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orangesum-4101 | En effet, les élus de droite dits "constructifs" vont porter lundi devant le Conseil de Paris une proposition visant à faire payer une vignette aux propriétaires de motos et scooter pour obtenir le droit de stationner."L'augmentation des deux-roues est due à la politique de réduction de la part de la voiture dans les transports parisiens, aux embouteillages et à l'absence de mise en place de solutions alternatives de transports", selon ces élus Les Républicains ayant formé un groupe dissident autour de Nathalie Kosciusko-Morizet. Aujourd'hui, le stationnement d'un deux-roues sur un emplacement identifié est gratuit. Cependant, il n'y a que 40.000 places, pour environ 150.000 véhicules, rappelle Le Parisien. "Le millier de nouvelles places créées chaque année n'a pas permis de combler le manque", déplorent les constructifs. ANNE HIDALGO NE VEUT PAS OUVRIR LE DOSSIERPeu de chance que leur initiative porte ses fruits. Anne Hidalgo n'a pas l'intention d'ouvrir ce dossier, qui a été "arbitré pendant la campagne municipale", se plaît-elle à répéter, assure le quotidien local. Pourtant, même au sein de sa majorité, la question fait débat. Le président du groupe écologiste de Paris, David Belliard, a ainsi rappelé jeudi dernier "qu'il était favorable à la mise en place d'un forfait annuel d'une trentaine d'euros", qui permettrait de stationner sur les places réservées aux deux-roues. Pour l'adjoint EELV de la mairie en charge des Transports, Christophe Najdovski, la situation est complexe, mais il n'évoque pas de vignette payante. "La solution est de poursuivre la création de places de stationnement de deux-roues. D'ici 2020, il y en aura 10.000 de plus sur la voirie et 10.000 autres en souterrain, explique-t-il. Maintenant, nous réfléchissons à une meilleure rotation des places pour qu'il y ait moins de motos ventouses. Il faut trouver un système pour une réglementation sur le temps de stationnement." | Les propriétaires de motos et de scooters vont peut-être bientôt devoir payer pour pouvoir stationner dans les rues de Paris, indique lundi 5 février Le Parisien. C'est la grande offensive sur le stationnement dans la capitale. Alors que le stationnement des voitures est désormais contrôlé par des entreprises privées (avec, à la clé, une hausse des amendes), la donne pourrait bientôt changer également pour les deux-roues. |
orangesum-4102 | Cet afro-américain est décédé au cours de son interpellation, après avoir été plaqué au sol pendant plus de 8 minutes par un policier blanc. La scène a été filmée et les images largement médiatisées. La victime était soupçonnée d'avoir acheté des cigarettes avec un faux billet de 20 dollars. Les violentes manifestations qui ont éclaté à Minneapolis, avant de s'étendre à des dizaines de villes américaines, pour dénoncer les brutalités policières et le racisme, s'inscrivent dans une longue liste de mouvements de protestations dans le pays. - 1965 : Los Angeles - L'arrestation par des policiers blancs d'un jeune noir, Marquette Frye, lors d'un contrôle routier suivi d'une altercation avec des proches, déclenche une révolte dans le ghetto de Watts, à Los Angeles. Pendant six jours, du 11 au 17 août, ce quartier déshérité se transforme en zone de guerre où les Gardes nationaux patrouillent en jeeps, armés de mitraillettes, et où un couvre-feu est imposé. Le bilan est lourd : 34 morts, 4.000 arrestations, et des dégâts qui se comptent en dizaines de millions de dollars.- 1967 : Newark -Une altercation entre deux policiers blancs et un chauffeur de taxi noir déclenche des émeutes à Newark, dans le New Jersey. Cinq jours durant, du 12 au 17 juillet, les émeutiers mettent le quartier à sac sur fond de misère exacerbée par la chaleur. Les violences font 26 morts et 1.500 blessés.- 1967 : Detroit -Des émeutes éclatent à Detroit à la suite d'une intervention policière dans la 12e rue, majoritairement noire. Armée et Garde nationale sont déployées. Du 23 au 27 juillet, les affrontements font 43 morts et plus de 2.000 blessés. Les troubles s'étendent dans plusieurs Etats dont l'Illinois, la Caroline du Nord, le Tennessee et le Maryland.- 1968 : assassinat de Martin Luther King -A la suite de l'assassinat du pasteur Martin Luther King à Memphis (Tennessee) le 4 avril, la violence éclate dans 125 villes faisant au moins 46 morts et environ 2.600 blessés. A Washington - ville alors aux deux-tiers noire - des incendies sont allumés et des pillages ont lieu. Le lendemain, les troubles gagnent les quartiers commerçants du centre, jusqu'à 500 mètres de la Maison Blanche. Le président Lyndon B. Johnson fait appel à l'armée, qui intervient également à Chicago, Boston, Newark, Cincinnati...- 1980 : Miami -Du 17 au 20 mai, des émeutes font 18 morts et plus de 400 blessés dans le quartier noir de Liberty City à Miami (Floride). Les violences ont éclaté après l'acquittement à Tampa de quatre policiers blancs poursuivis pour avoir battu à mort un motard noir qui avait brûlé un feu rouge.- 1992 : Los Angeles - Le 29 avril, l'acquittement de quatre policiers blancs qui avaient abattu un automobiliste noir, Rodney King, le 3 mars 1991, enflamme la mégalopole. Les violences se propagent à San Francisco, Las Vegas, Atlanta et New York, et font 59 morts et 2.328 blessés.- 2001 : Cincinnati -Le 7 avril, un jeune noir de 19 ans, Timothy Thomas, est tué à Cincinnati par un policier blanc au cours d'une poursuite. S'ensuivent quatre jours de violences au cours desquels 70 personnes sont blessées. Le calme revient après l'instauration de l'état d'urgence et d'un couvre-feu. - 2014 : Ferguson -La mort d'un jeune noir de 18 ans, Michael Brown, tué par balles par un policier blanc à Ferguson (Missouri), provoque, du 9 au 19 août, dix jours de violentes émeutes entre la population noire et des forces de l'ordre usant de fusils d'assaut et de véhicules blindés. Fin novembre, l'annonce de l'abandon des poursuites contre le policier déclenche une nouvelle explosion de colère. - 2015 : Baltimore -Le 19 avril, Freddie Gray un jeune noir de 25 ans meurt, une semaine après avoir subi une fracture aux vertèbres cervicales lors de son transport dans un fourgon policier à Baltimore (Maryland). L'affaire et la diffusion de vidéos de l'interpellation de Freddie Gray, pour un regard de travers, déclenchent de violentes émeutes et des pillages dans cette ville de 620.000 habitants dont près des deux tiers sont noirs. L'état d'urgence est déclaré et les autorités appellent les militaires de la Garde nationale en renfort.- 2016 : Charlotte -En septembre, de violentes manifestations éclatent à Charlotte (Caroline du Nord) après la mort de Keith Lamont Scott, un homme noir de 43 ans, tué alors qu'il sortait d'un véhicule et était cerné par des policiers. D'après les forces de l'ordre, il a été mortellement blessé par balle alors qu'il refusait de lâcher son arme de poing. Mais ses proches affirment qu'il n'avait qu'un livre en main et qu'il attendait pacifiquement son fils à un arrêt d'autobus. Après plusieurs nuits de manifestations tendues le gouverneur décrète l'état d'urgence et appelle en renfort les militaires de la Garde nationale. | CHRONOLOGIE. Une vague de protestations enflamme le pays depuis la mort de George Floyd, 46 ans, le 25 mai à Minneapolis, dans le Minnesota (nord des Etats-Unis). |
orangesum-4103 | Une décision qui constitue une "catastrophe" pour les voyagistes français, qui estiment notamment à 100.000 le nombre de personnes concernées. Sa décision est une "catastrophe" pour les voyagistes français. Dans la nuit de mercredi à jeudi, Donald Trump a annoncé l'interdiction aux Européens d'entrer aux États-Unis pendant un mois. Une mesure radicale qui concerne 100.000 personnes, selon les professionnels du voyage. "C'est la pire des nouvelles pour les compagnies aériennes, et c'est la pire des dispositions pour nous", a réagi René-Marc Chikli, président du Seto, la fédération des tour-opérateurs, qui regroupe l'essentiel de la profession. Entre 300.000 et 400.000 doivent voyager aux États-Unis dans les trois prochains mois"On se demande ce qu'il nous reste à vendre comme destinations. Au total, entre les voyages à forfait (hébergement et vols) et les prestations sèches (vols principalement), on estime qu'il y a 100.000 clients concernés au niveau des tour-opérateurs français sur mars et avril", a détaillé René-Marc Chikli. Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du voyage, qui représente les agences de voyage de l'Hexagone, a pour sa part estimé que "entre 300.000 et 400.000 Français doivent voyager aux États-Unis dans les trois prochains mois pour les loisirs ou le travail". "C'est dramatique et catastrophique pour l'industrie du voyage d'affaires comme de loisirs. Et on s'imagine que le virus va s'arrêter aux frontières !", a-t-il déploré. Objectif : "maintenir en vie les entreprises les plus fragiles"Vendredi, le secrétaire d'État au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, Jean-Baptise Lemoyne, va rencontrer les responsables du secteur. "Notre seul objectif va être maintenant de maintenir en vie les entreprises : les plus fragiles n'ont que quelques semaines de trésorerie devant elles, les plus solides peut-être six mois", a souligné René-Marc Chikli."Les États-Unis sont un marché énorme pour nous, qui était en croissance à deux chiffres. Si ça ne dure qu'un mois, on peut encore sauver la saison d'été. Il y avait déjà une vingtaine de pays qui refusaient les Européens", rappelle-t-il. | En pleine crise du coronavirus, les mesures de restriction se multiplient dans le monde. La dernière en date : l'interdiction aux Européens d'entrer aux États-Unis pendant un mois, annoncée dans la nuit de mercredi à jeudi par Donald Trump. |
orangesum-4104 | Les automobilistes de la région parisienne n'ont jamais autant subi les bouchons que l'an dernier. Selon la dixième édition de l'étude mondiale TomTom Traffic Index dévoilée ce mercredi par Le Parisien, le niveau d'embouteillage moyen, calculé à partir d'un indice donnant le temps supplémentaire passé au volant par rapport à celui d'une circulation fluide, y est en moyenne de 39 % l'an dernier contre 36 % en 2018. Concrètement, les automobilistes d'Île-de-France ont passé 163 heures, soit 6 jours et 19 heures, en 2019, contre 150 heures en 2018. "De janvier à novembre, sur l'agglomération parisienne, nous étions dans une moyenne assez similaire à 2018, explique à BFMTV Vincent Martinier, directeur marketing de Tom Tom. L'impact de décembre a clairement modifié le résultat final." Le mois de décembre a en effet été perturbé par la mobilisation contre la réforme des retraites et la grève à la SNCF et à la RATP. La journée de noire est le 6 décembre, le lendemain du début de la mobilisation. Ce jour-là, TomTom a enregistré plus de 1.600 km de bouchons cumulés, soit un temps supplémentaires passés sur les routes de 78%. Avec un tel score, Paris prend la tête du top 10 des villes les plus embouteillées de France, devant Marseille (34% et 151 heures), Bordeaux (32%, 156 heures), Grenoble (32%, 151 heures), Nice (31%, 138 heures), Lyon (30%, 142 heures), Toulon (29%, 135 heures), Toulouse (28%, 158 heures), Strasbourg (28%, 133 heures) et Nantes (27%, 140 heures). Au niveau européen, la capitale française se situe à la 4e place, derrière Dublin, Athènes et Édimbourg, et à la 42e place au niveau mondial. | Paris reste la ville la plus embouteillée de France devant Marseille et Bordeaux, selon l'étude mondiale TomTom Traffic Index dévoilée ce mercredi 29 janvier par Le Parisien. |
orangesum-4105 | Ils sont sains et saufs. L'opération de sauvetage des 12 adolescents et leur entraîneur, bloqués dans la grotte de Tham Luang (au nord de la Thaïlande) en raison de la mousson deux semaines, s'est achevée, mardi 10 juillet. Bloqués depuis le 23 juin, les jeunes joueurs de l'équipe de football des "Sangliers sauvages" et de leur coach ont été localisés le 2 juillet dernier par les équipes de secours. Après deux semaines d'une opération de sauvetage très délicate, les enfants sont tous sortis indemnes. Mais que faisaient ces adolescents dans cette cavité, réputée pour être dangereuse ? L'un des plus grands réseaux souterrains du paysInterrogé par Franceinfo, Nicolas Bertrand, envoyé spécial de France 2 sur place, a expliqué que la grotte de Tham Luang, célèbre dans la région, est située à la sortie de la ville, "à 3 ou 4 km de l'école". La cavité posséderait l'un des plus grands réseaux souterrains du pays. Alors qu'un panneau placé à l'entrée de la grotte précise qu'il est dangereux d'y pénétrer pendant la saison des pluies, de juillet à novembre, nombreux sont les enfants qui s'y aventurent. Le journaliste de France 2 a rencontré un jeune garçon qui s'y est rendu à plusieurs reprises : "Une fois, il est resté coincé pendant trente minutes. Il dit qu'à l'intérieur, c'est un labyrinthe incroyable, que c'est effrayant, choquant", a décrit le journaliste à la radio."Une sorte de challenge entre eux""Ils nous expliquent que c'est un endroit où tous les enfants de la région vont régulièrement se balader, pour prendre l'air et jouer à se faire peur, a rapporté le journaliste à Franceinfo. Quand ils ont fini les cours, ou quand ils n'ont pas classe, ils vont là-bas." "C'est un peu à celui qui allait le plus loin dans la grotte, c'est une sorte de challenge entre eux et tous les enfants vont jouer là et autour", a détaillé Nicolas Bertrand. Une hypothèse relayée par Ben Reymenants, un secouriste belge qui a participé aux opérations de sauvetage. Selon Franceinfo, ce dernier aurait expliqué, au micro de Sky News, une télévision anglaise, que les jeunes joueurs bloqués seraient entrés dans la grotte pour une sorte "d'initiation" avec leur entraîneur, qui connaissait bien les lieux. Selon Nicolas Bertrand, cette excursion, encadrée par le coach de 25 ans, aurait pu être organisée pour "célébrer une victoire". Mais les autorités thaïlandaises n'ont pas confirmé cette version."Une catastrophe naturelle, un accident, et pas une bêtise des enfants"Les personnes présentes sur place, elles, parlent d'une excursion "accidentelle". Interrogé par France 2, le directeur de l'école, proche de la grotte, a déclaré qu'"il fallait considérer ça comme une catastrophe naturelle, un accident, et pas une bêtise des enfants. Que quand ils allaient revenir, ils allaient reprendre leur vie de manière tout à fait normal, qu'il n'y aurait pas de sanctions contre eux"."On doit rappeler aux enfants de Thaïlande combien les grottes du pays sont dangereuses... Il ne faut pas que cela se reproduise", a, pour sa part, estimé le gouvernement de la région thaïlandaise. | La grotte de Tham Luang est pourtant réputée pour sa dangerosité. |
orangesum-4106 | Chantal Goya se retrouve plongée dans la tourmente à la suite des révélations fracassantes du journal Sud Ouest. Selon les informations du quotidien régional, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Bordeaux pour tentative d'escroquerie sur plusieurs prêts accordés par le Crédit municipal de Bordeaux (CMB), anciennement connu sous le nom de Mont-de-Piété. Une affaire qui pourrait concerner plusieurs millions d'euros accordés par celle qui est souvent décrite comme « la banque des pauvres ». Dans le cas de l'artiste, l'affaire remonte au mois d'avril 2018. En compagnie de son époux, le compositeur Jean-Jacques Debout, elle serait parvenue à décrocher un prêt à hauteur de 2,2 millions d'euros. Une somme très conséquente quand on sait que le couple s'avère être sous le coup d'un interdit bancaire. Le Crédit municipal de Bordeaux aurait estimé qu'il pourrait le rembourser en se basant sur leurs revenus Sacem (droits d'auteur). Un premier audit a été lancé durant l'été 2019. Cette transaction intrigue l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Elle cherche à comprendre « comment le CMB s'est assuré que les revenus du client Sacem couvriront les charges d'emprunt mensuelles dans la mesure où les revenus disponibles figurant dans le dossier datent de 2016. [...] Sur quelle base le CMB a projeté le remboursement du capital, compte tenu des dettes élevées ? »Plusieurs prêts suspectsSi le cas du couple Chantal Goya - Jean-Jacques Debout est scruté de près par cet organisme rattaché à la Banque de France, des interrogations subsistent autour d'autres prêts. Sud Ouest évoque le cas d'une princesse persane ayant obtenu 750 000 euros en présentant des biens mis en gage dont la valeur s'élèverait à moins de la moitié du prêt total. Une surévaluation des biens qui concernerait plusieurs cas. Ayant la tutelle de « la banque des pauvres », le maire de Bordeaux Nicolas Florian ne prendra pas la parole avant de disposer du rapport final de l'ACPR. Contacté par le quotidien, Christophe Leuret, directeur du Crédit municipal, a assuré qu'il « s'inscrivait en faux » contre ces « faits allégués ». Il estime que cette enquête de l'ACPR devait de toute façon arriver un jour. « Cela faisait sept ans qu'ils n'étaient pas venus », explique-t-il. « Nous essayons de prendre toutes les garanties nécessaires. » | Le journal Sud Ouest révèle que la mythique chanteuse Chantal Goya fait partie d'une longue liste d'individus ayant obtenu un prêt bancaire suspects de la part du Crédit municipal de Bordeaux (CMB). |
orangesum-4107 | Alors que le sujet divise sa majorité, Emmanuel Macron a clarifié jeudi 24 octobre sa position sur le port du voile. "Le port du voile dans l'espace public n'est pas mon affaire", a-t-il affirmé en marge d'un voyage à la Réunion. "Dans les services publics, il y a un devoir de neutralité. Quand on éduque nos enfants, on demande qu'il n'y ait pas de signe religieux ostentatoire". "Après, ce qui se passe dans l'espace public, c'est pas l'affaire de l'État ou du président de la République", a-t-il tranché sur la chaîne Réunion la 1ère, répondant ainsi à l'opposition qui le pressait de s'exprimer sur la laïcité. Le chef de l'État a pourtant déjà donné son avis sur le sujet, rappelle ce vendredi matin RMC. La chaîne a en effet exhumé une vidéo du 15 avril 2018, lorsque le président était interviewé par Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. Le président de la République évoquait un problème de "civilité", sans pour autant vouloir l'interdire dans la rue. "Le sujet du voile est très important aujourd'hui, il a pris un tour très particulier. Et ce n'est pas vrai que c'est la laïcité qui consisterait à dire que l'on va interdire partout le voile. Quand je croise une femme voilée je la respecte. mais je veux être sûr d'une choix: que c'est son choix. Je n'ai pas une réponse univoque sur ce point. Mais pourquoi cela nous insécurise, ce voile ? C'est que ça n'est pas conforme à la civilité qu'il y a dans notre pays, c'est à dire au rapport entre les hommes et les femmes dans notre pays. Nous sommes attachés à l'égalité entre l'homme et la femme, mais je ne veux pas faire une loi qui l'interdise dans la rue car ce serait contre-productif. Ce dont je veux être sûr c'est qu'aucune femme ne soit obligée de le porter. Et ça c'est la clé de la bataille qui est la nôtre." En estimant que le voile "n'est pas conforme à la civilité", Emmanuel Macron tenait ainsi des propos pas si éloignés que ça que ceux du ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, qui a jugé que le voile n'était "pas souhaitable dans notre société". | RMC a exhumé une vidéo d'avril 2018 dans laquelle le chef de l'État semble partager l'avis de son ministre de l'Éducation nationale selon qui le "voile n'est pas souhaitable dans notre société". |
orangesum-4108 | Si les chiffres et les intitulés diffèrent, ils sont tous unanimes sur un point : François Hollande est le président le moins apprécié des Français, juste après Emmanuel Macron. Emmanuel Macron s'est rendu ce jeudi 4 octobre sur les terres du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Église(Haute-Marne) pour le début des célébrations du 60e anniversaire de la Ve République. Le chef de l'État se dit "très attaché" à la Constitution qui confère un immense pouvoir au président. Ce qui est de moins en moins le cas pour les Français, selon un sondage Odoxa Dentsu Consulting pour Le Figaro et Franceinfo qui indique que seuls 44% des Français expriment un attachement à ce régime. En plus de faire un point sur la vision des Français sur la Ve République, cette enquête dresse également le palmarès du meilleur président de ces quarante dernières années. "Le général De Gaulle a été écarté de l'enquête puisqu'il est systématiquement en tête de ce type de classements", précise Franceinfo. Le socialiste François Mitterrand arrive en tête (31%), devant Jacques Chirac (26%), Nicolas Sarkozy (14%), Valéry Giscard d'Estaing (13%), Emmanuel Macron (10%) et François Hollande (4%). Un sondage YouGov, réalisé pour Le HuffPost et CNews, classe également les 7e et 8e président de la Ve République en dernière position. Comme l'affirmait Franceinfo, c'est le général Charles de Gaulle qui se hisse tout en haut du palmarès avec 65% d'opinions favorables. Jacques Chirac arrive en 2e position avec 48% de bonnes opinions, suivi de près par Georges Pompidou (47%), puis François Mitterrand (39%), Valéry Giscard d'Estaing (33%), Nicolas Sarkozy (29%), Emmanuel Macron et enfin François Hollande. La semaine dernière, une autre étude menée par BVA et Sciences-Po pour L'Obs et France-Interlivrait le même constat. Charles de Gaulle était toujours la personnalité préférée de la Ve République, tandis que François Hollande s'inscrivait à la 15e place, et dernier président, et Emmanuel Macron en 8e position, et donc avant-dernier chef de l'État de ce classement. | SONDAGES. À l'occasion du 60e anniversaire de la Ve République, les sondages se sont multipliés. |
orangesum-4109 | Ils se font appeler les Millionaires for Humanity. Ce groupe, composé de 83 millionnaires principalement américains, a appelé dans une lettre publiée sur leur site internet ce lundi 13 juillet à être plus taxé. "Aujourd'hui, nous, millionnaires, demandons à nos gouvernements d'augmenter les impôts des gens comme nous. Immédiatement. Substantiellement. En permanence", peut-on lire sur leur site web. Parmi les signataires de cette lettre ouverte, le cofondateur du géant américain des glaces Ben and Jerry's, Jerry Greenfield, ou le réalisateur britannique Richard Curtis. "Nous ne sommes pas ceux qui soignent les malades dans les unités de soins intensifs. Nous ne conduisons pas les ambulances qui amènent les malades à l'hôpital. Nous ne sommes pas ceux qui regarnissent les rayons des épiceries ou qui délivrent de la nourriture de porte à porte", écrit le groupe. Cet appel du pied à âtre plus taxé a été publié avant la réunion des ministres des Finances du G20 et du sommet européen extraordinaire sur la relance de l'UE. Ils appellent les chefs de gouvernement à prendre leurs responsabilités"Nous avons de l'argent, beaucoup. On a absolument besoin d'argent maintenant et on continuera à en avoir besoin dans les années à venir" pour se remettre de la crise, dont l'impact "durera des dizaines d'années" et pourrait "pousser un demi-milliard de personnes dans la pauvreté"."Les problèmes causés et révélés par le Covid-19 ne peuvent être résolus par la charité, aussi généreuse soit-elle. Les chefs de gouvernement doivent prendre la responsabilité de lever les fonds dont nous avons besoin et les dépenser équitablement" pour financer "adéquatement nos systèmes de santé, les écoles et la sécurité via une augmentation permanente des taxes sur la plus fortunés de la planète, des gens comme nous". La pandémie de nouveau coronavirus a entraîné une récession historique à travers le monde, poussant les gouvernements à dépenser des milliards en aides aux ménages et entreprises frappés de plein fouet par la paralysie économique résultant du confinement. Selon l'OCDE, le recul du produit intérieur brut mondial devrait atteindre au moins 6% cette année, et 7,6% en cas de deuxième vague épidémique, tandis que le rebond attendu pour 2021 serait de 5,2% sans retour du coronavirus, et de 2,8% avec. Depuis des années, des milliardaires tels que Warren Buffett et Bill Gates demandent à être taxés davantage. | Un groupe de 83 millionnaires appelé Millionnaires for Humanity demande à ce que les Etats taxent davantage les plus riches afin de contribuer à la reprise après la crise générée par la pandémie de nouveau coronavirus. |
orangesum-4110 | L'hôpital de Jonzac suspend un second praticien. L'établissement situé en Charente-Maritime a annoncé vendredi 6 mars avoir qu'il s'agit d'un anesthésiste. L'homme avait déjà été condamné pour détention d'images pédophiles, selon une source proche du dossier. "Le docteur (Jean-André) Cuot a fait l'objet ce jour d'une mesure de suspension dans l'intérêt du service, à effet immédiat", précise dans un communiqué le Centre hospitalier de Jonzac. "La direction de l'établissement tient à préciser que le volet du casier judiciaire du Dr Cuot accessible à l'employeur ne portait aucune mention de condamnation", a indiqué l'hôpital. Joël Le Scouarnec jugé dès le 13 mars Selon une source proche du dossier, le passé de cet anesthésiste a resurgi à l'occasion de l'enquête ouverte en 2017 lors de l'arrestation de son collègue, le chirurgien Joël Le Scouarnec. Celui-ci sera jugé à partir du 13 mars pour viols et atteintes sexuelles sur quatre mineures, et il est soupçonné d'avoir fait au total près de 350 victimes durant toute sa carrière. Entendu comme témoin, l'anesthésiste aurait lui-même mentionné aux enquêteurs sa condamnation vers 2007 à une amende de 2.000 euros et à une peine de trois mois de prison avec sursis pour détention et diffusion d'images pédopornographiques. Le parquet de Saintes a refusé de commenter les informations selon lesquelles une enquête préliminaire aurait été ouverte récemment pour visionnage d'images pédopornographiques. Le Dr Pascal Révolat, président de l'Ordre des médecins en Charente-Maritime depuis mars 2018, a expliqué n'être "au courant de rien". "Nous allons faire des recherches", a-t-il ajouté en précisant que l'ordre n'est pas récipiendaire de ce type d'information. | Un médecin anesthésiste de l'hôpital de Jonzac, en Charente-Maritime a été suspendu après une condamnation pour détention d'images pédophiles. Il s'agit du deuxième cas dans cet établissement, alors que le procès du chirurgien Joël Le Scouarnec pour viols et atteintes sexuelles débute le 13 mars prochain. |
orangesum-4111 | "Merci!", a tweeté le locataire de la Maison Blanche en relayant un article annonçant cette initiative. Dans la foulée, il a retweeté une série de messages sur le même thème. Issu du parti du Progrès (FrP, droite populiste anti-immigration), Christian Tybring-Gjedde a expliqué à l'AFP que M. Trump méritait le prix pour son rôle dans l'accord de normalisation entre Israël et les Emirats arabes unis. Avec un autre élu, il avait déjà proposé M. Trump pour le Nobel en 2018 pour le rapprochement --aujourd'hui dans les limbes-- avec la Corée du Nord. Etre proposé pour le Nobel n'a pas valeur d'adoubement de la part de l'Institut Nobel norvégien. Ce dernier est tenu d'accepter toutes les nominations pour autant qu'elles aient été envoyées avant le 31 janvier par une personne habilitée à le faire, comme c'est le cas de M. Tybring-Gjedde en tant que député. Jared Kushner, gendre et conseiller de M. Trump, s'est félicité de cette nomination lors d'une conférence de presse."Le président Trump a été très très honoréd'être nominé ce matin pour le prix Nobel de la Paix", a déclaré M. Kushner. "Je pense que c'est une chose vraiment formidable". - "Ils l'ont donné à Obama" -A plusieurs reprises, Donald Trump a déjà évoqué le prestigieux prix, estimant être mal traité par rapport à son prédécesseur Barack Obama."Je pourrais obtenir le prix Nobel de la paix pour beaucoup de choses s'ils l'attribuaient de manière honnête, mais ce n'est pas le cas", avait-il lancé en septembre 2019 en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York."Ils l'ont donné à Obama immédiatement après son arrivée au pouvoir et il n'avait pas la moindre idée de la raison pour laquelle il l'avait reçu", avait-il poursuivi. En recevant le prix Nobel, le 10 décembre 2009, le président démocrate avait reconnu d'entrée "la controverse considérable" suscitée par cette récompense surprenante à l'aube de son premier mandat. Interrogé par l'AFP sur les raisons de son initiative, Christian Tybring-Gjedde a estimé que le milliardaire républicain le méritait, "surtout si l'on compare avec d'autres lauréats du passé"."Que ce soit l'accord de Camp David de 1978 ou celui d'Oslo en 1993: le prix de la paix a été donné aux protagonistes et cet accord est au moins aussi révolutionnaire pour le Moyen-Orient", a-t-il estimé. Interrogé sur les chances du locataire de la Maison Blanche d'être couronné de lauriers dans une Norvège généralement peu acquise à sa cause, M. Tybring-Gjedde a souligné que c'était accessoire."Pour les lauréats du Nobel, que ce soit en mathématiques (il n'y a pas de Nobel dans cette discipline, ndlr), littérature ou chimie, personne ne s'interroge sur leur personnalité", a-t-il fait valoir."Ce n'est pas la personnalité qui fait qu'on reçoit le prix, mais ce que la personne a effectivement réalisé pour instaurer la paix dans le monde", a-t-il insisté. L'Institut Nobel, qui a pour règle de ne jamais commenter les candidatures qui lui sont soumises, n'a pu être joint par l'AFP. Dans le passé, certains des cinq membres du comité qui attribue le prix ont tenu des propos négatifs à l'égard de Donald Trump. Au-delà de Barack Obama, trois autres présidents américains ont déjà reçu le prix très convoité: Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson et Jimmy Carter. | Le président américain Donald Trump a accueilli mercredi avec enthousiasme la décision d'un élu de la droite populiste norvégienne de le proposer au prix Nobel de la paix 2021. |
orangesum-4112 | Dans le grand Fort portugais qui trône au milieu de cette cité historique, ont été rassemblés plus d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants (chiffres Yale University) entre les XVIIe et XIXe siècles, avant d'être embarqués à travers l'océan Atlantique. L'édifice abrite d'habitude le Musée d'Histoire de la ville, mais il est aujourd'hui caché derrière des paravents en tôles bleues. A l'intérieur, des dizaines d'ouvriers s'acharnent du matin à la tombée de la nuit avant son inauguration prévue à la fin de l'année. "En attendant la fin des travaux, une partie de la collection du musée a été délocalisée à la Maison du Brésil pour y être mise en valeur à travers une exposition temporaire "Et si Ouidah m'était conté", explique à l'AFP, Jean Michel Abimbola, ministre du Tourisme béninois. L'exposition, qui a ouvert ses portes le 3 août attire de nombreux historiens, de résidents du Bénin et des natifs de Ouidah, en attendant, tout le monde ici l'espère, que le pays retrouve ses touristes après la crise du coronavirus. Sous des protections en verre disposées dans le grand hall, trônent des cartes et des atlas des navigateurs portugais, des fusils de traite utilisés par l'armée royale,... Les visiteurs peuvent aussi contempler les autels portatifs utilisés pour les cérémonies des rois de l'ancien Dahomey, ou une cloche amenées par les missionnaires catholiques européens, mais aussi les entraves et les chaines utilisées pour attacher les esclaves. "Quand je vois ces chaînes qui ont servi à entraver nos ancêtres, j'ai mal", raconte à l'AFP Benoît Daoundo, fonctionnaire des Nations Unies en poste au Cameroun, en vacances dans son pays d'origine. "Mais c'est notre histoire. Nous devons l'accepter et la conter aux générations futures". "Nos enfants ne connaissent rien de tout ça. L'esclavage doit être enseigné dans les écoles et plus qu'en quelques leçons", plaide-t-il, avec émotion. Ulrich Lantonkpodé, juriste à Cotonou et originaire de Ouidah, est également venu voir cette exposition après en avoir entendu parler sur les réseaux sociaux. Il lui "manquait des éléments et des informations sur la culture et l'histoire de (sa) famille", raconte-t-il à l'AFP. "J'apprecie autant cette exposition que l'idée de reconstruire le Fort portugais pour permettre de conserver cette histoire", se rejouit le juriste, au terme de la visite.- Mémoire africaine -Avec son architecture afro-brésilienne et ses plages bordées de cocotiers à perte de vue, la cité de Ouidah fut un comptoir majeur dans le commerce transatlantique des esclaves et elle se trouve aujourd'hui au coeur du projet de développement touristique du Bénin engagé depuis 2016 par le président Patrice Talon. Le Bénin travaille "pour une montée en puissance de la mise en tourisme de l'exception culturelle béninoise", explique le ministre du Tourisme, qui souligne que le budget qui lui est consacré s'élève à 1 milliard d'euros d'investissement au niveau national. Le pays a réhabilité le parc national de la Pendjari dans le nord pour attirer les amateurs de safari, et construit actuellement différents musées du vaudou ou de l'ancien royaume du Dahomey, pour lequel il a d'ailleurs demandé à la France la restitution d'objets pillés pendant les guerres coloniales. Mais l'expansion du jihadisme dans la région a mis un frein au développement du tourisme européen en Afrique de l'Ouest ces dernières années, une situation encore aggravée par la pandémie du Covid-19, poussant le Bénin à jouer désormais la carte du tourisme régional."A Ouidah, c'est le marché nigérian que l'on vise en priorité", confie à l'AFP un responsable de l'Agence Nationale de promotion des Patrimoines et du Tourisme (ANPT). En effet, Lagos la capitale économique du Nigeria, voisin géant de 200 millions d'habitants, se trouve à une centaine de kilomètres seulement de Ouidah et les deux pays partagent une histoire commune de l'esclavage à la colonisation. En plus de l'offre balnéaire, le ministère du Tourisme et l'ANPT ont décidé de mettre l'accent sur les questions de la mémoire en réhabilitant le Fort portugais, mais aussi en valorisant la route des esclaves, qui mène à la Porte du Non-Retour, où étaient amarrés les vaisseaux prêts à traverser l'Atlantique. La petite ville doit également accueillir le Musée international de la mémoire et de l'esclavage (MIME) qui est actuellement en construction, ainsi qu'un grand complexe touristique de 130 chambres orienté vers le même thème, avec des "jardins du souvenir", une zone de recueillement, et "la reconstruction historique d'un bateau négrier" au large de l'océan."Nous avons besoin d'action fortes, au-delà des mouvements de revendication des causes noires", défend Eric Accrombessi, guide touristique et natif de Ouidah. "La rénovation de ces lieux va mieux illustrer la trame de l'histoire pour la transmettre aux générations futures". | La petite ville côtière de Ouidah est en travaux: alors qu'à travers le monde, on déboulonne les statues d'anciens esclavagistes, le Bénin a décidé de restaurer ses monuments pour conter sa douloureuse histoire de la traite négrière à la colonisation. |
orangesum-4113 | Auchan a reconnu mardi 2 février avoir vendu des sacoches type "bananes" style militaire avec une svastika nazie. Les produits ont été mise en vente "par pure négligence", selon la porte-parole du groupe, Me Dorota Patejko. "Nous avons en effet compté en 2018 dans notre offre de produits ces sacoches provenant d'un fabriquant polonais, mais notre chaîne n'en avait pas conscience. Il s'agit d'une omission de notre part, une situation que nous déplorons", a déclaré Mme Patejko, qui représente le géant de la grande distribution. Cette dernière a indiqué que le groupe passait au crible ses magasins implantés en Pologne pour mettre la main sur les produits incriminés qui pourraient être encore en stock. "Une seule sacoche avec le symbole nazi a pour l'instant été retrouvée et retirée des rayons". Le producteur de sacoches est injoignableAuchan a été informé du problème par une journaliste de Gazeta Krakowska qui a rapporté le cas d'une habitante de Cracovie ayant acheté l'une de ces sacoches dans un hypermarché Auchan. "Ce n'est qu'un certain temps après avoir acheté la sacoche que j'ai découvert sur son dos un aigle de l'armée allemande Wehrmacht et une croix gammée nazie. Le choc! Pendant quelques semaines j'ai porté la sacoche avec un symbole nazi sans le savoir! C'est inimaginable qu'une grande surface ait pu avoir cela en vente en Pologne", a raconté la femme dans les colonnes du journal. La reproduction des croix gammées nazies est interdite par la loi en Pologne. Les contrevenants sont passibles de poursuites qui peuvent donner lieu à des amendes ou à des peines allant jusqu'à deux ans de prison pour propagation de l'idéologie nazie. Il n'a pas été possible de joindre dans l'immédiat le producteur des sacoches. Auchan a refusé d'indiquer son nom. | Le groupe français a commercialisé, dans ses enseignes implantées en Pologne, des sacoches type "bananes" frappées d'un aigle de la Wehrmacht et d'une croix gammée. |
