux, seulement de courts textes agrémentés de blagues et gifs. Et comment oublier la présence de Claire Chazal qui se prêtera occasionnellement au jeu de la présentation de la météo, à l'image d'autres personnalités de France Télévisions, comme Nagui ou Stéphane Bern. | Depuis le 1er septembre, franceinfo a fait son entrée sur le canal 27 de la TNT. La nouvelle chaîne d'information du service public veut se distinguer de ses concurrentes BFMTV, LCI et iTÉLÉ, en proposant une offre qui "s'adapte aux écrans". Petit tour d'horizon pour y voir un peu plus clair. |
orangesum-3534 | Le groupe démarre lundi une vaste campagne de sensibilisation encourageant à aller visiter ses centres virtuels d'information sur le vote où les gens peuvent regarder comment s'enregistrer pour voter, comment voter par correspondance ou comment se porter volontaire pour prêter main forte dans les bureaux de vote. Elle sera diffusée sur les principales chaînes de télévision et radios du pays, ainsi que sur les sites internet d'informations. Et depuis samedi, le groupe présente des informations similaires sur ses applications Facebook, Instagram et Messenger. Le groupe de Mark Zuckerberg prévoit également de diffuser mardi sur l'appli Facebook une heure de programme spécial baptisé "Vote-A-Thon" et où figureront plusieurs stars et personnalités publiques. Le réseau social estime avoir d'ores et déjà aidé 2,5 millions de personnes à s'enregistrer sur les listes électorales. "Nous avons encore du travail à faire pour atteindre notre objectif d'aider plus de 4 millions de personnes à s'inscrire cette année, mais nous sommes heureux des progrès que nous faisons pour aider les gens à utiliser leur voix pour voter", a souligné le groupe dans un communiqué. Environ 39 millions de personnes au total se sont jusqu'à présent rendues sur les centres d'informations sur le vote de Facebook et Instagram. Le réseau social cherche à montrer qu'il n'est plus un moyen de désinformation massive comme dans les scrutins de 2016, dont la présidentielle aux Etats-Unis et le référendum sur le Brexit au Royaume-Uni, marqués par des campagnes d'influence déguisées principalement orchestrées depuis la Russie. Il a par exemple annoncé début septembre qu'aucune nouvelle publicité politique ne pourrait être diffusée sur sa plateforme dans la semaine précédant l'élection présidentielle américaine du 3 novembre. Comme les autres géants d'internet, Facebook multiplie aussi depuis des mois les annonces sur des cyberattaques déjouées et opérations de propagande démantelées. | Facebook lance cette semaine une nouvelle initiative visant à inciter les Américains à aller voter lors des prochaines élections présidentielles, dernier effort en date du réseau social qui cherche à prouver qu'il est désormais un acteur responsable à l'approche du scrutin. |
orangesum-3535 | Le chef de file des Insoumis a mis en garde sur une décision "hasardeuse", qui serait prise uniquement pour des raisons économiques. Une décision "hasardeuse". Pour Jean-Luc Mélenchon, la possible réouverture des écoles à compter du 11 mai et du début du déconfinement le met "mal à l'aise". "Un déconfinement qui n'est pas méthodiquement organisé est dangereux", a-t-il prévenu. Interrogé dimanche 19 avril sur le plateau de BFMTV, le chef de file des Insoumis a assuré que pour sa part il n'y "enverrait pas" son enfant s'il en avait un de cet âge. "La mesure pour l'école, j'ai l'impression qu'elle n'a été prise que pour permettre aux gens de retourner au travail", a-t-analysé, précisant que "l'école n'est pas une garderie". Le député des Bouches-du-Rhône craint que cette décision ait été prise "parce que la compétition continue entre les différentes économies". Nécessité de prendre "les autres mesures""Personnellement, il y aurait un petit à la maison, ce qui n'est pas mon cas, je ne l'enverrais pas à l'école et je pense que, comme moi, des dizaines de gens" ne le feront pas, a martelé Jean-Luc Mélenchon. "Je le dis clairement : ramener les gosses à l'école si on n'a pas pris les autres mesures", comme le port de masques et les tests "en masse", "ça me met mal à l'aise parce que les enfants naturellement véhiculent les virus", a-t-il expliqué en critiquant une "décision hasardeuse"."Ce qui m'inquiète, c'est le sentiment que la compétition continue entre les nations qui constituent l'Europe, notamment pour les dates de déconfinement avec l'idée que le premier sorti sera le premier à pouvoir pourvoir les marchés", a-t-il insisté."Gros doute" sur le nombre de décès en AllemagneJean-Luc Mélenchon a également dit avoir "un gros doute" sur le nombre de décès liés au coronavirus en Allemagne, officiellement bien moins important (moins de 4.000 morts) qu'en France (19.323)."J'attends à la sortie de savoir quelle sera la vraie différence de mortalité parce que c'est un peu facile quand on est un État fédéral, que tous les résultats arrivent pas en même temps et qu'on n'analyse pas les causes de la mort des personnes âgées, c'est facile d'avoir des résultats meilleurs qu'ailleurs", a-t-il précisé, tout en approuvant leur politique de "tester à fond" et de "mettre en quarantaine" les cas positifs. Le député a critiqué Emmanuel Macron "qui s'en prend aux Chinois". "Moi je leur dis merci aux Chinois", a-il assené, ajoutant que "les Chinois sont l'atelier du monde, il faut s'entendre avec eux". | S'il avait un enfant en âge d'aller à l'école, il ne voudrait pas qu'il y retourne à compter du 11 mai prochain, date possible de la réouverture des écoles et du déconfinement. C'est ce qu'a estimé dimanche 19 avril Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de BFMTV. |
orangesum-3536 | "Cinq personnes ont péri dans l'incendie, 150 ont été évacuées", a déclaré à l'AFP cette source. Le sinistre s'est déclaré à l'hôpital Saint-Guéorgui qui, d'après Tass, a été réaménagé pour accueillir des victimes du Covid-19. Selon la branche locale du ministère des Situations d'urgence, l'incendie a commencé peu après 06H00 (03H00 GMT) au 6e étage de cet établissement situé dans le nord de Saint-Pétersbourg. Il a été circonscrit peu avant 07H00 GMT et ne s'est étendu que sur 10 m2. Les défunts étaient "cinq patients qui étaient reliés à un respirateur artificiel", a précisé à l'agence TASS une source des les services de secours. Une source a dit à l'agence de presse Interfax que "le foyer de l'incendie se situait dans la +zone rouge+ de réanimation" de l'hôpital, celle où se trouvent les personnes contaminées par le nouveau coronavirus."Il est possible qu'un respirateur se soit enflammé", a ajouté cette source. Le Comité d'enquête a annoncé dans un communiqué avoir ouvert des investigations pour "mort par négligence". Selon l'agence Tass, l'hôpital Saint-Guéorgui a été mi-mars "l'un des premiers de la ville à être entièrement repensés en hôpital pour maladies infectieuses", alors que la pandémie était encore sous contrôle en Russie. C'est le deuxième incendie en quelques jours dans un hôpital russe soignant des malades du Covid-19 : samedi, une personne était morte à Moscou dans un établissement hébergeant près de 700 d'entre eux. Selon les agences de presse russes, le feu s'était aussi déclaré dans une unité de soins intensifs. La pandémie provoquée par le nouveau coronavirus prend de l'ampleur en Russie : si le taux de mortalité reste faible, environ 10.000 à 11.000 nouveaux cas sont enregistrés chaque jour depuis début mai, faisant de ce pays l'un des plus touchés. | Cinq personnes sont mortes dans un incendie mardi matin dans un hôpital de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, et, selon l'agence de presse étatique Tass, il s'agissait de malades du Covid-19 reliés à des respirateurs artificiels. |
orangesum-3537 | Mais il ne s'agit que d'une moyenne nationale: la surmortalité fut exceptionnelle dans les grands foyers du printemps, à commencer par New York: la ville a enterré trois fois plus de personnes que la normale, et jusqu'à sept fois plus au pic de l'épidémie, selon cette analyse semaine par semaine dirigée par des chercheurs de l'université Yale. A New York, le nombre de décès attendu, selon un modèle démographique fondé sur les années précédentes, était de 13.000 dans une période de trois mois, de mars à mai. Mais ce sont 38.170 décès qui ont été enregistrés. En outre, pendant toute la première phase de la pandémie aux Etats-Unis, le bilan officiel du Covid-19 était largement sous-estimé, montrent les statistiques. Le nombre total de décès supplémentaires était très supérieur au nombre de décès officiellement attribués au Covid-19, car beaucoup de morts n'étaient pas testés, ou bien parce que la façon de remplir les certificats de décès n'était pas harmonisée dans le pays. Au total, 22% de la surmortalité était sans lien officiel avec le coronavirus. Les Etats comme le Texas et l'Arizona, relativement peu touchés au printemps (mais aujourd'hui les foyers les plus actifs de la nouvelle poussée), étaient les pires à ce titre: plus de la moitié de la surmortalité était non expliquée, sans lien officiel avec le Covid-19. Mais l'écart s'est resserré au fur et à mesure que la pénurie de tests s'est résorbée aux Etats-Unis."L'écart entre le bilan officiel du Covid-19 et la surmortalité totale s'est réduit avec le temps, et a presque disparu à certains endroits comme New York City. Mais la fiabilité du bilan officiel varie encore considérablement entre Etats", dit à l'AFP Daniel Weinberger, de l'école de santé publique de Yale, le premier auteur de l'étude. Le bilan officiel des morts du Covid-19 est donc relativement fiable à New York, dans le Massachusetts ou le Minnesota, par exemple. Ces travaux n'abordent pas la question des morts indirectes de la pandémie: les personnes décédées d'une autre cause (crise cardiaque, accident vasculaire cérébral...) et qui ont évité de se rendre aux urgences par peur d'être contaminées au coronavirus. Les chiffres montrent que ces causes de décès ont augmenté, mais Daniel Weinberger ne pense pas que cela soit très important dans la surmortalité totale. | La pandémie de Covid-19 a causé au moins 122.000 morts supplémentaires aux Etats-Unis par rapport à une année normale, soit 18% de plus, selon une étude parue mercredi dans la revue Jama Internal Medicine. |
orangesum-3538 | Avant le Covid-19, Olivier et sa compagne pensaient déjà à quitter le centre de Paris "pour s'agrandir". Après deux mois de confinement, ils ne cherchent plus un appartement: ce sera "une maison avec jardin"."On cherche vraiment avec un espace extérieur, quitte à aller un peu plus loin": la proximité d'un métro "n'est plus une obsession", dit-il. Pierre, 40 ans, avait "depuis cinq ans" le projet de "se rapprocher de la nature" et la crise va "précipiter un peu les choses"."Sans tomber dans la collapsologie pure et dure, il nous arrive quelque chose que je pressentais. Je voudrais y être préparé: avoir au moins un lopin de terre pour pouvoir faire un peu d'agriculture et faire en sorte que nous soyons autonomes avec mon épouse", explique-t-il. Cadre dans l'informatique, il faisait déjà "pas mal de télétravail" et l'activité de sa femme, couturière, ne lui semble "pas incompatible" avec ce nouveau mode de vie. Pour Anaïs*, journaliste de 29 ans et son compagnon, "le confinement a été un vrai déclic". A deux, ils vont "changer de mode de vie" d'ici la fin de l'année pour gérer un gîte en Drôme-Ardèche."A Paris, on n'a pas le temps de vivre. On court à droite à gauche et surtout, on sur-consomme", estime-t-elle. "Ca nous a fait nous rendre compte qu'on avait plus du tout envie de cette vie-là. Qu'on avait envie d'espace, d'air, de nature et de changer vraiment de rythme". - "Vivre différemment" -"La pollution", "le manque de nature" sont aussi évoqués par Jana, qui s'installe avec sa famille près de Lorient (Morbihan). "Le confinement a permis d'en faire un projet familial, d'en discuter avec les enfants, ce dont ils rêvaient et ce qu'on pouvait réellement se permettre", raconte cette intermittente du spectacle. Paris ? "On n'y reviendra pas", assure-t-elle. Ces aspirations sont sensibles dans les recherches immobilières. Pendant le confinement, le site Leboncoin a noté une hausse de 30% des recherches en zones rurales et de 20% dans les zones urbaines moins denses, par rapport à la même période de 2019. Sur Seloger.com, "plus de recherches ont été effectuées en province qu'avant le confinement", avec "une appétence accentuée pour les maisons", indique le site. Dans son agence des Herbiers, commune de 16.000 habitants en Vendée, Fabrice Abraham a constaté depuis le déconfinement une augmentation des demandes venant de "grandes villes", notamment d'Ile-de-France. "Ce sont des personnes qui sont en télétravail et qui peuvent profiter d'une surface de 100, 120 mètres carrés, pour un prix de vente moyen de 200.000 euros", décrit-il. "C'est ce qui a vraiment changé: ça sent l'envie d'avoir plus grand, d'avoir un bout de jardin et de vivre différemment".- "Feu de paille ?" -Le phénomène n'est pas nouveau: depuis les années 1980, de plus en plus d'actifs quittent les grandes agglomérations, indique Pascal Chevalier, géographe à l'université de Montpellier. "Ce sont en général des cadres qui étaient dans le tertiaire" et partent pour "retrouver une qualité de vie". S'il y a 10-15 ans, ces départs s'effectuaient vers les espaces ruraux plutôt isolés, "aujourd'hui, les gagnants de cette mobilité sont les petites villes, les bourgs", qui "associent qualité de vie et services", souligne M. Chevalier."Il y a un critère presque paradoxal qui est la proximité du rural avec des axes de circulation", confirme Cédric Szabo, directeur de l'Association des maires ruraux de France. "L'autre paramètre devenu incontournable, c'est la qualité du débit internet" - ce qui exclut certains territoires. De façon générale, il est "beaucoup trop tôt" pour savoir si ces envies entraîneront un réel "exode", souligne Thomas Lefebvre, de la plateforme immobilière MeilleursAgents. "Est-ce un feu de paille ou une vraie volonté ?" Ces projets sont "conditionnés à beaucoup de choses", ajoute-t-il, notamment "l'emploi" et le "crédit".* prénom modifié | Plus d'espace, un potager, moins de bruit et de pollution: chez certains citadins, la crise sanitaire a fait mûrir des projets de changement de vie, pour être plus près de la nature et tendre vers un mode d'existence plus durable. |
orangesum-3539 | Le 20 avril 2017, le policier Xavier Jugelé se faisait assassiner sur les Champs-Élysées, à Paris. Trois ans plus tard, l'enquête se poursuit. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis un procès aux assises pour quatre suspects, a-t-on appris ce mardi 21 juillet de source judiciaire. A trois jours du premier tour de la présidentielle de 2017, Karim Cheurfi, un Français de 39 ans au lourd passé judiciaire et déjà condamné pour tentatives de meurtres sur des policiers, avait tué par balles Xavier Jugelé et blessé deux autres membres des forces de l'ordre, avant d'être abattu. Dans son réquisitoire définitif, rendu jeudi, le Pnat réclame qu'un des quatre suspects, Nourredine A., soit jugé devant la cour d'assises de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Au moment de sa mise en examen, en juin 2017, une source proche de l'enquête avait détaillé que, selon les investigations, Karim Cheurfi avait échangé ou vendu sa moto contre l'arme qui avait servi à tuer Xavier Jugelé. "C'est Nourredine A., l'une de ses connaissances, qui aurait acquis la moto contre le fusil d'assaut", avait ajouté cette source. Concernant les trois autres suspects, leur mise en accusation a également été requise pour "infraction à la législation sur les armes", sans que la circonstance aggravante de terrorisme soit toutefois retenue à leur encontre, a souligné la source judiciaire. L'ADN de deux d'entre eux avait notamment été retrouvé sur l'arme. Une vague d'attentats en France dès 2015L'attaque, sur l'une des artères les plus touristiques de la capitale, avait été revendiquée par l'organisation Etat islamique (EI). Karim Cheurfi n'avait cependant pas présenté de "signes de radicalisation" islamiste en prison, avait expliqué à l'époque l'ancien procureur de la République de Paris, François Molins. Un message manuscrit défendant la cause de l'EI avait toutefois été retrouvé sur un papier près de son corps. Dès janvier 2015, une vague d'attentats jihadistes sans précédent a frappé la France, faisant au total 258 morts, commandités par l'EI ou inspirés par ses appels à viser notamment des policiers ou des soldats. | Le parquet antiterroriste a requis un procès aux assises pour quatre suspects dans l'enquête sur l'assassinat du policier Xavier Jugelé, abattu à Paris sur les Champs-Elysées le 20 avril 2017. L'attaque avait été revendiquée par l'Etat Islamique. |
orangesum-3540 | "I am a sad Brexiter". C'est avec ces mots que Dominique Strauss-Kahn s'est exprimé sur la situation actuelle des Britanniques. Dans une tribune publiée ce jeudi 11 avril dans Les Échos, l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) exhorte ses voisins à sortir au plus vite de l'Union européenne pour ne pas mettre en péril ce qui a été bâti. "Que le peuple britannique ait choisi de tracer sa route seul, c'est de mon point de vue une erreur, mais c'est sa liberté. Dès lors, devant l'impasse, s'il devait s'avérer que le Parlement britannique refuse de voter l'accord qui est sur la table et si un second référendum n'est pas envisageable, alors il faut se séparer et il faut se séparer vite", avance-t-il."Un spectacle tristement burlesque"Dominique Strauss-Kahn pointe directement les dirigeants britanniques qu'il qualifie d'"irresponsables" et coupables de "donner un spectacle tristement burlesque". " Il faut que le Brexit ait lieu vite quel qu'en soit le coût et que l'Union poursuive son chemin. Les attitudes tièdes et hésitantes, comme les reports successifs, mettent en péril ce que nous avons bâti et constitue la seule chance d'un avenir libre pour nos enfants". Theresa May présente le report du Brexit aux parlementairespar euronews (en français)L'économiste n'épargne pas les Britanniques dont l'action "n'a visé qu'au ralentissement de la construction européenne", depuis 1973. "Sans eux, l'Union serait aujourd'hui beaucoup plus loin, beaucoup plus forte, beaucoup plus unie.""Ils sont plus europhobes que Brexiters"Dominique Strauss-Kahn est beaucoup plus méprisant à l'encontre des "Brexiters les plus virulents". "Ils écrivent sans honte que, finalement, rester pour un temps dans l'Union pour la saboter de l'intérieur ne serait pas une perspective sans attrait. Les masques tombent : ils sont plus europhobes que Brexiters, ils cherchent à nuire à l'Union plus qu'à servir leur pays", s'indigne celui qui a "consacré une bonne part de sa vie à construire une Union qui constitue la seule voie pour faire survivre d'abord, rayonner ensuite, les valeurs qui nous ont façonnés". | Dans une longue tribune publiée dans Les Échos, Dominique Strauss-Kahn a livré son point de vue sur le Brexit. |
orangesum-3541 | Les poupées "Fils dorés" sont un objet vénéré du bouddhisme thaïlandais, dans un mélange d'animisme et de superstition, celui qui la possède étant protégé des mauvaises fortunes. Dans la tradition, ces figurines, en position de prière et les yeux grands ouverts, étaient uniquement composées des cendres d'un défunt mélangées à de l'argile. Aujourd'hui seul le socle est constitué ainsi. Au temple Sam Ngam dans la province de Nakhon Pathom, juste au nord de Bangkok, le moine Saneh Sumetho et ses compagnons écrivent en sanskrit sur le socle de chaque poupée, font couler de l'huile sacrée sur le visage de l'enfant et "le bénissent" avant de l'envoyer à sa nouvelle famille. Selon les croyants, les statuettes contiennent l'esprit d'un vrai enfant et doivent être traitées avec respect. Elles coûtent de 15 à 60 dollars, mais les reliques les plus anciennes peuvent valoir des dizaines de milliers de dollars. Certains les collectionnent, comme Wanchai Pongsompetch, connue pour en avoir accumulé plus de 10.000 chez elle. Cette personnalité transgenre de la télévision thaï pense que ses "fils dorés" ont été particulièrement utiles pendant la pandémie de coronavirus."Les poupées me disaient de ne pas sortir", assure-t-elle. "Je crois qu'elles me protègent, moi et ma famille."Des cannettes de sodas, des sucettes géantes et des petites voitures sont disposées comme offrandes devant les figurines, tandis que Wanchai, le visage recouvert d'un écran facial, prie."Depuis que j'ai commencé à adorer les poupées +fils dorés+, de bonnes choses se sont passées dans ma vie", explique-t-elle dans sa grande maison du nord de Bangkok remplie d'une étonnante gamme de modèles de tailles, de couleurs et d'expressions différentes."C'est grâce à elles si j'ai tout ce que j'ai aujourd'hui." | Dans un temple près de Bangkok, un moine bouddhiste enduit la base d'une figurine d'une concoction d'argile et de cendres funéraires, tout en prononçant des chants incantatoires afin d'attirer les bons esprits... et protéger du coronavirus |
