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orangesum-401
Le chef de l'Etat, qui recevra les 150 citoyens de la Convention le 29 juin, avait décidé d'organiser cet exercice de démocratie participative inédit en France après la crise des "gilets jaunes", déclenchée par l'annonce d'une taxe carbone sur les carburants. Il avait indiqué dans la semaine envisager un référendum à questions multiples sur certaines de leurs propositions, hypothèse relayée par plusieurs membres de la majorité ou du gouvernement. Mais les membres de la CCC ont pris le contre-pied du pouvoir, votant contre l'idée de mise au référendum de leurs mesures concrètes. A l'exception, donc, de l'introduction dans le préambule et l'article 1 de la Constitution des notions de protection de l'environnement, de la biodiversité et "la lutte contre le dérèglement climatique" et l'introduction dans le droit français d'un crime "d'écocide" - visant à réprimer les atteintes graves à l'environnement - qui a déjà été rejeté au Parlement."Constitution, écocide - OK pour un référendum. Pour le reste, que le pouvoir prenne ses responsabilités," a lancé un des participants, résumant les arguments avancés par la plupart des intervenants."Toutes nos mesures sont super. Nous encourageons tous nos concitoyens à s'en saisir et à contrôler le travail des politiques", insistait une autre, Yolande (ils ne sont identifiés que par leurs prénoms lors des travaux). La ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne, qui a reçu au nom de l'exécutif les propositions, a salué leur "ambition". "Le président de la République (prépare) une reconstruction économique, écologique et solidaire. Votre travail sera au cœur du projet," leur a-t-elle lancé, assurant qu'il n'y aurait "pas de tabou". Les 150 avaient adopté à 95% le rapport définitif listant leurs mesures, qui ont toutes été adoptées sauf une, la réduction du temps de travail à quatre jours (28 heures) par semaine. Beaucoup de participants craignaient qu'elle ne discrédite, par son côté iconoclaste, l'ensemble de leur travail.- "Ambition et cohérence" -Cyril Dion, réalisateur et militant écologiste, promoteur et "garant" de la CCC, s'est félicité de "l'intelligence" des citoyens, notamment sur la limitation de leurs propositions de référendum. Certaines des propositions devraient polariser l'opinion publique comme la réduction de la vitesse sur l'autoroute de 130 à 110km/h, qui a sans surprise déclenché l'ire des associations d'automobilistes, faisant écho à la grogne déjà déclenchée par les 80 km/h sur nationale. Plusieurs autres mesures visent à réduire la place de la voiture individuelle, avec notamment une "amélioration du forfait mobilité durable". La CCC propose aussi de renforcer le bonus-malus écologique sur les véhicules, d'aider la location longue durée et développer les prêts à taux zéro pour l'achat de véhicules propres, d'interdire dès 2025 de la vente de véhicules neufs très émetteurs (+110 gr CO2/km) et les centre-villes aux véhicules les plus polluants. Parmi les autres mesures figure un encadrement fort de la publicité, avec interdiction des panneaux dans l'espace public extérieur et de la pub pour des produits à fort bilan carbone - comme les gros véhicules type SUV. Ainsi que de lourdes taxes sur l'alimentation ultra-transformée, l'interdiction des semences OGM, une taxation plus forte des engrais azotés, une réduction de moitié en 2030 de l'usage des pesticides et l'interdiction des plus dangereux d'ici 2035. La liste comprend aussi l'interdiction des terrasses chauffées ou de l'éclairage des magasins la nuit. Le député ex-LREM Matthieu Orphelin s'est félicité de "l'ambition" et de "la cohérence" de ce travail, lançant dans un communiqué: "Aux responsables politiques, maintenant, de faire leur part du travail en le concrétisant". Greenpeace a salué une "première étape vers un nécessaire changement radical de nos sociétés", avertissant qu'une "réponse purement symbolique aux travaux de la Convention serait un désastre démocratique". Patrick Martin, président délégué du Medef, la principale organisation patronale, a salué un travail "sérieux", mais déploré l'absence de chiffrage des propositions, qu'il a jugé pour certaines "extrêmes". Les membres de la CCC ont de leur côté annoncé la création d'une association, "Les 150", pour assurer le suivi de leurs propositions.
La Convention citoyenne pour le climat a demandé dimanche l'introduction de la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution et la création d'un crime "d'écocide" par référendum, renvoyant l'exécutif et le Parlement à leurs "responsabilités" pour l'application des autres mesures, certaines radicales, adoptées après neuf mois de travaux.
orangesum-402
"Je suis désolée d'avoir heurté la communauté locale", a déclaré cette Française de 27 ans dont la police n'a diffusé que le seul prénom: Marie-Hélène. "Je n'ai pas pris conscience des spécificités culturelles". Placée en détention jeudi, la femme a été libérée sous caution et son téléphone portable a été confisqué. Elle encourt jusqu'à trois ans de prison si elle est reconnue coupable d'avoir violé les lois qui régulent l'usage d'internet dans le pays."Elle nous a dit qu'elle vendait des colliers de perle en ligne, et que la vidéo était destinée à promouvoir son entreprise", a déclaré à l'AFP le chef du commissariat où la Française a été emmenée, R. K. Saklani."Peut-être qu'en France ces choses ne sont pas considérées comme discutables", a-t-il dit. "Mais Rishikesh est un endroit sacré et le (pont piéton) Lakshman Jhula" sur lequel elle s'est filmée, "est le lieu où (les dieux hindous) Ram, son frère Lakshman et sa femme Sita ont traversé le Gange", a expliqué le chef du commissariat. Dans un communiqué remis à l'AFP, la Française a donné une autre version des raisons de son geste: "J'ai choisi de me dénuder partiellement sur le Lakshman Jhula car à chaque fois que j'ai traversé ce pont je me suis sentie harcelée... Mes soeurs indiennes et mes camarades randonneuses ont sûrement ressenti la même chose", a-t-elle dit, soulignant que c'était un geste de solidarité envers "les femmes indiennes opprimées". Le pont se situe non loin de l'ashram où les Beatles avaient choisi de faire une retraite spirituelle en 1968, et Rishikesh, au pied de l'Himalaya, est très prisé par les randonneurs et les amateurs de yoga. Présente depuis mars à Rishikesh, selon la police, la Française s'est aussi photographiée nue dans une chambre d'hôtel. Les forces de l'ordre ont été mises en alerte par la publication de ces photos et de la vidéo sur les réseaux sociaux.
Une Française arrêtée brièvement en Inde pour avoir publié une vidéo d'elle la montrant nue sur un pont sacré de la ville de Rishikesh (nord) a présenté des excuses dimanche, se disant "désolée d'avoir heurté la communauté locale".
orangesum-403
Verrons-nous un couple 100% masculin cette année dans "Danse avec les stars" ? C'est en tout cas ce que semblait vouloir Jeanfi Jannsens, candidat de la 9e saison. Lundi, sur RTL, l'humoriste a révélé l'avoir proposé à la production de l'émission qui a décliné. "J'avais demandé avec un danseur, parce que je trouvais ça novateur. Tout le monde sait qui je suis. J'ai dit 'pourquoi je danserai pas avec un danseur ?' Ils ont dit non, 'la ménagère est pas prête'. J'ai dit : 'ben c'est qui celle-là ? S'il faut que je mette une robe, je mets une robe !", a-t-il lancé à l'antenne. Face au tollé provoqué par cette réponse, la direction de la communication de TF1, contactée par Le Parisien, a tenu à revenir sur ses propos, évoquant "un malentendu". "Si Jeanfi Janssens veut danser avec un homme, il le peut. Il n'avait jamais exprimé clairement ce désir, donc nous avions programmé une femme. Nous allons proposer à l'humoriste un changement de partenaire s'il le désire. Nous lui laissons le choix". Revirement de situation ce mercredi. Sur son compte Facebook, le sociétaire des "Grosses Têtes" sur RTL a mis les points sur les i en indiquant que sa sortie de lundi n'était que de "l'humour". "Je vous assure que je suis très content de danser avec une partenaire féminine et je m'en réjouis pleinement. Dire que je voulais danser avec un homme et que la ménagère n'était pas prête était juste une boutade. Aucune discrimination donc à mon égard et aucune volonté de ma part de danser avec un homme sur ce programme", a-t-il écrit pour tenter d'éteindre la polémique.
Lundi, sur RTL, Jeanfi Janssens révélait que TF1 avait refusé qu'il ait un homme pour partenaire dans la prochaine saison de "Danse avec les stars". Contactée Mardi par Le Parisien, la production est revenue sur sa position.
orangesum-404
La série-documentaire sur les attentats de Paris "13 novembre - Fluctuat Nec Mergitur", réalisée par Jules et Gédéon Naudet est disponible depuis le 1er juin sur la plateforme Netflix. Au total, 40 témoignages ont été recueillis pour réaliser ce documentaire en trois volets qui retrace la tragique nuit du 13-Novembre 2015, où 130 personnes ont perdu la vie. Mais cette production divise les téléspectateurs, et plus particulièrement les rescapés ou proches de victimes des attentats, dont RTL.fr a recueilli les témoignages. Du côté de l'association de victimes 13Onze15, on s'offusque qu'aucun proche de victimes n'ait été contacté. "On a été heurtés et choqués que les familles endeuillées aient été occultées, ce sont les 130 voix des personnes assassinées que l'on n'entendra pas. Je trouve ça très injuste qu'on ne parle pas des morts", déplore Nadine Ribet, administratrice de l'association et mère de Valentin, mort au Bataclan. L'association, jointe par RTL.fr, pointe également du doigt le timing. 13Onze15 estime qu'il est "encore trop tôt" et que ce documentaire est une "forme d'exploitation commerciale". "Il y a derrière tout cela une forme de sensationnalisme". Un avis partagé par Gérard Dubois, qui a lui aussi perdu son fils, Fabrice, dans l'attaque du Bataclan. "Comment peut-on laisser faire et passer sur Netfix un documentaire sur l'horreur du 13 novembre 2015 ? Honte à vous messieurs qui remuaient le malheur qui nous habite". Pour lui aussi, ce documentaire est "une affaire de gros sous". En revanche, Nicolas, rescapé du Bataclan, est loin de partager cet avis. Lui se félicite que "leur parole a été portée". "Je pense qu'il faut prendre le temps de regarder les trois parties séparément. (...) On parle beaucoup du Bataclan, mais cette première heure permet de remettre dans le contexte et ne pas oublier. Cela permet de réaliser certaines choses et d'apprendre sur notre histoire", confie à RTL.fr celui qui s'est caché sous le toit du Bataclan pour échapper aux terroristes. Sur les réseaux sociaux aussi, "13 novembre - Fluctuat Nec Mergitur" a divisé les téléspectateurs qui pour la grande majorité évoquent des scènes difficiles à regarder.
La série-documentaire "13 novembre - Fluctuat Nec Mergitur" est désormais disponible sur Netflix. Du côté des rescapés des attentats de Paris, cette production est loin de faire l'unanimité, comme le rapporte RTL.fr.
orangesum-405
Dans une interview accordée à Midi Libre, celle qui est surnommée "Mamie Rock" a accepté de se confier pour la première fois sur la polémique autour du testament de Johnny Hallyday. La grand-mère de Laeticia Hallyday, qui a quitté les États-Unis pour retourner chez elle à Marseillan, dans l'Hérault, révèle comment elle s'est retrouvée à la tête des sociétés du rockeur. "J'ai été là parce qu'on me l'a demandé, pour rendre service", lance-t-elle au quotidien régional. Élyette Boudou l'assure : elle n'a jamais touché le moindre centime. "Ce n'est pas moi qui gère, c'est l'avocat". "Mamie Rock" révèle que l'idée de mettre à son nom les sociétés est venue du rockeur lui-même. "Johnny me l'avait demandé, je lui ai dit oui, à condition de ne pas payer d'impôts". Interrogée sur David Hallyday et Laura Smet, qui contestent le testament de leur père, Élyette Boudou se dit surprise de leur réaction. "Ils ont eu beaucoup de choses, qu'ils ne disent pas qu'ils n'ont rien eu", lance-t-elle au journaliste de Midi Libre. Avant de reconnaitre qu'elle était au courant que le frère de Laeticia Hallyday, Grégory Boudou, avait été désigné comme exécuteur testamentaire, en cas de décès prématuré de sa soeur. "Figurez-vous que ma petite-fille m'avait mis moi. J'ai le papier, je ne mens pas. Je lui ai dit : 'Tu sais Laeticia, ce n'est pas que je ne veille pas, mais je ne suis pas jeune'. Je vais avoir 83 ans au mois de juillet. Alors je lui ai dit : 'Moi, il risque de m'arriver quelque chose, il vaut mieux que tu mettes quelqu'un de plus jeune'. Et alors, c'est là qu'elle a pris son frère qui était plus jeune", raconte "Mamie Rock" à Midi Libre. Quant aux déclarations de Nathalie Baye affirmant que Johnny Hallyday n'appréciait pas Grégory Boudou, la grand-mère de Laeticia déclare : "Elle peut dire ce qu'elle veut. Il y a des choses qu'elle ne dit pas et qu'elle ferait mieux de dire".
En pleine bataille judiciaire autour de l'héritage de Johnny Hallyday, la grand-mère de Laeticia, Élyette Boudou, a accepté de répondre en exclusivité à Midi Libre.
orangesum-406
Il aura fallu attendre l'aube pour que les députés se mettent d'accord. Depuis 4 heures du matin, les quelques courageux présents à l'Assemblée nationale débattaient d'un sujet sensible, cher à Éric Woerth, l'ancien ministre du Budget et du Travail : la recherche sur les cancers chez les enfants, relate LCP. Problème de fondsL'opposition, droite et gauche réunies, défendait un amendement visant à créer un fonds de 18 millions d'euros pour la recherche. Problème, le gouvernement ne propose qu'une aide de cinq millions d'euros, ce qui provoque l'ire de l'opposition, Olivier Faure en tête, le député de Seine-et-Marne, qui pointe du doigt le moment choisi pour débattre. "La seule raison pour laquelle on demande de siéger cette nuit, c'est parce qu'il y a un différend qui porte sur quelques millions d'euros pour traiter de la question des cancers des enfants et des adolescents". Et d'ajouter. "On peut toujours repousser un amendement que l'on considère comme inquiétant, embêtant et le faire passe nuitamment."Problème de chiffresUn débat de fond donc au beau milieu de la nuit, qui vient se mêler à un débat sur les chiffres. "C'est un sujet qui nous réunit tous", admet Éric Woerth. "Je ne sais pas combien il faut, je sais ce qui se dit dans les milieux de la recherche... je ne veux pas que cette séance de discussion devienne une discussion de marchands de tapis", continue-t-il. Invitée à réagir, la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal, défend sa proposition d'un financement "récurrent" de cinq millions d'euros. "Je ne doute pas que l'estimation faite par les médecins (...) mais dedans, vous avez le financement des cohortes, vous avez le financement des essais cliniques, vous avez l'accompagnement des soins, l'accueil des familles. (...) Voilà la raison de ce 5 millions d'euros récurrent", précise-t-elle. Accord à l'unissonÀ droite comme à gauche, on fustige donc un débat qui traine en longueur, et une somme de cinq millions d'euros, qualifiée par exemple de "prix de la bonne conscience", par le député de la France Insoumise Michel Larive. Et Olivier Faure de faire un comparatif provoquant quelques remous dans l'hémicycle. "Est-ce que vous savez combien, cette année, va coûter le plan choral de Mr Blanquer ? 20 millions d'euros ! (...) J'ai quatre enfants. Si demain je les interroge, s'ils préfèrent chanter ou donner 20 millions d'euros à des enfants victimes du cancer... Ils répondront la même chose", laissant deviner la réponse à ses collègues. Au final, il faudra une interruption de séance vers 5 heures du matin, explique LCP. Après moult discussions, les députés se mettent d'accord et acceptent la somme de cinq millions d'euros. Les 71 votes exprimés se déclarent pour la proposition du gouvernement, un vote à l'unisson avec la France Insoumise, les Républicains, les Socialistes et LREM. Un symbole politique, mais aussi pour les enfants. Une réussite donc, alors qu'en 2014, la proposition de loi de Jean-Christophe Lagarde avait essuyé un échec. "Beaucoup diront que ce n'est pas assez et ils ont raison. Mais les choses ont enfin bougé", conclura Éric Woerth après ce vote.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les députés devaient débattre d'un amendement visant à créer un fonds pour la recherche sur les cancers de l'enfant. Après plus d'une heure de débats, un accord a minima a été conclu.
orangesum-407
Il le reconnait : les chiffres sont "moins bons". En déplacement à Nice ce vendredi 21 juin, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a critiqué un mauvais procès de la mairie de Paris à l'encontre de la place Beauvau. "C'est une vaine polémique", a-t-il déclaré en réponse à la lettre ouverte d'une adjointe de Mme Anne Hidalgo pour réclamer des policiers face à l'"explosion" de la délinquance dans la capitale depuis la crise sociale des "gilets jaunes". "Nous entrons dans une période électorale, elle a choisi de privilégier la dimension politique. Moi je choisis de privilégier la sécurité des Français", a ajouté le ministre. "En France et pas seulement à Paris, nous avons mobilisés nos forces pour gérer l'ordre public (...) Si la question est de savoir si on peut démultiplier les forces de l'ordre pendant un temps court, la réponse est non. Ceux qui sont mobilisés le samedi pour la sécurité des Français et des Parisiens le sont de fait moins les autres jours de la semaine", a-t-il affirmé. Il a rappelé que, par comparaison, l'année 2018 "a été la meilleure" et ironisé : "J'ai le souvenir qu'il y a quelques semaines, son premier adjoint nous reprochait de ne pas mobiliser assez de forces" face aux "gilets jaunes". Au cours de son déplacement, le ministre de l'Intérieur a également été interpellé par le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, au sujet des budgets alloués à la police. A Paris, la délinquance a particulièrement augmenté à la Goutte d'or et porte de la Chapelle, quartiers populaires du 18e arrondissement, selon la mairie qui cite aussi une hausse des vols à la tire dans le métro et des cambriolages.
Le ministre de l'Intérieur a qualifié de "vaine polémique" les déclaration de la maire de Paris, qui avait déploré une "explosion" de la délinquance dans les rues de sa ville depuis la crise des "gilets jaunes".
orangesum-408
Après que l'avion a heurté le sol, "j'ai repris conscience" et "j'ai vu du feu partout. Personne n'était visible", se souvient le jeune homme de 24 ans, dont les 53 secondes d'interview depuis son lit d'hôpital sont devenues virales sur les réseaux sociaux. "Il y avait des cris d'enfants, d'adultes et de personnes âgées, des cris partout. Tout le monde essayait de survivre.""J'ai ouvert ma ceinture de sécurité, j'ai vu de la lumière et j'ai essayé d'aller dans cette direction. Ca a marché. De là, j'ai sauté" hors de l'aéronef, poursuit-il d'une voix claire, le visage visiblement indemne après la catastrophe. D'après un cadre du ministère de la Santé du Sindh, province dont Karachi est la capitale, Mohammad Zubair souffre de brûlures, mais son état est stable. L'autre miraculé est le président de la Bank of Punjab, une des plus importantes banques du pays, Zafar Masud, a précisé le président de la compagnie Pakistan International Airlines (PIA), Arshad Malik. L'A320 de la PIA en provenance de Lahore s'est écrasé sur un quartier résidentiel alors qu'il approchait vendredi en début d'après-midi de l'aéroport de Karachi après une défaillance technique, tuant 97 des 99 personnes à bord, dont huit membres d'équipage, selon de multiples sources. Seules quatre personnes ont été blessées au sol, selon les autorités, après de premiers rapports faisant état de morts parmi les riverains vendredi. Les opérations de sauvetage ont pris fin samedi à l'aube, selon les autorités. Durant toute la journée de vendredi, secouristes et habitants avaient fouillé les décombres à la recherche de corps. Un journaliste de l'AFP a vu plusieurs cadavres calcinés chargés à bord d'une ambulance. Le vol PK8303 "a perdu le contact avec le contrôle aérien à 14H37" vendredi (09H37 GMT), a déclaré le porte-parole de PIA Abdullah Hafeez. Un enregistrement authentifié par un porte-parole de PIA fait entendre un appel de détresse du pilote à la tour de contrôle, dans lequel il déclare : "Nous avons perdu les moteurs". La boîte noire de l'avion a été retrouvée et transmise aux enquêteurs, a annoncé samedi soir le PDG Arshad Malik. Alors que le pilote était expérimenté, selon le ministre de l'Aviation Ghulam Sarwar Khan, l'appareil, mis en service en 2004, n'était sous les couleurs de PIA que depuis 2014, d'après un communiqué d'Airbus.- Coincé dans l'issue de secours -"J'ai vu un passager hors de l'avion. (...) Il était en vie. Il parlait. Il m'a demandé de le sauver mais ses jambes étaient coincées dans la sortie de secours", a raconté Raja Amjad, un témoin qui avait auparavant vu un cadavre "tomber sur sa voiture". Sarfraz Ahmed, un pompier, a raconté à l'AFP que de nombreuses victimes avaient encore leur ceinture de sécurité attachée. Au moins 21 personnes ont jusqu'ici été identifiées, dont certaines ont déjà été inhumées. Un major, mort avec sa femme et leurs deux enfants, a reçu des funérailles militaires, son cercueil étant recouvert du drapeau national, a constaté l'AFP. Au moins deux autres gradés ont été inhumés à Karachi. Des tests ADN sont pratiqués à l'université de Karachi pour déterminer qui sont les autres victimes. Selon le ministre des Affaires étrangères Shah Mahmood Qureshi, l'avion avait à son bord "beaucoup de gens rentrant chez eux pour l'Aïd" el-Fitr, la célébration de la fin du ramadan, la fête la plus importante pour les musulmans. L'accident survient quelques jours seulement après que le pays a autorisé la reprise des vols commerciaux intérieurs, suspendus pendant plus d'un mois pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. De très rares vols internationaux avaient été maintenus. De fréquents crashs d'avions et d'hélicoptères civils et militaires se sont produits au Pakistan au fil des ans. Le dernier accident aérien d'ampleur dans le pays remonte à décembre 2016. Un avion de PIA effectuant un vol intérieur s'était écrasé dans le Nord montagneux, tuant 47 personnes. PIA était l'une des grandes compagnies aériennes mondiales jusqu'aux années 1970. Mais des années de pertes financières, de mauvaise gestion et de retards ont terni sa réputation. La compagnie a été impliquée dans de nombreuses controverses. Entre mars et novembre 2007, toute sa flotte sauf huit avions avait été placée sur la liste noire de l'Union européenne.
"Il y avait des cris partout", raconte Mohammad Zubair, un des deux survivants du crash d'un Airbus A320 vendredi sur un quartier résidentiel de Karachi, la grande ville du sud du Pakistan, dans lequel 97 personnes ont péri.
orangesum-409
La mère de Vanille a été mise en examen mardi 11 février pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans et placée en détention provisoire, a indiqué Éric Bouillard, procureur de la République d'Angers. Nathalie Stephan, 39 ans, qui présente des troubles psychiatriques importants, avait quitté son foyer vendredi à 11H00 et aurait dû ramener sa fille à 17H30 à sa référente de l'aide sociale à l'enfance (ASE). Après déclenchement du dispositif "alerte enlèvement", elle avait été retrouvée seule dimanche matin dans un hôtel de Nantes, avouant en garde à vue avoir donné la mort à son enfant vendredi. La petite fille d'un an avait été retrouvée morte à Angers dans un conteneur à vêtements. Sa mère a expliqué avoir prémédité son passage à l'acte le jour de l'anniversaire de l'enfant, le 7 février, a annoncé lundi le procureur. L'autopsie, lundi après-midi, a "confirmé le décès (de l'enfant) dans un délai qui est conforme à ce qui dit la mère" et "par procédé d'étouffement", a expliqué le procureur lundi. "Le mobile du passage à l'acte semble être lié à son départ du centre maternel, départ qui lui avait été annoncé, nous dit-elle, le 3 décembre 2019, jour où elle a décidé, par divers moyens (...) de donner à la mort à son enfant", a-t-il détaillé."Un plan caché"Cette mère était hébergée depuis un an dans le centre maternel d'Angers, un foyer pour femmes enceintes et mères isolées. Le bébé a été confié à une famille d'accueil. Selon le procureur, "entre le 3 décembre et le 7 février, aucun signe ne nous permettait de penser que ce passage à l'acte était envisagé par la maman, au contraire". "Les éducateurs décrivent une évolution positive d'une maman qui s'investissait de plus en plus dans le lien (...) et qui avait rassuré les personnes qui l'encadraient" en affirmant qu'elle avait "un hébergement", a précisé le magistrat. Le procureur a expliqué que "la maman avait prévu un plan, a caché ce plan et a dissimulé aussi sa situation réelle", une "situation de désœuvrement complet, d'isolement complet et de refus aussi de son départ du centre maternel". Le président du département du Maine-et-Loire Christian Gillet a évoqué lundi le "parcours très particulier" de cette femme. Issue d'une fratrie de trois enfants, au milieu de deux frères, et de parents handicapés, elle avait elle-même été placée à l'ASE. "Il n'y a eu absolument pas de négligence de l'ASE, je suis formel", s'est défendu Christian Gillet.
La mère de la petite Vanille, retrouvée morte dimanche à Angers, avait expliqué avoir prémédité depuis deux mois son passage à l'acte, le jour du premier anniversaire de la fillette. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
orangesum-410
L'hommage s'est transformé en passe d'armes à l'Assemblée nationale. Le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon a reproché à Richard Ferrand, mercredi 19 février, son "refus" d'une minute de silence à l'Assemblée nationale. Cette demande avait été faite la veille par la députée Caroline Fiat La France insoumise (LFI) en hommage à l'infirmière poignardée par un patient dans les Deux-Sèvres. Alors que les députés reprenaient mercredi l'examen de la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole dans l'hémicycle pour revenir sur la tentative mardi lors des questions au gouvernement par Caroline Fiat d'imposer une minute de silence."Vous avez excipé du fait qu'il n'appartient pas à chacun d'imposer des minutes de silence" mais "sous votre propre présidence, j'ai moi-même décidé de consacrer une minute de mon temps de parole à une minute de silence à la mémoire des gilets jaunes qui avaient péri dans des accidents de circulation au début du mouvement", a rappelé Jean-Luc Mélenchon. "C'est pourquoi je voudrais vous dire, amicalement mais solennellement, la désapprobation la plus vive de notre groupe et des personnels concernés" quant à l'hommage "interdit" à cette infirmière qui a péri jeudi, a enchaîné le patron des députés LFI."Rajouter de la peine à la peine"Une sortie pas du goût du titulaire du perchoir qui a immédiatement recadré le leader de LFI. "Je voudrais vous dire ma désapprobation, pour le coup pas du tout amicale, du fait que vous mettez un zèle tout particulier, vous et vos amis, y compris sur les réseaux sociaux, à rajouter de la peine à la peine en laissant croire qu'il y aurait ici un parlementaire, sur quelque banc que ce soit, qui serait indifférent au drame survenu". Richard Ferrand avait dès lundi expliqué à Jean-Luc Mélenchon, qui l'avait saisi, qu'il est "d'usage que les hommages en séance publique revêtent un caractère exceptionnel et solennel et soient réservés, en principe, aux décès de députés en cours de mandat, de chefs d'Etat ou de gouvernement étrangers (...) de soldats français en opération, d'otages français ou de victimes de catastrophes", dans un courrier dont des extraits ont pu être consultés par l'AFP. Très émue, Caroline Fiat, aide-soignante de profession, a néanmoins proposé mardi d'utiliser son temps de parole pour rendre hommage à l'infirmière de 30 ans tuée. Richard Ferrand a assuré que "sur tous les bancs siègent des professionnels de santé et chacun ici partage la peine de la famille endeuillée", avant de lui retirer la parole. La CGT du Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres, où travaillait l'infirmière, s'est ensuite indignée que l'hommage ait été refusé.
À la suite du refus par le président de l'Assemblée nationale d'organiser une minute de silence en hommage à une infirmière poignardée dans un hôpital psychiatrique, Jean-Luc Mélenchon et Richard Ferrand se sont publiquement accrochés.
orangesum-411
Les Français, confinés jusqu'au 11 mai en raison de la crise du Covid-19, ont regardé la télévision 25 minutes de plus chaque jour en moyenne qu'en mai 2019. Ils ont tout de même moins regardé la télévision qu'en mars et en avril, où des records d'écoute ont été atteints avec respectivement 4 heures 29 et 4 heures 40. TF1 a bien profité des audiences de mai, qui restent hors normes, avec une part d'audience de 19,5% (+0,4 point sur un an), devant France 2 (13,3%, -0,3 point), France 3 (9,7%, +0,8 point) et M6 (9,1%, +0,4 point). La Une enregistre de bons scores sur ses JT qui trustent les 20 meilleures audiences d'information du mois, ainsi que sur ses soirées cinéma (7,3 millions de téléspectateurs devant "Harry Potter et la coupe de feu") et ses divertissements (7,9 millions de téléspectateurs pour "C'est Canteloup", et 7,2 millions pour "Koh Lanta"). France 2, qui a progressivement retrouvé les émissions de sa grille, salue le retour de "Télématin", avec 770.000 téléspectateurs et 24,9% d'audience. La case cinéma de l'après-midi basculée sur France 3 à partir du 11 mai fait carton plein avec en moyenne 1,3 million de téléspectateurs, la chaîne profitant aussi de sa série "Tandem" (5,5 millions de téléspectateurs) et des polars du samedi (jusqu'à 7,2 millions pour "Crime dans l'Hérault"). M6 tire profit des bons scores de sa série "Why Women kill" (4,5 millions de téléspectateurs en moyenne), de "Top Chef" (4,1 millions), de son émission "Tous en cuisine" (1,9 million) et savoure la reprise de "Zone Interdite" (3 millions de téléspectateurs). France 5 baisse (-0,3 à 3,3%), comme Canal+ (1,1%, -0,2 point) tandis qu'Arte maintient son record d'avril (+0,3 point à 2,8%). France 4 fait un petit score (1,1%, -0,6) mais touche deux fois plus d'enfants qu'avant (1 million contre 500.000) du fait de ses programmes éducatifs. Les chaînes d'info restent sur une bonne dynamique sur un an mais aucune ne fait mieux qu'en avril. BFMTV reste en tête en mai (2,9%, +0,6 point sur un an), suivie de LCI (1,5%, +0,5), CNews (1,4%, +0,6) et Franceinfo (0,6%, +0,1). Sur la TNT, C8 (-0,6 point à 2,4%), TMC (-0,1 à 3,3%), NRJ12 (-0,5 à 1,2%), CStar (-0,1, à 1,2%), L'Equipe (-0,4 à 1,2%) et Cherie25 (-0,2 à 1,1%) sont en baisse. A l'inverse, W9 (+0,2 à 2,8%) TF1 Series Films (+0,1 à 1,8%) et RMC Découverte (+0,2 à 2,5%) progressent sur un an. TFX (1,7%), Gulli (1,3%), 6Ter (1,7%) et RMC Story (1,5%) sont restées stables. Par groupes, c'est France Télévisions qui arrive en tête avec 28,1% de part d'audience (-0,1 point) bien que ce soit "un mois de mai sans finale de Coupe de France, sans grand show de l'Eurovision, ni Roland Garros". Le groupe TF1 suit de près avec 27,8% de part d'audience, soit une hausse de 0,9 point. Le groupe M6 (14,9% de pda, +1,9 point) tire particulièrement son épingle du jeu chez les téléspectateurs de moins de 50 ans où il réalise son meilleur score depuis 19 ans (22,7% de pda). Altice (BFMTV, RMC...) atteint 6,8% de part d'audience (+0,7 point en un an), nouveau record historique sur la période.
L'effet confinement a continué de profiter aux chaînes de télévision en mai, les Français ayant passé en moyenne 4 heures et 3 minutes par jour devant le petit écran, une durée élevée même si elle n'atteint pas les sommets d'avril et mars, selon des données de Médiamétrie mardi.
orangesum-412
L'agence spatiale américaine lui a répondu personnellement, l'encourageant à persévérer. L'offre d'emploi est bien réelle, mais le service des ressources humaines de la NASA ne s'attendait peut-être pas à se retrouver face à un candidat si précoce. Parmi de nombreux autres prétendants, le petit Jack, élève en classe de CM1 aux États-Unis, a tenté sa chance. "Chère NASA, je souhaite postuler pour le poste d'agent de protection de la planète", a-t-il lui-même écrit le 3 août dernier. "Je n'ai peut-être que neuf ans mais je pense que je suis fait pour cet emploi." La missive a été publiée par la NASA sur son compte Twitter dès réception du courrier, puis a été repérée par LCI. Jack a fourni toute une liste d'arguments pour soutenir sa candidature : "L'une des raisons est que ma sœur dit que je suis un alien. J'ai aussi vu presque tous les films sur l'espace et sur les aliens que je pouvais voir. J'ai vu la série "Marvel : les agents du Shield" et j'espère voir "Men In Black". Je suis très fort aux jeux vidéo. Je suis jeune, alors je peux apprendre à réfléchir comme un alien". Rien que ça. Dans sa signature, Jack Davis se proclame même "Gardien de la Galaxie". Face à une telle démonstration de ténacité, la NASA n'a pu que saluer l'initiative. Elle lui a adressé une réponse, signée du directeur de la section "Planète", James L. Green. "Cher Jack, j'ai appris que tu étais "un Gardien de la Galaxie" et que tu étais intéressé par l'idée de devenir Protecteur de la planète. C'est génial ! Notre poste d'agent de protection de la planète est vraiment cool, c'est un travail très important. Il s'agit de protéger la Terre de minuscules microbes lorsque nous ramenons des échantillons de la Lune, des astéroïdes et de Mars. Il s'agit également de protéger d'autres planètes de nos germes lorsque nous explorons le système solaire", détaille le responsable de l'agence spatiale. Si Jack n'a pas encore atteint l'âge adéquat pour être recruté sur ce poste, la NASA l'encourage à tout faire pour réaliser ses rêves. "Nous sommes toujours à la recherche de futurs scientifiques et ingénieurs qui pourront nous aider, alors j'espère que tu vas bien travailler à l'école. On espère te rencontrer à la NASA un de ces jours", conclut James L. Green.
Il en faut du cran et de l'ambition pour se mesurer aux étoiles à son âge. Jack Davis, 9 ans, a fait parvenir une lettre de motivation à la NASA pour un poste d'"agent de protection de la planète".
orangesum-413
"Tenet", dernier opus de ce metteur en scène au visage le plus souvent ignoré du grand public, n'est pas en reste, avec son budget de 200 millions de dollars et un 747 qui s'encastre en feu dans un entrepôt, entre autres séquences ultra-spectaculaires. Le contraste en a surpris plus d'un parmi les pontes des studios en visite sur ses tournages. Loin d'un John Mc Tiernan (réalisateur de "Predator" ou "Piège de Cristal") en polo et veste de baroudeur sur les plateaux, Christopher Nolan ne se départit pas d'une élégance toute britannique, y compris en plein déluge pyrotechnique sur "Dunkerque" ou sa trilogie "Batman". Ce cinquantenaire à l'éternelle mèche d'enfant sage pousse même la zénitude à boire son thé en toute circonstance. "Il a toujours une flasque de thé dans sa poche. J'ai fini par me dire +il doit y avoir quelque chose de mieux que du thé là dedans+. Je lui ai demandé: +Tu n'as pas de la vodka là dedans?+ Il a dit: +Non, juste du thé+", rapportait malicieusement au New York Times Michael Caine, acteur fétiche de Nolan qu'on retrouve dans "Tenet". La présence de Caine dans huit longs métrages de Nolan permet de parler de la famille de cinéma qu'il s'est bâtie. L'acteur d'"Alfie" ou d'"Un pont trop loin" en fait partie. L'histoire est connue: Nolan était allé frapper lui-même à la porte du domicile de Caine pour lui proposer le script de son premier "Batman". - Kubrick, le monument -La productrice attitrée, Emma Thomas, n'est autre que la femme de Nolan, rencontrée dès sa première année dans une faculté anglaise bien dotée en matériel de cinéma de pointe. Kenneth Branagh, le méchant de "Tenet", apparaissait déjà dans "Dunkerque". Pour les liens du sang, Nolan est Anglais par son père - publicitaire travaillant notamment aux Etats-Unis - et Américain par sa mère, hôtesse de l'air. Une enfance entre Angleterre et Etats-Unis, bercée par l'amour du cinéma, des premiers films amateurs bricolés en image-par-image puis en Super-8, et un gros choc avec la découverte de "2001, l'Odyssée de l'espace". Un monument auquel Nolan finira par se frotter, puisqu'il en peaufinera une version restaurée en 2018 - pour les 50 ans du chef-d'oeuvre - accompagnée des conditions de projection souhaitée par Stanley Kubrick. Plus que l'exploration de l'espace, c'est celle du temps qui fascine Nolan et traverse toute son oeuvre, de la narration contrariée de "Memento" à la belle idée de temps inversé de "Tenet". "L'une des particularités de la caméra, c'est qu'elle capte le temps", s'amuse Nolan, dans le dossier de presse de "Tenet". "On est tous un peu obsédés par le temps, non? (...) Il nous domine", complète Emma Thomas.- "Dans ma tête" -Sauf que c'est plutôt Nolan qui domine son sujet. L'interview décalée entre Nolan et Al Pacino, filmée pour la promotion d'"Insomnia" (où le premier dirigeait le second), est révélatrice. Cabotin au départ, comme souvent dans les shows télé, Pacino est ensuite aimanté par plusieurs réponses de l'homme d'image. Quand l'acteur du "Parrain" lui demande s'il est adepte des story-boards, Nolan répond calmement: "pour certaines scènes d'action, mais j'ai tendance à faire ça dans ma tête, comme la liste des plans". Mais que contient la tête de Nolan? Comment écrire un film comme "Inception" entre réflexion sur les rêves et déraillement-choc de train en plein Los Angeles? Kenneth Branagh a sa petite idée, comme il le dit dans le dossier de presse: "J'ai l'impression que +Chris+ passe deux contrats avec le spectateur. Dans le premier, il s'engage à divertir le public au maximum - c'est indiscutable. Mais avec le second, il compte sur l'intelligence, la passion et la curiosité du spectateur". Du gagnant-gagnant, les films de Nolan ont jusqu'ici rapporté plus de 4 milliards de dollars.