orangesum-4114 | . A n'en pas douter, Carinne Teyssandier (tout à gauche dans la photo ci-dessus et avec Damien Thévenot et Elodie Gossuin, lors de la conférence de presse de rentrée de France 2 le 26 août 2014 à Paris) se souviendra longtemps de la rentrée 2016. La chroniqueuse de William Leymergie dans Télématin sur France 2 vient de passer les premières semaines du mois de septembre devant les tribunaux ! L'animatrice vient en effet de comparaître devant la justice pour avoir employé une gouvernante Mauricienne illégalement, entre janvier et août 2015. Bien qu'ayant plaidé coupable et ayant reconnu ses torts, elle et son mari ont été condamnés à six mois de prison avec sursis et à 5000 euros d'amende chacun. De lourdes accusationsPour le rappel des faits, les charges retenues à l'encontre du couple étaient "emploi d'étranger sans titre de travail", "travail dissimulé par dissimulation de salarié" et "aide au séjour irrégulier d'un étranger en France". D'après Le Parisien, Joanne Dimba, la plaignante, "s'occupait de (la) fille (Ndlr : du couple), faisait son ménage et la cuisine, et parfois les courses. Tout ça sans compter les jours et pour un salaire de misère (Ndlr : 700 euros en liquide)". Accusée d'"esclavagisme moderne" par la défense, le couple a assuré qu'ils avaient toujours considéré la femme de ménage comme une "membre de la famille" et qu'ils lui avaient même déjà offert des présents. Carinne Teyssandier et son époux ont expliqué avoir également tenté de lui obtenir des papiers dans un premier temps. Ayant échoué, ils lui ont alors proposé de payer le voyage pour son retour à l'île Maurice, ce que Joanne Dimba a refusé. Quelle retombées pour la carrière de la présentatrice ? L'affaire ne va pas en rester là puisque l'ex-gouvernante a décidé d'aller devant les prud'hommes pour demander "des indemnisations financières d'environ 40 000 euros". La sentence défintive tombera donc le 26 septembre 2016. Interrogée par Le Parisien, Carinne Teyssandier a réagi à l'approche de ce nouveau verdict : "Je reconnais ma faute, même si j'ai fait toutes les démarches pour cette personne. Je suis condamnée pour avoir aidé quelqu'un. (...) le tribunal a reconnu qu'il n'y avait pas eu d'exploitation, ni de travail dissimulé. Je ne suis pas une esclavagiste." Etant censée animer prochainement le jeu 8 Chances sur France 3, cette polémique peut-elle empêcher sa participation à l'émission ? "(...) je ne sais pas. Ça va sûrement dépendre des retombées médiatiques. (...) Pour (Ndlr : mon éditeur), ça reste une manipulation, un buzz pour me salir. Je ne me suis pas méfiée, et je me suis fait avoir comme une bleue." | Carinne Teyssandier, une des acolytes de William Leymergie dans Télématin sur France 2, vient d'être condamnée par la justice pour avoir fait travailler illégalement une gouvernante pendant huit mois. Si la présentatrice assure avoir seulement voulu aider son employée, cette dernière amène désormais l'affaire devant les prud'hommes |
orangesum-4115 | Condamné en mai dernier pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, l'ex-ministre délégué au Budget va redevenir médecin. L'ancien chirurgien esthétique, spécialisé dans l'implant capillaire, a été embauché par le centre hospitalier Andrée-Rosemon de Cayenne, "en tant que contractuel". Il effectuera "un remplacement d'un mois" à partir de ce vendredi 6 juillet, au centre de santé de Camopi.À quatre heures de pirogue de la première villeCette commune, située sur les bords du fleuve Oyapock, se trouve en pleine forêt amazonienne à quelques kilomètres seulement de la frontière brésilienne. Elle est accessible par avion depuis 2016 ou par pirogue en remontant le fleuve à partir de Saut Mauripa, près de l'embouchure. La remontée prend 4h et 6h, selon la période de l'année et le type de moteur utilisé. "On ne sait pas trop ce qu'il vient faire ici", a déclaré un habitant de la commune à France 3. "On a l'impression qu'il vient se cacher dans un site isolé, peut-être se sent-il mal-aimé chez lui". "Il y vraiment un manque de personnel au niveau du centre hospitalier", a précisé un autre habitant de Camopi. "J'espère qu'il ne sera pas seulement chirurgien mais également généraliste parce que s'il vient pour simplement être en vacances, ce sera un peu dommage pour la population". "On a droit à une seconde chance"Cette annonce a fait réagir sur les réseaux sociaux : sur Twitter, beaucoup ironisent : "Cahuzac a fini au bagne. Justice", peut-on lire. "Quelqu'un lui a dit que même dans la jungle certains ont la télé ?", interroge un autre internaute. "Cahuzac prend un poste dont personne ne veut en Guyane. En même temps, on parle d'y exploiter une montagne d'or. Il n'aurait pas encore des trucs planqués quelque part sous un rocher, Jérôme ?", se demande un autre. Plusieurs s'en émeuvent : "La Guyane, et plus généralement, les colonies comme poubelles... On y envoie, comme à l'époque officiellement coloniale, tout ce dont on ne veut plus en France : pesticides, aliments de moindre qualité et autres escrocs". "Laisser J. Cahuzac faire de la médecine générale en Guyane sans avoir de compétence connue en médecine générale, ce n'est pas de la discrimination à l'égard des Guyanais ? L'aurait-on laissé faire la même chose à Neuilly ?", s'interroge-t-on encore sur le réseau social. Mais d'autres prennent sa défense : "Dans cet endroit de Guyane, ils n'ont plus de médecins depuis longtemps, et ils l'attendent en urgence ! Je vous rappelle que Jérôme Cahuzac n'a tué ni violé personne ! A été jugé, il ne peut se rendre utile ? Il est juste médecin ! N'est pas interdit d'exercer !!", dit l'une."Cahuzac en médecin des pauvres, au fin fond de la Guyane. Malgré tous les donneurs de leçon, on a droit à une seconde chance. Elle s'apparente diablement à une rédemption", juge un autre. L'ancien ministre délégué peut bénéficier d'un aménagement s'il prouve qu'il a repris une activité professionnelle. | VIDÉO. Jérôme Cahuzac va effectuer "un remplacement d'un mois" dans un centre de santé de Camopi, commune du sud-est de la Guyane entre fleuve et forêt à la frontière du Brésil, où les habitants sont en majorité amérindiens. |
orangesum-4116 | Une circulaire permettant "l'importation et l'utilisation à différentes doses" de ce produit a été publiée, a annoncé le ministre de la santé Marcelo Navajas à la chaîne de télévision Unitel, avant de préciser que le médicament "n'a pas été validé scientifiquement pour le traitement du coronavirus". Pour cette raison, il ne doit être administré que sous la responsabilité d'un médecin et à condition que le patient soit informé que l'efficacité de la molécule n'est pas prouvée pour le Covid-19, a souligné M. Navajas. Des médecins boliviens, exerçant principalement dans les régions de Santa Cruz (est) et de Beni (nord-est), ont révélé récemment avoir prescrit l'ivermectine à des personnes infectées par le nouveau coronavirus, responsable de la maladie Covid-19. Après ces annonces, l'antiparasitaire, qui se présente sous forme de comprimés, a commencé à être demandé dans les pharmacies et sur le marché noir où son prix a quintuplé, passant de 10 à 50 bolivianos (1,4 à 7 dollars)."Ce médicament se prend très facilement, est très bon marché, il est possible d'y avoir recours dans tout le pays, et il élimine (le coronavirus) du corps en 5 jours", a assuré lundi le médecin Erland Vaca Diez, tout en admettant que son efficacité n'avait pas pu être établie à 100%. L'ivermectine "est un antiparasitaire d'utilisation privilégiée en médecine vétérinaire mais qui a été également utilisé dans certains types de parasitoses humaine", a précisé le directeur national de l'épidémiologie, Virgilio Prieto. La molécule est notamment prescrite contre la gale."Nous allons attendre les essais cliniques", a averti de son côté le président du Collège des médecins de La Paz, Luis Larrea, mettant aussi en garde contre l'automédication. La Bolivie, dont la population est confinée depuis le 17 mars, a enregistré 2.964 cas de nouveau coronavirus et 128 décès. | Le ministère de la santé de Bolivie a autorisé mercredi l'utilisation de l'ivermectine, un antiparasitaire souvent employé en médecine vétérinaire, pour traiter le Covid-19. |
orangesum-4117 | En butte depuis une semaine à la colère des policiers, le ministre de l'Intérieur s'est dit "fier" des forces de l'ordre, à l'Assemblée nationale où il a été soumis au feu roulant des questions de plusieurs députés."Nos forces de l'ordre accomplissent un travail exceptionnel dans des conditions difficiles, subissent des menaces, des répressions", a-t-il affirmé. A plusieurs reprises, il a apporté avec vigueur son soutien à la police et à la gendarmerie, manière pour lui de répondre à ceux qui l'accusent d'avoir "lâché" les forces de l'ordre quand il a annoncé l'interdiction d'une technique d'interpellation, la clé d'étranglement, et la "tolérance zéro " pour des actes de racisme de la part de la police."Il est essentiel pour moi d'être leur premier défenseur, et j'en suis fier, contre tous ceux qui les ont salis en les accusant d'être des milices, des barbares" et ont demandé qu'ils soient "désarmés"."Ni lâchage, ni jamais non plus absence de courage", a insisté le ministre, en faisant valoir que les forces de l'ordre étaient "les gardiens de la République" et qu'il pouvait compter sur elles pour porter "l'exigence d'éthique, de morale et de responsabilité". Au député LR Maxime Minot qui lui reprochait de ne pas défendre la police, il s'est agacé: "Je n'ai jamais cessé de les défendre. Je n'accepte pas que l'on insinue que j'aurais pu abandonner à un quelconque moment nos forces de l'ordre, moi qui étais depuis 20 mois, chaque jour, chaque nuit à leurs côtés". Christophe Castaner est revenu en outre sur son exigence de lutte contre le racisme dans les rangs de la police: "Il n'est pas question de stigmatiser la police nationale quand nous combattons le racisme en son sein parce que quelques individus la salissent par leur comportement". "C'est parce que l'on veut défendre la police que l'on doit porter cette exigence, cette tolérance zéro". Quant à l'interdiction de la "clé d'étranglement, il a répété que c'était "un geste dangereux". Le ministre de l'Intérieur a aussi défendu son action, avec un "budget d'action depuis trois ans d'un milliard de crédits supplémentaires pour la sécurité intérieure" et le recrutement de "10.000 policiers et gendarmes", ainsi que le paiement des heures supplémentaires. | Christophe Castaner a affirmé mardi qu'il était "essentiel pour (lui) d'être le premier défenseur" des forces de l'ordre "contre tous ceux qui les ont salies en les accusant d'être des milices, des barbares" et ont réclamé qu'elles soient "désarmées". |
orangesum-4118 | Avec la création du groupe "Ecologie Démocratie Solidarité", fondé par d'ex-Marcheurs cette semaine, ses effectifs tombent à 288, juste en dessous de la majorité absolue à 289 sièges. LES EXCLUSIONS - Sébastien Nadot (Haute-Garonne) : en décembre 2018, le député issu du Mouvement des progressistes de l'ex-dirigeant communiste Robert Hue, est le premier "marcheur" à être exclu du groupe après avoir voté contre le projet de budget 2019. Il a rejoint le nouveau 9e groupe avec 16 autres élus.- Agnès Thill (Oise), farouchement opposée à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, est exclue en juin 2019, pour ses propos jugés "pernicieux". - Sabine Thillaye (Indre-et-Loire) subit le même sort en janvier 2020, après avoir refusé de céder son poste de présidente de la commission des Affaires européennes. Elle rejoint le 9e groupe.- Martine Wonner (Bas-Rhin) est exclue en mai 2020, après avoir voté contre la stratégie de déconfinement du gouvernement. Elle rejoint le 9e groupe. LES DEPARTS VOLONTAIRES - Premier départ du groupe en septembre 2017 : M'jid El Guerrab (député des Français établis hors de France, Maghreb et Afrique de l'Ouest), mis en examen pour "violences volontaires avec arme" pour avoir frappé à coups de casque un cadre PS. Il a rejoint le groupe Libertés et Territoires à sa création, en octobre 2018. - L'ex-PS Jean-Michel Clément (Vienne), qui avait voté contre la loi immigration, a rejoint le même groupe. - Frédérique Dumas (Hauts-de-Seine) annonce son départ en septembre 2018, évoquant des "déceptions profondes". Elle rejoint d'abord UDI-Agir puis Libertés et Territoires.- Paul Molac (Morbihan) et François-Michel Lambert (Bouches-du-Rhône), issus des rangs écologistes, rejoignent eux aussi Libertés et Territoires en octobre 2018.- Joachim Son-Forget (Suisse et Liechtenstein) part en décembre 2018, après des propos polémiques sur Twitter. Il rejoint UDI-Agir puis les non-inscrits.- Matthieu Orphelin (Maine-et-Loire), proche de Nicolas Hulot, annonce son départ en février 2019. Il invoque notamment des avancées insuffisantes sur les "enjeux climatiques, écologiques et sociaux". Il rejoint Libertés et Territoires en septembre 2019, puis le 9e groupe.- Sandrine Josso (Loire-Atlantique) quitte LREM en juin 2019, ne trouvant "plus le sens initial" de son engagement. Elle rejoint Libertés et Territoires.- Jennifer de Temmerman (Nord) claque la porte en novembre 2019, ayant perdu "espoir" après le vote de mesures sur l'immigration, et rejoint les non-inscrits puis le 9e groupe.- Paula Forteza (Amérique Latine et Caraïbes) part à son tour en janvier 2020, critiquant un mouvement "verrouillé". Elle rejoint le 9e groupe.- Frédérique Tuffnell (Charente-Maritime) quitte le groupe début février. Elle invoque notamment son refus de "creuser davantage le fossé" créé par la réforme des retraites entre les Français et la majorité. Elle rejoint aussi le 9e groupe.- Après le décès de François André (Ille-et-Vilaine), apparenté LREM, sa suppléante Claudia Rouaux rejoint le groupe PS.- Delphine Bagarry (Alpes-de-Haute-Provence) quitte le groupe début mars, expliquant ne pas se retrouver "dans la méthode du gouvernement et l'utilisation inappropriée du 49-3" sur les retraites. Elle rejoint le 9e groupe.- Déjà en retrait depuis septembre 2019, Albane Gaillot (Val-de-Marne) part définitivement début mars, après avoir protesté contre le 49-3 et voté la motion de censure de la gauche. Elle rejoint le 9e groupe.- Olivier Gaillard (Gard), en lice pour les municipales, annonce début mars sa volonté d'abandonner son mandat. Il siège chez les non-inscrits en attendant.- Exclu du parti fin janvier, Cédric Villani rejoint le 9e groupe. Il était resté jusqu'alors membre du groupe LREM malgré son exclusion, pour avoir maintenu sa candidature dissidente à Paris pour les municipales. S'ajoutent à ce nouveau groupe Emilie Cariou, Annie Chapelier, Guillaume Chiche, Yolaine de Courson, Hubert Julien-Laferrière et Aurélien Taché. EN DESACCORD MAIS APPARENTES LREM- Aina Kuric (Marne) quitte le mouvement en juin 2019 en raison d'un "désaccord avec la ligne", mais reste apparentée au groupe.- Marion Lenne (Haute-Savoie) part en novembre 2019 en raison d'un "désaccord sur le fonctionnement" du parti. Elle reste au groupe à l'Assemblée.- Pascale Fontenel-Personne (Sarthe) annonce qu'elle quitte le mouvement en novembre 2019, dénonçant "une résurgence de la vieille politique" au niveau local. Elle reste apparentée au groupe.- Valérie Petit (Nord), qui n'avait pas obtenu l'investiture LREM pour les municipales à Lille, quitte le mouvement en janvier 2020 pour "retrouver sa liberté politique". Elle reste apparentée.- Frédérique Lardet (Haute-Savoie), qui n'a pas obtenu l'investiture à Annecy pour les municipales, annonce fin janvier qu'elle quitte le mouvement. Elle reste au groupe LREM.- Xavier Batut (Seine-Maritime) annonce début février se mettre "en retrait" du parti, qui reproduit selon lui "le fonctionnement des autres partis politiques".- Patricia Mirallès (Hérault) quitte le mouvement fin février sur fond de désaccord pour les municipales. Elle reste au groupe parlementaire. | ECLAIRAGE. En juin 2017, le groupe des députés La République en marche comptait 314 membres et apparentés. |
orangesum-4119 | Face aux médias il assurait le mois dernier n'avoir "aucun problème avec le président", qui avait pourtant enterré son rapport sur les banlieues le 22 mai. Mais lors d'une réunion mercredi soir 27 juin à Valenciennes (Nord), dont il a longtemps été le maire, l'ancien ministre de la Ville a fait part de son "sentiment" : "on est en train de remplacer le vieux monde des solidarités par le jeune monde des abandons de ceux qui ont besoin de la solidarité", a lâché celui qui fut pourtant un soutien du candidat Macron. "C'est le problème d'une monarchie qui en fait n'a plus de moyens, et ce qui me dérange, c'est que les quelques moyens qu'elle a, elle a décidé d'arbitrer pour permettre à ceux qui courent le plus vite de courir de plus en plus vite", a fustigé M. Borloo. "Cette vision de la société, je la trouve inefficace et dangereuse". Une "surinterprétation"Interrogé jeudi 28 juin par Le Figaro, le fondateur de l'UDI s'est étonné d'une "surinterprétation". "Ce n'était pas un meeting. J'étais dans ma bonne ville de Valenciennes, invité dans une réunion sur la rénovation urbaine où nous avons parlé de l'Afrique et des migrants. C'était une vision globale sur les élites", a-t-il expliqué. "Si certains l'ont pris pour eux, ce n'était pas mon propos qui ne s'adressait pas au gouvernement ou au président. Ça n'avait rien à voir avec le président! Si on essaie de faire le lien, c'est juste ridicule", a-t-il dénoncé. "On peut sortir une phrase d'une intervention d'une heure! Mais j'ai pris la précaution de dire que je ne parlais pas de la situation française. Je peux avoir une vision globale sans que l'on me mêle aux petites phrases du jour", a-t-il encore déploré. Selon lui, ses déclarations n'auraient pas eu le même effet "le 15 avril. Il ne se serait rien passé! Au fond, il y a un inconscient collectif du 22 mai qui doit parler..."S'il déplore cette surenchère, il souhaite néanmoins conserver sa liberté de parole."Je ne suis pas un acteur de la vie politique. J'ai quitté la vie politique, ce qui m'autorise à faire de temps en temps des alertes. On doit pouvoir dire les choses". | "Je peux avoir une vision globale sans que l'on me mêle aux petites phrases du jour", a déploré l'ex-ministre dans les colonnes du Figaro, assurant que ses critiques sur la "vision de la société inefficace et dangereuse" ne visaient pas Emmanuel Macron. |
orangesum-4120 | Fatou Bensouda a interjeté appel en septembre 2019 contre l'acquittement prononcé en janvier de cette même année à l'encontre de l'ancien président ivoirien et de l'un de ses proches, Charles Blé Goudé. L'appel doit démontrer que la chambre de première instance a commis des erreurs de droit et de procédure qui ont abouti à l'acquittement pour tous les chefs d'accusation, estime Mme. Bensouda. Les deux hommes ont été reconnus non coupables de crimes contre l'humanité commis en 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d'Ivoire, qui ont fait 3.000 morts. Ils ont été libérés sous conditions en février 2019. La procureure de la Cour, fondée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, estime que les juges les ont acquittés sans formuler correctement et sans appliquer de manière cohérente une norme de preuve clairement définie. L'audience de cette semaine sera "partiellement virtuelle", a indiqué la CPI, en raison de la situation actuelle liée au Covid-19. Il n'est pas clair si les acquittés seront physiquement présents ou s'ils assisteront aux débats par visioconférence. Les juges décideront ensuite à un "stade ultérieur" si un procès en appel doit avoir lieu.- Fragilisé -L'enjeu est important pour le bureau de Mme Bensouda, déjà fragilisé par l'acquittement de Laurent Gbagbo et de l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, acquitté en 2018 de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité après avoir passé près d'une décennie en détention. Par ailleurs, la CPI est actuellement la cible d'attaques virulentes de la part du président américain Donald Trump, qui a annoncé des sanctions économiques contre des membres de la juridiction - dont Mme. Bensouda - pour la dissuader de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan. Récemment, les juges de la CPI ont refusé une demande de liberté sans condition présentée par M. Gbagbo, 75 ans, qui a passé sept ans en détention à La Haye avant d'être acquitté. Ils ont cependant assoupli les conditions de sa liberté conditionnelle. L'ex-président est désormais autorisé à quitter la Belgique, où il était assigné à résidence depuis son acquittement, à condition que tout pays dans lequel il souhaite se rendre accepte au préalable de le recevoir. Le parti politique qu'il a fondé, le Front populaire ivoirien (FPI), a appelé le président Alassane Ouattara au "dialogue" afin de permettre son retour au pays. Rapidement, une association de victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 a fait part de son "opposition énergique" à un éventuel retour de l'ex-président en Côte d'Ivoire. | La Cour pénale internationale (CPI) tiendra de lundi à mercredi des audiences pour examiner la demande d'un procès en appel formulée par sa procureure suite à l'acquittement de crimes contre l'humanité de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. |
orangesum-4121 | Environ 102.000 militants socialistes sont appelés à choisir jeudi parmi quatre candidats - Luc Carvounas, Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Emmanuel Maurel - les deux finalistes qui pourront briguer le poste de premier secrétaire le 29 mars, avec l'espoir qu'enfin le Parti socialiste (PS) relève la tête après des mois de marasme. Mais pour Manuel Valls, "le Parti socialiste, tel quel, est mort"."Nous vivons un petit miracle avec l'élection d'Emmanuel Macron""Bien sûr, il ne mourra pas du jour au lendemain" mais "le cycle historique du Parti socialiste, au-delà des personnes et des débats qui ont lieu, c'est fini", a ajouté le député de l'Essonne ce jeudi dans Europe 1 Matin. "Le PS, faute d'avoir répondu aux questions qui se posaient à la société française dans les années 2000, a subi de plein fouet toutes les contradictions dans l'exercice du pouvoir, ce qui explique en partie les résultats du quinquennat précédent", a-t-il également jugé. "La social-démocratie est en fin de cycle, les partis qui la représentent un peu partout en Europe sont en difficulté", a-t-il également noté. "De toute façon, dans un monde marqué par la confrontation - c'est le sujet majeur de nos société -, entre la démocratie et le populisme [...], nous devons régénérer d'autres forces politiques. C'est ce qui est en train de se passer en France", explique encore Manuel Valls, qui estime que "nous vivons un petit miracle avec l'élection d'Emmanuel Macron, à contre-courant de tout ce qui se passe en Europe. Regardez la situation en Italie". Dans les faits, selon le coordinateur du PS Rachid Temal, seuls 30.000 électeurs devraient se déplacer, contre environ 71.000 au congrès de Poitiers de juin 2015. L'hémorragie de militants, entamée durant le quinquennat de François Hollande, n'a fait que s'aggraver après la bérézina électorale de 2017 et le départ de nombreux leaders du parti, à La République en marche ou dans le sillage de Benoît Hamon. Parmi les quatre candidats, le seul à être véritablement connu des Français est l'ancien porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, comme est venu le rappeler assez cruellement un sondage Harris Interactive la semaine dernière - où 14% pensaient que l'ancien ministre Stéphane Le Foll "ferait le meilleur premier secrétaire du PS", devant Olivier Faure (3%), Emmanuel Maurel (2%) et Luc Carvounas (1%), tandis que 80% estimaient ne pas les connaître suffisamment pour se prononcer. Mais le président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée Olivier Faure apparaît comme le favori du scrutin, après avoir obtenu le soutien de nombreux patrons de fédérations - plus de la moitié, selon son entourage -, et de nombreuses personnalités du PS, de Martine Aubry à l'ancien député vallsiste Philippe Doucet. | VIDÉO. L'ancien Premier ministre, Manuel Valls, a estimé ce jeudi 15 mars sur Europe 1 que le Parti socialiste était "mort en France" et que la social-démocratie était en "fin de cycle". |
orangesum-4122 | Les Français vont-ils pouvoir passer leurs fêtes de fin d'année en famille ? Telle est la question à l'aube d'une nouvelle semaine de grève contre la réforme des retraites qui dure déjà depuis plus de dix jours. La situation est particulièrement tendue du côté de la SNCF dont les syndicats ont d'ores et déjà annoncé leur fermeté et ne pas vouloir entendre parler de trêve des confiseurs. Si l'entreprise a un plan pour "sauver Noël", comme le rapporte le Journal du Dimanche, ses velléités pourraient être contrariées par de nombreux facteurs. Déjà, pour le moment, elle ne connaît pas exactement les effectifs dont elle disposera en fin de semaine avant un week-end, annoncé comme étant l'un des plus chargés. Un personnel, qui comme le souligne le JDD, manque de polyvalence, et c'est là tout le casse-tête pour son patron, Jean-Pierre Farandou. Parce que techniquement, un conducteur de TGV n'a pas les mêmes compétences que celui d'un Ouigo. De même que les lignes ont leur spécificité. Ainsi, un conducteur de la ligne Paris-Bordeaux ne peut pas remplacer celui de la ligne Paris-Strasbourg ou Paris-Marseille. En dehors des conducteurs, les autres personnels techniques pourraient poser problème. Avec des postes très spécifiques, les aiguilleurs ou les agents d'accostages des quais pourraient faire défaut à de nombreuses gares. Et tous sont assignés à des zones bien précises. Pas de remplacement possible non plus. Une baisse des grévistes ? Quelles solutions s'offrent alors à la SNCF ? Concernant les aiguilleurs, l'entreprise a déjà testé le rapatriement de ses anciens agents passés cadres, et non-grévistes, mais cela a posé quelques problèmes rapporte le JDD, avec notamment des ralentissements de trafic. En amont, la SNCF a aussi essayé "d'économiser ses forces vives" en annulant plusieurs trains. Le but ? Permettre de mettre au repos des non-grévistes et les réserver pour les 20, 21 et 22 décembre prochain. Ainsi, les bouts de lignes (Nice, Quimper ou encore Grenoble) ont été les plus pénalisés ces derniers jours. D'ici mardi, les voyageurs devraient savoir ce qu'il en est de leur voyage a promis le patron de la SNCF, à savoir si le train est maintenu, si un autre voyage est proposé le même jour ou s'il est annulé. Dans le dernier cas, la moitié des voyageurs seraient touchés craint le gouvernement. La SNCF assure que non et compte sur une baisse du taux des grévistes. Chez les conducteurs, la mobilisation est passée de 85,7% le premier jour à 66,8% vendredi dernier. | L'entreprise ferroviaire aimerait assurer un service maximum pendant les fêtes de fin d'année. Elle a pris des mesures en ce sens, révèle Le journal du Dimanche, mais pourrait être confrontée à certains écueils. |
orangesum-4123 | Il s'appelle Joyce et pourrait bientôt devenir plus que le meilleur ami de l'homme. Venu de l'Oise, ce chien représente désormais l'un des atouts majeurs pour dépister les habitants de la ville de Propriano en Corse contre le coronavirus, comme le rapporte France Bleu. De passage dans ce centre de dépistage, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a pu observer cette nouvelle manière de tester la population. C'est une nouvelle technique qui commence à convaincre de plus en plus de spécialistes de santé. Le protocole s'avère rapide et plutôt fiable. En premier lieu, les scientifiques posent durant plusieurs minutes une compresse sous chaque bras de la personne testée. Par la suite, déposées dans un bocal, elles sont examinées par le chien. À l'aide de son flair, il parvient à déterminer si la personne a contracté le virus ou non. En quelques minutes seulement, l'examen est réalisé. Dans le doute, face à un test prometteur mais encore au stade de l'expérimentation, un test PCR est effectué dans la foulée pour confirmer que le même résultat est obtenu. Au total, un chien peut être formé à détecter les cas de coronavirus en seulement 15 jours. Une possible solution pour les EHPADDevant cette nouvelle manière de tester, c'est un Gabriel Attal attentif qui a rencontré des professionnels de santé convaincus de cette méthode. « C'est un test qui a prouvé son efficacité », confirme Marie-Hélène Lecenne, directrice générale de l'ARS Corse, à France Bleu. Dans un premier temps, il pourrait servir aux EHPAD, en assurant un double rôle pour les résidents de ces établissements. « Un chien dans un tel établissement a d'abord un avantage moral mais surtout il pourrait détecter plus rapidement d'éventuels cas chez les résidents mais aussi les visiteurs, ça me permettrait d'être plus réactive pour déclencher des tests PCR », explique-t-elle. Face à Marie-Hélène Lecenne, le porte-parole du gouvernement a assuré qu'il allait de nouveau évoquer la possibilité de ces tests canins avec Olivier Véran, le ministre de la Santé. Cela pourrait notamment être un atout non négligeable à la rentrée prochaine, si une deuxième vague de contamination frappe la France. | France Bleu revient sur la dernière visite du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. De passage en Corse mercredi, il a observé les nouveaux dépistages contre le coronavirus réalisés à l'aide de chiens testeurs. |
orangesum-4124 | Depuis que la maladie s'est convertie en pandémie mondiale le 11 mars, ce territoire froid et reculé s'est encore un peu plus éloigné du monde, avec l'interdiction des voyages touristiques et de tout contact entre les bases internationales, ainsi que la mise en place de mesures sanitaires drastiques."Nous sommes isolés, en plus de cet isolement naturel que nous avions déjà", raconte par téléphone à l'AFP Alejandro Valenzuela, capitaine de frégate et gouverneur maritime de la partie chilienne du continent. Habituellement, la vie en Antarctique requiert une grande coordination et coopération entre les équipes des près de 40 bases permanentes et missions scientifiques installées sur la péninsule et les îles alentours. Dix membres de la Marine chilienne se trouvent sur la base Escudero de la baie Fildes des îles Shetland du sud, considérée comme la porte d'entrée au continent gelé. Se trouvent aussi à cet endroit les bases des Forces aériennes chiliennes et de la Direction générale de l'aéronautique civile. Tout près, plusieurs bases d'autres pays (Russie, Uruguay, Corée du Sud et Chine).- Un peu de chance -Avant la pandémie, toutes ces bases étaient en interaction permanente, par exemple pour charger et décharger les provisions, mais aussi pour des choses plus joyeuses: des compétitions sportives, des fêtes d'anniversaires... La peur de la contagion a mis fin à tout contact physique, permettant de limiter les risques. Et dans sa lutte contre le virus, l'Antarctique a aussi un peu de chance: la crise sanitaire a débuté alors que s'achevait la saison touristique, qui attire chaque année environ 50.000 visiteurs. Le dernier bateau de tourisme est arrivé à la baie Fildes le 3 mars, au moment même où le Chili annonçait son premier cas de coronavirus. A partir d'avril, les conditions climatiques deviennent telles qu'elles empêchent drastiquement toute arrivée ou tout départ du continent, plongeant généralement le personnel des bases permanentes dans un isolement forcé. Et l'arrivée de la pandémie a rendu les contrôles encore plus stricts."Tout chargement est désinfecté avant de pouvoir le faire rentrer et le contact avec le bateau (qui l'a apporté, ndlr) est réduit au minimum. Leur personnel reste à bord et nous n'avons pas de contact direct avec eux", affirme le capitaine Valenzuela.- "Tout l'hiver sur place" -Sur la base aérienne Président Eduardo Frei Montalva, le protocole d'hygiène a lui aussi été renforcé: seules quatre personnes peuvent être au même moment au réfectoire, tandis que les activités sportives ont été suspendues. Depuis le 20 mars, les opérations aériennes nationales et internationales vers l'aérodrome Lieutenant Marsh ont été restreintes. "Seuls sont autorisées de façon exceptionnelle les opérations de soutien logistique ou humanitaire", explique à l'AFP le commandant de la base, Alejandro Silva. La base uruguayenne Artigas a elle fait évacuer dix membres de son personnel dès le début de la crise, n'en laissant que neuf sur place."La prochaine rotation de personnel devrait avoir lieu dans la première quinzaine de décembre, donc les personnes qui sont restées passeront tout l'hiver (austral, de juin à septembre, ndlr) sur place", indique le contre-amiral Manuel Burgos, président de l'Institut Antarctique uruguayen. L'absence de contact avec les autres bases rend-elle plus dur l'isolement?"Nous sommes bien conscients de ce qu'on est en train de vivre, donc on l'assume en prenant du recul et on ne se laisse pas abattre", confie le capitaine Valenzuela, arrivé en Antarctique en novembre dernier pour y passer un an. Au final, l'ambiance reste bonne parmi le personnel resté sur place, à tel point que désormais "ce sont nous qui envoyons des messages de soutien à nos familles" dans le reste du Chili, assure-t-il. | Quelque 4,5 millions de cas de coronavirus dans le monde, 196 pays et territoires touchés, mais un continent fait de la résistance: l'Antarctique, épargnée par la pandémie grâce à des mesures de contrôle strictes... et un peu de chance. |