orangesum-3542 | Samedi 29 juillet, la permanence du député LREM Romain Grau a été prise pour cible à Perpignan par des "gilets jaunes". En marge d'une manifestation qui a rassemblé "un peu moins de 200 personnes, dont 50 à 70 violentes", selon la préfecture des Pyrénées-Orientales, des individus ont cassé les vitres et tenté de mettre le feu au local du député. "Comme chaque samedi matin, je travaillais à mon bureau. Ils ont brisé toutes les vitres et ont tenté de mettre le feu à la permanence. Heureusement, un voisin m'a jeté un extincteur par la fenêtre et j'ai pu arrêter l'incendie", a-t-il indiqué. Jeudi, ce sont des agriculteurs de Haute-Saône qui ont monté un mur devant la permanence de la députée LREM Barbara Bessot-Ballot, lui reprochant son vote en faveur du Ceta. Des agriculteurs ont également murer la permanence de Jean-Baptiste Moreau à Guéret. A Thuir, dans les Pyrénées-Orientales, "des pêches pourries, des palettes et des ballots de paille" ont été déversés devant la permanence de Sébastien Cazenove. Des actions similaires ont visé les élus de la majorité Alexandre Freschi, Olivier Damaisin et Michel Lauzzana et Rémy Rebeyrotte. Ces dégradations ont été vivement dénoncées. Samedi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a exprimé son soutien à M. Grau, assurant sur Twitter que tout était "mis en œuvre pour identifier les lâches auteurs de ces faits inexcusables". De son côté, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a "condamné" sur le réseau social ces actes, soulignant que "la violence, le vandalisme et les tentatives d'incendie ne sont pas des moyens d'action tolérables dans une démocratie". "De tels actes sont absolument intolérables en démocratie !", a écrit le ministre de la Culture Franck Riester, alors que le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a déploré des "actes inacceptables"."Actes inqualifiables et anti-démocratiques", a tweeté à son tour Olivier Dussopt, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics. La secrétaire d'État à l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a dénoncé un "climat de lois de la jungle visant à propager la terreur permanente". "Ces violences doivent cesser", a écrit le chef de file des "Marcheurs" à l'Assemblée nationale Gilles Le Gendre. Lundi, la porte-parole de LREM Aurore Bergé a dénoncé un "climat malsain et nauséabond" après la multiplication des attaques contre des permanences de députés de son mouvement. "Il y a une violence dans notre société qui est inacceptable", a-t-elle analysé sur BFM TV. "J'ai vu un certain nombre de mes collègues subirent un certain nombre d'attaque d'une gravité inouïe (...) On cherche à générer un sentiment de peur parmi les parlementaires pour probablement qu'on change nos votes, qu'on change nos décisions, tout ça est extrêmement dangereux pour la démocratie", a dénoncé la députée des Yvelines qui a admis qu'il lui "arrive d'avoir peur" car "ce n'est pas anodin quand vous avez un jour le préfet qui vous appelle et qui dit 'votre domicile privé, on est obligé de le mettre sous protection'"."Rien ne légitime la violence, pas plus quand elle émane ici d'une mobilisation des "gilets jaunes" ou là des agriculteurs", a martelé Aurore Bergé. "Je le dis de manière très claire aux agriculteurs : on a le droit de débattre mais on n'a pas le droit de contraindre par la force le vote des parlementaires ou alors ce n'est plus la démocratie", a-t-elle poursuivi. "C'est un climat qui est malsain, pas juste pour nous individuellement, c'est dangereux en général en démocratie", a-t-elle mis en garde. Alain Tourret, député LREM du Calvados, a dénoncé sur Europe 1 des "méthodes d'intimidation", qui pourraient avoir un impact sur la vie législative, dans la mesure où les votes des députés sont rendus publics. "Il ne faut pas, du fait de ces menaces, que des votes démocratiques puissent ne pas être prononcés. Il n'y a pas de démocratie dans ce cas-là", pointe-t-il. L'élu, qui a voté en faveur du Ceta, n'a pas subi de menaces mais va bénéficier d'une protection policière renforcée. Selon Éric Découty, éditorialiste politique, "ces actes signifient que la crise des "gilets jaunes" n'était réglée en rien et au contraire que la contestation était de plus en plus hétérogène". Selon lui, il s'agit d'un message d'autant plus inquiétant pour le gouvernement que certains commencent à justifier cette violence et que la réforme à haut risque des retraites doit être débattue à la rentrée. Le chef de l'État, en vacances au fort de Brégançon à Bormes-les-Mimosas, a d'ailleurs affirmé samedi, à propos du mouvement des "gilets jaunes" : "Il y a des problèmes profonds dans notre pays qui sont liés à l'injustice, aux difficultés économiques qu'on connaît depuis très longtemps, parfois aux doutes qui existent, aux défis qu'on a devant nous, liés au vieillissement, au numérique, à l'écologie et je pense que ceci crée des peurs (...) Je ne crois pas du tout que ce qui a à un moment créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous." "Je pense qu'il y a une partie à laquelle nous avons su répondre, il y a une partie à laquelle nous n'avons pas encore répondu parce que ça prend du temps. Il y a aussi une colère à laquelle il n'y a pas forcément de réponse immédiate. Je continue à être à la tâche et vigilant parce que je ne pense pas du tout que ce soit dernière nous. Je pense qu'il faut continuer à agir concrètement pour nos concitoyens à la rentrée, et à redonner du sens à l'action, parce qu'il faut, non pas chercher à éteindre les peurs mais à redonner une perspective", a-t-il poursuivi. Une tâche que le président dit aborder "avec beaucoup de détermination et d'humilité". | "Rien ne légitime la violence, qu'elle émane d'une mobilisation des "gilets jaunes" ou d'agriculteurs" opposés au Ceta, a notamment dénoncé Aurore Bergé, la porte-parole de LREM. |
orangesum-3543 | C'est une véritable course contre-la-montre qu'a entamé le gouvernement français. Selon les informations du Journal du Dimanche du 19 avril, la France prépare activement un possible déconfinement qui pourrait débuter le 11 mai en gardant comme objectif principal la constitution d'un stock fondamental de tests pour dépister la population d'une potentielle contamination au coronavirus. Santé publique France annonce dimanche 19 avril que 25 000 diagnostics sont pratiqués quotidiennement dans le pays. Une fréquence d'examens qui devrait augmenter dans les prochains jours, de nombreux experts préconisant de « réaliser davantage de tests » à l'aide « des outils supplémentaires par rapport à ceux dont on disposait dans la première phase », rapporte le JDD. « L'objectif est de faire monter en puissance les laboratoires publics et privés avant la fin du confinement. Les kits de prélèvements et les équipes sont prêts » révèle un conseiller de l'exécutif. La crise sanitaire en France a dans un premier temps été marquée par un manque de matériel pour tester massivement les Français. « Nous ne sommes pas en retard sur le déconfinement comme nous l'avons été sur les tests au début de l'épidémie. A l'époque, il y a eu à la fois un défaut d'anticipation des pouvoirs publics, une pénurie d'équipements et un déficit de collaboration entre le public et le privé », reconnaît François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes. Il affirme tout de même qu'une « prise de conscience a eu lieu » au niveau gouvernemental. Tester certaines personnes en priorité Une fois les tests PCR à disposition, les autorités sanitaires vont devoir les utiliser à bon escient afin d'optimiser le matériel dont elles disposent. Contacté par le JDD, un conseiller au gouvernement explique que les personnes présentant des symptômes ou ayant été en contact avec un malade seront testées « en priorité », tout comme « les soignants pour casser la chaîne des contaminations » et enfin les publics « fragiles » jugées « prioritaires » : les personnes âgées ou handicapées. Pour réussir ce dépistage massif et fondamental à la lutte contre l'épidémie de coronavirus, les instances sanitaires s'appliquent à ne pas commander n'importe quel type de test. « Il existe de mauvais tests sur le marché. La prudence s'impose pour que la réponse ne soit pas inadaptée. Il faut aussi se demander à quoi ces tests vont servir », souligne Xavier de Lamballerie, virologue et directeur de recherche à l'université Aix-Marseille. Tout ce processus nécessite un certain délai. Entre l'approvisionnement en tests et la vérification de leur efficacité, il faut s'armer de patience. « Les gens ont l'impression qu'on va lentement mais c'est faux : nos institutions travaillent à une vitesse folle, inédite », assure Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute Autorité de santé, au JDD. « Simplement, il faut de la rigueur et garder nos principes de base. On ne peut pas renoncer à la qualité. » | Alors que le déconfinement pourrait démarrer le 11 mai prochain, le gouvernement s'active en coulisses pour réunir toutes les conditions nécessaires. Le Journal du Dimanche rapporte que l'approvisionnement en tests concentre toute l'attention de l'exécutif. |
orangesum-3544 | La porte-parole Kayleigh McEnany a dit que "ni le président ni le vice-président n'ont été briefés sur ces soit-disant primes russes", évoquant "l'inexactitude de l'histoire du New York Times, qui suggère à tort que le président Trump a été informé de cette affaire". De leur côté, la Russie et les talibans ont séparément démenti samedi ces informations."Personne ne m'a briefé, ou n'a briefé le vice-président Mike Pence ou le chef de cabinet Mark Meadows sur les soi-disant attaques sur nos troupes en Afghanistan par les Russes", a rajouté Donald Trump dans un tweet dimanche matin. "Tout le monde le nie et il n'y a pas eu beaucoup d'attaques contre nous", a-t-il ajouté, remettant une nouvelle fois en cause la véracité des informations du New York Times. Selon les responsables anonymes cités par le quotidien américain, le renseignement militaire russe (GRU) a distribué discrètement de l'argent à des combattants islamistes et à des criminels "proches des talibans" pour qu'ils tuent des soldats américains ou de l'Otan en Afghanistan."Ces accusations infondées et anonymes affirmant que Moscou est derrière la mort de soldats américains en Afghanistan ont déjà abouti à des menaces directes sur la vie des employés des ambassades russes à Washington et Londres", a tweeté l'ambassade russe aux Etats-Unis. Dans un autre message, l'ambassade a appelé le New York Times à "cesser de fabriquer de fausses informations" et demandé aux autorités américaines de "prendre des mesures efficaces" pour assurer la sécurité de ses employés. Les talibans, qui affrontent le pouvoir afghan et les troupes étrangères depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir en 2001 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, ont également vigoureusement démenti ces allégations."La guerre sainte menée depuis 19 ans par l'Emirat islamique (nom de l'Etat afghan sous le régime taliban, de 1996 à 2001, ndlr) ne doit rien aux bienfaits d'un quelconque service de renseignement ou pays étranger", affirment-ils dans un communiqué publié à Kaboul. Les talibans soulignent en outre rester attachés à l'accord signé le 29 février à Doha avec Washington, qui prévoit notamment qu'ils cessent d'attaquer les troupes étrangères en échange d'un retrait graduel de celles-ci d'Afghanistan avant le printemps 2021. Les talibans ont largement cessé d'attaquer les troupes étrangères, mais poursuivent leurs opérations contre les forces afghanes, auxquelles Washington continue alors de venir en aide en intervenant sur le terrain. Selon le New York Times, le président américain Donald Trump a été informé de l'existence de ces supposées primes russes, tout comme le Royaume-Uni, dont des soldats auraient également été visés. | La Maison Blanche a démenti samedi que le président Donald Trump ait été briefé sur des primes offertes par Moscou à des insurgés afghans pour tuer des soldats occidentaux en Afghanistan, une information publiée vendredi par le New York Times. |
orangesum-3545 | "J'ai pris la décision de renoncer à la présidence de la commission du Renseignement jusqu'à la fin de l'enquête", a annoncé l'élu républicain dans un communiqué. Le travail de la commission "est trop important pour risquer de le perturber d'une manière ou d'une autre", a-t-il ajouté, sans se prononcer sur les soupçons qui le visent. Le chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, a accepté sa mise en retrait et précisé qu'elle serait effective à partir de vendredi soir. Mercredi soir, Richard Burr a dû remettre son téléphone portable à des agents du FBI qui se sont présentés à son domicile de Washington munis d'un mandat, avaient auparavant rapporté plusieurs médias. Les enquêteurs, qui s'intéressent à ses échanges avec son courtier, ont aussi eu accès aux données personnelles de son cloud (stockage à distance), a précisé le Los Angeles Times. Ces développements impliquent que l'étau se resserre autour de Richard Burr: pour obtenir un mandat, les enquêteurs doivent prouver aux juges qu'ils ont suffisamment d'éléments pour nourrir leurs soupçons. "Ce n'est vraiment pas le genre de décisions que le FBI ou le ministère de la Justice prend à la légère: il faut plusieurs vérifications, le blanc-seing d'un juge et prendre en compte le coût pour la réputation d'un sénateur en exercice", a souligné sur Twitter Preet Bharara, un ancien procureur fédéral. L'élu de Caroline du Nord est dans la tourmente parce qu'il a vendu, le 13 février, des actions pour une valeur comprise entre 628.000 dollars et 1,7 million de dollars, notamment dans des groupes hôteliers ou du secteur touristique durement touchés depuis par les mesures de confinement prises pour endiguer la pandémie. Le même jour, son beau-frère avait lui cédé pour 280.000 dollars d'actions, a rapporté la semaine dernière le site ProPublica.- Double discours -Or, à cette date, le président républicain Donald Trump minimisait encore les risques du Covid-19 pour les Etats-Unis. "C'est comme une grippe saisonnière", "cela va disparaître", "restez calme", a-t-il martelé tout au long du mois de février. Le 17 février, soit quatre jours après la vente de ses actions, Richard Burr écrivait lui-même sur le site internet de Fox News que le gouvernement américain était "mieux préparé que jamais" pour parer à la crise. Le sénateur, grâce à son poste au sein de la commission du Renseignement, avait pourtant accès depuis plusieurs semaines aux mises en garde des autorités sanitaires, ce qui nourrit les soupçons à son encontre, mais aussi les accusations de double discours. Le 27 février, il avait lors d'une rencontre privée avec de riches donateurs montré qu'il comprenait la gravité de la situation: "ça ressemble probablement à la pandémie de 1918", leur avait-il dit, en référence à la grippe espagnole qui a tué des dizaines de millions de personnes dans le monde. Fin mars, quand l'affaire avait été rendue publique, il avait nié toute malversation. "Ma décision de vendre des actions était uniquement basée sur des informations publiques", avait-il dit dans un communiqué, en précisant avoir lui-même demandé à la commission d'éthique du Sénat d'enquêter. Son départ de la commission du Renseignement intervient alors qu'elle est en train de finaliser son rapport d'enquête sur les ingérences russes dans la présidentielle de 2016. Outre M. Burr, trois autres élus ont vendu des actions juste avant que la crise n'éclate: les républicains Kelly Loeffler et James Inhofe, ainsi que la démocrate Dianne Feinstein. Mais, selon le New York Times, Richard Burr est le seul à avoir reconnu avoir initié lui-même les ventes et leur lien avec la crise du Covid-19. A ce jour, le nouveau coronavirus a contaminé près de 1,4 million d'Américains et tué plus de 85.000 d'entre eux. | Un influent sénateur américain, Richard Burr, a été contraint jeudi de se mettre en retrait après une accélération de l'enquête pour délit d'initié ouverte à son encontre parce qu'il a vendu des actions juste avant que le nouveau coronavirus ne provoque l'effondrement des marchés. |
orangesum-3546 | C'est bien connu, Stéphane Plaza n'est jamais le dernier quand il s'agit de faire une blague potache. Ses fans, qui suivent avec fidélité les programmes dans lesquels il apparaît, apprécient même généralement ce trait de caractère du plus célèbre des agents immobiliers. Pourtant, il semblerait que comme le dit le fameux proverbe : "Les plaisanteries les plus courtes soient les meilleures." En effet, au cours du premier prime-time spécial de Chasseurs d'appart, le choc des champions, le trublion est visiblement allé trop loin aux yeux du public. Macho ? Dans quelques séquences projetées sur M6 lors de l'émission du mardi 31 janvier 2017, bon nombre de téléspectateurs ont été dérangés par des remarques de l'animateur jugées sexistes, à l'adresse d'une des participantes. Visiblement émoustillé par la jolie Angélique, Stéphane Plaza a par exemple lancé à un candidat "Regarde ce paysage", faisant référence au physique avantageux de la jeune femme. Pour accentuer cette admiration, la voix off a alors ajouté que cette dernière n'était ni plus, ni moins qu'un "avion de chasse", c'est-à-dire une véritable beauté fatale... Suite à ces propos et à la polémique engendrée, le présentateur a été interrogé par nos confrères du Parisien pour s'expliquer. Mea culpaIl déclare : "J'assume tout. Je ne suis pas sexiste. Les femmes sont les plus belles choses du monde. Je m'excuse si mon humour est déplacé. C'est juste des blagues potaches. Il y en a dans toutes mes émissions et le CSA ne m'a jamais appelé. Je suis comme ça aussi dans la vie. Mais je ne dépasse jamais les limites, sinon ça ne passerait pas au montage. C'est toujours bon enfant et bienveillant. Et puis, on voit des scènes beaucoup plus osées dans les séries." Invitée également à réagir, la principale intéressée ne semble pas rancunière : "J'ai un côté féminin, alors ils ont appuyé lourdement au montage. Mon mari et mon entourage ont un peu tiqué." Trouvez-vous qu'ici Stéphane Plaza a dépassé les bornes ? | L'animateur vedette de M6 a provoqué la polémique après la diffusion de certaines séquences dans son émission Chasseurs d'appart. Accusé de sexisme par plusieurs téléspectateurs, l'agent immobilier s'est exprimé dans les colonnes du Parisien. |
orangesum-3547 | La courte séquence montre une femme prenant son plaisir sur un fauteuil et un lit de l'enseigne suédoise, tandis que des clients en arrière-plan se promènent dans les salons d'exposition. L'identité de la personne n'est pas connue pas plus que le lieu du tournage ou le nom du ou des auteurs de la vidéo. Dans un communiqué publié dimanche et qui ne fait pas explicitement référence à la vidéo en question, Ikea a "condamné de tels comportements" et annoncé avoir alerté la police. La marque a assuré renforcer ses mesures de sécurité dans ses magasins et appelé sa clientèle à adopter un comportement "civilisé". La vidéo originale a rapidement été censurée sur les réseaux sociaux du pays. Des internautes ont relevé que des annonces en cantonais pouvaient être entendues en fond sonore, laissant supposer que la vidéo aurait été tournée à Canton (sud). Sur les extraits, les clients apparaissent par ailleurs sans masque, suggérant que la vidéo a été filmée avant l'épidémie de coronavirus qui s'est propagée en Chine à partir de décembre. Les magasins Ikea en Chine sont d'ordinaire prisés des amateurs de sieste qui aiment à prendre leurs aises sur les canapés et lits du géant suédois. Ce n'est pas la première fois qu'une vidéo sexuelle entache la réputation d'une grande enseigne dans le pays. En 2015, la séquence filmée d'un couple faisant l'amour dans une cabine d'un magasin de vêtements Uniqlo à Pékin était devenue virale. Le lieu était même un temps devenu une attraction pour certains Chinois qui venaient s'y prendre en photo dans des poses suggestives. | Le géant de l'ameublement Ikea a appelé sa clientèle à se comporter de "manière civilisée" après qu'une vidéo d'une femme en train de se masturber dans l'un de ses magasins en Chine est devenue virale. |
orangesum-3548 | "Bonjour c'est Nagui. Ce que j'ai vu dans cette nouvelle enquête de L214 m'a profondément choqué". Avec l'aide de l'animateur star, l'association de protection des animaux dénonce jeudi 20 juin les conditions d'exploitation animale du premier centre privé européen de recherche en nutrition animale de Sourches, à Saint-Symphorien, dans la Sarthe, de l'entreprise Sanders. Filiale du groupe agro-industriel Avril (ex-Sofiprotéol) et leader français de la nutrition animale, l'entreprise produit à elle seule un œuf sur quatre consommés en France, un cochon sur huit et un lapin sur quatre et trois millions de tonnes d'aliments chaque année."Dans ce centre, on teste la nourriture destinée aux animaux d'élevage. Le but : les rendre les plus productives possibles, quelles qu'en soient les conséquences pour leur santé", dénonce le présentateur télé. L'association a notamment recueilli des images de "vaches à hublot", dont l'estomac a été perforé et équipé d'une ouverture, afin d'étudier leur digestion. ATTENTION, CES IMAGES PEUVENT CHOQUER "En période d'expérimentation, on peut ouvrir et refermer leur hublot 6 fois en l'espace de 48 heures pour y faire des prélèvements. Sans compter la pose même du hublot, une opération invasive qui génère des douleurs postopératoires et nécessite une prise de médicaments durant plusieurs jours - des antibiotiques durant deux semaines selon un opérateur du centre", écrit L214 dans son rapport. L214 dénonce également leurs conditions de vie. Elles sont enfermées dans des bâtiment sans fenêtres latérales, sol en béton sans paille, sale et glissant lorsqu'il est couvert de déjections et n'ont accès au pâturage que deux fois par an. Une méthode qui remonte au XIXe siècleMise au point au XIXe siècle et développée ces trente dernières années, cette technique vise à augmenter les performances des animaux. L'entreprise Sanders n'est pas la seule à utiliser cette méthode. La recherche publique le fait également. À l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), une trentaine de vaches sont équipées de ce type de canules, rapporte BFMTV. "C'est une manière d'étudier le fonctionnement du tube digestif des ruminants qui est très complexe car contrairement aux monogastriques, ils ont plusieurs estomacs", explique Jean-Baptiste Coulon, président du centre de l'Inra en Auvergne-Rhône-Alpes. D'après lui ces recherches permettent d'optimiser l'alimentation des vaches, de limiter les rejets de méthane, de "réduire certains troubles sanitaires comme l'acidose" ou encore d'améliorer la qualité des produits, "notamment la matière grasse du lait". Alors que L214 a lancé une pétition pour interdire ce genre de recherches, M. Coulon affirme que les vaches étudiées à l'Inra souffrent "le moins possible" lors de l'installation de ce hublot. "On travaille avec des gens qui font de la chirurgie humaine", assure-t-il. Tout au long de leur vie, les équipes étudient ensuite le bien-être de ces animaux. "On a des indicateurs comportementaux: le temps qu'ils passent debout, couchés, le temps qu'ils ruminent. Quand on compare avec le temps des animaux à coté, il n'y a pas de différences. S'il y en avait, on arrêterait de les utiliser, les résultats ne seraient pas de bonne qualité", insiste-t-il. Une plainte déposée pour "sévices graves sur les animaux"L214 dénonce également dans son rapport les conditions de vie de poulets qui "ne tiennent plus sur leurs pattes du fait de la croissance toujours plus rapide" et alerte sur les cochons, lapins et poussins "détenus dans des cages vides de tout aménagement tandis que de jeunes veaux sont enfermés dans des cases individuelles aux parois opaques." Elle affirme que "ces recherches sont destinées à booster toujours plus la productivité des animaux via leur alimentation" et cela aura "des conséquences sur l'ensemble des animaux d'élevage qui se verront appliquer le même régime alimentaire à l'origine de nombreux problèmes de santé.""D'après la réglementation, les expérimentations sur les animaux ne peuvent être menées que s'il y a 'stricte nécessité'", assure l'association a qui annonce avoir porté plainte contre ce centre pour expérimentations en dehors des objectifs définis par la loi et pour sévices graves sur les animaux auprès du procureur de la République du Mans. En réaction aux images révélées par L214, le groupe Avril, maison-mère de l'entreprise Sanders, justifie l'utilisation du procédé dit de "fistulation" en indiquant dans un communiqué que c'est "actuellement l'unique solution permettant d'étudier la rumination animale". La fistulation "s'accompagne d'un suivi vétérinaire rigoureux et est considérée comme indolore pour l'animal", ajoute le groupe Avril. | L'association de protection des animaux publie jeudi une vidéo tournée dans le centre sarthois de recherche en nutrition animale de l'entreprise Sanders dans lequel on découvre des "vaches à hublot" et des poulets tellement gros qu'ils arrivent à peine à se tenir sur leurs pattes. |