Costume trois pièces de rigueur, Christopher Nolan ressemble à l'idée qu'on se fait d'un professeur d'université anglais, cérébral, habité par une retenue à cent lieues de ses films récents, superproductions aux scènes d'action hors-normes.
orangesum-414
La saison est pourtant loin d'être terminée. La secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire Emmanuelle Wargon a alerté mardi 26 novembre dans un tweet sur les nombreux accidents de chasse depuis le début de la saison. Déjà huit personnes ont été mortellement blessées alors que la saison est loin d'être terminée. "Le nouvel accident qui s'est produit ce samedi 23 novembre dans les Ardennes porte à 8 le nombre de décès lors d'accidents de chaque au cours de la saison cynégétique en cours. Ce nombre est supérieur au bilan total de la saison précédente, alors même que la saison en cours est loin d'être terminée", écrit Emmanuelle Wargon dans une lettre datée du 23 novembre et adressée au président de la Fédération nationale des chasseurs. Samedi 23 novembre, un homme de 59 ans est mort après avoir reçu un coup de fusil dans l'abdomen. Un homme de 43 ans avait été placé en garde à vue pour homicide involontaire. 131 accidents l'année dernièreEmmanuelle Wargon appelle à "une réaction déterminée du monde cynégétique" et rappelle les mesures du gouvernement pour plus de sécurité lors des chasses comme la signalisation des actions de chasse et le port obligatoire du gilet fluorescent. "La série récente d'accidents graves montre à quel point il est essentiel que ces mesures soient pleinement mises en oeuvre sur tout le territoire. (...) Je vous demande de rappeler à l'ensemble des fédérations départementales des chasseurs (...) les règles élémentaires de sécurité et de prudence". La saison prend fin généralement en février. Lors de la précédente, 131 accidents avaient eu lieu, dont sept mortels, selon l'Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS), qui pointait l'impact de la chasse au grand gibier et des battues.
C'est plus que la totalité des personnes tuées sur l'ensemble de la saison 2018 - 2019, lors de laquelle 7 accidents mortels avaient eu lieu.
orangesum-415
"Non", François Bayrou n'a pas l'intention d'entrer au gouvernement, a-t-il assuré, préférant se consacrer à sa ville de Pau et au MoDem. Il a toutefois appelé l'exécutif "à se réinventer", après la crise du coronavirus. Interrogé sur LCI pour savoir s'il pourrait faire partie du gouvernement en cas de remaniement, François Bayrou a répondu "non". "Ça n'est pas une hypothèse et ça n'est pas mon hypothèse", a affirmé celui qui fut brièvement ministre de la Justice au début du quinquennat avant de quitter le gouvernement sur fond d'affaire des assistants parlementaires européens du MoDem. "Je suis maire de Pau, candidat au renouvellement de ce mandat", et "je suis à la tête d'une famille politique qui compte dans la vie politique française et je n'ai pas l'intention d'entrer dans des spéculations gouvernementales", a-t-il développé. François Bayrou a plaidé en revanche pour que l'exécutif "se réinvente". "Il faut qu'il réinvente le lien entre la société et l'État, entre le pays dans ses communautés, dans sa vie, depuis les associations jusqu'aux entreprises et les collectivités locales. Il y a une sève qui ne circule plus venant de la base avec le sommet du pays", a-t-il affirmé. Le maire de Pau a par ailleurs assuré que "les liens de fidélité" entre Emmanuel Macron et Gérard Collomb, qui s'est vu retirer son investiture par LREM aux municipales à Lyon après avoir conclu un accord avec LR, n'étaient "pas rompus". François Bayrou, qui échange régulièrement avec Emmanuel Macron, a par ailleurs assuré avoir "toutes les raisons de penser qu'Emmanuel Macron n'a pas changé d'avis sur Gérard Collomb", maire sortant de Lyon, vilipendé par son parti LREM pour avoir renoncé à la présidence de la métropole au profit de François-Noël Buffet (LR)."J'ai même des raisons de penser qu'ils continuent à se parler. Les liens de fidélité, d'après ce que je sais, ne sont pas rompus", a ajouté François Bayrou. LREM a retiré son investiture à Gérard Collomb ainsi qu'à son poulain candidat à la mairie de Lyon Yann Cucherat, derrière lequel le candidat de droite Étienne Blanc va s'effacer. Gérard Collomb est "un grand maire de Lyon" et François-Noël Buffet est "quelqu'un d'absolument respectable", a estimé M. Bayrou.
Il a déjà été brièvement ministre de la Justice au début du quinquennat, avant d'être emporté par l'affaire des assistants parlementaires européens.
orangesum-416
"L'audience d'aujourd'hui a été reportée", a déclaré à l'AFP Richard Ratcliffe, ajoutant dans un communiqué transmis plus tard que "ni Nazanin ni son avocat n'avaient reçu d'indications sur pourquoi (elle avait été reportée), ni sur quand elle pourrait être reprogrammée". En apprenant la nouvelle "ce matin, je voulais juste crier très fort pendant dix minutes ou taper ma tête contre les murs", a déclaré Nazanin Zaghari-Ratcliffe, disant dans des propos retransmis par son mari qu'elle aurait "préféré que l'affaire soit traitée aujourd'hui" pour "en finir". "Je n'en peux vraiment plus", a-t-elle ajouté. Employée de la Fondation Thomson Reuters - la branche philanthropique de l'agence de presse canado-britannique du même nom -, Mme Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée avec sa fille en avril 2016 en Iran, où elle venait de rendre visite à sa famille. Accusée d'avoir cherché à renverser le régime iranien, ce qu'elle nie, elle a été condamnée à cinq ans de prison. Après avoir purgé plus de quatre ans de sa peine en prison ou en résidence surveillée depuis la pandémie de nouveau coronavirus, l'Irano-Britannique de 41 ans s'est vue notifier mardi un nouvel acte d'accusation à son encontre, selon la télévision d'État iranienne, qui ne précise pas les charges retenues. Son mari avait alors dénoncé un "coup politique de l'Iran" pour "faire pression sur le gouvernement britannique" au sujet d'une vieille dette -400 millions de livres (432 millions d'euros) que Téhéran avait versé en 1979 au Royaume-Uni pour des chars qui n'ont jamais été livrés-, qualifiant sa femme d'"otage". Amnesty International UK a accusé dimanche les autorités iraniennes de "jouer à un jeu politique cruel" avec Mme Zaghari-Ratcliffe, et a appelé le gouvernement britannique à faire de son retour à la maison pour Noël sa "priorité absolue". Celui-ci a fait savoir, via un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qu'il se "félicitait du report de cette audience sans fondement". "Nous appelons l'Iran à rendre la libération de Nazanin permanente afin qu'elle puisse retourner dans sa famille au Royaume-Uni", a ajouté le porte-parole. Les autorités iraniennes n'ont pas réagi pour le moment. "Il est trop tôt pour pouvoir dire ce que signifie ce report", a estimé M. Ratcliffe dans son communiqué. Mais "à notre avis, il s'agit probablement d'une réponse aux efforts déployés par l'ambassade britannique pour assister à l'audience prévue aujourd'hui", a-t-il ajouté, disant "apprécier (ses) efforts" pour les soutenir.
Initialement prévu ce dimanche, le nouveau procès de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique détenue par Téhéran depuis 2016, a été repoussé, a annoncé dimanche son mari à l'AFP.
orangesum-417
Bienvenue chez nous : un programme "dégueulasse"Dans On refait la télé sur RTL, ce samedi 10 décembre, l'humoriste a répondu en toute franchise aux questions posées par les animateurs Jade et Eric Dussart. Alors qu'ils diffusent un extrait de l'émission Bienvenue chez nous, la quotidienne de TF1 dont le principe est de faire s'affronter des patrons de maisons d'hôte, Michèle Laroque réagit vivement au programme. "Le principe de cette émission est dégueulasse", s'exclame-t-elle. Avant d'ajouter : "On met les gens en compétition. Ce que je ne comprends pas, c'est quel est l'intérêt d'un des concurrents de dire du bien de l'autre, puisqu'il veut gagner."En effet, Eric Dussart confirme que cela est illogique, car ils sont tous en concurrence, et enchaîne ironiquement avec le fait que cela "génère de bons sentiments chez les gens". "C'est très négatif tout ça, ça ne fait pas du bien. Déjà que notre vie est dure. Si en plus on voit des trucs pas terribles de l'humain... C'est cruel", s'indigne Michèle Laroque. Pour cette dernière, ce genre de programme attire les personnes qui sont déjà incitées "par les choses négatives et qui restent dans ce fonctionnement difficile". Pour elle, l'émission fait appel au côté sombre de la nature humaine. "C'est de la facilité et non pas du plaisir", conclut-elle. Pourquoi Miss France ne risque pas de faire appel à Michèle Laroque ? Une autre émission est passée au crible lors de cet échange sur RTL : le concours de Miss France ! Et une chose est sûre, l'élection qui se déroulera le 17 décembre prochain n'est pas du goût de l'actrice. "Alors c'est vraiment personnel, parce que je sais que je suis entourée de gens qui adorent, mais moi ça ne m'amuse pas trop et ça m'ennuie un peu", confie Michèle Laroque. Elle ne se dit pas féministe, mais avoue ne pas forcément apprécier "que l'on présente les filles uniquement pour ce que leur physique peut apporter". En expliquant ensuite : "Je préfère le talent et tant mieux si la fille qui a du talent est magnifique. Ce n'est pas elles que je remets en question, c'est juste le principe, et encore une fois, je le dis très modestement." Également interrogée sur l'éventualité d'avoir été déjà approchée par le comité pour qu'elle intègre le jury, la comédienne répond en plaisantant : "Oui souvent, mais là maintenant je pense qu'ils ne me proposeront plus."
Invitée au micro de RTL pour On refait la télé, Michèle Laroque a été interrogée par Jade et Eric Dussart afin de donner son avis sur certains programmes télévisés. L'élection de Miss France et l'émission Bienvenue chez nous n'obtiennent pas les faveurs de la comédienne.
orangesum-418
La sonde euro-américaine Solar Orbiter doit décoller dans la nuit de dimanche à lundi 10 février de Floride pour approcher le Soleil comme jamais, dont elle étudiera pendant la prochaine décennie ces tempêtes chargées de particules qui peuvent provoquer des pannes sur Terre. À son bord : dix instruments scientifiques (209 kilos de charge utile) pour une mission à 1,5 milliard d'euros. Aux manettes : le pilote français Sylvain Lodiot. Objectif principal de la mission: "comprendre comment le Soleil crée et contrôle l'héliosphère", la bulle de matière entourant tout le système solaire, résume Anne Pacros, responsable mission et charge utile de l'ESA. La sonde de l'Agence spatiale européenne (ESA) s'élancera à 23H03 (05h03 heure de Paris) de Cap Canaveral, lancée par une fusée américaine dans le cadre d'un partenariat avec la Nasa. Vers 6H du matin (heure de Paris), Sylvain Lodiot, 44 ans, entrera alors en action au centre de contrôle des opérations de l'ESA à Darmstadt, en Allemagne. Son objectif: "prendre contact avec le satellite dès qu'il aura été relâché de la fusée", explique-t-il à l'AFP. Quelques instants plus tard, de la salle des opérations où sont installés des dizaines d'ordinateurs et de grands écrans muraux, lui et son équipe commanderont le déploiement des deux panneaux solaires, une étape vitale pour permettre à l'engin de capter l'énergie dont il a besoin. Il s'agira d'actionner des instruments comme le contrôle d'attitude en vol ou les capteurs d'étoiles pour aider à orienter l'engin dans l'espace. La deuxième journée, mardi, sera principalement consacrée au déploiement des huit bras de la sonde dédiés aux expériences scientifiques, un exercice répliquant dans la réalité "des plans de vols exercés pendant des mois", assure-t-il. Pour ces travaux à distance vers l'espace, le pilote en chef s'appuiera sur deux équipes de 50 personnes qui vont se relayer pendant trois jours."On est prêt""Toutes les missions sont uniques", confesse ce pilote d'engin spatial expérimenté, qui avoue avoir mis du temps pour tourner la page de la précédente mission "Rosetta" achevée en septembre 2016 et concentrée sur les comètes et la formation du système solaire.À quelques dizaines d'heures du top départ de Solar Orbiter, "tous les systèmes sont gelés", dit-il. Il faut juste "attendre" en essayant de "se reposer au maximum" avant des journées qui s'annoncent éreintantes, confie ce père de famille, dont la femme et les deux enfants seront dimanche en Floride pour assister au décollage de la fusée Atlas V 411 depuis le Kennedy Space Center. Les préparatifs de la mission Solar Orbiter ont nécessité une dernière "campagne de simulations" pendant six mois, en testant toutes les sources de pannes possibles "que ce soit avec le satellite où avec nos systèmes au sol", explique M. Lodiot. Parmi elles : le remplacement pour arrêt maladie du pilote principal, parer à un incendie dans la salle de contrôle ou à une panne de l'antenne qui communique avec la sonde. "On est prêt", résume celui dont la fonction au sol sera de s'assurer avec ses équipes que les plans de vols longuement élaborés sont suivis. Deux ans de trajetLe voyage pour approcher l'orbite solaire doit durer deux ans et la mission scientifique entre 5 et 9 ans. près un passage par l'orbite de Vénus puis celle de Mercure, le satellite, dont la vitesse maximale atteindra 245.000 km/h, pourra s'approcher à 42 millions de kilomètres du Soleil, soit moins d'un tiers de la distance Soleil-Terre. L'idée est de pouvoir capter des images du Soleil à une distance encore jamais égalée et de donner à voir, pour la toute première fois, les pôles du Soleil, étoile dont on ne connaît actuellement que les régions équatoriales. Pour que le satellite puisse survivre dans un environnement de grande chaleur, il a été prévu "un bouclier thermique pour protéger la sonde et ses instruments", précise M. Lodiot. La fin de Solar Orbiter n'est elle pas encore programmée: il faudra décider en temps voulu de la laisser errer dans l'espace, ou bien de programmer un impact sur Venus pour la désintégrer, un retour sur terre étant impossible.
Le pilote français Sylvain Lodiot est aux manettes de la sonde Solar Orbiter, lancée dans la nuit de dimanche à lundi et qui a pour mission lors des dix prochaines années de "comprendre comment le Soleil crée et contrôle l'héliosphère".
orangesum-419
Les autorités judiciaires iraniennes ont levé l'accusation d'espionnage, pouvant être passible dans certains cas de la peine de mort, visant Fariba Adelkhah, a annoncé mardi 7 janvier à l'AFP l'avocat de cette anthropologue franco-iranienne détenue en Iran depuis juin."Prenant acte des récents développements", Emmanuel Macron a "appelé à la libération sans délai de nos compatriotes Fariba Adelkhah et Roland Marchal", indique l'Élysée à l'issue d'un entretien téléphonique avec le président iranien Hassan Rohani. Fariba Adelkhah, franco-iranienne, spécialiste du chiisme au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, et Roland Marchal, français, spécialiste de la Corne de l'Afrique, lui aussi au CERI, ont été arrêtés en juin. Paris ne cesse depuis de réclamer leur libération. Crise diplomatiqueLe 10 décembre, Emmanuel Macron avait déjà réclamé la libération "sans délai" des deux chercheurs, jugeant leur emprisonnement "intolérable". Le 26, le CERI de Sciences Po Paris a indiqué que Fariba Adelkhah et sa collègue australienne, Kylie Moore-Gilbert, avaient entamé une grève de la faim. Dans une lettre adressée au Centre pour les droits humains en Iran (CHRI), basé à New-York (États-Unis), les deux universitaires disent avoir été soumises à de la "torture psychologique" et à des "nombreuses violations de (leurs) droits humains fondamentaux". Le 27, Paris a haussé le ton contre Téhéran en convoquant l'ambassadeur d'Iran pour dénoncer la détention "intolérable" des deux universitaires français et exprimer son "extrême préoccupation". Téhéran dénonce l'ingérance de ParisSi l'accusation d'espionnage visant Fariba Adelkhah a été levée, la chercheuse reste néanmoins poursuivie pour deux autres chefs d'accusation : "propagande contre le système" politique de la République islamique, et "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale", selon l'avocat. La première accusation est passible de trois mois à un an d'emprisonnement, la seconde, de deux à cinq ans. M. Marchal est poursuivi lui aussi pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale". Face aux demandes répétées de Paris pour leur libération, Téhéran dénonce ce qu'il présente comme une ingérence dans ses affaires intérieures. L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité. Les arrestations d'étrangers en Iran, notamment binationaux, accusés souvent d'espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.
La Franco-iranienne Fariba Adelkhah et Roland Marchal, tous deux chercheurs rattachés à Sciences Po Paris, ont été arrêtés en juin dernier, accusés notamment d'avoir chercher à attenter à la sûreté nationale.
orangesum-420
"Il y a 10.000 grillonss dans ce plat, de quoi préparer une centaine de bols" de ramen, explique à l'AFP Yuta Shinohara, 26 ans, en remuant le contenu d'une grande marmite. A première vue, rien ne distingue les ramen sortant des cuisines de Yuta Shinohara de ceux que l'on peut trouver d'ordinaire au Japon: de fines nouilles blanches trempées dans un bouillon salé, avec des tranches de viande juteuse et de gros morceaux de pousses de bambou. Difficile de deviner qu'il a utilisé des grillons dans la confection du bouillon si ce n'est pour un de ces insectes, entier et frit, posé bien en évidence à côté des feuilles de mitsuba, le persil japonais. Le jeune homme n'est pas un cuisinier diplômé et préfère se décrire comme un "enfant de la terre". C'est son amour de la nature qui l'a poussé vers la cuisine à base d'insectes, affirme-t-il."Je veux montrer qu'on a du plaisir en mangeant des insectes, afin qu'ils soient considérés de la même manière que les (autres) animaux ou les plantes", explique-t-il. Son amour des petites bêtes, Yuta Shinohara l'a développé enfant quand il passait le plus clair de son temps dans les champs et les buissons, à tenter d'attraper sauterelles et cigales. Sa fascination était telle qu'il a commencé à en goûter, en secret: "Avant mes 20 ans environ, je ne pouvais confier à personne que j'aimais les insectes ou que j'en mangeais", se remémore-t-il. "J'avais peur d'être catégorisé comme le garçon bizarre de l'école et d'être harcelé pour cela".- "Comme une délicate pâtisserie" -Les insectes sont consommés depuis des millénaires dans de nombreuses régions du monde, de l'Asie à l'Afrique en passant par l'Amérique latine et l'Océanie. Mais dans les pays occidentaux notamment, il y a un blocage culturel à ce sujet, que des experts agronomes ou de l'environnement tentent de lever, en soulignant la richesse de la chair des insectes en protéines et en minéraux, et leur empreinte écologique beaucoup plus réduite que la viande. M. Shinohara refuse toutefois de voir dans les insectes un aliment de "dernier recours": car à ses yeux, il s'agit plutôt d'un mets raffiné. Il prend l'exemple des phalera flavescens, des petites chenilles blanches mal vues au Japon à cause de leur goût prononcé pour les cerisiers en floraison."Elles sont vraiment délicieuses, avec le goût d'une délicate pâtisserie japonaise. La chenille ne mange que les feuilles de cerisiers, aussi elle en conserve les effluves", vante-t-il."Derrière le goût, vous pouvez imaginer la vie de la chenille, c'est incroyable". - Bière aux criquets - Yuta Shinohara et son équipe comptaient ouvrir en avril un restaurant spécialisé dans la cuisine d'insectes dans le centre de Tokyo, mais le projet est en suspens à cause de la pandémie de coronavirus. En attendant ils ont lancé une offre de ramen aux grillons à cuisiner chez soi. "Notre dernière série s'est vendue en à peine trois heures", se félicite M. Shinohara."Cela avait un bon goût de grillé. Je ne sais pas si c'était le goût des grillons, mais c'était une saveur très particulière, du genre que j'aime", a commenté à l'AFP Kazuhiko Horiguchi, un client de 52 ans. M. Shinohara tente aussi d'adapter d'autres mets traditionnels japonais, comme le tsukudani, un plat d'accompagnement à base de fruits de mer, viande ou algues mijotés dans de la sauce soja."Nous avons découvert que la pistache et la cardamome se mariaient très bien avec les cocons de vers à soie", détaille Ayumu Yamaguchi, 24 ans, l'un des membres de son équipe. Mais si les ramen ont trouvé leur public, certains commentaires de clients potentiels sur le site de l'équipe laissent à penser que cela pourrait être plus compliqué pour d'autres créations. Pas de quoi freiner Yuta Shinohara, qui imagine déjà toute une gamme de produits insolites à base d'insectes, comme de la bière aux grillons ou du thé à base d'excréments de vers à soie."Je vois tellement de possibilités", s'enthousiasme-t-il.
Les ramen, plat de nouilles incontournable de la cuisine japonaise, se déclinent traditionnellement au porc ou au poulet. Mais à Tokyo, un jeune cuisinier féru de nature a décidé de tester un assaisonnement supplémentaire: des grillons.
orangesum-421
"Au terme de dialogues et de différents contacts, le dernier en date avec l'émissaire du Qatar Mohammed el-Emadi, un accord a été conclu pour contenir l'escalade et mettre fin à l'agression sioniste contre notre peuple", a indiqué dans un communiqué le bureau du chef politique du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar. L'armée israélienne bombarde presque toutes les nuits depuis le 6 août dernier la bande de Gaza en représailles à des lancers de ballons incendiaires, voire des tirs de roquettes, depuis ce territoire palestinien vers Israël. Ces échanges avaient fait quelques blessés mais aucun mort direct hormis quatre combattants du Jihad islamique, second groupe islamiste armé de Gaza, décédés dans l'explosion d'une bombe qu'ils destinaient à Israël. En réponse aux ballons incendiaires, qui ont déclenché plus de 400 incendies en Israël selon une compilation des bilans des services des pompiers, l'Etat hébreu avait aussi resserré son blocus de Gaza en vigueur depuis plus d'une décennie. Les autorités israéliennes avaient notamment interdit ces dernières semaines l'accès à la Méditerranée aux pêcheurs gazaouis, fermé Kerem Shalom, seul point de passage des marchandises vers Gaza depuis Israël, et stoppé les livraisons de carburant à ce territoire palestinien, ce qui a obligé la seule centrale électrique de la bande de Gaza à fermer. Cette montée des tensions à Gaza s'est doublée dans la dernière semaine de premiers cas de Covid-19 hors des "centres de quarantaine" locaux, faisant craindre une propagation rapide du virus sur un territoire réduit, densément peuplé et où la moitié des deux millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté, de surcroît bombardé et privé d'électricité. Dans la foulée de l'annonce du Hamas, le Bureau de coordination des activités du gouvernement israélien dans les Territoires palestiniens (Cogat) a confirmé la réouverture de Kerem Shalom, la livraison dès mardi de carburant à Gaza, et la reprise de la pêche en Méditerranée à l'intérieur de 15 milles nautiques. - Médiateurs -Selon une source au sein du Hamas requérant l'anonymat, la livraison de carburant permettra de mettre en marche dès mardi la centrale électrique de Gaza. Toujours selon cette source, l'ensemble des factions palestiniennes présentes dans la bande de Gaza ont convenu de cesser les tirs de ballons incendiaires et de projectiles. "Si le Hamas, qui est responsable de toutes les mesures prises dans la bande de Gaza, échoue à (remplir) ses obligations (de restaurer le calme), Israël agira en conséquence", ont prévenu lundi soir les autorités israéliennes. Une délégation égyptienne s'était rendue il y a deux semaines à Gaza et à Tel-Aviv pour tenter de calmer le jeu entre le Hamas et Israël qui se sont déjà livré trois guerres (2008, 2012 et 2014). Puis la semaine dernière, l'émissaire du Qatar pour la bande de Gaza, Mohammed el-Emadi avait mené un nouveau round de pourparlers pour éviter que la situation ne dégénère à nouveau. Lundi, il a salué le rôle majeur de la direction du Hamas dans la conclusion d'un accord. Le mouvement a pris en compte "les conditions de vie difficiles des habitants de Gaza, surtout au regard de la propagation du coronavirus", a souligné l'émissaire qatari dans un communiqué.- 35 millions de dollars -Sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et de l'ONU, le Hamas et Israël avaient convenu l'an dernier d'un accord de trêve qui prévoit une aide mensuelle de 30 millions de dollars, payée par les Qataris, à Gaza, ainsi qu'une série de projets économiques pour juguler le chômage qui y dépasse les 50%. Selon une source au sein du mouvement, le financement du Qatar passera de 30 à 35 millions de dollars par mois. Et selon le bureau de Yahya Sinouar, des "projets" seront plus tard annoncés. Le Hamas souhaite notamment l'extension d'une zone industrielle à Gaza et une hausse des permis permettant à des ouvriers gazaouis d'aller travailler en Israël, séparé de l'enclave par une barrière hautement sécurisée. L'an dernier, l'Etat hébreu avait accordé environ 5.000 permis de travail à des Gazaouis. Et lors de discussions via le Qatar, le Hamas a dit vouloir doubler ce nombre une fois traversée la crise du nouveau coronavirus.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas et les autorités israéliennes ont annoncé lundi soir un accord pour mettre un terme à près d'un mois d'échanges de tirs quasi-quotidiens dans et autour de la bande de Gaza.
orangesum-422
Sera-t-il bientôt possible de se procurer des goodies siglés "Élysée" ? Selon La Lettre A (quotidien consacré à l'actualité politique) que cite le Huff Post, le palais présidentiel envisage de donner naissance à une marque officielle baptisée "Élysée - Présidence de la République". Le directeur de cabinet de l'Élysée a déposé fin mai le nom à l'INPI, et cette marque pourrait se décliner sous forme de produits dérivés. L'Élysée a confirmé le dépôt de la marque et a d'ores et déjà lancé des appels d'offres en mettant en concurrence plusieurs entreprises, explique le Huff Post qui a joint ses services par téléphone. Le but affiché par la présidence ? Céder une licence exclusive à un partenaire en vue de "réfléchir à une stratégie marketing avec des produits adaptés, une distribution élargie et la recherche d'une plus grande visibilité", explique La Lettre A. Réaliser des travaux dans le palaisAlors que La Lettre A annonce l'ouverture d'une boutique en ligne courant septembre, l'Élysée dément pour le moment. Sans pour autant oublier l'idée. Dans la forme, le quotidien politique évoque la commercialisation de cravates, mugs, et de nombreux goodies. Ils pourraient ainsi être distribués dans de nombreux points de vente. Avec cette nouvelle rentrée d'argent, l'Élysée pourrait ainsi procéder à de nombreux travaux dans ses bâtiments. "L'intégralité des nouvelles ressources dégagées participera au financement de la rénovation des locaux de la présidence", précise une source de l'Elysée citée par La Lettre A. Et pour cause, la rénovation du palais présidentiel est estimée à plus de 100 millions d'euros. Si ce projet voit le jour officiellement, ce serait une première pour l'Élysée. Jusqu'à présent, les objets dérivés présidentiels étaient gérés par le service des présents diplomatiques, détaille le Huff Post. Ils étaient vendus lors de rares occasions, comme les Journées du Patrimoine.
L'Élysée a décidé de lancer sa propre marque, indique La Lettre A. Le but pour la présidence : vendre des produits dérivés et engranger une nouvelle source de revenus afin d'effectuer des travaux.
orangesum-423
L'avocate générale, Florence Galtier, avait requis la perpétuité contre ce père de famille de 38 ans, "véritable danger pour la société". Son neveu Steven Patrac, jugé pour "abstention volontaire d'empêcher un crime", a lui écopé de quatre ans d'emprisonnement dont deux avec sursis probatoire mais sans mandat de dépôt. Des peines jugées "satisfaisante" par l'un des avocats des parties civiles, Me Franck Alberti, pour qui "le plus important était de reconnaître la culpabilité des deux accusés". L'avocat de Maurice Patrac, Me David Lanes avait plaidé la requalification du meurtre en "homicide involontaire" et l'avocat de Steven, Me Victor Font, avait demandé l'acquittement. L'avocate de Collectif 11 de défense des droits des femmes, qui s'était constitué partie civile, Me Aude Denarneau, considère qu'il est "important" que des associations comme le Collectif poursuivent cette démarche, pour "aller dans le sens de ce véritable enjeu de société que sont les féminicides".- "Son objet" -Natacha, en couple avec Maurice Patrac depuis 18 ans et mère de six enfants, dont quatre avec lui -- tous placés au moment des faits- , vivait "un enfer domestique depuis des années, une situation d'emprise et de dépendance", avait affirmé Florence Galtier. Sur fond d'alcoolisation chronique et de misère sociale, l'accusé a été décrit pendant le procès comme en proie à une "jalousie paranoïaque". Il avait déjà été condamné pour violence conjugale et violence sur une mineure de moins de 15 ans, fille de sa compagne. La veille du meurtre, le 20 juillet 2017, Natacha était sortie acheter des médicaments. Ne la voyant pas rentrer, Maurice Patrac se met en fureur contre celle qu'il considère comme "son objet", selon l'avocate générale, se lançant à sa recherche, conduit par Steven, avec la compagne, mineure, de ce dernier. Il la retrouve près de Carcassonne peu avant minuit, l'embarque dans la voiture et la conduit dans un champ pour la frapper. De retour au domicile à Alzonne (Aude), il continue à la battre, à mort. Maurice Patrac sera arrêté dans la matinée chez lui par les gendarmes, alertés par sa sœur.- "Conditionnement" -"Après une interminable agonie", cette mère de famille de 38 ans "s'est éteinte dans une mare de sang", tuée à coups de pierres et "avec une matraque cloutée digne du Moyen-âge", a lancé l'avocate générale, soulignant chez Maurice Patrac "non seulement la volonté de tuer, mais celle de faire souffrir". Ce meurtre est, selon le parquet, "le paroxysme de quelque chose qui dure depuis des années". Le village était au courant, des proches avaient conseillé à Natacha, déja maltraitée par son premier compagnon, de partir mais, par amour ou peur des représailles selon les témoins, elle ne s'y était pas résolue. Pour l'avocat Me David Lanes, l'intention de l'accusé était "de faire peur, de donner une correction, pas de tuer". "Vouloir faire de ce procès un exemple c'est dire que Maurice Patrac avait tous les outils" pour ne pas en arriver là, a-t-il dit, rappelant le "conditionnement familial qui fait ce qu'il est aujourd'hui", parents alcooliques, père violent. La compagne de Steven Patrac, elle même maltraitée par ce dernier selon l'enquête, sera jugée pour les mêmes chefs par le tribunal pour mineurs. Depuis le début de l'année, au moins 47 féminicides se sont produits, selon un décompte mené par l'AFP. En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex, 25 de plus qu'en 2018, selon les derniers chiffres officiels.
La cour d'assises de l'Aude a condamné vendredi Maurice Patrac à 27 ans de réclusion criminelle pour le meurtre en juillet 2017 de sa compagne Natacha, à qui il a fait subir une "interminable agonie" après des années d'emprise et d'"enfer domestique".
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. Si les températures ont commencé à chuter jeudi, cet axe du froid frappera de plein fouet l'Hexagone, et l'ensemble de l'Europe occidentale, dans la nuit de dimanche à lundi. Ce couloir du froid, large de centaines de kilomètres, est emmené par des vents d'est-nord-est, venus de Sibérie, une bise glaciale qui renforcera cette sensation de froid, détaille Météo France. Les températures ressenties oscilleront entre -15 et -20 degrés en Ile-de-France, parfois jusqu'à -25 dans les Alpes. Les maximales auront du mal à passer au-dessus de zéro dans plusieurs régions de France. La journée de mardi devrait être la plus froide de cette séquence hivernale remarquable. En cause, l'action conjointe d'une masse anti-cyclonique sur le nord de l'Europe et les basses pressions qui touchent actuellement la Méditerranée : les conditions sont réunies pour permettre l'apparition du couloir de froid, le "Moscou-Paris". Même s'il ne réchauffera pas l'atmosphère, le soleil devrait par contre briller un peu partout en France. Ce ne sont pourtant pas les températures glaciales qui rendent cet épisode hivernal si exceptionnel, mais le fait qu'il intervienne si tardivement dans la saison. Ce type de vague de froid sévit habituellement entre la mi-décembre et la mi-février. Selon LCI, il s'agit de la vague de froid la plus tardive depuis le mois de mars 1971. Et toujours selon la chaîne d'information, cet épisode sera le plus glacial depuis février 2012. Selon Météo France, le froid pourrait s'installer sur certaines régions de France jusqu'au début du mois de mars. Seul le Sud-Est, et plus particulièrement la Corse, sera épargné avec une météo plus maussade, mais des températures plus élevées.
Lundi 26 février, une vague de froid glacial frappera la France. Son nom ? Le "Moscou-Paris"
orangesum-425
A l'heure où l'Asie semble en bonne voie vers une sortie de crise, mais que l'Amérique du Sud s'enlise, le coût social et économique de l'épidémie, qui s'ajoute au terrible bilan humain, apparaît chaque jour davantage. Le premier mort du Covid-19 aux Etats-Unis avait été annoncé fin février. Le pays en enregistre désormais plus de 100.000 et près de 1,7 million de cas. Le nombre de décès sur 24 heures y est reparti à la hausse, avec 1.401 décès supplémentaires enregistrés entre mardi et mercredi, après trois jours d'affilée à moins de 700 morts. Rapporté à ses près de 330 millions d'habitants, le bilan américain, nettement en-deçà de la réalité selon des experts, est toutefois inférieur à celui de plusieurs pays européens. A travers le monde, la barre des 350.000 morts a été franchie mercredi, dont plus des trois quarts en Europe et aux Etats-Unis.- "Vieux préjugés" -Dans ce sombre contexte, la Commission européenne a dévoilé mercredi un plan de relance exceptionnel de 750 milliards d'euros. Des négociations ardues attendent désormais les 27, que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelés à "mettre de côté les vieux préjugés". Alimenté par des emprunts à grande échelle au nom de l'UE, il sera redistribué pour deux tiers en subventions et pour un tiers sous forme de prêts. Parmi les plus touchées par la crise sanitaire, Italie et Espagne pourraient recevoir plus de 172 et 140 milliards d'euros respectivement via cet instrument. La France serait le quatrième principal bénéficiaire, après la Pologne, avec 38,7 milliards de subventions. Paris espère un accord des 27 sur ce plan d'ici à juillet, mais prévoit des négociations "difficiles" avec les pays dits "frugaux" (Pays-Bas, Danemark, Autriche et Suède), qui y sont hostiles. Tout en se félicitant de points positifs, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a ainsi qualifié le plan de "base de négociations", estimant que devait être discutée la part entre subventions et prêts.- Nouvel épicentre latino-américain -En Amérique latine, le nombre quotidien de nouvelles contaminations a dépassé celui de l'Europe et des Etats-Unis, faisant "sans aucun doute" du continent latino-américain le nouvel épicentre de la pandémie, selon l'Organisation panaméricaine de la santé, basée à Washington. La propagation du coronavirus "s'accélère" au Brésil, au Pérou et au Chili, souligne cette antenne régionale de l'Organisation mondiale de la santé, qui se dit "particulièrement inquiète" et appelle ces pays à ne pas relâcher les mesures destinées à ralentir les contaminations. Le Brésil, pays de loin le plus endeuillé de la région, a franchi mercredi le seuil des 25.000 morts, dont plus d'un millier supplémentaires au cours des dernières 24 heures. Et le Péroun, deuxième pays le plus touché par la contagion en Amérique latine, a encore battu mercredi ses records de décès et contaminations.- "J'ai vraiment honte" -Les indicateurs économiques et sociaux sont au rouge dans le monde entier. Selon l'ONG Oxfam, la crise sanitaire pourrait précipiter 500 millions de personnes dans la pauvreté."Je me couvre le visage parce que j'ai vraiment honte, je n'avais jamais demandé de la nourriture", confie Jacqueline Alvarez, 42 ans, qui fait la queue avec près de 700 autres devant une association du quartier populaire d'Aluche, à Madrid, transformée en banque alimentaire. Au Brésil, les experts s'attendent à une chute de 6 à 10% du PIB cette année et à un bond du taux de chômage jusqu'à plus de 18%. En France, après s'être effondré d'environ 20% au deuxième trimestre, le PIB devrait se contracter de plus de 8% sur l'année, "la plus importante récession depuis la création des comptes nationaux en 1948", selon l'Institut national de la statistique. Aux Etats-Unis, dont le système est ultra-décentralisé, la pandémie assèche les finances publiques de nombreux Etats, qui réclament l'aide du gouvernement fédéral, faute de quoi la reprise sera poussive et les conséquences sur la vie quotidienne durables. Après l'Argentine et le Liban, qui se sont déclarés en défaut de paiement, les experts du G20 craignent que la pandémie ne provoque une contagion de défaillances chez les pays émergents, incapables d'honorer les remboursements de leurs dettes. En Afrique du Sud, considérée par la Banque mondiale comme le pays le plus inégalitaire au monde, la pandémie a accru la misère et plongé dans le dénuement nombre des quelque 4 millions d'étrangers, la plupart en situation illégale. Migrants et réfugiés, employés de boutiques ou vendeurs de rue ne peuvent plus travailler en raison du confinement, explique l'avocat Alfred Djanga, porte-parole de familles réfugiées à Johannesburg: "Sans papiers, ils n'ont pas d'autre choix que de faire la manche".- Les soignants éprouvés -Autre victime indirecte du coronavirus, l'état mental des soignants, soumis à une surcharge de travail et à un stress exceptionnels."On a tous les ingrédients d'un risque majeur de stress post-traumatique", estime Xavier Noël, expert des questions de santé mentale à l'Université libre de Bruxelles. Ceux qui interviennent en soins intensifs "ont fait face à un taux de décès et à une manière de mourir totalement inhabituels, dans un contexte plus déshumanisé, sans la présence des familles pour les soulager sur la prise de décision", dit-il à l'AFP. Dans une Europe où les chiffres s'améliorent chaque jour, la pression monte pour une réouverture coordonnée des frontières. L'Italie pousse à une reprise concertée des déplacements en Europe le 15 juin, qui pourrait devenir le "D-Day" du tourisme. En Pologne, la population ne sera plus obligée à partir du weekend de porter des masques, à condition de laisser une distance de deux mètres entre chaque personne. Principal foyer de coronavirus en Russie, Moscou, où un confinement strict a été instauré, lèvera le 1er juin plusieurs restrictions, autorisant notamment la réouverture de certains commerces et les promenades, sous conditions.