orangesum-4125 | Armés d'un masque et d'un culot inédit, ils se sont fait passer pour le ministre Jean-Yves Le Drian auprès de riches personnalités. Avec ce stratagème, ils leur ont extorqué plus de 50 million d'euros. Sept suspects impliqués dans cette escroquerie viennent d'être renvoyés en correctionnelle à Paris. Ces hommes, issus principalement du milieu franco-israélien, devront répondre à des degrés divers d'"association de malfaiteurs", "escroquerie en bande organisée" ou "prise du nom d'un tiers", selon une ordonnance des juges Clément Herbo et Aude Buresi datée du 30 août, dont l'AFP a eu connaissance. Le cerveau condamné en 2015Au centre de la bande : deux hommes bien connus de la justice française, Gilbert Chikli, 54 ans, et Anthony Lasarevitsch, 35 ans. Le premier est considéré comme l'inventeur des arnaques au "faux ordres de virement" (Fovi) ou "faux président", un procédé devenu classique où des malfaiteurs se font passer pour des chefs d'entreprises afin de se faire transférer de grosses sommes d'argents par des collaborateurs. Ce Franco-israélien, dont l'histoire a inspiré le film "Je compte sur vous" (2015), a été condamné en 2015 à sept ans de prison par contumace et un million d'euros d'amende pour avoir escroqué plusieurs grandes entreprises, comme HSBC ou Alstom. Le prince Albert II de Monaco pour prochaine cibleEn fuite, il a arrêté en 2017 en Ukraine en compagnie d'Anthony Lasarevitsch. Après leur extradition, les enquêteurs français ont vite été convaincus de tenir les cerveaux de la bande, au vu des expertises vocales, de l'exploitation de leur correspondance et de la sonorisation de leurs parloirs. Dans les téléphones des deux suspects, qui nient toute responsabilité dans cette affaire, ils découvriront même les prémisses de leur prochain coup, l'usurpation de l'identité du prince Albert II de Monaco, et la photo d'un premier essai - peu concluant - de masque en silicone le représentant. Une vente ratée d'hélicoptères à la TunisieL'affaire dite du "faux Le Drian" avait démarré à l'été 2015, lorsque le ministère de la Défense, alors dirigé par l'actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, avait signalé à la justice le fait que des escrocs usurpaient l'identité du ministre et de ses collaborateurs auprès de plusieurs ambassades et de dirigeants d'entreprises. Paiement de rançons pour libérer des otages, financement d'opération secrète ou de lutte contre le terrorisme : les aigrefins avancent différentes raisons pour convaincre leurs interlocuteurs de verser sans délai plusieurs millions d'euros, contre la promesse d'un remboursement ultérieur par la France. À l'époque, la bande de malfrats tente même une fausse vente de quatre hélicoptères Tigre à la Tunisie pour 19 millions d'euros, sans succès. Ali Bongo et le cardinal Barbarin et Sidaction parmi les victimesSelon les enquêteurs, plus de 150 cibles seront approchées, parmi lesquelles des chefs d'États africains, comme Ali Bongo, des associations humanitaires telles que le Sidaction, ou des dignitaires religieux comme le cardinal Barbarin. Au bout du compte, quatre victimes identifiées tomberont dans le piège en 2016, en premier lieu le chef spirituel des musulmans chiites ismaéliens, le prince Karim al-Hussaini dit Karim Aga Khan IV, à la fortune colossale. Persuadé de s'être entretenu au téléphone avec le ministre français, le philanthrope, alors âgé de 79 ans, ordonne pour 20 millions d'euros de virement de sa fondation AKDN, en mars 2016, sur des comptes en Pologne, en Chine et en France. Trois versements sur cinq seront in fine bloqués, mais 8 millions d'euros disparaissent dans la nature. L'enquête sur le blanchiment toujours en cours Un mois plus tard, l'enquête était confiée à des juges d'instructions parisiens tandis que les escrocs multipliaient les tentatives tous azimuts, jusqu'à piéger l'une des toutes premières fortunes turques, Inan Kirac. Ce dernier, croyant avoir été sollicité par le ministre pour réunir une rançon pour deux journalistes otages en Syrie, versera plus de 47 millions de dollars sur des comptes en Chine et aux Emirats en décembre 2016. "Mes clients sont satisfaits que cette affaire, qui a donné lieu à de vastes investigations internationales, aboutisse à un procès et, j'espère, à des condamnations", a réagi auprès de l'AFP Me Delphine Meillet, avocate du ministre français et de quatre anciens collaborateurs. En parallèle du procès à venir, l'information judiciaire se poursuit pour finir de mettre au jour le circuit de blanchiment. | L'affaire avait débuté à l'été 2015 alors que Jean-Yves Le Drian était ministre de la Défense, sous François Hollande. Le ministère avait saisi la justice alors que des individus avaient usurpé l'identité du ministre et de plusieurs de ses collaborateurs auprès de plusieurs ambassades et dirigeants. |
orangesum-4126 | Quelque 55% des Français (+11 points sur 2019), un record, affirment ainsi qu'il "faudrait rétablir la peine de mort en France", selon cette étude réalisée pour la 8e année consécutive pour le quotidien Le Monde, la Fondation Jean Jaurès, et l'Institut Montaigne. Mais le sujet reste "très clivant politiquement", selon l'étude, puisque seuls les sympathisants RN (85%) et LR (71%, +23 points) adhèrent majoritairement à cette affirmation, approuvée par une minorité (39%) dans les autres partis. On notera une très forte progression (+31 points sur un an) des partisans de la peine de mort chez LFI+PCF. Les ouvriers (68%), les employés (60%) et les retraité (55%) approuvent majoritairement cette affirmation, contre 41% des cadres et 40% des professions intermédiaires. Environ 82% des Français estiment par ailleurs qu'"on a besoin d'un vrai chef en France pour remettre de l'ordre", soit 3 points de plus que l'an dernier. Les Français étaient toutefois plus nombreux les années précédentes à exprimer ce souhait, à l'exception de 2019 (79%). Cette affirmation est plébiscitée par les sympathisants des Républicains et du Rassemblement national (97% chacun, +9 points chez LR) mais aussi par ceux de La France Insoumise et du Parti communiste (80%, +33 points). Quelque 71% des sympathisants EELV (+ 6 points), 69% de ceux du Parti socialiste et 67% de ceux d'En Marche soutiennent également cette demande. Les ouvriers (88%), les retraités (86%) et les employés (85%) adhèrent davantage à cette affirmation que les professions intermédiaires (79%) et les cadres (67%). Les Français sont en outre 88% (+5 points sur 2019), un record, à considérer que "l'autorité est une valeur qui est trop souvent critiquée aujourd'hui". Cette affirmation est plébiscitée par les sympathisants LR (96%), LREM (95%) et RN (90%) mais aussi par ceux du PS (81%), des Verts (79%) et de LFI+PCF (75%, + 27 points). Toutes les catégories, retraités en tête (91%), adhèrent à cette affirmation. Sondage réalisé du 1er au 3 septembre auprès de 1.030 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. | Les Français sont majoritairement favorables au rétablissement de la peine de mort et réclament "un vrai chef pour remettre de l'ordre", selon une étude Ipsos/Sopra Steria publiée lundi. |
orangesum-4127 | C'est une victoire pour Total, dont les associations écologistes dénoncent d'ailleurs "le lobbying éhonté". L'Assemblée nationale voté, jeudi 14 novembre, sans débat un report à 2026 de l'effacement de l'huile de palme de la liste des biocarburants. La présence de l'huile de palme sur cette liste, qui ouvre droit à un régime fiscal favorable, avait pourtant été votée l'année dernière. Des élus MoDem, LREM et LR des Bouches-du-Rhône ont introduit un amendement demandant le report de cette exclusion. Total produit actuellement du carburant à base d'huile de palme dans ce même département, à la nouvelle bioraffinerie de La Mède, près de Marseille. L'amendement, qui a reçu un avis favorable du gouvernement et défavorable du rapporteur général Joël Giraud (LREM), n'a pas été défendu au micro en séance et n'a pas fait l'objet du moindre débat. Les députés signataires expliquent dans leur amendement vouloir "laisser une période transitoire suffisante de stabilité fiscale et réglementaire aux acteurs économiques français", (...) dans un calendrier (de sortie) deux fois plus rapide que celui proposé par l'Union européenne". Un "cadeau à 80 millions d'eurosCe vote a suscité la colère des Amis de la Terre. Selon cette association écologiste, "les députés de la majorité, avec la complicité du gouvernement, viennent de céder au lobbying éhonté de Total", et de faire un "cadeau fiscal évalué entre 70 et 80 millions d'euros"."Ça a été voté en catimini, c'est scandaleux. J'imagine que Total va sabrer le champagne ce soir", a réagi auprès de l'AFP le député Matthieu Orphelin (ex-LREM), proche de Nicolas Hulot. Total renvoie de son côté aux déclarations de son PDG Patrick Pouyanné dans le JDD fin octobre, qui veut "juste être au même niveau de compétition que nos concurrents européens qui, contrairement à nous, bénéficient d'un avantage fiscal jusqu'en 2030". "Une solution gagnant-gagnant serait que la France arrive à convaincre ses partenaires européens de sortir plus tôt de l'huile de palme, par exemple dans cinq ans, en 2026, et non en 2030. (...) L'enjeu de Total, ce n'est pas l'huile de palme, puisque l'usine de La Mède peut fonctionner avec des huiles de colza ou de tournesol", assurait le dirigeant. La raffinerie d'agrocarburants de La Mède, une des plus grandes d'Europe, a démarré début juillet, employant directement 250 personnes. Selon le groupe pétrolier, la raffinerie doit traiter 650.000 tonnes d'huiles et graisses par an et s'approvisionner en huile de palme "durable et certifiée" à hauteur de 300.000 tonnes au maximum. Son activité est régulièrement dénoncée par les militants écologistes, dont Greenpeace, qui a bloqué son accès fin octobre en l'accusant de "déforestation massive" pour produire de l'huile de palme. Sur un plan judiciaire, Greenpeace France conteste devant le tribunal administratif de Marseille l'autorisation préfectorale délivrée à Total pour ouvrir cette raffinerie. | Total demandait le maintien des avantages fiscaux, notamment à cause de sa nouvelle bioraffinerie de La Mède, près de Marseille. |
orangesum-4128 | "Après plus de 3 mois de fermeture dans le contexte de la pandémie de Covid-19, soit la fermeture la plus longue depuis la Seconde Guerre mondiale, la Tour Eiffel rouvrira ses portes au public le 25 juin 2020 à 10H00", a annoncé mardi la société d'exploitation du monument sur son site internet. Elle précise que le nombre de visiteurs sera limité sur le parvis et dans les étages, et les montées se feront par l'escalier Est (pilier Est) et les descentes par l'escalier Ouest (pilier Ouest). En fonction de l'évolution de la situation sanitaire, les ascenseurs emmenant les visiteurs du parvis jusqu'au 2e étage "pourront être rapidement remis en service dans des conditions adaptées (application de jauges de visiteurs réduites)", indique le site internet. "Le sommet reste fermé pour le moment pour éviter toute situation de confinement dans les ascenseurs menant du 2e étage au sommet, plus petits. Il accueillera à nouveau du public dans le courant de l'été."La date de réouverture de la billetterie en ligne sera très "prochainement communiquée" et les visiteurs sont "vivement encouragés" à acheter à l'avance leurs billets (horodatés) sur le site de billetterie. Pendant le confinement, le plus célèbre monument de Paris, haut de 324 m et fermé depuis le 13 mars, avait rendu hommage aux personnes mobilisées face au coronavirus, d'abord en scintillant chaque soir à 20H00 plus longtemps que d'habitude, puis en affichant "Merci" et en projetant des messages incitant à rester chez soi. Le 8 mai des portraits de soignants et autres bénévoles, avaient été projetés sur un écran géant sur la Tour Eiffel. "Heureusement, vous étiez là", pouvait-on lire sur un bandeau. La Tour Eiffel, construite en 1889 par Gustave Eiffel, accueille près de sept millions de visiteurs par an dont de nombreux touristes étrangers. | La Tour Eiffel va rouvrir au public à partir du 25 juin après une fermeture exceptionnelle de plus de trois mois, mais seulement jusqu'au 2e étage, avec port du masque obligatoire pour les adultes et montée uniquement par les escaliers. |
orangesum-4129 | Le 17 août, dans la revue musicale "La lettre du musicien", la soprano Chloé Briot a accusé d'agressions sexuelles répétées un collègue chanteur qui tenait le rôle principal masculin dans la production de l'opéra "L'inondation" de Joël Pommerat."Mme Briot a déposé plainte auprès du parquet de Besançon concernant des faits qui se sont déroulés lors de spectacles à Paris, Rennes, Nantes et Lille, car l'acteur principal, qu'elle met en cause, est domicilié sur le ressort du tribunal judiciaire de Besançon", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. Une enquête préliminaire pour agression sexuelle a été ouverte le 15 mai et "une confrontation sera organisée", a indiqué Etienne Manteaux. Le chanteur mis en cause a de son côté déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse auprès du parquet de Besançon, ont affirmé à l'AFP ses conseils, Me Anna Branellec et Sophie Soubiran. Selon Chloé Briot, les faits remontent entre octobre 2019 et février 2020, sur le plateau de l'Opéra-Comique à Paris où le spectacle a été créé, ainsi qu'aux Opéras de Rennes et de Nantes, où il avait été repris."Le ministère de la Culture a décidé de procéder à un signalement auprès du Procureur de la République au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale", indique-t-il dans un communiqué. Il "entend, plus généralement, manifester sa ferme volonté de prendre toute la mesure des violences sexistes et sexuelles dans le milieu musical". Un travail d'alerte, de prévention et d'accompagnement des structures de formation, de production et de diffusion sera ainsi mené en lien avec le Centre National de la Musique, "en y associant les représentants des artistes", ajoute le ministère. "Le résultat de ce travail sera présenté à la ministre de la Culture (Roselyne Bachelot) à la fin de l'année 2020". Dans un entretien à "La lettre du musicien", la soprano dit vouloir en "finir avec la loi du silence qui règne à l'opéra". "Pendant les répétitions et les filages, je n'arrivais pas à dire à mon collègue que sa manière de me toucher me déplaisait", ajoute-t-elle. "Certes, nous devions jouer une scène de sexe, mais il agissait toujours au-delà du cadre des propositions du metteur en scène et me faisait systématiquement passer pour une +chieuse+ auprès de ce dernier", dit l'artiste, qui tenait le premier rôle."Terrorisée à l'idée de mettre le bazar dans la production", selon ses termes, elle s'est tue durant les répétitions avant la première à l'Opéra-Comique. Au moment de la reprise du spectacle à Rennes, en janvier, puis à Nantes, les attouchements se sont reproduits, affirme-t-elle. "En pleine représentation, il a palpé mon sein droit comme de la pâte à modeler" et dans une autre scène "il a écarté violemment mes jambes en mettant sa tête sur mon sexe", a-t-elle dit à la revue musicale. Elle affirme que ce comportement n'a pas changé bien qu'elle l'ait signalé au metteur en scène et aux directeurs d'opéra concernés, jusqu'à ce qu'Olivier Mantei, directeur de l'Opéra-Comique, écarte le chanteur des reprises prévues jusqu'en 2024. | Le ministère de la Culture a annoncé mardi avoir procédé à un signalement auprès du procureur de la République, après la plainte pour agression sexuelle déposée par la soprano française Chloé Briot contre un baryton. |
orangesum-4130 | Résultat : sa marque déposée "Big Mac" a été révoquée sur le territoire de l'Union européenne. L'entreprise irlandaise avait déposé en mars 2017 une requête devant l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) pour mettre fin à l'usage exclusif des termes "Big Mac" par McDonald's dans l'UE. Supermac accusait McDonald's de se livrer à "de l'intimidation en matière de marques déposées, déposant des noms de marques tout bonnement mis de côté pour être utilisés contre de futurs compétiteurs", a indiqué Supermac dans un communiqué transmis à l'AFP. La marque avait été déposée pour toute une variété de produitsDans son jugement, l'EUIPO avance que McDonald's n'a pas fait un "usage réel" de la marque pour "les biens et services pour lesquels elle a été déposée". La marque "Big Mac" aurait ainsi été déposée pour une variété de produits, alors qu'elle ne désigne que le célèbre sandwich. Interrogé par l'AFP, McDonald's n'avait pas encore réagi. Le groupe peut faire appel du jugement."Nous savions que c'était David contre Goliath quand nous avons entamé cette bataille", a souligné le directeur général de Supermac, Pat McDonagh, cité dans le communiqué. "Mais ce n'est pas parce que McDonald's a les poches profondes et que nous sommes relativement petits que nous ne nous défendrons pas". Supermac reprochait notamment à McDonald's d'avoir empêché son expansion hors d'Irlande en se servant de la similarité entre le nom de la chaîne irlandaise et le célèbre "Big Mac". McDonald's : comment le géant du hamburger se réinvente ? par Europe 1L'entreprise de M. McDonagh, qui compte une centaine de restaurants en Irlande et en Irlande du Nord, espère maintenant étendre ses activités au Royaume-Uni et à l'UE. "C'est la fin du 'McBully' (la "MacBrute", ndlr)", s'est réjoui M. McDonagh. "Cette décision (...) montre aussi l'importance des institutions européennes pour la protection d'entreprises confrontées à des multinationales sans âme". | Goliath a une nouvelle fois perdu contre David. Le géant américain de la restauration rapide a perdu mardi 15 janvier une bataille juridique contre une petite chaîne irlandaise de fast-food. |
orangesum-4131 | Après avoir fêté en 2019 ses 350 ans, la plus grande maison d'opéra d'Europe et l'une des plus prestigieuses au monde se prépare à une nouvelle ère, après l'annonce du départ avant terme de son directeur Stéphane Lissner, qui sera remplacé par Alexander Neef en janvier 2021. "A partir de janvier 2021, j'ai choisi de m'effacer afin qu'il n'y ait plus qu'un seul patron à bord", a indiqué M. Lissner dans un entretien sans filtre au quotidien Le Monde jeudi. Le directeur sortant, qui a replacé Paris sur la carte lyrique dans le monde en invitant des stars d'opéra et les plus grands metteurs en scène, a évoqué une dette de plus de 40 millions d'euros, estimant que l'Opéra de Paris était "à genoux".- "Rien ne sera plus comme avant" -"C'est un appel au secours à l'État", a-t-il précisé dans l'émission "C à vous" sur France 5 jeudi soir.2020 est un "annus horribilis" pour l'Opéra avec la fermeture de ses salles en décembre et janvier en raison d'une grève historique de son personnel contre la réforme des retraites du gouvernement. A peine la réouverture entamée que la pandémie du Covid-19 a frappé, entraînant la fermeture de l'Opéra - comme de l'ensemble des salles de spectacle en France - depuis la mi-mars. Garnier, joyau architectural de Paris, restera un palais fantôme jusqu'au 31 décembre, tandis que l'Opéra Bastille ne rouvrira que le 24 novembre. Depuis le 5 décembre, près d'une centaine d'opéras et de ballets ont été annulés; il en ira de même pour la première partie de la saison 2020-2021 qui annonçait des projets ambitieux comme le Ring de Wagner, vaste tétralogie qui semble condamnée, ou encore "7 deaths of Maria Callas", de Marina Abramovic. Des annulations qui devraient creuser encore plus la dette de la maison qui n'aura probablement "plus de fonds de roulement d'ici fin 2020", selon M. Lissner. Une urgence économique qui "va exiger des prises de décision drastiques et immédiates, qui auront un impact social important". Il faisait écho à un communiqué du ministère de la Culture jeudi qui semblait annoncer de grands changements à l'horizon.- "Revisiter le modèle économique" -"Au terme d'une année de crise inédite", le ministre Franck Riester a confié au successeur de M. Lissner, l'Allemand Alexander Neef, actuel directeur général de la Canadian Opera Company de Toronto, la mission de proposer dès l'automne 2020 des orientations "pour maintenir l'excellence et le rayonnement" de la maison. Signe de la mission ardue qui attend M. Neef, le ministre l'a chargé de revisiter le "modèle économique, social et organisationnel" de l'Opéra afin "d'assurer les conditions d'une exploitation équilibrée". En clair: un nouveau plan de relance pour la scène la plus subventionnée de France (95 millions d'euros de l'État pour un budget de 220 millions). Depuis 10 ans, les subventions publiques sont en baisse et les coûts toujours élevés. L'institution est désormais financée à 40% par l'Etat et à 60% par les ressources propres. L'histoire de l'Opéra a toujours été tumultueuse et les récentes décennies jalonnées de grèves. Mais certains craignent que les baisses continues de subventions ne marquent un tournant."Après lecture du communiqué du ministre de la Culture, j'espère que cela ne présage pas à terme d'une sorte de privatisation rampante de l'Opéra de Paris", a affirmé à l'AFP Georges-François Hirsch, ancien directeur de l'institution. Alexander Neef, ancien directeur de casting de l'Opéra parisien de 2004 à 2008, est familier à la fois du système français subventionné et celui nord-américain basé sur les fonds privés. Il a été nommé l'année dernière après une saga de plusieurs mois, et à la suite d'un long entretien avec le président Emmanuel Macron. | Une grève historique, une fermeture pour cause d'épidémie, puis pour travaux: frappé d'une succession inédite de crises, l'Opéra de Paris se trouve à un tournant, augurant de réformes qui s'annoncent très délicates. |
orangesum-4132 | La ballerine et chanteuse de music-hall Zizi Jeanmaire, connue pour son "Truc en plumes" et dont la carrière est étroitement liée à celle du chorégraphe Roland Petit, est décédée vendredi à 96 ans, a annoncé sa famille à l'AFP."Madame Valentine Petit a la profonde tristesse d'annoncer le décès de sa mère, Madame Zizi Jeanmaire survenu le 17 juillet 2020. Ma maman s'est éteinte paisiblement cette nuit à son domicile de Tolochenaz dans le canton de Vaud", en Suisse, a indiqué à l'AFP sa fille Valentine Petit, jointe au téléphone. Une cérémonie publique aura lieu en septembre pour lui rendre hommage, a-t-elle précisé. "Petit rat" de l'Opéra acclamé quelques décennies plus tard pour son "Truc en plumes", Zizi Jeanmaire a fait bouger les lignes entre danse classique et music-hall au cours d'une carrière d'une remarquable longévité. Née Renée Jeanmaire le 29 avril 1924, c'est à la barre de l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris que celle qui se fera ensuite appeler "Zizi" rencontre le futur chorégraphe et son futur mari, Roland Petit, décédé en 2011. Ils ont seulement 9 ans. Entrée en 1933 dans la vénérable maison, elle a intégré le corps de ballet sept ans plus tard, puis l'a quitté au sortir de la Seconde guerre mondiale. "Roland, lui, avait envie de créer sa propre compagnie", racontait-elle dans un entretien à l'AFP en 2008. Ce sera les Ballets des Champs-Elysées, puis ceux de Paris. La troupe, dans laquelle danse Zizi Jeanmaire, se révélera dans Carmen, adoptant la coupe courte qui ne la quittera plus, puis La Croqueuse de diamant en 1950. Un passage aux Etats-Unis les fait participer aux films de Hollywood et aux revues de Broadway."Mon truc en plumes" "Mon truc en plumes", créé à Paris en 1961, imprime durablement l'image de Zizi Jeanmaire, délurée et chic à la fois. Son interprétation dans "Le jeune Homme et la mort", aux côtés de Rudolf Noureev, pour une version filmée est largement saluée. En 1970, le couple avait repris la direction du Casino de Paris. Roland Petit fonde ensuite la compagnie des Ballets de Marseille. | La ballerine et chanteuse de music-hall Zizi Jeanmaire est décédée ce vendredi 17 juillet. Elle était âgée de 96 ans. |
orangesum-4133 | 31 août 1997. 00h27. La voiture du milliardaire égyptien, Dodi Al-Fayed et de Lady Diana percute une colonne du pont de l'Alma à Paris. Cette nuit là, c'est Pierre-Alain Muet, conseiller économique du Premier ministre de l'époque Lionel Jospin, qui est de garde à l'hôtel de Matignon. Dans son cahier de permanence, dont des extraits ont été dévoilés ce weekend par les quotidiens régionaux du groupe Ebra (Est Républicain, Dernières nouvelles d'Alsace, Le Progrès...), il note que Lionel Jospin et Jacques Chirac sont restés injoignables une bonne partie de la nuit. Rien d'anormal, à cette heure si tardive, d'autant plus que l'accident de Diana n'est remonté à l'exécutif que vers 1h30 du matin. De plus, Lionel Jospin ne se trouve pas à Paris. Le Premier ministre dort près de La Rochelle (Charente-Maritime), où il doit prononcer un discours le lendemain à l'université d'été du Parti socialiste. Il ne sera réveillé par son bras droit, Olivier Schrameck, qu'après la mort officielle de la Princesse de Galles prononcée peu après 4h du matin."ILS N'ONT JAMAIS ÉTÉ EN MESURE DE RÉPONDRE À NOS DEMANDES". Pierre-Alain Muet tente également de joindre l'Élysée. Cela à plusieurs reprises. Mais la permanence du palais présidentiel lui indique tout au long de la nuit que le chef de l'État "dort". Le conseiller se retrouve alors à gérer la crise avec les équipes de Matignon et du ministère de l'Intérieur : "J'ai passé environ 300, 400 coups de téléphone dans la nuit (...) J'ai dû décider du nombre de Gardes Républicains, quand le protocole hésitait", explique-t-il à l'Est Républicain. Malgré le drame, à la répercussion mondiale, le président reste introuvable. À tel point qu'à 9h30, il n'est toujours pas averti. C'est même son épouse, Bernadette, qui finira par aller s'incliner devant la dépouille de la princesse. Jacques Chirac se trouvait-il alors à l'Élysée ? Si oui, comment justifier qu'il n'ait pas été réveillé ? Dans un livre publié en 2001, son chauffeur affirme que le chef de l'État dormait alors au domicile de l'actrice italienne Claudia Cardinale. Une rumeur démentie il y a plus de 15 ans mais étayée aujourd'hui par le récit de Pierre-Alain Muet. Il n'est d'ailleurs pas le seul à sortir du silence. Dans son livre "L'Abdication", paru début 2017, Aquilino Morelle, conseiller de François Hollande mais également ancienne plume de Lionel Jospin, avait confirmé l'absence injustifiée de l'ancien président cette nuit du 31 août : "Pendant plusieurs heures, nous avons cherché à joindre le président de la République. En vain. Très embarrassés, nos correspondants de l'Élysée n'ont jamais été en mesure de répondre à nos demandes réitérées. Jamais nous n'avons réussi à contacter le chef de l'État". Dans l'après-midi, Jacques Chirac accueillera le prince Charles venu se recueillir devant la dépouille de son ancienne épouse, et la ramener au Royaume-Uni. Claudia Cardinale, de son côté, a toujours démenti avoir eu une liaison avec l'ancien président. | Vingt ans après la mort de Diana, les notes d'un ancien membre de Matignon conforte la rumeur d'une liaison entre Jacques Chirac et Claudia Cardinale. C'est même la raison pour laquelle le président de la République serait resté longtemps injoignable cette nuit-là. |
orangesum-4134 | Une "erreur", a plaidé l'un des trois gendarmes, auparavant en poste à la brigade de Chauny (Aisne). Les trois militaires ont été condamnés jeudi 6 août à des peines allant de six à huit mois de prison avec sursis, sans interdiction d'exercer, notamment pour détournement de scellés et faux en écriture publique, selon une source judiciaire. "Cette décision nous satisfait pleinement, puisqu'il n'y a pas l'interdiction d'exercer", a réagi auprès de l'AFP Me Anthony Contant, avocat de l'un des mis en cause. Celui-ci, un gendarme de 37 ans, a été reconnu coupable de faux en écriture publique et d'avoir détourné, en janvier 2018, quelques maillots de football du PSG saisis lors d'une procédure et voués à la destruction. Cet "excellent gendarme" qui n'a eu "que des bonnes notes tout au long de sa carrière", selon l'avocat, les a "donnés" à des enfants de collègues, sans en garder pour lui, et ne "pensait pas que cela allait prendre de telles proportions". Selon Me Contant, la procédure est partie d'une "dénonciation entre collègues."Deux autres gendarmes, âgés de 24 ans et 34 ans, ont été condamnés notamment pour faux en écriture publique et vol aggravé de flacons de parfums lors d'une intervention dans une entreprise de cosmétiques en octobre 2017. Les trois militaires avaient comparu début juillet devant le tribunal correctionnel de Laon. Le parquet avait requis une interdiction d'exercer, que n'a pas suivie le tribunal. Selon l'Union et le Courrier Picard, qui avaient suivi l'audience, ils ont été suspendus plusieurs mois après les faits avant, pour deux d'entre eux, d'être mutés dans l'Oise ; le troisième serait en attente d'affectation. | Trois gendarmes ont été condamnés pour des détournements de scellés, notamment des maillots de football du Paris Saint-Germain. Ses deux collègues ont dérobé des flacons de parfum. |
orangesum-4135 | Moins d'intérêt et moins d'argent. C'est en substance, la critique adressée au gouvernement par les deux principales associations luttant contre le phénomène sectaire en France : "En quelques années, nous sommes passés de 120.000 euros à 20.000 euros par an versés par l'État", note la présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (Unadfi), Catherine Picard. "Et l'an prochain, ce sera peut-être 0 !", avertit-elle. Même constat du côté du Centre contre les manipulations mentales (CCMM), qui parle d'une diminution des subventions de 10% juste en Île-de-France."Plus de groupe de travail à l'Assemblée nationale, plus d'études, rien"Catherine Picard parle d'un désintérêt des parlementaires et du gouvernement qui ont progressivement donné la priorité au combat contre la radicalisation après les attentats de 2015 : "À mon époque (elle a été députée socialiste de 1997 à 2002), nous étions une quarantaine à nous pencher sur la question des sectes. Depuis 2017, il n'y a plus de groupe de travail à l'Assemblée nationale, plus d'études, rien", regrette-t-elle. "Il n'y a pas assez de parole publique sur un sujet aussi grave". Un diagnostic partagé par l'ancien député UMP, Georges Fenech, qui a présidé la mission interministérielle sur le sujet, la "Miviludes", créée sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en 2002 : "Il y a une baisse générale de la vigilance alors que le phénomène sectaire est loin d'être en recul", explique-t-il au JDD. Selon les dernières estimations officielles, le nombre de personnes "sous emprise" de sectes s'élèverait à près de 500.000, dont 50.000 enfants. "Les grandes organisations ont cédé la place à de petits groupes qui attirent des adeptes autour des thèmes de la santé et du bien-être", écrit l'hebdomadaire. Des préconisations de la Cour des comptesMercredi, la Cour des comptes a préconisé au gouvernement de réformer la Miviludes, pointant du doigt des ressources budgétaires "réduites" et une activité courante qui "s'essouffle". Les sages de la rue Cambon, dont le contrôle a porté sur les exercices 2009 à 2015, ont également suggéré que la mission soit rattachée à la Place Beauvau et non plus à Matignon du fait que la prévention de la radicalisation constitue dorénavant une partie importante de son champ d'intervention. "Or ce domaine est "désormais fortement coordonné par le ministère de l'Intérieur", note la Cour des comptes. Une proposition rejetée par le secrétariat général du gouvernement. "Les préjudices pour la société en matière d'atteintes physiques, morales, financières pour les adeptes, de délitement des liens familiaux ou encore de détournement des circuits économiques justifient le maintien d'une politique interministérielle, garantie par le rattachement de la mission aux services du Premier ministre", peut-on lire dans sa réponse à la Cour. "L'idée d'un transfert à l'Intérieur mettrait à mal notre interdisciplinarité", a abondé auprès de l'AFP le président de la Miviludes depuis 2012, Serge Blisko, rappelant que 40% des signalements qu'elle traite chaque année relèvent du domaine de la santé. Pour autant, "les recommandations qui visent à renforcer l'efficacité de la Miviludes seront mises en oeuvre dans les plus brefs délais", assure le secrétariat général du gouvernement. Ainsi, le décret instituant la Miviludes sera modifié "dès 2018", et "précisera la contribution attendue" de ses agents "en matière de prévention de la radicalisation", qui jusqu'alors n'était encadrée par aucun texte. | Des associations spécialisées dans la lutte contre les sectes dénoncent la baisse de leurs subventions dans le Journal du dimanche (JDD), alors que près de 500.000 personnes seraient "sous emprise" en France. |
orangesum-4136 | Elle voulait prouver à ses deux petites-filles qu'elle pouvait réussir sans réviser. Marie-Anne Péric, 71 ans, a obtenu son baccalauréat littéraire avec mention très bien. Cette professeure de lettres classiques à la retraite a passé les épreuves au lycée Balzac de Tours (Indre-et-Loire) et a décroché le précieux sésame. "Je ne suis pas mécontente", a-t-elle déclaré à France Bleu Touraine, vendredi 6 juillet. La septuagénaire a obtenu d'excellentes notes... sauf en français. "Ma copie était bonne", a pourtant justifié l'ancienne professeure qui a été enseignante dans la matière, notamment au prestigieux lycée Saint-Louis, à Paris."Je me suis prouvée deux choses : que je suis encore capable, et que le bac n'est vraiment pas très difficile"La grand-mère peut tout de même se réjouir de ses notes : 20 en philo, 20 en latin, 19 en littérature en langue étrangère, 19 en italien, 18 en histoire de l'art, 18 en anglais, et 18 à l'oral de français. Même avec un 10/20 dans l'épreuve écrite de français, Marie-Anne a récolté une jolie moyenne de 17,28 sur 20."Je me suis prouvée deux choses : que je suis encore capable, et que le bac n'est vraiment pas très difficile. Si une vieille mémé de 71 ans qui n'a pas révisé du tout se l'accroche, c'est que le niveau n'est pas du tout élevé. Le niveau d'exigence me semble identique à celui d'il y a 30 ans, mais le niveau d'évaluation me semble lui plus laxiste", a expliqué la bachelière. Quelque 78,8 % des candidats au baccalauréat 2018 ont été reçus d'emblée, sans avoir besoin de passer le rattrapage, un taux en légère hausse (+0,2 point) par rapport à celui affiché en 2017, a indiqué le ministère de l'Éducation nationale, vendredi 6 juillet, jour des résultats. | Une belle réussite pour celle qui a expliqué ne "pas avoir ouvert un bouquin pour réviser". |
orangesum-4137 | En plein confinement, décrété fin mars face à la pandémie de nouveau coronavirus, le père Flynn est devenu l'unique habitant du Purgatoire de Saint Patrick sur une île du Lough Derg, un lac situé dans le comté de Donegal (nord de l'Irlande). Datant du cinquième siècle, ce lieu saint attire les pèlerins catholiques qui affluent généralement pour trois jours de jeûne, de prières pieds nus et de veillées nocturnes. Mais la pandémie, qui a fait plus de 1.700 morts en Irlande, a provoqué l'annulation des pèlerinages pour la première fois depuis 1828. "J'ai choisi de venir ici (...) par solidarité envers ceux qui n'ont pas le choix entre rester au même endroit ou de se déplacer plus librement", raconte à l'AFP le prêtre de 69 ans, à la fine barbe blanche, qui vit sur l'île depuis le 1er juin. "En exécutant une prière du chemin de croix chaque jour, de manière humble, je garde le rythme du pèlerinage vivant", ajoute-t-il.- "L'ironman des pèlerinages" -Un été normal, jusqu'à 400 pèlerins fourmillent quotidiennement sur le site. Lors d'un pèlerinage de trois jours particulièrement exigeant, au point d'être surnommé "l'ironman des pèlerinages", en référence au plus long format de triathlon, les croyants n'ont droit qu'à un simple repas composé de thé ou de café sans lait, de pain sec ou grillé ou de gâteaux secs à base de flocons d'avoine. Venus du monde entier, les pèlerins doivent veiller pendant 24 heures et effectuer des prières de neuf heures pieds nus. Contournant les ruines des anciennes cellules monastiques, ils marchent et s'agenouillent en rythme à l'ombre d'un clocher situé sur le site de la grotte qui aurait été montrée à Saint Patrick en l'an 445. Dans cette grotte - vraisemblablement plus une fosse ou un puits - la légende raconte que Saint Patrick a vu les portes de l'enfer."Les moines avaient l'habitude de faire une veillée de 24 heures dans cette grotte ou dans cet abri et avec le temps, c'est devenu le centre du pèlerinage", raconte le père Flynn. Les gens qui passeraient 24 heures en repentance dans la grotte obtiendraient une place au paradis: "ils auraient, pour ainsi dire, traversé leur purgatoire", explique-t-il. Cette année, les dortoirs masculins et féminins sont vides. Mais chaque matin, le prêtre sort, ôte ses sandales, et reprend pieds nus le chemin de pèlerinage parcouru par des millions de personnes au cours des 150 dernières années. "J'apporte avec moi les prières de ceux qui le demandent - les prières de ceux qui aimeraient être ici ou qui viennent chaque année mais ne peuvent pas venir cette fois", dit-il. Avec son col romain et sa capuche bordeaux, le père Flynn arpente les lieux en silence, silhouette solitaire sur ce morceau de terre posé sur les eaux sombres du lac."Il y a très peu de prêtres plus isolés que moi en ce moment, mais je ne me sens pas isolé", affirme-t-il. "Je ne me suis pas senti seul une seule fois depuis que je suis ici."Pour d'autres, le confinement a été vécu comme une punition, en particulier chez les personnes âgées, plus vulnérables au virus. L'organisation caritative irlandaise Alone a souligné que la pandémie aggravait la solitude des personnes âgées, "ce qui pourrait avoir un effet négatif sur leur bien-être physique et mental". L'Irlande a peu à peu assoupli le confinement. Cependant, la dernière phase du déconfinement, prévue le 20 juillet avec la réouverture complète des pubs, a été repoussée au 10 août en raison d'une résurgence des cas de nouveau coronavirus."Cela ne va pas rester comme ça pour toujours, mais on ne sait pas combien de temps cela va durer", relativise le prêtre, dressant un parallèle entre l'épreuve vécue par la nation et le purgatoire. | Si les Irlandais ont connu le confinement pendant des mois, rares sont ceux dont l'isolement a été aussi extrême que celui vécu par Laurence Flynn, un prêtre qui veille sur une île sacrée généralement pleine de pèlerins. |