orangesum-3549 | Il n'y a pas encore de preuves avérées que ce dérivé de la chloroquine soit efficace pour prévenir ou soigner la maladie de Covid-19, mais les médecins syriens, comme d'autres à travers la planète, l'utilisent désormais dans le pays en guerre. Le laboratoire privé de M. Fayçal, près de Homs (centre), fait partie des six établissements pharmaceutiques qui fabriquent le médicament en Syrie, pays qui a officiellement recensé 45 cas de contamination, dont trois décès."La demande s'est intensifiée après la crise du coronavirus. Nous avons importé la matière première et avons commencé à le produire", indique le sexagénaire. Il explique que son laboratoire détient depuis 2016 la licence pour la fabrication de ce médicament, autrefois produit "en petite quantité en fonction des besoins du marché", notamment pour soigner le lupus. Dans une pièce voisine, des employés masqués assis autour d'une table rangent des tablettes de pilules dans leurs petites boîtes. En une semaine, l'usine a fabriqué 12.000 boîtes de 30 comprimés, mais l'objectif est d'atteindre les 40.000 boîtes dans les prochains jours."Cette quantité couvre la demande et même plus", garantit M. Fayçal.- Sanctions occidentales -A ce jour, le nouveau coronavirus a tué plus de 250.000 personnes à travers le monde et aucun vaccin n'a été mis au point. Dans plusieurs pays, certains médecins utilisent les antipaludiques pour traiter les patients, assurant avoir des résultats probants. Le président américain Donald Trump est même allé jusqu'à qualifier la molécule de "cadeau de Dieu" contre la pandémie. Mais les autorités médicales d'autres pays ont aussi mis en garde contre son usage en l'absence d'études cliniques à grande échelle prouvant son efficacité et averti des risques de complications cardiaques. Tout comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a insisté sur l'absence de preuves scientifiques confirmant l'efficacité des antipaludéens et souligné l'existence d'effets secondaires potentiellement létaux. En attendant, six laboratoires détiennent la licence de fabrication d'hydroxychloroquine en Syrie, d'après Sawsan Berro, responsable au ministère de la Santé. Début avril, le ministre de la Santé Nizar Yaziji avait indiqué que la chloroquine était un des médicaments adoptés dans le protocole thérapeutique du pays pour faire face au virus, selon la page Facebook du ministère. Mais la synthèse du médicament reste un défi dans le pays en guerre depuis 2011, frappé de plein fouet par les sanctions économiques américaines et européennes. Ces sanctions touchent "les secteurs qui participent à la fabrication des médicaments", comme les importateurs de "matière première", les fournisseurs de "pièces détachées pour les machines des laboratoires", mais aussi les "transferts financiers", déplore Mme Berro.- Exportations? -Face à ces difficultés, Rachid Al-Fayçal dit avoir longtemps hésité avant de se lancer dans l'aventure."Nous sommes dans un pays assiégé", dit-il, faisant référence aux sanctions contre la Syrie. "Les transactions financières sont très difficiles, tout comme les importations et les exportations."Hésitant à révéler les détours empruntés pour s'approvisionner en matières premières, il reconnaît cependant que c'est le "plus grand risque" qu'il a jamais pris dans sa vie. "J'aurais pu perdre beaucoup", avoue-t-il. Malgré tout, le responsable du contrôle de qualité de son laboratoire, Abdel-Karim Darwich, se prend à rêver de pouvoir un jour lancer des exportations."Si les conditions le permettent, nous sommes prêts à exporter le surplus" de production, affirme-t-il à l'AFP. Ces derniers jours, la demande en hydroxychloroquine a explosé en Syrie, le prix d'une boîte dépassant les 100 dollars sur le marché noir. Le prix officiel est fixé à 6.800 livres syriennes (moins de dix dollars)."Nous sommes fiers de produire un des médicaments les plus demandés au monde et au prix le plus bas", se targue M. Darwich. | Dans un laboratoire pharmaceutique syrien, Rachid Al-Fayçal et son équipe travaillent d'arrache-pied pour produire la plus grande quantité d'hydroxychloroquine, un médicament antipaludique sur lequel les autorités misent pour soigner les patients contaminés par le nouveau coronavirus. |
orangesum-3550 | Les proches de la chanteuse Maurane, décédée le 7 mai dernier, lui ont rendu un dernier hommage ce jeudi 17 mai en l'Église de Notre-Dame-des-Grâces à Woluwe-Saint-Pierre, en Belgique. Pour l'occasion, sa fille, Lou, 24 ans, née de sa relation avec Pablo Villafranca, avait préparé un poignant discours pour sa maman, relayé sur le site de LaLibre."Au nom de nos familles où chacun pourra remplacer mes souvenirs par les siens, je ne sais pas pourquoi je prononce ce texte aujourd'hui puisque tu vas revenir. C'est absurde, c'est étrange. Ta disparition me fait grandir comme elle me projette quinze ans en arrière. Des souvenirs rangés dans un tiroir que je n'ose pas encore ouvrir tout à fait. Je peux seulement les apercevoir. Je redoute le moment où tu commenceras à me manquer vraiment. Le petit foulard imbibé de ton parfum avec lequel je dormais lorsque tu partais en tournée. Un fou rire lors d'une balade à la mer lorsque je m'étais fait attaquer par une vache en voulant cueillir une jonquille pour te l'offrir. Les comtes d'Audouin, les Bernard-l'hermites, les étoiles d'araignée, les peluches que tu m'achetais pour les offrir à toi-même. Ta main sur la mienne en attendant l'opération des yeux. Ta voix au téléphone : 'Ma choute'. Ton impatience, mon agacement. Ta honte de mal faire, ton isolement. Ma souffrance de ne pas avoir eu le temps de te dire que je t'aimais. Ma pudeur, mon mutisme face à ta mélancolie. Je te vois maintenant. Je peux voir la personne que tu étais. Je n'ai pas assez d'un corps pour ressentir la douleur que j'éprouve. J'aimerais te serrer dans mes bras. J'aimerais tout faire pour toi. J'aimerais que tu reviennes. Je commençais seulement à grandir et tu ne m'as pas laissé le temps de t'emmener faire le plus beau des voyages et tu t'en es allée seule. Ne m'abandonne pas. Pas maintenant. Je voudrais que tu berces mes enfants, que tu sois fière de moi, de nous. Ne m'abandonne pas. Il y a tant de choses que j'aimerais te dire moi aussi", a-t-elle déclaré. | Les obsèques de Maurane se déroulaient ce jeudi en l'Église de Notre-Dame-des-Grâces à Woluwe-Saint-Pierre, en Belgique. Au cours de la cérémonie, sa fille, Lou, lui a rendu un déchirant hommage, rapporte LaLibre.be. |
orangesum-3551 | Plus du quart des vélos en libre-service lyonnais sont en réparation, ciblés par une vague de vandalisme "sans-précédent". Alors que les 4.000 "Vélo'v" avaient fait peau neuve l'été dernier, un millier d'anciens vélos en libre-service sont réintroduits à partir de lundi, le temps de face face aux réparations."Le service Vélo'v est confronté depuis plusieurs semaines à une vague de vandalisme d'une violence sans précédent avec 1.200 vélos à réparer sur un parc de 4.000 cycles", indique la Métropole. "Depuis le lancement de Vélo'v en 2005, une telle situation n'a jamais été observée", ajoute-t-elle. Conséquence: le nombre de vélos disponibles fait défaut à Lyon et Villeurbanne, les deux communes couvertes par le service. "Vingt-sept stations sont fermées et l'extension du réseau en périphérie est arrêtée", déplore l'association La Ville à Vélo, qui compte 1.350 adhérents, dans un communiqué. La Métropole assure que les stations les plus vandalisées rouvriront "dès que le phénomène sera maîtrisé" et que son objectif reste de porter le parc à 5.000 vélos en créant 80 nouvelles stations dans 21 autres communes de l'agglomération. Mais dans l'immédiat, afin d'assurer la continuité du service, 1.000 vieux Vélo'v vont reprendre la route, la flotte ayant déjà été partiellement complétée par l'approvisionnement anticipé de Vélo'v neufs. Autre mesure d'urgence: les béquilles, "souvent utilisées pour le décrochage sauvage des vélos", ont été temporairement retirées. Le service lyonnais de vélo-partage comptait plus de 77.500 abonnés annuels en avril, chaque vélo du parc étant utilisé 6 à 10 fois par jour. Environ 8,5 millions de locations avaient été recensées en 2018. | Près de 30 stations de vélo-partage sont fermées à cause du manque de bicyclettes, parties en réparation après avoir été vandalisées. |
orangesum-3552 | Quatorze personnes ont été légèrement blessées vendredi 21 décembre dans la matinée à Marseille (Bouches-du-Rhône). En cause : le déraillement partiel d'un métro. Un pneu du train a été endommagé par une pièce tombée du système de traction, a-t-on appris auprès de la régie de transports. "Une pièce du système de traction s'est détachée et a endommagé un pneu qui est sorti du rail. 14 passagers ont été légèrement blessés en raison d'une chute des grilles de plafond à l'intérieur des voitures. Ils ont été pris en charge par les pompiers", a précisé la RTM dans un communiqué. 13 d'entre elles ont été prises en charge par les pompiers pour recevoir des soins. Le trafic interrompu toute la journée sur la ligne 2L'accident a eu lieu vers 08 h 30 vendredi matin a précisé à l'AFP le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux qui a ouvert une enquête pénale pour en déterminer les causes. "Aucun élément ne fait conclure à un acte de malveillance", a-t-il précisé. La thèse d'un "défaut technique" est "a priori" privilégiée par les enquêteurs "sans que l'on en connaisse la cause", a ajouté Xavier Tarabeux. "Environ 40 #marinspompiers interviennent à l'arrêt de #métro Sainte Marguerite Dromel suite à un arrêt brusque. Aucun blessé grave à déplorer", ont de leur côté précisé sur leur compte Twitter les marins-pompiers de Marseille. Le trafic sur la ligne 2 du métro marseillais, qui n'en compte que deux, restera interrompu toute la journée au moins entre la station Castellane et le terminus Sainte-Marguerite-Dromel. Un service de bus de substitution a été mis en place. | Une pièce tombée du système de traction serait à l'origine de l'accident. La thèse du "défaut technique" est pour l'heure privilégiée. |
orangesum-3553 | "Notre maison brûle. Littéralement", a mis en garde Emmanuel Macron, jeudi 22 août, sur Twitter. Le président a estimé que les incendies en Amazonie constituaient une "crise internationale" et a donné rendez-vous aux membres du G7 pour "parler de cette urgence" lors du sommet à Biarritz qui se tient ce week-end. "Une crise internationale""Notre maison brûle. Littéralement. L'Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu. C'est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence", a écrit le chef de l'État sur le réseau social, en référence notamment à la phrase prononcée en 2002 par son prédécesseur Jacques Chirac lors du sommet de la Terre à Johannesburg : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".#PrayForAmazonasEmmanuel Macron a accompagné son message, rédigé en français et en anglais, d'une photo vieille d'au moins seize ans. Elle a été prise en Amazonie par le photographe américain Loren McIntyre qui est mort en 2003. De nombreux internautes ont fait la même erreur ces derniers jours. Sous le mot-dièse #PrayForAmazonas, première tendance mondiale sur Twitter mercredi, des dizaines de milliers d'internautes ont alerté sur les incendies en Amazonie en s'appuyant sur des images anciennes ou prises dans d'autres lieux. Avec cette déclaration, Emmanuel Macron rejoint le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui s'est dit "profondément préoccupé" par les incendies en Amazonie, après la dénonciation par le président brésilien Jair Bolsonaro d'une "psychose environnementale" au sujet de ces feux. Macron accuse Bolsonaro d'avoir "menti" sur ses engagements pour l'environnementpar euronews (en français)2.500 nouveaux départs de feuSi la situation dans la plus vaste forêt tropicale de la planète était très difficile à évaluer, l'Institut national de recherche spatiale (INPE) a fait état de près de 2 500 nouveaux départs de feu en l'espace de seulement 48 heures dans l'ensemble du Brésil. D'après l'INPE, 75 336 feux de forêt ont été enregistrés dans le pays de janvier jusqu'au 21 août, soit 84% de plus que sur la même période de l'an dernier. Selon un collectif d'ONG, 54% de ces feux concernent l'Amazonie. | Face aux incendies qui ravagent l'Amazonie, le chef de l'Etat a invité, jeudi, les membres du G7 à "parler de cette urgence" ce week-end lors du sommet de Biarritz. |
orangesum-3554 | C'était il y a tout juste quatre mois. Le 23 mars dernier, le jihadiste Radouane Lakdim prend en otage une caissière dans le Super U de Trèbes, dans l'Aude. Le lieutenant-colonel de gendarmerie, Arnaud Beltrame, échange alors sa place avec la jeune femme, avant d'être blessé lors de l'assaut. Il décédera le lendemain à l'hôpital. Plusieurs médias ont publié, dimanche 22 juillet, le récit du huis clos entre le terroriste et son otage, "à partir des enregistrements de leur conversation [et des] déclarations [de la caissière] aux enquêteurs." Vendredi 23 mars, il est 10h40 quand Radouane Lakdim tue Christian Medves, chef boucher du supermarché d'une balle dans la tête et Hervé Sosna, un client du supermarché. Le terroriste prend plusieurs personnes en otage et notamment Julie, une caissière du magasin, cachée dans une pièce."Vous bombardez mes frères... Alors maintenant, il faut assumer les conséquences""Il a dit : 'ben tiens, voilà mon otage !'. Il avait son arme à la main. Il avait l'air content de trouver son otage", a-t-elle raconté aux enquêteurs. Elle poursuit : "Assez vite, il m'a dit qu'il ne me ferait rien, il m'a demandé de trouver un téléphone. J'ai pris celui qui se trouve derrière la pièce où je me trouvais. À sa demande, j'ai contacté la gendarmerie de Carcassonne."La conversation entre Julie et la gendarmerie débute. La jeune femme explique qu'elle est "prise en otage par un monsieur armé", qui pointe une arme sur sa tête. Le terroriste demande à la caissière de dire qu'il est "un soldat de l'Etat islamique", qui agit car "la France a bombardé la Syrie, l'Irak et le Mali". Radouane Lakdim rajoute : "Vous bombardez mes frères... Alors maintenant, il faut assumer les conséquences", avant de conclure : "Je vous attends à Super U à Trèbes... Venez, venez, vous allez voir... on va voir si vous avez des couilles". "Je leur ai mis deux balles dans la tête. Sans pitié"Selon le rapport des enquêteurs, le terroriste évoque son envie de "mourir aujourd'hui". "Moi, je ne suis pas prête à ça", lui répond la jeune caissière. L'homme lui parle de son impossibilité de partir en Syrie, car il est fiché S, mais aussi de son admiration pour Mohamed Merah et Amedy Coulibaly. "Il m'a posé des questions, il m'a demandé mon âge, mes origines, si j'avais des enfants. J'ai compris avec ce qu'il me disait, qu'il faisait une distinction entre ceux qu'il allait abattre et ceux qu'il allait laisser en vie. Il m'a dit qu'il avait tué le client dans le magasin, car il ne le prenait pas au sérieux. Donc je me suis concentré pour avoir une attitude pour conserver son respect. Je lui ai dit que je comprenais sa démarche à lui, j'ai gardé mon sang-froid. J'allais dans son sens dès qu'il me parlait", a raconté la caissière aux enquêteurs. Le terroriste poursuit et se vante d'avoir fait d'autres victimes avant d'arriver au supermarché : "J'en ai fait quatre d'attentats, j'ai tué des pédés là-haut aussi (...) Bien fait pour lui... j'suis arrivé à l'improviste, ils étaient cachés, je leur ai mis deux balles dans la tête. Sans pitié". Plus tôt dans la matinée, Redouane Lakdim avait déjà tué un homme et grièvement blessé un autre à Carcassonne. Il a ensuite tiré sur un groupe de CRS qui faisait son footing. La gendarmerie appelle ensuite le terroriste sur un téléphone du magasin. Ce dernier réclame la libération de Salah Abdeslam, seul survivant des commandos terroristes du 13-Novembre. "Le lieutenant-colonel gendarme contre Salah Abdeslam, Fleury-Mérogis"À 11h24, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame propose alors à Redouane Lakdim un échange : il veut prendre la place de la caissière, Le terroriste accepte et la jeune femme est relâchée. Arnaud Beltrame pénètre alors dans le magasin pour rejoindre l'assaillant, où les deux hommes s'enferment dans la salle des coffres. Vers 14 heures, le négociateur du GIGN appelle le colonel Beltrame sur son téléphone. "Comment allez-vous ?", lui demande le négociateur. "Très bien. Vous savez qui je suis ?", interroge le colonel. "Oui, je sais qui vous êtes", répond le membre du GIGN. Radouane Lakdim rentre dans la conversation : "Alors j'ai demandé qu'on fasse un échange : le lieutenant-colonel gendarme contre Salah Abdeslam, Fleury-Mérogis", réclame le djihadiste "Radouane, vous savez très bien que ça ne se fait pas comme ça, non", répond le négociateur. "Ah ben il faut vous bougez là-haut", rétorque le terroriste qui insiste : "on est là pour la mort [...] en martyrs". Le membre du GIGN évoque alors sa mère, présente sur place. "Ma mère est pas comme moi, elle est comme vous. [...] Je lui ai passé le message, elle ne veut pas comprendre, eh ben chacun sa tombe", répond froidement l'assaillant. Selon le rapport, Redouane Lakdim a égorgé Arnaud Beltrame quelques minutes plus tard. Le terroriste, lui, a été abattu lors de l'intervention des gendarmes d'élite de l'antenne toulousaine du GIGN. | Le terroriste, qui a expliqué se venger des bombardements français en Syrie, en Irak et au Mali, réclamait la libération de Salah Abdeslam. |
orangesum-3555 | Après deux nuls successifs en Ligue 1, l'Olympique de Marseille s'est illustrée mercredi 5 février à Saint-Étienne, en battant les Verts 2-0. Une belle soirée gâchée néanmoins par des heurts entre supporters marseillais et des policiers. Des policiers de l'unité d'ordre public et de la BAC de Saint-Etienne ont été visés par des projectiles lancés par des supporters, notamment des morceaux de béton, à l'extérieur du stade Geoffroy-Guichard avant le match. Huit policiers ont été victimes de contusions aux mains et aux membres inférieurs, d'une entorse et d'une fracture de la malléole, a indiqué une source policière à l'AFP. Selon elle, peu après 19h30, des supporters marseillais ont voulu descendre des autobus avant que ceux-ci aient atteint le lieu de parcage sécurisé réservé aux visiteurs. Les forces de l'ordre sont alors intervenues en utilisant un canon à eau et en tirant des grenades lacrymogènes. Les nuages de gaz ont provoqué une interruption de l'échauffement des joueurs, ainsi que le retard du coup d'envoi de la rencontre, d'une quinzaine de minutes. Dans un communiqué publié dans la soirée, l'OM avait affirmé que les cars de ses supporters avaient "été la cible d'individus cagoulés qui les ont violemment attaqués". Arrivés sur le parking du stade, "nos supporters ont été confinés sur place et ont subi des jets d'objets multiples de la part des supporters stéphanois et des réactions particulièrement violentes des forces de l'ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes, un canon à eau mais aussi visiblement des flash-balls", a écrit l'OM. Mais à la fin de la rencontre, la préfecture de la Loire a indiqué qu'"il est rapidement apparu que de nombreux supporters marseillais étaient détenteurs d'objets pouvant servir de projectiles et d'armes par destination". "Ces éléments risquaient de compromettre gravement la sécurité du match. Il a donc été décidé d'interdire l'accès au stade Geoffroy Guichard aux supporters marseillais et de les reconduire dans leur ville d'origine sans attendre la fin de la rencontre", a-t-elle ajouté. Le carré visiteur, dont le nombre avait été limité à 400 par arrêté préfectoral, est donc resté vide. Et vers 21h45 les supporters de l'OM sont repartis à bord de leurs autobus, sous escorte des forces de l'ordre. | Des policiers ont été visés mercredi soir par des projectiles lancés par des supporters de l'équipe de l'Olympique de Marseille avant le match contre les Verts. |
orangesum-3556 | La défense de ce fonctionnaire belge pourrait passer pour originale. Mais il faut reconnaître qu'elle a été assez efficace. Accusé d'avoir détourné 500.000 euros pendant dix ans à son employeur, la Communauté française de Wallonie-Bruxelles (CFWB), il s'est défendu en arguant notamment que l'administration lui a refusé des augmentations à la hauteur de ses responsabilités, rapporte le journal belge Le Soir. La justice a bel et bien reconnu que sa rémunération était "insuffisante" et acroissait, de fait, la tentation. Le tribunal correctionnel de Bruxelles a néanmoins condamné Claude M à 300 de travail et à la privation de ses droits civils et politiques durant cinq ans. Il devra aussi s'acquitter des sommes détournées auprès de l'administration. Le ministère public avait requis 30 mois de prison et une amende de 250.000 euros. Le tribunal a fondé sa décision sur le fait que l'employeur a eu tort de ne pas répondre aux demandes de l'employé concernant des augmentations, surtout eu égard à ses lourdes responsabilités. Le fraudeur, électricien de formation, "disposait de pouvoirs considérables sur une manne financière de 280 millions d'euros" rapporte le quotidien belge. En dépit de trente ans de service, il était toujours payé 1800 euros et n'était toujours pas titulaire à ce poste. Raison pour laquelle il se versait ce "complément de salaire", chose aisée puisque selon lui il a pu agir dix ans sans être inquiété une seule fois par l'administration. Le tribual a expliqué qu'une "rémunération insuffisante pour un fonctionnaire investi de lourdes responsabilités est de nature à accroître le risque de tentations multiples, a fortiori s'il est amené à gérer des fonds sans qu'aucun contrôle n'ait été mis en place". | Un fonctionnaire belge a détourné 500.000 euros pendant dix ans à l'administration car il s'estimait mal payé. La justice vient de rendre un jugement clément par rapport aux réquisitions du ministère public, relate Le Soir. |
orangesum-3557 | Grand amateur d'alpinisme, Eric Woerth s'est attaqué à l'Aiguille d'Argentière lors ses vacances. Ce lundi 12 août, l'ancien ministre du Travail a ainsi immortalisé sur Twitter l'ascension de ce massif du Mont-Blanc dont le sommet culmine à 3 902 mètres d'altitude. Piolet à la main, l'actuel député de la 4ème circonscription de l'Oise gravit le versant, le visage marqué par l'effort. "Glacier du milieu à l'aiguille d'Argentière. Toujours sur les pointes avants", commente-t-il. Décortiquée par de nombreux internautes, cette photo a toutefois rapidement fait le buzz. Quelques détails ont en effet de quoi intriguer. En arrière-plan du cliché, deux silhouettes se trouvent en position debout alors que l'ancien ministre est en position d'escalade. Deuxième élément surprenant, le cordon de la veste d'Eric Woerth pend dans le vide. Il semble donc probable que la photo a tout simplement été prise quand celui-ci était à genoux sur le sol puis tournée avant sa publication pour donner l'impression qu'il est effectivement en pleine ascension. Contacté par BFMTV, l'homme politique âgé de 63 ans est revenu sur ce post. "Il y a des gens malveillants tout le temps. Je poste une photo par an en montagne, l'an passé j'étais aux Aiguilles du Diable et ici, il s'agit d'une descente de glacier, c'est une vraie photo et je suis très heureux que ça puisse impressionner", a-t-il confié. Et d'ajouter sur les autres personnes présentes en arrière-plan : "Il s'agit d'une autre cordée, située 200 mètres plus bas". La photo, elle, a rapidement été détournée sur les réseaux sociaux. Eric Woerth apparaît notamment sous les traits de Batman en train d'escalader un gratte-ciel de Gotham City ou bien encore aux côtés de Tom Cruise accroché à un avion en plein vol. | Actuellement en vacances dans les Alpes, Eric Woerth a immortalisé l'ascension d'un des sommets du massif du Mont-Blanc... Un cliché qui a déclenché l'hilarité de nombreux internautes. |
