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orangesum-4001
Le concept du moment contre la pandémie de coronavirus: un appareil type Photomaton prend un cliché du bas de votre visage avant de l'imprimer sur un masque en tissu. L'opération, qui ne prend que quelques minutes, est aussi possible via un site internet. Le résultat est très réaliste, a constaté l'AFP."Dans les hôpitaux, les maisons de repos et certains commerces, le masque dit +médical+ est souvent vu comme une forme de déshumanisation. En redonnant au médecin où à la soignante le véritable aspect de son visage, les patients se sentent mieux. On crée un surplus d'affection", dit Charles de Bellefroid, l'un des cofondateurs de Cheesebox, la société qui produit les "Smiling Mask"."Soyons clairs, ce ne sont pas des masques chirurgicaux mais ce ne sont pas des gadgets. Double couche de coton et porte-filtre: ils répondent aux normes sanitaires", assure l'entrepreneur. L'idée a déjà séduit le CHU Brugmann, un des plus grands établissements hospitaliers de la capitale belge, notamment spécialisé dans l'accueil d'enfants malades."Avec le masque c'est difficile d'accueillir le patient avec un sourire", témoigne Hind Ouali, adjointe au directeur des opérations du CHU. Cette solution "montre notre volonté de les accueillir avec optimisme et bienveillance", à un moment "où l'on doit être plus chaleureux que d'habitude", ajoute-t-elle. Et le secteur des soins n'est pas le seul à être séduit. "Dans les restos, pour les coiffeurs, c'est un vrai plus, c'est important d'apporter une émotion sur un visage", assurent les initiateurs du projet. Dans un restaurant bruxellois, à l'heure de la réouverture après trois mois de confinement, Audrey, une cliente habituée, a tenté elle-même l'expérience du "smiling mask" déjà adopté par les serveurs."Je trouve ça top ! C'est beaucoup mieux, plus chaleureux, que les masques anonymes ou les masques chirurgicaux habituels", souligne la jeune femme en enfilant son masque. "Seule la bouche ne bouge pas mais on retrouve l'expression du visage en entier", poursuit-elle."En général, les réactions sont très positives. C'est marrant, ludique. Les gens sont souvent impressionnés même", complète Charles de Bellefroid. Il affirme avoir déjà des clients en Belgique et au Luxembourg, alors que son concept n'a été "imaginé qu'à la mi-mars".
Un masque affichant votre sourire, le "smiling mask". C'est l'idée qu'ont eue de jeunes entrepreneurs belges, et qui a déjà séduit des serveurs de restaurant ou des soignants soucieux d'offrir un surplus d'humanité à leurs patients.
orangesum-4002
À l'instar du général de Gaulle, de Georges Pompidou et de François Mitterrand, Jacques Chirac va recevoir les honneurs de La Poste. Décédé le 26 septembre 2019, l'ancien président de la République figurera sur un timbre disponible en avant-première à Sarran, en Corrèze. Selon les informations de France Bleu, La Poste a décidé de communiquer sur la mise en vente de ce timbre ce jeudi 16 juillet en référence au célèbre discours du Vel d'Hiv, le 16 juillet 1995, à l'occasion duquel l'ex-chef de l'Etat a reconnu la responsabilité de la France dans la déportation de juifs lors de la Seconde Guerre mondiale. Comme le précise France Bleu, Jacques Chirac sera représenté en portrait, buste et visage, en costume et cravate, sur un léger fond de drapeau tricolore. Un portrait dessiné par la graveuse Sarah Bougault sous le contrôle bienveillant de Claude Chirac. La sortie de ce timbre, moins d'un an après la disparition de Jacques Chirac, est en soi exceptionnelle. "En général, après la disparition d'une personnalité, on attend cinq ans avant d'émettre un timbre", explique à France Bleu Ségolène Godeluck, directrice de la communication de Phil@poste, la branche philatélie de La Poste... D'après elle, ce timbre vise "à lui rendre hommage au premier anniversaire de sa disparition". Comme le rappelle France Bleu, Jacques Chirac était lui-même un philatéliste averti. "Jacques Chirac disait du timbre qu'il était 'un monde en miniature dans lequel chacun peut se projeter, trouver à s'instruire et surtout à rêver'. Il voyait toute la force de ce petit bout de papier, de cette mini oeuvre d'art", confie Ségolène Godeluck. Commercialisé à partir du 28 septembre 2020, ce timbre sera vendu au prix de 97 centimes, le tarif d'une lettre verte, et sera édité à 500 000 exemplaires.
Comme le révèle France Bleu Corrèze, l'ancien président de la République (1995-2007) figurera prochainement sur un timbre, un an après sa disparition.
orangesum-4003
C'est un acteur marquant qui s'est éteint. L'information a été annoncée par sa costumière et amie Pascale Bordet puis a été confirmée par ses proches. Michel Aumont est décédé à l'âge de 82 ans. Il représentait l'une des figures du théâtre et du cinéma. Poussé par sa mère comédienne Hélène Gerber et son père régisseur à la Comédie Française, il a rapidement pris goût au rôle d'acteur. C'est d'abord sur les planches que sa carrière prend son envol. Après avoir suivi les cours du Conservatoire national d'Art dramatique, il devient le 1er septembre 1956 un pensionnaire à la Comédie Française, puis un sociétaire en janvier 1965 et enfin, il est consacré sociétaire honoraire en janvier 1994. Au théâtre, il a entretenu une véritable histoire d'amour avec les oeuvres de Molière, allant même jusqu'à interpréter pendant près de 20 ans le rôle d'Harpagon issu de la pièce « L'Avare ». C'est aux côtés de son ami Jean-Paul Roussillon qu'il s'ouvre peu à peu à d'autres types de rôles. Il finira même par partager la fiche avec d'autres monuments comme Claude Brasseur en 2014 dans la pièce « La colère du tigre » de Philippe Madrale, où Aumont incarnait le célèbre peintre Claude Monnet. Il a remporté plusieurs prix, notamment quatre Molières dont celui de meilleur comédien à deux reprises pour « Macbeth » de William Shakespeare en 1993 et « Un sujet de roman » de Sacha Guitry en 2000. Des collaborations avec les plus grands réalisateurs Si Michel Aumont a davantage marqué le monde du théâtre, sa carrière au cinéma n'en reste pas moins impressionnante. Il débute en 1972 dans « La femme en bleu » de Michel Deville. Il enchaine par la suite et a la chance de collaborer avec les plus grands réalisateurs français comme Claude Chabrol pour « Nada » ou Claude Zidi pour « La course à l'échalote ». Mais c'est avec le non moins prestigieux Francis Veber qu'il crée un vrai lien. Aumont apparaît dans de grands succès comme « Le placard » ou « La doublure ». S'il n'a jamais été le premier rôle d'un film grand public, Michel Aumont a participé à des films considérés aujourd'hui comme des monuments du cinéma français. Il a incarné Brochard, un concessionnaire automobile dans le mythique « Coup de tête » de Jean-Jacques Annaud. On retiendra également ses collaborations avec de grands noms comme Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Catherine Frot ou même Judith Godrèche. A l'annonce de sa disparition, de nombreuses personnalités du cinéma ont rendu hommage à ce grand acteur. Sur Twitter, Gilles Jacob a souligné « la justesse, l'ironie discrète jamais bien loin et cette sorte d'épaisseur humaine qui sert les grands rôles ». L'actrice Michèle Laroque évoque un « grand acteur », « émouvant », « drôle », « si intelligent ».
Michel Aumont est mort jeudi 29 août. Il laisse derrière lui une grande carrière de comédien au théâtre mais aussi au cinéma.
orangesum-4004
Vincent Lagaf fait son grand retour ! l'animateur de télévision, ancienne star du Bigdil sur TF1, revient sur le petit écran dans Strike, une émission produite par Cyril Hanouna sur C8. Un jeu où "des candidats jouent au bowling tout en répondant à des questions de culture générale", précise-t-il. Et même s'il a un contrat pour cette émission, il se félicite de sa nouvelle liberté. "Je suis vraiment très heureux de retrouver l'ambiance des plateaux télé. Mais je n'ai pas de contrat d'exclusivité avec C8. C'est mon exigence. Ou alors il faudra mettre le prix !", explique-t-il d'un ton ferme dans les colonnes de TV Magazine. Car dans le passé, la télévision occupait son temps nuit et jour. "Je ne referai plus les concessions que j'ai acceptées dans le passé. La télé n'est plus un gagne-pain ou un but pour moi désormais. J'ai d'autres passions, à commencer par les sports mécaniques, l'évolution des tortues et les raids comme celui que j'ai fait en Mongolie pour RMC Découverte", dévoile l'animateur. Haro sur l'administratif françaisCelui qui était aussi producteur (L'or à l'appel, Crésus, Le Juste prix...) concède qu'il a tout arrêté à cause de l'administratif français. "Ma société Adrénaline Académie sur la plage de Cavalaire ? Je l'ai vendue. On est en France et j'en avais ras le bol des règlementations qui se contredisent selon qu'elles viennent de la gendarmerie, de la préfecture ou du ministère", dit-il. Et d'ajouter. "Elles sont pondues par des gens qui n'y connaissent rien (...) Ces règlementations, c'est vraiment le festival du n'importe quoi". Vincent Lagaf se félicite en tout cas de collaborer avec Cyril Hanouna dont l'équipe est "jeune, ambitieuse et va de l'avant". Il apprécie aussi le fait de devenir un personnage récurrent dans Fort Boyard, où il travaillera en famille. Peut-être le début d'une nouvelle carrière pour l'ancienne star de TF1.
Vincent Lagaf est de retour sur le petit écran dans un nouveau jeu intitulé Strike, sur C8. Dans TV Magazine, il fait le point sur son nouveau jeu et évoque sa prise de distance avec ce milieu.
orangesum-4005
Alors que la classe politique française critiquait le silence de l'exécutif, Emmanuel Macron s'est exprimé, mardi 12 juin, sur le sujet en Conseil des ministres. Le président de la République a dénoncé la "part de cynisme et d'irresponsabilité du gouvernement italien" qui a refusé d'accueillir l'Aquarius, a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Le chef de l'Etat "a tenu à rappeler le droit maritime" qui indique "qu'en cas de détresse, ce soit la côte la plus proche qui assume la responsabilité de l'accueil". "Si un bateau avait la France pour rive la plus proche, il pourrait accoster" en France, car "c'est le respect du droit international", a ajouté Emmanuel Macron qui a salué le courage de l'Espagne après sa décision d'accueillir le bateau, a rapporté le porte-parole du gouvernement. "La réponse ne peut être qu'européenne""Nous sommes évidemment prêts à aider les autorités espagnoles pour accueillir et analyser la situation de ceux qui, sur ce bateau, pourraient vouloir bénéficier du statut de réfugié", a de son côté déclaré Edouard Philippe devant l'Assemblée nationale, se disant "heureux" de la décision de l'Espagne d'ouvrir le port de Valence. Le Premier ministre a également "pointé le non-respect" par l'Italie de ses "obligations", selon lesquelles l'Etat le plus proche d'un bateau en détresse doit le secourir. L'Italie "a choisi de ne pas le faire et donc de méconnaître ses responsabilités", a relevé M. Philippe. Interrogé par le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade, le chef du gouvernement a estimé que "cet épisode extrêmement cruel et douloureux montre qu'il n'y a pas d'espoir d'une solution nationale à ce problème". "La réponse ne peut être qu'européenne", a-t-il insisté en affirmant que le "sujet sera évoqué" mardi et mercredi prochains lors du conseil franco-allemand des ministres à Berlin. "A la fin du mois de juin se tiendra un Conseil (européen) durant lequel nous entendons faire des propositions pour permettre d'aboutir à une solution européenne", a poursuivi M. Philippe tout en admettant que "tous les pays européens ne veulent pas de solution collective". Pour les députés LREM, "il aurait été du devoir de la France de proposer d'accueillir" l'AquariusL'Aquarius, le navire humanitaire de SOS Méditerranée, est bloqué en Méditerranée, depuis dimanche 10 juin, avec 629 migrants secourus à son bord. L'Espagne a annoncé, lundi 11 juin, qu'elle allait prendre en charge le bateau. Une offre intervenue après le refus des gouvernements maltais et italien d'accueillir le navire sur leur territoire. Jusqu'à maintenant, le gouvernement français ne s'était pas exprimé sur la situation. Un silence critiqué par la classe politique, et même au sein de la République en marche. window.pvp_d01cec7335069a55aed30b8c396b9ea3 = new Pvp('dmpublic', {idDM: "x6lo5wa", mediaType: "dm-public"}, { 'sequenceUrl': "//pms.orange.fr/module/pm/1892/videoInfo/docUId/CNT0000019Hfau/adCategory/embed", 'domNode': "pvpContainer_d01cec7335069a55aed30b8c396b9ea3", "origin": "embed", "mute": true, "autoplay": false
Le silence du gouvernement sur le bateau transportant 629 migrants crée la polémique au sein-même de la majorité LREM.
orangesum-4006
La cité phocéenne de nouveau confrontée à la vétusté. Au nord de Marseille, lundi 17 décembre, une barre d'immeuble très délabrée a été totalement vidée de ses occupants. 152 personnes, dont de nombreux squatteurs, ont ainsi été évacuées. Cet immeuble envahi par les rats, aux murs recouverts de moisissure et au réseau électrique inquiétant, faisait l'objet depuis plusieurs mois des plaintes des habitants et des voisins. L'évacuation avait commencé fin novembre, dans le prolongement direct de la crise ouverte par l'effondrement de deux immeubles du centre de Marseille, qui a fait 8 morts le 5 novembre. Celle-ci avait révélé l'ampleur du fléau de l'habitat vétuste dans la ville et précipité son évacuation. Les occupants ont été transportés et "mis à l'abri" dans un gymnase du nord de la ville, où un "diagnostic social, de santé et administratif" est mis en oeuvre afin de les orienter au mieux, a annoncé la préfecture des Bouches-du-Rhône. Dans un communiqué, la préfecture précise que les personnes évacuées sont "essentiellement des personnes isolées majeures, des hommes en majorité", ajoutant toutefois que "15 familles ont également été prises en charge". Le parc Corot, où se trouve l'immeuble en question, fait partie des sites retenus dans le cadre du plan "initiatives copropriétés" lancé par le ministre chargé de la ville et du logement à Marseille le 10 octobre. La députée LREM Alexandra Louis, qui s'est vue confier une mission par le Premier ministre Édouard Philippe sur l'habitat indigne à Marseille, a dit craindre que les nombreux squatteurs partis avant l'arrivée de la police "n'investissent d'autres copropriétés dégradées, qui sont trop nombreuses dans la ville".
Un bâtiment marseillais dans un état préoccupant a été évacué de ses locataires et squatteurs. Cela survient un peu plus d'un mois après la mort de 8 personnes dans l'effondrement de deux immeubles dans la ville.
orangesum-4007
"C'était dur de respirer", explique à l'AFP M. Tatayah, le directeur de la conservation de la Fondation mauricienne de la faune et la flore au sujet des dégâts observés sur l'île aux Aigrettes, un petit paradis naturel pour de nombreuses espèces endémiques, qui s'est retrouvé sur le chemin de la fuite d'hydrocarbures."Vos yeux brûlaient, les gens avaient la peau et les lèvres qui séchaient. C'était difficile bien sûr parce que nous avions la puanteur du pétrole dans l'air, mais on s'y est fait", raconte-t-il. L'île Maurice, dans l'océan Indien, essaie depuis une semaine de contenir la fuite de carburant qui s'écoule d'une fissure dans la coque d'un vraquier échoué depuis le 25 juillet au large de sa côte sud-est. Plus de 1.000 tonnes de fioul échappées du MV Wakashio, un navire japonais mais battant pavillon panaméen, se sont déversées dans la mer, à proximité de plusieurs sites protégés dans les lagons bleu azur qui ont fait la réputation de l'île. Les équipes d'intervention ont fini mercredi de pomper les 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel que transportait le bateau, qui menace à tout instant de se briser, dans des conditions rendues parfois difficiles par la météo. Sur la côte, des milliers de Mauriciens ont fait élan de solidarité en se rassemblant pour combattre avec des moyens de fortune la catastrophe écologique qui menaçait leur terre, leur santé et leurs moyens même d'existence.- "C'est notre patrimoine" -Les volontaires ont ignoré les appels du gouvernement à rester à l'écart et ont mis toutes leur énergie à fabriquer de quoi tenter de contenir la pollution sur cette côte auparavant immaculée. Assis dans le sable, ils ont fabriqué des kilomètres de boudins flottants avec du tissu de construction, de la paille de canne et des bouteilles plastiques pour circonscrire les nappes de fioul."On a passé une nuit blanche" le semaine dernière pour préparer un prototype de ces boudins, a expliqué David Sauvage, un défenseur de l'environnement membre du groupe Rezistans ek Alternativ. D'autres volontaires, équipés de bottes et gants, se sont affairés à récupérer à la pelle la fange poisseuse et noirâtre affleurant le rivage. Des cheveux humains ont été cousus pour former des filets absorbants, des coiffeurs sur la plage offrant une coupe gratuite aux personnes consentantes."C'était une bonne expérience de voir les Mauriciens soudés et solidaires pour essayer de remédier à la situation, à cette catastrophe écologique", estime Natty Gong, un volontaire, chanteur de profession."C'était bien de se retrouver parmi tous ces Mauriciens, d'être impliqué aussi comme un seul peuple. C'est notre île, c'est notre maison, c'est notre patrimoine, c'est grâce à ça que beaucoup de Mauriciens vivent", ajoute-t-il.- La colère sourd -Sur l'île aux Aigrettes, une zone protégée pour la faune et la flore, M. Tatayah s'est activé pour évacuer des oiseaux menacés et des plantes rares, craignant alors qu'en se brisant, le navire ne déclenche une seconde marée noire encore plus dramatique. Au début son équipe était mal équipée pour retirer les nappes de fioul maculant la grève. "Il y en avait tellement qui arrivait que ça ne servait à rien de tenter de nettoyer de petites parties. Il y en avait partout. On était en plein milieu", décrit-il. Mais l'enjeu était d'importance. L'île aux Aigrettes est un trésor écologique, avec ses lagons, mangroves, plantes anciennes et espèces particulièrement rares. "Un exemple typique de conservation d'une île dans le monde", fait valoir M. Tatayah."C'est 36, 40 ans de nos vies. Alors nous sommes assez en colère", avoue-t-il. "Nous sommes fiers de notre travail. Ca fait partie de notre ADN". La colère sourd aussi au sein du reste de la population, qui se demande comment rien n'a été fait pour anticiper la catastrophe immédiatement après que le bateau se fut échoué."Le rapport des gens de la mer avec cette côte, c'est tellement profond que c'est un drame", souligne David Sauvage. "J'ai vu des gens venant de toutes les villes de l'île Maurice qui avaient vraiment la larme à l'œil, qui avaient beaucoup de colère".
L'odeur du fioul s'écoulant du bateau échoué sur un récif au large de l'île Maurice était oppressante pour Vikash Tatayah. Ses yeux piquaient pendant qu'il essayait de nettoyer la coulée noire venue souiller le littoral jusqu'ici préservé et auquel il avait consacré sa vie.
orangesum-4008
La course contre la montre a débuté pour Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise en vue des élections européennes du 26 mai prochain. Mais le parti doit faire face à un problème : avec quel argent faire campagne ? Car comme l'explique Europe 1, les banques refusent pour l'instant de prêter de l'argent à La France insoumise, qui s'est pourtant attaquée à cette question dès juillet. La raison invoquée ? "On ne prête plus d'argent aux partis politiques". Le parti cherche actuellement 4 millions d'euros (somme qui peut être remboursée par la Commission des comptes de campagne) en vue des Européennes. Mais la tâche est pour l'instant compliquée. "Ça alourdit le travail et surtout ça va nous bloquer", glisse un cadre du parti à Europe 1. Une seule banque, dont l'identité n'a pas filtré, n'aurait pas refusé d'examiner le dossier de La France insoumise. Une campagne de dons lancéeUn souci auquel s'est notamment retrouvé confronté le Front National pour l'élection présidentielle de 2017. A l'époque, le parti de Marine Le Pen s'était tourné vers l'étranger pour trouver l'argent nécessaire. Du côté de la France insoumise, c'est une autre idée qui fait son chemin : celle d'un emprunt populaire, à l'image de celui réalisé en Espagne par Podemos à l'époque. Ou comme le Front National fin 2017, quand le parti avait été confronté à la fermeture de ses comptes dans plusieurs banques. A l'époque, Marine Le Pen avait alors dénoncé "une fatwa bancaire". Sans attendre la réponse de la banque, une campagne de dons a ainsi été lancée auprès des adhérents du parti, qui espère pouvoir réunir 500 000 à 1 million d'euros de la sorte. En attendant, les Insoumis piochent dans leur dotation publique pour le début de la campagne. Le système D est donc de mise : les Insoumis font eux-mêmes à manger pour les meetings, recherche des salles gratuites ou en appellent aux militants pour les héberger. De quoi compliquer le début de la campagne du parti de Jean-Luc Mélenchon, crédité de 9,5% d'intention de vote selon un sondage Elabe, relayé par BFM TV le 23 janvier.
Selon Europe 1, les banques refusent de prêter de l'argent au parti de Jean-Luc Mélenchon à quatre mois du scrutin européen. La solution pourrait venir d'un emprunt populaire.
orangesum-4009
Selon le bilan mis en ligne samedi 13 juin par Santé Publique France, 24 personnes sont décédées du Covid-19 en 24 heures à l'hôpital. Le nombre d'hospitalisations est lui aussi en baisse. On compte 10.909 personnes hospitalisées soit 215 de moins en 24 heures. 871 personnes sont actuellement en réanimation soit 8 de moins que la veille. Seulement 14 nouveaux patients ont été admis en réanimation sur les dernières 24 heures. Ces données confirment la courbe descendante pour les cas les plus sévères depuis le pic atteint début avril (avec plus de 7.000 malades alors en réanimation en raison du coronavirus). Enfin, il est à noter que le nombre de patients qui rentrent chez eux est en très nette augmentation. 72 808 patients ont pu regagner leur domicile soi 236 de plus que la veille. Le nombre de cas détectés augmenteAu total depuis le début de l'épidémie le 1er mars, 29.398 personnes sont décédées du Covid-19 et 156.813 personnes ont été contaminées. Le nombre de cas détectés augmente très nettement puisqu'il est de +526 en 24 heures. En outre, 89 clusters sont en cours d'investigation. Le président Emmanuel Macron doit s'exprimer dimanche sur la troisième étape du déconfinement prévue le 22 juin et ses principaux enjeux : la réouverture des restaurants en Île-de-France, l'assouplissement des règles dans les écoles et la levée de l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes. Les données des décès en établissements sociaux et médico-sociaux (10.384 à ce jour) seront actualisées mardi par Santé publique France. Deux départements (la Guyane et Mayotte) sont toujours en situation "de vulnérabilité élevée".425.931 décès dans le mondeDans le monde, on dénombre 7.625.883 de cas confirmés dont 1.466.883 en Europe. Le nombre de décès lui est de 425.931 décès depuis le début de la pandémie dont 170.997 en Europe.
La France a enregistré 24 décès supplémentaires liés au Covid-19 dans les hôpitaux, portant à 29.398 le nombre total de morts depuis le début de l'épidémie.
orangesum-4010
Selon un communiqué de l'entreprise, le vaccin a provoqué une réponse du système immunitaire chez 94% des participants qui ont suivi l'essai clinique, dit de phase 1, jusqu'au bout, c'est-à-dire avec deux injections à quatre semaines d'écart. Le vaccin d'Inovio, appelé INO-4800, consiste à injecter un code génétique ADN dans l'organisme de la personne afin de déclencher une réponse immunitaire spécifique contre le coronavirus SARS-CoV-2. Le vaccin est injecté sous la peau par une aiguille, puis il est activé par un appareil ressemblant à une brosse à dents, qui délivre une mini impulsion électrique, d'une fraction de seconde, permettant à l'ADN de pénétrer les cellules du corps et d'y remplir sa mission. Inovio, déjà financée par le département américain de la Défense et par l'ONG CEPI, annonce également avoir été sélectionné par le programme du président Donald Trump pour tenter de produire des centaines de millions de doses de vaccins d'ici janvier 2021, l'opération "Warp Speed" (vitesse de la lumière). Le vaccin de la société est le seul vaccin ADN "stable à température ambiante pendant plus d'un an", et "qui n'a pas besoin d'être congelé pour le transport ou pour être stocké des années", a déclaré le PDG d'Inovio, Joseph Kim. C'est un avantage important pour vacciner les populations de pays en développement, où la chaîne du froid est plus complexe à respecter.23 projets de vaccins contre le Covid-19 ont commencé des essais cliniques, c'est-à-dire sur des humains, selon la London School of Hygiene & Tropical Medicine, et plusieurs sont déjà passés à la deuxième phase, qui consiste à injecter le vaccin sur des milliers ou des dizaines de milliers de volontaires. Le vaccin de la biotech américaine Moderna et celui de l'université britannique d'Oxford alliée au laboratoire AstraZeneca sont parmi les plus avancés dans les essais à grande échelle, ainsi que plusieurs projets chinois, notamment celui de la société CanSinoBIO qui a déjà obtenu l'autorisation de l'administrer aux soldats de l'armée chinoise
La société de biotech américaine Inovio a annoncé mardi des résultats préliminaires mais encourageants pour son projet de vaccin contre le nouveau coronavirus, administré sur 40 volontaires aux Etats-Unis.
orangesum-4011
"Nous prônons des régulations plus strictes des gouvernements sur le recours éthique aux technologies de reconnaissance faciale, et le Congrès semble prêt à relever le défi", a indiqué mercredi le géant du commerce en ligne dans un communiqué. Depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc il y a deux semaines, les entreprises, ainsi que les autorités locales et nationales, tentent de réagir à la pression de la rue et des réseaux sociaux. Les manifestants exigent notamment des réformes en profondeur de la police et des systèmes de surveillance, dont ils estiment qu'ils ciblent les personnes noires de façon disproportionnée. La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a présenté lundi une loi qui vise à "changer la culture" au sein de la police des Etats-Unis. Elle entend notamment créer un registre national pour les policiers commettant des bavures, faciliter les poursuites judiciaires contre les agents et repenser leur recrutement et formation. "Nous espérons que ce moratoire d'un an donnera au Congrès suffisamment de temps pour mettre en place des règles appropriées", a ajouté Amazon dans son communiqué mercredi.- Pression -Des organisations, comme la puissante American Civil Liberties Union (ACLU), appellent depuis deux ans Amazon à cesser de fournir sa technologie de reconnaissance faciale aux forces de l'ordre. La pression est montée d'un cran mardi, quand des associations de lutte contre les inégalités raciales ont exhorté Amazon à cesser toute collaboration technologique avec la police américaine. Dans leur pétition mise en ligne, elles accusent le groupe de Seattle "d'alimenter et de profiter de l'injustice systématique, des inégalités et des violences contre les communautés noires"."Amazon a longtemps cherché à être la colonne vertébrale technologique de la police et de l'ICE (police de l'immigration, ndlr) en promouvant activement Amazon Web Services (cloud), son logiciel de reconnaissance faciale (Rekognition) et ses caméras de surveillance (Ring)", a élaboré Athena, un collectif d'associations qui interpellent le groupe sur les impacts négatifs de ses diverses activités. Les caméras Ring servent à assurer la sécurité des particuliers, mais leurs propriétaires peuvent donner s'ils le souhaitent accès à la surveillance vidéo à la police.- Prise de conscience -"Il aura fallu deux ans à Amazon pour en arriver là, mais nous sommes heureux que l'entreprise ait enfin reconnu les dangers que pose la reconnaissance faciale pour les personnes de couleur, ainsi qu'en termes de droits civils en général", a réagi mercredi Nicole Ozer, directrice des technologies et libertés pour une branche californienne de l'ACLU. Elle voudrait que la multinationale cesse aussi de vendre les caméras Ring "qui alimentent les interventions policières excessives contre les personnes de couleur". Amazon avait reconnu en octobre que, "comme toutes les technologies", la reconnaissance faciale pouvait être "mal utilisée". Elle avait assuré que ses équipes fournissaient des indications à tous les clients du (logiciel) Rekognition, "y compris les forces de l'ordre, sur la bonne manière de s'en servir". Le groupe de Jeff Bezos a précisé que le moratoire ne s'appliquerait pas aux organisations qui se servent de Rekognition pour sauver des victimes de trafics d'êtres humains ou retrouver des enfants disparus, comme Thorn ou l'International Center for Missing and Exploited Children. IBM a annoncé lundi suspendre la vente de logiciels de reconnaissance faciale à des fins d'identification et s'est "opposé à l'utilisation de toute technologie à des fins de surveillance de masse, de profilage racial et de violations des droits et libertés humaines de base". Lors d'un discours à Bruxelles, Sundar Pichai, le patron de Google, avait expliqué en janvier que Google ne fournirait pas de service clé en main de reconnaissance faciale tant que des règles et garde-fous n'étaient pas mis en place par les autorités. Nicole Ozer a appelé "Microsoft et les autres à rejoindre IBM, Google et Amazon pour avancer vers le bon côté de l'histoire".
Amazon a décidé d'interdire à la police d'utiliser son logiciel de reconnaissance faciale Rekognition pendant un an, dans un contexte de pression des associations de défense des libertés et de manifestations contre les violences policières et le racisme aux Etats-Unis.
orangesum-4012
Selon les informations de BFMTV, la justice a décidé de rouvrir un nouveau dossier de disparition pour tenter de confirmer ou d'écarter une quelconque implication de Nordahl Lelandais, déjà mis en examen dans l'affaire Maëlys et dans l'affaire Arthur Noyer. Les gendarmes vont ainsi enquêter sur la disparition d'Adrien Fiorello après que le parquet de Saint-Etienne a demandé à celui de Chambéry que le dossier soit joint formellement. Le 6 octobre 2010, Adrien Fiorello, un jeune homme de 22 ans, quitte son domicile de Firminy, dans la Loire, pour se rendre à l'université de Saint-Etienne, où il étudie le droit, à quelques 15 kilomètres de là. Depuis ce jour-là, l'étudiant n'a plus donné signe de vie. L'enquête sur sa disparition a permis de conclure que son téléphone portable a borné à Chambéry. "Il y a peut-être un rapport avec les disparus de Savoie ou de Haute-Savoie", lançait en décembre dernier sa mère. "Ce qui nous a surpris c'est qu'Adrien n'avait absolument rien à faire sur Chambéry à l'époque", indique aujourd'hui Marie-France Fiorello. "Nous n'avons rien qui puisse nous prouver qu'il devait aller là-bas. Mais puisque le téléphone a été localisé là-bas il s'est certainement passé quelque chose."Bornage des téléphonesUn élément intrigue la justice: en octobre 2010, Nordahl Lelandais résidait justement à Chambéry. L'homme venait de se faire renvoyer de l'armée, où il s'était engagé auprès du 132e bataillon cynophile, pour des problèmes de comportement. Chambéry, c'est aussi là où Arthur Noyer a disparu après avoir passé la nuit dans une discothèque du centre-ville. Là aussi les enquêteurs ont fondé leurs soupçons sur la téléphonie: les portables de l'ex-militaire et du jeune caporal ont borné aux même endroits. Dans cette affaire, Nordahl Lelandais, qui doit être réentendu aujourd'hui par la justice dans l'affaire de la disparition de Maëlys, a simplement reconnu avoir pris Arthur Noyer en stop cette nuit-là du 11 au 12 avril 2017 mais assure l'avoir déposé à l'issue du trajet. Des ossements du jeune homme ont été découverts en septembre dernier dans le secteur de Montmélian, en Savoie à une quinzaine de kilomètres de Chambéry. Dans la région, 13 cas de personnes disparus non toujours pas été résolus alors qu'une cellule composée d'une dizaine d'enquêteurs continue de passer au peigne fin le passé de l'homme de 34 ans depuis les années 2000.
La justice vient de rouvrir l'enquête dans la disparition d'Adrien Fiorello, qui n'a plus donné signe de vie depuis le 6 octobre 2010. Son téléphone a été localisé ce jour-là à Chambéry, où vivait Nordahl Lelandais à cette époque, alors que le jeune homme était sensé se trouver à Saint-Etienne. Des doutes qui doivent être vérifiés.
orangesum-4013
Ils reprochent au réseau social planétaire de ne pas protéger correctement ses employés (directs ou via des sous-traitants) chargés de retirer les contenus qui enfreignent les règles de la plateforme. La plainte originelle avait été déposée devant un tribunal californien en septembre 2018, au nom de Selena Scola, une ancienne modératrice qui affirmait avoir développé un syndrome de stress post-traumatique après 9 mois passés à regarder régulièrement des images violentes."Tous les jours, les utilisateurs de Facebook diffusent des millions d'images ou de vidéos en direct d'abus sexuels sur des enfants, de viols, de torture, de bestialité, de décapitations, de suicides et de meurtres", relatait la plainte."Pour maintenir une plateforme aseptisée, maximiser ses profits déjà conséquents et soigner son image publique, Facebook se repose sur des personnes comme Mme Scola - les +modérateurs de contenus+ - pour visionner ces posts et retirer tous ceux contraires à ses règles". Selon l'accord signé avec le groupe américain, plus de 11.000 modérateurs de Facebook aux Etats-Unis, anciens et actuels, vont recevoir au moins 1.000 dollars chacun. Ceux qui ont été diagnostiqués avec des troubles spécifiques percevront des sommes supplémentaires pour payer leurs frais médicaux (jusqu'à 50.000 dollars)."Nous sommes reconnaissants aux personnes qui font ce travail important pour faire de Facebook un environnement sûr pour tout le monde", a réagi Facebook, sans reconnaître les allégations de la plainte."Nous nous engageons à leur fournir les soutiens supplémentaires prévus par cet accord et plus à l'avenir". L'accord prévoit en effet que Facebook et ses sous-traitants fournissent aux modérateurs des sessions de soutien psychologique avec des thérapeutes assermentés et de meilleurs outils pour améliorer leurs conditions de travail."Nous sommes très contents que Facebook ait travaillé avec nous pour créer ce programme sans précédent pour aider ceux qui accomplissent des tâches inimaginables il y a encore quelques années", a déclaré Steve Williams, du cabinet Joseph Saveri. En 2019, des enquêtes publiées par le site spécialisé The Verge avaient alerté sur les conditions de travail désastreuses de modérateurs employés par Cognizant, qui a depuis arrêté cette activité. Dans la foulée, Facebook avait exigé que ses sous-traitants paient mieux leurs employés et leur fournissent un accompagnement psychologique.