orangesum-4138 | L'histoire entre La République en marche et Gérard Collomb prend une nouvelle tournure. Soutien de la première heure du parti présidentiel, l'ancien socialise s'est vu retirer, vendredi 29 mai, son investiture pour le second tour des municipales à Lyon par le parti de la majorité. Une décision qui fait suite à l'accord de l'ancien maire de Lyon avec la droite locale, a indiqué LREM dans un communiqué. "La commission nationale d'investiture dénonce la décision de Gérard Collomb et de Yann Cucherat de s'allier avec Laurent Wauquiez, Étienne Blanc et François-Noël Buffet", souligne LREM. Gérard Collomb avait annoncé, jeudi 28 mai, s'allier avec LR : il renonce à la présidence de la puissante Métropole de Lyon, dont les conseillers sont élus au suffrage universel direct en même temps que les conseillers municipaux des communes qui la composent, au profit de François-Noël Buffet (LR); en échange, le candidat de droite sur la ville, Étienne Blanc, s'efface derrière Yann Cucherat, poulain de Collomb. Après avoir condamné cet accord, La République en marche a retiré les investitures à MM. Collomb et Cucherat. Elle a également prévenu qu'une décision similaire s'appliquera à "l'ensemble des candidats dans les arrondissements lyonnais et les circonscriptions de la métropole qui décideraient de s'engager à leur tour dans ce schéma d'alliance"."La Commission nationale d'investiture se réunira dans les prochains jours afin d'analyser l'évolution de la situation dans les arrondissements de la ville et les circonscriptions métropolitaines, afin d'apporter une clarification nécessaire aux électeurs lyonnais et de la métropole", poursuit le communiqué. Le président des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean, a considéré que "le seul candidat encore en lice qui incarne nos valeurs est de toute évidence David Kimelfeld", autrefois dauphin putatif de Gérard Collomb, qui lui avait succédé à la tête de la métropole lorsque la baron lyonnais était devenu ministre, depuis devenu son meilleur ennemi et qui avait échoué, en septembre dernier, à obtenir l'investiture LREM. | L'ancien ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'était allié jeudi 28 mai avec la droite locale. Son ancien bras droit devenu rival, David Kimelfeld, devient le seul candidat LREM encore en lice. |
orangesum-4139 | De nouvelles négociations sont prévues jeudi à la veille du début des vacances de Noël... Même si c'était attendu, la journée de mercredi n'a pas provoqué d'avancée majeure dans le conflit qui oppose l'exécutif aux syndicats au sujet de la réforme des retraites voulue par le gouvernement. Dans un souci d'ouverture et en quête d'une sortie de crise, le Premier ministre Edouard Philippe (accompagné de Laurent Pietraszewski, le nouveau M. Retraites au relais de Jean-Paul Delevoye) a reçu un à un à Matignon les principaux syndicats pour faire un nouveau point avec eux suite aux annonces de la semaine dernière. Au fil des entretiens, qui ont duré, selon les cas, de quelques dizaines de minutes à environ une heure trente pour la CFDT, les responsables syndicaux ont livré leurs pensées sur les marche de Matignon. La réaction de Laurent Berger, le patron de la CFDT, un syndicat réformiste pas réputé pour être le plus dure avec l'exécutif, était notamment très attendue, la CFDT soutenant l'idée d'un système universel à points (souhaité par le gouvernement) mais tiquant sur "l'âge pivot", ou "âge d'équilibre" (64 ans). Berger "très, très loin, encore, d'être d'accord" avec le gouvernement"Un peu fatigué" et "préoccupé", Laurent Berger a affirmé être "très, très loin, encore, d'être d'accord" avec le gouvernement. Le Premier ministre "a redit qu'il tenait à cet âge d'équilibre. On lui a redit que ce n'était pas une option pour nous", a ajouté le patron de la CFDT, tout en "sentant une volonté de discussion" sur d'autres thèmes comme la pénibilité. "Une volonté de discussion" également désirée par Emmanuel Macron un peu plus tôt dans la journée, le président se disant "disposé à améliorer" sa réforme et se fixant comme "objectif d'obtenir une pause" de la mobilisation "pendant les fêtes" de fin d'année. "C'est dans l'ordre des choses qu'il y ait des avancées d'ici la fin de la semaine", a relevé l'Elysée. Alors que plus tôt dans la journée, Laurent Escure (Unsa) avait noté positivement "des ouvertures", notamment sur "la pénibilité, les fins de carrières, le minimum de pension", Philippe Martinez (CGT), lui, a de nouveau demandé "le retrait du projet de loi" avant de regretter la "position idéologique" du gouvernement, qui ne fait "rien pour apaiser (le) mécontentement". Journée décisive jeudi ? Après cette nouvelle journée de conflit social, c'est donc le statu quo qui garde la main. Jeudi, pendant que la CGT, FO, la CFE-CGC, Solidaires et la FSU continuent de réclamer le retrait pur et simple du projet de réforme, Edouard Philippe a prévu de revoir les partenaires sociaux "ensemble lors d'une multilatérale" à 15h. Une rencontre propice à des annonces d'apaisement visant à calmer la mobilisation et à obtenir une trêve de Noël avant les premiers départs en vacances dès vendredi ? | Au lendemain de la troisième journée nationale d'action contre le projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement, Edouard Philippe a reçu les principaux syndicats un à un mercredi à Matignon. Si des "ouvertures" ont été perçues par certains, la CFDT se dit "très, très loin, encore, d'être d'accord" avec le gouvernement. |
orangesum-4140 | La mise en garde de la préfecture n'aura pas été suffisante. Neuf personnes ont été soignées à SOS Mains du centre hospitalier universitaire (CHU) de Strasbourg pour des blessures liées à la manipulation de pétards pour fêter le Nouvel An. Parmi eux, deux jeunes hommes, un adolescent de 15 ans et un adulte de 20 ans, ont eu deux doigts amputés - le pouce et l'index dans un cas, l'annulaire et l'auriculaire pour le second."Dans les deux cas, la provenance des pétards ne correspond pas à des artifices achetés dans un commerce : l'un, apparemment en provenance de Pologne, a été acheté à un vendeur à la sauvette et le second a été fabriqué artisanalement", a relaté le chef du service SOS Mains, le docteur Philippe Liverneaux. Les autres patients, âgés de 5 ans à 32 ans, souffrent de brûlures, de plaies aux mains, au visage ou au tronc, et de surdité temporaire, a-t-il précisé. Le nombre de blessés est en baisse par rapport à l'an dernier - le service avait soigné 29 blessés dont un grave -, mais "la moyenne d'âge est plus élevée que les années précédentes", a constaté le docteur Liverneaux. 250 kilos d'artifice saisisLa plupart des blessés "sont des jeunes adultes, c'est plutôt rare. D'habitude, on a autant d'adolescents que de jeunes adultes", a-t-il ajouté. Deux personnes ont été prises en charge les deux nuits précédant la Saint-Sylvestre pour des blessures après avoir manipulé des artifices. Les accidents liés à l'utilisation de pétards sont fréquents lors de la Saint-Sylvestre en Alsace, où la nouvelle années est célébrée à grand renfort de feux d'artifice. En 2012 et 2013, trois personnes étaient mortes en manipulant des engins pyrotechniques lors du réveillon. Un arrêté préfectoral interdit, jusqu'au 6 janvier dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, notamment le transport de pétards et d'artifices dans les transports en commun et l'usage aux abords des rassemblements. Des opérations de contrôle sont organisées par la police, la gendarmerie et les douanes pour lutter contre l'importation en provenance d'Allemagne de certaines catégories de feux d'artifice, fusées et autres pétards très populaires outre-Rhin, mais soumis à autorisation en France. Quelque 250 kilos ont été saisis en décembre par les douanes. | Deux d'entre eux ont dû être amputés en raison de leurs blessures trop graves. |
orangesum-4141 | Bonne nouvelle pour des milliers de famille qui craignaient de voir leur Noël gâché par la grève SNCF contre la réforme des retraites : les enfants devant voyager seuls pendant les fêtes pourront finalement prendre le train. La SNCF a annoncé vendredi 19 décembre la mise à disposition de 14 TGV spécialement affrétés dimanche. La compagnie ferroviaire avait annoncé mardi la suspension de son service d'accompagnement Junior et Compagnie en raison des grèves, et expliqué cette décision "difficile" par des questions de sécurité. Cette décision avait été très mal reçue, et avait pris de court des milliers de familles à qui, en dehors du remboursement des billets, aucune solution n'avait été proposée. "Nous ne pouvons malheureusement garantir le niveau de qualité et de tranquillité pour les parents et les enfants", avait souligné la SNCF, soutenue par la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, qui avait expliqué vendredi matin que "malheureusement, la sécurité passe avant le reste". Philippe et Macron à la manœuvre ? Mais selon BFMTV et Le Parisien, Emmanuel Macron et Édouard Philippe se sont personnellement impliqués et ont mis la pression pour que la situation évolue. "Aujourd'hui, on a une vision précise des conducteurs, du matériel et de toutes les ressources disponibles pour ce week-end", a ainsi expliqué vendredi lors d'un point de presse la directrice générale de SNCF Voyages, Rachel Picard. "Depuis ce matin, une trêve à été annoncée par une partie des conducteurs et une reprise de certains pour Noël", a-t-elle expliqué. Les 14 TGV affrétés dimanche seront réservés aux enfants voyageant seuls, et "il y aura bien sûr tous les accompagnateurs classiques et des volontaires SNCF qui ont choisi de s'associer à cette opération", a-t-elle poursuivi, ajoutant que ses services étaient "en train de recontacter toutes les familles dont le voyage avait été annulé pour les inviter à utiliser ces TGV spéciaux". Exceptionnellement, une réduction de 50% sera appliquée sur le prix du forfait Junior et Compagnie, précise le communiqué. Ces 14 TGV spéciaux desserviront sept destinations depuis Paris : Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Rennes, Lille, Strasbourg. Les trains retour à partir des mêmes destinations seront assurés le dimanche 29 décembre. En revanche, pour des raisons de sécurité, les gares intermédiaires ne seront pas desservies et les TGV de province à province ne pourront être assurés, précise encore la SNCF qui conseille aux familles de s'informer sur https://juniorcie.oui.sncf/. | La suppression du service Junior et Compagnie, le service d'accompagnement des jeunes voyageurs de la SNCF, en raison de la mobilisation contre la réforme des retraites avait fait polémique. |
orangesum-4142 | Le couple exécutif est de retour où il était avant la "tempête" du second semestre 2018. Tel est le premier enseignement du baromètre politique BVA-Orange du mois de septembre pour RTL et La Tribune, qui indique que 37% des Français déclarent avoir une bonne opinion d'Emmanuel Macron en tant que président de la République (+3 points), contre 63% qui en ont une mauvaise opinion (-3 points). Emmanuel Macron a ainsi regagné la quasi-totalité des points perdus dans la deuxième moitié de 2018 (+11 points depuis novembre dernier) et se rapproche du niveau qui était le sien avant que n'éclate l'affaire Benalla. Edouard Philippe profite du même mouvement à la hausse : 41% des Français ont une bonne opinion de lui en tant que Premier ministre (+3), contre 58% (-4) qui en ont une mauvaise opinion. Un soutien inégal aux mouvements sociauxLe mouvement dans les urgences hospitalières continue de bénéficier d'un très large soutien dans l'opinion publique : 88% (+1 depuis début septembre) approuvent ce mouvement, dont 60% qui l'approuvent tout à fait. En revanche, les Français sont plus partagés sur les mouvements qui ont eu lieu contre la réforme des retraites : le mouvement à la RATP n'est approuvé que par 39% des Français alors que le mouvement des professions libérales recueille l'approbation d'une majorité de Français (59%). Sur ces sujets, les clivages sociaux et politiques sont significatifs. Une proportion grandissante de Français (42%; +4) pensent que le mouvement des Gilets jaunes va regagner en intensitéLes Français sont de moins en moins convaincus que le mouvement des Gilets jaunes va s'arrêter : seuls 11% le pensent (-7 points en deux semaines). Si 32% considèrent qu'il va s'essouffler (+2), ils sont une majorité relative (42%; +4 points) à penser qu'il va regagner en intensité. Pour autant, la majorité d'entre eux ne souhaite pas que le mouvement se poursuive dans les prochaines semaines (52% ; stable). A l'inverse, 37% d'entre eux veulent que le mouvement continue (-2 points), notamment les employés et ouvriers, les personnes qui vivent en zone rurale, les sympathisants de gauche ou ceux du Rassemblement national. Quelles évolutions significatives dans notre palmarès des personnalités ?• Notre classement est toujours dominé par Nicolas Hulot (41% ; +1) • Marine Le Pen occupe la deuxième place (29%; +2) et continue de bénéficier du soutien massif de ses sympathisants (91%)• Nicolas Sarkozy arrive toujours en tête chez les sympathisants de droite (66%; stable)• A gauche, aucune personnalité ne parvient à émerger durablement. Bernard Cazeneuve peine à apparaître comme un recours évident auprès des sympathisants PS (33% ; -2).• Depuis son annonce de candidature à Paris, Cédric Villani voit sa cote d'influence progresser (18%; +6 depuis juin). S'il devance Benjamin Griveaux (11%) auprès de l'ensemble des Français, il est en revanche assez nettement distancé par l'ancien porte parole du gouvernement auprès des sympathisants LREM (28% contre 37%). | Le président de la République et son Premier ministre poursuivent leur remontée, à un niveau proche de "l'avant-affaire Benalla", révèle ce vendredi 20 septembre le baromètre politique BVA-Orange pour RTL et La Tribune. Du côté des mouvements sociaux en cours, la perspective d'un réveil des "gilets jaunes" fait son chemin dans l'opinion. |
orangesum-4143 | La ligne 2 fonctionnera très partiellement le matin, de 8h à midi. Une fois encore, c'est une belle pagaille qui s'annonce ce dimanche dans les transports en commun parisiens au regard des prévisions trasmises samedi en fin de journée par la RATP. Alors que, au beau milieu de Noël et du Nouvel An, de nombreux vacanciers effectueront leur retour à Paris ou transiteront par la capitale, le trafic sera quasi nul dans le métro. Comme dimanche dernier, seuls les lignes automatisées circuleront normalement, avec cependant un "risque de saturation" prévient la RATP. Le trafic sera également "normal" sur les lignes 2, 5, 6 et 7 du tramway, ainsi que sur Orlyval, OrlyBus et RoissyBus. Si quatorze lignes de métro étaient fermées dimanche dernier, elles ne seront "que" treize ce 29 décembre (3, 3bis, 4, 5, 6, 7, 7bis, 8, 9, 10, 11, 12 et 13) puisque la ligne 2 ouvrira ses portes entre 8h et midi, pour seulement un train toutes les dix minutes. Les RER A et B très perturbésSur le reste du réseau francilien, ça s'annonce compliqué sur les lignes 3a, 3b, 1 et 8 du tramway, ainsi que sur les RER A et B avec des services partiels selon les heures et les tronçons. Du côté des bus, la RATP prévoit une fréquence moyenne de 2 sur 3 sur l'ensemble de la journée, mais là encore, les situations divergent selon les lignes. A la SNCF, rien de nouveau ce samedi. L'entreprise publique avait communiqué dès vendredi ses prévisions de trafic pour l'ensemble du week-end. | Comme dimanche dernier, le trafic sera quasi nul ce dimanche dans le métro parisien. Treize lignes seront totalement fermées et seuls les deux métros automatiques (1 etr 14) circuleront normalement. |
orangesum-4144 | Depuis 2003, le street artist vivant le plus connu au monde tient en haleine les milieux de l'art contemporain avec ses causes provocatrices, des migrants aux Palestiniens, de l'opposition au Brexit à la dénonciation des islamistes. Ces dernières semaines, il a ainsi laissé une oeuvre, "Game changer", en hommage aux soignants britanniques, dans un hôpital de Southampton. Il vient de reproduire sur son compte Instagram un dessin montrant, à côté du portait d'un homme noir, une bougie allumée mettant le feu au drapeau américain, en hommage à George Floyd. Le racisme contre les noirs, "ce n'est pas leur problème, c'est le mien", a commenté l'artiste dans un message d'accompagnement, certain d'être repris partout. L'autodestruction partielle et provocatrice de sa toile en octobre 2018, juste après son acquisition chez Sotheby's à Londres par une collectionneuse pour 1,042 million de livres (1,185 million d'euros), avait sidéré le petit monde de l'art contemporain et créé un buzz planétaire. La "Petite fille au ballon", dessin montrant une enfant laissant s'envoler un ballon rouge en forme de cœur, avait été happé par une déchiqueteuse dissimulée par Banksy lui-même. L'artiste semblait se moquer du monde des enchères, tout en en profitant.- Tel Arsène Lupin - Tel Arsène Lupin, le street artist fait ainsi des coups stupéfiants mais reste invisible. L'ancien gamin de Bristol joue de son identité soigneusement cachée pour renforcer l'impression qu'il serait doué d'un don d'ubiquité et peut frapper partout. Ce qui fait penser à beaucoup qu'il serait aidé et compterait des complices parmi ses fans, comme celui qui, ce jour-là dans la salle à Londres, avait actionné à distance la déchiqueteuse. Pastiche ou original? La paternité de certaines œuvres qui lui sont attribuées est parfois contestée. Quand par exemple est apparu l'an dernier sur un mur de Bordeaux, en France, un des bastions du mouvement des "gilets jaunes", une "Petite fille au ballon", le bras levé avec la main ensanglantée, ce pochoir était-il authentique ou une habile copie? Depuis 2013 Banksy a joué de toutes sortes de provocations, comme la fausse Joconde au Louvre, des gardes royaux en train d'uriner contre un mur ou des thématiques sociales plus graves, mettant en scène des enfants ou des rats. D'abord actif surtout en Grande Bretagne, il avait frappé son premier grand coup en juin 2018 à Paris avec une dizaine de pochoirs comme celui de la jeune fille triste sur la porte du Bataclan, œuvre qui vient d'être retrouvée en Italie. Ce vol mystérieux a été suivi en septembre dernier d'un autre, perpétré dans le parking d'accès au Centre Pompidou. Un pochoir représentant un rat au museau masqué, déjà objet d'une dégradation l'année d'avant, avait été dérobé. Curieusement, un homme inculpé en février dans le cadre de cette enquête avait affirmé avoir agi à la demande de l'artiste... Banksy a le sens de l'histoire, du timing, des symboles... Ainsi à Noël dernier, il expose une crèche emmurée devant des pans de mur transpercés par un obus à Bethléem, en Cisjordanie occupée. Douze ans plus tôt, il avait dessiné sur le mur de sécurité une petite fille fouillant au corps un soldat israélien bras en l'air... Ce sens de l'histoire est assorti d'un bon flair pour les affaires: en octobre, pourfendant le Brexit, il a fait vendre aux enchères pour 11,1 millions d'euros une toile intitulée Le parlement des singes, montrant des chimpanzés occupant tous les sièges de la chambre des communes. Aux yeux de ceux qui critiquent ces provocations, ce montant faramineux montre que Banksy joue sur les deux tableaux, celui de la défense des opprimés et des humbles, mais dans la cour des plus riches, une bonne partie de ses œuvres finissant désormais dans les salles de ventes. | D'une toile lacérée lors d'une enchère, à une intervention sur le coronavirus ou la mort de George Floyd, Banksy est passé maître dans l'art de faire l'actualité: la découverte en Italie d'un hommage aux victimes des attentats de 2015 à Paris, volée l'an dernier, ajoute encore un chapitre à l'histoire énigmatique de l'artiste britannique. |
orangesum-4145 | "Ce matin, j'ai décidé de suspendre l'agrément de cet abattoir". Présent au Salon de l'agriculture, vendredi 28 février, le ministre Didier Guillaume a annoncé la suspension de l'abattoir de veaux en Dordogne. Très controversé après la publication d'une vidéo de l'association de défense des animaux L214, l'abattoir a fait l'objet d'un contrôle vétérinaire ayant entraîné sa fermeture temporaire. "J'annonce non pas sa fermeture mais la suspension de cet abattoir, a précisé le ministre, mis mal à l'aise dernièrement par le sujet. Dès que des mesures correctives seront proposées par ses gestionnaires, cet abattoir pourra reprendre son fonctionnement."L'association de défense des animaux L214 avait demandé le 20 février la fermeture du site, après diffusion d'une nouvelle vidéo montrant selon elle des infractions "multiples". La préfecture de la Dordogne a ensuite assuré que le visionnage des images ne permettait pas d'établir de "non-conformité à la réglementation". "La brigade nationale vétérinaire s'est rendue sur place car la qualification de non-conformité ne se fait pas sur des vidéos mais sur du concret", a ajouté le ministre qui avait entre-temps sollicité une enquête sur place. "A la lumière des premiers éléments qui me sont remontés hier soir, les deux experts nationaux du ministère mettent en évidence des problèmes de formation des salariés de l'abattoir.""Il semblerait que cela ait pu jouer un rôle dans cette situation", a poursuivi le ministre qui reconnaît des "dysfonctionnements" mais ne donne pas plus de précision."Manque de maîtrise des conditions d'abattage"Les constats des deux experts "mettent en évidence un manque de maîtrise des conditions d'abattage des animaux par les salariés de l'abattoir avec notamment des défauts de formation et de sensibilisation", a précisé le ministère dans un communiqué. Cette vidéo a été tournée en novembre-décembre à l'abattoir Sobeval de Boulazac, du groupe néerlandais VanDrie, un abattoir habilité pour les types d'abattage standard, qui représente 70% de son activité, ainsi que casher et halal (30%). Avec 3.400 veaux abattus par semaine, soit 24.000 tonnes de viande, l'abattoir est le plus grand de Dordogne, mais de taille moyenne à l'échelle nationale. L214 a dénoncé des "étourdissements réalisés en violation de la réglementation", avec la tête des veaux pas totalement immobilisée au moment de l'étourdissement, donc des "tirs mal ajustés", des animaux blessés mais conscients, et des "contrôles de l'inconscience et de l'insensibilité des veaux quasi inexistants". Le ministère a également ouvert une enquête interne pour comprendre comment des échanges de mails entre hauts fonctionnaires sur le sujet ont pu se retrouver entre les mains de l'association L214 mais Didier Guillaume n'a fait aucun commentaire sur ces investigations actuellement en cours."L'enquête administrative diligentée dans les services se poursuit, pour comprendre le processus d'information et de décision ayant suivi la diffusion de la vidéo. Les éléments seront disponibles sous 10 jours", a précisé le ministère dans son communiqué. | L'abattoir de veaux dans lequel des vidéos de maltraitance animale avait été tournées puis publiées par l'association L214 a été suspendu en raison du manque de formation des salariés. |
orangesum-4146 | Le plus gros défilé, attendu samedi à Paris de la place de la République à Opéra, est organisé à 14h30 à l'appel du comité Adama Traoré, jeune homme noir décédé en juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes en région parisienne. Pour parer à d'éventuels débordements, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a demandé la fermeture des commerces, débits de boissons et restaurants situés sur le parcours. D'autres défilés sont attendus, notamment à Marseille, au départ du Vieux-Port, à Lyon place Bellecour, à Montpellier place de la Comédie, à Nantes place du Bouffay et à Saint-Nazaire, à Bordeaux place de la Bourse (avec des Gilets-Jaunes) ainsi qu'à Strasbourg dimanche. "Nous appelons toutes les villes de France à venir manifester avec nous pour exiger vérité et justice pour Adama et toutes les victimes de la police ou de la gendarmerie", scande le Comité, qui a réussi à mobiliser 20.000 personnes le 2 juin devant le Palais de justice de Paris, selon la préfecture de police. Depuis, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour dénoncer les violences policières et le racisme en France. Mardi, à l'appel de SOS Racisme, un hommage a été rendu à Paris à George Floyd, un Afro-américain de 46 ans tué le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc. Son décès est devenu le symbole des violences policière et a soulevé une indignation mondiale sans précédent. En France, face à une mobilisation qui a fait tâche d'huile, de Paris à plusieurs grandes villes de province, l'exécutif a tenté en début de semaine de calmer les tensions.- "Ça va mal finir" -Le racisme est "une maladie qui touche toute la société", a déclaré mercredi en conseil des ministres Emmanuel Macron, tout en défendant les forces de l'ordre "dont l'écrasante majorité ne saurait être salie". Le chef de l'Etat, attendu sur ce sujet dimanche lors de son allocution aux Français, a également "appelé à la modernisation des techniques d'interpellation et d'intervention alors que nous connaissons un contexte de tensions fortes". En visite mercredi dans un commissariat à Evry (Essonne), le Premier ministre Edouard Philippe a également tenté de faire retomber la polémique. "Nous leur devons respect et confiance", comme le fait "l'immense majorité des Français", mais "nous avons également un devoir d'exigence vis-à-vis d'elle", a-t-il déclaré. A la demande d'Emmanuel Macron, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait annoncé lundi des mesures destinées à améliorer la déontologie des forces de l'ordre et notamment la fin de la méthode d'interpellation dite "d'étranglement" et la suspension systématique en cas de comportements ou propos racistes. Des annonces qui ont fait fortement réagir les syndicats des gardiens de la paix, reçus jeudi à Beauvau. "Il nous a lâchés, nous a jetés en pâture lundi. A lui de regravir l'Everest de la confiance", a tonné notamment Yves Lefebvre, secrétaire général de Unité SGP Police-FO, appelant ses collègues "à ne plus interpeller, à ne plus intervenir". Dans la foulée, jeudi soir, des policiers se sont rassemblés devant les commissariats partout en France, et ont notamment déposé à terre leurs menottes. Par ailleurs, plusieurs dizaines de policiers ont manifesté vendredi matin sur l'avenue des Champs-Elysées, à la demande des syndicats Alliance, synergie, SICP et UNSA."Qui est le chef ?, s'interroge Youcef Brakni, membre du Comité Adama. Le ministère de l'Intérieur est dirigé par les syndicats de police, c'est du chantage politique, ça va mal finir". | De nouvelles manifestations sont organisées samedi à Paris et dans toute la France contre le racisme et les violences policières, sur fond de colère chez les forces de l'ordre qui se disent "jetées en pâture" par le ministre de l'Intérieur. |
orangesum-4147 | Mounir Mahjoubi a officialisé mercredi 6 mars sa candidature à l'investiture LREM aux municipales de 2020 à Paris. "Oui, je serai candidat à l'investiture. (...) Certains n'osent pas le dire, mais il ne faut pas avoir de fausse pudeur. Je serai candidat dès que le processus de désignation sera ouvert", dit-il, précisant qu'il quittera le gouvernement "en juin" en cas de désignation. Interrogé il y a quelques jours sur les potentiels candidats, Mounir Mahjoubi avait estimé que parmi les candidats possibles LREM les plus cités - le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, le député de l'Essonne Cédric Villani et lui-même -, "celui qui part du plus bas c'est moi, mais celui qui monte le plus haut c'est moi aussi". Concernant les thèmes de campagne, Mounir Mahjoubi explique faire du logement la grande priorité de son éventuelle mandature. "Je propose immédiatement une solution d'hébergement aux sans-abri pour accélérer leur réinsertion", détaille-t-il : "La solidarité est un bon investissement. Pour cela, il faut créer un fonds auquel contribueront les citoyens qui le peuvent, les entreprises parisiennes et même le maire. Je m'engage à y consacrer 20% de mon salaire pour donner l'exemple". Le secrétaire d'Etat en a également profiter pour égratigner la politique de logement social de l'actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo. "Quand la mairie achète un quatre pièces au prix du marché pour le reconventionner ensuite en HLM, elle ne crée pas un nouveau logement, elle dépense juste de l'argent public", critique-t-il, assurant encore que "du foncier existe encore aux franges de Paris et aux alentours." | "Certains n'osent pas le dire, mais il ne faut pas avoir de fausse pudeur", explique le secrétaire d'Etat au numérique dans les colonnes du Parisien, annonçant officiellement qu'il brigue l'investiture de La République en Marche (LREM) pour les prochaines élections municipales dans la capitale. |
orangesum-4148 | Alors que de nombreux experts craignaient que le confinement soit facteur de solitude en France, de nombreuses personnes prennent le contre-pied de ces prévisions. BFMTV met en lumière la nouvelle tendance chez les Français : de plus en plus se fournissent en tests de grossesses, laissant supposer l'arrivée d'un baby boom dans le pays. C'est l'observatoire des ventes Nielsen, relayé par le site LSA, qui a remarqué ces chiffres étonnants. A partir du 7 mars, les tests de grossesse se sont écoulés plus vite qu'à l'accoutumée. De ce jour jusqu'au 19 avril, une augmentation de 37% a été observée. Dans le même temps, les consommateurs français ont commencé à délaisser les moyens de contraception. Sur la même période, les ventes de préservatifs ont fortement chuté. Une baisse allant jusqu'à 26% a été observée. Un risque de baby boom à relativiser L'explosion des ventes de tests de grossesse n'est pas forcément annonciatrice d'une volonté massive de fonder une famille. BFMTV rappelle que certaines femmes ont très bien pu s'en procurer afin de ne pas prendre le risque de dépasser les délais d'IVG, pourtant allongé au cours du confinement. De plus, la chaine d'information en continu rapporte que certaines femmes vivraient en avril un cycle menstruel anormal, certaines n'en ayant même pas. En ce qui concerne la baisse des achats de préservatifs, plusieurs hypothèses laissent penser que ce n'est pas forcément dans le but d'avoir un enfant. En période de confinement, nombreux sont les célibataires bloqués chez eux, ne pouvant faire des rencontres dans des lieux publics encore fermés (bars, restaurants, parcs etc...) et n'ayant donc toujours pas écoulé leur stock de base de préservatifs. Certaines dérives ont aussi de moins en moins lieu. Au début de l'épidémie de coronavirus, BFMTV souligne que plusieurs Français achetaient des préservatifs pour se protéger les doigts avant de toucher des surfaces pouvant les contaminer comme des digicodes ou des boutons d'ascenseur. Désormais mieux équipés, ces personnes ne se munissent plus autant de préservatifs. | BFMTV rapporte la surprenante tendance chez les Français durant ce confinement : les ventes de tests de grossesse sont en hausse quand celles de préservatifs baissent. Un phénomène qui pourrait entraîner un baby boom dans le pays ? |
orangesum-4149 | La réduction de la "quatorzaine", cette période de deux semaines d'isolement préconisée actuellement aux personnes testées positives et aux "cas contacts" jugés à risque d'avoir été contaminés, se précise. Après avoir expliqué samedi avoir demandé "aux autorités scientifiques de donner un avis pour savoir si on ne peut pas réduire" la période d'isolement pour les cas contacts, la jugeant "sans doute trop longue", le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué mardi 8 septembre que le Conseil scientifique était favorable "à ce qu'on puisse réduire la période de mise à l'abri de 14 à 7 jours", dans certaines situations. "Cela fera l'objet de discussions vendredi en Conseil de Défense", a-t-il précisé sur France Inter. Olivier Véran, ministre de la Santé : "Le Conseil scientifique (...) est favorable à ce qu’on puisse réduire la période de mise à l’abri dans un certain nombre de situations, et de passer de 14 à 7 jours"par France InterCette mesure se justifie-t-elle ? "On est davantage contagieux dans les cinq premiers jours, ou qui suivent les symptômes ou la positivité d'un test. Ensuite cette contagiosité diminue de façon très importante, et au-delà d'une semaine elle est très faible", a-t-il détaillé. Pour lui, les données que les experts ont recueillies permettent de faire ce changement sans risque. "Au-delà de 10 jours, on est à moins de 5 % de personnes contagieuses, et faiblement contagieuses."Par ailleurs, la réduction de quarantaine permettrait un meilleur respect de l'isolement. "Un grand nombre de Français ne respecte pas la quatorzaine. (...) Il y aura une meilleure adhésion des Français à une période raccourcie, mais qui doit être absolument respectée de manière à limiter la contagiosité", a insisté le ministre. Malgré cet assouplissement, Olivier Véran s'inquiète de la situation actuelle. "On est sur une pente avec un facteur de reproduction du virus aux alentours de 1,2 : c'est beaucoup moins qu'au printemps dernier, mais il circule tout de même. Ce virus circule, des milliers de cas par jour, c'est beaucoup et c'est préoccupant", a-t-il mis en garde, déplorant par ailleurs une hausse des hospitalisations en réanimation. "On peut l'éviter, la deuxième vague, mais il va falloir collectivement réaliser un certain nombre de points. Il faut qu'on passe plus de temps à porter correctement le masque qu'à saisir les tribunaux pour le faire interdire", a souligné le ministre, appelant par ailleurs les Français contagieux à "rester chez eux", même s'ils sont asymptomatiques. | Le ministre de la Santé a indiqué mardi matin sur France Inter que la quarantaine en cas de suspicion de Covid-19 serait a priori réduite, notamment car les experts estiment que la contagiosité diminue de façon importante après cinq jours. La décision sera prise vendredi lors du Conseil de défense. |
orangesum-4150 | Après l'incendie de la cathédrale gothique Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes samedi matin 18 juillet, le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l'Intérieur et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot se sont rendus sur place pour constater les dégâts et soutenir les Nantais. Un trajet que cette dernière a effectué en avion, ainsi que n'a pas manqué de dénoncer Ségolène Royal sur Twitter. "Bonjour le bilan carbone ! Et le masque dans les transports ... Pour Nantes, il y a le TGV ... Faites ce que je dis mais pas ce que je fais", a taclé l'ancienne ministre de l'Environnement en repostant un tweet montrant Mme Bachelot dans l'avion, souligne Le Point."Il n'y a pas de raison de prendre un avion lorsqu'il y a un train qui permet de faire la même distance en moins de 2h30", a à plusieurs reprises assuré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. La fin des vols intérieurs, en cas d'alternative ferroviaire de moins de deux heures trente, fait notamment partie des conditions imposées par le gouvernement dans le cadre du sauvetage d'Air France et le gouvernement ne veut pas que les opérateurs low-cost puissent récupérer ces lignes. Depuis plusieurs mois, Ségolène Royal se montre très critique envers le gouvernement, ce qui lui avait notamment valu d'être démise de ses fonctions d'ambassadrice des pôles arctiques et antartique en janvier dernier. "Et pourquoi personne ne porte le masque à la réunion de Matignon ? C'est pourtant un espace clos. La politique se fait d'abord par l'exemple. S'imposer à soi-même le port du masque qui est enfin demandé à tous et qui aurait dû l'être dès la fin du confinement", a-t-elle notamment tweeté le 17 juillet. L'ancienne candidate à la présidentielle de 2007 a par ailleurs à plusieurs reprises laissé entendre qu'elle pourrait se représenter en 2022. | L'ancienne ministre a dénoncé le trajet en avion de la ministre de la Culture pour se rendre à Nantes, où la cathédrale a été victime d'un incendie, alors que le gouvernement veut supprimer les vols intérieurs, en cas d'alternative ferroviaire de moins de deux heures trente. |