orangesum-3558 | De Miami à Seattle, en passant par New York ou Los Angeles, des foules battent le pavé depuis qu'un policier blanc a asphyxié, le 25 mai à Minneapolis, George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans. Ce n'est pas la première fois que le pays s'enflamme après la mort d'un homme noir aux mains de la police. Mais les manifestations n'avaient jamais eu une telle ampleur depuis le mouvement de lutte pour les droits civiques dans les années 1960. Et surtout, pour la première fois depuis des années, les cortèges comptent beaucoup d'Américains blancs. "C'est très encourageant de voir des gens de toutes les origines", commentait AC Channer, un musicien noir croisé il y a quelques jours sur les lieux du drame. "Je crois que tout le monde en a assez!", ajoutait-il, empli d'espoir de changements.- Quelles sont les premières avancées ? -Cette mobilisation a d'abord permis de faire évoluer les mentalités. Près de la moitié des Américains (49%) jugent aujourd'hui que la police est davantage susceptible d'user d'une force excessive contre un suspect noir, contre 25% en 2016, selon un sondage de l'université Monmouth."Il y a encore sept ans, c'était extrêmement radical de dire +Black lives matter+ (les vies noires comptent)", a rappelé récemment l'une des fondatrices du mouvement, Patrisse Cullors. Maintenant, le terme s'inscrit en lettre capitale en face de la Maison Blanche avec le soutien de la maire de Washington. Plus concrètement, plusieurs villes ont annoncé de premières réformes de leurs services de police: Houston a interdit l'usage des "prises d'étranglement", Washington va exclure les syndicats des procédures disciplinaires engagées contre ses agents, New York veut rendre leur passif accessible au public... Au niveau national, les élus démocrates du Congrès ont déposé un texte de loi qui s'attaque, entre autres, à la large immunité dont jouissent les policiers.- Seront-elles suffisantes ? - Les réformes sont compliquées par le fait qu'il existe aux Etats-Unis près de 18.000 entités policières autonomes (polices municipales, shérifs des comtés, patrouilles des Etats...) qui ont leurs propres règles de recrutement, de formation, de pratiques autorisées..."Il faut absolument qu'on ait des normes fédérales", a relevé le chef de la police de Houston, Art Acevedo lors d'une audition au Congrès. Or, les profondes divisions entre élus démocrates et républicains laissent peu de chances à l'émergence d'un texte consensuel. Tout en dénonçant un crime "horrible", le parti du président Donald Trump y voit l'oeuvre d'"une pomme pourrie" et refuse une profonde remise à plat des services de police. Et même si le texte démocrate était adopté, cela "ne serait pas suffisant pour créer des changements de long terme partout dans le pays", dit à l'AFP Theodore Johnson, chercheur au sein du Brennan Center for Justice.- Que faudrait-il de plus ? - "Il faut que l'on commence à éduquer notre prochain leader, pour qu'il puisse succéder à Jesse Jackson", porte-voix vieillissant de la cause noire, soulignait récemment Jalilia Abdul- Brown, une militante croisée à Minneapolis. Mais pour le mouvement Black Lives Matter, c'est mieux ainsi. "Notre génération ne veut pas avoir un seul messager, surtout parce que ce n'est pas sûr", a expliqué Patrisse Cullors. "Alors "on travaille sur le message en équipe même si parfois, ça prend un peu plus de temps". Cela peut aussi créer de la confusion. L'émergence du slogan "defund the police" (couper les fonds de la police) a ainsi été perçu comme allant trop loin, même si ses auteurs souhaitent surtout insister sur la nécessité d'allouer plus de fonds à la lutte contre les inégalités socio-économiques (éducation, santé...) affectant les Afro-Américains. De fait, Donald Trump, qui briguera un second mandat le 3 novembre, s'en est emparé pour dénoncer "la gauche radicale".- Et les élections ? -"Le but des manifestations est de sensibiliser le public aux injustices et de faire en sorte que les puissants soient mal à l'aise", a souligné l'ancien président démocrate Barack Obama sur la plate-forme Medium. "Mais à la fin, il faut que les aspirations se traduisent dans des lois et dans des pratiques institutionnelles et dans une démocratie, cela n'arrive que lorsqu'on vote", a-t-il ajouté en soulignant qu'aux Etats-unis "les élus qui comptent le plus en matière de réformes des services de police travaillent au niveau local ou des Etats"."La colère" ne suffira toutefois pas aux démocrates pour obtenir le soutien des électeurs noirs, souligne Theodore Johnson du centre Brennan: "il va falloir qu'ils développent des messages d'optimisme et d'espoir". | - Qu'y a-t-il de nouveau dans ces manifestations ? - |
orangesum-3559 | Dimanche 11 novembre, alors qu'une centaine de dignitaires étaient présents sur les Champs-Élysées, trois militantes Femen ont réussi à forcer le dispositif des forces de l'ordre et ont fait irruption, seins nus, au passage de la voiture du président américain Donald Trump. Auparavant, l'une des trois femmes était parvenue à obtenir une accréditation de presse en se faisant passer pour une photographe. Au lendemain de ces incidents, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a minimisé ces failles, estimant qu'il n'y avait pas eu de danger majeur. En déplacement en Espagne, le ministre a jugé que la sécurité de Donald Trump n'avait été "en rien menacée". "Le président des États-Unis, s'il s'est retourné dans sa voiture, a pu voir une femme avec les seins nus (...). Ça n'est pas une arme de destruction massive, sauf peut-être pour Adam et Eve", a déclaré le premier policier de France lors d'une conférence de presse à Madrid, lundi 12 novembre. Enquête en coursDimanche, deux Femen ont été immédiatement interceptées par les forces de l'ordre après s'être frayé un passage dans le cordon de sécurité. Une troisième militante a réussi à courir jusqu'au milieu de la chaussée, frôlant presque le cortège officiel des voitures, sur l'avenue des Champs-Élysées. "Quatre-vingt douze chefs d'Etat et de gouvernement étaient à Paris hier, des manifestations diverses et variées ont été organisées, certaines se voulaient menaçantes. Il n'y a eu aucun incident pour la sécurité de nos hôtes étrangers", a insisté Christophe Castaner. Interrogé sur le fait que l'une des Femen ait pu se mêler aux photographes accrédités, le ministre français a indiqué qu'une procédure judiciaire était en cours. "S'il y a un dysfonctionnement qui apparaît, à ce moment-là, nous le corrigerons", a tranché le ministre. | Le ministre de l'Intérieur est revenu sur l'intrusion de militantes Femen, qui ont tenté de perturber le déroulé de la commémoration du 11-Novembre à Paris. Christophe Castaner assure que la sécurité des chefs d'État n'a pas été menacée. |
orangesum-3560 | Le président français Emmanuel Macron a condamné sur Twitter "le lâche assassinat" de Benoît Maria, responsable au Guatemala d'Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF), une ONG qui soutient l'agriculture paysanne dans une vingtaine de pays. M. Macron a salué "l'engagement humanitaire, fraternel, solidaire qui fait honneur à la France" du ressortissant français qui vivait depuis 20 ans au Guatemala où il travaillait "en faveur des communautés indigènes mayas" qu'il "aidait à préserver leurs terres". Dans un communiqué daté de Lyon (sud-est de la France), l'ASVF a exprimé son "immense tristesse" de la perte d'"un professionnel de la solidarité, (d')un militant de la cause paysanne et indigène et (d')un ami". "Benoît a été lâchement assassiné par des individus armés" s'indigne l'ONG qui assure qu'elle fera "tout ce qui est en (son) pouvoir pour que ce crime ignoble soit élucidé et que justice soit faite rapidement". Selon plusieurs médias locaux, Benoît Maria, âgé de 52 ans selon ASVF, était au volant d'une camionnette sur une route située près du village indigène de San Antonio Ilotenango, dans une zone montagneuse à quelque 85 km au nord-ouest de la capitale Guatemala, lorsqu'il a été tué par balles. Le véhicule a été criblé de onze impacts de balles, selon les mêmes sources. Au lendemain de cette attaque, le mobile de ce meurtre n'était pas connu. Au Guatemala, le vice-président Guillermo Castillo a demandé à la justice de faire la lumière sur ce meurtre. "Il est indispensable que les institutions compétentes fassent la lumière sur ce fait de violence, ainsi que d'autres commis contre des défenseurs des droits de l'homme", a-t-il insisté dans un communiqué.- Une vie "dédiée aux populations vulnérables" - Benoît Maria "a dédié une grande partie de sa vie à promouvoir le développement communautaire des populations vulnérables", a salué le vice-président guatémaltèque. La dirigeante indigène et Prix Nobel de la Paix 1992 Rigoberta Menchu a salué en "Benoît Maria, (un) grand défenseur des droits des Mayas" et a assuré de sa "solidarité sa famille et les communautés Ixil et Q'eqchi" avec lesquelles il travaillait."Nous avons besoin de la France pour que ce crime ne reste pas impuni", a ajouté Rigoberta Menchu. La représentation au Guatemala de l'Union européenne a elle aussi salué le travail humanitaire de Benoît Maria. Le travailleur humanitaire "a été pris dans un guet-apens et a été tué par balle dans sa voiture. La police guatémaltèque mène des investigations et fera le nécessaire", a déclaré à l'AFP Frédéric Apollin, directeur général de l'ONG."Le travail sur le foncier au Guatemala est en effet sensible, mais on ne peut pas parler de menace, il n'y en avait, à notre connaissance, aucune qui pesait sur notre association ou sur Benoît qui s'est retrouvé visiblement au mauvais endroit au mauvais moment", a précisé M. Apollin. AVSF travaillait "depuis 20 ans dans le calme" dans le pays a-t-il assuré. Benoît Maria apportait son aide pour la mise en oeuvre de projets agricoles pour les populations indigènes mayas-ixiles, a rappelé Jorge Santos, coordinateur de l'Unité de protection pour les défenseurs des droits de l'homme au Guatemala (Udefegua). Il a aussi participé à la création en 2011 de l'Université Ixil, consacrée à l'étude des savoirs ancestraux des peuples indigènes, a-t-il ajouté. Le Forum des ONG internationales au Guatemala (Fongi), qui réunit 31 ONG américaines, canadiennes et de huit pays européens, a exigé du président guatémaltèque de renforcer la protection des militants et travailleurs humanitaires. L'Udefegua a dénombré entre janvier et avril au moins 157 agressions contre des militants au Guatemala, et 462 pour toute l'année 2019, dont 15 meurtres. Le meurtre de Benoît Maria est intervenu au lendemain d'une attaque au Niger qui a fait dimanche huit morts, dont six humanitaires français de l'ONG Acted. | La mort au Guatemala d'un travailleur humanitaire français, tué lundi "dans une embuscade", a soulevé mardi une vague d'émotion et d'indignation, aussi bien en France que dans le petit pays centroaméricain. |
orangesum-3561 | Après avoir lancé la semaine dernière un pavé dans la mare en appelant la droite à passer un accord avec Emmanuel Macron pour 2022, Christian Estrosi prend un peu plus ses distances avec Les Républicains en annonçant mardi 8 septembre sur BFMTV/RMC la création la transformation de "La France audacieuse", une structure regroupant des maires initiée il y a trois ans, en un parti. Ce "mouvement politique au service des territoires", ainsi que l'a précisé le maire de Nice, qui revendique "6.000 militants et 300 maires", se réunira en congrès le 22 septembre prochain à Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines, avec un groupe le plus restreint possible en raison de la crise sanitaire. "Nous voulons franchir cette étape car nous ne pouvons plus concevoir que, face à l'esprit partisan des formations politiques construites sur le modèle parlementaire, là où les citoyens s'appuient d'abord sur les collectivités, qu'on ne considère plus que les collectivités ont un mot aussi important, si ce n'est plus que le Parlement à dire sur les réformes à venir", a-t-il justifié. Alors qu'il assurait quelques minutes plus tôt "n'aspirer à rien, à aucune ambition, aucune responsabilité, aucune candidature à quoi que ce soit" et vouloir se consacrer à sa ville, Christian Estrosi a expliqué qu'il n'y aurait "pas forcément" de candidats de sa formation aux prochaines législatives. "On n'aura pas forcément vocation à être un mouvement présidentiable", a-t-il ajouté. Déplorant qu'il n'y ait pas de "candidats naturels" de la droite qui s'imposent, l'édile a par ailleurs répété sa volonté de voir des alliances se nouer pour les prochaines élections, afin de contrer la montée des "extrêmes de gauche ou de droite". | Malgré la création de son mouvement, le maire Les Républicains de Nice assure n'aspirer "à aucune ambition, aucune responsabilité, aucune candidature" pour 2022. |
orangesum-3562 | L'ancien élu socialiste, âgé de 56 ans, a recueilli 254 voix alors que son seul groupe LREM compte 312 membres. Fin juin 2017, son prédécesseur François de Rugy l'avait emporté avec un score nettement plus large de 353 voix, qui incluait celles du MoDem. Parmi les quatre autres prétendants au perchoir, Annie Genevard (Les Républicains, LR) a récolté 95 voix et Marc Fesneau (MoDem) 86 voix, bien au-delà des 46 députés centristes."La majorité n'est pas unijambiste""Surpris" par ce score "manifestement significatif", ce dernier a assuré que les MoDem ne seraient "pas déloyaux à la majorité". "Il faut interpréter ce résultat comme la volonté dans la majorité d'un dialogue qui puisse se nouer mieux à l'Assemblée nationale, un dialogue plus construit entre les membres de la majorité et, au-delà, avec ceux qui veulent bien avancer sur les textes", a ajouté le député MoDem mercredi sur Europe 1. "On a besoin d'élargir notre base". La socialiste Ericka Bareigts a obtenu 31 suffrages et Mathilde Panot (La France insoumise, LFI), 17 voix, sur un total de 484 exprimés. Richard Ferrand mal élu ? "Dans LaREM il y a certainement des gens qui n'étaient pas d'accord avec sa candidature ", commente Jean-Louis Bourlangespar BFMTV"C'est un signe que dans ce Parlement on aspire à une meilleure respiration des groupes parlementaires", a lui estimé le député MoDem des Hauts-de-Seine Jean-Louis Bourlanges sur BFMTV. Monsieur Ferrand a été élu de manière indiscutable au premier tour mais avec une majorité assez courte (...) On voit bien que la majorité n'est pas unijambiste"."Ils prennent des gifles"Le nombre de voix en baisse obtenu par le nouvel élu témoigne des remous qui traversent la Macronie en cette rentrée difficile pour la majorité. Plusieurs élus LR et de la gauche de la gauche n'ont, d'ailleurs, pas manqué de railler une "petite majorité" et le signe d'une "défiance". Pour les Insoumis, "le dispositif Macron est en cours de décomposition"."Le diktat de l'Élysée, ces choses très verrouillées, à un moment donné certains ont voulu dire : 'ça suffit'", a estimé de son côté le député LR Fabien di Filippo. "Quand ils vont sur le terrain, au contact des Français, forcément, ils prennent des gifles pour ce pouvoir qui n'écoute rien, et je pense qu'ils ont voulu marquer leur ras-le-bol". Certains députés de la majorité lui avaient reproché d'être trop "directif", ou "distant", dans sa fonction de chef de groupe à l'Assemblée. L'ancien socialiste s'était vu aussi reprocher, y compris par certains LREM, de ne pas incarner le renouvellement. Aux prises avec la justice dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, Richard Ferrand a laissé entendre qu'il ne démissionnerait pas nécessairement s'il devait être mis en examen. Pour le député PS Luc Carvounas, c'est la marque d'une "République des coquins et des copains". | Richard Ferrand est devenu mercredi 12 septembre président de l'Assemblée nationale sans réussir à faire le plein de voix au sein des députés de la majorité présidentielle. Selon l'opposition, certains députés La République en Marche (LREM) ont "voulu marquer leur ras-le-bol". |
orangesum-3563 | "La convergence entre population majoritaire et descendants d'immigrés ne se fait pas autour de prénoms typiquement 'français', mais de prénoms internationaux auxquels tous et toutes peuvent s'identifier". Tel est le constat dressé par l'Institut national d'études démographiques (INED) et les sociologues Baptiste Coulmont et Patrick Simon. Ces derniers ont travaillé sur la transmission des prénoms sur trois générations chez les Européens du Sud et les Africains du Nord.♦ "Exotisation" généraleA la première génération les immigrés du Maghreb qui arrivent en France portent, à plus de 90%, des prénoms arabo-musulmans : Mohamed, Rachid, Fatima, Khadija. C'est encore le cas de "près des deux tiers" des enfants de la deuxième génération, "mais leur registre culturel est plus ambigu": Nadia, Myriam..."Les prénoms que reçoivent les petits-enfants sont, en 2008, proches de ceux que la population majoritaire donne à ses enfants", indique l'étude: Yanis ou Nicolas pour les garçons, Sarah, Inès et Lina pour les filles. Car la tendance à l'"exotisation" est générale : "en 2005, 50% des enfants de la population majoritaire ont reçu un prénom qui n'est pas typiquement 'français'", note l'étude.♦ Top 3 chez les petits-enfants d'immigrés :Europe du sud : Chez les garçons : Thomas - Lucas - Enzo. Chez les filles : Laura - Léa - Camille. Maghreb : Chez les garçons : Yanis - Nicolas - Mehdi. Chez les filles : Sarah - Inès - Lina. Les sociologues notent aussi que "les musulmans gardent des prénoms spécifiques plus souvent que les personnes sans religion et les chrétiens": 63% des enfants de la troisième génération ont un prénom arabo-musulman dans les familles "à forte religiosité" contre 7% lorsque les parents sont "sans religion". Le choix de prénoms comme Lina ou Ethan sont vus aujourd'hui comme "une marque d'adoption des goûts dominants". Ces patronymes étaient "quasiment inexistants avant l'an 2000" et peuvent difficilement passer pour "typiquement français", soulignent les auteurs. Les "nouveaux prénoms" tels que Yanis ou Rayane sont cependant "rapidement perçus comme d'origine maghrébine". Pour cette population "l'invisibilisation des connotations culturelles des prénoms n'est pas complètement réalisée: Yanis n'est pas encore vu comme Enzo". | Les sociologues Baptiste Coulmont et Patrick Simon ont publié une étude dans laquelle ils s'intéressent à la transmission des prénoms sur trois générations chez les populations originaires d'Europe du sud et du Maghreb. La tendance est aux patronymes "internationaux", auxquels "tous peuvent s'identifier". |
orangesum-3564 | Le 11 juillet prochain, Véronique Sanson ouvrira la 34e édition des Francofolies de La Rochelle. Mais la chanteuse ne sera pas seule sur scène ce soir là. Le Parisien révèle ce jeudi 24 mai que l'interprète de "Vancouver" et son fils Christopher Stills ainsi que le père de ce dernier, Stephen Stills, monteraient aussi sur scène avec elle. "C'est un événement aussi pour moi, car si nous avons chanté tous les trois plusieurs fois aux États-Unis, ce sera seulement la deuxième fois en France", s'est réjouie Véronique Sanson dans les colonnes du Parisien. Avant de préciser : "On s'est beaucoup revus aux États-Unis. Et on avait vraiment envie de rejouer et de rechanter ensemble. Cette fois, c'est tout naturellement qu'il a dit oui lorsque je lui ai demandé de venir à La Rochelle. Il avait beaucoup entendu parler du festival. Nous chanterons ensemble 'On m'attend là-bas' et d'autres titres en anglais", détaille-t-elle. Leur dernier trio remonte à octobre 2008, sur la scène de l'Olympia. La "Fête à Véro" le 11 juillet prochain s'annonce donc festive. Une soirée "en famille" et "entre amis" prévient la chanteuse de 69 ans, qui garde "un merveilleux souvenir" de son passage en 1994. "Malgré le trac, que j'ai de plus en plus, je suis impatiente de faire à nouveau la fête avec différentes générations, mes vieux copains et mes jeunes coups de cœur", s'est réjouie Véronique Sanson dans les colonnes du Parisien. Par ailleurs, sa maison de disque Columbia a annoncé la sortie en septembre prochain d'un album de duos. Le premier titre qui sera dévoilé le 31 mai est une reprise de "Besoin de personne" avec Christophe Maé. Patrick Bruel, la famille Chedid, Michel Jonasz, Bernard Lavilliers, Eddy Mitchell, Alain Souchon, Hubert-Félix Thiéfaine, Tryo, Juliette Armanet, Jeanne Cherhal, Julien Doré, Tim Dup, Vianney ou encore Zaz ont collaboré sur cet album. "On s'est éclaté à choisir ensemble les chansons et à leur donner une nouvelle vie, avec de nouveaux arrangements", s'est enthousiasmée la chanteuse. | Véronique Sanson participera en juillet prochain aux 34es Francofolies de La Rochelle. Et pour l'occasion la chanteuse de 69 ans réserve une grosse surprise à ses fans. |
orangesum-3565 | "Je lance un Grenelle des professeurs : d'ici à octobre, nous discuterons de la hausse des rémunérations pour 2021, grâce aux 400 millions d'euros supplémentaires obtenus" par le ministère pour augmenter les salaires des enseignants, a-t-il expliqué dans un entretien à l'hebdomadaire. Un budget plus modeste que les 500 millions que M. Blanquer voulait initialement y consacrer. "Le chantier de la deuxième partie du quinquennat, c'est la revalorisation du métier sur le plan financier mais plus généralement pour améliorer le bien-être au travail", a-t-il rappelé. "Des maîtres heureux, ce sont des élèves heureux. C'est ce cercle vertueux que je souhaite renforcer."Pour cela, "à partir de novembre, nous négocierons pour définir une loi de programmation pluriannuelle", annonce le ministre, tout en évoquant "une transformation profonde du système éducatif ", qui passe par des réflexions sur la "gestion des ressources humaines" et la "place des enseignants dans la société"."Dès cette rentrée, nous allons mettre en place des groupes de travail, avec les organisations syndicales, sur trois grands objectifs", ajoute M. Blanquer en citant "la reconnaissance financière", la "coopération" entre enseignants et "l'ouverture: nous devons moderniser notre système". Début janvier, des négociations salariales avaient été lancées avec les enseignants dans le cadre de la réforme des retraites mais avaient été suspendues en raison de la crise sanitaire. Dans son entretien au JDD, le ministre tente également de rassurer avant la rentrée mardi sur fond de rebond de l'épidémie. "Ça sera une année aussi normale que possible", explique-t-il, tout en reconnaissant que certaines classes ou écoles seront fermées mardi pour la rentrée. "Il y en aura, mais le moins possible", déclare-t-il. "Cela se décide par une analyse quotidienne au jour le jour, en fonction de la situation sanitaire de chaque territoire." | Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a annoncé dans le JDD le lancement d'un "Grenelle des professeurs" pour revaloriser le salaire des enseignants et leurs conditions de travail. |
orangesum-3566 | L'établissement temporaire compte 55 médecins, 250 infirmières et 154 lits, le tout mis en place, selon les autorités, en 14 jours. De grandes tentes blanches, entourées de sable, abritent des rangées de lits d'hôpital ainsi qu'un laboratoire, une pharmacie et des appareils médicaux. Rattaché à un camp de quarantaine, l'hôpital fait partie des cinq installations que le pays a prévu de construire, en cas d'aggravation de la pandémie. Bahreïn a officiellement enregistré près de 3.500 cas d'infection et huit décès dus à la maladie, sur une population de 1,5 million d'habitants."C'est une mesure de précaution pour les patients atteints du Covid-19 au cas où ils auraient besoin d'une ventilation et ensuite de soins en unité de soins intensifs", a déclaré à la presse le médecin Nayef Louri, qui chapeaute le projet. Un portail clôturé, gardé par deux voitures de police, constitue le seul accès à un chemin de terre qui mène à l'île artificielle, destinée à des projets de développement. La plupart des personnes actuellement touchées par l'épidémie à Bahreïn sont des travailleurs migrants, qui comme ailleurs dans le Golfe représentent une part importante de la population. Mais, ne figurant pas dans la catégorie des personnes à risques, peu ont nécessité des soins intensifs, selon cheikh Khaled ben Ali Al Khalifa, chef des services médicaux du royaume. D'autres hôpitaux de campagne seront installés si les établissements actuels atteignent un taux d'occupation de 50%. "Il vaut mieux prévenir que guérir", a lancé le responsable aux journalistes. Le mois dernier, Bahreïn a ouvert son premier hôpital de campagne, transformant un parking situé à l'extérieur de l'hôpital des forces armées, près de la capitale Manama, en une unité de soins intensifs de 130 lits. | Après avoir transformé un parking en unité de soins intensifs pour les patients atteints du nouveau coronavirus, Bahreïn a inauguré lundi son deuxième hôpital de campagne, érigé sur une île artificielle, dans l'est du plus petit pays du Golfe. |