Les Etats-Unis ont franchi mercredi le seuil des 100.000 décès liés au coronavirus, un chiffre attestant de l'ampleur de la tragédie dans le pays, tandis que l'Europe dévoilait un plan exceptionnel de relance de son économie qui, comme celles du monde entier, s'est effondrée sous l'impact de la pandémie.
orangesum-426
Le résultat est sans appel ! Depuis 1987, La Croix communique dans ses colonnes le baromètre de la confiance des Français vis à vis des médias. Il ressort ainsi de cette édition 2017, que l'échantillon représentatif de 1 011 personnes interrogées n'a pas une grande confiance en ces derniers, et surtout, qu'il porte de moins en moins d'intérêt à l'actualité. Des chiffres au plus bas depuis trente ans. Un désintérêt notable Les canaux d'informations n'ont jamais été autant nombreux, et pourtant, ils ne suffisent pas à passionner un certain nombre de Français à l'actualité. Si 64% des personnes questionnées révèlent suivre l'actualité avec un grand intérêt, c'est malgré tout six points de moins par rapport à l'an passé et le score le plus bas depuis le début de l'étude en 1987. Cette dernière souligne d'ailleurs que ce désamour est plus marqué chez les jeunes (56%) et les moins diplômés (58%). Les causes de ras-le-bol pointées ? Notamment l'orientation donnée à l'actualité. Ainsi, certains sujets sont considérés comme ayant été trop traités par les médias en 2016 toujours selon les sondés. 62% d'entre eux estiment que les journalistes ont surmédiatisé le braquage de Kim Kardashian à Paris et l'affaire du burkini cet été. Alors qu'à l'inverse, deux citoyens sur cinq trouvent qu'ils n'ont pas assez évoqué les affaires de pédophilie dans les églises, 37% les manifestations des policiers et 34% la Cop22 à Marrakech. Une crédibilité remise en causeCe désintérêt pour l'actualité semble donc découler d'un manque de crédibilité de la part des médias. En effet, le taux de confiance des Français envers ces derniers rencontre une chute de pourcentage. La radio reste le moyen d'information le plus crédible pour 52% des sondés (-3 points) et la télévision, à quant à elle, les faveurs de 41% des Français (-9 points). Huit citoyens sur 10 estiment être exposés à de fausses nouvelles et/ ou informations non vérifiées. De plus, seulement 24% d'entre eux jugent que les journalistes résistent aux pressions politiques et 27% pensent qu'ils résistent aux pressions d'argent. Et vous, ressentez-vous la même inquiétude que les personnes sondées ?
Tous les ans, le journal La Croix publie une étude réalisée par Kantar Sofres/Kantar Média pour sonder les Français sur leur ressenti concernant la crédibilité des informations relayées par les journaux et la télévision. Et pour 2017, leur confiance envers les médias n'est pas au beau fixe...
orangesum-427
Les employés du musée des Moeurs et coutumes d'Espalion (Aveyron) se sont fait une belle frayeur. Comme le relate Centre Presse Aveyron, le personnel de l'établissement a en effet découvert lundi 18 novembre un véritable arsenal de guerre dans le grenier alors qu'il réalisait un inventaire du fonds. Selon les précisions du quotidien régional, plusieurs obus, deux grenades à main, des munitions de différents calibres sans oublier un engin explosif dont la nature reste pour l'heure indéterminée ont ainsi été récupérés par les gendarmes en fin de matinée. Saisi du dossier, la préfecture a déclenché l'intervention des démineurs pour neutraliser les charges explosives. Contacté par Centre Presse Aveyron, Vincent Besombes, président du Comité de Rodez du Souvenir français, a indiqué que ces munitions sont des "souvenirs de la Grande guerre rapportés par un Poilu en souvenir du front et des combats. On en trouve partout en France et même s'il faut toujours être très prudent, ils sont en général inactifs car présentés souvent sur la cheminée comme simple souvenir."700 ans pour détruire tous les obus non explosésDepuis 1945, date à laquelle a débuté un déminage rigoureux et coordonné, ce sont plus de 660 000 bombes, 13,5 millions de mines et 24 millions d'obus et autres explosifs (des deux guerres mondiales ou parfois issus d'exercices) qui ont été dégagés. Autour de Verdun, on extrait encore environ 900 tonnes de munitions du sol par an. À ce rythme - sans prendre en compte la dégradation naturelle des munitions - il faudrait environ 700 ans pour nettoyer et détruire la totalité des obus non explosés enfouis dans les sols français.
Comme le révèle Centre Presse Aveyron, les gendarmes d'Espalion ont découvert dans le grenier du musée des Mœurs et coutumes un véritable arsenal de la Première guerre mondiale.
orangesum-428
Le projet de loi de réforme de l'audiovisuel, élaboré par son prédécesseur Franck Riester, prévoyait l'arrêt du signal TNT de France 4 et France Ô le 9 août, pour faire des économies et investir dans le numérique. Mais le gouvernement avait ouvert la porte en avril à un éventuel prolongement de France 4, la chaîne jeunesse de France Télévisions, dont les programmes éducatifs pendant le confinement ont été salués. Roselyne Bachelot a confirmé mardi, dans un communiqué, le "report d'un an de l'arrêt de la chaîne France 4 pour assurer la transition nécessaire à la montée en puissance de l'offre jeunesse délinéarisée de France Télévisions". "Dans un contexte sanitaire qui demeure incertain, le report momentané de la fermeture d'une chaîne avec des programmes destinés à la jeunesse et pouvant servir de relais pédagogique complémentaire, apparaît souhaitable", explique le ministère. "Un délai supplémentaire permettra d'accompagner sereinement la transition" vers les offres numériques de France Télévisions pour les jeunes, Okoo et Lumni, et "permettra une redéfinition fine des futures grilles, notamment de France 5", poursuit le ministère. La ministre a également confirmé l'arrêt de France Ô "à compter du 23 août 2020", qui doit être compensé par une visibilité renforcée des Outre-mer sur les chaînes publiques."Après le lancement du portail numérique dédié aux Outre-mer le 3 juin dernier, dont les premières audiences sont encourageantes, il apparaît que toutes les conditions sont désormais réunies pour procéder à l'arrêt de France Ô qui, avec une part d'audience de 0,3%, n'apparaît plus comme une offre adaptée en matière de visibilité des Outre-mer", souligne le ministère dans un communiqué. "Cet arrêt ne donnera lieu à aucun licenciement", précise le ministère.
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a confirmé mardi le report -- d'un an -- de l'arrêt de France 4, attendu suite au succès de la chaîne jeunesse pendant le confinement, mais aussi la fermeture de France Ô, prévue fin août.
orangesum-429
Aux Etats-Unis, depuis 1994, le nombre de cancers colorectaux chez les moins de 50 ans a augmenté de 50%. Cette classe d'âge représente désormais 11% des cancers du colon et 18% des cancers du rectum. La tendance est similaire en Europe. Les chercheurs pensent que l'augmentation est liée à des facteurs environnementaux tels que des changements de modes de vie et d'alimentation, mais la hausse reste encore mal comprise. "Nous perdons encore bien trop de jeunes à cause de cette maladie, sans qu'on en connaisse vraiment les causes", dit à l'AFP Kimmie Ng, directeur d'un centre Dana-Farber sur le cancer colorectal chez les jeunes à Boston. L'American Cancer Society a récemment avancé l'âge recommandé du premier dépistage à 45 ans, au lieu de 50 ans. Les symptômes typiques sont une diarrhée ou une constipation qui durent, des selles plus étroites que d'habitude, la sensation que le rectum n'est pas complètement vide après être allé à la selle, des saignements dans les selles, des douleurs ou crampes abdominales. La fatigue et une perte de poids peuvent aussi être des signes.- Terribles douleurs -Pour David Thau, le signal d'alarme fut des douleurs aiguës dans l'abdomen en juin 2019. Il s'est alors décidé à aller voir son médecin. Il avait 34 ans. Il n'avait auparavant pas fait grand cas des saignements dans ses selles. "Je m'étais toujours dit que je n'étais pas du genre à aller voir des médecins", raconte ce consultant politique, sans antécédent familial, à l'AFP. Son médecin, pensant à une appendicite ou un ulcère, l'a alors envoyé aux urgences, où un scanner a révélé la présence d'une masse de 7,5 centimètres bloquant presque entièrement son colon. David avait un cancer de stade 3C, le dernier avant l'apparition de métastases. Il a été opéré quelques jours plus tard pour extraire la tumeur. Heureusement pour David, une petite incision a suffi et il n'a pas eu besoin d'iléostomie: une intervention chirurgicale pour dériver le transit intestinal et les matières fécales vers une poche extérieure. Mais David a subi six mois de chimiothérapie. Il a aussi dû faire congeler son sperme, puisque la chimiothérapie peut rendre stérile. En février, les médecins lui ont annoncé que le cancer avait disparu, mais le trentenaire devra faire des contrôles réguliers.- Mauvais diagnostic initial - Pour Ghazala Siddiqui, c'est une constipation persistante qui la décide à se rendre aux urgences, à Houston en mars 2018. Elle a alors 41 ans et deux enfants. Après une radio, les médecins estiment qu'elle ne fait que souffrir de constipation sévère, et la renvoient chez elle. Il fallut que Ghazala consulte un spécialiste pour que le bon diagnostic soit trouvé: cancer du colon. S'en suivirent 23 séances de radiothérapie pour réduire la tumeur de stade 3 suffisamment pour qu'elle puisse être retirée par chirurgie. Contrairement à David, elle a eu besoin d'un sac collecteur. "C'était très gênant", dit la mère de famille, qui avant son diagnostic était très sportive. Après des mois de chimiothérapie, les médecins ont pu lui annoncer la bonne nouvelle que ses intestins s'étaient suffisamment rétablis pour pouvoir enlever le sac. En février 2019, son colon a été refermé chirurgicalement. Le plus dur, pour Ghazala Siddiqui, fut la ménopause précoce causée par la radiothérapie, et les bouffées de chaleur, la perte de libido et le stress qui l'accompagnent. Son expérience a incité ses quatre soeurs à se faire dépister. L'une d'elles a alors découvert des polypes grands comme des amandes, que les médecins ont retiré rapidement. Le cancer colorectal peut se guérir dans la grande majorité des cas s'il est dépisté tôt. Le dépistage par coloscopie est le plus efficace, mais il est invasif, ce qui rebute certaines personnes. Un test à faire chez soi, indolore et rapide, existe et consiste à gratter un échantillon de selles avec une tige, qui est ensuite envoyée à un laboratoire pour analyse. Le centre de Kimmie Ng à Boston développe des tests de nouvelle génération, plus sensibles afin de détecter les tumeurs à des stades précoces.
La mort de l'acteur américain Chadwick Boseman, à 43 ans, illustre l'augmentation du nombre de cancers du colon chez les adultes de moins de 50 ans, et qui sont trop souvent diagnostiqués à un stade avancé de la maladie.
orangesum-430
Au milieu de l'immense solennité que représente le défilé militaire du 14-juillet sur les Champs Élysées, il y aura cette année un détail qui sera chargé d'une immense émotion. En effet, lors du défilé de l'école militaire interarmes, une pensée et une place seront en quelque sorte accordées au colonel Arnaud Beltrame, le gendarme tué dans l'attaque terroriste du Super U de Trèbes le 23 mars dernier. Non seulement une promotion portant son nom défilera, mais l'un de ses anciens compagnons de formation a pensé à amener un objet spécial. Le colonel Le Jariel, qui commande l'école militaire interarmes de Coetquidan, avait défilé avec Arnaud Beltrame le 14 juillet 2001. "Aujourd'hui revêt une saveur vraiment particulière. 17 ans après l'avoir fait nous-mêmes avec Arnaud, qui était à notre tête parce qu'il était porte-drapeau, ravive énormément de souvenirs. Arnaud était ce garçon particulièrement complet et toujours en pointe", se rappelle-t-il pour TF1."Arnaud va vraiment nous guider, nous éclairer "Et afin d'avoir une pensée pour son ancien camarade, le colonel Le Jariel a amené le baudrier du drapeau qu'Arnaud Beltrame avait porté en 2001, et qui porte sa signature. "Il nous renvoie vraiment au sens du sacrifice, au sens de l'engagement que chaque officier doit nourrir au cours de sa formation. Je crois que le geste qu'a commis Arnaud va vraiment nous guider, nous éclairer (...) à l'engagement ultime", assure l'officier. Arnaud Beltrame, officier de gendarmerie, avait été sur les lieux de la prise d'otages au Super U de Trèbes le 23 mars 2018. Il avait alors pris la décision de se substituer à une otage, après une négociation avec le terroriste Redouane Lakdim. C'est en tentant de désarmer ce dernier qu'il a été tué, mais il avait réussi à laisser son téléphone allumé afin de pouvoir donner le signal de l'assaut aux troupes d'intervention.
Un ancien compagnon d'armes du gendarme tué lors de la prise d'otages de Trèbes a tenu à défiler avec un symbole représentant le colonel Beltrame.
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Depuis des mois, les incidents se multiplient au sein de l'Agence américaine des médicaments (FDA) et des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), l'agence fédérale en première ligne pour répondre à la pandémie de Covid-19, deux organismes que les lieutenants de Donald Trump perçoivent comme des foyers de résistance contre le désir du président de relancer l'économie. De hautes responsables scientifiques des CDC, qui briefaient la presse régulièrement, ont été muselées après avoir sonné l'alarme sur le coronavirus. Des consignes des CDC ont été amendées cet été, apparemment sous pression de la Maison Blanche, pour ne plus recommander de tester les personnes asymptomatiques, et pour encourager les écoles à rouvrir, comme le réclamait Donald Trump. Puis on a appris par des fuites dans Politico que le chef de la communication du ministère de la Santé, Michael Caputo, et l'un de ses conseillers exigeaient depuis des mois de censurer des études scientifiques publiées dans le vénérable bulletin des CDC, bible des responsables de santé publique, les "Morbidity and Mortality Weekly Reports" (MMWR), par exemple une étude sur la contagiosité des enfants."Il est sans précédent pour le pouvoir politique aux Etats-Unis de s'ingérer ainsi dans le fonctionnement scientifique de ces agences", dénonce à l'AFP William Schaffner, membre du conseil éditorial des MMWR et professeur à l'université Vanderbilt. Mais Michael Caputo, proche de Donald Trump, assume: il a accusé les CDC de "sédition" sur son compte Facebook, selon le New York Times, et ses experts de comploter "pour attaquer Donald Trump".- "Culture de la peur" -La FDA était traditionnellement le régulateur sanitaire le plus influent de la planète mais elle a perdu en crédibilité après deux affaires conséquentes de compromission politique, dit à l'AFP Eric Topol, directeur du Scripps Research Translational Institute. Très critique, il craint le pire pour ce qui sera la décision la plus cruciale de la pandémie, dans les prochains mois: l'autorisation éventuelle d'un premier vaccin contre le Covid-19. En mars, la FDA a autorisé un usage plus large de l'hydroxychloroquine, vieux médicament anti-paludisme promu par Donald Trump, malgré l'absence de preuves de son efficacité contre le Covid-19; l'autorisation a été révoquée en juin. Puis fin août, sur demande insistante de Donald Trump, la FDA a autorisé en urgence la transfusion de plasma sanguin de personnes rétablies du Covid-19, son chef vantant un traitement "capable de sauver des vies" -- une assertion exagérée et qu'il a ensuite retirée."La FDA prendra toute décision sur l'autorisation ou l'approbation de vaccins contre le Covid-19 selon la science et les données", s'est engagé Stephen Hahn, patron de la FDA, qui multiplie aujourd'hui les prises de parole pour garantir que tout vaccin passera par les comités d'experts indépendants habituels. De fait, le déroulement naturel des essais cliniques rend peu probable que des résultats soient connus avant l'élection, et les laboratoires, qui jouent leur réputation, n'ont pas intérêt à distribuer un vaccin non efficace. Mais les experts restent soupçonneux, a fortiori parce que Donald Trump répète possible qu'un vaccin soit déclaré fiable avant l'élection du 3 novembre, et parce que le patron de Pfizer assure attendre des résultats d'essais avant fin octobre."Je crains hélas une campagne de pression pour faire autoriser un vaccin", dit Michael Mina, d'Harvard. Les deux agences "sont asservies à la Maison Blanche", résume Eric Topol. "Une culture de la peur s'est installée.""Si ces gens avaient des principes, ils démissionneraient car ils sont manipulés ou censurés, et de facto complices", conclut-il. Selon le New York Times, des experts des CDC envisagent effectivement une démission.
Deux grandes institutions américaines de santé publique sont accusées de plier l'échine sous pression de la Maison Blanche, une ingérence politique sans précédent, selon des experts, qui craignent que Donald Trump ne fasse approuver de force un vaccin avant l'élection présidentielle.
orangesum-432
C'est au Sainte-Marie-la-Mer dans les Pyrénées-Orientales qu'un drame a failli se nouer. Thierry, un riverain raconte à nos confrères de L'Indépendant : "J'ai bien failli y rester". Et il pèse ses mots. Il faut dire qu'il lui a fallu un séjour à l'hôpital et une forte dose d'antibiotiques pour s'en sortir et comprendre qu'une simple morsure d'araignée aurait pu l'emporter : "J'étais en train de manger, vendredi soir dernier chez moi, quand j'ai senti une violente piqûre au niveau du tibia. J'ai juste eu le temps d'apercevoir que c'était une araignée, mais je ne me suis pas inquiété plus que cela. J'ai désinfecté les points qu'elle m'a laissés, sans plus", explique-t-il auprès de L'Indépendant. Quelques heures plus tard, la fièvre le réveille et ses jambes commencent à gonfler. Le venin fait effet. Un venin qui peut s'avérer mortel s'il n'est pas traité à temps. Thierry prend des anti-douleurs en pensant que ce n'est qu'une morsure d'araignée comme une autre. Sauvé par des amisLe samedi soir, il répond même favorablement à l'invitation d'amis, mais a du mal à cacher son état de santé qui se dégrade. À la suite de cette soirée, le lendemain, ses proches cherchent à le joindre mais il ne répond pas par manque de forces. Inquiets ces derniers appellent directement les pompiers. "J'étais tellement affaibli que je n'avais pas entendu les appels. Alors quand les secours sont arrivés, ils m'ont transporté d'urgence à l'hôpital."Après avoir passé des examens, le médecin lui explique que son sang commençait à être infecté et qu'il aurait pu mourir. Grâce à un traitement à base d'antibiotiques à forte dose durant 48 heures, Thierry a pu rentrer chez lui. La première chose qu'il a faite a été de chercher la responsable de cette aventure et il a fini par la trouver dans un tapis dans son salon. Avant de la tuer, il la prise en photo pour faire quelques recherches. Sur Internet, il a pu constater que c'était une veuve noire, une araignée dangereuse et qu'il a bien failli mourir à cause de sa morsure...
Dans les Pyrénées-Orientales, un homme mordu par une des araignées les plus dangereuses de France, la veuve noire, a été soigné juste avant une issue fatale rapporte L'Indépendant.
orangesum-433
Didier Veillault, à la tête de La Coopérative de Mai, salle emblématique de Clermont-Ferrand, se souvient du dernier show accueilli. C'était le 8 mars, avec les pionniers du rap français, IAM. "Akhenaton (leader) était sur scène et disait au public qu'il espérait que la tournée ne serait pas interrompue, mais dans la salle les gens recevaient l'info sur leur téléphone: plus de rassemblements de plus de 1.000 personnes...", raconte-t-il à l'AFP. Ce n'était que le début. Le spectacle vivant fut un des premiers secteurs à arrêter son activité totalement en raison du Covid-19 et peine à reprendre. L'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes, désormais, demeure jusqu'à fin octobre, les concerts debout sont toujours interdits, le masque est obligatoire en salle, la distanciation est levée dans les zones vertes mais pas dans les zones rouges. "Et on n'est pas prêt de revoir un groupe américain en France", soupire Didier Veillault. Les mesures de chômage partiel "ont été un gros soutien", détaille-t-il. La Coopérative a bénéficié des aides de la métropole, de la ville, de la région. "Et on a fait un emprunt aux banques, de 500.000 euros, on peut tenir jusqu'à la fin de l'année, après on verra. S'il n'y a pas de perspective de reprise d'activité en janvier, ce sera la catastrophe", dévoile le responsable. - "Pas envie d'être sous cloche" -"On est inquiet mais on a envie de faire des choses, on n'a pas envie d'être sous cloche", dit-il. Il résume la problématique: "Est-ce que les gens vont avoir envie de revenir? Comment convaincre les artistes de venir dans les salles avec des formule différentes?"Il pense notamment à un spectacle piano-voix ou guitare-voix, au lieu d'un groupe, ou deux concerts dans une journée par exemple en raison de la capacité réduite. David Fourrier, directeur de La Sirène, salle de la Rochelle, insiste auprès de l'AFP sur l'impact des contraintes sanitaires "sur la physionomie de la programmation". "On passe de spectateurs avec un visage expressif à une paire d'yeux derrière un masque. Et pour des genres comme l'électro ou le hip-hop, c'est dur d'imaginer rester assis". Son enceinte peut accueillir en temps normal jusqu'à 1.270 spectateurs debout. "On passe à 3-400 places assises si on reste en zone verte et 200 si on passe en zone rouge".- "Gymnastique" -Le 104 à Paris propose dès la semaine prochaine des concerts de Jeanne Added, Emily Loizeau et Catastrophe. Belle programmation mais beau casse-tête en vue pour cette structure en zone rouge. "On parle souvent des répercussions en termes de manque à gagner pour la billetterie, mais il n'y a pas que ça: faire respecter la distanciation nous oblige à doubler le personnel, ce qui entraîne un surcoût", explique à l'AFP José-Manuel Gonçalvès, à la tête de la salle. Avec, là encore, une assistance rétrécie. "Pour un spectacle à 800 personnes en temps normal, on passe, en tenant compte des groupes à espacer, à 500 personnes. Mais on double notre personnel, soit huit en salle et quatre aux entrées. Car en plus, nous sommes en placement libre, sans siège numéroté..." Pour éviter l'arbitraire un fauteuil vide/un spectateur, il a fallu contacter par mails les détenteurs de billets pour identifier groupes et spectateurs seuls. Une grosse "gymnastique" décrit le boss du 104. Mais pour nombre de salles, le mot d'ordre est le même, comme le formule David Fourrier: "Prendre le taureau par les cornes pour que le spectacle reste vivant".
Interdiction des spectateurs debout, concerts assis avec distanciation ou pas suivant les zones rouges ou vertes: les salles de musique actuelle jonglent avec les contingences pour rouvrir leur portes dans le contexte sanitaire actuel.
orangesum-434
Des annonces sont attendues jeudi pour éventuellement "commencer à rouvrir progressivement à partir de juin" selon le ministre de la Culture Franck Riester. Mais la filière, pour le spectacle en salle, reste sceptique dans l'état des préconisations actuelles."Un espace de quatre m2 pour une personne, c'est l'inverse de ce que nous voulons: rapprocher les gens", déplore auprès de l'AFP Aurélie Hannedouche, du Syndicat des musiques actuelles (SMA). Les 150 adhérents-salles de concerts ont refusé "à une grande unanimité" de rouvrir avec les mesures préconisées par l'infectiologue François Bricaire, auteur d'un rapport au président de la République sur le sujet."Ce n'est pas dans notre ADN, qui est le partage entre artistes et public, et économiquement c'est intenable", acquiesce auprès de l'AFP Florence Jeux, à la tête du Bataclan à Paris. "En raison de l'ambiance anxiogène, la demande du public pour se retrouver en masques dans des endroits fermés existe-t-elle ? On aura plutôt l'impression d'entrer à la Salpêtrière que dans un théâtre", renchérit auprès de l'AFP Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point à Paris."La réouverture" proposée "c'est un peu le ni oui ni non", selon lui. "Je ne vois pas comment ça peut être réaliste. Sur le plan économique: avec un siège sur deux ou un siège sur trois selon la taille de fauteuils, on ne peut pas assurer la production des spectacles, ni les dépenses de sécurité en plus". - "C'est irréaliste" -Ou alors, il faudrait "que l'Etat compense le manque à gagner", rebondit-il. "Dans beaucoup de théâtres comme le Rond-Point, la billetterie est une question de survie. Ici, nous sommes subventionnés seulement à 18% par la Ville et 18% par l'Etat"."Pour les concerts assis, avec un siège sur quatre pour assurer la déambulation, comment on fait pour s'en sortir économiquement? On ne peut pas multiplier les prix par quatre c'est irréaliste, c'est une méconnaissance de nos métiers", proteste auprès de l'AFP Matthieu Drouot, chez Gérard Drouot Productions. Pour le Bataclan, il faudrait réduire la jauge "de 1.700 spectateurs à 3-400", calcule Florence Jeux. "Le point d'équilibre financier, c'est un remplissage entre 60 et 80%, là on serait à 25%". Sans oublier la perte des "recettes annexes - mais essentielles - que sont bars et vestiaires", services à fermer selon les recommandations. Les pertes pour le spectacle vivant musical en France, depuis le début de la crise, sont estimées entre "1,7 et 2 milliards d'euros" selon Jean-Philippe Thiellay, président du Centre national de la musique (CNM), auditionné mercredi par la Commission des Affaires culturelles de l'Assemblée Nationale.- "On nous laisse pourrir" -Jean-Michel Ribes dénonce encore l'absence "de stratégie pour les théâtres". "On nous met dans un bain-marie et on nous laisse pourrir, sans annoncer de dates de reprise possible. On va finir usés". Florence Jeux pointe aussi un "manque de visibilité". "Nous ne sommes pas comme un restaurant qui rouvre du jour au lendemain. Il faut que les artistes puissent circuler: 80% de notre programmation est internationale et ils ont préféré pour l'instant reporter à 2021. Et il faut que le producteur vende les billets, en faisant de la promotion auparavant. Il faut une anticipation de quatre à cinq mois". "La reprise des spectacles, ce n'est pas improviser une prestation sur un balcon pour la fête de la musique ou les capter en live streaming", la rejoint ainsi le Prodiss, première organisation patronale du spectacle musical dans le privé, dans un communiqué signé par d'autres syndicats - représentant les théâtres, cabarets, entrepreneurs de shows etc - Camulc, Snes et Sndtp. "Il faut qu'on nous donne une position claire", dit en écho Jean-Michel Ribes. La patronne du Bataclan s'émeut enfin de la lourdeur de charges comme "les loyers": "pour l'instant il n'y a pas de décret qui incite un bailleur à faire des efforts, c'est de la négociation au cas par cas".
Antinomiques avec "l'ADN" des salles, "économiquement intenables", ambiance façon "Salpêtrière": capacités amputées et distanciation sociale inquiètent le spectacle vivant, musical ou théâtral.
orangesum-435
"Le temps est venu de construire un système universel de retraites", a lancé mercredi 11 décembre Édouard Philippe en présentant le controversé projet de réforme des retraites. "Nous proposons un nouveau pacte entre les générations, un pacte fidèle dans son esprit à celui que le Conseil national de la Résistance a imaginé et mis en oeuvre après-guerre", a affirmé le Premier ministre, en soulignant avoir "écouté" et "entendu" les partenaires sociaux et l'ensemble des Français, tout en se déclarant "totalement déterminé"."Il n'y aura ni vainqueur ni vaincu", a-t-il assuré, affirmant qu'il ne s'agissait pas là d'une "bataille", alors que la mobilisation ne faiblissait pas depuis six jours. Voici les principaux points de la réforme des retraites, dont le projet de loi sera présenté en conseil des ministres le 22 janvier et discuté au Parlement fin février. Le système par points- Système universel par points, fin des régimes spéciaux- Âge d'équilibre de 64 ans en 2027, avec un système de bonus-malus fixé par les partenaires sociaux - Âge légal de départ maintenu à 62 ans- Pension minimale à 1.000 euros (pas de date fixée, ndlr) et dans la durée "garantie à 85% du SMIC"- Le point indexé sur les salaires et pas sur l'inflation- "Règle d'or" pour que la valeur du point ne puisse pas baisser- "Même niveau de cotisation" sur "la totalité des revenus jusqu'à 120.000 euros" et au-dessus "cotisation de solidarité plus élevée qu'aujourd'hui" (sans autre précision, ndlr)- Les partenaires sociaux fixeront la valeur du point "sous le contrôle du Parlement"- Les partenaires sociaux chargés de fixer une trajectoire de retour à l'équilibre financier du système, faute de quoi le gouvernement s'en chargera Pour qui ?- Rien de changé pour ceux à moins de 17 ans de leur retraite ou nés avant 1975- La génération 2004 (18 ans en 2022) sera la première à intégrer complètement le système- Seules les années travaillées à partir de 2025 seront régies par le nouveau système- La première génération concernée aura encore 70% de sa retraite calculée selon l'ancien système- Pendant la transition, maintien de 100% des droits acquis dans les régimes actuelsFamilles- Majoration de 5% dès le premier enfant, accordée à la mère par défaut- Majoration de 2% pour les parents de familles nombreusesPénibilité- Retraites : possibilité pour les "métiers usants" de partir "deux années plus tôt", y compris les fonctionnaires- Assouplissement des critères pour la prise en compte du travail de nuit- Aides-soignants: nouveau dispositif pour financer un temps partiel sans perte de revenu en fin de carrièreMétiers particuliers- Pour ceux dont la retraite est basée sur les 6 derniers mois (fonctionnaires, ndlr), mise en place d'un système pour "garantir que nul n'est lésé" - Revalorisation des salaires des enseignants dès 2021 et garantie par la loi que leur retraite sera comparable aux fonctionnaires de grade équivalent - Transition sur 15 ans pour artisans, commerçants, professions libérales, avec convergence "douce" des cotisations- Réserves de certains régimes spéciaux (avocats, médecins, auxiliaires médicaux): "pas de hold-up ni de siphonnage", ces fonds aideront leur transition vers le nouveau système- Pompiers, policiers, gendarmes, personnel pénitentiaire conserveront leurs dérogations actuelles
Retraite minimum garantie à 1.000 euros et "85% du SMIC dans la durée", âge légal à 62 ans, avec "un âge d'équilibre" et "un système de bonus-malus", "des points supplémentaires dès le premier enfant" et majoration pour "les parents de familles nombreuses" figurent parmi les mesures retenues pour le projet de réforme des retraites présenté cette semaine par Édouard Philippe.
orangesum-436
"Justice pour les femmes". Tel est le slogan scandé par plus d'un millier de femmes réunies devant l'ancien palais de justice de Paris, samedi 6 octobre, dans le cadre d'un rassemblement contre les violences faites aux femmes. Ces manifestants ont répondu à l'appel de plusieurs personnalités, notamment Muriel Robin. Parmi les participants, on pouvait voir la députée de La France insoumise Clémentine Autain, la maire de Paris Anne Hidalgo ou la sénatrice socialiste Laurence Rossignol."Nous n'avons pas le droit de lâcher ces femmes. Ce n'est pas que aujourd'hui qu'il faut se rassembler", a lancé Muriel Robin à cette occasion. Devant des manifestants portant des banderoles "sauvons les femmes" ou des photos de victimes de violences conjugales, la comédienne a également clamé : "Vous n'y êtes pour rien, il n'a pas le droit". Invitant les personnes présentes à se prendre par la main, elle a ajouté : "Regardez cette chaîne, c'est fort et beau. (...) Ça nous concerne tous et toutes".470.000 signatures pour la pétition de Muriel RobinPour Muriel Robin, ce rassemblement était aussi l'occasion de réclamer une "augmentation du budget aux associations qui accompagnent les victimes", la "création de centres d'hébergement dans tous les départements", "la formation des hommes de loi", "l'éviction systématique du conjoint violent et le port obligatoire du bracelet électronique". La comédienne, qui s'est récemment distinguée pour avoir joué dans un téléfilm le rôle de Jacqueline Sauvage, condamnée pour le meurtre en 2012 de son mari violent après 47 ans d'enfer conjugal, avait appelé à ce rassemblement il y a quelques semaines pour que les victimes de violences conjugales "ne meurent plus dans l'indifférence totale". Signataire, avec 87 autres personnalités, d'une tribune dans le Journal du dimanche, elle a également lancé une pétition en ligne intitulée "Sauvons celles qui sont encore vivantes", qui a recueilli plus de 470.000 signatures. En 2016, 225.000 femmes ont subi des violences conjugales et 123 ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours.
Plusieurs centaines de personnes se sont mobilisées contre les violences faites aux femmes, samedi 6 octobre à Paris. L'appel à ce rassemblement avait été lancé par Muriel Robin, notamment.
orangesum-437
Attablée Chez Prune, institution du canal Saint-Martin, Charlotte, la trentaine, a mis son réveil "juste pour ça". "On est super content, c'est le café en bas de chez nous, on est content de le voir rouvrir, il y a même de la place!", jubile cette habitante de l'Est parisien, qui a vécu son confinement dans un petit appartement sans espace extérieur. Un peu plus loin, un groupe de parents d'élèves papote, heureux de se retrouver autour d'un café d'autant plus savoureux que les tables sont espacées. "Normalement, on est tous tassés, là c'est agréable", explique Anne, 46 ans. En Ile-de-France, comme en Guyane et àMayotte, zones classées orange car davantage sous pression face au coronavirus, seules les terrasses peuvent recevoir des clients avec une distance minimum entre chaque table. Philippe, 61 ans, "toujours stressé par ce virus", a d'ailleurs commencé par vérifier que les "distanciations sont respectées" avant de savourer son café, "un grand plaisir, un peu une impression de liberté retrouvée". De quoi rendre le sourire aux Parisiens attablés place de la République, comme Christelle. Après plus de deux mois sans un seul verre dehors, elle s'est "calée tout de suite à une terrasse" avec sa fille. Café et verre d'eau pour la mère, grenadine pour la fille, le tout servi avec un pot de gel hydroalcoolique. "Quel plaisir de retrouver ça, c'est génial !"."Un vrai souffle de joie", lance-t-elle dans un sourire, avant d'avouer que le bonheur sera complet une fois les écoles totalement rouvertes...- "Vrai déconfinement" -Rive gauche, au mythique Café de Flore, sur le huppé boulevard Saint-Germain, la joie est la même pour Anissa, cigarette aux lèvres pour accompagner son café au lait matinal."Paradoxalement, c'est encore plus agréable avec plus d'espace", sourit l'avocate de 38 ans qui a déjà prévu de revenir ce soir pour prendre un verre avec des amis. "Le café, c'est typiquement parisien", explique cette habituée des lieux qui habite dans les environs. "Ça me manquait ce petit plaisir."Le Flore a fait le bonheur de sa clientèle en rouvrant sa terrasse dès 7h30. Avec quelques changements: un cordon marque la file d'attente sur le bord de la chaussée, les tables s'étendent jusque devant la vitrine de la librairie adjacente et mordent un coin de trottoir. Disposées par deux, elles sont largement espacées. Lorsqu'un client seul s'assoit, une croix rouge rappelle que la seconde table est inutilisable. Tout le personnel est par ailleurs masqué. Pas de quoi empêcher Philippe Da Cruz, veston et cravate noire impeccables, de papoter avec ses clients. "Ils sont super contents de pouvoir revenir et faire des choses de la vie normale", témoigne le garçon de café. "C'est le vrai déconfinement qui commence."Certains clients sont même arrivés en avance. "Ils avaient envie de reprendre leur rituel", explique à l'AFP le directeur général de l'établissement Alexandre Siljegovic. Le café était à pied d'œuvre depuis vendredi pour préparer sa réouverture. Pourtant, l'enthousiasme des commerçants autour de ce redémarrage restreint n'est pas débordant dans le quartier: en face, Les Deux Magots, autre institution du Paris littéraire, n'ouvrira que vendredi et le café Louise reste fermé. "Le Flore, c'est un symbole pour les Parisiens, donc on a rouvert sans se poser de question", poursuit M. Siljegovic. Le café, qui ne peut accueillir que "30%" de sa clientèle dans ces conditions, va aussi "devoir se passer de la clientèle asiatique" et compte "sur les habitués" et les touristes européens qui pourraient revenir dès le 15 juin, après la réouverture des frontières.