Facebook a accepté de payer 52 millions de dollars aux modérateurs de contenus en guise de compensation pour les problèmes de santé mentale que leurs tâches peuvent provoquer, ont annoncé mardi deux cabinets d'avocats ayant conseillé les plaignants dans le cadre d'une action de groupe en justice.
orangesum-4014
A la veille de l'ouverture de ce procès historique, Charlie Hebdo a décidé de republier les caricatures de Mahomet, celles-là même qui avaient fait de l'hebdomadaire satirique une cible pour les jihadistes. Face à une haine qui "est toujours là", "nous ne nous coucherons jamais", a assuré le directeur de l'hebdomadaire satirique, Riss. Emmanuel Macron, en visite au Liban, a défendu mardi soir "la liberté de blasphémer" en France, "qui est attachée à la liberté de conscience". "Demain, nous aurons tous une pensée pour les femmes et les hommes lâchement abattus" en janvier 2015, a ajouté le président. Cette republication a toutefois déclenché l'ire du Pakistan, qui l'a condamnée mardi soir avec "la plus grande fermeté". Durant deux mois et demi, 150 témoins et experts vont se succéder devant la cour d'assises spéciale, chargée de juger ces attaques hors norme. Quatorze accusés sont poursuivis, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, auteurs des tueries qui ont fait 17 morts entre les 7 et 9 janvier, secouant la France et le reste du monde. Plusieurs millions de personnes, dont de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement, avaient défilé le 11 janvier à Paris et dans des villes de province contre ces attaques, lors d'une manifestation monstre d'ampleur inédite. Les attentats de janvier 2015 ont marqué le début d'une série d'attaques islamistes en France, dont celles du 13 novembre à Paris et en banlieue nord, qui firent 130 morts et plus de 350 blessés. Initialement prévu avant l'été, le procès avait été reporté en raison de la crise sanitaire. Il sera intégralement filmé pour la constitution d'archives historiques de la justice -- une première en matière de terrorisme. Ce procès a "un double intérêt": "approcher la vérité" et offrir "un moment d'expression" aux victimes, a insisté le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard. Elles "vont pouvoir expliquer, demander, tenter de comprendre et ça, c'est fondamental". Signe de l'importance accordée à cette démarche cathartique: les premières semaines d'audience seront consacrées aux témoignages des 200 parties civiles. Le déroulement de l'enquête et l'interrogatoire des accusés ne seront abordés que dans un second temps. - Trois accusés absents -Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi ont assassiné 11 personnes dans une attaque à l'arme de guerre contre la rédaction de Charlie Hebdo à Paris, avant de prendre la fuite en tuant un policier. Le lendemain, Amédy Coulibaly -- qui avait côtoyé Chérif Kouachi en prison -- a tué une policière municipale à Montrouge, près de Paris, puis le 9 janvier, il a exécuté quatre hommes, tous juifs, lors de la prise d'otages du magasin Hyper Cacher, dans l'Est parisien. Ce périple meurtrier avait pris fin avec la mort des trois jihadistes lors d'un double assaut policier, mené quasi simultanément dans le magasin et dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) où les tueurs de Charlie Hebdo s'étaient retranchés. Quel rôle ont joué les 14 accusés? Que savaient-ils des attaques? Jusqu'au 10 novembre, la cour d'assises va s'efforcer de discerner le degré de responsabilité de chacun dans la préparation des attentats. Trois d'entre eux manqueront cependant à l'appel et seront jugés par défaut: Hayat Boumeddiene, compagne de Coulibaly et figure du jihadisme féminin, et les frères Belhoucine, tous trois partis quelques jours avant les attaques pour la zone irako-syrienne. La mort des frères Belhoucine, évoquée par diverses sources, n'a jamais été officiellement confirmée. Hayat Boumeddiene, un temps donnée morte, est pour sa part suspectée d'être en cavale en Syrie.- "Frustration" - Sur le plan pénal, les juges antiterroristes ont retenu les charges les plus lourdes -- la "complicité" de crimes terroristes passible de la réclusion à perpétuité -- contre l'aîné des frères Belhoucine, Mohamed, et contre Ali Riza Polat, qui sera lui dans le box des accusés. Ce proche d'Amédy Coulibaly est soupçonné d'avoir eu un rôle central dans les préparatifs des attentats, en particulier la fourniture de l'arsenal utilisé par le trio terroriste, ce dont il se défend. Les autres accusés sont essentiellement jugés pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et encourent vingt ans de réclusion. Un seul comparaît libre sous contrôle judiciaire pour "association de malfaiteurs" simple, un délit puni de dix ans de prison. La cour va "avoir la lourde tâche de juger des faits pour lesquels les principaux responsables ne seront pas présents, et ne peuvent rendre compte. Pour cela, la justice sera mise à lourde épreuve", rappelle Me Safya Akorri, avocate de l'un des 14 accusés. L'absence des frères Kouachi et d'Amédy Coulibaly est une "source de frustration", a reconnu le procureur national antiterroriste, tout en "récusant l'idée" que les 14 accusés soient "de petites mains, des gens sans intérêt". Au total, la vague d'attentats perpétrés en France depuis janvier 2015 a fait 258 morts, la menace terroriste restant à un niveau "extrêmement élevé" cinq ans après les faits, selon l'Intérieur. Pour François Hollande, président de la République à l'époque des attentats, les terroristes ont malgré tout "perdu" dans leur volonté de "diviser les Français".
Les attaques, d'une extrême violence, avaient semé l'effroi et la consternation en France comme à l'étranger: le procès des attentats de janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo, des policiers et les clients d'une supérette juive, s'ouvre mercredi à Paris sous haute surveillance policière.
orangesum-4015
"J'appelle tout le monde au sens des responsabilités" dans "le dialogue et la discussion", a affirmé à l'AFP M. Jacob, en soulignant qu'"il n'est pas question de faire d'alliance avec le Rassemblement national, pas plus qu'avec la France insoumise"."On a toujours rejeté les extrêmes" et "je reste sans ambiguïté là-dessus", a-t-il ajouté, en appelant "à ce qu'on trouve une candidature d'union". "Il faut que tout le monde se rassemble", a-t-il martelé. Un deuxième élu Les Républicains, Lionel Royer-Perreaut, a annoncé jeudi sur Facebook sa candidature au poste de maire de Marseille et son refus de soutenir Guy Teissier, à qui la cheffe de file LR Martine Vassal avait cédé sa place quelques heures auparavant."Je sais qu'il y a des ententes en cours avec le Front national, et je ne peux pas m'inscrire dans une stratégie d'alliance avec le Front national", déclare M. Royer-Perreaut dans un message vidéo. M. Jacob, qui a eu "tous les responsables marseillais au téléphone", a souligné le "sens des responsabilités" de Mme Vassal dans cette démarche."Il est normal, quand les résultats sont si serrés, qu'il y ait des tensions", mais "chacun doit se rendre compte de la situation dans lequel on est", a-t-il ajouté."On peut être en situation de conserver Marseille, chacun devra pouvoir se regarder dans la glace si on échoue", a-t-il ajouté. En absence de majorité absolue à l'issue du second tour, l'élection du maire de Marseille, qui se fait par secteurs, se jouera samedi lors du conseil municipal. Alors que la coalition de gauche compte sur 42 voix, elle devra se battre pour gagner la majorité face à LR (qui compte aussi 42 voix). Les voix des élus Rassemblement national (9) et de la sénatrice ex-PS Samia Ghali (8) sont au coeur de toutes les attentions.
Le président des Républicains Christian Jacob a appelé chacun "au sens des responsabilités" et à l'union après l'annonce jeudi d'une candidature LR dissidente à la mairie de Marseille, à la suite des négociations complexes pour réunir une majorité.
orangesum-4016
Avec 86.432 nouveaux cas enregistrés samedi, l'Inde compte 4.023.179 infections, venant juste après les Etats-Unis (plus de 6,3 millions) et le Brésil (4,1 millions). Alors que le gouvernement a assoupli les restrictions, l'Inde est actuellement le pays où le nombre de cas augmente le plus rapidement, avec plus de 80.000 par jour, et le nombre de décès quotidiens le plus élevé, à plus de mille. Autre record, celui de l'Irak vendredi où la poussée de nouveau cas a poussé les autorités à avertir que les hôpitaux pourraient ne plus être en mesure de gérer le nombre croissant d'hospitalisations. Selon le ministère de la Santé, l'Irak a enregistré 5.036 nouveaux cas vendredi, portant le nombre total à 252.075, dont 7.359 décès et 191.368 guérisons. Le ministère a attribué l'augmentation à de récents "grands rassemblements" qui ont eu lieu sans que soient respectées les mesures de précaution comme le port du masque ou la distanciation physique, notamment lors d'Achoura, rassemblement religieux parmi les plus importants de l'islam chiite.- Prudence de l'OMS -La pandémie a fait au moins 875.703 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles samedi à 11h00 GMT. Sur la journée de vendredi, 5.693 nouveaux décès et 305.583 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont l'Inde avec 1.089 nouveaux morts, les États-Unis (998) et le Brésil (888). Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 187.777 décès pour 6.202.053 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. L'OMS a annoncé vendredi ne pas s'attendre à une vaccination généralisée contre le Covid-19 avant mi-2021."Un nombre considérable de candidats sont maintenant entrés dans la phase 3 des essais. Nous en connaissons au moins 6 à 9 qui ont déjà parcouru un long chemin en termes de recherche", a déclaré une porte-parole de l'OMS, Margaret Harris, lors d'un point presse à Genève."Mais en matière de calendrier réaliste, nous ne nous attendons vraiment pas à voir une vaccination généralisée avant le milieu de l'année prochaine", a-t-elle ajouté, alors que les préparatifs pour la distribution d'un vaccin s'accélèrent, notamment aux États-Unis. L'OMS "ne cautionnera pas" un vaccin contre le coronavirus s'il n'est pas sûr et efficace, a souligné le directeur généralde l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, interrogé sur les préoccupations soulevées par le mouvement anti-vaccin.- "Usage systématique des corticoïdes" -L'organisation recommande en revanche "l'usage systématique des corticoïdes chez les patients atteints d'une forme sévère ou critique du Covid-19", à la lumière d'études montrant que ces médicaments réduisent la mortalité, selon des directives publiées vendredi dans la revue médicale BMJ. En Russie, près d'un mois après une annonce en grande pompe des autorités, les chercheurs ont publié une première étude qui montre que leur candidat-vaccin contre le coronavirus, Spoutnik V, donne des résultats préliminaires encourageants. Le vaccin en cours de développement par l'institut de recherche Gamaleïa déclenche une réponse immunitaire et n'a pas entraîné d'effets indésirables graves, conclut l'article des chercheurs russes publié par la prestigieuse revue britannique The Lancet, après évaluation par un comité de relecture composé de scientifiques indépendants. Ces résultats ne prouvent pas encore que le vaccin protège efficacement contre une infection par le nouveau coronavirus, ce que devront montrer des études de plus grande ampleur, soulignent toutefois des experts. La Suisse a enregistré de son côté vendredi plus de 400 nouveaux cas en 24 heures pour la première fois depuis mi-avril, des contaminations qui concernent désormais en grande majorité les moins de 40 ans.- Application en Amazonie -Au Brésil, des organisations de défense des peuples amérindiens et de l'environnement ont lancé vendredi une application pour rendre compte de la propagation du coronavirus autour des terres indigènes au Brésil, afin d'en protéger les habitants."Cette application permet de suivre en temps réel la situation de la pandémie dans les villes situées dans un rayon de 100 km autour de chaque terre indigène", ont expliqué dans un communiqué la Coordination des Organisations Indigènes (COIAB) et l'Institut de recherches environnementales d'Amazonie (Ipam), auteurs du projet. L'objectif est de diminuer les risques de contamination en permettant aux peuples autochtones d'identifier les zones les plus touchées et éviter de s'y rendre quand ils doivent se déplacer en ville. L'un des chefs indigènes du Brésil les plus connus, le cacique brésilien Raoni Metuktire, dont l'âge est estimé à 90 ans, est quant à lui sorti vendredi de l'hôpital de Sinop, dans le Mato Grosso (centre-ouest), où il avait été admis fin août après avoir été atteint du Covid-19.
L'Inde est devenue le troisième pays au monde à franchir la barre des quatre millions de cas de coronavirus, avec un nouveau record samedi, tandis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti ne pas s'attendre à une vaccination généralisée avant mi-2021.
orangesum-4017
Sylvie Vartan avait annoncé il y a plusieurs semaines qu'elle rendrait hommage à Johnny Hallyday, décédé en décembre, lors de son retour sur scène. Chose promise, chose due. Devant les 2.700 spectateurs du Grand Rex, à Paris, dont de nombreuses personnalités comme Étienne Daho, le photographe des yéyés Jean-Marie Périer, l'actrice Elsa Zylberstein et la réalisatrice Danièle Thompson, la chanteuse a repris une dizaine de tubes de l'ex idole des jeunes dont elle partagea la vie durant une quinzaine d'années. Tandis que des photos de famille étaient projetées, Sylvie Vartan a repris notamment Que je t'aime (1969) évoquant directement leur union, mais aussi Gabrielle, Noir, c'est noir et Sang pour Sang, écrit par leur fils David. Elle a également fait projeter leur duo de 2009 sur L'Hymne à l'amour d'Édith Piaf qu'ils avaient interprété sur la scène de l'Olympia, avant Non, je ne regrette rien."Mais c'est un duo virtuel avec Johnny qui retourne le public", assure Le Parisien. "Ouvrant une fenêtre dans le ciel", Sylvie Vartan a souhaité "retrouver Johnny jeune et flamboyant" pour chanter avec lui l'un de leurs plus grands succès, J'ai un problème. La silhouette du chanteur est alors apparue sur un écran vidéo. Un moment filmé par le quotidien. "Rien n'a jamais pu altérer notre amour""On dit souvent que chaque époque a son lot d'êtres exceptionnels. Ce fut le cas de Johnny. C'est lui qui a mis le feu au cœur de toute une génération et a déclenché une sorte de révolution. Et nous on l'a tous suivi", a expliqué en préambule la chanteuse, la voix brisée par l'émotion. "On a grandi ensemble dans la lumière et la passion. Nos duos reflétaient notre vie tumultueuse. Même si la vie nous a séparés plus tard, rien n'a jamais pu altérer notre amour et le respect qu'on avait l'un pour l'autre", a-t-elle ajouté. "L'amour que l'on a eu l'un pour l'autre ne s'éteindra jamais. Salut l'artiste !", a-t-elle enfin lancé en quittant la scène lors d'une ovation debout. La chanteuse n'a fait aucune allusion au conflit sur la succession du chanteur lors de ce spectacle. Son fils David, 51 ans, et sa sœur Laura Smet, fille de Nathalie Baye, dénoncent le testament de leur père rédigé aux États-Unis au seul bénéfice de sa veuve Laeticia Hallyday. Une affaire qui pourrait durer plusieurs années et qui déchire le clan Hallyday et leurs proches.
Grâce à la technologie, l'ex-épouse du rockeur décédé en décembre dernier a pu chanter avec lui l'un de leurs plus grands succès, J'ai un problème, sur la scène du Grand Rex à Paris, vendredi 16 mars.
orangesum-4018
Comment faire mieux fonctionner l'Assemblée nationale en cas de crise de force majeure ? C'est à cette question qu'ont essayé de répondre des députés membres d'un groupe de travail créé en mai. Parmi les pistes évoquée, le vote à distance sur certains textes, des lieux alternatifs pour siéger ou encore "boîte à outils" en cas de force majeure. Lancé à la suite de la pandémie de Covid-19 qui a sérieusement perturbé le fonctionnement du Palais Bourbon, un groupe de travail présidé par Sylvain Waserman (MoDem) a planché sur "le mode de fonctionnement des travaux parlementaires en période de crise". Consulté par l'AFP, le rapport de ce groupe, composé d'élus de divers bords, relève les limites de l'idée d'une "cellule de crise" pour assurer la permanence de l'institution en cas de force majeure: pandémie, mais aussi inondation, incendie, risque terroriste... Ils considèrent que les "instances habituellement compétentes de l'Assemblée (nationale)", telles son président, le bureau ou encore la conférence des présidents, "doivent pouvoir continuer à décider en temps de crise". Mêmes réticences quant à la piste d'un "état d'urgence parlementaire", avec des règles dérogatoires au droit commun, une solution qui présente selon eux "de nombreux inconvénients". Adaptation du règlementIls suggèrent plutôt une adaptation "ciblée" du règlement interne de l'Assemblée nationale. Ils jugent notamment que le vote à distance lors de certains scrutins pouvant être anticipés donnerait "une réelle souplesse au fonctionnement parlementaire" si les députés ne peuvent tous siéger. Une deuxième option, qui a la préférence de M. Waserman, permettrait au cas par cas à la conférence des présidents d'adapter "les modalités des discussions et des votes, en commission comme en séance publique, le cas échéant par le recours" au travail à distance. Comme lors de la crise sanitaire récente, les élus préconisent en outre "d'assumer une 'hiérarchisation'" des travaux et la suspension d'activités non essentielles: groupes d'amitié, colloques, déplacements à l'étranger... Ils suggèrent encore de "recenser les locaux alternatifs" (salle du Congrès à Versailles, salles privées...) pouvant servir de repli. Une forme de "boîte à outils" pour les crises est aussi prônée, avec par exemple un recours accru aux questions écrites des élus ou en imaginant "une solution de débat virtuel mixte en séance publique combinant présence physique et à distance". Ils évoquent un "vademecum du député pour l'emploi de ses collaborateurs en temps de crise" sur le télétravail, les congés... Enfin, les députés recommandent de constituer un stock de masques de protection.
Des députés ont proposé différentes mesures pour permettre au Parlement de mieux fonctionner en cas de crise. Parmi les pistes, le vote à distance et la recherche de lieux de repli.
orangesum-4019
Tous les candidats au baccalauréat auront-ils leurs résultats vendredi ? Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer en est persuadé. Mais sur le terrain, les frictions se poursuivent. La demande du ministère d'utiliser les notes du contrôle continu pour pallier à l'absence des copies retenues par des correcteurs grévistes provoque la colère des syndicats et des enseignants. Mercredi soir, le ministre de l'Éducation a mis fin aux interrogations des lycéens et leurs familles qui se demandaient si les résultats tomberaient bien le jour J: ce sera le cas pour "tous" les candidats au bac, a-t-il assuré. Pour contraindre le gouvernement à rouvrir des négociations sur les réformes du lycée et du bac qu'ils dénoncent, des professeurs avaient refusé de saisir les notes des candidats mais aussi, pour certains, de rendre les copies. Pour permettre aux 740.000 candidats au bac de connaître leurs résultats à la date prévue, le ministre de l'Éducation a détaillé mercredi une "solution technique": si certaines notes d'examen manquaient, ce seront les notes du contrôle continu du l'année qui seront prises en compte pour compléter la moyenne. Et si la note du bac s'avère finalement meilleure, c'est celle-là qui sera conservée. Ironie du sort, les opposants à la réforme du bac, prévue pour 2021, dénoncent justement un futur examen qui fera la part belle au contrôle continue. Seul un "petit nombre de candidats" devrait être concerné par cette solution, assure M. Blanquer. Gabriel Attal, secrétaire d'État en charge de la Jeunesse, a indiqué jeudi qu'environ 80.000 copies étaient manquantes mercredi soir. Mais cette décision pourrait attiser la colère des grévistes, voire de professeurs simplement opposés à la réforme, préviennent des syndicats. Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des enseignants du secondaire, ne décolère pas: "ce bac risque d'être entâché d'inégalités", puisque les notes seront dans certains cas celles de l'examen, et dans d'autres des moyennes. "Je suis scandalisée par le jusqu'au-boutisme du ministre, qui joue l'affrontement contre toute une profession", déclare-t-elle à l'AFP. Jeudi matin, des professeurs convoqués aux jurys d'harmonisation, qui se tiennent la veille des résultats officiels, faisaient état d'une grande confusion. Ces jurys sont chargés de regarder l'intégralité des notes et de décider si, en cas d'échec, un candidat peut mériter d'être admis ou d'aller au rattrapage."Une motion syndicale a été lue, invitant à ne pas se prêter à la 'mascarade' organisée par le ministre", a expliqué Maxime, prof de SVT à Créteil. Dans son jury, les notes d'une pile de candidats ont été rentrées. Mais pour un grand nombre de dossiers, "incalculables" en raison de notes manquantes, "on ne sait pas ce qui s'est passé car on a quitté la salle après le vote de la motion". Un autre professeur, de sciences économiques et sociales, qui participait à un jury à Evry, raconte des scènes semblables: "on sent que les consignes du ministère ont braqué pas mal de profs. Dans mon jury, on a voté la motion. Sur environ 350 candidats, on n'a pu délibérer que sur une cinquantaine". "Le seul motif de satisfaction de la journée, c'est qu'à 11H00, c'était déjà terminé...", soupire-t-il. À Lyon, devant le rectorat, une petite centaine de professeurs étaient réunis jeudi matin dans le calme. Retenir la note de contrôle continu, "c'est un drôle de cadeau très démagogique, c'est peu respecter le travail des élèves, le caractère anonyme du bac", déclare à l'AFP Émile Petitjean, prof de philosophie dans la Loire, qui réclame un moratoire sur la réforme. "C'est un gros tour de force qui remet en cause l'équité de cet examen". Des responsables des Républicains, dont le député Guillaume Larrivé, réclament des "sanctions lourdes", au-delà des retenues sur salaires.
Dans plusieurs villes, les jurys d'enseignants ont refusé d'utiliser la note de contrôle continu pour remplacer les copies manquantes, comme préconisé par le ministère.
orangesum-4020
Tel est le cas du designer français Christophe Gernigon, à l'origine d'une bulle, destinée à la clientèle des restaurants et qui a d'ores et déjà séduit des entrepreneurs un peu partout dans le monde."Mon idée première, c'était l'aide aux restaurateurs", souligne le Parisien, qui a imaginé pendant le confinement "Plex'Eat", une solution pour respecter les distances et les gestes barrière à table, sans que cela ressemble à des "parloirs" de prison. Après avoir vu fleurir sur les réseaux sociaux des images de tables séparées par des parois de plexiglas, il a imaginé un objet entre "la coupole, l'abat-jour et la visière". "Je voulais que ça soit détachable comme une visière, à nettoyer à plat pour un deuxième service", explique-t-il. La bulle/cloche est ouverte à l'arrière et suspendue au plafond pour éviter tout sentiment d'enfermement et permettre, par exemple, de "reculer sa chaise". Coût estimé: "autour de 150 euros pièce". Après avoir reçu de nombreuses marques d'intérêt aux Etats-Unis, au Japon, en Allemagne, en Angleterre etc, la phase industrielle a démarré lundi - 10.000 exemplaires en cours de fabrication - et la première installation a eu lieu mercredi dans un restaurant parisien. Interrogé sur la possibilité que sa création ait un usage limité dans le temps, si la crise sanitaire prend fin, le designer se dit très à l'aise avec cette idée. D'autant que certaines personnes intéressées réfléchissent à d'autres usages, dans des bijouteries par exemple, ou pour l'accueil dans des entreprises. Avec la crise sanitaire, de nouveaux objets apparaissent comme les crochets - pour éviter de toucher les poignées - ou certains voient leur usage transformé, comme les petites serres utilisées dans un centre culturel à Amsterdam, faisant aussi de la restauration. Des créations qui accompagnent un "sentiment anxiogène", regrette toutefois l'expert de tendances Vincent Grégoire, espérant que les créatifs ne vont "ne pas capitaliser sur cette culture" et vont aussi "amener de l'humour, du détournement". D'autant que la crise sanitaire a engendré, selon l'expert du cabinet NellyRodi, "une nouvelle créativité qui vient des consommateurs", pouvant être résumée à l'art de la débrouille. Comme ceux qui ont inventé les chapeaux équipés de tubes en mousse, ressemblant aux "frites" utilisées dans les piscines, pour maintenir la distanciation ou les premiers masques fabriqués par des anonymes ressortant leur machine à coudre, et non de grands noms de la mode.
Faudra-t-il désormais manger sous cloche au restaurant ? Ou dans des serres séparées ? Le contexte sanitaire inspire les designers, obligés de réfléchir à des solutions esthétiques et pratiques pour faire respecter les gestes barrière.
orangesum-4021
Peut-être plus efficace qu'une bouteille jetée à la mer, Sandrine a lancé une page Facebook pour retrouver l'homme pour lequel elle a eu un coup de foudre. Elle s'intitule : "Recherche l'homme du OUIGO 7851 du 12.04.19 descendu à Toulon vers 11h04" et a été créée le lendemain de ce rendez-vous manqué. Durant tout le trajet, la jeune femme de 34 ans, mais à qui donne "généralement 10 de moins", et l'inconnu "grand et mince", ont "échangé de nombreux regards, (qu'ils ont) souvent laissés se fuir, réussissant parfois à les laisser se soutenir". "En quittant le train à Toulon, tu es passé à côté de mon fauteuil et nous nous sommes enfin souri. Ça, tu ne peux pas le savoir, mais plusieurs minutes - plusieurs minutes de trop - après ton départ, je me suis décidée à sortir du train et à regarder sur le quai si je te voyais, si je pouvais encore te retenir. Tu n'étais plus là", regrette-t-elle."Si tu te reconnais et que tu partages avec moi l'envie de découvrir qui se trouve derrière ces regards, je te propose de m'envoyer un message en privé", écrit-elle. Un message qui avait été partagé près de 6.000 fois et "liké" plus de 2.500 fois vendredi 17 mai, mais qui n'a malheureusement encore rien donné. "Pour répondre à la question qui revient souvent : non, je ne l'ai pas encore retrouvé... J'aimerais le retrouver, cependant, avec le temps qui passe, j'avoue y croire un peu moins...", a-t-elle expliqué sur Facebook le 15 mai dernier. Même si elle a reçu beaucoup de réponses. "Une personne a tenté de se faire passer pour lui. D'autres hommes tentent leur chance aussi, mais c'est mort, forcément", a-t-elle confié à Var-Matin. Elle recherche "l'homme du OUIGO 7851" (et l'amour) sur Facebookpar Europe 1Elle espère néanmoins beaucoup de la reprise de l'information par plusieurs médias.
Sandrine, 34 ans, a eu le coup de foudre le 12 avril dernier dans le train Paris-Toulon. Après avoir laissé passer sa chance, elle tente de le retrouver grâce aux réseaux sociaux.
orangesum-4022
Le tribunal administratif de Strasbourg a suspendu l'arrêté municipal rendant obligatoire depuis jeudi le port du masque dans l'hypercentre de Strasbourg aux heures les plus fréquentées. "Je prends acte de la décision du tribunal administratif" de suspendre l'arrêté municipal rendant obligatoire le port du masque dans les espaces publics les plus passants, "mais maintiens de façon très déterminée mes recommandations à l'égard des Strasbourgeois: dès qu'il y a du monde dans l'espace public, portez un masque ! Et respectez l'ensemble des gestes barrière", a réagi le maire Roland Ries, dans un communiqué. Depuis jeudi, par arrêté municipal, le port du masque était obligatoire de 10h à 20h principalement dans la "Grande Île", l'un des secteurs les plus touristiques de la métropole alsacienne. Les axes y menant, très fréquentés, étaient également concernés par cette obligation s'adressant aux adultes et aux enfants à partir de 11 ans. L'arrêté, valable jusqu'au 2 juin mais pouvant être réévalué en fonction de la situation sanitaire, recommandait aussi le port du masque pour les enfants à partir de 6 ans. Les contrevenants encouraient une amende de "1ère classe" de 38 euros."La réussite de la sortie du confinement passe pourtant par le respect de l'ensemble des gestes barrière. C'était le sens de la recommandation du conseil consultatif de Strasbourg, au sein duquel tous les scientifiques ont suggéré la prise d'un arrêté demandant le port du masque dans les espaces publics les plus concernés par les risques", a développé le maire. Selon France Bleu Alsace, le tribunal administratif, saisi par six personnes dont quatre avocats, a considéré que l'arrêté "porte une atteinte à la vie privée des personnes appelées à se déplacer" dans l'hypercentre. La juridiction a relevé que "les urgences hospitalières dans la commune, à la date de l'arrêté (n'étaient) plus en tension liée au coronavirus" et qu'il n'y avait pas "d'intérêt public" à maintenir l'arrêté, toujours selon France Bleu.
La municipalité avait imposé la mesure notamment dans le secteur de la "Grande Île", l'une des zones les plus touristiques de la métropole.
orangesum-4023
Plus de 2.000 personnes dans le monde, dont les trois quarts en Europe, ont touché en février des pensions versées à d'anciens collaborateurs du régime nazi ou à des personnes enrôlées de force de la part de l'Allemagne. Les députés en Belgique, où 18 personnes sont concernées, ont voté jeudi un texte demandant au gouvernement de mettre fin à ce système de pensions. Le versement peut s'élever jusqu'à environ 1.300 euros mensuels. En France, 54 personnes sont concernées. Les noms des bénéficiaires n'ont toujours pas été transmis par l'Allemagne. "Je préférerais que nous puissions avoir l'identité de ces personnes, afin de ne pas lancer de polémiques inutiles ou, au contraire, de dire notre désaccord s'il y a lieu de le dire", a fait savoir au micro d'Europe 1 Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d'État aux Anciens combattants, mardi 26 février. "Je ne veux ni accuser, ni excuser", a-t-elle ajouté. Et d'assurer que "l'Office national des anciens combattants, qui verse les pensions aux soldats et anciens combattants français, ignorait totalement ce versement allemand". Jean-Luc Mélechon exige la restitution des sommes Le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a affirmé samedi qu'il allait solliciter les autres présidents des groupes parlementaires de l'Assemblée pour faire "interdire" en France le versement de pensions controversées liées au régime nazi. "54 français toucheraient des indemnités du gouvernement #Merkel pour services rendus à l'occupant nazi", a tweeté Jean-Luc Mélenchon samedi soir. "Je contacte tous les présidents des groupes parlementaires pour faire interdire cela et exiger la restitution des sommes et leur versement à la Fondation Charles de Gaulle", a ajouté le chef de file des députés LFI. Reconnue d'utilité publique, la fondation a pour mission de servir la mémoire du général de Gaulle. "En fonction des éléments que nous aurons, nous pourrons avoir une réaction appropriée", a réagi sur Europe 1 Geneviève Darrieussecq. "Ça peut être des anciens soldats, des veuves... Il faut d'abord essayer de rechercher plus finement de qui il peut s'agir, il ne faut pas faire de jugement définitif", a-t-elle ajouté auprès du Parisien cette fois. "J'ai contacté l'ambassade allemande pour avoir des éléments sur la loi de 1951 (qui a voté le versement de ces pensions), et nous allons continuer à essayer d'avoir des éléments sur les personnes concernées", a-t-elle poursuivi. Le gouvernement allemand silencieux En Europe, ils sont 1.532 à percevoir cette pension, dont 573 personnes en Pologne, le pays le plus représenté, selon des chiffres transmis à l'AFP. Suivent la Slovénie (184), l'Autriche (101), la République tchèque (94). Elles sont 34 en Grande-Bretagne, 71 en Croatie ou 48 en Hongrie. Ces pensions sont versées en vertu d'une loi allemande de 1951, permet aux victimes de guerre allemandes de toucher une indemnité. Elles bénéficient aussi à d'anciens nazis ou collaborateurs étrangers du régime d'Adolf Hitler, mais également à des personnes enrôlées de force. Les ex-membres de la SS en sont exclus, tout comme toute personne condamnée pour crimes de guerre. Contacté par Europe 1, le ministère du Travail allemand refuse de livrer les noms des bénéficiaires et renvoie aux Länder, chargés du versement de ces pensions. "Pour les 54 Français concernés, c'est la Sarre qui paie", assure la radio. La Belgique se heurte au même silence. Les députés affirment que l'ambassadeur d'Allemagne serait en possession de la liste des bénéficiaire, mais bloquerait toute communication, avec le gouvernement belge notamment, rapporte la radio. "Peut-être que des collaborateurs dont le nom est honni touchent des pensions. Mais à mon avis, ce n'est pas eux qui sont en cause, c'est plutôt l'Allemagne qui verse des pensions à des gens qui ont, par idéologie, ou par appât du gain, coopéré au service du mal. Ce qui est scandaleux", a dénoncé au micro d'Europe 1 l'avocat Serge Klarsfeld, qui consacre sa vie à la traque des responsables de la Shoah.
La secrétaire d'État auprès du ministère des Armées assure que l'Office national des Anciens combattants n'était pas informé de ces versements. En France, 54 personnes ont touché des pensions versées par l'Allemagne en tant qu'anciens collaborateurs du régime nazi ou enrôlées de force par le régime.
orangesum-4024
A part le bruit de ses pas, le silence règne à Al-Khalla, en banlieue sud de la capitale libyenne, où une odeur de poudre flotte encore malgré la fin des hostilités. L'état du quartier témoigne de la violence des affrontements, déclenchés en avril 2019 par l'offensive sur Tripoli de Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est libyen. Ces combats opposant les pro-Haftar aux troupes du gouvernement d'union (GNA) reconnu par l'ONU se sont longtemps concentrés sur le sud de la capitale, jusqu'à la récente défaite des premiers. Avec la fin des combats, Hicham peut enfin retrouver sa maison... à moitié détruite. Nul besoin en effet de pousser le portail du jardin pour entrer: il n'existe plus, manifestement soufflé par un obus. Dans ces conditions, la joie de Hicham s'est vite transformée en "crève-cœur".- "Immense météorite" -"J'ai mis toutes mes économies et dix ans de ma vie pour bâtir cette maison", se désole cet enseignant quinquagénaire, tout en feuilletant un des rares livres qui n'a pas été brûlé ou déchiré. Et "ce n'est pas seulement de voir ma maison détruite, mais aussi mon quartier défiguré (...). Comme si il avait été frappé par une immense météorite". Car durant la bataille de Tripoli, Al-Khalla a constitué un secteur stratégique, à un carrefour entre Salaheddine, la route de l'aéroport et al-Sidra, qui ouvrent l'accès au centre de Tripoli. Il fut l'un des premiers vidés de ses habitants, lors de combats qui, en plus d'un an, ont fait des centaines de morts et quelque 200.000 déplacés. Après de longs mois d'absence, ces déplacés ne rêvent désormais que d'une chose: pouvoir rentrer chez eux. Mais ils doivent faire face à un danger sournois: des mines antipersonnel posées par les pro-Haftar dans les maisons, les jardins et les routes, selon le GNA."Tout recours aux mines terrestres interdites internationalement est inadmissible", a aussi dénoncé dès le 3 juin Human Rights Watch (HRW). Mardi, la même ONG a plus largement réclamé une enquête "urgente" sur de possibles "crimes de guerre" commis par des combattants du maréchal Khalifa Haftar. Les forces pro-Haftar n'ont pas commenté ces récentes accusations. Hicham, lui, marche vers son domicile, en connaissance de cause."Je prends le risque de réaménager une partie de la maison pour me libérer de loyers que je ne peux plus payer", dit-il. Depuis le début du mois, ce sont plus de 30 personnes qui ont été tuées, et 60 blessées, dans l'explosion de mines, essentiellement des civils, selon le ministère de la santé du GNA à Tripoli.- "Ciblage délibéré" -Le 26 mai, la Mission des Nations unies en Libye (Manul) a "fermement condamné" le recours aux mines antipersonnel, dénonçant "un ciblage délibéré" des civils. Des vidéos, qui n'ont pu être authentifiées, ont montré sur les réseaux sociaux des combattants pro-Haftar préparant des engins explosifs dans une maison du quartier de Salaheddine. Selon le général Ahmad Bayou, chef de l'équipe de déminage au ministère de l'Intérieur du GNA, ces troupes rivales ont recouru à une multitude de méthodes pour les dissimuler. Différents témoignages ont ainsi fait état de mines posées dans des chasses d'eau, des casseroles, des poêles ou sous des briques. Certaines victimes ont aussi été tuées ou blessées par des engins posés sur les routes, sur le chemin de leur domicile. A la demande du GNA --dont les récents succès militaires ont été favorisés par le soutien militaire d'Ankara--, une équipe de déminage turque est désormais à Tripoli. D'après le ministère de l'Intérieur du GNA, cinq hectares ont à ce jour été déminés entre Salaheddine et al-Sidra. Mais "il est difficile de connaître l'étendue exacte des zones au sud de Tripoli où des mines (...) ont été posées", relève le général Bayou. En attendant d'y voir plus clair, les démineurs du GNA ont signalé les zones à risque avec des inscriptions sur les murs et des écriteaux. Et les autorités ont suspendu le retour des déplacés dans les zones qui n'ont pas été déminées.