orangesum-4151 | quant au dispositif de réversion pour les veufs et veuves, il n'est pas supprimé mais modifié. Au terme d'un an et demi de travail, Jean-Paul Delevoye a remis ses préconisations, aux partenaires sociaux et au gouvernement, en vue de la future refonte des retraites promise par Emmanuel Macron. Dans son rapport, le haut-commissaire à la réforme propose l'instauration d'un "système universel" par points, qui remplacera les 42 régimes de retraite actuels. Cette nouvelle formule, qui est prévue pour 2025, doit inciter "au prolongement de l'activité", a indiqué Jean-Paul Delevoye. Vers un âge de départ à 64 ans ? Dans le détail, le haut-commissaire propose que les assurés aient "toujours la liberté de partir en retraite" à l'âge légal de 62 ans, mais que le taux plein, qui permet de toucher une pension complète, "soit le même pour tous, contrairement à aujourd'hui, où il est compris entre 62 et 67 ans en fonction de la durée travaillée". Dès lors, un "âge d'équilibre" serait établi à 64 ans pour la génération née en 1963, avec un système de décote/surcote pour ceux qui prendraient leur retraite avant et après. Ceux qui partiraient avant l'âge-pivot verraient leur pension diminuer de 5% par an, tandis que ceux qui prolongeraient leur activité au-delà bénéficieraient d'une majoration de 5%. Jean-Paul Delevoye préconise également que l'âge du taux plein soit allongé au fur et à mesure, pour suivre l'allongement de l'espérance de vie. 85% du Smic pour les plus petites retraitesParmi les autres propositions, le rapport Delevoye suggère de garantir un minimum de retraite égal à 85% du Smic net, contre 81% pour les salariés et 75% pour les agriculteurs actuellement. Par ailleurs, les pensions de réversion, versées aux veufs et veuves, devraient assurer 70% du total des retraites perçues par le couple. Majoration de 5% dès le premier enfantEnfin, Jean-Paul Delevoye suggère dans son rapport de majorer les droits à la retraite de 5% par enfant dès la première naissance, contre 10% actuellement pour les parents de trois enfants et plus. L'objectif est d'adapter les droits familiaux "aux évolutions de la société" et de favoriser les femmes, dont la pension moyenne est aujourd'hui "inférieure de 42%" à celle des hommes. Le projet de loi sur la réforme des retraites est attendu en Conseil des ministres à l'automne, avant un examen au Parlement l'an prochain. | Le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a dévoilé jeudi 18 juillet ses propositions pour la mise en place d'un "système universel" des retraites en France. Au programme, un "âge d'équilibre" à 64 ans et une augmentation des plus petites pensions. |
orangesum-4152 | Sur prescription, les soignants qui le désirent vont pouvoir bénéficier d'un test sérologique pour savoir s'ils ont développé des anticorps contre le Covid-19. L'information, annoncée mardi après-midi par Olivier Véran à l'Assemblée nationale, a été confirmée ensuite lors d'un point presse par Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. "A partir de la semaine prochaine, nous proposerons à tous les soignants de notre pays de bénéficier d'un diagnostic sérologique pour savoir s'ils disposent d'anticorps. Cela permettra de mieux connaître la diffusion du virus auprès de cette population", a-t-il affirmé."Une arme diagnostique supplémentaire"Ces tests, qui permettront aux personnes concernées de "connaître leur état d'immunité", seront disponibles pour le personnel soignant "à l'hôpital, en Ehpad, en établissement médico-social" mais "également en ville", a précisé plus tôt Olivier Véran, interrogé lors des questions au gouvernement. Selon Olivier Véran, cette mesure sera par ailleurs étendue "à tout le personnel qui travaille dans le domaine de l'hébergement d'urgence". Cela permettra de disposer d'"une arme diagnostique supplémentaire", a-t-il insisté. Les tests sérologiques permettent de savoir si quelqu'un a eu le Covid-19, en regardant s'il a développé des anticorps. Il reposent sur des prises de sang. Ils se distinguent des tests virologiques, ou PCR, qui permettent de dire qu'un malade est infecté au moment où on les réalise. Différents types de tests sérologiques sont actuellement disponibles, dont la fiabilité est jugée inégale par les autorités sanitaires. L'incertitude subsiste par ailleurs sur la protection offerte par la présence d'anticorps face au virus."Il n'y a actuellement aucune preuve que les personnes qui se sont remises du Covid-19 et qui ont des anticorps soient prémunies contre une seconde infection", a ainsi averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS). | Dès la semaine prochaine, les soignants pourront bénéficier de tests sérologiques permettant de savoir s'ils ont ou non contracté le virus dans le passé. |
orangesum-4153 | Des livres jetés à terre, des banderoles "La précarité tue" ou encore "Vive le socialisme, vive l'autogestion!". Plusieurs dizaines de personnes ont envahi, en début d'après-midi, un des amphithéâtres de l'université Lille 2 où devait se tenir, dès 14h30, une conférence de l'ex-président de la République François Hollande. Cette conférence, annoncée à la fin du mois d'octobre sur le site internet de l'université de Droit du nord de la France, était placée sous le thème "Répondre à la crise démocratique". L'ex-président de la République n'était pas dans la salle, que les manifestants occupaient toujours vers 15 h, en scandant notamment "Lyon, Lyon, ni oubli, ni pardon". Après avoir pénétré dans l'enceinte de l'université, ils ont déplié leurs banderoles, dont certaines ont été identifiées comme appartenant aux syndicats étudiants, SUD-Education et Solidaires étudiant.e.s, deux syndicats qui avaient appelé à manifester, ce mardi 12 novembre, devant tous les Crous de France, pour dénoncer la tentative de suicide d'un jeune étudiant à l'université Lyon 2, la semaine dernière. Touché à 90%, ce jeune de 22 ans est toujours "entre la vie et la mort" à l'hôpital. En difficulté financière - il avait perdu sa bourse en "triplant" sa deuxième année de licence à l'université Lyon 2 - le jeune homme a expliqué son geste dans un message lu mardi par une camarade. Des vidéos de l'amphithéâtre ont circulé sur Internet. On y voit des étudiants monter sur l'estrade et dérouler une banderole où l'on peut lire :"La précarité tue. La solidarité fait vivre"Rapidement, le conseiller régional d'Île-de-France depuis 1998 Julien Dray a réagi sur Twitter."Quand on renverse des livres quand on empêche une conférence dans une universitaire (sic) .. on a beau se dire anticapitaliste ., on est d'abord stupide et totalitaire . Et ce climat de violence devient intolérable." écrit-il sur le réseau social. D'après les informations du quotidien La Voix du Nord, près de 300 manifestants bloquaient l'entrée de la faculté de droit. Ils se seraient ensuite "faufilé par une entrée secondaire" et dirigé vers l'amphithéâtre G, où François Hollande était attendu par une salle pleine. Vers 14h40, l'ex-président de la République a été placé en zone de sécurité. Les exemplaires du livre que François Hollande était venu présenter ont alors été déchirés. C'est finalement vers 15h30 que l'enseignant organisateur de l'événement a annoncé l'annulation de la conférence. Selon l'entourage du président, celui-ci "regrette que cette émotion se soit transformé en violence". "Il y a une émotion légitime après le geste désespéré d'un étudiant à Lyon et le président la comprend. Il est compréhensible que certains étudiants se soient saisis de la venue d'un ancien président pour médiatiser leurs revendications", écrit un proche de l'ex-chef de l'Etat. | L'ancien président de la République française devait y assurer une masterclass mardi après-midi. |
orangesum-4154 | "L'idée est de recréer un environnement perdu au fil du temps à cause des interventions humaines qui ont dérouté les cours d'eau hors de la lagune", explique à l'AFP Rossella Boscolo Brusà, chercheuse à l'Institut supérieur pour la protection et la recherche environnementale (Ispra) et responsable du projet. Ces opérations, qui visaient à assainir certaines zones marécageuses et lutter contre la malaria, ont "conduit à une eau toujours plus salée et à la réduction de la cannaie (étendue de roseaux, ndlr), un habitat très précieux pour des espèces protégées ou d'intérêt commercial", souligne la chercheuse en regardant défiler, à bord d'une barque, cette végétation typique de 2-3 mètres de hauteur. L'endroit est paisible, seulement perturbé de temps en temps par une embarcation de touristes. Avec un peu de chance, on peut y observer un vanneau huppé, un chevalier guignette ou une aigrette garzette. Aujourd'hui "il ne reste plus que 34 hectares de cannaies, alors que par le passé au moins la moitié de la lagune était recouverte de cannaies et de lais (soit quelque 17.000 hectares, NDLR). A Venise, un quartier s'appelle Cannaregio parce que justement elle arrivait jusque-là", rappelle Adriano Sfriso, professeur à l'université Ca' Foscari de Venise. La cannaie exige une salinité assez basse, inférieure à 15. Mais celle-ci est de 30 au cœur de la lagune, soit très proche de celle de la mer (35 en moyenne).- Injection d'eau douce -Baptisé "Life Lagoon Refresh", le projet vise à injecter l'eau douce du fleuve Sile pour faire baisser la salinité. Un petit "canal", opérationnel depuis mai, permet une modulation du débit de l'eau en fonction de l'avancée du projet ou d'événements comme les grandes marées."Actuellement de 300 litres par seconde, le flux doit passer à 500 avant d'atteindre dans le futur jusqu'à un mètre cube seconde", détaille Simone Sponga, de la société d'ingénierie hydraulique Ipros. Pour contenir l'eau douce dans la zone cible et servir de support à la cannaie, des "cordons" constitués de poteaux et coussinets biodégradables en fibre de coco ont été installés. Si la végétation va se reconstituer naturellement, des opérations de re-plantage doivent accélérer le processus, afin de restaurer au total une vingtaine d'hectares de cannaie, résume le Pr Sfriso. Régulièrement, Carlo Marchesi et son employé Adriano Croitoru extraient ainsi minutieusement de petites mottes qu'ils vont ensuite replanter, en barque, quelques kilomètres plus loin."Nous allons reconstruire la lagune que nos arrières-grands-pères ont connue, beaucoup plus riche en poissons et volatiles", se félicite M. Marchesi, 56 ans. Des interventions similaires ont lieu avec des plantes aquatiques grâce à la participation de pêcheurs et chasseurs.- "Notre monde" -Pendant un an et demi, des discussions, parfois tendues, ont eu lieu entre toutes les parties prenantes pour parvenir à un accord, essentiel à la réussite du projet."Pour nous pêcheurs et chasseurs de Venise, la lagune représente la vie, notre monde. Si nous la préservons, nous pourrons en profiter le plus possible et la léguer à nos enfants", souligne Massimo Parravicini, président de la principale association locale de pêcheurs amateurs et chasseurs. Ce passionné de 58 ans participe à des opérations de replantage de phanérogames, des "plantes fondamentales pour l'écosystème car elles apportent de l'oxygène aux bas-fonds et limitent l'impact des vagues créées par les embarcations". Une surveillance continue permet de mesurer les progrès, en termes de salinité, végétation ou faune, notamment via une "pêche à la senne", un grand filet tendu de part en part des canaux. Les spécialistes vérifient ainsi l'évolution des espèces de poissons, à la fois celles spécifiques de l'habitat et protégées comme la gobie-lote, mais aussi des espèces importantes pour la pêche artisanale, comme la daurade, les mulets, le flet ou le loup, explique Luca Scapin, chercheur à l'Université de Venise. Le projet, soutenu par la région Vénétie et la Commission européenne, vise aussi à favoriser la présence d'oiseaux comme le héron pourpré. Cette expérience doit être partagée avec des sites aux problématiques similaires, comme Hyères en France, Albufera en Espagne et le delta du Nestos et Porto Lagos en Grèce. | Venise, connue dans le monde entier pour la place Saint-Marc ou le pont des Soupirs, dispose d'une autre richesse souvent ignorée: sa lagune. Menacée par la hausse de sa salinité, elle fait l'objet d'un projet visant à accroître la présence de roseaux et attirer oiseaux et poissons. |
orangesum-4155 | Johanna Rolland réclame des explications. Jeudi 18 juillet, l'élue nantaise a adressé un courrier au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, pour lui faire part de son inquiétude sur la disparition de Steve Maia Caniço. Le jeune homme n'a plus donné signe de vie depuis une charge de la police survenue le 21 juin dernier, lors de la Fête de la musique."Après avoir alerté immédiatement M.le Préfet fin juin, je viens d'écrire au Ministre de l'Intérieur concernant l'opération policière qui s'est déroulée dans la nuit du 21 au 22 juin dernier et la dramatique disparition de Steve Maia Caniço. Retrouvez ce courrier ci-dessous", a publié la maire sur Twitter jeudi soir. Chute dans le fleuve"De nombreuses questions restent sans réponse concernant une opération policière qui s'est tenue dans notre ville. Il doit désormais y être apporté, sans délai, des explications précises et publiques", écrit l'élue dans son courrier. Le 21 juin, les forces de l'ordre étaient intervenues pour disperser un groupe. Plusieurs personnes étaient alors tombées dans la Loire. Depuis lors, Steve Maia Caniço a "disparu, plongeant sa famille, ses amis, ses proches dans une profonde angoisse qui se mue en désespoir et suscitant une vive émotion dans notre ville et au-delà", raconte la maire dans sa lettre. "Toute la lumière doit être faite"Malgré plusieurs enquêtes diligentées, "à ce jour, aucune information n'a été donnée sur leur déroulement. Un mois après les faits, il faut désormais que les investigations aboutissent extrêmement rapidement", insiste la maire, et "toute la lumière doit être faite sur les circonstances de cette intervention qui posent d'importantes questions et sur la dramatique disparition de Steve Maia Caniço". "Je vous demande donc de faire établir et de faire connaître, au plus vite, ce qui s'est déroulé lors de cette intervention", conclut Mme Rolland. La famille du jeune homme s'est constituée partie civile. Un rassemblement est prévu samedi 20 juillet à 15h30 à Nantes, a annoncé l'association Média'son sur sa page Facebook. | La maire de Nantes, Johanna Rolland, a lancé un appel au gouvernement pour faire la lumière sur le sort de Steve, un jeune homme porté disparu depuis un mois. |
orangesum-4156 | Il s'agit définitivement d'un été maudit pour Anne Hidalgo. Après les nombreux problèmes concernant les services Autolib' et Vélib' et la démission fracassante de son bras droit, Bruno Julliard, la maire de Paris, talonnée dans les sondages d'intentions de vote pour les municipales de 2020, a démis de ses fonctions la femme qui veillait aux destinées de la Tour Eiffel. En cause, un conflit social ayant obligé la Dame de fer à fermer ses portes pendant une journée et demie au début du mois d'août, en pleine période estivale, à un moment où la fréquentation de l'emblématique structure de métal est au plus haut. Le motif de cette grève : les conditions d'accueil des visiteurs bénéficiant de billets horodatés qui leur permettent de réserver un créneau horaire défini à l'avance. L'afflux des touristes à certaines heures provoquaient des files d'attente interminables et la colère des employés du monument. Anne Yannick, à la tête de la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (SETE) depuis deux ans, a donc été limogée par Anne Hidalgo, à un moment crucial pour l'édile. A moins de deux ans des élections municipales et à six ans des Jeux olympiques d'été à Paris, l'élue doit à la fois penser au court et au moyen terme. Selon Challenges, le conseil d'administration de la SETE redouble d'efforts pour trouver le successeur d'Anne Yannick. La perspective de la quinzaine olympique dans une métropole qui a accueilli près de 34 millions d'arrivées hôtelières en 2017 représente un enjeu majeur pour Anne Hidalgo qui, en cas de réélection, serait aux commandes de la capitale en 2024. Il s'agit donc pour elle, au-delà des municipales, de tout mettre en oeuvre pour que Paris se montre sous ses plus beau atours dans les années qui viennent. | Moins de deux mois après un mouvement social qui a entaché l'image de l'un des plus célèbres monuments du monde, la maire de Paris a limogé Anne Yannick, qui dirigeait la société d'exploitation de la Tour Eiffel, comme le révèle Challenges. |
orangesum-4157 | Il a assisté à la traditionnelle cérémonie militaire au mémorial du Mont-Valérien, à l'ouest de Paris, pour honorer la mémoire des quelque mille otages et résistants exécutés par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale. La patrouille de France et les Red Arrows, la patrouille de la Royal Air Force, ont survolé le mémorial et les Invalides. Avec lui étaient présents le Premier ministre Edouard Philippe et plusieurs membres du gouvernement, les présidents de l'Assemblée et du Sénat, ainsi que l'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy et la maire de Paris Anne Hidalgo. C'est la première fois depuis la crise du coronavirus que se déroule une cérémonie militaire de grande ampleur, en présence de nombreuses personnalités qui ont ensuite échangé informellement, même si le public n'a pas été autorisé. Avant de se rendre au Mont-Valérien, Emmanuel Macron a passé une heure au Musée de la Libération, en compagnie d'Hubert Germain, 99 ans, l'un des quatre derniers Compagnons de la Libération encore vivant."Nous nous devons d'être inspirés par cette force d'âme. Même quand l'amour de la patrie semble s'étioler, nos valeurs (...) l'exemple du général doit inspirer les jeunes générations. Ne cédez pas au désarroi et au doute. Les braises, on peut les ranimer et qu'elles flambent à nouveau", a dit le chef de l'Etat à l'ancien résistant en fauteuil roulant. "J'ai des braises dans les mains", lui a-t-il encore promis en partant en lui tenant le bras. Au Mont-Valérien, il a enfin salué plusieurs responsables politiques, l'occasion aussi d'évoquer des sujets d'actualité. A son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qu'il consulte régulièrement, il a glissé "je vous vois bientôt" et Gérard Larcher lui a dit "à la semaine prochaine". La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui demande la compensation intégrale des pertes de recettes subies par les transports publics dans sa région à cause de la crise du Covid-19, a répété son souhait de voir l'Etat venir en soutien. "Il y a des sujets où la région a des choses à dire, sans intermédiaire", ce à quoi le chef de l'Etat lui a promis de la recevoir. Emmanuel Macron devait ensuite décoller pour Londres, pour une après-midi d'hommages à la capitale de la France Libre. En présence du prince Charles, M. Macron remettra la Légion d'honneur à la ville de Londres et prononcera un discours sur l'esprit de résistance, avant de rencontrer le Premier ministre Boris Johnson."Je vous laisse les clefs", a-t-il lancé à Edouard Philippe en partant. | Le Chant des Partisans, la lecture de l'appel du 18-juin, une rencontre avec un Compagnon de la Libération: Emmanuel Macron a célébré jeudi aux Invalides et au Mont-Valérien les 80 ans du célèbre appel du général de Gaulle, en appelant à "ranimer les braises" des valeurs de la nation. |
orangesum-4158 | Interrogé par la presse en Guyane où il fait une visite express, le chef du gouvernement Jean Castex a déclaré que "le port du masque est l'une des manières de prévenir la propagation de l'épidémie". "La question de développer l'usage et le port du masque est bien à l'étude, en particulier cela surtout concernerait prioritairement tous les lieux, quels qu'ils soient, clos", a-t-il ajouté. Car "la circulation du virus se constate d'autant plus que les lieux sont fermés"."Dans la réglementation existante, dans un certain nombre de ces lieux fermés (comme les transports publics, ndlr), le port du masque est obligatoire", a souligné le Premier ministre."Les Français sont responsables"Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait lui jugé plus tôt que "les Français sont responsables, et quand on leur donne des recommandations, ils les respectent très massivement". Mais le gouvernement "réfléchit en permanence, et on s'adapte en permanence à la situation". En métropole, un certain relâchement dans le respect des gestes barrières a été observé. Notamment un concert à Nice s'est tenu samedi soir sans distanciation. Le maire LR de la ville Christian Estrosi a annoncé qu'il imposera désormais le masque pour les grands événements que sa municipalité organise, et demande à l'Etat d'en faire de même."N'hésitez pas à porter un masque en toute situation, surtout si vous n'êtes pas sûr de pouvoir garder 1 mètre de distance avec ceux qui vous entourent", a tweeté dimanche après-midi le ministre de la Santé Olivier Véran, alors que plusieurs médecins ont signé une tribune appelant au "port du masque obligatoire dans tous les lieux publics clos". Intitulée #MasquésMaisEnLiberté, cette tribune, publiée dans Le Parisien, met en garde contre "un possible redémarrage massif des transmissions". Elle est signée par le Pr Antoine Pelissolo et le Dr Jimmy Mohamed, et cosignée par plusieurs infectiologues. | Le Premier ministre Jean Castex a indiqué dimanche que "la question de développer le port du masque est à l'étude", notamment pour les lieux clos, afin de lutter contre l'épidémie de coronavirus. Le Premier ministre n'a pas évoqué frontalement l'obligation, appelée de leurs voeux par plusieurs médecins. |
orangesum-4159 | Le parquet de Paris vient de confirmer l'interpellation de l'artiste et activiste russe Piotr Pavlenski, sous le feu des projecteurs après qu'il a revendiqué la diffusion d'une vidéo intime de Benjamin Griveaux, ex-candidat aux municipales à Paris. Cette garde à vue n'a, indique le parquet, aucun lien avec cette affaire, mais concerne des faits de violences avec arme ayant eu lieu dans la nuit du 31 décembre 2019 au 1er janvier 2020 dans le 6e arrondissement de la capitale. Les soupçons qui pèsent sur Piotr Pavlenski concernent des coups de couteau donnés lors d'une bagarre dans un appartement. La question est de savoir s'il a utilisé cette arme et blessé deux personnes, comme l'affirme Médiapart, qui avait révélé l'existence de cette enquête. Le principal intéressé a démenti catégoriquement les faits. Piotr Pavlenski aurait notamment expliqué que les deux personnes blessées "ont organisé une collaboration avec la police contre" lui, tout en reconnaissant s'être saisi d'un couteau. Recherché depuis plusieurs semainesSelon un participant à la soirée, une rixe a opposé plusieurs personnes à Piotr Pavlenski qui se serait saisi d'un couteau dans la cuisine. Ce convive précise : "Il dit qu'il l'a pris parce qu'il avait dix personnes autour de lui puis l'a relâché. Eux, ils disent qu'ils ont été attaqués au couteau". L'avocate de Piotr Pavlenski dans ce dossier, Marie-Alix Canu-Bernard avait expliqué n'avoir aucun "commentaire" à faire concernant cette affaire. Depuis plusieurs semaines, l'artiste russe était recherché par la police française, qui avait publié une fiche de recherche à son encontre. En juin 2016, Pavlenski, réfugié politique en France, et qui se revendique de "l'art politique", avait fait sept mois de détention puis avait été condamné à une amende pour avoir "endommagé" la Loubianka, siège historique des services de sécurité russes. En France, Piotr Pavlenski a été condamné en janvier 2019 à trois ans de prison, dont 2 ans avec sursis, pour avoir incendié la façade d'une succursale de la Banque de France dans la capitale en octobre 2017. | Cette garde à vue concerne des faits ayant eu lieu le soir du 31 décembre 2019. |
orangesum-4160 | Marie Facundo, Juliette Faucon et Lola Cès, alias "Les Coquettes", un groupe d'humour musical né il y a cinq ans, sont parmi les rares interprètes qui ont repris le chemin des répétitions dans cette salle parisienne. "On avait terminé notre spectacle ici il y a un an, dans une salle pleine de vie. Aujourd'hui, c'est bizarre de voir ce théâtre vide, sans techniciens, sans décors", admet Juliette Faucon, en contemplant la salle déserte, pour la première journée de travail à laquelle a assisté l'AFP en fin de semaine dernière. D'une bonne humeur communicative, "Les Coquettes" sont accueillies par le directeur du théâtre, Alexis Trias, ému. A l'entrée, gel hydroalcoolique et lingettes désinfectantes de rigueur sur une table près de la billetterie fermée. La rue de la Gaîté résume à elle seule la situation des salles de spectacles à l'ère du coronavirus. Ses six théâtres sont tous fermés depuis la mi-mars: théâtre de la Gaîté-Montparnasse, théâtre Montparnasse, le Petit Montparnasse, Rive Gauche et la Comédie italienne, outre Bobino.- "Ne pas rester dans l'attente" -Les salles de spectacle pourraient "rouvrir progressivement" dès juin, a indiqué mardi le ministre de la Culture. Et une "lueur d'espoir" pointe à l'horizon, comme l'a dit le dramaturge Eric-Emmanuel Schmitt ce week-end en annonçant le début des répétitions pour sa pièce "Le Visiteur". Avec l'accord du propriétaire de Bobino et de cinq autres théâtres à Paris, Jean-Marc Dumontet, qui les a repérées, "Les Coquettes" sont venues répéter leur nouveau spectacle, initialement prévu pour juillet."Le théâtre est libre, l'écriture terminée, il faut être prêt et ne pas rester dans l'attente", explique Lola Cès, qui se charge de lancer la musique. Inséparables depuis 15 ans, les amies trentenaires ne s'étaient pas revues depuis deux mois. La première lecture du texte s'est faite la veille de leur retour sur les planches, dans l'appartement de Marie. "On s'est mise à un mètre et demi l'une de l'autre, on s'est lavé les mains et enlevé nos chaussures", sourit-elle. Lola arrive au théâtre portant un masque mais l'enlève sur scène. "Ce n'est juste pas possible de chanter avec, on étouffe!"Pendant le confinement, elles ont retravaillé le texte via WhatsApp, Zoom ou encore House Party. Avec une efficacité accrue, avec des séances de 3 heures, plus denses,au lieu de sept heures habituelles, confie Marie. Avec toutefois une limite: "avec le retard des échanges vidéo, on avait toujours l'impression d'être à côté du rythme, c'était très compliqué", se rappelle l'humoriste.- "L'humour fédère" -Pendant cinq ans, le trio avait joué son premier spectacle, "Les Coquettes", un mélange de sketchs et de chansons où elles s'emparent, sur un ton léger et ludique, de questions de société, parlent librement de sexualité (certains les ont rebaptisées "Les Coquines"). Puisant dans l'autodérision, elles se jouent des clichés sur leur physique --"Lola la grosse marrante, Marie la petite hargneuse et Juliette la blonde idiote". Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, le nouveau spectacle parlera de tout - âge des femmes, clash de générations, sodomie - mais ne fera pas ou peu de référence à l'épidémie."Ça serait trop anxiogène. Vous imaginez-vous faire des vannes sur ça alors qu'il y aura peut-être dans la salle des gens qui ont auront perdu quelqu'un à cause du Covid ?", dit Juliette. Autre chose inenvisageable pour elles, tout comme la quasi-totalité du monde du spectacle: des spectateurs séparés par des sièges vacants, comme recommandé dans un document récent du ministère qui sera actualisé en septembre."Ça plomberait l'ambiance; l'humour fédère les gens, ils doivent vibrer ensemble au théâtre", assure Marie. Leur peur, hors coronavirus ? "Que nos blagues ne fassent pas rire", s'esclaffent-elles. | Le théâtre parisien de Bobino se situe rue de la Gaîté mais la joie l'avait déserté pendant le confinement. A la faveur d'une reprise des répétitions, des rires fusent à nouveau sur ses planches. |
orangesum-4161 | Végétation calcinée, voitures et habitations ravagées par les flammes: les feux ont dévoré plus de 20.000 hectares dans la région ces derniers jours selon les autorités."Nous sommes actuellement en train de lutter contre 367 feux", a tweeté le gouverneur Gavin Newsom, qui a déclaré l'état d'urgence pour faciliter l'accès à des fonds."La foudre a frappé 10.849 fois en Californie au cours des dernières 72 heures et (l'Etat a connu) des RECORDS MONDIAUX de chaleur", a-t-il ajouté. Des milliers de personnes ont dû être évacuées à quelques kilomètres au nord et au sud de San Francisco, où sévissent deux des plus grands brasiers répertoriés par les pompiers: le "SCU Lightning Complex" et le "LNU Lighning Complex" qui englobent plusieurs feux s'étant déclarés depuis lundi. Les flammes se propageant sur les routes et l'explosion de conduites de gaz dans plusieurs habitations ont forcé des résidents de la commune de Vacaville à fuir précipitamment, certains en pyjama. Plusieurs personnes ont souffert de brûlures en partant."Si l'on vous demande d'évacuer, veuillez le faire en toute sécurité", a exhorté la police de la ville de 100.000 habitants, proche de Sacramento, sur Twitter. "Presque toutes nos unités d'intervention sont mobilisées pour évacuer, protéger les résidents et combattre les feux."Le gouverneur Gavin Newsom avait annoncé mardi l'état d'urgence pour "s'assurer de la disponibilité des ressources vitales pour combattre" ces incendies, "exacerbés par les effets de la canicule historique sur la côte ouest et de vents soutenus". M. Newsom a précisé que les Etats du Nevada, de l'Arizona et du Texas allaient envoyer des pompiers en renfort pour aider la Californie. L'Etat connaît depuis une semaine une vague de chaleur sans précédent, la vallée de la Mort ayant enregistré dimanche une température record de 54,4°C, ce qui pourrait devenir, en cas d'homologation, la troisième température la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. Près de 30.000 foyers californiens se retrouvent par ailleurs privés de courant, selon le site Poweroutage.us, de nombreuses installations électriques souffrant de surchauffe. Plusieurs incendies ont aussi été enregistrés dans le Colorado, où un temps chaud et sec alimentait les flammes. | Les pompiers combattaient mercredi des centaines d'incendies à travers une Californie en proie à une vague de chaleur historique, où des milliers de personnes ont été obligées de fuir leurs maisons. |
orangesum-4162 | C'est l'un des premiers grands tests pour le prélèvement à la source, réforme potentiellement explosive en pleine crise des "gilets jaunes". Mardi, 8,8 millions de Français vont recevoir des avances pour les crédits d'impôts. Pas moins de 5,5 milliards d'euros: voilà la somme qui sera versée par l'administration fiscale dès mardi aux contribuables bénéficiant de crédits ou réductions d'impôts, calculés sur la base des déclarations d'impôts 2018. Pour la grande majorité des Français, l'argent sera versé directement sur les comptes bancaires. Pour les 345.000 contribuables qui n'ont pas transmis au fisc leurs coordonnées bancaires, il sera envoyé par lettres-chèques. "L'avance moyenne" pour les 8,8 millions de foyers fiscaux concernés "sera de 627 euros", a précisé Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, évoquant un "geste très important" pour les contribuables. Grâce à ces acomptes, correspondant à 60% du crédit d'impôt dont bénéficient les contribuables, "il n'y aura aucun perdant en trésorerie", a expliqué le ministre, évoquant un "choc positif" pour le budget des ménages. Ce coup de pouce fiscal avait été annoncé à la fin de l'été par le gouvernement, soucieux de limiter au maximum les effet négatifs du prélèvement à la source sur le pouvoir d'achat des Français. Tous les crédits d'impôts ne sont pas concernésLes crédits d'impôts ne peuvent en effet être remboursés qu'en septembre, une fois effectuée la déclaration d'impôt annuelle. Or avec la réforme, les contribuables doivent désormais s'acquitter de leur impôt dès le mois de janvier. Tous les crédits d'impôts ne sont cependant pas concernés par ces acomptes. Pour des raisons pratiques, les avances ont été limitées aux dépenses "récurrentes", comme l'emploi d'un salarié à domicile, les dons aux associations ou les investissements locatifs. Le crédit d'impôt transition énergétique (CITE), la réduction d'impôt liée à la souscription au capital d'une PME ou l'investissement DOM dans le logement social, considérés comme occasionnels, ne sont donc pas concernés. Autre source de complexité: le décalage d'un an qui reste en vigueur pour les crédits d'impôts, calculés sur la base des déclarations d'impôts -effectuées au printemps à partir des revenus de l'année précédente. Des dispositifs "très compliqués"Les foyers ayant engagé une dépense donnant droit à une réduction fiscale durant l'année 2018 ne bénéficieront ainsi pas de l'acompte: le crédit d'impôt leur sera versé en septembre, une fois leur déclaration de revenus enregistrée. Certains foyers, à l'inverse, vont recevoir une avance de trésorerie alors qu'ils ont suspendu en 2018 les dépenses qui y donnaient droit. "Cela veut dire qu'il faudra peut-être rembourser" cet acompte en septembre 2019, a prévenu M. Darmanin. Pour Alexandre Derigny, secrétaire général adjoint de la CGT Finances publiques, ces situations "risquent de créer de l'incompréhension". "Ces dispositifs sont très compliqués, car ils doivent s'adapter à des situations très diverses", estime le responsable syndical. Interrogé sur le sujet, Gérald Darmanin s'est dit "confiant", en soulignant que la première étape du prélèvement à la source -entré en vigueur dès le 1er janvier pour les pensions de retraites et les allocations chômage- s'était déroulée sans accroc. Le ministre a par ailleurs rappelé qu'une réflexion était en cours pour améliorer le mécanisme du crédit d'impôt, en le rendant contemporain des revenus. Un rapport de l'Inspection générale des finances sur le sujet a d'ailleurs été remis au gouvernement fin décembre."La fusée de l'impôt à la source est partie bien droite" a assuré M. Darmanin, qui a écarté à plusieurs reprises tout risque de "bug", notamment lorsque les salariés seront à leur tour soumis au prélèvement à la source, c'est-à-dire dans les derniers jours de janvier. Un message accueilli fraîchement par les syndicats, qui dénoncent depuis plusieurs jours l'engorgement des centres d'accueil de l'administration fiscale, et appellent à la prudence sur les éventuels "couacs" liés à la réforme. "Ce qui risque de gripper la machine, ce n'est pas tant un gros bug que l'accumulation des petits problèmes", souligne Alexandre Derigny. "Dire que tout va bien, c'est donc forcément prématuré." | Près de 9 millions de foyers vont recevoir 627 euros en moyenne, un acompte qui correspond à 60% du crédit d'impôt dont ils bénéficient. |