Des bords du canal Saint-Martin au boulevard Saint-Germain, les Parisiens redécouvraient mardi le plaisir de boire un café sur les terrasses tout juste rouvertes, avec - luxe suprême dans la capitale - de l'espace, distanciation sociale oblige.
orangesum-438
Premier rendez-vous électoral depuis le début du mouvement des gilets jaunes, le scrutin des Européennes était attendu comme un éventuel couperet pour Emmanuel Macron. Ce dimanche 26 mai, de nombreux électeurs ayant participé aux rassemblements des gilets jaunes ont souhaité profiter de cette occasion pour exprimer leur mécontentement contre le pouvoir en place. Alors que la participation était en forte hausse à 19 heures (52%) par rapport à 2014 (42,43%), le Huffingtonpost indique que des gilets jaunes, vêtus de leur chasuble, ont fait part de leur motivation de sanctionner la politique d'Emmanuel Macron en publiant sur Facebook leur carte électorale dûment tamponnée. Un acte symbolique qui s'est traduit dans les urnes par le score à 20 heures de la liste LREM menée par Nathalie Loiseau (21,9%). Dans le même temps, des messages particulièrement critiques contre le chef de l'Etat se sont multipliés : "Macron, une de plus contre toi", a ainsi lancé Christelle, des gilets jaunes de Montpellier. Certains participants du mouvement contestataire né le 17 novembre dernier ont préféré témoigner leur désaccord de façon plus brutale. Comme le précise en effet le Huffingtonpost, un gilet jaune a posté une photo de sa carte d'électeur en flamme, refusant d'alimenter "l'illusion de changement". "Après 6 mois à se battre contre ce système je ne vais pas aller participer au vote qui lui donne sa soi-disant légitimité démocratique", explique-t-il. Une défiance toutefois contestée au sein même des gilets jaunes, plusieurs figures emblématiques du mouvement ayant encouragé à voter contre le pouvoir en place. A 20 heures, les premières estimations donnaient la liste du Rassemblement national en tête (24,2%, soit une estimation de 23 sièges au Parlement européen), devant LREM (22,4%, 21 sièges), EELV (12,7%, 12 sièges), Les Républicains (8,5%, 8 sièges), la liste de la France insoumise (6,2%, 5 sièges) et du Parti socialiste (6,2%, 5 sièges). Reste à savoir quelles conséquences auront ces résultats sur la suite du mouvement, dont l'acte 28 organisé le samedi 25 mai a abouti à la plus faible mobilisation enregistrée depuis le début des manifestations en novembre dernier.
A l'occasion de l'unique tour des élections européennes organisé ce dimanche 26 mai, le Huffingtonpost révèle que de nombreux gilets jaunes ont affiché sur Facebook leur carte d'électeur brûlée ou tamponnée.
orangesum-439
Mardi, de nouvelles perquisitions avaient été menées et neuf personnes, "dont certaines avaient déjà été entendues" dans ce dossier, avaient été placées en garde à vue et confrontées, a détaillé la procureure Dominique Laurens dans un communiqué. Parmi elles se trouvaient l'ex-maire LR des 6e et 8e arrondissements (4e secteur) Yves Moraine, le maire LR des 11e et 12e arrondissements (6e secteur) Julien Ravier, ainsi que le directeur d'un Ehpad, selon une source proche du dossier, confirmant des informations du quotidien La Provence. Mercredi soir, tous avaient été remis en liberté, a précisé le parquet. Pour autant cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de poursuites, la procureure précisant que "l'enquête est en voie d'achèvement et sera transmise par le service de police judiciaire au Parquet de Marseille qui procédera à un examen approfondi de ce dossier pour déterminer les suites à y apporter sur le plan judiciaire". Cette enquête sur de possibles "manœuvres frauduleuses" et "faux et usages de faux" avait été ouverte après que France 2 et l'hebdomadaire Marianne eurent révélé des "procurations simplifiées" proposées notamment par une élue LR ainsi que par une colistière de Martine Vassal, la candidate des Républicains pour la ville, dans le 4e secteur. Elle avait ensuite été étendue à des soupçons autour du vote de résidents d'un Ehpad du 6e secteur, pour certains atteints de maladies comme Alzheimer. Une cinquantaine de procurations avaient été établies dans cet établissement, à leur insu selon plusieurs familles. Cité dans La Provence, l'avocat de M. Moraine, Erick Campana, a déclaré que son client "contest(ait) toute implication dans ce dossier". Si Julien Ravier a été réélu dans le 6e secteur, Mme Vassal, présidente de la métropole et du département, a été battue dans le 4e secteur, le fief de Jean-Claude Gaudin, maire LR de la ville pendant 25 ans, à qui a succédé début juillet la candidate de l'union de la gauche Michèle Rubirola. Une seconde enquête a aussi été ouverte début juillet, sur d'autres procurations douteuses, cette fois dans le 8e secteur remporté par la sénatrice ex-PS Samia Ghali. Deux élus proches de Mme Ghali avaient eux aussi été placés en garde à vue puis libérés sans poursuite dans cette autre affaire.
Après neuf nouvelles gardes à vue, l'enquête sur des procurations douteuses établies pour les élections municipales dans les 4e et 6e secteurs de Marseille "est en voie d'achèvement", a annoncé mercredi la procureure de Marseille.
orangesum-440
Il y a-t-il une "taupe" en faveur des "gilets jaunes"au sein du commissariat de Mantes-la-Jolie ? Le Parisien rapporte jeudi 17 janvier que des gradés au sein de la police s'interrogent après des incidents survenus lors d'une visite des ministres Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale) et Franck Riester (Culture) au lycée Condorcet de Limay (Yvelines) le 26 novembre 2018. Ils s'y étaient rendus pour le lancement de la plateforme web cinema.lesite.tv, mettant gratuitement des films à la disposition des collèges et lycées. Lors de l'arrivée du cortège gouvernemental, des "gilets jaunes" se trouvaient sur l'itinéraire qui devait être emprunté par les voitures officielles et les forces de l'ordre. Pour éviter toute confrontation, décision a été prise par les autorités de recourir à un itinéraire de substitution. Or, il s'avère que celui-ci était également occupé par des manifestants. Le quotidien raconte qu'un leurre a dû être utilisé pour faire diversion. "Les ministres n'ont jamais été en insécurité. Le plan B a été activé avec succès et c'est cela qu'il faut retenir", témoigne une source du ministère de l'Intérieur. Reste que Le Parisien relate que les policiers s'étonnent de la réactivité des "gilets jaunes" et de leur connaissance des parcours prévus. Ils se demandent ainsi si ces manifestants ont pu être renseignés par un membre des forces de l'ordre. Officiellement, à en croire des propos rapportés d'une source proche de la direction départementale de la sécurité publique des Yvelines, "aucune enquête n'est en cours sur ce sujet à l'inspection générale de la police nationale ou à la cellule de déontologie de la DDSP". Néanmoins, l'affaire aurait néanmoins conduit des policiers à s'expliquer devant leur hiérachie dans une ambiance décrite comme étant "tendue" par le journal.
Des gradés au sein de la police estiment que des "gilets jaunes" connaissaient trop bien les itinéraires de Jean-Michel Blanquer et Franck Riester lors d'une visite dans un lycée des Yvelines, en novembre dernier.
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En pleine crise des "gilets jaunes", le sujet des salaires des hauts-fonctionnaires refait surface. Le retrait de Chantal Jouanno, poussée à se retirer de l'organisation du "grand débat" sur fond de polémique sur son salaire, illustre un ressentiment à propos des rémunérations parfois mirobolantes des hauts fonctionnaires et dont le plafonnement est réclamé jusqu'au sein du gouvernement. Les émoluments de la haute fonction publique, qui peuvent aller jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros annuels, sont vus comme une anomalie et un énième privilège accordé aux élites à l'heure où les "gilets jaunes" réclament davantage de justice sociale. La présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) Chantal Jouanno, dont le salaire mensuel de 14.666 euros brut mensuels a provoqué une vague de critiques, a elle-même jugé "légitime", mercredi, que cela fasse débat."C'était inéluctable. Comment les Français pouvaient accepter cela" alors que l'on "demande beaucoup aux Français les plus modestes?", a réagi auprès de l'AFP Fabien Di Filippo, député (LR) de Moselle, qui avait déposé en mars 2018 une proposition de loi visant à plafonner la rémunération dans la haute fonction publique. Aujourd'hui, se félicite l'élu, la majorité a l'occasion de "s'en emparer". "Symboliquement", il faut "plafonner à 12.500 euros mensuels (net), sur le niveau du président de la République", car "dans une entreprise, on ne comprendrait pas qu'un employé soit payé mieux que son dirigeant". De son côté, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a reconnu mercredi sur RMC/BFMTV qu'il fallait "probablement remettre à plat" ces conditions de rémunération, "en fonction des postes et des responsabilités"."Peut-être qu'il faut faire plus de transparence sur ces niveaux de salaire, moi ça ne me pose aucune difficulté", a abondé sur France Culture le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Des rémunérations épinglées par la Cour des comptesDe quels salaires parle-t-on, exactement ? Ceux des patrons des autorités publiques, comme par exemple la CNDP de Chantal Jouanno - qui s'est demandée qui a pu faire "fuiter" sa paye - sont accessibles à tous. En consultant une annexe à la loi de finances 2019, on peut ainsi voir que la dirigeante du CNDP doit percevoir 176.518 euros brut annuels (en hausse par rapport aux 156.305 euros de 2018). Un salaire plutôt dans la moyenne à ce type de poste: 238.973 euros pour le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), 210.197 euros pour celui de la Haute autorité de santé (HAS), 223.419 pour celui de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). A noter qu'ailleurs, à l'instar de l'ARDP (Autorité de régulation de la distribution de la presse) avec 18.000 euros annuels, le salaire du patron peut être bien plus modeste. Des "rémunérations attractives et insuffisamment encadrées", avait estimé la Cour des comptes dans un rapport daté de décembre 2017. En revanche, pour les autres, les hauts diplomates ou les hauts fonctionnaires de Bercy, souvent énarques, silence radio. Un "manque de transparence" qui ajoute au ressentiment envers les élites étatiques, explique à l'AFP Vincent Jauvert, auteur d'un livre-enquête sur le sujet. Dans "Les Intouchables d'État" (2018), le journaliste lève le voile sur des fonctionnaires qui vivent avec des rémunérations parfois supérieures à celle du locataire de l'Elysée. Il évoque par exemple le code "REM 150", une note compilant les noms de 150 cadres de Bercy mieux payés que François Hollande, à l'époque. L'ancien président avait fait baisser son salaire de 30% pour le fixer à 150.000 euros annuels et Emmanuel Macron a, lui aussi, fustigé pendant sa campagne "les hauts fonctionnaires qui se sont constitué une caste". Comme le souligne Vincent Jauvert, des ambassadeurs exposés, comme ceux à Washington (20.000 euros nets par mois), ou en poste dans des pays à risque, comme en Afghanistan (29.000 euros), sont toujours très grassement payés. Reste que, si l'idée d'un plafonnement a refait surface, Agnès Buzyn en a immédiatement tracé la ligne rouge: il ne faudrait pas, a-t-elle prévenu, tomber dans un "poujadisme général qui est que personne ne doit être payé plus que trois fois le Smic". Elle a même défendu, dans certains cas comme à l'ASN, des salaires certes hauts mais qui permettent d'"éviter la corruption potentielle" face à de "très, très grosses entreprises" comme Areva ou EDF. Un nouveau débat.
Plusieurs membres du gouvernement ont reconnu qu'il fallait remettre à plat les rémunérations des hauts fonctionnaires, dont certains gagnent plus que le président de la République.
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Deux de ses frères de 21 et 24 ans sont incarcérés dans le même dossier qu'elle, tandis que trois autres membres de la fratrie, âgés de 29 à 33 ans, sont actuellement en Syrie. L'affaire devait être examinée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris à 14h00, en visioconférence avec la prison de Lyon-Corbas où Farida Bekhaled est détenue. Comment une suspecte avec un tel profil peut-être sur le point d'être libérée ? La faute à un fax défaillant. L'affaire commence mercredi 14 septembre, quand Farida Bekhaled est convoquée à une audience devant le juge des libertés et de la détention. Ce dernier doit se prononcer sur la prolongation de l'incarcération préventive de la suspecte... et la refuse à la surprise générale. Une décision pas si surprenante au final, puisque l'avocate de la jihadiste présumée n'a pas été convoquée dans le délai légal de 5 jours avant l'audience. L'avocate, qui a tout de même reçu sa convocation 4 jours avant le rendez-vous, en a bien sûr profité pour ne pas se rendre à l'audience. Le juge n'a en fait d'autre choix que de prononcer la remise en liberté. Ce jour-là, le parquet de Paris fait immédiatement appel de la décision. La décision finale revient désormais à la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris, qui doit se prononcer lundi sur l'affaire. UN FAX DÉFAILLANTA l'origine de ce raté retentissant, un fax qui n'est jamais arrivé à destination. Le mardi 6 septembre, le greffe du juge des libertés doit envoyer la convocation à l'avocat. "Impossible d'atteindre la destination", affiche le fax. Le greffe décide alors d'envoyer le document en recommandé, avant 15 heures : il doit logiquement arriver dès le lendemain. Cependant, pour une raison inexpliquée, la lettre ne part que le lendemain, mercredi 7 et arrive le jeudi 8 septembre. Soit seulement 4 jours ouvrés avant l'audience : le vice de forme est caractérisé. Farida Bekhaled et quatre autres personnes avaient été arrêtées à Vaulx-en-Velin et Meyzieu (Rhône) il y a deux ans, dans le cadre d'une enquête du parquet antiterroriste de Paris sur des filières de recrutement de jihadistes vers la Syrie. Mais le parquet avait alors affirmé que les deux frères "nourrissaient l'ambition de mourir en martyrs" et projetaient "un passage à l'acte violent imminent". Ancien membre du groupe Forsane Alizza ("Les Cavaliers de la fierté"), dissous en février 2012, Reda Bekhaled avait trahi ses intentions lors d'une conversation téléphonique interceptée par les policiers. Des armes avaient d'ailleurs été saisies par les policiers lors de l'opération, dont un fusil d'assaut Kalachnikov prêt à tirer, ainsi qu'un gyrophare, une sirène et un brouilleur de portable. Trois autres frères Bekhaled - Mohamed, Farid et Rafik - avaient rejoint la Syrie au second semestre 2013, selon la justice, afin de combattre dans les rangs des jihadistes. Interpol a diffusé trois mandats d'arrêt internationaux à leur encontre, à la demande de la France.
Une terroriste présumée pourrait être remise en liberté ce lundi 19 septembre pour un vice de forme dans son dossier, selon BFMTV. Farida Bekhaled, 36 ans, est actuellement en détention provisoire à Lyon pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte terroriste.
orangesum-443
"Gueules cassées" en tête de cortège à Paris, hommages en province : l'acte XII des "gilets jaunes" mettra notamment en avant les personnes blessées, parfois gravement, depuis le début de la contestation. Les manifestants réclameront la fin des "violences policières qui mutilent". À Paris, les "gilets jaunes" appellent ainsi à une "marche blanche" dans le "calme" en hommage "aux blessés et aux mutilés victimes de la violence policière". Des manifestants ayant perdu un œil, touché par un tir de LBD, eu une main emportée par l'explosion de grenades lacrymogènes GLI-F4, ou ayant été blessés par des projectiles de grenade de désencerclement DMP, y réclameront l'interdiction de ces trois armes. À Marseille, les "gilets jaunes" ont prévu en prélude au défilé sur le Vieux-Port, l'érection d'un "mur de la honte" en souvenir des 14 personnes mortes (11 en France, trois en Belgique) en marge des manifestations depuis le début du mouvement le 17 novembre. Des "gilets jaunes" se rassembleront également samedi à Nancy (Meurthe-et-Moselle) "contre les violences policières", et dimanche à Nantes (Loire-Atlantique) en hommage aux blessés.À Bordeaux, les manifestants sont appelés à se rassembler comme d'habitude en début d'après-midi, tout comme à Nantes, Rouen ou Caen. À Toulouse, les "gilets jaunes" innovent ce week-end, en ordre dispersé, certains affichant le souhait de sortir du cercle vicieux des manifestations avec violences des samedis précédents. Une assemblée citoyenne est prévue dimanche pour "structurer le mouvement" dans une salle prêtée par la municipalité. Un "usage disproportionné de la force"À Valence (Drôme), où Emmanuel Macron s'était déplacé la semaine dernière, les autorités attendent jusqu'à 10.000 manifestants samedi après-midi. Un communiqué du maire Les Républicains (LR) Nicolas Daragon précise que l'accès au centre de la ville "ne sera autorisé qu'aux riverains, à pied ou en véhicule, ainsi qu'aux personnes exerçant une activité professionnelle en son sein". Samedi dernier à la fin de la manifestation parisienne, une figure connue des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, a été gravement touché à l'œil, alors qu'il filmait le rassemblement. Cette nouvelle blessure a nourri un débat de plus en plus vif, à mesure qu'augmente le nombre de manifestants gravement blessés de samedi en samedi. Selon le collectif militant "Désarmons-les" et le journaliste indépendant David Dufresne, ils sont plus d'une centaine - des manifestants surtout, mais aussi des journalistes et passants. Une majorité a été victime de tirs de LBD, dont une vingtaine à l'œil, la plupart éborgnés, selon eux. Un usage du LBD "proportionné" selon le gouvernementLe gouvernement n'admet de son côté que quatre cas de graves blessures à l'œil, et défend des armes qui restent nécessaires pour éviter des contacts directs violents, et davantage de blessures, entre manifestants et force de l'ordre. "Je ne suis pas ébranlée par l'utilisation qui est faite par les forces de l'ordre de ces armes intermédiaires. Il y a eu plus de 9.000 tirs de LBD donc l'utilisation qui est en faite est proportionné, ce sont des personnels qui sont formés qui sont habilités, ils le font quand il y a des agressions, quand il y a des attaques", a déclaré le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, vendredi sur RTL. Samedi dernier, le ministère de l'Intérieur avait dénombré 69.000 "gilets jaunes" mobilisés dans le pays, en baisse par rapport aux 84.000 recensés une semaine plus tôt. Pour poursuivre la mobilisation, la CGT appelle à une "grève générale" le 5 février, un appel relayé par Éric Drouet, une figure des "gilets jaunes", le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon ou encore Olivier Besancenot (NPA) et le PCF.
À Paris, Marseille ou Nancy, les rassemblements des "gilets jaunes", samedi 2 février, dénonceront les violences policières. Des hommages seront notamment rendus aux manifestants blessés par des lanceurs de balle de défense (LBD) ou des grenades de désencerclement.
orangesum-444
Samedi 24 novembre, près de 5.000 manifestants ont convergé vers l'avenue des Champs-Élysées. Rapidement, la tension est montée. Des heurts ont éclaté entre une centaine de personnes, présentées comme étant de l'ultra-droite par le ministère de l'Intérieur, et les CRS qui leur bloquaient l'accès à la place de la Concorde. Au même moment, une centaine de clients de la boutique Apple étaient confinés dans la réserve du magasin, en sous-sol. Un client a fait part de leur situation dans un message diffusé sur Twitter et repéré par Franceinfo. "Il y avait de plus en plus de fumée sur les Champs et elle rentrait dans la boutique, ils nous ont d'abord demandé de reculer dans la cour, avant de nous faire descendre dans la réserve vers 12h15, raconte à Franceinfo Zhulin Zhang, journaliste à Courrier International. "Ils nous ont donné des bouteilles d'eau, mais il n'y avait pas de chaises pour s'asseoir, tout le monde était debout", poursuit-il. Zhulin Zhang ajoute qu'une femme a fait un léger malaise. L'attente aurait duré une demie-heure. Les clients ont ensuite été évacués par une rue adjacente à l'avenue des Champs-Élysées. La boutique vient juste d'ouvrir ses portes, dimanche 18 novembre après plus de deux ans de travaux. Ce magasin est le plus grand des trois points de vente de la marque à Paris et représente selon RTL Futur, "l'un des lancements les plus importants de la marque". L'inauguration avait été perturbée par la présence de l'association altermondialiste Attac, venue dénoncer la supposée évasion fiscale de la marque à la pomme.
Le magasin Apple des Champs-Élysées a fermé ses portes et mis ses clients à l'abri samedi matin alors que des échauffourées éclataient sur l'avenue.
orangesum-445
Des entreprises, organisations et personnalités de tous secteurs ont multiplié les déclarations faisant voeu de soutien, suscitant parfois des débats tendus sur leur propre traitement des minorités: les témoignages de collaborateurs noirs ont émergé sur les réseaux sociaux pour partager des exemples de discriminations longtemps restés sous le tapis. Il y a "un consensus croissant" sur la nécessité de s'attaquer au racisme dans la société américaine, estime Andra Gillespie, directrice de l'institut d'études raciales de l'université d'Emory, en Géorgie, pour qui les témoignages de discriminations rappellent le mouvement #MeToo déclenché par l'affaire Weinstein en 2017. Mais il faudra "des mois ou des années pour savoir si ces expressions de solidarité "sont de vides platitudes ou si elles peuvent catalyser des changements substantiels", dit-elle. Voici les secteurs où le mouvement a rencontré le plus d'écho.- De la NBA à Nascar, le sport en première ligneLe joueur vedette de la NBA LeBron James a été l'un des premiers à réagir à la mort de George Floyd. Il a depuis lancé une association pour pousser les électeurs noirs américains à se rendre massivement aux urnes pour la présidentielle du 3 novembre, tandis qu'une autre légende de la NBA, Michael Jordan, annonçait faire don de 100 millions de dollars à des organisations oeuvrant pour l'égalité raciale et la justice sociale. Avec les entraîneurs de la NBA Gregg Popovich et Steve Kerr, des stars du football américain comme Tom Brady et Drew Brees font partie des quelque 1.400 membres de ligues sportives américaines qui ont signé une lettre au Congrès réclamant la fin de l'immunité policière. Le patron de la NFL, Roger Goodell, a déclaré avoir eu "tort de ne pas avoir écouté" les joueurs plus tôt et a encouragé les équipes à recruter le quarterback Colin Kaepernick, banni de facto des stades depuis trois ans pour avoir, le premier, dénoncé les violences policières en mettant un genou à terre pendant l'hymne national qui ouvre les matches américains. Le championnat automobile Nascar s'est fait remarquer en interdisant les drapeaux confédérés sur ses circuits, fréquemment agités dans le Sud des Etats-Unis où il est particulièrement suivi. Après Nike, très engagé dans ce débat depuis son spot publicitaire de 2018 utilisant le visage de Colin Kaepernick, le groupe allemand Adidas a lui aussi fait un geste: il a promis que 30% de ses nouvelles embauches aux Etats-Unis seraient des personnes noires ou latinos.-Médias: Anna Wintour contestéeLes manifestations ont entraîné remises en question, débats et parfois démissions dans de nombreuses rédactions, encore très majoritairement blanches. Le responsable des pages Opinion du New York Times a démissionné après un tollé interne suscité par la publication d'une tribune qui suggérait de mobiliser l'armée face aux manifestants. Le rédacteur en chef du quotidien de Philadelphie, The Philadelphia Inquirer, est parti après un titre semblant mettre sur le même plan vandalisme et morts aux mains de la police. Le puissant groupe d'édition Condé Nast (Vogue, Vanity Fair, New Yorker, Bon Appétit, etc...) a été pris dans la tourmente: après la démission du rédacteur en chef de Bon Appétit, accusé d'avoir alimenté un climat raciste au sein du magazine. Des rumeurs de démission ont aussi couru autour de "la papesse de la mode" Anna Wintour, directrice de Vogue et directrice artistique du groupe, qui a dû s'excuser de ne "pas en avoir fait assez" pour ses collaborateurs noirs.- Divertissement: "Autant en emporte le vent" remiséLes grandes plateformes de streaming ont rivalisé de témoignages de solidarité envers Black Lives Matter, Amazon et Netflix mettant en avant les oeuvres d'artistes noirs sur leur page d'accueil. Dernière-née de ces plateformes, HBO Max, a retiré temporairement de son catalogue le classique "Autant en emporte le vent", film de 1939 considéré comme truffé de préjugés racistes. Le film aux 8 Oscars doit être remis en ligne prochainement, accompagné d'explications historiques. La réalisatrice noire Ava DuVernay, connue pour ses films anti-racistes, a été élue le 10 juin au comité directeur de la prestigieuse Académie des Oscars, qui compte désormais 12 personnes de couleur sur 54. L'Académie a promis de s'"améliorer" sur les questions raciales. Dans la musique, l'expression "musiques urbaines", facilement apposée aux artistes noirs qu'il s'agisse de rap, de hip-hop ou de R&B, semble en passe d'être abandonnée par tous les labels. Le groupe de country Lady Antebellum - un nom qui renvoie à l'ère de l'esclavage du sud américain - s'est rebaptisé Lady A. Côté édition, le débat s'est amplifié sur la parole donnée aux auteurs des minorités noire ou hispanique, sous-représentés. Et parmi les cinq premiers bestsellers d'Amazon figurent actuellement deux livres sur le racisme et les façons de le combattre, "How to be an antiracist" d'Ibram X. Kendi et "White fragility" de Robin DiAngelo.- Education: #ShutDownAcademiaMême fermées depuis des semaines pour cause de pandémie, beaucoup d'écoles et universités sont elles aussi agitées par le débat. Étudiants et professeurs noirs dénoncent parfois un racisme sournois dans un milieu qui se présente souvent comme un modèle d'"inclusivité". D'ex-élèves de l'école élitiste new-yorkaise Brearley partagent ainsi leurs expériences de discriminations sur le compte Instagram @BlackatBrearley. Dans les universités, un appel à faire du 10 juin une journée de débats sur comment faire une plus grande place aux minorités, via les mots d'ordre comme #ShutDownAcademia, a été largement suivi, notamment au MIT ou à Harvard.
Les manifestations dénonçant les violences policières contre les Noirs américains et les inégalités raciales en général - portées par le mouvement #BlackLivesMatter après la mort de George Floyd le 25 mai - ont suscité un élan inédit de solidarité.
orangesum-446
Alger a décidé mercredi de rappeler "immédiatement" pour consultations son ambassadeur à Paris, Salah Lebdioui, à la suite de la programmation la veille en prime time des deux films, "Algérie Mon Amour" (2020) et "Algérie: Les Promesses de l'Aube" (2019), respectivement sur la chaîne du service public France 5 et La Chaîne Parlementaire (LCP). Pour Alger, il s'agit d'une cabale "néocoloniale" orchestrée à Paris."Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises (...), en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d'expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien et ses institutions" dont l'armée, s'est offusqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué."Algérie Mon Amour", du journaliste et réalisateur français d'origine algérienne Mustapha Kessous, a soulevé dès sa diffusion de vifs échanges sur les réseaux sociaux. Paradoxalement, ce documentaire a autant déplu à des partisans du "Hirak", parlant de "trahison", qu'aux dirigeants algériens, sur la défensive et impuissants à contrôler l'internet. - "Esclaves de la France" -Il a fait surgir des divisions --générationnelles et socioculturelles-- qui agitent un mouvement de contestation pluriel et sans leadership. Le film présente sans tabou (en particulier sexuel) les témoignages de cinq jeunes --trois hommes et deux femmes originaires d'Alger, Oran et Tizi Ouzou-- ayant pris part au "Hirak", le soulèvement populaire qui a ébranlé le pouvoir algérien pendant plus d'un an jusqu'à sa suspension en raison de l'épidémie de Covid-19. Il s'est ailleurs attiré les foudres d'Abderezzak Mokri, président du principal parti islamiste, qui a fustigé sur Twitter "les esclaves de la France en Algérie". Le groupe public France Télévisions, dont France 5 est une des chaînes, et le réalisateur se refusent à tout commentaire."Cet activisme où l'inimitié le dispute à la rancoeur, dévoile les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas l'avènement de relations apaisées entre l'Algérie et la France", a accusé Alger. Début avril, déjà, l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, avait été convoqué aux Affaires étrangères après des déclarations tenues par un intervenant sur la chaîne internationale France 24, à propos de l'aide médicale chinoise, propos qui avaient fortement déplu à Alger."L'ensemble des médias jouit d'une complète indépendance rédactionnelle qui est protégée par la loi en France", a répété jeudi le Quai d'Orsay, en assurant que "la France respecte pleinement la souveraineté de l'Algérie".- Crispations récurrentes -"Le régime algérien fait semblant de croire que, comme en Algérie, l'audiovisuel public serait en France aux ordres du pouvoir politique", estime l'historien Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po Paris."La crise diplomatique qu'il a ainsi artificiellement créée participe d'une campagne méthodique de verrouillage du champ médiatique et d'étouffement des voix critiques", analyse-t-il. Ces polémiques récurrentes illustrent la nature volatile, sinon tumultueuse, des relations entre Alger et Paris, nourries de crispations et de malentendus depuis l'indépendance en 1962. Au point que certains s'efforcent de dédramatiser, même si, relève le politologue Mansour Kedidir, c'est la première fois, dans l'histoire des crises franco-algériennes, qu'un ambassadeur d'Algérie en France est publiquement rappelé à Alger. "Je ne pense pas qu'un petit reportage déclenche une guerre entre les deux pays. Ca va continuer, comme à l'accoutumée, avec des hauts et des bas. C'est une tempête dans un verre d'eau", assure son collègue Mohamed Hennad. Après le déclenchement du "Hirak" en février 2019, Alger avait mal pris des déclarations du président français Emmanuel Macron qui avait appelé à "une transition d'une durée raisonnable", des propos alors interprétés comme "une ingérence dans les affaires" de l'Algérie. Les relations bilatérales étaient restées de facto au point mort pendant un an. Et au début de l'année, le président Abdelmadjid Tebboune, sitôt élu, avait réclamé le "respect mutuel" dans les relations bilatérales, en rappelant que "l'Algérie n'est pas une chasse gardée de la France". Ce nouvel épisode s'inscrit dans un climat de répression à l'encontre des opposants, des journalistes --certains en prison-- et des médias indépendants. Déterminées à empêcher toute résurgence du "Hirak", les autorités ont bloqué ces dernières semaines plusieurs sites d'information accusés d'être financés par des "organisation étrangères". Aucune accréditation, obligatoire pour travailler, n'a été renouvelée en 2020 pour les correspondants permanents de médias étrangers à Alger. L'accréditation du directeur du bureau de l'AFP à Alger, Aymeric Vincenot, n'avait pas été renouvelée en 2019, ce qui l'avait contraint à quitter l'Algérie.
La diffusion à la télévision française de documentaires sur le mouvement ("Hirak") antirégime en Algérie a déclenché la colère d'Alger et un énième coup de chaud diplomatique avec l'ancienne puissance coloniale, sur fond de défiance accrue à l'égard des médias étrangers.
orangesum-447
Les insurgés tiennent depuis 2014 la capitale Sanaa, à 120 km à l'ouest de Marib, chef-lieu de la province du même nom, et ne cessent de pousser à l'est pour parachever leur contrôle du nord du Yémen. Les combats dans la zone séparant Marib des zones de sa province à l'ouest se sont intensifiés ces dernières semaines menaçant directement le camp de déplacés de Souwaïda. C'est là, au nord de la ville de Marib, que la famille de M. Hadi a trouvé son dernier refuge, fin août. Elle est venue rejoindre 700 autres familles, installées sur un terrain de 1 km2. Espérant y rester longtemps, M. Hadi s'emploie à donner un peu de confort à sa famille. Il installe une structure métallique servant à soutenir une grande tente et y place un réfrigérateur qu'il a l'intention de brancher sur un générateur électrique."Nous nous sommes déplacés cinq fois", raconte à l'AFP M. Hadi, 46 ans, sous le regard de ses sept enfants. "Quand on est arrivé ici, il n'y avait rien."Ce Yéménite a quitté la première fois sa maison de Naham, dans l'ouest de la province, devenue en 2015 trop proche de la ligne de front."A chaque fois, on a laissé derrière nous nos biens car on ne pouvait pas tout transporter", dit-il résigné. La guerre entre les Houthis, soutenus par l'Iran, et le gouvernement, appuyé par une coalition menée par l'Arabie saoudite, a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, d'après diverses ONG. Environ 24 millions de Yéménites, soit plus des trois quarts de la population, ont besoin d'aide humanitaire selon les Nations unies, qui estiment que la guerre au Yémen a engendré la pire crise humanitaire du monde.- "Guerre d'usure" -Au début du conflit, Marib et sa région ont vu affluer une ruée de Yéménites qui voulaient fuir les Houthis et, la ville, protégée par la coalition internationale, a connu une période de stabilité voire de prospérité. Relativement proche de la frontière avec l'Arabie saoudite, elle a bénéficié d'importants investissements et a réussi à s'isoler du conflit. Mais avec le réveil des fronts cette année, la pression militaire se fait de plus en plus sentir. Selon des responsables militaires gouvernementaux les insurgés tentent d'avancer vers la ville, envoyant chaque jour sur le front des renforts. Les accrochages quotidiens sont au plus fort depuis le début du conflit et on assiste à une véritable "guerre d'usure", souligne Majed al-Madhaji du Sanaa Center for Strategic Studies. Et comme ailleurs au Yémen, ce sont les civils qui paient le prix fort du conflit.- Camps surpeuplés -"La guerre qui fait rage dans les périphéries de Marib a provoqué un afflux de milliers de familles dans les zones (relativement calmes de la province) et la création de nombreux camps", rapporte Saïf Mouthanna, directeur de l'organisme gouvernemental de gestion des camps de déplacés dans la région. Selon cet organisme, 4.847 familles ont rejoint la cohorte de déplacés dans la province entre le 20 août et le 15 septembre. Elle compte 140 camps de déplacés dont celui de Joufeïna, le plus grand du Yémen, avec 40.000 personnes. D'après Olivia Headon, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Yémen, les "combats ont déplacé 8.000 personnes en août" à Marib et le nombre de déplacés a atteint 70.000 depuis le début des combats en janvier. Quelque 80% des déplacés ont choisi la ville de Marib où la place manque et où ils se sont installés dans des camps déjà densément peuplés, ce qui aggrave le risque d'attraper le nouveau coronavirus, souligne Mme Headon. Mais pour M. Hadi, comme pour ses sept enfants et sa femme, être obligé de se déplacer à nouveau serait "une véritable catastrophe". "Ce serait dévastateur pour ma famille", dit-il.