Enfin de retour à Tripoli, Hicham Suleimane n'est plus qu'à quelques centaines de mètres de sa maison, mais il stoppe soudainement sa voiture pour terminer à pied. Sa hantise: "sauter" sur une mine semblable à celle qui a fauché un voisin.
orangesum-4025
Rescapé du Bataclan, Guillaume Valette s'est pendu le 19 novembre 2017 à la clinique psychiatrique du Val-de-Marne où il avait était admis un mois et demi plus tôt. Indemne physiquement, le jeune homme de 31 ans restait atteint d'un sévère état de stress post-traumatique après les attentats du 13 novembre. Selon Le Parisien, la justice vient d'ouvrir la porte à la reconnaissance de son statut de victime. Sur la base d'un rapport médical ayant imputé son geste à l'attaque du Bataclan, les juges d'instruction ont considéré que Guillaume pourrait bien être le 131e mort des attentats du 13 novembre. Il appartiendra à la cour d'assises d'apporter une réponse définitive, précise encore le quotidien. Des "moments d'anxiété majeure"Après un examen médico-légal en janvier 2017, le médecin avait constaté les dégâts provoqués sur le psychisme du jeune homme qui souffrait notamment de phobies. "Ce sujet présente un trouble psycho-traumatique caractérisé, qui reste évolutif, avec de très nombreux évitements, des moments d'anxiété majeure en de nombreuses circonstances", détaille-t-il. L'état de Guillaume va s'aggraver au cours de l'été 2017. Après de nombreuses visites chez son médecin, il est finalement interné en psychiatrie devant son état d'anxiété grandissant. Il met fin à ses jours trois mois plus tard. Persuadés que le suicide de leur fils est la conséquence de l'attentat, ses parents entament des démarches juridiques. Leur avocate se tourne vers la psychiatre Catherine Wong, qui diagnostique une "dépression délirante" de Guillaume au moment du suicide. Selon sa lettre de suicide, Guillaume, dans une phase hypocondriaque, se croit malade d'un cancer de l'œsophage, précise encore Le Parisien. Le jeune homme ne présentait pas d'antécédent psychiatrique. Une "avancée considérable""On peut établir que le traumatisme du 13/11/15 a été responsable d'un état de stress post-traumatique chez M. Guillaume Valette, qui s'est compliqué d'un épisode dépressif majeur [...] et que le suicide a été une complication de cet épisode dépressif majeur. Le suicide de M. Valette Guillaume est donc bien la conséquence ultime de l'attentat du 13/11/15", indique la psychiatre dans un rapport de janvier 2019. Une conclusion qui a manifestement convaincu les juges. Interrogée par le quotidien, Josserand Schmidt, l'avocate de la famille, se réjouit de cette "avancée considérable". "En accueillant la constitution de partie civile de la famille de Guillaume, les juges d'instruction admettent la possibilité du lien de causalité entre l'attentat et son suicide. La discussion médicale se poursuivra devant la cour d'assises qui tranchera lors du procès", précise-t-elle."Un accompagnement nécessaire" "L'histoire de Guillaume doit alerter les pouvoirs publics sur le nécessaire accompagnement des victimes d'attentats sur la durée", estime-t-elle. Et d'ajouter : "ces blessures peuvent, tout autant qu'une jambe amputée ou un œil arraché, handicaper la victime dans sa sphère personnelle, familiale, intime, sociale, professionnelle... "
Atteint d'un sévère état de stress-post traumatique, un rescapé du Bataclan a mis fin à ses jours en novembre 2017.
orangesum-4026
C'est une affaire vieille de 25 ans qui revient sur le devant de la scène. Le faux médecin, Jean-Claude Romand, qui avait tué toute sa famille en 1993, demande sa libération conditionnelle après avoir passé un quart de siècle derrière les barreaux, dévoile France Bleu Berry. Condamné en 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sureté de 22 ans, il peut désormais bénéficier d'un aménagement de peine. L'homme, aujourd'hui âgé de 64 ans pouvait en effet prétendre à cette demande de libération depuis 2015, ce qu'il fait seulement aujourd'hui. Selon France Bleu, sa requête devrait être examinée à la maison centrale de Saint-Maur le 18 septembre prochain. Son avocat et le juge d'application des peines seront présents au tribunal de Châteauroux. Vie de mensongesJean-Claude Romand est l'auteur d'un des plus tristes faits divers de l'histoire. Un soir de janvier 1993, il tue sa femme à l'aide d'un rouleau à pâtisserie avant de s'en prendre à ses deux enfants âgés de 5 et 7 ans. Comme si de rien n'était, il regarde la télévision le soir, puis va rendre visite à ses parents qu'il tuera également, de même que le chien. S'il tente aussi de tuer sa maitresse, il la laissera finalement libre avant de se faire arrêter. Surtout, Jean-Claude Romand avait menti à ses proches durant des années. Prétendant être médecin à l'OMS, il passait en fait ses journées sur un parking près du lac Léman et n'avait jamais dépassé la deuxième année de médecine. C'est sans doute la pression de la découverte de la vérité qui l'aurait poussé à commettre ces actes sordides. Si sa demande était acceptée, il pourrait retrouver la liberté à la fin du mois, avec un projet de réinsertion bien défini. Il aurait même rencontré ses futurs employeurs raconte France Bleu. Par ailleurs, des psychiatres auraient donné leur aval. Dans un premier temps, une période probatoire devrait lui être imposée.
Après 25 ans passés derrière les barreaux, Jean-Claude Romand demande, comme il lui est possible, sa libération conditionnelle, dévoile France Bleu Berry. Il est tristement célèbre pour avoir tué toute sa famille, et s'être fait passer pour un médecin durant des années.
orangesum-4027
La 93e édition des Oscars devait initialement se tenir le 28 février mais la crise sanitaire a provoqué la fermeture des cinémas et bouleversé le calendrier des productions hollywoodiennes. L'Académie a donc également étendu la période de sortie des films éligibles aux Oscars, qui passe du 31 décembre 2020 au 28 février 2021. Elle espère ainsi "donner aux cinéastes la souplesse nécessaire pour terminer et sortir leurs films sans être pénalisés", expliquent les responsables de l'Académie dans un communiqué. L'Académie avait déjà récemment assoupli son règlement pour permettre exceptionnellement aux oeuvres sorties directement sur les plateformes de vidéo à la demande de concourir. La plupart des salles de cinéma américaines restent fermées, avec en toile de fond la crainte d'une résurgence de l'épidémie de Covid-19 dans de nombreux Etats. Aucune décision n'a encore été prise sur le fait de savoir si la cérémonie des Oscars se déroulera devant son parterre de stars habituel ou se transformera en remise des prix "virtuelle"."Nous évoluons en terrain inconnu cette année et nous continuerons à travailler avec nos partenaires de l'Académie pour garantir que le spectacle de l'an prochain soit sûr", souligne de son côté Karey Burke, présidente d'ABC qui diffuse cette soirée phare de Hollywood. Le report annoncé lundi répond aux inquiétudes de nombreux professionnels du cinéma qui estiment que les films sortis en 2020 seraient trop peu nombreux pour permettre une sélection solide. Les Oscars ont déjà été reportés par le passé, comme en 1938 après des inondations à Los Angeles, après l'assassinat de Marthin Luther King en 1968 et la tentative d'assassinat commise contre le président Reagan en 1981. Mais jamais la cérémonie n'avait été décalée de plus d'une semaine. L'inauguration du musée des Oscars, dont la construction est en voie d'achèvement à Los Angeles, a également été reportée par l'Académie. Le site, qui devait être présenté au public le 14 décembre prochain, ouvrira finalement ses portes le 30 avril 2021, dans la foulée de la 93e édition des Oscars.
La prochaine cérémonie des Oscars a été repoussée de deux mois à cause de la pandémie de coronavirus et est désormais programmée le 25 avril, a annoncé lundi l'Académie des arts et sciences du cinéma qui remet les prestigieuses récompenses.
orangesum-4028
C'est un miraculé. Philippe Lançon a survécu à l'attentat de Charlie Hebdo. C'était le 7 janvier 2015. Plus de trois ans après, il sort un livre, "Le lambeau", dont Le Monde publie les premiers extraits. L'écrivain y revient avec précision et en longueur sur la matinée sanglante. Le récit commence par le début de la conférence de rédaction, juste avant l'attaque. « Pourquoi étais-je toujours en retard à la conférence, moi qui ne le suis presque jamais ? ». Quelques pages plus loin, Phillipe Lançon rentre au cœur du sujet : l'attentat, les balles, la terreur. "J'entendais de mieux en mieux le bruit sec des balles une par une et, après m'être recroquevillé, ne voyant plus rien ni personne, coincé comme au fond d'un caisson, je me suis agenouillé puis allongé doucement, presque avec soin, comme pour une répétition, en pensant que je ne devais pas (...) me faire mal en tombant."Le journaliste s'écroule, il est touché à plusieurs reprises et la douleur devient indolore. "Je n'ai rien senti et n'en ai pas pris conscience. Je me croyais indemne. Non, pas indemne. L'idée de blessure n'avait pas encore fait son chemin jusqu'à moi." Phillipe Lançon est assez lucide pour entendre les paroles du terroriste. "Il n'y avait pas de rafales. Celui qui avançait vers le fond de la pièce et vers moi tirait une balle et disait : 'Allah akbar !' Il tirait une autre balle et répétait : 'Allah akbar !' Il tirait encore une autre balle et répétait encore : 'Allah akbar !' ""Je faisais le mort"Le temps est long pour Philippe Lançon. Sans doute plus que ce qu'il imagine. "Il y a eu encore des balles, des secondes, des 'Allah akbar !' Tout était à la fois brumeux, précis et détaché. Mon corps était allongé dans l'étroit passage entre la table de conférence et le mur du fond ; ma tête, tournée vers la gauche." Instinct de survie ou non, celui qui est aussi écrivain fait le mort. Pour sauver sa peau. "J'ai fermé les yeux, puis je les ai de nouveau ouverts, comme un enfant qui croit que nul ne le verra s'il fait le mort ; car je faisais le mort."S'ensuivent alors de longs moments de détresse, où le chroniqueur comprend qu'il est blessé au visage, à la main. Un jeu à deux, de questions-réponses terrifiantes, entre lui et son subconscient. "L'œil est passé sur la main et il a vu au-delà, à un mètre, le corps d'un homme allongé sur le ventre dont j'ai reconnu la veste à carreaux et qui ne bougeait pas." Et d'ajouter : "Il est remonté jusqu'au crâne et il a vu entre ses cheveux la cervelle de cet homme, de ce collègue, de cet ami, qui sortait un peu du crâne. Bernard est mort, m'a dit celui que j'étais, et j'ai répondu, oui, il est mort, et nous nous sommes unis sur lui..."Un retour à la réalité cruel, parfois émaillé de "bonnes nouvelles" notamment lorsqu'il découvre que son confrère Fabrice Nicolino est lui aussi en vie, "comme moi jusque-là, il faisait sans doute le mort". Il termine enfin en faisant un parallèle avec son enfance, alors qu'il a la bouche ensanglantée. "J'ai tourné la langue dans ma bouche et j'ai senti des morceaux de dents qui flottaient un peu partout. Après quelques secondes de panique, celui qui n'était pas tout à fait mort a pensé, 'Tu as la bouche pleine d'osselets' ". Des osselets avec lesquels il avait l'habitude de jouer dans sa chambre. "Je n'étais pas assez vivant pour retomber tout à fait en enfance ou dans ma jeunesse, dans la vie qu'on mord à pleines dents, expression qui prenait un sens comique au moment où je perdais les unes en ayant failli perdre l'autre."
Rescapé de l' attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, le chroniqueur Philippe Lançon témoigne dans un livre "Le lambeau", dont Le Monde publie les bonnes feuilles. Il revient notamment sur la matinée sanglante de l'attentat.
orangesum-4029
Presque 70 ans d'amitié. Eddy Mitchell et Johnny Hallyday se sont connus ados dans les années 1950 et ne se sont plus quittés. Avec Jacques Dutronc, ils formaient Les Vieilles Canailles. Alors, depuis la mort de Johnny le 6 décembre dernier, Eddy Mitchell n'avait plus pris la parole. Dans Le Parisien, il se confie, alors même qu'il va sortir son deuxième album de reprises en duos de ses classiques. Avec le sourire, il revient d'abord sur les derniers instants qu'il a partagés avec celui qu'il appelle "son frère"."Quand je suis allé le voir à la clinique (ndlr : le 18 novembre à Paris), je savais que c'était râpé. Ce jour-là, Johnny disait encore des conneries, ce qu'il savait très bien faire : 'Fais chier, je suis en train de faire un album et il me manque deux titres.' C'était son obsession, c'est quand même génial. Quand il a quitté la clinique, il savait que c'était fini. Je l'ai revu chez lui et sur son lit de mort". Très touché par la mort de Johnny, il garde un très mauvais souvenir de ses obsèques. "Je n'aime pas ces moments-là, que ce soit pour mon ami ou pas, je ne suis pas église, je ne suis pas curés, même s'ils ont été très bien, je déteste ce genre d'endroits"."Je ne comprends pas qu'on déshérite ses enfants"Sans langue de bois, le rockeur revient sur la bataille judiciaire autour de l'héritage de Johnny. "Il était le parrain de ma fille cadette, Pamela, je suis le parrain de Laura, mais nous n'avions jamais parlé d'héritage tous les deux". Tout en égratignant les médias : "ce qui s'est passé depuis me désole aussi. C'est de la merde montée en épingle par des merdes. Foutez la paix aux gens ! Ils ont assez de peine comme cela, tous". Mais il n'hésite pas à dire que le geste de son ami l'a surpris. "Je ne suis contre personne, juste contre ce qu'a pu faire Johnny. Je ne comprends pas qu'on déshérite ses enfants, on ne doit pas le faire. Laura étant ma filleule, je prends parti pour elle... et pour David". Et de préciser non sans ironie. "Que David soit musicien ou non, c'est un principe. On a le droit de déshériter ses enfants aux États-Unis pour son chat ou son chien, mais nous ne sommes pas Américains". Johnny Hallyday lui manque, tout comme à Jacques Dutronc avec qui Eddy Mitchell dit rester en contact. Ce dernier avoue enfin "rêver" de Johnny très souvent.
Pour la première fois depuis la mort de Johnny Hallyday, Eddy Mitchell se confie au Parisien. Le chanteur de 75 ans explique que son ami lui manque et regrette le conflit autour de son héritage.
orangesum-4030
Seules les opérations aux bornes automatiques sont possibles. Impossible d'acheter des timbres, de retirer de l'argent au guichet ou de retirer un recommandé lundi matin à La Poste, et ce, dans les quelque 9.000 bureaux de France. En cause : un bug informatique paralysant tous les ordinateurs, indique le groupe, confirmant les informations de RTL et LCI. "Le réseau rencontre un problème informatique depuis ce matin dans l'ensemble des points de services, rendant impossibles certaines opérations au guichet", explique la Poste dans un communiqué. En revanche, les bornes pour réaliser soi-même les opérations (affranchissement, achat de timbres) et les distributeurs automatiques de billets fonctionnent normalement. "Il est également possible de passer par les sites internet ou encore l'application mobile de La Poste" pour réaliser ses opérations, précise RTL. L'espace sécurisé pour les activités de banque en ligne fonctionne également. La piste du piratage écartée"Les agents ne peuvent rien pour vous. Je vous conseille d'utiliser l'application ou les sites internet pour réaliser vos opérations", confirme un porte-parole de La Poste à LCI. Les services de maintenance informatique sont sur le pied de guerre pour rétablir le service, qui devrait revenir à la normale dans l'après-midi. La piste d'un piratage ou d'un acte de malveillance n'est pour l'heure pas privilégiée, selon une source proche de l'opérateur. La panne pourrait-elle avoir un lien avec la grève à la SNCF ? Selon un témoin dans un bureau de Poste parisien, il lui a été expliqué que la personne responsable de la sécurité informatique pour le groupe n'avait pas pu venir travailler, faute de train.
Aucune opération n'était possible aux guichets ce lundi 9 avril, en raison d'un bug à grande échelle. Tous les ordinateurs sont à l'arrêt.
orangesum-4031
Président de France Télévisions pendant 5 ans, l'ex-journaliste Patrick de Carolis a annoncé, mardi 3 septembre sur les réseaux sociaux, sa candidature, sans étiquette, aux prochaines élections municipales à Arles dans les Bouches-du-Rhône. Sur sa page Facebook, l'ex-journaliste a posté mardi une affiche avec sa photo invitant à suivre "l'actualité de sa campagne" pour les municipales de 2020 sur sa page officielle. "Né à Arles en 1953, j'ai choisi, après une longue carrière de journaliste, puis de président de France-Télévisions, de construire un avenir à Arles. Profondément attaché à ma ville, j'ai choisi de servir les Arlésiennes et les Arlésiens", écrit-il. De son enfance à Arles, Patrick de Carolis dit garder "le goût du métissage social et des valeurs humanistes". Patrick de Carolis brigue la succession du maire communiste Hervé Schiavetti, qui après trois mandats, a choisi de ne pas se représenter. Dans un article du Monde publié mardi soir sur internet, Patrick de Carolis assure ne souhaiter "ni étiquette ni investiture" mais être "ouvert à tous les soutiens, de droite, de gauche et du centre". L'ex-journaliste, qui a présidé le groupe audiovisuel public de 2005 à 2010, s'est installé dans la troisième commune du département (52.800 habitants) dont il est originaire il y a quelques mois, affirme le quotidien. Trois candidats ont officiellement déclaré leur souhait de conquérir la mairie : le conseiller départemental et adjoint au maire d'Arles, Nicolas Koukas (PCF), l'ex-socialiste David Grzyb, adjoint lui aussi dans la majorité municipale, et le conseiller régional LR Cyril Juglaret. La députée LREM, Monica Michel, a de son côté annoncé qu'elle briguait l'investiture de son parti. Patrick de Carolis a été condamné en avril par la cour d'appel de Paris à cinq mois de prison avec sursis et 25.000 euros d'amende pour avoir passé des contrats entachés de favoritisme dans l'affaire Bygmalion.
L'ancien présentateur de "Des racines et des ailes" s'est installé à Arles, où il est né, il y a quelques mois.
orangesum-4032
Ces derniers mois, les contraintes liées au coronavirus ont amené beaucoup de citadins à enfourcher une bicyclette pour aller au boulot. Et nombre de candidats aux municipales ont vanté les vertus environnementales de ce mode de transport. Sans "plan vélo", mâtiné d'"urbanisme tactique" depuis le déconfinement, impossible de faire campagne dans les grandes villes... Rejoindre son lieu de travail à coups de pédale reste un phénomène "très urbain": en 2015, à l'échelle nationale, il ne concernait que 1,9% des actifs ayant un emploi, selon l'Insee. Contre 6% à Lyon et de 12% à 16% à Bordeaux, Grenoble ou Strasbourg - agglomération la plus cyclable de France. La forte progression de la pratique en centre-ville est "un trompe-l'œil qui cache une baisse presque partout ailleurs ces dix dernières années", nuance une vaste étude sur les usages du vélo en France, publiée en avril sous l'égide de l'Ademe et de la Direction générale des entreprises. Cette "fracture territoriale majeure" en recoupe une autre, d'ordre social: "ceux qui refont du vélo, ce sont surtout les cadres et professions intermédiaires, alors qu'avant c'étaient les ouvriers et les employés", souligne Francis Papon, chercheur à l'Institut français des sciences et technologies des transports (Ifsttar). Des années 30 à l'après-guerre, on pouvait voir en effet des flots de cyclistes sortir chaque jour des usines, en région parisienne comme dans les grandes cités de province. Puis vint l'ère de la "bagnole". En 1958, le constructeur de camions Berliet, qui employait 12.000 personnes à Vénissieux, aux portes de Lyon, avait déjà réduit "des trois-quarts" ses abris à bicyclettes et son patron anticipait "une extension rapide et considérable des quatre roues". Il ne croyait pas si bien dire.- "Essaimer" -Soixante ans plus tard, à quelques hectomètres de là, la Société d'équipement et d'aménagement du Rhône et de Lyon (SERL) réindustrialise une friche de 11 hectares, voisine de gros axes routiers mais très bien reliée aux transports en commun. L'occasion rêvée d'un site sans parking ? L'idée a séduit... tant que les entreprises accueillies fonctionnaient en mode start-up: leurs dirigeants venaient à vélo ou en trottinette électrique. "Mais il a fallu se rendre à l'évidence: en phase de production, leurs opérateurs viendraient de plus loin en voiture", raconte Audrey Delaloy, qui pilote le projet. Au-delà des périphériques, les aménagements cyclables font souvent défaut, surtout de banlieue à banlieue. Le nombre des adeptes s'en ressent: plus de 5.500 Lyonnais (soit 1,1% de la population) ont participé en 2019 au "Baromètre des villes cyclables", contre seulement une soixantaine de personnes à Vaulx-en-Velin (0,1%) par exemple. Dans cette commune, "des axes importants restent dépourvus de tout aménagement", constate Pierre Crepel, un militant du vélo qui y habite depuis 30 ans. "Des gens disent qu'ils s'y mettraient bien mais que c'est trop dangereux et qu'il y a trop de vols. Et que la voiture reste plus commode."Joseph d'Halluin, secrétaire général de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), veut croire que "ce n'est pas une fatalité: en faisant du vélo un sujet des municipales, on espère que ça va essaimer au-delà des cœurs de ville". L'assistance électrique permettant d'allonger les distances, "les marges de progression sont fabuleuses en première et deuxième couronnes", abonde Nicolas Frasie, administrateur de "La Ville à Vélo". Pour augmenter la part modale du cycle dans l'agglomération à 20% en 2030 - contre 3% en 2015 - cette association lyonnaise réclame notamment un "réseau express" reliant 30 communes de la Métropole et ses points névralgiques. Des structures proposent des séances de vélo-école en périphérie pour inciter à s'y mettre en selle. Comme Janus France, dont le local d'Oullins est installé dans un quartier enclavé par une voie rapide et le Rhône. De là, seul un pont surchargé de voitures, doté récemment d'un couloir malaisé pour les cyclistes, permet de rejoindre le centre de Lyon. "Alors qu'une passerelle dédiée donnerait beaucoup plus envie d'y aller à vélo", estime le fondateur de l'association, Rodrigue Yao Ogoubi.
Tous à vélo ? Pas si simple. Campagne électorale et crise sanitaire ont dopé la cote de la "petite reine" mais son essor en centre-ville masque d'importantes disparités sociales et territoriales.
orangesum-4033
Une violente explosion a eu lieu ce samedi matin aux alentours de 9h, rue de Trévise dans le IX arrondissement de la capitale. Deux sapeurs-pompiers et une touriste espagnole sont morts et près d'une cinquantaine de personnes ont été blessées, dont une dizaine grièvement. "L'onde de choc particulièrement violente s'est propagée dans les quatre rues adjacentes sur environ 100 m", selon le commandant des pompiers Eric Moulin. Dans la rue dévastée, une boulangerie et un restaurant ont été totalement détruits, des immeubles ont eu les fenêtres soufflées, des voitures ont été retournées, détruites, calcinées, témoignant de la force de l'explosion, ont constaté des journalistes de l'AFP. Mais les dégâts matériels pourraient se poursuivre. Lors d'un point presse samedi en milieu d'après-midi, le commandant des sapeurs-pompiers de Paris a prévenu que les bâtiments autour de la boulangerie étaient "vraiment détériorés". "Certains bâtiments pourraient s'écrouler à tout moment""Certains bâtiments sont vraiment déterriorés et pourraient s'écrouler à tout moment. Nous avons un doute sur la stabilité bâtimentaire de certains immeubles", a indiqué Eric Moulin, parlant de "zone sinistrée". Un périmètre a été dressé pour bloquer quatre rues autour des immeubles évacués, souligne France 3. Des vérifications sur les bâtiments du quartier ont été menées pour "voir si tout allait bien", a encore précisé le commandant des pompiers. Après avoir communiqué un premier bilan, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a repris la parole depuis la place Beauvau en milieu d'après-midi. Il a notamment salué le courage des sapeurs pompiers, "qui ont permis de sauver la vie d'un leur camarade, qui est resté enseveli sous les gravas pendant deux heures et demie".
L'état des immeubles touchés de près ou d'un peu plus loin par la déflagration et les flammes inquiètent les pompiers qui redoutent d'autres effondrements.
orangesum-4034
L'épidémie de Covid-19 fait toujours rage en Inde, qui compte à ce jour un demi-million de cas officiels, et y progresse rapidement. Avec plus de 73.000 malades et 2.400 morts déclarés, la capitale New Delhi est désormais la ville la plus touchée du géant d'Asie du Sud, devant Bombay. Face à l'afflux de patients, la ville de 20 millions d'habitants a ordonné la réquisition sans précédent d'hôtels, salles de réception et wagons de train pour les convertir en centres d'isolement de malades, afin de soulager des hôpitaux déjà surchargés. Pour les employés des lieux réquisitionnés, c'est un virage professionnel pour le moins inattendu... "Nous avons reçu une formation de l'hôpital sur la manière de porter l'équipement de protection individuelle et de l'enlever. C'est quelque chose que je n'aurais jamais pensé avoir à faire au cours de ma carrière dans l'hôtellerie", témoigne Ritu Yadav, un manager de l'hôtel Suryaa, où les premiers malades arriveront sous peu."Pour les médecins et infirmières, cela fait partie de leur vie. Pour nous, c'est une expérience totalement nouvelle, et très éprouvante."Plus habituées à changer des draps et à faire du service à l'étage qu'à s'occuper de patients d'une pandémie, les équipes du Suryaa ont dû improviser pour s'adapter à la nouvelle situation. Deux cent lits dans les chambres s'apprêtent à accueillir des malades asymptomatiques ou ne présentant que des symptômes modérés du nouveau coronavirus. L'hôtel ne pourra pas leur facturer plus de 60 euros par jour, repas compris. La nourriture sera amenée sur des assiettes en carton jetables. Des lignes rouges ont été tracées pour mettre en œuvre la distanciation physique, et les contacts entre le personnel et les patients se limiteront au strict nécessaire.- Lits en carton -La vague épidémique a frappé New Delhi de plein fouet. Les journaux locaux abondent d'histoires de patients décédés après avoir vu de multiples hôpitaux leur refuser l'admission, faute de lits disponibles. Début juin, le gouvernement de la mégapole a annoncé s'attendre à plus d'un demi-million de cas de Covid-19 à fin juillet pour la seule capitale, soit une multiplication par près de vingt en deux mois. Cette flambée nécessiterait, selon les estimations officielles, 80.000 lits d'hôpitaux. Delhi n'en compte que 13.000 en temps normal, en additionnant ceux du public et du privé. Pour développer leurs capacités d'accueil de malades, les autorités ont notamment réquisitionné une trentaine d'hôtels. Chaque établissement est rattaché à un hôpital référent, qui peut dépêcher des soignants en cas d'urgence. Un immense centre religieux est également en train d'être reconverti en hall d'isolement d'une capacité à terme de 10.000 lits, pour beaucoup confectionnés à partir de boîtes en cartons. La réquisition a outré certains hôtels, qui font déjà face à des lourdes pertes financières en raison des deux mois de confinement en Inde et des nombreuses restrictions de déplacement qui perdurent.x"Ça a été un choc pour nous car personne ne nous en a parlé, nous avons découvert cela par la presse", raconte à l'AFP c. Des propriétaires d'hôtels, dont ceux du Suryaa, ont saisi la justice. Ils arguaient que beaucoup de leurs employés ont plus de 50 ans et sont donc à risque, et que leur personnel n'a aucune formation pour prodiguer des soins ou gérer des déchets bio-médicaux. Le tribunal ne leur a donné que partiellement raison: plutôt que de servir d'hôpitaux de campagne, les hôtels ne seront que de centres d'accueil pour les malades les moins graves."C'est comme si vous vous endormiez dans un hôtel et le lendemain matin vous vous réveillez et on vous annonce que votre hôtel est devenu un hôpital", s'étonne Greesh Bindra. "Nous sommes dans l'hôtellerie, pas dans la santé."
Au Suryaa, un hôtel de luxe de New Delhi, le personnel se prépare, éberlué, à troquer ses costumes et saris tirés à quatre épingles pour des combinaisons intégrales adaptées à la nouvelle clientèle de l'établissement: des patients du coronavirus.
orangesum-4035
Il a décidé de porter plainte pour discrimination, rapporte le quotidien Sud Ouest. L'homme est originaire d'Équateur et a travaillé en tant qu'assistant d'un professeur d'espagnol au lycée Jean-Baptiste-de-Baudre, à Agen. En mars 2015, il a été suspendu de l'établissement par le rectorat de Bordeaux. La raison invoquée était d'éviter tout "risque de trouble à l'intérieur de l'enceinte scolaire". Peu de temps auparavant, l'homme avait discuté sur un site de rencontres homosexuelles avec un homme qu'il pensait être majeur. Derrière le pseudonyme, se cachait en fait un élève du lycée, en classe de seconde. - PHOTOS INTIMES -Sans connaître à qui il s'adressait en réalité, le prof d'espagnol avait envoyé des photos intimes de lui à son correspondant. L'adolescent a alors divulgué ces images au sein de l'établissement scolaire. Le prof assure avoir été pris au piège par cet élève. Jean-Paul Gauguier, le président de l'association Ecce-Homo, qui défend les droits des personnes gays et lesbiennes, a assuré au Figaro que "le professeur ne pouvait pas savoir qu'il s'agissait de son élève, son profil ne comportait pas e photos". "Dès qu'il a compris qu'il était face à un lycéen, il a arrêté de lui parler, l'affaire aurait dû s'arrêter là", a ajouté Jean-Paul Gauguier. Le président de l'association assure d'ailleurs que les clichés n'étaient ni "obscènes" ni "à caractère pornographique". Si la suspension du lycée a été décidée dès le mois de mars 2015, le renvoi définitif de l'enseignant n'a été confirmé qu'en décembre 2016 par le tribunal administratif de Bordeaux. Le professeur, qui a entre-temps été obligé de quitter la France à l'expiration de son visa, entend désormais laver son honneur et porter l'affaire au pénal.
L'enseignant a-t-il été piégé? L'homme fréquentait des sites de rencontres gays et a eu, sans le savoir, une conversation en ligne avec l'un de ses élèves, qui a diffusé des captures d'écran de la discussion. Le professeur a rapidement été remercié par le lycée où il exerçait, à Agen dans le Lot-et-Garonne.
orangesum-4036
"Les investigations et les premiers résultats de l'enquête permettent d'envisager la piste criminelle", a déclaré le procureur de Nîmes Éric Maurel jeudi 1er août à propos de l'origine de l'incendie qui a parcouru près de 500 hectares à Générac dans le Gard. "Dans un premier temps, on a exclu la cause naturelle. (...) On considère maintenant qu'il s'agit d'un acte volontaire", a poursuivi le représentant du parquet en évoquant "un certain nombre d'éléments matériels sur les lieux". Le procureur a précisé qu'une information judiciaire serait confiée dans les jours qui viennent à un juge d'instruction, pour "destruction, dégradation et détérioration de la nature, avec mise en danger d'autrui". Ces faits sont passibles de la cour d'assises et sont punis d'une peine maximum de 15 ans de réclusion. Dans le secteur, "une surveillance active" va être maintenue toute la nuit de jeudi à vendredi, "tant les risques de reprise sont importants" avec le vent, ont précisé les pompiers du Gard jeudi en fin de journée. 70 pompiers et 15 véhicules sont encore mobilisés pour lutter contre ce sinistre qui a mobilisé jusqu'à 465 personnes au plus fort des flammes. Outre les 500 hectares ravagés, cet incendie a fait une seule victime, un pompier qui a été légèrement blessé dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a été transporté au centre hospitalier de Nîmes à la suite d'une mauvaise chute et souffrait de brûlures superficielles aux pieds. Il est sorti de l'hôpital le jeudi matin. 190 personnes ont dû être évacuées. Fin juillet, la surface brûlée dans le Sud de la France excédait déjà la surface brûlée en 2018, selon le site Prométhée, la base de donnée officielle des incendies de forêt dans le sud de la France. Selon cette source, qui dépend du préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, les incendies ont déjà brûlé 3.935 hectares, contre 3.066 en 2018, et ce pour les 15 départements méditerranéens du sud de la France. Ces chiffres ne tenaient pas encore compte de l'incendie de Générac, dont l'ampleur exacte n'était pas encore connue. Face aux risques incendie, avec notamment un mistral qui pourrait souffler jusqu'à 70 km/h en rafales, la quasi totalité des massifs forestiers des Bouches-du-Rhône et du Var seront fermés vendredi, ont annoncé les préfectures de ces deux départements jeudi soir.
La piste criminelle est désormais privilégiée concernant l'origine de cet incendie qui a ravagé près de 500 hectares dans le Gard. Le site reste surveillé car les risques de reprise demeurent importants.
orangesum-4037
Au lendemain de sa mise en examen, l'ancien chef de l'État a accepté de répondre aux questions de Gilles Bouleau sur TF1. Sur le plateau du 20H de TF1, Nicolas Sarkozy a fait part de sa profonde "indignation". "Je ne veux pas parler de politique. Je veux dire aux Français que je n'ai jamais trahi leur confiance", assure l'ex-chef de l'État. Avant d'affirmer : "Je ne me suis jamais soustrait une seconde aux obligations de la justice. Qu'est-ce qui pouvait justifier la garde à vue ? Je ne suis pas au-dessus des lois. Mais je ne suis pas en dessous non plus". Interrogé sur sa garde à vue, Nicolas Sarkozy affirme qu'il n'avait "connaissance d'aucun élément". "J'ai donc répondu à des questions sans n'être jamais mis en difficulté. Aucun document ne m'a été présenté. Moi, j'ai des documents à produire. Je veux que les Français sachent. On m'interroge sur les frais de ma campagne de 2007. Je l'avais déjà été auparavant, dans l'affaire Bettencourt. Il y a eu un non-lieu. On y revient plusieurs années, cette fois parce qu'un ignoble dictateur aurait financé ma campagne"."Les policiers qui m'ont interrogé parlaient de 38 000 euros d'argent libyen, soit 0,1% du budget de ma campagne. Aucun indice n'est concordant. Aucun témoin libyen n'a donné le même chiffre qu'un autre", se défend Nicolas Sarkozy. Concernant son contrôle judiciaire, Nicolas Sarkozy révèle ne pas avoir le droit d'entrée en contact avec Ziad Takieddine, Claude Guéant, ou encore Brice Hortefeux. "On m'impose un contrôle judiciaire m'imposant de ne pas voir M. Takkiedine. Pardonnez-moi, mais je n'ai pas envie ! Qu'est-ce qui justifie qu'on m'interdise de voir M. Hortefeux ? J'ai eu cinq ans pour le voir avant cette garde à vue". Nicolas Sarkozy affirme n'avoir reçu Kadhafi que dans le cadre de la libération d'otages français. "J'ai été le seul président qui a reçu les opposants de Kadhafi. Je l'ai reçu lui-même en 2007 pour aider à la libération des otages français, torturés en Libye. J'ai négocié leur libération. C'est à la suite de leur libération qu'il est venu", rappelle l'ex-président. Avant de se défendre : "Le clan Khadafi est une bande d'assassins. Ils m'agonissent d'injures depuis le 10 mars 2011, jour où j'ai reçu les opposants. J'ai conduit la coalition internationale contre le régime de Khadafi. Elle a duré huit mois, il est mort en octobre 2011. Il avait donc sept mois pour faire sortir les documents attestant de mon financement. Il n'a rien fait"."Un des fils de Khadafi assurait avoir des documents. Aujourd'hui encore, il n'y a rien. Il n'y a que la boue, la haine et la calomnie", ajoute-t-il sur le plateau du 20H de TF1. Quant à Ziad Takieddine, Nicolas Sarkozy assure qu'il n'a fait que mentir et qu'il n'est jamais venu à l'Élysée. "Takieddine est un intermédiaire sulfureux qui a fait de la prison, et qui a pillé la Libye. Il n'est jamais venu à l'Élysée. C'est une ignominie de prétendre qu'il est venu. Il a menti plusieurs fois, j'ai des preuves. Il affirme m'avoir croisé le 27 janvier 2011 et m'avoir donné une valise. Il n'a pas de chance : j'ai la preuve que je n'étais pas à Paris ce jour-là, ni la veille ni le lendemain. Il dit avoir rencontré mon directeur de cabinet dans son bureau au 1er étage du ministère de l'Intérieur. Le bureau est au rez-de-chaussée. Mes agendas ont été saisis par la justice au moment de l'affaire Bettencourt. On n'a retrouvé la moindre trace d'un rendez-vous avec ce M. Takieddine". Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy assure ne pas en vouloir aux magistrats et affirme que son honneur sera rétabli même si cela doit prendre dix ans : "J'ai été chef de l'État, je ne critiquerai aucun policier ni aucun magistrat. Comment se fait-il qu'il n'y ait pas la moindre preuve ? Me mettre au même niveau que ces assassins condamnés, c'est mettre en cause la France, la fonction de président. Cela prendra dix ans s'il faut, je pourfendrai cette bande et je ferai triompher mon honneur", insiste l'ancien chef de l'Etat, qui assure que pour lui, la politique, c'est bel et bien fini, "mais la France, ce ne sera jamais fini. Je ne peux pas accepter que les Français croient que je les ai trahis". "Je suis blessé au plus profond de moi-même, pas pour moi, mais pour mon pays. On n'a pas le droit de jeter des gens dans la boue parce que des assassins l'ont voulu. Je ne peux pas laisser faire ça."