orangesum-4163 | Les hommages à Annie Cordy continuaient d'affluer samedi du monde du spectacle, mais aussi du monde politique et même du PSG, avant des obsèques prévues samedi prochain à Cannes. "Retracer ses soixante-dix années de carrière, c'est égrener un chapelet de tubes, des bulles de bonne humeur", a réagi l'Elysée, relevant que "certains réclamaient qu'elle soit remboursée par la sécurité sociale car elle savait faire lever des soleils intérieurs". "Le Président de la République et son épouse saluent le parcours de cette reine du music-hall", connue pour ses "joyeux refrains", a souligné le communiqué. Le club de football de la capitale pleure lui aussi la chanteuse qui était sa marraine : "Un lien particulier unissait effectivement le club et la chanteuse belge. C'est elle qui, en 1971, était devenue la marraine du Paris Saint-Germain en interprétant son premier hymne officiel intitulé Allez Paris". Une voix pour DisneySur Facebook, Sheila s'est souvenue de "ses éclats de rire et (de) sa bonne humeur communicative". "C'était pour moi un modèle de talent, de professionnalisme, et de gentillesse". Disney, à qui la chanteuse belge avait prêté sa voix, lui rend aussi hommage: "Grand-mère Feuillage nous a quittés. Annie Cordy a apporté cette sagesse et cette voix inimitable à ce personnage emblématique de Pocahontas". Côté petit écran, Jean-Pierre Foucault a salué la mémoire d'"une artiste complète, inimitable, unique, fidèle en amitié", et Jean-Pierre Pernaut a rappelé combien "chaque rencontre avec elle était formidable et riche d'émotions". Des émissions spéciales prévuesFrance 2, France 3 notamment ont prévu des émissions spéciales pour saluer cette longue carrière. Dimanche, sur France 2, Laurent Ruquier reviendra sur quelques moments cultes d'Annie Cordy dans "Les Enfants de la télé". La chaîne publique diffusera lundi "Illettré" (2018), une fiction dans laquelle Annie Cordy incarnait une touchante grand-mère. Lundi, "C à vous" sur France 5 reviendra sur cette carrière, et une soirée spéciale lui sera réservée jeudi sur France 3. Les obsèques d'Annie Cordy seront célébrées samedi 12 septembre à Cannes (Alpes-Maritimes), au cimetière Abadie, a annoncé Michèle Lebon, sa nièce. Elle sera inhumée dans le caveau familial. Il n'y aura pas de célébration religieuse, et, selon les possibilités de distanciation, une cérémonie sera organisée avant l'inhumation."Annie aimait le public. Elle appartient au public", a affirmé Mme Lebon. "Nous allons essayer de permettre à ceux qui le souhaitent de lui rendre hommage". | La chanteuse et comédienne s'est éteinte vendredi, à l'âge de 92 ans. |
orangesum-4164 | Henda Ayari, la première des femmes à avoir porté plainte pour viol contre l'islamologue suisse fin octobre 2017, a saisi la commission de déontologie du barreau de Paris car, dans les premiers jours de l'affaire, elle avait sollicité les conseils de Me Bourdon. Ce dernier lui avait préparé une note de conseils et un projet de communiqué, mais elle n'avait pas donné suite."Mon entretien avec Mme Henda Ayari avait été bref et strictement aucune confidence, ni secret, n'avait été partagé. Il n'existait par conséquent aucune contre-indication à la défense de M. Tariq Ramadan", se défend l'avocat, entré mi-mai dans l'équipe des conseils de l'islamologue."Mon choix de défendre M. Ramadan a été inspiré par la volonté de favoriser un traitement serein de la procédure à l'abri des toutes les manipulations et de tous les amalgames", se justifie l'avocat dans cette déclaration transmise à l'AFP. Or, "ces conditions ne sont malheureusement aujourd'hui plus réunies", estime Me Bourdon qui dénonce la diffusion, "de façon opportuniste", de la réclamation déontologique déposée par Me Francis Szpiner, avocat de Mme Ayari, "entraînant des publications comportant de graves contre-vérités et de regrettables confusions"."Dans ces conditions, ne pas se retirer était susceptible de gêner la défense de M. Ramadan, qui plus est dans un dossier public et complexe, où tout semble être possible et +permis+ dès qu'il s'agit d'atteindre la crédibilité de M. Ramadan et de sa défense", conclut le texte. Un autre avocat récent du prédicateur, Me Ouadie Elhamamouchi, est aussi accusé de conflit d'intérêts par une des plaignantes, Mounia Rabbouj, qui a saisi le bâtonnier de Bobigny. Cette femme, la troisième à avoir accusé Tariq Ramadan de viols, faits pour lesquels il n'est pas poursuivi à ce jour, reproche à l'avocat de l'avoir démarchée avec insistance mi-novembre 2018. | L'avocat William Bourdon, visé par des accusations de conflit d'intérêts qu'il conteste, renonce à défendre Tariq Ramadan sans attendre la décision déontologique du bâtonnier saisi de l'affaire, a-t-il annoncé jeudi à l'AFP. |
orangesum-4165 | Il est apprécié par une majorité de Français (52%, à égalité avec le Premier ministre Édouard Philippe), selon la dernière vague du baromètre BVA pour Orange et La Tribune, mercredi 20 décembre*.publié par Orange-actuLa cote de popularité d'Emmanuel Macron progresse pour le deuxième mois consécutif et redevient majoritaire. Cinquante-deux pour cent des Français ont une bonne opinion du président, contre 45% qui en ont une mauvaise. Sa cote de popularité enregistre une hausse de 6 points par rapport à novembre, et de 10 points par rapport à octobre. • Pourquoi ce rebond ? Les réponses spontanées données par les personnes qui ont une bonne opinion d'Emmanuel Macron éclairent les raisons pour lesquelles le Président est apprécié :- Sa détermination, son volontarisme, son dynamisme, son efficacité sont des mots qui reviennent fréquemment.- Le respect de ses promesses de campagne et le fait d'être perçu comme un président mettant en œuvre des réformes nécessaires sont mentionnés par ceux qui l'apprécient. - Son action à l'international (place de la France dans le monde) est particulièrement mentionnée ce mois-ci.- Enfin, certains commentaires soulignent le fait qu'il incarne voire "réhausse" la fonction présidentielle, en le comparant parfois avec ses prédécesseurs. • Où gagne-t-il des points ? Emmanuel Macron consolide sa popularité auprès des personnes âgées de 65 ans et plus, des cadres et des catégories bénéficiant des hauts revenus. Mais il parvient également à restaurer la confiance d'une partie des catégories qui avaient le plus "décroché" à la fin de l'été, notamment les jeunes (53%; +14) et les catégories populaires (44%; +13), même si sa popularité reste toujours minoritaire chez ces derniers. Sur le plan politique, Emmanuel Macron consolide les points acquis le mois dernier auprès des sympathisants de droite et retrouve la confiance de plus en plus de sympathisants PS (62%; +5 depuis novembre, +12 depuis octobre). • Quels sont les populations critiques et les reproches formulés ? Emmanuel Macron demeure en revanche toujours aussi impopulaire chez les sympathisants de partis situés à la gauche du PS (19% +8) et chez les sympathisants FN (35%; +14 points). Les personnes qui en ont une mauvaise opinion lui reprochent surtout d'être le "président des riches" et de "mettre à mal le modèle social français". Ils dénoncent également son mépris et le fait qu'il fasse trop de communication. • Édouard Philippe voit également sa cote de popularité grimperDans le sillage du président de la République, le Premier ministre enregistre également un regain de bonnes opinions à son égard pour le deuxième mois consécutif (52%, +2). Parmi les ministres du gouvernement, on note la bonne position de Jean-Michel Blanquer (Éducation), qui se hisse à la sixième place de notre palmarès (29%; +4). • À droite, la cote de Laurent Wauquiez progresseAprès son élection à la tête du parti les Républicains (LR), la cote d'influence du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes auprès des sympathisants de ce parti augmente de 6 points (62%). Il devance nettement Valérie Pécresse (50%; -4) et Xavier Bertrand (47%; -11), mais reste distancé par François Baroin (75%; +4).* Enquête réalisée auprès d'un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet du 18 au 19 décembre 2017. Échantillon de 1.199 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et profession de l'interviewé après stratification par région et catégorie d'agglomération. | SONDAGE. L'inversion de la courbe de popularité se confirme pour le chef de l'État. |
orangesum-4166 | La détresse dans les yeux et dans la voix. Filmé par sa mère dans une voiture à la sortie de l'école, Quaden Bayles, petit garçon australien de 9 ans, demande le droit de mourir. "Je veux mourir maintenant", dit-il en pleurant et en pointant sa mère du doigt. Encore une fois, il a été harcelé dans son école, et selon sa mère qui filme la scène, avec son téléphone portable, les tentatives se multiplient. À plusieurs reprises, Quaden, le regard hagard, lance : "Donne-moi un couteau, je veux mourir". Malgré ses nombreux avertissements au principal de l'école, Yarraka Bayles veut alerter tout le monde : les parents, les familles, éducateurs, enseignants et surtout sensibiliser sur le handicap. "Pouvez-vous éduquer vos enfants ? Votre famille, vos amis ? Parce qu'il suffit d'un instant et après vous vous demandez pourquoi vos enfants se suicident", fustige la mère de famille. Elle semble d'ailleurs désemparée face à la détresse de son fils. "Est-ce qu'il y a un conseil, du soutien, n'importe quoi, quelque chose qu'un parent ou une famille puisse faire pour éduquer les gens sur le handicap à l'école. J'ai reçu de bons conseils, mais il m'en faut plus", lance-t-elle comme un ultime appel à l'aide. "Je veux que les gens sachent à quel point on souffre", dit-elle en pleurant alors que son fils veut se planter "un coup de couteau dans le cœur". Les stars se mobilisent La vidéo, qui a été partagée sur Facebook, est devenue virale. Elle a été vue des millions de fois. Une équipe de rugby locale a apporté son soutien à Quaden, tout comme des personnalités avec le hashtag #WeStandWithQuaden. Ainsi Hugh Jackman a accompagné son message "Quaden, je suis ton ami", d'une vidéo où il demande d'être "bon avec les autres", a repéré BFM TV. L'acteur américain, Brad Williams, a lui lancé une cagnotte en ligne afin que Quaden et sa mère puissent aller à Disneyland. Elle a déjà atteint près de 200 000 dollars quelques heures après son lancement. Dans un message sur Facebook, Yarraka Bayles a remercié les nombreux soutiens qu'elle a eus depuis la mise en ligne de cette vidéo et une "incroyable démonstration d'amour". | Une mère a diffusé sur les réseaux sociaux la vidéo de son fils atteint de nanisme qui lui demande un couteau pour se suicider, après un énième harcèlement subi à l'école. |
orangesum-4167 | Intitulé "Letter to You", il s'agit du vingtième album studio du chanteur et auteur de 70 ans, aux plus de 50 ans de carrière. Il comprend 9 nouveaux titres et 3 reprises de chansons enregistrées avant la sortie du premier album studio du "Boss", en 1973."J'aime le côté émotionnel de +Letter to You+", a expliqué Bruce Springsteen sur son site officiel au sujet de l'album enregistré dans les conditions d'un concert, "d'une façon inédite" pour une session avec le E Street Band. Aucun son ou effet sonore n'a été ajouté après l'enregistrement, pour conserver un effet brut."Nous avons fait cet album en cinq jours seulement et ça a été l'une des meilleures sessions d'enregistrement que j'ai jamais connue", a décrit Bruce Springsteen. Le chanteur a mis en ligne jeudi le titre éponyme de l'album, assorti d'une vidéo, qui montre des images de l'enregistrement du disque dans le studio de Bruce Springsteen, dans le New Jersey. Dans cette fameuse "lettre", l'un des derniers monstres du rock américain évoque des mots écrits "à l'encre et au sang", trouvés "au plus profond de (son) âme". L'album à des allures de retour aux sources pour Bruce Springsteen, qui avait expliqué, l'an dernier, avoir de nouveau trouvé l'inspiration rock après qu'elle l'eut abandonné pendant un temps. Le E Street Band accompagne le "Boss" depuis son premier album, "Greetings from Asbury Park, NJ", même s'il n'a pas été de tous ses projets musicaux depuis. Le groupe n'avait plus collaboré avec Bruce Springsteen depuis la tournée "The River", en 2016. Le précédent album du chanteur, "Western Stars", datait de 2019 et avait une coloration plus méditative que d'ordinaire. | Le chanteur américain Bruce Springsteen a annoncé jeudi la sortie, le 23 octobre, d'un nouvel album surprise, enregistré avec ses partenaires historiques du E Street Band en cinq jours seulement. |
orangesum-4168 | Sept passages des chapitres 7 et 8 du livre "Nouvelles du Front", publié le 1er mars 2017, étaient visés par M. Briois, édile depuis 2014 et vice-président du Rassemblement national, Bruno Bilde - alors adjoint municipal, aujourd'hui député - et le directeur général des services de l'époque. Dans ces extraits sont décrites "des pressions exercées sur les agents de la mairie proches de l'opposition", "l'embauche de proches et d'élus du FN", "la surveillance des agents" et "les injures proférées à l'encontre des habitants", a résumé la présidente de la 17e chambre correctionnelle. A la barre, Marine Tondelier, élue elle aussi depuis 2014, est revenue sur la genèse du livre. "On présente parfois cette ville comme le Disneyland du FN (devenu RN NDLR)", a-t-elle déclaré, "mais je vois aussi à l'époque des gens qui en prennent plein la figure: des journalistes, des associatifs, des élus d'opposition". Elle a expliqué avoir réalisé de nombreux entretiens, en particulier avec des agents municipaux ; avoir travaillé avec une journaliste et un avocat. "J'ai tout recoupé", a-t-elle assuré, affirmant avoir "écarté" des anecdotes qui lui "paraissaient farfelues"."Tout est parfaitement documenté, les témoignages sont là, rigoureux, exhaustifs", a aussi affirmé Henri Trubert, patron de la maison d'édition Les liens qui libèrent (LLL), poursuivi comme il est d'usage à titre principal en tant que directeur de publication. En mars, M. Briois a été largement réélu dès le premier tour (74,21% des voix) à la tête de cette ville de 27.000 habitants, considérée comme une des vitrines du RN, devant la liste de gauche conduite par Mme Tondelier (18,22%)."Il y a 685 agents qui travaillent pour la mairie, alors c'est vrai qu'on trouve facilement 15 ou 20 aigris", a ironisé l'avocat des trois plaignants, qui n'étaient pas présents à l'audience. "Le débat politique est légitime et Dieu sait s'il est violent, âpre, brutal à Hénin-Beaumont. Il n'est pas non plus sans limite", a poursuivi David Dassa Le Deist, dénonçant un "livre militant et uniquement à charge". La procureure a estimé que les propos pouvaient être considérés comme diffamatoires mais elle a ajouté que la clause exonératoire de la bonne foi pouvait être retenu, invitant le tribunal à trancher si Mme Tondelier avait mené, ou pas, une "enquête sérieuse". La décision a été mise en délibéré au 6 novembre. | Marine Tondelier, élue d'opposition EELV à Hénin-Beaumont, a défendu jeudi au tribunal à Paris son livre paru en 2017 sur la gestion frontiste de cette commune du Pas-de-Calais, attaqué en diffamation par le maire RN Steeve Briois. |
orangesum-4169 | Mercredi, elles étaient encore 16, hébergées dans les locaux du centre de formation des jeunes joueurs olympiens. Seize femmes, toutes victimes de maris ou de conjoints violents, certaines accompagnées par leurs enfants, à qui la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes a rendu visite."C'est une belle histoire de solidarité", insiste Marlène Schiappa, qui avait annoncé le financement de 20.000 nuitées supplémentaires pendant le confinement pour héberger des femmes qui en avaient besoin --en l'occurrence, 970 nuitées ont été réglées pour près de 25.000 euros pour cet hébergement dans le centre de formation de l'OM, selon son secrétariat d'Etat. Après avoir visité le centre, guidée par le président de l'OM, Jacques-Henri Eyraud, Mme Schiappa a salué "une belle preuve de solidarité entre l'association SOS Femmes 13 et l'Olympique de Marseille, et de solidarité entre les hommes et les femmes, avec un milieu très masculin qui s'engage pour soutenir les femmes". A côté de Mme Schiappa, sur une terrasse surplombant les terrains d'entraînement déserts du club phocéen, plusieurs de ces femmes sont là. Une fillette dort dans sa poussette. Un enfant de six-sept ans poursuit sa petite soeur qui rit aux éclats. Un peu plus loin, Zacharia, adolescent en survêtement de l'OM, discute avec Jacques-Henri Eyraud. Son joueur préféré ? Florian Thauvin. Qu'à cela ne tienne: le président olympien saisit son téléphone portable et appelle aussitôt "Flotov" via Facetime, pour un dialogue improvisé. Timide, le gamin entame la conversation, les yeux brillants."Pour ces femmes et ces enfants, c'est une très jolie bulle de répit", reconnaît Valérie Secco, directrice de SOS Femmes 13, l'association à la base de ce projet: "Après l'effet de sidération, nous sommes là pour les aider à élaborer la suite, pour les accompagner".- "Un refuge des dames" -Seule une d'entre elles accepte de s'exprimer devant la presse. Une femme d'une quarantaine d'années, marocaine, contrainte de fuir son domicile marseillais face à un mari violent. Son seul rêve désormais: "Trouver du travail", et reconstruire sa vie, doucement."Au début de cette crise (du coronavirus), on s'est demandé comment contribuer", explique Jacques-Henri Eyraud: "La cause des femmes victimes de violence domestique est une grande cause, et comme nous avions une cinquantaine de chambres, pourquoi ne pas les mettre à disposition ?"Depuis la mi-avril et jusqu'au 15 juin, quand elle redeviendra le centre d'entraînement de l'OM, avec le retour des joueurs, la "Commanderie" a donc servi de refuge. "Pour nous, pour ces femmes, ces enfants, c'est un luxe énorme", explique Emmanuelle Rastoin, présidente de SOS Femmes 13. Salles de classe et chambres des jeunes joueurs olympiens mises à disposition, assistance d'éducateurs et de psychologues: avec l'association et le club, tout a été mis en oeuvre pour aider ces femmes à se reconstruire. Les enfants et adolescents volontaires ont même pu fouler la pelouse d'un des multiples terrains d'entraînement du centre, histoire de se bâtir des souvenirs, comme Zacharia. Quant au suivi médical, il a été encadré par le médecin du club. Tous les volontaires ont même été testés au Covid-19, tests qui sont se sont tous révélés négatifs, explique M. Eyraud. Pour SOS Femmes 13, la lutte continuera, après cette parenthèse olympienne. Avec toujours le même objectif: créer "un refuge des dames", un lieu où les victimes de violence conjugale pourraient venir se ressourcer, "avant de se chercher un ailleurs". Car ce fléau est "la première cause de mortalité pour les femmes de 25 à 45 ans", rappelle-t-elle. En 2019, selon un décompte de l'AFP, 126 femmes avaient perdu la vie sous les coups de leurs conjoints. Une tous les trois jours en moyenne. | Pour une trentaine de femmes victimes de violences conjugales, le centre d'entraînement de l'Olympique de Marseille est devenu un refuge: confinées à domicile, Covid-19 oblige, les stars de l'OM ont déserté les lieux, transformés en "une jolie bulle de répit". |
orangesum-4170 | "Le plus dur est passé (...) Nous avons surmonté la grande vague de la pandémie", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse alors que l'Espagne, un des pays les plus endeuillés au monde, a dénombré plus de 28.678 morts. M. Sanchez, qui n'a pas la majorité absolue au parlement, a obtenu de justesse mercredi le vote de la prolongation jusqu'au 6 juin inclus de l'état d'alerte, une mesure d'exception décrétée le 14 mars. Le gouvernement juge indispensable son maintien pour continuer à limiter la liberté de circulation durant le déconfinement planifié par phases jusqu'à fin juin. Mais cette quarantaine est de plus en contestée au parlement et dans la rue, où le masque est obligatoire depuis le 21 mai. Comme pour lâcher du lest, M. Sanchez a annoncé pour "la semaine du 8 juin, la reprise des grandes compétitions sportives et professionnelles, et en particulier la Liga". Le championnat de football professionnel était suspendu depuis la mi-mars. Les arrivées de touristes, qui s'étaient effondrées, seront à nouveau autorisées "à partir du mois de juillet". Le 12 mai, le gouvernement avait imposé une quarantaine de deux semaines pour tous les visiteurs jusqu'à la fin du confinement."Les touristes étrangers peuvent donc planifier dès maintenant leurs vacances dans notre pays", a-t-il annoncé. Cette autorisation est cruciale pour la deuxième destination touristique mondiale, où le secteur pèse 12% du PIB. "Nous garantirons que les touristes ne courent aucun risque et qu'ils n'apportent pas non plus de risques à notre pays", a assuré M. Sanchez. Le socialiste a également annoncé qu'un revenu minimum vital serait mis en place à partir de juin, bénéficiant à 850.000 foyers pour un coût annuel total d'environ 3 milliards d'euros. L'Espagne est confrontée à une brutale explosion de la pauvreté en raison de l'arrêt de l'activité économique dû à la pandémie, avec des milliers de personnes contraintes de recourir aux banques alimentaires pour la première fois.- Fragile coalition -"Nous sommes à un pas de la victoire mais nous devons nous rappeler que le virus n'a pas disparu et que nous devons le maintenir à distance", a-t-il toutefois prévenu."Il est indispensable (...) de ne pas nous relâcher", a-t-il averti alors que des milliers d'Espagnols ont manifesté samedi en voiture à l'appel du parti d'extrême-droite Vox pour réclamer sa démission pour sa gestion de la crise. Ce gouvernement "a été incapable de protéger son peuple, ses anciens et ses soignants", a dénoncé le dirigeant de Vox Santiago Abascal, juché sur un bus à impériale à Madrid, au milieu de milliers de voitures et deux-roues ornés de drapeaux espagnols. Le gouvernement de Pedro Sanchez repose sur une fragile coalition entre les socialistes et le parti de gauche radicale Podemos, qui doit perpétuellement chercher des appuis parlementaires."Sa plus grande erreur a été de faire un pacte avec des terroristes pour décider de la santé de 40 millions d'Espagnols", critiquait parmi les manifestants Marina Samber, 51 ans, une allusion à l'accord conclu mercredi avec le parti indépendantiste basque EH Bildu pour qu'il s'abstienne durant le vote sur l'état d'alerte. Ce parti suscite l'animosité de nombreux Espagnols qui le voient comme l'héritier du parti Batasuna, interdit pour avoir été le bras politique de l'ex-groupe armé séparatiste ETA. Un deuil officiel de dix jours en hommage aux victimes de l'épidémie débutera mardi, a également annoncé M. Sanchez. A partir de lundi, Madrid et Barcelone, les deux principaux foyers de contagion en Espagne, pourront rouvrir terrasses de bars, hôtels et musées, avec de strictes limitations du nombre de clients, rejoignant ainsi les autres régions qui avaient déjà entamé le déconfinement il y a deux semaines. Les zones les plus avancées, soit 22 millions d'Espagnols, passeront à l'étape supérieure, avec la réouverture des plages, piscines et cinémas. | Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé samedi le prochain retour du championnat de football et des touristes étrangers, alors qu'il peine à faire prolonger par le parlement le confinement qu'il juge nécessaire pour juguler la pandémie de Covid-19. |
orangesum-4171 | L'union n'avait pourtant rien d'évident. Les deux villages, Saint-Sébastien et Cordéac, cultivaient une vieille rivalité, après une scission entre protestants et catholiques il y a 150 ans. Avant la fusion, "tout se faisait autour des familles, des clans, c'était mortifère", confie à l'AFP Jean-Pierre Agresti, ancien maire de Saint-Sébastien et actuel premier adjoint de la commune nouvelle. En janvier 2017, le mariage est voté à l'unanimité par les élus, mais sans référendum, de crainte d'un blocage des habitants. "Alors on s'est demandé, est-ce qu'il va y avoir une sanction" lors des municipales, raconte Fanny Lacroix. Son élection au premier tour la rassure dans son "entière légitimité". Une même urgence semble avoir rapproché les villageois : lutter contre la désertification. A Saint-Sébastien, le centre dépérissait. A Cordéac, l'école primaire allait fermer, faute d'écoliers. L'arrivée de Fanny Lacroix, en 2014, va changer le cours de leur histoire.- L'école sauvée -"C'était dingue. Je n'aurais jamais cru que quelqu'un avec une bonne formation accepterait de venir s'installer dans ce trou", se souvient Jean-Pierre Agresti, qui a recruté Fanny Lacroix comme secrétaire de mairie, puis l'a poussée à se présenter pour devenir maire. "Y'avait que des vieux ici, elle a créé une dynamique en arrivant avec des idées plein les bagages", ajoute le septuagénaire. Le coup de coeur est réciproque. C'est ici, à l'ombre du sommet du Châtel et du pic de l'Obiou, et loin des grandes métropoles, que Fanny Lacroix sent sa "flamme rallumée" et ses compétences "enfin reconnues"."En arrivant dans cette petite commune, j'ai pris conscience qu'on pouvait changer le monde au niveau local", assure cette urbaniste de formation, qui a grandi à Annemasse (Haute-Savoie) avant d'étudier et travailler à Lyon, Paris et Grenoble. Soutenue par les élus, la secrétaire de mairie devient la "cheville ouvrière" de la fusion, dont l'objectif premier est de sauver l'école de Cordéac en y inscrivant des enfants de Saint-Sébastien. Pari gagné avec 20 écoliers en 2020. La fusion permet aussi de mutualiser les moyens. "Avant, quand une secrétaire était malade, tout nous tombait dessus", se rappelle Hervé Labadie, élu depuis les années 80 et actuel maire délégué de Saint-Sébastien. Pour réinventer le centre de Saint-Sébastien, envahi par les friches d'une ancienne colonie de vacances, Fanny Lacroix a organisé des ateliers de réflexion avec les habitants.- "Territoire du possible" -Pour réinventer le centre de Saint-Sébastien, envahi par les friches d'une ancienne colonie de vacances, Fanny Lacroix a organisé des ateliers de réflexion avec les habitants. Trois associations ont émergé et à l'été 2019, c'est la métamorphose : un café-épicerie, des jardins partagés et une carrière équestre voient le jour à côté de la mairie rénovée, le tout financé à 50% par des subventions obtenues tous azimuts."Je me suis toujours vue vivre ici, mais c'est vrai que ça conforte mon choix, c'est devenu plus spontané de croiser du monde, la vie s'intensifie", se réjouit Mathilde Labadie, agricultrice de 24 ans. La bonne ambiance résonne jusqu'aux villages alentour. Ophélie Cornet, 32 ans et habitante de La Mure, amène une fois par semaine son fils jouer dans les jardins partagés. "On a déjà notre jardin, mais on vient pour partager des moments avec ceux qui sont là. C'est génial. Avant j'avais nulle part où aller."Derrière les jardins, un espace encore vierge. Pourquoi pas y construire un théâtre de verdure ? "Châtel-en-Trièves, c'est un peu le territoire du possible", s'enthousiasme Christian Jacquet, retraité d'une multinationale et président de l'association équestre. Désormais membre de l'équipe municipale, il souhaite développer des activités de tourisme pour cavaliers. En fin d'après-midi, l'animation sur la place, ponctuée par les "On est bien, là !" des clients du café-épicerie, contraste avec le silence verdoyant de Cordéac, où seuls l'église, l'école et le dépôt de pain font office de lieux d'échanges. Pourtant, l'envie est là. A l'image de ce groupe de chant, composé d'une trentaine d'habitants de Saint-Sébastien et de Cordéac. "Des réticences sont tombées, mais pas toutes. Les plus anciens restent en retrait avec l'idée que Saint-Sébastien a tout pris" dans la fusion, regrette Paul Gonsolin, 71 ans, caméraman attitré du groupe et résident de Cordéac. Mais Fanny Lacroix l'assure : son mandat sera consacré à "créer de la vie sur Cordéac". Elle soutient notamment un projet de restauration qui approvisionnerait l'école et des personnes âgées à domicile. | Elle a porté sa création jusqu'à en devenir sa toute première maire élue : Fanny Lacroix, 35 ans, voit grand pour Châtel-en-Trièves, commune nouvelle iséroise de 500 habitants née de la fusion salvatrice de deux villages menacés par la désertification. |
orangesum-4172 | Le groupe LREM à l'Assemblée perd encore un membre. Le député Christophe Jerretie a annoncé ce vendredi son départ pour rejoindre le groupe MoDem, en défendant l'idée d'"un grand centre". "J'y vais ! Je suis un centriste. J'ai besoin d'aller plus sur le fond des choses, des idées et des valeurs", a expliqué le député de Corrèze dans un entretien au Figaro. Il envisageait ce départ depuis fin 2019. Il reste pour l'instant adhérent de LREM mais "n'exclut pas de rejoindre le MoDem" dans un second temps. Alors que le flux de départs de LREM n'a pas tari cette année, une trentaine d'élus étant partis, le groupe a perdu la majorité absolue à l'Assemblée. En mai, un 9e groupe politique a même été créé à l'aile gauche de LREM, fondé avec notamment des LREM dissidents, "Ecologie Démocratie Solidarité". Un dixième groupe, "Agir ensemble", s'est aussi créé à l'aile droite. Jeudi, Patrick Mignola, le patron des députés MoDem, alliés de LREM, a "tendu la main" à ceux "de la majorité et de l'opposition" pour "élargir son groupe" et du même coup la majorité. Avec cette main tendue, "l'objectif n'est pas de faire du débauchage", assure le député, "mais que les parlementaires se sentent à l'aise. Et d'éviter la création d'un onzième ou douzième groupe, quand quatre à cinq sont déjà issus de la majorité !"Cette initiative a provoqué de vives réactions de Christophe Castaner et François de Rugy, candidats à la présidence du groupe LREM après le départ prévu de Gilles Le Gendre. Le député LREM Bruno Bonnell a enfoncé le clou vendredi en jugeant cette main tendue "parfaitement inutile sur le plan politique": "Certains collègues LREM sont tentés par un basculement vers le MoDem, ce qui revient à déshabiller Pierre pour habiller Paul", a-t-il estimé sur franceinfo. | Si le député de Corrèze reste pour l'instant membre du parti LREM, c'est désormais avec le groupe MoDem qu'il siégera au Parlement. |
orangesum-4173 | C'est une des conséquences de la canicule jumerlée à la sécheresse. Plus de 6.500 hectares de terres agricoles et de forêts ont brûlé en France, jeudi 26 juillet, sous l'effet conjugué de la canicule et de la sécheresse.4.000 pompiers ont été mobilisés, selon un bilan national de la sécurité civile communiqué vendredi. Ils ont dû affronter 267 feux de végétations et 10 feux de forêts sur le territoire sur les dernières 24 heures et des feux étaient encore en cours vendredi dans l'Eure. Les Hautes-de-France particulièrement touchésLa région Hauts-de-France, où des records de température ont été battus dans plusieurs villes comme Lille (41,5°C) ou Dunkerque (41,3°C), a été particulièrement touchée avec près de 2.500 hectares de récoltes et de chaume partis en fumée. Dans l'Oise, 61 feux d'espaces naturels ont ravagé plus d'un millier d'hectares, a indiqué à l'AFP le service d'incendie et de secours (SDIS). Six pompiers et un homme de 72 ans ont été légèrement blessés. La Somme a vu 850 hectares de surfaces agricoles partir en fumée. Au total, 800 sapeurs pompiers ont été déployés sur 79 interventions, a-t-on appris auprès du SDIS du département. Dans le Nord, le préfet a interdit les battages de récoltes dans un rayon de 500 mètres autour des zones habitées jusqu'à 19h vendredi. La Normandie, le Centre et la Lorraine ont également connu d'importants incendies. Dans l'Eure, au moins 1.500 hectares de cultures et de végétation ont été détruits depuis jeudi après-midi et huit feux étaient encore en cours vendredi, a indiqué la préfecture à l'AFP.600 porcs meurent dans un incendieLe feu n'a pas non plus épargné les élevages d'animaux : dans l'Yonne, environ 600 porcs sont morts dans l'incendie d'une exploitation agricole sur la commune de Champlost. En pleine période de moissons, la chaleur, associée à la sécheresse, peut faciliter les départs de feux. Selon un professionnel du feu, le bilan des incendies va être plus élevé que l'année dernière au niveau national mais toujours inférieur à 2017. "La canicule, si elle n'est pas la cause, aggrave évidemment la situation. Les plantes se dessèchent à grande vitesse", a indiqué cette source. "Il y a des feux de chaume importants, comme par exemple (jeudi) dans l'Aisne. Les blés qui ont été battus sont hyper secs. A la moindre étincelle, le feu part." | La canicule et la sécheresse ont favorisé les incendies, jeudi 25 juillet. 6.500 hectares ont brûlé en une seule journée. |
orangesum-4174 | Lors d'une conférence de presse à Jérusalem avec son homologue israélien Gabi Ashkénazi, le ministre allemand a indiqué lui avoir fait état de "la position allemande et des sérieuses inquiétudes (...) au sujet des conséquences éventuelles" du projet controversé."Nous pensons, comme l'Union européenne, que l'annexion est incompatible avec le droit international", a-t-il ajouté, appelant à la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens et rappelant l'attachement de Berlin à la solution à deux Etats. La visite de M. Maas, dont le pays prendra la présidence de l'UE le 1er juillet, est la première d'un dignitaire étranger en Israël depuis l'entrée en fonction mi-mai d'un gouvernement d'union. C'est aussi à partir du 1er juillet que ce gouvernement doit présenter sa stratégie pour traduire dans les faits le plan de l'administration américaine pour le Proche-Orient. Annoncé fin janvier à Washington, ce projet prévoit l'annexion par Israël de ses colonies et de la vallée du Jourdain en Cisjordanie --un territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans-- et la création d'un Etat palestinien sur un territoire amputé.- "Contre-proposition" -Si l'Etat hébreu annexe les colonies de Cisjordanie, où vivent 450.000 colons auprès de plus de 2,7 millions de Palestiniens, que feront alors les pays européens? Imposer des sanctions à Israël? Reconnaître une Palestine indépendante? L'UE, qui s'oppose ouvertement au plan, a demandé à Israël de renoncer à l'annexion, sans toutefois parler d'éventuelles mesures de représailles."Je n'ai pas beaucoup d'estime pour la politique qui consiste à émettre des menaces alors qu'aucune décision n'a encore été prise" par Israël, a déclaré M. Maas. Paris a de son côté appelé "à s'abstenir de toute mesure unilatérale susceptible de nuire à une reprise des négociations". Et l'Organisation de la coopération islamique a dénoncé "une grave escalade" de la part d'Israël. Le plan américain sera "suivi de façon responsable, en coordination complète" avec Washington, tout en préservant les "intérêts stratégiques" et les accords de paix qui lient Israël, a assuré Gabi Ashkénazi. Israël tente d'éviter une réaction trop vive des Européens, car si Washington est le premier allié diplomatique de l'Etat hébreu, Bruxelles est son premier partenaire commercial. L'annexion a aussi été au menu de la rencontre de M. Maas avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense, Benny Gantz. Selon le bureau de M. Netanyahu, celui-ci a déclaré au diplomate allemand que tout "plan réaliste devra reconnaître les colonies israéliennes". Après Jérusalem, M. Maas s'est rendu à Amman où il s'est entretenu par visioconférence avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, et a rencontré son homologue jordanien Ayman Safadi."En tant que voisin direct, la Jordanie est plus directement affectée que quelconque autre pays par ces développements", a dit M. Maas. Toute "démarche unilatérale" ne saurait "nous rapprocher" d'une solution à deux Etats négociée, elle affecterait la stabilité régionale et porterait "un très grand potentiel d'escalade". Le ministre jordanien a de son côté jugé "impératif (...) de stopper l'annexion car c'est une voie vers l'institutionnalisation de l'apartheid en Palestine, et ça n'est pas une recette pour la paix". Il a prévenu que l'annexion "ne se fera pas sans une réponse de la Jordanie". Le Premier ministre palestinien Shtayyeh, avait dit mardi souhaiter qu'"Israël ressente la pression internationale". Il a annoncé une "contre-proposition" au plan américain soumise au Quartette (UE, ONU, Russie et Etats-Unis). Ce texte prévoit notamment la création d'un "Etat palestinien souverain, indépendant et démilitarisé", selon lui. - "Non négociable" -Pour sa première visite hors d'Europe depuis le début de la pandémie de Covid-19, Heiko Maas a aussi abordé avec ses interlocuteurs israéliens l'Iran et le Hezbollah libanais. L'Etat hébreu souhaite que toute aide internationale accordée au Liban, qui connait une grave crise économique, soit assortie de réformes réduisant l'influence du Hezbollah, ont indiqué à l'AFP des sources israéliennes. S'agissant de l'Iran, Israël appelle les Européens à suivre Washington en réimposant des "sanctions écrasantes" contre Téhéran. Berlin fait partie des signataires européens, avec Paris et Londres, de l'accord sur le nucléaire iranien, dont Washington s'est retiré unilatéralement en 2018. Téhéran se désengage progressivement du pacte depuis mai 2019. Mercredi, M. Maas a critiqué les appels de Téhéran à détruire Israël, "dont le droit d'exister n'est pas négociable". | Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, en visite à Jérusalem et à Amman, a fait part mercredi de la "sérieuse inquiétude" de Berlin quant au projet israélien d'annexion de pans de la Cisjordanie occupée, en écho aux vives préoccupations de l'Union européenne. |