Cinq camps en cinq ans. Le Yéménite Hadi Ahmed Hadi ne cesse de se déplacer pour mettre sa famille à l'abri des combats qui se déroulent dans la province de Marib, l'un des rares bastions du gouvernement soumis à une pression constante des rebelles Houthis.
orangesum-448
La ville de Paris a annoncé fin août qu'elle prolongeait jusqu'en juin 2021 l'extension des terrasses des bars et restaurants sur l'espace public, "une aide précieuse" selon les professionnels de ce secteur durement frappé par la crise du coronavirus et le confinement du printemps. Face au regain de l'épidémie, le gouvernement a appelé vendredi à la "responsabilité de chacun" sans recourir à des restrictions d'horaires ou fermetures de certains établissements comme appliquées dans des pays voisins. Techniquement, les gérants des près de 8.000 établissements parisiens qui bénéficient de cette mesure doivent s'assurer de respecter une charte prévoyant la fermeture des extensions à 22H00 et la limitation des nuisances sonores. Pourtant, "ça se passe mal", estime Gérard Simonet, le président de Vivre-le-Marais, une association d'habitants du centre de Paris, dénonçant "des nuisances sonores qui s'étendent bien au-delà de 22H00". "On a la sensation de n'avoir aucun recours, ça créé du désespoir", renchérit Yussef Tahiri, membre du Collectif Jean-Pierre Thimbaud, une rue du 11ème dans un quartier particulièrement festif, regrettant un manque "de cadre". Lui et d'autres membres du collectif ont l'intention de déposer un nouveau recours après avoir été déboutés au printemps devant le tribunal administratif qui a retenu "le caractère provisoire de la mesure".- "#balancetonbar" -Cette grogne trouve échos sur les réseaux sociaux, comme le compte twitter du Collectif nuisances sonores qui recensent les cas de non-respect des règles sous les hashtag #balancetonbar et #nuisancessonores et qui comptent tous les deux des centaines d'occurrences sur Twitter. Amélie Terrien, fondatrice du collectif, a lancé en début de semaine une "grande enquête sur les nuisances sonores à Paris" qui a obtenu plus de 900 réponses en quatre jours. "Au niveau du collectif, on est passé d'une dizaine de personnes à plus d'une centaine depuis la fin du confinement", assure-t-elle. "Mes enfants ne s'endorment pas avant 23H00", s'insurge une maman dans le 4ème arrondissement. "Je suis réveillée 3-4 fois par nuit du mercredi au dimanche", décrit une habitante du 2ème. "Je me suis habitué à être épuisé constamment", raconte un étudiant du 11ème. Tous ces parisiens dénoncent "un enfer", "un calvaire", mais ne souhaitent pas être cités nommément car "il y a des représailles de la part des restaurateurs", affirme l'une des riveraines à l'AFP, évoquant des "intimidations". Au-delà du bruit, les terrasses étendues posent aussi des problèmes de circulation, dénonce Yussef Tahiri. Dans la rue Oberkampf, "75% des places de livraison sont occupées par des terrasses. Comment font les commerçants pour se faire livrer ?", déplore-t-il. Pour beaucoup de riverains interrogés, il s'agit d'un "pas de plus vers la mono-activité bistrotière à Paris", selon la formule de Patrick Broders, habitant le 4ème arrondissement. Ces riverains dénoncent aussi le manque de sanctions et, comme le collectif Droit au Sommeil Paris, des contraventions "pas assez dissuasives". Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris chargé de la prévention et de la sécurité, rappelle lui que les "amendes sont passées de 135 euros à 500 euros". Les agents de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) effectuent "300 opérations par jour pour vérifier l'application de la charte" et "2.000 procès verbaux" ont été dressés durant l'été pour "non-respect des règles", souligne-t-il. Le secteur reconnaît que les terrasses éphémères peuvent créer "quelques tensions", comme l'admet auprès de l'AFP Franck Trouet, porte-parole du Groupement National des Indépendants, organisation professionnelle qui représente les cafés et restaurants. Franck Delvau, président de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie - Ile de France (UMIH IDF), appelle d'ailleurs à "sanctionner" ceux qui ne respectent pas la charte, "parce qu'ils mettent en danger toute la profession". Mais, relève Frank Trouet, les terrasses "sont aussi pour nos concitoyens un rayon de soleil qui fait du bien au moral dans cette période difficile".
Pour éviter aux restaurateurs une année noire, les voisins devraient-ils s'habituer aux nuits blanches ? Certaines associations de riverains parisiens perdent patience face aux nuisances qu'occasionnent l'extension des terrasses éphémères, alors que la mairie promet de "renforcer les contrôles".
orangesum-449
Le ministre de la Transition écologique et solidaire a indiqué qu'un nouveau mode de calcul des tarifs réglementés de l'électricité serait mis en place l'an prochain. Cette modification intervient alors qu'une hausse de 5,9% est prévue cet été, suscitant de vives critiques."Nous ne nous satisfaisons pas de ce mode de calcul que nous avons hérité du précédent mandat et même du mandat d'avant; ça a été voté deux fois par le Parlement sous une majorité de droite en 2010 et sous une majorité de gauche en 2015", a expliqué François de Rugy sur CNews, vendredi 26 avril. "Je vais proposer que l'on puisse modifier ce mode de calcul pour l'année prochaine", a-t-il ajouté."Le mode de calcul actuel ne nous satisfait pas, il ne permet pas de faire profiter aux Français notamment du fait qu'il y a l'énergie nucléaire qui, elle, est à coûts relativement constants pour les centrales anciennes, et donc nous allons changer le mode de calcul", poursuit-il. Environ 25 millions de foyers sont actuellement concernés par les tarifs réglementés de vente (TRV), vendus par EDF. Cette année, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a proposé une hausse de 5,9%. Fin janvier, le gouvernement avait annoncé qu'il se servirait du délai légal de trois mois dont il dispose pour retarder l'application de cette hausse tarifaire pendant l'hiver. "Cette année, nous sommes dans ce qui a été prévu par la loi et nous devons évidemment appliquer la loi", a indiqué le ministre, confirmant au passage la hausse prévue par la CRE.
François de Rugy estime que le système actuel "ne permet pas de faire profiter aux Français" de coûts de l'énergie plus "constants".
orangesum-450
Le gouvernement va devoir répondre rapidement sur la questions des violences policières, sous peine de risquer une convergence des luttes entre les "gilets jaunes" et les "jeunes des quartiers", a estimé lundi 8 juin Ségolène Royal."Là, il y a un vrai danger, parce que cela peut faire une convergence avec les 'gilets jaunes', avec les jeunes dans les quartiers, a déclaré sur France 2 l'ancienne ministre de l'Écologie. Donc, il faut faire extrêmement attention et ne pas être en retard sur les décisions." D'autant, que le problème est bien réel, selon elle. "La police n'est pas raciste, mais quelques policiers le sont, a-t-elle estimé. La preuve, c'est qu'il y a une trentaine d'enquêtes sur des faits de racisme ou d'injures. Il y a 1.450 enquêtes sur des dysfonctionnements à la suite de la saisine de l'IGPN (la police des polices, ndlr), et il y a eu 19 morts au cours d'opérations de police. (...) Il faut que le gouvernement ait une parole de vérité et reconnaisse les dysfonctionnements et apporte des solutions."Avec pour objectif, le retour de "l'ordre républicain. Qu'est-ce c'est ? C'est la confiance du peuple français dans ses grandes institutions régaliennes : la police, la gendarmerie, l'armée et la justice", a détaillé l'ancienne candidate à la présidentielle. La police des polices s'est vu confier 1.460 enquêtes judiciaires en 2019, en hausse de 23,7% en un an, dont plus de la moitié visent des accusations de "violences" des forces de l'ordre, selon son rapport annuel. Avec 310 dossiers sur la seule année 2019, "le mouvement des 'gilets jaunes' a entraîné une sur-sollicitation de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN)", précise ce rapport dont la parution intervient en plein cœur d'une nouvelle polémique sur les violences policières. Sur les 1.460 enquêtes confiées l'année dernière aux "bœufs-carottes" par la justice -un niveau sans précédent-, 868 portent sur des "violences volontaires", un chiffre qui a bondi de 41% en un an (+256). L'IGPN mène aussi des enquêtes disciplinaires administratives pour le compte des autorités policières.
Il faut que le peuple ait confiance dans sa police, sa gendarmerie ou sa justice, a-t-elle estimé.
orangesum-451
À la suite de l'incendie de l'usine Seveso seuil haut Lubrizol de Rouen, des mesures de restriction avaient été mises en place dans de nombreuses communes où des suies avaient été observées (Seine-Maritime, Oise, Nord, Somme et Aisne). Ce n'est désormais plus le cas. Le ministère de l'Agriculture a annoncé vendredi 18 octobre la levée des dernières restrictions de commercialisation de produits agricoles, après la publication d'un avis de de l'Agence nationale de sécurité sanitaire et de l'alimentation (Anses). Ces dernières restrictions concernaient le miel, les oeufs, les poissons d'élevage ainsi que les produits végétaux. Le ministère avait déjà levé lundi les mesures de restriction pour le lait et les produits laitiers. L'Anses a analysé 502 denrées alimentaires prélevées après l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen. Son avis "confirme que les résultats de ces 502 prélèvements sont conformes dans leur forme consommée", a souligné le ministère. Les résultats d'analyse disponibles mettent toutefois en évidence "des concentrations en plomb supérieures aux teneurs maximales réglementaires" pour "quatre échantillons de légumes" non lavés et non épluchés sur 35, selon un communiqué de l'Anses. Pour trois autres polluants, les dioxines, les furanes et les PCB, l'agence sanitaire précise avoir retrouvé des concentrations "inférieures aux teneurs maximales réglementaires" mais "significativement supérieures à celles des plans de surveillance et de contrôle" dans certaines productions d'oeufs, de maïs et d'aliments pour bétail (ensilage, herbe, foin, luzerne, maïs...). "Des concentrations en plomb mesurées dans les aliments pour animaux herbe/foin/luzerne dépassent également la valeur des plans de surveillance et de contrôle", a ajouté l'Anses."Surveillance rapprochée"Les experts de l'agence recommandent "la mise en place d'un plan de surveillance adapté" sur la durée des oeufs et du lait, car "une accumulation dans ces denrées de certains contaminants liés aux retombées n'est pas à exclure, du fait de l'ingestion par les animaux de terre et/ou d'aliments potentiellement contaminés". De même, "l'éventuelle contamination des sols liée à l'incendie pourrait impacter à terme les productions végétales du fait du transfert sols-racines-plantes"."Ces résultats confirment l'importance de maintenir une surveillance rapprochée comme évoqué précédemment pour le lait, afin d'assurer désormais une surveillance au long cours venant compléter les plans de surveillance et de contrôle d'ores et déjà existant au niveau national", a précisé le ministère. L'Anses doit formuler "des recommandations complémentaires dans les prochaines semaines pour ajuster cette surveillance renforcée de long terme des productions agricoles", selon le communiqué du ministère.
Les 502 denrées alimentaires analysées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire et de l'alimentation (Anses) après l'incendie de l'unsine Lubrizol à Rouen "sont conformes dans leur forme consommée", a assuré le ministère de l'Agriculture en annonçant vendredi la levée des dernières restrictions de commercialisation des produits agricole. Une "surveillance rapprochée" des produits va néanmoins être maintenue.
orangesum-452
Au coeur de l'épidémie de Covid-19, c'est "un sujet qui touche les Français au coeur". La question de l'isolement des personnes âgées en Ehpad a été abordée lors du point de situation tenu par le gouvernement dimanche 19 avril, à Matignon. Le ministre de la Santé Olivier Veran a ainsi annoncé dimanche le rétablissement "à partir de" lundi d'un "droit de visite pour les familles" dans les Ehpad, dans des conditions "extrêmement limitées". Le ministre est revenu sur le confinement en chambre rendu obligatoire depuis le début du confinement. "Nous avons été obligés, ça a été très dur, à interdire tout droit de visite", a t-il expliqué, avant d'expliquer des "recommandations nouvelles qui permettront à partir de demain (lundi 20 avril, ndlr), d'organiser sous la responsabilité des directions d'établissement un droit de visite pour les familles en direction de leurs ainés fragiles admis en Ehpad". Les conditions seront "extrêmement limitées": "pas plus de deux personnes de la famille", et "sous la responsabilité des directions d'établissement qui devront dire à la famille si les visites sont possibles et dans quelles conditions", précise le ministre. Olivier Véran a en revanche indiqué que le contact physique demeurera proscrit. "La sécurité sanitaire reste au coeur de notre projet, il y aura donc l'impossibilité maintenue de toucher la personne". "Par contre il y aura un contact visuel. On peut passer beaucoup de choses avec le regard auprès des personnes qu'on aime", a t-il ajouté."Ce droit de visite, très encadré, pourra s'appliquer dans les mêmes conditions pour les établissements qui accueillent cette fois-ci des personnes en situation de handicap", a t-il précisé.
Le ministre de la Santé a ouvert la porte au rétablissement de visites familiales strictement encadrées, sous la responsabilité des directions d'établissement.
orangesum-453
Préparez les tongs et les lunettes de soleil, l'été indien perdure encore un peu en France. Après une très belle semaine, ce samedi 13 octobre promet d'être encore très chaud et ensoleillé avec 30 degrés attendus à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) et Nevers (Nièvre), 27 degrés à Paris et 26 degrés à Lille (Nord). "La France a connu le 11 octobre le plus chaud de son histoire avec une température moyenne de 18,8 °C, mais ce samedi sera la journée la plus chaude de la semaine, on est parti pour battre un nouveau record de hausse des températures pour la deuxième décade d'octobre", prédit le prévisionniste Patrick Galois dans les colonnes du Parisien. Les températures prévues samedi sont si élevées qu'elles correspondent aux moyennes observées en octobre dans des villes étrangères beaucoup plus chaudes, relève par ailleurs le quotidien dans une infographie. Ainsi, Paris devrait connaître des températures semblables à celles de Séville, Bourges (Cher) à celles de Marrakech et Bordeaux à celles de Miami! Des températures qui se situent entre 8 et 10 degrés au dessus des normales de saison. Les températures seront néanmoins en nette baisse dès dimanche (14 degrés et de la pluie attendus à Paris et Biarritz). Un temps automnal devrait se maintenir la semaine prochaine."Quatre mois de chaleur non-stop, c'est inédit"L'été 2018 a d'ores et déjà été classé par Météo France comme le second été "le plus chaud" derrière 2003. Mais ce qui est le plus surprenant, c'est cette persistance du beau temps. "Certes, on a connu maintes fois de belles arrière-saisons, mais quatre mois de chaleur non-stop, c'est vraiment inédit. Même en 2003, on avait retrouvé des températures de saison dès septembre", souligne Guillaume Séchet, fondateur du site meteo-paris.com auprès du Parisien. Le Pic du Midi a notamment connu cette année un record sans précédent de 108 jours de suite sans gel. Le précédent record remontait à 1999 avec 77 jours.
MÉTÉO. Météo France prévoit un samedi 13 octobre digne d'un bel été, avec des températures si élevées qu'elles correspondent aux moyennes observées dans des villes comme Los Angeles, Marrakech ou Miami, souligne Le Parisien.
orangesum-454
C'est une nouvelle étape dans l'épidémie. Le Japon et l'Allemagne ont fait part ce mardi 28 janvier de contagions au coronavirus de patients ne s'étant pas rendu en Chine. Les autorités japonaises ont annoncé la présence d'un cas chez un homme ayant véhiculé des touristes en provenance de Wuhan, berceau de la maladie. Le sexagénaire originaire de la ville touristique japonaise de Nara avait conduit dans un bus en janvier deux groupes de touristes de Wuhan et a été hospitalisé samedi avec des symptômes similaires à ceux de la grippe, a indiqué le ministère de la Santé. Le ministre japonais de la Santé Katsunobu Kato a annoncé mardi que deux nouveaux cas étaient confirmés dans l'archipel, ce qui porte le total à six. "L'un d'eux ne s'est jamais rendu à Wuhan et a transporté des touristes de Wuhan à deux reprises en janvier", a-t-il déclaré au cours d'une réunion retransmise à la télévision. "Rien n'indique que cet homme se serait rendu en Chine", a précisé un responsable du ministère. "Si tel est le cas, il pourrait avoir été infecté par des touristes en provenance de Wuhan. Et si cette deuxième affirmation est correcte, il s'agirait du premier cas de transmission de personne à personne au Japon", a-t-il ajouté. En Allemagne, un cas "autochtone" du virus a été constaté, chez un malade contaminé par une autre personne sur le sol allemand même. L'existence de ce premier malade allemand confirmé avait été communiquée lundi soir, sans plus de détails. Il s'agit d'un homme âgé de 33 ans travaillant pour un équipementier automobile en Bavière, dans le sud de l'Allemagne, qui a été contaminé en janvier par une collègue venue de Chine pour quelques jours pour une formation, ont précisé les autorités sanitaires. Cette salariée chinoise a séjourné du 19 au 22 janvier en Allemagne et à son retour dans son pays "s'est sentie malade", a précisé le directeur de l'Office sanitaire bavarois, le Dr Andreas Zapf. Elle a été diagnostiquée peu après positive au coronavirus. Dans la foulée, un des salariés de l'entreprise en Bavière, le groupe Webasto, qui avait participé à la formation avec sa collègue chinoise et qui a fait subitement état de symptômes de type grippal, a été lui aussi confirmé positif au coronavirus. Son état de santé reste toutefois à ce stade "bon", a précisé le médecin.
Les autorités allemandes et japonaises ont rapporté plusieurs cas de coronavirus constatés chez des patients n'ayant pas séjourné récemment dans la zone d'origine de virus.
orangesum-455
Deux filières de trafic d'armes alimentant Marseille et Toulouse, via la Suisse, ont été démantelées en juin et en juillet, a déclaré lundi 11 juillet le procureur de la République de Marseille. Jusqu'à 400 armes auraient été écoulées sur les trois dernières années. "C'est la première fois que nous arrivons à mettre en évidence des trafics d'armes qui fournissent les ZSP (zones prioritaires de sécurité) de Toulouse et Marseille", s'est réjoui lundi au cours d'une conférence de presse le procureur de la République de Marseille Brice Robin. En tout, neuf personnes ont été écrouées dans ces deux dossiers distincts, a-t-il ajouté. Cinq l'ont été dans le premier dossier, dont un Français et un Suisse qui alimentaient les cités toulousaines notamment en armes de guerre, dont des kalachnikovs. Quatre hommes ont été écroués dans le second dossier, qui fournissaient "le grand banditisme et le narco-banditisme marseillais", a encore ajouté M. Robin, précisant que certaines de ces armes avaient pu être utilisées dans des règlements de comptes. ARMES DE POING, DIAMANTS ET ARGENT LIQUIDEDans le premier dossier, c'est une information recueillie par la police judiciaire de Montpellier, faisant état d'un trafic d'armes dans le Gard, qui a permis aux enquêteurs de remonter la piste entre un habitant de Miramas (Bouches-du-Rhône), déjà connu de la police, et un ressortissant suisse. Des perquisitions menées dans des caches dans le Gard, les Bouches-du-Rhône, la Savoie, l'Allier, les Yvelines, les Alpes-de-Haute-Provence et la Suisse (Fribourg) ont permis de retrouver "de nombreuses armes qui alimentaient les cités sensibles de Toulouse", a expliqué M. Robin. Dans le second dossier, les policiers de la PJ de Marseille se sont intéressés, dans le cadre de leur stratégie de surveillance des bandes marseillaises, à un bijoutier d'Auriol (Bouches-du-Rhône) surnommé "le Chinois". Comme dans la première affaire, l'homme était en relation avec un intermédiaire pour importer des armes en provenance de Suisse. À raison de deux voyages par mois, il alimentait "le grand banditisme traditionnel et le narco-banditisme marseillais": "certaines de ces armes pourraient avoir été utilisées dans des règlements de comptes", a ajouté M. Robin. Fin juin, sept personnes ont été interpellées dans ce dossier, quatre ont été placées en détention provisoire, dont "le Chinois" et son intermédiaire. Lors des perquisitions, les policiers ont trouvé huit armes de poing, des diamants ainsi que 223.000 euros en liquide. LES SAISIES D'ARMES EN HAUSSE DE 22% à MARSEILLESelon le chef de la PJ marseillaise, les enquêtes sur les trafics d'armes "permettent de marquer des points contre ces bandes", qui tiennent le trafic de stupéfiant et se livrent à une guerre sanglante pour la domination de leurs marchés. Les saisies d'armes ont augmenté dans la région marseillaise de 22% ces derniers mois, selon lui. Deux commissions rogatoires ont été diligentées en Suisse pour connaître l'origine de ces armes, qui viennent probablement des pays de l'Est et des Balkans.
- Certaines des armes acheminées par ces filières ont probablement été utilisées dans les nombreux règlements de comptes qui ont ensanglanté Marseille. -C'est un coup dur pour le grand banditisme et les narco-trafiquants dans le sud de la France.
orangesum-456
La CGT a revendiqué mardi 17 décembre des coupures d'électricité volontaires, "liées à la grève" contre la réforme des retraites, qui ont brièvement privé de courant, selon RTE, des dizaines de milliers de foyers en Gironde, à Lyon et à Nantes. Une action qualifiée d'inadmissible par la ministre de la Transition écologique. Philippe Martinez: "Les coupures de courant qui sont le fruit de grève, elles sont ciblées (...) en aucun cas on ne cible les citoyens"par BFMTVCes coupures d'électricité "en Gironde et à Lyon sont bien liées à la grève" et s'inscrivent dans "la bagarre" contre le projet du gouvernement qui doit "prendre ça comme un premier avertissement" car "il s'expose à des coupures plus massives", a déclaré Francis Casanova, délégué syndical central CGT chez RTE, gestionnaire du réseau électrique haute tension. À la CGT de RTE, "on considère que ce n'est pas de la malveillance. C'est une façon pour les salariés de RTE de montrer que s'il y a de l'électricité dans ce pays, c'est parce qu'ils sont au travail tous les jours", a ajouté M. Casanova. La CGT mène "ces actions" parce qu'"il n'est pas question d'avoir un recul social sans précédent sur les retraites", a-t-il insisté. Mardi, au 13e jour de mobilisation, des dizaines de milliers de personnes manifestaient contre la réforme des retraites, pour la première fois à l'appel de l'ensemble des syndicats. La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne "condamne ces faits inadmissibles, qui sont contraires aux principes du service public et n'ont rien à voir avec l'exercice du droit de grève constitutionnellement garanti", a indiqué son ministère. "Fort heureusement, ces actes sont le fait d'une petite minorité, qui ne sont pas toujours des salariés de l'entreprise", selon la même source. "La ministre s'est assurée auprès de la direction de RTE qu'une plainte est systématiquement déposée". De son côté, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a affirmé mardi sur BFMTV qu'"il peut y avoir -je ne suis pas un spécialiste-, il peut y avoir à quelques endroits des coupures involontaires (...) mais ceux qui sont ciblés, c'est les entreprises du CAC 40, c'est les grands magasins de distribution, ce sont quelques bâtiments publics, préfectures, etc., en aucun cas on ne cible les citoyens". Selon RTE, qui a dénoncé des actes "bien sûr illégaux", près de 50.000 foyers ont été privés de courant en Gironde dans la nuit de lundi à mardi, puis 40.000 foyers à Lyon mardi matin et 37.000 à Nantes en début d'après-midi."Des connaisseurs"En Gironde, "il y a eu un acte de malveillance sur deux postes à haute tension (Cissac et Masquet). Au plus fort de la coupure, on a eu 50.000 foyers coupés et les derniers foyers ont été réalimentés au bout d'une heure et demie", avait indiqué RTE avant la revendication. Les matériels ont été mis hors tension sans dégradation, a précisé RTE. Selon une source proche du dossier, l'incident est survenu dans la nuit entre 00H45 et 02H45 sur les deux postes, l'un situé à Mios, sur le bassin d'Arcachon, et l'autre à Cissac-Médoc. Cette source a évoqué la piste d'"un acte de malveillance interne": "Il s'agit de connaisseurs". RTE a par ailleurs fait état d'une coupure à Lyon (3e et 6e arrondissement) et dans les communes avoisinantes de Villeurbanne et Caluire mardi matin entre 10H06 et 10H55. L'entreprise a dénombré "40.000 foyers coupés au plus fort de la coupure", a précisé une porte-parole à l'AFP. M. Casanova, de la CGT, a en outre mentionné "des coupures d'électricité dans le centre-ville de Nantes". RTE a confirmé que 37.000 foyers avaient été touchés au plus fort de la coupure, qui a débuté à 13h20."Si nous respectons le droit de grève, nous condamnons ces actes de malveillance", a réagi l'entreprise. Du côté d'Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité, "quelques coupures volontaires ont été réalisées aujourd'hui comme à Cherbourg et à Montluçon", selon l'entreprise. "Ces clients sont d'ores et déjà rétablis. Les équipes de dépannage sont mobilisées afin d'intervenir rapidement sur l'ensemble des départements, en cas de besoin". "Enedis respecte le droit de grève de nos salariés. En revanche, l'entreprise condamne fermement les quelques actes de malveillance observés sur le réseau électrique de distribution. Chaque acte de malveillance est identifié auprès des autorités, au travers de dépôts de plainte", a prévenu le gestionnaire.
Le syndicat menace le gouvernement de coupures "plus massives", s'il ne prend pas en compte ce "premier avertissement".
orangesum-457
La salle de la mairie étant trop exiguë pour respecter la distanciation physique requise, les 29 conseillers élus au premier tour se sont retrouvés à 10H00 dans la vaste salle Stéphane-Hessel, située à deux pas de l'Hôtel de ville de cette commune de presque 9.000 habitants près de Nancy."La salle n'est pas bien éclairée, le son n'est pas terrible, mais on a pu installer tout le monde à un mètre. On est dans une gestion (de la sécurité sanitaire) maximale", souligne le maire sortant Hervé Féron (PS), dont la liste a obtenu 75,2% des suffrages le 15 mars, soit 26 sièges sur 29. Jusqu'à jeudi, quelque 30.000 communes vont installer leur conseil municipal élu au complet au premier tour, en respectant des règles sanitaires strictes. Organisée habituellement dans les jours suivant l'élection, l'installation avait été reportée en raison de l'épidémie de coronavirus. A Tomblaine, seuls les conseillers et les trois agents municipaux ont été autorisés à entrer dans la salle, en suivant un parcours fléché. Du gel hydroalcoolique a été positionné à l'entrée et à la sortie.- L'urne sur un chariot -Au centre des tables disposées en U, la chargée de communication de la mairie filme la séance, retransmise en direct sur la page Facebook de la commune et sur la web-télévision locale créée pendant le confinement. Pour éviter que les conseillers ne se déplacent et gagner du temps, une employée municipale, Emmanuelle Stéphan, "va passer avec un chariot sur lequel est installée une urne". Celle-ci recevra les bulletins pour les trois votes prévus, explique à l'ouverture de la séance M. Féron."C'est un peu artisanal, mais tout ça est complètement légal", assure l'élu de 63 ans, costume sombre et cravate bleue sur chemise blanche."Il y a des gestes à respecter, se laver les mains avant et après la distribution (des bulletins de vote). Le port du masque est un peu compliqué avec la buée dans les lunettes", sourit Mme Stéphan, visage protégé. "Nous avons pris toutes les précautions. Etant à distance, je ne porte pas de masque, ça me paraissait compliqué d'être entendu et compris", précise M. Féron. Si les trois agents municipaux sont masqués, seuls six conseillers sur les 29 ont bouche et nez protégés. "Un seul assesseur doit saisir les bulletins !", rappelle le président de la séance, Jean-Claude Dumas, lors du premier dépouillement. En une poignée de minutes, "Hervé Féron est élu maire de Tomblaine" avec 26 voix sur 29, annonce-t-il. Suit une salve d'applaudissements. - La fête, plus tard -"C'est toujours un grand moment d'émotion", confie le maire, élu depuis 2001, voix chevrotante, en prononçant des remerciements à ses conseillers et ses électeurs."Cette période de gestion transitoire s'est bien passée. Ce qui s'est passé (avec l'épidémie de coronavirus) est énorme et rentrera dans l'histoire de la ville", considère M. Féron. La consigne nationale étant "de faire vite, le strict nécessaire a été inscrit à l'ordre du jour" de ce premier conseil. En une heure, l'équipe municipale a désigné adjoints et membres du centre communal d'action sociale, puis voté les indemnités de l'exécutif, ainsi qu'une prime exceptionnelle aux personnels municipaux, avant de se séparer et la photo officielle, "à bonne distance", sur les marches de la mairie. Pour sa première élection en 2001, "mes collègues m'avaient teint les cheveux en rose" et à chacune de ses réélections était organisée "une belle fête, énorme". Pour célébrer cette quatrième mandature, "on va peut-être se retrouver à quelques-uns pour boire le champagne", glisse le maire. Avant de promettre de faire plus tard "la fête" avec les conseillers et les habitants.
"C'est un peu artisanal, mais tout ça est parfaitement légal": les conseillers municipaux de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) ont pris leurs fonctions samedi et élu leur maire, Hervé Féron, dans des circonstances particulières: à huis clos, au pas de charge et avec une sécurité sanitaire "maximale".
orangesum-458
Il a été décrit comme "lourd", "insistant" ou "intéressé". Selon une information du Parisien, un enseignant de faculté d'Assas à Paris a été renvoyé après la plainte de plusieurs de ses élèves. Un mini scandale qui a éclaté il y a de cela un mois selon le quotidien après le témoignage de 69 jeunes femmes âgées de 18 à 20 ans, preuves à l'appui. Ce n'est pourtant que le 10 avril dernier qu'un signalement a été fait auprès du parquet de Paris, a indiqué au Parisien le directeur adjoint chargé des études et de la vie universitaire à Assas (Paris II). Ce même homme, Manuel Miler de Azevedo, est à la tête d'une cellule "contre les violences sexistes et sexuelles", précise le quotidien. Le professeur avait semble-t-il un rituel bien rodé pour aborder les jeunes femmes selon une enseignante qui a recueilli les témoignages de plusieurs élèves. Captures d'écran à l'appui, Le Parisien révèle le petit jeu du professeur qui contacte essentiellement ses "proies" sur Instagram : "Fais gaffe, je suis assez sensible aux filles mignonnes comme toi", lit-on ou encore "Es-tu dispo par hasard ce soir ?", "Tu préfères un verre ?" Pour beaucoup d'entre elles, la surprise est totale dans la mesure où elles utilisent un pseudo ou ne mentionnent nullement leur appartenance à l'université. Céder aux avances ? Une pression telle pour certaines qu'elles avaient peur d'aller en cours et de le croiser. "Je suis heureuse de le savoir viré : je n'aurai plus à faire des détours dans les couloirs pour éviter de le croiser", témoigne une des victimes au Parisien. Parmi les 69 étudiantes, quelques-unes ont cédé aux avances du professeur de 26 ans. Jeu de séduction ou volonté d'avoir une meilleure note aux partiels ? La frontière était certainement ténue. Pour une professeure de droit interrogée par le Parisien, le cursus de droit à Assas est très "compétitif" et il est compréhensible qu'une jeune fille "hésite à envoyer balader son prof". Beaucoup d'entre elles ont eu peur qu'un refus aux avances ait un "impact" sur leurs résultats finaux. Depuis, plusieurs enseignants ont dénoncé ces faits au début de leurs cours, insistant sur la culpabilité de leur collègue incriminé et non celle des étudiantes.
Un enseignant de la faculté d'Assas à Paris a été licencié après la découverte de messages inappropriés adressés à bon nombre de ses élèves. Elles sont 69 à s'être plaintes à la direction de l'université, indique Le Parisien.
orangesum-459
François Hollande a entretenu mardi 2 avril le flou sur son intention de vote aux élections européennes du 26 mai. Il a indiqué qu'il "votait toujours socialiste" mais "faut-il encore qu'il y en ait". "Je vote à toutes les élections. Je voterai pour les socialistes, je vote toujours pour les socialistes, faut-il encore qu'il y en ait", a déclaré l'ancien président de la République sur France inter. François Hollande "attend de voir la composition de la liste", pour se décider. Pour la première fois de son histoire, le PS a fait le choix d'un candidat de la société civile en désignant l'essayiste Raphaël Glucksmann comme tête de liste pour le scrutin européen, après s'être allié au mouvement Place publique. "À quel groupe ces candidats vont-ils décider de s'inscrire ?", s'interroge François Hollande. "Je pense que les socialistes s'inscriront au groupe socialiste (au Parlement européen), mais j'attends de voir si notamment Raphaël Glucksmann s'inscrira au groupe socialiste européen", a-t-il ajouté. François Hollande : "Je voterai pour les socialistes [aux élections européennes] mais encore faut-il qu'il y en ait"par France InterLa stratégie du PS critiquée par François Hollande Le leader de Place publique n'a pas indiqué dans quel parti les membres de sa liste siégeraient au Parlement européen, estimant que les groupes "sont en train de changer". "Vous avez par exemple au Parti socialiste européen (groupe dans lequel siègent les élus PS français) des nationalistes comme les socialistes roumains avec des sociaux-démocrates parfaitement ouverts et progressistes: et ce n'est pas possible", avait-il fait valoir le 20 mars sur France 2. Dans son livre Les Leçons du pouvoir, François Hollande a sèchement critiqué la stratégie d'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste : "A chercher à tout prix le rassemblement avant de poser clairement la question de leur identité, les socialistes perdent un temps précieux pour formuler leur nouveau projet et réaffirmer leur volonté de gouverner un jour le pays en tirant les leçons des erreurs d'hier", écrit-il.
Interrogé sur son vote aux prochaines élections européennes, l'ancien président socialiste François Hollande a laissé planer le doute, mardi matin, au micro de France Inter.
orangesum-460
Le taux de positivité continue d'augmenter, avec désormais 2,4% des personnes testées qui se révèlent contaminées, affirme la Direction générale de la Santé dans son communiqué quotidien. 609.527 tests ont été réalisés sur les 7 derniers jours. Au cours des dernières 24 heures, 18 malades sont décédés, portant à 30.406 le nombre de morts depuis le début de l'épidémie. Mais le nombre de patients hospitalisés en réanimation continue de baisser, avec 367 malades, soit 7 de moins en 24 heures. Vendredi soir la préfecture de Paris a annoncé que le port obligatoire du masque dans la capitale serait étendu à partir de samedi matin 08H00 à de nombreuses zones, dont une partie des Champs-Elysées, le quartier du Louvre et celui des Batignolles"Si la situation épidémiologique devait à nouveau se dégrader, le port du masque pourrait devenir obligatoire sur l'ensemble de la capitale", avertit la préfecture qui indique également que les rassemblements et manifestations de plus de dix personnes qui ne garantiront pas le respect des mesures barrières seront interdits. Paris est classée depuis vendredi, comme les Bouches-du-Rhône, département dans lequel la circulation du virus est active. "Chaque jour, environ 600 personnes sont testées positives au Covid-19 dans la région dont 260 à Paris. Le taux de positivité s'établit aujourd'hui à 4,14% à Paris, à 3,6% en Ile-de-France contre 2,4% en moyenne nationale", selon la préfecture. Sur France Inter vendredi matin, Jérôme Salomon s'est toutefois voulu optimiste: "on peut freiner l'épidémie et mettre fin à des +clusters+ à risque", a-t-il dit en citant le cas de la Mayenne, département où plusieurs foyers de Covid-19 avaient été identifiés. "Les Mayennais se sont mobilisés, ont observé l'ensemble des gestes barrières, ont accepté de se faire tester massivement: ça a marché!".27 nouveaux clusters ont été signalés depuis jeudi sur l'ensemble du territoire, pour un total de 342 encore actifs, selon la DGS. - "Prise de conscience" -"Le virus ne pense pas, ne se déplace pas, ne saute pas", a souligné la DGS dans son bilan quotidien. "C'est nous qui nous déplaçons, qui entrons en contact avec d'autres, qui parfois nous relâchons en termes de prévention. Il n'y a pas de fatalité"."Les principaux clusters sont ceux où il y a de grands rassemblements, des événements festifs, amicaux, familiaux", a décrit le directeur général de la Santé. "A la rentrée le virus sera toujours là et nous devrons vivre avec mais en appliquant le pacte prévention et les mesures barrières", a conclu Jérôme Salomon. Outre ces "mesures barrières" (distance physique, lavage des mains, etc.) il est aussi "urgent de rendre obligatoire le port du masque dans tous les espaces clos, dans tous les bureaux, dans toutes les salles de classe et amphithéâtres, et aussi d'encourager sans ambiguïté le télétravail, les cours à distance et la réorganisation de classes avec des effectifs moins nombreux", estime vendredi un collectif de médecins, appelant à une "prise de conscience" avant la rentrée. Imposer le masque dans tous les lieux collectifs clos "est une question de cohérence", jugent la vingtaine de professionnels de santé dans ce texte publié en ligne par Libération, alors qu'il est obligatoire depuis le 20 juillet dans les lieux publics clos (commerces, services publics, etc.). Face à la remontée du nombre de cas de contaminations, de plus en plus de grandes villes et de communes touristiques imposent le port d'un masque dans la rue, notamment sur les marchés ou certaines artères très fréquentées. Vendredi, un arrêté de la préfecture de Charente-Maritime l'impose ainsi sur l'île de Ré et dans certains espaces publics à Saintes et Saint-Georges d'Oléron, après une décision similaire pour Fouras, Saint-Denis d'Oléron et Châteaux d'Oléron. Se couvrir la bouche et le nez est aussi obligatoire sur les marchés en plein-air et braderies du Var et le deviendra lundi dans une partie des rues de Toulon.