Après deux jours de garde à vue, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de détournement de fonds publics libyens" et placé sous contrôle judiciaire, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
orangesum-4038
Outre les révélations de Franck Attal, l'ex-directeur de la filière événementielle de l'agence de communication, l'interview du compositeur de l'hymne des meetings du candidat UMP a lui aussi apporté son lot de surprises. Auditionné en février dernier au pôle financier sur ses comptes de campagne, Nicolas Sarkozy avait alors affirmé que cette musique ne lui avait rien coûté. "J'ai le souvenir que la musique m'a été offerte par un de mes amis" a-t-il déclaré aux juges, selon le compte-rendu d'audition consulté par Envoyé Spécial. Or la comptabilité officielle de sa campagne fait bel et bien apparaitre une facture de 43.000 euros pour cette bande-son originale enregistrée à Sofia (Bulgarie) par un orchestre de cinquante musiciens. Le compositeur Laurent Ferlet, présenté par France 2 comme un ami de Carla Bruni, dévoile un tout autre montant pour sa prestation. Document à l'appui, il dit avoir avoir facturé ses services... 86.000 euros TTC, soit le double de la somme déclarée auprès de la commission des comptes de campagne. "Ah bon ?" s'étonne d'abord Laurent Ferlet confronté à cet important décalage avant de tempérer : "Je sais pas, je ne veux pas foutre la merde". Et c'est probablement pour ne "pas foutre la merde" que ce proche de Carla Bruni aurait finalement demandé avant la diffusion à ne plus apparaitre dans le reportage après avoir reçu un coup de fil de Véronique Waché, la conseillère en communication de Nicolas Sarkozy, selon le journaliste auteur de l'enquête diffusée par France 2. Élément majeur de la stratégie de communication du candidat UMP en 2012 d'après de nombreux observateurs , l'hymne de campagne de Nicolas Sarkozy semble aujourd'hui se retourner contre son commanditaire.
Grands moyens, petites factures. Sur la piste du financement présumé illégal de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2012, l'enquête d'Envoyé Spécial sur l'affaire Bygmalion, diffusée ce jeudi 29 septembre sur France 2, a recueilli un témoignage surprenant.
orangesum-4039
À l'occasion des élections de mi-mandat qui se déroulaient mardi 6 novembre, les démocrates ont pris le contrôle de la Chambre des représentants, surfant sur l'indignation contre le président Donald Trump et la promesse de protéger la couverture santé, sans toutefois transformer l'essai d'une "vague" annoncée. Ils s'acheminent vers la prise d'au moins 27 sièges aux républicains, dont quatre en Pennsylvanie, mais aussi en Floride, dans le Colorado, le Kansas, le New Jersey, à New York ou en Virginie. Au Sénat, les républicains renforcent leur majorité, gagnant selon les médias américains au moins 51 sièges. Favorisés par une carte électorale avantageuse, ils ont pris plusieurs sièges aux démocrates. Après l'annonce des résultats, Donald Trump a revendiqué un "immense succès" électoral et remercié ses partisans. "Merci à tous !", a-t-il ainsi tweeté.• L'évolution des résultats en direct : Les principales victoiresLe scrutin a été marqué par un nombre important de femmes, de jeunes et de candidats issus des minorités ethniques et sexuelles. Les démocrates Ilhan Omar (Minnesota) et Rashida Tlaib (Michigan) sont les premières femmes musulmanes à être élues au Congrès, et Sharice Davids (Kansas) la première Amérindienne. Alexandria Ocasio-Cortez (New York), membre de l'aile gauche du parti démocrate, est elle devenue à 29 ans la benjamine du Congrès. La chef des démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi, a promis un nouvel équilibre des pouvoirs aux États-Unis, alors que les Américains ont montré selon elle qu'ils en avaient "assez des divisions". Côté républicains, une précieuse victoire a été enregistrée au Texas avec Ted Cruz qui a conservé son siège, malgré la campagne intense du démocrate Beto O'Rourke. En Floride, l'ex-gouverneur Rick Scott a battu le sortant démocrate Bill Nelson. Le siège du Mississippi, tenu par les républicains, sera remis en jeu fin novembre, aucun des candidats n'ayant atteint la barre des 50% des voix. La Chambre basse est composée de 435 sièges, renouvelés entièrement tous les deux ans. Les démocrates devaient enlever 23 sièges républicains pour gagner la majorité. Le site indépendant Cook Political Report prévoit qu'ils s'emparent d'au moins 30 sièges. Le Sénat américain compte 100 sièges. Les électeurs renouvellent un tiers de la chambre haute tous les six ans, soit 35 sièges cette fois.
Les Américains, qui s'exprimaient pour la première fois dans les urnes depuis la victoire surprise de Donald Trump en 2016, ont élu un Congrès divisé : les démocrates s'emparent de la Chambre des représentants tandis que les républicains renforcent leur contrôle du Sénat.
orangesum-4040
La sculpture a été recouverte de peinture rouge et son socle de l'inscription "BLM II", en référence au mouvement "Black Lives Matter". Le directeur du musée, Guido Gryseels, a indiqué à l'AFP avoir été alerté des faits vendredi. L'oeuvre a déjà été enduite de peinture début juin et fait régulièrement l'objet de dégradations. Il s'agit de la troisième cette année, a précisé le directeur du Musée Royal de l'Afrique Centrale à Tervuren, rebaptisé Africa Museum depuis sa rénovation en 2018. Le musée, en concertation avec la régie propriétaire de l'oeuvre, prévoit d'installer une plaque explicative sur Leopold II, à l'origine du musée et d'autres réalisations à Tervuren, pour rappeler aussi que ses contributions se sont faites "au prix du sang, d'une très grande violence", a indiqué Guido Gryseels. Une discussion sera également menée sur l'avenir de cette sculpture, que "beaucoup de gens aimeraient bien enlever", note le directeur. Les statues de Leopold II sont la cible de militants antiracistes en Belgique, où le débat sur les violences de la colonisation belge au Congo et la responsabilité de l'ancien roi a été rouvert avec les manifestations contre la mort de l'Afro-américain George Floyd lors de son interpellation par la police le 25 mai à Minneapololis. Deux sculptures à son effigie ont été retirées en juin d'un square à Anvers et d'un parc à Gand. Surnommé "le roi bâtisseur", celui qui a régné de 1865 à 1909 est un des personnages historiques les plus controversés de Belgique. Au nom de "la mission civilisatrice" de la Belgique au Congo, il a mis en place un régime colonial décrit par les historiens comme un des plus violents de l'histoire, pour exploiter les richesses du Congo, principalement le caoutchouc.
Un buste de l'ex-roi Léopold II, figure controversée du passé colonial de la Belgique, a de nouveau été dégradé dans le parc de l'Africa Museum à Bruxelles, a constaté lundi un photographe de l'AFP.
orangesum-4041
Ils seront jugés du 24 février au 11 mars 2020. Voici ce que leur reproche la justice. 1. Penelope Fillon soupçonnée d'avoir occupé plusieurs emplois fictifs- À l'Assemblée Penelope Fillon a été employée comme collaboratrice permanente de son époux, François Fillon, entre 1998 et 2013, quand il était député. Elle a aussi été employée par le suppléant de ce dernier, Marc Joulaud, entre 2002 et 2007. Selon les calculs des enquêteurs, elle aurait perçu plus d'un million d'euros au total sur cette période. Toutefois, au cours des investigations, les deux hommes "n'ont pu que reconnaître que Penelope Fillon ne s'était jamais rendue à l'Assemblée nationale et ne les avait jamais assistés dans leur travail parlementaire proprement dit", écrivent les juges dans leur ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, dont l'AFP a eu connaissance. Selon les juges, François Fillon a fait valoir que son épouse "l'aidait au quotidien dans l'exercice de ses mandats locaux", "lui apportait conseils et soutien" et "lui faisait remonter des informations du terrain grâce à ses contacts avec la population". Avec Marc Joulaud, "sa mission était d'aider ce député novice à s'implanter localement". Mais selon les magistrats, le couple a "très largement amplifié la réalité, de manière à justifier les rémunérations versées, au point de présenter tous (les) faits et gestes, même les plus banals et relevant de l'activité quotidienne d'une famille, comme participant de son emploi de collaborateur parlementaire". Concernant Marc Joulaud, "il apparaît clairement que l'emploi de Penelope Fillon n'était rien d'autre que la contrepartie à la place de suppléant offerte par François Fillon à son ancien collaborateur et un biais pour François et Penelope Fillon d'augmenter leurs revenus par la perception d'un salaire sans prestation de travail correspondante", assènent les magistrats.- À la "Revue des deux mondes"Le couple devra aussi répondre de complicité et recel d'abus de biens sociaux, pour un emploi en partie fictif à la Revue des deux mondes. Penelope Fillon a en effet été rémunérée à hauteur de 135.000 euros pour un contrat de conseiller littéraire dans cette revue, propriété du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, proche de François Fillon. Mais elle n'aurait publié que deux notes de lecture au total. Les juges en ont conclu que cet emploi était "de pure complaisance". "Il s'agissait manifestement pour Marc de Lacharrière de satisfaire une demande de François Fillon, son ami et surtout un homme politique influent", écrivent-ils. L'homme d'affaires a été condamné en décembre 2018 à huit mois d'emprisonnement avec sursis et une amende de 375.000 euros au terme d'une procédure de "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité" (CRPC), dite de "plaider-coupable".2. Les emplois de deux enfants Fillon également dans le viseur L'ex-Premier ministre sera aussi jugé pour avoir rémunéré à hauteur de plus de 117.400 euros ses enfants Marie et Charles comme collaborateurs, entre 2005 et 2007, lorsqu'il était sénateur, pour des emplois partiellement fictifs. "On peut sérieusement douter que ces emplois aient réellement occupé les deux enfants de François Fillon 35 heures par semaine durant toutes ces périodes", écrivent les magistrats. Marie Fillon a en effet rapidement débuté en parallèle de son contrat un stage à temps plein dans un cabinet d'avocat, tandis que son frère était lui "absorbé par la rédaction d'un mémoire de DEA". Surtout, "les salaires ne faisaient que transiter par leur compte bancaire pour retourner presque intégralement" sur celui de leur père, soulignent les juges. Les deux enfants ne sont pour leur part pas poursuivis, les magistrats estimant qu'ils n'avaient "vraisemblablement pas eu pleinement conscience qu'ils bénéficiaient en réalité d'un emploi de complaisance". 3. Un prêt de 50.000 euros non déclaré Les magistrats reprochent enfin à François Fillon d'avoir manqué à ses obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Il a omis de déclarer un prêt de 50.000 euros que lui aurait accordé Marc Ladreit de Lacharrière en 2012. Les juges le soupçonnent d'avoir voulu dissimuler "le bénéfice d'un prêt, dans des conditions très favorables, de la part d'un chef d'entreprise qu'il côtoyait régulièrement dans ses fonctions".
ÉCLAIRAGE. Cette semaine, le tribunal correctionnel de Paris a fixé la date du procès de l'ex-Premier ministre, de son épouse Penelope et de son ancien suppléant à l'Assemblée.
orangesum-4042
Le dernier réacteur de la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim a été mis "temporairement" à l'arrêt dimanche après un "dysfonctionnement" détecté sur un robinet Dimanche "à 10h32, l'unité de production n°2 a été déconnectée temporairement du réseau électrique national afin de réaliser une intervention de courte durée sur un robinet situé dans la zone nucléaire de l'installation et sur lequel a été constaté un dysfonctionnement", a indiqué EDF dans un communiqué diffusé sur le site internet dédié à la centrale. Le robinet en question est situé "sur un circuit d'air", précise un porte-parole d'EDF. Parole d'expert : comment va se dérouler le démantèlement de Fessenheim ? par euronews (en français)"Cette opération est sans impact sur la sûreté de l'installation et sur l'environnement", a insisté le fournisseur d'énergie dans son communiqué. "L'unité de production sera reconnectée au réseau électrique quand le robinet sera de nouveau opérationnel", selon la même source. Le chant du cygneSelon le porte-parole d'EDF, le réacteur devrait être reconnecté "mardi". D'ici là, la centrale n'injectera plus d'électricité sur le réseau : le réacteur mis à l'arrêt dimanche est en effet le dernier encore en fonction à Fessenheim après l'arrêt définitif du premier réacteur le 22 février. Le deuxième sera lui aussi débranché le 30 juin, date à laquelle Fessenheim cessera définitivement sa production. Mise en service en 1977, la doyenne du parc nucléaire français est située le long du Rhin, aux frontières de l'Allemagne et de la Suisse. Les écologistes français, allemands et suisses ont régulièrement dénoncé sa vétusté alors qu'EDF a mis en avant les nombreux travaux de modernisation réalisés.
L'incident, survenu sur un robinet, est "sans impact sur la sûreté de l'installation et sur l'environnement", indique EDF.
orangesum-4043
C'était la grande originalité du mouvement de grève annoncé par l'intersyndicale pour faire plier le gouvernement sur la réforme du rail : une grève perlée 2 jours sur cinq. Et si les prévisions de circulation sont déjà bien sombres, elles pourraient être encore pires, à croire le directeur de Transilien, Alain Krakovitch, qui estime lundi 2 avril dans Le Parisien que le trafic sera "perturbé cinq jours sur cinq"."Nous tablons sur un trafic perturbé cinq jours sur cinq, avec les deux premiers jours très perturbés, et les trois suivants perturbés, mais moins, a-t-il déclaré. Il devrait quand même y avoir des lignes où les trains rouleront normalement, mais pas toutes."Si Alain Krakovitch est pessimiste, c'est que les grèves prévues commencent systématiquement la veille à 19h, pour se terminer au lendemain du mouvement à 8h. Ainsi, elles couvrent les jours prévus, mais aussi les principales heures de pointe des jours précédents et suivants. Sans compter que Sud-Rail, le syndicat majoritaire en région parisienne, a de son côté lancé une grève plus classique, reconductible tous les jours. FORTE MOBILISATIONMardi, au premier jour de la mobilisation, la SNCF a recensé un TGV sur huit en moyenne, l'axe Sud-Est étant le plus touché (un sur 10). Même chose pour les Intercités, dont sept lignes ne sont pas desservies. Résultat: dans les principales gares, les voyageurs étaient parfois moins nombreux que les "gilets rouges" de la SNCF mobilisés pour leur venir en aide. Dans les régions, un TER et un Transilien sur cinq étaient annoncés. En Île-de-France, la circulation des RER est variable selon les axes, allant d'un train sur deux à un sur cinq. Certaines branches ne sont pas desservies.
Les syndicats ont annoncé deux jours de grèves tous les cinq jours, du 3 avril au 28 juin, pour protester conter la réforme du rail.
orangesum-4044
Un fait rarissime. La fondation Nobel a annoncé le report en 2019 de l'annonce du prix Nobel de littérature 2018, un évènement qui n'est arrivé que cinq fois en plus d'un siècle. La raison ? Dans un article publié dans le quotidien de référence Dagens Nyheter en novembre dernier, dix-huit femmes ont accusé Jean-Claude Arnault, un Français de 71 ans de viols, d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel. Le parquet criminel de Stockholm a annoncé mi-mars qu'une partie de l'enquête préliminaire ouverte contre lui avait été classée sans suite pour cause de prescription ou faute de preuves. Il s'agit de viols et d'autres agressions présumés commis en 2013 et 2015. Les faits non classés n'ont pas été révélés. Par la voix de son avocat, Jean-Claude Arnault se dit innocent."Il était considéré par certains comme le 19e membre de l'Académie Nobel, qui en compte 18"Jean-Claude Arnault est un photographe français, expatrié en Suède depuis une quarantaine d'années, selon Closer. Il s'est fait connaître en créant le "Forum-Nutidsplats für kultur", un centre culturel où se donnent conférences et concerts. Cet homme de 71 ans, également régisseur de théâtre, est marié à Katarina Frostenson, une poétesse membre du jury du prix Nobel de littérature. Selon la journaliste à l'origine du scandale, le Français jouissait d'une influence hors norme auprès des membres de l'Académie : "Pour mesurer son influence, il suffit de savoir qu'il était considéré par certains comme le 19e membre de l'Académie Nobel, qui en compte 18.""Jean-Crade"L'Académie avait même demandé à Jean-Claude Arnault de gérer un appartement, dont elle est propriétaire, rue du Cherche-Midi à Paris. Plusieurs des femmes qui ont accusé le photographe d'abus sexuel décrivent cet appartement dans leurs témoignages. Depuis le scandale, le Français est désormais surnommé "Jean-Kladd", c'est-à-dire "Jean-Crade" en suédois. En nombre dernier, Sara Danius, la secrétaire perpétuelle de la fondation avait révélé que l'influent photographe avait "harcelé et agressé des académiciennes, des femmes d'académiciens, ainsi que certaines de leurs filles et des salariées de l'académie suédoise". Depuis, Sara Danius, ainsi que cinq autres membres (sur 18), ont démissionné.
La fondation Nobel a reporté l'annonce du prix Nobel de littérature 2018 suite à un scandale sexuel concernant Jean-Claude Arnault, un photographe français.
orangesum-4045
Haute-Saône, Jura, Creuse, Lot-et-Garonne, Gironde, Pyrénées-Orientales... Ces derniers jour, après le vote de la majorité en faveur du Ceta, ce traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, les attaques contre les permanences des députés LREM concernés se sont multipliées. Dernière permanence prise pour cible : la permanence lundi 29 juillet de la député LREM Carole Bureau-Bonnard à Noyon (Oise). Une enquête pour dégradations a été ouverte, a indiqué la gendarmerie. Vingt députés bretons de la majorité tirent la sonnette d'alarme dans une tribune publiée mardi 30 juillet sur le site de franceinfo. "Nous sommes en train de nous habituer à l'intolérable : les institutions politiques et administratives sont vouées aux gémonies sans que jamais aucun de leurs ennemis ait dit ce que nous serions sans elles", écrivent-ils. "Les réseaux sociaux permettent toute veulerie" Outre les permanences dégradés, les députés sont également visés sur Twitter pour avoir voté pour le Ceta "contre l'avis majoritaire des Français, au détriment de l'environnement, des générations futures", selon un texte partagé sous le hashtag #AfficheTonLREM. Une situation que la députée des Yvelines Aurore Bergé a déploré Aurore Bergé sur BFMTV : "On a presque une dizaine de parlementaires qui ont vu leur permanence être murée, taguée vandalisée, saccagée et on a vu une cohorte de sites internet, de blogs, de réseaux sociaux qui ont désigné un certain nombre de parlementaires en disant clairement qu'il fallait aller les pourchasser". "Ensauvagement des mots et du monde" "En lieu et place on voit nos permanences murées, cassées, les députés dénoncés sur tel ou tel réseau social parce qu'ils auraient mal voté, certains ont eu leur domicile visité et même incendié. Et certains, qui croient que les réseaux sociaux permettent toute veulerie, lâcheté, insulte, s'en félicitent même", écrivent les députés LREM sur franceinfo. "Cet ensauvagement des mots et du monde ne peut produire que le pire et pourtant certains soufflent sur ces braises. Car ils souhaitent le pire. Pas nous !", dénoncent-ils. "Nous ne laisserons pas se développer la haine sur internet et dans la société, nous ne tolérerons pas que certains caricaturent l'agriculture, tout comme nous ne laisserons pas d'autres vouloir condamner les associations environnementales. Il ne sera jamais toléré que la violence et la destruction se substituent au dialogue et à la démocratie", ajoutent-ils.
Près d'une dizaine de permanences de députés LREM ont vu leurs permanences prises pour cibles depuis la ratification à l'Assemblée nationale du CETA. Vingt députés LREM bretons publient sur franceinfo une tribune pour dénoncer cette situation.
orangesum-4046
Les élections européennes seront "l'occasion de prendre (Emmanuel) Macron sur deux fronts, en France et en Europe", a déclaré Marine Le Pen en lançant son parti dans la campagne, dimanche 13 janvier."Si Emmanuel Macron n'a pas la sagesse de changer la politique, s'il n'a pas la sagesse de se tourner à nouveau vers le peuple par une dissolution, pour en appeler au jugement démocratique, alors l'arbitrage démocratique devra venir des élections européennes", a estimé la présidente du Rassemblement national devant plusieurs centaines de militants réunis à Paris."Il s'agira de battre Macron", confronté depuis plusieurs semaines à la crise des "gilets jaunes", que le RN soutient, a ajouté la finaliste de la présidentielle en 2017, en soulignant que le scrutin du 26 mai serait "comme la réplique de la présidentielle". Marine Le Pen estime par ailleurs que "la seule force capable de battre Macron, c'est la notre". Des transfuges LR"Dans le contexte de la saine révolte des 'gilets jaunes'", les élections européennes seront "l'occasion de dénouer la crise politique née de l'aveuglement, de l'intransigeance, du mépris de classe, de la spoliation fiscale et de la déconnexion humaine d'un président, dérangeant dans ses attitudes, inquiétant dans ses comportements, incompétent dans ses fonctions", a lancé la présidente du RN devant quelque 2.000 militants qui scandaient "on arrive". Marine Le Pen a profiter de ce meeting pour présenter les 12 premiers candidats de sa liste, "sur laquelle ont vocation à se retrouver tous les Français qui aspirent à un véritable changement, à une rupture totale avec cette politique anti sociale et anti nationale"."C'est à nous de décider qui rentre chez nous, qui y reste, et (...) qui est invité à repartir", a ajouté la responsable politique qui n'a pas dévié de sa ligne anti-immigration, pendant que des militants scandaient "on est chez nous". Sur la liste conduite par le jeune fidèle de Marine Le Pen, Jordan Bardella, l'ancien ministre LR de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani, figure à la troisième place, emblème du rassemblement auquel aspire le RN (ex-FN) depuis qu'il a changé de nom en juin, ainsi que l'ancien député LR de Gironde, Jean-Paul Garraud.
Contrairement à 2017, la présidente du Rassemblement national compte cette fois-ci "battre Macron", comme elle l'a souligné plusieurs fois lors du lancement de la campagne pour les européennes, dimanche 13 janvier, à Paris.
orangesum-4047
Si certains reconnaissent le besoin de réforme, d'autres peinent à digérer les accusations de racisme institutionnel qui visent les forces de l'ordre. De la Californie au Massachusetts, les policiers interrogés par l'AFP sont unanimement scandalisés par ce qu'ils qualifient de "meurtre". Mais beaucoup se plaignent d'être injustement comparés aux "brebis galeuses", comme le policier blanc de Minneapolis qui a asphyxié George Floyd en maintenant son genou sur son cou malgré ses suppliques."Je ne suis pas Derek Chauvin!", s'indigne Michael O'Meara, président du syndicat de la police de l'Etat de New York. "Il a tué quelqu'un, pas nous. Arrêtez de nous traiter comme des animaux", lançait-t-il récemment devant des centaines de collègues réunis à Manhattan. Derek Chauvin a commis "un acte criminel" qui "nous fait honte", déclare à l'AFP Shaun Willoughby, 41 ans, responsable du syndicat des policiers d'Albuquerque, au Nouveau-Mexique. "Mais c'est vraiment frustrant d'être tous mis dans le même panier". Le même reproche est adressé depuis des décennies par la population noire à la société américaine, où un homme noir est souvent a priori considéré comme un danger potentiel. La colère des manifestants descendus dans les rues depuis fin mai dépasse le seul cas de George Floyd. Elle est le fruit d'une "longue histoire de violences infligées aux Américains noirs que les forces de l'ordre, en tant qu'institution, doivent reconnaître", souligne Louisa Aviles, experte en justice criminelle de l'université John Jay à New York. Les policiers américains tuent en moyenne trois personnes chaque jour, et "au moins la moitié de ces morts ne sont pas nécessaires pour préserver la vie de policiers ou de civils", relève de son côté Franklin Zimring, criminologue à l'université de Berkeley.- "La meilleure arme, c'est la bouche" -Les Afro-Américains sont notoirement sur-représentés dans ces décès et cela ne fait "aucun doute" pour Ben Kelso, 53 ans, responsable de l'antenne locale de San Diego, en Californie, de l'Association nationale des policiers noirs. Disant lui-même avoir subi le racisme depuis son plus jeune âge, il n'a pas de solution miracle pour y remédier, mais insiste sur l'importance du dialogue au quotidien et sur la remise en question de la formation des policiers."Nous passons de nombreuses heures à enseigner à conduire, tirer et arrêter les gens, mais pas, loin s'en faut, à apprendre comment parler aux gens", estime-t-il. "Parce qu'au bout du compte, la meilleure arme d'un policier, c'est sa bouche". De nombreuses villes ont déjà amendé leurs pratiques, notamment pour interdire le recours à des clefs au cou ou renforcer les procédures disciplinaires. Un projet de loi est aussi à l'étude au niveau fédéral."Nous n'avons pas peur des réformes ou du changement. Mais nous voulons être associés aux discussions", tranche Michael O'Meara, dont le syndicat défend les intérêts de quelque 40.000 policiers. Ce changement, Branville Bard Jr., chef de la police de Cambridge, dans le Massachusetts, l'appelle de ses voeux depuis longtemps. Il espère que la "mort écoeurante" de George Floyd servira de déclencheur."Je ne peux pas vous dire combien de fois j'ai été arrêté au volant. Je montre mes papiers d'identité et la situation ne dégénère pas, mais j'ai toujours peur car je porte une arme et j'ai la peau noire", explique-t-il. Pour M. Bard, auteur d'un livre sur le "contrôle au faciès", il faudrait commencer par "augmenter le prix des fautes", en sanctionnant tous les policiers présents lorsque des abus sont commis, même s'ils n'y participent pas activement. D'autres sont nettement sur la défensive. "En tant que professionnels, nous sommes attaqués", estime Patrick Lynch, 56 ans, président d'un syndicat de policiers de la ville de New York, dont beaucoup ne se sentent pas soutenus par les autorités locales depuis le début des manifestations. Richard Wells, qui dirige un autre syndicat new-yorkais, affirme que renforcer les sanctions contre les policiers sera contre-productif. "Les flics hésiteront à faire leur boulot, parce que dans n'importe quelle situation ils se diront qu'ils risquent des ennuis", dit-il à l'AFP. Ce qui blesse le plus un agent de la paix new-yorkais de 34 ans, fils d'immigrés, ce sont les appels, de plus en plus nombreux, à réduire les budgets de la police pour financer des programmes sociaux et éducatifs."C'est ironique et douloureux, parce qu'on est dehors chaque jour pour essayer de rendre service et protéger" les citoyens, lâche-t-il.
Le malaise va croissant au sein de la police américaine, contrainte plus que jamais de se remettre en question après la mort de George Floyd.
orangesum-4048
À chaque macabre découverte, la France est horrifiée. Depuis plusieurs mois, des chevaux sont la cible de mutilations ayant parfois conduit à leur mort. Pour l'instant, les nombreuses enquêtes ouvertes ne sont pas parvenues à faire la lumière sur ces agressions. Mais, comme le souligne Le Parisien ce vendredi 28 août, ce scénario est loin d'être inédit. Ces 50 dernières années, des États-Unis au Royaume-Uni, l'histoire a été marquée par des phénomènes similaires qui ont rarement été élucidés. Les premières mutilations d'animaux ont eu lieu de l'autre côté de l'Atlantique. Au milieu des années 1970, dans de nombreuses fermes de l'Ouest et du Midwest des États-Unis, des éleveurs bovins et des propriétaires de chevaux découvrent les cadavres de leurs animaux en plein milieu de leur ranch. Les étranges lacérations sur le corps sans vie des bêtes étonnent. "Les yeux, les oreilles, les mamelles, l'anus et les organes génitaux sont excisés ou évidés d'une précision chirurgicale", détaillait l'historien américain Michael J Goleman à la revue de l'Agricultural History Society, dans des propos repérés par Le Parisien. Plusieurs camps s'opposent pour tenter d'expliquer ces actes. Des extraterrestres ? Des sectes sanguinaires ? Le gouvernement américain ? De simples coyotes ? Toutes les pistes possibles et imaginables sont explorées. Les propriétaires des ranchs américains, eux, sont en panique. Certains se mettent même à tirer sur des hélicoptères qu'ils soupçonnent de transporter des malfaiteurs. Face à la psychose générale, le FBI est saisi du dossier. En 1979, après un premier abandon de l'enquête, un ancien agent du bureau fédéral se remet à plancher sur le sujet. Mais il finit par conclure que ces mutilations ont simplement été causées par des charognards venus abîmer le corps déjà sans vie des animaux. Piste de la sorcellerie et du satanismeCe mystère va ensuite traverser l'océan et se répandre sur le Vieux continent. 160 attaques et/ou mutilations de chevaux ont été recensées entre 1983 et 1993 au Royaume-Uni, a repéré le Guardian. Même chose en Allemagne, où le magazine Horse Talk a dénombré environ 300 mutilations et 89 meurtres de chevaux entre 1992 et 1998. Outre-Manche, des rites de fertilité, des rivalités entre propriétaires de chevaux ou encore des actes sadiques sont évoqués pour expliquer ces actes barbares. Par la suite, la France, la Belgique, l'Australie, l'Irlande et l'Argentine vont être frappées par ce phénomène, énumère Le Parisien. Les pistes de la sorcellerie puis du satanisme sont tour à tour évoquées. Si un Néerlandais âgé de 49 ans a été condamné à la prison à vie après avoir tué un sans-abri et mutilé des chevaux, des poneys et des moutons en 2005, peu de criminels ont à ce jour été arrêtés pour des mutilations. En France, le phénomène touche tout le pays, sans critère géographique. Ainsi, des éleveurs de la Somme, de Vendée, de Saône-et-Loire, de Seine-Maritime ou encore du Puy-de-Dôme ont eu la désagréable surprise de découvrir leurs chevaux mutilés. Surtout, le triste phénomène tend à s'intensifier. Dans une note que s'est procurée LCI, le Service central du renseignement territorial (SCRT) recensait onze cas de mutilations de chevaux entre décembre 2018 et juin 2020. Rien que cet été, autant de chevaux et de poneys ont été pris pour cible. Malgré tout, les enquêteurs peinent à avancer sur des pistes solides. "Actes gratuits, rituels sataniques, défi, trafic d'organes, toutes les pistes sont envisagées et explorées. Nous avons dans certains cas un modus operandi très proche, avec des mutilations identiques comme l'oreille sectionnée dans plusieurs affaires, ou les yeux retirés. Parfois, il semble y avoir une maîtrise de l'instrument permettant la dissection mais pas dans tous les cas", a confié une source à LCI. Un portrait-robot d'un suspect établi dans l'YonneLa France a tenté de solliciter l'aide de ses voisins pour endiguer le phénomène. Les réseaux sociaux et le darkweb sont également scrutés de près, sans succès pour l'instant. L'affaire a néanmoins connu un rebondissement le 24 août dernier, quand un propriétaire de poneys a été blessé par deux individus, dans l'Yonne. La victime avait surpris les deux hommes sur sa propriété après avoir entendu le cri de ses bêtes. Sur place, il a découvert les animaux mutilés et a été attaqué par les auteurs de ces exactions. Ces derniers ont réussi à s'enfuir, mais la gendarmerie de l'Yonne a pu établir un portrait-robot de l'un des suspects grâce à la description du propriétaire du ranch. Un premier pas, peut-être, pour élucider cette affaire. Sûrement pas pour expliquer 50 ans de mystères jamais résolus.
La France est actuellement touchée par une série d'attaques sur des chevaux. Comme le souligne Le Parisien, ces 50 dernières années ont été marquées par de nombreuses mutilations, des États-Unis à l'Europe en passant par l'Australie.
orangesum-4049
"C'est malheureux pour Mme Legay, mais j'étais dans une charge ordonnée légalement". Dans un article publié jeudi 30 mai, Le Parisien a révélé les dépositions du policier qui avait bousculé Géneviève Legay, une militante altermondialiste de 73 ans, lors d'une manifestation de "Gilets jaunes", samedi 23 mars à Nice. La septuagénaire était tombée à la renverse pendant la progression d'une compagnie départementale d'intervention. L'attention s'était portée sur un agent, le major Michel V, qui avait poussé la militante d'Attac. "Il faut dire que l'action a été très rapide et je me trouvais dans un mouvement général qui a pour but de gagner du terrain et de repousser toutes personnes quelle qu'elle soit sur notre passage" a t-il témoigné selon les procès-verbaux d'audition, relayés par Le Parisien. Le policier, âgé de 50 ans, se dit "sincèrement désolé" pour la victime, affirmant qu'il n'avait pas bien identifié les personnes lui faisant face. "Je suis surpris, je pensais sincèrement avoir poussé un homme", a t-il ajouté, évoquant les conditions d'intervention : "Quand on charge, on pousse et sincèrement j'ai poussé avec les mains quelqu'un qui venait sur notre ligne d'action lors de notre progression et qui se trouvait sur ma droite", explique t-il, mettant en avant sa "bonne foi". Blessée le 23 mars dernier, Geneviève Legay est rentrée chez elle après près de deux mois d'hospitalisation. La militante avait souffert de plusieurs côtes cassées et des fractures au crâne. L'affaire avait suscité un vif émoi, dans un contexte de relations tendues entre forces de l'ordre et manifestants.
Le major Michel V. a exprimé ses regrets au sujet de la charge policière qui avait fait chuter la militante de 73 ans, pendant l'acte 19 des "Gilets jaunes", à Nice, en mars dernier.
orangesum-4050
C'était un "trait d'humour qui n'a pas marché", a expliqué Mme Whitmer, qui à la mi-mars avait décrété des restrictions parmi les plus sévères du pays pour freiner l'épidémie de coronavirus dans son Etat du nord des Etats-Unis, l'un des plus touchés par le Covid-19. Elle est depuis devenue une cible privilégiée des opposants au confinement et du président Donald Trump, partisan d'une réouverture rapide de l'économie américaine. Le 18 mai, Mme Whitmer a autorisé la reprise de certaines activités pour le jour férié de Memorial Day dans le nord de l'Etat, une région touristique entourée de lacs où elle possède une maison. Elle avait toutefois mis en garde les non-résidents de cette région, leur demandant de ne pas se précipiter et de "bien réfléchir" avant de s'y rendre. Or, quelques jours plus tard, son mari a appelé une entreprise d'hivernage de bateaux dans le nord du Michigan pour demander à mettre son bateau à l'eau avant le long week-end férié du Memorial Day, selon le quotidien Detroit News. Dans un message sur Facebook, qui n'est plus public désormais, le patron de la société Tad Dowker a expliqué que ses employés avaient refusé car le planning était complet. L'homme au téléphone aurait alors précisé qu'il était Marc Mallory, le mari de Mme Whitmer, et demandé si cela faisait "une différence". La gouverneure est considérée comme une des personnalités pressenties pour le poste de vice-présidente de Joe Biden, le candidat démocrate à la présidentielle de novembre. Lundi, un élu républicain a dénoncé sur Facebook cette tentative de favoritisme. "Les vrais dirigeants ne coupent pas les files en n'obéissant pas aux ordres qu'il ont eux-mêmes décrétés à notre encontre", a-t-il affirmé. Mardi, Gretchen Whitmer a tenté de mettre fin à la controverse en expliquant que son mari avait demandé "en blaguant" si le fait d'être l'époux de la gouverneure lui servirait de coupe-file, "tout en sachant que cela ne le serait pas". "Il pensait qu'on lui rirait au nez, ça n'a pas été le cas", a-t-elle ajouté, soulignant qu'il regrettait ce "trait d'humour qui n'a pas marché". Dans un message publié en fin de semaine dernière, la société d'hivernage a précisé que Marc Mallory avait fait part de sa compréhension quand on lui avait répondu qu'une mise à l'eau de son bateau était impossible rapidement.
La gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, a plaidé mardi la mauvaise blague pour se sortir d'une polémique, après que son mari eut cherché à profiter de son statut pour mettre le bateau familial à l'eau, en apparente contradiction avec les recommandations de déconfinement encore strictes qu'elle a elle-même formulées.
orangesum-4051
Ce sera "une journée de célébration, d'éducation et de connexion", a-t-il précisé dans un tweet. Son annonce intervient alors que les Etats-Unis sont secoués par une vague de manifestations contre le racisme et les violences policières, après la mort de George Floyd, un Américain noir asphyxié par un policier blanc il y a deux semaines. Le 19 juin 1865, le général Gordon Granger a lu la proclamation de l'Emancipation à des esclaves afro-américains au Texas, dernier Etat confédéré à avoir libéré les esclaves après la fin de la Guerre de Sécession. Le "Juneteenth" (contraction de juin et 19 en anglais) est déjà férié au Texas et est commémoré un peu partout dans le pays."Les pays et régions du monde ont leurs propres dates pour fêter l'émancipation et nous allons travailler à en faire des jours fériés d'entreprise partout où nous sommes présents", a ajouté Jack Dorsey. De nombreuses entreprises ont indiqué leur soutien aux manifestants, certaines allant jusqu'à faire des dons à des associations ou à reporter des événements marketing par solidarité. Beauty Bakery, une marque de maquillage fondée par l'Afro-Américaine Cashmere Nicole, a annoncé sur Instagram qu'elle "ne reconnaîtrait plus" le 4 juillet, la fête nationale américaine, qui célèbre la Déclaration d'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Elle fêtera le Juneteenth à la place."Il est important que nous fassions tout ce qui est notre pouvoir pour démanteler les systèmes mis en place qui ignorent la valeur de la vie", a expliqué la marque."Nous reconnaîtrons la journée où nous sommes TOUS devenus libres."
Le patron de Twitter Jack Dorsey a annoncé mardi que le 19 juin, la fête américaine qui commémore l'abolition de l'esclavage, serait désormais un jour férié aux Etats-Unis pour ses deux sociétés, Twitter et Square, "pour toujours".
orangesum-4052
Les rassemblements de plus de six personnes seront interdits à partir de lundi en Angleterre, contre 30 jusqu'à présent, et les pubs et restaurants devront enregistrer les coordonnées de leurs clients pour pouvoir retracer les contacts des personnes infectées. "Tout le but est d'éviter un deuxième confinement national", a insisté le dirigeant conservateur lors d'une conférence de presse. "En réduisant fortement les contacts sociaux et en améliorant l'application (de ces mesures), nous pouvons maintenir les écoles et les entreprises ouvertes", a-t-il ajouté. Après la levée progressive du confinement décrété fin mars, le gouvernement a multiplié ces dernières semaines les encouragements aux Britanniques à retourner au bureau, à l'école et dans les pubs pour relancer l'économie du Royaume-Uni, qui a subi au printemps un effondrement sans équivalent en Europe. Il veut désormais éviter que ce scénario noir se répète alors que les cas positifs dépassent la barre quotidienne des 2.000 depuis plusieurs jours. Après avoir déjà dû légèrement mettre le frein pendant l'été sur le déconfinement et imposer localement des restrictions, il s'est résolu à agir à plus grande échelle face à l'augmentation des cas recensés, en particulier chez les jeunes. "J'aurais aimé ne pas avoir à prendre ces mesures", a souligné Boris Johnson. "Mais, en tant que votre Premier ministre, je dois faire ce qui est nécessaire pour arrêter la propagation du virus et sauver des vies". Avec près de 41.600 morts, le Royaume-Uni est le pays le plus endeuillé en Europe par l'épidémie. Boris Johnson s'est vu reprocher d'avoir tardé à prendre conscience de la gravité de la pandémie et à imposer un confinement. Il a été depuis été accusé d'avoir mené une gestion erratique de la crise, avec de multiples revirements sur le port des masques, l'évaluation des examens scolaires ou la mise en place d'une application de traçage.- "Test de grossesse" -Appliquée à partir de lundi, la nouvelle limite sur les rassemblements concerne l'Angleterre uniquement, les autorités locales des autres provinces britanniques étant compétentes sur ces sujets. Elle s'applique à l'intérieur comme à l'extérieur, à l'exception des écoles, lieux de travail, des mariages ou funérailles. Afin d'éviter un nouveau confinement au niveau national, des restrictions locales ont été déjà mises en place pour contenir des flambées de la maladie Covid-19. Face au Premier ministre au Parlement mercredi, le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer l'a accusé d'"incompétence" concernant les ratés du dépistage, à la peine face à la hausse des infections malgré d'importantes capacités: "Le gouvernement n'arrive même pas à assurer la base. Le gouvernement passe de crise en crise". Faisant fi des critiques sur les dysfonctionnements sur les tests, Boris Johnson a promis d'aller encore plus loin en déployant un "programme de dépistage massif", avec un objectif de 500.000 tests quotidiens d'ici fin octobre. A terme, un retour à une quasi-normalité passerait, selon lui, par des tests donnant des résultats en quelques minutes, qu'il a comparés à un "test de grossesse". Des millions de personnes seraient testées quotidiennement et retrouveraient leur liberté de mouvement en cas de retour négatif. "Nous espérons que cette approche sera déployée d'ici au printemps", a expliqué le dirigeant, reconnaissant toutefois de "nombreux défis techniques". Un essai pilote sera lancé en octobre à Salford (nord-ouest). Les autorités sanitaires avaient déjà prévenu que des restrictions devraient probablement rester en place tant qu'un vaccin ne serait pas trouvé, une perspective que le gouvernement a dit espérer pour le début 2021 malgré l'annonce d'une pause dans les essais cliniques du principal projet britannique. Ce dernier, mené par l'université d'Oxford avec le groupe AstraZeneca, après l'apparition d'une "maladie potentiellement inexpliquée", sans doute un effet secondaire grave, chez un participant.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré mercredi vouloir éviter à tout prix un nouveau confinement au Royaume-Uni, après avoir limité les rassemblements pour tenter de contrer une résurgence du nouveau coronavirus et annoncé un programme de dépistage massif.
orangesum-4053
"Le président devrait savoir maintenant que nous avons besoin d'un changement", a déclaré Svetlana Tikhanovskaïa à des journalistes à Vilnius, dans sa première intervention depuis qu'elle s'est réfugiée en Lituanie le 11 août. Le peuple bélarusse "n'acceptera jamais plus le leadership actuel", a-t-elle assuré. L'opposante, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle du 9 août et dénonce des fraudes, "espère que le bon sens l'emportera, que les gens seront entendus et qu'il y aura des nouvelles élections". Elle a précisé qu'elle rentrera au Bélarus quand elle se "sentira en sécurité", alors que les autorités bélarusses ont entamé jeudi des poursuites pour "atteinte à la sécurité nationale" à l'encontre du "conseil de coordination" formé par l'opposition pour promouvoir la transition politique après l'élection du 9 août. Deux membres de ce conseil, l'avocat Maxim Znak et Olga Kovalkova, ont en retour déposé plainte auprès de la Cour suprême pour non-reconnaissance des résultats des élections, selon une porte-parole de Mme Tikhanovskaïa. Maxim Znak s'est présenté vendredi matin aux autorités à Minsk pour être interrogé. "Tous pour un et un pour tous!", se sont exclamés des manifestants à son arrivée. L'opposition rejette les résultats de la présidentielle, qui ont donné M. Loukachenko gagnant avec 80% des voix. Le président, qui fait face à des manifestations quotidiennes et un mouvement de grève déclenché à l'appel de l'opposition, a assuré vendredi qu'il allait "résoudre le problème". "Et croyez-moi, dans les jours qui viennent, ça sera résolu", a-t-il ajouté, cité par l'agence de presse publique Belta.- "Résister à notre tyran" -Dans la soirée, des milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées à Minsk, formant une vaste chaîne humaine depuis un mémorial aux répressions staliniennes jusqu'à la prison d'Okrestina, où on été incarcérées des manifestants arrêtés, dont de nombreux ont témoigné de sévices. Les forces de sécurité étaient présentes mais n'ont pas dispersé la foule."C'est une action de solidarité contre les détentions et la violence, la majorité a voté contre Loukachenko, c'est un président illégitime (...) l'ennemi de notre peuple", a dénoncé Artur, un technicien de 32 ans. "Nous devons résister à notre tyran". Svetlana Tikhanovskaïa, professeur d'anglais de 37 ans novice en politique, qui a bouleversé la campagne présidentielle au Bélarus en rassemblant des foules inédites à ses meetings, juge aussi que les Bélarusses "ne pourront jamais pardonner et oublier toute la violence dont ils ont été la cible"."Tout le monde éprouve de la crainte aujourd'hui dans notre pays, mais c'est notre mission de surmonter cette peur et d'aller de l'avant", a-t-elle souligné. L'UE a rejeté mercredi les résultats de la présidentielle et promis des sanctions supplémentaires contre les responsables bélarusses à l'origine de "violences, de répressions et de fraudes électorales". Dans une lettre, le ministre des Affaires étrangères bélarusse Vladimir Makeï a demandé à ses homologues européens de ne pas imposer de sanctions à son pays, selon le ministère. "Nous ne pourrons pas considérer cela autrement que comme des actions inamicales (...) et nous ne pourrons pas laisser cela sans réponse", a-t-il écrit. L'attitude de la Russie, plus proche allié et partenaire économique du Bélarus, sera essentielle à l'issue de la crise. Moscou a jusqu'à présent surtout mis en garde contre toute "ingérence étrangère" dans les "affaires internes" de son voisin.- "Intimidation" -Depuis Vilnius, Mme Tikhanovskaïa a appelé les travailleurs en grève à se concerter avec le conseil de coordination."La création du conseil de coordination", constitué dans la continuité du mouvement de protestation historique exigeant le départ d'Alexandre Loukachenko, "a pour but de négocier une passation du pouvoir sans heurts", a expliqué l'opposante. Le président bélarusse y voit une tentative de "s'emparer du pouvoir" et a menacé de "refroidir certaines têtes brûlées" en son sein. L'Union européenne a dénoncé vendredi les poursuites engagées par les autorités bélarusses contre ce conseil, qualifiant cette attitude d'"intimidation fondée sur des motifs politiques" et appelant "les autorités bélarusses à mettre fin à cette enquête et à reprendre le dialogue". L'Onu s'est dite "extrêmement préoccupée" par le sort d'une centaine de manifestants arrêtés, même si des milliers d'autres ont été relâchés."Nous appelons les autorités du Bélarus à libérer immédiatement tous ceux qui ont été arrêtés arbitrairement ou illégalement", a dit Elizabeth Throssel, porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH).
La cheffe de file de l'opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa, a défié vendredi le président Alexandre Loukachenko en affirmant que le peuple bélarusse n'"acceptera jamais plus" son leadership, alors que le pouvoir a lancé des poursuites contre l'opposition.
orangesum-4054
Le débat agite le Parlement alors que des maires redoutent que leur responsabilité pénale soit engagée en cas de transmission du coronavirus dans les écoles, qui rouvrent progressivement à partir du 11 mai."Si nous donnions le sentiment, ou plus encore si nous atténuions la responsabilité des décideurs, nous ne rendrions pas service à notre pays, nous ne redonnerions pas confiance à nos concitoyens", a mis en garde le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement."Je ne m'inscris pas du tout dans une logique d'atténuation de la responsabilité", a-t-il insisté, ajoutant que cela ne lui paraissait pas "une bonne idée". M. Philippe était interpellé par le sénateur (LR) Mathieu Darnaud sur la responsabilité pénale des maires. Dans la nuit de lundi à mardi, le Sénat, à majorité de droite, avait adopté contre l'avis du gouvernement un dispositif visant à aménager le régime de responsabilité des décideurs (employeurs, élus locaux, fonctionnaires)."Nul ne peut voir sa responsabilité pénale engagée" pour des contaminations par le coronavirus pendant l'état d'urgence sanitaire, sauf en cas d'intention délibérée, imprudence ou négligence, disait la mesure votée par les sénateurs. Mais le dispositif a été largement revu à l'Assemblée mercredi en commission des Lois, dans le cadre de l'examen du projet de loi prorogeant l'état d'urgence. La commission a voté des amendements MoDem et LREM qui ne "touchent pas" à l'équilibre de la législation actuelle mais "précisent" au juge, dans le code pénal, de tenir compte "en cas de catastrophe sanitaire, de l'état des connaissances scientifiques au moment des faits", selon la MoDem Laurence Vichnievsky. Cela "n'exonère personne de ses responsabilités mais protège quand même les élus sur des situations particulières", a soutenu son collègue de la majorité Erwan Balanant (MoDem). La majorité entend ainsi apporter une réponse aux inquiétudes des élus locaux, mais l'opposition de droite le conteste en bloc. Des députés LR, dont leur chef de file Damien Abad, jugent cet amendement "inacceptable" et y voient une "amnistie généralisée", pour protéger le gouvernement et le "déresponsabiliser" dans sa gestion de la pandémie. Selon le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, c'est une "tartufferie" qui "exonère les puissants contrairement à l'amendement du Sénat qui protégeait les exécutants" locaux. Devant les sénateurs, Edouard Philippe a indiqué qu'il était "favorable à ce qu'on précise le droit existant qui est déjà très protecteur", tout en jugeant "bon" le dispositif actuel, à savoir la loi Fauchon votée en 2000."Je crois que s'agissant de la réouverture des écoles, c'est l'Etat qui prend la responsabilité de les rouvrir. C'est l'Etat qui a fermé les écoles et qui a décidé de les rouvrir", a-t-il souligné, répondant au principal point d'inquiétude des maires. Auditionné à l'Assemblée, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a aussi estimé "que les maires ne doivent pas être inquiets. (....). Les responsabilités ne sont engagées que quand il y a des risques inconsidérés qui sont pris, des négligences qui sont faites, ce n'est évidemment pas le cas du protocole sanitaire que nous avons établi". En commission, les députés ont par ailleurs donné leur feu vert à une prolongation de l'état d'urgence jusqu'au 10 juillet, comme l'a voté le Sénat, au lieu du 24 juillet comme le prévoyait initialement le projet de loi.
Édouard Philippe a répété mercredi devant le Sénat être contre "une logique d'atténuation de la responsabilité" des décideurs publics et privés chargés de prendre des mesures pour sortir du confinement, estimant que cela ne redonnerait "pas confiance à nos concitoyens".
orangesum-4055
Le Monde, TF1 et maintenant le JDD. Alexandre Benalla poursuit sa riposte médiatique après avoir gardé le silence plusieurs jours suite à la diffusion le mercredi 18 juillet de vidéos montrant cet ancien "chargé de mission" à l'Élysée frapper des manifestants en marge du 1er mai à Paris. Depuis, l'ancien "monsieur sécurité" d'Emmanuel Macron a été licencié, perquisitionné et mis en examen. Il a également dû annuler son mariage, puisqu'il se trouvait en garde à vue à l'heure de la cérémonie. Je suis impulsif, mais je ne suis pas violent"Je vis tout cela comme une épreuve supplémentaire - j'en ai connu d'autres", confie-t-il à l'hebdomadaire. "Je sais que j'en sortirai plus fort. J'ai ma conscience pour moi. Je sais ce que j'ai fait et ce que je n'ai pas fait, je sais qui sont les menteurs et ceux qui disent la vérité". L'homme âgé de 26 ans admet une nouvelle fois avoir commis "une faute", mais selon lui, il n'a pas commis d'infraction à la loi. "Je n'ai pas frappé un homme qui était par terre", répète-t-il au JDD. "Si on veut bien regarder les vidéos, c'est très net", considère-t-il. "Je suis intervenu pour interpeller un manifestant menaçant, c'était vigoureux, c'est vrai. Je suis impulsif, mais je ne suis pas violent"."Il me faisait confiance, j'ai merdé"Alexandre Benalla s'étonne également d'être le seul accusé dans cette histoire avec Vincent Crase, ce gendarme réserviste employé de La République en marche (LREM) également identifié sur les vidéos et visé par la plainte de deux manifestants comme lui. Selon lui, les images montrent pourtant "des CRS frapper des manifestants". D'un point de vue politique, il regrette d'être "celui par qui le scandale arrive", "le maillon faible qu'on utilise pour s'en prendre au Président". "Il me faisait confiance, j'ai merdé. J'étais là pour le protéger et c'est moi qui l'ai mis en difficulté", ajoute-t-il, expliquant avoir "des relations de sympathie" avec le chef de l'État mais sans aucune "familiarité". Il assure d'ailleurs ne plus avoir eu de conversation avec Emmanuel Macron depuis le 16 juillet."Aujourd'hui, on me juge sur un acte, sans me connaître""Deux commissions parlementaires, des auditions en direct à la télé, des enquêtes dans tous les sens pour un truc pareil, vous avez déjà vu ça, vous ?", demande-t-il également aux journalistes de l'hebdomadaire. "Aujourd'hui, on me juge sur un acte, sans me connaître", déplore-t-il également. "Ceux avec qui j'ai travaillé, eux, savent qui je suis et d'où je viens". Et d'ajouter : "J'ai grandi avec ma mère, mon petit frère et ma petite sœur dans 15 m² à La Madelaine, une ZUP d'Évreux (Eure). La fenêtre donnait sur la maison d'arrêt, on s'habillait au Secours populaire". Il explique s'être souvent "fait détester par ceux qui pensent que les responsabilités dépendent surtout des diplômes". "Certains m'ont jugé illégitime à cause de mon parcours. Dans le monde du pouvoir, on aime les gens bien formatés et qui la ferment. Moi, j'ai toujours eu tendance à l'ouvrir. On me l'a fait payer". L'ancien collaborateur accuse "la haute hiérarchie policière"."Il y a des gens qui gèrent leurs intérêts, leur carrière, et que j'ai dérangés. Par ma faute, je leur ai donné une occasion ; ils ont sauté dessus pour m'écarter", déclare-t-il, avant d'ajouter : "Beaucoup de gens ont tout perdu avec l'élection de MAcorn, et ils ne savaient pas sous quel angle l'attaquer.
Dans une interview accordée au Journal du dimanche (JDD), Alexandre Benalla revient sur les circonstances qui ont conduit à sa chute et accuse une nouvelle fois "la haute hiérarchie policière" d'avoir profité de "sa faute" pour l'écarter. Il affirme également avoir proposé sa démission au directeur du cabinet de l'Élysée, Patrick Strozda, au moment de sa mise à pied, mais celui-ci lui aurait répondu que "ce n'était pas la peine".
orangesum-4056
À deux jours de la fin d'une consultation organisée par l'Assemblée nationale sur la fin du changement d'heure, une majorité de contributeurs (55%) se prononce pour que l'heure d'été soit conservée. Jeudi 28 février, 670.000 réponses avaient été formulées. Dix jours auparavant, la tendance était favorable d'une courte majorité à l'heure d'hiver, selon la Commission. En septembre 2018, la Commission européenne a proposé une nouvelle directive qui mettrait fin à ces changements impliquant d'avancer sa montre d'une heure en mars et de la reculer d'une heure en octobre. Elle permettrait donc aux États membres de choisir leur fuseau horaire. La Commission des Affaires européennes de l'Assemblée a alors lancé le 4 février une consultation sous la forme d'un questionnaire en ligne, qui se terminera dimanche 3 mars. Son résultat, qui sera transmis aux institutions européennes, n'aura pas de valeur contraignante. Lors d'une consultation lancée par la Commission européenne à l'été 2018, 56% des votants des pays Européens, dont la France à 52%, étaient favorables à conserver l'heure d'été contre 36% pour l'heure d'hiver. Les répondants du Portugal, Chypre et de la Pologne avaient une préférence pour l'heure d'été, la Finlande, le Danemark et les Pays-Bas pour l'heure d'hiver. Changement d'heure : bientôt la fin ? par franceinfoEn vigueur depuis 1976Autre chiffre provisoire, plus de 80% des consultés seraient favorables à la fin du changement d'heure, presque autant que les 84% d'Européens favorables à son abolition lors de la consultation de la Commission européenne. Instauré initialement pour réaliser des économies d'énergie, le changement d'heure en été et en hiver dans l'Union européenne - en vigueur en France depuis 1976 - suscite de vives oppositions depuis des années. Ses détracteurs invoquent des effets négatifs sur le sommeil et la santé ou sur les accidents de la route, ainsi que l'absence de réelles économies d'énergie. Dans un communiqué datant du 15 février, l'Association contre l'heure d'été double, pour la réduction des avancements de l'heure légale (Ached), a formulé des "doutes" sur la consultation de la commission des Affaires européennes, notamment sur "la pertinence et la justesse" des informations apportées et des questions soumises.
Une majorité d'internautes ayant participé à une consultation organisée par l'Assemblée nationale se prononce en faveur du maintien définitif de l'heure d'été.
orangesum-4057
Les "gilets jaunes" sont-ils en train de perdre le soutien de l'opinion publique ? Depuis le début du mouvement, les différents sondages publiés dans les médias semblaient montrer un soutien des Français pour la poursuite des manifestations organisées chaque samedi dans plusieurs villes de France. Cependant, le baromètre Odoxa Dentsu-Consulting diffusé lundi 25 février donne pour la première fois une majorité de Français (55%) en faveur de l'arrêt du mouvement. Ce pourcentage était de 46% à la mi-décembre puis de 49% à la fin du mois de janvier, selon ce même institut de sondage. L'opinion des Français est très divisée en fonction de l'appartenance politique. Les sympathisants de La République en Marche sont 92% à réclamer l'arrêt du mouvement. Ils sont 66% du côté des Républicains et 58% chez les socialistes. En revanche, les personnes proches de la France insoumise sont ceux qui défendent le plus la poursuite de la mobilisation (74%), devant celles du Rassemblement national (67%). D'un point de vue géographique, les habitants des grandes villes (58%) sont les plus nombreux à espérer une sortie de crise, devant ceux des zones rurales (52%) puis ceux des petites villes (51%). Dans le même temps, Emmanuel Macron poursuit sa remontée après avoir touché son plus bas en fin d'année : 32% des Français estiment désormais qu'il est "un bon président de la République", contre 68% à penser le contraire. C'est deux points de mieux qu'il y a un mois et cinq de mieux par rapport à décembre. La popularité du Premier ministre Edouard Philippe progresse également d'un point pour atteindre 33%. Enquête réalisée en ligne les 20 et 21 février auprès de 1.004 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.
Selon un sondage, 55% des Français souhaitent la fin de cette mobilisation qui perturbe le pays depuis plus de trois mois. Un chiffre en progression sur ces dernières semaines.
orangesum-4058
A la cité des Raguenets à Saint-Gratien (Val-d'Oise), le city-stade de La Bombonera, du nom du stade mythique de Buenos Aires, ne vibre plus depuis le 29 mai sur décision de la mairie. Des blocs de béton ont été installés sur le terrain et la pelouse synthétique a été arrachée."A 7h du matin, des pelleteuses ont débarqué dans la cité et ils ont rasé le terrain, sans qu'il y ait d'affichage municipal. C'est un acte de vandalisme", juge Zaki Diop, un habitant du quartier. Pour ce consultant, la suppression du terrain "est plus qu'une punition. On sort de deux mois de confinement, ça a été dur pour tout le monde et on vous enlève l'un des rares espaces pour s'aérer l'esprit". Le city-stade, "c'est un lieu d'échanges (...) On parle de nos problèmes. Le terrain va avec la vie du quartier, il a traversé les générations, des joueurs pro sont sortis de ce terrain. C'est notre patrimoine", clame Zaki Diop qui, avec plusieurs habitants, a déposé une requête au tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour contester la décision de la municipalité (LR). La mairie affirme vouloir éviter la tenue de "tournois clandestins" avec des "centaines" de joueurs qui "s'approprient l'espace public", engendrant "des nuisances pour les habitants"."Il suffisait de dire +vous avez fait trop de bruit+", estime Malika Schiff dont les quatre garçons profitaient du terrain. Depuis, "les jeunes filles et garçons tournent en rond", explique la maman qui réside dans la cité depuis 1978. Pour Kacim Joly, 19 ans, amateur de ballon rond, "c'est mieux que les jeunes fassent du foot plutôt qu'ils traînent dans la rue". Selon une source policière, "ce terrain ne posait pas de problème si ce n'est quelques nuisances sonores mais de là à le détruire nous n'étions pas favorables"."De manière générale, les city-stades ne sont pas des lieux qui attirent particulièrement notre attention. Il peut y avoir des jeunes qui fument (de la drogue) mais actuellement ce ne sont pas des points de deal", poursuit cette source.- "Vitrine des quartiers" -A Paris, dans le XVIIIe arrondissement, près de Montmartre, c'est la création d'un city-stade en 2018 qui suscite des remous. "Le très joli jardin d'enfants a vu son bloc de jeux rasé au profit d'une cage de football grillagée, excluante pour les petits et les moyens", accuse Anne Thoumieux, habitante du quartier qui a lancé une pétition: "non au 100% foot!". Vidéos et photos à l'appui, elle dénonce le "mésusage de l'équipement" avec "des jeunes adultes qui font des parties de foot nocturnes" mais aussi "les problèmes de drogue". En contre-attaque, l'ancien joueur du PSG Vikash Dhorasso, ex-candidat aux municipales à Paris sur une liste LFI, a également lancé sa pétition: "touche pas à mon stade-city". Pour l'ancien Bleu, il s'agit "d'un espace de vie et de lien social" dans "un quartier gentrifié" qui "ne propose plus que de la consommation comme loisirs"."On nous parle de boboïsation alors qu'on se bat pour le retour de toboggans. A cause du city-stade, de mixité il n'y en a plus du tout notamment entre les filles et garçons", rétorque Mme Thoumieux. Prise entre deux feux, la mairie cherche un nouvel emplacement pour le mini-stade. A La Courneuve, Pantin ou encore Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l'installation des city-stades se fait dans la concertation et les mairies soutiennent les habitants dans l'organisation de tournois "vitrine des quartiers". Ainsi, au coeur de la cité des 3.000 à Aulnay et avec le soutien du maire LR Bruno Beschizza qui fournit masques et gradins, se tient sur trois semaines la deuxième édition de la "CAN des quartiers", inspirée de la Coupe d'Afrique des nations. La rencontre du jour, France-Guinée, affiche complet (200 places) et l'ambiance est électrique, digne d'une compétition professionnelle. Cet événement, "c'est des petites vacances d'été post confinement parce qu'aujourd'hui on est tous bloqué ici", explique "micro3KS", co-organisateur de la compétition.
Installés au coeur des quartiers populaires et très prisés en cette période d'épidémie du Covid-19, les city-stades ou terrains de foot urbains sont l'"un des rares espaces pour s'aérer l'esprit", mais ils peuvent cristalliser des tensions entre riverains, utilisateurs et municipalité.
orangesum-4059
"Les nounours à la rescousse". C'est le slogan choisi par ces parents d'élèves pour dénoncer la fermeture d'une classe de grande section dans cette école du XIIIe arrondissement à Paris. Pour alerter l'opinion, dix ours en peluche ont été inscrits dans cet établissement, rapporte RTL mardi 18 juin. Objectif : atteindre l'effectif de 120 élèves fixé par le rectorat. "L'école qui avait utilisé des moutons en Isère nous a inspiré. Comme il nous manque officiellement 10 élèves, nous avons décidé de prendre les fameux nounours des Gobelins aux commerçants qui nous soutiennent et de les inscrire, avec certificats de naissance et justificatifs de domiciles fournis", a expliqué à RTL Sylvie Denizet-Charrier, à la tête des parents d'élèves d'Espérance 12. "Il faut que le rectorat se mette à la valeur de l'école, qu'il considère le bien-être de l'élève. Nos enfants ne sont pas des chiffres", poursuit-elle. Décision rendue le 27 juin Les parents s'inquiètent notamment pour l'avenir des quatre élèves scolarisés dans l'établissement et inscrits à la Maison départementale des personnes handicapées. Pour Sylvie Denizet-Charrier, la fermeture d'une classe pourrait "provoquer leur déscolarisation alors que ces enfants ont le droit à une éducation". Autre point d'inquiétude : le rectorat rendra sa décision définitive le 27 juin. Or, si de nouvelles inscriptions ont cours cet été, celles-ci ne pèseront pas dans la balance et les classes pourraient être encore plus chargées. Alors que la dernière audience entre le rectorat et les parents d'élèves s'est tenue en février, ces derniers n'ont pas réussi à en obtenir une nouvelle. L'inscription des ours en peluche est leur ultime recours. Contacté par RTL, le rectorat n'a pas souhaité réagir.
Il manquait dix élèves à cette école maternelle du 13e arrondissement à Paris pour éviter la fermeture d'une classe. Pour atteindre l'effectif fixé par le rectorat, les parents ont fait inscrire des nounours dans l'établissement.
orangesum-4060
Cent soixante-douze sièges (série 2) sur 348 sont à pourvoir cette année, dans les départements de l'Ain à l'Indre et du Bas-Rhin au Territoire de Belfort (hors région Île-de-France), ainsi qu'en Guyane, Polynésie française, à Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Wallis-et-Futuna. En raison de la crise sanitaire du nouveau coronavirus, le renouvellement de six des 12 sièges des Français hors de France aura lieu ultérieurement. Lors du précédent renouvellement sénatorial de 2017, dans la foulée de la présidentielle et des législatives, Emmanuel Macron avait raté le Grand chelem, la droite conservant la majorité. La particularité des sénatoriales tient à leur mode de scrutin au suffrage indirect avec, pour cette série, un collège électoral d'environ 87.000 grands électeurs (délégués des conseils municipaux, députés et sénateurs de la circonscription, conseillers régionaux et départementaux). Autre particularité, le scrutin diffère selon le nombre de sénateurs à élire dans les départements: scrutin majoritaire à deux tours là où sont élus un ou deux sénateurs (dans 34 circonscriptions concernées par le renouvellement du 27 septembre, soit 59 sièges), proportionnel au-delà de deux (dans 29 circonscriptions, soit 113 sièges). Le dépôt des candidatures est ainsi ouvert pour le premier tour en cas de scrutin majoritaire et pour le tour unique (représentation proportionnelle). En cas de second tour, qui a lieu le même jour, une nouvelle déclaration de candidature est obligatoire. Les candidats doivent être âgés de 24 ans révolus. En 2017, pour le renouvellement de la série 1, un nombre record de 1.996 candidats s'étaient présentés pour pourvoir 171 sièges. Les candidatures doivent être déposées à la préfecture par les candidats eux-mêmes ou un mandataire. Le candidat et son suppléant doivent être de sexe différent. Dans les départements avec au moins trois sénateurs, chaque liste est composée alternativement d'un candidat de chaque sexe. Depuis 2017, il est interdit de cumuler le mandat de sénateur avec une fonction exécutive locale.
Les candidatures pour les élections sénatoriales du 27 septembre, qui doivent permettre le renouvellement de près de la moitié des sièges du palais du Luxembourg, dominé par l'opposition de droite, peuvent être déposées en préfecture à partir de ce lundi et jusqu'à vendredi 18H00.
orangesum-4061
Un mois et demi après son lancement, la campagne en vue d'organiser un référendum d'initiative partagée (RIP) contre la maltraitance animale a franchi le cap des 500.000 signatures, lundi 17 août. Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot, a salué "l'engagement fort des citoyens". "C'est formidable! On a rarement l'occasion de réunir 500.000 signataires lors de nos pétitions", a-t-il réagi, regrettant que le compteur des parlementaires avance beaucoup moins vite, à cause de "la pression des lobbies". Cent vingt-neuf parlementaires ont toutefois apporté leur soutien à l'initiative selon le site refererendumpourlesanimaux.fr. Six mesures phare sont retenues par ses promoteurs: sortie de l'élevage intensif, interdiction de l'élevage en cage et pour la fourrure, interdiction de la chasse à courre et traditionnelle, des spectacles d'animaux sauvages et fin de l'expérimentation animale si les alternatives existent. Le RIP permet de soumettre une proposition de loi au référendum si elle est soutenue par au moins un cinquième des membres du Parlement (185 parlementaires) et 10% des personnes inscrites sur les listes électorales (soit 4,7 millions de citoyens). Brigitte Gothière, présidente de L214, s'est réjouie que "l'été n'ait pas éteint le feu autour de cette initiative. Le compteur continue de tourner inexorablement". Pour le journaliste Hugo Clément, à l'origine du projet lancé le 2 juillet avec notamment la navigatrice Marie Tabarly, "le combat se focalise sur le cap des 185 parlementaires". "On les laisse venir, on n'a pas de date butoir. D'ici septembre, on sera plus offensif, on ira les chercher un par un pour leur demander s'ils souhaitent ou non soutenir ce projet", a-t-il dit. Hugo Clément a obtenu le soutien de Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon, trois grands patrons français.
"Le compteur continue de tourner", se réjouit la présidente de l'assocation L214, Brigitte Gothière.
orangesum-4062
Elle sera diffusée à partir de lundi sur HBO aux Etats-Unis et de mardi en France sur OCS city. Ce récit a pour théâtre l'île d'Osea, qui existe bel et bien, au sud-est de l'Angleterre, où atterit un jour Sam (Jude Law), quadragénaire bon teint mais déchiré par un drame familial, sans savoir que ce détour va changer sa vie. Après trois épisodes qui voient Sam s'enfoncer dans l'étrange, la série entame une seconde partie, de trois épisodes également, autour d'Helen (Naomie Harris), mère célébitaire venue fêter, toujours à Osea, l'anniversaire d'une de ses deux filles. En apparence, Helen est totalement absente de la première trilogie mais au centre de la seconde, tandis que Sam, omniprésent dans la première partie, a disparu de la suite. Décidés à pousser l'expérimentation un peu plus loin, les créateurs de la série, co-produite par les Britanniques de Sky Studios, ont aussi imaginé un épisode supplémentaire calé entre les deux trios. Il sera filmé et diffusé en direct, le 3 octobre, et durera douze heures, sans interruption, a indiqué la production, sans vraiment lever le voile. Le projet a été mené en collaboration avec la compagnie britannique de théâtre Punchdrunk, connue pour ses créations interactives comme "Sleep No More", qui placent le spectateur au centre du spectacle."De la même façon que nous avons changé les règles du théâtre avec nos spectacles, je me suis demandé comment nous pouvions défier celles de la télévision", a expliqué le metteur en scène Felix Barrett, fondateur de Punchdrunk, lors d'une table ronde virtuelle organisée à l'occasion du festival de Toronto."Que se passe-t-il", s'est-il interrogé, "quand le quatrième mur (symbolique qui sépare les spectateurs des acteurs), l'écran que nous regardons, tombe?"Pour les épisodes déjà filmés, "The Third Day" tient par la virtuosité de ses acteurs, qui donnent à la série son épaisseur et son atmosphère, davantage que les effets de caméra, la musique angoissante ou les jeux de lumière, tous régulièrement trop appuyés. Ca a été "un marathon émotionnel épuisant qui m'a presque tué", a expliqué, dans un sourire, Jude Law, lors de la table ronde. L'écriture du scénariste principal, Dennis Kelly, "vous entraîne à des endroits qui vous coûtent, et je pense que c'est ce que pourraient vivre les gens qui vont regarder".