orangesum-3567 | Le Parisien raconte lundi 15 avril l'histoire d'un joueur de My Million, qui a bien failli ne pas empocher son gain d'un million d'euros ! Ce quinquagénaire lyonnais a joué le 12 février dernier à My Million, un jeu complémentaire de l'Euro Million. Joueur occasionnel, il oublie totalement de vérifier s'il a gagné ou non. Quelques jours avant "la date de forclusion", le délai de deux mois au delà duquel les gains non récupérés sont définitivement perdus, la FDJ décide de lancer un avis recherche à destination de la presse locale. La ville et le nom du point de vente du ticket sont transmis à la presse, rapporte Le Parisien. Une amie raconte l'anecdote au joueur qui s'ignore. "Je me suis juste dit que c'était un point de vente où j'allais", confie-t-il au quotidien francilien. Il tombe ensuite par hasard sur un ticket My Million dans sa voiture et voit que la date correspond avec celle du gagnant recherché par la FDJ. Le 6 avril, ce Lyonnais présente son ticket chez un détaillant FDJ. Il est invité à "contacter un centre de paiement", le commerçant ne peut lui donner aucune autre indication. Il appelle le service relations clients de la FDJ. Le joueur qui s'ignorait s'est entendu dire qu'il avait gagné 1 million d'euros. 6 jours plus tard, le pactole aurait été perdu ! "Je m'assurerai de vérifier mes reçus de jeu plus tôt", a-t-il assuré au Parisien. Tous les joueurs n'ont pas eu cette même chance. Selon les chiffres avancés par Le Parisien, en cinq ans, 25 gains de 1 million d'euro n'ont pas été récupérés par leur propriétaire, sur 682. | Vainqueur de 1 million d'euros au jeu My Million, un quinquagénaire, joueur occasionnel, s'est aperçu qu'il avait gagné le pactole juste avant qu'il ne soit trop tard. |
orangesum-3568 | La garde à vue de l'ancien sénateur de l'Essonne Jean-Vincent Placé avait été prolongée jeudi soir par le parquet de Paris. L'homme politique avait été interpellé à 2h20 du matin ce 5 avril par la BAC en état d'ébriété. Il est notamment accusé d'outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique et d'insultes à caractère racial. Selon les informations de BFMTV confirmées par la suite par l'AFP, l'ancien secrétaire d'Etat aurait importuné des femmes dans un bar du quartier latin et a été conduit au commissariat du 5e arrondissement de la capitale après avoir proféré des injures raciales à l'encontre des policiers. BFMTV précise que l'alerte a été donnée par le portier du bar. Jean-Vincent Placé s'était vu prier de quitter l'établissement après avoir "traité une femme de sale pute". Il aurait ensuite lancé à l'attention du portier : "On n'est pas au Maghreb ici. Je vais te renvoyer en Afrique moi. Tu vas voir !"Toujours selon BFMTV, Jean-Vincent Placé aurait attrapé par le bras une jeune femme née en 1997 dans le bar et lui aurait proposé de danser avec lui contre rémunération. Face à son refus, l'ancien sénateur l'aurait alors copieusement insultée. Avant que l'agent de sécurité de l'entrée intervienne. Jean-Vincent Placé affichait un taux d'alcoolémie de 1,16mg/L. Lors de son interpellation, l'ancien secrétaire d'État chargé de la Réforme de l'État et de la simplification aurait traité les policiers de la BAC de "connards" et "tocards". Pour sa défense, Jean-Vincent Placé a indiqué aux forces de l'ordre avoir été frappé puis étranglé par un individu d'extrême droite. La version de Jean-Vincent PlacéEn garde à vue durant près de deux jours, Jean-Vincent Placé a minimisé les faits, rapporte l'AFP, citant les conseils de l'intéressé. "Il a pris le bras d'une jeune femme, ce n'était certes pas un geste heureux mais ça ne constitue pas une violence volontaire", ont ainsi déclaré Kiril Bougartchev et Sébastien Muratyan. L'ancien sénateur réfute par ailleurs toute connotation raciste dans les propos échangés lors de son altercation avec le videur "qui n'a pas porté plainte", d'après les avocats. M. Placé "est un homme de gauche, parrain d'une alliance franco-marocaine, il n'est pas raciste", ont défendu ces derniers."Les faits d'outrage ne sont pas contestés mais il ne faut pas les détacher du contexte alors qu'il venait d'être conduit en dehors du bar de manière un peu violente" par le videur, ont-ils enfin expliqué, parlant de "gifle" et de lunettes cassées lorsqu'il a "essayé de se dégager" des bras du portier. | L'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé doit comparaître le 11 juillet au tribunal pour violences, injures à caractère racial et outrage à agents, a-t-on appris vendredi soir auprès de l'AFP. Des faits qu'il conteste, selon l'agence de presse. |
orangesum-3569 | Cet officier de 48 ans admet avoir récompensé ses troupes pour tuer des civils présentés ensuite comme des guérilleros, afin de gonfler les chiffres. Ce scandale des "faux positifs" est le pire de toute l'histoire militaire de ce pays en guerre depuis six décennies."Ce n'est pas moi qui ai lancé ça (...) Les soldats savaient comment présenter les morts (...) L'ordre était de capturer, abattre et présenter comme mort au combat", a expliqué lors d'un entretien exclusif avec l'AFP cet ancien officier du corps d'élite contre l'enlèvement et l'extorsion (Gaula). Il confie avoir lui-même assisté à une telle exécution et avoir pour d'autres fourni les armes que plaçaient les militaires entre les mains de leurs victimes."L'argent que je devais utiliser (...) pour chercher des personnes enlevées, je m'en suis servi pour acheter des armes et payer de nombreux recruteurs" de civils, menés à la mort en leur faisant miroiter un "petit boulot". Les soldats exécuteurs étaient primés. "Ils avaient cinq jours de permission (...) Et moi, pour avoir été parmi les dix meilleures unités, j'ai eu droit à 15 jours à Quito en 2007." Cette année-là, le major Soto a été arrêté.- Loi du silence -En 2018, il a été relâché en liberté provisoire à condition de comparaître devant la Juridiction spéciale de paix (JEP), pour dire la vérité et dédommager ses victimes afin de bénéficier d'une peine alternative aux 32 années de prison qu'il devrait purger pour enlèvement et homicide. C'est la première fois que le major Soto confie à un média ce qu'il a commencé à révéler aux magistrats, chargés de juger guérilleros et militaires accusés des pires crimes commis pendant un conflit qui a fait plus de huit millions de victimes (morts, disparus et déplacés). Entre mai 2006 et octobre 2007, il était à la tête du Gaula dans le département de Casanare (nord-est). A son arrivée, l'unité présentait un résultat de 10 à 14 morts. Il en est sorti avec le chiffre record de 83. "Il y en a eu quatre ou cinq totalement légales, les autres étaient illégitimes", précise-t-il. Le Parquet a été saisi de 2.248 cas de "faux positifs", dont 59% datant des années de l'ex-président d'ultra-droite Alvaro Uribe (2002-2010), aujourd'hui sénateur. Au moins 48% des victimes avaient entre 18 et 30 ans. Plusieurs des 200 unités de l'armée de terre ont eu recours à cette pratique. Comme commandant, le major Soto a effectué plusieurs missions avec l'ex corps de la police secrète (DAS), dissous en 2011 après un scandale d'espionnage de journalistes, juges et personnalités politiques."Ce sont ceux du DAS qui m'ont appris (...) Le procureur ne me demandait pas ce qui se passait. Rien. Tout le monde se taisait, personne ne disait rien. Ils savaient que tout était illégal", dénonce-t-il.- "Un mort, un gain" - Les militaires ont pu un temps couvrir leurs crimes en dissimulant les papiers d'identité des victimes. "Je n'ai rien dit non plus. Cela me semblait normal. J'ai permis que ça arrive. Je ne sentais alors aucun remord parce que je voyais ça comme un résultat opérationnel."Il affirme que le chef de l'armée de terre, le général Mario Montoya, mesurait alors les résultats "en morts"."Les captures ne l'intéressaient pas (...) J'ai vu un major Rodriguez qui n'avait aucun mort; le commandant de l'armée est arrivé et lui a demandé: Major, il n'y a pas de guérilla à Barrancominas?", municipalité où il opérait. Puis le général a lâché: "Ce qu'il faut faire, c'est déployer un bataillon en ligne et donner l'ordre: tirez! Puis on ramasse (...) C'est un mort, un gain". Bien qu'il n'ait pas été condamné, le général Montoya a demandé à comparaître devant la JEP. Contacté par l'AFP, son défenseur Me Andrés Garzon a rejeté ces accusations et l'idée que la hiérarchie ait pu inciter à de tels crimes. Le major Soto craint pour sa vie. Son avocate, Tania Parra, a aussi reçu des menaces. "Cette vérité que j'énonce peut avoir un prix", lâche cet officier, qui se prépare à la confrontation avec les familles qu'il a endeuillées. | Peu importent les captures, seuls "les morts" comptent. En prenant le commandement d'une force d'élite de l'armée colombienne en 2006, le major Gustavo Soto a appliqué à la lettre cette directive "suggérée" selon lui par une hiérarchie avide de résultats. |
orangesum-3570 | Le trafic est revenu à la normale ce mercredi après-midi. Au total, une dizaine de trains ont dû rester à l'arrêt mardi soir. 700 personnes ont été bloquées à Lisieux (Calvados), 500 à Evreux (Eure) et 300 à Caen (Calvados), selon un décompte transmis par la SNCF. Deux trains ont également été bloqués sur les voies à Glos-Monfort et à Bernay (Eure). À Lisieux, des centaines de personnes ont dû attendre plusieurs heures, à l'écoute d'informations parfois contradictoires, sans savoir quand ils pourraient rentrer chez eux. Des caténaires endommagés par des chutes d'arbresUne rame pleine à ras bord est restée à quai pendant plusieurs heures, a constaté un photographe de l'AFP. Des voyageurs se sont même installés à même le sol dans les couvertures jaunes chauffantes de survie distribuées par la SNCF. Dans la soirée, les agents de la compagnie ont ouvert les portes d'un autre train pour permettre à certains passagers de s'y asseoir. Des taxis ont été pris d'assaut par les voyageurs. Un taxi proposait 125 euros par tête pour déposer les voyageurs à Paris pour une capacité de quatre personnes dans le véhicule, a constaté le photographe de l'AFP. Un monospace proposait, quant à lui, 90 euros par personne pour gagner la capitale. Cette pagaille est liée aux orages qui ont touché le nord de la France mardi. Des chutes d'arbres ont endommagé des caténaires, provoquant des défauts d'alimentation sur la ligne. Les passagers bloqués à Lisieux sont finalement arrivés à Paris vers 2h30, avant d'être pris en charge par des taxis ou hébergés à l'hôtel. Certains passagers ont fait part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux : "Nous venons d'apprendre que notre train ne circulera pas avant 1 h à 2 h du matin sans aucune solution alternative proposée que de se trouver un taxi ou un hôtel à ses frais !!!", a envoyé à la SNCF l'une des passagères concernées. La SNCF a assuré qu'elle allait rembourser en intégralité les billets de train. Le trafic est resté perturbé ce mercredi 8 août. Des trains ont été supprimés, d'autres ont circulé avec du retard, rapporte Ouest-France. "Nous avons fait en sorte que deux trains partent très tôt ce matin afin que les voyageurs puissent se rendre à Paris. Un retour à la normal est prévu à la mi-journée", a expliqué la compagnie à l'AFP. | Les orages qui ont frappé mardi soir la Normandie ont entraîné de fortes perturbations pendant plusieurs heures sur la ligne SNCF Cherbourg-Caen-Paris. Près de 1.500 voyageurs ont été impactés. |
orangesum-3571 | Après la réouverture de la piste menant au tueur en série Michel Fourniret dans l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin, la procureure générale avait demandé le dépaysement des investigations à Paris "par souci de favoriser la manifestation de la vérité". La Cour de cassation a indiqué jeudi 25 juillet qu'elle acceptait ce dépaysement. L'enquête sur la disparition d'Etelle, jusqu'alors conduite à Meaux, va donc se poursuivre à Paris. La disparition d'EstelleEstelle Mouzin, alors âgée de neuf ans, a disparu un soir de janvier 2003, en rentrant de l'école, à Guermantes (Seine-et-Marne). Son corps n'a jamais été retrouvé et les nombreuses pistes envisagées par les enquêteurs n'ont rien donné. La piste Michel FourniretMichel Fourniret, surnommé "l'ogre des Ardennes", a été une première fois cité dans l'affaire quelques années plus tard. Il a été mis hors de cause par la police début 2007. Il a été mis hors de cause une deuxième fois six ans plus tard quand l'expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans sa voiture n'a pas permis de trouver de traces d'Estelle. L'avocat de Michel Fourniret a alors rappelé que son client niait tout lien avec la disparition. Interrogé par les enquêteurs fin 2017, le tueur en série a une nouvelle fois affirmé n'avoir "rien à voir avec l'affaire". Face aux policiers de la PJ de Versailles, qui l'avaient déjà entendu à trois reprises dans le passé sur ce dossier, il a toujours contesté son implication à chaque fois, avait confié à l'AFP une source policière. En mars 2018, Corinne Hermann, l'une des avocats du père d'Estelle qui se bat depuis des années pour que cette piste soit davantage explorée, a affirmé que Michel Fourniret avait livré des "aveux en creux" sur son implication dans cette disparition, dans le cadre d'auditions relatives aux dossiers Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece, deux femmes qu'il a reconnu avoir tuées en 1988 et 1990. La piste est relancée. Un espoir pour la famille"C'est l'aboutissement d'un long combat de plus de 15 ans pour que l'affaire soit instruite sérieusement et que la piste de Michel Fourniret soit enfin investiguée", a réagi auprès de l'AFP Didier Seban, autre avocat du père d'Estelle, rappelant avoir déjà demandé un dépaysement il y a plusieurs années. "L'espoir revient que des moyens seront mis pour que soient élucidées les conditions de la disparition d'Estelle Mouzin", a-t-il ajouté. En décembre, des fouilles sur un terrain ayant appartenu au tueur en série à Floing (Ardennes) n'ont pas abouti, tout comme la piste Nordahl Lelandais, mis en examen pour meurtre pour la mort de la petite Maëlys, en août 2017. Par ailleurs, le père de la fillette a attaqué l'État pour faute lourde en raison de sa "mauvaise gestion" du dossier de la disparition de sa fille."L'ogre des Ardennes"Âgé de 77 ans, Michel Fourniret a été condamné en 2008 à la perpétuité incompressible pour sept meurtres de jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, précédés de viol ou tentative de viol. Son ex-femme Monique Olivier, dont il a divorcé en 2010, a été condamnée à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 28 ans, pour complicité dans quatre des meurtres et le viol en réunion d'une jeune fille. Le 16 novembre, Michel Fourniret a été à nouveau condamné à la perpétuité pour l'assassinat en 1988 de Farida Hammiche, dont le corps n'a jamais été retrouvé, et Monique Olivier à 20 ans de réclusion criminelle. L'équipée criminelle du couple s'est achevée en 2003, quand il a été arrêté en Belgique pour un enlèvement raté. En 2004 et 2005, Monique Olivier craque et révèle aux enquêteurs onze meurtres, dont les sept jugés en 2008 et celui de Farida Hammiche. | Les avocats de la famille espèrent que cela permettra d'enquêter de façon plus approfondie sur la piste de Michel Fourniret. |
orangesum-3572 | Lundi 9 janvier 2017, pour changer, une ambiance de cour d'école régnait sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste. En effet, Cyril Hanouna a accusé à demi-mot Laurent Ruquier, le présentateur d'On N'est Pas Couché, d'être un... copieur ! Le trublion du PAF et son équipe ont commenté une séquence de l'émission du talk-show de France 2, dans laquelle des interventions d'hommes politiques étaient présentées au ralenti. Avec cet effet, les personnalités visées donnaient alors l'impression d'être en état d'ébriété. Règlement de compte... Et cette pastille n'a donc pas manqué de faire réagir la star du petit écran, puisque une vidéo utilisant le même procédé avait été auparavant montrée dans TPMP, au cours des "4/3" offerts par Jean-Luc Lemoine. Ainsi, "Baba" n'a pas pu s'empêcher d'y aller de sa petite vanne en déclarant : "Il y a Laurent Ruquier qui vous a fait un petit hommage Jean-Luc. Il a imaginé les hommes politiques un brin alcoolisés, comme vous le faites avec les chroniqueurs de Touche pas à mon poste. Donc, merci Laurent ! (...) On sait ce que vous vous posez comme question : hommage ou pompage ?" Peu après, l'humoriste présentant la fameuse chronique a aussi indiqué : "On n'invente pas des vaccins. Après, c'est bien de dire 'Voilà, on s'est inspiré de quelque chose'. Après, c'est dans le domaine public et chacun s'en sert !"Le rétablissement de la vérité !Ni une, ni deux, Laurent Ruquier s'est empressé de rétablir la vérité en envoyant un SMS à Cyril Hanouna que ce dernier a lu à tout l'auditoire : "Cher Cyril, ce n'est ni hommage, ni pompage, c'est une séquence de voeux de petite vitesse et grande vitesse qu'on a déjà faite il y a deux ou trois ans." Voilà qui est plus clair ! De plus, il y a presque 10 ans, Jean-Luc Lemoine intervenait dans ONPC où il animait "Le Médiateur". À l'époque, il décortiquait les "offs" du programme ou faisait poser des questions absurdes à des inconnus, dans la rue, à travers différents magnétos. À s'y méprendre, cette ancienne chronique ressemble comme deux gouttes d'eau à ce qu'il propose de nos jours dans Touche Pas à Mon Poste !. Comme quoi, à la télé, rien ne se crée, tout se transforme ! | Dans TPMP, Cyril Hanouna a accusé Laurent Ruquier d'avoir copié l'une de ses séquences humoristiques dans On N'est Pas Couché. Piqué au vif, l'animateur de France Télévisions a alors tout de suite mis les points sur les "i "... |
orangesum-3573 | Cette dernière avait affirmé plus tôt dans la journée que l'Italie devait prendre en charge le navire humanitaire Lifeline, bloqué au large de Malte avec 234 migrants à bord. Lors d'une conférence de presse à son retour de Tripoli (Libye), Matteo Salvini a confirmé que le navire humanitaire Lifeline et les 234 migrants se trouvant à son bord, ne seraient pas autorisés à accoster en Italie. Il a au passage égratigné une nouvelle fois la France, jugeant qu'Emmanuel Macron était "proportionnellement 15 fois plus méchant" que le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dans son refus de respecter les quotas de réallocation de migrants en Europe."Je suis surpris par la méchanceté des Français, l'ouverture du port de Marseille à ce navire serait un beau geste et on ne voit pas pourquoi il devrait arriver en Italie vu qu'il n'a rien à voir avec notre pays", a-t-il ajouté. Sans jamais la nommer directement, le ministre italien a également estimé que la "ministre française" des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, était "ignorante, dans le sens où (elle) ignore la situation de ce navire qui a agi en ignorant les signalisations des gardes-côtes italiens et libyens : c'est un navire hors-la-loi qui doit être saisi"."On n'est pas là pour remplacer le droit par la loi de la jungle"Plus tôt dans la journée, la ministre française avait estimé que c'était "à l'Italie" de prendre en charge le bateau humanitaire Lifeline. "La France rappelle le droit international : lorsque vous avez un bateau et que vous faites du sauvetage en mer, c'est le cas des passagers du Lifeline, vous les débarquez sur le port sûr le plus proche (...) c'est Malte ou c'est l'Italie", a déclaré la ministre à l'antenne de la chaîne France 2. "Techniquement, pratiquement, c'est à l'Italie de le prendre", a-t-elle insisté. "Ça n'arrange pas tout le monde, c'est le droit international, et on n'est pas là pour remplacer le droit par la loi de la jungle", a-t-elle poursuivi. Matteo Salvini, parti en guerre contre les ONG qui viennent en aide aux migrants au large des côtes libyennes, a jugé lundi qu'elles étaient "consciemment ou inconsciemment les complices" des trafiquants d'êtres humains en Libye, et qu'il n'était donc pas souhaitable à ses yeux qu'elles continuent leurs opérations en Méditerranée. | Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a critiqué une nouvelle fois ce lundi 25 juin la position française dans la crise des navires de réfugiés. Le nouvel homme fort du gouvernement italien, membre de l'extrême droite, a notamment qualifié la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, d'"ignorante". |
orangesum-3574 | Interrogés par Ipsos avant le confinement, les Français (Corses exceptés) sont ainsi 91% à dire dépasser -- ne serait-ce que rarement -- les limitations de vitesse (-1 point par rapport à 2019), 72% à ne pas respecter les distances de sécurité (-4), 57% à oublier de mettre leur clignotant pour doubler ou changer de direction (-4) ou encore 27% (-1) à envoyer un mail ou un message en conduisant. Des quatorze indicateurs listant les comportements dangereux au volant, seuls trois sont en hausse, dont l'oubli de la ceinture (10%, +2) et la circulation sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute (4%, +1)."Il y a toujours un nombre très élevé de comportements qui sont vraiment dangereux et trop nombreux pour espérer un vrai gain en matière de sécurité", déclare à l'AFP Bernadette Moreau, déléguée générale de la fondation Vinci Autoroutes. Par ailleurs, 74% des Français quittent la route des yeux pendant au moins deux secondes, un indicateur qui n'avait pas été mesuré l'an passé. Pendant ce laps de temps, une voiture lancée à 130 km/h parcourt 80 mètres, selon la fondation. Les Français portent en revanche un regard plus sévère sur leur conduite ou celle des autres: 20% (+2) citent au moins un adjectif négatif sur leur attitude au volant (irresponsable, dangereuse, stressée ou agressive), et 89% (+4) sur celle de leurs pairs."Même si les conducteurs font peut-être davantage preuve de lucidité sur leur propre conduite, ils ont tendance à juger qu'ils conduisent bien, et à être plus sévère avec les autres", estime Bernadette Moreau. Ils ont tout autant peur que l'an passé du comportement agressif d'un autre conducteur (87%), qu'ils injurient plus (70%, +1) et avec qui ils s'expliquent davantage, pour un différend, en sortant de leur voiture (18%, +2).- Franciliens et Grecs en tête -Les Français ont en revanche moins klaxonné (56%, -3) ou doublé à droite sur autoroute (18%, -4), mais autant délibérément collé la voiture de devant (34%). Cette action, ce sont les Bretons qui la mènent le plus souvent (39%). Ils laissent en revanche la première place dans quasiment toutes les autres catégories aux Franciliens, qui déclarent beaucoup plus que la moyenne (28% contre 20%) être au volant plus "nerveux impulsif ou agressif" que dans la vie quotidienne. Les habitants d'Ile-de-France, région la plus peuplée, sont également les champions du klaxon (67%) et de l'injure (81%, +12 par rapport à 2016), alors que les habitants des Pays de la Loire sont ceux qui lancent des noms d'oiseaux le moins souvent (62%)."On constate, en région parisienne, une +sursollicitation+ de la conduite dans un trafic très dense, qui fait qu'il est un peu plus difficile de rester apaisé et zen", commente Bernadette Moreau. Les Grecs remportent, eux, la palme au niveau européen, notamment au classement des incivilités, dominé d'une manière générale par les pays méditerranéens. Les Grecs collent le plus la voiture devant eux (47%) et injurient le plus souvent à égalité avec les Français (70%), alors que les Espagnols trônent en tête du classement des klaxons (66%). Ceux qui doublent le plus à droite sur autoroute sont en revanche les Néerlandais (48%), tandis que les Polonais descendent le plus de leur voiture pour un différend (37%). Les Suédois, bons élèves (comme les Néerlandais) dans plusieurs catégories, sont en revanche les champions du dépassement de la limitation de vitesse (92%) et du non-respect des distances de sécurité (74%). Ils sont également les plus nombreux à quitter des yeux la route pendant au moins deux secondes (88%). L'enquête française a été réalisée auprès d'un échantillon de 2.400 Français âgés des 16 ans et plus, interrogés par internet du 28 février au 9 mars. | Excès de vitesse, oubli du clignotant ou envoi de messages en conduisant: les Français continuent d'avoir un comportement dangereux au volant malgré une légère amélioration, selon le baromètre annuel de la fondation Vinci Autoroutes publié mercredi. |