Face à une situation qui se dégrade en France avec 2.846 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures, selon la direction générale de la Santé, l'obligation de porter le masque est renforcée dans de nombreuses villes, et particulièrement à Paris.
orangesum-461
"Michel Piccoli s'est éteint le 12 mai dans les bras de sa femme Ludivine et de ses jeunes enfants Inord et Missia, des suites d'un accident cérébral", indique ce communiqué transmis à l'AFP par Gilles Jacob, ami de l'acteur et ancien président du Festival de Cannes. Révélé par "Le Mépris" de Godard (1963) où il forme un couple de légende avec Brigitte Bardot, l'acteur a promené son physique de séducteur aux sourcils broussailleux dans plus de 150 films, du provocateur de "La Grande Bouffe" au pape en proie au doute d'"Habemus papam" (2011), son dernier grand rôle à l'écran. D'une remarquable longévité, sa carrière est indissociable des films de Luis Buñuel et de Claude Sautet. Sous la direction du premier, il a interprété des personnages troubles ("Le journal d'une femme de chambre", "Belle de jour", "Le charme discret de la bourgeoisie") avant de devenir une incarnation des Trente glorieuses, immuable clope au bec, chez le second, dans les années 70 ("Les choses de la vie", "Max et les ferrailleurs", "Vincent, François, Paul... et les autres"). Ecclectique dans ses choix, il a également tourné sous la direction de Renoir, Resnais, Demy, Melville, Varda et Hitchcock. Grand, brun, dégarni avec les ans, voix qui tonne ou ensorcelle, ce personnage énigmatique, s'est "régalé à jouer l'extravagance ou les délires les plus troubles, à casser (son) image", disait-il,avant de se lancer lui-même dans la réalisation, à 70 ans. Son rôle dans "La Grande Bouffe" de Marco Ferreri, un des plus gros scandales du festival de Cannes, en 1973, en est la preuve. Il y incarne un participant à un séminaire gastronomique se transformant en orgie scatologique et nihiliste. Son refus des plans de carrière, son côté "anti-star" l'ont amené également à tourner des films d'auteur: Leos Carax, Jean-Claude Brisseau, Jacques Doillon. En 1990, il campait avec gourmandise un personnage de grand bourgeois fantasque dans "Milou en mai" de Louis Malle. Peu à peu disparu des écrans, ce grand pudique, né en 1925 dans une famille de musiciens, lèvera un coin du voile à plus de 90 ans dans un livre d'entretiens avec son ami Gilles Jacob ("J'ai vécu dans mes rêves"). Il y confiait son angoisse de ne plus pouvoir travailler: "On voudrait que ça ne s'arrête jamais et cela va s'arrêter (...) c'est très difficile". Quatre fois nommé aux César notamment pour "La belle Noiseuse" de Jacques Rivette en 1992, il n'a jamais été récompensé par l'Académie.
Monument du cinéma français, l'acteur Michel Piccoli, célèbre pour ses rôles dans "Le mépris", "Les choses de la vie" ou plus récemment "Habemus papam", est décédé le 12 mai à l'âge de 94 ans, a annoncé lundi sa famille dans un communiqué transmis à l'AFP.
orangesum-462
Une semaine après les annonces du Premier ministre Édouard Philippe ouvrant la brèche à un assouplissement des 80 km/h, la Haute-Marne franchit le pas. Vendredi 24 mai, le conseil départemental doit voter le retour à l'ancienne limitation de vitesse sur une partie de ses routes."Nous validons cet après-midi en commission permanente le retour aux 90 km/h sur 476 km de routes départementales (sur les 4.000 km que nous gérons) et nous déposerons ce texte dès ce soir sur le bureau de la sous-préfète", a déclaré à l'AFP le président du conseil départemental, Nicolas Lacroix, confirmant une information de RTL. "Nous espérons mettre en place cette mesure avant l'été", a précisé l'élu. "Assumer" sa responsabilité"C'est un choix raisonné", a poursuivi le président du conseil département. "Nous y travaillons depuis que le président Macron a ouvert la voie il y a quelques semaines. Les préfets laissent aux conseils départementaux la responsabilité du retour aux 90 km/h. En Haute-Marne, cette responsabilité, nous l'assumons comme nous avons toujours pris nos responsabilités en matière d'entretien des routes," a assuré l'élu local. "Le retour aux 90 km/h, ce n'est pas le permis de rouler comme un fou !", a-t-il insisté, rappelant que la vitesse "n'est responsable que de 30% des accidents" de la route. Convaincre les départements voisins de s'aligner"Je souhaite aussi qu'il y ait une continuité dans ce retour. C'est pourquoi je vais écrire aux conseils départementaux voisins (Vosges, Aube, Marne, Meuse...) pour que nous adoptions une position commune", a indiqué l'élu. Rien qu'en Haute-Marne, le coût de l'opération est estimé à 100.000 euros pour changer à nouveau les panneaux de signalisation. Mais pour Nicolas Lacroix, ce chiffre est "à relativiser par rapport aux 30 millions d'euros que nous investissons chaque année pour l'entretien des routes". Le 17 mai, le chef du gouvernement Édouard Philippe a ouvert la voie à des dérogations à la limitation des 80 km/h. Chaque conseil départemental est désormais autorisé à revenir aux 90 km/h, moins d'un an après l'instauration de cette mesure impopulaire, considérée comme l'un des déclencheurs du mouvement des "gilets jaunes".
La Haute-Marne s'apprête à voter le rétablissement de la limitation de vitesse à 90 km/h sur les routes secondaires, devenant le premier département français à adopter cette mesure.
orangesum-463
"Ce qui me plaît le plus, c'est d'ouvrir (...) un nouvel espace de réflexion pour affronter un problème qui a conduit à 40 ans d'échec", confie à l'AFP Ivan Marulanda, dans sa ferme de Rionegro (nord-ouest), sur sa proposition qui a peu de chance d'aboutir immédiatement. Le sénateur du parti Alliance verte (centre) -- qui compte neuf membres sur les 108 de la Chambre haute et 10 députés sur 171 -- juge toutefois qu'il est temps de briser un tabou: le 25 août, il a déposé une proposition de loi qui prévoit que l'Etat supervise la production et la distribution de cocaïne. Le parlementaire suggère ainsi de "laisser aux communautés indigènes la production (de la feuille de coca) pour leur alimentation, les médicaments, les boissons, les cosmétiques" et, parallèlement, de "produire de la cocaïne pour les consommateurs colombiens, qui pourraient la consommer" dans le respect de la loi. Pour l'heure, la consommation est dépénalisée pour la dose maximum d'un gramme. Il s'agirait alors "d'une cocaïne certifiée de bonne qualité", dont la production n'entraînerait pas de violence, "sans trace d'illégalité et sous contrôle médical pour les consommateurs qui ont besoin d'aide", dit le sénateur. "Enfin, ce qui reste de cette feuille de coca sera détruit, soit pour produire de l'engrais, soit simplement brûlé". Pour être approuvé, le texte devra passer par quatre votes, deux au Sénat et deux à l'Assemblée, et devrait se heurter à nombreuses résistances, à commencer par celle du gouvernement du président conservateur Ivan Duque. Mais pour Ivan Marulanda, la prohibition a été jusque-là totalement contre-productive. Pour preuve, aux Etats-Unis, les consommateurs sont passés de 2,2% de la population en 2010 à 2,6% en 2018, et la cocaïne n'a jamais été aussi disponible en Europe, selon l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. - Collègues abattus -Sur place, le constat d'échec est tout aussi criant: alors que la Colombie a dépensé 1,2 milliard de dollars par an entre 2000 et 2015 dans la lutte contre le trafic de drogue, la culture de coca est passée de 86.000 hectares en 2005 à 154.000 en 2019. "Aujourd'hui, l'éradication de la coca nous coûte quatre milliards de pesos (1 milliard de dollars) par an. Plus toute la violence que génère cette lutte contre le trafic de drogue", rappelle-t-il."Si nous achetons au prix du marché toute la récolte de feuille de coca, cela ne nous coûterait que 2,6 milliards de pesos (674 millions de dollars), c'est une économie budgétaire. C'est surtout moins de sang, de violence, de corruption", estime le sénateur. Ivan Marulanda reconnaît toutefois que les "organisations criminelles qui font du trafic international de drogue sont très puissantes, militairement et économiquement". "Elles vont essayer de faire échouer cette loi", prévoit-il. "L'Etat devra affronter très durement certaines de ces organisations criminelles, un affrontement que nous vivons déjà de toute façon (...), mais alors avec l'avantage qu'elles n'auraient plus accès cette ressource" que représente le trafic de cocaïne. Mais la Colombie peut-elle se lancer seule dans cette croisade pour la légalisation ? "Je le pense, la question du cannabis a déjà été ouverte" dans plusieurs pays comme l'Uruguay, le Canada, certains Etats américains. "Il y a un espace pour réfléchir de manière autonome aux intérêts de notre pays". A 74 ans, le sénateur Marulanda a déjà payé un lourd tribut dans le combat contre la drogue appuyé par les Etats-Unis, plus grand consommateur mondial. Dans les années 1980, il a survécu à deux attaques des cartels qui corrompaient ou tuaient ceux qui les dénonçaient. Plusieurs de ses collègues ont été abattus."Le plus grand échec de ma vie a été de voir mes camarades tués dans cette guerre contre le trafic de drogue (...) Je continue à me battre (...) mais par d'autres moyens", dit-il.
Alors que la Colombie produit 70% de la cocaïne mondiale, un sénateur de ce pays a déposé une proposition de loi inédite et audacieuse qui vise à asphyxier les réseaux de narcotrafic en légalisant la poudre blanche, dont l'achat de matière première et la production passeraient sous le contrôle de l'Etat.
orangesum-464
Quels revenus, et pour qui? Les autorités ont dévoilé les premiers résultats d'une concertation lancée par le gouvernement, afin de définir le futur "revenu universel d'activité" (RUA). Ce bilan laisse entrevoir un "consensus" en faveur d'une prestation ouverte aux moins de 25 ans, actuellement non éligibles au RSA. "Il y a un consensus sur l'opportunité d'intégrer les jeunes" dans le futur dispositif, a résumé Vincent Reymond, le délégué interministériel par intérim chargé de la lutte contre la pauvreté. A l'automne dernier, plusieurs milliers d'internautes ont donné leur avis sur ce que devraient être les contours du futur RUA, censé remplacer d'ici 2023 plusieurs prestations sociales actuelles : le RSA, la prime d'activité, les allocations logement, et éventuellement l'AAH (handicap), l'Aspa (minimum vieillesse) et l'ASS (chômeurs en fin de droits). Les participants ont ainsi estimé à 73% que la future prestation devrait être ouverte aux jeunes, et à 75% aux personnes âgées démunies. En revanche, 61% estiment que l'actuelle allocation aux adultes handicapés (AAH) ne devrait pas être fondue dans le dispositif, ce qui correspond à la position des associations concernées. La question du financement pas encore abordéeLa consultation a par ailleurs identifié trois grandes "faiblesses" du système actuel qui font également consensus : son caractère complexe et illisible, ses moyens insuffisants, et le fait qu'il laisse de côté certains types de publics, notamment les jeunes, les familles monoparentales, les aidants familiaux et les migrants. Ces résultats "démontrent le besoin des Français d'y voir à nouveau clair dans leur système de protection sociale (...), qu'ils savent juste, mais dont ils constatent aussi l'illisibilité, les lourdeurs et parfois les défauts", a commenté la secrétaire d'Etat chargée du dossier, Christelle Dubos, qui souhaite que la réforme permette de mettre sur pied "un vrai droit à l'accompagnement pour tous". Le projet d'une telle prestation unique avait été annoncé en septembre 2018 par le président Emmanuel Macron, comme partie intégrante de sa stratégie anti-pauvreté. L'idée est de simplifier le système et de lutter contre le non-recours aux prestations sociales. Pour l'heure, le gouvernement "n'aborde pas la question du financement, car la réflexion doit se mener à budget constant", a souligné Fabrice Lenglart, rapporteur général de cette réforme. Pour autant, si au final le taux de non-recours baisse, "ce qui est souhaité", et si les jeunes sont inclus dans le dispositif, l'enveloppe budgétaire devra nécessairement en tenir compte, a-t-il ajouté. Les réflexions se poursuivent, avec d'une part une concertation impliquant associations, collectivités et partenaires sociaux, d'autre part un "jury citoyen" de 15 personnes. (des "ateliers citoyens" ayant réuni au total 475 personnes dans six villes à l'automne)
Ce nouveau modèle de prestation unique est un des axes de la stratégie anti-pauvreté du président Macron. Selon une consultation menée en octobre et novembre dernier, l'idée d'élargir le dispositif aux moins de 25 ans fait consensus.
orangesum-465
-Ses détracteurs ne pourront pas lui reprocher de ne pas être prévoyant. Alors qu'il distille des indices toujours plus évidents quant à sa prochaine candidature à la primaire de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy serait déjà prêt à emménager dans une nouvelle place forte située au 209 rue de l'Université, à deux pas de la Tour Eiffel, dans la perspective de l'élections présidentielle de 2017. L'équipe de l'ancien président de la République a décidé de louer cet immeuble du 7e arrondissement de Paris, qui devrait sans l'ombre d'un doute servir de base pour l'actuel président des Républicains, pas encore candidat officiellement déclaré dans la course à la primaire. SUR LES TRACES DE CHIRAC? L'Opinion révèle que l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy devrait occuper entre 370 et 500 mètres carrés répartis sur trois étages. S'il temporise et masque "en façade" ses intentions officielles, l'ex-chef de l'État table bien sur une campagne longue durée : le bail court jusqu'en mai 2017, soit jusqu'au 2e tour de l'élection présidentielle. Simple coïncidence ou heureux présage, l'immeuble qu'il devrait occuper fait face au musée du Quai-Branly-Jacques Chirac. Élu à la tête de l'État pour la première fois en 1995, Jacques Chirac avait réussi à décrocher un deuxième mandat, après lequel Sarkozy s'apprête à courir. Dans l'esprit de l'électorat, la candidature du patron des Républicains ne fait en tout cas plus guère de doute. Pour près de neuf Français sur dix, Nicolas Sarkozy est déjà en campagne pour la primaire de la droite en vue de la présidentielle de 2017 et il est le plus motivé pour l'emporter pour une majorité d'entre eux, selon un sondage Odoxa publié en juin. L'ex-chef de l'État n'a pas tâche gagnée d'avance. Pour 47% des Français, Alain Juppé a "plus de chances" de remporter l'élection présidentielle 2017 que Nicolas Sarkozy (15%), selon un sondage Elabe pour le site Atlantico.
- Selon l'Opinion, l'ex-chef de l'État et sa garde rapprochée ont choisi l'adresse qui leur servira de quartier général en vue des prochaines échéances électorales. Fin du bail prévu : mai 2017.
orangesum-466
"J'aimerai que la publicité avant le procès n'implique aucun communiqué des familles des parties, de leurs amis ou d'élus", a déclaré le magistrat Peter Cahill lors d'une audience très attendue dans cette ville du nord des Etats-Unis. Vêtu d'un costume orange de prisonnier, le visage couvert d'un masque, l'ex-agent Derek Chauvin a comparu par lien vidéo depuis la prison de haute sécurité où il est détenu depuis un mois. Cet homme blanc de 44 ans est inculpé de meurtre pour avoir asphyxié George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, en s'agenouillant sur son cou pendant de longues minutes. Ses trois anciens collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, poursuivis pour complicité de meurtre, se sont présentés en personne devant le juge. Les deux premiers ont été remis en liberté conditionnelle contre le versement d'une caution de 750.000 dollars. Le dernier est toujours écroué mais a été transféré au tribunal pour cette audience. Les quatre hommes, qui ont tous été licenciés de la police, encourent jusqu'à 40 ans de réclusion. Dans un document transmis après l'audience, l'avocat d'Alexander Kueng a fait savoir que son client avait l'intention de plaider "non coupable" et soutenir qu'il avait fait un "usage raisonnable de la force" pour se défendre. Les stratégies des autres accusés n'ont pas encore été dévoilées. Le 25 mai, les quatre agents avaient voulu arrêter George Floyd soupçonné d'avoir tenté d'écouler un faux billet de 20 dollars dans un commerce de Minneapolis. Le quadragénaire, menotté, avait été plaqué au sol et l'agent Derek Chauvin avait appliqué son genou sur son cou pour l'y maintenir."Je ne peux plus respirer", a supplié George Floyd à plusieurs reprises avant de perdre conscience. Malgré les interventions de passants, Derek Chauvin a continué à exercer sa pression pendant près de huit minutes, selon l'acte d'accusation. - "Grand intérêt public" -Le drame, dont les images captées par une passante sont devenues virales, a suscité une vague de manifestations inédites depuis les grandes marches pour les droits civiques des années 1960, qui a même dépassé les frontières américaines. Lors de l'audience, l'avocat de Derek Chauvin s'est plaint que de nombreux responsables, dont le maire de Minneapolis ou même le président Donald Trump, aient commenté l'affaire. "C'est un dossier qui présente un grand intérêt public", a reconnu Me Eric Nelson, "mais si ces déclarations continuent je demanderai à la justice" de les interdire, a-t-il menacé. Le juge Peter Cahill, qui avait banni les caméras dans la salle d'audience, a lui aussi souhaité que l'affaire soit jugée au tribunal et non dans les médias. Sinon, il faudra dépayser le procès en dehors du comté de Hennepin, a-t-il déclaré. Le magistrat a fixé au 8 mars 2021 la date possible pour sa tenue. Celle-ci pourra toutefois être revue en fonction de l'avancée de la procédure. Le procureur Matthew Frank a assuré vouloir lui aussi "un procès équitable" et s'est engagé à recommander à la famille, aux élus et aux enquêteurs en charge du dossier de s'abstenir de commenter le dossier publiquement à l'avenir. Mais "je ne peux pas les y forcer", a-t-il reconnu. Au même moment, à l'extérieur du palais de justice, un oncle de George Floyd a souhaité que le procès ne se tienne pas dans le Minnesota. "Je ne suis en colère contre personne", a déclaré à la presse Selwyn Jones, venu exprès du Dakota du Sud pour cette audience. Mais pour lui le procès "ne sera pas juste" s'il a lieu dans cet Etat où la population noire est très minoritaire. La prochaine audience a été fixée au 11 septembre.
Un juge de Minneapolis a espéré lundi pouvoir entamer le procès des policiers impliqués dans le meurtre de George Floyd le 8 mars prochain, mais a menacé de le dépayser si les parties continuaient à s'exprimer dans les médias sur ce dossier qui a révolté l'Amérique.
orangesum-467
Au douzième jour de la grève contre la réforme des retraites, la question se pose plus que jamais : y aura-t-il des trains pour Noël ? "Si le gouvernement retire son projet et (qu')on discute sérieusement sur comment améliorer le système (...) et bien tout se passera bien. Sinon, les grévistes décideront de ce qu'ils ont à faire jeudi ou vendredi", a déclaré dimanche sur BFMTV Philippe Martinez secrétaire général de la CGT, majoritaire à la SNCF, en pointe de la mobilisation depuis le 5 décembre. "La République ne peut pas subir de chantage. Aujourd'hui, ceux qui font grève ou en tout cas ceux qui empêcheraient les trains de rouler ou les avions de décoller ce n'est pas le gouvernement", a répliqué un peu plus tard le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, qui a rejoint le leader de la CGT pour un débat sur le plateau de la chaîne d'information. Reconnaissant un droit à faire grève et à manifester, le ministre a cependant accusé les grévistes "d'empêcher les gens de vivre normalement". "Il y a plein de gens (...) qui vivent aujourd'hui dans des conditions inacceptables, des gens qui ne prennent pas de pause déjeuner pour reprendre le train de banlieue, des plongeurs dans des restaurants qui mettent trois heures pour venir à Paris (...) parce qu'ils subissent les grèves", a-t-il déclaré. "Arrêtez de faire porter la responsabilité sur les épaules de ceux qui ne veulent pas d'une réforme. Partout où il y a revendication, il y a action et discussion", a alors contré Philippe Martinez. Le leader syndicaliste a estimé plus tôt que "les syndiqués de la CGT font aussi Noël avec leurs enfants, avec leurs familles". Il a assuré qu'il n'y avait "pas ceux qui veulent pourrir les fêtes des uns contre les autres". "C'est un sujet grave, et je pense que le gouvernement ne peut pas toujours renvoyer la responsabilité à ceux qui réagissent parce qu'ils considèrent que le projet est mauvais", a encore déclaré le responsable syndical. M. Martinez a en outre assuré avoir reçu un coup de téléphone jeudi du Premier ministre Édouard Philippe. "Il ne m'a pas dit que la porte était ouverte, il a dû oublier et il ne m'a pas dit que les négociations reprenaient, il a dû oublier, aussi", a-t-il commenté. "J'étais surpris, il ne m'a pas parlé de bilatérales", a-t-il ironisé, affirmant qu'aucun rendez-vous n'avait été pris. Le chef du gouvernement a appelé jeudi les syndicats et invité notamment la CFDT à une réunion "le plus tôt possible la semaine prochaine". Confirmant cet appel dimanche, le responsable de la CFDT, Laurent Berger, n'a pas souhaité donner de date. Ce sera "difficile" d'organiser une telle concertation avant mardi, a toutefois estimé la ministre de la Santé Agnès Buzyn dimanche, en référence à la journée de grève et de manifestations à l'appel de l'ensemble des syndicats.
Le secrétaire général de la CGT et le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin se sont rejetés dimanche sur BFMTV la responsabilité d'une éventuelle poursuite de la grève contre la réforme des retraites pendant la période de Noël.
orangesum-468
Faut-il s'inquiéter pour un des programmes phares de la chaîne M6 ? "L'amour est dans le pré" est en effet absent de la grille estivale annoncée par M6 mardi 3 juillet, remarque Ozap. Or, le programme animé par Karine Le Marchand est un habitué de cette période d'été, aux côtés des séries cultes ou des magazines inédits. L'émission de téléréalité est pourtant tournée depuis plusieurs semaines. Depuis, ce sont des millions de fans qui s'impatientent. Et il y a de quoi remarque Ozap, puisque "L'amour est dans le pré" avait été lancé une seule fois aussi tard : c'était en 2016, le 11 juillet, M6 étant détenteur de droits de l'Euro de football, ne voulait pas faire d'ombre à la compétition. Si d'ordinaire, la téléréalité spécialisée dans la rencontre entre agriculteurs avait une case le lundi, rien n'interdisait donc de la programmer à partir du lundi 9 juillet, journée sans match de Coupe du Monde par exemple. Mais M6 a décidé de jouer la carte de l'humour, en diffusant la saga "Le Gendarme" avec Louis de Funès, à raison de deux épisodes par soirée, soit trois semaines (jusqu'au 23 juillet). Un autre programme pour patienter ? Pour autant, "L'amour est dans le pré" ne sera pas programmé immédiatement après cette date, période creuse en termes d'audience et de recettes publicitaires. D'ailleurs, la chaîne a d'autres cartes en main pour cet été avec des inédits de "Capital" le dimanche ou de "Zone interdite" le mercredi qui fonctionnent toujours très bien. Dès le 12 juillet, c'est aussi le jeu "Pékin express" qui revient dans la case du jeudi, précise Ozap. Alors à quand le retour de Karine Le Marchand ? Vraisemblablement à la rentrée, début septembre. Fin juillet, W9 (chaine du groupe M6) diffusera un autre programme de rencontre intitulé "L'amour par défauts", qui est censé faire patienter les téléspectateurs. Pour la première fois donc, "L'amour est dans le pré" s'achèverait en décembre, une période où M6 "est victime d'une forte baisse d'audience", analyse Ozap. La chaine n'a pas donné d'autres indices pour le moment.
Habituellement lancé pendant l'été, "L'amour est dans le pré" est absent de la grille des programmes déposée par M6 mardi 3 juillet. Mais la 13e saison devrait bientôt voir le jour, annonce Ozap.
orangesum-469
C'est un épouvantable drame qui s'est joué le 28 janvier dernier, dans la soirée, à Sydney, en Australie. Un homme, d'origine chinoise, a perdu la vie en sortant d'un restaurant asiatique du quartier de Chinatown. Victime d'une crise cardique, le sexagénaire a cessé de respirer sous les regards de passants incrédules, rapporte le Daily Telegraph, relayé par CNews. Un drame qui aurait peut-être pu être évité si l'un des badauds avait accepté de lui faire un massage cardiaque ? Mais par crainte de contracter le coronavirus, personne n'a souhaitait porter assistance à l'homme de 60 ans. Coronavirus : que sait-on de la maladie ? par franceinfoTout de même alertés, les secours sont rapidement arrivés sur place et ont essayé de réanimer le sexagénaire, en vain. "Ils ont tenté de lui prodiguer des soins cardiaques. Malgré leurs efforts, l'homme est mort sur place", ont déclaré les autorités locales, relayées par CNews. Depuis le début de l'épidémie, les discriminations envers les personnes d'origine asiatique ont bondi. Pour l'heure, en Australie, neuf cas de personnes contaminées par le coronavirus chinois ont été comptabilisés. L'urgence internationale décrétéeÀ Wuhan (Chine), épicentre de l'épidémie, le corps d'un homme a été retrouvé sur un trottoir de la ville, à quelques dizaines de mètres d'un hôpital destiné aux personnes touchées par le virus. Pour l'heure, aucun lien n'a été établi entre son décès et le coronavirus qui a déjà fait plus de 200 morts en Chine. Face à l'épidémie, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décrété jeudi 30 janvier "l'urgence de santé publique à l'échelle internationale".
Un sexagénaire a été victime d'un accident cardiaque fatal mardi 28 janvier à Sydney (Australie). Les témoins de la scène n'auraient pas souhaité lui porter assistance.
orangesum-470
Alors que l'on pensait que 2017 marquerait la fin des polémiques à répétition du côté de Touche Pas à Mon Poste !, il semblerait que la situation ne fasse finalement qu'empirer... En effet, un potentiel nouveau scandale agite le monde des médias depuis l'émission du lundi 16 janvier 2017. Dans cette quotidienne, Matthieu Delormeau a affirmé avoir fait l'éducation sexuelle de son neveu de 7 ans en lui montrant un film érotique. Suite à cette déclaration le malaise s'est logiquement installé sur le plateau... Attaqué de toutes partsMais l'équipe et le public du talk-show n'ont pas été les seuls à être choqués par cette révélation. Les téléspectateurs se sont exprimés en masse sur Twitter, publiant des dizaines de messages pour faire part de leur gêne face à cette séquence. Jean-Marc Morandini, l'ennemi juré du principal intéressé (lui-même mis en examen pour "corruption de mineurs aggravée", ndlr), n'a également pas manqué d'enfoncer le chroniqueur via son compte. Enfin, bon nombre de fidèles du programme phare de C8 se sont manifestés auprès du CSA qui aurait comptabilisé 55 plaintes d'après nos confrères du Figaro. Excuses et règlement de comptePour clarifier la situation et calmer cette tempête, Matthieu Delormeau a précisé que tout cela n'était en réalité qu'une blague douteuse. Ainsi, il a posté ces mots sur le réseau social, taclant au passage son rival : "Désolé si le second degré n'est pas passé ! Jamais montré un film érotique à mon neveu ! T'inquiètes Morandini, je lui ai pas montré Les Faucons (la websérie produite par JMM et dont les acteurs ont porté plaintes contre lui) ! TROP TRASH". Dans le TPMP du mardi 17 janvier 2017, il a ensuite présenté ses excuses avec une vive émotion : "J'ai compris après coup que ça avait pu choquer. C'est faux et heureusement interdit par la loi. C'était juste lourd. C'était nul. Ça a choqué mon neveu, ça a choqué mon père, ça a choqué ma soeur. La prochaine fois, même si on est en direct, j'essaierai de réfléchir un tout petit peu avant de répondre et avant d'essayer d'être drôle puisque visiblement, je ne le suis pas." Ces explications permettront-elles de faire oublier cet énième dérapage ?
Matthieu Delormeau a révélé dans TPMP avoir montré un film érotique à son neveu de 7 ans. Suite à cette annonce, il a plombé l'ambiance sur le plateau et les téléspectateurs, gênés, se sont plaints auprès du CSA. Le chroniqueur a alors pris la parole sur les réseau sociaux et dans l'émission pour expliquer que tout cela n'était en fait qu'une blague de mauvais goût...
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Sécurité et combat contre les "tentations de sécession" sont au menu de la rentrée du Rassemblement national (RN). Jeudi, à la veille du 150e anniversaire de la République, célébré par Emmanuel Macron au Panthéon, la présidente du RN Marine Le Pen a émis le souhait, dans un message vidéo aux accents présidentiels, de "faire triompher" la nation face aux "forces de division" et aux "tentations de sécession"."Au moment où des études d'opinion démontrent des tentations de sécession, territoriale, morale ou identitaire, au moment où surgissent des revendications obscurantistes et, avec l'islamisme, des exigences de type théocratique, au moment où le débat est volontairement et artificiellement 'racialisé' par des semeurs de discorde et jeteurs de haine, au risque d'une guerre civile froide, comme aux Etats-Unis, jamais le message de notre République n'aura été si nécessaire", a déclaré la présidente du RN, candidate déjà déclarée à la présidentielle. "La laïcité, l'assimilation républicaine, l'égalité des citoyens (...) la ferme détermination face aux féodalités de tous ordres, la juste promotion de chacun en fonction des mérites personnels, l'unité autour d'une histoire que conte l'unifiant roman national, cette passion de l'avenir qui résulte spontanément d'une communauté de destin, tout cela tient en une réalité politique, la plus belle qui soit, la nation", a fait valoir la dirigeante d'extrême droite. "Face aux forces de division, de dissolution, c'est cette idée que nous devons faire vivre, faire grandir, faire triompher", a-t-elle ajouté. Un discours contre l'insécurité dimancheDimanche, Marine Le Pen tiendra à Fréjus (Var) un discours contre l'insécurité, thème fétiche de son parti, devant un public réduit aux seuls élus et à la presse, coronavirus oblige. "Il y a un déni au plus haut sommet de l'Etat s'agissant des questions de sécurité", a estimé vendredi sur RTL le numéro deux du parti Jordan Bardella. L'insécurité est un sujet dont la droite et plusieurs membres du gouvernement se sont aussi emparés après une série d'agressions violentes cet été. Le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti a dénoncé à cet égard une "surenchère populiste", expliquant que la France n'est "pas un coupe-gorge". Il a récusé l'emploi des termes "ensauvagement", utilisés par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ou "orange mécanique", repris par Xavier Bertrand, président ex-LR de la région Hauts-de-France, terre d'élection de Marine Le Pen. Ces références renvoient à l'essai paru en 2013 par Laurent Obertone "La France Orange mécanique", régulièrement cité par Marine Le Pen. L'auteur y affirme que la violence augmente en France en raison du laxisme des autorités et de l'immigration. Une victoire idéologique saluéeAu RN, on salue une forme de victoire idéologique. "La mise en avant de nos idées - l'ensauvagement, le localisme, le souverainisme -, même par d'autres, donne beaucoup d'espoir à nos militants pour l'avenir", se félicite Laurent Jacobelli, porte-parole du parti. La finaliste de la présidentielle de 2017 se considère plus légitime sur la revendication d'ordre que les Républicains. "Nous sommes la seule opposition à Emmanuel Macron, il suffit de lire M. Estrosi", ajoute le trésorier Wallerand de Saint Just, dans une allusion à l'appel lancé lundi par Christian Estrosi à passer un accord avec Emmanuel Macron pour 2022. Le nom du maire LR de Nice est sur toutes les lèvres des responsables du RN, qui voient dans cet appel la mort de la droite. Adhésions en baisseSi l'actualité semble favorable au RN, le mouvement n'affiche cependant pas le même élan qu'avant la présidentielle 2017, de l'aveu de plusieurs élus. Le parti "est devenu squelettique", avec des adhésions en baisse, et il y a un "malaise profond sur le terrain", rapporte l'un d'eux. Il déplore en outre "une absence de débat" après la mise à l'écart début août de plusieurs membres de la commission nationale d'investiture, proches pour beaucoup des idées de l'ancienne députée frontiste Marion Maréchal. Pourtant "le RN c'est le rassemblement, et il faut rassembler sinon on donne l'impression d'un parti qui se rétrécit", avance un autre. D'ici à 2022 et après des élections municipales décevantes, le RN devra encore franchir les marches des sénatoriales en septembre - son unique sénateur Stéphane Ravier se représente -, puis des départementales et des régionales en mars 2021. Jordan Bardella, qui conduira la campagne des régionales, a annoncé vendredi au Figaro que lui-même ne se présenterait pas et cite les Hauts-de-France, l'Occitanie et la Provence-Alpes-Côtes d'Azur comme objectifs gagnables.
Si le parti salue une "victoire idéologique" en voyant certains de ses thèmes fétiches repris, sur le terrain, la réalité est différente avec des adhésions en baisse.
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Confirmant vouloir diminuer drastiquement le nombre de soldats américains stationnés en Allemagne, le locataire de la Maison Blanche, qui entretient des relations très tendues avec Angela Merkel, a, dans un contraste saisissant, insisté sur sa bonne entente avec Andrzej Duda."Nous allons réduire nos forces en Allemagne. Certaines rentreront, d'autres iront à d'autres endroits, mais la Pologne sera l'un de ces autres endroits en Europe", a-t-il déclaré lors de leur conférence de presse commune, sans précisions sur le nombre de soldats concernés ni sur le calendrier. De son côté, le président polonais a assuré avoir demandé à M. Trump "de ne pas retirer de troupes américaines d'Europe" afin de préserver la sécurité du continent tout en se disant désireux d'accueillir plus de soldats américains en Pologne. La décision de retrait partiel des troupes américaines d'Allemagne a accentué les tensions entre Washington et ses alliés européens au sein de l'Otan. Donald Trump n'a pas tari d'éloges sur son "ami" polonais, premier dirigeant étranger invité à la Maison Blanche depuis les premières mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19 aux Etats-Unis."Les Polonais le considèrent comme un grand homme", a-t-il lancé, jugeant qu'il faisait "un travail fantastique" dans son pays. "Je ne pense pas qu'il ait besoin de mon aide", a-t-il ajouté, balayant d'un revers de manche les accusations d'interférence dans le processus démocratique polonais. En quête d'un second mandat, le candidat du parti Droit et Justice (PiS) a longtemps fait figure de favori mais est en perte de vitesse depuis plusieurs semaines. Son principal rival, le maire centriste et europhile de Varsovie, Rafal Trzaskowski, fait désormais jeu égal avec lui au deuxième tour dans les sondages.- Tourner la page du Covid-19 -Très critiqué pour sa gestion de l'épidémie de coronavirus, Donald Trump espérait lui, avec cette visite, démontrer, en dépit de chiffres de contamination inquiétants, que son pays est en train de tourner la page du Covid-19. A quatre mois de l'élection présidentielle américaine, le milliardaire républicain peine à retrouver l'élan de 2016 qui lui avait permis de créer la plus grande surprise de l'histoire politique moderne face à Hillary Clinton. Selon un sondage réalisé par le New York Times et le Siena College et rendu public mercredi, son adversaire démocrate Joe Biden bénéficie désormais d'une large avance dans les intentions de vote (50% contre 36%). Cette rencontre ne faisait pas, loin s'en faut, l'unanimité, à Washington. L'élue démocrate de la Chambre des représentants Marcy Kaptur s'est dite, en tant qu'Américano-Polonaise, troublée par l'initiative "déplacée" de Donald Trump visant à "s'immiscer dans la politique polonaise"."Malheureusement, cette invitation du président Trump n'est pas surprenante quand on connaît son goût pour les dirigeants à poigne et ceux qui affaiblissent les institutions démocratiques", a-t-elle ajouté, rappelant les récentes déclarations de M. Duda qui a comparé "l'idéologie LGBT" au communisme. "Aucun président américain ne devrait rencontrer un dirigeant étranger - ami ou ennemi _ à quelques jours d'un scrutin où il/elle est en lice", estime en écho Molly Montgomery, chercheuse à la Brookings Institution. "Cela affaiblit le processus démocratique polonais et cela affaiblit nos propres valeurs".
Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi le transfert de troupes depuis l'Allemagne vers la Pologne, un geste fort en faveur de son homologue polonais Andrzej Duda à quatre jours d'un scrutin périlleux où le dirigeant nationaliste briguera un second mandat.
orangesum-473
Stanislas Guérini se souviendra longtemps de cette réunion avec les députés La République en marche. Le délégué général du parti a vécu "une bronca énorme", selon un député interrogé par le journal l'Opinion, qui révèle cette affaire quelque peu surprenante interne au parti fondé en 2016 par Emmanuel Macron. Ce jour-là, la direction du parti voulait demander aux députés de payer une cotisation mensuelle au parti qui contribue grandement à les faire élire, une pratique habituelle et courante en politique. Stanislas Guérini et son numéro deux Pierre Person ont plié bagage sans avoir obtenu gain de cause. Pour le moment. Ils ne leur demandaient pourtant pas un effort indécent. Le parti a décidé que ses parlementaires, qui ne donnaient pas un centime jusqu'à présent, le financeraient à hauteur de 150 euros par mois, ce qui représente 2% de leur indemnité parlementaire. De plus, cette somme étant déductible des impôts à hauteur de 66%, chaque député récupérerait 100 euros sur les 150 versés. En parallèle, les 400 euros mensuels versés au groupe LREM à l'Assemblée nationale diminueraient de 50 euros pour passer à 350 euros. Une baisse qui doit être votée lors de l'Assemblée générale d'approbation des comptes annuels du groupe ce mercredi. Au final donc, un député LREM ne paierait rien de plus que maintenant, mais une partie de ce qu'il verse chaque mois ira au parti en plus du groupe parlementaire. C'est ce que Stanislas Guérini et Pierre Person se sont efforcés d'expliquer dans une lettre envoyée cette semaine, selon l'Opinion, aux 329 députés et sénateurs LREM. Certains n'y trouvent rien à redire, comme la Parisienne Anne-Christine Lang : "On a toujours cotisé au PS et personne ne se posait de question !"Néanmoins, cela ne va pas de soi pour beaucoup de ces nouveaux élus, nouveaux venus sur la scène politique. "On a une majorité difficile à gérer, il n'y a aucune responsabilité collective", admet un cadre du parti à l'Opinion. Des députés refusent de cotiser si les adhérents du parti ne paient rien non plus. "Je gagne beaucoup moins d'argent que beaucoup d'adhérents LREM. Je ne vois pas pourquoi le chef d'entreprise qui gagne dix fois ce que je gagne n'a pas à payer... Il faut passer la crise d'ado, rentrer dans l'âge adulte et admettre qu'on est un parti comme un autre", souligne l'ex-socialiste. Mais LREM ne veut pas demander d'argent aux militants et continuer à ne pas faire comme les autres et attirer. "Le principe de gratuité est fondamental, ça n'est pas le débat du jour que de le remettre en cause", rétorque l'entourage de Stanislas Guérini. De nombreux députés ne veulent pas payer pour financer les référents départementaux, avec qui ils ne s'entendent pas. "On ne va pas payer pour que les référents nous fassent la peau", avait lâché un participant à la réunion de groupe le 4 juin. Enfin, d'autres estiment que le parti a déjà assez d'argent, notamment grâce aux aides publiques. "Le PS et l'UMP avaient des budgets qui allaient de 35 à 50 millions, notre budget pour cette année est de 24 millions. Nous avons un beau budget, mais de là à dire qu'on est riche", relativise-t-on chez LREM, qui a plus que jamais besoin de l'argent de ses élus en vue des élections municipales de mars prochain.
Comme tous les autres partis, LREM souhaite que ses députés cotisent mensuellement à hauteur de 50 euros. Mais nombre d'entre eux s'y refusent, selon l'Opinion.
orangesum-474
Aucune pollution n'est constatée pour le moment. Un cargo d'environ 90 mètres de long et transportant des bobines de fer s'est échoué dans la nuit de samedi à dimanche 13 octobre dans la réserve naturelle de Bonifacio, en Corse-du-Sud, a annoncé la préfecture maritime. Sept personnes sont à bord. Dimanche vers 3 heures du matin, le navire Rhodanus, battant pavillon Antigue-et-Barbude (Antilles), devait pénétrer dans les bouches de Bonifacio mais "n'a pas viré à temps et a poursuivi sa route vers la côte en dépit des appels répétés du Centre opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) en Corse, du sémaphore de Pertusato et la station italienne Maddalena pendant près de 50 minutes", a indiqué la même source dans un communiqué."Le bâtiment, posé sur le fond, n'a pas de gîte (reste droit, ndlr) et aucune pollution n'est constatée", ajoute la préfecture. Toutefois, "par principe de précaution, des moyens de lutte antipollution" ont été déployés: le remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage Abeille Flandre et le bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution Jason ont appareillé de Toulon, ajoute-t-elle. Des moyens italiens sont également sollicités."Le navire se trouve en plein milieu des archipels de la réserve naturelle des bouches de Bonifacio dans une zone de protection renforcée très sensible du point de vue environnemental", a souligné le directeur de la réserve, Jean-Michel Culioli qui se trouvait sur place. "Il n'aurait jamais dû se trouver là. Nous restons très vigilants", a insisté le responsable de la plus grande réserve naturelle de France métropolitaine. Situées entre la Corse et la Sardaigne, les bouches de Bonifacio s'étendent sur 80.000 hectares. Construit en 1998, le navire transporte "2.650 tonnes de bobines d'acier", selon M. Culioli. Des gendarmes maritimes se trouvaient à bord du navire dans la matinée et un avion Falcon de la marine nationale a également rejoint les lieux. Enfin, une équipe d'évaluation et d'intervention (EEI) de la Marine nationale a décollé de Toulon pour effectuer les premières estimations sur place. En outre, un arrêté interdisant la navigation et les activité nautiques dans un rayon de 1.000 mètres autour du navire a été pris. La situation est suivie en coordination avec les autorités italiennes et les autorités terrestres (dont la préfecture de Corse-du-Sud).
Des centres de surveillance ont tenté d'avertir le navire en vain pendant près de 50 minutes.
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Après un an au gouvernement, le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a dressé un premier bilan dans un entretien paru ce dimanche 20 mai, dans Ouest-France. Il a notamment expliqué qu'il privilégiait le long terme : "Tant que j'ai la conviction qu'on avance et que l'on crée une dynamique irréversible alors, je resterai. Si je sens qu'on recule, je m'en irai. Je ne suis pas là pour être, je suis là pour faire", a-t-il justifié. Un bilan plutôt positif selon le ministre : "Dans le domaine de la santé et de l'environnement, on a changé d'état d'esprit", se félicite-t-il. "On n'est plus dans le déni sur la dangerosité de certaines molécules [...] La France est un moteur sur ces sujets et la situation évolue", tout en reconnaissant que sa fonction lui a posé quelques problèmes : "L'exercice du pouvoir génère forcément un sentiment de frustration. Cela ne va jamais assez vite", a-t-il déclaré. "La place où je suis m'oblige au compromis permanentLe ministre est également revenu sur les critiques à son sujet, venues d'écologistes notamment : "Ce que je déplore, mais j'ai pu fonctionner comme ça lorsque j'étais du côté des ONG, c'est de toujours voir ce qui manque dans un dispositif et rarement reconnaître ce qui est vertueux. Mais je prends ces attaques comme une exigence, elles me rappellent chaque jour l'importance de ma mission", avant d'ajouter : "La place où je suis m'oblige au compromis permanent... Cela ne veut pas dire renoncer à nos exigences, nos ambitions". Nicolas Hulot : une possible démission cet été ? par franceinfoEn début de semaine, Nicolas Hulot avait indiqué qu'il ferait le point cet été sur sa présence au gouvernement, affirmant qu'il tirerait "les leçons" s'il sent que les "conditions ne sont pas remplies" sur sa politique. "Chaque membre du gouvernement doit se poser les questions essentielles sur son travail", a-t-il justifié à Ouest-France. "Suis-je à la hauteur de ma mission ? J'ose espérer que la réponse sera oui. Mais je ne veux pas en préjuger aujourd'hui."
VIDEO - Dans les colonnes de Ouest-France, Nicolas Hulot, le ministre de la Transition énergétique, est revenu sur ses premiers mois en tant que ministre.
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A trois semaines du scrutin des élections européennes, la liste de La République en marche (LREM) observe un léger recul, à 21,5% des intentions de vote, et laisse le Rassemblement national en tête, à 22%, selon un sondage Ipsos publié dimanche 5 mai. Dans la lignée de deux autres enquêtes publiées dans les derniers jours, la liste de Jordan Bardella se place devant celle de la majorité. Les chiffres doivent toutefois être appréhendés dans un contexte de faible participation et d'incertitude relative au vote final. Participation en baisseEn comparaison la vague précédente de la période allant du 18 au 22 avril, la liste menée par Nathalie Loiseau perd 1,5 point dans cette étude menée les 2 et 3 mai par Ipsos Sopra Steria pour Radio France et France Télévisions. Le RN obtient des résultats stables, évalués à 22%, tout comme Les Républicains (13,5 %) et Europe Ecologie- Les Verts (8,5 %). La liste La France insoumise menée par Manon Aubry est en progrès (+ 1 point, à 8%) et celle du Parti socialiste, Place Publique, perd un point (5,5%). La participation serait, elle, en recul, entre 38 et 42%, contre une fourchette de 40 à 44% lors de la précédente vague. Pour Hamon, la notoriété ne suffit pas... Dans la perspective du scrutin des élections européennes, les sympathisants de La République en marche sont pour l'heure les plus mobilisés (50% ont l'intention d'aller voter). Ils sont suivis par ceux de la France insoumise (46%) et du Rassemblement national (45%). Cet élément a été identifié par les partis comme une clé importante du résultat du scrutin du dimanche 26 mai. Mais seulement 55% des personnes sondées ont figé leur choix: 45% peuvent encore changer d'avis, selon cette étude. Les plus déterminés sont ceux ayant l'intention de voter RN et LREM: respectivement 75% et 73% sont sûrs de leur décision. A l'inverse, EEELV souffre d'une grande volatilité de son électorat potentiel: 74% de ceux ayant l'intention de voter pour la liste de Yannick Jadot disent pouvoir encore changer d'avis. Enfin, l'enquête montre que Benoît Hamon (Générations) est la tête de liste bénéficiant du plus fort taux de notoriété: 95% des personnes sondées ont "entendu parler" de l'ancien candidat PS à la présidentielle. Mais seulement 3,5% ont l'intention de voter pour lui. Enquête réalisée en ligne auprès de 1.500 personnes inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 0,7 et 2,6. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision de résultat, mais une indication du rapport de forces au jour de la réalisation du sondage.
Une nouvelle enquête confirme les bons scores du Rassemblement national, dans un contexte de faible participation et de forte volatilité des votes.
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C'est l'été de tous les records dans le secteur immobilier. Alors que le prix moyen du m2 a dépassé les 10.000 euros à Paris, le taux d'intérêt moyen des crédits immobiliers est tombé en août à un niveau jamais vu en France pour le quatrième mois consécutif, montre jeudi 5 septembre l'étude mensuelle de l'observatoire Crédit Logement/CSA."Les taux des crédits immobiliers baissent encore" à 1,17% en moyenne le mois dernier, a annoncé dans un communiqué l'observatoire Crédit Logement/CSA. Le premier organisme regroupe les principales banques françaises, le second est un institut d'études de marché. C'est le quatrième mois de suite que ce chiffre tombe à un niveau jamais vu, une annonce faite le même jour que d'autres records emblématiques du marché du logement français: dans l'ancien, le mètre carré parisien a franchi les 10.000 euros en moyenne et le nombre total de transactions a dépassé le million annuel dans tout le pays. Les deux indicateurs sont étroitement liés : la facilité à emprunter encourage la demande en achat immobilier. Or, depuis plusieurs années, les crédits immobiliers sont accordés à des taux particulièrement bas en France, en premier lieu parce qu'ils répercutent la politique monétaire historiquement accommodante de la Banque centrale européenne (BCE). Au niveau particulièrement bas des taux, s'ajoute celui historiquement long des délais de remboursement octroyés par les banques même si, à 227 mois, soit un peu moins de 19 ans, le délai moyen baisse un peu par rapport à juillet. "Après plusieurs années durant lesquelles les durées des prêts bancaires se sont allongées, elles semblent se stabiliser depuis le printemps dernier, mais demeurent cependant à un niveau jamais observé par le passé", note l'observatoire. Néanmoins, "après plusieurs mois d'une activité intense, le marché des crédits est devenu moins actif", nuance-t-il. "En août 2019, la production n'a que faiblement progressé et uniquement en raison de l'accroissement du niveau moyen des prêts accordés, alors que le nombre de prêts a reculé de manière sensible."
À Paris, les prix de l'immobilier ont franchi le seuil symbolique des 10.000 euros le m2 en moyenne. Un état de fait encouragé notamment par les faibles taux des crédits.
orangesum-478
Patricia Kaas ne s'est pas tout à fait remise de son passage sur le plateau de Laurent Ruquier. Le samedi 29 octobre, l'interprète de Mon Mec à moi, était venue promouvoir son dixième album éponyme, un disque personnel composé de chansons originales, le premier depuis Sexe fort, paru en 2003. Comme il est de coutume dans l'émission, la chanteuse a répondu aux questions des chroniqueurs du talk-show. Et si Vanessa Burggraf s'est montrée avenante, Yann Moix, fidèle à sa réputation n'a pas tenu sa langue."Je pense qu'il y a deux catégories d'artistes : ceux qui ont le talent de vous donner envie de vivre et ceux qui ont le talent de vous donner envie de mourir, pour moi vous êtes dans la deuxième catégorie. J'ai envie de me pendre quand je vous entends", lançait l'écrivain à une Patricia Kaas complètement décontenancée. Ces dures paroles n'ont toujours pas quitté l'esprit de la chanteuse."De la méchanceté gratuite"Invitée à l'antenne de France Bleu, dans l'émission Dans le rétro, Patricia Kaas est revenue sur cette délicate épreuve qui, visiblement, ne l'a pas laissée insensible. "Il y a un moment où ça atteint un peu la méchanceté gratuite, je trouve que c'est un peu facile. Qu'est-ce que tu veux faire ? Moi, j'ai 30 ans de carrière, c'est ça qui est important et j'ai confiance en mon album, je n'avais pas ce problème sur le plateau", affirme-t-elle notamment. Kaas a également déploré l'attitude et les propos de Yann Moix, en pointant du doigt son impolitesse : "Je peux entendre qu'on n'aime pas, là où j'ai une limite, c'est le respect. Franchement, là il a mis les pieds dans un truc, où je me dis si c'est tout ce qu'il a à critiquer." Heureusement, la diva de la variété française a déjà enterré cette douloureuse séquence. "Les jours qui ont suivi ça m'a un peu attristé mais bon, voilà on passe à autre chose", conclut-elle. Pas sûr qu'on la retrouve de sitôt sur le plateau de ONPC...
La chanteuse avait été sévèrement critiquée par le chroniqueur Yann Moix sur le plateau de l'émission On n'est pas couché.
orangesum-479
Face à la propagation du nouveau coronavirus, de nombreuses compagnies aériennes ont pris la décision de suspendre ou de réduire leurs vols vers la Chine continentale, dont Air France. La compagnie nationale française a annoncé qu'elle suspendait à partir de ce jeudi 30 janvier tous ses vols réguliers à destination et en provenance de la Chine. Coronavirus : Comment se transmet-il et quand pourra-t-on en voir un vaccin ? par FRANCE 24La compagnie aérienne qui avait indiqué mercredi qu'elle réduisait son activité à un vol quotidien vers Shanghai et Pékin à compter de vendredi et qui avait suspendu ses vols à destination de Wuhan depuis le 22 janvier, "assurera des vols spéciaux de et vers Shanghai et Pékin avec des équipages volontaires à partir du jeudi 30 janvier afin d'assurer le vol retour de ses clients et de ses salariés", a-t-elle précisé. Les clients ayant une réservation à destination ou en provenance de Chine "pour des départs jusqu'au 29 février 2020 inclus peuvent reporter leur voyage jusqu'au 31 mai 2020 ou demander un remboursement sans frais", indique encore Air France. Selon Franceinfo et BFMTV, les syndicats de personnels navigants avaient réclamé cette mesure, face à l'épidémie. Le bilan de l'épidémie de pneumonie virale s'est alourdi à 170 morts jeudi en Chine, après un bond sans précédent du nombre quotidien de décès. Le nombre de patients contaminés a grimpé à environ 7.700 en Chine continentale (hors Hong Kong), dépassant désormais largement celui (5.327) de personnes infectées par le Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a appelé le "monde entier à agir", se réunit ce jeudi pour déterminer si l'épidémie constitue "une urgence de santé publique de portée internationale". La France, où un cinquième cas a été confirmé vendredi, s'apprête, dans le sillage des Américains et des Japonais, à évacuer ses ressortissants de Wuhan, ville coupée du monde depuis une semaine.
En raison de l'épidémie de coronavirus, la compagnie aérienne nationale a décidé de ne plus opérer de liaisons vers la Chine jusqu'au 9 février à la demande des salariés.
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Face au mouvement des "gilets jaunes", Emmanuel Macron a annoncé mardi 26 novembre vouloir limiter l'impact des taxes sur les carburants et organiser une "grande concertation", sans toutefois renoncer à sa stratégie sur l'environnement et le nucléaire, avec la fermeture de 4 à 6 réacteurs d'ici à 2030."Les Français n'ont pas du tout été convaincus" par les annonces du chef de l'État, a déploré mardi soir l'un des porte-parole des "gilets jaunes" à l'issue de sa réunion avec le ministre de la Transition écologique François de Rugy. Un constat confirmé par un sondage réalisé par Opinionway pour RTL-LCI-Le Figaro et dévoilé ce mercredi 27 novembre. Les Français souhaitent l'annulation de la hausse des taxesSelon cette enquête, 76% des Français estiment que les mesures annoncées par le président ne sont pas suffisantes. Seuls les partisans du parti présidentiel La République en marche (LREM) sont majoritairement satisfaits (63%). Dans le détail, 19% des soutiens de La France insoumise (LFI), 15% de ceux du PS, 12% de ceux des Républicains (LR) et 9% de ceux du Rassemblement national (RN) ont été convaincus. Près de 8 Français sur 10 (78%) réclament l'annulation pure et simple des hausses de taxes sur le carburant prévues en janvier prochain. Un taux qui monte à 91% chez les partisans de LFI, 81% chez ceux du PS, 87% chez LR et 93% au RN. Les partisans de LREM sont très divisés, puisque 50% d'entre eux souhaitent l'annulation des hausses de taxes. Le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé ce mercredi matin sur BFMTV la hausse de la taxe sur le carburant au 1er janvier avec un système destiné à en limiter l'impact. La bienveillance des Français à l'égard des "gilets jaunes" ne cesse de s'amplifier, puisqu'ils sont désormais 66% à apporter leur soutien au mouvement, soit deux points de plus que dans la dernière vague du sondage, réalisée les 21 et 22 novembre.* Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1.013 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Seuls 22% des Français jugent que les annonces d'Emmanuel Macron pour calmer la grogne des "gilets jaunes"- la modulation des taxes sur le carburant en fonction des prix du baril de pétrole et un débat national sur la transition écologique - sont suffisantes, révèle ce mercredi 28 novembre un sondage réalisé par Opinionway pour RTL-LCI-Le Figaro.
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La garde à vue des quatre membres de la famille de Chérif Chekatt, l'assaillant de l'attentat de Strasbourg, a été levée samedi 15 décembre, a annoncé le parquet de Paris. "La garde à vue des quatre membres de la famille de Chérif Chekatt a été levée ce jour en l'absence d'éléments les incriminant à ce stade", a indiqué le parquet. Trois autres personnes évoluant dans l'entourage proche du tueur étaient en revanche toujours entendues en garde à vue par les enquêteurs antiterroristes à cette heure. Des proches qui s'étaient présentés d'eux-mêmes aux autorités Dès le début de la traque du fugitif, au soir de l'attentat, dans la nuit de mardi à mercredi, le père et la mère de Chérif Chekatt, ainsi que deux de ses frères, avaient été placés en garde à vue, certains s'étant présentés d'eux-mêmes aux autorités. Un autre membre de son entourage avait été à son tour placé en garde à vue mercredi et deux autres proches dans la nuit de jeudi à vendredi, après la mort du tueur, abattu par des policiers dans le quartier du Neudorf, à l'endroit même où sa trace s'était perdue. Un attentat revendiqué par l'Etat islamique "L'enquête va désormais se poursuivre pour identifier d'éventuels complices ou coauteurs susceptibles de l'avoir aidé ou encouragé dans la préparation de son passage à l'acte", avait expliqué vendredi le procureur de la République de Paris Rémy Heitz. Les enquêteurs cherchent également à savoir si l'assaillant a pu bénéficier d'aide logistique durant sa fuite. Chérif Chekatt, un délinquant de 29 ans, multirécidiviste, fiché S (pour Sûreté de l'Etat) pour radicalisation islamiste, a été abattu jeudi soir par la police dans un quartier de Strasbourg. L'attentat, qui a fait quatre morts et plusieurs blessés, a été revendiqué par le groupe Etat islamique. Cette revendication a été mise en doute par les autorités. Samedi soir, France 2 a diffusé le témoignage d'un homme présenté comme étant Abdelkrim Chekatt, le père de Chérif Chekatt, à sa sortie de garde à vue. Selon lui, Chérif Chekatt adhérait aux idées de l'organisation Etat islamique (EI). Il disait par exemple que "Daesh combat pour une juste cause", a-t-il affirmé, assurant avoir tenté de lui ouvrir les yeux sur l'EI: "Je lui dis 'Daesh laisse tomber, n'écoute pas ce qu'ils disent, tu vois pas les atrocités qu'ils commettent, des décapitations, brûler des gens vifs'".
Les gardes à vue de trois autres membres de l'entourage du tireur, abattu jeudi par la police, se poursuivent, a précisé le parquet de Paris samedi 15 décembre.
orangesum-482
Des jeunes qui se déhanchent lors d'une fête techno, des stands de nourriture pris d'assaut et des embouteillages omniprésents: le paysage wuhanais n'a plus rien à voir avec l'atmosphère de ville fantôme qui s'était abattue sur les rives du Yangtsé à partir du 23 janvier. La métropole de 11 millions d'habitants a vécu un dur confinement de 76 jours, finalement levé début avril. Mais avec la quasi-disparition de la maladie dans l'ensemble de la Chine, l'animation a repris possession des rues. Des milliers de Wuhanais font la queue tous les matins devant les roulottes vendant des petits-déjeuners. Une scène qui contraste avec les foules qui se pressaient dans les hôpitaux de la ville pendant l'hiver, angoissées par le nouveau coronavirus. Alors que le masque est de rigueur de Berlin à Paris, à Wuhan l'objet symbole de la pandémie, de même que les combinaisons intégrales et les lunettes de sécurité, laissent la place aux ombrelles et aux lunettes de soleil. Les températures écrasantes ont atteint ces derniers jours les 34 degrés. Les touristes sont revenus et se photographient tout sourire devant la Tour de la Grue jaune, un des monuments emblématiques de Wuhan, avec ses boiseries rouges et orange.- Marché fermé -Mais le retour à la normale n'est pas complet et l'activité économique reste convalescente."Durant la première moitié de l'année, on a seulement réactivé certains projets qui étaient prévus avant l'épidémie", explique à l'AFP Hu Zeyu, employé d'un promoteur immobilier. "Le volume d'affaires a été fortement réduit."Même son de cloche chez Yang Liankang, propriétaire d'un stand de nourriture. L'activité reprend doucement, avec des ventes quotidiennes passées d'environ 300 yuans (37 euros) le mois dernier à plus de 1.000 yuans (122 euros) actuellement."Mais ce n'est pas aussi bien que j'imaginais", note-t-il. Parmi les premières personnes contaminées à Wuhan, beaucoup travaillaient au marché de produits frais Huanan, qui a été fermé par les autorités début janvier. Laissé à l'abandon derrière de hautes barrières bleues, il n'a pas rouvert. Certains vendeurs ont réinstallé leurs étals plus loin. Depuis le déconfinement, Wuhan a pris le temps de revenir sur son traumatisme. Au musée de la Révolution, une exposition sur le Covid-19 présente des objets censés illustrer la lutte contre l'épidémie. Les visiteurs peuvent observer des combinaisons intégrales dédicacées, utilisées par les soignants durant la crise. Beaucoup de Wuhanais disent désormais vouloir profiter de l'instant présent."Maintenant, je jouis de chaque jour comme si c'était le dernier", déclare une habitante du nom de Hu Fenglian. "Je n'ai pas envie de me faire trop de soucis."
Au coeur de la Chine, leur ville a été la première de la planète à se retrouver en quarantaine. Mais six mois plus tard, les habitants de Wuhan savourent leur retour à une vie normale, au point que beaucoup n'hésitent plus à tomber le masque.
orangesum-483
Le 13 juillet 2015, François Jarrige vient de garer sa Renault Espace V à La Plagne (Savoie) quand soudain, alors qu'il en est sorti, sa voiture "redémarre". Sa fille de 8 ans est restée à l'intérieur et le véhicule dévale une pente, traverse un autre parking en contrebas avant de s'immobiliser sur un talus. L'airbag a fonctionné, la jeune fille est indemne mais choquée. Aucun dysfonctionnement selon Renault"Mon client était descendu avec la carte-clé" de sa voiture, une automatique, a rappelé son avocat Me Jean-Paul Carminati pour qui "deux vices se sont cumulés : le lâchage du frein automatique (à main) et un enclenchement du moteur". Selon une expertise diligentée par Renault, aucun dysfonctionnement ne s'est produit : "Monsieur Jarrige n'avait pas stoppé son véhicule" en appuyant sur le bouton arrêt "quand il en est sorti", a assuré à l'audience l'avocat du constructeur automobile, Me Carlos Rodriguez."C'est un rapport constructeur, il n'a aucune homologation", a contesté Me Jean-Paul Carminati, préférant souligner les quelques témoignages récoltés auprès d'autres utilisateurs d'Espace V à qui la même mésaventure est arrivée. Autre point soulevé par l'avocat : les quatre lettres de rappel envoyées à François Jarrige par Renault en un an et demi. Une première lettre est notamment arrivée un mois après l'achat, lui demandant de retourner la voiture pour réparation en raison d'une "anomalie", "susceptible de mettre en cause (sa) sécurité", sans plus de détail. La voiture était donc renvoyée pour examen puis retournée à son acheteur mais l'incident se produisait tout de même 20 jours plus tard. "Le constructeur n'a fait que remplir son obligation de prudence", a rétorqué Me Carlos Rodriguez à l'évocation de ces lettres. Ce dernier a également listé le nombre d'actions nécessaires au démarrage du moteur : appuyer sur le frein, glisser la carte-clé dans la fente, appuyer sur démarrer et mettre la boite de vitesse sur position Drive. "Cela fait beaucoup de mouvements qui auraient été enclenchés par un 'bug' informatique", a-t-il estimé. Il a en outre souligné l'absence de contre-expertise pour appuyer la thèse de François Jarrige. "C'est curieux de venir sur un incident et de ne pas venir avec des éléments techniques", a-t-il expliqué. La décision a été mise en délibéré au 21 juin.
JUSTICE - Le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) a examiné ce jeudi 12 avril la demande d'un conducteur qui accuse Renault de lui avoir vendu une voiture avec un "vice caché". L'homme dit avoir vu son Espace V redémarrer tout seul alors que sa fille était toujours à l'intérieur.
orangesum-484
Les Verts ont indéniablement gagné leur pari au soir du premier tour le 15 mars, réalisant dans les centres urbains des scores jamais vus pour un parti jusque-là cantonné aux seconds rôles à l'échelle locale, derrière les socialistes. Soit en prenant la tête d'une union plus ou moins aboutie (Toulouse, Grenoble, Bordeaux, Besançon) soit en présentant une liste autonome (Lyon, Lille, Strasbourg), EELV s'est affirmée comme la force la plus dynamique à gauche, même si le PS et le PCF ont affiché une belle résistance. La performance a été favorisée par "une visibilité inédite des enjeux écologiques" dans la campagne, souligne une étude des enseignants-chercheurs à Sciences Po Grenoble Florent Gougou et Simon Persico pour la Fondation de l'écologie politique. Or, EELV va devoir refaire surgir ces thématiques après l'interruption de trois mois due à la crise du coronavirus, qui a donné le premier rôle aux maires sortants."Une crise sanitaire peut engendrer des réflexes conservateurs, et on a des opposants conservateurs", admet Grégory Doucet, qui avec 28,5% des voix est arrivé en tête à Lyon. "Il y a un vrai travail politique pour expliquer que la crise sanitaire est le symptôme d'une crise plus générale", estime-t-il. Alors, le secrétaire national d'EELV Julien Bayou répète interview après interview que "c'est une crise écologique qui provient du vivant, et a été aggravée par les échanges en flux tendu et la rentabilité à court terme". Jeanne Barseghian, qui a largement devancé ses concurrents à Strasbourg avec près de 28%, renchérit: "Les aspirations écologiques se sont renforcées avec la crise sanitaire, la fermeture des marchés a été très mal vécue, il était difficile de se fournir en produits frais et il y a donc une envie de consommer local, bio, sain".- La surprise marseillaise -Mais la crise a aussi peut-être eu cette conséquence malheureuse pour les écologistes de laisser du temps aux alliances entre la droite et LREM de se nouer, vrais obstacles dans la conquête des mairies. Jeanne Barseghian en sera peut-être la victime la plus évidente, elle qui confie le "choc" qu'a représenté le pacte, "à 15 minutes du dépôt des listes", entre Alain Fontanel (LREM) et le candidat des Républicains. En l'absence d'une entente avec l'ancienne maire et candidate PS Catherine Trautmann, elle n'est plus clairement favorite pour l'emporter. "Il fallait tout faire pour empêcher la victoire des écologistes", peste-t-elle. Pierre Hurmic fait le même constat à Bordeaux. 96 voix d'écarts seulement le séparaient au premier tour du maire LR sortant Nicolas Florian. Mais celui-ci a conclu une alliance avec le marcheur Thomas Cazenave. "Les deux adversaires d'hier, qui ont mené une campagne très dure l'un contre l'autre, sont devenus les meilleurs amis du monde", raille M. Hurmic. A Lyon, la médiatique manoeuvre de l'ancien socialiste et marcheur Gérard Collomb, qui s'est allié avec la droite, relance la bataille pour la métropole, que Bruno Bernard dominait jusque-là. Mais l'entre-deux-tours n'a pas fourni que des mauvaises nouvelles aux écologistes qui comptent aussi sur Eric Piolle pour conserver la mairie de Grenoble, seule grande ville actuellement gérée par des Verts. A Toulouse, Antoine Maurice, qui avec 27,5% talonne le sortant LR Jean-Luc Moudenc, a bénéficié du ralliement du PS, du PCF et de Générations pour compléter son alliance avec LFI dans un "Archipel citoyen". A Marseille, le candidat officiel d'EELV Sébastien Barles s'est rangé derrière l'union de la gauche, portée par... l'écologiste Michèle Rubirola, arrivée en tête en mars, et qui a de sérieuses chances de renverser l'héritière de Jean-Claude Gaudin, Martine Vassal (LR). Après de nombreuses bisbilles à gauche dans les mois précédant le premier tour, les écologistes s'en sortent bien dans la cité phocéenne et la conquête de la deuxième ville de France produirait un coup de tonnerre retentissant.
Les écologistes d'EELV sont en mesure de remporter plusieurs grandes villes au second tour des élections municipales le 28 juin et ainsi franchir une étape majeure de leur histoire. Mais ils doivent surmonter les incertitudes introduites par la crise du coronavirus.
orangesum-485
Le Livre CGT (SGLCE) et d'autres structures de la CGT représentant les ouvriers, employés et cadres de la fabrication, impression et distribution de la presse avaient appelé à ce rassemblement devant le siège du Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), une des organisations patronales du secteur. L'objectif était de dénoncer notamment la crise du groupe Presstalis, principal distributeur de journaux et de magazines en France, et en particulier la liquidation sans poursuite d'activité de ses filiales en régions SAD et Soprocom, mais aussi les plans d'économies qui commencent à être mis en oeuvre dans le secteur, comme à L'Equipe ou au Parisien. Le syndicat reproche aux dirigeants des entreprises de presse de vouloir faire payer les conséquences de la crise aux salariés, et s'inquiète également de conséquences en cascade, notamment pour l'emploi dans les imprimeries. "On a la crainte d'être les délaissés de l'information", a résumé le secrétaire général du SGLCE Didier Lourdez, après avoir été reçu pendant une heure avec une délégation de syndicalistes par des représentants du SPQN et de l'Alliance de la presse d'information générale."La filière de la presse c'est plus de 80.000 emplois, des centres éditoriaux aux imprimeries, en passant par les transporteurs, distributeurs et diffuseurs", et "s'il n'y a plus de distribution, il n'y a plus de diffusion et d'impression, et c'est toute la filière qui se casse la figure, et elle ne s'en remettra jamais", a-t-il déclaré à l'AFP. Le Livre CGT s'inquiète en outre du risque que certains éditeurs de presse ne profitent de cette crise pour se détourner du "print" (papier) au profit du tout-numérique, ce qui aggraverait encore les difficultés de la filière de l'impression et de la distribution, et réduirait le pluralisme dans les kiosques.
Plus d'une centaine de salariés de la filière de la presse se sont rassemblés vendredi matin à Paris, à l'appel de la CGT du Livre, pour dénoncer la "casse sociale" dans le secteur, a constaté l'AFP.
orangesum-486
La consommation d'œufs, de viande de poulet ou de porc en Europe aggrave la destruction des forêts au Brésil et en Argentine. Tel est le constat dressé par l'organisation Greenpeace, qui pointe les ravages des cultures de soja dans les pays d'Amérique du sud. La plante est largement utilisée pour l'alimentation des animaux, qui sont ensuite consommés en Europe. "Au Brésil et en Argentine, plus de 95% du soja produit est génétiquement modifié", indique un rapport de l'ONG environnementale qui montre aussi que l'UE importe plus de la moitié du soja qu'elle utilise de ces deux pays (37% du Brésil, 29% d'Argentine, 15% des Etats-Unis et 19% du reste du monde). La moitié du soja consommé pour les poulets"La culture du soja dans ces deux pays conduit à ratiboiser leurs forêts, dans le but de nourrir les animaux, notamment en Europe", résume l'auteure du rapport, Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts pour Greenpeace. Dans le rapport intitulé "mordue de viande, l'Europe alimente la crise climatique par son addiction au soja", Greenpeace relève que 87% du soja importé en Europe est destiné à l'alimentation animale. A l'échelle européenne, les trois-quarts des besoins en soja sont destinés aux élevages industriels de poulets de chair ou poules pondeuses (50%), ou de porcs (24%). Les vaches laitières consomment pour leur part 16% du soja importé et les vaches allaitantes (races à viande) 7%. "Ce que nous dénonçons, c'est le deux poids et deux mesures de l'Union européenne qui, d'une part, interdit les OGM et de nombreux pesticides, et d'autre part, autorise l'importation de soja OGM poussé avec des pesticides interdits en Europe", souligne Cécile Leuba. "Et ce que nous voulons montrer aux Européens, c'est que dans leur consommation de viande, d'œufs ou de produits laitiers se cache de la déforestation, car la majorité des animaux d'élevage ont du soja dans leur ration alimentaire quotidienne" a-t-elle ajouté. Ainsi selon un calcul de Greenpeace, pour obtenir 100 g de blanc de poulet, il faut 109 grammes de soja. Pour le même poids en côte de porc, il en faut 51 grammes. Et, la production de soja a "plus que quadruplé au Brésil ces 20 dernières années", ajoute le rapport. Si l'Amazonie a été "relativement protégée de cette expansion" grâce au moratoire négocié en 2006 entre ONG, entreprises et autorités brésiliennes, la culture du soja s'est développée dans les savanes et les forêts du Cerrado, qui "a perdu la moitié de sa végétation d'origine". La région du Gran Chaco, qui s'étend sur l'Argentine, la Bolivie et le Paraguay, "subit également une forte pression de l'expansion agricole", note le rapport.
Dans un rapport publié début juin, Greenpeace pointe l'addiction des pays européens à la viande de volaille et aux œufs, qui a pour conséquence une déforestation massive due à la culture de soja OGM pour nourrir les animaux.
orangesum-487
Ces vagues de chaleur sont terribles pour les écosystèmes marins, causant le blanchissement des coraux, tuant des oiseaux marins et forçant certaines espèces comme les poissons, les baleines ou les tortues à chercher des eaux plus fraiches, loin de leur aire de répartition habituelle. Ces pics de température, qui peuvent durer des mois, voire des années, sont une pression supplémentaire sur les océans qui se réchauffent déjà de manière progressive en raison du changement climatique. Alors que d'autres recherches se sont penchées sur l'impact de ces canicules marines sur des habitats statiques comme les coraux, l'étude publiée mercredi dans la revue Nature se demande quelle distance les espèces marines doivent parcourir pour retrouver une température "normale" de la mer."C'est important parce que nous savons que de nombreuses espèces marines voyagent très vite sur de longues distances pour trouver un habitat approprié", explique à l'AFP Michael Jacox, chercheur à l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA)."Elles ne restent pas sur place quand l'eau devient trop chaude, mais jusqu'où peuvent-elles aller pour trouver de l'eau plus froide?". Pour répondre à cette question, les chercheurs ont analysé les données liées aux vagues de chaleur marines de 1982 à 2019 et aux déplacements d'espèces correspondant. Dans certaines régions, l'eau plus froide n'est pas très loin. Mais dans les zones tropicales, où les variations de températures de la mer sont faibles, des espèces peuvent parcourir plus de 2.000 kilomètres pour retrouver un habitat qui leur convient, selon l'étude. Un déplacement rapide qui a des conséquences: "certaines des espèces les plus mobiles -- de nombreux poissons, baleines et tortues -- ont une grande valeur pour l'Homme, que ce soit pour la pêche, le tourisme ou dans une perspective de conservation", note Michael Jacox, soulignant ainsi l'importance de comprendre leur réaction à l'évolution de leur environnement. Par exemple, en 2013, une masse d'eau inhabituellement chaude était apparue près de l'Alaska, avant de s'étendre jusqu'au Mexique à la fin 2015. Cette masse baptisée le "blob" avait provoqué des échouages massifs de mammifères marins et d'oiseaux sur les côtes américaines et canadiennes, et détruit forêts de varech et autres algues. Ces vagues de chaleur marines sont parmi "les signes les plus visibles du stress de l'océan", a commenté Mark Payne, de l'Université technique du Danemark, non impliqué dans l'étude. Et certaines espèces ne trouvent pas de nouvel habitat approprié, ou ne peuvent pas se déplacer, notamment quand les parents doivent s'occuper des petits, met en garde le chercheur.