orangesum-4175 | Dimanche 10 mars, un couple de femmes se rend aux urgences pédiatriques de l'hôpital de Perpignan (Pyrénées-Orientales), car elles soupçonnent leur fils de 3 ans d'avoir une infection urinaire. Un petit garçon né grâce à une Procréation Médicalement Assistée (PMA) en Espagne et sur lequel elles ont toutes deux l'autorité parentale ainsi qu'en atteste un document qu'elles ont sur elles à ce moment-là et que Le Parisien a pu consulter, précise le quotidien jeudi 14 mars. Néanmoins, quelques instants plus tard, l'infirmière qui vient chercher le garçonnet pour la consultation explique que "seule la vraie mère est autorisée à venir", déplore la maman tenue à l'écart. "Je me suis sentie humiliée devant mon enfant. Qu'on me présente en fausse mère, ça m'a scié les jambes", explique-t-elle auprès du Parisien. "Mon garçon m'a regardée, il m'a demandée et réclamée plusieurs fois. On l'a vraiment mal vécu et lui, il l'a vraiment, vraiment mal vécu. Aujourd'hui, il a même peur d'aller à l'hôpital", commente-t-elle également auprès de RTL. Après les faits, révélés par L'Indépendant, les deux femmes se sont rendues à la gendarmerie pour déposer une main courante. Elles ont ensuite envoyé un courrier à la direction de l'hôpital, pour demander l'ouverture d'une enquête interne. Leur avocate, Me Aude Denardaud, a confirmé au Parisien son intention de saisir le tribunal administratif d'un recours pour "faute". "Je vais en outre effectuer un signalement auprès de l'agence régionale de Santé (ARS) et j'étudie la possibilité de saisir l'Ordre départemental des médecins pour ces manquements à la déontologie", a-t-elle par ailleurs précisé jeudi. De son côté, le conseiller municipal La République en marche de Perpignan Brice Lafontaine a dénoncé cette attitude dans un courrier adressé au directeur de l'hôpital. "En tant qu'élu de Perpignan, je suis touché par ces faits et il m'est paru indispensable de vous en alerter. Vous comprenez qu'il s'agit manifestement non seulement d'un non respect des obligations relatives à l'autorité parentale mais également d'une discrimination", a-t-il notamment écrit. Vendredi 15 mars, l'hôpital a réagi en rejetant les accusations de discrimination. "Comme dans beaucoup d'hôpitaux, la pratique est en effet de ne laisser qu'un seul parent pour accompagner l'enfant lors de la prise en charge médicale et soignante, sauf situation particulière tenant à l'état de gravité ou d'angoisse de l'enfant", explique la direction dans un communiqué de presse relayé par L'Indépendant."Il semblerait qu'un défaut de communication ou d'explications ait pu laisser penser aux deux mamans qu'il s'agissait d'une discrimination, alors qu'il n'en était rien", assure l'établissement, expliquant que la direction allait recevoir les deux mères de famille. | Alors qu'elles accompagnaient leur fils de 3 ans aux urgences pédiatriques, l'une des mères n'a pas pu accompagner son enfant, l'infirmière affirmant que "seule la vraie maman" pouvait rentrer, dénoncent-elles dans les médias. L'hôpital se défend de toute forme de discrimination et assure qu'il s'agit d'un "défaut de communication". |
orangesum-4176 | Le mouvement de contestation contre le projet de réforme des retraites a battu jeudi le record de 1986-87 à la SNCF pour une grève sans interruption. Il est désormais le plus long conflit social en France depuis mai 1968, il y a plus de 50 ans. Depuis, plusieurs mouvements avaient fait date.♦ 1986-87 : 28 jours de grève sans trêve pendant les fêtesLa grève pour la défense des salaires et conditions de travail dure du 18 décembre 1986 au 14 janvier 1987 à la SNCF, soit 28 jours sans trêve de Noël. Début janvier, le mécontentement gagne d'autres services publics, RATP et EDF en tête, tandis qu'à la SNCF le mouvement s'essouffle à partir du 9. ♦ 1995: La réforme des retraites, déjà... La grève contre le projet de réforme d'Alain Juppé, qui porte notamment sur les régimes de retraites des fonctionnaires et des agents de services publics, paralyse le trafic de la SNCF et de la RATP pendant 22 jours, du 24 novembre au 15 décembre 1995. Les fonctionnaires observent également plusieurs journées de grève et les manifestations se multiplient. Alain Juppé renonce finalement à la réforme des retraites tout en maintenant le reste de son plan de redressement de la Sécurité sociale.♦ 2010: 15 jours pour le fret, 17 pour les retraitesLe projet de réforme des retraites du gouvernement de François Fillon, prévoyant le report de l'âge de la retraite de 60 à 62 ans, déclenche une mobilisation interprofessionnelle qui met à l'arrêt la SNCF pendant 17 jours en octobre. L'entreprise ferroviaire avait déjà connu deux semaines de grève en avril contre une réorganisation de son activité fret. Des blocages de raffineries, de terminaux portuaires et de dépôts de carburant mettent à sec une station service sur trois au plus fort des grèves en octobre.♦ 2018: 36 jours de grève sur 3 mois à la SNCFDu 3 avril au 28 juin 2018, les cheminots mènent une grève marathon d'un format inédit, au rythme de deux jours d'arrêt de travail sur cinq. Soit 36 jours en trois mois pour un mouvement qui perturbe des voyages pendant les vacances scolaires de printemps, et coïncide avec certaines journées de grève pour les salaires à Air France (15 jours entre fin février et mai). Le mouvement s'effrite au fil du temps et ne parvient pas à bloquer la réforme qui va transformer la SNCF en société anonyme et mettre fin aux recrutements au statut de cheminot à partir du 1er janvier 2020. | Ce jeudi 2 janvier marque le 29e jour consécutif de mobilisation, alors que les négociations sur la réforme des retraites sont toujours au point-mort en attendant le prochain "round", prévu le 7 janvier prochain. |
orangesum-4177 | Il aurait utilisé un décapant pour jantes pour récurer son coffre, ce qui a perturbé le chien pisteur, selon BFMTV. Les informations que révèle la chaîne d'information jeudi 14 septembre fragilisent encore la version de l'ancien militaire soupçonné d'avoir enlevé Maëlys, 9 ans, le 26 août, durant un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère). LE COFFRE DÉCAPÉ AVEC UN DÉTERGENT QUI A FAIT VOMIR LE CHIEN PISTEUR"L'homme de 34 ans, mis en examen le 3 septembre, a été filmé par une caméra de vidéosurveillance à une station de lavage de voiture" dimanche 27 août vers 17h00. Il "a été filmé en train de nettoyer de fond en comble, pendant une heure et demie, son véhicule. Il est vu en train d'insister encore et encore sur certaines parties de sa voiture", indique BFMTV. Notamment la portière avant, côté passager, qu'il a nettoyée "très longuement". Le suspect a reconnu avoir lavé sa voiture, dans laquelle il est soupçonné d'avoir emmené Maëlys. Mais sa minutie intrigue les enquêteurs. "Le coffre de (sa) voiture a été nettoyé avec un puissant produit qui trompe l'odorat des chiens et ferait disparaître tous types de salissures, explique la chaîne. Selon nos informations, ce produit a même fait vomir le chien pisteur chargé d'inspecter" le véhicule. LES RECHERCHES DANS UN LAC SE POURSUIVENTPar ailleurs, le suspect, incarcéré "à l'isolement" à Varces, près de Grenoble, a reçu la visite de sa mère. Il lui a répété "ses dénégations les plus fortes, ce qu'il a toujours fait", a indiqué à l'AFP son avocat, Me Bernard Méraud. Jeudi, six patrouilles en voiture, dix gendarmes sur le terrain et douze membres de la cellule d'enquête restaient mobilisés pour retrouver Maëlys. Les fouilles menées autour et dans le lac d'Aiguebelette (Savoie), proche de l'endroit de la disparition de la fillette et du domicile du suspect, se sont achevées sans résultats mercredi soir. Les recherches menées dans un autre lac proche, celui de Romagnieu (Isère), ne sont pas terminées mais ne reprendront que vendredi ou lundi. | VIDÉO. L'homme de 34 ans, mis en examen pour enlèvement, aurait été filmé par une caméra de vidéosurveillance en train de nettoyer son véhicule pendant 1h30 le lendemain du mariage au cours duquel la fillette a disparu. |
orangesum-4178 | Des inscriptions antisémites ont été découvertes jeudi 21 février en Haute-Savoie. "Macron, pute des Juifs", peut-on lire sur un cliché d'un tag, publié en ligne jeudi par l'hebdomadaire local Le Messager, qui a révélé l'information. C'est un promeneur qui a découvert les inscriptions, accompagnées de deux étoiles de David et inscrites en noir sur le mur blanc d'une propriété privée de la municipalité d'Ambilly, dans les Alpes françaises. L'homme s'en est ému sur les réseaux sociaux et a interpellé le maire de la commune, Guillaume Mathelier. "Ces tags sont honteux et indignes de notre pays. On pense toujours que notre commune est épargnée. Eh bien non ! Ça suffit ! Notre pays est touché de toutes parts par la haine. Rien ne saurait justifier cela. Rien !", a déploré l'élu sur son compte Facebook. Des tags antisémites à Paris dans plusieurs rues d'un même quartier Des inscriptions antisémites ont été également été découvertes ce jeudi dans la matinée à Paris, sur des façades d'immeubles et du mobilier urbain. Une enquête a été ouverte pour dégradations en raison de la race ou de la religion, a indiqué à l'AFP une source judiciaire. Selon un responsable municipal contacté par l'AFP, Cédric Grunenwald, "autour d'une dizaine" de tags antisémites ont été comptabilisés "dans plusieurs rues du quartier Plaisance", dans le sud de la capitale."Sale juif", "dehors" et une croix gammée à l'envers ont été inscrits au marqueur sur la porte en bois d'un immeuble de la rue d'Alésia, a observé un journaliste de l'AFP. Le gérant d'une brasserie voisine ne souhaitant pas donner son nom a indiqué à l'AFP que ces inscriptions "n'étaient pas là" mercredi soir. La police s'est rendue sur place jeudi matin et a interrogé le voisinage, a-t-il précisé. Des inscriptions du même type ont été découvertes à l'extérieur de toilettes publiques et sur le banc d'un abribus à proximité, de même que sur la façade d'un autre immeuble à côté de la plaque professionnelle d'un médecin. Les mesures du gouvernement contre l'antisémitisme Ces dernières semaines, plusieurs inscriptions antisémites ont été découvertes à Paris, notamment sur des portraits de Simone Veil, une figure européenne et survivante de l'Holocauste, barrés d'une croix gammée. Les inscriptions découvertes ce jeudi surviennent au lendemain d'annonces d'Emmanuel Macron pour lutter contre la "haine" antijuive. Le chef de l'État a tracé mercredi soir lors du dîner annuel du Conseil représentatif des organisations juives de France (Crif) de "nouvelles lignes rouges" pour lutter contre la "haine" antijuive sur internet ou dans les écoles publiques. La France est en proie à une résurgence des actes antisémites, qu'il s'agisse d'inscriptions ou d'agressions verbales et physiques. Mardi, des milliers de Français ont manifesté dans le pays dans un "appel au sursaut" lancé par des responsables politiques ou religieux. | Des inscriptions antisémites ont été découvertes jeudi à Paris et en Haute-Savoie. La veille, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures pour lutter contre les actes antisémites qui se sont multipliés en France ces dernières semaines. |
orangesum-4179 | À mi-chemin sur la route maritime entre l'Europe et l'Asie, cette baie qui baigne dans des eaux profondes, était un choix évident pour la première opération de soutage en mer en Afrique du Sud. Depuis 2016, ce sont principalement des cargos qui y font halte pour un ravitaillement offshore. Cette manœuvre permet de transporter plus de marchandises et d'éviter les frais dans les ports, tout en gagnant du temps. Mais les défenseurs de l'environnement, les opérateurs d'écotourisme et les amoureux de la nature s'inquiètent de l'impact sur ce haut lieu de la biodiversité marine, qui attire aussi les touristes. Les opérations ont lieu trop près des zones d'alimentation et de reproduction des manchots, mettent-ils en garde. Elles perturbent l'écosystème et exposent les animaux marins aux déversements d'hydrocarbures. Le plus gros pétrolier de stockage de la baie peut contenir jusqu'à 100.000 tonnes de carburant. Deux fois déjà, en 2017 et 2019, des équipes ont dû intervenir pour sauver des dizaines de manchots couverts de pétrole, après des fuites mineures. - "Vibrations" -Dans la province du Cap oriental, Algoa Bay abrite près de la moitié de la population mondiale de manchots africains, une espèce en danger. Mais le site accueille aussi des dauphins, des baleines et se trouve sur la route d'une migration annuelle de sardines, l'un des événements marins les plus spectaculaires."Les gens étaient époustouflés par le nombre d'animaux que nous avions dans cette baie", raconte Lloyd Edwards, qui travaille dans le tourisme. Mais selon lui aujourd'hui, certaines baleines "se sont éloignées", à cause du bruit. Scientifiques et défenseurs de l'environnement disent avoir observé des changements dans le comportement des animaux."Le bruit des moteurs perturbe la capacité des manchots et des dauphins à trouver du poisson", explique Gary Koekemoer, qui dirige la Société sud-africaine pour la faune et l'environnement dans la baie d'Algoa. "Tout animal qui utilise un sonar ou un son pour localiser sa proie aura du mal à naviguer avec les vibrations des moteurs". Depuis 2016, trois compagnies maritimes ont acquis des licences de ravitaillement et le trafic maritime a sensiblement augmenté, dénoncent les défenseurs de l'environnement. A l'origine d'une fuite en juillet 2019, la compagnie South African Marine Fuels explique que l'accident "s'est produit en raison d'un débordement du réservoir du navire récepteur". Entre 200 et 400 litres de pétrole s'étaient ainsi échappés dans la baie. Le ravitaillement en mer est une "opération sûre", assure pourtant Kosta Argyros, de Minerva Bunkering, une des trois compagnies qui utilisent le site.- "Juste équilibre" -La dernière société agréée, Heron Marine, assure respecter toutes les réglementations en matière de santé, sécurité et environnement. La dégradation de l'univers marin pourrait être dévastatrice pour le tourisme. Ces dernières années, les safaris en mer ont explosé et dans la région le tourisme génère environ 40.000 emplois."Les plages et la faune sont les deux grands atouts pour le tourisme. Et le ravitaillement en mer risque d'avoir un impact sur les deux", craint Shaun Fitzhenry, chargé du tourisme dans la métropole voisine de Nelson Mandela Bay. Selon l'Autorité sud-africaine de la sécurité maritime (SAMSA), qui a autorisé les opérateurs de soutage, il faut un "juste équilibre". "Nous devons maintenir l'aire protégée, mais nous devons profiter de l'occasion pour développer l'économie", explique à l'AFP le directeur général par intérim de SAMSA, Sobantu Tilayi. Depuis l'accident en 2019, la durée de soutage a été limitée, les barges sont équipées de plus de barrages flottants antipollution et des bateaux d'intervention sont en veille constante en cas de nouvelle fuite. Propriétaire d'une société d'intervention contre les fuites d'hydrocarbures, Kevin Kelly reconnaît que le soutage a créé des emplois. Mais en mer, le skipper Jake Keeton lui, s'inquiète à la vue d'un groupe inhabituellement petit de pingouins nichés sur une île rocheuse."Les pingouins rassemblent les poissons qui permettent ensuite à tout le monde de se nourrir", explique-t-il. "Si nous perdons les pingouins ici, les dauphins, les phoques, les fous de Bassan, les cormorans et tous les autres oiseaux de mer vont souffrir". | Dans le vacarme des moteurs, un bateau de tourisme s'approche d'un imposant navire chargé de carburant pour le ravitaillement des bateaux en mer, amarré dans la baie d'Algoa en Afrique du Sud, à deux pas de la plus grande colonie mondiale de manchots africains. |
orangesum-4180 | Judd Deere, porte-parole de la Maison Blanche, a annoncé samedi que M. Trump se rendrait mardi à Kenosha, dans le nord des Etats-Unis, pour s'entretenir avec des responsables locaux des forces de l'ordre et "examiner les dégâts causés par les émeutes" déclenchées par cette affaire. Jacob Blake, 29 ans, a été grièvement blessé le 23 août à Kenosha lorsque deux policiers ont essayé de l'interpeller. Alors que ce père de famille tentait d'entrer dans sa voiture, l'un des policiers a ouvert le feu sur lui à bout portant, tirant sept fois selon un enregistrement vidéo de la scène. Hospitalisé dans un établissement de la banlieue de Milwaukee, dans le Wisconsin, Jacob Blake a la moitié inférieure du corps paralysée. Le porte-parole de la Maison Blanche n'a pas indiqué si M. Trump prévoyait de rencontrer sa famille lors de sa visite à Kenosha. L'affaire, venant après plusieurs autres cas récents de tirs de policiers blancs sur des hommes noirs, a provoqué une nouvelle vague d'émotion et de protestations à travers les Etats-Unis.c Portland (Oregon, nord-ouest), épicentre de ce mouvement, une personne a été tuée par un tir samedi au moment où des heurts opposaient des manifestants antiracistes et des partisans de Donald Trump, selon la police locale. Celle-ci n'a cependant pas précisé si ce décès était directement lié aux manifestations. A Kenosha, trois nuits d'émeutes ont suivi les tirs sur Jacob Blake. Des manifestants en colère ont affronté des policiers et incendié des voitures et des bâtiments. La tension a culminé quand un adolescent de 17 ans a tiré mardi dans des circonstances floues sur trois manifestants, faisant deux morts. Cet été, de nombreuses manifestations, parfois violentes, ont eu lieu à travers les Etats-Unis, de New York à Los Angeles, pour protester contre la mort de George Floyd, un autre Afro-Américain décédé le 25 mai à Minneapolis (Minnesota) alors qu'il était aux mains de la police. C'est la vague de troubles civils la plus étendue qu'aient connue les Etats-Unis depuis plusieurs décennies.- Message de fermeté -Donald Trump, candidat à un deuxième mandat lors de l'élection présidentielle du 3 novembre, a adressé aux électeurs pendant la convention républicaine qui vient de se tenir un message de fermeté fondé sur le respect de la loi et de l'ordre. Il a de manière répétée condamné les émeutes et les pillages. L'affaire Jacob Blake a déclenché un boycott historique des joueurs de la NBA, qui ont imposé un plan d'action impliquant cette ligue et les propriétaires d'équipes en vue d'un renforcement de la lutte contre les inégalités raciales. Les play-offs ont repris samedi à la suite de ce mouvement sans précédent. Emboîtant le pas à la NBA, des équipes d'autres ligues sportives américaines, baseball (MLB), hockey sur glace (NHL), football (MLS), basket féminin (WNBA), ont elles aussi cessé temporairement de jouer. Le tournoi de tennis de Cincinnati a fait de même jeudi. Vendredi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Washington pour réclamer la fin des violences policières contre la minorité noire, 57 ans jour pour jour après le célèbre discours de Martin Luther King "I have a dream". Le mot d'ordre de ce vaste rassemblement était "Enlevez votre genou de nos cous", référence à George Floyd, asphyxié sous le genou d'un policier blanc. Letetra Widman, soeur de Jacob Blake, s'est adressée à la foule réunie dans le centre de la capitale fédérale. "Amérique noire, je te demande des comptes", a-t-elle lancé. "Vous devez vous lever, vous devez lutter, mais pas avec la violence et le chaos. Avec l'amour de vous-mêmes". | Le président Donald Trump ira mardi à Kenosha (Wisconsin) où l'Afro-Américain Jacob Blake a été grièvement blessé par un policier, une affaire qui a relancé les manifestations aux Etats-Unis contre les violences policières et le racisme. |
orangesum-4181 | Le gouvernement a-t-il fait preuve de "le laxisme sécuritaire" voire de "laisser-faire" face aux "casseurs professionnels" qui ont saccagé une partie des Champs-Elysées à Paris, samedi 16 mars ? C'est ce que reprochent certaines personnalités politiques, notamment dans l'opposition. Ainsi, pour Marine Le Pen, le gouvernement n'a pas pris les mesures nécessaires pour les groupuscules d'ultragauche. "Il semblerait que les arrestations de ces casseurs professionnels, ils n'arrivent pas à les faire. Or ils savent qui ils sont", dénonce la présidente du Rassemblement national. Interrogée pour savoir si ces violences "arrangeaient" le gouvernement, comme l'affirme le député LR Eric Ciotti dans le JDD, elle estime qu'"on peut se poser la question". "Emmanuel Macron a eu le sentiment qu'il avait remonté dans les sondages lorsqu'il y avait eu toutes ces exactions parce qu'il souhaitait incarner l'ordre", a-t-elle affirmé."Il faut agir"Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, pense de son côté que "le gouvernement ne doit pas avoir peur de faire usage de la force et de la force du droit". "Pourquoi les forces de l'ordre ne sont pas intervenues, quelles consignes ont été données?", s'interroge-t-il. François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes, va plus loin en dénonçant "le laxisme sécuritaire qui fait qu'on peut s'en prendre aux forces de l'ordre". "Ce gouvernement a failli. Il ne s'agit plus de mettre en scène par des jeux de communication qui ne convainquent plus personne cette impuissance collective. Il faut agir", a-t-il martelé sur BFMTV."Le grand débat est maintenant arrivé à son terme. Emmanuel Macron n'a plus aucune excuse pour laisser pourrir la situation. Il doit désormais soumettre aux Français des mesures économiques et sociales précises, que seul le peuple est à même de trancher par le suffrage universel", juge Nicolas Dupont-Aignan dans un communiqué. Violences à Paris : qui sont les casseurs ? par franceinfoDu côté du parti socialiste aussi, les critiques se font vives. "Il y a aujourd'hui un gouvernement qui à l'évidence ne fait pas son travail", condamne son premier secrétaire Olivier Faure, qui s'"interroge sur la façon dont on maintient l'ordre dans ce pays". Principale concernée par les débordements, la maire de Paris Anne Hidalgo a réclamé "des explications" au gouvernement. "On devrait être capable de maîtriser une situation comme celle que nous venons de vivre", s'est-elle insurgée. | Au lendemain d'une violente journée de manifestation de "gilets jaunes" à Paris, l'opposition dénonce la "faillite" du gouvernement, qui n'a pas suffisamment anticipé les dégradations. |
orangesum-4182 | "L'alarme a déjà sonné". Dans le Journal du dimanche du 5 mai, la ministre de la Santé fait un état des lieux de la lutte contre les déserts médicaux, grand absent de la lettre aux Français d'Emmanuel Macron. "J'hérite de 30 ans de politiques de réduction du nombre de médecins", explique la ministre, qui assure avoir pris le sujet "à bras le corps". Si des mesures ont déjà été prises, comme la suppression du numerus clausus dans les facultés de médecine, les effets ne se verront pas avant une dizaine d'années. "Les politiques n'avaient pas anticipé les aspirations des médecins à travailler autrement ni le vieillissement de la population." Dans son plan, baptisé "Ma Santé 2022", projet de loi examiné au Sénat en juin, Agnès Buzyn veut repenser le système de santé en prenant plus en compte le changement générationnel des médecins. Si les praticiens en âge de partir à la retraite seront incités à rester actifs quelques années supplémentaires, via un système d'exonération de cotisations retraite, la ministre entend s'adapter aux nouvelles pratiques des plus jeunes. Elle souhaite "rendre l'exercice médical attractif. Les jeunes veulent travailler à la fois à l'hôpital et en libéral, dans un collectif. À peine 3 % d'entre eux souhaitent exercer de manière isolée, ce qui était le modèle depuis des décennies." Ce changement générationnel se traduit principalement par l'apparition en nombre des maisons et centres de santé. La mutualité garantit, selon Agnès Buzyn, la pérennité des soins dans les zones plus isolées. La contrainte à l'installation "contre-productive"Des zones isolées qui devront accepter le fait que le médecin ne sera plus dans le village ou dans la petite ville. "C'est un changement de modèle", concède la ministre qui pense malgré tout que tout le monde peut être gagnant et qui estime l'obligation d'installation dans les campagnes contre-productives. Les personnes ayant des difficultés à se déplacer auront effectivement une autre solution : la télémédecine. Intégralement remboursée depuis septembre dernier, la ministre y voit une solution pérenne. "Ce n'est pas un gadget mais une activité de soins, et le remboursement doit s'inscrire dans le parcours du patient." Les effets du plan d'Agnès Buzyn sont attendus pour 2022. L'objectif annoncé est de doubler le nombre de maisons et centres de santé. | Interrogée dans le Journal du Dimanche au sujet de la persistance de déserts médicaux, la ministre de la Santé veut réorganiser le système de santé pour y faire face. |
orangesum-4183 | Un hélicoptère qui se pose sur l'île de Bréhat. Si la scène peut paraître originale, elle n'a pas du tout été du goût de Michel Petibon. Comme le rapporte La Presse d'Armor, cet agriculteur n'a pas du tout apprécié qu'un hélicoptère se pose dans son champ, dans l'après-midi du mercredi 24 avril. "Ils font comme chez eux, déplore-t-il auprès du média d'information régionale. Ils m'avaient certes contacté en début d'année, mais je n'ai jamais donné d'accord. J'avais même répondu que je n'étais pas assuré. J'avais été très clair, c'était non." Selon l'agriculteur, l'hélicoptère fait peur aux vaches et trois limousines sur 16 allaitantes que compte son troupeau étaient dans le champ au moment où l'hélicoptère s'est posé pour débarquer trois à quatre personnes. Michel Petibon estime que les conséquences de cette visite surprise auraient pu être graves si ses bêtes avaient été en gestation ou si les veaux avaient été avec leur mère. Celui qui est aussi paysagiste a décrit la scène à Ouest-France. "Là, je vois une personne de l'équipe en plein milieu, raconte-t-il. Il semble attendre quelque chose. Quand j'ai vu l'hélicoptère du jeu se poser, j'ai tout de suite compris ce qui se tramait. J'étais hors de moi. Ils sont tous partis en courant." Face à ces reproches, la production de "La carte aux trésors" a présenté ses excuses. "Il y a environ 60 sites d'atterrissage par émission, explique 99% Médias. Notre pilote s'est trompé, c'est une erreur." D'après La Presse d'Armor, la production de l'émission animée par Cyril Féraud souligne avoir sollicité à de nombreuses reprises l'agriculteur, sans aucune réponse de sa part. Michel Petibon s'est dit "satisfait" à Ouest-France après ces excuses, mais toujours "remonté." Le Bréhatin avait un temps envisagé de porter plainte avant de finalement renoncer. "C'est fait, c'est fait. Point barre, affirme-t-il au quotidien régional. Il serait question d'une erreur du pilote. Je ne le crois pas. Ils savaient très bien où ils mettaient les pieds." | "La Carte aux trésors" est dans le viseur d'un agriculteur des Côtes-d'Armor. Comme le révèlent La Presse d'Armor et Ouest-France, il reproche à la société de production de l'émission d'avoir fait atterrir un hélicoptère dans son champ, malgré son refus catégorique. |
orangesum-4184 | Ce montant fait partie de l'enveloppe de deux milliards d'euros pour tout le secteur de la culture annoncée par le Premier ministre mercredi. Lors de la rencontre rue de Valois jeudi, le Premier ministre a "annoncé 432 millions d'euros dans le plan de relance, plus 100 millions pour la compensation des pertes d'exploitation. Un effort sans précédent que je piloterai pour sauver un secteur dévasté", a tweeté Mme Bachelot. Les syndicats représentés avaient évoqué auparavant le chiffre de 420 millions auprès de l'AFP."Il s'agit de 200 millions pour le spectacle vivant public, répartis entre grands opérateurs comme l'Opéra de Paris, la Comédie-Française et les organismes en région, et de 220 millions pour le spectacle vivant privé", a détaillé à l'AFP Nicolas Dubourg, président du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles). En plus des 432 millions, Jean Castex a annoncé la création "d'un nouveau mécanisme de compensation pour encourager la reprise d'activité des exploitants de salles de spectacles". "Une provision de 100 millions d'euros permettra d'assurer son financement dès septembre", a-t-il dit. Les représentants du secteur se sont félicités des sommes allouées, même s'ils s'inquiètent toujours du maintien d'une jauge réduite en zone rouge, comme en Ile-de-France."On salue le discours fort (de Castex) en direction du secteur", a indiqué M. Dubourg."Mais il y a eu une grande insistance de notre part sur la question de la jauge... On est favorable à la généralisation du port de masque, mais en ajoutant la jauge limitée, ça rend l'exercice impossible", a-t-il dit. "Dire en même temps +Revenez au théâtre mais la jauge est limitée à 50%+, ça renvoie quand même un signal que c'est encore dangereux". Aurélie Hannedouche, du Syndicat des musiques actuelles, a salué l'octroi de "sommes fléchées pour la musique", mais regrette qu'il n'y ait "aucune perspective donnée pour les spectacles debout". "Nous sommes plutôt satisfaits", a commenté pour sa part Olivier Darbois, à la tête du Prodiss, le Syndicat national du spectacle musical et de variété, qui rappelle que le chiffre d'affaires a chuté de 84%, soit 2,3 milliards d'euros de pertes en 2020 dans le spectacle vivant privé. Il s'inquiète toutefois des incertitudes qui durent."Un spectacle, une tournée, constituent une production complexe qui exige anticipation, investissements, prises de risques et une logistique conséquente, avec des semaines et des mois de travail avant la diffusion devant un public", a-t-il rappelé. | Le spectacle vivant, privé et public, bénéficiera d'une aide de 432 millions d'euros, a annoncé jeudi soir la ministre de la Culture Roselyne Bachelot à l'issue d'une rencontre entre Jean Castex, elle-même et les représentants de ce secteur "dévasté" par le contexte sanitaire. |
orangesum-4185 | Selon Richard Ferrand, "l'origine criminelle ne semble pas faire de doute". Le président LREM de l'Assemblée nationale a porté plainte vendredi 8 février après la tentative d'incendie de sa maison bretonne à Mortreff, dans le Finistère. Les réactions des personnalités politiques, issues de son camp ou non, se sont par ailleurs multipliés. sur Twitter, Emmanuel Macron a fait par de sa "solidarité" envers Richard Ferrand. "Rien ne légitime la violence ou l'intimidation à l'égard d'un élu de la République. Toute ma solidarité envers Richard Ferrand et ses proches". Le Premier ministre Édouard Philippe a également tenu à apporter son soutien au président de l'Assemblée. "Honte à ceux qui commettent de tels actes. Et soutien amical au Président de l'Assemblée nationale et à sa famille". la ministre de la justice Nicole Belloubet a dénoncé une attaque envers "la République". "Tout mon soutien Richard Ferrand, le président de l'assemblée nationale, et à sa famille. S'en prendre ainsi aux élus de la République c'est attaquer la République". Tandis que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner évoque des actes "indignes et odieux"."Ceux qui intimident, menacent, agressent, vandalisent, brûlent, n'auront jamais le dernier mot en démocratie", a de son côté averti le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Dans l'opposition, les condamnations sont nombreuses. "Le Rassemblement National et moi-même condamnons ces faits avec la plus grande vigueur et exprimons évidemment notre soutien total au Président de l'Assemblée Nationale face à cette agression", a écrit vendredi soir sur son compte Twitter Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national. "La discorde et la polémique permanentes menacent la démocratie et la paix civile", a estimé le fondateur de Génération-s, Benoît Hamon. Olivier Faure, premier secrétaire du parti socialiste a lui cité Voltaire pour dire son soutien à Richard Ferrand : "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire". La députée de la France insoumise Clémentine Autain a également réagi sur Twitter : "Je suis en désaccord politique profond avec Richard Ferrand mais solidaire avec lui face à l'incendie qui a ciblé sa maison". De même que le député Alexis Corbière : "J'exprime ma solidarité à Richard Ferrand". L'insoumis Adrien Quatennens a lui aussi exprimé sa solidarité avec le président de l'Assemblée nationale : "En démocratie, la colère est légitime, on peut parler fort, les désaccords sont sains mais on ne les règle pas par la violence. J'exprime ma solidarité avec le Président de l'Assemblée Nationale, Richard Ferrand, après la tentative d'incendie à son domicile". Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a lui aussi condamné cet "incendie criminel". "Je condamne avec la plus grande fermeté l'incendie criminel du domicile breton du Président de l'Assemblée Nationale. Dans notre démocratie, aucun motif ne peut justifier un acte d'une telle gravité", a-t-il commenté sur Twitter. Laurent Wauquiez, président des Républicains a réagi samedi matin sur Twitter : "L'incendie criminel au domicile de Richard Ferrand est un acte honteux et consternant. Rien ne justifie les menaces et les violences contre les représentants de notre Nation". Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise, a indiqué sur Twitter avoir transmis un message personnel de soutien à Richard Ferrand | Une large part de la classe politique a condamné la tentative d'incendie de la maison de Richard Ferrand en Bretagne. Les réactions viennent du camp du président de l'Assemblée nationale comme de l'opposition. |
orangesum-4186 | Si la nécessité d'acheter des masques de protection sanitaire constitue un nouveau poids dans le pouvoir d'achat des ménages, faire ses courses a également creusé le porte-monnaie. Les prix des fruits frais issus de l'agriculture conventionnelle ont augmenté de 17% sur un an, avec des hausses particulièrement marquées pour les pêches, les nectarines, poires et cerises, selon le baromètre annuel de l'association Familles rurales publié mardi 28 juillet. "En un an, le prix des fruits a augmenté de 17% en conventionnel et de 6% en bio, celui des légumes de 4% en conventionnel et de 1% en bio", souligne l'association dans un communiqué."En cette année si particulière, le confinement (manque de main d'œuvre, coûts de transport plus importants, production étrangère moins abondante) et les conditions météorologiques pour certains produits peuvent expliquer certaines augmentations; ces dernières demeurent néanmoins très importantes pour les consommateurs sans pouvoir s'assurer de surcroît (d') une meilleure rémunération des producteurs", regrette l'association. Familles rurales a réalisé 75 relevés de prix du 30 mai au 12 juin dans des grandes surfaces, des enseignes bio et des marchés, via une équipe de 46 "veilleurs consommation" dans 26 départements. Selon ses calculs, acheter un panier type de huit sortes de fruits (pomme, melon, abricot, cerise, fraise, pêche, nectarine et poire, à raison d'un kilo ou pièce par variété) coûte cette année 35,36 euros en conventionnel et 59,61 euros en bio. Nectarine, +26%Un panier de huit légumes (aubergine, carotte, courgette, haricot vert, poivron, pomme de terre, tomate et salade) coûte quant à lui 21,34 euros en conventionnel et 37 euros en bio. "En conventionnel, des hausses remarquables de prix sont à souligner: la nectarine qui augmente de 26%, la poire de 24%, la pêche de 21% ou encore la cerise qui poursuit son ascension pour atteindre près de 10 euros au kilo cette année, soit +20% par rapport à la même période en 2019", note l'association. Côté légumes, "les prix de l'aubergine enregistrent les plus fortes hausses: +44% en bio et +16% en conventionnel". "La tomate, le légume le plus consommé par les Français, subit également de plein fouet ces augmentations : +14% en bio et +12% en conventionnel. Le poivron se hisse à la troisième marche du podium: +13% en bio et +9% en conventionnel", poursuit l'association. Familles rurales note que les recommandations nutritionnelles de manger au moins cinq fruits et légumes par jour "paraissent impossibles à tenir pour certaines familles". Elle estime qu'une famille de deux adultes et deux enfants devait pour cela débourser en juin entre 144 et 259 euros, selon qu'elle se tourne vers les prix les plus bas ou le tout bio. | L'association Familles rurales a noté dans son baromètre annuel que le prix des fruits frais issus de l'agriculture conventionnelle avait grimpé de 17% en un an en moyenne. Pour certains légumes, c'est une hausse de plus de 40%. |