orangesum-3575 | La présidente du FN et Thierry Mariani se sont rencontrés lors d'un repas organisé avant le congrès du FN des 10 et 11 mars à Lille, selon une source interrogée par l'AFP. Ils ont discuté de "la possibilité que Thierry Mariani participe à une liste de rassemblement aux européennes", a indiqué une autre source, confirmant une information du Parisien. "Pas de conclusion hâtive", a écrit dimanche sur Twitter Thierry Mariani, qui trouve "étonnant de voir l'emballement médiatique autour de rumeurs". En mars dernier, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy avait plaidé pour un "rapprochement" avec le FN, estimant que LR ne pouvait pas gagner seul. Menacé d'exclusion"Il n'y aura aucune alliance avec le Front national", avaient répondu les responsables des Républicains. Le cas Mariani avait été ensuite évoqué le 13 mars lors d'un bureau politique de LR, au cours duquel le président Laurent Wauquiez avait menacé d'exclure l'ex-député à la moindre concrétisation de sa proposition d'alliance politique. Marine Le Pen, finaliste de la présidentielle face à Emmanuel Macron, entend nouer des alliances pour faire gagner son parti. Elle s'était déjà alliée au second tour de la présidentielle à Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France (DLF), à qui elle avait promis Matignon en cas de victoire. Elle a ensuite proposé lors du congrès du FN de rebaptiser son parti "Rassemblement national" et a appelé à soutenir le candidat LR à l'élection législative partielle de Mayotte, une démarche inédite pour celle qui renvoie dos à dos LR et PS depuis des années, considérant le clivage droite-gauche dépassé. | La présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, a proposé à l'ancien ministre Les Républicains (LR), Thierry Mariani, de figurer en position éligible sur la liste de son parti lors des élections européennes de mai 2019. |
orangesum-3576 | Bientôt la fin des démarchages téléphoniques abusifs ? La nouvelle loi contre le démarchage téléphonique abusif a été promulguée samedi 25 juillet, sanctionnant plus sévèrement les écarts et interdisant même toute prospection téléphonique pour les travaux de rénovation énergétique. Cette proposition de loi centriste avait été adoptée définitivement par le Parlement le 15 juillet. Désormais, les amendes administratives atteindront désormais 75.000 euros pour les personnes physiques et 375.000 euros pour les entreprises, contre 3.000 et 15.000 euros actuellement, en cas de harcèlement ou d'appels frauduleux. La loi oblige également "tout professionnel" à s'assurer de la conformité de ses fichiers de prospection avec la liste anti-démarchage Bloctel, en saisissant l'organisme chargé de gérer celle-ci. Une fois en ligne avec le consommateur, les professionnels devront aussi préciser que tout particulier peut s'inscrire gratuitement sur la liste d'opposition au démarchage téléphonique s'il le souhaite. Un décret devra encore déterminer les jours, horaires et fréquence auxquels le démarchage téléphonique sera autorisé. Le texte interdit en outre toute démarche téléphonique en vue de travaux de rénovation énergétique, mesure demandée par les professionnels du bâtiment eux-mêmes. Dans ce secteur, des entreprises peu scrupuleuses profitent des subventions publiques pour abuser des ménages. "Toute prospection commerciale de consommateurs par des professionnels, par voie téléphonique, ayant pour objet la vente d'équipements ou la réalisation de travaux pour des logements en vue de la réalisation d'économies d'énergie ou de la production d'énergies renouvelables est interdite", stipule le texte. Au moment du débat parlementaire, tous les groupes avaient mis en avant le "fléau" du démarchage qui "empoisonne la vie" des Français. Au nom du gouvernement, la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher avait vanté "une position équilibrée". Mais certains ont jugé le texte "insuffisant". La députée Delphine Batho y a vu "une occasion manquée", et regrettant un encadrement du démarchage "là où nous voulons y mettre fin". | Le démarchage est dorénavant totalement interdit pour les travaux de rénovation énergétique. |
orangesum-3577 | "La réouverture des cafés, hôtels et restaurants signe le retour des jours heureux !", a salué Emmanuel Macron sur Twitter. Grâce à la poursuite du ralentissement de l'épidémie depuis le début du déconfinement le 11 mai, le gouvernement a décidé le passage en phase 2, synonyme d'un quasi retour à la normale. L'épidémie a tué 28.940 personnes en France, selon le bilan publié mardi soir. Il y a eu 84 nouveaux décès en 24 heures dans les hôpitaux français et 23 dans les établissements sociaux et médico-sociaux au cours des derniers jours, portant le total des nouveaux décès à 107. Le nombre de patients en réanimation (1.253) continue de diminuer. Laissés de côté lors de la première phase du déconfinement, les cafés, bars et restaurants sinistrés par plus de deux mois de fermeture se sont préparés activement depuis plusieurs jours à accueillir du public. Et partout, on s'est pressé pour prendre un café en terrasse, face à la mer. "Quel bonheur, j'attends ce moment depuis un mois", confie Fabienne venue déguster un café dans une paillotte d'Ajaccio sur la plage d'Albert 1er.- "C'était long" - A Marseille, Michaël Lefevre, serveur aux "Mouettes" qui donne sur la mer attend avec "impatience" les clients. "C'était long", souffle-t-il. A Aix-en-Provence, la brasserie Le Grillon a séparé les tables de deux mètres et les employés portent un masque. "La brasserie est blindée ce matin, mais blindée à 50% !", avec les nouvelles normes à respecter, s'exclame sa gérante Céline Cattanéo. En zone orange (Ile-de-France, Guyane, Mayotte), les régions davantage sous pression face au coronavirus, seules les terrasses peuvent accueillir des clients. En zone verte, à l'intérieur, pas plus de dix clients par table et un mètre minimum entre chaque groupe. A Paris, près du canal Saint-Martin, Charlotte était installée dès mardi matin en terrasse de son café préféré avec un ami. "On s'est levé juste pour ça". Mais certains établissements ne rouvriront pas tout de suite: trop compliqué ou pas rentable. C'est aussi la fin de l'interdiction de se déplacer à plus de 100 km de chez soi, une mesure très attendue par des habitants de grandes villes avides de grand air ou des familles séparées par la distance pendant plus de deux mois. Après la réouverture des parcs et jardins partout samedi, les plages, musées, monuments, zoos ou encore les théâtres vont pouvoir rouvrir progressivement, en respectant certaines règles de distanciation ou de port du masque. Pour les cinémas, il faudra attendre le 22 juin. Côté Education nationale, tous les collèges et les lycées de France vont ouvrir progressivement. En zone verte, tous les élèves sont concernés mais en zone orange, les collèges n'accueilleront prioritairement que ceux de 6e et de 5e."Notre objectif est que tout élève de collège, même en zone orange, ait de nouveau eu un contact physique avec son collège, pour des entretiens individuels, avant le départ en vacances", avait assuré le ministre Jean-Michel Blanquer en fin de semaine dernière. Ce volontarisme affiché se heurte au volumineux protocole sanitaire. A tous les niveaux de la scolarité, avoir davantage d'élèves tout en respectant ce protocole veut dire qu'ils seront là moins souvent. La réouverture des lycées, dont l'annonce était très attendue, sera "progressive" dans les zones vertes, avec une montée en charge "par niveau", a promis M. Blanquer. En Ile-de-France, les élèves seront accueillis "en petits groupes" ou pour des "entretiens individuels" qui permettront, selon les besoins, de faire le point sur leur scolarité ou sur leur situation dans Parcoursup.- Récession plus forte que prévu -Pour aider à contrôler la propagation du virus, qui cirucle toujours, l'application de traçage StopCovid a finalement été lancée mardi soir. Elle a été rendue disponible au téléchargement pour les smartphones fonctionnant avec Android dans le magasin d'applications Google Play vers 16H00, et sur celui d'Apple vers 19H00. "On a besoin qu'un maximum de gens l'ait", a souhaité le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O, précisant que les habitants des villes étaient visés en priorité, là où le virus circule le plus. En cas de nouvelle vague, le gouvernement a déjà prévenu que des mesures de reconfinement pourraient être prises, notamment des restrictions de circulation imposées au niveau local. Avec le risque de mettre un nouveau coup à une économie exsangue, qui redémarre à peine, avec une récession attendue de 11%, a averti le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. "J'ai la conviction absolue que nous allons rebondir en 2021", a-t-il assuré sur RTL. | Apprécier un café en terrasse ou en bord de plage: les Français renouent mardi avec leurs habitudes, même si la prudence reste de mise face à un virus qui a fait près de 30.000 morts et entraîné une profonde récession. |
orangesum-3578 | Des abribus saccagés et des poubelles incendiées témoignaient des tensions dans le quartier de la ville d'où était originaire le jeune conducteur. Déployés en nombre, les forces de l'ordre ont notamment fait usage des lacrymogènes pour disperser de petits groupes d'habitants. Vers minuit, le calme était revenu mais le quartier restait quadrillé par les forces de l'ordre. Plus tôt dans la journée, le parquet de Pontoise a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l'accident qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche quand le jeune conducteur de la moto-cross a perdu le contrôle de son engin et percuté un poteau électrique dans un quartier pavillonnaire de la ville. Il est décédé de ses blessures dimanche matin à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Au moment de l'accident, une équipe de la Brigade anticriminalité (BAC) circulait dans ce même quartier pavillonnaire et a "croisé" le jeune homme sur son moto-cross, a indiqué une source policière, qui assure toutefois qu'il n'y a eu aucune tentative de contrôle ou d'interpellation. "Les policiers n'avaient ni gyrophare ni pare-soleil de police et ne comptaient pas le contrôler mais peut-être que le jeune homme les a identifiés et a paniqué", a affirmé cette source. Une version récusée par des habitants rencontrés par l'AFP dans l'après-midi et qui ont tous accusé la police d'être responsable de l'accident. Un témoin qui ne s'est identifié que par son prénom, Abou, a ainsi affirmé que "le pare-choc de la voiture de la police a été percuté. On lui a fait peur, c'est pour ça qu'il est monté sur le trottoir, on lui a barré la route", selon ce jeune homme qui affirme qu'il se trouvait plus bas dans la rue au moment de l'accident. | De brèves échauffourées ont éclaté dimanche soir à Argenteuil (Val-d'Oise) au lendemain de la mort d'un homme de 18 ans dans un accident de moto-cross à proximité d'une voiture de police, a constaté une journaliste de l'AFP. |
orangesum-3579 | Avant même sa diffusion, "The Crown" est déjà un phénomène. Après de longs mois de patience, l'attente a finalement pris fin ce vendredi. Netflix a dévoilé les dix épisodes de sa nouvelle série sur la Reine d'Angleterre, dont la qualité scénaristique et esthétique ne déçoit pas. Avant de découvrir les secrets d'Elizabeth II dans "The Crown", cinq choses sont à savoir sur la préparation de la série. Un budget époustouflant de 130 millionsNetflix a mis le paquet pour retracer le règne de la Reine Elizabeth II. Avec ses 14 millions par épisode, "The Crown" devient la deuxième série la plus chère de l'Histoire. Lors d'une interview accordée au Mirror, le réalisateur Stephen Daldry confie que Netflix aurait déboursé 200 milles dollars pour une scène de 30 secondes avec un train en mouvement. Pour le moment, deux saisons sont prévues, mais la série devrait en contenir six pour pouvoir couvrir les 64 ans de règne d'Elizabeth II, chaque saison se concentrant sur une décennie."The Crown" fait appel à la costumière de "Game of Thrones"Si le budget de la série bat des records, c'est également dû à la création des costumes : les 7 000 figurants en ayant chacun entre deux et cinq. Andrew Eaton, l'un des producteurs, souhaitait "être le plus fidèle possible à la réalité", en recréant "des costumes, les uniformes et les détails avec exactitude". Pour imaginer ces tenues, il s'est tourné vers Michele Clapton, bien connue pour son travail sur "Game of Thrones", grâce auquel elle a d'ailleurs remporté trois Emmy Awards. Un mariage douloureuxS'il y a bien une scène que Claire Foy risque de ne pas oublier, c'est celle de la reconstitution des noces de son personnage à Westminster Abbey avec le duc d'Édimbourg. Censée être joyeuse, la comédienne vivait, elle, une vraie souffrance. S'étant cassée le coude quelques jours plus tôt lors d'une fête, mais soucieuse de ne pas retarder le tournage, Claire Foy a demandé à un médecin de lui drainer l'excès de fluide résultant de la fracture. Un dur moment à passer !Une scène réécrite en urgenceLe meilleur moyen pour coller à la réalité est de s'entretenir avec les principaux concernés. Cependant, le scénariste de la série, Peter Morgan, n'a pas pu avoir accès aux membres de la famille royale pour ses recherches. En revanche, il a pu s'entretenir avec des proches, ainsi qu'avec l'entourage de Churchill. Au détour d'une conversation avec une connaissance de la Reine, il lui a notamment été recommandé de réécrire une scène. Peter Morgan s'est donc attelé à la tâche pour être conforme aux réactions supposées de la Reine. Un casting royalPour incarner Elizabeth II, Netflix a tout misé sur Claire Foy. Un rôle que l'actrice maîtrise à la perfection, puisqu'elle a déjà interprété une reine dans la série "Wolf Hall", Anne Boleyn. Quant au Prince Philip, c'est Matt Smith, le 11e docteur de "Doctor Who", qui lui prête ses traits. En revanche, petite surprise pour le rôle de Winston Churchill. Pas de Britannique pour incarner l'homme d'État, mais un Américain, John Lithgow, vu dans la série "Dexter" ou encore dans le film "Interstellar". | La royauté s'empare de Netflix ! Ce 4 novembre, la plateforme de streaming lance la saison 1 de "The Crown", sa nouvelle création originale. La série retrace l'histoire d'Elizabeth II, la Reine d'Angleterre, et plonge dans l'intimité de la famille royale. |
orangesum-3580 | Une décision qu'il a annoncée il y a un an mais qui vient de prendre effet. "J'ai déposé plainte pour faute lourde contre l'Etat. Ça a été plus compliqué que prévu. (...) Nous avons noté un changement d'attitude depuis l'annonce de cette plainte. Le dossier a pris une autre dimension", explique au Parisien Eric Mouzin ce vendredi 11 janvier. Son avocate affirme que l'Etat a été prévenu de cette action en justice. Le mystère de la disparition de la jeune fille à Guermantes, en Seine-et-Marne, le 9 janvier 2003 n'a jamais été résolu. Bien décidé à ne pas lâcher, il veut que sa plainte permette de donner un coup d'accelérateur dans l'enquête. "La 7e juge d'instruction, et un 8e co-saisi, ont repris le dossier en main. Il y a eu des fouilles en décembre, d'autres investigations. On est en train de ramer pour compenser ce qui n'a pas été fait en temps utile, quand le dossier était encore frais. C'était le bazar dans les scellés, les analyses ADN. La reprise en main du dossier ne fait que confirmer l'absence de travail. Ça nous conforte dans la plainte", révèle dans Le Parisien le père d'Estelle Mouzin, alors qu'une marche silencieuse est prévue à Guermantes ce samedi 12 janvier à 15h30."Je suis combatif et je n'ai pas l'intention d'abandonner. Je ne me lamente pas, je ne me promène pas avec un paquet de mouchoirs, je ne me flagelle pas tous les matins. La douleur, la tristesse et l'écœurement sont là mais je ne le montre pas", confie dans Le Parisien Eric Mouzin, convaincu qu'il "faut que les familles d'enfants disparus se concertent" car "tant que nous aurons un front désorganisé, nous n'arriverons pas à nous faire entendre". | 16 ans après la disparition de sa fille, le père d'Estelle Mouzin n'en démord pas et porte plainte contre l'Etat. |
orangesum-3581 | Les pompiers en ont assez et le font savoir. Dans un clip-choc, plusieurs sapeurs-pompiers de la caserne d'Haybes (Ardennes) dépeignent un scénario catastrophe : un monde où les pompiers sont absents, où un père essaye d'appeler en vain les secours suite à un accident pour secourir son enfant, ou encore une caserne fermée. Intitulé "Un monde sans pompiers", ce court métrage a été vu plus d'1,2 million de fois. Une vidéo virale qui dénonce le manque de moyens alloués aux sapeurs-pompiers, mais surtout le manque de personnel. D'ailleurs, dans la vidéo, quand un pompier est alerté pour les secours, son employeur l'empêche d'y aller, prétextant : "le travail avant tout". Le temps de travail en questionCar s'il y a plus de 1 600 pompiers dans les Ardennes, seuls 130 d'entre eux sont des professionnels. Tous les autres sont volontaires. Or, ils réalisent 80 % des interventions. Sur France Bleu, le commandant de la première compagnie des Ardennes (regroupant plusieurs communes) dénonce cet état de fait. "C'est un problème journalier. On nous demande un effectif minimum de six personnes la journée. Il arrive que nous soyons trois". Au-delà de ce département, c'est toute la France entière qui est concernée. Sur plus de 246 000 pompiers, près de 194 000 sont volontaires, rappelle le Huffington Post. Ils sont également freinés par une directive européenne qui "impose un temps de repos légal au travail". Dès lors, un pompier volontaire ne peut être d'astreinte à l'issue d'une journée de travail. Avec cette vidéo qui fait le buzz, les pompiers espèrent aussi attirer les vocations. Ce lundi 12 novembre, dans plusieurs casernes de France, certains ont décidé de faire une grève d'une minute pendant leur service. Le gouvernement espère obtenir de Bruxelles un délai afin de modifier le statut des pompiers volontaires français. | Dans une vidéo, plusieurs sapeurs-pompiers des Ardennes dénoncent leurs conditions de travail, en particulier le manque d'effectif. Un court métrage qui a pour but de faire réagir, mais qui pourrait ressembler à un film d'anticipation. |
orangesum-3582 | Le parrain de la droite n'est pas tout à fait en odeur de sainteté chez les Français. Dans un sondage Ifop réalisé pour le Journal du dimanche et dévoilé dimanche 30 juin, l'hypothèse d'un retour de Nicolas Sarkozy n'est pas souhaité par 76% des personnes interrogées. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le clivage entre les sympathisants de gauche et de droite est important sur la question de Nicolas Sarkozy. Ainsi, les sympathisants des Républicains (LR) souhaitent en majorité (65 %) le retour l'ex-maire de Neuilly, quant aux sympathisants de gauche, ils affichent un rejet massif, à 88 % d'opposition. "L'effet repoussoir de Nicolas Sarkozy est encore très fort", commente au Journal du dimanche le directeur général adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi. Pas de successeur clairSi le positionnement actuel de Nicolas Sarkozy, en ex-président, est plutôt bien apprécié (59 %), son bilan est jugé en majorité de façon négative, à 57 %. Les partisans de la droite, sont 80 % à la juger, à l'inverse, positif. Du côté des partisans de La République en marche ils sont tout de même 61 % a bien considérer son quinquennat. En majorité, les Français ne croient pas le retour de Nicolas Sarkozy possible, même chez les partisans de droite. Pour lui succéder, il ne se dessine pas de figure claire dans l'esprit des sondés. Si certains, 38 %, pensent à Laurent Wauqiez ou Valérie Pécresse, François Baroin ou encore Xavier Bertrand sont également cité par 36 des Français interrogés. "C'est le reflet du déficit de leadership à droite", estime Frédéric Dabi dans les colonnes du JDD. | Un sondage pour le JDD montre que si une majorité des Français ne veut pas son retour, son positionnement d'ancien président est plutôt apprécié. |
orangesum-3583 | La légende de la musique américaine est morte d'un cancer, a déclaré à l'AFP le révérend Bill Minson, ami proche du chanteur. Little Richard, Richard Wayne Penniman de son vrai nom, a scellé avec "Tutti Frutti", tube planétaire resté dans toutes les mémoires grâce à son intro "Awop bop a loo mop / Alop bam boom", l'avènement d'une époque. Venu du R&B, il a permis dans les années 1950, à l'instar d'autres artistes noirs comme Chuck Berry ou Fats Domino, l'émergence d'un genre nouveau, le rock and roll. Il était considéré par Mick Jagger lui-même comme "la plus grande inspiration de (son) adolescence". Mais bien plus que ces deux contemporains relativement sages, Little Richard a contribué à donner au rock and roll un air de scandale, avec ses chemises criardes comme aucun homme n'en portait alors, sa coiffure banane de 15 cm de haut, et sa moustache aussi fine qu'un trait de crayon."Quand on la joue, sa musique a toujours la même énergie brute qu'elle avait quand elle a débarqué dans le monde de la musique au milieu des années 50", a souligné samedi Mick Jagger. - Missionnaire -L'homme était aussi connu pour sa foi religieuse que pour sa sexualité débridée, ses orgies dans des chambres d'hôtel dans les années 1960 étant par exemple restées célèbres. Les paroles de "Tutti Frutti" (1955), qui faisaient dans une première version référence au sexe entre hommes, avaient été édulcorées pour passer à la radio. Mais dans l'Amérique de l'après Seconde Guerre mondiale, façonnée à l'image d'une classe moyenne blanche conservatrice, le style de ce "showman", qui se décrivait comme "omnisexuel" et avait été chassé de chez lui à l'adolescence par son père en raison de son style trop efféminé, avait de quoi détonner."Nous sommes tous à la fois homme et femme. Le sexe, pour moi, est comme un buffet. Tout ce qui me tente, je le prends", expliquait-il au magazine GQ en 2012. Il était né le 5 décembre 1932 dans la ville de Macon en Géorgie, dans un sud des Etats-Unis encore très ségrégé, conservateur et religieux. Comme beaucoup de légendes noires de sa génération, c'est à l'église, où il rêvait de devenir pasteur, qu'il prit goût à la musique. Cette éducation religieuse l'a suivi toute sa vie: après ses orgies, il lisait parfois des textes religieux et avait interrompu une tournée en 1957, au sommet de sa gloire, pour faire le missionnaire pour une église évangélique. Dans sa biographie, il expliquait considérer que le rock, ce genre qu'il avait façonné avec ses habiles mains de pianiste, était "une musique démoniaque". Il a inspiré des artistes légendaires comme les Beatles (qui l'ont un temps accompagné en concert), David Bowie, Elton John ou les Rolling Stones donc, qui n'ont pas manqué de lui rendre hommage tout au long de leur carrière. Bowie avait expliqué avoir été fasciné par Little Richard en le voyant jouer dans un film à l'âge de sept ans. "Sans lui, je n'aurais pas fait de la musique", avait-il expliqué. Jimmy Page, le guitariste de Led Zeppelin, a salué samedi "une bien triste perte". "Ce sont les morceaux de Little Richard qui ont façonné le rock and roll", a-t-il estimé. Pianiste, chanteur et compositeur, Little Richard fut parmi les premiers artistes à être introduits au Rock and Roll Hall of Fame, le panthéon américain du rock et de la culture populaire, aux côtés d'autres fondateurs du genre comme Elvis Presley ou Jerry Lee Lewis en 1986. | Little Richard, un des pionniers américains du rock and roll, connu pour ses hymnes entrainants comme "Tutti Frutti" ou "Long Tall Sally" et sa présence endiablée sur scène, est mort samedi à l'âge de 87 ans. |