Les poissons et d'autres espèces marines pourraient devoir fuir à des milliers de kilomètres pour échapper aux canicules océaniques, selon une étude publiée mercredi qui souligne l'ampleur des dommages causés par ces augmentations subites de la température de l'eau.
orangesum-488
"Prophétesse en culottes courtes", "gourou apocalyptique", "activiste sous emprise". Les qualificatifs ne manquent pas à droite, mais aussi chez quelques élus de la majorité, pour qualifier Greta Thunberg, l'adolescente de 16 ans devenue l'égérie médiatique de la lutte contre le réchauffement climatique. L'invitation à l'Assemblée nationale de celle qui appelle à la grève de l'école le vendredi en signe de protestation fait débat dans les couloirs du Parlement."@GretaThunberg a été invitée à l'Assemblée nationale pour la séance. Je respecte la liberté de penser... mais ne comptez pas sur moi pour applaudir une prophétesse en culottes courtes, "Prix Nobel de la peur". La planète, oui. Le greenbusiness, non", a tweeté dimanche Julien Aubert, candidat à la présidence de LR. Samedi, Guillaume Larrivé, également dans la course à la présidence des Républicains, avait appelé ses collègues "à boycotter @GretaThunberg à l'Assemblée nationale". "Pour lutter intelligemment contre le réchauffement climatique, nous n'avons pas besoin de gourous apocalyptiques, mais de progrès scientifique & de courage politique", avait-il lancé sur le réseau social. Auparavant, Valérie Boyer (LR) avait parlé de Greta Thunberg comme d'une "jeune activiste totalement sous emprise". Et Sébastien Chenu (RN) avait demandé: "si je dis que je ne veux pas aller me prosterner devant @GretaThunberg cette enfant de 16 ans invitée à l'Assemblee devant la représentation nationale, je sors (encore?) du politiquement correct?". Des élus de gauche ont pour leur part fait valoir ces derniers jours qu'il était "incompréhensible" que la majorité vante les mérites de la jeune adolescente et vote mardi, au moment même de sa venue, le projet de loi de ratification du traité Ceta de libre-échange entre l'UE et le Canada, nocif selon eux pour l'environnement. Une députée LREM, Bénédicte Peyrol, a pris ses distances dimanche à l'égard de la visite de la jeune Suédoise. "Pourrait-on mettre autant à l'honneur les scientifiques, les personnes qui agissent depuis des années pour la planète. Utiliser le manichéisme du Bien contre le Mal est bien trop simple pour agir dans un monde complexe", a-t-elle tweeté. Greta Thunberg a été invitée par les 162 députés membres du collectif transpartisan pour le climat "Accélérons", pour une réunion ouverte aux autres parlementaires. Elle assistera aussi à la séance des questions au gouvernement, depuis la tribune d'honneur. L'adolescente de 16 ans a reçu dimanche le Prix Liberté 2019 à Caen en présence de vétérans du Débarquement de Normandie de 1944.
L'égérie suédoise de la lutte climatique Greta Thunberg, invitée mardi à l'Assemblée nationale par des parlementaires, n'est pas la bienvenue aux yeux de certains députés LR et RN.
orangesum-489
La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné jeudi la France pour les "traitements inhumains ou dégradants" infligés à un détenu en 2017. Elle a également condamné "l'usage disproportionné de la force par le personnel pénitentiaire" à son encontre. En 2007, un détenu avait été transféré du centre pénitentiaire de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) vers celui de Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire). Encadré par trois surveillants, il avait été transféré, les pieds liés par des "entraves réglementaires" et menotté. Mais surtout, souligne la CEDH, il était quasiment nu. ""Vêtu d'un tee-shirt, un surveillant lui remit un drap pour se couvrir avant d'embarquer dans le fourgon", indique encore la CEDH, précisant qu'à l'arrivée, il "était pratiquement nu, vêtu d'un maillot de sport, le drap ayant glissé de ses épaules". L'homme, qui s'était auparavant scarifié le bras et avait mis le feu à sa cellule avant d'être placé en quartier disciplinaire, présentait lors de son transfert "diverses contusions sur le visage, le cou et le buste, affirmant avoir été victime de violences de la part des surveillants avant de quitter l'établissement de Salon-de-Provence". Le détenu avait porté plainteUne enquête administrative interne diligentée le jour même avait conclu "à la faute disciplinaire du surveillant responsable du transfert", suspendu un temps de ses fonctions, toujours selon la CEDH. Le détenu avait porté plainte et en juillet 2012, une juge d'instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu, décision confirmée par la cour d'appel, la Cour de cassation rejetant le pourvoi. "Quatre certificats médicaux ont constaté de nombreuses lésions" dont une "marque de strangulation de 18 cm" restée inexpliquée, souligne la cour qui évoque aussi la "souffrance mentale" subie par le détenu. L'usage d'une lance pour éteindre l'incendie de la cellule était "disproportionné" et avait eu "pour conséquence un arrosage intempestif du requérant et de son paquetage, générant ainsi un sentiment d'humiliation", selon la CEDH. "Un tel traitement a provoqué chez lui des sentiments d'arbitraire, d'infériorité, d'humiliation et d'angoisse" et "constitue un grave manque de respect pour la dignité humaine", conclut-elle."C'est un dossier assez exemplaire, qui permet de stigmatiser la violence des ERIS (Équipes régionales d'intervention et de sécurité), un corps spécifique de l'administration pénitentiaire dont les actions sont très peu encadrées, ce qui aboutit à ce sujet de dérives", a pointé l'avocat du détenu, Me Patrice Spinosi. "Lorsque l'on est confronté à des plaintes de détenus qui évoquent des violences de la part de l'administration pénitentiaire, la CEDH dit clairement que la nature de la réponse apportée aussi bien par l'administration que par le pouvoir judiciaire n'est absolument pas suffisante", a également insisté l'avocat.
En 2007, un homme avait été transféré presque nu d'un centre pénitentiaire à un autre, et présentait des contusions sur le visage.
orangesum-490
"A partir d'aujourd'hui, notre (...) technologie est disponible pour les agences de santé publique" sur iOS (Apple) et Android (Google), les deux systèmes d'exploitation de smartphones dominants dans le monde, ont indiqué Google et Apple dans un communiqué commun."Ce que nous avons construit n'est pas une application, mais plutôt une interface de programmation (API) que les agences de santé pourront intégrer dans leurs propres applications", ont précisé les deux géants. La balle est donc désormais dans le camp des développeurs nationaux pour construire une application pour smartphones à partir de cette plateforme. En Europe, les Etats s'orientent dans leur grande majorité vers une application s'appuyant sur l'outil fourni par Apple et Google, mais la France et le Royaume-Uni notamment ont choisi une approche différente, la France expliquant qu'elle souhaitait garder l'entière maîtrise de sa solution de traçage. Les applications britannique et française sont en cours de test. Le Parlement français doit se prononcer sur l'application StopCovid la semaine prochaine. L'objectif est une mise en service le 2 juin. - Adoption timide -Selon Google et Apple, 22 pays sur 5 continents ont demandé à avoir accès à leur interface de programmation, et ils s'attendent à d'autres demandes dans les semaines à venir. Aux Etats-Unis, trois Etats ont annoncé leur intention d'adopter cette technologie. Le Dakota du Nord a lancé dès la fin avril "Care19" une application de traçage en partenariat avec un développeur privé, qui devait incorporer la proposition de Google et Apple dès qu'elle serait disponible. Mais les premières versions ont été très critiquées par les utilisateurs, qui ont trouvé qu'elle ne parvenait pas à bien déterminer leur emplacement. Près de 3 Américains sur 5 ne voudront ou ne pourront pas utiliser une application fondée sur l'interface des deux sociétés californiennes, d'après un sondage réalisé par la University of Maryland pour le Washington Post en avril. Les réticences sont liées à la perception de la dangerosité du virus - ceux qui ne sentent pas concernés ne voient pas l'intérêt d'une telle appli - mais aussi à la possession d'un smartphone. La moitié des personnes âgées de plus de 65 ans n'en ont pas, précise l'étude. Viennent ensuite les inquiétudes sur la récolte des données personnelles.- Conditions -Inquiets de voir leur solution prise pour un outil de surveillance de masse, Google et Apple ont posé plusieurs conditions que les Etats devront respecter. Ainsi l'application ne devra être disponible qu'à titre volontaire, et ne devra pas collecter de données de géolocalisation, ni donner lieu à une exploitation commerciale. Une seule agence de santé par région ou par Etat pourra l'utiliser, pour ne pas qu'il y ait de "concurrence" d'applications sur un même territoire. Et il reviendra à chaque utilisateur de décider s'il veut déclarer ou non sa contamination pour avertir les personnes qu'il a croisées. Apple et Google promettent également de désinstaller leur solution "par région" lorsqu'elle ne sera plus nécessaire pour lutter contre le coronavirus. En revanche, chaque autorité de santé ou Etat restera libre de faire un certain nombre de choix sur le paramétrage de l'application. Ainsi pourront-ils décider, par exemple, à partir de quelles distance et durée de contact, ils évaluent un risque de contamination lorsque deux personnes se croisent. Les apps de traçage de contacts permettent à un utilisateur qui découvre qu'il est contaminé de prévenir automatiquement toutes les personnes qu'il a croisées les jours précédents. Elles utilisent le Bluetooth, le système qui permet aux smartphones et autres appareils électroniques de dialoguer à courte distance. Les smartphones gardent la mémoire des autres smartphones qu'ils ont croisés, en utilisant un système de pseudonymes pour préserver l'anonymat des personnes.
Les américains Apple et Google ont mis à la disposition des autorités de santé dans le monde leur solution pour construire une application de traçage de contacts contre le coronavirus, ont-ils annoncé mercredi.
orangesum-491
Christophe Dettinger ne dormira pas en prison lundi soir. L'ex-boxeur de 37 ans a obtenu ce lundi 3 juin l'autorisation de sortir de prison, à condition de porter un bracelet électronique, a appris RTL auprès de son avocate. Une information confirmée par Franceinfo. Il avait été condamné le 13 février à un an de prison ferme et 18 mois avec sursis pour avoir frappé un gendarme au sol, puis avoir asséné une série de coups de poing à un gendarme sur une passerelle surplombant la Seine le 5 janvier lors de l'acte 8 des "gilets jaunes". Pendant son procès, l'ancien boxeur avait dit regretter son geste. Son casier judiciaire étant vierge, il avait pu bénéficier d'un régime de semi-liberté au centre de Corbeil-Essonnes (Essonne). Il avait pour obligation d'y rentrer tous les jours à 18 heures ce qui lui permettait de pouvoir continuer à exercer son emploi d'agent municipal chargé de la voirie et de la propreté à la mairie d'Arpajon (Essonne). Il avait néanmoins été suspendu mi-mars, après "l'exposition médiatique de ces derniers jours", avait expliqué la mairie, mentionnant une interview de l'ex-boxeur diffusée dans l'émission de Cyril Hanouna sur C8, et l'annonce dans les médias d'un recours contre Leetchi. Il réclame en effet devant la justice environ trois millions d'euros de dommages et intérêts à la plateforme de collecte de dons en ligne, le "préjudice" subi selon eux par la clôture prématurée de la cagnotte décidée par Leetchi. Pour pouvoir continuer à bénéficier du seul bracelet électronique, Christophe Dettinger devra notamment "exercer une activité professionnelle", "réparer les dommages causés" et respecter "l'interdiction de paraître" à Paris, précise Le Parisien.
Condamné en février dernier à un an de prison ferme aménageable en semi-liberté pour avoir passé à tabac deux gendarmes, Christophe Dettinger a obtenu, ce lundi 3 juin, le port du bracelet électronique, selon son avocate.
orangesum-492
« Etat islamique, fiché S, salafiste, détenu radicalisé. Ne rien trier, tout jeter ». Le tout illustré d'une large poubelle noire posée sur un fond de brique. Un message percutant et une illustration très claire. Comme le rapporte Var Matin, cette affiche est visible sur la route de la gare entre Ollioules et Sanary. Elle a été accrochée suite à l'attentat de Nice qui a provoqué la mort de 84 personnes. L'auteur de cette affiche s'appelle Michel-Ange Flori. Il est présenté par Ouest-Var comme le patron de l'entreprise locale d'affichage MACI. « On attend le prochain attentat sans savoir si ce sera notre famille ou celle de notre voisin. Mon ras-le-bol est aussi celui de l'ensemble des Français », a confié le patron au quotidien. Et de poursuivre : « les autorités de l'Etat doivent nous protéger, en tant que citoyen on ne peut pas faire grand-chose ». Il a également souhaité des mesures concrètes : « il faudrait créer des mesures administratives de contrôle pour aller plus loin que la fiche S. Ouvrir des centres afin que les personnes radicalisées n'embrigadent pas les autres dans les prisons ». Michel-Ange Flori a voulu marquer les esprits, il précise que ce panneau restera affiché « une huitaine de jours ». Var Matin rappelle que ce n'est pas la première fois que ce chef d'entreprise affiche en 4x3 mètres ses opinions. En novembre 2015, il avait demandé, en utilisant le même procédé, au président de la République de « changer la loi ».
L'affiche est visible à la sortie de Sanary-sur-Mer (PACA). C'est le patron d'une entreprise locale qui a décidé d'afficher son point de vue. Le panneau fait 4x3 mètres et attire les regards des passants.
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Une pétition lancée en ligne par des journalistes algériens avait recueilli plus de 1.750 signatures mardi en fin de journée, parmi lesquelles celles de Louisette Ighilahriz, figure emblématique de la guerre d'indépendance, selon des organisateurs, et de la compositrice interprète folk Souad Massi."La place de Khaled Drareni n'est pas en prison. Nous, signataires de cette pétition, exigeons sa libération immédiate et sa réhabilitation", est-il écrit. Le texte dénonce "le traitement spécial insupportable que subit le journaliste Khaled Drareni", en soulignant qu'il s'agit de "la peine de prison la plus lourde prononcée depuis l'Indépendance contre un journaliste pour son travail". M. Drareni, âgé de 40 ans, est directeur du site d'information Casbah Tribune et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et l'ONG Reporters sans frontières (RSF). Incarcéré depuis le 29 mars, il a été condamné lundi à Alger à trois ans d'emprisonnement et à une lourde amende pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale". M. Khaled Drareni était poursuivi à la suite de sa couverture le 7 mars à Alger d'une manifestation du "Hirak", le soulèvement populaire qui a secoué l'Algérie pendant plus d'un an, jusqu'à sa suspension il y a quelques mois en raison de la pandémie de Covid-19. La sentence a choqué ses collègues algériens et suscité de vives protestations des défenseurs des droits de la presse et de la protection des journalistes. Le Syndicat national des journalistes algériens a "réclamé la mise en liberté de notre confrère Khaled Drareni". "L'espoir vire donc au cauchemar", a déploré son secrétaire général, Kamel Amarni, en fustigeant "un précédent grave, condamnable et qui n'augure rien de bon quant aux intentions réelles du pouvoir par rapport à la liberté d'expression et de la presse en particulier".- Jugement "inacceptable" -Côté politique, plusieurs représentants de l'opposition ont condamné un jugement "inacceptable" et dénoncé les atteintes aux libertés. "Le verdict infligé au journaliste Khaled Drareni est lourd de sens quant à l'absence de volonté du pouvoir de s'incliner devant la volonté de changement démocratique exprimé par des millions d'Algériennes et d'Algériens durant 13 mois", a estimé le Pacte pour l'alternative démocratique (PAD), une coalition anti-régime, en référence au "Hirak". Plusieurs titres de la presse quotidienne algérienne ont fait part de leur indignation. Sous le titre "L'opinion publique est scandalisée", le quotidien El Watan évoque "un verdict jugé inique et intolérable", un "lundi noir" pour la presse algérienne. Un autre journal francophone, Liberté, évoque un "jour de deuil que ce lundi 10 août". "En condamnant Khaled Drareni à trois ans de prison, le pouvoir vient de renoncer, de la manière la plus brutale, à toute prétention de justice et de liberté", assène un éditorial de Liberté. Plusieurs manifestations sont prévues à l'étranger dans les prochains jours pour exiger la libération du journaliste.
Les appels à libérer le journaliste Khaled Drareni, devenu un symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, se sont multipliés au lendemain de sa condamnation à une peine de trois ans de prison ferme.
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François Hollande arrivera-t-il à revenir des limbes politiques ? L'ancien président de la République et ses proches en sont convaincus, relate Le Figaro. "98, aujourd'hui... Je ne veux pas faire de comparaison, mais ça montre qu'on peut gagner deux fois...", a d'ailleurs déclaré François Hollande dimanche 15 juillet, après la victoire des Bleus au Mondial. L'ex-élu ne lâche pas la partie, malgré son refus de se présenter à l'élection présidentielle de 2017. Des proches de l'ancien chef d'État voient en lui "une boussole pour l'avenir", et s'organisent pour préparer des conditions favorables. Pour un possible retour en 2022 ? Cadrés par Rémi Branco, l'ancien chef de cabinet de Stéphane Le Foll au ministère de l'Agriculture, ils devraient se revoir à la rentrée, après une rencontre le 4 juillet à Paris. Ce sont des "jeunes qui espéraient s'engager dans la campagne présidentielle de François Hollande, qui se sont retrouvés les mains vides et, aujourd'hui, ne voient aucune offre correspondre à leurs attentes", précise Rémi Branco, qui parle d'"un collectif, un think tank" et exclut tout lien entre cette démarche et le Parti socialiste. Mais le PS serait-il vraiment heureux de retrouver celui qui lui aura tant coûté ? "Cette défaite (celle de la présidentielle) est d'abord liée au fait qu'on a eu Benoît Hamon et François Hollande, qui ont l'un comme l'autre conduit la gauche à être à 6%. Et donc, nous avons aujourd'hui nécessité de nous remettre en question", a tenu à préciser Olivier Faure, le premier secrétaire du parti. Pour l'heure, l'ancien chef d'État pourrait se déplacer à l'université d'été du Parti socialiste, qui se tiendra à La Rochelle... avec Olivier Faure. Si demain ne meurt jamais, Nicolas Sarkozy, qui n'aura fait qu'un seul mandat présidentiel, comme François Hollande, n'a pas réussi à revenir pour l'instant.
Malgré sa défaite à l'élection présidentielle, François Hollande se voit revenir. Des proches planifient son éventuel retour, ce qui énerve au PS.
orangesum-495
"Je vous remercie tous d'être venus voir mon frère", a lancé Philonise Floyd dans l'après-midi à l'adresse de la foule. "Cela fait très mal d'être ici, c'est dur et douloureux", a-t-il ajouté, en sanglots. Une longue queue avait commencé à se former dès la matinée devant l'église Fountain of Praise, dans le sud de la métropole texane, où s'est tenue la cérémonie d'hommage à l'homme noir de 46 ans dont la mort, le 25 mai sous le genou d'un policier blanc, a provoqué une vague de colère et de manifestations antiracistes. Certains dans la foule portaient des t-shirts à l'effigie de George Floyd ou barrés de la phrase "Je ne peux pas respirer", qu'il a prononcée lors de son agonie; d'autres ont levé le poing en arrivant devant le cercueil où repose sa dépouille. Pandémie oblige, le port du masque était obligatoire dans l'église et les visiteurs, dont on avait pris la température, n'avaient que quelques secondes pour se recueillir devant le cercueil avant de laisser leur place. Joseph Qualls a fréquenté le même lycée que George Floyd dans le "Third Ward". Pour lui, sa mort est d'autant plus douloureuse qu'il l'admirait."C'était la première personne que je connaissais dans mon quartier à obtenir une bourse universitaire", explique ce coiffeur de 38 ans. Kelvin Sherrod, 41 ans, a tenu à venir avec sa femme et ses deux garçons de 8 et 9 ans. Toute la famille porte un t-shirt noir avec l'inscription "I can't breathe". La mort de George Floyd a affecté ses enfants, raconte-t-il. "Ils m'ont dit +qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce qu'ils ont fait au monsieur?+". Il était donc "important pour moi d''être ici avec eux", dit cet habitant de Houston. "C'est un moment spécial dans l'histoire et ils se rappelleront qu'ils en ont fait partie".- "Il y a un problème" -Au milieu de ce deuil, Kelvin Sherrod se dit malgré tout heureux que tant de gens soient venus. "Cela nous rassemble, en tant que pays, peu importe votre couleur de peau". Candice, également venue rendre hommage à George Floyd avant ses funérailles mardi, se félicite elle aussi de voir "le pays rassemblé" dans un mouvement de protestation. "Il est temps que ça change et nous devons surmonter l'oppression, les violences policières et le racisme", dit-elle. Dans la foule, en majorité noire, des Américains blancs tiennent à faire passer un message de solidarité et d'unité. Sarah Frazzell, 33 ans, est venue avec cinq de ses amis et des bouquets de fleurs pour "soutenir la famille de George Floyd et la communauté noire". L'importance de la foule "montre à l'Amérique qu'il y a un problème", dit-elle. La mort de George Floyd est la dernière d'une longue série ces dernières années de décès d'hommes noirs, pour la plupart non armés, tués par des policiers. Comme Eric Garner, mort asphyxié par un agent blanc à New York en 2014."Ils ont recommencé, ils ont pris une autre vie", a dénoncé sa mère, Gwen Carr, invitée par la famille Floyd pour les obsèques. "C'est pourquoi justice doit nous être rendue", a-t-elle ajouté, en affirmant que les "brebis galeuses" devaient être sorties des rangs de la police américaine. Pour Kelvin Sherrod, l'attitude de la police face à la minorité noire doit complètement changer."On ne sait pas à qui on peut faire confiance", dit-il. "Si les bons policiers ne font pas face aux mauvais, alors on ne peut faire confiance à personne". Le chef de la police de Houston, Art Acevedo, venu rencontrer la famille de George Floyd, admet qu'il y a "beaucoup de travail à faire" pour mettre fin à la méfiance mutuelle. Loin de la foule, assis sur une chaise de camping, parapluie à la main pour se protéger du soleil, Zachary Daniels doute toutefois d'un changement rapide des mentalités."La question est de savoir si cela va continuer, ou si nous reviendrons ici pour rendre hommage à une autre vie noire", se demande-t-il.
C'était leur dernière occasion de lui dire adieu: des milliers d'habitants de Houston, notamment du "Third Ward", le quartier où il a grandi, ont bravé lundi le soleil et la chaleur pour rendre hommage à George Floyd, dans la tristesse et le recueillement.
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Elise Lucet s'apprête à faire grand bruit en cette rentrée du PAF 2016. L'ancienne présentatrice du JT de France 2 est la nouvelle maîtresse de cérémonie du magazine d'information Envoyé Spécial. Les dirigeants de France Télévisions ont, en effet, donné carte blanche à la journaliste pour présenter aux téléspectateurs français des reportages et des enquêtes de fond, tout en offrant une nouvelle formule de l'émission. Comme elle l'a expliqué à nos confrères du Parisien : "Très clairement, on a voulu remettre l'investigation au coeur de ce magazine qui n'en faisait plus beaucoup, tout en continuant à consacrer une place importante aux grands reportages et aux portraits."Plusieurs transformations notablesAinsi, de grands changements pour le programme seront visibles dès ce jeudi 29 septembre, à partir de 21h. Tout d'abord, Envoyé Spécial ne sera désormais diffusé qu'une fois par mois mais son format sera plus long, s'étendant jusqu'aux alentours de minuit. Il devrait y avoir trois grands sujets présentés, le dernier étant réalisé par les équipes de Complément d'enquête. Concernant le décor, terminé le tournage en plateau, Elise Lucet et ses intervenants évolueront à présent dans un container rouge vif itinérant, déposé en plein milieu d'une ville, choisie selon l'un des thèmes abordés pendant la soirée. Des investigations qui dérangentDans ce premier numéro, c'est l'affaire Bygmalion qui donnera le ton pour cet Envoyé Spécial revu et corrigé. Malgré de nombreuses tractations très médiatiques avec Michel Field (le directeur de l'information), qui souhaitait retarder la diffusion de ce segment à après la primaire des Républicains, ce reportage événement et crucial sera donc bel et bien proposé aujourd'hui. S'en suivra ensuite un reportage sur la sécurité à la SNCF, puis un portrait de Zinédine Zidane. Avez-vous hâte de découvrir le programme version Lucet ?
Jeudi 29 septembre à partir de 21h, les téléspectateurs de France 2 pourront découvrir Elise Lucet à la tête d'Envoyé Spécial. En effet, la journaliste offre une seconde jeunesse au magazine d'information qui change de format et de décor. Le programme va également revenir à ses fondamentaux, avec en tête de liste l'investigation pure et dure.
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Il était resté président des conseils d'administration de CBS et Viacom jusque 2016, quand, avec une santé déclinante, il avait passé la main sur fond d'une lutte de pouvoir entre sa famille, actionnaire majoritaire, et les dirigeants de ces entreprises. Ces deux groupes sont regroupés depuis fin 2019 dans une société gérant les chaînes de télévision CBS, MTV, Comedy Central, Nickelodeon ou Showtime, des studios Paramount et Miramax, ainsi que de la maison d'édition Simon & Schuster. La nouvelle société figure à cet égard avec Disney, Time Warner ou 21st Century Fox parmi les poids lourds américains de la télévision et du cinéma. Né Sumner Murray Rothstein le 27 mai 1923 à Boston (le nom de la famille, d'origine juive, a été changé en Redstone en 1940), il était diplômé de l'université Harvard et avait servi dans les services de renseignements de l'armée américaine pendant la Seconde guerre mondiale. Il avait rejoint en 1954 une société créée par son père, qu'il a rebaptisée National Amusements et a entrepris de la transformer en l'un des plus gros exploitants des Etats-Unis, contribuant notamment à populariser les multiplexes. Après avoir survécu miraculeusement à un incendie en 1979, il avait mené dans les années 1980 et 1990 des batailles mémorables pour prendre le contrôle des studios de cinéma Paramount, puis des groupes de télévision Viacom (propriétaire de MTV) et CBS. Viacom avait finalement avalé CBS en 2000 avant que les sociétés ne se séparent de nouveau en 2006. Marié et divorcé deux fois, Sumner Redstone avait deux enfants: Brent, avec qui il avait coupé les ponts en 2007, et Shari. Aux côtés de son père, cette dernière avait mené la fronde contre les dirigeants de Viacom et CBS entre 2016 et 2018 et poussé pour un regroupement des deux sociétés. Elle est présidente non-exécutive du conseil d'administration de ViacomCBS."Sumner Redstone était un brillant visionnaire, opérateur et négociateur, qui a transformé à lui seul une société familiale de cinéma en un portefeuille mondial de médias. Il était une force de la nature et un compétiteur féroce, qui laisse derrière lui un héritage profond tant dans les affaires que dans la philanthropie", a commenté le directeur général de ViacomCBS Bob Bakish mercredi.
Le magnat américain des médias Sumner Redstone, qui a fait de la chaîne de cinémas familiale un empire comprenant CBS et Viacom, est décédé mardi soir à l'âge de 97 ans, a annoncé mercredi National Amusements, la holding familiale.
orangesum-498
Quelles sont les tendances prénoms ? L'opus annuel de l'Officiel des prénoms, publié jeudi 3 septembre aux éditions First mais que Le Parisien et Europe 1 ont pu consulter en avant-première, révèle que comme les années précédentes, l'heure est en 2020 aux prénoms courts, avec une terminaison en "a" pour les filles (Léa, Léna, Mila...) ou "ia" (Mia, Victoria...), et en "o" pour les garçons (Léo, Hugo, Enzo...). Du côté des filles, Emma est ainsi toujours le prénom le plus donné, devant Louise, Chloé, Jade et Alice. Du côté des garçons, Gabriel, Raphaël, Léo, Louis et Lucas constituent le top 5. 2021 pourrait être plus original. En effet, selon les projections réalisées par les deux autrices de l'Officiel des prénoms 2021 Stéphanie Rapoport et Claire Tabarly Perrin, la référence à la nature devrait être prononcée. La faute... au confinement! "C'est l'effet inattendu du confinement que nous avons vécu en début d'année et de l'épidémie de coronavirus que nous continuons à subir", explique Stéphanie Rapoport dans les colonnes du Parisien. "Les thématiques de l'écologie et de la protection de l'environnement, déjà très présentes dans l'actualité, ont été boostées par la situation de confinement. L'absence de circulation automobile a par exemple exacerbé son importance dans la pollution de l'air, et beaucoup de Français se sont mis au vélo." "Nos projections montrent que les prénoms évoquant la nature au sens large, faisant référence à des plantes, des fleurs ou des animaux, mais rappelant également le temps qui passe, le cosmos et l'univers" sont appréciés, insiste-t-elle. Les noms de pierres précieuses Jade, Ambre, Agathe, de fleurs Aubépine, Rose, Violette ou Iris pour les filles, les allusions aux animaux avec Léo (lion en latin) ou Loup, mais aussi les Côme (pour cosmos) ou encore Lucas (lumière en latin) chez les garçons devraient être encore plus populaires. Mais pas seulement. "Il faut s'attendre à voir naître des Cassis, Lune, Summer, Automne chez les filles, et des Orion, Zéphyr et même Syrius chez les garçons. Ils ne seront pas donnés de manière massive, bien sûr, mais nos projections statistiques détectent l'arrivée de ces prénoms quasiment jamais attribués ces dernières années", révèle la spécialiste. Les vieux prénoms, toujours très en vogue selon l'Officiel des prénoms, ont aussi de bonnes chances d'être entendus dans les maternités. Outre ces nouvelles tendances, l'Officiel des prénoms dévoile également la liste des prénoms les plus portés en France à l'heure actuelle. Dans le top 3 des prénoms féminins : Marie, Nathalie et Isabelle. Pour les prénoms masculins, Jean, Michel et Philippe sont sur le podium.
Enfermés chez eux pendant deux mois, les Français ont développé des envies de grand air qui devraient influencer les prénoms de leurs futurs enfants, selon les autrices de l'Officiel des prénoms 2021.
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L'adolescente avait déposé plainte la semaine dernière pour un viol collectif présumé par 30 hommes, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld. "Deux suspects ont été arrêtés en lien avec un incident sous enquête et impliquant une adolescente de 16 ans dans une ville du sud du pays", a-t-il ajouté. L'histoire était passée sous le radar jusqu'à ce que la presse locale rapporte jeudi que les hommes faisaient la file devant la chambre d'hôtel de la jeune fille en état d'ébriété, attendant leur tour pour la violer. Dès jeudi soir, des manifestations spontanées ont eu lieu dans différentes villes comme Tel-Aviv et Jérusalem, en soutien à la jeune fille et pour condamner les violences sexuelles infligées aux femmes. Et vendredi, un rassemblement s'est tenu dans la ville de Hadera (nord) d'où est originaire un des suspects, en présence du maire de la ville. "Ce qui s'est passé est très mal perçu par les habitants de la ville", à déclaré Zvi Gendelman, "On ne veut pas vivre dans une telle société", a t-il souligné. - "Crime contre l'humanité" -Selon Shani Moran, l'avocate de la plaignante, "celle-ci ne va pas bien du tout" et se trouve dans une situation "très difficile"."Il ne fait aucun doute que les personnes impliquées savaient qu'elle était mineure et qu'il n'y avait pas de consentement", a-t-elle déclaré à la radio publique Kan, ajoutant "attendre de la police qu'elle fasse toute la lumière sur cette affaire" et notamment sur le fait que l'événement aurait été filmé. Dans la classe politique israélienne, des condamnations se sont multipliées depuis jeudi. "C'est choquant, il n'y a pas d'autre mot! Ce n'est pas seulement un crime contre une jeune fille, c'est un crime contre l'humanité elle-même qui mérite toute notre condamnation", a commenté le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui a appelé à ce que "les responsables soient traduits en justice". Le président israélien, Reuven Rivlin, a écrit sur les réseaux sociaux une lettre à la "jeunesse" pour dénoncer "les horreurs rapportées du viol collectif à Eilat"."Les agressions sexuelles, le viol, l'exploitation sexuelle, les violences sexuelles sont des taches indélébiles (...) qui nous détruisent comme société et nous rendent misérables", a écrit le président."Tous les jours, il y a 260 femmes qui sont violées en Israël" selon les données officielles, s'insurge Ilana Weizman, 36 ans, qui a fondé le groupe féministe 'HaStickeriot' inspiré des colleuses françaises qui luttent contre 'la culture du viol'. Selon ces mêmes données, "une femme sur cinq est violée en Israël au cours de sa vie", dit-elle à l'AFP. Depuis environ deux mois, le groupe colle des slogans féministes sur les murs de plusieurs villes israéliennes comme "lo ze lo" (non c'est non) ou encore 'at lo levad' (tu n'es pas seule)."Il faut arrêter de dire qu'il faut protéger nos filles, il faut éduquer nos garçons à la question du consentement et ce dès le plus jeune âge", souligne-t-elle, ajoutant qu'il faut que l'Etat alloue davantage de budget pour lutter contre la violence faite aux femmes et ne se contente "d'utiliser de grands mots".
Une vague d'indignation secoue vendredi Israël après le viol présumé d'une adolescente de 16 ans par un groupe d'une trentaine d'hommes dans un hôtel de la ville balnéaire d'Eilat, une affaire qui a fait réagir jusqu'au sommet de l'Etat.
orangesum-500
Depuis l'annonce de la mort de Didier Droart, le maire Les Républicains (LR) de Tourcoing (Nord), les hommages se multiplient. Celui de Gérald Darmanin est de loin le plus personnel. L'ex-maire de Tourcoing, qui a cédé son siège à Didier Droart en 2017, lorsqu'il est devenu ministre de l'Action et des Comptes publics, a annoncé lui-même son décès via un communiqué. "Didier s'est longuement battu avec courage contre une maladie qu'il n'a jamais cachée et a assumé jusqu'au bout ses responsabilités d'élu", a salué le ministre. "Il aura été l'homme le plus généreux, le plus attentif et le plus amoureux de la vie que je connaisse. Les Tourquennois perdent un des leurs et, pour ma part, je perds un père", a-t-il ajouté. La ville de Tourcoing "saura rendre hommage durant les prochains jours à celui qui, infatigablement a soutenu ses projets, ses habitants, et la République", a assuré Gérald Darmanin. Les drapeaux de la commune seront ainsi en berne jusqu'à dimanche après-midi. L'Hôtel de ville ouvrira ses portes samedi, de 9h00 à 18h00, et dimanche, de 9h00 à 16h00 pour un dernier hommage, a précisé Gérald Darmanin sur Twitter. Le ministre a également rendu un hommage à Didier Droart sur Instagram. "Adieu Didier", a-t-il écrit sous une photo où on le voit embrasser le défunt. Pluie d'hommagesGérald Darmanin "et son équipe municipale perdent un grand homme, qui a toujours été au service de sa commune", a réagi dans un tweet le ministre chargé des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu."Au revoir Didier, militant gaulliste exemplaire et formidable maire de Tourcoing", a écrit de son côté le président du département, Jean-René Lecerf. Pour Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, Tourcoing "perd aujourd'hui un homme au grand cœur, un maire viscéralement amoureux de sa ville et des Tourquennois, un gaulliste convaincu". Le Premier ministre Édouard Philippe a également fait part de "sa tristesse", tandis que l'ancien président Nicolas Sarkozy (LR) a salué son "parcours exemplaire". "En ces moments douloureux pour tous ceux qui l'ont connu, je veux saluer l'engagement personnel qui a été le sien pour la ville de Tourcoing, où il a occupé successivement toutes les fonctions, tour à tour conseiller municipal, adjoint et enfin maire", a salué Martine Aubry, la maire PS de Lille, dans un communiqué. Né à Tourcoing, Didier Droart, qui possédait une collection de quelque 2.500 pièces à la gloire du général De Gaulle, était premier adjoint au maire, chargé du personnel municipal, des relations internationales et du tourisme, avant de s'installer dans le fauteuil de maire. Avant l'élection de Gérald Darmanin, l'ancien pâtissier de profession était, depuis 1995, conseiller municipal d'opposition à la gauche qui détenait Tourcoing, ville de 95.000 habitants frontalière de la Belgique.
Didier Droart, 71 ans, devenu maire de Tourcoing en 2017, après l'entrée de Gérald Darmanin au gouvernement, est décédé jeudi, a annoncé le ministre dans un communiqué.