La mini-série "The Third Day" (le troisième jour), co-produite par la chaîne américaine HBO, a fait le pari d'une construction osée, avec un acteur principal différent pour chacune des deux parties et un épisode de 12 heures en direct au milieu.
orangesum-4063
Si en Allemagne ou en Angleterre les manifestations contre le port obligatoire du masque dans l'espace public ont rassemblé des milliers ou dizaines de milliers de personnes, en France le mouvement n'a rassemblé qu'une poignée de manifestants fin août à Paris. En ligne, cependant, "une riposte des anti-masques s'organise", explique Antoine Bristielle, chercheur en sciences sociales, qui s'est fondé sur un peu plus d'un millier de réponses à un questionnaire en ligne pour tenter de dégager le profil de ces nouveaux militants."Le déterminant des anti-masques", détaille-t-il à l'AFP, "c'est vraiment l'aspect libertarien de leur pensée". Cette mouvance beaucoup plus implantée aux Etats-Unis se caractérise par une attitude favorisant à la fois un "libéralisme sur le plan économique", soit un refus de l'ingérence de l'État dans l'économie, et un libéralisme moral, illustré par "l'acceptation du mariage gay par exemple", souligne l'étude. Or, ainsi que le montrent des études menées aux Etats-Unis, l'attrait pour les thèses libertariennes "augmente avec le niveau de diplôme et de salaire". Conséquence: le profil des anti-masques français, que l'on attendait plutôt jeunes et issus des classes populaires - profil type des personnes attirées par les théories conspirationnistes et enclines à une forte défiance politique - est tout à fait différent."D'une part, les femmes sont surreprésentées à près de 63%", souligne l'enquête, et "d'autre part, l'âge de ces individus est relativement élevé avec une moyenne de cinquante ans. Leur niveau d'éducation est, lui aussi, assez haut avec un Bac+2 en moyenne"."Dès lors, les catégories sociales supérieures y sont également surreprésentées : les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 36% des personnes interrogées alors que leur poids n'est que de 18% dans l'ensemble de la population française. Au contraire, les ouvriers et employés ne représentent que 23% des anti-masques interrogés, soit la moitié de leur poids réel dans la population française". Par ailleurs, souligne cette étude, les anti-masques "se caractérisent par un fort tropisme de droite". Parmi ceux "acceptant de se placer sur l'échelle gauche/droite, 36% se disent de gauche et 46% de droite".
Qui sont les anti-masques français ? La fondation Jean-Jaurès publie lundi une première étude sur les membres de ce mouvement balbutiant, qui apparaissent plus diplômés que la moyenne, plus défiants envers les institutions, plus amateurs de thèses complotistes et plus féminins.
orangesum-4064
Le 21 août, l'avocat de son ex-femme Monique Olivier, Me Richard Delgenes, avait indiqué que l'ADN partiel d'Estelle Mouzin, une fillette de 9 ans disparue en 2003, avait été retrouvé à deux endroits sur ce même matelas, saisi dans la maison où le tueur en série est soupçonné de l'avoir séquestrée. La révélation de cette preuve matérielle, bien que souvent contestée car les traces ADN peuvent être transportées, s'ajoutait aux aveux mi-août de Mme Olivier. Cette dernière avait affirmé que son ex-mari avait séquestré, violé et tué dans cette maison la fillette de neuf ans, disparue le 9 janvier 2003 à 200 km de là, à Guermantes (Seine-et-Marne). Interrogé par l'AFP, l'un des avocats de la famille Mouzin, Me Didier Seban, a indiqué mardi avoir déposé avec Me Corinne Hermann sept requêtes auprès des juges d'instruction en charge du dossier pour savoir si ces traces ADN coïncidaient avec celles de personnes disparues. Selon le Parisien, la dizaine d'ADN inconnus relevés sur le matelas de Ville-sur-Lume seront comparés avec des ADN de victimes ou de disparues de dossiers non élucidés. A 78 ans, le tueur en série Michel Fourniret, dont les déclarations alambiquées et les problèmes de mémoire compliquent la tâche des enquêteurs, avait fini par avouer en mars sa responsabilité dans l'affaire Estelle Mouzin: "Je reconnais là un être qui n'est plus là par ma faute", avait-il déclaré à la juge. Il avait aussi estimé "pertinent" le fait que le corps de la fillette puisse être dans l'une de ses anciennes propriétés des Ardennes. Michel Fourniret a été déclaré coupable en 2008 des meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001 et condamné à la perpétuité incompressible, avant d'être à nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux. Il est également mis en examen pour les disparitions et la mort de Marie-Angèle Domece et Joanna Parrish, qu'il a avouées devant la juge Sabine Khéris.
Une dizaine d'ADN inconnus ont été retrouvés sur un matelas saisi en 2003 dans la maison de la soeur défunte du tueur en série Michel Fourniret, à Ville-sur-Lume (Ardennes), a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
orangesum-4065
À partir de ce lundi 29 juillet, l'humanité vit à crédit : elle a déjà consommé toutes les ressources naturelles que produit la planète en un an. "À l'échelle de la planète, nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d'arbres et cultivé plus de terres que ce que la nature peut nous offrir au cours d'une année. Quant à nos émissions de dioxyde de carbone, elles ont été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber", souligne l'ONG de protection de l'environnement WWF.2,5 planètes nécessaires si tout le monde adoptait le mode de vie françaisCette date arrive deux mois plus tôt qu'il y a 20 ans, selon les calculs de l'ONG Global Footprint Network. "L'humanité utilise actuellement les ressources écologiques 1,75 fois plus vite" que les capacités de régénération des écosystèmes, souligne l'organisation dans un communiqué. "Nous grignotons le capital naturel de notre planète, amenuisant d'autant sa capacité régénérative future", avertit l'ONG. Les modes de consommation selon les pays présentent d'énormes écarts. Ainsi, "le Qatar atteint son jour du dépassement après seulement 42 jours", relève WWF. L'Indonésie, elle, consomme les ressources de l'année entière en 342 jours. "Si tout le monde vivait comme les Français, il faudrait 2,7 planètes", souligne l'ONG. Ce nombre se monterait à cinq si le monde adoptait tout le monde adoptait le mode de consommation des Américains. Ramener le jour du dépassement au 31 décembreComment ramener le jour du dépassement au 31 décembre ? "Le principal levier d'action concerne nos émissions de gaz à effet de serre qui représentent à elles seules 60% de notre empreinte écologique mondiale", indique WWF. "En diminuant les émissions de CO² de 50%, nous pourrions gagner 93 jours dans l'année, soit faire reculer le jour du dépassement à octobre", estime l'ONG. Autre piste : revoir nos habitudes alimentaires. "En divisant par deux la consommation de protéines animales, nous pourrions repousser la date du jour du dépassement de 15 jours par an" et en divisant le gaspillage alimentaire par deux, on pourrait gagner dix jours, selon les calculs de WWF. Chacun peut calculer son empreinte écologique sur http://www.footprintcalculator.org
Cette date arrive de plus en plus tôt chaque année. Pour ramener le jour du dépassement au 31 décembre, il faudrait agir sur nos émissions de gaz à effet de serre.
orangesum-4066
Rien ne va plus dans le clan Le Pen, semble-t-il. Alors que la brouille semblait déjà bien entamée entre père et fille, elle pourrait prendre une autre tournure dans les jours à venir. Selon le JDD, une "querelle d'argent" serait au cœur des débats entre Marine et Jean-Marie. En effet, en 2016, le microparti de l'ancien président du Front national (désormais Rassemblement national), Cotelec, accorde une somme rondelette au parti de Marine Le Pen (6 millions d'euros) afin qu'il finance la campagne pour la présidentielle 2017. Sur cette somme, le Rassemblement national aurait remboursé 1,5 million d'euros, soit un quart de la somme. Sauf que les frais pour la campagne 2017 ont déjà été remboursés par l'État au parti d'extrême droite, rappelle le JDD, et ce à hauteur de 11 millions d'euros. Dans les faits, le prêt aurait déjà dû être remboursé. Le RN attend-il de toucher d'autres dotations publiques pour rembourser le prêt arrivé à échéance ? Rien n'est moins sûr, dit-on dans l'entourage de Jean-Marie Le Pen. Cession de créance demandéeJean-Marie Le Pen n'entend pas en rester là et a entamé une démarche judiciaire, indique le JDD. Il a introduit une cession de créance auprès du ministre de l'Intérieur. Cotelec demande que la somme due soit "ponctionnée sur les 5,1 millions d'euros d'aides publiques que la formation reçoit chaque année". Une cession de créance signée début 2019 par Marine Le Pen, précise-t-on dans l'entourage du parti, qui veut dédramatiser la situation au passage en parlant de meure de précaution". Même son de cloche dans le clan de l'ancien chef de file d'extrême droite qui avance "une démarche naturelle [n'induisant] absolument pas de tension". Reste que cette cession de créance serait un manque à gagner pour le Rassemblement national, qui doit dans le même temps déjà rembourser un prêt de 9,5 millions d'euros datant de 2014 et obtenu d'une société russe. Un proche de Jean-Marie Le Pen révèle que la signature de la créance a été obtenue "au forceps par avocats interposés" : "Marine Le Pen a été obligée de signer sinon Jean-Marie Le Pen aurait intenté une procédure de recouvrement de créance". Cotelec, qui fonctionne comme une banque, doit également rembourser les prêts qu'il a consentis à taux bas à des particuliers. Et ce, au plus vite.
Le JDD révèle que l'ancien président du Front national réclame 4,5 millions d'euros au parti dirigé par sa fille Marine au titre d'un prêt effectué en 2017. Le nonagénaire a même fait appel à l'État.
orangesum-4067
."Tant qu'il lui restera un souffle, il dira ce qu'il pense et continuera d'être un esprit libre. Mais l'aspect politicien, c'est du passé". Carl Lang, ancien numéro 2 du FN, résume bien la vie d'aujourd'hui du "Menhir", désormais plus "témoin historique" qu'acteur politique, selon Le Figaro qui consacre une pleine page à ses confidences dans son édition du 18 juillet 2018. "Jean-Marie a désormais le droit d'exister à la place de Le Pen, j'en suis ravie", se félicite quant à elle sa fille Marine, débarrassée depuis son exclusion du parti en 2015 du poids du patriarche sur la marche de son parti."Je connais bien Jean-Marie, et je trouve que c'est un homme extrêmement attachant", ajoute la présidente du RN, qui est apparue à côté de son père, dans une opération de réconciliation familiale le 30 juin 2018, à laquelle a également pris part la fille aînée des Le Pen, Marie-Caroline, brouillée avec son père depuis 1998. "C'est une chose que j'aurais dû faire il y a bien des années. Peut-être une forme de paresse intellectuelle m'en a dissuadé", reconnait Jean-Marie Le Pen. La perspective d'une prise de pouvoir "ne s'est pas rapprochée"Pas de quoi cependant trouver grâce et immunité aux yeux de l'ancien candidat à la présidentielle (cinq campagnes, entre 1974 et 2007), qui dresse un constat mitigé à l'égard de l'évolution du parti qu'il a créé (et qui a depuis changé de nom) : "Il y a un moment donné où j'ai pensé que le Front national pourrait jouer un rôle capital et prendre le pouvoir. Je savais l'opération difficile, probablement de dernier recours. Mais cette perspective ne s'est pas rapprochée", se lamente t-il, avant de se lancer dans des prédictions peu empreintes d'optimisme : "Je ne sais pas s'il reste une chance à notre civilisation. Mais s'il en reste une, il faut que ceux qui en sont partisans, si éloignés soient-ils les uns des autres, se rassemblent et se préparent à l'adversité. Car elle arrive". S'il reste désormais à l'écart des débats publics, Jean-Marie Le Pen campe sur ses positions de toujours. "La déferlante démographique et les migrations qui en découlent sont aussi prévisibles que catastrophiques", estime t-il, ajoutant avoir voulu, tout au long de sa carrière, jouer son "rôle de lanceur d'alerte", sans s'exposer médiatiquement. "Je ne veux ni dorer la pilule aux gens, ni leur tenir la main à la veille de l'agonie. Ce qui m'incline à la discrétion." lâche t-il. Quand à son âge, il ne le voit pas comme une barrière, admettant même qu'il accepterait "la place du vieux sage". "Je n'ai que 90 ans, mais [...] quand on aime, on a toujours 20 ans". "Je n'ai d'ailleurs jamais pensé à mon âge jusqu'à mes 90 ans. Je ne me sens pas différent sur le plan de la pensée, de la connaissance, peut-être même de la capacité d'expression, que les années précédentes".
Le co-fondateur du Front national, aujourd'hui en retrait de la scène publique, évoque dans Le Figaro le psychodrame familial qui l'a opposé à Marine Le Pen, ainsi que l'avenir du parti dont il a été exclu en 2015
orangesum-4068
La population des plus jeunes est visée. Face à la recrudescence de cas de Covid-19 chez cette catégorie d'âge, il sera possible de se faire tester gratuitement et sans ordonnance à Strasbourg, à compter de ce vendredi 21 août. La mairie met en place de nouvelles mesures de prévention du Covid-19, ciblant particulièrement les jeunes, alors que le nombre de cas positifs a pratiquement doublé en une semaine chez les 20-29 ans dans le Bas-Rhin, a-t-on appris auprès des autorités locales et régionales. "Prévention, communication et dépistage"Le "plan de santé publique" déployé s'articule autour de trois axes, a expliqué Alexandre Feltz, adjoint à la santé de la maire écologique Jeanne Barseghian : "la prévention, la communication et le dépistage". Tous les vendredis et samedis soirs, de 18 heures à 22 heures, il sera possible de se faire tester sous un chapiteau éphémère installé place du Corbeau, à deux pas du centre historique de Strasbourg et au confluent de lieux très animés. "L'objectif est d'aller à la rencontre notamment des jeunes, sans stigmatisation, là où ils peuvent fréquenter bars et terrasses", a expliqué la préfecture du Bas-Rhin qui souhaite s'inscrire dans une "démarche pro-active". Selon les pouvoirs publics, le taux d'incidence dans le Bas-Rhin chez les 20-29 ans a bondi en une semaine, passant de 24 à 46,6 cas pour 100.000 habitants, un chiffre près de trois fois supérieur à celui de l'ensemble de la population bas-rhinoise. Outre le dépistage, la ville souhaite communiquer largement, misant autant sur les réseaux sociaux que sur l'affichage dans l'espace public. Elle compte aussi déployer des équipes mobiles de professionnels de la santé dans les rues pour des opérations de prévention. Strasbourg "a préféré être dans la prévention que dans l'arrêté municipal et la verbalisation", a insisté Alexandre Feltz, alors que la maire écologiste Jeanne Barseghian n'a pris aucun arrêté imposant le port du masque obligatoire depuis sa récente prise de fonction début juillet. Seuls s'y appliquent le décret relatif à l'obligation du port du masque dans les lieux publics clos, annoncé par le Premier ministre Jean Castex à la mi-juillet, et l'arrêté pris par la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, le 7 août, concernant les rassemblements de plus de dix personnes et les marchés.
Strasbourg veut sensibiliser les jeunes. Alors que le nombre de contaminations au Covid-19 a bondi chez les 20-29 en moins d'une semaine dans le Bas-Rhin, la mairie écologiste déploie un "plan de santé publique" qui vise notamment à dépister gratuitement et à sensibiliser les plus jeunes au virus.
orangesum-4069
Michael Taylor, 59 ans, un ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée et son fils Peter Taylor, 27 ans, ont été arrêtés ce mercredi 20 mai à Harvard, dans le Massachusetts. Vêtus d'uniformes orange de détenu, le bas du visage masqué pour se protéger du nouveau coronavirus, ils ont comparu dans l'après-midi par visioconférence devant un juge fédéral de Boston, qui leur a expliqué les prochaines étapes de la procédure. Le Japon dispose de 45 jours pour adresser formellement sa demande d'extradition aux Etats-Unis via les canaux diplomatiques. Les deux accusés pourront alors la contester en justice. D'ici là, ils pourront demander à être remis en liberté sous caution. En attendant, "le statu quo reste la détention" a précisé le juge Donald Cabell. Le Japon demande leur extraditionSelon la justice américaine, les deux hommes présentent un "grand risque de fuite". Avec le Libanais George-Antoine Zayek, ils sont accusés par le Japon d'avoir aidé l'ancien patron de Renault à échapper à la justice nippone lors d'une évasion spectaculaire le 29 décembre dernier. D'après les documents judiciaires américains, les trois hommes l'ont apparemment aidé à se dissimuler dans une grande caisse noire, semblable à un caisson d'instruments de musique, qu'ils ont ensuite embarquée à bord d'un jet privé, le contrôle de bagages n'étant à l'époque pas obligatoire pour ce type d'appareil. Carlos Ghosn fait l'objet de quatre inculpations au JaponInterpellé en novembre 2018, Carlos Ghosn avait été libéré sous caution en avril 2019, au terme de 130 jours d'incarcération, et assigné à domicile avant de prendre la fuite. Détenteur des nationalités française, libanaise et brésilienne, il fait l'objet de quatre inculpations au Japon: deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan, et deux autres pour abus de confiance aggravé.
Deux Américains, soupçonnés d'avoir aidé Carlos Ghosn à fuir le Japon, ont été interpellés aux Etats-Unis. Ils risquent d'être extradés.
orangesum-4070
Le recours à une telle mesure n'est "justifié par aucune circonstance locale et porte une atteinte grave à la liberté fondamentale d'aller et de venir et à la liberté personnelle des personnes concernées" a considéré le juge des référés, qui avait été saisi par la Ligue des Droits de l'Homme. En conséquence, l'arrêté du maire de Sceaux (Hauts-de-Seine) a été suspendu. La ville de Sceaux a décidé de faire appel devant le Conseil d'Etat. Me Patrice Spinosi, avocat de la LDH, s'est de son côté dit satisfait de cette décision, qui "démontre que les maires ne peuvent pas se comporter comme des shérifs dans leur ville, en décidant comme bon leur semble des règles relatives au confinement". Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a d'ailleurs demandé jeudi aux préfets de "retirer les arrêtés" pris par des maires rendant obligatoire le port du masque dans la rue. Selon lui, "c'est un sujet problématique", et "qui n'est pas médicalement démontré". Le maire UDI de Sceaux, Philippe Laurent, a fait part de sa surprise devant les propos du ministre de l'Intérieur "qui s'en est explicitement pris aux maires ayant signé des arrêtés obligeant au port d'une protection nasale et buccale" au moment même où le tribunal examinait le référé. M. Laurent avait pris cette décision lundi pour obliger les habitants de plus de 10 ans à sortir le visage couvert à partir de mercredi. L'édile s'est basé sur l'avis de l'Académie de médecine émis le 3 avril et qui propose de rendre le port d'un dispositif buccal et nasal obligatoire pour toute sortie, afin de lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. Philippe Laurent avait aussi expliqué avoir constaté un "relâchement sur la question du confinement", nécessitant des mesures plus strictes."L'atteinte aux droits et libertés de chacun pour garantir l'ordre public sanitaire ne peut être ordonnée que par le gouvernement", a précisé Me Patrice Spinosi. Il a salué la décision du tribunal de Cergy-Pontoise, qui pourrait en préfigurer d'autres si jamais les villes de Nice ou Bordeaux prenaient des arrêtés similaires, "comme elles l'ont déjà annoncé".
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise vient de rendre sa décision.
orangesum-4071
L'état d'urgence va-t-il faire son retour ? Un an et demi après la fin de ce régime d'exception, qui était entré en vigueur au soir des attaques terroristes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, plusieurs voix s'élèvent pour le remettre au goût du jour compte tenu des violences urbaines qui se sont produites samedi 1er décembre lors de la troisième journée de mobilisation des "gilets jaunes". Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, a affirmé ne pas avoir de "tabou" concernant un éventuel recours à l'état d'urgence. "Nous étudierons toutes les procédures qui nous permettront de sécuriser plus encore", a-t-il souligné sur BFMTV. L'instauration de l'état d'urgence a aussi été demandé par le syndicat de police Alliance et suggéré par le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) et Synergies-Officiers. L'état d'urgence, régime d'exception prévu par la loi n° 55-385 du 3 avril 1955, octroie des pouvoirs renforcés au ministre de l'Intérieur et aux préfets qui sont les représentants de l'État. Il peut être décrété en Conseil des ministres, sur tout ou une partie du territoire, pour une durée de 12 jours. Pour une prorogation, l'exécutif doit obtenir l'aval des députés. Avec l'état d'urgence, les autorités compétentes peuvent notamment :- interdire la circulation des personnes ou des véhicules dans des zones et lieux choisis,- interdire le séjour dans une zone délimitée de toute personne constituant une menace pour la sécurité et l'ordre public,- assigner à résidence toute personne constituant une menace pour la sécurité et l'ordre public,- ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacles, débits de boissons, lieux de réunion et lieux de culte,- dissoudre des associations ou des groupes qui participent à la "commission d'actes portant une atteinte grave à l'ordre public",- interdire les réunions "de nature à provoquer ou à entretenir le désordre",- interdire les cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique "dès lors que l'autorité administrative justifie ne pas être en mesure d'en assurer la sécurité compte tenu des moyens dont elle dispose",- procéder à des perquisitions et saisies administratives lorsqu'il "existe des raisons sérieuses de penser que ce lieu est fréquenté par une personne dont le comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics". L'état d'urgence avait été appliqué par Jacques Chirac en novembre 2005, en réponse aux émeutes dans les banlieues. Vingt agglomérations et l'ensemble de l'Île-de-France étaient concernés. Le dispositif avait pris fin en janvier 2006.
L'état d'urgence, régime d'exception préconisé par plusieurs syndicats policiers pour faire face aux violences des manifestations des "gilets jaunes", octroie des pouvoirs renforcés à l'exécutif et aux forces de l'ordre.
orangesum-4072
Le Parti socialiste et Place publique mènent avec Raphaël Glucksmann leur campagne pour les élections européennes, concurrencés par des listes menées par Yannick Jadot (Europe Ecologie-les Verts) ou Benoît Hamon (Génération.s). Invité de franceinter dimanche 7 avril, Olivier Faure a soutenu son projet de "gauche de transformation", admettant que sa volonté de rassemblement des divers courants n'était pas suivie. "Si c'était seulement pour nous rassembler entre nous,il fallait simplement faire un congrès. La gauche a besoin d'oxygène, et besoin de retrouver une force qu'elle n'a plus", constate le Premier secrétaire du PS, qui a évoqué un exercice d'autocritique de son parti après l'échec de 2017."Il n'y a pas le grand-frère qui discipline tous les autres""Nous ne sommes pas les seuls à avoir perdu l'élection présidentielle, mais nous sommes le seul parti à avoir fait un inventaire, à avoir osé nous regarder dans un miroir et nous dire que nous n'avions pas tout réussi", déclare t-il. Aujourd'hui éclatée, "la gauche n'appartient à personne", clame Olivier Faure. "Il n'y a plus de force à gauche qui soit hégémonique. Il n'y a pas le grand-frère qui discipline tous les autres". "Oui, c'est trop le bordel à gauche. Mais en même temps, il y a des gens qui font l'effort de le réduire, et de se rassembler avec des gens qui leur ressemblent pas forcément. Ca c'est pour moi la meilleure façon de faire de la politique"."Je veux pas seulement témoigner, être avec 5 copains à l'arrière de l'hémicycle et de temps en temps on braille!", a t-il encore dénoncé en référence aux eurodéputés Génération.s qui ont affiché leur volonté de se dissocier du groupe socio-démocrate au Parlement européen.
Le Premier secrétaire du Parti socialiste a défendu la tête de liste de son parti pour les élections européennes, admettant l'éclatement des courants au sein de la gauche. "Il n'y a plus de force à gauche qui soit hégémonique", constate t-il, soutenant toutefois un projet de rassemblement avec des personnalités qui ne leur "ressemblent pas forcément".
orangesum-4073
En Europe, on craint le retour des fugitifs. Voici ce que l'on sait sur ces détenus du groupe État islamique (EI), dont le sort demeure un sujet sécuritaire et diplomatique brûlant. 1. Combien sont-ils ? Selon l'administration locale kurde, 12.000 jihadistes présumés de l'EI sont détenus par les forces de sécurité kurdes dans le nord-est de la Syrie. Hormis les Irakiens, au moins 2.500 d'entre eux sont issus d'une cinquantaine de pays étrangers. La Tunisie compterait le plus grand contingent. 60 à 70 ressortissants français figureraient parmi ces détenus. Le reste étant près de 4.000 Syriens et un nombre plus au moins égal d'Irakiens. 2. Où sont-ils détenus ? Les combattants ont été arrêtés essentiellement au cours d'opérations menées par les forces kurdes, avec le soutien de la coalition antijihadiste dirigée par les États-Unis. Ils sont détenus dans au moins sept structures. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, ne révèlent pas le lieu exact des centres de détention mais certains sont connus comme Roj, Dachicha, Jerkin, Navkur et Derik. Les niveaux de sécurité dans ces structures sont jugés faibles. "Ce sont seulement des bâtiments", et ils ne sont pas suffisamment fortifiés, selon un haut responsable.3. Risquent-ils de s'évader ? Lâchées par Washington, les FDS avaient prévenu pendant des mois la coalition que, si elles devaient se mobiliser contre une menace turque, surveiller les prisonniers étrangers deviendrait une tâche "secondaire". Avec le retrait des forces américaines de la région, le risque d'évasion parmi les jihadistes détenus est réelle. La semaine dernière, les autorités locales kurdes ont fait état de la fuite de cinq suspects de Navkur. Mercredi, deux jihadistes belges, un homme et une femme, se sont également évadés. Cette semaine, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est inquiété dans "du risque de dispersion" des jihadistes retenus prisonniers dans le nord-est de la Syrie. Washington assure de son coté ne pas avoir "constaté à ce stade d'évasion majeure". La France affirme aussi que les centres de détention ne sont pas menacés par l'offensive turque.4. Que faire des jihadistes ? L'invasion turque a pour le moins créé un sentiment d'urgence quant à la nécessité de trouver une solution au sort des prisonniers, que les Kurdes disent ne pas pouvoir retenir longtemps, et encore moins juger. Les Européens craignent pour leur sécurité si les Kurdes ne peuvent plus garder ces prisonniers. Mais ils hésitent toujours, comme la France, à rapatrier leurs ressortissants figurant parmi les détenus. Ils cherchent à transférer certains d'entre eux en Irak. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s'est rendu en Irak en fin de semaine pour discuter de la création d'un "dispositif" international pour y juger les jihadistes. 5. Qu'en est-il des familles ? Les milliers de proches de combattants jihadistes emprisonnés, surtout des femmes et des enfants, sont détenus dans d'autres structures. Notamment dans le camp surpeuplé d'Al-Hol, où s'entassent plus de 70.000 personnes - des Syriens et des Irakiens, mais aussi des Françaises, des Belges ou des Allemandes - et où la colère est contenue à grande peine. Une autre structure accueillant les familles de l'EI est à Aïn Issa, au cœur du champ de bataille actuel, et d'où 800 personnes environ se sont évadées le week-end dernier, selon les autorités kurdes. Certaines auraient réintégré le camp depuis, d'autres seraient passées du côté turc de la ligne de front ou auraient rejoint des cellules de l'EI opérant dans la région.5. L'EI va-t-il prospérer à nouveau ? Le redéploiement des FDS loin des centres de détention pour se défendre face à l'offensive turque est susceptible de créer un vide sécuritaire dont l'EI pourrait profiter. Les cellules dormantes de Daech n'ont d'ailleurs jamais cessé leurs activités depuis que le groupe jihadiste a perdu en mars l'ultime bastion de son "califat". Les attaques ont augmenté et pris de l'ampleur ces derniers mois. La dernier attaque meurtrière, à la voiture piégée, a eu lieu le 11 octobre à Qamichli (6 morts).
REPÈRES. L'invasion par la Turquie du nord-est de la Syrie suscite l'inquiétude, quant à l'éventualité de voir des milliers de jihadistes de Daech profiter du chaos pour s'évader des centres de détention gérés par les Kurdes, cibles de l'opération lancée par Ankara.
orangesum-4074
Une visite à la fois diplomatique, stratégique et commerciale, avec pour point d'orgue la cérémonie de remise de cinq avions de chasse Rafale, livrés au début de l'été dans le cadre d'une commande de 36 appareils."Aujourd'hui nous écrivons un nouveau chapitre des relations de défense entre l'Inde et la France", qui partagent "une amitié solide et durable", a souligné Florence Parly sur la base aérienne d'Ambala (extrême-nord), aux confins du Pakistan, du Cachemire et de la Chine, où la ministre a assisté à une démonstration de l'avion de combat français piloté par un aviateur indien. Cette troisième visite de Mme Parly en Inde, qui doit intégrer le Conseil de sécurité de l'ONU en 2021, "reflète la force du partenariat de défense France-Inde. L'arrivée des Rafale dans l'armée de l'air indienne est un moment très important pour l'Inde", avait plus tôt tweeté le ministre indien de la Défense Rajnath Singh. Le géant d'Asie du Sud, premier client de la France depuis dix ans avec plus de 13 milliards d'euros de commandes, entretient des relations tendues avec ses voisins pakistanais et chinois et s'est rapproché ces dernières années de l'Australie et des Etats-Unis pour contrer l'expansionnisme chinois. Des litiges frontaliers anciens opposent Inde et Chine, attisés mi-juin par un choc militaire rarissime à plus de 4.000 mètres d'altitude, au Ladakh (nord de l'Inde). L'affrontement a fait un nombre inconnu de victimes côté chinois et 20 morts côté indien. Mardi, les deux voisins se sont rejeté la responsabilité d'échanges de tirs. - "Signification politique" -Les Rafale ne sauraient peser de façon décisive face à la puissante armada chinoise, juge Manoj Joshi, un expert de l'Observer Research Foundation de New Delhi. "Mais il y a une signification politique. Ils vont remonter le moral des forces de défense du pays", estime-t-il, soulignant le soutien de l'opinion indienne à ce contrat."Les Rafales changent la donne pour la sécurité nationale indienne", a déclaré M. Singh dans son discours. Ils ont "la preuve de l'engagement du gouvernement à protéger nos frontières et maintenir la paix dans la région"."L'Inde a une très bonne lecture de la stratégie d'influence de la Chine", relève-t-on au cabinet français, qui n'a "pas perçu de volonté d'aller au clash, mais une grande lucidité sur ce qui se passe". Côté français, l'enjeu est essentiellement industriel et commercial. Mme Parly a rencontré son homologue indien, mais aussi le puissant et controversé Ajit Doval, conseiller à la sécurité nationale. C'est lui qui était chargé du Cachemire sous le mandat du Premier ministre Narendra Modi, y déployant en février 2019 des dizaines de milliers de soldats supplémentaires. C'est encore lui qui est à la manœuvre face à la Chine. L'homme idéal pour parler contrats d'armement et autonomie stratégique indienne. - Modernisation de l'arsenal indien -Florence Parly, "extrêmement mobilisée sur le front des exportations" selon son entourage, s'est déplacée avec tous les membres du groupement d'intérêt économique Rafale, dont Dassault, Safran, MBDA et Thalès. Car l'Inde est engagée dans un vaste plan de modernisation de ses équipements militaires - certains remontent à l'époque soviétique - à hauteur de 130 milliards de dollars. Elle a besoin d'avions, mais aussi de sous-marins, de navires de combat, d'armes, de drones, de cyberdéfense... Elle a acheté des hélicoptères aux Etats-Unis, des fusils à Israël et le système de défense antiaérienne russe S-400. Pour les Rafale, les Français candidatent en Suisse et en Finlande, et discutent avec les Croates et les Grecs. Paris a en effet cruellement besoin d'exportations dynamiques pour conserver la viabilité de son industrie de défense. Mais la France entend bien s'inscrire dans le projet indien et y signer d'autres contrats associés au "Make in India" cher à Narendra Modi, même si aucune annonce ne devrait sortir de ce voyage. Dassault espère ainsi remporter de futurs appels d'offres pour 110 Rafale pour l'aviation indienne et 57 pour la marine. Des perspectives d'autant plus importantes que le calendrier du Rafale comporte un trou inquiétant entre 2024 et 2027. "La ministre se déplace aussi pour assurer le maintien de l'outil de production national en matière de défense" et éviter l'arrêt des chaînes de montage, selon son cabinet.
La ministre française des Armées Florence Parly a effectué jeudi un déplacement éclair en Inde destiné à promouvoir l'industrie militaire hexagonale, dans une période de vives tensions entre New Delhi et Pékin.
orangesum-4075
En pleins déboires judiciaires au Japon, d'autres révélations s'abattent sur Carlos Ghosn. Après la polémique relative à son mariage au château de Versailles, l'Express avance des informations quant à un épisode festif remontant à février 2018, pendant le Carnaval de Rio. S'appuyant sur une série de documents et de factures, le site de l'hebdomadaire affirme mercredi 20 janvier que l'ancien patron de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a invité huit couples à l'édition 2018 du célèbre festival brésilien. Les 16 chanceux ont été conviés à l'invitation personnelle de "Monsieur et madame Ghosn", pour un séjour "tous frais payés" (hors billets d'avion). Problème : l'enveloppe de l'opération, qui s'élève à 230.000 euros, aurait été réglée non pas par le couple Ghosn mais par le groupe Nissan Brésil, qui aurait ensuite refacturé la somme à la filiale néerlandaise RNBV, financée à parts égales par Renault et Nissan. Parmi les convives, hébergés dans des suites du prestigieux hôtel Hilton de Copacabana, figuraient selon L'Express un député libanais, Misbah Ahbab, un promoteur immobilier Harry Macklowe, à la fortune estimée à deux milliards de dollars ou encore le patron de la Poste libanaise, Khalil Daoud. Ce dernier avait fait éditer en août 2017 un timbre au portrait de Carlos Ghosn. La liste des invités se complétait avec un ancien camarade de classe de Carlos Ghosn aujourd'hui directeur d'un fonds d'investissement, une aristocrate italienne, ou encore un professeur de New-York. Face à cette liste de notables proches de Carlos Ghosn et conviés "aux frais de la princesse", la défense de Carlos Ghosn se justifie : "De l'Oréal à Total en passant Club Med, Leroy Merlin, Sofitel, Engie, Taittinger ou d'autres, les entreprises organisent des événements de relations publiques, comme à Roland Garros", précise t-on. Le petit groupe aurait fait l'objet d'un traitement plus que soigné, bénéficiant de plusieurs véhicules blindés mis à disposition pour leurs déplacements. Des agents de sécurité avaient été placés dans chaque lieu visité, "prêts à intervenir en cas d'incident quel qu'il soit". Détenu depuis trois mois au Japon pour des malversations financières présumées, Carlos Ghosn a changé son équipe de défense, s'engageant à "rétablir son innocence" dans un nouveau rebondissement d'une saga qui secoue le monde des affaires. Son cabinet d'avocat avait annoncé sans explication dans l'après-midi que Motonari Otsuru, un ancien procureur qui assurait la défense du bâtisseur de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors avait "soumis une lettre de démission au tribunal", ainsi que son confrère Masato Oshikubo.