orangesum-3584 | L'essayiste Raphaël Glucksmann doit annoncer vendredi 15 mars sa candidature aux européennes. Le philosophe devrait prendre la tête d'une liste de rassemblement de la gauche soutenue par le PS, a appris jeudi l'AFP auprès de sources concordantes. Le fondateur de Place publique, âgé de 39 ans, doit déclarer sa candidature sur France Inter vendredi matin. Il tiendra ensuite une conférence de presse à la Maison de l'Europe pour lancer la campagne de Place publique, en tandem avec la militante écologiste Claire Nouvian. Le Parti socialiste doit quant à lui approuver samedi le principe de constituer pour les européennes du 26 mai une liste d'ouverture tirée par Raphaël Glucksmann. Celle-ci "comprendrait y compris sur les dix premières places une parité" entre les candidats issus du PS et ceux provenant d'autres formations politiques ou de la société civile, selon l'entourage du premier secrétaire Olivier Faure. Les patrons du PS et de Place publique ont engagé dès le mois de septembre des discussions pour tenter de mettre sur pied une liste d'union de la gauche aux européennes. L'ambition de rassembler les gauches, entre Macron et MélenchonRaphël Glucksmann et une vingtaine de personnalités de la société civile ont lancé le 6 novembre "Place publique", un parti écologiste, de gauche et européen. La première ambition de cette nouvelle entité : permettre le rapprochement des chapelles de gauche se partageant l'espace politique entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Parmi les fondateurs, Claire Nouvian, présidente de l'ONG écologiste Bloom, l'économiste Thomas Porcher ou le maire de Kingersheim Jo Spiegel (ex-PS). Le mouvement revendique aujourd'hui 30.000 membres. L'adhésion se fait gratuitement sur internet. Des réunions se sont ensuite tenues à partir du 20 décembre autour de Place publique, pour définir des "combats communs" susceptibles de rassembler la gauche. Europe Ecologie-Les Verts a refusé d'emblée de participer à ces réunions, fidèle à sa stratégie d'autonomie, définie dès le mois de juillet. Générations et le PCF ont de leur côté rapidement claqué la porte, ne souhaitant pas faire alliance avec un PS encore jugé "radioactif", après le douloureux quinquennat de François Hollande. Sont en revanche restés autour de la table Nouvelle Donne, Diem 25 (le parti de Yanis Varoufakis, pourtant proche de M. Hamon), l'UDE, le PRG... Léa Salamé prête à mettre sa carrière entre parenthèse ? Fils du philosophe André Glucksmann, Raphaël Glucksmann a publié une demi-douzaine d'essais politiques. Auteur d'un documentaire sur le génocide au Rwanda, et d'un autre sur la "Révolution orange", il a été un proche conseiller de l'ancien président géorgien Mikheil Saakachvili. C'est aussi le compagnon de la journaliste politique Léa Salamé. Celle-ci devrait annoncer vendredi qu'elle se "met en retrait", le temps de la campagne. Interrogée sur sa relation avec le philosophe lors d'un entretien accordé au magazine Gala : "C'est une question difficile qui se pose plus souvent aux femmes, auxquelles on demande alors de sacrifier leur vie professionnelle. Mais je l'encourage comme on encourage la personne que l'on aime. C'est un savant dosage. Si je juge à un moment qu'il y a conflit d'intérêts, j'arrêterai !" | L'essayiste et philosophe, cofondateur du jeune parti Place publique, devrait annonce sa candidature comme tête d'une liste de gauche aux élections européennes. Le parti socialiste devrait lui apporter son soutien. |
orangesum-3585 | Surnommée "la Bête de l'Est" au Royaume-Uni, "l'Ours de Sibérie" aux Pays-Bas, le "canon à neige" en Suède ou le "Moscou-Paris" en France, la vague de froid qui touche actuellement l'Europe fait craindre pour la santé des plus fragiles, notamment des sans-abri. Les appels à la vigilance se sont multipliés afin de les protéger. Avec des températures prévues jusqu'à -10°C voire -15 dans la nuit de mercredi à jeudi, le bourgmestre (maire) d'Etterbeek, l'une des 19 communes de la région bruxelloise, en Belgique, a ordonné l'arrestation administrative et la mise à l'abri de SDF qui n'accepteraient pas de leur plein gré d'être hébergés car "le risque vital est majeur". L'élu Vincent de Wolf estime en effet qu'"il y'aurait non-assistance à personne en danger" et "trouble à l'ordre public", dans le cas contraire. La mesure, en vigueur de 20 heures à 7 heures du matin, court jusqu'au 8 mars et pourrait être reconduite. "Les sans-abri qui resteraient dehors dans ces conditions risquent de tomber en hypothermie et même de mourir de froid", se justifie-t-il auprès de la RTBF. "L'ordonnance de police permet, dans les cas d'absolue nécessité, de protéger les SDF qui se mettraient eux-mêmes en danger en refusant l'hébergement par une arrestation administrative. Chaque sans-abri devra être conduit dans une salle chauffée de la commune. Un médecin sera consulté afin de déterminer si l'état de santé de la personne la mettrait en danger si elle retourne à l'extérieur. Selon l'avis du médecin, elle pourra être gardée à l'intérieur jusqu'à l'aube suivante." Dimanche 25 février, les dix sans-abri qui refusaient d'être hébergés ont "volontairement" suivi les travailleurs sociaux qui les ont amenés à l'hôpital, pour être examinés. Conduits dans une structure d'accueil, "ils y sont restés jusqu'au matin", affirme Vincent de Wolf. "C'est une mesure de protection des personnes, pas une mesure coercitive ou agressive", insiste-t-il. L'initiative a convaincu d'autres édiles, puisqu'une mesure similaire a été prise à Charleroi et à Verviers. Namur est également intéressée. | Le bourgmestre de la commune bruxelloise d'Etterbeek estime que ne pas obliger les SDF à se protéger du froid relève de la "non-assistance à personne en danger". |
orangesum-3586 | Le coup d'envoi du bac 2018 a été officiellement lancé à 8 heures, ce lundi 18 juin. Au premier jour des épreuves, les candidats devaient gérer le stress lié à l'examen mais aussi à la grève des trains. Pour leur permettre d'arriver à temps, la SNCF, en collaboration avec l'Éducation nationale, a élaboré un dispositif spécial, "SNCF Exams", dont l'objectif est d'aiguiller les élèves. Dans les gares, 3.000 "gilets rouges" ont été déployés pour venir en aide aux candidats. Les agents ont pour rôle d'informer et d'orienter les élèves vers les trains. Côté trafic, la SNCF garantit que les trains en direction des centres d'examen seront maintenus et que tout sera mis en oeuvre pour qu'ils soient à l'heure. MOT D'EXCUSEEn cas de problème, des numéros d'appels spéciaux ont été mis en place dans chaque région. Également, la SNCF s'engage à prévenir directement les rectorats et centres d'examens au cas où un train serait en retard, afin de fournir "un mot d'excuse et dire 'tel candidat a été bien bloqué, merci de votre indulgence'", a expliqué Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la SNCF. Le but est de permettre aux candidats de composer, même en cas de retard. En pleine période d'examens, l'intersyndicale de la SNCF, menée par la CGT, a maintenu son appel à la grève pour ce lundi 18 juin, ainsi que pour les vendredi 22, samedi 23, mercredi 27 et jeudi 28 juin. La CFDT, pour sa part, a appelé à suspendre le mouvement pendant les épreuves du bac. | Alors que le mouvement des cheminots se poursuit, la SNCF propose un accompagnement spécial aux lycéens qui passent le bac pour leur éviter d'arriver en retard. Explications. |
orangesum-3587 | Lactalis sera-t-il condamné pour pollution ? Visé par une enquête concernant le scandale du lait infantile contaminé aux salmonelles, le groupe industriel doit faire à une seconde affaire, qui porte cette fois sur des rejets de produits polluants. La fromagerie L'Étoile du Vercors, qui appartient à Lactalis, est soupçonnée d'avoir déversé ses eaux usées dans la rivière Isère depuis de nombreuses années. Une amende de 500.000 euros a été requise contre l'entreprise, implantée à Saint-Just-de-Claix, entre Valence et Grenoble. Les eaux usées d'une ville de 10.000 habitantsLe patron actuel de la fromagerie, ainsi que son prédécesseur, comparaissent devant la justice depuis le début de semaine. Ils sont poursuivis pour "jet ou abandon de déchets dans les eaux" et "exploitation d'une installation nuisible à l'eau". L'entreprise, qui fabrique du Saint-Marcellin, du Saint-Félicien et des fromages de chèvre, rejette ses eaux usées industrielles non traitées directement dans l'Isère. Chaque jour, cela représente l'équivalent des eaux usées d'une ville de 8.000 à 10.000 habitants, assure Sylvain Traynard, de la Direction départementale des territoires. Selon lui, les rejets sont particulièrement gras et contiennent des produits de désinfection. Permis de construire refusé ? En 2000, l'entreprise avait demandé à être raccordée à la station d'épuration de la communauté de communes, avant de renoncer, préférant construire son propre système de traitement des eaux. L'usine affirme que la mairie a refusé le permis de construire, ce que conteste la municipalité. Fondée en 1942, L'Étoile du Vercors avait été rachetée en 2011 par Lactalis. Elle emploie actuellement 147 salariés et se fournit auprès de 70 producteurs de lait. En moyenne, l'usine transforme entre 46.000 et 58.000 litres de lait par jour en moyenne, et jusqu'à 100.000 litres en période de pointe, selon les chiffres fournis par la direction. | L'une des laiteries du groupe est accusée de rejeter ses eaux usées dans la rivière Isère depuis près de 20 ans. Le procès des dirigeants de l'usine s'est ouvert lundi 12 novembre à Grenoble. |
orangesum-3588 | Cécile Rol-Tanguy est décédée à la mi-journée "à son domicile de Monteaux (Loir-et-Cher)", précise le communiqué. "Avec elle disparaît une des dernières figures de la Résistance intérieure française et plus précisément de la Libération de Paris en août 1944", poursuit le texte. Elle était la veuve du colonel Henri Rol-Tanguy, l'un des principaux acteurs de la Libération de Paris, décédé en 2002. Cécile Rol-Tanguy était née le 10 avril 1919, fille unique d'un ouvrier électricien, militant communiste et résistant qui mourra déporté à Auschwitz en 1943, et d'une femme au foyer également résistante. En 1939, juste avant le début de la guerre, elle avait épousé Henri Tanguy rencontré au syndicat des Métaux CGT de Paris où elle était employée. Couple emblématique de la Résistance, ils ont eu quatre enfants. Après quatre ans dans la clandestinité, le 18 août 1944 c'est elle qui tape l'ordre de l'insurrection parisienne dicté par son mari devenu le chef militaire des Forces Françaises de l'Intérieur d'Ile-de-France et qui aboutira huit jours plus tard à la Libération de la capitale. "Porteuse des plus hautes distinctions de la République (Grand Officier de la Légion d'honneur, Grand Croix dans l'Ordre national du Mérite, Médaille de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance), elle était emblématique de la place de femmes dans le combat contre Vichy et l'occupant nazi", salue sa famille. "Jusqu'à son dernier souffle, Cécile Rol-Tanguy témoignera de sa fidélité à l'utopie généreuse du communisme, à ses engagements de jeunesse pour la justice sociale et l'émancipation des femmes", ajoute le communiqué. Le secrétaire général du Parti communiste français, Fabien Roussel, a salué "une grande dame qui est restée engagée toute sa vie"."Elle était la mémoire de celles et ceux qui ont refusé la collaboration et ont combattu l'occupant nazi", a-t-il affirmé dans un communiqué. | L'héroïne de la Résistance Cécile Rol-Tanguy est décédée vendredi à l'âge de 101 ans, le jour du 75e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale, a indiqué sa famille dans un communiqué transmis à l'AFP. |
orangesum-3589 | Après deux mois de confinement globalement respecté sur l'ensemble du territoire, qui ont permis une nette décrue de la pandémie, "la France est divisée en deux", a constaté jeudi le Premier ministre, Edouard Philippe, accompagné de nombreux ministres, lors d'une conférence de presse à Matignon. Il a ainsi justifié "un processus très progressif, au minimum sur plusieurs semaines, pour sortir doucement mais sûrement du confinement en France". Selon le dernier bilan officiel, publié jeudi soir par la Direction générale de la Santé (DGS), le virus a causé 25.987 décès depuis le 1er mars, soit 178 de plus sur les dernières 24 heures, dont 9.601 dans les établissements médico-sociaux et les Ehpad (+29). La pression sur les services de réanimation continue de s'alléger, avec 186 patients atteints du Covid-19 en moins. Le total repasse ainsi pour la première fois sous la barre des 3.000 malades dans ces services, à 2.961.- "De nombreuses obligations" -Etant donné que le virus circule encore et que la tension et le risque de saturation dans les hôpitaux l'exigent, quatre régions (Ile-de-France, Hauts-de-France, Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté) restent classées en rouge, ainsi que le département de Mayotte, où le déconfinement est même renvoyé au-delà du 11 mai. Cela place 32 départements au total et près de 27 millions d'habitants dans un confinement encore très contrôlé. Tout le reste du pays passe au vert sur la carte. Mais même dans ces régions, les plages resteront fermées avec des réouvertures au cas par cas, sur autorisation des préfets. La France "est prête pour tester massivement" les personnes présentant des symptômes du coronavirus ainsi que celles avec lesquelles elles ont été en contact, assurait vendredi le ministre de la Santé, Olivier Véran. Tout en desserrant l'étau, le gouvernement maintient ou instaure de nombreuses obligations: masques dans les transports en commun sous peine de 135 euros d'amende; attestations exigées de l'employeur pour les déplacements aux heures de pointe dans les transports en Ile-de-France; création d'une nouvelle attestation justifiant d'un "motif professionnel ou familial impérieux" pour les voyages à plus de 100 km de son domicile à vol d'oiseau, a précisé pour sa part le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Sur le plan économique, dès lundi, ce sont "400.000 entreprises qui représentent 875.000 emplois qui vont rouvrir", a détaillé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, citant salons de coiffure, commerces d'habillement, fleuristes et librairies.- "Esprit de responsabilité" -Les centres commerciaux de plus de 40.000 mètres carrés pourront rouvrir, sauf en Ile-de-France, où M. Véran a demandé aux entreprises "de recourir au maximum au télétravail" et aux habitants de limiter leurs déplacements au strict nécessaire. Et selon le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, "un million d'enfants" reprendront dès mardi le chemin de l'école, dans "80% à 85%" des 50.500 établissements du pays. Le gouvernement ne prévoit pas non plus "d'assouplissement supplémentaire" dans les Ehpad et demande aux "personnes âgées et vulnérables de limiter au strict minimum leurs sorties et leurs contacts", a insisté M. Véran qui en appelle à "l'esprit de responsabilité de chacun pour le bien de tous". L'exécutif joue gros. La cote de confiance d'Emmanuel Macron chute de cinq points (34% des Français interrogés lui font confiance) et celle d'Edouard Philippe s'effrite de deux points (34%), selon un sondage mensuel Elabe diffusé jeudi. Sur le front économique, les signaux sont toujours plus inquiétants: 453.800 emplois ont été détruits au premier trimestre dans le secteur privé, soit une baisse de 2,3% du nombre d'emplois par rapport au trimestre précédent, selon une estimation provisoire de l'Insee. | La France aborde vendredi son dernier week-end cloîtré en se préparant à un déconfinement très progressif à partir de lundi, avec la hantise d'une seconde vague de l'épidémie de coronavirus qui a déjà fait près de 26.000 morts. |
orangesum-3590 | Marion Maréchal est revenue, jeudi 31 mai, sur le devant de la scène publique à l'occasion d'une soirée-débat, baptisée "Débranchons Mai-68", organisée par le mensuel L'Incorrect et l'association Les Eveilleurs d'Espérance. Celle qui ne veut plus de la particule Le Pen est venue promouvoir, devant un millier de personnes, l'Issep, son école qui ouvrira en septembre à Lyon et dont elle assurera la direction. Si l'ancienne députée du Vaucluse, qui s'est retirée de la vie politique après l'échec de Marine Le Pen à la présidentielle en mai 2017, continue d'affirmer qu'elle ne reviendra pas, la question a quand même été posée et elle y a répondu d'emblée : "À l'époque de 'Balance ton porc', il est assez mal venu de vouloir faire dire 'oui' à une fille qui n'arrête pas de dire 'non'", a ironisé la principale intéressée. "Ce n'est pas un retour politicien. Mais un retour dans la vie publique. C'est un engagement metapolitique [...] A certains égards, je continue d'en faire de la politique. Mais ce n'est pas de la politique électorale", a justifié l'ancienne élue du Front national, rapporte 20 Minutes. "Nous ne sommes pas un parti politique, ni un sas de parti politique", a-t-elle assuré à propos de son école. "Former une élite qui soit dans un état d'esprit de Français non-délocalisables"Une école qui formera aux sciences politiques, mais qui se veut "l'anti Sciences-Po", selon la nièce de Marine Le Pen. "On forme des élites économiques ou politiques qui sont malheureusement passées dans des écoles que j'appelle personnellement des moules à gaufres macronistes. On fait plein de gaufres qui sortent et vont se placer dans les différents lieux de pouvoir et de formation", a-t-elle dénoncé. La toute nouvelle directrice d'école, dont les futurs intervenants sont issus de courants de l'extrême droite, a affirmé vouloir "former une élite qui soit dans un état d'esprit de Français non-délocalisables, qui se sentent concernés par ce qu'il pourrait arriver à leur peuple"."L'idée, c'est de sortir ces conservateurs de leur état de zombification et de les faire revenir, en tout cas de leur permettre d'exister de nouveau dans le débat public. [...] C'est avec l'accumulation de toutes ces petites résistances et de tous ces petits courages que nous pouvons espérer demain être les nouveaux deux mille soixante-huitards", a conclu Marion Maréchal. | L'ancienne députée FN du Vaucluse, venue présenter l'école qu'elle ouvre en septembre à Lyon, a affirmé qu'elle continue de faire de la politique, mais "pas de la politique électorale". |
orangesum-3591 | Celui qui fut l'un des architectes de la campagne présidentielle du magnat new-yorkais en 2016 est accusé d'avoir - avec trois autres responsables de la page "We Build The Wall" ("Nous construisons le mur") de la plateforme de financement participatif GoFundMe - détourné des centaines de milliers de dollars pour des "dépenses personnelles", a indiqué la procureure fédérale de Manhattan, Audrey Strauss, dans un communiqué. Steve Bannon, 66 ans, a plaidé jeudi non coupable, devant un juge fédéral de Manhattan, des deux chefs d'accusations retenus contre lui, fraude et blanchiment d'argent. Relâché moyennant 5 millions de dollars de caution, il est sorti environ deux heures plus tard du tribunal, retirant son masque anti-Covid pour lancer un large sourire aux journalistes qui l'attendaient. Bronzé, cheveux blancs au vent, il s'est engouffré rapidement dans une voiture, non sans lâcher à quelques caméras: "Tout ce fiasco vise à arrêter les gens qui veulent construire le mur". Selon le New York Times, il avait été interpellé dans la matinée sur un yacht au large du Connecticut appartenant à Guo Wengui, riche homme d'affaires chinois exilé à New York. Bon connaisseur de la Chine, Steve Bannon avait notamment organisé une conférence de presse avec M. Guo en novembre 2018. L'ex-patron du site Breitbart News, proche de l'extrême-droite, risque désormais de longues années de prison. Chaque chef d'accusation retenu contre lui est passible d'une peine maximale de 20 ans de prison.- Trump prend ses distances -Peu après l'annonce de son arrestation, Donald Trump a réagi en affirmant d'abord "ne rien connaître de ce projet" de financement participatif, puis "ne pas aimer" l'idée de lever des fonds privés pour financer ce mur. Le président américain, que plusieurs sondages donnent actuellement perdant face au démocrate Joe Biden pour l'élection de novembre, a ajouté ne "pas avoir eu de contact avec lui (Steve Bannon) depuis très longtemps". Après des conflits internes, M. Bannon, initialement très influent, avait dû quitter la Maison Blanche en août 2017. Il s'est depuis efforcé de rapprocher les partis d'extrême droite européens, s'affichant notamment aux côtés de Marine Le Pen lors d'un congrès du Front National en 2018. Steve Bannon rejoint six membres de l'entourage du président américain inculpés et condamnés, dont Paul Manafort, Michael Cohen et Roger Stone. - "Bénévole" -Alors qu'ils assuraient aux donateurs que tout l'argent levé via le site servirait à ériger le mur - symbole de la politique de durcissement migratoire de Donald Trump - M. Bannon et les trois autres responsables détournaient une partie des fonds, au moyen notamment de fausses factures, selon l'acte d'accusation rendu public jeudi. M. Bannon, qui affirmait publiquement contribuer de façon "bénévole" à ce projet, recourait pour ces détournements une organisation à but non lucratif qu'il contrôlait, par laquelle aurait transité plus d'un million de dollars, précise le document. Les premiers soupçons auraient commencé peu après le lancement de "We Build The Wall" en décembre 2018, qui avait rencontré un succès immédiat avec 17 millions de dollars récoltés la première semaine. "Malgré ce succès précoce, l'opération a suscité des questions, en raison notamment du passé de son fondateur, Brian Kolfage, et l'intention du site de donner l'argent levé au gouvernement fédéral pour construire le mur", explique l'acte d'accusation. La plateforme GoFundMe ayant menacé rapidement de suspendre la page si M. Kolfage n'identifiait pas une organisation à but non lucratif destinataire des fonds, M. Kolfage aurait alors impliqué Steve Bannon, qui montait déjà une organisation de ce type pour promouvoir "la souveraineté américaine et le nationalisme économique". M. Kolfage, 37 ans, accusé d'avoir détourné 350.000 dollars pour financer "un luxueux train de vie" incluant l'achat d'un bateau, d'une voiturette de golf et de la chirurgie esthétique, a été arrêté pour les mêmes chefs que M. Bannon, tout comme Andrew Badolato, 56 ans, et Timothy Shea, 49 ans, tous impliqués dans la gestion de cette levée de fonds. MM. Kolfage et Badolato devaient comparaître eux aussi jeudi, devant des juges fédéraux de Floride, tandis que M. Shea était attendu dans un tribunal fédéral du Colorado. Donald Trump a fait de la construction d'un "mur" censé empêcher l'immigration clandestine sur les plus de 3.000 km de frontière séparant Etats-Unis et Mexique un leitmotiv de sa présidence. Pendant sa campagne 2016, ses partisans scandaient souvent "Build that wall" (Construisez ce mur) pendant ses meetings. | Il aurait détourné des centaines de milliers de dollars destinés à soutenir le projet emblématique de la présidence Trump pour ériger un mur à la frontière mexicaine: Steve Bannon, ex-conseiller du président américain, a été inculpé et arrêté jeudi, une mauvaise nouvelle pour le président en pleine campagne pour sa réélection. |