orangesum-4187 | Une trentaine de Français, venus de la zone de Chine la plus touchée par l'épidémie de coronavirus, vont rejoindre ce vendredi 21 février le centre de vacances "Normandy Garden", situé dans le Calvados. Ils y resteront quatorze jours en quarantaine. Les réactions des vacanciers présents dans ce village Pierre et Vacances sont partagées. Joanne et Julie, 33 et 34 ans, originaires du Val d'Oise, ne sont "pas inquiètes". "Du moment que les rapatriés sont confinés et n'ont pas accès à la piscine", a expliqué Julie. De fait, soixante-dix-sept cottages sur les 330 que compte le centre de vacances ont été privatisés pour l'occasion. Une barrière a été installée entre la zone privatisée et la partie ouverte au public de ce village vacances de 12 hectares, au cœur du pays d'Auge à environ 15 km de Deauville et de Cabourg. Pour certains, ces précautions semblent dérisoires. "C'est aberrant ! Ils les mettent dans un village vacances en même temps que des gens en vacances. Séparés par quoi ? Une barrière... C'est ridicule", s'énerve un habitant de Branville, âgé d'une soixantaine d'années. Des vacanciers du centre songent à écourter leur séjour. Audrey Guillain, 36 ans, mère de deux enfants de six ans, est venue de l'Essonne. Elle devait rester jusqu'à samedi mais "va éventuellement partir plus tôt", a-t-elle expliqué. D'autres se montrent pragmatiques. "Il faut bien qu'ils soient rapatriés quelque part. On ne va pas les mettre sur l'île d'Elbe", estime Marcel Cabesse, retraité. "Je suis inquiet sans être inquiet. De toute façon, on ne nous demande pas notre avis", ajoute-t-il. Le directeur du centre Florian Bellanger s'est lui dit "serein". "On a du monde, beaucoup de nos clients sont des Parisiens et vont partir puisque c'est la fin des vacances", a-t-il estimé, disant avoir été contacté mercredi soir par l'Autorité régionale de santé (ARS). "Sur les 77 logements retenus pour les rapatriés, 50 étaient occupés et ont été redirigés vers d'autres sites Pierre et Vacances", a-t-il précisé. Durant leur séjour dans ce centre normand, choisi pour son confort, sa proximité avec les aéroports et un CHU doté d'un service de maladies infectieuses et tropicales, les rapatriés seront suivis par une équipe médicale de treize personnes (médecins, infirmiers, pharmaciens et psychologues). Vingt-cinq militaires de la Sécurité civile assureront les entrées et les sorties et la sécurité du site. La température de ces personnes sera surveillée deux fois par jour. En cas de symptômes, ils seront transférés au CHU de Caen. Depuis le début de l'épidémie, plus de 300 personnes ont été rapatriées de Chine et placées en quarantaine dans deux lieux d'hébergement dans les Bouches-du-Rhône. La plupart d'entre elles sont ressorties et les 35 derniers rapatriés, arrivés le 9 février, via Londres, doivent sortir le 23 février. | Si certains vacanciers, présents dans le centre de vacances où vont être accueillis les rapatriés pour la durée de leur quarantaine, songent à écourter leur séjour sur place, le directeur du centre se dit "serein". |
orangesum-4188 | Après le « stade 2 », le « stade 3 ». Il était redouté depuis quelques jours déjà, mais paraissait inévitable avec le dernier bilan national de 4500 cas et 91 morts en France. Le président de la République a annoncé samedi soir aux Français, à l'occasion d'une allocution annoncée la veille à la télévision, que la France passait un nouveau cap dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus. Le stade 3 est à présent déclenché. Coronavirus : qu'est ce que le stade 3 ? par CNEWSDe quoi s'agit-il ? Le passage au stade 3 dépend de critères établis par les scientifiques, a insisté la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye mercredi, en particulier le niveau de circulation du virus dans le pays. Et le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a indiqué le même jour que le virus circulait "de plus en plus activement dans des territoires de plus en plus nombreux". Au stade 3 en effet, le virus Covid-19 se diffuse activement dans tout le pays et ne se cantonne plus à des foyers isolés. Il ne s'agit plus de limiter la propagation du virus, mais d'en limiter les effets sur les services de santé et sur l'activité socio-économique. Quelles sont les mesures prises au stade 3 ? Des mesures du stade 3 étaient déjà en vigueur avant l'annonce du président de la République, comme la prise en charge uniquement des cas les plus graves à l'hôpital, le recours à la réserve sanitaire ou l'interdiction des visites dans les Ehpad pour préserver les personnes âgées, vulnérables au Covid-19. Les plus gros changements pour le quotidien des Français seraient la limitation des déplacements via leur véhicule personnel ou les transports en commun et le recours au télétravail. Mais les mesures prévues dans le plan de gestion des épidémies établie en 2011 après la pandémie de grippe H1N1 sont seulement indicatives. L'exécutif décide seul de leur application ou non. Et la porte-parole du gouvernement a martelé mercredi qu'il ne souhaitait "pas de mettre le pays à l'arrêt". Effondrement des marchés boursiersLes marchés boursiers n'ont pas attendu le stade 3 pour s'effondrer. Depuis lundi, les places boursières chutent du Japon aux États-Unis, en passant par la France, où le CAC 40 a encore perdu plus de 5% à l'ouverture jeudi. Un effondrement mondial amplifié par la panique des investisseurs après la décision de Donald Trump de suspendre tous les vols des 26 pays européens de l'espace Schengen pour tenter d'enrayer la propagation de ce nouveau coronavirus. Autre conséquence de l'annonce du président américain : les cours du pétrole dans le rouge, car la suspension des vols de l'Europe vers les États-Unis signifie une baisse drastique de la consommation d'or noir, déjà en berne depuis l'arrêt de l'activité économique en Chine. Mais l'espoir pourrait venir du berceau de l'épidémie où le nombre des nouvelles contaminations quotidiennes par le coronavirus a chuté à 15 jeudi, le chiffre le plus bas depuis le début de la publication des statistiques sur l'épidémie mi-janvier, dont seulement huit de l'épicentre Wuhan. | Alors que le mot était sur toutes les lèvres depuis plusieurs jours déjà, Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 12 mars en soirée lors d'une allocution solennelle le passage au « stade 3 ». La France passe ainsi un nouveau cap dans la lutte contre le Covid-19 |
orangesum-4189 | Un juge pourra ordonner la libération d'un prisonnier si ses conditions de détentions sont indignes, a décidé mercredi 8 juillet la Cour de cassation. Cet arrêt intervient à la suite d'une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) en janvier qui avait condamné la France pour sa surpopulation carcérale. "Il appartient au juge judiciaire de faire vérifier les allégations de conditions indignes de détention formulées par un détenu sous réserve que celles-ci soient crédibles, précises, actuelles et personnelles", écrit la Cour de cassation dans un communiqué. La décision permet au juge d'examiner des conditions de détention d'un prisonnier. S'il constate que les conditions de détention indignes perdurent, il "doit ordonner la mise en liberté de la personne en lui imposant, éventuellement, une assignation à résidence avec surveillance électronique ou un contrôle judiciaire". "C'est une très grande victoire pour la cause des détenus", s'est félicité Patrice Spinosi, l'avocat de l'Observatoire international des prisons (OIP). "C'est l'aboutissement d'un combat engagé il y a plus de sept ans, qui a abouti en janvier à la décision de la CEDH et aujourd'hui à celle de la Cour de cassation". "Actuellement, aucun juge ne peut mettre fin à un traitement inhumain et dégradant" en détention, a expliqué l'avocat. De plus, la Cour de cassation renvoie une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) devant le Conseil constitutionnel. La Cour "juge sérieuse l'éventualité d'une inconstitutionnalité des articles du code de procédure pénale qui ne prévoient pas que le juge judiciaire puisse mettre un terme à une atteinte à la dignité de la personne incarcérée résultant de ses conditions matérielles de détention", explique-t-elle. En janvier, la France a été condamnée par la CEDH, qui lui a demandé de résorber la surpopulation carcérale et offrir un véritable recours aux détenus qui en souffrent. La Cour européenne avait été saisie par 32 détenus incarcérés, ou qui l'ont été, dans les prisons de Nice, Nîmes, Fresnes, Ducos (Martinique) et Nuutania (Polynésie). Relevant l'existence d'un "problème structurel", la CEDH a recommandé aux autorités françaises "d'envisager l'adoption de mesures générales" pour mettre fin au surpeuplement et améliorer les conditions de détention. Le taux de population carcérale a cependant chuté en France en raison de la crise sanitaire, pendant laquelle des milliers de prisonniers ont été libérés de manière anticipée. Fin mai, avec 58.926 détenus - contre 72.500 le 16 mars, un record - pour environ 61.000 places opérationnelles, la densité moyenne des prisons françaises s'établissait à 96%. | La Cour de Cassation demande au Conseil constitutionnel de se pencher sur le code de procédure pénale sur ce sujet. |
orangesum-4190 | "C'est un enfant qui n'aime pas les jouets. Il adore peindre, comme sa mère, et collectionner", explique l'acteur qui prend son rôle de père très à cœur. "Tous les matins, comme un troubadour, je me pointe au petit déjeuner, guitare en bandoulière", raconte-t-il. "J'ai un peu l'impression d'être le barde d'Astérix. Aude et Zachary hurlent pour que j'arrête, mais moi, j'adore !"Alors qu'il possède une filmographie exceptionnelle avec de très grands rôles dans Jean de Florette et Manon des Sources (1986), Un cœur en hiver (1991), La Reine Margot (1993) ou bien encore le Huitième Jour (1996), son fils a des goûts bien particuliers. "Les seuls films qu'il ait vus de moi et qu'il apprécie, ce sont ceux où je fais l'idiot, comme Les Sous-doués, indique Daniel Auteuil aujourd'hui âgé de 68 ans. Mais il préfère de très loin Les Tuche. Il ne cesse de me demander si je connais les acteurs, qu'il rêve de rencontrer."Récompensé à de nombreuses reprises au cours de sa carrière, notamment deux César du meilleur acteur pour ses performances dans Jean de Florette (1987) et La Fille sur le pont (2000), mais aussi lauréat du Prix d'interprétation masculine pour le Huitième Jour au festival de Cannes en 1996, Daniel Auteuil est toujours en quête de la récompense ultime : un Oscar. "Il (Zachary) a compris que je n'avais pas d'Oscar, il me persécute avec ça !", conclut-il avec humour. Daniel Auteuil est actuellement à l'affiche de Amoureux de ma femme avec Gérard Depardieu et Sandrine Kiberlain. | Ses confidences sur sa vie privée sont rares. Interrogé dans les colonnes de Paris Match, Daniel Auteuil se confie sur son jeune fils Zachary, âgé de 8 ans. |
orangesum-4191 | Nordahl Lelandais a toujours affirmé n'avoir jamais violé la petite Maëlys. Les analyses menées par les médecins légistes et les anthropologues de l'IRCGN, l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, sur le corps de la fillette, ne viennent pas contredire les propos du principal suspect dans la mort de l'enfant, selon les informations de RTL. En effet, les sous-vêtements et la robe que Maëlys portait le jour de sa disparition ne comportent aucune trace d'ADN ou de sperme de Nordahl Lelandais. La mâchoire fracturéeIl aura fallu trois mois de travail aux équipes d'experts pour analyser son squelette ainsi que ses vêtements. Une expertise très minutieuse de l'ensemble de ses os a en revanche permis de relever une fracture de la mâchoire. Elle a pu être provoquée par un ou plusieurs coups. Ces derniers sont sans doute à l'origine de la mort de l'enfant qui avait disparu lors d'un mariage en Isère fin août dernier. Les experts ont identifié une seule fracture sur le corps de Maëlys. Un résultat qui vient confirmer la version de Nordahl Lelandais. Selon ses mots, il aurait frappé la petite fille une seule fois au visage. Un coup qui aurait entraîné son évanouissement puis sa mort. C'est d'ailleurs la thèse "de la violence volontaire ayant entraîné la mort, sans intention de la donner" qui est soutenue par son avocat pour le défendre. Les experts ayant terminé leur relevé sur le corps de Maëlys, ses proches et sa famille vont pouvoir lui dire adieu. Ses obsèques se tiendront le samedi 2 juin à La Tour-du-Pin, plus de neuf mois après sa disparition. | Alors que les obsèques de la fillette auront lieu samedi 2 juin, les experts ont rendu leurs résultats après avoir analysé son corps. Elle n'aurait pas été violée, révèle RTL. |
orangesum-4192 | Ils ont été arrêtés dans la région lyonnaise à la suite "de plusieurs journées d'action" lancées mardi par les gendarmes de l'office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI), avec le soutien notamment du groupe interministériel de recherches (GIR) de Lyon et de personnels de gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, a précisé pour sa part l'OCLTI. "Parallèlement et simultanément", des perquisitions et des auditions ont été menées en Bulgarie en présence d'enquêteurs français "dépêchés sur place", selon la même source. Âgés d'une "trentaine à une soixantaine d'années" et déjà connus de la justice pour des "faits mineurs", les quatre interpellés sont poursuivis notamment pour "travail illégal en bande organisée", "traite des êtres humains aux fins d'exploitation par le travail en bande organisée" et "association de malfaiteurs", a déclaré à l'AFP une source proche de l'enquête. A la direction d'une société de travail temporaire, basée dans la région rhônalpine, les quatre hommes recrutaient chaque année des travailleurs saisonniers bulgares pour les vendanges "dans le Beaujolais et le Mâconnais". Selon le parquet à Sofia, 167 victimes présumées de ce trafic de personnes ont été dénombrées dans le cadre d'une double enquête ouverte en France, en février dernier par la Juridiction Inter Régionale Spécialisée (JIRS) de Lyon et en juin en Bulgarie, grâce à l'unité européenne de coopération judiciaire Eurojust. Travaillant pour "quatre employeurs français de la région de Lyon", ces vendangeurs étaient installés dans des tentes, dans le département du Rhône, selon la même source. "Pauvres et illettrés, ils signaient des contrats en français qu'ils ne comprenaient pas avec la promesse d'être payées soixante euros par jour (...) Les organisateurs du réseau retenaient ensuite la plus grande partie de leurs salaires qu'ils investissaient en immobilier et dans le commerce", a-t-on encore ajouté. L'argent qui leur restait suffisait à peine pour leur retour en Bulgarie. Sur le plan de la coopération policière, l'agence Europol a assisté les autorités bulgares et françaises dans leur action, selon l'OCLTI, ajoutant que "plus de 80 enquêteurs de différents services" ont été mobilisés pour l'opération. Cette dernière a permis aussi le contrôle chez les exploitants agricoles concernés des conditions de travail et d'hébergement de "plusieurs dizaines de saisonniers", entendus "en qualité de témoins". | Trois Bulgares et un Français ont été placés en examen et sous contrôle judiciaire. Cela fait suite au démantèlement d'un réseau qui exploitait une centaine de vendangeurs bulgares sur le territoire français. |
orangesum-4193 | C'est peut-être l'épilogue d'un feuilleton vieux de quatorze ans. Qui avait donc bien pu tuer le petit Jonathan Coulom à Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique) en 2004 ? Ce mardi soir, Le Parisien révèle qu'un tueur en série incarcéré en Allemagne aurait avoué les faits à son codétenu. L'homme, Martin Ney, est déjà condamné pour trois homicides d'enfants et des dizaines d'agressions sexuelles. Sa déclaration vient peut-être mettre un terme aux faux espoirs et surtout aux fausses pistes, comme l'explique Le Parisien. Même si le dossier n'avait jamais été refermé. Martin Ney, qui est-ce ? Surnommé outre-Rhin "Der Maskenmann" (l'homme masqué) ou "Schwartzman" (l'homme en noir), l'Allemand est détenu pour le meurtre et le viol de trois garçons âgés de 8 à 13 ans. Il aurait commis les faits dans le nord de l'Allemagne entre 1992 et 2001. Ancien éducateur pour enfants, il avait jusque-là nié le meurtre du petit Jonathan. Selon Le Parisien, le juge d'instruction nantais en charge de l'affaire s'est déplacé chez ses homologues allemands il y a quelques semaines. Il aurait récupéré les preuves de la culpabilité de Martin Ney. Dans la déposition de son codétenu, on trouverait en effet des détails que seuls les enquêteurs et le magistrat avaient eu à leur connaissance. Le Parisien rajoute que le tueur "s'étonnerait même de ne pas voir été démasqué plus tôt, lui qui avait égaré en France son sac à dos en cuir". Un sac qui fait depuis l'objet d'un appel à témoins puisqu'il contient des pièces à conviction. Mode opératoire semblableEn Allemagne, Martin Ney purge une peine de prison à vie. Le juge n'a cependant pas encore pu l'entendre, mais tous estiment que l'homme a encore des choses à cacher. Si son passage en France en 2004 reste aujourd'hui inexpliqué, les enquêteurs avaient fait le rapprochement avec les autres dossiers de meurtres d'enfants pour lesquels il avait été condamné. Un mode opératoire où l'enfant était enlevé en centre de vacances avant que le corps ne soit déposé quelques dizaines de kilomètres plus loin, relate Le Parisien. Par ailleurs, une voiture immatriculée en Allemagne avait été repérée à proximité de l'endroit où avait été découvert le corps en 2004. Jonathan Coulom, 10 ans dit « Titi », avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 dans un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins. Son corps avait été retrouvé dans un petit étang de Guérande le 19 mai suivant. Des rapprochements avec la disparition et le meurtre d'enfants ont été depuis réalisés dans plusieurs pays d'Europe, comme en Pologne en Ukraine ou en Grèce. | Quatorze ans après le meurtre du petit Jonathan Coulom en 2004 à Saint-Brévin-les-Pins, un tueur en série incarcéré en Allemagne s'est confié à son codétenu et aurait tout avoué. Le Parisien s'est procuré le contenu de ses déclarations. |
orangesum-4194 | Pas un jour, pas une nuit, sans qu'elle ne repense aux images terrifiantes de la scène. "Ça m'obsède", confie la sœur aînée d'Ahmed Merabet, Nabiha, à la barre de la cour d'assises spéciale de Paris."Cette tragédie a brisé notre famille (...) On essaie de faire le deuil, d'avancer. Mais tous les ans à la même période, c'est la même chose: on revoit cette vidéo et on entend sa voix", poursuit cette cadre de santé, pantalon blanc et tunique noire. Le 7 janvier 2015, Ahmed Merabet, gardien de la paix de 40 ans, a été pris pour cible par les frères Kouachi alors qu'il tentait de les prendre en chasse sur le boulevard Richard-Lenoir, quelques minutes après l'attaque sanglante contre Charlie Hebdo. Allongé au sol après avoir été touché par un premier tir, il avait été mis en joue par le cadet des Kouachi, Chérif, arrivé à sa hauteur. "C'est bon, chef", avait-il lancé au terroriste, mains en l'air, paumes ouvertes. Ce dernier l'avait froidement abattu d'une balle dans la tête."Mon frère était français, musulman pratiquant. Il défendait les valeurs de la République et il a été assassiné lâchement en faisant son devoir", a rappelé lundi Nabiha Merabet, "écœurée" par la lâcheté des frères Kouachi mais aussi par la diffusion de la vidéo de l'assassinat.-"C'est inhumain"-Ces images, filmées par un riverain, avaient été postées sur les réseaux sociaux quelques minutes après l'attaque, avant d'être retirées. Mais des chaînes d'information en continu les avaient reprises, donnant à voir au grand public l'exécution dans toute sa brutalité."Ma mère a vu son fils se faire assassiner", raconte la sœur d'Ahmed Merabet, qui évoque une "déflagration"."Comment peut-on diffuser une vidéo d'horreur comme ça?", ajoute la quadragénaire, en colère contre les "chaînes qui l'ont diffusée et la rediffusent chaque année". Pour les autres sœurs de la victime, le choc fut également insoutenable."Cette vidéo ne s'effacera jamais de ma mémoire", confie Fouzia d'une voix pleine émotion. "Depuis que j'ai vu cette vidéo, je ne supporte plus d'entendre le mot +chef+", ajoute Mariam, la cadette de la fratrie. Sur l'écran au fond de la salle, une image géante d'Ahmed Merabet en tenue blanche se trouve projetée. "C'était le jour de sa sortie de promotion: il était fier de devenir gardien de la paix", raconte en larmes Nabiha Merabet en évoquant les qualités de son frère. Le policier, originaire de Livry-Gargan en Seine-Saint-Denis, était devenu depuis la mort de son père le "pilier de la maison", toujours à s'occuper "des autres", décrit son entourage. Deux jours avant l'attentat, il venait d'être reçu au concours d'officier de police judiciaire. - "Debout face à vous" -"Ahmed avait beaucoup d'honneur, c'est quelqu'un qui portait haut les couleurs de son métier", assure un de ses collègues, tee-shirt noir et cheveux coupés courts, invité par la cour à relater les circonstances dramatiques de son assassinat. Comme d'autres policiers appelés à témoigner, ce chef d'équipage se dit "hanté" par les images de l'attaque et tourmenté par les "regrets". "J'aurais aimé pouvoir stopper la progression des frères Kouachi. Je suis vraiment désolé de ne pas avoir pu faire plus", soupire-t-il. Périodes de dépression, peurs récurrentes... Pour la famille d'Ahmed Merabet, difficile également de faire taire les souvenirs du 7 janvier."Certains jours j'arrive à vivre avec. D'autres, j'ai l'impression que ça s'est passé la veille et la douleur est insurmontable", explique l'une des sœurs. La compagne du policier, Morgane, assure pour sa part manquer de mots pour retranscrire "ses émotions". "Le monde entier se souvient de lui comme d'un homme à terre. Mais moi je m'y refuse", lâche la jeune femme, lunettes et cheveux détachés. Un court silence se fait dans l'assistance, puis elle poursuit à l'attention des accusés, jugés pour leur soutien logistique aux auteurs des attentats: "j'ai tout perdu, ma vie de femme, mes espoirs, mais je suis debout face à vous. Je suis debout et vous n'aurez ni ma haine, ni mon pardon". | "J'aurais voulu ne jamais voir cette vidéo": au procès des attentats de janvier 2015, les proches d'Ahmed Merabet ont témoigné lundi de leur colère et de leur peine cinq ans après l'assassinat du policier, dont l'exécution filmée a fait le tour du monde. |
orangesum-4195 | Gérald Darmanin a affirmé avoir obtenu l'autorisation, confirmée par des sources concordantes au sein de l'exécutif, de cumuler son poste de ministre de l'Action et des Comptes publics et celui de maire de Tourcoing (Nord) où il a été élu samedi. "Il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures", affirme M. Jacob. Selon lui, "soit le président de la République est dans un tel état d'affaiblissement qu'il est, on l'a vu d'ailleurs, incapable de tenir son groupe parlementaire et qu'il est incapable également de tenir ses ministres, ou alors il assume effectivement la République des copains", ajoute-t-il."Selon qu'on est copain avec le président de la République ou pas, les règles sont différentes (...) selon que vous soyez puissant ou misérable. Je veux dire, c'est vraiment la République des copains", déplore-t-il. Dans ces conditions, "je demande clairement qu'on revienne sur le cumul des mandats et que notamment tous les parlementaires qui sont aujourd'hui candidats aux municipales aient l'autorisation de pouvoir cumuler leur mandat de parlementaire et des fonctions exécutives dans les municipalités", ajoute-t-il."On ne peut pas être maire d'une commune de 10.000 ou 50.000 habitants et député. En revanche, on peut tout à fait être ministre des Comptes publics et maire d'une ville de plus de 100.000 habitants", s'indigne encore M. Jacob. Elu député UMP en 2012, puis maire de Tourcoing en 2014, Gérald Darmanin avait été exclu du parti, entre-temps rebaptisé Les Républicains, à l'automne 2017, quelques mois après son entrée au gouvernement dirigé par Edouard Philippe. Le Premier ministre Edouard Philippe avait fait sienne en septembre 2019 une règle non écrite voulant que "quand on est ministre, on ne peut pas cumuler avec la tête d'un exécutif local". Ce cumul est interdit par la loi pour les parlementaires. | Le président du parti Les Républicains, Christian Jacob, a dénoncé dimanche auprès de l'AFP "la République des copains" après l'autorisation du cumul de mandats accordée par l'exécutif à Gérald Darmanin, et a demandé une révision de la loi pour les parlementaires. |
orangesum-4196 | Après l'adoption définitive de la réforme de la SNCF par le Parlement, jeudi 14 juin, Edouard Philippe est revenu, dans un entretien publié dans 20 Minutes vendredi 15 juin, sur la grève des cheminots. Le Premier ministre estime que les grévistes pourraient "ne plus être compris du tout par les Français" s'ils continuaient leur mouvement pendant la période des examens et la période estivale. L'intersyndicale a appelé les cheminots à poursuivre la grève, la plus longue depuis trente ans, alors que la réforme de la SNCF a été définitivement adoptée après un ultime vote au Sénat. Une annonce considérée comme une "surenchère" par Edouard Philippe : "Il y a le bac qui arrive. Il y a les vacances qui arrivent. Et il y a des Français qui ont envie de prendre le train sans galérer après cette longue grève. Je pense que ceux qui sont dans une forme de surenchère, alors que la loi a été votée, risquent de ne plus être compris du tout par les Français", a déclaré le Premier ministre. "Les Français aimeraient que cette grève se termine""La grève est un droit constitutionnel. Il n'est pas question d'interdire à quiconque le droit de faire grève. Mais faire grève, c'est aussi prendre ses responsabilités. Quand la loi est votée, elle doit être appliquée. Faire grève contre une loi, dans une démocratie, c'est curieux", a poursuivi le locataire de Matignon. "Surtout quand le gouvernement, l'État, et donc les Français, s'engagent à payer 35 milliards d'euros de dette supplémentaire pour permettre à l'entreprise de mieux fonctionner et de se développer. Il y a un moment où il faut entendre ce que les Français ont à dire. Et les Français aimeraient que cette grève se termine", a-t-il ajouté. C'est "absurde d'imaginer que le Premier ministre puisse savoir quelle petite ligne est indispensable"Edouard Philippe est également revenu sur le cas des petites lignes, dont la décision du maintien va revenir aux régions : "Il serait absurde d'imaginer que l'État, que le Premier ministre dans son bureau à Paris, puisse savoir quelle petite ligne est indispensable et quelle autre doit être, le cas échéant, fermée", a-t-il expliqué. "Ces réflexions doivent venir du terrain. C'est une discussion entre les entreprises ferroviaires, qui exploitent des lignes, et les régions, qui définissent des plans de mobilité. Pour les lignes inter-régionales, il peut y avoir des sujets spécifiques à traiter entre les régions, les entreprises et l'État. C'est comme ça que ça se passera, dans une approche très pragmatique et proche du territoire", a-t-il affirmé. | Le Premier ministre a demandé aux cheminots de prendre leurs responsabilités, quelques jours seulement avant les épreuves du brevet et du baccalauréat et des congés estivaux. |
orangesum-4197 | Malgré les turbulences, il y a de nouveau un pilote chez Nissan. La nouvelle direction du constructeur d'automobile japonais a été approuvée mardi 17 février lors d'une assemblée générale extraordinaire des actionnaires, très remontés face à la détérioration des résultats de ce fleuron du secteur. Nissan est aux abois depuis l'arrestation et l'inculpation fin 2018 de Carlos Ghosn qui menait l'entreprise depuis près de 20 ans. La longue séance de près de trois heures à laquelle se sont rendus 666 actionnaires s'est tenue dans la ville où siège le groupe, Yokohama (banlieue de Tokyo). Retransmise sur le site internet de Nissan, elle est censée valider le début d'une nouvelle ère, mais les actionnaires sont échaudés. Ils ont néanmoins approuvé la nomination de quatre nouveaux membres du conseil d'administration, dont le nouveau directeur général Makoto Uchida. Renault valide ce choixLes autres sont le nouveau directeur opérationnel, Ashwani Gupta, transfuge de Mitsubishi Motors, un adjoint du directeur général, Hideyuki Sakamoto, et un administrateur de Renault, Pierre Fleuriot, siégeant comme membre externe. Renault, actionnaire de Nissan à hauteur de 43%, a apporté un vote positif aux résolutions qui mettent également fin officiellement aux mandats d'administrateur du précédent directeur général, Hiroto Saikawa, et d'un autre ex-pilier, Yasuhiro Yamauchi."Une amélioration tangible (de la situation du constructeur) se fait attendre alors que Nissan doit maintenir un haut niveau de dépenses en recherche et développement", souligne l'analyste Tatsuo Yoshida, de Bloomberg Intelligence. C'est la mission de M. Uchida. Il avait été nommé après le départ fracassant de M. Saikawa en septembre, ce dernier ayant été rattrapé par une affaire de primes perçues en excès du temps où Carlos Ghosn était aux commandes. L'action chuteAlors que le constructeur a encore abaissé la semaine dernière ses prévisions 2019/20, face à une chute plus forte que prévu de ses ventes au troisième trimestre, M. Uchida a reçu une volée de critiques de la part des petits porteurs pendant l'assemblée. Au troisième trimestre, son résultat net a même glissé dans le rouge à hauteur de 26,1 milliards de yens (-218,4 millions d'euros), contre un gain de 70,4 milliards de yens un an plus tôt. En annonçant ses résultats jeudi dernier, le constructeur a renoncé à payer un dividende à la fin de son exercice annuel. L'action Nissan a chuté de 1,61% à 494,70 yens mardi à la Bourse de Tokyo (après déjà plus de 12% de recul les jours précédents) sur un marché il est vrai très mal orienté à cause des effets du nouveau coronavirus. | Les actionnaires de Nissan, dont Renault, ont approuvé la nouvelle équipe de direction. Le chantier s'annonce immense, la firme étant en crise depuis l'affaire Carlos Ghosn, débutée en fin 2018. |
orangesum-4198 | Un homme soupçonné d'être un complice du convoyeur de fonds qui a dérobé le 11 février à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) le chargement de son fourgon blindé, s'est rendu lundi 18 février. Il a été placé en garde à vue, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête. Il s'agit du conjoint de la femme de 29 ans arrêtée mardi à Amiens (Somme) avec le convoyeur de fonds de 27 ans après 24 heures de cavale, a précisé cette source, confirmant une information du Courrier Picard. Il avait pris la fuite après cette double arrestation menée dans un appartement du centre-ville, "avec plusieurs sacs remplis de billets", selon la source proche. Une partie du butin de 3,1 millions d'euros a été récupérée mais près de 1,7 million d'euros restent toujours introuvables. L'employé de la société Loomis, Adrien Derbez, ainsi que la jeune femme, ont été mis en examen à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et placé en détention provisoire samedi. Une enquête ouverte pour vol en bande organisée et association de malfaiteursLe 11 février, le convoyeur avait déposé ses deux collègues près d'une agence Western Union d'Aubervilliers. Alors que ces derniers pénétraient dans l'agence, il était resté au volant. "A leur retour, le fourgon et le chauffeur avaient disparu", avait rapporté une source proche du dossier à l'AFP. Le véhicule avait été retrouvé à quelques rues de là, vidé de son chargement, clé sur le contact et portes ouvertes. La brigade de répression du banditisme (BRB) est en charge de l'enquête dirigée par des juges d'instruction et ouverte pour vol en bande organisée, association de malfaiteurs et infraction à la législation sur les armes. | Un complice présumé du convoyeur de fonds soupçonné d'avoir volé volé lundi 11 février le chargement de son fourgon blindé a été placé en garde à vue. 1,7 million d'euros demeurent toujours introuvables. |
orangesum-4199 | Tout n'a pas toujours été aussi clinquant qu'un défilé de mode pour Gisele Bündchen. Le mannequin brésilien s'apprête à sortir un livre confession, "Lessons : My Path to a Meaningful Life" (traduction : "Leçons : Mon chemin vers une vie qui a plus de sens"), dont elle assure la promotion. Aux États-Unis, l'ex de Leonardo DiCaprio s'est confiée dans une interview accordée au magazine People, relayée en France par Paris Match. Celle qui partage la vie du footballeur américain Tom Brady a fait des révélations poignantes sur ses heures les plus sombres. La belle a notamment souffert de crises de panique au début des années 2000. "J'étais à un moment merveilleux de ma carrière, j'étais très proche de ma famille et je me suis toujours considérée comme une personne positive, donc j'étais très dure avec moi-même. Je me disais : 'Pourquoi je ressens cela ?' Je pensais que je n'avais pas le droit de me sentir mal", dévoile-t-elle à People. "Mais je me sentais complètement impuissante. Votre monde devient de plus en plus petit et vous ne pouvez plus respirer, ce qui est le pire sentiment que j'ai connu." Alors que ses crises s'intensifiaient, Gisele Bündchen confie même avoir envisagé le pire : "J'avais en réalité le sentiment que si je sautais du balcon, tout ceci prendrait fin et je n'aurais plus jamais à me soucier de ce sentiment de voir mon monde rapetisser."Le mannequin a depuis remonté la pente. En plus de se mettre au yoga et à la méditation, la mère de deux enfants a pris des décisions radicales. "Je fumais, je buvais une bouteille de vin et trois frappuccinos chaque jour. J'ai tout arrêté en une journée. Je me disais : 'Si ces choses sont responsables de cette douleur, elles doivent disparaître.'" | Gisele Bündchen a pensé au suicide. Le top-modèle brésilien qui assure la promotion d'un livre autobiographique s'est confié dans une interview accordée au magazine américain People, relayée en France par Paris Match. |
orangesum-4200 | Samedi, l'appel à un rassemblement festif avait été lancé discrètement sur les réseaux sociaux sous le nom de code "ProjetX". Une référence à peine cachée au film américain culte "Project X" de 2012. Dans ce long-métrage, des adolescents organisent une énorme fête qui dérape de par son ampleur. Les incidents ont débuté peu avant minuit sur les pelouses de l'esplanade des Invalides quand des jeunes qui s'y étaient réunis ont lancé des projectiles au passage de plusieurs véhicules des forces de l'ordre qui arrivaient sur les lieux. Les policiers ont alors fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les fêtards."C'est parti en vrille"Selon Anaëlle, une Parisienne de 19 ans, venue avec deux amies, "on en a entendu parler sur les réseaux, on était quelques centaines, il y avait un peu de musique, des gens avec des enceintes mais rien d'organisé", a-t-elle raconté sur place à l'AFP. Ensuite "c'est parti en vrille, il y a des gens qui ont commencé à se lancer des bouteilles à la tête, en deux secondes la police est arrivée on était encerclé, ils ont commencé à tirer des lacrymos", a-t-elle poursuivi. Vers 1H30, quelques dizaines de jeunes très mobiles étaient encore sur l'esplanade, à jeter des bouteilles parfois les uns sur les autres et aussi sur les policiers qui, à nouveau, ont dû tirer des grenades lacrymogènes pour disperser les derniers récalcitrants, a constaté une journaliste de l'AFP. Ces incidents interviennent sept jours après la fête de la musique qui avait donné lieu à Paris à de controversés rassemblements massifs de jeunes, malgré la circulation toujours active du coronavirus. | Des incidents ont éclaté samedi soir sur l'esplanade des Invalides à Paris entre quelques centaines de jeunes participant à une fête improvisée et des forces de l'ordre venus interrompre les festivités. |