Selon L'Express, l'ex-patron de Renault-Nissan aurait organisé un séjour tous frais payés pour 16 invités pendant la prestigieuse semaine de fête carioca, en février dernier.
orangesum-4076
Condamnée l'an dernier à plus de 13 ans de prison pour "appartenance à une organisation terroriste", Ebru Timtik avait entamé une grève de faim en février pour réclamer un nouveau procès. L'avocate, qui ne consommait plus que de l'eau sucrée, des infusions et des vitamines au cours de sa grève de la faim, pesait 30 kg au moment de son décès, selon ses proches. Elle était âgée de 42 ans. Vendredi, des heurts ont brièvement opposé les proches de l'avocate et la police lorsque la foule venue à son enterrement a scandé des slogans et des chants révolutionnaires. Des policiers ont utilisé du gaz lacrymogène et repoussé la foule avec leurs boucliers, selon des reporters de l'AFP."L'Etat criminel sera tenu pour responsable", ont lancé les personnes présentes après avoir disposé des fleurs et la robe d'avocate d'Ebru Timkit sur sa tombe. Une échauffourée avait aussi éclaté plus tôt lorsque le corbillard transportant le corps d'Ebru Timtik avait quitté le Conseil de médecine légale d'Istanbul, où une autopsie avait été menée, sans que la famille puisse l'accompagner. Un hommage a été rendu à l'avocate devant le barreau d'Istanbul, puis une prière funéraire s'est tenue dans un cemevi, lieu de culte des Alévis, membres d'une branche hétérodoxe de l'islam. Des centaines de personnes scandant "Ebru Timtik est immortelle" ont pu accéder au cemevi, autour duquel un important dispositif policier avait été déployé, a constaté l'AFP.- Combats politiques -Avec Aytac Unsal, un confrère également en grève de faim en prison, Ebru Timtik était membre de l'Association des avocats contemporains, spécialisée dans la défense de cas politiquement sensibles. Les autorités turques accusent cette association d'être liée à l'organisation marxiste-léniniste radicale DHKP-C, un groupe qui a commis plusieurs attentats et est qualifié de "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux. Ebru Timtik a notamment défendu la famille de Berkin Elvan, un adolescent mort en 2014 des suites de blessures reçues lors des manifestations antigouvernementales de Gezi en 2013. Le mois dernier, un tribunal d'Istanbul avait refusé de libérer Ebru Timtik, en dépit d'un rapport médical indiquant que son état de santé ne lui permettait plus de rester en prison. Une demande similaire avait aussi été déposée en août auprès de la Cour constitutionnelle, sans succès. Au lieu d'une libération, Ebru Timtik et M. Unsal avaient été transférés dans deux hôpitaux différents en juillet.- "Sous le choc" -La mort de l'avocate a ému de nombreux représentants de la société civile et élus en Turquie, mais aussi en Europe. Le Conseil des barreaux européens (CCBE), composé des barreaux de 45 pays en Europe, s'est dit "sous le choc" à la suite du décès d'Ebru Timtik. Dans une lettre adressée au président turc Recep Tayyip Erdogan, le CCBE lui demande de "faire tout ce qui est en son pouvoir pour sauver l'avocat Aytac Unsal", qui continue sa grève de faim, "d'une fin aussi tragique". Pour Bruxelles, le décès d'Ebru Timtik met en évidence "de graves lacunes" du système judiciaire turc. Le sort "tragique" de l'avocate "illustre douloureusement le besoin urgent pour les autorités turques de traiter de manière crédible la situation des droits de l'homme dans le pays", a déclaré Peter Stano, porte-parole de la Commission européenne."Ce décès est une honte pour l'histoire de la justice turque", a déclaré vendredi le barreau d'Istanbul dans un communiqué, énumérant les violations du droit au procès équitable dont ont été victimes Ebru Timtik et d'autres membres de l'Association des avocats contemporains. Remplacement des juges qui avaient ordonné leur libération, verdict annoncé sans que la défense ait pu proprement s'exprimer: leur procès a été totalement "injuste", s'est indigné le barreau d'Istanbul."Ebru Timtik a été envoyée à la mort sous nos yeux", a aussi réagi sur Twitter Sezgin Tanrikulu, député du CHP (social-démocrate). Les autorités turques n'ont, elles, pas réagi à sa mort. Le ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu a déclaré à l'agence Anadolu qu'il allait porter plainte contre des membres de l'Association du barreau d'Istanbul, pour avoir déployé la bannière "d'une organisation terroriste" à son balcon. La bannière représentait Ebru Timkit.
Une avocate turque emprisonnée est morte jeudi soir à Istanbul après 238 jours d'une grève de la faim qu'elle observait pour réclamer un "procès équitable", un décès qui a suscité une vive indignation en Turquie.
orangesum-4077
Le 31 décembre 2018, la dernière nuit de la Saint-Sylvestre, a donné lieu à de nombreuses violences en France, et notamment dans le Val-de-Marne. La commune de Limeil-Brévannes et ses quelque 25 000 habitants n'y ont pas non plus échappé. À une différence près, toutefois : selon Le Parisien, les 2h30 de violences urbaines survenues dans la cité de la Sémaroise - et marquées par des véhicules brûlés et des affrontements avec les forces de l'ordre - étaient organisées, et monnayées par des délinquants. Après deux mois d'enquête par les policiers de Boissy-Saint-Léger, d'après Europe 1, trois mineurs de 16 ans ont été mis en examen pour jets de projectiles sur les forces de l'ordre et l'un d'eux également pour l'incendie d'une voiture. D'après Le Parisien, jeudi, cinq jeunes au total ont été déférés au tribunal de Créteil, mercredi. Le journal rapporte même que sur les "sept personnes soupçonnées d'être impliquées dans ces violences urbaines interpellées mardi, trois d'entre elles étaient déjà incarcérées pour d'autres affaires.""Venez, ramenez l'argent, ça va être la guerre"Les enquêteurs ont également découvert des vidéos tournées par les jeunes émeutiers. Dans l'un de ces documents, un garçon tient une importante liasse de billets, notamment des coupures de 100 et 50 euros. Il dit, en compagnie d'un acolyte : "Tous ceux qui veulent passer un bon 31, on vous l'a dit, faut cotiser. Venez, ramenez l'argent, ça va être la guerre". Un autre ajoute : "Y a ceux qui paient des bouteilles et y a ceux qui font la guerre". Les images montrent également des bouteilles, apparemment préparées en vue d'en faire des cocktails Molotov, mais aussi une voiture en train d'être retournée, et même des projectiles lancés au son de "Allahu akbar". Le Parisien écrit par ailleurs que, sur le toit d'un immeuble, les fonctionnaires ont retrouvé des projectiles, parmi lesquels deux batteries de voiture, ou encore un revolver avec une cartouche chambrée. Ils sont également tombés sur des bidons d'essence, des gants, des briquets et des cagoules.
Dans une commune du Val-de-Marne, durant la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier, une nuit de violences a été organisée contre de l'argent.
orangesum-4078
Aujourd'hui encore, cette mère de 42 ans dit "ne pas pouvoir se regarder dans une glace". "Je suis aide-soignante, j'aurais dû savoir : pas de médicament pendant la grossesse", s'accuse-t-elle. Pourtant, ni sa gynécologue ni son neurologue ne l'ont jamais alertée sur les dangers de la Dépakine. Au contraire, quand elle est tombée enceinte, ce dernier l'a sommée de poursuivre ce traitement si efficace contre les crises d'épilepsie dont elle souffre depuis l'adolescence. Le 24 juin dernier, le rapporteur public du tribunal administratif de Montreuil a estimé que l'Etat avait failli dans son devoir d'action et d'information sur ce médicament commercialisé par Sanofi depuis 1967 et a chiffré à plus de 280.000 euros le préjudice de la famille. La décision, initialement annoncée mercredi, est attendue jeudi. Charles (prénom modifié) a 6 mois quand Chrystèle, qui travaille comme auxiliaire de puériculture à Bourges, se rend compte qu'"il y a un problème" : "Il dormait 18 heures par jour, n'attrapait pas les objets". Commencent alors cinq longues années "d'errance médicale", où personne n'est capable de poser un diagnostic. "On a vu des milliards de médecins, on m'a tout reproché : d'être trop stressée, de ne pas stimuler mon enfant, de ne pas assez m'en occuper". Quand Jacques, son deuxième, naît, Charles a 2 ans. L'aîné "est alors complètement dans son monde : il ne joue pas avec moi, ne me regarde pas, passe son temps à aligner des petites voitures", se souvient sa mère. En grandissant, le cadet commence lui aussi à présenter des troubles. - Dangers connus dès 1983 -Pour son avocat, Charles Joseph-Oudin, le cas de Chrystèle est emblématique de ce scandale sanitaire, qui a fait 30.000 victimes selon l'association qui les défend (Apesac). "On n'a jamais tenu au courant les femme des risques auxquels étaient exposés leurs enfants in utero, s'émeut-il. Ensuite, quand elles ont cherché des explications, on les a traitées comme des névrosées." Un jour, "à force de retourner sans cesse le problème dans sa tête", Chrystèle a "le tilt" : "Je n'arrêtais pas de me poser les mêmes questions : pourquoi nos enfants sont-ils différents alors que tous les autres, dans la famille de mon mari et la mienne, sont normaux? Qu'est-ce que j'ai fait pendant mes grossesses? Tout d'un coup, j'y ai pensé : la Dépakine!" Mais le pédopsychiatre de son fils balaie son hypothèse. Elle doit attendre les 6 ans de Charles, en 2012, pour rencontrer un médecin spécialisé dans les troubles autistiques qui confirme son intuition: la Dépakine est bien coupable. Lors de l'audience à Montreuil, le rapporteur public a estimé que les dangers du médicament étaient connus dès 1983 pour les malformations congénitales, et dès 2004 pour les troubles neurodéveloppementaux. Deux ans avant la naissance de Charles donc. Déficience intellectuelle, troubles envahissants du développement, troubles ORL, anxiété, crises de colère: dans son rapport, l'expert nommé par la justice souligne la nécessité d'assistance et de surveillance permanente de ces deux adolescents. L'aîné suit aujourd'hui sa scolarité dans une classe de 5e spécialisée. Le cadet est lui en 6e, mais ses résultats ont récemment dégringolé. Pour s'occuper de ses deux enfants, leur mère travaille de nuit : "Charles est obsédé par la mort, quand il ne me voit pas de la journée il est persuadé que je suis morte", explique-t-elle. Psychologue, psychomotricien, ergothérapeute, orthophoniste : avec son mari, agent d'entretien, elle jongle entre les rendez-vous et les dossiers administratifs. Sans oublier l'éducation de leur troisième garçon. "A 6 ans, il a déjà rattrapé ses deux frères en matière de développement", décrit Chrystèle, qui a arrêté la Dépakine pendant cette troisième grossesse. Pour ces parents, l'avenir est une source d'angoisse immense : "Je suis amenée à mourir. Mes enfants vont devoir survivre mais, sans travail, comment vont-il faire? s'interroge-t-elle. Je veux seulement qu'on me dise que tout ira bien pour eux."
On ne l'a jamais informée des dangers de la Dépakine en cas de grossesse, alors Chrystèle a eu un premier enfant, puis un deuxième. Autistes tous les deux. Jeudi, elle saura si la justice reconnaît la responsabilité de l'Etat dans les handicaps de ses fils de 12 et 14 ans.
orangesum-4079
Le typhon a détruit des maisons, des écoles et des sites de quarantaine lorsqu'il a frappé l'île de Samar (centre) jeudi, mais il s'est ensuite mué en une violente tempête tropicale en poursuivant sa route vers Manille au nord. Il s'est accompagné de rafales allant jusqu'à 190 km/h et de pluies torrentielles. Vongfong a frappé au moment où des dizaines de millions de Philippins sont censés être confinés à domicile à cause du Covid-19. Mais plus de 140.000 personnes dans la région de Bicol (centre) ont dû chercher un abri ailleurs que chez elles à cause du risque que représentait la tempête, ont annoncé les autorités chargées de la gestion des catastrophes. Les habitants de Bicol, moins impactée que ceux de Samar, ont commencé à rentrer chez eux vendredi, selon les autorités."Il faut porter des masques et observer à tout moment les règles de distanciation", a déclaré à l'AFP Carlito Abriz, de la police philippine. "C'est difficile à faire respecter parce que les gens sont stressés". Les autorités ont déclaré que les abris ne fonctionneraient qu'à 50% de leur capacité, qu'elles fourniraient des masques de protection à ceux qui n'en ont pas et qu'elles s'efforceraient de ne pas séparer les familles. Cependant, nombre d'endroits prévus en temps normal pour servir de centres d'accueil en cas de typhon ont déjà été convertis en centres de quarantaine. Les sites utilisés localement pour mettre en quarantaine, les écoles et au moins une église ont été rasés par les violentes rafales, s'est inquiété Ben Evardone, le gouverneur de la province centrale de Samar oriental. "Alors, que va-t-il nous arriver maintenant, qu'allons-nous utiliser comme installations (pour les malades du) Covid ici ?", s'est-il interrogé. "C'est un grand problème pour nous."Le centre de l'archipel où a frappé la tempête n'est heureusement pas la zone la plus touchée par le Covid-19, qui a contaminé plus de 12.091 personnes et fait 806 morts aux Philippines. Mais des dizaines de millions de personnes vivent sur la trajectoire de Vongfong, qui devrait atteindre vendredi Manille, la capitale densément peuplée et centre de la pandémie. Les autorités locales ont averti la population mais n'ont pas ordonné d'évacuations préventives de cette agglomération. Aucun décès n'a été signalé mais les secours n'ont pas encore achevé l'évaluation des zones durement touchées par la tempête. Les Philippines sont frappées chaque année par une vingtaine de typhons en moyenne qui font des morts et causent des dégâts considérables, contribuant à maintenir des millions de personnes dans la pauvreté. Le plus meurtrier jamais enregistré dans cet archipel a été le Super Typhon Haiyan, qui a fait plus de 7.300 morts ou disparus en 2013.
Des dizaines de milliers de personnes se sont réfugiées vendredi dans des abris d'urgence aux Philippines en raison du typhon Vongfong, qui vient en outre compliquer la lutte contre le coronavirus.
orangesum-4080
Vingt-sept ans d'amour qui ont pris fin. Marc Lavoine s'est séparé de sa femme Sarah Poniatowski en mars dernier, un événement douloureux pour le chanteur qui s'était depuis retranché dans la musique. Dans le "Parisien Week-end", l'homme de 55 ans se laisse aller à quelques confidences. Il révèle notamment combien il a été difficile pour lui de s'en remettre. "Cette histoire est conne, mais c'est notre histoire. Une histoire qui a mis du temps à se terminer. Parce qu'on ne claque pas une porte comme ça. Parce que l'amour se déplace, mais il est là quand même. J'ai passé un quart de siècle avec elle, c'est presque une vie. J'ai beaucoup écrit pour Sarah. Une fin brutale pour Marc Lavoine, synonyme parfois de chagrin. "J'aime le chagrin. Il ne faut pas le confondre avec la tristesse. La tristesse, elle rend mou, elle enterre. Le chagrin, il éclate à la figure, il forge le caractère". Et d'ajouter. "Ma première déception amoureuse ne m'a pas abattu. Je m'en suis servi pour avancer, pour écrire des mots d'amour."De l'amour au douteL'amour, dont il est question dans son nouvel album "Je reviens à toi", mais qui a toujours été la trame de ses textes. "Mes textes parlent souvent d'histoires que j'ai vécues. Je me rappelle de la fille qui m'a inspiré 'Elle a les yeux revolver'. La drogue a fini par nous séparer. Je n'avais pas 20 ans... "Dans cette interview, Marc Lavoine évoque de nombreux thèmes, comme la poésie, la bohème ou la pudeur. Il montre aussi une facette de lui romantique contrairement à ce qu'il avance. "J'aime les histoires comme celle de Roméo et Juliette. Deux êtres qui s'aiment un peu plus fort que les autres." S'il ne s'inquiète pas de se "voir vieillir", il admet douter très souvent : "J'ai appris à l'accepter, à embrasser ces remises en question permanentes pour avancer."
Deux mois après l'annonce de sa séparation avec sa femme, Marc Lavoine revient sur cet épisode douloureux dans le "Parisien Week-end". Il sort aussi un nouvel album, dont les textes résonnent curieusement avec cette annonce.
orangesum-4081
Pour parler à son mari, elle s'en remet à Donald Trump. Carole Ghosn a appelé le président des États-Unis à intervenir auprès du Premier ministre japonais afin de garantir "un procès équitable" à son mari Carlos Ghosn, l'ancien patron de Renault et Nissan, mis en cause pour détournement de fonds. "Les dirigeants du monde se réunissent au G20 à la fin du mois, je voudrais que le président Trump parle au Premier ministre Abe à propos de conditions de procès équitables", explique Carole Ghosn dans une interview donnée depuis New York à la BBC et diffusée lundi 17 juin. La femme de l'ex-grand patron dispose de la double nationalité libanaise et américaine et a passé une grande partie de sa vie aux Etats-Unis. Dans cette interview, elle apparaît parfois au bord des larmes lorsqu'elle évoque le sort de son époux, qu'elle n'a pu voir depuis le début du mois d'avril. Libéré sous caution le 25 avril à l'issue de trois semaines de détention, Carlos Ghosn fait l'objet de restrictions très sévères au Japon, dont il ne peut quitter le territoire. Quatre inculpations au Japon Carole Ghosn voudrait que Donald Trump fasse pression sur le Premier ministre japonais Shinzo Abe, lors du sommet du G20 organisé au Japon, afin qu'elle puisse "parler à (son) mari et aussi pour que sa présomption d'innocence soit respectée". En avril, Carole Ghosn en avait appelé à Emmanuel Macron. "J'en appelle au président de la République. Qu'il fasse sortir mon mari de prison. (...) Je ne veux pas que mon mari soit au-dessus des lois mais qu'il soit jugé d'une façon équitable. Je sais qu'il est innocent et je demande qu'on lui laisse la présomption d'innocence comme à tout citoyen français. La France doit faire quelque chose", avait-elle lancé au micro de RTL. Arrêté pour la première fois le 19 novembre à Tokyo, Carlos Ghosn fait l'objet de quatre inculpations par la justice japonaise : deux pour des dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux pour des cas différents d'abus de confiance aggravé, dont le détournement présumé de fonds de Nissan. "Tout cela aurait pu être géré à l'intérieur de l'entreprise. Il n'était pas nécessaire d'aller aussi loin", a-t-elle estimé. Naguère tout-puissant, Carlos Ghosn a perdu tous ses titres au sein des trois constructeurs qu'il avait rapprochés pour bâtir la première alliance automobile mondiale: Renault, Nissan - inculpé dans un des volets de l'affaire et à l'origine de l'enquête interne qui a fait tomber son ancien sauveur -, et Mitsubishi Motors.
Carole Ghosn, lors d'un entretien avec la chaîne américaine BBC, a demandé à Donald Trump d'intervenir afin de garantir à "un procès équitable" à son mari.
orangesum-4082
Au Raja bazar de Rawalpindi, la grande ville contiguë à la capitale Islamabad, une marée humaine avance péniblement, corps à corps, dans des ruelles étroites. Nombre de clients ne portent pas de masque."On ne peut être séparés de quelques centimètres dans ce marché encombré. Alors un mètre de distance, ce n'est pas possible", se lamente Ijaz Ghani, alors qu'autour de lui, de nombreuses femmes accompagnées de leurs enfants achètent vêtements, produits cosmétiques et autres bijoux. L'Aïd el-Fitr, attendu dimanche ou lundi au Pakistan, selon l'apparition de la nouvelle lune, est l'occasion de nombreux cadeaux. Cette année, la fête la plus importante du calendrier musulman intervient au milieu de l'épidémie du nouveau coronavirus, qui a fait près de 330.000 morts dans le monde."Je ne peux plus être cruelle envers eux", explique Ishrat Jahan au sujet de ses quatre enfants, enfermés depuis des semaines à domicile. L'Aïd "est pour les enfants. S'ils ne peuvent pas la célébrer avec de nouveaux vêtements, il est inutile de travailler si dur toute l'année". La période est pourtant délicate au Pakistan, pays de plus de 200 millions d'habitants à la population très jeune, où la létalité du Covid-19 reste faible, mais où une accélération de la maladie est constatée.- "Sous contrôle" -La cap des 1.000 morts a été franchi mercredi. Jeudi, celui des 50 morts quotidiens a pour la première fois été atteint. La barre des 50.000 cas positifs est dépassée vendredi, même si leur nombre ne représente qu'une fraction de la réalité, faute d'un dépistage conséquent. Le ministre de la Santé du Khyber-Pakhtunkhwa, Taimoor Salim Jhagra, qui compte officiellement 7.000 malades, estime ainsi le nombre de cas réels à "plus de 10 fois les chiffres officiels" dans cette province du nord-ouest du pays. La situation est selon lui "toujours sous contrôle" au Pakistan, où de premières projections voyaient le pays franchir le cap des 1.000 morts "la premier semaine d'avril" du fait d'un système de santé en déliquescence et d'un illettrisme important. Par comparaison, le Brésil, à la population équivalente, compte plus de 20.000 morts, dont près de 1.200 pour la journée de mercredi à jeudi. Mais les craintes sont réelles que le coronavirus ne s'emballe au Pakistan. Des projections officielles prévoient de 2.500 à près de 4.700 morts au 15 juin prochain. En cause, des messages contradictoires des autorités, qui laissent une population souvent peu éduquée dans des limbes d'incompréhension.- "Coronavirus terminé" -Le Premier ministre Imran Khan s'est, depuis le début de la pandémie, opposé à un confinement des villes qui, selon lui, permet de "sauver les gens du coronavirus, mais les fait mourir de faim". Les provinces pakistanaises avaient toutefois pris fin mars des décisions contraires, aboutissant à une fermeture de fait du pays. Des mesures assouplies à partir du 9 mai, même si les écoles sont restées fermées et les transports restreints. Pour l'Aïd, le chef du gouvernement a appelé la population à célébrer "différemment", en respectant les recommandations de santé publique. "Nous devons changer nos comportements. La société doit coopérer. Déambuler dans les marchés n'est plus nécessaire", acquiesce Taimoor Salim Jhagra. Des injonctions non comprises par la population, qui ne les respecte pas."Quand nous avions 10 morts dans le pays, tout était fermé. Les (paramilitaires) étaient dans les rues. Mais à 1.000 morts, tout est ouvert", critique Nauman Ul Haq, professeur de santé publique, pour qui les autorités ont "la responsabilité de faire comprendre à la population que c'est sérieux", mais "ne font rien"."Quand le gouvernement a levé le confinement, les gens ont commencé à penser que le coronavirus était terminé", observe Samra Fakhar, un chirurgien de Peshawar, la capitale du Nord-Ouest, où les marchés sont également bondés. "Ce que nous voyons dans les rues est horrible."
Des marchés bondés, saturés de clients, alors que le nouveau coronavirus s'étend dans le pays... au Pakistan, le déconfinement se déroule dans la pagaille alors que s'annoncent les festivités de l'Aïd el-Fitr, qui marquent la fin du ramadan.
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L'acolyte de Thierry Ardisson n'est pas connu pour avoir sa langue dans sa poche et une fois de plus, il l'a prouvé. Hier soir, lors de son émission quotidienne sur C8, Cyril Hanouna a souhaité revenir sur les rumeurs qui tournent sur Jean-Pierre Pernaut et son éventuel départ de TF1. En effet, d'après une information dévoilée par le magazine Télé Star, le journaliste pourrait bientôt céder sa place à une nouvelle recrue. Laurent Baffie descend Jean-Pierre PernautAlors que l'animateur de TPMP interroge Baffie sur l'animateur ou journaliste qu'il aime le moins, ce dernier répond sans détour : "Je ne suis pas fan de Pernaut. Je pense qu'il devrait prendre sa carte du Front National, ce serait plus clair. Et arrêter de donner des infos parce qu'il donne son avis." Peu désireux de s'engager dans la même direction, Cyril Hanouna a alors préféré revenir sur les rumeurs qui concernent Jean-Pierre Pernaut. Commençant par dire : "Et comme on l'aime", il va vite être interrompu par un Laurent Baffie toujours plus cash. "Je n'ai rien contre lui moi, je trouve juste que c'est un un réac, un beauf et un facho mais j'ai rien contre lui", tacle-t-il. Si certains invités du plateau se mettent à rire, l'animateur phare de C8 s'est, lui, rapidement distancié de ces propos. Jean-Pierre Pernaut : une vraie institution du PAF"Arrêtez ! Vous ne pouvez pas dire ça", défend notamment l'animateur de Touche pas à mon poste. Sans défaillir, le sniper de l'émission Salut les Terriens se justifie : "Je pense, cela n'engage que moi, c'est mon avis." Après trente ans à présenter le journal de 13 heures sur la première chaîne, Jean-Pierre Pernaut a souvent été classé comme étant l'un des présentateurs préférés des Français. Difficile donc de s'attaquer à une telle figure du PAF. Et vous, que pensez-vous de ces propos chocs ?
Celle-là, Jean-Pierre Pernaut n'a pas dû la voir venir et Cyril Hanouna non plus. Invité sur le plateau de Touche pas à mon poste, ce mardi 8 février, Laurent Baffie s'est exprimé sans aucune retenue sur ce qu'il pensait du présentateur du JT de 13 heures de TF1. Des propos francs et durs !
orangesum-4084
Il était la star quand il venait. En près de 40 ans, Jacques Chirac n'a loupé qu'une seule édition (en 1979 après un accident de voiture) du Salon de l'agriculture, qui s'ouvre pour la 57e fois ce samedi 22 février. À tel point que l'ancien président en avait fait un "rendez-vous privilégié", comme le rappelle franceinfo. Après sa disparition en septembre dernier, le rendez-vous annuel du monde agricole a ouvert en lui rendant hommage. Et pour cause, une exposition lui a été consacrée cette année. On y retrouve notamment des photographies et des anecdotes. Franceinfo raconte celle d'un stand de brasseurs, dont le propriétaire était assez stressé de recevoir le chef de l'État. Finalement Jacques Chirac l'avait rassuré en lui disant : "On est en famille ici". Sur un autre stand, Jacques Chirac avait vu une dame malade et lui avait conseillé de "prendre soin d'elle". L'année suivante, il l'avait retrouvée sur un autre stand, l'avait reconnue, et lui avait demandé si elle allait mieux. L'archétype d'un président empathique et attaché au monde rural qui séduisait chaque année. "Je l'ai vu de loin, mais c'était quelqu'un qui respirait la sympathie", raconte à franceinfo un éleveur. Il ajoute : "C'était un homme du peuple, un homme de la terre, quelqu'un qui était apprécié par 90% de la population agricole. Il a marqué le Salon de l'agriculture, mais il a marqué l'agriculture en général". Et l'éleveur de dresser le portrait d'un homme qui ne venait pas pour faire de la communication, mais bien parce qu'il était passionné par le monde agricole et le terroir. Passionné de Corona Car très souvent, Jacques Chirac arrivait tôt le matin (parfois vers 7 heures) pour partir à la tombée de la nuit, ne cessant "d'ingurgiter" différents mets : saucissons, fromages, huîtres, etc. ainsi que verres de vin ou bière. Le Parisien rapporte d'ailleurs que l'ex-président était un amateur de Corona, la bière mexicaine. Et une année, alors que l'ancien président du salon Christian Patria avait prévu plateau de charcuterie et bière pour le recevoir, il s'était finalement retrouvé à court... du breuvage préféré de Jacques Chirac "alors qu'il venait de multiplier les dégustations dans les allées". L'année d'après, il en commandera finalement "pour un régiment", révèle aujourd'hui son fils au Parisien. Une bonhomie qui manque aujourd'hui aux éleveurs, à tel point qu'il reste dans leurs cœurs. "Ils en parlent toujours. Depuis lui, à chaque fois qu'un nouveau président est élu, il est immédiatement comparé à Chirac. Sur la nourriture, l'alcool et les embrassades, personne n'a réussi à le battre", explique Arnaud Lemoine, président du Ceneca (organisateur du Salon), à franceinfo. Un verre de lait dans une main, "l'autre sur le cul d'une vache", comme il aimait à le dire, Jacques Chirac était escorté par des dizaines de journalistes. Ceux qui l'ont succédé aussi, mais pas forcément pour les mêmes raisons.
L'ancien président de la République était un habitué de ce rendez-vous annuel, où il passait des heures auprès du monde agricole. Une exposition retrace ses visites, indique franceinfo.
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Elle milite depuis plusieurs années, au mieux une suspension du traité de Schengen, ou une renégociation de ses dispositions. Jeudi 16 février, le Parlement européen procédait à un vote qui rendait obligatoire le contrôle d'identité de "toutes les personnes qui franchissent les frontières extérieures de l'Union européenne grâce à des vérifications dans les bases de données sur des documents de voyage volés ou perdus", indiquent le site du Parlement européen. La mesure est rendue obligatoire, "à toutes les frontières aériennes, maritimes et terrestres, tant à l'entrée qu'à la sortie". Cette modification du règlement se veut "une réponse aux menaces terroristes en Europe, illustrées par les attentats récents de Berlin, Bruxelles et Paris, et au phénomène des 'combattants étrangers', tels que les citoyens de l'UE qui rejoignent des groupes terroristes dans des zones de conflit, comme le groupe État islamique en Syrie et en Irak, par exemple". Voilà qui avait de quoi intéresser l'eurodéputée Marine Le Pen. Toutefois, Jean-Sébastien Lefebvre, journaliste pour le site européen Contexte, a remarqué l'absence de Marine Le Pen jeudi au Parlement européen. Le journaliste, surpris de cette absence, précise : "Le FN passe son temps à dire que Schengen serait une passoire mais s'abstient quand un vote propose de renforcer les contrôles"."Sécuriser les frontières extérieures signifie ériger un puissant bouclier contre le terrorisme en Europe et préserver le droit à la vie, ce qui est le corollaire de tous les droits. Chaque vie sauvée parce qu'un combattant étranger potentiel a été démasqué vaut la peine, et les contrôles systématiques par recoupement avec des bases de données sont une étape obligatoire vers cette protection minimale que nous avons le devoir d'offrir à nos citoyens", a déclaré le rapporteur Monica Macovei, comme le précise un communiqué du parlement européen. Mais non, Marine Le Pen ne s'est pas déplacer pour l'occasion. La résolution a quant à elle été adoptée à 469 voix pour, 120 contre, dont la voix du frontiste Gilles Lebreton. En contradiction avec la ligne de son partie qui milite pour un renforcement des frontières ? "La véritable solution pour vaincre l'immigration de masse est celle préconisée par Marine le Pen : elle consiste à récupérer notre souveraineté et à reprendre en main le contrôle de nos frontières nationales", justifie Gilles Lebreton sur son site.
Marine Le Pen et son parti le Front national fustigent régulièrement l'espace Schengen, un "échec", une "passoire", une "toxicité absolue". Selon la dirigeante frontiste, l'espace Schengen "affaiblit gravement la surveillance des individus dangereux qui traversent l'Europe", lit-on sur le site du Front national.
orangesum-4086
La négociation individuelle est moins pratiquée par les femmes en entreprise. Tel est le constat d'un sondage publié vendredi 8 novembre, selon lequel seulement une femme sur trois (34%) ose négocier son premier salaire, contre 41% hommes. Cette enquête OpinionWay pour la Chaire RSE d'Audencia avec le cabinet KPMG, s'appuie sur un échantillon représentatif de la population salariée de 2015 selon l'Insee, soit 54% d'hommes et 46% de femmes. Au delà du premier salaire, les résultats dressent un constat plus global : seules 55% des femmes négocient pour leur rémunération au cours de leur carrière, contre 60% pour les hommes. Les raisons invoquées varient selon le type de négociation: dans le cas de la rémunération, elles sont 49% à déclarer le manque de confiance dans leur capacité à demander une augmentation, contre 37% d'hommes. Pour obtenir davantage de responsabilités au sein de l'entreprise, les femmes osent moins se lancer dans une négociation: 39% des femmes contre 44% des hommes. C'est alors l'absence d'envie de négocier qui prévaut chez les femmes comme chez les hommes. Pendant les entretiens d'embauche, la différence de traitement entre les femmes candidates et les hommes existe toujours. 60% des femmes (49% des hommes) se sont vu demander si elles avaient des enfants, malgré les dispositions du Code du travail interdisant aux employeurs de poser des questions sans rapport à l'emploi proposé ou aux aptitudes professionnelles du candidat. Une majorité (67%) de salariés estiment qu'il n'y a pas de différence de traitement entre les femmes et les hommes au sein de l'entreprise (72% chez les hommes, 61% chez les femmes). Parmi les 32% qui affirment le contraire, 80% de femmes la ressentent en matière de rémunération.
Une étude réalisée montre la tendance globale des femmes à moins négocier leurs rémunérations que les hommes au sein de l'entreprise. Dans près de la moitié des cas, elles l'expliquent pour un manque de confiance en leurs capacités.
orangesum-4087
C'est une menace que les zoologistes ne veulent pas prendre à la légère. Si le nom scientifique Cyanea capillata ne vous dira rien, le nom usuel de méduse "crinière de lion" sera quant à lui imagé. Cette espèce qui peut mesurer jusqu'à deux mètres de diamètre avec des filaments qui atteignent 30 mètres est redoutable. Une méduse impressionnante qui peut être très dangereuse. En cas de contacts, des réactions urticantes, voire des insuffisances respiratoires peuvent survenir. Fort heureusement, et jusqu'à ce jour, le risque d'en croiser sur les plages françaises était quasi nul, jusqu'à ce que les changements climatiques s'en mêlent. L'alerte est ainsi partie des côtes du Pays de Galles, qui commencent à voir les "crinières de lion" débarquer en force, rapporte The Daily Post relayé par Ouest-France. Habituellement fréquentes dans les eaux froides d'Atlantique Nord et sur les côtes scandinaves, ces méduses ne sont pas censées se trouver sous de telles latitudes. "Elles sont poussées par les vents et les courants changeants""Mais elles sont présentes dans tout l'hémisphère nord. Cette méduse vit et se développe en pleine mer, plutôt en profondeur. Mais de temps à autre, il peut arriver qu'elles arrivent sur les côtes", explique pour Ouest-France dans un premier temps Maureen Midol, soigneuse technicienne en aquariologie à Océanopolis, à Brest (Finistère). Néanmoins si elles arrivent sur les côtes françaises, la cause n'est pas volontaire, car elles ne peuvent pas se déplacer horizontalement. "Ce n'est donc pas une invasion, mais plutôt la conséquence des changements climatiques. Elles sont poussées par les vents et les courants changeants", décrypte Maureen Midol. Si les données de veille ne sont pas encore assez étoffées pour tirer des conclusions définitives, un début d'explication tend donc vers des causes climatiques. D'autant que le réchauffement est aussi à l'origine de leur taille de plus en plus grosse. "C'est lié à la chute du nombre de leurs prédateurs, comme les thons ou les tortues. Là encore, c'est une conséquence des changements climatiques, ou de la surpêche", indique la spécialiste pour le quotidien régional. D'autant que plus la luminosité dans l'eau augmente, plus il y a abondance de nourriture, en l'occurrence du phytoplancton et du zooplancton. Et plus cette méduse est grosse, plus elle est dangereuse. Si vous en croisez, signalez-les aux autorités. Mais attention : "N'y touchez surtout pas, elle reste urticante. La petite astuce, c'est de la recouvrir de sable", conseille Maureen Midol.
Venues des eaux froides, poussées par les changements climatiques, les dangereuses "crinières de lion" pourraient débarquer en France.
orangesum-4088
Le coronavirus constitue aujourd'hui une menace importante pour la population française. Dans l'Hexagone, beaucoup se retrouvent confinés chez eux, les écoles sont fermées. Pour ne pas subir un quotidien trop bouleversé par les mesures mises en place par les autorités, plusieurs actions au niveau local tentent de venir en aide aux personnes dans le besoin. France Bleu Poitou met en lumière la solidarité qui se développe à Plaisance, dans le sud-Vienne. Dans cette commune, de nombreux retraités sont forcés de rester à leur domicile. Une contamination au virus pourrait être très dangereuse pour leur santé. Un ordinateur va donc être installé lundi 16 mars à la mairie pour qu'ils puissent commander de quoi se nourrir. Une fois leur liste de courses envoyée, elle sera directement livrée chez eux par un élu qui fera lui-même le déplacement. Une manière de ne pas être exposé à une foule dans les supermarchés. En Dordogne, les commerçants s'activent pour soulager les professionnels de santé. Dans la ville de Périgueux, France Bleu Périgord rapporte que le restaurateur Eric Tydgadt a décidé de mettre en place une formule spéciale. Chaque jour, que cela soit pour le repas du midi ou celui du soir, il conservera une table pour deux personnes réservée uniquement à des membres du personnel médical. En échange d'un justificatif (badge de l'hôpital, d'infirmier etc...), les deux invités profiteront d'un repas gratuit. La garde des enfants, un vrai casse-tête Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé lors de son allocution présidentielle jeudi 12 mars la fermeture des écoles à partir du lundi 16 mars et ce, pour deux semaines. Les familles doivent donc trouver des solutions pour faire garder leurs enfants durant cette période. Certains n'ont pas la possibilité d'opter pour le télétravail à l'image des membres de services médicaux. « Pour les soignants qui sont parents, on va mettre en place des mesures de garde à domicile pour leurs enfants. L'important est de maintenir à flot notre système de santé », annonce Corinne Orzechowski, préfète d'Indre-et-Loire, à France Bleu Touraine. Une nouvelle fois, la ville de Plaisance se démarque par un remarquable élan de solidarité. Dans un message publié sur les réseaux sociaux dont France Bleu Poitou se fait l'écho, la maire annonce que la salle des fêtes servira d'accueil pour les enfants dont les parents ne peuvent pas se libérer. Des bénévoles s'occuperont des élèves durant la journée.