orangesum-3592 | Paris est en progrès. Comme le rapporte notamment en France le site de BFMTV, la capitale effectue une nette remontée dans le classement mondial des villes les plus agréables à vivre. Elle intègre le top 20 (19e), ce qui constitue une progression de 13 places par rapport à l'année précédente. La raison de la remontée de la Ville lumière : la baisse du risque terroriste. Comme l'explique le site de BFMTV, le magazine hebdomadaire britannique s'appuie sur 30 critères répartis en cinq catégories afin d'effectuer son classement : « la stabilité (qui prend en compte la criminalité ou encore le risque terroriste), l'offre de soins, la culture et l'environnement, l'éducation et les infrastructures. »À ce jeu-là, Melbourne était la plus forte depuis sept ans. Coup de tonnerre : la deuxième agglomération de l'Australie a été détrônée. Vienne est le nouveau champion. La capitale autrichienne obtient l'incroyable score de 99,1 sur 100. Ce résultat est une première pour l'Europe, car aucune des villes du vieux continent n'avait, jusqu'à lors, eu droit à cet honneur. L'Australie (Melbourne, 2e, Sydney, 5e, et Adélaïde 10e), le Canada (Calgary, 4e, Vancouver, 6e, et Toronto 7e ex aequo) le Japon (Osaka, 3e, et Tokyo, 7e ex aequo) sont quant à eux les pays les mieux représentés dans le top 10. Damas (Syrie), Dhaka (Bangladesh), Lagos (Nigeria), Karachi (Pakistan) et Port Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée), ferment la marche. Au niveau des fortes progressions : Abidjan (Côte d'Ivoire), Belgrade (Serbie) et Téhéran (Iran) se sont distinguées. D'après l'étude, ces villes ont connu les progrès les plus significatifs en matière de niveau de vie sur les cinq dernières années, avec des notes s'appréciant de plus de 5%. | Selon un classement du magazine britannique The Economist, relayé notamment en France par le site de BFMTV, la capitale française progresse en matière de qualité de vie. Une autre ville européenne occupe la première place. |
orangesum-3593 | 1,45 million d'euros. C'est ce qu'a dépensé le candidat François Fillon lors de sa campagne présidentielle, rapporte L'Obs ce vendredi 13 avril. Un chiffre qui s'explique par les multiples aller-retour réalisés en jet privé, en particulier lors des deux dernières semaines de campagne. Une pratique qui n'a rien d'illégal pour la commission nationale des comptes de campagne puisque les factures lui ont bien été fournies précise le magazine. Sur ces factures de la compagnie Goodwill que s'est procurées L'Obs, on peut noter que François Fillon a multiplié les voyages en jet privé du 7 au 21 avril. Paris-Aurillac, Aurillac-Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand-Paris pour la journée du 7 février. Paris Le Bourget-Marseille, Marseille-Chambéry, Chambéry-Lyon et Lyon-Paris Le Bourget les 11 et 12 avril, ou encore Paris-Calais, Calais-Lille, et Lille-Paris le 18 avril. Une journée à 8 990 euros. Au total, 50 000 euros ont ainsi été dépensés sur cette période, soit plus du double des frais de déplacement de Jean-Luc Mélenchon sur toute sa campagne, précise l'hebdomadaire. L'ancien porte-parole de François Fillon, Thierry Solère, a affirmé à L'Obs ne pas avoir été au courant des déplacements en jet privé du candidat des Républicains. Il avoue néanmoins avoir alerté l'équipe de campagne lorsqu'en février 2017, un déplacement dans l'Est avait été programmé par avion privé. "Je leur ai dit qu'ils étaient dingues. J'étais porte-parole et je ne me voyais pas justifier ça. On était en plein délire. Elle a finalement été annulée, heureusement. Je ne suis donc pas totalement étonné par ce que vous me dites. Ces gens sont malades...", révèle celui qui a quitté le navire début mars 2017. | L'Obs s'est intéressé aux frais de campagne de François Fillon. Et le constat est sans appel : le candidat LR a été le plus dépensier en ce qui concerne les déplacements. |
orangesum-3594 | La décision d'Emmanuel Macron ne passe décidément pas inaperçue. Si Jair Bolsonaro, climato-sceptique déclaré, n'a pas hésité à parler de "mentalité colonialiste dépassée" pour commenter le choix du président français de s'opposer au traité de libre-échange controversé entre l'Union européenne et le Mercosur, d'autres se félicitent des mots employés par le locataire de l'Elysée. Toujours très apprécié des Français un an après sa démission du gouvernement, Nicolas Hulot, premier du sondage BVA pour Orange, RTL et La Tribune dévoilé ce vendredi et qui analyse la côte d'influence des personnalités politiques, l'ancien ministre de la Transition écologique s'est réjoui de l'annonce faite par Emmanuel Macron. "L'annonce d'Emmanuel Macron de s'opposer à accord de commerce avec Mercosur est une 1ère étape essentielle, a tweeté Nicolas Hulot. Elle doit être suivie de sanctions commerciales interdisant importations de produits agricoles brésiliens pour tenter de stopper la déforestation." Eux aussi défavorables à l'accord de libre-échange UE-Mercosur (qui regroupe le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay), signé fin juin après vingt ans de tractations acharnées, les agriculteurs n'ont pas non plus tardé à saluer l'annonce du président français. "Je salue la décision de sagesse d'Emmanuel Macron de bloquer la signature de l'accord Mercosur. Les arguments de la FNSEA ont été entendus", a réagi Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, le premier syndicat agricole français, qui s'oppose également au CETA, un autre accord signé par les Européens avec le Canada. Dans la foulée, la FNSEA a développé sa pensée via un communiqué de presse commun avec les Jeunes agriculteurs (JA). "Pour la FNSEA et les JA, cette décision doit constituer une réelle prise de conscience de la part de nos décideurs politiques pour bâtir un commerce international qui se base sur des règles de concurrence loyales et transparentes." Pour les agriculteurs français, l'accord UE-Mercosur permettrait de mettre sur le marché européen des produits ne respectant pas les mêmes normes qu'en France et en Europe. Reste désormais à savoir quelle sera l'attitude du Brésil et des autres pays membres du Mercosur. Alors que la forêt amazonienne, déjà maltraitée par la déforestation, ne cesse de brûler, l'Europe et Emmanuel Macron souhaitent des engagements forts en termes d'environnement. C'est la raison pour laquelle les pays signataires de l'accord UE-Mercosur devaient s'engager à respecter l'accord de Paris sur le climat afin de "promouvoir la contribution positive du commerce vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre." | Vendredi, pendant que la forêt amazonienne continue de brûler, Emmanuel Macron s'est opposé au traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur en affirmant que le président brésilien Jair Bolsonaro avait "menti" sur ses engagements environnementaux. Une décision du président français saluée par le monde agricole et Nicolas Hulot, son ancien ministre de la Transition écologique. |
orangesum-3595 | "La France est le pays des Droits de l'homme et combien a-t-on pris de migrants ? C'est une rigolade". L'ancien ministre des Affaires Étrangères et cofondateur de Médecins sans frontières, Bernard Kouchner, s'est emporté contre l'inaction de la France dans la gestion de la crise des migrants, dans un entretien accordé au Parisien mardi 14 août. Alors que Malte a finalement accepté de laisser accoster l'Aquarius, avec 141 migrants à bord, après cinq jours d'errance en Méditerranée, Bernard Kouchner a déploré que ce soit "en forçant les choses qu'on finit par se repartir les migrants"."À partir de là, il faut vraiment que l'on parvienne à une entente européenne, avec un comité de répartition qui puisse opérer au plus près des départs, a estimé l'ancien ministre. Évidemment, il faut faire repartir ceux qui viennent seulement pour chercher du travail, ça, ce n'est pas possible." Il a également critiqué l'accord de Dublin, qui prévoit que le pays d'accueil des navires de migrants soit chargé seul de leur gestion. "Il faut changer cela, car cela a amené quoi en Italie ? Un régime d'extrême-droite. On a engueulé les Italiens alors qu'ils avaient déjà vu passer 750.000 migrants". Migrants : qui pour accueillir les rescapés de l'"Aquarius" ? par franceinfoInterrogé sur la raison du refus d'Emmanuel Macron d'accueillir l'Aquarius en Corse, Bernard Kouchner a estimé qu'"il ne peut pas tout faire. Mais il faut qu'on redevienne humain. (...) La France, ce n'est pas n'importe quoi, on a inventé l'humanitaire moderne. On a tout à gagner à être plus accueillant."La France "est à la traîne alors qu'on veut être le patron de l'Europe ! La France doit être plus généreuse", a-t-il encore déclaré. | La France va accueillir 60 migrants sur les 255 secourus en mer et pris en charge par Malte, dont 141 à bord de l'Aquarius. |
orangesum-3596 | "On patiente pour trouver un peu d'oxygène, car un malade, quelqu'un de notre famille dans un état grave, en a besoin tous les jours", explique à l'AFP Guillermo Arias, 53 ans, à l'extérieur d'un magasin de la ville portuaire de Callao, à proximité de Lima. A la même heure, devant la porte de l'hôpital Dos de Mayo, à Lima, d'autres personnes sont en quête du précieux gaz. Le Pérou est confronté à une pénurie d'oxygène à cause de la pandémie. Le gouvernement assure qu'il va en importer et a déclaré qu'il était désormais considéré comme une "ressource sanitaire stratégique dont l'utilisation médicale est prioritaire par rapport à l'utilisation industrielle". Selon la Sécurité sociale (Essalud), qui gère 400 hôpitaux et cabinets, la demande a été multipliée par cinq depuis le début de la crise sanitaire."Les patients n'ont plus d'oxygène à l'intérieur (de l'hôpital), j'ai dû acheter deux ballons pour que mon père puisse y être transféré", raconte Olga Bravo, 44 ans."On ne peut pas trouver d'oxygène, je suis surtout inquiète pour ma mère, car il lui en faudra pas mal et l'hôpital n'en a plus", se désole Lady Savalla, 35 ans. La pénurie a d'abord frappé les établissements de l'Amazonie péruvienne, puis a atteint la capitale Lima et le port de Callao, juste à côté, où vivent 10 des 33 millions de Péruviens. Les prix ont explosé : "Avant, cela coûtait 30 sols (neuf dollars) le mètre cube, à présent, c'est 60 sols (18 dollars). Comment faire? Si les gens n'ont plus d'oxygène, ils meurent", se demande Jorge Contreras, dont un proche est malade. - 10.000 personnes hospitalisées -Avec plus de 183.198, dont 5.301 décès, selon les derniers chiffres officiels de jeudi soir, le Pérou est le deuxième pays d'Amérique latine en nombre de contaminés, après le Brésil. Plus de 9.000 malades du nouveau coronavirus sont actuellement hospitalisées, mettant le système de santé au bord de la rupture. "Le manque d'oxygène est un risque latent dans plusieurs régions", pas seulement à Lima, explique à l'AFP le responsable du collège des médecins de la région de Chiclayo (nord), Manuel Soria. Dans la région amazonienne de Loreto (nord), il y a désormais de l'oxygène à Iquitos, la capitale régionale, mais les zones reculées situées au coeur de la jungle n'ont pas été réapprovisionnées. "'On a besoin d'oxygène car on a besoin d'en faire parvenir au zones périphériques, où il y a de gros besoins. On a besoin d'installer des usines pour fournir la population, mais la taille de la région rend difficile le transport", explique à l'AFP le responsable régional de la santé, Carlos Calampa."Les patients du coronavirus disposent de l'oxygène que l'on donne (normalement) aux seuls patients dans un état critique qui sont passés par des opérations à haut risque. Il y en a cinq fois plus, c'est une hyperinflation car les patients ont besoin d'un oxygène à très haut débit", souligne le porte-parole de Essalud, César Chaname, à la radio RPP."Nous allons mettre en place un plan, comme nous l'avons fait avec les médicaments (en mai pour éviter la hausse des prix), nous allons le faire avec l'oxygène", a promis le ministre de la Santé, Victor Zamora. | Des bombonnes de toutes les tailles alignées sur le trottoir devant un magasin péruvien: une centaine de personnes, certaines depuis l'aube, font la queue pour acheter de l'oxygène qui permettrait de maintenir en vie leurs proches atteints du Covid-19. |
orangesum-3597 | Les Français ont passé trois heures par jour en moyenne sur internet en avril, en pleine période de confinement face à l'épidémie de Covid-19. Selon des données publiées jeudi 4 juin par Médiamétrie, le temps passé devant son écran, mobile ou d'ordinateur, a bondi de 46% par rapport à avril 2019, une hausse similaire à celle du temps passé sur son téléphone (+47%) pour atteindre 1 heure et 52 minutes. Pendant ce mois où rester chez soi était une obligation, les trois quarts des Français, soit 46,4 millions de personnes, se sont connectés tous les jours. Cela représente 1,5 million d'internautes quotidiens supplémentaires par rapport au même mois de l'année 2019. Les géants américains du web, rassemblés sous l'acronyme de Gafam (pour Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), en ont profité pour asseoir leur domination: Google, avec 39 millions de visiteurs quotidiens, Facebook (31 millions) et YouTube, qui appartient à Google (22), sont sur le podium des sites les plus visités tous les jours. Suivent immédiatement les autres réseaux sociaux et messageries instantanées avec WhatsApp, propriété de Facebook (16 millions), Snapchat (15) et Instagram, autre propriété de Facebook (13 millions de visiteurs uniques quotidiens). En prenant en compte les visiteurs sur l'ensemble du mois, les sites de vente en ligne (l'Américain Amazon, les Français Le Bon Coin et Cdiscount) tirent leur épingle du jeu, tout comme les médias français avec France Info (8e), Le Figaro (10e), Ouest France, BFMTV, Le Monde, Le Parisien et 20 Minutes dans le top 30. Le ministère de l'Intérieur, qui délivrait les attestations de déplacement et les consignes pendant le confinement, a été l'autorité la plus consultée (34e), devant impots.gouv.fr (37e) et Service Public (41e). | Sans surprise, le temps passé sur le web a explosé pendant le mois d'avril 2020, alors que le pays était sous cloche. |
orangesum-3598 | "Je ne pense pas que nous allons parler d'un retour au confinement", a dit l'immunologiste en chef de la Maison Blanche. "Je pense que les discussions consisteront à essayer de mieux contrôler les régions du pays qui semblent avoir une augmentation du nombre de cas". Le visage de ce septuagénaire à lunettes est familier pour beaucoup d'Américains. Scientifique très respecté, il se tenait aux côtés du président Donald Trump lors des points de presse quotidiens que la Maison Blanche a longtemps tenus sur la pandémie de Covid-19."Nous aurions pu faire beaucoup de choses d'une meilleure façon", a concédé le Dr Fauci, au sujet de la gestion par les Etats-Unis de la maladie provoquée par le coronavirus. Il a insisté sur l'intérêt d'une approche très locale à chaque étape du retour à la normale dans le pays, y compris sur la question cruciale de la réouverture des écoles. "Dans les comtés où il n'y a pas de cas, il n'y a aucun problème pour que l'école reprenne, dans d'autres où il y a un nombre modeste d'infections, il pourrait y avoir des reports dans la réouverture des écoles"."Et il y a des endroits du pays où il y a une infection minimale, où il faut pouvoir changer la routine: alterner les jours, le matin ou l'après-midi, espacer les gens et les faire porter des masques", a-t-il énuméré.- "Très impressionné" -Anthony Fauci s'est aussi montré très prudent dans le domaine des voyages. Il a certes estimé "évident" l'intérêt de revenir "à une certaine forme de normalité dans nos interactions avec les autres pays". Mais le conseiller de Donald Trump pour la pandémie ne s'est pas risqué à prédire quand la réouverture des frontières avec l'Europe aurait lieu, assurant que la situation était évaluée de façon quasi quotidienne. Les Etats-Unis n'ont pas encore entamé leur normalisation avec leurs voisins nord-américains. La fermeture des frontières pour les déplacements non-essentiels avec le Mexique et le Canada vient d'être prolongée d'un mois, jusqu'au 21 juillet. Les Etats-Unis sont de loin le pays le plus touché au monde par la pandémie, aussi bien en nombre de cas confirmés qu'en nombre de morts. Près de 120.000 décès y ont été déplorés. Mais alors que les anciens épicentres de l'épidémie, comme New York et le New Jersey, sont parvenus à la contrôler, celle-ci est repartie récemment à la hausse dans une vingtaine d'Etats, notamment dans le sud et l'ouest du pays. Anthony Fauci impute ce décalage au fait que les Etats américains ne se sont pas confinés puis déconfinés d'un même élan, contrairement à d'autres nations. Et il a souligné qu'il était préoccupé par le respect très imparfait des recommandations des autorités concernant le port du masque."Il y a des groupes qui les respectent scrupuleusement. Et puis... vous voyez des photos de personnes dans des bars et des rassemblements sans, donc il y a un peu de tout", a-t-il regretté. L'immunologiste, qui s'est distingué dans la lutte contre de nombreux virus, du sida à Ebola, a de nouveau dit sa confiance dans l'émergence d'un vaccin contre la maladie. "Comme de nombreuses personnes ont réussi à se rétablir naturellement (du virus), on peut raisonnablement supposer que si l'on présente à l'organisme un antigène similaire à une infection, (...), que l'organisme va produire une réponse immunitaire", a-t-il expliqué."Il reste à voir combien de temps cette réponse va durer". Le docteur à la renommée mondiale, s'est aussi dit "très impressionné" par les résultats d'une étude majeure, selon laquelle le dexamethasone, un stéroïde, permet de réduire d'un tiers la mortalité au Covid-19 chez les malades les plus gravement atteints. Mais il a averti qu'il ne fallait pas le prescrire trop tôt, en raison de ses puissants effets immunosuppresseurs. | De nouvelles mesures de confinement ne seront pas nécessaires aux Etats-Unis malgré un rebond du coronavirus dans certains Etats américains, a jugé jeudi l'expert en maladies infectieuses Anthony Fauci dans un entretien avec l'AFP. |
orangesum-3599 | Marine Le Pen a de nouveau dénoncé jeudi 19 septembre une "politisation de la justice". Une déclaration qui survient le jour de l'ouverture du procès de Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches après les incidents ayant émaillé la perquisition au siège de La France insoumise en octobre. "Sur le fond, il y a incontestablement une politisation de la justice qui s'est aggravée sous le mandat d'Emmanuel Macron", a critiqué sur France 2 la présidente du Rassemblement national. Elle s'est toutefois refusée à "entrer dans les considérations qui concernent les parties en cause et les magistrats" dans l'affaire de LFI. Le chef de file du parti de gauche a plusieurs fois dénoncé un procès politique à son encontre. L'opposition systématiquement attaquée"Depuis un certain nombre d'années, il y a de la part du système politique une instrumentalisation de la justice contre les opposants politiques", a accusé de son côté Marine Le Pen, qui dénonce une "volonté de la part du pouvoir politique de préserver les siens et d'essayer d'entraver les autres". "Les Français ne sont pas dupes parce qu'ils voient bien la différence de traitement qu'il peut y avoir quand vous êtes dans l'opposition et quand vous êtes proches de la majorité", a-t-elle ajouté. Selon la députée du Pas-de-Calais, le processus "a démarré en réalité sous celui de François Hollande avec la création du parquet national financier qui est un parquet d'exception (...) entièrement entre les mains du ministre de la Justice et qui a vocation à s'attaquer de manière maintenant systématique à l'opposition". La présidente du RN a dénoncé aussi la politisation d'une partie des juges. Marine Le Pen a ainsi dénoncé la décision "insensée et très grave dans ses conséquences" d'un juge du tribunal correctionnel de Lyon qui a invoqué lundi "l'état de nécessité" et le "motif légitime" pour relaxer deux "décrocheurs" d'un portrait d'Emmanuel Macron, poursuivis pour vol en réunion. Les deux militants dénonçaient la politique gouvernementale en matière de lutte contre le réchauffement climatique. | Selon présidente du Rassemblement national, cette "politisation de la justice" a débuté avec la création du parquet national financier sous François Hollande. Selon Marine Le Pen, la situation s'est encore dégradée avec Emmanuel Macron. |
orangesum-3600 | L'ex-député PS de Marseille, Henri Jibrayel, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel, soupçonné d'avoir détourné des subventions publiques pour offrir des croisières à des personnes âgées dans sa circonscription, a-t-on appris jeudi 16 août de source judiciaire. Élu des quartiers nord de Marseille de 2007 à 2017 et toujours conseiller départemental des Bouches-du-Rhône, il sera jugé pour abus de confiance et prise illégale d'intérêt, des accusations qu'il nie. C'est en 2011 que l'enquête est ouverte, alors qu'une lettre anonyme a mis "en exergue (...) un système visant à détourner des subventions, via des associations de quartier n'ayant aucune autonomie, dans le but de financer des opérations à visée électorale", indiquent les magistrats qui instruisent l'affaire. Ils considèrent Henri Jibrayel, vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône de 2001 à 2015, comme "le gérant de fait" de ces associations "intimement liées à son activité politique". Concrètement, il est soupçonné d'avoir négocié en personne avec un transporteur maritime quatre journées de croisière pour 1.200 personnes âgées de sa circonscription en mai 2011, puis en juin 2012, une semaine après sa réélection aux législatives. TOUS LES ÉLUS FONT DU CLIENTÉLISME POLITIQUE""On ne m'a pas vu sur le bateau en train de haranguer la foule, de faire de grands discours pour dire 'vous êtes venus, alors votez pour moi dans un an !'. Personne ne peut démontrer ça, ça n'existe pas", a souligné M. Jibrayel. Les factures, d'un montant total de près de 70.000 euros, avaient été réglées par des associations dirigées par l'un des proches de M. Jibrayel, Claude Garcia, renvoyé devant le tribunal pour complicité, et par son attachée parlementaire, décédée au cours de l'instruction. "Tout comme les autres politiques qui font ce genre de choses, c'est pour eux, pour leur réélection. C'est naturel. Tous les élus font du clientélisme politique", avait lâché cette dernière au cours de son interrogatoire. | Henri Jibrayel est accusé d'avoir offert des cadeaux à des administrés en vue des élections législatives de 2012. |