Face à l'épidémie de coronavirus qui touche la France, de nombreuses initiatives solidaires sont prises pour venir en aide aux plus démunis. France Bleu en a recensé certaines.
orangesum-4089
Les réseaux électriques français et européens se sont retrouvés au bord de la rupture dans la soirée du 10 janvier, a rapporté samedi 12 janvier la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Le "black-out" n'a pu être évité qu'en demandant à certains industriels de réduire drastiquement leur consommation. Selon un communiqué de la Commission, "la fréquence du système électrique français et européen est passée très en dessous de 50 Hz", soit la fréquence de référence lorsque le réseau électrique est équilibré, une baisse qui aurait pu entraîner "des coupures importantes voire un 'black out'". Une forte baisse de la fréquence s'explique lorsque la demande devient largement supérieure à la capacité de production du réseau électrique. "Jeudi l'équilibre offre/demande était assuré pour la France, le problème s'est situé au niveau européen. Le levier actionné a permis de sécuriser le réseau européen", a-t-on expliqué à l'AFP du côté de Réseau de transport d'électricité (RTE). Les industriels mis à contribution "Cet épisode a conduit RTE à faire appel aux consommateurs industriels interruptibles à 21h02 leur demandant de réduire instantanément leur consommation d'électricité de plus de 1500 MW pour faire remonter la fréquence", a précisé la CRE dans son communiqué. Interrogé par l'AFP, l'organisme a estimé que cette réaction avait "permis d'assurer la sécurité du réseau électrique et éviter tout risque de coupure en France et en Europe"."RTE travaille avec ses partenaires européens afin d'identifier la cause", a ajouté la même source. Mi-novembre, RTE avait estimé que la sécurité d'approvisionnement en électricité de la France devrait être assurée pour l'hiver mais anticipait une période de "vigilance" en janvier et février. "Cet hiver, si nous avons des conditions de température normales, c'est-à-dire correspondant aux normales de saison, il n'y a pas d'alerte particulière", avait alors expliqué Jean-Paul Roubin, directeur de l'exploitation, lors d'une conférence de presse. Le groupe avait par ailleurs rappelé que, si besoin, notamment si les températures devenaient extrêmement froides ou que des moyens de production s'arrêtaient de manière fortuite, il était possible de faire appel à des mesures exceptionnelles. Ces mesures vont de la baisse de tension sur le réseau à l'appel à des gestes citoyens d'économie d'énergie, en passant par le recours à l'interruptibilité de gros consommateurs industriels sélectionnés par appel d'offres, mesure appliquée le 10 janvier. Enfin, "en dernier recours", des coupures de courant localisées et tournantes peuvent être organisées, rappelle RTE.
Comme tous les ans, le réseau électrique français est soumis à rude épreuve pendant la période hivernale. Mais cette fois-ci, tout le réseau européen a été mis sous tension, pour une cause encore inconnue.
orangesum-4090
Dans le droit fil de l'engagement d'Emmanuel Macron depuis 2018 à renforcer la lutte contre la haine raciste et antisémite qui prospère sur internet, le texte porté par la députée LREM Lætitia Avia prévoyait pour les plateformes et moteurs de recherche l'obligation de retirer sous 24 heures les contenus "manifestement" illicites, sous peine d'être condamnés à des amendes allant jusqu'à 1,25 million d'euros. Le Conseil a considéré que cette mesure pouvait "inciter les opérateurs de plateforme en ligne à retirer les contenus qui leur sont signalés, qu'ils soient ou non manifestement illicites". Il a ainsi considéré que "le législateur a porté à la liberté d'expression et de communication une atteinte qui n'est pas adaptée, nécessaire et proportionnée au but poursuivi". Le Conseil constitutionnel a également censuré la disposition prévoyant un retrait en une heure pour les contenus terroristes ou pédopornographiques en cas de notification par les autorités publiques. Ces deux censures entraînent mécaniquement celle d'autres articles du texte, par effet domino. Le ministère de la Justice a indiqué dans la soirée que le gouvernement prenait "acte de la décision" et "étudiera la possibilité de retravailler ce dispositif"."Je sais que c'est un combat de longue haleine et qui demande une prise de conscience. C'est devenu un débat de société, le sujet n'est plus minoré, ce qui est positif", a réagi Mme Avia auprès de l'AFP. Philippe Latombe (MoDem), unique député de la majorité à avoir voté contre le texte, a lui regretté "l'énergie et le temps dépensés à un dispositif législatif mort-né" après avoir cherché en vain à attirer l'attention "sur les faiblesses du dispositif proposé, sur ses effets pervers et contre-productifs, sur son inconstitutionnalité"."La loi est décapitée sur la place publique", s'est félicité auprès de l'AFP Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs LR. Ceux-ci avaient déposé un recours au nom de la défense de la "liberté d'expression"."On ne doit pas confier aux Gafa le pouvoir exorbitant de privatiser la censure et d'entraver la liberté d'expression", a-t-il réaffirmé. La décision des Sages est "une victoire pour les amoureux de la liberté" et "un désaveu pour tous ceux qui font profession de bien-pensance", a-t-il ajouté. - Le gouvernement "désavoué" -Outre LR, extrême gauche et extrême droite s'étaient prononcés contre ce texte au Parlement."Le gouvernement se heurte à l'État de droit", a réagi la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, pour qui la loi Avia "portait une atteinte sans précédent à la liberté d'expression"."Lourde défaite pour (la ministre de la Justice Nicole) Belloubet. La volonté liberticide en échec", a tweeté le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon. Selon une marcheuse, "le gouvernement n'a jamais été à l'aise avec ce texte", qui avait suscité de nombreuses réserves au-delà du monde politique, notamment du Conseil national du numérique, de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, ou encore de la Quadrature du Net, qui défend les libertés individuelles dans le monde du numérique. Cette dernière a salué jeudi "une grande victoire collective à l'issue de plus d'un an de lutte". "Le Conseil constitutionnel a désavoué le gouvernement dans l'ensemble de sa stratégie numérique, qui est complétement dépassée. Ce n'est pas comme ça qu'on régule internet", a déclaré à l'AFP Arthur Messaud, juriste à la Quadrature du Net."Le droit a eu le dernier mot !", s'est félicité Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux, tandis que l'Association des services internet communautaires (Asic), qui compte Google et Facebook parmi ses membres, poussait "un grand soupir de soulagement". En revanche, le grand rabbin de France Haïm Korsia a regretté une décision "qui illustre manifestement les errements de notre société pour combattre efficacement et avec une détermination absolue ce fléau". Il "demande instamment que tous les moyens soient mis en oeuvre pour lutter contre la haine, comme cette loi le prévoyait".
Jugeant certaines dispositions attentatoires à la liberté d'expression, le Conseil constitutionnel a censuré jeudi le cœur de la loi Avia contre la haine en ligne, une "grande victoire" pour les associations du net et une "lourde défaite" de la majorité, selon les oppositions.
orangesum-4091
"A partir de dimanche commence un temps d'initiative politique. Une nouvelle page s'ouvre", affirme son entourage, qui compte enjamber rapidement un scrutin qu'Emmanuel Macron refuse de considérer comme un baromètre national. Son objectif est de tracer la feuille de route des derniers 18 mois "utiles" du quinquennat, sans abandonner les choix libéraux des débuts. Mais, face à une poussée écolo dans les sondages, en introduisant une inflexion écologique et sociale réclamée par l'aile gauche de son parti. Autre priorité, le plan de relance promis pour la rentrée pour soutenir une économie paralysée par le coronavirus et une décentalisation du pouvoir au profit des préfets de départements, l'échelon qu'il privilégie désormais. "Je suis pour l'Etat départemental", a-t-il récemment affirmé à ses interlocuteurs. Tous ces chantiers commenceront dès lundi matin. Vers 11H00, il recevra à l'Elysée les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat, qui lui remettront officiellement leurs 149 propositions. Il leur adressera une "réponse", un discours où il devrait annoncer la reprise de certaines propositions et confirmer son intention d'en soumettre d'autres à un référendum, selon ses proches. Il s'envolera juste après vers le château de Meseberg, au nord de Berlin, pour une rencontre bilatérale avec la chancelière Angela Merkel, suivie d'une conférence de presse lundi soir. Ce sera l'occasion d'une deuxième prise de parole, cette fois pour défendre le plan franco-allemand de relance européenne, qui propose de distribuer 500 milliards d'euros de subventions européennes aux pays les plus touchés par l'épidémie. Mais il doit encore en convaincre les pays "frugaux" du nord de l'Europe avant et lors d'un sommet à Bruxelles mi-juillet. Mardi, le président français fera un aller-retour dans la journée à Nouakchott (Mauritanie) pour un sommet avec les dirigeants du G5 Sahel (Mauritanie, Niger, Tchad, Mali, Burkina Faso), où les 5.000 soldats français combattent les jihadistes aux côtés des forces sahéliennes. Il devrait en saisir l'occasion pour rappeler, y compris aux Français, ses objectifs internationaux.- Super-ministères -Il aura ensuite la fin de la semaine pour enclencher la "nouvelle ère" de son quinquennat par un remaniement très attendu qui s'annonce de grande ampleur, selon ses proches. Le nouveau gouvernement pourrait être annoncé jeudi ou vendredi, même si le président peut prendre quelques jours supplémentaires. Choix le plus délicat: va-t-il remplacer ou non son Premier ministre Edouard Philippe ? Cet allié solide serait difficile à remplacer et son maintien reste une hypothèse crédible, selon des proches de l'exécutif. Mais le garder à la tête du gouvernement rendrait moins crédible l'idée d'un virage politique. Et Edouard Philippe, un juppéiste qui a milité pour les arbitrages de la rigueur, accepterait-il de nouvelles orientations plus à gauche? Le président "sait qui je suis, ce que j'incarne, ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire", a-t-il prévenu la semaine dernière dans une interview à Paris-Normandie. Pour "incarner" sa nouvelle stratégie, Emmanuel Macron pourrait créer quelques "super-ministères", à l'image de ses nouvelles priorités. Il pourrait en profiter pour créer la surprise en faisant entrer des personnalités prestigieuses de la société civile. Parmi les noms qui circulent figurent la professeure Laurence Tubiana, ex-ambassadrice pour la COP21 et présidente de la Fondation européenne pour le climat, ainsi que le procureur François Molins, évoqués pour l'Ecologie et la Justice. Il pourrait aussi faire appel à l'eurodéputé LREM Pascal Canfin. Il pourrait octroyer à de jeunes ministres comme Gérald Darmanin ou Sébastien Lecornu des grands ministères, l'un tourné vers les affaires sociales, l'autre vers les territoires. Sans oublier ses proches, comme Jean-Michel Blanquer, pressenti pour un cumul de l'Education et de la Culture. Mais Emmanuel Macron, s'il consulte tous azimuts, ne laisse rien filtrer de ses intentions et tout reste ouvert, avant un discours décrit comme refondateur attendu courant juillet, où il donnera la feuille de route jusqu'à la présidentielle de 2022. Mais elle ne s'annonce pas non plus révolutionnaire. En recevant ces derniers jours les chefs des groupes politiques du Sénat puis de l'Assemblée, il a affirmé qu'il poursuivrait certaines de ses réformes, dont celles des retraites et de l'assurance-chômage. Le tout, assure-t-il, dans un esprit "d'apaisement".
Dès le lendemain d'élections municipales qui s'annoncent très difficiles pour son parti, Emmanuel Macron compte reprendre la main en enchaînant engagements écologiques et internationaux ainsi qu'un remaniement de grande ampleur, pour remodeler la fin de son quinquennat.
orangesum-4092
Malgré des sondages qui placent le Rassemblement national comme co-favori de la prochaine élection présidentielle avec Emmanuel Macron, Marine Le Pen se montre inquiète dans l'intimité. Ainsi, le lundi 28 octobre, Le Figaro rapporte que la présidente du parti a vertement critiqué ses troupes lors d'un bureau national, au siège du parti à Nanterre, leur reprochant un certain attentisme. "Elle passe son temps à hurler sur l'appareil et à dire que si elle n'est pas là, personne fait tourner la boutique", rapporte un élu présent, dans les colonnes du quotidien. En effet, de nombreux cadres du RN constatent, comme leur présidente, que la dynamique du parti est actuellement plus faible que lors du mandat (2012-2017) de l'ex-président François Hollande. Un déménagement qui n'est pas sans conséquences Cette tendance, pourtant contestée par les sondages, serait due à l'élection de Marine Le Pen à l'Assemblée nationale et au déménagement de ses principaux collaborateurs dans le quartier du Palais Bourbon. Le fameux "Carré", le siège du parti à Nanterre, sonnerait le creux, maintenant qu'il est surtout un pôle administratif, à l'exception de la réunion hebdomadaire du "comité de direction" et celle, tous les mois, du bureau national. "C'est devenu une coquille vide. C'est désert, plus personne n'y va, alors que c'est logiquement là que les fédérations devraient être tenues et que le parti devrait se mettre en ordre de marche pour les prochains scrutins", explique un habitué des lieux. Par ailleurs, le nombre d'encartés serait passé de 83 000 avant le premier tour de la présidentielle en 2017 à moins de 30 000 fin 2018. "Si nous n'étions pas aussi performants sur les idées, en ayant eu raison avant tout le monde sur l'immigration, l'insécurité ou l'identité, on serait aujourd'hui à 5 % vu l'organisation de la boutique", affirme même, selon Le Figaro, un cadre régional. Qui pour assurer l'intérim ? En interne, l'entourage de Marine Le Pen lui conseille de prendre de la hauteur, voire même de se distancier de l'appareil politique, afin de se concentrer sur l'élection. Une manière aussi d'essayer d'incarner une opposition élargie à Emmanuel Macron, bien au-delà du seul RN. "Cette fois-ci, il faudra la préserver et faire en sorte qu'elle n'ait pas tout à décider", glisse son conseiller spécial, Philippe Olivier. Mais reste à voir qui pourrait gérer au quotidien les affaires courantes...
Selon Le Figaro, la présidente du Rassemblement national estime que son parti n'est pas suffisamment actif, sur le terrain et en coulisses.
orangesum-4093
Après des mois de crise avec l'Italie, Emmanuel Macron a lancé dimanche 3 mars à la télévision italienne un vibrant appel à la réconciliation. "Il y a eu des propos excessifs. Il y a des péripéties aujourd'hui. Moi, je pense que ce que nous devons à nos peuples, à notre histoire et à l'Europe, c'est d'aller au-delà", a plaidé sur la Rai Uno le chef de l'État français à propos des tensions entre Rome et Paris qui ont culminé le mois dernier avec le rappel provisoire de l'ambassadeur de France en Italie. Pour illustrer cela, il a annoncé qu'il recevrait son homologue Sergio Mattarella le 2 mai à Amboise et à Chambord, deux célèbres châteaux de la Loire, "avec la jeunesse française et italienne", pour célébrer les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci. "On parlera d'avenir et d'Europe", a-t-il ajouté. Les deux présidents entendent aller "au-delà des malentendus qui peuvent parfois s'installer dans la vie politique ou économique et qui sont, pour moi, secondaires", a assuré Emmanuel Macron, sans jamais mentionner le chef du gouvernement Giuseppe Conte ou aucun autre dirigeant italien. Macron esquisse un mea culpaÀ l'exception d'une question sur la liaison ferroviaire Lyon-Turin, dont il a souligné l'importance, le président français s'est gardé d'évoquer les sujets qui fâchent comme la fusion entre les Chantiers de l'Atlantique (ex-STX France) et Fincantieri ou le soutien des dirigeants populistes italiens au mouvement de protestation des "gilets jaunes".À propos de ces derniers, qui ont encore manifesté samedi 2 mars à travers la France, Emmanuel Macron a reconnu qu'il avait fait des erreurs qui expliquaient "en partie" la crise. "Quand on va trop vite, qu'on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs", a-t-il estimé, alors qu'il répondait à une question sur la liaison Lyon-Turin. "Moi, j'en ai fait d'ailleurs par le passé, c'est une partie de l'explication de la crise.""On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit", a-t-il ajouté. "Il faut les réconcilier. C'est par l'expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l'innovation."Macron en campagneEn Italie, l'interview a provoqué la polémique avant même sa diffusion : Emmanuel Macron a choisi de répondre à Fabio Fazio, l'une des bêtes noire du vice-Premier ministre Matteo Salvini (extrême droite) et des souverainistes qui le considèrent comme l'archétype du journaliste "bobo". Pendant l'entretien, le président français a aussi cité l'écrivain Roberto Saviano, l'un des critiques les plus virulents de M. Salvini, et fustigé "la simplification du message de certains nationalistes"."Aucun pays, aucun en Europe, ni l'Italie, ni la France, ne réglera les problèmes qui sont les siens en s'opposant aux autres pays européens et en se repliant juste sur le plan national", a-t-il insisté. Il a aussi estimé que l'Europe était comme "sur un volcan" : "Il y a des gens qui pensent qu'on peut continuer comme des somnambules, comme si de rien n'était, ils seront ensevelis. Moi, j'ai la conscience du tragique (...). Nous avons besoin d'une vraie pensée philosophique complexe et de réinspirer nos peuples". Avec cette interview, au cours de laquelle il a plaidé pour une Europe "forte, unie et souveraine", Emmanuel Macron se lance pleinement dans la campagne des élections européennes, ont souligné plusieurs médias. Le chef de l'État doit par ailleurs publier mardi dans la presse régionale des pays de l'Union européenne une tribune formulant des propositions "concrètes" pour une "Europe qui protège". Son parti, La République en marche, n'a pour autant toujours pas annoncé de tête de liste pour le scrutin du 26 mai.
Lors d'une interview à Rai Uno, diffusée dimanche 3 mars, le chef de l'État a reconnu avoir fait par le passé des "erreurs" qui expliquent "en partie" la crise des "gilets jaunes".
orangesum-4094
Ahmaud Arbery, 25 ans, a été abattu le 23 février dernier alors qu'il faisait un jogging dans un quartier résidentiel de Brunswick, une ville de Géorgie, un Etat du sud des Etats-Unis. La police de Géorgie a annoncé jeudi l'arrestation et l'inculpation de deux hommes blancs, soupçonnés de l'avoir abattu alors qu'il n'était pas armé. Le délai de 74 jours qui s'est écoulé entre le meurtre et les arrestations, survenues deux jours après la diffusion d'une vidéo du meurtre, suscite des questions."J'ai officiellement demandé au département de la Justice de mener une enquête sur le traitement de cette affaire", a écrit sur Twitter le ministre géorgien de la Justice, Chris Carr, liant son tweet au communiqué officiel adressé au département de la Justice à Washington. M. Carr assure dans son communiqué que ses services "sont en faveur d'un examen complet et transparent de la manière dont l'affaire Ahmaud Arbery a été traitée depuis le début". "La famille, la communauté et l'Etat de Géorgie méritent des réponses", déclare-t-il. La diffusion mardi d'une vidéo du crime, devenue virale, avait relancé l'enquête. Sur cet enregistrement de 28 secondes fait par un téléphone cellulaire, on voit Ahmaud Arbery courir dans un quartier résidentiel de Brunswick. Alors qu'il contourne un pick-up blanc sur lequel un homme se tient, il est stoppé par un deuxième homme qui l'agrippe. On entend trois coups de feu. La séquence a provoqué une onde de choc et la mobilisation de plusieurs personnalités, dont la star du basket LeBron James et l'actrice Zoë Kravitz. Ces images sont "très dérangeantes", a jugé le président Donald Trump lors d'une interview vendredi sur la chaîne Fox. "C'est une situation très troublante". La police a arrêté les deux hommes, Travis McMichael, 34 ans, et son père Gregory McMichael, 64 ans, qui vivent tous les deux à Brunswick. Selon le rapport de police de février, Gregory McMichael a déclaré aux policiers qu'il pensait qu'Arbery était un suspect dans une série de cambriolages dans la région. McMichael a indiqué avoir pris un magnum .357 tandis que son fils a attrapé un fusil de chasse. Quand ils ont rattrapé Arbery et que Travis McMichael est sorti du camion avec le fusil de chasse, Arbery a commencé à "l'attaquer violemment", a indiqué le père, selon le rapport de police. Le père a dit avoir vu son fils tirer sur Arbery et le joggeur tomber au sol."Cela fend le coeur de voir que cela se passe en 2020 et que c'était le lynchage d'un afro-Américain", a déclaré dimanche le maire d'Atlanta Keisha Lance Bottoms sur CNN. Dans une publicité parue dimanche dans le journal Atlanta Journal-Constitution, le rappeur Jay-Z et la chanteuse Alicia Keys ont appelé le gouverneur et le ministre de la Justice de Géorgie à "garantir un procès équitable". "Si vous prenez les mesures nécessaires, vous enverrez un message aux personnes qui veulent ramener la Géorgie à une époque où des Afro-Américains étaient tués simplement parce qu'ils allaient voter. La haine et la peur perdront".
Le ministre de la Justice de Géorgie (sud) a demandé dimanche une enquête fédérale sur la manière dont a été traitée l'affaire du meurtre d'un joggeur noir qui a suscité une vive émotion dans le pays.
orangesum-4095
En à peine 16 mois, la plateforme audio suédoise a investi plus de 600 millions de dollars, essentiellement dans des éditeurs de contenu, pour passer d'acteur anecdotique à géant incontournable. Mardi, elle a annoncé avoir acquis l'exclusivité du podcast n°1 aux Etats-Unis, la "Joe Rogan Experience", qui revendique 190 millions de téléchargements par mois, pour plus de 100 millions de dollars, selon le Wall Street Journal."Un peu après l'annonce, le directeur d'un gros podcast m'a texté: jeu, set, et match. Difficile de le contredire", a commenté Nicholas Quah, créateur du blog Hot Pod. Selon le cabinet MIDiA Research, Spotify avait déjà dépassé Apple, référence historique, comme premier support d'écoute de podcasts au premier trimestre en Amérique du Nord et au Royaume-Uni."Ils ont réussi à faire bouger les choses vraiment rapidement", observe Mark Mulligan, directeur de MIDiA Research. Néanmoins, les retombées directes sont pour l'instant faibles, dit-il, estimant que les podcasts ne pèsent actuellement que 1% du chiffre d'affaires de Spotify, en publicité."Le podcast est le gros pari de Spotify pour diversifier ses revenus", explique-t-il. "Mais cela va prendre beaucoup de temps pour y arriver."Le modèle économique lui est favorable à long terme, car si elle a déboursé des sommes colossales pour bâtir sa propre production, la plateforme ne verse pas de droits aux podcasteurs, à la différence de la musique. Autre avantage, dans sa version gratuite, Spotify place des publicités avec les podcasts, "sans que rien de cet argent n'aille aux créateurs", souligne Nick Hilton, cofondateur de la maison de production de podcast britannique Podot. Dès lors, dit-il, "je ne serais pas surpris que l'acquisition de Joe Rogan déclenche une réaction d'opposition".- Ecosystème perturbé -"J'emmerde Spotify et n'importe quel podcast qu'on ne peut écouter que sur une app", a d'ailleurs réagi, le jour de l'annonce, sur Twitter, Marco Arment, créateur de la plateforme de podcast Overcast. Les anciens du format mais aussi beaucoup d'utilisateurs actuels sont ainsi très attachés à l'architecture ouverte, qui a longtemps permis à n'importe quelle plateforme de proposer tous les podcasts. Mais depuis un peu plus d'un an, des nouveaux venus tentent de se signaler par des contenus exclusifs, en premier lieu Luminary ou Majelan, qui parient sur une formule par abonnement payant, un autre pavé dans la mare."Dans une certaine mesure, nous devrions nous inquiéter du fait que Spotify réussisse à verrouiller des pans entiers de cet écosystème ouvert", a prévenu Marco Arment dans son podcast, Accidental Tech Podcast."Ce ne serait pas bon du tout si on en arrivait au point où pour monétiser son émission, il fallait passer par Spotify", poursuit-il. La crainte vaut pour les producteurs de podcasts, qui se verraient privés d'une partie des revenus publicitaires, captés par Spotify, mais surtout pour les plateformes concurrentes, dont la survie même pourrait être en jeu. A la différence de Luminary, dont Bloomberg affirmait récemment qu'il n'aurait que 80.000 abonnés, Spotify disposait, avant même de se lancer dans le podcast, d'un portefeuille de plus de 200 millions d'utilisateurs. Les autres poids lourds, la radio publique NPR, le géant de la radio iHeart, ou le New York Times ne pratiquent pas cette politique de l'exclusivité et sont disponibles partout pour les quelque 104 millions d'Américains qui écoutent au moins un podcast par mois (37% de la population selon Edison Research et Triton Digital). Outre les Luminary, Stitcher ou Castbox, Nick Hilton voit bien quelques-uns des géants de la tech monter en puissance, notamment Amazon avec Audible, déjà bien positionné, mais aussi Apple, dont il attend une entrée dans la production de contenu audio. De l'avis général, si Spotify inquiète plus d'un acteur du podcast, il ne menace pas la diversité des contenus. Le gâteau de la publicité est déjà limité à moins de 1% des podcasts, qui sont aujourd'hui plus d'un million selon le moteur de recherche Listen Notes. Derrière les programmes les plus populaires, beaucoup d'autres s'appuient sur les contributions financières directes des auditeurs, obligatoires ou non."Et le reste, cela a toujours été des amateurs qui investissent du temps, mais pas d'argent", et ne tirent aucun revenu de leur podcast, rappelle Nick Hilton."Ce sera une combinaison de grands et petits", anticipe Mark Mulligan, "un marché plus segmenté, mais pas uniquement l'un ou l'autre."
Fort de l'acquisition du premier podcast américain cette semaine, Spotify se positionne désormais comme premier acteur mondial et accélère la transformation de ce format, suscitant quelques résistances au passage.
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Le président syrien estime que son régime est sur la bonne voie pour reprendre le contrôle de son pays, dont certaines villes sont contrôlées par la rébellion ou le groupe Etat islamique depuis 2013."TOUT L'ENJEU DE LA GUERRE, C'EST DE GAGNER LE CŒUR DES CIVILS"La reprise d'Alep au mois de décembre, a notamment marqué un symbole fort en cette fin d'année : "Nous ne considérons pas ça comme une victoire, mais c'est un moment critique et nous sommes sur le chemin de la victoire" lance t-il, réfutant les accusations de crimes de guerre sur son peuple, malgré les 300.000 personnes tuées depuis le début du conflit en Syrie en 2013. "Tout l'enjeu de la guerre en Syrie, c'est de gagner le cœur des civils. Vous ne pouvez pas avoir le soutien populaire si vous bombardez vos populations!", assure t-il malgré les accusations récurrentes, pointant au passage du doigt les États-Unis et la France qui "ne sont pas en mesure de nous accuser". "Si on parle de la France, attaquer la Libye, ça faisait partie des droits de l'homme?", demande Bachar Al-Assad. Le président syrien livre au passage un mot sur François Fillon, avec qui il n'a "aucun contact". Le candidat de la droite et du centre en vue de la prochaine élection présidentielle a multiplié les prises de position plus conciliantes avec le régime de Damas. "Si ses déclarations sont mises en oeuvre, ce sera très bien", juge t-il prudemment, rappelant que plusieurs élus "font l'inverse" de ce qu'ils disent une fois au pouvoir. Quant à l'opposition dans son pays, pas de distinction. "Nous avons la légitimité de libérer n'importe quelle zone", estime t-il mettant au passage dans le même sac Etat islamique, "Rebelles", "Modérés", et même les "Casques blancs". Décrite comme une ONG humanitaire, ces équipes de sauveteurs volontaires sont dans le viseur du régime syrien, qui les accusent d'être liés à Al-Qaïda.
"Toutes les guerres sont mauvaises, mais la question est : comment libérer les habitants des terroristes. C'est notre devoir!" Telle est la teneur du message de Bachar Al-Assad, qui a accordé un entretien rare à plusieurs médias français dont Franceinfo et RTL, diffusé ce lundi 9 janvier en début de journée.
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Les participants pouvaient donner jusqu'à 7.500 euros, le plafond légal pour aider financièrement un mouvement politique. Après Nicolas Sarkozy, François Fillon ou Alain Juppé, c'est Emmanuel Macron - pas encore officiellement candidat à la présidentielle - qui a choisi d'aller à la rencontre des expatriés français à Londres. L'ancien ministre a organisé un dîner jeudi soir, un petit déjeuner et un déjeuner vendredi. "Pour Emmanuel Macron, il s'agit d'une levée de fonds parfaitement assumée", a expliqué au Monde Albin Serviant, directeur général du site Internet de colocation Appartager.com et organisateur du petit déjeuner. UN NOUVEAU SOUFFLEDans l'entourage du ministre, on explique que la traversée de la Manche avait pour but de rencontrer des sympathisants, des "marcheurs". "Dans ce genre de repas, les trois-quarts des dons sont inférieurs à 50 euros. Il y a ceux qui donnent beaucoup, ceux qui ne donnent rien ou alors plus tard, ceux qui donnent peu", a précisé l'équipe d'"En Marche" à L'Express. Même si la liste des invités est restée secrète, des personnalités du monde "des médias, de la technologie, de la musique et du cinéma" étaient présentes, selon Le Monde. La capitale anglaise compte près de 225.000 expatriés français selon plusieurs estimations. Mais Emmanuel Macron trouve-t-il beaucoup de soutiens à Londres ? "Beaucoup de gens qui apprécient Fillon se retrouvent dans Macron, qui apporte un nouveau souffle dans la politique française. C'est bien d'avoir un jeune avec des idées progressistes", répond Albin Serviant. Ces repas n'étaient pas du goût de tous au Parti socialiste (PS) et à gauche : "Moi, je n'ai pas les moyens de me payer un dîner à 7.500 euros avec Emmanuel Macron", s'est notamment agacé Michael Vincent, premier secrétaire de la section du Parti socialiste à Londres. L'ancien candidat à l'élection présidentielle, Olivier Besancenot, s'est lui fendu d'un message acerbe et ironique sur Twitter. Le PS n'a d'ailleurs pas été consulté avant le déplacement d'Emmanuel Macron, explique Le Monde qui ajoute que les relations entre l'ancien ministre et son ex-secrétaire d'État au numérique - également députée des Français de l'étranger pour l'Europe du Nord - Axelle Lemaire, sont "extrêmement tendues"."JE SUIS LÀ POUR GAGNER"Selon L'Express, l'ancien conseiller de François Hollande n'a pas fait de mystères quant à son intention de se présenter en 2017 : "Si cette dynamique se maintient, il n'y a aucune raison que je n'aille pas jusqu'au bout", a-t-il répondu à ceux qui lui demandaient s'il pouvait ne pas se présenter en 2017. "Je ne suis pas là pour appeler à voter pour quelqu'un, je suis là pour gagner.
Selon Le Monde, l'ancien ministre de l'Économie a organisé le 8 et le 9 septembre dernier plusieurs repas à la City de Londres. Objectif ? Lever des fonds pour financer son mouvement politique "En Marche !" et une éventuelle campagne à l'élection présidentielle.
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Aurore Bergé a toujours vécu au milieu des chats, raconte-t-elle à Paris Match. Bébé, le premier mot qu'elle a prononcé fut le nom d'un des deux chats de la famille, Kitty. Après avoir converti sa grand-mère aux félins domestiques, à 24 ans, la députée La République en marche des Yvelines en a adopté deux, comme 15% des propriétaires de chats en France, selon une enquête IPSOS de février. À la SPA, "Pistache et Baloo étaient dans la même cage, on n'a pas voulu les séparer", raconte-t-elle à Paris Match. Le premier avait été maltraité. Il est devenu "hyper câlin", assure-t-elle. La souffrance animale, un des combats de la porte-parole du parti présidentiel. Dans le projet de loi agriculture et alimentation, Aurore Bergé s'est battue pour que soit interdit le broyage des poussins mâles et canetons femelles. "Inacceptable, selon elle, en 2018". Pourtant, ses collègues députés ont maintenu ces pratiques. Déçue, la trentenaire a pu compter sur ses chats, qui ressentent sa douleur et celle des êtres humains plus généralement, selon elle. C'est pourquoi Aurore Bergé souhaite le développement des soins par les animaux dans les hôpitaux : la zoothérapie ou la médiation animale. Elle milite aussi pour que les animaux puissent pénétrer dans le palais Bourbon, comme la députée Olivia Grégoire dont le chien s'est vu refuser l'accès à son bureau. "On est quelques-uns à militer pour la présence de chats, car il y a beaucoup trop de souris à l'Assemblée !", lance-t-elle, avant de renchérir : "Il faut un chat au palais" de l'Élysée aussi. Tous les présidents se sont affichés avec un chien depuis Pompidou alors que le chat est devenu l'animal préféré des Français.
Amoureuse des chats et défenseure de la cause animale, la députée LREM des Yvelines milite pour la zoothérapie et la présence de chats à l'Assemblée, mais aussi à l'Élysée.
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Cette vaste étude menée par plusieurs universités australiennes avance que 143 millions de mammifères ont été affectés par cette crise, de même que 2,46 milliards de reptiles, 180 millions d'oiseaux et 51 millions de grenouilles. Elle ne chiffre pas le nombre d'animaux tués, mais les perspectives pour ceux qui ont échappé aux flammes "ne sont probablement pas terribles" en raison d'un manque de nourriture, d'abri et de protection face à leurs prédateurs, a estimé Chris Dickman, un des auteurs. Ces feux, qui reviennent chaque année à la fin de l'hiver austral mais ont été particulièrement virulents pendant plusieurs mois en 2019-2020, ont détruit 115.000 kilomètres carrés, une zone trois fois plus grande que les Pays-Bas, faisant 30 morts. Une précédente étude, en janvier, avait estimé à un milliard le nombre d'animaux tués dans les zones les plus sinistrées dans les Etats du Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud. L'étude rendue publique mardi est la première qui prenne en compte l'ensemble des zones qui ont brûlé en Australie, selon Lily van Eeden, de l'Université de Sydney."Il est difficile de penser à d'autres événements, ailleurs dans le monde, de mémoire d'homme, qui ait tué ou déplacé autant d'animaux", a déclaré Dermot O'Gorman, directeur général de la branche australienne du Fonds mondial pour la nature (WWF)."C'est une des pires catastrophes de l'histoire moderne pour la faune." Le sort des koalas avait ému l'opinion, mais une enquête du gouvernement a récemment cité 100 autres plantes et espèces animales endémiques menacées qui ont perdu plus de la moitié de leur habitat dans les flammes.
Près de trois milliards d'animaux ont été tués ou déplacés par les feux de forêts sans précédent qui ont ravagé l'Australie en 2019 et 2020, à en croire une étude rendue publique mardi qui parle d'une "des pires catastrophes de l'histoire moderne pour la faune".
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Lundi 21 janvier, de nombreux chefs se retrouvaient pour l'annonce des nouvelles étoiles du guide Michelin. L'une d'elles a été attribuée au restaurant gastronomique Le Royal, qui est situé à l'hôtel Royal Champagne de Champillon. Une petite commune du département de la Marne, située non loin d'Épernay, où se trouve un restaurant franco-chinois, lui spécialisé dans les buffets. Et pour alimenter le quiproquo, il s'appelle bien sûr également Le Royal. Le guide Michelin aurait-il fait une énorme erreur ? Contacté par France 3, il explique simplement qu'il a indiqué que le restaurant nouvellement étoilé se situe à Épernay au lieu de Champillon, car cette dernière ne compte que 500 habitants. Il était donc plus facile de répertorier l'établissement à Épernay, où d'autres restaurants sont eux aussi étoilés.À la fin, tout le monde est contentLe chef de cuisine du buffet franco-chinois s'est lui amusé de cette confusion. Il n'y a évidemment pas cru une seule seconde, et se satisfait amplement de son menu qui coûte une quinzaine d'euros et qui ravit sa clientèle d'habitués. Il ne s'imagine d'ailleurs jamais gérer un restaurant étoilé. Lui qui milite pour « une cuisine plus accessible », estime qu'il y aurait « trop de création et de contraintes ». Du côté du Royal Champagne, le restaurant fraîchement étoilé, on a aussi souri de ce malentendu. Mais l'ambiance devait surtout être à la joie, après l'obtention de ce qui représente l'excellence à la française. Ainsi, dans le guide Michelin, si vous désirez vous rendre au restaurant gastronomique de Champillon, il est inscrit « voir Épernay ».
Comme chaque année, le célèbre guide Michelin a honoré de nombreux restaurants en leur attribuant ses fameuses étoiles. À Épernay dans la Marne, France 3 révèle qu'une petite bourde a laissé penser qu'un buffet chinois avait été distingué à la place d'un luxueux restaurant.